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L'Humanité

Les syndicats de retraités interpellent les futurs députés

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Alors que le niveau du relèvement annuel des pensions de retraite n’a jamais suivi la hausse des prix, notamment depuis 2014, neuf organisations de retraités s’invitent dans la campagne des élections législatives. Pas dans le but d’occuper des sièges à l’Assemblée ; ils ont simplement décidé d’interpeller les futurs députés en dénonçant la baisse du pouvoir d’achat et le recul des services publics en France.

Gérard Le Puill

Dans l’une des interventions de sa brève campagne pour l’élection présidentielle des 10 et 24 avril, Emmanuel Macron a promis d’indexer les pensions de retraite sur l’inflation dès l’été prochain. Il va découvrir que les retraités et retraitées, au nombre de 17,8 millions dans notre pays, ont de la mémoire. Ils n’ont pas oublié que le président de la République, qui vient d’être réélu pour un second mandat de cinq ans, avait, en janvier 2018, fait augmenter de 1,7 % la Contribution Sociale Généralisée (CSG) sur la pension brute, ce qui réduisait de 1,83 % la pension nette d’un grand nombre d’hommes et de femmes en retraite.

Cette mesure spoliatrice fut mise en place par le gouvernement que dirigeait Édouard Philippe, ancien collaborateur d’Alain Juppé. Durant ce quinquennat, ce fut l’une des nombreuses attaques contre le niveau des pensions, lesquelles sont pourtant gagnées par une vie de travail et de cotisations. Exemples à l’appui, les représentants de 9 organisations de retraités (1) l’ont montré hier lors d’une conférence presse commune au siège de la CGT à Montreuil.

Un pouvoir d’achat réduit d’un douzième depuis 2014

Marc Bastide, secrétaire général de l’Union confédérale des retraités CGT, a rappelé dans son introduction que les retraités ont, depuis 2014, perdu l’équivalent d’un mois de pension sur douze, du fait que l’augmentation des pensions ne suit pas celle des prix. Comme si cela ne suffisait pas, des hommes et des femmes ont, à l’occasion de la revalorisation des pensions en janvier 2022, découvert que la leur avait baissé au lieu d’augmenter ! Car la hausse de 1,1 % de la pension les faisait passer à un niveau de revenu mensuel se traduisant par une augmentation du prélèvement de la CSG en pourcentage. La justice sociale impliquerait que le seuil permettant d’échapper à une hausse de la CSG, sans augmentation du pouvoir d’achat des pensionnés, soit régulièrement relevé en tenant compte de la hausse des prix ; ce qui n‘a pas été le cas.

Forts du succès des journées d’actions menées le 2 décembre 2021, puis le 24 mars 2022, les représentants des 9 organisations revendiquent immédiatement un relèvement de pension de 4,5 % pour tenir compte d’une inflation très forte depuis le début de cette année. Elle touche notamment l’énergie, qu’il s’agisse des carburants, du gaz ou de l’électricité. Parallèlement, les produits alimentaires connaissent aussi de fortes hausses, qu’il s’agisse de la viande, des pâtes, des produits laitiers, des fruits et légumes et des boissons. Plusieurs intervenants ont aussi fait état des difficultés accrues pour accéder aux soins, faute de médecins dans les cantons ruraux, mais aussi dans de nombreuses villes. De même est-il difficile de trouver une place en Établissement hébergeant des personnes âgées dépendantes (EHPAD) quand on ne peut plus rester chez soi.

Indexer les pensions sur l’évolution des salaires

Afin de mieux faire connaître et populariser leurs revendications communes, les 9 ont rédigé une adresse aux candidats en lice pour les élections législatives. Dans tout le pays, ils iront à leur rencontre, hormis ceux du Rassemblement National de Marine Le Pen et ceux de la formation de Eric Zemmour. Des questions précises seront posées aux candidats comme, par exemple : « Êtes-vous favorable à un retour de l’indexation des pensions sur l’évolution du salaire moyen ? » ; « êtes-vous prêts à prendre des mesures pour un rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 2014 et pour éviter que cette dégradation programmée se poursuive ? » ; « êtes-vous favorable à l’annulation de la hausse de la CSG ? » ; « Êtes-vous pour la mise en place d’une assurance maladie financée par les cotisations sociales ? ».

Ces questions sont devenues vitales aux yeux des représentants des 9. D’autant plus que plusieurs candidats et candidats à l’élection présidentielle faisaient campagne dernièrement en promettant d’augmenter les salaires nets en réduisant les cotisations salariales et patronales, afin que cela ne coûte rien aux patrons. Le texte commun interpelle aussi les candidats à la députation sur d’autres sujets. Il leur demande s’ils sont « favorables à la prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % par Sécurité Sociale, à la remise en place de services publics de proximité répondant aux besoins de nos concitoyens et plus particulièrement de ceux des retraités ? ». Dans cette campagne de terrain d’une durée de quatre semaines, les organisations de retraités entendent aussi solliciter la presse régionale et locale afin qu’elle rende compte de la manière dont les futurs députés auront été sollicités et des réponses qu’ils auront apportées, ou pas.

Un coup de pouce de 20 % pour les retraites agricoles

Élus sur une portion du territoire national qu’est la circonscription, les députés ont le devoir de légiférer en tenant compte de l’évolution de la situation des citoyens qui les ont élus. Notons à ce propos que les pensions des agriculteurs, qui figurent parmi les plus faibles en France, ont été relevées en Novembre 2021 d’environ 20 % pour 220.000 chefs d’exploitation en retraite, et en février 2022 pour autant de conjoints collaborateurs et aides familiaux. Dans les deux cas, ce fut à l’initiative d’André Chassaigne, député d’une circonscription rurale du Puy-de-Dôme. Il lui a fallu pour cela faire jouer la procédure dite de « niche parlementaire ». Elle permet à tout groupe représenté au Parlement de proposer la mise en débat, puis le vote d’une loi. Le contenu de ces deux lois fut un peu raboté par les amendements du groupe majoritaire à l’Assemblée. Mais les deux textes furent finalement votés à l’unanimité des députés. Un paysan des Côtes d’Armor, né en 1942, nous a indiqué que sa pension mensuelle nette était ainsi passée de 858€ à 1034€. Le vote de cette loi permet aussi d’améliorer la pension des futurs retraités de l’agriculture, sachant que les 50 ans et plus représentent désormais de la moitié des chefs d’exploitation.

On peut penser que certains députés ont préféré ne pas prendre le risque de voter contre ces deux « lois Chassaigne » à l’approche d’une nouvelle élection. Au final, le progrès législatif contenu dans ces deux textes est important. Cet exemple concret montre aussi que les 9 organisations de retraités ont totalement raison d’interpeller les hommes et les femmes appelés à légiférer aux cours des cinq années à venir.

Il s’agit des organisations de retraités de la CGT, de FO, de la CFTC, de la CFE-CGC, de la FSU, de Solidaires, des Retraités fonction publique, de LSR et Ensemble.

mobilisations retraites
Opex 360

L’armée de Terre tire les premiers enseignements de la guerre en Ukraine pour ses futures capacités

par Laurent Lagneau · 22 mai 2022

Si plusieurs conflits dits de « haute intensité » ont eu lieu au cours de ces quinze dernières années [que l’on songe à la guerre entre Israël et le Hezbollah, en 2006, à la dernière guerre du Haut-Karabakh en 2020, voire à la guerre du Tigré, en Éthiopie], l’invasion de l’Ukraine par la Russie marque un tournant. « Nous avons changé d’époque, d’échelle et d’enjeux », a ainsi estimé le général Thierry Burkhard, le chef d’état-major des armées [CEMA], dans un récent ordre du jour.

Et d’ajouter : « La guerre est là, plus proche que nous ne l’avons jamais connue. Pour nous, militaires français, cela signifie que nous devons nous y préparer. La probabilité d’un engagement majeur a considérablement augmenté et nous devons en tenir compte ».

Justement, se préparer à une telle éventualité commence par l’étude des opérations menées en Ukraine, afin d’en tirer les enseignements utiles – c’est à dire d’en faire le retour d’expérience [RETEX] – afin de nourrir les réflexions sur les capacités à développer. Tel est le rôle, pour l’armée de Terre, du Centre de doctrine et d’enseignement du commandement [CDEC], dirigé par le général Pierre-Joseph Givre.

Dans un entretien accordé à la revue Conflits, celui-ci a livré ses premières analyses de la guerre en Ukraine. En premier lieu, et c’est d’ailleurs pour cette raison que le général Burkhard parle d’un changement d’échelle et d’enjeux, le général Givre s’est dit « surpris par l’ampleur de l’engagement russe » et, surtout, par « l’ambition stratégique » de la Russie.

« Je pensais […] que si les Russes attaquaient, ils se borneraient […] à élargir les limites du Donbass sécessioniste et, peut-être, à créer une continuité territoriale avec la Crimée, voire jusqu’à la Transnistrie. En visant Kiev, le Kremlin inscrit sa guerre dans une dimension stratégique qui s’apparente à une guerre quasi-totale. […] Pour moi, ce qui constitue la surprise, c’est vraiment le caractère généralisé de l’attaque », a confié le général Givre.

Depuis, l’état-major russe a revu ses objectifs initiaux à la baisse, en raison de la résistance [et la résilience] des forces ukrainiennes. Et, désormais, il se concentre sur le Donbass et le sud de l’Ukraine. L’offensive en direction de Kiev peut être vue comme un coup de poker… À moins que sa raison d’être était d’éprouver les capacités ukrainiennes. Voire les deux…

Cela étant, pour le général Givre, l’échec des forces russes durant cette première phase de la guerre est probablement dû à leur faiblesse dans l’exécution et la conduite des opérations. « Si les choses ne se déroulent pas conformément aux prévisions, ils ne peuvent pas compter sur la subsidiarité pour réagir et relancer l’action. C’est une qualité absente de leur bagage militaire et politique », a-t-il résumé.

Quoi qu’il en soit, le CDEC a indentifié plusieurs axes capacitaires que l’armée de Terre devra sans doute renforcer afin de « contrebalancer », le cas échéant, une « puissance de type russe ». Le premier d’entre-eux avait déjà fait l’objet d’un débat il y a quelques mois : la protection des unités de mêlée contre les menaces aériennes.

Actuellement, et depuis le retrait, en 2008, des missiles ROLAND qui étaient montés sur un châssis de char AMX30 celle-ci est exclusivement assurée par des missiles sol-air à très courte portée MISTRAL [missile transportable anti-aérien léger], mis en oeuvre notamment par le 54e Régiment d’Artillerie [RA], dont la mission consiste à assurer la défense aérienne basse et très basse altitude des forces terrestres engagées sur le terrain.

S’il avait admis, lors d’une audition parlementaire, en février 2020, que les moyens en courte ou en moyenne portée [comme les CROTALE et le SAMP/T, qui relèvent exclusivement de l’armée de l’Air & de l’Espace, ndlr] permettaient « de défendre les bases aériennes et les bases à vocation nucléaire dans le cadre du contrat opérationnel en matière de dissuasion » mais pas d’accompagner une « manoeuvre mobile offensive d’un dispositif terrestre, le prédécesseur de l’actuel CEMA, le général François Lecointre, avait estimé qu’il fallait réfléchir « dans un cadre plus global de nouveaux entrants, de nouveaux mobiles dans la troisième dimension et de nouveaux moyens de menaces sur nos propres forces ».

« La question aujourd’hui est de déterminer la vraie menace dans la troisième dimension. Alors que j’étais raisonnablement couvert en très courte portée, moyenne portée et courte portée par une adaptation des procédés de la très courte portée, comment vais-je prendre en compte dans les années qui viennent la menace qui apparaît de plus en plus forte? Je pense aux technologies ‘nivelantes’ qui se retrouveront très prochainement sur les théâtres où nous sommes déployés, en particulier en Afrique. Nous lançons une réflexion sur ce thème », avait expliqué le général Lecointre, à l’époque.

Quoi qu’il en soit, la guerre en Ukraine a fait évoluer la réflexion. « L’enjeu premier me semble être la maîtrise de la basse et moyenne couche dans la troisième dimension, c’est à dire d’être capable de se défendre contre les aéronefs, drones, missiles balistiques, obus ennemis, de battre des objectifs dans la grande profondeur tactique et de contrebattre les frappes ennemis. Le tout en disposant des moyens de commandement, dans les radars, permettant de détecter et de transmettre les ordres de tir entre zéro et moins de dix secondes. Ces systèmes doivent nous permettre d’agir simultanément et non plus séquentiellement », a estimé le général Givre dans les colonnes de la revue Conflits.

Faudra-t-il revenir sur la décision, prise en 2008, de doter la seule armée de l’Air & de l’Espace de systèmes Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre [SAMP/T], dont seulement huit unités sont en service? En tout cas, la question est posée par le commandant du CDEC.

Par ailleurs, celui-ci pense aussi qu’il est nécessaire d’augmenter la portée des canons mis en oeuvre par les unités d’artillerie [dont le CAESAr] étant donné que l’armée de Terre devra être en mesure « d’appliquer des feux dans la grande profondeur tactique ».

En outre, le général Givre a évoqué des capacités supplémentaires en matière de renseignement [drones, guerre électronique, cyber] jusqu’au niveau tactique. « Nous en aurons besoin pour intoxiquer, brouiller, neutraliser l’ennemi; pour capter et localiser l’information disponible sur les réseaux numériques », a-t-il fait valoir.

Un autre point qui a pu faire débat depuis l’invasion de l’Ukraine concerne l’utilité des chars de combat, les forces russes en ayant laissé plusieurs centaines sur le terrain [notamment des T-72, dont la conception, avec les obus stockés autour de leur tourelle, les rend vulnérables]. Pour le général Givre, ils restent « incontournables par leur puissance de feu et leur mobilité tout terrain ». À ce propos, il a également souligné que « la chenille reste un facteur clé de mobilité tactique, en zone urbaine et sur tous les terrains difficiles ». Voilà qui va rouvrir le débat avec les partisans ds blindés à roues…

Un autre élément évoqué par le général Givre est l’importance des unités d’infanterie légère, surtout si elles sont armées de missiles anti-chars performants « pour évoluer notamment dans les villes », comme cela été le cas du côté ukrainien.

Enfin, un dernier axe d’effort identifié par le CDEC coule de source : la guerre en Ukraine a mis en évidence, une fois de plus, l’importance de la logistique. Un domaine « prioritaire », pour le général Givre. « Notre défi est d’avoir les moyens de tenir initialement au moins un mois dans un engagement de très haute intensité, notamment en consommation de munitions », a-t-il dit. Ce qui passera par plus de fluidité entre les forces et leurs soutiens [et sans doute par une remise en cause des externalisations], une « remontée en puissance » de l’industrie de défense et l’augmentation des stocks de munitions.

Valeurs Actuelles

Katyn, un mensonge persistant

Ce 13 avril 1943, Radio Berlin diffuse une bombe sur les ondes. Des soldats de l’armée allemande, alertés par des cheminots des environs, ont exhumé, dans la forêt de Kosogory, près du village de Katyn, à l’ouest de Smolensk, des charniers où sont enterrés des milliers d’officiers polonais. Tous, souvent les mains liées avec des cordes ou du fil de fer, ont été exécutés d’une balle dans la nuque, col relevé pour éviter le giclement du sang. Pour la propagande allemande, aucun doute : ce crime est imputable aux Soviétiques, qui ont arrêté et déporté 10 000 officiers de l’armée polonaise en septembre 1939, lors de ce mois fatal où la Pologne sombre sous les assauts concertés de la Wehrmacht à l’ouest et de l’Armée rouge à l’est.

Devant les caméras allemandes, des médecins légistes, des journalistes des pays neutres en poste à Berlin, des officiers alliés prisonniers attestent la réalité du massacre. L’émoi dans le monde est énorme. Les images tournées par les opérateurs allemands ouvrent la séquence d’actualités diffusées dans les salles de cinéma de toute l’Europe occupée et dans les pays anglo-saxons.

Staline est obligé de riposter. Le 15 avril 1943, un communiqué de l’agence de presse Sovinformburo est lu à la radio de Moscou : le charnier est l’œuvre des « criminels fascistes allemands » qui « tentent de cacher les crimes incroyables qu’ils ont perpétrés » avec l’aide de la « propagande de Goebbels », le ministre de l’Éducation du peuple et de la Propagande du Reich.

Les objets et papiers personnels retrouvés sur les corps permettent d’identifier les victimes ; celles-ci n’avaient plus donné signe de vie depuis le printemps 1940.

Selon la version soviétique, ces officiers polonais, « à l’œuvre pour des travaux publics dans la région de Smolensk », seraient tombés aux mains des Allemands à l’été 1941, au moment, où sous le coup de leur invasion surprise, les armées du Reich forcent l’Armée rouge à une retraite précipitée.

Le gouvernement polonais en exil à Londres est si peu convaincu de la version qu’on lui présente qu’il demande à la Croix-Rouge internationale de superviser une enquête, avant de se raviser sous la double pression de Churchill et Staline. Car la propagande allemande exploite l’aubaine. Dans son journal, dès le 9 avril, Goebbels décrit avec exultation comment ces fosses communes vont permettre de convaincre les journalistes étrangers « de ce qui les attend si ce qu’ils souhaitent tant s’accomplissait vraiment, à savoir que les Allemands soient battus par les bolcheviques ».

Les enquêteurs venus de pays occupés et de Suisse (le professeur François Naville, directeur de l’Institut de médecine légale de l’Université de Genève) vont en effet confirmer, point par point, les affirmations de Berlin. Les objets et papiers personnels retrouvés sur les corps permettent d’identifier les victimes ; celles-ci n’avaient plus donné signe de vie depuis le printemps 1940 ; tous les indices concordent pour dater précisément le massacre, ce qui accable les Soviétiques.

La Croix-Rouge polonaise parvient aux mêmes conclusions, mais ne rendra pas public son rapport : envoyé à Londres, il est classé ultrasecret et ne sera divulgué que quarante-six ans plus tard, en 1989.

Quand la Wehrmacht entame sa longue retraite et abandonne la région de Smolensk, à l’été 1943, une commission spéciale « pour étudier et déterminer les circonstances dans lesquelles des prisonniers de guerre, officiers polonais, ont été fusillés dans le bois de Katyn par les envahisseurs fascistes allemands » est mise sur pied par les Soviétiques. Présidée par l’académicien Nicolaï Bourdenko, elle compte parmi ses membres l’écrivain Alexis Tolstoï, le métropolite de Kiev Nikolaï…

Avant l’arrivée de cette commission à Smolensk, des agents du NKVD, la police politique, et du NKGB, les services de renseignements, maquillent la scène de crime, ajoutent dans les fosses des documents datés de l’été 1941, fabriquent de fausses analyses médico-légales, présélectionnent de faux témoins alentour. Sans surprise, la commission Bourdenko va conclure, en janvier 1944, que le charnier de Katyn est un crime perpétré « à l’automne 1941 » par les forces allemandes.

Une accusation que la propagande communiste n’aura de cesse de répéter. Les Polonais communistes doivent être les plus zélés à répandre cette version : comble du cynisme, leurs unités de combattants viennent même rendre hommage, le 30 janvier 1944, à leurs compatriotes assassinés à Katyn.

Pour asseoir définitivement la légitimité de sa version, le Kremlin tente, à la fin de la guerre, lors des procès de Nuremberg, d’ajouter le crime de guerre de Katyn à l’acte d’accusation frappant les dirigeants allemands. Le refus des procureurs occidentaux empêche la manœuvre, ce qui n’empêchera pas les Soviétiques de s’accrocher jusqu’au bout à leurs mensonges.

Lavrenti Beria, le patron du NKVD, a proposé l’élimination par balles des 22 000 officiers, policiers et autres fonctionnaires polonais.

Le 15 avril 1971, le bureau politique du comité central du Parti communiste de l’Union soviétique écrit encore au ministère britannique des Affaires étrangères pour bloquer la divulgation d’archives contredisant la version de Moscou.

Il faut attendre encore dix-huit ans, le printemps 1989 et la levée de la chape de plomb communiste pour que des officiels polonais mettent publiquement en doute la responsabilité allemande à Katyn. Un an plus tard, le 13 avril 1990, quarante-sept ans jour pour jour après la divulgation du massacre, l’agence soviétique Tass reconnaît enfin la pleine culpabilité du NKVD.

Des prisonniers massacrés par un détachement de la police politique

À la demande de Varsovie, la plaque érigée à Katyn qui attribue le crime aux Allemands est aussitôt retirée. Les archives remises, deux ans plus tard, par le président russe Boris Eltsine à son homologue polonais permettent de faire en partie la lumière.

Dans une lettre secrète adressée à Staline, datée du 5 mars 1940, Lavrenti Beria, le patron du NKVD, a proposé l’élimination par balles des 22 000 officiers, policiers et autres fonctionnaires polonais qui croupissent, en proie au typhus, dans les camps soviétiques surpeuplés de Starobielsk (près de Kharkiv, en Ukraine), Kozielsk (près de Smolensk) et Ostachkov (près de Tver, sur la Volga, au nord de Moscou).

La lettre est approuvée par Staline, Vorochilov, Molotov, Mikoyan, Kalinine et Kaganovitch, tous membres du Politburo, qui y apposent leur paraphe. Pour Staline, c’est l’occasion unique de liquider toute l’élite (des officiers de carrière et des réservistes, dans le civil médecins, administrateurs, enseignants, avocats, banquiers, écrivains… ) de ce peuple polonais, coupable d’avoir arrêté en 1920 l’Armée rouge en route dans sa conquête de l’Europe, et de refuser le socialisme.

Tragique ironie de l’histoire : c’est pour aller célébrer les victimes de Katyn que les autorités polonaises perdent 82 de leurs membres.

La soviétisation à venir de la Pologne en sera facilitée. Du 3 avril au 14 mai 1940, par petits paquets, les prisonniers de Kozielsk sont convoyés par train, puis par camion, à Katyn, où ils seront massacrés par un détachement spécial de la police politique. On identifiera plus tard 4 500 corps. Le NKVD connaît bien l’endroit : des fosses ont été creusées ici en 1937 et 1938, à l’époque des Grandes Purges décidées par Staline au sein du Parti.

Une fois les corps déposés, les tombes sont recouvertes de couches de sable et de gazon sur lesquelles de jeunes arbres sont plantés. Les autres officiers sont assassinés à proximité de leurs camps d’internement (on y a retrouvé trace d’autres charniers) ou déportés en Sibérie. Certains témoignages font état de noyades de masse en mer Blanche : les barges chargées des prisonniers polonais y auraient été bombardées et coulées au canon.

Dans l’immense archipel des scènes de crime du monde communiste, Katyn fait figure d’exception par le soin avec lequel ses victimes ont été identifiées et recensées. Au printemps et à l’été 1943, la propagande allemande a, en effet, publié dans la presse polonaise les identités des cadavres exhumés. Une attention due au calcul : Goebbels compte voir le public polonais se rallier au combat du IIIe Reich. Ce sera peine perdue.

Ironie tragique de l’histoire, c’est à l’occasion d’une cérémonie commémorative du massacre de Katyn, le 10 avril 2010, que la Pologne va connaître une autre catastrophe nationale. Ce jour-là, alors qu’il se prépare à atterrir à Smolensk, un Tupolev Tu-154 de l’armée de l’air polonaise s’écrase. À son bord, le président de la République, Lech Kaczynski, son épouse, le chef d’état-major des armées ainsi que les chefs d’état-major des armées de terre, de l’air, de la marine et des forces spéciales, mais aussi le gouverneur de la Banque centrale, des parlementaires, des membres des familles des victimes de Katyn. Quatre-vingt-neuf passagers, sept membres d’équipage, aucun ne survit. Katyn aura une seconde fois décapité la nation polonaise.

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Opex 360

L’armée de Terre lance le projet « OPTIMUS » pour généraliser l’impression 3D sur les théâtres d’opérations

par Laurent Lagneau · 22 mai 2022

En 2017, l’armée de Terre avait levé le voile sur ICAR et DEDAL, deux innovations censées faciliter le maintien en condition opérationnelle de ses véhicules [MCO-T]. À l’époque, il s’agissait de projets alors en phase d’évaluation… Cinq ans plus tard, ils se sont concrétisés et les applications qu’ils ont permis de développer commencent à être déployées dans les régiments.

Ainsi, ICAR [Interface de connexion automatique pour le recueil de données technico-logistiques] et DEDAL [Déploiement d’écrans digitaux pour les activités de maintenance hors ligne] permettent de collecter des informations sur l’état des matériels via une tablette ou un smartphone afin de les communiquer ensuite aux maintenanciers. Comment? Grâce à un code barre ou une étiquette RFID [radio frequency identification ou radio identification] servant à identifier chaque véhicule.

En clair, le Bureau maintenance et logistique [BML] n’a plus besoin de saisir une ribambelle de chiffres sur papier, ce qui écarte le risque d’erreur dans leur restranscription lors de leur tranfert vers le SIM@T, le système d’information logistique du MCO-T.

« ICAR nous fait gagner, dès à présent, 50% du temps pour le relevé des potentiels et nous gagnons aussi en fiabilité », s’était félicité un sous-officier du BML du 501e Régiment de Chars de Combat [RCC] de Mourmelon, où cette solution avait été testée, en 2017. « Les recensements sont des opérations lourdes et les nombreux mouvements de matériels imposent une gestion et un suivi permanents. L’outil nous permettra de gagner des délais dans nos inventaires de magasins après mouvements et un suivi beaucoup plus sûr », avait confirmé son supérieur.

Cinq ans plus tard, l’utilisation d’ICAR est sur le point de se généraliser au sein des régiments de l’armée de Terre, 7000 terminaux leur ayant déjà été livrés. Quant à DEDAL, qui permet de saisir en temps réel les actes de maintenance et de consulter la documentation technique via une « borne mobile à écran tactile », il est question d’aller plus loin.

Pour le moment, explique un brigadier du 8e Régiment du Matériel [RMAT] dans les colonnes du dernier numéro de Terre Infos Magazine, « avec la borne, je visualise rapidement le statut des véhicules présents dans l’atelier. Je peux voir la date des prochains contrôles annuels, commander des pièces et suivre leur livraison. J’ai aussi un accès direct aux fiches techniques de chaque engin, un avantage comparé aux versions papier qui finissent par s’user ou s’égarer ». Mais demain, DEDAL fera appel à la réalité augmentée, grâce des lunettes « Holo Dedal ». Ainsi, un maintenancier aura accès des indications visuelles et interactives concernant le véhicule sur lequel il travaille.

Une autre innovation à venir – elle est pour le moment au stade de « l’idéation » – a trait à l’impression 3D, un domaine sur lequel l’armée de Terre travaille depuis maintenant plusieurs années. Étant donné que les délais de livraison pour des pièces de rechange ne sont pas forcément compatible avec le tempo opérationnel sur le terrain, l’idée de recourir à cette technologie qui permet de fabriquer des objets complexes par la juxtaposition de couches successives d’un matériau en fonction de plans élaborés par CAO [Conception assistée par ordinateur], a été testée en 2019 au Mali. Et si elle s’est avérée concluante, une des limites tient aux matériaix disponibles.

D’où le projet « OPTIMUS ». Porté par le MCO Lab Terre, il vise « à projeter sur un théâtre d’opération des imprimantes 3D capables de produire rapidement des pièces de rechange en polymère mais aussi [et surtout, ndlr] en métal, plus résistant », explique Terre Infos Magazine. Et « c’est la grande nouveauté de cette année », insiste-t-il.

« Éviter de faire appel à un fournisseur pour commander une pièce permet de gagner des délais sur la disponibilité technique opérationnelle des véhicules, qui impacte directement la capacité opérationnele des forces », fait valoir le commandant Anthony, chargé de ce projet au sein du MCO Lab Terre.

Mieux encore : avec OPTIMUS, il sera possible de produire des pièces qui ne sont plus au catalogue des partenaires industriels quand elles ne sont pas devenus trop coûteuses en raison de leur rareté. Reste maintenant à faire franchir à ce projet les étapes suivantes, à savoir celles du développement, de l’expérimentation, du déploiement et de la normalisation….

Valeurs Actuelles

Saint Charles de Foucauld, une chance pour la France

Sur les bancs de Saint-Cyr, il avait cultivé l’oisiveté à la Georges Moustaki, entre siestes et nonchalance. Jeune cavalier à Saumur, il avait vécu l’ivresse des occupations mondaines à la Frédéric Beigbeider, entre démesure et raffinement. Aux frontières de la Moselle et dans le désœuvrement des garnisons, il avait espéré tirer de la chair et de ses tourbillons, réconforts et plaisirs. Il ne goûtera que l’amertume de la misère affective décrite par Houellebecq.

Las de tant d’excès et de paresse, il reprit goût à la vie en devenant un aventurier géographe à la Sylvain Tesson. Parcourant, carnets en main, les grands espaces du Maroc, de Tanger à Mogador, ses travaux sur l’extrémité occidentale de la chaîne de l’Atlas seront couronnés par la Société de géographie de Paris. Elle lui attribuera le grand prix annuel de l’Exploration scientifique la plus remarquable. Nous sommes en 1885. Du corps des femmes à la terre des hommes, Charles de Foucauld pense avoir tout exploré. Il est riche, comblé et admiré à la Largo Winch. Il a 27 ans et est promis au meilleur. L’orientation de sa vie va pourtant changer d’une façon radicale.

Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n’a pu la lui ravir

Le renversement, fulgurant et complet, qui va s’opérer dans la vie de ce jeune homme jouisseur, talentueux et intrépide est à lui seul une leçon de vie magistrale qui vaut les meilleurs sermons. La conversion de Charles de Foucauld à Paris dans l’église Saint-Augustin rappelle que l’homme ne vit pas seulement de pain, de gloire, de plaisir et d’honneurs. La voix de bronze de l’abbé Huvelin résonne du haut de la chaire : « Jésus a tellement pris la dernière place que jamais personne n’a pu la lui ravir. » Profondément marqué par la formule du prédicateur et attiré par l’invisible, il rejoindra le prêtre à la sacristie, tel un assoiffé qui réclame à boire : « Monsieur l’abbé, s’il vous plaît, donnez-moi la foi. » Le vicaire répondra avec l’assurance d’une foi dans la grâce qui semble faire défaut à un certain clergé aujourd’hui : « Si vous voulez croire, alors commencez par vous mettre à genoux et confessez-vous. Vous croirez. » Lui qui avait éprouvé les limites de l’enivrement des sens et les maux de l’âme des lendemains de fête trouvait enfin le bonheur d’un absolu qui ne déçoit pas. La plénitude vivante d’une miséricorde sans rivage et d’une charité jamais satisfaite de ne pas donner davantage. Touché par la grâce, Charles de Foucauld découvrait un infini à explorer.

L’Homo festivus décrit par Muray peinera sans doute à comprendre qu’une telle quête de Dieu soit en mesure de modifier ainsi le cours d’une existence. Noyés dans la culture du moindre effort, la conscience ramollie en raison d’une décontraction morale sans borne et étourdis par des divertissements futiles, les Français de 2022 ont-ils des inquiétudes spirituelles ? La canonisation de Charles de Foucauld offre à chacun la possibilité de se remettre en question. Les catholiques français ont désormais un nouvel et formidable intercesseur au Ciel. Il nous appartient à chacun de l’invoquer pour notre pays. De prendre conscience que pour qu’une vie soit pleinement vécue, à la française, la foi en Jésus-Christ est un atout merveilleux. Pour ne pas dire nécessaire.

* Le père Danziec est prêtre et chroniqueur sur le Club VA.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

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‘We are really helpless’: Sri Lanka crisis leaves cancer patients without vital medicine

Issued on: 23/05/2022 - 18:44

Sam BALL

A major shortage of drugs and medical supplies could amount to a death sentence for some patients, doctors at one of Sri Lanka's largest cancer hospitals have warned, as the country grapples with a severe economic crisis. Patients and their families say they have been left feeling helpless and scared as they wait to see if they will have access to the medication they desperately need.

Opex 360

Le président Biden assure que les États-Unis défendront Taïwan et estime que la Chine « flirte avec le danger »

par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

En octobre 2021, et alors qu’il était interrogé par CNN pour savoir si les États-Unis défendraient Taïwan en cas d’invasion chinoise, le président américain, Joe Biden avait répondu : « Oui, nous avons un engagement en ce sens ». Puis de préciser aussitôt qu’il ne voulait « pas s’engager sur la voie d’une guerre froide » avec Pékin. Seulement, son administration dut rectifier le tir par la suite étant donné de tels propos étaient susceptibles de contredire le principe de « Chine unique », auquel Washington souscrit depuis 1979 et le « Taiwans Relation Act ».

« Personne ne souhaite voir les questions transversales se heurter à des obstacles, certainement pas le président Biden et il n’y a aucune raison pour que cela se produise. Nous continuerons d’aider Taïwan avec toutes les sortes de capacités militaires dont il aurait besoin pour se défendre lui-même. Donc, nous restons concentrés sur ces mesures », affirma Lloyd Austin, le chef du Pentagone.

Puis, trois semaines plus tard, M. Biden précisa son propos. « Nous n’encourageons pas l’indépendance. Nous les encourageons à faire exactement ce que prévoit le Taïwan Act », assura-t-il, le 15 novembre. Et de se dire opposé « fermement » à toute tentative « unilatérale de changer le statu quo ou de porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le détroit de Taïwan », ce qui pouvait s’adresser aussi bien à Pékin qu’à Taipei.

Cela étant, lors d’une tournée diplomatique dans la région Indo-Pacifique, et après s’être rendu en Corée du Sud, M. Biden a remis une pièce dans la machine en déclarant, depuis Tokyo, que les États-Unis défendraient Taïwan contre une éventuelle attaque chinoise.

« Nous étions d’accord avec la politique d’une seule Chine, nous l’avons signée […] mais l’idée que [Taïwan] puisse être prise par la force n’est tout simplement pas appropriée », a déclaré M. Biden, lors d’une conférence de presse donnée ce 23 mai au côté de Fumio Kishida, le Premier ministre japonais.

« Cela disloquerait toute la région et serait une autre action similaire à ce qui s’est passé en Ukraine. Donc, le fardeau est encore plus fort », a continué M. Biden, estimant que les Chinois « flirtent déjà avec le danger en ce moment en volant si près [de Taïwan] et avec toutes les manœuvres qu’ils entreprennent ».

Effectivement, ces derniers mois, l’Armée populaire de libération [APL] a accutué sa pression militaire sur Taïwan en multipliant les incursions aériennes dans sa zone d’identification de défense aérienne [ADIZ]. Et, récemment, un groupe aéronaval formé autour du porte-avions CNS Liaoning a effectué une série d’exercices au large des côtes orientale de l’île considérée comme étant « rebelle » à Pékin.

Toutefois, le président américain a également dit ne pas croire à une attaque chinoise contre Taïwan. Du moins à court terme. « Je m’attends à ce que cela ne se produise pas », a-t-il affirmé. Mais il est « important que les dirigeants mondiaux envoient un message fort indiquant qu’il y aura des conséquences si Pékin entreprend une telle action », a-t-il souligné.

Par ailleurs, MM. Biden et Kishida ont aussi dit s’être mis d’accord pour surveiller les activités de la marine chinoise dans la région ainsi que les exercices menés conjointement par la Chine et la Russie.

« Nous nous opposons fermement aux tentatives de changer le statu quo par la force en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale », a même insisté le chef du gouvernement japonais. « De plus, nous sommes convenus de nous occuper ensemble de diverses questions liées à la Chine, dont celle des droits humains », a-t-il ajouté.

Pour rappel, en mars 2021, et selon des informations rapportées par l’agence de presse Kyodo News [qui, sauf erreur, n’ont pas été démenties], le Japon et les États-Unis se seraient mis d’accord sur le principe d’une « coopération étroite en cas d’affrontement militaire entre la Chine et Taïwan », les forces d’autodéfense japonaises étant appelées à tenir un rôle de « protection » des navires et des avions américains.

Valeurs Actuelles

Chapeau rouge à Dijon

Le chef William Frachot comptabilise deux étoiles au guide Michelin depuis bientôt dix ans et l’assiette a pris des allures contemporaines depuis la réflexion qu’a imposée la dernière pandémie. Côté décoration, de hauts panneaux arrondis de bois cérusé couleur miel cassent les volumes, la lumière entre dans les lieux par une grande baie vitrée donnant sur la rue. Lumière du jour pour le déjeuner et douces harmonies derrière de grandes bulles de stuc blanches le soir. Les assises jaune soleil mettent de bonne humeur. Les assiettes de la maison Coquet sont la continuité élégante et fine, aux formes douces, de la salle à manger.

Avec ses équipes, le chef met plus que jamais en avant les produits bourguignons qu’il réinterprète en mode léger. Les escargots sont entourés de salade rôtie aux champignons, la partie de pêche en rivière fait découvrir des poissons d’eau douce méconnus, la volaille de Bresse est agrémentée d’un jus réduit au vin jaune, le pigeon twiste avec l’orge maltée fumée et le ris de veau s’étale sur une purée de racines de persil caramélisées avec les panais.

Côté desserts, le talentueux chef pâtissier Jérémie Parmentier, maître de la précision, nous séduit avec une poire vigneronne où la réduction magistrale du vin donne du peps au fruit poché. Mais son soufflé cazette du Morvan, qui met l’accent sur les textures de la noisette croquante et en émulsion, n’est pas mal non plus.

Cinq menus sont proposés : Affaires, en trois services pour le déjeuner, à 65 euros ; Émotions, quatre services pour 105 euros ; et deux menus Esprit William Frachot, cinq services à 155 euros et huit services pour 182 euros.

Hostellerie du Chapeau rouge, 5, rue Michelet, Dijon (Côte-d’Or). Tél. : 03.80. 50.88.88.

Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

France24 - World

In pictures: Kristen Stewart, Léa Seydoux walk red carpet for Cronenberg's new sci-fi thriller

Issued on: 23/05/2022 - 22:52Modified: 24/05/2022 - 14:29

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The Cannes red carpet returns with all its glamour as the biggest stars in the world head to the French Riviera, where the 75th edition of the world-famous film festival is taking place. Acclaimed director David Cronenberg is back in Cannes for the premiere of 'Crimes of the Future', a sci-fi thriller starring Kristen Stewart, Léa Seydoux and Viggo Mortensen.

Opex 360

Deux Rafale sont entrés en collision lors du meeting aérien de Cognac

par Laurent Lagneau · 22 mai 2022

L’Escadron de chasse 3/30 Lorraine a presque fait un carton plein lors de l’édition 2022 du Nato Tiger Meet, organisée sur la base aérienne d’Araxos [Grèce]. En effet, celui-ci a remporte trois prix sur cinq, dont le très convoité Silver Tiger, qui récompense l’unité ayant fait preuve du plus haut degré de professionnalisme et d’ouverture aux autres, et le Best Tiger Aircraft, pour la livrée du Rafale « Rogue Spartan ».

Le Nato Tiger Meet terminé, ce Rafale du 3/30 Lorraine a pris la direction de la base aérienne 709 de Cognac-Châteaubernard, pour le meeting de l’air organisé au profit de la Fondation des oeuvres sociales de l’Air [FOSA].

Meeting qui a compté plus de 30’000 entrées, ce 22 mai et pour lequel la Patrouille de France, le Rafale Solo Display de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] ainsi que le F-16 Solo Display de la composante « Air » de la Défense belge, la patrouille acrobatique croate et l’Eurofighter Typhoon Solo Display de l’Ejército del Aire avaient fait le déplacement.

Deux #Rafale du meeting de l’air de #Cognac entrent en #collision: dégâts et grosse panique à Gensac-la-Pallue. #Charente https://t.co/TVc9lZsRb4

— Henry Girard (@HryGrd) May 22, 2022

Mais ce meeting aérien aurait pu tourner au drame. En effet, lors de la démonstration tactique de deux Rafale de la 30ème Escadre de chasse, le « Rogue Spartan » a été accroché par son ailier. Sa dérive a été sectionnée au niveau de l’élément qui concentre plusieurs capteurs de sa suite électronique SPECTRA [Système de Protection et d’Evitement de Conduite de Tir du Rafale], dont le boîtier de détection de départ de missile, la tête analyse détecteur départ de missile, le détecteur alerte arrière et le boitier amplification et communication haut de dérive [BACHD].

Cette partie de la dérive du Rafale Rogue Spartan est tombée sur le village de Gensac-la-Pallue [16], sans faire de dégâts. Les deux avions de la 30e Escadre ont pu regagner la base de Cognac. Le Bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l’aéronautique d’État [BEA-É] va certainement se saisir de cet incident afin d’en déterminer les causes. Pour le moment, l’armée de l’Air & de l’Espace n’a fait aucun commentaire.

Photos : 1/ Armée de l’Air & de l’Espace 2/ « Stratospheric57 », que je remercie vivement pour ses informations

New York Times - World

Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.

The long occupation of Haiti began with a drumbeat from the bank that became Citigroup, decades of diplomatic correspondence and other records show.

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Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

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By Selam GebrekidanMatt ApuzzoCatherine Porter and Constant Méheut

In the drowsy hours of a December afternoon, eight American Marines strolled into the headquarters of Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold, packed in wooden boxes.

They drove the loot by wagon to the shore, past American soldiers in civilian clothes who kept watch along the route. Once at the water, they loaded the boxes and sped to an awaiting gunboat.

The gold was in the vault of a Wall Street bank within days.

The operation took place in 1914 — a precursor to the full-scale invasion of Haiti. American forces took over the country the following summer and ruled it with brute force for 19 years, one of the longest military occupations in American history. Even after the soldiers left in 1934, Haiti remained under the control of American financial officers who pulled the country’s purse strings for another 13 years.

Invading Haiti was necessary, the United States said. The country was so poor and unstable, the explanation went, that if the United States didn’t take over, some other power would — in America’s backyard, no less. Secretary of State Robert Lansing also portrayed the occupation as a civilizing mission to end the “anarchy, savagery and oppression” in Haiti, convinced that, as he once wrote, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”

But decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The New York Times show that, behind the public explanations, another hand was hard at work as well, pushing the United States to step in and seize control of Haiti for the wealth it promised: Wall Street, and especially the bank that later became Citigroup.

Under heavy pressure from National City Bank, Citigroup’s predecessor, the Americans elbowed the French aside and became the dominant power in Haiti for decades to come. The United States dissolved Haiti’s parliament at gunpoint, killed thousands of people, controlled its finances for more than 30 years, shipped a big portion of its earnings to bankers in New York and left behind a country so poor that the farmers who helped generate the profits often lived on a diet “close to starvation level,” United Nations officials determined in 1949, soon after the Americans let go of the reins.

“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” Maj. Gen. Smedley Butler, a leader of the American force in Haiti, wrote in 1935, describing himself as a “racketeer for capitalism.”

For more than a century, Haiti has been labeled a disaster, a basket case, a place so destitute, indebted, lacking and lawless that it needs constant saving. The assassination of the president in his bedroom, the kidnappings in the capital, the swells of Haitian migrants heading to the United States — they all point to a country in a seemingly endless vortex of despair that the world’s great powers, whether with troops or mountains of aid, have not managed to fix.

But the documents and financial records reviewed by The Times in Haiti, the United States and France show how much of Haiti’s misery has been brought by the outside world — and how often intervention has been portrayed as a helping hand.

By the time U.S. forces arrived in the summer of 1915, Haiti had already spent more than half a century handing over big slices of its meager earnings to France. Though the Haitians had overthrown their French enslavers, beaten Napoleon’s forces and declared their independence in 1804, French warships sailed back to Haiti decades later, demanding staggering amounts of cash under threat of war.

Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations, hampering its ability to build a nation almost since birth.

After that came French bankers, dangling loans before a country that had been depleted by decades of paying France. They took so much in commissions, interest and fees that, in some years, their French shareholders’ profits were bigger than the Haitian government’s public works budget for the entire country.

Next were the Americans, at times portraying their intervention as a way of defending Haitian “sovereignty.” And just as it had for generations of Parisian bankers, Haiti proved profitable for Wall Street. In its filing to the Senate Finance Committee in 1932, National City Bank said it secured one of its largest margins during the 1920s from a debt it controlled in Haiti.

Little of that history remains part of Citigroup’s public profile today. Haiti is barely mentioned in its official timeline. The company declined to provide access to its archives and said it was unable to find any information on some of its biggest loans to Haiti.

But according to nearly two dozen annual reports published by American officials and reviewed by The Times, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate over the course of a decade — nearly five times the amount spent on government-run schools in Haiti during that time.

And in some years, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money on their own salaries and expenses than on public health for the entire nation of about two million people.

“We have had absolute domination” by the United States, Georges Léger, a Haitian lawyer, told American senators in 1932, explaining how deeply Haitians resented the financial and political control of their country “just to satisfy a group of New York bankers.”

At first, many American lawmakers wanted nothing to do with Haiti and adamantly ignored its independence. Though Haitians had fought alongside Americans during the Revolutionary War, the United States refused to recognize Haiti for nearly six decades, fearful it might inspire enslaved people to rise up and overthrow their masters in the American South.

But around the turn of the 20th century, as the American footprint in the hemisphere expanded, Americans saw an imperative — and an opportunity. They wanted to blunt European influence in the region, particularly Germany’s, but also recognized what the French had known all along: There was ample money to be made.

Historians still debate the legacy of the American invasion and how it shaped, or continues to shape, the Haiti of today. Some credit the occupation with imposing order in Haiti at a time of searing violence and coups, while others note that the Americans crushed dissent, shot civilian protesters, committed extrajudicial killings and enforced martial law for long stretches of time.

Some historians cite tangible gains, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service, but they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up civilians in ropes, making them work for no pay and shooting those who tried to flee.

The Ransom

How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.

Still others say the American land grab in Haiti set off one of the most intractable crises besieging the hemisphere today: the vast migration of Haitians to countries across the region.

The United Nations experts who visited in the late 1940s, shortly after the end of American financial control, found an impoverished nation lagging “even more markedly than other countries and territories of the region.” Most towns had no lights, sewage systems or paved streets. As few as one in six children attended school.

American financial officers had been so focused on paying off Haiti’s loans — including the ones the United States had imposed on the country over strident objections — that a commission appointed by President Herbert Hoover to investigate the occupation questioned “the wisdom of this course.”

“It might have been better,” its report said in 1930, to have kept “more money in the country where experience has shown it was badly needed.”

More than a century after American forces landed, the United States remains an abiding feature of Haitian politics. Washington has propped up successive presidents, at times even the Duvaliers, the father and son dictators who ruled for nearly three decades after the occupation. Jovenel Moïse, the president assassinated in his bedroom last July, also enjoyed the public backing of two American presidents despite mounting evidence of his government’s abuses, enraging opponents of his autocratic rule.

When the senior American diplomat in Haiti, Daniel Foote, quit his job last year, he drew attention to American mistreatment of Haitian refugees at the cracking end of a whip. But he also made an argument that didn’t receive the same attention: that foreign meddling had led to disastrous consequences in Haiti.

“What our Haitian friends really want, and need, is the opportunity to chart their own course, without international puppeteering,” Mr. Foote wrote.

‘Detrimental to American Interests’

“Let us take the high ground,” Robert Y. Hayne of South Carolina appealed to his fellow American lawmakers in 1826 — Haiti’s independence was a subject that “the peace and safety of a large portion of our Union forbids us even to discuss.”

For decades, Southern planters had worried about Haiti, the modern world’s first nation to emerge from a slave uprising, and Hayne was a natural emissary of their fears: a staunch defender of slavery who had been born on a rice plantation and at one point enslaved 140 people.

He was the state’s attorney general during the failed slave insurrection led by Denmark Vesey, a free man from the West Indies, and like some of his contemporaries, Hayne believed that recognizing Haiti — or even debating slavery at all — would “put in jeopardy our dearest interests.”

“Our policy, with regard to Haiti is plain,” he said in his address to Congress. “We never can acknowledge her independence.”

Only during the Civil War, after Southern States had left the union, did President Abraham Lincoln recognize Haiti. He saw it, along with Liberia, as a viable destination for America’s freedmen and sent a few hundred of them there to set up a settlement.

By the early years of the 20th century, Haiti sat at the nexus of multiple American interests. It was across the Caribbean Sea from the Panama Canal, which was under construction. The United States had taken over Puerto Rico and American money had flooded into sugar plantations in Cuba. Import and export taxes in the Dominican Republic, which shares an island with Haiti, were under American control.

The French still exerted sway in Haiti, but in 1910, the United States saw an opening to gain a foothold: the reshuffling of Haiti’s national bank.

The bank was national in name only. Controlled by its board in Paris, it had been set up in 1880 by the French bank Crédit Industriel et Commercial to deliver eye-popping profits for its French investors and shareholders. It controlled Haiti’s treasury — the Haitian government could not even deposit or spend money without paying commissions to it — but the Haitian authorities eventually accused the national bank of fraud, jailing some of its employees.

As Haitian distrust of the national bank deepened, investors from France and Germany scrambled to recast it under new European ownership. The United States cried foul: The State Department called the proposal a threat not only to the United States, but also to the welfare and independence of the Haitian people.

One top State Department official lashed out at the 1910 deal as “so detrimental to American interests, so derogatory to the sovereignty of Haiti” that it could not be permitted.

Secretary of State Philander Knox invited a few Wall Street banks to Washington and encouraged them to invest in Haiti’s national bank. Four American banks, including the National City Bank of New York, bought up a significant portion of the bank’s shares. Another slice went to a German bank. But the largest piece stayed in Paris.

No Haitians had a controlling stake. The National Bank of the Republic of Haiti was, once again, run by foreigners.

“It was the first time in the history of our relations with the United States that they intervened so openly in our affairs,” wrote Jean Coradin, a Haitian historian and former ambassador to the United Nations.

Soon after it was set up, the new national bank did what its predecessor had: charge the government for every deposit and expense, while generating big profits for its shareholders abroad. It also issued a loan to the Haitian government. After commissions and profits were deducted, Haiti received about $9 million — but still had to pay the full face value of nearly $12.3 million.

Haitians started wondering which politicians had been paid off to secure such a bad deal, and the bank became so powerful that one Haitian president publicly mused whether his country had ceded its independence.

French shareholders fretted about growing American control, and with good reason. The U.S. investment in the national bank was the start of the American campaign to squeeze them out of Haiti — with one man in particular egging it on.

Claiming the Gold

Roger Leslie Farnham was a former journalist turned lobbyist when National City Bank poached him in 1911.

His mandate was to push the bank’s interests abroad, and Haiti was one of his first stops. He rode across the country on saddle horses he imported from Wyoming and, along the way, became the American government’s most trusted source on Haiti.

Farnham, already well known in Washington for his machinations to persuade Congress to choose Panama for the canal, was a frequent caller at the State Department and was close to William Jennings Bryan, the secretary of state under President Woodrow Wilson.

Bryan did not know much about the Caribbean nation. So, in 1912, he invited John H. Allen, a manager of Haiti’s national bank who became a National City Bank vice president, to “tell me everything there is about Haiti.”

According to Allen’s account of the meeting, Bryan was surprised by what he heard. “Dear me, think of it! Niggers speaking French,” Allen recounted the secretary of state as saying.

Though Bryan had expressed hostility to Wall Street in political campaigns, declaring “you shall not crucify mankind upon a cross of gold,” he trusted Farnham’s counsel. The two men met in Washington, exchanged telegrams and wrote each other confidential letters. They eventually became so close that Bryan sought Farnham’s approval for new government hires.

Farnham used this relationship to press for an invasion of Haiti to secure American business interests, and he got Washington’s attention by raising the specter of a German takeover. At the time, National City Bank’s footprint in the country was expanding, and Wall Street began exerting its leverage over Haiti’s leaders by withholding the money it controlled at the national bank.

In the months to come, the State Department adopted what diplomats called the “Farnham Plan,” laying out the American takeover of Haiti’s import and export taxes, a vital source of the country’s income.

Though the Americans were still minority stakeholders in the national bank, Farnham later told Congress that France eventually became far too consumed by World War I to run it, so “active management has been from New York.” The State Department drafted a convention based on Farnham’s plan and sent him to help deliver it.

Haitian lawmakers assailed their minister of foreign affairs over the deal. They accused him of “endeavoring to sell the country to the United States” and even tried to deliver their fury through “severe blows,” forcing him to flee the National Assembly “amidst the wildest excitement,” according to a State Department telegram.

The national bank punished them for their defiance: It held back funds, and Haiti’s government, already reeling from political and economic turmoil, became even more unstable. The country changed presidents five times in three years during successive coups, some financed by German merchants who traded in Port-au-Prince, American officials said at the time.

Then, in December 1914, the State Department stepped in more forcefully. Bryan authorized the Marine operation that seized $500,000 in gold after a last-minute consultation with Farnham.

The Haitian government was outraged, calling the operation a brazen heist of central bank funds and a “flagrant invasion of the sovereignty” of an independent nation. But the United States shrugged off the complaint, arguing that it had taken the gold to protect “American interests which were gravely menaced.”

Historians note that American politicians and financiers were not always in sync. “The relationship between Wall Street and Washington was complicated,” said Peter James Hudson, a U.C.L.A. associate professor of African American studies and history who has written an account of Wall Street’s actions in the Caribbean. “It’s a lot of collusion, but it’s sometimes contradictory.”

At times, Bryan wavered on America’s role in Haiti. He believed that Haiti needed American guardianship, but he was reluctant to be a tool for Wall Street. “There is probably sufficient ground for intervention, but I do not like the idea of forcible interference on purely business grounds,” he wrote to President Wilson.

But Farnham pressed his hand, issuing what the historian Hans Schmidt called a threat: All American businesses would leave Haiti, Farnham warned, unless the United States government intervened to protect their interests.

In the end, Bryan wrote to Wilson in support of the invasion.

“The American interests are willing to remain there, with a view of purchasing a controlling interest and making the bank a branch of the American bank,” he said. “They are willing to do this provided this government takes the steps necessary to protect them.”

‘The Triumph of the Wolf’

An angry mob dragged Haiti’s president from the French Consulate and killed him in July 1915, part of the political upheaval Wall Street feared — and, some historians say, worsened by withholding money from the shaky Haitian government and seizing the gold.

American troops occupied the country the same day.

The invasion followed a detailed plan that the United States Navy had drawn up the previous year. American soldiers took over the presidential office and the customs houses that handled import and export taxes.

The Americans installed a puppet government, and by that fall Haiti had signed a treaty giving the United States full financial control. The United States appointed American officials, whom they called advisers, but the term hardly conveyed their true power: They oversaw Haiti’s revenue collection and approved, or denied, its expenses.

Martial law became the rule of the land. Private newspapers were muzzled and journalists jailed.

The Americans explained the invasion by saying Haiti was bound to fall to the Europeans, particularly Germany.

“If the United States had not assumed the responsibility, some other power would,” Secretary of State Lansing, who had replaced Bryan a month before the occupation, later said.

Lansing was also blinkered by racial prejudice. He once wrote that Black people were “ungovernable” and had “an inherent tendency to revert to savagery and to cast aside the shackles of civilization which are irksome to their physical nature.”

Racism shaped many aspects of the occupation. Many administrators appointed by the United States came from Southern states and made no bones about the worldview they brought with them.

John A. McIlhenny, an heir to Louisiana’s Tabasco sauce fortune who had fought in Theodore Roosevelt’s Rough Riders cavalry during the Spanish-American War, was appointed American financial adviser in 1919, with broad authority over Haiti’s budget.

At one official luncheon before his appointment, McIlhenny could not stop staring at a Haitian government minister because, as he later told Franklin D. Roosevelt, “that man would have brought $1,500 at auction in New Orleans in 1860 for stud purposes.”

Soon after the occupation, the American overseers started building roads to connect Haiti’s mountainous interior to its coast. To do so, they resurrected corvée, a 19th-century Haitian law for indentured labor.

The law required citizens to work on public works projects near their homes for a few days a year in lieu of paying taxes. But the American military, along with a constabulary it trained and oversaw, seized men and forced them to work far from home for no pay. Rich Haitians paid their way out of indentured labor, but the law entrapped the poor.

Haitians saw this as a return of slavery and revolted. Armed men, called cacos, fled to the mountains and began an insurgency against American forces. Laborers forced into corvée fled their captors and joined the fight. One leader of the cacos, Charlemagne Péralte, invoked Haiti’s revolution against France to call on his countrymen to “throw the invaders into the ocean.”

“The occupation has insulted us in every way,” read one poster plastered on walls in Port-au-Prince, the capital.

“Long live independence,” the poster read. “Down with the Americans!”

The United States responded forcefully. Soldiers bound workers in rope to keep them from fleeing. Anyone who attempted to escape corvée labor was treated like a deserter, and many were shot. As a warning, the Americans killed Péralte and distributed an image of his corpse tied to a door, evoking a crucifixion.

Leaked military documents from the time showed that the “indiscriminate killing of natives has gone on for some time,” with 3,250 Haitians killed. When Congress began investigating in 1921, the American military lowered the number, saying that 2,250 Haitians had been killed in the occupation, a figure Haitian officials denounced as an undercount. As many as 16 American soldiers died, as well.

“It was a strict military regime, the triumph of the wolf,” Antoine Bervin, a Haitian journalist and diplomat, wrote in 1936.

The first few years after the invasion brought little economic benefit to Haiti. American advisers appointed by the United States president collected up to 5 percent of Haiti’s total revenues in salaries and expenses — more, at times, than the spending on public health for the entire country.

In 1917, the United States directed Haiti’s National Assembly to ratify a new Constitution to allow foreigners to own land. Since independence, Haitians had outlawed foreign land ownership as a symbol of their freedom and a bulwark against invasion.

When Haitian lawmakers refused to change the Constitution, General Butler dissolved parliament by what he called “genuinely Marine Corps methods”: Soldiers marched into the National Assembly and forced lawmakers to disperse at gunpoint. The Americans then pushed through a new Constitution that Franklin Roosevelt later claimed at a campaign rally to have written himself.

American businesses leased thousands of acres of land for plantations, forcing farmers to either serve as cheap labor at home or migrate to neighboring countries for better pay. The Haitian-American Sugar Company once boasted to investors that it paid only 20 cents for a day’s worth of labor in Haiti, compared with $1.75 in Cuba.

According to the Haitian historian Suzy Castor, women and children in Haiti were paid 10 cents a day.

Displaced farmers went to Cuba and the Dominican Republic, setting off what some historians say is the most lasting effect of the American occupation: the mass migration of Haitians to other countries in the Americas.

“This is the big legacy,” said Weibert Arthus, Haiti’s ambassador to Canada and a historian.

As Secretary of State Bryan suggested in his letter before the invasion, Farnham was not satisfied with a share of Haiti’s national bank, so he worked with the State Department to orchestrate a full takeover. By 1920, National City Bank had bought out all shares of the national bank for $1.4 million, effectively replacing the French as the dominant financial power in Haiti.

With Haiti’s national bank under his control, and the troops protecting American interests, Farnham began acting like an official envoy himself, often traveling aboard American warships, historians say.

“The word of Mr. Farnham supersedes that of anybody else on the island,” wrote James Weldon Johnson, the executive secretary of the National Association for the Advancement of Colored People, who visited Haiti in 1920.

Farnham was also not shy about his views on Haiti and its people.

“The Haitian can be taught to become a good and efficient laborer,” he told senators investigating the occupation. “If let alone by the military chiefs he is as peaceful as a child, and as harmless.”

“In fact,” he continued, “today there are nothing but grown-up children.”

‘Haiti Does Not Want This Loan’

For five years, American officials insisted that Haiti borrow from New York banks to settle its past debts. And for five years, Haitians resisted.

“Haiti does not want this loan. Haiti does not need this loan,” wrote Pierre Hudicourt, a Haitian lawyer who represented Haiti in debt negotiations.

Any new loan, Haitians knew too well, would extend the authority of American financial advisers who determined the country’s future from afar. McIlhenny, the Tabasco heir appointed as financial adviser, spent much of the year on his pineapple plantation in Louisiana while drawing a big salary from Haiti’s revenues. He also suspended the salaries of senior Haitian officials who disagreed with him.

By 1922, the United States was determined to arrange a loan from Wall Street. Tired of Haitian resistance, the Americans installed Louis Borno, a savvy politician sympathetic to the occupation, as president.

Borno admired Mussolini and aspired to a Fascist ideal of Haiti’s rapid development under American control, historians say. He once wrote that the invasion “came to us when we were on the brink of a bloody chasm and saved us.” Weeks after he took office, he greenlighted a loan from New York.

National City Bank, which now owned Haiti’s national bank through an affiliate, issued the first loan after securing an upfront guarantee that the United States would manage Haiti’s finances until the debt was paid off. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt.

Just as it was during the 19th century, Haiti was often too indebted to invest in its people. Even Borno, addressing National City Bank’s bigwigs in New York, noted that Haiti’s debt was getting paid off faster than the United States’ own.

That continued even with the stock market crash of 1929 and the economic devastation that followed. Years of austerity helped fuel widespread discontent, and plummeting global coffee prices deepened hardship in a country that relied so heavily on the crop. Protests erupted against the United States and the Borno administration doing its bidding.

Students demonstrated against the withdrawal of scholarships. Customs employees in Port-au-Prince stormed their workplace demanding better pay. In the city of Les Cayes, more than a thousand farmers railed against their threadbare living conditions. A detachment of 20 U.S. Marines confronted the crowd and killed at least a dozen people. It became known as the Les Cayes massacre.

Faced with an international outcry, the United States began to contemplate its withdrawal.

Nearly five years later, in August 1934, the last American troops left Haiti. But the United States retained financial control for 13 more years, until Haiti paid off the last of its debts to Wall Street.

How much responsibility the United States bears for Haiti’s chronic instability is still a matter of fierce disagreement.

Some historians say the original payments demanded by France to punish Haiti for its independence inflicted a deeper scar on the nation’s development. Others say the long history of self-enrichment by Haiti’s leaders is the principal cause. But many say that, taken together, more than 130 years of sending a large share of Haiti’s income overseas took an indelible toll, sapping its ability to build a nation since its infancy.

“This succession of financial debacles is, in part, responsible for where we are at right now,” said Mr. Hudson, the U.C.L.A. professor, adding that the American occupation was a “psychic blow” that curtailed Haiti’s independence for decades.

“I think that’s as important as any kind of financial loss,” he said.

The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

Haiti’s Lost Billions

How a French Bank Captured Haiti

Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

Reporting was contributed by Harold Isaac from Port-au-Prince; Sarah Hurtes from Brussels; Kristen Bayrakdarian from New York; and Audrey Kolker from New Haven. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.

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France24 - World

Ukraine's Jewish community opens its doors to those displaced by war

Issued on: 24/05/2022 - 15:28

Karim YAHIAOUI Emma JAMES Follow Mohamed FARHAT Follow

Russian President Vladimir Putin claims that one of the key aims of Russia's offensive in Ukraine is to "denazify" the country. But for the Jewish community in Ukraine, including President Volodymyr Zelensky himself, this claim is not only anti-Semitic but ridiculous. Some Jewish Ukrainians who have chosen not to flee the fighting have opened the doors of their synagogues and homes to welcome, care for and protect their fellow citizens, regardless of faith. This has brought Hasidic Jews and other Ukrainians closer together. Our team on the ground reports.

Programme prepared by Lauren Bain.

Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN

Perspective

'In the mind of a hero': Biographers of Ukraine's Zelensky explore his rise and appeal

Outrage in Israel as Russia's Lavrov claims Hitler had Jewish roots

France24 - Monde

Un autodafé de livres ukrainiens par des soldats russes ? Attention, intox

Publié le : 24/05/2022 - 16:53

Aude Dejaifve Suivre

Le 21 mai, des politiciens et des experts ont partagé une photo de livres brûlés, affirmant que l’armée russe avait détruit des livres ukrainiens dans les zones qu’elle occupe. Si les autorités ukrainiennes ont bien signalé des cas de destruction de livres par des soldats russes, la photo montre en réalité un autodafé organisé par des manifestants pro-russes en Crimée en 2010.

La vérification en bref :

  • Une photo d’un autodafé de livres a été partagée par des experts et politiques, telle que l’ambassadrice du Royaume-Uni en Ukraine.
  • La scène montre en réalité des livres brûlés par des manifestants pro-russes en mars 2010, en Crimée.
  • Les autorités ukrainiennes ont rapporté des cas de destruction de livres, sans que des images ne soient aujourd’hui disponibles.

La vérification en détail : 

Le 21 mai, une photo montrant des livres étalés sur le sol et entourés de flammes est partagée par plusieurs experts. Parmi eux, Carl Bildt, ex-Premier ministre de Suède et co-président du think tank European Council on Foreign Affairs, dans une publication qui cumule plus de 9 000 mentions “j’aime”. Il affirme que “Dans les zones occupées, il y a maintenant des rapports et des photos d'occupants russes brûlant les livres sur l'histoire ukrainienne qu'ils peuvent trouver”.

Le même jour, l’ambassadrice britannique en Ukraine a publié la photo sur son compte Twitter, collectant plus de 14 000 “j’aime”.

Des livres détruits par des pro-russes en 2010 en Ukraine

En recherchant avec les mots “livres d’histoire brûlés” “Ukraine” et “Crimée” en russe, on peut retrouver ce reportage de la chaîne de télévision ukrainienne TCH datant du 16 mars 2010.

À 0’23 du reportage, on reconnaît les livres qui ont été brûlés, dont le livre intitulé “La nouvelle histoire d’Ukraine”. 

Le reportage indique qu’il s’agit d’une manifestation organisée le 14 mars à Simferopol, en Crimée, lors de laquelle des représentants de l'organisation Proryv et du Bloc Natalia Vitrenko, deux organisations politiques pro-russes, ont brûlé des livres sur l'histoire moderne de l'Ukraine.

La légende ajoute que le livre "La plus récente histoire de l'Ukraine", et des œuvres d'auteurs soviétiques ont été détruits.

Un article du média russe Rosbalt confirme qu’un autodafé a eu lieu pendant cette manifestation.

En menant une recherche par images inversées via le moteur de recherche Yandex, on peut retrouver la même image dans un article datant de janvier 2014, du site d’actualité ukrainien Censor.net, qui dit avoir compilé des photos “à partir des événements de différentes années organisés par les communautés russes”.

D’autres images de la même manifestation ont été publiées, comme ces deux images ci-dessous, dans laquelle on voit également des livres brûlés au premier plan.

En mars 2010, un nouveau gouvernement avait été formé par le président ukrainien Viktor Ianoukovitch, qui incluait le pro-russe Dmitry Tabachnyk comme ministre de l'Éducation. Le 11 mars, une manifestation de soutien à Dmitry Tabachnyk avait eu lieu en Crimée. À partir du 17 mars, des contre-manifestations avaient eu lieu pour dénoncer sa nomination, notamment dans l’ouest du pays, ses détracteurs jugeant qu’il “humiliait la langue et la culture ukrainienne”.

Que sait-on de la destruction de livres en Ukraine ?

Si ces images ne montrent pas un autodafé de livres dans le cadre du récent conflit en Ukraine, les autorités ukrainiennes ont affirmé que des soldats russes avaient détruit des livres dans les zones occupées de Lougansk, Donetsk, Tchernihiv et Sumy. Cependant, notre rédaction n’a pas trouvé de photos montrant ces destructions. 

Plusieurs bibliothèques ukrainiennes ont été la cible de bombardements en Ukraine. 

Télécharger l'application

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New York Times - World

6 Takeaways About Haiti’s Reparations to France

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The Ransom

How did the modern world’s most successful slave revolt give birth to a desperately poor nation? Here is a summary of what a team of New York Times correspondents found out.

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By Eric Nagourney

A failed state. An aid trap. A land seemingly cursed by nature and human nature alike.

When the world looks at Haiti, one of the poorest nations on the planet, sympathy for its endless suffering is often overshadowed by scolding and sermonizing about corruption and mismanagement.

Some know how Haitians overthrew their notoriously brutal French slave masters and declared independence in 1804 — the modern world’s first nation born of a slave revolt.

But few know the story of what happened two decades later, when French warships returned to a people who had paid for their freedom with blood, issuing an ultimatum: Pay again, in staggering amounts of cold hard cash, or prepare for war.

For generations, the descendants of enslaved people paid the descendants of their former slave masters, with money that could have been used to build schools, roads, clinics or a vibrant economy.

For years, as New York Times journalists have chronicled Haiti’s travails, a question has hovered: What if? What if the nation had not been looted by outside powers, foreign banks and its own leaders almost since birth? How much more money might it have had to build a nation?

For more than a year, a team of Times correspondents scoured long-forgotten documents languishing in archives and libraries on three continents to answer that question, to put a number on what it cost Haitians to be free. Here are the takeaways from a series of stories appearing this week.

The Double Debt That Started It All

When a French warship bristling with cannons sailed into the port of the Haitian capital in 1825, an emissary from King Charles X came ashore and delivered an astonishing demand: France wanted reparations from the people it had enslaved.

Ordinarily, the defeated are the ones who pay reparations, not the victors. Just a decade earlier, France had been forced to pay them to its European neighbors after the failed military campaigns of Napoleon — the very emperor whose forces were also defeated by the Haitians. But Haiti was virtually alone in the world, with no powerful allies. It was fearful of being invaded and eager to establish trade with other nations, so it agreed to pay.

The demand was for 150 million French francs, to be turned over in five annual payments, far more than Haiti could pay.

So France pushed Haiti to take a loan from a group of French banks to start paying. That Sisyphean weight came to be known as the double debt.

The True Cost to Haiti Then — and Today

The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years. In all, they added up to about $560 million in today’s dollars.

The Ransom

How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.

But the loss to Haiti cannot just be measured by adding up how much was paid to France and to outside lenders over the years.

Every franc shipped across the Atlantic to an overseas bank vault was a franc not circulating among Haiti’s farmers, laborers and merchants, or not being invested in bridges, schools or factories — the sort of expenditures that help nations become nations, that enable them to prosper.

After reviewing thousands of pages of archival documents, some centuries old, and consulting with 15 of the world’s leading economists, our correspondents calculated that the payments to France cost Haiti from $21 billion to $115 billion in lost economic growth over time. That is as much as eight times the size of Haiti’s entire economy in 2020.

“Neocolonialism through debt,” is how Thomas Piketty, one of the economists we spoke with, put it. “This drain has totally disrupted the process of state building,” he said.

And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years.

The French Bank That Struck Gold

The French government sapped Haiti with its demand for reparations, but in later years the French approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.

After half a century of crushing payments tied to the double debt, Haitians celebrated the news that at last the country would have its own national bank, the sort of institution that in Europe had financed railroads and factories.

But the National Bank of Haiti was Haitian in name only. It was a creation of Crédit Industriel et Commercial, a Paris-based bank commonly known as C.I.C., and its investors. They controlled Haiti’s national bank from Paris and took a commission on nearly every transaction the Haitian government made. Original records uncovered by The Times show that Crédit Industriel and its investors siphoned tens of millions of dollars out of Haiti, while saddling the country with still more loans.

It did not take long after the initial celebrations for Haitians to realize that something was wrong.

“Isn’t it funny,” one Haitian economist wrote, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”

The U.S. Treated Haiti Like a Cash Register

When the American military invaded Haiti in the summer of 1915, the official explanation was that Haiti was too poor and too unstable to be left to its own devices. Secretary of State Robert Lansing made little effort to mask his contempt for the “African race,” casting the occupation as a civilizing mission intended to end “anarchy, savagery and oppression.”

But a hint of other motives had come the winter before, when a small team of Marines entered Haiti’s national bank and strolled out with $500,000 in gold. Within days, it was in the vault of a Wall Street bank.

“I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues,” the general who led the U.S. forces in Haiti, said years later, describing himself as a “racketeer for capitalism.”

National City Bank was the predecessor of Citigroup, and along with other powers on Wall Street, it pushed Washington to seize control of Haiti and its finances, according to decades of diplomatic correspondence, financial reports and archival records reviewed by The Times.

For decades to come, the United States was the dominant power in Haiti, dissolving parliament at gunpoint, killing thousands and shipping a big portion of Haiti’s earnings to bankers in New York while the farmers who helped generate the profits often lived near starvation.

Some historians cite tangible gains for Haiti during the U.S. occupation, like hospitals, 800 miles of roads and a more efficient civil service. But they also point to the American use of forced labor, with soldiers tying up workers in ropes, making Haitians build roads for no pay and shooting those who tried to flee.

For a decade, a quarter of Haiti’s total revenue went to paying debts controlled by National City Bank and its affiliate, according to nearly two dozen annual reports prepared by American officials and reviewed by The Times.

At times, the American officers who controlled Haiti’s finances spent more of its money paying their own salaries and expenses than on public health for the entire country of about two million people.

The Scourge Within: Corruption

“They were betrayed by their own brothers, and then by foreign powers.”

Those are the words of Georges Michel, a Haitian historian who, like many Haiti experts, says the country’s troubles cannot be explained without acknowledging the deeply embedded culture of corruption.

The 19th-century Haitian official who engineered a sweetheart deal for a bank in France — and then retired there?

“That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” Mr. Michel said. “I would say it’s almost a rule.”

Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain. Elected legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.

It is a problem of long standing.

In an 1875 loan, the French bankers took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.

Nearly a century later, when a bookish doctor named François Duvalier was elected president, the country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt.

That was in 1957.

For the next 28 years, Duvalier and his son shared a dictatorship notorious for corruption and brutality. Professionals fled the country. A desperate country became still more desperate, and the Duvaliers looted hundreds of millions of dollars.

Haiti was perhaps poorer than ever.

The History the French Don’t Teach

The double debt has largely faded into history. Generations of French profited richly from the financial exploits of their forebears, but that is rarely taught in classrooms. The Times spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s double debt. Most said they had never heard of it. “This is part of my family history I never knew,” said one sixth-generation descendant of Napoleon’s first wife.

That is no accident. France has worked hard to bury this part of its past, or at least play it down.

Even in Haiti, the full story was long unknown. Then in 2003, President Jean-Bertrand Aristide stunned Haitians by denouncing the debt imposed by France and demanding reparations.

France moved quickly to try to discredit him. Talk of reparations was alarming to a nation with other former colonies still suffering the legacy of exploitation. The French ambassador to Haiti at the time recalls the reparations demand as “explosive.”

“We had to try to defuse it,” he says.

Mr. Aristide even offered a precise figure for what France owed, eliciting mockery. But Haiti’s long-term losses, The Times found, turned out to be surprisingly close to his estimate. He may even have been too conservative.

In 2004, Mr. Aristide found himself being hustled onto a plane in an ouster arranged by the United States and France. The Americans and the French have defended the move by citing the need for stability in Haiti, which was torn by unrest. But with the passage of time, another former ambassador acknowledged that there may have been other factors.

The Haitian president’s abrupt removal, he told The Times, was “probably a bit about” his call for reparations, too.

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La Turquie fait monter les enchères pour donner son accord à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

« C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

« Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

« Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

« La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

La Turquie fait monter les enchères pour donner son accord à l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan

par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

« C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

« Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

« Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

« La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

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Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

« C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

« Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

« Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

« La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

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Le 18 mai, la Finlande et la Suède ont officiellement remis leur demande d’adhésion à l’Otan. Ce qui marque un tournant dans leur histoire, ces deux pays ayant été jusqu’à présent attachés à leur neutralité. Mais l’invasion de l’Ukraine par la Russie a changé la donne. De même que l’intensification des activités militaires russes dans leur environnement proche.

« C’est un moment historique à un moment critique pour notre sécurité », a commenté Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, au moment de recevoir les demandes d’adhésion présentées par les ambassadeurs de ces deux pays. « Nous espérons conclure rapidement [la procédure d’adhésion] », a-t-il ajouté.

Évidemment, la Russie voit d’un mauvais oeil ce mouvement de la Suède et de la Finlande vers l’Otan. C’est une « grave erreur supplémentaire […] dont les conséquences auront une portée considérable », a fait valoir Sergueï Riabkov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères. « Pour nous, il est clair que la sécurité de la Suède et de la Finlande ne sortira pas renforcée par cette décision » et le « niveau de tension militaire va augmenter », a-t-il ajouté.

Pour le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, ce nouvel élargissement de l’Otan ne « va ni renforcer ni améliorer l’achitecture sécuritaire » en Europe. Mais le président russe, Vladimir Poutine, a montré plus de retenue, en déclarant que cela n’allait pas « contituer une menace immédiate » pour la Russie même si le « déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

Cela étant, les candidatures de la Suède et de la Finlande pourraient bien « capoter » à cause de la Turquie, dont la position actuelle est inconfortable, de par sa relation stratégique avec l’Ukraine et sa dépendance économique à l’égard de la Russie. Or, pour rappel, un pays ne peut être admis au sein de l’Otan qu’à la condition qu’aucun pays déjà membre ne s’y oppose.

La semaine passé, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, avait affirmé que l’adhésion de la Suède et de la Finlande était une « mauvaise idée » en raison de leur mansuétude à l’égard du Parti des travailleurs du Kurdistan [UKK], une organisation pourtant considérée comme terroriste par l’Union européenne [UE] et les États-Unis. Et, depuis, il n’a cessé d’affirmer son opposition à la candidature de ces deux pays à l’Otan.

« Comment allons-nous leur faire confiance? La Suède est la pépinière des organisations terroristes […] Nous ne céderons pas sur l’adhésion à l’ Otan de ceux qui appliquent des sanctions envers la Turquie », a ainsi martelé M. Erdogan, le 17 mai. D’autant plus que Stockholm et Helsinki n’ont jamais répondu favorablement aux demandes d’extradition adressées par Ankara au sujet de membres présumés du PKK et du Fetö, une organisation dirigée par le prédicateur Fethullah Gülen, accusé d’avoir fomenté la tentative de coup d’État de juillet 2016.

En outre, la Turquie reproche aux deux pays nordiques de lui avoir imposé un embargo sur les armes après son offensive lancée en 2019 contre les milices kurdes syriennes [YPG], proches du PKK. De telles restrictions, a fait valoir Mevlut Cavusoglu, ne sont « pas conformes » à l’esprit de l’Alliance.

Et, ce 19 mai, M. Erdogan a encore haussé le ton. « Nous sommes résolus à maintenir notre position, nous avons informé nos amis que nous dirons non à la Finlande et à la Suède qui veulent rejoindre l’Otan et nous persisterons dans cette voie. […] Cette Suède et cette Finlande sont les pays qui hébergent les terroristes chez eux, le PKK et l’YPG », a-t-il lancé, dans un extrait d’une émission télévisée qu’il a diffusé via Twitter.

« Nous sommes très préoccupés par ces deux pays, surtout par la Suède qui est un foyer de terreur, un absolu nid de terroristes », a encore insisté M. Erdogan, avant de dénoncer dans un même élan la Grèce, la France et l’Allemagne pour avoir « accueilli des membres de l’organisation terroriste Fetö ».

Cela étant, en faisant monter les enchères, la Turquie cherche surtout à obtenir des concessions de la part de Washington, notamment pour moderniser son aviation de combat… En effet, Ankara attend le feu vert de l’administration Biden pour se procurer 40 F-16 « Viper » et 80 kits pour porter à ce standard 80 appareils de ce type actuellement en dotation au sein de ses forces aériennes. Cependant, cette vente serait en bonne voie, la diplomatie américaine ayant estimé, le mois dernier, qu’elle « serait conforme aux intérêts et à la sécurité nationale des États-Unis » tout en servant « l’unité à long terme de l’Otan ».

Mais probablement qu’Ankara pourrait obtenir davantage en mettant son veto à l’adhésion de la Suède et de la Finlande dans la balance… Comme, par exemple, la levée des sanctions qui lui avaient infligées l’adminstration Trump pour son achat de systèmes russes de défense aérienne S-400… Et donc sa réintégration dans le programme d’avion de combat de 5e génération F-35, au titre duquel elle avait commandé une centaine d’exemplaires.

« La Turquie poursuit une politique étrangère conforme à ses intérêts nationaux et accepterait l’élargissement de l’Otan si les préoccupations exprimées à l’égard des nations nordiques étaient satisfaites », ont toutefois expliqué des responsables turcs à l’agence Bloomberg.

New York Times - World

Free Ambulances in Mogadishu, Thanks to This Determined Dentist

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Dismayed that victims of the incessant violence in Somalia’s capital were being rolled to hospitals on wooden carts and in wheelbarrows, a dentist decided to do something about it.

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By Abdi Latif Dahir

MOGADISHU, Somalia — On the way to and from his dental clinic every day, Dr. Abdulkadir Abdirahman Adan was appalled by an all-too-common sight: severely injured and dead Somalis being transported to hospitals in wooden hand carts or wheelbarrows.

This was in 2006 in Somalia’s capital, Mogadishu, when government troops, bolstered by Ethiopian forces, were engaged in a brutal war with Islamist fighters that saw thousands of people killed and many more mutilated in the violence.

Dr. Adan, who had just returned to the city from studying abroad and had opened his dental practice in the city’s largest open air market, felt powerless to end the bloodshed. But he thought he could do something to help still-living victims get treatment faster and make sure the dead were handled with dignity.

“I asked myself, ‘How can I help my people?’” Dr. Adan said recently in an interview at his office.

His first step was modest: He rented a minibus, painted blue and white in the color of Somalia’s flag, and paid its owners a few dollars a day to carry the injured to safety. People would call Dr. Adan or the bus owners on their cellphones to direct them to those in need of aid.

But this approach could help only a handful of victims each day, and the city’s violence was only intensifying.

“I thought the situation would get better, but it kept getting worse,” he said.

So within months, Dr. Adan poured all his savings — about $2,400 — into buying a van, with some additional funding coming from a campaign he ran urging university students to donate $1 to save a life.

And so began Aamin Ambulance: the first and still the only free ambulance service operating in the capital of over three million people.

Sixteen years later, Aamin Ambulance — “Aamin” means “trust” in Somali — now has a fleet of 22 ambulances and a team of 48 drivers, nurses, paramedics, radio operators and security officers.

“Anyone who is in need of an ambulance, 24/7, we are here,” said Dr. Adan, 48. “And it is free.”

Since Aamin Ambulance was founded, there have been few periods of extended peace in Mogadishu, with Al Shabab, the Somali terrorist group affiliated with Al Qaeda, continuing to carry out frequent attacks. While its deadliest came in 2017 — a double truck bombing that killed 587 people — the group remains a constant threat. Just this week, President Biden authorized the deployment of hundreds of U.S. troops to the country on a counterterrorism mission.

The Aamin Ambulance workers are often among the first to arrive at the scene of an attack, often just minutes after a bomb blast.

“We almost always reach before the police come,” Dr. Adan said.

This has meant that Dr. Adan and his team are often the first call for journalists looking to verify the number of casualties and to help fact-check what transpired at the scene of the attack.

But this speed also puts the team at risk: The Shabab will sometimes detonate a second bomb in the area of an attack, specifically meant to target those arriving to help.

Abdulkadir Abdullahi, a nurse with Aamin, has experienced this type of explosion while evacuating casualties, with the windows of the ambulance he was in once shattering from a blast as he prepared to leave a scene. “Just when you think it is safe, it turns out that it isn’t,” Mr. Abdullahi said.

Responding to terrorist attacks is hardly the service’s only mission. It also transports sick children, mothers in labor, accident victims and anyone else in need of urgent care. Through its 999 hotline, the team fields a minimum of three dozen calls a day.

It also engages in public health campaigns, including educating people about Covid-19 and providing first-aid training.

Despite recent progress on some fronts, the health sector remains weak in Somalia. There are few public hospitals, and receiving treatment at private facilities is expensive and out of reach for many.

The coronavirus pandemic underscored how vulnerable Somalia’s health infrastructure is, with medical workers facing long working hours and lacking protective gear.

Mogadishu is particularly vulnerable to infectious diseases, with many residents living in cramped settlements with unsanitary conditions. Tens of thousands of displaced people, many of them with unvaccinated and malnourished children, continue to flock to the city, presenting a growing health challenge for the authorities, who must depend on private groups to deliver the services the government can’t.

“This is why the work that Aamin Ambulance does is indispensable,” said Mohamed Adow, the director of health at the Benadir Regional Administration, which oversees Mogadishu. “We need more of them.”

Dr. Adan is not alone in his civic engagement. His work is among many citizen-led initiatives that have sprung up across Somalia since its central government disintegrated in 1991.

For decades, this Horn of Africa nation has been caught between factional wars and terrorism, with successive weak governments unable to fully secure the country or provide key services. But through it all, Somalis have cobbled together some basic services: building schools and universities, establishing thriving telecommunication and banking services, collecting garbage, building streets and even rehabilitating child soldiers.

“People were the ones who made their own development, their own progress,” Dr. Adan said.

While Dr. Adan and his team have been exposed to the grisly aftermath of many attacks, the twin truck blasts on Oct. 14, 2017, at a busy intersection in Mogadishu still stand out, with nearly 600 killed and 316 injured.

“It was something that is not good to remember,” Dr. Adan said.

On that afternoon, he was about five minutes away from the bombing and immediately rushed there to meet his team. “Lots of people were crying, dying, bleeding,” he remembered. “It was highly disastrous. It is still like a nightmare in our mind.”

But the horrific attack brought much-needed recognition of the ambulance service, among both Somalis and international donors.

Nimo Mohamed was one of the many Somalis who rushed to the scene of the explosion that day to help. What she saw — burned body parts, mangled vehicles, collapsed buildings — shocked her, but also made her determined to do what she could to improve life in the capital.

She soon volunteered with Aamin and pursued a degree in nursing and midwifery.

“Our people need help,” said Ms. Mohamed, now a nurse and trained ambulance driver with Aamin.

In the days after the attack, a crowdfunding campaign for Aamin drew contributions from the Somali supermodel Iman and the British rock band Coldplay. Abdi Addow, a Somali-Swede, said he helped launch the campaign because he was both moved and surprised that Aamin provided such a public service for free.

In Somalia, he said, “Everyone is focused on his own benefit, of making profit out of the poverty and the chaotic systems.” But with Aamin Ambulance, he added, “They are the ones that always have the courage to help other people.”

Dr. Adan said he picked up the spirit of volunteerism and generosity to others from his grandfather, a religious scholar. Dr. Adan’s father taught the Quran and other religious subjects, and his mother ran a small shop.

Years after finishing high school in the capital, he left Somalia at the turn of the century to study dentistry at Peshawar Medical College in Pakistan. While there, he said, he was inspired by the example of Abdul Sattar Edhi, who had begun Pakistan’s largest ambulance service.

Dr. Adan’s work has not brought him the universal good will of the country’s authorities, with some questioning if the speed with which his team arrives at attack scenes means they were tipped off in advance. Other officials have expressed suspicions about how he’s able to afford running the service.

Dr. Adan dismissed the idea of getting any early attack warnings and said he funds the ambulances through income from his own dental practice, along with support from local companies, the United Nations and other nongovernmental organizations.

Aamin’s workers face harassment and even beatings by security forces, who regularly deny them access to pass roadblocks when carrying injured people.

“Security forces put a gun in your mouth and threaten you,” said Ali Mohamed, an ambulance driver with Aamin for 14 years. In its decade and a half of operation, three Aamin staff members have died on the job as a result of gunshots or accidents.

So far, the service has not received any threats from the Shabab, Dr. Adan said.

His future ambitions are to offer a free hospice and mortuary service in Mogadishu and to expand the ambulance service beyond the capital, eventually catering to the entire country.

“Somalia and Somalis deserve better,” he said.

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France24 - Monde

En Pologne, les femmes se mobilisent pour permettre aux Ukrainiennes d’accéder à l’avortement

Publié le : 14/05/2022 - 18:03

Bahar MAKOOI Suivre

D’un côté de la frontière la guerre, de l’autre des lois anti-IVG. Pour les déplacées ukrainiennes en Pologne, avorter relève du parcours du combattant. Des ONG leurs viennent en aide.

"Nous avons commencé à recevoir des sollicitations d’Ukrainiennes réfugiées en Pologne dès la première semaine suivant le début de la guerre en Ukraine", raconte Venny Ala-Siurua, directrice de Women on web. Depuis plus de quinze ans, cette ONG basée au Canada aide les femmes à avoir accès à l’IVG dans les pays aux lois restrictives, en leur faisant parvenir, par la poste, des kits d’avortement médicamenteux pour les grossesses de moins de 12 semaines, après une téléconsultation gratuite avec un médecin.  

"Très vite, nous avons dû organiser un service d’assistance en ukrainien", poursuit Venny Ala-Siurua. La hotline de Women on web, qui répond déjà en seize langues à travers le monde, reçoit au moins cinq appels par jour en provenance de réfugiées ukrainiennes en Pologne. Depuis le début de l’invasion russe, une soixantaine d’entre elles ont pu recevoir des kits d’avortement à temps.  

La Pologne, où près de trois millions d’Ukrainiens, dont 90 % de femmes et d’enfants, ont trouvé refuge depuis le début du conflit, n’autorise le recours à l’IVG qu’en cas d’inceste, de mise en danger de la vie de la mère ou de viol. Encore faut-il prouver le viol dans le délai imparti pour pouvoir bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse. "Il faut pour cela présenter un certificat du procureur attestant que vous avez bien été violée. Et avant cela, il y a une enquête. Vous imaginez le temps que ça prend ? Avorter est déjà très compliqué pour les Polonaises, alors que dire des réfugiées ukrainiennes… Cela relève de l’impossible", se désole Mara Clarke d’Avortement sans frontières. "Les Ukrainiennes sont désormais soumises aux mêmes lois atroces contre l’avortement que subissent les Polonaises". 

Solidarité entre Polonaises et Ukrainiennes 

Alors la solidarité s’organise entre les femmes des deux pays voisins. "Les Polonaises sont habituées à combattre les fausses informations circulant sur l’avortement dans leur pays. Elles sont très investies dans le soutien aux réfugiées ukrainiennes", souligne Venny Ala-Siurua. Une aide d’autant plus précieuse que Human Rights Watch (HRW) avait alerté, fin avril, sur l’absence de mesures "pour dépister les abus ou identifier le besoin de traitements appropriés", médicaux ou psychologiques "après un viol ou des violences sexistes" dans cinq centres d’accueil pour réfugiés ukrainiens visité par l’ONG en Pologne. 

Un manque de soin démenti par la Fédération polonaise pour les femmes et la planification familiale, qui a assuré à HRW avoir mis en place une ligne téléphonique d'assistance gynécologique et ne pas connaître de cas où des femmes ukrainiennes se seraient vu refuser des soins à la suite de violences sexuelles. 

Le Parlement européen a, lui aussi, demandé, début mai, aux pays accueillant les femmes fuyant l’Ukraine de leur donner accès aux soins gynécologiques, à la contraception et à l'avortement, estimant "inacceptable que des femmes qui se réfugient dans l'UE soient privées des services fondamentaux de santé sexuelle et génésique". 

L'organisation Avortement sans frontières, qui travaille avec six ONG partenaires, dont deux sont basées en Pologne, affirme avoir reçu 326 appels de femmes déplacées en Pologne, entre le 1er mars et le 1er mai, et que la plupart ont pu avorter en toute sécurité avec des pilules. Tout comme Women on web, elle a vu les demandes se multiplier depuis la guerre en Ukraine. 

Un risque pour les militantes polonaises 

En Pologne, il est légal de donner des informations sur l’IVG. Sur place, les partenaires polonais d’Avortement sans frontières voyagent dans le pays et réalise un travail de fond. Mais si quelqu’un appelle la hotline et a besoin de recourir à une IVG, l’envoi de médicaments abortifs doit se faire depuis un pays extérieur. "De nombreuses Polonaises sont bénévoles et font un travail de terrain formidable, mais parfois risqué", explique Mara Clarke.  

L’une des militantes pour le droit à l’avortement en Pologne vient de l’apprendre à ses dépens. Il y a quelques mois, Justyna Wydrzyńska, fondatrice d’Abortion Dream Team, un collectif qui fait campagne contre la stigmatisation de l’avortement dans le pays, a aidé une femme qui fuyait une relation violente en lui donnant, dans l’urgence, un paquet de pilules abortives. Le mari violent a porté plainte et pour ce geste, elle encourt jusqu’à trois ans de prison et sera jugée devant un tribunal de Varsovie le 14 juillet.  

"Si tu es Polonaise et que tu aides directement une réfugiée ukrainienne à avorter tu risques gros. Que faire si une déplacée que tu héberges te demande de l’aide dans l’urgence ? À partir de quand es-tu coupable ? Si j'héberge une réfugiée et que je la laisse utiliser mon adresse pour commander des pilules, suis-je pénalement responsable ? Si je la conduis à une clinique ? Si je lui donne de l'argent pour le bus vers une clinique d'avortement ?", soulève Mara Clarke.  

Dans les cas où le délai de 12 semaines de grossesse est passé, Avortement sans frontières finance des voyages pour prendre les déplacées ukrainiennes en charge en Allemagne, aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, comme elle le faisait déjà et continue de le faire pour les Polonaises.  

Sans compter qu’avant la guerre en Ukraine, un certain nombre de Polonaises se rendaient par leurs propres moyens en Ukraine pour y bénéficier d’une interruption volontaire de grossesse, ce qui est désormais impossible. 

Risque de voir arriver des Ukrainiennes avec des grossesses tardives 

À mesure que certaines zones occupées par les Russes sont libérées par les forces ukrainiennes, Mara Clarke alerte : "Nous nous attendons à ce que des Ukrainiennes ayant besoin d'avortements plus tardifs commencent à nous demander de l'aide bientôt. Nous nous attendons également à ce que ces chiffres montent en flèche à mesure que d'autres déplacées traversent les frontières, s'installent et découvrent leur grossesse". 

Un constat partagé par Women on web. Joignable depuis l’Ukraine, l'ONG a observé "un afflux des demandes à chaque fois qu’une ville est libérée, comme ce fut le cas à Boutcha", précise Venny Ala-Siurua. En Ukraine, l'organisation met en contact les femmes qui en ont besoin avec les associations et les centres médicaux encore fonctionnels les plus proches de chez elles. En parallèle, la Fédération internationale pour la planification familiale (IPPF), dont le Planning français est membre, envoie des pilules abortives ainsi que des fournitures et de l'équipement pour rendre possible les avortements chirurgicaux dans les hôpitaux ukrainiens.

À Paris, l’Association de défense de la démocratie en Pologne (ADDP) se tient prête. "Nous avons pris contact avec l’assistance publique des hôpitaux de Paris, un réseau de cabinets de gynécologie privé et le planning familial qui nous ont assurés que les Ukrainiennes envoyées ici seront immédiatement prises en charge", explique Joanna Lasserre, présidente de l’ADDP, qui accueille et accompagne des réfugiés dans la capitale française depuis le début de la guerre.  

"Ces cas sont délicats, nous ont prévenus nos partenaires associatifs polonais, ce sont des femmes qui viennent des régions les plus touchées par les violences de l’armée russe et il est possible qu’elles aient subies ou aient été témoins de violences sexuelles", prévient Joanna Lasserre. L’association a d’ores et déjà préparé des brochures en ukrainien détaillant le fonctionnement de la prise en charge pour interruption de grossesse en France. "Nous voulons les rassurer un maximum, on a de la chance ici, elles seront bien accompagnées".  

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États-Unis : les démocrates du Sénat tentent en vain de garantir l'accès à l'avortement

DROITS DES FEMMES

En Pologne, "les femmes paient le prix fort de la crise de l'État de droit"

Avortement : le délai légal passe de 12 à 14 semaines en France

New York Times - World

Haiti ‘Ransom’ Project: Reactions and Updates

The New York Times’s publication of “The Ransom,” a report laying out history’s role in Haiti’s poverty, stirred immediate reaction.

Here’s what you need to know:

A Times project asks: What was the real cost of Haiti’s post-independence forced payments?

A story about Haitian history, in Haitian Creole.

A debate is rekindled among historians.

In Haiti, ‘imagining what it could have been.’

A Times project asks: What was the real cost of Haiti’s post-independence forced payments?

Over the weekend, The New York Times published a project a year in the making that tried to answer a simple question: How much better off might Haiti be today if foreign powers had not kept draining its wealth for generations after Haitians threw off the yoke of slavery?

The answer, of course, is anything but simple. But drawing on thousands of pages of original documents, some of which are gathering dust in archives on three continents, and with the guidance of prominent historians and economists, The Times found that one of the world’s most desperately poor countries might look a lot different now if the French had not demanded staggering sums of money under threat of war after Haiti declared independence more than two centuries ago.

The project, “The Ransom,” tells the story of the first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation. They paid for that freedom first in blood. And then they were forced to pay for it again — in cash.

Haiti became the world’s only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters, and for generations.

The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, and calculated that Haiti ended up paying about $560 million in today’s dollars. Factor in what that money could have done to Haiti’s economy over the course of centuries, and it comes out to as much as $115 billion in losses for Haiti over time — many times the size of its entire economy today, The Times found.

Reaction to the project was swift. On Monday, a major French bank said it would hire researchers to delve into its history in Haiti, the head of its parent company said, after The New York Times published what he called a “sad illustration” of the bank’s role in an “ecosystem of colonialism.”

Other reactions were deeply personal.

“I live in Haiti, and I’m here right now,” one reader commented. “Today we are lucky: We have had electricity for a few hours.” Reading the articles, the commenter said, drove home the notion that young people in Haiti “were robbed so long before they were born.”

Posting on Twitter, Patrick Gaspard, a former U.S. diplomat who now heads the liberal Center for American Progress, demanded reparations from Citigroup, whose predecessor bank, The Times recounted, drew big profits from Haiti in the early 20th century.

“A silent scream has been in throats for decades about role U.S. played in depleting Haiti,” Mr. Gaspard said. “No one would listen. Finally some truths.”

Other readers suggested that the articles, which noted the role of endemic corruption in Haiti’s woes, let the Haitians off the hook. “I am getting tired of this narrative of victimization, and it is not a particularly helpful way of viewing history, especially in a newspaper,” one commented. “When was there never any victims of something?

French officials had little to say about “The Ransom.” In part, that could be because France is in the midst of forming a new government. But as The Times project noted, the country’s history in Haiti — or any talk of compensating Haitians for their losses — is not something many French officials frequently talk about.

— The New York Times

A French bank will study its role in Haiti after Times report.

A major French bank will hire researchers to delve into its history in Haiti, the head of its parent company said Monday, after The New York Times published what he called a “sad illustration” of the bank’s role in an “ecosystem of colonialism.”

The bank, Crédit Industriel et Commercial, siphoned millions of dollars in fees and interest from Haiti’s treasury to France in the late 19th and early 20th centuries, The Times reported.

At a time when the bank, known as C.I.C., was helping finance the Eiffel Tower, its executives and investors made so much money off Haiti that their profits sometimes exceeded Haiti’s entire public works budget.

Crédit Mutuel, a European financial conglomerate, bought C.I.C. in 1998 and operates it as a subsidiary.

But Crédit Mutuel began as an organization to help rural farmers in the late 19th century in Europe, making for what its chairman described as a potentially uncomfortable clash with the new revelations about C.I.C.’s activities in Haiti during the same time period.

“This is sort of an awkward situation, more than a century later, to have this mutual bank owning a bank whose history is linked with colonialism,” Crédit Mutuel’s chairman, Nicolas Théry, said in an interview.

Nearly all of C.I.C.’s archives from that era have been destroyed. Mr. Théry said he had already been in touch with university scholars about financing a team, ideally of Haitian and French researchers, to bring the bank’s full history to light.

The Times article traced how C.I.C. set up and managed the National Bank of Haiti from Paris. Records show it made no investments in Haitian businesses and charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. At a time when many French investment returns hovered around 5 percent, investors in the National Bank of Haiti cleared an average of 15 percent per year. Some years, the margins approached 24 percent.

The profits help explain why Haiti remained on the sidelines during one of the most important development periods in modern history.

At one point, Haiti earmarked about half of its most important revenue source — coffee taxes — to paying C.I.C. and its investors in the National Bank. Parisian financiers also used their allies in the French government to put pressure on Haiti not to disrupt the bank’s operations, the Times reported, citing diplomatic correspondence.

“It was a very good demonstration of the links between the financial, the military and the political powers in France at the end of the 19th century,” Mr. Théry said. He called it an “ecosystem of colonialism.”

“This is a very sad illustration of the meaning of colonization and financial colonization,” he said.

Mr. Théry said he did not know whether, more than a century after it ended its operations in Haiti, the bank owed Haiti any money. He said researchers would have a wide mandate to pursue any information on any topic.

“It’s a matter of principle for us,” he said.

Matt Apuzzo

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A story about Haitian history, in Haitian Creole.

The New York Times’s “Ransom” project spoke directly to many Haitians, and not just because it offered an explanation for why daily life in their country is so often grueling.

The articles also appeared in Haitian Creole, along with English and French.

It was the first time a full article — much less a multipart series — in Haitian Creole had appeared on The Times’s website, and many Haitians responded to that alone over the weekend.

“The biggest service you could do for Haiti today is read this investigation,” one well-known journalist from Haiti, Nancy Roc, wrote on Twitter in Haitian Creole and French from her home in Montreal. “For the first time in its history, the newspaper published certain texts in Creole.”

The Times worked with a team of Haitian Creole translators based in North Miami. It was the most ambitious project the team had ever worked on, said their founder and president, Fedo Boyer.

For Haitians, the decision to offer Haitians the choice of reading in Haitian Creole sent an “extraordinarily powerful signal,” said Michel DeGraff, a professor of linguistics who is a co-founder of the Massachusetts Institute of Technology’s Haiti initiative and a founding member of the Akademi Kreyòl Ayisyen (Haitian Creole Academy). He is now in Haiti, working with educators.

Though Haitian Creole is Haiti’s national language — one of two official languages, along with French — many in the country still believe Haitian Creole is a lesser form of communication, Professor DeGraff said.

“When it comes to scientific conferences and prestigious forums, Haitians in Haiti tend to favor French (or even English) over Haitian Creole,” he said. “There is this widespread but mistaken notion that the language is not ready to do science or philosophy or any intellectual activity that includes complex concepts.”

This was not entirely an accident. Haitian Creole was suppressed, Professor DeGraff said, by “the forces that want to keep power and prestige for colonial powers and the upper classes.”

But, he said, Haitian Creole is vitally important because it is “spoken by all Haitians, while French is spoken by a tiny majority,” making the exclusion of Haitian Creole in spheres of official life a way of impoverishing a large percentage of the population.

“When The New York Times publishes in Haitian Creole, you are honoring all Haitians,” he said.

All four written articles and a timeline graphic in the series were translated by a team of three at the Miami translation company, CreoleTrans. Mr. Boyer, the company founder and president, said the project was the trickiest he had worked on in his 20 years as a professional translator because of the number of drafts before publication.

While working on the project, he said, he remembered his school days in Les Cayes, Haiti, when speaking Haitian Creole in class led to students’ being given a stick or stone to carry as a symbol of shame.

“This is why we do what we do” he said, “so others won’t have tell people: ‘They wrote a story about Haiti.’ They can read it themselves. And if they can’t read, someone can read it to them — in their own language.”

Catherine Porter

A debate is rekindled among historians.

The New York Times’s multipart series on Haiti, “The Ransom,” has rekindled a debate over how comprehensively journalists should credit the experts they speak to during the course of reporting — and how extensively they should acknowledge the work on the subject that has been done in the past.

The Times series, on the suffocating debts that France and later the United States imposed on Haiti after its independence, built on more than a century of scholarship. Many historians, economists and others who have studied these issues were quoted directly in the articles. Many more were cited in a 5,000-word companion list that The Times published on the original documents it relied on, along with dozens of the books, articles and other writings by historians, economists and others that The Times drew from in the course of reporting.

The Times noted the new findings it added to the historical discussion, including what historians said was the first systematic calculation of what Haiti paid its former slave masters for generations — and how much that amounted to in lost economic growth over the centuries. The Times also published, and identified the source for, every piece of data it used to make the debt calculation, along with the assessments of the many economists and financial historians who reviewed the data, methodology and conclusions.

The goal was transparency, and to give others tools to continue looking into the issues addressed in the project. But several historians who spoke to The Times during the course of its reporting said they should have been credited for it.

Mary Lewis, a Harvard historian, said on Twitter that she had not been acknowledged despite speaking to a journalist early in the reporting. “I told her about sources, I connected her with my research assistant in France,” who was credited by The Times, she wrote. Some other historians had similar criticisms.

In journalism, reporters often speak to many more sources than can be quoted or referred to by name in an article, in order to gain as much information as possible before writing. In this series, The Times conducted hundreds of interviews on several continents with a broad range of people, including coffee farmers, former ambassadors and political leaders.

Some historians said that more credit could have been paid to past scholarship on the issue. Paul Cohen, the University of Toronto historian, for instance, tweeted that The Times’s conclusion “is spot on, and needs to be communicated forcefully,” and he applauded The Times for spelling out so many of the original documents and acknowledging historians it relied on.

But Mr. Cohen also criticized The Times for not including more of the scholars who have done work on the topic in the past, and said The Times’s archival research was “no more and no less than what all historians do.”

“We are well into the second generation of scholars doing great work on Caribbean, Atlantic and colonial history — including historians working specifically on debt/reparations,” he wrote.

Others welcomed The Times’s decision to publish a list of its sources and to have historians and economists assess its data, methodology and calculations before publication.

“It’s good that the NYT did this, that they consulted scholars, that they workshopped it, and that they offered a bibliography,” tweeted Karin Wulf, a historian at Brown University. “This is all what I would want from journalism working on historical subjects.”

Michael Slackman, The Times’s assistant managing editor for international news, posting on Twitter, acknowledged that Haiti has long been a subject of study for historians. “Our series on Haiti built on more than a century of scholarship. And while we brought new information and data to the historical understanding of events, we are under no illusion that we are the first to tackle this topic.”

— The New York Times

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In Haiti, ‘imagining what it could have been.’

Long accustomed to a finger-pointing and sermonizing from the world over their nation’s seemingly nonstop crises, some Haitians saw in The New York Times’s project on Haiti something they have long sought: vindication.

“For people who have suffered abuse, the first step is for others to recognize it was abuse,” said Ariel Dominique, the executive director of the Miami-based Haitian American Foundation for Democracy.

In reading the series, she said, she was most affected by “the clear connection” between Haiti’s history and its condition today — “and imagining what could have been.”

One well-known Haitian radio personality, who often broadcasts in Creole, spent an hour Saturday talking to her audience about the report and its look at the historical roots of Haiti’s troubles. A prominent Haitian newspaper, Le Nouvelliste, decided to run the article as a banner headline at the top of its front page.

A group of five Haitian American community organizations and networks in Miami is planning a reading salon, with weekly sessions for their members — who taken together, number more than 1,000 — to discuss the stories.

“I took notes while reading it,” said Leonie Marie Hermantin, the director of development and communication at the Haitian Neighborhood Center. “This series has made me rethink underdevelopment when it comes to Haiti.”

She said another legacy of the debt has been humiliation, with the pernicious idea that the Haitian revolution that led to a free nation was a failure, and that “we should have continued to live as slaves.”

“I really feel the power of the ancestors through this series,” she said. “For all of our sacrifices, we will not come down in history as a failed revolution.”

Elsa Mainville, vice president of Maison d’Haïti, a Haitian-French association in France, posting on Twitter, asked, “Can one understand the Haitian disaster with knowing its history?”

The articles prompted Marie-Rose Romain Murphy, a Haitian community activist, to recall what she says a French diplomat once told her when asked about France’s demands that Haiti compensate ousted plantation owners: “We were there first.”

“After I picked up my jaw from the floor,” Ms. Murphy said on Twitter, “I had questions. How much were centuries of free labor, countless deaths, sadistic torture & systematic exploitation & genocide worth?”

The articles resonated beyond Haiti and the Haitian diaspora.

“I grew up in France and was educated in public schools,” wrote one commenter in San Francisco. “I have no memory of ever learning of Haiti being pillaged and oppressed by France.” He said, “the shame of America and its original sin of slavery was well covered,” but not the “despicable chapters of French history.”

— The New York Times

Opex 360

Otan : L’armée de l’Air et de l’Espace va déployer un système de défense aérienne MAMBA en Roumanie

par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

« Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

Photo : MBDA / Archive

Otan : L’armée de l’Air et de l’Espace va déployer un système de défense aérienne MAMBA en Roumanie

par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

« Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

Photo : MBDA / Archive

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Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

« Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

Photo : MBDA / Archive

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Quelques jours après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et dans le cadre des mesures prises par l’Otan pour renforcer son flanc oriental, la France lancé la mission « Aigle », avec l’envoi de 500 militaires de l’armée de Terre à Constanta, sur les bords de la mer Noire, en Roumanie.

Pour rappel, cet important détachement français est armé par le 27e Bataillon de Chasseurs Alpins [BCA], le 126e Régiment d’Infanterie [RI], le 4e Régiment de Chasseurs [RCh] et du 93e Régiment d’Artillerie de Montagne [RAM], ces unités ayant alors été placées en alerte dans le cadre de la Force de réaction rapide de l’Otan [NRF – Nato Response Force]. En outre, il dipose de six chars AMX-10RC, de quarante-trois Véhicules de l’avant blindé [VAB], de vingt-sept Véhicules blindés légers [VBL] et de dix-neuf Petits Véhicules Protégés [PVP].

Depuis, ce contingent français a été rejoint par 300 militaires de la composante « Terre » de la Défense belge. Et, désormais, ce bataillon constitue l’un des quatre « Battle group forward presence » [BG FP] déployés par l’Otan en Roumanie, en Slovaquie, en Hongrie et en Bulgarie. La France en est la nation-cadre.

Et, à ce titre, les forces françaises vont renforcer leur engagement en Roumanie. En effet, ce 19 mai, l’État-major des armées [EMA] a annoncé le déploiement du système de défense sol-air de « dernière génération » MAMBA ainsi que celui d’un Centre de management de la défense dans la 3e dimension [CMD 3D].

« Mis en œuvre par une centaine d’aviateurs, le MAMBA [ou Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre – SAMP/T] est un système d’arme sophistiqué qui peut assurer une bulle de protection au profit des forces qui opèrent dans la zone de couverture. Afin d’augmenter l’efficacité du système et pour répondre aux besoins de l’Integrated air and missile defence [IAMD] de l’Otan, celui-ci est connecté et intégré via une liaison de données tactiques au système de défense roumain et à celui de l’Otan », explique l’EMA, via un communiqué.

Et celui d’ajouter que ce déploiement « démontre la capacité et la volonté de la France à protéger ses intérêts et ceux de ses alliés en Europe et permet de renforcer le partenariat stratégique qui la lie à la Roumanie depuis 2007, en particulier dans le domaine de la défense sol-air ».

Pour rappel, fruit d’un coopération franco-italienne via le consortium Eurosam, le MAMBA est surtout un système antimissile de théâtre capable de contrer les menaces aériennes conventionnelles et balistiques sur 360°. Grâce à son missile intercepteur Aster 30, il peut détruire une cible à plus de 100 km de distance. Outre le CMD3D, il est doté de quatre autres modules interconnectés, dont une conduite de tir et un radar Arabel. Seulement huit exemplaires sont actuellement en dotation au sein des Escadrons de défense sol-air [EDSA] de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE].

À noter que le BG FP dirigé par la France sera prochainement relocalisé à Cincu, dans le centre de la Rouamanie et qu’il intégrera, en alternance, un compagne belge ou néerlandaise.

Photo : MBDA / Archive

France24 - Monde

Catherine Colonna, une ministre spécialiste de la diplomatie de crise au Quai d’Orsay

Publié le : 22/05/2022 - 16:20

Marc DAOU Suivre

Cohabitation Chirac-Jospin, guerre en Irak, Brexit … Catherine Colonna, la nouvelle ministre française des Affaires étrangères, est rompue à la diplomatie de crise et aux négociations compliquées. Portrait d’une diplomate de carrière, très expérimentée et au fait des questions internationales. 

"Vous me connaissez depuis quelques années, vous pouvez compter sur moi pour ne jamais oublier qui je suis, ni d’où je viens, et je viens de cette maison". C’est en ces termes que la nouvelle ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est adressée aux diplomates qui assistaient à la passation de pouvoir avec son prédécesseur Jean-Yves Le Drian, samedi 21 mai, dans le célèbre salon de l’Horloge du ministère. Effectivement, "cette maison" n’a aucun secret pour Catherine Colonna, une femme qui, selon Jean-Yves Le Drian, a "consacré (sa) vie à servir notre pays en servant notre diplomatie".

Entrée au Quai d'Orsay en qualité de secrétaire des Affaires étrangères, après sa sortie de la prestigieuse École nationale de l’administration en juin 1983, Catherine Colonna, 66 ans, y a fait toute sa carrière. Ou presque : elle a aussi eu quelques incursions dans le privé, notamment au sein du cabinet international de communication financière Brunswick (2010-2014).

"Une diplomate très expérimentée"

Cette Tourangelle de naissance, fille d’une mère au foyer licenciée en anglais et d’un avocat corse reconverti dans l’agriculture, est depuis novembre 2020 – sur proposition de Jean-Yves Le Drian – l'une des trois femmes élevées à la dignité d'ambassadrice de France. Un titre prestigieux décerné à titre personnel après une carrière de premier plan.

Elle est toutefois seulement la deuxième femme à diriger le ministère des Affaires étrangères après le passage éclair de trois mois de la gaulliste Michèle Alliot-Marie, en 2010.

Depuis qu’elle a été nommée pour incarner la voix de la France, les observateurs mettent en avant la carrière remarquable et le professionnalisme de celle qui était il y encore quelques jours ambassadrice à Londres.

Immense honneur d’entamer cette mission à la tête de @francediplo avec toutes celles & tous ceux qui travaillent chaque jour au service de la France 🇫🇷 de par le monde. Avec @franckriester @CBeaune @CZacharopoulou, engagés ensemble pour contribuer à apaiser les désordres du monde pic.twitter.com/OYSgvsOoVV

May 21, 2022

"C’est une diplomate très expérimentée, qui maîtrise parfaitement les dossiers européens et internationaux, et qui connaît très bien tout le milieu des Affaires étrangères, explique Bruno Daroux, spécialiste des questions internationales à France 24. C'est donc plutôt une nomination tout à fait cohérente et pertinente".

C'est une consécration pour Catherine Colonna qui est un visage familier pour ceux qui suivent de près la diplomatie française. Après avoir exercé en tant que Première secrétaire à l'ambassade de France aux États-Unis, entre 1983 et 1986, elle revient ensuite à Paris, à la sous-direction des questions européennes et du droit communautaire. En mai 1988, elle est nommée conseillère technique au cabinet de l'ancien résistant Maurice Faure, alors ministre de l'Équipement et du Logement dans le gouvernement du Premier ministre socialiste Michel Rocard.

En 1989, elle retourne au ministère des Affaires étrangères pour occuper la fonction de chargée de mission auprès du chef du Centre d'analyse et de prévision. En 1993, sa carrière bascule puisqu’elle est nommée porte-parole adjointe et directrice-adjointe de la presse, de l'information et de la communication du quai d’Orsay, alors dirigé par Alain Juppé.

"Une chiraquienne de premier plan"

Au lendemain de l'élection présidentielle de 1995 remportée par Jacques Chirac, Dominique de Villepin, le nouveau très influent secrétaire général de l'Élysée – qui était son supérieur hiérarchique à Washington – l'appelle pour exercer les fonctions de porte-parole de la présidence. Elle occupera avec habilité et énergie cette fonction, aujourd’hui disparue, jusqu’en 2004. Notamment durant la délicate cohabitation avec le Premier ministre Lionel Jospin, lorsque l’Élysée et Matignon, dont le porte-parole à l’époque est Manuel Valls, ne se faisaient aucun cadeau.

"Elle a été une chiraquienne de premier plan. Outre Jacques Chirac, elle a travaillé avec Dominique de Villepin et Alain Juppé dont elle avait la totale confiance, et qui ont apprécié sa grande expérience", souligne Bruno Daroux.

Le journal Libération, auquel elle a confié avoir "plutôt le cœur à gauche", évoque, dans un portrait publié en 2004, "un bon petit soldat de la République" et une "bosseuse acharnée, disponible à tout moment, pour le Président".

Sommets européens, réunions du G7 ou de l'Otan, fortes tensions diplomatiques avec les États-Unis autour de l’intervention en Irak ordonnée par le président américain Georges W Bush… elle est sur tous les fronts de la diplomatie française.

"Quand Chirac l'a nommée, on a failli tomber de l'armoire. Pour nous, elle était de gauche", a confié au journal Le Monde, en 2003, le très chiraquien François Baroin à propos de celle qui a été sous-directrice de la presse au ministère des Affaires étrangères sous le ministre socialiste Roland Dumas (1990-1993).

Une ambiguïté assumée par Catherine Colonna qui semble compatible avec la stratégie politique d’Emmanuel Macron visant à sortir des logiques partisanes, en piochant ses ministres à droite et à gauche.

Après un passage à la tête du Centre national de la cinématographie (CNC), après son départ de l’Élysée accordé à contrecœur par le président Jacques Chirac, la diplomate de carrière revient aux affaires. Elle est nommée ministre déléguée aux Affaires européennes dans le gouvernement de Dominique de Villepin, le 2 juin 2005, quelques jours après la victoire du "non" lors du référendum sur la Constitution européenne. Un poste qui lui est confié en pleine crise de l’UE, taillé sur mesure à l'époque pour cette Européenne convaincue, et qu’elle occupera jusqu’en 2007.

Après cette première expérience ministérielle, elle est nommée représentante permanente de la France auprès de l’Unesco, de 2008 à 2010, avant une parenthèse de quatre ans dans le privé. Elle revient dans le monde diplomatique au poste d’ambassadrice de France en Italie ainsi qu’auprès de la République de Saint-Marin (2014-2017). Représentante permanente de la France auprès de l’OCDE (2017-2019), elle retrouve une ambassade en 2019 : celle du Royaume-Uni, en plein milieu des négociations sur le Brexit et des tensions avec Londres. Encore une grande crise internationale à gérer pour Catherine Colonna.

Cette expérience lui sera très précieuse au moment où elle prend la tête d’un Quai d’Orsay lui-même secoué par une crise inédite, avec un appel à la grève lancé pour le 2 juin par six syndicats et un collectif de 400 jeunes diplomates. Ils protestent contre une accumulation de réformes, particulièrement celle actant la "mise en extinction" progressive d'ici à 2023 du prestigieux corps diplomatique.

>> À lire aussi : diplomatie française : "Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos"

La nomination d'une diplomate de carrière connaissant parfaitement les arcanes du ministère pourrait être vu comme un signe de bonne volonté de la part de l’Élysée. En plus de contribuer "à apaiser les désordres du monde", alors que la guerre fait rage sur le continent européen, avec l’invasion russe de l’Ukraine, Catherine Colonna devra également chercher à apaiser ses propres troupes diplomatiques.

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En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

Elisabeth Borne, une fidèle d'Emmanuel Macron issue de la gauche à Matignon

INTERVIEW

Diplomatie française : "Le Quai d'Orsay a trop tendance à fonctionner en vase clos"

New York Times - World

Guerra Rusia-Ucrania

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Investigaciones visuales

Nuevas pruebas muestran cómo unos soldados rusos ejecutaron hombres en Bucha

El relato de unos testigos y videos obtenidos por The New York Times muestran cómo los paracaidistas rusos ejecutaron al menos a ocho hombres ucranianos en un suburbio de Kiev el 4 de marzo, un posible crimen de guerra.

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Por Yousur Al-HlouMasha FroliakEvan HillMalachy Browne y David Botti

Este artículo contiene imágenes de violencia explícita.

BUCHA, Ucrania — Es la última vez que se vería con vida a los hombres. En dos videos, los paracaidistas rusos los conducen a punta de pistola por una calle de Bucha, un suburbio de Kiev. Algunos de los cautivos ucranianos están encorvados, sujetando el cinturón del hombre que tienen delante. Otros tienen las manos sobre la cabeza. “Camina a la derecha, perra”, les ordena uno de los soldados.

Los videos, filmados el 4 d marzo por una cámara de seguridad y un testigo en una casa cercana y que The New York Times obtuvo, son la prueba más clara hasta el momento de que los hombres se encontraban en custodia de tropas rusas minutos antes de ser ejecutados.

“Los rehenes están echados allá, contra la cerca”, dice la persona que graba uno de los videos. Y cuenta: “Uno, dos, tres, seguro… cuatro, cinco, seis…”. En total, son nueve personas retenidas.

Los hombres son obligados a tirarse al suelo, entre ellos uno que lleva una sudadera con capucha azul brillante muy particular.

El video termina. Pero ocho testigos relataron a The New York Times lo que ocurrió a continuación. Los soldados llevaron a los hombres detrás de un edificio de oficinas cercano que los rusos habían convertido en una base improvisada. Hubo disparos. Los cautivos no volvieron.

Un video de dron filmado un día después, el 5 de marzo, y obtenido también por el Times, es la primera prueba visual que confirma los relatos de los testigos. Mostraba los cadáveres tendidos en el suelo junto al edificio de oficinas en la calle Yablunska 144 mientras dos soldados rusos hacían guardia a su costado. Entre los cuerpos se vislumbraba un destello de azul brillante: el cautivo en la sudadera azul.

Una fotografía de los cuerpos de los hombres ejecutados tendidos en un patio, algunos con las manos atadas, formaba parte de una serie de imágenes que recibieron la atención mundial a principios de abril tras la retirada de las fuerzas rusas de Bucha. Los dirigentes rusos al más alto nivel han negado repetidamente haber actuado mal en Bucha y han calificado las imágenes de “provocación y falsas”.

Pero una investigación de varias semanas realizada por el Times —que incluye los tres videos— aporta nuevas pruebas de que los paracaidistas rusos reunieron y ejecutaron intencionalmente a los hombres fotografiados en el patio, lo que involucra directamente a estas fuerzas en un probable crimen de guerra. Los ministerios de Asuntos Exteriores y de Defensa de Rusia no respondieron a las solicitudes de comentarios sobre los hallazgos del Times.

Para descubrir lo que les ocurrió a estos hombres, el Times pasó semanas en Bucha entrevistando a un sobreviviente, a testigos, forenses y funcionarios policiales y militares. Los reporteros recopilaron videos hasta ahora inéditos del día de la ejecución, una de las pocas pruebas que hasta el momento existen para rastrear los últimos movimientos de las víctimas. El Times buscó en las redes sociales reportes sobre personas desaparecidas, habló con los familiares de las víctimas y, por primera vez, identificó a todos los hombres ejecutados y el motivo por el que la mayoría de ellos fueron atacados.

Eran esposos y padres, trabajadores de tiendas de abarrotes y fábricas que llevaban una vida civil común y corriente antes de la guerra. Pero con las restricciones para salir del país impuestas a los varones, así como la determinación de proteger a sus comunidades, la mayoría de los hombres se unieron a diversas fuerzas de defensa días antes de que los mataran. Casi todos ellos vivían a poca distancia del patio en el que más tarde yacerían sus cuerpos.

El regreso a Bucha

Los soldados rusos ingresaron por primera vez a Bucha a finales de febrero, días después del comienzo de la guerra, en su avance hacia Kiev. Las fuerzas ucranianas estaban listas para ellos. Arrasaron con los paracaidistas rusos al frente de la columna en una emboscada. Las esquelas necrológicas y las entrevistas con prisioneros rusos publicadas por un youtuber ucraniano indican que al menos dos unidades de paracaidistas —los Regimientos de Asalto Aerotransportado 104 y 234— sufrieron pérdidas.

Los rusos se retiraron y se reagruparon antes de volver el 3 de marzo, cuando se dirigieron a la calle Yablunska, una larga vía que atraviesa la ciudad. Las imágenes de las cámaras de seguridad obtenidas por el Times muestran que los soldados, al igual que los que fueron emboscados a finales de febrero, eran paracaidistas. En el video se los ve conduciendo vehículos de combate aerotransportables —como los diseños BMD-2, BMD-3 y BMD-4— que son empleados casi exclusivamente por las Fuerzas Aerotransportadas rusas, según expertos del Instituto Internacional de Estudios Estratégicos y del Instituto Real de Servicios Unidos.

Los paracaidistas patrullaban la zona, realizaban registros casa por casa y operaban desde el número 144 de la calle Yablunska, un edificio de oficinas de cuatro pisos que los rusos convirtieron en base y hospital de campaña.

A menos de 300 metros de esa base, en el número 31 de la calle Yablunska, Ivan Skyba, un albañil de 43 años, y otros cinco combatientes habían estado vigilando un puesto de control improvisado cuando volvieron los rusos. Entre todos tenían una granada, chalecos antibalas y un rifle, según le dijo Skyba al Times.

Alertados por radio de que los rusos habían vuelto a Bucha y se dirigían hacia ellos, se escondieron en la casa junto al puesto de control, junto con el propietario, Valera Kotenko, de 53 años, quien había estado llevando a los combatientes té y café, dijo Skyba.

Más tarde se les unieron otros dos combatientes, Andriy Dvornikov y Denys Rudenko, el hombre que lleva la sudadera azul en el video. Mientras los nueve hombres se escondían, enviaron mensajes de texto y llamaron a sus seres queridos. Rudenko envió un mensaje a su mejor amigo diciendo que estaban atrapados. “No llames. Marcaré más tarde”, escribió.

Los hombres se refugiaron allí durante la noche. La mañana del 4 de marzo, se dieron cuenta de que era imposible escapar. “Estamos rodeados”, escribió Rudenko a su amigo. “Por ahora estamos escondidos. Están disparando desde vehículos acorazados y con calibre pesado”.

Dvornikov, chofer de repartos, llamó a su esposa, Yulia Truba, a las 10:20 a. m., contó ella al Times. “No podemos salir. Llamaré cuando llame”, dijo, antes de decirle que borrara todos sus mensajes y que se preparara para evacuar. “Te amo”, le dijo.

Alrededor de una hora más tarde, los soldados rusos que realizaban cateos encontraron a los hombres y obligaron a los nueve, incluido el dueño de casa, a salir de la vivienda a punta de pistola, dijo Skyba. Los soldados registraron a los hombres en busca de tatuajes que pudieran indicar una afiliación militar e hicieron que algunos de ellos se quitaran los zapatos y los abrigos de invierno. Luego los llevaron a pie a la base rusa del número 144 de la calle Yablunska.

Lo que sucedió a continuación fue descrito a los reporteros del Times por Skyba y siete testigos civiles a los que las fuerzas rusas también reunieron de las casas vecinas y a quienes retuvieron en un grupo separado a unos metros de los combatientes cautivos.

Los testigos dijeron que vieron al grupo de cautivos en el estacionamiento frente a la base rusa con las camisetas estiradas sobre la cabeza. Yura Razhik, de 57 años, quien vive frente al edificio de oficinas, dijo que algunos tenían las manos atadas. Los soldados rusos los hicieron arrodillarse y luego dispararon a uno de los hombres, Vitaliy Karpenko, de 28 años, casi inmediatamente, dijo Skyba. Razhik dijo que también fue testigo de los disparos.

Skyba y otro cautivo, Andriy Verbovyi, fueron llevados al interior del edificio, dijo, donde fueron interrogados y golpeados antes de que a Verbovyi le dispararan y lo asesinaran. Los soldados llevaron a Skyba de vuelta al estacionamiento, donde los otros guardias del puesto de control seguían retenidos.

En un momento dado, uno de los voluntarios confesó a los rusos que eran combatientes, dijo Skyba, y finalmente lo dejaron ir. Ahora está siendo investigado por las autoridades ucranianas, según un comandante militar local y los investigadores; un documento del gobierno visto por el Times especifica que es por “alta traición”.

Los soldados debatieron qué hacer con los hombres restantes. “Deshazte de ellos, pero aquí no, para que sus cuerpos no queden tirados por ahí”, dijo uno, según Skyba.

CALLE YABLUNSKA

BUCHA

2

4

Los rehenes fueron

conducidos unos 280

metros a pie hasta calle

Yablunska 144.

Los rehenes fueron

llevados al costado del

edificio y ejecutados.

3

Los testigos ubicados

aquí vieron que se

llevaban a los rehenes y

escucharon disparos.

Base rusa en Yablunska 144.

1

A los rehenes los llevaron en

un inicio de Yablunska 31.

CALLE YABLUNSKA

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BUCHA

Los rehenes fueron

conducidos unos

280 metros a pie

hasta calle

Yablunska 144.

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Los rehenes fueron

llevados al costado del

edificio y ejecutados.

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Los testigos ubicados

aquí vieron que se

llevaban a los rehenes

y escucharon disparos.

Base rusa en

Yablunska 144.

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A los rehenes los

llevaron en un inicio de

Yablunska 31.

Ejecución en el patio

Dos soldados rusos llevaron a Skyba y a los cautivos restantes a un patio al lado del edificio, donde yacía ya el cuerpo de otro hombre muerto, dijo Skyba. El Times ha identificado a ese hombre como Andriy Matviychuk, de 37 años, otro combatiente voluntario que desapareció un día antes. Recibió un disparo en la cabeza, según su certificado de defunción.

Razhik y otros testigos retenidos fuera del edificio de oficinas vieron que los soldados llevaron a los cautivos fuera de la vista, dijeron. Luego sonaron disparos.

“Me dispararon y me caí. La bala me entró por el costado”, dijo Skyba. Las fotos que compartió de sus heridas muestran un orificio de entrada y salida en el lado izquierdo del abdomen. Un doctor de Bucha que lo atendió y un informe médico revisado por el Times confirmaron la lesión.

“Me caí y me hice el muerto”, dijo. “No me movía y no respiraba. Hacía frío fuera y se podía ver el aliento de la gente”.

Skyba se quedó tumbado mientras los soldados disparaban otra ráfaga contra los heridos que aún se movían. Esperó unos 15 minutos hasta que ya no pudo oír las voces de los soldados. Entonces corrió.

Tetyana Chmut, cuyo jardín linda con el patio del número 144 de la calle Yablunska, estaba entre los vecinos que fueron retenidos y posteriormente liberados por los rusos, junto con su familia. Cuando Chmut salió corriendo de su casa para refugiarse en el sótano de un vecino más tarde, el 4 de marzo, vio los cuerpos tendidos en el patio. Una vecina de Chmut, Marina Chorna, vio los cuerpos dos días después cuando salió de su sótano luego de que se marcharon los soldados rusos que ocupaban su casa.

Los cuerpos de los hombres acribillados en el estacionamiento y en el interior del edificio fueron llevados al patio y, junto con las otras seis víctimas, permanecerían allí durante casi un mes.

Pruebas de un crimen de guerra

Cuatro semanas más tarde, después de que las fuerzas rusas se habían retirado de Bucha, los periodistas del Times visitaron el lugar de las ejecuciones. La pared y los escalones del edificio estaban llenos de agujeros de bala. Al otro lado del patio, esparcidos a pocos metros de donde yacieron los cuerpos, había casquillos percutidos de 7.62x54R, que se usan en las ametralladoras de diseño soviético de la serie PK y en los rifles de francotirador Dragunov, comúnmente empleados por las tropas rusas. El Times también encontró un cartucho 7.62x54R sin disparar dentro del edificio.

Otras pruebas que dejaron los rusos apuntan a dos unidades específicas de paracaidistas que podrían haber ocupado el edificio. En las hojas de embalaje de las cajas de armas y munición figuraban las unidades 32515 y 74268, correspondientes respectivamente a los Regimientos de Asalto Aerotransportado 104 y 234. Ambas unidades sufrieron grandes pérdidas durante el primer intento ruso de entrar en Bucha en febrero.

Boletas de embalaje halladas en cajas de municiones que abandonaron las fuerzas rusas, identificaban a dos unidades de paracaidistas, los Regimientos de Asalto Aéreo 104 y 234, que pueden haber ocupado el edificio.

Los investigadores del Servicio de Seguridad de Ucrania, o SBU, también proporcionaron al Times una imagen de un parche hallado al interior del edificio con el emblema del Regimiento 104 y una lista de soldados rusos recuperada del edificio. Buscando en los sitios web de las redes sociales rusas y en otras bases de datos el nombre de cada soldado, el Times descubrió que al menos cinco de los soldados nombrados tenían aparentes vínculos con el Regimiento 104. Otros publicaron imágenes de sí mismos sosteniendo banderas de paracaidistas o con uniformes de paracaidista. Algunos indicaron que su ubicación era Pskov, la ciudad que es la sede de los regimientos 104 y 234.

La ejecución de los combatientes capturados y del dueño de la vivienda en Bucha “es el tipo de incidente que podría convertirse en un caso sólido para el enjuiciamiento de crímenes de guerra”, dijo Stephen Rapp, ex embajador itinerante de Estados Unidos para asuntos de crímenes de guerra. Los cautivos, al haber sido desarmados y puestos bajo custodia por los rusos, estaban “fuera de combate”, según las leyes de la guerra, dijo Rapp. Según las Naciones Unidas y el Comité Internacional de la Cruz Roja, esas leyes significan que los prisioneros deben ser tratados con humanidad y protegidos de los malos tratos en cualquier circunstancia.

Además de los soldados que dispararon a los hombres, sus comandantes podrían ser acusados si tuvieron conocimiento de los asesinatos y no actuaron para prevenir o castigar la conducta, dijo Rapp.

Una búsqueda desesperada

El 4 de marzo, después de que los hombres dejaran de responder a las llamadas y a los mensajes de texto, sus hermanos, esposas, madres y amigos iniciaron una agónica búsqueda. Las fuerzas rusas patrullaban las calles de Bucha, por lo que los familiares acudieron a internet, rogando por información en las redes sociales.

“Mi sobrino Denys (con gorra y gafas) dejó de responder hace tres días”, escribió en Facebook Valentina Butenko, tía de Rudenko. “¿Alguien sabe algo de él?”.

“Ayuden a encontrar a este hombre”, escribió Elena Shyhan con una foto de su esposo, Vitaliy. “Su familia está muy preocupada, pero no perdemos la esperanza”.

Mientras tanto, los cuerpos de los hombres permanecían en el patio. Una vez que los rusos huyeron, casi un mes después, la imagen explícita de la escena captó la atención del mundo, y la de las familias que se esforzaban por encontrar pistas.

Liudmyla Nakonechnaya, la madre de Dvornikov, vio la foto en Facebook. Su comentario decía: “¡Ay, Dios mío! ¡Ay, Dios mío! ¡Mi querido hijo!”.

Shyhan también vio la imagen. Ella editó su publicación de semanas antes con una sola línea: “Dejen de buscar. Lo hemos encontrado”.

Benjamin Foley, Aleksandra Koroleva y John Ismay colaboraron con reportería. Dmitriy Khavin y Emily Sternlicht colaboró con edición de video y y Oksana Nesterenko colaboró con investigación.

Yousur Al-Hlou es un videoperiodista del Times. @YousurAlhlou

Masha Froliak es una productora independiente que trabaja con el equipo de video del Times.

Evan Hill es un periodista del equipo de Investigaciones Visuales, que combina reportería tradicional con análisis forense digital. Ha sido parte de equipos que ganaron dos premios Pulitzer por investigaciones que demostraron que el ejército de Estados Unidos mató a un trabajador humanitario afgano en un ataque fallido con drones y que Rusia bombardeó hospitales en Siria. @evanhill

Malachy Browne es productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales. Ha recibido cuatro premios Emmy por su trabajo y compartió un Premio Pulitzer en 2020 por reportajes que revelaban la culpabilidad de Rusia en el bombardeo de hospitales en Siria. @malachybrowne Facebook

David Botti es un productor sénior en el equipo de Investigaciones Visuales que combina la elaboración de reportes tradicionales con análisis forense digital y métodos de código abierto. Antes trabajó para la BBC en Washington y Londres, y fue periodista independiente en el Medio Oriente.

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France24 - Monde

Sri Lanka: le Premier ministre doté du portefeuille des Finances

Publié le : 25/05/2022 - 09:16Modifié le : 25/05/2022 - 09:14

Colombo (AFP) – Le Premier ministre sri-lankais Ranil Wickremesinghe s'est vu confier mercredi le crucial ministère des Finances pour sortir le pays de la pire crise économique de son histoire.

Le bureau du président Gotabaya Rajapaksa a annoncé que M. Wickremesinghe avait prêté serment en tant que ministre des Finances, soit deux semaines après avoir été invité à former un "gouvernement d'union" à la suite de la démission de son prédécesseur Mahinda Rajapaksa.

La nomination de mercredi met fin à deux semaines de discorde entre les partenaires de la coalition pour ce poste déterminant pour les négociations du Sri Lanka avec le Fonds monétaire international (FMI) en vue d'un éventuel renflouement, selon des sources politiques.

Le parti Sri Lanka Podujana Peramuna (SLPP) du président Gotabaya Rajapaksa, "voulait le portefeuille des Finances, mais le Premier ministre a insisté pour le garder s'il voulait sortir le pays du chaos économique", a déclaré à l'AFP un responsable politique impliqué dans le processus.

Faute de devises, l'État insulaire en défaut de paiement sur sa dette extérieure de 51 milliards de dollars ne peut plus financer ses importations.

Le pays de 22 millions d'habitants subit depuis des mois des pénuries non seulement de carburant, de nourriture et de médicaments et connaît de longues coupures d'électricité quotidiennement et des records d'inflation.

Les discussions avec le FMI se sont terminées mardi, mais il faudra encore six mois avant de parvenir à accord sur un plan de sauvetage, selon les responsables de la Banque centrale du Sri Lanka. Des consultants internationaux ont été dans la foulée nommés pour aider le pays à restructurer ses obligations souveraines internationales et d'autres prêts bilatéraux.

Aussi, M. Wickremesinghe devrait bientôt dévoiler un budget révisé promettant de soulager les Sri-Lankais les plus pauvres. En entrant en fonction le 12 mai, il avait exhorté la semaine dernière la population à "supporter patiemment les prochains mois". Ils "seront les plus difficiles de nos vies", avait-il prévenu.

Le chef du gouvernement avait également averti que les prix des carburants et de l'électricité seraient augmentés considérablement.

Le gouvernement a effectivement mis fin aux subventions sur les carburants en augmentant les prix à un niveau record mardi, et l'administration de M. Wickremesinghe devrait augmenter les tarifs de l'électricité et de l'eau afin de renflouer les finances publiques.

Les quantités d'essence et de diesel restent insuffisantes et les automobilistes sont obligés d'attendre, parfois pendant plusieurs jours, pour parvenir à faire un plein.

Le gouvernement a annoncé cette semaine solliciter un nouveau prêt de 500 millions de dollars auprès de l'Inde pour acheter du carburant, après deux lignes de crédit de 700 millions de dollars déjà accordées par New Delhi.

Le bureau du recensement a rapporté lundi que l'inflation globale du pays le mois dernier était de 33,8% par rapport à l'année précédente, et celle des produits d'alimentation de 45,1%.

© 2022 AFP

New York Times - World

La pandemia de coronavirus

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Las trabajadoras que luchan para mejorar la salud pública de la India

Más de un millón de trabajadoras de la salud tratan a las mujeres y los niños en mayor riesgo de la India, por poco dinero y, a veces, a costa de sus propias vidas.

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Por Sameer Yasir

BAGDOLI, India — Una trabajadora de la salud estaba haciendo su ronda diaria en un poblado del estado de Rajastán, en el norte de la India, cuando el esposo de una mujer con fuertes dolores de parto corrió hacia ella.

Durante meses, la trabajadora Bhanwar Bai Jadoun, le había aconsejado a la mujer que diera a luz en un hospital, pero su suegra insistió en que lo hiciera en casa con la ayuda de una partera local.

Ahora el parto se había complicado. Jadoun sugirió trasladar a la mujer a un hospital situado a 16 kilómetros del poblado, Bagdoli, y avisarles a los médicos de ese lugar. Consiguieron un mototaxi. La madre y el bebé se salvaron.

“Cuando la gente me ve todos los días, sabe que puede confiar en mí”, señaló Jadoun. “Me consideran su guía para tener una vida sana”.

Durante las dos últimas décadas, un programa gubernamental ha proporcionado atención médica básica a los hogares de todo el vasto territorio indio. Para el proyecto es esencial contar con un ejército de más de un millón de trabajadoras sanitarias, que recorren terrenos escarpados y selvas tupidas para atender a algunas de las mujeres y niños más vulnerables de la India, por una remuneración escasa y, a veces, a costa de sus propias vidas.

Estas mujeres no son médicos ni enfermeras, pero son formadas para suplir la falta de atención a la salud en lugares, tanto rurales como urbanos, donde antes no existían estos servicios. Durante años, su trabajo ha consistido en fomentar la vacunación y la planificación familiar, además de tratar enfermedades básicas.

“Se han convertido en la columna vertebral de los servicios de atención primaria en este país”, aseveró Ritu Priya Mehrotra, profesora de salud comunitaria en la Universidad Jawaharlal Nehru de Nueva Delhi.

Durante las oleadas mortales de la pandemia de coronavirus, estas mujeres (conocidas por la sigla ASHA, que en inglés significa activista social sanitaria acreditada) tuvieron un papel decisivo en salvar la vida de cientos de miles de pacientes con coronavirus, según los funcionarios del Ministerio de Salud de la India, ya que ayudaron con la detección temprana de casos y difundieron información preventiva. Fueron fundamentales para contrarrestar las dudas sobre las vacunas y ayudar a la India a llevar a cabo una de las mayores campañas de vacunación del mundo.

Ahora que la carga de trabajo de la pandemia empieza a disminuir, estas mujeres, que dicen que su trabajo se prolonga durante más de 14 horas al día y a veces siete días a la semana, protestan en todo el país contra sus salarios bajos.

Los gobiernos regionales les pagan a las trabajadoras de la salud unos 40 dólares al mes, más incentivos. Por ejemplo, hay una bonificación de cuatro dólares por cada parto hospitalario que faciliten, y 1,50 dólares por cada niño menor de 1 año que reciba un esquema de vacunación completo.

Ellas solicitan un salario mensual de unos 150 dólares, más incentivos.

“Trabajamos incluso cuando caen proyectiles de mortero en los poblados”, señaló Bimla Devi, quien vive cerca de la frontera entre la India y Pakistán, en Jammu, donde las tropas suelen intercambiar disparos. “Cuando las personas están heridas, no puedes decirles que tu trabajo es cuidar solo a las mujeres; vas y ayudas”.

Decenas de trabajadoras murieron durante la pandemia tras exponerse al coronavirus, en parte porque no tenían equipo de protección. Un estudio realizado en 2020 por investigadores de salud pública de Oxfam en tres estados indios reveló que al menos el 25 por ciento de las trabajadoras de la salud no recibieron cubrebocas, y solo el 62 por ciento recibió guantes.

Una trabajadora, Geeta Devi, se contagió de COVID-19 en un hospital, adonde había acompañado a una mujer embarazada a dar a luz en el estado norteño de Himachal Pradesh. Cuando enfermó, su esposo tuvo problemas para conseguirle una cama.

“Murió mientras ayudaba a la gente, sin cuidarse a sí misma”, comentó su esposo, Rajvansh Singh.

A pesar de los riesgos, las trabajadoras de la salud de todo el país atendieron a pacientes con coronavirus, proporcionaron paquetes de medicamentos, aislaron a los pacientes y, en ocasiones, les entregaron alimentos a los que estaban en cuarentena. Sus funciones más importantes fueron promover la vacunación y garantizar el acceso continuo a los servicios médicos esenciales cuando los hospitales se quedaron sin camas.

Varias mujeres narraron que aldeanos enfadados las golpearon con palos y las persiguieron tras los rumores publicados en redes sociales de que las vacunas contra la COVID-19 habían matado a personas o que las habían vuelto infértiles.

“Las personas leían mentiras en las redes sociales y nosotras las motivábamos a que se vacunaran”, afirmó Seema Kanwar, que se dedica a esto desde 2006. “Les dijimos que nosotras nos habíamos aplicado la vacuna y no habíamos muerto; ¿por qué se iban a morir ellos?”.

El ministerio de salud federal del país no respondió a los correos electrónicos solicitando comentarios sobre la muerte de las trabajadoras de la salud, la disponibilidad del equipo de protección y sus demandas de salarios más altos. El primer ministro Narendra Modi a menudo ha elogiado a las trabajadoras sanitarias por sus esfuerzos para implementar los planes de salud del gobierno.

Si bien la pandemia ha sido el centro de atención durante los últimos dos años, el mandato de las trabajadoras siempre fue más amplio, y ahora su atención vuelve a enfocarse en los problemas generales de salud que afectan a las mujeres y los niños.

La infraestructura de atención médica pública sigue teniendo un financiamiento insuficiente en la India, con una escasez de más de 600.000 médicos y dos millones de enfermeros, según un informe del Centro para la Economía y Política de Enfermedades, un grupo de investigación con sede en Washington y Nueva Delhi.

La India, un país de 1400 millones de habitantes, tiene un historial deficiente en materia de atención a la salud, sobre todo de mujeres y niños. La desnutrición está muy extendida y los índices de mortalidad materna e infantil son elevados. Entre las causas están la pobreza, el escaso acceso a los médicos en las zonas rurales, la resistencia a la medicina moderna y una arraigada negación de los derechos de las mujeres.

No obstante, las autoridades de la salud han logrado avances notables en los últimos tiempos para reducir los índices de mortalidad durante el parto. En marzo, el Ministerio de Salud declaró que el índice de mortalidad materna había bajado de 122 a 103 fallecimientos por cada 100.000 nacimientos entre 2015 y 2019. El objetivo fijado por Naciones Unidas de reducir la cifra a 70 antes de 2030 ahora parece alcanzable.

Como parte de esas acciones, la India presentó en 2005 un plan de salud que, entre otras cosas, incluía incentivos para dar a luz en un hospital.

Dada la dificultad de difundir el mensaje en zonas remotas y la desconfianza generalizada en los programas gubernamentales, el éxito habría sido imposible sin la confianza que las trabajadoras sanitarias se han ganado dentro de sus comunidades, según aseguran los expertos.

Todas las mañanas, Jadoun, licenciada en Historia, sale de su casa y en ocasiones debe cubrirse el rostro con su sari cuando hay hombres cerca, una señal de respeto en las zonas rurales. Jadoun atiende una zona con miles de habitantes.

En una casa, le dio consejos a una mujer acerca de la preparación para el parto; en otra, anotó el nombre de una mujer que acababa de enterarse de que estaba embarazada. La va a monitorear, le dará pastillas de hierro y registrará su nombre en un hospital público cercano.

“No solo luchamos contra la superstición, sino también contra las prácticas tradicionales”, concluyó Jadoun. “Pero cuando veo que hay cero fallecimientos de mujeres durante el parto y gente sana a nuestro alrededor, me siento orgullosa de lo que hacemos”.

Anant Bhan, investigador de salud pública en la Facultad de Medicina de Melaka Manipal en el sur de India, dijo que la ventaja de las trabajadoras de la salud que viven dentro de las comunidades ayudó a que el país lidiara con las enormes brechas en la prestación de servicios de salud en los rincones más remotos del territorio.

“El desafío es que las trabajadoras de ASHA todavía son vistas como voluntarias y el gobierno espera que hagan mucho trabajo, sin recibir una compensación adecuada”, dijo.

Una tarde reciente, Sunita Jain, otra trabajadora de la salud en Rajasthan, caminaba por un callejón estrecho de casas de barro y ladrillo en un pueblo de Kolara. Estaba visitando a Diksha Sharma, cuya fecha de parto se acercaba.

Sharma dijo que su esposo quería que diera a luz a su segundo hijo en un hospital privado en una ciudad a decenas de kilómetros de distancia. Jain trató de convencerla de que dar a luz en un hospital público gratuito cercano era seguro.

“¿Me cuidarás?”, le preguntó a Jain. Su suegra escuchó atentamente la conversación. (En la India rural, las suegras suelen ser las que deciden sobre las cuestiones relacionadas con el parto).

“No solo te cuidaremos, sino que te acompañaré al hospital y me quedaré allí”, dijo Jain. “Confía en mí, todo estará bien, como la última vez”.

Sameer Yasir es reportero de The New York Times, y cubre la intersección entre la política identitaria, los conflictos y la sociedad. Se unió al Times en 2020 y reside en Nueva Delhi. @sameeryasir

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New York Times - World

Seis conclusiones sobre el alto precio que Haití pagó a Francia por su libertad

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El Rescate

Esto es lo que un equipo de corresponsales de The New York Times averiguó sobre lo que el pueblo haitiano tuvo que pagar a Francia tras la revuelta de personas esclavizadas más exitosa del mundo moderno.

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Por Eric Nagourney

Un Estado fallido. Una trampa asistencial. Un territorio al parecer maldito tanto por la naturaleza como por la naturaleza humana.

Cuando el mundo ve a Haití, uno de los países más pobres del planeta, la compasión por su interminable sufrimiento a menudo es opacada por las reprimendas y sermones sobre la corrupción y el mal manejo.

Algunos saben que los haitianos derrocaron a sus tristemente crueles propietarios esclavistas franceses y declararon la independencia en 1804, la primera nación moderna del mundo que nació de una revuelta de personas esclavizadas.

Pero pocos conocen la historia de lo que sucedió dos décadas después, cuando los buques de guerra franceses volvieron a un pueblo que había pagado con sangre su libertad y emitieron un ultimátum: paguen otra vez, ahora con ingentes cantidades de dinero contante y sonante, o alístense para la guerra.

Durante generaciones, los descendientes de las personas esclavizadas pagaron a los descendientes de sus antiguos propietarios esclavistas con dinero que pudo haberse empleado para construir escuelas, caminos, clínicas o una economía pujante.

Durante años, mientras los periodistas de The New York Times han reportado sobre las penurias de Haití, una pregunta ha flotado en el aire: ¿Y si? ¿Y si desde su nacimiento el país no hubiera sido saqueado por potencias extranjeras, bancos internacionales, sus propios líderes? ¿Cuánto dinero más habría tenido para construir una nación?

Durante más de un año, un equipo de corresponsales del Times ha escudriñado documentos olvidados hace tiempo que se marchitaban en archivos y bibliotecas en tres continentes para responder esa pregunta, para poner una cifra al costo de la libertad de los haitianos. Aquí están las claves de una serie de historias que se publican esta semana en inglés, francés y creole.

La doble deuda que dio inicio a todo

Cuando un buque de guerra francés repleto de cañones arribó hasta el puerto de la capital haitiana en 1825, un emisario del rey Carlos X llegó a la orilla y entregó una demanda sorprendente: Francia buscaba reparaciones del pueblo que había esclavizado.

Por lo general, son los derrotados quienes pagan reparaciones, no los vencedores. Apenas una década antes, Francia se había visto obligada a pagar a sus vecinos europeos luego de las campañas fallidas militares de Napoleón, el mismo emperador cuyas fuerzas también fueron derrotadas por los haitianos. Pero Haití estaba prácticamente sola en el mundo, sin aliados poderosos. Temía ser invadida y ansiaba establecer relaciones comerciales con otros países, así que accedió a pagar.

La demanda era por 150 millones de francos franceses, que debían entregarse en cinco pagos anuales, mucho más de lo que Haití podía pagar.

Así que Francia presionó a Haití para que obtuviese un préstamo de un grupo de bancos franceses a fin de empezar a pagar. Ese peso sisifeano se llegó a conocer como la doble deuda.

El verdadero costo para Haití, entonces y ahora

El Times rastreó cada uno de los pagos realizados por Haití durante 64 años. En total sumaban unos 560 millones de dólares actuales.

Pero la pérdida para Haití no se puede medir solo con la suma de lo que se le pagó a Francia y a los acreedores extranjeros con el correr de los años.

Cada franco que se enviaba a través del Atlántico a una bóveda bancaria de ultramar era un franco que dejaba de circular entre los campesinos, peones y comerciantes de Haití, o que no se invertía en puentes, escuelas o fábricas, el tipo de gastos que hacen que las naciones sean naciones y les permiten prosperar.

Luego de revisar miles de páginas de documentos de archivo, algunos de siglos de antigüedad, y de consultar con 15 de los principales economistas del mundo, nuestros corresponsales calcularon que los pagos hechos a Francia le costaron a Haití entre 21.000 y 115.000 millones de dólares en crecimiento perdido a lo largo del tiempo. Eso representa unas ocho veces el tamaño de toda la economía de Haití en 2020.

“Neocolonialismo por deuda”, es como lo caracterizó Thomas Piketty, uno de los economistas con quien hablamos. “Esta sangría ha perturbado totalmente el proceso de construcción del Estado”, dijo.

Y eso fue solo el inicio. La doble deuda ayudó a empujar a Haití a un ciclo de endeudamiento que maniató al país durante más de 100 años.

El banco francés que dio con un golpe de suerte

El gobierno francés sangró a Haití con su exigencia de reparaciones, pero en años posteriores los franceses abordaron a Haití con una táctica distinta: la mano extendida de un socio de negocios.

Luego de medio siglo de pagos devastadores vinculados a la doble deuda, los haitianos celebraron la noticia de que al fin el país contaría con su propio banco nacional, el tipo de institución que en Europa había financiado fábricas y ferrocarriles.

Pero el Banco Nacional de Haití solo era haitiano de nombre. Fue creación de Crédit Industriel et Commercial, un banco parisino conocido como CIC, y de sus inversores. Controlaban el banco nacional de Haití desde París y se llevaban una comisión con casi todas las transacciones realizadas por el gobierno haitiano. Los registros originales descubiertos por el Times muestran que Crédit Industriel y sus inversores desviaron decenas de millones de dólares de Haití mientras agobiaban al país con aún más préstamos.

No pasó mucho tiempo después de la celebración antes de que los haitianos se dieran cuenta de algo andaba mal.

“¿No es curioso que un banco que asegura venir al rescate de una hacienda pública agotada no empieza por depositar dinero sino por retirar todo lo de valor?”, escribió un economista haitiano.

EE. UU. trató a Haití como caja registradora

Cuando el ejército estadounidense invadió Haití en el verano de 1915, la explicación oficial fue que Haití era demasiado pobre y demasiado inestable para dejarla a su suerte. El secretario de Estado estadounidense, Robert Lansing hizo poco esfuerzo por ocultar su desprecio hacia la “raza africana” y caracterizó la ocupación como una misión civilizatoria destinada a poner fin a la “anarquía, salvajismo y la opresión”.

Pero se habían vislumbrado otros motivos el invierno anterior, cuando un pequeño grupo de marines entró al banco nacional de Haití y salió de ahí con 500.000 dólares en oro. Días más tarde estaba en una bóveda bancaria en Wall Street.

“Yo ayudé a que Haití y Cuba fueran un lugar decente para que los chicos del National City Bank recolectaran ganancias”, dijo años después el general que encabezó las fuerzas estadounidenses en Haití y se describió a sí mismo como “extorsionista para el capitalismo”.

El National City Bank fue el antecesor de Citigroup y, junto con otras potencias de Wall Street, presionó a Washington para apoderarse de Haití y sus finanzas, según décadas de correspondencia diplomática, informes financieros y registros de archivo revisados por el Times.

Durante las décadas siguientes, Estados Unidos sería la potencia dominante en Haití al disolver el Parlamento a mano armada, matar a miles de personas y enviar una gran parte de los ingresos del país a banqueros en Nueva York, mientras que los campesinos que ayudaron a generar las ganancias vivían al borde de la inanición.

Algunos historiadores enumeran beneficios concretos que Haití recibió durante la ocupación estadounidense, como hospitales, 1300 kilómetros de carreteras y un servicio público más eficiente. Pero también indican que los estadounidenses usaron trabajo forzado: los soldados ataban a los trabajadores con cuerdas y obligaron a los haitianos a construir carreteras sin recibir pago, disparando a los que intentaban huir.

What Is the 1619 Project?

Acknowledging a historic moment. In August 2019, The New York Times Magazine launched the 1619 Project, spearheaded by Nikole Hannah-Jones. The project explored the history of slavery in the United States and was released to coincide with the anniversary of a ship carrying the first enslaved Africans to the English colonies.

The enslavement legacy. The project made a bold claim: that the experience of slavery is inextricable from American history. It prompted praise, criticism and debate.

The project’s impact. With its examination of how the legacy of slavery continues to shape life in the United States, the project started in-depth conversations about how American history is taught and written.

Awards and controversy. Ms. Hannah-Jones, who won a Pulitzer Prize in 2020 for the project’s opening essay, has faced backlash from conservative groups over her work. In 2021, some board members at the University of North Carolina reportedly opposed her appointment to tenure position due to her involvement in the 1619 Project.

Expanding the initiative’s reach. Since its launch, the 1619 Project has expanded to include a podcast on how slavery has transformed America, and two books out on Nov. 16.

Durante una década, una cuarta parte de todos los ingresos de Haití se destinaron a pagar deudas controladas por National City Bank y su filial, según indican alrededor de una veintena de reportes anuales preparados por funcionarios estadounidenses que el Times revisó.

En ocasiones, los funcionarios estadounidenses que controlaban las finanzas de Haití destinaban más dinero a pagar sus propios salarios que a la salud pública de todo un país de unos dos millones de habitantes.

El flagelo interno: la corrupción

“Fueron traicionados por sus propios hermanos y luego por las potencias extranjeras”.

Así se expresó Georges Michel, un historiador haitiano quien, como muchos expertos en Haití, afirma que las tribulaciones del país no pueden explicarse sin reconocer la profunda y arraigada cultura de corrupción.

¿El funcionario haitiano del siglo XIX que diseñó un acuerdo favorable para un banco en Francia y luego se jubiló ahí?

“Ese no es el primer caso de un funcionario haitiano que vende el interés de su país a cambio de un beneficio personal”, dijo Michel. “Diría que es casi la regla”.

Los líderes de Haití históricamente han saqueado al país para su propio beneficio. Los legisladores electos han dicho abiertamente en la radio que aceptan coimas y los oligarcas presiden monopolios lucrativos y pagan pocos impuestos. Transparencia Internacional califica a Haití como uno de los países más corruptos del mundo.

Es un problema de larga data.

En un préstamo de 1875, los banqueros franceses se llevaron una tajada del 40 por ciento. La mayor parte del resto se destinó a pagar otras deudas, mientras que lo que quedó fue a parar a los bolsillos de funcionarios haitianos corruptos que, como dicen los historiadores, se enriquecieron a costa del futuro de su país.

Casi un siglo después, cuando un médico estudioso llamado François Duvalier fue electo presidente, las perspectivas del país parecían positivas. Por primera vez en más de 130 años, Haití no estaba agobiado por una deuda internacional incapacitante.

Eso fue en 1957.

En los siguientes 28 años, Duvalier y su hijo compartieron una dictadura infame por la corrupción y la crueldad. Los profesionales abandonaron el país. Una nación desesperada se volvió más desesperada y los Duvalier saquearon cientos de millones de dólares.

Haití era tal vez más pobre que nunca.

La historia que no enseñan los franceses

La doble deuda en gran medida se ha desvanecido de la historia. Generaciones de franceses se beneficiaron con abundancia de los abusos de sus antepasados, pero eso rara vez se enseña en las aulas de clase. El Times entrevistó a más de 30 descendientes de familias que recibieron pagos bajo el esquema de la doble deuda de Haití. La mayoría de ellos indicaron que jamás habían escuchado de esto. “Esto es parte de mi historia familiar que jamás supe”, dijo un descendiente de sexta generación de la primera esposa de Napoleón.

No es accidente. Francia se ha esforzado por enterrar esta parte de su pasado, o al menos por minimizarla.

Incluso en Haití se desconoció durante mucho tiempo la historia completa. Luego, en 2003, el presidente Jean-Bertrand Aristide sorprendió a los haitianos al denunciar la deuda impuesta por Francia y exigir reparaciones.

Francia rápidamente trató de desacreditarlo. Que se hablara de reparaciones resultaba alarmante para un país con otras excolonias que sufrían con la herencia de la explotación. El embajador de Francia en Haití de aquel entonces recuerda la exigencia de reparación como “explosiva”.

“Teníamos que intentar desactivarla”, dijo.

Aristide incluso ofreció una cifra concreta de lo que Francia debía, con lo que se ganó burlas. Pero las pérdidas de Haití a largo plazo, descubrió el Times, resultaron ser sorprendentemente cercanas a su cálculo. Puede que incluso haya sido demasiado conservador.

En 2004, Aristide fue subido a un avión en una expulsión organizada por Estados Unidos y Francia. Los estadounidenses y los franceses han defendido la medida citando la necesidad de estabilidad en Haití, que estaba devastado por la agitación. Pero con el paso del tiempo, otro ex embajador reconoció que tal vez hayan intervenido otros factores.

La remoción abrupta del presidente de Haití, le dijo al Times, fue también “tal vez un poco por” su pedido de reparaciones.

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France24 - Monde

En direct : Volodymyr Zelensky dénonce à Davos un manque d'"unité" des pays occidentaux

Publié le : 25/05/2022 - 06:45Modifié le : 25/05/2022 - 09:15

FRANCE 24 Suivre

Accentuant sa pression sur la Russie, les États-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de mercredi, à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollar. De son côté, l'Union européenne discute toujours d'un embargo sur le pétrole russe, qui requiert l'unanimité des pays membres. Suivez notre direct.

  • 9 h 54 : la Russie demande la levée des sanctions pour éviter une crise alimentaire mondiale

Un haut diplomate russe a exigé la levée des sanctions visant Moscou comme condition pour éviter une crise alimentaire mondiale, du fait du blocage des exportations de céréales ukrainiennes depuis le début de l'offensive du Kremlin. "La résolution du problème alimentaire passe par une approche collective, impliquant notamment la levée des sanctions qui ont été instaurées contre les exportations russes et les transactions financières", a déclaré un ministre adjoint des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences de presse russes.

  • 9 h 33 : Volodymyr Zelensky dénonce à Davos un manque d'"unité" des pays occidentaux

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dénoncé mercredi un manque d'"unité" des pays occidentaux face à la guerre en Ukraine. "Ma question est : y a-t-il unité en pratique (dans l'Occident, NDLR) ? Je ne la vois pas", a-t-il regretté lors d'une prise de parole en visioconférence au forum économique de Davos en Suisse, affirmant avoir "besoin du soutien d'une Europe unie".

  • 9 h 14 : Volodymyr Zelensky présente ses condoléances aux proches et familles de victimes de la tuerie au Texas

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a présenté mercredi ses condoléances aux proches et familles de victimes de la tuerie dans une école au Texas, estimant qu'il est "terrible d'avoir des victimes de tireurs en temps de paix". "Je veux présenter mes condoléances à tous les proches et familles des enfants qui ont été tués dans la terrible fusillade d'une école au Texas", a affirmé le dirigeant en préambule d'une prise de parole au cours d'un petit-déjeuner organisé par l'Ukraine à Davos.

  • 8 h 38 : le gouvernement britannique autorise la vente du club de football de Chelsea

Le gouvernement britannique a autorisé le rachat du club de football de Chelsea, propriété de l'oligarque russe Roman Abramovitch depuis 2003. "Le gouvernement a délivré une licence autorisant la vente du Chelsea FC. Compte tenu des sanctions que nous avons imposées aux personnes liées à (Vladimir) Poutine et à l'invasion sanglante de l'Ukraine, l'avenir à long terme du club ne peut être assuré que par un nouveau propriétaire", a tweeté la ministre britannique de la Culture, des Médias et des Sports, Nadine Dorries.

La Premier League avait approuvé mardi le rachat de Chelsea par le groupe mené par l'homme d'affaires américain Todd Boehly. Ce consortium avait formulé le 7 mai dernier une offre de 4,25 milliards de livres (4,97 milliards d'euros) pour la reprise du club londonien.

Le milliardaire russe Roman Abramovitch avait racheté les "Blues" en 2003 pour 140 millions de livres. Grâce à la manne financière de l'oligarque proche du Kremlin, Chelsea, jusque-là un second couteau du football anglais, s'était soudainement transformé en un acteur majeur sur le plan national et européen, cumulant notamment cinq titres en Premier League et deux Ligues des champions (2012, 2021).

  • 6 h 02 : Moscou ne peut plus rembourser sa dette en dollars, décide Washington

Les États-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de 0 h 01 mercredi (heure de Washington, soit 6 h 01 à Paris), à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars, a annoncé le Trésor américain. Cette décision pourrait précipiter la Russie, qui a une douzaine de paiements à honorer d'ici la fin de l'année, dans le défaut de paiement.

L'Union européenne veut, elle aussi, aller plus loin dans les sanctions. Ses membres discutent toujours d'un embargo sur le pétrole russe, qui requiert l'unanimité des pays membres. L'Allemagne et la France ont jugé possible d'y parvenir dans les prochains jours, mais le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a jugé cette perspective "très improbable" dans l'immédiat.

  • 4 h 13 : la résilience dans la région bombardée de Donetsk

Le ministère ukrainien de la Défense a évoqué d'intenses combats dans les environs de Bakhmout, dans la région de Donetsk, dont la chute donnerait aux Russes le contrôle d'un carrefour important pour l'effort de guerre ukrainien. Les habitants rechignent à fuir malgré les risques. C'est le cas de Maria, dont la cuisine a été bombardée.

  • 2 h 42 : la Suisse va organiser une conférence de reconstruction de l'Ukraine les 4 et 5 juillet

Une conférence de reconstruction de l'Ukraine se tiendra les 4 et 5 juillet en Suisse afin de mobiliser des fonds pour le pays frappé par des destructions massives depuis l'invasion russe, a annoncé Ignazio Cassis, le président suisse, à Davos.

Les détails sur les futurs participants sont pour l'instant inconnus – une invitation a été adressée à environ 40 dirigeants –, mais la conférence devrait aborder notamment la question des contributions annoncées et à venir de la Banque mondiale, de l'OCDE et de l'Union européenne, a indiqué le président suisse. Il a, par ailleurs, précisé que le président ukrainien Volodymyr Zelensky y participera, sans détailler sous quelle forme.

    • 0 h 09 : Volodymyr Zelensky évoque une situation "extrêmement difficile" dans le Donbass

    "La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", a répété le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans sa vidéo quotidienne. "En fait, toutes les forces que l'armée russe a encore ont été jetées là pour l'offensive" car ils "veulent tout détruire". De fait, Moscou concentre sa puissance de feu sur la région de Louhansk, cherchant notamment à cerner la ville de Severodonetsk.

    "La ligne de vie devient de plus en plus fragile", les convois de ravitaillement ne passent plus, précise notre envoyée spéciale en Ukraine Gwendoline Debono.

    Avec AFP et Reuters

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      Déclin démographique en Russie : "Poutine n’a pas d'autre issue que de gagner" en Ukraine

      ANALYSE

      Annexés, indépendants ou ukrainiens : quel avenir pour les territoires occupés par la Russie ?

      LE FIL DU 24 MAI

      Ukraine : la situation dans la région de Louhansk "empire d'heure en heure"

      France24 - Monde

      États-Unis : un tireur tue 19 enfants et deux adultes dans une école du Texas

      Publié le : 24/05/2022 - 23:20

      FRANCE 24 Suivre

      Au moins 21 personnes – dix-neuf élèves et deux adultes – ont été tuées lors d'une fusillade, mardi, dans une école primaire à Uvalde, au Texas, rapportent les autorités locales. Le suspect, un adolescent de 18 ans, est également décédé. Joe Biden a appelé une nouvelle fois à adopter des mesures de régulation sur les armes à feu.

      Une nouvelle fusillade vient endeuiller les États-Unis. Vingt-et-une personnes, dont dix-neuf enfants âgés de 7 à 10 ans et au moins un enseignant, ont été tuées mardi 24 mai par un adolescent armé dans une école primaire d'Uvalde, au Texas.

      Identifié comme Salvador Ramos, le tireur a été tué par la police, ont indiqué les autorités locales.

      Le suspect, qui aurait agi seul, a tué ses victimes "d'une façon atroce et insensée", a déclaré Greg Abbott, le gouverneur du Texas, lors d'une conférence de presse.

      Texans are grieving for the victims of this senseless crime & for the community of Uvalde.Cecilia & I mourn this horrific loss & urge all Texans to come together.I've instructed @TxDPS & Texas Rangers to work with local law enforcement to fully investigate this crime. pic.twitter.com/Yjwi8tDT1v

      May 24, 2022

      Deux personnes, une petite fille de 10 ans et une femme de 66 ans, sont encore dans un "état critique", a annoncé l'hôpital University Health, situé à San Antonio.

      L'assaillant aurait d'abord visé sa grand-mère, dont l'état de santé restait à préciser, avant de se rendre à l'école et "d'abandonner sa voiture" pour entrer dans le bâtiment avec "une arme de poing" et peut-être "un fusil", selon le gouverneur. Les mobiles de cette attaque, l'une des pires dans une école depuis des années, sont pour l'instant inconnus.

      Ce drame a frappé l'école primaire Robb de la ville d'Uvalde, située à environ 130 kilomètres à l'ouest de San Antonio. Plus de 500 enfants âgés de 5 à 7 ans, dont près de 90 % d'origine hispanique, étudiaient dans l'établissement pendant l'année scolaire 2020-2021, selon des données de l'État.

      Les drapeaux mis en berne

      Réagissant dès son retour d'Asie, le président américain Joe Biden a appelé à "affronter le lobby des armes" pour prendre des mesures de régulation. "Il est temps de transformer cette douleur en action pour chaque parent, pour chaque citoyen de ce pays", a-t-il lancé depuis la Maison Blanche, dénonçant "ceux qui empêchent ou repoussent ou bloquent des lois de bon sens sur les armes à feu", une pique destinée à l'opposition républicaine au Congrès.

      La Maison Blanche a, par ailleurs, ordonné la mise en berne des drapeaux dans tous les bâtiments publics pour "honorer les victimes" d'Uvalde.

      "Trop, c'est trop", s'est de son côté emportée la vice-présidente Kamala Harris. "Nos cœurs continuent d'être brisés. Nous devons trouver le courage d'agir", a-t-elle ajouté à l'adresse du Congrès, impuissant à légiférer malgré les tragédies.

      La cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, a parlé d'un acte "monstrueux qui a volé l'avenir de chers enfants". "Il n'existe pas de mots pouvant décrire la douleur et l'indignation face au massacre de sang froid de petits écoliers et d'enseignants", a-t-elle écrit dans un communiqué.

      Le drame rappelle celui de l'école primaire de Sandy Hook, dans le Connecticut, où un déséquilibré âgé de 20 ans avait tué 26 personnes, dont vingt enfants âgés de 6 et 7 ans, avant de se suicider. Chris Murphy, sénateur démocrate de cet État, a "supplié" ses collègues élus d'agir, assurant que ces tragédies n'étaient pas "inévitables".

      Des fusillades récurrentes

      Cette attaque a replongé le pays dans les affres des fusillades en milieu scolaire, qui se répètent fréquemment avec des images choquantes d'élèves traumatisés, obligés de se confiner dans leur classe avant d'être évacués par les forces de l'ordre.

      L'Amérique avait été particulièrement marquée en 2018 par le drame dans un lycée de Parkland, en Floride, qui a fait 17 morts, dont une majorité d'adolescents.

      Les fusillades dans les lieux publics sont quasiment quotidiennes aux États-Unis et la criminalité par arme à feu est en augmentation dans les grandes villes comme New York, Chicago, Miami ou San Francisco, notamment depuis la pandémie de 2020. Mi-mai, l'Amérique a été endeuillée par une fusillade raciste qui a causé la mort de dix Afro-Américains dans un supermarché de Buffalo, dans l'État de New York.

      L'entraîneur de la franchise de basket-ball des Golden State Warriors, Steve Kerr, a livré un vibrant plaidoyer pour la régulation des armes à feu, mettant en émoi et en colère le monde du sport américain. "Je ne vais pas parler de basket", a déclaré le coach lors d'une conférence de presse, juste avant le match entre les Warriors et les Mavericks, à Dallas.

       "Quand allons-nous faire quelque chose ? Je suis fatigué. Fatigué de me présenter devant vous pour présenter mes condoléances aux familles anéanties. J'en ai assez. Nous allons jouer ce soir. Mais je veux que chaque personne qui écoute pense à son propre enfant ou son petit-enfant, sa mère ou son père, sa sœur ou son frère. Comment vous sentiriez-vous si cela vous arrivait aujourd'hui ?", a énuméré Steve Kerr, la gorge serrée et les yeux embués.

      Frappant la table de la main devant lui, il s'en est pris aux sénateurs américains qui refusent de légiférer malgré la litanie des massacres. "Vous rendez-vous compte que 90% des Américains, quel que soit leur orientation politique, veulent une vérification des antécédents judiciaires ou psychologiques des acheteurs d'armes individuelles ? Nous sommes pris en otage par 50 sénateurs à Washington qui refusent même de soumettre cette mesure à un vote, malgré ce que nous, le peuple américain, voulons", a-t-il fustigé.

      Steve Kerr on today's tragic shooting in Uvalde, Texas. pic.twitter.com/lsJ8RzPcmC

      May 24, 2022

      Avec AFP

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      États-Unis : une fusillade "à motivation raciale" fait au moins dix morts à Buffalo

      CAP AMÉRIQUES

      Fusillade de Buffalo : le président des États-Unis dénonce "le poison" du suprémacisme blanc

      États-Unis : un élève armé abattu par la police dans un lycée du Tennessee

      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

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      As U.K. Offers Homes to Ukrainians, the Process Lags Behind the Good Will

      A plan that allows Britons to sponsor people fleeing the Russian invasion has been plagued by visa delays and safeguarding concerns.

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      By Megan Specia

      LONDON — At a church in East London this month, Imogen Moore-Shelley balanced her 6-month-old on her hip as she scrawled an important message on a poster: “Useful information for sponsors.”

      She then handed her marker to Natalia, a Ukrainian woman who had moved into Ms. Moore-Shelley’s home a week earlier. Natalia then wrote the message in Ukrainian as people filtered into the church for a luncheon bringing together refugees and the Londoners opening their homes to them.

      Natalia and Ms. Moore-Shelley’s story — of a woman fleeing war and finding shelter with a stranger 1,300 miles away — served as a hopeful example of a smooth transition to safety in Britain. But not every experience with a British visa program meant for Ukrainians fleeing war has been so easy, and many of the sponsors gathered at the church, unable to get clear answers from the government, were looking to one another for advice.

      Weeks after Russia invaded Ukraine on Feb. 24, and amid widespread criticism that it was not doing enough to help, the British government began Homes for Ukraine, a program meant to offer Ukrainians a quick path to safety. But despite tens of thousands of Britons having expressed interest in playing host, the rollout has been painfully slow.

      Aid groups, potential hosts and Ukrainians say that the program is full of pitfalls, including a difficult application process and significant delays in visa processing. They also express concerns about safety and about a lack of support in gaining access to schools and other vital services in Britain.

      The program was supposed to be a response to earlier criticism that Britain had been slow to respond to the Ukrainian refugee crisis. Initially, as members of the European Union threw borders open, Britain, which left the bloc in 2021, allowed only those with immediate family in the country to even apply for a visa.

      Homes for Ukraine was intended to broaden the British response, even if the program still required cutting some red tape, including a condition that hosts make direct contact with Ukrainians who need housing. Problems with this matching process have grown.

      As of May 16, about 53,800 Ukrainians had arrived in Britain, with 20,800 joining their immediate family members and 33,000 arriving under the sponsorship program. More than 6.4 million people have fled Ukraine since the war began, according to the United Nations.

      Mark Lillicrap, 58, who lives in St. Albans, a town north of London, and his wife have been trying for seven weeks to get visas for a family currently in Hamburg, Germany, but he said the process had been “terrible” amid “staggering bureaucracy.”

      Two weeks ago, he was told that both parents had been approved but that their baby — who does not have a passport because he was born only weeks before the war began — needed to be seen at a visa application center hundreds of miles from Hamburg. Many others described similar obstacles.

      The luncheon at the church was intended to help build community, but it was also a reflection of the exasperation felt by many sponsors.

      Ms. Moore-Shelley, 34, who organized the event, said that she and her husband had felt powerless while watching the horrors of the war unfold on the news and that opening up their home was “a small way that we could do something.”

      But Ms. Moore-Shelley described a confusing application process, a weekslong visa wait and a struggle to find someone to host. Eventually, her husband asked a Ukrainian waiter at a local cafe he frequents if he knew anyone who needed help.

      The waiter, Sasha Druz, 27, put the couple in touch with Natalia, whom they sponsored. When Natalia arrived this month, no checks by the local council had been conducted on the couple’s home.

      “We’ve just kind of cracked on, basically,” said Ms. Moore-Shelley, who, along with support and translation help from Mr. Druz, is helping Natalia navigate life in Britain. Natalia asked that only her first name be used over concerns about the safety of her family in Ukraine.

      Beyond the program being cumbersome and mired with delays, there are also concerns about safety. The ad hoc matching — including through unofficial websites and Facebook groups — makes the system vulnerable to exploitation.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      The United Nations refugee agency expressed concern in April after reports that vulnerable Ukrainians were being targeted in Britain by unfit or predatory hosts and called for better safeguarding and vetting.

      A government spokesperson said that the program was “designed with safeguards in place, including checks by the Home Office and the local council,” adding that Ukrainian refugees should have access to health care, education, benefits and job support “on the same footing as U.K. nationals.”

      But local councils say that they are struggling to keep up with those checks and that their resources are already stretched thin.

      James Jamieson, the chairman of the Local Government Association, which represents 350 councils across England and Wales, said in a statement that the authorities needed better, more timely information on Ukrainian arrivals from both the government and the hosts to provide adequate support and to ensure safety.

      Many of those who gathered last week at the East London church raised similar concerns.

      Oksana Voronova, 44, who arrived in London from Ukraine two weeks ago with her 12-year-old son and is being hosted by a former colleague, said that while she was moved by the outpouring of support, she had yet to be able to enroll her son, who speaks fluent English, in school.

      Russia-Ukraine War: Key Developments

      A global threat. The president of the European Commission accused Moscow of deliberately trying to provoke a global food crisis by targeting grain warehouses, ports and other critical infrastructure in Ukraine, one of the world’s most important food exporters.

      On the ground. Russian troops in eastern Ukraine continued a slow, days-long push toward Sievierodonetsk, the last Ukrainian stronghold in Luhansk. If the city were to fall, it would deliver a major boost to Russian forces in their bid to control all of the Donbas region, which has become the focus of Moscow’s military campaign in recent weeks.

      In Asia. China and Russia held their first joint military exercise since Moscow’s invasion of Ukraine, as a show of force as President Biden visited the region. At a news conference in Tokyo, the U.S president indicated that, unlike in Ukraine, he would use military force to defend Taiwan if it were attacked by China.

      NATO expansion. Delegations from Finland and Sweden are traveling to Turkey to meet with President Recep Tayyip Erdogan, who has expressed opposition to the Nordic countries’ bid to join NATO.

      As websites and Facebook pages have emerged to fill the gap in matching sponsors with Ukrainians, so too have anecdotal reports of abuse, including accounts that some hosts are doing it solely for the monthly payments of 350 pounds, about $430, that the government has pledged to give them.

      One woman, Rosa, 26, who also asked that her surname not be used because of safety concerns, moved into the home of a British couple whom she found online. But she said that they had been unfriendly and the situation tense.

      She said that the East London luncheon had replenished her hope. “I had been so stressed, and then I came here and realized not everyone is like them,” she said.

      For potential hosts across Britain, concern has risen about the difficulties in getting Ukrainians into the country at all, given the complex application process and prolonged wait for visas.

      Rosie Rafferty, 53, who lives in Cheltenham, England, planned to sponsor a 22-year-old Ukrainian woman and her 14-year-old brother after connecting with them on Facebook. But after waiting for more than seven weeks for visas, she said, the siblings gave up.

      In a statement, the government said that it was aware of application delays of more than a month and called them “unacceptable,” noting that changes had been made to speed up the process.

      One frustrated group of would-be sponsors is now taking legal action against the Home Office, which oversees the Homes for Ukraine program, saying that promises to streamline were not enough.

      Kitty Hamilton and Katherine Klinger, friends from London, are part of the legal action and have been holding twice-weekly demonstrations outside the Home Office in London with the group Vigil for Visas.

      “There are all sorts of different ways in which this particular scheme, as lovely and generous as it looks from the outside, is actually not particularly well designed,” Ms. Hamilton said.

      The Ukrainian family she is sponsoring arrived two weeks ago after a month-and-a-half wait for visas, Ms. Hamilton added.

      Ms. Klinger is still awaiting the arrival of a family of eight that she is sponsoring. Their visas were recently approved — after six and a half weeks. “It is basically a visa form that is entirely unfit for purpose for people who are fleeing a war zone,” she said.

      But both Ms. Hamilton and Ms. Klinger said that the generosity shown by tens of thousands across Britain, as well as the efforts made by the local authorities, showed a broader will to help.

      “I actually think it’s a real testament to the good will of the British people, which has been consistently underestimated by this government,” Ms. Hamilton said. “They have judged us by their own standards, and they have got us wrong.”

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      L'Humanité

      Revanche ?

      Billet

      Maurice Ulrich

      « Il règne au sommet des ventes de livres », écrit le Journal du dimanche à propos du manuscrit retrouvé de Louis-Ferdinand Céline, Guerre, édité par Gallimard. Tiré à 80 000 exemplaires, il a déjà fait l’objet de deux réimpressions, une troisième est annoncée, des traductions sont en cours… La redécouverte, il y a quelques mois, d’un ensemble de ses textes disparus depuis la fin de la guerre et son départ précipité pour Sigmaringen, où il avait rejoint la fine fleur de Vichy, avait déjà suscité une réelle curiosité. Mais, face à ce succès,  le Journal du dimanche s’extasie : « Quelle revanche quand on sait que, soixante ans après la mort de Céline, le ministère de la Culture avait renoncé à le placer sur la liste des personnalités pouvant prétendre à des célébrations nationales. » Quelle revanche, en effet ? Pour le Céline du Voyage au bout de la nuit, ou pour le collaborateur avéré, auteur des ignobles pamphlets antisémites appelant au crime que sont Bagatelles pour un massacre, l’École des cadavres et les Beaux Draps ?

      le billet de Maurice Ulrich
      El País (ESP)

      SANS TITRE

      La suprema Maryland es un platazo en el sentido más literal de la palabra. Unas pechugas de pollo y unos plátanos empanados y fritos, papas paja y una bechamel con maíz son la base de este plato para comer en ocasiones especiales, por lo contundente y por lo laborioso. Si bien es frecuente encontrarlo en las cantinas de Buenos Aires y está arraigado a la gastronomía porteña, no es en absoluto una receta originaria de Argentina.

      Su historia no está del todo clara, pero la teoría que resulta más lógica y confiable indica que viene del chicken Maryland, procedente del estado de los Estados Unidos con el mismo nombre, donde el pollo frito es sumamente popular y los plátanos (bananas) eran uno de los productos que más se importaban a la región. La manera de prepararlo difiere en algunos detalles como la cocción del pollo en su propia grasa, la elaboración de la bechamel –sin maíz– a partir del fondo de cocción de la carne o la fritura del plátano sin empanarlo previamente. August Escoffier, cocinero francés, también creó su versión de la receta y en ella sí se pueden ver algunos cambios adoptados por los argentinos: incorpora el maíz en una especie de tortitas y pasa el pollo por harina, huevo y pan.

      En la suprema Maryland que podrías comer en Buenos Aires encontrarás el maíz incorporado a la bechamel, el pollo y los plátanos empanados, papas pay -patatas paja en España- y una serie de guarniciones que pueden variar de un lugar a otro: bacon, pimiento morrón rojo asado, espinacas rehogadas o guisantes.

      Dificultad

      No es difícil pero sí laborioso.

      Ingredientes

      Para 4 personas

      • 2 pechugas de pollo sin piel
      • 3 huevos grandes
      • 100 g de harina de trigo
      • 250 g de pan rallado (aproximadamente)
      • Un puñado pequeño de perejil fresco (opcional)
      • ½ cucharadita de ajo en polvo (opcional)
      • 2 plátanos no muy maduros
      • 4 papas para freír
      • 15 g de mantequilla
      • 200 ml de leche entera
      • ½ cebolla
      • 150 g de maíz (fresco, de lata o congelado)
      • 200 g de espinacas frescas
      • Aceite de girasol para freír
      • Aceite de oliva suave
      • Sal fina
      • Pimienta negra recién molida

      Preparación

      1. Calentar el horno a 100 ºC: lo utilizaremos para mantener las frituras calientes una vez listas.

      2. Comenzar preparando la bechamel. Fundir a fuego medio-bajo la mantequilla en un cazo y agregar 15 g de la harina. Cocinar hasta que huela ligeramente tostado sin dejar de remover. Añadir la leche y remover continuamente hasta que la salsa hierva y espese. Retirar del fuego, agregar sal y pimienta al gusto. Reservar tapada.

      3. Picar la cebolla en brunoise -daditos pequeños- y rehogarla en una sartén con dos o tres cucharadas de aceite de oliva suave o mantequilla. Mientras, triturar la mitad del maíz con una batidora o robot de cocina. Agregar el maíz triturado y el maíz entero a la cebolla, rehogar unos minutos y agregar a la bechamel. Mezclar todo y reservar (para que no se cree una capa seca por encima, tapar con un film en contacto con la salsa).

      4. Con un cuchillo afilado cortar las pechugas en filetes. De cada pechuga no deberían salir más de cuatro, conviene que no sean muy finos para evitar que queden secos una vez fritos. Salpimentar.

      5. En un plato batir dos huevos con el perejil fresco picado, el ajo en polvo y sal fina. En otro plato colocar el pan rallado y en otro la harina.

      6. Pasar los filetes por harina, huevo y pan rallado y colocarlos sobre una bandeja. Reservar.

      7. Pelar los plátanos y cortarlos longitudinalmente por la mitad. Batir el huevo restante en un plato y añadir una pizca de sal. Pasar los plátanos por huevo y pan rallado. Colocar en la bandeja y reservar.

      8. Limpiar y pelar las papas. Cortarlas por la mitad, luego en láminas finas de entre dos y cinco mm y luego en bastoncitos del mismo grosor. Colocar sobre un paño limpio y secar.

      9. Calentar abundante aceite de girasol en una freidora, sartén u olla grande. Cuando el aceite esté caliente, freír las supremas y los plátanos hasta que estén dorados. Es preferible hacerlo en tandas para que no se peguen. Colocarlos en una bandeja con papel absorbente e introducirlos en el horno para mantener todo caliente (en otra bandeja sin papel).

      10. Freír las papas en tandas moviéndolas de vez en cuando. Es fácil que estas papas se peguen entre sí, por lo que es importante moverlas y hacerlas en cantidades pequeñas. Retirar, colocar en un plato con papel absorbente y salar.

      11. Lavar y rehogar las espinacas en una sartén con un poco de aceite hasta que estén apenas tiernas. Salpimentar.

      12. Servir en una bandeja las pechugas, los plátanos, las papas, la crema de maíz -calentar si es necesario- y las espinacas.

      Si haces esta receta, comparte el resultado en tus redes sociales con la etiqueta #RecetasComidista. Y si te sale mal, quéjate a la Defensora del Cocinero enviando un mail a defensoracomidista@gmail.com.

      L'Humanité

      Législatives dans l'Oise. Nupes : Loïc Pen, en urgence à l'Assemblée nationale

      Reportage

      Sous un soleil éclatant, la caméra de l'Humanité a retrouvé le candidat Loïc Pen, pour une séquence de tractage au marché de Creil. Le médecin urgentiste est investi par la Nupes aux législatives, dans cette 7e circonscription de l'Oise.  

      "Ce serait bien, qu'enfin, les gens qui vivent les problèmes, essaient de les résoudre à l'Assemblée nationale /.../ on a une femme de chambre, un toubib, des infirmiers, un boulanger, un ouvrier qui vivent les choses et qui voient finalement comment on peut résoudre une partie des problématiques qu'on a dans nos vies professionnelles et quotidiennes" tient à préciser le candidat de la Nupes, dès notre arrivée au marché de Creil.

      Loïc Pen fait partie de ces nouveaux visages de la Nupes, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale, qui regroupe les principales formations de gauche qui ont fait le choix de l'union afin de peser à l'Assemblée nationale. Et pourtant, Loïc est loin d'être un novice en politique. Il milite depuis de nombreuses années au PCF et s'était déjà porté candidat aux élections législatives de 2012 dans cette même circonscription.

      Médecin urgentiste au centre hospitalier Laënnec de Creil, situé dans l'ancien bassin sidérurgique de l'Oise, il a été particulièrement combatif pour défendre l'idée d'un véritable plan d'urgence pour l'hôpital public.

      L'ancien chef de service des urgences est une figure de la lutte des personnels soignants et de la crise de l'hôpital. Il a également exercé en tant que chroniqueur vidéo pour l'Humanite.fr durant la crise sanitaire.

      Une majorité à gauche

      "L'objectif est de re-mobiliser les électeurs car la plupart ont bien pris conscience qu'ils ne veulent pas de Macron et ils commencent à avoir la perception que ces législatives peuvent donner une majorité à gauche" déclare le militant communiste.

      Marie-France Boutroue, retraitée de Villers-Saint-Paul, une petite commune de la 7e circonscription, nous explique : "Ça demande énormément d'explications car les citoyens se retrouvent avec un seul candidat à gauche, de l'union populaire, donc ça perturbe les électeurs".

      Conquérir cette circonscription

      Sur cette terre de gauche, puisque les habitants de Creil ont placé Jean-Luc Mélenchon en tête au premier tour de la Présidentielle avec 56,13% des voix, l'ambition est claire : conquérir cette circonscription, acquise à la droite depuis 15 ans.

      "Cette élection avec ce rassemblement est vécu comme un possible 3e tour pouvant donner une majorité de gauche au Parlement qui finalement changera réellement les choses. Pour la première fois et depuis longtemps, Il y a une dynamique et un véritable espoir qui se lève", précise Loïc Pen.

      De vraies valeurs de gauche

      Pour Karim Boukhachba, 2e maire adjoint de Creil, loïc Pen est l'homme de la situation : "Les habitants ont vu son travail pour mobiliser le personnel hospitalier mais aussi la population et aujourd'hui, il est identifié comme une personne qui va défendre de vraies valeurs de gauche à l'Assemblée nationale"  

      "On a un fort soutien des élus de cette circonscription, dont la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, donc on s'appuie sur tous ces soutiens pour organiser des porte-à-porte, des rencontres publiques et des distributions de tracts. Le collectif de campagne se rassemble tous les soirs pour élaborer les thèmes à developper pour les semaines suivantes" souligne le médecin candidat.

      "Je vous invite, tous mes amis de Creil, à voter pour Loïc Pen. Vous ne serez pas déçus, il va bien nous défendre à l'Assemblée nationale"  lance avec un grand sourire en direction de notre caméra, David Koya Guetta, agent de sécurité et habitant de Creil.

      L'Humanité

      Chronique Vidéo. Les députés LaREM sont-ils des playmobils ?

      Emission

      Ce qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le Parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien ça, de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».

      Aujourd’hui, on ne va pas parler remaniement. Et pour cause. A l’heure où on tourne, seule Elisabeth Borne a été nommée Première ministre. Mais si vous savez, la gauchiste qui a ouvert la SNCF à la concurrence et qui a rogné sur les indemnités d’un million de chômeurs. En tout cas, on a pas le reste du casting. Mais vous inquiétez pas, on y reviendra bien assez vite. Ne serait-ce que pour fêter certains départs…

      Ce qui nous intéresse dans cette vidéo, c’est de comprendre le rapport qu’entretient le macronisme avec le parlement. Puisque l’enjeu pour Emmanuel Macron, c’est bien de renouveler sa majorité pour être « tranquille ».

      Rappelons-le : le pouvoir législatif n'est pas supposé servir que de chambre d’enregistrement des désirs du pouvoir exécutif. Si on applique le strict principe de séparation des pouvoirs, qui est une condition de la démocratie et contribue à éviter l’arbitraire, c’est bien de le rappeler, le législatif est un pouvoir distinct.

      Mais sous la Ve République, et surtout depuis le dernier quinquennat, le pouvoir législatif est devenu un supplétif de l’exécutif. Emmanue Macron a poussé le régime jusqu’à la caricature. Démonstration dans cette chronique vidéo.

      Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Nous vous proposons, en quatre, cinq ou six minutes s'il le faut, de décrypter un élément de programme, des grandes promesses, des déclarations, des pratiques politiques... Et de voter en connaissance de cause !

      L'Humanité

      Chronique vidéo. Pourquoi la Nupes déchaîne les attaques

      Emission

      Qui a peur de la grande méchante Nupes ? Et bien pêle-mêle, La République en marche, la droite, l’extrême droite, les philosophes qui s’autoproclament de la gauche républicaine, les socialistes anti-union…Ces derniers jours, on a vu les attaques se multiplier contre l’union de la gauche. Et dire qu’il y a moins d’un mois, l’électeur de gauche était la personne la plus aimée du pays, draguée à la fois par la Macronie et l’extrême droite parce qu’il pouvait faire basculer l’élection….

      A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées  lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

      L'Humanité

      VIDÉO. Qui était Solitude, la figure guadeloupéenne de la lutte contre l'esclavage qui a désormais sa statue à Paris ?

      Reportage

      La maire de Paris, Anne Hidalgo, a dévoilé mardi 10 mai, jour de commémoration de l'esclavage, une statue en hommage à l'héroïne de la lutte contre le rétablissement de l'esclavage en Guadeloupe, prénommée Solitude – de son vrai nom, Rosalie –, exécutée il y a 220 ans.

      De Solitude, née esclave à la fin du XVIIIe siècle, on connaît d'abord les circonstances de son décès : son exécution le 29 novembre 1802 en Guadeloupe pour avoir participé à la révolte contre le rétablissement de l'esclavage, décrété par le Premier consul Napoléon Bonaparte, qui a secoué l'île quelques mois plus tôt.

      "Son enfant à naître était une marchandise dans ce monde-là"

      Solitude – de son vrai nom, Rosalie – est vraissemblablement l’enfant d’une esclave africaine violée par un marin blanc. Elle est donc, pour les colons de l'époque, une « mulâtresse ». Ce qui lui a valu d'être très tôt séparée de sa mère et d'être prise comme esclave de maison. Rosalie a une trentaine d’années lorsqu'en 1802, Napoléon Bonaparte envoie des militaires rétablir l’esclavage en Guadeloupe, 8 ans après sa première abolition en France. Enceinte, Rosalie change de nom, devient Solitude et participe à la résistance. Mais les insurgés sont vaincus.

      Capturée, Solitude a échappé quelques mois à la potence car elle était enceinte et "son enfant à naître était une marchandise qui avait une valeur dans ce monde-là", a rappelé Jean-Marc Ayrault, président de la Fondation pour la mémoire de l'esclavage, lors de l'inauguration de sa statue ce 10 mai 2022 à Paris. Mais la jeune femme sera pendue le lendemain de son accouchement.

      Serrant la déclaration de Louis Delgrès

      La statue du sculpteur Didier Audrat représente Solitude, un poing levé, serrant la déclaration de Louis Delgrès, autre figure guadeloupéenne de la lutte contre l'esclavage, l'autre main protégeant son ventre rond. Elle est située dans le jardin portant déjà son nom, inauguré en septembre 2020, dans le XVIIe arrondissement de Paris.

      "Les actes que nous posons doivent avoir du sens par rapport à ceux que nous voulons honorer mais aussi par rapport à l'avenir", a déclaré la maire de Paris, Anne Hidalgo, expliquant que l'inauguration de cette statue représentait "un acte de réparation vis-à-vis des descendantes et des descendants de l'esclavage", mais également "un message aux générations qui viennent".

      Traite négrière et esclavage : peut-on réparer et comment ?

      Une légende aux Antilles

      Solitude, elle, est passée au rang de légende aux Antilles, notamment grâce à sa biographie romancée par l'écrivain André Schwartz-Bart, "la Mulâtresse Solitude" parue 170 ans après sa mort, en 1972. "C'est une résistante à l'asservissement de l'homme par l'homme et une héroïne pour la liberté" a déclaré Simone Schwartz-Bart, l'épouse du biographe qui a participé à l'inauguration.

      Éducation. Quand l’école maltraite l’histoire de l’esclavage

      "Des femmes noires en statue, il y en a déjà à Paris, mais il s'agit de statues allégoriques des représentations de l'Afrique, d'un continent exotisé", a déclaré de son côté l'ancien Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.

      "Une rebelle et une citoyenne"

      "Aujourd'hui ce n'est pas l'idée abstraite qui est représentée, c'est une femme dont on connaît le nom et le destin, une femme et une mère, une Guadeloupéenne et une Française, une rebelle et une citoyenne, au moment où le pouvoir avait cessé de croire en la liberté", a-t-il ajouté.

      Après avoir rendu un vibrant hommage à cette figure de la lutte contre l'esclavage, la comédienne guadeloupéenne Laurence Joseph a souligné : "Le parcours de Solitude est celui de nombreuses femmes aujourd'hui dans notre société, qui se battent énormément pour atteindre leurs objectifs".

      L'abolition de l'esclavage ne sera décrété en France qu'en 1848.

      Empruntez la Route des abolitions de l’esclavage
      L'Humanité

      Législatives : en quoi le rassemblement de la gauche est-il historique ?

      Emission

      Insoumis, communistes, écologistes et socialistes se rassemblent au sein de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale. Un accord électoral, mais surtout programmatique, qui déplace le centre de gravité de la gauche vers la rupture avec le libéralisme. Au grand damn de François Hollande et de la droite...

      A voté ! Chaque semaine jusqu'aux élections législatives, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies pas toujours exprimées lisiblement... Trois minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... et voter en connaissance de cause.

      L'Humanité

      Abad, Darmanin et consorts... Le gouvernement Borne naît sous le signe des scandales

      Actu

      La nomination d’Élisabeth Borne et des ministres confirme l’ancrage à droite et la pure logique macroniste. Une équipe déjà minée par plusieurs scandales, avec un garde des Sceaux mis en examen et un transfuge de LR accusé de viol. Et les attaques contre la gauche traduisent surtout une crainte d’être battu aux législatives.

      Benjamin König

      Pas moins de trois semaines pour constituer péniblement un gouvernement, mais moins de trois jours pour qu’éclate le premier scandale : le second quinquennat d’Emmanuel Macron débute décidément dans une atmosphère de contestation, à trois semaines seulement des élections législatives et après une élection présidentielle dont le chef de l’État a sciemment escamoté la campagne. À la suite de sa prise de fonction, la nouvelle première ministre, Élisabeth Borne, a voulu placer son action sous le signe de la cause féminine. C’est mal parti.

      Damien  Abad : la Macronie n'était pas au courant

      Le 21 mai, Mediapart a révélé le témoignage de deux femmes qui accusent de viol le nouveau ministre des Solidarités, Damien Abad. Les récits particulièrement sordides porteraient sur des faits remontant à 2010 et 2011, et illustrent la difficulté de prendre la parole et porter plainte dans de telles situations. L’une d’elles a porté ses accusations à la connaissance de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, le 13 mai, lequel a ensuite alerté les partis LR et Renaissance, soit l’ancien et le nouveau mouvement de Damien Abad, celui-ci faisant d’ailleurs figure de principale « prise de guerre » à droite. L’autre femme, malgré des hésitations relatées par Mediapart, avait porté plainte en 2017 et celle-ci a été classée sans suite, faute de preuves suffisantes.

      Pour l’heure, le ministre nie les faits et « affirme avec force que les relations sexuelles qu’(il a) pu avoir ont toujours reposé sur le principe du consentement mutuel », et use sans vergogne de son handicap pour se défendre, parlant « d’actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles en raison de mon handicap ».

      Du côté de la Macronie, on assure n’être pas au courant, malgré le ­signalement de l’observatoire : « Je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite. Je peux vous assurer que, s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à ­nouveau saisie, on en tirera toutes les conséquences », a réagi ce dimanche Élisabeth Borne.

      Plutôt gênant pour un garde des Sceaux

      Or, le cas Damien Abad vient s’ajouter à celui du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, reconduit par Emmanuel Macron dans sa fonction. Car le non-lieu et le classement sans suite dans les deux affaires qui le concernent n’occultent en rien son comportement sexiste et les accusations d’avoir profité de sa position dominante d’élu pour obtenir des faveurs sexuelles. Un climat malsain encore entretenu par les déclarations de Stanislas Guerini, nommé ministre de la Fonction publique, qui avait défendu la semaine dernière le député marcheur Jérôme Peyrat, parlant « d’honnête homme » pour un élu condamné pour violences volontaires sur son ex-compagne. Avant de faire amende honorable, contraint et forcé par la polémique née de ses propos.

      Enfin, reste le cas d’Éric Dupond-Moretti, mis en examen, et dont les soupçons de prise illégale d’intérêts sont suffisamment graves pour que le ministère public ait demandé, le 10 mai, le renvoi devant la Cour de justice de la République pour un procès. Plutôt gênant pour un garde des Sceaux à qui il est reproché d’avoir usé de sa fonction pour régler des comptes judiciaires avec des magistrats.

      14 membres sur 27 déjà dans le gouvernement Castex

      Voilà qui augure bien mal d’un gouvernement nommé pour poursuivre la casse entreprise lors du précédent quinquennat, et dont les figures principales aux postes clés ont été reconduites : Bruno Le Maire à Bercy (secondé au budget par Gabriel Attal, ex-porte-parole), Gérald Darmanin à l’Intérieur. Une équipe profondément ancrée à droite, dont 14 membres sur 27 faisaient déjà partie du gouvernement de Jean Castex, ce qui donne lieu à un petit jeu de chaises musicales : Sébastien Lecornu à la Défense, Olivier Véran aux Relations avec le Parlement, Clément Beaune à l’Europe, Gabriel Attal au Budget, Marc Fesneau à l’Agriculture, Olivier Dussopt au Travail, Brigitte Bourguignon à la Santé. Hormis l’historien Pap Ndiaye à l’Éducation, Catherine Colonna aux Affaires étrangères et donc Damien Abad, les autres entrants sont tous de purs macronistes : Stanislas Guerini (Fonction publique), Yaël Braun-Pivet (Outre-mer, ancienne présidente de la commission des Finances de l’Assemblée) ou Olivia Grégoire (porte-parole).

      Enfin, deux femmes ont été nommées auprès d’Élisabeth Borne pour mener à bien l’opération communication sur l’écologie : Amélie de Montchalin et Agnès Pannier-Runacher, authentiques néolibérales. « Amélie de Montchalin n’a jamais manifesté le moindre intérêt pour l’écologie », a cinglé Julien Bayou, le secrétaire national d’EELV. « Nous devons rattraper le temps perdu », a déclaré la ministre de la Transition énergétique : étrange aveu de l’inaction du chef de l’État au cours de son premier quinquennat. Plusieurs absences ont par ailleurs été remarquées : le logement, la ville, le tourisme, l’industrie et les transports. « Pas de ministre du Logement. Tout ça en pleine crise du pouvoir d’achat, alors que le logement est le premier poste de dépense des Français ! » a ­pointé Ian Brossat, porte-parole du PCF et adjoint à la maire de Paris sur le sujet. Ce à quoi l’Élysée a répondu, assurant que ce domaine relevait de la transition écologique et qu’un secrétaire d’État pourrait « éventuellement » voir le jour après les législatives. Les quatre millions de mal-logés en France apprécieront le terme.

      Le premier Conseil des ministres est prévu ce lundi, sans ordre du jour établi. Mais, selon Élisabeth Borne, la priorité sera donnée au pouvoir d’achat, avec une loi de finances rectificative prolongeant notamment le « bouclier tarifaire » et le « chèque carburant » mis en place à la fin du premier quinquennat. Puis un projet de loi porté par Bruno Le Maire qui sera « le premier texte examiné par la nouvelle Assemblée nationale », a-t-elle déclaré dans un entretien au Journal du dimanche. Entretien où elle fait part de son engagement « sur le terrain, mobilisée pour gagner » les élections législatives. À ce sujet, elle a attaqué violemment Jean-Luc Mélenchon, l’accusant de ne pas « respecter les institutions ». Le signe d’un exécutif fébrile, qui voudrait bien escamoter ces élections pour composer une nouvelle Assemblée à sa main. Voilà le véritable mépris des institutions.

      Gouvernement Bornescandales politiquesDamien AbadEmmanuel Macron
      L'Humanité

      Pap Ndiaye, la surprise qui déchaîne l’extrême droite

      Actu

      Nommé ministre de l’Éducation nationale, il semble être à l’opposé de Jean-Michel Blanquer. L’historien est depuis la cible d’un déferlement de haine et de propos racistes.

      Diego Chauvet

      « I ndigéniste assumé », selon Marine Le Pen. « Militant racialiste et anti-flics », selon Jordan Bardella. Pour le porte-parole du RN, Julien Odoul, un « militant immigrationniste ». Pour Éric Zemmour, il va « déconstruire l’histoire de France »… Sitôt connue la nomination de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l’Éducation nationale dans le nouveau gouvernement, l’extrême droite s’est déchaînée. Et elle n’est pas la seule. Certains membres de la droite LR ont tenu des propos de la même teneur. Ainsi, Éric Ciotti a fustigé un « adepte de l’islamo-gauchisme ». Directeur du musée de l’Histoire de l’immigration, historien spécialiste d’histoire sociale des États-Unis et des minorités, Pap Ndiaye a été la surprise et le principal « coup » politique d’Emmanuel Macron dans la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. Pour autant, s’il a été ciblé avec autant de véhémence par l’extrême droite, c’est bien en raison du champ de ses recherches, et par racisme. À gauche, malgré les critiques en règle contre la continuité qui s’instaure avec le quinquennat précédent, les leaders politiques sont plutôt montés en défense du nouveau ministre de l’Éducation nationale : « Une audace, la nomination d’un grand intellectuel, monsieur Pap Ndiaye », a ainsi twitté Jean-Luc Mélenchon, le 20 mai. « L’extrême droite reproche à Pap Ndiaye ses études sur le racisme en France, a également réagi le porte-parole du PCF, Ian Brossat. Sans réaliser sans doute que le déchaînement nauséabond de propos racistes qu’elle répand depuis 24 heures lui donne raison sur toute la ligne. » « Quelle nomination de ministre en France a suscité un tel immédiat déferlement de haine ? » a interrogé l’ancienne ministre de la culture Aurélie Filippetti.

      couper l’herbe sous le pied à la gauche

      Si la gauche est montée en défense face aux attaques racistes visant le nouveau ministre, elle n’en est pas moins critique sur son aventure dans le gouvernement macroniste. « Que va-t-il faire dans cette galère ? » juge ainsi Julien Bayou sur RMC, même s’il concède que l’on « peut se réjouir du désaveu cinglant pour Jean-Michel Blanquer ». C’est bien là que se situe le « coup » politique d’Emmanuel Macron. Avec Pap Ndiaye, il semble prendre un virage à 180 degrés, alors que Jean-Michel Blanquer était l’un des principaux agitateurs du débat politique ­autour de l’« islamo-gauchisme » à l’université. Pap Ndiaye change la donne en la matière, mais jusqu’où et dans quel but ? Pro­bablement, pour la Macronie, celui de couper l’herbe sous le pied à la gauche avant les législatives en ­envoyant un signal à ses électeurs et en tentant de remédiatiser un affrontement avec l’extrême droite, plutôt que de débattre social et écologie avec la Nupes. Le piège risque de se retourner contre le nouveau ministre, qui devra suivre les instructions de l’Élysée et Matignon. À travers sa nomination, qui prend de court les milieux enseignants et universitaires, Emmanuel Macron tentera ainsi de faire avaler ses projets de privatisation de l’enseignement. Jean-Luc Mélenchon l’a souligné ce dimanche sur RTL : « Quand on entre dans un gouvernement, on applique la politique de ce gouvernement. (…) L’objectif, c’est la privatisation maximale de l’école, avec des établissements en compétition les uns avec les autres.  »

      Pap Ndiayeministère de l'Education NationaleGouvernement Borneracisme
      L'Humanité

      Damien Abad, de l’opposition au ministère des Solidarités

      Actu

      Jusque-là patron des députés LR, le nouveau ministre les abandonne en rase campagne pour rejoindre la macronie.

      Cyprien Caddeo

      « Je regrette qu’à l’infidélité s’ajoute l’inélégance de ce départ. C’est de l’opportunisme politique et électoral. Je n’aime pas quand on change d’équipe en cours de match. » Voilà ce que disait le patron des députés LR Damien Abad en février dernier, à propos du transfert d’Eric Woerth en Macronie. Et voilà pourtant le même Damien Abad qui franchit le pas à son tour et rejoint le gouvernement Borne, trois mois plus tard. Le député de l’Ain constitue la principale - la seule, en fait - « prise de guerre » de Macron dans ce nouveau gouvernement. Mais elle est loin d’être anecdotique, compte tenu du rôle de chef d’un groupe d’opposition qu’il tenait depuis 2019. Damien Abad ne mâchait d’ailleurs pas ses mots contre le chef de l’État, en janvier dernier, dénonçant sa « trumpisation » après ses propos sur les non-vaccinés qu’il fallait « emmerder » : « c’est un populisme froid et calculateur, le président a fait une rechute », disait-il alors.

      Sans rancune donc. À 42 ans, Damien Abad est nommé ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Un dossier qui lui tient à cœur, lui-même étant atteint d’arthrogrypose, une maladie rare qui lui paralyse les articulations des bras. Cela ne l’a pas empêché de mener une solide carrière, élu plus jeune député européen de la délégation française, en 2009, à seulement 29 ans. En 2012, ils faisaient partie des députés UMP les moins farouchement opposés au mariage pour tous, aux côtés d’un certain Édouard Philippe. Candidat à sa réélection dans l’Ain, il devra ferrailler contre son ancienne famille politique, qui s’est empressée d’investir un autre candidat, Julien Martinez.

      Gouvernement BornesolidaritéDamien Abad
      L'Humanité

      Dupond-Moretti, poursuivi mais reconduit à la Justice

      Actu

      Le garde des Sceaux, dont le ministère public de la CJR a demandé le renvoi devant la Cour le 10 mai pour des soupçons de «prises illégales d’intérêts», est maintenu dans ses fonctions.

      Julia Hamlaoui

      Les jours de mai se suivent mais ne se ressemblent pas vraiment pour Eric Dupond-Moretti. 10 mai : le ministère public de la Cour de justice de la République (CJR) annonce avoir requis son renvoi devant la Cour pour des soupçons de « prises illégales d’intérêts » dans le cadre de ses fonctions de Garde des sceaux. 22 mai : Emmanuel Macron et Élisabeth Borne décident malgré tout de le reconduire au ministère de la Justice. « Le piètre bilan d’un ministre en plein conflit d’intérêts n’aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l’incompréhension », commente le syndicat de la magistrature.

      Eric Dupond-Moretti maintenu au poste de GDS. Le piètre bilan d'un ministre en plein conflit d'intérêts n'aura pas empêché son maintien. Le monde judiciaire est évidemment dans l'incompréhension. Mais en définitive, c'est surtout les justiciables qui en subiront les conséquences

      — SMagistrature (@SMagistrature) May 20, 2022

      Dès l’annonce du gouvernement Castex à l’été 2020, la nomination de l’avocat médiatique avait suscité la polémique du fait de son implication dans certains dossiers. Dans la foulée, des plaintes de syndicats de magistrats et de l’association anticorruption Anticor, dénonçant deux situations de conflit d’intérêts depuis son arrivée à la Chancellerie, sont déposées. Celles-ci donnent lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Au final, Eric Dupond-Moretti a été mis en examen en juillet 2021 mais n’avait pas démissionné pour autant. Deux de ses interventions en tant que ministre sont en cause. D’abord, le déclenchement d’une enquête le 31 juillet 2020 à l’encontre de trois magistrats du Parquet national financier qui avaient fait éplucher ses factures téléphoniques détaillées («fadettes») quand il était encore une star du barreau. Ensuite, l’engagement de la même procédure, le 18 septembre suivant, contre un juge d’instruction précédemment en fonction à Monaco qui avait mis en examen l’un de ses ex-clients et dont il avait fustigé les méthodes de « cow-boy ». Mais le tout semble ainsi ne poser aucun problème au chef de l’État.

      Gouvernement Borneéric dupond-morettijustice
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      Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions

      Le nouveau gouvernement d'Elisabeth Borne (retrouvez en lien les profils des différents ministres) :

      • Bruno Le Maire reste à Bercy, au poste de ministre de l’économie et des finances, et de la souveraineté industrielle et numérique.
      • Gérald Darmanin conserve son poste de ministre de l’intérieur.
      • Catherine Colonna est nommée au ministère de l’Europe et des affaires étrangères. Elle remplace Jean-Yves Le Drian.
      • Eric Dupond-Moretti reste au ministère de la justice.
      • L’historien Pap Ndiaye est nommé ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse.
      • Sébastien Lecornu est nommé ministre des armées. Il succède ainsi à Florence Parly.
      • Brigitte Bourguignon est nommée ministre de la santé et de la prévention.
      • Olivier Dussopt est nommé ministre du travail, du plein-emploi et de l’insertion. Il remplace Elisabeth Borne, qui dirige désormais le gouvernement.
      • Rima Abdul Malak est nommée ministre de la culture. La conseillère culture d’Emmanuel Macron remplace Roselyne Bachelot.
      • Sylvie Retailleau est nommée ministre de la recherche, de l’enseignement supérieur et de l’innovation.
      • Amélie de Montchalin nommée ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des Territoires.
      • Damien Abad est nommé ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.
      • Marc Fesneau est nommé ministre de l’agriculture et de la souveraineté alimentaire. Il succède ainsi à Julien Denormandie.
      • Stanislas Guerini est nommé ministre de la fonction publique. Il prend la place d’Amélie de Montchalin.
      • Yaël Braun-Pivet est nommée ministre des outre-mer.
      • Agnès Pannier-Runacher est nommée ministre de la transition énergétique.
      • Amélie Oudéa-Castéra est nommée ministre des sports et des Jeux olympiques.
      • Olivier Véran est nommé ministre délégué chargé des relations avec le Parlement et de la vie démocratique.
      • Gabriel Attal est nommé ministre délégué chargé des comptes publics.
      • Franck Riester est nommé ministre chargé du commerce extérieur.
      • Olivia Grégoire est nommée porte-parole du gouvernement. Elle succède à Gabriel Attal.
      • Clément Beaune est nommé secrétaire d’Etat chargé de l’Europe.

      Dans la partie "Contexte", accédez à des articles sélectionnés par la rédaction pour mieux comprendre tous les enjeux de ce moment politique.

      L'Humanité

      Agnès Pannier-Runacher, de l’industrie à la transition énergétique

      Actu

      Celle qui vantait les «bonnes affaires» à faire en Bourse au début de la pandémie hérite de la transition énergétique.

      Cyprien Caddeo

      Exit les profils « écologistes » type Nicolas Hulot ou Barbara Pompili. C’est Agnès Pannier-Runacher, anciennement à l’Industrie, qui hérite de la transition énergétique, qui devrait inclure les transports et le logement. Fidèle du président, cette dernière admettait avoir une « culture politique presque nulle » avant son engagement à En Marche.

      La « magie » des trois huit à l’usine

      Pour la culture écologique, ce n’est guère mieux : peu loquace sur le sujet, elle s’est surtout illustrée au gouvernement durant le krach boursier de mars 2020, en pleine pandémie, déclarant : « c’est plutôt le moment de faire des bonnes affaires en Bourse aujourd’hui ». Puis, en octobre 2021, lorsqu’elle louait la « magie » ressentie quand on fait les trois huit à l’usine…

      Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactionsGouvernement Borneagnès pannier-runachertransition énergétique
      L'Humanité

      Sans rien de vert, Amélie de Montchalin atterrit à la Transition écologique

      Actu

      L’ex-ministre de la Fonction publique, issue de l’UMP, hérite de l’une des «priorités» affichées par Emmanuel Macron.

      Cyprien Caddeo

      Elle vient de l’UMP, a travaillé chez l’assureur Axa, a conçu en partie le programme économique d’Alain Juppé en 2016 et considère que le traité de libre-échange avec le Mercosur, potentielle catastrophe écologique, est en soi un « bon accord ».

      Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions

      L’ex-ministre de la Fonction publique Amélie de Montchalin n’a rien d’une « verte » mais elle est la nouvelle ministre de la Transition écologique. Ou du moins, d’une partie du ministère car, conformément à la promesse de campagne d’Emmanuel Macron, ce portefeuille est scindé en deux, avec la création d’un ministère de la Transition énergétique. Et les deux ministères seront directement liés à Matignon, car la première ministre est aussi en charge de la « Planification écologique et énergétique ».

      Crash test en vue

      Issue du monde de l’entreprise, macroniste pur jus, elle en est aussi une des plus fidèles lieutenantes du président de la République. Sa nomination à ce poste, alors qu’on ne l’a jamais vraiment entendu s’intéresser ou porter des sujets relatifs à l’écologie, rompt avec le précédent quinquennat.

      Jusqu’ici, Emmanuel Macron avait cherché à rallier des profils issus des Verts, comme Nicolas Hulot, François de Rugy, ou Barbara Pompili. À noter qu’Amélie de Montchalin passera un crash test aux législatives, dans la sixième « circo » de l’Essonne, où elle avait gagné en 2017.

      Gouvernement BorneTransition écologique
      L'Humanité

      Sébastien Lecornu, promu à la Défense

      Actu

      Le jeune ministre, qui a la confiance du président, est récompensé en prenant le poste en pleine guerre en Ukraine. Sa mission aux Outre-mer s’achève pourtant sur un constat d’échec.

      Lina Sankari

      Sébastien Lecornu est désormais un maillon essentiel de la Macronie. Comptable d’un bilan en demi-teinte au ministère des Outre-mer, l’ancien membre des Républicains peut néanmoins considérer sa nomination à la Défense, en pleine guerre en Ukraine, comme une promotion. Proche de Bruno Le Maire, c’est grâce à lui qu’il gravit un à un les échelons.

      Direct remaniement. Les ministres du gouvernement Borne, les premières réactions

      À 36 ans, ce président du conseil départemental est l’ancrage local qu’il manque à Emmanuel Macron. C’est le rôle qu’il endosse dès novembre 2018 au moment de la crise des gilets jaunes. Il est chargé par le président de la République, dont il a la confiance, d’organiser le «grand débat national» alors qu’il est secrétaire d’État à l’Écologie où il est chargé de dossiers de premier plan comme la fermeture de la centrale de Fessenheim, l’ouverture de l’EPR de Flamanville et l’abandon du projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes.

      Gendarme de réserve

      Son arrivée dans le deuxième gouvernement d’Édouard Philippe lui vaudra d’ailleurs une exclusion des Républicains. L’ancien sénateur est également gendarme de réserve et est le chef de peloton du sulfureux Alexandre Benalla qui avait violenté des manifestants le 1er mai 2018.

      En 2020, le Normand est nommé au ministère des Outre-mer mais peine à régler les crises. De celle du chlordecone, au Covid en passant par le mouvement social aux Antilles. Sa mission s’achève sur un puissant rejet du macronisme: à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans ces territoires au premier tour avant de basculer vers un vote de colère pour Marine Le Pen.

      Gouvernement Bornesébastien lecornudéfense
      L'Humanité

      Gérald Darmanin reste à l’Intérieur

      Actu

      Le ministre, dont la nomination place Beauvau en 2020 avait fait scandale du fait d’une accusation de viol, est reconduit.

      Julia Hamlaoui

      Sa nomination au ministère de l’Intérieur avait fait scandale, sa reconduction aussi :

      Lors de ses premiers pas place Beauvau en juillet 2020, après son passage par Bercy au budget, le ministre est sous le coup d’une accusation de viol. L’enquête est toujours en cours alors que Gérald Darmanin prend la tête des services qui en ont la charge. Pas un problème pour Emmanuel Macron qui justifie son choix par « une relation de confiance d’homme à homme ». Tollé parmi le mouvement féministe et à gauche, mais l’ancien maire de Tourcoing venu des rangs de LR n’est pas déboulonné. Le tollé, lui, continue.

      "L'égalité sera à nouveau la grande cause du quinquennat".

      LOL.#Darmanin #DupondMoretti #Guerini #Remaniement

      — Caroline De Haas ✌️ (@carolinedehaas) May 20, 2022

      Un #nouveaugouvernement pas si nouveau dans sa célébration de la domination masculine entre Darmanin toujours 1er flic de France; celui à qui l'on doit le concept "d'inceste heureux et consenti" toujours à la justice et désormais en + le défendeurs des honnêtes hommes : Guerini.

      — Osez le féminisme ! (@osezlefeminisme) May 20, 2022

      S'il est maintenu, c'est que Gérald Darmanin est l’un des piliers droit de la macronie. Il avait pourtant virulemment critiqué le futur chef d’État pendant la campagne de 2017, avant de renoncer à soutenir François Fillon pour cause de Penelopegate. Mais il a su se montrer utile au président.

      Promoteur de la chasse aux « islamo-gauchistes » avec la loi sur le séparatisme, il a alimenté les obsessions identitaires de l’extrême droite dont il a trouvé la première représentante trop « molle », sur le plateau de France 2, un soir de février 2021.

      « Séparatisme ». Gérald Darmanin, premier pyromane au service de l’Élysée

      Il a aussi conduit les réformes sécuritaires du précédent quinquennat, comme la loi sécurité globale. Et ne compte pas s’arrêter là. Histoire de convaincre les électeurs de droite, il a présenté en mars dernier – moins d’un moins avant le premier tour de la présidentielle – son prochain cheval de bataille : le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) qui entend fixer le cap des 5 prochaines années.

      Gouvernement Bornegérald darmaninministère de l'intérieur
      L'Humanité

      Une vie de femme : A Bad Trip

      Chronique

      Violaine de Filippis Abate

      Avocate

      Comme nous le rappelle l’actualité gouvernementale, le classement sans suite d’une plainte pour agression sexuelle ou viol l’est presque toujours par manque de preuves. Car l’état de la science ne nous permet pas de prouver les faits : comment prouver avoir été droguée quand la substance disparaît à une vitesse éclair ? Comment prouver avoir été violée par un homme qu’on fréquentait quand sa réputation est « respectable » ? Comment être jugée crédible quand, prise dans la spirale du trouble de stress post-traumatique, notre mémoire, notre humeur, notre discernement font le grand huit ? Je donne ici la parole à une femme, Julia Guillo, qui pourrait être n’importe laquelle d’entre nous, votre amie, votre fille, votre sœur, votre femme, votre mère :

      « Le harcèlement de rue, les violences sexistes et sexuelles ont débuté pour moi dès l’âge de 4 ans à la maternelle, où un garçon me mordait la joue en guise de “bisous”. À 5 ans, quand on m’a forcée à baisser ma culotte pour “comparer” à la récréation. À 6 ans, quand un exhibitionniste m’a dit “le petit oiseau va sortir” alors que je m’étais à peine éloignée de ma mère dans un parc. À 8 ans, lors qu’un garçon m’a harcelée pendant toute la ­ colonie pour regarder sous ma serviette quand je changeais mon maillot à la piscine, qu’il m’a collée et fait des réflexions sexistes pendant une semaine, et qu’on voulait me forcer à danser un slow avec lui à la boum. Adolescente, quand un homme en voiture m’a demandé son chemin en se masturbant devant moi… Violée à 18 ans par mon petit ami qui avait “un peu trop bu” et s’est “excusé” le lendemain. Au-delà de l’aspect traumatisant du moment du viol, il s’ensuit un autre traumatisme qui est de ne pas être ­reconnue victime. Puis pendant mes études en ­ alternance, où mon collègue me faisait des allusions sexuelles tous les jours et me harcelait par messages pour connaître mes positions sexuelles préférées. Une fois ­entrée dans le monde du travail, où mon collègue me donnait un coup de torchon sur les fesses pour rire, qu’un autre me les frôlait avec sa main pour me prévenir de sa présence, ou encore un supérieur qui se collait derrière moi, bien trop proche. C’est peut-être pour cela que les deux emplois suivants je n’ai travaillé qu’avec des femmes… Un jour, un homme m’a craché dessus dans la rue parce que je n’avais pas le temps de répondre à ses avances. J’ai dû supporter les blagues sexistes de ­certains amis et collègues toute ma vie. »

      Nos histoires ne sont pas exceptionnelles, elles sont partout. Et partout où une femme est agressée, il y a un agresseur. Alors à ceux de Julia Guillo, aux miens et à ceux de chaque femme, j’adresse ces mots : se cacher derrière un masque social de respectabilité ne fera jamais disparaître le sale connard et le criminel, car, vous et moi, nous savons.

      harcèlement sexuel
      L'Humanité

      Les jeunes réclament une « bifurcation »

      Chronique

      Il y a quelques semaines, lors de la cérémonie de remise de diplômes, des élèves ingénieurs d’AgroParisTech ont fermement dénoncé, à plusieurs voix, le système économique dans lequel on voulait les intégrer.

      Patrick Le Hyaric

      «  L’agro-industrie mène une guerre au vivant et à la paysannerie partout sur terre », ont-ils dénoncé. « Nous sommes plusieurs à ne pas vouloir faire mine d’être fiers et méritants d’obtenir ce diplôme à l’issue d’une formation qui pousse globalement à participer aux ravages sociaux et écologiques en cours » ont-ils poursuivi, ajoutant avec fermeté : « L a société ne pourra devenir soutenable sans que l’on se débarrasse de l’ordre social dominant ».

      Il est plutôt rassurant pour l’avenir, qu’en recevant leur diplôme, de jeunes ingénieurs agronomes questionnent le sens de leur futur travail et conteste le rôle des firmes de l’agrochimie, alors que les sols sont trop empoisonnés, les abeilles pollinisatrices décimées, les vaches transformées en usines à lait, que les scandales alimentaires se multiplient et que chaque jour, poussés au plus grand désespoir, deux paysans se suicident.

      Mais les cercles de la bien pensance ne l’entendent pas de cette oreille. Ils s’agitent pour traiter ces jeunes « de petits bourgeois illuminés » dans l’espoir de les couper du reste de la société. Ils refusent évidemment de débattre de la signification politique de leur message. Il y a quelques années déjà, un élève de centrale de Nantes avait également prononcé un discours très critique sur le sens de ses études et leur utilité pour l’intérêt général.

      Parce qu’ils contestent les orientations antisociales et anti écologiques, de nombreux jeunes diplômés refusent désormais de travailler pour de grandes sociétés transnationales. Ils illustrent un pan de cette radicalité progressiste qui, le 10 avril a marqué le premier tour de l’élection présidentielle.

      Pourquoi vouloir décrédibiliser ces actions ? Parce qu’elles mettent en cause le système ? Elles sont l’une des manifestations de l’aspiration à être considérés, respectés et à des pouvoirs nouveaux sur l’orientation de la stratégie des entreprises, sur leur travail dans l’intérêt général humain. Ils font entendre fortement l’aspiration à une pleine souveraineté des citoyens dans la cité et la souveraineté des salariés sur leur travail.

      Les grands mouvements comme « Occupy Wall-Street » devant à la bourse de New-York, il a quelques années, suivi du mouvement des « Indignés » dans plusieurs pays européens, des « Nuits debout » à Paris, comme les mouvements sociaux contre la destruction du code du travail et du système des retraites, celui des gilets jaunes et celui des jeunes pour le climat, sont la marque d’une volonté plus ou moins consciente de transformer les rapports sociaux, la société et le monde. On peut certes discuter de leurs débouchés politiques. Elles peuvent en être les prémisses. On ne saurait donc les opposer à des engagements plus permanents. Ils peuvent trouver des prolongements dans des syndicats ou des forces politiques de transformation sociale à l’opposé de ceux qui appellent à la désertion et à l’abstention.

      On peut aussi considérer que le progrès technique, la formation, la recherche et la science « en conscience », pensés comme des moyens d’alléger la peine des êtres humains au travail seront utiles dans la perspective d’une radicale transformation écologique de notre monde.

      Pour qui est soucieux de la recherche de chemins d’invention d’un post-capitalisme, ces prises de position doivent être écoutées, entendues et mises en lien avec un mouvement général visant à dépasser l’ordre existant. Voici une bonne nouvelle ! Des jeunes diplômés, de ce haut niveau, refusent le formatage idéologique et manifestent leur volonté de se mettre au service de l’intérêt général et non à celui des voraces de la finance et des firmes agro-industrielles qui, après avoir profitées de la pandémie, gonflent actuellement leurs profits grâce à la guerre de Mr Poutine.

      À ces jeunes diplômés, s’ajoutent ceux qui se mobilisent régulièrement pour exiger la transparence sur « l’impact » social et écologique des activités de la société qui les emploie. D’autres décident de « bifurquer » et quittent des emplois bien rémunérés dans les mondes de la finance, de la publicité, du marketing, de la grande industrie, de l’alimentation industrielle et des frères siamois de McKinsey, pour des projets plus conformes à leurs valeurs progressistes et écologiques.

      Ils créent de petites entreprises d’intérêt public dans l’alimentation de qualité, contre le gaspillage alimentaire, dans les services de santé, la qualité de l’eau, l’agro écologie, ou le sport. Ils y gagnent bien moins d’argent mais se sentent bien mieux, plus utiles à la société. Toutes et tous posent les deux enjeux anthropologiques et environnementaux majeurs de notre temps : celui du sens des formations et du travail, et celui de l’indispensable combat pour le climat, la biosphère et la biodiversité qui conditionnent la vie humaine et animale.

      La nomination d’une ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, soucieuse que l’université soit « intensive » et la recherche soit d’abord un investissement économiquement rentable, va à rebours de ces aspirations nouvelles.

      Or, il est incontestable que le besoin de démocratisation de l’accès à l’université et l’élévation des compétences et des recherches sont indispensables pour inventer un autre modèle productif, de distribution et de consommation. En revanche, le choix du ministre de l’Éducation nationale, antithèse du précédent, peut être une bonne nouvelle s’il lui est permis d’impulser un grand projet éducatif et de formation pour toutes et tous, en refusant « le marché des savoirs » tout en portant des efforts exceptionnels en direction des enfants des quartiers populaires.

      Ces derniers ne peuvent continuer d’être victime de la sélection et d’une sorte de ségrégation pour n’être destinés qu’à devenir des premiers de corvée sous-payés et méprisés. Eux aussi, à leur façon, ont montré leur révolte à l’occasion du premier tour de l’élection présidentielle. Toutes et tous, par-delà leur lieu d’habitation et leur niveau d’études, aspirent à la transformation sociale, démocratique et écologique. En se liant, en s’unissant, ils peuvent constituer une force considérable. Plusieurs enquêtes d’opinion montrent que les jeunes de 18 à 35 ans placent, d’un même mouvement, au cœur de leurs priorités le pouvoir d’achat et l’environnement. Dans une enquête parrainée par la revue interdisciplinaire « The Lancet Plantard Heath », réalisée dans dix pays dont la France, les trois quarts des jeunes jugent le futur « effrayant » et un sur deux considère que « l’éco-anxiété » pèse sur leur vie quotidienne.

      Et, une récente étude de la fondation Jean Jaurès réalisée en janvier dernier montre que 82 % des jeunes de moins de 30 ans se disent « préoccupés » par le changement climatique. La problématique climatique devient donc pour une majorité de jeunes quasi-existentielle. Voilà qui ouvre un important chantier de mobilisation collective et de débat pour conjuguer, mêler, entremêler intimement dans tout projet de transformation les enjeux sociaux, démocratiques et écologiques.

      Ces jeunes auront l’occasion de prolonger leurs actions et leurs désirs en utilisant le bulletin de vote des candidats de la Nouvelle union populaire écologique et sociale ; le 10 juin prochain ; pour changer de majorité à l’Assemblée nationale. Ces débats et actions qui portent les enjeux anthropologiques et environnementaux sont les nouvelles graines d’une visée communiste moderne. On comprend que les milieux dirigeants en soient tant effrayés !

      Législatives 2022jeunes
      L'Humanité

      En finir avec les cabinets de conseil

      Chronique

      Christophe Prudhomme

      La particularité d’Emmanuel Macron est de vouloir se passer de l’administration d’État et de faire appel à ses amis des cabinets de consultants. Une bonne partie des ministres, des membres de leur cabinet et des responsables nommés dans les agences régionales de santé ainsi qu’à l’assurance-maladie viennent de ce monde et s’y recyclent quand ils perdent leur poste dans l’administration. Le meilleur exemple est l’appel au cabinet McKinsey pour gérer la stratégie vaccinale. Une information, qui n’a pas été assez mise en avant, éclaire sur l’incompétence de ces consultants sortis des écoles de commerce : si la France a été en retard sur sa campagne de vaccination, c’est parce que ces joyeux drilles avaient oublié, dans leurs très coûteux rapports, l’achat des aiguilles pour injecter les vaccins !

      Au-delà de cet épiphénomène, ces cabinets sont aujourd’hui partout pour soi-disant « réorganiser » le système de santé et les hôpitaux. Ce sont eux qui ont préconisé le fameux « tout ambulatoire » qui s’est traduit par la suppression massive de lits dans les hôpitaux. C’est pour eux qu’Olivier Véran, ex-ministre de la Santé, reconduit à un autre poste dans le gouvernement Borne, a débloqué 650 millions d’euros pour la fameuse santé numérique, présentée comme la solution à tous les problèmes, notamment le manque de médecins et de personnel soignant. Autre exemple parlant : celui de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, dirigée par Martin Hirsch, qui a fait appel à plusieurs de ces cabinets (Capgemini, Roland Berger, Boston Consulting Group) pour, entre autres, gérer les besoins en personnel et matériel. Là aussi, le résultat a été catastrophique avec 1 500 postes d’infirmières vacants dans ces établissements, ce qui a obligé à fermer près de 20 % des lits. Ces consultants promeuvent le fameux lean management, en bon français la gestion allégée, dont la conséquence est ce qu’on appelle les « hospitalisations brancards » dans les services d’urgences, à l’origine de la mort de patients par défaut de surveillance.

      Le constat est clair, il nous faut une rupture avec cette logique de sous-traitance de l’administration d’État et des établissements publics à des sociétés privées dont les préconisations sont déjà fixées dans le bon de commande : supprimer des postes de fonctionnaires, sous-traiter au secteur marchand les missions des administrations pour ensuite récupérer les activités des services publics les plus lucratives. Leurs conclusions sont connues d’avance. Le gouvernement nommé par M. Macron est un repaire de ces bandits, les prochaines élections législatives sont le moyen de les mettre dehors dès le 20 juin 2022.

      Santédépenses de santéhôpitalcabinet de conseil McKinsey
      L'Humanité

      Rihanna, icône féministe moderne

      Chronique

      Charlotte Recoquillon

      Essayez donc de m’empêcher d’ouvrir cette chronique par la nouvelle de la semaine : Rihanna est devenue mère ! J’aurais pu livrer une analyse géopolitique sur l’attentat de Buffalo, le terrorisme blanc qui perdure aux États-Unis et sur la théorie du grand remplacement qui continue à se diffuser dans les extrêmes droites internationales.

      Mais il suffit ici de retenir que le terrorisme blanc tue. Fin de l’analyse. Cela dit, n’imaginons pas que la soixantaine de néonazis qui rendent hommage à des SS français à Sainte-Croix-aux-Mines, le 14 mai, n’a rien à voir avec ce qu’il se passe là-bas. La situation n’est pas plus réjouissante ici. L’accès aux armes à feu est juste un peu plus difficile.

      Retour sur l’actualité brûlante, donc. Rihanna a donné naissance à un petit garçon. La star planétaire a écrit et interprété de nombreux tubes de R&B, mais aussi de ragga, dancehall ou de pop. Vous avez forcément entendu un de ses refrains, ces quinze dernières années. Mais « Riri » est aussi – surtout – une femme d’affaires accomplie. En 2019, elle est devenue la chanteuse la plus riche au monde devant Madonna ou Beyoncé et, en 2021, elle a intégré le classement Forbes en devenant milliardaire. Une fortune qu’elle a amassée grâce à la musique, mais surtout grâce à sa marque de lingerie et de cosmétiques.

      Ne vous inquiétez pas, je ne fais pas l’apologie de l’enrichissement personnel, des profits, et ne considère pas la liste Forbes comme un accomplissement particulièrement louable. Surtout pas dans les colonnes de l’Humanité. Non, le phénomène Riri, c’est autre chose. L’influence de cette femme est beaucoup plus importante. Elle semble avoir conservé la maîtrise de son image et sa dignité dans une industrie qui repose largement sur l’hypersexualisation des femmes. Elle a réussi à s’en approprier les codes, à renverser les stéréotypes et, au passage, à inspirer toute une génération. Et on a suivi la vie sentimentale de ce bon phénomène people.

      En 2009, bien avant que les questions des violences sexuelles et sexistes fassent la une des journaux, Rihanna avait incarné ce fléau en faisant condamner son ex-compagnon qui l’avait frappée. Mais la chanteuse est aussi une icône féministe moderne en ce qu’elle promeut une vision positive et décomplexée des corps des femmes. Qu’elle lance une gamme de maquillage disponible dans toutes les teintes de peau (y compris pour les peaux noires, traditionnellement méprisées par les marques de cosmétiques dominantes), ou qu’elle défile tout au long de sa grossesse dans toutes les tenues, Rihanna ouvre des voies à toutes.

      L'Humanité

      L’activiste Alma Dufour se frotte aux urnes

      Actu

      Cette figure des Amis de la Terre et de la bataille contre les projets d’entrepôts d’Amazon représente la Nupes dans la banlieue industrielle de Rouen. Portrait.

      Le porte-à-porte, passage obligé de toute campagne électorale, peut être un exercice intimidant. Polie, avec une vraie crainte de déranger, Alma Dufour a la sincérité de la néophyte. « Je m’excuse de vous embêter, je serai votre candidate aux législatives, pour Jean-Luc Mélenchon. » Dans ce quartier populaire de Grand-Couronne (Seine-Maritime), elle cherche à capitaliser sur les bons scores réalisés par l’insoumis à la présidentielle et, surtout, à faire connaître son visage. À 32 ans, Alma Dufour, reconnaissable à sa coupe façon Uma Thurman dans Pulp Fiction, participe à sa première campagne électorale. Son parcours, en tant que diplômée de l’exigeante AgroParisTech en 2015, aurait pu la mener vers les industries de l’énergie, mais elle a préféré l’activisme.

      Figure de l’association écologiste les Amis de la Terre depuis 2017, elle se fait connaître comme pourfendeuse d’Amazon. Par la voie juridique et sur le terrain – comme en s’enchaînant aux grilles des chantiers –, elle a mené bataille contre les implantations d’entrepôts du géant américain, victorieuse à cinq reprises. Comme en mars dernier à Petit-Couronne, dans la 4e circonscription de Seine-Maritime. Elle y est désormais candidate, quatre mois après avoir fini par succomber aux sirènes de la politique, en rejoignant le parlement de l’Union populaire, « guidée par l’urgence climatique ». « Les autres candidats aiment dire que je suis parachutée, mais les gens savent que je me suis battue contre le projet d’Amazon, relate l’intéressée. Et depuis six mois, j’ai dû vivre dans toutes les communes de la circonscription, tous ne peuvent pas en dire autant… » Dans cette banlieue industrielle, ses principaux concurrents sont la sortante Sira Sylla, réinvestie par la Macronie malgré sa condamnation pour harcèlement de collaborateurs, et l’influent dissident socialiste Djoudé Merabet. Alma Dufour apprend le jeu politique : « C’est un nouveau monde, pas toujours réjouissant, mais j’essaye de parler avec tous les élus locaux sans a priori, en m’attachant au projet. »

      Un projet écologique, bien sûr, mais « en intégrant les classes populaires, le travail, l’emploi, c’est indispensable ». L’ancienne gilet jaune, qui a goûté aux violences policières et au Flash-Ball, s’est entourée d’une figure du mouvement, Olivier Bruneau, comme suppléant, et de Denis Sagot. Censé être le candidat du PCF, ce dernier s’est désisté du fait de l’accord, mais sans regret : « Elle m’impressionne par ses capacités à convaincre. Je crois qu’elle va en surprendre beaucoup, le 19 juin… » F. L. D.

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      La Nupes à l’assaut de la plus vaste circonscription du monde

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      Élections Dominique Vidal, ancienne journaliste à l’Humanité, représentera l’espoir à gauche pour la 11 e circonscription des Français de l’étranger.

      Marc de Miramon

      Elle portera les couleurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et sera la seule candidate de gauche au cœur de la plus vaste circonscription des Français de l’étranger. En réussissant l’exploit de chasser la Macronie dans ce scrutin traditionnellement acquis à la droite, Dominique Vidal représenterait la France et ses ressortissants dans 49 pays étalés sur 11 fuseaux horaires, de l’Europe de l’Est jusqu’à Vanuatu, au sud de l’océan Pacifique, lesquels comptent la Russie, l’Ukraine, l’Afghanistan, la Chine, l’Inde, l’Australie ou encore l’Indonésie. « C’est absolument énorme, et les problématiques sont bien entendu très différentes. Nous avons par exemple à la fois une guerre ouverte en Ukraine et de très vives tensions dans la zone Indo-Pacifique, où la France se doit de jouer une partition singulière afin de négocier et calmer les tensions, plutôt que de les exacerber par des ventes d’armes ou des déclarations intempestives », explique cette ancienne reporter de l’Humanité, journal pour lequel elle a arpenté et analysé durant plus de trente ans d’innombrables arcs de crise. « Peu de temps après mon arrivée au sein du service international en 1976, j’ai couvert la révolution iranienne et une partie de la guerre civile au Liban. Par la suite, j’ai été amenée à être la correspondante de l’Huma à Pékin, où je suis restée cinq ans de 1988 à 1993, période qui comprend les événements de Tian’anmen (1989) et une phase importante de développement et d’ouverture. »

      De retour en France, la voilà en charge de l’ensemble de l’Asie, de l’Afghanistan à l’Inde en passant par le Pakistan. « J’ai donc pu connaître dès 1996 la ville de Kaboul passée sous la coupe des talibans. J’y suis retournée au printemps 2001 après l’explosion des bouddhas de Bâmiyân, puis dans la foulée des attentats du 11 Septembre, via le Pakistan, un pays où j’ai séjourné plusieurs mois », détaille encore celle qui est aussi spécialiste de l’Inde. « J’ai été amenée à m’y rendre à de très nombreuses reprises au gré d’un processus électoral quasi permanent du fait des difficultés à y mettre en place une coalition gouvernementale. L’extrême pauvreté, le taux d’analphabétisme et surtout la condition des femmes y atteignent des niveaux absolument dramatiques », à l’exception notable de l’État du Kerala, géré par les communistes, rappelle-t-elle. Autant d’expériences qui ont rendu Dominique Vidal « particulièrement sensible aux crises sanitaires ou alimentaires ». « Aucun pays ne peut progresser de manière significative en laissant de larges franges de sa population dans le dénuement le plus total », insiste-t-elle.

      La candidate espère sensibiliser les électeurs, appelés à se prononcer dès vendredi via Internet, à ces grands enjeux internationaux, à l’heure où la famine guette et où le changement climatique provoque sécheresses et canicules record, en Inde comme au Pakistan. « Un pays tout seul n’arrivera à rien », conclut-elle, quand de très nombreux Français, à l’instar de ceux installés en Thaïlande, à Hong Kong ou en Russie, se sont laissé séduire, lors de la dernière présidentielle, par le discours du candidat d’extrême droite Éric Zemmour.

      Marc de Miramon

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      Désobéir, une clé pour déverrouiller l’Europe

      Premier plan

      Législatives Si elle obtient une majorité parlementaire, la Nupes entend bien déroger à certains carcans européens. Une stratégie qui vise à transformer de fond en comble l’UE pour sortir du dogme de la concurrence et de l’austérité budgétaire.

      Gaël De Santis

      Dans le flot d’attaques qui déferlent sur la gauche depuis son union pour les législatives de juin, l’Europe est au sommet de la vague. Un sujet de prédilection des détracteurs de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes). Une « victime collatérale », selon Daniel Cohn-Bendit et José Bové. Une « fuite en avant », selon l’ancien ministre socialiste Jean-Marc Ayrault. Et même, selon le ministre macroniste Clément Beaune, ce serait le « signe qu’on ne veut pas gouverner » que de « parler de désobéissance européenne ».

      Au-delà des fantasmes de ses adversaires, si la gauche l’emporte le 19 juin au soir, à quoi ressembleront les relations entre l’Union européenne (UE) et la France ? Au pot de fer contre le pot de terre ou à un bras de fer ? À la Nupes, on penche pour le bras de fer. Car certaines de ses propositions s’intègrent fort mal dans le cadre européen, établi par le traité sur l’Union européenne et par celui sur le fonctionnement de l’Union européenne. Or les lois et décisions nationales sont censées respecter le droit de l’UE. Quand ce n’est pas le cas, un État peut s’exposer à des sanctions. En décembre 2021, la Commission européenne a adressé aux États pas moins de 101 lettres de mise en demeure, avis motivés ou autres saisines de la Cour de justice de l’UE, dans le cadre de procédures d’infraction.

      Si la gauche arrive au pouvoir, elle sera confrontée à ce dilemme. Plier ou désobéir ? « Notre boussole est la mise en œuvre de notre programme », prévient Manon Aubry, coprésidente du groupe la Gauche (ex-GUE) au Parlement européen. « Nous avons passé l’ensemble de nos propositions au prisme des règles européennes, pour identifier les blocages et avoir une stratégie afin de les lever. Cela veut dire être prêts à ne pas appliquer certaines règles européennes », explicite la députée la France insoumise, jointe par  l’Humanité. Une telle démarche ne faisait pas, pendant la campagne présidentielle et au tout début des négociations pour les élections législatives, l’unanimité avec les autres forces de gauche, qui, tels le Parti socialiste (PS) ou Europe Écologie-les Verts (EELV), sont moins en phase avec une telle politique de rupture.

      « Mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Ue »

      La droite en profite pour pousser des cris d’orfraie face à ce qui serait une « trahison » des idéaux européens. Ainsi, François Bayrou, président du Modem, a-t-il lâché début mai au micro de France Inter : « Derrière tout cela se dissimule  l’idée que la France pourrait sortir de l’UE. C’était d’ailleurs leur projet, il y a cinq ans. » En réalité, lors de la dernière présidentielle, la France insoumise (FI) proposait une sortie de l’UE en cas de refus des autres pays européens de renégocier les traités. Pour le haut-commissaire au plan, rien n’aurait changé : « Si vous décidez qu’en Europe un pays aussi important que la France ne respectera pas les règles, alors c’est la sortie de la France, la fin de l’Europe. Parce que les autres pays, comment voulez-vous qu’ils acceptent que l’un des membres de notre entente, de notre organisation européenne (…) puisse s’abstraire, s’éloigner, refuser les décisions qu’on a prises ensemble ? » Voici la gauche désormais dépeinte en partisane d’un Frexit. Or, rappelle Manon Aubry, « l’approche nouvelle » de la France insoumise « a été en capacité de mettre tout le monde d’accord ».

      Socialistes et Verts ont balisé le terrain. Il n’y aura pas de sortie de l’UE. L’accord avec EELV, signé le 3 mai, stipule que « la France ne peut avoir pour politique ni la sortie de l’Union, ni sa désagrégation, ni la fin de la monnaie unique ». De plus, la désobéissance aux règles de l’UE « ne peut se faire que dans le respect de l’État de droit », une assertion qui évite de donner des arguments aux dérives réactionnaires en cours en Hongrie et en Pologne. Les mêmes précautions sont prises le 4 mai entre la France insoumise, « héritière du non de gauche au traité constitutionnel européen en 2005 », et le Parti socialiste, « attaché à la construction européenne ». L’objectif commun est de « mettre fin au cours libéral et productiviste de l’Union européenne ». Dans le projet final figure « ce qui fait notre socle commun : la volonté de rester dans l’Union européenne et celle aussi de faire évoluer ses règles », note le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Pour cela, le compromis a été trouvé : « Du fait de nos histoires, nous parlons de désobéir pour les uns, de déroger de manière transitoire pour les autres » pour « respecter (…) le mandat que nous auront donné les Français ». L’accord insiste sur la nécessité de déroger à certaines règles « en travaillant à les transformer ». « Nous sommes interdépendants ; l’idée centrale est qu’il faut une Europe différente. Et le fait que la gauche soit au gouvernement en France est déjà un élément du rapport de forces », résume l’ancien député européen communiste Francis Wurtz.

      « Reconstruire une Europe plus citoyenne, plus solidaire »

      Du côté d’Europe Écologie-les Verts (EELV), on encaisse les attaques d’une conversion à l’antieuropéisme de la part de la droite et on les récuse. La formulation du programme « est explicite. Elle indique très bien qu’il n’est pas question d’avoir une Europe à la carte ou de la désagréger », souligne Michèle Rivasi, coprésidente de la délégation EELV au Parlement européen. « Ce que nous voulons, c’est reconstruire une Europe qui soit plus crédible, on attend une Europe plus citoyenne, plus solidaire. Il faut pouvoir critiquer l’Europe actuelle pour mieux la construire », énonce-t-elle, refusant la vision binaire selon laquelle « la critique développe l’euroscepticisme ». À EELV, « on voit bien que c’est à la dimension européenne que l’on peut changer les choses. Mais il ne faut pas s’imaginer que nous sommes contents de ­l’Europe telle qu’elle est avec les accords de libre-échange qui promeuvent la déforestation, les émissions de gaz à effet de serre et la perte de la biodiversité ». Pour l’eurodéputée EELV, « pour modifier les règles, il faudra être plusieurs pays ». Elle relève d’ailleurs que certains d’entre eux comme l’Autriche et le Luxembourg vont attaquer devant la justice européenne la taxonomie européenne – qui classe le gaz et l’énergie nucléaire parmi les énergies de transition – et qu’ils sont suivis désormais par l’Allemagne. « Il y a une désobéissance au sein de l’UE » sur ce sujet, prend-elle en exemple.

      Quelles sont ces règles européennes litigieuses ? « Le droit à la concurrence est l’un des fondements de l’UE. Cela pose problème pour la passation des marchés publics, par exemple si vous souhaitez privilégier une production locale dans l’approvisionnement des cantines », avance Manon Aubry. Ce bloc de mesures de l’UE rend plus difficiles « les aides d’État » et les nationalisations, alors que le retour dans le giron public du secteur de l’énergie figure dans le programme de la Nupes. Sortir d’une agriculture productiviste nécessitera de s’opposer à la politique agricole commune actuelle, font valoir les élus de gauche. En effet, 75 % des aides correspondent à une aide à l’hectare. Conditionner ce soutien pourrait signifier aller à la « confrontation avec les gros syndicats, qui pourraient attaquer devant la Cour de justice européenne », croit Michèle Rivasi. Autre dossier sur lequel la désobéissance pourrait être de mise selon Manon Aubry : « Le volet commerce et libre-échange des politiques européennes, qui empêche de faire du protectionnisme solidaire. » Toutefois, note la députée, ces accords internationaux sont adoptés « à l’unanimité », ce qui permet d’entamer un combat. Plusieurs solutions sont sur la table : clauses de sauvegarde prévues par le droit européen, négociation avec la commission de dérogation aux textes existants ou une désobéissance unilatérale. La France pourra aussi croiser le fer avec Bruxelles quand certaines lois européennes ne respectent pas les engagements internationaux de la France et des Européens en matière de travail et de climat pour faire primer la norme la plus exigeante.

      La France ne respecte pas les normes en matière de pollution de l’air

      En réalité, contrairement aux inquiétudes de la droite, la « désobéissance », les coups de force pour obtenir une négociation sont monnaie courante en Europe. À 171 reprises entre 1999 et 2018, les règles budgétaires (3 % du PIB de déficit public, 60 % du PIB de dette publique) ont été bafouées, sans sanction aucune. D’ailleurs, pendant la crise due au Covid, ce sont les chefs d’État et de gouvernement eux-mêmes qui ont choisi de ne plus respecter les critères de Maastricht. Pas plus tard que lundi, la Commission européenne a annoncé que cette décision de suspension de ces règles, jusque-là présentées comme immuables, restera en vigueur jusqu’en 2023, en raison des conséquences économiques de la guerre en Ukraine. Pendant des années, l’Allemagne et les Pays-Bas ont eu des excédents commerciaux supérieurs à 6 % du PIB. C’est pourtant prohibé. L’Espagne et le Portugal ont dit vouloir bloquer les prix du gaz ; la Commission vient d’accepter qu’ils contreviennent à la règle commune. L’Allemagne a par le passé obtenu que l’eau publique ne soit pas soumise aux règles du marché. Quant à la France, elle ne respecte pas les normes en matière de pollution de l’air.

      La menace d’une désobéissance permet de faire bouger les lignes, car tout est question de rapport de forces. Et c’est lui qui est déterminant, d’autant plus qu’il n’est plus question de quitter l’UE. En 1983, François Mitterrand a fait le choix politique de l’austérité, car refusant de sortir du Serpent monétaire européen ou de mener la bataille pour en changer les règles. « Chaque fois qu’il y a un obstacle à la réalisation d’un progrès social ou écologique, il faut mener bataille, chercher des alliés », affirme Francis Wurtz, l’ancien président du groupe de la Gauche unie européenne (GUE) au Parlement européen. Le programme de la Nupes, présenté le 19 mai, annonce d’ailleurs la couleur, avec la volonté de « mener des batailles au sein du Conseil de l’UE » pour l’adoption de textes en faveur du progrès social, avec le recours à des coopérations renforcées pour avancer dans le bon sens à plusieurs quand ce n’est pas possible à 27. Par ailleurs, afin de sortir des verrous budgétaires et libre-échangistes, la gauche française prônera une « convention européenne pour la révision et la réécriture des traités européens ». Pour remporter les bras de fer, l’intervention citoyenne sera déterminante, partout en Europe.

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      La Nupes ouvrira une bataille institutionnelle

      Actu

      La coalition de gauche entend « reparlementariser » la Ve République. Même dans l’opposition, elle sortirait suffisamment renforcée pour gêner Emmanuel Macron.

      Diego Chauvet

      Pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), le macronisme a amené la présidentialisation du régime à son comble. Lors de la présentation de son « programme partagé de gouvernement », la coalition de gauche, qui ambitionne de devenir majoritaire à l’Assemblée nationale le 19 juin, a clairement posé le sens de sa démarche : en proposant aux Français « d’élire » Jean-Luc Mélenchon premier ministre, elle tente de prendre le contre-pied de l’hyper-présidentialisation incarnée par Emmanuel Macron. Celle-ci a été rendue possible par une réforme clé des institutions de la Ve République : le passage au quinquennat pour le président, accompagné d’une inversion du calendrier qui a fait passer les élections législatives après la présidentielle, les vidant ainsi de leur utilité pour nombre d’électeurs.

      « Une démarche de reparlementarisation de la politique »

      Jean-Luc Mélenchon a clairement annoncé la couleur : « Nous sommes dans une démarche de reparlementarisation de la politique française, quand la présidentialisation a atteint son paroxysme ! » Alors que le premier mandat d’Emmanuel Macron a accentué le phénomène de caporalisation des députés de la majorité, une cohabitation replacerait le Parlement au centre du jeu politique, privant le président de la République de son emprise sur le gouvernement.

      La création du référendum d’initiative citoyenne

      Selon son programme, la Nupes engagerait également une bataille pour de profondes réformes institutionnelles : celle pour un passage à la VIe République, notamment, abolissant des verrous tels que l’article 49-3 qui permet de passer outre les débats parlementaires. L’intervention des citoyens eux-mêmes dans les débats législatifs prendrait une place plus importante avec la création du RIC (référendum d’initiative citoyenne). Le changement des règles du jeu devient ainsi un cheval de bataille commun à toutes les formations de gauche, même si elles ont des nuances. Si la FI milite pour une VIe République depuis des années, le Parti socialiste se prononce pour une Assemblée élue par « un scrutin à dominante proportionnelle ».

      Contrer les manœuvres autoritaires d'Emmanuel Macron

      En l’absence de majorité à l’issue du second tour du 19 juin, la bataille institutionnelle n’en prendrait pas moins un tour nouveau. Grâce à cette alliance historique, la Nupes disposera de députés en nombre bien plus important que la gauche lors de la dernière législature. Elle pourrait être la première force d’opposition à l’Assemblée nationale, et disposer ainsi d’un nombre de sièges suffisant pour tenter de contrer les manœuvres autoritaires du président de la République lors de votes sur des projets de loi cruciaux. Elle aurait des députés en nombre suffisant pour déposer des motions de censure, lancer des commissions d’enquête, saisir le Conseil constitutionnel… « Avec une majorité volatile, le Parlement serait nettement moins docile que sous le quinquennat précédent, ce qui placerait le gouvernement à la merci des motions de censure », écrit ainsi, dans une tribune au Monde le 19 mai, le sociologue Arthur Guichoux. La reparlementarisation garderait donc une bonne part de sa pertinence.

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      Gouvernement d’intérim

      Éditorial

      Maud Vergnol

      « Plus rien ne doit être comme avant », jurait la main sur le cœur Emmanuel Macron, au soir du premier tour de la présidentielle. On allait voir ce qu’on allait voir, sur le climat, le social… finalement livrés à un trio de technocrates dans un gouvernement Borne qui reconduit treize membres du précédent, incarnations de la maltraitance sociale, avec les postes clés laissés aux barons de la droite. Le locataire de l’Élysée jugeait aussi, fut un temps, qu’ « un ministre mis en examen doit démissionner ». Éric Dupond-Moretti, qui l’est depuis juillet 2021 pour « prise illégale d’intérêts », reste à son poste. Au ministère de l’Intérieur, Gérald Darmanin, encore visé par une enquête pour viol, continuera à diriger la lutte contre les violences sexuelles ! Quant à Damien Abad, l’ex-chef de la prétendue « opposition de droite », il est nommé ministre des Solidarités, en dépit d’un signalement pour des faits présumés de viol adressé à LaREM et LR.

      Même la nomination de l’intellectuel Pap Ndiaye, livré sciemment en pâture à l’extrême droite, sonne désagréablement faux. Le penseur du racisme structurel, l’un des plus grands spécialistes français de la condition noire, des violences policières, qu’il n’a cessé d’éclairer avec brio, succède au chasseur de sorcières et sa croisade « anti-woke ». Comprendra qui voudra le cynique coup de billard à trois bandes du locataire de l’Élysée…

      L’essentiel du projet Macron II est ailleurs, dans ce remarquable oxymore formulé par la nouvelle première ministre. Élisabeth Borne défend donc le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ». C’est beau comme du Macron, qui devrait aujourd’hui, lors du premier Conseil des ministres, donner la feuille de route de la casse sociale à venir : retraite à 65 ans, conditionnement du RSA à du travail gratuit, 10 milliards d’économies sur le dos des collectivités locales, nouvelle cure d’austérité quand l’État social s’effondre, que les services d’urgences ferment les uns après les autres…

      Heureusement, pour la première fois depuis l’inversion du calendrier électoral, ce scénario n’a rien d’inéluctable. La Nupes rend possibles l’échec de Macron et l’espoir d’ouvrir une nouvelle page de progrès social, le vrai. Cet autre chemin est à portée de vote.

      Élisabeth Borne défend le recul de l’âge de départ à la retraite… pour « poursuivre le progrès social ».

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      Nuisance

      Billet

      Maurice Ulrich

      Comme à la roulette, on ne sait pas ce qui va sortir. Et là, les jeux ne sont pas faits. C’est ce que pensent 43 % des Français, d’après un sondage Ipsos pour le Parisien, tandis que 57 % jugent « possible » une victoire de la Nupes aux élections législatives. Les premières projections en nombre de sièges sont plus prudentes, qui lui donnent entre 140 et 170 sièges… Mais ça suffit amplement pour donner du grain à moudre et des sueurs nocturnes aux multiples commentateurs dressant le terrible tableau de la catastrophe à venir. Déjà que, s’inquiétait, il y a quelques jours, une journaliste politique dans un journal de France 3, dans la précédente législature où cette gauche était très minoritaire, elle avait multiplié les coups d’éclat. Ainsi François Ruffin, par exemple, était-il apparu dans l’Hémicycle vêtu d’un maillot de sport pour évoquer les difficultés des clubs amateurs ! Alors, dit-elle, « vous imaginez le pouvoir de nuisance que ça représente  ?  »Sur une chaîne du service public ? On fait quoi au CSA, on regarde le foot ou la météo ?

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      Retraite à 60 ans : les financements à portée de main

      Actu

      Désirée par deux tiers des Français, la réforme progressiste inscrite dans le programme de la Nupes peut être financée en réaffirmant les principes fondateurs du régime général et en élargissant les sources de recettes aux revenus qui ne cotisent pas.

      Stéphane Guérard

      « Il n’y a pas d’alternative », aimait à affirmer Margaret Thatcher à chaque occasion d’imposer une mesure ultralibérale. Quarante ans après, Élisabeth Borne entonne à son tour la rengaine au moment d’établir ses grandes réformes à venir. À commencer par la mère de toutes : la retraite. « Annoncer aux Français qu’ils vont travailler moins, brandir la retraite à 60 ans, c’est leur mentir ! assène la première ministre dans le Journal du dimanche. (…) Les promesses façon “demain, on rase gratis”, les Français n’y croient pas. Moi, je ne leur mentirai pas ! » À lire la première ministre, la seule voie possible pour notre modèle social réside dans l’appauvrissement de ses garanties, avec le recul de l’âge légal de départ de 62 ans à 65 ans : « Si on veut préserver le système de retraite par répartition, auquel nos concitoyens sont attachés, il faudra progressivement travailler un peu plus longtemps. »

      Fermez le ban ? Pas tout à fait. Élisabeth Borne se trompe doublement. La candidate En marche a éprouvé rudement sa première erreur lors de sa visite, dimanche, dans la circonscription normande qu’elle convoite. Le retour à 60 ans, les Français y croient : 71 % d’entre eux le demandent (sondage Ifop pour le JDD en février). Excepté chez les déjà retraités, donc plus concernés, et ceux au-dessus de tout ça – les catégories aisées –, la réforme est plébiscitée. L’autre erreur de Borne est d’affirmer que rien d’autre que sa réforme régressive n’est possible. « La retraite à 60 ans est un choix politique ; il suppose de s’en donner les moyens financiers », résume le député PCF Pierre Dharréville.

      Faut-il reculer à 65 ans l’âge du départ à la retraite ?

      La Nupes a pris à son compte les 60 ans en l’inscrivant dans son programme pour les législatives : « Restaurer le droit à la retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous, après quarante annuités de cotisation, avec une attention particulière pour les carrières longues, discontinues et les métiers pénibles. » L’alliance des gauches donne ses pistes de financement pour mettre en pratique ce choix de société. Avant elle, la CGT avait étayé les ressources à dégager pour que cette réforme à 80 milliards (Institut Montaigne) ou 100 milliards d’euros (soit + 4 % de PIB, selon le Conseil d’orientation des retraites, COR) voie le jour.

      Retour à un système fondé sur la cotisation

      Revenir aux fondamentaux du régime général des retraites, telle est la première mesure financièrement efficace. Historiquement, ce système est bâti sur un pacte intergénérationnel faisant bénéficier les aînés des richesses créées par le travail des actifs. À leur tour et le moment venu, ces derniers bénéficieront de cette solidarité. Les revenus tirés du travail sont donc la clé de voûte du dispositif.

      Pourquoi les seniors britanniques fuient l’emploi

      Après avoir réaffirmé ce principe, Pierre-Yves Chanu, représentant CGT au COR, a fait ses comptes et les a présentés lors des dernières Rencontres d’Options (1) organisées par l’Ugict-CGT. « Le retour au plein-emploi (autour de 4,5 % de taux de chômage, objectif partagé par le gouvernement – NDLR) dégagerait près de 10 milliards d’euros. Une augmentation des salaires de 3,5 %, 6,5 milliards d’euros. L’augmentation d’un point d’indice de la fonction publique, 6 milliards. L’intégration des primes dans la fonction publique, 6 milliards. L’égalité salariale femmes-hommes, 5,5 milliards . (…) L’instauration d’un “malus” sur les emplois précaires pourrait rapporter 10 milliards. »

      La Nupes, quant à elle, propose en plus une augmentation de 0,25 point par an du taux de cotisation vieillesse, ainsi qu’une surcotisation sur les hauts salaires. Toutes ces nouvelles ressources seraient facilitées « si la croissance augmente ou si la part des salaires dans la valeur ajoutée augmente. Mais si ce n’est pas le cas et si le rapport de forces n’est pas assez favorable, il se peut que ces ressources attendues soient moindres », prévient l’économiste Michaël Zemmour.

      La fin du hold-up des exonérations

      À l’image de la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades), qui vient de récupérer 136 milliards d’euros de dettes publiques contractées par l’État durant la crise du Covid (92 milliards de déficit anticipé à la suite du Covid, plus 13 milliards de reprise de dette des hôpitaux s’ajoutent aux 31 milliards de déficit cumulé à fin 2019), l’État a depuis trente ans pris l’habitude de faire porter la douloureuse de ses choix libéraux sur la protection sociale.

      « Le déficit actuel est dû à un définancement », résume Michaël Zemmour, qui assure a contrario qu’une augmentation de 0,1 % par an des cotisations patronales et salariales suffirait à enrailler la diminution des pensions actuelle. Ainsi, 9 % des entreprises privées échappent à l’assiette de cotisations. Chaque prime créée par Macron et ses prédécesseurs alourdit la facture.

      Toutes ces ristournes, les « baisses des charges » en langage patronal, engendrent 75 milliards d’euros de pertes de recette (20 milliards par an rien que pour le CICE de Hollande, transformé en baisse des cotisations par Macron). Le fonds de solidarité financé par la CSG en compense 18 milliards ; plus de 40 milliards pour une partie de la TVA, qui aurait pu être fléchée vers d’autres besoins dans le budget de l’État.

      Faire contribuer les revenus du capital

      Reste à mettre à contribution les revenus participant peu ou pas à la solidarité. Dans son programme, la Nupes compte « maintenir l’équilibre des retraites en soumettant à cotisations patronales les dividendes, participations, épargne salariale, rachats d’actions, heures supplémentaires, en augmentant de 0,25 point par an le taux de cotisation vieillesse et en créant une surcotisation sur les hauts salaires ».

      La CGT milite, elle, depuis longtemps pour une « contribution sociale sur les dividendes » comme un moyen de récupérer « une partie de la richesse produite par les salariés grâce à leur travail ». Soit 20 milliards pour la protection sociale. À cela s’ajouterait, par exemple, un rapatriement de l’épargne salariale (9,2 milliards d’euros de cotisations individuelles et 5,5 milliards d’euros de cotisations collectives), dont le développement a été favorisé en parallèle des réformes affaiblissant le régime par répartition.

      Impossible d’imaginer une réforme de la retraite à 60 ans du régime général sans y inclure les retraites complémentaires. L’Agirc et l’Arrco représentent entre 45 et 56 % de la retraite des cadres et 26 % de celle des non-cadres. Et ces régimes au fonctionnement différent – paritarisme et système à points – ont servi dans le passé d’étapes tests, avant d’imposer des régressions au régime général. Dès lors, comment faire pour appliquer l’avancée d’âge ? « On imagine mal les cinq organisations syndicales et les trois patronales aller contre un retour à 60 ans si la réforme est appliquée au régime général. Il y aura un rapport de forces à imposer », pose en préalable Sandrine Mourey, de la CGT. « Financièrement, il n’y a pas péril, avec 69 milliards d’euros de réserve et 2 milliards d’excédents (du fait de l’accord de juillet 2021, non signé par la CGT et FO, imposant une décote de 10 % pour ceux partant à 62 ans – NDLR). Enfin, des financements supplémentaires sont à trouver dans la fin des exonérations de cotisations, dans l’égalité salariale femmes-hommes et la taxation du capital… »

      réforme des retraitesRetraite à 60 ansNupescgt
      L'Humanité

      «Comme tous les citoyens russes, je me sens responsable de ce qui se passe en Ukraine»

      Tribune

      Lina Tsrimova, réalisatrice d’origine russe, s’est exprimée lors de la présentation de son film LA COLLINE le 21 mai, co-réalisé avec Denis Gheerbrant, projeté à l’Acid.

      « Le 21 mai, est le jour de la commémoration des victimes des guerres coloniales au Caucase du XIXème siècle. Aujourd’hui, c’est le peuple ukrainien qui subit les frappes de l’armée russe. Et moi, comme tous les citoyens russes, je me sens responsable de ce qui se passe. Responsabilité que l’on devra porter le reste de nos vies en contribuant à la reconstruction de l’Ukraine indépendante. Paradoxalement, c’est la première fois que je me sens russe et malheureusement pour de mauvaises raisons. Car, comme des millions des représentants des peuples non-russes et plus particulièrement des peuples du Caucase, je me sentais toujours comme citoyenne de seconde zone. Tous les peuples non-russes connaissent très bien la nature impérialiste du régime putinien, avec les restrictions politiques des républiques de la Fédération, avec l’impossibilité d’apprendre et faire vivre les langues non-russes, enfin, avec les guerres en Tchétchénie et les opérations militaires dont on ne voyait pas le bout au Caucase du Nord. Aujourd’hui, pire encore, la jeunesse de ces périphéries parmi les plus démunies de la Russie est envoyée comme chair à canon en Ukraine, dans cette affreuse et criminelle guerre. J’ai envie de m’adresser, alors, à tous mes concitoyens russes et plus particulièrement à mes concitoyens caucasiens. Je vais m’adresser notamment au nom de mes amis qui ne peuvent pas le prononcer publiquement mais le pensent au fond de leur coeurs : « Vous savez mieux que quiconque ce que c’est l’impérialisme et le racisme de l’Etat putinien, ce que c’est la misère, la guerre et ces « opérations militaires ». Faites tout ce qui est dans votre pouvoir pour faire revenir vos frères, amis, parents qui sont partis en Ukraine. Cette guerre va vous couvrir de honte ainsi que vos familles et les générations à venir ! »

      Festival de CannesGuerre en Ukraine
      Le Figaro

      Texas : 19 enfants et un enseignant tués lors d'une fusillade dans une école primaire

      Le suspect, un jeune homme de 18 ans, a été tué par les forces de l'ordre après avoir ouvert le feu dans une école à Uvalde. «Il est temps de transformer la douleur en action», a réagi Joe Biden depuis la Maison-Blanche.

      Un adolescent de 18 ans a ouvert le feu mardi dans une école primaire au Texas, tuant 19 jeunes élèves et au moins un enseignant, un drame qui a replongé l'Amérique dans un cauchemar chronique, Joe Biden exhortant à un sursaut pour réguler les armes à feu.

      À lire aussiL'implacable répétition des fusillades à l'école en Amérique

      «Il est temps de transformer la douleur en action», a insisté le président américain, visiblement ému, dans une allocution solennelle à la Maison-Blanche.

      «Quand, pour l'amour de Dieu, allons-nous affronter le lobby des armes?», a lancé Joe Biden, se disant «écoeuré et fatigué» face à la litanie des fusillades en milieu scolaire. Cette dernière tragédie a fauché la vie d'enfants âgés d'une dizaine d'années tout au plus.

      Le tireur a tué ses victimes «d'une façon atroce et insensée» dans la ville d'Uvalde, a déclaré le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott.

      Fusil et tenue paramilitaire

      Identifié comme Salvador Ramos, il est lui aussi décédé dans cette tuerie qui a touché la commune située à environ 130 kilomètres à l'ouest de San Antonio. Il a été tué par la police, ont indiqué des responsables du département texan de la sécurité publique.

      Le bilan des 19 enfants et un adulte morts a été confirmé par le département de la Sécurité de l'État. Ce nombre n'inclut par le tireur, qui portait au moins un fusil et une tenue paramilitaire, a précisé le sergent Erick Estrada sur la chaîne CNN.

      Salvador Ramos, de nationalité américaine, aurait d'abord visé sa grand-mère, dont l'état de santé restait à préciser, avant de se rendre à l'école en voiture pour y perpétrer son massacre.

      Les mobiles de cette attaque, l'une des pires dans une école depuis des années, restent pour l'instant inconnus.

      Trop, c'est trop. Nous devons trouver le courage d'agir

      La fusillade s'est produite à l'école primaire Robb, qui accueille des enfants âgés de moins de 10 ans à Uvalde.

      Plus de 500 enfants, dont près de 90% d'origine hispanique, étudiaient dans l'établissement pendant l'année scolaire 2020-2021, selon des données de l'État.

      Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux montraient des enfants évacués en urgence, se donnant la main ou courant par petits groupes vers des bus scolaires jaunes, devant cet établissement aux bâtiments bas et plats, typiques du sud des Etats-Unis.

      La fusillade s'est produite alors que Joe Biden était sur le chemin retour de sa tournée en Asie. Il a pris la parole le soir, dès son arrivée à la Maison-Blanche.

      «Trop, c'est trop», s'est emportée de son côté la vice-présidente Kamala Harris, appelant à «agir» sur le sujet des violences par armes à feu, un fléau national.

      «Nos coeurs continuent d'être brisés», a-t-elle déclaré. «Nous devons trouver le courage d'agir», a-t-elle ajouté à l'adresse du Congrès, impuissant à légiférer malgré les tragédies.

      La Maison-Blanche a par ailleurs ordonné la mise en berne des drapeaux dans tous les bâtiments publics pour «honorer les victimes» d'Uvalde.

      À VOIR AUSSI - Fusillade au Texas: Biden «écœuré et fatigué» après «un nouveau massacre»

      Cette attaque a replongé le pays dans les affres des fusillades en milieu scolaire, qui se répètent fréquemment avec des images choquantes d'élèves traumatisés, obligés de se confiner dans leur classe avant d'être évacués par les forces de l'ordre et de parents paniqués cherchant désespérément à avoir des nouvelles de leurs enfants.

      Le drame rappelle celui de l'école primaire de Sandy Hook, dans le Connecticut, où un déséquilibré âgé de 20 ans avait tué 26 personnes, dont vingt enfants âgés de 6 et 7 ans, avant de se suicider.

      À lire aussiAux États-Unis, le marché des armes a feu a explosé en vingt ans

      Chris Murphy, sénateur démocrate de cet Etat du nord-est des Etats-Unis, a «supplié» mardi ses collègues élus d'agir, assurant que ces tragédies n'étaient pas «inévitables».

      «Cela n'arrive que dans ce pays, et nulle part ailleurs. Dans aucun autre pays, les enfants vont à l'école en pensant qu'ils pourraient se faire tirer dessus».

      L'Amérique avait aussi été particulièrement marquée par une fusillade dans un lycée de Parkland, en Floride, qui avait fait 17 morts, dont une majorité d'adolescents, en 2018.

      Cette nouvelle tuerie, d'autant plus choquante que les victimes sont des enfants, ne manquera pas de relancer les critiques sur la prolifération des armes à feu aux Etats-Unis, un débat qui tourne pratiquement à vide étant donné l'absence d'espoir d'une adoption par le Congrès d'une loi nationale ambitieuse sur la question.

      La cheffe des démocrates au Congrès, Nancy Pelosi, a dénoncé un acte «monstrueux qui a volé l'avenir de chers enfants». «Il n'existe pas de mots pouvant décrire la douleur et l'indignation face au massacre de sang froid de petits écoliers et d'un enseignant», a-t-elle écrit dans un communiqué.

      «La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

      VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

      Sur le front, les Ukrainiens utilisent de l'artillerie fournie par l'Occident, selon l'armée ukrainienne

      Les obusiers américains M777 sont entrés en action, améliorant significativement les capacités de bombardement.

      Guerre en Ukraine : la Russie va créer de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

      Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

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      L'Humanité

      Ukraine. « Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix »

      Entretien

      Yurii Sheliazhenko revient sur les raisons d’une guerre qui pouvait être évitée. Il dénonce l’invasion par les troupes russes et le militarisme du régime de Volodymyr Zelensky.

      Pierre Barbancey

      Comment jugez-vous ce qui se passe en Ukraine ?

      L’invasion russe de l’Ukraine, qui a déjà tué des milliers de personnes, risque de se terminer par une effusion de sang prolongée, une famine mondiale ou même un cauchemar nucléaire. C’est une décision issue de trente années d’escalade. Ce conflit entre deux pays a commencé sur les ruines de l’Union soviétique et s’est transformé en guerre à grande échelle en raison de l’absence de système de sécurité commun dans le monde, de la persistance de l’antagonisme Est-Ouest et du conflit entre les États-Unis et la Russie pour le contrôle de l’Ukraine et d’autres pays post-soviétiques. Ensuite, parce que l’Ukraine et la Russie ont hérité de l’URSS une dangereuse machine de guerre, un système inhumain d’éducation et de conscription militaire patriotiques, placée hors du contrôle démocratique. Démocratie et militarisme sont incompatibles. Aucune guerre ne peut être menée dans l’intérêt du peuple.

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      Cette guerre aurait-elle pu être évitée ?

      Oui. Les États-Unis et la Russie auraient pu nouer une coopération au travers des accords de sécurité communs prenant au sérieux leurs obligations en vertu de la charte de sécurité européenne de l’OSCE et en renoncant à renforcer leur sécurité aux dépens de celle d’autres États. L’Ukraine aurait pu ne pas brader, contre des relations étroites avec l’UE et l’Otan, sa démocratie inclusive qui permettait, avant 2014, à des millions de citoyens d’origine russe de préserver leur langue, leur culture, leurs liens religieux et économiques avec la Russie.

      Ukraine. Marioupol, ville martyre ravagée par la guerre... et la propagande

      Quant à l’opposition pro-Occidentaux, elle aurait pu se conformer à l’accord de médiation européen sur la transition pacifique du pouvoir avec le gouvernement pro-Russes, au lieu de le renverser en 2013. La Russie n’aurait pas dû soutenir les coups d’État en Crimée, à Donetsk et Louhansk, les tentatives de coup d’État à Odessa, Kharkiv et dans d’autres villes ukrainiennes. Entre 2014 et 2022, l’Ukraine, la Russie et les séparatistes, qu’elle soutient, auraient dû respecter les accords de Minsk et de Minsk II.

      Les pacifistes ukrainiens peuvent-ils se faire entendre alors que plusieurs formations, dont le Parti communiste, sont interdits ?

      C’est difficile, mais nous nous rassemblons pour diffuser un message de paix, en dépit de la loi martiale. Le principal obstacle pour les pacifistes n’est pas tant le régime militariste de Zelensky que l’absence d’une culture de paix. C’est sous Staline que l’illusion de parvenir à la paix par la force militaire s’est généralisée. Poutine et Zelensky ne font que poursuivre cette politique. Dans leur discours, le 9 mai, tous deux ont appelé à la poursuite de la Seconde Guerre mondiale contre le pays voisin décrit comme nazi, ne laissant aucune place à une résolution pacifique des différends, comme l’appelle la déclaration du 6 mai du Conseil de sécurité de l’ONU. L’apologie du stalinisme, la glorification nostalgique de l’URSS et le culte de la victoire en 1945 n’ont guère fait du Parti communiste d’Ukraine une voix de paix. Il existe aussi des pseudo-socialistes, patriotes bellicistes, en Ukraine, qui présentent la guerre comme une libération de l’impérialisme russe. Mais ils n’ont aucune objection à la subordination de l’Ukraine à l’impérialisme américain ainsi qu’aux politiques d’hégémonie ethnolinguistique. En tant que Mouvement pacifiste ukrainien, nous ne sommes pas pro-Russes, nous nous positionnons contre la guerre et en faveur du processus de paix.

      Cette guerre est-elle autant celle de Biden que celle de Poutine ?

      Il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie, comme l’ont reconnu plusieurs législateurs américains et membres du renseignement. Les États-Unis mènent une guerre d’usure contre la Russie, y compris une course aux armements visant à l’affaiblir et à provoquer un changement de régime, répétant le scénario de dissolution de l’Union soviétique. Cependant, la structure économique russe est maintenant plus développée qu’à l’époque soviétique. En outre, la Chine peut protéger les arrières économiques de la Russie en restant militairement neutre. Elle y trouve son intérêt en raison de la concurrence géopolitique et géo-économique sino-américaine.

      Ukraine. Joe Biden change de cap

      Que pensez-vous de l’envoi d’armes à l’Ukraine par les États-Unis et l’Union européenne ?

      La fourniture d’armes à l’Ukraine est très rentable pour le complexe militaro-industriel. Les membres présents et futurs de l’Otan se réarment et la menace nucléaire entre la Russie et l’Otan offre des perspectives de nouveaux contrats d’armement. Doté de davantage d’armes, le gouvernement ukrainien devient plus ambitieux et moins disposé à négocier la paix avec la Russie. Cela augmente le nombre de victimes civiles et prolonge la guerre pour une durée indéterminée.

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      Comment parvenir à la paix ?

      Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix. Poutine et Zelensky, ainsi que leurs puissants alliés Xi Jinping et Joe Biden ne sont pas disposés à négocier la paix de bonne foi. L’ambition de l’emporter sur le terrain empêche les belligérants d’envisager la paix sérieusement.

      Guerre en Ukrainepaix
      L'Humanité

      Ukraine. Reportage à Marioupol : « Nous avons vécu le pire »

      Reportage

      Bombardée deux mois durant, la cité meurtrie se relève difficilement. Avec son cortège de dizaines de milliers de morts, cette réddition de la ville portuaire du Sud-Est est présentée comme une victoire par Moscou.

      Vadim Kamenka

      Marioupol (Donbass), envoyé spécial.

      D’immenses blocs de béton, bâchés, se dressent au loin. Les anciennes lettres en bleu et jaune, aux couleurs du drapeau ukrainien, qui dévoilent l’entrée de la ville de Marioupol ont été recouvertes. Juste à côté, les deux drapeaux tricolores de la République autoproclamée de Donetsk (DNR) et de la Fédération de Russie ont été dressés. Depuis la ville aux millions de roses, à une centaine de kilomètres, des véhicules profitent du calme relatif dans cette zone prise aux forces ukrainiennes pour acheminer aliments, eau potable et produits de première nécessité. Les multiples champs ont été labourés et ensemencés comme si la guerre n’existait plus. « Depuis une vingtaine de jours, la route a été rouverte. La situation militaire a évolué rapidement… » raconte Denis.

      Ukraine. « Il faut instaurer un cessez-le-feu et entamer des pourparlers de paix »

      Dans ce port stratégique, situé sur la mer d’Azov, à 800 kilomètres au sud-est de Kiev (Ukraine), des équipes du ministère des Situations d’urgence (MTCHS) s’activent à remettre en état de marche les réseaux de gaz, d’électricité et d’eau. Des groupes de volontaires, vêtus de leur chasuble orange et jaune, offrent également leur aide. « On a tous des amis, des connaissances, qui ont été coincés ici durant des semaines. On essaye de ramener un peu de normalité dans leur quotidien », nous explique Sergueï, la cinquantaine, venu avec des amis des villages avoisinants. Au milieu des décombres, la vie reprend peu à peu à l’entame d’un quatrième mois de guerre. Dans le « quartier central », qui n’a pas été épargné par les combats, une dizaine de personnes attendent le taxi collectif.

      Derrière elles, le décor apparaît, surréaliste. Certains immeubles semblent à peine tenir. D’autres sont complètement éventrés ou sans façade. Les traces de balles et des tirs d’artillerie confirment l’intensité des affrontements dès le début de l’invasion russe, le 24 février. Des camions-bennes circulent et ramassent les nombreux monticules de gravats, ferrailles, morceaux de bois, vitres, qui ont été dressés par les habitants. Dans le centre-ville, des bâtiments noircis, en partie détruits, semblent à l’abandon. Des habitants en sortent pour aller chercher de la nourriture. D’autres veillent à l’entrée. Derrière une petite table avec deux chaises, Tania (1), exténuée et en colère, s’insurge : « Comme en 2014, nous sommes les victimes des puissances russe et états-unienne ! »

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      « On n’est plus sortis pendant un mois »

      Rue Zelinskoho, les dégâts sont considérables : toits arrachés, façades calcinées, balcons brisés, câbles électriques déchiquetés. Devant chaque porte, un tissu blanc a été attaché pour signaler la présence d’habitants. Casquette sur la tête, Sacha n’entend pas non plus déserter les lieux. À 70 ans, il a vécu l’enfer et assisté à la mort d’une dizaine de voisins. « À partir de mars, durant un mois, on n’est plus sortis du tout. Seule une personne tentait de récupérer des provisions », raconte-t-il en glissant que Marioupol ressemble « à une immense maison Pavlov » (bâtiment tenu par les Soviétiques durant la bataille de Stalingrad – NDLR).

      Après avoir subi les tanks, les snipers, les bombardements, nous voulons juste vivre. 

      Près de 150 000 personnes résideraient encore dans la ville. En plus des combats, elles ont subi un siège de plusieurs semaines. Selon le gouvernement ukrainien, 20 000 personnes seraient mortes durant ces terribles semaines, mais le retour de certains réfugiés a débuté. Dans l’arrondissement Azov, à l’ouest de Marioupol, Ania (1), contente de pouvoir enfin se livrer, relate : « Le manque d’eau nous poussait parfois à sortir. Seuls restaient les personnes âgées et ceux qui n’avaient aucun moyen de fuir. Les choses sérieuses ont débuté quand l’armée ukrainienne et le bataillon Azov se sont installés dans notre immeuble. Le pire étant arrivé aux bâtiments de 10 étages, juste derrière nous, où il y avait des snipers et de l’artillerie. » Au milieu des gravats, toute la famille s’active sans savoir où déménager. Ils entendent rester à Marioupol : « On a déjà vécu le pire. Un de nos voisins qui voulait absolument sortir a été abattu. Durant toutes ces semaines, on craignait de tomber sur les militaires ukrainiens et les forces du DNR. Une autre voisine s’est pendue », détaille le mari d’Ania.

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      Dans divers endroits stratégiques de la cité industrielle, les militaires russes et les forces du DNR ont installé des points de contrôle. De nombreux conducteurs ont d’ailleurs enlevé le drapeau ukrainien de leur plaque d’immatriculation. Après trois jours de pluie, tous les habitants profitent du soleil pour déblayer la route des gravats, de la ferraille, des bris de vitres et des douilles. « Il faut tout remettre en état avant l’automne et l’arrivée du froid », glisse l’un d’eux.

      Dans un autre bloc de logements dont la façade gît au pied de l’immeuble, une dizaine de familles continuent d’occuper leurs appartements. Faute d’électricité, Vitya, lampe à la main, essaye de faire le ménage : «  Les soldats, notamment ceux du bataillon Azov, venaient ici, tiraient, mangeaient et repartaient. Ils nous ont même menacés quand je suis sortie préparer à manger. “Partez demain”, m’ont-ils dit. J’ai juste eu le temps de prévenir tout le monde. Le lendemain, ils ont commencé à nous tirer dessus. Deux vieilles dames, qui n’ont pas pu fuir, sont décédées. »

      L’air empli d’une odeur de brûlé

      Complètement à l’est de la ville, l’hôpital numéro 4 révèle aussi l’intensité des combats : des centaines de douilles et de morceaux d’obus jonchent le sol. Les maisons tout autour sont partiellement détruites avec des carcasses de voitures calcinées encore sur place. En bas d’un des immeubles, un homme de 70 ans fait chauffer une marmite sur une plaque improvisée avec de l’essence et du bois. Juste à côté, Pavel et sa mère déblaient. « Mon mari n’a pas survécu. Il fallait le soigner mais tous les médecins et les infirmières sont partis. Que va-t-on faire désormais ? Voyez l’état des immeubles et comment travailler ? On va rester ici le temps de l’enterrer. Il faut que cette guerre s’arrête. Après avoir subi, les tanks, les snipers, les bombardements, nous voulons juste vivre », lâche-t-elle en sanglots.

      Guerre en Ukraine. Le rapport alarmant de l’OIT

      Le quartier Livoberejniï se trouve à proximité de l’usine Azovstal. Celle-ci est encore fumante et l’air reste largement empli d’une odeur de brûlé. Quelques soldats filtrent le passage. « Mettez un tissu blanc à votre manche ! nous lance l’un d’eux . Ça reste dangereux, ne traînez pas. » L’aciérie a été l’ultime lieu où se sont réfugiés les militaires ukrainiens et des membres du bataillon Azov durant la bataille. Les derniers membres se sont rendus, a indiqué, vendredi soir, le porte-parole du ministère russe de la Défense. Un soldat, la quarantaine, se veut plus prudent. « Une partie se cache aussi désormais dans la ville. Cela va être compliqué de retrouver ces nationalistes alors que les habitants reviennent à présent à Marioupol. Car il n’y a pas que le bataillon Azov. Il existe plusieurs autres forces du même genre comme Pravy Sektor », indique-t-il.

      Une partie de Marioupol a été préservée des combats comme à Vinogradye, le long de la mer d’Azov. Autour du théâtre, les immeubles sont eux complètement ravagés. Le bâtiment est comme coupé en deux par l’impact des bombes tombées, le 16 mars. Des fleurs ont été déposées en mémoire des centaines de personnes qui auraient péri dans ce bombardement que l’armée russe ne reconnaît pas. Les autorités du DNR ont promis de remettre rapidement en route les usines, les magasins, les services de la ville. Après huit années d’un conflit sans fin, qui avait déjà fait 15 000 morts, notamment à Marioupol, durant les violents affrontements de 2014, Donetsk évoque déjà un projet de station balnéaire pour la ville meurtrie. Pour Moscou, il s’agit d’une victoire majeure pour le contrôle du littoral ukrainien. Après Kherson, elle lui assure la mainmise sur la mer d’Azov, le lien avec la Crimée. Pour Ania, peu importe, « On a survécu et on a même pu fêter les 7 ans de ma fille. Maintenant, il serait temps que les dirigeants pensent à leur peuple et arrêtent cette guerre. »

      Guerre en UkraineUkraineRussie
      Le Figaro

      Zelensky dénonce à Davos un manque d'«unité» des pays occidentaux

      EN COURS : Mis à jour le 25 mai 2022 à 10:25

      Le président ukrainien a dénoncé mercredi un manque d'«unité» des pays occidentaux face à la guerre en Ukraine. «Ma question est: y a-t-il unité en pratique ? Je ne la vois pas», a-t-il regretté lors d'une prise de parole en visioconférence au forum économique de Davos en Suisse. En ligne de mire, la Hongrie, qui pose son veto à tout embargo sur le pétrole russe. «Quelque chose ne va pas avec la Hongrie!», a-t-il lancé, fustigeant la position de son homologue hongrois Viktor Orban. «Nous aurons l'avantage sur la Russie quand nous serons tous vraiment unis».

      Autre sujet de désaccord, l’intégration de nouveaux pays à l’Otan. «Y a-t-il une unité au sujet de l'adhésion de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ? Non. Donc l'Occident est-il uni ? Non», a ajouté Zelensky lors du petit-déjeuner organisé par l'Ukraine à Davos.

      La Russie demande la levée des sanctions pour éviter une crise alimentaire mondiale

      Un haut diplomate russe a exigé mercredi la levée des sanctions visant Moscou comme condition pour éviter une crise alimentaire mondiale du fait du blocage des exportations de céréales ukrainiennes depuis le début de l'offensive du Kremlin.

      «La résolution du problème alimentaire passe par une approche collective, impliquant notamment la levée des sanctions qui ont été instaurées contre les exportations russes et les transactions financières», a déclaré un ministre adjoint des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences de presse russes.

      Il a également exigé «le déminage par Kiev» des ports de la mer Noire pour que les navires puissent exporter les céréales. A cet effet, la Russie est «prête à assurer un couloir humanitaire» aux bateaux, a-t-il déclaré.

      Les canons français Caesar déployés sur le front

      Les pièces d’artillerie promises par la France à l’Ukraine sont désormais entre les mains des forces ukrainiennes. Mercredi matin, un blog de soutien à l’armée de Kiev a publié des photos de ces fameux Caesar, camions tout-terrain équipés d’un canon de 155 mm, capables de frapper une cible à 40 km avec une excellente précision.

      Sans préciser combien de pièces et d’obus ont été livrés, l’Élysée avait annoncé leur mise en capacité opérationnelle début mai. Dans la nouvelle «bataille du Donbass», ces nouvelles armes pourraient jouer un rôle essentiel.

      Le président ukrainien présente ses condoléances aux victimes de la tuerie au Texas

      «Je veux présenter mes condoléances à tous les proches et familles des enfants qui ont été tués dans la terrible fusillade d'une école au Texas», a affirmé Volodymyr Zelensky en préambule d'un petit-déjeuner organisé par l'Ukraine à Davos. «Il est terrible d'avoir des victimes de tireurs en temps de paix», a déploré le président ukrainien par visioconférence.

      Dans l’état américain, un adolescent de 18 ans a ouvert le feu mardi dans une école primaire, tuant 19 jeunes élèves et un enseignant. «Cela arrive visiblement dans des sociétés en paix», a déclaré le chef d'État dont le pays subit les assauts russes depuis trois mois.

      La ville de Zaporijia touchée par des missiles russes

      Des responsables ukrainiens ont signalé mercredi des attaques de missiles russes au sud-est de Zaporijia, causant d'importants dégâts dans la ville. L'armée russe aurait lancé mercredi quatre missiles de croisière sur la cité, selon un communiqué du conseil régional, ajoutant qu’un missile a été abattu par la défense aérienne ukrainienne. Dans les zones résidentielles de la ville, 62 bâtiments ont été endommagés. Au moins une personne a été tuée et trois autres blessées.

      Plus à l’ouest, dans la région de Dnipropetrovsk, le chef de l'administration régionale a également signalé des attaques. Les alarmes de raid aérien ont été constantes pendant la nuit de mardi à mercredi, a-t-il déclaré. «L'ennemi a tiré trois missiles sur Kryvyi Rih ce matin. Une entreprise industrielle a été touchée. Il y a d’importantes destructions», a-t-il fait savoir, promettant plus d’informations sur d’éventuelles victimes.

      Zelensky veut parler à Poutine sans intermédiaires

      Prenant la parole mercredi matin au Forum économique mondial de Davos, le président ukrainien a déclaré qu'il n'était disposé à discuter avec l’envahisseur que dans la perspective d’un dialogue direct avec Vladimir Poutine, et non via des intermédiaires.

      Si le président russe «comprend la réalité», il est possible de trouver une issue diplomatique au conflit, a ajouté Volodymyr Zelensky à Davos, précisant toutefois que l'Ukraine se battrait jusqu'à la reprise de tout son territoire. Dans le cas où la Russie retirait toutes ses troupes des zones envahies depuis le 24 février, cela pourrait constituer «un premier pas vers des pourparlers», a déclaré le chef d’État ukrainien.

      Dans la région de Donetsk, les Russes mettent la main sur Svitlodarsk

      Le chef de l'administration militaire régionale de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a déclaré mardi soir que les forces russes avaient pris la ville de Svitlodarsk à l’est du Donbass, d'où les forces ukrainiennes se sont retirées.

      «Aujourd'hui, 24 mai, l'armée russe est entrée à Svitlodarsk dans la région de Donetsk. Des drapeaux russes y ont déjà été hissés», a déclaré le gouverneur, alors que des chaînes pro-russes ont montré sur Telegram des images du drapeau russe hissé au-dessus du bâtiment administratif de la ville. «Pas plus de 30% de la population a quitté la ville. Environ 10.000 civils y sont restés», a-t-il estimé, affirmant toutefois qu’il ne s’agissait «pas d'une retraite, mais d'un regroupement» des forces armées ukrainiennes.

      » À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Kiev peut-elle gagner la guerre ?

      Au moins 22.000 habitants seraient morts durant le siège de Marioupol, selon un conseiller du maire

      «Marioupol est désormais une ville fantôme», a déclaré mardi un conseiller du maire de la ville portuaire au sud de l’Ukraine. Ce bastion de la résistance ukrainienne a tenu trois mois face aux assauts russes. Dans l’usine d’Azovstal, les soldats retranchés ont fini par rendre les armes la semaine dernière. Mais ce long siège russe aurait fait au moins 22.000 morts parmi les habitants, a déclaré Petro Andriushchenko, interrogé par CNN. Un chiffre qu’il tient des nombreux retours avec des responsables sur place, et qu’il estime en réalité plus élevé encore.

      » LIRE AUSSI - «J'ai pu constater la force de l'emblème de la Croix-Rouge» : l'évacuation des civils de Marioupol racontée par une membre du CICR

      » À VOIR AUSSI - La prise de Marioupol est «la grande victoire de Vladimir Poutine», selon Patrick Saint-Paul

      Viktor Orban maintient son veto sur le blocage du pétrole russe

      Le premier ministre hongrois, qui bloque l'adoption d'un embargo européen sur le pétrole russe, a fait savoir dans une lettre au président du Conseil européen Charles Michel qu’il serait «contre-productif» de discuter d’un sixième paquet de sanctions lors du sommet des 27 prévu fin mai. Un accord, a-t-il averti, serait «très improbable» lors de cette réunion des chefs d’État et de gouvernement européens.

      » LIRE AUSSI - Viktor Orban reste inflexible sur le pétrole russe

      Mardi, la présidence française a rétorqué que rien n’était impossible. «Il y a encore la possibilité dans les jours qui viennent de débloquer le veto hongrois», a déclaré l'Élysée, notant que «différentes options sont sur la table pour sortir de ce blocage».

      » À VOIR AUSSI - Embargo sur le pétrole russe: l'UE a franchi «une ligne rouge», prévient Viktor Orban

      La Hongrie en alerte 

      Budapest a décrété mardi l’«état d'urgence» en raison de la guerre dans l’Ukraine voisine. «Le monde est au bord d'une crise économique. La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre et protéger la sécurité financière de ses familles», a justifié sur Facebook mardi le premier ministre hongrois Viktor Orban. Le dirigeant nationaliste a invoqué le «besoin d'une marge de manœuvre» et la «capacité d'agir immédiatement», que permet le statut spécial de l'état d’urgence déjà instauré dans le cadre du Covid-19.

      » LIRE AUSSI - En Hongrie, au cœur de la révolution conservatrice

      La situation dans le Donbass «empire d’heure en heure», alerte le gouverneur de Lougansk

      Dans le Donbass, l'armée russe tente coûte que coûte de resserrer son étau. «La situation est très difficile et, malheureusement, elle ne fait que s’aggraver. Elle empire de jour en heure, d’heure en heure», a indiqué mardi Sergueï Gaïdaï, gouverneur régional de Lougansk, dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.

      «Les bombardements sont de plus en plus intenses» et «l’armée russe a décidé de détruire complètement Severodonetsk», une ville stratégique de la région, a-t-il alerté. Mercredi matin, le gouverneur régional a réitéré son message d’alarme. «Dans la région de Lougansk, les Russes avancent dans toutes les directions à la fois».

      Mardi soir, le président Zelensky reconnaissait lui aussi que «la situation dans le Donbass est extrêmement difficile». «Toutes les forces que l'armée russe a encore ont été jetées là pour l'offensive» car ils «veulent tout détruire», a-t-il affirmé, tandis que le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou rappelait de son côté la volonté de la Russie d’aller jusqu'au bout. «Nous continuerons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs», a-t-il averti mardi.

      » LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

      Bonjour à tous !

      Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Trois mois après le début de l’invasion russe, suivez ici les dernières avancées des forces russes et ukrainiennes, ainsi que les réactions et décisions internationales.

      Vous pouvez retrouver les événements de la journée d’hier ici.

      Zelensky dénonce à Davos un manque d'«unité» des pays occidentaux

      Le président ukrainien a dénoncé mercredi un manque d'«unité» des pays occidentaux face à la guerre en Ukraine. «Ma question est: y a-t-il unité en pratique ? Je ne la vois pas», a-t-il regretté lors d'une prise de parole en visioconférence au forum économique de Davos en Suisse. En ligne de mire, la Hongrie, qui pose son veto à tout embargo sur le pétrole russe. «Quelque chose ne va pas avec la Hongrie!», a-t-il lancé, fustigeant la position de son homologue hongrois Viktor Orban. «Nous aurons l'avantage sur la Russie quand nous serons tous vraiment unis».

      Autre sujet de désaccord, l’intégration de nouveaux pays à l’Otan. «Y a-t-il une unité au sujet de l'adhésion de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ? Non. Donc l'Occident est-il uni ? Non», a ajouté Zelensky lors du petit-déjeuner organisé par l'Ukraine à Davos.

      La Russie demande la levée des sanctions pour éviter une crise alimentaire mondiale

      Un haut diplomate russe a exigé mercredi la levée des sanctions visant Moscou comme condition pour éviter une crise alimentaire mondiale du fait du blocage des exportations de céréales ukrainiennes depuis le début de l'offensive du Kremlin.

      «La résolution du problème alimentaire passe par une approche collective, impliquant notamment la levée des sanctions qui ont été instaurées contre les exportations russes et les transactions financières», a déclaré un ministre adjoint des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences de presse russes.

      Il a également exigé «le déminage par Kiev» des ports de la mer Noire pour que les navires puissent exporter les céréales. A cet effet, la Russie est «prête à assurer un couloir humanitaire» aux bateaux, a-t-il déclaré.

      Les canons français Caesar déployés sur le front

      Les pièces d’artillerie promises par la France à l’Ukraine sont désormais entre les mains des forces ukrainiennes. Mercredi matin, un blog de soutien à l’armée de Kiev a publié des photos de ces fameux Caesar, camions tout-terrain équipés d’un canon de 155 mm, capables de frapper une cible à 40 km avec une excellente précision.

      Sans préciser combien de pièces et d’obus ont été livrés, l’Élysée avait annoncé leur mise en capacité opérationnelle début mai. Dans la nouvelle «bataille du Donbass», ces nouvelles armes pourraient jouer un rôle essentiel.

      Le président ukrainien présente ses condoléances aux victimes de la tuerie au Texas

      «Je veux présenter mes condoléances à tous les proches et familles des enfants qui ont été tués dans la terrible fusillade d'une école au Texas», a affirmé Volodymyr Zelensky en préambule d'un petit-déjeuner organisé par l'Ukraine à Davos. «Il est terrible d'avoir des victimes de tireurs en temps de paix», a déploré le président ukrainien par visioconférence.

      Dans l’état américain, un adolescent de 18 ans a ouvert le feu mardi dans une école primaire, tuant 19 jeunes élèves et un enseignant. «Cela arrive visiblement dans des sociétés en paix», a déclaré le chef d'État dont le pays subit les assauts russes depuis trois mois.

      La ville de Zaporijia touchée par des missiles russes

      Des responsables ukrainiens ont signalé mercredi des attaques de missiles russes au sud-est de Zaporijia, causant d'importants dégâts dans la ville. L'armée russe aurait lancé mercredi quatre missiles de croisière sur la cité, selon un communiqué du conseil régional, ajoutant qu’un missile a été abattu par la défense aérienne ukrainienne. Dans les zones résidentielles de la ville, 62 bâtiments ont été endommagés. Au moins une personne a été tuée et trois autres blessées.

      Plus à l’ouest, dans la région de Dnipropetrovsk, le chef de l'administration régionale a également signalé des attaques. Les alarmes de raid aérien ont été constantes pendant la nuit de mardi à mercredi, a-t-il déclaré. «L'ennemi a tiré trois missiles sur Kryvyi Rih ce matin. Une entreprise industrielle a été touchée. Il y a d’importantes destructions», a-t-il fait savoir, promettant plus d’informations sur d’éventuelles victimes.

      Zelensky veut parler à Poutine sans intermédiaires

      Prenant la parole mercredi matin au Forum économique mondial de Davos, le président ukrainien a déclaré qu'il n'était disposé à discuter avec l’envahisseur que dans la perspective d’un dialogue direct avec Vladimir Poutine, et non via des intermédiaires.

      Si le président russe «comprend la réalité», il est possible de trouver une issue diplomatique au conflit, a ajouté Volodymyr Zelensky à Davos, précisant toutefois que l'Ukraine se battrait jusqu'à la reprise de tout son territoire. Dans le cas où la Russie retirait toutes ses troupes des zones envahies depuis le 24 février, cela pourrait constituer «un premier pas vers des pourparlers», a déclaré le chef d’État ukrainien.

      Dans la région de Donetsk, les Russes mettent la main sur Svitlodarsk

      Le chef de l'administration militaire régionale de Donetsk, Pavlo Kyrylenko, a déclaré mardi soir que les forces russes avaient pris la ville de Svitlodarsk à l’est du Donbass, d'où les forces ukrainiennes se sont retirées.

      «Aujourd'hui, 24 mai, l'armée russe est entrée à Svitlodarsk dans la région de Donetsk. Des drapeaux russes y ont déjà été hissés», a déclaré le gouverneur, alors que des chaînes pro-russes ont montré sur Telegram des images du drapeau russe hissé au-dessus du bâtiment administratif de la ville. «Pas plus de 30% de la population a quitté la ville. Environ 10.000 civils y sont restés», a-t-il estimé, affirmant toutefois qu’il ne s’agissait «pas d'une retraite, mais d'un regroupement» des forces armées ukrainiennes.

      » À VOIR AUSSI - Guerre en Ukraine: Kiev peut-elle gagner la guerre ?

      Au moins 22.000 habitants seraient morts durant le siège de Marioupol, selon un conseiller du maire

      «Marioupol est désormais une ville fantôme», a déclaré mardi un conseiller du maire de la ville portuaire au sud de l’Ukraine. Ce bastion de la résistance ukrainienne a tenu trois mois face aux assauts russes. Dans l’usine d’Azovstal, les soldats retranchés ont fini par rendre les armes la semaine dernière. Mais ce long siège russe aurait fait au moins 22.000 morts parmi les habitants, a déclaré Petro Andriushchenko, interrogé par CNN. Un chiffre qu’il tient des nombreux retours avec des responsables sur place, et qu’il estime en réalité plus élevé encore.

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      Viktor Orban maintient son veto sur le blocage du pétrole russe

      Le premier ministre hongrois, qui bloque l'adoption d'un embargo européen sur le pétrole russe, a fait savoir dans une lettre au président du Conseil européen Charles Michel qu’il serait «contre-productif» de discuter d’un sixième paquet de sanctions lors du sommet des 27 prévu fin mai. Un accord, a-t-il averti, serait «très improbable» lors de cette réunion des chefs d’État et de gouvernement européens.

      » LIRE AUSSI - Viktor Orban reste inflexible sur le pétrole russe

      Mardi, la présidence française a rétorqué que rien n’était impossible. «Il y a encore la possibilité dans les jours qui viennent de débloquer le veto hongrois», a déclaré l'Élysée, notant que «différentes options sont sur la table pour sortir de ce blocage».

      » À VOIR AUSSI - Embargo sur le pétrole russe: l'UE a franchi «une ligne rouge», prévient Viktor Orban

      La Hongrie en alerte 

      Budapest a décrété mardi l’«état d'urgence» en raison de la guerre dans l’Ukraine voisine. «Le monde est au bord d'une crise économique. La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre et protéger la sécurité financière de ses familles», a justifié sur Facebook mardi le premier ministre hongrois Viktor Orban. Le dirigeant nationaliste a invoqué le «besoin d'une marge de manœuvre» et la «capacité d'agir immédiatement», que permet le statut spécial de l'état d’urgence déjà instauré dans le cadre du Covid-19.

      » LIRE AUSSI - En Hongrie, au cœur de la révolution conservatrice

      La situation dans le Donbass «empire d’heure en heure», alerte le gouverneur de Lougansk

      Dans le Donbass, l'armée russe tente coûte que coûte de resserrer son étau. «La situation est très difficile et, malheureusement, elle ne fait que s’aggraver. Elle empire de jour en heure, d’heure en heure», a indiqué mardi Sergueï Gaïdaï, gouverneur régional de Lougansk, dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.

      «Les bombardements sont de plus en plus intenses» et «l’armée russe a décidé de détruire complètement Severodonetsk», une ville stratégique de la région, a-t-il alerté. Mercredi matin, le gouverneur régional a réitéré son message d’alarme. «Dans la région de Lougansk, les Russes avancent dans toutes les directions à la fois».

      Mardi soir, le président Zelensky reconnaissait lui aussi que «la situation dans le Donbass est extrêmement difficile». «Toutes les forces que l'armée russe a encore ont été jetées là pour l'offensive» car ils «veulent tout détruire», a-t-il affirmé, tandis que le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou rappelait de son côté la volonté de la Russie d’aller jusqu'au bout. «Nous continuerons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs», a-t-il averti mardi.

      » LIRE AUSSI - Guerre en Ukraine et bataille du Donbass : les trois cartes pour suivre la situation militaire en direct

      Bonjour à tous !

      Bienvenue dans ce direct consacré à la guerre en Ukraine. Trois mois après le début de l’invasion russe, suivez ici les dernières avancées des forces russes et ukrainiennes, ainsi que les réactions et décisions internationales.

      Vous pouvez retrouver les événements de la journée d’hier ici.

      «La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

      VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

      Sur le front, les Ukrainiens utilisent de l'artillerie fournie par l'Occident, selon l'armée ukrainienne

      Les obusiers américains M777 sont entrés en action, améliorant significativement les capacités de bombardement.

      Guerre en Ukraine : la Russie va créer de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

      Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

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      L'Humanité

      Europe. Course au réarmement, les affaires décollent

      Enquête

      Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays européens s’alignent pour muscler leurs dépenses militaires, à hauteur de 2% de leur PIB. La perspective de belles commandes fait grimper la cotation en Bourse des géants du secteur. Le réarmement européen, « cette torche qui prépare l’incendie », prévenait Jaurès en 1914, offre une manne aux investisseurs flairant l’ouverture de nouveaux marchés juteux.

      Gaël De SantisRosa MoussaouiMarc de Miramon

      Grâce à Vladimir Poutine, Donald Trump a gagné. Conformément à ses souhaits, les dépenses de défense repartent à la hausse. Tout au long de son mandat, le président des États-Unis n’avait eu de cesse de réclamer de ses alliés de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (Otan) qu’ils consacrent 2 % de leur produit intérieur brut (PIB) aux dépenses militaires.

      En 2014, lors du sommet de Newport, qui se tenait après la conquête de la Crimée par la Russie, ils s’étaient engagés à respecter un tel objectif d’ici à 2024. Au sommet de Bruxelles en 2017, Donald Trump rappelait les Européens, qualifiés de « mauvais payeurs », à leurs engagements. Il disait alors que « 2 % est le strict minimum pour faire face aux menaces très réelles et très vicieuses d’aujourd’hui ». Huit ans après le sommet de Newport, on est loin du compte. Le « club des 2 % », comme l’avait surnommé Trump, ne comptait en 2020 qu’une dizaine de membres sur les trente alliés.

      LES LIVRAISONS À L’UKRAINE CRÉENT UN APPEL D’AIR : LE STOCK HÉRITÉ DE L’ÈRE SOVIÉTIQUE EST REMPLACÉ PAR UNE ARTILLERIE ÉTATS-UNIENNE CAR JUGÉ INCOMPATIBLE AVEC L’OTAN.  D. DURAND, DIR. DE L’INSTITUT DE DOCUMENTATION ET DE RECHERCHE SUR LA PAIX

      Avec l’invasion de l’Ukraine, le clairon du réarmement sonne désormais clairement en Europe. L’Allemagne, à la traîne avec 1,56 % du PIB dédié à sa défense en 2020, montre désormais l’exemple. Trois jours après le déclenchement de la guerre, Berlin a dévoilé la création d’un fonds de 100 milliards de dollars pour moderniser son armée et atteindre l’objectif des 2 %. Juste après le déclenchement des opérations militaires, le chef de l’armée de terre allemande, Alfons Mais, avait déclaré : « Je n’aurais jamais cru, après quarante et un ans de service en période de paix, devoir faire l’expérience d’une guerre et que l’armée, que je dirige, soit plus ou moins nue. »

      En Ukraine, Washington pousse son avantage face à Moscou

      La cote de Dassault : + 63,44% en trois mois

      Le 5 avril, la Finlande, qui partage une frontière de 1 340 kilomètres avec la Russie, a décidé de participer elle aussi à la course. « L’attaque de la Russie contre l’Ukraine signifie que nous devons réévaluer nos besoins de défense », a justifié Antti Kaikkonen, le ministre chargé des questions militaires. La hausse devrait être de 40 % pour atteindre la cible des 2 %. En outre, au Parlement, un débat a montré qu’une majorité se dessinait désormais pour rejoindre l’Otan. En Suède, elle aussi neutre, ce débat existe également. Là encore, l’objectif est désormais de consacrer 2 % du PIB à la défense d’ici à 2028.

      Le Danemark, membre de l’Otan, affiche également une hausse de ses fonds de défense pour atteindre les 2 % l’an prochain. La Lettonie, qui, comme les autres États baltes, accueille des renforts de l’Otan, va, elle, porter à 2,5 % de son PIB ses dépenses d’armement. C’est la mer Baltique dans son ensemble qui se réarme. Or, cette voie, tout comme l’accès aux mers du Sud, est stratégique pour Moscou.

      Drones Bayraktar, missiles hypersoniques : l'Ukraine, nouvelle vitrine pour les marchands d’armes

      Ces exemples ne demeurent pas isolés, et c’est toute l’Europe qui réarme. La question est : à qui va profiter cette manne ? Aux industriels de l’armement. Pour l’heure, les commandes n’ont pas été engrangées, car la programmation des achats militaires prend du temps. Mais il suffit de suivre les cours de la Bourse pour repérer où les investisseurs prévoient de voir ruisseler l’argent public. Depuis le début de l’année, les cours des français Thales et Dassault ont pris, entre le 1er janvier et le 27 avril, respectivement 61,54 % et 63,44 % ; le britannique BAE Systems a grimpé de 29,88 % ; l’italien Leonardo est en hausse de 54,65 % ; les états-uniens Lockheed Martin, Raytheon Technologies, Northrop Grumman, General Dynamics et L3Harris Technologies affichent une progression de 13,6 % à 25,89 %. Sur la même période, les Bourses de Paris et New York perdaient environ 10 %. Preuve que les financiers n’ont aucune morale, quand le 29 mars des perspectives de pourparlers s’ouvraient, Thales perdait en Bourse 6,02 % et Leonardo 3,96 % !

      NOUS SOMMES DANS UNE GÉOPOLITIQUE DE L’ÉMOTION QUI DOIT PERMETTRE DE CRÉER LES CONDITIONS D’UNEINTERVENTION EN UKRAINE, PASSANT ACTUELLEMENT PAR DES LIVRAISONS D’ARMES.  Pierre Conesa

      Derrière ces chiffres, il y a en réalité une évolution du marché. « Les livraisons d’armes à l’Ukraine créent un appel d’air énorme, décrypte pour « l’Humanité magazine » Daniel Durand, directeur de l’Institut de documentation et de recherche sur la paix. Beaucoup de ces armements vont être pris dans les stocks de l’époque soviétique, en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Bulgarie et dans les pays Baltes. Ce déstockage va être remplacé par une artillerie qui sera états-unienne, au motif que ce matériel sera compatible avec l’Otan. » Avec ses industriels, la France aussi essaie de se faire une place. Mais l’Alliance atlantique fonctionne surtout comme centrale d’achat auprès du conglomérat militaro-industriel américain – les cinq premiers vendeurs d’armes au monde sont états-uniens.

      Le F-35 US ruine l’Europe de la défense

      La Finlande vient de confirmer l’achat de soixante-quatre avions de chasse F-35 de Lockheed Martin, un concurrent du Rafale français et du Gripen suédois. Pour beaucoup, les pays de l’Est feront leurs emplettes auprès de Washington. Certains, telle la Pologne, ont signé un accord de défense en ce sens avec les États-Unis. L’Allemagne, où stationnent plus de 30 000 soldats américains, a annoncé elle aussi, à la mi-mars, qu’elle pourrait acquérir jusqu’à trente-cinq F-35. Or Berlin est engagé, avec Paris et Madrid, dans la création d’un nouvel avion de combat européen Scaf. Des craintes pèsent désormais sur ce programme qui doit aboutir en 2040.

      Allemagne. Avions de combat F-35, le virage atlantiste de Berlin

      Le secteur militaire n’est pas le seul à bénéficier de cette manne. Le lobby des fonds de retraite danois, Insurance & Pension, souhaite un partenariat public-privé dans le domaine militaire. « Nos entreprises (…) peuvent faire une offre avec des investissements, de l’expérience et des compétences pour exploiter et rénover les bâtiments et installations militaires », a ainsi proposé son directeur, Kent Damsgaard.

      Ces chiffres peuvent paraître abstraits. 2 % de PIB, cela signifie que chaque fois que 50 euros de richesse sont créés dans un pays, 1 euro finira en dépenses militaires. « Le rapport du Sipri sur les dépenses d’armement en 2021 annonce qu’on a dépassé les 2 000 milliards de dollars de dépenses militaires dans le monde. C’est obscène, à l’heure où les besoins de financement sont énormes sur le plan de la santé, de l’éducation ou de la sauvegarde de la planète », dénonce Daniel Durand. Avec plus de 800 milliards de dollars, les États-Unis représentent 40 % de cette somme. En 2015, l’Organisation mondiale pour l’alimentation et l’agriculture estimait que, avec un investissement de 267 milliards d’euros annuels jusqu’en 2030, on pouvait éradiquer la faim dans le monde.

      3 question à...Pierre Cones, pécialiste des questions stratégiques et militaires.

      «Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète »

      Pierre Conesa publie « Vendre la guerre » aux éditions de l’Aube, essai consacré à ce qu’il nomme le « complexe militaro-intellectuel ». Fustigeant les « bellicistes de plateau », le géopoliticien livre une reflexion sur l’interventionnisme militaire et le rôle des médias.

      Selon le dernier rapport annuel du Sipri, les dépenses militaires mondiales ont dépassé les 2 000 milliards de dollars. Que vous inspirent ces chiffres ?

      D’abord, il faut dire un mot sur la méthode du Sipri, qui prend en compte non pas les transferts commerciaux mais ceux concernant les équipements. Par exemple, les dons en matériel militaire des États-Unis à l’Ukraine ne seront pas forcément valorisés par une vente  questions àcommerciale. Le Sipri, lui, les prend en compte. Ils ont toujours fait comme cela, et ça n’enlève rien au sérieux de leur travail. Pourquoi cette augmentation ? Après la fin de la guerre froide, il s’agissait de « gérer les dividendes de la paix » et de réduire les dépenses militaires, mais ces belles intentions se sont rapidement effacées, notamment avec les guerres en Yougoslavie. Il y a aujourd’hui plus de 400 conflits ou crises sur la planète, que ce soit des insurrections urbaines, des guerres, des conflits tribaux, etc. Le monde n’est pas devenu calme lorsque l’adversaire principal a disparu, même si notre perception de la menace a changé.

      Votre livre décrypte ce que vous appelez le « complexe militaro-intellectuel ». Que signifie ce concept ?Lorsque BHL a effectué son voyage à Sarajevo, tout son discours consistait à dire « on ne peut pas ne pas » intervenir et, par cette double négation, attirer l’attention du politique en mobilisant les médias pour le pousser à agir militairement. C’est évidemment un membre éminent de ce complexe militaro-intellectuel, qui réunit entre autres des intellectuels et des humanitaires, et qui est le fruit de plusieurs changements fondamentaux. Après la Première Guerre mondiale, le héros, c’est l’ancien combattant, celui qui a défendu la ligne de front. La Seconde Guerre mondiale renverse cette perspective avec les victimes civiles érigées à leur tour en figures héroïques, à qui il s’agit de témoigner une forme de respect moral. C’est sur ce champ-là que le complexe va motiver les interventions post-guerre froide, qui sont à géométrie variable et ne suscitent pas du tout la même émotion.

      Comment ce complexe s’est-il illustré depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine ?On est dans une espèce d’« ukrainophilie » absolue qui n’a d’équivalent que la « poutinophobie » délirante. Il y a un récit mythique, basé sur le fait que l’Ukraine est agressée, ce qui est une évidence absolue, mais sans que personne se demande comment on est arrivé à la guerre. Nous sommes dans une géopolitique de l’émotion qui doit permettre de créer les conditions d’une intervention, qui passe actuellement par des livraisons d’armes. D’un autre côté, la guerre au Yémen a fait des centaines de milliers de morts, et l’Arabie saoudite mène ce conflit à distance, par des bombardements, sans qu’aucun contingent saoudien soit déployé sur le terrain. Bien sûr, on comprend la proximité avec l’Ukraine et la crainte d’une contagion de la guerre en Europe, mais personne n’a jamais menacé Riyad de sanctions.

      Analyse. Engins de mort, « la vitrine de l’excellence française »

      Jusqu’en 2020, Paris a livré du matériel de guerre à Moscou, en dépit de l’embargo européen. Les bénéficiaires de ces ventes : les groupes Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.

      Introduisant en 2020 le rapport du ministère de la Défense au Parlement sur les exportations françaises d’armes, Florence Parly exaltait « l’offre française en matière d’équipements militaires » : une « référence mondiale, connue et reconnue », « partie prenante de la vitrine du savoir-faire et de l’excellence française », avec des exportations caracolant l’année précédente à 8,33 milliards d’euros. « Cette vitrine, c’est une richesse que (…) nous devrons faire fructifier », concluait la ministre de la Défense, jugeant « essentiel » le maintien d’une « politique d’exportation volontaire et engagée ». Avec une assurance : « Nous continuerons de mener cette politique dans le respect le plus strict des exigences qui s’appliquent aux exportations d’armement, en pleine conformité avec nos valeurs et nos engagements internationaux. »

      « La France applique rigoureusement les régimes de sanctions et les mesures restrictives imposés par les Nations unies, l’Union européenne et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) », assurait ce document. Au même moment, pourtant, Paris se jouait encore de l’embargo sur les armes à destination de la Russie décrété par l’Union européenne le 1er août 2014 à la suite de l’annexion de la Crimée, en février 2014, et de l’autoproclamation des républiques séparatistes pro-russes de Donetsk et Louhansk deux mois plus tard.

      En plein conflit, la France livrait à l’armée russe des équipements de haute technologie, susceptibles d’être utilisés, encore aujourd’hui, en Ukraine : caméras thermiques destinées à équiper plus d’un millier de tanks, systèmes de navigation, détecteurs infrarouges pour les avions de chasse et les hélicoptères de combat. Les bénéficiaires de ces ventes : Thales et Safran, dont l’État français est le premier actionnaire.

      En 2015, sous pression, l’Élysée avait fini par renoncer à la vente de deux navires Mistral à Moscou. Mais d’autres livraisons, plus discrètes, se sont poursuivies. Une enquête de Disclose a mis au jour des documents classés « confidentiel défense » confirmant le feu vert donné par Paris avec la délivrance d’au moins 76 licences d’exportation de matériel de guerre à la Russie depuis 2015. Montant total de ces contrats : 152 millions d’euros.

      Pour contourner le régime de sanctions, le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale, suivi par d’autres ministères, dont les Affaires étrangères, a fait valoir que ces demandes de licence portaient sur des contrats antérieurs au 1er août 2014, un calendrier qui les aurait soustraites à l’embargo européen. Avec l’invasion de l’Ukraine, le client Vladimir Poutine s’est mué en « dictateur » dans la bouche du chef de la diplomatie, Jean-Yves Le Drian. « Aucune livraison n’a été effectuée à la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine », jure-t-on au ministère de la Défense. Sans perdre le sens des affaires : le réarmement en cours offre aux entreprises françaises de juteuses opportunités.

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      L'Humanité

      La guerre en Ukraine a bon dos

      Éditorial

      Cathy Dos Santos

      La guerre ravage l’Ukraine depuis le 24 février. Le constat est désolant : exil, morts, destruction. Par l’invasion de son voisin au mépris du droit international, la Russie a offert aux gouvernements qui s’étaient jusqu’alors tenus en retrait de la folle course aux armements et de l’Otan un prétexte inespéré pour revoir leur politique. Un mot à propos de l’Otan : Vladimir Poutine refusait de voir grandir l’influence de cet organisme à ses portes avec l’adhésion de l’Ukraine. Depuis le début du conflit, il en est devenu un des meilleurs alliés puisque la Finlande et la Suède, pays neutres jusqu’alors, ont décidé de rejoindre l’Alliance atlantique, renforçant ainsi sa présence militaire sur 1 300 kilomètres de frontières. Autre exemple : l’Allemagne. Dès le 27 février, le chancelier actait « un changement d’époque » pour enterrer la posture antimilitariste allemande. Malgré de vives oppositions, Olaf Scholz a promis de porter les dépenses consacrées à la défense à 2 % du PIB.

      L’ancien président des États-Unis Donald Trump a dû jubiler, lui qui, en 2017, exhortait ses partenaires européens de l’Alliance atlantique à porter justement à ce niveau les fonds affectés à leur arsenal militaire. Avec un budget de 56 milliards de dollars annuels, Berlin fait pâle figure à côté de Washington, qui a engagé l’an passé dans les armes la bagatelle de 801 milliards de dollars. Les États-Unis figurent sur la première marche du podium mondial des dépenses militaires, loin devant l’Europe, l’Asie-Pacifique et la Chine. Les chiffres sont éloquents : les sommes allouées à l’armement ont atteint le montant vertigineux de 2 113 milliards de dollars en 2021, selon l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm.

      Jamais il n’y avait eu un tel emballement mortifère. La disparition de l’URSS et du bloc de l’Est n’a pas entraîné de désescalade. Bien au contraire. Les investissements dans les technologies et équipements sophistiqués sont chaque jour plus extravagants. Les grandes puissances et les royaumes pétroliers s’enferment dans une logique belliqueuse ; ils se projettent dans un monde qui serait menacé, selon eux, par des conflits d’une amplitude inédite. Pour y parer, ils ont pour seule réponse la guerre. Au point de préférer investir dans la mort plutôt que dans la santé, l’éducation, la transition écologique.

      Cette dangereuse fuite en avant fait les affaires des industriels de l’armement. Depuis le début du conflit en Ukraine, les principaux groupes français, Thales et Dassault, ont vu leurs actions en Bourse s’envoler. Aux États-Unis, l’administration de Joe Biden n’en finit plus de faire des chèques et de livrer des armes à Kiev. Le complexe militaro-industriel, l’un des principaux piliers du capitalisme nord-américain, ne s’est jamais si bien porté. Après s’être insolemment enrichis ces dernières années en invoquant la prétendue menace chinoise, les Lockheed Martin, Raytheon, General Dynamics et autre Northrop Grumman vont voir leurs commandes gonfler à la faveur du déstockage des armes envoyées à Kiev et du réarmement allemand. Qu’il semble loin ce 17 janvier 1961, lorsque le président Eisenhower mettait en garde ses concitoyens contre « toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel ».

      Le capital fait feu de tout bois. Devant ce cynisme, il est impératif de revenir à la raison et de redessiner une architecture de relations internationales apaisées, pacifiées. Ce n’est pas faire preuve d’angélisme ni de manichéisme que d’affirmer ces principes. Les forces de frappe, les armes de dissuasion peuvent faire exploser mille fois la planète. Une seule suffirait à anéantir l’humanité.

      Editorialventes d'armesGuerre en Ukraine
      Le Figaro

      Marion Oury: «Les très bonnes notes ne sont plus décisives pour accéder aux meilleurs lycées parisiens»

      TRIBUNE - L’uniformisation du niveau des lycées publics parisiens est en cours, en vertu d’une politique délibérée du ministère de l’Éducation nationale, étayée par des études qui ne prouvent rien, argumente l’universitaire.

      Marion Oury est maître de conférences en sciences économiques à Paris Dauphine-PSL.

      Certains demandaient depuis longtemps «la fin des lycées de niveau» dans la capitale. Ce n’est pas chose faite (détruire prend du temps) mais en cours: l’académie de Paris a engagé l’an passé, pour la procédure Affelnet, qui répartit les collégiens dans les lycées, une réforme dont l’ambition est de baisser le niveau des derniers bons établissements publics. Halte à la «ségrégation scolaire», répètent les partisans de cette politique.

      Un nouvel idéal donc, mystérieux: assurer la «mixité scolaire», c’est-à-dire augmenter autant que possible l’hétérogénéité des niveaux scolaires au sein de chaque classe. Comment? La chose n’est pas facile, car les bons élèves sont souvent «réticents» à rejoindre les mauvais lycées. D’où la nécessité de les prendre un peu par la main…

      C’est aussi le triomphe du faux dans une branche des sciences économiques qu’on nomme « économie de l’éducation ». Prévisions aveugles pour qui les regarde de près mais d’une rigueur formelle parfaite. C’est l’aristocratie de l’intox

      Une astuce a ici été trouvée. Assez simple: répartir les différents collèges parisiens en trois catégories («socialement favorisé», «intermédiaire», «défavorisé») de taille approximativement égale. Puis accorder une importance déraisonnable au collège d’origine de l’élève en termes de bonus de sorte que ce bonus écrase entièrement la logique du bulletin de notes.

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      Progresser à l’école en passant d’un 10 de moyenne (dans chaque matière et à chaque trimestre) à un 20 (dans chaque matière et à chaque trimestre également) rapporte environ 350 points. Quand passer de «socialement favorisé» à «intermédiaire» pour le collège d’origine (comme d’«intermédiaire» à «défavorisé») en rapporte 600. Oui: presque le double.

      Une disproportion que, sans entrer dans trop de détails techniques, «l’évaluation des compétences du socle commun» ne permet pas de rééquilibrer. Par exemple, les lycées Condorcet, Turgot et Sophie-Germain étaient, à l’affectation de juin 2021, tout simplement inaccessibles aux collégiens issus de collèges «favorisés» non boursiers, même avec 20 de moyenne. Quasi inaccessibles, les lycées Charlemagne, Chaptal, Hélène-Boucher, Victor-Hugo: un 14,9 en sport (l’algorithme - allez savoir pourquoi - ne fait pas de différence entre un 14,9 et un 10, un 15 et un 20) à deux trimestres empêchait d’y entrer, même avec la totalité des points partout ailleurs. Et on pourrait poursuivre l’énumération: très difficiles, les lycées Buffon, Fénelon, Claude-Monet, Lavoisier, Racine…

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      Ces données proviennent d’un tableau collaboratif (1) méticuleusement construit par des parents d’élèves, non des transparents (2) de la présentation réalisée fin 2021 par le comité de suivi de la réforme. En effet, celui-ci s’est simplement félicité des progrès accomplis en matière de «mixité sociale et scolaire» sans se soucier du désordre ni des injustices engendrés pour certains collèges, et surtout pour certains collégiens.

      Que peuvent devenir deux oasis d’excellence à l’heure où le bon et le très bon sont ainsi sacrifiés sur l’autel de l’idéologie? Poser la question, c’est détenir la réponse: les lycées Henri-IV et Louis-le-Grand ont rejoint cette année la grande procédure magique. Fin de la sélection minutieuse sur dossiers. Rien d’étonnant compte tenu de l’ampleur du chantier de démolition à l’échelle parisienne.

      Il faudrait peut-être nommer « idéochiffrie », cette nouvelle manière, pour l’idéologie, de se déployer, à travers un brouillard de chiffres, sans usage – ou presque – de la parole

      Cependant, pour cette dernière étape prévisible, ultime victoire d’une idéologie absurde, le rectorat a choisi d’avancer masqué: il s’est efforcé de faire croire jusqu’au bout que l’excellence ne serait d’aucune manière sacrifiée. Aucune forme de «mixité scolaire» bien sûr pour ces deux temples de la méritocratie républicaine, assure-t-on. Et ce sophisme - c’est sans doute le plus inquiétant pour le débat démocratique - a reçu un soutien fervent de la part du président du comité de suivi de la réforme de 2021, c’est-à-dire de la part d’un directeur de recherche au CNRS, professeur associé à l’École d’économie de Paris.

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      On a déjà un peu commenté, dans ces colonnes (3), les multiples biais de l’étude (4) que Julien Grenet a fait paraître sur le prestigieux site de La Vie des idées afin d’appuyer le discours du rectorat. L’échec, constaté mi-mars, des négociations espérées par les associations de parents d’élèves sur la procédure à venir permet d’ajouter au gâteau sa cerise: le seul aménagement par rapport au dispositif parisien concernera les bonus associés aux collèges d’origine. Autrement dit, la règle «15 de moyenne = 20 de moyenne» sera bel et bien appliquée. Une raison supplémentaire donc d’invalider l’analyse que ce chercheur a présentée: la procédure (fondée sur le classement des moyennes de troisième) à laquelle il prétend donner son approbation scientifique n’est pas celle qui sera finalement mise en place. Le travail est par conséquent bancal de bout en bout. Ce qui n’a nullement empêché son auteur, qui a - obsession égalitariste oblige - fait sa thèse sous la direction de Thomas Piketty, d’y faire récemment référence, avec autorité, dans un média. (5)

      Deux défaites en un coup, quand on y pense: la chute des deux forteresses de la montagne Sainte-Geneviève n’est pas seulement le triomphe silencieux des opposants à la «ségrégation scolaire» (sic) à Paris, mais aussi celui du faux dans une branche des sciences économiques qu’on nomme «économie de l’éducation».

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      À nouveau mal, nouveau mot. Il faudrait peut-être nommer «idéochiffrie», cette nouvelle manière, pour l’idéologie, de se déployer, à travers un brouillard de chiffres, sans usage - ou presque - de la parole. Cet art d’extraire de données dont ne dispose pas l’adversaire quelques statistiques choisies. Et de répondre aux questions sur les intuitions des résultats qu’on proclame: «les chiffres le disent!», quand l’exercice est largement de ventriloquie.

      «Que nul n’entre ici s’il n’est géomètre»: une nouvelle «data-based» rhétorique est en train de renverser la formule de Platon. Elle fait de la vérité, non plus l’horizon commun des hommes qui raisonnent, mais une chasse gardée. Celui qui n’aime pas les chiffres se voit sommé d’aller directement aux lignes de conclusion. Et celui que les mathématiques n’effraient pas peut toujours tenter de se frayer un chemin dans la jungle statistique qu’on lui oppose. Travail de petit poucet. S’il revient victorieux, avec quelques bribes d’exactitude à faire valoir, il devra produire une démonstration longue: qui l’écoutera? qui le publiera?

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      Transparents d’évaluation sans transparence, fourmillant de statistiques et contournant soigneusement le réel, prévisions aveugles pour qui les regarde de près mais d’une rigueur formelle parfaite. La bataille des derniers bons lycées publics parisiens l’a montré: l’idéochiffrie est bel et bien une tactique militaire. C’est l’aristocratie de l’intox. Elle se blottit sans difficulté dans la pénombre des «preuves par études empiriques» dont aujourd’hui les sciences économiques raffolent.

      Alors, peut-être, garder à l’esprit ce jalon: elle n’est pas encore parvenue à mettre Paris en bouteille. Mais, d’ores et déjà, à affirmer préserver le niveau de ses deux lycées d’excellence à l’aide d’un algorithme qui ne différencie pas un 15 d’un 20.

      (1) Affelnet 2021: scores d’admission

      (2) La réforme d’Affelnet-Seconde GT à Paris: premiers éléments de bilan et d’analyse

      (3) Louis-le-Grand et Henri-IV: «La fin de la sélection sur dossier est une atteinte à la méritocratie républicaine»

      (4) Henri-IV, Louis-le-Grand et la méritocratie

      (5) Inégalité des chances et méritocratie: la fin d’une illusion. Avec Monique Dagnaud et Julien Grenet

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      Passe sanitaire: «N'attendons rien du Conseil constitutionnel»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que le Conseil constitutionnel pourrait être saisi au sujet du passe sanitaire, l'avocat Dominque Bompoint revient sur les mises au pas des institutions depuis le début de la crise sanitaire, qui remettent selon lui en question l'État de droit.

      Feu vert du Conseil constitutionnel à l'essentiel de la «loi séparatisme»: «un soupçon d'inconstitutionnalité pèse encore sur les mesures relatives aux cultes»

      FIGAROVOX/ENTRETIEN - Selon le maître de conférences en droit public Emmanuel Tawil, nombre de points du texte demeurent pourtant litigieux car ils n'ont pas tous été examinés par les «Sages».

      «En validant le passe vaccinal, le Conseil constitutionnel entérine un changement de modèle politique»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Conseil constitutionnel a validé l'entrée en vigueur du passe vaccinal dès le lundi 24 janvier prochain. Après deux ans de mesures coercitives, l'essayiste Mathieu Slama désespère de voir un jour les blessures infligées à notre modèle démocratique cicatriser.

      L'Humanité

      Géopolitique. Joe Biden cherche l’étincelle sur le front chinois

      Actu

      Les mises en garde se multiplient envers Pékin. Alors que la guerre se poursuit en Ukraine, le président états-unien entame une tournée en Asie afin de resserrer les rangs. À Tokyo, il mènera une réunion du Quad, qu’il cherche à constituer en Otan bis.

      Lina Sankari

      Joe Biden court désormais deux lièvres à la fois. Depuis le lancement de l’offensive russe contre l’Ukraine, le président états-unien jouait la retenue sur le front chinois, pourtant défini à Washington comme la grande priorité géo­stratégique de ce siècle. Après une première phase où la Maison-Blanche semblait laisser l’initiative aux pays européens contre Moscou, elle a ­finalement repris le leadership, ressuscité l’Otan et ressoudé le Vieux Continent derrière elle à grand renfort de livraisons d’armes et de sanctions économiques. Cette victoire stratégique était cependant ternie par le non-alignement de certains alliés, dont l’Inde, qui, depuis le début de la guerre, s’abstient lors de votes majeurs au Conseil de sécurité de l’ONU ou au Conseil des droits de l’homme. L’heure est donc venue de resserrer les rangs. Hier, Joe Biden a entamé une tournée en Corée du Sud et au Japon pour réaffirmer l’influence de son pays dans la zone indo-pacifique.

      L’étape tokyoïte sera marquée par une réunion du Quad (Dialogue quadrilatéral pour la sécurité), qui regroupe pour l’heure les États-Unis, l’Inde, le Japon et l’Australie. Le but demeure la constitution d’une Otan bis dont le combat serait exclusivement tourné vers l’endiguement de la Chine. «  Il n’y a pas de tension entre le fait d’accorder du temps, de l’énergie et de l’attention à l’Europe et le fait d’accorder du temps, de l’énergie et de l’attention à l’Asie. Nous pensons que ces deux aspects se renforcent mutuellement », insiste le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan. Avant son départ pour l’Asie, le président états-unien devait d’ailleurs recevoir, à Washington, la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, et le président finlandais, Sauli Niinistö, dont les nations ont récemment fait acte de candidature à l’Otan.

      Le concept flou de « sociétés ouvertes »

      Dans le droit fil du Sommet pour la démocratie tenu en décembre 2021 sous l’égide des États-Unis et visant en premier lieu à coaliser contre la Chine, l’idée est d’ « affirmer l’image de ce que le monde pourra être si les démocraties et les sociétés ouvertes se rassemblent pour dicter les règles du jeu », explique en outre Jake Sullivan. Ce concept flou de « sociétés ouvertes » renvoie d’abord à Taïwan. Le 14 mai, le directeur de la CIA, Bill Burns, l’assurait : « Les dirigeants chinois suivent attentivement les leçons qu’ils peuvent tirer de l’Ukraine concernant leurs propres ambitions et Taïwan. » En clair, les difficultés de la Russie et le front uni américano-européen doivent servir de mise en garde à la Chine, qui n’a jamais abandonné l’idée d’une réintégration dans son giron de l’île séparatiste. « Nous pensons que ce message sera entendu à Pékin », appuie Jake Sullivan. État de facto depuis 1949, Taïwan n’est toutefois pas reconnu comme tel par les Nations unies en vertu du principe d’une « Chine unique ». Il y a un an, le conseiller à la sécurité disait son pays « ouvert à une compétition rude ». Le moment semble venu.

      joe bidenÉtats-UnisasieChine
      Le Figaro

      La Corée du Nord tire un missile intercontinental présumé après la visite de Joe Biden en Asie

      Le tir est intervenu quelques heures après le départ du président américain, venu à Séoul et Tokyo pour réaffirmer son soutien face à la menace nucléaire de Pyongyang.

      La Corée du Nord a tiré mercredi un «missile balistique intercontinental (ICBM) présumé», a déclaré l'armée sud-coréenne, quelques heures après le départ de la région du président Américain Joe Biden, venu en Asie notamment pour réaffirmer son soutien à Séoul et Tokyo face à la menace nucléaire de Pyongyang.

      Selon Séoul, au moins trois missiles ont été tirés depuis Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon, à 06H00 (21H00 GMT), 06H37 et 06H42.

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      «Le premier missile balistique (l'ICBM présumé) a une portée d'environ 360km et une altitude d'environ 540km», a précisé l'état-major sud-coréen dans un communiqué.

      Le deuxième missile balistique «a disparu à une altitude de 20km» et le troisième projectile - un missile balistique à courte portée présumé - a parcouru environ 760km à une altitude d'environ 60km.

      Le ministère japonais de la Défense a déclaré que l'un des missiles balistiques avait suivi «une trajectoire irrégulière».

      «Vol plané hypersonique»

      Pyongyang poursuit la technologie qui permettrait de manoeuvrer les missiles après leur lancement, notamment une «technologie de vol plané hypersonique», qui rendrait plus difficile l'interception par les systèmes de défense antimissile.

      «Le lancement successif par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental présumé et de missiles balistiques de courte portée aujourd'hui est un acte illégal en violation directe des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies», a déclaré le gouvernement de Séoul suite à une réunion du Conseil national de sécurité.

      L'armée sud-coréenne a également déclaré que la Corée du Sud et les États-Unis ont effectué un «exercice de tir de missiles sol-sol» et mobilisé des avions de chasse en réponse aux «provocations présumées de la Corée du Nord concernant des ICBM et des missiles».

      «Les États-Unis condamnent les multiples tirs de missiles balistiques de la RPDC», a réagi un porte-parole du département d'État américain tard mardi, utilisant le nom officiel de la Corée du Nord.

      «Nous appelons la RPDC à s'abstenir de nouvelles provocations et à s'engager dans un dialogue de fond constructif», a-t-il ajouté.

      Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d'armement, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l'attitude «hostile» des États-Unis.

      Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait également son premier en cinq ans.

      Le gouvernement américain avait dit ces derniers jours s'attendre à une «provocation» de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé mardi soir une tournée en Corée du Sud et au Japon.

      Pendant son séjour à Séoul, le président américain et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu'un déploiement dans la péninsule d'avions de chasse ou de missiles, «pour se préparer à une attaque nucléaire».

      Un accroissement des manoeuvres américano-sud-coréennes risque de mettre en colère Pyongyang qui considère ces exercices comme des répétitions générales d'invasion. Ces manoeuvres ont été réduites ces dernières années en raison de la pandémie, et pour permettre aux prédécesseurs de MM. Biden et Yoon, Donald Trump et Moon Jae-in, de tenter un rapprochement avec la Corée du Nord.

      Peu avant de quitter la Corée du Sud dimanche pour le Japon, Joe Biden avait lancé un singulier message à Kim Jong Un.

      Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il avait un message pour le dirigeant nord-coréen, le président a répondu par un laconique: «Bonjour. Point final».

      Une façon de faire savoir que Washington reste ouvert au dialogue avec la Corée du Nord, même en l'absence de réciprocité.

      Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l'échec d'un sommet en 2019 entre M. Kim et le président américain de l'époque Donald Trump. Le régime nord-coréen a ignoré toutes les offres de dialogue formulées par Washington.

      Pendant son voyage en Corée du Sud, M. Biden avait également indiqué que Washington avait proposé de fournir des vaccins contre le Covid-19 à la Corée du Nord, mais n'avait «pas reçu de réponse».

      Depuis début mai, plus de trois millions de personnes ont été atteintes de «fièvre», selon le terme employé par les médias officiels, et 68 en sont mortes en Corée du Nord, selon le dernier bilan officiel publié mercredi.

      Le pays, dont les 25 millions d'habitants ne sont pas vaccinés, s'est totalement coupé du monde depuis le début de la pandémie pour se prémunir contre le virus, mais la flambée des contaminations au variant Omicron dans les pays voisins a fini par mettre en échec cette stratégie.

      La manière dont cette crise sanitaire va influer sur les décisions militaires du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un est la grande inconnue qu'Américains, Sud-Coréens et Japonais essayent de tirer au clair.

      Le 12 mai, la Corée du Nord avait procédé à un essai de missile balistique le jour même où le dirigeant Kim déclarait pour la première fois une «urgence» à cause de l'épidémie de Covid.

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      L'Humanité

      Direct. Guerre en Ukraine. Reddition des Ukrainiens d'Azovstal, Biden reçoit les dirigeants de Suède et de Finlande candidats à l'Otan. L'actualité du 19 mai

      • Au 85e jour de guerre en Ukraine, les attaques russes continuent de s'intensifier dans le Donbass, dans l'est du pays, objectif prioritaire de Moscou, mais où ses forces sont à la peine. Dans le Nord-Est, les Ukrainiens ont repris le contrôle d’une partie de la frontière dans la région de Kharkiv, selon Kiev.
      • La Suède et la Finlande enverront mercredi leur candidature au siège de l’Otan. Cette décision constitue un camouflet pour Moscou, et une victoire stratégique majeure pour Washington. Lire notre article sur le sujet.

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      Le Figaro

      Affaire Abad : l'Élysée et Matignon auraient été informés de la première plainte déposée contre le ministre avant sa nomination

      John Timsit

      Depuis ce week-end, Damien Abad est sous le feu des projecteurs pour des accusations de viols. Deux plaintes à son encontre avaient été classées sans suite en 2012 et en 2017.

      Qui savait ? C'est la question que bon nombre de responsables politiques se posent alors que l'affaire Damien Abad empoisonne les premiers jours du gouvernement d’Élisabeth Borne. Nommé vendredi dernier ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, le député de l'Ain est sous le feu des projecteurs depuis samedi. Un article de Médiapart le met en cause pour des faits de violences sexuelles à l'encontre de deux femmes, dont les plaintes ont été classées sans suite en 2012 et en 2017.

      Selon les informations de BFMTV et France Info mardi soir, les services de la nouvelle première ministre auraient été informés de la deuxième plainte par des mails envoyés vendredi soir et samedi matin par la journaliste de Médiapart à l'origine de l'enquête. Des messages qui auraient été consultés par l'entourage d’Élisabeth Borne avant la publication de l'article samedi soir. Contacté par Le Figaro, Matignon se contente d'affirmer que sa nouvelle hôte n'était pas au courant.

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      Quelques heures plus tard, dimanche dans la journée, la nouvelle chef du gouvernement, en campagne dans le Calvados, avait répliqué. «Bien évidemment, je n'étais pas au courant (...). Je n'ai pas plus d'éléments que le fait que l'affaire a été classée sans suite», avait alors indiqué Élisabeth Borne. Avant de hausser le ton : «Je vais être très claire. Sur tous ces sujets de harcèlement, d'agressions sexuelles, il ne peut y avoir aucune impunité.» La porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire, avait également confirmé lundi à la sortie du Conseil des ministres que la première ministre et Damien Abad s'étaient entretenus dimanche soir à ce sujet.

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      Selon BFMTV, l'Élysée aurait également été mis au courant de la plainte datant de 2017, avant la nomination de l'ancien patron du groupe LR à l'Assemblée nationale. Le Palais n'aurait pas eu vent des détails de l'affaire ni des faits qui étaient reprochés à Damien Abad. Emmanuel Macron a, de son côté, indiqué en petit comité qu'il n'avait pas été averti en amont. Dans une déclaration depuis sa circonscription de l'Ain lundi soir, ce dernier avait fermement démenti ces accusations tout en écartant un départ du gouvernement : «Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas.»

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      Pap Ndiaye à l'Éducation nationale : la droite fulmine, l'extrême gauche s'incline

      Seule véritable surprise de ce nouveau gouvernement, la nomination de l'historien est celle qui fait le plus réagir. À droite, les critiques fusent de toute part ; à gauche, son parcours et ses idées sont salués.

      Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

      EXCLUSIF - Le ministre des Solidarités dénonce des attaques qu'il juge récurrentes et estime que les élections législatives seront les «juges de paix».

      Islamisme : très vive passe d'armes entre Jean Castex et Damien Abad à l'Assemblée

      Le président du groupe LR a reproché mardi au premier ministre de n'avoir accédé à aucune des nombreuses propositions de la droite pour lutter contre l'islamisme.

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      L'Humanité

      Ukraine. Pilonnée, Donetsk prend des airs de refuge… malgré tout

      Premier plan

      Au terme de 85 jours de combat, la ville séparatiste de l’Est abrite une partie des populations du Donbass. Les habitants de Marioupol et d’autres agglomérations assiégées, épuisés par les violents affrontements, y font également étape avant de rejoindre la Russie ou l’étranger. REPORTAGE

      Vadim Kamenka

      Donetsk (Donbass), envoyé spécial.

      Dans la ville aux millions de roses, les détonations restent récurrentes. Ces tirs d’artillerie principalement défensifs, les 500 000 habitants de Donetsk (1 million avant les affrontements de 2022) n’y prêtent plus attention. Au bout de huit années d’un conflit sans fin qui a pris une tournure internationale depuis l’invasion russe du 24 février, leur quotidien n’évolue guère. Les priorités demeurent : la recherche d’eau courante, de gaz, de médecins et autres besoins. « À partir des troisième et quatrième étages, l’eau a du mal à arriver et encore plus l’eau chaude. Certains quartiers ou immeubles sont épargnés. Du coup, on se rend chez des amis pour profiter d’une bonne douche chaude. C’est un luxe en ce moment qui dépasse même une invitation dans un très bon restaurant ! » raconte souriante Katia, la trentaine.

      Des équipes mobilisées sept jours sur sept

      Dans les rues, les équipes des services d’électricité, de gaz et d’eau sont d’ailleurs mobilisées sept jours sur sept. Au-dessus d’elles d’immenses affiches pour la victoire du 9 mai 1945, lors de la Grande Guerre patriotique (la Seconde Guerre mondiale), se succèdent. Elles alternent avec celles célébrant le référendum du 11 mai 2014 qui déboucha sur la création de la République autoproclamée. Après quatre-vingt-cinq jours de combat, la capitale de la République autoproclamée de Donetsk (DNR) sert désormais de ville- refuge. Plusieurs milliers de personnes, fuyant les zones de combat entre l’armée russe, les forces des deux Républiques (DNR, LNR) et l’armée ukrainienne, s’abritent dans des centres d’hébergement, des hôtels et des établissements scolaires. Jeunes, personnes âgées, malades, blessés… les profils sont nombreux. Dans le quartier Leninski, l’école 27 accueille ainsi plus d’une centaine de déplacés. « Malgré le poste de premiers secours, nous envoyons les personnes ayant de véritables besoins médicaux directement à l’hôpital. Au début, nous manquions d’un certain nombre de choses comme des médicaments, de l’eau potable, de la vaisselle. On s’est organisés au fur et à mesure », détaille Irina Kleshchukova, la directrice.

      Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerre

      La scène se répète dans d’autres établissements de la ville, aux numéros 17, 122, 138. Anastasia (1), qui a fui Marioupol il y a une quinzaine de jours, raconte son calvaire. « C’est un petit miracle d’avoir survécu avec toutes les bombes qui ont été déversées. Un obus a détruit une partie de la maison et le plafond est tombé à quelques mètres de nous », décrit-elle, inquiète pour son frère, dont elle est sans nouvelles. Car la ville portuaire, qui se situe à une centaine de kilomètres au sud, sur la mer d’Azov, a essuyé les plus importants combats depuis le 24 février. Dès le début du mois de mars, elle a subi un siège de plusieurs semaines mené par l’armée russe.

      Ces dernières semaines, la population de Marioupol, qui s’élevait à 400 000 habitants avant l’invasion, a réussi à fuir vers le reste de l’Ukraine. Une partie est arrivée à Donetsk. Ces réfugiés s’y installent pour quelques jours en attendant de pouvoir rejoindre la Russie ou l’étranger. D’autres restent dans l’espoir de pouvoir retourner chez eux. « C’est la même chose pour l’ensemble des déplacés venus des zones où ont lieu les combats. Mais leur arrivée a aussi permis de rendre les rues et les routes un peu moins désertes. Nous essayons de les aider car leur quotidien a été particulièrement terrible. Plusieurs d’entre eux ont d’ailleurs besoin de soins et se trouvent dans les divers établissements de santé de la ville », explique Ivan Kopilv qui dirige une organisation de défense des droits humains. D’autres habitants craignent que cet afflux ne déstabilise davantage la capitale du DNR.

      On essaye d’oublier ces dernières semaines. J’espère sincèrement que la guerre va s’arrêter. » SVETA

      Les choses vont rapidement évoluer en ce qui concerne Marioupol. Les ultimes combattants de l’usine Azovstal, où avaient décidé de se regrouper et de se réfugier des militaires ukrainiens, des membres du bataillon Azov et des civils, ont été enfin évacués mardi. Selon le ministère russe de la Défense, « 265 combattants ont rendu les armes », dont 51 gravement blessés. Moscou a également promis que « tous ceux » ayant besoin d’une assistance médicale ont été envoyés « vers l’hôpital de Novoazovsk », à une trentaine de kilomètres plus à l’est, au sein de la DNR. « 211 autres ont été transportés à Olenivka par un couloir humanitaire », a déclaré de son côté la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Malyaren. Plus de 6 millions d’Ukrainiens ont fui à l’étranger et 8 millions sont des déplacés internes, a estimé, le Haut Commissariat aux réfugiés.

      Des bombardements quotidiens

      Le long des berges du fleuve Kalmious, à Donetsk, les familles se baladent, profitant des jours qui s’allongent et du soleil avant le couvre-feu de 22 heures. Quelques enfants font du roller et d’autres du vélo. « Cela fait du bien de se promener et sortir de ce quotidien. On essaye d’oublier ces dernières semaines, notamment pour les enfants. J’espère sincèrement que la guerre va s’arrêter », témoigne Sveta qui se promène avec son chien.

      La ville n’est pas épargnée par les drames. Les bombardements touchent quotidiennement un certain nombre de quartiers : Kievski, Kirovski, Petrovski. Si le centre-ville a été relativement épargné, Viktor (1) n’a pas eu cette chance. La cinquantaine, il s’est retrouvé en plein cœur d’une frappe, le 14 mars, avec des dizaines d’autres personnes. « On se promenait avec ma femme le long de la rue Universkaya. Et, d’un coup, on s’est retrouvés au sol avec une immense chaleur qui nous parcourait. Puis une deuxième frappe, que je n’ai pas entendu, nous a projetés en arrière. Je ne comprenais rien. J’ai essayé d’aider ma femme, mais je n’arrivais plus à me tourner », décrit cet ancien professeur d’histoire.

      Selon un communiqué du comité d’enquête russe, « au moins 23 civils (…), parmi lesquels des enfants, ont été tués et pas moins de 18 personnes ont été blessées », ce 14 mars, par un tir de missiles de type Tochka-U, à sous-munitions. Viktor, désormais amputé des deux jambes, vit avec son père et préfère garder l’anonymat, une partie de sa famille vivant en Ukraine. Si l’enseignant a appris la mort de sa femme après son opération, il reste optimiste : « Si je ne suis pas décédé ce jour-là avec elle… s’interrompt-il avant de poursuivre la voix tremblante, c’est pour continuer à vivre. De nombreuses personnes n’ont pas eu ma chance. Je vais avoir des prothèses et j’irai aider les gens. La guerre va bien finir par se terminer. »

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      L'Humanité

      Ukraine. Le premier procès d’une série de crimes de guerre

      Actu

      Un soldat russe âgé de 21 ans comparaît depuis hier devant un tribunal pour avoir abattu de sang-froid un civil devant son domicile. Les États-Unis et l’Europe passent à une nouvelle phase de pression sur Moscou.

      Nadjib Touaibia

      Ils sont nombreux, selon les médias occidentaux, perpétrés par les soldats russes au contact des civils ukrainiens… Les crimes de guerre font l’actualité du conflit qui dévaste l’Ukraine après près de trois mois de guerre dévastatrice.

      Le soldat Vadim Chichimarine, âgé de 21 ans, originaire d’Irkoutsk, en Sibérie, comparaissait, mercredi, devant le tribunal de district Solomiansky à Kiev, où il devait s’expliquer sur la mort d’un homme de 62 ans, le 28 février, dans le nord-est de l’Ukraine. Il est inculpé de crime de guerre et de meurtre avec préméditation. Le parquet ukrainien a requis jeudi la prison à perpétuité, la peine maximale, à son encontre.

      Les autorités ukrainiennes affirment qu’il reconnaît les faits et qu’il coopère avec les enquêteurs. Selon son avocat, Viktor Ovsiannikov, qui n’a pas révélé sa stratégie de défense, « il comprend les accusations portées contre lui ».

      Quels sont les faits ? L’accusation les date de quatre jours seulement après le début de l’entrée des troupes russes en territoire ukrainien, le 24 février. L’unité dont Vadim Chichimarine était en charge au sein d’une division de chars a subi une attaque. Afin d’échapper à l’offensive, il a volé un véhicule en compagnie de quatre autres soldats. L’équipage en fuite passe par un village et croise un homme de 62 ans sur son vélo. De crainte d’être dénoncés, les soldats pensent aussitôt à l’abattre. L’accusé fait usage de sa kalachnikov depuis la fenêtre du véhicule. L’homme, qui ne présentait aucune menace, s’écroule à une dizaine de mètres de son domicile. Le soldat auteur de ce crime de sang-froid a été arrêté début mai par les autorités ukrainiennes. Celles-ci ont publié une vidéo dans laquelle il disait être venu combattre pour aider financièrement sa mère. « J’ai reçu l’ordre de tirer, je lui ai tiré dessus une fois. Il est tombé et nous avons continué notre route », a-t-il expliqué aux enquêteurs.

      Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes et arrêté 40 suspects. » IRYNA VENEDIKTOVA, PROCUREURE GÉNÉRALE D’UKRAINE

      Ce premier procès a valeur de test pour le système judiciaire ukrainien. Plusieurs autres devraient suivre. Deux militaires russes vont d’ailleurs être jugés à partir de ce jeudi pour avoir bombardé de roquettes des infrastructures civiles dans la région de Kharkiv, la deuxième ville du pays, dans le Nord-Est. « Nous avons ouvert plus de 11 000 enquêtes pour crimes de guerre et arrêté 40 suspects », a signalé sur son compte Twitter la procureure générale d’Ukraine, Iryna Venediktova. « Avec ce premier procès, nous envoyons un signal clair : aucun bourreau, aucune personne ayant ordonné ou aidé à commettre des crimes en Ukraine n’échappera à la justice », a-t-elle affirmé.

      De leur côté, les États-Unis ont annoncé mardi qu’ils consacraient 6 millions de dollars (5,7 millions d’euros) à la création d’un « observatoire du conflit ». Il s’agit de recueillir, d’analyser et de partager les preuves permettant de faire la lumière sur les exactions imputées à la Russie. Celle-ci se livre à un « génocide » en Ukraine, estiment les Américains. Le « boucher » Poutine, pour reprendre le qualificatif employé par Joe Biden, est désormais sous les projecteurs.

      Les États-Unis, leaders d’un conflit par procuration

      En prenant cette initiative, les États-Unis se positionnent ouvertement en leaders d’un conflit par procuration contre la Russie dont ils négocient aussi, semble-t-il, le dénouement sous certaines conditions, selon l’ambassadeur russe aux États-Unis lors d’une prise de parole dimanche à la télévision d’État. « J’en préciserai trois, révèle le diplomate , arrêter l’action militaire dans le cadre de l’opération spéciale, faire reculer les troupes à l’endroit où elles se trouvaient avant le 24 février et nous repentir de tout ce que nous avons fait. » Les pays européens accélèrent dans la foulée les livraisons d’armes à Kiev. « Elles se poursuivront et gagneront en intensité dans les jours et les semaines qui viennent », a promis, mardi, Emmanuel Macron. Le président Volodymyr Zelensky, quant à lui, multiplie les séances de communication tous azimuts.

      Entre les crimes de guerre révélés au grand jour, les demandes simultanées d’adhésion à l’Otan de la Finlande et de la Suède, la garantie d’un renforcement de leur sécurité, l’équipement de l’Ukraine en armement de plus en plus perfectionné, le bloc États-Unis-UE entre à l’évidence dans une nouvelle phase de pression sur Moscou après les sanctions économiques dont on ne connaît pas encore vraiment les effets sur l’économie russe. « L’Occident a déclaré la guerre totale, hybride », a réagi, samedi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. Le mot « paix » a entre-temps disparu des discours, tandis que se profile le spectre du basculement de la guerre en cours, particulièrement dévastatrice et meurtrière, dans un conflit de plus grande ampleur.

      Guerre en Ukrainecrimes de guerre
      L'Humanité

      Otan. L’Alliance ressuscitée par les tambours de la guerre en Ukraine

      Actu

      La décision de la Suède et de la Finlande de rejoindre l’Alliance constitue un camouflet pour Moscou, et une victoire stratégique majeure pour Washington.

      Marc de Miramon

      Déclarée en état de « mort cérébrale » par Emmanuel Macron il y a à peine trois ans, voilà l’Alliance atlantique en pleine résurrection. Après celle de la Finlande dimanche, la Suède va elle aussi officialiser sa candidature à l’Otan dans la foulée d’une consultation parlementaire survenue lundi 16 mai.

      Diplomatie. ​​​​​​​Hubert Védrine : « L’Occident n’est plus capable de realpolitik »

      Une décision d’ores et déjà historique pour ces deux pays neutres et non alignés, que l’agression russe envers l’Ukraine a précipités dans les bras grands ouverts de Washington. « Je peux constater qu’il y a une grande et large majorité au Parlement pour que la Suède soit candidate à l’Otan (…) et le gouvernement est prêt à prendre cette décision », a déclaré la première ministre suédoise, Magdalena Andersson, devant les députés.

      Toujours selon cette dernière, c’est bien l’adhé­sion finlandaise qui a précipité le suivisme suédois, puisque Helsinki « se concentrera davantage sur sa coopération avec les pays de l’Otan et la capacité de défense de la Suède diminuera à un moment où elle doit être renforcée », a-t-elle encore plaidé.

      Une neutralité imposée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

      Pour l’Alliance, créée en 1949 et pilotée depuis par Washington, il s’agit d’une victoire stratégique majeure, après une neutralité imposée aux deux pays par les grandes puissances au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, même si la Finlande avait déjà adhéré à l’Union européenne en 2002, et si la Suède, troisième plus gros exportateur d’armes au monde par habitant (derrière la Russie et Israël), coopérait déjà largement avec les pays de l’Otan.

      L’universitaire Philip Golub redoute le début d’une ère de dangers stratégiques durables

      Soutenu par les opinions publiques des deux pays, le processus ne devrait être qu’une formalité, fort du soutien enthousiaste manifesté dimanche par le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, comme de celui du secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, lequel souhaite une adhésion « rapide et efficace ». Ce sera la preuve qu’« une agression » comme la guerre en Ukraine « ne paie pas », s’est encore félicité ce dernier, alors que les autorités finlandaises ont plaidé que la Russie n’avait encore jamais attaqué un membre de l’Otan.

      À l’occasion d’un entretien bilatéral tenu samedi entre le président finlandais, Sauli Niinistö, et Vladimir Poutine, ce dernier a qualifié d’« erreur » cette bascule historique, « puisqu’il n’y a aucune menace à la sécurité de la Finlande », un pays qui partage près de 1 300 kilomètres de frontières avec la Russie. « Nous sommes convaincus que l’entrée dans l’Otan de la Suède et de la Finlande ne va ni renforcer ni améliorer l’architecture sécuritaire de notre continent », a ajouté le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, tandis que le vice-ministre des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, estimait que « les conséquences » auraient « une portée considérable ».

      Chaque pays demeure responsable de sa défense

      Voilà donc Moscou menacé à court terme d’une exclusion formelle de la mer Baltique comme d’un encerclement presque total sur son flanc occidental, alors que la justification officielle de « l’opération spéciale » déclenchée le 24 février en Ukraine visait justement à empêcher Kiev de développer sa coopération militaire avec Washington, considérée comme une « menace existentielle ».

      « Contrairement à l’Ukraine, nous n’avons pas de disputes territoriales avec la Finlande ou la Suède », a cependant nuancé Dmitri Peskov. Stockholm a déjà prévenu qu’il n’envisageait pas l’installation de bases de l’Otan sur son territoire, ni le déploiement d’armes nucléaires américaines – comme il en existe en Allemagne ou en Italie – et Helsinki insiste sur l’article 3 du traité de l’Atlantique Nord, lequel stipule que chaque pays demeure responsable de sa défense et ne peut donc pas se voir imposer des implantations militaires.

      Le statut de cobelligérant des États-Unis

      L’escalade en cours n’en demeure pas moins inquiétante. À l’unisson du ton martial adopté depuis le 24 février, les télévisions russes multiplient les débats sur la capacité nucléaire russe à rayer de la carte les territoires finlandais et suédois, à l’heure où la classe politique états-unienne assume de plus en plus ouvertement son statut de cobelligérant dans le conflit ukrainien.

      En Ukraine, Washington pousse son avantage face à Moscou

      « Nous voulons voir la Russie affaiblie au point qu’elle ne puisse pas faire le genre de choses qu’elle a faites en envahissant l’Ukraine », avait déclaré le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, lors d’un déplacement en Pologne le 25 avril. Quelques jours plus tard, le Congrès adoptait une « aide » militaire supplémentaire de près de 40 milliards de dollars à l’Ukraine, une somme colossale que Kiev, en vertu des contrats en vigueur outre-Atlantique, s’est engagé à rembourser une fois le conflit terminé.

      OtanGuerre en UkraineRussiefinlande
      Le Figaro

      A-t-on déjà vu autant de stars sur un tapis rouge ? La phénoménale montée des marches du 75e anniversaire du festival

      La Planète Marches. - Jour 8. Louis Garrel a présenté lors du Festival de Cannes 2022, ce mardi 24 mai, son film L'Innocent. Le tout, devant un imposant parterre de célébrités.

      La montée des marches du 24 mai

      Pour ses 75 ans, le Festival de Cannes a vu les choses en grand. Les célébrités de tous bords se sont ainsi donné rendez-vous sur la Croisette, ce mardi 24 mai, pour fêter cet anniversaire. Outre ce tourbillon de paillettes et de flashs, Louis Garrel venait ce soir présenter son film L'Innocent, aux côtés de Roschdy Zem, Anouk Grinberg et Noémie Merlant. Une grand-messe du cinéma qui a débuté en beauté, vers 18 heures, par l'arrivée de Mads Mikkelsen.

      L'acteur a pris le temps de saluer ses pairs, avant de gravir les marches au bras de son épouse, Hanne Jacobsen, d'un port altier. En début de soirée, Benjamin Biolay a quant à lui esquissé quelques pas de danse sur la musique de Pulp Fiction. Rossy de Palma s'est pour sa part prêtée au jeu des autographes, suivie de près par Agathe Rousselle et Camélia Jordana, qui ont pris la pose en duo. La Croisette voit alors déferler les mastodontes du cinéma mondial.

      En vidéo, «06400-Cannes» : la carte postale du festival de Cannes 2022, épisode 2

      Une «belle respiration»

      Vers 18h10, on a ainsi aperçu Diane Kruger au bras de son compagnon Norman Reedus, qui précédait Michel Hazanavicius et Bérénice Bejo, sublime en combinaison scintillante et jupe rouge. Puis, ce fut au tour de Julie Gayet, Mathieu Kassovitz, Jean Dujardin, Raphaël Personnaz, J.R ou encore Emmanuelle Béart d'entrer en scène. Le cinéma français a ainsi célébré ses retrouvailles dans une véritable liesse, de Sophie Marceau à Sandrine Kiberlain, en passant par Mélanie Laurent, Benoît Magimel, Tahar Rahim, Adèle Exarchopoulos, Agnès Jaoui et Louise Bourgoin.

      «J'ai un peu l'impression de fêter mes 75 ans aussi, a plaisanté l'héroïne de La Boum (1980). C'est une belle respiration d'être à Cannes dans ce monde de fous. On y retrouve un peu de récits, de création, d'art.» Elsa Zylberstein, Léa Seydoux, Niels Schneider, Reda Kateb et Isabelle Huppert étaient eux aussi de la partie. Côté Hollywood, Jake Gyllenhaal s'est offert une arrivée remarquée au bras de sa compagne française Jeanne Cadieu, vêtue d'une robe baiser rose. Sa sœur Maggie n'a rien manqué non plus de l'événement. Tout comme Cara Delevingne, Bella Hadid ou encore Kristen Stewart et Viggo Mortensen, héros du film Les Crimes du futur.

      Géants du cinéma

      Certains des plus grands réalisateurs de la planète, de David Cronenberg à Guillermo del Toro, en passant par Jacques Audiard, Ladj Ly, Claude Lelouch et Bertrand Bonello, étaient également présents. Le jury du festival, composé de Vincent Lindon, Deepika Padukone, Noomi Rapace, Rebecca Hall, Ladj Ly, Jasmine Trinca, Asghar Farhadi, Jeff Nichols et Joachim Trier, a fait son entrée aux alentours de 18h45.

      Louis Garrel fermait la marche, en compagnie de l'équipe de L'Innocent : Roschdy Zem, Anouk Grinberg et Noémie Merlant. «En tant que réalisateur, je ne dirige pas vraiment les acteurs, parce qu'ils sont tellement grands qu'ils n'ont pas besoin d'être dirigés», a déclaré le cinéaste. Les géants du cinéma ont en tout cas répondu présents à la projection de son long-métrage. Heureux de se revoir pour célébrer, une nouvelle fois, le cinéma.

      Le show Sharon Stone à Cannes : quand deux bellâtres lui enlèvent sa traîne au milieu du tapis rouge

      La Planète marches. - Jour 6. Les photographes ont pu capturer de nombreuses personnalités sur les marches du Festival de Cannes, venues assister à la projection du film LesAmandiers, de Valeria Bruni-Tedeschi.

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      En mini combishort noire, Marion Cotillard fend la nuit cannoise pour la première de Frère et sœur

      La Planète marches. - Jour 4. Arnaud Desplechin a présenté son film Frère etsœur, ce vendredi 20 mai, au Festival de Cannes 2022. Avec Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans les rôles principaux.

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      En minirobe pailletée et rangers noires, Marion Cotillard joue les contrastes sur la Croisette

      Glamour et esprit baroudeur : les opposés s'attirent dans la tenue de l'actrice à l'affiche de Frère et Sœur d'Arnaud Depleschin.

      El País (ESP)

      SANS TITRE

      Si Ferreras se inventó el pactómetro, nosotros no podíamos ser menos, y por eso hemos creado el mierdómetro. Esta herramienta sirve para medir cómo de malo (o de bueno) es un alimento desde el punto de vista de la salud, y nace inspirado en un libro recientemente publicado, Come mierda. No comas mejor, deja de comer peor, de Julio Basulto.

      En el vídeo de hoy, el propio nutricionista pasa por el mierdómetro 10 conocidos productos de los que compramos habitualmente en el supermercado, desde unos cereales de desayuno hasta unos yogures con probióticos pasando por un jamón ibérico o una cerveza sin alcohol. ¿Cuáles recibirán caquitas del whatsapp a modo de estrellas, y cuáles se librarán obteniendo una salutífera berenjena? Dale al play y lo descubrirás

      PRODUCTOS SOMETIDOS AL MIERDÓMETRO

      • Cereales de desayuno

      • Jamón ibérico

      • Yogur probiótico con frutas

      • Crema de cacao realfooding

      • Hamburguesa vegana

      • Plátano

      • Chocolate con 85% de cacao

      • Magdalenas light

      • Frutos secos

      • Cerveza sin alcohol

      Le Figaro

      La réforme de la carte judiciaire, sujet brûlant pour Éric Dupond-Moretti

      Paule Gonzalès

      INFO LE FIGARO - Encore à l’étude mais déjà dénoncé: c’est à un dossier hautement périlleux que le garde des Sceaux va devoir s’atteler.

      Il a poussé le bouchon un peu loin, mais cela s’appelle faire de la politique. Mardi matin, Xavier Bertrand, le patron LR de la région du Nord dénonçait sur Europe 1 un coup fourré qui se préparerait à la Chancellerie: la révision de fond en comble de la carte judiciaire, dans le but, selon lui, de fermer des sites judiciaires et d’éloigner un peu plus les Français de leurs juges et de leur justice. Pourtant, si réforme il y a, elle touchera moins les justiciables qu’elle ne créera de guerres entre certains territoires et entre élus locaux et l’État à l’heure où l’ancrage territorial est une précieuse denrée politique. Selon nos informations, trois projets s’affrontent désormais à propos de la réforme de cette carte judiciaire, sujet hautement inflammable auquel deux gardes des Sceaux se sont brûlé les ailes: Rachida Dati en 2012 et Nicole Belloubet en 2017. Un tabou absolu s’impose à ces trois projets: «Aucune suppression de cours d’appel n’est portée» par aucun d’entre eux. Ainsi en témoignent les échanges au sein de la Chancellerie et de la Direction des services judiciaire (DSJ).

      Prudent, le comité des États généraux de la justice, présidé par Jean-Marc Sauvé, préconise dans ses conclusions un statu quo de bon aloi. À peine concède-t-il une déconcentration consistant à faire parvenir les moyens budgétaires à l’échelon régional, libres aux chefs de cour de se mettre d’accord sur la répartition des moyens.

      11 à 12 régions budgétaires

      Le projet défendu par le groupe de travail «pilotage des organisations», présidé par le haut magistrat Xavier Ronsin, va plus loin. Annexé au rapport Sauvé, il a été longuement radiographié par la Chancellerie. Il propose «un rapprochement avec la carte des régions administratives (centralisation administrative et budgétaire au sein des cours d’appel régionales) tout en préservant l’activité des juridictions actuelles, le maintien des chambres d’appel ou de cours d’appel territoriales». Il prévoit la création de «11 à 12 régions budgétaires et un rapprochement partiel des cartes judiciaires et administratives».

      Ce schéma de déconcentration permettrait de maintenir tous les sièges des actuelles cours d’appel mais de ne toucher qu’à la marge les frontières géographiques des différents ressorts: six en tout. Par exemple, la cour d’appel de Paris perdrait le tribunal d’Évry au profit de celle de Versailles, ainsi qu’Auxerre et Sens au profit de la cour d’appel de Dijon, dont l’activité croîtrait alors de 19 %. Celle de Poitiers perdrait le tribunal de La Roche-sur-Yon et les Sables-d’Olonne au profit de la cour d’appel d’Angers, dont l’activité augmenterait de 36,3 %. Le tribunal de Chartres quitterait le giron de la cour d’appel de Versailles pour retrouver celui d’Orléans, qui, dès lors, connaîtrait 26,3 % d’activité en plus. Enfin, la cour d’appel de Grenoble perdrait Gap en faveur d’Aix-en-Provence.

      Pas suffisant, note la Chancellerie, qui milite, elle, pour en finir une bonne fois pour toutes avec une réforme impossible. Elle veut «une mise en cohérence jusqu’au bout», comme en témoignent ses échanges internes. En ligne de mire: Pau, Bourges, Nîmes et Agen, petites cours priées de se décharger parfois de plusieurs juridictions au nom d’une nécessaire rationalisation administrative. Au garde des Sceaux de choisir sa croix.

      Le procès du 13-Novembre entre en dernière phase avec les plaidoiries des parties civiles

      Sur les 327 avocats de parties civiles, environ 150 doivent prendre la parole d'ici le 7 juin.

      Favorable à une «exception d'euthanasie», la nouvelle ministre de la Santé inquiète le milieu des soins palliatifs

      Brigitte Bourguignon a été très proche de Marie Humbert, figure de la lutte pour la légalisation de l'euthanasie. Un passé qui inquiète certaines associations, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé un débat sur la fin de vie.

      Paris: la polémique enfle sur les lapins des Invalides

      Ces mammifères uniquement herbivores, jusqu’à présent classés nuisibles dans la capitale, ne le sont plus. Pourtant ils peuvent causer bien des dégâts.

      Le Figaro

      Xinjiang : une fuite de fichiers jette une lumière crue sur les détentions des Ouïghours

      Le chercheur allemand Adrian Zenz a reçu des documents d'une source anonyme. Ils «mettent en pièces le vernis de la propagande chinoise», a-t-il déclaré à la BBC.

      Une fuite de fichiers attribués à la police chinoise, dont des milliers de photos de détenus parmi lesquels des femmes, des mineurs et des personnes âgées, jette une lumière crue sur la situation des musulmans ouïghours au Xinjiang.

      À lire aussiOuïghours : de nouveaux «Xinjiang papers» confirment le rôle de Xi Jinping dans la répression

      Ces documents sont publiés mardi 24 mai par un groupe de 14 médias internationaux, dont Le Monde , alors que la Haute-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Michelle Bachelet, entame une visite très attendue dans cette vaste région du nord-ouest de la Chine. Ils ont été remis par une source anonyme au chercheur allemand Adrian Zenz, le premier à avoir accusé en 2018 le régime chinois d'avoir interné plus d'un million de Ouïghours dans des centres de rééducation politique.

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      Pékin a toujours démenti ce chiffre, dénonçant «le mensonge du siècle» et affirmant que ces sites sont en fait des «centres de formation professionnelle» destinés à déradicaliser les personnes tentées par l'islamisme ou le séparatisme, après une série d'attentats qui ont ensanglanté la région. Mais les documents publiés mardi tendent à prouver que la présence des «stagiaires» dans ces centres n'a rien de volontaire. Ils «mettent en pièces le vernis de la propagande chinoise», a déclaré Adrian Zenz à la BBC.

      Les États-Unis ont exprimé mardi leur indignation face à ces nouvelles révélations, affirmant que cela montrait que ces actes étaient probablement cautionnés au plus haut niveau à Pékin. «Nous sommes consternés par ces informations et ces images choquantes», a déclaré le porte-parole du département d'État Ned Price, à propos de la fuite de fichiers attribués à la police chinoise. «Il semble très difficile d'imaginer qu'une action systématique visant à supprimer, à emprisonner, à mener une campagne de génocide et de crimes contre l'humanité n'ait pas la bénédiction - ou l'approbation - des plus hauts niveaux du gouvernement de la République populaire de Chine», a-t-il déclaré.

      Tuer ceux qui tentent de s'évader

      Plus de 2800 photos d'identité de détenus comprennent celle de Zeytunigul Ablehet, une adolescente de 17 ans arrêtée pour avoir écouté un discours interdit, et de Bilal Qasim, 16 ans, apparemment condamné pour ses liens avec d'autres prisonniers. Une femme hagarde et amaigrie, du nom d'Anihan Hamit, 73 ans au moment de son arrestation, est la plus âgée de la liste. Une autre image montre des gardiens armés de matraque en train de maîtriser un prisonnier enchaîné. Les documents écrits accréditent l'idée d'une répression ordonnée depuis le sommet de l'État chinois.

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      Un discours attribué au ministre de la police Zhao Kezhi en 2018 explique que le président Xi Jinping a ordonné l'agrandissement des centres de détention. Selon Zhao Kezhi, au moins deux millions d'habitants du sud du Xinjiang seraient «gravement influencés par l'infiltration de la pensée extrémiste». Les Ouïghours forment près de la majorité de la population du Xinjiang (26 millions d'habitants). Dans un discours de 2017, Chen Quanguo, alors patron de la région, ordonnait aux gardiens de tuer par balles ceux qui tenteraient de s'évader et de «surveiller étroitement les croyants».

      Pékin a catégoriquement rejeté les conclusions d'Adrian Zenz. Elles ne sont que «le dernier exemple en date du dénigrement du Xinjiang effectué par les forces anti-chinoises», a fustigé mardi Wang Wenbin, un porte-parole de la diplomatie chinoise.

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      Guerre en Ukraine : la Russie va créer de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

      Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

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      Sur le front, les Ukrainiens utilisent de l'artillerie fournie par l'Occident, selon l'armée ukrainienne

      Les obusiers américains M777 sont entrés en action, améliorant significativement les capacités de bombardement.

      «La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

      VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

      Le Figaro

      François-Xavier Bellamy: «La fiction du “en même temps” couvre une confusion généralisée»

      TRIBUNE - Puisse le renoncement de certains élus LR à leurs convictions pour des postes ne pas entraîner un renoncement symétrique chez les électeurs de droite, plaide le député européen LR, par ailleurs normalien et professeur agrégé de philosophie.

      Une étrange atmosphère s’est emparée de notre vie politique. Au moment où les crises multiples que nous traversons devraient imposer la plus grande clarté dans la parole et dans l’action, tout semble au contraire confus et inconsistant comme jamais. L’«ancien monde» a été sévèrement jugé, souvent à raison ; mais au moins, on ne s’y posait pas la question de savoir si un élu allait soudainement soutenir tout ce qu’il avait combattu au motif d’une opportunité passagère. La politique n’était pas toujours morale, mais il y avait quelques principes ; la réflexion qui animait les vieux partis manquait souvent de profondeur, mais on tenait au moins à quelques idées. Les figures importantes du débat public n’étaient pas interchangeables: elles avaient leur vision, leur caractère, et c’était la condition pour choisir la continuité ou l’alternance en toute connaissance de cause.

      D’une élection présidentielle, on pouvait déduire à peu près la cohérence du gouvernement qui viendrait. Dans le «nouveau monde», on peut hésiter, pour des postes stratégiques, entre des personnalités dont les convictions semblent radicalement opposées - comme si le fond n’avait plus aucune importance. La fiction du «en même temps» couvre cette confusion généralisée ; il n’y a plus de réel, seulement de la communication.

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      Le réel existe pourtant, et il se rappellera à nous tôt ou tard. Les élus qui, dans l’espoir d’un poste, taisent soudain les alertes qu’ils lançaient, portent une lourde responsabilité morale ; mais ils ne sont pas seuls. En ce lendemain de réélection, nombreux sont aussi les électeurs qui oublient tout ce à quoi ils se disaient attachés.

      Il est encore temps d’ouvrir les yeux. Nul n’est censé ignorer les faits ; et après cinq ans de macronisme, celui qui votait à droite ne peut, sans se renier, considérer que ce président correspond à ce que la France attendait. Que la droite vous ait déçu, comment ne pas le comprendre? Mais qu’un parti n’ait pas été à la hauteur ne rend pas nécessairement son adversaire convaincant. Vous n’avez pas le droit à une sévérité sélective. Si vous avez trouvé la droite insuffisante, comment pourriez-vous ne pas juger ce président inquiétant?

      En votant à droite, vous disiez votre volonté d’une meilleure gestion des finances publiques: avant même que le Covid n’apparaisse, les dépenses courantes de l’État avaient plus augmenté sous Emmanuel Macron que sous François Hollande. Le niveau des dettes publiques française et allemande était comparable il y a dix ans, l’écart approche 50 points aujourd’hui. Vous vouliez que notre économie retrouve son dynamisme? La France vient de passer le record de 100 milliards d’euros de déficit commercial annuel. Nous sommes devenus dépendants même dans les secteurs les plus stratégiques: l’énergie, confiée successivement à trois ministres antinucléaire, ou l’alimentation - dont nous sommes devenus importateurs nets pour la première fois. À Bruxelles, les élus LREM votent maintenant pour faire baisser notre production agricole, au nom d’un culte de la décroissance qui aggravera notre dépendance, sans même sauver l’environnement.

      Vous vous inquiétiez de l’insécurité? Tous les indicateurs montrent la montée de la violence. Vous vouliez le rétablissement de l’autorité de l’État, garante de la concorde publique? Vous avez eu les «gilets jaunes», des semaines d’affrontements inutiles créés par une énième hausse de taxes. Vous étiez préoccupés d’une immigration trop importante? Jamais la France n’aura donné autant de titres de séjour que sous le quinquennat qui vient de s’achever ; et jamais elle n’aura aussi peu expulsé les immigrés illégaux.

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      Sur aucun des sujets essentiels pour l’avenir de notre pays, Emmanuel Macron n’a fait mieux que François Hollande. La courbe du chômage elle-même, emblématique de l’échec du socialisme au pouvoir, baisse plus lentement que chez la plupart de nos voisins.

      Bien sûr, les problèmes de la France ne datent pas d’hier, et tous les partis qui ont exercé le pouvoir au cours des dernières décennies ont leur part de ce bilan ; mais les déceptions du passé ne sauraient exonérer ce président, arrivé à l’Élysée il y a déjà dix ans, de son propre passif.

      Le plus important de ces sujets reste bien sûr l’école: là aussi, les réformes du dernier mandat n’auront fait que prolonger le désastre du quinquennat socialiste. La disparition du bac et l’effacement des savoirs fondamentaux au lycée, la disqualification des concours de l’enseignement, le combat déterminé contre la liberté scolaire, ont encore aggravé la crise très profonde de notre système éducatif et la révoltante injustice qu’elle cause.

      Otage d’une folie racialiste

      À cette injustice, Emmanuel Macron répond aujourd’hui, non en réhabilitant la mission éducative, mais en mettant à sa tête l’idéologie qui ne cesse d’en faire le procès: son nouveau ministre est l’une des figures de la mouvance décoloniale, qui considère nos institutions, à commencer par l’école, comme des rouages du «racisme structurel» dont la France serait intrinsèquement coupable. Jean-Michel Blanquer avait au moins lutté courageusement contre ce risque vital pour l’unité nationale. Contre l’ambition de renouer avec une culture commune, c’est en intellectuel conscient des enjeux majeurs attachés à ce débat que Pap Ndiaye a participé à des colloques interdits aux Blancs. Et on voudrait nous faire croire qu’il est raciste de s’inquiéter d’une telle orientation? Quelle folie… Si vous pensiez que l’urgence est de renouer avec la transmission des savoirs fondamentaux à tous les enfants de ce pays, quelle que soit leur couleur de peau, vous avez le droit de refuser que l’Éducation nationale devienne l’otage de cette folie racialiste, qui prépare tant de crises pour l’avenir.

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      Vous avez le droit de rester lucides ; vous en avez aussi le devoir.

      Dans ce moment de confusion, peu d’élus auront finalement cédé à la tentation de l’opportunisme ; les électeurs doivent se souvenir qu’ils sont eux aussi responsables. Respecter une élection n’oblige pas à la complaisance envers celui qui l’a gagnée ; il n’est pas contraire à la démocratie de tenir à ses convictions, ni de vouloir qu’un gouvernement ait une opposition clairvoyante. Renoncer à cette clairvoyance, ce serait le symptôme d’une indifférence envers l’avenir, d’un relativisme inconséquent, qui constituent le terreau de la crise démocratique que nous traversons aujourd’hui. La politique retrouvera son sens par cette exigence de vérité et de constance - qui, pour reprendre le mot de Saint-Exupéry, vaut pour chacun de nous. «Chacun est responsable. Chacun est seul responsable de tous.»

      *François-Xavier Bellamy est chef de la délégation de LR au sein du groupe du Parti populaire européen (PPE). Il a notamment publié Demeure. Pour échapper à l’ère du mouvement perpétuel (Grasset, 2018).

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      Maxime Tandonnet: «Les retournements de veste sont dévastateurs pour l'image de LR»

      TRIBUNE - Les personnalités qui, avant ou après la présidentielle, ont abandonné le parti de la droite classique pour Emmanuel Macron, contribuent au discrédit de LR et au rejet des politiques en général, s'inquiète l'historien.

      Xavier-Laurent Salvador: «Pourquoi la nomination de Pap Ndiaye à l'Éducation nationale marque un tournant idéologique»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Le nouvel hôte de la rue de Grenelle, qui défend une grille de lecture des rapports sociaux à travers un prisme racial, représente une «ligne» diamétralement opposée à l'universalisme républicain que défendait Jean-Michel Blanquer.

      Multiculturalisme, décolonialisme, racisme structurel: ces querelles que réveille la nomination de Pap Ndiaye

      ANALYSE - Si la nomination de cet universitaire, spécialiste de la question des minorités, divise la classe politique, elle suscite également un vif débat au sein du monde intellectuel.

      El País (ESP)

      SANS TITRE

      Si Ferreras se inventó el pactómetro, nosotros no podíamos ser menos, y por eso hemos creado el mierdómetro. Esta herramienta sirve para medir cómo de malo (o de bueno) es un alimento desde el punto de vista de la salud, y nace inspirado en un libro recientemente publicado, Come mierda. No comas mejor, deja de comer peor, de Julio Basulto.

      En el vídeo de hoy, el propio nutricionista pasa por el mierdómetro 10 conocidos productos de los que compramos habitualmente en el supermercado, desde unos cereales de desayuno hasta unos yogures con probióticos pasando por un jamón ibérico o una cerveza sin alcohol. ¿Cuáles recibirán caquitas del whatsapp a modo de estrellas, y cuáles se librarán obteniendo una salutífera berenjena? Dale al play y lo descubrirás

      PRODUCTOS SOMETIDOS AL MIERDÓMETRO

      • Cereales de desayuno

      • Jamón ibérico

      • Yogur probiótico con frutas

      • Crema de cacao realfooding

      • Hamburguesa vegana

      • Plátano

      • Chocolate con 85% de cacao

      • Magdalenas light

      • Frutos secos

      • Cerveza sin alcohol

      Le Figaro

      Alcaraz, Parry, Moutet : 5 raisons de suivre la journée de mercredi à Roland-Garros

      Jean-Julien Ezvan

      Nadal et Djokovic tenteront de poursuivre leur ascension parallèle, ce mercredi à Roland-Garros, Alcaraz, étoile très attendue, retrouve la scène. Six Français sont en lice au cœur d'une journée qui promet.

      Pour Diane Parry

      Lundi, elle a créé la surprise en faisant mordre la poussière à la Tchèque Barbora Krejcikova, tenante du titre et tête de série n°2. Une victoire émouvante rangée dans les prestigieux succès bleus à Roland-Garros (Virginie Razzano contre Serena Williams en 2012 ou Kristina Mladenovic contre Na Li en 2014). Diane Parry (19 ans ; 97e mondiale), au revers d'école se voit, ce mercredi, posée face à la difficulté d'enchaîner après avoir semé des promesses. Face à elle, au 2e tour, la Colombienne Camila Osorio (66e mondiale). Elsa Jacquemot tentera, elle, de désarçonner l'Allemande Angelique Kerber (tête de série n°21).

      Pour Carlos Alcaraz

      Après une entrée tranquille 6-4, 6-2, 6-0, dimanche, contre l'Argentin Juan Ignacio Londero, Carlos Alcaraz (19 ans ; tête de série n°6) retrouve la scène contre son compatriote Albert Ramos Vinolas (44e). Un joueur que le prodige de Murcie a dominé lors des deux confrontations les ayant opposés sur terre battue. Alcaraz, la curiosité du tournoi, une figure prête à prendre toute la place a rendez-vous sur le court Simonne Mathieu, en match n°3. Ambiance garantie.

      Pour Grégoire Barrère

      Dimanche, le court 14 avait entonné une Marseillaise pour l'aider à basculer dans le 5e set contre le Japonais Taro Daniel. La victoire en 5 sets a relancé Grégoire Barrère (28 ans ; 209e mondial) qui viendra poser son envie, son œil et ses jambes face à la catapulte John Isner (tête de série n°23). « Isner, c'est un très bon joueur, qui sert très bien. J'ai la chance d'être plutôt bon au retour, il va falloir que je fasse parler mes armes », a avancé le Français qui vit son 5e tournoi de Roland-Garros (il ne s'est hissé qu'une fois au 2e tour, en 2019).

      Pour Richard Gasquet

      Vingt ans après son premier Roland-Garros, le Biterrois a, en deux jours, escaladé le 1er tour. À 35 ans, le 70e mondial sera ce mercredi face à l'un des jeunes joueurs prometteurs du circuit, l'Américain Sebastian Korda (tête de série n°27). Le Français et son revers de velours voit la fin approcher mais son amour du jeu est intact. Lui qui fut quart de finaliste à Roland-Garros en 2016 va jeter sa science du jeu et toutes ses forces dans l'affrontement. En espérant puiser dans le soutien du public l'appui de quoi renverser son rival pour poursuivre l'aventure.

      Pour la session de nuit Moutet-Nadal

      Le match des gauchers promet. Corentin Moutet en rêve. Depuis longtemps. « Petit, j'ai dormi avec son débardeur de Roland. J'imitais son service. Moi, qui étais gaucher, c'était mon inspiration. J'ai imité son service, son coup droit, j'ai tout imité jusqu'au moment où j'ai décidé de faire ce qui marchait le mieux pour moi, et ce n'était certainement pas de l'imiter », a présenté le Français avant d'imaginer le rendez-vous face au maître des lieux (tête de série n°5, 13 titres à Roland-Garros) qui court après une 300e victoire en Grand Chelem (106 Porte d'Auteuil).

      Programme de la journée de mercredi

      Court Philippe-ChatrierÀ partir de 12 heuresAngelique Kerber (ALL/n°21) - Elsa Jacquemot (FRA)Alexander Zverev (ALL/n°3) - Sebastian Baez (ARG)Belinda Bencic (SUI/n°14) - Bianca Andreescu (CAN)À partir de 20h45Corentin Moutet (FRA) - Rafael Nadal (ESP/n°5) 

      Court Suzanne-LenglenÀ partir de 11 heuresAliaksandra Sasnovich (BIE) - Emma Raducanu (GB/n°12)Karolina Muchova (RTC) - Maria Sakkari (GRE/n°4)Novak Djokovic (SER/n°1) - Alex Molcan (SLV)Sebastian Korda (USA/n°27) - Richard Gasquet (FRA)

      Court Simonne-MathieuÀ partir de 11 heuresJohn Isner (USA/n°23) - Grégoire Barrère (FRA)Coco Gauff (USA/n°18) - Alison Van Uytvanck (BEL)Albert Ramos-Vinolas (ESP) - Carlos Alcaraz (ESP/n°6)Camila Osorio (COL) - Diane Parry (FRA)

      Court n°14À partir de 11 heuresVictoria Azarenka (BIE/n°15) - Andrea Petkovic (ALL)Bernabe Zapata Miralles (ESP) - Taylor Fritz (USA/n°13)Sorana Cirstea (ROU/n°26) - Sloane Stephens (USA)Grigor Dimitrov (BUL/n°18) - Borna Coric (CRO)

      Court n°7À partir de 11 heuresFélix Auger-Aliassime (CAN/n°9) - Camilo Ugo Carabelli (ARG)Amanda Anisimova (USA/n°27) - Donna Vekic (CRO)Jaume Munar (ESP) - Diego Schwartzman (ARG/n°15)Daria Saville (AUS) - Petra Kvitova (RTC/n°32)

      Court n°6À partir de 11 heuresOlga Danilovic (SRB) - Jil Teichmann (SUI/n°23)Cameron Norrie (GB/n°10) - Jason Kubler (AUS)Katerina Siniakova (RTC) - Leylah Fernandez (CAN/n°17)Botic Van De Zandschulp (PB/n°26) - Fabio Fognini (ITA)

      Court n°9À partir de 11 heuresUn doubleAljaz Bedene (SLV) - Pablo Cuevas (URU)Ajla Tomljanovic (AUS) - Varvara Gracheva (RUS)Un double

      Court n°12À partir de 11 heuresUn doubleBorna Gojo (CRO) - Filip Krajinovic (SER)Marie Bouzkova (RTC) - Élise Mertens (BEL/n°31)Un double

      Court n°13À partir de 11 heuresHugo Dellien (BOL) - Karen Khachanov (RUS/n°21)Beatriz Haddad Maia (BRE) - Kaia Kanepi (EST)Brandon Nakashima (USA) - Tallon Griekspoor (PB)Magda Linette (POL) - Martina Trevisan (ITA)

      Roland-Garros : Nadal à Paris, ses treize couronnes en images

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      Roland-Garros : corne de brume, chants et ambiance de stade de foot, Benoît Paire enflamme le court Simonne-Mathieu

      LE SCAN SPORT - Le Français bataillait dans une ambiance de folie, lundi soir, face à Ilya Ivashka, avant que la pluie ne vienne interrompre la rencontre.

      Roland-Garros : Raducanu s'en sort en 3 sets

      La jeune Britannique vainqueur surprise de l'US Open s'est imposée en trois sets.

      Roland-Garros : Ivashka et Paire s'expliquent dans les couloirs du stade

      Les deux joueurs ont eu une petite discussion après l'interruption du match en raison de la pluie. Sur le court, Paire avait reproché à son adversaire de prendre trop de temps pour s'éponger avec sa serviette.

      Le Figaro

      Législatives 2022 : à Paris, Bernard Cazeneuve tire à boulets rouges sur Jean-Luc Mélenchon

      Sophie de Ravinel

      Venu soutenir la candidate socialiste du 20e arrondissement de Paris, Lamia El Aaraje, l'ancien ministre de l'Intérieur dénonce une gauche du «vacarme» et de «l'outrance».

      «Une autre gauche est possible». Venu soutenir mardi soir la candidate du PS Lamia El Aaraje dans la 15e circonscription de Paris (20e arrondissement), Bernard Cazeneuve a prononcé un plaidoyer vibrant en faveur de «la gauche républicaine et laïque». Une gauche opposée à celle de Jean-Luc Mélenchon «tumultueuse, qui préfère le vacarme, l'outrance, la confrontation de tous contre tous à la nécessité de trouver un chemin qui rassemble». L'ancien ministre de l'Intérieur qui a abandonné sa carte du PS depuis l'accord de la direction avec la Nupes début mai, a soufflé sur les braises, dénonçant une gauche qui préfère «attiser les colères que nourrir l'espérance».

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      S'adressant à la députée sortante socialiste restée quelques mois à l'Assemblée, de juin 2021 à janvier 2022, avant l'annulation technique du scrutin, Bernard Cazeneuve a salué une «de ces républicaines dont la représentation nationale ne peut que s'enorgueillir». «Il faut trouver les valeurs pour dire ce que nous sommes, avoir suffisamment de fierté de ces valeurs pour les porter dans une campagne et loin, dans le temps long de notre histoire», a-t-il martelé devant une petite cinquantaine de personnes réunies dans une brasserie de l'avenue Gambetta, non loin de la Porte des Lilas.

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      «La laïcité comme une valeur intangible»

      Situation unique en France a priori, le PS soutient Lamia El Aaraje mais la Nupes soutient la conseillère de Paris Insoumise, Danielle Simonnet. Depuis 48 heures, les Insoumis ont acté que leur candidate ne peut plus se prévaloir du soutien du PS, ce qu'elle faisait jusque-là, et devait donc retirer le logo à la rose de ses affiches.

      Cette «autre gauche» que Bernard Cazeneuve défend depuis plusieurs semaines auprès de nombreux candidats socialistes ou de gauche, globalement dissidents de la Nupes, se définit à l'entendre par «sa fraternité, sa concorde, sa volonté de rassembler, d'apaiser. Elle aime la laïcité comme une valeur intangible, a-t-il insisté, comme le droit donné à chacun d'entre nous de croire ou ne pas croire».

      Ministre de l'intérieur lors des attentats de 2015, Bernard Cazeneuve a insisté: «Elle n'est pas une opportunité d'exclusion à l'égard de ceux qui appartenant à la religion musulmane se voient parfois relégués, ostracisés, mis aux marges de la société». Selon lui, «la laïcité est une manière de dire à tous les musulmans de France que parce que nous n'aimons pas l'islamisme qui est un totalitarisme, nous les protégerons de ce que l'islamisme peut produire d'enfermement de la femme dans une prison, qu'elle soit de vêtement ou de béton».

      «La 6e République de Mélenchon, c'est la 4e République sans les talents»

      Très opposé à Mélenchon dont il a moqué les divers mandats dans diverses régions, Cazeneuve a dénoncé ceux qui «théorisent la consubstantialité de la violence à la police ou expliquent que la République, par ses institutions et ses administrations, organiserait la discrimination en donnant à la police des ordres». Sa gauche à lui, n'est pas celle qui organise «la tension la plus extrême, la confrontation la plus grande».

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      En marge, il a encore ironisé: «La 6e République de Mélenchon, c'est la 4e République, sans les talents». Levant le bras de la candidate avec le sien, Bernard Cazeneuve a conclu: «Il faut partout des Lamia, des militants sincères de l'espérance». Derrière eux, une affiche de la candidate était placardée sur le mur avec ce slogan: «La gauche qu'on aime». «Je ne fais pas de grandes interviews, de grandes déclarations, je viens soutenir ceux qui me le demandent et mon soutien est plus appuyé à l'égard de ceux qui sont les plus en difficulté, à la présidentielle ou aux législatives pour ceux qui sont hors de l'accord», a confié l'ancien ministre, avocat dans un cabinet d'affaire et dont les ambitions politiques restent incertaines.

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      Législatives : Carole Delga estime être «la femme à abattre» pour LFI

      L'élue socialiste confirme vouloir organiser à la rentrée des «états généraux de la gauche» pour «refonder la promesse républicaine par un projet de société juste et durable».

      Législatives 2022: El Rhazoui, El Khatmi… le camp Macron douche les ambitions de figures pro-laïcité

      DÉCRYPTAGE - Avant le scrutin des 12 et 19 juin, plusieurs soutiens du chef de l’État, connus pour leur fermeté sur les principes républicains, ont fini par déchanter.

      La rupture entre Les Républicains et Damien Abad est actée

      Christian Jacob a demandé au président du groupe LR à l'Assemblée nationale de partir. Ce dernier annonce sa mise en retrait du mouvement politique.

      Le Figaro

      Un TGV direct Paris-Berlin prévu pour fin 2023

      Le trajet devrait durer sept heures, a précisé le patron de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.

      La SNCF et la Deutsche Bahn ont l'intention de lancer un TGV direct entre Paris et Berlin fin 2023, a annoncé mardi le patron de la compagnie française, venu fêter à Strasbourg 15 ans de coopération franco-allemande à grande vitesse. «On veut lancer un TGV Paris-Berlin en décembre 2023», a indiqué à l'AFP le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou.

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      «Ça fait sens parce qu'on constate que les gens acceptent de faire des trajets de plus en plus longs. Il y a vraiment des gens qui sont prêts à rester cinq heures, six heures, sept heures dans un train», a-t-il expliqué. «En l'occurrence, Paris-Berlin, c'est sept heures.» «Il y a quelques années, on trouvait ça un peu long et on craignait de n'avoir personne. Il y a de plus en plus de gens pour qui ça ne pose pas de problème, tant mieux !», a-t-il lancé, soulignant, que «prendre le train, c'est une façon de réconcilier la mobilité et la protection de la nature».

      «On va tenter le coup, avec nos collègues allemands, de faire rouler ce train», a relevé Jean-Pierre Farandou. Il doit y avoir pour commencer un aller-retour par jour sur cette liaison passant par Francfort, exploitée en partenariat entre la SNCF et la Deutsche Bahn avec des trains à grande vitesse ICE allemands, a précisé Alain Krakovitch, directeur TGV-Intercités à la SNCF. Il pourrait être ultérieurement complété par un second aller-retour avec des TGV français, a-t-il ajouté. «C'est assez symbolique de l'évolution de notre société, et du souhait de beaucoup de nos concitoyens de privilégier le train», a remarqué le responsable.

      Objectifs climatiques

      «Le constat qu'on fait aujourd'hui, c'est que Paris-Milan et Paris-Barcelone ont des taux d'occupation étonnants : sur Paris-Milan, l'offre a doublé avec l'arrivée de Trenitalia (la compagnie publique italienne, venue concurrencer les TGV de la SNCF en décembre, NDLR), et malgré ça, les trains sont pleins», a-t-il expliqué. «On doit pouvoir avoir la même chose sur Paris-Berlin !»

      Le TGV quotidien reliant Francfort à Marseille - via Strasbourg et Lyon - en 7 heures 48 est d'ailleurs un succès, a relevé Alain Krakovitch. Le Paris-Berlin en train à grande vitesse de jour viendra s'ajouter à une liaison de train de nuit entre les deux capitales qui doit être exploitée par les chemins de fer autrichiens ÖBB - en coopération avec la SNCF et la Deutsche Bahn -, également à partir de fin 2023.

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      «Ça sera en même temps, le train de nuit et le train de jour. On aura le choix en fonction des goûts», a résumé Jean-Pierre Farandou. «On fait l'Europe quelque part, l'Europe du quotidien», a-t-il lancé. «On fait la paix en Europe avec le ferroviaire!» «Je suis convaincu que nous avons besoin de davantage de chemins de fer en Europe et une Europe forte a besoin d'une interconnexion forte sur les rails», a renchéri son collègue de la Deutsche Bahn, Richard Lutz.

      Le développement du ferroviaire est «essentiel pour atteindre les objectifs climatiques», a-t-il souligné. La SNCF et la Deutsche Bahn font circuler ensemble des trains à grande vitesse, TGV et ICE, entre la France et l'Allemagne, depuis l'ouverture du premier tronçon de la ligne à grande vitesse Paris-Strasbourg en juin 2007. Les deux compagnies ont ensemble transporté, en quinze ans, 25 millions de personnes sur Paris-Francfort, Paris-Stuttgart-Munich et Francfort-Marseille, le train battant désormais l'avion sur l'axe Paris-Francfort.

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      Le Figaro

      «Il n’a renoncé à rien»: les ambitions intactes de Xavier Bertrand

      Wally Bordas

      RÉCIT - Le président de la région Hauts-de-France s’est rapidement relevé de son échec à la primaire des Républicains. Omniprésent dans la campagne des législatives, il prépare déjà son avenir national.

      En cette journée de mai, Xavier Bertrand déguste un pâté en croûte dans un restaurant de Vœgtlinshoffen, dans le Haut-Rhin. Autour de lui, Jacques Cattin, l’un des députés LR du département, plusieurs élus locaux et quelques habitants des environs, sirotent un verre de vin blanc.

      Le président de la région Hauts-de-France, qui est aujourd’hui venu soutenir officiellement son ami parlementaire pour les législatives, est, comme dans beaucoup de ses déplacements, au centre de l’attention. On l’interroge sur la réélection d’Emmanuel Macron, l’union de la gauche, le pouvoir d’achat, les problématiques locales… Lui aussi questionne beaucoup et prend des notes à chacune des interventions de ses interlocuteurs.

      «Et si ça avait été vous?»

      Alors que la suite du repas - une choucroute revisitée - est servie, l’un des convives se décide à mettre les pieds dans le plat. «Quel dommage pour vous», lui glisse-t-il d’un air désolé, faisant référence à sa défaite lors du congrès de la droite l’ayant empêché d’être candidat à l’élection présidentielle. Mais l’ancien ministre évite le sujet. «On peut en parler, mais on est surtout là pour évoquer la campagne de Jacky», lui répond-il, dans une habile esquive.

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      Avec succès: aucun des présents n’y fera plus référence de la journée. Mais depuis sa quatrième place lors de cette élection interne, l’ancien prétendant est souvent confronté à cette question: «Et si ça avait été vous, que se serait-il passé?» Une interrogation qu’il doit lui-même souvent se poser, et à laquelle il répond généralement par une pirouette.

      C’est que depuis cette lourde défaite, Xavier Bertrand n’a pas eu le temps de se poser: il est tout de suite reparti en campagne. D’abord pour Valérie Pécresse, lors de l’élection présidentielle, et désormais, pour les législatives, au cours desquelles il compte effectuer au moins 45 déplacements d’ici le deuxième tour. «Il est extrêmement demandé par les candidats. Nous n’allons même pas pouvoir répondre positivement à tout le monde», renseigne un membre de son équipe.

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      Guilhem Carayon, le président des jeunes LR et candidat aux législatives dans le Tarn, compte parmi les prétendants ayant très tôt sollicité l’ancien ministre. «Xavier Bertrand fait partie de ceux, chez LR, qui parlent encore à la France rurale à laquelle je souhaite m’adresser. Son soutien m’a beaucoup apporté», se félicite le jeune homme, à qui l’élu des Hauts-de-France a rendu visite. «C’est quelqu’un qui a une bonne image et qui rassemble un spectre plus large que Les Républicains. Il est beaucoup moins clivant que les autres cadres du parti», abonde le député Pierre-Henri Dumont, que Xavier Bertrand ira également soutenir prochainement.

      Un homme blessé

      Malgré «le plus gros échec de sa carrière politique», dixit l’un de ses proches, l’ancien ministre du Travail continue donc à déployer son énergie aux quatre coins de France. «C’est comme si j’avais eu un accident de vélo qui semblait extrêmement grave. Sauf qu’au lieu d’aller à l’hôpital, j’ai essayé de me relever et de remonter sur mon vélo tout de suite. Et comme j’ai réussi, je me suis mis à pédaler et je suis reparti», raconte-t-il souvent à ses amis pour résumer sa situation. Un homme blessé donc, mais qui ne souhaite pas s’apitoyer sur son sort. «J’ai été surpris par la solidité avec laquelle il a pris les choses au lendemain de sa défaite», témoigne François Durovray, président du conseil départemental de l’Essonne et proche du président de région.

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      Pendant la campagne de Valérie Pécresse, celui qui était alors l’un de ses quatre «mousquetaires» a joué le jeu: sur le terrain comme dans les médias, Xavier Bertrand a défendu la candidate, malgré les vents contraires. «J’ai été très étonné, car malgré tous les a priori que je pouvais avoir sur lui, il a été le plus impliqué des mousquetaires. Pourtant, c’est celui qui avait pris la plus grosse claque», témoigne un membre de l’équipe de campagne de la présidente d’Île-de-France.

      Certains dans l’entourage de l’ex-prétendante l’accusent quant à eux d’avoir joué «double jeu» en allant «la critiquer par derrière auprès des journalistes pour jouer l’après présidentielle». Mais le président des Hauts-de-France n’en a cure: il estime avoir été irréprochable durant toute la campagne, quitte à perdre encore quelques plumes supplémentaires. «La vérité, c’est qu’il en avait déjà perdu énormément et que son attitude dans la défaite a été si admirable qu’il a regagné du crédit auprès de tous», juge d’ailleurs un ancien ministre sarkozyste pourtant souvent critique à son égard.

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      «Il était celui qui s’était le plus préparé à cette échéance et a su se montrer fair-play vis-à-vis de tout le monde. C’est une grande qualité», vante également Christian Jacob, le patron des Républicains. Au point d’aspirer encore à la fonction suprême? S’il refuse pour l’heure de s’exprimer sur le sujet, beaucoup de ses proches en sont certains: Xavier Bertrand ne se ferme aucune porte. «La vérité, c’est qu’il n’a renoncé à rien», jure par exemple l’un de ses plus fidèles amis. «Il est intéressé par l’avenir de son pays, et donc, par la présidentielle de 2027, c’est évident», croit savoir un autre de ses soutiens.

      Envisager l’avenir

      Au lendemain de l’élection présidentielle, Xavier Bertrand a en tout cas réactivé tous ses réseaux. Appels, rencontres, réunions en visioconférence: le président des Hauts-de-France a repris contact avec une grande partie de ceux qui l’avaient soutenu pour 2022. Depuis, il organise régulièrement des rendez-vous avec eux. D’abord, pour analyser les causes de la défaite de Valérie Pécresse. Puis, pour envisager l’avenir. «Il a toujours eu autour de lui des gens qui l’aident à réfléchir et qu’il réunit régulièrement. C’est encore le cas aujourd’hui», renseigne son ancien directeur de campagne, Vincent Chriqui. «Il a compris que si on voulait se reconstruire, il fallait commencer par le travail exigeant de la pensée. C’est donc sur cela que plusieurs d’entre nous travaillent activement», détaille un autre proche.

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      Avec quels objectifs? Le président des Républicains, Christian Jacob, quittera ses fonctions à la tête du parti après les législatives. Les adhérents voteront ensuite pour élire leur futur patron, qui pourrait alors être un leader légitime en vue de 2027. Une échéance qui aiguise déjà certaines ambitions, parmi les ténors du parti. Xavier Bertrand n’écarte pas, d’ailleurs, la possibilité d’être candidat. Mais il refuse d’y penser pour l’instant, jure-t-il à ceux qui l’interrogent.

      Certains potentiels prétendants l’ont d’ailleurs appelé récemment, pour sonder ses intentions. Aurélien Pradié, qui envisage sérieusement de se présenter, lui a par exemple demandé s’il pourrait compter sur son soutien. «Je ne peux rien te promettre pour le moment», lui a répondu le président des Hauts-de-France. David Lisnard, Laurent Wauquiez, Éric Ciotti, Rachida Dati, Michel Barnier… Pour l’instant, Xavier Bertrand regarde de loin les appétits des uns et des autres. Ces dernières semaines, il a tiré les leçons de son échec au congrès. En janvier dernier, il confiait à un ami: «Tu sais, finalement, la vérité, c’est que je ne m’étais pas assez préparé.» Désormais, il est hors de question pour lui de commettre la même erreur.

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      Le Figaro

      Variole du singe : 5 cas en France, assez de vaccins pour les cas contact, dit Brigitte Bourguignon

      Si la ministre a précisé qu'il ne s'agirait que d'une vaccination ciblée, elle a annoncé la tenue d'une réunion lundi pour définir avec ses homologues européens une stratégie commune.

      La France compte actuellement cinq cas «avérés» de variole du singe, a indiqué mercredi 25 mai la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, précisant que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contact comme le recommandent les autorités sanitaires.

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      «On a cinq cas avérés en France», a déclaré la ministre sur RTL. «On n'attend pas de flambée de la maladie, on prend les précautions qui s'imposent, donc la vigilance dans ce cas, et parce que c'est un virus qu'on ne voyait plus en Europe».

      «Vaccination ciblée», «pas totale»

      «Des recommandations ont été apportées, pour repérer, détecter, et ensuite isoler», a-t-elle ajouté. Dès lors que «la préconisation» des autorités de santé sur la vaccination des personnes en contact avec la maladie «sera établie», «nous sommes prêts». «Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s'agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale», a précisé Brigitte Bourguignon.

      «Au-delà des soignants» en contact avec un malade, il s'agit des «cas contact» dans l'entourage du malade. Dans un avis rendu mardi, la Haute autorité de Santé avait recommandé la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact avec un malade.

      «La situation est sous contrôle»

      La ministre a par ailleurs indiqué qu'elle allait discuter lundi prochain avec ses homologues européens des «stratégies que nous allons adopter» à propos de cette maladie. «Pour l'instant, la situation est sous contrôle, elle est maîtrisée», a-t-elle dit. À propos du Covid-19, «vous ne m'entendrez pas dire que la pandémie est derrière nous», même si «le plus dur est derrière nous», a souligné Brigitte Bourguignon.

      Elle a mis en garde contre un retour ou «une petite flambée» de l'épidémie de Covid-19 à l'automne et encouragé les plus de 60 ans à effectuer la 2e dose de rappel du vaccin. «Nous demandons aux personnes les plus fragiles de continuer à avoir les gestes barrières, se protéger, se vacciner». Une vaccination des enfants de moins de cinq ans dépendra des autorités sanitaires, a-t-elle ajouté.

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      Lundi, les groupes Pfizer et BioNTech avaient annoncé que leur vaccin, développé conjointement, était sûr et efficace pour les enfants de six mois à cinq ans. «Ce seront les autorités sanitaires qui nous diront, ou pas» s'il est souhaitable de vacciner les tout jeunes enfants, a relevé la ministre. «Nous nous sommes toujours appuyés sur les avis scientifiques, et pour l'instant, ce n'est pas le cas».

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      Le Figaro

      Jérôme Fourquet: «Comment le vote lepéniste a gagné du terrain en 20 ans»

      EXCLUSIF - Dans une étude pour Le Figaro et la Fondation Jean Jaurès, Jérôme Fourquet détaille les facteurs d’évolution du vote lepéniste en vingt ans.

      Alors qu’au second tour de l’élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen avait été distancé de près de 20 millions de voix par Jacques Chirac, l’écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen fut ramené à 10 millions en 2017 et n’était plus que de 5,5 millions cette année.

      Si le FN/RN a connu des fortunes diverses, la perspective qui se dessine, avec le recul nécessaire, est celle d’une montée en puissance tout aussi spectaculaire que continue. En vingt ans, la famille Le Pen a ainsi accru son capital électoral de second tour de près de 7,7 millions de voix, ce qui est colossal et a considérablement élargi son assise territoriale.

      Montée des eaux bleu marine dans la France périphérique

      Pour pouvoir comparer les deux scrutins, nous avons utilisé la même échelle de scores sur les deux cartes. À l’instar d’une grande marée, les niveaux ont augmenté partout et les strates les plus faibles n’apparaissent plus nulle part en 2022, à l’exception de quelques isolats urbains, qui surnagent tels des sommets, le reste du relief étant noyé par la montée des eaux.

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      Dans certains territoires historiquement favorables au lepénisme, la progression en vingt ans débouche désormais sur des scores massifs. Il en va ainsi du littoral languedocien. Les résultats au premier tour y tangentent la barre des 40 % et dépassent le seuil de 60 % au second. Au regard de ces chiffres, on peut considérer que le frontisme est devenu l’idéologie dominante dans ces territoires et qu’il y exerce aujourd’hui une véritable hégémonie culturelle, selon l’optique gramscienne. On observe le même phénomène dans le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, le nord des Ardennes et de la Moselle, la Thiérache, le Blayais ou encore le Médoc.

      Mais la montée des eaux a concerné la plupart des territoires de la façade ouest du pays, dans laquelle le score moyen du RN atteint désormais plus de 30 %, voire plus de 40 %. Ces scores, qui étaient en 2002 l’apanage des fiefs frontistes du Var ou du Vaucluse, s’observent désormais en Mayenne ou au Pays basque… Les plafonds d’hier sont devenus les planchers d’aujourd’hui.

      Au plan national cependant, il est un type d’espace qui résiste à cette montée des eaux bleu marine. Il s’agit des grandes aires urbaines, qui n’affichent pour la plupart d’entre elles qu’une faible progression en vingt ans. Alors que la hausse au niveau national a été de 23,7 points, Marine Le Pen n’améliore le score de son père que de 4,9 points à Paris, 5,2 points à Lyon ou d’à peine 7 points à Lille et Strasbourg. Abritant de fortes concentrations de cadres, de professions intellectuelles et d’habitants cosmopolites, jouissant de très nombreux équipements collectifs, d’un marché du travail diversifié et dynamique et de multiples connexions avec l’économie et la culture mondialisées, ces grandes villes demeurent hermétiques au vote RN.

      Si l’on classe les communes en fonction de leur distance à la métropole la plus proche (à savoir une agglomération de 200.000 habitants ou plus) et que l’on calcule les scores moyens en 2002 et en 2022 dans chacune de ces strates géographiques, on obtient des résultats des plus parlants. Ils montrent tout d’abord un écart très marqué entre les métropoles (ville-centre et communes situées à moins de 10 kilomètres) et leurs périphéries. Le vote Le Pen passe ainsi en moyenne de 30,4 % dans les métropoles élargies, à 40 % dans les communes situées dans un rayon de 10 à 20 kilomètres, pour culminer à près de 48 % entre 30 et 60 kilomètres, avant de perdre à peine quelques points dans les communes les plus éloignées.

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      Cet écart entre les métropoles et ce que nous avons appelé le grand périurbain existait déjà en 2002, mais le différentiel n’était alors que de 4 points. Il a aujourd’hui explosé et atteint plus de 17 points… Dans les principales aires urbaines, Marine Le Pen a amélioré en moyenne de 15 points le score de son père en 2002, alors que la progression a été bien plus puissante au fur et à mesure que l’on s’éloignait d’une métropole pour atteindre près de 28 points passé 30 kilomètres.

      Le fait que cette métrique implacable s’observe partout sur le territoire indique que nous sommes en présence d’un phénomène extrêmement puissant et structurant, dont les effets se font sentir dans toutes les régions françaises. L’explosion de ce vote depuis une vingtaine d’années dans la «France périphérique» chère à l’essayiste Christophe Guilluy, renvoie à la fois à l’accélération de la métropolisation (concentration des richesses et des savoirs dans les métropoles) et à la poursuite du mouvement de périurbanisation. Le développement spectaculaire de ce mode de vie périurbain, marqué par un étiolement des relations sociales, une valorisation de la sphère individuelle et l’extrême dépendance à la voiture a constitué un puissant ressort de l’essor du vote RN dans la France périphérique. Le prix du gazole (carburant le plus utilisé dans ces territoires) a explosé depuis 2002, ce qui s’est traduit par la crise des «gilets jaunes», mais aussi la poussée frontiste dans ces zones où le pouvoir d’achat est particulièrement sous pression.

      L’impact des seuils de délinquance

      Depuis le surgissement du FN sur la scène politique en 1983-1984, les électeurs de ce parti ont constamment fait figurer parmi leurs principales motivations de vote, la question de l’insécurité et de la délinquance. Cela a encore été le cas cette année. On peut dès lors formuler l’hypothèse que la montée en puissance du vote FN/RN constituerait la traduction électorale à la fois d’une augmentation importante du niveau de la délinquance mais aussi de sa diffusion dans de très nombreux territoires. Différents indicateurs convergent et valident l’hypothèse d’une hausse récurrente de la délinquance et des violences dans notre pays depuis 2002. C’est le cas notamment de celui du nombre de policiers blessés en mission, qui renseigne sur le degré d’agressivité et de conflictualité auquel les représentants de la loi sont exposés.

      Partant de 3800 fonctionnaires de police blessés en 2004, nous sommes passés à 5800 dix ans plus tard, soit une augmentation spectaculaire de 52 %… Depuis, le nombre des blessés en mission s’est maintenu à des niveaux très élevés, modulo des effets de conjoncture particuliers. Le pic de 2019 s’explique ainsi en bonne partie par le mouvement des «gilets jaunes» quand la baisse de 2020 renvoie à la crise Covid et aux confinements.

      Le nombre des cambriolages enregistrés par les forces de l’ordre est passé de 169.000 en 2008 à plus de 230.000 en 2012, soit une hausse de 40 % en quatre ans. De 2012 à 2019, le nombre de plaintes déposées n’est jamais redescendu au-dessous de ce plateau élevé et marquant un vrai franchissement de seuil par rapport aux années 2000. Les chiffres sont en recul sensible en 2020 et 2021, mais l’on peut penser que ce mouvement atypique s’explique par le fait que les confinements liés au Covid n’ont pas été des périodes propices à l’activité des cambrioleurs, beaucoup de logements se trouvant occupés.

      La géographie des cambriolages n’est pas sans lien avec celle du vote RN. Le littoral méditerranéen, la vallée du Rhône et les grandes périphéries franciliennes, zones de fort vote RN, affichent ainsi un taux de cambriolages nettement plus élevé que la moyenne nationale. À l’inverse, le Massif central, les Pyrénées et le grand Ouest se caractérisent par de faibles niveaux de cambriolages et sont aussi des espaces où le niveau de vote RN est moins élevé.

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      L’intensification et la montée en puissance des violences urbaines participent également de l’idée d’un ensauvagement de la société. L’apparition, puis la banalisation sur tout le territoire des mortiers d’artifice, qui font désormais partie de la panoplie des émeutiers, en constituent un symbole.

      Ce phénomène a commencé à être signalé après les émeutes de 2005. Suite à leur emploi répété à l’été 2009, Brice Hortefeux, alors ministre de l’Intérieur, demandera en septembre 2009 que soient interdits à la vente «tous les mortiers de feux d’artifice». Depuis 2017, la vente de ce matériel est réservée aux seuls professionnels. Cependant, les délinquants n’ont manifestement aucun problème d’approvisionnement et les forces de l’ordre essuient des tirs de manière désormais systématique dans ces quartiers en région parisienne et en province, comme par exemple dans le quartier de Perseigne à Alençon dans la nuit du 27 octobre 2021. Le lendemain, Marine Le Pen se rendit au commissariat d’Alençon pour apporter son soutien aux policiers.

      L’effet immigration et le cas du 9-3

      À l’instar de la délinquance, la question de l’immigration a toujours été en tête des priorités des électeurs frontistes. On peut dès lors s’interroger sur le fait de savoir si la progression électorale récurrente du FN/RN depuis 20 ans serait une réaction à la persistance voire à l’accélération des flux migratoires. Comme nous l’avons montré dans L’Archipel français, le pourcentage de porteurs de prénoms arabo-musulmans parmi les nouveau-nés constitue un bon indicateur à la fois du degré d’assimilation de ces populations mais aussi des dynamiques migratoires à l’œuvre. La courbe fait apparaître une première phase de forte augmentation de la proportion de ces prénoms au cours des années 1970, période marquée à la fois par de nombreuses naissances dans les familles immigrées arrivées dans les années 1960, mais aussi par la généralisation du regroupement familial en 1976. Au terme de cette phase, un premier pic (autour du seuil de 7 % des naissances) est atteint entre 1983 et 1984. Ce premier franchissement de seuil se traduit au plan électoral par la percée initiale du FN (élection municipale partielle de Dreux en 1983 et européennes de 1984).

      La courbe semble avoir ensuite atteint un plateau au cours des décennies 1980 et 1990, marquées par une politique migratoire plus restrictive et la mise en place de dispositifs d’aide au retour. Au plan électoral, Jean-Marie Le Pen ne progressera que très modérément durant cette période (de 14,4 % à la présidentielle de 1988 à 16,9 % en 2002). Le pourcentage de prénoms arabo-musulmans parmi les nouveau-nés qui atteignait 11,3 % cette année-là, va connaître ensuite une nouvelle phase d’augmentation très sensible (comparable à celle observée durant les années 1970) qui va le porter à 18,8 % en 2016 .

      Le basculement de la société française dans une configuration d’hétérogénéité ethnoculturelle n’opère pas avec la même intensité sur l’ensemble du territoire, mais la rapidité du phénomène est assez saisissante. Alimentée par une immigration légale et clandestine soutenue et par une moyenne d’âge des populations de culture arabo-musulmane moins élevée que celle de la population de «souche», la dynamique enclenchée depuis une vingtaine d’années a déjà transformé en profondeur la physionomie ethnoculturelle de la France. On notera ainsi qu’en 2015, toute une série de départements (Nord, Oise, Seine-et-Marne, Alsace-Moselle, Hérault, Var, Alpes-Maritimes…) affichaient un taux de prénoms arabo-musulmans parmi les nouveau-nés comparables à celui qu’on observait en Seine-Saint-Denis en 1983, soit un taux de 15 % qui, à l’époque, apparaissait comme particulièrement élevé.

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      Parallèlement à cette reprise de la dynamique migratoire, la visibilité de l’islam dans la société s’est accrue du fait d’un regain de religiosité dans la population de confession ou d’origine musulmane, et le point de bascule semble lui aussi se situer à cette période. Les sondages réalisés durant les années 1990 indiquaient un taux de pratique du ramadan de l’ordre de 60 %, alors qu’il s’établit autour de 70 % depuis le début des années 2000. Autre signe d’une affirmation religieuse plus revendiquée, parmi les femmes se déclarant musulmanes, 35 % disaient porter le voile (hidjab ou niqab) en 2016 contre 24 % en 2003. L’évolution de la législation sur le sujet illustre que cette pratique a gagné du terrain. En 2004, une première loi était votée interdisant le port de signes religieux ostentatoires (dont le voile) dans les écoles. Et depuis 2011, une autre loi prohibe le port dans l’espace public de tenues comme le niqab ou la burqa qui masquent et dissimulent le visage. Dans certains quartiers ou villes très communautarisées, l’application de cette loi ne va pas sans poser de problèmes. En juillet 2013, la commune de Trappes connut des violences urbaines, durant lesquelles le commissariat fut attaqué, suite au contrôle d’une femme entièrement voilée qui dégénéra.

      Au cours des deux dernières décennies, d’autres pratiques non religieuses, mais de nature communautaire, se sont ancrées dans le paysage, signant la présence accrue des populations issues de l’immigration et les métamorphoses du pays. Dans ce que nous avons appelé la France d’après, les kebabs ont pignon sur rue dans la moindre petite ville, tout comme les bars à chicha. À la lecture de la presse quotidienne régionale, on a également vu apparaître depuis la fin des années 2000, la problématique des cérémonies de mariage s’accompagnant de cortèges de voitures de grosses cylindrées ne respectant pas le code de la route ; d’orchestres et de drapeaux étrangers aux abords et à l’intérieur des mairies.

      Immigration musulmane

      Les mutations démographiques et la visibilité accrue d’une immigration musulmane ont constitué un changement majeur pour une partie de la population, qui a pu développer un sentiment de dépossession culturelle, qui a nourri le vote RN au cours des deux dernières décennies. Ce phénomène s’observe partout sur le territoire, mais avec une intensité diverse en fonction du degré d’exposition aux flux migratoires. Là où ces flux sont les plus spectaculaires, le vote FN/RN a explosé en vingt ans. C’est le cas à Mayotte, où Jean-Marie Le Pen avait obtenu seulement 11,7 % en 2002 et où sa fille a rallié 59,1 % des suffrages en 2022. Même phénomène à Calais, où le vote frontiste a gagné… 40 points en vingt ans (de 21,7 % à 61,7 %), ou dans la commune voisine de Coquelles (où est implanté le terminal de l’Eurotunnel): 19,1% en 2002 contre 53,4 % aujourd’hui.

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      Il est à noter que dans ces territoires, la population migrante est de passage et/ou n’a pas la nationalité française, donc pas le droit de vote. La situation est différente dans d’autres lieux où l’immigration est plus ancienne et où tout une partie du corps électoral est aujourd’hui issue de l’immigration. La question migratoire produit ainsi des effets électoraux contrastés dans le temps, comme l’illustre le cas emblématique de la Seine-Saint-Denis. De la fin des années 1980 aux années 1990, ce département se caractérisait par un survote en faveur de FN, car l’immigration y était importante, mais seule une proportion assez faible d’électeurs en était issue.

      La composition démographique du corps électoral va ensuite assez rapidement se modifier (du fait des naturalisations et de l’arrivée à l’âge de la majorité des enfants d’immigrés, nés en France), ce qui aura une traduction politique claire. En 2002, Jean-Marie Le Pen enregistre encore un score juste au-dessus de sa moyenne nationale dans le 9-3 . Ce score va ensuite poursuivre son dévissage dans le département alors que le vote RN gagnait en intensité au plan national. Marine Le Pen a enregistré au 1er tour en Seine-Saint-Denis, un résultat deux fois inférieur à sa moyenne nationale, alors qu’en 1988 ce département apparaissait comme un bastion du parti.

      La disparition des services publics, carburant électoral du RN

      Parallèlement à l’essor du mode de vie périurbain, un autre élément de ces deux dernières décennies a également joué un rôle majeur. Si l’économiste Laurent Davezies, professeur au Cnam, souligne l’importance des flux financiers (retraites, prestations sociales, salaires des fonctionnaires…) des métropoles vers les territoires économiquement les moins dynamiques, cette péréquation et ces transferts sociaux ne sont pas toujours perçus par la population des zones concernées. En revanche, la fermeture de tout une série de services publics a été nettement et douloureusement ressentie par les populations locales et leurs élus.

      En vingt ans, le nombre de maternités est passé de 742 à 478 et c’est essentiellement dans les villes moyennes qu’elles ont disparu. La France des préfectures et des sous-préfectures a également essuyé les conséquences de la réforme de la carte judiciaire. Au 1er janvier 2011, la France ne comptait plus que 813 juridictions judiciaires contre 1206 avant la réforme, lancée en 2007. Les villes concernées par la fermeture des tribunaux de grande instance sont typiques de cette France périphérique qui se voit déclassée: Hazebrouck, Péronne, Abbeville, Bernay, Avranches, Guingamp, Bressuire, Rochefort, Marmande, Saint-Gaudens ou encore Riom, Montbrison ou Dole. Ce type de villes a été touché aussi par les fermetures des succursales et des antennes de la Banque de France, qui sont passées de 201 en 2003 à 95 en 2021.

      Bien entendu, les habitants de ces villes ne fréquentent pas au quotidien la maternité, le tribunal ou la succursale de la Banque de France. Mais la présence de ces services publics signe symboliquement la pleine appartenance à la collectivité nationale. Leur fermeture est reçue comme une rétrogradation de leur commune et nourrit le sentiment d’être considérés par les pouvoirs publics comme des citoyens de seconde catégorie. Saint-Gaudens, commune de 12.000 habitants à 90 km au sud de Toulouse, a perdu son antenne de la Banque de France en 2004, son tribunal de commerce en 2008, puis son TGI (tribunal de grande instance) en 2010, avant qu’il soit rouvert en 2013. La même année, tombera l’annonce de la fermeture du commissariat, finalement annulée suite à une mobilisation de tout une partie de la population. Cette mobilisation n’empêchera pas en revanche la fermeture de 4 classes de collège entre 2017 et 2018 et du service des urgences en 2019. Cet étiolement du maillage de services publics locaux ne sera pas sans conséquence au plan électoral. Alors que Jean-Marie Le Pen n’avait recueilli que 15,9 % des voix à Saint-Gaudens en 2002, sa fille enregistrait vingt ans plus tard le score de 47,1 %, soit une progression de 31,2 points, alors que sur la même période, la hausse n’était que de 8,6 points à Toulouse, la grande métropole régionale.

      Déclassement, désengagement

      La France des chefs-lieux de cantons n’a pas non plus été épargnée. Dans ces bourgs ou ces gros villages, ce sont les bureaux de poste qui ont disparu. En vingt ans, ce maillage a ainsi été quasiment divisé par deux. Or la présence ou l’absence d’un bureau de poste n’est pas neutre électoralement. Dans une étude portant sur les résultats des élections européennes de 2014, nous avions évalué que dans les communes de moins de 1000 habitants, le vote FN variait en moyenne de 3,4 points en fonction de la présence ou l’absence d’un bureau de poste.

      Cela peut s’expliquer par le fait que le bureau de poste symbolise par excellence la présence des services publics en milieu rural. Le bureau de poste confère un statut au village qui en est (encore) doté et le relie avec le reste du pays. On comprend dès lors que la fermeture d’un bureau de poste soit très mal vécue dans une commune. C’est à la fois synonyme de déclassement et une illustration très concrète du désengagement des services publics dans le monde rural.

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      Xavier-Laurent Salvador: «Pourquoi la nomination de Pap Ndiaye à l'Éducation nationale marque un tournant idéologique»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Le nouvel hôte de la rue de Grenelle, qui défend une grille de lecture des rapports sociaux à travers un prisme racial, représente une «ligne» diamétralement opposée à l'universalisme républicain que défendait Jean-Michel Blanquer.

      Multiculturalisme, décolonialisme, racisme structurel: ces querelles que réveille la nomination de Pap Ndiaye

      ANALYSE - Si la nomination de cet universitaire, spécialiste de la question des minorités, divise la classe politique, elle suscite également un vif débat au sein du monde intellectuel.

      Le Figaro

      Revivez le «Club Le Figaro politique», l'émission hebdomadaire du Figaro

      John Timsit

      Les suites du remaniement et la politique étrangère d'Emmanuel Macron face à la Russie étaient les thèmes traités dans ce numéro présenté par Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro.

      Le Figaro continue de faire vivre le débat post-présidentiel et pré-législatives. Tous les mardis entre 20 heures et 21 heures, dans l'auditorium Jean d'Ormesson, au siège du journal, Yves Thréard anime en direct son émission: «Le Club Le Figaro politique». Émission que les abonnés peuvent retrouver sur le FigaroLive.

      À lire aussiGuillaume Tabard: «Pourquoi Macron veut prendre son temps»

      Pour ce nouveau numéro du «Club Le Figaro politique», le directeur adjoint de la rédaction recevait Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste, maître de conférences en droit public. Pour débattre de l'actualité politique et des enjeux de la campagne présidentielle, Yves Thréard était également entouré Guillaume Roquette, directeur de la rédaction du Figaro Magazine, d'Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro, et de Sophie de Tarlé, rédactrice en chef au Figaro étudiant.

      À lire aussiAccusations de viol contre Damien Abad: l’exécutif en porte-à-faux

      Trois thèmes étaient au programme ce mardi : «Affaire Abad : est-ce que l'exécutif pouvait ne pas savoir ?», «Emmanuel Macron et Pap Ndiaye pensent-ils la même chose ?» et «Le président adopte-t-il la bonne stratégie face à Vladimir Poutine ?»

      Affaire Abad : est-ce que l'exécutif pouvait ne pas savoir ?

      Alors que l'affaire Abad empoisonne les premiers jours du gouvernement Borne, l'exécutif pouvait-il ignorer les deux anciennes plaintes classées sans suite à l'encontre de l'ex-président du groupe LR à l'Assemblée nationale, avant la nomination de ce dernier ? Si la question n'est pas encore tranchée, la polémique met en tout cas Emmanuel Macron en porte-à-faux face à sa promesse de refaire de l'égalité femmes-hommes et de la lutte contre la violence faite aux femmes une des grandes «causes» du quinquennat.

      Emmanuel Macron et Pap Ndiaye pensent-ils la même chose ?

      Nommé ministre de l'Éducation nationale vendredi, Pap Ndiaye a rapidement été la cible des attaques de la droite et de l'extrême droite. Ces dernières alimentant le procès d'un intellectuel «indigéniste» et «racialiste». Face à une nomination qui peut surprendre, Emmanuel Macron défend bec et ongles son nouvel arrivant, voyant en lui l'incarnation d'un «universalisme», comme le relate Le Figaro.

      Le président adopte-t-il la bonne stratégie face à Vladimir Poutine ?

      Trois mois après le début de l'offensive russe en Ukraine, Emmanuel Macron tente encore de jouer les arbitres entre les présidents ukrainien et russe. Depuis fin-février, le chef de l'État a toujours voulu garder le contact avec Vladimir Poutine. Une sorte de bras de fer qui pour l'instant n'a pas permis d'amorcer une désescalade du conflit entre les deux pays de l'Est.

      » Voir l'émission du mardi 24 mai :

      «Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

      Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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      Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

      RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

      Accusé de viols, le ministre Damien Abad se confie au Figaro

      EXCLUSIF - Le ministre des Solidarités dénonce des attaques qu'il juge récurrentes et estime que les élections législatives seront les «juges de paix».

      Valeurs Actuelles

      [LE DIRECT] Alice Cordier et Greg Tabibian décryptent l’actu

      Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      [VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


      Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

       

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

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      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Le Figaro

      Notre palmarès 2022 des villes et villages où il fait bon vivre en région lyonnaise

      Marti Blancho

      EXCLUSIF – Où vit-on le mieux dans la métropole lyonnaise ? Pour le savoir, Le Figaro a noté les 59 communes du territoire selon toute une batterie de critères.

      Bruit, pollution, manque d'espaces verts… La crise sanitaire a exacerbé tous les inconvénients des grandes villes. Et Lyon est loin d'être une exception. Face à cela, nombreuses sont les envies de se mettre au vert, ou du moins d'habiter un endroit plus agréable sans trop s'éloigner de la cité des gones. Sauf que le choix est vaste parmi les 59 communes de la métropole. Nous les avons donc toutes notées à partir de 18 critères reflétant la qualité de vie (voir méthodologie détaillée).

      Cette batterie d'indicateurs est regroupée en sept catégories : sécurité, immobilier, santé, commerces et culture, environnement - nature, emploi - éducation et enfin transports. En ressort une note finale qui nous permet de comparer les communes entre elles et de savoir dans quel coin de la métropole la vie est la plus douce.

      Poleymieux en première place

      Il suffit de remonter le cours de la Saône pour trouver les communes les plus agréables de la métropole lyonnaise. La première de notre classement trône à quelques encablures du fleuve sinueux, en plein centre des monts d'Or. Couverte à plus de 85% par des espaces verts et presque épargnée par le bruit routier, Poleymieux-au-Mont-d’Or décroche la palme.

      La petite commune de 1400 habitants, qui a vu grandir le fameux physicien André-Marie Ampère, se hisse en tête grâce à sa verdure, sa sécurité et l'un des airs les plus sains de la métropole. « On a vraiment l'impression d'être à la campagne alors qu'on est à une vingtaine de minutes de Lyon », se réjouit Hortense Germain, artiste et commerçante installée à Poleymieux depuis 2011.

      « Une maison mise en vente part dans les 48 heures »

      Corinne Cardona, maire depuis 2010, assure que la « première place est bien méritée » pour ce village de maisons individuelles typiques, la plupart en pierres dorées. « Notre politique de préservation n'est pas uniquement environnementale mais aussi architecturale, explique l'édile. On veut garder l'authenticité de Poleymieux et préserver son patrimoine. »

      Sécurité, cadre de vie, nature… La petite commune semble avoir tout pour plaire. Seul le manque de commerces et de transport vient quelque peu noircir un tableau idyllique. Avec une unique ligne de bus, la voiture est primordiale pour se déplacer. Pour autant, cela ne semble pas freiner les Lyonnais et autres urbains déterminés à s'y installer. Le prix de l'immobilier grimpe et les propriétés ne font pas long feu sur le marché : « Une maison mise en vente part dans les 48 heures sans que personne ne négocie le prix », rapporte Corinne Cardona.

      La belle vie des monts d'Or

      À l’instar de Poleymieux, les autres communes des monts d'Or figurent en très bonne place dans notre classement pour les mêmes raisons que la lauréate. Très prisées, ces petites villes concentrent d'ailleurs les revenus les plus hauts de la métropole lyonnaise, voire de France. C'est le cas de Saint-Germain-au-Mont-d’Or, qui abrite une des propriétés de Tony Parker, président de l'ASVEL, club de basketball de Lyon-Villeurbanne.

      Le nord de la métropole concentre d'ailleurs la majorité des communes où il fait bon vivre. Il suffit ainsi de traverser la Saône pour retrouver Cailloux-sur-Fontaines et Fontaines-sur-Saône. Respectivement seconde et troisième de notre classement, elles offrent un immobilier un peu plus abordable que la première tout en étant à peine moins vertes et un peu mieux servies en médecins généralistes et spécialistes.

      Bruit et pollution plombent le centre

      Les villes de l'est et du sud lyonnais, proches de la cité des gones, se retrouvent de l'autre côté du spectre. Vénissieux, Vaulx-en-Velin et Villeurbanne terminent dernières du palmarès, plombées par le bruit routier – plus de 20% de la population surexposée – et des niveaux de pollution de l'air élevés. Et ce malgré une bonne densité de transports en commun, de commerces et la proximité avec Lyon.

      La capitale aurhalpine s'en tire un peu mieux : 34e place sur les 59 municipalités qui composent la métropole. Elle se démarque par un revenu médian plus élevé, beaucoup moins de jeunes non insérés et la plus forte densité de commerces et services. Lyon reste néanmoins tout aussi exposée que les dernières à la pollution et au bruit. De gros points noirs qui poussent les ultras-urbains à chercher une meilleure qualité de vie dans les communes moins denses et plus vertes.

      Méthodologie détaillée

      Notre palmarès s'appuie sur une vingtaine de critères regroupés dans les sept catégories suivantes. Chaque commune reçoit une note par catégorie. Le rang final est issu de la note finale, calculée à partir de celles des catégories auxquels on applique les coefficients suivants : six pour l'environnement-cadre de vie, quatre pour les commerces-loisirs, quatre pour le travail-éducation, trois pour les transports et enfin deux pour la sécurité, l'accès à la santé et l'immobilier.

      Ci-dessous, l'ensemble des critères selon les catégories.

      Sécurité

      • Crimes et délits par commune enregistrés par le ministère de l'Intérieur

      Santé

      • L'accessibilité aux médecins généralistescalculée par l'Insee compte pour 50% de la note.
      • Le nombre d'ophtalmologues, gynécologues, pédiatres et chirurgiens-dentistes libéraux recensés dans le BPE 2020, la dernière disponible, rapporté au nombre d'habitants compte pour l'autre moitié de la note.

      Commerces et culture

      • Le nombre de commerces alimentaires recensés par le BPE 2020 (boucherie, boulangerie, hypermarché, poissonnerie, surgelés, supermarché, supérette, épicerie) rapporté à la superficie de la commune compte pour 60% de la note.
      • Le nombre de salles de cinéma, de bibliothèques et de bassins piscines recensés par le BPE 2020 et rapporté à la surface compte pour 30% de la note.
      • Le nombre de banques recensé par OpenStreetMap et rapporté à la superficie compte pour 10% de la note.

      Environnement et nature

      • Somme de la surface des territoires agricoles, forêts, milieux à végétation arbustive et/ou herbacée et espaces verts artificialisés, non agricoles comptabilisés par le Corine Land Cover 2018. Ce chiffre est ensuite rapporté à la surface totale de la commune. Le critère compte pour 30% de la note.
      • Les indicateurs de qualité de l'air et de population surexposé aux polluants calculés par Atmo AuRAentre 2018 et 2020 comptent pour 30% de la note.
      • La part de la population surexposée au bruit routier, comptabilisée par Acoucité, compte pour 20% de la note.
      • La densité de population compte pour 20% de la note.

      Travail, économie, éducation

      Transports

      Immobilier

      • Le prix du m2 à l'achat et à la location, du Figaro Immobilier, comptent respectivement pour 50% et 30% de la note ( CCM DATA / YANPORT / Figaro immobilier).
      • Le délai de vente, de la même source, représente 20% de la note.

      Paris: la polémique enfle sur les lapins des Invalides

      Ces mammifères uniquement herbivores, jusqu’à présent classés nuisibles dans la capitale, ne le sont plus. Pourtant ils peuvent causer bien des dégâts.

      «C'est la République qui gagne»: le ministre de l'Éducation Pap Ndiaye s'est rendu au collège de Samuel Paty

      Le nouveau ministre de l'Éducation nationale a effectué sa première visite au collège de Conflans-Sainte-Honorine, où enseignait le professeur assassiné par un terroriste islamiste en octobre 2020.

      Le procès du 13-Novembre entre en dernière phase avec les plaidoiries des parties civiles

      Sur les 327 avocats de parties civiles, environ 150 doivent prendre la parole d'ici le 7 juin.

      Le Figaro

      Jeanne Cadieu et son bustier en forme de bouche géante invitent à sourire sur les marches de Cannes

      Sabrina Pons

      Le mannequin français a gravi les marches aux côtés de son compagnon, Jake Gyllenhaal, dans une robe carrossée.

      C'est un vêtement qui retient l'attention, qui fait sourire, que l'on a envie d'observer de près. Une robe rose comme un bonbon qui joue avec les lèvres en reprenant avec humour et surréalisme, sous forme de plastron géant en feutre moulé, cette partie de l'anatomie féminine. Signée Loewe, elle est portée par Jeanne Cadieu, mannequin et compagne de l'acteur américain Jake Gyllenhaal. Le couple a fait une apparition remarquée sur le tapis rouge cannois ce mardi 24 mai à l'occasion de la montée des marches pour le film L'Innocent de Louis Garrel. Dans le même temps, l'événement célébrait le 75e anniversaire du Festival avec un parterre de stars.

      À lire aussiQui est Jeanne Cadieu, la Française qui a séduit Jake Gyllenhaal ?

      L'humour chevillé au corps

      Aux pieds de Jeanne Cadieu, l'esprit et la fantaisie se poursuivent. Le mannequin français emballe sa tenue avec une paire d'escarpins à nœuds géants. Et nous rappelle que sans être dénuées d'allure, les mondanités ne sont pas toujours synonymes de sérieux.

      En minirobe pailletée et rangers noires, Marion Cotillard joue les contrastes sur la Croisette

      Glamour et esprit baroudeur : les opposés s'attirent dans la tenue de l'actrice à l'affiche de Frère et Sœur d'Arnaud Depleschin.

      En mini combishort noire, Marion Cotillard fend la nuit cannoise pour la première de Frère et sœur

      La Planète marches. - Jour 4. Arnaud Desplechin a présenté son film Frère etsœur, ce vendredi 20 mai, au Festival de Cannes 2022. Avec Marion Cotillard et Melvil Poupaud dans les rôles principaux.

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      En robe longue, gants et bottes-leggings verts, Isabelle Huppert détonne sur le tapis rouge de Cannes

      L'actrice française a monté les marches du Festival de Cannes, dimanche 22 mai, en portant une couleur - et des bottes - qui ont capté l'attention.

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      Valeurs Actuelles

      [Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

      Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

      Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Le Figaro

      En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

      Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

      REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

      Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

      À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

      REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

      Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

      Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

      REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

      La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

      La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

      REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

      L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

      Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

      REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

      Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

      REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

      Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

      À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

      Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

      Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

      Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

      REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

      Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

      REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

      Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

      En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

      Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

      À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

      REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

      Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

      Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

      À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

      L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

      Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

      Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

      Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

      La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

      Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

      La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

      Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

      La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

      REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

      Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

      En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

      Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

      Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

      À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

      À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

      REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

      À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

      À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

      Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

      Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

      REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

      Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

      GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

      À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

      Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

      Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

      À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

      «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

      REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

      Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

      Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

      Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

      REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

      Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

      Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

      REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

      À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

      REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

      Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

      REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

      À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

      Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

      GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

      Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

      Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

      GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

      Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

      À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

      La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

      REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

      Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

      REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

      Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

      Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

      REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

      Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

      REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

      L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

      Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

      REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

      Guerre en Ukraine : notre envoyée spéciale revient sur son reportage avec Vadym, un soldat âgé de 18 ans

      STORY - À 18 ans, Vadym s’est engagé dans la défense territoriale à Kiev, en Ukraine. Notre envoyée spéciale Margaux Benn l’a rencontré à un point de contrôle aux abords de la capitale. Retrouvez également son reportage «Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre»

      Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

      RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

      À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

      REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

      Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

      REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

      Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

      REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

      Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

      REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

      À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

      REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

      En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

      REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

      Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

      REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

      À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

      REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

      À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

      REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

      Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

      REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

      Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

      REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

      À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

      REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

      Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

      REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

      Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

      REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

      En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

      REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

      Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

      REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

      À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

      REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

      Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

      PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

      Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

      REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

      Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

      REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

      Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

      REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

      Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

      REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

      En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

      REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

      Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

      REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

      Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

      REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

      À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

      REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

      Guerre en Ukraine: dans les rues de Kiev, la traque incessante des infiltrés russes

      REPORTAGE - La traque des « saboteurs » a fait plonger la ville dans un climat de suspicion maximale.

      Guerre en Ukraine: Berlin retrouve, démultiplié, l’élan de 2015 en faveur des réfugiés

      REPORTAGE - La capitale allemande se mobilise pour accueillir les réfugiés, dans le même élan qu’il y a sept ans, pendant la guerre syrienne.

      À Irpin, verrou au nord de Kiev, les combattants ukrainiens résistent pied à pied

      REPORTAGE - Tandis que les Russes reprenaient leur offensive, le 206e bataillon de la force territoriale a évacué jeudi une colonne de civils vers la capitale.

      Guerre en Ukraine: Jean-Yves Le Drian «ému» par la mobilisation des Moldaves à l’égard de ses voisins

      REPORTAGE - Le ministre des Affaires étrangères est venu soutenir les autorités de Moldavie dans leur action d’accueil des réfugiés ukrainiens.

      Ukraine: à Kiev, le berceau du monde slave craint d’être effacé par les bombes

      REPORTAGE - Personne ne veut ­imaginer que Poutine bombardera le cœur historique de la capitale. Mais tout le monde l’en croit capable, tant le président russe semble prêt à tout pour effacer l’histoire de l’Ukraine afin de se l’approprier.

      À Lviv, les volontaires ukrainiens se bousculent pour s’enrôler dans l’armée et être envoyés au front

      REPORTAGE - Depuis quelques jours, cette ville située à 80 kilomètres de la frontière polonaise, devient un carrefour pour les millions de déplacés ukrainiens. Certains restent ici et tentent de rejoindre l’armée, d’autres repartent vers l’Union européenne.

      Ukraine: Kharkiv sous le feu de l’artillerie russe

      REPORTAGE - Les soldats de Poutine concentrent leur assaut sur la grande cité du nord-est de l’Ukraine, ainsi que sur Marioupol sur la mer d’Azov.

      Ukraine: à Vassylkiv, les habitants se préparent à un déluge de feu imminent

      REPORTAGE - Cette ville de garnison ukrainienne, qui se trouve à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest du centre de Kiev et qui dispose d’un aéroport militaire, est l’un des objectifs prioritaires des militaires russes.

      À Lviv, en Ukraine, la population s’organise pour venir au secours des déplacés

      REPORTAGE - Située à une centaine de kilomètres de la frontière polonaise, la ville est devenue un carrefour qui permet aux réfugiés d’attendre quelques jours ou de repartir vers l’étranger.

      «On va leur donner une leçon» : dans les tranchées ukrainiennes, la guerre resserre les rangs de la nation

      REPORTAGE - Dans la capitale, les combats font rage et ses habitants, militaires ou membres de la défense territoriale, affichent la même détermination face à l’ennemi commun.

      Kiev, hier ville de culture, aujourd’hui cité de la désolation

      RÉCIT - Les projets culturels, la société civile florissante, les cafés et ­restaurants délicieux, les expo­sitions et festivals, voilà comment ses habitants décrivent Kiev, leur ville aujourd’hui assiégée.

      Les Ukrainiens galvanisés par leurs premières victoires

      REPORTAGE - Au quatrième jour de l’offensive russe sur leur pays, les forces ukrainiennes résistent mieux qu’anticipé. À Kiev, on redoute désormais des frappes aériennes.

      Guerre en Ukraine: de Kiev à Lviv, la fuite désespérée dans des wagons bondés

      REPORTAGE - Emportant le strict minimum, de nombreux habitants de la capitale tentent de rejoindre en train la grande ville près de la frontière polonaise.

      À Kiev, l'armée ukrainienne résiste aux assauts russes

      REPORTAGE - Au troisième jour de l'offensive lancée par Vladimir Poutine, au moins 198 civils ukrainiens, dont trois enfants, ont été tués et 1115 personnes blessées en Ukraine.

      Guerre en Ukraine: la bataille de Kiev a commencé

      REPORTAGE - Découvrez le récit de notre envoyé spécial au cœur des combats, dans les faubourgs de la capitale attaquée sur plusieurs fronts par les forces russes.

      Kiev, cœur de l’Ukraine sous les bombes russes

      REPORTAGE - Depuis jeudi à l’aube, le pays tout entier se trouve sous le feu de l’envahisseur. Les rues de la capitale se vident à mesure qu’avance l’ennemi.

      Guerre en Ukraine: les séparatistes pro-russes espèrent une victoire rapide grâce à l’appui militaire de Moscou

      REPORTAGE - Dans la journée, l’armée russe a annoncé que les séparatistes avaient réalisé des gains territoriaux face à l’armée ukrainienne.

      Guerre en Ukraine: Kharkiv, aux premières loges du conflit et de l’exode

      REPORTAGE - Les habitants de la deuxième ville d’Ukraine ont été réveillés jeudi matin par des explosions. Certains essaient de fuir l’offensive de la Russie en voiture.

      Donetsk à l’heure de la mobilisation générale

      REPORTAGE - Dans la république prorusse appuyée par Moscou, qui vient de la reconnaître officiellement, les hommes de 18 à 55 ans sont appelés à s’enrôler pour monter au front.

      Crise en Ukraine: à Kiev, le camp prorusse est plus inaudible que jamais

      REPORTAGE - Il ne s’agit pas d’une guerre entre deux peuples, une majorité d’entre eux faisant endosser à Vladimir Poutine la responsabilité de la situation actuelle… hormis les militants prorusses.

      À Donetsk, pas de lendemain de fête, juste la lassitude après huit ans de conflit et la crainte des jours à venir

      REPORTAGE - Aucun tir n’a été entendu à Donetsk mais l’incertitude règne en maître et personne n’écarte la possibilité d’une épreuve de force.

      Ukraine: Marioupol, qui enfin revivait après les épreuves de 2014, a de nouveau peur des combats et d’une annexion

      REPORTAGE - Le spectre de la guerre plane à nouveau sur cette ville portuaire stratégique de 500.000 habitants, la plus en danger en cas d’une invasion à grande échelle.

      Des colonnes de blindés en direction de Donetsk

      EXCLUSIF - Notre envoyé spécial Alain Barluet a pu constater lundi soir l'avancée de dizaines de chars, moins de deux heures après la déclaration d'«indépendance» de la province par Vladimir Poutine.

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      À Rostov-sur-le-Don, où arrivent les évacués du Donbass, «personne ne veut la guerre»

      REPORTAGE - La région frontalière des territoires séparatistes prorusses d’Ukraine accueille une population poussée à trouver refuge en Russie avant un conflit jugé imminent.

      Ukraine: à Kiev, la population ne croit pas à la désescalade

      REPORTAGE - Face à Moscou qui souffle le chaud et le froid, les Ukrainiens refusent de spéculer sur une sortie de crise.

      À Kiev, la population résiste à la panique malgré les rumeurs de guerre

      REPORTAGE - En Ukraine, les troupes russes massées de l’autre côté de la frontière sont au cœur de beaucoup de discussions.

      Valeurs Actuelles

      Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

      C’est une tradition perdue. À droite, il fut un temps où l’on aimait débattre. Deviser des heures. S’écharper. Se diviser en chapelles. Conservateurs contre modernes. Libéraux contre souverainistes. Mondialistes contre patriotes… Droite forte contre droite molle. Autant de nuances qui sont parfois devenues des fossés infranchissables. Au point de rendre la discussion impossible. À Valeurs actuelles, nous avons toujours voulu faire cohabiter ces droites qui se tournent le plus souvent le dos, quand elles ne s’ignorent pas ou ne se maudissent pas. C’est le choix que nous avons voulu faire en proposant cette soirée, au cœur d’une campagne atone. Et parce que l’esprit de sérieux ne doit pas nous faire oublier que « le rire cache une arrière-pensée d’entente, je dirais presque de complicité, avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires », comme l’écrivait Bergson, nous avons demandé au plus corrosif de nos humoristes d’introduire cette soirée.

      « Dans le brief que m’ont fait les mecs de Valeurs actuelles : il faut que tu mettes les gens à l’aise, qu’il n’y ait pas de favoritisme, on n’est pas là pour orienter l’avis de nos lecteurs, l’important, c’est de passer un bon moment et qu’à la fin, tout le monde rentre à la maison en se disant “au fond, Zemmour a raison”. » Gaspard Proust, grinçant, a réussi son coup : il prend la salle et ses hôtes à contrepied. Dans le public, certains rigolent quand d’autres lancent les premiers “Zemmour président”.

      À seulement quelques mètres de là, Marlène Schiappa et sa conseillère en communication échangent un bref regard. « Ça promet », souffle la ministre déléguée à la Citoyenneté. Elle sait qu’elle joue ce soir à l’extérieur. « La polytechnicienne de Touche pas à mon poste ! vous remercie », lance-t-elle en direction de Gaspard Proust, qui s’était amusé, sous ses yeux, de son rôle dans le débat public. Face au refus d’Emmanuel Macron de s’afficher sur le même plan que ses concurrents, Marlène Schiappa s’est justement placée en défenseur de la démocratie : « Je déplore que l’on traverse une période dans laquelle très souvent l’invective, la petite phrase, l’attaque personnelle remplacent ce débat d’idées. » Chahutée sur le bilan de son gouvernement en matière de sécurité, la ministre aura tout de même eu droit à sa salve d’applaudissements. En sortant de scène, raccompagnée par Charlotte d’Ornellas avec qui elle a débattu, elle s’éclipse rapidement. Comme tout ministre qui se respecte, Marlène Schiappa est une femme pressée.

      Entre calmeur et ferveur, 4 000 spectateurs ont répondu à l’appel du Grand Débat des Valeurs. © Marie de Jeaghere

      Marion Maréchal s’installe au premier rang. Arrivée à l’heure au Dôme de Paris, la jeune femme préfère suivre le sketch de l’humoriste plutôt que de patienter en loge. Elle l’avoue bien volontiers : « Mon passage sera moins drôle que celui de Gaspard : on m’a demandé de parler de Macron, ce n’est pas hypersexy mais on va le faire. » Lors de son entrée en scène, l’ancienne députée du Vaucluse est acclamée par le public. « On a dit en introduction qu’il fallait faire rêver, mais je dois parler du bilan d’Emmanuel Macron, donc ça risque d’être un petit peu plus délicat », souffle-t-elle aux 4 000 personnes présentes dans la salle. Face à Raphaël Stainville, notre rédacteur en chef politique, elle dézingue le bilan du président sortant, évoque le scandale du cabinet McKinsey et pointe du doigt le refus de débattre d’Emmanuel Macron : « Il explique que demain il mettra en place des états généraux, des grandes consultations, comme si l’élection était une formalité et n’était plus le lieu où on accepte le clivage. »

      Devant un public où se mêlent les électeurs LR, ceux de Reconquête ! et ceux du RN, Marion Maréchal avertit : « Voter Emmanuel Macron, c’est jouer à la roulette russe. » Il est « le président de l’immigration massive ». Un rappel qu’elle juge nécessaire : « Je le dis en particulier pour les électeurs de droite qui ont la tentation de voter pour lui. » En coulisses, Philippe Olivier, conseiller de Marine Le Pen et époux de Marie-Caroline Le Pen, ne se prive pas de commenter la prestation de Marion Maréchal : « Elle a réussi à faire pire que Pécresse, faut le faire ! » Assise sur le canapé, Marie-Caroline se demande, pensive, ce que sa nièce est venue faire dans cette « galère zemmourienne ».

      Dans les gradins, les partisans d’Éric Zemmour tapent du pied. Leur fracas et le grondement sourd de leurs cris font trembler les murs des coulisses. « Zemmour président, Zemmour président ! » Va lé rie Pé c re s se jette un œil au plafond de sa loge. Les conduits d’aération vibrent sous le poids de cette ferveur. Sourire malicieux, elle se rassure : « Les lecteurs de Valeurs actuelles sont des gens élégants et courtois. » Et se motive : « Vous allez voir, je vais les intéresser à cette présidentielle et les convaincre que c’est moi qui porte le projet le plus concret. » « Passer entre Marion Maréchal et Éric Zemmour, on ne peut pas dire que ce soit un cadeau », ironise-t-elle. Un proche lui rappelle la présence de Marlène Schiappa ce soir. Elle répond ironiquement : « Monsieur Macron se fait représenter, enfin. Il a compris qu’on devait se battre pour une campagne électorale. » Elle tend une oreille aux cris de la foule. « Je n’ai pas peur des débats et des confrontations d’idées. C’est ma vision de la politique. Je vais montrer ce qui avec moi va clairement changer en France sur la sécurité et l’immigration », insiste-t-elle. Elle nous interpelle : « Je vous respecte. Vos lecteurs ont envie de battre Macron. Et c’est avec moi qu’ils le battront. »

      Valérie Pécresse revendique l’électorat filloniste

      Un bénévole des Éveilleurs, l’association qui coorganise la soirée, frappe à sa porte. Il lui annonce son passage. Elle passe derrière les rideaux de la scène. Geoffroy Lejeune l’y attend. « Valérie, tout va bien ? », s’enquiert le directeur de la rédaction. Elle répond d’une voix rauque : « Vous invitez tous ceux qui ont leur carte. Ils sont tellement anti-moi qu’ils s’attendent à ce que je me couche. » Les sifflets se font déjà entendre. Avant de monter sur scène, Pécresse lance : « Ils ne me font pas peur. Leurs cris me donnent l’énergie. » À peine prend-elle la parole que la salle la siffle. La candidate ne se laisse pas abattre : « Quand on a tenu neuf mois face à la rue, aux étudiants gauchistes et qu’on a fait 70 évacuations de fac, on n’a pas peur de venir débattre. »

      Face à un public d’anciens fillonistes, la candidate LR tente de reprendre les accents de la dernière campagne : « L’élection de 2017 a été volée à la droite. J’ai l’impression qu’on essaye de voler celle-ci aussi et que Macron est en train de se dérober à cette élection. Les Français doivent se réveiller ! » Valérie Pécresse se présente comme le seul choix crédible face à la majorité actuelle : « C’est la huitième fois qu’un Le Pen se présente à une élection présidentielle, si les Français en voulaient, ça se saurait. Éric Zemmour, je ne crois pas qu’il puisse être élu. » Bronca dans la salle. Ayant pleinement conscience que beaucoup de choses la séparent de l’assemblée qui lui fait face, elle conclut sur une volonté de rassemblement des droites. « Si on est là ce soir, c’est qu’on ne veut plus d’Emmanuel Macron – on veut le remplacer -, qu’on ne croit pas aux sondages et qu’on ne veut pas se laisser voler cette élection ! » Pécresse quitte la salle, le sourire aux lèvres.

      Quelques minutes plus tôt, Éric Zemmour arrive dans les loges, accompagné par de nombreux membres de son équipe de campagne. Un responsable de l’organisation le prévient qu’il rentrera par la droite de la scène, contrairement aux trois précédents invités. Valérie Pécresse ne veut pas le croiser. « Oh non, quel dommage, je suis déçu », ironise Éric Zemmour. L’ancien journaliste est souriant. Marion Maréchal, qui vient d’en finir, passe une tête dans sa loge avec son mari, Vincenzo Sofo, et sa mère, Yann Le Pen. Valérie Pécresse, elle, commence son grand oral. Dans la loge de Zemmour, le son de la télévision saute, puis revient après quelques secondes de coupure. « C’était peut-être mieux sans », raille un proche du candidat.

      “La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution”

      Il est 22 h 24. Éric Zemmour entre sur Paint It, Black, le morceau phare des Rolling Stones, son groupe préféré. Le public l’ovationne. Le Dôme de Paris prend des airs de Villepinte. « Pourquoi la remigration devient-elle nécessaire maintenant ? », questionne Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour répond du tac au tac : « La remigration, c’est le renvoi de personnes dont on ne veut plus. Quand on trahit le pays qui nous accueille, nous nourrit, nous loge, nous éduque, on ne mérite pas d’y rester. » Deux Femen interrompent l’explication du candidat en criant : « Valeurs réacs, riposte féministe », avant d’être exfiltrées. Zemmour ironise : « C’est un rituel. Ça nous aurait manqué si elles n’étaient pas venues. » L’entretien se poursuit en toute quiétude. « Avez-vous la foi ? », le questionne Geoffroy Lejeune. « J’ai l’impression de croire en Dieu de plus en plus. Mes parents me regardent, il ne faut pas que je les déçoive. » Évoquant sa vidéo postée pour la fête de Noël, l’essayiste rappelle les racines chrétiennes de la France, “fille aînée de l’Église” : « Je suis rentré dans le christianisme par la France. Cette religion a contribué à la fondation de notre nation. »

      Éric Ciotti débarque au Palais des Sports après un JT de TF1. Fidèle à sa réputation de “monsieur Sécurité”, il salue tout ce qui porte un insigne. Durant quelques instants, il s’arrête pour discuter avec deux agents du Service de la protection (SDLP) d’Éric Zemmour. Puis, à quelques minutes de monter sur la scène, il voit venir à sa rencontre le candidat de Reconquête !. « Ils m’ont sollicité comme toi, à ce que je vois », s’exclame Zemmour. Insistant, il lance en direction de Geoffroy Didier : « Il y a des amitiés de longue date qu’il faut honorer. » Présent à ses côtés, Guillaume Peltier lance à son collègue parlementaire : « Tu es à ta place, là. » Des sous-entendus qui créent un certain malaise.

      Interrogé par Tugdual Denis sur la proposition du candidat de Reconquête ! de créer un “ministère de la remigration”, le questeur de l’Assemblée nationale répond sans détour : « La remigration, ça ne veut rien dire. » Face aux sifflets, Éric Ciotti ne varie pas : « J’entends vos réactions, mais vous ne m’empêcherez pas de dire ce que je pense. La remigration, c’est des slogans, et les slogans n’apportent pas de solution ! » Après avoir été remercié par le directeur adjoint de notre rédaction, l’élu quitte la scène sous des applaudissements nourris.

      Photo © Marie de Jeaghere

      Le passage d’Éric Ciotti est le seul qu’Éric Zemmour suit attentivement. « Il parle comme nous, répète-t-il plusieurs fois devant son écran. Même les chiffres qu’il utilise viennent de chez nous. » À la fin de la séquence du député, la loge d’Éric Zemmour se remplit. Alors que Valérie Pécresse a quitté les lieux, deux de ses soutiens pénètrent dans l’antre de son concurrent. Le magistrat Charles Prats, orateur national de la candidate LR, vient saluer Éric Zemmour et son amie Sarah Knafo. Durant le discours du candidat, le fils du juge n’a pas arrêté de hurler « Zemmour président ». L’ancien journaliste lui demande : « Bon, quand est-ce que tu viens avec nous ? » Réponse de l’intéressé : « Il est trop tard pour moi. » Zemmour aura au moins la progéniture. Vingt minutes plus tard, une élue habituée de ces soirées débarque. « Alors, les voyous, quand est-ce que vous remigrez ? » Éric Zemmour rigole. Nadine Morano tape dans le mille. La députée européenne vient discuter avec Zemmour, qu’elle connaît depuis longtemps. La conversation dure quelques instants. L’ancien journaliste la questionne sur la proposition de Guillaume Larrivé, député LR, qui appelle d’ores et déjà à une “nouvelle majorité” avec Emmanuel Macron si Valérie Pécresse est battue. La réponse est foudroyante : « Larrivé a un gros problème : le syndrome du “si t’as pas été ministre avant 40 ans, t’as raté ta vie”. » Il en a 45. Puis l’ancienne ministre de Sarkozy se retire pour discuter quelques instants de manière informelle avec Geoffroy Lejeune. Éric Zemmour, lui, quitte les lieux en lâchant une dernière phrase : « Elle n’a pas dit qu’elle était contre la remigration… »

      Quelques minutes plus tôt, Jordan Bardella est d’humeur taquine. Les yeux rivés sur son téléphone, il assiste, sourire aux lèvres, à l’entrée en scène du candidat de Reconquête !. « J’aurai au moins fait un meeting d’Éric Zemmour dans ma vie ! » Depuis sa loge, il peut entendre, çà et là, les “Zemmour président”, les “ben voyons” qui émanent de la foule. Pas de quoi le faire trembler. Il peaufine calmement ses notes griffonnées sur des petites feuilles. « Je vais leur parler de pouvoir d’achat, ça va les calmer », s’amuse le jeune président par intérim du Rassemblement national. Il s’apprête pourtant à discourir d’union des patriotes et à pénétrer dans une arène loin d’être aussi hostile à son égard qu’il semble le penser. Il faut dire que les militants du RN ne sont pas légion dans les travées du Dôme. « Ils préféreront toujours un barbecue à une soirée parisienne », raille Jordan Bardella. Les 4 000 spectateurs présents à cette “soirée parisienne” attendent, eux, sa prise de parole de pied ferme. Chez les partisans de Reconquête ! notamment, où il est perçu comme un acteur majeur de la future grande recomposition du “camp national” promise par Éric Zemmour au sortir des élections.

      L’union des droites ? Jordan Bardella n’y croit pas. Ou plutôt, il s’en moque. Il sait pourtant qu’il en sera question quand son tour viendra de monter sur la scène. « Il faut bien qu’on explique pourquoi on ne croit pas à cette grande union. » Philippe Olivier et Marie-Caroline Le Pen accompagnent leur gendre. Le conseiller de la candidate du RN se moque encore plus de l’union des droites que son poulain : « C’est un concept complètement fumeux et dépassé. » Bardella acquiesce. Serein, il s’inquiète seulement de l’état d’épuisement mental de l’assemblée. « Vous pensez que la salle va se vider ? », se demande-t-il tout en renouant son nœud de cravate.

      “Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire”

      Malgré l’heure tardive et les deux heures et demie de débats écoulées, seule une petite partie du public a quitté le Dôme. « Je ne suis pas venu ce soir pour vous flatter », assure-t-il d’emblée quand on lui demande de décrire les liens qui pourraient unir la droite conservatrice et le Rassemblement national. Il convainc son auditoire par son honnêteté : « La grande recomposition, 2027… je vous le dis franchement, je m’en fous complètement. Mon sujet, c’est qu’on puisse sauver la France dans trois semaines. » Jugeant le clivage historique entre la droite et la gauche « dépassé », Jordan Bardella tend la main aux électeurs d’Éric Zemmour en vue du second tour. Geste de rassemblement plus que d’union. « Sa stratégie nous cantonne à du témoignage, elle vous mène à faire 15 %, lâche-t-il sous quelques applaudissements. Ce que fait Éric Zemmour aujourd’hui, c’est ce qu’on faisait avec Jean-Marie Le Pen il y a trente ans. À force d’avoir été les champions des premiers tours, on a longtemps oublié qu’il y en avait un second. »

      Quand il regagne sa loge, Jordan Bardella arbore une moue satisfaite : il sait qu’il a réussi son grand oral. Il a avancé encore un peu plus l’hypothèse d’un vote utile en faveur de sa candidate. Un phénomène électoral dont il a lui-même subi les fâcheuses conséquences par le passé : « Quand on se prend le vote utile, on ne peut rien y faire. Une fois qu’il est face à nous, on est morts. Je l’ai vu aux régionales. » Au Palais des Sports, il était bien décidé à laisser les défaites aux vestiaires. En quittant la scène, il pouvait mesurer les effets de sa prestation. Outre ses collègues qui ne tarissaient pas d’éloges, des sympathisants LR et de Reconquête ! – même des journalistes – se joignaient à cette chorale de louanges. Son incursion d’un soir dans cette marmite lui aura même inspiré une dernière saillie, résumant, à bien des égards, l’atmosphère qui se sera dégagée de l’événement : « Finalement, les seuls à avoir réussi l’union des droites, c’est Valeurs actuelles … »

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Le Figaro

      Les Russes et les Ukrainiens se préparent à une guerre longue

      Isabelle Lasserre

      ANALYSE - Malgré la volonté des pays d’Europe occidentale qui voudraient imposer un cessez-le-feu et des négociations, le terrain ne montre aucun signe d’apaisement.

      En Europe occidentale, des voix s’élèvent de plus en plus fort pour appeler à la fin de la guerre en Ukraine. Dernière initiative en date, un plan de paix présenté par l’Italie, qu’un diplomate ukrainien qualifie de «pâle copie des accords de Minsk». De Rome à Berlin en passant par Paris, l’objectif est désormais de créer les conditions d’un cessez-le-feu et l’ouverture de négociations entre Moscou et Kiev. Pourtant, sur le terrain, la guerre semble au contraire partie pour durer.

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      Côté russe, d’abord. En décembre 1994, quand ils avaient déclenché la première invasion de Tchétchénie, les responsables russes pensaient pouvoir mater la rébellion en 48 heures avec un bataillon de parachutistes. Ils ont mis plusieurs années et deux guerres pour en venir à bout. L’attaque lancée le 24 février devait aussi décapiter le gouvernement de Kiev en quelques jours. Trois mois plus tard, la capitale est toujours aux mains des Ukrainiens qui en ont chassé les Russes. Et dans le Donbass, les combats s’éternisent.

      Le besoin d’une victoire glorieuse

      Malgré la victoire à Marioupol, premier trophée militaire remporté par le Kremlin depuis le début de la guerre, aucun signe d’apaisement n’est encore venu de Moscou. Si l’on en croit le ministre ukrainien de la Défense, la guerre avec la Russie serait même entrée dans une «phase prolongée». Oleksii Reznikov affirme que les troupes russes ont fortifié leurs positions dans les territoires qu’elles occupent, autour de Zaporizhzhia et de Kherson, afin de «passer en mode défensif si nécessaire». L’objectif du Kremlin, selon lui, est toujours «la création d’un couloir terrestre reliant la Russie à la Crimée» et l’occupation de «la totalité du sud de l’Ukraine». Les États-Unis parient eux aussi sur une guerre longue. Avril Haines, la chef du renseignement américain, considère que Vladimir Poutine ne se contentera sans doute pas d’une victoire à l’est et dans le Donbass, parce qu’il n’a pas, selon elle, renoncé à ses objectifs plus ambitieux pour l’Ukraine.

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      Vladimir Poutine a de nombreuses raisons de ne pas vouloir terminer la guerre. Hormis Marioupol, il n’a atteint aucune de ses cibles. La destruction du navire amiral Moskva , coulé en pleine mer par les Ukrainiens, les énormes pertes humaines et matérielles, le recul à Kiev et les difficultés dans le Donbass ont écorné l’image de l’armée russe. Avec le lourd tribut déjà payé à la guerre, et les dégâts stratégiques collatéraux provoqués par sa décision - entrée annoncée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, rupture de long terme avec l’Occident, appauvrissement du pays - Vladimir Poutine a besoin d’une victoire glorieuse. Plus glorieuse en tout cas que les ruines fumantes de Marioupol.

      «Faire traîner les guerres»

      Vu de Moscou, une guerre d’attrition pourrait même avoir des avantages. Elle donnerait au Kremlin le temps de renouveler ses forces militaires et d’entraîner les nouvelles recrues. Vladimir Poutine peut miser sur la résilience de la population russe, qui depuis la période communiste en a vu d’autres. Il peut aussi compter sur le soutien de la Chine, jamais remis en cause depuis le début de la guerre, sur la compréhension de Donald Trump s’il revient au pouvoir en 2024 et sur le probable effritement du soutien occidental à l’Ukraine si la guerre s’éternise. «Vladimir Poutine adore les conflits gelés. Et il a toujours su faire traîner les guerres», prévient un diplomate français.

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      Les Ukrainiens ont eux aussi toutes les raisons de ne pas finir la guerre et de refuser un cessez-le-feu aux conditions russes, jugé à la fois prématuré et inopportun. L’armée ukrainienne a repoussé les Russes à Kiev, elle a résisté héroïquement à Marioupol et elle a prouvé sur tous les autres fronts la vaillance et le professionnalisme de son armée comme la volonté et le moral de ses soldats. Engagés dans une guerre patriotique, pour défendre la souveraineté de leur pays mais aussi les valeurs de la démocratie, les Ukrainiens considèrent qu’ils peuvent gagner la guerre et vaincre pour de bon l’impérialisme russe. Surtout depuis que les Occidentaux ont augmenté le rythme et la qualité de leurs livraisons d’armes.

      Les maîtres de l’horloge

      Galvanisés par le soutien occidental et par l’évolution du rapport de force sur le terrain, qui au début de la guerre leur était totalement défavorable, les Ukrainiens rejettent les concessions exigées depuis le début de la guerre par Moscou. Elles s’apparentent en effet à une capitulation, puisque Kiev devrait au minimum céder à la Russie tous les territoires occupés depuis le 24 février et accepter la démilitarisation du pays. S’il se précipitait sur cette paix injuste, Zelensky risquerait de remettre en cause l’indépendance de son pays et de se retrouver en porte à faux avec la population et l’aile nationaliste du pouvoir.

      Les crimes de guerre et les atrocités commises par les forces russes à Boutcha et dans les villes qu’elles ont occupés ont par ailleurs refroidi les ardeurs des négociateurs. Les Ukrainiens ont encore besoin de victoires sur le terrain pour imposer à Moscou un accord qui respecte suffisamment l’intégrité territoriale de leur pays et ses besoins de sécurité.

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      Toutes les guerres se terminent un jour. Mais celles qui finissent trop tôt, sans attendre une victoire militaire ou celles dont les termes sont trop injustes pour l’une des parties, mènent rarement à la paix. Trop favorables aux Russes, les accords de Minsk, signés en 2014, n’ont jamais permis de pacifier le Donbass. Les accords de Dayton, qui ont figé les fronts inachevés de la guerre de Bosnie en 1995, n’ont pas stabilisé la région. Mais une guerre longue, outre qu’elle ne garantit pas la victoire de l’une ou de l’autre partie, sera douloureuse. «Il est probable qu’il n’y ait que des perdants. Je ne vois ni la Russie ni l’Ukraine sortir vainqueur de ce désastre», analyse un diplomate.

      Une guerre longue aurait aussi des conséquences sur le continent européen. Elle prolongerait l’insécurité aux frontières, alimenterait la crise migratoire et menace d’entraîner une crise alimentaire mondiale. Sans compter les conséquences économiques et l’augmentation des prix du pétrole et du gaz. Mais en ce qui concerne la guerre en Ukraine, les Européens ne sont pas les maîtres de l’horloge.

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      Guerre en Ukraine : la Russie va créer de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

      Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

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      Sur le front, les Ukrainiens utilisent de l'artillerie fournie par l'Occident, selon l'armée ukrainienne

      Les obusiers américains M777 sont entrés en action, améliorant significativement les capacités de bombardement.

      «La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

      VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

      Le Figaro

      Météo du mercredi 25 mai : des éclaircies après la brume, un peu d'instabilité dans l'extrême sud

      Le Figaro

      Des nuages et des averses sont très présents ce mercredi entre les Pyrénées et la Méditerranée, mais également dans le nord-ouest du pays avec des perturbations atténuées. Après le passage de la brume, le reste de la France profitera de belles éclaircies.

      Le temps redevient instable ce mercredi selon La Chaîne Météo . La moitié nord du pays sera marquée par une fraîcheur matinale avec des températures allant de 4 à 8°C dans les campagnes. Victime de la récente vague de chaleur, la région PACA connaît de fortes sécheresses qui devraient s'atténuer avec le retour de quelques averses. Enfin, la neige revient sur les Pyrénées au-dessus de 1800 à 2000 mètres d'altitude.

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      La météo dans votre région :

      De la Bretagne à la Normandie, le ciel se charge assez rapidement en matinée près de la Manche avec quelques bruines possibles entre les côtes bretonnes et le Cotentin. Les nuages gagnent l'intérieur des terres au fil des heures. Le vent de Sud-Ouest se renforce et souffle à 50 km/h en rafales sur les côtes. Les températures sont fraîches pour la saison, comprises entre 6 et 11°C le matin et entre 15 et 17°C l'après-midi.

      Des Pays de la Loire au Centre-Val de Loire et de l'Ile-de-France aux Hauts-de-France, de belles éclaircies se développent en matinée après la dissipation de quelques bancs de brumes. Les nuages reviennent en force l'après-midi mais le temps reste généralement sec. Les températures sont fraîches le matin, souvent comprises entre 4 et 8°C au lever du jour. Dans l'après-midi, elles sont comprises entre 17 et 20°C.

      Du Grand Est et de la Bourgogne-Franche-Comté à l'Auvergne-Rhône-Alpes, la journée s'annonce agréable avec une alternance de soleil et de quelques passages nuageux. Le temps reste instable en direction des Alpes avec quelques averses en montagne. Les températures sont comprises entre 6 et 14°C le matin et entre 18 et 24°C l'après-midi.

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      De la Nouvelle-Aquitaine à l'Occitanie, les nuages dominent le plus souvent en matinée du sud de l'Aquitaine à l'Occitanie avec des averses près des Pyrénées et de la neige en montagne au-dessus de 1800 à 2000 m. Quelques belles éclaircies concernent le nord de la Nouvelle-Aquitaine après la dissipation de quelques bancs de brumes. Dans l'après-midi, c'est un ciel partagé entre nuages et éclaircies qui domine. Les nuages restent nombreux sur les Pyrénées avec un risque d'averses qui persiste. Les températures sont comprises le matin entre 8 et 15°C et l'après-midi entre 17 et 23°C.

      De la région PACA à la Corse, les conditions météo deviennent plus instables ce jeudi avec des averses en région PACA le matin. Dans l'après-midi, c'est sur le sud des Alpes et la montagne Corse que l'instabilité est la plus marquée avec des averses pouvant prendre un caractère orageux. Les températures sont comprises le matin entre 12 t 19°C et l'après-midi entre 22 et 27°C.

      *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

      Météo : les orages et la grêle font des dégâts dans le Berry, le Poitou et les Charentes

      Dans la nuit de dimanche à lundi, de violents orages ont éclaté dans les départements des Charentes, de la Vienne et des Deux-Sèvres. 340 habitations ont été endommagées par la grêle dans l'Indre.

      La météo du vendredi 20 mai : climat aride dans le Sud et Centre-Est, orages dans le Nord-Ouest

      Le temps reste très lourd et chaud ce vendredi, avec des températures toujours très élevées au Sud et dans le Centre-Est, ainsi que des orages toujours violents le matin sur la partie nord-ouest.

      Le Figaro

      Crise de l’hôpital: «Alerte rouge»

      Yves Thréard

      L’éditorial du Figaro, par Yves Thréard.

      L’hôpital public français est malade. Des lits sont fermés dans les trois quarts des établissements du pays, des blocs opératoires tournent au ralenti, des services d’urgence limitent leur activité, le taux d’absentéisme explose… Le malaise est tel que l’été à venir est envisagé avec la plus grande inquiétude. De l’avis de tous les professionnels de santé, il sera difficile de faire face à un rebond de la pandémie ou à une forte canicule.

      La crise sanitaire est certes passée par là. S’il est vrai qu’elle a épuisé les personnels, elle n’a fait que souligner la mauvaise organisation de l’édifice, dont chacun voit l’état se dégrader depuis des années. Résultat: les vocations sont de moins en moins nombreuses ou se détournent du système hospitalier, faute de perspectives d’avenir.

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      L’heure n’est plus au diagnostic, mais à l’action. Et le remède ne tient pas seulement en une augmentation des moyens. Le récent «Ségur de la santé», consacré à la revalorisation des salaires et des primes, n’a pas suffi à redonner le moral aux troupes. C’est une réforme d’ensemble qu’il convient d’engager pour moins de bureaucratie - un tiers des salariés ne sont pas soignants - et plus de considération, une meilleure régulation des entrées aux urgences et une coopération plus efficace entre le public et le privé, sans oublier la lutte contre les déserts médicaux. Le système D a assez duré. Il a atteint ses limites.

      Longtemps montrés en exemple dans le monde entier, les services publics à la française ont besoin de profondes réformes. Car ce qui est vrai du secteur de la santé l’est aussi de celui de l’éducation, où les mêmes causes produisent les mêmes effets: la grogne monte et le nombre de candidats aux concours d’enseignants est en forte diminution. Sur ces deux fronts, lestés par la mauvaise graisse, rongés par le corporatisme et tenus par les syndicats, l’alerte rouge a sonné. Deux nouveaux ministres y ont été nommés. Issus de la gauche l’un et l’autre, sauront-ils rompre avec les mauvaises habitudes ambiantes?

      Passe sanitaire: «N'attendons rien du Conseil constitutionnel»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que le Conseil constitutionnel pourrait être saisi au sujet du passe sanitaire, l'avocat Dominque Bompoint revient sur les mises au pas des institutions depuis le début de la crise sanitaire, qui remettent selon lui en question l'État de droit.

      Feu vert du Conseil constitutionnel à l'essentiel de la «loi séparatisme»: «un soupçon d'inconstitutionnalité pèse encore sur les mesures relatives aux cultes»

      FIGAROVOX/ENTRETIEN - Selon le maître de conférences en droit public Emmanuel Tawil, nombre de points du texte demeurent pourtant litigieux car ils n'ont pas tous été examinés par les «Sages».

      «En validant le passe vaccinal, le Conseil constitutionnel entérine un changement de modèle politique»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Conseil constitutionnel a validé l'entrée en vigueur du passe vaccinal dès le lundi 24 janvier prochain. Après deux ans de mesures coercitives, l'essayiste Mathieu Slama désespère de voir un jour les blessures infligées à notre modèle démocratique cicatriser.

      Le Figaro

      Législatives 2022 : qui sont les candidats de votre circonscription ?

      Nicolas MondonFIG Data

      FIG DATA - À l'aide de notre moteur de recherche, découvrez la liste officielle des candidats aux élections législatives.

      Les élections législatives de 2022 se tiendront les 12 et 19 juin prochains. Les candidats avaient jusqu'au vendredi 20 mai pour déposer leur dossier en vue du premier tour. C'est aujourd'hui (lundi 23 mai) que le ministère de l'Intérieur publie les listes officielles des candidats. En tout, on compte 6293 candidats. Un chiffre en net recul; en 2017, on en comptabilisait 7877.

      Ensemble !, Nupes, RN, LR : découvrez les principaux partis

      Une baisse explicable en partie par les deux larges alliances mises en place pour ce scrutin. À gauche le bloc NUPES (Nouvelle Union populaire écologique et sociale) rassemble autour de Jean-Luc Mélenchon et de la France insoumise une coalition allant de l'extrême-gauche (NPA) au Parti socialiste. Disparate, un tel assemblage n'a pas manqué de créer des remous au sein de ses différentes composantes. Notamment du côté du Parti socialiste où l'on compte un certain nombre de candidatures dissidentes. Citons Lamia El Aaraje à Paris ou Jérôme Lambert en Charente, récemment épinglé au sujet d'un logement social qu'il occupe depuis vingt ans à Paris.

      L'autre bloc concerne la majorité présidentielle. Nommé Ensemble!, il fédère notamment le parti présidentiel (Renaissance, ex LaRem), le MoDem de François Bayrou, Horizon d'Édouard Philippe ou Agir.

      Qui sont les candidats aux élections législatives dans votre circonscription ?

      Le Figaro vous propose un moteur de recherche afin de trouver facilement la liste des candidats de votre circonscription.

      Une large majorité de députés se représentent dans leur circonscription

      Parmi les 567 députés sortants (les députés ne sont pas remplacés la dernière année de la législature), un premier décompte indique qu'environ 440 se présentent à nouveau dans leur circonscription. Un chiffre à mettre en perspective avec les 357 députés candidats lors des élections de 2017.

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      Parmi les points d'interrogation, il y avait notamment lecas Damien Abad. Récemment mis dans la lumière médiatique à la suite de son ralliement tardif à la majorité présidentielle, il se trouve désormais accusé de violences sexuelles. Le nouveau ministre des Solidarités se présente dans la cinquième circonscription de l'Ain sous l'étiquette divers droite.

      Méthodologie

      Le nombre de députés sortants candidats a été calculé par correspondances automatiques entre les noms des candidats et ceux des députés. Le chiffre sera ajusté après vérification manuelle.

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      Venu soutenir la candidate socialiste du 20e arrondissement de Paris, Lamia El Aaraje, l'ancien ministre de l'Intérieur dénonce une gauche du «vacarme» et de «l'outrance».

      Législatives 2022 : le cas Damien Abad agite les esprits à droite

      Soupçonné de vouloir rejoindre la majorité présidentielle, le président des députés LR n'aura aucun candidat de La République en marche face à lui dans sa circonscription de l'Ain.

      Nouveau gouvernement : les ministres battus aux législatives devront démissionner

      INFO LE FIGARO - L'Élysée maintient la consigne déjà édictée par Emmanuel Macron il y a cinq ans, et héritée de Nicolas Sarkozy en 2007. Quinze ministres sont concernés, dont la première d'entre eux Élisabeth Borne.

      Le Figaro

      Le bien-être mental des joueurs, priorité absolue de Roland-Garros

      Gilles Festor

      DÉCRYPTAGE - Lanceuses d’alertes, la Japonaise Naomi Osaka et l’Américaine Simone Biles ont contraint les organisateurs de grands événements à se soucier d’avantage du bien-être des champions.

      La libération de la parole de la joueuse de tennis Naomi Osaka ou de la gymnaste Simone Biles sur la fragilité psychologique des athlètes soumis à une pression toujours plus forte continue de bouleverser le sport de haut niveau. Lanceuses d’alertes, la Japonaise et l’Américaine ont contraint les organisateurs de grands événements à se soucier d’avantage du bien-être des champions. Au cœur de la polémique lorsque Osaka avait annoncé 2021 son retrait du tournoi afin de «préserver sa santé mentale» après avoir révélé qu’elle boycotterait les médias, le tournoi de Roland-Garros s’est mis au diapason cette année avec un impressionnant dispositif destiné à placer les joueurs dans des conditions idéales.

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      «Les problèmes de Naomi Osaka nous ont obligés à nous remettre en question et à nous adapter. Les pressions psychologiques sur les joueurs isolés dans leur chambre, loin de leur pays d’origine, avec le Covid-19, ont aussi été très fortes ces derniers mois. Le contexte géopolitique actuel avec le conflit russo-urkainien et les conséquences sur le circuit n’ont fait qu’accentuer les tensions», confirme Kildine Chevalier, nouvelle manager du service relation joueurs.

      Ils peuvent ainsi s’isoler du bruit, disposer de casque antibruit, suivre s’ils le souhaitent des séances de sophrologie et de méditation pour améliorer leur bien-être

      La Lyonnaise de 41 ans, joueuse au milieu des années 1990, a pris ses fonctions en octobre dernier. Sa mission, chaperonner tous les acteurs des Internationaux de France «pour faire en sorte qu’ils se sentent mieux en leur enlevant un maximum de contraintes». Le tournoi parisien n’a donc pas lésiné sur les moyens avec l’aménagement d’une salle de silence. Ambiance zen, encens, et style cocooning dans ce large espace destiné aux joueurs et joueuses qui se détendent avant ou après leurs matchs en sirotant une tasse de thé sur l’un des lits mis à disposition. «Ils peuvent ainsi s’isoler du bruit, disposer de casque antibruit, suivre s’ils le souhaitent des séances de sophrologie et de méditation pour améliorer leur bien-être», confie la responsable. Lorsqu’ils ne jouent pas, tous les compétiteurs peuvent se rendre au stade Jean-Bouin pour s’entraîner, transformé en «havre de paix» assure le tournoi, qui propose désormais des cours de yoga en plus de soins manucure ou esthétiques.

      Le tournoi est allé plus loin concernant l’épineuse question du suivi psychologique des athlètes pendant l’épreuve. Le sujet reste tabou dans le monde de la compétition où avouer certaines failles peut être considéré comme un aveu de faiblesse, surtout chez les hommes. «S’ils ne sont pas bien dans leur tête, les joueurs n’ont pas forcément envie que cela se sache autour d’eux», confirme la manager. Une cellule d’écoute sur appel téléphonique est à la disposition de tous les participants durant la quinzaine et l’anonymat est entièrement préservé. «Cela permet à la parole de se libérer», glisse Kildine Chevalier.

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      Au bout du fil, deux psychologues et trois psychiatres sont à disposition, placés sous la responsabilité du médecin de la Fédération française de tennis, Vincent Guillard. Le circuit féminin (WTA) dispose déjà depuis quelques années d’un bureau d’écoute installé sous le court Philippe-Chatrier. «La responsable a pas mal de travail», confirme l’ex-joueuse soumise à une clause de stricte confidentialité sur ce thème. L’ATP, moins avancé sur le sujet, ne dispose, lui, pas encore d’un bureau en présentiel porte d’Auteuil.

      L’accompagnement des sportifs se poursuit désormais jusque dans les salles d’interviews d’après-match. Les joueurs ont toujours l’obligation de se rendre aux points presse devant les médias, mais le tournoi est désormais plus souple sur ce point. «Un médiateur est désormais présent avant et après les matchs afin de déceler si un joueur ou une joueuse souffre de détresse psychologique», précise Kildine Chevalier. Pendant le jeu des questions-réponses face aux journalistes qui ne peuvent plus croiser les joueurs au «players lounge» (un espace de restauration-détente sous le court Philippe-Chatrier où les joueurs et leur staff pouvaient se confier), une modératrice veille désormais à ce qu’aucun athlète ne se sente en difficulté devant les interrogations des médias. Tout est fait pour éviter le moindre dérapage avec un cloisonnement inédit.

      Un panel de nouveaux services

      Ce panel de nouveaux services complète une prise en charge plus classique pendant les tournois. Un maître mot: les joueurs doivent se concentrer uniquement sur la compétition et ne rien débourser pendant leur aventure porte d’Auteuil. Dans ce domaine, les quatre tournois du Grand Chelem se livrent à une concurrence féroce pour se rapprocher de l’excellence. Le logement de chaque participant est assuré par le tournoi dans l’un des vingt et un hôtels disséminés dans la capitale ou ses abords (les joueurs privilégiant une location disposent d’une enveloppe de 300 euros par nuit pour se loger).

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      Un choix à la carte avec des établissements de standing privilégiant le style de vie et le shopping pour certains (zone du Trocadéro ou tour Eiffel), la proximité du stade pour ceux qui veulent venir à pied sur les courts ou encore un côté plus «vert» installé à Saint-Cloud. Cent véhicules électriques circulent en permanence dans la capitale pour acheminer les joueurs de leur hôtel jusqu’au stade où d’autres prestations leur sont offertes afin de leur faciliter la vie: blanchisserie, coiffeur, garderie et conciergerie «où l’on peut demander tout et n’importe quoi, des spectacles, des réservations de restaurant et même des billets pour aller voir le PSG», s’amuse Kildine Chevalier chargée aussi d’attribuer des places gratuites aux stars et à leur entourage.

      Chaque athlète a le droit à son badge et trois billets supplémentaires mais le tournoi peut s’adapter à chaque demande particulière. «J’aurais aimé entre 250 et 300 places», avait lancé en plaisantant Jo-Wilfried Tsonga pour sa dernière participation au tournoi parisien cette saison. Le Manceau a poussé le bouchon un peu loin, mais a tout de même obtenu 45 billets pour son dernier match contre Casper Ruud.

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      Le Figaro

      Le Figaro lance son application de cuisine

      Claudia Cohen

      Elle propose plus de cinq mille recettes et des articles portant sur l’actualité gastronomique.

      Après son application de jeux, Le Figaro invite les Français à se mettre à table dès ce jeudi 12 mai avec le lancement de son application de cuisine. Baptisée Le Figaro Cuisine, elle propose aux amateurs de bons petits plats et aux débutants, plus de cinq mille recettes de Madame Figaro, des articles portant sur l’actualité gastronomique, des astuces autour de la nutrition et de la santé, des portraits et entretiens de chefs ainsi que des conseils du Figaro Vin. Des centaines de tutoriels sous format vidéo sont également disponibles.

      Le Figaro Cuisine est téléchargeable sur les boutiques d’applications d’Apple et de Google. Dans sa version gratuite, elle offre un accès limité à un nombre de contenus. Sur l’application, les utilisateurs peuvent créer leur propre «carnet de recettes», accessible même hors connexion.

      » TÉLÉCHARGER - Découvrez la nouvelle application Le Figaro Cuisine

      Le Figaro enrichit son offre Premium

      Un minuteur est par ailleurs intégré à un bon nombre de préparations pour les aider à surveiller le temps de cuisson. Il y a en a pour tous les goûts: de l’œuf Christian Dior au caviar au filet mignon de porc au miel, en passant par des recettes végétariennes et des plats à préparer en moins de 10 minutes ou avec trois ingrédients.

      Une offre spécifique Le Figaro Cuisine permet d’avoir accès à l’ensemble des contenus de l’application pour 4,99 euros par mois. Enfin, les abonnés des offres Premium et Premium+ du Figaro pourront, eux, découvrir l’ensemble de l’univers Le Figaro Cuisine, dont les recettes exclusives de grands chefs comme Cyril Lignac, Jean-François Piège, Juan Arbelaez ou Eugénie Béziat. «En réunissant les meilleurs articles et recettes autour de la cuisine des rédactions du Figaro dans une application simple et utile pour le lecteur, nous souhaitons enrichir nos offres d’abonnement, au cœur de notre stratégie, et fidéliser nos 250.000 abonnés Figaro», explique Anne Pican, éditrice du Figaro et de Madame Figaro.

      Entre «bien manger» et «art de vivre à la française», les experts gastronomiques font découvrir les grands classiques de la cuisine tricolore, que ce soit pour un dîner professionnel, un déjeuner à la bonne franquette ou des desserts gourmands pour le goûter.

      » TÉLÉCHARGER - Découvrez la nouvelle application Le Figaro Cuisine

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      Le Figaro

      «Tous les jours, j'attends que ma fille rentre à la maison»: le cri du cœur de ces pères de famille victimes d'enlèvements parentaux

      Margaux d'Adhémar

      ENQUÊTE - Toutes les dix minutes en France, un enfant disparaît. À l'occasion de la Journée internationale des enfants disparus, Le Figaro a décidé d'enquêter sur le combat des pères partis à la recherche de leur progéniture. Depuis 2011, les enlèvements au sein des couples binationaux ne cessent d'augmenter.

      C'est leur enfant, leur bataille. À l'occasion de la Journée internationale des enfants disparus, ce mercredi, des hommes alertent sur la solitude qui accable les pères de famille victimes d'enlèvements parentaux : considérés dans certains pays comme étant moins importants que les mères, ces derniers peinent à faire valoir leurs droits.

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      En témoigne la grève de la faim entamée par le Français Vincent Fichot, en juillet 2021, afin d'appeler au secours les autorités sur le rapt de sa fille et de son fils, aujourd'hui âgés de 4 et 6 ans. Quatre mois plus tard, la justice française émettait un mandat d'arrêt contre son épouse japonaise, qui avait enlevé ses enfants en 2018. Une goutte d'eau dans la mer ? C'est ce qu'affirment certains pères qui, comme Vincent Fichot, n'ont pas revu leurs enfants binationaux depuis deux, trois, quatre, voire six ans.

      Près de 500 enlèvements parentaux chaque année

      C'est le cas de Pierre-Vincent, 52 ans. Un dimanche matin de septembre 2015, il ne sait pas encore qu'il embrasse sa fille Amélie pour la dernière fois. Sa femme, avec qui il est marié depuis six ans, propose d'emmener Amélie au parc pour un pique-nique improvisé. L'air frais lui fera le plus grand bien avant de reprendre l'école le lendemain. Amélie a 6 ans et elle vient de faire sa rentrée des classes en CP. Irène* attrape un sac à dos dans lequel elle jette pêle-mêle quelques biscuits attrapés au hasard dans un placard. La petite fille embrasse son père. « Allez viens ma chérie, on y va », lance la mère. La porte claque.

      Vers 19 heures, Pierre-Vincent reçoit un appel de sa femme : « Je voulais juste te dire que j'ai quitté la France avec Amélie. Je repars vivre en Pologne. Nous ne reviendrons pas. » L'annonce tombe tel un couperet. La suite, Pierre-Vincent s'en souvient comme si c'était hier. Il y a ces gendarmes qui lui conseillent d'attendre un peu avant de conclure à un enlèvement parental. Il y a cette plainte déposée trois jours plus tard pour « déplacement illicite ». Puis ces insomnies, lors desquelles Pierre-Vincent rejoue sans relâche la scène du dimanche matin, ainsi que ces six années passées aux côtés d'Irène : « J'essaye de comprendre ce qui a pu se passer. Comment a-t-on pu en arriver là ? »

      Un an plus tard, la justice française octroie à Pierre-Vincent l'autorité parentale exclusive et exige le retour immédiat d'Amélie en France. Le bout du tunnel ? Assurément non : Pierre-Vincent n'a toujours pas de nouvelles de sa fille. « Les enquêteurs ont découvert que mon ex-femme me mentait et qu'elle préparait son départ depuis des mois, raconte-t-il. Elle avait ouvert un compte sur lequel elle déposait de l'argent et elle avait contacté des amis pour l'aider à organiser le rapt d'Amélie. Pendant plus d'un an, elle a fait semblant. » Hanté par le souvenir de sa fille, Pierre-Vincent finit par démissionner de son emploi de commercial pour se consacrer uniquement à la recherche d'Amélie. « Tous les jours, j'attends que ma fille rentre à la maison. Ma fille, c'est mon combat », souffle-t-il au Figaro.

      Ce combat, Pierre-Vincent n'est pas le seul à le mener. En 2021, parmi les 43 870 disparitions de mineurs signalées en France, le ministère de l'Intérieur dénombre 545 enfants enlevés par l'un des deux parents. Une hausse de 24 % en dix ans. En 2011, on avait recensé 439 enlèvements d'enfants de ce type. Si aucune information n'est donnée sur le nombre d'enlèvements commis par des hommes et ceux commis par des femmes, ce chiffre pourrait être bien plus important du fait que certains parents préfèrent ne rien signaler, espérant que la situation s'arrange d'elle-même. D'autres peinent à déposer plainte car leur cas n'est « pas pris au sérieux par les autorités, peu sensibilisées à la question », assure le 116 000**, le numéro d'urgence européen pour les familles d'enfants disparus.

      «Tu ne reverras plus jamais ton fils»

      C'est un constat qui glace le sang. En France, « un enfant disparaît toutes les dix minutes », déclarait le 26 mai dernier le secrétaire d'État chargé de l'Enfance et des Familles, Adrien Taquet. Noha, 7 ans au moment de son enlèvement, en fait partie. La vie de son père, Bülent, 48 ans, a basculé un dimanche soir du mois de mars 2019, à 23 h 16 très exactement, heure à laquelle il reçoit un message : « Tu ne reverras plus jamais ton fils. »

      Un SMS envoyé par le nouveau mari de son ex-femme. « J'ai cherché à comprendre. J'ai appelé le directeur de la British School de Barcelone où étudiait mon fils. J'ai essayé d'appeler mon ex, mais impossible de la joindre. Personne ne répondait. Je vous laisse imaginer mon état », confie-t-il au Figaro. Séparée de Bülent depuis plus d'un an, Cécile* vit alors en Espagne, où son ex-mari se rend régulièrement pour voir leur fils. « Tout a été chamboulé lorsqu'une troisième personne est entrée dans sa vie », estime Bülent qui, depuis deux ans, n'a plus de nouvelles de Noha, aujourd'hui âgé de 9 ans.

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      Ce n'est pas faute d'avoir engagé des procédures. Bülent prend d'abord un avocat en Espagne. Une date est fixée pour le procès et le père de famille se rassure, se répétant que cette mascarade ne saurait durer. Mais, entre-temps, son ex-femme, leur fils et son nouveau conjoint disparaissent en Suisse. Le tribunal espagnol se dit incompétent. « J'ai donc pris un avocat en Suisse. On a tenté de les géolocaliser, mais ils étaient déjà partis en Belgique. Aujourd'hui, je ne sais pas où ils se trouvent », soupire Bülent. L'année dernière, il a tenté de reprendre contact avec son fils, « juste pour lui dire qu'il (lui) manquait », en écrivant à son ex-compagne, via Facebook. La réponse a été lapidaire : un message audio dans lequel son fils l'insulte et l'appelle par son prénom… et non « papa ». « Je ne sais pas ce qu'elle lui a dit de moi, mais j'ai le sentiment qu'il a été manipulé. J'espère que, quand il sera majeur, il pourra voir tout ce que j'ai fait pour tenter de le retrouver », glisse le quadragénaire.

      Frédéric, lui, ne voit plus ses deux fils depuis deux ans. En 2017, il se sépare de son épouse qui décide de rentrer en Thaïlande, son pays natal. Le couple s'arrange à l'amiable et il est convenu que Frédéric élèvera seul, en France, leurs deux enfants, Lucas et Ali. En 2019, le père s'attache malgré tout à organiser un voyage en Thaïlande pour faire connaître à ses garçons le pays de leur mère. Mais, une fois les petits déposés au domicile de son ancienne compagne, il reçoit un appel : Alexandra* lui annonce que, dorénavant, c'est elle qui s'occupera des enfants. « Elle m'a dit que si je tentais de venir les chercher, elle appellerait la police. J'ai immédiatement appelé l'ambassade de France qui m'a fortement déconseillé d'aller récupérer mes enfants, car, aux yeux de la justice, cela me rendrait coupable d'un contre-enlèvement. » Soit un second enlèvement commis par l'autre parent.

      Des pères lésés de leur autorité ?

      Deux ans après ce kidnapping, Frédéric se voit, in fine, reconnaître l'autorité parentale exclusive non seulement en Thaïlande, mais aussi en France. Il reprend espoir mais, un mois avant la date prévue du retour de ses fils, son ex-femme décide de faire appel, suspendant cette ordonnance d'exécution. Aujourd'hui, Frédéric attend toujours leur retour. « Le plus dur, c'est l'impuissance qui découle de ces procédures : se battre n'est pas suffisant», explique au Figaro la psychologue du 116 000, Pauline Lefur. Des procédures d'autant plus douloureuses qu'« il est presque impossible pour un parent de se dire : “J'arrête les recherches”, poursuit la spécialiste. Il y a toujours une ambivalence entre l'espoir de retrouver son enfant et la nécessité de continuer sa propre vie. »

      D'après les chiffres communiqués par le ministère de l'Intérieur au 116.000, deux tiers des dossiers ouverts pour enlèvements parentaux « trouvent une solution » : « Soit on retrouve l'enfant, soit il y a une décision de justice », nous précise-t-on. Toutefois, « le fait que l'enfant soit géolocalisé ou qu'il y ait une décision de justice ne veut pas nécessairement dire qu'il retrouve son autre parent », nuance Pierre-Vincent, qui déplore que le rôle de père, dans certains pays, soit considéré comme un rôle « secondaire ». À l'image de ce juge polonais qui lui avait dit trouver cela « étrange » qu'un père cherche à obtenir la garde de sa fille. « Comment allez-vous faire lorsque votre fille aura ses premières règles et qu'il faudra lui expliquer ? », lui avait-il demandé, de but en blanc.

      Même constat du côté de Bülent : « On sent que nous n'avons pas autant d'importance que la mère lorsqu'on se retrouve face à une justice qui n'est pas française. Dans mes procédures internationales, j'ai parfois l'impression que ce n'est pas si grave si je n'ai pas la garde de l'enfant, puisque je ne suis “que le père”. Parfois même, il m'arrive de me dire que, si j'avais fait la même chose qu'elle, cela n'aurait pas pris la même tournure. » Me Didier Seban, dont le cabinet d'avocats a été saisi par de nombreux pères en détresse, déplore en effet «la tendance à donner raison à la filiation maternelle» au sein « de certaines sociétés patriarcales telles que le Maghreb, le Japon et les pays de l'Est ». « Mais ce qui me frappe par-dessus tout, insiste-t-il, c'est de voir ces hommes dévastés après plusieurs années passées à tenter de mobiliser les institutions, la justice, les ambassades, les politiciens… Le plus dur dans les enlèvements parentaux, c'est cet isolement quasi-systématique du parent victime. » Et les pères sont souvent en première ligne.

      *Le prénom a été modifié

      **Le 116 000 propose un soutien psychologique, social, légal ou administratif gratuit et immédiat. Les appels sont reçus par une équipe de professionnels formés. En France, ce numéro est coordonné et géré par la fondation Droit d'enfance.

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      Choix du Premier ministre et remaniement ministériel : l’illisible Emmanuel Macron

      Déjouer les pronostics doit être une devise macroniste. Symptomatique du vide idéologique qui règne autour du président de la République, le gouvernement Borne étourdit les commentateurs. Quatre semaines après avoir remporté l’élection présidentielle, un timing historiquement long, Emmanuel Macron a composé une équipe exécutive pour le moins curieuse.

      « Ce nouveau gouvernement ne justifie pas quatre semaines de réflexion de la part du président, cela permet à nouveau d’endormir la campagne électorale »

      Au soir du second tour, Élisabeth Borne semble être en pôle position pour reprendre Matignon. Au Champ-de-Mars, la ministre du Travail de l’époque est harcelée par les journalistes pour connaître son ambition. Elle ne lâchera pas un mot. Très vite, au lendemain de la victoire, cette tendance s’affaiblit, Borne semble progressivement mise de côté. Commence alors le grand bal des pronostics, l’Élysée laisse fuiter certains noms pour jauger l’opinion publique.

      Sur différentes boucles WhatsApp et Telegram, plusieurs noms fusent : Marisol Touraine, Valérie Rabault, Audrey Azoulay, Julien Denormandie et Catherine Vautrin. Cette dernière est quasiment en train d’emménager, qu’une levée de boucliers, en interne, dissuade finalement Emmanuel Macron. Son choix se reporte vers Élisabeth Borne. Un virage vertigineux que l’on peine à justifier.

      Concilier les contraires

      « Cela signifie qu’Emmanuel Macron n’a pas de ligne directrice. Hésiter entre Catherine Vautrin et Élisabeth Borne, on risque le grand claquage », constate ironiquement le député LR Julien Aubert. D’un côté une ancienne ministre de Jacques Chirac, de l’autre une rocardienne anciennement engagée auprès de la socialiste Ségolène Royal. Sur le plan économique, l’une et l’autre ne sont pas totalement opposables, mais c’est sur la ligne idéologique que l’on peine à les relier.

      Difficile, en réalité, de faire plus opposé sur les sujets sociétaux. L’une a défilé pour la Manif pour Tous, l’autre sympathise avec la communauté LGBT. En témoigne ce premier tweet en tant que Première ministre : « En cette journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies, je veux dire à toutes les personnes LGBT+ qu’elles trouveront en moi et mon Gouvernement un allié pour défendre leurs droits et lutter contre toutes les discriminations. » Borne donne le ton.

      En cette journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies, je veux dire à toutes les personnes LGBT+ qu’elles trouveront en moi et mon Gouvernement un allié pour défendre leurs droits et lutter contre toutes les discriminations. #17mai #IDAHOBIT2022

      — Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) May 17, 2022

      Quelques jours plus tard, le remaniement ministériel continue d’embrouiller les observateurs. Alors que beaucoup s’attendaient à une réinitialisation totale du logiciel, le nouveau gouvernement, sur le papier, ressemble étonnamment à l’ancien. Beaucoup de ministres sont reconduits, comme notamment le duo Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, et Éric Dupond-Moretti, à la Justice. Un tandem pourtant vivement décrié durant ses dix-huit mois d’existence. « L’un regarde Sarkozy, l’autre regarde Taubira », explique simplement Julien Aubert. Mais la vraie surprise du chef se trouve rue de Grenelle.

      En nommant Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation, Emmanuel Macron établit une vraie rupture avec Jean-Michel Blanquer. « Un fier défenseur de la méritocratie d’un côté face à un partisan de la discrimination positive », observe William Thay, président du think tank Le Millénaire. Le président de la République a penché pour une politique digne du modèle anglo-saxon : « On veut laisser s’imposer et s’émanciper les minorités plutôt que de miser sur l’intégration », poursuit le politologue.

      Bref, certains pensaient avoir tout vu avec l’épisode Vautrin. La nomination de Pap Ndiaye continue de tourmenter ceux qui espèrent distinguer quelque chose entre les lignes. « Ce nouveau gouvernement ne justifie pas quatre semaines de réflexion de la part du président, cela permet à nouveau d’endormir la campagne électorale », conclut Thay.

      Les ministres Kohler-compatibles

      « Dorénavant, le gouvernement ne sert plus à grand chose, ce sont les conseillers qui font la politique », observe Julien Aubert. L’épisode Vautrin a démontré qu’Emmanuel Macron ne décidait plus seul. « Seul Jupiter sait », répète-t-on communément dans la sphère politique parisienne, mais il semblerait que cette époque soit révolue. Autour du chef de l’État, certains lieutenants tiennent aussi la barre. C’est le cas d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée. « Il a des moyens de suivi des réformes. Tout est validé par lui », nous rapporte-t-on.

      « Les ministres dits “technocrates” sont tous des proches du secrétaire général de l’Élysée »

      À vrai dire, la répartition des tâches semble binaire. Les sujets brûlants et internationaux pour le président de la République. Kohler, de son côté, fait tourner la boutique, s’occupe des questions quotidiennes et joue l’intermédiaire entre les ministres et le président, car tous n’ont pas la chance d’interagir régulièrement avec Emmanuel Macron. Raison pour laquelle le secrétaire général de l’Élysée reste au fait des activités respectives de chacun des ministères.

      « Les ministres dits “technocrates” sont tous des proches du secrétaire général de l’Élysée », poursuit notre interlocuteur. Élisabeth Borne en est l’exemple type. Tous deux ont travaillé ensemble au sein de la majorité de François Hollande. L’une était directrice de cabinet de Ségolène Royal, quand l’autre occupait le même poste auprès d’Emmanuel Macron, à l’époque ministre de l’Économie. Peu de chance, de fait, de voir la Première ministre se heurter au duo d’en haut.

      Par ces nominations, aucun risque qu’un trublion, comme pouvait l’être un Nicolas Sarkozy à l’ambition dévorante, puisse faire dysfonctionner le système établi par le chef de l’État. D’autant qu’Alexis Kohler n’a pas toujours eu les manettes libres. Cinq ans plus tôt, ce même duo partage la table des décisions avec le Premier ministre de l’époque, Édouard Philippe, et son directeur de cabinet, Benoît Ribadeau-Dumas. Le quatuor peine parfois à s’entendre, surtout quand Philippe reste tenace sur les sujets qui lui sont chers. Quand celui-ci quitte ses fonctions en juillet 2020, un technocrate sans charisme lui succède. Un choix politique, désormais, reconduit, pour éviter les accrocs.

      Le parti unique en marche ?

      Fatigué de nommer le président de la République « Jupiter », Julien Aubert opte pour une autre figure mythologique : le Dopplegänger. Une mystérieuse créature qui prend la forme de l’individu qu’elle engloutie. « Il nomme Damien Abad pour affaiblir la droite et Pap Ndiaye pour affaiblir la gauche. L’objectif est de bâtir un grand parti central et de faire de l’opposant un infréquentable », avance le député du Vaucluse.

      Le 5 mai, rue du Rocher à Paris, lors d’une conférence de presse d’Ensemble!. Les ténors de la majorité présidentielle, Édouard Philippe, Stanislas Guérini, Richard Ferrand et François Bayrou se vantaient de créer un parti fédéraliste. Sous ses airs de pseudo-pluralisme, le mouvement assumait à mi-mot vouloir accaparer toutes les sensibilités politiques. L’objectif : concentrer toutes les forces du centre et imposer un match à trois avec les extrêmes.

      Un parti unique, le sien, un ennemi, les autres. Hier, le parti de Marine le Pen, aujourd’hui la gauche de Jean-Luc Mélenchon. Le tout pour perpétuer le macronisme même quand il devra raccrocher. « En politique publique, le président a montré quelques lacunes. Mais il a prouvé qu’il était un génie tactique. Sa réélection si confortable en est la preuve », admet William Thay.

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      Le Figaro

      Le bronzage artificiel permet-il vraiment de préparer la peau au soleil ?

      Cécile Thibert

      NOS CONSEILS SANTÉ - Si les utilisateurs se posent encore souvent la question, les experts, eux, sont catégoriques.

      Fabriquer de la vitamine D, avoir bonne mine en toute saison ou ne pas avoir l'air d'un cachet d'aspirine en arrivant sur la plage... Les centres de bronzage artificiel ne sont pas à court d'arguments pour faire la promotion de leur activité, bien que toute publicité et toute revendication d'un effet bénéfique pour la santé soit interdite. À l'approche des vacances d'été, l'idée que des séances en cabine de bronzage seraient bénéfiques car elles permettent de préparer sa peau au soleil circule beaucoup. Ces séances sont-elles vraiment utiles, et surtout, sans risque ? Réponse avec deux spécialistes des rayons ultraviolets.

      «Il n'y a plus aucun doute scientifique sur la dangerosité des rayons UV», tranche d'emblée Jean-François Doré, directeur de recherche émérite au sein de l'unité «Radiations: défense, santé environnement» à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). En 2009, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a en effet classé les cabines de bronzage à UV comme étant cancérigène pour les humains. Plusieurs études ont mis ce risque en évidence, en particulier quand cette exposition commence avant l'âge de 30 ans. «Avec les UV, il n'y a pas de seuil d'exposition en dessous duquel il n'y ait pas d'effet néfaste. Chaque dose compte et leur accumulation finit par provoquer des cancers cutanés», insiste Jean-François Doré.

      Avec les UV, il n'y a pas de seuil d'exposition en dessous duquel il n'y ait pas d'effet néfaste. Chaque dose compte et leur accumulation finit par provoquer des cancers cutanés

      En Islande, une épidémie de cancers

      La démonstration de la nocivité des cabines de bronzage n'est en effet plus à faire. La preuve la plus éclatante nous vient tout droit d'Islande. Au tournant des années 2000, le nombre de nouveaux cas de mélanomes dans ce pays a augmenté de 20% par an. Du jamais vu. «Les femmes de moins de 50 ans étaient particulièrement touchées, avec une prédominance des cancers au niveau du tronc alors que c'est plutôt une localisation masculine», commente Jean-François Doré. La seule explication plausible de cette épidémie était l'explosion de la mode du bronzage artificiel au milieu des années 1980. Les salons de bronzage à Reykjavik - la capitale - se sont multipliés comme des petits pains, leur nombre passant de 3 en 1979 à 56 dix ans plus tard. À force de campagnes de prévention, le taux de mélanome est désormais redescendu à un niveau «normal».

      Risque de vieillissement prématuré

      Les lampes de bronzage émettent deux types de rayons UV: les UV A et les UV B. Les UV A, largement majoritaires, pénètrent dans les couches profondes de la peau, entraînent le vieillissement prématuré de la peau (aspect vieille pomme) et, dans une moindre mesure, favorisent les cancers de la peau.

      Quant aux UV B, qui ne peuvent représenter plus de 1,5% du rayonnement total délivré selon la réglementation française, ils restent davantage en surface de la peau mais peuvent également induire des cancers. «Les UV B sont très cancérigènes, c'est pour ça que la réglementation impose ce ratio maximum de 1,5%», indique Pierre Cesarini, directeur l'association Sécurité Solaire. Par comparaison, les rayonnements émis par le soleil sont composés à environ 10% d'UV B et 90% d'UV A.

      Les UV B sont les rayons qui permettent à la fois d'épaissir l'épiderme pour le rendre plus résistant aux UV et de stimuler la fabrication de mélanine. La mélanine est un pigment capable de capter et de neutraliser les UV. Une sorte de parasol pour notre peau. Plus on a de mélanine, plus notre teint devient hâlé. «Ce sont les UV B qui vont induire ce mécanisme protecteur, or il y en a très peu dans le rayonnement émis par les appareils de bronzage», souligne Jean-François Doré.

      Les UV A permettent aussi de bronzer, mais dans une moindre mesure. «Il s'agit d'un bronzage transitoire qui résulte d'une oxydation et d'une réorganisation du pigment préformé, sans induction de synthèse et de transfert de pigment qui eux, résultent de l'UVB», explique Jean-François Doré. Autrement dit, les rayons émis par les cabines, pauvres en UV B, n'offrent pas un bronzage très protecteur. Par ailleurs, il faut savoir qu'avec les cabines de bronzage, les doses d'UV reçues sont assez importantes. «Pour les consommateurs et, bien sûr pour les exploitants, il faut que les séances soient rapides. C'est pour cela que les lampes sont extrêmement puissantes: 20 minutes de cabine équivaut à la quantité d'UV reçue si l'on s'expose un après-midi d'été entier sur une plage de la Côte d'Azur», s'exclame Pierre Cesarini.

      À apparence égale, un bronzage obtenu sous les lampes est moins protecteur qu'un bronzage naturel

      Et comme les UV A ne permettent pas d'épaissir la peau et induisent moins de production de mélanine, «à apparence égale, un bronzage obtenu sous les lampes est moins protecteur qu'un bronzage naturel», souligne Pierre Cesarini. En outre, le fait d'être bronzé ne protège pas totalement des rayons du soleil.

      Un faible avantage esthétique pour des risques bien réels

      En clair, loin de préparer la peau au soleil, les UV artificiels ne font que s'ajouter aux UV du soleil et en renforcer l'effet cancérigène en donnant un faux sentiment de sécurité. Raison pour laquelle le Brésil puis l'Australie ont décidé leur interdiction totale. En France, cette mesure est réclamée par de nombreuses instances sanitaires (Anses, Académie de médecine…)… En vain pour l'instant. En revanche, les cabines sont théoriquement interdite aux mineurs depuis une loi de 1997 (mais pas toujours respectée) et la vente de certains appareils est interdite aux particuliers depuis 2016.

      «Si vous voulez vraiment vous exposer au soleil, il faut le faire de façon très progressive, surtout si vous avez la peau claire», prévient Jean-François Doré. Les conseils sont bien connus: éviter de s'exposer aux heures où le rayonnement est le plus intense, entre 12 et 16 heures, mettre de la crème solaire (indice 50 pour les peaux claires), se couvrir la peau avec des vêtements dans l'idéal.

      Et si certains veulent absolument arriver bronzés à la plage, il existe une solution a priori sans risque pour la santé: l'utilisation d'autobronzants. «En douche, en spray acheté au supermarché, chez l'esthéticienne, on peut choisir sa teinte et l'effet dure plusieurs jours», explique Pierre Cesarini. Mais attention: si on a l'air effectivement bronzé, on n'est en revanche pas du tout protégé des UV.

      À VOIR AUSSI - Quels sont les risques des cabines de bronzage ? (17 mai 2017)

      Monkeypox : de nouveaux cas chaque jour au Royaume-Uni

      Plusieurs pays européens ont recensé des cas de Monkeypox (variole du singe), qui pourraient s'accélérer en Europe, a estimé vendredi un responsable régional de l'OMS.

      «Monkeypox» : un premier cas d'infection confirmé en France

      L'homme qui a contracté ce virus - aussi appelé «variole du singe» - en Île-de-France n'a pas d'antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, selon les autorités sanitaires.

      Regarder la vidéo

      Le cerveau des surdoués est-il différent?

      PSYCHOLOGIE - Le cerveau des personnes dites «Haut potentiel intellectuel», ou HPI, n'est pas plus gros ou différent du commun des mortels. Mais il est plus puissant.

      Valeurs Actuelles

      [Info VA] “Si Vardon a peur des islamistes alors qu’il ne sorte pas dans la rue” : Vardon demande à Bardella de débrancher Kandel

      Dans les Alpes-Maritimes, les péripéties volent en escadrille. Quelques jours après avoir diffusé sur Twitter l’adresse de Philippe Vardon, candidat soutenu par Reconquête! exclu du Rassemblement national au début du mois de mai car il prônait une alliance avec le parti d’Éric Zemmour, Benoît Kandel s’est de nouveau illustré. Au lendemain de la divulgation de l’adresse, une militante lui envoie un SMS pour lui demander des explications. Réponse du candidat RN, ancien adjoint de Christian Estrosi : « Si Vardon a peur des islamistes alors qu’il ne sorte pas dans la rue… Moi je me suis fait tirer dessus. Lui ne sais même pas ce qu’est l’odeur de la poudre (sic). » Ce lundi soir, Philippe Vardon a rédigé un courrier à l’attention de Jordan Bardella en lui demandant de débrancher le candidat soutenu par le RN, Benoît Kandel, dans la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. 

      Dans le courrier, que Valeurs actuelles s’est procuré, Philippe Vardon interroge le président du RN. « Comment le RN peut-il maintenir son soutien à ce Monsieur ? Comment le RN peut-il continuer à soutenir quelqu’un qui a commis une telle imprudence, qui a mis en danger la famille d’un candidat, en diffusant un courrier interne au parti, et qui – en plus – n’en fait aucunement pénitence mais se montre au contraire arrogant ? », demande l’élu niçois au président de son ex-parti. Pour M. Vardon, dans n’importe quelle autre situation, le candidat aurait été débranché rapidement. « Le RN continuerait-il à soutenir Benoît Kandel s’il avait fait ça à n’importe quel autre candidat que moi ? Si, où que ce soit en France, un candidat du RN agissait de la sorte, il perdrait immédiatement le soutien du parti. Tu le sais bien », écrit-il.

      Cette escarmouche n’est qu’une dispute de plus à Nice, alors que les deux candidats s’écharpent depuis plus de deux semaines. En témoigne la candidature dissidente de Philippe Vardon, soutenue par l’ensemble des élus niçois du RN dans une série de tweets publiés mercredi 11 mai. Le président du groupe d’opposition au conseil municipal et à la métropole de Nice, auteur de scores respectables aux législatives de 2017 et aux municipales de 2020, apparaissait en effet comme un candidat naturel pour la 3e circonscription des Alpes-Maritimes. Mais son conflit ouvert avec la direction du parti lepéniste semble lui avoir coûté l’investiture, offerte à Benoît Kandel, passé par l’UMP, le CNIP, Debout la France et Reconquête!. Une fois destitué par le RN, Philippe Vardon s’est lancé dans une aventure dissidente, qui a porté ses fruits puisque la candidate Reconquête! a retiré sa candidature pour devenir suppléante de Vardon.

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      Le Figaro

      «Je me serais tiré une balle dans le pied en le disant aux autres»: ce secret personnel que Fouzi a protégé dans «Koh-Lanta»

      • Par  Damien Mercereau
      • Mis à jour le 25/05/2022 à 10:02
      • Publié le 24/05/2022 à 23:30

      ENTRETIEN - Le directeur financier de 28 ans a fait les frais d’une épreuve éliminatoire exceptionnelle perdue face à Olga et à Jean-Charles durant le 33e jour de l’aventure.

      Parmi les 24 candidats retenus pour cette édition de «Koh-Lanta, le totem maudit» tournée l’automne dernier aux Philippines, Fouzi a la particularité de faire partie des aventuriers repêchés de la saison 19. En mai 2018, aux Îles Fidji, le tournage avait été prématurément stoppé en raison d’une plainte pour agression sexuelle impliquant deux candidats. Avant lui, Sam Haliti («Koh-Lanta, l’île des héros» et «Koh-Lanta, la légende»), Pholien Systermans («Koh-Lanta, l’île des héros») puis Aurélien Tesson et Hervé Comte («Koh-Lanta, les armes secrètes») avaient bénéficié de cette seconde chance.

      » LIRE AUSSI - «J’ai failli perdre l’usage de mon bras droit»: comment Nicolas s’en est sorti grâce à «Koh-Lanta»

      LE FIGARO. - Dans quel état d’esprit étiez-vous avant d’aborder cette épreuve éliminatoire face à Olga et Jean-Charles?Fouzi. - J’étais vraiment déterminé, c’était l’occasion pour moi de montrer ce dont j’étais capable. Je n’avais pas envie de décevoir mes proches et de partir à ce moment du jeu. J’avais confiance en mes chances, je me savais capable de réussir face à Olga au cas où nous serions dans le domaine aquatique et face à Jean-Charles si nous avions été dans le registre physique. J’étais très concentré et la déception a été grande à la fin.

      Avez-vous été surpris que Bastien vous désigne pour participer à cette épreuve éliminatoire?Pas forcément et je ne lui en ai pas voulu. Il ne restait plus que Nicolas parmi son ancienne équipe des Jaunes et il n’allait pas le choisir. Cela m’a vraiment motivé d’être mis à l’épreuve sur le moment. Après, en découvrant dans les épisodes tout ce qui a pu se passer dans le jeu, j’aurais préféré qu’il envoie Nicolas au casse-pipe (ce dernier menait une double stratégie auprès des ex-Jaunes et des ex-Rouges, ndlr).

      Qu’auriez-vous fait à la place d’Ambre et de Bastien (vainqueur et deuxième de l’épreuve de confort, ils ont eu à choisir deux candidats pour affronter Olga, dernière)?J’aurais fonctionné au mérite à savoir, qu’en plus d’Olga qui avait terminé à la dernière place, j’aurais choisi les deux moins performants de l’épreuve. Cela aurait un mode de conduite en accord avec ce qui se passait depuis le début de l’aventure. Ce qui est frustrant, c’est que sur ce confort, je termine à la quatrième place.

      Ambre, quant à elle, a choisi Jean-Charles, un membre de son ancienne équipe des Rouges...J’étais très étonné, je pensais qu’elle enverrait Nicolas. Son choix a confirmé nos hypothèses selon lesquelles elle privilégiait ses partenaires des ex-Verts originaires du sud de la France, comme elle, à savoir François et Nicolas. Avec Jean-Charles, nous savions que quelle que soit l’issue de l’épreuve éliminatoire, ce serait compliqué pour nous au prochain conseil. Sur ce coup-là, Ambre a dévoilé ses cartes.

      Entre quitter l’aventure sur une épreuve ou lors d’un conseil, quelle issue préfériez-vous?Mon flambeau reste intact, je n’ai trahi personne et je suis resté intègre tout au long de mon parcours. Cette épreuve laissait une grande place à l’aléatoire et ce n’était vraiment pas mon truc. Je me suis agacé à plusieurs reprises. Dans l’idéal, on préfère ne jamais avoir à sortir du jeu mais partir de cette manière est plus beau que sur un conseil. J’ai réussi à faire l’unanimité dans le cœur des aventuriers, on n’a pas eu à voter contre moi pour que je m’en aille, cela a été uniquement de mon propre fait.

      « J’espérais que la production m’offrirait une chance de revenir »

      Fouzi de « Koh-Lanta, le totem maudit »

      Quels souvenirs gardez-vous de votre brève expérience sur le tournage de «Koh-Lanta» en 2019 aux Fidji?C’était très difficile de devoir tout arrêter au bout de six jours. J’ai rapidement fait table rase et je suis passé à autre chose. J’étais très content que la production me rappelle parce que, comme les autres participants, cela avait été compliqué de se dire qu’on n’aurait pas d’autre chance de participer. C’est juste énorme d’apprendre que, finalement, cela serait possible. Je les remercie encore.

      À VOIR AUSSI - Olga («Koh-Lanta»): «Mon mari n’est pas jaloux de Colin»

      En voyant Sam, Phoelien, Hervé et Aurélien participer à une autre édition de «Koh-Lanta», avez-vous craint que votre tour ne vienne pas?J’étais surtout content pour eux, c’était un moteur d’espoir pour moi et j’espérais que la production m’offrirait également une chance de revenir. J’ai patienté, ça a fini par payer et je suis vraiment super content.

      Avez-vous fait le choix de garder cette information secrète auprès des 23 autres aventuriers de «Koh-Lanta, le totem maudit»?Oui, je me serais tiré une balle dans le pied en le disant. Personne ne l’a su aux Philippines et l’information n’est sortie qu’au moment de l’annonce de la diffusion de la saison sur TF1. Tout le monde a été compréhensif avec moi sur le fait que je préfère garder cette information secrète.

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      « J’avais promis à ma mère de la rendre fière un jour et je pense qu’elle doit l’être de là-haut »

      Fouzi de « Koh-Lanta, le totem maudit »

      Qu’est-ce qui a motivé votre inscription à «Koh-Lanta»?C’est un programme d’aventure et de dépassement de soi qu’on aime regarder en famille depuis des années et qui nous réunit. Ce sont des souvenirs de ces instants que je partageais avec ma mère chaque vendredi soir pendant l’été. Je me souviens de mes vacances en Algérie où je m’amusais à reproduire les épreuves avec le rêve de participer un jour à «Koh-Lanta». C’était devenu un rêve familial et cela a pris une dimension supplémentaire après la disparition de ma mère. Je lui avais promis de la rendre fière un jour et je pense qu’elle doit l’être de là-haut.

      Quelles principales satisfactions gardez-vous de cette aventure?C’est l’humain parce que j’ai rencontré des gens en or qui vont rester des amis à vie. J’ai beaucoup appris sur moi-même, je me suis découvert une forme de sérénité, de plénitude et de calme dans les moments difficiles. Je n’étais pas forcément comme cela avant. En lisant les messages et en écoutant les gens qui suivent l’émission, je suis content d’avoir réussi à dégager une bonne image de la mixité, de la double culture et c’était quelque chose que je voulais montrer à l’écran. On peut avoir une double culture, des origines étrangères et être quelqu’un de respectueux, de bienveillant, de simple avec de belles valeurs. C’est une vraie fierté pour moi.

      Pour quel «grand festival d’humour», comme cela est dit dans votre portrait, travaillez-vous?Pour le Montreux Comedy, nous avons pas mal de festivals un peu partout dans le monde. Je me suis fait un peu chambrer par les humoristes, notamment Artus. J’ai eu beaucoup de retours positifs de leur part comme de mon entreprise qui est contente de la bonne image que j’ai pu dégager dans ce «Koh-Lanta». Je suis hyper épanoui dans mon travail.

      Était-ce un défi de sortir dans votre portrait que vous êtes le «Kylian Mbappé de la finance»?(Rires.) J’aime bien les punchlines et c’est sorti naturellement au moment du tournage. On me signale souvent que je suis jeune et que j’ai de grandes responsabilités. Je me souviens que Kylian Mbappé avait déclaré qu’il n’y avait pas d’âge pour avoir de grandes responsabilités et je trouvais drôle de faire cette analogie. Je l’aime beaucoup en tant que joueur de football, je crois savoir qu’il regarde «Koh-Lanta» et c’était un clin d’œil sympa pour lui.

      « Koh-Lanta, le totem maudit »Alexandra (35 ans - Martinique) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Ambre (27 ans - Hérault) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Anne-Sophie (34 ans - Grèce) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Bastien (32 ans - Rhône) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Benjamin (24 ans - Loire-Atlantique) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Céline (41 ans - Seine-et-Marne) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Colin (25 ans - Suisse) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Fouzi (28 ans - Nord) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Franck (52 ans - Pyrénées-Atlantiques) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »François (38 ans - Hérault) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Géraldine (47 ans - Morbihan) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Jean-Charles (40 ans - Loire) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Jean-Philippe (36 ans - Seine-Maritime) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Lili (40 ans - Ille-et-Vilaine) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Louana (28 ans - Hauts-de-Seine) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Matteo (20 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Maxime (33 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Nicolas (39 ans - Gard) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Olga (35 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Pauline (24 ans - Alpes-Maritimes) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Samira (34 ans - Maroc) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Setha (35 ans - Rhône) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Stéphanie (35 ans - Paris) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »Yannick (36 ans - Alpes-Maritimes) dans « Koh-Lanta, le totem maudit »

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      Annexés, indépendants ou ukrainiens : quel avenir pour les territoires occupés par la Russie ?

      Publié le : 24/05/2022 - 22:02

      Henrique VALADARES Suivre

      Trois mois après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, Moscou contrôle désormais un couloir allant du Donbass à la ville de Kherson et à la Crimée, après la chute le 20 mai de la ville portuaire de Marioupol. Des territoires qui seraient au cœur des négociations entre Kiev et Moscou si elles venaient à reprendre, avec plusieurs scénarios possibles : un rattachement complet à la Russie, la reconnaissance d’une zone autonome ou la reconquête par l’Ukraine.

      Serait-ce le signe d’un futur rattachement à l’occupant ? Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son quatrième mois, les nouvelles autorités pro-russes de la région ukrainienne de Kherson ont annoncé lundi 23 mai que la monnaie russe, le rouble, deviendrait la devise officielle de cette partie du sud de l’Ukraine, en parallèle à la hryvnia ukrainienne. 

      "La région devient une zone à double devise : le rouble va circuler au même titre que la hryvnia. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies", a annoncé l'administration civile et militaire pro-russe de cette région dans un communiqué sur son compte Telegram. 

      Ayant annoncé vendredi 20 mai avoir pris le contrôle total de la cité portuaire de Marioupol, la Russie a pratiquement réussi à assoir son autorité sur un couloir allant du Donbass à la ville de Kherson. Malgré cela, "les forces russes n’ont réalisé que des gains minimes dans l’est de l’Ukraine" depuis quelques jours, a nuancé lundi l'Institut américain d'étude de la guerre (ISW). 

      Une carte affichant la position des forces militaires en Ukraine, basée sur les données de mardi 24 mai 2022

      Map of Ukraine showing position of military forces in Ukraine as of May 24, 0700 GMT #AFPgraphics @AFP pic.twitter.com/yhlvBDuAOJ

      May 24, 2022

      Si les négociations sont au point mort entre Kiev et Moscou depuis fin avril, ces territoires conquis par la Russie pourraient être au centre de leur éventuelle reprise. 

      "On a au moins trois sorties de crise possibles, en ce qui concerne ces territoires", explique à France 24 Cyrille Bret, spécialiste des relations internationales à l'Institut Jacques-Delors. "Le premier serait le scénario du type Crimée avec un rattachement unilatéral par la Russie ; puis un scénario sur le modèle de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie, où la région proclamerait son indépendance et la Russie la reconnaîtrait ; ou alors la reconquête de ces zones par Kiev." 

      Annexion, comme la Crimée en 2014 

      Depuis la prise de la région de Kherson, la première grande conquête russe le 3 mars, des responsables locaux et russes ont évoqué la possibilité que toute la région soit rattachée à terme à la Russie. Un scénario que l’adoption du rouble dans cette région pourrait confirmer : fin avril, un responsable local avait déjà affirmé que rouble et hryvnia pourraient circuler pendant une période de transition, avant un passage complet à la monnaie russe. Cette possibilité n'a pas été évoquée lundi par l'administration régionale pro-russe. 

      "Les autorités pro-russes semblent avoir fait exactement la même chose dans le Donbass [qu’elles contrôlent en partie depuis 2014, NDLR]", explique Michael Bociurkiw, chercheur en relations internationales pour le think tank Atlantic Council. Bien qu’il soit difficile de connaître réellement la situation sur le terrain, "les forces pro-russes semblent faire tout leur possible pour éradiquer tout signe d’appartenance à l’Ukraine. Et cela inclut la monnaie, les statues, les drapeaux ou encore le programme scolaire : une fois que cela est changé, il est très difficile de revenir en arrière", poursuit l’expert. 

      Une annexion complète – comme l’avait fait la Russie avec la Crimée en 2014 – pourrait s’avérer un pari risqué sur le plan international : elle "serait suivie par de nouvelles sanctions contre Moscou, et Kiev ne reconnaîtrait pas cette extension russe vers l’Ouest, bien évidemment", selon Cyrille Bret. 

      "Je ne suis pas sûr que la Russie veuille vraiment annexer les territoires conquis", nuance Michael Bociurkiw. "Tout d’abord, il y a eu énormément de dommages infligés aux infrastructures et industries. Puis, dans les 70 % du territoire du Donbass qui échappaient au contrôle des séparatistes pro-russes avant cette guerre, les citoyens sont de plus en plus pro-Ukrainiens : il y aura une résistance très violente aux Russes". 

      Une indépendance reconnue par Moscou 

      Les territoires actuellement occupés pourraient aussi proclamer leur indépendance unilatérale, avec la Russie reconnaissant immédiatement cette dernière. Cette option, similaire à ce qui s’est passé pour l’Ossétie du Sud et l’Abkhazie, est le scénario le plus plausible selon les spécialistes interrogés par France 24.  

      À la suite de la guerre russo-géorgienne de 2008, la Russie a reconnu l’indépendance de ces deux régions séparatistes de Géorgie et y a installé des bases militaires. Toutefois, les autorités ossètes semblent vouloir franchir un nouveau cap : elles ont annoncé le 13 mai dernier l’organisation d’un référendum sur l’intégration de ces territoires à la Russie

      Pour Moscou, "l’option à l’Ossète serait un moyen de maintenir l’Ukraine dans une position de faiblesse en démantelant une partie de son territoire", abonde Cyrille Bret. Mais là encore, selon l’expert, la Russie ferait cavalier seul au niveau international : l’Union européenne, notamment, "ne peut pas accepter la création d’un État par les armes : cela est même contraire à ses principes". 

      "En février, peu avant la guerre, la Russie avait déjà officiellement reconnu l’autorité des séparatistes sur le Donbass : elle fera probablement de même pour les autres territoires conquis", opine Andrew Wilson. 

      Si cette hypothèse reste plausible, "elle n’est pas gagnée d’avance : l’Ukraine a d’ores et déjà annoncé qu’elle n’accepterait aucune concession de territoire", ajoute-t-il. 

      Victoire de Kiev et reconquête 

      Une intégrité territoriale chère à Kiev, dont "il ne faut pas sous-estimer les capacités militaires ukrainiennes", note Cyrille Bret, qui évoque un troisième scénario : "La reconquête de ces territoires par Kiev est possible".  

      "Mais pour cela, l’Ukraine devrait adopter une position offensive, alors qu’elle est encore sur la défensive", nuance Andrew Wilson. "La situation sur le terrain est très instable et peut changer à tout moment". D’autant que "militairement, les Ukrainiens font de mieux en mieux, avec de plus en plus de matériel occidental, dont des drones", complète Michael Bociurkiw. 

      La Russie et l’Ukraine auraient pu s’accorder plus tôt sur "un statut particulier du Donbass, mais il est trop tard pour cela", selon Cyrille Bret. "Après ce qui s’est déroulé à Boutcha notamment, l’Ukraine n’est pas prête à faire des compromis avec une nation qu’elle accuse de pratiquer un 'génocide' ou de crimes de guerre", martèle-t-il. 

      "Tout ou rien" : les positions se radicalisent

      Les "capitales occidentales – Paris, Berlin, et Rome en tête – vont sûrement augmenter la pression dans les prochains jours pour que les Ukrainiens reprennent les négociations avec les Russes", explique Michael Bociurkiw. "Mais l’Ukraine n’accepterait pas de céder du territoire à la Russie ni un statut particulier neutre quelconque, surtout quand les Russes sont connus pour violer les accords passés." 

      Selon Andrew Wilson, "il n’y aurait une discussion sur le Donbass que si Kiev obtenait assez de garanties sur sa sécurité et se sentait protégée. Mais pour l’instant, l’Ukraine parle de retour aux frontières d’avant le 24 février, et n’acceptera pas un 'match nul' : elle veut reprendre tous les territoires occupés." 

      "Aucune sortie diplomatique n’est possible pour l’instant, c’est tout ou rien", résume Michael Bociurkiw. Et Cyrille Bret de compléter : "Les négociations sont indispensables et elles devront arriver bientôt, mais pour l’instant aucun des deux côtés n’y est prêt . Les guerres ont tendance à radicaliser les positions de chacun." 

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      Brésil : nouveau bain de sang lors d'un raid policier dans une favela de Rio de Janeiro

      Publié le : 25/05/2022 - 06:19Modifié le : 25/05/2022 - 06:22

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      Une opération policière musclée a fait au moins 22 morts mardi dans la favela de Vila Cruzeiro, dans le nord de Rio de Janeiro. Le bain de sang intervient presque un an jour pour jour après le raid le plus meurtrier de l'histoire de la mégapole brésilienne.

      Nouvelle opération policière sanglante à Rio de Janeiro. Au moins 22 personnes ont été tuées, mardi 24 mai, dans la favela de Vila Cruzeiro, un an après le raid le plus meurtrier de l'histoire de la ville, qui avait déjà fait 28 morts. La police a précisé qu'au moins 11 victimes étaient des "suspects" et qu'une habitante de la favela avait été atteinte par une balle perdue.

      La police militaire brésilienne, qui mène fréquemment ce genre d'opérations matinales dans les favelas de Rio contre les narcotrafiquants, assure avoir été accueillie par des tirs alors qu'elle entamait une opération destinée à "localiser et capturer des criminels cachés" à Vila Cruzeiro.

      "C'était une opération prévue depuis des semaines, mais nous avons identifié des déplacements de criminels pendant la nuit et nous avons décidé d'intervenir", a expliqué le colonel Luiz Henrique Marinho Pires, qui a précisé que les suspects s'apprêtaient à fuir vers une autre favela. Il a également révélé qu'un hélicoptère utilisé par les policiers lors de l'opération avait été atteint par plusieurs balles.

      L'opération, qui a débuté vers 4 h du matin (9 h à Paris), visait particulièrement le Comando Vermelho ("Commando rouge"), l'une des principales factions criminelles du Brésil, "responsable de plus de 80 % des fusillades à Rio", a déclaré un porte-parole de la police à TV Globo. Treize fusils d'assaut, quatre pistolets, vingt motos et dix voitures ont été saisis lors de l'opération, mais la police n'a pas fait état de la moindre arrestation.

      La police qui tue le plus au monde

      Des habitants et militants associatifs dénoncent souvent, lors de ces opérations musclées de la police militaire de Rio, des bavures ou des exécutions extrajudiciaires de suspects, des exactions la plupart du temps impunies.

      En mai 2021, une opération policière dans la favela de Jacarezinho, à environ 10 km de Vila Cruzeiro, avait ainsi fait 28 morts, dont un policier, le bilan le plus lourd de l'histoire de la ville.

      "Ces opérations dans les favelas mettent en péril toute la population et empêchent le fonctionnement des services publics. Nous savons qu'elles ne seraient jamais tolérées dans des quartiers chics", explique à l'AFP Guilherme Pimentel, auditeur de la Défense publique, qui fournit une assistance juridique aux plus démunis.

      La police brésilienne est l'une de celles qui tue le plus au monde, avec plus de 6 100 morts en 2021, soit 17 par jour en moyenne.

      Les policiers de Rio étaient censés porter des caméras-piétons sur leurs uniformes à partir de ce mois de mai, mais l'utilisation de ce matériel a été reportée en raison de retards de livraison, selon la presse locale. Au-delà de l'utilisation des caméras, les experts en sécurité préconisent l'abandon de la logique de confrontation permanente dans la lutte contre le trafic de drogue, pour s'attaquer plutôt aux ressources financières des factions criminelles.

      Avec AFP

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      Brésil : des centaines de personnes manifestent contre les violences policières et le racisme

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      La police brésilienne reprend le controle de neuf favelas à Rio

      Le Figaro

      Notre sélection de six châteaux à visiter à moins de 2 heures de Paris

      Amélie ComOlivier DelcroixLaurie ChamardSophie De Santis

      LA SÉLECTION DU FIGARO - À moins de 2 heures de Paris, les fleurons de notre patrimoine nous font toujours rêver. Non seulement pour leurs vieilles pierres et leur histoire, mais aussi pour leur capacité à se réinventer.

      Rambouillet

      Le lieu: résidence royale, impériale puis présidentielle, Rambouillet a été redessiné au fil des époques. Caché derrière les arbres du parc, ce château intimiste a ouvert au public en 2018 lorsque le président Emmanuel Macron l’a abandonné au profit de la Lanterne à Versailles. Pièce après pièce on passe des années 1950 à l’Empire ou au XVIIIe siècle. Un voyage dans le temps et dans la vie privée de nos dirigeants qui ont fait de Rambouillet une école du goût.

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      On y va pour: le spectacle immersif Secret défense, une prouesse de la société de production Polaris. Nous sommes en 1959, et le général de Gaulle reçoit son homologue américain Dwight D. Eisenhower à Rambouillet. Un rendez-vous diplomatique de la plus haute importance, au tournant de la guerre froide.

      Le +: le domaine immense avec jardins et plans d’eau. À quinze minutes du château la Laiterie de la reine Marie-Antoinette et la chaumière aux Coquillages de la princesse de Lamballe, deux bijoux architecturaux du XVIIIe siècle.

      Secret défense du 10 juin au 3 juillet au domaine national de Rambouillet (78). 35 min de TER depuis Montparnasse puis 15 min de marche.

      La Roche-Guyon

      Le lieu : édifié dès le IXe siècle à flanc de falaise de craie, en bordure de Seine, ce magnifique château offre un véritable voyage dans le temps. Agrandie, remaniée, modifiée par les La Rochefoucauld longtemps propriétaires, l’imposante bâtisse a inspiré de nombreux artistes, parmi lesquels Lamartine, Hubert Robert, Pissarro ou Braque. Elle a aussi abrité Rommel et son état-major en 1944.

      On y va pour: la somptueuse exposition «MachinaXion. Mortimer prisonnier du temps», qui s’y tient jusqu’en novembre. C’est en effet ici que le dessinateur Edgar P. Jacobs, créateur de Blake et Mortimer, situa l’intrigue du Piège diabolique. Sorti en 1962, l’album met en scène le professeur Philip Mortimer, pris au piège d’une machine à voyager dans le temps sabotée par un savant fou. Propulsé dans les limbes de l’histoire, le bouillonnant «savanturier» explore le Versin préhistorique, fait une halte au château au Moyen Âge, avant de s’élancer vers 5060 dans un futur postapocalyptique où le monde civilisé se serait écroulé… Le processus de création de cette aventure est exposé au château grâce au savoir-faire et à l’érudition d’Éric Dubois et de Thierry Bellefroid. Dans les souterrains du château se trouve une impressionnante reproduction de la machine à remonter le temps, le «chronoscape», imaginée par ce grand maître de la bande dessinée.

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      Le +: à n’en pas douter, l’escalier troglodyte et ses 250 marches - prévoir de bonnes chaussures - qui mènent au donjon, vestige médiéval, et permettent d’accéder au pigeonnier et aux chapelles. D’en haut, on admire les boucles de la Seine, le village et le verger en contrebas, si bien ordonné.

      «MachinaXion. Mortimer prisonnier du temps», jusqu’au 27 novembre au château de La Roche-Guyon (95). 1h20 en voiture depuis Paris par l’A13.

      Compiègne

      Le lieu : alors qu’on se trouve face à ce château massif et ses colonnes ioniques, on peut être dérangé par le parking de l’entrée empêchant de l’apprécier à sa juste valeur. Sa véritable beauté se découvre une fois passées les grilles d’honneur, grâce aux traces laissées par l’histoire. Un premier domaine, surnommé «vieux château», fut construit par Charles V au XIVe siècle. Louis XV le détruit, car trop petit, mais il est par la suite reconstruit et occupé. Ce qu’on y voit aujourd’hui est un mélange de styles, Louis XVI, Napoléon Ier et Napoléon III. On a d’ailleurs sous nos yeux, dans la salle à manger, des verres marqués d’un «N» majuscule, parmi bien d’autres indices de ses anciens locataires. La bibliothèque de Napoléon Ier et le salon des fleurs sont particulièrement appréciables.

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      On y va pour: trois expositions: «5 ans d’acquisitions» (dans une antichambre), «Les véhicules d’enfants» (galerie de Bal) et «Autour de Champollion» (salle du Conseil). C’est là que l’on peut voir le Vase égyptien Champollion, réalisé à Sèvres à partir de dessins fournis par le père de l’égyptologie, ainsi que quelques porcelaines, bronzes et publications sur les hiéroglyphes.

      Le +: le parc verdoyant nous offre différents paysages. Le large espace promet une longue balade et une belle vue sur le château.

      «5 ans d’acquisitions», «Autour de Jean-François Champollion» et «Véhicules d’enfant», jusqu’au 19 septembre au château de Compiègne (60). 50 min de TER depuis la gare du Nord puis 10 min de marche.

      Maisons-Laffitte

      Le lieu: château de l’ouest parisien, œuvre de François Mansart, il fait face à celui de Saint-Germain-en-Laye. Louis XIV et la régente Anne d’Autriche l’honorent de leur présence en 1651, et l’on dit son architecture annonciatrice de Vaux-le-Vicomte et de Versailles. On apprécie aujourd’hui sa luminosité intérieure et sa façade sur cour, restaurée récemment.

      On y va pour: l’exposition «1882, un été nordique au château de Maisons». Le dernier propriétaire, Wilhelm Tilman Grommé, peintre et collectionneur, voulait y faire venir des artistes. Un été, il invite trois peintres finlandais, dont Adolf von Becker, à utiliser le lieu pour y travailler. Sa bonne idée fut également de convier le photographe Louis-Amédée Mante pour immortaliser leur venue. Son but? Donner une illusion de vie et promouvoir le lieu pour que beaucoup le visitent. L’exposition au premier étage du château permet d’admirer certains tableaux et la correspondance des artistes ainsi que des objets évoquant la collection de Grommé. Par une scénographie ingénieuse, les clichés de 1882 sont reproduits à taille humaine et replacés à l’endroit où ils ont été pris. Les artistes d’hier sont présents avec nous, tels de gentils fantômes.

      Le +: se promener dans le parc du château, récemment réaménagé en s’appuyant sur des éléments historiques (gravures et plans du XVIIe siècle).

      «1882, un été nordique au château de Maisons» jusqu’au 27 juin au château de Maisons-Laffitte (78). 20 minutes par le RER A depuis Auber, puis 10 min de marche.

      Saint-Germain-en-Laye

      Le lieu: les cinq pavillons d’angle du château lui donnent, selon certains historiens, «un aspect bizarre et déplaisant». Pour pénétrer dans la «forteresse», il faut emprunter le pont qui enjambe les anciennes douves, juste en face de la sortie du RER A. Devenu Musée de l’archéologie, le «château vieux» - nommé ainsi par opposition au «château neuf» -, accueille des collections antiques et préhistoriques depuis le 8 mars 1862, par la volonté de Napoléon III.

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      On y va pour: l’exposition «Passé volé, l’envers du trésor», qui s’y tient dès le 26 mai. Le parcours revient sur le fléau qu’est le pillage archéologique. Si l’ampleur du phénomène est spectaculaire dans les pays en guerre, il existe aussi dans ceux en paix. Les malfaiteurs présentant la recherche de restes archéologiques comme un passe-temps innocent.

      Le +: la grande terrasse de Saint-Germain-en-Laye imaginée par André Le Nôtre et sa vue sur la vallée de la Seine. Datée du XVIIe siècle, elle surplombe notamment le parc du château dont les perspectives sont superbes.

      «Passé volé, l’envers du trésor», du 26 mai au 29 août au château de Saint-Germain-en-Laye (78). 30 min par le RER A depuis Charles-de-Gaulle-Étoile.

      Écouen

      Le lieu: chef-d’œuvre d’Anne de Montmorency, connétable des rois François Ier et Henri II, le château d’Écouen a une architecture propre à la Renaissance. Situé en haut d’une colline, où se trouvait probablement un château médiéval, il montre par bien des éléments une puissance militaire, alors même qu’il était prévu pour le loisir. Inhabité pendant 150 ans après la Renaissance et transformé en collège sous Napoléon, son état n’a connu que peu de modifications depuis son origine et a ainsi été préservé. Il abrite depuis 1977 les collections de la Renaissance du Musée Cluny, qui, par manque de place, les avait laissées en réserve. En ce lieu se construit un dialogue entre décors originels du château et collections d’œuvres.

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      On y va pour : évidemment les grandioses collections permanentes, parmi lesquelles la série des dix tapisseries de La Tenture de David et Bethsabée (exceptionnelle par ses dimensions, sa conservation et son exhaustivité) ou encore les cheminées et cuirs peints. Le lieu accueille aussi des événements, comme A Byrd Celebration, le 28 mai, concert hommage au compositeur William Byrd. Des soirées de cinéma en plein air dans la cour auront également lieu les 26 et 27 août.

      Le +: la calme balade en forêt qui nous mène au château ainsi que la vue surplombant la plaine de France au bord de l’Oise.

      Musée national de la Renaissance, château d’Écouen (95). 20 minutes par la ligne H depuis la gare du Nord puis 30 minutes de marche.

      Chaumont-sur-Loire

      Le lieu : le domaine de Chaumont est bien connu des amateurs d’art contemporain et de jardins. Mais aussi pour les amoureux du patrimoine qui viennent y admirer son architecture de la Renaissance, surplombant la Loire et son vaste domaine de 32 ha. Située entre Blois et l’Anjou, la propriété de la famille d’Amboise durant 500 ans fut acquise en 1550 par Catherine de Médicis, mais c’est Diane de Poitiers, la favorite, qui met en œuvre les travaux lui conférant sa physionomie actuelle.

      On y va pour: la célébration des 30 ans du Festival international des jardins (1992-2022). Pour cette édition spéciale sont présentés 30 nouveaux jardins qui reflètent le travail de paysagistes, designers, scénographes, architectes et urbanistes internationaux (jusqu’au 6 novembre). Le thème: le «Jardin Idéal». Tout un programme imaginé par la très dynamique Chantal Colleu-Dumond, la directrice du domaine.

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      On y va également pour la 15e Saison d’Art (jusqu’au 30 octobre). Une quinzaine d’artistes contemporains ont été invités à créer des œuvres in situ. Dans les parcs, au château et dans les dépendances, on découvre des pièces monumentales. Comme les impressionnantes tapisseries murales du Ghanéen El Anatsui, faites de matériaux recyclés (capsules de bouteilles en aluminium aplaties et concassées) ou encore les jardins impressionnistes digitalisés par l’Italien Davide Quayola. À voir aussi les installations de Miquel Barcelo et Jaume Plensa. Et surtout, le très poétique et gigantesque «chandelier» de gouttelettes transparentes, suspendu aux arbres, réalisé par l’Américain John Grade.

      Le +: l’hôtel Bois des Chambres, qui vient d’ouvrir à 500 mètres du domaine. Très original dans sa configuration, le site, qui occupe l’ancien corps de ferme, est un ensemble de cabanes aux façades striées de rayures en noir et blanc. Les 39 chambres (à partir de 140€) allient simplicité de matériaux vertueux et confort suffisant pour y passer une nuit en pleine nature (3000 m2 de jardin) à deux pas du château. Juste à côté, le restaurant le Grand Chaume surprend par son architecture, comme un îlot flottant au bord de la mare. Son toit en forme de dôme ou de pétale de fleur inversé couvert de chaume, domine une salle, tout en bleu nuit et or, de 74 couverts où les convives peuvent déguster des légumes et du gibier grillé à la rôtissoire.

      Festival international des jardins jusqu’au 6 novembre. Saison d’Art jusqu’au 30 octobre. En voiture par l’A10. Par le train de la gare d’Austerlitz, 1h40.

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      France24 - Monde

      La Corée du Nord tire trois nouveaux missiles après la visite de Joe Biden en Asie

      Publié le : 25/05/2022 - 00:46Modifié le : 25/05/2022 - 00:52

      FRANCE 24 Suivre

      La Corée du Nord a tiré, mercredi, trois missiles, dont un missile balistique intercontinental présumé, a rapporté l'état-major de l'armée sud-coréenne. Ces tirs interviennent alors que le président américain Joe Biden vient de conclure un voyage en Corée du Sud et au Japon.

      Pyongyang n'a attendu que quelques heures après le départ du président américain, Joe Biden, de la région. La Corée du Nord a tiré, mercredi 25 mai, un "missile balistique intercontinental (ICBM) présumé", a déclaré l'armée sud-coréenne.

      Selon Séoul, au moins trois missiles ont été tirés depuis Sunan, dans la banlieue de Pyongyang, en direction de la mer du Japon, à 6 h (21 h GMT), 6 h 37 et 6 h 42.

      "Le premier missile balistique (l'ICBM présumé) a une portée d'environ 360 km et une altitude d'environ 540 km", a précisé l'état-major sud-coréen dans un communiqué.

      Le deuxième missile balistique "a disparu à une altitude de 20 km" tandis que le troisième projectile – un missile balistique à courte portée présumé - a parcouru environ 760 km à une altitude d'environ 60 km.

      Le ministère japonais de la Défense a déclaré que l'un des missiles balistiques avait suivi "une trajectoire irrégulière".

      Pyongyang poursuit la technologie qui permettrait de manœuvrer les missiles après leur lancement, notamment une "technologie de vol plané hypersonique", qui rendrait plus difficile l'interception par les systèmes de défense antimissile.

      "Un acte illégal"

      "Le lancement successif par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental présumé et de missiles balistiques de courte portée aujourd'hui est un acte illégal en violation directe des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies", a déclaré le gouvernement de Séoul après une réunion du Conseil national de sécurité.

      L'armée sud-coréenne a également déclaré que la Corée du Sud et les États-Unis ont effectué un "exercice de tir de missiles sol-sol" et mobilisé des avions de chasse en réponse aux "provocations présumées de la Corée du Nord concernant des ICBM et des missiles".

      "Les États-Unis condamnent les multiples tirs de missiles balistiques de la RPDC", a réagi un porte-parole du département d'État américain tard mardi, utilisant le nom officiel de la Corée du Nord. "Nous appelons la RPDC à s'abstenir de nouvelles provocations et à s'engager dans un dialogue de fond constructif", a-t-il ajouté.

      Essai nucléaire imminent ?

      Le régime nord-coréen, sous le coup de sanctions des Nations unies pour ses programmes d'armement, a accéléré ses essais de missiles ces derniers mois, blâmant l'attitude "hostile" des États-Unis. Il a testé en mars un missile balistique intercontinental pour la première fois depuis 2017. Et les services de renseignement sud-coréens et américains le soupçonnent de préparer un essai nucléaire imminent, qui serait également son premier en cinq ans.

      Le gouvernement américain avait dit ces derniers jours s'attendre à une "provocation" de la part de Pyongyang pendant ou juste après le séjour de Joe Biden, qui a achevé mardi soir une tournée en Corée du Sud et au Japon.

      Pendant son séjour à Séoul, le président américain et son nouvel homologue sud-coréen Yoon Suk-yeol ont, selon ce dernier, évoqué une intensification de leurs exercices militaires conjoints, ainsi qu'un déploiement dans la péninsule d'avions de chasse ou de missiles, "pour se préparer à une attaque nucléaire".

      Un accroissement des manœuvres américano-sud-coréennes risque de mettre en colère Pyongyang, qui considère ces exercices comme des répétitions générales d'invasion. Ces manœuvres ont été réduites ces dernières années en raison de la pandémie, et pour permettre aux anciens dirigeants américain et sud-coréen Donald Trump et Moon Jae-in de tenter un rapprochement avec la Corée du Nord.

      Pourparlers au point mort

      Peu avant de quitter la Corée du Sud dimanche pour le Japon, Joe Biden avait lancé un singulier message à Kim Jong-un. Interrogé par un journaliste qui lui demandait s'il avait un message pour le dirigeant nord-coréen, le président américain avait répondu par un laconique : "Bonjour. Point final."

      Une façon de faire savoir que Washington reste ouvert au dialogue avec la Corée du Nord, même en l'absence de réciprocité.

      Les pourparlers avec Pyongyang sont au point mort depuis l'échec d'un sommet en 2019 entre Kim Jong-un et le président américain de l'époque, Donald Trump. Le régime nord-coréen a ignoré toutes les offres de dialogue formulées par Washington.

      Pendant son voyage en Corée du Sud, Joe Biden avait également indiqué que Washington avait proposé de fournir des vaccins contre le Covid-19 à la Corée du Nord, mais n'avait "pas reçu de réponse".

      Depuis début mai, plus de trois millions de personnes ont été atteintes de "fièvre", selon le terme employé par les médias officiels, et 68 en sont mortes en Corée du Nord, selon le dernier bilan officiel publié mercredi.

      Le pays, dont les 25 millions d'habitants ne sont pas vaccinés, s'est totalement coupé du monde depuis le début de la pandémie pour se prémunir contre le virus, mais la flambée des contaminations au variant Omicron dans les pays voisins a fini par mettre en échec cette stratégie.

      La manière dont cette crise sanitaire va influer sur les décisions militaires du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un est la grande inconnue qu'Américains, Sud-Coréens et Japonais essaient de tirer au clair.

      Le 12 mai, la Corée du Nord avait procédé à un essai de missile balistique le jour même où le dirigeant Kim Jong-un déclarait pour la première fois une "urgence" à cause de l'épidémie de Covid-19.

      Avec AFP

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Washington annonce une troisième série de sanctions contre les missiles de la Corée du Nord

      La Corée du Nord tire un nouveau missile balistique, Washington s'attend à un essai nucléaire

      La Corée du Nord menace d'utiliser l'arme nucléaire en cas d'attaque du Sud

      Le Figaro

      Festival de Cannes: recherche scandale désespérément

      François Aubel

      LA CHRONIQUE DE FRANÇOIS AUBEL - Entre le président du jury Vincent Lindon qui doit juger un film dans lequel joue sa fille et un entretien de Thierry Frémaux caviardé par nos confrères américains, les tentatives de lancer des polémiques restent lettre morte. Pour l’instant…

      «Il nous faudrait un Mektoub My Love d’Abdellatif Kechiche ou une bonne polémique avec un film de Gaspar Noé, ça réveillerait la Croisette.» Au grand désespoir de ce festivalier, aucun scandale ne semble vouloir se cramponner à Cannes cette année. Les tentatives de lancer des polémiques ne manquent pourtant pas.

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      Avant même l’arrivée de Tom Cruise sur le tapis rouge que ses détracteurs assignent à son seul statut de «scientologue», le site Deadline a refusé de publier l’interview de Thierry Frémaux. Selon nos confrères américains, ce dernier aurait demandé à retirer certaines questions. Le délégué général s’inscrit en faux, il a voulu «ajuster» ses propos sur des sujets qu’il sait sensibles, comme la diversité dans le cinéma et Roman Polanski, palme d’or il y a vingt ans avec Le Pianiste, dont aucune société de production française ne souhaite financer le prochain film. Le cinéaste a trouvé des acteurs malgré tout - Fanny Ardant et Mickey Rourke - et un lieu de tournage à Gstaad, en terrain neutre…

      Vincent Lindon, président du jury de cette 75e édition, est appelé à se prononcer sur Les Amandiers , de Valeria Bruni Tedeschi dans lequel joue sa propre fille. Une honte? Un conflit d’intérêts majeur, digne de McKinsey? Non, un pétard mouillé.

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      Un de plus. Suzanne Lindon apparaît à peine cinq minutes à l’écran et ne vole en aucun cas la vedette à l’étonnante Nadia Tereszkiewicz, révélation aux faux airs de Maria Casarès de ce film sur la jeunesse et ses promesses que la vie ne tient pas toujours. À ce compte-là, tout peut devenir suspect. Au Festival de Reims polars, en avril dernier, Claire Denis a remis un prix à Vincent Lindon pour l’ensemble de sa carrière? Selon les plus méfiants, voire paranoïaques, de nos confrères, cela ne serait pas étranger à sa présence en compétition cette année. Quid de l’accueil des films à mi-parcours de cette quinzaine? Aucun ne provoque l’unanimité contre lui. Dans leur grande majorité, les critiques semblent attendris par cette sélection, comme des poulpes longtemps battus sur les rochers. «C’est vrai que l’on découvre plutôt des bons films. Reste à savoir si le public reviendra dans les salles pour les voir à leur sortie», s’inquiète Sébastien Cauchon, un des cadres d’Orange Studio qui, comme tout le secteur du septième art français, a pris connaissance des chiffres de fréquentation fournis par le CNC. Tout bonnement calamiteux.

      Avec la pandémie et le confinement, 48% des personnes interrogées avouent être revenus moins souvent ou plus du tout dans les salles obscures depuis leur réouverture. Et 23% reconnaissent «le manque d’intérêt pour les films proposés».

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      Au registre des doléances, notons celle de cette dame d’un âge certain, qui, juste avant la diffusion du documentaire de Patrick Jeudy sur Gérard Philipe, regrette qu’aucun hommage digne de ce nom ne soit organisé pour l’acteur, qui aurait eu 100 ans cette année. «En plus, il est né et a grandi, ici, à Cannes», lâche-t-elle, émue. Inspiré du livre de Jérôme Garcin, Le Dernier Hiver du Cid (disponible en poche), le film montre que le comédien découvre les rudiments de l’équitation avec Fanfan la tulipe. Présente sur le tournage et admirative de son talent insolent, Anne Philipe, son épouse, lâchera alors ce commentaire: «Il était tellement bon acteur que même le cheval croyait qu’il savait monter…»

      Festival de Cannes: Frère et Sœur, haine la maudite

      EN COMPÉTITION - Arnaud Desplechin reprend son thème favori, les névroses familiales, et met face à face deux membres d’une fratrie qui se détestent. Un film sensuel et tourmenté.

      Cannes : «l'Occident ne comprend rien à l'islam», selon le réalisateur suédois Tarik Saleh

      Le cinéaste a présenté aux festivaliers Boy from Heaven, un thriller politico-religieux inspiré du Nom de la Rose et se déroulant autour de l'université islamique d'al-Azhar, au Caire.

      Festival de Cannes: notre critique de Coupez!, le film de Michel Hazanavicius

      HORS COMPÉTITION - Entre second degré, clin d’œil et décalé, l’auteur d’OSS 117 est dans son élément avec son nouveau film sur les zombies, qui fait l’ouverture du Festival de Cannes.

      L'Humanité

      Compétition. La nostalgie n’est plus ce qu’elle était

      Nos recommandations culturelles

      Le réalisateur italien Mario Martone s’est inspiré du roman éponyme de l’écrivain Ermanno Rea, qui se déroule à Naples, sans parvenir à élever le propos. De quoi, hélas, rester sur sa faim.

      Pierre Barbancey

      Nostalgia, de Mario Martone, Italie-France, 1 h 57

      Le réalisateur italien Mario Martone avait déjà investi la question du retour à Naples et d’un passé enfoui avec ses drames et ses secrets. C’était l’Amour meurtri, en 1995. Trois auparavant, dans Mort d’un mathématicien napolitain (prix du jury à la Mostra de Venise 1992), il s’intéressait déjà au regard introspectif d’un homme qui déambule dans les rues de Naples. Poussant sa démarche plus avant, il s’est saisi du livre éponyme du romancier italien Ermanno Rea, qui lui-même avait défriché et peut-être déchiffré la Cité du soleil. « Il n’est pas si aisé de se dérober à l’appel d’une ville quand on se sent lié à elle par des liens si intenses qu’ils paraissent indéchiffrables », écrivait-il.

      Martone reprend l’histoire et les personnages de Rea. Felice (Pierfrancesco Favino) a quitté la ville il y a plus de quarante ans. Il s’est installé au Caire, mais décide de revenir. L’envie certaine de revoir sa mère et un sentiment plus diffus le ramènent dans son quartier d’origine, l’un des plus populaires de Naples, la Sanità.

      Les sentiments remontent à travers les odeurs de cuisine

      Approche prudente, déambulation dans les ruelles, parcours à moto sur les traces de l’insouciance disparue, histoire de laisser le passé le happer. Non sans risques. Tête brûlée dans sa jeunesse, il est l’auteur de petits cambriolages avec son pote, son frère de toujours, Oreste. Felice s’enfuit, littéralement exfiltré par sa famille – on en connaîtra les raisons au fil de l’histoire. Son comparse n’a pas cette chance. Il reste à la Sanità, victime de la fatalité, du malaffare (le mal-être) et des tentacules mafieux. Plus que la mémoire, les sentiments remontent à travers les odeurs de cuisine, les photos de jeunesse sorties d’une boîte. Felice, devenu musulman, comprend, avec l’aide d’un curé qu’il prend pour confident, l’importance d’aider les jeunes du quartier pour les tenir hors d’atteinte de la Camorra. Il tente de rencontrer Oreste, devenu violent chef d’un clan. « Ne te fais pas d’illusions. Le cœur se ferme avec le temps », lui conseille le prêtre, qu’il n’écoute pas. Il aurait dû ! On n’en dit pas plus.

        La connaissance est dans la nostalgie. Qui ne s’est pas perdu ne possède pas. » Pier Paolo Pasolini 

      En exergue, Mario Martone a pourtant placé cette pensée de Pier Paolo Pasolini : « La connaissance est dans la nostalgie. Qui ne s’est pas perdu ne possède pas. » Malheureusement, quelque chose ne fonctionne pas. C’est plat. On trouve de quoi picorer, pas de quoi se rassasier, le réalisateur restant en lisière des situations créées, nous laissant sur notre faim. Là où Rea sondait les mutations du temps, penchant pour le côté politique plutôt qu’existentiel, Mario Martone en prend le contrepied, perdant au passage la profondeur de son propos.

      Festival de Cannes 2022naplescinéma
      Valeurs Actuelles

      [Sondage exclusif] 70 % des Français de droite favorables à une alliance pour les élections législatives

      Entre mains tendues et ressentiments personnels, le casse-tête du camp national pour les législatives

      Zemmour : le jour d’après

      Macron, l’échec de la lutte contre l’immigration

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      Réseaux sociaux, YouTube, Telegram : sur Internet, la razzia d’Éric Zemmour

      Comment Éric Zemmour a réinventé l’art du meeting

      Grand Débat des Valeurs : dans le chaudron des droites

      Valeurs Actuelles

      [Benedetti] Ce que disent la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon et l’accession de Pap Ndiaye à l’Éducation nationale

      On sait que chez Emmanuel Macron la communication est une finalité en soi : la forme l’emporte sur le fond quand bien même la forme dit aussi quelque chose sur le fond. Si l’on observe de près les ressorts de ce premier gouvernement Borne, force est de constater que son but est d’abord de produire un effet avant de dessiner une politique. Il n’a de cohérence que préalablement tactique visant à livrer aux commentateurs sa propre notice explicative : il faut que l’on dise de l’équipe constituée qu’elle est équilibrée, à la fois dans la continuité et dans le renouvellement ; il faut aussi qu’elle suscite l’idée d’une forme de “gauchisation”, comme s’il s’agissait d’en revenir au macronisme d’avant le pouvoir, celui qui, en campagne de fin 2016 et début 2017 alliait néo-libéralisme économique, progressisme sociétal, et vision anglo-saxonne de la République.

      La désignation à Matignon d’un pur produit de la haute fonction publique ayant fait ses gammes dans des cabinets de gauche (Jospin, Royal) obéit à cet objectif comme l’émergence de personnalités issues de la diversité à des postes (Éducation nationale, Culture) recouvrant ce que le marxiste Althusser aurait appelé en son temps les « appareils idéologiques d’État ». Ce retour aux sources du récit originel a pour but sans doute d’enchanter, ou réenchanter, un début de mandat sans grâce, ni espoir ; il a surtout pour visée de braconner partiellement sur les terres d’une gauche qui se présente, bien que minoritaire dans l’opinion, comme la concurrente organique principale de cet hyper-centre incarné par le président reconduit.

      La manœuvre est toute de marketing, mais elle révèle encore une fois le polymorphisme politique du chef de l’État qui toutefois rappelle que par-delà la forme, le fond n’est jamais loin : Macron est l’agent de l’américanisation de la société française, de son État et de sa conception républicaine.

      De la sorte, Emmanuel Macron pointe et certifie l’opposition principale des législatives ; ayant fracturé les droites ou les ayant dévitalisé à tout le moins à l’horizon du scrutin à venir, il s’assure de préserver son aile gauche pour mieux combattre ceux qui, sur ce segment, contestent sa légitimité. D’où cet affichage de surface qui ne renonce en rien sur les fondamentaux techno-économiques, confortés par la nomination de Madame Borne rue de Varenne dont on ne peut douter de l’attachement à la pensée dominante et le maintien de Bruno Le Maire à Bercy, mais qui rétribue la gauche culturelle avec l’accession de Monsieur Ndiaye au ministère matriciel que constitue l’Éducation nationale.

      Ce dernier choix, outre qu’il donne des gages à bâbord, permet de cliver, notamment du côté de la droite nationale – ce qui en creux gauchise par contraste le logiciel présidentiel. La manœuvre est toute de marketing, mais elle révèle encore une fois le polymorphisme politique du chef de l’État qui toutefois rappelle que par-delà la forme, le fond n’est jamais loin : Macron est l’agent de l’américanisation de la société française, de son État et de sa conception républicaine. Il fait ou croit faire le job que l’histoire lui assignerait : plus de libre-échange, plus de communautarisme, plus de sociétal… Bien qu’il s’en défende, le mouvement enclenché par sa politique tend à tourner tout à la fois le dos à l’État social – ce que l’on savait déjà ; et à l’État républicain dans sa vocation universaliste – hypothèse que les positions défendues par Jean-Michel Blanquer entre autres avait semblé cinq années durant écarté. À moins que les circonstances, à l’instar du premier mandat, n’en viennent à infirmer cette feuille de route…

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Le Figaro

      La lettre du Figaro du 25 mai 2022

      Louise Darbon

      L'hôpital au bord de l'asphyxie, les raisons de la percée du RN et les ambitions de Xavier Bertrand.

      Chers lecteurs,

      Brigitte Bourguignon rentre directement dans le vif du sujet. À peine arrivée au ministère de la Santé (un poste pas toujours facile, ces deux dernières années l'ont montré), elle doit gérer un hôpital en crise, à la limite de l'asphyxie. Car le manque criant de personnel menace un système en petite forme depuis des années déjà, et que la pandémie n'a fait que fragiliser. Des services ferment un peu partout en France à la veille d'une période estivale que l'on sait être toujours tendue.

      La lettre profite de l'Ascension pour faire une petite pause de printemps. Elle ne vous abandonne néanmoins pas trop longtemps et sera de retour le mardi 31 mai, pour finir le mois en beauté.

      Nous fêtons les Sophie aujourd'hui, bonne fête à celles qui nous lisent et à toutes les autres!

      Passez une bonne journée, une bonne fin de semaine et un très bon week-end.

      Louise Darbon

      • À la une

      En manque de personnel, l'hôpital au bord de l'asphyxie

      C'est une véritable hécatombe à travers le pays: des services d'urgences qui restreignent leurs accès ou ferment carrément, des maternités pas certaines de pouvoir continuer à accueillir les patientes... En cause? Un personnel introuvable. Partout en France, les lits ferment faute d'infirmières.

      À Paris par exemple, il en manque 8%. Ce qui aboutit à la fermeture de 14 à 16% des lits. À Bordeaux, où il manque une moitié de médecins et un tiers d'infirmiers la nuit, on a décidé qu'on n'accueillerait uniquement les patients ayant appelé le Samu avant. À Marseille, où la situation n'est guère meilleure, infirmiers et médecins s'en remettent aux candidats aux législatives, espérant que leurs doléances seront entendues et portées au Palais Bourbon.

      Si le Covid a accéléré le problème, il ne faut pas lui remettre toute la faute dessus non plus. Cela fait déjà des années que l'hôpital souffre d'une crise d'attractivité – et les conséquences de la crise sanitaire (tous ces patients dont les soins ont été retardés) ne font qu'aggraver les soucis.

      C'est dans ce contexte pas franchement réjouissant que Brigitte Bourguignon arrive à la Santé, avec un «risque imminent de rupture d'accès aux soins» à gérer, prévient le président des conférences médicales de l'AP-HP. Si le président à promis de réunir toutes les parties concernées le plus vite possible, les gens sur le terrain n'en veulent pas: ils demandent «des mesures rapides, fortes, profondes et durables». Car malgré les milliards débloqués par le «Ségur de la santé» à la sortie de la pandémie, le malaise du personnel hospitalier n'est pas atténué – bien au contraire –, alimenté par la fatigue, la surcharge de travail, le manque de reconnaissance et une hausse de salaire certes importante mais absorbée par l'inflation galopante... Les soignants aimeraient que leurs conditions de travail évoluent, pour retrouver du sens à leur métier.

      • L'éditorial

      Crise de l'hôpital: «Alerte rouge»

      L'hôpital public français est malade. Des lits sont fermés dans les trois quarts des établissements du pays, des blocs opératoires tournent au ralenti, des services d'urgence limitent leur activité, le taux d'absentéisme explose… Le malaise est tel que l'été à venir est envisagé avec la plus grande inquiétude. De l'avis de tous les professionnels de santé, il sera difficile de faire face à un rebond de la pandémie ou à une forte canicule.

      La crise sanitaire est certes passée par là. S'il est vrai qu'elle a épuisé les personnels, elle n'a fait que souligner la mauvaise organisation de l'édifice, dont chacun voit l'état se dégrader depuis des années. Résultat: les vocations sont de moins en moins nombreuses ou se détournent du système hospitalier, faute de perspectives d'avenir.

      L'heure n'est plus au diagnostic, mais à l'action. Et le remède ne tient pas seulement en une augmentation des moyens. Le récent «Ségur de la santé», consacré à la revalorisation des salaires et des primes, n'a pas suffi à redonner le moral aux troupes. C'est une réforme d'ensemble qu'il convient d'engager pour moins de bureaucratie – un tiers des salariés ne sont pas soignants – et plus de considération, une meilleure régulation des entrées aux urgences et une coopération plus efficace entre le public et le privé, sans oublier la lutte contre les déserts médicaux. Le système D a assez duré. Il a atteint ses limites.

      Longtemps montrés en exemple dans le monde entier, les services publics à la française ont besoin de profondes réformes. Car ce qui est vrai du secteur de la santé l'est aussi de celui de l'éducation, où les mêmes causes produisent les mêmes effets: la grogne monte et le nombre de candidats aux concours d'enseignants est en forte diminution. Sur ces deux fronts, lestés par la mauvaise graisse, rongés par le corporatisme et tenus par les syndicats, l'alerte rouge a sonné. Deux nouveaux ministres y ont été nommés. Issus de la gauche l'un et l'autre, sauront-ils rompre avec les mauvaises habitudes ambiantes?

      • L'étude du jour

      Jérôme Fourquet: «Comment le vote lepéniste a gagné du terrain en 20 ans»

      La famille Le Pen a plutôt bien réussi à faire son trou en France depuis vingt ans. Voyez vous-même: alors qu'en 2002, vingt millions de voix séparaient Le Pen père de Chirac au second tour de la présidentielle, il n'y en avait plus que cinq millions entre Le Pen fille et Macron en 2022. Le FN devenu RN a gagné 7,7 millions de bulletins en deux décennies, tout en élargissant significativement son assise sur le territoire.

      Le développement spectaculaire du mode de vie périurbain, marqué par un étiolement des relations sociales, une valorisation de la sphère individuelle et l'extrême dépendance à la voiture a constitué un puissant ressort de l'essor du vote RN dans la France périphérique

      Jérôme Fourquet a regardé de près l'évolution du vote lepéniste dans l'Hexagone, qui s'est renforcé un peu partout – surtout sur la façade ouest –, à l'exception des grandes aires urbaines qui y semblent plus hermétiques. Motivé par les questions liées à l'insécurité et à la délinquance croissante, à celles liées à l'immigration et de la disparition des services publics dans les territoires les moins dynamiques, le vote Le Pen n'a cessé de grossir à mesure que le mode de vie périurbain s'imposait en France, laissant de côté tout une partie des électeurs que le sentiment d'abandon a jetés dans les bras des candidats du parti à la flamme.

      • Les informations à connaître en vous levant

      Texas: 19 enfants et un enseignant tués lors d'une fusillade dans une école primaire - Le suspect, un jeune homme de 18 ans, a été tué par les forces de l'ordre après avoir ouvert le feu dans une école à Uvalde. «Il est temps de transformer la douleur en action», a réagi Joe Biden depuis la Maison-Blanche. [En savoir plus]

      Xinjiang : une fuite de fichiers jette une lumière crue sur les détentions des Ouïghours - Le chercheur allemand Adrian Zenz a reçu des documents d'une source anonyme. Ils «mettent en pièces le vernis de la propagande chinoise», a-t-il déclaré à la BBC. [En savoir plus]

      Top Gun: Maverick, Les Crimes du Futur ... Les films à voir ou à éviter cette semaine - Tom Cruise de retour derrière les lunettes d'aviateur de «Maverick», une dystopie horrifique signée Cronenberg... Que faut-il voir cette semaine? Découvrez la sélection cinéma du Figaro. [En savoir plus]

      • Ce qui s'est dit dans «Le Club Le Figaro Politique»

      Mais comment donc l'exécutif ne pouvait-il pas être au courant des affaires de Damien Abad? Macron et Ndiaye pensent-ils la même chose? Et le chef de l'État a-t-il la bonne stratégie face à Poutine? Trois questions d'une actualité brûlante auxquelles les invités d'Yves Thréard (Anne-Charlène Bezzina, constitutionnaliste et maître de conférences en droit public, Guillaume Roquette, directeur de la Rédaction du Figaro Magazine, Isabelle Lasserre, correspondante diplomatique du Figaro, et Sophie de Tarlé, rédactrice en chef au Figaro Étudiant) ont répondu hier soir. Si, par inadvertance, vous avez loupé le coche, pas de panique, vous pouvez vous rattraper: l'émission est disponible sur notre site. Ouf.

      • Les articles à ne pas manquer

      Comment les douanes pistent les trafiquants d'objets d'art et d'archéologie

      Il n'y a pas que les bijoux et les œuvres d'art qui font le bonheur des trafiquants: les vieilles plantes fossilisées, les insectes et crustacés momifiés se promènent aussi de brigands en brigands. Et c'est aux douanes de gérer les choses et de rendre ces trésors archéologiques volés aux pays auxquels ils appartiennent. Le Brésil a ainsi récupéré 998 fossiles du crétacé hier. La semaine dernière, Saint-Germain-en-Laye recouvrait de la monnaie du IIe siècle avant Jésus-Christ. Rien qu'en 2021, on dénombre 36 affaires de trafics de biens culturels – peintures, sculpture, vestiges archéologiques, meubles ou autres –, qui s'ajoutent au trafic déjà bien connu d'œuvres d'art qui prolifère sur dark web.

      «Tous les jours, j'attends que ma fille rentre à la maison»: le cri du cœur de ces pères de famille victimes d'enlèvements parentaux

      Vous savez, chers lecteurs, que quasi chaque jour de l'année à sa journée internationale. Ce 25 mai, c'est celle des enfants disparus. Le chiffre glace le sang: «En France, un enfant disparaît toutes les dix minutes». Et parmi les 43.870 disparitions de mineurs signalées en 2021, des centaines concernent des enfants enlevés par l'un de ses deux parents. Le Figaro a parlé à ces pères qui désespèrent de retrouver un jour leur progéniture, emmenée loin d'eux, à l'étranger, par leur mère. Pierre-Vincent, Vincent, Bülent et Frédéric sont de ceux-là, ils nous ont raconté leur combat.

      Martine et Jean-Paul Clozel, le couple vedette de la pharmacie mondiale

      L'insomnie est une vilaine pathologie. Heureusement pour les pauvres hères en manque de sommeil – qui ont toute notre compassion –, un médicament développé par Idorsia promet de révolutionner leurs nuits. C'est au couple Clozel que l'on peut adresser de chaleureux remerciements pour cette avancée. Martine et Jean-Claude sont discrets, passionnés par la science et riches aussi: ils ont revendu leur biotech pour 30 milliards de dollars il y a quatre ans. Mais ce qui les intéresse fondamentalement, ce sont les médicaments. Après s'être rencontrés à la fac, avoir fondé une famille et une florissante entreprise, ils reviennent à leur premier amour: la recherche. Notre sommeil les en remercie.

      «Il n'a renoncé à rien»: les ambitions intactes de Xavier Bertrand

      Ça n'est pas un échec qui va arrêter Xavier Bertrand. Malgré une défaite non négligeable au Congrès LR, le président des Hauts-de-France n'a pas boudé dans son coin. Il a sagement fait campagne pour Valérie Pécresse et s'attelle désormais à mener celle des législatives, enchaînant les déplacements en soutien aux candidats de sa famille politique. Chez qui l'ancien ministre a regagné du crédit durant la présidentielle, lui-même estimant avoir été «irréprochable». Mais ça n'est pas parce qu'il a joué les mousquetaires pour Pécresse qu'il en a enterré ses ambitions pour autant. Le futur nous en dira plus, surtout avec la guerre de succession de Christian Jacob qui se profile.

      • Un tableau pour la fin

      25 mai 1899: mort de Rosa Bonheur, peintre française dont on célébrait en mars le bicentenaire de la naissance. L'artiste nous ravit de ses représentations animalières dont elle se fit une spécialité, comme avec ces doux moutons des Highlands, peints en 1857.

      Texas : 19 enfants et un enseignant tués lors d'une fusillade dans une école primaire

      Le suspect, un jeune homme de 18 ans, a été tué par les forces de l'ordre après avoir ouvert le feu dans une école à Uvalde. «Il est temps de transformer la douleur en action», a réagi Joe Biden depuis la Maison-Blanche.

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      «La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

      VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

      Pap Ndiaye à l'Éducation nationale : la droite fulmine, l'extrême gauche s'incline

      Seule véritable surprise de ce nouveau gouvernement, la nomination de l'historien est celle qui fait le plus réagir. À droite, les critiques fusent de toute part ; à gauche, son parcours et ses idées sont salués.

      Le Figaro

      Martine et Jean-Paul Clozel, le couple vedette de la pharmacie mondiale

      Keren Lentschner

      PORTRAIT - Figurant parmi les 100 plus grandes fortunes de France, ce couple de chercheurs a fondé il y a cinq ans Idorsia, une nouvelle société biotech.

      C’est le couple star de l’industrie pharmaceutique. Il est à l’origine de la plus grande biotech européenne, Actelion, revendue 30 milliards de dollars en 2017 au groupe américain Johnson & Johnson. Il figure parmi les 100 plus grandes fortunes de France. Martine et Jean-Paul Clozel sont pourtant inconnus du grand public. Et ils cultivent à l’envi cette discrétion, vivant depuis plus de trente ans en Suisse, fuyant les cocktails mondains et refusant les sièges d’administrateurs, mus par deux passions: leur famille et la science. L’une va rarement sans l’autre. «On parle de patients et de médicaments tout le temps!», raconte leur fils, Thomas Clozel, cofondateur de la licorne française Owkin, spécialisée dans l’IA dédiée à la santé.

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      Martine et Jean-Paul Clozel font connaissance sur les bancs de la fac de médecine de Nancy, lors de leur première année d’études. Selon la légende familiale, Jean-Paul copiait sur Martine… Ils se retrouvent le samedi en cours de biologie humaine à la fac de sciences où ils apprennent les bases de la recherche, en plus de leur cursus de médecine. «Nous avions la même curiosité, la même envie de nous poser des questions», se souvient Martine, qui choisit la pédiatrie et la néonatologie. Issue de la grande bourgeoisie nancéenne, cousine de Simone Veil, elle doit sa passion de la science à sa mère, physicienne. Jean-Paul, lui, vient d’une famille plus modeste de commerçants dans le textile, originaires de Vitry-le-François (Marne).

      Martine est aussi posée et menue qu’il est direct et imposant. Les deux étudiants ne se quittent plus. Ils s’envolent ensemble vers Montréal et San Francisco pour terminer leurs études. Ils y forgent ce goût de l’aventure et de l’entrepreneuriat qui les anime encore aujourd’hui. «Mes parents n’ont pas du tout peur de l’échec», témoigne leur fils Thomas. Martine y voit l’héritage de ses parents, «qui ont pris des risques pendant la guerre, dans la Résistance notamment».

      «Suivre la science là où elle les emmène»

      De retour des États-Unis, ils rentrent tous les deux chez Roche, à Bâle, au cœur de l’écosystème suisse de la pharmacie. «À l’époque, la France n’offrait pas énormément de possibilités dans notre secteur», se souvient Martine. Ils y passent onze ans, au cours desquels ils apprennent les ressorts de la découverte de médicaments. Jean-Paul est vice-président de la division cardiologie ; elle est à la R&D.

      Ils ont compris qu’on pouvait réussir avec un business model ciblant des maladies rares

      Martine et son équipe découvrent à la fin des années 1990 le bosentan, une molécule prometteuse. Mais le géant suisse décide d’interrompre leurs travaux, faute de résultats cliniques suffisants. Le couple est convaincu du potentiel de la molécule dans l’hypertension artérielle pulmonaire, une maladie rare et mortelle pour laquelle il n’existe pas de traitement. Ce revers sert de détonateur. Avec deux collègues de Roche, ils décident de voler de leurs propres ailes, de «suivre la science là où elle les emmène». Mais pas question de changer de vie et le confort matériel de la famille sans en parler à leurs trois enfants. «Ils nous ont d’emblée inclus dans le projet et laissé libres de décider», raconte Thomas, qui gagne à l’époque quelques francs suisses en trouvant le nom de la société.

      Actelion voit le jour en 1997, dans la banlieue de Bâle. Quelques mois plus tard, ses dirigeants rachètent à Roche les droits de deux molécules, dont le bosentan. «Ils ont compris qu’on pouvait réussir avec un business model ciblant des maladies rares, raconte Antoine Papiernik, président de Sofinnova Partners, qui accompagne l’entreprise à ses débuts. L’essentiel était de partir des patients et de besoins médicaux non satisfaits.» Un pari gagnant. Moins de vingt ans plus tard, le Tracleer, le nom commercial de la molécule, dépasse le milliard de francs suisses de chiffre d’affaires.

      Les obstacles n’ont pas manqué

      Si Jean-Paul est aux commandes de l’entreprise, Martine reste volontiers dans l’ombre. «C’est elle, la vision scientifique, l’éminence grise», résume un investisseur. «Ils s’écoutent beaucoup, confie leur fils, qui évoque un couple soudé. Ma mère est plus analytique, mon père plus instinctif. Ils ont une vraie admiration mutuelle.» «C’est une grande chance, d’avoir une passion commune et d’avoir bâti tout ça ensemble, ajoute Martine Clozel. On se comprend l’un l’autre. Lorsqu’il y a des obstacles à franchir, et la recherche est un 3 000 mètres steeple (une course avec obstacles, NDLR), nous pouvons nous appuyer l’un sur l’autre.» Cette grande skieuse, également adepte des randonnées en peaux de phoque, a l’habitude de s’accrocher.

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      Il faut dire que les obstacles n’ont pas manqué sur leur route, renforçant leur culte de l’indépendance. En 2011, Actelion, en panne de relais de croissance, est confronté aux assauts du fonds activiste Elliott, qui veut les pousser à vendre. La ténacité de Jean-Paul Clozel aura raison des ambitions du fonds, qui finit hué en assemblée générale par les 500 actionnaires d’Actelion. La biotech suisse reprend vite du poil de la bête et les convoitises se multiplient.

      Après Amgen et Shire, Sanofi passe à l’offensive. Un assaut très médiatisé. Johnson & Johnson surenchérit en 2017. Actelion emploie alors plus de 2.500 personnes. Il prévoit de réaliser un chiffre d’affaires de 2,4 milliards de francs suisses cette année-là et affiche une capitalisation boursière de plus de 20 milliards. Jean-Paul Clozel n’a pas envie d’être racheté. Mais le dirigeant, qui ne détient plus que 5 % du capital avec son épouse, doit finalement céder devant le chèque de 30 milliards de dollars proposé par le labo américain J&J. Et ce n’est pas tout: le couple convainc l’acheteur de leur laisser reprendre les 600 chercheurs d’Actelion et les projets de recherche à un stade précoce, soit une dizaine de molécules, pour fonder une nouvelle société, Idorsia.

      La même maison dans la banlieue bâloise

      Avec cette biotech, aussitôt introduite en Bourse en juin 2017, Martine et Jean-Paul reviennent à leurs premières amours, l’aventure de la recherche. «Nous avions vraiment envie de continuer à découvrir de nouveaux médicaments, avec plein de jeunes chercheurs autour de nous, dédiés à l’innovation au service des patients», raconte Martine. «Nous voulions rester maîtres de notre destinée», ajoute Jean-Paul, qui détient avec son épouse 28 % d’Idorsia. «Ils ont, chevillée au corps, cette volonté d’apporter une contribution à la santé. Ce sont avant tout des médecins cliniciens», témoigne Antoine Papiernik, qui loue aussi leur capacité à s’entourer de grands talents.

      Actelion était la plus grande biotech en Europe. J’espère qu’on va faire beaucoup mieux !

      S’ils se sont considérablement enrichis, leur vie a très peu changé. Ils habitent toujours la même maison dans la banlieue bâloise. Martine continue à arpenter la montagne, Jean-Paul à faire de la voile et pêcher. Amateur d’art, le couple est féru d’architecture, comme en témoigne le siège spectaculaire d’Idorsia, installé dans les anciens locaux d’Actelion, signé des suisses Herzog et de Meuron. S’ils se tiennent à distance du monde des affaires, les deux époux ont fini par donner un coup de pouce à leur fils Thomas en investissant dans sa start-up, Owkin. «J’ai mis un an à les convaincre!», raconte-t-il.

      Les années passent mais les deux sexagénaires continuent de voir grand. «Actelion était la plus grande biotech en Europe. J’espère qu’on va faire beaucoup mieux!», lâche en riant Jean-Paul Clozel. «Ils ont une foi quasi religieuse dans ce qu’ils font, ajoute leur fils Thomas. Ils ne s’arrêteront jamais de faire de la médecine, c’est leur vie, leur mission.»

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      C’était la surprise du chef. Il nous mitonnait cela aux petits oignons au milieu d’un bouillon insipide. Histoire de donner un petit goût corsé. Une cuisine mondialiste dans la pure tradition macronienne. Disons-le tout de suite : l’homme est courtois et raffiné. Mais le symbole est détestable. Que ne ferait-on pour tenter de chiper quelques voix à Mélenchon ? Mais il faut appeler un chat, un chat et un racialiste, un racialiste. En dépit du déni, ou même de l’interdit.

      Dans un éditorial élogieux de samedi, le Monde jure le cœur – extrêmement à gauche – sur la main que dire que l’intéressé est indigéniste « est rigoureusement faux ».

      Notre quotidien sentencieux aurait été bien inspiré de se donner l’élémentaire peine de relire l’interview que notre nouveau ministre lui avait donné le 18 décembre 2017 et dont le titre est déjà un programme : « Il existe un racisme structurel en France. » Dans cet entretien, notre historien distingué (sans ironie) justifie tranquillement le groupe en non mixité (donc strictement interdit aux Blancs) auquel il a participé, organisé par le syndicat Sud Éducation, avec lequel il travaillera donc désormais en bonne intelligence rue de Grenelle.

      Mais qu’un chef d’État inconséquent promeuve son auteur à la tête de l’école est un symbole incandescent déstructurant pour nos enfants.

      Dans un autre entretien, suite à l’affaire George Floyd, il soutiendra sans rire qu’une situation de violences policières racistes similaires existe en France. Sur France Inter, pour contredire expressément la position de son prédécesseur Jean-Michel Blanquer, il niera contre l’évidence et contre son intelligence, la notion d’islamo-gauchisme en prétendant que celle-ci aujourd’hui galvaudée “existait” du temps ou celui-ci visait à défendre les Palestiniens jusqu’à l’antisémitisme. À supposer, par hypothèse absurde qu’il ait raison, son usage de l’imparfait signe son insincérité et son côté madré parfait, car j’ignorais que les insoumis aient renoncé de Coquerel à Guiraud, de Autain à Obono à ce palestinisme inflammable.

      L’histoire de Pap Ndiaye est l’histoire un peu triste d’un universitaire estimable (et que nous estimions) qui a contracté le virus du racialisme aux États-Unis et qui l’a importé en France, jusqu’à faire partie du comité scientifique du CRAN et à militer jusqu’au maintien du mot “race” dans le dictionnaire. Comme seule justification notre indigéniste de la modération explique que c’est pour se défendre contre le racisme anti-Noir, notion chromatique dont il aurait découvert la réalité sur le tard. À supposer même, pour quelle raison ne pourrais-je m’en servir pour m’en prendre au racisme anti-Blanc que je pourfends depuis longtemps ?

      On a évidemment le droit d’expression de taxer la France de “racisme structurel” encore qu’il s’agisse d’un mensonge infamant. Mais qu’un chef d’État inconséquent promeuve son auteur à la tête de l’école est un symbole incandescent déstructurant pour nos enfants.

      Quant au chantage au racisme qui monte, le déni étant impuissant pour éteindre l’incendie, nous ne nous y plierons pas. Le seul racisme pour l’heure que j’aperçois, c’est celui qui empêcherait un Blanc de pointer le racialisme d’un Noir qui participe à des groupes interdits aux Blancs.

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      Le Figaro

      «J’ai quitté la chambre sans la moindre colère»: les révélations d’Eddy sur sa nuit de noces avec Jennifer dans «Mariés au premier regard»

      • Par  Damien Mercereau
      • Mis à jour le 24/05/2022 à 19:28
      • Publié le 23/05/2022 à 23:15

      ENTRETIEN - Le chargé d’activités événementielles de 37 ans originaire de Wasquehal raconte son mariage et ses premiers instants avec la responsable de salons de coiffure lilloise rencontrée à Gibraltar dans le cadre de la saison 6 du programme de romance de M6.

      Après une rupture douloureuse «du jour au lendemain» avec une femme dont il était très amoureux, Eddy a eu besoin de temps avant de pouvoir envisager une nouvelle relation sérieuse. «J’avais totalement perdu confiance en moi à ce moment-là et je m’étais refermé sur moi-même», confie-t-il face aux caméras de «Mariés au premier regard», assurant ne plus jamais être retombé amoureux depuis. Compatible à 81% avec Jennifer, le chargé d’activités événementielles de 37 ans a rencontré une femme blessée sentimentalement en quête de confiance. Comme lui.

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      LE FIGARO. - Quel a été le déclic de votre inscription à «Mariés au premier regard»?EDDY. - Pendant le premier confinement du printemps 2020, une collègue m’a fait parvenir l’annonce du casting en me proposant de tenter ma chance. Elle savait que je n’avais pas de problème pour rencontrer mais, en revanche, j’en avais pour me fixer sur la durée. J’avais du temps, je travaille dans l’événementiel et mon activité était à l’arrêt, j’ai répondu aux quelques questions demandées et, six mois plus tard, la production m’appelait pour un premier entretien.

      À 37 ans, à quoi ressemble votre passé sentimental, avez-vous de longues relations installées?Je n’ai pas eu beaucoup de relations stables mais j’ai néanmoins été en couple pendant sept ans avec une fille qui était très bien. Cela s’était terminé parce que je n’avais plus d’amour pour elle, tout simplement. Et début 2017, j’ai rencontré cette fille dont j’étais vraiment très amoureux qui m’a quitté fin 2017. Deux jours avant qu’elle s’en aille avec un autre homme, nous étions partis acheter notre sapin de Noël et elle me disait qu’elle m’aimait, qu’elle ne voulait pas me perdre. Je dis très rarement «je t’aime» parce que je suis très pudique et je lui avais dit ce soir-là. Je n’ai rien reconstruit depuis même si j’ai essayé. J’ai eu une relation qui a duré six mois mais nous nous étions brûlé les ailes parce que nous nous étions tout de suite installés ensemble. Nous étions trop différents pour que cela fonctionne. J’ai réalisé, en participant à «Mariés au premier regard», que j’ai trop voulu retrouver une part de la personnalité de celle que j’avais perdue. J’ai pris conscience que le problème venait d’abord de moi.

      Avez-vous la volonté de fonder une famille et d’avoir des enfants?Oui, j’ai très envie d’avoir une vie de famille et c’est tout le sens de ma participation à «Mariés au premier regard». Je n’ai plus envie de cette solitude. J’ai envie de construire une vie à deux et j’ai la conviction que je serai un excellent père. C’est vraiment mon souhait.

      « Je n’ai pas fait cette expérience-là pour passer à la télévision »

      Eddy de « Mariés au premier regard »

      Quelles ont été vos premières impressions en découvrant Jennifer à Gibraltar?Quand je la découvre, je suis un peu intimidé, comme un garçon de 15 ans à son tout premier rendez-vous. (Rires.) C’était très bizarre, je n’avais pas ressenti cela depuis très longtemps. L’atmosphère est particulière, on se marie devant des caméras avec quelqu’un qu’on ne connaît pas, en présence de gens qu’on ne connaît pas non plus. Tout est inversé, je rencontre la famille avant de voir mon épouse. En plus, il faisait très très chaud, je dégoulinais. J’étais agréablement surpris en voyant Jennifer, son tailleur blanc m’a beaucoup plu, j’étais sous le charme.

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      Que vous êtes-vous racontés pendant le trajet en voiture jusqu’au lieu du banquet?Nous avons roulé pendant une heure et demie, nous nous sommes raconté énormément de choses. Il n’y a pas eu de blanc, nous avons rigolé et c’était un chouette moment. Néanmoins, nous sommes restés assez pudiques sur notre parcours amoureux, nous n’avons pas évoqué nos blessures passées. Nous avons parlé de notre cheminement dans l’émission, de nos métiers respectifs, du fait qu’elle a un enfant, etc.

      Ce n’est qu’au moment du banquet, avec le discours du père de Jennifer, que vous prenez vraiment conscience de son lourd passé sentimental…Au moment du mariage, nous nous sommes dit oui puis nous nous sommes fait la bise, cela ne m’a pas surpris. J’ai trouvé cela normal et ça ne m’a pas du tout choqué. Dans la voiture, nous avons échangé des regards et, parfois, c’était un peu fuyant mais nous avons pu parler sereinement. Effectivement, durant le dîner, lorsque son papa a pris la parole, j’ai compris que quelque chose n’allait pas et j’ai pris l’initiative d’aller lui parler. C’est quelqu’un d’adorable et il a compris que mes intentions étaient saines et sincères.

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      Jennifer est apparue parfois distante avec vous, comment avez-vous vécu ce dîner de mariage?Cela s’est bien passé, il y a eu une très bonne entente avec les familles. J’ai perçu le mal-être et la distance de Jennifer, j’ai pu me sentir un peu rejeté parfois mais je me suis posé la question du moment le plus opportun pour en parler avec elle. Quand je dis en interview que je ne sais pas si je lui plais ou non, c’est vrai. Je n’en ai aucune idée à ce moment-là. Je ne comprends pas vraiment ce qu’il se passe et je me demande si elle participe à «Mariés au premier regard» pour soigner ses blessures personnelles. Mais je n’ai aucune frustration. J’ai conscience que je vais devoir être patient avec elle pour prendre le temps de la découvrir et j’ai envie de lui faire comprendre que je suis là avec de bonnes intentions. Je n’ai pas fait cette expérience-là pour passer à la télévision.

      « Je me suis posé la question de savoir si je devais continuer ou arrêter »

      Eddy de « Mariés au premier regard »

      Vous êtes resté patient et compréhensif jusqu’au moment où Jennifer vous annonce qu’elle ne souhaite pas dormir dans le même lit que vous…Notre discussion dans la chambre était très cordiale mais il était très tard, nous étions tous les deux très fatigués et je n’avais plus envie de discuter. Cela n’est pas montré au montage, je lui dis exactement que la nuit porte conseil et je prends position en lui disant que je ne peux pas décider de ses choix à sa place. De là, je me lève et je quitte la chambre sans la moindre colère.

      En interview, on vous entend dire: «Nous sommes mariés maintenant, ma place est dans le lit conjugal, pas sur le canapé». N’est-ce pas un peu trop radical comme raisonnement?Je comprends effectivement que cela puisse être perçu de la sorte. Quand on participe à «Mariés au premier regard», on n’arrête pas de nous rappeler l’importance du mariage, qu’untel est le mari et untel est la femme. Quand la question m’a été posée sur la nuit de noces, je suis encore en costume, la conversation avec Jennifer n’a pas encore eu lieu et je réponds que, traditionnellement, les mariés partagent le même lit. Mais, dans les faits, quand Jennifer me fait part de son choix, je le respecte et je quitte la chambre. Nos rapports sont toujours restés cordiaux.

      Cette première nuit seul dans votre chambre a certainement été très courte, avez-vous beaucoup cogité?Oui énormément, j’ai dû dormir deux heures à peine. J’ai beaucoup réfléchi à la situation, à essayer de savoir quelle serait la meilleure façon d’aborder les prochains échanges avec Jennifer. Je me suis aussi posé la question de savoir si je devais continuer ou arrêter. Je me demandais si elle-même avait envie de continuer. Comment allions-nous faire, étions-nous dans une impasse?

      « Jennifer est une femme vraiment adorable, j’ai rencontré une belle personne »

      Eddy de « Mariés au premier regard »

      Avez-vous découvert des choses sur Jennifer en regardant les épisodes de «Mariés au premier regard» sur M6 et sur Salto?J’ai pu voir qu’elle avait dit à ses amies et lors des interviews, le jour de notre mariage, que je lui plaisais. Mais avec moi, en dehors de la cérémonie où elle m’a complimentée pour mon costume, je ne savais pas ce qu’elle pensait de moi. Ce qui m’a le plus frappé en regardant les épisodes, c’est à quel point je n’ai pas pris conscience sur l’instant de l’importance de son mal-être.

      Chaque couple vit à sa manière son expérience dans «Mariés au premier regard»: certains s’embrassent sur la bouche le jour du mariage, d’autres non… Certains vivent une nuit de noces en étant très proches, d’autres font chambre à part… Comment aviez-vous imaginé votre rencontre?Je ne me suis jamais posé de questions, je n’ai rien anticipé et je me suis laissé porter par les événements, sur l’instant. Certains couples débordent de bonheur dès le départ mais ne durent pas forcément par la suite. Et inversement… Chaque histoire est différente. Avec Jennifer, il y a un potentiel de fou dans notre couple, notre compatibilité est réelle. Les gens pourront dire ce qu’ils veulent sur les réseaux sociaux à son sujet mais c’est une femme vraiment adorable. J’ai découvert une très belle personne.

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      Le Figaro

      Profession: nageur de combat de la Marine nationale

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      EXCLUSIF - Au sein des forces spéciales françaises existe une unité si particulière et si confidentielle qu'on n'en parle presque jamais: les nageurs de combat du commando Hubert. Ils sont moins de cent car la sélection est impitoyable. Ils constituent l'élite de l'élite.

      Jean-Louis Tremblais

      Mardi 14 mai 2019, dans la cour d'honneur des Invalides et en présence du chef de l'État, un hommage national est rendu aux premiers maîtres Alain Bertoncello et Cédric de Pierrepont, deux officiers mariniers du commando Hubert morts pour la France lors d'une libération d'otages au Burkina Faso. Au son funèbre et poignant de la cornemuse, leurs camarades portent les deux cercueils, ­recouverts du drapeau tricolore et reliés par une sangle. Un détail qui échappe au public, submergé par l'émotion. Pourtant, cette « sangle de vie » (telle est son appellation officielle) est plus qu'un symbole : c'est la marque de fabrique des nageurs de combat, l'une des unités les plus confidentielles et les moins médiatisées de la Marine nationale.

      C'est à Saint-Mandrier-sur-Mer, dans le Var, au bout de la presqu'île, au Cannier, que se situe la base du CASM (commando d'action sous-marine) Hubert, plus simplement appelé commando Hubert. Entre 150 et 200 hommes, dont la moitié sont brevetés ­nageurs de combat (les autres intervenant en appui ou soutien). Une race à part, difficile à cerner et à ­décrire parce que peu diserte pour ne pas dire taiseuse. L'apothéose d'une carrière chez les fusiliers marins commandos, tant la sélection est draconienne pour intégrer ce corps d'élite.

      Six brevetés par an

      C'est ce que nous explique son chef, le capitaine de frégate B. : « Ici, l'âge moyen est de 33 ans. Tout simplement parce qu'il faut d'abord passer par l'un des commandos d'assaut de ­Lorient, notre maison mère, la ­matrice commune. Ce n'est qu'après une ou deux opérations extérieures et le niveau chef d'équipe qu'on peut se présenter au cours nageur. Commence alors une formation spécifique qui dure presque un an (1). Les ­candidats ont rarement moins de 26 ans et déjà un solide bagage. ­Schématiquement, pour vous donner une idée du filtrage, sur 100 fusiliers qui se présentent au stage commando, 15 le terminent. Sur ces 15, dix deviendront chefs d'équipe et seulement deux finiront nageurs. »

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      C'est la raison pour laquelle ils ne sont qu'une demi-douzaine à recevoir le prestigieux certificat chaque année. Mille soixante et onze brevets seulement, depuis l'acte de naissance de la spécialité en 1952 à Arzew (Algérie), sous ­l'impul­sion de deux figures mythiques : Bob Maloubier et Claude ­Riffaud, eux-mêmes inspirés par les ­« hommes-­torpilles » italiens de la Decima MAS (Mezzi d'Assalto, moyens d'assaut), les ancêtres du combat subaquatique !

      Le métier a des allures de sacerdoce tant il requiert de rigueur et de souffrances, de performances et de sacrifices. Marin dans l'âme (on parle ici non de cordage mais de touline, de bout et non de corde, d'escouade et non de groupe, etc.) et commando éprouvé, le nageur se distingue de ses collègues par son aptitude à évoluer sous l'eau et avec un armement « marinisé », c'est-à-dire traité pour supporter le sel de mer. Quelle que soit la mission qui lui est assignée (pose d'une charge explosive sous un bâtiment ennemi ou repérage en vue d'une opération ultérieure, ­entre autres), il doit être capable de palmer à une vitesse constante de 35 mètres/minute pendant quatre heures, à six mètres sous la surface et en suivant une trajectoire rectiligne. Il ne doit pas être repéré. D'où l'utilisation d'un appareil de plongée en circuit fermé recycleur de gaz : le FROGS (Full Range Oxygen Gas System). Celui-ci fonctionne à l'oxygène pur et ne génère pas de bulles, ce qui fait son intérêt.

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      Inconvénient : sous la barre des six mètres, l'oxygène pur devient toxique. Pour éviter l'accident et se surveiller mutuellement, les nageurs progressent donc par deux et sont toujours sanglés. « La sangle de vie unit les deux membres d'un binôme tout au long de la plongée, martèle le contre-amiral Pierre de Briançon, commandant la Forfusco (Force maritime des fusiliers marins et commandos) et lui-même ancien « pacha » du commando Hubert. C'est une règle intangible. On remonte ensemble ou on y reste ensemble. »

      Plongée en eaux troubles

      Pour corser l'affaire, ajoutons que l'écrasante majorité des actions sous-marines se pratique de nuit et en eaux plus que troubles. Le binôme doit préalablement mémoriser une soixantaine de « cap-temps », imaginant toutes les situations, et naviguer avec une marge d'erreur de 5° à droite ou à gauche de la direction empruntée et une tolérance de plus ou moins 10 % par rapport au rythme imposé. Le leader du tandem gère le cap avec une planchette dite de navigation, dotée d'une boussole et d'un profondimètre, tandis que son alter ego s'occupe du chronomètre. On comprendra aisément que ce type de progression nécessite un bon potentiel de mémorisation et d'orientation. La tête et les jambes. Mens sana in ­corpore sano.

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      Pour acheminer le binôme au plus près de la cible en évitant de solliciter inutilement l'organisme, on peut utiliser un tracteur sous-marin ­amagnétique et à moteur électrique. Si plusieurs équipes sont nécessaires, on a recours à un propulseur sous-marin, de plus forte contenance et capacité (2), lui aussi non-détectable par les sonars existants. Nous épargnerons au lecteur les ­détails techniques, rébarbatifs et de toute façon classés secret-défense, mais il faut savoir que ces véhicules futuristes sont conçus sur mesure par les ingénieurs de la DGA (Direction générale de l'armement) et des entreprises françaises, sous la supervision du commando Hubert. Fait maison ou presque, et, le budget de la Royale n'étant pas celui de l'US Navy, avec une bonne dose de ­système D…

      Une machine bien huilée

      Si la mer est leur élément naturel, les nageurs d'Hubert sont aussi des ­parachutistes confirmés. Ses chuteurs opérationnels peuvent être ­aérolargués (avec 100 kilos de matériel ou de munitions, selon les cas) à 8000 mètres d'altitude et dériver sous voile avec masque à oxygène sur des dizaines de kilomètres afin de s'infiltrer incognito là où ils ne sont point les bienvenus. Mais c'est le plus souvent sur le plancher des vaches qu'ils ont été déployés au cours des dernières décennies. Au Sahel, bien évidemment, mais aussi en Libye, en Afghanistan ou au ­« Levant ». Nous n'en saurons pas plus sur les zones d'activité du ­commando (3) mais elles sont faciles à deviner puisqu'elles épousent ­l'actualité (contre-terrorisme et ­libération d'otages) et la géopoli­tique (opérations extérieures comme Barkhane et autres fâcheries armées).

      Une chose est certaine : il n'y a jamais grand monde au ­Cannier tant l'unité travaille à flux tendu et sous toutes les latitudes. Et ceux qui sont présents s'entraînent sans relâche. Jusqu'à obtention du sans-faute. Un travail de bénédictin, accompli avec la rigueur du métronome mais dans la bonne humeur et un enthousiasme non feint. Uniformes dépareillés, pilosité assez peu réglementaire, tutoiement préféré au voussoiement et prénoms aux grades : l'exact contraire de la ­Légion étrangère, où rien ne ­dépasse.

      « Ne vous fiez pas à cette apparente décontraction, nous prévient le « pacha » actuel du commando Hubert. Elle dissimule une hiérarchie respectée et efficace car chacun sait qui fait quoi, qui a fait quoi, qui doit faire quoi. On peut quelquefois nous reprocher d'avoir des airs de Pink Floyd mais, dans les faits, chacun est ultraperfectionniste et se donne à fond. Les hommes d'Hubert sont tellement volontaires qu'il faut de temps en temps leur tordre le bras pour qu'ils prennent des congés ou un arrêt maladie. Si la motivation est au ­rendez-vous, c'est aussi parce qu'on développe le sens de l'initiative et que les cadres délèguent. Le commando Hubert, c'est dur, physiquement et mentalement, mais on y trouve un épanouissement personnel et professionnel que j'ai rarement observé ailleurs. »

      Assaut de vive force

      « Sortis du ventre de la nuit, ils sont porteurs des foudres de Neptune », proclame la devise des nageurs de combat, reprise par le président de la République lors de l'hommage ­national de 2019. En cette frisquette soirée de janvier, magistrale démonstration nous en est faite, quelque part entre Toulon et Porquerolles. But de l'exercice : un AVF (assaut de vive force), selon l'un de ces acronymes euphémiques dont raffole l'armée française.

      Autrement dit, un franchissement au grappin pour s'emparer du porte-hélicoptères ­amphibie Dixmude, qui fait office de bateau pirate dans notre simulation opérationnelle. Nuit sans lune, classée 5, c'est-à-dire aussi noire qu'un tableau de Soulages. Vent force 4. Température 8 °C. Lors du sacro-saint briefing (« Les nageurs sont des ayatollahs du briefing-débriefing », nous avait avertis le contre-amiral Pierre de Briançon), le chef d'escouade répète les consignes à Greg, Jeff et les autres. Ils les connaissent déjà mais sait-on jamais ? Le droit à l'erreur n'existera pas le jour J.

      À la vie, à la mort

      Il est 22 heures, lorsque les deux ­Zodiac Ecume Hurricane quittent le « petit port » (comme ils surnomment affectueusement leur quai d'attache) du Cannier et font hurler leurs 600 chevaux. Les embarcations fondent à 45 nœuds sur la proie. Arrivés à tribord du Dixmude, les pilotes jouent avec les gaz pour s'approcher de la coque au plus près et coller au mastodonte. En deux temps et trois mouvements, le grappin fixe une échelle ­spéléo sur le bastingage et les félins casqués y grimpent un à un. Un abordage exécuté à merveille, car c'est bien de cela qu'il s'agit pour ces ­corsaires modernes, valeureux ­descendants des Surcouf et autres Jean Bart. À la différence du pirate, qui travaille pour l'horreur et l'avoir, le corsaire n'œuvre-t-il pas pour l'honneur et le devoir ?

      Commando un jour, commando toujours : la formule est encore plus juste pour Hubert, qui ne compte que peu d'élus en son sein. D'ailleurs, les réservistes y jouent un grand rôle. « C'est un rouage essentiel de notre fonctionnement, reconnaît le capitaine de frégate B. Nous sommes telle­ment sollicités que l'aide des anciens nous est précieuse pour encadrer les entraînements et apporter leur expérience. Hubert, c'est une grande famille qu'on ne quitte jamais vraiment. On y revient toujours. »Et même « pour » toujours comme en témoignent ces plaques vissées sur un rocher du « petit port », à peine visibles par le visiteur et pourtant si présentes pour les bérets verts. Y sont gravés les noms des nageurs ayant demandé à ce que leurs cendres soient dispersées au large du Cannier. Avec la mer pour bleu ­linceul et leurs frères d'armes pour les veiller dans l'au-delà.

      Par Jean-Louis Tremblais (texte) et Ewan Lebourdais, peintre officiel de la Marine (photos) pour Le Figaro Magazine

      (1) Dont vingt-sept semaines de formation intensive à Toulon : cours de navigation, permis hauturier, plongée à l'air et sous oxygène, palmage-étalonnage, module tactique (comment réaliser une attaque-nageur), etc. Taux d'échec : 50%. Celui qui abandonne ne pourra jamais se présenter de nouveau.

      (2) Grâce à un mélange gazeux et un appareil mixte (fermé et semi-fermé) pour les nageurs, le propulseur peut atteindre des profondeurs supérieures à la barre des six mètres citée dans le texte. Actuellement à l'essai, celui de la troisième génération (PSM3G) pourra être transporté dans un hangar de pont par le futur sous-marin nucléaire d'attaque de type Suffren. Jusqu'ici, les nageurs entraient et sortaient du sous-marin par le tube lance-torpilles !

      (3) Contrairement aux agents de la DGSE (Direction générale des services extérieurs), ils n'agissent pas dans la clandestinité mais sous uniforme. Néanmoins, pour des raisons de sécurité, un arrêté de 2011 interdit de montrer leurs visages et de citer leurs noms, au même titre que les autres membres des forces spéciales, avec lesquels ils collaborent régulièrement.

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      France24 - Monde

      “Le sexisme est partout, nous aussi" : une riposte féministe au Festival de Cannes

      Publié le : 24/05/2022 - 17:15

      David RICH Suivre

      La lutte contre le patriarcat a envahi le grand écran à Cannes avec la projection de "Riposte féministe", le documentaire de Marie Perennès et Simon Depardon dédié aux militantes féministes dont l'influente campagne d'affichage a mis en lumière le fléau des violences sexistes.

      Les protestations politiques sont interdites sur le tapis rouge du Festival de Cannes. Pourtant, à deux reprises déjà cette année, la célèbre allée bordée de photographes a été le théâtre de manifestations spectaculaires dénonçant la violence à l'égard des femmes.  

      Vendredi, une femme a interrompu une première sur le tapis rouge, se déshabillant pour exposer sur son corps nu le message "Arrêtez de nous violer", à côté des couleurs bleu et jaune du drapeau ukrainien. Rapidement recouverte, elle a été emmenée à l’écart. 

      Deux jours plus tard, des militantes féministes ont pris d'assaut une autre première, déployant une longue banderole portant les noms de 129 femmes assassinées en France depuis la dernière édition du Festival. Cette fois-ci, les forces de sécurité n'ont pas semblé impressionnées par les manifestantes vêtues de noir qui se sont arrêtées sur les marches du Palais des Festivals, dégageant des panaches de fumée à l'aide d'appareils portatifs dissimulés dans leurs vêtements. 

      Cette intervention des membres du groupe d'activistes Les Colleuses a coïncidé avec la première du film "Holy Spider", film en compétition d'Ali Abbasi, à propos des meurtres en série de travailleuses du sexe en Iran. Elle était aussi liée à un autre film, "Riposte féministe", projeté plus tard dans la journée, qui documente la lutte du groupe contre le sexisme, la violence sexuelle et le fléau du féminicide.  

      Armées de pinceaux, de colle et de feuilles de papier, Les Colleuses ont mené une campagne créative et efficace pour faire entendre la voix des femmes dans les villes de France, en plâtrant les murs de slogans dénonçant la violence sexiste. "Riposte féministe", de Marie Perennès et Simon Depardon, les suit dans leurs raids nocturnes, alors qu'elles bravent la loi pour afficher leurs messages durant les confinements et couvre-feux du Covid-19.  

      "Le sexisme est partout, nous aussi", revendiquent-elles en grandes lettres. "Si vous ne voulez pas de nous à l'intérieur, nous allons coller des choses à l'extérieur", peut-on lire sur un autre collage, placardé sur l'entrée d'une galerie d'art de la ville bretonne de Brest, où une exposition collective ne présente que des artistes masculins. L'action et le message sont aussi importants l'un que l'autre, car Les Colleuses se réapproprient les espaces publics, contrant l'omniprésence masculine.  

      "Avez-vous remarqué le nombre de bites dessinées partout pendant le Tour de France ?" demande une Colleuse, décontenancée. "Qu'est-ce qu'il y a chez les hommes pour qu'ils aient besoin de dessiner leur pénis partout ?". 

      "Riposte féministe" répond à ces provocations avec son propre "Tour" de France, un voyage à travers les villes du pays, grandes et petites, à la rencontre de jeunes femmes "fortes, unies et 'badass'" qui se battent contre le patriarcat. Leur militantisme est joyeux, alimenté par la sororité. La scène où elles mélangent colle et eau chaude dans leurs pots, "comme des sorcières sur leurs chaudrons", est un véritable régal. Mais derrière cette légèreté, elles ont bien conscience de l’importance de leur combat dans un pays où le taux de féminicide demeure élevé. 

      Tout au long de leur film, le duo de cinéastes Marie Perennès et Simon Depardon observent, silencieux, préservant l'atmosphère intimiste et solidaire qui imprègne les discussions, permettant aux Colleuses de se sentir à l'aise, de s'ouvrir et d'aborder des sujets difficiles.   

      "La première fois que quelqu'un m'a dit : "Je te crois", ça m'a soufflé", raconte une militante, évoquant l'épreuve personnelle qu'elle a vécue. "J'ai réalisé grâce à #MeToo que je n'étais pas seule et que je n'étais pas à blâmer", ajoute une autre. Les discussions abordent souvent le sujet de la violence comme un outil utile et légitime pour "riposter". 

      "Touchez l'une d'entre nous, nous riposterons", préviennent les slogans placardés, signalant que la Colleuse est prête à rendre la pareille. Lors d’une scène particulièrement puissante, une marche féministe parvient à faire fuir un groupe de militants anti-avortement, aux cris de "Mon corps, mon choix, maintenant fermez-la !".  

      France 24 s'est entretenu avec les co-cinéastes de "Riposte féministe" sur le combat important qu’ils ont documenté et qui se voit aujourd’hui offrir une tribune dans le plus grand festival de cinéma du monde.  

      Le film évoque l'effet libérateur de coller des messages sur les murs et de se les "réapproprier". Comment avez-vous procédé pour filmer ces scènes ?  

      Marie Perennès : L'acte de plâtrer les murs avec des slogans est pratiquement aussi important que le message lui-même. C'est toute l'idée de la réappropriation de l'espace public. Cet espace dans lequel les femmes ne sont normalement pas les bienvenues, eh bien, il faut le revendiquer, jour et nuit, et affirmer clairement que vous avez tout à fait le droit d'être là.  

      Nous avons essayé d'appuyer cette notion de réappropriation dans la façon dont nous avons filmé les scènes et placé notre caméra. Nous ne voulions pas que cela ressemble à un reportage, avec une caméra à main tremblante qui "vole" des images, presque craintivement, ajoutant du stress et de l'urgence. Au contraire, nous avons placé notre caméra sur un trépied, l'idée étant de revendiquer la rue avec eux (Les Colleuses) et d'accompagner leur action, en soulignant le fait qu'elles ont tout à fait le droit d'être là.  

      Simon Depardon : Notre objectif était de faire quelque chose qui soit à la fois engagé politiquement et cinématographique. Nous ne voulions pas faire l’histoire de ce groupe avec une série d'interviews face caméra. Nous voulions plutôt capturer une image en mouvement des Colleuses, qui serait projetée dans les cinémas et durerait dans le temps. 

       

      Était-il important pour vous de couvrir l'ensemble du territoire français ?

      M.P. : Nous avions la volonté de ne pas nous arrêter à Paris, comme c'est souvent le cas pour les films qui abordent des sujets politiques. Nous voulions parcourir le pays, rencontrer différents types de personnes et rechercher les spécificités de chaque ville. Nous voulions aussi montrer les liens entre de jeunes militants qui ne se connaissent pas mais qui agissent avec la même détermination et le même courage à travers le pays.   

      S.D. : Les affiches étaient aussi un prétexte, une occasion de filmer la jeunesse française et l'engagement politique d'une génération qui n'est pas du tout apathique. Nous voulions contrer l'idée que les régions rurales du pays sont perdues pour l'extrême droite. Les jeunes veulent participer à la vie démocratique du pays. Pas nécessairement en votant uniquement, mais aussi avec de la peinture, de la colle et des feuilles de papier - et sans demander la permission.   

      Votre film souligne la nature inclusive du mouvement et sa lutte contre toutes les formes de discrimination. Il n'aborde pas les divisions sur les questions de la transphobie et du sexe biologique. Était-ce une décision consciente 

      S.D : Notre film n'est pas une enquête exhaustive sur le féminisme. En parcourant le pays, nous avons ressenti une atmosphère de sororité et une grande envie de changer les choses, notamment en ce qui concerne le féminicide. La question de la transphobie est apparue dans les discussions, mais seulement dans une certaine mesure et non comme une source de divisions. Nous n'avons pas voulu lui donner plus d'importance que ce que nous avons pu constater sur le terrain. 

      M.P. : Nous étions également déçus de voir que la couverture médiatique du mouvement donnait souvent une vision déformée, presque caricaturale. Nous avons voulu rester fidèles aux jeunes femmes que nous avons rencontrées et qui nous ont profondément émues. Ces questions sont complexes et notre film n'est pas une histoire complète du mouvement. Il se base sur 10 groupes de Colleuses sur les quelque 200 qui existent en France, et la question (de la transphobie) n'était pas une source de tension.  

      Les Colleuses ont eu un grand impact sur le Festival. Quelle est la prochaine étape pour elles ?  

      S.D. : Nous avons été ravis de pouvoir réunir de nombreuses Colleuses de différentes régions du pays ici, à Cannes. Elles avaient été en contact sur les réseaux sociaux mais ne s'étaient jamais rencontrées auparavant, c'était très émouvant de les voir converger vers le Festival. Elles ont saisi l'occasion de faire quelque chose de spectaculaire sur le tapis rouge. C'est important d'avoir des images aussi fortes pour donner de la visibilité à la cause. 

      M.P. : Les affiches sont plus un outil qu'un mouvement. On peut en déployer dans une petite rue la nuit ou sur le tapis rouge de Cannes. Notre objectif était de garder la trace d'un mouvement qui appartient à une époque précise, un moment post-Covid-19 où les gens ont ressenti un grand besoin de s'exprimer et de changer les choses. Même si les affiches disparaissent, la détermination restera et s'exprimera d'une manière ou d'une autre. Notre film ne parle pas des affiches, il parle de jeunes femmes qui se battent pour une cause. 

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      Le Figaro

      PSG : l'entraîneur de l'équipe féminine Didier Ollé-Nicolle suspendu en raison d'un comportement «inapproprié»

      «Mis en disponibilité» par le club de capitale, l'entraîneur se voit reprocher des «faits et propos inappropriés».

      Didier Ollé-Nicolle dans la tourmente. Entraîneur du PSG féminin depuis le début de saison, le technicien de 61 ans a été mis à l'écart le temps d'une enquête concernant des «faits et propos inappropriés», a annoncé son club ce mardi. Cette mise à l'écart, «conservatoire et temporaire» et prise «d'un commun accord», «ne préjuge en rien des résultats de l'enquête interne qui sera menée, ni des décisions que le club pourrait être amené à prendre», ajoute le PSG, sans donner plus de détails sur la nature des faits reprochés à l'entraîneur, sous contrat jusqu'en juin 2023.

      «Ces faits et propos, s'ils étaient confirmés, seraient incompatibles avec les valeurs sportives et humaines du Paris Saint-Germain», poursuit le club dans un communiqué. La police judiciaire de Versailles s'est également saisie du dossier et a entendu une joueuse, qui n'a pas porté plainte, a appris l'AFP de source proche de l'enquête, confirmant une information de RMC Sport.

      Entretiens avec les joueuses ce mardi

      Durant toute la journée de mardi, des entretiens ont été menés par les services des ressources humaines du PSG auprès des membres de l'encadrement et des joueuses, entendus sur ce dossier, a-t-on appris de source ayant connaissance du dossier. L'entraîneur a lui aussi été reçu par cette délégation du club, a-t-on appris de même source.

      Les faits remontent à la période de pré-saison du PSG aux États-Unis, durant laquelle le club avait «eu écho» d'un «geste déplacé» de l'entraîneur envers une joueuse de l'effectif, a poursuivi cette source.

      À l'époque, le sujet avait été clos d'un commun accord après avoir entendu toutes les parties mais le club a décidé de s'en ressaisir mardi après la diffusion de plusieurs informations nouvelles sur les réseaux sociaux ces derniers jours. Sollicité par l'AFP, l'entraîneur âgé de 60 ans n'avait pas donné suite mardi en milieu de soirée.

      Le PSG féminin a vu sa saison perturbée par des faits extra-sportifs, en premier lieu l'agression encore non-élucidée en novembre de sa milieu Kheira Hamraoui, brouillée avec plusieurs coéquipières et qui s'entraîne actuellement à l'écart du groupe professionnel.

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      Affaire Idrissa Gueye au PSG: La Fédération Sénégalaise s'en prend violemment à la FFF et dénonce un «harcèlement institutionnalisé»

      Dans un communiqué au vitriol publié tard jeudi soir, la FSF prend fait et cause pour le milieu international sénégalais du Paris Saint-Germain, sous le feu de la critique depuis samedi dernier.

      Mbappé confirme avoir «échangé» avec Macron et Sarkozy : «Ils m'ont fortement conseillé de continuer dans mon pays»

      Le prodige de 23 ans revient sur ses discussions avec l'actuel président de la République et son devancier au cours de sa réflexion au sujet de son avenir. «Un paramètre parmi d'autres», glisse-t-il.

      300 M€ de prime et 100 M€ de salaire par an : l'offre folle qui aurait convaincu Mbappé de rester au PSG ?

      De sources espagnoles, le club de la capitale française aurait obtenu gain de cause grâce à une offre pharaonique. Des chiffres à la limite du farfelu.

      France24 - Monde

      Malgré la reprise, "encore une année difficile" pour la tour Eiffel

      Publié le : 25/05/2022 - 10:10Modifié le : 25/05/2022 - 10:08

      Paris (AFP) – Malgré le retour des touristes, la tour Eiffel s'apprête à vivre "encore une année difficile" en 2022 et compte sur une nouvelle recapitalisation par ses actionnaires publics, explique le président de sa société d'exploitation (Sete) Jean-François Martins dans un entretien à l'AFP.

      Environ 20.000 personnes par jour, comme au bon vieux temps. Aidés par la météo, "ces vacances scolaires et les week-ends ensoleillés ont confirmé l'attractivité de la tour sur le marché français et européen proche", souligne l'élu du groupe PS au Conseil de Paris.

      Le retour en force des Européens (60%), la "bonne présence des Américains" (17%) et des Français, une "vraie nouveauté" (15%), sont les tendances fortes après deux fermetures, d'une durée cumulée d'un an, provoquées par la pandémie de Covid-19.

      Objectif 5,5 millions

      De quoi compenser partiellement le lent redémarrage des tours-opérateurs et l'absence des "marchés lointains", notamment les Asiatiques: la tour Eiffel, qui a accueilli 1,6 million de visiteurs depuis le début de l'année, vise 5,5 millions d'entrées pour 2022, "soit 10% de moins qu'en 2019", dernière année de référence.

      "Cela peut paraître extrêmement positif mais les 10% qui manquent, c'est notre marge", résume M. Martins. Et si le déficit pour 2021 a été plus faible que prévu grâce à "une bonne fin d'année" - 43 millions au lieu de 70, après 52 millions en 2020 -, la Sete "devrait encore avoir une année difficile" financièrement en 2022.

      Après une première recapitalisation de 60 millions d'euros en 2021, "cette nouvelle situation déficitaire nécessitera très probablement une nouvelle recapitalisation" par les actionnaires, la Ville de Paris (99%) et la Métropole du Grand Paris (1%), "dont le montant reste à déterminer", indique M. Martins, qui espère toujours une aide spécifique de l'Etat.

      D'autant que le monument est toujours aux prises avec sa 20e campagne de peinture, qui vise à lui redonner sa couleur "jaune-brun" d'origine en vue des Jeux olympiques de 2024. De 50 millions d'euros au départ, le coût a grimpé à 92 millions, indique son dirigeant qui garde l'objectif de terminer l'opération "si possible avant les Jeux".

      Les faces externes de trois des quatre piliers seront terminées au printemps ou à l'été et le grand échafaudage installé côté Champ-de-Mars sera déposé avant le 14 juillet, indique la Sete à l'AFP.

      Débutée en 2019, l'opération a été compliquée et ralentie par la découverte de traces de plomb dans les couches antérieures. Cette menace sanitaire "reste le sujet de préoccupation majeure du chantier de peinture, qui justifie que nous fassions 114 prélèvements par semaine, dont 92 sur les zones publiques", souligne l'ancien adjoint au sport et au tourisme.

      "Dès qu'il y a un taux supérieur à la norme, on nettoie et on essaye de comprendre. On contrôle que tout cela reste maîtrisé, sous les seuils", se défend M. Martins après le signalement effectué par la maire LR du VIIe arrondissement Rachida Dati auprès de la procureure de la République, fin avril.

      Une semaine de polémiques

      Un signalement survenu au milieu d'une semaine de tourmentes pour la tour Eiffel, débutée par une polémique autour du discours de réélection d'Emmanuel Macron, qui a obtenu de la Ville de le prononcer sur le Champ-de-Mars, mais pas de voir scintiller la Dame de Fer de manière anticipée.

      Le lendemain, une importante opération de police venait chasser pickpockets, vendeurs à la sauvette ou joueurs de bonneteau, principaux actes de délinquance sur le site. "Le problème est réel, tant pour nos visiteurs que pour nos collaborateurs", reconnaît M. Martins qui réclame une présence policière "permanente".

      Dernière polémique: la marche arrière de la mairie, devant la mobilisation des défenseurs de l'environnement, sur l'abattage prévu d'une vingtaine d'arbres, dont certains centenaires, au pied de la tour afin de construire consignes à bagages et locaux pour les employés.

      L'engagement de ne plus les abattre "nous oblige à revoir le projet", concède M. Martins pour qui la Sete "a des besoins vitaux d'héberger (ses) équipes" provisoirement installées dans des modules. Quant aux bagageries, "souhaitables" mais pas "nécessaires", "on n'en a pas eu pendant 133 ans, on va peut-être survivre quelques années de plus."

      © 2022 AFP

      France24 - Monde

      Rachel Kéké, une femme de chambre à l'assaut de l'Assemblée nationale

      Publié le : 25/05/2022 - 10:04

      Chevilly-Larue (France) (AFP) – Elle se définit comme une "guerrière" et veut "faire du bruit" au palais Bourbon: porte-parole de la longue grève des femmes de chambre de l'Ibis Batignolles, Rachel Kéké entend bien pousser les portes de l'Assemblée pour y porter la voix des travailleurs "invisibles".

      Agée de 47 ans et forte d'un parcours rempli d'épreuves qui détonnent dans le monde politique, la Franco-Ivoirienne est candidate aux législatives pour la Nupes dans la 7e circonscription du Val-de-Marne.

      Elle est sans doute la plus emblématique des figures issues des luttes syndicales et associatives que la coalition de gauche entende mettre en avant dans ces élections.

      "C'est ce que j'appelle une leader de masse", dit d'elle le député LFI Eric Coquerel.

      "Elle a quelque chose qui magnétise, elle est forte, elle a les mots justes, elle n'a pas besoin de lire" lors de ses prises de parole, déroule-t-il.

      C'est lors des 22 mois de grève des femmes de chambre de l'hôtel Ibis Batignolles à Paris, pendant lesquels Rachel Kéké portait les revendications de ses collègues, qu'Eric Coquerel a fait sa connaissance.

      Entre 2019 et 2021, cette militante CGT s'est mobilisée pour améliorer les salaires et les conditions de travail des femmes de ménage face au "mépris" de la direction.

      "C'est une vraie combattante, quand on l'a rencontrée dans le cadre de cette grève elle s'est très vite affirmée comme représentante de ses collègues", explique Claude Lévy, représentant de la CGT-HPE (Hôtels de prestige et économiques), ne tarissant pas d'éloges sur cette "autodidacte de la lutte".

      Cet hôtel devant lequel Rachel Kéké a commencé à se tailler une réputation syndicale et politique, elle a continué d'y travailler pendant le début de sa campagne avant de prendre un congé pour se consacrer pleinement aux législatives.

      "C'est un métier qui détruit le corps. Il y a des syndromes du canal carpien, des tendinites, des maux de dos...", détaille-t-elle à l'AFP, se souvenant encore de cette sensation, "comme si on [lui] avait donné des coups partout", après son premier jour en tant que femme de ménage, en 2003.

      "Mais je me suis dit qu'il fallait que je prenne mon courage à deux mains, pour mes enfants", se rappelle-t-elle.

      "Pas loin d'une icône"

      Mère de cinq enfants, Rachel Kéké est née en 1974 dans la commune d'Abobo, au nord d'Abidjan, d'une mère vendeuse de vêtements et d'un père conducteur d'autobus.

      A 12 ans, au décès de sa mère, c'est elle qui se retrouve en charge de ses frères et sœurs.

      Elle arrive en France en 2000 et commence à travailler comme coiffeuse avant d'entrer dans l'hôtellerie.

      Dans l'Hexagone son parcours est chaotique: elle déménage souvent, alternant entre les squats ou les appartements d'amis en banlieue parisienne, avant de se fixer grâce au DAL (Droit au logement).

      Naturalisée française en 2015 - un pays qu'elle "adore" et pour lequel avait combattu son grand-père pendant la Seconde Guerre mondiale - elle habite maintenant les Sorbiers, une cité de Chevilly-Larue (Val-de-Marne) d'où elle a lancé sa campagne pour les législatives.

      Avec toujours le même message: "secouer le cocotier" à l'Assemblée.

      "Nous ne sommes pas des rebelles, on veut juste notre dignité", a-t-elle lancé devant les acclamations des 200 amis et militants venus la soutenir.

      Celle qui se définit comme "féministe" et "défenseuse des +gilets jaunes+", a paré d'éventuelles attaques sur son manque de formation.

      "Si tu me parles avec le français de Sciences Po, je vais te répondre en banlieusard!", a-t-elle mis en garde.

      "On connaît le niveau d'une femme de chambre, on sait que je n'ai pas de Bac+5", expliquait-elle la veille à l'AFP. "Je dis ce que je ressens. Si on me pose une question sur quelque chose que je ne comprends pas, je ne répondrai pas. Il faut que les médias s'habituent à ça".

      "Elle a tout à apprendre d'un point de vue de la politique politicienne", détaille Hadi Issahnane, conseiller municipal LFI de Chevilly-Larue, mais "elle peut enseigner plein de choses de la vie réelle à plein de politiques".

      Co-chef de file de cette circonscription, c'est lui qui a proposé à Rachel Kéké d'être candidate aux législatives.

      "On est pas loin d'une icône, au sens littéral, de notre combat politique. Elle incarne ça de manière naturelle".

      © 2022 AFP

      France24 - Monde

      Des ONG bloquent l'accès à assemblée générale de TotalEnergies

      Publié le : 25/05/2022 - 09:44

      Paris (AFP) – Plus d'une centaine de militants d'ONG environnementales bloquaient mercredi l'accès principal à l'assemblée générale de TotalEnergies à Paris contre la politique climatique du groupe, jugé insuffisante, et sa présence en Russie.

      "Totalement irresponsables !", "on est là, même si Total ne veut pas nous on est là", ont entonné les militants de plusieurs associations dont Greenpeace France, Alternatiba, ANV COP 21 ou les Amis de la Terre.

      Assis devant la salle Pleyel, dans le VIIIème arrondissement de Paris, ils bloquaient l'accès des actionnaires à l'assemblée générale par l'entrée principale de la salle Pleyel. Certains se sont menottés entre eux.

      Environ 150 actionnaires ont été redirigés vers une porte adjacente et patientaient en attendant de pouvoir rentrer.

      Quelques militants ont déployé une banderole d'environ cinq mètres devant la salle "Pas de retrait, pas d'AG", en référence à la présence du géant français du gaz et du pétrole en Russie, où il exploite notamment du gaz naturel liquéfié. Mais la banderole a été retirée par des agents de sécurité.

      Les manifestants critiquent aussi la politique climatique du groupe avec des pancartes "Stop projets énergies fossiles", alors que les actionnaires doivent se prononcer lors de l'assemblée générale sur le plan climat du groupe.

      Ce vote consultatif risque d'être houleux, plusieurs actionnaires ayant annoncé qu'ils voteraient contre le plan climat.

      Un collectif d'actionnaires représentant 0,78% du capital du géant pétrolier avait également déposé une résolution demandant au groupe de se conformer à l'Accord de Paris sur le climat, résolution qui ne sera finalement pas inscrite à l'ordre du jour, le conseil d'administration s'y étant refusé.

      "Il y a des actionnaires qui prennent conscience de l'urgence climatique mais d'une manière générale ils sont encore trop passifs", a déclaré auprès de l'AFP Edina Ifticene, chargée de campagne pour Greenpeace France.

      © 2022 AFP

      France24 - Monde

      Drones et capteurs: la culture des durians passe au high-tech en Malaisie

      Publié le : 25/05/2022 - 09:26Modifié le : 25/05/2022 - 09:25

      Batu Pahat (Malaisie) (AFP) – Avec des drones, des capteurs et une irrigation sur mesure, une plantation de durians du Sud de la Malaisie s'est tournée vers l'agriculture high-tech pour optimiser la culture de ce fruit hérissé de piquants très odorant.

      Les fans de ce "roi des fruits" qui a la taille et la forme ovoïde d'un ballon de rugby révèrent sa saveur aigre-douce et sa chair crémeuse dorée.

      Les amateurs du fruit cultivé en Asie du Sud-Est sont particulièrement nombreux en Chine.

      Mais pour ses détracteurs, c'est le fruit le plus puant au monde, avec une odeur tenace comparée aux fruits pourris ou aux chaussettes sales, qui est interdit dans nombre d'hôtels et les transports publics de la région.

      Dans un marché de plus en plus compétitif, la société agricole malaisienne Top Fruits Plantations s'est tournée vers des méthodes high-tech pour améliorer son rendement.

      "C'est une façon beaucoup plus rapide pour obtenir des résultats plus consistants", relève le directeur exécutif Tan Sue Sian, interrogé par l'AFP au cours d'une visite de ses plantations à Batu Pahat, dans l'Etat de Johor au Sud du pays.

      Les technologies permettent aux agriculteurs de mesurer plus précisément combien d'engrais et d'eau ils doivent utiliser pour chaque arbre, note-t-il.

      "Quand on donne ce qui est nécessaire, le fruit sera bien plus régulier. La forme sera meilleure et l'arôme amélioré", ajoute M. Tan, qui cultive des durians depuis une trentaine d'années.

      informations clés des capteurs

      Les capteurs, placés à travers 160 hectares, soit plus de la moitié de l'exploitation de Top Fruits, donnent des informations clés sur la qualité du sol et sa composition, lisibles par les employés sur des appareils portables.

      Les capteurs, des boîtes placées sur des poteaux, sont connectés au sol par des câbles. D'ici 2024 la plantation dans son ensemble devrait en être équipée.

      Des asperseurs connectés à un faisceau de tuyaux sont activés à distance pour alimenter les arbres en eau et en engrais, tandis que des drones survolent la plantation pour répandre des pesticides.

      Ces méthodes étaient jusqu'ici inédites dans les plantations malaisiennes où les agriculteurs se reposent d'habitude sur une large main d'oeuvre et leur instinct.

      Top Fruit a fait un investissement substantiel d'environ quatre millions de ringgits (900.000 USD) sur trois ans pour s'équiper.

      Mais il a vu une progression des rendements de quelque 40% avec une réduction de la main d'oeuvre de 30%.

      La société peut à présent produire 800 tonnes de durians par an sur ses plantations, dont 80% est congelée dans ses usines pour y être exportée, essentiellement en Chine.

      Le producteur du "roi des fruits" mène des recherches plus poussées avec un laboratoire et collabore avec des universités locales.

      © 2022 AFP

      L'Humanité

      Quinzaine des réalisateurs. À l’ombre des figuiers, la vie comme elle se rêve

      Nos recommandations culturelles

      La Tunisie n’est pas seulement le pays du jasmin. On y trouve aussi des fruits, dont les figues, comme nous invite à le découvrir la cinéaste franco-tunisienne Erige Sehiri.

      Pierre Barbancey

      Sous les figues, d’Erige Sehiri, Tunisie-France- Suisse-Allemagne-Qatar, 1 h 32

      Dans les vastes vergers du nord-ouest du pays, les femmes sont majoritairement employées à leur cueillette. Des femmes, mais aussi des hommes qui se retrouvent des journées entières sous ces figuiers, comme dans un jardin d’Éden. Ne dit-on pas que la pomme d’Adam et Ève ne serait qu’une version occidentalisée, le fruit défendu n’étant autre que… la figue ? Dans la lumière tamisée des feuillages, les rêves d’amour et de liberté sont bien présents, comme nous le montre la cinéaste franco-tunisienne Erige Sehiri.

      Quinzaine des réalisateurs. Erige Sehiri présente un film social-solaire

      Des conversations à huis clos, à l’abri des oreilles indiscrètes, où se dévoilent les sentiments les plus nobles comme les plus affreux. Où les vieilles femmes suivent, surprises, les paroles des plus jeunes, elles qui se sont tues dans une société patriarcale et rurale des plus rudes. Sana, Fidé et Melek (des non-professionnelles et sœurs dans la vraie vie) n’ont pas leur langue dans leur poche en parlant aux garçons. Le fils du patron voudrait bien en cueillir une, avec violence. Une microsociété se présente à nous dans l’individualité de l’espoir comme dans la solidarité du collectif de ces ouvrières agricoles. Vingt ans après Moufida Tlatli et sa Saison des hommes, Erige Sehiri nous invite à une belle et douce saison des femmes, tout en délicatesse. À l’image de sa caméra qui dévoile avec pudeur les corps et les visages de cette jeunesse tunisienne, toujours exploitée, à l’avenir incertain.

      Festival de Cannes 2022cinéma
      Le Figaro

      Orthographe: une professeur d’université s’alarme du niveau des étudiants et dénonce l’usage abusif des photocopies à l’école

      Par Paul-Henri Wallet • Publié le 24/05/2022 à 06:00 • Mis à jour le 25/05/2022 à 07:50

      ENTRETIEN - Dans son livre «Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire?» Aude Denizot, dresse un bilan catastrophique du niveau des étudiants français. L’enseignante a imposé des cours d’orthographe à l’université.

      Après plus de 20 ans passés à corriger des copies au lycée et à l’université, Aude Denizot, professeur de droit à l’Université du Mans, a pu observer le déclin du niveau de ses étudiants en orthographe. Dans Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire? (Enrick B éditions), l’enseignante passe en revue les causes de la baisse du niveau et identifie un coupable majeur: la photocopie. Elle démontre ainsi comment son usage abusif au détriment de la copie manuscrite réduit considérablement les progrès des jeunes Français.

      » LIRE AUSSI - Quiz brevet: éviterez-vous les pièges de la dictée d’un certificat d’études de 1950?

      LE FIGARO ETUDIANT. Le déclin des étudiants en orthographe est-il vraiment alarmant?

      Aude DENIZOT. J’ai commencé à enseigner à l’université en 2000. Et depuis cette époque, j’observe le niveau baisser via les 400 à 500 copies que je corrige chaque année. Je vois aujourd’hui des fautes sur des points de grammaire élémentaires que je n’aurais jamais vues au début de ma carrière. Une règle aussi basique que celle du à/a est de moins en moins maîtrisée. De même, j’observe chaque année davantage de phrases incompréhensibles ou illisibles. Nombre d’élèves n’ont plus les bases. Ces dernières années nous avons imposé des cours d’orthographe à nos étudiants de licence. Nous avons été forcés de constater que malgré un travail régulier et une très bonne volonté, une partie significative ne faisait aucun progrès notable entre la première et la dernière dictée de l’année. Autrefois les élèves qui faisaient des fautes étaient souvent des élèves médiocres. Aujourd’hui on trouve des fautes élémentaires dans les copies de nos meilleurs élèves.

      Vous mettez en cause l’usage des exercices photocopiés et des fichiers à l’école primaire. Pourquoi est-ce contreproductif?

      Les chiffres parlent d’eux-mêmes, un élève qui copie intégralement son exercice de grammaire écrit 50 mots là où celui qui remplit un texte à trous sur une photocopie n’en écrit que 12. La photocopie donne une illusion de rapidité. En réalité, l’élève ne développe pas sa capacité à écrire vite et bien. De même, la photocopie donne une illusion de propreté. L’enseignant sera toujours moins heurté par 12 mots mal calligraphiés au milieu d’une fiche que face à un paragraphe manuscrit entièrement sale. L’usage des photocopies n’est pas seulement néfaste dans les exercices de grammaire. Employé dans bien des matières pour gagner du temps, il réduit considérablement le travail passé à copier des leçons. Or ce travail de copie est fondamental pour développer des automatismes et apprendre à construire des phrases correctes.

      Quelles sont les autres causes du déclin du niveau en français des étudiants?

      On a souvent renoncé à l’exigence et aux exercices difficiles par peur d’ennuyer les enfants. Or c’est en étant exigeant qu’on stimule leurs cerveaux et qu’on les fait grandir. Il est ainsi dommage que les enfants ne soient sanctionnés en orthographe qu’à l’occasion des dictées, et des cours de grammaire. L’élève qui ne perd aucun point pour son orthographe dans les autres matières et ne développe pas d’automatismes et peinera toujours davantage à écrire sans faute. Par ailleurs, nous ne pouvons qu’être inquiets devant la baisse du nombre d’heures accordées à la grammaire au primaire et dans le secondaire. L’omniprésence des écrans est une cause de la baisse générale du niveau des élèves et les correcteurs orthographiques n’incitent pas à la vigilance. Cependant les écrans n’entrent pas avant le collège dans le monde scolaire. Ils ne peuvent être rendus responsables lorsque les élèves ne maîtrisent pas les règles de base apprises en primaire.

      Quels conseils donneriez-vous à un étudiant qui souhaite surmonter ses difficultés en orthographe?

      La première chose à faire est de revenir à une prise de notes manuscrite. Je conseille aussi de faire des exercices types Bled dans lesquels on recopie des phrases complètes et pas uniquement des mots-clés. Ces exercices peuvent être effectués en auto-correction mais il est bon de s’appuyer sur une grand-mère qui dispose d’une bonne orthographe pour les reprendre. La dictée reste un excellent exercice à pratiquer sans relâche pour bien progresser. Il est également nécessaire de relire systématiquement tout ce que l’on est amené à écrire. Il faut que cela devienne une hygiène de vie d’aller traquer les fautes dans ses copies mais aussi dans ses courriels et jusque dans les moindres SMS. Je crois que c’est justement en s’obligeant à reprendre ses erreurs au quotidien qu’on acquiert le réflexe de les corriger dans ses copies.

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      Le Figaro

      Salaires alléchants, beaux projets et petits privilèges... Les entreprises à l'heure de la surenchère pour attirer les talents

      ENQUÊTE - Dans des secteurs comme la tech, la finance et le conseil, les entreprises s'arrachent certains profils. En position de force, les candidats sont de plus en plus exigeants.

      À 25 ans, Clément est serein. Ce développeur avait trouvé du travail avant même l'obtention de sa licence professionnelle en informatique en 2020. Après avoir enregistré une première expérience de développeur dans une start-up puis une seconde dans une PME de 40 salariés en Haute-Savoie, ce diplômé de l'école Tétras d'Annecy s'apprête à plier bagage et rejoindre la capitale en juin prochain. Son nouvel employeur, un éditeur de logiciel fondé il y a une dizaine d'années, a mis sur la table la coquette somme de 47.000 euros annuelle pour le recruter, soit un bond de 30% par rapport à son précédent salaire. L'objet de ces convoitises ? Sa compétence en .Net, un langage de programmation qui lui permet de développer des applications, des logiciels sous Microsoft, de gérer des informations, des données.

      À lire aussiLes dix métiers de la finance, très recherchés, où les jeunes diplômés sont embauchés à prix d'or

      Yan dispose également de compétences très recherchées. Cet ingénieur en cybersécurité de 31 ans a lui aussi quitté son précédent poste sans attendre la moindre promotion. En quatre ans, il a déjà travaillé dans les services informatiques et analysé les failles de sécurité de systèmes de quatre entreprises. Une multiplication des expériences professionnelles qui pourrait être mal vue des recruteurs. Yan se retrouve pourtant dans une excellente position de négociation. Il a rejoint en février 2022 le groupe industriel Snef de 1300 salariés, basé entre Aix en Provence et Marseille, pour assurer la cybersécurité de l'entité. « Changer de travail nous permet de gagner en valeur, de re-questionner le marché », explique le trentenaire, qui a empoché 15.000 euros de salaire annuel en plus.

      Un nombre de diplômés qui n'augmente pas

      Si la crise sanitaire a dans un premier temps fait chuter les recrutements, l'emploi est reparti en trombe, notamment dans le numérique où start-up, grands groupes, éditeurs de logiciels et entreprises de services numériques s'arrachent les profils de développeurs. Cette situation ne risque pas de s'arranger. Les entreprises de services numériques prévoient de recruter 232.000 ingénieurs d'ici 2027. Selon le syndicat professionnel des entreprises de l'informatique, il manque chaque année près de 10.000 ingénieurs informatiques sur le marché français, avec une tension maximale sur les métiers de développeur, de consultant système et réseau, de concepteur et d'architecte technique. « Un développeur peut avoir 10 propositions d'embauche en 48 heures, affirme Thomas Baverel, directeur du cabinet de recrutement Silkhom spécialisé dans l'informatique. Les tensions étaient présentes avant 2020, mais elles se sont accentuées avec la crise sanitaire. Il y a une multiplication des projets de digitalisation des entreprises et un nombre de diplômés qui n'augmente pas ».

      À lire aussiPour attirer les talents, les entreprises adaptent leurs méthodes

      Les professions de la tech ne sont pas les seules concernées par les tensions de recrutement. Les cabinets de conseil, portés par la reprise et une hausse inédite de la demande de missions, manquent de main-d’œuvre et peinent à fidéliser leurs talents. Dans la finance, les bras et les têtes manquent également. Les difficultés se font surtout ressentir sur des postes de gestionnaire de paie, de comptable général ou fournisseur, mais aussi sur des profils plus dimensionnés de contrôleur de gestion ou de directeur administratif et financier. « En audit, c'est pire. Il y a un déficit d'image. Il y a 10 ans, c'était la voie royale pour de nombreux profils qui voulaient faire une carrière en finance. La Covid a entraîné un allongement de la saisonnalité des auditeurs. La charge de travail est devenue constante et importante dans les cabinets », rapporte Audrey Hayouni, senior manager au sein du cabinet de recrutement Fed Finance. Résultat : il y a de plus en plus d'offres en finance et de moins en moins de candidats. « Il y a encore cinq ans, c'est l'entreprise qui choisissait le salarié. La tendance est désormais renversée. Nous devons désormais vendre les entreprises aux talents », renchérit Laure Bourguignon, senior manager au sein du cabinet de recrutement Fed Finance. Diplômée de Skema business school, Nina, 25 ans a trouvé son premier job une semaine après l'obtention de son diplôme. Après avoir enregistré une première expérience professionnelle de deux ans dans un grand cabinet d'audit, elle est sur le point de rejoindre le réseau d'audit et de conseil RSM en tant qu'auditrice junior en région parisienne. « J'ai été approchée par plusieurs cabinets. Le process de recrutement a été rapide. Il a duré une semaine », raconte la salariée, qui reconnaît pourtant ne pas être très active sur Linkedin.

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      Une évolution des stratégies de recrutement

      Pour attirer dans leurs filets les meilleurs talents en un temps record, les entreprises revoient leur stratégie. Elles font appel à des cabinets de recrutement, qui ont pour habitude de s'appuyer sur un vivier de talents avec qui ils entretiennent une relation sur du long terme, même pour des profils juniors peu qualifiés. « Avant, les employeurs recherchaient surtout des compétences techniques. Aujourd'hui, avec la pénurie de candidats sur le marché, on cherche plutôt des potentiels. Les softs skills prennent toute leur place dans les recrutements. Il faut aller vite et toucher directement au but. Nous sensibilisons les employeurs à être plus réactifs, à arrêter les comparaisons à outrance, à ne plus attendre trop longtemps avant de prendre une décision, sinon on perd les candidats », explique Laure Bourguignon. Pour mettre toutes leurs chances de leur côté, les cabinets de taille structurée vont même plus loin, en constituant des cellules de chasseurs internes. « Ils disposent d'une armée de recruteurs dédiée à la chasse qui ne font que des approches directes sur Linkedin », confesse Audrey Hayouni.

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      Dans les secteurs de la tech, de la finance et du conseil, la guerre se joue sur la marque employeur et l'expérience collaborateur. Les candidats sont nombreux à exiger le télétravail, parfois à 100 %. « Une société qui ne propose pas de télétravail ne peut plus recruter d'informaticiens et de développeurs », affirme Thomas Baverel. Pour répondre à la demande d'équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, les entreprises misent également sur le «smart working», un concept visant à proposer des conditions de travail flexibles. Chez EY, les salariés organisent leurs agendas en fonction de leurs activités, de leurs clients, et viennent sur site quand c'est utile, pour une réunion par exemple. « Ce mode de travail repose sur un principe de confiance et de responsabilité et donne au collaborateur une grande souplesse dans son organisation », développe Audrey Deconclois, DRH France du cabinet EY. Pour chouchouter leurs talents, les entreprises n'oublient pas non plus les petits plus qui facilitent le quotidien de leurs salariés comme la mise à disposition d'un service de coiffure, d'esthétique ou encore d'une conciergerie qui livrent les courses dans la voiture des collaborateurs. « Certains cabinets d'audit font venir des cireurs de chaussure, proposent des lunchs box, des salles de sport, des séances d'osthéopathie une fois par mois avec une prise en charge de l'entreprise », confie Audrey Hayouni.

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      Une stimulation intellectuelle

      Avant d'accepter son poste, Yan, l'ingénieur en cybersécurité, a longuement regardé les missions, les formations et les perspectives d'évolution proposées. « On nous vend beaucoup, on attend aussi beaucoup », rapporte Yan. Son objectif : devenir DevSecOps d'ici deux ans. Il veut assurer et maintenir la sécurité de l'ensemble du cycle d'un projet, depuis son développement jusqu'à son exploitation en production. « Je resterai dans une entreprise si on me propose de beaux projets et si je peux y apporter de la valeur ajoutée », explique-t-il. La formation est souvent un argument phare agité par les plus grands cabinets de conseil pour attirer les jeunes et les fidéliser. Le cabinet EY s'efforce d'individualiser le parcours de ses consultants et propose, par exemple, des mobilités et des passerelles entre les métiers et les expertises. « Nous permettons aux salariés d'élargir leurs champs de compétences, d'avoir des missions sur une expertise majeure et une mineure. Les parcours de carrière ne sont ainsi plus tout tracés pour répondre aux attentes des jeunes », commente Stéphane Pedron, associé EY en charge de la stratégie RH.

      Ce qui a également fait pencher la balance dans le choix de Clément, le développeur de 25 ans, ce sont les temps de respiration, importants pour assurer la cohésion des équipes. « Dès les premiers entretiens, l'entreprise a mis en avant ses atouts, sa situation géographique dans le 1er arrondissement de Paris, l'environnement de travail, les salles de sieste, les apéritifs et sorties organisés tous les mois, les événements de teambuilding. Le discours est très attaché au bien-être des salariés », raconte-t-il.

      Les salaires et l'engagement

      La question des salaires est également un levier sur lequel les entreprises peuvent se démarquer. Pour séduire les candidats, les cabinets de conseils proposent des bonus d'arrivée à trois zéros. « Pour ne pas créer de mécontentements avec les anciens salariés, les cabinets réévaluent leur grille de rémunération pour les nouveaux candidats et les équipes en place », commente Laure Bourguignon. Dans le secteur de la tech, Thomas Baverel constate également un changement de stratégie. « Les start-up en phase de croissance payent le mieux et n'ont pas grande difficulté à recruter, explique l'expert. Les grands groupes ont en revanche des grilles de rémunération à respecter ». Certaines sociétés du CAC 40 commencent toutefois à faire évoluer les lignes pour ne pas mettre en péril leur activité. « En région parisienne, c'est la folie. Un développeur doté de deux à trois ans d'expérience peut décrocher un salaire annuel fixe de 50.000 euros. Sur certains langages niches, ils peuvent espérer gagner 80.000 euros au bout de trois ans d'expérience », renchérit-il.

      Chez les jeunes diplômés, les questions environnementales et sociales peuvent aussi faire la différence. « Ils veulent savoir quelle valeur ajoutée leurs missions apportent à leurs clients », explique Thomas Baverel. Leur permettre de s'investir dans d'autres projets, via des associations, du mécénat de compétences, des congés solidaires, peut participer à l'épanouissement des salariés et à leur fidélisation.

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      L'Humanité

      Quinzaine des réalisateurs. Quand les harkis ont été abandonnés par la France

      Nos recommandations culturelles

      Philippe Faucon retrouve les années de la guerre d’Algérie, mais s’intéresse cette fois aux supplétifs de l’armée française.

      Pierre Barbancey

      Les Harkis, de Philippe Faucon, France-Belgique, 1 h 22

      Philippe Faucon ne le cache pas. « On peut dire que je suis obsédé par la question de la guerre d’Algérie. » Seize ans après Trahison, son long métrage sur ce que la France appelait alors « une opération de maintien de l’ordre », qui évoquait déjà les harkis, le réalisateur français a présenté son dernier film à la Quinzaine des réalisateurs. Un opus consacré à ces supplétifs algériens qui ont combattu aux côtés de l’armée française avant d’être abandonnés en rase campagne par la Métropole.

      Seul contre sa hiérarchie

      Nous sommes en 1959. Le lieutenant Pascal (Théo Cholbi) est à la tête d’une unité essentiellement composée de harkis. Il y a là Salah (Mohamed Mouffok) et Kaddour (Amine Zorgane). Comme des milliers d’autres, ils ont quitté leur village pour s’engager dans cette armée étrangère pourtant en guerre contre leurs frères algériens. Leurs motivations sont floues. Les choix du caïd du coin ou de la famille, le sentiment qu’il vaut mieux se placer dans le camp du plus fort… Les voilà dans la troupe, à pourchasser les fellaghas, les torturer, les exécuter sommairement. Les années passant et les informations de possibles pourparlers entre le gouvernement français et le FLN leur parvenant dans le djebel, le doute s’installe. Quel va être leur avenir alors que l’issue approche et que, à l’aube de l’indépendance, les combattants de l’armée de libération leur font déjà payer leur traîtrise ? Leur officier, seul contre sa hiérarchie, tente vainement de leur ouvrir une porte de sortie.

      Le réalisateur, comme à son habitude, traite avec humanité ses personnages, sans les juger, tout en replaçant leur parcours dans une histoire plus vaste, celle d’une autre trahison française. Un film réalisé avec un talent, simple et sobre. Un traitement cinématographique qui, par certains aspects, n’est pas sans évoquer René Vautier.

      Un certain Regard  Une belle histoire pour entrer en transe

      Joyland, de Saim Sadiq, Pakistan, 2 h 6

      Le réalisateur pakistanais Saim Sadiq avait commencé à explorer la réalité – méconnue – des danseuses trans dans ce pays ultrareligieux et patriarcal. Son court métrage, Darling (2019), avait été particulièrement remarqué. Il a repris ses personnages, les a étoffés, a développé leur contexte social. La famille Ranas, le père veuf et ses deux fils mariés, vit sous le même toit. La femme n’est là que pour procréer. Le plus jeune des garçons rejoint secrètement un théâtre de danse érotique et tombe amoureux d’une starlette trans ambitieuse. Une histoire d’amour impossible aux conséquences étonnantes. Joyland est un petit bijou attachant, surprenant, plein d’intelligence. Saim Sadiq aime les belles images. Les gros plans sont d’une beauté troublante. Les couleurs aux tons bleu et rouge utilisées dans les moments d’abandon, presque pastel, rajoutent à la poésie du film. P. B.

      Festival de Cannes 2022cinémaharkis
      Le Figaro

      Soupçons de viol de mineures: le chanteur Jean-Luc Lahaye remis en liberté

      Mis en examen en novembre pour «viol, viol et agression sexuelle de mineurs de plus de 15 ans, corruption de mineur» et abus de faiblesse, le chanteur était placé en détention provisoire.

      Le chanteur Jean-Luc Lahaye, incarcéré depuis novembre dans une enquête pour viol et agression sexuelle de deux mineures, a été remis en liberté mardi et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Parisien. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris avait été saisie d'une nouvelle demande de mise en liberté par les avocats de Jean-Luc Lahaye. Contactés, ses avocats n'ont pas souhaité commenter.

      À lire aussiAccusations de viol visant Jean-Luc Lahaye : la mère d'une des plaignantes mise en examen pour non-dénonciation de crime

      La vedette des années 1980, âgée de 69 ans, est soupçonnée d'avoir agressé sexuellement deux adolescentes lorsqu'elles étaient âgées de 15 à 17 ans, à partir de 2013. Il a été mis en examen le 5 novembre 2021 par une juge d'instruction de Paris pour «viol, viol et agression sexuelle de mineurs de plus de 15 ans, corruption de mineur» et abus de faiblesse. Placé en détention provisoire, il avait aussitôt déposé une demande de mise en liberté qui avait été rejetée fin novembre par la cour d'appel.

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      Les deux jeunes filles, nées en 1998 et 2000, avaient porté plainte contre l'interprète de Papa chanteur, puis s'étaient rétractées avant de déposer une nouvelle plainte début 2021, entraînant l'ouverture d'une enquête par le parquet. Dans cette affaire, la fille aînée du chanteur a été mise en examen pour «subornation de témoins», soupçonnée d'avoir fait pression sur les plaignantes pour qu'elles se taisent.

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      Le rôle des mères des deux jeunes filles est également examiné par les enquêteurs de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), chargé des investigations: l'une d'elles a été mise en examen pour non-dénonciation de crime fin janvier. L'audition de la mère de la seconde plaignante, qui était aussi initialement convoquée en vue d'une mise en examen, a été reportée en raison de son état de santé. Le chanteur de variétés a déjà été condamné pour des infractions sur des mineurs en 2007 et 2015.

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      Pluie d'artistes et d'hommages pour fêter Annie Cordy, reine du plus long tunnel de Belgique

      Salvatore Adamo, Hervé Vilard, Gilbert Montagné, Michel Blanc, Frédéric François se sont réunis, dimanche pour célébrer la chanteuse décédée à l'âge de 92 ans le 4 septembre 2020.

      «M.... à la guerre», le très explicite slogan du public lors d'un concert en Russie

      À Saint-Pétersbourg, les fans du groupe Kis-Kis ont manifesté vivement leur opposition à l'offensive menée en Ukraine. Deux jours plus tôt, un célèbre rockeur russe a été interpellé après avoir tenu des propos anti-guerre sur scène.

      L'insubmersible John McLaughlin attendu à la Seine Musicale

      Frégate rock dans un océan de jazz, le guitariste de légende a fêté son 80e anniversaire au début de l'année. Et ne compte pas encore raccrocher ses instruments à bon port.

      Le Figaro

      David Cronenberg: «Je ne me vois pas comme un prophète»

      Olivier Delcroix

      ENTRETIEN - Huit ans après Maps to the Stars, le cinéaste canadien revient au festival de Cannes avec le dérangeant et très attendu Les Crimes du futur. Interview décomplexée avec un jeune homme de 79 ans.

      Il a monté les marches du Festival de Cannes avec d'étranges lunettes noires à monture blanche qui lui faisaient un regard de mouche. Fidèle à lui-même, le maître canadien David Cronenberg, 79 ans, aime toujours autant se singulariser.

      Avec Les Crimes du futur, film d'anticipation mettant en vedette Léa Seydoux, Kristen Stewart et Viggo Mortensen, celui qui a influencé Julia Ducournau (palme d'or l'an dernier avec Titane) revient en sélection officielle, huit ans après Maps of the Stars. Avant sa projection, cette histoire d'artistes performeurs utilisant leurs corps comme matériau d'expérimentation créatrice a d'ores et déjà suscité bien des avis contradictoires.

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      Sourire aux lèvres, ce réalisateur mutant, dont le cinéma n'aura jamais cessé de repousser les limites de l'horreur, espère le meilleur, et accepte déjà les éventuelles polémiques, comme celles que Crash déclencha à Cannes en 1996, mais qui remporta le prix spécial du jury.

      LE FIGARO. - Qu'est-ce que cela vous fait de vous retrouver à Cannes avec un film qui revient aux sources de votre cinéma ?

      David CRONENBERG. - Quand j'ai tourné Les Crimes du futur, je ne pensais absolument pas à me retrouver à Cannes. J'avais déjà assez de mal à faire le film. Mais quand j'ai commencé le montage, j'ai compris que montrer mon travail au festival pourrait être une bonne chose. Le timing était favorable.

      J'explore donc la réalité des êtres humains en passant par le filtre de nos sens organiques. Si le corps change, la réalité aussi

      On se demande toujours comment promouvoir son film. Alors, être sur la Croisette, c'est une vraie chance pour un petit film indépendant qui n'a pas le budget d'un gros film Marvel ! C'est tout de suite plus émotionnel, plus excitant. C'est une grande victoire d'être à Cannes en compétition officielle.

      Vingt-six ans après Crash , vous êtes-vous habitué à cette aura de cinéaste mutant, dérangeant ?

      Je ne sais jamais ce que vont penser les spectateurs. Hitchcock disait qu'il était « le maître des marionnettes ». Il savait quand les spectateurs pourraient avoir peur, où ils seraient tristes ou heureux. Contrairement à Hitchcock, j'ignore tout des réactions du public. J'ai écrit ce film il y a vingt ans.

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      Le public est différent aujourd'hui. J'y ai mis toutes mes idées, mes obsessions, mes visions. Certaines sont drôles, d'autres sont dérangeantes. Quelques-unes sont sans doute tristes. Je veux emmener les gens dans mon univers. Mais, après, libres à eux d'avoir leurs émotions personnelles.

      Julia Ducourneau, qui a remporté la palme d'or avec Titane l'an dernier, se réclame de votre cinéma. L'avez-vous déjà rencontrée?

      Je connais bien Julia. Je l'ai rencontré lors du festival de Toronto. C'est un grand talent émergeant incontestable. Là-bas, elle présentait Grave, son premier film. Nous avons pris un café et avons beaucoup parlé. Nous nous sommes très bien entendus. Je l'aime beaucoup. Pour moi, il était évident que ces prochains films allaient être encore meilleurs, intéressants et encore plus extrêmes. En voyant Titane, je n'ai pas été surpris. J'ai trouvé le film magnifique.

      Le ventre de vos personnages est souvent mis en avant. D'où vient cette obsession ?

      Je ne dirais pas qu'il s'agit d'une obsession mais plutôt d'une observation. Le corps, c'est la réalité. La réalité est le produit de la manière dont fonctionne notre corps, nos yeux, notre cerveau, notre nez, etc. J'explore donc la réalité des êtres humains en passant par le filtre de nos sens organiques. Si le corps change, la réalité aussi.

      Je vois mon film comme une satire d'anticipation

      Mais à propos du ventre, il est souvent perçu comme un organe symbolique…

      Je ne sépare pas le ventre des autres organes. J'aurais pu choisir la poitrine, mais il aurait fallu que je brise les os ! (rires). Alors qu'avec le ventre, je n'ai qu'à couper la peau pour ouvrir. C'est beaucoup plus pratique. Autour du ventre se concentre bien sûr une symbolique forte. Ne dit-on pas qu'il faut avoir des tripes ? Que tel spectacle vous a retourné les boyaux ? Aborder cet organe, c'est évoquer la digestion, la nourriture. C'est parler de plaisir, de désir, d'envie, de satiété ou de courage. Et bien sûr, il est beaucoup question de nourriture…

      Un de vos personnages dit : « La chirurgie est une nouvelle forme de sexualité. » Le pensez-vous vraiment ?

      Non. Mais je vois mon film comme une satire d'anticipation. Ainsi qu'une discussion autour de ce que représente la sexualité. Pour un animal, le sexe est quelque chose d'assez simple. Pour les humains, c'est plus compliqué. Il est à la fois culturel, politique, économique, psychologique et artistique.

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      Nous nous en sommes aperçus il y a quelques années avec #MeToo. La question du harcèlement est actuellement au premier plan. Qu'est-ce qui relève de l'abus sexuel, et qu'est-ce qui n'en relève pas. La question de la sexualité n'a jamais été aussi complexe. Le personnage de Viggo Mortensen annonce qu'il abandonne le « vieux sexe » pour investir une sexualité nouvelle dont la chirurgie pourrait faire partie.

      Votre cinéma nous alerte sur les maux qui envahissent le monde. En quoi êtes-vous un cinéaste visionnaire ?

      Je ne me vois pas comme un prophète. Mais quand j'étais jeune, je voulais devenir scientifique. J'ai étudié la chimie organique à l'université de Toronto. Et puis j'ai compris que le cinéma me tendait les bras. Je ne crois pas que mes films soient de sombres prophéties. Ce sont des observations anticipées. Quand vous êtes artiste, vous êtes munis d'antennes très sensibles qui vous permettent de saisir le monde de manière singulière. C'est mon cas.

      Aujourd'hui, que représente le cinéma pour vous ?

      Je ne vais pas vous dire, comme jadis les cinéastes de la Nouvelle Vague le faisaient avec emphase : « Le cinéma, c'est ma vie. » Je n'ai jamais senti que le cinéma, c'était ma vie. Par contre, c'est une merveilleuse forme d'art. Et il est en perpétuelle évolution. La preuve, l'arrivée de Netflix en a changé la physionomie… pour toujours à mon avis !

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      Je ne crois pas que le cinéma soit une forme de religion, ou un quelconque absolu. Les cinéastes comme Nolan ou Tarantino qui s'attachent par nostalgie à filmer sur pellicule au lieu de passer au digital me font doucement rire. Moi, j'adore travailler avec les nouvelles technologies. Je contrôle beaucoup mieux mon film. Tourner sur pellicule, c'est franchement ridicule. C'est du théâtre, du Grand-Guignol.

      Sur le tournage des Crimes du futur, quelle séquence vous a le plus mis mal à l'aise?

      C'était à Athènes. Nous tournions le film en plein été. Un jour, il a fait presque 45 degrés dehors. Certaines forêts ont brûlé tellement il faisait chaud cet été-là. Alors là oui, je me suis senti très incommodé durant la prise. Sinon, c'est tout. Rien d'autre!

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      Le Figaro

      En débardeur et robe plus que transparente, la fille de Jude Law secoue l'avant-première de Sex Pistols

      Iris Law, actrice et mannequin britannique, a enflammé Leicester Square avec une tenue aux inflexions punks tout droit sortie d'un défilé.

      Sa tenue créera-t-elle «l'anarchie dans le Royaume-Uni», comme le prônaient les Sex Pistols au mitan des années 1970 ? Sans doute pas, mais qui de mieux qu’Iris Law pour incarner l’esprit rebelle du groupe phare du mouvement punk ? L’actrice britannique, fille de Jude Law, s’est ainsi rendue ce lundi 23 mai à l'avant-première de la série Sex Pistols dans une tenue avec ce qu’il faut de folie et de transparent, issue de la collection automne-hiver 2022-2023 Prada. Incarnant le rôle de Soo Catwoman dans la mini-production réalisée par Danny Boyle, sa tenue faisait honneur à l'icône de la sous-culture punk londonienne, connue pour sa coupe très courte.

      Iris Law portait plus précisément le look 6 du défilé Prada, une tenue déclinaison de celle arborée par Kaia Gerber en ouverture du show. Débardeur blanc, robe transparente avec un empiècement en tulle noir brodé de fleurs jaunes… cet ensemble jouait sur la succession de couches, technique appelée aussi layering, pour proposer une nouvelle silhouette expérimentale qui célèbre la vie. «Vous voulez vivre de nouveau, être inspiré. Et apprendre des vies des autres», pouvait-on lire sur le carton de présentation de la collection automne-hiver 2022-23 de la maison italienne.

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      Débardeur et transparence

      L’actrice qui a fusionné en une seule tenue un débardeur et une robe transparente a également combiné deux tendances qu’on apercevra prochainement cet été. Au défilé Bottega Venetta ou encore à celui de la maison Hermès printemps-été 2022 et bien évidemment Prada, c’est le débardeur blanc qui a été, en effet, érigé en star des podiums. Enfin, la robe transparente qui dévoile les sous-vêtements est, elle, de tous les tapis rouges à commencer par celui du Festival de Cannes. Une combinaison qui ne pouvait qu'être gagnante.

      En robe longue, gants et bottes-leggings verts, Isabelle Huppert détonne sur le tapis rouge de Cannes

      L'actrice française a monté les marches du Festival de Cannes, dimanche 22 mai, en portant une couleur - et des bottes - qui ont capté l'attention.

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      En minirobe pailletée et rangers noires, Marion Cotillard joue les contrastes sur la Croisette

      Glamour et esprit baroudeur : les opposés s'attirent dans la tenue de l'actrice à l'affiche de Frère et Sœur d'Arnaud Depleschin.

      Ce jour de mai 2005 où Eva Longoria a fait sa première montée des marches dans une robe à 38 euros

      Alors qu'elle célèbre sa 17e participation au Festival de Cannes, l’ancienne actrice de Desperate Housewives a révélé une anecdote inattendue sur sa première fois sur la Croisette.

      Le Figaro

      Covid-19 : 88 morts dans les hôpitaux français, 32.029 nouveaux cas en 24 heures

      La baisse se poursuit à l'hôpital. 16.510 patients étaient hospitalisés dans les hôpitaux français ce mardi, contre 16.785 lundi.

      88 personnes sont mortes du Covid-19 ce mardi 24 mai à l'hôpital, selon le bilan quotidien de l'organisme Santé publique France. 16.510 patients sont également hospitalisés dans les hôpitaux français (contre 16.785 lundi), dont 666 arrivés lors des dernières 24 heures.

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      Parmi eux, 1072 patients sont traités en services de soins critiques. 24 heures plus tôt, ils étaient 1074. 32.029 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures. Le taux de positivité des tests s'élève, lui, à 15,1%.

      Ce qu'il faut retenir de ce mardi

      Au Royaume-Uni, le scandale du «partygate», visant Boris Johnson, a été relancé ce mardi avec la publication de photos du premier ministre partageant un verre à Downing Street en 2020, en plein confinement. Ces photos publiées lundi soir par ITV News ont été prises lors d'un pot de départ pour le chef de la communication Lee Cain le 13 novembre 2020, soit quelques jours après l'annonce d'un second confinement en Angleterre. On y voit Boris Johnson lever son verre et discuter avec plusieurs personnes autour d'une table sur laquelle se trouvent plusieurs bouteilles de vin et de la nourriture. S'est ajouté à ces photos des déclarations d'employés de Downing Street décrivant à la BBC, sous couvert d'anonymat, des fêtes régulières, avec selon eux l'accord implicite de Boris Johnson.

      Le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a été reconduit pour un second mandat de cinq ans, ce mardi. Il était le seul candidat en lice. Spécialiste du paludisme, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire, le Dr Tedros, comme il aime à se faire appeler, a été ministre de la Santé et chef de la diplomatie de son pays. Son visage a été rendu familier dans le monde entier par la lutte contre la pandémie de Covid-19 qui reste une de ses principales préoccupations.

      À Singapour, un fonctionnaire a été condamné ce mardi à quatre semaines de prison pour avoir fait fuiter, durant la pandémie, des informations sur la politique anti-Covid des autorités. Chua Wee Lin, 52 ans, alors directeur adjoint du Conseil national des bibliothèques, avait en juin 2020 informé 18 autres personnes, au sein d'un groupe WhatsApp, des mesures d'assouplissement envisagées pour les restrictions anti-Covid, quatre jours avant l'annonce gouvernementale.

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      Comment ne pas avoir de calculs rénaux

      NOS CONSEILS SANTÉ - Extrêmement douloureuses, les crises de colique néphrétique pourraient souvent être prévenues par des mesures assez simples.

      Le cerveau des surdoués est-il différent?

      PSYCHOLOGIE - Le cerveau des personnes dites «Haut potentiel intellectuel», ou HPI, n'est pas plus gros ou différent du commun des mortels. Mais il est plus puissant.

      «Monkeypox» : un premier cas d'infection confirmé en France

      L'homme qui a contracté ce virus - aussi appelé «variole du singe» - en Île-de-France n'a pas d'antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, selon les autorités sanitaires.

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      Le Figaro

      En manque de personnel, l’hôpital au bord de l’asphyxie

      Marie-Cécile Renault

      DÉCRYPTAGE - Après deux années de Covid, et des lits qui ferment déjà faute de personnel, les établissements hospitaliers sont très inquiets pour l’été. Une première crise pour la nouvelle ministre de la Santé.

      À Bordeaux, le service des urgences contraint de restreindre son accès la nuit. À Chinon, l’activité des urgences carrément suspendue, faute de personnel. Presque 20 % des 620 hôpitaux ou cliniques dotés d’un service d’urgences seraient touchés, selon l’association Samu-Urgences de France. En Seine-Saint-Denis, des maternités sont elles aussi menacées de fermeture, alors qu’une sage-femme sur trois manque à l’appel. Même un service de pointe, au cœur de Paris, comme celui d’immunopathologie clinique de l’hôpital Saint-Louis est confronté à des difficultés de recrutement d’infirmières de nuit.

      Entre démissions, arrêts de travail, difficultés à recruter, l’absentéisme s’accroît à l’hôpital, qui sort éreinté de deux ans de Covid et affaibli par des difficultés structurelles plus anciennes. «Des lits sont fermés dans plus de trois quarts des établissements, beaucoup de blocs tournent au ralenti et on note dans toutes les régions des fermetures de services d’urgence», s’inquiète Frédéric Valletoux, président de la Fédération des hôpitaux de France (FHF).

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      À l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), 8 % des infirmières manquent à l’appel, ce qui conduit à la fermeture d’environ 14 à 16 % de lits (contre 4 à 5 % habituellement). Le plus grand groupe hospitalier d’Europe a ainsi enregistré 1 514 démissions en 2019, 1 289 en 2020 et 1621 en 2021. «L’année 2020 a été marquée par la succession de plans blancs qui ont bloqué les départs des personnels, et des soignants en particulier, ce qui a provoqué un effet “rattrapage” fin 2021 et explique ce chiffre , souligne la direction. Un appel d’air a aussi été créé par les centres de vaccination, avec des vacations payées 220 euros la demi-journée pour les infirmières. Or cette désaffection intervient au plus mauvais moment, alors que le système de santé est confronté à des files d’attente de patients dont les soins ont été retardés depuis le début de la crise sanitaire.

      «L’heure est aux mesures fortes, profondes»

      Succédant à Olivier Véran, la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, hérite d’une situation critique à l’heure où nombre d’établissements se demandent comment ils vont passer l’été. «On a un risque imminent de rupture d’accès aux soins. C’est déjà en train de se produire et ça risque de s’aggraver de manière assez considérable pendant l’été, au moment des congés», alerte Rémi Salomon, président de la conférence médicale des Hôpitaux de Paris (AP-HP).

      Le président de la République a bien promis de réunir rapidement une «conférence des parties prenantes». Mais les acteurs de terrain ne veulent plus ni grands messes, ni rapports… il y en a déjà eu des centaines. «L’heure n’est plus aux analyses et aux diagnostics mais aux mesures rapides, fortes, profondes et durables», martèle Frédéric Valletoux. Il est vrai que la crise de l’hôpital est ancienne et que le Covid n’explique pas tout. Déjà en 2019, alors qu’un mouvement de grève, parti des urgences, s’étendait à tous les services, Agnès Buzyn faisait voter la loi de modernisation du système de santé et lançait un pacte de refondation des urgences doté de 750 millions d’euros. Sur ce terrain miné, arrive le Covid en 2020 qui va tout bouleverser. Durant deux ans de pandémie, les soignants se serrent les coudes et répondent à l’appel.

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      Au sortir de la crise, impossible de ne pas entendre leurs demandes. Avec le «Ségur de la santé», Jean Castex et Olivier Véran débloquent 19 milliards d’euros pour investir dans l’hôpital (bâtiments, matériel, numérique, etc.) et 13 milliards d’euros - par an! - pour revaloriser les salaires. Un montant historique: tous les agents hospitaliers (non-soignants compris) sont augmentés de 183 euros nets par mois à l’hôpital et dans les Ehpad, de 160 euros dans les cliniques. En outre, la révision des grilles indiciaires à l’hôpital permet aux soignants de gagner plus en fin de carrière et aux jeunes de grimper les échelons plus vite. «Entre le “Ségur” et la révision des grilles, je gagne 500 euros de plus par mois», reconnaît Didier, infirmier en fin de carrière. Ce n’est pas rien.

      Pourtant, le malaise des personnels reste plus fort que jamais. L’hôpital traverse une crise d’attractivité, et ce même si les études d’infirmière arrivent en premier choix, plébiscité sur Parcoursup. À cela trois raisons. Tout d’abord, il y a un problème de fatigue après deux années de surcharge très importante due à la pandémie. «On a beaucoup tiré sur la corde en imposant des changements de services, des réorganisations, le personnel a été très plastique, mais il y a aujourd’hui une grande lassitude», confirme Maxime Morin, à l’hôpital de Roubaix.

      «J’adorais mon métier, mais je suis usée»

      D’autre part, les revalorisations salariales du «Ségur» ont été perçues comme un «simple rattrapage du point d’indice qui n’avait pas été augmenté pendant treize ans, affirme Didier Birig, secrétaire général de FO Santé, et non comme une reconnaissance du travail fourni durant la crise». D’autant que le bénéfice de cette mesure se retrouve en partie absorbé par l’envolée de l’inflation. «Le “Ségur” représente un treizième mois, mais il va être bouffé par la hausse du gasoil», regrette Pierre, infirmier dans un Ehpad rural. Surtout, «il faut en priorité, de manière urgente, mieux rémunérer le travail de nuit et de week-end», juge Rémi Salomon. L’indemnité pour les infirmiers travaillant la nuit à l’hôpital public est de 1,07 euro brut de l’heure. Une majoration qui ne concerne que les heures travaillées entre «21 h et 6 h», soit 9,63 euros brut par nuit.

      Il y a aussi un problème d’organisation, de bureaucratie, de charge administrative

      Mais, au-delà des rémunérations, les soignants attendent surtout un changement de leurs conditions de travail. «Il y a une perte de sens, il faut aller plus loin», a reconnu Emmanuel Macron. «Il y a aussi un problème d’organisation, de bureaucratie, de charge administrative», a admis Olivier Véran, peu de temps avant de changer de ministère. Une partie des infirmières quitte l’hôpital pour l’intérim, d’autres s’installent en libéral, ou abandonnent carrément la profession pour se reconvertir. Infirmière pendant dix ans en soins palliatifs à l’AP-HP, Éléonore, 41 ans, a démissionné. En reconversion, elle suit une formation rémunérée pour entrer dans la pénitentiaire comme conseiller d’insertion et de probation. «J’adorais mon métier, mais je suis usée. À un moment, le corps et la tête lâchent», explique-t-elle. Pourtant, partir entraîne un gros sacrifice: logée par l’AP-HP, elle va devoir rendre son appartement. Mais les horaires décalés étaient devenus trop pesants. «À l’hôpital, on est du matin 6 h 40-13 h 30, ou du soir de 13 h 40 à 21 h 20. Je vis seule avec ma fille. Quand je rentre, c’est l’heure de faire le dernier bisou, on ne se voit pas», explique-t-elle. Il y a aussi l’absentéisme chronique qui rejaillit sur l’organisation au quotidien. «Pour compenser le manque de personnel, au lieu de prendre des vacataires ou intérimaires, ils piochent en salle l’une de nous pour boucher les trous ailleurs. On laisse des collègues en plan et des patients qui souffrent et ne recevront pas les soins optimums», poursuit Éléonore.

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      Même ras-le-bol pour Kevin, 39 ans, infirmier durant dix ans dans une clinique du Grand Est. Le Covid aura été le détonateur, car sa clinique a fermé, l’obligeant à rester chez lui durant trois mois. «Je me suis retrouvé, alors que je ne m’écoutais plus. J’allais travailler avec la boule au ventre, le stress, je me réveillais la nuit. Pour pallier tous ces démons du travail, j’allais courir cinq fois par semaine. En réalité, j’étais en burn-out. Le Covid a été un tremplin pour me dire que je ne supportais plus cette vie-là, qu’il fallait changer», explique-t-il. Il démissionne alors pour travailler dans les centres de vaccination anti-Covid, où il côtoie des infirmières libérales. «J’envisageais de faire autre chose pour fuir, mais elles m’ont redonné goût pour ce métier», explique-t-il. Désormais installé à son compte, Kevin affirme être «heureux et épanoui».

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      France24 - Monde

      En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

      Publié le : 21/05/2022 - 15:51Modifié le : 21/05/2022 - 15:56

      Marc DAOU Suivre

      La composition du gouvernement d'Élisabeth Borne a été dévoilée, vendredi, avec le maintien de poids lourds comme Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, l'arrivée de la diplomate Catherine Colonna aux Affaires étrangères et la surprise Pap Ndiaye à l'Éducation nationale.  

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      Le Maire, Colonna, Abad, Ndiaye : découvrez le gouvernement d'Élisabeth Borne

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      L'historien des minorités Pap Ndiaye, la surprise à l'Éducation nationale

      Le Débat de France 24

      France : quels dossiers chauds pour Elisabeth Borne ?

      L'Humanité

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      Primé par deux fois au Festival de Cannes, Park Chan-wook revient sur la croisette avec l’histoire d’amour autodestructrice entre un inspecteur et sa principale suspecte, dans l’espoir de rafler cette fois la palme d’or.

      Cyprien Caddeo

      Decision to Leave, Park Chan-wook, Corée du Sud, 2 h 20

      Jusqu’où un inspecteur de police peut-il aimer son métier ? Apprécier les scènes de crime, les cadavres, les yeux vitreux et les mouches qui fricotent dans les plaies, passe encore. Mais tomber amoureux d’une probable meurtrière, de la possibilité même du crime, vous n’y pensez pas… Quand Park Chan-wook s’essaie à la romance, on sait que cela risque d’être quelque peu salissant. Le cinéaste sud-coréen, récipiendaire d’un grand prix (pour Old Boy, en 2004) et d’un prix du jury (pour Thirst, en 2009) revient percuter la Croisette avec toute sa science de l’emphase et de la violence froide, six ans après le thriller érotique Mademoiselle.

      Dans Decision to Leave, son onzième long métrage, Hae-joon (Park Hae-il), flic chevronné, calme et obsédé par la propreté et le contrôle, enquête sur la mort d’un ex-agent de l’immigration qui a fait une chute mortelle lors d’une séance d’escalade. La femme de la victime, une jeune Chinoise du nom de Sore (interprétée par Tang Wei, découverte dans Lust, Caution d’Ang Lee), ne montre aucune émotion. Elle laisse échapper un rire durant l’interrogatoire et devient rapidement la principale suspecte. À force de filature, d’examen des indices, l’enquête de Hae-joon se mue en obsession, le policier en voyeur, et la curiosité en amour fou. Au risque de bâcler l’enquête, de perdre le sommeil et la tête, et de briser une carrière jusqu’ici irréprochable.

      Park Chan-wook  creuse un sillon unique

      Sur le papier, c’est le premier film de détective du maître coréen. Mais, en pur produit de la nouvelle vague de Séoul, comme son ami Bong Joon-ho (palmé pour Parasite), Park Chan-wook est surtout un alchimiste des genres, naviguant dans Decision to Leave de la romance contrariée au film policier à tiroirs, en passant par la pure tragédie et la comédie de mœurs. C’est cette capacité à éclater les cases arbitraires du septième art qui fait toute la vitalité de l’œuvre de Park Chan-wook, et plus largement de l’industrie sud-coréenne, à la fois cinéma d’auteur et grand public, capable de convaincre les spectateurs par-delà la péninsule asiatique.

      Mais Park Chan-wook creuse un sillon unique. Forgé par une enfance sous la dictature militaire, mis sur liste noire du gouvernement conservateur entre 2013 et 2017 pour son engagement à gauche, il ausculte le mal. Et le fait bien. Formaliste brillant, sans jamais tomber dans l’écueil de la pose pour la pose, Park innove ici encore, épousant le point de vue d’un œil de cadavre sur lequel se penche la police, ou encore celui d’un téléphone sur le point de révéler ses secrets.

      Fataliste, mais pas totalement désespéré

      La violence constitue sa grammaire de cinéma mais aussi, à ses yeux, le seul langage universel de l’humanité. Decision to Leave est une nouvelle variation de ce regard fataliste sur la condition humaine, à rapprocher de Thirst et Mademoiselle, dans son approche tordue de la romance. Fataliste, mais pas totalement désespéré. C’est parce qu’ils parlent au fond tous les deux la même langue, celle du mal, que Hae-joon et Sore se rapprochent. Négatif des flics traumatisés par des crimes atroces, Hae-joon perd au contraire le sommeil quand il n’a plus un homicide à se mettre sous la dent. Et Sore campe à elle seule la possibilité du mal. Un amour aussi tordu que déraisonnable, qui tranche avec le couple convenu du détective : celui-ci se traîne une épouse obsédée par les remèdes de grand-mère (manger des grenades repousse la ménopause), qui apprécie le sexe surtout pour ses effets positifs sur la tension artérielle…

      Pour autant, il manque un on-ne-sait-quoi, un sursaut d’audace à la hauteur du combat en couloir d’ Old Boy, pour que ​​​​​​​ Decision to Leave convainque parfaitement. Peut-être les attentes étaient-elles trop hautes, après tant d’années sans grand écran pour Park Chan-wook (en 2018, il est parti tourner, pour la BBC et en langue anglaise, la série d’espionnage The Little Drummer Girl, adaptée d’un roman de John Le Carré). Peut-être est-ce aussi la sensation de voir Park Chan-wook répéter le schéma d’un amour dévorant, déjà abordé très littéralement dans ​​​​​​​ Thirst, relecture vampirique du Thérèse Raquin d’Émile Zola. Reste un vrai plaisir cinéphile, à défaut d’une révolution.

      hors compétition   L’absurde a sa ligue des justiciers

      Fumer fait tousser, Quentin Dupieux, France, 1 h 20

      La Tobacco Force, une clique de branquignols en collants – pardon, de super justiciers –, est sommée de se retirer à la campagne pour ressouder le groupe. Au coin du feu, ces Bioman classe éco se racontent des histoires qui font peur. Voilà pour le point de départ de  Fumer fait tousser, le nouveau délire de Quentin Dupieux, maître français de l’absurde (Rubber, Mandibules). Un prétexte, en réalité, pour déployer un film à sketchs où l’on croisera une tueuse à parasol, un gros queutard de rat, et Blanche Gardin en lutte contre une broyeuse à bois. Le rire y est franc mais purement gratuit. Cadavre exquis de non-sens, le film s’entend plutôt comme un hommage croisé à l’esprit du Club Dorothée et aux grandes heures des sketchs télé bricolés à l’arrache (on pense très fort aux Nuls). Le tout aspergé d’une bonne rasade d’entrailles et d’hémoglobine. Cy. C.

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      L'Humanité

      Compétition. Le temps des œufs durs sur le comptoir des Amandiers

      Nos recommandations culturelles

      Valeria Bruni-Tedeschi réalise un film où l’intime côtoie un désir de théâtre utopique. Un film vibrionnant, un hymne au théâtre, au cinéma, à la vie.

      Marie-José Sirach

      Les Amandiers, de Valeria Bruni Tedeschi, France, 2 h 05

      C’était quoi, les Amandiers au temps de Patrice Chéreau ? Un théâtre de la décentralisation en banlieue rouge, à Nanterre, de l’autre côté du périphérique, derrière les tours nuages qui barraient alors l’horizon. De 1982 à 1990, Patrice Chéreau va diriger ce centre dramatique national et y créer une école dont il confie la direction à Pierre Romans. De cette école sortiront des acteurs que l’on côtoie, depuis, au théâtre comme au cinéma, tels Eva Ionesco, Agnès Jaoui, Vincent Pérez, Bruno Todeschini, Marianne Denicourt, Thibault de Montalembert… Et Valeria Bruni-Tedeschi.

      Des rêves de théâtre plein les poches

      Les Amandiers est une variation libre des souvenirs de la réalisatrice, un immense album qu’elle ouvrirait juste pour nous, pour nous faire partager la folle aventure de ces années-là. Le film nous fait vivre ce moment intense, participer à cette aventure unique où tout semblait possible, sous le regard bienveillant de Pierre Romans (formidable Micha Lescot) et celui, plus atrabilaire, de Chéreau (Louis Garrel, tout aussi formidable). On est loin d’une reconstitution fidèle ou historique. C’est bien plus. Et bien mieux. On vit, respire, aime, pleure au rythme de la vie de cette jeune troupe en devenir. Ils ont 20 ans, des rêves de théâtre plein les poches, partagent tout – leurs amours, leurs joies et leurs peines ; traversent Paris en bagnole sans s’arrêter aux feux rouges, les Rita Mitsouko dans le radio- cassette ; téléphonent depuis des cabines ; cassent des œufs durs sur le comptoir du foyer et piquent des fous rires, lors des répétitions de  Platonov, devant les coups de gueule d’un Chéreau dont ils ne saisissent pas toutes les indications, mais perçoivent toute la justesse. Tous ont en tout cas conscience de venir apprendre leur métier là, dans ce haut lieu de la création théâtrale, là où Patrice Chéreau mais aussi Richard Peduzzi, Luc Bondy, Bernard-Marie Koltès, Michel Piccoli, Philippe Léotard et tant d’autres exercent le leur.

      Valéria Bruni-Tedeschi ne masque pas le côté sombre de cette histoire, la drogue qui circule dans les couloirs du théâtre et dans les rues de Paris ou de New York, et verra son premier et fol amour mourir d’overdose. Mais aussi le sida qui, soudain, sonnera un coup d’arrêt mortel à une liberté des corps et des cœurs. Valeria Bruni-Tedeschi rend tout palpable, sensible, ne laisse aucun spectateur sur le côté.

      Si le film montre ces jeunes gens entièrement à leur affaire sur les plateaux du théâtre, il sait aussi raconter, avec tact, délicatesse, ce qui se passe à l’extérieur. La réalisatrice saisit ce hors les murs qu’elle distille tout au long du film avec un sens de la mise en scène remarquable, comme un contrepoint qui viendrait éclairer la passion, la fougue et l’engagement de ces apprentis comédiens. Saluons sa distribution ; des premiers aux seconds rôles, tous insufflent à leur personnage une densité impressionnante, quel que soit leur temps de présence à l’écran.

      L’aventure des Amandiers aura duré dix-huit mois. Dix-huit mois et toute une vie.

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      Le Figaro

      Ce qu’il faut retenir de la 3e journée à Roland-Garros

      TERMINÉ : Fin du direct le 25 mai 2022 à 01:44

      Hugo Gaston se qualifie pour le second tour dans un match fou face à De Minaur sur le court Suzanne-Lenglen : 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6

      Caroline Garcia accède au second tour en s’imposant face à Taylor Townsend 6-3, 6-4.

      Jo-Wilfried Tsonga a tiré sa révérence avec les honneurs face au Norvégien Casper Ruud : 6-7, 7-6, 2-6, 6-7. Le Français a terminé en larmes et a reçu un immense hommage à la hauteur de sa carrière sur le Philippe Chatrier.

      L’espoir danois Holger Rune a battu Denis Shapovalov en trois sets 6-3, 6-1, 7-6. C’est son premier succès en Grand Chelem.

      Lauréate en 2017, Jelena Ostapenko accède au second tour après sa victoire 6-1, 6-4 face à Lucia Bronzetti.

      Daniil Medvedez a terrassé Facundo Bagnis 6-2, 6-2, 6-2.

      Alizé Cornet qui participe à son 18e Roland-Garros s’est imposée 6-2, 6-0 face à Misaki Doi.

      Richard Gasquet a repris son match interrompu par la pluie hier. Le Français s’est imposé en trois sets 6-1, 6-3, 6-4 face à Lloyd Harris.

      Andrey Rublev tête de série n°7, s’est imposé face à Soonwoo Kwon 6-7, 6-3, 6-2, 6-4.

      Frances Tiafoe s’est imposé face au joueur français, Benjamin Bonzi 7-5, 7-5, 7-6 et accède pour la première fois au second tour de Roland-Garros.

      Paula Badosa, N.3 mondiale, s’est imposée face à la Française Fiona Ferro, 6-2, 6-0 en moins d’une heure de jeu.

      Lucas Pouille, a été éliminé dès le premier tour en quatre sets face à Zdener Kolar : 3-6, 6-4, 5-7, 4-6.

      Chloé Paquet s’est bien battue face à Sabalenka mais a fini par s’incliner 6-2, 3-6, 4-6.

      Stefanos Tsitsipas, mal embarqué, a finalement réussi à s’extirper du piège tendu par le spectaculaire italien Lorenzo Musetti (66e mondial). Le finaliste de l’édition 2021 reste debout après avoir tangué.

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      Simon : « Merci du fond du coeur»

      « C’est énorme. Je n’avais pas gagné un match depuis trois ans. Toute ma falille était là, mes bonshommes d’habitude à 9 h ils sont couchés. C’est irréel. La victoire quand je suis entré, elle était loin… Et je fais un bon set, puis un deuxième. Et ça s’équilibre, c’est normal, il est en forme. Ca pique, j’ai une ampoule sur chaque doigt. Au début du 5e, je fais point par point, jeu par jeu. J’essaie d’être courageux. Je sens que j’ai une crampe à chaque service. C’est tellement improbable. Merci. Mon pote Jo (Tsonga), cela faisait trois ans qu’il ne gagnait pas un match non plus. Il y a un peu la peur du ridicule quand on est là. Ce qui est fantastique avec Jo, c’est qu’on a vu une dernière fois le Jo qu’on a aimé, admiré, il a été fantastique. Il a fait un match énorme. J’avais envie de faire pareil. J’avais envie qu’on voit une dernière fois Gilles Simon sur un terrain. Grâce à vous tous, cela a été le cas. Merci du fond du cœur. »

      Simon renverse Carreno Busta

      En 3h54, Gilles Simon, à bout de souffle terrasse Pablo Carreno Busta6-4, 6-4, 4-6, 1-6, 6-4. Dans une ambiance de corrida. Une folle soirée au bout d’une longue carrière.

      Simon passe devant

      Les jambes sont plus raides, les courses plus laborieuses, les services moins puissants mais à l’énergie, au courage, à l’expérience Gilles Simon prolonge la fête et mène 5-4.

      Simon égalise à 4-4 dans le 5e set

      Courses folles, l’infatigable marathonien Gilles Simon chipe son service à Carreno Busta pour égaliser à 4-4, relancer totalement le 5e set. Les supporters encore présents sur le court Simonne Mathieu hurlent leur plaisir. Carreno Busta n’en croit pas ses yeux.

      Simon s’accroche

      Après 3h46 de jeu, Simon n’a rien perdu de son mordant. Le Français recolle à 4-3. Carreno-Busta reste sous la menace de ce diable de Francais.

      Carreno Busta garde les rênes

      Simon cavale mais ne peut rien contre la solidité de Carreno Busta. L’Espagnol valide son service pour mener 4-2.

      Tsitsipas, le soulagement après une peur bleue

      Le Grec s’en sort 5-7, 4-6, 6-2, 6-3, 6-2. L’Italien (seulement 7 jeux dans les 3 dernières manches), brillant durant deux manches, n’a rien pu faire contre le retour express de Tsitsipas.

      Simon ne lâche rien

      Le Français revient à 3-2.

      A l’orgueil, Musetti retarde le point final

      Musetti écarte deux balles de match pour forcer Tsitsipas à servir une nouvelle fois à 5-2.

      Simon souffre

      Simon court mais Carreno Busta Busta dirige et conclut. L’Espagnol mène 3-1 dans le 5e set.

      Tsitsipas touche au but

      Puissant, offensif, inspiré (juste une double faute oubliée), Tsitsipas empoche vite son service pour mener 5-1. Musetti manque d’air.

      Tsitsipas se détache

      Musetti voit, avec dépit, Tsitsipas lui échapper. L’Italien voit son service lui filer entre les doigts. Sa casquette renversée pèse une tonne sur un crâne qui bout. Les forces et les idées lui manquent. Tsitsipas mène 4-1.

      Tsitsipas confirme

      Le Grec reste solide sur son engagement. Il mène 3-1 dans le 5e set.

      Carreno Busta pousse Simon au 5e set

      Gilles Simon qui dispute son dernier tournoi de Roland-Garros reste fidèle à ses standards. Après avoir mené 6-4, 6-4, le Niçois n’a empêcher Pablo Carreno Busta (n°16), longtemps contrarié, de revenir dans le match. L’Espagnol fait le break d’entrée dans le 5e set. Simon grimace.

      Tsitsipas garde le rythme

      Stefanos Tsitsipas fait le break d’entrée et met Lorenzo Musetti sous pression.

      Tsitsipas s’offre un 5e set

      Tsitsipas, sur un ace, boucle le 4e set 6-3 et tentera dans un 5e set de mener à bien la couse-poursuite lancée avec des sueurs froides dans le dos contre l’Italien Lorenzo Musetti.

      Gilles Simon en difficulté (6-4, 6-4, 4-6, 0-3 en cours)

      Le Français, qui dispute son dernier Roland-Garros, a remporté les deux premiers sets mais commence à être en difficulté face au N.18 mondial. Carreno Busta a remporté le troisième set 6-4 et mène 3-0 dans le quatrième.

      Tsitsipas prend la main dans la 4e manche

      Le Grec vient de breaker Musetti et mène 5-2 dans le quatrième set. Le finaliste de Roland-Garros l’année dernière est en train de prendre la totale mesure de son adversaire.

      Gilles Simon laisse filer la 3e manche

      Le Français a remporté les deux premiers sets avant de céder dans la troisième manche 6-4.

      Tsitsipas remporte la troisième manche et se relance ! (5-7, 4-6, 6-2)

      Le N.4 mondial est enfin rentré dans son match et remporte le troisième set 6-2 face à Musetti. Le Grec est au service pour le début de quatrième manche qui est décisive pour lui.

      Stefanos Tsitsipas remonte la pente !

      Le Grec qui perdu les deux premiers sets de son match face à Lorenzo Musetti, 66e joueur mondial au classement ATP, s’est bien repris dans la troisième manche et mène 5 jeux à 2.

      Tsitsipas en grande difficulté ! (7-5, 6-4)

      Stefanos Tsitsipas, finaliste de Roland-Garros l’an dernier face à Novak Djokovic, est mené deux sets zéro face Musetti ! Dans la troisième manche, le Grec s’est ressaisi et a réussi le break pour mener 3-0.

      Gilles Simon fait le travail (6-4, 6-4)

      Gilles Simon a remporté les deux premiers sets face à l’Espagnol, Carreno Busta (6-4, 6-4). Le N.18 va servir pour débuter la troisième manche.

      ça ne passe pas pour Chloé Paquet face à Sabalenka !

      La Française de 27 ans s’est finalement inclinée face à Sabalenka. Absente lors du premier set remporté par la Française (6-2), la Biélorusse a redressé la barre et remporté la deuxième manche 6-3. La N.7 mondiale, malgré de nombreuses fautes directes (50e) et 9 doubles fautes dans ce match, a remporté le dernier set 6-4 et accède au second tour de Roland-Garros.

      Lucas Pouille prendre la porte ! ( 3-6, 6-4, 5-7, 4-6)

      Le Français qui avait pourtant un match abordable pour ce premier tour face à Zdenek Kolar, 134e joueur mondial, prend déjà la porte de ce Roland-Garros. Après un premier set remporté 6-3 par le Tchéque, le Français s’est bien repris et a gagné la deuxième manche 6-4. Malheureusement, Kolar était plus fort et finit par remporter les deux derniers sets 7-5, 6-4 pour accéder au second tour des internationaux de Paris.

      Kolar va servir pour le match face à Pouille (6-3, 4-6, 7-5 et 5-4 en cours)

      Le Tchèque a breaké le Français dans cette quatrième manche et sert pour le gain du match.

      Gilles Simon débreake !

      Le Français a remporté la première manche 6-4 puis il s’est fait breaker dans le début de la deuxième pour être mené 3-1. Mais Gilles Simon a de la ressource et a débreaké face Carreno Busta. Le score est désormais de 4-3 en faveur de l’Espagnol mais le français va servir pour tenter de recoller à 4-4.

      Sabalenka break Pasquet et mène 3-2

      Dans la manche décisive entre Paquet et Sabalenka, c’est la Biélorusse qui prend le dessus car elle vient de breaker la Française pour mener 3-2 dans le troisième set.

      Gilles Simon prend les devants et remporte le premier set

      Le Français qui affronte Carreno Busta, a remporté le 1er set sur le score de 6-4. Il est plus en difficulté dans la deuxième manche puisqu’il vient de se faire breaker. L’Espagnol mène 3-1 et va servir pour confirmer son break.

      Tsitsipas en très mauvaise posture !

      Le N.4 mondial qui affronte Musetti a été battu 7-5 dans le premier set. Le Grec n’a pas mieux débuté la deuxième manche et se retrouve mené 3 jeux à zéro face à l’Italien !

      Les réactions de Cornet et Garcia qualifiées pour le second tour

      Chloé Paquet relève la tête ! 2-0

      La Française est sur le bon chemin ! Après avoir lâché la deuxième manche sur un sursaut d’orgueil de Sabalenka, Chloé Paquet vient de breaker la Biélorusse et mène 2-0 dans le troisième et dernier set.

      Sabalenka égalise face à Paquet ! 2-6, 6-3

      On attaque la manche décisive. Après un bon début de match, Chloé Paquet a remporté le 1er set 6-2. Mais la Biélorusse s’est remise dans son match et a égaliser après avoir remporté le second set 6-3.

      Gilles Simon à égalité avec Carreno Busta

      Le Français, qui dispute lui aussi le dernier Roland-Garros de sa carrière, a débuté son match sur le court Simonne-Mathieu face à Carreno Busta, N.18 mondial. Les deux joueurs font jeu égal, 4-4 dans le premier set.

      Sinner qualifié pour le second tour (6-3, 6-2, 6-3)

      L’Italien s’est imposé en 1h49 face Fratangelo sorti des qualifications. Le 12e joueur mondial au classement ATP a battu l’Américain en 3 sets 6-3, 6-2, 6-3 et se qualifie pour le second tour des internationaux de Paris.

      Sabalenka revient dans le match

      Après avoir été dominée dans le premier set 6-2, et dans le début du second (2-0), Sabalenka se réveille et vient d’inverser la tendance face à Chloé Paquet ! La Biélorusse vient de breaker la Française et mène désormais 4-2 dans la deuxième manche !

      Kolar prend les commandes face à Pouille (3-6, 6-4, 5-7)

      Le Français Lucas Pouille qui a eu 3 balles de break dans le troisième set a finalement craqué face au Tchèque. Pouille est désormais mené deux sets à un et on entamer le 4e set.

      Stefanos Tsitsipas mène sur le court Philippe Chatrier

      Pour son entrée dans le tournoi, le Grec affronte Musetti. La tête de série n°4 mène 4-2 face à l’Italien et on est à 40-40 sur le service de Tsitsipas.

      Chloé Paquet break Sabalenka ! 6-2, 2-0

      La Française réalise pour l’instant le match parfait et fait déjouer son adversaire. Chloé Paquet réussit le break dès le début du deuxième set et met la pression sur la Biélorusse. Après le break, Sabalenka s’est retourné vers son camp en s’énervant et ne comprenant pas ce qui lui arrive.

      4-4 entre Pouille et Kolar dans le 3e set

      Lucas Pouille qui a perdu le 1er set 6-3 a réussi à empocher le second 6-4. Face à Kolar, 134e joueur mondial sorti des qualifications, Pouille mène 5-4 et c’est au Tchèque de servir.

      Chloe Paquet remporte le 1er set face à Sabalenka ! 6-2

      La Française, 101e joueuse mondiale a totalement dominé le premier set ! C’est son premier match face à une Top 10. Sabalenka, N.7, a montré de gros signes d’agacement et concède le premier set 6-2.

      Halep accède au second tour dans le tableau féminin

      Après avoir remporté le premier set 6-4, l’ex N.1 mondiale a concédé le second 1-6 face à l'Allemande Schunk. Simona Halep a remporté la dernière manche 6-1 et accède au second tour de Roland-Garros.

      Lucas Pouille à armes égales avec Kolar

      Le Français qui a perdu le premier set 6-3 est parvenu à égaliser et à remporter la deuxième manche 6-4. Le troisième set a débuté et les deux joueurs ont remporté un jeu chacun sur leur service.

      Hugo Gaston se qualifie au second tour !! 10-4 dans le super tie-break

      Quel match de folie sur le court Suzanne-Lenglen !! Hugo Gaston s’impose au bout de 3h59 face à l’Australien De Minaur. Après quatre manches 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, le match s’est joué dans un 5e et dernier set ! Après un 21e break, le match s’est décidé en tie-break remporté par le Français 10-4 !!!

      De Minaur débreak encore !! Super tie-break

      Quel match d’anthologie ! C’est le 21e break du match !! Gaston et De Minaur en sont 6-6 et le super tie-break commence ! Gaston mène 2-1 !

      Quelle fin de match ! Gaston break et mène 6-5 !

      On en est à 20 breaks dans cette partie !!! C’est phénoménal ! Hugo Gaston qui réalise le break au moment idéal, mène désormais 6-5 et sert à nouveau pour le gain du match !

      De Minaur réalise le débreak

      C’est tendu entre Gaston et De Minaur ! Les deux joueurs ne veulent rien céder et alors que le Français servait pour le gain du match, son adversaire réalise le débreak pour recoller à 5-5.

      De Minaur s’offre deux balles de débreak

      Hugo Gaston a sauvé la première, il en reste encore une.

      Gaston va servir pour le match !!!

      Quel incroyable retournement de situation !!! Après avoir concédé 9 jeux de suite, et avoir été mené 3-0 dans le dernier set, Hugo Gaston a complètement renversé la vapeur ! Le Français mène désormais 5-4 et sert pour le gain du match !

      Halep remporte le premier set

      D’abord en difficulté au début de cette première manche, Simona Halep, tête de série n°19, a finalement empoché le premier set 6-4 face à Schunk.

      Ferro sort au premier tour

      La Française Fiona Ferro s’est inclinée assez logiquement face à la N.4 mondiale, Badosa. L’Espagnole a mis moins d’une heure (54 minutes) pour se défaire de la Française en deux manches 6-2, 6-0.

      Gaston recolle !!!!

      Après une très mauvais passe lors de laquelle il a concédé 9 jeux d’affilés à son adversaire, Ugo Gaston a réussit à recoller à De Minaur dans le 5e set 3-3 !

      La vidéo hommage à Tsonga

      Jo-Wilfried Tsonga s’est incliné face à Casper Ruud pour son tout dernier match à Roland-Garros. A l’issue de ce match, le Français a reçu un vibrant hommage avec la diffusion d’une vidéo retraçant sa carrière.

      Rublev ne croit pas à un boycott de Wimbledon par les grands joueurs

      Le joueur russe regrette l’exclusion des joueurs russes et biélorusses du tournoi de Wmbledon mais ne croit pas à un boycott des stars en Angleterre même si Naomi Osaka a évoqué cette possibilité : «Je n'ai pas parlé avec les autres joueurs, surtout avec ceux les mieux classés. Je pense qu'ils joueront de toute façon parce que, comme je l'ai dit, les meilleurs joueurs, surtout Rafa, Novak, maintenant ils ne jouent plus pour des points ou pour l'argent, ils jouent pour l'histoire, pour laisser leur griffe dans l'histoire. Leurs enjeux sont différents, c'est la raison pour laquelle il est important de travailler tous ensemble, parce que nous travaillons tous pour la gloire du tennis et on risque de détruire ce sport.»

      Bonzi s’incline face à Tiafoe

      Le Français Benjamin Bonzi, 52e au classement ATP, s’est incliné en 2h55 face à Tiafoe. Bonzi n’a pas démérité puisqu’il s’incline en trois sets très serrés, 7-5, 7-5, 7-6. L’Américain, tête de série n°24 passe le premier tour de Roland-Garros pour la première fois.

      Gaston est de retour !!!

      Le Français qui était mené 3-0 dans le 5e set, vient de faire le dé-break pour revenir à 2-3 ! Gaston va servir pour égaliser à 3 partout !! Le Lenglen est en feu !!!

      Halep peut recoller

      L’ancienne N.1 mondiale, Simona Halep a été en difficulté dans le premier set face à Schunk. Après avoir été breakée, la Roumaine a réussit à faire le dé-break et recolle à 3-4 avant son service.

      Gaston se fait breaker (2-0)

      Dans le 5e set décisif, Hugo Gaston, qui a complètement abandonné la quatrième manche à De Minaur, se fait breaker dès le début de l’ultime set et il est désormais mené 2-0.

      Hurkacz mène la danse face à Zeppieri

      Le N.13 mondial qui affronte l’italien Zeppieri sorti des qualifications, a pour l’instant le match en mains. Le Polonais mène deux sets zéro en ayant remporté les deux premières manches 7-5, 6-2.

      Hugo Gaston lâche le 4e set ! 2-2

      Le Français qui avait montré de belles choses dans la troisième manche, a complètement lâché dans le quatrième set ! Face au 20e joueur mondial, Gaston a concédé un set blanc 6-0 ! Espérons que le Français, 74e joueur mondial, se soit préservé pour le 5e et dernier set décisif.

      Gaston s’adjuge le troisième set !

      Face à De Minaur, Hugo Gaston est parvenu à remporter la troisième manche ! Après avoir concédé le premier set 6-4, le Français s’est bien repris et a remporté la seconde manche 6-2, avant de s’adjuger la troisième 6-3 pour mener 2-1 dans ce 1er tour.

      Hugo Gaston va servir pour le gain de la 3e manche !

      Le Français vient de nouveau de breaker De Minaur et mène désormais 5-3 dans le troisième set.

      Le coup de sang de Rublev au bord de l’expulsion

      Roland-Garros : le coup de colère de Rublev passé à deux doigts de la disqualification (lefigaro.fr)

      Point sur les français : Mannarino éliminé, réveil de Gaston, Bonzi mené mais combatif

      • Adrian Mannarino a perdu son match contre Federico Delbonis en trois sets : 6-1 / 7-6(1) / 6-2

      • Hugo Gaston a rebondi après un premier set perdu contre l’Australien Alex De Minaur en reprenant les commandes de la rencontre : 4-6 / 6-2 / 2-0

      • Benjamin Bonzi ne démérite pas face à l’Américain Frances Tiafoe. Malgré les deux premiers sets perdus de justesse, il domine la troisième manche : 7-5 / 7-5 / 2-4

      Les légendes du tennis rendent hommage à Tsonga

      Dans une vidéo préparée en amont et diffusée sur l’écran du Philippe-Chatrier, plusieurs légendes du tennis ont rendu hommage à la carrière de Jo-Wilfried Tsonga :

      "C'est un plaisir de partager le court avec toi, félicitations pour ta carrière et profite de ta vie après le tennis" Roger Federer

      "Je le connais depuis qu'il est gamin, je pense qu’il a apporté beaucoup de choses positives à notre sport" Rafael Nadal

      "Je connais très bien Jo, depuis les juniors. J’ai beaucoup de respect pour lui, c’est un gars incroyable. Il génère beaucoup d’ondes positives autour de ce sport par son comportement et son jeu. Il peut être fier de ce qu’il a accompli." Novak Djokovic

      Tsonga se remémore ses débuts

      Jo Wilfried Tsonga : "Je l'ai rarement fait, mais aujourd'hui je m'y autorise : je regarde en arrière. Je repense à l'enfant que j'étais, qui rêvait de jouer au tennis. Depuis mon plus jeune âge, je n'ai laissé personne me faire croire que je n'arriverai à rien. Pour les médias, un jour j'étais fabuleux, le lendemain j'avais un "mental de Français" (sourire). Mais je les remercie aussi, ces médias. Ils m'ont aidé à développer mon auto-critique et mon second degré (rires)."

      Ruud y va de son hommage

      Casper Ruud en parlant à Jo-Wilfried Tsonga : "J'avais 9 ans quand je t'ai vu battre Rafa (Nadal), qui était mon joueur préféré, à l'Open d'Australie. Tu es un gars génial, un exemple de ce que doit être un joueur de tennis. C'est dur pour tout le monde, pour tous les joueurs de te voir arrêter. Tu as été une inspiration pour moi, et pour beaucoup de jeunes joueurs dans le monde."

      Tsonga s’adresse au Philippe-Chatrier

      Jo Wilfried Tsonga, très ému : "Aujourd'hui est un grand jour pour moi, l'heure de dire au revoir au tennis. Je n'étais pas préparé à recevoir tout cet amour. Je me suis battu pour être le meilleur possible."

      Tsonga tire sa révérence au tennis dans une cérémonie d’adieu

      Durant une cérémonie d’adieu remplie d’émotions et de souvenirs nostalgiques, organisée sur le court Philippe-Chatrier, Jo-Wilfried Tsonga tire sa révérence au tennis après une longue et riche carrière professionnelle de 18 ans. En présence de sa famille, de ses amis, de ses entraîneurs, de ses compatriotes Richard Gasquet, Gilles Simon, Benoît Paire, Pierre-Hugues Herbert et Gaël Monfils, ainsi que plusieurs représentants du tennis français, Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros et Gilles Moretton, président de la fédération Française de Tennis, le joueur de 37 ans fait ses adieux.

      Les émotions sont palpables à Roland-Garros

      Sur une standing ovation, Tsonga sort en larme au premier tour

      Après 03h49 de jeu, Jo-Wilfried Tsonga est éliminé au premier tour contre le Norvégien Casper Ruud : 6-7 / 7-6 / 6-2 / 7-6. En larmes lors de son dernier service, le Français met un terme à sa carrière sur une défaite mais dans une ambiance mémorable sur le court Philippe-Chatrier.

      Le match reprend sur le Chatrier

      Tsonga revient sur le court malgré la douleur. Il est mené 6-6 dans le quatrième set. Début du tiebreak face à Ruud.

      Gaston perd le premier set

      Pendant ce temps, sur le court Suzanne-Lenglen, le Français Hugo Gaston a perdu le premier set (6-4) contre l’Australien Alex De Minaur.

      Les soigneurs sont appelés par Tsonga

      Terrible nouvelle pour Tsonga contraint d’appeler le kiné. Le Français semble réellement souffrir au niveau de l’épaule droite. L’arbitre vient d’imposer une trêve médicale. La rencontre est pour le moment interrompue sur le court Philippe-Chatrier.

      Tsonga gêné par une douleur…

      Le joueur français grimace et semble boîter. En larmes, Tsonga peine à servir et à courir. Malgré les applaudissements et les encouragements du Chatrier, son corps est en train de le lâcher…

      Break de Tsonga !

      Dans une ambiance électrique sur le court Philippe-Chatrier, Jo-Wilfried Tsonga réalise le break contre Casper Ruud. Il mène désormais 6-5 dans la quatrième manche et va servir pour revenir à deux sets partout.

      Tsonga toujours debout

      Le Français remporte le dixième jeu du set sur son service, et revient à 5-5 dans la quatrième manche.

      Réveil insuffisant pour Mannarino

      Largement dominé dans le premier set (6-1) par le joueur argentin Federico Delbonis, Adrian Mannarino a imposé une belle résistance dans le deuxième set, mais insuffisante. Il chute au tiebreak dans la deuxième manche : 6-1 / 7-6(1)

      Tsonga au bord du précipice

      Jo Wilfried-Tsonga est mené 5-4 dans le quatrième set face à Casper Ruud. Le Français s’apprête à servir pour rester dans le match.

      Quelle ambiance sur le Chatrier

      Premier set perdu de justesse pour Bonzi

      Benjamin Bonzi est passé proche de remporter le premier set face à Frances Tiafoe. L’Américain profite des 18 fautes directes du Français et remporte finalement la manche 7-5.

      Shapovalov réagit à son élimination

      A LIRE : « Cela faisait longtemps que je n'avais pas commis autant de fautes », regrette Shapovalov éliminé

      Tsonga chute dans la troisième set

      Casper Ruud a remporté le troisième set 6-2 contre Jo-Wiflried Tsonga. Le Français commence à fatiguer et a commis 12 fautes directes sur cette manche. Le Norvégien mène désormais deux sets à zéro.

      Un supporteur de marque pour Tsonga

      Hugo Gaston entre en lice

      Sur le Suzanne Lenglen, Hugo Gaston entame sa quinzaine contre le joueur australien Alex De Minaur, 20e au classement ATP. Le Français a remporté le premier jeu, sur son service.

      Entame compliquée pour Mannarino

      Sur le court n°6, le Français Adrian Mannarino peine à résister au joueur argentin Federico Delbonis, 65e mondial. Il a perdu le premier set 6-1 en 34 minutes de jeu.

      Le match de Bonzi débute

      Sur le court Simmone-Mathieu, le Français Benjamin Bonzi affronte le joueur américain Frances Tiafoe, 27e au classement ATP. Ce dernier a déjà breaké le joueur tricolore et mène 4-2 dabs le premier set.

      Garcia s’impose

      Caroline Garcia s’impose en deux sets La Française, 79e mondiale, s’impose 6-3, 6-4 en 1h19 de jeu sur le court Suzanne-Lenglen face à l’Américaine Taylor Townsend, 342e mondiale.

      Tsonga craque

      Le deuxième set s’est lui aussi joué au tie-break, mais cette fois-ci Casper Ruud s’impose 7 point à 4.

      Quelle est l’histoire derrière ces drôles de points au tennis ?

      Découvrez notre point histoire du jour.

      A RETROUVER : Roland-Garros : 15, 30, 40 et avantage, pourquoi le tennis compte ses points si bizarrement

      Medvedev, Cornet et Gasquet sont faciles

      Les infos à retenir à 16h00 :

      • Daniil Medvedev ne traine pas. Le numéro 2 mondial s’est imposé 6-2, 6-2, 6-2 face à l'Argentin Facundo Bagnis, 103e mondial. Seulement 1h38 de jeu.

      • Alizé Cornet verra le 2e tour. Elle s'impose 6-2, 6-0 en 59 minutes de jeu face à la Japonaise Misaki Doi, 98e mondiale.

      • Richard Gasquet facile aussi. Une victoire 6-1, 6-3, 6-4 en 1h50 de jeu.

      • En revanche, ça ne passe pas pour plusieurs Tricolores : Benoit Paire, Ugo Humbert, Tessah Andrianjafitrimo, Jo-Wilfried Tsonga.

      Paire perd

      L’espoir pour Benoit Paire n’aura duré que quelques instants. Le Français s’incline finalement en quatre sets après avoir remporté la 3e manche. Victoire pour Ilya Ivashka, 50e mondial sur le score de 6-3, 7-5, 1-6, 7-5 après 2h34 de jeu contre le Français, 78e mondial.

      Garcia prend les devants

      Caroline Garcia s’impose 6-3 lors du premier set face à Taylor Townsend.

      Humbert prend la porte

      Après avoir mené deux sets à un, Ugo Humbert s’incline finalement en cinq sets lors de ce premier tour de Roland-Garros. Emil Ruusuvuori, 61e mondial, s’impose 6-2, 2-6, 6-7, 6-4, 6-2. Un combat de 3h49.

      Un Chatrier vide pour Tsonga…

      Caroline Garcia sur le court

      La Française, désormais 79e joueuse mondiale, affronte l’Américaine Taylor Townsend, classée 342e au WTA, sur le court Suzanne-Lenglen.

      Tsonga s’offre le premier set !

      Au terme d’un combat incroyable, le Français s’offre le premier set au tie-break face à Casper Ruud. Le central chavire.

      Paire remporte le 3e set

      Le Français s’offre un peu d’espoir et remporte le 3e set 6-1 face à Ivashka

      Humbert poussé au 5e set

      Après avoir remporté les 2e et 3e manches, Ugo Hubert est repoussé dans un 5e set face à Emil Ruusuvuori.

      Gasquet au 2e tour

      Richard Gasquet verra le 2e tour à Roland-Garros. Pourtant redescendu à la 80e place mondiale, le Français s'est facilement imposé en trois sets face à Llyod Harris, 39e joueur mondial. Une victoire 6-1, 6-3, 6-4 en 1h50 de jeu.

      Paire mené 2-0

      Benoit Paire, revenu tout juste sur le court, s’est incliné lors du 2e set 7-5. Ivashka mène deux sets zéro après 1h24 de jeu.

      Arthur Rinderknech éliminé

      Le Français, 60e mondial, s’incline lourdement face au Kazakhstanais Alexander Bublik. Victoire du 42e joueur mondial en trois sets : 6-2, 6-4, 6-4 en 1h59 de jeu sur le court 14.

      Paire fait son retour

      Après l’interruption hier, Benoit Paire fait son retour sur le court. Le Français est revenu à 4-4 dans le deuxième set face à Ivashka, après avoir concédé la première manche 6-3.

      Tsonga entre en jeu

      Le Français, pour son dernier Roland-Garros, débute ce mardi face à Casper Ruud, tête de série n°8, sur le Philippe-Chatrier.

      La pépite Rune écarte Shapovalov

      Nouvelle sensation dans ce Roland-Garros. Le jeune Holger Rune, 19 ans et 40e mondial, s’est défait de Denis Shapovalov, n°15 mondial. Une victoire nette en trois sets du Danois face au Canadien : 6-3, 6-1, 7-6 en 2h00 pile de jeu.

      Fin du rêve pour Tessah Andrianjafitrimo

      Le rêve n’aura pas duré longtemps pour la jeune française de 23 ans, 141e mondiale et invitée sur le Tournoi. Après avoir remporté le premier set, Tessah Andrianjafitrimo craque face à Karolina Pliskova. La Tchèque, 8e mondiale, s’impose 2-6, 6-3, 6-1 en 2h03 de jeu.

      Ça reprend !

      L’interruption à cause de la pluie a finalement été très brève. Certains matchs ne se sont même pas stoppés.

      Une Française découvre Roland à 26 ans

      Léolia Jeanjean découvre la terre battue parisienne à l’âge de 26 ans après un début de carrière très compliqué. Retrouvez le parcours de cet enfant star.

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      Vivez Roland-Garros de l’intérieur

      Les dernières indiscrétions, les bruits de couloirs, les conférences de presse ou même les chambrages entre joueurs… vivez Roland-Garros comme si vous y étiez grâce à nos correspondants sur place.

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      La pluie fait son retour !

      Les matchs sont de nouveaux interrompus à Roland-Garros, à cause de la pluie. Ugo Humbert a eu le temps de remporter son set au tie-break pour mener 2-1. Richard Gasquet n’est revenu que pour disputer un seul jeu. Le toit devrait prochainement être déplié sur le Philippe-Chatrier et Jo-Wilfried Tsonga va faire son entrée.

      Humbert revient fort

      Le Français mène désormais deux sets à un. Un troisième set remporté au tie-break pour Ugo Humbert face à Emil Ruusuvuori.

      Alizée Cornet qualifiée

      Alizé Cornet verra le deuxième tour cette année à Roland-Garros. La n°1 Française n'a pas traîné sur le court Philippe-Chatrier lors de son premier tour. Elle s'impose 6-2, 6-0 en 59 minutes de jeu face à la Japonaise Misaki Doi, 98e mondiale. La 40e joueuse mondiale verra donc le 2e tour à Porte d'Auteuil.

      Danielle Collins, 9e mondiale, qualifiée

      L’Américaine sans forcer son talent pour passer au 2e tour. Danielle Collins s’impose 6-0, 6-4 face à la Bulgare Viktoriya Tomova, 140e mondiale et lucky looser. Un match expédié en 1h11.

      Gasquet rentre sur le court

      Richard Gasquet fait son retour sur la terre battue pour terminer son match. Le Français mène 6-1, 5-2 face au Sud-Africain Llyod Harris, pourtant 39e mondial.

      Medvedev ne traîne pas

      Daniil Medvedev ne fait pas dans le détail lors de ce premier tour. Victoire 6-2, 6-2, 6-2 face à l’Argentin Facundo Bagnis, 109e joueur mondial. Le Russe, tête de série numéro deux, n’a passé que 1h38 sur les courts.

      Arthur Rinderknech retourne sur le court

      Il est l’un des premiers à faire son retour sur le court, après l’arrêt de son match ce lundi soir. Arthur Rinderknech est mené deux sets à zéro, après avoir perdu les deux premiers sur le score identique de 6-2 face au Kazakhstanais Alexander Bublik, 42e joueur mondial.

      Medvedev se rapproche de la victoire

      Daniil Medvedev mène 2 set à 0 face à Facundo Bagnis (6-2, 6-2) et se rapproche de la victoire. Il mène actuellement 4-2 sur le 3e set.

      Benoit Paire a enflammé Paris

      Bientôt de retour sur le court pour terminer son match, Benoit Paire, lors de son entrée dans le Tournoi a fait se lever le court Simonne-Mathieu. Le Français fera son retour sur le court peu avant 14h00 pour conclure ce match. Il a perdu le premier set 6-3, et mène 2-1 dans le second face à Ilya Ivashka.

      A RETROUVER : Roland-Garros : corne de brume, chants et ambiance de stade de foot, Benoît Paire enflamme le court Simonne-Mathieu

      Alizé Cornet remporte son premier set

      La n°1 française débute bien son match et remporte la première manche 6-2 face à la Japonaise, Misaki Doi.

      Les meilleures et pires tenues dans l’histoire de Roland-Garros

      Découvrez notre diaporama sur le pire et le meilleur des tenues arborés par les joueuses et les joueurs à Porte d’Auteuil dans l’histoire du Tournoi.

      A RETROUVER : Roland-Garros : le pire et le meilleur des tenues sur les courts

      Tessah Andrianjafitrimo concède la 2e manche

      La Française, 141e mondiale, craque dans la 2e manche face à Karolina Pliskova, 8e mondiale, et s’incline 6-3. Un set partout en 1h31 de jeu.

      Ostapenko qualifiée pour le 2e tour

      L’Estonienne, tête de série n°13 lors de ce Roland-Garros, Jelena Ostapenko se qualifie à l’issue de ce premier tour. Une victoire 6-4, 6-1 face à l’Italienne Lucia Bronzetti, 73e mondiale.

      Humbert égalise

      Le Français revient à un set partout dans son match face à Emil Ruusuovuori : 2-6, 6-2 en 1h12 de jeu.

      Alizé Cornet fait ses débuts

      La n°1 française entre en jeu ce mardi à midi. Alizé Cornet débute son Roland-Garros sur ce court Philippe-Chatrier. La Française, 40e mondiale, fait face à la Japonaise, Misaki Doi, 98e mondiale.

      5 raisons de suivre Roland-Garros ce mardi

      De très nombreux Français sont sur les courts ce mardi, mais surtout le dernier match de Tsonga dans quelques minutes… si vous n’êtes toujours pas convaincu, découvrez nos cinq raisons de suivre cette troisième journée à Roland-Garros.

      A RETROUVER : Tsonga, Cornet, Gaston : cinq raisons de suivre la journée de Roland-Garros ce mardi

      Premier set pour Tessah Andrianjafitrimo

      La Française, 141e mondiale, crée la surprise en remportant la première manche 6-2 en 45 minutes de jeu face à la Tchèque Karolina Pliskova, 8e mondiale.

      Humbert s’écroule

      Le Français a concédé cinq jeux de suite pour s’incliner lors de la première manche. Emil Ruusuvuori remporte la première manche 6-2 en 38 minutes.

      Medvedev avance

      Le n°2 mondial remporte le premier set 6-2 en 39 minutes de jeu face à l’Argentin Facundo Bagnis.

      15 Tricolores attendus sur les courts en simple ce mardi

      Ils sont douze joueurs et joueuses à débuter leur tournoi ce mardi. Trois autres devront également terminer leurs matchs d’hier :

      • Richard Gasquet - Lloyd Harris : 6-1, 5-2

      • Benoit Paire - Ilya Ivashka : 3-6, 2-1

      • Arthur Rinderknech - Alexander Bublik : 2-6, 2-6

      Tessah Andrianjafitrimo également sur le court

      Et cela débute fort pour la Française. La 141e joueuse mondiale, invitée sur le Tournoi mène 4-1 face à la Tchèque Karolina Pliskova, pourtant 8e mondiale.

      Humbert fait son entrée

      Ugo Humbert, 46e joueur mondial, débute son Roland-Garros ce mardi. Il fait face au Finlandais Emil Ruusuvuori, 61e mondial.

      Sur le court n°7, le match débute bien pour le Français qui breake d’entrée.

      Des matchs à terminer !

      Un programme très chamboulé par la pluie ce lundi. Plusieurs matchs sont alors à terminer ce mardi. Ils ont été reprogrammés avant le match 2 sur de très nombreux courts. Richard Gasquet et Benoît Paire notamment impactés.

      Les Français du jour !

      Douze Tricolores débutent leur tournoi sur les courts ce mardi :

      • Alizé Cornet (FRA) - Misaki Doi (JAP) : court central - match 1

      • Casper Ruud (NOR/n°8) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA) : court central - match 2

      • Paula Badosa (ESP/n°3) - Fiona Ferro (FRA/WC) : court central - match 3

      • Taylor Townsend (USA/WC) - Caroline Garcia (FRA) : court Suzanne-Lenglen - match 2

      • Hugo Gaston (FRA) - Alex de Minaur (AUS/n°19) : court Suzanne-Lenglen - match 3

      • Chloé Paquet (FRA) - Aryna Sabalenka (BLR/n°7) : court Suzanne-Lenglen - match 4

      • Tessah Andrianjafitrimo (FRA/WC) - Karolina Pliskova (RTC/n°8) : court Simonne-Mathieu - match 1

      • Frances Tiafoe (USA/n°24) - Benjamin Bonzi (FRA) : court Simonne-Mathieu - match 2

      • Pablo Carreno-Busta (ESP/n°16) - Gilles Simon (FRA/WC) : court Simonne-Mathieu - match 4

      • Adrian Mannarino (FRA) - Federico Delbonis (ARG) : court 6 - match 2

      • Emil Ruusuvuori (FIN) - Ugo Humbert (FRA) : court 7 - match 1

      • Lucas Pouille (FRA/WC) - Zdenek Kolar (RTC) : court 14 - match 4

      Les débuts de Medvedev

      Le n°2 mondial, et outsider au titre final, Daniil Medvedev fait son entrée. Le Russe débute face à l’Argentin Facundo Bagnis, 103e joueur mondial. Le match débute à l’instant sur le Suzanne-Lenglen.

      C’est parti !

      C’est le début de la troisième journée ici à Roland-Garros. Les premiers matchs débutent.

      Tsonga se livre pour le Figaro

      Jo-Wilfried Tsonga prendra sa retraite à l’issue de cette saison. Invité lors de ce Roland-Garros, l’ancien n°5 mondial entre en lice ce mardi, face à Casper Ruud, tête de série n°8. Un choc pour «Jo» qui connaîtra peut-être sa dernière à Porte d’Auteuil dès ce mardi. Rendez-vous en match 2 sur le Philippe-Chatrier, aux alentours de 14h00. Retrouvez notre entretien EXCLUSIF.

      A RETROUVER : Jo-Wilfried Tsonga: «Roland-Garros, c’est l’histoire de ma vie»

      Parry est magique

      On tient le premier exploit bleu, blanc, rouge de la quinzaine. Hier, Diane Parry, 96e mondiale, a renversé Barbora Krejcikova, numéo deux mondiale et tenante du titre. Mais où s’arrêtera-t-elle ?

      A RETROUVER : Ici, c’est Parry

      Le programme de la journée

      Le programme de la journée :

      Court Philippe-ChatrierÀ partir de 12 heuresAlizé Cornet (FRA) - Misaki Doi (JAP)Casper Ruud (NOR/n°8) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA)Paula Badosa (ESP/n°3) - Fiona Ferro (FRA/WC)À partir de 20h45Lorenzo Musetti (ITA) - Stefanos Tsitsipas (GRE/n°4)

      Court Suzanne-LenglenÀ partir de 11 heuresFacundo Bagnis (ARG) - Daniil Medvedev (RUS/n°2)Taylor Townsend (USA/WC) - Caroline Garcia (FRA)Hugo Gaston (FRA) - Alex de Minaur (AUS/n°19)Chloé Paquet (FRA) - Aryna Sabalenka (BLR/n°7)

      Court Simonne-MathieuÀ partir de 11 heuresTessah Andrianjafitrimo (FRA/WC) - Karolina Pliskova (RTC/n°8)Frances Tiafoe (USA/n°24) - Benjamin Bonzi (FRA)Simona Halep (ROU/n°19) - Nastasja Schunk (ALL/Q)Pablo Carreno-Busta (ESP/n°16) - Gilles Simon (FRA/WC)

      Court n°6À partir de 11 heuresDanielle Collins (USA/n°9) - Viktoriya Tomova (BUL/LL)Adrian Mannarino (FRA) - Federico Delbonis (ARG)Claire Liu (USA) - Tamara Zidansek (SLV/n°24)Giulio Zeppieri (ITA/Q) - Hubert Hurkacz (POL/n°12)

      Court n°7À partir de 11 heuresEmil Ruusuvuori (FIN) - Ugo Humbert (FRA)Jessica Pegula (USA/n°11) - Qiang Wang (CHN)Bjorn Fratangelo (USA/Q) - Jannik Sinner (ITA/n°11)Rebecca Sramkova (SLO/LL) - Daria Kasatkina (RUS/n°20)

      Court n°10À partir de 11 heuresJoao Sousa (POR) - Chun-Hsin Tseng (TAI/Q)Shelby Rogers (USA) - Tereza Martincova (RTC)Roberto Carballes Baena (ESP) - Oscar Otte (ALL)Panna Udvardy (HON) - Fernanda Contreras Gomez (MEX/Q)

      Court n°11À partir de 11 heuresRicardas Berankis (LIT) - Laslo Djere (SER)Jiri Lehecka (RTC) - David Goffin (BEL)Irina Bara (ROU/Q) - Yulia Putintseva (KAZ)Madison Brengle (USA) - Mihaela Buzarnescu (ROU)

      Court n°12À partir de 11 heuresDenis Shapovalov (CAN/n°14) - Holger Rune (DAN)Mayar Sherif (EGY) - Marta Kostyuk (UKR)Oksana Selekhmeteva (RUS/Q) - Kaja Juvan (SLV)Jiri Vesely (RTC) - Steve Johnson (USA)

      Court n°13À partir de 11 heuresAleksandra Krunic (SER/Q) - Kamilla Rakhimova (RUS)Peter Gojowczyk (ALL) - Lorenzo Sonego (ITA/n°32)Anhelina Kalinina (UKR) - Hailey Baptiste (USA/Q)Marco Cecchinato (ITA) - Pablo Andujar (ESP)

      Court n°14À partir de 11 heuresLucia Bronzetti (ITA) - Jelena Ostapenko (LET/n°13)Andrey Rublev (RUS/n°7) - Soonwoo Kwon (CDS)Camila Giorgi (ITA/n°28) - Shuai Zhang (CHN)Lucas Pouille (FRA/WC) - Zdenek Kolar (RTC)

      Bienvenue sur le live Roland-Garros de ce mardi 24 mai

      Bonjour à tous et toutes. Bienvenue sur notre direct commenté de la troisième journée de Roland-Garros.

      A RETROUVER : le live de ce lundi 23 mai

      Ce qu’il faut retenir de la 3e journée à Roland-Garros

      Hugo Gaston se qualifie pour le second tour dans un match fou face à De Minaur sur le court Suzanne-Lenglen : 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6

      Caroline Garcia accède au second tour en s’imposant face à Taylor Townsend 6-3, 6-4.

      Jo-Wilfried Tsonga a tiré sa révérence avec les honneurs face au Norvégien Casper Ruud : 6-7, 7-6, 2-6, 6-7. Le Français a terminé en larmes et a reçu un immense hommage à la hauteur de sa carrière sur le Philippe Chatrier.

      L’espoir danois Holger Rune a battu Denis Shapovalov en trois sets 6-3, 6-1, 7-6. C’est son premier succès en Grand Chelem.

      Lauréate en 2017, Jelena Ostapenko accède au second tour après sa victoire 6-1, 6-4 face à Lucia Bronzetti.

      Daniil Medvedez a terrassé Facundo Bagnis 6-2, 6-2, 6-2.

      Alizé Cornet qui participe à son 18e Roland-Garros s’est imposée 6-2, 6-0 face à Misaki Doi.

      Richard Gasquet a repris son match interrompu par la pluie hier. Le Français s’est imposé en trois sets 6-1, 6-3, 6-4 face à Lloyd Harris.

      Andrey Rublev tête de série n°7, s’est imposé face à Soonwoo Kwon 6-7, 6-3, 6-2, 6-4.

      Frances Tiafoe s’est imposé face au joueur français, Benjamin Bonzi 7-5, 7-5, 7-6 et accède pour la première fois au second tour de Roland-Garros.

      Paula Badosa, N.3 mondiale, s’est imposée face à la Française Fiona Ferro, 6-2, 6-0 en moins d’une heure de jeu.

      Lucas Pouille, a été éliminé dès le premier tour en quatre sets face à Zdener Kolar : 3-6, 6-4, 5-7, 4-6.

      Chloé Paquet s’est bien battue face à Sabalenka mais a fini par s’incliner 6-2, 3-6, 4-6.

      Stefanos Tsitsipas, mal embarqué, a finalement réussi à s’extirper du piège tendu par le spectaculaire italien Lorenzo Musetti (66e mondial). Le finaliste de l’édition 2021 reste debout après avoir tangué.

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      Simon : « Merci du fond du coeur»

      « C’est énorme. Je n’avais pas gagné un match depuis trois ans. Toute ma falille était là, mes bonshommes d’habitude à 9 h ils sont couchés. C’est irréel. La victoire quand je suis entré, elle était loin… Et je fais un bon set, puis un deuxième. Et ça s’équilibre, c’est normal, il est en forme. Ca pique, j’ai une ampoule sur chaque doigt. Au début du 5e, je fais point par point, jeu par jeu. J’essaie d’être courageux. Je sens que j’ai une crampe à chaque service. C’est tellement improbable. Merci. Mon pote Jo (Tsonga), cela faisait trois ans qu’il ne gagnait pas un match non plus. Il y a un peu la peur du ridicule quand on est là. Ce qui est fantastique avec Jo, c’est qu’on a vu une dernière fois le Jo qu’on a aimé, admiré, il a été fantastique. Il a fait un match énorme. J’avais envie de faire pareil. J’avais envie qu’on voit une dernière fois Gilles Simon sur un terrain. Grâce à vous tous, cela a été le cas. Merci du fond du cœur. »

      Simon renverse Carreno Busta

      En 3h54, Gilles Simon, à bout de souffle terrasse Pablo Carreno Busta6-4, 6-4, 4-6, 1-6, 6-4. Dans une ambiance de corrida. Une folle soirée au bout d’une longue carrière.

      Simon passe devant

      Les jambes sont plus raides, les courses plus laborieuses, les services moins puissants mais à l’énergie, au courage, à l’expérience Gilles Simon prolonge la fête et mène 5-4.

      Simon égalise à 4-4 dans le 5e set

      Courses folles, l’infatigable marathonien Gilles Simon chipe son service à Carreno Busta pour égaliser à 4-4, relancer totalement le 5e set. Les supporters encore présents sur le court Simonne Mathieu hurlent leur plaisir. Carreno Busta n’en croit pas ses yeux.

      Simon s’accroche

      Après 3h46 de jeu, Simon n’a rien perdu de son mordant. Le Français recolle à 4-3. Carreno-Busta reste sous la menace de ce diable de Francais.

      Carreno Busta garde les rênes

      Simon cavale mais ne peut rien contre la solidité de Carreno Busta. L’Espagnol valide son service pour mener 4-2.

      Tsitsipas, le soulagement après une peur bleue

      Le Grec s’en sort 5-7, 4-6, 6-2, 6-3, 6-2. L’Italien (seulement 7 jeux dans les 3 dernières manches), brillant durant deux manches, n’a rien pu faire contre le retour express de Tsitsipas.

      Simon ne lâche rien

      Le Français revient à 3-2.

      A l’orgueil, Musetti retarde le point final

      Musetti écarte deux balles de match pour forcer Tsitsipas à servir une nouvelle fois à 5-2.

      Simon souffre

      Simon court mais Carreno Busta Busta dirige et conclut. L’Espagnol mène 3-1 dans le 5e set.

      Tsitsipas touche au but

      Puissant, offensif, inspiré (juste une double faute oubliée), Tsitsipas empoche vite son service pour mener 5-1. Musetti manque d’air.

      Tsitsipas se détache

      Musetti voit, avec dépit, Tsitsipas lui échapper. L’Italien voit son service lui filer entre les doigts. Sa casquette renversée pèse une tonne sur un crâne qui bout. Les forces et les idées lui manquent. Tsitsipas mène 4-1.

      Tsitsipas confirme

      Le Grec reste solide sur son engagement. Il mène 3-1 dans le 5e set.

      Carreno Busta pousse Simon au 5e set

      Gilles Simon qui dispute son dernier tournoi de Roland-Garros reste fidèle à ses standards. Après avoir mené 6-4, 6-4, le Niçois n’a empêcher Pablo Carreno Busta (n°16), longtemps contrarié, de revenir dans le match. L’Espagnol fait le break d’entrée dans le 5e set. Simon grimace.

      Tsitsipas garde le rythme

      Stefanos Tsitsipas fait le break d’entrée et met Lorenzo Musetti sous pression.

      Tsitsipas s’offre un 5e set

      Tsitsipas, sur un ace, boucle le 4e set 6-3 et tentera dans un 5e set de mener à bien la couse-poursuite lancée avec des sueurs froides dans le dos contre l’Italien Lorenzo Musetti.

      Gilles Simon en difficulté (6-4, 6-4, 4-6, 0-3 en cours)

      Le Français, qui dispute son dernier Roland-Garros, a remporté les deux premiers sets mais commence à être en difficulté face au N.18 mondial. Carreno Busta a remporté le troisième set 6-4 et mène 3-0 dans le quatrième.

      Tsitsipas prend la main dans la 4e manche

      Le Grec vient de breaker Musetti et mène 5-2 dans le quatrième set. Le finaliste de Roland-Garros l’année dernière est en train de prendre la totale mesure de son adversaire.

      Gilles Simon laisse filer la 3e manche

      Le Français a remporté les deux premiers sets avant de céder dans la troisième manche 6-4.

      Tsitsipas remporte la troisième manche et se relance ! (5-7, 4-6, 6-2)

      Le N.4 mondial est enfin rentré dans son match et remporte le troisième set 6-2 face à Musetti. Le Grec est au service pour le début de quatrième manche qui est décisive pour lui.

      Stefanos Tsitsipas remonte la pente !

      Le Grec qui perdu les deux premiers sets de son match face à Lorenzo Musetti, 66e joueur mondial au classement ATP, s’est bien repris dans la troisième manche et mène 5 jeux à 2.

      Tsitsipas en grande difficulté ! (7-5, 6-4)

      Stefanos Tsitsipas, finaliste de Roland-Garros l’an dernier face à Novak Djokovic, est mené deux sets zéro face Musetti ! Dans la troisième manche, le Grec s’est ressaisi et a réussi le break pour mener 3-0.

      Gilles Simon fait le travail (6-4, 6-4)

      Gilles Simon a remporté les deux premiers sets face à l’Espagnol, Carreno Busta (6-4, 6-4). Le N.18 va servir pour débuter la troisième manche.

      ça ne passe pas pour Chloé Paquet face à Sabalenka !

      La Française de 27 ans s’est finalement inclinée face à Sabalenka. Absente lors du premier set remporté par la Française (6-2), la Biélorusse a redressé la barre et remporté la deuxième manche 6-3. La N.7 mondiale, malgré de nombreuses fautes directes (50e) et 9 doubles fautes dans ce match, a remporté le dernier set 6-4 et accède au second tour de Roland-Garros.

      Lucas Pouille prendre la porte ! ( 3-6, 6-4, 5-7, 4-6)

      Le Français qui avait pourtant un match abordable pour ce premier tour face à Zdenek Kolar, 134e joueur mondial, prend déjà la porte de ce Roland-Garros. Après un premier set remporté 6-3 par le Tchéque, le Français s’est bien repris et a gagné la deuxième manche 6-4. Malheureusement, Kolar était plus fort et finit par remporter les deux derniers sets 7-5, 6-4 pour accéder au second tour des internationaux de Paris.

      Kolar va servir pour le match face à Pouille (6-3, 4-6, 7-5 et 5-4 en cours)

      Le Tchèque a breaké le Français dans cette quatrième manche et sert pour le gain du match.

      Gilles Simon débreake !

      Le Français a remporté la première manche 6-4 puis il s’est fait breaker dans le début de la deuxième pour être mené 3-1. Mais Gilles Simon a de la ressource et a débreaké face Carreno Busta. Le score est désormais de 4-3 en faveur de l’Espagnol mais le français va servir pour tenter de recoller à 4-4.

      Sabalenka break Pasquet et mène 3-2

      Dans la manche décisive entre Paquet et Sabalenka, c’est la Biélorusse qui prend le dessus car elle vient de breaker la Française pour mener 3-2 dans le troisième set.

      Gilles Simon prend les devants et remporte le premier set

      Le Français qui affronte Carreno Busta, a remporté le 1er set sur le score de 6-4. Il est plus en difficulté dans la deuxième manche puisqu’il vient de se faire breaker. L’Espagnol mène 3-1 et va servir pour confirmer son break.

      Tsitsipas en très mauvaise posture !

      Le N.4 mondial qui affronte Musetti a été battu 7-5 dans le premier set. Le Grec n’a pas mieux débuté la deuxième manche et se retrouve mené 3 jeux à zéro face à l’Italien !

      Les réactions de Cornet et Garcia qualifiées pour le second tour

      Chloé Paquet relève la tête ! 2-0

      La Française est sur le bon chemin ! Après avoir lâché la deuxième manche sur un sursaut d’orgueil de Sabalenka, Chloé Paquet vient de breaker la Biélorusse et mène 2-0 dans le troisième et dernier set.

      Sabalenka égalise face à Paquet ! 2-6, 6-3

      On attaque la manche décisive. Après un bon début de match, Chloé Paquet a remporté le 1er set 6-2. Mais la Biélorusse s’est remise dans son match et a égaliser après avoir remporté le second set 6-3.

      Gilles Simon à égalité avec Carreno Busta

      Le Français, qui dispute lui aussi le dernier Roland-Garros de sa carrière, a débuté son match sur le court Simonne-Mathieu face à Carreno Busta, N.18 mondial. Les deux joueurs font jeu égal, 4-4 dans le premier set.

      Sinner qualifié pour le second tour (6-3, 6-2, 6-3)

      L’Italien s’est imposé en 1h49 face Fratangelo sorti des qualifications. Le 12e joueur mondial au classement ATP a battu l’Américain en 3 sets 6-3, 6-2, 6-3 et se qualifie pour le second tour des internationaux de Paris.

      Sabalenka revient dans le match

      Après avoir été dominée dans le premier set 6-2, et dans le début du second (2-0), Sabalenka se réveille et vient d’inverser la tendance face à Chloé Paquet ! La Biélorusse vient de breaker la Française et mène désormais 4-2 dans la deuxième manche !

      Kolar prend les commandes face à Pouille (3-6, 6-4, 5-7)

      Le Français Lucas Pouille qui a eu 3 balles de break dans le troisième set a finalement craqué face au Tchèque. Pouille est désormais mené deux sets à un et on entamer le 4e set.

      Stefanos Tsitsipas mène sur le court Philippe Chatrier

      Pour son entrée dans le tournoi, le Grec affronte Musetti. La tête de série n°4 mène 4-2 face à l’Italien et on est à 40-40 sur le service de Tsitsipas.

      Chloé Paquet break Sabalenka ! 6-2, 2-0

      La Française réalise pour l’instant le match parfait et fait déjouer son adversaire. Chloé Paquet réussit le break dès le début du deuxième set et met la pression sur la Biélorusse. Après le break, Sabalenka s’est retourné vers son camp en s’énervant et ne comprenant pas ce qui lui arrive.

      4-4 entre Pouille et Kolar dans le 3e set

      Lucas Pouille qui a perdu le 1er set 6-3 a réussi à empocher le second 6-4. Face à Kolar, 134e joueur mondial sorti des qualifications, Pouille mène 5-4 et c’est au Tchèque de servir.

      Chloe Paquet remporte le 1er set face à Sabalenka ! 6-2

      La Française, 101e joueuse mondiale a totalement dominé le premier set ! C’est son premier match face à une Top 10. Sabalenka, N.7, a montré de gros signes d’agacement et concède le premier set 6-2.

      Halep accède au second tour dans le tableau féminin

      Après avoir remporté le premier set 6-4, l’ex N.1 mondiale a concédé le second 1-6 face à l'Allemande Schunk. Simona Halep a remporté la dernière manche 6-1 et accède au second tour de Roland-Garros.

      Lucas Pouille à armes égales avec Kolar

      Le Français qui a perdu le premier set 6-3 est parvenu à égaliser et à remporter la deuxième manche 6-4. Le troisième set a débuté et les deux joueurs ont remporté un jeu chacun sur leur service.

      Hugo Gaston se qualifie au second tour !! 10-4 dans le super tie-break

      Quel match de folie sur le court Suzanne-Lenglen !! Hugo Gaston s’impose au bout de 3h59 face à l’Australien De Minaur. Après quatre manches 4-6, 6-2, 6-3, 0-6, le match s’est joué dans un 5e et dernier set ! Après un 21e break, le match s’est décidé en tie-break remporté par le Français 10-4 !!!

      De Minaur débreak encore !! Super tie-break

      Quel match d’anthologie ! C’est le 21e break du match !! Gaston et De Minaur en sont 6-6 et le super tie-break commence ! Gaston mène 2-1 !

      Quelle fin de match ! Gaston break et mène 6-5 !

      On en est à 20 breaks dans cette partie !!! C’est phénoménal ! Hugo Gaston qui réalise le break au moment idéal, mène désormais 6-5 et sert à nouveau pour le gain du match !

      De Minaur réalise le débreak

      C’est tendu entre Gaston et De Minaur ! Les deux joueurs ne veulent rien céder et alors que le Français servait pour le gain du match, son adversaire réalise le débreak pour recoller à 5-5.

      De Minaur s’offre deux balles de débreak

      Hugo Gaston a sauvé la première, il en reste encore une.

      Gaston va servir pour le match !!!

      Quel incroyable retournement de situation !!! Après avoir concédé 9 jeux de suite, et avoir été mené 3-0 dans le dernier set, Hugo Gaston a complètement renversé la vapeur ! Le Français mène désormais 5-4 et sert pour le gain du match !

      Halep remporte le premier set

      D’abord en difficulté au début de cette première manche, Simona Halep, tête de série n°19, a finalement empoché le premier set 6-4 face à Schunk.

      Ferro sort au premier tour

      La Française Fiona Ferro s’est inclinée assez logiquement face à la N.4 mondiale, Badosa. L’Espagnole a mis moins d’une heure (54 minutes) pour se défaire de la Française en deux manches 6-2, 6-0.

      Gaston recolle !!!!

      Après une très mauvais passe lors de laquelle il a concédé 9 jeux d’affilés à son adversaire, Ugo Gaston a réussit à recoller à De Minaur dans le 5e set 3-3 !

      La vidéo hommage à Tsonga

      Jo-Wilfried Tsonga s’est incliné face à Casper Ruud pour son tout dernier match à Roland-Garros. A l’issue de ce match, le Français a reçu un vibrant hommage avec la diffusion d’une vidéo retraçant sa carrière.

      Rublev ne croit pas à un boycott de Wimbledon par les grands joueurs

      Le joueur russe regrette l’exclusion des joueurs russes et biélorusses du tournoi de Wmbledon mais ne croit pas à un boycott des stars en Angleterre même si Naomi Osaka a évoqué cette possibilité : «Je n'ai pas parlé avec les autres joueurs, surtout avec ceux les mieux classés. Je pense qu'ils joueront de toute façon parce que, comme je l'ai dit, les meilleurs joueurs, surtout Rafa, Novak, maintenant ils ne jouent plus pour des points ou pour l'argent, ils jouent pour l'histoire, pour laisser leur griffe dans l'histoire. Leurs enjeux sont différents, c'est la raison pour laquelle il est important de travailler tous ensemble, parce que nous travaillons tous pour la gloire du tennis et on risque de détruire ce sport.»

      Bonzi s’incline face à Tiafoe

      Le Français Benjamin Bonzi, 52e au classement ATP, s’est incliné en 2h55 face à Tiafoe. Bonzi n’a pas démérité puisqu’il s’incline en trois sets très serrés, 7-5, 7-5, 7-6. L’Américain, tête de série n°24 passe le premier tour de Roland-Garros pour la première fois.

      Gaston est de retour !!!

      Le Français qui était mené 3-0 dans le 5e set, vient de faire le dé-break pour revenir à 2-3 ! Gaston va servir pour égaliser à 3 partout !! Le Lenglen est en feu !!!

      Halep peut recoller

      L’ancienne N.1 mondiale, Simona Halep a été en difficulté dans le premier set face à Schunk. Après avoir été breakée, la Roumaine a réussit à faire le dé-break et recolle à 3-4 avant son service.

      Gaston se fait breaker (2-0)

      Dans le 5e set décisif, Hugo Gaston, qui a complètement abandonné la quatrième manche à De Minaur, se fait breaker dès le début de l’ultime set et il est désormais mené 2-0.

      Hurkacz mène la danse face à Zeppieri

      Le N.13 mondial qui affronte l’italien Zeppieri sorti des qualifications, a pour l’instant le match en mains. Le Polonais mène deux sets zéro en ayant remporté les deux premières manches 7-5, 6-2.

      Hugo Gaston lâche le 4e set ! 2-2

      Le Français qui avait montré de belles choses dans la troisième manche, a complètement lâché dans le quatrième set ! Face au 20e joueur mondial, Gaston a concédé un set blanc 6-0 ! Espérons que le Français, 74e joueur mondial, se soit préservé pour le 5e et dernier set décisif.

      Gaston s’adjuge le troisième set !

      Face à De Minaur, Hugo Gaston est parvenu à remporter la troisième manche ! Après avoir concédé le premier set 6-4, le Français s’est bien repris et a remporté la seconde manche 6-2, avant de s’adjuger la troisième 6-3 pour mener 2-1 dans ce 1er tour.

      Hugo Gaston va servir pour le gain de la 3e manche !

      Le Français vient de nouveau de breaker De Minaur et mène désormais 5-3 dans le troisième set.

      Le coup de sang de Rublev au bord de l’expulsion

      Roland-Garros : le coup de colère de Rublev passé à deux doigts de la disqualification (lefigaro.fr)

      Point sur les français : Mannarino éliminé, réveil de Gaston, Bonzi mené mais combatif

      • Adrian Mannarino a perdu son match contre Federico Delbonis en trois sets : 6-1 / 7-6(1) / 6-2

      • Hugo Gaston a rebondi après un premier set perdu contre l’Australien Alex De Minaur en reprenant les commandes de la rencontre : 4-6 / 6-2 / 2-0

      • Benjamin Bonzi ne démérite pas face à l’Américain Frances Tiafoe. Malgré les deux premiers sets perdus de justesse, il domine la troisième manche : 7-5 / 7-5 / 2-4

      Les légendes du tennis rendent hommage à Tsonga

      Dans une vidéo préparée en amont et diffusée sur l’écran du Philippe-Chatrier, plusieurs légendes du tennis ont rendu hommage à la carrière de Jo-Wilfried Tsonga :

      "C'est un plaisir de partager le court avec toi, félicitations pour ta carrière et profite de ta vie après le tennis" Roger Federer

      "Je le connais depuis qu'il est gamin, je pense qu’il a apporté beaucoup de choses positives à notre sport" Rafael Nadal

      "Je connais très bien Jo, depuis les juniors. J’ai beaucoup de respect pour lui, c’est un gars incroyable. Il génère beaucoup d’ondes positives autour de ce sport par son comportement et son jeu. Il peut être fier de ce qu’il a accompli." Novak Djokovic

      Tsonga se remémore ses débuts

      Jo Wilfried Tsonga : "Je l'ai rarement fait, mais aujourd'hui je m'y autorise : je regarde en arrière. Je repense à l'enfant que j'étais, qui rêvait de jouer au tennis. Depuis mon plus jeune âge, je n'ai laissé personne me faire croire que je n'arriverai à rien. Pour les médias, un jour j'étais fabuleux, le lendemain j'avais un "mental de Français" (sourire). Mais je les remercie aussi, ces médias. Ils m'ont aidé à développer mon auto-critique et mon second degré (rires)."

      Ruud y va de son hommage

      Casper Ruud en parlant à Jo-Wilfried Tsonga : "J'avais 9 ans quand je t'ai vu battre Rafa (Nadal), qui était mon joueur préféré, à l'Open d'Australie. Tu es un gars génial, un exemple de ce que doit être un joueur de tennis. C'est dur pour tout le monde, pour tous les joueurs de te voir arrêter. Tu as été une inspiration pour moi, et pour beaucoup de jeunes joueurs dans le monde."

      Tsonga s’adresse au Philippe-Chatrier

      Jo Wilfried Tsonga, très ému : "Aujourd'hui est un grand jour pour moi, l'heure de dire au revoir au tennis. Je n'étais pas préparé à recevoir tout cet amour. Je me suis battu pour être le meilleur possible."

      Tsonga tire sa révérence au tennis dans une cérémonie d’adieu

      Durant une cérémonie d’adieu remplie d’émotions et de souvenirs nostalgiques, organisée sur le court Philippe-Chatrier, Jo-Wilfried Tsonga tire sa révérence au tennis après une longue et riche carrière professionnelle de 18 ans. En présence de sa famille, de ses amis, de ses entraîneurs, de ses compatriotes Richard Gasquet, Gilles Simon, Benoît Paire, Pierre-Hugues Herbert et Gaël Monfils, ainsi que plusieurs représentants du tennis français, Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros et Gilles Moretton, président de la fédération Française de Tennis, le joueur de 37 ans fait ses adieux.

      Les émotions sont palpables à Roland-Garros

      Sur une standing ovation, Tsonga sort en larme au premier tour

      Après 03h49 de jeu, Jo-Wilfried Tsonga est éliminé au premier tour contre le Norvégien Casper Ruud : 6-7 / 7-6 / 6-2 / 7-6. En larmes lors de son dernier service, le Français met un terme à sa carrière sur une défaite mais dans une ambiance mémorable sur le court Philippe-Chatrier.

      Le match reprend sur le Chatrier

      Tsonga revient sur le court malgré la douleur. Il est mené 6-6 dans le quatrième set. Début du tiebreak face à Ruud.

      Gaston perd le premier set

      Pendant ce temps, sur le court Suzanne-Lenglen, le Français Hugo Gaston a perdu le premier set (6-4) contre l’Australien Alex De Minaur.

      Les soigneurs sont appelés par Tsonga

      Terrible nouvelle pour Tsonga contraint d’appeler le kiné. Le Français semble réellement souffrir au niveau de l’épaule droite. L’arbitre vient d’imposer une trêve médicale. La rencontre est pour le moment interrompue sur le court Philippe-Chatrier.

      Tsonga gêné par une douleur…

      Le joueur français grimace et semble boîter. En larmes, Tsonga peine à servir et à courir. Malgré les applaudissements et les encouragements du Chatrier, son corps est en train de le lâcher…

      Break de Tsonga !

      Dans une ambiance électrique sur le court Philippe-Chatrier, Jo-Wilfried Tsonga réalise le break contre Casper Ruud. Il mène désormais 6-5 dans la quatrième manche et va servir pour revenir à deux sets partout.

      Tsonga toujours debout

      Le Français remporte le dixième jeu du set sur son service, et revient à 5-5 dans la quatrième manche.

      Réveil insuffisant pour Mannarino

      Largement dominé dans le premier set (6-1) par le joueur argentin Federico Delbonis, Adrian Mannarino a imposé une belle résistance dans le deuxième set, mais insuffisante. Il chute au tiebreak dans la deuxième manche : 6-1 / 7-6(1)

      Tsonga au bord du précipice

      Jo Wilfried-Tsonga est mené 5-4 dans le quatrième set face à Casper Ruud. Le Français s’apprête à servir pour rester dans le match.

      Quelle ambiance sur le Chatrier

      Premier set perdu de justesse pour Bonzi

      Benjamin Bonzi est passé proche de remporter le premier set face à Frances Tiafoe. L’Américain profite des 18 fautes directes du Français et remporte finalement la manche 7-5.

      Shapovalov réagit à son élimination

      A LIRE : « Cela faisait longtemps que je n'avais pas commis autant de fautes », regrette Shapovalov éliminé

      Tsonga chute dans la troisième set

      Casper Ruud a remporté le troisième set 6-2 contre Jo-Wiflried Tsonga. Le Français commence à fatiguer et a commis 12 fautes directes sur cette manche. Le Norvégien mène désormais deux sets à zéro.

      Un supporteur de marque pour Tsonga

      Hugo Gaston entre en lice

      Sur le Suzanne Lenglen, Hugo Gaston entame sa quinzaine contre le joueur australien Alex De Minaur, 20e au classement ATP. Le Français a remporté le premier jeu, sur son service.

      Entame compliquée pour Mannarino

      Sur le court n°6, le Français Adrian Mannarino peine à résister au joueur argentin Federico Delbonis, 65e mondial. Il a perdu le premier set 6-1 en 34 minutes de jeu.

      Le match de Bonzi débute

      Sur le court Simmone-Mathieu, le Français Benjamin Bonzi affronte le joueur américain Frances Tiafoe, 27e au classement ATP. Ce dernier a déjà breaké le joueur tricolore et mène 4-2 dabs le premier set.

      Garcia s’impose

      Caroline Garcia s’impose en deux sets La Française, 79e mondiale, s’impose 6-3, 6-4 en 1h19 de jeu sur le court Suzanne-Lenglen face à l’Américaine Taylor Townsend, 342e mondiale.

      Tsonga craque

      Le deuxième set s’est lui aussi joué au tie-break, mais cette fois-ci Casper Ruud s’impose 7 point à 4.

      Quelle est l’histoire derrière ces drôles de points au tennis ?

      Découvrez notre point histoire du jour.

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      Medvedev, Cornet et Gasquet sont faciles

      Les infos à retenir à 16h00 :

      • Daniil Medvedev ne traine pas. Le numéro 2 mondial s’est imposé 6-2, 6-2, 6-2 face à l'Argentin Facundo Bagnis, 103e mondial. Seulement 1h38 de jeu.

      • Alizé Cornet verra le 2e tour. Elle s'impose 6-2, 6-0 en 59 minutes de jeu face à la Japonaise Misaki Doi, 98e mondiale.

      • Richard Gasquet facile aussi. Une victoire 6-1, 6-3, 6-4 en 1h50 de jeu.

      • En revanche, ça ne passe pas pour plusieurs Tricolores : Benoit Paire, Ugo Humbert, Tessah Andrianjafitrimo, Jo-Wilfried Tsonga.

      Paire perd

      L’espoir pour Benoit Paire n’aura duré que quelques instants. Le Français s’incline finalement en quatre sets après avoir remporté la 3e manche. Victoire pour Ilya Ivashka, 50e mondial sur le score de 6-3, 7-5, 1-6, 7-5 après 2h34 de jeu contre le Français, 78e mondial.

      Garcia prend les devants

      Caroline Garcia s’impose 6-3 lors du premier set face à Taylor Townsend.

      Humbert prend la porte

      Après avoir mené deux sets à un, Ugo Humbert s’incline finalement en cinq sets lors de ce premier tour de Roland-Garros. Emil Ruusuvuori, 61e mondial, s’impose 6-2, 2-6, 6-7, 6-4, 6-2. Un combat de 3h49.

      Un Chatrier vide pour Tsonga…

      Caroline Garcia sur le court

      La Française, désormais 79e joueuse mondiale, affronte l’Américaine Taylor Townsend, classée 342e au WTA, sur le court Suzanne-Lenglen.

      Tsonga s’offre le premier set !

      Au terme d’un combat incroyable, le Français s’offre le premier set au tie-break face à Casper Ruud. Le central chavire.

      Paire remporte le 3e set

      Le Français s’offre un peu d’espoir et remporte le 3e set 6-1 face à Ivashka

      Humbert poussé au 5e set

      Après avoir remporté les 2e et 3e manches, Ugo Hubert est repoussé dans un 5e set face à Emil Ruusuvuori.

      Gasquet au 2e tour

      Richard Gasquet verra le 2e tour à Roland-Garros. Pourtant redescendu à la 80e place mondiale, le Français s'est facilement imposé en trois sets face à Llyod Harris, 39e joueur mondial. Une victoire 6-1, 6-3, 6-4 en 1h50 de jeu.

      Paire mené 2-0

      Benoit Paire, revenu tout juste sur le court, s’est incliné lors du 2e set 7-5. Ivashka mène deux sets zéro après 1h24 de jeu.

      Arthur Rinderknech éliminé

      Le Français, 60e mondial, s’incline lourdement face au Kazakhstanais Alexander Bublik. Victoire du 42e joueur mondial en trois sets : 6-2, 6-4, 6-4 en 1h59 de jeu sur le court 14.

      Paire fait son retour

      Après l’interruption hier, Benoit Paire fait son retour sur le court. Le Français est revenu à 4-4 dans le deuxième set face à Ivashka, après avoir concédé la première manche 6-3.

      Tsonga entre en jeu

      Le Français, pour son dernier Roland-Garros, débute ce mardi face à Casper Ruud, tête de série n°8, sur le Philippe-Chatrier.

      La pépite Rune écarte Shapovalov

      Nouvelle sensation dans ce Roland-Garros. Le jeune Holger Rune, 19 ans et 40e mondial, s’est défait de Denis Shapovalov, n°15 mondial. Une victoire nette en trois sets du Danois face au Canadien : 6-3, 6-1, 7-6 en 2h00 pile de jeu.

      Fin du rêve pour Tessah Andrianjafitrimo

      Le rêve n’aura pas duré longtemps pour la jeune française de 23 ans, 141e mondiale et invitée sur le Tournoi. Après avoir remporté le premier set, Tessah Andrianjafitrimo craque face à Karolina Pliskova. La Tchèque, 8e mondiale, s’impose 2-6, 6-3, 6-1 en 2h03 de jeu.

      Ça reprend !

      L’interruption à cause de la pluie a finalement été très brève. Certains matchs ne se sont même pas stoppés.

      Une Française découvre Roland à 26 ans

      Léolia Jeanjean découvre la terre battue parisienne à l’âge de 26 ans après un début de carrière très compliqué. Retrouvez le parcours de cet enfant star.

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      Vivez Roland-Garros de l’intérieur

      Les dernières indiscrétions, les bruits de couloirs, les conférences de presse ou même les chambrages entre joueurs… vivez Roland-Garros comme si vous y étiez grâce à nos correspondants sur place.

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      La pluie fait son retour !

      Les matchs sont de nouveaux interrompus à Roland-Garros, à cause de la pluie. Ugo Humbert a eu le temps de remporter son set au tie-break pour mener 2-1. Richard Gasquet n’est revenu que pour disputer un seul jeu. Le toit devrait prochainement être déplié sur le Philippe-Chatrier et Jo-Wilfried Tsonga va faire son entrée.

      Humbert revient fort

      Le Français mène désormais deux sets à un. Un troisième set remporté au tie-break pour Ugo Humbert face à Emil Ruusuvuori.

      Alizée Cornet qualifiée

      Alizé Cornet verra le deuxième tour cette année à Roland-Garros. La n°1 Française n'a pas traîné sur le court Philippe-Chatrier lors de son premier tour. Elle s'impose 6-2, 6-0 en 59 minutes de jeu face à la Japonaise Misaki Doi, 98e mondiale. La 40e joueuse mondiale verra donc le 2e tour à Porte d'Auteuil.

      Danielle Collins, 9e mondiale, qualifiée

      L’Américaine sans forcer son talent pour passer au 2e tour. Danielle Collins s’impose 6-0, 6-4 face à la Bulgare Viktoriya Tomova, 140e mondiale et lucky looser. Un match expédié en 1h11.

      Gasquet rentre sur le court

      Richard Gasquet fait son retour sur la terre battue pour terminer son match. Le Français mène 6-1, 5-2 face au Sud-Africain Llyod Harris, pourtant 39e mondial.

      Medvedev ne traîne pas

      Daniil Medvedev ne fait pas dans le détail lors de ce premier tour. Victoire 6-2, 6-2, 6-2 face à l’Argentin Facundo Bagnis, 109e joueur mondial. Le Russe, tête de série numéro deux, n’a passé que 1h38 sur les courts.

      Arthur Rinderknech retourne sur le court

      Il est l’un des premiers à faire son retour sur le court, après l’arrêt de son match ce lundi soir. Arthur Rinderknech est mené deux sets à zéro, après avoir perdu les deux premiers sur le score identique de 6-2 face au Kazakhstanais Alexander Bublik, 42e joueur mondial.

      Medvedev se rapproche de la victoire

      Daniil Medvedev mène 2 set à 0 face à Facundo Bagnis (6-2, 6-2) et se rapproche de la victoire. Il mène actuellement 4-2 sur le 3e set.

      Benoit Paire a enflammé Paris

      Bientôt de retour sur le court pour terminer son match, Benoit Paire, lors de son entrée dans le Tournoi a fait se lever le court Simonne-Mathieu. Le Français fera son retour sur le court peu avant 14h00 pour conclure ce match. Il a perdu le premier set 6-3, et mène 2-1 dans le second face à Ilya Ivashka.

      A RETROUVER : Roland-Garros : corne de brume, chants et ambiance de stade de foot, Benoît Paire enflamme le court Simonne-Mathieu

      Alizé Cornet remporte son premier set

      La n°1 française débute bien son match et remporte la première manche 6-2 face à la Japonaise, Misaki Doi.

      Les meilleures et pires tenues dans l’histoire de Roland-Garros

      Découvrez notre diaporama sur le pire et le meilleur des tenues arborés par les joueuses et les joueurs à Porte d’Auteuil dans l’histoire du Tournoi.

      A RETROUVER : Roland-Garros : le pire et le meilleur des tenues sur les courts

      Tessah Andrianjafitrimo concède la 2e manche

      La Française, 141e mondiale, craque dans la 2e manche face à Karolina Pliskova, 8e mondiale, et s’incline 6-3. Un set partout en 1h31 de jeu.

      Ostapenko qualifiée pour le 2e tour

      L’Estonienne, tête de série n°13 lors de ce Roland-Garros, Jelena Ostapenko se qualifie à l’issue de ce premier tour. Une victoire 6-4, 6-1 face à l’Italienne Lucia Bronzetti, 73e mondiale.

      Humbert égalise

      Le Français revient à un set partout dans son match face à Emil Ruusuovuori : 2-6, 6-2 en 1h12 de jeu.

      Alizé Cornet fait ses débuts

      La n°1 française entre en jeu ce mardi à midi. Alizé Cornet débute son Roland-Garros sur ce court Philippe-Chatrier. La Française, 40e mondiale, fait face à la Japonaise, Misaki Doi, 98e mondiale.

      5 raisons de suivre Roland-Garros ce mardi

      De très nombreux Français sont sur les courts ce mardi, mais surtout le dernier match de Tsonga dans quelques minutes… si vous n’êtes toujours pas convaincu, découvrez nos cinq raisons de suivre cette troisième journée à Roland-Garros.

      A RETROUVER : Tsonga, Cornet, Gaston : cinq raisons de suivre la journée de Roland-Garros ce mardi

      Premier set pour Tessah Andrianjafitrimo

      La Française, 141e mondiale, crée la surprise en remportant la première manche 6-2 en 45 minutes de jeu face à la Tchèque Karolina Pliskova, 8e mondiale.

      Humbert s’écroule

      Le Français a concédé cinq jeux de suite pour s’incliner lors de la première manche. Emil Ruusuvuori remporte la première manche 6-2 en 38 minutes.

      Medvedev avance

      Le n°2 mondial remporte le premier set 6-2 en 39 minutes de jeu face à l’Argentin Facundo Bagnis.

      15 Tricolores attendus sur les courts en simple ce mardi

      Ils sont douze joueurs et joueuses à débuter leur tournoi ce mardi. Trois autres devront également terminer leurs matchs d’hier :

      • Richard Gasquet - Lloyd Harris : 6-1, 5-2

      • Benoit Paire - Ilya Ivashka : 3-6, 2-1

      • Arthur Rinderknech - Alexander Bublik : 2-6, 2-6

      Tessah Andrianjafitrimo également sur le court

      Et cela débute fort pour la Française. La 141e joueuse mondiale, invitée sur le Tournoi mène 4-1 face à la Tchèque Karolina Pliskova, pourtant 8e mondiale.

      Humbert fait son entrée

      Ugo Humbert, 46e joueur mondial, débute son Roland-Garros ce mardi. Il fait face au Finlandais Emil Ruusuvuori, 61e mondial.

      Sur le court n°7, le match débute bien pour le Français qui breake d’entrée.

      Des matchs à terminer !

      Un programme très chamboulé par la pluie ce lundi. Plusieurs matchs sont alors à terminer ce mardi. Ils ont été reprogrammés avant le match 2 sur de très nombreux courts. Richard Gasquet et Benoît Paire notamment impactés.

      Les Français du jour !

      Douze Tricolores débutent leur tournoi sur les courts ce mardi :

      • Alizé Cornet (FRA) - Misaki Doi (JAP) : court central - match 1

      • Casper Ruud (NOR/n°8) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA) : court central - match 2

      • Paula Badosa (ESP/n°3) - Fiona Ferro (FRA/WC) : court central - match 3

      • Taylor Townsend (USA/WC) - Caroline Garcia (FRA) : court Suzanne-Lenglen - match 2

      • Hugo Gaston (FRA) - Alex de Minaur (AUS/n°19) : court Suzanne-Lenglen - match 3

      • Chloé Paquet (FRA) - Aryna Sabalenka (BLR/n°7) : court Suzanne-Lenglen - match 4

      • Tessah Andrianjafitrimo (FRA/WC) - Karolina Pliskova (RTC/n°8) : court Simonne-Mathieu - match 1

      • Frances Tiafoe (USA/n°24) - Benjamin Bonzi (FRA) : court Simonne-Mathieu - match 2

      • Pablo Carreno-Busta (ESP/n°16) - Gilles Simon (FRA/WC) : court Simonne-Mathieu - match 4

      • Adrian Mannarino (FRA) - Federico Delbonis (ARG) : court 6 - match 2

      • Emil Ruusuvuori (FIN) - Ugo Humbert (FRA) : court 7 - match 1

      • Lucas Pouille (FRA/WC) - Zdenek Kolar (RTC) : court 14 - match 4

      Les débuts de Medvedev

      Le n°2 mondial, et outsider au titre final, Daniil Medvedev fait son entrée. Le Russe débute face à l’Argentin Facundo Bagnis, 103e joueur mondial. Le match débute à l’instant sur le Suzanne-Lenglen.

      C’est parti !

      C’est le début de la troisième journée ici à Roland-Garros. Les premiers matchs débutent.

      Tsonga se livre pour le Figaro

      Jo-Wilfried Tsonga prendra sa retraite à l’issue de cette saison. Invité lors de ce Roland-Garros, l’ancien n°5 mondial entre en lice ce mardi, face à Casper Ruud, tête de série n°8. Un choc pour «Jo» qui connaîtra peut-être sa dernière à Porte d’Auteuil dès ce mardi. Rendez-vous en match 2 sur le Philippe-Chatrier, aux alentours de 14h00. Retrouvez notre entretien EXCLUSIF.

      A RETROUVER : Jo-Wilfried Tsonga: «Roland-Garros, c’est l’histoire de ma vie»

      Parry est magique

      On tient le premier exploit bleu, blanc, rouge de la quinzaine. Hier, Diane Parry, 96e mondiale, a renversé Barbora Krejcikova, numéo deux mondiale et tenante du titre. Mais où s’arrêtera-t-elle ?

      A RETROUVER : Ici, c’est Parry

      Le programme de la journée

      Le programme de la journée :

      Court Philippe-ChatrierÀ partir de 12 heuresAlizé Cornet (FRA) - Misaki Doi (JAP)Casper Ruud (NOR/n°8) - Jo-Wilfried Tsonga (FRA)Paula Badosa (ESP/n°3) - Fiona Ferro (FRA/WC)À partir de 20h45Lorenzo Musetti (ITA) - Stefanos Tsitsipas (GRE/n°4)

      Court Suzanne-LenglenÀ partir de 11 heuresFacundo Bagnis (ARG) - Daniil Medvedev (RUS/n°2)Taylor Townsend (USA/WC) - Caroline Garcia (FRA)Hugo Gaston (FRA) - Alex de Minaur (AUS/n°19)Chloé Paquet (FRA) - Aryna Sabalenka (BLR/n°7)

      Court Simonne-MathieuÀ partir de 11 heuresTessah Andrianjafitrimo (FRA/WC) - Karolina Pliskova (RTC/n°8)Frances Tiafoe (USA/n°24) - Benjamin Bonzi (FRA)Simona Halep (ROU/n°19) - Nastasja Schunk (ALL/Q)Pablo Carreno-Busta (ESP/n°16) - Gilles Simon (FRA/WC)

      Court n°6À partir de 11 heuresDanielle Collins (USA/n°9) - Viktoriya Tomova (BUL/LL)Adrian Mannarino (FRA) - Federico Delbonis (ARG)Claire Liu (USA) - Tamara Zidansek (SLV/n°24)Giulio Zeppieri (ITA/Q) - Hubert Hurkacz (POL/n°12)

      Court n°7À partir de 11 heuresEmil Ruusuvuori (FIN) - Ugo Humbert (FRA)Jessica Pegula (USA/n°11) - Qiang Wang (CHN)Bjorn Fratangelo (USA/Q) - Jannik Sinner (ITA/n°11)Rebecca Sramkova (SLO/LL) - Daria Kasatkina (RUS/n°20)

      Court n°10À partir de 11 heuresJoao Sousa (POR) - Chun-Hsin Tseng (TAI/Q)Shelby Rogers (USA) - Tereza Martincova (RTC)Roberto Carballes Baena (ESP) - Oscar Otte (ALL)Panna Udvardy (HON) - Fernanda Contreras Gomez (MEX/Q)

      Court n°11À partir de 11 heuresRicardas Berankis (LIT) - Laslo Djere (SER)Jiri Lehecka (RTC) - David Goffin (BEL)Irina Bara (ROU/Q) - Yulia Putintseva (KAZ)Madison Brengle (USA) - Mihaela Buzarnescu (ROU)

      Court n°12À partir de 11 heuresDenis Shapovalov (CAN/n°14) - Holger Rune (DAN)Mayar Sherif (EGY) - Marta Kostyuk (UKR)Oksana Selekhmeteva (RUS/Q) - Kaja Juvan (SLV)Jiri Vesely (RTC) - Steve Johnson (USA)

      Court n°13À partir de 11 heuresAleksandra Krunic (SER/Q) - Kamilla Rakhimova (RUS)Peter Gojowczyk (ALL) - Lorenzo Sonego (ITA/n°32)Anhelina Kalinina (UKR) - Hailey Baptiste (USA/Q)Marco Cecchinato (ITA) - Pablo Andujar (ESP)

      Court n°14À partir de 11 heuresLucia Bronzetti (ITA) - Jelena Ostapenko (LET/n°13)Andrey Rublev (RUS/n°7) - Soonwoo Kwon (CDS)Camila Giorgi (ITA/n°28) - Shuai Zhang (CHN)Lucas Pouille (FRA/WC) - Zdenek Kolar (RTC)

      Bienvenue sur le live Roland-Garros de ce mardi 24 mai

      Bonjour à tous et toutes. Bienvenue sur notre direct commenté de la troisième journée de Roland-Garros.

      A RETROUVER : le live de ce lundi 23 mai

      Roland-Garros : tous les matches définitivement interrompus par la pluie sauf celui de Djokovic

      Les matches entamés sur les courts sans toit ont été interrompus par la pluie. Dont ceux de Gasquet et Paire.

      Roland-Garros : Ivashka et Paire s'expliquent dans les couloirs du stade

      Les deux joueurs ont eu une petite discussion après l'interruption du match en raison de la pluie. Sur le court, Paire avait reproché à son adversaire de prendre trop de temps pour s'éponger avec sa serviette.

      Roland-Garros : le pire et le meilleur des tenues sur les courts

      DIAPORAMA - Excentriques, élégantes, décalées, parfois moquées mais toujours iconiques, certaines tenues de joueurs sont restées gravées dans la légende de Roland-Garros.

      Le Figaro

      Emmanuel Macron va passer le pont de l'Ascension au Fort de Brégançon

      Arthur Berdah

      Discret depuis sa réélection il y a près d'un mois, le chef de l'État va profiter du week-end prolongé pour s'offrir un «repos studieux» dans la résidence présidentielle du Var.

      Son agenda est étrangement vide. Depuis sa large réélection face à Marine Le Pen il y a près d'un mois, Emmanuel Macron a comme disparu des écrans radars. Quasiment aucun déplacement, presque pas d'apparitions publiques, de très rares prises de parole... Le président de la République ne semble pas pressé de lancer son second quinquennat. Comme l'a révélé Le Parisien , le locataire de l'Élysée envisage en effet de s'offrir un week-end prolongé, et de se rendre en fin de semaine au Fort de Brégançon (Var) pour y passer le pont de l'Ascension. Une mise en retrait qualifiée de «repos studieux» par un proche, cité par le quotidien.

      À lire aussiGuillaume Tabard: «Pourquoi Macron veut prendre son temps»

      Accaparé ces trois dernières semaines par la structuration de la majorité et la composition du gouvernement, le chef de l'État s'est fortement impliqué en coulisses pour mener à bien ces deux chantiers. Mais il n'a manifestement pas l'intention de profiter de leur aboutissement pour repartir tambour battant sur le terrain. Ni pour se précipiter dans l'arène des législatives, où ses troupes font notamment face à une gauche unie sous la bannière «Nouvelle Union populaire écologique et sociale». Preuve que la «méthode nouvelle» qu'il appelle de ses vœux tranche avec 2017, où il se félicitait de réformer «en un temps record».

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      «Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

      Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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      Pap Ndiaye à l'Éducation nationale : la droite fulmine, l'extrême gauche s'incline

      Seule véritable surprise de ce nouveau gouvernement, la nomination de l'historien est celle qui fait le plus réagir. À droite, les critiques fusent de toute part ; à gauche, son parcours et ses idées sont salués.

      Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

      RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

      Le Figaro

      Les premiers pas très scrutés de Pap Ndiaye

      Aude Bariéty

      Rencontres avec les syndicats, visite au collège de Samuel Paty. Les débuts du ministre sont observés à la loupe.

      Sous les feux des projecteurs et des critiques depuis sa nomination à la tête du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, Pap Ndiaye pose ses premiers jalons rue de Grenelle. Et sacrifie aux traditionnelles rencontres avec les organisations syndicales, qui se tiennent depuis mardi. La Fédération syndicale unitaire (FSU), majoritaire, a été reçue en premier. Benoît Teste, secrétaire général de la FSU, Guislaine David, co-secrétaire générale du SNUipp, Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes, et Saphia Guereschi, secrétaire générale du Snics, ont passé une heure et quart, mardi après-midi, avec le ministre. Ce dernier était accompagné de son directeur de cabinet, Jean-Marie Huart, qui fut directeur général de l’enseignement scolaire (Dgesco) de 2017 à 2019, puis recteur de la région académique Grand Est, et de Julie Benetti, dont la fonction n’a pas été précisée. Cette ex-rectrice de Corse est connue des syndicats pour s’être occupée des enjeux éducatifs dans l’équipe Macron lors de la campagne présidentielle. Anne Rubinstein, ex-directrice de cabinet du directeur général de l’Assistance publique-hôpitaux de Paris (AP-HP) et désormais chef de cabinet du nouveau ministre, n’était en revanche pas présente.

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      «C’était une première prise de contact», a décrit Guislaine David à sa sortie de la réunion. «Pap Ndiaye nous a dit qu’il voulait imprimer sa marque au ministère sur la forme. Il nous a assuré qu’il souhaitait engager un dialogue régulier et nourri avec les organisations syndicales. De notre côté, nous avons porté toutes nos revendications. Maintenant, nous attendons des réponses rapides et concrètes. Il faudra qu’il prenne des décisions, et vite.»

      Lundi, celui qui dirigeait il y a encore quelques jours le Palais de la Porte dorée est «passé» à la réunion hebdomadaire des chefs de service du ministère. Mais la journée a surtout été marquée par son premier déplacement, qui a eu lieu dans un établissement scolaire très symbolique. Entouré d’une équipe du ministère «très restreinte», de la rectrice de l’académie de Versailles, Charline Avenel, du préfet des Yvelines, Jean-Jacques Brot, et de plusieurs élus, le ministre s’est rendu au collège du Bois d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). C’est dans cet établissement qu’exerçait Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie assassiné par un terroriste islamiste le 16 octobre 2020. Le choix de Pap Ndiaye n’est pas une surprise. Lors de la cérémonie de passation avec Jean-Michel Blanquer, vendredi, le quinquagénaire avait rendu hommage dès les premières secondes de son discours à son «collègue historien», dont «l’exemple et la mémoire sont gravés dans nos esprits et dans nos cœurs».

      Le ministre a passé «une bonne heure» au collège. «Il y a eu des échanges avec les professeurs et le conseil d’administration. Tout le monde était très ému», confie-t-on. Le lendemain, mardi, Pap Ndiaye a tweeté plusieurs photos de sa visite, accompagnées de ce petit texte: «La République, par l’école, est plus forte que la barbarie et la haine, c’est pourquoi, pour mon premier déplacement, j’ai souhaité rencontrer la communauté éducative du collège du Bois d’Aulne, collège de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, assassiné en octobre 2020». Il s’agit du premier - et pour l’heure, du seul - tweet de Pap Ndiaye, qui n’avait jusqu’ici pas de compte Twitter. Depuis sa nomination, le ministère a d’ailleurs dû signaler au réseau social plusieurs faux comptes qui avaient émergé.

      Premier déplacement, premier tweet… et première polémique liée à son activité de ministre: toute la presse, notamment spécialisée, n’avait pas été conviée à cette visite, ce qui a suscité l’ire de l’Association des journalistes éducation-recherche (Ajéduc).

      Le Conseil constitutionnel valide le principe du passe vaccinal

      Il entrera en application dès le lundi 24 janvier prochain, mais l'usage du passe sanitaire à l'entrée des meetings politiques a été censuré.

      Le procès du 13-Novembre entre en dernière phase avec les plaidoiries des parties civiles

      Sur les 327 avocats de parties civiles, environ 150 doivent prendre la parole d'ici le 7 juin.

      Favorable à une «exception d'euthanasie», la nouvelle ministre de la Santé inquiète le milieu des soins palliatifs

      Brigitte Bourguignon a été très proche de Marie Humbert, figure de la lutte pour la légalisation de l'euthanasie. Un passé qui inquiète certaines associations, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé un débat sur la fin de vie.

      Le Figaro

      Week-end de l'Ascension : voici où partent les Français

      Annelot Huijgen

      Plus de 44 % des réservations pour ce week-end prolongé ont été effectuées à partir du 9 mai, en pleine vague de chaleur, profitant aux destinations du littoral, d'après une étude de PAP Vacances.

      La fraîcheur des plages de Bretagne et de Normandie. C'est ce que les Français et notamment les Franciliens vont chercher durant le pont de l'Ascension débutant ce jeudi 26 mai. Le bord de mer reste une destination largement privilégiée pour ce premier week-end prolongé de l'année. Les départements littoraux occupent en effet l'intégralité du « Top 10 » des lieux qui ont enregistré le plus de demandes de réservations selon une étude de PAP Vacances basée sur 5198 demandes de réservations. « La percée des départements du Pas-de-Calais (+216,4%) et de la Somme (+176,7%) est remarquable, ils s'offrent même le luxe de dépasser la Gironde, le Var et l'Hérault », pointe Corinne Jolly, présidente de PAP.fr.

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      Dernière minute, encore et toujours

      Traditionnellement, les villes du nord sont privilégiées pour les courts séjours et les destinations du sud pour les vacances d'été. Mais l'effet météo est cette année très net. L'envie de fraîcheur durant la vague de chaleur de début mai a favorisé les réservations à la mer (81,5 %), à la campagne (11,5 %) et à la montagne (6,7 %), au détriment de la ville (0,3%). « Lorsqu'il fait beau au printemps, le nord en profite et si c'est l'inverse, c'est le sud. La météo explique aussi pourquoi on observe pour ce pont de l'Ascension, comme pour d'autres périodes de vacances depuis le début de la crise sanitaire mais pour d'autres raisons, de nouveau le phénomène de dernière minute , qui n'est plus motivé par la recherche de prix bas, mais par la certitude de pouvoir partir, souligne Corinne Jolly. Près d'une personne sur deux (44,1 %) a en effet réservé à partir du 9 mai, soit seulement deux semaines et demie avant la date de départ, contre 30 % en 2019, à la même échéance. Et ce taux va sans doute encore augmenter d'ici mercredi soir », pointe la professionnelle.

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      L'effet tangible du télétravail

      Toujours selon le site de locations saisonnières, le nombre de réservations pour des séjours du 26 au 29 mai est en progression de 17% par rapport à 2019, mais en recul de 47 % par rapport à 2021, lorsque l'Ascension avait été synonyme de fin du confinement. « Nous observons que les Français ont globalement tendance à partir plus, car l'équilibre entre vie professionnelle et vie privée a été modifié par le télétravail. Des rendez-vous avec le médecin ou le garagiste ne nécessitent plus de poser des RTT, qui peuvent être utilisées pour partir. De plus, ils sont nombreux à télétravailler quelques jours sur le lieu de vacances», décrypte Corinne Jolly. Reste à savoir quel sera l'impact de la hausse des prix observée par PAP Vacances. « Elle est due surtout à la montée en gamme des hébergements, les propriétaires ayant profité des confinements pour réaliser des travaux, comme l'installation de la piscine », ajoute-t-elle. Cette tendance inflationniste pourrait bien avoir un impact sur les envies d'ailleurs pour le deuxième pont de l'année, qui tombera le 14 juillet prochain.

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      DÉCRYPTAGE - La majorité des Français passeront cet été encore leurs vacances dans leur pays, où les touristes étrangers font leur grand retour. L'Hexagone regorge de pépites touristiques, alors pourquoi tous s'agglutiner sur les mêmes sites en juillet et en août ? Dix idées pour élargir ses horizons.

      Les plus beaux trains touristiques à emprunter en France

      À vapeur ou à crémaillère, ils parcourent des lignes pittoresques en bord de mer, en montagne ou à travers champs. Un moyen idéal de profiter des paysages et de revivre l'épopée du rail. Le Figaro a sélectionné un train touristique à découvrir cet été dans chaque région de France métropolitaine.

      Et les plages françaises les plus recherchées sont...

      Le comparateur de locations de vacances Likibu publie un classement des plages françaises les plus recherchées par les internautes cette année. Le Sud remporte tous les suffrages.

      Le Figaro

      Austin Butler, la belle gueule qui va mettre Cannes à ses pieds

      L'interprète d'Elvis dans le biopic de Baz Luhrmann s'apprête à gravir les marches du Festival de Cannes 2022, ce mercredi 25 mai. Portrait de l'ultralisse enfant Disney, devenu «King» aux multiples aspérités.

      Il s'apprête à gravir les marches du Festival de Cannes pour la première fois, ce mercredi 25 mai. Nul n'aurait parié qu'Austin Butler, l'enfant-chéri de l'écurie Disney, incarnerait un jour Elvis dans le très attendu biopic signé Baz Luhrmann, projeté en avant-première sur la Croisette. L'acteur de 30 ans a ainsi coiffé au poteau Harry Styles, Miles Teller et Ansel Elgort, tous trois en lice pour le rôle. Séduite par la prestation «sans précédent» d'Austin Butler, Lisa Marie Presley, la fille du «King», lui prédit déjà un Oscar. Un succès que le comédien doit en partie à son ex-compagne, Vanessa Hudgens, et à un certain Denzel Washington.

      «Il faut que tu incarnes Elvis»

      Tout commence durant les fêtes de Noël en 2018. Austin Butler traverse alors Griffith Park, à Los Angeles, au volant de sa voiture. Sur le siège passager, sa petite amie de l'époque, Vanessa Hudgens, avec qui il a débuté une romance en 2011. Du poste de radio s'échappent les notes de Blue Christmas - un titre que l'acteur s'empresse d'entonner. «Il faut que tu incarnes Elvis», lui lance sa compagne, subjuguée.

      L'idée ne déplaît pas à Austin Butler. Le comédien pense un temps acquérir les droits d'adaptation pour l'histoire d'Elvis. Puis découvre que Baz Luhrmann prépare lui-même un long-métrage sur l'artiste. «J'ai senti que les planètes étaient alignées, confiait l'acteur à Vogue US fin avril. Je me suis dit que j'allais tout donner pour décrocher ce rôle.» Après avoir écouté tout le répertoire du chanteur, il enregistre une vidéo pour son audition. Mais ne voit en elle qu'une pâle «imitation».

      En vidéo, «06400-Cannes» : la carte postale du festival de Cannes 2022, épisode 2

      «Je l'ai chantée à ma mère»

      Une nuit, le jeune homme revoit en rêve sa mère Lori, décédée d'un cancer en 2014. Cette ancienne directrice d'une crèche familiale avait jadis mis un terme à son activité pour suivre son fils dans sa course aux étoiles. De ce rêve naît un véritable déclic. Comme Austin Butler, Elvis Presley a perdu sa mère à l'âge de 23 ans.

      «Je me suis assis au piano en peignoir et j'ai commencé à jouer», relate celui qui a apprivoisé l'instrument tout seul, alors qu'il était enfant. «Je m'étais entraîné à interpréter Unchained Melody pendant un certain temps, mais je l'avais toujours chantée comme si je m'adressais à une amoureuse. Cette nuit-là, je l'ai chantée à ma mère.» À cet instant, Austin Butler «n'essaie pas de ressembler à Elvis», simplement «de se saisir de cette émotion et de la verser dans la chanson». Pari réussi.

      L'appel de Denzel

      «Ce que j'ai entendu vocalement et, plus important, ce que j'ai perçu en termes d'émotion, ne pouvait être ignoré», se souvient Baz Luhrmann. Après avoir visionné la séquence, le réalisateur reçoit un appel de Denzel Washington. L'acteur a joué au côté d'Austin Butler dans The Iceman Cometh, une comédie musicale à Broadway. «Denzel Washington m'a dit : "Je viens d'officier avec ce jeune homme sur scène. Je n'ai jamais vu quelqu'un avec une telle éthique de travail", poursuit Baz Luhrmann. Je me suis dit : "Ok, je dois le rencontrer."»

      Le tournage débute en mars 2020, sur la Gold Coast, en Australie. Malgré l'épidémie de Covid-19, Austin Butler refuse de rentrer aux États-Unis, préférant s'immerger dans le rôle du rockeur. Comme dans les séries policières, le trentenaire épingle sur un tableau des éléments retraçant la vie du «King». Sur le plateau de tournage, ses premiers pas nerveux laissent rapidement place à l'euphorie de la scène. «Dès que je me suis libéré de cette énergie, que j'ai essayé de faire rire et rougir une fille dans le public, alors, la peur s'est envolée», se remémore-t-il.

      En vidéo, Elvis, la bande-annonce

      À l'ombre de Disney

      Une expérience dont n'aurait osé rêver cet enfant d'Anaheim, en Californie. Né le 17 août 1991, Austin Butler grandit à l'ombre du parc d'attractions Disney, qu'il fréquente parfois avec ses parents (avant qu'ils divorcent alors qu'il n'a que 7 ans) et sa sœur, malgré leurs maigres économies. Le petit garçon ne se doute pas encore que l'empire de Walt Disney laissera une trace indélébile sur son CV.

      À 12 ans, il accompagne un ami à une audition, organisée par les studios qui ont vu naître Mickey Mouse. Et tout commence ici. Durant la décennie suivante, Austin Butler enchaîne les rôles ultralisses de blondinets énamourés dans des productions Disney, comme Hannah Montana ou un spin-off de High School Musical. En 2013, il est aussi à l'affiche de la série The Carrie Diaries, préquel de Sex & the City.

      Bonjour New York

      Une image de jeune premier avec laquelle l'acteur a bien du mal à composer. «J'étais un peu embarrassé par rapport à certaines choses que je devais jouer - mais il fallait bien que je me fasse les griffes quelque part, admet-il dans les colonnes de Vogue US. Alors j'ai décidé de considérer chacun de ces jobs comme un moyen de grandir.» Bientôt las, Austin Butler envisage cependant de quitter le métier. Il investit dans une caméra, dans l'espoir de passer de l'autre côté de l'objectif. Il n'en aura pas le temps. En 2018, son agent lui propose d'officier à Broadway, dans The Iceman Cometh.

      Inquiet à l'idée de se faire «déchiqueter» par la bonne société new-yorkaise, Austin Butler voit l'inverse se produire. «Bien qu'il y ait de nombreux artistes dans la mise en scène d'Eugene O'Neill (…), il n'y a qu'un seul acteur, et son nom est Austin Butler», écrit le New Yorker dans sa critique du spectacle. Le début d'une véritable mue pour ce fan de James Dean, qui décide d'étoffer son CV en décrochant des seconds rôles dans les films de Quentin Tarantino et Jim Jarmusch. Exit le blondinet sans aspérités, Austin Butler devient à Hollywood un «King» à la chevelure noir corbeau.

      Le déguisement de Kaia Gerber

      Prochainement à l'affiche de Dune, partie 2 - soit l'un des films les plus attendus de 2023 -, Austin Butler cumule désormais deux millions d'abonnés Instagram. Côté vie sentimentale, ses compagnes successives - il s'est séparé de Vanessa Hudgens en 2020 - se prénomment Olivia Dejonge (Elvis), Lily-Rose Depp (Le Roi), et désormais Kaia Gerber (American Horror Story), la fille de Cindy Crawford, avec laquelle il a assisté au gala du Met, le 2 mai.

      Drôle de coïncidence que le costume choisi par cette dernière pour Halloween 2020, soit un mois avant le début de leur idylle, alors qu'elle était en couple avec Jacob Elordi. Ce soir-là, elle arborait la chevelure ultra-bombée de Priscilla Presley, l'unique épouse du «King».

      «Il était ivre tout le temps» : à la barre, Ellen Barkin enfonce son ex-petit ami Johnny Depp

      Un nouveau témoignage a été entendu jeudi 19 mai au tribunal de Fairfax. L'actrice Ellen Barkin, ancienne compagne de Johnny Depp, a évoqué les excès de colère de l'acteur lorsqu'il était ivre.

      Camille Vasquez, l'avocate et redoutable stratège médiatique de Johnny Depp

      Depuis le 11 avril, Johnny Depp et Amber Heard s'affrontent devant le tribunal de Fairfax. Dans cette bataille, l'acteur peut compter sur Camille Vasquez, membre essentiel de son équipe de défense et redoutable experte médiatique.

      Du sourire ingrat à la cinquantaine flamboyante : l'évolution physique de Tom Cruise à travers les années

      En 40 ans de carrière à Hollywood, l'acteur-star de Top Gun et Mission Impossible a connu de nombreuses évolutions physiques, que l'on a tous – manifestement - oubliées.

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      Le Figaro

      «Vu d'Ailleurs» N°87 - Ce que la Suède et la Finlande peuvent apporter à l'Otan

      Edouard de Mareschal

      LETTRE EXCLUSIVE ABONNÉS - La revue de presse européenne, par Édouard de Mareschal.

      Chers abonnés,

      Les candidatures finlandaise et suédoise à l'Otan sont toujours abordées sous le même prisme : les deux pays nordiques viendraient se mettre sous le parapluie de l'Alliance, inquiets par la menace russe. C'est bien évidemment le cas. Mais cela ne doit pas éclipser un autre point crucial : loin d'être un fardeau pour l'Otan, leur adhésion constituerait surtout un grand atout. Pour leur situation géographique, mais aussi pour leurs impressionnantes capacités militaires, explique Die Welt dans une analyse à la rigueur toute allemande.

      • On l'a déjà souligné : avec l'intégration de la Finlande à l'Otan, l'Alliance partagerait 1300 kilomètres supplémentaires de frontières avec la Russie. Elle renforcerait surtout son emprise sur la mer Baltique, qu'elle engloberait désormais sur toute la côte nord. Ainsi, l'exclave russe de Kaliningrad n'aurait plus que des membres de l'Otan pour voisins.
      • L'adhésion de la Suède et de la Finlande comblerait un «vide stratégique» dans le Nord, pour reprendre l'expression de Kate Hansen Bundt, secrétaire générale du Comité atlantique norvégien. «D'ici quelques années, la défense aérienne commune des pays nordiques comptera 150 avions de combat F-35 et de 72 avions de combat suédois JAS Gripen opérationnels », explique-t-elle dans une note pour le think tank Carnegie Europe. Avec les capacités de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et des Pays-Bas, l'Europe du Nord disposera désormais de 250 à 300 F-35, plus les JAS suédois, pour sécuriser le flanc nord de l'Otan et la liaison maritime transatlantique.
      • Autre avantage propre à la Finlande : son armée de réserve, qui compte 900.000 hommes pour 5,5 millions d'habitants. Ce qui en fait la première armée de réserve d'Europe. Sans oublier son artillerie, ses services de reconnaissance et ces «cybercapacités», réputées les plus modernes d'Europe, pointe l'ancien premier ministre finlandais Alexander Stubb, dans une note pour le Financial Times. La Suède n'est pas en reste en termes d'armements, notamment avec ses forces aériennes et navales.
      • Enfin, les deux pays répondent déjà aux standards de l'Otan. Depuis les années 90, ils prennent part aux entraînements avec les pays de l'Alliance. «Aucun candidat ne pourrait être plus compatible avec l'OTAN que ces deux pays», conclut Alexander Stubb dans cette même note.

      LIRE L'ANALYSE DE DIE WELT

      Pression russe sur le Donbass

      Les combats se poursuivent dans le Donbass, où Moscou affirme avoir presque achevé la conquête de la région de Lougansk. Bombardées sans relâche, les villes de Severodonetsk et Lyssytchansk constituent la dernière poche de résistance ukrainienne de l'oblast. L'armée russe renforce aussi son emprise sur Donetsk : à Marioupol, les derniers combattants du régiment Azov, retranchés dans l'usine Azovstal, se sont rendus vendredi après avoir reçu l'ordre de Kiev d'arrêter les combats. Un peu plus tôt dans la matinée, les forces russes avaient annoncé la reddition de plus de 1900 militaires ukrainiens.

      Ancien eldorado

      Avant d'être un «enfer», selon le terme de Volodymyr Zelensky, le Donbass fut un eldorado pour les Européens qui voulaient faire fortune dans l'exploitation de fer et de charbon. Au XIXe siècle, les entrepreneurs majoritairement belges ont massivement investi dans cette région qui était appelée à devenir l'un des poumons économiques de l'empire russe et de l'Europe orientale. Dans un article passionnant, Le Soir revient sur cette époque bénie et rappelle qu'en 1900, environ 20.000 Belges vivaient dans l'Empire russe où ils étaient employés par des entreprises fondées par leurs compatriotes.

      De grands groupes industriels belges comme Cockerill ou Solvay étaient implantés dans le bassin minier du Donets, fleuve qui traverse le Donbass et se jette dans le Don en Russie. Cette course à l'Est contamine la Bourse : entre 1892 et 1896, le cours de l'action de «la dniéprovienne» (alliance entre Cockerill et une aciérie russo-polonaise) est passé de 1715 francs or à 7400. À cette époque, «on s'arrache les actions du Donbass», raconte Le Soir. Mais l'épopée s'arrête brutalement en 1900, lorsque le gouvernement suspend ses commandes de rails. La décision provoque des faillites en séries et malgré une reprise des affaires à partir de 1908, l'aventure belge dans le Donbass prendra fin avec la révolution russe de 1917.

      LIRE L'ARTICLE DU SOIR

      L'activité minière existe toujours aujourd'hui dans cette région. Actuellement envoyé spécial du Figaro sur place, mon confrère Cyrille Louis s'est rendu à Toretsk, à 50 kilomètres de Donetsk, où la production de charbon à coke ne s'est pas interrompue malgré les combats. Son récit, que je vous invite à lire, décrit une région sinistrée. Les gisements ferment les uns après les autres, quand ceux qui sont toujours actifs emploient toujours moins d'ouvriers. Et la guerre, qui dure là-bas depuis 2014, achève de vider le territoire de ses forces vives.

      LIRE LE REPORTAGE DU FIGARO

      Un Davos sans les Poutine

      Entre Davos et les Poutine, une relation longue et intense qui avait débuté dans les années 90 a brutalement pris fin avec l'invasion russe de l'Ukraine. Le président, sa famille et ses proches sont désormais persona non grata dans cette station suisse où s'ouvrira lundi le Forum économique mondial. La Tribune de Genève raconte comment le chef du Kremlin venait skier, le plus souvent incognito avec son ex-femme Ludmilla, ses filles Maria et Katerina, son meilleur ami Sergueï Roldouguine et sa femme Irina Nikitina.

      Les deux couples ont explosé. Mais ces divorces ne les ont pas empêchés de garder des liens étroits avec la ville. Irina Nikitina a épousé, peu après, le Suisse Michael Haefliger, directeur du festival de Davos, avant de divorcer à nouveau. Quant à Ludmilla, séparée de Poutine en 2014, elle a épousé un an plus tard le Moscovite Arthur Otscheretni qui entretient lui aussi des liens étroits avec Davos. Selon le registre foncier cité par LTG, il serait propriétaire d'un appartement de 200 mètres carrés connexe au bâtiment le plus marquant de la station : l'Hôtel AlpenGold, en forme d'œuf.

      Cette année, le forum a coupé tous les liens qu'il entretenait avec l'élite russe. Signe des temps : c'est un oligarque ukrainien qui a repris la traditionnelle Russia House sur la promenade 68, raconte LTG. Il y exposera des images de crimes de guerre russes en Ukraine.

      LIRE L'ARTICLE DE LA TRIBUNE DE GENEVE

      La phrase de la semaine

      Mon rêve est que nous arrêtions d'utiliser la chimie humaine pour répondre à nos besoins quotidiens. Ce que nous portons, l'objet sur lequel nous nous asseyons, ce que nous brûlons dans les voitures… Tout cela, ce sont des produits de la chimie humaine. Si nous pouvions réaliser une transition vers une chimie biologique propre, efficiente, circulaire, durable… Codifier dans les bactéries la capacité de faire ce que vous voulez. Je rêve que nous arrêtions d'employer des procédés polluants et que nous adoptions des alternatives réellement propres.

      El País a rencontré Frances Arnold, ingénieure américaine qui a travaillé comme femme de ménage, pizzaïolo et même chauffeur de taxi avant de se consacrer à la science jusqu'à remporter le prix Nobel de chimie. «On peut avoir plusieurs vies», dit-elle dans les colonnes de nos confrères espagnols où elle encourage les jeunes à toujours faire preuve de curiosité.

      LIRE L'INTERVIEW D'EL PAIS

      À lire aussi

      «Disclaimers», «trigger warnings», lancements annulés sous la pression militante : l'industrie du livre allemande n'échappe pas à l'emprise croissante du politiquement correct, pointe Die Welt qui raconte comment des romans se retrouvent marqués d'un texte excusant le langage raciste , antisémite ou misogyne employé dans l'histoire qu'ils racontent.

      LIRE L'ARTICLE DE DIE WELT

      «Little Odessa», c'est le surnom donné à Brighton Beach, tout au sud de Brooklyn à New York. C'est l'endroit qui concentre le plus de Russes et d'Ukrainiens aux États-Unis. La guerre de Poutine oblige les habitants à redéfinir leur «vivre ensemble», explique Die Welt.

      LIRE LE REPORTAGE DE DIE WELT

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      Guerre en Ukraine : la Russie va créer de nouvelles bases militaires en réplique à l'élargissement de l'Otan

      Douze bases militaires et unités seront déployées dans l'Ouest, a annoncé samedi le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

      Regarder la vidéo

      Sur le front, les Ukrainiens utilisent de l'artillerie fournie par l'Occident, selon l'armée ukrainienne

      Les obusiers américains M777 sont entrés en action, améliorant significativement les capacités de bombardement.

      «La Finlande et la Suède ont quelque chose que nous n'avons pas»

      VU D'AILLEURS - La Finlande et la Suède souhaitent entrer dans l'OTAN pour se protéger de la Russie. Mais leur adhésion constituerait aussi un véritable atout pour l'Alliance, ces deux pays se démarquant par leur situation géographique, mais aussi par leurs impressionnantes capacités militaires. La Finlande, en particulier, possède quatre points forts.

      France24 - Monde

      L'historien des minorités Pap Ndiaye, la surprise à l'Éducation nationale

      Publié le : 20/05/2022 - 19:57

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      Jusqu'alors directeur du musée de l'Histoire de l'immigration, Pap Ndiaye a été désigné vendredi ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse. Universitaire respecté, le spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités présente un profil en rupture avec celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer.

      Sa nomination constitue la principale surprise du nouveau gouvernement d'Élisabeth Borne, dévoilé vendredi 20 mai. L'arrivée de Pap Ndiaye à la tête du ministère de l'Éducation nationale est d'autant plus inattendue que le profil de cet universitaire apparaît en rupture avec celui de son prédécesseur, Jean-Michel Blanquer.

      Né d'un père sénégalais et d'une mère française, ce chercheur de 56 ans est spécialiste de l'histoire sociale des États-Unis et des minorités. Il occupait depuis l'année dernière le poste de directeur du musée de l'Histoire de l'immigration.

      Ancien élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d'histoire et titulaire d'un doctorat obtenu à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), Pap Ndiaye est le frère aîné de l'écrivaine Marie NDiaye, prix Goncourt 2009. Il a étudié aux États-Unis de 1991 à 1996 et s'est fait connaître du grand public en publiant en 2008 "La Condition noire. Essai sur une minorité française", son ouvrage de référence.

      "Une nouvelle manière d'appréhender le passé"

      "Dans le domaine de l'histoire, c'est quelqu'un qui a été innovant, il a su montrer une nouvelle manière d'appréhender le passé. Ses travaux sur la présence noire en France sont fondateurs", dit de lui l'historien Pascal Blanchard, spécialiste de la colonisation.

      En 2019, toujours soucieux de vulgariser ses sujets d'étude, Pap Ndiaye devient conseiller scientifique de l'exposition "Le modèle noir" au musée d'Orsay à Paris, consacrée à la représentation des Noirs dans les arts visuels. Plus récemment, en 2020, il a été le coauteur d'un rapport sur la diversité à l'Opéra de Paris.

      Professeur pendant de nombreuses années à Sciences Po, il est apprécié de ses pairs et présenté comme un adepte du consensus.

      "Il est diplomate dans sa façon d'être aux autres. C'est bien car c'est un ministère qui a besoin de diplomatie", estime Pascal Blanchard. "S'il a les moyens d'avoir la politique qu'il peut incarner, comme personnalité intellectuelle, je pense que nous irons dans une direction nouvelle", abonde le sociologue Michel Wieviorka, qui ajoute que "sur tout ce qui touche aux minorités, il incarne des orientations qui ne sont certainement pas celles que Jean-Michel Blanquer a mises en œuvre".

      "Un coup médiatique"

      La nomination à l'Éducation nationale de Pap Ndiaye, qui avait signé en 2012 une tribune appelant à voter pour François Hollande, suscite aussi des critiques.

      "Je suis stupéfait de cette nouvelle. Pour moi, Pap Ndiaye n'était pas du tout là-dedans. Ce qui est sûr, c'est qu'il fallait 'déblanquériser' l'Éducation nationale", a réagi auprès de l'AFP le député La France insoumise Alexis Corbière. Mais "ce coup médiatique, le seul de ce gouvernement terne, ne désamorcera pas la profonde colère dans l'Éducation nationale", estime-t-il.

      Les réactions les plus hostiles à cette nomination ont été exprimées dans le camp de la droite nationaliste. "Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger", a écrit sur Twitter le dirigeant du parti Reconquête!, Éric Zemmour.

      Emmanuel Macron avait dit qu’il fallait déconstruire l’Histoire de France. Pap Ndiaye va s’en charger.#remaniement #nouveaugouvernement

      May 20, 2022

      Dénonçant le choix d'un "indigéniste assumé" pour assurer la fonction de ministre de l'Éducation nationale, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen à appelé à faire élire, le mois prochain, "un maximum de députés du Rassemblement national pour protéger notre jeunesse des pires idéologies".

      Avec AFP

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      Législatives : la Nupes répond aux critiques avec son "programme partagé de gouvernement"

      Publié le : 19/05/2022 - 22:41

      Romain BRUNET Suivre

      Jean-Luc Mélenchon et ses alliés ont présenté jeudi leurs 650 propositions pour gouverner la France en cas de victoire aux élections législatives des 12 et 19 juin, avec le souci de démontrer que La France insoumise, Europe Écologie-Les Verts, Parti socialiste et Parti communiste étaient bien unis sur l’essentiel.

      Législatives 2022 © Studio graphique FMM

      "L’idée n’a pas été d’aboutir à une fusion idéologique", a affirmé d’emblée Jean-Luc Mélenchon, jeudi 19 mai, lors de la présentation du programme de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) pour les élections législatives des 12 et 19 juin.

      "Nous ne pouvions pas, dans le délai qui était le nôtre, et après un si long moment d'absence de débat, nous accorder sur tout", a-t-il expliqué, mais la volonté était de "faire mieux que quelques mesures, qui auraient réduit notre union à un pur cartel électoral".

      >> À lire aussi : "Législatives 2022 : une alliance qui marque un virage historique pour la gauche"

      Le leader de La France insoumise (LFI), mais aussi le secrétaire national d’Europe Écologie-Les Verts (EELV) Julien Bayou, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) Olivier Faure et le représentant du Parti communiste (PCF) Ian Brossat – le secrétaire national du parti, Fabien Roussel, était retenu dans sa circonscription – avaient tous à cœur de répondre aux critiques qualifiant leur alliance d'"union de façade" et accusant notamment socialistes et écologistes d’avoir "vendu leur âme pour un plat de lentilles".

      En présentant 650 propositions, dont la retraite à 60 ans, le Smic à 1 500 euros, le blocage des prix des produits de première nécessité, le rétablissement de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le remboursement de tous les soins prescrits à 100 % ou encore la création d'un million d'emplois grâce à l'investissement dans la bifurcation écologique, les alliés de la Nupes ont voulu insister sur ce qui les rassemble. "On est d’accord sur l’essentiel !", a ainsi martelé Ian Brossat.

      "Certains nous dirons que tout cela n'est pas possible, mais l'histoire de la gauche, c'est d'avoir rendu possible des choses qui étaient présentés comme impossible la veille" @faureolivier#ProgrammeNUPES#NUPES#UnionPopulaire pic.twitter.com/LSkgJpb6bG

      May 19, 2022

      "Nous avons un programme partagé et nous n’avançons pas masqués", a affirmé de son côté Olivier Faure. "L’idée n’est pas de s’aligner les uns sur les autres. J’insiste sur le fond. (…) On a bien la volonté ensemble d'être une gauche de transformation", a-t-il poursuivi, rappelant que "l’histoire de la gauche toute entière est d’avoir rendu possibles des choses qui étaient présentées comme impossibles".

      La Nupes n’a pas tenté de cacher les 33 points sur lesquels existent des "nuances", comme la sortie de l’Otan, le nucléaire ou les nationalisations, qui représentent selon ses représentants "5 % du total des propositions". Toutes les divergences entre LFI, EELV, PS et PCF sont ainsi listées en bas de chaque chapitre du programme présenté jeudi matin à quelques pas du siège de La France insoumise à Paris.

      "Reparlementarisation" de la vie politique plutôt que "hyperprésidentialisation"

      Au contraire, Jean-Luc Mélenchon souhaite faire de ces désaccords une force en prônant le débat parlementaire et le vote des députés pour les trancher. Ce programme s'inscrit "dans une démarche de reparlementarisation" de la vie politique française, a-t-il insisté, par contraste avec "l'hyperprésidentialisation" d'Emmanuel Macron, dont il a critiqué une absence de programme.

      Il en va ainsi de l’énergie nucléaire, défendue par les communistes. "C’est un bon exemple, a commenté le leader insoumis. Nous ne demandons à personne d’abandonner ses positions."

      Vous avez d'un côté, un non programme et la continuité de l'hyper présidentialisation, avec les macronistes. Et de l'autre côté, une respiration démocratique du pays avec le #ProgrammeNUPES, faites votre choix les 12 et 19 juin prochains. pic.twitter.com/FosdzyWLIz

      May 19, 2022

      Concernant l'Otan, que Jean-Luc Mélenchon veut quitter, "je vois bien que le point de vue qui est le mien n'est pas partagé aujourd'hui", a-t-il expliqué. "Je m'en voudrais de faire un coup de force (...) parce que ça empêcherait l'union de se faire". Mais, a-t-il souligné en replaçant la question dans le contexte d’une cohabitation avec Emmanuel Macron, "aucune décision concernant la sortie de l'Otan ne serait ratifiée par le président, par conséquent, la question est nulle et non avenue".

      Sur l'Europe, enfin, le texte acte que les signataires sont "prêts à ne pas respecter des règles européennes – désobéir pour les uns, déroger transitoirement pour les autres – quand elles sont en contradiction avec l'application" du programme.

      >> À lire aussi : "Désobéissance aux traités européens : pour le meilleur ou pour le pire ?"

      Au total, le projet de la Nupes prévoit 250 milliards de dépenses pour 267 milliards de recettes. Ses défenseurs espèrent dégager 163 milliards d’euros en plus grâce à "un impôt plus juste", 52 milliards au titre de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscales, et 52 autres milliards "grâce aux emplois créés et à la hausse de la consommation".

      Selon un sondage Elabe pour BFMTV, L'Express et SFR publié mercredi, la Nupes (27,5 % des intentions de vote au premier tour le 12 juin) devance le camp présidentiel Ensemble ! (27 %), qui garderait toutefois sa majorité au palais Bourbon, selon les projections de ce même sondage, à l'issue du second tour le 19 juin.

      Avec AFP et Reuters

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      Le Figaro

      Comment la culture influence le choix des prénoms

      TÉMOIGNAGES - Fardeau ou bénédiction, un prénom est un héritage que l’on garde toute notre vie. Voici un petit guide des sources d’inspiration possibles pour les futurs parents!

      Les jeunes parents savent à quel point trouver un prénom pour son enfant n’est pas chose facile. Entre classicisme et modernité le choix n’est pas aisé d’autant qu’il faut être bien attentif aux futurs surnoms, aux connotations voire aux associations peut-être ridicules avec le nom de famille. Si jusqu’au XXe siècle dans de nombreuses familles on donnait au nouveau-né le même prénom d’un parent, il a fallu depuis trouver des sources d’inspiration. Nombre d’entre elles sont tirées du monde de la culture. Alors comment les parents choisissent-ils les prénoms de leur progéniture? La rédaction a posé la question sur Twitter. Voici quelques éléments de réponse.

      La culture, intarissable source d’inspiration

      Cinéma, musique et télévision sont des sources incontournables d’inspiration. Stéphanie raconte ainsi que son prénom est inspiré du titre «Les divorcés» de Michel Delpech, idole de sa mère. Francine raconte de même que ses parents «écoutaient tous les matins le radioroman diffusé sur une chaine locale de Montréal ‘’Francine Louvain’’, ce qui leur a donné l’idée du prénom». Pour Isabelle comme pour beaucoup, c’est la télévision qui a inspiré ses parents: «ma mère était fan de Thierry La fronde et de celle qu’il aimait, Isabelle. Ce prénom est devenu l’un des plus portés. On était au minimum trois par classe.»

      Quand on cherche à innover, les cultures étrangères sont également de précieux outils. Lucas et Benjamin, jumeaux de 21 ans, se sont interrogés sur l’origine de leurs prénoms. Après avoir posé la question à leur père, ils ont été amusés d’apprendre qu’ils étaient des «hommages aux personnages Luke Skywalker et Obi-Wan Kenoby de la trilogie Star Wars». Tiffany, quant à elle, explique que son prénom vient «de la chanson des Eagles ‘’Hotel California’’, la seule que réussissait à écouter mon père lorsqu’il était militaire».

      Saints patrons et célébrités

      Qui dit monde de la culture dit célébrités. On ne compte plus les Janis qui rendent hommage à Janis Joplin ou les Stéphanie venant de Stéphanie de Monaco. De même la victoire de la France lors de la Coupe du monde de 2018 a été à l’origine d’une explosion du prénom Kylian, hommage collectif rendu à la star du ballon rond Kylian Mbappé.

      Certaines sources d’inspiration sont plus traditionnelles. De nombreux parents continuent de donner à leur enfant le prénom du Saint patron de son jour de naissance. Yonn explique que ses parents ont choisi de lui donner «le prénom du Saint patron de ma région d’origine, la Bretagne».

      D’autres, comme les parents d’Angélique ont choisi ce prénom en espérant influencer le comportement de leur enfant: «Ma grande soeur faisait (vraiment) beaucoup de bêtises. Mes parents espéraient très sincèrement que je serais angélique». Enfin, Stell raconte que ses parents l’ont prénommées ainsi pour rendre hommage à l’hopital qui a sauvé son père après un accident.

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      Le Figaro

      Élisabeth Borne cherche à réconforter une majorité en proie au doute

      Loris Boichot

      ANALYSE - L’exécutif assure qu’il est mobilisé, alors que l’inflation, l’union de la gauche et l’affaire Abad provoquent des inquiétudes en interne.

      Ne surtout pas laisser les doutes se diffuser. En assurant mardi que le nouveau gouvernement est désormais «au travail», devant les responsables de la majorité reçus à Matignon, Élisabeth Borne a tenté de serrer les rangs macronistes.

      La première ministre le sait: après un mois d’attentisme, et à l’approche des élections législatives, l’inquiétude gagne le camp Macron. De leurs visites sur les marchés, les candidats lui rapportent l’inquiétude des Français face aux prix des carburants, les risques d’une mobilisation de la gauche unie, ou encore le trouble semé par l’affaire Damien Abad.Au sommet de l’État, consigne a été donnée de vanter ce «gouvernement pour agir», selon les mots du chef de l’État. Le projet de «loi exceptionnelle sur le pouvoir d’achat» est érigé en priorité. Bouclier tarifaire, chèque alimentaire, triplement de la «prime Macron»… «Il faut aller vite», a prévenu lundi la nouvelle porte-parole du gouvernement, Olivia Grégoire.

      Mais elle a dû se reprendre mardi: le texte ne sera finalement pas présenté en Conseil des ministres avant les législatives, comme elle l’avait indiqué, mais après. Le temps d’en finaliser les détails. Possiblement en deux volets - l’un financier, l’autre d’«accompagnement» -, il sera examiné ensuite en juillet par les parlementaires réunis en session extraordinaire. En reportant de quelques semaines la présentation de ce projet de loi, l’exécutif évite d’en faire un sujet à polémique en pleine campagne. Mais il risque d’alimenter le procès en immobilisme intenté au chef de l’État depuis sa réélection. Pas d’inquiétude, à en croire les dirigeants Marcheurs. «Le gouvernement doit prendre ses marques», insiste le chef de file des sénateurs macronistes, François Patriat. «Il faut prendre le temps de calibrer les textes et de les expliquer aux Français, loin des excès des oppositions». Parmi les autres textes attendus au Parlement en juillet figure un projet de loi d’adaptation de l’état d’urgence sanitaire - celui-ci prend fin le 31 juillet -, ainsi que la «loi de très grande simplification» promise par Emmanuel Macron en matière d’énergies renouvelables, selon les informations du Figaro.

      Nouvelles nominations

      En coulisses, plusieurs voix demandent toutefois de ne pas perdre de temps contre la hausse des prix. «Il faut que l’on apporte des réponses concrètes et immédiates pour éviter qu’on soit dans une situation sociale très tendue», alerte le chef de file des députés Agir ensemble, Olivier Becht. «Les Français aspirent à la paix sociale. Ils ne veulent pas que les surenchères de Jean-Luc Mélenchon amènent les gens dans la rue.» De récents sondages annoncent une majorité absolue à Ensemble - la nouvelle confédération des partis pro-Macron -, mais le scénario le moins favorable, avec 290 sièges sur 577, alerte des élus macronistes. D’autant que l’alliance des gauches pourrait devenir leur première force d’opposition à l’Assemblée. Un haut gradé d’Horizons s’inquiète: «On ne sent pas d’énergie, on a déjà perdu beaucoup de temps. Il ne faut pas rester tétanisés par les Insoumis, sinon on va se retrouver dans le formol.» Soucieux de se montrer mobilisés, plusieurs dirigeants macronistes ont soutenu mardi des candidats aux législatives, comme le centriste François Bayrou à Châtellerault (Vienne) et l’ancien premier ministre Édouard Philippe à Nemours (Seine-et-Marne).

      À lire aussiPour Élisabeth Borne, «le plein-emploi est à portée de main»

      Mais l’affaire Damien Abad fait planer une nouvelle menace sur la campagne. «C’est devenu un sujet de conversation pour les gens, c’est fatal pour nous», regrette un poids lourd de la majorité sortante, convaincu que cette affaire risque de devenir un «abcès de fixation». Le gouvernement s’en remet pour l’heure à une éventuelle décision judiciaire.

      Autre doute à lever: l’absence de plusieurs portefeuilles ministériels spécifiques, dont celui de la Ville, du Tourisme, du Logement, ou encore des Transports… Élisabeth Borne a donné des garanties aux responsables de la majorité mardi, en assurant de nouvelles nominations après les législatives. Une manière de rassurer les alliés Mouvement démocrate (MoDem) et Horizons, inquiets de ne voir qu’une poignée de leurs cadres rejoindre le gouvernement.

      Pap Ndiaye à l'Éducation nationale : la droite fulmine, l'extrême gauche s'incline

      Seule véritable surprise de ce nouveau gouvernement, la nomination de l'historien est celle qui fait le plus réagir. À droite, les critiques fusent de toute part ; à gauche, son parcours et ses idées sont salués.

      «Sa défaite me convient très bien» : Le Drian profite de son discours de passation pour régler ses comptes avec le premier ministre australien

      Le désormais ex-ministre des Affaires étrangères s'est réjoui de la défaite de Scott Morrison, qui avait annulé le contrat portant sur des sous-marins entre l'Australie et la France.

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      Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale: une «triangulation» qui surprend jusqu’à l’Élysée

      RÉCIT - Sa nomination rue de Grenelle serait pour partie liée au lobbying très actif de deux conseillers élyséens.

      Le Figaro

      Pourquoi le réchauffement climatique affecte le sommeil

      Delphine Chayet

      DÉCRYPTAGE - Des chercheurs ont réussi à mesurer l’impact de la température extérieure sur la qualité de nos nuits.

      Nous avons déjà perdu une heure de sommeil en moyenne depuis vingt-cinq ans (probablement à cause des écrans), et nos nuits devraient continuer à raccourcir à mesure que les températures grimpent… Si l’on ne prête pas attention à cette conséquence du changement climatique, «cette privation chronique risque de faire peser une menace pour la santé publique et le bien-être humain», préviennent les auteurs d’une étude publiée dans la revue One Earth du vendredi 20 mai.

      À lire aussi35°C de chaleur humide, limite infranchissable pour l’organisme

      Leur alerte est fondée sur l’analyse de sept millions de nuits de sommeil enregistrées entre 2015 et 2017 dans soixante-huit pays du monde. Les chercheurs (de l’université de Copenhague au Danemark et de l’Institut Max Planck pour le développement humain en Allemagne) ont exploité des mesures individuelles prises par accéléromètre. Ces bracelets connectés à un smartphone détectent le mouvement et permettent de quantifier le sommeil sur plusieurs nuits d’affilée. Les informations ainsi recueillies ont été mises en regard des conditions météorologiques locales, présentes et futures.

      Rythme circadien

      «Les scientifiques en tirent des conclusions d’autant plus intéressantes que leur étude est menée dans les conditions de vie réelles, ce que nous ne pouvons simuler dans nos unités en laboratoire parce que les examens y sont coûteux en temps et difficiles à répéter chez la même personne», souligne Rachel Debs, neurologue et responsable de l’unité sommeil à l’hôpital Pierre-Paul Riquet de Toulouse. L’étude montre que l’augmentation des températures extérieures (et non celles relevées dans la chambre) réduit le temps de sommeil, principalement en retardant le moment de l’endormissement et dans une moindre mesure en avançant l’heure du réveil. La probabilité de dormir moins de 7 heures par nuit, et donc d’être en situation de privation, est ainsi multipliée par 3,5 à partir de 25 degrés à l’extérieur.

      «Le mécanisme sous-jacent est bien connu et étudié par les chronobiologistes, souligne Marc Rey, président de l’Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV). Notre température corporelle obéit au rythme circadien: elle chute durant la nuit pour arriver à son point le plus bas vers 6 heures du matin. Si l’air ambiant est trop chaud, vous n’arriverez plus à vous refroidir, ce qui vous mettra dans l’inconfort. On estime que la température optimale pour un bon sommeil se situe autour de 19°C», explique-t-il.

      On estime que la température optimale pour un bon sommeil se situe autour de 19°C

      Dans l’étude, l’effet d’une montée des températures est deux fois plus marqué chez les personnes âgées de plus de 65 ans par rapport à celle d’âge moyen. Là encore rien de surprenant, selon Damien Davenne, chronobiologiste et professeur à l’université de Caen: «Chez les personnes âgées, la thermorégulation corporelle est moins performante, moins réactive, ce qui les rend plus vulnérables à des variations de température». Les femmes sont également plus exposées pour des raisons physiologiques et hormonales. Les habitants des pays pauvres, eux, subissent de plein fouet l’effet de la chaleur nocturne du fait de leur moindre accès à la climatisation et à des logements bien isolés.

      Des effets sur la santé physique et mentale

      Si le risque de subir un sommeil écourté est observé en toute saison et à toutes les latitudes, il est logiquement beaucoup plus prononcé l’été et dans les régions du monde les plus chaudes. «Car l’humain a quand même une certaine capacité d’adaptation», note Damien Davenne.

      Les chercheurs s’attendent à une aggravation de cette tendance dans le futur. Selon leurs projections, réalisées selon plusieurs scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, les habitants de la planète pourraient connaître une dizaine de nuits trop courtes supplémentaires d’ici la fin du siècle. Une moyenne qui masque des écarts très importants selon les régions du monde.

      À lire aussiLes villes peuvent-elles faire face au défi des vagues de chaleur?

      Le manque de sommeil a des effets sur la santé physique et mentale. Il est associé à une altération des fonctions cognitives, comme la mémoire et l’attention, et a un impact sur le moral. Il affecte aussi le système immunitaire et la fonction cardiovasculaire. «Toutes les connaissances récentes convergent pour affirmer que le sommeil est crucial pour vieillir en bonne santé», résume Damien Davenne. Aussi les auteurs de l’étude jugent-ils pertinent de prendre des mesures d’atténuation de la hausse des températures nocturnes. Ils citent la lutte contre le changement climatique et l’adaptation des villes pour limiter leur effet «îlot de chaleur».

      «Avant cela, il faudrait réduire les stimulations en fin de journée, notamment via des écrans, se coucher plus tôt, et laisser aux individus le temps de dormir, propose de son côté Marc Rey. Le conseil vaut surtout pour les urbains qui sont surreprésentés dans cette étude, et sont les premiers à souffrir d’un manque de sommeil chronique.»

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      Comment ne pas avoir de calculs rénaux

      NOS CONSEILS SANTÉ - Extrêmement douloureuses, les crises de colique néphrétique pourraient souvent être prévenues par des mesures assez simples.

      Le cerveau des surdoués est-il différent?

      PSYCHOLOGIE - Le cerveau des personnes dites «Haut potentiel intellectuel», ou HPI, n'est pas plus gros ou différent du commun des mortels. Mais il est plus puissant.

      «Monkeypox» : un premier cas d'infection confirmé en France

      L'homme qui a contracté ce virus - aussi appelé «variole du singe» - en Île-de-France n'a pas d'antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, selon les autorités sanitaires.

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      L'Humanité

      Un Certain regard. En Turquie, corruption et mensonges à tous les étages

      Actu

      Un polar dans un village imaginaire au fin fond de l’Anatolie filmé comme un western, sur fond de corruption des notables du coin… et d’ailleurs dans le monde.

      Marie-José Sirach

      Burning Days, de Emin Alper, Turquie, 2 h 8

      Dans ce village au milieu de nulle part, cerné de trous béants – des dolines – provoqués par des effondrements de terre, débarque un tout jeune procureur. Fraîchement nommé à ce poste, Emre (Selahattin Pasali) est déterminé à faire appliquer la justice. Sur fond d’élections municipales où l’édile actuel joue sa réélection, l’approvisionnement des villageois en eau devient un enjeu crucial.

      Dès les premiers instants, on sent qu’un piège va se refermer sur ce jeune procureur. La tension est palpable dans les regards, les silences, les premiers mots avec la juge. La convocation de deux chasseurs de sangliers dans le bureau du procureur – incroyable scène où les échanges sont truffés de sous-entendus et de menaces à peine déguisées prononcées avec un large sourire – annonce le bras de fer qui va suivre entre la justice et la corruption, soit l’éternel combat entre le pot de terre et le pot de fer. Mais que peut la justice face à des notables qui se comportent comme des prédateurs ?

      Ce village au cœur de l’Anatolie est un condensé de tous les problèmes qui frappent la Turquie. Corruption, mensonges, pauvreté, censure, violences sexuelles, homophobie, racisme, le populisme a décidément le vent en poupe ces derniers temps, en Europe comme en Turquie. Et le cinéma en rend compte. Après Cristian Mungiu, Emir Alper ne filme pas autre chose qu’un monde au bord du gouffre, où la haine se niche dans chaque repli des pensées nationalistes et ne cesse d’étendre ses tentacules. Il filme de grandes étendues arides où les hommes peuvent disparaître sans laisser de trace ; une chasse à l’homme éprouvante ; un repas gargantuesque qui se solde par le viol d’une jeune Gitane. Il filme la banalité du mal, le racisme ordinaire et la lâcheté du plus grand nombre. On se dit que Emir Alper a sûrement pensé à Chinatown, de Polanski, et à Thunderheart, de Michael Apted, ou encore à Dans la chaleur de la nuit, de Norman Jewison. Il sait filmer, laisser venir l’action, ne pas précipiter le rythme, jouer de la lumière et des ombres portées. Sa direction d’acteurs est parfaite, comédiens extrêmement bien dirigés, jusqu’aux seconds rôles. Seul bémol : l’abus de flash-back, qui finissent par nous faire perdre, à certains moments, le fil de l’intrigue. 

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      Valeurs Actuelles

      Délinquance, immigration, JO 2024 : les principaux objectifs de Gérald Darmanin à l’Intérieur

      Darmanin à l’Intérieur, épisode 2. Plus de deux ans après son arrivée à la tête de la prestigieuse place Beauvau, l’ancien cadre des Républicains a été reconduit dans ses fonctions par Elisabeth Borne et Emmanuel Macron. Une position de choix au sein du gouvernement que Gérald Darmanin entend occuper à plein : ce mercredi 25 mai, relate Europe 1, le « premier flic de France » recevra l’ensemble des préfets, avec lesquels il fera un point sur les principaux objectifs qu’il s’est fixé. Il devrait être accompagné de la Première ministre, qui présentera la ligne de conduite générale du gouvernement en matière de sécurité.

      Dans le viseur de celui qui est aussi candidat aux élections législatives dans la 10ème circonscription du Nord, l’immigration, la déliquance et le trafic de drogue. Ce dernier point a déjà largement occuper son premier bail à Beauvau, avec de premiers résultats : selon les chiffres du ministère, un point de deal sur cinq a déjà été supprimé. « Il va falloir les consolider et faire plus », glisse tout de même un membre de l’entourage de Gérald Darmanin à la radio. Ce dernier devrait aussi particulièrement souligner les violences intrafamiliales, et la lutte contre l’immigration clandestine. Selon des données internes, les éloignements forcés ont augmenté de 20% sur les trois premiers mois de 2022. Une impulsion qu’espère prolonger Gérald Darmanin en mobilisant le corps préfectoral.

      Rugby et dossier corse au programme

      Europe 1 évoque également la tenue d’une première réunion en début de semaine, à laquelle participait les directeurs de la gendarmerie et de la police. La rencontre, qui a duré plus d’une heure, a notamment tourné autour de l’organisation de la Coupe du monde de rugby – qui se jouera en septembre 2023 – et des Jeux olympiques de 2024. Gérald Darmanin y a notamment évoqué l’adaptation des moyens de lutte contre les cybermenaces. Enfin, le ministère de l’Intérieur entend aussi prendre à bras-le-corps la question corse, alors que l’île s’était embrasée quelques temps avant l’élection présidentielle. Dans cet objectif, il devrait recevoir l’ensemble des députés corses après les élections législatives.

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      L'Humanité

      Un certain regard. Pour le meilleur et pour les Pires

      Nos recommandations culturelles

      Interrogeant les liens entre l’enfance et le cinéma, Lise Akoka et Romane Guéret mettent en scène le tournage d’un film dans une cité de Boulogne-sur-Mer.

      Michaël Mélinard

      Les Pires, de Lise Akoka et Romane Guéret, France, 1 h 36

      Avant même leur premier long métrage, Lise Akoka et Romane Guéret ont creusé un sillon entamé avec Chasse royale, un court métrage récompensé en 2016 à la Quinzaine des réalisateurs et mettant en scène une adolescente lors d’un casting sauvage. Déjà, elles travaillaient sur la porosité de la frontière entre le réel et la fiction. Les Pires reprennent un dispositif quasi similaire, commençant le récit par un casting organisé dans la cité Picasso à Boulogne-sur-Mer. Le cinéaste Gabriel – impressionnant Johan Heldenbergh – et son équipe tentent de trouver la distribution idéale pour À pisser contre le vent du nord, un premier long métrage à forte teneur autobiographique. Lily (Mallory Wanecque), Ryan (Timéo Mahaut), Jesse (Loïc Pech) et Maylis (Mélina Vanderplancke) sont recrutés. Dans la cité, certains habitants interrogent ce choix. Selon eux, ils ont sélectionné les pires. Ils craignent l’image négative qu’ils pourraient donner à l’extérieur et la stigmatisation qui l’accompagne. Dans le même temps, l’intrigue suit le processus créatif, les différentes interactions, tout en dévoilant un pan de la vie des jeunes comédiens. La mise en scène, entre caméra à l’épaule et séquence quasi documentaire au début, évolue vers un cadre plus posé.

      Cette chronique sociale intimiste explore le rapport avec le cinéma, en tant qu’acteurs de la fabrication d’un film mais aussi comme spectateurs. Les cinéastes se sont nourris des dialogues avec des habitants, des travailleurs sociaux et des enfants pour bâtir leur scénario qui s’est enrichi pendant le tournage.  Les Pires sont aussi un magnifique film sur le langage, ce qu’il dit de nous et véhicule. Ici, les enfants parlent cru, sans filtre, avec un fort accent ch’ti. Lise Akoka et Romane Guéret filment des jeunes des classes populaires en les magnifiant. Ils sont beaux et touchants, ces mômes, avec leur étincelle dans le regard, leur fragilité et leurs talents.

      Avec une certaine autodérision, elles s’amusent aussi des travers des équipes de tournage, amenant une touche comique à leur récit. Elles se moquent gentiment des archétypes du cinéma social. Une fille-mère célibataire par-ci, un enfant difficile sauvé par sa passion colombophile par-là. Le film dans le film devient le portrait d’une microcommunauté à la fois dans et à la marge d’un territoire peu habitué à devenir le décor d’une œuvre cinématographique. La camaraderie, la solidarité mais aussi les frictions s’y déploient avec acuité, tendresse ou violence. Sans occulter les incompréhensions et les questionnements. Dans les Pires, les émotions passent, les bons sentiments trépassent.

      Un magnifique film sur le langage, ce qu’il dit de nous et véhicule.

      Touche-à-tout passées par le documentaire et la Websérie avec Tu préfères ?, Lise Akoka et Romane Guéret portent une vision de l’enfance et de la jeunesse d’une rare richesse et d’une fascinante complexité. Avec ce premier long métrage, elles se positionnent comme de sérieuses prétendantes à la caméra d’or avec ce geste cinématographique généreux, libre et enthousiasmant.

      Quinzaine des réalisateurs  Chronique villageoise  tragi-comique

       Les Pires, de Lise Akoka et Romane Guéret, France, 1 h 36

      Emir Kusturica et Ettore Scola ont posé leurs valises en Ukraine et leur alter ego s’appelle Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk. Dans un village proche de la frontière roumaine, il convoque quelques personnages sulfureux, parfois affreux, sales et, mais pas forcément, méchants. Au premier plan surgit Leonid, surnommé Pamfir, gaillard costaud et fort en gueule. Travaillant à l’étranger, il est de passage pour revoir son épouse et son fils qui voudrait le voir prolonger son bail au moins jusqu’au carnaval. Son fils fait tout pour le retenir et le met dans de beaux draps, le forçant à reprendre la contrebande. Drôle, tragique, un peu foutraque et inégal, Pamfir recèle d’un indéniable charme. Les situations rocambolesques, la dénonciation feutrée d’un paternalisme agressif et de la collusion entre l’église et un notable mafieux n’y sont pas étrangères. M. M.

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      Le Figaro

      L’ancien manoir de Sharon Stone cherche preneur pour 36 millions d’euros

      Actualité

      EN IMAGES - Ce manoir a appartenu à l’actrice américaine pendant 7 ans avant de devenir la propriété d’une dentiste.

      Par Marine Richard

      Mis à jour le 25/05/22, 08:13

      Publié le 25/05/22, 04:00

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      L’ancien manoir de 789 m² à Sea Cliff, à San Francisco, ayant appartenu à l’actrice américaine Sharon Stone, est mis en vente pour 39 millions de dollars, soit 36 millions d’euros, selon Top Ten Real Estate. C’est l’une des 25 maisons perchées sur une falaise au-dessus de Baker Beach offrant une vue imprenable sur l’océan Pacifique et le Golden Gate Bridge, relate The Wall Street Journal. Elle dispose notamment d’un accès direct à la plage.

      » LIRE AUSSI - Madonna veut déjà se séparer de son manoir acquis il y a un an

      Un paysage à couper le souffle, à contempler depuis les immenses baies vitrées du salon ou depuis la terrasse donnant sur l’océan ou encore depuis les chambres qui sont pour la plupart dotées de leur propre balcon. L’une d’entre elles arbore une terrasse ensoleillée donnant sur la paisible cour. En tout, le manoir compte 7 chambres et 8 salles de bain, un bureau et deux dressings luxueux. Les hauts plafonds de la maison, dont certains sont en feuilles d’or, ses parquets en bois sombres et ses cheminées massives attirent le regard. Les murs couleur crème contrastent avec les portes en bois sombre.

      Le fondateur de Twitter pour voisin

      En plus de ses immenses pièces de vie, la maison cache des salles plus intimes comme une salle de lecture et un jardin agrémenté de bambous et de palmiers. Tout en conservant le charme de l’ancien, le bien dispose de tout le confort moderne. Toutes les portes et portes d’entrée ont un accès électronique sécurisé sans clé, par exemple. Le rez-de-chaussée dispose d’une terrasse et d’un escalier en bois menant à une deuxième terrasse et donne accès à la plage de Baker Beach, qui fait partie du Presidio, un immense parc national chargé d’histoire, d’art et de paysages à couper le souffle.

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      Sharon Stone, notamment connue pour son rôle dans le film Casino de Martin Scorcese, pour lequel elle a d’ailleurs remporté un Golden Globe, avait acheté cette maison avec son mari, le journaliste Phil Bronstein, en 1998, pour 6 millions de dollars (5 millions d’euros) avant de s’en séparer en 2005 après un divorce litigieux. C’est une dentiste, Faranak Aliabadi, et son ex-mari, l’entrepreneur Dariush Meykadeh qui ont acquis la demeure pour 13 millions de dollars (12 millions d’euros).

      Dix-sept ans plus tard, ils ont donc décidé de mettre en vente ce manoir, parce que leur fille va à l’université, explique la dentiste qui a déclaré vouloir également voyager davantage. Le Dr Aliaba demande donc 26 millions de dollars de plus que le prix auquel il sont acheté ce manoir construit au début du 20e siècle. Saura-t-il séduire des acheteurs? Sachez que parmi les voisins célèbres, se trouve le fondateur de Twitter Jack Dorsey qui pourrait céder sa place à Elon Musk, le patron de Tesla.

      Valeurs Actuelles

      Nouveau gouvernement : plusieurs syndicats de police satisfaits du maintien de Gérald Darmanin

      On prend le même et on recommence. Vendredi 20 mai, la composition du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne, constitué de 27 membres, a été annoncée par le secrétaire général de l’Élysée, Alexis Kohler. Entré en fonction pour son premier mandat le 6 juillet 2020, Gérald Darmanin conservera donc son poste de ministre de l’Intérieur pour le début du second quinquennat Macron. Une reconduction saluée par plusieurs syndicats de police, indique CNews. L’ancien maire de Tourcoing sera néanmoins attendu au tournant au sujet du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) qui prévoit d’allouer 15 milliards d’euros supplémentaires sur cinq ans à la sécurité.

      Une continuité saluée

      « Nous resterons dans la continuité de la politique de sécurité qu’il a impulsée sur le premier mandat, ce qui est une bonne chose », a déclaré Alliance, l’un des principaux syndicats, dans un communiqué. Une reconduction qui « permettra également de finaliser la loi d’orientation pour le ministère de l’Intérieur, en la défendant au Parlement », poursuit l’organisation, qui prévient cependant que « sur ce sujet, les policiers en attendent beaucoup et seront extrêmement attentifs ».

      C’est un honneur de pouvoir continuer à servir les femmes et les hommes exceptionnels du ministère de l’Intérieur. Je suis fier d’être à leurs côtés pour assurer la protection des Français. Merci à @EmmanuelMacron et @Elisabeth_Borne pour leur confiance. En avant !

      — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 20, 2022

       

      Du côté de l’Unsa Police, on « se félicite » de la présence renouvelée de Gérald Darmanin, « qui permettra d’assurer une continuité dans la mise en place de la Lopmi », rapporte Le Parisien. Le secrétaire général d’Unité SGP a également approuvé cette reconduction : « C’est plutôt bien pour le ministère de l’Intérieur et ses agents d’être dans cette continuité », relate le quotidien francilien. Sur Twitter, vendredi, Gérald Darmanin a quant à lui déclaré : « C’est un honneur de pouvoir continuer à servir les femmes et les hommes exceptionnels du ministère de l’Intérieur ».

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Le Figaro

      Audiences: «Koh-Lanta» en légère baisse sur TF1, Tandem reprend en douceur sur France 3

      • Par  Le TVMag.com
      • Mis à jour le 25/05/2022 à 10:07
      • Publié le 25/05/2022 à 09:46

      Les audiences du mardi 24 mai 2022 pour les programmes diffusés en première partie de soirée.

      Selon les chiffres de Médiamétrie, c’est TF1 grâce à son émission d’aventures «Koh-Lanta» qui est leader en prime time, mardi soir. La première chaîne a réuni 3,6 millions de téléspectateurs, soit 17,2 % de l’audience lors de la première partie du jeu. Un chiffre en légère baisse par rapport au 3,8 millions de fidèles de la semaine dernière (18,1 %).

      » LIRE AUSSI - «Je me serais tiré une balle dans le pied en le disant aux autres»: ce secret personnel que Fouzi a protégé dans «Koh-Lanta»

      La reprise de la série française Tandem sur France 3 est juste derrière «Koh-Lanta». Avec Astrid Veillon et Stéphane Blancafort en têtes d’affiche, le premier épisode de la soirée a diverti 3,5 M de téléspectateurs, soit 16,3 % de parts d’audience. En moyenne, ce sont 3,42 millions de passionnés, soit 16,9 % de parts de marché qui ont suivi le retour des personnages Léa et Paul sur les écrans.

      Sur France 2, la rediffusion du film Ôtez-moi d’un doute avec les comédiens François Damiens, Cécile de France et Guy Marchand permet au service public de monter encore sur le podium de la soirée 2,44 millions de téléspecteurs pour 12,1 % de parts d’audience.

      Koh-Lanta, le totem maudit

      Tandem

      Ôtez-moi d'un doute

      9-1-1

      Enquête de santé

      Ukraine : la fin du monde russe ?

      La stratégie Ender

      Camping Paradis

      Total Recall : mémoires programmées

      Enquêtes criminelles

      Romy : 40 ans après, ultimes confidences

      Le premier jour du reste de ta vie

      Objectif Lune

      Pierrefonds : la résurrection d'un château

      Le meilleur forgeron

      Enquête de vérité

      Indomptable Angélique

      Snapped : les femmes tueuses

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      Le Figaro

      En photos : le défilé de stars chaque année à l'hôtel du Cap-Eden-Roc, loin du tumulte de Cannes

      Les célébrités à l’hôtel du Cap-Eden-Roc à travers les années

      Chaque année, l'hôtel de luxe affiche complet lors de la période du Festival de Cannes grâce aux nombreuses célébrités qui y trouvent refuge loin de l'agitation de la Croisette.

      Un cinq-étoiles pour en accueillir une myriade, venue du monde entier. Situé à une quarantaine de minutes de la Croisette, il est l'hôtel préféré des célébrités depuis des années. Niché en haut des rochers, à la pointe du cap d'Antibes, sur la mer Méditerranée et loin du tumulte du Festival de Cannes, l'hôtel du Cap-Eden-Roc, propriété du groupe allemand Oetker, promet luxe, calme et sérénité à ses clients prestigieux.

      À lire aussiVisite privée du Cap Eden Roc, le refuge ultrasecret des stars pendant le Festival de Cannes

      En vidéo, «06400-Cannes» : la carte postale du festival 2022

      La Villa Soleil

      Créée en 1870 par Hippolyte Auguste Delaunay de Villemessant, le fondateur du journal Le Figaro, la «Villa Soleil» sera ensuite rebaptisée «Le Grand Hôtel du Cap» et participera aux débuts du tourisme et à l'accueil d'hôtes de prestige. Le site changera définitivement de nom en 1987 et sera renommé l'Hôtel du Cap-Eden-Roc. Il a fête ses 150 ans en 2021. De l'acteur Vincent Cassel et son épouse Tina Kinakey au mannequin Heidi Klum, en passant par la chanteuse Rihanna, puis par le rappeur Travis Scott, tous ont pris l'habitude de fuir les flashs de Cannes pour trouver refuge dans ce havre de luxe. Il est ainsi connu dans le monde entier comme la résidence prisée des personnalités qui séjournent sur la Côte d'Azur.

      «Il était ivre tout le temps» : à la barre, Ellen Barkin enfonce son ex-petit ami Johnny Depp

      Un nouveau témoignage a été entendu jeudi 19 mai au tribunal de Fairfax. L'actrice Ellen Barkin, ancienne compagne de Johnny Depp, a évoqué les excès de colère de l'acteur lorsqu'il était ivre.

      Camille Vasquez, l'avocate et redoutable stratège médiatique de Johnny Depp

      Depuis le 11 avril, Johnny Depp et Amber Heard s'affrontent devant le tribunal de Fairfax. Dans cette bataille, l'acteur peut compter sur Camille Vasquez, membre essentiel de son équipe de défense et redoutable experte médiatique.

      Du sourire ingrat à la cinquantaine flamboyante : l'évolution physique de Tom Cruise à travers les années

      En 40 ans de carrière à Hollywood, l'acteur-star de Top Gun et Mission Impossible a connu de nombreuses évolutions physiques, que l'on a tous – manifestement - oubliées.

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      L'Humanité

      Arles, de monuments en expos

      Actu

      « Puissent les artistes se retrouver à Arles », disait Van Gogh. Mais nul besoin d’un regard digne du maître néerlandais pour en apprécier la splendeur. Patrimoine extraordinaire, offre muséale hors pair et dynamisme solaire : Arles se dévoile au gré d’une balade libre et inspirante.

      Marie Mersier

      Nichée entre les Alpilles et la Camargue, dont elle est la capitale, Arles est une ville de confluences. Riche d’une histoire de plus de deux mille ans, où s’entremêlent trésors antiques et héritage provençal, la ville n’a eu de cesse de donner vie à un patrimoine singulier et de nourrir la créativité d’une ribambelle d’artistes. Citons évidemment Vincent Van Gogh, Pablo Picasso, Jean Cocteau, mais aussi Christian Lacroix ou le photographe Lucien Clergue. Modeste en taille mais grande par son envergure et son influence culturelle, Arles se goûte en flânant dans les rues à la découverte de monuments inoubliables, en poussant les portes des musées qui ont tant d’histoire(s) à raconter, en se laissant bercer par sa douce lumière, les odeurs et les couleurs merveilleuses de son marché mythique.

      À Arles, la culture en friche

      Si, dès le mois de juillet et jusqu’à fin septembre, Arles vit au rythme des Rencontres de la photographie (1), y mettre le cap avant la foule et la frénésie estivale lui donne une autre envergure. Et puis, ce ne sont pas les prétextes qui manquent, l’actualité culturelle de la ville étant par ailleurs foisonnante. Suivez nos pas, sur le chemin des richesses ancestrales et ricochets artistiques d’une ville étonnante et élégante.

      Tête-à-tête avec huit monuments romains et romans

      Afin de faciliter votre déambulation, l’office de tourisme propose deux offres de passes « monuments-musées », dont l’une à 12 euros qui donne accès à quatre monuments au choix, le musée Réattu et un autre musée. Une opportunité, en base ou en complément de l’échappée que nous vous proposons.

      Une première promenade au fil de la ville, véritable musée à ciel ouvert, vous offrira un tête-à-tête avec huit monuments romains et romans, inscrits depuis 1981 sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité à l’Unesco. À ce sujet, l’exposition « Arles 1981-2021 », visible jusqu’au 12 juin au cloître Saint-Trophime, présente plus en détail l’histoire des monuments arlésiens et les enjeux de ce lien à l’Unesco. Ville celte colonisée par les Grecs, Arles prend son essor au Ier siècle, sous la domination de Rome. Ainsi, après la capitale italienne, c’est ici que l’on admire le plus grand nombre de vestiges romains.

      Les thermes de Constantin et le site des Alyscamps

      Dans le centre ancien, l’incontournable amphithéâtre romain (ou arènes d’Arles) vous éblouira par sa construction ingénieuse faite de galeries intérieures et extérieures circulaires. Une prouesse —et une beauté— architecturale qui continue d’accueillir de nombreux spectateurs lors, par exemple, de courses camarguaises ou de la Feria du riz, en septembre. À quelques pas d’ici, le théâtre antique mérite également une visite afin d’apprécier ses gradins, son orchestre, son âme de lieu scénique.

      Pour mener un peu plus loin cette exploration de l’histoire romaine et parce que l’on en parle moins, direction sous la ville afin d’explorer les cryptoportiques, les fondations souterraines du forum romain, aujourd’hui disparu. Les thermes de Constantin, le site des Alyscamps issu de la nécropole romaine et médiévale, ainsi que les remparts romains et l’église Saint-Trophime complètent ce périple riche de sens et d’histoire. Et afin d’enrichir ce dernier, on ne peut que vous conseiller de découvrir les collections archéologiques arlésiennes, présentées au musée départemental Arles antique.

      Le long du rhône

      Prendre le pouls de la ville, de sa trame architecturale et de son effervescence artistique s’expérimente en s’aventurant dans les musées et fondations, des écrins pétris d’histoire ou aux tonalités contemporaines (afin de connaître la programmation des divers espaces, nous vous invitons à consulter leurs différents sites Internet). Commençons par le musée Réattu, musée des Beaux-Arts. Établi à la fin du XVe siècle sur les quais du Rhône, le grand prieuré de l’ordre de Malte fut ensuite la maison et l’atelier du peintre arlésien Jacques Réattu. Musée depuis 1868, ce lieu aimante par son incroyable position géographique et ses collections, qui comptent, entre autres, 57 dessins offerts par Pablo Picasso.

      Fêtant en mai une année de réouverture, le Museon Arlaten créé à l’initiative du poète Frédéric Mistral, présente quant à lui une collection incroyable de plus de 38 000 objets et documents narrant la vie des habitants de la Provence, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours. Immanquable également, se tisse à la Fondation Van Gogh un dialogue entre l’œuvre d’artistes contemporains et celle du maître hollandais, révélant ainsi son influence à travers le temps. Enfin, situé dans le parc des Ateliers, une ancienne friche ferroviaire, et avec comme édifice emblématique la tour de Frank Gehry, LUMA Arles, en tant que plateforme culturelle innovante où se déploient des ponts entre art, culture, environnement, etc., incarne un regard tourné vers l’avenir.

      (1) « Visible ou invisible. Un été révélé ». 53e édition, du 4 juillet au 25 septembre. www.rencontres-arles.com

      Rencontres salines en Camargue

      Arles est une fenêtre ouverte sur la Camargue, un espace naturel sauvage qui a été reconnu réserve de biosphère par l’Unesco. Chevaux opalins, taureaux, étangs, rizières et unique lieu de nidification des flamants roses en France… la faune et la flore de la Camargue révèlent des écosystèmes précieux. Classés réserve naturelle nationale, les Marais du Vigueirat, situés entre le delta du Rhône et la plaine steppique de la Crau, permettent, lors de visites guidées, d’observer une incroyable diversité d’oiseaux sauvages au fil des saisons. À cheval ou à vélo, divers formats de promenade sont proposés afin de sensibiliser le public au patrimoine naturel, culturel et agricole de la Camargue, tout en utilisant des outils de déplacement écologiques.

      DécouverteArles
      Le Figaro

      Ces bévues inattendues qui peuvent fausser votre DPE

      Actualité

      La formation des diagnostiqueurs est pointée du doigt. Le gouvernement promet que la profession sera mieux encadrée.

      Par Guillaume Errard

      Mis à jour le 25/05/22, 04:00

      Publié le 25/05/22, 04:00

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      • Port-Saint-Père (44)
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      Une simple lettre alphabétique peut faire capoter une vente immobilière. Longtemps négligé, le diagnostic de performance énergétique (DPE), qui coûte autour de 200 euros en moyenne, est désormais scruté à la lettre par les acheteurs. Depuis le 1er juillet 2021, sa méthode de calcul a changé et beaucoup de propriétaires ont vu leur note de performance énergétique déclassée sans que l’état de leur logement ait été dégradé. De quoi jeter le trouble sur la fiabilité du DPE (qui classe les logements de A à G en fonction de leur consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre, NDLR).

      » LIRE AUSSI - Le nouveau DPE va-t-il faire baisser la valeur de votre logement?

      Pour le vérifier, le magazine 60 millions de consommateurs a testé 4 maisons avec des caractéristiques différentes (date de construction, mode de chauffage...). Pour chacune d’elles, les vendeurs ont fait appel à 5 diagnostiqueurs, entre février et mars derniers, pour noter la performance énergétique de leur logement. De son côté, 60 millions de consommateurs a fait appel à un expert dans le domaine du bâtiment qui a effectué le même travail. Résultat: pour la même maison, les 6 diagnostiqueurs n’aboutissent pas au même résultat! Il y a toujours au moins deux lettres différentes, voire trois.

      Les raisons sont multiples et les erreurs parfois déroutantes. À Toulouse (31), un diagnostiqueur a chiffré la surface d’une maison de 1960 , à 162 m² là où les 5 autres experts ont obtenu entre 128 et 135 m². Soit un écart à un grand studio ou un petit 2-pièces! Or, la consommation énergétique exprimée en mégawattheure doit être divisée par la surface du logement. Plus cette dernière est élevée, plus la consommation par m² est faible et meilleure est la note. Autre exemple aberrant: près de Bordeaux, un diagnostiqueur a renseigné une mauvaise date de construction (1949 au lieu d’avant 1948). Du coup, la maison est considérée comme plus étanche, avec une consommation moindre et donc une note énergétique plus favorable.

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      Et ce n’est pas tout, la liste de bévues est longue: nombre de portes ou de fenêtres mal évalué, pompe à chaleur oubliée, types d’isolation inexacts, eau chaude indiquée comme étant produite en instantané alors que la maison dispose d’un ballon de 190 litres... «Le but de notre enquête n’est pas de dire que tous les diagnostiqueurs sont incompétents mais que certains font mal leur boulot et que les particuliers doivent être plus attentifs», analyse Fanny Guibert, chef de rubrique à 60 millions de consommateurs. Le magazine met en cause la formation des diagnostiqueurs.

      Pas d’obligation d’être formés au nouveau DPE

      «Nous avons constaté que les dates de formation des diagnostiqueurs (concernés par l’enquête) étaient antérieures à la réforme du DPE et n’ont donc pas connaissance des nouvelles règles», souligne Virginie Potiron, juriste à 60 millions de consommateurs. Un détail d’autant plus déplorable que tous les diagnostiqueurs contactés sont certifiés par le gouvernement qui a mis en ligne un annuaire. Pour y remédier, un courrier a été adressé à la ministre de la Transition écologique. «C’est un immense défi et je le prends très au sérieux, a déclaré Amélie de Montchalin, sur France Inter ce mardi. Nous avons à mieux normer, mieux encadrer pour qu’il y ait moins de fraudes et d’arnaques

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      L’enjeu est de taille: le DPE est opposable. Dit autrement, l’acheteur (ou, en cas de location, le locataire) peut se retourner le vendeur (ou le propriétaire) s’il constate une erreur sur le diagnostic. S’il estime être dans son bon droit et que la faute vient de l’expert, ce dernier peut demander des comptes au professionnel. «N’hésitez pas à prendre votre temps pour vérifier que toutes les données du DPE sont exactes et à poser des questions au diagnostiqueur sur le temps qu’il a passé dans votre logement - entre 1h30 et 2h en moyenne - s’il dispose d’une attestation d’assurance et une certification», conseille Virginie Potiron. Un bémol: les diagnostiqueurs ne sont pas obligés d’être formés au nouveau DPE. Une piste de réflexion? «La fiabilité est un vrai enjeu pour les diagnostiqueurs et doit être absolue, sans quoi nous aurons un problème de confiance», met en garde Jean-Marc Torrollion, président de la Fédération nationale de l’immobilier.

      France24 - Monde

      Deux ans après la mort de George Floyd, Joe Biden signe un décret pour réformer la police

      Publié le : 25/05/2022 - 04:55

      FRANCE 24 Suivre

      Le président américain va publier, mercredi, un décret pour encadrer davantage les forces de l'ordre fédérales. La date de la signature de ce texte est hautement symbolique, deux ans après la mort de George Floyd à Minneapolis.

      Deux ans après le meurtre de George Floyd, le président Joe Biden va signer, mercredi 25 mai, un décret pour encadrer davantage les forces de l'ordre, mais qui ne va pas aussi loin que la grande réforme de la police qu'il avait promise pendant sa campagne.

      Le texte prévoit notamment la création d'un registre national des agents fédéraux et locaux pour recenser tous les signalements, procédures disciplinaires et plaintes concernant les membres des forces de l'ordre, selon un communiqué de la Maison Blanche qui en expose le contenu, qualifié d'"historique".

      Les États américains et les collectivités locales, dotés de pouvoirs très étendus en matière de police et de justice, seront "encouragés" à renseigner ce registre et pourront le consulter.

      Le décret ordonne aussi à toutes les agences fédérales de réviser leurs politiques de recours à la force et restreindra l'utilisation d'équipements militaires lors d'opérations de police. Il interdit, par ailleurs, l'utilisation, toujours au niveau fédéral, de techniques d'étranglement ou de compression de la carotide, sauf dans des situations exceptionnelles. Il restreint enfin la possibilité d'entrer dans un lieu sans sommation.

      L'administration Biden va également demander aux agences fédérales de maintien de l'ordre de généraliser l'utilisation de caméras corporelles lors d'arrestations ou de fouilles, et de diffuser les images rapidement en cas d'accident mortel.

      Ce décret concernera environ 100 000 agents fédéraux chargés de l'application de la loi, mais la Maison Blanche espère utiliser les dépenses fédérales pour étendre son action à plus de 700 000 agents au niveau des États et des collectivités locales.

      Une promesse de campagne

      La date de la signature de cet "executive order" est symbolique, deux ans après la mort de George Floyd à Minneapolis, qui avait déclenché d'immenses manifestations contre le racisme. Cet Afro-Américain avait succombé, asphyxié, après qu'un policier lui eut longuement appuyé son genou sur le cou.

      Joe Biden doit signer le décret en compagnie de membres de sa famille, ainsi que de familles de victimes de violences policières, a précisé un haut responsable de la Maison Blanche lors d'un entretien avec la presse. Il a précisé que des représentants des forces de l'ordre assisteraient également à la cérémonie.

      "Si la nation veut guérir, nous devons reconnaître que les interactions mortelles avec les forces de l'ordre touchent de façon disproportionnée les personnes noires ou à la peau foncée", a commenté la Maison Blanche.

      Joe Biden, dans sa campagne pour la présidentielle, avait promis une profonde réforme de la police, passant par la loi et non pas par l'instrument, plus limité, du décret, qui ne s'impose qu'à l'échelon de l'administration fédérale. Mais le président démocrate, dont le parti ne dispose pas d'une majorité parlementaire suffisante, n'a pas réussi, à la grande déception des associations de lutte contre le racisme et contre les violences policières.

      Avec AFP et Reuters

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      Colère dans le Michigan après la mort d'un homme noir, tué par un policier blanc

      États-Unis : la police de Louisville visée par une enquête fédérale

      L'ex-policier Derek Chauvin déclaré coupable du meurtre de George Floyd

      Le Figaro

      Naraé Kim, la cheffe qui affole la sphère pâtissière

      Vanessa Zocchetti

      Attention, talent ! Naraé Kim, la nouvelle cheffe pâtissière du Park Hyatt Paris-Vendôme – où elle a rejoint Jean-François Rouquette en octobre dernier – éveille déjà la curiosité de tous.

      Pour Pâques, ses Œufs précieux, inspirés de la joaillerie et qui semblent incrusté de cristaux, ont encore fait grimper sa cote et confirmé sa capacité à allier technique, goût et… patience. Pour ces gemmes à croquer, elle a en effet conçu un processus nécessitant quatre semaines de pause ! Cette capacité à utiliser le temps pour sublimer les saveurs se retrouve dans la recette de son épatant Douillon aux pommes, servi au Café Jeanne du palace, qui réclame cinq jours de cuisson.

      À lire aussiŒufs de Pâques, en 2022, les chocolatiers sortent le grand jeu

      Mais c'est surtout à la carte de Pur', le restaurant 1 étoile du lieu, que s'expriment sa créativité et sa sophistication avec, notamment, un Ananas Victoria, génoise légère au thé vert, tagètes, pesto d'estragon et huile de coco, pour lequel toutes les parties du fruit sont utilisées, même la peau. Ce style unique, Naraé Kim le forge depuis dix ans. Elle qui a grandi en Corée du Sud a toujours rêvé des cuisines des palaces parisiens. Et elle a mis tous les atouts de son côté !

      En 2015, elle débute en Asie au sein du groupe Park Hyatt comme commis, sous-cheffe, puis cheffe pâtissière, et décroche deux fois la médaille d'or au World Pastry Chef Challenge. Trois ans plus tard, elle intègre Cheval Blanc Courchevel, avant de rejoindre la brigade d'Aurélien Rivoire chez Yannick Alléno. Un parcours exemplaire, qui l'a conduite jusqu'à la rue de la Paix, où elle peut aujourd'hui cultiver son esprit pionnier mêlant gestes classiques et innovation.

      Park Hyatt Paris-Vendôme, 5, rue de la Paix, 75002 Paris.

      Soupes crues (concombre avocat et carottes gingembre)

      La soupe crue, la façon la plus simple et la plus digeste de consommer des légumes sans cuisson.

      5min Facile

      Pizza, ananas rôti, fumage... 31 idées pour utiliser son barbecue autrement

      Des fruits grillés au pop-corn, en passant par la cuisson basse température, nos idées originales vont révolutionner vos barbecues.

      L'Humanité

      Miel de fleurs, le sucre du printemps

      Article

      Dans le calendrier de la ruche, la saison printanière est synonyme d’intense activité. Les abeilles profitent de la remontée des températures et des premières floraisons pour produire un nectar riche en glucose, au goût particulièrement doux, fin et suave.

      Lea Desportes

      Dans la ruche, au printemps, c’est la crise du logement. Les jours s’allongent, les températures augmentent et les floraisons se multiplient. Résultat : pollen, nectar et eau abondent et ce ravitaillement offre aux colonies de quoi se développer rapidement.

      Les butineuses se déploient dans les vergers et tirent profit de la grande variété des sources mellifères. Elles se nourrissent du nectar des fleurs, mais aussi des sécrétions d’insectes produites à partir de la sève des arbres qu’elles transforment en miellat. En avril et en mai, les plantes qui servent de carburant pour assurer ce développement effréné sont nombreuses : le pissenlit, des arbustes de haies comme l’aubépine, des arbres, notamment fruitiers (pommiers, poiriers ou cerisiers), le genêt, et surtout la flore spontanée qui pousse sur les talus et en bordure de chemins.

      Jamais deux pareils

      Toutefois, avec la disparition quasi générale des prairies naturelles, les abeilles ont perdu des ressources alimentaires variées et équilibrées et des apports de nectar non négligeables à cette époque de l’année. De plus, en zone de grande culture, autour des champs de colza ou de certains vergers, des intoxications massives de pollinisateurs sont observées lors des miellées de printemps. À l’origine de cette surmortalité, l’utilisation de produits toxiques. Autre danger pour le rucher : le dérèglement climatique, qui perturbe le cycle des végétaux. Les très fortes gelées printanières de l’année dernière ont, par exemple, gêné l’épanouissement des fleurs.

      Ce premier miel de l’année est souvent récolté quelques jours avant que les aubépines ne commencent à défleurir et avant l’apparition des fleurs blanches parfumées des robiniers (faux acacia). En effet, si l’environnement le permet, les apiculteurs préfèrent récolter un pur miel d’acacia, cru très apprécié des consommateurs.

      Le miel de printemps est, lui, commercialisé sous l’appellation légale « miel de fleurs » et la saison est indiquée en mention complémentaire. Polyfloral, son goût varie selon les régions, l’emplacement des ruches et d’une année à l’autre. Produit de terroir, il n’y en a pas deux pareils et c’est bien ce qui fait tout son sel et… son sucre.

      Le miel de printemps est riche en glucose, raison pour laquelle il cristallise vite. Grâce à son excellent pouvoir sucrant, il est le parfait remplaçant du sucre dans les boissons chaudes et sa texture crémeuse s’étale très bien sur les tartines. Ses qualités organoleptiques changent selon les fleurs butinées, mais il est souvent très peu coloré, doux et frais en bouche, légèrement acidulé et peu persistant. Ses arômes discrets en font un atout en cuisine, apprécié des gourmands petits et grands.

      Une journée pour les abeilles. Afin d’attirer l’attention sur le rôle clé que jouent les pollinisateurs et sur les menaces auxquelles ils sont confrontés, les Nations unies ont déclaré le 20 mai Journée mondiale des abeilles. Cette date correspond au jour de naissance du Slovène Anton Jansa (1734-1773), pionnier de l’apiculture moderne.

      Alamy Stock Photo

      Gâteau au miel et aux noix

      Ingrédients pour 6 personnes Gâteau : 165 g de cerneaux de noix, 70 g de miel, 60 g de beurre mou, 15 g de farine, 3 œufs, 1 petit citron (zeste), 7 ml de jus de citron, 4 g de levure chimique, 1 pincée de cannelle en poudre, 1 pincée de sel.Sirop : 120 g de miel, 2,5 c. à c. de jus de citron.Préparation 25 minCuisson 35 minDifficulté facile

      1. Réduire les cerneaux de noix en une poudre et la mettre de côté.
      2. Dans un bol, battre les jaunes d’œufs avec le beurre ramolli jusqu’à obtenir un mélange mousseux, puis ajouter le miel, la cannelle, le zeste et le jus de citron.
      3. Incorporer petit à petit la farine tamisée avec la levure chimique, puis ajouter la poudre de noix. Bien mélanger jusqu’à l’obtention d’une préparation homogène.
      4. Dans un bol, monter les blancs en neige ferme avec la pincée de sel.
      5. Les incorporer délicatement à la spatule au mélange à base de noix en effectuant des mouvements lents de bas en haut.
      6. Préchauffer le four en mode statique à 170 °C.
      7. Verser la pâte dans un moule de 24 cm de diamètre muni de papier sulfurisé.
      8. Enfourner pendant environ 35 min.
      9. Sortir du four et laisser refroidir 10 min avant de démouler, puis laisser complètement refroidir à température ambiante.
      10. Avant de servir, faire chauffer le miel restant avec le jus de citron et bien mélanger le tout.
      11. Piquer la surface avec une fourchette et verser par-dessus le miel chaud.

      Accords parfaits

      Alsace. Douceur épicéeLes arômes fruités, mais aussi miellés et épicés de ce gewürztraminer créent un pont aromatique entre le vin et le gâteau. Avec 19 g/l de sucre résiduel, ce précieux nectar entre dans la catégorie des vins moelleux et il serait sans doute apprécié des abeilles. Sa saveur sucrée et sa texture soyeuse, produite par la terre limoneuse profonde du clos Bergweingarten, tapisseront agréablement le palais sans l’écraser. Les vignes, cultivées ici depuis le Moyen Âge, sont conduites aujourd’hui en agriculture biologique par la famille Rieflé.♦ Alsace lieu-dit Bergweingarten 2018, Domaine Rieflé, 17 euros

      Bourgogne. Exotique et secVous ne raffolez pas des vins sucrés ? Pour un choix « sec » – l’adjectif désigne un vin avec une faible teneur en sucres naturels – mais non sans gourmandise, direction les côtes d’Auxerre, dans le nord de la Bourgogne. Au nez, le chardonnay signé Ghislaine et Jean-Hugues Goisot embaume les fruits mûrs exotiques comme l’ananas, les agrumes et le miel. La bouche, vibrante, ne déçoit pas. Pas forcément l’accord idéal sur un dessert mais ce vin bio de caractère ne se laisse pas impressionner par le gâteau.♦ Gueules de Loup 2017, Domaine Goisot, 21 euros

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      Législatives : un candidat macroniste « assume » l’utilisation de l’expression « Français de souche »

      On ne le fera pas se renier. Pascal Rifflart, candidat Ensemble dans la 1ère circonscription de la Somme, ne retirera pas de son tract l’expression « Français de souche ». Un vocabulaire pourtant très rapidement épinglé par la gauche, alors que Pascal Rifflart se présente dans la même circonscription que François Ruffin. Président du pôle métropolitain d’Amiens, l’homme est surtout candidat dans un territoire marqué par un sur-vote massif en faveur du Rassemblement national (RN). Mais l’élu amiénois se défend d’avoir volontairement utilisé une expression qui pourrait plaire aux électeurs locaux, relate BFMTV ce mercredi 25 mai.

      « Maintenant, ces mots ont une connotation. Mais une souche, c’est ce que ça veut dire : une souche. Il faut remettre les termes dans leur contexte, je les employais pour parler de l’Europe », a expliqué Pascal Rifflart, précisant d’ailleurs ne pas connaître l’existence du site Fdesouche, revue de presse spécialisée dans les faits-divers, en activité depuis plus de quinze ans. Peut-être un brin porté sur la provocation, le candidat macroniste a même ironisé : « Je vais même enfoncer le clou, je suis un chasseur ! Et ça ne voudra pas dire non plus que je suis très à droite ».

      Un Français de souche prêt à « lâcher un peu de souveraineté »

      D’abord repéré par un élu local amiénois divers-gauche, accusant son collègue de « faire fort », l’involontaire dérapage de Pascal Rifflart a rapidement été récupéré par l’état-major de La France insoumise. « Du barrage à la passoire… », a par exemple commenté la députée Clémentine Autain, accusant à demi-mots la macronie de dérouler le tapis rouge à l’extrême droite. Thomas Portes, ancien porte-parole de la campagne de Jean-Luc Mélenchon et candidat Nupes dans la 3eme circonscription de Seine-Saint-Denis, s’est montré plus limpide : « Ce gouvernement ne combat pas l’extrême-droite, il reprend ses idées ! »

      Incroyable dans la Somme le candidat d’@EmmanuelMacron qui affrontera @Francois_Ruffin écrit dans son tract « français de souche ». Ce gouvernement ne combat pas l’extrême-droite, il reprend ses idées ! Vite que @JLMelenchon arrive à Matignon avec une majorité populaire.

      — Thomas Portes (@Portes_Thomas) May 24, 2022

      Rien qui ne semble cependant perturber Pascal Rifflart, pour qui la meilleure défense est toujours l’attaque : « L’intelligentsia décide de quelle expression est bonne, pas bonne… Moi j’assume de pouvoir dire ‘je suis français de souche’ comme tous ceux qui ont leur carte d’identité française (…) Et de me revendiquer d’une identité nationale », a-t-il expliqué, citant son grand-père et son père, combattants de Verdun et de la campagne de 1940. Pas de quoi le faire adopter un nationalisme effarouché, a-t-il cependant précisé : « Je souligne qu’on peut être attaché à sa terre et évoluer vers un avenir commun autour de l’UE. J’assume d’être volontaire à lâcher un peu de souveraineté ».

      Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

      Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

      Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

      Valeurs Actuelles

      La HATVP bloque la reconversion de l’ex-ministre Jean-Baptiste Djebbari chez l’armateur CMA-CGM

      Moins d‘une semaine après avoir quitté le ministère des Transport, Jean-Baptiste Djebbari voulait déjà sauter dans un nouveau wagon. Mais c’était sans compter sur l’avis de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), qui a rejeté sa demande de reconversion chez l’armateur CMA-CGM, relate Le Monde, mardi 24 mai.

      L’ancien député de la Haute-Vienne souhaite devenir vice-président exécutif du pôle spatial que l’entreprise envisage de créer, et de ce fait, membre de son comité exécutif. Un projet jugé « incompatible » avec ses fonctions passées, en raison de « risques déontologiques substantiels ».

      Pour la HATVP, la nomination à ce poste de l’ancien membre du gouvernement de Jean Castex pourrait mettre en cause le « fonctionnement indépendant et impartial de l’administration ». De plus, la Haute autorité évoque « un doute légitime quant aux conditions dans lesquelles le ministre a exercé ses fonctions gouvernementales, au regard des principes déontologiques et de l’obligation de prévention des conflits d’intérêts qui s’imposent à lui », faisant allusion aux rencontres, à huit reprises, des dirigeants de l’entreprise de transport maritime et Jean-Baptiste Djebbari, alors que ce dernier était ministre.

      Feu vert pour la création d’une société de conseil

      Cet avis défavorable intervient après une première annonce de reconversion de l’ancien député, le 16 mai, alors qu’il était encore ministre pour quelques heures. Un projet qui avait déclenché de vives réactions au sein de l’opposition, mais qui a tout de même été validé par la HATVP, non sans « réserves ».

      En plus de ces deux avis, la Haute autorité a donné son feu vert à l’ex-ministre pour la création d’une société de conseil, en posant toutefois des conditions strictes : toute démarche auprès des membres du gouvernement ou des administrations chargées des transports lui sera interdite.

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      Le Figaro

      Le cerveau des surdoués est-il différent?

      PSYCHOLOGIE - Le cerveau des personnes dites «Haut potentiel intellectuel», ou HPI, n'est pas plus gros ou différent du commun des mortels. Mais il est plus puissant.

      Encore appelés «surdoués», «intellectuellement précoces» ou «zèbres», les Haut Potentiel Intellectuels (HPI) suscitent autant de fantasmes que de jalousie. Pourtant, malgré un quotient intellectuel (évalué à l'aide d'un test psychométrique réalisé par un psychologue) supérieur ou égal à 130, leur cerveau n'a pas une taille supérieure à la moyenne. Il ne fait pas d'étincelle. Il ne bout pas non plus !

      Lire le dossierNos conseils psychologie au quotidien

      «Schématiquement, le cerveau d'un HPI comparé à un cerveau normal, c'est un peu comme deux ordinateurs dotés des mêmes logiciels et donc des mêmes fonctions, mais avec un ordinateur beaucoup plus puissant, doté de plus de mémoire et connecté à la fibre pour le HPI alors que l'autre est un modèle un peu plus ancien relié à l'adsl», illustre Jeanne Siaud-Facchin, psychologue clinicienne, auteure de plusieurs ouvrages sur les HPI dont L'enfant surdoué, l'aider à grandir, l'aider à réussir, Trop intelligent pour être heureux ?, (éd. Odile Jacob) et fondatrice des centres Cogito'Z, spécialisés notamment dans l'identification et l'accueil des HPI. «Cela va au-delà du simple fait de traiter plus vite l'information et de mémoriser plus d'informations (ce que mesurent les tests du QI), confirme François Vialatte, psychologue, chercheur en neurosciences et président de l'Institut PilPsy, organisme de recherche et développement en psychothérapies. Non seulement le cerveau des HPI pense très vite, mais bien souvent, c'est aussi un cerveau qui possède des capacités hors norme dans d'autres domaines : social, sensoriel, sportif, etc. et c'est d'ailleurs ce haut niveau de fonctionnement dans tous les domaines qui le définit, même s'il peut y avoir des exceptions».

      « Les neurosciences ont aussi confirmé ce que les cliniciens avaient observé depuis longtemps, à savoir, que les HPI vont très vite pour analyser, trouver de nouvelles idées, scanner l'environnement et repérer des détails passés inaperçus pour les autres. »

      Ce que l'on sait aujourd'hui grâce aux neurosciences, c'est que la vitesse de traitement des informations chez les enfants et les adultes HPI est ultra rapide à tous les niveaux : les informations captées par les sens arrivent beaucoup plus rapidement au cerveau et sont plus nombreuses. Dans le cerveau, tout circule aussi beaucoup plus vite et il y a davantage de réseaux et d'aires cérébrales sollicitées en même temps. «Par exemple, les deux hémisphères cérébraux sont beaucoup plus connectés via le corps calleux. Et la voie fronto-pariétale, très impliquée dans la créativité, est plus dense», insiste Jeanne Siaud-Facchin. Les capacités de mémorisation sont aussi plus importantes: le cerveau des HPI retient plus d'informations à court, moyen et à long terme. Or à partir du moment où les informations circulent plus vite et que davantage d'informations sont retenues, les associations d'idées se multiplient !

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      «Les neurosciences ont aussi confirmé ce que les cliniciens avaient observé depuis longtemps, à savoir que les HPI vont très vite pour analyser, trouver de nouvelles idées, scanner l'environnement et repérer des détails passés inaperçus pour les autres», précise Jeanne Siaud-Facchin. Ces capacités d'analyse extrêmement rapides expliquent aussi le fait que les HPI sont incapables d'expliquer les étapes de leur raisonnement (or la scolarité privilégie le raisonnement au résultat). «Les HPI font une sorte de précipité chimique de toutes les informations qu'ils ont capté, compris, analysé, sans en avoir forcément conscience» résume Jeanne Siaud-Facchin.

      « Lorsque l'on est enfant, on a tendance à croire que nous fonctionnons tous de la même façon. Mais l'enfant HPI s'aperçoit vite qu'il n'en est rien, raison pour laquelle il est souvent attiré par des plus grands que lui. »

      Le fait que les informations circulent beaucoup plus vite entre le moment où elles sont captées et traitées, explique aussi leur hypersensibilité (intelligence perceptive). Leurs capacités d'empathie semblent plus élevées car ils captent mieux les émotions extérieures. Plus sensibles et plus perméables à l'environnement, les enfants HPI peuvent se retrouver en décalage avec les autres, avoir l'impression de s'intéresser à des sujets qui n'intéressent personne. Leur façon d'être au monde est forcément singulière, pas seulement parce qu'ils pensent différemment, mais aussi parce que la façon dont ils perçoivent le monde, se le représentent, etc., est différente. «Le problème, c'est que lorsque l'on est enfant, on a tendance à croire que nous fonctionnons tous de la même façon. Mais l'enfant HPI s'aperçoit vite qu'il n'en est rien, raison pour laquelle il est souvent attiré par des plus grands que lui. De plus, il s'ennuie encore plus que les autres en classe (et il ressent l'ennui puissance 100, ce qui peut entraîner une souffrance morale décuplée elle aussi), raison pour laquelle il se sent bien plus à l'aise lorsqu'il saute des classes» insiste François Vialatte.

      À partir du moment où l'on se pose des questions, que l'on a un sentiment de décalage avec les autres, poser un diagnostic permet de mieux savoir pourquoi on fonctionne comme ça, quelles sont ses ressources, ses failles, etc. «C'est plus facile d'avancer dans la vie quand on sait qui on est vraiment. Si être HPI peut entraîner des souffrances en raison du décalage, cela peut offrir aussi d'immenses ressources : cette capacité à faire des liens entre tout, tout le temps, est une forme d'intelligence évolutive qui peut aussi rendre heureux, une fois comprise et apprivoisée», conclut Jeanne Siaud-Facchin. Un avis partagé avec François Vialatte : «Les HPI sont plutôt de meilleure humeur que le reste de la population générale : ils régulent mieux leurs émotions, du moins, quand on leur permet d'exprimer tout leur potentiel.»

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      Covid-19 : 82 morts en 24 heures dans les hôpitaux français, 4386 nouveaux cas en 24 heures

      La baisse se poursuit à l'hôpital. 16.785 patients étaient hospitalisés ce lundi contre 16.941 dimanche.

      «Monkeypox» : un premier cas d'infection confirmé en France

      L'homme qui a contracté ce virus - aussi appelé «variole du singe» - en Île-de-France n'a pas d'antécédent de voyage dans un pays où circule le virus, selon les autorités sanitaires.

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      Comment ne pas avoir de calculs rénaux

      NOS CONSEILS SANTÉ - Extrêmement douloureuses, les crises de colique néphrétique pourraient souvent être prévenues par des mesures assez simples.

      France24 - Monde

      "Xinjiang Police Files" sur les Ouïghours : Adrian Zenz, anthropologue et cauchemar de Pékin

      Publié le : 24/05/2022 - 17:10

      Sébastian SEIBT Suivre

      Les révélations des “Xinjiang Police Files” sur la répression visant les musulmans ouïghours en Chine, publiées mardi par un consortium de médias, doivent beaucoup à un homme : Adrian Zenz. Cet anthropologue allemand est devenu, ces dernières années, l’une des principales cibles de la propagande chinoise pour son travail sur les conditions de vie de cette ethnie.

      Il est presque trois heures du matin dans le Minnesota où il habite depuis 2019, mais il ne faut pas plus de 30 secondes à Adrian Zenz pour réagir sur Twitter. Oui, il veut bien répondre à quelques questions, mais pas trop longtemps parce qu’il commence à être fatigué.

      On veut bien le croire. Et pas seulement à cause de l’heure tardive. Cet anthropologue allemand, spécialiste du traitement réservé par la Chine à la minorité ouïghoure, principalement musulmane, vient d’avoir une journée chargée. 

      “Paranoïa des autorités chinoises”

      C’est lui qui est à l’origine des “Xinjiang Police Files”, ces nouvelles révélations publiées mardi 24 mai par plusieurs médias – dont Le Monde en France – sur la machinerie répressive mise en place par Pékin dans la région du Xinjiang, où vivent les Ouïghours.

      “C’est la première fois que nous avons des documents authentiques qui présentent sans filtre la réalité du dispositif policier en place”, souligne Adrian Zenz. Il a obtenu plusieurs milliers de fichiers informatiques contenant les dossiers de 20 000 Ouïghours arrêtés et des directives policières appliquées entre 2000 et 2018 dans le Xinjiang. Ils proviennent des serveurs piratés des bureaux de la sécurité publique de deux districts de cette région. 

      Ces documents contiennent aussi bien des discours de Chen Quanguo, le secrétaire du Parti communiste chinois (PCC) pour le Xinjiang, que les notes du commun des agents de sécurité sur les individus arrêtés ou sous surveillance. “Ces fichiers démontrent à quel point la paranoïa des autorités au sujet de la soi-disant menace terroriste ouïghoure est partagée du haut de la hiérarchie jusqu’au bas de l’échelle”, précise Adrian Zenz.

      Les révélations viennent compléter le dossier à charge monté contre Pékin ces dernières années. La Chine a, notamment, été accusée de perpétrer des “crimes contre l’humanité” à l’encontre des Ouïghours, pour reprendre le terme utilisé dans une résolution adoptée par l’Assemblée nationale française en mars 2022.

      Nouvelle preuve de cette répression : des illustrations parfois très visuelles des pratiques chinoises. Les fichiers contiennent, en effet, 5 000 photos d'Ouïghours fichés, âgés de 3 à 94 ans. “C’est très marquant de voir ainsi des clichés de jeunes de 15 ans qui vont être envoyés en camps de rééducation”, note Adrian Zenz.

      Ce gigantesque fichier représente, d’une certaine manière, le couronnement du travail de fourmi que cet Allemand de 48 ans effectue depuis des années. Adrian Zenz incarne, en effet, pour beaucoup l’un des principaux visages de l’effort international pour dévoiler la politique répressive de Pékin dans le Xinjiang. 

      Sur la trace des Ouïghours par accident

      Il est même devenu celui qui “a jeté les fondations du plus grand affrontement de ces dernières décennies entre l’Occident et la Chine au sujet des droits de l’Homme depuis son petit bureau à Stuttgart”, à en croire un portrait que le Wall Street Journal lui a consacré, en 2019.

      Un an plus tôt, Adrian Zenz avait, à lui seul, poussé Pékin à se dédire. Alors que les premiers rapports circulaient sur le traitement réservé en Chine aux musulmans ouïghours, la Chine répétait inlassablement qu’il n’y avait rien à voir au Xinjiang. Sauf qu’Adrian Zenz avait fini par découvrir en ligne divers documents administratifs chinois officiels – des bons de commande de matériel, des rapports budgétaires – qui établissaient la réalité de la construction de camps d’internement.

      La publication de ces preuves avait poussé la Chine a changer de discours. Au lieu de nier en bloc, les autorités ont alors commencé à décrire ces camps comme de simples centres de formation. 

      “La ténacité d’Adrian Zenz a puissamment contribué à exposer les crimes du régimes chinois”, affirme Magnus-Fiskesjö, anthropologue et spécialiste des Ouïghours à l’université de Cornell, interrogé par le Wall Street Journal.

      Car l’Allemand ne s’est pas arrêté à ce premier coup d’éclat. Il a, ensuite, été le premier à évoquer le chiffre d’un million de Ouïghours “internés” – qui a ensuite été repris officiellement par l’ONU –, à découvrir des documents établissant en 2021 le travail forcé des Ouïghours et à contribuer à mieux comprendre l’ampleur du dispositif techno-policier mis en place dans le Xinjiang.

      Un tour de force d’autant plus impressionnant que “je n’avais rien demandé de tout ça et que je m’y suis intéressé un peu par accident”, souligne Adrian Zenz. Ce titulaire d’un diplôme d’anthropologie de l’université de Cambridge n’a, en effet, presque aucune connaissance du terrain au Xinjiang. Il ne s’y est rendu “qu’une seule fois il y a quatorze ans comme touriste”, rappelle le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung

      Il est plutôt un spécialiste du Tibet, auquel il a consacré la majorité de son travail. À l’époque où il étudiait cette région, l’homme fort de Pékin au Tibet était Chen Quanguo, qui y rodait ses techniques de “pacification”. Lorsque ce dignitaire du PCC a été nommé à la tête du Xinjiang, en 2016, Adrian Zenz a décidé de se concentrer sur cette province.

      Cible prioritaire pour la propagande de Pékin

      À défaut de connaissance du terrain, l’anthropologue met à profit sa maîtrise du mandarin et des arcanes du web. Après tout, il finançait depuis des années une partie de ses recherches “grâce à un deuxième emploi de programmeur pour une start-up de streaming”, note le Wall Street Journal.

      “Il est de toute façon impossible de faire du travail de terrain dans le Xinjiang, et l’analyse des données en ligne représente la meilleure opportunité pour comprendre ce qui s’y passe”, assure celui qui est persona non grata en Chine depuis l’an dernier et compare son travail à celui de détective. Et sa méthode a fait des émules. Que ce soit Shawn Zhang, un étudiant chinois au Canada qui a utilisé Google Maps pour cartographier les sites de construction des camps au Xinjian, ou l’Australian Strategic Policy Institute qui gère le Xinjiang Data Project pour collecter les données publiques sur cette province.

      Trop c’est trop pour la Chine. Entre ses révélations et la porte qu’il a ouverte pour d’autres, Adrian Zenz est devenu l’une des principales cibles de la propagande chinoise. Internet est devenu l’un des pires endroits pour trouver des informations sur lui, tant les articles à charge contre cet universitaire écrit par des publications pro-Pékin abondent sur les réseaux sociaux et squattent les meilleures places dans les résultats de recherche sur Google. 

      Ce “born-again christian” (un individu ayant redécouvert sa religiosité) qui collabore à la Fondation américaine pour les victimes du communisme a été dépeint à de nombreuses reprises comme un pseudo-chercheur d’extrême droite. Il est même l’un des rares chercheurs critiques de Pékin a avoir eu droit à une double page à charge dans le Global Times, l’un des principaux médias officiels chinois.

      “Je ne suis pas étonné que Pékin s’en prenne à moi, en revanche j’ai été très surpris par l’ampleur des critiques propagées par des individus qui se sentent obligés de prendre la défense de la Chine”, reconnaît l’anthropologue. Il a eu du mal à se faire à ce déluge de haine, d’autant plus “qu’en m’attaquant, c’est la réalité de la souffrance des Ouïghours qui est remise en cause”, conclut-il. Une réalité que les 5 000 photos de Ouïghours fichés publiées à l’occasion des “Xinjiang Police Files” rend pourtant difficile à nier.

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      Amaury de Bourbon-Parme : le sang royal s’invite aux législatives

      Lundi 16 mai, VIIe arrondissement de Paris. Attablé à la terrasse d’un restaurant dans une rue piétonne, un descendant des Capétiens, cigarette au bec, écluse un demi de Stella. Rejeton d’une illustre lignée vieille de 1000 ans, le prince Amaury de Bourbon-Parme, soutien royal d’Eric Zemmour lors de la présidentielle, se présente aux élections législatives sous les couleurs du parti Reconquête.

      Du sang royal qui se mêle au jeu républicain, un comble dont s’amuse le candidat fraîchement investi. « Beaucoup me reprochent ce nom, mais je le fais avant tout pour mon pays », explique-t-il.

      Son père, Charles-Emmanuel de Bourbon, prince de Parme, lui a appris l’amour de sa famille et de la France : « C’est un véritable exemple. Il a fondé une famille unie et a donné une éducation formidable à ses enfants », poursuit son fils. Après une expérience de dix ans aux Etats-Unis, le patriarche regagne ses pénates et se lance dans diverses activités : de la fabrication de jus d’orange à l’immobilier en passant par la commercialisation de préservatifs de luxe. « Il s’est baladé un peu partout », s’amuse Amaury de Bourbon-Parme.

      Un royaliste de cœur

      La conversation roule sur les piliers de son existence, « Famille, descendance, transmission », détaille le lointain descendant de Louis XIV. Ce disant, il se saisit d’un briquet ornementé des armes des Bourbon-Parme – d’azur aux trois fleurs de lys d’or à la bordure de gueules chargée de huit coquilles d’argent – et le porte au bout de son clope. Il reprend, évoquant tour à tour sa foi, son attachement à la France ou encore sa mystique royaliste : « Au fond de moi, je suis royaliste », concède notre vis-à-vis.

      Si certains et pas seulement ses détracteurs le décrivent comme un « homme hors-sol », son entourage évoque au contraire un homme jovial, généreux et surtout enraciné : « Il est profondément attaché à la Terre et à la nature », rapporte un proche. Un autre souligne sa passion de la chasse et de la bonne bouffe, au-delà des clichés. Enfant, Amaury de Bourbon-Parme a travaillé la glèbe. Il se souvient avec nostalgie de ces longs après-midi à fabriquer des ballots de paille derrière la moissonneuse batteuse. À peu près à la même époque, en 2004 très exactement, celui qui entrait alors dans l’adolescence vit un moment d’une extraordinaire intensité mystique : la translation du cœur de Louis XVII à la basilique Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).

      « Ce moment fut très important pour moi. Je me suis trouvé dans un tunnel de lumière, il n’y avait plus que moi avec ce cœur que je portais, en totale abstraction », confie Amaury de Bourbon-Parme.

      Son visage se durcit lorsqu’on aborde la situation de la France. À la manière dont il se redresse sur son siège et qu’il replace ses lunettes de soleil, tout porte à croire qu’elle le désespère. Nous ne sommes pas loin de la vérité : « On ne bâtit pas un futur sans le passé », lâche-t-il, de prime abord. Puis, il brosse un tableau sombre du pays : « L’avenir n’est pas rassurant, les fermiers sont désespérés, la dette et l’inflation sont monstrueuses, la guerre est à nos portes. Ça me rappelle des moments douloureux de l’histoire. » Une spirale dont on peut s’extraire, croit-il, en embrassant la vision d’Eric Zemmour. Une vision diamétralement opposée à celle du chef de l’État, Emmanuel Macron, « manager sans cap et représentant d’une classe qui ne pense qu’à ses intérêts catégoriels », ainsi que Bourbon-Parme le définit.

      Une entrée dans l’arène politique

      S’il est fier de ses origines familiales, notre interlocuteur admet qu’elles ont pu lui porter préjudice : « C’est un poids que je porte depuis tout petit sur mes épaules. Pour la campagne, certains jusque dans notre propre camp ont eu quelque appréhension du seul fait de mon nom. » Son ami Louis – ça ne s’invente pas –, soutient qu’il s’agit « d’un détail pour les gens ». L’un des coordinateurs du descendant des Capétiens voit même dans cette candidature la clef d’une « réconciliation des différentes strates sociales ».

      Au vrai, ces considérations intéressent peu l’intéressé. « Je suis tout neuf en politique. Tout bêtement, je n’ai pas grand-chose à perdre, pas grand-chose à gagner. Je veux simplement défendre certaines valeurs », explique-t-il entre deux bouchées de viande. Ce pourquoi il continuera à se battre, promet-il, quel que soit le résultat des élections en juin.

      Rétrospectivement, notre homme n’était pas franchement destiné à mener une carrière politique. Plus jeune, il se rêvait chef cuisto, militaire, ou encore diplomate. Plus tard, il a travaillé dans l’hôtellerie avant de tenter de s’engager dans l’armée, sans succès : « Alors que je cherchais le bureau de recrutement, je me suis retrouvé dans une cité dont j’ai fait quatre fois le tour. On m’a proposé toutes les drogues possibles. Le bureau de recrutement, en revanche, je ne l’ai jamais trouvé. C’était la fin de ma carrière militaire », ironise-t-il.

      À 30 ans, le voilà donc à l’aube d’une carrière politique dont il goûte pour l’instant les bons côtés, « les marchés, le porte-à-porte, le folklore de la campagne, etc. » Tôt ou tard, et plus tôt que plus tard, il en découvrira les mauvais aspects. Tout cela, il n’y pense guère pour l’heure. Avant toute chose, Amaury de Bourbon-Parme a un siège de député à remporter.

       

       

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      France24 - Monde

      Affaire Damien Abad : un rassemblement à Paris pour dénoncer un "gouvernement de la honte"

      Publié le : 24/05/2022 - 14:10Modifié le : 24/05/2022 - 21:07

      FRANCE 24 Suivre

      Quelque centaines de personnes se sont rassemblées à Paris mardi pour dénoncer ce que l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique nomme un "gouvernement de la honte" en raison de la présence de Damien Abad, accusé de viol.

      L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique accentue la pression sur l'ancien président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale. L'association q organisé un rassemblement à Paris, mardi 24 mai, de quelques centaines de personnes pour dénoncer un "gouvernement de la honte", après la nomination de Damien Abad, accusé de viol et de violences sexuelles par deux femmes, ce qu'il conteste.

      Plusieurs militantes de gauche étaient présentes, dont l'écologiste Sandrine Rousseau. "Les femmes ne sont plus dans une situation où elles se taisent. L'ère de l'impunité est terminée sur les violences sexuelles", a-t-elle lancé devant quelque 300 personnes place Saint Augustin, dans le 8e arrondissement.

      Dans l'assistance, des pancartes et des chants pour appeler à la démission de Damien Abad ou du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, visé par une plainte pour viol, classée sans suite dans un premier temps, puis relancée et pour laquelle le parquet a requis un non-lieu début 2022.

      Rassemblement pour dénoncer les ministres sexistes et accusés d’agression ou de harcèlement. - Damien Abad, accusé de viol.- Gérald Darmanin, accusé de viol.- Éric Dupont-Moretti, s’oppose au mouvements #MeToo #gouvernementdelahonte pic.twitter.com/HaY9m9F4FL

      May 24, 2022

      "Au moment où le gouvernement vient de refaire de la lutte contre les violences faites aux femmes sa 'grande cause du quinquennat' et qu'Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement, encourage la libération de la parole, il est inconcevable de garder au gouvernement un homme accusé de viol", a déclaré Mathilde Viot, une des cofondatrices de cette association, qui a par ailleurs tweeté "pas de quartier pour les sexistes Darmanin, Dupond-Moretti, Guerini".

      Nous ne voulons pas de ministre accusé de violence sexistes et sexuelles. C’était pourtant simple.Rassemblement contre ce #GouvernementDeLaHonte pic.twitter.com/YQ8lBcjJoF

      May 24, 2022

      "On ne demande pas à Élisabeth Borne de faire un travail de juge, on lui demande de décider si Damien Abad est en mesure d'assumer ses fonctions. En l'état, nous pensons qu'il ne peut pas remplir sa mission de ministre des Solidarités", a-t-elle estimé auprès de l'AFP.

      L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui a transmis les témoignages des accusatrices de Damien Abad à des cadres de La République en marche et LR, se veut "le relais de la question des violences sexuelles en politique".

      "On réalise un travail qui n'est pas le nôtre, qui devrait être le rôle de l'État"

      Fiona Texeire, autre fondatrice aux côtés de l'élue Europe Écologie-Les Verts parisienne Alice Coffin, de Madeline Da Silva et de Hélène Goutany, décrit un rôle de mise en avant "d'articles qui n'ont pas reçu d'écho au niveau national" et de compilation "de ce qui existait déjà de façon publique pour montrer ce qui touche absolument toutes les familles politiques et tous les échelons au pouvoir".

      L'Observatoire plaide pour la mise à l'écart de la politique des hommes mis en cause pour violences sexuelles et sexistes et demande également la création d'une structure d'État qui prenne en charge ce travail de veille.

      Le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad s'est dit "innocent" lundi des accusations de viols portées à son encontre par deux femmes et a indiqué ne pas envisager de démissionner. Deux plaintes ont déjà été classées sans suite mais la justice analyse un nouveau signalement

      >> À lire : "Un premier Conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad"

      "On réalise un travail qui n'est pas le nôtre, qui devrait être le rôle de l'État. La Haute autorité de la transparence de la vie publique n'a pas un rôle de contrôle des violences sexuelles, mais devrait pouvoir contrôler cette question", abonde Mathilde Viot.

      De son côté, Fiona Texeire craint que l'association ne puisse "faire face à cette visibilité nouvelle et gérer la réception d'une grosse quantité de témoignages", alors que les membres fondatrices de l'Observatoire ne sont pas formées pour accompagner des femmes victimes de violences sexuelles et sexistes.

      Avec AFP

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Un premier Conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad

      À peine nommé ministre des Solidarités, Damien Abad face à des accusations de viol

      Diaporama

      En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

      Le Figaro

      Top Gun: Maverick, Les Crimes du Futur... Les films à voir ou à éviter cette semaine

      Tom Cruise de retour derrière les lunettes d'aviateur de «Maverick», une dystopie horrifique signée Cronenberg... Que faut-il voir cette semaine ? Découvrez la sélection cinéma du Figaro.

      Top Gun: Maverick - À voir

      Film d'action de Joseph Kosinski, 2h17

      Trente-six ans après, «Maverick» reprend du service. Et ça décoiffe. Cette fois, Tom Cruise et ses pilotes d'élite ont une mission à accomplir, sinon impossible, du moins périlleuse: détruire une usine clandestine d'enrichissement d'uranium dans un pays ennemi. Les séquences d'entraînement et la mission elle-même donnent le vertige. Cruise, désormais instructeur, doit former «Rooster» (Miles Teller) qui n'est autre que le fils de «Goose», son coéquipier mort accidentellement dans le premier Top Gun. Trauma et remords n'empêchent pas les plans iconiques de Cruise à moto, cheveux au vent, faisant la course avec un avion. Il continue de défier les horloges. Une partie de football américain sur la plage lui permet d'exhiber ses pectoraux. «Ce n'est pas l'avion qui compte, c'est le pilote», est son autre mantra. À bord d'un F-14, autre relique des années 1980, Cruise ne craint personne. Top Gun: Maverick conjure la peur de vieillir, angoisse de la star hollywoodienne partagée par une bonne partie de l'humanité. É.S.

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      Les Crimes du Futur - À voir

      Film science-fiction de David Cronenberg, 1h47

      « La chirurgie est le nouveau sexe». Athènes, jadis berceau de la démocratie, est désormais le paradis des scalpels et du libertinage. Incisions, scarifications et autres charcutages sont le hobby d'une humanité en péril. On découvre cette dystopie à travers les yeux de Viggo Mortensen, performeur secondé par Léa Seydoux, adepte des boyaux, viscères et autres « néo-organes ». Ils croisent la route de Kristen Stewart, qui travaille au Registre des organes. La Nouvelle Brigade des mœurs veille. Des rebelles préparent la révolution. Portée par un humour noir, sardonique, et par la somptueuse musique de Howard Shore, la dérive horrifique de Cronenberg a tout du ­requiem chatoyant. Les Crimes du Futur n'est pas une œuvre testamentaire. C'est un don ­d'organe au cinéma. Cronenberg s'adresse à ses disciples. Ceci est mon corps, mangez-en tous. Avec les yeux. É.S.

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      Hommes au bord de la crise de nerfs - Nous n'avons pas vu

      Comédie d'Audrey Dana , 1h37

      «Si vous êtes là c'est parce que vous allez mal, mais surtout, parce que vous avez envie d'aller mieux». François-Xavier Demaison, Ramzy Bedia, Thierry Lhermitte,Laurent Stocker, Pascal Demolon et le jeune Max Baissette de Malglaive campent sept hommes que tout oppose, embarqués dans une thérapie de groupe en pleine nature. Guidés par une femme, Marina Hands, ces quelques jours loin de la civilisation vont-ils leur permettre d'aller mieux ?

      Ça tourne à Saint-Pierre et Miquelon - Nous n'avons pas vu

      Comédie dramatique de Christian Monnier, 1h35

      «C'est l'histoire d'une fille, perdue à Saint-Pierre et Miquelon», c'est sans informations supplémentaires sur le scénario que Céline Mauge (dans un rôle éponyme) embarque sur le tournage du prochain film du célèbre Milan Zodowski, interprété par Philippe Rebot. Arrivée sur le lieu du tournage, l'actrice renommée se retrouve livrée à elle-même lorsque le réalisateur s'enferme dans son cabanon pour «créer».

      À VOIR AUSSI - «À ceux qui ont des jours plus compliqués que les nôtres»: Vincent Lindon ouvre le festival de Cannes en rendant hommage aux Ukrainiens

      Colin Cantwell, l'homme qui a conçu le X-Wing et le TIE-Fighter de Star Wars, décède à 90 ans

      DISPARITION - Architecte, ingénieur, écrivain... Ses multiples compétences lui ont permis de réaliser de grands effets spéciaux pour les films de Steven Spielberg, Stanley Kubrick et George Lucas, après un passage à la NASA dans les années 1960.

      Festival de Cannes: L’Envol, conte musical et When You Finish Saving the World, l’ombre du fils

      CE SONT NOS COUPS DE... - Les deux longs métrages sont les premiers coups de cœur de la rédaction.

      Dr Strange, en route pour être le premier carton de 2022, fait de l'ombre à Downton Abbey

      Les salles de cinéma ne désemplissent pas pour voir le sorcier à la cape rouge, avec plus de 800 millions de dollars de recette à travers le monde. Le film reste en tête du box-office nord-américain pour le troisième week-end consécutif.

      France24 - Monde

      Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend

      Publié le : 23/05/2022 - 18:01

      Sébastian SEIBT Suivre Julie CHOUTEAU

      Près d’une centaine de cas de variole du singe dans douze pays hors des foyers traditionnels de la maladie ont été confirmés, samedi, par l’Organisation mondiale de la Santé. Les autorités et les scientifiques rappellent que le risque de propagation de ce virus est faible, mais reconnaissent que la chaîne de transmission est très inhabituelle. 

      Ce sont 92 contaminations confirmées et une grande inconnue. L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) est revenue pour la première fois, samedi 21 mai, sur la multiplication des cas de variole du singe dans le monde

      L'institution a confirmé la présence de cette maladie dans douze pays hors d'Afrique, qui était jusqu'à présent le seul continent à avoir connu des épidémies de variole du singe. Le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni sont les principaux foyers de propagation avec plus de 20 cas chacun, tandis que la France a confirmé, vendredi 20 mai, le premier diagnostic positif.

      Cette maladie est une zoonose - transmise à l'homme par l'animal - identifiée pour la première fois chez des singes en laboratoire en 1958 et qui appartient à la même famille que la varicelle ou la variole. Beaucoup moins mortelle que cette dernière, la variole du singe existe actuellement sous deux formes : l'une qui s'est propagée essentiellement en République démocratique du Congo et au Congo-Brazzavile, et l'autre plus à l'ouest du continent, principalement au Nigeria. "C'est cette deuxième souche, moins dangereuse, que l'on retrouve actuellement en Europe et en Amérique du Nord", précise Matthias Altmann, épidémiologiste à l'université de Bordeaux et spécialiste des maladies infectieuses en Afrique. 

      La plupart du temps, les symptômes du virus - fièvre, toux, maux de tête et éruptions cutanées - disparaissent d'eux-mêmes après quelques semaines et aucun des patients recensés en Europe et en Amérique du Nord n'est décédé de cette maladie.

      Aucun lien direct avec un pays où le virus est endémique

      Si l'origine de ce virus est bien connue, ce qui inquiète actuellement les scientifiques, c'est "qu'une majorité des cas de variole du singe n'avaient aucun lien direct avec un pays africain où la situation de ce virus est endémique, ce qui est très inhabituel", note l'OMS. "Il y a une transmission autochtone du virus à laquelle on n'avait pas encore été confronté avec cette maladie et qu'on ne s'explique pas", confirme Charlotte Hammer, spécialiste des maladies infectieuses à l'université de Cambridge, interrogée par le site Science Media Centre.

      Jusqu'à présent, ce virus ne sortait que très exceptionnellement d'Afrique, et lorsque cela arrivait, il était très simple de trouver un lien. "Il y a eu des dizaines de cas aux États-Unis en 2003 qui étaient liés à un rongeur porteur du virus qui venait d'Afrique. En 2018, une infirmière britannique avait été exposée à cette maladie à l'hôpital en changeant les draps du lit d'un patient qui avait été contaminé au Nigeria", rappelle Paul Hunter, professeur de médecine à l'Université d'East-Anglia.

      Si la variole du singe se transmet peu et qu'il est généralement aisé de remonter la chaîne des contaminations, c'est parce que cette maladie "est beaucoup moins contagieuse que le Covid-19, car il faut généralement un contact direct et proche avec un porteur", résume Matthias Altmann. Pour le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), c'est d'ailleurs l'une des principales raisons pour laquelle "la probabilité de contagion est très faible". "On pense, en outre, qu'elle se transmet après l'apparition des premiers symptômes", précise Matthias Altmann. 

      Les principaux vecteurs de contamination de la variole du singe sont "les cloques et les plaies sur le visage, les mains et les pieds qui apparaissent chez un individu infecté", souligne Paul Hunter. Rien à voir avec la propagation silencieuse du Sars-Cov-2, amplifiée par les porteurs asymptomatiques, qui a rendu la pandémie tellement difficile à contrôler.

      Moins de vaccinés contre la variole

      C'est pourquoi l'explosion actuelle des cas de variole du singe dans le monde a pris la communauté scientifique par surprise. Un élément d'explication vient "de la hausse continue du nombre de cas de contaminations sur le continent africain ces dernières décennies, ce qui faisait qu'une exportation du virus devenait de plus en plus probable", constate Matthias Altmann.

      Une augmentation due, quant à elle, à un nombre toujours plus important de personnes qui ne sont pas ou plus protégées contre cette famille de virus. "Le vaccin utilisé pour protéger de la variole est aussi efficace contre la variole du singe. Mais il n'est plus utilisé depuis 1980, car l'OMS juge que la variole a été éradiquée, ce qui fait qu'il y a de moins en moins de personnes vaccinées et immunisées dans le monde", souligne Paul Hunter.

      Mais encore faut-il un ou plusieurs élément(s) déclencheur(s) qui favoriserait une propagation sans frontière. En Espagne, l'un des pays européens les plus touchés avec 30 cas confirmés, les autorités cherchent actuellement à déterminer si un festival qui s'est déroulé début mai sur l'île de Grande Canarie pourrait être l'un des principaux foyers de contamination, explique le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung

      Plus de 80 000 personnes y étaient réunies pendant dix jours pour faire la fête et des Italiens, Madrilènes et des résidents de l'île voisine de Ténérife ont ensuite été atteints par la variole du singe.

      Mutation peu probable

      Dans cette quête pour comprendre cette hausse des cas dans le monde, un autre élément est apparu qui a surpris les scientifiques : le facteur sexuel. À l'heure actuelle, "la plupart des cas, mais pas tous, concernent des hommes ayant eu des rapports sexuels avec d'autres hommes ", note l'OMS. "C'est la première fois que j'entends parler de transmission lors de rapports sexuels pour la variole du singe", reconnaît Paul Hunter.

      Mais "il faut faire très attention à ne pas encore parler de maladie sexuellement transmissible", martèle ce spécialiste. Après tout, la contamination se fait lors de contacts directs avec une zone infectée, ce qui a plus de risque de se produire lors de rapports intimes.

      La multiplication des contaminations pourrait aussi "être due au fait qu'il peut s'agir d'une mutation du virus qui serait plus contagieuse que la souche originelle", note Matthias Altmann. L'évolution du Covid-19 a montré à quel point les variants pouvaient changer la face d'une épidémie.

      Mais la variole du singe est très différente du Sars-CoV-2 sur ce point. "Même si l'hypothèse n'est pas impossible, cette famille de virus à ADN est beaucoup plus stable et mute moins souvent que les virus à Arn tels que le Sars-CoV-2", précise Matthias Altmann. En outre, le Portugal a entrepris de séquencer le génome de la souche qui circule actuellement en Europe et "elle serait identique à celle qui est active en Afrique de l'Ouest", ajoute cet expert.

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      Variole du singe : des infections quotidiennes enregistrées au Royaume-Uni

      Le Figaro

      Comment les douanes pistent les trafiquants d’objets d’art et d’archéologie

      Christophe Cornevin

      ENQUÊTE - En 2021, 6377 objets liés au trafic de biens culturels ont été retrouvés.

      Poissons et plantes pétrifiés, insectes et crustacés venus du fond des âges… Ce mardi, au Havre, les douanes françaises ont remis aux autorités brésiliennes un trésor archéologique comptant pas moins de 998 fossiles datant du crétacé. Pillés dans le bassin d’Araripe, site classé par l’Unesco depuis 2006, ces vestiges exceptionnels avaient été saisis en 2013 dans un conteneur en provenance d’Amérique du Sud, censé renfermer des fûts de quartz.

      Le 17 mai dernier, c’est le Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye qui recevait des mains des agents de Bercy un remarquable ensemble de 22 pièces de monnaie, notamment gauloises, qui datent de la fin du II siècle avant Jésus-Christ à la fin de la guerre des Gaules. Frappés de têtes portant des diadèmes, de motifs de guerriers ou d’animaux, ces biens d’une valeur inestimable avaient été interceptés à Roissy dans un colis postal à destination des États-Unis.

      Des objets intraçables

      En novembre dernier, les douaniers du bureau Chronopost de l’aéroport international saisissaient trois statuettes précolombiennes à faire pâlir d’envie les émules d’Indiana Jones. Un mois auparavant, leurs collègues de la Direction nationale des recherches et enquête douanières (DNRED), spécialisés dans le haut du spectre de trafics, avaient ciblé un pilleur sur la plateforme de vidéo YouTube avant de mettre la main, en Occitanie, sur un trésor de plus de 4200 objets, parmi lesquels des bijoux, des ornements et des monnaies de diverses époques, dont une pièce espagnole en or datant de la fin du XVI siècle.

      À lire aussiTrafic d’œuvres d’art: «Des pilleurs qui agissent en bandes, camouflés et de nuit…»

      Selon un dernier bilan, la douane a mis au jour en 2021 quelque 36 affaires liées à des trafics de biens culturels, portant sur un total de 6 377 objets dans le cadre de sa mission de protection et de surveillance du patrimoine. Ce dernier peut aller de la peinture à la sculpture religieuse, en passant par les vestiges paléontologiques, les meubles ou encore les incunables ayant franchi clandestinement les frontières.

      «Près de 60 % du trafic à l’international provient du pillage d’objets archéologiques enfouis sous terre, au fond de la mer ou dans le démembrement de bâtiments anciens, souffle Fabien* enquêteur spécialisé à la DNRED. Souvent catalogués comme “orphelins”, c’est-à-dire non encore répertoriés puisque découvert par des pillages, ces objets sont par définition intraçables et facilitent le négoce clandestin. Hier situées en Syrie, en Irak ou en Libye, les zones de braconnage sont probablement aujourd’hui en Ukraine, puisque les voleurs et les organisations criminelles écument essentiellement les pays où l’autorité de l’État s’est affaissée.»

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      Piochés sans vergogne sur les sites protégés, voire dans les musées ou des cimetières, les objets d’art peuvent sommeiller pendant vingt ou trente ans chez un receleur ou dans des ports francs avant de refaire surface dans le commerce légal des marchands. Quand elle ne provient pas de pays en guerre, la marchandise clandestine émane du pillage à grande échelle des sites précolombiens en Amérique du Sud et en Amérique centrale, où les paysans locaux améliorent leur ordinaire en vendant à des receleurs des statuettes, des masques funéraires, des outils ou des bijoux anciens, précise-t-on de même source. “Blanchis” par des factures et certificats d’experts, les lots proviennent aussi, actuellement, des tribus dogons du Mali ou des ethnies mélanésiennes. Les objets passent des mains des commissaires-priseurs aux boutiques d’antiquités et aux particuliers, capables de flamber plusieurs centaines de milliers d’euros pour s’offrir un totem en bois.»

      Revente sur le dark web

      En France, les douaniers effectuent des saisies majeures. Comme en ce jour du 16 février 2018, quand ils ont, lors du contrôle d’un bus stationné sur une aire d’autoroute de Marne-la-Vallée, retrouvé dans les bagages d’un passager un pastel d’Edgar Degas intitulé Les Choristes. L’œuvre avait été volée en 2009 à Marseille, dans les locaux du Musée Cantini. En juillet 2015, en inspectant le yacht d’un milliardaire espagnol ancré dans le port de Calvi, les agents tombaient nez à nez avec une Tête de jeune fille de Picasso, un trésor national qui ne pouvait en aucun cas sortir d’Espagne.

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      Agissant sur tous les fronts, les douaniers secouent aussi la fourmilière des quelque 200.000 «détectoristes» qui, casques sur les oreilles, sondent les sols avec leurs «poêles à frire» pour tenter de trouver un hypothétique trésor. Profitant d’une inexorable sophistication du matériel et de l’essor de plateformes spécialisés de revente sur le dark web, ce pillage s’est généralisé et certaines zones se retrouvent dévastées, comme après le passage d’une nuée de criquets.

      «Souvent, ces ignorants détruisent à tout jamais les sites», grince-t-on à la douane. Pour former de nouveaux adeptes, les vendeurs de matériel de détection organisent même des «rallyes» en enfouissant eux-mêmes des objets dans la nature. «Nous faisons un gros travail d’identification grâce à nos sources, nos surveillances sur internet et les liens tissés avec des partenaires archéologues», se félicite-t-on à la DNRED, qui «recueille le maximum d’informations avant de passer dans la phase opérationnelle pour récupérer le butin».

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      Les fraudeurs encourent une peine de sept ans d’emprisonnement et 100.000 euros d’amende au pénal. En 2017, un viticulteur de la Marne, surnommé «le Pilleur vigneron», avait accumulé une étourdissante collection secrète de 2 321 objets archéologiques. Il a été définitivement condamné à six mois d’emprisonnement avec sursis et à verser 197.235 euros, soit la valeur marchande des objets braconnés. Outre des pièces de monnaie, son musée fantôme recelait des poteries, des bagues et des colliers, pour la plupart d’époque celte ou gallo-romaine, qui sortent de l’ombre pour être présentées au grand public féru d’histoire.

      * Le prénom a été modifié.

      Des trésors sortis de la clandestinité

      Dinosaure

      Cette tête de Tarbosaurus Baatar fait partie d’un squelette préhistorique estimé à 700.000 euros. Volé en Mongolie, le fossile a été exporté vers la Corée du Sud avant d’être retrouvé en France, en février 2015, chez un amateur de paléontologie peu scrupuleux.

      Degas

      Les Choristes, tableau d’Edgar Degas volé en 2009 au Musée Cantini de Marseille, n’a été retrouvé qu’en 2018, quand les agents de la brigade des douanes de Marne-la-Vallée ont contrôlé la valise d’un passager d’un bus à Ferrières-en-Brie (77).

      Statuettes

      Antiquités vieilles de plus de 3000 ans, ces deux statuettes de chat s’étaient mystérieusement volatilisées en Égypte. Saisies dans les bagages d’un résident britannique en transit à la gare du Nord, elles ont été remises en 2017 par la France au pays des pyramides.

      Bronze

      En août 2015, une équipe de la brigade des douanes de Nancy intercepte un chauffard au terme d’une course-poursuite sur l’A31, près de Toul. Dans l’habitacle, ils découvrent, stupéfaits, la statue Béléna. Ce bronze de 80 kg avait été dérobé quinze jours plus tôt à Beaune.

      Picasso

      Cette Tête de jeune fille peinte par Picasso a été retrouvée par les douaniers dans le yacht d’un milliardaire espagnol faisant escale dans le port de plaisance de Calvi. D’une valeur de 25 millions d’euros, l’œuvre n’aurait jamais dû quitter l’Espagne, où elle a été cataloguée comme trésor national.

      Avec Éric Dupond-Moretti à la Justice, Emmanuel Macron persiste et signe

      ANALYSE - En maintenant l'ancien avocat place Vendôme, le président de la République donne un signal lourd au corps judiciaire, le dernier à ne pas avoir été réformé en profondeur.

      Le procès du 13-Novembre entre en dernière phase avec les plaidoiries des parties civiles

      Sur les 327 avocats de parties civiles, environ 150 doivent prendre la parole d'ici le 7 juin.

      Le Conseil constitutionnel valide le principe du passe vaccinal

      Il entrera en application dès le lundi 24 janvier prochain, mais l'usage du passe sanitaire à l'entrée des meetings politiques a été censuré.

      L'Humanité

      Semer de bons radis croquants, un jeu d’enfant

      Actu

      La culture du radis, c’est bête comme chou, alors ne vous en privez pas. Vous pouvez le semer dès la mi-mai et tout au long de l’été, et le récolter au fur et à mesure, en échange d’un peu d’attention. 

      Marcel Guedj

      Des radis toute l’année, c’est possible, en échelonnant les semis sur les saisons et en utilisant les variétés adaptées. Par exemple, le rond écarlate, que l’on sème en février-mars (sous abri) pour le récolter au printemps ; ou bien le noir gros rond d’hiver ou le rose de Chine, à semer aux beaux jours (de mai à août) pour une récolte près de quatre mois plus tard. Ces radis d’hiver sont relevés, volumineux, juteux et diététiques.

      Mais, sans conteste, c’est le petit radis rond ou long, rouge ou bien blanc et rouge que nous préférons. Cet estival croquant et délicieux, dit « de tous les mois », vous le sèmerez tout l’été, pour le récolter et le déguster quelque trois semaines plus tard. Le nom de l’une de ses variétés l’affirme, et c’est tout dire : le radis de 18 jours.

      Un peu de soleil et beaucoup d’eau

      Le radis de tous les mois se sème directement en terre fraîche, humifère et bien émiettée (car le radis est un légume-racine, qui pousse donc dans la terre), à la volée ou en lignes espacées de 20 cm environ. On peut aussi le semer entre les rangs d’autres légumes (chou, haricots, pois, carotte, tomate, etc.) pour ne pas perdre de place, qui l’aident notamment contre certains parasites comme l’altise et lui apportent un peu d’ombre. Car le radis aime le soleil, mais point trop n’en faut. Dans de bonnes conditions, la levée intervient au bout de 3 à 5 jours.

      Pensez à renouveler le semis tous les mois pour étaler les récoltes. Récoltez les radis régulièrement : ne tardez pas trop car, sinon, ils se creusent ou deviennent piquants. Arrachez-les dès qu’ils vous paraissent avoir la bonne taille, car ils sont plus doux quand on les récolte encore jeunes.

      Les gestes précis du semis

      • Semer les graines à la volée ou en lignes espacées de 20 cm environ.
      • Recouvrir les graines d’une couche de 1 cm de terreau.
      • Tasser avec le dos du râteau et arroser en pluie pour ne pas déranger les graines.
      • Si la levée est trop serrée, arracher certaines pousses (on dit éclaircir) quand les plants ont 3 à 4 feuilles pour laisser environ 2 cm entre chaque radis afin de permettre à chacun de bien se développer.

         

      Jardinage
      L'Humanité

      Le glaucome, difficile à guérir mais possible à maîtriser

      Actu

      Cette maladie lente, qui détruit peu à peu le nerf optique et concerne une personne de plus de 70 ans sur dix, n’a pas encore de remède miracle, mais des traitements empêchent une détérioration rapide de la vue. Si elle est diagnostiquée à temps.

      André Goulven

      Souvent asymptomatique jusqu’à un stade avancé, le glaucome est la deuxième cause de cécité en France. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, cette maladie dégénérative touche entre 1 et 2 % des plus de 40 ans et 10 % des personnes âgées de 70 ans et plus. On peut aussi la retrouver chez les plus jeunes, surtout en cas d’antécédents familiaux. L’hérédité est un facteur dans 30 % des glaucomes avérés. Le glaucome se manifeste en raison d’une trop forte pression sur le nerf optique qui entraîne sa lente destruction. La maladie n’agit pas de manière égale sur les deux yeux, l’un peut ainsi compenser l’autre au début, retardant l’apparition visible des symptômes. Le malade commence par perdre sa vision périphérique, ne voyant plus que devant lui, comme s’il regardait dans une lorgnette. L’œil cesse à terme de fonctionner, amenant une cécité irréversible.

      Gouttes de prostaglandines

      Si la maladie n’est pas trop avancée, des traitements médicamenteux sur le long terme peuvent éviter qu’elle ne s’aggrave. Les tests de tonométrie, réalisés par les ophtalmologistes, sont le seul moyen, pour l’instant, de s’assurer de la présence ou non d’un glaucome. Ces tests sont vivement recommandés à partir de 40 ans ou si un membre de la famille a souffert d’un glaucome. Durant cet examen, le praticien mesure la pression oculaire, soit l’équilibre entre la production et l’élimination de l’humeur aqueuse, un liquide incolore se trouvant entre la cornée et le cristallin. La pression oculaire ne doit pas excéder 20 mmHg – ou 23 mmHg si le patient a plus de 40 ans –, au risque de dégrader le nerf optique.

      Il existe différents types de glaucome. Le plus courant est le glaucome chronique, ou glaucome à angle ouvert, dont souffrent plus de 80 % des malades. Il se soigne grâce à des collyres à base de prostaglandines ou de bêtabloquants – un traitement bien souvent à vie. Il est aussi possible de se faire opérer pour créer une nouvelle voie d’évacuation de l’humeur optique. Il existe également des cas de glaucomes aigus ou glaucomes à angle fermé, caractérisés par une montée très soudaine de la tension oculaire. Lorsque le mal se déclenche, l’œil peut cesser de fonctionner en seulement quelques heures. Les personnes âgées et les hypermétropes ont plus de risques d’en pâtir. Dès l’apparition de la douleur, il est impératif de consulter un ophtalmologiste dans les plus brefs délais. À noter qu’une exposition à une lumière ou la prise de certains médicaments peut provoquer ces symptômes. Malgré de nombreuses recherches en cours, aucun traitement à court terme n’a encore vu le jour.

      Santé
      Le Figaro

      Dix hôtels romantiques à Venise

      LA SÉLECTION DU FIGARO. - Du pont du Rialto au Dorsoduro, secret, intime, voici dix chambres avec vue de la plus rococo à la plus design... pour roucouler de plaisir.

      Unique, éternelle, la Sérénissime flotte insulaire entre Grand Canal et lagune. Au-delà des clichés kitsch, elle comble autant les esthètes que les épicuriens, les littéraires que les amoureux des belles pierres. Pris dans les entrelacs de ses canaux, de ses ponts, de ses lumières opalescentes, on lui découvre toujours de nouveaux attraits et de jolies adresses. La preuve par dix.

      Hôtel Bisanzio : quartier Saint-Marc, de brique et d'ocre

      Un quatre-étoiles en des tons rappelant ceux des façades des palais. Tout proche du Palais des Doges et de la place Saint-Marc, idéal pour découvrir, à pied, le cœur historique. Pour jouir d'un calme parfait et surtout « flotter » au-dessus des toits, on réserve l'une des chambres supérieure au 5e étage (la 501 par exemple) avec poutres et terrasse ou mieux, pour quelques euros de plus, une junior suite plus spacieuse. Pour récupérer entre deux visites ou le soir on s'installe un verre de spritz à la main dans le charmant patio. Petit déjeuner copieux avec plein de fruits. 55 chambres coquettes, classique à partir de 140 €, junior suite 168 €.

      Hôtel Bisanzio, Calle de la Pietà, 3651, 30122 Venezia. Tél. : +39 041 520 3100.

      Hôtel Canaletto : place Saint-Marc, marbre et baldaquin

      Une poignée de chambres, le long d'un canal tranquille, à quelques minutes à pied du pont du Rialto et de la place Saint-Marc, dans le quartier très calme de Castello. Le Venise des cartes postales avec ses chambres déco XVIIIe siècle, ses propriétaires et son personnel avenant prenant plaisir à parler français et son histoire, celle du peintre Giovanni Antonio Canal dit Canaletto qui y vécut au milieu du XVIIIe siècle. Coup de cœur pour les chambres 132 et 135 avec leur petite terrasse. Les réceptionnistes conseillent d'excellentes visites, de bons petits restos et bars. Le petit déjeuner copieux, présenté, en buffet, prépare aux longues marches dans la ville. On accède très facilement au Canaletto en vaporetto et bien sûr en gondole. À partir de 120 €.

      Hôtel Canaletto, Calle de la Malvasia, 5487, 30122 Venezia Tél. : +39 041 522 0518.

      Londra Palace : place Saint-Marc, côté Lagune

      Depuis 170 ans, ce Relais & Châteaux, 5 étoiles, scrute la lagune non loin de la place Saint-Marc. Son personnel, très stylé et attentionné, s'emploie à ponctuer chaque séjour de surprises, proposant de dresser une table pour deux sur l'altana, terrasse vénitienne en bois, avec mise en scène particulière ou encore de préparer un pique-nique au champagne, suggérant un lieu pour le déguster. Évidemment qui dit romance dit chambre sur la lagune avec ses couleurs à couper le souffle, et perchée si possible au 4e ou au 5e étage. Velours, brocarts, fleurs, marbre, mobilier chiné, la magie de Venise s'immisce dans chaque recoin. Si le restaurant principal est fermé depuis la Covid, sans annonce de réouverture, le «Bistrot By Do Leoni» est très agréable pour une dînette, un thé et le «Londra Bar» pour les cocktails du barman, une personnalité. À partir de 250 € et 500 € en étage élevé avec vue lagune.

      Londra Palace, Riva degli Schiavoni, 4171, 30122 Venezia Tél. : +39 041 520 0533.

      Ca' Sagredo Hotel : pont du Rialto, un passé si présent

      Encore un splendide palais du XVe siècle, classé d'ailleurs Monument National, désormais boutique-hôtel 5 étoiles. Entre Ca 'D'Oro et le pont du Rialto, la façade brique et les hautes fenêtres se noient avec une grâce colorée dans les eaux du Grand Canal. À l’intérieur, les salles de bal déroulent des fresques à l'envi dont les plus belles signées Tiepolo. Ses 42 chambres et suites, très vénitiennes jouissent toutes d'une vue sur le Grand Canal, la Ca 'D'Oro, le Campo Santa Sofia ou le marché du Rialto. «L'Alcova», restaurant gastronomique prolongé d'une terrasse panoramique et «l'Incontro», bar cosy chic ajoutent aux charmes de ce Small Luxury of The world. Certes tout n'est pas tiré aux cordeaux, l'histoire des lieux prévalant sur la modernité, le wifi semble essoufflé et les soies pâlies par les caresses répétées du soleil. Mais émanent de ces murs une telle atmosphère, une telle impression de plonger dans le XVIIIe siècle, qu'on passe outre pour jouir de ce petit palais. À partir de 297 €.

      Ca'Sagredo Hotel, Campo Santa Sofia, 4198/99, 30121 Venezia. Tél. : +39 041 241 3111.

      Aman Venice : Rialto, Tiepolo et Clooney

      Pour la romance impossible d'égaler le Palazzo Papadoli posé sur le Grand Canal ! Une splendeur du XIVe siècle qu’Amal et George Clooney choisirent pour leur nuit de noces en 2014. Deux palais en un, celui d'hiver et celui d'été donnent sur un jardin dominant le canal. Pour sauver le Palazzo qui s'enfonçait peu à peu dans les eaux, son propriétaire le Comte Giberto Arrivabene Valenti Gonzaga, le confia en gestion au groupe Aman qui délégua le cabinet d'architectes Denniston de Jean-Michel Gathy pour le rénover. Tout est splendeur, l'escalier d'honneur, les œuvres de Tiepolo et de Cesare Rotta, le fer forgé, les bustes en marbre, le cuir et le bois, le spa… Et la cuisine du chef étoilé. Le prix est à la hauteur… À partir de 1 250 €, avec le petit déjeuner, quand même ! Mais l'amour excuse les coups de folie…

      Aman Venice, Palazzo Papadopoli, Calle Tiepolo, 1364, 30125 Venezia. Tél. : +39 041 270 7333.

      À lire aussiHôtel Aman Venice à Venise, l'avis d'expert du Figaro

      Ca' di Dio : quartier de l'Arsenal, cocon chaleureux

      Nouveau venu, ce cinq-étoiles est né dans une demeure du XVIe siècle ayant, au départ, vocation d'accueillir les Pèlerins partant vers la Terre Sainte et Rome, puis les femmes indigentes. Pour mettre en beauté son boutique hôtel la Collection V Retreats a choisi la designer Patricia Urquiola. Tout y conte les charmes vénitiens, depuis les luminaires en cristal soufflé à la bouche de LP Glass Murano, jusqu'aux tissus Rubelli et au spa The Merchant of Venice. Et surtout de la plupart des 66 chambres et suites, les échappées sur les plus belles vues de Venise. À partir de 420 €.

      Ca' di Dio, Riva Ca' di Dio, 2183, 30122 Venezia Tél. : +39 041 098 023.

      Ca'Pisani Hotel : Dorsoduro, touches Art déco

      Ici, pas de décor grandiloquent pas d'or, pas de moulures mais un mobilier et des œuvres d'art des années 1930 et 1940, collectés avec passion, qui s'intègrent et réveillent ce palais du XVIIe siècle. Ce boutique-hôtel est l'un des rares de la ville à jouer cette carte déco décalée très raffinée. La famille Serandrei, propriétaire du lieu, s'attache à recevoir ses hôtes avec générosité et à leur révéler leur collection d'œuvres d'art comme le très beau tableau de Fortunato Depero, La Rivista, qui trône dans le restaurant éponyme. Toutes les chambres sont stylées, élégantes et agréables. Les couples en lune de miel adorent celles sous les toits et celles avec un jacuzzi. À partir de 202 €.

      Ca' Pisani Deco Design Hotel, Rio Terrà Foscarini, 979A, 30123 Venezia. Tél. : +39 041 240 1411.

      Palazzo Barbarigo : Dorsoduro, plumes, miroirs et tralala

      Deux façons d'aborder le Palazzo à pied par une petite ruelle très sombre ou par le canal. Qui accoste ainsi sur la jetée du Palazzo Barbarigo, construit en 1569, succombe à la magie noire de ce joyau enchâssé sur le Grand Canal. Débauche de marbre et laque noirs rehaussés du rouge sourd des abat-jour ébouriffés de plumes de cygne, poufs de velours jais perchés devant le bar, consoles délicates aux galbes parfait, miroirs à l'envi. Dans les salles d'eau, les glaces Renaissance vénitiennes, enluminées d'or, cachent la télévision. Dans le lobby et le bar, les miroirs grimpent au plafond captant la vie du canal. On passerait son temps sur la petite terrasse du bar à regarder le va-et-vient des bateaux. À partir de 250 €.

      Hôtel Palazzo Barbarigo, alle Corner, Sestiere San Polo, 2765Venezia. Tél. : +39 041 740 172.

      Charming House DD724 : Dorsoduro, design et poésie

      Qui dans ce passage étroit sur le Dursoduro, décèle à l'aplomb de la Fondation Guggenheim, cet hôtel de poche ? Ancienne maison de négociant dans l'un des quartiers les plus agréables, préservé des cohortes en short et baskets, le DD724 abrite ses pièces à vivre au troisième étage d'un immeuble étroit. Œuvres d'art, mobilier années soixante, équipement high-tech pointu, bibliothèque bourrée de livres d'art, l'adresse parfaite pour celles et ceux qui traquent les lieux pas comme les autres, secrets, proche des restaurants et bars mode et des Zattere, le long du Canal Giudecca, où les Vénitiens aiment déambuler au soleil couchant. À partir de 280 €.

      Charming House DD724, Dorsoduro, 724, 30123 Venezia Tél. : +39 041 277 0262.

      Ca Maria Adele, Dursoduro : confidentiel

      Face à l'Église Santa Marie delle Salute, proche du musée de la Pointe de la Douane, une demeure très intimiste et un mini-palais des plus charmants. Les deux réunis sous une même entité ne comptent que douze chambres et suites toutes différentes, toutes rococo, avec leurs damassés, leurs bustes, leurs miroirs. Chargées, très chargées mais tellement enveloppantes, tellement séduisantes.Ca Maria Adele a été honoré à plusieurs reprises du titre d'«hôtel le plus romantique de Venise». L'heure du thé en un joli salon ou sur la terrasse est sacrée, comme l'est celle de l'apéritif avec le Grand Canal en toile de fond.

      Ca Maria Adele, Sestiere Dorsoduro, 111, 30123 Venezia Tél. : +39 041 520 3078.

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      New York Times - World

      What Happened on Day 90 of the War in Ukraine

      World leaders say there is no easy way to bypass a Russian blockade without a military clash, and accuse Vladimir V. Putin of using global hunger as a weapon.

      Mark LandlerMatina Stevis-Gridneff, Erika Solomon and Patricia Cohen

      Here’s the latest on the war in Ukraine.

      DAVOS, Switzerland — Fears of a global food crisis are swelling as Russian attacks on Ukraine’s ability to produce and export grain have choked off one of the world’s breadbaskets, fueling charges that President Vladimir V. Putin is using food as a powerful new weapon in his three-month-old war.

      World leaders called on Tuesday for international action to deliver 20 million tons of grain now trapped in Ukraine, predicting that the alternative could be hunger in some countries and political unrest in others, in what could be the gravest global repercussion yet of Russia’s assault on its neighbor. At the World Economic Forum in Davos, Switzerland, where worries about the war’s consequences have eclipsed almost every other issue, speakers reached for apocalyptic language to describe the threat.

      “It’s a perfect storm within a perfect storm,” said David Beasley, the executive director of the World Food Program, a United Nations agency. Calling the situation “absolutely critical,” he warned, “We will have famines around the world.”

      The world’s food distribution network was already strained by pandemic-related disruptions, and exports from Ukraine, ordinarily among the world’s biggest suppliers, have plummeted because of the war. Russia has seized some the country’s Black Sea ports and blockaded the rest, trapping cargo vessels laden with corn, wheat, sunflower seeds, barley and oats.

      Russian forces have taken control of some of Ukraine’s most productive farmland, destroyed Ukrainian infrastructure that is vital to raising and shipping grain, and littered farm fields with explosives. Ursula von der Leyen, the president of the European Union’s executive branch, told the political and business leaders gathered in Davos that Russia — an even bigger exporter — had confiscated Ukrainian grain stocks and agricultural machinery.

      “On top of this,” she said, “Russia is now hoarding its own food exports as a form of blackmail, holding back supplies to increase global prices, or trading wheat in exchange for political support.”

      The fighting in Ukraine is increasingly concentrated in a small pocket of the Donbas region of eastern Ukraine, where Russia’s battered forces are making slow, bloody progress as they try to encircle the strategically important city of Sievierodonetsk, the easternmost Ukrainian stronghold.

      Within the city, once an industrial hub, the devastation from Russian artillery is evident on every street in the form of shattered buildings, burned-out vehicles and cratered pavement. Russian pincers approaching the city from the north and south are separated by just 16 miles, but face “strong Ukrainian resistance,” the British Defense Ministry said on Tuesday.

      Three months into the war, the United States and its allies have shown remarkable solidarity so far in supporting Ukraine with weapons and other aid, and in punishing Russia with economic sanctions, but the limits of that unity are being tested. Finland and Sweden have signaled that they want to abandon their long-held neutrality to join NATO, but that plan is being held up by one member country, Turkey. At the same time, Hungary is blocking an E.U. plan to embargo imports of Russian oil.

      Within both blocs, officials have offered assurances, without specifics, that the roadblocks will soon be overcome. Jens Stoltenberg, the NATO secretary general, said Tuesday that he was confident Sweden and Finland would join the alliance, though “I cannot tell you exactly how and when.” Diplomats from the two Nordic countries traveled to Turkey for talks on the issue.

      The European Union, heavily dependent on Russian fuels, has already agreed to a phased embargo on natural gas from Russia, and the head of the International Energy Agency, Fatih Birol, warned that Europe could face gas rationing next winter.

      “I’m advising several European governments to prepare a contingency plan,” Mr. Birol said at Davos. He added that “Europe is paying for its over-dependence on Russian energy.”

      Ukraine has applied to join the European Union, and on Tuesday its government rejected a French proposal for something short of full membership. Russia has vehemently opposed any expansion of NATO and E.U. membership for Ukraine, but its aggression has backfired, making those associations more attractive to its neighbors.

      Increasingly isolated, the Kremlin has looked to Beijing for support, and Russia held joint military maneuvers on Tuesday with China, their first since the war in Ukraine began. The show of force included bomber flights over the Sea of Japan, while President Biden was not far away, in Tokyo, for meetings with world leaders.

      But the food crisis took center stage at Davos, where President Andrzej Duda of Poland warned that famine in Africa and elsewhere would prompt a flood of migration to Europe, where searing memories are fresh of the 2015-2016 migration wave that strained E.U. unity and empowered xenophobic nationalist movements.

      Ukraine and Russia ordinarily account for about one-quarter of the grain traded internationally; in recent years, Ukraine had exported an average of about 3.5 million tons of per month. In March, only 300,000 tons were shipped out, though exports rebounded somewhat to more than a million tons in April and could reach 1.5 million tons in May, said Roman Slaston, the chief of Ukraine’s agricultural industry group.

      Ukraine’s agriculture ministry says that the Black Sea blockade has prevented 14 million tons of corn, 7 million tons of wheat and 3 million tons of sunflower seeds from reaching world markets. Ukrainian officials have accused Moscow of stealing Ukraine’s produce and then selling it abroad as Russian.

      Western officials are circulating proposals for getting grain out of Ukraine, such as having multiple countries send warships to escort cargo ships from Ukrainian ports and run the blockade, but that runs the danger of a shooting confrontation with Russian vessels. Sending ships from NATO countries is considered particularly risky — like the rejected idea of having NATO members enforce a no-fly zone to keep Russian warplanes away from Ukraine — so much of the talk has been about countries outside the alliance taking part.

      But Mr. Stoltenberg, the NATO chief, warned that breaking the Black Sea blockade would be very hard.

      “Is it possible to get it out on ships? That is a difficult task. It’s not an easy way forward,” he said.

      Ukraine has continued to ship grain overland through Europe, and work is underway to expand such routes, Ms. von der Leyen and Mr. Slaston said — but doing so on a scale great enough to replace seagoing shipment would be very difficult. The railways in Eastern Europe use different gauges, which means switching equipment when going long distances, and many of Ukraine’s railroads, highways and bridges have been damaged by Russian attacks.

      One farmer said he lost 50 rail cars full of grain when his cargo got stranded between Russian airstrikes in front of and behind the train.

      But the problem is not limited to shipping — farming, itself, has been greatly diminished by the war. In some places, fighting has simply made the work too dangerous. In others, Russian strikes on fuel depots have left farmers unable to power their tractors.

      Farmers accuse Russian forces of regularly targeting their grain silos and seizing their grain stores, particularly in the south.

      And perhaps most frightening are the countless mines left by retreating Russian forces, especially in the north. The Ukrainian Deminers Association, a group that locates and removes explosives, says nearly 45 percent of the fields it has inspected in the Kyiv and Chernihiv regions were mined.

      Gordie Siebring, a farmer based near the Belarusian border, said Ukrainian military authorities warned him he could not sow the fields closest to the frontier because of the mine threat, meaning he has been unable to plant 8 to 10 percent of his field. Neighboring farmers have it much worse, he said, because Russian mines have made over two-thirds of their fields too dangerous to use.

      “If they are as close as 10 to 15 kilometers away, they can launch mines with artillery,” he said. “These mines have small parachutes and land in the fields and have sensors that cause detonation later. Those are really causing havoc.”

      Another threat to global supplies, experts say, is that countries will hoard their own food stocks. Robert Habeck, the vice chancellor and minister of economic affairs of Germany, said countries should curb their use of grain to make biofuel and to feed livestock.

      “Markets have to stay open,” Mr. Habeck said in an interview. “The worst thing that can happen now is that every country cares for its own supply, saves all the wheat, saves all the food, and does not give it to the market, because then we have no chance of securing the food supply.”

      Before the war, droughts in North America and the Horn of Africa, poor harvests in China and France, and the pandemic were already squeezing food supplies, leaving the world uncommonly vulnerable. By December, global wheat prices had risen about 80 percent in a little over a year, according to the International Monetary Fund.

      Even before Russian tanks rolled across Ukraine’s border, experts were warning of “a massive surge in food insecurity and the threat of famine,” said Adam Tooze, director of the European Institute at Columbia University.

      The war, he said, is “impacting an incredibly fragile food system.”

      At the same time, the spike in oil and gas prices caused by the war has triggered an even sharper increase in the cost of fertilizers made in part from those fuels.

      Ms. von der Leyen said E.U. countries were increasing their own grain production and working with the World Food Program to ship available stocks to vulnerable countries at affordable prices.

      “Global cooperation is the antidote to Russia’s blackmail,” she said.

      Mark Landler, Matina Stevis-Gridneff and Patricia Cohen reported from Davos, Switzerland, and Erika Solomon from Lviv, Ukraine. Reporting was contributed by Carlotta Gall from Sievierodonetsk, Ukraine; Edward Wong from Washington; Matthew Mpoke Bigg from Krakow, Poland; and Monika Pronczuk from Brussels.

      Victoria Kim

      President Volodymyr Zelensky said that Ukrainian troops were facing an increasingly dire situation in the country’s eastern Donbas region, calling the situation on the ground in a cluster of towns around Sievierodonetsk “extremely difficult.” “All the strength the Russian Army still has was thrown there to attack,” he said in his nightly address. “The occupiers want to destroy everything there.”

      Megan Specia

      As the U.K. offers homes to Ukrainians, the process lags behind the good will.

      LONDON — At a church in East London this month, Imogen Moore-Shelley balanced her 6-month-old on her hip as she scrawled an important message on a poster: “Useful information for sponsors.”

      She then handed her marker to Natalia, a Ukrainian woman who had moved into Ms. Moore-Shelley’s home a week earlier. Natalia then wrote the message in Ukrainian as people filtered into the church for a luncheon bringing together refugees and the Londoners opening their homes to them.

      Natalia and Ms. Moore-Shelley’s story — of a woman fleeing war and finding shelter with a stranger 1,300 miles away — served as a hopeful example of a smooth transition to safety in Britain. But not every experience with a British visa program meant for Ukrainians fleeing war has been so easy, and many of the sponsors gathered at the church, unable to get clear answers from the government, were looking to one another for advice.

      Weeks after Russia invaded Ukraine on Feb. 24, and amid widespread criticism that it was not doing enough to help, the British government began Homes for Ukraine, a program meant to offer Ukrainians a quick path to safety. But despite tens of thousands of Britons having expressed interest in playing host, the rollout has been painfully slow.

      Aid groups, potential hosts and Ukrainians say that the program is full of pitfalls, including a difficult application process and significant delays in visa processing. They also express concerns about safety and about a lack of support in gaining access to schools and other vital services in Britain.

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      Matthew Mpoke Bigg

      Reporting from Krakow, Poland

      Russian shelling pummels an eastern Ukrainian town, where the mayor says escape is impossible.

      Russia’s intense bombardment has killed and wounded many people in the eastern Ukrainian town of Lyman, according to the mayor. Water, gas and electricity supplies are long gone. Escape is impossible because the roads are cut off, the mayor said, and those civilians who remain have taken refuge in their basements or in bomb shelters.

      In recent weeks, the port city of Mariupol has become a symbol of Ukraine’s suffering, after a protracted siege that left it in ruins and killed thousands. But other, lesser-known places have been pummeled in the conflict, too, and information about them has been hard to obtain because of fierce fighting as Moscow tries to seize territory in Ukraine’s east.

      Few reports have emerged from Lyman, a town in the Donetsk region that is a strategic target for Russia. But on Tuesday, the mayor, Oleksandr Zhuravlyov, gave a glimpse, noting that food supplies can no longer reach the citizens still in the town, who number about 8,000, down from over 20,000 in 2021, according to Ukraine’s state statistics service.

      “The situation in the city is very difficult,” he said, during a broadcast on Ukrainian television. He said heavy shelling had destroyed many houses and cut communications. One priority, he said, was to secure an evacuation route so that civilians could leave.

      Lyman lies around 40 miles west of the city of Sievierodonetsk, the last major urban center in the neighboring Luhansk region that is not under Russian control. Russian forces have been trying to capture Sievierodonetsk and hope to push east to take other larger towns still in Ukrainian hands, among them Sloviansk and Kramatorsk.

      The resource-rich Donets Basin in eastern Ukraine, known as the Donbas, contains the regions of Donetsk and Luhansk, where Moscow-backed separatists have held significant territory since 2014.

      Capturing the entire Donbas has become the focus of President Vladimir V. Putin’s current campaign. Russia’s earlier offensives failed to secure the capital, Kyiv, and the second largest city, Kharkiv, and it’s forces have recently withdrawn from the outskirts of those cities. Those setbacks have had the effect of compressing and intensifying the fighting in southeastern Ukraine as Russia has shifted units to the region from other parts of the country.

      Edward Wong and Eric Schmitt

      Lessons from Russia’s war in Ukraine are shifting the U.S.’s approach to Taiwan’s defense.

      WASHINGTON — The Biden administration has accelerated its efforts to reshape Taiwan’s defense systems as it projects a more robust American military presence in the region to try to deter a potential attack by the Chinese military, current and former U.S. officials say.

      Russia’s war in Ukraine has made American and Taiwanese officials acutely aware that an autocrat can order an invasion of a neighboring territory at any moment. But it has also shown how a small military can hold out against a seemingly powerful foe.

      U.S. officials are taking lessons learned from arming Ukraine to work with Taiwan in molding a stronger force that could repel a seaborne invasion by China, which has one of the world’s largest militaries.

      The aim is to turn Taiwan into what some officials call a “porcupine”— a territory bristling with armaments and other forms of U.S.-led support that appears too painful to attack.

      Taiwan has long had missiles that can hit China. But the American-made weapons that it has recently bought — mobile rocket platforms, F-16 fighter jets and anti-ship projectiles — are better suited for repelling an invading force. Some military analysts say Taiwan might buy sea mines and armed drones later. And as it has in Ukraine, the U.S. government could also supply intelligence to enhance the lethality of the weapons, even if it refrains from sending troops.

      American officials have been quietly pressing their Taiwanese counterparts to buy weapons suitable for asymmetric warfare, a conflict in which a smaller military uses mobile systems to conduct lethal strikes on a much bigger force, U.S. and Taiwanese officials say.

      Washington increasingly uses the presence of its military and those of allies as deterrence. The Pentagon has begun divulging more details about the sailings of American warships through the Taiwan Strait — 30 since the start of 2020. And U.S. officials praise partner nations like Australia, Britain, Canada and France when their warships transit through the strait.

      In ramping up its posture and language, the United States is trying to walk a fine line between deterrence and provocation. The actions risk pushing President Xi Jinping of China to order an attack on Taiwan, some analysts say. A Chinese offensive against Taiwan could take many forms, such as a full-scale sea and air assault on the main island with missile barrages, an invasion of small islands closest to China’s southeast coast, a naval blockade or a cyberattack.

      “Are we clear about what deters China and what provokes China?” said Bonnie S. Glaser, director of the Asia program at the German Marshall Fund of the United States. “The answer to that is ‘no,’ and that’s dangerous territory.”

      “We need to think long and hard on how to strengthen deterrence,” she said.

      U.S. officials often discuss potential deterrent actions that end up being dropped because they are deemed too provocative. In the Trump administration, National Security Council officials discussed putting U.S. troops in Taiwan, one former official said. White House and Pentagon officials also proposed sending a high-level U.S. military delegation to Taiwan, but that idea was killed after senior officials at the State Department objected, another former official said.

      President Biden’s strong language during a visit to Tokyo this week tiptoed up to provocation, Ms. Glaser and other analysts in Washington said.

      The president asserted on Monday that the United States had a “commitment” to get involved militarily to defend Taiwan — the third time he has made such remarks during his presidency. And he explicitly said he would take measures that go beyond what the United States has done in Ukraine. While Beijing could see the words as belligerent, they are consistent with the new emphasis in Washington on forceful deterrence.

      On Tuesday, Mr. Biden said in Tokyo that the decades-old policy of “strategic ambiguity” — leaving open whether the U.S. military would fight for Taiwan — still stands. “The policy has not changed at all,” he said.

      Harry B. Harris Jr., a former U.S. ambassador to South Korea and a retired admiral who led the U.S. Pacific Command, said the United States now needed to adopt “strategic clarity” rather than “strategic ambiguity” to serve as a deterrent. China, he said, “isn’t holding back its preparations for whatever it decides it wants to do simply because we’re ambiguous about our position.”

      The United States has been urging allies to speak up on Taiwan in an effort to show Beijing that Washington can rally other nations against China if it attacks the self-governing democratic island. On Monday, Prime Minister Fumio Kishida of Japan said at a news conference with Mr. Biden that the two leaders had affirmed “the importance of peace and stability of the Taiwan Strait.”

      In the three months of war in Ukraine, Washington has held together a coalition of European and Asian partners to impose sanctions against Russia. U.S. officials say they hope the measures send a message to China and other nations about the costs of carrying out the type of invasion overseen by President Vladimir V. Putin of Russia. U.S. officials are already discussing to what extent they could replicate the economic penalties and the military aid deployed in defense of Ukraine in the event of a conflict over Taiwan.

      “I want P.L.A. officers to wake up each day and believe they cannot isolate Taiwan in a conflict and must instead face the decision of initiating a costly, wider conflict where their objectives are beyond their reach,” said Eric Sayers, a former senior adviser to the U.S. Pacific Command who is a fellow at the American Enterprise Institute, referring to China’s military, the People’s Liberation Army, by its initials.

      U.S. intelligence analysts have been studying the evolving relationship between China and Russia and the lessons Beijing might be drawing from Ukraine.

      Chinese leaders face a complicated calculus in weighing whether their military can seize Taiwan without incurring an overwhelming cost.

      A Pentagon report released last year said China’s military modernization effort continued to widen the capability gap between the country’s forces and those of Taiwan. But the Chinese military has not fought a war since 1979, when it attacked Vietnam in an offensive that ended in a strategic loss for China.

      To take Taiwan, the Chinese Navy would need to cross more than 100 miles of water and make an amphibious assault, an operation that is much more complex than anything Mr. Putin has tried in Ukraine.

      And in any case, perceived capabilities on paper might not translate to performance in the field.

      “As we have learned in Ukraine, no one really knows how hard a military will fight until a war actually starts,” said James G. Stavridis, a retired four-star admiral and former dean of the Fletcher School of Law and Diplomacy at Tufts University. “China is probably not ready to take a risk of an invasion with current force levels and capabilities in terms of attacking Taiwan.”

      American officials are not making that assumption. They have pressed Taiwan to buy weapons systems that they deem suitable for asymmetric warfare against China. The Biden administration recently told the Taiwanese Defense Ministry not to order MH-60R Seahawk helicopters made by Lockheed Martin, and it has also discouraged orders for more M1A2 Abrams tanks.

      Admiral Stavridis said the United States needed to get weapons into the hands of the Taiwanese quickly if an invasion looked imminent, with a focus on systems that would wear down Chinese offensive capabilities.

      “That would include smart mines, anti-ship cruise missiles, cybersecurity capability and special forces who can neutralize Chinese advance teams, and air defense systems,” he said.

      U.S. officials consider mobility to be critical and are encouraging Taiwan to buy mobile land-based Harpoon anti-ship missiles. Stinger antiaircraft missiles could also be valuable for staving off the Chinese air force.

      The pace of Taiwan’s weapons purchases has increased. Since 2010, the United States has announced more than $23 billion in arms sales to Taiwan, according to the Pentagon report from last year. In 2020 alone, authorizations totaled more than $5 billion. The sales included advanced unmanned aerial systems, long-range missiles and artillery, and anti-ship missiles.

      Taiwan’s annual defense budget is more than 2 percent of its gross domestic product. President Tsai Ing-wen has increased the annual figure by modest amounts.

      Both U.S. and Taiwanese officials say Taiwanese troops need better training, but each government wants the other to take more responsibility.

      “The Taiwanese troops barely have opportunities to conduct exercises with the allies,” said Shu Hsiao-huang, a researcher at the Institute for National Defense and Security Research, which is funded by the government of Taiwan. “Military cooperation between Taiwan and the United States should be strengthened in the aspects of regional exercises and the deployment of weapons.”

      Ms. Glaser said Taiwan needed to create a strong reserve force and territorial defense force that could wear down an invading military, as the Ukrainians did.

      “The U.S. has encouraged Taiwan’s military for years to talk to countries with a robust defense force,” she said. “Taiwan has sent delegations to Israel, Singapore, Finland, Sweden, some of the Baltic States. Now the situation is far more serious and far more urgent. There’s a lot more pressure.”

      John Ismay and Julian E. Barnes contributed reporting from Washington, and Amy Chang Chien from Taipei, Taiwan.

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      Safak Timur

      Turkey lists demands ahead of talks with Sweden and Finland on their NATO bids.

      Turkey made a series of security-related demands of Sweden on Tuesday, a day ahead of talks between Turkish officials and delegations from Sweden and Finland in Ankara about Turkey’s opposition to their becoming NATO members.

      After years of neutrality, both Finland and Sweden decided to join NATO, aiming to fortify their defenses against Russia in the wake of its invasion of Ukraine. But approval of their membership bids requires the unanimous consent of current NATO members, and the president of one — Turkey — has voiced strong objections.

      “Are they coming to convince us?” the Turkish leader, Recep Tayyip Erdogan, told reporters last week. “They shouldn’t bother.”

      The Finnish and Swedish delegations are expected to meet at the presidential palace on Wednesday with Mr. Erdogan’s spokesman, Ibrahim Kalin, and a deputy Turkish foreign minister, Sedat Onal, according to Mr. Kalin’s office.

      Turkey accuses Sweden and Finland of providing support for terrorism — specifically for the separatist Kurdistan Worker’s Party, or P.K.K., and followers of Fethullah Gulen, a reclusive Islamist preacher living in self-exile in the United States.

      The P.K.K., a Maoist guerrilla movement, has been fighting the Turkish state for more than three decades and is considered a terrorist organization by both the United States and the European Union. Turkey accuses Mr. Gulen, a former ally of Mr. Erdogan and his followers, of orchestrating a deadly coup attempt in 2016.

      “Turkey expects concrete assurances from Sweden” regarding Turkey’s security concerns, Mr. Erdogan’s communications directorate said in a tweet on Monday, posting a list of its demands.

      Among the demands were that Sweden lift an arms embargo and sanctions against Turkey; stop financing and providing political support to what Turkey considers terrorism; and halt sending weapons to the P.K.K. and its Syrian offshoot, Y.P.G.

      The statement of demands said that Turkey had been requesting extradition of Gulenists and people with links to the P.K.K. since 2017, without, it said, getting an adequate response.

      Tariq Panja and Rory Smith

      Chelsea’s sale advances after assurances that no proceeds will go to the soccer team’s Russian owner.

      LONDON — The British government on Tuesday moved closer to giving its blessing to the purchase of Chelsea F.C., one of European soccer’s blue-ribbon teams, by an American-led investment group after deciding it had sufficient assurances that none of the proceeds from the record sale price — $3.1 billion — would flow to the club’s Russian owner.

      The government’s pending approval, expected as soon as Wednesday, signaled the end of not only the most expensive deal in sports history but possibly the most fraught, cryptic and political, too.

      In the three months since the Russian oligarch who owns Chelsea, Roman Abramovich, hurriedly put his team on the market, the club’s fate has played out not only on the fields of some of world soccer’s richest competitions but in the corridors of power at Westminster and the soaring towers of Wall Street. And all of it is against the backdrop of crippling financial sanctions imposed after Russia’s invasion of Ukraine.

      The path to a deal has entangled a scarcely probable cast of characters — private equity funds and anonymous offshore trusts; lawmakers in Britain and Portugal; an octogenarian Swiss billionaire and the American tennis star Serena Williams; an enigmatic Russian oligarch and a little known Portuguese rabbi — and featured a contested passport, wartime peace talks and even reports of an attempted poisoning.

      Its end leaves as many questions as answers. All that can be said for certain is that a group led by the Los Angeles Dodgers co-owner Todd Boehly and largely financed by the private equity firm Clearlake will now control Chelsea, a six-time English and two-time European champion, and Abramovich will not.

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      Dan Bilefsky

      Kissinger suggests that Ukraine give up territory to Russia, drawing a backlash.

      Henry Kissinger, the polarizing 98-year-old former secretary of state who played a pivotal role in orchestrating American détente with the Soviet Union, has this advice for Ukraine: Cede territory to make peace with Russia.

      Speaking via video link to the World Economic Forum in Davos, Switzerland, on Monday, Mr. Kissinger said the failure to restart negotiations with Russia and the further alienation of the Kremlin would have dire long-term consequences for stability in Europe.

      “Negotiations need to begin in the next two months before it creates upheavals and tensions that will not be easily overcome,” he said. “Ideally, the dividing line should be a return to the status quo ante,” he added, apparently referring to a restoration of Ukraine’s borders as they were before the war began in February. “Pursuing the war beyond that point would not be about the freedom of Ukraine, but a new war against Russia itself.”

      No sooner had Mr. Kissinger uttered those words than his statements drew a loud backlash on social media and beyond. Many critics said the man who famously preached realism in international relations was suggesting something patently unrealistic.

      “It’s a pity that the former U.S. secretary of state believes that giving up on part of the sovereign territory is a way for peace for any country!” Inna Sovsun, a member of the Ukrainian parliament, wrote on Twitter.

      Richard N. Haass, the president of the influential Council on Foreign Relations, wrote on Twitter that Mr. Kissinger’s suggestion would “likely be rejected by Ukraine as asking it to give up too much & by Putin for giving Russia too little.”

      Most Ukrainians also reject the idea. A poll released Tuesday by the Kyiv Institute of Sociology showed that 82 percent of Ukrainians say they don’t want to give up territory to Russia.

      During peace talks in March, Ukrainian officials said their country was ready to declare itself permanently neutral — forsaking the prospect of joining NATO, a key Russian demand — and to discuss Russian territorial claims. But the issue of ceding territory is extremely sensitive in Ukraine, with many Ukrainians adamant that the country should not make territorial concessions or cave in to Russian’s demands.

      Russia seized Crimea from Ukraine in 2014, and for the last eight years Ukrainian forces have been battling Russian-backed separatists who control a large swath of the eastern Donbas area.

      Mr. Kissinger, a high priest of realpolitik, is no stranger to controversy. When he was awarded the Nobel Prize in 1973 for his efforts to negotiate an end to the war in Vietnam, critics complained, pointing to the devastating U.S. bombing campaign in Cambodia during his tenure. Two members of the Nobel committee resigned in protest.

      Garry Kasparov, the Russian chess grandmaster and political activist, wrote on Twitter that Mr. Kissinger’s latest position on Ukraine was not only immoral but had been “proved wrong over and over.”

      Referring to President Vladimir V. Putin of Russia and President Xi Jinping of China, Mr. Kasparov added: “Conceding to great power spheres like Putin and Xi Jinping want isn’t sustainable because dictators inevitably need conflict. This isn’t the Cold War.”

      Valerie Hopkins

      Reporting from Kyiv

      Ukraine charges 8 Russian soldiers and mercenaries in the killings of a small-town mayor and her family.

      Eight Russian soldiers and mercenaries were charged on Tuesday with the murder of the mayor of a small Kyiv suburb and her family, Ukraine’s prosecutor general said.

      The mayor, Olha Sukhenko, was found in a shallow grave in her village, Motyzhyn, about 30 miles west of Kyiv, on April 2, after Russians withdrew from their positions around the capital. Her husband and son were buried with her.

      The prosecutor general, Irina Venediktova, said five of the accused men were soldiers in the Russian Army and three were part of the private military group Wagner, which is run by a businessman close to President Vladimir V. Putin of Russia. The soldiers included two lieutenants and three sergeants from one unit, the 37th Separate Guards Motorized Rifle Brigade.

      “They kidnapped Olga Sukhenko, her husband and son from the home of the village of Motizhyn,” Ms. Venediktova wrote on Facebook, publishing the names and photographs of all eight men.

      She said that, in March, the men detained Ms. Sukhenko and her family members and took them to a house they were using as a base. There, she said, the Russian fighters “tortured them, trying to beat out information” about the Ukrainian Army and defense forces. The prosecutor said the Russians killed Ms. Sukhenko’s son in front of her.

      “They first shot her son in the leg and then killed him with a shot in the head,” she wrote. “The whole family died from multiple gunshot wounds.”

      She said the group of accused soldiers and mercenaries also terrorized other civilians, torturing and killing them, as well as pillaging and destroying their homes.

      Ms. Venediktova asked that anyone with relevant information about the soldiers and mercenaries share it with the website the prosecution has established to collect testimony about war crimes.

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      Jim McKinley

      One question after Ukrainian fighters surrendered at the steel plant in Mariupol last week was the fate of the commander of the Azov regiment, Denys Prokopenko. On Tuesday, his wife told The Associated Press that she had recieved a brief phone call from him, thanks to the mediation of the Red Cross. He confirmed that he was alive and was being held prisoner in Russian-controlled territory, his wife, Kateryna, said. Ukraine has said it hoped to bring the captured fighters home in a prisoner exchange, but Moscow has sent signals that some may be charged with war crimes.

      Alan Rappeport and Eshe Nelson

      U.S. will start blocking Russia’s bond payments to American investors.

      WASHINGTON — The Biden administration will start blocking Russia from paying American bondholders, increasing the likelihood of the first default of Russia’s foreign debt in more than a century.

      An exemption to the sweeping sanctions that the United States imposed on Russia as punishment for its invasion of Ukraine has allowed Moscow to keep paying its debts since February. But that carve-out will expire on Wednesday, and the United States will not extend it, according to a notice published by the Treasury Department on Tuesday. As a result, Russia will be unable to make billions of dollars of debt and interest payments on bonds held by foreign investors.

      The move represents an escalation of U.S. sanctions at a moment when the war in Ukraine continues to drag on, with Russia showing few signs of relenting. Biden administration officials had debated whether to extend what’s known as a general license, which has allowed Russia to pay interest on the debt it sold. By extending the waiver, Russia would have continued to deplete its U.S. dollar reserves and American investors would have continued to receive their guaranteed payments. But officials, who have been trying to intensify pressure on Russia’s economy, ultimately determined that a Russian default would not have a significant impact on the global economy.

      Treasury Secretary Janet L. Yellen signaled how the Biden administration was leaning at a news conference in Europe last week, when she said that the exemption was created to allow for an “orderly transition” so that investors could sell securities. It was always intended to be for a limited time, she said. And she noted that Russia’s ability to borrow money from foreign investors has already essentially been cut off through other sanctions imposed by the United States.

      “If Russia is unable to find a legal way to make these payments, and they technically default on their debt, I don’t think that really represents a significant change in Russia’s situation,” Ms. Yellen said. “They’re already cut off from global capital markets, and that would continue.”

      Although the economic impact of a Russian default might be minimal, it was an outcome that Russia had been trying to avoid and the Biden administration’s move represents an escalation of U.S. sanctions. Russia has already unsuccessfully tried to make bond payments in rubles and has threatened to take legal action, arguing that it should not be deemed in default on its debt if it is not allowed to make payments.

      “We can only speculate what worries the Kremlin most about defaulting: the stain on Putin’s record of economic stewardship, reputational damage, the financial and legal dominoes a default sets in motion and so on,” said Tim Samples, a legal studies professor at the University of Georgia’s Terry College of Business and an expert on sovereign debt. “But one thing is rather clear: Russia was keen to avoid this scenario, willing even to make payments with precious non-sanctioned foreign currency to avoid a major default.”

      Sanctions experts have estimated that Russia has about $20 billion worth of outstanding debt that is not held in rubles. It is not clear if the European Union and Britain will follow the lead of the United States, which would exert even more pressure on Russia and leave a broader swath of investors unpaid, but most of the recent sanctions actions have been tightly coordinated.

      The prospect of a Russian default has already saddled some big U.S. investors with losses. Pimco, the investment management firm, has seen the value of its Russian bond holdings decline by more than $1 billion this year and pension funds and mutual funds with exposure to emerging market debt have also experienced declines.

      In the near term, Russia has two foreign-currency bond payments due on Friday, both of which have clauses in their contracts that allow for repayment in other currencies if “for reasons beyond its control” Russia is unable to make payments in the originally agreed currency.

      Russia owes about $71 million in interest payments for a dollar-denominated bond that will mature in 2026. The contract has a provision to be paid in euros, British pounds and Swiss francs. Russia also owes 26.5 million euros ($28 million) in interest payments for a euro-denominated bond that will mature in 2036, which can be paid back in alternative currencies including the ruble. Both contracts have a 30-day grace period for payments to reach creditors.

      The Russian finance ministry said on Friday that it had sent the funds to its payment agent, the National Settlement Depository, a Moscow-based institution, a week before the payment was due.

      The finance ministry said it had fulfilled these debt obligations. But more transactions are required with international financial institutions before the payments can reach bondholders.

      Adam M. Smith, who served as a senior sanctions official in the Obama administration’s Treasury Department, said he expected that Russia would most likely default sometime in July and that a wave of lawsuits from Russia and its investors were likely to ensue.

      Although a default will inflict some psychological damage on Russia, he said, it will also raise borrowing costs for ordinary Russians and harm foreign investors who were not involved in Russia’s invasion Ukraine.

      “The interesting question to me is, What is the policy goal here?” Mr. Smith said. “That’s what’s not entirely clear to me.”

      Alan Rappeport reported from Washington, and Eshe Nelson from London.

      Carlotta Gall

      Photographs by Finbarr O’Reilly

      ‘Please, God, let him live’: Russian forces pummel Ukraine’s east.

      SIEVIERODONETSK, Ukraine — A woman climbed down from the ambulance, wailing, her hands covered in blood. Police medics drew her inside their first aid post, as she appealed for help for her husband, who lay in the ambulance.

      “Please, God, let him live,” the woman, Olha, said. “You cannot imagine what a person he is. He is a golden person.”

      But the stretcher bearers were already standing down. Olha’s husband, Serhii, died at midday Tuesday, another victim of the relentless barrage of artillery and gunfire that Russian forces have rained down on this frontline town for three months.

      Sievierodonetsk, a mining and industrial town, lies at the heart of eastern Ukraine’s Donbas region, which puts it squarely in Moscow’s cross hairs. Rebuffed in the capital, Kyiv, Russian forces have turned the full force of their efforts to the east, with the goal of seizing a large chunk of territory next to the Russian border, though it has come at some cost for them.

      Sievierodonetsk is strategically critical for the Ukrainians, too, and they have spent weeks fiercely defending it. Earlier this month, Russian forces sustained heavy losses as they tried to cross the Seversky Donets River nearby and solidify their position.

      In Sievierodonetsk, that has meant months of trauma as Moscow tries to encircle the town and lay siege to it. Russian forces are now in place on three sides.

      Travel to Sievierodonetsk is perilous. To get here on Tuesday, a reporting team from The New York Times drove with a police escort through small villages and fields to avoid shell fire from Russian positions, and then sped across a single lane bridge that is the only route remaining into the town.

      Debris from the Russian bombardment lay on almost every street.

      The fins of rockets stuck out of craters in the asphalt. A broken electricity pylon and cables were draped across the street. And burned-out cars, shredded by shrapnel and sometimes overturned, lay abandoned wherever a blast had thrown them. A truck hung precariously off the side of a bridge.

      For the police officers of Sievierodonetsk, it was just another day.

      Officers have kept up a police presence in the town, as well as in the neighboring city of Lysychansk, running in supplies for the remaining townspeople, picking up the dead and wounded, and evacuating people away from the front line.

      “A lot of them were nobodies, but when the war started they became heroes,” the police chief of the Luhansk region, Oleh Hryhorov, said of his officers. “A lot of them have stayed because they really understand this as their duty.”

      Though much of the region that Chief Hryhorov is responsible for has been seized by Russian forces, he has managed to maintain a headquarters in Sievierodonetsk, and commands a force made up mainly of natives of the eastern regions of Luhansk and Donetsk that Russia claims as its own. Many of them lost their homes eight years ago in the war in eastern Ukraine, and now have lost everything a second time, he said.

      As the Ukrainian military fights to defend the town, battling with artillery and tanks to fend off Russian advances, the police force has tried to tend to the needs of the civilian population. Inside a warehouse, workers drew up lists of those who needed aid and those who were seeking evacuation. A line of blankets on wooden pallets served as a first aid post. In the yard, people filled buckets from a water tanker.

      All the while, the Russians have increased their bombardment in the past few days, and a new assault seems imminent, the police chief said.

      Now, even civilians who had opted to stay in their homes, rejecting earlier offers of evacuation, are asking for help getting out, Chief Hryhorov said. The police are bringing out 30 or 40 people a day.

      The danger is also rising for his officers, who number more than 100 in the two settlements. On Tuesday, he held a meeting with his staff to strategize about what to do in the event of encirclement by the Russians.

      For now, they will stay put, he said, since there is no one else to provide for the people.

      Out of a prewar population of 100,000, thousands of people still remain, many living in basements and communal bomb shelters, others remaining at home in apartments or small wooden cottages amid gardens and tree-lined streets. Some are pensioners. Some lack the means — or the inclination — to escape. Still others sympathize with the Russian government.

      Many appeared simply overwhelmed by events.

      As a team of officers unloaded supplies of food for families in apartment blocks in the old part of the town, two women approached the police commander. They wanted to be evacuated, but they cared for their mothers, both of whom were bedridden from strokes.

      “I am without money, without pennies,” said Viktoriya, 49, starting to weep. “I have no relatives and nowhere to go.”

      Viktoriya had been in touch with an American aid group that had offered to help when the town still had telephone and internet connections, but, she said, they never came. Her mother, Valentina, is 87 and cannot walk, she said.

      As she spoke, sniper fire whistled close overhead. The police commander ducked and swung around to look for the impact. But the two women seemed oblivious to the gunshot, as well as to the explosions sounding nearby.

      The second woman, Lyudmila, 52, said she lived in an apartment on the fourth floor and did not dare go down to the basement when there was bombardment because she could not bear to leave her mother upstairs alone.

      “I have to feed her by hand,” she said. “We sit and feel fear and don’t know what to do.”

      The apartment block had already been hit once by a shell, and one apartment was partly burned.

      “We will not promise, but we will try,” the police chief said, responding to the women’s evacuation request.

      Police teams have been gathering those who want to leave in small groups and ferrying them to an assembly point, where they are then taken out in an armored bus.

      The operation is full of pitfalls and uncertainties, not least the onset of new shelling, which stalls any movement. But as the teams gathered at police headquarters in Lysychansk to plan the next evacuation, they said the latest delay was caused by a group of evacuees themselves who were demanding extra assurances.

      Other officers were tending to those for whom help was too late.

      Three police officers, braving shell fire, set off to collect and bury the dead in Lysychansk. They drove a white van to a home where a 65-year-old woman, whom neighbors called Grandma Masha, lay in the yard on her back, her arms splayed out under a blanket. Her dog growled and barked from his kennel as the officers placed her in a body bag and carried her out on a stretcher.

      Grandma Masha was a diabetic and the war made it difficult to get her medicine, said her neighbor, Lena, 39. Her son had left with his family, and was not able to get back when she fell ill, Lena said. Like most people interviewed for this article, she preferred to give only her first name, for reasons of security.

      “I did not want this to happen at all,” she declared. “It’s a completely stupid war — but no one asked for my opinion.”

      The police officers collected another body, of a 60-year-old man called Sasha who had lived in a small wooden house with an overgrown garden near a military base.

      “There was shell fire, and then he died,” said his neighbor and friend, Mikhail, 51, exasperated. “He said he was feeling ill, but where were we to take him in an emergency?”

      Sievierodonetsk has a hospital. But the sole doctor there is caring for 30 patients, and it has been heavily shelled and is virtually inaccessible, people in the town said.

      The police officers drove on to the cemetery on the edge of town and backed their van up to a line of narrow trenches dug by a backhoe. They heaved the bags out of the van and swung them unceremoniously into the trench where 10 or so body bags already lay.

      They have buried 150 civilians in three months, said the officer in charge, who gave only his first name, Daniel, 26. Only a few relatives were around to arrange proper burials, with the rest going into the communal graves.

      “It is very scary that you get used to it,” Chief Hryhorov said.

      His way of dealing with the war is to concentrate on one task at a time, he said.

      “And tomorrow will be another day and there will be some new tasks,” he said. “Probably, each of us should do what we must, and the result will be some common victory.”

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      Nicole Tung

      Igor Olefir’s wife, Snizhana, stepdaughter Khrystyna and grandmother were comforted by relatives at his funeral in Synyak, Ukraine, on Tuesday. Olefir was buried along with fellow servicemember Mykhailo Grygorash. They were among the 87 killed by a Russian airstrike on a military base in the Chernihiv region last week.

      Patricia Cohen

      A harsh winter could force Europe to ration gas, a global energy leader warns.

      Fatih Birol, the executive director of the International Energy Agency, said Tuesday that he was warning leaders in Europe to create backup plans in case harsh winter weather forced countries to conserve natural gas.

      “I’m afraid that I cannot exclude the risk this winter that we are facing a rationing of gas,” Mr. Birol said during an interview at the World Economic Forum, the annual gathering of global business leaders in Davos, Switzerland. “I’m advising several European governments to prepare a contingency plan.”

      Before the invasion of Ukraine, Russia provided nearly 40 percent of the European Union’s gas supply, and 55 percent of Germany’s. “Europe is paying for its over-dependence on Russian energy,” Mr. Birol said.

      Planning by the European Union to declare an embargo of oil from Russia, which is the world’s third-largest producer of crude, has met stiff resistance from Prime Minister Viktor Orban of Hungary. A gas embargo has so far been taken off the table.

      German leaders, in particular, have warned that an immediate cutoff of gas would catapult their country’s economy — the largest in Europe — into a recession.

      A gas embargo would force some industrial sites to shut down, Robert Habeck, Germany’s vice chancellor and economy minister, said in an interview on Monday.

      “We always have to think about whether the steps we are taking are doing more harm to Putin or to ourselves,” he said, referring to the Russian president, Vladimir V. Putin. “If there is a worldwide recession or a recession in Germany, who will help Ukraine then?”

      A mild winter in Europe would reduce global demand for gas, as would continued Covid-related lockdowns in China, which is the world’s largest consumer of gas.

      Mr. Birol urged leaders to step up their efforts to promote energy conservation. Simple steps such as turning down thermostats by a few degrees would save a significant amount of gas, as would renovating buildings to make them more energy efficient, he added.

      Frans Timmermans, a European Commission official leading green energy initiatives, echoed those sentiments on Tuesday at an energy panel at Davos.

      Given that Russia can no longer be relied on to provide fossil fuel, Mr. Timmermans said, “we need to do much better on energy savings.”

      Matina Stevis-Gridneff and Somini Sengupta contributed reporting.

      Matina Stevis-Gridneff

      The chief of the presidential administration of Ukraine, AndriyYermak, has told an audience at the World Economic Forum in Davos that his country rejects any suggestions of forging a “special” relationship with the European Union, an idea floated by President Emmanuel Macron of France. He says Ukraine is only interested in gaining full membership in the E.U.

      Matina Stevis-Gridneff

      NATO chief Jens Stoltenberg warns that efforts to unblock Ukrainian grains for export by sea currently being discussed would be very difficult to implement. “It’s not an easy way forward,” he told an audience at the World Economic Forum in Davos.

      Matina Stevis-Gridneff

      NATO chief Jens Stoltenberg tells an audience at the World Economic Forum in Davos that he is confident that Turkey’s concerns about Finland’s and Sweden’s candidacies will be addressed and the two countries will be able to join the alliance. “I cannot tell you exactly how and when, but that we continue to work on the issue,” he said.

      Matthew Mpoke Bigg

      Ukraine’s economic losses because of Russia’s invasion amount to around $1 trillion, or five years of economic output, according to an economic advisor to the president, Oleh Ustenko. He said the estimate was based both on direct losses, such as destruction of infrastructure, and indirect losses such as reduced investment and exports. Ukraine’s GDP stood at $155.6 billion in 2020, according to the World Bank.

      Dan Bilefsky

      Amid a global food crisis provoked by Russia’s blockade of Ukrainian grain, Ukraine’s foreign minister, Dmytro Kuleba, on Tuesday accused “Russian thieves” of stealing Ukrainian grain. They “load it onto ships, pass through Bosporus, and try to sell it abroad,” he wrote in a tweet. “Don’t buy the stolen,” he added. “Don’t become accomplices to Russian crimes. Theft has never brought anyone luck.”

      Russian thieves steal Ukrainian grain, load it onto ships, pass through Bosporus, and try to sell it abroad. I call on all states to stay vigilant and refuse any such proposals. Don’t buy the stolen. Don’t become accomplices to Russian crimes. Theft has never brought anyone luck.

      Matina Stevis-Gridneff

      The European Commission’s vice president, Frans Timmermans, told an audience at the World Economic Forum in Davos, Switzerland, that Russian threats of fuel disruptions to the European Union would not work. “There is no way Putin can blackmail us with his gas, and if he does it, he’ll hurt himself more,” Mr. Timmermans said, making the assessment that the E.U. can fully cut out Russian fuels between now and 2027.

      Matthew Mpoke Bigg

      Europe is working around Russian ‘blackmail’ to get grain from Ukraine to the world, a top official says.

      The European Union is working to overcome Russian “blackmail” and get grain blocked by the war in Ukraine to international markets, hoping to alleviate soaring wheat prices and food shortages in countries including Lebanon and Somalia, the leader of the bloc’s executive arm said on Tuesday.

      Ukraine is normally one of the world’s main wheat exporters but 20 million tons of grain are now blocked inside the country by the Russians, according to the president of the European Commission, Ursula von der Leyen, who was speaking to an audience at the World Economic Forum in Davos, Switzerland. Moscow’s actions, coupled with a campaign to confiscate Ukrainian grain stocks and machinery, stirred memories of a famine in Ukraine and other parts of the Soviet Union in the early 1930s in which millions died, she said.

      The sharp fall in Ukraine’s wheat shipments, as well as sanctions on Moscow that have affected Russian exports, has led to increasing concern by world leaders about a potential global food crisis. The United Nations says that tens of millions of people could face hunger or famine.

      Ukraine normally exports five million tons of wheat a month, but the figure is now down to between 200,000 tons and a million, Ms. von der Leyen said.

      “By getting it out, we can provide Ukrainians with much-needed revenues, and the World Food Program with supplies it badly needs,” Ms. von der Leyen said, referring to the United Nations’ food agency. “Global cooperation is the antidote to Russia’s blackmail.”

      Russia’s naval dominance of the Black Sea and the Sea of Azov, as well as its control of ports like Mariupol, which it fully seized last week after a protracted siege, have halted grain exports by ship. World leaders and the government in Kyiv, the Ukrainian capital, are scrambling to try to find alternative routes.

      “To do this, we are opening solidarity lanes, linking Ukraine’s borders to our ports,” Ms. von der Leyen said. “We are financing different modes of transportation so that Ukraine’s grain can reach the most vulnerable countries in the world.”

      Poland offers one potential land corridor. Its president, Andrzej Duda, said on Sunday during a visit to Kyiv that his government would ease trade barriers, but road and rail transport presents practical obstacles, given the quantities involved, and much of Ukraine’s grain is now in areas seized by Russian forces.

      Ms. von der Leyen said that E.U. countries were increasing their own wheat production and supporting countries in Africa to make them less dependent on food imports. She noted that 50 years ago Africa could supply its own food needs and said that Egypt was once a granary for the world, though climate change has affected African food production.

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      Mark LandlerMatina Stevis-Gridneff, Erika Solomon and Patricia Cohen

      Here are the latest developments in the war in Ukraine.

      World leaders called on Tuesday for international action to deliver 20 million tons of grain trapped in Ukraine as fears of a global food crisis rose.

      A Russian blockade of Ukrainian seaports and attacks on its grain warehouses have choked off one of the world’s breadbaskets, deepening concern that President Vladimir V. Putin is using food as a powerful new weapon in his three-month-old war.

      Some Western officials warned that unless the port of Odesa was opened soon, there was a threat of famine in some countries and political unrest in others, in what could be the gravest global repercussion yet of Russia’s assault on its neighbor.

      Ursula von der Leyen, the president of the European Commission, accused Russia of confiscating Ukrainian grain stocks and agricultural machinery, bombarding grain warehouses and trapping Ukrainian cargo vessels laden with wheat and sunflower seeds in the Black Sea.

      “The consequences of these shameful acts are there for everyone to see,” she said at the World Economic Forum in Davos, Switzerland. “Global wheat prices are skyrocketing, and it is fragile countries and vulnerable populations that suffer most.”

      The European Union, she said, was working to open alternative routes for shipments overland linking Ukraine’s borders to European ports. Among the proposals was for a flotilla escorted by vessels from non-NATO countries to break the Russian blockade off Odesa and escort Ukrainian cargo ships.

      But doing so would risk a wider confrontation with Russia, an escalation the West has been trying to avoid.

      “It’s a perfect storm within a perfect storm,” said David Beasley, the executive director of the World Food Program, a United Nations agency. “If we don’t get the port of Odesa open, it will compound our problems.” Calling the situation “absolutely critical,” he warned, “We will have famines around the world.”

      In other developments:

      A New York Times reporting team visited the beleaguered town of Sievierodonetsk, one of the last major Ukrainian strongholds in the country’s east, which has been attacked on three sides by Russian forces. Debris from Russian shelling was seen on almost every street, the fins of rockets stuck out of craters in the asphalt and there was panic in the air.

      Ukrainian prosecutors charged eight Russian soldiers and mercenaries with the murder of the mayor of a small Kyiv suburb and her family. Five of the accused were soldiers in the Russian Army and three were part of the private Wagner group. The mayor of Motyzhyn, Olha Sukhenko, was found in a shallow grave with her husband and son.

      Ukraine’s economy has lost about $1 trillion because of Russia’s invasion, according to Oleh Ustenko, an economic adviser to the Ukrainian president. He said the estimate was based both on direct losses, such as destruction of infrastructure, and indirect losses such as reduced investment and exports.

      Finland and Sweden were sending delegations to Turkey on Tuesday to meet with President Recep Tayyip Erdogan, who has expressed opposition to the Nordic countries’ bid to join NATO.

      Edward Wong

      Russia and China held a military exercise in East Asia as Biden visited, the first since the Ukraine invasion.

      WASHINGTON — China and Russia on Tuesday held their first joint military exercise since Moscow’s invasion of Ukraine, sending bombers over the seas in northeast Asia as a show of force as President Biden was visiting the region.

      The U.S. government was tracking the military exercise, a senior American official said, as Mr. Biden met in Tokyo with the leaders of Australia, Japan and India, partner nations in the so-called Quad coalition that was formed in part to counter Chinese power in the Indo-Pacific region. The military activity was a significant sign that the partnership between China and Russia has not weakened even as the three-month-old war in Ukraine has resulted in thousands of civilian deaths.

      The bombers flew over the Sea of Japan early Tuesday and continued south toward the East China Sea and the Philippine Sea, a U.S. official said. South Korea issued a statement confirming the exercise, saying that two Chinese military aircraft and four Russian warplanes had entered its air defense identification zone off the country’s east coast, without intruding into its air space.

      Joint exercises involving strategic bombers are complex and are typically planned well in advance. Russia’s defense ministry said in a statement that “the event was held as part of the implementation of the provisions of the military cooperation plan for 2022 and was not directed against third countries.”

      President Vladimir V. Putin has tried to strengthen Russia’s ties with China as a like-minded nation standing in opposition to Western dominance. On Feb. 4, as Mr. Putin visited Beijing for the Winter Olympics and met with President Xi Jinping for the 38th time as national leaders, their governments issued a 5,000-word statement that declared the two nations had a “no limits” partnership.

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      Matthew Mpoke Bigg

      Reporting from Krakow, Poland

      Four civilians are killed as Russian forces pound a key city in eastern Ukraine.

      Russia’s military pounded civilian areas, including high-rise buildings, in the eastern Ukrainian city of Sievierodonetsk overnight and into Tuesday, killing four civilians, as the forces tried to complete a stranglehold on the riverside city, which is critical for control of the wider Donbas region.

      Sievierodonetsk and its neighbor across the Seversky Donets River, Lysychansk, are the last main urban holdouts in Luhansk Province in the eastern Donbas region, which has been the focus of Moscow’s military campaign since President Vladimir V. Putin’s forces failed to capture either Ukraine’s capital, Kyiv, or its second largest city, Kharkiv.

      Serhiy Haidai, the head of the Luhansk regional administration, said on the Telegram social media app that Russia had deployed as many as 12,500 military personnel to the battle in 25 battalion tactical groups and that Sievierodonetsk was being “destroyed by aircraft and all available weapons.”

      “Luhansk region is constantly under fire from the Russian army,” he said. “Many houses, infrastructure facilities, educational institutions and hospitals in the region have been destroyed.”

      The recent shelling was concentrated on the old districts of Sievierodonetsk, and the bodies of two men and one woman were found in one of the high-rise buildings that was hit, Mr. Haidai said in a separate Telegram post. Another woman from the city was seriously wounded and died in the hospital, and two other women were injured, he said.

      A British intelligence report said on Tuesday that Russia had increased the intensity of its operations as it sought to encircle Sievierodonetsk, Lysychansk and another city just to the northwest, Rubizhne. But it said that the northern and southern axes of this operation were separated by about 17 miles of Ukrainian-held territory.

      Control of the area would give Moscow control over all of Luhansk Province, and Russia has achieved some recent success, the report said, but it also noted “strong Ukrainian resistance with forces occupying well dug-in defensive positions.”

      President Volodymyr Zelensky of Ukraine acknowledged the intensity of the battle and cited Sievierodonetsk, as well as two other cities in Luhansk — Popasna and Bakhmut — as being under particular pressure.

      “The most difficult fighting situation today is in Donbas,” he said in his nightly address. “They organized a massacre there and are trying to destroy everything living there. Literally. Nobody destroyed Donbas as much as the Russian army does now.”

      Anton Troianovski

      The Kremlin excoriated Boris Bondarev, the Russian diplomat who resigned on Monday and declared that he was “ashamed” of his country. “Mr. Bondarev is no longer with us, rather, he is against us,” Dmitri S. Peskov, the Kremlin’s spokesman, told reporters. “This gentleman spoke out against the general, consolidated public opinion of our country.”

      Matthew Mpoke Bigg

      Russian forces shelled the eastern Ukrainian city of Sievierodonetsk on Monday and through the night, a regional military governor said on Tuesday. The bodies of two men and a woman were found in a high-rise block that had been targeted and a fourth person, a woman, had died of her wounds at the hospital, he said.

      Anton Troianovski

      A Moscow court upheld an additional nine-year sentence in a high-security prison for the imprisoned opposition leader Aleksei A. Navalny. Speaking to the court by video link on Tuesday, according to Russian journalists, Mr. Navalny drew a parallel between the Ukraine invasion and his case: “This war, just like your courts, is totally built on lies.”

      Matina Stevis-Gridneff

      Ursula von der Leyen, the European Commission president, told participants at the World Economic Forum in Davos, Switzerland, on Tuesday that seized Russian assets could be used to help fund the reconstruction of Ukraine, and that — together with world leaders, including president Sisi of Egypt — the E.U. is trying to find ways to safely get Ukrainian grain out of the country.

      Safak Timur

      Delegations from Sweden and Finland are expected to arrive in Turkey on Tuesday evening and meet with Turkish officials on Wednesday, Haber Turk TV reported. President Recep Tayyip Erdogan of Turkey’s spokesman and Sedat Onal, the deputy foreign minister, are expected to meet the delegations, it said. Turkey has expressed resistance toward the two Nordic countries’ bid to join NATO.

      Matthew Mpoke Bigg

      Russian forces broke into the home of an employee of the Zaporizhzhia nuclear power plant in southern Ukraine on Monday and shot him, causing severe wounds, the country’s nuclear energy operator said. Russian forces seized the plant in early March amid fighting that sparked a fire and triggered worldwide alarm about a potential radiation leak.

      Victoria Kim

      Russian forces have made some progress at surrounding Sievierodonetsk, a city that is key to controlling the entire Luhansk region, Britain's ministry of defense said. Ukraine still controls about 16 miles of territory between two points of Russia's advance, the British said. The Ukrainian forces have offered stiff resistance.

      Anushka Patil

      Zelensky calls for a tougher stand at Davos, and a German official expresses hope over a ban on Russian oil.

      As President Volodymyr Zelensky called on the global business and political elite gathered for the World Economic Forum to take a tougher stand against Moscow, there were signs that an impasse could soon be resolved over what could be one of the West’s most powerful and untapped financial weapons — an E.U. embargo on Russian oil.

      Mr. Zelensky, speaking Monday via video to the forum in Davos, Switzerland, said that sanctions should be pushed to the maximum, “so that Russia and every other potential aggressor who wants to wage a brutal war against a neighbor knows exactly what this is leading to.”

      Also Monday, Germany’s energy minister indicated that the European Union’s deadlock over a Russian oil embargo may be nearing resolution.

      “I’m positive that Europe will find a solution within the next days,” said Robert Habeck, who also serves as Germany’s vice chancellor. Though it remains unclear when the embargo — a previously unthinkable step — might be finalized, it would cost Moscow key leverage over European countries and deliver a significant hit to a cornerstone of Russia’s economy.

      In another new coalition effort, 20 nations agreed to provide Ukraine with new weapons including U.S.-made Harpoon anti-ship cruise missiles, “rocket systems” and howitzers, U.S. Defense Secretary Lloyd J. Austin III said.

      Le Figaro

      Y a-t-il vraiment 120 services d'urgence fermés ou menacés de fermeture en France ?

      Wladimir Garcin-BersonJulien Da Sois

      LA VÉRIFICATION - Accusant Emmanuel Macron d'avoir «détruit l'hôpital public», Jean-Luc Mélenchon a brandi ce chiffre inquiétant sur Twitter.

      LA QUESTION. Après plus de deux ans de mobilisation acharnée contre le Covid-19, les services d'urgence n'en peuvent plus. Déjà débordés avant que la crise sanitaire ne vienne percuter de plein fouet leur activité, ces derniers souffrent aujourd'hui d'un manque d'attractivité et d'une pénurie de main-d'œuvre. Et ce, alors que les flux de patients demeurent importants, à toute heure du jour et de la nuit, en semaine comme le week-end.

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      Malgré le reflux de l'épidémie de Covid-19 dans l'Hexagone, certains s'inquiètent donc de la tension croissante qui écrase les équipes dans les hôpitaux et alertent sur les mois à venir. «La situation est catastrophique» dans les services d'urgence, a déploré l'urgentiste Patrick Pelloux, récemment, ajoutant que l'été «va être atroce, du jamais vu», notamment dans les zones balnéaires, touristiques, où les personnels vont manquer lorsque les vacanciers arriveront. «En tout, ce sont 66 services d'urgence fermés ou menacés de fermeture dans le pays», s'est affolé de son côté l'insoumis Jean-Luc Mélenchon, sur Twitter, accusant l'exécutif d'avoir «détruit l'hôpital public». Un peu plus tard, le député a renchéri, en citant le chiffre de «120 services» en difficulté.

      Alors, qu'en est-il réellement ? Ce chiffre de «120» services d'urgence fermés ou menacés de fermeture est-il exact ? La situation sur le terrain est-elle si inquiétante ?

      VÉRIFIONS. Il est, en réalité, extrêmement difficile de dresser un panorama de la situation dans l'Hexagone, tant celle-ci est évolutive, comme le souligne la presse régionale. Contacté, le ministère de la Santé reconnaît que «plusieurs établissements de santé ont fait état de tensions très importantes au sein de leurs services, notamment leurs services d'urgence». Une situation «exacerbée par la crise du Covid» et par des «difficultés sur l'aval des structures d'urgences, en lien avec des tensions sur les ressources humaines médicales comme paramédicales», estime-t-on. Pour autant, l'exécutif «ne dispose pas de données exhaustives sur les fermetures de services d'urgences au vu de l'évolutivité de la situation».

      De leur côté, les acteurs syndicaux se sont appuyés sur un travail de terrain pour estimer l'ampleur de la crise. Publié ce vendredi, un recensement réalisé par Samu-Urgences de France (SUdF) fait état de 120 services d'urgences en «difficultés». Dans le détail, tous ne sont donc pas menacés de fermeture : «Ce sont des services impactés, qui ferment, sont dégradées ou en reroutage», précise le Pr Louis Soulat, porte-parole de SUdF. Parmi eux, une grosse moitié (66) sont actuellement contraints de fermer, la plupart partiellement, soit la nuit, comme à Alkirch (Haut-Rhin), Auch (Gers) ou Voiron (Isère), soit en supprimant des équipes mobiles du Smur (service mobile d'urgence et de réanimation), comme à Creil (Oise), Grenoble (Isère) ou Metz (Moselle). Quelques établissements, comme à Chinon (Indre-et-Loire), ont même totalement suspendu l'activité de leurs urgences. Ce chiffre d'une «soixantaine de services d'urgences - et toujours plus chaque jour» obligés de fermer à certains moments est aussi cité par le collectif Santé en danger.

      «Toutes les régions sont impactées par ces difficultés, y compris dans les grosses structures», relève le Pr Louis Soulat, citant Bordeaux, qui a commencé mercredi à réguler les patients la nuit, ou encore Lyon, Rennes ou Nice. Sur les 32 plus gros hôpitaux français (CHU et CHR), 14 figurent sur la liste de SUdF.

      Évoquant les fermetures de services qui se multiplient, le Pr Rémi Salomon parle d'un «phénomène d'une ampleur inédite» : «C'est du jamais vu. Il n'y a jamais eu autant de services d'urgences fermés», assure le président de la Conférence des présidents de Commissions Médicales d'Établissements (CME) des CHU de France. Même constat pour le docteur Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu 93 et porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf). «Le système est en train de s'effondrer», résume-t-il sans fard, ajoutant que les «services d'urgences en capacité de pouvoir assurer leur mission de service public cet été doivent se compter sur les doigts de la main. Personne ne fonctionne à effectif complet, tout le monde est au bord de la rupture», soupire le représentant.

      L'été dernier, des fermetures ponctuelles de services avaient déjà eu lieu, ajoute Fabien Paris, infirmier aux urgences de Saint-Nazaire et membre du Collectif inter-urgences, qui a alerté sur cette situation. «Un an après, on commence enfin à voir que cela pose des difficultés [...]. Malgré tout ce qu'on a pu dénoncer, expliquer, chiffres à l'appui, à l'époque, cela n'intéressait pas», regrette-t-il.

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      Un malaise profond

      Pour les différents représentants, les chiffres, certes évolutifs, révèlent surtout une situation de plus en plus précaire, s'approchant dangereusement du point de non-retour. Le professeur Salomon juge ainsi que «les urgences ne sont que le reflet du dysfonctionnement de l'ensemble du système». Les services sont contraints de fermer à cause d'une part d'un «manque de lits d'aval» pour les patients devant être hospitalisés à leur sortie des urgences, provoquée par «le manque de personnel», explique-t-il.

      Le Covid-19 et les vagues épidémiques successives sont évidemment passés par là, épuisant les personnels. Ceux-ci en sortent désabusés, pointe Fabien Paris : «Entre les discours - comme celui de Mulhouse - et les actes, il y a un delta très important, qui laisse une impression de mensonge», juge-t-il. L'exécutif «nous disait qu'il avait compris notre situation, qu'il allait y répondre massivement, mais, au quotidien, rien n'a changé». Dans ces services, les démissions se multiplient, de même que les arrêts maladie, accentuant la pression pour ceux qui restent, et l'absence de quelques milliers de personnes suspendues après avoir refusé de se faire vacciner contre le Covid-19 n'a rien arrangé.

      En outre, «la problématique de la démographie médicale» joue, rappelle le Pr Rémi Salomon. «On manque de médecins à l'hôpital, dans certaines spécialités en tension, comme la psychiatrie ou la gériatrie. En ville, il y a aussi un manque cruel de médecins généralistes. Et quand les gens n'ont pas accès à un rendez-vous en ville, ils viennent à l'hôpital», note celui qui est aussi président de la CME de l'AP-HP.

      Inquiétude pour l'été

      Si les établissements ont tenu, bon gré mal gré, jusqu'ici, «on est dans une phase d'effondrement», constate, inquiet, Christophe Prudhomme. Les prochaines semaines s'annoncent particulièrement complexes, puisque nombre de personnels voudront prendre leurs congés d'été, fragilisant encore des équipes déjà réduites comme peau de chagrin. «On a fonctionné avec des efforts supplémentaires, et là, les directions demandent aux gens de rogner sur leurs vacances. À la rentrée, les soignants vont donc partir, ils en auront ras le bol», alerte le médecin urgentiste. «La rentrée va évidemment être difficile», renchérit Fabien Paris «Il y a un vrai risque de rupture d'accès aux soins», abonde Rémi Salomon.

      Parmi les pistes proposées pour inverser la tendance, le Collectif inter-urgences plaide notamment pour une amélioration des conditions de travail et des recrutements en nombre pour soulager les équipes. Le professeur Salomon, de son côté, appelle à une revalorisation urgente du travail de nuit et le week-end, et à la mobilisation des cliniques privées. «Il n'y a aucune volonté de considérer que la médecine est un service public, de l'organiser, de dégager les médecins des tâches administratives», cingle Christophe Prudhomme, qui suggère aussi de mieux prendre en compte la pénibilité de ces métiers.

      L'exécutif, quant à lui, regarde la situation de près. En amont, «plusieurs mesures» comme l'expérimentation du forfait de réorientation doivent permettre de soulager les urgences, indique-t-on au ministère de la Santé. Le Ségur a permis de renforcer l'attractivité des métiers et «la meilleure prise en compte des sujétions particulières auxquelles sont soumis les professionnels de santé est aussi étudiée». En vue de l'été, «des plans territoriaux de continuité des soins sont aussi en cours de travail», sous l’égide des ARS, explique-t-on aussi.

      En résumé, de nombreux services d'urgences sont bien en difficulté et une soixantaine en France doit fermer, au moins ponctuellement, faute de personnels en nombre suffisant, selon les représentants des travailleurs. Mais il s'agit d'un chiffrage évolutif, à l'instant T. Les organisations dénoncent une «lente décomposition du système de soin» et s'inquiètent de la fatigue physique et psychologique des blouses blanches, à l'approche d'un été qui risque fort d'être un cauchemar à gérer pour des équipes déjà en difficulté. Les usagers ont aussi un rôle à jouer : SUdF suggère de rappeler aux Français d'appeler le 15 avant de se rendre aux urgences, afin d'y limiter les flux.

      Appel à la grève sur le RER B le jour de la finale de la Ligue des champions

      La grève pourrait cependant avoir un faible impact, car la RATP n'exploite que la partie sud du RER B. À partir de la gare du Nord, c'est la SNCF qui gère la ligne en direction du Stade de France.

      Île-de-France : grève à la RATP, trafic perturbé sur les bus et tramways à partir de ce lundi

      Syndicats et direction n'ont pas réussi à trouver un accord pour adapter les conditions de travail des 18.000 machinistes à l'ouverture à la concurrence.

      La proposition de la SNCF du port de culottes menstruelles fait polémique

      La SNCF tente de pallier l'absence d'accès aux toilettes, en proposant notamment à ses conductrices de fret de tester des culottes menstruelles. Mais travailler si longtemps sans accès aux toilettes indigne la CGT, selon Maryse Thaëron Chopin.

      New York Times - World

      Biden’s Trip to Asia

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      North Korea Launches Suspected ICBM and Two Other Ballistic Missiles

      The tests came just as President Biden wrapped up a trip to the region with a promise to deter the North’s nuclear and missile threat.

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      By Choe Sang-Hun

      SEOUL — North Korea launched three ballistic missiles, including a possible intercontinental ballistic missile, toward the waters off its east coast on Wednesday, South Korea’s military said. The launches came just as President Biden wrapped up a trip to the region, where he vowed to strengthen deterrence against the North’s growing nuclear threat.

      It was North Korea’s 17th missile test this year. The missiles were launched from Sunan, near Pyongyang, the North’s capital, at 6 a.m., 6:37 and 6:42, the South Korean military said. American and South Korean officials have been warning in recent weeks that the North was ready to conduct either a nuclear test or an intercontinental ballistic missile test.

      Shortly after the North’s tests, the South Korean and United States militaries each launched a land-to-land missile off the east coast of South Korea to demonstrate what Seoul called the allies’ “swift striking capability to deter further provocations from North Korea,” as well as the South Korean military’s “overwhelming” ability to launch “precision strikes at the origin of North Korean provocation.”

      Separately, 30 South Korean F-15K fighter jets performed an “elephant walk” on the tarmac, ready to take off with a full load of weapons.

      The first missile launched on Wednesday by North Korea appeared to have been an ICBM, South Korean defense officials said. But it flew only 224 miles, the officials said, indicating that North Korea did not want to launch the missile on a full ICBM trajectory over the Pacific while Mr. Biden was in the air on his way back to Washington after a visit to Seoul and Tokyo.

      The missile appeared to have been the Hwasong-17, North Korea’s largest-known ICBM, which was first unveiled during a military parade in October 2020, Kim Tae-hyo, first deputy director of the National Security Office of President Yoon Suk-yeol of South Korea, said on Wednesday. North Korea began testing components of the system in February under the guise of a satellite launch and claimed to have tested the full missile on March 24.

      The second missile launched on Wednesday apparently failed because it “disintegrated” after reaching an altitude of 12 miles, the South Korean officials said. The third projectile was a short-range ballistic missile.

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      The U.S. Indo-Pacific Command said the launches did not pose an immediate threat to the United States or its allies, but highlighted the North Korean weapons program’s “destabilizing impact.” South Korea called the tests “a grave threat” to peace and called for the stronger enforcement of sanctions, warning that the North’s weapons tests would only “deepen its isolation.”

      North Korea last conducted an ICBM test on March 24, breaking a self-imposed moratorium that had been in place since 2018.

      The missile launches on Wednesday were a strong signal that North Korea was embarking on a new cycle of tensions in the Korean Peninsula despite the country’s first reported outbreak of the coronavirus. It also constituted North Korea’s public reaction to Mr. Biden’s trip to the region, where he met with the leaders of South Korea and Japan and vowed to step up measures, including joint military exercises, to help deter the growing nuclear and missile threat from the North.

      The country has also been conducting high-explosive tests in recent weeks, indicating that a nuclear test may be imminent, Mr. Kim, the South Korean presidential aide, said on Wednesday. High explosives are used to help trigger fission in a nuclear device, and North Korea has conducted dozens of high-explosive tests over the years.

      In a meeting with Mr. Yoon in Seoul last Saturday, Mr. Biden said that the United States would bolster the alliance and increase deterrence in the face of the North Korean threat. Mr. Biden and Mr. Yoon announced that they would explore ways to expand joint military exercises that had been canceled or scaled down under President Donald J. Trump.

      While in South Korea, Mr. Biden voiced a deep skepticism about the chances of meeting North Korea’s leader, Kim Jong-un, whom Mr. Trump met three times. Asked by reporters if he had a message for Mr. Kim, Mr. Biden said simply: “Hello. Period.”

      Mr. Yoon has been highly skeptical of North Korea, as well, saying that the efforts by his predecessor, Moon Jae-in, to engage with the North in dialogue and reconciliation have failed to roll back its nuclear weapons program.

      When Mr. Yoon was sworn into office on May 10, he dangled “an audacious plan” to vastly improve the North’s economy and its people’s quality of life. But like his conservative predecessors, he attached an important caveat: Such economic largess would be possible only “if North Korea genuinely embarks on a process to complete denuclearization.”

      The missile tests on Wednesday indicated that North Korea was not interested in nuclear disarmament talks anytime soon. In a speech delivered during a nighttime military parade in April, North Korea’s leader, Kim Jong-un, reiterated that his people should prepare for a standoff with the United States “for a long period of time.” He also vowed to expand his arsenal of nuclear warheads, intercontinental ballistic missiles and other delivery vehicles “at the fastest possible speed.”

      Mr. Kim has also appeared to adopt a more aggressive nuclear doctrine in recent weeks.

      In the same speech, he seemed to take a page from the playbook of President Vladimir V. Putin of Russia when he warned that his nuclear arsenal was not just to deter foreign invasion, but also to be used “if any forces try to violate the fundamental interests of our state.”

      Last month, Mr. Kim’s sister and spokeswoman, Kim Yo-jong, said North Korea could use nuclear weapons “at the outset of war.” After a short-range missile test last month, Mr. Kim said he was improving the “efficiency” of battlefield or “tactical nukes.”

      North Korea declared a halt to all nuclear and ICBM tests to set the stage for the first summit meeting between Mr. Kim and Mr. Trump in 2018. But the efforts at diplomacy ended without an agreement on how to dismantle North Korea’s nuclear program or when to lift sanctions.

      Mr. Kim has since vowed to find a “new way” to deal with Washington and started testing a variety of new missiles. Analysts viewed his moves as raising the stakes in his confrontation with Washington and its allies by rapidly amassing a fleet of nuclear-tipped missiles and altering his country’s nuclear doctrine.

      The new cycle of tensions highlights an uncomfortable truth both for Mr. Yoon and the Biden administration: Despite decades of negotiations and sanctions, North Korea’s nuclear capabilities have only become stronger and more dangerous.

      “North Korea continues to improve, expand and diversify its conventional and nuclear missile capabilities, posing an increasing risk to the U.S. homeland and U.S. forces, allies, and partners in the region,” John Plumb, the U.S. assistant secretary of defense for space policy, told the Senate Armed Services Committee this month. “Most of North Korea’s ballistic missiles have an assessed capability to carry nuclear payloads.”

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      France24 - Monde

      McKinsey : perquisition au siège français du cabinet américain

      Publié le : 24/05/2022 - 14:53Modifié le : 24/05/2022 - 18:32

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      Visé par une enquête pour blanchiment aggravé de fraude fiscale par le parquet national financier, le cabinet de conseil McKinsey a été perquisitionné mardi. La société américaine est au cœur d'une polémique sur le recours jugé abusif à ce type d'entreprises par l'État français sous la présidence d'Emmanuel Macron. 

      Une perquisition était en cours, mardi 24 mai, au siège français du cabinet de conseil américain McKinsey, avenue des Champs-Élysées, à Paris, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte le 31 mars pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, a confirmé le parquet national financier (PNF).

      Le PNF a ouvert cette enquête suite au rapport de la commission d'enquête du Sénat sur l'influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques, lors du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. 

      Les entités françaises du cabinet McKinsey y étaient accusées d'avoir mis en place un montage fiscal leur permettant de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020. 

      De son côté, McKinsey a confirmé "la tenue le 24 mai d’opérations de visite menées par le parquet national financier au siège" parisien de la société. "Le cabinet collabore pleinement avec les autorités publiques, comme cela a toujours été le cas", a affirmé la communication de l'entreprise américaine. "McKinsey réaffirme que le cabinet respecte les règles fiscales et sociales françaises qui lui sont applicables". 

      Polémique sur l'utilisation des fonds publics

      Dans son rapport remis le 16 mars, la commission sénatoriale, initiée par le petit groupe CRCE à majorité communiste, assurait que les contrats passés entre l'État et plusieurs cabinets de conseil avaient "plus que doublé" entre 2018 et 2021, atteignant un montant record de plus d'un milliard d'euros en 2021.

      McKinsey s'était défendu en affirmant respecter les règles fiscales françaises, précisant qu'une de ses filiales avait payé l'impôt sur les sociétés pendant six ans sur la période évoquée par le Sénat.

      Les révélations de la commission d'enquête avaient suscité, pendant la campagne présidentielle, de vives polémiques sur l'utilisation des fonds publics.

      L'opposition avait réclamé de manière répétée l'ouverture d'une enquête sur ce qu'elle considère comme du favoritisme dont la majorité macroniste ferait preuve au profit de ce cabinet de conseil, dont certains membres ont pu œuvrer pour la macronie, notamment lors de la présidentielle 2017.

      "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal"

      Alors candidat, Emmanuel Macron avait estimé, notamment, que le non-paiement de l'impôt sur les sociétés par McKinsey s'expliquait par les règles fiscales en vigueur. "S'il y a des preuves de manipulation, que ça aille au pénal", avait-il rétorqué le 27 mars à ceux qui lui reprochaient ces nombreux contrats.

      Après "des vérifications", le PNF a ouvert le 31 mars une enquête sur le volet fiscal, confiée au Service d'enquêtes judiciaires des finances (SEJF).

      C'est le procureur financier Jean-François Bohnert qui l'avait annoncé le 6 avril, quatre jours avant le premier tour de l'élection présidentielle, dans un communiqué qui ne mentionnait pas le nom de McKinsey. 

      Le SEJF est un service de "police fiscale" créé en 2019 et placé sous la tutelle de Bercy.

      Avec AFP et Reuters

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      McKinsey, l'affaire qui ranime la campagne présidentielle

      McKinsey : enquête ouverte pour blanchiment aggravé de fraude fiscale

      Le Figaro

      «La communication autour de la prolongation de Mbappé au PSG illustre la “pornographisation” du foot»

      Ronan Planchon

      ENTRETIEN - Pour le journaliste et écrivain Laurent-David Samama, auteur du livre «Footporn», la médiatisation du nouveau contrat de l'attaquant du Paris Saint-Germain est symptomatique de l'évolution du football: consumériste, individualiste, et donc moins romantique.

      Laurent-David Samama est journaliste et écrivain. Il est membre de l'Observatoire Sport et Société de la Fondation Jean Jaurès, et a publié Footporn (éd. Aube, 2021), un livre dans lequel il décrit, pour s'en inquiéter, les évolutions du football et dresse un parallèle entre ce sport et l'industrie du film pornographique.

      LE FIGARO. - La prolongation de Kylian Mbappé au PSG a alimenté les médias pendant plusieurs jours. Est-ce révélateur d'un changement de notre façon de vivre le foot ?

      Laurent-David SAMAMA. - J'y vois le signe ultime de la pornographisation du football. Tout va plus loin, plus fort, plus vite. Cette pornographisation se traduit par la recherche constante d'efficacité, d'argent et de spectacle quitte à s'y perdre. Le football a été conçu comme un jeu. C'est devenu un sport. Aujourd'hui c'est un business, une industrie une sorte de divertissement en concurrence avec Netflix, Amazon, Disney... Conséquence: les joueurs sont des marques et dans un sport collectif, j'y vois une forme de déviance.

      La surmédiatisation de cet événement montre aussi que les joueurs sont devenus plus puissants que les clubs. Sur Instagram, le PSG est suivi par 60 millions de personnes, quand Kylian Mbappé compte 71 millions d'abonnés. Si cela peut sembler anecdotique, cela révèle que les institutions sont en perte de vitesse, cela vaut dans le foot mais on pourrait l'appliquer à d'autres domaines comme la politique ou l'entreprise. On ne se voit plus travailler dans la même boîte toute sa vie, comme un joueur ne se voit plus jouer toute sa carrière dans le même club.

      À VOIR AUSSI – Mbappé après avoir prolongé au PSG jusqu'en 2025 : «Mon histoire n'est pas terminée ici»

      Toutefois, Mbappé, qui est habile et bien entouré, a compris que nous avions changé d'époque. Et il sait que les supporters ne veulent pas du football tel qu'il est en train de devenir, avec des joueurs qui changent de club tous les ans, etc.

      Ce nouveau contrat a été annoncé en grande pompe au Parc des Princes, avec une mise en scène digne d'un show américain, et L'attaquant de l'équipe de France a même été invité au JT de TF1. Est-ce la suite logique de l'américanisation du football qui s'inspire de plus en plus de la NBA (basket) ?

      Oui. D'ailleurs, de plus en plus de clubs sont la propriété de fonds de pension américains (Bordeaux, le Red Star...) ou de personnalités américaines. Le suspense autour de la prolongation ou non de Mbappé m'a rappelé 2017, quand le basketteur Lebron James avait teasé son départ de la franchise des cavaliers de Cleveland, donnant l'impression que les supporters étaient suspendus à sa décision. On en revient au déclin des institutions: ce ne sont plus les clubs qui maîtrisent leur communication mais les joueurs qui ont pris le pouvoir.

      On peut aussi dresser un parallèle avec l'industrie musicale et cinématographique américaine. Les artistes ont repris le contrôle sur leur carrière, sortent leur album quand ils le souhaitent et sur des plateformes qui leur permettent de contourner les maisons de disques. Des réalisateurs sortent leur film directement sur Netflix. Ce constat peut valoir aussi pour le monde du livre, avec des auteurs qui publient leur livre de façon un peu plus autonome, afin de garder davantage de liberté sur le choix du titre, la couverture, le mode de distribution, etc. L'artiste, l'individu a désormais le pouvoir et Kylian Mbappé suit cette tendance.

      Les joueurs de football ont remplacé les stars du rock des années 1970.

      La multiplication des écrans, et des supports de visionnage, a-t-elle des conséquences sur notre rapport au foot ?

      Dans mon livre, je raconte qu'en période de championnat, il est possible de regarder du football nuit et jour, en semaine et le week-end. Avec le streaming, la multiplication des canaux, c'est un flux interrompu e que l'on prend en cours de route, car il est devenu impossible de tout regarder. Le journaliste sportif Didier Roustan me racontait que, fut un temps, il voyait une dizaine de matchs par an et il se souvenait de toutes ces rencontres, car elles étaient rares. Trop de football le rend moins précieux.

      Mais le football s'est raréfié sur les chaînes gratuites. Par exemple, les matchs de Ligue des Champions sont désormais tous diffusés sur des plateformes payantes...

      Jusqu'à présent, les fans de football ont joué le jeu parce que la France reste un pays de football. Mais les supporters commencent à manifester une sorte de ras-le-bol face au coût d'accès au football.

      Le public demande que le foot redevienne populaire, et non un produit de luxe. Il y a encore une vingtaine d'années, on pouvait se rendre au stade facilement, la France entière pouvait voir le même match sur la même chaîne de télévision, avec la voix des mêmes commentateurs (Thierry Rolland et Jean-Michel Larqué généralement). Et in fine, on se créait des souvenirs communs. Les générations actuelles auront-elles des souvenirs de foot en commun ? Ce n'est pas sûr.

      « Notre religion aujourd'hui, c'est le football. Les stades sont les nouveaux temples. Les footballeurs sont les nouveaux dieux», disait. George Steiner. Les footballeurs sont-ils les nouveaux dieux ?

      Ce sont de nouveaux dieux parce qu'on les voit partout. Les joueurs de football ont remplacé les stars du rock des années 1970. Parce que notre époque est obsédée par la performance. Il y a une sorte de culte du corps, du résultat. Parce que c'est, aussi, l'un des derniers espaces de méritocratie. On peut grandir dans une cité, naître en pleine mer sur un bateau de réfugiés comme l'ex-joueur de l'équipe de France Rio Mavuba et devenir international et gagner des millions d'euros. Dans une société faite de corporations fortes et où il est difficile de monter les échelons, le foot est un lieu où le travail paye souvent. Et puis, à l'image des dieux grecs, on peut monter très haut et chuter tout en bas.

      «La décision du Conseil constitutionnel, très décevante, était prévisible»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Alors que le Conseil constitutionnel a validé l'essentiel du passe sanitaire, l'avocat Thibault Mercier estime sa décision très regrettable et juge le dispositif dangereux.

      Feu vert du Conseil constitutionnel à l'essentiel de la «loi séparatisme»: «un soupçon d'inconstitutionnalité pèse encore sur les mesures relatives aux cultes»

      FIGAROVOX/ENTRETIEN - Selon le maître de conférences en droit public Emmanuel Tawil, nombre de points du texte demeurent pourtant litigieux car ils n'ont pas tous été examinés par les «Sages».

      «En validant le passe vaccinal, le Conseil constitutionnel entérine un changement de modèle politique»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Le Conseil constitutionnel a validé l'entrée en vigueur du passe vaccinal dès le lundi 24 janvier prochain. Après deux ans de mesures coercitives, l'essayiste Mathieu Slama désespère de voir un jour les blessures infligées à notre modèle démocratique cicatriser.

      France24 - Monde

      Ukraine : la situation dans la région de Louhansk "empire d'heure en heure"

      Publié le : 24/05/2022 - 06:42Modifié le : 24/05/2022 - 22:54

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      La guerre en Ukraine entre mardi dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Louhansk, dans le Donbass, où le gouverneur de région a fait état de "bombardements de plus en plus intenses". Quelque 85 000 Ukrainiens ont trouvé refuge en France depuis le début de la guerre.

      • 4 h 13 : la résilience dans la région bombardée de Donetsk

      Le ministère ukrainien de la Défense a évoqué d'intenses combats dans les environs de Bakhmout, dans la région de Donetsk, dont la chute donnerait aux Russes le contrôle d'un carrefour important pour l'effort de guerre ukrainien. Les habitants rechignent à fuir malgré les risques. C'est le cas de Maria, dont la cuisine a été bombardée.

      • 1 h 11 : la guerre en Ukraine menace la civilisation, estime George Soros

      "L'invasion (de l'Ukraine par la Russie) a peut-être été le début de la troisième guerre mondiale et notre civilisation peut ne pas y survivre", a déclaré le milliardaire américain George Soros dans un discours prononcé lors du dîner qu'il organise traditionnellement à Davos (Suisse) en marge de la réunion du Forum économique mondial.

      "La meilleure et seule façon de préserver notre civilisation, c'est de battre (le président russe Vladimir) Poutine aussi tôt que possible", a-t-il insisté, estimant que l'Europe pourrait être dans "une position plus forte" qu'elle ne le pense concernant le gaz russe.

      • 0 h 09 : Volodymyr Zelensky évoque une situation "extrêmement difficile" dans le Donbass

      "La situation dans le Donbass est extrêmement difficile", a répété le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans sa vidéo quotidienne. "En fait, toutes les forces que l'armée russe a encore ont été jetées là pour l'offensive" car ils "veulent tout détruire". De fait, Moscou concentre sa puissance de feu sur la région de Louhansk, cherchant notamment à cerner la ville de Severodonetsk.

      • 23 h 34 : l'Amérique latine sous la menace d'une crise alimentaire en raison du conflit en Ukraine

      "Des millions de personnes pourraient basculer dans la pauvreté et l'insécurité alimentaire si le conflit en Ukraine se poursuit", s'alarme dans un communiqué Lola Castro, directrice du bureau du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l'Amérique latine et les Caraïbes.

      Au moins 9,3 millions de personnes dans la région sont en proie à l'insécurité alimentaire et ce chiffre pourrait "dans le pire des cas" passer à 13,3 millions si le conflit se poursuit, selon le communiqué de l'agence onusienne. "Les prix des matières premières et de l'énergie ont augmenté (...). La hausse de l'inflation des produits alimentaires menace la région, où plusieurs pays sont très dépendants des importations de céréales", notamment dans les îles des Caraïbes, explique le PAM.

      • 23 h 18 : la Russie ne peut plus rembourser sa dette en dollars, décide Washington

      Les États-Unis ont décidé de mettre fin, à partir de 0 h 01 mercredi (heure de Washington, soit 6 h 01 à Paris), à une exemption permettant à Moscou de payer ses dettes en dollars, a annoncé le Trésor américain, une décision qui pourrait précipiter la Russie dans le défaut de paiement.

      Cette mesure va prendre effet deux jours avant la prochaine échéance de paiement pour Moscou, qui porte sur un peu plus de 100 millions de dollars d'intérêts sur deux obligations. Selon le Wall Street Journal citant l'agence de presse russe officielle Tass, les autorités se seraient toutefois déjà acquittées du paiement de ces intérêts. Outre l'échéance du 27 mai, le gouvernement russe doit encore honorer douze paiements d'ici la fin de l'année. Le défaut de paiement paraît donc inéluctable.

      • 22 h 39 : la situation dans la région de Louhansk "empire d'heure en heure"

      "La situation est très difficile et malheureusement, elle ne fait que s'aggraver. Elle empire de jour en jour, d'heure en heure", a indiqué Serguiï Gaïdaï, le gouverneur de la région de Louhansk (est de l'Ukraine), dans une vidéo postée sur sa chaîne Telegram.

      "Les bombardements sont de plus en plus intenses" et "l'armée russe a décidé de détruire complètement Severodonetsk", ville stratégique au nord-ouest de Louhansk, a ajouté Serguiï Gaïdaï. Severodonetsk "est en train d'être éliminée de la surface de la Terre", a-t-il commenté, qualifiant la situation de "quasiment critique".

      • 22 h 11 : "Le principal combat est à venir, dans le Donbass", estime l'ambassadeur de France à Kiev

      Sur le terrain, notre reporter Cyril Payen a rencontré Étienne de Poncins, ambassadeur de France à Kiev, pour évoquer la situation en Ukraine, trois mois après le début de l'invasion russe. Il salue une "extraordinaire résilience et résistance des Ukrainiens" et estime que "le principal combat est à venir, dans le Donbass".

      • 21 h 33 : Gerhard Schröder renonce au conseil de surveillance de Gazprom

      L'ex-chancelier allemand a annoncé qu'il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance du géant gazier russe Gazprom, comme convenu. Cette annonce intervient quatre jours après celle de son départ de la compagnie pétrolière russe Rosneft. Schröder, un proche de Vladimir Poutine, était le président du conseil d'administration.

      La semaine dernière, Berlin avait fortement incité l'ancien dirigeant social-démocrate à quitter ses postes, le privant de certains privilèges d'ex-chancelier. Par ailleurs, à Bruxelles, les députés du parlement européen ont voté à une large majorité une résolution non contraignante lui demandant nommément de démissionner.

      • 20 h 46 : combats en cours à Lyman, dernier obstacle vers Sloviansk dans l'Est

      Des combats sont en cours pour le contrôle de la ville de Lyman, un carrefour clé dans l'est de l'Ukraine, a indiqué le chef des séparatistes prorusses de Donetsk, Denis Pouchiline. Lyman est un important nœud ferroviaire situé au nord-est de la ville symbole de Sloviansk, reprise aux séparatistes prorusses par Kiev en 2014, et de Kramatorsk, la capitale de la région de Donetsk sous contrôle ukrainien.

      • 20 h 02 : la Hongrie instaure l'état d'urgence

      Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a instauré un second état d'urgence à partir de minuit, cette fois pour faire face aux conséquences de la guerre en Ukraine, alors que le premier, lié à la pandémie de Covid-19, devait expirer aujourd'hui.

      Les premières décisions prises dans ce nouveau cadre juridique seront annoncées mercredi, selon Viktor Orban.

      • 19 h 31 : près de 200 corps découverts dans les sous-sols de Marioupol

      Les autorités ukrainiennes ont annoncé que des ouvriers creusant dans les décombres d'un immeuble d'habitation à Marioupol ont découvert 200 corps dans le sous-sol.

      Les corps étaient en décomposition et une odeur nauséabonde imprégnait le quartier, a déclaré Petro Andryushchenko, conseiller du maire. On ne sait pas exactement quand ils ont été découverts, précise l'agence AP.

      • 18 h 53 : Russes et Chinois ont mené des exercices militaires en Extrême-Orient

      Les armées de l'air russe et chinoise ont mené une patrouille conjointe en Extrême-Orient, a annoncé le ministère russe de la Défense. Des bombardiers stratégiques russes Tu-95 et chinois Xian H-6 ont volé pendant 13 heures au-dessus des mers de Chine et du Japon, a précisé le ministère russe dans un communiqué.

      Le Japon a envoyé des avions de chasse à la rencontre des appareils russes et chinois alors qu'ils approchaient de l'espace aérien japonais pendant que se déroulait à Tokyo une réunion du "Quad", l'alliance réunissant les États-Unis, le Japon, l'Australie et l'Inde, en présence de Joe Biden, a indiqué le ministre japonais de la Défense, Nobuo Kishi.

      • 17 h 22 : suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens

      Le Conseil de l'Union européenne, qui représente les 27 États membres, a approuvé la suspension pour un an des droits de douane sur tous les produits importés d'Ukraine en soutien à Kiev. Cette mesure entrera en vigueur après sa publication au Journal officiel de l'UE.

      • 16 h 41 : la Douma veut faciliter l'interdiction de médias étrangers

      Les députés de la chambre basse du Parlement russe, la Douma, ont adopté en première lecture une proposition de loi qui doit permettre de fermer en Russie, sur simple décision du Parquet, les médias étrangers taxés de diffuser des informations jugées mensongères sur le conflit en Ukraine.

      Ces médias pourront être interdits "en cas de diffusion d'informations visant à discréditer les forces armées russes ou liées à l'introduction de sanctions" contre la Russie. Les accréditions de journalistes travaillant pour des médias étrangers pourront aussi être annulées, selon ce texte.

      • 16 h 33 : la Russie interdit l'entrée sur son territoire à 154 Lords britanniques

      En représailles aux sanctions visant la quasi-totalité des élus du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement russe), Moscou a annoncé interdire l'entrée sur son territoire à 154 des 800 membres de la Chambre des Lords (chambre haute du Parlement britannique).

      L'homme d'affaires d'origine russe Evgeni Lebedev, fils du milliardaire russe et ex-agent du KGB Alexandre Lebedev, qui a été nommé en 2020 Lord à vie – faisant couler beaucoup d'encre au Royaume-Uni –, ne figure en revanche pas sur cette liste.

      En avril, la Russie avait déjà interdit d'entrer dans le pays à 287 élus de la chambre basse, au Premier ministre Boris Johnson et plusieurs autres hauts responsables britanniques.

      • 16 h 04 : Alexeï Navalny dénonce la "guerre stupide" de Vladimir Poutine 

      Lors d'une nouvelle comparution en justice, l'opposant russe Alexeï Navalny, qui s'exprimait en visioconférence de la colonie pénitentiaire de Prokov où il purge sa peine, a profité de son intervention pour lancer une attaque virulente contre le président russe et la guerre en Ukraine. 

      "C'est une guerre stupide que votre Poutine a déclenchée", a dit le détenu. "Cette guerre a été construite sur des mensonges". "Un fou a mis ses griffes en Ukraine et je ne sais pas ce qu'il veut en faire, ce voleur fou", a-t-il ajouté, prédisant une "défaite historique".

      • 15 h 06 : l'Ukraine épinglée pour mise en danger des migrants

      La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) a demandé à Kiev de mettre "immédiatement" en sécurité deux migrants retenus près d'Odessa. Les deux hommes, dont un Palestinien qui a été libéré, se trouvaient dans un centre de détention, avec une vingtaine de migrants, situé près de Mykolaïv, à "500 mètres du front" selon les requérants.

      Cette situation est dénoncée par des ONG, comme Human Rights Watch, qui pointent d'autres cas similaires, notamment à Zhuravychi, près de la frontière avec la Biélorussie, où un autre centre abriterait 45 migrants.

      Le gouvernement ukrainien "devrait déplacer immédiatement les requérants vers une zone plus sûre (dans le pays) et prendre toutes les mesures jugées nécessaires pour assurer leur sécurité face au conflit armé en cours", a indiqué la Cour dans sa décision rendue vendredi.

      • 14 h 54 : la Suède et la Finlande présentes au prochain sommet de l'Otan

      Les deux pays, qui ont soumis la semaine dernière leur demande d'adhésion à l'Otan, seront présents lors du sommet de l'Alliance atlantique fin juin à Madrid, a assuré le Premier ministre espagnol lors du forum de Davos. "Ce sont deux grandes démocraties (...) et je crois qu'il est très important (...) de les avoir de notre côté en tant qu'alliés de l'Otan", a fait savoir Pedro Sanchez.

      • 13 h 37 : la justice russe ordonne l'arrestation de deux blogueurs pour avoir discrédité l'armée

      Un tribunal de Moscou a ordonné le placement en détention par contumace de deux blogueurs russes, accusés de discréditer l'armée russe et son offensive en Ukraine.

      Michael Nacke, qui anime hors de Russie un blog vidéo sur YouTube comptant plus de 700 000 abonnés, est accusé d'avoir diffusé des informations mensongères sur les forces armées russes, selon le tribunal Basmannyi de Moscou, qui a ordonné son placement en détention, selon son site.

      Veronika Belotserkovskaïa, blogueuse et autrice de plusieurs livres de cuisine vivant en France, est accusée du même crime. Le tribunal a également ordonné son placement en détention par contumace, selon l'agence Tass.

      De nombreux opposants du régime mais aussi de simples internautes critiques de cette offensive font l'objet de poursuites de ce type ou ont été incarcérés, comme l'opposant Vladimir Kara-Mourza ou l'artiste Alexandra Skotchilenko.

      • 13 h 22 : plusieurs hauts responsables russes admettent que le conflit en Ukraine va durer

      Le ministre russe de la Défense et le secrétaire du puissant Conseil de sécurité de Russie ont tous deux laissé entendre que Moscou allait devoir combattre longtemps en Ukraine pour atteindre les objectifs de son intervention.

      "Nous continuons l'opération militaire spéciale jusqu'à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l'énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions", a dit le ministre Sergueï Choïgou lors d'une visioconférence avec des homologues de pays de l'ex-URSS partiellement retransmise à la télévision.

      Selon lui, les efforts russes pour éviter de faire des victimes civiles "ralentissent, bien sûr, le tempo de l'offensive, mais cela est délibéré".

      Un peu plus tôt, dans une rare interview accordée au journal russe Argoumenty i Fakty, le secrétaire du Conseil de sécurité, Nikolaï Patrouchev, a signifié que les opérations militaires dureraient le temps qu'il faudra.

      • 13 h 11 : le ministre délégué français chargé de l'Europe "convaincu que l'Ukraine fera partie de l'UE"

      Le ministre délégué français chargé de l'Europe, Clément Beaune, s'est dit "convaincu" que l'Ukraine ferait un jour partie de l'Union européenne, tout en insistant sur l'idée d'une communauté politique européenne permettant d'"ouvrir une perspective" à Kiev en attendant une adhésion effective.

      "Je suis convaincu que l'Ukraine fera partie de l'Union européenne", a déclaré Clément Beaune après un entretien avec la vice-Première ministre ukrainienne, Olga Stefanichyna, en visite à Paris.

      Dimanche, Clément Beaune avait déclaré que l'adhésion de l'Ukraine à l'UE prendrait "10 à 15 ans". L'UE doit se prononcer fin juin sur la demande d'adhésion de l'Ukraine.

      • 13 h 07 : après trois mois de guerre, l'esprit de résistance de la population ukrainienne toujours intact

      De retour du terrain, notre reporter Karim Yahiaoui raconte la détermination et le "sentiment patriotique" qui animent la population ukrainienne depuis le début de la guerre.

      • 12 h 45 : "L'Ukraine doit gagner cette guerre", assène Ursula von der Leyen à Davos

      La présidente de la Commission européenne s'est exprimée au sujet de la guerre en Ukraine lors du Forum économique mondial dans la station suisse de Davos, au lendemain de l'intervention du président ukrainien, Volodymyr Zelensky, réclamant des "sanctions maximum" contre la Russie.

      • 10 h 55 : 85 000 Ukrainiens en France après trois mois de guerre

      Trois mois après le début de la guerre en Ukraine, 85 000 Ukrainiens bénéficient de l'allocation pour demandeurs d'asile (Ada) en France, a indiqué à l'AFP le patron de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii), Didier Leschi.

      "Au 20 mai, 85 000 déplacés Ukrainiens étaient couverts par l'Ada", dont 45 000 cartes de paiement ont été délivrées à ce jour à des familles qui ont quitté le conflit le 24 février, a précisé le préfet Leschi.

      Il s'agit de l'indicateur le plus fiable pour mesurer le nombre de déplacés ukrainiens installés en France depuis l'invasion russe du 24 février. 

      • 10 h 44 : sur le front, les Ukrainiens utilisent de l'artillerie fournie par l'Occident

      Les forces ukrainiennes pilonnent désormais les positions russes avec des systèmes d'artillerie occidentaux tout nouvellement acheminés, a indiqué à l'AFP un porte-parole de l'armée ukrainienne.

      Les combats continuent de faire rage dans de vastes parties de l'est et du sud de l'Ukraine et une grande partie des batailles prennent la forme de heurts d'artillerie de longue portée entre armées russe et ukrainienne.

      Jusqu'à présent, l'Ukraine utilisait en grande partie des obusiers hérités de l'époque soviétique. Mais ces dernières semaines, des systèmes d'artillerie dernier cri fournis à l'Ukraine par des pays étrangers, dont des M777 américains, sont arrivés sur la ligne de front.

      • 9 h 51 : dans l'Est, l'armée ukrainienne pense encore pouvoir "mettre en échec" les Russes

      Alors que la région de Louhansk est presque entièrement envahie, l'armée ukrainienne reste persuadée qu'elle peut "mettre en échec" les Russes, explique Gwendoline Debono, l'envoyée spéciale de France 24.

      • 8 h 45 : après trois mois de guerre, quelles sont les zones contrôlées par l'armée russe ? 

      La guerre en Ukraine entre dans son quatrième mois, au moment où les troupes russes concentrent leur offensive sur la dernière poche de résistance de la région de Louhansk, dans le Donbass.

      • 8 h 26 : un embargo de l'UE sur le pétrole russe possible "d'ici quelques jours", selon Berlin

      Un embargo européen sur le pétrole russe est possible "d'ici quelques jours", a estimé le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck, alors que le sujet ne fait pour l'instant pas l'unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept.

      "Il n'y a plus que quelques États, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes", a dit Robert Habeck à la télévision publique ZDF. Mais "les discussions se poursuivent" et "je pense que nous allons réussir une percée d'ici quelques jours".

      Les Européens avaient déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir d'août prochain. Mais un embargo sur le pétrole d'ici la fin de l'année est encore en cours de discussion.

      • 6 h 48 : opposé à la guerre, un diplomate russe démissionne avec fracas à Genève

      Boris Bondarev, conseiller auprès de la représentation permanente russe à l'Office des Nations unies à Genève, a annoncé avec fracas sa démission, affirmant dans une lettre rendue publique que "jamais" il n'avait eu "autant honte" de son pays.

      • 4 h 46 : Moscou pourrait installer une base militaire dans la région de Kherson

      L'administration mise en place par la Russie dans la région ukrainienne de Kherson va demander à Moscou d'y installer une base militaire, a rapporté l'agence de presse RIA, citant un représentant local.

      Adjacente de la péninsule de Crimée annexée par la Russie en 2014, la région de Kherson est passée sous le contrôle de Moscou dans le cadre de l'offensive lancée le 24 février. Une nouvelle administration a été mise en place dans la région, où le rouble russe a été introduit.

      • 4 h 19 : une situation "extrêmement difficile" dans le Donbass, s'inquiète Volodymyr Zelensky

      "Les prochaines semaines de guerre seront difficiles", a prévenu lundi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son allocution télévisée quotidienne. "Les occupants russes s'efforcent de montrer qu'ils n'abandonneront pas les zones occupées de la région de Kharkiv (nord-est), qu'ils ne rendront pas la région de Kherson (sud), les territoires occupés de la région de Zaporijjia (sud-est) et le Donbass (est). Ils avancent quelque part. Ils renforcent leurs positions ailleurs."

      La situation est même "extrêmement difficile" dans le Donbass : les Russes cherchent à y "éliminer tout ce qui est vivant", a accusé Volodymyr Zelensky.

      • 1 h 54 : Moscou va privilégier les relations avec la Chine

      Au cours d'une séance de questions-réponses lors d'un événement à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire. Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs indiqué que l'objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin.

      Sergueï Lavrov a reproché aux pays occidentaux d'avoir adopté une "russophobie" depuis le début de l'offensive de son pays en Ukraine. La Russie œuvre pour remplacer les produits importés depuis les pays occidentaux et, à l'avenir, s'appuiera seulement sur des pays "fiables" n'étant pas redevables de l'Occident, a-t-il déclaré. "Nous devons arrêter d'être dépendants d'une quelconque manière des livraisons de quoi que ce soit en provenance de l'Occident afin de garantir le développement de secteurs primordiaux pour la sécurité, l'économie de la sphère sociale de notre patrie."

      Avec AFP et Reuters

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        Turquie : les sanctions contre la Russie freinent les ambitions nucléaires d'Erdogan

        Publié le : 19/05/2022 - 18:59

        Bahar MAKOOI Suivre

        La première centrale nucléaire turque doit voir le jour en 2023. Construite et exploitée par un groupe russe, elle est un projet phare du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui va devoir revoir ses ambitions à la baisse en raison des sanctions affectant ses créanciers.

        La guerre en Ukraine vient mettre à mal l’un des projets les plus chers au président turc Recep Tayyip Erdogan. Elle pourrait entraîner d’importants retards de livraison de la centrale d’Akkuyu, toute première centrale nucléaire de la Turquie, censée entrer en production dès 2023. Une date qui ne doit rien au hasard puisqu’elle correspond au centenaire de la création de la République de Turquie, qui sera fêté en grande pompe par le régime turc.

        Le projet est pharaonique. La centrale d'Akkuyu, située dans le sud du pays sur les bords de la Méditerranée, vise à fournir à la Turquie 10 % de ses besoins énergétiques avec ses quatre réacteurs de 1 200 mégawatts.  

        Avec ce projet, la Turquie ambitionne de devenir "un hub énergétique entre la mer Caspienne à l’est et l’Union européenne à l’ouest", explique Nora Seni, professeure à l’Institut de géopolitique de l’université Paris-VIII et ancienne directrice de l’Institut français d’études anatoliennes à Istanbul. Mais Akkuyu relève aussi d’une nécessité, comme le souligne Deniz Ünal, économiste au Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), "la Turquie étant le pays du G20 qui dispose du moins de ressources énergétiques propres".

        Et ce, alors que le pays voit ses besoins énergétiques décupler. "La Turquie, qui compte désormais 84 millions d’habitants, vient de dépasser l’Allemagne en population. Son industrie, très exportatrice, tourne à bloc et ambitionne à terme d’exporter encore plus en suivant la tendance de produire localement après la crise du Covid-19", poursuit Deniz Ünal.

        Les Russes aux commandes de la centrale nucléaire

        L'idée d’une centrale nucléaire en Turquie mijote depuis une trentaine d’années. Après de multiples appels d’offres et des rapprochements avortés avec des sociétés canadiennes mais aussi Suez ou Vinci, c’est Rosatom, l’entreprise nationale russe spécialiste du nucléaire qui finit par décrocher le contrat en 2010 – avec de très nombreux avantages. Nora Seni y voit "une façon pour la Turquie de jouer la surenchère vis-à-vis de l’Occident en faisant mine de se tourner vers la Russie".

        "Un choix parfois critiqué par les Turcs eux-mêmes", souligne-t-elle, car avec ce projet, la Turquie a accordé des concessions de grande envergure à la Russie et accroît sa dépendance vis-à-vis de cette puissance qui lui fournit déjà pour plus de 50 % de ses besoins en énergie. Plusieurs banques russes, dont Sberbank et Sovcombank, financent entièrement la centrale. Rosatom construit et exploite Akkuyu, et en échange, Ankara paiera la société russe pour l’électricité produite pendant 25 ans. Rosatom gagne aussi des exonérations fiscales ainsi que le droit de construire et l’usage exclusif d’un port à proximité, soit une quasi-mainmise sur un bout de territoire turc.

        Or les créanciers russes, frappés par les sanctions occidentales depuis l’invasion de l’Ukraine, ont été coupés du système bancaire international et se retrouvent dans l’incapacité de continuer à financer ce projet à 20 milliards de dollars. Ankara, qui a condamné la guerre en Ukraine, n’a pas de son côté participé aux sanctions.

        Rosatom a jusqu'à présent échappé aux sanctions internationales, mais l'option aurait été examinée par les États-Unis. Si l’entreprise russe était sanctionnée, cela pourrait affecter l’importation des équipements nécessaires à la construction d’Akkuyu.

        La Turquie incapable de trouver d’autres financements

        Pour la Turquie, cela tombe au plus mal. "Le pays n’est pas loin d’une banqueroute. Ce n’est pas du tout le moment de financer de grands projets", explique Deniz Ünal. "Le pays manque cruellement de financements, et il aura du mal à en trouver auprès d’autres créanciers internationaux à cause de la crise économique qu’il traverse, en partie causée par une mauvaise politique dans le domaine monétaire et une inflation énorme – près de 70 % en avril."

        Et quand bien même la Turquie trouverait de nouveaux investisseurs, ajoute l’économiste, le personnel turc a déjà été formé par Rosatom pour ce projet fait sur mesure. Il paraît donc impossible de se passer des Russes. Résultat : sur les quatre réacteurs prévus initialement pour la centrale d’Akkuyu, seul un, déjà sorti de terre, pourrait être livré pour l’an prochain. Une façon d’inaugurer la centrale sans perdre la face. Pour la Russie, il s’agit également de prouver qu'elle peut encore assurer ses exportations nucléaires malgré les sanctions.

        Un projet contesté sur les plans écologique et sécuritaire

        Si le temps presse pour le président turc, c’est aussi parce que le projet, inédit, est contesté depuis des années sur les plans écologique et sécuritaire. "Si la centrale d’Akkuyu voit le jour, ce sera la première centrale nucléaire sur la mer Méditerrannée, une mer relativement chaude. Il est problématique de construire ce genre de centrale sur une mer chaude, alors que nous sommes soumis au réchauffement climatique et que la technologie nucléaire nécessite un refroidissement [en général par un plan d'eau à proximité, NDLR]", relève Deniz Ünal.

        Autre source d’inquiétude et non des moindres, la Turquie est sujette aux tremblements de terre. Or le site d'Akkuyu se situe à seulement 25 kilomètres d'une faille sismique. De nombreuses associations écologistes ont tiré la sonnette d’alarme mais n’ont jamais été entendues.

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        Guerre en Ukraine : la Turquie jongle entre Moscou et Kiev sur fond d'intérêts économiques

        ANALYSE

        La Turquie peut-elle bloquer l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l'Otan ?

        Erdogan en Arabie saoudite, plus de deux ans après l'assassinat de Jamal Khashoggi

        Le Figaro

        La guitare préférée de Kurt Cobain vendue plus de 4 millions d'euros

        Imane Ayed

        Le milliardaire Jim Irsay, propriétaire de l'équipe de football américain Indiana Polis Colt, a acheté la Fender Mustang de 1969, ce week-end à New York.

        Smells Like Teen, Nevermind, In Utero... La guitare utilisée pour l'enregistrement de ces chansons cultes du groupe Nirvana s'est vendue aux enchères au Hard Rock Cafe de Times Square, à New York, dimanche 22 mai. La Fender Mustang de 1969 a été achetée par le milliardaire collectionneur Jim Irsay, propriétaire de l'équipe de football américaine Indiana Polis Colt.

        Pour acquérir l'instrument l'homme d'affaires à débourser 4,5 millions de dollars, dépassant largement la valeur initiale estimée à 600.000 dollars. Mais le prix de vente n'a pas dépassé le record actuel, détenu par une autre guitare du chanteur de Nirvana, qui avoisine les 6 millions d'euros. Une partie des recettes de la vente sera reversée à une association visant à lutter contre la stigmatisation des troubles mentaux.

        À lire aussiUne guitare de Kurt Cobain vendue aux enchères pourrait devenir la plus chère de l'histoire

        On peut voir l'instrument dans la vidéo du clip de Smells Like Teen, en 1991, trois ans avant le suicide de Kurt Cobain. Le clip met en avant le chanteur en train de gratter sur la Fender bleue électrique, dans un gymnase enfumé. Pour le chanteur, cette guitare était unique. Il déclarait dans sa dernière interview avec Guitar World à propos de celle-ci: «Je suis gaucher et il n'est pas très facile de trouver des guitares pour gauchers de qualité à un prix raisonnable, Mais de toutes les guitares du monde entier, la Fender Mustang est ma préférée. Je n'en ai possédé que deux».

        L’acquéreur n'est pas à son premier coup d'essai. Il est connu pour avoir acheté une Stratocaster noire à David Gilmour de Pink Floyd pour 3,9 millions de dollars, la Tiger de Jerry Garcia des Grateful Dead pour près d'un million de dollars et la Strat de Bob Dylan pour 965.000 dollars, selon le site guitar.com. Il a déclaré être heureux de préserver l'héritage d'un monument du rock américain: «Kurt Cobain était une force artistique et culturelle aussi importante que n'importe quel artiste au cours des 30 dernières années. Cette vente aux enchères rend hommage au groupe Nirvana à la musique rock et à la culture populaire. Nous sommes humbles et reconnaissants qu'une partie des recettes de cette vente aux enchères profite à nos efforts pour offrir de la visibilité aux troubles psychiques.»

        «Une grande partie de ce que nous sommes en tant qu'humanité est liée à la musique»

        L'heureux propriétaire, âgé de 62 ans, prévoit d'ouvrir un musée pour présenter sa collection. «L'histoire est si importante», a-t-il déclaré à guitar.com. «Une grande partie de ce que nous sommes en tant qu'humanité, est liée à la musique. C'est comme ça depuis que les hommes des cavernes étaient autour du feu et qu'ils griffonnaient sur les murs, il y avait toujours ce sentiment d'expression de soi... Pour moi, c'est vraiment important que le musée soit vivant. Je veux que ce soit interactif. »Sorti en 1991, Smells Like Teen Spirit est considéré comme l'une des plus grandes chansons de l'histoire de la musique. Le musée Rock'n'Roll Hall of Fame l'a ajouté à sa liste des chansons qui ont façonné le rock'n'roll, tandis que le magazine Rolling Stone l'a classée cinquième sur la liste des 100 plus grands singles de tous les temps.

        Une Mercedes de 1955 vendue 135 millions d'euros, record mondial pour une voiture aux enchères

        La Mercedes Coupé 300 SLR Uhlenhaut de 1955 a été vendue quasiment le triple du précédent record détenu depuis 2018 par une Ferrari 250 GTO de 1962.

        France24 - Monde

        En images : à Kiev, les Russes sont partis mais la guerre est restée

        Publié le : 24/05/2022 - 06:54Modifié le : 24/05/2022 - 07:00

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        Fin février, l'armée russe était aux portes de Kiev. Au prix d’une résistance acharnée, les forces ukrainiennes ont, à la surprise de beaucoup, repoussé l’offensive de Moscou. Depuis, la capitale reprend vie, les habitants qui avaient fui reviennent et une certaine normalité s’installe. Au-delà des apparences, la guerre est dans toutes les têtes, omniprésente au quotidien.

        L'Humanité

        Mal de mère : distinguer le baby-blues de la dépression post-partum

        Actu

        Après l’accouchement, sept femmes sur dix sont touchées par le phénomène passager du baby-blues, aussi appelé syndrome du 3e jour. Mais pour 10 à 15 % des mères, le coup de mou peut muter en épisode dépressif. Une pathologie connue mais mal dépistée.

        Marie Mersier

        Si le baby-blues est un terme que l’on utilise aisément, il semblerait que parfois l’on ne sache pas exactement ce qu’il recouvre. Il porte d’ailleurs d’autres noms, peut-être plus adaptés : « syndrome du troisième jour » ou encore « blues des mamans ». En effet, le phénomène, qui touche environ sept femmes en post-partum sur dix, intervient aux alentours du 3e jour après la naissance, soit lorsque la maman et le bébé quittent la maternité et passent du processus « de rencontre » à celui « d’adoption ». La mère passe alors du rire aux larmes en deux secondes, remet tout en question, se sent triste, désemparée, etc. Durant quelques heures ou pour une durée maximale de trois semaines, le baby-blues pointe le bout de son nez et touche surtout du doigt des mécanismes physiologiques normaux, mais pas toujours faciles à accepter.

        Chaque femme vivra ce baby-blues à sa manière, car il est le résultat de quatre causes s’articulant les unes aux autres : la brutale chute des hormones (en l’occurrence, la progestérone), la fatigue consécutive à l’adaptation nécessaire à une nouvelle situation, le stress généré par la « rivalité des besoins » et enfin le bouleversement émotionnel. Donner naissance à un enfant, et devenir mère, est une dynamique singulière qui vient réveiller un ensemble de process, d’émotions enfouies, de blessures, de mémoires familiales.

        Charge mentale trop importante

        Ni maladie ni révélateur de troubles psychiques de la maman, mais mécanisme légitime, le baby-blues a tendance à se dissiper de lui-même. Le point essentiel étant le repos, afin de favoriser la récupération et l’adaptation au nouveau rythme de vie. Dès lors, il est important de distinguer le baby-blues comme phénomène physiologique s’atténuant naturellement, d’autres phénomènes plus alarmants qui s’installent dans le temps.

        Projections et réalité

        Le burn-out maternel peut surgir lorsque la mère supporte une charge mentale trop importante, n’est pas assez aidée par son entourage et se retrouve en état d’épuisement émotionnel. La dépression post-partum, quant à elle, peut s’inscrire dans la continuité du baby-blues (lorsque celui-ci s’étire dans le temps) ou apparaître de façon insidieuse, quelques mois après la naissance. Le terme de « dépression » suggère un trouble psychique dont les symptômes sont plus nombreux et graves que ceux du baby-blues : pleurs constants, très grande fatigue, anxiété, difficulté à s’occuper de son enfant autrement qu’avec des gestes mécaniques, manifestations psychosomatiques chez le bébé… Touchant 10 à 15 % des mères – mais certainement plus, car certaines femmes n’en parlent jamais –, la dépression post-partum nécessite une prise en charge adaptée.

        « Les semaines qui suivent une naissance sont intenses et décisives, aussi “initiatiques” que la naissance elle-même », souligne Ingrid Bayot, dans « le Quatrième Trimestre de la grossesse » (1). Pourtant, entre défaut d’information et tabou – même si la parole tend à se libérer – et pression sociale qui enjoint de retrouver sa « vie d’avant », force est de constater que les jeunes parents peuvent se sentir perdus, à bout de souffle et qu’ils n’ont pas forcément les outils pour exprimer leurs besoins. Il ne faut alors pas hésiter à envisager une prise en charge médicale. Tout cela met en lumière les décalages entre la réalité et nos projections sur la naissance, le puzzle d’émotions à l’œuvre, mais aussi ce qui se joue sur le plan intime dans le couple et la famille.

        3 questions à...

        Comment soutenir la mère en cas de baby-blues ?

        Lorsque le bébé vient au monde, il y a un transfert d’attention de la maman vers le nouveau-né, alors que devrait plutôt se mettre en place « le principe des poupées gigognes ». Pour que la maman materne son bébé dans un contexte le plus serein possible, elle doit elle-même être maternée, que cela soit par le père, une grand-mère, une doula… afin d’être soutenue et contenue émotionnellement, et ainsi se stabiliser. Mais c’est bien là toutes les difficultés de nos sociétés modernes, où la triade papa-maman-enfant se retrouve couramment isolée. Il est primordial, durant cette période vulnérable qui suit la naissance, de faire appel au réseau, au « village » qui gravite autour des jeunes parents ou de la femme, si celle-ci est seule : c’est-à-dire toute l’aide pouvant venir de l’extérieur, des voisins, des amis qui s’occupent des courses, des repas, etc. Cela,  afin de préserver le repos de la maman.

        Quel type d’accompagnement pour la dépression post-partum ?

        Des professionnels de la périnatalité, des psychothérapeutes peuvent aider les femmes qui traversent une dépression post-partum. Cette dépression vient signifier que quelque chose ne s’est pas connecté sur le chemin de mère, qu’il y a eu comme un trébuchement dans le lien à son enfant. Le lien mère-enfant est une coconstruction ; or, lors d’une dépression post-partum, chacun est dans son coin. La psychothérapie va permettre de faire un « travail » pour trouver ce qui a fait obstacle en se basant à chaque fois sur la « théorie de l’attachement » : comment l’enfant intérieur de la maman a-t-il été porté, bercé, rassuré durant les premières années de vie de celle-ci, car c’est là que le système d’attachement se consolide, donc engendre une forme de résilience ultérieurement, ou bien qu’il se fissure par endroits. Des notions à mettre, bien entendu, en perspective avec un accouchement traumatique, la douleur de la séparation au moment où le bébé n’est plus dans le ventre et qu’il devient un sujet autonome… Cela peut générer de la culpabilité chez la mère, mais cette dépression est une opportunité pour cheminer.

        Aujourd’hui, pensez-vous que l’on soit davantage sensibilisé au baby-blues et à la dépression post-partum ?

        Je dirais oui pour le baby-blues. La dépression post-partum, c’est plus compliqué, car elle se révèle fréquemment à distance de la naissance. La femme ne comprend pas pourquoi elle n’y arrive pas et les acteurs de l’accouchement, qui pourraient l’aider, ne sont plus là. En fait, tout est une question de maillage au sein des départements, entre médecins, pédiatres, PMI, centres médico-psychologiques… afin que les femmes aient accès à des ressources et de l’aide. Pour cela, l’association Maman Blues (2) est un très bon point d’ancrage, ainsi que la commission Les 1 000 premiers jours, qui, grâce à la mobilisation des collectivités et à une application mobile destinée aux parents, œuvre autour de la prévention et de l’accompagnement.

        www.exbrayat-psychologue.frwww.maman-blues.fr/application-1000-premiers-jours/Famille
        Valeurs Actuelles

        “J’en ai fait le tour” : Le Pen se confie sur sa place au RN et ne se voit pas “présidente à vie”

        Elle a « fait le tour » de la direction du Rassemblement national (RN) et ne se voit pas en « présidente à vie ». Ces propos ont été tenus par Marine Le Pen, à l’occasion d’un entretien accordé à la Provence lundi 23 mai. Des confidences qui laissent entendre que Jordan Bardella pourrait définitivement s’installer dans le fauteuil de président du RN. « Quand vous arrivez à réunir 42 % des gens – ce qui n’est pas suffisant pour gagner –, vous avez du mal à repartir dans une structure partisane, a détaillé l’ex-candidate à l’élection présidentielle auprès du quotidien local. Moi, j’en ai fait le tour. » 

        « J’ai envie d’autre chose » 

        « Je vais aider mon parti, mais ça fait vingt ans que je le structure, parfois avec des réussites, parfois avec des carences [et] des échecs », a ensuite observé Marine Le Pen, auprès du même journal, pour étayer son point de vue sur la question. « On ne peut pas avoir de président à vie, a-t-elle argué ensuite. Ce n’est pas une secte. » Et de poursuivre : « Il faut du renouvellement. […] Et j’ai envie d’autre chose. » De cette façon, la fille de Jean-Marie Le Pen a laissé entendre qu’elle ne reprendrait pas la présidence du parti dans l’immédiat. 

        Auprès de BFM TV, mardi 24 mai, Marine Le Pen a toutefois tenu à « rassurer » ses électeurs à ce sujet. « J’ai dit que je souhaitais mettre mon énergie à la présidence du groupe des députés à l’Assemblée, car il va y avoir des combats fondamentaux, a-t-elle d’abord assuré à nos confrères. On ne peut pas tout faire à la fois. Je continue à faire de la politique et à me battre. » Et de conclure : « Je voudrais rassurer tout le monde. Je suis là, bien là, je mène la bataille des législatives. Je lutterai à l’Assemblée contre la politique toxique d’Emmanuel Macron et j’espère le faire avec le maximum de députés, mais ça dépend des électeurs. »

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        Le Figaro

        «Nous avons eu une demi-heure pour convaincre Tom Cruise de faire Top Gun: Maverick»

        Olivier Delcroix

        INTERVIEW - Le réalisateur Joseph Kosinski et le producteur historique de la saga Jerry Bruckheimer racontent comment ils ont réussi à convaincre l'acteur américain de tourner dans la suite du légendaire premier film.

        Le film a fait un tabac, la semaine dernière à Cannes. Il faut dire que Tom Cruise et la patrouille de France ont frappé fort. À découvrir en salle mercredi 25 mai.

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        Il n'empêche, Top Gun Maverick  est un gros morceau de cinéma d'action parfaitement réussi, dont les deux maîtres d'œuvre sont le réalisateur Joseph Kosinski et l'inaltérable producteur-star des années 80 Jerry Bruckheimer. Ces deux-là répondent de concert à nos questions, en souriant malicieusement à qui fera la réponse la plus décoiffante!

        LE FIGARO - Comment est né le projet de donner une suite à Top Gun , film culte des années 80 qui a révélé au grand public le jeune Tom Cruise?

        Joseph KOSINSKI - Tout a commencé lorsque Jerry Bruckheimer m'a appelé pour me proposer le projet d'une suite de Top Gun. Je suis allé à Santa Monica pour en parler avec lui. J'ai proposé quelques idées. Il les a aimées. «Il faut en parler avec Tom» a dit Jerry Bruckheimer. Alors, nous avons pris un vol pour Paris où Tom Cruise tournait Mission : Impossible - Fallout. Nous avons obtenu une demi-heure avec Tom pour en discuter. J'ai résumé les trois-quatre idées principales du film que nous voulions faire. Heureusement pour nous, Tom a apprécié. Il a soudain sorti son smartphone de sa poche et a appelé le patron des Studios Paramount pour lui dire qu'il voulait faire le film. C'était il y a cinq ans...

        Quelle fut la réaction initiale de Tom Cruise quand vous l'avez sollicité pour cette suite dont il ne voulait pas entendre parler?

        Jerry BRUCKHEIMER - Quand il a compris quelle était l'intrigue, il s'est tout de suite enthousiasmé. Mais surtout, il a décidé que nous allions tourner le film sans effets spéciaux pour les séquences aériennes. Tout allait être fait en vrai. C'est ainsi que nous avons mis des caméras dans le cockpit des F18. Joseph Kosinski a conçu avec ses équipes un système embarqué de six caméras à l'intérieur de la cabine de pilotage. Et Tom s'est occupé d'entraîner les jeunes acteurs du nouveau film sur le terrain. Il a concocté un programme d'entraînement de trois mois.

        Trente-six ans après le premier film, comment a évolué la personnalité de Pete «Maverick» Mitchell?

        J.K. - Il était important que Maverick reste le même personnage qu'il y a trente ans, qu'il continue à vouloir repousser les limites. Mais il fallait aussi tenir compte du fait que l'homme a vécu sa vie, et qu'on le prend à la cinquantaine. Il n'a plus vingt-trois ans. L'intrigue tient compte de tout cela. C'est une histoire de transmission.

        Comment avez-vous obtenu l'aide de la Navy sur ce film?

        J.B. - Au début, ils ont été un peu réticents à l'idée de travailler avec nous. L'amiral qui commandait la Top Gun Academy ne voulait pas entendre parler de nous. Il était dangereux selon lui qu'une équipe de tournage vienne faire un film. Si jamais il se passait le moindre incident, cela pourrait entacher la réputation de l'école et sa carrière. Si quelque chose n'avait pas bien fonctionné ou qu'il y ait eu le moindre blessé... Alors Tom Cruise et moi sommes allés à Washington pour discuter du projet avec le secrétaire général de la Marine américaine John Lemmon. Il a considéré que ce film pourrait être bon pour l'image de la Navy. Il nous a dit : «Vous êtes de bons professionnels du cinéma. Vous allez faire quelque chose de spécial.» Nous avons donc travaillé en bonne intelligence avec la Navy. Lemmon nous a ouvert les portes de l'Académie. Nous avons eu accès à leurs porte-avions pour filmer. C'est pour cette raison que nous avons fait un film très réaliste.

        Comment Tom Cruise s'est-il préparé pour le rôle?

        J.B. - Tom pense que chaque film est important. J'ai longtemps travaillé avec lui. Il veut toujours être au meilleur niveau possible. Il s'entoure de gens formidables. Les meilleurs réalisateurs comme Coppola, Scorsese, Tony Scott, Kubrick, Oliver Stone, Ridley Scott, Steven Spielberg, Sydney Pollack, Paul Thomas Anderson, ou Michael Mann. C'est un formidable acteur, chevronné!

        Quelle atmosphère régnait sur le plateau de tournage au moment de la scène des retrouvailles entre Tom Cruise Maverick et Iceman, incarné par Val Kilmer?

        J.K. - Le jour où nous avons tourné cette séquence, nous avons tous été bluffés par l'intensité de la scène. Tom et Val ont l'un pour l'autre un immense respect mutuel. Cela ressemblait un peu à une réunion de famille. Ce fut très vite une scène importante dans le film, très émouvante, un moment inoubliable pour toute l'équipe du film.

        J.B. - Ce qui m'a marqué, c'est de voir ces deux acteurs que l'on n'avait pas revus ensemble depuis des années. Ces deux acteurs ont réussi à recréer cette espèce de magie qui existait déjà entre eux il y a trente ans. Cette alchimie faite de respect et d'amitié. Cela restera un des grands souvenirs de ma carrière.

        Quelle a été la scène la plus difficile à tourner selon vous?

        J.K. - Je crois qu'il s'agit d'une séquence de survol en basse altitude dans la troisième partie du film. L'intrigue met en scène des avions dans la chaîne de montagnes des Cascades dans l'État de Washington. Les cascades aériennes ont été supervisées par la Navy. Tout cela nécessitait une organisation sans faille, et une grande coordination. Ce fut très éprouvant. Je me souviens en particulier d'un plan où un F18 doit voler très en dessous du plancher autorisé, environ à quinze mètres au-dessus du sol. Surtout quand on vole à plus de 500 kilomètres/heure. C'est un «Blue Angel» de la Navy qui a effectué ce vol, l'un des meilleurs pilotes de la Navy. Quand il s'est posé après son passage, il m'a demandé si j'avais tout ce que je voulais. Quand j'ai répondu oui, il m'a dit : «Tant mieux, parce que je ne referai plus jamais ça de ma vie!»

        Qu'est-ce qui de Tom Cruise un acteur-producteur différent des autres?

        J.B. - Tom a un punch incroyable. Il absorbe tout le savoir accumulé et le transforme en force. Sur le tournage de Top Gun: Maverick, il était présent sur le plateau à chaque minute, aux réunions préparatoires, aux briefings du matin, et même jusque dans la salle de montage. Ce qui rend Tom Cruise heureux, c'est son envie de faire des films. Pour ça, il s'entraîne comme un athlète. Il ne s'arrête jamais. Il bosse tout le temps. Il vit pour faire du cinéma. Il adore ça!

        Quel est le plus grand souvenir que vous allez garder du tournage de Top Gun Maverick ?

        J.K. - Waouh! Il y a eu tellement de jours incroyables sur le tournage de ce film. Mais je pense que celui qui ressort évidemment, c'est le premier. J'étais sur la piste d'envol à côté de la moto de Maverick, la fameuse Kawasaki H2. De l'autre côté, il y avait un F18 prêt à décoller. Une voiture s'est arrêtée. La portière s'ouvre, un homme en sort. Pour la première fois, je me retrouve face à Maverick, le personnage que j'avais découvert étant enfant sur grand écran. Il était là en face de moi. Tom Cruise m'a dit : «Tu es prêt à le faire?» J'ai répondu oui. «Alors, allons-y!» a-t-il fait... C'était parti!

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        L'Humanité

        Pour évacuer tension, stress... ouvrez vos fascias!

        Actu

        Inventée il y a 40 ans, la fasciathérapie est en train de se faire une place de choix parmi les médecines douces. Cette technique manuelle permet de rendre leur élasticité aux fascias, ces membranes entourant la plupart de nos organes, afin de soulager des douleurs inexpliquées. Des mains à l’écoute du corps.

        Marie Mersier

        Thérapie manuelle développée dans les années 1980 par Danis Bois (1), la fasciathérapie suscite depuis environ trois ans un intérêt croissant, alimenté par des disciplines telles que le yoga ou la méthode Pilates, et des praticiens qui parlent davantage des fascias (que l’on peut par exemple mobiliser en faisant des étirements, d’où les ponts entre diverses pratiques).

        Fibres élastiques, fibres de collagène et liquide

        Définissons ces fameux fascias et évoquons leur incidence sur l’ensemble des processus de l’organisme : « Appelés également tissus conjonctifs ou encore connectifs, les fascias sont des membranes plus ou moins élastiques, capables de se contracter et d’influencer la dynamique musculaire, articulaire, la biologie et l’ensemble du bon fonctionnement de notre corps. Ils jouent ainsi un rôle essentiel dans la transmission des forces et dans le contrôle du mouvement, dans la douleur et l’inflammation, ou encore dans la conscience du corps et de soi » (2).

        Ainsi, les fascias, qui sont composés de fibres élastiques, de fibres de collagène et de liquide, entourent de la tête aux pieds, et plus ou moins en profondeur, l’ensemble des structures anatomiques du corps : les muscles et tous les organes composant le système digestif, nerveux, vasculaire, etc., pour finalement ne former qu’un seul et même organe sensoriel mettant en communication tout ce qui constitue notre corps.

        Sans en avoir forcément conscience, quelques fascias sont pourtant très connus : les méninges, qui enveloppent le cerveau, ou le péricarde, qui enlace le cœur.

        Sciatique, maux de tête, côlon irritable

        Du fait d’un manque d’exercice de postures inadéquates ou à la suite de chocs physiques mais également émotionnels – car on envisage ici l’être dans sa globalité et d’un point de vue somato-psychique –, les fascias peuvent se contracter, créer des adhérences, donc des douleurs, un inconfort global, de la fatigue… C’est là que la fasciathérapie intervient.

        Kinésithérapeute et fasciathérapeute, Tristan de Parcevaux décrit la méthode ainsi : « À l’instar de l’ostéopathie tissulaire, la fasciathérapie est une technique d’écoute manuelle. Grâce à des points d’appui et de petits mouvements très légers, les mains redonnent de la souplesse et de la mobilité aux fascias, rouvrent des espaces de circulation dans le corps et relancent ainsi la dynamique du corps. »

        S’il existe quelques contre-indications, dont l’hypertension artérielle non traitée, la fasciathérapie peut prendre en charge de multiples problématiques, et ce, dès le plus jeune âge : douleurs chroniques ou aiguës (lombalgie, fibromyalgie, lumbago, sciatique), pathologies musculaires, maux de tête, syndrome du côlon irritable, mais également stress et état anxieux, car cette méthode offre du relâchement là où des tensions physiques et émotionnelles ont pu aller se nicher, les deux étant parfois liées.

        Lors d’une séance, qui dure entre 45 minutes et une heure, se tisse un dialogue entre le praticien, ses mains, la personne traitée et son corps. Cette pratique très douce, très lente, invite par ailleurs celui ou celle qui reçoit un soin à se réapproprier ses propres perceptions corporelles, à retrouver la conscience de soi.

        fasciafrance.fr

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        Bien-être
        Valeurs Actuelles

        “Accidents souvent causés par les flics” : Lola Quivoron, réalisatrice en lice à Cannes, fait l’éloge des rodéos urbains

        Ses déclarations enflamment les réseaux sociaux depuis quelques jours. Dans une vidéo mise en ligne par le média Konbini, dimanche 22 mai, la réalisatrice Lola Quivoron, présentant son premier long-métrage Rodeo au Festival de Cannes, fait un éloge sans réserve des rodéos urbains, une pratique dangereuse, mais de plus en plus répandue, consistant à rouler à moto ou scooter sur seulement une roue. Selon elle, cette pratique est « mal comprise » et « criminalisée à mort », et mériterait même d’être rebaptisée « cross-bitume », car les expressions « rodéos urbains » ou « rodéos sauvages » renvoient à « une imagerie complètement réactionnaire ».

        Lola Quivoron met la lumière sur la culture du cross-bitume à l’occasion de son film de fiction “Rodeo” présenté cette année au Festival de Cannes : "C’est une pratique qui est criminalisée à mort” pic.twitter.com/Df04f8ZoZZ

        — Konbini France (@KonbiniFr) May 22, 2022

        La police pousse « les riders vers la mort » 

        Mais la réalisatrice de 33 ans ne se contente pas de promouvoir cette pratique pourtant illégale. « Les accidents sont souvent causés par les flics, qui prennent en chasse, qui poussent les riders vers la mort », déclare-t-elle, provoquant de vives réactions sur Twitter.

        Pour rappel, pas plus tard que ce lundi 23 mai, en Seine-Saint-Denis – où la réalisatrice se vante d’ailleurs d’avoir découvert cette « culture » -, BFMTV rapporte qu’un enfant de cinq ans a été renversé et blessé au visage par un groupe d’individus se livrant à des rodéos urbains.

        « À l’approche des beaux jours, la mobilisation de tous les services doit s’intensifier avec la saisie systématique des véhicules et l’interpellation des auteurs », déclarait d’ailleurs le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, dans un télégramme transmis aux responsables de police et gendarmerie le 12 mai dernier.

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        France24 - World

        Teenage gunman kills 19 students, 2 adults in Texas school shooting

        Issued on: 24/05/2022 - 23:18

        NEWS WIRES

        An 18-year-old gunman opened fire Tuesday at a Texas elementary school, killing at least 19 children as he went from classroom to classroom, officials said, in the deadliest school shooting in nearly a decade and the latest gruesome moment for a country scarred by a string of massacres. The attacker was killed by law enforcement.

        The death toll also included two adults, authorities said. Gov. Greg Abbott said one of the two was a teacher.

        The assault at Robb Elementary School in the heavily Latino town of Uvalde was the deadliest shooting at a U.S. school since a gunman killed 20 children and six adults at Sandy Hook Elementary in Newtown, Connecticut, in December 2012.

        Hours after the attack, families were still awaiting word on their children.

        Outside the town civic center, where families were told to await news about their loved ones, the silence was broken repeatedly by screams and wailing. “No! Please, no!” one man yelled as he embraced another man.

        “My heart is broken today,” said Hal Harrell, the school district superintendent. “We’re a small community, and we’re going to need your prayers to get through this.”

        Adolfo Cruz, a 69-year-old air conditioning repairman, was still outside the school as the sun set, seeking word on his 10-year-old great-granddaughter, Elijah Cruz Torres.

        He drove to the scene after receiving a terrifying call from his daughter shortly after the first reports of the shooting. He said other relatives were at the hospital and the civic center.

        Waiting, he said, was the heaviest moment of his life.

        “I hope she is alive,” Cruz said.

        The attack came just 10 days after a deadly, racist rampage at a Buffalo, New York, supermarket that added to a yearslong series of mass killings at churches, schools and stores. And the prospects for any reform of the nation’s gun regulations seemed as dim, if not dimmer, than in the aftermath of the Sandy Hook deaths.

        But President Joe Biden appeared ready for a fight, calling for new gun restrictions in an address to the nation hours after the attack.

         “As a nation we have to ask, when in God’s name are we going to stand up to the gun lobby? When in God’s name are we going to do what has to be done?” Biden asked. “Why are we willing to live with this carnage?"

        Many of the wounded were rushed to Uvalde Memorial Hospital, where staff members in scrubs and devastated victims' relatives could be seen weeping as they walked out of the complex.

        Officials did not immediately reveal a motive, but they identified the assailant as Salvador Ramos, a resident of the community about 85 miles (135 kilometers) west of San Antonio. Law enforcement officials said he acted alone.

        The attack came as Robb Elementary was counting down to the last days of the school year with a series of themed days. Tuesday was to be “Footloose and Fancy,” with students wearing nice outfits and shoes.

        The school has nearly 600 students in second, third and fourth grades. The vast majority of the students are Latino.

        Ramos had hinted on social media that an attack could be coming, according to state Sen. Roland Gutierrez, who said he had been briefed by state police. He noted that the gunman “suggested the kids should watch out.”

        Before heading to the school, Ramos killed his grandmother with two military-style rifles he purchased on his birthday, Gutierrez said.

         “That was the first thing he did on his 18th birthday,” he said. Other officials said later that the grandmother had survived, and was being treated, through her condition was not known.

        Investigators believe Ramos posted photos on Instagram of two guns he used in the shooting, and they were examining whether he made statements online alluding to the attack in the hours before the assault, a law enforcement official said.

        Law enforcement officers were serving multiple search warrants Tuesday night and gathering telephone and other records, the official said. Investigators were also attempting to contact Ramos' relatives and were tracing the firearms.

        The official could not discuss details of the investigation publicly and spoke to The Associated Press on condition of anonymity.

        The attack began about 11:30 a.m., when the gunman crashed his car outside the school and ran into the building, according to Travis Considine, a spokesman for the Texas Department of Public Safety. A resident who heard the crash called 911, and two local police officers exchanged gunfire with the shooter.

        Both officers were shot, though it was not immediately clear where on the campus that confrontation occurred, or how much time elapsed before more authorities arrived on the scene.

        Meanwhile, teams of Border Patrol agents raced to the school, including 10 to 15 members of a SWAT-like tactical and counter-terrorism unit, said Jason Owens, a top regional official with the Border Patrol.

        One Border Patrol agent who was working nearby when the shooting began rushed into the school without waiting for backup and shot and killed the gunman, who was behind a barricade, according to a law enforcement official speaking on condition of anonymity because he was not authorized to talk about it.

        The agent was wounded but able to walk out of the school, the law enforcement source said.

        Owens confirmed that an agent suffered minor injuries, but would not provide details of that confrontation.

        He said some area agents have children at Robb Elementary.

         “We have Border Patrol kids that go to this school. It hit home for everybody," he said.

        It was not immediately clear how many people were wounded, but Uvalde Police Chief Pete Arredondo said there were “several injuries.” Earlier, Uvalde Memorial Hospital said 13 children were taken there. Another hospital reported a 66-year-old woman was in critical condition.

        Uvalde, home to about 16,000 people, is about 75 miles (120 kilometers) from the border with Mexico. Robb Elementary is in a mostly residential neighborhood of modest homes.

        The tragedy in Uvalde was the deadliest school shooting in Texas history, and it added to a grim tally in the state, which has been the site of some of the deadliest shootings in the U.S. over the past five years.

        In 2018, a gunman fatally shot 10 people at Santa Fe High School in the Houston area. A year before that, a gunman at a Texas church killed more than two dozen people during a Sunday service in the small town of Sutherland Springs. In 2019, another gunman at a Walmart in El Paso killed 23 people in a racist attack targeting Hispanics.

        The shooting came days before the National Rifle Association annual convention was set to begin in Houston. Abbott and both of Texas’ U.S. senators were among elected Republican officials who were the scheduled speakers at a Friday leadership forum sponsored by the NRA’s lobbying arm.

        In the years since Sandy Hook, the gun control debate in Congress has waxed and waned. Efforts by lawmakers to change U.S. gun policies in any significant way have consistently faced roadblocks from Republicans and the influence of outside groups such as the NRA.

        A year after Sandy Hook, Sens. Joe Manchin, a West Virginia Democrat, and Patrick J. Toomey, a Pennsylvania Republican, negotiated a bipartisan proposal to expand the nation’s background check system. But the measure failed in a Senate vote, without enough support to clear a 60-vote filibuster hurdle.

        Then-President Barack Obama, who had made gun control central to his administration’s goals after the Newtown shooting, called Congress' failure to act “a pretty shameful day for Washington.”

        Last year, the House passed two bills to expand background checks on firearms purchases. One bill would have closed a loophole for private and online sales. The other would have extended the background check review period. Both languished in the 50-50 Senate, where Democrats need at least 10 Republican votes to overcome objections from a filibuster.

        (AP)

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        Biden to visit Buffalo following racist mass shooting

        Probe into racist mass shooting in Buffalo to study if warning signs were missed

        'Racially motivated' mass shooting at supermarket in Buffalo, New York

        Le Figaro

        Ces cinq figures de style qu’on utilise au quotidien sans s’en rendre compte

        «Anadiplose», «zeugma»... Si ces mots ne vous rappellent pas grand-chose si ce n’est de lointains souvenirs de collège, vous utilisez pourtant quotidiennement ces figures de style.

        Ces figures de style, qui empruntent leurs noms au grec ancien, peuvent sembler compliquées de prime abord. Néanmoins, ces procédés sont beaucoup plus utilisés qu’ils ne laissent transparaître. Le Figaro vous propose de se pencher sur cinq de ces figures de style méconnues ou mal connues, et pourtant si communes dans nos discussions.

        Le zeugma

        «Il a raté son train et sa chance d’être à l’heure à son entretien», ou encore «j’ai enterré mon père et mon insouciance en même temps»: voici des exemples de zeugmas qu’on retrouve dans la vie quotidienne, sans forcément s’en apercevoir. Le zeugma est défini alors comme un procédé stylistique consistant à rattacher à un même mot deux compléments de nature différentes et qui, pris un à un, accordent au mot central un sens différent - sens concret et abstrait par exemple. Bien que cette figure de style soit fréquente en poésie (par exemple chez Apollinaire avec «sous le pont Mirabeau coule la seine et nos amours») on la retrouve encore plus au quotidien avec, encore, des phrases du type «j’ai embrassé cette fille et mes rêves de mariage».

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        La prétérition

        «Je veux pas dire, mais…», si commun dans nos conversations qu’il est devenu insupportable, cache en réalité une figure de style peu connue. Simple dans son message, elle consiste à dire quelque chose en annonçant ne pas en toucher mot, ce qui apporte plus encore de consistance au propos. Du «inutile de te présenter...» au «cette première pièce exhale une odeur sans nom dans la langue, et qu’il faudrait appeler l’odeur de pension» dans Le Père Goriot, la prétérition prend la plupart du temps des allures banales et s’ancre dans notre langage quotidien.

        La paronymie

        «À la tienne, Étienne» lorsque deux personnes trinquent, «qui se ressemble s’assemble» pour parler d’un duo solide, ces expressions utilisées comme adages symboliques ou populaires entrent dans la catégorie des paronymies. En lisant le nom seulement puis les exemples, on comprend qu’il s’agit d’une figure jouxtant deux mots similaires: la paronymie met cote à cote deux mots aux sonorités proches, qui se ressemblent à l’oreille mais diffèrent par leurs sens. Stromae joue avec cette figure de style dans sa chanson Formidable (2013): «ils étaient formidables j’étais fort minable». Mais la littérature ne l’a pas mise de côté non plus: Rabelais usait également de la paronymie à travers son «science sans conscience n’est que ruine de l’âme». La paronymie prend alors souvent des allures de maximes, si ce n’est parfois de morale.

        L’antonomase

        Si je vous dis «être un Don Juan» ou «un Apollon», vous devineriez déjà le sens d’une antonomase. Elle consiste en effet à désigner un trait de caractère d’une personne par le prénom d’une figure connue, du monde urbain comme de la littérature, ou par un nom commun. Dans le premier cas, elle a pour effet de grossir les traits tournés en dérision: un adulte vivant toujours chez ses parents et catalogué comme un célibataire de longue date devient donc un «Tanguy», un homme stéréotypé comme lourdeau ou malhabile sera un «Patrick» . Tandis que dans le second cas, un mouchoir en papier se raccourcit en «Kleenex» ou un produit de liquide vaisselle un «Paic citron», même s’il n’est pas toujours aux odeurs de citron.

        Anadiplose

        «Trois p’tits chats, chapeau d’ paille, paillasson…» et la chanson continue ainsi longtemps, se construisant sur des anadiploses par séries. Vous l’auriez compris, l’anadiplose est une figure de style se fondant sur la répétition du dernier mot d’une proposition, ou de la dernière syllabe d’un mot, pour commencer une nouvelle proposition. Par un effet de dédoublement, elle insiste sur l’importance du terme, que ce soit par dérision («Isabelle a les yeux bleus, bleus les yeux Isabelle a» des Inconnus) ou non. L’anadiplose sert également souvent une personne dans sa prise de parole, parfois de manière non intentionnelle, pour marquer une pause dans sa parole.

        Les dix conseils d’un recruteur pour briller à votre entretien d’embauche

        DÉCRYPTAGE - Que ce soit pour postuler dans un groupe international, au sein d’une maison d’édition ou dans une entreprise, votre discours doit être limpide et concis. Mais quand le stress vient, comment ne pas perdre ses mots?

        France24 - World

        Live: Zelenksy says will only talk directly to Putin, not intermediators

        Issued on: 25/05/2022 - 06:22

        FRANCE 24 Follow

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky said on Wednesday that he was only willing to talk directly to Russian counterpart Vladimir Putin and not via intermediators, adding that if the Russian president "understands reality" there was the possibility of finding a diplomatic way out of the conflict. Follow FRANCE 24's liveblog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2). 

        9:10am: Russia attempting to trap Ukrainian forces in Donbas 

        Russia is attempting to seize the separatist-claimed Donbas' two provinces, Donetsk and Luhansk, and trap Ukrainian forces in a pocket on the main eastern front. 

        In the easternmost part of the Ukrainian-held Donbas pocket, the city of Sievierodonetsk on the east bank of the Siverskiy Donets River and its twin Lysychansk, on the west bank, have become a pivotal battlefield. Russian forces were advancing from three directions to encircle them.  

        President Volodymyr Zelenskiy's office said Russian forces launched an offensive on Sievierodonetsk early on Wednesday and the town was under constant fire from mortars. 

        08:59: UK government authorises sale of Chelsea football club post-Abramovich

        The UK government said Wednesday it had given the green light to Todd Boehly's proposed takeover of Chelsea football club from the sanctioned Russian oligarch Roman Abramovich. Secretary of State for Digital, Culture, Media and Sport Nadine Dorries said she had issued a licence permitting the deal late on Tuesday, shortly after it won approval from the Premier League.

        "We are satisfied the proceeds of the sale will not benefit Roman Abramovich or other sanctioned individuals," Dorries tweeted. "Given the sanctions we placed on those linked to (Vladimir) Putin and the bloody invasion of Ukraine, the long-term future of the club can only be secured under a new owner," she said.

        A consortium led by Boehly, a co-owner of baseball's Los Angeles Dodgers, had already agreed a record £4.25 billion ($5.3 billion) deal to buy the Premier League club from Abramovich on May 7.

        8:47am: Zelensky says will only talk directly to Putin

        Ukrainian President Volodymyr Zelensky said on Wednesday that he was only willing to talk directly to Russian counterpart Vladimir Putin and not via intermediators. He added that if the Russian president "understands reality" there was the possibility of finding a diplomatic way out of the conflict.

        Zelensky, speaking to an audience at the World Economic Forum in Davos, also said that Ukraine would fight until it recovered all of its territory. The Ukrainian president said that Moscow should withdraw its troops back to the lines in place before Russia began its invasion on Feb. 24.

        5:55am: Zelensky renews calls for weapons from foreign partners

        As the war entered its fourth month on Wednesday, Russian forces were relentlessly bombarding the industrial city of Severodonetsk while attempting its encirclement, a key goal of recent fighting in the Donbas region.

        Zelensky mourned the thousands of Ukrainian men and women who have perished since the start of the Russian invasion while renewing calls for heavy weapons from foreign partners, saying arms for Kyiv were "the best investment in stability in the world".

        (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

         

         

         

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        Live: Russia cuts off gas exports to Finland after payments dispute

        CANNES FILM FESTIVAL

        Cannes screens the last testament of filmmaker killed in Ukraine’s Mariupol

        Perspective

        'In the mind of a hero': Biographers of Ukraine's Zelensky explore his rise and appeal

        Valeurs Actuelles

        Gérald Darmanin veut intensifier les contrôles pour arrêter les rodéos urbains

        Depuis quelques années, les rodéos urbains se sont imposés comme un sujet de société de premier plan. Cette pratique, qui consiste à faire un usage délibérément illégal et dangereux de voitures, motos, scooters et quads parfois volés fait de plus en plus d’adeptes au mépris des lois. 

        Gérald Darmanin a décidé de sévir. Ce jeudi 12 mai, la ministre de l’Intérieur a adressé un télégramme aux responsables de la police et de la gendarmerie pour intensifier les contrôles sur les axes fréquentés par les adeptes de rodéos urbains, rapporte BFMTV. « À l’approche des beaux jours, la mobilisation de tous les services doit s’intensifier avec la saisie systématique des véhicules et l’interpellation des auteurs », a-t-il précisé.

        700 opérations prévues ce week-end

        Pour enrayer « ce phénomène », le candidat aux législatives dans le Nord appelle à « mettre en œuvre dès ce vendredi des actions déterminées » et souhaite « 700 opérations ce week-end ». Des interventions qui vont « faire l’objet d’une communication locale à destination des élus et de la population sur les réseaux sociaux et dans la presse » pour mettre fin à « ces désordres peu supportables ».

        Les policiers ont rapidement dû donner les lieux de contrôle, « sans effectifs bien sûr », a déploré un policier à Valeurs actuelles. « Les contrôles doivent avoir lieu avant 19h, sans doute pour que la remontée statistique puisse être communiquée par Darmanin au JT de 20h », a raillé un autre. Quelques heures à peine après la consigne de Darmanin, « le nombre d’opérations demandé est divisé par deux. Ils peuvent diviser par dix, on n’a pas les effectifs. Tout en com’», a ajouté ce policier.

        Selon le ministère de l’Intérieur, en 2021, près de 27 000 interventions et plus de 3 000 infractions ont été relevées. Depuis la mise en place, la loi du 3 août 2018 qui lutte contre les rodéos urbains, 1 242 engins motorisés ont été saisis et 987 personnes placées en garde à vue. Toute participation à un rodéo urbain est punie d’un an de prison et de 15 000 euros d’amende. 

        Ainsi, les condamnations liées aux rodéos urbains ont augmenté de 1 400% depuis 2018. Pour la seule année 2021, il y a eu une hausse de près de 40% des condamnations, selon le ministère de l’Intérieur.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        UN rights chief visits China as leaked files show abuse of Uyghur Muslims

        Issued on: 25/05/2022 - 05:32Modified: 25/05/2022 - 05:36

        NEWS WIRES

        China faced new accusations Tuesday that it was sanctioning abuses of Uyghurs at the "highest levels", as a vast document leak came out during a controversial visit by the UN rights chief.

        The ruling Communist Party is accused of detaining over one million Uyghurs and other Muslim minorities in the far-western region of Xinjiang as part of a years-long crackdown the United States and lawmakers in other Western countries have labelled a "genocide".

        China vehemently denies the allegations, calling them the "lie of the century".

        Michelle Bachelet is expected to visit the Xinjiang cities of Urumqi and Kashgar on Tuesday and Wednesday as part of a six-day tour.

        She met Foreign Minister Wang Yi who "expressed the hope that this trip would help enhance understanding", according to a readout of the meeting released late Monday.

        In its report of the meeting, state news agency Xinhua said Bachelet "congratulated China on its important achievements in economic and social development and in promoting the protection of human rights".

        Bachelet's spokesperson did not confirm to AFP what was said outside the opening comments.

        The United States reiterated its view that Bachelet's visit was a mistake after the release of thousands of leaked documents and photographs from inside the system of mass incarceration.

        Reported by a consortium of media, including the BBC and Le Monde, the Xinjiang Police Files showed top leaders in Beijing including President Xi Jinping calling for a forceful crackdown.

        The files, leaked by an anonymous source to academic Adrian Zenz, also included a 2017 internal speech by Chen Quanguo, a former Communist Party secretary in Xinjiang, in which he allegedly orders guards to shoot to kill anyone who tries to escape.

        State Department spokesman Ned Price said the United States was "appalled" by the latest allegations.

        "It would be very difficult to imagine that a systemic effort to suppress, to detain, to conduct a campaign of genocide and crimes against humanity would not have the blessing -- would not have the approval -- of the highest levels of the PRC government," Price told reporters, referring to the People's Republic of China.

        Pressure on Bachelet

        The US ambassador to the United Nations, Linda Thomas-Greenfield, said the evidence showed that Bachelet "must take a hard look at these faces and press Chinese officials for full, unfettered access -- and answers".

        Britain and Germany also voiced outrage. 

        In a call to her counterpart, German Foreign Minister Annalena Baerbock called for a "transparent investigation" into the "shocking reports and new evidence of very serious human rights violations in Xinjiang", said a German foreign ministry statement.

        Foreign ministry spokesman Wang Wenbin called the report "the latest example of anti-China forces smearing Xinjiang".

        Earlier this month, a leaked police database obtained by AFP listed the names and details of thousands of detained Uyghurs.

        Uyghurs have raised doubts about Bachelet's presence if the trip is as highly controlled as expected.

        Nursimangul Abdureshid, a Uyghur living in Turkey, said she was "not very hopeful that her trip can bring any change".

        "I request them to visit victims like my family members, not the pre-prepared scenes by the Chinese government," she told AFP.

        Another Uyghur, Jevlan Shirememet, called on Bachelet to help him contact his mother, whom he has not seen for four years.

        The Turkey-based 31-year-old -- from the province's northern reaches near the border with Kazakhstan -- also said he hoped Bachelet would venture further than her itinerary.

        "I don't know why she can't visit these places," he told AFP.

        Promises on access

        Regional capital Urumqi is home to many of the government agencies believed to be behind the campaign China has described as a crackdown on religious extremism.

        The city of four million has a sizeable Uyghur community and was the site of deadly ethnic clashes in 2009 as well as two attacks in 2014.

        Kashgar -- home to 700,000 people -- lies in the Uyghur heartland of southern Xinjiang.

        An ancient Silk Road city, it has been a major target of Beijing's crackdown, researchers and activists say, with authorities accused of smothering the cultural hub in a high-tech security blanket while bulldozing Uyghur homes and religious sites.

        Bachelet on Monday gave assurances about her access to detention centres and rights defenders during a virtual meeting with the heads of dozens of diplomatic missions in China, according to diplomatic sources.

        Caroline Wilson, the UK's ambassador to China, was on the call and tweeted that she stressed "the importance of unfettered access to Xinjiang and private conversations with its people". 

        (AFP)

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        French lawmakers officially recognise China’s treatment of Uyghurs as ‘genocide’

        US imposes new trade curbs and sanctions on China over Uyghur rights

        Japan hosts Quad summit seeking united front on dealing with China

        New York Times - World

        How (and Why) We Calculated the Value of Haiti’s Payments to France

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        We wanted to know how much Haiti had paid over generations. So we set out to compile the data.

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        By Constant Méheut

        Last June, when we were well into our investigation into Haiti’s payments to their former French slave masters, our trail seemed to be diverging in a thousand directions.

        In 1825, Haiti was forced to pay millions of French francs to France in exchange for that country’s recognition of its sovereignty. These payments, and a loan to cover them, became known as the “double debt.” Haiti is the only nation where descendants of enslaved people paid reparations to the heirs of their former masters — and they did so for generations.

        We were hoping to discover how much this sum had added up to and how it had affected Haiti’s long-term economic development. But at that point last summer we had found only stray figures in books and articles. Historians disagreed exactly how long the payments had lasted, how much had been paid each year or how the loans had caused Haiti’s debt burden to balloon.

        And so my colleague Matt Apuzzo texted me one morning: “Do you think today you and I should sit down and come up with a chronology that tracks the outstanding debt and the loans as best as we know it?”

        “Sure,” I replied, adding that I would start a spreadsheet.

        Little did I know what we were getting into.

        The numbers, which are presented in Part 2 of The Times’s series and have been shared publicly, were scattered everywhere: in 19th century books and brochures; diplomatic cables and government reports; official archives and century-old newspaper clippings. Prior historical research pointed us to documents tucked away in archives or in digitized online collections. The French historian Hubert Bonin encouraged us to visit the National Archives of the World of Work in Roubaix, a city in northern France, for our questions on Haiti’s foreign debt.

        Finding these figures became a sort of scavenger hunt.

        To trace the payments on the double debt, I relied on about 20 independent sources in France, Haiti and the United States. Three of those proved critical: books by Frédéric Marcelin, a Haitian finance minister in the late 19th century who became a vocal opponent of French control of Haiti’s finances; letters from French diplomats fulminating against Haiti’s late payments; and a trove of financial reports kept in the archives, in Paris, of the Caisse des Dépôts et Consignations, the French public bank that collected the payments.

        Filling out the spreadsheet became something of a quest. Matt and I requested records from the archive in Roubaix, then headed there not knowing what we’d find. We waited in an empty reading room, ruefully predicting that after coming all this way, we’d probably get a single envelope to review. The clerk finally announced he had ten boxes for us.

        After months of work, we had an elaborate spreadsheet and a decent picture of Haiti’s foreign debt between 1825 and 1957. Most important, we had a precise price tag for the double debt: 112 million francs, or about $560 million today.

        On Sept. 9, Selam Gebrekidan, one of our colleagues on the project, traveled with me and Matt to southeast London to meet Victor Bulmer-Thomas, a British expert on Caribbean economies, and show him the spreadsheet. As I opened my laptop in his dining room, I felt nervous, fearing he would dismiss our tabulation as mere guesswork.

        To our relief, he enthusiastically approved it.

        I spent the next few weeks sharing my screen in online meetings with scholars who have studied Haiti’s debt. I showed them the spreadsheet and carefully detailed, cell by cell, my sources, and I listened to them place our numbers into historical perspective. A total of six academics, including the Haitian scholars Gusti-Klara Gaillard and Guy Pierre, vetted our tabulation.

        The work, however, was far from over. The challenge then became to understand how paying out 112 million francs over decades had affected Haiti, and what kind of loss to its economic development that payout represented over time. One way to do so was to determine how much this money would be worth today had it remained in Haiti.

        Some economists had tried to do just that in a research paper published in August, using a broad estimate of Haiti’s debt, so I drew from their methodology. I assumed that if that money had stayed in the Haitian economy, it would have, at a minimum, grown at a rate of return equal to Haiti’s real gross domestic product growth between 1825 and today.

        Using estimates of Haiti’s G.D.P. in the 19th century that were provided by Simon Henochsberg, a French banker who studied Haiti’s public debt for his master thesis, I calculated the average annual growth rates, computed them with Haiti’s annual payment flows and found that the double debt could have added $21 billion to Haiti over time.

        I spent weeks making video calls and exchanging long emails with economists like Ugo Panizza and Rui Esteves of the Geneva Graduate Institute to test the methodology — and being gently corrected on various formula errors. Matt and I also went to present our findings at the Paris School of Economics, where researchers grilled us.

        We shared our analysis with 15 leading economists and financial historians. All but one agreed with our $21 billion estimate. Some said that it was within an acceptable range; others found it conservative and said that the long-term losses to Haiti might actually be higher.

        Indeed, had the money stayed in Haiti, it might have been invested in bridges, schools and hospitals — investments that pay off in the long run and boost a country’s growth. What if Haiti, free of the debt burden, had grown at the same pace as its neighbors in Latin America, which several economists said was a reasonable scenario? In that case, the loss to Haiti would stand at $115 billion.

        We had our opportunity cost range: $21 billion to $115 billion, or about 1.5 to 8 times the size of Haiti’s economy in 2020.

        Read a detailed account The Times’s sources and methodology here. A full data set has also been published on GitHub.

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        France24 - World

        In pictures: Jake Gyllenhaal, Sophie Marceau hit red carpet as Cannes marks 75th anniversary

        Issued on: 24/05/2022 - 21:54Modified: 25/05/2022 - 07:39

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        The Cannes red carpet returns in all its glamour as the biggest stars in the world head to the French Riviera, where the world-famous film festival is taking place. To celebrate the festival's 75th anniversary, organisers gathered previous laureates, including filmmakers from all over the world and stars like Jake Gyllenhaal, Sophie Marceau and Diane Kruger.

        Le Figaro

        Voyage en avion : une génération Z pétrie de contradictions

        Pierre Morel

        Nés entre 1998 et 2007, ils aspirent à voyager de façon plus écologique que leurs aînés. Pourtant, ils prennent l'avion plus souvent et le prix du billet arrive en tête de leurs préoccupations. Vous avez dit paradoxal ?

        Ultra-connectés, avides d'expériences uniques et attentifs à la protection de l'environnement, ils sont en même temps désinformés, accros aux réseaux sociaux et consomment abondamment. Lorsqu'il s'agit d'étudier la génération Z, difficile de ne pas s'étonner de leurs comportements contradictoires. Ces jeunes nés entre 1998 et 2007 représentent 30% de la population mondiale et 12% de la population française. Âgés de 15 à 24 ans, ils entrent dans la vie active ou vont bientôt le faire, et aspirent à bousculer les codes du voyage. Mais ont-ils vraiment les moyens de leurs ambitions ?

        La Chaire Pégase, rattachée à la Montpellier Business School et dédiée à l'industrie du transport aérien et de l'aérospatial, a publié un rapport le 11 mai sur la génération Z et l'avion. Elle a mené une étude auprès d'un échantillon représentatif de 1810 personne afin d'analyser les pratiques de ces jeunes par rapport à leurs aînés : les Millennials (ou génération Y) nés entre 1988 et 1997, la génération X entre 1968 et 1987 et les Baby Boomers nés avant 1968, pour reprendre les classes d'âge définies par ce rapport.

        « Ce qui est passionnant avec cette génération, c'est qu'elle n'est pas binaire, pas tranchée. Mais cela rend très difficile pour les différents acteurs du tourisme de s'adresser à elle », affirme Paul Chiambaretto, professeur à Montpellier Business School et fondateur de la Chaire Pégase. Pour décoder ces comportements apparemment contradictoires, Le Figaro a sollicité, pour chacun d'eux, l'analyse de Paul Chiambaretto.

        À lire aussiVous prenez l'avion ? Voici comment alléger votre empreinte carbone

        Ils sont préoccupés par l’écologie mais prennent plus l’avion

        Selon le rapport publié par la Chaire Pégase, 74 % des 15-24 ans pensent que le secteur aérien est polluant. 66 % d'entre eux sont même convaincus qu'il joue un rôle prépondérant dans le réchauffement climatique. Des chiffres appuyés par une étude de l'ObSoCo pour Greenpeace, selon laquelle l'écologie était la préoccupation principale de 32% des Français âgés de 18 à 30 ans en 2019, contre 26% du reste de la population.

        Et pourtant. Le rapport de la Chaire Pégase montre, dans le même temps, que les jeunes ont pris l'avion plus souvent que leurs aînés au cours des dernières années. En 2021, la génération Z a en moyenne volé 1,1 fois, contre 0,7 fois pour la génération X et 0,4 fois pour les Baby Boomers. Seuls les Millennials font mieux que la « Gen Z » en 2019 et 2020, ce qui peut s'expliquer par un pouvoir d'achat plus important.

        Nombre moyen de vols effectués par an et par génération en 2019, 2020 et 2021 selon le rapport de la Chaire Pégase

        L'analyse de Paul Chiambaretto. « C’est une génération née avec la libéralisation de l'aérien, elle l'a toujours connu comme un moyen de transport relativement démocratique. Ces jeunes accordent aussi plus d’importance au fait de vivre des expériences. Plutôt que sur le trajet en avion, ils préféreront donc faire des efforts sur d'autres choses : acheter moins d'objets superflus par exemple. »

        ... et n'ont pas plus honte de prendre l’avion

        Non seulement ils voyagent en avion plus souvent, mais ils ne sont pas particulièrement sujets au « flygskam », cette honte de prendre les airs portée par Greta Thunberg, née en 2003 et l'une des membres les plus célèbres de la Génération Z. Au contraire de la Suédoise, la culpabilité ne semble pas submerger les jeunes Français, qui ne sont que 13% à se sentir mal à l'aise lors d'un déplacement en avion. Un pourcentage certes plus élevé que chez la génération X (10%) et les Boomers (8%), mais inférieur à celui des Millennials (14%).

        L'analyse de Paul Chiambaretto. « On s’attendait à des statistiques plus élevées. On voit parfois des réactions sur les réseaux sociaux montrant que prendre l’avion est stigmatisant. On se rend compte que cela ne touche, en fait, pas la majorité des voyageurs. »

        Ils se disent prêts à payer plus... mais ne le font pas

        Quatre jeunes de 15 à 24 ans sur cinq assurent accepter de débourser plus d'argent pour voler sur une compagnie plus respectueuse de l'environnement - contre seulement deux tiers des plus de 24 ans. Ils sont en moyenne prêts à dépenser 14% de plus pour réduire leur empreinte environnementale - contre 8% seulement chez les plus de 24 ans.

        Montant supplémentaire que les passagers sont prêts à payer pour voler plus vert

        Mais gare aux compagnies qui, au vu de ces résultats, décideraient d'augmenter leurs prix ! Quand on leur demande de donner l'élément le plus important, pour eux, au moment de choisir un billet, la majorité des jeunes opte pour... le prix. Le critère environnemental, moins déterminant, n'arrive qu'à la 7e position. Le résultat est à peine différent chez leurs aînés, qui placent le tarif en premier et le respect de l'environnement en 8e position.

        L'analyse de Paul Chiambaretto. « Il faut se souvenir que cette étude repose sur du déclaratif : les gens se disent souvent prêts à payer plus mais ne le font pas forcément dans la réalité. Ces chiffres montrent quand même une volonté de privilégier les compagnies plus vertueuses. Le problème est que sur les sites de comparaison comme Opodo ou Skyscanner, les caractéristiques environnementales n’apparaissent pas. On va indiquer s’il y a du wifi ou des prises USB, mais il n'y a rien sur le recyclage des déchets, le choix de la nourriture à bord, la gestion de l'eau pour nettoyer les avions, les engins de pistes utilisés... »

        À lire aussiBillets de train et d'avion, connaissez-vous les taxes que vous payez ?

        Ils cherchent des expériences uniques, mais s'informent sur les réseaux sociaux

        Les 15 à 24 ans sont, plus que leurs aînés, à la recherche de voyages hors des sentiers battus, d'expériences uniques et personnalisées. Pourtant, ils s’informent principalement sur les réseaux sociaux. 75% d'entre eux y suivent l'actualité du transport aérien, contre 60% des Millennials, 52% de la génération X et 23% des Baby Boomers. Pourtant, Instagram, Youtube et TikTok ne sont pas vraiment le meilleur endroit pour dénicher des adresses à l'écart du tourisme de masse. Royaumes des influenceurs, ils inciteraient plutôt leurs utilisateurs à s'imiter les uns les autres...

        L'analyse de Paul Chiambaretto. « Les jeunes veulent, en réalité, partir au même endroit que les autres mais d’une manière différente. Malheureusement, les compagnies ne proposent pas encore suffisamment de personnalisation. Si vous fêtez votre anniversaire dans l'avion, il ne se passe rien - alors que vous avez renseigné votre date de naissance. Pour mieux coller aux attentes de la Génération Z, on pourrait imaginer des recommandations de divertissement selon les préférences de chacun ou une offre de menu diversifiée. Je pense que c'est l'avenir du transport aérien. »

        Vacances d'été 2022 : calanques, gorges de l'Ardèche... Ces coins de France qui seront saturés (et nos alternatives)

        DÉCRYPTAGE - La majorité des Français passeront cet été encore leurs vacances dans leur pays, où les touristes étrangers font leur grand retour. L'Hexagone regorge de pépites touristiques, alors pourquoi tous s'agglutiner sur les mêmes sites en juillet et en août ? Dix idées pour élargir ses horizons.

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        INFOGRAPHIE - Les barrières sanitaires se lèvent unes à unes dans le monde pour les touristes. Votre prochaine destination est-elle concernée ? Pour le savoir, consultez notre carte interactive.

        Et les plages françaises les plus recherchées sont...

        Le comparateur de locations de vacances Likibu publie un classement des plages françaises les plus recherchées par les internautes cette année. Le Sud remporte tous les suffrages.

        L'Humanité

        Pourquoi trèfle des villes et trèfle des champs n’ont plus le même ADN

        Actu

        Une vaste enquête internationale montre que le bagage génétique du trèfle blanc se modifie dès lors qu’il devient urbain. Et ce, à l’échelle planétaire.

        Marine Cygler

        Plante cosmopolite s’il en est, le trèfle blanc est présent dans les campagnes, au bord des routes, dans les pelouses, et aussi dans presque chaque ville du monde tant et si bien qu’il est aujourd’hui la première plante à faire l’objet d’une vaste étude pour comprendre quel effet l’environnement urbain a sur lui.

        De fait, l’urbanisation met à l’épreuve la biodiversité et, comme elle a tendance à se généraliser, il est intéressant de mesurer son impact sur les espèces sauvages. Les quelque 300 scientifiques du projet Glue (pour Global Urban Evolution Project) ont montré que les pressions exercées par la ville façonnaient le bagage génétique du trèfle blanc à l’échelle planétaire. Leurs travaux ont été publiés dans la revue « Science », en mars.

        Les biologistes ont échantillonné 110 000 trèfles appartenant à plus de 6 000 populations réparties dans 160 villes de 26 pays. Pour cela précisément, ils ont récolté des trèfles le long d’un gradient d’urbanisation allant du centre-ville jusqu’à la campagne environnante.Par exemple, l’équipe française impliquée dans cette méga-étude a prélevé des trèfles dans plusieurs sites parisiens intra-muros puis sur un axe, un « transect », qui traversait des zones suburbaines puis rurales jusqu’à Limours. Pour chaque plante, les chercheurs ont mesuré la concentration de cyanure d’hydrogène dans les tissus des trèfles.

        Véritable poison au goût très amer, le cyanure d’hydrogène est un composé produit et libéré par la plante quand ses feuilles sont endommagées. Stratégie adoptée par de nombreuses plantes, la cyanogenèse est un moyen efficace de défense contre les escargots, les insectes ou encore les vaches et autres herbivores. « Les feuilles s’autodétruisent pour protéger l’ensemble de la plante.

        C’est mieux de se protéger et de perdre quelques feuilles plutôt que de risquer d’être mangé en entier », explique Jacqui Shykoff, du laboratoire Écologie, Systématique et Évolution (ESE-CNRS/Université Paris-Saclay/AgroParisTech). Comme on connaît les deux gènes qui gouvernent la cyanogenèse chez le trèfle blanc et qu’on a déjà observé que les trèfles produisaient plus de cyanure d’hydrogène dans les endroits où il y avait davantage d’herbivores, les scientifiques se sont demandé si cette capacité de produire du cyanure d’hydrogène était conservée. Résultat : globalement, la proportion de plantes productrices de cyanure d’hydrogène est moins élevée en ville qu’en milieu rural. Et c’est lié à la sélection naturelle et non pas à un effet du hasard qui aurait été amplifié par l’isolement des plantes urbaines.

        « À chaque génération, il se produit des mutations liées au hasard. La sélection naturelle laisse d’autres traces très spécifiques dans le génome. Ici on démontre, et c’est une première, que c’est bien la sélection naturelle qui agit et que le moteur de l’évolution, c’est l’urbanisation », explique Jacqui Shykoff.

        Les chercheurs ont toutefois été surpris de se rendre compte qu’il y avait une grande hétérogénéité selon les populations de trèfles. Autrement dit, certaines populations urbaines ont conservé leur matériel génétique leur permettant de produire ce composé. « C’est le cas des populations de trèfles des villes, plus sèches en été. C’est un résultat que nous n’avions pas prédit », commente Jacqui Shykoff.

        Son hypothèse : dans ces villes au climat sec, il n’y a pas de neige qui protège les plantes au sol du gel. Or le gel agirait exactement comme les herbivores et déclencherait la production de cyanure d’hydrogène, qui détruirait les feuilles endommagées par le coup de froid, et dont la réparation coûterait bien trop cher en énergie. Une amputation pour éviter que les dommages ne se répandent, en somme.

        Au fait, que fait la plante de l’énergie économisée quand elle s’arrête de faire de la cyanogenèse ? Autrement dit, si elle perd une fonction, en gagne-t-elle une autre ? « On suppose que, si un organisme possède de l’énergie en plus, il va grandir, fabriquer plus de fleurs… » indique Jacqui Shykoff.

        Avant de souvenir d’une réalité urbaine : « Mais la vie en ville est stressante pour les plantes avec la chaleur ou encore la pollution. Alors, il est possible que l’énergie supplémentaire soit juste allouée pour se maintenir en vie. » La chercheuse tient à insister sur le fait que, si les plantes se sont en effet adaptées à la ville, cela ne signifie pas qu’elles vont bien : le terme « adaptation » dans le langage des biologistes est plus neutre que dans le langage courant.

        L’espèce humaine, un moteur des évolutions végétale et animale

        Cette étude inédite démontre que les humains, en façonnant profondément leur environnement, sont un moteur de l’évolution pour le trèfle blanc dont les gènes sont modifiés par la ville. Et il y a fort à parier que ce résultat concerne d’autres espèces, végétales comme animales. « Il y a eu des études sur les oiseaux des villes. Les pigeons, des moineaux, des étourneaux sont des espèces qui n’ont pas peur : c’est une caractéristique qui a été sélectionnée », précise Jacqui Shykoff. D’ailleurs, ce sont les individus les moins peureux de ces espèces déjà peu peureuses qui vivent en ville. Une expérience facile pour mesurer cette crainte de l’humain : déterminer à quelle distance on peut les approcher avant qu’ils ne s’envolent. « Bien sûr, il y a un phénomène d’habituation, mais pas seulement. L’évolution doit intervenir, car ils ne pourraient pas passer leur temps à s’envoler dès qu’ils sont dérangés : ils n’arriveraient même pas à se nourrir », indique la chercheuse. Finalement, les volatiles urbains sont devenus plus tolérants à l’activité humaine, au bruit et à la lumière.

        sciences
        Le Figaro

        Sebastião Salgado, au bord du canal Saint-Martin

        Valérie Duponchelle

        Le célèbre photographe brésilien a installé là son studio, il y a trente ans. Un port d’attache pour ce grand voyageur dont l’amour pour le Paris de Marcel Carné n’a pas changé.

        Une fenêtre et une photo, c’est un cadre. J’aime la vue sur le canal Saint-Martin depuis mon studio parisien. Je l’adore, je trouve cela tellement beau. C’est un endroit de rêve avec toutes ces écluses, cette eau qui coupe le cœur de Paris, tellement romantique, agréable, bien construit. Tous ces arbres autour. Tous ces gens qui viennent s’y promener.

        » Découvrez l’intégralité de F, Art de vivre

        Notre bureau, à Lélia Wanick Salgado, son épouse NDLR et à moi, est à l’étage du studio. À la fin de la journée, la lumière vient frapper l’immeuble en face, on voit le reflet sur l’eau. Quelle chance d’avoir un studio dans un endroit si paradisiaque! Dans les années 1990, Lélia et moi, on cherchait un endroit où se poser. On vit à Paris depuis 1969, on connaît bien la capitale. On voulait être là et on a trouvé un studio exactement au point d’inflexion du canal. Il vient en ligne droite du Nord. Après, il tourne et va vers la Bastille. Aujourd’hui, tout le quartier est piétonnier. Avant, seulement les fins de semaine. On mettait une petite table dehors le dimanche, pour boire un verre de vin. Les amis arrivaient. Nous habitons à vingt minutes de là, près de l’église Saint-Ambroise, et on fait le trajet à pied, chaque matin, chaque soir. Même sous la pollution des années 1990 et les bâtiments noircis, c’était déjà un beau quartier.

        Les gens avaient un peu peur d’y venir, lui trouvaient un côté marginal. En réalité, c’était déjà le canal avec toute sa force, son pouvoir. On a connu des personnages incroyables, ici. À l’Hôtel du Nord, l’ancien propriétaire du restaurant avait été l’ami de Mesrine et jouait les figurants dans les films de gangsters. J’ai beaucoup de collectionneurs en Californie. Quand l’acteur Robin Williams venait au studio, il adorait aller dans ce restaurant et écouter cet homme charmant, haut en couleur. Aujourd’hui, ce sont des jeunes, tout aussi agréables. Le canal est resté une portion de Paris profondément française. Les touristes ne viennent pas, ne connaissent pas, à l’exception de quelques Japonais qui ont vu le film de Marcel Carné, Hôtel du Nord .

        Exposition «Aqua Mater», dans le pavillon de bambou de l’architecte colombien Simon Velez, sur le parvis de la Défense, jusqu’au 1er avril 2023.

        Exposition «Amazônia», au palais des Papes en Avignon, du 27 juin au 30 novembre.

        Le dessin dans tous ses états à Paris

        DÉCRYPTAGE - Le Salon du Dessin réunit les historiques à la Bourse. Drawing Now révèle les talents contemporains au Carreau du Temple. Par ce doublé sans pareil, la capitale retrouve ses amateurs. Et ses affaires.

        Exposition Marcel Proust. Du côté de la mère: à la recherche de la famille maternelle

        CRITIQUE - Une exposition au Musée d’art et d’histoire du judaïsme à Paris sur la mère de l’écrivain explore sa «part juive».

        France24 - World

        Cannes Film Festival revisits trauma of 2015 terror attacks in Paris

        Issued on: 24/05/2022 - 20:59

        Cannes delves into the traumatic aftermath of the November 13, 2015 terrorist attacks in Paris with French movies “November” and “Paris Memories” – one charting the hunt for the perpetrators, the other exploring survivors’ efforts to overcome the trauma.

        Midway through the 75th Cannes Film Festival, the painful memories of France’s worst-ever terrorist attacks are laid bare in a pair of films exploring two facets of the same collective tragedy.

        “November”, a breathless thriller by Cédric Jimenez, starring Jean Dujardin among a host of A-listers, recounts the frantic five-day manhunt for Abdelhamid Abaaoud, the coordinator of the attacks on the Stade de France, several Paris bar terrasses and the Bataclan concert hall, in which 130 people were killed and hundreds more were injured.

        Alice Winocour’s “Paris Memories” (“Revoir Paris” in the French original), part of the Directors’ Fortnight sidebar at Cannes, focuses instead on the attacks’ devastating psychological impact on survivors, following their interactions as they attempt to piece events together and move on with their lives.

        Cannes Film Festival © FRANCE24

        While radically different, both in form and content, the movies reprensent two sides of the same coin, complementing one another as they explore and portray the attacks’ immediate consequences.

        Looking for the culprits – and healing

        “Over the past five days we’ve been through an unimaginable storm,” says Dujardin’s character Fred, the head of the anti-terror police unit chasing Abaaoud in “November”. It’s a succinct and accurate summary of Jimenez’s breathless movie, a fast-paced, frenetic account of the chaotic manhunt that saw police, intelligence and politicians struggle to coordinate in the immediate aftermath of the November 13 attacks.

        “I wanted the audience to feel the exhaustion of those days, sharing it with the characters,” Jimenez said in the film’s press notes. “It’s like hanging on the ropes in a boxing fight, short of breath but knowing you have to battle on.”

        The urgency of their mission – two of the attackers are still on the run – leaves no time for the protagonists of “November” to sit back and confront the enormity of what has just happened. Their necessarily repressed emotions stand in stark contrast with the ordeal that is only just starting for Mia, the protagonist of “Paris Memories”, played by Virginie Efira, who drifts around like a ghost with the feeling that she has “become some kind of attraction” for her loved ones.

        Mia was in the wrong place at the wrong time, like so many others. In the space of a few seconds, her life plunges into fear, violence and horror. Unable to resume a normal life, she embarks on her own investigation, attempting to piece together the fragments of what happened. The journey leads her to cross paths with fellow survivors, who seek each other out and come together in a form of kinship forged by a common tragedy.

        Group therapy

        Inspired by real-life accounts, “Paris Memories” is also intimately tied to the filmmaker’s personal experience. “My brother was at the Bataclan, he survived. We exchanged by text message part of the evening,” a deeply moved Winocour told the audience after the film’s screening at Cannes. “I was able to access the survivors’ accounts through my brother and I tried to remain as faithful to them as possible.”

        Her film analyses the mechanisms of trauma and resilience through a gallery of characters united by the need to exchange, whether by returning to the sites of the attacks or by way of online discussion groups.

        “Survivors turned to online forums to look for each other, trying to find someone whose hand they held during the attacks or with whom they exchanged a glance,” Winocour said. “I discovered a very close-knit community with this idea that we can only rebuild ourselves as a group. I found it very moving, how this trauma led people to break out of the prison of individualism. That's where I got the idea for a collective film, weaving together paths that would not have crossed otherwise.”

        Mia has only fractured memories of what happened. She is desperate to piece them together in order to overcome the trauma. In contrast, haunting memories of that tragic night are all too present for fellow survivor Thomas, played by Benoît Magimel, down to the smallest detail. Both of them share the same feeling of guilt about the less fortunate people who did not survive.

        Though a relatively minor theme in “November”, the sense of guilt is also present in Jimenez’s film, conveyed in a poignant scene in which investigators question the injured recovering in a Paris hospital, hoping for leads to Abaaoud.

        “I don’t know why I’m still alive,” whispers one survivor, her voice trembling as she recalls how a terrorist’s gun jammed twice while he aimed straight at her. “It’s like they weren't looking at anything. All those people they had just killed, it meant nothing,” adds another, describing the empty look in the eyes of one of the attackers.

        Traumatic memory and tunnel effect

        Survivors of traumatic events often have difficulty remembering what happened, while holding on to precise images in their heads. As “November” reminds us, such elements can be crucial to the police. Ultimately, it was one woman’s testimony, describing fluorescent orange sneakers, that led investigators to Abaaoud’s hideout in the Paris suburbs, even as government officials claimed they had killed him in an airstrike in Syria.

        In “Paris Memories”, Mia is also haunted by recurrent visions. A feeling of water drops on her hand and the image of a tattoo will prove to be decisive in her personal quest.

        “It's a film about memory, hence the frequent use of flashbacks,” said Winocour. “The point was not to make cinematic flashbacks, but to explore a psychological notion – involuntary traumatic memory,” she added, referring to memory disorders caused by extreme stress.

        Jimenez also portrays characters undergoing severe psychological trials, sometimes on the verge of breaking down. “I wanted to recreate what the members of the anti-terrorist brigade had told me,” he said. “They spoke of a 'tunnel effect'. I found the term very meaningful and sought to portray it in the film. The fact that they go home and have no intimacy with their families seemed important to me in order to tell this story. Because that's really what they experienced 24 hours a day without interruption. They put everything else aside, even their feelings.”

        “November” and “Paris Memories” share another key trait: They both avoid the attacks themselves, using them only as background to their stories. While Jimenez and Winocour explore very different angles, their films share a common endeavour to portray the reaction of a nation to an unfathomable tragedy.

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        New York Times - World

        ‘The Last Generation’: The Disillusionment of Young Chinese

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        Many believe that they’re the most unlucky generation since the 1980s as Beijing’s persistent pursuit of the zero Covid policy wreaks havoc.

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        By Li Yuan

        Four years ago, many young Chinese liked to use the hashtag #Amazing China.

        Two years ago, they said that China was the “A” student in pandemic control and urged the rest of the world, especially the United States, to “copy China’s homework.”

        Now many believe that they’re the most unlucky generation since the 1980s as Beijing’s persistent pursuit of the zero Covid policy is wreaking havoc. Jobs are hard to find. Frequent Covid testing dictates their lives. The government is imposing more and more restrictions on their individual liberty while pushing them to get married and have more children.

        “I can’t stand the thought that I will have to die in this place,” said Cheng Xinyu, a 19-year-old writer in the southwestern Chinese city of Chengdu, who is thinking of migrating to foreign countries before the government’s iron fist falls on her.

        She can’t imagine having children in China, either.

        “I like children, but I don’t dare to have them here because I won’t be able to protect them,” she said, citing concerns like pandemic control workers breaking into apartments to spray disinfectant, killing pets and requiring residents to leave the keys in their apartment door locks.

        Ms. Cheng is part of a new trend known as the “run philosophy,” or “runxue,” that preaches running away from China to seek a safer and brighter future. She and millions of others also reposted a video in which a young man pushed back against police officers who warned that his family would be punished for three generations if he refused to go to a quarantine camp. “This will be our last generation,” he told the police.

        His response became an online meme that was later censored. Many young people identified with the sentiment, saying they would be reluctant to have children under the increasingly authoritarian government.

        “Not bringing children to this country, to this land, will be the most charitable deed I could manage,” wrote a Weibo user under the hashtag #thelastgeneration before it was censored. “As ordinary people who’re not entitled to individual dignity, our reproductive organs will be our last resort,” wrote another Weibo user.

        The “run philosophy” and the “last generation” are the rallying cries for many Chinese in their 20s and 30s who despair about their country and their future. They are entering the labor force, getting married and deciding whether to have children in one of the country’s bleakest moments in decades. Censored and politically suppressed, some are considering voting with their feet while others want to protest by not having children.

        This is quite a departure for members of a generation previously known for its nationalistic penchant.

        They grew up as China rose to become the world’s second-biggest economy. They trolled critics of Beijing’s human rights records and boycotted many Western brands for perceived slights of their motherland.

        Sometimes they complained about their grueling work schedules and lack of upward social mobility. But if they were less sure of their personal future, they were confident that China would be great again — as their top leader promised.

        This spring it has become increasingly clear that the government can’t live up to its promises and that the state has different expectations for their lives.

        A new survey of more than 20,000 people, mostly female between 18 and 31, found that two-thirds of them didn’t want to have children. The government has a different agenda, pushing people to have three children to rejuvenate one of the fastest-aging populations in the world.

        Doris Wang, a young professional in Shanghai, said she had never planned to have children in China. Living through the harsh lockdown in the past two months reaffirmed her decision. Children should be playing in nature and with one another, she said, but they’re locked up in apartments, going through rounds of Covid testing, getting yelled at by pandemic control workers and listening to stern announcements from loudspeakers on the street.

        “Even adults feel very depressed, desperate and unhealthy, not to mention children,” she said. “They’ll definitely have psychological issues to deal with when they grow up.” She said she planned to migrate to a Western country so she could have a normal life and dignity.

        Compounding the frustrations, headlines are full of bad news about jobs. There will be more than 10 million college graduates in China this year, a record. But many businesses are laying off workers or freezing head counts as they try to survive the lockdowns and regulatory crackdowns.

        Zhaopin.com, a recruiting site, found that its job prospect index in the first quarter of this year was about half what it was a year earlier and even lower than when the coronavirus first struck in 2020. Graduates who have signed offers will be paid 12 percent less per month on average than last year, the company reported.

        A growing number of college graduates are trying to get into graduate schools or pass the increasingly competitive public servant examinations to land a secure government job.

        Two-thirds of 131 new recruits of civil servants in Beijing’s Chaoyang district in April had a master’s or doctoral degree, according to a government document, reflecting an increasing trend. They graduated from top universities in China and around the world, including Peking University, University of Hong Kong, University of Sydney and Imperial College London. Many of them will be doing the most basic government jobs, ones that high school graduates used to fill.

        The Latest on China: Key Things to Know

        Discontent among the population. The Chinese government’s censorship and surveillance, which the pandemic has aggravated, are pushing a small but growing group of Chinese to look for an exit. Younger Chinese in particular are embracing the view that they might need to flee the country in the pursuit of a safer and brighter future abroad.

        A new trick for internet censors. To control the country’s internet, China’s censors have relied for years on practices like on deleting posts, suspending accounts and blocking keywords. Now they have turned to displaying users’ locations on social media, fueling pitched online battles that link Chinese citizens’ locations with their national loyalty.

        An uncertain harvest. Chinese officials are issuing warnings that, after heavy rainfalls last autumn, a disappointing winter wheat harvest in June could drive food prices — already high because of the war in Ukraine and bad weather in Asia and the United States — further up, compounding hunger in the world’s poorest countries.

        A strict Covid policy. As China battles its worst coronavirus outbreak since the beginning of the pandemic, its uncompromising determination to eliminate infections is taking its toll on the economy. Lockdowns have left millions unable to work, and foreign companies are becoming less willing to continue investing in the country.

        A pause on wealth redistribution. For much of last year, China’s top leader, Xi Jinping, waged a fierce campaign to narrow social inequalities and usher in a new era of “common prosperity.” Now, as the economic outlook is increasingly clouded, the Communist Party is putting its campaign on the back burner.

        A Ph.D. graduate of particle physics from Peking University will become an urban management officer, or chengguan, according to the report. Chengguan are the most reviled officials, known for brutalizing beggars, chasing down street vendors and assisting in tearing down people’s homes. The contrast is too rich.

        One bright spot in the job market is in Covid testing. As Beijing sticks to the zero Covid policy, local governments need a lot of people to staff their numerous testing stations. Henan Province in central China said in January that it would train 50,000 people this year in Covid testing, disinfecting and public sanitation management. But even a government-run news site asked what kind of career prospects these jobs offered after the pandemic.

        For the young Chinese, the increasingly stringent social controls are equally depressing.

        Some students in Changchun in northeastern Jilin Province complained on social media that they couldn’t shower for more than 40 days when the city was locked down and had no access to public bathhouses.

        Tongji University in Shanghai, known for its engineering and architecture programs, issued detailed instructions on how to use a mobile phone-based queuing system for the toilets and washrooms, according to a document on the system reviewed by The New York Times.

        Students would need to press “start” when they left the dorm for the toilet and press “stop” when they returned to avoid having two people in the hallway at the same time, the instructions said. Each toilet run would be allowed a maximum 10 minutes. After eight minutes, the others in the queue could digitally poke the student in the toilet. After 10 minutes, the student would need to explain to the queuing group why it took so long.

        Some of the social control mechanisms were never lifted.

        In 2020, the prestigious Fudan University in Shanghai developed a tracking system that requires its students to register their health conditions and real-time locations every day. It’s similar to systems that some countries, including South Korea, developed to monitor travelers for short-term home and hotel quarantines. Fudan students have had to register in the system daily, doing so even during the year and half when there were very few infections in China. If they fail to do so, they’re not allowed onto the campus, according to a step-by-step registering process reviewed by The Times.

        Universities have very little tolerance for any act of disobedience.

        Sun Jian, a graduate student at Ludong University in eastern Shandong Province, was expelled in late March after he walked around the campus holding a sign saying, “Unlock Ludong.” He was also admonished by the police for disturbing the public order.

        A college student in Shanghai told me that her adviser had been able to track her down for a critical Weibo comment she made about the lockdowns — even though she had used a pseudonym. She was told to delete the post.

        It’s impossible to measure how many young Chinese have become disillusioned by the government’s iron fist in the latest lockdowns, which have affected hundreds of millions of people. Beijing has complete control over the propaganda outlets, the internet, the text books, the schools and nearly every aspect that could touch the brain waves of the Chinese public.

        But the growing online disenchantment is unmistakable. And people will always find ways to escape suppression. In “1984,” Winston wrote a diary. In “The Unbearable Lightness of Being,” Tomáš and Tereza moved to the countryside.

        “When you find that as an individual you have zero ability to fight back the state apparatus, your only way out is to run,” said Ms. Wang, the young professional in Shanghai.

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        L'Humanité

        Alexander Wolszczan : « Nous finirons par trouver de la vie extraterrestre sur les exoplanètes »

        Entretien

        Astronomie. La 5000e planète extrasolaire vient tout juste d’être ajoutée au catalogue officiel de la Nasa. Pour Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar, il est inévitable que l’on y découvre un jour la vie.

        Anna Musso

        La barre des 5 000 exoplanètes identifiées et confirmées, ces planètes extrasolaires dont on ne soupçonnait même pas l’existence il y a trente ans, a été franchie ! La Nasa vient tout juste d’en ajouter de nouvelles à son catalogue officiel. Il n’y a pas si longtemps, nous vivions dans un Univers qui ne comptait qu’un petit nombre de planètes connues, toutes en orbite autour de notre Soleil. Mais, depuis trois ans environ, les découvertes se sont accélérées, avec quelque 1 000 nouveaux spécimens confirmés en dehors de notre Système solaire.

        Parmi les 5 000 planètes découvertes à ce jour, on compte de petits mondes rocheux comme la Terre, des géantes gazeuses plus grandes que Jupiter et des « Jupiter chauds » en orbite, très rapprochés autour de leur étoile. Il y a aussi des « super-Terres », qui sont peut-être des mondes rocheux plus grands que le nôtre, et des « mini-Neptune », des versions plus petites de la Neptune de notre Système. Ajoutez à cela les planètes orbitant autour de deux étoiles à la fois et les planètes tournant obstinément autour des restes effondrés d’étoiles mortes.

        Ce n’est qu’une fraction des centaines de milliards de planètes que compte probablement notre galaxie. Selon l’astronome polonais Alexander Wolszczan, qui avait identifié la toute première exoplanète en 1992 autour d’un pulsar (étoiles à neutrons tournant rapidement), il est inévitable qu’on y découvre, un jour, de la vie. Entretien avec un pionnier.

        Il y a tout juste trente ans, en 1992, vous avez identifié la première exoplanète autour d’un pulsar. Racontez-nous cette expérience extraordinaire et ce que vous avez ressenti.

        La découverte a été faite au cours d’une vaste recherche d’étoiles à neutrons tournant rapidement, appelées pulsars millisecondes, que j’ai menée avec le radiotélescope d’Arecibo, de 305 mètres, situé au nord de l’île de Porto Rico. L’un des pulsars que j’ai identifiés présentait des irrégularités dans le temps d’arrivée de ses impulsions qui ne pouvaient s’expliquer que par la présence de deux, voire trois planètes en orbite autour de lui. Il est difficile de décrire exactement ce que j’ai ressenti lorsque j’ai compris qu’il ne pouvait s’agir que de planètes extrasolaires, peut-être une émotion pure mêlée à une tentative d’englober toute la gamme des conséquences d’une telle découverte.

        Existe-t-il différents types d’exoplanètes ?

        Oui, l’un des résultats de la découverte des planètes pulsars a été la prise de conscience qu’il pouvait y avoir beaucoup de planètes différentes orbitant autour de différents types d’étoiles. C’est exactement ce que nous voyons aujourd’hui, y compris des planètes et des Systèmes que nous n’avions pas prévus, sur la base de ce que nous savions de notre propre Système solaire.

        Que savons-nous de ces planètes et que nous reste-t-il à découvrir ?

        Nous avons maintenant dépassé la phase de découverte pure des exoplanètes et sommes entrés dans des études de plus en plus approfondies qui nous permettent d’en savoir plus sur leurs propriétés. Par exemple, nous disposons désormais de moyens observationnels et théoriques pour calculer la composition globale des planètes et nous pouvons étudier la composition chimique des atmosphères des plus grosses d’entre elles. Cette analyse se fait à l’aide de la spectroscopie dite de transmission. Cette technique étudie la lumière filtrée par l’atmosphère d’une exoplanète, alors que celle-ci passe devant son étoile. Les spectres stellaires portent avec eux des « empreintes » d’atomes et de molécules contenus dans l’atmosphère qui peuvent être analysées à l’aide de spectrographes fixés aux télescopes.

        Le télescope James-Webb (JWST) est-il celui qui nous permettra d’en savoir beaucoup plus ?

        Le JWST et les futurs très grands télescopes terrestres sont très susceptibles de faire des découvertes révolutionnaires concernant la vie extraterrestre en détectant dans les atmosphères planétaires des atomes et des molécules qui ne peuvent être synthétisés que par la vie, comme l’oxygène, le méthane et un nombre croissant d’autres molécules identifiées par les astrobiologistes. En outre, comme toujours, il existe un énorme potentiel de découvertes surprenantes que personne n’a anticipées.

        Le 21 mars, la Nasa a annoncé que la barre symbolique des 5 000 exoplanètes avait été franchie avec l’ajout de 65 nouveaux spécimens aux archives des exoplanètes de l’agence spatiale américaine. Pensiez-vous qu’il pouvait y avoir autant d’exoplanètes dans l’Univers ?

        Une fois de plus, les planètes pulsars suggéraient clairement que les planètes devaient être nombreuses dans l’Univers, et c’est précisément ce que nous constatons aujourd’hui. Je ne suis donc pas surpris, il fallait que cela se passe ainsi.

        Les exoplanètes pourraient-elles abriter des formes de vie extraterrestres ? Comment les imaginez-vous ?

        Oui, je pense que nous finirons par trouver de la vie extraterrestre. Notre relation étroite avec l’Univers, au moins en termes de chimie partagée, nous dit que cela doit arriver. Cependant, je partage l’opinion selon laquelle ce que nous allons découvrir ne sera pas ce que nous avons prévu. Ce que je veux dire, c’est que nous sommes limités par le fait même que nous ne connaissons qu’une seule manifestation de la vie, c’est-à-dire nous, ici sur Terre. Cela nous rend très anthropocentriques dans notre façon de penser à la vie ailleurs. Mais la vie sur d’autres planètes pourrait avoir évolué d’une manière que nous ne pouvons pas anticiper, et c’est ce qui peut rendre les découvertes futures encore plus passionnantes.

        Entretien réalisé par Anna Musso

        sciencesastronomieexoplanètesplanètes
        France24 - World

        Population decline in Russia: ‘Putin has no other choice but to win’ in Ukraine

        Issued on: 24/05/2022 - 20:02

        Cyrielle CABOT

        With a slumping birth rate, a death rate on the rise and immigration slowly falling, Russia is experiencing population decline. Despite having launched some of the most encouraging childbirth policies, Putin is now facing a “major problem for someone who believes population is synonymous with power”, says French demographer Laurent Chalard.

        Russia’s population has been declining at a dizzying rate for the past 30 years. The demographic trend has been steadfast since 1991, when the Soviet Union fell and Russia counted 148.2 million inhabitants within its far-reaching borders. By 2021, that number had fallen to 146.1 million, according to Russian statistics agency Rosstat. What’s even more striking is that, according to demographic projections, the country’s population will continue to fall and reach between 130 and 140 million inhabitants by 2050.

        “Russia is paying the cost of the 90s,” explains Alain Blum, a demographer at the National Institute for Demographic Studies (INED) in France. “When the Soviet Union fell, the country plunged into a serious demographic crisis. For the first time, Russia’s mortality rate significantly exceeded its birth rate, leading to a decline in its population.” By the early 2000s, Russia had a population of only 143 million.

        “Today, people of childbearing age are those who were born during that period, and there simply aren’t enough of them to drive population growth,” the researcher explains. Especially given that Russia is also facing an increased mortality rate at the moment as a result of the Covid-19 pandemic.

        Childbirth policies and migration

        But that’s not to say that President Vladimir Putin, who came to power in 2000, hasn’t made efforts to curb the trend. In addition to modernising hospitals and improving healthcare options, he also launched a major set of childbirth policies. “Russia has become one of the most encouraging countries in this regard,” Chalard, who specialises in population movements, points out.

        “In recent years, the government has set up financial aid programmes for parents, family allowance systems, bonuses for large families…” Chalard goes on, “Not to mention very active propaganda around the issue. Putin himself regularly advocates for family values and calls on the population to have kids in his public speeches.”

        At the same time, Putin has pursued a vast migration policy by opening Russian borders to immigrant workers who often come from Central Asia, facilitating naturalisation procedures for Russian speakers and giving out Russian passports to inhabitants of neighbouring countries. But these migratory movements were stopped dead in their tracks due to Covid-19.

        ‘Putin is obsessed’

        “Putin is obsessed with this demographic issue,” says Chalard. “In his mind, the power of a country is linked to the size of its population. The larger the population, the more powerful the state.”

        Following this mindset, Putin presented the demographic crisis as a “historic challenge” in January 2020, and assured his country that “Russia’s destiny and its historic prospects depend on how numerous we will be”.

        In the face of this, population decline is clearly a key motivator for Russia in its war against Ukraine, Chalard and Blum agree. Ukraine has a population of 44 million people who are mostly of Slavic descent from the former Soviet bloc. For Putin, the invasion is not only about capturing territory he believes belongs to Russia, but about gaining control over a population he wants to ‘integrate’ into the country.

        In its latest population census, Moscow has included the 2.4 million inhabitants of the Donbas, parts of which were administered by pro-Russia separatists before the current invasion. For several weeks now, the Kremlin has also decided to refocus its efforts in the east of Ukraine with one objective in mind: organising local referendums on potential integration into Russia.

        Consequences of the war in Ukraine

        Seeing as the war in Ukraine doesn’t seem to be ending anytime soon, could this ambition to boost population growth backfire on Putin and, conversely, worsen the demographic crisis?

        “If I take Ukrainian sources into account, Russia has sent 165,000 soldiers into Ukraine. That’s nothing compared to the total population, meaning deaths from the war will have a very small impact on Russian demography,” says Chalard. “Unless the situation turns into a global conflict and forces Russia to considerably increase its troop deployment.”

        “On the other hand, this demographic anxiety could explain why Moscow is somewhat reluctant to send more soldiers to the front line. The government is well aware that limiting troop losses is important, especially young ones,” the demographer adds.

        But the war could also catalyse another phenomenon: Russia’s brain drain. According to the Financial Times, some 150,000 people working in new technologies have fled the country. Many of them have settled in Israel or Turkey, countries stepping up their efforts to attract this wave of workers. “Once again, the impact on countrywide demographics will be limited since the phenomenon is quite marginal. On the other hand, from an economic point of view, this [trend] could have a significant impact in a context already troubled by sanctions,” Chalard explains.

        No trust, no babies

        Alexey Raksha, a Russian demographer living in Moscow, is already predicting a sharp drop in childbirth over the coming months as a reaction to the war in Ukraine, but above all to the economic crisis linked to the sanctions. “During economic crises, people are less inclined to have children, which is logical,” he explains. “Trust in the future plays a key role in a country’s birth rate.”

        “The war will affect births from December,” Raksha predicts. “We’ll see the effects as early as 2023. It’s going to be a bad year for childbirth in Russia. And the following year won’t be much better,” he concludes. His predictions are supported by the latest statistics from Rosstat, which reported a 5 percent drop in births in the first quarter of 2022 compared to last year.

        “I think that everything will depend on who wins the war,” adds Chalard. “If Russia wins, the resulting joy could lead to a boom in births. But losing and getting bogged down in an economic crisis will have the opposide effect,” he says. “What is certain is that Putin has his back against the wall. From a demographic point of view, he has no other choice but to win.”

        This article has been translated from the original in French.

        © France Médias Monde graphic studio

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        The lessons learned after three months of war in Ukraine

        Number of displaced people passes 100 million for first time, says UN

        Perspective

        Russian invasion of Ukraine is a 'war of civilisation', historian says

        New York Times - World

        In a Remote Thai Village, Digging for Clues to a Lost Pilot

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        Thailand Dispatch

        In 1944, a U.S. military plane crashed in a spot the locals named “Deadman’s Torso Flat.” A team has found remains that it hopes are those of the airman.

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        By Richard C. Paddock

        BAAN MAE KUA, Thailand — Ten-year-old Sao Yotkantha was helping his father in their rice field when he heard the roar of an airplane unusually close. He looked up and saw a twin-engine plane hit the ground a half mile away and burst into flames.

        It was World War II, and the crash of the American aircraft was the biggest event in the history of Baan Mae Kua, a small village in northern Thailand.

        “I heard a rumbling sound and saw a flying boat, as Thais called it back then,” recalled an animated Mr. Sao, now 87. “It was really close. It wasn’t like any sound I heard before, and then I saw it go down.”

        The airplane, a P-38 Lightning, was on a reconnaissance mission over Thailand and Burma, now Myanmar, when it was most likely struck by lightning and fell from the sky. Heavy rains extinguished the blaze.

        Mr. Sao rushed to the scene with his father, but all that was left of the pilot was his torso. It was the first time he had seen a foreigner, he said, and he was struck by the man’s reddish-blond hair.

        Seventy-seven years later, in another big event for the remote community, a team from the United States military arrived in March to excavate the probable crash site in Lampang Province in the hope of finding enough of the pilot’s remains to confirm his identity.

        Nine Americans drawn from the Army, Air Force and Navy, as well as civilian contractors, worked alongside 30 Thai workers hired from the village to turn the site into an archaeological dig. Before wrapping up the excavation in April, they found fragments certain to be from an American aircraft and small pieces of what might be human bone.

        One find, a metal plate, said “Army Air Corps,” a forerunner of the Air Force. A piece of another data plate read, “Aviation Corporation” and “New York, N.Y.” but provided no other clues.

        “I am very hopeful,” said Mindy Simonson, a civilian archaeologist who supervised the dig. “What we have found so far are all good indicators.”

        The search for the pilot’s remains is part of an effort by the United States to recover missing service members and fulfill the military’s promise to bring everyone home. More than 72,000 people are listed as missing in foreign conflicts, mainly World War II.

        The Hawaii-based Defense POW/MIA Accounting Agency has the job of finding the last location of the missing, conducting excavations and identifying remains. The process can take years. With an annual budget of $131 million, the agency has identified more than 1,200 missing service members since 2015.

        The P-38, with its distinctive twin tails, crashed on Nov. 5, 1944, in a forested area just outside Baan Mae Kua. The village was home to only a few hundred residents. It had no electricity; no one owned a car or motorbike. The local school ended in third grade because there was no fourth-grade teacher.

        Scrap metal was valuable, so villagers hauled away most of the plane’s wreckage on carts drawn by water buffalo. It is unclear what happened to the torso.

        The crash site eventually became a rice field. Older residents refer to it as Deadman’s Torso Flat. Younger people have begun calling it Fallen Plane Field.

        The village has modernized since the war, but life there remains much the same. Now, about 2,000 people live in the village, growing rice and cassava, and raising cattle. Many families have called the village home for generations.

        Along narrow lanes, one- and two-story houses lie half-hidden behind cinder block walls. Gardens boast banana, papaya, tamarind and mango trees. These days, the school goes through sixth grade; a junior high school is five miles away. A few students go on to university and return as teachers.

        Older residents say they grew up with stories about the American aircraft.

        “Since I was a child, as far back as I can remember, I heard about that plane,” said Bai Norkaew, one of the villagers paid $12 a day to help excavate the site.

        With the help of a metal detector, the team planted hundreds of little white flags to mark the sites of possible airplane debris. Excavation revealed variations in the soil layers, indicating an impact crater. Using water to sift through the dense clay, the team searched for pieces of metal, glass or bone, no matter how small, that might have come from the crash. At times, the temperature rose above 100 degrees.

        Wearing a gray T-shirt wrapped around her head so that only her eyes showed, Ms. Bai, 70, was happy to have the work. “I am still strong,” she said.

        The pay was better than the $9 a day she got for working in the cassava fields, and so were the conditions, with a break every hour and a shorter workday. She also liked performing a good deed for the deceased.

        “It makes sense in a traditional Thai way,” she said. “Bring the body back to make merit and to make good karma for the pilot.”

        The village’s oldest resident is Fong Inma, who recently turned 99. She is hard of hearing but active, climbing stairs at home without a handrail and riding on the back of a motorbike with her granddaughter and 9-year-old great-granddaughter.

        She has a vivid recollection of the American plane crash. At the time, she was 21, pregnant and at home, weaving. “I didn’t see it crash; I just heard it,” she said. “I was really scared. A lot of people were scared.”

        She visited the site the next day with her husband and her father-in-law, the village chief, and saw the pilot’s torso. The wreckage was still too hot to approach, she recalled. Many people had come to view the scene, and she helped make food for them.

        She gave birth to a son weeks later and named him Khrueang — a Thai word for machine — after the flying machine that crashed. At the time, Thailand’s government was collaborating with the Japanese, and Royal Thai Air Force fighters were flying into combat from an airfield in the vicinity.

        The pilot who is believed to have crashed had a reputation for taking unnecessary risks, and when he got caught in the storm, may have been flying at a low elevation to better photograph enemy targets, Daniel Jackson, a historian, wrote in his 2021 book, “Fallen Tigers.”

        While the crash site was well known to villagers, the location came to the attention of the United States agency only in 2018 thanks to three history buffs: Mr. Jackson; Hak Hakanson, an American living in Thailand; and retired Air Chief Marshal Sakpinit Promthep, a Royal Thai Air Force Museum historian.

        Last week, the agency held a repatriation ceremony at Utapao Air Base before sending items recovered during the dig to its Hawaii laboratory. Confirming the pilot’s identity will require detailed analysis and could take months, the agency said.

        “It’s good to know there are pieces of an American plane here,” said Capt. Jenavee Viernes of the Air Force, who directed the search operation. “But we don’t know yet if it’s the plane we are looking for.”

        Ryn Jirenuwat contributed reporting.

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        Le Figaro

        Ligue 1 : le PSG ouvre la porte à un départ de Neymar

        Moins flamboyant que par le passé, moins apprécié de Kylian Mbappé, Neymar ne fait plus l'unanimité. Le Paris Saint-Germain ne serait pas contre un départ mais le joueur se voit rester.

        «Une nouvelle ère» prônait Nasser al-Khelaïfi et Kylian Mbappé en conférence de presse ce lundi. Et si ce tournant débutait par un départ de Neymar ? En effet, selon L'Equipe , le Brésilien ne semble plus aussi apprécié qu'avant en interne. Autant pour le sportif, que son comportement en dehors des terrains.

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        Le Paris Saint-Germain veut désormais faire de Kylian Mbappé sa figure de proue, le «meilleur joueur du monde» dixit Nasser al-Khelaïfi. Alors Neymar ne sera pas retenu. Lui qui semble moins proche du Français qu'avant, et surtout se fait plus discret sur les terrains. La faute à des blessures et une hygiène de vie qui laisse à désirer. Seulement 28 matchs disputés cette saison pour le Brésilien, longtemps gêné par une blessure à la malléole.

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        Parti pour rester ?

        Cependant, l'ancien Blaugrana se verrait bien rester à Paris, lui qui aime la vie dans la capitale française, et qui reste à portée de jet de ses amis barcelonnais. Surtout, les prétendants ne semblent pas se bousculer à la porte du PSG pour le moment. À 30 ans, Neymar est encore sous contrat jusqu'en 2025 avec le club français et reste tout de même évalué à 90 millions d'euros, selon Transfermarkt. Le feuilleton Kylian Mbappé terminé, voici peut-être la prochaine série du PSG.

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        Ligue 1 : «On nous a enlevé cette quatrième place», peste Galtier

        «On nous a enlevé cette quatrième place» a pesté l'entraîneur de Nice, Christophe Galtier, samedi à l'issue…

        300 M€ de prime et 100 M€ de salaire par an : l'offre folle qui aurait convaincu Mbappé de rester au PSG ?

        De sources espagnoles, le club de la capitale française aurait obtenu gain de cause grâce à une offre pharaonique. Des chiffres à la limite du farfelu.

        PSG : Leonardo démis de ses fonctions, la piste Campos évoquée

        Quelques heures après l'annonce de la prolongation de Kylian Mbappé (2025), samedi, «Leo» s'est vu signifier la fin de sa mission comme directeur sportif.

        France24 - World

        North Korea launches ballistic missiles hours after Biden leaves Asia

        Issued on: 25/05/2022 - 01:03

        NEWS WIRES

        North Korea fired three ballistic missiles off its east coast on Wednesday, Seoul's military said, just hours after US President Joe Biden left the region following a trip in which he agreed to boost measures to deter the nuclear-armed state.

        South Korea's Joint Chiefs of Staff said the three ballistic missile launches were fired in the space of less than an hour from the Sunan area of the North's capital Pyongyang.

        North Korea has conducted a flurry of missile launches this year, from hypersonic weapons to test firing its largest intercontinental ballistic missiles (ICBMs) for the first time in nearly five years. It also appears to be preparing to test a nuclear weapon for the first time since 2017.

        U.S. and South Korean officials had recently warned that North Korea appeared ready for another weapons test, possibly during Biden's visit, which was his first trip to Asia as president.

        A White House official said that Biden, who departed Japan on Tuesday evening, had been briefed on the launches and would continue to receive updates.

        Japan reported at least two launches, but acknowledged that there may have been more. One of the missiles flew a distance of about 750 km (465 miles) to a maximum altitude of 50 km and appeared to be capable of shifting its trajectory in flight, Japan's defence minister said. Another missile flew about 300 km and reached a maximum altitude of 550 km, he said.

        Japanese broadcaster NHK said the missiles appeared to have fallen outside Japan's exclusive economic zone (EEZ).

        The U.S. military's Indo-Pacific Command said it was aware of "multiple" launches. They highlighted the "destabilising impact of the DPRK's illicit weapons programme" but did not pose an immediate threat, it said in a statement, using the initials of North Korea's official name.

        In Seoul over the weekend, Biden and his South Korean counterpart Yoon Suk-yeol agreed to hold bigger military drills and deploy more U.S. strategic assets if necessary to deter North Korea's intensifying weapons tests. Read full story

        But they also offered to send COVID-19 vaccines to North Korea as the isolated country battles its first confirmed outbreak, and called on Pyongyang to return to diplomacy. Read full story

        There had been no response from Pyongyang to the diplomatic overtures or offers of aid, Biden said at the time.

        The waning hours of Biden's visit to the region also saw Russian and Chinese bombers flying joint patrols near Japanese and South Korea air defence zones on Tuesday in a pointed farewell. 

        (REUTERS)

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        Kim Jong-un decries North Korea Covid response, deploys army

        North Korea fires ballistic missile in latest test, South Korea says

        North Korea reports uptick in suspected Covid-19 cases

        New York Times - World

        Biden’s Trip to Asia

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        Russia and China Held Military Exercise in East Asia as Biden Visited

        The coordinated bomber flights were the first training activity the two nations had done together since President Vladimir V. Putin of Russia ordered the invasion of Ukraine.

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        By Edward Wong

        WASHINGTON — China and Russia on Tuesday held their first joint military exercise since Moscow’s invasion of Ukraine, sending bombers over the seas in northeast Asia in an apparent show of force as President Biden was visiting the region, according to American, South Korean and Japanese officials.

        The U.S. government was tracking the military exercise as Mr. Biden met in Tokyo with the leaders of Australia, Japan and India, nations in the so-called Quad coalition that was formed in part to counter Chinese power in the Indo-Pacific region. The military activity was a significant sign that the partnership between China and Russia has not weakened even as the three-month-old war in Ukraine has resulted in thousands of civilian deaths.

        The bombers flew over the Sea of Japan early Tuesday and continued south toward the East China Sea and the Philippine Sea, a senior American official said in an interview soon after the start of the exercise, speaking on the condition of anonymity. South Korea issued a statement hours later confirming the exercise, saying that two Chinese military aircraft and four Russian warplanes had entered its air defense identification zone off the country’s east coast, without intruding into its airspace. Joint exercises involving strategic bombers are complex and are typically planned well in advance.

        The American official also said U.S. agencies had evidence that Chinese naval vessels most likely took part in the joint exercise.

        The South Korean military dispatched fighter jets before the Chinese and Russian bombers entered the zone and “and took tactical measures to guard against emergencies,” it said in a statement. The Japanese military said it also sent fighter jets to warn the bombers and conduct surveillance when the Chinese and Russian warplanes flew in the vicinity of Japan’s airspace. They did not intrude into Japan’s territory, it said.

        “We regard the military exercise conducted in the midst of the summit meeting between Japan, the United States, Australia and India as intending to show a demonstration of force against Japan, which hosted the meeting,” Nobuo Kishi, Japan’s defense minister, told reporters. “Also, the fact that this activity was held in the midst of the Quad summit meeting is deemed more provocative than other drills in the past.”

        “When the international community is responding to Russia’s invasion of Ukraine, China is acting together with the aggressor, Russia,” he added. “We cannot help but be concerned about this and cannot overlook it.”

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        The Chinese defense ministry confirmed the exercise on an official social media account soon after South Korea and Japan released their statements.

        Japan, South Korea and Australia have supported the United States and the European Union in their opposition to Russia’s invasion and are coordinating with those nations on sanctions against Russia. South Korea has announced it is decreasing its purchases of Russian oil. India, which has a decades-long strategic relationship with Russia and relies on Moscow for military equipment, has taken a neutral stand, and it has increased its purchases of Russian oil.

        On Tuesday morning, at the start of the meetings among the Quad nation leaders, Prime Minister Fumio Kishida of Japan stressed the need to avoid potential conflicts in Asia when he spoke about the war in Ukraine while standing next to the other leaders.

        “A grave incident which has fundamentally shaken the rule-of-law-based international order we value has happened since we met last September,” he said. “Russian invasion into Ukraine squarely challenges the principles which are enshrined in the United Nations Charter. We should never, ever allow a similar incident to happen in the Indo-Pacific.”

        Beijing has sided with Moscow by giving it diplomatic and rhetorical support throughout the war. It has consistently denounced the North Atlantic Treaty Organization and repeated the assertions of President Vladimir V. Putin that the alliance’s enlargement is a threat to global stability and provoked him to invade Ukraine. It has also repeated Russian disinformation using official platforms, including a conspiracy theory about the Pentagon financing biological weapons labs in Ukraine.

        Mr. Putin has tried to strengthen Russia’s ties with China as a like-minded nation standing in opposition to Western dominance. On Feb. 4, as Mr. Putin visited Beijing for the Winter Olympics and met with President Xi Jinping for the 38th time as national leaders, their governments issued a 5,000-word statement that declared the two nations had a “no limits” partnership.

        Senior U.S. officials and a European official later said in interviews that a Western intelligence report had indicated that senior Chinese officials asked their Russian counterparts in early February to hold off on invading Ukraine until after the Olympics ended. The day after the closing ceremony, Mr. Putin declared that Ukraine should not be a sovereign state and ordered more units of the Russian military to cross into the embattled Donbas region of eastern Ukraine. The full-scale invasion began three days later.

        In mid-March, U.S. officials said Russia had asked China for military and economic aid after the invasion of Ukraine. Russian ground forces have fared poorly in battles and skirmishes against the Ukrainian military, and Mr. Putin has decided to withdraw units from around Kyiv and other major cities and concentrate on taking the entire Donbas region. American officials say they have not detected any military or economic aid sent from China to Russia for the war.

        China has also not stepped in to help Russia evade sanctions or blunt the impact of the penalties, U.S. officials say.

        Chinese and Russian officials have been strengthening their military ties in recent years, and the two nations have been growing closer in part because of the highly personal bond between Mr. Xi and Mr. Putin. Both men are autocrats who harbor hostility toward the United States and aim to weaken American power.

        China has been buying more advanced weapons from Russia, and the two nations have done a growing number of joint military exercises recently. Last October, the two countries held joint naval drills off the Russian Far East. This January, the two joined with Iran for the same type of exercises in the northern Indian Ocean.

        The United States has been monitoring the rapid modernization of the People’s Liberation Army of China and its various forces. Russia’s invasion of Ukraine has provoked greater anxiety among some U.S. and European officials over the possibility that Beijing might decide to invade Taiwan. U.S. officials have been pushing Taiwan to order American-made weapons that they say would give Taiwan a fighting chance against a typical seaborne invasion.

        On Monday, Mr. Biden said the United States would defend Taiwan militarily if China attacked the self-governing democratic island. U.S. officials said later that Mr. Biden was not changing a longstanding policy of “strategic ambiguity” on Taiwan and China in any way. That decades-old unwritten policy says the United States will remain silent on whether it would send military forces to defend Taiwan against China, even though the Taiwan Relations Act of 1979 obligates the U.S. government to provide weapons of a defensive nature to Taiwan.

        The South Korean military said it first detected two Chinese H-6 bombers entering South Korea’s air defense identification zone off the southwestern coast of the Korean Peninsula at 7:56 a.m. Tuesday.

        They then joined four Russian planes, including two fighter jets and two Tu-95 bombers, off the east coast of the peninsula, it said. The six planes entered the South Korean zone there between 9:58 a.m. and 10:15 a.m. but did not enter South Korea’s territorial airspace, the officials said.

        The joint Chinese and Russian exercise continued into Tuesday afternoon, when the South Korean military spotted a group of four Chinese military aircraft and two Russian warplanes patrolling together between South Korea’s southern island of Jeju and Japan’s southern Kyushu island before they split up.

        In his opening remarks at the Tuesday meetings, Mr. Biden spoke of how he had once told Mr. Xi that the United States was committed to maintaining a dominant presence across Asia and the surrounding oceans.

        “I was once asked by the leader of China why I kept talking about being an Indo-Pacific power,” he said. “And I said, ‘Because we are. We share the Pacific — one entire side of our country.’ And we have been deeply involved with all of you for a long time.”

        Choe Sang-Hun contributed reporting from Seoul, and Motoko Rich contributed reporting from Tokyo.

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        L'Humanité

        Les forêts qui cachent des arbres

        Actu

        Dendrologie Plus de 9 000 espèces d’arbres sont encore inconnues sur Terre ! Telle est la nouvelle estimation à laquelle sont parvenus une centaine de chercheurs du monde entier.

        Anna Musso

        Une centaine de chercheurs du monde entier ont publié, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (1), une étude pour estimer le nombre d’espèces d’arbres sur Terre. Résultat très précis… 73 274 ! Ce nombre est ainsi supérieur de 14 % à celui établi précédemment, qui était de 64 100. Par conséquent, il n’en resterait pas moins de 9 200 à découvrir ! Pour obtenir cette estimation, les chercheurs ont construit une immense banque de données forestières en combinant les informations fournies par des plateformes comme TreeChange ou Global Forest Biodiversity Initiative. À partir de la quantité d’arbres rares contenue dans leur base, les chercheurs ont développé un nouveau modèle statistique d’extrapolation. La zone géographique qui abrite le plus d’espèces connues est l’Amérique du Sud. Là se trouveraient aussi près de 40 % de celles encore non découvertes, notamment dans le bassin amazonien et entre les Andes et l’Amazone. Une majorité d’espèces connues est située dans les forêts tropicales et subtropicales humides. Or ces zones sont peu étudiées par les scientifiques. Il y a donc là aussi encore beaucoup à découvrir. Mais, au fait, quel est l’intérêt de chercher de nouvelles essences d’arbres ? Il s’agit non seulement d’approfondir nos connaissances sur la biodiversité, mais aussi de préserver le fonctionnement fragile des écosystèmes, qui contribuent aux équilibres climatiques et à la qualité des milieux vivants. A. M.

        sciencesarbresforêtsBiodiversité
        New York Times - World

        Russia’s Shrinking War

        By Josh Holder, Marco Hernandez and Jon HuangMay 24, 2022

        The goals of Russia’s invasion keep getting smaller. But its depleted military is still failing to make major advances, and time is on Ukraine’s side.

        20 miles

        Kharkiv

        Kupyansk

        LUHANSK

        KHARKIV

        Izium

        Sievierodonetsk

        Barvinkove

        Sloviansk

        Kramatorsk

        Donbas region

        Luhansk

        DNIPROPETROVSK

        DONETSK

        Horlivka

        UKRAINE

        Donetsk

        Velyka Novosilka

        Dokuchaevsk

        RUSSIA

        Matveyev Kurgan

        Pokrovskoye

        Mariupol

        ZAPORIZHZHIA

        SEA

        OF AZOV

        Kharkiv

        40 miles

        Donbas region border

        LUHANSK

        KHARKIV

        Izium

        Sievierodonetsk

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        Luhansk

        DNIPROPETROVSK

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        UKRAINE

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        Mariupol

        SEA

        OF AZOV

        ZAPORIZHZHIA

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        Kharkiv

        Kupyansk

        LUHANSK

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        Sievierodonetsk

        Barvinkove

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        Donbas region

        Luhansk

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        Donetsk

        Velyka Novosilka

        Dokuchaevsk

        RUSSIA

        Matveyev Kurgan

        Pokrovskoye

        Mariupol

        ZAPORIZHZHIA

        SEA

        OF AZOV

        Kharkiv

        40 miles

        Donbas region border

        LUHANSK

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        Locations of ground fighting

        Kyiv

        UKRAINE

        Donbas

        March

        April

        May

        Ground

        fighting

        UKRAINE

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        Kyiv

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        Kyiv

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        April

        May

        After failing to topple Ukraine’s government in Kyiv, Russia redeployed troops for a far less ambitious goal: Seize the rest of the Donbas, beyond the area where Russia had already advanced a month ago.

        After failing to topple Ukraine’s government in Kyiv, Russia redeployed troops for a far less ambitious goal: Seize the rest of the Donbas, beyond the area where Russia had already advanced a month ago.

        Russia’s military has overwhelming superiority in weapons, if not men — tanks, warplanes, helicopters and heavy artillery. But a month into the battle for the East, Russia has made only gradual progress along the Eastern front.

        Russia’s military has overwhelming superiority in weapons, if not men — tanks, warplanes, helicopters and heavy artillery. But a month into the battle for the East, Russia has made only gradual progress along the Eastern front.

        And in a sign of strength, Ukrainian counterattacks have retaken ground outside Kharkiv, diverting Russian forces and threatening their supply lines.

        And in a sign of strength, Ukrainian counterattacks have retaken ground outside Kharkiv, diverting Russian forces and threatening their supply lines.

        Again and again, Russia’s military has had to accept the difficult reality that it doesn’t have the force necessary to fight in too many places at once.

        The area with the most critical battles is only 75 miles wide and includes three key cities: Sloviansk, Kramatorsk and Sievierodonetsk.

        Again and again, Russia’s military has had to accept the difficult reality that it doesn’t have the force necessary to fight in too many places at once.

        The area with the most critical battles is only 75 miles wide and includes three key cities: Sloviansk, Kramatorsk and Sievierodonetsk.

        Russia’s war is now focused on this area. The Kremlin is targeting five routes to Sloviansk that would allow it to encircle tens of thousands of Ukrainian troops. It has moved closer in places, but it still hasn’t broken through.

        Russia’s war is now focused on this area. The Kremlin is targeting five routes to Sloviansk that would allow it to encircle tens of thousands of Ukrainian troops. It has moved closer in places, but it still hasn’t broken through.

        An enormous Russian force has gathered in Izium and regularly sends units down the main highway to Sloviansk. Artillery shells frontline villages, tanks batter Ukrainian defenses and attack helicopters fly overhead.

        Both sides have taken heavy casualties, but Russia has failed to overwhelm the Ukrainian fighters, who have held their positions for weeks.

        An enormous Russian force has gathered in Izium and regularly sends units down the main highway to Sloviansk. Artillery shells frontline villages, tanks batter Ukrainian defenses and attack helicopters fly overhead.

        Both sides have taken heavy casualties, but Russia has failed to overwhelm the Ukrainian fighters, who have held their positions for weeks.

        In an attempt to cut off Ukrainian supply lines, Russian soldiers have also targeted the main road and rail line connecting Sloviansk to the rest of Ukraine.

        But this advance has stalled too. Each failed attempt takes a toll on Russia’s already depleted military as soldiers are injured or killed, and units become smaller and less effective.

        In an attempt to cut off Ukrainian supply lines, Russian soldiers have also targeted the main road and rail line connecting Sloviansk to the rest of Ukraine.

        But this advance has stalled too. Each failed attempt takes a toll on Russia’s already depleted military as soldiers are injured or killed, and units become smaller and less effective.

        Another advance has made more progress, taking some villages and farmland north of the town of Lyman, which is now under direct attack.

        Russia’s playbook to capture towns and villages with limited manpower is brutal — destroy urban areas with heavy artillery and rocket fire, and then move in a few days later. This strategy suits the depleted Russian army, which does not have the troops required for sustained urban warfare.

        Another advance has made more progress, taking some villages and farmland north of the town of Lyman, which is now under direct attack.

        Russia’s playbook to capture towns and villages with limited manpower is brutal — destroy urban areas with heavy artillery and rocket fire, and then move in a few days later. This strategy suits the depleted Russian army, which does not have the troops required for sustained urban warfare.

        But Ukrainian forces have another key defensive resource impeding Russian progress: the Severski Donets River.When a Russian battalion tried to use pontoon bridges to cross the river this month, it was a complete disaster.

        Public evidence suggests well over 400 Russian soldiers may have been killed or wounded by Ukrainian artillery.

        But Ukrainian forces have another key defensive resource impeding Russian progress: the Severski Donets River.When a Russian battalion tried to use pontoon bridges to cross the river this month, it was a complete disaster.

        Public evidence suggests well over 400 Russian soldiers may have been killed or wounded by Ukrainian artillery.

        As advances north of Sloviansk have slowed or stalled, Russia has started fighting for an even smaller area, the city of Sievierodonetsk. As the easternmost city still under Ukrainian control, Sievierodonetsk is exposed to Russian artillery on multiple sides. Shelling has destroyed vast areas of the city and civilians are left with no electricity or running water.

        As advances north of Sloviansk have slowed or stalled, Russia has started fighting for an even smaller area, the city of Sievierodonetsk. As the easternmost city still under Ukrainian control, Sievierodonetsk is exposed to Russian artillery on multiple sides. Shelling has destroyed vast areas of the city and civilians are left with no electricity or running water.

        Ukrainian officials expect a siege similar to what Mariupol experienced. Ukrainian troops will likely hold onto Sievierodonetsk as long as they can, while inflicting as many losses on Russia’s military as possible.

        Ukrainian officials expect a siege similar to what Mariupol experienced. Ukrainian troops will likely hold onto Sievierodonetsk as long as they can, while inflicting as many losses on Russia’s military as possible.

        Russia’s military has gained ground elsewhere in the Donbas. It has finally taken over Mariupol after negotiating the surrender of the last significant pocket of Ukrainian fighters in the Azovstal steel plant.

        It also forced Ukrainian forces to withdraw from Popasna after relentless shelling and missile strikes left no buildings for them to defend the city from. In a threatening advance, Russia is now moving north from Popasna to try to encircle troops in Sievierodonetsk and prevent supplies getting in from the west.

        Russia’s military has gained ground elsewhere in the Donbas. It has finally taken over Mariupol after negotiating the surrender of the last significant pocket of Ukrainian fighters in the Azovstal steel plant.

        It also forced Ukrainian forces to withdraw from Popasna after relentless shelling and missile strikes left no buildings for them to defend the city from. In a threatening advance, Russia is now moving north from Popasna to try to encircle troops in Sievierodonetsk and prevent supplies getting in from the west.

        But these victories aren’t enough for Russia to gain control of the Donbas, and its problems may only worsen as the war drags on.

        But these victories aren’t enough for Russia to gain control of the Donbas, and its problems may only worsen as the war drags on.

        Russian forces are inflicting immense losses on the Ukrainian military, but they are coming at a cost to Russia’s own supply of troops and equipment. At the same time, Ukraine continues to receive weapons from NATO countries that will better equip it for launching counterattacks.

        Russian forces are inflicting immense losses on the Ukrainian military, but they are coming at a cost to Russia’s own supply of troops and equipment. At the same time, Ukraine continues to receive weapons from NATO countries that will better equip it for launching counterattacks.

        Ukraine also has a more reliable supply of fighters than Russia does. President Vladimir V. Putin of Russia has been reluctant to order a national draft, and so Moscow is fighting at near peacetime staffing levels.

        Ukraine also has a more reliable supply of fighters than Russia does. President Vladimir V. Putin of Russia has been reluctant to order a national draft, and so Moscow is fighting at near peacetime staffing levels.

        Without enlisting more troops, there is only so long that Russia can continue to push forward. The farther that Russian troops push, the longer their supply lines become and the more exposed they are to Ukrainian counterattacks, so Russia has to reposition troops to defend territory it has already won.

        Without enlisting more troops, there is only so long that Russia can continue to push forward. The farther that Russian troops push, the longer their supply lines become and the more exposed they are to Ukrainian counterattacks, so Russia has to reposition troops to defend territory it has already won.

        Russia has a limited window to reestablish momentum and make significant advances. After that, it may be forced into more defensive positions, and the war could drift into a stalemate. With troops and equipment dwindling, the battle for the Donbas is likely to be the last major offensive of the war.

        Russia has a limited window to reestablish momentum and make significant advances. After that, it may be forced into more defensive positions, and the war could drift into a stalemate. With troops and equipment dwindling, the battle for the Donbas is likely to be the last major offensive of the war.

        Approximate areas of fighting are drawn from Ukrainian and Russian official statements from Feb. 24 to May 20. Areas of Russian presence and Ukrainian counterattacks are as of 4 p.m. E.T. on May 22.

        Sources: Michael Kofman, director of Russia studies at CNA; Konrad Muzyka, defense analyst for Rochan Consulting; Henry Schlottman, independent military analyst; Ukrainian and Russian officials; Institute for the Study of War with American Enterprise Institute’s Critical Threats Project; OpenStreetMap.

        Michael Schwirtz and Thomas Gibbons-Neff contributed reporting.

        France24 - World

        Pakistan capital blockaded ahead of opposition protest

        Issued on: 25/05/2022 - 10:12

        Islamabad (AFP) – All roads leading to Pakistan's capital Islamabad were blocked on Wednesday ahead of a rally called by ousted prime minister Imran Khan, with police deploying tear gas to disperse supporters in one major city.

        Since being removed from power through a no-confidence vote last month, the international cricket star-turned-politician has heaped pressure on the country's fragile new coalition government by staging mass rallies demanding fresh elections.

        In a centrepiece showdown with his rivals, Khan plans on Wednesday to lead tens of thousands of people from his power base in the northwestern city of Peshawar to the capital, where supporters from other cities also hope to gather.

        "We will reach Islamabad at all costs. We will deal with any obstructions... and follow the orders of our leader," shopkeeper and protester Irfan Ahmad, 34, told AFP in Peshawar.

        The coalition government headed by Prime Minister Shehbaz Sharif has pledged to stop Khan's supporters from pouring into the city, calling the rally an attempt to "divide the nation and promote chaos".

        Islamabad police on Wednesday published a traffic plan showing a complete blockade of the capital, backed up by a heavy security presence.

        Entry and exit points on key highways towards Islamabad were blocked by police in the nearest main cities of Peshawar, Lahore and Multan.

        In Lahore, police deployed tear gas against Khan supporters attempting to remove roadblocks and travel to Islamabad in convoys.

        "Nobody should be allowed to besiege the capital and dictate his terms," interior minister Rana Sanaullah said Tuesday.

        Schools in Islamabad and neighbouring Rawalpindi were closed and all exams cancelled, while a state of emergency was declared at all hospitals, with staff put on alert.

        "We have seen the capital blocked before but this is something unprecedented," Islamabad private school worker Allah Ditta, 52, told AFP.

        Salon worker Sawera Masih complained that the wide-scale disruption was falling hardest on daily wage workers like herself.

        "Whoever is in power doesn't make a difference to us, but not earning even for a single day affects me and my family," the 23-year-old said.

        Police raids

        On Tuesday, Khan's Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI) accused police of arresting and detaining hundreds of its supporters in overnight raids.

        Police sources in Lahore who asked not to be named told AFP more than 200 supporters were detained on public order offences.

        The government and police have said that protesters had been planning to join the march with weapons.

        One police officer was shot dead during the raids, Punjab Chief Minister Hamza Shahbaz Sharif said.

        But a defiant Khan -- who claims he was removed by a US-led foreign conspiracy -- told reporters in Peshawar he would lead the largest march in Pakistan's history.

        "I don't consider it politics but jihad," Khan said, referring to a term used by Muslims to describe a struggle.

        In 2018, Khan was voted in by an electorate weary of the dynastic politics of the country's two major parties.

        The popular former sports star -- who enjoyed the backing of the country's powerful military -- had promised to sweep away decades of entrenched corruption and cronyism but is believed to have fallen out with Pakistan's generals.

        He was brought down in part by his failure to rectify the country's dire economic situation, including its crippling debt, shrinking foreign currency reserves and soaring inflation.

        © 2022 AFP

        Le Figaro

        Mode: la force soit avec le fuchsia

        Contrepoint d’une époque grise, ce rose impose son éclat et sa vibration joyeuse chez de nombreux designers.

        Le rose n’a pas eu d’existence bien définie pendant longtemps. On disait autrefois «incarnat», c’est-à-dire couleur de chair, de carnation. Porté par le romantisme, il a acquis sa symbolique au XVIIIe siècle: celle de la tendresse, de la féminité (c’est un rouge atténué, dépouillé de son caractère guerrier), de la douceur (on dit encore «voir la vie en rose»).

        » Découvrez l’intégralité de F, Art de vivre

        Avec son versant négatif: la mièvrerie (l’expression «à l’eau de rose» date du XIXe siècle)», explique le spécialiste Michel Pastoureau dans Les chroniques de l’Histoire.

        Dans sa nuance fuchsia, il a inspiré les créateurs et designers de toute obédience. Réaction à l’atonie de cette période post-Covid?

        Quelques années après Elsa Schiaparelli (1890-1973) qui fit connaître le rose shocking, le couturier Pierpaolo Piccioli a dédié la quasi-intégralité de sa collection Valentino automne-hiver 2022 au fuchsia, les murs peints de la nuance exacte des vêtements de façon «à aiguiser les sens et permettre de s’attarder sur les détails de chaque vêtement».

        Accessoires: le rayon vert

        Accessoire incontournable des beaux jours, les lunettes solaires s’autorisent toutes les fantaisies. Et s’affichent cette saison couleur printemps.

        Joaillerie: il était une fois à Hollywood

        Grandes collectionneuses de bijoux, les stars de l’âge d’or du cinéma ont souvent porté leurs propres parures de diamants à l’écran.

        L'Humanité

        La « bourde » d’Einstein pour comprendre l’Univers

        Nos recommandations culturelles

        Essai La « constante cosmologique » telle que définie par le physicien pour mesurer des grandeurs de l’espace-temps est aujourd’hui appliquée à la neurologie.

        Paul Mazliak

        Posant que la vitesse de la lumière dans le vide (300 000 km/s) est une vitesse limite, Einstein montre, en 1905, que toutes les grandeurs de temps et d’espace mesurées par un observateur, dans un milieu donné, sont relatives à la position ou au mouvement de cet observateur. Ces grandeurs relatives s’inscrivent dans l’espace-temps plat de Minkowski à quatre dimensions (trois spatiales et une temporelle). Vers 1915, Einstein montre que la gravitation est une accélération : il remplace alors l’espace-temps plat par un espace-temps courbe de Riemann, ce qui ramène la gravitation à une cavité de l’espace-temps. En 1917, on pensait l’Univers stable : Einstein introduisit donc dans ses équations une constante de stabilité, la « constante cosmologique ». C’est là une erreur qu’il qualifia lui-même comme « la plus grosse bourde de (s)a vie ». En effet, Georges Lemaître observa, en 1920, que les longueurs d’onde des lumières provenant des galaxies lointaines se décalaient constamment vers le rouge, ce qui prouvait que ces galaxies s’éloignaient sans cesse de nous et que l’Univers était instable, en expansion.

        Le cerveau a aussi son espace-temps

        Einstein supprima donc, en 1931, la « constante cosmologique » de ses équations. Notre Univers, vieux de 13,7 milliards d’années, né à la suite d’un big-bang, se dilate sans cesse grâce à une « énergie sombre » fournie par une « matière noire » de nature inconnue. Cet Univers présente des « trous noirs » absorbant toute lumière. On sait aujourd’hui que l’expansion de l’Univers s’accélère, ce qui justifie la réintroduction d’une « constante cosmologique » de très faible valeur (10-52).

        Le cerveau humain a aussi son espace-temps. Les neurones (environ 100 milliards) ont des corps cellulaires avec de longs prolongements (les axones) parcourus par les influx nerveux. Les neurones ne sont pas contigus mais séparés par de petits intervalles : les synapses. Les influx nerveux parcourent les axones de 0,3 à 100 m/s ; ce sont des potentiels électriques dus au franchissement des membranes neuronales par des ions sodium ou potassium. Le franchissement des synapses se fait à l’aide de neurotransmetteurs (acétylcholine, dopamine…) captés par des récepteurs spécifiques qui, une fois chargés, déclenchent de nouveaux influx.

        Le maillage des neurones cérébraux forme un réseau, le connectome cérébral, observable par neuro­-imagerie (IRM de diffusion). Les influx nerveux qui arrivent en un point du connectome ont des vitesses et des parcours différents selon la position du point et le moment de la réception. Le connectome cérébral peut donc être décrit mathématiquement par un espace-temps. Les états mentaux sont des configurations particulières de cet espace-temps. En cas de schizophrénie, la vitesse des influx se trouve limitée en certains points du réseau, alors qu’elle reste normale ailleurs. Ce décalage entraîne une incohérence dans l’expression du malade. Chaque cerveau interagit avec les cerveaux qui l’entourent. Un « tenseur d’interactions sociales » pourrait traduire mathématiquement les déformations induites dans un connectome cérébral par son environnement. Chez l’enfant autiste, certaines aires cérébrales étant altérées, les interactions entre le connectome de l’enfant malade et ceux environnants s’établissent très difficilement.

        Essaisalbert einsteinsciences
        France24 - World

        Chelsea sale gets green light from UK government

        Issued on: 25/05/2022 - 09:12

        London (AFP) – The UK government announced Wednesday it had given the green light to Todd Boehly's proposed takeover of Chelsea football club from the sanctioned Russian oligarch Roman Abramovich.

        Secretary of State for Digital, Culture, Media and Sport Nadine Dorries said she had issued a licence permitting the deal late on Tuesday, shortly after it won approval from the Premier League.

        "We are satisfied the proceeds of the sale will not benefit Roman Abramovich or other sanctioned individuals," Dorries tweeted.

        "Given the sanctions we placed on those linked to (Vladimir) Putin and the bloody invasion of Ukraine, the long-term future of the club can only be secured under a new owner," she said.

        A consortium led by Boehly, a co-owner of baseball's Los Angeles Dodgers, had already agreed a record £4.25 billion ($5.3 billion) deal to buy the Premier League club from Abramovich on May 7.

        The Premier League said its approval hinged on the government sale licence "and the satisfactory completion of the final stages of the transaction".

        Officials wanted everything completed on Tuesday so Chelsea could meet all registration deadlines for next season's football competitions.

        Abramovich put Chelsea on the market in early March, just before he was sanctioned by Britain following Russia's invasion of Ukraine.

        Completing the purchase has been a lengthy process due to government concerns over the potential for Abramovich to profit from the sale.

        The total value of the deal smashes the previous record for the sale of a sports team -- $2.4 billion for the New York Mets baseball franchise in 2020.

        Special licence

        Chelsea have been forced to operate under a special licence from the government since Abramovich, who bought the club in 2003, was sanctioned.

        Abramovich, also the target of European Union sanctions, was described by the UK government as part of Russian President Putin's inner circle.

        The Chelsea Abramovich will leave are dramatically different from the club he bought in 2003 for just £140 million at a time when Manchester United and Arsenal were the dominant forces in the Premier League.

        The club were transformed from also-rans teetering on the brink of a financial crisis into one of the richest in the Premier League thanks to the deep pockets of the Russian, who routinely bankrolled blockbuster transfers.

        He has been rewarded with a staggering 19 major trophies in his 19-year reign -- including five Premier League titles and two Champions League triumphs.

        Abramovich's arrival at Stamford Bridge also set a trend for a wave of foreign investment in the Premier League.

        Chelsea, who won the Champions League last year, finished third in the 2021/22 Premier League season, meaning they qualified again for Europe's top club competition.

        The Blues also reached the finals of English football's League Cup and FA Cup, only to lose both matches to Liverpool in penalty shoot-outs.

        Chelsea's 42,000-capacity Stamford Bridge home is in need of major redevelopment to match the stadium size and income streams enjoyed by their rivals.

        But Boehly has a track record of delivering both stadium improvement and sporting success with the Dodgers.

        Thanks to heavy investment in players, the Dodgers have made the MLB (Major League Baseball) playoffs every season for the past nine years and won their first World Series for 32 years in 2020.

        © 2022 AFP

        L'Humanité

        Sciences. La musique, un langage qui convoque nos imaginaires

        Actu

        Une équipe de chercheurs a fait écouter différents extraits de musique à des personnes d’origines géographiques diverses. Leur verdict est sans appel : la culture et les antécédents influencent les narrations que nous imaginons lorsque nous écoutons une mélodie.

        Jérémie Bazart

        Lorsqu’on écoute « la Moldau », de Smetana, « les Quatre Saisons », de Vivaldi, ou trois notes d’harmonica d’Ennio Morricone dans « Il était une fois dans l’Ouest », des images arrivent tout de suite. Soit parce que ces musiques ont été composées pour un film, soit parce que leur titre, avant même l’écoute, contraint l’imaginaire aux désirs du compositeur et crée immédiatement des images. Ainsi, dans « la Truite », de Schubert, difficile de ne pas voir le poisson nager ; dans « le Vol du Bourdon », de Nikolaï Rimski-Korsakov, la vitesse des notes et les nuances qui y sont associées donnent tout de suite à voir l’insecte bourdonnant autour de nous ; pour le cygne du « Carnaval des animaux », de Camille Saint-Saëns, « la Mer », de Debussy, ou l’ensemble des instruments de « Pierre et le Loup », de Prokofiev, le même phénomène se produit : le titre prépare notre cerveau à l’écoute et les images se créent automatiquement – pour certaines personnes, il arrive aussi que des images de musique se créent spontanément dans leur cerveau (lire ci-dessous).

        Mais, sans indication, sans indice, sans image préexistante, sans titre explicite, quel imaginaire nous apparaît-il ? Est-il toujours le même d’un individu à un autre, réalisant peut-être ainsi le souhait du compositeur de faire voyager l’auditeur dans son univers ? Partageons-nous un référentiel humain, commun, universel lorsque nous écoutons de la musique ? C’est pour étudier ces questions qu’une équipe internationale de chercheurs (dont un pianiste classique, un batteur de rock et un bassiste de concert) a demandé à des centaines de personnes quelles histoires elles imaginaient en écoutant de la musique instrumentale originale.

        Oreille occidentale et oreille chinoise

        Pour cela, l’équipe a testé 622 participants qui venaient de trois régions différentes de la planète, réparties sur deux continents : deux villes universitaires de banlieue aux États-Unis – l’une dans l’Arkansas et l’autre dans le Michigan – et une, Dimen, qui se trouve en Chine rurale, où les habitants ont peu accès aux médias occidentaux.

        Les trois groupes ont entendu les mêmes 32 stimuli musicaux, qui se composaient d’extraits de 30 secondes de musique instrumentale occidentale et de 30 secondes de musique chinoise, sans la moindre parole. Après chaque extrait, chacun était libre de fournir une description des histoires, des images qui lui étaient parvenues lors de l’écoute. Les résultats de cette expérience ont été publiés en janvier dans les comptes rendus de l’académie des sciences américaine.

        « L’expérience a été saisissante – explique Elizabeth Margulis, auteure de l’étude et professeur de musique à l’université de Princeton (États-Unis), dans un communiqué. Les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit des histoires très similaires, utilisant souvent les mêmes mots, tandis que les auditeurs de Chine ont eux aussi imaginé des histoires semblables, mais très différentes de celles des auditeurs états-uniens. » 

        Par exemple, dans le passage musical identifié W9, les auditeurs américains, en fermant les yeux, voyaient un lever de soleil sur une forêt, avec des animaux et des gazouillis d’oiseaux. Pour les Chinois de Dimen, la musique évoquait un homme soufflant dans une feuille sur une montagne et chantant une chanson à sa bien-aimée. Lors d’une autre écoute, C6, les auditeurs de l’Arkansas et du Michigan ont décrit un cow-boy assis sous le soleil du désert, tandis que les participants de Dimen ont imaginé un homme du passé contemplant tristement la perte de sa bien-aimée.

        la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.

        « Vous pouvez prendre deux personnes au hasard qui ont grandi dans un environnement similaire, leur faire écouter une chanson qu’elles n’ont jamais entendue auparavant, leur demander d’imaginer un récit, et vous trouverez des similitudes », expliquent les auteurs. Pour les chercheurs, cette expérience est qualifiée à la fois de déroutante et de convaincante dans la publication, surtout en 2022. Car la façon dont nous écoutons de la musique aujourd’hui est souvent solitaire, au casque. Malgré cela, d’après cette étude, il s’avère qu’il s’agit presque toujours d’une expérience collective, comme une sorte de rêve partagé.

        Cependant, si deux personnes n’ont pas une culture ou une situation géographique commune, tout est différent. Ainsi, si la musique peut aussi bien rassembler les gens autour d’un imaginaire, elle peut aussi les séparer en faisant la distinction entre des groupes de personnes ayant des antécédents ou une culture différents.

        Le ver d’oreille, quand l’image de la musique résiste dans le cerveau. L’étude des chercheurs états-uniens montre donc que les imaginaires créés par la musique diffèrent d’une culture à l’autre. Mais il arrive aussi, à l’inverse, qu’une image de musique s’inscrive dans le cerveau.

        Pour Nicolas Farrugia, chercheur transdisciplinaire en intelligence artificielle, neurosciences cognitives et musique à Brest, « c’est une expérience courante d’avoir de la musique en boucle dans la tête, on parle de “ver d’oreille” de “syndrome de la chanson coincée”, ou, plus formellement, d’imagerie musicale involontaire (Inmi) », déclare-t-il dans un article de 2015 consacré à ce sujet. Plus largement, ce phénomène se substitue à la conscience, on évoque aussi le terme de « cognition spontanée ». Pour le chercheur, « cette Inmi peut être considérée aux côtés d’autres pensées autogénérées telles que l’errance mentale ou la rêverie, qui sont connues pour occuper une part substantielle de la vie mentale ».

        Cette imagerie est généralement déclenchée par une exposition musicale récente, ainsi que par des états d’attention faibles. Par ailleurs, il semblerait que les personnes formées à la musique font l’expérience de cette Inmi plus fréquemment. Le chercheur ajoute que « ces épisodes sont pour la plupart agréables mais peuvent aussi être dérangeants ». Ainsi, la musique génère des images chez tous le monde, mais des images musicales ne sont pas générées chez le commun des mortels. Encore un peu de ver d’oreille ?

        sciencesMusiquemusique classique
        Valeurs Actuelles

        La demande de semi-liberté du détenu corse Alain Ferrandi rejetée en appel

        Pas de semi-liberté pour Alain Ferrandi. Mardi 24 mai, un régime de semi-liberté a été refusé au détenu indépendantiste corse condamné à la prison à perpétuité pour sa participation à l’assassinat du préfet Claude Erignac, rapporte France 3 Corse Via Stella. Pourtant, en première instance, le 24 février dernier, la demande avait été acceptée. Mais le Parquet national antiterroriste avait opéré un appel suspensif dès le lendemain, bloquant immédiatement la procédure, qui aurait dû commencer le 14 mars. Ce refus en appel clôt donc cette affaire. Ce régime de semi-liberté aurait pu permettre à Alain Ferrandi de passer la journée en liberté, avant de rentrer passer la nuit en prison.

        Commando Erignac

        Alain Ferrandi, 62 ans, était avec Pierre Alessandri et Yvan Colonna, l’un des trois membres du « commando Erignac », reconnus coupables d’avoir assassiné le préfet de Corse Claude Erignac en février 1998. Pour cela, les trois hommes purgeaient une peine de réclusion criminelle à perpétuité depuis leur condamnation en 2003. Mais le meurtre d’Yvan Colonna par un codétenu islamiste au sein de la prison d’Arles début mars dernier a rebattu les cartes. Incarcérés jusque-là à la prison de Poissy, dans les Yvelines, les deux détenus indépendantistes ont obtenu leur transfert à la prison de Borgo, en Corse. Ce n’est pas la première fois qu’Alain Ferrandi et Pierre Alessandri demandaient un régime de semi-liberté. En vain pour l’instant.

        Corse : les dernières actualités

        Un mur construit devant le monastère Sainte-Claire de Bastia, l’Eglise et l’assemblée de Corse condamnent

        Corse-du-Sud : une résidence secondaire incendiée après des tags nationalistes

        Suicide d’un CRS en Corse : le 22e dans la police cette année

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Sciences. Comment un virus a donné son parfum à la rose

        Actu

        Quand un micro-organisme saute d’un chromosome à un autre, il peut créer l’odeur la plus appréciée universellement. Récit d’un heureux accident génétique.

        Marine Cygler

        D’où vient le parfum merveilleux de la rose ? D’un tour de passe-passe génétique, expliquent des chercheurs du Laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médicinales de l’université de Saint-Étienne, dont les conclusions ont été publiées dans « Molecular Biology and Evolution ».

        Ils ont découvert que, en changeant la fonction d’un gène, un virus aurait amené les pétales de rose à produire du géraniol, molécule odorante essentielle au parfum typique des roses. Voici le récit qu’ils en font aujourd’hui.

        L’églantier s’emmêle les pétales

        Il y a plusieurs dizaines de millions d’années, les ancêtres des premières Rosidae ont connu un premier bouleversement génétique : le gène NUDX1 s’est multiplié trois fois sur le même chromosome. Puis ces ancêtres ont évolué et leurs descendants ont conservé les trois copies du gène.

        Parmi ces descendants, il y a les premiers églantiers sauvages, dont l’un des spécimens a été vraisemblablement victime de l’attaque d’un virus. Celui-ci s’est intégré dans le matériel génétique du rosier, ce qui n’a rien d’exceptionnel, et il est devenu un transposon capable de sauter au hasard d’un chromosome à l’autre.

        Et c’est ce qui s’est passé chez l’églantier. Lors d’un saut, ce transposon a entraîné avec lui une des trois copies de NUDX1 sur un autre chromosome. Cette copie s’est retrouvée à côté d’un autre transposon et leur interaction a profondément modifié le produit du gène : l’enzyme codée par le gène s’est non seulement mise à fonctionner uniquement dans les pétales, mais elle a commencé à fabriquer du géraniol.

        35 000 variétés existantes à ce jour

        Et cet accident a constitué un avantage évolutif évident, car les insectes pollinisateurs ont été attirés par la couleur, mais aussi l’odeur des roses. Si bien que le phénomène de duplication, c’est-à-dire de multiplication du nombre de copies d’un même gène, s’est reproduit, assurant une production maximale de molécules odorantes. Ce parfum a aussi séduit l’être humain qui a adopté cette fleur dont on compte 35 000 variétés aujourd’hui. Aucune plante, même la fascinante orchidée, ne peut rivaliser !

        Le mystère du géraniol des roses

        Le géraniol est une molécule odorante émise par de nombreuses fleurs, y compris la rose. Mais, en 2015, quand le matériel génétique du rosier a commencé à être séquencé, les généticiens n’ont pas retrouvé le gène qui code sa production chez le rosier. Autrement dit, ce gène connu chez les autres fleurs odorantes était absent chez les roses. C’est en fait un autre gène, dont l’histoire évolutive vient d’être démêlée, qui code le géraniol chez la rose.

         

        « Il est très difficile de contrôler l’odeur de la rose »

         

        Le point de vue  Jean-Claude Caissard, du laboratoire de biotechnologies végétales appliquées aux plantes à parfums, aromatiques et médecinales (université de Saint-Étienne)

        Dans la nature, à quoi sert le parfum de la rose ?

        La couleur et l’odeur des roses sauvages, comme l’églantier par exemple, servent à attirer les insectes pollinisateurs. Ceux-ci entrent dans la fleur pour s’y nourrir de nectar et à l’occasion se couvrent de pollen. Quand ils passent d’une fleur à l’autre, le pollen se dépose sur le pistil des fleurs. Aujourd’hui, les roses horticoles ont moins de pollen et beaucoup de pétales, ce qui rend le cœur de la fleur peu accessible aux insectes. Le processus de pollinisation est assuré par la main de l’homme, au pinceau. Le sélectionneur prend le pollen d’un rosier et le dépose sur un autre. Il sème les graines obtenues et, lorsqu’un rosier a des roses qui lui plaît, avec toutes les caractéristiques souhaitées, il le conserve et le multiplie par bouturage. Pour obtenir un rosier commercialisable, le travail de sélection est extraordinaire. Sur les 20 000 à 30 000 nouvelles roses qu’elle obtient chaque année, la société Meilland n’en conserve qu’une en moyenne.

        Est-on capable de contrôler l’odeur des roses ?

        Non, c’est très difficile, car l’odeur de la rose, très complexe, résulte d’une combinaison d’environ 300 molécules. Aussi, seuls 10 % des rosiers obtenus par le croisement de deux rosiers parfumés ont des fleurs qui dégagent une odeur. Pour la grande majorité, soit il n’y a pas d’odeur, soit l’odeur obtenue est imperceptible pour le nez humain.

        Pourquoi les roses du commerce sont-elles souvent sans odeur ?

        La rose est la seule plante présente pendant toute l’histoire de l’humanité uniquement grâce à sa beauté et son odeur, et non à cause de propriétés culinaires ou médicinales. C’est probablement en remontant le temps qu’on peut expliquer pourquoi aujourd’hui les roses du commerce n’ont souvent plus d’odeur. Au XIXe siècle, les rosiers étaient sélectionnés pour leur parfum, ce qui explique qu’on peut encore retrouver des vieux rosiers très odorants dans les jardins. Puis au XXe siècle, avec l’industrialisation de l’horticulture, on a préféré les variétés très florifères, même si elles n’avaient pas de parfum. En outre, pour les variétés dont on coupe les fleurs pour les bouquets, les obtenteurs ont sélectionné des roses capables de tenir très longtemps, environ une vingtaine de jours en vase. Au laboratoire, nous avons essayé de comprendre pourquoi ces roses coupées n’avaient pas de parfum. Les obtenteurs avancent que l’épaisseur des pétales est en cause, car elle empêcherait le parfum d’être relargué. Nous avons testé cette hypothèse, sans succès. Je pense plutôt qu’à force de faire des croisements, on a peut-être fini par perdre des gènes essentiels pour le parfum. C’est sur ces gènes que nous travaillons.

        À quoi ressemblera le rosier de demain ?

        Cela dépend de l’utilisation. Si c’est pour le planter sur un rond-point par exemple, l’absence d’aiguillon sera une caractéristique essentielle qui sera sélectionnée afin que les jardiniers ne se blessent pas. On peut aussi imaginer des variétés avec une odeur prononcée à destination des fleuristes. Côté jardin, les rosiers couvrants dont les fleurs ne sont pas plus grosses que des pâquerettes à la mode aux États-Unis pourraient arriver en France. Je pense que, globalement, un des traits qui sera sélectionné très largement, quelle que soit l’utilisation du rosier, sera la rusticité, c’est-à-dire la résistance naturelle aux maladies, afin de pouvoir se passer de pesticide.

        sciencesgénétique
        France24 - World

        Pfizer offers to sell medicines at cost to world's poorest countries

        Issued on: 25/05/2022 - 09:08Modified: 25/05/2022 - 09:06

        Washington (AFP) – US pharmaceutical giant Pfizer on Wednesday said it would sell its patented drugs at a not-for-profit basis to the world's poorest countries, as part of a new initiative announced at the World Economic Forum in Davos.

        "An Accord for a Healthier World" focuses on five areas: infectious diseases, cancer, inflammation, rare diseases and women's health -- where Pfizer currently holds 23 patents, including the likes of Comirnaty and Paxlovid, its Covid vaccine and oral treatment.

        "This transformational commitment will increase access to Pfizer- patented medicines and vaccines available in the United States and the European Union to nearly 1.2 billion people," Angela Hwang, group president of the Pfizer Biopharmaceuticals Group told AFP.

        Five countries: Rwanda, Ghana, Malawi, Senegal and Uganda have committed to joining, with a further 40 countries -- 27 low-income and 18 lower-middle-income -- eligible to sign bilateral agreements to participate.

        Developing countries experience 70 percent of the world's disease burden but receive only 15 percent of global health spending, leading to devastating outcomes.

        Across sub-Saharan Africa, one child in 13 dies before their fifth birthday, compared to one in 199 in high-income countries.

        Cancer-related mortality rates are also far higher in low and middle-income countries -- causing more fatalities in Africa every year than malaria.

        All this is set to a backdrop of limited access to the latest drugs.

        Essential medicines and vaccines typically take four to seven years longer to reach the poorest countries, and supply chain issues and poorly resourced health systems make it difficult for patients to receive them once approved.

        "The Covid-19 pandemic further highlighted the complexities of access to quality healthcare and the resulting inequities," said Hwang.

        "We know there are a number of hurdles that countries have to overcome to gain access to our medicines. That is why we have initially selected five pilot countries to identify and come up with operational solutions and then share those learnings with the remaining countries."

        Specifically, the focus will be on overcoming regulatory and procurement challenges in the countries, while ensuring adequate levels of supply from Pfizer's side.

        The "not-for-profit" price tag takes into account the cost to manufacture and transport of each product to an agreed upon port of entry, with Pfizer charging only manufacturing and minimum distribution costs.

        If a country already has access to a product at a lower price tier, for example vaccines supplied by GAVI, that lower price will be maintained.

        Hwang acknowledged that even an at-cost approach could be challenging for the most cash-strapped countries, and "this is why we have reached out to financial institutions to brief them on the Accord and ask them to help support country level financing."

        Pfizer will also reach out to other stakeholders -- including governments, multilateral organizations, NGOs and even other pharmaceuticals -- to ask them to join the Accord.

        It is also using funding from the Bill & Melinda Gates Foundation to advance work on a vaccine against Group B Streptococcus (GBS), the leading cause of stillbirth and newborn mortality in low-income countries.

        Reacting to the news, Amesh Adalja, of Johns Hopkins Center for Health Security, said: "The Pfizer Accord program will facilitate access to some of their critical medicines and hopefully lead to better control of the targeted diseases which include: Covid, antibiotic-resistant bacteria, meningococcal disease, tick-borne encephalitis, and pneumococcal disease."

        © 2022 AFP

        New York Times - World

        Russia-Ukraine War

        Powerful American Artillery Enters the Fight in Ukraine

        The most lethal weapons the West has provided so far to Ukraine are now deployed in combat. Will they make a critical difference for Ukraine’s military in a war that has mostly become an artillery battle?

        A Ukrainian gun crew fired a M777 howitzer toward Russian positions in the Donetsk region of Ukraine.Credit...

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        By Andrew E. Kramer and Maria Varenikova

        Photographs by Ivor Prickett

        POKROVSK, Ukraine — Camouflaged in a heap of branches cut from nearby trees, the weapon that Ukraine hopes will make a critical difference in its war with Russia is all but invisible from more than a few feet away.

        Soon, a single round shoots out with a boom and a howling, metallic shriek as it sails toward Russian positions.

        It is the American-made M777 howitzer. It shoots farther, moves faster and is hidden more easily, and it’s what the Ukrainian military has been waiting for.

        Three months into the war in Ukraine, the first M777s — the most lethal weapons the West has provided so far — are now deployed in combat in Ukraine’s east. Their arrival has buoyed Ukraine’s hopes of achieving artillery superiority at least in some frontline areas, a key step toward military victories in a war now fought mostly on flat, open steppe at long ranges.

        The American howitzers are chunky machines of steel and titanium swathed in hydraulic hoses and perched on four braces that fold up and down. They have already fired hundreds of rounds since arriving around May 8, destroying armored vehicles and killing Russian soldiers, Ukrainian commanders say.

        “This weapon brings us closer to victory,” Col. Roman Kachur, commander of the 55th Artillery Brigade, whose unit was the first unit to deploy the weapon, said in an interview. Mixing confidence with an implicit plea for more weapons, he added: “With every modern weapon, every precise weapon, we get closer to victory.”

        How close remains unclear, Western military analysts say. The arrival of the new weapons is no guarantee of success, as the Russians continue to engage in fierce fighting in the eastern Donbas region. Much depends on numbers.

        “Artillery is very much the business of quantity,” Michael Kofman, the director of Russian studies at C.N.A., a research institute in Arlington, Va., said in a telephone interview. “The Russians are one of the largest artillery armies you can face.”

        The United States said weeks ago it would provide the howitzers, but their use in combat has so far been mostly hinted at in online videos posted, mostly anonymously, by soldiers. On Sunday, the military provided The New York Times a tour of a gun line in eastern Ukraine, the first independent confirmation by international media that the guns are in use.

        Military analysts say the full effect won’t be felt for at least another two weeks, because Ukraine has yet to train enough soldiers to fire all 90 such howitzers pledged by the United States and other allies. Only about a dozen guns are now at the front.

        Arming Ukraine with more powerful weapons is a politically sensitive issue. The United States, France, Slovakia and other Western nations have been rushing in artillery and support systems — such as drones, counter-battery radar and armored vehicles for towing guns — even as Russia accuses the West of fighting a proxy war in Ukraine, and threatens unspecified consequences if weapons shipments continue.

        Disagreements over how aggressively to confront Russia have cropped up in the Western coalition. France, Italy and Germany have suggested that Ukraine use the leverage of more powerful weapons to push for a cease-fire that might lead to a negotiated withdrawal of Russian forces.

        Ukrainian officials have pushed back. They insist that momentum is on their side and that talks should come only after battlefield wins and recapturing territory — once an almost inconceivable idea that became more tenable after Ukraine’s military inflicted multiple setbacks on Russia even before the arrival of Western heavy weaponry.

        President Volodymyr Zelensky, in an interview on Ukrainian television over the weekend, said a diplomatic solution would come only after additional military victories for Ukraine, along with an influx of weapons. The Ukrainian military has repelled Russian troops from Kyiv and from positions near the country’s second-largest city, Kharkiv, but is under intense pressure now in a more limited battle for control of the Donbas region in eastern Ukraine.

        “It’s like an automobile, not a gas-powered, or electric, but a hybrid,” he said of ending the war with a mix of military gains and talks. “And that is how war is: complicated.”

        “Victory will be bloody,” Mr. Zelensky said.

        In any case, diplomatic talks halted about a week ago, both sides said, throwing the outcome back to the battlefields. And not all has gone Ukraine’s way. Russian forces are now close to surrounding the city of Sievierodonetsk, threatening an encirclement of Ukrainian troops.

        “I’m surprised people believe Ukrainian forces can absorb this level of losses and then be ready to go on the offensive right afterward,” Mr. Kofman, the analyst, said.

        Still, the new, longer-ranged Western artillery are the most powerful and destructive of the many types now being provided by NATO countries. They fire three miles farther than the most common artillery system used by the Russian army in the Ukraine war, the Msta-S self-propelled howitzer — and 10 miles farther if shooting a precision, GPS-guided projectile.

        Out on the open plains of the east, a long drive over potholed roads and dirt tracks ends with jeeps pivoting quickly into a tree line.

        Russia-Ukraine War: Key Developments

        A global threat. The president of the European Commission accused Moscow of deliberately trying to provoke a global food crisis by targeting grain warehouses, ports and other critical infrastructure in Ukraine, one of the world’s most important food exporters.

        On the ground. Russian troops in eastern Ukraine continued a slow, days-long push toward Sievierodonetsk, the last Ukrainian stronghold in Luhansk. If the city were to fall, it would deliver a major boost to Russian forces in their bid to control all of the Donbas region, which has become the focus of Moscow’s military campaign in recent weeks.

        In Asia. China and Russia held their first joint military exercise since Moscow’s invasion of Ukraine, as a show of force as President Biden visited the region. At a news conference in Tokyo, the U.S president indicated that, unlike in Ukraine, he would use military force to defend Taiwan if it were attacked by China.

        NATO expansion. Delegations from Finland and Sweden are traveling to Turkey to meet with President Recep Tayyip Erdogan, who has expressed opposition to the Nordic countries’ bid to join NATO.

        Secrecy is paramount in the cat-and-mouse artillery duels that have defined the war in recent weeks. Soldiers waste no time piling fresh-cut branches onto the vehicles, as camouflage against enemy drones.

        In the artillery duels, soldiers value not just range but the ability to quickly hide and move guns and supporting vehicles.

        Since their deployment two weeks ago, the dozen or so howitzers operating in two artillery batteries had by Sunday fired 1,876 rounds, according to Ukrainian officers.

        With a mix of airburst, anti-personnel fragmentation rounds and other types of projectiles, the Ukrainian gunners have destroyed at least three Russian armored vehicles, and by Colonel Kachur’s estimate killed at least several dozen Russian soldiers.

        At the firing line in the trees, empty ammunition boxes and spent cartridges were scattered amid foxholes. Kalashnikov rifles leaned against tree trunks.

        The officers didn’t say what they were targeting.

        The purpose of the guns will be to grind down Russian positions and military infrastructure, such as ammunition depots and command posts, Colonel Kachur said. Ukrainian soldiers say the howitzers will also save civilian lives by striking Russian artillery firing on their towns.

        The types of Western artillery flowing into Ukraine now have several advantages over Soviet legacy systems, Ukrainian artillery officers said. Among the most important is their compatibility with NATO caliber shells, easing fears that Ukraine might soon run out of Soviet-standard ammunition now made mostly in Russia.

        In addition to the weapons the United States is sending, the French have promised Caesar truck-mounted howitzers, which are capable of quickly driving away after firing in a maneuver known as “shoot and scoot.” Slovakia has also pledged howitzers.

        But the American M777, known as the triple seven, is likely to have the greatest effect for the quantity of guns provided, providing accurate, long-range fire when sufficient crews are trained to use them, military analysts say.

        The bottleneck is training. The United States has so far trained about 200 Ukrainian soldiers in six-day courses at bases in Germany. The Ukrainian military divided this group roughly in half, sending some to the front and others to train more Ukrainians. Training soldiers for all 90 guns — the amount that are scheduled to arrive — could take another several weeks, said Mykhailo Zhirokhov, the author of a book on artillery in Ukraine’s war with Russian-backed separatists, “Gods of Hybrid War.’’

        Smaller numbers of the computer-controlled, self-propelled Caesar guns from France will also help, Mr. Zhirokhov said, but learning to use them takes months. “Even the French think they are too complicated,” he said.

        After the soldiers fired the M777, the gun was horizontal again, its barrel covered in camouflaging branches. “Move faster!” an officer yelled. The crew then ran, in case the Russians had fixed their location.

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        L'Humanité

        Jean-Pierre Luminet : « Les arts et les sciences naissent des mêmes instincts et intuitions »

        Entretien

        Passionné de sciences, de littérature et de musique, l’astrophysicien publie un nouveau recueil de neuf histoires méconnues de grands et singuliers astronomes. Entretien

        Anna Musso

        Jean-Pierre Luminet, astrophysicien spécialiste des trous noirs et de la cosmologie, directeur de recherche émérite au CNRS, est aussi un écrivain, un poète et un musicien. Talentueux passeur de savoirs, le chercheur est déjà l’auteur de sept romans « historico-astronomiques ». Dans son dernier ouvrage (1), il offre neuf nouvelles inspirées d’histoires méconnues d’astronomes européens ayant vécu entre le XV e siècle et la fin du XIX e. Entretien avec un passionné de sciences et de beaux-arts, qui dépasse le clivage éducatif introduit dès le lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».

        Dès la présentation de votre livre, vous annoncez vouloir à nouveau « réduire à néant » le cliché du savant qui serait toujours « dans la lune ». Pourquoi ce combat contre une telle image d’Épinal doit-il être toujours recommencé ?

        Il faut toujours lutter contre les clichés, les idées toutes faites et surtout la pensée binaire, particulièrement en cette période de l’évolution de la société occidentale et de sa culture déclinante plus que jamais soumise à l’empire américain. Au-delà de cet aspect géopolitique et militant, je me suis toujours intéressé à l’histoire des hommes et des femmes qui ont apporté leur pierre à l’édifice des connaissances scientifiques, et dont le public ignore généralement tout. Pour ce qui est du cliché du savant distrait toujours dans la lune, l’expression « la tête dans les étoiles » souvent utilisée par les médias m’a toujours un peu agacé, car elle suggère que les savants n’ont pas les pieds sur terre, ce qui est une absurdité. Ces neuf histoires l’illustrent en mettant en scène des astronomes dont les vies, les parcours et les actes montrent toute la variété de la psyché humaine, allant de la générosité et du désintéressement à l’anticonformisme, l’extravagance, l’ambition ou la jalousie.

        Théorie des cordes, matière noire, univers multiples, gravité quantique à boucles... Les explications de Jean-Pierre Luminet

        Comment avez-vous choisi ces personnages originaux et peu connus ?

        Au fil des années, à travers mes lectures et mes recherches sur l’histoire des sciences, je prends note des anecdotes les plus étonnantes et des aventures hors du commun qu’ont vécues certains savants du passé. Ma série de sept romans « historico-astronomiques » se concentrait sur des personnages phares comme Ptolémée, Copernic, Tycho Brahe, Kepler, Galilée, Newton… Les personnages que j’ai choisis dans ce recueil de nouvelles ne sont pas aussi célèbres, mais leurs aventures auraient pu faire l’objet de romans à part entière.

        Vous rapportez des épisodes de leur vie quotidienne, des éléments scientifiques et des anecdotes. Ces récits sont-ils tous authentiques ou romancés ?

        Tous reposent sur une sérieuse documentation historique. Il peut certes y avoir quelques incertitudes – l’assassinat au cœur du Vatican de Regiomontanus au XV e siècle est probable, mais n’a jamais pu être prouvé. De même que l’histoire de la reliure de livre en peau humaine a peut-être été enjolivée par Camille Flammarion. Mais le reste est parfaitement authentique, y compris les délires de Sylvain Bailly sur l’Atlantide et sa dernière phrase prononcée sur l’échafaud. La part romanesque tient dans certains dialogues que j’ai imaginés, mais de manière plausible en fonction des situations et du caractère des protagonistes.

        J’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ».

        S’il n’y avait qu’une histoire à nous présenter, laquelle sélectionneriez-vous ?

        Dans « La robe de Madame Hevelius », il y a trois personnages particulièrement attachants. Le Polonais Johannes Hevelius, astronome amateur puisque brasseur de profession, mais doué d’une vue si exceptionnelle qu’il dédaigne l’usage du télescope pour établir son catalogue d’étoiles. Elisabeth Hevelius, sa très jeune épouse, qui l’assiste dans ses observations tout en s’occupant des affaires de la brasserie, et qui, à la fin de sa vie, rédigera ses travaux en améliorant son style latin. Et le jeune Edmund Halley, qui deviendra plus tard célèbre pour sa prédiction du retour de la fameuse comète : envoyé par la Royal Society pour « piéger » Hevelius, il admet de bonne grâce la valeur du travail de ce dernier et décide de remercier le couple en faisant confectionner pour Elisabeth une robe d’apparat à la dernière mode londonienne !

        En plus d’être astrophysicien et écrivain, vous êtes pianiste et mélomane. Quels liens unissent la musique et le Cosmos depuis l’Antiquité ?

        La « Musique des Sphères » est une théorie d’origine pythagoricienne, fondée sur l’idée que l’Univers est régi par des rapports numériques harmonieux. Les orbites des « planètes » (incluant à l’époque la Lune et le Soleil) et de la sphère des étoiles fixes étaient censées reproduire les notes de la gamme naturelle, et leurs séparations mutuelles correspondre à des intervalles musicaux. L’astrophysique moderne a rendu caduque l’« harmonie céleste » rêvée par les Anciens, mais, à l’heure de la relativité, de la radioastronomie et de la conquête spatiale, le concept n’en garde pas moins un fort pouvoir d’évocation. Le bruit et la fureur cosmiques révélés par les télescopes contiennent une dynamique temporelle qui interpelle tout autant le compositeur que l’astrophysicien.

        Dans votre récente autobiographie musicale (2), vous exprimez votre passion pour Franz Liszt. Racontez-nous cette « rencontre ».

        Le point de départ a été ma première écoute, sur un vieux 78-tours en celluloïd rigide, de la « 2 e Rhapsodie hongroise » de Liszt. J’avais 11 ans. Je me rendrai compte plus tard que ce n’est sans doute pas le plus grand chef-d’œuvre du compositeur, mais c’était une introduction idéale à la partie de sa musique la plus connue, placée sous le signe du folklore hongrois et de la haute virtuosité. Outre son œuvre musicale immense, j’ai admiré la prodigieuse générosité du personnage. Exemple quasiment unique dans l’histoire de l’art, cet artiste a consacré une bonne moitié de sa vie à promouvoir la musique des autres : Berlioz, Wagner, Saint-Saëns, Borodine…

        La création artistique et la recherche scientifique sont, in fine, inexorablement liées…

        Physicien théoricien formé aux mathématiques et féru de géométrie, mais aussi et surtout amateur des beaux-arts, j’ai toujours tenté de dépasser le clivage éducatif introduit dès les bancs du lycée entre les disciplines scientifiques et celles relevant des « humanités ». Passionné par les diverses formes d’expression artistique, j’ai moi-même pratiqué ces multiples formes de l’imagination créatrice que sont la littérature, la musique et les arts plastiques. Mon programme vise à recréer un « humanisme de la connaissance » – non pas que les arts et les sciences soient confondus, car ils fonctionnent de manière très différente, mais ils naissent des mêmes instincts et intuitions. Je ne crois pas que l’on ait au départ une « âme d’artiste » ou une « âme de scientifique », il y a avant tout une dévorante curiosité pour le monde, et cette curiosité nous pousse à l’explorer à travers différents langages.

        (1) « Histoires extraordinaires et insolites d’astronomes », Éditions Buchet-Chastel, 270 pages.(2) « Du piano aux étoiles, une autobiographie musicale », le Passeur Éditeur, 350 pages.

        PROFIL

        Jean-Pierre Luminet est un astrophysicien, écrivain et musicien français. Il est directeur de recherche au CNRS, membre du Laboratoire d’astrophysique de Marseille et de plusieurs académies et sociétés savantes. Auteur de sept romans, Il est lauréat de nombreux prix, notamment le prix Kalinga et la médaille Einstein de l’Unesco en 2021. Un astéroïde, découvert en 1991, porte son nom en hommage à ses travaux.

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        Valeurs Actuelles

        Un député MoDem du Puy-de-Dôme condamné à deux ans d’inéligibilité pour escroquerie

        Deux ans d’inéligibilité. C’est la peine qu’a confirmée le tribunal administratif de Clermont-Ferrand à l’encontre du député MoDem du Puy-de-Dôme, Michel Fanget, lundi 23 mai, rapporte France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Le député de la majorité présidentielle a été condamné pour complicité d’escroquerie. En première instance, jeudi 10 février, le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand avait condamné le parlementaire à six mois de prison avec sursis, 8 000 euros d’amende et cinq ans de privation du droit d’éligibilité. Le député explique : « J’ai fait des arrêts de travail tout à fait conformes, non rémunérés, pour quelqu’un qui a eu deux accidents et le coup du lapin. Il a beaucoup souffert et j’ai prolongé ses arrêts de travail. Quelque chose comme ça n’aurait jamais dû aller en correctionnelle, éventuellement au Conseil de l’Ordre et encore. »

        « Complot politico-judiciaire »

        Furieux, Michel Fanget dénonce un « complot politico-judiciaire ». « J’ai parfaitement identifié ceux qui étaient à l’origine de tout ça », affirme-t-il. Le bientôt ex-député, qui a annoncé ne pas se représenter, a expliqué avoir décidé de se pourvoir en cassation. Et pas seulement. « Bien sûr, on va aller en cassation. On va faire également un recours devant le Conseil constitutionnel. Des choses vont être faites. En cassation, il est clair que je retrouverai mes droits, mais on m’aura volé mon mandat de député », explique Michel Fanget. En attendant, il compte bien rester élu local, puisqu’il est conseiller régional d’Auvergne-Rhône-Alpes.

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        France24 - World

        UK government authorises sale of Chelsea FC

        Issued on: 25/05/2022 - 08:58

        London (AFP) – The UK government announced Wednesday it had given the green light to Todd Boehly's proposed takeover of Chelsea football club from the sanctioned Russian oligarch Roman Abramovich.

        Secretary of State for Digital, Culture, Media and Sport Nadine Dorries said she had issued a licence permitting the deal late on Tuesday, shortly after it won approval from the Premier League.

        "We are satisfied the proceeds of the sale will not benefit Roman Abramovich or other sanctioned individuals," Dorries tweeted.

        "Given the sanctions we placed on those linked to (Vladimir) Putin and the bloody invasion of Ukraine, the long-term future of the club can only be secured under a new owner," she said.

        A consortium led by Boehly, a co-owner of baseball's Los Angeles Dodgers, had already agreed a record £4.25 billion ($5.3 billion) deal to buy the Premier League club from Abramovich on May 7.

        The Premier League said its approval hinged on the government sale licence "and the satisfactory completion of the final stages of the transaction".

        Officials wanted everything completed on Tuesday so Chelsea could meet all registration deadlines for next season's football competitions.

        Abramovich put Chelsea on the market in early March, just before he was sanctioned by the British government following Russia's invasion of Ukraine.

        Completing the purchase has been a lengthy process due to government concerns over the potential for Abramovich to profit from the sale.

        The total value of the deal smashes the previous record for the sale of a sports team -- $2.4 billion for the New York Mets baseball franchise in 2020.

        Chelsea have been forced to operate under a special licence from the government since Abramovich, who bought the club in 2003, was sanctioned.

        Abramovich, who the European Union also imposed sanctions on, was described by the UK government as part of Russian President Vladimir Putin's inner circle.

        The sale of the 2021 European champions brings the curtain down on 19 years of nearly unbroken success under the 55-year-old Abramovich, who has overseen five Premier League titles and two Champions League triumphs.

        Chelsea finished third in the 2021/22 Premier League season and so gained a place in Europe's Champions League, the continent's leading club football competition.

        The Blues also reached the finals of English football's League Cup and FA Cup, only to lose both matches to Liverpool in penalty shoot-outs.

        © 2022 AFP

        France24 - World

        'The state of being lonely': South Korean horror writer shortlisted for Booker

        Issued on: 25/05/2022 - 08:54

        Pohang (South Korea) (AFP) – A head pops out of the toilet, a woman gets pregnant from birth control pills -- South Korean Booker Prize nominee Bora Chung's short stories are full of horror, inspired by her own lonely life.

        An academic specialising in Slavic literature, Chung was considered a "genre writer" and excluded from South Korea's mainstream literary scene. Until recently, she was relatively unknown to local readers.

        Her stories -- which combine science fiction, horror and fantasy -- are not considered "pure" literature by Seoul's cultural elite. But her life took a dramatic turn when her 2017 collection "Cursed Bunny" caught the eye of translator Anton Hur.

        Hur's English edition of the book, released by British publisher Honford Star, has been named a finalist for this year's International Booker Prize.

        Only two South Korean writers -- Han Kang ("The Vegetarian") and Hwang Sok-yong ("At Dusk") -- have previously been nominated for the honour, and both were far more established and well-regarded domestically.

        "Cursed Bunny" has not won any prizes in South Korea, and Chung mostly earned a living teaching at a university and translating Russian literature.

        Despite the elements of horror in her work, Chung said the collection was ultimately about the innate loneliness of being human.

        She spent nearly a decade overseas as a graduate student, living year to year and unsure of her next move, which profoundly shaped her imagination as a writer, she told AFP.

        "I wasn't sure if anything was actually waiting for me in South Korea even if I wanted to return," she said.

        "I was constantly nervous about the future, and because this lasted for nine years, I became very used to the state of being lonely," she added.

        Horrors of modern society

        A graduate of Seoul's Yonsei University, Chung holds a master's degree in Russian and East European studies from Yale and a PhD in Slavic literature from Indiana University, both in the United States.

        She was deeply inspired by Soviet Russian writer Andrei Platonov's 1928 novel "Chevengur", about a poor orphan whose quest to find a communist utopia ultimately fails and ends in a bloodbath.

        The Booker Prize Foundation says Chung's collection uses the fantastical to address the horrors of the "patriarchy and capitalism of modern society".

        Her characters include a father who locks up his daughter and exploits her for business, a designer who falls in love with a robot companion she's invented and a woman who is constantly shamed after becoming pregnant due to the side effects of birth control pills.

        Another character faces the horror of repeatedly seeing a creature appear in her toilet bowl, claiming to be her child.

        In her own life, Chung said the prospect of falling pregnant felt like a serious threat during her years overseas.

        "To me, it was horror," she told AFP at her apartment in the South Korean port city of Pohang before leaving for the United Kingdom to attend the awards ceremony set for Thursday.

        "All I could think was if I suddenly fell pregnant and gave birth, I would just die with my child. I would just be on the streets and die," she said.

        "I had no ability to raise a child, didn't have a partner, had no support network and I was a foreigner."

        - 'A very hard sell' -

        Chung's nomination rides a global wave of enthusiasm for South Korean culture, from Netflix's "Squid Game" to author Han Kang's 2016 International Booker Prize winner "The Vegetarian".

        But Anton Hur, who translated "Cursed Bunny" and marketed its English edition, said the book was "actually a very, very hard sell" given what he characterised as a lack of interest in Korean literature.

        "I did everything I could to promote the book, whether it was on social media, at Oxford University where I won a translators residency... and the many literary festivals I dragged the author to so that we could sell just one more book," he told AFP.

        Chung, who is married to a labour rights activist, prefers to spend her spare time attending political rallies.

        "I feel at ease at rallies as I get to be with a lot of people who share the same thoughts as me," said the author, who met her husband at a rally.

        Chung's years overseas, meanwhile, have made her painfully aware of cultural differences, and her work seems to ask: If culture and language are such barriers to intimacy, then what hope do humans have of understanding robots?

        © 2022 AFP

        France24 - Monde

        Fusillade dans une école du Texas : "un suicide national"

        Publié le : 25/05/2022 - 07:53

        Hélène FRADE

        À la une de la presse américaine, ce mercredi 25 mai, les réactions à la nouvelle tuerie de masse qui a eu lieu dans une école à Uvalde, au Texas, où au moins 19 enfants et deux enseignants ont été tués.

        Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également en devenant fan de la Revue de presse sur Facebook

        À la une de la presse américaine, ce mercredi 25 mai, les réactions à la nouvelle tuerie de masse qui a eu lieu dans une école à Uvalde, au Texas, où au moins 19 enfants et deux enseignants ont été tués.

        "Horrible, incompréhensible", a réagi le gouverneur du Texas George Abbott. "Horrible, oui, le mot est approprié, pour ces mères et ces pères qui ont déposé leurs petits à l’école mardi matin. Horrible a été le moment où ils ont appris la nouvelle. Horribles seront leurs nuits de larmes sans fin. Horribles seront les matins lumineux et ensoleillés, quand ils se souviendront que ce n'était pas un rêve, qu’ils verront que le lit est vide, sans petite bosse sous les couvertures, attendant d'être réveillée". "Mais 'incompréhensible', le deuxième mot employé par le républicain George Abbott, relève autant de la lâcheté que du mensonge éhonté", cingle The Houston Chronicle. "Personne, et surtout pas le gouverneur d'un État dont les lois sur les armes à feu sont les plus ineptes, les plus irresponsables et les plus dangereuses de ce pays, ne devrait se sentir confus, ou incapable de comprendre les raisons de cette tragédie sans fin des fusillades de masse aux États-Unis".

        La presse conservatrice a une autre explication. Pour le Fort Worth Star Telegram, le problème relève moins des armes à feu que d'une "épidémie de maladie mentale", qui pousserait des enfants à tuer d'autres enfants. Le tueur présumé, tué par la police dans la fusillade, serait âgé de 18 ans. Le quotidien local évoque une jeunesse "en colère, déconnectée, voire désespérée", touchée par des problème que la pandémie aurait "amplifiés", "l'isolement, la perte de lien social, la dépendance aux écrans" étant présentés comme "un mélange toxique" s’ajoutant aux "difficultés inhérentes à l'adolescence". À en croire le journal, l'une des solutions consisterait simplement à tenir les armes à feu "hors de portée des personnes dangereuses".

        Les statistiques publiées par les médias américains sont accablantes : 27 fusillades dans des écoles américaines depuis le début de cette année, selon la radio publique NPR, qui fait état de 34 "incidents" de cet ordre en 2021. La fusillade de l’école d’Uvalde intervient dix jours, seulement, après la tuerie de Buffalo, où 10 personnes avaient été tuées dans un supermarché. The New York Times fait état d’au moins 215 fusillades à-travers tout le pays depuis le début de 2022  et de 693 fusillades en 2021.

        The front page of The New York Times for May 25, 2022.Follow our updates on the shooting at Robb Elementary School in Uvalde, Texas: https://t.co/h7HlnHyvd5 pic.twitter.com/atvROP49S7

        May 25, 2022

        Joe Biden a réagi en déclarant qu’il était "temps d'agir" contre le lobby des armes à feu. Mais cet appel à l’action du président laisse sceptique The Washington Post, qui l’accuse d’avoir "joué un rôle central dans les efforts infructueux pour promulguer une législation significative sur les armes à feu", malgré dix ans de fusillades de masse, "de Sandy Hook en 2012 à Uvalde, en passant par Buffalo". Le journal rappelle notamment que Joe Biden avait été chargé par Barack Obama de mener, en tant que vice-président, la bataille auprès du Congrès, pour modifier en profondeur la législation sur les armes à feu - une bataille que Joe Biden n'a pas su, ou pas pu, remporter jusqu'à présent.

        L'échec de ce combat, et la répétition des tueries de masse nourrissent la colère des pourfendeurs des armes à feu. "L’Amérique a du sang sur les mains" : The Atlantic se dit ulcéré par l’adresse "ad nauseam" des "thoughts and prayers" ("pensées et prières") rituellement adressés aux victimes de tueries et à leurs proches. "Au départ, ces mots étaient un cliché, puis ils sont devenus une plaisanterie, avant de se putréfier en honte nationale", s’indigne la revue américaine, qui cite les propos d’un ancien dirigeant de l'industrie des armes à feu, qui avait déclaré que les fusillades de masse étaient "bonnes pour les affaires". The Los Angeles Times, qui évoque un "suicide national", cite, lui, Abraham Lincoln, l’un des pères fondateurs américains, qui prédisait que les États-Unis ne seraient jamais renversés par un ennemi étranger et que le principal danger pour la nation américaine serait elle-même. "Est-ce là que meurt le rêve américain, non pas sur un champ de bataille mais dans nos propres maisons et dans nos écoles, de nos propres mains et des mains de nos voisins ?", s’interroge le quotidien.

        Editorial: National suicide plays out one murderous mass shooting at a time (via @latimesopinion)https://t.co/9MFg2inXmp pic.twitter.com/w9GJr4BjPt

        May 25, 2022

        Ce sentiment d’indignation mêlé d’impuissance, est partagé par les dessinateurs de presse. Walt Handelsman, dont le dessin est publié par The New Orleans Advocate, voit le débat tourner en rond et son pays enfermé dans un cercle vicieux : un fou, provoquant une tuerie de masse, la colère de l'opinion, les pensées et les prières, des lois laxistes sur les armes à feu, des discours de haine, et ainsi de suite. La répétition des tueries de masse a fini par créer des réflexes conditionnés - à voir avec le dessin de Nate Beeler, pour The Columbus Dispatch, où l’on assiste aux réactions des uns,  appelant à l’interdiction des armes à feu, et des autres, adressant leurs pensées et aux prières.

        Nate Beeler, The Columbus Dispatch @natebeeler pic.twitter.com/eqAnZ69i2H

        May 24, 2022

        Dans le dessin d'Adam Zygus, pour The Buffalo News, l’oncle Sam partage son héritage avec la jeune génération : l’épidémie d’armes à feu, la terreur, le racisme. "Un jour, tout cela sera à toi, mon fils..."

        Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7h20 et 9h20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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        En recueillement à Buffalo, Joe Biden dénonce le "poison" du suprémacisme blanc

        États-Unis : un tireur tue 19 enfants et deux adultes dans une école du Texas

        États-Unis : une fusillade vise une église californienne, faisant un mort

        France24 - Monde

        Cannes 2022 : Adèle Exarchopoulos, l'enfant chérie du Festival

        Publié le : 24/05/2022 - 23:03

        Louise DUPONT Suivre

        À 19 ans, elle était révélée à Cannes avec "La vie d'Adèle" d’Abdellatif Kechiche, qui a obtenu la Palme d'Or en 2013. Depuis, elle enchaîne les films et n’hésite pas à prendre des risques en multipliant les registres et les univers. Adèle Exarchopoulos est cette année sur la Croisette pour "Les cinq diables" de Léa Mysius, présenté à la Quinzaine des réalisateurs, et "Fumer fait tousser" de Quentin Dupieux. Elle est l'invitée de Louise Dupont dans ce numéro de "À l'Affiche à Cannes".  

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        Festival de Cannes : Adèle Exarchopoulos "Je serais incapable de dire non à Abdellatif Kechiche"

        CINÉMA

        Golden Globes : "La Vie d'Adèle" en lice pour le meilleur film étranger

        FESTIVAL DE CANNES

        La Palme d'or pour "La vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche

        L'Humanité

        Dans les manuscrits de Champollion

        Actu

        Égyptologie. À l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Jean-François Champollion, la Bibliothèque nationale de France, à Paris, présente une grande exposition retraçant la démarche et les découvertes du père de l’égyptologie.

        Anna Musso

        « Je tiens mon affaire ! » se serait écrié Jean-François Champollion en se précipitant dans le bureau de son frère le 14 septembre 1822. Après des années de recherche, l’autodidacte polyglotte, à peine âgé de 32 ans, vient enfin de percer le mystère des hiéroglyphes grâce à l’étude de la pierre de Rosette.

        Découverte lors de l’expédition de Napoléon en Égypte en 1799, cette stèle présente un même décret royal gravé en trois écritures : le grec, le démotique (une écriture modernisée des hiéroglyphes) et les hiéroglyphes. En comparant les trois versions du texte, Champollion commence par déchiffrer les cartouches royaux (qui contiennent le nom d’un roi ou d’une reine) et prouve que ces caractères mystérieux représentent des mots (idéogrammes) qui, pour 24 d’entre eux, ont aussi la valeur d’un son dans la langue égyptienne (signes phonétiques). L’équivalent d’un alphabet… Tout un système d’écriture est ainsi dévoilé.

        Épuisé et submergé d’émotions, Champollion s’écroule durant cinq jours. Il faut dire que pour déchiffrer la pierre de Rosette, une course-poursuite s’était engagée entre l’éminent linguiste anglais Thomas Young et le petit Français. Et ce dernier ne s’est pas démonté, au contraire, il a redoublé d’efforts. « Thomas Young n’était pas si loin que cela de déchiffrer les hiéroglyphes. Sauf qu’il lui manquait la connaissance du copte, une forme tardive de l’égyptien antique, que Champollion possède, lui, pour bien comprendre la grammaire égyptienne », explique Vanessa Desclaux, cocommissaire de la nouvelle exposition consacrée à Champollion qui vient de s’ouvrir à la Bibliothèque nationale de France (BNF), à Paris (1).

        Pour célébrer le bicentenaire de cette découverte, la BNF rend hommage à ce chercheur exceptionnel en présentant des écrits inédits et des pièces rares, dont deux reproductions – un moulage et une gravure – de la pierre de Rosette. Champollion n’a hélas jamais pu la voir « en vrai » puisqu’elle est conservée au British Museum de Londres depuis 1801. Au travers de 88 volumes de manuscrits, notes et dessins de la main de Champollion conservés dans ses collections, la bibliothèque conduit le visiteur dans les pas du savant. On peut y découvrir la fameuse « lettre à M. Dacier », secrétaire perpétuel de l’Académie des inscriptions et belles-lettres, l’écrit fondateur de la philologie (étude des écrits en langues anciennes) et de l’égyptologie, dans laquelle le jeune érudit présente le fruit de ses recherches et explique sa méthode de déchiffrement au monde scientifique. Ce qui lui vaudra d’être nommé par le roi Charles X, en 1826, conservateur du musée égyptien, futur département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il enseignera ensuite sa discipline au Collège de France, qui lui crée une chaire, puis entrera à l’Académie.

        Depuis plus d’un millénaire, les savants ne comprenaient pas le sens des hiéroglyphes. En trouvant la clé de ce système d’écriture de l’Égypte ancienne, Champollion ouvre la voie à l’égyptologie et redonne ses lettres de noblesse à cette immense civilisation, écrasée à l’époque par la Grèce antique. Il s’oppose alors aux historiens académiques, qui, eux, assuraient que la civilisation grecque était antérieure à la civilisation pharaonique.

        Au total, l’exposition présente près de 350 pièces – manuscrits, estampes, photographies, papyrus, sarcophages, sculptures – pour initier le public à la « méthode Champollion » de recherche des écritures perdues. Un travail titanesque qui donne à voir l’engagement de toute une vie du savant, qui mourut à 41 ans, probablement d’épuisement.

        Autodidacte, polyglotte, passionné et opiniâtre, Champollion a une personnalité et un parcours hors norme. Né à Figeac, dans le Lot, en 1790, dernier enfant d’une famille nombreuse, il apprend à lire tout seul à l’âge de 5 ans et se passionne pour les langues anciennes. C’est son frère aîné Jacques-Joseph, « son mentor », souligne Vanessa Desclaux, qui s’occupe de son instruction et lui transmet sa passion pour l’Égypte. À 9 ans, il étudie le grec et le latin et à 10 ans, il apprend l’hébreu, l’arabe, le syriaque, le chaldéen. Il s’intéresse aussi à l’araméen, l’amharique, au persan, au sanscrit, entre autres. « Peu de langues orientales échappent à sa curiosité. Il maîtrisait tous les états de la langue égyptienne, à commencer par l’écriture hiératique, qui était employée sur les papyrus », souligne Hélène Virenque, cocommissaire de l’exposition.

        À 17 ans, il rejoint la capitale et passe son temps à la Bibliothèque impériale pour étudier et recopier des manuscrits et papyrus. Ses amis le surnomment « l’Égyptien ». Le copte est, pour lui, la clé des hiéroglyphes. « Je parle copte tout seul ! » écrit-il à son frère. Son ultime manuscrit est une grammaire de « l’écriture sacrée égyptienne » qu’il veut être « sa carte de visite à la postérité ». « Je suis tout à l’Égypte, elle est tout pour moi », écrira-t-il, comme un point final, à son frère.

        Ce frère aîné qui l’a tant aidé œuvrera pour la carrière posthume de son cadet, jusqu’à sa mort. Et deux siècles après sa découverte, force est de constater que Champollion s’est, en effet, peu trompé.

        ÉgyptologiesciencesExpositionsbnf
        L'Humanité

        L’enjeu de la recherche publique

        Chronique

        Sylvestre Huet

        Quel effort pour la recherche scientifique et technologique ? Le débat précédant le deuxième tour de l’élection présidentielle a très peu abordé cette question cruciale. Dommage, mais révélateur ; aucun des deux protagonistes n’ayant à se glorifier d’une action ou de propositions fortes. Emmanuel Macron a poursuivi une politique rabougrissant notre recherche publique. Et subventionné la recherche privée sans contrôle ni orientation vers les besoins sociaux. Son adversaire ne mérite même pas un commentaire.

        Dommage, car il est difficile d’imaginer un futur meilleur à technologies constantes. Le rapport du Groupe 3 du Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, le dit à sa manière. Pour rester crédibles, ses auteurs se sont interdit toute spéculation technologique reposant sur des avancées scientifiques futures. C’est raisonnable. Mais met paradoxalement en lumière la nécessité de les rechercher. Surtout lorsque des pistes s’ouvrent qui diminuent les contraintes sociales et économiques très fortes des scénarios permettant d’éviter le dérapage climatique.

        Ainsi, une étude récente (1) a fait un premier pas vers l’objectif de rendre les céréales de grande culture aptes à utiliser l’azote de l’air, grâce à une symbiose avec une bactérie. Le phénomène qui rend si utiles les légumineuses (pois, fèves, luzerne…). L’avancée, réalisée avec une orge et une bactérie dont les génomes ont été modifiés, est une démonstration de laboratoire encore loin d’un usage agricole. L’impact d’un succès final serait toutefois formidable, réduisant drastiquement l’apport d’azote aux céréales cultivées par des engrais dont la production et l’usage sont nocifs pour le climat et l’environnement. Et facilitant l’objectif d’alimenter une population mondiale en croissance sans y recourir encore plus massivement.

        Il est trop tôt pour savoir si cette avancée débouchera. Mais soulignons qu’elle trouve l’une de ses origines dans une publication de 1997 d’une équipe française (2). Illustration de la durée souvent nécessaire aux véritables ruptures technologiques. Et donc d’un soutien public plus fort à la recherche scientifique qui en est la source. Les citoyens soucieux d’avoir une Assemblée nationale et un gouvernement travaillant à cet objectif disposent donc d’un élément de choix pour les élections législatives qui s’annoncent.

        (1) Timothy L. Haskett et al., www.pnas.org/doi/abs/10.1073/pnas.2117465119

        (2) P. Oger et al., Nat. Biotechnol. 15, 369 – 372 (1997).

        la chronique scientifique de sylvestre huetsciencesRecherche scientifiqueGiec
        Valeurs Actuelles

        En Haute-Garonne, un candidat PS aux législatives pourrait être désinvesti par la Nupes au profit des Verts

        Vers un changement de casting pour la Nupes en Haute-Garonne ? Mardi 24 mai, la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes) doit trancher le cas du député PS sortant et candidat à sa propre succession dans la 8e circonscription de Haute-Garonne, Joël Aviragnet, rapporte France Bleu Occitanie. En effet, alors qu’il avait été investi par le rassemblement de gauche, le socialiste est en train de voir s’opposer à lui une candidature venue d’Europe Ecologie-Les Verts, incarnée par Anabelle Fauvernier, qui sera soutenue par la Nupes. À son détriment donc.

        Carole Delga dans le viseur

        « Il y a eu des demandes de clarification à Joël Aviragnet. Ces clarifications n’étant pas intervenues de façon nette, on a décidé de valider un dépôt de candidature. Il se présente comme un candidat sortant socialiste. Les tracts et les affiches qui sont distribués, les événements publics qu’il fait ne sont pas aux couleurs de la Nupes », a expliqué le responsable local de la Nupes. En outre, une autre raison s’ajoute à cela : le soutien de la présidente de la région Occitanie à Joël Aviragnet, la socialiste Carole Delga, qui n’a pas caché dernièrement ses profonds désaccords avec la Nupes, attaquant violemment le mouvement par voie de presse. À travers Joël Aviragnet, c’est sans doute Carole Delga qui semble visée. Les instances nationales de la Nupes doivent trancher ce mardi le cas Joël Aviragnet, et décider de son éventuelle désinvestiture.

        Haute-Garonne : les dernières actualités

        Toulouse : un jeune mortellement poignardé à coups de lame

        Un homme recherché après une série d’agressions sexuelles à Toulouse

        Accusé d’agression sexuelle et privé d’investiture LREM, Pierre Cabaré retire sa candidature

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Variole du singe : une simulation de pandémie prise au pied de la lettre

        Publié le : 24/05/2022 - 23:22

        Anthony SAINT-LÉGER Suivre Alexandre CAPRON Suivre

        Sur les réseaux sociaux, plusieurs publications assurent qu'une simulation de pandémie de variole du singe a été menée par une ONG. Elles affirment à tort que cet exercice est responsable des infections récentes. Et, le compte qui s'était fait passer pour le frère de la journaliste Shireen Abu Akleh, récemment tuée en Cisjordanie, à  a encore sévi, cette fois à la lumière d'une autre actualité, avant d'être suspendu.

        SANTÉ

        Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend

        Variole du singe : trois cas d'infection confirmés en France

        Info ou intox

        Mort de Shireen Abou Akleh : un usurpateur engrange des abonnés sur la mémoire de la journaliste

        France24 - World

        Boeing's Starliner faces one more challenge as it returns to Earth

        Issued on: 25/05/2022 - 08:40

        Washington (AFP) – Boeing's Starliner capsule is readying to return to Earth on Wednesday in the final step of a key test flight to prove itself worthy of providing rides for NASA astronauts to the International Space Station.

        The spaceship is scheduled to autonomously undock at 2:36 pm Eastern Time (1836 GMT) and touch down in New Mexico just over four hours later, at 2249 GMT, wrapping up a six-day mission crucial to restoring Boeing's reputation after past failures.

        Orbital Flight Test-2 (OFT-2) is the last hurdle for Starliner to clear before it carries humans in another test flight that could take place by the end of this year.

        Starliner rendezvoused with the ISS on Friday, a day after blasting off from the Kennedy Space Center in Florida.

        Over the weekend, astronauts living aboard the research platform opened the hatch and "greeted" the capsule's sole passenger: Rosie the Rocketeer, a mannequin equipped with sensors to understand what human crew would have experienced in the journey.

        The mission hasn't been without its hiccups. These include propulsion problems early on Starliner's journey that saw two thrusters responsible for placing it in a stable orbit failing, though officials insisted there was plenty of redundancy built into the system.

        On the day of docking, the vessel missed its scheduled contact time by more than an hour, after a ring responsible for latching on to the station failed to deploy correctly. Engineers had to retract the ring then pop it out again before it worked the second time.

        Still, the glitches are little compared to the troubles Starliner saw during its first test launch, back in 2019, when one software bug caused it to burn too much fuel to reach its destination, and another almost meant that the vehicle was destroyed during re-entry.

        The second error was caught in time to upload a patch, and the vessel was able to achieve a gentle landing, slowed by its enormous parachutes, at White Sands Space Harbor -- the same spaceport where Space Shuttles once launched, and where Starliner is once more expected for touchdown.

        Boeing and NASA also tried to launch Starliner in August 2021, but the capsule was rolled back from the launchpad to address sticky valves that weren't opening as they should and the ship was eventually sent back to the factory for fixes.

        NASA is looking to certify Starliner as a second "taxi" service for its astronauts to the space station -- a role that Elon Musk's SpaceX has provided since succeeding in a test mission for its Dragon capsule in 2020.

        © 2022 AFP

        L'Humanité

        En Haïti, des sentinelles citoyennes contre les séismes

        Actu

        Face aux tremblements de terre et faute de réseau d’alerte opérationnel, des habitants se sont faits le relais des chercheurs en hébergeant des sismomètres pour mieux prévoir l’évolution du séisme. Des résultats adoubés par la prestigieuse revue Science.

        Jérémie Bazart

        Le 1er janvier 2010, un séisme de magnitude 7 a eu lieu sur l’île d’Haïti. 280 000 personnes sont décédées, 300 000 habitants ont été blessés et plus d’un million de personnes se sont retrouvées à la rue. « Lors du tremblement de terre, il n’y avait pas de réseau sismologique pour l’enregistrer. Nous avons alors essayé de le développer avec les chercheurs sur place et sommes parvenus à financer quelques stations sismologiques conventionnelles », explique Éric Calais, professeur au département de géosciences à l’École normale supérieure (lire son interview ci-dessous en encadré).

        Un réseau “low cost”

        Mais en 2015, lorsqu’un nouveau séisme a frappé l’île, faisant une quinzaine de morts, aucune de ces stations n’était fonctionnelle. En effet, leur mise en œuvre dans un pays tel qu’Haïti fait face à des défis économiques et de savoir-faire difficiles à résoudre sur le court terme. Il a donc fallu trouver autre chose…

        En 2018, le chercheur découvre un petit appareil de quelques centaines d’euros, un sismomètre en données libres basé sur un ordinateur bon marché Raspberry Pi et capable de transmettre des données en temps réel. « Mes collègues haïtiens et moi avons eu l’idée d’acquérir une dizaine de ces unités afin de créer un réseau “low cost” de sismomètres », poursuit le scientifique.

        Sciences. La Balkanatolie, le continent disparu

        Face à la difficulté de travailler uniquement avec les institutions gouvernementales sur place, il apparaissait nécessaire de compléter la couverture sismologique par d’autres moyens. C’est dans cette perspective que l’approche citoyenne devenait évidente. « On parle beaucoup du fossé qui sépare la science et la société. Je pense qu’il faut trouver des moyens intelligents pour réduire ce gap. C’est d’autant plus important à Haïti qu’il n’y a aucune réglementation qui concerne les risques naturels. Et essayer de trouver des personnes qui peuvent jouer le rôle d’ambassadeurs auprès de leur communauté avec des sismomètres est fondamental », déclare Éric Calais.

        Plus de 1 000 répliques localisées

        En 2019, c’est donc un réseau de citoyens, hébergeurs du boîtier, répartis dans le pays, qui s’est formé. Et le 14 août 2021, tout a fonctionné comme prévu. Une publication parue en mars dans la revue Science valide l’idée que des citoyens équipés de Raspberry Shake (RS) à Haïti peuvent apporter suffisamment d’informations fiables pour mettre en place un vrai réseau de surveillance des séismes, sans stations conventionnelles. « L’expérience in situ nous a permis d’apporter les preuves que les résultats obtenus avec les RS sont cohérents avec ceux des stations conventionnelles et ceux issus des données satellitaires », explique Éric Calais.

        Les données « sismo-citoyennes » ont permis de localiser plus de 1 000 répliques dans les trois semaines suivant le séisme. De plus, l’apprentissage automatique appliqué aux données du sismomètre citoyen le plus proche du choc principal a permis une prévision de l’évolution temporelle des répliques, une importante donnée pour organiser la réponse d’urgence. Surtout, il s’agit d’un projet de « socio-sismologie », qui vise à rapprocher citoyens et sismologues autour d’un réseau dont chacun se sent partenaire.

        « L’ambition est surtout de tester l’acceptation d’un tel système de mesure sismologique basé sur des citoyens. Notre changement de paradigme est que le réseau n’est pas qu’un ensemble d’appareils sur le territoire mais surtout un réseau d’hommes et de femmes qui participent à un effort conjoint de mise à disposition d’informations », conclut le chercheur. Un dispositif qui pourrait essaimer à travers le monde.

        Le Raspberry Shake

        Il s’agit d’un mini-ordinateur équipé d’un géophone, un capteur, généralement de forme tubulaire, qui peut enregistrer et mesurer la vitesse des vibrations sismiques au travers du sol. Les données sismologiques des sismomètres sont stockées sur un micro-ordinateur qui gère la connexion Internet, envoie les données et fabrique des graphiques simples pour les utilisateurs. Le tout tient dans une boîte de 10 cm sur 10. Les données sont en libre accès pour tous sur le site : ayiti.unice.fr/ayiti-seismes

        « Pour une information fiable, il faut un dialogue ouvert »

        Le point de vue Éric Calais, professeur de géosciences (ENS) et directeur de rehcerches (IRD)

        D’autres pays pourraient-ils développer un tel réseau low cost de surveillance ?

        Oui, on pourrait imaginer ce dispositif en complément du réseau conventionnel existant. En Amérique, on pourrait imaginer cela au Nicaragua, au Salvador ou au Guatemala. Mais on peut également développer ce réseau dans des pays d’Afrique de l’Est, en Éthiopie, au Kenya ou en Tanzanie. L’Asie n’est pas en reste d’ailleurs, il y a actuellement un réseau de Raspberry Shake dans des écoles du Népal.

        Votre expérience montre que les projets de sciences participatives ne sont pas réservés qu’aux pays riches. Comment arrivez-vous à convaincre des gens à Haïti de s’y intéresser ?

        Ce que l’on constate ici, c’est que lorsqu’on discute avec les habitants, il y a une demande réelle et sincère d’information sur les séismes. De nombreuses personnes ont été, et restent encore, traumatisées par celui de 2010.

        Des collègues sociologues ont interviewé les hébergeurs de nos stations et ont fait ressortir des éléments : tous disent qu’ils veulent de l’information précise sur la magnitude et sur la localisation exacte du séisme. Or cette information ne peut pas exister sans réseau efficace.

        Par ailleurs, les hébergeurs ont envie de participer à quelque chose pour leur pays, ils souhaitent produire de l’information. Le troisième élément est la défiance des citoyens envers l’État, qui n’est pas en capacité à Haïti d’assurer ses missions de base.

        Face à des défaillances, il faut trouver des solutions et ce réseau en est une. Nous essayons, avec nos collègues des sciences humaines, d’ouvrir un dialogue avec les hébergeurs sur la perception des séismes, des risques, comment ils juxtaposent différentes dimensions de réflexions sur le monde, sur la religion ; comment le vaudou, très en lien avec la nature et notamment sur leur perception des séismes, entre en jeu dans tout cela… Nous nous intéressons à toutes ces questions.

        sciencesséismehaïti
        Valeurs Actuelles

        Le Front de Libération de la Bretagne derrière l’incendie d’une résidence secondaire à Caurel ?

        Une renaissance du Front de Libération de la Bretagne, ou un acte isolé ? Dans la nuit du 17 au 18 mai dernier, une résidence secondaire de la commune de Caurel, dans les Côtes-d’Armor, a été incendiée volontairement, rapporte France 3 Bretagne. Mais le drame pourrait bien être plus qu’un simple acte de vandalisme : des sigles du groupe indépendantiste Front de Libération de la Bretagne ont été retrouvés tagués sur le bâtiment incendié. D’après les premiers éléments de l’enquête, cet incendie pourrait avoir été commis pour protester contre la prolifération des résidences secondaires sur le territoire breton.

        Le FLB, un groupe indépendantiste ancien

        Le Front de Libération de la Bretagne (FLB) a été créé dans les années 1960, et a essentiellement été actif de cette date jusqu’aux années 1980. Il aurait plus de trois-cents actions et attaques à son actif. Le groupe indépendantiste breton s’était scindé en deux au cours des années 1980, entre une Armée républicaine bretonne et une Armée révolutionnaire bretonne. Récemment, le rédacteur en chef d’un journal local breton, Le Poher, a reçu une lettre anonyme émanant soi-disant du mouvement. « On a des revendications assez éparses, parcellaires. L’avenir nous dira s’il s’agit de quelque chose de structuré et profond ou comme on peut le supposer, de quelques individus, voire d’agents provocateurs, ou dans le cas de Caurel, d’une action qui serait plus locale », a expliqué le journaliste à France 3.

        Côtes-d'Armor : les dernières actualités

        Trois puissants réseaux de trafic d’héroïne démantelés par la police de Saint-Brieuc

        Saint-Brieuc : les opposants au futur parc éolien manifestent alors que le chantier doit reprendre

        Bretagne : des fissures, constatées sur le château de Corlay, classé monument historique, inquiètent

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        In pictures: the faces of France’s new government

        Issued on: 21/05/2022 - 17:47

        Henrique VALADARES Follow

        Freshly re-elected President Emmanuel Macron has unveiled his new government, which will serve under newly appointed Prime Minister Élisabeth Borne. The list includes some new faces in key posts but Macron notably opted for continuity at the finance, interior and justice ministries. Macron’s revamp of his administration is, in part, aimed at building momentum ahead of parliamentary elections in June.

         

         

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        Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick

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        France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’

        Valeurs Actuelles

        Législatives 2022 : Wauquiez cultive ses ambitions aux côtés de Carayon

        Ses sorties publiques sont rares, ses déplacements choisis minutieusement, « chez des gens que j’aime », précise-t-il. Vendredi 20 mai, c’est à Mazamet (Tarn) qu’il avait décidé de se rendre. Une terre industrielle, au passé riche et glorieux mais désormais enclavée dans le sud-Tarn, à 1 h 30 de Toulouse et de Béziers. S’il a choisi cette commune de 10 000 habitants, c’est pour soutenir le candidat LR aux prochaines élections législatives, Guilhem Carayon, devant près de 200 personnes, là où La République en marche ne réunissait qu’une trentaine de sympathisants quelques jours plus tôt.

        Président des jeunes Républicains, le fils du maire de Lavaur, Bernard Carayon, a décidé de se lancer dans la bataille. À 23 ans, il fait office d’outsider dans une circonscription qui a toujours élu un député de la majorité présidentielle. Le jeune candidat espère toutefois bousculer les élus en place et ravir le fauteuil de député, grâce à une campagne de terrain, aux « 15 000 portes ouvertes » et l’envie d’incarner « le renouveau ».

        Guilhem Carayon n’est plus un novice en politique. Porte-parole de Valérie Pécresse durant la campagne présidentielle, il s’est efforcé de défendre jusqu’au bout une candidate en manque de souffle et de dynamique. Résultat : 4,78 % et un traumatisme pour Les Républicains. Désormais, l’heure est à la reconstruction.

        « Cette défaite peut être salutaire »

        « Ce qu’il disait il y a dix ans se produit aujourd’hui », glisse Guilhem Carayon à propos de celui qui lui a donné envie de s’engager, lors de son précédent passage à la tête des Républicains. Si sa parole est rare aujourd’hui, « elle est toujours juste », juge-t-il devant Laurent Wauquiez qui voit « une nouvelle génération se lever » face à une ancienne « qui a failli, trahi ». Dans le public, beaucoup ont été déçus du score et de la prestation de leur candidate à l’élection présidentielle. « Il faut tourner la page, tout reconstruire », motive-t-on du côté des élus locaux.

        C’est dans ce grand chantier que veut s’engager le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. « Cette défaite peut être salutaire pour tout repenser, tout reconstruire, ne renoncez pas ! », lance-t-il à la tribune. Celui qui se dit « écœuré » par la politique actuelle veut croire que « la flamme n’est pas morte » et qu’un couloir existe pour LR entre la Macronie et le RN, sans « ceux qui sont à vendre pour un demi-bout de poste ministériel », souligne Laurent Wauquiez, quelques heures seulement après la nomination de l’ancien patron des députés LR, Damien Abad au gouvernement d’Élisabeth Borne.

        L’ancien président du parti apparaît peu dans les médias, mais a des choses à dire à ses sympathisants. « Ne croyez pas les sondages », tonne-t-il, arguant que la moyenne nationale ne reflète pas les scores en circonscription. « Partout où les candidats se battent, les scores sont élevés », rassure le président de région qui appelle à « ne pas se laisser intoxiquer » par les estimations.

        Un chemin « entre Macron et les extrêmes »

        L’objectif pour les futurs élus Républicains, « ne pas signer un chèque en blanc à Emmanuel Macron », indique Laurent Wauquiez qui souhaite construire « un contre-pouvoir ». Si le chef de l’État devrait avoir de nouveau sa majorité à l’Assemblée nationale, le président de région résume le choix à venir : « Lui donner tous les pouvoirs ou faire naître une nouvelle voix, à travers une opposition solide mais pas extrémiste », annonce-t-il.

        Laurent Wauquiez ne perd pas une occasion de distribuer les coups de griffes à la gauche. En ce jour de nomination du gouvernement, il rappelle le CV du nouveau Premier ministre, Élisabeth Borne, qui a notamment été collaboratrice de Lionel Jospin et directrice du cabinet de Ségolène Royal, « sans jamais avoir été élue ». « Cap à gauche », observe-t-il, appelant à « surveiller avec beaucoup d’attention » le nouveau ministre de l’Éducation nationale, Pap N’Diaye, « un idéologue dangereux pour l’école ».

        Les écologistes en prennent aussi pour leur grade. Laurent Wauquiez est d’ailleurs monté au créneau contre le maire EELV de Grenoble (Isère), Éric Piolle, qui a autorisé le port du burkini dans les piscines municipales, annonçant supprimer toute collaboration entre la région Auvergne-Rhône-Alpes et la ville écologiste. « Dès son autorisation, il sera obligatoire sous peine de se faire harceler », prévient l’ancien ministre qui appelle la République « à protéger » ceux qui refusent de porter le voile. Laurent Wauquiez s’indigne également de l’absence de réaction du président de la République, qui, candidat à sa réélection, avait qualifié de « modèle du féminisme », une jeune femme voilée venue l’interpeller.

        Pour régler les questions écologiques, « qui nous touchent tous », le président de région s’en prend… aux écologistes, « qui s’attaquent au Tour de France, au sapin de Noël, au cordon bleu et aux cages de foot dans la cour des écoles ». Il rappelle, sous forme de quiz improvisé, que la pollution la plus importante à l’heure actuelle reste l’importation. « Préférez les lentilles vertes du Puy en Velay à celles du Canada », invite-t-il.

        Prendre du poids dès les législatives

        Bien au-delà des élections législatives, Laurent Wauquiez veut permettre aux Républicains de retrouver une place dans l’espace politique. « Nous sommes le seul vote entre Macron et les extrêmes », rappelle-t-il en rendant hommage aux élus qui ont refusé de prendre part à la coalition de gauche, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), comme Carole Delga (PS), présidente de la région Occitanie. Il en partage le combat, « on ne doit pas arriver à un hold-up de l’extrême sur la gauche ». Un scénario qu’il ne veut pas voir se reproduire à droite.

        Pour cela, il compte sur cette nouvelle génération de Républicains, comme lors de son intervention fortement applaudie au Parc floral, l’été dernier. « Ça me fait un bien fou de le voir, de l’écouter », dit-il à propos du premier de ces jeunes, Guilhem Carayon, à qui il a eu « un coup de cœur » devant « son caractère et son panache ». Le renouveau politique passe d’abord par les élections législatives, Laurent Wauquiez espérant voir le plus de proches possible entrer à l’Assemblée nationale et prendre les reines du groupe.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick

        Issued on: 20/05/2022 - 18:35

        NEWS WIRES

        Pap Ndiaye, a historian specialising in minorities who currently heads the museum of the history of immigration in Paris, is President Emmanuel Macron's surprise choice to head the French education ministry.

        Whereas most of the top ministerial posts in Macron's new cabinet that aims to take the government into parliamentary elections next month went according to script, Ndiaye's nomination was a surprise to most observers.

        His appointment carries on a tradition for Macron of taking prominent French personalities from outside politics to lead ministries, after he named star defence lawyer Eric Dupond-Moretti justice minister in 2020.

        Ndiaye is a historian with an international profile, specialising in the social history of the United States and minorities, who was named to lead the Museum of the History of Immigration last year.

        He will now need to use all his experience and knowledge for taking on the new challenge of the education ministry, which has seen major tensions in the last years between his predecessor, Jean-Michel Blanquer, and teachers.

        Born outside Paris to a Senegalese father and French mother, Ndiaye was for many years a professor at the elite Sciences Po university in Paris.

        "In the field of history, he is someone who has been innovative and able to show a new way of understanding the past," said historian Pascal Blanchard.

        "He's a teacher who knows what it's like to be in front of a class of students," he told AFP, adding, "In a diverse society, it is important to have someone who is attentive to diversity."

        'Field of possibilities'

        Ndiaye first gained national prominence with his 2008 work "The Black Condition, an essay on a French minority."

        "My objective was to provide arguments and knowledge as robust as possible to young people who lack solid references," he told AFP in March 2021, when he took over at the immigration museum.

        "It seemed to me that it was part of my role as a teacher to offer these foundations," he said.

        He said at the time that his appointment at the museum should open "the field of possibilities" to young "non-whites", while emphasising that his appointment was due to a long career as an academic.

        "I am not blind to, and don't turn my back on, questions of symbol. I also apply the same to the colour of my skin."

        In 2019, he was a consultant for an exhibition at the Musee d'Orsay in Paris on black models, and in 2020 he co-authored a report on diversity at the Paris Opera.

        His sister is the prominent French novelist and playwright Marie Ndiaye.

        Some on the French left reacted with astonishment that the celebrated historian of social change was now in the government.

        "I am amazed. I did not see him in there at all," said Alexis Corbiere of the far-left France Unbowed party. He said the "media stunt" would not defuse anger within the French education system.

        SNES-FSU, the main secondary school teachers' union, welcomed the appointment of Ndiaye "as a break with Jean-Michel Blanquer in more ways than one".

        But it also warned that education "is not governed solely by symbols" and that rapid responses were needed "particularly in terms of wages".

        (AFP)

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        New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor

        Macron revamps cabinet under new Prime Minister Élisabeth Borne

        The Debate

        Can Macron renew himself? New term begins with change of French prime minister

        Valeurs Actuelles

        Non-lieu confirmé en appel pour le réalisateur Luc Besson, accusé de viol

        Un nouveau non-lieu en faveur de Luc Besson. La cour d’appel de Paris a confirmé, ce mardi 24 mai, sa première décision en faveur du réalisateur français, accusé de viols depuis 2018 par l’actrice Sand Van Roy, rapporte Le Figaro. « La cour a confirmé l’innocence de mon client. Une dizaine d’initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues », a commenté son avocat, Me Thierry Marembert, après le verdict.

        « Nous faisons un pourvoi en cassation immédiat. C’était un sordide fait divers et ça devient une affaire d’État, qu’on va traiter comme telle », a quant à lui réagi Me Antoine Gitton, l’un des avocats de la plaignante. Avant de lancer : « Je n’ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu ».

        Une affaire qui dure dans le temps

        L’actrice avait déposé une plainte pour viol en mai 2018, quelques heures après un rendez-vous dont les deux protagonistes ont chacun donné une version différente. Sand Van Roy fait état d’une pénétration anale digitale imposée suivie d’un évanouissement, malgré des injonctions à arrêter. De son côté, Luc Besson parle d’un rapport vaginal consenti, dans la « douceur ».

        Deux mois plus tard, l’actrice déposait une autre plainte, pour d’autres viols et agressions sexuelles qui se seraient déroulés entre 2016 et 2018, mentionnant une « relation d’emprise professionnelle » et des menaces de « rétorsion sur sa carrière d’actrice » de la part du célèbre réalisateur. En février 2019, le parquet de Paris, estimant n’avoir pu « caractériser l’infraction dénoncée », annonçait le classement sans suite de l’enquête. S’en suit alors une nouvelle plainte de l’actrice, qui obtient également la saisine d’une juge d’instruction en octobre 2019, en dépit d’un refus du parquet.

        Enfin, le 8 décembre 2021, une autre magistrate instructrice rendait une ordonnance de non-lieu, mentionnant « l’absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations » de la plaignante âgée de 34 ans. Lors de l’audience en appel, le 19 avril dernier, la confirmation du non-lieu avait été requise par le parquet général.

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        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        Valeurs Actuelles

        Accusation de viol : Luc Besson s’exprime pour la première fois

        Luc Besson veut rétablir sa vérité. Après les accusations de viol auxquelles il a été confronté, le célèbre producteur s’est vu conforté dans ses dires vendredi 4 octobre. La plainte de la comédienne belgo-néerlandaise Sand Van Roy, a été classée sans suite. Dans un document que diffuse BFM TV ce mardi 8 octobre à 21h, Luc Besson confie n’avoir jamais « menacé de femme ».

        « Je n’ai jamais violé une femme de ma vie », dit-il. Et d’ajouter : « Je n’ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit. Je n’ai jamais drogué une femme, c’est un mensonge. » Une mise au point pour le producteur qui serait d’ailleurs « au plus mal » confiait une source au Parisien.

        Excuses à sa famille

        En acceptant de se confier, le producteur de 60 ans avoue néanmoins son infidélité et demande pardon à toute sa famille. « J’ai eu une relation avec cette jeune personne, pendant deux ans […]  J’ai des responsabilités. J’ai commis des erreurs et j’ai fait des fautes », poursuit-il, ajoutant qu’il « s’était menti à lui-même ». Il avoue également avoir « menti à sa femme et ses enfants au sujet de relations avec d’autres femmes à plusieurs reprises ».

        Si la plainte a été classée sans suite, la juge a décidé de reprendre les investigations sous forme d’une information judiciaire. Après l’échec commercial de ses dernières productions Valérian et la Cité des mille planètes ainsi qu’Anna, Luc Besson, endetté, n’avait eu d’autre choix que de vendre sa société de production EuropaCorp cet été. Une spirale infernale qui pourrait peut-être prendre fin pour le producteur français.

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        France24 - World

        Veteran diplomat Catherine Colonna takes the helm at France's troubled foreign ministry

        Issued on: 22/05/2022 - 18:25Modified: 22/05/2022 - 18:28

        Henrique VALADARES Follow

        When French President Emmanuel Macron unveiled his new government this week, the list included known heavyweights, newcomers, and personalities from both the left and the right. Among them was career diplomat Catherine Colonna – a former ambassador to the UK and only the second woman to take up the foreign ministry dossier – who inherits a host of complicated issues, from deteriorating relations with former French colony Mali to responding to Russia’s invasion of Ukraine.

        As his newly re-elected administration faces multiple challenges on the world stage, French President Emmanuel Macron chose Catherine Colonna, 66, as the country’s top diplomat to replace another outgoing veteran – Jean-Yves Le Drian, who headed France’s foreign affairs ministry (2017-2022) after a five-year term as defence minister. Colonna is best known in France as former president Jacques Chirac’s spokeswoman, a post she held for almost a decade.

        Only the second woman ever to hold the post, Colonna is a career diplomat with a wealth of experience who inherits a variety of complicated dossiers, including the response to Russia’s invasion of Ukraine, deteriorating relations with former colony Mali and often troubled post-Brexit negotiations with the UK in addition to pressing global issues like climate change and Covid-19. 

        pro-European herself, Colonna has served as France’s ambassador to London since 2018 during a particularly rocky time for Franco-British relations due to tensions over Brexit, fishing rights and immigration. In a highly unusual step, she was summoned by the British government in October 2021 as Paris and London clashed over fishing rights in the Channel.

        In her last official tweet as ambassador to the UK on Friday, she said she "wanted to thank everyone who understood we are friends of this country and will keep working for a better future".

        This was my last tweet as 🇨🇵 ambassador to the 🇬🇧. I wanted to thank everyone who understood we are friends of this country & will keep working for a better future. Heartfelt thanks for your warm welcome and best wishes to all, starting with my brilliant team @FranceintheUK 🙏 https://t.co/yv61bYhAy8

        May 20, 2022

        A 'countrywoman' at heart

        Before London, Colonna held various posts in Washington and Brussels before being appointed as France’s representative to UNESCO and then ambassador to Italy (2014-2017). 

        She is "simple when it comes to human relations, hard-working and very demanding", a source close to her told Reuters. 

        Born in the Centre-Val de Loire region, Colonna grew up on a farm run by her Corsican father. In a 2004 interview with French daily Libération she called herself "a countrywoman" at heart, someone who is "pragmatic and who likes to work the land".   

        The left-leaning publication described her as "a good little soldier of the Republic”.

        >> In pictures: the faces of France’s new government

        A ‘left-leaning heart’

        Colonna is best known as late president Jacques Chirac's spokeswoman, a job she held for nine years (1995-2004) – an unusually long tenure for such a post – including when France opposed the 2003 US-led war in Iraq. According to Libération, visitors to the Elysée Palace would sometimes spot Chirac looking for her when he would forget a name or a detail. 

        Although she served under the conservative Chirac from 1995 until 2004 – a nomination that "stunned" her, as she told Libération – she has a "rather left-leaning heart". She returned to government as deputy minister for European affairs from 2005 until 2017, under then prime minister (and decades-long friend) Dominique de Villepin.

        Anger of the diplomatic corps

        For now, however, she is tasked with facing down the wrath of the diplomatic corps, whose unions have called for a strike – only the second in their history –starting June 2 over Macron’s proposals to reform the diplomatic service. Among his reforms is scrapping a special status for senior foreign ministry officials that would see them integrated into a broader pool of civil servants.

        Colonna’s appointment may signal that Macron is seeking to appease those at the foreign ministry. During a transfer of power ceremony with her predecessor Le Drian on Saturday, the new foreign minister assured diplomats that they had her "full confidence".        

        "We need each and every one of you. You can count on me never to forget who I am or where I come from … you have my full confidence," she said in a brief speech. "Let's get to work, together.”  

        "She will be appreciated at the foreign ministry. She will reassure them at a time when the ministry is facing doubts and uncertainty about the end of the diplomatic corps," Jean de Gliniasty, former ambassador to Russia, told AFP.

        "The foreign ministry is not in a good state psychologically." 

        As France’s top diplomat, she will work closely with centre-right lawmaker Sebastien Lecornu, a close ally of Macron, who takes over as defence minister.

        In his farewell speech on Saturday, her predecessor Le Drian summed up some of the challenges ahead for the foreign ministry at Quai d’Orsay: the war in Ukraine, the jihadist threat and an increasingly "brutalising" world. 

        For her part, Colonna said that she took up her new mission "with humility, determination and conviction" while noting that much effort will be needed to "alleviate the disorders of the world" of which Le Drian spoke.

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        In pictures: the faces of France’s new government

        Profile

        Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick

        Macron revamps cabinet under new Prime Minister Élisabeth Borne

        New York Times - World

        Haiti’s Lost Billions

        By Lazaro GamioConstant MéheutCatherine PorterSelam GebrekidanAllison McCann and Matt ApuzzoMay 20, 2022

        Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.

        Two decades after Haiti won its independence from France, a squadron of warships returned with an ultimatum from King Charles X.

        The choice: money or war.

        The choice: money or war.

        France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.

        France demanded that Haitians pay their former masters 150 million francs, a staggering amount, far beyond their means.

        With the warships looming off the coast, Haiti agreed.

        With the warships looming off the coast, Haiti agreed.

        With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.

        With that, Haitians, who had paid for their freedom in blood, were forced to pay for it yet again — this time in cash.

        French National Library

        French National Library

        In exchange, France recognized Haiti’s independence. At home, Charles X was portrayed as the true liberator of the Haitian people.

        Lepelletier de Saint Remy

        But a different history is written in ledgers and banking statements. They reveal a debt so large, and so lasting, that it would help cement Haiti’s path to poverty and underdevelopment.

        Haiti became the first and only country where the descendants of enslaved people paid the families of their former masters for generations.

        The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.

        The New York Times pored through archives and government documents to make what many historians call the first complete tabulation of how much Haiti paid for its independence.

        What France demanded

        150 million francs

        1st payment

        2nd

        3rd

        4th

        5th

        In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.

        In 1825, France demanded five annual payments of 30 million francs.

        The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.

        The amount was far beyond Haiti’s meager means. The first payment alone was about six times Haiti’s entire revenue that year, according to the prominent 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.

        That was part of France’s plan.

        That was part of France’s plan.

        France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.

        France pushed Haiti into taking out a loan, so it could make its first payment. But that only added to the burden, after interest and commissions for French bankers.

        Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.

        Together this became known as Haiti’s “double debt” — the French demand and the loan to start paying it.

        In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.

        In late 1837, a second French fleet sailed into Port-au-Prince, intent on forcing the Haitians to pay.

        France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.

        France ultimately agreed to reduce its original demand to 90 million francs. But we found that Haiti made payments totalling 112 million francs over the course of seven decades, or about $560 million in today's dollars.

        If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.

        If that money had remained in Haiti, rather than being shipped off to France, it would have added $21 billion to Haiti’s economy over the last two centuries.

        While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.

        While the exact amount is unknowable, numerous economists and financial historians who reviewed our analysis said that estimate was, if anything, conservative.

        Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.

        Others said that if Haiti had not been forced to pay the double debt, the country could have mirrored the growth rates of its neighbors across Latin America.

        That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.

        That would put our estimate at a $115 billion loss for Haiti.

        Departmental Archives of Landes

        Federico Rios for The New York Times

        In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.

        In 1826, Haiti emptied its treasury, looking for money to complete the first payment. Documents from a French ship captain detail how the money was collected and transported back to Paris inside locked cases.

        Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.

        Afterward, Haiti began defaulting on payments almost immediately.

        The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.

        The burden wasn’t shouldered by the country's elite. It was the coffee farmers who ultimately paid it, through taxes on their exports.

        Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.

        Haiti, also battered by natural disasters, soon faced another revolution.

        French National Library

        In 1843, Jean-Pierre Boyer — the Haitian president who agreed to the double debt — was driven out of the country by people demanding more rights and fewer taxes.

        Many were bitter that he had resumed payments on the reviled debt.

        National Archives, France, CC//379

        Despite Haiti’s troubles, France made sure its former colony kept paying. It sent warships again, threatening to bomb the country’s ports.

        The payments were France's "principal interest in Haiti, the question that dominated everything else for us," explained one French minister at the time.

        Mauricio Lima for The New York Times

        For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.

        For decades, Haiti continued to pay down the double debt. Then, a French bank arrived on the scene — Crédit Industriel et Commercial. In 1880, it set up Haiti’s first national bank.

        It was a disaster — national in name only.

        It was a disaster — national in name only.

        Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.

        Haiti’s treasury was now controlled by a French bank. The Haitian government could not deposit or spend money without paying a commission.

        In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.

        In some years, French profits exceeded Haiti’s entire public works budget.

        Haiti’s debt burden

        In 1825 french francs

        Double debt

        1874 and 1875 loans

        Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.

        Haiti officially made its last payments on the double debt in 1888. But, to do that, it took out two additional hefty loans in 1874 and 1875.

        Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.

        Again, the French bankers took handsome commissions. Corrupt Haitian officials also lined their pockets, siphoning off much of the money.

        More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.

        More disastrous loans followed. Officially, they were not directly tied to the double debt. But by this point Haiti’s coffers were so depleted that its leaders could barely govern, let alone build the country.

        In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.

        In 1910, Haiti’s national bank was re-established under new owners. A Parisian bank still owned the biggest share, but American and German banks took over the rest.

        It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.

        It may have been the national bank of Haiti, but Haiti didn’t own it.

        Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.

        Soon after, the national bank issued a new loan to Haiti on terrible terms, and often withheld money from the government, worsening the nation’s political instability.

        Library of Congress

        By 1911, $2.53 out of every $3 that Haiti earned from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors.

        French National Library

        In France, meanwhile, it was a time of prosperity. The cafes of Paris overflowed, many of its patrons drinking coffee cultivated by debt-hobbled Haitians half a world away.

        U.S. Navy

        Museum of the City of New York, via Getty Images

        Library of Congress

        Bettmann Archive/Getty Images

        Bettmann Archive/Getty Images

        In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.

        In December 1914, this gunboat pulled into harbor in Port-au-Prince. The U.S. Marines on board were on a mission.

        For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.

        For years, U.S. business interests led by the National City Bank of New York — Citigroup’s predecessor — had pushed for American control over Haiti.

        They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.

        They persuaded the U.S. State Department to remove gold from the vaults of Haiti’s National Bank.

        Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.

        Marines strolled into Haiti’s national bank and walked out with $500,000 in gold.

        Their loot was in New York within days.

        Their loot was in New York within days.

        The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.

        The Marine operation was a precursor to a full-scale invasion of Haiti the following summer. Americans took control of Haiti’s government and rewrote the country’s Constitution.

        Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.

        Lasting 19 years, the military occupation was one of the longest in U.S. history.

        The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.

        The Americans forced Haitians to build roads for no pay, and soldiers shot those who tried to escape. Many Haitians saw this as a return to slavery.

        Haiti’s Debt Burden

        In 1825 french francs

        Americans invade

        Franc loses value

        The U.S. now controlled Haiti’s finances.

        The U.S. now controlled Haiti’s finances.

        In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.

        In 1922, Haiti was forced to borrow from Wall Street, despite fierce objections from Haitians that it would drive them deeper into debt.

        American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.

        American financial control continued until 1947. By that time, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.

        Bettmann Archive/Getty Images

        Damon Winter/The New York Times

        Federico Rios for The New York Times

        Federico Rios for The New York Times

        Federico Rios for The New York Times

        Adriana Zehbrauskas for The New York Times

        Federico Rios for The New York Times

        Federico Rios for The New York Times

        It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.

        It’s easy to see the history of Haiti as just a story of corruption. Some leaders, most notoriously the Duvalier father-and-son dictators who ruled for nearly 30 years, enriched themselves and plunged their country further into poverty.

        It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.

        It’s easy to see the history of Haiti as just a series of hurricanes, epidemics and natural disasters, like the 2010 earthquake that devastated the country.

        Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.

        Haiti has been called a disaster. A failed state. An aid trap.

        But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.

        But for generations after independence, Haiti was forced to send a large portion of its wealth overseas.

        A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.

        A bronze statue in Haiti’s capital, known as Nèg Mawon, depicts a rebel who has escaped slavery and blows a conch shell to summon the revolution.

        The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.

        The price of that freedom was long lasting, depleting Haiti of the resources it needed to build a nation.

        The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.

        The legacy of the debt and the history of extraction is embedded in Haiti’s education system, where even today only one in four children make it to high school, according to Haiti’s education ministry.

        The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.

        The debt is also felt in Haiti’s public hospitals, many of which lack basic equipment and supplies.

        And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.

        And it is present in Haiti’s inadequate water and sanitation infrastructure.

        After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.

        After U.N. peacekeepers introduced cholera to the country in 2011, it spread rampantly, killing thousands.

        The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.

        The debts may be paid, but Haitians are still paying the price.

        The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

        How a French Bank Captured Haiti

        Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

        Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

        Additional production by Gray Beltran, Jonathan Huang and Rumsey Taylor.

        France24 - World

        Explainer: How do France's legislative elections work?

        Issued on: 11/05/2022 - 10:14

        Aude MAZOUE

        Close on the heels of April's presidential vote, French voters go back to the ballot box on June 12 and 19 to elect lawmakers to the National Assembly. France's legislative elections tend to pale next to the limelight-stealing race for the Élysée Palace, but with 577 distinct races to fill lower-house seats, their results are no less critical to daily life. FRANCE 24 explains the ins and outs.

        French voters will elect 577 lawmakers from as many districts to sit in the lower-house National Assembly in June. The lawmakers are known as deputies and sit for five-year terms, voting for (or against) legislation in a semi-circular chamber – known colloquially as the hémicycle – inside the Bourbon Palace in central Paris. During the most recent legislature – which began in 2017 and was suspended shortly before the 2022 presidential campaign began in March – National Assembly deputies passed some 354 bills into law.

        Beyond lawmaking, deputies are also tasked with monitoring government activity. They can hold cabinet ministers to account, in writing or orally, during designated question periods on Tuesdays and Wednesdays, be it with questions on local matters in the districts they represent or on national policy. They can also demand that parliamentary inquiry committees be convened to enlighten legislators on a particular issue. Recent examples include a committee convened over a scandal in private care homes and another after Corsican nationalist Yvan Colonna was fatally assaulted in prison in March.

        The number of National Assembly deputies has changed over time to track with population shifts nationwide. For the purposes of the upcoming legislative elections, seats are divided by tranches of the population, known as circonscriptions or constituencies. Each is meant to represent 125,000 residents. France is currently divided into 566 legislative districts, plus the 11 more added in 2012 to provide representation for some 2.5 million French citizens resident abroad.

        Still, today's legislative divisions have not necessarily kept pace with population shifts: The numbers of deputies in administrative departments that have shed residents in recent years have never been scaled back. During his first presidential campaign in 2017, Emmanuel Macron pledged to reduce the number of deputies (and senators) by one-third as a cost-cutting measure. But Macron's institutional reforms were hobbled by a series of national and international crises – the Benalla scandal, the Yellow Vest protests and Covid-19 – falling by the wayside during his first term. The campaign platform that saw Macron re-elected in April didn't put the issue back on the table.

        Deputies are elected by direct universal suffrage, which means every French adult registered to vote can cast a ballot. In each district, the vote takes place in two rounds, one week apart. But if one candidate scores an absolute majority, more than 50 percent of the vote as well as 25 percent of registered voters, the individual is elected without the need for a second round. That feat is rare, however: only four deputies of the 577 elected in 2017 won office directly in the first round.

        Every candidate who wins the support of at least 12.5 percent of registered voters can advance to the second round. If only one candidate hits that mark, the next-highest-scoring candidate nevertheless gets promoted to the second-round duel. If no candidate manages it, the top two vote-getters advance regardless.

        To stand in France's legislative elections, a candidate must be a French national aged 18 or older. But there are caveats: Courts can issue penalties to offenders that render them ineligible to run for elected office. Certain high-level public servants (prefects, magistrates, school superintendents) aren't allowed to run in the districts where they held those positions for a specific period of time. Individuals under guardianship aren't allowed to run. Since 2017, deputies aren't allowed to combine that job with other elected offices such as mayor or the presidency or vice-presidency of a region, department, or grouping of towns or cities; they can stand as candidates, but must decide which mandate to keep and which to quit once elected.

        Having any connection to a particular district isn't required before running to represent it, and a candidate doesn't have to establish residency. "Deputies are invested with a national mandate. Although elected in one constituency, each deputy represents the nation as a whole," the National Assembly website states. How such "parachuted in" candidates play with the voters they'll need to persuade to get elected is another matter.

        Although political parties begin their behind-the-scenes negotiations well before – with horse-trading rife as they seek out potential alliances – the window for filing candidacies only opens on May 16. The final deadline is May 20 at 6pm sharp. For the second round, the window for finalists to officially throw their hats in the ring is June 13-14.

        The legislative campaign officially begins on May 30. Campaign posters appear, pasted in specially designated locations in every city, town and village across the country. The campaign also kicks off on radio and television for the parties taking part.

        Three days after the second round, the freshly elected Assembly takes office. For the next slate of lawmakers – to be known as the 16th Legislature of the Fifth French Republic – it begins on June 22. On June 28, the lawmakers elect the chamber's president by secret ballot. The political group slated to sit in the house will be officially announced that same day. Finally, the rosters of the National Assembly's eight permanent committees (Foreign Affairs, Economic Affairs, National Defence, etc.) are composed the following day.

        Any deputy elected can decide to join the political group of his or her choice. To form an official parliamentary group, the threshold is 15 deputies (down from 20 before 2009). In general, groups are formed according to lawmakers' political allegiances. But it does happen that deputies from multiple parties band together to form a parliamentary group to meet that golden threshold.

        The stakes are indeed high, politically and financially. Having a group is a prerequisite to bringing any real influence to bear on the chamber's debates or the workings of the Assembly. In practical terms, a parliamentary group is allocated more speaking time to query government ministers during question periods. It can also request that a session be suspended. Financially speaking, only parliamentary groups receive Assembly funding to cover their expenses, allowing them to take on parliamentary staff. And those groups alone enjoy access to facilities like parliamentary offices and conference rooms.

        >> How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding

        Higher thresholds open doors to yet more coveted privileges, which are generally only accessible to France's major political parties. Some 58 deputies are required to issue a no-confidence motion, which launches a debate and entails a vote. Sixty deputies from one party are needed to refer a law to the Constitutional Council to rule on whether it complies with France's fundamental principles. Meanwhile, a full 185 deputies are required to request the holding of a shared-initiative referendum. But before any such referendum can be held, the proposal must first garner the signatures of 4 million French voters.

        Simply put, "cohabitation" is a power-sharing scenario wherein France's president and prime minister hail from different sides of the political fence. It occurs when, after legislative elections, the National Assembly is dominated by a party other than the president's own party.

        Cohabitation has happened three times in France's modern political era since 1958, including twice under Socialist president François Mitterrand, with conservative prime ministers Jacques Chirac and Édouard Balladur serving from 1986 to 1988 and 1993 to 1995, respectively. The most recent period of cohabitation dates back 20 years. In 1997, Chirac, by then president, unwisely dissolved parliament thinking he could bolster his majority with fresh legislative elections; he was wrong. The left won a majority and Socialist Lionel Jospin served as prime minister for five years, until 2002.

        >> Explainer: What does a French president do?

        During periods of cohabitation, the president is obliged to name a prime minister from the new lower-house majority. The head of state and head of government must "coexist" to run the country. The situation is disadvantageous to a president, who loses decision-making power over domestic matters as the prime minister's majority in parliament hews to its own legislative agenda. The president has to share prerogatives with the prime minister and cannot compel the latter to resign. A president does, however, maintain the power to dissolve parliament and trigger new legislative elections (for better or worse – see Chirac, above). 

        Since 2002, after reforms that rejigged the electoral calendar and shortened presidential terms to parallel legislators' own five years in office, France's legislative elections have been scheduled to follow shortly after presidential elections. The move has naturally made cohabitation less likely since a population who just weeks prior voted to choose a new president has generally given the freshly elected leader the legislative wherewithal to make good on those winning campaign pledges.

        But while less likely, cohabitation isn't impossible. And so the suspense remains ahead of voting on June 12 and 19. Stay tuned.

        This article has been translated and adapted from the original in French.

        French legislative elections © FRANCE 24

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        Historic coalition marks changing of the guard for French left ahead of legislative elections

        FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022

        How France’s parliamentary elections play a crucial role in party funding

        FRENCH LEGISLATIVE ELECTIONS 2022

        Le Pen, Mélenchon want ‘third round’ win – but Macron favoured to win parliamentary majority

        France24 - World

        Iraqi man living in Ohio plotted assassination of George W. Bush, FBI says

        Issued on: 25/05/2022 - 03:50

        NEWS WIRES

        An Iraqi man who came to the United States two years ago and applied for asylum hatched a plot to assassinate former President George W. Bush in retaliation for casualties against his compatriots during the Iraq war, the U.S. government announced Tuesday.

        Shihab Ahmed Shihab Shihab, 52, also schemed to smuggle other Iraqis into the U.S. from Mexico to aid in the plot, after which they'd be smuggled back out through Mexico, according to a criminal complaint filed in federal court in Columbus.

        Shihab insinuated he had contacts with the Islamic State group, but it did not appear the plot came close to materializing, with confidential informants briefing the FBI from April 2021 through this month, the complaint said.

        Shihab was ordered held without bond by federal Magistrate Judge Elizabeth Preston Deavers during a short hearing in court Tuesday. Deavers scheduled a detention hearing for Friday.

        Shihab was not required to enter a plea. Soumyajit Dutta, a federal public defender representing Shihab at the hearing, declined to comment. If convicted, Shihab could face up to 30 years in prison and $500,000 in fines.

        Freddy Ford, the chief of staff at the 75-year-old former president's office, said, “President Bush has all the confidence in the world in the United States Secret Service and our law enforcement and intelligence communities.”

        Shihab worked at restaurants in and around Columbus and also at a market in Indianapolis where he had an apartment, the government said.

        Shihab told a confidential informant that he assisted in the killing of American soldiers during the Iraq War, and said he and others “wished to kill former president Bush because they felt that he was responsible for killing many Iraqis and breaking apart the entire country of Iraq,” the complaint said.

        Shihab traveled in February to Dallas, where he took video of the entrance gate to the neighborhood where Bush lives, and also traveled to Detroit in November to investigate smuggling Iraqi nationals into the U.S., the government said. 

        Shihab met a confidential informant a Columbus hotel room in March to examine weapons and U.S. border patrol uniforms, according to the complaint. Shihab allegedly planned to use a Columbus car dealership to help transfer money from an Islamic State official into the U.S. 

        Last fall, Shihab accepted thousands of dollars for what he thought was payment for him to smuggle another Iraqi citizen into the U.S., according to the complaint, but the transaction was entirely coordinated by the FBI.

        (AP)

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        Iraq after Saddam Hussein: Two powers competing for influence

        USA

        Joe Wilson, US diplomat who blew the whistle on Iraq War evidence, dies at 69

        Iraq warns ties with US at stake after deadly air strikes

        France24 - Monde

        Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"

        Publié le : 24/05/2022 - 20:15

        Elena VOLOCHINE Elena VOLOCHINE

        La guerre en Ukraine entre dans son quatrième mois. À cette occasion, "Vu de Russie" revient sur la propagande russe depuis le début de ce que Vladimir Poutine qualifie "d'opération militaire spéciale de démilitarisation et dénazification de l'Ukraine".

        Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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        Trois mois de guerre en Ukraine : "Un pays transformé en champ de ruines"

        L’invité du jour

        Antoine Arjakovsky, historien : "L'invasion russe de l'Ukraine est un échec dramatique"

        Focus

        Ukraine : la communauté juive mobilisée pour accueillir les déplacés de la guerre

        France24 - Monde

        États-Unis : le droit à l'avortement menacé

        Publié le : 20/05/2022 - 12:11Modifié le : 20/05/2022 - 12:45

        Pierrick LEURENT Valérie DEFERT

        Aux États-Unis, la fuite d'un document de travail confidentiel a confirmé la volonté de la Cour suprême, à majorité conservatrice, d'annuler la jurisprudence Roe vs Wade qui garantit, depuis cinquante ans, l'accès à l’avortement dans tout le pays. Une décision qui aurait un impact sans précédent sur les 75 millions de femmes en âge de procréer. Mais déjà, sous l'impulsion des Républicains, les États-Unis se transforment progressivement en désert médical pour les femmes qui veulent avorter. C'est le cas notamment au Texas et dans l'Oklahoma, où nos correspondants, Valérie Defert et Pierrick Leurent, sont allés rencontrer les acteurs de cette "Amérique post-Roe".

        Chaque matin, devant la Women's clinic de Tulsa, ville moyenne de l'Oklahoma, la même scène se répète : des patientes arrivent pour se garer devant l'une des rares cliniques qui pratiquent encore l'avortement dans cet État majoritairement conservateur. Leurs voitures sont immédiatement prises en étau entre des manifestants anti-avortement qui tentent de les arrêter pour les dissuader d'avoir recours à cet acte médical, et des volontaires de la clinique, comme Susan Braselton, en chasuble arc-en-ciel, qui viennent accueillir ces femmes, les protéger et les rassurer. 

        Une scène qui n'a rien d'extraordinaire, dans une Amérique où le droit à l'avortement, garanti depuis 1973 par l'arrêté "Roe vs Wade" de la Cour suprême, est pourtant sérieusement mis à mal dans la moitié des États. Le gouverneur de l'Oklahoma vient s'est inspiré d'une loi passée l'an dernier au Texas, en interdisant l'avortement autour de six semaines, plus précisément dès qu'un battement de cœur est perceptible. Il lui revient désormais de signer l'interdiction totale de l'avortement votée, le 19 mai, par le Parlement de cet État. 

        À ce stade de leur grossesse, beaucoup de femmes ignorent encore être enceintes, et ces restrictions créent, de fait, des situations complexes. Pour les plus privilégiées, ou celles qui trouvent une solution de dernière minute, il est encore possible de voyager dans d'autres États. Mais pour les plus défavorisées, qui ne peuvent pas se déplacer, pas d'autre choix que d'aller au terme de la grossesse, ou d'avoir recours à des méthodes illégales et risquées. 

        Le poids des évangélistes

        Ces situations, prises bien avant la décision finale de la Cour suprême des États-Unis sur ce sujet, sont le fruit de décennies de bataille politique et religieuse. Mené essentiellement par les évangélistes, le combat pour interdire totalement l'avortement a gagné du terrain, soutenu par le Parti Républicain, qui dépend bien souvent des voix évangélistes pour assurer une victoire aux élections locales comme nationales. 

        Et la jurisprudence Roe vs Wade de 1973 n'a jamais empêché des militants de terrain, comme le pasteur Mark Lee Dickson, d'atteindre leur but, au moins au niveau local. Ce fervent défenseur de la cause "pro-life" [pro-vie en français] parcours le Texas et d'autres États pour faire adopter, ville par ville, des ordonnances qui interdisent totalement l'avortement. Son astuce ? Comme pour la loi SB8 en vigueur au Texas, ce sont les citoyens – et non les autorités – qui sont chargés de faire appliquer la loi. Une subtilité qui permet de contourner la jurisprudence, qui ne vaut qu'au niveau gouvernemental. 

        Pendant près d'un demi-siècle, les démocrates ont cru que le droit à l'avortement était un acquis sur lequel il était impossible de revenir. Beaucoup n'ont pas pris conscience du retournement de situation qui se dessinait au fil des ans, un État conservateur après l'autre. Côté démocrate, la mobilisation née de la prise de conscience de la menace qui pèse sur le droit à l'avortement semble bien tardive. Mais elle pourrait servir de catalyseur des frustrations de l'électorat progressiste, en vue des élections de mi-mandat, en novembre prochain. Le président Joe Biden a ainsi appelé ses compatriotes à "choisir des candidats" favorables au droit à l'avortement lors des élections législatives de l'automne.

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        États-Unis : l'Oklahoma adopte une loi qui interdit totalement l'avortement

        États-Unis : les démocrates du Sénat tentent en vain de garantir l'accès à l'avortement

        REPORTAGE

        "C’est trop tard" : à Washington, une manifestation amère pour protéger le droit à avorter

        France24 - Monde

        Déclin démographique en Russie : "Poutine n’a pas d'autre issue que de gagner" en Ukraine

        Publié le : 24/05/2022 - 06:40

        Cyrielle CABOT

        Natalité en berne, mortalité en hausse, déclin migratoire... Malgré une politique nataliste parmi les plus incitatives au monde, la Russie se vide progressivement de ses habitants. "Un problème majeur pour Vladimir Poutine, pour qui population est synonyme de puissance", selon le démographe Laurent Chalard. 

        Le constat est le même depuis trente ans : la population russe se réduit à une vitesse vertigineuse. En 1991, à la chute de l'URSS, la Russie comptabilisait 148,2 millions d'habitants. En 2021, le nombre est tombé à 146,1 millions, selon l'agence de statistiques russe (Rosstat). Plus frappant encore, d'après les prévisions des démographes, la population devrait continuer de baisser pour atteindre entre 130 et 140 millions d'individus d'ici 2050. 

        "La Russie paie la décennie 1990", explique Alain Blum, démographe à l'Institut national d'études démographiques (Ined). "À la chute de l'URSS, le pays a plongé dans une grave crise démographique. Pour la première fois, le taux de mortalité a largement dépassé le taux de natalité, entraînant une baisse de la population." Au début des années 2000, la Russie comptait ainsi à peine 143 millions d'habitants. 

        "Aujourd'hui, la population en âge de faire des enfants est celle qui est née pendant cette période. Elle est donc trop peu nombreuse pour insuffler une croissance démographique", poursuit le chercheur. D'autant plus que cela intervient dans un contexte d’augmentation de la mortalité, conséquence de l’épidémie de Covid-19

        Politique nataliste et migrations

        Pourtant, depuis son arrivée au pouvoir en 2000, Vladimir Poutine multiplie les efforts pour enrayer cette tendance. Outre une modernisation des hôpitaux et une amélioration de l'offre de soins, il a surtout engagé une importante politique nataliste. "La Russie est devenue l'un des pays les plus incitatifs au monde sur le sujet", note Laurent Chalard, démographe spécialiste des mouvements de population. 

        "Ces dernières années, le gouvernement a mis en place des programmes d'aides financières aux parents, des systèmes d'allocations familiales, des primes aux familles nombreuses…", liste-t-il. "Sans compter une propagande très active sur la question. Poutine, lui-même, dans ses prises de parole publiques, prône régulièrement les valeurs familiales et appelle la population à faire des enfants."

        En parallèle, il a mené une vaste politique migratoire, ouvrant les frontières russes à des travailleurs immigrés souvent originaires d'Asie Centrale, facilitant les naturalisations pour les russophones ou encore en distribuant des passeports russes aux habitants de pays limitrophes. Des migrations qui ont été arrêtées net par le Covid-19. 

        "Cette question démographique obsède Poutine"

        "Cette question démographique obsède Poutine", note Laurent Chalard. "Dans son esprit, il lie la puissance d'un pays à la taille de sa population. Plus elle est nombreuse, plus l'État est puissant."

        Preuve de cet état d'esprit : en janvier 2020, le chef du Kremlin présentait la crise démographique comme "un défi historique", assurant par là même que "le destin de la Russie et ses perspectives historiques dépendent de combien nous serons." 

        "Face à cela, cette baisse de la population est clairement l'un des enjeux de la guerre en Ukraine", estiment de concert Laurent Chalard et Alain Blum. "Le pays est peuplé de 44 millions d'habitants, majoritairement slaves, issus de cet ancien bloc soviétique. Pour Poutine, il n'est pas seulement question de récupérer un territoire qui lui appartiendrait de droit, mais il s'agit aussi de 'récupérer' cette population pour l'intégrer à la Russie."

        Dans son dernier recensement, Moscou intégrait ainsi les 2,4 millions d'habitants du Donbass, territoire annexé depuis 2014. Depuis plusieurs semaines, le Kremlin a par ailleurs décidé de concentrer ses efforts de guerre dans l'est du pays avec un objectif : y organiser des référendums sur une intégration possible à la Russie.

        Quelles conséquences de la guerre ? 

        Mais alors que la guerre en Ukraine s'installe dans un temps long, cette ambition d'accroître sa population pourrait-elle se retourner contre le chef du Kremlin et, à l'inverse, aggraver la crise démographique ? 

        "Si je me réfère aux sources ukrainiennes, la Russie a envoyé 165 000 soldats en Ukraine. Ce n'est rien, rapporté à l'ensemble de la population. Les morts de la guerre auront donc un impact très limité sur la démographie russe", estime Laurent Chalard. "Sauf si la situation tournait à un conflit mondial généralisé et forçait la Russie à augmenter considérablement ses effectifs."

        "En revanche, cette angoisse démographique peut expliquer, en partie, pourquoi Moscou est réticente à envoyer plus de soldats sur le front. Elle est bien consciente qu'il est important de limiter les pertes, notamment au sein des populations jeunes", nuance le démographe. 

        Mais la guerre en Ukraine pourrait accentuer un autre phénomène : celui de la fuite des cerveaux. Selon The Financial Times, citant l'association professionnelle du secteur, environ 150 000 personnes du secteur des nouvelles technologies ont quitté la Russie. Beaucoup d'entre elles ont rejoint Israël ou la Turquie qui, en quête de cette main d'œuvre, multiplient les mesures d'accueil. "Là encore, l'impact sur la démographie sera limité pour Moscou car le phénomène reste marginal. En revanche, d'un point de vue économique, dans un contexte déjà rendu difficile par les sanctions, cela peut avoir un impact", poursuit le chercheur. 

        "La confiance dans le futur joue un rôle clé sur la natalité" 

        De son côté, Alexey Raksha, un démographe russe vivant à Moscou, prévoit déjà une forte baisse de la natalité dans les mois à venir en réaction à la guerre en Ukraine, mais surtout à la crise économique liée aux sanctions. "Pendant les crises économiques, les gens sont moins enclins à faire des enfants, c'est logique", explique-t-il. "La confiance dans le futur joue un rôle clé sur la natalité." 

        "La guerre va affecter les naissances à partir de décembre", prévoit-il. "On en verra les effets dès 2023. Cela va être une mauvaise année pour les naissances en Russie, et l'année suivante ne sera pas meilleure", conclut-il. Des prévisions corroborées par les dernières statistiques de Rosstat, qui note une baisse de 5 % des naissances au premier trimestre 2022 par rapport à l’année précédente.

        "Je pense que tout dépendra de qui gagne la guerre", nuance de son côté Laurent Chalard. En cas de victoire, la joie peut s'accompagner d'un boom de naissances. Perdre et s'enliser dans une crise économique aurait l'effet inverse", estime-t-il. "Ce qui est sûr, c'est que cela met Poutine au pied du mur. D'un point de vue démographique, il n'a pas d'autres issues que gagner."

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        Géorgie : la région d'Ossétie du Sud va organiser un référendum sur son intégration à la Russie

        GRANDE MUETTE

        Guerre en Ukraine : des voix discordantes s'élèvent dans l'armée russe

        DÉSINFORMATION

        Ukraine : de Moscou, Pékin ou Téhéran, les 1001 facettes de la guerre de l’information

        BBC

        Texas shooting: 19 children among dead in primary school attack

        By Angelica Casas & Max MatzaBBC News, Uvalde

        Nineteen young children and two adults have died in a shooting at a primary school in south Texas.

        The gunman opened fire at Robb Elementary School - which teaches children aged seven to 10 - in the city of Uvalde before he was killed by law enforcement, officials said.

        The 18-year-old suspect had a handgun, an AR-15 semi-automatic rifle and high-capacity magazines, investigators say.

        The teenager is suspected of shooting his grandmother before the rampage.

        Local media report he may have been a high school student in the area.

        Uvalde Consolidated Independent School District Chief of Police Pete Arredondo said the shooting began at 11:32 local time on Tuesday, and that investigators believe the attacker "did act alone during this heinous crime".

        Texas Governor Greg Abbott said the shooter, whom he named as Salvador Ramos, abandoned a vehicle before entering the school to "horrifically, incomprehensibly" open fire.

        One of the adults killed was a teacher, who has been named in US media as Eva Mireles. Her page on the school district's website said she has a daughter in college and loved running and hiking.

        Nearly 500 pupils are enrolled in the predominantly Hispanic school around 85 miles (135km) west of the city of San Antonio.

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        The Associated Press news agency reports that a US Border Patrol official who was nearby when the shooting began rushed into the school and shot and killed the gunman, who was behind a barricade.

        Border Patrol is a federal agency that guards US ports of entry. Uvalde, which is fewer than 80 miles from the border with Mexico, is home to a Border Patrol station.

        Two border agents were reportedly shot in an exchange with the gunman. One agent was shot in the head, officials say, adding that both were now in a stable condition in hospital.

        According to CBS News, the attacker was wearing body armour as he carried out the attack. Another 18-year-old who is suspected of attacking a grocery store in Buffalo, New York, on 14 May was also wearing body armour and carrying a semi-automatic rifle - both of which are commercially available in the US.

        The Uvalde Memorial Hospital posted on Facebook earlier that 13 children had been taken to hospital "via ambulances or buses".

        A 66-year-old woman and a 10-year-old girl were in a critical condition at a hospital in San Antonio, University Health hospital officials said.

        This is a profoundly shocking tragedy, yet in America it is also depressingly familiar. The grief and sympathy being expressed around the country is genuine. But no one is genuinely surprised that this could happen.

        There have already been 27 school shootings this year alone. Young school children routinely rehearse what to do if a gunman enters their classroom.

        It's only 10 days since ten people were killed in a mass shooting in New York.

        Politicians recognise this a problem almost unique to America, where guns have overtaken car crashes as the leading cause of death for children and teenagers. But it's a problem that politics seem incapable of solving. Deeply entrenched views on gun control are not changed in response to events like the tragedy in Uvalde.

        "Why do we keep letting this happen?" asked President Biden. "Why are we willing to live with this carnage?"

        But there is no sign that Democrats will get any closer to passing tighter gun control legislation. Some Republicans are already accusing them of using this latest school shooting to cynically further their own political objectives

        Robb Elementary School will join the roll call of school shootings along with Sandy Hook and the Parkland shooting. The killing of innocent schoolchildren has reignited the debate over guns in America, but has not brought it any closer to a resolution

        As evening fell police remained outside the community centre in Uvalde braving an intense rainstorm.

        Earlier, cries and sobs could be heard from outside as family members who gathered there received the devastating news that their children had been killed.

        Others were asked to give DNA samples to help identify some of the young victims.

        Just a few blocks from the Robb Elementary school, a small vigil was held for the victims and survivors of the attack.

        Karla Bohman's voice cracked as she told the group about a family friend whose young daughter, a student at the school, was among those still unaccounted for.

        "They don't know if she's in surgery or one of the fatalities, but they know she's a victim of some sort because she's missing," Bohman cried. "I can't believe this."

        Cheryl Juhasz, a lifelong resident of Uvalde, quietly wept during the prayer.

        "You can't comprehend evil like this. No matter where it happens, but it's harder when it happens at home."

        School district superintendent Hal Harrell said the school year had been ended early in the wake of the shooting.

        In a speech from the White House, US President Joe Biden said he was "sick and tired" of responding to mass shootings, as he called for gun control.

        "How many scores of little children who witnessed what happened - see their friends die, as if they're in a battlefield, for God's sake," he said. "They'll live with it the rest of their lives."

        He ordered that flags at the White House and other US federal buildings be flown at half-mast in honour of the victims in Uvalde.

        School shootings have become recurring emergencies in the US, with 26 recorded last year, according to EdWeek, an education trade publication.

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        Active shooter lockdown drills are a common part of the school curriculum, from primary to high school.

        The 2012 shooting at Sandy Hook Elementary School in Connecticut was the deadliest such attack. Twenty of the 26 victims were between the ages of five and six.

        Speaking on the floor of the US Senate in Washington DC on Tuesday, Connecticut Democratic Senator Chris Murphy begged his colleagues to pass gun control legislation.

        "These kids weren't unlucky," he said. "This only happens in this country. Nowhere else, nowhere else do little kids go to school thinking that they might be shot that day."

        But Texas Senator Ted Cruz, a Republican, rejected the calls for gun control. He said restricting the rights of "law-abiding citizens... doesn't work. It's not effective. It doesn't prevent crime."

        Guns overtook car crashes to become the leading cause of death for US children and teenagers in 2020, according to data released by the Centers for Disease Control and Prevention (CDC) last month.

        On Monday, an FBI report found that "active shooter" rampage attacks have doubled since the coronavirus began in 2020.

        Were you in the area? Did you witness the incident? If it is safe to do so email haveyoursay@bbc.co.uk.

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        BBC

        Ukraine war: 'This is just the beginning, everything is still to come'

        By Jeremy BowenBBC News, Dnipro

        The Ukrainian army is under more pressure than at any time since the first desperate weeks after the Russian invasion.

        It could be fighting a losing battle in Luhansk, the northern part of Donbas region.

        The Ukrainian General Staff says the Russians appear to be concentrating their forces for another push.

        In the last day the Russians have intensified their attacks across the Donbas front line - getting closer to completing the encirclement of Severodonetsk, a city of 80,000 before the invasion.

        The Ukrainians, as usual, are fighting with stubborn determination. Reinforcements are being poured into the battle.

        In just a few minutes I saw about 20 armoured personnel carriers, with soldiers riding on them, driving to the front line - along with tanks on transporters and multiple rocket launchers.

        They have slowed the Russians down but have not stopped the offensive grinding forward. The Russians are inflicting heavy casualties.

        A military source in the 57th Brigade told me that one of their units went into the line with 240 men and came out with about 140 - the rest of them killed, wounded and captured.

        Ukraine's President Volodymyr Zelensky has said the Russians could be killing up to 100 Ukrainian soldiers a day in Donbas.

        Not far from Severodonetsk, Bakhmut is a town getting slowly eaten by the war. This week it is about three miles from the Russians, well within range. Next week it might be much closer.

        Civilians with somewhere to go have left. In the ruins in Donbas, the victory in Kyiv in March - the euphoria, glory and sacrifice - feel distant.

        Bakhmut has been heavily shelled. Standing in front of his damaged house, a man in his 40s called Mitri showed defiance, apprehension and frustration. He had no idea what to expect in his town.

        "I'm not Nostradamus. Why did Putin attack? It's all political games."

        Mitri said President Zelensky's predecessor Petro Poroshenko would have reached a ceasefire agreement by now.

        "At least there was peace before, they were negotiating. It's a pity about the people who died, the soldiers. It is a real shame."

        It was, he said, President Zelensky's fault. He had missed an opportunity.

        Mitri shrugged and sucked angrily on his cigarette when I asked him if he would accept a deal that allowed Russia to control all of Donbas, compared to roughly a third of the territory it controlled before the invasion.

        "I don't know. What could it change for me? The main thing is to stay alive. This is just the beginning, everything is still to come. If we survive, we'll see how it goes."

        Thousands of civilians are still in Severodonetsk, as the Russians fight to encircle the last Ukrainian soldiers in the oblast of Luhansk, the northern side of Donbas.

        At the railway station in Pokrovsk, a safe distance from the battle, I spoke to Lida, an elderly woman who uses a wheelchair. She had just been evacuated from Severodonetsk.

        With other disabled and wounded civilians, she was being evacuated to the relative safety of western Ukraine on a special train, turned into an ambulance and intensive care unit by the medical organisation MSF, Doctors without Borders.

        Lida, who radiated defiance and cigarette smoke, was rescued by soldiers who took her and other civilians through heavily shelled areas.

        "They bombed everything, we barely escaped. Glass is smashed, everything is scattered around. And I am not able to walk at all. Disabled. That's how it is.

        "Nine storey buildings, the upper floors are destroyed. All ruined.

        "Putin's a scoundrel. We used to live peacefully. There was a Soviet Union and so be it. They divided Ukraine and Russia. So that's why the problems began."

        If President Putin's forces can encircle Severodonetsk, their next targets would most likely be the key cities of Kramatorsk and Slovyansk in the Donetsk Oblast, the other side of Donbas.

        Then he might declare victory in the battle for Donbas.

        I saw lines of freshly dug trenches near the two cities, as the Ukrainians prepared fall back positions. If they fell, and it is no certainty as they are both heavily defended, President Putin would be able to declare his first significant victory of the war.

        Russia would control a belt of territory stretching along its border south from Donbas and along most of Ukraine's coastline.

        President Zelensky says that only diplomacy can end the war, but he has said that Russia must return to the positions it held before the invasion.

        His allies, led by the US and UK, want to weaken Putin's Russia permanently. They have said Russia must not win.

        Their critics say they'll fight to the last Ukrainian.

        The currency of war is blood. As families bury their dead, more Ukrainians, like Mitri in Bakhmut, will question the blood price they are paying, and ask whether it is better to pay for a ceasefire with land - or lives.

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        France24 - Monde

        La justice russe confirme en appel la condamnation d'Alexeï Navalny à neuf ans de prison

        Publié le : 24/05/2022 - 12:08Modifié le : 24/05/2022 - 21:33

        FRANCE 24 Suivre

        La justice russe a confirmé mardi en appel la condamnation à neuf ans de prison "en régime sévère" du principal opposant à Vladimir Poutine. "Je préférerais voir mes enfants grandir. Mais j'appelle les gens à ne pas avoir peur. Avoir peur, c'est un crime contre notre avenir", a lancé Alexeï Navalny, qui comparaissait en visioconférence depuis la colonie de Pokrov, à 100 km de Moscou.

        La justice russe a confirmé en appel, mardi 24 mai, la condamnation à neuf ans de prison en "régime sévère" de l'opposant Alexeï Navalny, jugé pour "escroquerie" et "outrage à magistrat".

        "Le verdict du tribunal de Lefortovo du 22 mars est inchangé", a déclaré un juge du tribunal municipal de Moscou, indiquant qu'il entrait "en vigueur immédiatement".

        En première instance, le 22 mars, le charismatique militant anticorruption, qui purgeait déjà une peine en colonie dite en "régime normal", avait été condamné à neuf ans de prison en régime "sévère", où les conditions de détention sont plus rudes. Il était accusé notamment d'avoir détourné des millions de roubles de dons versés à ses organisations de lutte contre la corruption.

        Cette peine comprend celle prononcée en mars 2021 pour "fraude", dans une affaire remontant à 2014 et impliquant l'entreprise française Yves Rocher.

        Les avocats de l'opposant ont aussitôt indiqué qu'ils formeraient un pourvoi contre ce jugement.

        "Je méprise votre tribunal"

        Alexeï Navalny comparaissait en visioconférence depuis la colonie de Pokrov, à 100 km de Moscou, où il purgeait sa première peine. Enfermé dans une cage, il a écouté le verdict attentivement et d'un air maussade.

        Appelé à s'exprimer avant la clôture des débats, l'opposant n'a pas mâché ses mots, en dépit de plusieurs rappels à l'ordre du tribunal. "Je méprise votre tribunal, votre système", a-t-il lancé, estimant que ce procès n'avait "pas de sens".

        "Bien sûr que je n'ai pas envie d'être en cellule", a-t-il encore déclaré. "Je préférerais voir mes enfants grandir. Mais j'appelle les gens à ne pas avoir peur. Avoir peur, c'est un crime contre notre avenir", a-t-il poursuivi.

        Soutien d'Antony Blinken

        La confirmation de la condamnation du principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny, montre que la Russie cherche à supprimer toute forme d'opposition, a réagi pour sa part le secrétaire d'État américain Antony Blinken.

        "Le rejet de l'appel de Navalny est un autre exemple de la volonté du Kremlin de supprimer toute opposition et toute société civile", a-t-il tweeté, tout en rendant hommage aux "courageux citoyens de Russie qui protestent contre la guerre brutale et la corruption endémique de leur gouvernement" malgré les "risques" et les "détentions".

        The denial of Navalny’s appeal is another example of the Kremlin’s quest to suppress dissent and civil society. We respect the brave citizens of Russia who protest their government’s brutal war and endemic corruption, despite threats, criminal charges, detentions and poisonings.

        May 24, 2022

        Alexeï Navalny avait été arrêté en janvier 2021 à son retour de Berlin, où il avait passé plusieurs mois en convalescence après un empoisonnement, dont il tient le président russe Vladimir Poutine pour responsable. Ce dernier dément catégoriquement et aucune enquête n'a été ouverte.

        Cette arrestation a marqué le point de départ de l'accélération d'une vaste répression de tous les mouvements anti-Kremlin et médias indépendants en Russie. Celle-ci s'est encore accrue depuis le 24 février et la décision de Vladimir Poutine de lancer une offensive militaire contre l'Ukraine.

        Avec AFP

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        La Russie ajoute l’opposant Alexeï Navalny à sa liste de "terroristes et extrémistes"

        Russie : l'opposant Alexeï Navalny de nouveau condamné, ses avocats interpellés

        L'Entretien de France 24

        "Vladimir Poutine a écourté ses jours au pouvoir", selon Leonid Volkov, conseiller de Navalny

        BBC

        Monkeypox: Cases detected in three more countries for first time

        The United Arab Emirates (UAE) has became the first Gulf state to record a case of monkeypox.

        The Czech Republic and Slovenia also reported their first cases on Tuesday, joining 18 other countries to detect the virus outside its usual Africa base.

        That number is expected to rise further still, but experts say the overall risk to the general population remains low.

        Outbreaks of the virus have been found in Europe, Australia and America.

        The symptoms often include a fever and rash - but the infection is usually mild.

        In the UAE, health officials announced a case had been detected in a traveller who had recently visited west Africa and is now receiving medical treatment.

        Authorities there say they are "fully prepared" to handle any outbreak, adding that early surveillance protocols for detecting the disease were in place.

        The World Health Organization (WHO) says the virus can be contained with the right response in countries outside of Africa where it is not usually detected.

        "We encourage you all to increase the surveillance of monkeypox to see where transmission levels are and understand where it is going," the WHO's director for Global Infectious Hazard Preparedness, Sylvie Briand, said at a conference on Tuesday.

        The outbreaks may not be normal but remain containable, she added.

        Outside Africa there are now 237 confirmed and suspected cases of monkeypox and health authorities around the world have announced plans to contain the virus.

        Germany says it has ordered up to 40,000 doses of the Imvanex vaccine - used to treat smallpox, but also effective against monkeypox - to be ready in case the outbreak worsens.

        Anyone already vaccinated with a smallpox vaccine years ago as part of a global bid to eradicate the disease should have existing immunity, German health officials said. But they added that the older treatment has more side-effects so is not suitable for fighting monkeypox today.

        And in France, which has detected three cases, officials announced a targeted vaccination campaign of adults who had been recently exposed.

        Authorities there are recommending that a vaccine be given within four days of exposure, but up to 14 days afterwards if necessary.

        In England, officials announced on Tuesday that 14 more cases of the virus had been detected - bringing the total number of cases in the UK to 71.

        Monkeypox is usually associated with travel to Central or West Africa, but some of the cases which have been occurring outside these countries have had no travel link.

        It does not spread easily between people, but it can be spread through:

        If you get infected with monkeypox, it usually takes between five and 21 days for the first symptoms to appear.

        Symptoms include fever, headache, muscle aches, backache, swollen lymph nodes, chills and exhaustion.

        A rash can develop, often beginning on the face, then spreading to other parts of the body. The rash changes and goes through different stages - a bit like chicken pox - before finally forming a scab, which later falls off.

        Read more about the virus here.

        What are your questions about Monkeypox? You can get in touch by emailing haveyoursay@bbc.co.uk.

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        Monkeypox cases rise to 71 in the UK

        Monkeypox outbreaks are containable - WHO

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        Timor Oriental. 20 mai 2002, la naissance d’un État dans la douleur

        Il était une fois

        La petite nation arrache son indépendance, après plus de quatre siècles de colonisation portugaise, suivis de vingt-cinq ans d’une sanglante occupation indonésienne. Allié des États-Unis, qui craignent le « virus » indépendantiste et visent l’or noir du minuscule territoire, le dictateur de Djakarta, Suharto, mène une féroce répression qui fera entre entre 100 000 et 200 000 victimes dans l’indifférence générale.

        Dominique Bari

        Camp David, 5 juillet 1975. Dans la résidence de villégiature des présidents américains, le président Ford, son secrétaire d’État, Henry Kissinger, et le dictateur de Jakarta, le général Suharto se penchent avec appétit sur l’avenir d’un minuscule territoire de l’archipel de la Sonde, une moitié d’île coincée entre l’Indonésie et l’Australie (1) : le Timor oriental, libéré depuis le 16 mai 1974 du joug colonial portugais à la suite de la révolution des œillets (25 avril), à Lisbonne.

        La perspective de l’indépendance se dessine pour les quelque 700 000 Est-Timorais, après quatre cents ans de domination lusitanienne. Les partis politiques, jusque-là interdits, militent au grand jour. Deux formations s’affirment : la conservatrice Union démocratique timoraise (UDT) et le Front révolutionnaire pour un Timor-Est indépendant (Fretilin), dont le leader, Xanana Gusmao, résume ainsi le programme : indépendance, élections libres et nouvelles structures économiques, sociales et politiques, s’appuyant sur la coopération villageoise.

        Il n’en faut pas plus au trio de Camp David pour voir « rouge ». Le Fretilin est infiltré par de « dangereux marxistes » qui s’apprêtent à faire du Timor un « nouveau Cuba » dans les eaux du Pacifique aux portes de l’Australie et de Jakarta ! clame Suharto, partisan de l’annexion à l’Indonésie de l’ancienne colonie. Il avance ses pions avec un autre argument de poids : l’or noir. N’y a-t-il pas tout avantage à ce que les importantes réserves pétrolières du Timor oriental tombent entre des mains amies ?

        Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie »

        Quelques semaines après la défaite historique états-unienne au Vietnam (Saigon a été libéré le 30 avril 1975), la hantise de l’expansion communiste en Asie tétanise l’administration américaine et le vieil allié Suharto est le mieux qualifié pour entraver toute menace. Ce dernier, dix ans plus tôt, le 30 septembre 1965, a déjà été le bras armé des États-Unis pour se débarrasser de l’encombrant général Sukarno, organisateur de la Conférence afro-asiatique de Bandung en 1955, matrice du Mouvement des non-alignés. À la suite du putsch militaire, toutes les forces démocratiques indonésiennes ont été écrasées, à la grande satisfaction du clan occidental. Évoquant les « tueries de masse », le « New York Times » les qualifiait alors de « coulée de lumière en Asie » (2). Depuis, Washington peut compter sur un ralliement sans faille de la dictature de Suharto à ses guerres menées en Extrême-Orient.

        Avec la complicité des États-Unis et de l’Australie, qui font main basse sur le pétrole local, l’armée indonésienne étrangle une population révoltée par les vexations et les exactions. © John Stanmeyer/Redux-REA

        Dès le printemps 1975, Jakarta est à la manœuvre pour contrer ce « virus » du nationalisme indépendant en Asie, selon la terminologie d’Henry Kissinger. Le temps presse : l’UDT et le Fretilin, passant outre leurs divergences idéologiques, se sont rassemblés au sein d’une coalition gouvernementale dans une perspective d’indépendance. Des élections pour une assemblée constituante sont prévues en octobre 1976.

        Les services secrets indonésiens n’ont de cesse de briser la coalition en poussant l’UDT à un coup de force contre le Fretilin. Celui-ci a lieu le 11 août 1975 et échoue. S’ensuit un conflit fratricide au bilan meurtrier – entre 1 500 et 3 000 victimes –, dont le Fretilin sort vainqueur. Le 28 novembre, il proclame la République du Timor-Est. Elle ne vivra que dix jours. Le 7 décembre, les troupes indonésiennes envahissent le territoire est-timorais. Douze heures avant le déclenchement de l’offensive, Ford et Kissinger font escale à Jakarta. Dili, la capitale, est bombardée et prise. La chasse aux « communistes », indépendantistes et aux membres du Fretilin est ouverte. Le Timor-Est devient en une semaine « une prairie de feu et de destruction » (3).

        Les Nations unies restent en retrait. L’octroi du prix Nobel de la paix en 1996, à José Ramos-Horta et à l‘évêque de Dili, Mgr Belo, n’y changera rien. © Tor Richardsen/Scanpix Nrway/AFP

        Le 22 décembre 1975, le Conseil de sécurité de l’ONU, à la suite d’un vote de l’Assemblée générale, ordonne à l’unanimité le retrait de l’Indonésie du Timor oriental, mais aucune force d’interposition n’est envoyée. Daniel Patrick Moynihan, ambassadeur américain auprès de l’ONU, s’en explique dans ses mémoires. Il a reçu pour instruction du département d’État de rendre l’ONU « complètement inefficace, quelque initiative qu’elle entreprenne… Les États-Unis voulaient que les choses se passent comme elles se sont passées (et ils) agirent en ce sens ». En 1976, le Timor oriental devient la 27e province de la République d’Indonésie avec la bénédiction des puissances occidentales, plus intéressées à rechercher les faveurs de Suharto qu’à défendre les agressés. La France n’est pas en reste. En 1978, le ministre des Affaires étrangères de Giscard d’Estaing se rend à Jakarta pour offrir aide militaire et soutien diplomatique à la dictature indonésienne dans les forums internationaux (4).

        Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. Mgr Carlos Belo

        La résistance timoraise s’annonce plus importante que prévu et oblige Jakarta à porter à 25 000 hommes les effectifs engagés, soit un soldat pour 28 habitants. Des attaques foudroyantes sont menées contre les centaines de milliers de civils réfugiés dans la montagne. En décembre 1978, l’armée indonésienne reconnaît avoir interné 372 900 Timorais dans 150 camps (soit 60 % de la population) et la Croix-Rouge alerte sur des cas récurrents de famine. En 1989, l’évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, en appelle au secrétaire général de l’ONU : « Nous sommes en train de mourir en tant que peuple et en tant que nation. » En vain, la chape de silence continue d’étouffer l’île martyre. Cette même année 1989, l’Australie signe un accord avec Suharto pour exploiter le pétrole de la « province indonésienne du Timor Oriental ». Accord auquel se sont associées les compagnies occidentales sans que cela suscite le moindre commentaire.

        Après dix ans de traque, Xanana Gusmao, leader du Fretilin, est capturé en novembre 1992 et condamné à vingt ans de prison. Paradoxalement, son arrestation donne un nouveau souffle à la lutte, mais les manifestations sont durement réprimées. José Ramos-Horta, ancien ministre des Affaires étrangères de l’éphémère République est-timoraise et représentant à l’étranger du Conseil national de la résistance, parcourt le monde pour mobiliser les opinions publiques et briser l’indifférence générale et la passivité des gouvernements. Mais, même le prix Nobel de la paix, qui lui est décerné en octobre 1996 de concert avec l’évêque de Dili, ne fait pas réagir le Conseil de sécurité de l’ONU, ni n’oblige l’Indonésie à mettre un terme à son occupation illégale… Après la réception de son prix, le retour d’Oslo de Mgr Belo fut triomphalement salué à Dili : près du tiers de la population se trouvait dans les rues. La répression indonésienne fut à la mesure de l’événement.

        La situation commence à évoluer à partir de 1997, année de la crise financière asiatique qui entraîne la chute des devises régionales et une récession économique de grande ampleur. Les conséquences sont terribles pour le peuple indonésien et suscitent une explosion de contestations. Après trente-trois années de pouvoir, Suharto démissionne en mai 1998 à la suite de violentes émeutes à Jakarta. Officiellement, la dictature a vécu, mais toutes les structures du régime restent en place, notamment l’armée. Jusuf Habibie, vice-président de Suharto, lui succède. Il consent à une consultation d’autodétermination organisée par les Nations unies auprès des Timorais.

        Les militaires ne l’entendent pas ainsi. La perte du Timor oriental, où ils disposent de gros intérêts économiques, est inacceptable. À l’annonce du référendum, prévu à l’été 1999, ils lancent une nouvelle campagne de terreur et d’intimidation. L’équipe de l’ONU en charge de la préparation du scrutin témoigne de ces violences : en juillet 1999, 90 000 personnes, soit 13 % de la population, ont dû se réfugier dans les montagnes pour échapper aux agressions ; 3 000 à 5 000 personnes sont tuées dans les mois qui précédèrent le vote : « Le pire est peut-être à venir, alerte la mission. On ne peut écarter l’idée que l’on assiste aux premières étapes d’une campagne de génocide pour écraser définitivement par la force le problème du Timor oriental » (5).

        Embastillé par l’occupant, le leader du Freitelin Xanana Gusmao est investi président, le 20 mai 2002, jour de la proclamation de l’indépendance. © Paulo Novais/Lusa/AFP

        Des alarmes hautement fondées. En mai 1999, un document public de l’armée indonésienne confirme la planification de nouveaux massacres en cas de victoire indépendantiste : « Ce sera pire qu’il y a vingt-trois ans ! » prévient-il. Le mouvement indépendantiste « devra être éliminé du sommet à la base » (6). En dépit de ces annonces, la Maison-Blanche reste aux abonnés absents. L’administration Clinton refuse de discuter de la formation d’une force internationale pouvant faire échec aux buts de l’armée. Au contraire, le Pentagone fait état du succès d’« un exercice d’entraînement américano-indonésien, le 25 août ». Soit cinq jours avant le référendum.

        Le 30 août 1999, c’est pourtant un pays entier qui se rend aux urnes : 98,6 % de participation et un résultat sans appel à 78,5 % des voix pour l’indépendance. Fidèle à ses promesses, l’armée indonésienne passe à l’action avec ses bataillons d’élite Kopassus – de sinistre renommée –, épaulés par les milices locales supplétives. Le territoire du Timor oriental est incendié et pillé, quasiment réduit en cendres. En quelques jours, en cette fin d’été 1999, près de la moitié de la population, selon un rapport des Nations unies, est expulsée de ses foyers, soit déplacée de force vers le Timor ouest, indonésien, soit fuyant vers les montagnes les exécutions sommaires. Au moins 1 400 civils sont massacrés.

        Ce n’est que le 10 septembre 1999 qu’une force d’interposition internationale, l’Interfet, débarque à Dili pour faire cesser la terreur. En moins de trois semaines, elle sécurise l’ensemble du territoire. Une administration provisoire des Nations unies est créée et gérera pendant près de trois ans le pays dévasté. Elle travaille en étroite concertation avec les dirigeants timorais, réunis au sein d’une coalition de partis présidée par Xanana Gusmao et José Ramos-Horta. Au soir du 20 mai 2002, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, leur remet symboliquement la souveraineté du Timor oriental, qui prend le nom officiel de République démocratique du Timor oriental.

        Pendant un quart de siècle d’occupation indonésienne, 100 000 à 200 000 Timorais (sur une population de 700 000 en 1975) ont été tués dans des combats, sous les bombardements aériens, ou victimes de maladies consécutives aux conditions de vie des populations déplacées et assignées à résidence dans des équivalents locaux de camps de concentration. L’ancien président Clinton, invité à l’émouvante cérémonie du 20 mai 2002, y prononce cette phrase : « Je ne crois pas que nous puissions défendre tout ce que nous avons fait. » Cynique mea culpa.

        timor orientalIl était une fois
        Valeurs Actuelles

        Nicolas Hulot entendu par le parquet de Paris sur des accusations de viol et agressions sexuelles

        Une affaire qui avait fait grand bruit. Ce mardi 24 mai, l’ancien ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, a été entendu en audition libre par les enquêteurs de la Brigade de protection des mineurs (BPM) à Paris, pour répondre d’accusations de viol et d’agressions sexuelles portées à son encontre, rapporte Le Parisien. Après un numéro de l’émission « Envoyé spécial » sur France 2 en novembre dernier, dans laquelle l’ex-animateur de télévision était accusé par six femmes, le parquet de Paris avait ouvert une enquête préliminaire, pour des faits susceptibles d’avoir été commis sur une personne mineure.

        Dans l’émission, trois femmes mentionnaient des faits allant de baisers par surprise à une tentative de fellation forcée sur une d’entre elles, encore mineure à l’époque. L’ancienne animatrice Maureen Dor, ainsi qu’une ex-employée de TF1, avaient quant à elles délivré des témoignages écrits faisant état d’agressions sexuelles. Enfin, une sixième femme, la militante écologiste Claire Nouvian, confiait avoir été mise en garde par des proches de Nicolas Hulot en amont d’un tournage remontant à 2008, pour qu’elle évite de se retrouver seule avec lui. Tous ces faits auraient été commis entre 1989 et 2001.

        Une autre plainte classée en 2008

        « Ni de près ni de loin je n’ai commis ces actes », s’était défendu l’ancien ministre au micro de BFMTV, le 24 novembre, devançant la diffusion de l’émission de France 2. Il avait ensuite annoncé son retrait de la vie politique.

        Quelques semaines plus tôt, l’éphémère hebdomadaire Ebdo révélait déjà l’existence d’une plainte pour viol en 2008 – classée sans suite -, pour des faits présumés remontant à 1997, dont la plaignante était la petite-fille de l’ancien président socialiste François Mitterrand. Des accusations que Nicolas Hulot avait également réfutées.

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        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        In a satirical novel by Sue Townsend, the Queen is now plain Liz Windsor, and finds herself exiled to a council estate in the Midlands

        She adorns cash and postage stamps, her greatness is hymned at sporting fixtures, and she is a presence in millions of homes every Christmas Day with her TV speech. Her record-breaking reign means that for the majority of those living in the UK today, she's the only monarch they've ever known, but who, really, is Queen Elizabeth II?

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        Many a non-fiction book has set out to provide answers, from ex-Royal governess Marion Crawford's The Little Princesses, which scandalised the palace upon its publication in 1950, to an ever-rising tower of reverent tomes by royal (and invariably royalist) biographers.

        The young Princesses Elizabeth and Margaret with their governess, Marion Crawford, whose book The Little Princesses scandalised the palace (Credit: Getty Images)

        Collectively, they dish on details as esoteric as the rules for using the palace swimming pool and the duties of the Yeoman of the Glass and China Pantry. What they tend not to do is shed any substantial light on their subject as a human being. And how could they? The Queen doesn't grant interviews, her private papers are sealed, and those close to her are selected above all for their discretion.

        As society has changed, we've been treated to more personal-seeming glimpses, yet even these are highly mediated and jealously guarded. As long ago as 1969, for instance, a documentary titled simply Royal Family was broadcast, depicting a year in the life of the monarch, but despite attracting 30 million viewers across the UK, it's since aired only once more in full.

        To mark this year's Platinum Jubilee, BBC Studios have made a 75-minute documentary, narrated by the Queen herself and featuring never-before-seen footage from private home movies shot by the Royal Family. Elizabeth: The Unseen Queen includes images of the then Princess Elizabeth showing off an engagement ring before her betrothal to Prince Philip was made public, as a young mother with Prince Charles and Princess Anne, and spending time with her uncle, Prince George the Duke of Kent. Yet of the more than 400 reels of film the BBC was given access to, none postdate her coronation.

        And so the puzzle remains. It seems natural that fiction writers should seek to fill the void beneath all that magisterial pomp and minutely choreographed circumstance. Fictionalised depictions of the Queen on the page, stage and screen don't only strive to convey a fuller portrait of the woman herself, they also show us something of our culture's evolving feelings towards the institution she's devoted her life to.

        The Crown depicts a fictionalised version of the Queen's life story – and has been a huge hit for Netflix (Credit: Netflix)

        In 1988 Alan Bennett's A Question of Attribution, about Cambridge spy and royal art advisor Anthony Blunt, premiered at the National Theatre in London. With it, Bennett became – sketch writers aside – the first dramatist to depict a reigning British monarch as a character in a play. Her Majesty the Queen is revealed as possessing a native shrewdness and pointed charm, the intimation being that she knew Blunt had been a Soviet spy. While apparently revealing her as a sophisticated operator, the play simultaneously underscores her inscrutability: there's no question of her voicing her suspicions directly.

        Her Majesty was played by Prunella Scales, and as New York Times critic Frank Rich observed at the time, "The mixture of the regal and the human is so successful that the rapt audience applauds the actress's mid-scene exit – a rarity in London – as if the actual Queen were leaving the theatre."

        Less than a decade later, reflecting in the London Review of Books on the damage done to the monarchy by the Queen's response to Princess Diana's death (she was widely criticised for her seeming indifference), Bennett wrote: "I remember, regretfully now, one of HMQ's lines in A Question of Attribution which, when we were looking for cuts, we took out: 'I don't like it when people clap me because there may come a time when they won't. Besides I'm there. It's like clapping Nelson's column.'"

        Bennett is no republican, despite twice turning down honours from the Queen (a CBE in 1988, and a knighthood in 1996). Not so Sue Townsend, who told The Independent newspaper in 1992, "When you hear the word 'subjects' and find out what 'to subject' yourself means, it diminishes us all." She was speaking on the publication of The Queen and I, a satirical novel that opens as an antimonarchist People's Republican Party sweeps to power and boots the royals out of Buckingham Palace. The Queen – now plain Liz Windsor – finds herself exiled to a council estate in the Midlands.

        Prunella Scales as the Queen and James Fox as Anthony Blunt starred in the screen version of the Alan Bennett play A Question of Attribution (Credit: BBC)

        Life in "Hell Close" takes some adjusting to but adjust she does, after a fashion. Here she is, for instance, grappling with the almighty challenge that is getting herself dressed each morning: "She missed the deft fingers of her dresser fastening her brassiere. How did other women cope with those hooks and eyes? One needed to be a contortionist to bring the two together without assistance".

        It's noteworthy that even a staunch antimonarchist like Townsend retains a degree of warmth in her mockery. But if such irreverence would have shocked the generation that feted Elizabeth II's coronation in 1953, it was soon to give way to something still more iconoclastic: pity.

        By the time Emma Tennant published her 2009 novel, The Autobiography of the Queen, the palace had weathered not only the fallout from Princess Diana's death but also parliamentary disquiet over concessions provided to minor royals, the trial of former royal butler Paul Burrell, and assorted embarrassments such as Prince Harry being photographed in Nazi regalia. It's little wonder the Queen came to be depicted as yearning to escape royalty's gilded cage. And so, disguising herself as one Gloria Smith, she slips out of Balmoral on a foggy morning and heads to the Caribbean island of St Lucia.

        It's a theme William Kuhn picked up on four years later in Mrs Queen Takes the Train. Feeling her age and oppressed by further tabloid coverage of her family's woes, Kuhn's Queen dons a skull-emblazoned hoodie and head for King's Cross station, intent on making her way to Scotland. If this good-natured yomp fails to conjure up an especially memorable Queen, it does have fun demolishing the little we think we know: one of her favourite pastimes is correcting biographies of herself. For instance, "Lilibet", her famous nickname, has nothing to do with "Elizabeth". Instead, we're told that it derives from the words "little bit", as in: she could have a little bit of pink-iced cake if she were a good girl. The diminutive "was a tease, really, a pinch, a reminder that it was undignified for a princess to be greedy for cake".

        Inside the royal bubble

        The sheer bizarreness of life in the royal bubble, and the extent to which – vast advantages notwithstanding – it also has the potential to leave anyone raised within it at a profound disadvantage in terms of behaving like a fully functioning human being, is nimbly conveyed in The Windsor Knot (2021), the first novel in SJ Bennett's enjoyable and deeply-researched series in which the aged sovereign becomes an amateur sleuth. "She didn't know if she felt more sorry for the castle or the man", the Queen reflects upon learning that a musician hired to perform at a Windsor Castle soiree has been found dead in his bed. "It was much more tragic for the poor young pianist, obviously. But she knew the castle better. Knew it like a second skin. It was awful, awful."

        Helen Mirren starred as the monarch in Stephen Frears' film The Queen, which portrays an imagined aftermath of Princess Diana's death (Credit: Alamy)

        Bennett (no relation to Alan) is an ardent fan of the Queen. Her father met her on numerous occasions and Bennett herself once interviewed for a job as the Queen's Assistant Private Secretary. It was a scene from television's The Crown that helped inspire her to cast Her Majesty as the palace's own Miss Marple. In series two of the drama, there's a moment when Elizabeth misplaces a soldier on a model battlefield. Bennett was convinced this was something the Queen would never do – she was simply too knowledgeable.

        Of course, Bennett isn't alone in taking exception to The Crown's highly dramatised version of history but even so, there is today no better-known fictional depiction of the Queen. Its showrunner is Peter Morgan, who previously wrote the screenplay for Stephen Frears' film The Queen (2006), in which Helen Mirren vividly portrayed a droll, forthright head of state who retreats into opacity in the wake of Princess Diana's death. It's a crisis that nothing in her reign has prepared her for, and she's forced to face up to the fact that she's been outranked by her ex-daughter-in-law's celebrity. She sheds tears, but they're not for Diana.

        That depiction suggests that the Queen's entire self is dedicated to one project alone: the preservation of the monarchy. It's a view that's driven all four seasons of The Crown to date, even though Morgan adds plenty to his catalogue of royal missteps, among the most damning her decision in 1966 to wait eight days before visiting Aberfan, the Welsh village where an avalanche of mining waste collapsed on a primary school and claimed 144 lives, most of them children. When she finally travelled to Aberfan, Morgan's Queen – played with near-unshakeable stoicism by Olivia Colman – must be told by an aide that tears are required.

        The Crown's success suggests that there's comfort to be found in this view of a timeless institution that transcends fad and fashion, one in which duty trumps all else

        This is the Queen as "the Boss", her authority absolute and her judgement unwavering. In The Crown, to the extent that we see a secret self or a beating heart, they're almost entirely subservient to that titular diadem – she'll even put the crown's future ahead of her only sister's romantic happiness.

        The curious thing about The Crown is that, by necessity, it presents the Queen as being far more central to the running of the country than she is in reality. After all, she may still be emblazoned on banknotes and postage stamps, but both are used less and less in daily life. Yet, as the series moves through Elizabeth II's reign, decade by decade, she is the prism through which history is filtered. Though it's far from uncritical of her, the show's immense success around the world suggests that on some level, there's comfort to be found in this view of a timeless institution that transcends fad and fashion, one in which duty trumps all else.

        But if Morgan's series presents an overly royal-centric version of recent history, it also shows how the Queen is herself trapped by all that's come before her. Like every other monarch the country has known, her ultimate job is to ensure that the crown is passed smoothly on to an heir – no mean feat when public opinion, as she's learnt, can be more lethal than an army mustered by a pretender from a rival bloodline.

        In those largely amiable novels where the Queen escapes, she's invariably brought back to the throne. Even Sue Townsend's The Queen and I came with a sequel, in which the monarchy is restored. There's just one noteworthy exception: The Uncommon Reader (2007), a breezy, lightly subversive novella in which Alan Bennett once again cast HMQ as a fictional protagonist.

        In honour of the Platinum Jubilee, the Queen has granted access to previously unseen footage, offering a rare glimpse into her private world (Credit: Press Association)

        It all begins when one of the royal corgis wanders into a mobile library and HMQ feels obliged to take a book out. Once bitten by the reading bug, there's no stopping her, and she's soon devouring classics from Proust and Turgenev to Trollope and Hardy. She's not uncritical but her girlish inquisitiveness and haughty impatience make a pleasing, plausible combination – "Oh, do get on", she chides Henry James. But best of all, she finally gets to stop being that construct we know as the Queen. As Bennett puts it, "Here in these pages and between these covers she could go unrecognised". And, when reading leads her to writing, there's a suggestion that she might at last find the self that readers are forever seeking in all those royal biographies.

        As the world's longest-reigning living monarch simultaneously celebrates her Platinum Jubilee and begins what feels like a gradual retreat from public life, it would be nice to think she might manage something similar. That's assuming, of course, she hasn't been leading a double life as a mystery-solving sleuth all along.

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        France24 - Monde

        Le Festival de Cannes ravive les douloureux souvenirs des attentats du 13-Novembre

        Publié le : 23/05/2022 - 19:44

        David RICH Suivre

        Sept ans après les attentats du 13-Novembre, le Festival de Cannes revient sur cette période tragique à travers deux films, "Novembre" et "Revoir Paris", qui retracent la traque des terroristes et le difficile chemin des victimes pour dépasser le traumatisme. Deux facettes d’une même histoire, qui explorent avec minutie les conséquences des pires attaques terroristes jamais commises sur le sol français.  

        À mi-parcours du Festival de Cannes 2022, de douloureux souvenirs ressurgissent sur la Croisette avec la projection de deux long métrages événements sur les attentats du 13 novembre 2015 à Paris.

        "Novembre", thriller haletant de Cédric Jimenez, retrace l’enquête frénétique qui a permis de neutraliser en cinq jours Abdelhamid Abaoud, le coordinateur des attaques du Stade de France, des terrasses et du Bataclan, qui ont fait 130 morts et 413 blessés.

        Le film "Revoir Paris", de la réalisatrice Alice Winocour, étudie quant à lui le traumatisme des victimes, à travers les parcours croisés d’une galerie de personnages qui échangent entre eux pour tenter de guérir et de tourner la page.

        Bien que très différents dans le fond comme dans la forme, ces récits sont les deux faces d’une même pièce. Des histoires profondes et complémentaires, qui explorent avec brio les conséquences immédiates des attentats les plus meurtriers jamais orchestrés sur le sol français.

        À la recherche des coupables... et de la guérison

        "Nous avons traversé en cinq jours une tempête inimaginable". Cette phrase, prononcée devant ses équipes par Fred, le commissaire antiterroriste de "Novembre", incarné par Jean Dujardin, résume à merveille la trame du dernier film de Cédric Jimenez. Il y décrit avec précision la mise en branle de la machine policière et la coordination entre les différents services, avec au centre du jeu la sous-direction antiterroriste (SDAT), chargée de traquer sans relâche les auteurs de l’attaque.

        Une course contre la montre haletante, servie par un montage nerveux. "Je voulais que le spectateur ressente aussi cette fatigue. Qu’il la vive avec les personnages. D’où ce côté ultra rythmé. Comme lors d’un match de boxe où on est un peu dans les cordes. Le souffle devient court mais il faut continuer et ne pas lâcher".

        Face aux enjeux colossaux de l’enquête, les policiers de "Novembre" n’accordent aucune place à la sidération. Tout l’inverse de Mia, le personnage de "Retour à Paris", incarné par Virginie Efira, qui erre comme un fantôme avec le sentiment d’être "devenue une sorte d’attraction" pour ses proches.

        Au mauvais endroit au mauvais moment, la jeune femme a vu sa vie basculer en quelques secondes dans la peur, la violence et l’effroi. Traumatisée, dans l’incapacité de reprendre une vie normale, elle se lance, elle aussi, dans une enquête pour retracer le fil de sa soirée cauchemardesque. Elle découvre alors un nouveau monde, celui des rescapés qui se cherchent et se réunissent pour conjurer le sort. Car pour ces êtres qui se sentent subitement en marge, retrouver les survivants, c’est retrouver ses semblables.

        Témoigner et se retrouver

        Inspiré de faits réels, le scénario de "Revoir Paris" est intimement lié à l’histoire personnelle de sa réalisatrice. "Mon frère était au Bataclan, il a survécu, j’étais en lien par sms avec lui une partie de la nuit", explique Alice Winocour, très émue après la première de son film. "J’ai eu accès au monde des survivants grâce à mon frère et j’ai essayé d’être aussi fidèle que possible à leurs témoignages".

        Son long-métrage décrypte les mécanismes du traumatisme après l’attaque à travers une galerie de personnages qui éprouvent le besoin de se rassembler et d’échanger, que ce soit sur les lieux même de l’attaque ou au travers de groupes internet.

        "Sur les forums, tout le monde se cherchait, certains s'étaient tenus la main, d’autres juste échangé un regard... J’ai découvert une communauté extrêmement soudée avec cette idée qu’on ne peut se reconstruire qu’en collectif. J’ai trouvé ça très émouvant, ce traumatisme qui fait sortir de la prison des individualismes. De là m’est venue l’idée d’un film choral mélangeant des parcours qui ne se seraient pas croisés autrement", précise-t-elle.

        Mia n’a que des bribes de souvenirs et veut retrouver la mémoire pour dépasser le traumatisme. À l’inverse, Thomas, incarné par Benoît Magimel, se souvient trop, de tout, jusque dans les moindres détails. Tous deux partagent néanmoins le même sentiment de culpabilité vis-à-vis des personnes moins chanceuses, décédées ce soir-là.

        Bien que cette thématique ne constitue pas le cœur de son sujet, le film "Novembre" explore lui aussi les témoignages des survivants et la question de la culpabilité lors d’une séquence poignante tournée dans les hôpitaux.

        Interrogée par les enquêteurs, une jeune femme explique, la voix tremblotante, qu’elle a échappé par deux fois à la mort car l’arme du terroriste ne fonctionnait pas. "Je ne sais pas pourquoi je suis toujours en vie !", ponctue-t-elle en sanglots. Un autre survivant explique, marqué à vie par le regard de l’un des attaquants : "C’est comme s’ils ne regardaient rien. Tous ces gens qu’ils venaient de tuer, ce n’était rien".

        Mémoire traumatique et effet tunnel

        Certains rescapés ont du mal à se souvenir des événements mais gardent en tête des images très précises. Des éléments qui peuvent se révéler déterminants pour la police, comme le rappelle le film de Cédric Jimenez. Car c’est le témoignage d’une victime, décrivant des baskets orange fluo, qui a permis de mettre les enquêteurs sur la piste d’Abdelhamid Abaaoud, alors qu’ils le croyaient mort en Syrie.

        Mia, le personnage de "Revoir Paris", a elle aussi des impressions qui la hantent. Une sensation de gouttes d’eau sur sa main et l’image d’un tatouage vont se révéler déterminants dans sa quête personnelle.

        "C’est un film sur la mémoire, elle était au cœur de toutes les décisions, d’où l'utilisation de nombreux flashbacks. Il ne s’agit pas de flashbacks de cinéma mais d’une notion de psychologie, la mémoire traumatique involontaire", souligne la réalisatrice, en référence aux troubles de la mémoire provoqués, chez certaines personnes, par un événement extrêmement stressant.

        Tout comme Alice Winocour, Cédric Jimenez met en scène des personnages en proie à de dures épreuves psychologiques, parfois au bord de la rupture. "J’ai voulu recréer ce que m’avaient raconté les membres de la brigade antiterroriste. Ils parlent d''effet tunnel', je trouve le terme très parlant et j’ai voulu le restituer à l’image. Le fait qu’ils rentrent chez eux et qu’ils n’aient aucune intimité avec leur famille me paraissait important pour raconter cela. Car c’est vraiment ce qu’ils ont vécu 24 h sur 24 sans interruption. Ils ont mis tout de côté, même leur ressenti".

        En plus d’aborder la même période, "Novembre" et "Revoir Paris" ont pour particularité d’éclipser le déroulement des attaques, qui ne constituent ici qu’un point de départ. Si les films de Cédric Jimenez et Alice Winocour creusent des angles bien distincts, tous deux prennent le parti d’explorer les réactions d’une société face à une tragédie d’une ampleur jusqu’alors inimaginable.

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        Valeurs Actuelles

        Cyberharcèlement de Mila : les accusés écopent de 3 mois avec sursis à 4 mois ferme

        Une décision plus qu’attendue. Jugés en avril dernier pour des messages de haine et appels au meurtre visant Mila, jeune femme harcelée en ligne depuis sa vidéo polémique critiquant l’Islam postée en 2020, six hommes et femmes ont été condamnés, mardi 24 mai, par le tribunal correctionnel de Paris à des peines allant de trois mois de sursis à quatre mois de prison. Parmi ces personnes figuraient notamment trois mères de famille, identifiées en septembre dernier par les gendarmes de l’Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité, les génocides et les crimes de guerre (OCLCH), rapporte Le Parisien.

        Le chef de menace de mort a uniquement été retenu pour Melinda D., mère de deux enfants, déjà condamnée à plusieurs reprises pour des faits de vol, escroquerie ou encore conduite sans permis. Les cinq autres prévenus ont, eux, été condamnés pour harcèlement aggravé.

        Une condamnation « nécessaire » pour Me Richard Malka

        Encourant, en plus des peines de prison, 30 000 euros d’amende pour les faits de harcèlement en ligne et 45 000 euros d’amende pour les menaces de mort, tous les prévenus devront finalement verser une somme de 3 000 euros à Mila pour préjudice moral. En plus d’être privés de droit d’éligibilité pour un an.

        « La condamnation des six personnes poursuivies était nécessaire », a réagi l’avocat de Mila, Me Richard Malka, insistant que le fait que « seulement quelques mots sur un réseau social peuvent avoir de graves conséquences pour les auteurs ». « Je n’ai aucune satisfaction à voir condamner ces jeunes gens. Ma seule satisfaction dans ce dossier, ce serait que Mila puisse retrouver une vie normale… et ce n’est pas le cas », a poursuivi l’avocat, faisant allusion au quotidien de la jeune femme, sous protection policière depuis 2020.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        The Caminho de Peabiru was the most important transcontinental road in Pre-Columbian America

        Overripe star fruits and guavas stuck to the soles of my boots in a sweet, fermenting mess as I strolled out of the sleepy town of Peabiru. I had travelled to Brazil's Paraná state, not too far from the Paraguay border, in search of the remains of the Caminho de Peabiru – a 4,000km network of pathways connecting the Atlantic and the Pacific Oceans, made over millennia by South America's indigenous people.

        The Caminho de Peabiru was a spiritual path for native Guarani people in search of a mythological paradise. It also became a route to riches for European invaders looking to access the interior of the continent. However, most of the original paths have disappeared, consumed by nature or transformed over the centuries into highways. It's only in the past few years that this intriguing route has begun to reveal its mysteries to a wider public, thanks to a growing network of new tourist trails.

        It's easy to understand why the cross-continental trail is so quick to capture people's imaginations, and that's due to the story of the first European known to have walked its length: Portuguese sailor Aleixo Garcia. Shipwrecked in 1516 on the shores of southern Brazil after a failed Spanish mission to navigate the River Plate, Garcia and half a dozen other sailors were taken in by the amenable Guaranis. Eight years later, after hearing Guarani tales of a path that led all the way to an empire in the mountains rich in gold and silver, Garcia travelled with 2,000 Guarani warriors all the way to the Andes, nearly 3,000km away. According to Brazilian researcher Rosana Bond in her e-book The Saga of Aleixo Garcia, he became the first European known to have visited the Incan empire, in 1524, nearly a decade before the Spanish conquistador Francisco Pizarro who is widely believed to have made that "discovery".

        While it connected to the highly engineered and widely visited Incan and Pre-Incan road network across the Andes, the Caminho de Peabiru itself has few visible remains. This lack of physical evidence has not only led to diverging theories in academic circles about who created it and when, but also wild speculation about it being created by Vikings or Sumerians – or even Thomas the Apostle on an evangelising mission from India.

        The name and legend of the route lives on in the town of Peabiru (Credit: Flavio Benedito Conceição/Getty Images)

        Some theories date the route to around 400 or 500 CE; others suggest it goes back as far as 10,000 years ago to Paleo-Indian hunter-gatherers. "The Caminho de Peabiru was the most important transcontinental road in Pre-Columbian America, connecting people, territories and oceans," said Dr Claudia Parellada, a Brazilian archaeologist who has published several academic papers on the subject and is a director of the Paranaense Museum in Curitiba where many of the remains from the trail's archaeological digs are housed.

        Theories diverge not just on when it was created but also where the exact route went. "We're always going to have hypotheses," explained Parellada. "Certainty about the complete route of Peabiru is difficult because it changed over time."

        The name and legend, at least, live on in Peabiru, a town built in the 1940s, where local government and volunteer groups have recently created and signposted hiking routes inspired by the Caminho de Peabiru. They're part of an ambitious state-wide tourism plan that launched this year, mapping out a plausible 1,550km hiking and cycling route for the Caminho right across Paraná state from the coast through 86 municipalities all the way to the Paraguayan border.

        I'd travelled to Peabiru to test one of them out: a forest trail that takes in seven waterfalls along the course of a river. The banks of the river would almost certainly have been part of the Caminho de Peabiru, my guide Arléto Rocha told me as we walked, climbing under and over fallen trees and then wading up to our knees in the river's cold water, washing the rotten fruit from my soles. Not content with just getting his boots wet, Rocha dived into a waterfall fully clothed. Further on, he pointed out spots where he'd found arrowheads, mortars, rock engravings and other archaeological gems over the past decade, now on display in the recently inaugurated Museu Municipal Caminhos de Peabiru.

        Local Peabiru groups have created and signposted hiking routes inspired by the Caminho de Peabiru (Credit: Catherine Balston)

        Most of the forest hike, like the broader state-wide route, is symbolic – an estimate at best of where the original route might have been, although there is more certainty on some stretches, especially where historical maps and archaeological sites exist. This region of south-west Brazil has been a hotbed of archaeological digs since the 1970s in the search for traces of the Caminho de Peabiru, as it was once dense with indigenous populations (estimated at around two million people, mainly Guaranis, at its peak in the 16th Century).

        Like many others I've spoken to, Rocha is fixated on the mystery of the trail and even published his post-grad thesis on the subject. Historians, astronomers and archaeologists have also been puzzling over it for decades, piecing together old maps, colonial records and oral histories to try and understand the trail's origins and purpose.

        The general consensus is that the main route in the network connected the east and west coasts of South America: it began from three starting points on the coast of Brazil (in São Paulo, Paraná and Santa Catarina states) that joined up in Paraná, continued across Paraguay to silver-rich Potosí and Lake Titicaca in Bolivia, pressed on to Cusco (the capital of the Incan Empire) in Peru and then down to the Peruvian and northern Chilean coast.

        "In broad terms, we can say that the path followed the movement of the setting and rising sun," wrote Bond in her most recent e-book, História do Caminho de Peabiru, published last year.

        In it, Bond analyses a number of plausible hypotheses about the origin of the trail, concluding that the network of paths was likely created and used by various indigenous groups over the centuries, but that its defining characteristic was a desire to connect the Atlantic and the Pacific. "It doesn't matter how many and of which people built it, but that it was a road that in a certain moment was seen by the indigenous as a specific, homogenous path that represented on Earth the movement of the Sun in the sky," she wrote.

        Santa Catarina is believed to be one of the Caminho de Peabiru's three starting points (Credit: Flavio Santos)

        The indigenous people that Bond refers to are the Guaranis, one of the largest surviving indigenous populations in South America, living across parts of Brazil, Argentina, Paraguay and Bolivia. The Caminho de Peabiru is a spiritual as well as a physical path in Guarani culture leading to a mythological paradise they call Yvy MarãEy, located across the water (the Atlantic) where the sun rises. This paradise ("the land without evil" in one translation) is referenced in Guarani oral history, rituals, music, dance, symbology and place names. Guarani legends even say that the network of paths is a reflection on Earth of the Milky Way. The trail's name is also thought to come from the Guarani word peabeyú, meaning "path of trodden grass", among other translations.

        Guarani legends even say that the network of paths is a reflection on Earth of the Milky Way

        The Guaranis' spiritual path to paradise became a fast track to riches for European invaders – such as Portuguese sailor Aleixo Garcia – on the New World expeditions that would ultimately lead to genocide of South America's indigenous populations. Legends of El Dorado and the Sierra de la Plata (Mountain of Silver) brought Spanish and Portuguese flotillas across the Atlantic, and some indigenous groups helped them penetrate the interior of the continent along the Caminho de Peabiru, said Parellada. "Knowing the main routes and trails via the native populations became a strategic advantage, broadening the plundering, the destruction and the greed for new territories and mineral riches."

        Over the following centuries, successive waves of explorers, catechising Jesuits, bandeirantes (Portuguese slavers), traders and colonisers also used the Caminho de Peabiru to access the interior of the continent, paving it, widening it and sometimes changing its course along the way. "The earliest written records about the trail date to the 16th and 17th Centuries," Padellada added, "They include Ruy Díaz de Guzmán's 1612 account of Garcia's death at the hands of the Payaguás ethnic group on his return to the coast from Peru."

        To continue my search for remnants of the trail, I travelled down to the coast of the neighbouring state of Santa Catarina to Enseada dos Britos, a tranquil bay where historians believe Garcia lived and from where he would have departed on his mission to the Incan empire. This is the starting point for yet another hike inspired by the Caminho de Peabiru, a 25km route that takes in beaches, the sand dunes of a state park and a visit to two Guarani villages. Limbering up for the 25km hike, I tried to picture Garcia and his band of unshaven, sunburnt castaways, thousands of miles from home, settling into their new Guarani digs here after losing their ship.

        Inspired by the Caminho de Peabiru, Flávio Santos' 25km route passes through the Serra do Tabuleiro national park (Credit: Catherine Balston)

        Like the previous hike, the route is just an approximation of where the Caminho de Peabiru might have gone. It came about through the research of local businessman Flávio Santos, who developed this tourism project after studying the trail's history and local archaeological sites. He, like so many others, sees the potential to attract year-round tourism that benefits the local community, including the nearby Guarani villages, if done the right way.

        "We have this ancient trail, so why not connect history and the local indigenous people together? It's important that local people know this story and know how the indigenous people lived and how they were decimated," Santos said.

        Parellada agrees: "Walking the Caminho de Peabiru, combined with educational activities, could be a bridge to a whole understanding of South America's colonial past, its biodiversity and the knowledge of the indigenous people."

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        L'Humanité

        Il était une fois... Mai 1972, la « deuxième indépendance » malgache

        Il était une fois

        C’est une véritable révolution qu’a vécue Madagascar en mai 1972, douze ans après une indépendance qui fut source de vives déceptions, avec la perpétuation des pesanteurs coloniales et des inégalités. Lancée par les étudiants, la révolte va s’étendre jusqu’à devenir insurrection et abattre la Ire République. Un processus inachevé, mais qui pourrait un jour trouver un écho sur l’île Rouge en proie aux élites prédatrices.

        Mai 1972 fut un temps de révolution à Madagascar. Douze ans après l’indépendance acquise le 26 juin 1960 par cette colonie française de l’océan Indien, de jeunes révoltés bientôt rejoints par parents et travailleurs revendiquent une « deuxième indépendance ». Ils s’insurgent contre la perpétuation de la présence française, codifiée dès 1960 par des accords de coopération signés avec la puissance coloniale et qui définissent les relations des deux États après l’indépendance. Ils désirent une société plus égalitaire. Et ils vont renverser la Ire République malgache, dont l’homme fort est le président Philibert Tsiranana, ouvrant ainsi paradoxalement la voie à des pouvoirs militaires.

        Madagascar, 1971 : la révolte paysanne qui a ouvert l'avenir

        Cette révolution trouve sa genèse dans un mouvement de contestation qui commence en janvier 1972 à l’école de Befelatanana, à Tananarive, la capitale. Elle formait sous la colonisation des médecins de « seconde zone », destinés à être les auxiliaires des Français. Les revendications sont d’ordre corporatiste, mais s’inscrivent sur un terreau général très sensible, celui des déceptions post-indépendance. Les élèves demandent une amélioration de leur quotidien – alimentation, douches… –, la fin des retards dans le versement des bourses, etc. C’est la mauvaise gestion gouvernementale qui va conduire à la radicalisation des revendications et aboutir à un mouvement d’ampleur. Le gouvernement laisse d’abord pourrir la situation, puis décide, en avril 1972, de fermer l’école, mettant ainsi les internes à la rue, et de dissoudre l’Association des étudiants en médecine et pharmacie.

        Le 26 avril 1972, à Tananarive, une foule investit l’avenue de l’Indépendance et se dirige vers lestade pour dénoncer, notamment, les accords de coopération franco-malgache. Les manifestations se poursuivront jusqu’au 18 mai, quand le président Tsiranana remettra les pleins pouvoirs à l’armée. © Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar 

        Les lycéens de Tananarive s’insurgent alors à leur tour, d’autant plus que le projet de création d’un concours d’entrée en seconde, gage de démocratisation dans l’accès à l’enseignement public, plus performant que le privé, vient d’être abandonné. L’université de Tananarive se met également en grève. Fondée en 1961, elle est encore très dépendante de la France : enseignement en français, enseignants majoritairement français, contenus non « malgachisés », et les réformes françaises y sont appliquées. Fin avril, on compte 95 établissements de la capitale en grève et 70 000 grévistes.

        Élèves et étudiants se réunissent quotidiennement sur le campus de l’université, situé à 2 kilomètres du centre-ville. La Fédération des associations étudiantes de Madagascar impulse de nombreuses initiatives. Les étudiants s’organisent en divers conseils et commissions, et refont le monde dans un esprit de remise en question des inégalités et de révolte contre la persistance des pesanteurs coloniales, symbolisées par des accords de coopération qui couvrent tous les domaines. L’accord sur l’enseignement supérieur proclame notamment : « La langue française et l’enseignement d’inspiration française sont pour le peuple malgache l’instrument historique de sa promotion moderne et de son développement culturel, politique, économique et social. » Certains, réunis au sein du groupe Ny Andry, travaillent à malgachiser les concepts marxistes. De manière générale, la langue est au cœur de la révolte. On se réapproprie le malgache comme langue de savoir et de pouvoir. Les tracts sont d’abord écrits en français et en malgache, puis seulement en malgache.

        Et la révolte gagne toute l’île, se propageant du centre et des hauts plateaux vers les côtes. Elle a aussi des dimensions festives, des groupes de musique, comme Mahaleo, s’y fabriquent une notoriété durable. Et lycéens et étudiants ont trouvé des alliés du côté des Zwam (« Zatovo western amical malagasy », Amicale des jeunes western), jeunes déscolarisés bien souvent descendants d’esclaves, qui se rebaptisent pour l’occasion Zoam (« Zatovo orin’asa malagasy », Jeunes sans travail). La révolte bénéficie aussi du soutien – ou tout au moins de la bienveillance – de la population et de celui des syndicats et des associations professionnelles. Ce mouvement s’inscrit parfaitement dans le prolongement des « global sixties » qui ont vu les étudiants et/ou travailleurs du monde entier s’insurger contre l’injustice et les pouvoirs en place. Certaines chansons reprises à Madagascar font d’ailleurs partie du répertoire mondial de la contestation : « Vous êtes reconnaissables, vous les flics du monde entier / Les mêmes imperméables, la même mentalité / Mais nous sommes de Tana, de Dakar et d’Abidjan et de Paris à Montpellier, à vous crier / À bas l’État policier ! »

        Mais la révolte aurait pu s’essouffler si le pouvoir n’avait pas réagi encore une fois à contretemps et avec une grande maladresse. Un meeting convoqué le 26 avril par le ministre de la Culture donne l’occasion aux grévistes de défiler longuement, porteurs de pancartes et banderoles telles que : « Enseignement instable et non adapté aux Malagasy (Malgaches – NDLR) » ; « Les droits de l’élève » ; « À bas la colonisation culturelle » ; « Révisez les accords de coopération » ; « Non à la répression, oui à la compréhension » ; « Vous nous dites : ne gâchez pas le 1er Mai avec la grève, nous vous disons : ne gâchez pas notre avenir avec vos décisions instables » ; « Affrontons dès aujourd’hui les problèmes de demain, car qui dort sans prévoyance se réveille sans ressource » ; « Il vaut mieux mourir debout ! »

        Parmi les bâtiments incendiés lors de l’insurrection du 13 mai 1972, l’hôtel de ville. Une banderole y proclame : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville. » ©  Fond anonyme / Musée de la Photographie de Madagascar 

        Le meeting est un échec pour le ministre, d’autant plus que c’est le lendemain qu’apparaissent les premiers slogans visant directement le président : « Tsiranana dictateur » ; « Tsiranana capitaliste : 40 villas, 4 châteaux »… Malade, il s’est fait soigner en France et est parti se reposer dans une station thermale. Bien qu’absent, c’est lui qui prend la décision qui va transformer la révolte en révolution. Le 12 mai, les forces de sécurité (FRS, conçues sur le modèle des CRS français) encerclent le campus et arrêtent les 395 étudiants qui s’y trouvent. Ils sont déportés dans l’île de Nosy Lava, un symbole lourd de sens : c’est là qu’avaient été envoyés les internés de la répression de l’insurrection de 1947, puis les déportés de celle de la révolte du Sud, en 1971. La première a laissé de très douloureux souvenirs ; la seconde, menée également avec l’appui des troupes françaises, n’a pas eu le temps d’être oubliée.

        1947, un massacre colonial français à Madagascar

        Le 13 mai 1972 devait être un jour de meetings. Ce fut un jour d’insurrection. 100 000 personnes occupent les rues de Tananarive – pour quelque 250 000 habitants –, scandant des slogans hostiles au pouvoir et demandant le retour des « enfants », les étudiants déportés. Des bâtiments sont incendiés, dont l’hôtel de ville, et une banderole proclame sur ses ruines : « Étudiants et travailleurs luttent ensemble pour que les accords de coopération soient réduits en cendres comme l’hôtel de ville ». Revenu à Tananarive, Tsiranana prononce un discours délirant : « Il y a des meneurs qui entraînent les petits enfants (…). Attention, ce sont des bandits, donc des communistes (…). Je vous donne un conseil, parents, travailleurs, élèves, si vous tenez a la vie, ne participez pas à la grève (…). Si c’est nécessaire, même s’il faut 2 000 morts, nous le ferons en une seule fois ! 2000, même 3 000 ! En une seule fois ! Tsssak, Tsssak ! » Loin d’apaiser les manifestants, il met plutôt de l’huile sur le feu. Et on réclame sa démission. Les FRS, débordées, tirent sur la foule. Il y aura 45 morts.

        Les jours suivants, les travailleurs s’organisent tant dans la capitale qu’en province. Ils se regroupent comme les étudiants et les Zoam dans des comités : les KTM (Komitin’ny tolon’ny mpiasa) que chapeaute le KIM (Komity iraisan’ny mpitolona), le comité des comités. Des négociations ont lieu et, le 18 mai, la foule assiste au retour des « enfants ».

        C’est alors, semble-t-il, que le slogan « Le pouvoir à l’armée » va faire son apparition. L’armée en effet est restée neutre, n’est pas intervenue et semble être le seul recours dans un pays où il n’y a pas d’opposition crédible. Les Églises regroupées dans une Fédération des Églises de Madagascar, les militaires, mais aussi, officieusement, les Français – conseillers français du président ou de l’ambassadeur de France Alain Plantey – se font médiateurs. Les Français, qui ont des bases militaires dans l’île, sous le commandement du général Bigeard, n’interviendront pas pour sauver Tsiranana. Et celui-ci va céder. Le 18 mai, il dissout le gouvernement et donne les pleins pouvoirs au général Gabriel Ramanantsoa. La révolte est devenue révolution et la Ire République malgache n’est plus.

        Le 1er janvier 1973, les troupes françaises quittent définitivement l’île. En 1975, Didier Ratsiraka, « l’Amiral rouge », est élu président démocratique de Madagascar. Son régime, socialiste et autoritaire, restera en place jusqu’en 1991. Réélu en 1996, il cèdera la place à Marc Ravalomanana en 2002. © Joël Robine / AFP

        Mais les lendemains de révolution ne sont pas toujours des lendemains qui chantent. Le rêve de démocratie sociale, d’un « État des petits » (Fanjakan’ny madinika), qui était celui des révoltés va faire long feu. Le général Ramanantsoa assoit son pouvoir par référendum. Un Congrès national populaire a bien lieu en septembre, mais ses résultats sont bien en deçà des attentes qui étaient celles des étudiants. Les paysans, largement majoritaires, ont été et restent absents du mouvement. Il y a néanmoins quelques victoires : dès 1973, la malgachisation des enseignements primaire et secondaire, le départ des troupes françaises de Madagascar et la renégociation des accords de coopération.

        Ramanantsoa ne va pas rester longtemps en place. Le 5 février 1975, il transmet le pouvoir au colonel Richard Ratsimandrava, qui s’était fait une popularité dans son gouvernement. Mais celui-ci est assassiné six jours plus tard – meurtre resté non élucidé. Se met alors en place un directoire militaire qui devient bientôt Conseil supérieur de la révolution, dont le capitaine de corvette Didier Ratsiraka prend la tête.

        Didier Ratsiraka instaure un socialisme malgache inspiré des modèles tanzanien ou nord-coréen. Malgré quelques acquis, les difficultés économiques s’accumulent et l’autoritarisme du pouvoir ne se dément pas. En 1991, après l’élaboration d’une convention du Panorama issue d’un mouvement social de grande ampleur, des élections présidentielles ont lieu. Ratsiraka est battu et laisse la place à Albert Zafy, mais revient gagnant en 1996.

        Il ne nous appartient pas d’entrer dans le détail de la vie politique chaotique de Madagascar jusqu’à nos jours. On peut seulement dire que le pays, avec ses deux derniers présidents, l’industriel Marc Ravalomanana et maintenant l’ancien disc-jockey Andry Rajoelina, est la proie d’élites prédatrices qui n’ont cure des inégalités croissantes ou de la misère d’une bonne partie de la population.

        Et pourtant, Mai 1972 avait été porteur d’immenses espoirs, de projets culturellement et socialement égalitaires, du désir d’une nation indépendante et heureuse, débarrassée des séquelles du colonialisme, du désir d’un monde meilleur pour toutes et tous. Peut-être un jour la révolution de 1972 trouvera-t-elle quelque écho, sous des formes que nous ne pouvons encore imaginer. Tout au moins pouvons-nous l’espérer.

        En savoir plus♦ Madagascar 1972 : l’autre indépendance. Une révolution contre les accords de coopération,de Françoise Blum, in « le Mouvement social », 2011/3, n° 236. En ligne sur : www.cairn.info♦ Aux origines du mai malgache. Désir d’école et compétition sociale.1951-1972,d’Anne-Marie Goguel, Karthala, 2006.♦ Paysans, intellectuels et populisme à Madagascar. De Monja Jaona à Ratsimandrava (1960-1975),de Françoise Raison-Jourde et Gérard Roy, Karthala, 2010.♦ Histoire de Madagascar. La construction d’une nation, de Sylvain Urfer, Maisonneuve & Larose-Hémisphères, 2021.

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        Issued on: 24/05/2022 - 18:03

        NEWS WIRES

        Stefanos Tsitsipas came back from the brink to reach the French Open second round as Roland Garros was again overshadowed by the crisis engulfing Wimbledon.

        Fourth seed and 2021 runner-up Tsitsipas defeated world number 66 Lorenzo Musetti 5-7, 4-6, 6-2, 6-3, 6-2 in a match which finished early Wednesday.

        Greek star Tsitsipas triumphed as 20-year-old Musetti collapsed from the brink of a famous Paris win for the second year in succession.

        Twelve months ago, the Italian took the first two sets against Novak Djokovic in the last 16 before injury forced a final set retirement.

        He enjoyed a flying start when the night session first round tie started Tuesday, sweeping through the first two sets, out-hitting Tsitsipas just as he had done against Djokovic.

        But then came the familiar power failure and Tsitsipas comfortably pocketed the next two sets.

        Tsitsipas came into the tournament on the back of a successful defence of his Monte Carlo title and a runners-up spot in Madrid.

        He was also on a season-leading 31 wins which became 32 in the decider courtesy of two more service breaks.

        "It was positive and a good effort in the end. I wasn't feeling very good in the first two sets, something was off with my game. Lorenzo wasn't giving me any rhythm," said the 23-year-old. 

        'Russians causing trouble'

        World number two Daniil Medvedev also eased into the second round but could not escape the shadow of Wimbledon, the Grand Slam tournament where he has been declared persona non grata.

        Medvedev routed Argentina's 103rd-ranked Facundo Bagnis 6-2, 6-2, 6-2 on the back of 35 winners.

        "I love Roland Garros, especially since last year," said Medvedev, who had lost in the opening round on his first four trips before reaching the quarter-finals in 2021. "I hope this year I can go further."

        One place he will not be going, however, is the All England Club next month after Wimbledon banned all Russian and Belarusian players in response to the invasion of Ukraine.

        The ATP and WTA responded by stripping the sport's most prestigious tournament of ranking points.

        One day after former world number one Naomi Osaka revealed she was "leaning towards not playing" Wimbledon while defending champion Novak Djokovic said he will play despite losing 2,000 points, the controversy showed no signs of abating.

        "I will go there to get my prize money, as I would for an exhibition tournament," said Frenchman Benoit Paire after a 6-3, 7-5, 1-6, 7-5 loss to Ilya Ivashka.

        Claiming that "99%" of players want a Wimbledon with points, he added: "I'm sorry for Russia and Russians, but they are the ones causing all the trouble."

        Denis Shapovalov, a Wimbledon semi-finalist in 2021, said he objected both to the ban and the decision to strip the points.

        "I think they could have gone with it a different way, maybe keep 50 percent like they have in the past," said the Canadian.

        The biggest loser on the women's side will be Karolina Pliskova who will drop the 1,000 points by finishing runner-up to the now retired Ashleigh Barty in 2021.

        'Love the game'

        She too wants 50% of the points to be retained. She intends to return to the All England Club.

        "If you love the game you're still going to go and play," said 2017 Paris semi-finalist Pliskova after making the second round by beating Tessah Andrianjafitrimo 2-6, 6-3, 6-1.

        Russia's Andrey Rublev, the world number seven, described the atmosphere as "toxic" after seeing off South Korea's Kwon Soon-woo 6-7 (5/7), 6-3, 6-2, 6-4 in his Roland Garros opener.

        Meanwhile, Jo-Wilfried Tsonga, a former Australian Open runner-up and world number five, bid an emotional goodbye to tennis after losing in the first round to Casper Ruud.

        The 37-year-old Frenchman was beaten 6-7 (6/8), 7-6 (7/4), 6-2, 7-6 (7/0) by the Norwegian eighth seed.

        "I hope the world can soon find as much peace I found today. Thank you Roland Garros. Thank you Mister Tennis. I love you," said Tsonga.

        Elsewhere, 19-year-old Holger Rune of Denmark marked his main draw debut with a 6-3, 6-1, 7-6 (7/4) dismissal of 14th-seeded Shapovalov who committed 53 unforced errors.

        Spanish third seed Paula Badosa, a quarter-finalist last year, swept into the second round with a 6-2, 6-0 victory over French wildcard Fiona Ferro while 2018 champion.

        Simona Halep, the 2018 champion, defeated Germany's Nastasja Schunk, an 18-year-old lucky loser from qualifying, 6-4, 1-6, 6-1.

        (AFP)

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        Djokovic, Nadal glide to round two, Osaka out at French Open

        FRENCH OPEN

        French Open: Djokovic, Nadal and Alcaraz drawn in the same half

        Ex-world number one tennis champ Amélie Mauresmo becomes first woman to direct French Open

        Valeurs Actuelles

        Un médecin pris en otage par un détenu de la prison d’Angers

        Situation explosive à la maison d’arrêt d’Angers (Maine-et-Loire). Mardi 24 mai, un médecin a été pris en otage par au moins un détenu de l’établissement, rapporte Ouest-France. Vers 14h30, un médecin de l’établissement pénitentiaire a été pris en otage, sans que les circonstances exactes soient connues, par au moins un détenu de cette prison. Une cellule de crise a immédiatement été activée au sein de la prison, avec le préfet, arrivé sur place vers 15h30. Les sapeurs-pompiers et les policiers de la brigade anticriminalité se sont tout de suite rendus sur place. La prison a été intégralement bouclée, nul ne peut y entrer ou en sortir.

        Angers : les dernières actualités

        Angers : une église saccagée par des militants d’extrême gauche en marge de la manifestation syndicale du 1er mai

        “Une menace” : l’Université d’Angers appelle à faire barrage à “l’extrême-droite” à la présidentielle

        Angers : un policier poignardé sauvé par son gilet pare-balles

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Chernihiv residents recall dramatic downing of Russian fighter jet

        Issued on: 23/05/2022 - 09:42

        FRANCE 24 Follow Gulliver CRAGG

        In the first weeks of Russia’s Ukraine invasion, residents of Chernihiv were shaken by heavy gunfire followed by billowing black smoke. Ukrainian forces had shot down a Russian fighter jet, whose two pilots parachuted into the northern city. It was a dramatic day at the critical start of a war that began badly for Russia.

        Yulia Hrebneva, a resident of the nothern Ukrainian city of Chernihiv and member of the regional parliament, displays the cellar where her family was sheltering when Ukrainian forces brought down a Russian Sukhoi-34 fighter jet.

        "We went down there into the cellar on the fifth of March just to tidy up, change the sheets, and as it happened just a couple of minutes after we went down, the house started to collapse," she explained.

        It was only later that Hrebneva would see the cause. The debris of the downed Sukhoi-34 still lies in the spot where it fell. Two Russian pilots were seen ejecting from the jets.

        Five houses in Chernihiv were destroyed during the incident. One resident was killed. 

        Tragedy struck Svitlana Voyteshenko's family that fateful day.

        "We saw that something had fallen, over there, and the smoke. My brother decided to go and see what was going on, he went out and saw the pilot had landed here, and ran after him," she said. "My brother chased him over here, and just there in the chicken coop… the pilot killed him."

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        .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN WAR IN UKRAINE

        Ukraine river ambush shows again Russian military is ‘not up to scratch’

        War in Ukraine

        Fighting for the future: Ukraine tackles rebuilding cities destroyed by war

        On the ground

        Ukrainians take stock of what remains of their village after Russian forces retreat

        Valeurs Actuelles

        Seine-Saint-Denis : un adolescent entre la vie et la mort après avoir été agressé par une bande ultra-violente

        Une agression violente. Lundi 23 mai, aux alentours de 18h30, un adolescent de 13 ans a été roué de coups par une bande ultra-violente entre la rue de la Liberté et la rue Hoche, à Pantin (Seine-Saint-Denis), rapporte Le Parisien. Il était accompagné d’un autre garçon et de deux jeunes filles quand un groupe d’une dizaine de personnes les a surpris, notamment armé de marteaux, béquilles et couteaux. Selon une source proche du dossier, si les deux jeunes filles ont, elles, réussi à fuir, l’un des jeunes hommes a été frappé au visage avant de prendre la fuite à son tour.

        Un pronostic vital très engagé

        Encerclé par la bande, l’autre adolescent a été tabassé sur l’ensemble du corps, jusqu’à que des témoins préviennent les forces de l’ordre, rapidement arrivées sur place avec les pompiers. Pendant ce temps, les agresseurs ont pris la fuite, laissant leur victime inconsciente, gisant au sol.

        « Il souffre d’un traumatisme crânien ainsi que de plaies causées par des coups de couteau portés sur les membres inférieurs », a indiqué une autre source proche de l’affaire au quotidien francilien. À ce stade, les motifs et détails de cette violente agression restent à déterminer. L’enquête a été confiée à la sûreté territoriale de Seine-Saint-Denis.

        Seine-Saint-Denis : les dernières actualités

        Seine-Saint-Denis : une adolescente tabassée dans la rue par son ex-petit-ami

        Seine-Saint-Denis : un adolescent retrouvé mort, sa mère mise en examen pour “délaissement aggravé”

        Tags antisémites et dégradations multiples : le lourd bilan de l’occupation de l’EHESS par des “étudiants”

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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        France24 - World

        ‘We will bloom again’: How one woman is turning bullet holes in Ukraine into works of art

        Issued on: 24/05/2022 - 18:35

        Pariesa Young Follow

        The Ukrainian town of Bucha, the site of alleged mass killings by Russian forces, remains riddled with memories of occupation – from bullet holes to destroyed homes. To help Bucha’s residents move on from the “horror” of the Russian invasion, a Canadian volunteer of Ukrainian descent has begun turning bullet holes into things of beauty, in order to bring joy and smiles back to the people of Ukraine.

        The town of Bucha, outside of Kyiv, was occupied by Russian troops for over a month. When the army withdrew, Ukrainian officials entered Bucha on April 2 to find bodies strewn in the streets and evidence of mass killings, torture and executions. The town received global attention and has become synonymous with allegations of Russian war crimes. 

        While life in Bucha has slowly started to go back to normal, the memories of these atrocities remain everywhere in the streets. Buildings have been gutted and damaged, and bullet holes mark walls throughout the city. 

        But now, fences and doors around Bucha that were previously distinct only for their bullet holes are works of art – painted over with flowers by Ivanka Siolkowsky.

        Another day of eliminating #bulletsofbucha and turning them into flowers 🥀 pic.twitter.com/3WH0B3dp61

        May 14, 2022

        ‘I wanted to erase those bullet holes for him, so he could be reminded of the joy that once was’

        Ivanka Siolkowsky is a business owner from Canada of Ukrainian descent. When the war broke out on February 24, she decided to volunteer to help Ukrainian refugees. 

        Within the first week of the invasion, I flew to Poland and was helping at the border. There were many children crossing alone who needed assistance, so I helped with that to ensure they arrived to safety.

        After that, fewer people were crossing over, so I came across the border to assist with humanitarian aid here. Every day or two I was in a new city, helping out in many different ways – mostly all related to helping children. 

        Siolkowsky came up with the idea of painting over bullet holes left behind by the war when she spoke to a resident of Bucha. 

        I met a man named Sasha who had lost his son in the war, and his house was bombed and burned to the ground. He told me he wanted to leave because there was no joy left in this city anymore. All he sees are bullet holes in his fence reminding him of his loss. So I wanted to erase those bullet holes for him, so he could be reminded of the joy that once was. He told me his favourite flower was daffodils, so I painted daffodils. My goal was to make him smile, and I succeeded. Never did I think it would turn into this. 

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        I have done all of the fences alone, though I have had some help from my four-year-old assistant, Anya. She watched me paint that first fence through her bedroom window and came to help. Since that day she’s been by my side. That said, my hope is that people around Ukraine will hop on board and paint their fences as well, so the country is full of flowers! I’ve already seen it happen, and it’s marvellous.

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        In the past two months, Siolkowsky has been to more than 20 cities across Ukraine. But she has spent most of her time painting doors and fences in Bucha. 

        I have asked each homeowner what their favourite flower is – all of the answers have been Ukrainian themed, so it worked out well. Each house has a different flower, except for my final fence which I painted today [May 24] – that one has all of them.

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        For Siolkowsky, helping Ukrainians has a personal significance:

        All of my grandparents – both from my mother’s and father’s side – are Ukrainian. Three of them were taken from their villages to Germany during the Second World War. After that, they came to Canada and began their lives there, where the Ukrainian diaspora is very large. This is how the language and traditions continued. 

        I grew up hearing their stories of war. Never did I think we would live through something like this in my lifetime, but here we are.

        ‘Flowers are a symbol of hope, re-growth, rebirth, so this was a great way to let Russians know that they cannot take away our hope’

        Throughout her time in Ukraine, Siolkowsky has painted seven fences and 243 flowers in total. Along the way, she has been helping rebuild parts of the country, speaking with locals and doing all she can to help the Ukrainians impacted by the war. 

        I have heard the most horrific stories I’ve ever heard in my life. Truth be told, I don’t think my mind has processed any of it. I’m fearful of when I return to “normal” life back home, because I have a feeling it is going to hit me then. 

        These people have been through so much. They don’t need to be reminded of that horror every day when they walk down the street. But that’s what these bullet holes do. So my goal was to hide them behind beauty. Flowers are a symbol of hope, re-growth, rebirth, so this was a great way to let Russians know that they can not take away our hope! We will bloom again!

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        Valeurs Actuelles

        Une crèche de Marseille fermée après des tirs de Kalachnikov à proximité

        Une triste situation. Mercredi 18 mai, des rafales de Kalachnikov ont retenti à proximité d’une crèche située dans le 15e arrondissement de Marseille, dans les quartiers nord de la cité phocéenne, rapporte France Bleu Provence. La scène, d’une rare violence et qui n’a fait fort heureusement aucun blessé, s’est déroulée en pleine journée, à proximité immédiate de ce lieu accueillant une soixantaine d’enfants en bas âge et une quinzaine de personnels. « On devait rassurer les enfants », explique l’une des encadrantes. « Ils ne comprenaient pas : « c’est quoi ce boum, tata ? C’est quoi ce boum ? » Il y a des enfants qui se sont enfermés dans les toilettes en me disant : « Tata, je ne veux pas sortir, j’ai peur ». D’autres dormaient et se sont réveillés en sursaut ! Pour les rassurer, je leur ai dit que c’était des feux d’artifice. »

        Crèche fermée

        Depuis, l’établissement est fermé. Les parents et personnels ont été laissés depuis lors sans aucune information. Cependant, une réunion d’information a été organisée lundi 23 mai en préfecture, en présence du préfet, chargé de déployer le plan « Marseille en grand », avec des élus marseillais, des représentants de la crèche et des parents. Finalement, la réouverture de la crèche a été actée par le préfet, en concertation avec toutes les parties. La présence policière sera renforcée dans le quartier et à proximité de l’établissement.

        Marseille : les dernières actualités

        Marseille : la police inquiète de la banalisation des attaques au couteau

        “On ne peut plus respirer” : les Marseillais excédés par la “décharge” au marché aux puces de Gèze

        Qui ne resquille pas n’est pas marseillais

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        'Government of shame': Another French minister accused of rape, sparking calls for protest

        Issued on: 24/05/2022 - 17:47

        FRANCE 24 Follow Yinka OYETADE

        A French NGO has called for protests Tuesday against what it called a “government of shame” after a newly appointed government minister was accused of rape and sexual assault by two women. Damien Abad, France’s new minister of social services, the elderly and the disabled, becomes the latest government minister to be facing sexual assault allegations.

        The controversy over Damien Abad is a major headache for French President Emmanuel Macron and his new prime minister, Élisabeth Borne, as they try to build and maintain political momentum ahead of June parliamentary elections.

        Abad on Monday denied allegations published over the weekend that he raped two woman more than a decade ago.

        "I contest the accusations against me with the greatest firmness,” he said, adding: “I have never raped a single woman in my life."

        Facing calls to step down, Abad has refused. "Should an innocent man resign? I don't think so," he told reporters in his constituency of Ain in eastern France.

        Abad’s appointment as minister for social services and people with disabilities in a cabinet reshuffle announced Friday was seen as a major coup for Macron, as the 42-year-old Abad had defected from the conservative Les Républicains opposition party.

        But the next day, the Mediapart investigative news site reported that a watchdog group created by members of France's #MeToo movement – the Observatory of Sexist and Sexual violence in Politics (Observatoire des violences sexistes et sexuelles) – had informed prosecutors that two women had claimed that Abad raped them in 2010 and 2011. The group had also informed Macron's party, the report said.

        For Madeline Da Silva of the Observatory, which called for protests Tuesday, Damien Abad simply "cannot remain a minister".

        C’est ça. Il ne peut pas rester ministre. Attendre une réponse de la justice pénale c’est se dédouaner de sa responsabilité de protection vis à vis de toutes les femmes qui vont travailler avec ce ministre. #AbadDemission #Abad https://t.co/SbC9H7eRNj

        May 23, 2022

        'People knew, but preferred to look away'

        One of Abad's accusers told Mediapart that she blacked out after accepting a glass of champagne and woke up in her underwear and in pain with Abad in a hotel room in 2010. She believes she may have been drugged.

        She did not file an official complaint but prosecutors are looking into the case following a report filed by the Observatory.

        The other woman, named only as Margaux, said that her sexual encounter with Abad in 2011 began as consensual but she accuses him of having then forced anal sex upon her.

        The report said she informed the police in 2012 but had declined to make a formal complaint. Her subsequent claim in 2017 was dismissed by prosecutors.

        "I'm relieved that it's come out, because I knocked on quite a few doors so that someone would do something after the case was dismissed, as I thought it was unfair," Margaux told AFP on Sunday.

        "A lot of people knew, but some preferred to look away rather than ask more questions," she added.

        In 2012, Abad became the first disabled person to be elected to France's lower-house National Assembly and was the leader of Les Républicains party MPs until he joined Macron's government last week.

        In an earlier statement denying the allegations, Abad said his disability meant he was incapable of committing the crimes of which he is accused. 

        Abad has arthrogryposis, a rare condition that affects the joints, which he said means sexual relations can only occur with the help of a partner.

        The government's new spokeswoman, Olivia Grégoire, said Monday that Macron and his government had been aware of the allegations when Abad was appointed but said the judicial process must run its course.

        "The government supports those who, following assault or harassment, have the immense courage to speak out," Grégoire told reporters. To her knowledge, "no other procedure against Damien Abad is in the works", she said.

        But several politicians on the left did not hesitate in calling for his resignation.

        "If I were prime minister, I would tell Damien Abad: 'I have no particular reason to believe the women are lying ... While we wait for a decision from the judicial system, I wish for you not to be part of this government'," Socialist Party leader Olivier Faure told France Inter radio.

        Green politician Sandrine Rousseau also called for Abad to go. "We need to send a loud message to women that their voices count," Rousseau told RTL radio.

        A troubling series

        Abad is not the first of Macron's ministers to be facing sexual assault allegations.

        Macron's decision to appoint hardline Gérald Darmanin as interior minister in 2020 – although he had been accused of rape, sexual harassment and abuse of power – drew heavy criticism and sparked protests. Darmanin was accused of raping a woman who sought his help in having her criminal record expunged in 2009. The rape investigation was dropped in 2018 but judges ordered it reopened the following year. The inquiry was eventually closed without charges being filed. 

        Macron's justice minister, Éric Dupond-Moretti, has repeatedly come under fire for his antiquated remarks about women. Dupond-Moretti has acknowledged that "predatory men" exist but hastened to add that so do women "who are attracted to power". He cited the hypothetical example of an ambitious "starlette" who decides to sleep with a man to get ahead, referring to it as a "couch promotion". 

        >> French feminists criticise choice of justice, interior ministers over sexism and rape claims

        Other remarks from Dupond-Moretti have also sparked controversy, including his belief that “some women regret not being whistled at”. He has bemoaned a certain "social hysteria", noting that actions that once would have been considered minor are now taken more seriously. "What was once considered rakish is now a crime," he once lamented.

        And the path forward has already proven rocky for Macron's party, particularly after the Élysée Palace announced that gender parity issues would be a priority of the president's second mandate.

        Jérôme Peyrat, a parliamentary candidate from Macron's newly rebranded Renaissance party, was forced to withdraw this week after controversy over his 2020 domestic violence conviction began threatening the party's chances in upcoming June elections. A robust defence of Peyrat by party leader Stanislas Guerini only added fuel to the fire, sparking outrage from left-leaning candidates and prompting the daily "Libération" to ask why the party would have considered fielding Peyrat as a candidate in the first place.

        La majorité investit un homme condamné. Pour son ex-femme, c'est :- une ITT de 14 jours- des douleurs à la mâchoire- un hématome de la face vestibulaire- un syndrome d'anxiété post-traumatiqueEt @StanGuerini se lance dans une ignoble opération de justification. https://t.co/k1gJCYPgGU

        May 18, 2022

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        In pictures: the faces of France’s new government

        Profile

        Veteran diplomat Catherine Colonna takes the helm at France's troubled foreign ministry

        Profile

        Historian Pap Ndiaye, an expert on minority issues, is Macron’s surprise education pick

        New York Times - World

        ‘Quiero reiniciar mi cerebro’: veteranas de guerra recurren a la psicoterapia psicodélica

        Traumatizadas por la guerra y las agresiones sexuales, algunas veteranas estadounidenses o parejas de militares buscan ayuda en una clínica mexicana que trata la depresión y la adicción con potentes alucinógenos como el veneno de sapo.

        Mujeres reunidas para una ceremonia de té de hongos alucinógenos en marzo, en un retiro de terapia para veteranas en México.Credit...

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        Por Ernesto Londoño

        Photographs by Meridith Kohut

        TIJUANA, México — El humo de muchos inciensos se arremolinaba en la sala con luz tenue, mientras siete mujeres se turnaban para explicar las razones que las habían llevado a inscribirse en un fin de semana de psicoterapia psicodélica en una villa en el norte de México con vistas panorámicas al mar.

        Una exmarine estadounidense afirmó que esperaba poder conectar con el espíritu de su madre, quien se había suicidado hace 11 años. Una veterana del ejército contó que un pariente la había agredido sexualmente cuando era niña. Un puñado de veteranas aseguraron haber sido agredidas sexualmente por compañeros del servicio militar.

        A la esposa de un experto en desactivación de bombas de la Marina se le quebró la voz mientras lamentaba el hecho de que años de implacables misiones de combate hubieran convertido a su esposo en un padre ausente y disfuncional.

        Kristine Bostwick, de 38 años, exintegrante del cuerpo médico de la Marina, confesó que esperaba que hacer que su mente experimentara ceremonias con sustancias psicotrópicas la ayudaría a hacer las paces con el final de un matrimonio turbulento y quizás aliviar las migrañas que se habían convertido en un tormento diario.

        “Quiero reiniciar mi cerebro de abajo hacia arriba”, sentenció, mientras se secaba las lágrimas durante la sesión introductoria de un retiro de tres días hace poco. “Mis hijos se lo merecen. Yo me lo merezco”.

        Un creciente conjunto de investigaciones sobre los beneficios terapéuticos de la psicoterapia psicodélica ha generado entusiasmo entre algunos psiquiatras e inversores de capital de riesgo.

        En los últimos años se han aprobado medidas para despenalizar las drogas psicodélicas, financiar la investigación sobre su potencial curativo y establecer marcos para su uso medicinal, con apoyo bipartidista en los ayuntamientos y legislaturas estatales por todo Estados Unidos.

        Gran parte del creciente atractivo por este tipo de tratamiento ha sido impulsado por veteranos de las guerras estadounidenses en Afganistán e Irak. Tras haber recurrido a terapias experimentales para tratar el trastorno por estrés postraumático, las lesiones cerebrales traumáticas, la adicción y la depresión, muchos exmilitares se han convertido en defensores efusivos de una aceptación más amplia de las drogas psicodélicas.

        Los participantes del retiro psicodélico suelen pagar miles de dólares por la experiencia. Pero estas veteranas y esposas de veteranos que habían viajado a México para recibir tratamiento en The Mission Within estaban allí de forma gratuita, cortesía de Heroic Hearts Project y de Hope Project. Las organizaciones, fundadas por un ranger del ejército y la esposa de un SEAL de la Marina, recaudan dinero con el objeto de que la psicoterapia psicodélica sea asequible para las personas con antecedentes militares.

        The Mission Within, en las afueras de Tijuana, es dirigida por Martín Polanco, quien desde 2017 se ha enfocado casi exclusivamente en tratar a veteranos.

        “Desde muy temprano me di cuenta de que si centrábamos nuestro trabajo en los veteranos tendríamos un mayor impacto”, afirmó Polanco, quien aseguró haber tratado a más de 600 veteranos estadounidenses en México. “Entienden lo que se necesita para lograr el máximo rendimiento”.

        Al principio, afirmó, solía tratar casi de forma exclusiva a veteranos hombres. Pero recientemente comenzó a recibir muchas solicitudes de mujeres veteranas y esposas de militares y comenzó a organizar retiros solo para mujeres.

        Con la excepción de los ensayos clínicos, la psicoterapia psicodélica se realiza actualmente de forma clandestina o bajo una legalidad difusa. A medida que se ha incrementado la demanda, un puñado de países de América Latina, incluidos Costa Rica, Jamaica y México, se han convertido en centros de protocolos experimentales y estudios clínicos.

        Polanco, quien no tiene licencia en Estados Unidos, lleva años ejerciendo al margen de la medicina convencional, pero su trabajo está despertando ahora el interés de especialistas más consolidados en salud mental. A finales de este año, investigadores de la Universidad de Texas en Austin y de la Facultad de Medicina de Baylor pretenden examinar sus protocolos en dos estudios clínicos.

        Según Randal Noller, portavoz del Departamento de Asuntos de los Veteranos, el uso de tratamientos psicodélicos no forma parte actualmente de la atención estándar para el tratamiento de las enfermedades mentales en los hospitales de veteranos. Pero con una aprobación especial, es posible que se administren como parte de un protocolo de investigación, y la Oficina de Salud Mental y Prevención del Suicidio del departamento está “siguiendo de cerca el desarrollo de la literatura científica en esta área”, dijo Noller.

        En México, dos de las sustancias que administra Polanco —la ibogaína, un psicoactivo de origen vegetal comúnmente utilizado para tratar la adicción, y la 5-MeO-DMT, un poderoso alucinógeno derivado del veneno del sapo del desierto sonorense— no son ilegales, pero tampoco están aprobadas para uso médico. La tercera, los hongos psilocibios, pueden consumirse de manera legal en ceremonias que sigan tradiciones indígenas.

        En el transcurso de un retiro de fin de semana, los pacientes de Polanco comienzan con una ceremonia en la que se utiliza ibogaína o psilocibina. El viaje inicial pretende desencadenar un pensamiento perturbador y una profunda introspección.

        “Te conviertes en tu propio terapeuta”, dijo Polanco.

        El domingo, quienes participan fuman 5-MeO-DMT, a menudo descrita como algo entre una experiencia mística y una experiencia cercana a la muerte.

        Charles Nemeroff, presidente del departamento de psiquiatría y ciencias del comportamiento de la Universidad de Texas en Austin, quien recientemente creó un centro de investigación psicodélica, dijo que el revuelo sobre el potencial curativo de los psicodélicos ha superado las pruebas sólidas. Los riesgos —que incluyen episodios de psicosis— son considerables, dijo.

        “Actualmente, no tenemos forma de predecir quién responderá o no terapéuticamente o quién podría tener una mala experiencia”, dijo. “Hay muchas cosas que todavía no sabemos”.

        Las mujeres del retiro de México comprendían los riesgos. Pero varias dijeron que habían perdido la fe en los tratamientos convencionales, como los antidepresivos, y que habían escuchado suficientes historias inspiradoras de amigos como para dar un salto de fe.

        Antes de que las siete mujeres se reunieran en un círculo para la ceremonia de los hongos hace algunos sábados, cada una de ellas había firmado una cláusula de exención de responsabilidad. Habían llenado cuestionarios para medir el estrés postraumático y otras dolencias psicológicas y se habían sometido a un chequeo médico.

        Quien dirigió la ceremonia fue Andrea Lucie, una chilenaestadounidense experta en medicina “mente y cuerpo”, quien pasó la mayor parte de su carrera trabajando con veteranos estadounidenses heridos. Tras soplar salvia ardiente en tazas de té de hongos servidas en una bandeja decorada con flores y velas, Lucie leyó un poema de María Sabina, una curandera indígena mexicana que solía dirigir ceremonias con hongos.

        “Cúrate mijita, con amor bonito, y recuerda siempre… tú eres la medicina”, recitó Lucie, quien proviene de una familia mapuche en Chile.

        Tras beber, las mujeres se acostaron sobre unos colchones dispuestos en el suelo y se pusieron gafas protectoras mientras sonaba música relajante en un parlante.

        Las primeras reacciones se produjeron unos 40 minutos después. Un par de mujeres se quitaron las gafas y comenzaron a llorar. Una soltó una risita y luego estalló en carcajadas.

        Luego comenzaron los lamentos. Jenna Lombardo-Grosso, la exmarine cuya madre se suicidó, salió de la habitación y se acurrucó junto a Lucie en el piso de abajo.

        Lombardo-Grosso, de 37 años, sollozaba y gritaba: “¡¿Por qué?!, ¡¿Por qué?!”. Más tarde explicó que los hongos habían hecho emerger episodios traumáticos de abuso sexual infantil.

        Dentro de la sala de ceremonias, Samantha Juan, la veterana del ejército que sufrió abuso sexual cuando era niña, comenzó a llorar y sacó su diario. Esta era su tercera vez en un retiro administrado por Polanco, donde afirmó haber enfrentado toda una vida de recuerdos traumáticos que la condujeron a beber en exceso y a depender de las drogas para escapar de su dolor, tras salir del ejército en 2014.

        “He aprendido a ser empática conmigo misma y a mostrarme gracia”, aseguró Juan, de 37 años.

        Su objetivo en este retiro, dijo, era hacer las paces con una agresión sexual que aseguró haber sufrido en el ejército.

        “En el viaje de hoy, el foco es el perdón”, sentenció Juan poco antes de tomar los hongos. “Ya no quiero que nada así me ate”.

        A medida que los efectos de los hongos fueron desapareciendo, prevaleció una sensación de calma. Las mujeres intercambiaron historias sobre sus viajes, contaron chistes y se perdieron en largos abrazos.

        Los nervios regresaron a la mañana siguiente, cuando las mujeres esperaban su turno para fumar 5-MeO-DMT, un viaje que Polanco denomina “la catapulta”, por la velocidad e intensidad de la experiencia.

        Segundos después de que sus pulmones absorbieran las secreciones del sapo, Juan soltó gritos guturales y se removió en su colchoneta. Bostwick parecía asustada e inestable cuando pasó de estar tumbada de espaldas a ponerse a cuatro patas. Lombardo-Grosso vomitó, jadeó y se sacudió violentamente mientras una enfermera y Lucie la mantenían firme.

        Cuando recuperó la conciencia, Lombardo-Grosso se sentó y empezó a llorar.

        “Fue como un exorcismo”, dijo. “Sentí como si subiera el azufre, negro, y ahora no hay más que luz”.

        Esa noche, Alison Logan, la esposa de un experto en desactivación de artefactos explosivos de la Marina que estaba a punto de divorciarse, lucía desalentada. Los viajes, afirmó, habían sacado a relucir su tristeza, pero no le habían proporcionado conocimientos ni un sentido de resolución.

        “Sentí mucho dolor y no obtuve respuestas”, dijo.

        Sin embargo, las otras participantes aseguraron que sus dolencias físicas habían desaparecido y que su estado de ánimo había mejorado.

        Bostwick dijo que estaba “desconcertada”, pero eufórica, porque sus migrañas habían desaparecido y que por primera vez en mucho tiempo tenía una sensación de posibilidad ilimitada.

        “Siento que mi cuerpo ha liberado gran parte de la ira y la frustración y todas las cosas insignificantes a las que nos aferramos”, dijo. “Estaba rebosante de negatividad”.

        Durante los días posteriores al retiro, Juan dijo que se sentía “llena de energía y lista para afrontar cada día”.

        Lombardo-Grosso afirmó que el retiro la había ayudado a hacer las paces con la pérdida de su madre y había cambiado su perspectiva hacia el futuro, de una sensación de angustia a una de optimismo.

        “Me siento plena”, aseguró unos días después desde su casa en Tulsa, Oklahoma. “Ya no siento que me falte algo”.

        Ernesto Londoño es un corresponsal que trabaja en un libro sobre salud mental y psicodélicos medicinales en colaboración con el departamento de desarrollo de libros del New York Times. @londonoe

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        France24 - World

        Police search consultancy McKinsey’s office in Paris in tax fraud investigation

        Issued on: 24/05/2022 - 15:17

        FRANCE 24 Follow Angela DIFFLEY

        Police searched on Tuesday the Paris office of US management consultancy McKinsey in relation to an investigation into suspected tax fraud, the financial prosecutor's office said.

        McKinsey is fully cooperating with French authorities and respects the country's tax rules, the consultancy's French unit said in a statement on Tuesday.

        French President Emmanuel Macron confirmed in April that a preliminary investigation linked to tax fraud and money laundering had been launched into the French arm of McKinsey by financial prosecutors.

        The probe was triggered after the French Senate this year said the consultancy was dodging taxes in France despite sizeable revenues in the country.

        The Senate also accused a company executive of lying when he told senators that McKinsey was paying corporate taxes in France.

        McKinsey's French headquarters is located on the Champs Elysées boulevard.

        (FRANCE 24 with REUTERS)

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        'McKinsey Affair': Prosecutors probe French state's use of private consultancy firms

        2022 FRENCH ELECTIONS

        McKinsey affair ‘galvanises’ Macron’s opponents – but gives them a ‘weak weapon’

        France 2022: The Choice

        'McKinsey Affair': Could using private consultants weaken Macron's campaign?

        Valeurs Actuelles

        Val-de-Marne : depuis l’agression mortelle d’un jeune homme, ses proches vivent dans la crainte de “représailles”

        Le 24 avril dernier, un jeune homme de 21 ans a perdu la vie dans une expédition punitive à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). Or, si un suspect a depuis les faits été placé en détention provisoire, ses cinq complices sont toujours en liberté, nous apprend Le Parisien ce mardi, un mois jour pour jour après le drame. Les proches de la victime, par crainte de subir des « représailles », ne sortent plus de chez eux. D’autant plus que les agresseurs du jeune homme sont bien connus dans le centre-ville.

        Une violente agression filmée

        Une vidéo, dans les jours qui avaient suivi l’agression mortelle du jeune homme, prénommé Johnnay et père d’une petite fille, avait circulé en boucle sur les réseaux sociaux. Dans une scène dont la violence était difficilement soutenable, on voyait six individus, armés d’une machette, de battes et de marteaux, rouer de coups leur victime en pleine rue. Après les faits, on les apercevait prendre la fuite en courant. Le jeune homme, grièvement blessé, avait tenté de se relever, mais il avait fini par s’effondrer sur le bitume.

        Au cours de la semaine dernière, sur les conseils de leur avocat, les proches de Johnnay se sont rendus au commissariat afin de déposer une main courante. Depuis un mois, ils n’ont pas quitté leur domicile, craignant que la bande ne récidive. Comme une preuve supplémentaire, à leurs yeux, que ce risque existe bel et bien, chacune des fleurs déposées par des habitants à l’endroit où le jeune homme a été tué ont été détruites. « C’est une femme qui a fait ça, témoigne le papa de Johnnay dans les colonnes du Parisien. Des voisins l’ont arrêtée. Apparemment, elle a expliqué qu’on lui avait demandé de faire ça. »

        « On ne veut plus vivre comme ça »

        Ce drame pourrait être lié à des faits qui se sont déroulés trois ans auparavant. Johnnay était en faculté d’histoire à Créteil lorsque tout a basculé. « Mon fils était avec un copain brésilien quand ils se sont fait agresser dans la rue, explique son père au quotidien régional. Une bande leur a volé des affaires. Le soir, ils sont partis les récupérer. Ils sont tombés sur un des types. » Un jeune de 19 ans avait alors été victime de plusieurs coups de couteau. Johnnay, qui venait de fêter ses 18 ans deux mois auparavant, avait été arrêté peu après, avant d’être mis en examen et placé en détention provisoire à Fleury-Mérogis.

        Après huit mois d’incarcération, il était finalement sorti de prison. « Il n’avait pas eu un seul problème depuis », commente son père. Mais la justice de la rue l’a rattrapé. En effet, selon la thèse privilégiée par l’enquête, l’agression du jeune papa aurait pu être un moyen de le faire payer pour ces coups de couteau, observe Le Parisien. « On veut partir d’ici. On ne sent plus en sécurité, on a peur des représailles, conclut, amer, son père. Vous savez, c’est bizarre de ne pas être rassuré quand on est chez soi. On nous a proposé d’autres logements, mais toujours dans des cités. On ne veut plus vivre comme ça. »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Ukraine today, Taiwan tomorrow? Tensions mount between US and China over Taiwan

        Issued on: 23/05/2022 - 19:47

        Diana LIU Follow Kethevane GORJESTANI Follow

        As the West spends billions in aid to support Ukraine’s offensive against Russia, concerns are mounting over the looming possibility of a Chinese invasion of Taiwan. President Joe Biden said Monday that the United States would intervene militarily if the self-governing island came under attack by the mainland. But is Beijing ready to mount a full-scale takeover of Taiwan – and succeed?

        Biden’s unequivocal remark about Taiwan came at a news conference with Japan’s Prime Minister Fumio Kishida during a visit to Tokyo, as the president responded to a question regarding whether, contrary to his approach to Ukraine, he would use military force to defend Taiwan.

        “Yes … that’s the commitment we made,” Biden responded. “The idea that [Taiwan] could be taken by force … would dislocate the entire region and be another action similar to what happened in Ukraine.”

        The president’s clear answer departed from the traditional stance of strategic ambiguity: a decades-old US policy of deliberate vagueness regarding the defence of Taiwan in case of Chinese invasion. But as Taiwan has reported a troubling increase in provocative military activity from Beijing, with spikes in Chinese military aircraft overflights in the island’s air defence identification zone, top US and EU officials have openly voiced their support for the democratic island, whose plight has also drawn comparisons to Ukraine.

        The White House hurriedly walked back Biden’s statements, denying that the president’s remarks represented any change in policy – but not before they had provoked the ire of Beijing, whose foreign ministry expressed “strong dissatisfaction and firm opposition” within hours.

        "Biden wants to send a strong message of deterrence to Beijing," says Mathieu Duchâtel, director of the Asia programme at Institut Montaigne. "He wanted to show Beijing that while the US has refused to intervene directly in the war in Ukraine, it is determined to help Taiwan in the event of a Chinese invasion."

        All this rhetoric begs the question: Just how feasible is a Chinese invasion of Taiwan at this point?

        Invading Taiwan would be “extremely difficult for Beijing”

        China’s defence budget, currently at $229 billion, has allowed it to boost research and development into new weapons systems, carriers and military exercises – with an emphasis on strengthening its navy. Currently, the country has considerable military capabilities that would allow it to intervene in and around Taiwan, explains Antoine Bondaz, director of the Taiwan programme at the Foundation for Strategic Research.

        "China's military spending has increased sevenfold over the past twenty years – and these efforts will continue. Today, there are an estimated 10,000 Chinese marines. It is projected that there will be 100,000 by 2027.”

        In the short term, these growing resources are still too limited to envision a total invasion and control of Taiwan, the researcher says. "But if Beijing continues at this rate, it will have the resources necessary in a couple of years.”

        Although China may far surpass Taiwan in its military arsenal and manpower, in terms of strategy, such an invasion would remain “extremely difficult for Beijing”, says Duchâtel.

        “The Taiwanese, without even taking into account the US intervention, have a strong response capability, and could generate heavy losses for Beijing in case of an amphibious or airborne landing attempt."

        Indeed, Taiwan has also boosted its defence spending, allocating in January an extra $8.6 billion on top of a record annual defence budget, dedicated to buying weapons like long-range precision weapons and warships.

        Both sides learning lessons from Ukraine war

        The island’s defence ministry has also been following Russia’s invasion of Ukraine closely, and has said that it will incorporate lessons from the war into its military exercises. Taiwanese officials and analysts have said that Ukraine’s resistance against the much larger Russian army also brings to mind the importance of asymmetric warfare and reservists.

        Indeed, the Chinese are also gleaning insights from the conflict in Ukraine, causing them to reassess their hopes for a quick “lightning war” operation by which “reunification” by force would be possible after a few days, says Duchâtel.

        "The Chinese saw the failure of the Russian blitzkrieg. This therefore forces them to rethink their military options vis-a-vis Taiwan and removes the risk of a short-term operation. We also do not know whether Chinese forces would be able to hold Taiwan in the event of an invasion”.

        Towards an escalation in Taiwan-China relations?

        Though an imminent, short-term Chinese invasion of Taiwan seems unlikely, “the status quo could shift at any given moment”, says Duchâtel.

        The researcher points to two key events as being pivotal to the evolution of Taiwan-China relations: the 20th Congress of the Chinese Communist Party in the second half of 2022, and Taiwan’s parliamentary elections scheduled for January 2024.

        Could tensions escalate during this period? "Currently, Taiwan, under the presidency of Tsai Ing-wen, takes a very cautious approach towards Beijing," explains Duchâtel. "But this reaffirmed American protection, coupled with China’s declining image on the international stage, could lead Taiwan to take greater political risks. Today, we don't seem to be moving in that direction. But it is a possibility”.

        The international community must play a dissuasive role

        China’s objective to conquer Taiwan has always been clear, says Bondaz. As the mainland amasses military might, the threat to Taiwan grows – and if Beijing doesn’t have the means to launch a successful attack now, it will in a couple of years, by 2025 according to some estimates.

        The researcher thus insists on the role the international community must play to dissuade China from using force. “They have to make Beijing understand that the cost, in human, military and geopolitical terms, is prohibitive.”

        Biden’s remarks serve as a warning more pointed than any the US has issued to China over Taiwan in decades. “He underscored the difference between Ukraine and Taiwan” says Duchâtel. How this deterrence will play out concretely as the fraught relationship between Taiwan and China evolves remains to be seen.

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        As EU-Taiwan ties deepen, cybersecurity is front and centre

        The France 24 Interview

        Chinese ambassador to France: Beijing has 'not ruled out use of force' against Taiwan

        DIPLOMACY

        With heightened rhetoric, is US moving away from ‘strategic ambiguity’ on Taiwan?

        France24 - World

        The ‘untouchable’ parliamentary speaker at the heart of Lebanon’s next political storm

        Issued on: 19/05/2022 - 13:36

        Leela JACINTO Follow

        At 84, Nabih Berry is a seasoned Lebanese political player who has been the country’s parliamentary speaker for 30 years. Following Sunday’s legislative elections, the octogenarian stalwart is running for another term. But a record number of newcomers and political opponents are against his reelection – and in Lebanon, that could be dangerous. 

        On October 14, 2021, residents of Beirut were shaken by deadly armed clashes right by the birthplace of Lebanon’s 1975-1990 civil war. 

        Six people were killed as rival gunmen fired at each other while residents cowered, schoolchildren dashed for safety, and the city froze with a heightened awareness that Lebanon remains just a hair’s breadth away from all-out sectarian conflict. 

        The October clashes erupted when a protest by two Lebanese Shiite parties – Hezbollah and Amal – arrived at the Tayouneh roundabout, which links the Christian neighbourhood of Ain El Remmaneh with the Shiite stronghold of Chiyah. 

        Today, the two rival camps are critical actors in Lebanon’s next political steps following Sunday’s parliamentary elections. At stake is the future of a country in the grips of a devastating economic crisis, which requires an IMF bailout, which in turn needs a functioning government.

        The results of Sunday’s vote were encapsulated in headlines this week proclaiming, “Hezbollah and its allies lose parliamentary majority”. News stories hailed the record 13 seats won by reform-minded political newcomers entering a system of entrenched parties and interests.

        But the after-party celebrations have been subdued with the glum reckoning that Sunday’s vote has set the stage for a round of backroom dealings and deadlocks at best – or violence at worst. 

        In the absence of an outright majority in Lebanon’s 128-seat parliament, the largest blocs in the new parliament are the two camps that faced off and traded accusations at the Tayouneh roundabout last year.  

        The 2022 vote may have heralded a historic rise of reformist newcomers in parliament. But the next step in Lebanon’s democratic process involves the oldest member of parliament.

        Enter Nabih Berri, an octogenarian central figure in Lebanon’s postwar politics and an icon – according to critics – of everything that is wrong with the country’s political system.  

        For many Lebanese who voted for change, Berri is the embodiment of a system that has spawned political paralysis, economic collapse, and the sort of rampant mismanagement that enabled the deadly 2020 Beirut port explosion. “He represents everything that is wrong with the Lebanese system, which is today not only a kleptocracy, but also a gerontocracy,” said Karim Emile Bitar, director of the Institute of Political Science at the Saint Joseph University of Beirut.

        ‘Quintessential crooked Lebanese political dinosaur’     

        Exactly a week after the May 15 vote, Lebanon’s newly elected parliamentarians are expected to begin a new legislature following the expiration of the current assembly’s mandate. 

        Their first mission will be electing a new speaker, a position 84-year-old Berri has held since 1992. After three decades in the powerful post, Berri – the leader of the Shiite Amal party – is in the running for a seventh consecutive term and has no intention of retiring. 

        “Nabih Berri is the quintessential crooked Lebanese political dinosaur,” explained Bitar. “He has been speaker for the past 30 years, which is unprecedented even by Lebanese standards, and he could very well be elected once again.” 

        The problem this time though, is that not everyone is inclined, or resigned, to a Berri speakership – and that can be dangerous in Lebanon. 

        After his party made major gains in Sunday’s vote, the Christian Lebanese Forces (FL) chief and arch Hezbollah foe, Samir Geagea, laid down the gauntlet by vowing never to support Berri's re-election. “Electing the head of parliament will not take place as it used to,” Geagea told a local TV station. “We want a parliamentary speaker that stands for Lebanon.” 

        First test for the new parliament 

        But critics say Lebanon’s democratic system serves not so much the nation as the country’s political elites. 

        Under an antiquated confessional system, the Lebanese presidency is reserved for a Maronite Christian, the prime minister’s post is held by a Sunni Muslim, and the parliamentary speaker’s position goes to a Shiite Muslim. 

        While Hezbollah and its allies lost its parliamentary majority in the latest election, the two Shiite parties – Hezbollah and Amal – won more seats this year than in 2018. “They will use the argument of so-called consociational democracy,” said Bitar, referring to power-sharing to avoid violence, “saying that even though we do not have an absolute majority in parliament, considering we control all Shiite seats, one of us has to be the speaker and our candidate is Nabih Berry.” 

        Lebanon’s confessional political arrangement has not changed despite frequent calls for an overhaul, including by a youth-led protest movement that erupted in October 2019 in the wake of the devastating economic crisis. 

        The protest movement saw several civil society and activist leaders enter the political fray and, for the first time in Lebanese history, win an exceptional 13 seats.  

        But now that a record number of newcomers have entered parliament, their first test will be their resolve to challenge the Shiite power axis. 

        Since the end of the Lebanese civil war in 1990, Berri has earned a reputation for being “virtually untouchable”, an indispensable figure wielding charm and force to get his way on the political stage. It was a long journey for the son of a trader, born in West Africa, to the position of Lebanon’s top political zaim – or overlord.

        Two Shiite movements rise and become allies

        Born in 1938 into a trading family that had moved to Sierra Leone, Berri returned to his native Lebanon, where he earned a law degree and worked in the Lebanese courts in the 1960s. 

        It was a time when Musa al-Sadr, a charismatic Shiite cleric, arrived in southern Lebanon to set up social services for the historically marginalised Shia community.  

        At a time when leftists – including communists – in the Arab world were engaged in social justice issues, attracting urban youths, Sadr formed the Harakat al-Mahrumin, or Movement of the Dispossessed. The movement, that later became Amal (Hope), effectively co-opted the Shiite Left, placing religion at the heart of class struggle.

        When the Lebanese civil war broke out, the movement initially stayed out of the conflict. But when Berri took over the movement’s leadership in 1980, he didn’t hesitate to get involved in the war. During the bloody, internecine sectarian strife, Berri’s militia fought against almost every side, including at one point, an upstart Shiite rival called Hezbollah. 

        The 1990s end of the civil war saw Berri, like most Lebanese warlords, turn into state players. Amal settled its differences with the overly religious Hezbollah movement, and the two parties established a mutually beneficial working relationship. 

        “Nabih Berri is helpful to Hezbollah because he can maintain bridges between Hezbollah and various Western countries which have put Hezbollah on terrorist organisation lists. So, he is Hezbollah’s ally, but he’s also able to talk to the Saudis, the Americans, to the French,” said Bitar. “He is the face that Hezbollah uses when it wants to negotiate with countries that are not ready to talk directly with Hezbollah.” 

        ‘Street smart’ mediator 

        Berri’s ability to engage with all players and to joke and defuse tensions inside and outside the chamber have made him an indispensable figure in Lebanon’s complex political landscape. 

        “He does have a sense of humour which is recognised by his supporters and opponents alike. He can always find magical solutions to complex constitutional deadlocks even as these magical solutions, as you can imagine, are very often unconstitutional,” said Bitar. 

        In his role as a canny mediator, Berri has worked to prevent the country from sliding into another civil war. But critics say the process has unfairly enriched him and his allies while robbing the country of a transparent, accountable political system that can tackle the country’s myriad crises. 

        “The secret of his success is also that he is indeed very bright, very shrewd. He’s a lawyer, but he’s not a heavyweight intellectual, he’s street smart,” explained Bitar. 

        Days after the 2022 vote, Hezbollah’s powerful chief Hassan Nasrallah on Wednesday called on all parliamentary factions to cooperate. 

        Nobody "can claim that the majority belongs to this or that group," said Nasrallah, acknowledging for the first time that his organisation and its allies lost their overall parliamentary majority in Sunday's poll. 

        The problem though is that Hezbollah, aided by the very able Berri, has historically only “cooperated” on its own terms. Lebanon’s consociationalism, epitomised by its longstanding speaker, has so far prevented conflict by promoting consultation among political elites. It’s at the heart of the system that the Lebanese voted to change. But Berri’s reelection bid highlights the challenges the tiny Middle East country will face in its next democratic steps.     

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        Overseas Lebanese vote in key poll with high stakes for crises-hit country

        On the ground

        Lebanese youths seek a brighter future abroad amid economic, political crises

        Lebanon's Hezbollah, allies lose parliament majority in elections

        France24 - World

        New French Prime Minister Élisabeth Borne, daughter of a stateless Auschwitz survivor

        Issued on: 19/05/2022 - 18:32Modified: 19/05/2022 - 18:38

        Stéphanie TROUILLARD

        French Prime Minister Élisabeth Borne's childhood was marked by the suicide of her father in 1972, when she was just 11 years old. Joseph Borne, whose original name was Bornstein, was a Jewish resistance fighter of Polish origin who survived the hell of Auschwitz but never quite recovered from the experience.

        When President Emmanuel Macron picked Élisabeth Borne as France’s new prime minister earlier this month, not too many French people knew about the 61-year-old career bureaucrat’s family background.

        Borne, who became France’s first female prime minister since the 1990s, has been discreet about her private life and her family heritage, which was marked by the horrors of World War II.

        Her father Joseph, a Jewish resistance fighter, was deported to the Auschwitz-Birkenau concentration camp in 1944. While he was freed a year later, the ghosts of the past – the atrocities at Auschwitz, the loss of loved ones – continued to haunt him. Joseph Borne committed suicide when his daughter was only 11 years old.

        "It wasn't always easy. I lost my father when I was very young. And so, we ended up with my mother, who had two daughters and did not have much of an income," she told French channel C8 in a 2021 interview.

        Borne traces her family’s roots to Poland. Her grandfather Zelig Bornstein – who perished in the camps along with two of his sons – fled anti-Semitism in the 1920s for Belgium, where he found work with a diamond dealer. Joseph was born in Antwerp in 1925 under the surname Bornstein. He was one of four boys, Léon born in 1921, Isaac in 1923 and Albert in 1930.

        When World War II broke out, the family was forced into exile once again, fleeing to southern France where they sought refuge in Toulouse, Montauban, and then in Nîmes. The Bornstein boys’ mother, Anna, died aged 36.

        La photo date de 1939. Zelig Bornstein, né à Lukow, en Pologne, pose avec ses trois fils : Joseph, Isaac et Leon. Ils seront tous les 4 déportés. Joseph et Isaac survivront, pas les deux autres. Joseph (le premier à gauche, sur la photo) est le père d'#ElisabethBorne pic.twitter.com/snTfiTw2xp

        May 16, 2022

        Joining the French Jewish Resistance

        In August 1942, Joseph and his brother Isaac were arrested for the first time as stateless Jews and taken to the Camp de Rivesaltes, a transit and internment centre in southern France. "Zelig went to Rivesaltes and managed to bribe a guard, who let Isaac and Joseph 'escape'. They returned to Nîmes at the end of 1942 and decided to join the resistance," Jean-Paul Boré, vice-president of AFMD (Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation), told the Cultea website.

        Meanwhile Albert, the youngest child, was also arrested. He was deported with Convoy 51 on March 6, 1943, to the Sobibor extermination camp in eastern Poland, where he was murdered.

        The surviving three Bornstein brothers shortened the family name to Borne and joined the resistance in France. Their mission was to transport men and women from the eastern French city of Grenoble to the scrublands in the southern Tarn region to join the French Jewish Resistance led by one of the group's founders, Abraham Polonski, according to French weekly Le Point.

        But on December 24, 1943, Zelig and his three sons – Joseph, Isaac and Albert – were arrested by the Gestapo in Grenoble. "We had false papers, and when the police stormed into the apartment at 10pm, they made us drop our pants...They were looking for Jews. They were bent on getting people to denounce others. We were also subjected to what was called 'the bathtub' at that time. It's a board which they tipped into the water. It was a very, very hard interrogation," Isaac told the French Institut National de l’Audiovisuel (INA) in recorded testimony.

        ‘That is your parents, who are going to heaven’

        The family was then transferred to Drancy, near Paris, before being deported to Auschwitz-Birkenau in Convoy 66 on January 20, 1944.

        There they discovered hell. "There were rows of SS and Sonderkommando people,” said Isaac, referring to the Sonderkommando groups of Jewish prisoners forced to perform a variety of duties in the Nazi camp system. “There were dogs, and the screams: 'Raus, raus, raus' ['Out, out, out,' in German]. We had to get out quickly. It was already snowing. And that's when my brother Joseph and I were selected" to work, recounted Isaac. Zelig and Albert were taken directly to the gas chamber.

        Joseph and Isaac went to work in Buna-Monowitz, or Auschwitz III, one of the three large camps in the vast prison system. "When we arrived, the ashes were flying up into the air. When it was windy and the chimneys were burning, it smelled foul everywhere. And the elders, the elders who were in the camp, said to us, 'You see, that is your parents who are going to heaven. They are burning."

        For a year, the Borne brothers managed to survive thanks, in particular, to their spirit of solidarity, according to Isaac. "We always shared everything, he with me and I with him, because I watched him like milk on the boil.”

        In early 1945, as the Soviet Red Army advanced from the east, the Borne brothers were evacuated further west to the Buchenwald camp, from which they were liberated by the US military on April 11, 1945.

        After the war, when the brothers returned to France, Isaac reconnected with Odette, a young woman he had met in Nice. Joseph meanwhile recovered in Calvados, in the northern Normandy region, where he met Marguerite Lescene, a pharmacist. He converted to Christianity and married her. The couple had two daughters, including Elisabeth, who was born in 1961.

        But Joseph remained traumatised by his wartime experience. According to Isaac, his younger brother could not bear to talk about those years. In 1972, aged only 47, Joseph committed suicide by jumping out of a window. While the reasons for the suicide are not known, Isaac believed Joseph suffered from a sort of guilt after having lost his father and two of his brothers in the camps. "Guilty of what? We don't always know. But I believe that each person, on losing loved ones, always says to him- or herself, even today: 'I should have, would have, if only I had known...'"

        Borne, who was 11 when her father died, became a “Pupil of the Nation” – a status in France given to the children of victims of war, terrorist attacks or those who have perished while serving the country. This meant she received a full scholarship for her education, which she pursued with honours.

        In a 2015 interview with French daily Libération, Borne confided that she thought about her father when, as a public servant, she presented naturalisation certificates to new French citizens. "That I, the daughter of a stateless refugee, who only became French in 1950, should be doing this, says something about integration." 

        (This is a translation of the original in French.)

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        Who is France's new Prime Minister Elisabeth Borne?

        FRENCH POLITICS

        France’s new PM Elisabeth Borne dedicates nomination ‘to all little girls’

        Business Daily

        New French PM Elisabeth Borne faces mountain of economic challenges

        BBC

        NBA Warriors coach on Texas school shooting: 'When are we going to do something?'

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        The head coach for the NBA's Golden State Warriors refused to talk about basketball during a news conference and instead delivered an emotional speech condemning gun violence in the United States.

        On Tuesday, 19 young children and two adults died in a shooting in south Texas, after a gunman opened fire at Robb Elementary school in the city of Uvalde.

        Steve Kerr, said "basketball questions don't matter" before talking about recent shootings in the US and asking when something would be done.

        France24 - Monde

        Ukraine : la communauté juive mobilisée pour accueillir les déplacés de la guerre

        Publié le : 24/05/2022 - 14:41

        Mohamed FARHAT Karim YAHIAOUI Suivre

        L'offensive russe lancée en Ukraine prétendait "dénazifier" l'Ukraine. Dans ce pays, la communauté juive, dont est issue le président Zelensky, juge cette propagande ridicule. Avec l'invasion russe, beaucoup de femmes et d'enfants sont partis. Ceux qui sont restés tentent d'aider au mieux la communauté des juifs d'Ukraine, mais pas seulement : certaines synagogues se sont transformées en refuges, sans distinction d'origine ou de religion. Et ce conflit a rapproché cette très pieuse communauté hassidique et les autres citoyens du pays.

        Une émission préparée par Lauren Bain

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        Variole du singe : trois cas d'infection confirmés en France

        Publié le : 24/05/2022 - 01:01

        FRANCE 24 Suivre Ethan HAJJI

        Santé publique France a annoncé lundi que trois cas confirmés de variole du singe ont été rapportés à ce jour dans le pays. L'OMS décompte de son côté "moins de 200 cas confirmés et suspectés" dans les pays non endémiques.

        La propagation de la variole du singe touche aussi la France. Trois cas confirmés de la maladie ont été rapportés à ce jour dans le pays, a déclaré Santé publique France (SPF), lundi 23 mai, dans un communiqué.

        De même, le Maroc a découvert trois cas suspects, une première dans le royaume, a annoncé lundi soir le ministère de la Santé. Des analyses médicales sont en cours.

        Des cas avérés ou présumés de variole du singe ont été recensés dans plusieurs pays européens – Royaume-Uni, Portugal, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Suède, Danemark – ainsi qu'en Australie, au Canada et aux États-Unis – une propagation "inhabituelle" selon les experts.

        Il y a actuellement "moins de 200 cas confirmés et suspectés" dans les pays non endémiques, a déclaré lundi la docteure Maria Van Kerkhove, en charge de la lutte contre le Covid-19 à l'Organisation mondiale de la santé, mais aussi des maladies émergentes et zoonoses.

        Les États-Unis prêts à vacciner

        La variole du singe (ou "monkeypox"), rare en Europe, s'observait jusqu'ici principalement dans le centre et l'ouest de l'Afrique. Le virus a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, d'où son nom.

        Le virus se transmet à l'être humain par contact avec des animaux sauvages, des rongeurs ou des primates. Mais ce sont de potentielles transmissions d'homme à homme, d'ordinaire rares, qui alertent le corps médical. La période d'incubation va de cinq à 21 jours et la maladie dure de deux à trois semaines.

        La transmission "peut être stoppée dans les pays non endémiques", a affirmé Maria Van Kerkhove. "Nous sommes dans une situation où nous pouvons utiliser des outils de santé publique d'identification précoce doublée de l'isolement des cas", a-t-elle souligné, précisant qu'il n'y avait pour l'heure pas de cas grave.

        Les États-Unis, qui comptent cinq cas probables ou confirmés, se préparent à vacciner les personnes ayant été en contact proche avec des patients atteints de la variole du singe. Deux vaccins contre la variole autorisés par l'Agence américaine des médicaments (FDA) peuvent être utilisés.

        Une grande réunion mondiale avec tous les experts de nombreuses branches doit se tenir la semaine prochaine pour débattre de cette épidémie.

        Avec Reuters et AFP

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        Un premier cas d'infection à la variole du singe confirmé en France

        SANTÉ

        Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend

        Variole du singe : des infections quotidiennes enregistrées au Royaume-Uni

        L'Humanité

        Il était une fois... Serge Reggiani, la douloureuse quête du bonheur

        Il était une fois

        Cent ans après sa naissance, le 2 mai 1922, sa présence au détour d’un film ou d’un refrain nous émeut toujours. C’est que Serge Reggiani a eu, en quelque soixante années de carrière, plus d’une corde à son arc artistique ! Théâtre, poésie, cinéma, chanson… Avec sa puissance d’interprétation teintée d’une inaltérable mélancolie, il nous a légué un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’humanité.

        Edgard Garcia

        Il aurait donc 100 ans ! Cela paraît incroyable, tant résonnent encore ses interprétations puissantes et la force du désarroi de vivre qu’il portait à fleur de peau. Assurément une des figures les plus attachantes de la scène artistique de la seconde moitié du XXe siècle, dont la présence au détour d’un film ou au tournant d’un refrain continue de nous émouvoir, Sergio Reggiani est né le 2 mai 1922 en Italie, à Reggio Emilia, dans un milieu très modeste. Il arrive en France en 1930, avec ses parents antifascistes contraints à l’exil. À Paris, faubourg Saint-Denis, son père ouvre un salon de coiffure, auquel Serge envisage de lier son destin. Sa mère, Laetizia, seconde son mari, souvent brutal, toujours volage et porté sur la boisson. L’appétit de savoir de leur fils en fait vite un bon élève, sensible et résolu. Deux mots qui le caractériseront toute sa vie.

        En 1941, en pleine Occupation, Serge Reggiani fait ses débuts sur les planches. Il donne la réplique à Jean Marais, puis il est repéré par Jean Cocteau. Un  début de carrière où il se lie d'amitié avec Simone Signoret, qu’il retrouve en 1952 dans « Casque d'or". © Mondadori/Getty Images

        Après avoir fait de la figuration et le clown à la terrasse des bistrots pour quelques sous, et fréquenté le petit cours de théâtre de Raymond Rouleau, il apprend l’ouverture d’un cours d’art dramatique dans le 8e arrondissement, un autre monde. Pas dégonflé, le petit rital s’y présente et y est pris. Assidu et travailleur, il décroche un premier prix d’interprétation l’encourageant à tenter le Conservatoire national supérieur d’art dramatique, où il passe deux ans d’intense apprentissage. En 1940, l’exode le pousse un temps sur les routes.

        Revenu à Paris, il fait ses débuts au théâtre dans « le Loup-Garou », de Roger Vitrac, mis en scène par Raymond Rouleau. D’amitiés durables en rencontres remarquables, il décroche des rôles. Le voici, en 1941, dans « Britannicus » avec Jean Marais et dans « les Amants de Galice », de Lope de Vega, mis en scène par Charles Dullin. Puis, remarqué par Cocteau, il joue en 1942 dans les sulfureux « Parents terribles ». La pièce est vite interdite, accusée par la presse collaborationniste d’incitation à la dépravation morale. Début de carrière réussi ! Il fréquente le cabaret le Théâtre de nuit, où il récite des poèmes : exercice sans doute capital pour la suite de sa carrière. En 1942, « le Voyageur de la Toussaint », premier film avec Louis Daquin, où il noue une amitié pour la vie avec Simone Signoret, puis « le Carrefour des enfants perdus », de Leo Joannon, où il rencontre ­Janine Darcey, qui devient son épouse.

        Ayant échappé au STO et à l’enrôlement dans l’armée de Mussolini (il ne sera naturalisé français qu’en 1948), le voici à l’affiche du premier film traitant de la Résistance et de la trahison, « les Portes de la nuit », du tandem Carné-Prévert. Il s’y mesure à un autre débutant, Yves Montand, forte tête italienne lui aussi : une autre amitié solide est nouée. Sa carrière est lancée, sa vie aussi : Stephan naît en 1946, puis Carine en 1951. Il tourne plusieurs films, tandis que le théâtre le rappelle pour « les Justes », d’Albert Camus, avec Maria Casarès ; il la retrouvera en 1953 pour « la Dévotion à la croix ».

        En peu d’années, le jeune fils d’immigré est devenu un artiste accompli, pour qui s’ouvre une carrière s’annonçant riche et féconde. Une nouvelle occasion s’offre avec le tournage de « Casque d’or », de Jacques Becker (1952), avec Simone Signoret – une de ses plus belles réussites. 

        Mais son couple bat de l’aile : comme son père, il préfère au domicile conjugal bars et cabarets. Il quitte Janine en 1955, puis épouse en 1957 Annie Noël, rencontrée sur un tournage. Celia naît un an plus tard. Annie engage Serge à renouer avec le théâtre et la poésie. Premier enregistrement : des poèmes de Pierre Villon, puis deux 45-tours consacrés à Blaise Cendrars. Sa belle voix de baryton se fait passeuse de poésie.

        En 1974, un de ses plus beaux rôles au cinéma, sous la direction de Claude Sautet dans "Vincent, François, Paul... et les autres" avec Yves Montant et Michel Piccoli. © Michel Ginfray/Gamma-Rapho/Getty Images

        Et le théâtre reprend ses droits : en 1959, il joue, dans « les Séquestrés d’Altona », de Jean-Paul Sartre, le rôle d’un jeune officier nazi dévoré par la culpabilité des horreurs commises en Russie. En pleine guerre d’Algérie, alors que l’usage de la torture est révélé, la pièce connaît un vaste succès. Reprise en 1965, il la jouera près de 420 fois. Sa famille agrandie par Simon (1961) puis Maria (1963) s’installe sur la Côte d’Azur, à Mougins, qui devient le havre des Reggiani.

        Le cinéma frappe de nouveau à la porte en Italie, où il acquiert une belle notoriété en 1961 : il est Robespierre dans une très populaire série de la RAI, « I Giacobini », et joue dans « le Guépard », de ­Visconti. En France, c’est « le Doulos », de Jean-Pierre Melville, avec Jean-Paul Belmondo et Michel Piccoli, un de ses sommets au cinéma.

        Ses amis Montand et Signoret lui font rencontrer Jacques Canetti, historique directeur artistique de Philips, dont il vient de claquer la porte, qui le convainc de faire un disque (1964) sur les chansons de Boris Vian, disparu en 1959. Ressortent particulièrement « Arthur, où t’as mis le corps ? » et « le Déserteur », fameuse chanson censurée moult fois. Reggiani impose sa formidable griffe d’interprète et se fraie un chemin auprès d’un jeune public, pourtant enamouré des idoles yéyé.

        Pressé par Canetti, il donne, en janvier 1965, un premier récital en première partie de Catherine Sauvage, au Théâtre Gérard-Philipe de Saint-Denis : c’est l’ovation. Il fait alors la rencontre, décisive, de Barbara, qui le place en ouverture de plusieurs de ses récitals et lui prodigue aide et conseils. Une page est en train de se tourner : on verra toujours Reggiani sur les planches, mais celles du music-hall.

        Sa puissance d’interprétation va agréger autour de lui une équipe de créateurs, musiciens et arrangeurs, dont Louis Bessières, complice de la bande à Prévert, qui s’étoffera de collaborations prestigieuses, tressant une œuvre d’une extraordinaire densité, mots et musique.

        Son deuxième album, « N° 2 Bobino », en 1967, toujours chez Canetti, sera celui de la confirmation. « Les loups sont entrés dans Paris », chanson signée Albert Vidalie et Louis Bessières, fait un tabac en radio ; « Sarah », « Ma solitude » et « Ma liberté », de Moustaki, « le Petit Garçon », de Jean-Loup Dabadie, une reprise du « Déserteur » et d’autres titres signés Vian et même Gainsbourg en font un disque d’une exceptionnelle richesse, où sa voix mûrie fait des merveilles d’émotion. C’est ce qu’entend un vaste public populaire qui en fait un succès imposant. Ironie de l’histoire, son fils Stephan, engagé lui aussi dans une carrière dans la chanson, sera éclipsé par ce « nouveau » chanteur de 45 ans qui connaît une ascension fulgurante.

        En 1967, il chante en soutien à Mendès France (PSU) pour les législatives. © Keystone france/Gamma-Rapho

        Brouillé avec Canetti, il signe chez la major Polydor pour un troisième album, « Et puis… », en 1968, celui de la consécration. De « Votre fille a vingt ans » à « Il suffirait de presque rien », de « l’Homme fossile » à « la Java des bombes atomiques », il continue à explorer le registre de la mélancolie comme des chanson corrosives et cocasses. Anne Sylvestre lui propose « la Maumariée », encore un succès. Serge Reggiani figure dorénavant au panthéon des grands de la chanson française, interprète applaudi quand la mode vire aux auteurs-compositeurs-interprètes qui fleuriront tout au long des années 1970.

        Et le comédien, plus prisé que jamais, tourne à un rythme soutenu : «  l’Armée des ombres », avec Melville, puis avec Lelouch, Verneuil et Chabrol, Claude Sautet ou Jacques Rouffio, mais aussi Luigi Comencini ou Aki Kaurismäki… Quelle carrière ! Impossible de citer ici tous ses films…

        La poésie reste une source : en 1974, sort « Poètes 2 et 3 », album consacré à des textes de Prévert, avec notamment « l’Effort humain » qui « porte (…) les cicatrices des combats livrés par la classe ouvrière contre un monde absurde et sans lois… » : pour Reggiani, dire Prévert est aussi un acte politique.

        Les disques succèdent aux films, Jean-Loup Dabadie, Claude Lemesle, Jean Dréjac, le jeune Sylvain Lebel et Michel Legrand, Alain Goraguer, Alice Dona, Moustaki, son fils Stephan et d’autres encore le nourrissent, sous la houlette de Jacques Bedos, l’ami producteur.

        Sur l’écran comme sur les disques, Reggiani construit un personnage attachant, toujours un peu réservé, voire intimidé, porteur d’une inaltérable mélancolie, d’un vent de défaite face à l’avancée inexorable du temps qui empêche, dans notre immense appétit de vivre, de tout embrasser durablement. En 1973, nouvelle rupture et nouvel élan du cœur, il rencontre Noëlle Adam, danseuse et comédienne, qui sera sa compagne jusqu’au bout.

        Pour autant, ce fond de gris dans ses yeux verts ne l’a pas empêché d’être de son monde, de prendre part aux combats politiques et sociaux, soutenant des causes telles que la résistance chilienne, et accompagnant, à sa façon, la gauche et sa promesse de changer de cap et la vie au fil des années 1970. Témoigne de cet élan progressiste « Villejuif », sur l’enfermement psychiatrique, mis en regard d’autres enfermements, à Prague, Athènes ou Madrid.

        Cette période d’accomplissement se brise quand, le 30 juillet 1980, son fils Stephan se suicide. Un fils qui lui avait écrit de bien belles chansons ; un disque à deux et des concerts ensemble, notamment en 1975 à la Fête de l’Humanité, avaient cimenté leur complicité. 

        Reggiani s’enfonce dans un état dépressif, avec l’alcool comme compagnon de tristesse – « un euphorisant qui empêche de craquer », écrira-t-il (1). En mai 1981, en pleine euphorie de la gauche victorieuse, il publie un 11e album et fait son premier Olympia sous les vivats d’un public heureux de le retrouver. Toutefois, le chanteur décline, sa santé est fragilisée par l’alcool, sa voix est rongée par la cigarette, sa mémoire défaille ; le succès est moins au rendez-vous.

        Il parvient à surmonter ses démons avec la peinture – c’est à son ami Picasso qu’il doit de s’y être autorisé. Il peint, expose et reprend confiance pour de nouvelles chansons et des séries de concerts à l’Olympia, des tournées – Palais des congrès et Francofolies de La Rochelle –, jusqu’aux « Enfoirés » de la bande à Goldman. Le septuagénaire enregistre plusieurs disques malgré les ennuis de santé, toujours soutenu par ses amis, Lemesle, Legrand et autres artisans géniaux.

        Honoré aux victoires de la musique en 2003, salué par ses pairs qui enregistrent un album d’hommages (2), alors qu’il entame une tournée en France et au Québec, il est terrassé par une crise cardiaque en juillet 2004, à l’âge de 82 ans. Le ciseleur de mots, le magicien de l’émotion, le fils d’immigrés intransigeant de dignité s’en va, laissant un répertoire d’une exceptionnelle fécondité, pétri d’une humanité fragile mais inflexible. Entre douleur et bonheur, une leçon de vie.

        (1) « Dernier Courrier avant la nuit », de Serge Reggiani, l’Archipel, 1995 ; Archipoche, 2022.(2) « Autour de Serge Reggiani », avec entre autres Arno, Renaud, Patrick Bruel, Jane Birkin, Juliette… Trema, 2002.

        DISCOGRAPHIE SÉLECTIVE 

        Serge Reggiani. L’acteur de la chanson, de Daniel Pantchenko, Fayard, coll. « Biographies », 2014.Serge Reggiani. Album n° 2, disques Jacques Canetti, CD (l’album de 1967, comportant les 12 titres originaux).Serge Reggiani chante Boris Vian, disques Jacques Canetti, CD (le premier album paru chez Jacques Canetti).Disponibles, ainsi que d’autres trésors, sur : www.jacques-canetti.comSerge Reggiani. Intégrale des albums studio 1968-2002, coffret de 13 CD, Polydor, 2014.Les chansons de Serge Reggiani sont également accessibles sur les plateformes.

        chanson françaiseserge reggiani
        BBC

        SANS TITRE

        Russia's blockade of key ports on the Black Sea means significant supplies of grain are still unable to be exported, according to the latest analysis by the UK's Ministry of Defence (MoD).

        One city, Odesa, has seen no significant merchant shipping activity since the start of the war, and Ukrainian attempts to make exports by land are highly unlikely to substitute for the lost shipping capacity, they said.

        The situation has put pressure on global food prices, and the ongoing disruption to commercial shipping is expected to further increase the price of many staple products, the MoD added.

        Ukraine is one of the world's top grain producers.

        Jeremy Bowen

        Reporting from the Donbas region

        The Ukrainian army is under its greatest strain since those first chaotic weeks of the war when people thought the Russians were going to drive into Kyiv.

        The Russians have now pulled out of the area around the capital where they lost the battle, as well as other areas in the north – and of course Ukrainian troops surrendered in Mariupol. So now the Russians can concentrate on the eastern Donbas area.

        And what they’re doing is encircling a couple of quite big towns – Severodonetsk is the biggest one of them.

        It’s only a small area in terms of this enormous country. But it’s symbolically, politically important in terms of the progress of the war.

        And it seems very much as if these Western weapons – the big American howitzers and so on – have not reached this area as yet.

        The Russians are bringing a great deal of force to bear, and it’s working.

        Representatives of Sweden and Finland are meeting Turkish officials today for talks about their applications to join Nato.

        The two countries lodged their bids to join the Western military alliance following Russia's invasion of Ukraine. First, they need the support of all 30 Nato members.

        But Turkey has objected to their bids. President Erdogan has accused both of sheltering supporters of the Kurdish separatist PKK militant group.

        Sweden and Finland imposed sanctions on Ankara in 2019 after a military incursion into Syria, where some Kurdish militants are active.

        Some analysts believe Turkey may be objecting in a bid to seek concessions from other Nato members.

        The Finnish foreign minister said he hoped both sides could clear up their differences.

        Ukrainian authorities say two areas of the major southern city of Zaporizhzhia were struck by Russian missiles early this morning, leaving one person dead and three others wounded.

        Four missiles were reportedly fired just after 05:00 local time (03:00 BST) and one was intercepted, in what is being seen as the first such attack on the city. The regional administration says a shopping centre and at least 62 homes were damaged in the strike.

        Much of Russia's offensive is centred on eastern Ukraine, but Russian forces are in control of part of the big Zaporizhzhia region, including the big nuclear power station on the southern bank of the Dnieper river.

        Ukrainian officials say Russia has gathered three of its battalion tactical groups at Vasylivka around 50km (30 miles) south of Zaporizhzhia but it is not yet clear whether they plan to launch an offensive on the city.

        The sale of Chelsea Football Club by Russian billionaire Roman Abramovich is going ahead.

        The club is to be bought for £4.25bn by a consortium led by US investor Todd Boehly.

        The UK government said it had issued a licence permitting the sale, because it was satisfied this would "not benefit Roman Abramovich or any other sanctioned individual".

        Abramovich was among the Russian oligarchs sanctioned after the invasion of Ukraine.

        Joe Inwood

        Reporting from Kyiv

        This is the way the war looks set to play out.

        Village by village, town by town, Russian forces bombard, encircle, then overwhelm with sheer force of numbers.

        The governor of the Luhansk region said the Russians were approaching their positions from all sides.

        Sergei Haidai wrote on social media that the shelling was "increasing more and more. The Russian army has decided to completely destroy Severodonetsk."

        Encircling that city – the last Ukrainian holdout on the east bank of a crucial river – seems to be the current strategy.

        But in the way of Russian troops remain some of the most determined and battle-hardened forces in the Ukrainian army.

        The supply lines to Severodonetsk remain open, but only just.

        It may only be a matter of time before the city’s defenders are cut off – with no way out for the soldiers, or the civilians who remain trapped with them.

        The eastern region of Donbas has been under increasingly heavy attack, as Ukrainian defence officials warn the Russian offensive is now entering its most intense stages. Russian forces are seeking to take control of Severodonetsk, Lyschansk, and Rubizhne in order to place the whole of the Luhansk area under Russian occupation, according to the UK's defence ministry. Here are some of the scenes and faces from the Donbas region from the last 48 hours.

        The US is cutting off another financial route for Russia to pay its international debts, a move that could push the country closer to default.

        The US Treasury Department said it would end a waiver that had allowed US bondholders to accept payments, tightening sanctions imposed over the war in Ukraine.

        While the new rules only apply to people in the US, they will make it difficult for Russia to make payments elsewhere given the role of US banks in the global financial system.

        Read more here.

        US billionaire George Soros has warned that "civilisation may not survive" the Russian invasion of Ukraine, saying it may have marked "the beginning of the Third World War".

        Speaking at a dinner last night on the sidelines of the World Economic Forum in Davos, the investor and philanthropist said the war has shaken Europe to its core.

        He urged the world to "use all our resources to bring the war to an early end," adding "the best and perhaps only way to preserve our civilisation is to defeat Putin as soon as possible".

        Europe was also in a stronger position than it thought, with regards to its dependence on Russian gas, he added.

        Putin had put gas in storage instead of exporting it to Europe, creating a shortage. But Russia will run out of storage space by July and would have no choice but to sell to Europe, which is its only market, Soros pointed out.

        "I think Putin has been very clever in sort of blackmailing Europe, threatening to cut off the gas, but actually his case is much less strong than he pretends," he said.

        The EU is trying to cut its dependence on Russian fossil fuels by two-thirds by the end of the year.

        But efforts to ban Russian imports have been stymied due to hesitation from Germany. Hungary has also opposed a Russian oil ban.

        The West has accused the Russian military of holding food supplies hostage for millions around the world.

        War has blocked Ukraine's main ports on the Black Sea, severely impacting food supply chains around the world. The country is a major exporter of wheat, but now millions of tonnes of grain are stuck - impacting the countries that can least afford it.

        Russia denies it is weaponising food supplies, claiming that Ukraine's attempts to mine the Black Sea and sanctions are to blame - as the BBC's Ros Atkins explains in this video.

        Welcome back to our live coverage.

        In the last few hours, Ukrainian president Volodymyr Zelensky has called the situation unfolding in the eastern Donbas region "extremely difficult", and argued that a regular supply of weapons to Ukraine was the best strategy to maintain global stability.

        Speaking during his nightly address on Tuesday evening, Zelensky said "the [full] strength of the Russian army was thrown [in Donbas] to attack".

        "Lyman, Popasna, Severodonetsk, Slovyansk - the occupiers want to destroy everything there," he said, referring to a cluster of cities located in eastern Ukraine.

        "Therefore, the supply of heavy weapons to Ukraine - MLRS, tanks, anti-ship and other weapons - is the best investment in maintaining stability in the world and preventing many severe crises that Russia is still planning or has already provoked," he added.

        Zelensky's comments come as Ukrainian defence officials warn Russia's war in eastern Ukraine is now in its most intense stages, and could potentially determine the fate of the embattled country.

        This is Tessa Wong and Zubaidah Abdul Jalil in Singapore, stay with us as we continue bringing you the latest updates.

        That's it from us in London for now - our writers today were George Wright, Sofia Ferreira Santos, Sam Hancock, Emily McGarvey, Dulcie Lee and Emma Owen.

        The editors were Claudia Allen, Jeremy Gahagan and Owen Amos.

        We're pausing of coverage of the war for now - our team in Singapore will pick it up again in a few hours' time.

        In the meantime, here's a round-up of what's happened today:

        The sinking in April of the Moskva, the 510-crew missile cruiser that had led Russia's naval assault on Ukraine, was a major symbolic and military blow.

        If you've been following our coverage, you'll remember that when it sank, Moscow said a blast on board had caused an unexplained fire, while Ukraine said a missile strike had taken it out.

        Russia did not admit to any casualties - in fact, it published footage showing what it said was the crew of the Moskva on parade in the Crimean city of Sevastopol.

        But now Ukrainian news agency Unian says Russia has spent the last two weeks retrieving bodies from the wreckage of the ship, as well as secret documents.

        The agency quoted a Ukrainian intelligence official as telling a Crimean radio station that Russia had sent five to seven ships to the area.

        "Basically, these were lifeboats, boats, tugs, which took out the bodies, removed all the equipment that is classified there and cleaned up this cruiser - got what was left there and should not fall into the hands of third countries," they quoted Vadym Skibitsky as saying.

        We've had many reports in recent days of heavy fighting in the Donbas region of Ukraine, as Russia tries to consolidate its position in the east of the country.

        In its latest update, Ukraine's military says at least 14 civilians were killed and 15 injured in mass attacks by Russian forces today in the Luhansk and Donetsk regions.

        The BBC can't verify these figures independently.

        In a Facebook post, Ukraine's military said Russian troops had used aircraft, multiple rocket launchers, artillery, tanks, mortars and missiles in their latest assault on the regions.

        Large parts of the two regions are controlled by Russian-speaking separatists, who want to break away from Ukraine.

        Here's a look at how things have changed in the area since Russia invaded three months ago:

        It's less than a week since the city of Mariupol finally fell to Russia after almost three months of relentless bombardment.

        Now the Russian Ministry of Defence says it will open a humanitarian sea corridor to allow foreign ships stranded there to leave.

        A key target from the beginning of the invasion, Mariupol gives Russia a land bridge to Crimea (which it seized in 2014) and full control of the Sea of Azov, cutting off Ukraine's maritime trade.

        "A humanitarian corridor will be organised 115 miles long and 2 miles wide in the direction of the Black Sea," the Interfax news agency quoted the head of the ministry's National Defence Control Centre as saying.

        The Russian navy had de-mined the waters, he said.

        We don't know, at this stage, how many foreign ships there are in Mariupol, or who they belong to.

        Some reaction now to Hungarian Prime Minister Viktor Orban declaring a fresh state of emergency over the war in Ukraine.

        Hungary is already in a state of emergency, imposed due to the Covid pandemic, which was due to expire next week.

        The Hungarian Civil Liberties Union (TASZ) criticises the latest move, describing it as "the state of emergency that has become permanent".

        It gives Orban "more leeway than usual", allowing him to "restrict or simply suspend everybody's fundamental rights," the group says.

        Shortly before the move was announced, the Hungarian parliament amended the constitution to allow for such a measure. Orban's Fidesz party has a two-thirds majority in the chamber.

        Today marks three months since Russia invaded Ukraine. Here's a roundup of the latest developments:

        The fight for twin cities: Russia is trying to encircle two cities in Ukraine's easternmost region, Luhansk. Capturing Severodonetsk and Lysychansk, which straddle a key river, would mean Russia was well on the way to its goal of taking the whole of the Luhansk region

        Long conflict: Two senior Russian officials have signalled that Moscow is ready for a prolonged war in Ukraine, with one saying "we are not rushing to meet deadlines" over the conflict.

        Active warfare: Russia's military campaign in Ukraine has entered its most active phase, Ukrainian's defence ministry spokesman says

        State of emergency: Hungary's leader Viktor Orban has imposed a new state of emergency over the war, saying the government needs stay out of the conflict and protect families' financial security.

        Russian forces appear to be consolidating their positions in the east of the country. Track the invasion in maps here.

        The Premier League in England has approved the £4.25bn takeover of Chelsea Football Club by a consortium led by US baseball team LA Dodgers co-owner Todd Boehly.

        The league says the consortium has passed its owner's and directors' test.

        The club was put up for sale before owner Roman Abramovich was sanctioned over his links to Russian president Vladimir Putin.

        The purchase remains subject to the UK government issuing the required sale licence.

        Hungary's Prime Minister Viktor Orban has imposed a new state of emergency in the country over the war in neighbouring Ukraine.

        "The world is on the brink of an economic crisis," Orban says.

        "Hungary must stay out of this war and it must protect families' financial security. This requires room for manoeuvre and immediate action."

        He says the move will allow the government to react "immediately and in all situations" to protect the people of Hungary.

        The country is already under a state of emergency, introduced in response to the Covid pandemic, which was due to expire next Tuesday.

        France24 - Monde

        Comment les États-Unis font-ils face à la pénurie de lait pour bébé ?

        Publié le : 23/05/2022 - 18:03

        Laura MOUSSET Suivre

        Plus de 30 tonnes de boîtes de lait en poudre pour bébé en provenance d’Allemagne ont atterri aux États-Unis, le 22 mai. Une livraison visant à alimenter le marché américain, qui fait face à une grave pénurie de lait infantile ces derniers mois. Pour y remédier, le gouvernement a récemment mis en place un pont aérien et a activé un texte hérité de la Guerre froide. Dans certaines villes, la solidarité s’organise pour aider les familles.

        Valeurs Actuelles

        Guerre en Ukraine : la Hongrie déclare l’état d’urgence

        Selon Zelensky, l’armée russe veut « tout détruire »

        Lors d’une allocution diffusée mardi soir, le président ukrainien a indiqué que l’armée russe maintient une très importante pression sur le Donbass. Pour Volodymyr Zelensky, elle aurait même pour objectif de « tout détruire » dans la région.

        La Hongrie proclame l’état d’urgence

        « La Hongrie doit rester en dehors de cette guerre et protéger la sécurité financière de ses familles », a déclaré Viktor Orban mercredi 25 mai, en annonçant la promulgation d’un second état d’urgence lié au conflit en Ukraine, alors qu’un autre état d’urgence sanitaire doit expirer 31 mai prochain, selon Europe 1. « Cela nécessite une marge de manœuvre et une action immédiate. Le gouvernement, exerçant son droit en vertu de la Loi fondamentale, déclare l’état d’urgence pour cause de guerre à partir de minuit ».

        Le Parlement hongrois, aux deux tiers acquis à la cause du Premier ministre, avait procédé à une modification de la Constitution quelques heures auparavant, permettant la mise en place d’un état d’urgence pour cause de guerre.

         

         

         

         

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Histoire. Philadelphie, 1972 : la traque mortelle du Move

        Il était une fois

        En 1972, une petite communauté noire, le Move, prône la révolution pour « libérer la vie » de l’exploitation capitaliste, responsable de l’oppression, des inégalités, du racisme, des guerres et de la destruction de la nature. Ce mouvement protestataire non violent a fait l’objet, à l’instar des Black Panthers, d’une répression systématique et démesurée, qui résonne encore aujourd’hui.

        Michel Muller

        Philadelphie, Pennsylvanie 1972. À Powelton, un quartier populaire et multiculturel, une communauté d’une trentaine de membres s’installe dans une vieille bâtisse sous le nom de Move, le mouvement, en tant que « l’essence même de toute forme de vie ». Prônant une sorte de synthèse entre le Flower Power de 68 et le militantisme des Black Panthers contre la ségrégation raciste, le petit groupe de familles affirme vouloir revenir aux valeurs originelles des êtres humains pour se libérer du « système » – la destruction de la nature par l’industrialisation – et de l’exploitation capitaliste responsable des inégalités et des guerres. Tous ont adopté le patronyme Africa, à la suite de John Africa, qui vient de fonder Move, car « c’est d’Afrique que provient toute vie ».

        Avec la présidence de Richard Nixon, s’est ouverte, en janvier 1970, une longue période de répression de toute protestation visant en particulier les militants noirs. Sous la houlette du tout-puissant chef du FBI, John Edgar Hoover, le parti des Black Panthers (BPP) est l’objet d’une répression multiforme qui aboutit à sa désintégration. Dans le même temps, montent en puissance les révoltes des jeunes contre la guerre du Vietnam et le mouvement hippie qui incarne l’aspiration au retour à la « pureté primitive » de l’être humain.

        1971. Scandale du Cointelpro : la face noire du FBI au grand jour

        Dans les quartiers noirs de Philadelphie, la vie quotidienne est faite de luttes pour la survie et de résistance à la répression policière meurtrière. Le BPP y a un rôle social et organisateur majeur. C’est dans cette atmosphère que Mumia Abu-Jamal – aujourd’hui symbole du combat contre la peine de mort –, que nous retrouverons plus loin, fait son apprentissage, dès ses 14 ans, de militant puis de responsable de l’information du BPP, et de journaliste.

        VIDÉO. Mumia Abu-Jamal, dans les prisons américaines depuis 40 ans

        C’est aussi dans cet environnement que le futur fondateur de Move, Vincent Leaphart, connu comme « philosophe de coins de rue » pour ses tirades contre la mal-vie, survit avec des petits boulots. Sa rencontre en 1971 avec un doctorant en sociologie et militant antiraciste, Donald Glassey, lui donne la clé de l’épanouissement de ses idées : il rédige un document de 300 pages, « The Guidelines ».

        Les lignes directrices de celui qui a pris pour nom John Africa sont une sorte de synthèse d’une volonté inébranlable de solidarité, de pacifisme et d’action pour la justice, l’égalité et la liberté, conjuguée à un mode de vie quasi monastique : ne posséder que ce que l’on porte sur soi, manger cru, ne former qu’une seule famille. « Il y a parmi nous des Noirs, des Blancs, des Latino-Américains, des gens d’origine sociale variée », proclame ce manifeste. « Organiser la révolution (…) a pour objectif de briser un mode de fonctionnement artificiel qui emprisonne la vie. Les industries doivent cesser de polluer l’air, l’eau et la terre : il faut libérer la vie. » Celle-ci, quelle que soit sa forme, a une origine unique : Dieu, Mère Nature ou Mama ; « chaque vie (étant) un élément de la chaîne du vivant, (elle) revêt une importance égale ». Il s’agit de « montrer aux gens combien le “système” est corrompu et tyrannique, à l’origine de tous leurs maux : le chômage, la drogue, l’alcoolisme, le racisme, la violence familiale, les maladies vénériennes, la criminalité, la guerre ».

        Move multiplie les actions : interpellations de personnalités, happenings contre l’enfermement des animaux dans les zoos, et surtout contre le racisme et l’emprisonnement jusqu’à ce que mort s’ensuive. John Africa devient une sorte de « messie en dreadlocks ». Ce qui est un aspect de l’éthique de Move : « Hostiles aux produits cosmétiques et jetables, aux détergents chimiques, nous laissons nos cheveux pousser naturellement », tout en consacrant « énormément de temps à notre hygiène corporelle et à l’entretien de nos maisons ».

        Tout cela ne peut qu’agacer l’establishment tenant aux « bonnes mœurs » et à « la loi et l’ordre ». Le clou noir qui dépasse doit être enfoncé : telle est la ligne de Frank Rizzo, élu maire de Philadelphie en 1972. L’ancien chef de la toute-puissante police de la ville a fait de celle-ci le bras armé de sa politique.

        Move fait l’objet d’un harcèlement systématique, judiciaire et policier. La répression prend aussi la forme d’une violence ciblée : pour les hommes, les frapper aux parties génitales ; quant aux femmes enceintes, c’est le ventre qui est visé. Quelques exemples : le 9 mai 1974, Janet et Leesing Africa, arrêtées et battues, avortent à la suite des coups subis. Le 29 avril 1975, à l’issue d’une manifestation contre les violences policières, Alberta Africa, est frappée au ventre par quatre policiers et une infirmière : même dramatique résultat. Le 28 mars 1976, la police investit la maison sous prétexte de tapage nocturne : le nourrisson de Janine Africa, Life, est violemment piétiné et décède. Les policiers nient le meurtre, affirmant qu’il n’y avait pas de bébé. Un juge prononce un non-lieu : sa mère ayant accouché à domicile – selon les principes de Move –, l’enfant n’est pas déclaré à l’état-civil… et n’a donc jamais existé.

        Mais le pire se prépare activement du côté du maire Frank Rizzo. Une campagne de presse accusant Move de clochardiser le quartier avec son mode de vie (notamment… l’usage d’une caisse de compost pour recycler les déchets) est lancée. Le 18 décembre 1975, une inspection des services d’hygiène est ordonnée : Move interjette des dizaines d’appels. Fin 1977, à la suite d’un arrêté de péril, un accord fixe un délai de 90 jours pour que Move trouve un autre lieu avec l’aide de la municipalité… qui n’en fait rien. Elle décide alors la destruction de l’habitation.

        Le 16 mars 1978, des centaines de policiers investissent les alentours, des tireurs d’élite sont postés. Un blocus est mis en place pour affamer les habitants. « S’ils résistent, on les prendra de force, qu’il y ait des enfants ou non ! » annonce Frank Rizzo. Le 8 août 1978, à l’aube, la police envahit la maison. Les habitants se sont barricadés dans la cave : elle est inondée et des tirs éclatent en tous sens. Un policier, James Ramp, est tué et trois autres sont blessés. Les assiégés se rendent et sont violentés. Une photo fait le tour des médias : Delbert Africa, au sol, les bras tendus en croix, battu par trois policiers – qui seront acquittés.

        C’est là que les destins de Move et de Mumia Abu- Jamal, jeune journaliste à la radio publique locale, se croisent. Ce dernier fait connaître à un large public le traitement infligé à Move. Neuf de ses membres ont été inculpés du meurtre du policier Ramp : Janine, Debbie, Janet, Merle, Delbert, Mike, Edward, Phil et Chuck Africa. Le 8 mai 1980, le juge Malmed les déclare coupables, sans qu’aucune preuve n’ait été produite ; les « Move Nine » (« les Neuf de Move ») sont condamnés à des peines d’emprisonnement allant de trente à cent ans.

        Début 1980, les Move s’installent dans une maison au 6621 Osage Avenue, au cœur d’une cité de pavillons. Leur combat pour la libération des « Move Nine » se heurtant aux murs de la justice et au silence des médias, ils alertent les passants avec leurs porte-voix.

        Toujours sous surveillance et harcelés, craignant un nouvel assaut, les militants se barricadent. Le 11 mai 1985, la juge Lynne Abraham émet des mandats d’amener contre Ramona, Conrad, Frank et Teresa Africa pour troubles sur la voie publique et menaces terroristes. Le lendemain, la police fait évacuer la cité.

        Le 13 mai 1985, à l’aube, le commissaire Gregore J. Sambor lance aux Move un ultimatum pour qu’ils se rendent et, sans attendre, l’assaut est déclenché : des centaines de policiers usent de gaz lacrymogène, de canons à eau et de carabines, de fusils-mitrailleurs et de mitrailleuses. En une heure trente, au moins 10 000 coups de feu sont tirés. En début d’après-midi, un hélicoptère lâche sur la maison une bombe de 20 kg de TNT fournie par le FBI. Un incendie éclate, ordre est donné aux pompiers de ne pas intervenir ; il s’étend et détruit 65 pavillons de la cité. Cinq enfants et six adultes, dont John Africa, meurent brûlés vifs. Seuls Ramona Africa et un enfant, Birdy, ont pu s’échapper de la maison malgré les tirs. L’autorisation d’utiliser des explosifs avait été donnée par Wilson Goode, le premier maire noir de la ville fraîchement élu.

        Dans le monde entier, télévisions et journaux diffusent les images de l’assaut. C’est un véritable séisme à Philadelphie. Le chef de la police démissionne. Une commission d’enquête municipale conclut, en mars 1986, que le largage d’une bombe sur une maison occupée, notamment par des enfants, est « inacceptable » et observe que l’attentat n’aurait pas eu lieu « si la maison Move et ses occupants avaient été situés dans un quartier blanc comparable ». Le maire sera pourtant réélu en 1987.

        Aucun des responsables du crime raciste n’a été inculpé. Ramona Africa a été incarcérée sept ans pour « complot et émeutes ». Il a fallu attendre 1996 pour qu’un jury conclue que les autorités ont utilisé une « force excessive » et violé les droits constitutionnels de Move. La Ville de Philadelphie a été condamnée à verser 500 000 dollars à Ramona et 1 million aux proches de John Africa, 90 000 dollars à chacune des familles des adultes décédés, 25 millions aux parents des cinq enfants immolés et 1,7 million à Birdy Africa.

        Les « Move Nine » n’ont été libérés qu’entre juin 2018 et février 2020. Deux d’entre eux ont passé plus de quarante-deux ans en prison, deux autres y sont morts dans des conditions très suspectes. Et ce n’est qu’en novembre 2020 que la municipalité a présenté des excuses officielles pour le crime de 1985.

        Le 23 avril 2021, le quotidien britannique « The Guardian » a révélé qu’une anthropologue de l’université de Pennsylvanie a présenté à ses étudiants… des ossements de victimes de l’incendie de la maison Move issus du musée d’Anthropologie et d’Archéologie de l’université, où ils étaient entreposés. En mai 2021, le commissaire à la santé de Philadelphie a démissionné pour avoir ordonné, en 2017, l’incinération d’une partie de ces ossements sans prévenir les familles. Une boîte étiquetée « Move » a alors été retrouvée : les restes qu’elle contenait ont été rendus à la communauté. Interrogé par « The Guardian », Michael Blakey, professeur d’anthropologie en Virginie, a expliqué que « les États-Unis continuent à fonctionner sur le socle du “privilège blanc”. Ce que nous voyons ici en est la manifestation scientifique – l’objectivation de l’“autre” et l’absence d’empathie dans une société dont les Blancs croient détenir le contrôle ».

        Move est toujours vivant, ses membres – dont les enfants devenus adultes – mènent notamment le combat pour la libération de Mumia Abu-Jamal. Leur incessante solidarité a contribué à sa survie dans le couloir de la mort après sa condamnation en août 1982.

        En savoir plus

        Sur move-thestory.com , un « livre-Web » militant, richement documenté, sur la longue histoire de Move, créé notamment par Claude Guillaumaud-Pujol, universitaire spécialiste des États-Unis.« Mumia Abu-Jamal. Un homme libre dans le couloir de la mort », de Claude Guillaumaud-Pujol, le Temps des cerises, 2007.

        communautésblack panthersMoveÉtats-Unis
        BBC

        SANS TITRE

        Simon Stone

        BBC Sport

        Tottenham have confirmed their promising 18-year-old forward Dane Scarlett has signed a new contract to 2026.

        Scarlett made seven first-team appearances last season, although with £150m available to spend this summer follow a cash injection from owners ENIC, there must be a possibility the teenager will spend next season out on loan.

        Arsenal manager Mikel Arteta on Elneny's new deal: “Mo is a really important part of the team. He brings endless energy, enthusiasm and commitment to the team and is loved by everyone. He's an important player for us on and off the pitch, a real role model to our younger players and I'm delighted he's staying."

        Technical Director Edu added: “Mo has an incredible mentality which is so important for our squad. He helps the team as much as he can every day. We are all very happy to have him with us as we look to build on what has been achieved this season."

        #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

        RyanHoward: I agree Klopp should be League Manager of the Year, but I still don't quite know why he won the Premier League award.

        #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

        Michael Grimwood: Re: anon 9:04. If City are “by far” the better team, it must be a mighty achievement for Klopp to finish only a point behind them in the league and go fury in every other competition.

        Simon Stone

        BBC Sport

        Relegated Burnley hope to have a new manager agreed by the end of the month.

        The Clarets were relegated at the weekend to end their six-year stay in the Premier League.

        It has led to numerous questions being asked about Burnley’s finances given the stark statement made in their financial accounts released earlier this month that said a ‘significant proportion’ of a £65m loan owed to MSD Holdings taken out around their takeover by ALK Capital in December 2020 would need to be paid back quickly if they went down.

        Chairman Alan Pace is yet to talk about the events of the weekend or what it means at Turf Moor.

        However, one of his most immediate tasks is securing a permanent replacement for Sean Dyche, who was sacked in April.

        Burnley have spoken to a number of potential candidates in the intervening weeks, whilst Mike Jackson has acted as caretaker boss, and BBC Sport understands the club feel they are approaching a position where they will be able to make an appointment.

        The Monday Night Club's Chris Sutton, Mark Chapman, Rory Smith and Micah Richards discuss whether Liverpool's season would be disappointing if they did not win the Champions League.

        #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

        Klopp winning league manager is a joke, City are by far the better football team his two cup wins were by penalty shoot outs.

        #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

        The question you need to ask is: How can Klopp NOT be crowned Manager of the year after what his team has achieved this season, it’s simply an incredible achievement - will a team ever come as close to winning a quadruple ever again?!

        BBC Radio 4

        More from Peter Kenyon on BBC Radio 4's Today Programme: "Chelsea have already lost some players through not being able to sign contracts [Antonio Rudiger for example]. Everybody, the squad and the management, will be relieved that they can get back on with the job they are there to do.

        "It is not just about the money, it is smart money. Chelsea have been built up from 2003 to be one of the top teams in Europe. With the backers who are coming in, that is obviously going to continue, so it is back to business for everyone."

        BBC Radio 4

        Former Chelsea Chief Executive Peter Kenyon has given his reaction to the Chelsea takeover taking a step closer on BBC Radio 4's Today Programme: "It is great for Chelsea and great for football, to move on. Uncertainty is never a good place to be and the process over the last few months has not been good for anybody involved. It is great that it is resolved and everybody can look forward to next season and Chelsea being involved with the Premier League.

        "We've just come off the best Premier League season top, middle and bottom. Chelsea's future looks assured with good people and that is great news for them. My first thought [if I were still there] would be one of relief, there is a very short transfer window, the season starts early because of the World Cup. The job is to make sure Chelsea are prepared; the announcement today enables that to continue."

        #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

        Dr David: The idea of Howe or Frank being manager of the year is laughable. It’s 100% Klopp and I’m a MUFC fan. Too many people having sympathy for the plucky also rans, but second place should go to Potter if anyone.

        Dan Roan

        BBC Sports editor

        With the final hurdle to the takeover of Chelsea finally overcome, and one of the biggest deals in sports history able to be completed, this was the news Chelsea fans had been desperate for after several weeks of unprecedented uncertainty.

        Time had been running out for the club to be issued with the licences needed to play next season, so government officials will also be relieved that the future of the European champions has been secured in the nick of time after a highly complicated sales process. Approval by European authorities is still required, but that is now regarded as a formality.

        With the Abramovich era drawing to a close, attention will now turn to the extent to which the new owners invest in the club and back Thomas Tuchel in the transfer market.

        #bbcfootball or text 81111 (UK only - standard message rates apply)

        Klopp could lead Liverpool to three trophies this season if he can mastermind a win over Real Madrid in Saturday's Champions League final. He's already won Premier League Manager of the Year, too.

        But many believed Newcastle's Eddie Howe should have been recognised for the turnaround at St James' Park, or Thomas Frank for keeping Brentford up with minimal fuss in their debut Premier League campaign.

        We want to know your thoughts in our first topic of the day. Was he the right man? Get in touch.

        Liverpool boss Jurgen Klopp has been named the League Managers Association's manager of the year.

        The German, 54, collected the Sir Alex Ferguson Trophy, which is voted for by the full membership of managers across all the divisions.

        Klopp also won the Premier League manager of the year despite his side missing out on the title by a point to Manchester City on Sunday.

        Chelsea boss Emma Hayes won the Women's Super League award.

        Full story.

        Well, we'll have more reaction to the morning Chelsea news, but we'll also cover...

        Wednesday's back pages

        The Daily Star

        Another message from Gareth Southgate to fans ahead of the home nations and Ireland bidding for Euro 2028. That is in today's Star.

        Wednesday's back pages

        The Times

        Erling Haaland should complete his move to Man City very soon, as The Times reports.

        Wednesday's back pages

        The Guardian

        The Guardian say the UK government worked on Newcastle's Saudi Arabian-backed takeover, while also giving Jordan Henderson's view ahead of Liverpool's Champions League final date with Real Madrid on Saturday.

        Valeurs Actuelles

        Etats-Unis : 19 enfants tués lors d’une fusillade dans une école élémentaire du Texas

        Effroi aux Etats-Unis. Mardi 24, peu après 11h du matin – heure locale, une fusillade a éclaté dans l’école élémentaire de Robb, située à Ulvade au Texas. Le suspect, un lycéen de 18 ans nommé Salvador Ramos, a pénétré dans les lieux armé d’un fusil automatique et équipé d’un gilet pare-balle. 19 enfants de moins de dix ans ont péri sous ses coups de feu, ainsi qu’au moins un enseignant, précise Le Figaro mercredi 25 mai.

        Abattu par la police peu après les premiers coups de feu, le jeune homme est mort sans que son geste n’ait, pour l’heure, été expliqué. Peu avant la tuerie, Salvador Ramos s’en serait d’ailleurs pris à sa grand-mère, dont l’état de santé n’est pas connu. Selon Greg Abbott, gouverneur républicain du Texas, il a tué ces 19 enfants « d’une façon atroce et insensée ».

        Dix ans après Sandy Hook, aucun changement

        Très rapidement, l’exécutif américain s’est emparé de l’affaire. Visiblement très ému, alors qu’il revenait d’une tournée en Asie, Joe Biden a appelé à « transformer la douleur en action », appelant son pays à « affronter le lobby des armes ».  « Trop, c’est trop : nous devons trouver le courage d’agir », a plus tard abondé Kamala Harris, vice-présidente des Etats-Unis. Selon Le Figaro, les drapeaux américains ont été mis en berne sur tous les bâtiments publics.

        Une telle tuerie relance, une énième fois, le débat sur la libre circulation des armes aux Etats-Unis. Elle n’est d’ailleurs pas sans rappeler le massacre de l’école primaire de Sandy Hook, à Newtown (Connecticut). En 2012, un jeune homme de 20 ans avait tué 20 enfants et sept adultes – dont sa propre mère – avant de se donner la mort. Alors président des Etats-Unis, Barack Obama était apparu les larmes aux yeux à la télévision, appelant à une large prise de conscience et à une réforme. Une émotion qui n’a toutefois pas permis de véritables changements, achoppant sur une large partie de la population américaine et de puissants lobbys.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Pio La Torre, une vie à combattre la Mafia

        Il était une fois

        Il était la voix forte du Parti communiste italien en Sicile et le premier à avoir dénoncé et combattu la mainmise de Cosa Nostra jusque sur la péninsule. Le 30 avril 1982, le député Pio La Torre était abattu en pleine rue. Prémices d’un électrochoc pour la société et les institutions, sa mort marque un tournant décisif dans la lutte contre la mafia.

        Le 30 avril 1982 au matin, Pio La Torre, député et secrétaire régional du Parti communiste italien (PCI), est abattu avec son chauffeur Rosario Di Salvo en plein Palerme par Cosa Nostra, la Mafia sicilienne. Cette exécution s’inscrit dans un contexte particulier. Bien que divisée par une guerre interne qui cause un millier de morts entre 1978 et 1983, la Mafia mène en parallèle une terrible offensive contre l’État italien, en assassinant une quinzaine de ses représentants (membres des forces de l’ordre, magistrats, hommes politiques). L’année 1982 constitue l’apogée de ce déchaînement de violence mafieuse : Cosa Nostra élimine Pio La Torre puis, trois mois plus tard, le préfet de Palerme, Carlo Alberto Dalla Chiesa.

        La Sicile fait figure de laboratoire

        Né à la périphérie de Palerme, en 1927, dans une famille de paysans, Pio La Torre s’engage au PCI dès 1945 et participe aux luttes paysannes qui ont marqué le climat social de l’après-guerre en Sicile. Il se heurte d’emblée à Cosa Nostra et le refus de se soumettre à la domination mafieuse devient alors le fil rouge de toute sa vie militante. En tant que dirigeant de la CGIL (Confederazione Generale Italiana del Lavoro, syndicat proche du PCI), il mène la bataille de l’occupation des terres non cultivées pour libérer les paysans du joug de la Mafia qui contrôle le territoire et les travailleurs pour le compte des grands propriétaires terriens.

        En pleine guerre froide, la Sicile fait figure de laboratoire. Le succès des forces de gauche aux élections régionales de 1947 risque de compromettre l’équilibre international des blocs (1). En Sicile, Cosa Nostra est utilisée comme bras armé par le gouvernement démocrate chrétien local – avec le soutien logistique de la CIA qui fournit des armes et favorise la réactivation de réseaux néofascistes – pour réprimer le mouvement paysan. Une quarantaine de syndicalistes sont assassinés mais La Torre s’investit pleinement, ce qui lui confère un grand prestige auprès des militants et de la population. Accusé à tort d’avoir frappé un policier lors d’une manifestation, il est emprisonné pendant un an et demi, jusqu’en août 1951, puis reprend son engagement politique.

        Collusions entre  Cosa Nostra  et la Démocratie chrétienne

        En 1952, La Torre est élu pour la première fois au conseil municipal de Palerme, où il siège jusqu’en 1966, et devient secrétaire général de la CGIL en 1959. Il dirige le PCI sicilien de 1962 à 1967, puis intègre en 1969 la direction centrale du PCI. En 1963, il obtient son premier mandat à l’assemblée régionale de Sicile (ARS).

        Au conseil municipal de Palerme et à l’ARS, il révèle l’ampleur des collusions entre Cosa Nostra et la Démocratie chrétienne, parti largement majoritaire en Sicile jusqu’à sa dissolution en 1994. En échange du soutien électoral que la Mafia garantit au parti grâce au contrôle qu’elle exerce sur le territoire, les élus centristes lui permettent d’infiltrer l’économie légale en obtenant des appels d’offres pour les travaux du plan d’urbanisme de la ville.

        La Torre brise ainsi l’omerta en dénonçant sans relâche le système politico-mafieux qui permet à la Mafia de blanchir l’argent sale issu du trafic de stupéfiants grâce à la spéculation immobilière.

        Lien avec le pouvoir politique depuis 1943

        Élu au Parlement en 1972, Pio La Torre intègre la commission parlementaire anti-Mafia. Il préface et cosigne le premier rapport de la minorité publié en 1976, intitulé « Mafia et politique », dans lequel il analyse le lien que Cosa Nostra a tissé avec le pouvoir politique depuis le débarquement allié en 1943 et dénonce le système de pouvoir mis en place au niveau local par la DC. Ce document est précieux car il retrace également l’évolution des activités de Cosa Nostra, qui passe en quelques décennies de mafia agraire à mafia urbaine, suivant ainsi les mutations de l’économie régionale.

        Fort de cette fine connaissance du phénomène mafieux acquise sur le terrain, La Torre dépose, en mars 1980, une proposition de loi prévoyant l’institution d’un délit d’association mafieuse. En octobre 1981, en pleine guerre de la Mafia, il revient en Sicile pour diriger la section régionale du PCI. La bataille pour la paix – et contre l’ouverture d’une base de l’Otan – qu’il engage à Comiso vise également à empêcher Cosa Nostra de s’implanter dans la région de Raguse.

        En mars 1982, il insiste auprès du président du Conseil, Giovanni Spadolini (premier non-démocrate-chrétien à ce poste depuis la Libération) pour que son projet de loi soit enfin discuté à la Chambre. La seule concession qu’il obtient est la nomination au poste de préfet de Palerme du général Carlo Alberto Dalla Chiesa, héros national de la lutte contre le terrorisme pour avoir arrêté les principaux chefs des Brigades rouges. Cependant, La Torre ne peut en mesurer les effets : il est assassiné quelques jours avant sa prise de fonction.

        Une lutte ouverte contre la Mafia

        La Torre n’a eu de cesse de revendiquer sa conception globale et salvatrice de la lutte contre la Mafia qui s’intègre dans un projet de développement économique, social et démocratique de la Sicile. C’est donc l’omniprésence de Cosa Nostra dans la société et l’économie siciliennes qui a transformé son combat politique pour le peuple sicilien en lutte ouverte contre la Mafia.

        L’exécution de Pio La Torre et Rosario Di Salvo donne lieu à une mobilisation citoyenne importante mais cantonnée à la seule sphère militante. Ce n’est qu’après l’assassinat du préfet Dalla Chiesa, de sa femme Emanuela Setti Carraro et de leur policier d’escorte Domenico Russo, le 3 septembre 1982, qu’elle prend de l’ampleur et que l’État italien réagit.

        La loi visionnaire imaginée par La Torre, adoptée en urgence le 13 septembre 1982 et qui porte son nom, marque un tournant dans la lutte contre la Mafia. Elle institue le délit d’association mafieuse en fournissant une définition précise du phénomène (entre autres, la force du lien associatif, le contrôle du territoire par la violence et le rapport congénital à la politique pour infiltrer l’économie) et met en place une mesure révolutionnaire, la confiscation des biens.

        Le maxi-procès de 474 mafieux en 1986-1987

        Grâce à ce formidable instrument juridique qui permet de sanctionner la seule appartenance à la Mafia, la magistrature palermitaine, emmenée par les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino, se lance dans une instruction tentaculaire qui débouche sur le maxi-procès de 1986-1987, où 474 mafieux sont renvoyés à la barre. La condamnation à perpétuité des principaux chefs mafieux constitue la première victoire judiciaire de l’État italien.

        La confirmation de ce verdict en cassation, en janvier 1992, déclenche la vengeance de Cosa Nostra. Les attentats spectaculaires qui coûtent la vie aux juges Falcone et Borsellino ainsi qu’à leurs escortes, respectivement le 23 mai et le 19 juillet 1992 (2), suscitent l’effroi en Sicile comme dans la péninsule.

        Le mouvement anti-Mafia actuel s’est forgé à la suite des assassinats retentissants de 1982 et de 1992. Le message anonyme « C’est ici qu’est mort l’espoir des Palermitains honnêtes », retrouvé sur le lieu de l’assassinat de Dalla Chiesa le lendemain, marque le début d’une prise de parole par une partie, certes encore très mince et largement minoritaire, de la société palermitaine.

        Une première nationalisation de la mobilisation a lieu grâce à un appel à la grève générale lancé par tous les syndicats et à l’organisation d’une grande manifestation à Palerme en octobre 1982. Les étudiants venant des autres régions du Sud gangrenées par la Mafia (Campanie et Calabre) y découvrent de nouvelles formes d’action collective (marches aux flambeaux, séminaires de réflexion) qu’ils vont importer dans leurs régions d’origine.

        Dans les années 1980, de concert avec les enseignants, les veuves et les filles de victimes interviennent auprès des jeunes dans les écoles, notamment en Sicile et à Milan. Des fondations sont créées à la mémoire des victimes, des collectifs citoyens apparaissent et on assiste à une première tentative de structuration du mouvement anti-Mafia. Cette mobilisation citoyenne, qui se renouvelle à chaque anniversaire, est l’embryon de la mobilisation massive qui se vérifie après les massacres de 1992.

        Rupture entre les représentants politiques et les citoyens

        Sensibilisée à la question mafieuse, la génération qui a grandi dans le climat de violence des années 1980 donne ainsi vie à une mobilisation anti-Mafia collective et citoyenne d’une ampleur inédite dans les années 1990. L’année 1992 est d’autant plus cruciale que l’opération « Mains propres », menée par la magistrature milanaise, met au jour un système de corruption qui touche, dans des mesures différentes, tous les partis politiques et entraîne leur dissolution. Discréditée, la classe politique n’apparaît pas légitime pour défendre les idéaux de justice et de légalité incarnés par les victimes de la Mafia. Lors des obsèques des juges Falcone et Borsellino, on assiste ainsi à une véritable rupture entre les représentants politiques et les citoyens qui s’approprient dès lors les valeurs des défunts.

        L’association Libera, créée en 1995 par le prêtre Luigi Ciotti, regroupe les proches de victimes et promeut la mémoire de celles-ci auprès des jeunes, notamment en organisant chaque 21 mars la « Journée de la mémoire et de l’engagement en souvenir des victimes des mafias ». Colonne vertébrale du mouvement anti-Mafia citoyen, Libera est désormais un réseau présent dans toute la péninsule qui rassemble plus de 1 600 associations (fondations en mémoire des victimes, syndicats de travailleurs et d’élus, associations cultuelles et environnementalistes locales et nationales, coopératives).

        Selon Nando Dalla Chiesa (3), il s’agit de « la meilleure expression du “Made in Italy” sur le plan citoyen », qui tente de faire bouger les lignes aussi à l’international grâce à son réseau Libera Internazionale auquel adhèrent près de 80 associations d’Europe, d’Afrique et d’Amérique latine. En 1996, l’organisation lance une pétition pour la réutilisation sociale des biens confisqués aux mafieux qui recueille un million de signatures et contraint l’État à légiférer en ce sens.

        À travers sa branche Libera Terra, elle aide des jeunes à créer des coopératives agricoles sur les terrains confisqués. Elle montre ainsi qu’une alternative à la criminalité est possible en promouvant un modèle économique solidaire et vertueux capable de supplanter le modèle mafieux. Les produits, commercialisés sous l’étiquette « Les saveurs de la légalité » pour inciter à la consommation critique, sont la concrétisation de l’engagement anti-Mafia social qui a guidé la vie de Pio La Torre.

        mafia
        BBC

        Champions League final: The Real Madrid youngsters ready to take over from club legends

        Last updated on 2 hours ago2 hours ago.From the section European Football

        As Real Madrid's ageing stars watched on from the touchline while their younger counterparts saw out a remarkable Champions League semi-final victory, it was evidence that the club's immediate and longer term future may be in better shape than many critics have suggested.

        None of Karim Benzema, Luka Modric, Toni Kroos or Casemiro was on the pitch as the final whistle went on a 6-5 aggregate success over Manchester City that earned Carlo Ancelotti's side a spot in Saturday's final against Liverpool.

        Rodrygo wrote his name into Real folklore with two late goals to take that tie to extra time, Eduardo Camavinga glided across the turf making the Bernabeu his own and Federico Valverde's engine was still whirring after 120 minutes.

        Brazil forward Vinicius Junior, whose tally of 51 appearances this season is more than any of his team-mates, scored a superb solo effort in the first leg and lasted until five minutes from time in the second.

        In many ways - despite the frustration at failing to land Kylian Mbappe from Paris St-Germain and the problems that may arise from that - this Champions League run has seen president Florentino Perez's transfer strategy of the past few years come to fruition, with the talented prospects he has invested in delivering on their potential at key moments to put Real on the verge of a 14th European Cup triumph.

        It has also provided a glimpse of the evolution at the La Liga champions as Modric and Benzema enter their twilight years following a decade at the club in which they helped deliver four Champions Leagues.

        Alongside Kroos and Gareth Bale, they are the stars remaining from the early years of Perez's second tenure in which the 'Galactico' approach that characterised his first stint as president continued.

        In the early 2000s, the arrival of Luis Figo from rivals Barcelona was followed by high-profile acquisitions of Zinedine Zidane, Ronaldo, David Beckham and Michael Owen. On Perez's return in 2009, it was Kaka and Cristiano Ronaldo to kick things off.

        Since James Rodriguez's arrival after the 2014 World Cup, the only real Galactico business Madrid have done was splashing an initial £89m on a 28-year-old Eden Hazard from Chelsea.

        The rest of their recruitment has focused largely on younger prospects - albeit by no means cheap - or free transfers.

        Last summer David Alaba's free transfer from Bayern Munich and the £28m move for teenage Rennes midfielder Camavinga were the only incomings, following a season of no signings.

        Former Real boss Jorge Valdano analysed the situation in 2017. "Did Florentino change?" he asked. "No. The market changed. Now it's incredibly difficult for the club to be able to wait for a talent to mature into a Ballon d'Or winner and then buy them just because you're Real Madrid."

        Real's pursuit of Vinicius highlighted their strategy of trying to sweep up the best young players in the world, with chief scout Juni Calafat - who also spotted Rodrygo and defender Eder Militao - travelling to Brazil to secure Vinicius' signature when he was only 16 and had played only 17 minutes of senior football for Flamengo.

        Vinicius completed his move to Madrid in a deal worth £39m once he turned 18 in July 2018.

        "Vinicius and I made the jump from Flamengo to Real Madrid. But there is a big difference," says former Brazil winger Savio, who signed in 1997.

        "I left Flamengo when I was 23, almost 24. I left with a bit more experience. I learned a lot of things in the first season, mainly in terms of changing countries, football, tactics.

        "But Vinicius was 18 years old, a very young player. He practically jumps from Flamengo, from the youth teams, to the first team. So there were still things to learn, to take to the pitch in terms of technique and tactics.

        "Real Madrid is a very big change. In the first season and second season he got to know the club better - how they play - because between South American football and European football is a very big change. It was a question of time to get to know the tactics, the style of play, the style of the club."

        That transfer is bearing fruit, particularly this season with 21-year-old Vinicius producing his best return to date - scoring 21 times in all competitions, registering 20 assists and forging a formidable partnership with prolific 34-year-old Benzema.

        "With all the change and with all the difficulties he has had in the first few seasons, he never stopped being the Vinicius I saw in Flamengo," says Savio. "That is the one-on-ones, the individual quality. This year he is showing more and more of his potential and talent."

        One question mark for Real is who will succeed the long-standing midfield trio of Modric, Kroos and Casemiro, who are 36, 32 and 30 respectively.

        Former Real defender Fernando Hierro, Ancelotti's assistant during his first spell at the club, believes 19-year-old France international Camavinga and 23-year-old Uruguayan Valverde - signed from Penarol six years ago - have the quality to fill that void.

        "Modric is ageing like fine wine. Let's hope he can perform at this level for one or two more years," says Hierro. "Adapting to a club like Real Madrid is not easy and Camavinga and Valverde are really prepared to step in."

        Ex-Real playmaker Guti agrees. "Fede is really a very talented player," he says. "He should just prove it on the pitch, more so than he has done so far because he has got a great talent.

        "Camavinga is really another very talented player. Of course it is not easy to replace someone like Modric. If you give them time, those two will really grow and perform very well at Real Madrid."

        Camavinga arrived as one of the most sought-after prospects in Europe and Ancelotti has described him as "the present and the future of the club", calling on his young midfielders to learn from the experienced professionals around them.

        "They are competing with the best in the world and they must evaluate and understand that in the future they will be the ones playing there," Ancelotti told Spanish newspaper AS.

        "Camavinga has immense quality and power, but he must learn and gain experience and knowledge for the position in which he plays. He doesn't have it yet, but he's only 19 years old.

        "Every day that he trains with Modric, Kroos or Casemiro is a master's degree - I'm sure he learns more from what he sees his team-mates do in training than from what I tell him."

        On Valverde, who has also been deployed as a right-sided forward, Ancelotti said: "Valverde is showing all his qualities. Whenever he has the chance, he has to shoot because he can shoot incredibly well. He also brings physicality and verticality, which is rare in a modern midfielder."

        That is not to say there will not be any investment this summer - Real have been heavily linked with 22-year-old Monaco midfielder Aurelien Tchouameni and no doubt there will be key signings after missing out on Mbappe.

        But Ancelotti is confident about the future. "We have the ideal relief for these legends of the club," he said.

        France24 - World

        Can Turkey block Sweden and Finland’s entry into NATO?

        Issued on: 17/05/2022 - 17:27

        Turkish President Recep Tayyip Erdogan has expressed strong views against Sweden and Finland’s entry into NATO. He has accused the two Nordic countries, in particular Sweden, of serving as a refuge for the "terrorists" of the Kurdistan Workers' Party, Ankara's bête noire. However, will Turkey go all way and block the accession process? FRANCE 24 takes a closer look.

        Turkey has consistently adopted different positions to that of other countries within the North Atlantic Treaty Organization (NATO). After buying an anti-missile system from Russia in 2019, Ankara is once again alone in opposing Finnish and Swedish membership.

        "How can we trust them? Sweden is a breeding ground for terrorist organisations (...) We will not support giving NATO membership," Turkish President Recep Tayyip Erdogan said on Monday, May 16, after the two Nordic countries had formally decided to apply for membership.

        Officially, Ankara is angered by the close ties that these two countries, in particular Sweden, have with the Kurdistan Workers' Party (PKK), an armed political group. Formed in 1978, the PKK has been designated as a terrorist organisation by Turkey and much of the international community, including the US and EU.

        "Sweden occupies a specific place in the Turkish diaspora. Since the 1980s, the country has taken in many political refugees, many of whom are suspected by Turkey of being PKK militants. This is a long-standing dispute between Stockholm and Ankara," said Élise Massicard, a specialist in the political sociology of contemporary Turkey and a researcher at Sciences Po. "According to a widespread view among Turkish nationalists, the reason the PKK still exists, despite 40 years of a war waged with extraordinary means, is because it has these 'rear bases' outside Turkey," added Massicard.

        'Right of veto'

        Ankara has made it clear that it wants to use Sweden and Finland’s applications as a tool to weaken support for Kurdish separatist groups. "We must absolutely stop supporting terrorist organisations (...). I am not saying this as a bargaining chip, but because this is what it means to be allies," Turkish Foreign Minister Mevlüt Cavusoglu said Sunday in Berlin, on the sidelines of one of the organisation’s informal meetings.

        In theory, Turkey has every right to block Sweden and Finland’s accession to NATO. As per Article 10 of its founding treaty, the two Scandinavian countries must convince all 30 members of the organisation of the merits of their application.

        >> No longer neutral? War in Ukraine tests Finland’s stance on Russia

        "The alliance works on the principle of consensus. Each member therefore has the right of veto. We saw this with Greece, which opposed North Macedonia’s accession for years" because of a dispute over the country's name [Macedonia is also the name of a Greek region], said geopolitologist Olivier Kempf.

        Although the red carpet seemed to have been rolled out for Sweden and Finland, two solid democracies close to NATO via its Partnership for Peace programme, Turkey's position is causing confusion within the defence alliance.

        "I am confident that we will be able to find common ground, a consensus on how to move forward on membership issues," said Jens Stoltenberg, the organisation's secretary-general, before adding that Turkey had "clearly indicated its intention not to block" the process.

        "There will be so much political pressure on Turkey that it will not be able to block Finland and Sweden’s accession," said Kempf.

         

        Turkey awaits compensation 

        According to specialists, Ankara is above all shedding light on Swedish support for the PKK in order to regain influence within the military alliance. "Turkey's relationship with NATO has been very complicated for several years. It had come to the point of talking about its exclusion. For Turkey, it is a question of avoiding being marginalised," said Massicard.

        Turkey has adopted this position in the hopes of obtaining compensation from the organisation’s members, in particular the United States. In 2020, Washington imposed sanctions on the Turkish defence industry, following the latter’s purchase of the Russian S 400 anti-missile system. Turkey was also excluded from the US F-35 stealth fighter programme, for which "it had placed an order and paid a down payment of $1.4 billion", according to Courrier International. A gesture by Joe Biden on this issue would undoubtedly overcome Ankara's reluctance.

        >> Not what Putin wanted: How will Russia respond to NATO bids by Finland and Sweden?

        Finally, it is very possible that Turkey is sending a message to Russia, which sees Western countries’ expansion of NATO to the East as a betrayal. Since the outbreak of the war in Ukraine, Ankara has been trying to maintain good relations with the two opposing countries on which its economy is heavily reliant. "The Turks and the Russians also share the Black Sea and common interests in Syria," said Kempf. "Erdogan supports Ukraine but is careful not to go too far."

        This issue serves as a good reminder that NATO, even though it has been reinvigorated by the Russian invasion of Ukraine, is not immune to strategic divergences. "Just because NATO is united on the essentials, doesn’t necessarily mean that there is widespread consensus on everything," summarised Kempf. "In the end, the underlying problems remain and have not disappeared with the war in Ukraine."

        This article was translated from the original in French

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        Finland announces 'historic' NATO bid, Sweden expected to follow suit

        AS IT HAPPENED

        Turkey says it is ready to discuss NATO membership with Finland, Sweden

        AS IT HAPPENED

        Blinken 'confident' Finland and Sweden will join NATO despite Turkey's concerns

        Valeurs Actuelles

        Guerre en Ukraine : depuis le début du conflit, la France a accueilli 85 000 réfugiés ukrainiens

        La guerre en Ukraine se poursuit, mardi 24 mai, 90 jours après le début de l’offensive russe. Trois mois jour pour jour après le début du conflit, 85 000 Ukrainiens bénéficient de l’allocation pour demandeurs d’asile (ADA) en France, a confié dans la presse le patron de l’Office français de l’Immigration et de l’Intégration (Ofii) Didier Leschi, relève Le Nouvel Obs. « Au 20 mai, 85 000 déplacés ukrainiens étaient couverts par l’ADA », dont 45 000 cartes de paiement ont été délivrées, à l’heure actuelle, à des familles ayant fui le conflit, a souligné le directeur général de l’administration qui verse cette allocation. Il s’agit, précisent nos confrères, de l’indicateur le plus fiable pour mesurer le nombre de déplacés ukrainiens installés en France depuis le 24 février, jour où l’invasion russe a débuté.

        Au fil du temps, le conflit s’est enlisé et la « guerre éclair » souhaitée par Vladimir Poutine n’a pas eu lieu. En fin de compte, la résistance ukrainienne a forcé l’armée russe à se repositionner dans l’est du pays. Dans la région du Donbass, toutefois, les difficultés continuent de s’accumuler pour l’armée ukrainienne. Lundi, en fin de soirée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est exprimé au sujet de la situation, indique BFM TV. Il a notamment fait référence au « massacre organisé » par les Russes dans cette région. Plus tôt dans la journée, le gouverneur ukrainien de la région de Lougansk, Serguïï Gaïdaï, avait fustigé une situation de « plus en plus difficile » sur le terrain dans le sud-est du pays.

        Clément Beaune « convaincu » que l’Ukraine fera partie de l’UE

        Après un entretien avec la vice-première ministre ukrainienne, de visite à Paris, le ministre délégué français chargé de l’Europe, Clément Beaune, s’est dit « convaincu » que l’Ukraine ferait un jour partie de l’Union européenne, rapporte Le Monde, mardi 24 mai.

        #Ukraine | Très heureux de recevoir au Quai d’Orsay, pour mon premier entretien, la vice Première ministre chargée de l’intégration européenne @StefanishynaO.La France et l’Europe sont des soutiens indéfectibles de l’#Ukraine et de son peuple 🇺🇦🇪🇺🇫🇷 ⤵️ pic.twitter.com/WllixQBqN0

        — Clement Beaune (@CBeaune) May 24, 2022

        De hauts responsables russes estiment que le conflit va durer

        Quatre mois après le début du conflit, le ministre de la Défense russe, de même que le secrétaire du Conseil de sécurité de Russie, a laissé entendre, ce mardi 24 mai, que Moscou allait poursuivre longtemps les combats en Ukraine, rapporte Le Monde.

        « Nous continuons l’opération militaire spéciale jusqu’à la réalisation de tous les objectifs, peu importe l’énorme aide occidentale au régime de Kiev et la pression sans précédent des sanctions », a déclaré le ministre Sergueï Choïgou. Selon lui, les efforts russes pour éviter des victimes civiles « ralentissent, bien sûr, le tempo de l’offensive, mais cela est délibéré ».

        L’UE valide la suspension des droits de douane sur les produits ukrainiens

        Pour soutenir l’économie ukrainienne, le Conseil de l’Union européenne a approuvé ce mardi 24 mai la suspension, pour une année, des droits de douane sur tous les produits importés d’Ukraine. Cela permettra de « faciliter les échanges commerciaux de l’Ukraine face à l’agression (de la Russie) et fournir un soutien à son économie », a expliqué le vice-président de la Commission, Valdis Dombrovskis, lors d’une conférence de presse.

        Les députés russes veulent faciliter l’interdiction de médias étrangers

        Les députés russes ont adopté, ce mardi 24 mai en première lecture, une proposition de loi permettant la fermeture en Russie des médias étrangers accusés par le Kremlin de diffuser des informations mensongères sur le conflit avec l’Ukraine, sur simple décision du Parquet, rapporte BFMTV.

        Marioupol : environ 200 cadavres auraient été découverts

        Piotr Andriouchtchenko, le conseiller du maire de la ville ukrainienne de Marioupol, a fait savoir ce mardi que les corps d’environ 200 personnes avaient été retrouvés dans les sous-sols d’un immeuble de la ville, indique le média The Kyiv Independent, cité par Le Monde. Sur Telegram, les autorités locales ont assuré qu’un « grand nombre de cadavres [avaient] été entassés dans une morgue de fortune, près du métro dans la rue », et que la ville s’était transformée en un « cimetière continu ».

        Des personnalités russes « proches de Poutine » visées par une plainte

        L’ONG anticorruption Transparency International (TIF) a annoncé ce mardi, par le biais d’un communiqué, avoir déposé plainte à Paris, notamment pour des faits de « blanchiment » visant de possibles biens mal acquis en France par « des hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine », relaye BFM TV.

        L’organisation non-gouvernementale a donc « déposé plainte contre X pour blanchiment, non-justification de ressources, recel et complicité, afin de dénoncer le système de capture de l’Etat russe et de la richesse nationale par des hommes d’affaires et hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine », comme on peut le lire dans ledit communiqué. Ce système, selon l’ONG, « étend ses ramifications jusqu’en France, dans le secteur de l’immobilier notamment, du fait d’un manque de vigilance des intermédiaires ». La plainte a été déposée jeudi 19 mai auprès du Parquet national financier (PNF).

        Ursula Von Der Leyen : « L’Ukraine doit gagner cette guerre »

        La présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, s’est exprimée ce mardi au sujet de la guerre en Ukraine, dans le cadre du Forum économique mondial (WEF) dans la station suisse de Davos, relate France 24. Et cela, au lendemain de l’intervention du dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui avait vivement réclamé des « sanctions maximum » contre Moscou.

        Sur le front, les Ukrainiens utilisent de l’artillerie fournie par l’Occident

        Les forces ukrainiennes pilonnent désormais les positions russes au moyen de systèmes d’artillerie occidentaux récemment acheminés, a fait savoir à la presse un porte-parole de l’armée ukrainienne, comme le relaye France24 ce mardi. Sur de vastes parties de l’est et du sud du pays, les combats continuent de faire rage. Une grande partie des batailles prend la forme de heurts d’artillerie de longue portée entre les armées russe et ukrainienne. Jusqu’à aujourd’hui, l’Ukraine se servait majoritairement des obusiers hérités de l’époque soviétique, précisent nos confrères. Toutefois, au cours des dernières semaines, un certain nombre de systèmes d’artillerie du dernier cri lui ont été fournis par des pays étrangers. Des M777 américains ont notamment été acheminés.

        Russie : une menace terroriste « jaune »

        Le gouverneur de la région de Koursk, en Russie, a prolongé l’alerte terroriste au niveau « jaune » pour deux semaines supplémentaires, relaye 20Minutes ce mardi, qui cite une information recueillie auprès de la BBC. A plusieurs reprises, les autorités russes ont assuré que des villages du côté russe de la frontière avec l’Ukraine avaient été la cible de tirs.

        Du grain ukrainien pourrait avoir été déporté en Crimée

        Selon les informations de CNN, des images satellites montreraient des navires russes qui déchargent du grain ukrainien en Crimée. Les clichés datent des 19 et 21 mai et ces récoltes de céréales pourraient avoir été volées en Ukraine, précise le média.

        Moscou a intensifié ses opérations dans le Donbass

        De violents combats continuent de faire rage dans la région du Donbass, située dans l’est de l’Ukraine. Là-bas, les forces russes ont intensifié leurs bombardements au-delà des lignes de front. Ces informations ont été communiquées ce mardi par le ministère de la Défense britannique, dans son point quotidien publié sur Twitter et dont Le Monde s’est fait l’écho.

        UE : un embargo sur le pétrole russe possible « d’ici quelques jours »

        Un embargo européen sur le pétrole russe devrait être possible « d’ici quelques jours », selon le ministre allemand de l’Economie, Robert Habeck, qui s’est exprimé à ce sujet mardi 24 mai. Pour l’heure, l’initiative ne fait pas l’unanimité nécessaire au sein des Vingt-Sept, observe France 24. Mais « il n’y a plus que quelques Etats, surtout la Hongrie, qui ont signalé des problèmes, a assuré Robert Habeck auprès de la télévision publique ZDF. Les discussions se poursuivent et je pense que nous allons réussir une percée d’ici quelques jours. » Les Européens ont d’ores et déjà annoncé la fin des importations de charbon russe à partir du mois d’août.

        Ukraine : huit millions de déplacés

        Le conflit a chamboulé la démographie du pays : plus de 8 millions d’Ukrainiens ont été déplacés à l’intérieur de leur pays, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-Commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR). A ce chiffre, s’ajoutent les 6,5 millions de personnes qui ont fui à l’étranger, parmi lesquelles plus de la moitié – 3,4 millions – sont allées en Pologne, rapporte Le Monde, mardi 24 mai.

        Par ailleurs, en l’espace de trois mois, plusieurs milliers de personnes – de civils et militaires – ont perdu la vie, sans qu’il n’existe toutefois un bilan chiffré. Concernant la ville de Marioupol, les autorités ukrainiennes évoquent 20 000 décès, indique le quotidien national. Sur le plan militaire, le ministère de la Défense ukrainien évalue les pertes russes à plus de 29 200 hommes, mais également 204 avions, ainsi que près de 1 300 chars, depuis le 24 février, jour où l’offensive a débuté. Concernant ses propres pertes militaires, l’Ukraine n’a fourni aucune indication. De son côté, le Kremlin a reconnu des « pertes importantes ». Des sources occidentales ont avancé le chiffre de quelque 12 000 soldats russes tués.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        World Health Organization chief Tedros easily re-elected for five-year term

        Issued on: 24/05/2022 - 17:12

        NEWS WIRES

        Tedros Adhanom Ghebreyesus was re-elected Tuesday for a second five-year term as head of the World Health Organization, following a secret ballot.

        The vote by secret ballot, announced by Ahmed Robleh Abdilleh from Djibouti at a major annual meeting, was seen as a formality since Tedros was the only candidate running.

        Ministers and delegates took turns to shake hands and hug Tedros, a former health minister from Ethiopia, who has steered the UN agency through a turbulent period dominated by the COVID-19 pandemic. The president had to use a gavel several times to interrupt the applause.

        German Health Minister Karl Lauterbach tweeted on Tuesday: "Just re-elected as ⁦Director General of #WHO: @DrTedros⁩. 155/160 votes, spectacular result. Congratulations, fully deserved."

        Just er-elected as ⁦Director General of #WHO: @DrTedros⁩. 155/160 votes, spectacular result. Congratulations, fully deserved. pic.twitter.com/UuHvnQKD4p

        May 24, 2022

        Germany recently overtook the United States as the UN health agency's top donor.

        (REUTERS)

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        France, Germany, Belgium report first monkeypox cases amid unusual spread in Europe

        Who hijacked the WHO and can it impact the Covid-19 whodunnit?

        ON THE GROUND

        Locked down Shanghai aims to eliminate Covid over the next week

        BBC

        Luis Diaz: How Liverpool's Colombian star made himself a fixture in the starting XI

        Last updated on 3 hours ago3 hours ago.From the section Liverpool

        When Luis Diaz walked around Wembley, balancing the FA Cup trophy lid on his head and with the man of the match award in his hand, he looked entirely comfortable, like a player who had been at the club for years.

        The reality is that he has won two trophies in four months since making the switch from Porto - and he could have a third by the end of the week.

        The Colombia international, who was playing in the second tier back home just six years ago, could hardly have dreamt of a better start to his Liverpool career following a £37.5m move in January.

        His arrival has elevated Liverpool to another level and, despite the Reds missing out on the Premier League title by one point on the final day of the season, he promises to play a crucial role in their pursuit of a seventh Champions League trophy in Paris on Saturday.

        Liverpool manager Jurgen Klopp described Diaz as a player who "fits like a glove to our football" after they celebrated their memorable FA Cup victory over Chelsea.

        It is what has stood out since Diaz's arrival - he plays in Liverpool's prolific front three as if he had grown up alongside them.

        "What a boy. What a story. What a player. He gets our football 100%. I feel lucky," said Klopp. "He fits like a glove to our football and that is really, really special."

        With six goals and five assists in his 25 appearances so far, it is easy to see why Liverpool fans have fallen in love with Diaz.

        Within two months he had scored and assisted against Manchester United at Anfield, done the same in the Champions League quarter-final win over his old rivals Benfica and set one up against Everton.

        By the time the Anfield faithful had created a song for him, he had also scored the equaliser in a 1-1 draw with Tottenham, netted against Villarreal in the European semi-final and helped his new team win the League Cup.

        "You don't expect miracles immediately from these kind of players but he is not far away from doing exactly that. Long may it continue," Klopp told Sky Sportsexternal-link in March.

        "There is a reason why you sign a player. The reason is the quality that he has. Where it has been really special is that when we saw him we knew that he would fit in immediately.

        "That is really difficult usually, but because he did not have to change, that is why we have a really confident boy. We want him to be natural."

        Diaz's confidence is shown by his performances, but he is clearly enjoying life in Merseyside off the pitch.

        After messing around with the FA Cup trophy lid at Wembley, he was seen on social media laughing while playing computer games with goalkeeper Adrian as he was rested for Liverpool's league win at Southampton.

        He Facetimed his old Porto team-matesexternal-link to celebrate their title win last week - but made sure he had his Liverpool shirt on.

        His English is not great but it does not seem to have made a difference, with Klopp often joking about how they overcome the language barrier.

        "He tried for 10 minutes long but I didn't understand a word!" Klopp said in April when asked if Diaz had given the team tips on how to overcome his old Portuguese rivals Benfica.

        Diaz looks forward to Klopp's infamous hugs post-match too - the boss has previously joked he shouts "vamos" because he doesn't know what else to say.

        "The manager? Incredible! That's a single word you can use for him from the short time we've spent working together," Diaz said last month.external-link

        "He tries to ensure all his players are happy, and for me that's very important. He wanted me to know that I had been performing very well up until now and that I should just try to keep on doing more of the same - to play my football with joy and happiness, while obviously incorporating the preferred tactical plans."

        In an interview with Colombian magazine Semana, Diaz's mother said he was already "maturing" as a person at Liverpool despite not being there long.

        "I've seen him the same way since he was a child," she said. "He tells me, 'the manager likes me. When I play my games, he hugs me.'

        "He has also been able to get along with his team-mates. They welcome him for being the way he is."

        Diaz's market value has rocketed since joining Liverpool and it would be a surprise not to see him start against Real Madrid in the Champions League final.

        In a star-studded squad that includes Roberto Firmino, Mohamed Salah, Sadio Mane and Diogo Jota, Diaz has very quickly cemented his position as a starter.

        "The thing you can notice and see the most is the intensity of the game here," reflected Diaz. "Tactically how we set up and the fact that I also have to defend might well be the most difficult thing so far.

        "I do have that aspect to my game as I spent time playing at Porto and I think I managed to pick up and learn a lot there. I will keep on improving here as well but I'm delighted to have settled in the way that I have."

        Valeurs Actuelles

        Birmanie : un village catholique ciblé par l’armée, plus de 300 maisons incendiées

        En Birmanie, les violences perpétrées à l’encontre de la communauté catholique se poursuivent, depuis le coup d’Etat de l’armée, survenu le 1er février 2021. La dernière attaque en date concerne l’assaut militaire contre le village catholique historique de Chaug Yoe, situé dans la région de Sagaing – dans le nord-ouest du pays –, aux alentours du 20 mai, relate Aleteia, lundi 23 mai. Au moins 320 maisons, parmi les 350 foyers estimés, ont été incendiées ce jour-là. Par conséquent, plusieurs milliers d’habitants ont été forcés de fuir leur domicile. Les soldats ont également abattu deux villageois.

        Les églises et les couvents ciblés 

        Cette attaque est d’autant moins isolée que trois villages catholiques historiques de la région de Sagaing, où la résistance à l’armée s’est dernièrement accrue, ont été spécifiquement ciblés au cours des dernières semaines, note le site d’actualités. L’armée, à chaque fois, est en cause. Celle-ci multiplie les attaques de maisons, mais également d’églises et de couvents. 

        Ces violences sont pour l’armée le moyen de réprimer le mouvement de désobéissance civile né après le coup d’état. Le besoin impérieux de sécurité et de nourriture force les familles à fuir, après la destruction de leurs habitations, observe Aleteia. Au quotidien, les églises s’efforcent de répondre aux besoins spirituels et matériels des populations. Et parce qu’elle soutient les plus vulnérables sans faire de distinction, l’Eglise est régulièrement prise pour cible. 

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        Decision to Leave is a gleaming treat for anyone who likes to see policemen being bamboozled and befuddled by enigmatic women

        Stand back, James Stewart. You too, Michael Douglas. There's a new lovestruck detective in town, and he can fixate on crimes, chase bad guys up staircases and make crucial mistakes with the best of them. The man to thank is Park Chan-wook. Six years after The Handmaiden premiered at Cannes, the Korean director is back at the festival with Decision to Leave, a neo-noir mystery in the tradition of Vertigo and Basic Instinct. He updates the typical cop-meets-femme-fatale scenario with smart watches, Google Translate and various nifty gadgets: I was especially fond of the chainmail glove the detective uses to defend himself from an assailant's knife. Park also freshens up the genre with a host of imaginative shots, intricate edits and fantasy sequences, and he playfully parodies and subverts its tropes. But essentially Park and his co-writer Chung Seo-kyung have made a cracking post-Hitchcock romantic thriller with everything that requires, from intimate interrogations to rooftop chases to people standing on clifftops as the waves crash on the beach below.

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        The film's hero is Hae-joon (Park Hae-il), the youngest inspector in Busan's police department. At weekends, this assiduous, upstanding policeman lives in a misty coastal town with his loving wife, but on weekdays in the city he is so devoted to his job that he goes on stakeouts every night instead of sleeping, and he has several identical tailor-made suits so he never has to think about what to wear. The trouble starts when a climber's body is found at the base of a steep rocky mountain. After a wacky episode in which Hae-joon and his deputy use a motorised pulley to walk straight up the mountain's sheer side, like Batman and Robin in the 1960s TV show, they wonder if the dead man fell or if he was pushed. The prime suspect is the man's widow, Seo-rae (Tang Wei), a beautiful Chinese immigrant who doesn't seem at all upset by his death. But, notes Hae-joo, Seo-rae is a care-giver who is adored by her elderly clients. She couldn't possibly have committed murder, could she?

        The investigation is exquisitely constructed, with a stream of revelations, some pulse-pounding action and continuous glimmers of wry humour. It's also a model of elegance and restraint. There is nothing in Decision to Leave as brutal as Old Boy, and nothing as torrid as The Handmaiden. The best way to define it could be as an erotic thriller with the eroticism dialled down. There is one winking hint at the genre's time-honoured steaminess, when Seo-rae pulls up her skirt to show Hae-joon some scratches on her leg, but otherwise the two remain fully dressed and chaste at all times. It could be love rather than lust which is clouding the detective's judgement, and that makes the situation both more dangerous and more touching.

        Directed by: Park Chan-wook

        Starring: Tang Wei, Park Hei-il

        Length: 138 minutes

        Language: Korean, Chinese

        Production company: Moho Film, CJ ENM

        Still, Park was never going to be content with a slick genre movie, even one as enjoyable as this one. Just when the plot seems to be wrapping up, and the running time is approaching that of a standard film, the timeline jumps ahead a year, and a new mystery unfolds in a new setting. New characters are added to the cast, but old characters return, as Hae-joon comes to realise that his decision to leave his previous life might not have been his to make.

        This disruptive structure isn't exactly a departure for Park: The Handmaiden told the same story three times from three perspectives. The sudden time jump isn't unheard-of in the genre, either. Hitchcock's Vertigo, among other comparable films, stops and then starts again. But the device doesn't work so well here. The first part of Decision to Leave is just too satisfying on its own, and the second part is just too separate, for them to complement each other. We don't learn anything more about the characters, and our understanding of their earlier behaviour doesn't really change. We're basically watching an extended coda, a closing chapter that is almost as long as the rest of the book. As the plot thickens and the twists multiply, the viewer's interest may begin to wane.

        I shouldn't complain, though, because by then Park has given us our money's worth and more. Decision to Leave is a gleaming treat for anyone who likes to see policemen being bamboozled and befuddled by enigmatic women. If it isn't quite as entertaining as his best films, it still beats the best films of most other directors.

        ★★★★☆

        Decision to Leave premiered at the Cannes Film Festival.

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        France24 - World

        Ukraine says more than a dozen civilians killed in Russian attacks in Donetsk and Luhansk

        Issued on: 24/05/2022 - 06:00

        FRANCE 24 Follow Gwendoline DEBONO

        Ukraine's military said Russian troops had killed at least 14 civilians and injured 15 more on Tuesday during mass attacks in the eastern Luhansk and Donetsk regions, the focus of Moscow's latest offensive in its three-month-old invasion of Ukraine. Follow FRANCE 24's liveblog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

        This live page is no longer being updated. For the latest updates on the war in Ukraine, click here. To read more of our analysis of the war in Ukraine, click here.

        10:56pm: 'Helping the men fight by supporting women and children'

        "We don't know exactly what's going on on the ground and the Ukrainians we have here in France have a lot of questions about their families -- 'are the men ok?' -- and they need answers," said Lydia Meyronnet, head of Care 4 Ukraine. "Obviously we can't have all the answers for them but we're definitely helping the men fight by supporting women and children."

        10:14pm: Situation in Ukraine's Luhansk worse 'with every hour', governor says

        The governor of Ukraine's eastern Luhansk region said Tuesday that the situation there was worsening "with every hour" as advancing Russian troops seize more territory and seek to "completely destroy" a key city.

        "The situation is very difficult and unfortunately it is only getting worse. It is getting worse with every day and even with every hour," Governor Sergiy Gaidai said in a video on Telegram. "Shelling is increasing more and more. The Russian army has decided to completely destroy Severodonetsk."

        10:05pm: Soros says 'civilization may not survive' Ukraine war

        US billionaire George Soros warned Tuesday that "civilization may not survive" Russia's invasion of Ukraine but said Europe could have a stronger position against Russian President Vladimir Putin regarding gas than it realises.

        In his traditional dinner speech on the sidelines of the World Economic Forum in the Swiss town of Davos, the Hungarian-born investor and philanthropist said the war has "shaken Europe to its core".

        "The invasion may have been the beginning of the Third World War and our civilization may not survive it," Soros said.

        "We must mobilise all our resources to bring the war to an early end. The best and perhaps only way to preserve our civilization is to defeat Putin as soon as possible," he said.

        9:41pm: Ukraine says at least 14 civilians killed in Russian attacks Tuesday in east

        Ukraine's military said Russian troops had killed at least 14 civilians and injured 15 more on Tuesday during mass attacks in the eastern Luhansk and Donetsk regions, the focus of Moscow's latest offensive.

        In a Facebook post it said Russian troops had used aircraft, multiple rocket launchers, artillery, tanks, mortars and missiles in their assault on the two regions.

        9:24pm: US to end Russia's ability to pay international investors

        The US will close the last avenue for Russia to pay back its billions in debt to international investors on Wednesday, making a Russian default for the first time since the Russian Revolution all but inevitable.

        The treasury department said in a notification that it does not plan to renew the licence to allow Russia to keep paying its debtholders through American banks.

        Since the first rounds of sanctions, the department has given banks a licence to process any bond payments from Russia. That window expires at midnight on May 25.

        8:19pm: Blinken says Navalny appeal loss shows Russia wants to 'suppress dissent'

        US Secretary of State Antony Blinken said Tuesday that Russia was seeking to "suppress dissent" in throwing out an appeal by jailed Kremlin critic Alexei Navalny.

        "The denial of Navalny's appeal is another example of the Kremlin's quest to suppress dissent and civil society," Blinken wrote on Twitter.

        "We respect the brave citizens of Russia who protest their government's brutal war and endemic corruption, despite threats, criminal charges, detentions and poisonings."

        7:56pm: Last 24 hours 'extremely hard' for Ukrainian forces in Donbas

        "The last 24 hours have been extremely hard for Ukrainian forces here in the Donbas; today they had to retreat from several positions," FRANCE 24's Gwendoline Debono reported from Druzhivka in eastern Ukraine. "Tonight Russian troops control new villages and [the] pressure, this military pressure from Russia, is extremely hard to contain for the Ukrainian defenders."

        7:22pm: Russian parliament passes bill allowing Moscow to close Western news bureaus

        Russia's parliament on Tuesday passed a bill giving prosecutors powers to shut foreign media bureaus in Moscow if a Western country has been "unfriendly" to Russian media, following the closure of some Russian state news outlets in the West.

        The bill, passed in the first reading by the lower house of parliament, or Duma, also prohibits the distribution of articles or other materials from media that have been closed by the prosecutor's office. It needs to undergo two more readings, be reviewed by the upper house of parliament, and signed by President Vladimir Putin to become law.

        The journalists of a media organisation deemed to be an offender under the bill would have their foreign ministry accreditation withdrawn – meaning they could not work in Russia.

        7:09pm: Russia takes control of Donetsk region town of Svitlodarsk, governor says

        Russian forces have taken control of three Donetsk region towns including Svitlodarsk, regional governor Pavlo Kyrylenko told a local affiliate of Radio Free Europe/Radio Liberty.

        Earlier on Tuesday, the Russia-backed self-declared Donetsk People's Republic said in a post on the Telegram messaging service that its forces had taken control of the town and replaced the Ukrainian flag with a Russian flag.

        Svitlodarsk is 80 kilometers southwest of Severodonetsk, the focus of Russian attacks in recent days.

        7:07pm: 'Fatigue with war' in Kyiv

        "From what I felt, there was this real sense of sort of fatigue with the war; [...] in the confines of Kyiv, there is a semblance of normal life, or at least people are trying to make it feel like normal life," said FRANCE 24's Nadia Massih, recently returned from reporting in Ukraine.

        7pm: Hungary announces 'state of danger' over war in Ukraine

        Hungary has declared a legal “state of danger” in response to Russia's war in neighboring Ukraine, Prime Minister Viktor Orban announced Tuesday, allowing the right-wing nationalist government to take special measures without the participation of the legislature.

        In a video on social media, Orban said that the war in Ukraine represents “a constant threat to Hungary” which was “putting our physical security at risk and threatening the energy and financial security of our economy and families”.

        In response, he said, a “war state of danger” would take effect beginning Wednesday, allowing the government “to respond immediately and protect Hungary and Hungarian families by any means possible”.

        6:56pm: 'Bucha can be described as positively bustling'

        "I was in Bucha this morning and, really, almost as much as Kyiv right now, Bucha can be described as positively bustling: Shops are open, people are in the streets, people said that every day there are more people who are coming home," FRANCE 24's Gulliver Cragg reported from Kyiv.

        6:21pm: Germany and Poland discussed promise of replacement tanks for Warsaw, German FM says

        Germany has rejected suggestions that it is reneging on a promise to provide Poland with tanks to make up for those that Warsaw has delivered to Ukraine.

        Polish President Andrzej Duda told German broadcaster Welt that he was “very disappointed” Berlin had not fulfilled its promise on the delivery of Leopard tanks to Poland.

        Speaking after a meeting with her Polish counterpart in Berlin on Tuesday, Germany’s Foreign Minister Annalena Baerbock said the issue had been discussed in order to resolve "misunderstandings”.

        5:30pm: EU suspends import duties on Ukrainian goods

        EU ministers on Tuesday agreed to suspend import duties on all products from Ukraine in a bid to help the country's battered economy survive Russia's military assault.

        European Commission Executive Vice President Valdis Dombrovskis said the suspension was a temporary measure that "will make it easier for Ukraine to continue trading in the face of Russia's aggression and will provide overall support to the Ukrainian economy".

        Bilateral trade between the EU and Ukraine, an agricultural export powerhouse, accounted for €52 billion of trade last year, according to the EU executive.

        5:04pm: Russian military campaign in most active phase, Ukraine says

        Russia's military campaign in Ukraine has entered its most active phase, Ukrainian defence ministry spokesman Oleksandr Motuzyanyk said on Tuesday.

        Three months after invading Ukraine, Russian forces are trying to encircle Ukrainian troops in twin cities straddling the Siverskyi Donets River in eastern Ukraine. Motuzyanyk said Russian forces had not given up attempts to cross the river.

        4:25pm: Eighty-two percent of Ukrainians oppose territorial concessions, poll says

        Eighty-two percent of Ukrainians believe that Ukraine should not sign away any of its territories as part of a peace deal with Russia under any circumstances, according to a new survey by one of the country's top pollsters.

        In the poll conducted by the Kyiv International Institute of Sociology between May 13-18 and released on Tuesday, 82 percent of respondents said they did not support territorial concessions, even if it prolonged the war and increased the threat to Ukraine's independence.

        3:53pm: Russia bars entry to 154 members of British House of Lords

        Russia's foreign ministry on Tuesday announced that it was imposing an entry ban on 154 members of the UK parliament's House of Lords in retaliation for sanctions against Russian senators over Ukraine.

        "In response to a decision taken in March by the British government to put almost all Russia's Federation Council members on a sanctions list, on a reciprocal basis, personal sanctions are being introduced against 154 members of the House of Lords," the ministry said in a statement.

        3:25pm: EU proposes to make seizing assets easier, including of sanctioned oligarchs

        The EU Commission wants to make it easier to confiscate assets linked to serious illegal activities and suspected criminals, including those evading European Union sanctions against the Kremlin, according to a draft document seen by Reuters.

        The legislative proposal, due to be published on Wednesday and still subject to changes, is aimed at addressing a longstanding weakness in the EU, where many states lack sufficiently robust legal frameworks to seize criminal assets, making it easier for criminals to hide their resources and benefit from illegal activities.

        The war in Ukraine has further exposed this weakness, as many states are struggling to freeze assets of people sanctioned by the EU for their ties to the Kremlin – and many more lack legal powers to confiscate frozen assets.

        3:21pm: Putin 'miscalculated' Ukrainian, international response to invasion

        Three months after Russia invaded Ukraine on February 24, "it certainly has not been the success that Vladimir Putin expected it to be and hoped it to be when he launched what he called the 'special military operation'", said FRANCE 24 international affairs editor Philip Turle. "He thought then that his soldiers were going to be welcomed in with open arms into what was a former Soviet state, that the war would last for three days and that he would easily overthrow President Volodymyr Zelensky."

        "Nothing could have been further from the truth," Turle continued. "I think he miscalculated the resistance of the Ukrainians; I think he miscalculated the coming together of the international community."

        2:49pm: 'At least three or four funerals a day' in Kharkiv in earlier stages of the war

        "It was incredibly intense," FRANCE 24 senior journalist Catherine Norris-Trent said about her recent time in the outskirts of Kharkiv. "

        "Since the early stages of the war, Russian forces had been pounding Kharkiv; really hitting the city centre," Norris-Trent said. "But in March and April those bombs were still hitting the northern, the eastern outskirts of the city day and night, very hard, often in civilian areas. And there were lots of losses every single day -- at least three or four funerals a day taking place in each of the cemeteries in the city we visited."

        2:14pm: Finland, Sweden to send teams to Turkey to discuss NATO bids

        Finland and Sweden will send delegations to Ankara on Wednesday to try to resolve Turkish opposition to their applications for membership of the NATO military alliance, Finnish Foreign Minister Pekka Haavisto said on Tuesday.

        Ankara's objections have put the brakes on what Sweden and Finland hoped would be a quick accession process as the two countries look to shore up their security following Russia's invasion of Ukraine.

        "We understand that Turkey has some of their own security concerns vis-a-vis terrorism," Haavisto said during a panel discussion at the World Economic Forum in Davos. "We think that these issues can be settled. There might be also some issues that are not linked directly to Finland and Sweden but more to other NATO members."

        1:44pm: Navalny loses appeal against nine-year sentence

        Jailed Kremlin critic Alexei Navalny on Tuesday lost his legal appeal against a nine-year prison sentence that he and his allies condemn as politically motivated.

        His sentencing came as Moscow pushes on with its military offensive in neighbouring Ukraine and Russian authorities seek to silence remaining government critics.

        A Moscow court ruled to "leave the sentence without changes" and for it to enter into force immediately, meaning that the leader of Russia's embattled opposition will be transferred to a strict-regime penal colony with harsh conditions, including few family visits.

        1:31pm: Bucha ‘bustling with life’ as some residents return home

        Reporting from Bucha, a Kyiv satellite city where Ukrainian authorities say Russian forces committed mass atrocities during the occupation, FRANCE 24’s Gulliver Cragg says life is returning to the city.

        "It's an astonishing contrast” to the scenes in Bucha in early April, when Russian troops withdrew from western Ukraine, leaving behind the wreckage and trauma of war.

        1:14pm: 200 bodies found in Mariupol building rubble

        Workers digging through rubble have found 200 bodies in Mariupol, according to Ukrainian authorities.

        The bodies found in the basement of a collapsed apartment building were in a state of decomposition and a stench permeated the neighbourhood, said Petro Andryushchenko, an adviser to the city's mayor.

        Mariupol has endured some of the worst suffering of the war and became a worldwide symbol of defiance for the months-long resistance put up by Ukrainian fighters at the Azovstal steelworks.

        11:14am: Sweden, Finland to attend the June NATO summit: Spain's PM

        Sweden and Finland will attend the NATO summit in Madrid next month, said Spanish Prime Minister Pedro Sanchez during the World Economic Forum in Davos.

        Finland and Sweden said they have been spurred into joining NATO by Russia's February 24 invasion of Ukraine, reversing generations of military non-alignment.

        The NATO summit will be held in Madrid on June 28-30.

        10:45am: ‘Large part’ of Russian artillery, air defence systems currently in Donbas

        Reporting from the eastern Ukrainian city of Kramatorsk in the Donbas region, FRANCE 24’s Gwendoline Debono says Russian forces are concentrating their efforts in the area. Their main objective is the city of Severodonetsk, where Russian troops destroyed a critical bridge a few days ago. But the morale of Ukrainian defenders remains high, says Debono.

        10:03am: Poland to order six more Patriot missile batteries

        Poland intends to buy six additional Patriot missile batteries, according to Polish Defence Minister Mariusz Blaszczak.

        Poland has been boosting its military capacity after Russia invaded Ukraine. Warsaw has vowed to raise its defence spending to three percent of GDP and more than double the size of its army.

        "I signed a Letter of Request concerning six Patriot batteries with omnidirectional radars, launchers and a supply of missiles," Blaszczak said on Twitter.

        Poland already has two Patriot batteries, which are US-made and therefore compatible with NATO systems.

        09:38am: In Chernobyl, people recount 'terrible stories of abuses, of rape'

        “It all started here three months ago,” explains FRANCE 24’s Cyril Payen, reporting near a power plant in the northern Ukrainian city of Chernobyl. “At dawn, 4am, three months ago, hour by hour, Russian units crossed the border from Belarus.”

        Chernobyl was also one of the first places to be liberated after Russian troops withdrew from western Ukraine after failing to take the capital.

        Three months later, people in Chernobyl are recounting “terrible stories of abuses, of rape, of disappearances” that occurred during the Russian advance, says Payen.

        08:01am: 'Strong views' on invasion at Quad meeting: Australian PM

        Australia's new prime minister, Antony Albanese, has said "strong views" were expressed on Russia at the Quad leaders meeting in Tokyo.

        The grouping known as the Quad includes Australia, Japan, the US and India. US President Joe Biden, who is attending the meeting, has been pushing for a coordinated response to the Ukraine invasion, but India has maintained a neutral stance

        Speaking to reporters after the Quad meeting, Albanese said Russia's "unilateral" attack on the people of Ukraine was an outrage. "Strong views were expressed in the meeting," he said.

        07:39am: In occupied Kherson, discontent on display during organised press tour

        At a water treatment plant in the southern Ukrainian city of Kherson, a worker offers a curt visit of the premises.  “I was told to give a tour. So, we are giving a tour. Here is where we stock things,” she says, pointing to a closet. “There is a dryer there,” she continues tersely before moving to the next room.

        Russian forces took control of the Kherson region, which borders the Donetsk region to the east and Crimea to the south, early in the war and have installed a pro-Kremlin administration.

        Protests have broken out in Kherson city, the regional capital, against the invasion of Ukraine. But on an organised press tour three months after the launch of the invasion, residents selected to speak to the press are tight lipped about their situation – mostly.

        05:00am: Ukraine's Zelensky urges allies to pressure Moscow on prisoner swap

        Ukraine's President Volodymyr Zelensky said late on Monday that Kyiv was ready for an exchange of prisoners with Russia "even tomorrow" and called on his allies to put pressure on Moscow.

        "The exchange of people - this is a humanitarian matter today and a very political decision that depends on the support of many states," Zelensky said in a question-and-answer video link with audience at the World Economic Forum in Davos.

        "It is important ... to pressure politically on any level, through powerful business, through the closure of businesses, oil embargo ... and through these threats actively intensify the exchange of our people for Russian servicemen."

        "We do not need the Russian servicemen, we only need ours," Zelensky said. "We are ready for an exchange even tomorrow."

        Zelensky said that Ukraine has involved the United Nations, Switzerland, Israel and "many, many countries", but the process was very complicated.

        Several thousand people are in captivity after Russia captured the port city of Mariupol in southeastern Ukraine and as a result of the battle in the eastern Donbas region, he said.

        12:05am: US still 'a ways away' from sending troops back into Ukraine, says general

        The United States is still "a ways away" from any possible decision on whether to re-introduce U.S. troops into Ukraine, General Mark Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said on Monday, even as he acknowledged low-level planning underway.

        President Joe Biden decided to withdraw American troops from Ukraine before Russia's Feb. 24 invasion in order to avoid a direct conflict with a nuclear-armed adversary.

        But changing circumstances including a reopening of the U.S. embassy have raised questions about whether US troops may be required to return to help ensure security of diplomats in a country at war.

        At a news conference, Milley acknowledged some degree of staff planning ahead of a potential decision to send US troops back into Ukraine. That planning hasn't made it to his level for review or to the level of U.S. Defense Secretary Lloyd Austin.

        Then, ultimately, it would be up to Biden.

        "At the end of the day, any reintroduction of US forces into Ukraine would require a presidential decision. So we're a ways away from anything like that," Milley said.

        "We're still developing courses of action, and none of that's been presented yet to the Secretary."

        10:56pm: Russia not sure it needs resumed ties with West, will work on ties with China, Lavrov says

        Russia's Foreign Minister Sergei Lavrov said on Monday that Moscow will consider offers of re-establishing ties with the West and think about whether that is needed, but will focus on developing ties with China.

        "If they (the West) want to offer something in terms of resuming relations, then we will seriously consider whether we will need it or not," Lavrov said in a speech, according to a transcript on the foreign ministry's website.

        He also said Moscow's goal now is to further develop ties with China.

        "Now that the West has taken a 'dictator's position', our economic ties with China will grow even faster," Lavrov said.

        9:53pm: German economy minister expects EU embargo on Russian oil 'within days'

        The EU will likely agree an embargo on Russian oil imports "within days", German Economy Minister Robert Habeck told broadcaster ZDF on Monday.

        Habeck warned that an embargo would not automatically weaken the Kremlin as rising prices were enabling it to rake in more income while selling lower volumes of oil. Therefore, one consideration was to no longer pay "any price" for oil, but to agree on upper limits, he said. For that to work, however, many countries would have to get on board.

        (FRANCE 24 with AFP, AP and REUTERS)

         

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        L’Indonésie convoque l’ambassadeur britannique à cause d’un drapeau LGBT

        Une publication sur les réseaux sociaux qui passe mal. L’Indonésie a convoqué l’ambassadeur britannique Owen Jenkins lundi 23 mai. La raison ? Un post sur son compte Instagram d’une photo du drapeau arc-en-ciel levé à côté du drapeau national sur son territoire, à l’occasion de la journée internationale contre l’homophobie, rapporte Le Figaro. L’Indonésie a appelé au respect « des valeurs culturelles et religieuses » du pays où les relations homosexuelles restent taboues.

        « Cette action, ainsi que la publication (de la photo) sur le compte officiel de l’ambassade sur les réseaux sociaux est très irrespectueuse », a indiqué lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Teuku Faizasyah. Le ministère en a également profité pour rappeler aux ambassadeurs étrangers « le respect de la sensibilité des valeurs culturelles et religieuses ».

        « Nous devons les réprimander »

        De nombreuses protestations d’internautes et des instances conservatrices de l’archipel d’Asie du Sud-Est ont eu lieu. Le président de la principale organisation islamique du pays, le Conseil indonésien des oulémas, a invité l’ambassadeur britannique et ses homologues à « comprendre les normes du pays ». « Nous devons les réprimander. En tant qu’invité, on doit connaître sa place », a affirmé Cholil Nafis.

        Dans ce pays qui compte le plus de musulmans au monde, les discriminations sont légion envers la communauté homosexuelle. Si les rapports sexuels entre deux personnes du même sexe ne sont pas interdits par la loi, de nombreux homosexuels ont fait l’objet d’arrestation dans le cadre de la lutte contre la pornographie.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        BBC

        In Norway, if there is an obstacle, like a mountain or a body of water, we build a road over it or around it, a bridge across it or a tunnel under it

        Norway's coastal road from the town of Stiklestad to the Arctic city of Bodø is a 670km journey between two very different worlds. It's also one of the most beautiful road trips on the planet.

        At one end is the quiet sophistication of central Norway, with its perfectly manicured meadows and oxblood-red wooden cabins. At the other is the spare, serene beauty of the north: a world of glaciers, ice-bound mountains and empty, far horizons. Connecting the two, the Kystriksveien – a route also known as the Coastal Way or Fv17 – charts a sinuous path along the coast, bucking and weaving along rugged contours all the way to the Arctic.

        The Scandinavian nation is blessed with one of the most beautiful yet difficult stretches of coast in Europe. Seeming to wrap itself around the country like a protective shield from the freezing Arctic, Norway's coastline appears to have shattered under the strain, riven as it is with islands and fjords cutting deep fissures inland. Along such a coast, it seems impossible that a road should exist here at all. In short, it seems like a miracle.

        It was perhaps appropriate, therefore, that my road trip began, like so many European journeys, at a place of ancient pilgrimage.

        The Kystriksveien runs for 670km along the beautiful Nordland coastline (Credit: Reinhard Pantke/Getty Images)

        Stiklestad is where the story of modern Norway began. It was here, in 1030, that the Christian King Olav Haraldsson was killed by a Viking army. Despite his apparent defeat, Olav and his death became the rallying cry for the spread of Christianity and a turning point in the struggle for a unified Norway, with the battle marking the beginning of the end for Viking Norway and its feuding chiefs. In 1164, Pope Alexander III confirmed Olav's sainthood, and the site of the battle – along with Trondheim's cathedral, where Olav's tomb remains – has been a place of pilgrimage ever since.

        Stiklestad was a fitting place for me to begin my journey, because the Kystriksveien that unfurls away to the north also goes to the heart of how Norwegians see themselves and their nation.

        Few, if any, countries in Europe overcame such formidable challenges as Norway in settling the land within their borders. Where Norway's leaders through the centuries used the story of Stiklestad to unify the country – building a strong national identity around the narrative of a united, independent and Christian country that had left behind its medieval past – its road builders and pioneers later stared down a forbidding Arctic and sub-Arctic climate and the challenges posed by a beautiful, but inhospitable terrain to chisel out routes like the Kystriksveien.

        "We won the land" is something of a national mantra. Museums across the country construct exhibitions around the phrase, telling how Norway was tamed and made habitable. "If Mount Everest was in Norway," Stiklestad historian Mette Larsen told me, "We would have built a road to the summit."

        Torghatten looms over the route, easily recognised due to its distinctive hole (Credit: Dag Sundberg/Getty Images)

        At first, it was difficult to imagine what she meant. As I drove north from Stiklestad, the gentle, rural road hugged the water's edge to the provincial town of Steinkjer. Beyond Steinkjer, where Norway narrowed and headed for the Arctic, the Kystriksveien cut across an increasingly bare and sparsely inhabited land.

        However, as the country turned wilder and signs of human presence receded, it quickly became clear that to build any roads along this fractured coastline was surely a triumph of human ingenuity and perseverance.

        "In Norway, if there is an obstacle, like a mountain or a body of water, we build a road over it or around it, a bridge across it or a tunnel under it," said Larsen. "We have the longest road tunnels in the world. We build roads in places that others think are impossible. And where we can't build a tunnel, we send a ferry."

        Back in the mid-20th Century, Larsen told me, road-building projects were about building character as much as they were about building a nation. In 1939, unemployed youth were put to work constructing the 108km Sognefjellet road across the roof of Norway and through what is now Jotunheimen National Park. A few years later, in the 1940s, nearly 150,000 prisoners and the unemployed were given the no-less-challenging task of taming the coastline with the Kystriksveien.

        Some of the obstacles they faced soon became apparent. Not long before the town of Brønnøysund, where brightly painted wooden houses watched over waters that lapped at the city centre, stark rocky outcrops blocked the road's path, forcing it to find another route. Just off the coast, one such outcrop, Torghatten, rose from an island shore. It resembled nothing more than a hunched troll, frozen in stone and watching over the town. When the clouds rolled in, it loomed in and out of view, as if playing hide and seek.

        Helgeland Bridge, which opened in 1991, connects Alstahaug and Leirfjord in Nordland (Credit: Anthony Ham)

        Beyond Brønnøysund, I drove through an elemental landscape of rock and ice, water and hills. The road climbed higher with each passing kilometre and the land seemed increasingly beset with drama all the way into the small town of Sandnessjøen. Whereas Brønnøysund was marked by a single, troll-like reminder of the spirit world, Sandnessjøen went seven better: local legend has it that the seven summits of the Syv Søstre (Seven Sisters mountain peaks), which range from 910m to 1,072m, are female trolls suffering eternal punishment.

        Stories such as these are as Norwegian as their can-do passion for building impossible roads. "We like to work hard," Larsen told me. "But we also like to tell stories. Look at the landscape you're travelling through. How could you not believe in trolls and fairies and mysteries? These are the stories we tell our children, but most of us end up believing them."

        It was difficult to tell whether she was joking.

        The road continued north, crossing Helgelandsbrua (the Helgeland Bridge), which made possible in five minutes what would otherwise involve an hour-long detour. Mountains, snow-capped until well into summer, rose all around. Although I had not yet entered the Arctic, the road meandered across high plateaus denuded of trees, evoking the Arctic in all but geography. Then it descended to the shores of lakes and harbours and fjords. Water was everywhere.

        At the tiny village of Låvong, the road stopped at the water's edge. There was no bridge and it was impossible to see where it continued on the far side. No tunnel smoothed the way forward. I joined the long line of cars and waited for the ferry.

        The Kystriksveien passes a WW2 coastal artillery battery at Grønsvik (Credit: Westend61/Getty Images)

        I got talking to Joost and Anneke Visser, Dutch campervanners who were driving the Kystriksveien for the fifth time. (Although you can drive the Kystriksveien year-round, it's at its best, and busiest, in summer.) "The first time we came, we couldn't believe how beautiful it was," said Joost. "Now we don't feel like it's summer unless we come and drive this road."

        It's the most spectacular coast in Europe… Every time we drive this road, we discover something new

        "It's the most spectacular coast in Europe," agreed Anneke. "Joost didn't want to come the first time. Now he's the one who can't get enough of it. And he's right. Every time we drive this road, we discover something new."

        Like all Norwegian ferries, the boat arrived in its own time and was loaded and unloaded with characteristic Scandinavian efficiency. On the far side, at Nesna, another tiny Norwegian village, the road hugged the shoreline of fjords, never more than a few metres from the water's edge, passing stilted cabins and stone fences, as if tracing in outline the outermost perimeter of the northern European mainland.

        Beyond the quiet little town of Stokkvågen, the Kystriksveien passed a World War Two-era fort at Grønsvik. In places, it felt as if there were nowhere for the road to go, its onward path blocked by a sheer mountain wall or a water-filled horizon. But every time, occasionally at the last minute, I discovered that the road builders of Norway had found a solution that carried me further north into a horizon filled with mountains.

        At one point in the journey, on the cusp of the true Arctic, I pulled over to the side of the road. Steep mountains crowded the shore. The North Sea was a deep and perfect blue. And offshore, craggy islands rose from the ocean like the last stops on a journey out towards the very ends of the Earth.

        The Saltstraumen maelstrom is the world's strongest tidal current, churning with 400 million cubic metres of water every six hours (Credit: Morten Falch Sortland/Getty Images)

        On the hour-long Kilboghamn-Jektvik ferry, the route crossed a fjord that felt like open ocean, the far horizon filling with jagged ridges, one after the other, as far as the eye could see. Norway's favourite literary son, Henrik Ibsen, once described Norway's high country as "palace piled upon palace". Here more than ever, I knew what he meant.

        Sometime after leaving Kilboghamn, but before the ferry arrived at Jektvik, I crossed the Arctic Circle. To the north of this line, on 21 December, the day's shortest year, the sun will not rise; on 21 June, it will not set.

        Each of the six ferry journeys along the route felt like a rite of passage, none more so than the crossing of the Arctic Circle. A line on the map shouldn't make a difference, but here the mountains seemed even higher, the ice a deeper shade of blue. There was a certain gravitas too, in the knowledge that the vast Svartisen icecap, one of mainland Norway's largest, lay hidden from view just beyond the wall of mountains. Glacier tongues swept steeply down from the heights to the shores of cobalt-blue fjords that were themselves carved by glaciers in aeons past; some of the fjords here are more than 1km deep.

        The wildly beautiful drive was nearly done. Traffic and noise and roadside buildings gathered on the final approach to Bodø. But one more surprise lay in wait: Saltstraumen, the largest tidal maelstrom on the planet. Looking for all the world like a horizontal waterfall, the 3km-long, 150m-wide Saltstraumen Strait churns with 400 million cubic metres of water every six hours. At its strongest, it resembles a series of giant whirlpools that threatens to suck everything down into unseen depths below the surface of the Earth. This being Norway, there is a bridge over it, and looking down on the surging waters from above, it was hard not to feel a sense of vertigo.

        It was almost too much drama for one trip, too much beauty to take in, too much wonder to absorb. Not for the first time, I understood why Joost and Anneke return to drive the Kystriksveien over and over again. I already knew that once was never going to be enough.

        The Open Road is a celebration of the world's most remarkable highways and byways, and a reminder that some of the greatest travel adventures happen via wheels.

        --

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        France24 - World

        France’s Tsonga bids emotional farewell to tennis career after French Open loss

        Issued on: 24/05/2022 - 19:20

        NEWS WIRES

        Jo-Wilfried Tsonga, a former Australian Open runner-up and world number five, bid an emotional goodbye to tennis at Roland Garros on Tuesday after losing in the first round to Casper Ruud.

        The 37-year-old Tsonga, who announced last month he would retire following the French Open, was beaten 6-7 (6/8), 7-6 (7/4), 6-2, 7-6 (7/0) by the Norwegian eighth seed.

        "I hope the world can soon find as much peace I found today. Thank you Roland Garros. Thank you Mister Tennis. I love you," said Tsonga.

        With a brass band blasting out 'La Marseillaise' at intervals, Tsonga delighted the crowd on Court Philippe Chatrier by taking the opening set, but Ruud, who won the Geneva title last week, hit back to claim the next two sets.

        The Frenchman broke for a 6-5 lead in the fourth set but was unable to serve out, immediately calling for the trainer before the tie-break and taking a medical timeout for treatment to his right shoulder.

        Ruud comfortably sealed victory against a visibly ailing Tsonga, who fought back tears before the final point of his 18-year career.

        A video tribute of Tsonga's career highlights played inside the stadium as friends, family and fellow players gathered on court for his retirement ceremony.

        Andy Murray, Novak Djokovic, Rafael Nadal and Roger Federer -- all players Tsonga beat at Grand Slams -- sent their well-wishes in a series of video messages.

        Tsonga, unseeded, lost the 2008 Australian Open final to Djokovic as the Serb claimed the first of his 20 Grand Slam titles.

        He made it to the semi-finals twice at both the French Open and Wimbledon and finished runner-up to Federer at the ATP Finals in 2011.

        Tsonga earned Olympic silver in the men's doubles alongside Michael Llodra at London 2012 and was part of France's Davis Cup triumph in 2017.

        He also won two Masters titles -- in Paris in 2008 and Toronto in 2014.

        However, his struggles with a number of different injuries in recent years has seen his ranking tumble to 297.

        (AFP)

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        L'Humanité

        Avril 1982, la révolte des OS pour la dignité

        Il était une fois

        Dans les usines Citroën et Talbot du groupe Peugeot, un ordre patronal implacable règne sur des ouvriers majoritairement immigrés et très peu qualifiés. Il va pourtant voler en éclats, quand en avril 1982, ces « OS à vie » se mobilisent pour les salaires, les libertés, et entament, avec le soutien de la CGT en particulier, un long et violent conflit syndical. Retour à Aulnay et Poissy... sur un printemps oublié.

        Aujourd’hui, au nord d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, on peut voir une plate-forme logistique, le chantier d’un centre d’exploitation de la RATP et bientôt une station de métro, un data center, un campus numérique, un gymnase, des groupes scolaires… Seule trace d’un passé industriel, le conservatoire Citroën, censé entretenir la mémoire de PSA grâce à une présentation de voitures de collection.

        Des hommes et des femmes qui ont travaillé ici pendant des décennies, des souffrances endurées sur les chaînes de production, de la répression antisyndicale mais aussi des grèves et des victoires ouvrières, il ne reste rien. La désindustrialisation est aussi une opération d’effacement d’une histoire qui dénote face aux discours de modernisation de ce territoire.

        Comment alors se souvenir que, quarante ans auparavant, l’usine automobile la plus récente lancée en France (1973) pouvait être décrite dans un documentaire comme « une usine modèle, aveugle (…), un camp retranché. (…), un goulag industriel à visage capitaliste, avec ses gardiens par centaines pour un effectif de 6 500 travailleurs (…), qui faisaient régner l’ordre patronal, celui du silence et de l’échine courbée ». Placés en ouverture du film de Claude Blanchet « Haya » (1982), ces mots décrivent quelques aspects d’un ordre patronal qui semble alors éternel. Jusqu’à ce qu’il vacille, en 1982.

        L’usine d’Aulnay-sous-Bois n’a jamais jusque-là connu de grève. Elle hérite d’une tradition patronale déjà forte dans les anciennes usines Citroën du 15e arrondissement parisien ou des Hauts-de-Seine, mais qui avait été bousculée en mai 1968, et surtout marquée dans une autre usine du groupe Peugeot, à Poissy.

        Les usines d’Aulnay (Citroën) et de Poissy (Simca, Chrysler puis Talbot) partagent deux grandes caractéristiques qui, conjuguées, les distinguent de celles de Sochaux, Billancourt ou Flins. D’une part, elles ont un recours massif à une main-d’œuvre immigrée très peu qualifiée, et dont la majorité vient du Maroc. À Aulnay au début des années 1980, les ouvriers spécialisés (OS, sans qualification) composent presque 70 % des effectifs, et les ouvriers sont pour plus des trois quarts étrangers ; à Poissy, dont l’effectif est passé entre 1978 et 1982 de 25 000 à 16 000 salariés, les OS représentent 67 % de l’effectif total et les étrangers 55 % de l’effectif ouvrier. D’autre part, ces usines ont constitué les fiefs d’un syndicat patronal qui a contribué à faire régner entre les années 1950 et 1990 un ordre usinier, réprimant tout autre engagement syndical : la Confédération des syndicats libres (CSL), qui a remplacé en 1977 la Confédération française du travail (CFT).

        Dès lors, peu de choses laissaient présager, début 1982, qu’une série de conflits allait secouer ces usines et quelques autres, dans un contexte de chute libre du nombre de journées de grève depuis la fin des années 1970. Cependant, quelques signes avant-coureurs pouvaient être décelés. Depuis octobre 1981 ont eu lieu dans d’autres usines automobiles plusieurs grèves, souvent victorieuses, et dans lesquelles les OS immigrés ont joué un rôle important. Ensuite, l’arrivée de la gauche au pouvoir a permis d’envisager que les atteintes aux libertés syndicales allaient être plus sévèrement punies, notamment pour faire respecter les règles des élections professionnelles. Cela facilite l’engagement de certains ouvriers immigrés, qui se portent candidats sur les listes de la CGT.

        Pour autant, une étincelle était nécessaire. À Aulnay-sous-Bois, c’est d’abord un court arrêt de travail, le 8 avril 1982, à l’atelier de montage à la suite du refus d’un chef d’atelier de discuter avec des ouvriers, « parce qu’on ne discute pas avec des esclaves ». Puis un deuxième, le 16 avril, à l’atelier ferrage-carrosserie, pour une diminution des cadences et une augmentation des salaires. Aussi brefs soient-ils, ils paraissent exceptionnels aux yeux des militants de la CGT, et signalent une disponibilité pour l’action chez certains ouvriers immigrés.

        C’est sur cette disponibilité que s’appuie un groupe d’ouvriers immigrés membres de la CGT, qui, le 22 avril au soir, parvient à faire débrayer plusieurs chaînes, soutenu dès le lendemain par les structures de la CGT qui permettent l’élargissement de la grève, laquelle conduit au blocage total de la production à partir du 26 avril.

        Les débrayages initiaux expriment déjà ce qui va être au cœur de la grève : les conditions de travail avec le rythme des cadences, les salaires avec la demande d’une augmentation de 400 francs, les libertés syndicales, le respect, la dignité, et de manière sous-jacente le refus du racisme qui se manifeste régulièrement, notamment dans les propos vexatoires des petits chefs. Les grévistes occupent les parkings, soutenus matériellement par les communes communistes de Seine-Saint- Denis et par les unions locale et départementale de la CGT, tandis que la direction, les cadres et la maîtrise gardent l’intérieur des lieux, leur relève étant assurée par hélicoptère.

        Les premiers jours de grève donnent lieu à plusieurs incidents, notamment lorsque l’hélicoptère qui vient déposer des non-grévistes envoie des projectiles sur les grévistes. Plusieurs manifestations unitaires de soutien se déroulent, à Aulnay et à Paris. Le 4 mai débute une grève à l’usine Citroën de Levallois, puis le 12 à celle d’Asnières, suivies de celle de Saint-Ouen-les Épinettes le 18 et de Saint-Ouen-gare le 24. Les premières négociations s’engagent les 15 et 16 mai, mais sont rapidement rompues par la direction de Citroën, qui prend prétexte du maintien des piquets de grève, puis annonce le licenciement de 17 militants de la CGT, dont des candidats aux élections. Les directions et les cadres des usines Citroën ainsi que la CSL organisent également des manifestations de rue pour dénoncer les agissements des grévistes et défendre la « liberté de travailler ». La plus importante, le 25 mai, regroupe à Paris 16 000 personnes, conduite par le PDG de Citroën, Jacques Lombard.

        Néanmoins, devant le blocage des négociations, le gouvernement nomme un médiateur dont les conclusions, qui satisfont bon nombre de revendications syndicales, sont acceptées après un mois de grève. La reprise du travail dans les usines Citroën s’effectue le 1er juin. À Aulnay, l’entrée triomphale dans l’usine du cortège, ouvert par les 17 militants de la CGT menacés de licenciement et dont les sanctions ont été levées, est précédée par un grand meeting, où l’on entend des slogans tels que « Français, immigrés, même patron, même combat », et où des milliers de mains tendues tiennent une carte de la CGT, comme une promesse de liberté conquise.

        Le groupe Peugeot croit pouvoir souffler, mais dès le lendemain une dynamique semblable démarre à l’usine de Poissy, avec un débrayage progressif des chaînes de l’atelier B3, qui s’étend le 3 juin. La journée est marquée par d’importants affrontements physiques. À la tête de salariés antigrève et soutenus par la CSL, le directeur du personnel veut expulser les grévistes manu militari, mais il rencontre une résistance inattendue ; au cours de la bagarre, il est atteint à l’œil et 40 à 100 antigrévistes sont blessés.

        Le gouvernement, qui avait soutenu la grève à Aulnay, appelle au calme, sans prendre parti pour un camp ou pour l’autre, tout en insistant sur l’intérêt industriel du pays. Et alors qu’aucun piquet de grève n’avait été évacué devant les usines Citroën, le ministre de l’Intérieur, Gaston Defferre, demande l’évacuation de l’usine Talbot le 4 juin. Comme pour Citroën, mais dans une ambiance plus tendue et plus violente, et avec des conflits importants entre la CGT et la CFDT, les grévistes et les non-grévistes multiplient les actions à Poissy. Là encore, face à l’enlisement des négociations, le gouvernement nomme un médiateur. Ses conclusions, touchant notamment à l’amélioration des conditions de travail, aux libertés et à la mise en place d’un processus de négociations de longue durée, finissent par être acceptées et permettent la reprise du travail le 5 juillet.

        Dans les deux cas, on a donc affaire, en quelques semaines, à un renversement important des rapports de forces entre les ouvriers, surtout immigrés, soutenus par la CGT et la CFDT, et les directions des entreprises soutenues par la CSL. Cela se traduit par une syndicalisation massive des OS immigrés, dont la plupart ont fait leur apprentissage dans le feu de l’action gréviste et doivent désormais agir au quotidien en syndicalistes, non sans susciter de nombreux débats, dans les équipes syndicales, dans les médias et au sein de l’appareil d’État. La peur d’un syndicalisme dirigé par des travailleurs immigrés ou les suspicions d’une supposée influence islamiste parmi ces derniers irriguent analyses et commentaires, tant dans les directions des entreprises que chez les Renseignements généraux ou au gouvernement.

        Les mois qui suivent les grèves du printemps 1982 voient la poursuite de la contestation de l’ordre patronal. Elle incite d’autant plus le groupe Peugeot à accélérer les restructurations industrielles. Celles-ci vont laisser sur le carreau des milliers de travailleurs immigrés et les contraindre bien souvent à repartir dans leurs pays d’origine, malgré de nouvelles grèves qui ne parviennent pas à empêcher les licenciements collectifs.

        Une autre période s’ouvre alors. La figure de l’ouvrier immigré, importante dans les conflits d’usines après 1968, s’efface peu à peu de la scène sociale. D’autres figures issues de l’immigration deviennent médiatiques, notamment à partir de la marche pour l’égalité et contre le racisme à l’automne 1983. Et, dans les usines automobiles, le constant mouvement de restructuration, les suppressions de postes et les fermetures de sites vont continuer à affaiblir les résistances ouvrières.

        Il n’en reste pas moins que, en restituant ce « moment 1982 », il peut s’agir, comme l’a écrit l’historien Howard Zinn, d’« ouvrir de nouvelles possibilités en exhumant ces épisodes du passé laissés dans l’ombre et au cours desquels, même si ce fut trop brièvement, les individus ont su faire preuve de leur capacité à résister, à s’unir et parfois même à l’emporter » (1).

        Vincent Gay, Maître de conférences en sociologie à l'université Paris-Diderot.

         

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        Guerre en Ukraine : jugé pour crime de guerre, un soldat russe condamné à la prison à vie

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        Vingt pays vont fournir des armes supplémentaires à l’Ukraine

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        Le rouble instauré dans la région ukrainienne de Kherson

        Les nouvelles autorités prorusses de la région ukrainienne de Kherson ont instauré la monnaie russe, le rouble comme devise officielle. « La région devient une zone à double devise : le rouble va circuler au même titre que la hryvnia. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies », a annoncé l’administration civile, relaie Le Figaro.

        Un conseiller russe à l’ONU démissionne

        Déclarant sa « honte » en raison de la guerre menée par la Russie en Ukraine, un conseiller russe à l’ONU a annoncé lundi 23 mai sa démission. « Je n’ai jamais eu aussi honte de mon pays », a écrit Boris Bondarev dans un communiqué, rapporte BFMTV.

        Condamnation à la prison à vie pour le soldat russe

        Le verdict, concernant le premier procès pour crime de guerre a été rendu lundi 23 mai, dans la capitale ukrainienne. Vadim Chichimarine, un soldat russe âgé de 21 ans, accusé d’avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant, a été condamné à la prison à vie, rapportent plusieurs médias. Au moment du procès, la semaine dernière, le jeune homme s’était dit « sincèrement désolé » et avait « demandé pardon » à la veuve du sexagénaire. Après quoi, il avait justifié son acte en faisant référence aux « ordres » reçus à ce moment-là.

        Zelensky : « La Russie est devenue un Etat de crimes de guerre »

        Le président Zelensky a qualifié ce lundi la Russie d’« Etat de crimes de guerre » et d’« agresseur », à l’occasion d’une prise de parole en visioconférence donnée dans le cadre du Forum économique de Davos, comme le relaye BFM TV. « La liberté a un prix et mérite qu’on se batte pour elle », a peu après avancé le dirigeant de l’Ukraine.

        Dans le même conteste, l’homme politique a ensuite jugé que les sanctions de la communauté internationale contre Moscou « devraient être maximales », avec notamment « aucun commerce avec la Russie », indique de son côté France 24. Il a par ailleurs réclamé davantage d’armes pour son pays : « L’Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement de celles qui ont été fournies. »

        Joe Biden fustige la « barbarie en Ukraine »

        Lors d’un déplacement à Tokyo (Japon), lundi 23 mai, Joe Biden s’est exprimé au sujet du conflit. Le président américain a jugé que la Russie devrait « payer un prix à long terme » pour sa « barbarie en Ukraine ». Et cela, en termes de sanctions imposées par les Etats-Unis et les pays alliés, rapportent plusieurs médias. « Il ne s’agit pas seulement de l’Ukraine », a martelé ensuite le dirigent. En effet, si « les sanctions n’étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d’une tentative de prise de Taïwan par la force ? », s’est-il peu après interrogé. 

        Les règles budgétaires de l’UE resteront suspendues en 2023

        En raison du choc économique provoqué par la guerre en Ukraine, les règles de discipline budgétaire imposées aux Etats membres de l’UE – qui ne sont plus appliquées depuis mars 2020 –, resteront suspendues en 2023. L’annonce a été faite lundi 23 mai par la Commission européenne, comme le rapporte BFM TV. « L’incertitude accrue et les risques importants de dégradation des perspectives économiques dans le contexte de la guerre en Ukraine, les hausses sans précédent des prix de l’énergie et les perturbations persistantes de la chaîne d’approvisionnement justifient la prolongation » de cette suspension, a longuement détaillé l’exécutif européen dans un communiqué.

        Des artilleurs ukrainiens bientôt entraînés par la Nouvelle-Zélande

        Le gouvernement de Nouvelle-Zélande a fait savoir ce lundi qu’il comptait envoyer au Royaume-Uni une trentaine d’instructeurs militaires afin d’y entraîner des artilleurs ukrainiens. Dans le détail, ces instructeurs néo-zélandais formeront les militaires ukrainiens à l’utilisation de canons légers de 105mm L119, relaye 20Minutes. A savoir que quelque 230 artilleurs bénéficieront de cet entraînement, qui devrait durer jusqu’à la fin juillet.

        Forum de Davos : l’Ukraine au cœur des discussions

        Trois mois après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le conflit et les risques qu’il fait peser sur la reprise de l’économie mondiale sont au cœur d’une réunion des élites de la planète, qui se retrouvent dès ce lundi à Davos, indique Le Monde. « Nos premières pensées vont à la guerre en Ukraine », a fait savoir le fondateur du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab, au moment de présenter le programme de cette réunion qui se tient dans ce qu’il a qualifié de « circonstances politiques, économiques et sociales […] sans précédent ».

        Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, est le premier chef d’Etat à intervenir en visioconférence. Toutefois, nombre de responsables politiques ukrainiens ont prévu de faire le voyage en personne. Parmi eux, figurent le ministre des affaires étrangères, Dmytro Kuleba, ou encore le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

        Bernard Guetta sur une éventuelle défense européenne : « Le tabou est tombé » 

        Le député européen Renew Bernard Guetta a jugé que la mise en place d’une défense européenne était maintenant une hypothèse envisageable par les membres de l’UE. Sur BFM TV, lundi 23 mai, il a estimé que « le tabou [était] tombé ». « La question est de savoir si nous construisons un pilier européen de l’Atlantique qui serait fait d’une défense européenne », a-t-il ensuite observé. « Aujourd’hui, il n’y a plus d’opposition à cette union dans l’UE, a-t-il martelé peu après. Il y a 4-5 ans, cette idée était uniquement française. »

        Dans le Donbass, l’Ukraine souffre « de plus en plus »

        « Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Lougansk et [de] Donetsk », dans le Donbass, a fait savoir Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Lougansk, sur Telegram, lundi 23 mai. D’après lui, on y trouve les unités retirées de la région de Kharkiv (dans le Nord-est), mais aussi les assaillants du siège de Marioupol (dans le Sud-est), les milices des Républiques séparatistes du Donbass, les forces tchétchènes, ainsi que des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l’Extrême-Orient russe, relate France 24. En matière d’armement, « tout est concentré ici », a précisé ensuite le gouverneur.

        A l’Est, jusqu’à 100 soldats ukrainiens meurent chaque jour

        Chaque jour, entre 50 et 100 soldats Ukrainiens tombent sur le front est de la guerre, a déclaré lundi 23 mai Volodymyr Zelensky. Les combats les plus violents se concentrent autour des villes de Sievierodonetsk et de Lyssytchansk, à Lougansk, l’une des deux régions qui composent le Donbass, indique 20Minutes. Jusqu’à présent, Kiev n’avait pas communiqué de chiffres concernant ses pertes au combat. A savoir que le décompte des décès est extrêmement difficile en temps de guerre.

        Ukraine : un édile désigné par Moscou blessé dans une explosion 

        Le maire, désigné par Moscou, de la commune d’Energodar, ville du sud de l’Ukraine accueillant la plus grande centrale nucléaire d’Europe, a été blessé dans une explosion dimanche 22 mai, ont fait savoir un responsable ukrainien et plusieurs agences de presse russes, comme l’indique BFM TV ce lundi. Dans le détail, cet édile, Andreï Chevtchik, avait été nommé maire d’Energodar après la prise de contrôle par les troupes russes de cette ville et de la centrale nucléaire de Zaporijjia située sur son territoire.

        « Nous avons la confirmation précise que lors de l’explosion, Chevtchik, le chef auto-proclamé de ‘l’administration populaire’, et ses gardes du corps ont été blessés », a réagi sur Telegram Dmytro Orlov, maire élu d’Energodar. Ce dernier a observé ensuite qu’ils se trouvaient à l’hôpital « avec des blessures de gravité variable ». Les circonstances de l’explosion demeurent à éclaircir. 

        Kiev : verdict attendu dans le premier procès pour crimes de guerre   

        Dans la capitale ukrainienne, le verdict dans le premier procès pour crimes de guerre doit être rendu dans la journée de lundi 23 mai, nous apprend France 24. Un soldat russe âgé de 21 ans est accusé d’avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant. Au moment du procès, au cours de la semaine dernière, Vadim Chichimarine s’est dit « sincèrement désolé » et a « demandé pardon » à la veuve de la victime. Après quoi, il a justifié son acte en évoquant les « ordres » reçus. Le procureur a requis la prison à vie. D’après le Parquet ukrainien, le pays a ouvert plus de 12 000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le 24 février, date à laquelle l’invasion russe a débuté. 

        Ce dimanche, Moscou a déclaré être prête à reprendre des pourparlers de paix avec Kiev, rapporte BFM TV. Dans le détail, le négociateur russe Vladimir Medinsky a assuré que la suspension desdits pourparlers était due à l’Ukraine. « Pour notre part, nous sommes prêts à continuer le dialogue », a précisé celui-ci – qui exerce la fonction de conseiller du Kremlin, en charge des négociations avec Kiev –, au cours d’un entretien avec la télévision bélarusse. Et d’ajouter, peu après : « Le gel des pourparlers a été entièrement une initiative de l’Ukraine. […] La balle [est] dans leur camp. » 

        Le nombre de personnes déracinées en hausse

        L’invasion de l’Ukraine par la Russie a poussé, pour la première fois, le nombre de personnes déracinées dans le monde au-dessus de la barre des 100 millions. L’annonce, relayée par France 24, a été faite lundi 23 mai par le Haut-commissariat aux réfugiés, par le biais d’un communiqué. A savoir que l’Europe n’avait pas connu un flot aussi rapide de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans le détail, presque 6,5 millions d’Ukrainiens ont quitté leur pays. Pour la plupart, il s’agit de femmes et d’enfants. D’ici à la fin de l’année, ils pourraient être 8,3 millions, met en garde l’ONU.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        In pictures: Russian forces left the Kyiv area – but the war remains

        Issued on: 24/05/2022 - 06:44Modified: 24/05/2022 - 09:23

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        The Russian army reached the gates of Ukraine’s capital within days of its February 24 invasion. But to the surprise of many, Ukrainian forces routed them and forced a retreat from northern Ukraine. Kyiv has since come back to life, with people returning to their homes and resuming everyday tasks. Beneath the surface, however, the war is still present in people’s lives.

        BBC

        If you try to drag people back to the office because that's the only way you've known how to work, the risk is that some of the best employees will leave - Prithwiraj Choudhury

        The newfound flexibility many workers experienced amid the pandemic has made an indelible mark. The ability to better balance work and life as well as ditch the commute has been a hugely positive side effect of a chaotic time – and now, millions of employees refuse to go back.

        Consequently, demand for jobs that offer at least some element of remote working has soared. In the UK, the number of people searching for remote roles climbed by 790% between March 2020 and March 2022, according to LinkedIn data, shared with BBC Worklife. It’s a similar story across much of western Europe and the US.

        But in the last few months, workers’ search for remote roles has become more urgent.

        In the US, 50% of all job applications submitted via LinkedIn in February 2022 were for positions that offered some home-working – marking the first time that remote jobs had attracted the majority of applications. In April, when Airbnb announced its new ‘Live and Work Anywhere’ policy, allowing almost all staff to work from anywhere in the country where they’re based without any salary change, the home-rentals platform saw a deluge of interest from job seekers: 800,000 visits to its careers page in the week after the announcement.

        Huge global brands aren’t the only ones noticing this increased demand. At UK marketing agency Punch! – which made the decision to stay remote even after pandemic restrictions had lifted – talent manager Emma Hollands has observed a recent surge in applications for remote roles as offices continue to open. “Many of these applicants have highlighted the option of working remotely with us as a key reason for applying,” she says. “In fact, the desire for remote work has proved so popular that we edited our job descriptions on all of our adverts to ensure this particular benefit was front and centre.”

        Fuelling this uptick in demand is growing alarm that remote working opportunities might be reduced in the future – likely linked to the ‘back to office’ rhetoric from leaders across many sectors.

        “We’re certainly starting to see some anxiety amongst candidates surrounding remote working, and this has in part been driven by comments from high-profile figures such as [billionaire businessman] Alan Sugar and [UK Cabinet minister] Jacob Rees-Mogg suggesting that it’s time for people to head back to the office,” says Phil Burch, procurement business manager for Birmingham, UK-based Gleeson Recruitment Group.

        Are people right to be worried? Is the ‘Great Remote Work window’ open as wide as it’s going to get – and is it about to start closing?

        ‘Battle spirit’

        In the short-term, yes.

        “Remote work as it is currently will disappear,” believes Chris Preston, the founder and director of Hampshire, UK-based The Culture Builders, which works with companies on improving their culture and performance. “We will see more people being brought back into the office."

        It’s an inevitability for some organisations, he believes. “The pandemic way of working during lockdown was never sustainable. Most people really enjoyed it. But we were in a battle spirit, all focused on surviving and keeping the lights on.”

        With a slow return to normality, organisations are now having to take a longer-term view, he explains, and consider how remote work could impact their ability to manage employees, foster internal connections and measure productivity.

        Finding solutions to these questions can be challenging. “I think some organisations will take the easy option and bring everyone back, because it's simpler and you don't have to support your managers to do that,” he anticipates.

        This is already beginning to happen. In October 2020, 71% of US workers who had jobs that could be done remotely were working from home, according to a Pew Research Center survey. By February 2022, that figure had declined to 59%. 

        In the UK, it’s a similar story. Though more than a third (36%) of workers spent at least one day per week working from home in January 2022, according to the Office for National Statistics. That’s a pretty significant fall from the 49% doing so in June 2020.

        Although workers want remote jobs in unprecedented numbers, there’s already a fairly sizeable mismatch between the demand and supply of these positions. Despite remote roles attracting 50% of applications in February, these represented less than 20% of the total roles advertised on LinkedIn.

        That gap could get temporarily worse, amid the current rush by workers to switch jobs.

        The good news, however, is some experts predict this mismatch could be relatively short-lived – and will ease gradually as companies set policies in place for the long haul. Tom Cheesewright, a UK consultant, speaker and author focused on future business trends, says the current reduction in remote roles is a natural response to the confusion in many workplaces about how best to organise and structure remote work.

        “If you're going to do this for the long term, you need to fundamentally change your culture, your practises, your processes and your technologies. The level of change required to make it work in the long term has been underestimated by a lot of organisations.” He believes we’re likely to see some organisations temporarily return to in-office work while they figure out the details of how exactly to introduce fully remote or hybrid roles in a better, more considered way.

        It may take time for everyone to find their remote or hybrid role - but workers just need to be patient, say experts (Credit: Getty)

        Some employers may well find it’s in their interests to expedite this process.

        Prithwiraj Choudhury, a professor of business administration at Harvard Business School, who studies the future of work, believes companies will work it out or risk missing out on the best talent. “Employees have already, and will increasingly, demand flexibility,” he says. “If you try to drag people back to the office because that's the only way you've known how to work, the risk is that some of the best employees will leave.”

        Just as Airbnb found after its own announcement on remote work, those companies that offer this option will become “talent magnets”, says Choudhury. “They will attract and retain talent, and those organisations trying to move back in time will lose talent initially and then be forced to adapt.” 

        Where roles will emerge

        However, adaptation could take time for some companies and indeed sectors, meaning it could become temporarily more challenging for workers to secure a remote role. For people committed to home working but employed in firms and sectors slow to change, it could be time to get a little more strategic in applying for roles.  

        In the short-term, knowledge-based organisations or those providing digital services are workers’ best bet for fully remote or hybrid roles, suggests Preston. These could include tech providers or marketers.

        We’ve already seen high-profile announcements from the likes of Twitter, Virgin Money and PwC. “The reasons for this are two-fold – they are the easiest sectors to transition to remote, and they are very much gripped by a talent shortage that makes flex working a key offering,” he says.

        Next up will be service sectors where a large proportion of workers are already remote, he estimates, such as logistics firms or utilities companies. Last on the list are likely to be organisations in manufacturing or retail. “For these organisations, the bulk of the teams will be unable to ever work remotely, meaning the pressure will be on the support teams to be on site with them,” says Preston.

        It isn’t only the industry workers target that will determine the size of that remote work window, though. It also depends on people’s particular skills and level of experience.

        Cheesewright predicts opportunities for home working with be best for people with a job that has “a higher proportion of concentration than collaboration”; in other words, jobs workers can do just as well in isolation without the creative buzz of a team around – and with less managerial oversight. “Tech is a good example of this: a high proportion of concentration, whether it's design or code, and well-structured briefs around what is expected.”

        For much the same reason, that remote work window could be smaller for those who are new to a particular role or industry. “New-to-work people need far more support, and we are recommending organisations flex around this and provide more face-to-face support initially,” says Preston. Being new won’t rule out remote work forever, but going forward it may become a perk that’s introduced once employees have been with an organisation long enough to be fully trained and settled in. 

        Ultimately, says Preston, it's already clear that in the long term, the answer for companies “isn’t to bring everyone back” to the office. That means that even if people are struggling to secure remote roles right now, whether due to sector, job type or career length, there is no need to panic about missing out permanently. 

        The huge changes to work in the last two years aren’t about to disappear – even if it takes some companies a little while to catch up.

        Valeurs Actuelles

        Guerre en Ukraine : Paris juge que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE se fera “dans 15 ou 20 ans”

        La Russie se dit prête à reprendre les pourparlers avec l’Ukraine

        Ce dimanche, le négociateur russe Vladimir Medinsky a affirmé que la Russie était prête à reprendre les pourparlers de paix avec l’Ukraine, estimant que leur suspension était due à Kiev, indique BFMTV. « Pour notre part, nous sommes prêts à continuer le dialogue », a annoncé Vladimir Medinski, conseiller du Kremlin chargé des négociations avec Kiev, dans un entretien à la télévision bélarusse.

        Après Boutcha, « il ne peut plus y avoir de business ordinaire avec la Russie », affirme le président polonais

        Dimanche, le président polonais Andrzej Duda a estimé que tout « business as usual » avec la Russie était désormais impossible après la découverte de massacres de civils en Ukraine, imputés aux troupes russes. « Après Boutcha, Borodianka, Marioupol, il ne peut plus y avoir de ‘business as usual’ avec la Russie », a-t-il déclaré à l’occasion d’un discours prononcé devant le Parlement ukrainien à Kiev, rapporte BFMTV.

        Paris juge que l’adhésion de l’Ukraine à l’UE se fera « dans 15 ou 20 ans »

        Selon BFMTV, Paris a jugé, ce dimanche 22 mai, que l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne, en raison du conflit avec la Russie, se fera « sans doute dans 15 ou 20 ans », a indiqué le ministre délégué français aux Affaires européennes Clément Beaune. Ce dernier estime que Kiev peut entrer, en attendant, dans la communauté politique européenne proposée par Emmanuel Macron.

        En Ukraine, la loi martiale et la mobilisation générale prolongées jusqu’au 23 août

        La loi martiale et la mobilisation générale en Ukraine ont été prolongées ce dimanche jusqu’au 23 août, après l’adoption à la majorité absolue des décrets présidentiels au Parlement ukrainien, ce dimanche, rapporte BFMTV.

        Sievierodonetsk, nouvel objectif russe  

        La ville de Sievierodonetsk, dans la région de Louhansk à l’est de l’Ukraine, est l’une des « priorités tactiques immédiates » des forces russes, a déclaré le ministère de la Défense britannique dans un rapport publié dimanche 22 mai. Selon Le Monde, l’Institut pour l’étude de la guerre, une organisation non gouvernementale américaine, estime, quant à elle, que « les forces russes ont intensifié leurs offensives pour encercler et capturer Sievierodonetsk » et « continueront probablement à le faire dans les jours à venir, car les offensives sur d’autres axes, comme celui d’Izioum, sont au point mort ».

        L’opéra de Kiev rouvre ses portes 

        Fermé depuis le 24 février, l’opéra de Kiev a rouvert ses portes, samedi 21 mai, pour une représentation du Barbier de Séville, relate le quotidien américain The New York Times. L’opéra a toutefois été contraint de s’adapter au contexte : s’il compte plus de 1 300 places, seulement 300 billets étaient disponibles. Car en cas d’alerte, le public doit pouvoir se réfugier dans les vestiaires, servant d’abri antiaérien. « Nous voulions ouvrir avec des représentations symboliques : d’abord un classique européen puis un classique ukrainien », a détaillé Oleksandr Tkachenko, ministre de la Culture ukrainien.

        « La situation dans le Donbass est extrêmement difficile », alerte Zelensky 

        Le président ukrainien, dans sa vidéo quotidienne publiée sur les réseaux sociaux samedi 21 mai, a déclaré que le conflit n’avait « pas évolué de manière significative ». Mais « la situation dans le Donbass est extrêmement difficile », a-t-il martelé, assurant cependant que l’armée ukrainienne « repousse cette offensive » russe.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Cannes 2022: Ukrainian director Sergei Loznitsa on the lessons of history

        Issued on: 24/05/2022 - 23:06

        Olivia SALAZAR-WINSPEAR

        Is it ever morally acceptable to exploit civilians as a weapon of war? That's the question at the heart of Sergei Loznitsa’s latest documentary, "The Natural History of Destruction". The Ukrainian filmmaker tells us how, on February 24, his country was thrust 80 years into the past as the Russians invaded, reviving painful memories of World War II. We also discuss President Volodymyr Zelensky's visibility on the world stage and the role of festivals like Cannes when it comes to sending a strong political message to the world.

        Loznitsa's film "Donbas" won the "Un Certain Regard" prize at Cannes in 2018, and "Babi Yar: Context" saw him awarded the Golden Eye prize in 2021.

        Cannes Film Festival © FRANCE24

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        Ukraine's moment of truth: What next after 90 days of war?

        Perspective

        Russian invasion of Ukraine is a 'war of civilisation', historian says

        Perspective

        'In the mind of a hero': Biographers of Ukraine's Zelensky explore his rise and appeal

        BBC

        A world of no flights would present some serious logistical challenges, but could also open up the door to huge changes to other, lower-carbon forms of transport

        Aviation has long been a pain in the neck for those working to cut human-caused greenhouse gas emissions. It is the pinnacle of a "hard-to-decarbonise" sector: energy-intensive, lacking in immediate technical options to make it lower carbon, and strongly associated with the lifestyles of the richest and most powerful in society.

        It has also become one of the fastest growing sectors emissions-wise. Carbon dioxide (CO2) emissions from planes grew 30% between 2013 and 2019 while the CO2 emissions growth in the wider economy between the same years was just 4%.

        The pandemic, of course, stopped this trend in its tracks. As flights were grounded across the world, aviation's CO2 emissions plummeted by up to 60% in 2020. But some experts still expect Covid-19 to only delay aviation's overall contribution to warming by a few years: one recent paper by leading climate scientists projected that the sector will contribute a 6-17% share of the remaining carbon budget to avoid exceeding 1.5-2C of global warming.

        Demand management – essentially people flying less – is the most effective way to reduce these emissions this decade, according to a recent report from Transport & Environment, an environmental non-profit organisatoin. Technologies such as sustainable aviation fuels, more efficient planes and electric aircraft will play a bigger role in the 2030s, it said.

        In recent years, activists have urged people to consider flying less, or not at all, to help restrain ballooning emissions from aviation. Interestingly, when the UK tasked a citizens' climate assembly with finding fair and socially acceptable ways to decarbonise the British economy, frequent flyer levies – a demand-control measure – were among the policies they proposed for meeting climate targets.

        But what would happen if people across the world suddenly stopped flying completely? A world of no flights would present some serious logistical challenges, but could also open up the door to huge changes to other, lower-carbon forms of transport. We are unlikely to ever cut out aviation completely, and we likely wouldn't want to. But posing this hypothetical question opens up the door to what we could be doing far more of to reduce aviation's heavy impact on the climate.

        A boost to climate goals

        Grounding all flights on Earth would immediately put a stop to the 2.5% (and growing) of annual CO2 emissions which come from burning fuel in aeroplanes, cutting CO2 emissions by around one billion tonnes per year and eliminating a sector previously leading to rising emissions.

        But aviation has other climate impacts too, meaning that the immediate impact on warming of stopping all flights would be far larger than the reduction in CO2 alone. "In addition to CO2, there's a variety of other effects that planes cause," says Sally Cairns, a transport policy researcher at the University of Leeds. "The shortest-term effect, and one of the biggest effects, is the formation of contrails, which are the white lines you see in the sky and the associated formation of cirrus clouds."

        Unlike CO2, which stays in the atmosphere for centuries, these non-CO2 emissions have a short-term, but very strong, warming impact which has been estimated as potentially tripling the overall warming effect of aviation compared to CO2 alone.

        Long term forecasts indicate that air traffic will return to pre-Covid-19 levels and rise, although by how much remains to be seen (Credit: ICCT)

        Impact on people

        But how would this new world without aeroplanes affect people around the globe? Many people's daily lives would be unaffected, at least directly. Just 11% of the global population took a flight in 2018 and at most 4% took an international flight. Even in the UK, over half of people didn't fly at all in a given year, even before the pandemic. Around the globe, most flights are taken by a tiny minority of frequent flyers.

        "It doesn't affect many people at all on that basis," says Stefan Gössling, aviation researcher at Linnaeus University in Sweden. "We had a period with close to zero flights [due to the Covid-19 pandemic], and I think what we learned is that we can do without."

        Airports would go silent, providing relief to locals previously impacted by the noise. In a matter of days, the elevated air pollution levels found near to airports would also drop, with a knock-on reduction in health risks such as asthma and heart disease for local residents.

        Other countries would be hard hit – especially islands heavily dependent on tourism and largely only accessible by plane

        People with homes in two countries would hastily have to choose which location they wanted to live in, while people who fly frequently for weekend trips and holidays would also face a large change in lifestyle. Holidays would mostly need to be done in places accessible by train, bus, car and ferry, nudging people towards staying in their own or nearby countries.

        Countries with large tourism deficits – meaning people from that country spend more on holiday abroad than the tourists visiting the country spend – would benefit from this. China, which has the world's largest tourism deficit, and the UK, which had a tourism deficit of £34bn ($42bn) in 2019 would be among the winners economically (although the UK government also estimates that the aviation industry contributes at least £22bn ($27bn) to the UK economy).

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        This could in turn lead to better leisure opportunities for local people in these economies, also providing new jobs, says Cairns. "If you make it an attractive place for people within your country to come and visit, you probably also mean that the local residents have better facilities."

        But other countries would be hard hit – especially islands heavily dependent on tourism and largely only accessible by plane. The huge decline in travellers in 2020 put over 100 million tourism jobs in jeopardy: many would be permanently lost.

        "As much as there would be problems from stopping air travel tomorrow, I would put that at the top of the list," says Leo Murray, director of innovation at climate charity Possible. "It's probably the most important thing. Because there's a whole bunch of people who would need to find new livelihoods." Other countries would need to find ways to support these countries, he adds.

        The grounding of all planes would also affect the 11 million people around the world who work directly in the aviation industry, such as airport operators, customs and immigration roles, flight attendants, pilots and engineers. A further 18 million people working in businesses supported by aviation indirectly, such as fuel suppliers and call centres, would also face unemployment.

        Aeroplanes release both CO2 and other types of emissions which lead to a warming atmosphere (Credit: R. Wang/ Alamy)

        Another difficult challenge would be people who live far away from their loved ones and families. "Probably the most challenging area is visiting family and friends," says Cairns. "I think that would cause the greatest pain."

        Malithi Fernando, a policy analyst at the International Transport Forum, thinks many people would end up living closer to the people they visit often. Many people would relocate to be closer to their loved ones, requiring more flexible workplaces allowing remote work and more time for travel, she says.

        Corporate climate targets would see an instant boost as business travel ground to a halt – 90% of business travel emissions currently come from aviation. Attending conferences and business meetings in other countries would become the exception, with virtual meetings now the standard. But projects which require in-person visits would struggle to adjust. Some supply chains would also see disruption: just 1% of global trade by volume is transported by air, but products sent by aeroplane tend to be high value.

        The 47,000 tonnes of fresh or chilled fish flown from London Heathrow airport each year would need to be delivered frozen if going by ship

        Some of this freight, such as paper, printed books and vehicle parts, could be transported by ship, lowering their carbon footprints to one-tenth or one-twentieth of their previous level, though supply chains and timelines would need huge adjustments. Businesses and consumers are becoming increasingly used to having globally sourced goods delivered within days: a world with no flying would lengthen this time considerably.

        Food air freight would also require adjustment. The 47,000 tonnes of fresh or chilled fish flown from London Heathrow airport each year, for example, would need to be delivered frozen if going by ship. Highly perishable fresh fruits and vegetables like grapes, mangoes and avocados would disappear from supermarkets in the winter, with a rise in the consumption of frozen fruits instead. The availability of flowers grown overseas would plummet. "There's lots of things that are flown because of their short shelf-life and because you want them fresh on the table," says Gössling.

        However, you would not see major shortages in supermarkets or clothing stores in a world without planes, says Fernando. "[Bulk goods] are transported using a very different supply chain network, shipping across oceans, and then road or rail or barges and inland waterways. So overall, I think there would be a smaller impact on freight."

        Some air cargo is lifesaving, however. Air freight is used to ship medical supplies and pharmaceuticals around the world. It played a major role in delivering vaccines during the pandemic, for example. It is also used during humanitarian disasters to deliver food, water and medicines. Finding alternatives for delivering time-sensitive medicines or urgent food supplies around the world would not be easy. "With more hurricanes, typhoons, and everything else caused by climate change [this] obviously isn't going to go away, it might become an increasing issue," says Cairns.

        Island countries heavily dependent on tourism and largely only accessible by plane would be hard hit in a world without planes. (Credit: P. Schatz/Alamy)

        Travelling far in a world without planes

        A world where flying was abruptly stopped would create many complications for travel. "'Suddenly' is always bad for people because it forces them to make decisions and everything is very disruptive," says Gössling. "So if you really change things overnight, it's difficult."

        Aviation has a unique combination of two factors not seen together in any other transport mode, says Fernando. Firstly, it's fast, both in terms of its speed and its ability to go directly from a to b, easily passing over seas, mountains and lakes. Second, unlike rail and road, it does not require dedicated infrastructure en route between two destinations, so typically requires lower investment up front.

        The best alternative to aeroplanes when it comes to speed is high-speed rail – trains with average speeds over around 200km (124 miles) per hour. "It's the only way we can move a great number of people at high speeds over large distances at a reasonable price," says Gössling.

        China is the undisputed leader in high-speed rail, with well over half the world's lines – some 40,000km (25,000 miles)of high-speed rail lines, with plans to raise this to 70,000km (43.000 miles) by 2035. China's longest route is almost 2,300km (1,400 miles), stretching between Beijing and Guangzhou, a similar distance to that between New York and Miami, or Paris and Tallinn, with a travel time of approximately eight hours.

        "[China] has done great work in terms of not just establishing high-speed railways but also in terms of creating some of the best in the world, without vibrations, that are really, really comfortable in terms of taking people at high speeds through the country," says Gössling.

        Data on the length of high-speed rail track in key regions in 2010 and 2017 shows China now has the majority of the world's high-speed rail lines (Credit: IEA)

        Japan, Europe and South Korea also have fairly strong networks. The US, though, has yet to complete a single high-speed rail line.

        A recent analysis from the International Council on Clean Transportation (ICCT) found that even today, around 26% of US flights could be replaced by car, bus or high-speed rail. Another 28% of flights could in theory be replaced by high-speed rail, but are between less populated urban centres, meaning not enough people would travel on them make the investment in high-speed rail infrastructure worth it, says Sola Zheng, a researcher at ICCT who did the analysis. In a world of no flying, however, there would likely be more political and taxpayer willingness to build high-speed rail, as well as a higher tolerance for travel time, says Zheng.

        Attention would also increase on ultra-high-speed trains. The world's current fastest train, the Shanghai Maglev, has a maximum commercial speed of 460km (286 miles) per hour and an even faster magnetic levitation line is being built in Japan, which will have a maximum speed of 505 km (314 miles) per hour.

        The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

        Where high-speed networks wouldn't work due to high upfront costs, lower speed rail would also be a good option, says Fernando. "Regular rail networks might make more sense in a larger variety of situations." Sleeper trains could make overnight travel of 8-12 hours convenient. There is scope for far more innovation and development on sleeper trains, says Cairns. "The consequence is that the journey becomes part of the holiday."

        The money previously spent on subsidies to airports and airlines could go instead to rolling out this rail network. Huge care would be needed in doing this though, as rail infrastructure can have negative impacts on local people and natural habitats. "There are also of course emissions associated with the infrastructure," notes Fernando. Most important for rail would be avoiding any new non-electrified rail networks, she adds.

        Without planes, long-distance coaches would also become seen as a viable way to travel long distances, especially with a focus on comfort. Fernando notes that buses have one of the two unique factors aviation has: the flexibility of not requiring new en route infrastructure. "You're likely going to be using roads that are already there. So they are a low-investment option for longer distance travel."

        Driverless cars, once they become available, could also provide a viable alternative to flying, also allowing people to sleep or work through long journeys

        The expansion of other ways to travel would also provide new jobs for newly unemployed aviation workers, from engineers to flight attendants. "Airlines have always had this kind of cachet as a sort of luxury kind of leisure type activity," says Cairns. You could imagine a luxury airline running luxury coach tours to Spain with a stopover in a French chateau or gourmet market on the way, for instance, she says.

        Driverless cars, once they become available, could also provide a viable alternative to flying, allowing people to sleep or work through long journeys. However, large-scale use of single-occupancy driverless cars – even if they are electric – would be bad news for the climate and congestion, says Fernando. A shared-occupancy model could overcome this issue, she adds.

        Cross ocean

        Of course, there's one obvious gap where rail and road simply couldn't help: journeys across seas and oceans. In a world of no flying, the main alternative would be ships: already used to move around the vast majority of the world's freight.

        Travelling from England to New York by ship takes around seven nights; journeys further afield take weeks. Personal journeys of this kind would plummet, with people only willing to undertake them for unique reasons or very infrequently. "I find it a little bit hard to imagine overseas passenger transport becoming hugely popular unless we have some sort of lifestyle changes," says Fernando.

        Of course, ships themselves release plenty of carbon, and a vast increase in passenger travel would be bad news for the climate. Slowing ships down is among the main short-term measures for reducing shipping emissions, Fernando notes: not a great proposition for speedy cross-ocean journeys.

        Sleeper trains, such as The Caledonian Sleeper train from London to Scotland, can make longer train journeys more convenient Credit: Joe Dunckley/Alamy)

        Airships – large, balloon-like vehicles which use gases lighter than air, such as helium or hydrogen, to keep them in the air – are far slower than aeroplanes, but could potentially meet some of the needs currently met via air travel. "I think airships would probably compare favourably with ships," says Murray. "And probably passengers would prefer airships, because you get seasick on the ocean." They could be especially useful for passenger transport to island nations, behind deserts, or across mountain ranges, he adds.

        However, airships would likely struggle to transport many people quickly across long distances. "It's hard to see how that could ever be scaled up to become a significant transport," says Gössling. "To build such huge structures in ways that are really storm proof, for instance, I think that would be very difficult."

        Changing technology

        To accommodate the longer times needed to travel by ship and train, employers would need to become more flexible in how they give holidays, or allow people to work on the journey.

        There would also be fresh impetus for new creative thinking about how to better connect people together without the need for long-distance travel. More money would pour into technology companies developing better virtual meeting spaces, further accelerating the technology beyond the changes seen in the Covid-19 pandemic. Cairns foresees meetings where all participants are either there physically or represented by a screen, with remote control cameras and directional sound replicating the experience of people actually being at the table with you.

        [For] a major reduction in aviation, I think it's about when not if. I think the climate data is clear on that really – Sally Cairns

        Fully virtual spaces would also flourish. Gössling imagines conferences using scanned 3D avatars of participants which can easily move towards and interact together, allowing them to feel they are really there. The major pediment would probably be people joining from different time zones, he adds.

        Meanwhile, empty airports around the world could be repurposed for other activities, such as hosting conferences, meetings or festivals. "Airports tend to be where you get transport links converging. So you've got very good connectivity if people wanted to get to those [as] meeting hubs."

        Airports could also be used as local community spaces. "You can also imagine them becoming active travel parks where people can go and try out scooters and hoverboards and bikes and everything else," says Cairns. Grounded planes themselves could be used for unique hospitality spaces, such as hotels, restaurants and clubs

        The cockpit room at the JumboStay, a hostel created from a converted Boeing 747 aeroplane (Credit: E. Remsberg/Getty Images)

        It's unlikely we'll ever wake up to a world without any planes. And we wouldn't want to: aviation has brought cultures together, prompted new experiences and journeys and provides urgent medicines, humanitarian aid and support for people in need.

        But the huge climate impact of flying, and the difficulty in decarbonising the sector in the short-to-medium term, does raise the question of whether we should put more focus on other ways to travel, as well as avoiding travelling long-distance when we don't really need to.

        "[For] a major reduction in aviation, I think it's about when not if. I think the climate data is clear on that really," says Cairns. "If we could get it down to just the hardcore of stuff that we thought was really essential, then actually we could manage that fine. But we have to go from such a different place given where we are at now."

        Fortunately, opportunities do already exist to reduce our dependence on aviation. A focus on our own communities, local tourism and virtual meeting places, as we've already seen during the pandemic, could go a long way towards reducing the urge to fly.

        If the aviation industry begins seriously decarbonising planes, we can ultimately hope to move to a world where zero carbon trains and planes are equally as common

        In trains, meanwhile, which are far lower carbon than planes, we have a strong alternative to planes. The International Energy Agency has highlighted the shift from aeroplanes and private cars to rail as a key strategy for reaching net zero emissions, and advised governments to set out targeted policies to improve rail.

        High-speed rail in particular can replace air travel, with new lines reducing aviation transport on the same routes by as much as 80%. But slower rail is just as important: sleeper trains are now having a "renaissance" in Europe, for example, driven by passenger concern for the climate.

        By 2030, the world needs to cut annual greenhouse gas emissions by around 25 times aviation’s current emissions on top of what governments have already pledged to limit global warming to 1.5C. So eliminating aviation would make a small, but still significant, contribution to closing the gap between our current emissions pathway and where we need to be.

        If the aviation industry begins seriously decarbonising planes, we can ultimately hope to move to a world where zero carbon trains and planes are equally as common. For now, though, reducing flights as much as possible remains our best option for limiting the large climate impact of this sector.

        Jocelyn Timperley is a freelance climate change reporter and editor. You can find her on Twitter @jloistf.

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        Valeurs Actuelles

        Perquisition au siège français de McKinsey pour des soupçons d’optimisation fiscale

        Après avoir émergé pendant la campagne présidentielle, l’affaire McKinsey reprend de plus belle. Dans la journée du mardi 24 mai, une perquisition menée par le Parquet national financier (PNF) a eu lieu au siège français du cabinet américain, rapporte Le Figaro. Une opération qui s’inscrit dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte le 31 mars dernier pour blanchiment aggravé de fraude fiscale, après un rapport explosif du Sénat quant aux recours aux cabinets de conseils de l’exécutif. Selon ce dernier, les filiales françaises de la firme américaine auraient recours à de l’optimisation fiscale et n’auraient pas versé d’impôts sur les sociétés de 2011 et 2020. « Le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés en France, mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans », était-il stipulé dans le rapport

        De son côté, le cabinet a indiqué avoir fourni « l’ensemble des informations requises » aux autorités dans le cadre de cette perquisition, assurant collaborer « pleinement avec les autorités publiques ». Et a réaffirmé son respect des « règles fiscales et sociales françaises qui lui sont applicables ».

        Une autre procédure lancée par le Sénat

        Le Sénat avait également annoncé récemment avoir saisi le parquet pour « suspicion de faux témoignage » quant à la situation fiscale de McKinsey en France. Karim Tadjeddine, directeur associé du cabinet, est accusé d’avoir menti sous serment au cours d’une audition. « Nous payons l’impôt sur les sociétés en France et l’ensemble des salaires sont dans une société de droit français qui paie ses impôts en France », avait-il déclaré, contredisant le rapport sénatorial. Cette procédure dépendra néanmoins de celle lancée par le Parquet national financier, car il est d’abord nécessaire de déterminer si McKinsey a bien payé l’impôt en question.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Julien Léger, en première ligne vers l’Assemblée

        Un jour avec

        Syndicaliste et agent public de catégorie C, le candidat de la Nupes à Champigny veut porter la voix des habitants des quartiers populaires où il est né et de ceux qui travaillent au quotidien au service de l’intérêt général.

        Naïm Sakhi

        « V ous habitez à la résidence du Plateau ? J’y suis ce soir », glisse Julien Léger à un habitant. Au cœur du marché populaire du Bois-l’Abbé à Champigny-sur-Marne, le candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) dans la 5e circonscription du Val-de-Marne savoure : « J’ai la patate », assure le communiste galvanisé par son lancement de campagne, la veille, avec 200 citoyens, militants politiques ou non, acteurs associatifs et syndicaux. Mais ce sont aussi les enjeux très concrets du scrutin qui l’animent. À Champigny, la misère est une réalité, assure-t-il : « Ce matin encore, j’ai croisé une femme qui m’a confié vivre avec une retraite de 800 euros. Ici, les gens ne parlent même plus d’accéder aux vacances ou aux loisirs. »

        Le quartier du Bois-l’Abbé, conçu dans les années 1960 pour reléguer les précaires hors de la capitale, compte 10 000 âmes isolées du reste de la ville. Julien Léger le connaît bien. Ses parents y habitaient à sa naissance. À 42 ans, ce père de deux enfants n’imagine pas quitter « (s)a ville » : « J’y ai toujours vécu avec ma famille, on s’y sent bien, on y a nos attaches. » Un député issu de Champigny ? Ce serait une première, car, avec le découpage électoral, la ville dirigée par un maire communiste pendant soixante-dix ans, jusqu’en 2020, a été privée d’un représentant direct à l’Assemblée nationale. « Ils sont toujours issus des grandes villes bourgeoises du Perreux ou de Nogent-sur-Marne », explique-t-il à une habitante, sous un soleil printanier qui éclaircit le marché.

        S’il est désormais militant accompli, le quadragénaire ne s’est engagé à la CGT et au PCF qu’une fois dans la vie active. C’était il y a tout juste vingt ans, après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle en 2002. Avant cela, le bac en poche, il enchaînait les petits boulots (distributions publicitaires, secrétariat…) et multipliait les stages. « J’ai voulu avoir un emploi jeune, sous Jospin, mais il n’y avait plus de place », se souvient-il. À 21 ans, il est embauché au conseil général du Val-de-Marne. « Je faisais de la logistique, d’abord comme stagiaire, puis j’ai obtenu le concours d’adjoint administratif. Ce travail m’a fait comprendre l’utilité du service public. » Un sens de l’intérêt général qui ne le quitte plus. « Moi, contrairement aux technocrates, comme fonctionnaire de premier grade, je connais la dureté au travail et les conditions de vie des salariés, explique-t-il . L’Assemblée nationale doit être à notre image, il est temps de pousser la porte pour nous faire entendre. »

        les services publics en situation d’urgence vitale

        Cette détermination, il l’a éprouvée lors du premier quinquennat de Macron, en première ligne pour combattre la loi de transformation de la fonction publique. « Avec la CGT, j’ai organisé des centaines d’heures d’information auprès des agents, nous avons fait signer des milliers de pétitions, organisé des mobilisations devant la préfecture, devant les mairies, devant le tribunal administratif… raconte-t-il. Je compte poursuivre ce combat dans l’Hémicycle. » Pour le candidat de la Nupes, les services publics sont en situation d’urgence vitale : « Les écoles, les hôpitaux, la justice, la police… sont essorés, vidés de leurs moyens. Après le Covid, la priorité devrait être de valoriser ces métiers, d’embaucher, mais aussi de dégeler le point d’indice, de rattraper les salaires. »

        L’accord à gauche rend une victoire envisageable. « Les électeurs ont exprimé un besoin d’unité et nous devions l’entendre, mesure Julien Léger. La Nupes répond aux aspirations des électeurs et change le scénario des législatives. » Au marché du Bois-l’Abbé, l’heure est aux explications. « Moi, j’ai voté Fabien Roussel, d’autres Jean-Luc Mélenchon, maintenant il faut se rassembler », détaille le candidat à un habitant qui s’étonne : « Il y a même EELV ? C’est une bonne chose. »

        De là à espérer une dynamique populaire semblable à celle du non au référendum européen ? Julien Léger garde un souvenir heureux de 2005. Il raconte : « J’avais 24 ans et j’étais à la tête des Jeunes communistes de Champigny. Pour beaucoup, c’était notre première bataille... » Comme syndicaliste, sa plus belle victoire reste cependant la régularisation de 128 travailleurs sans papiers, en 2017, du Marché d’intérêt national de Rungis, au bout de trois semaines de grève. « Je relayais les copains la journée pour tenir l’occupation des locaux, se souvient-il. Le chanteur HK était venu pour fêter la victoire, une soirée mémorable... » Un autre combat qui trouverait toute sa place au Palais-Bourbon.

        Législatives 2022Nupespcfchampigny-sur-marne
        France24 - Monde

        En Allemagne, la seconde vie des bunkers 30 ans après la fin de la Guerre froide

        Publié le : 23/05/2022 - 17:18

        Samia METHENI Suivre

        Y a-t-il encore à Berlin des bunkers en état de fonctionnement ? Au temps de la Seconde Guerre mondiale, puis de la Guerre Froide, la capitale allemande comptait 2.000 abris anti-aériens publics, contre 600 aujourd'hui. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les commandes de bunkers privés explosent dans la capitale allemande.

        BBC

        From The MIT Press Reader

        26 November 1922 marks what is arguably the most famous discovery in the history of archaeology. On that day, the British Egyptologist Howard Carter made a small hole through which he could insert a candle in the sealed doorway of Tutankhamun's burial chamber and thus lit the interior. As his eyes slowly adapted to the darkness, he was able to make out a chamber that had not been disturbed for over 3,000 years.

        Tutankhamun was just an obscure pharaoh during his lifetime, and there is evidence that he was hastily buried – the second of the three nested coffins seems to have originally belonged to someone else. And yet the inner coffin, in which his mummy was discovered, is made of solid gold, weighing almost 250lbs (113kg). One can barely imagine how impressive the burials of such powerful leaders as Khufu, Thutmose III, or Rameses II must have been. Alas, they were all looted in antiquity.

        But contrary to popular belief and cinematic glorification, most archaeologists would say that the search for spectacular treasures isn't their main research objective. They want to understand the daily life of past civilisations. Still, both extremes – the fabulous wealth of kings and the hardscrabble existence of common people – contribute to an understanding of what can be argued is one of the main goals of archaeology: to document and study the evolution of inequality in ancient societies. This also involves the question of how to recognise and quantify it.

        One of the most obvious approaches would be through the assessment of differential goods deposited in graves. But richly furnished graves may not simply be evidence of social differentiation; rather, they may be an attempt to demonstrate the importance and distinction of a family in relationship to other kindreds – a social importance that may not exist in reality. Moreover, social stratification can be based on wealth but can also be based on personal prestige and power. Therefore, it isn't always possible to assess social differences by comparing graves with goods to those without them.

        Some archaeologists have attempted to apply economic principles to examine social differences at specific sites and, crucially, compare the data from different places. A study led by Samuel Bowles from the Santa Fe Institute and published in Nature in 2017 tried to address this question by applying the Gini coefficient – a single number most commonly used to measure income inequality – across a large number of sites from the archaeological record, both in the Old World and the Americas.

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        The list of sites included paradigmatic cities such as Çatalhöyük in Turkey, Pompeii in Italy, and Teotihuacan in Mexico – the authors measured the dimensions of houses as estimated indicators of wealth.

        Among modern hunter-gatherers, the team found, the Gini coefficient is low – around 17 (on a scale of 0 to 100). This is not surprising as few objects can be carried in nomadic societies, and consequently, personal qualities such as the ability to hunt count for more. This does not mean that some people didn't have a higher social status; material culture was probably so poor – or so different from our perceptions of status – that it is difficult to grasp social differences among past hunter-gatherers.

        Densely populated centres – such as ancient Pompeii – were more likely to see widening inequality (Credit: Antonio Balasco/Kontrolab/ via Getty Images)

        In the ancient farming societies under study the Gini coefficients are estimated to have been between 35 and 46. Interestingly, the real measurements were lower than those obtained from records. For instance, among the ruins of Babylonia, researchers estimated a coefficient of 40, yet an estimate based on information from the Babylonian chronicles resulted in a higher coefficient of 46. The ancient accounts likely overemphasised the size of the largest houses in admiration. This is not unlike what happens when we return from a trip: we sometimes tend to exaggerate the things that we've seen.

        Nevertheless, the most remarkable differences come from the comparison of the societies of the Old World and those of the Americas, with the latter being much more equal in the Gini coefficient, despite being highly hierarchical in some cases such as the mighty Aztec Empire. Researchers conclude that the root of these differences could be ecological, since there were more and larger animals to be domesticated in Eurasia – such as cows, horses, pigs, sheep, and goats – than in the Americas, with only dogs and turkeys, and this trait alone created a differential system of accumulated wealth.

        When did these differences between the Old and New Worlds emerge?

        At the Aztec capital, Tenochtitlán, for instance, houses had highly standardised dimensions and were all quite similar. Aztec society, even with its horrific human sacrifices, was at the time of the Spanish Conquest more egalitarian than Mexico 200 years later, when the European elite had created the encomienda system, under which the indigenous population worked in semi-slavery. Within a few generations, the concentration of wealth had almost doubled in the colonial New World, with a consequent increase in inequality.

        When did these differences between the Old and New Worlds emerge? Early farming societies had the possibility of generating and storing food surpluses, creating potential scenarios for differences in population size along with a certain degree of inter- and intrasettlement inequality. A recent application of the Gini coefficient to 90 sites from the Near East and Europe showed a remarkable increase of inequality thousands of years after the advent of agriculture – a finding that would indicate it was not farming per se that created unequal societies.

        Tutankhamun's mask showed the elaborate funeral practices of some leading figures in ancient civilisations (Credit: Roland Unger/Wikimedia Commons/CC BY-SA 3.0)

        According to the authors, at some point some farmers were able to maintain specialised plough oxen that could cultivate 10 times more land than other farmers, thereby transforming the economy toward a higher value of land in detriment of human labour.

        This emerging inequality at the end of the Neolithic could explain a remarkable example of wealth dating from that period: the Varna burial. This burial was found in a Copper Age cemetery in modern Bulgaria and is dated to 4560–4450BC. It contained more gold than the rest of the world possessed at that time. With it were the remains of an adult male – likely a chieftain or king of some sort – who was buried holding a gold war mace. Curiously, he also had a gold penis sheath of unknown meaning. Still, such findings are exceptional, and there is a general consensus that Neolithic societies were more egalitarian than later ones.

        Inequality clearly increased with the arrival of metals, which partly allowed, from 3000 to 2000BC onward, the appearance and development of a social organisation based on the emergence of elites. Once the initial power structure was established, it attempted to perpetuate itself dynastically by increasing social control and building up familial alliances with other chiefs. 

        The rise in inequality during this period, both in the Middle East and parts of western Europe, seems to be partly influenced by an increase in population density

        Control mechanisms often involved violence. The possibility of using horses – and to lesser extent, camels – as instruments of war determined the success of conquests that would alter the pattern of settlements across Eurasia at the end of the Neolithic. This would at least partially explain how 30 empires or large states that emerged between 3000 and 600BC were all found in the Old World, where these animals roamed.

        Consequently, tombs with signs of wealth became more abundant in the archaeological record, such as the famous Amesbury Archer, found three miles southeast of Stonehenge in 2002 (near today's Salisbury) and dated to 2300BC. This grave includes more artifacts than any other Bronze Age British burial. Besides numerous arrowheads, three copper knives, four boar's tusks, two stone wrist guards that protected users from their bowstrings, and five pots that conformed to the Bell Beaker tradition, there were two gold hair ornaments – the earliest pieces made of this metal ever found in the British Isles.

        The arrival of the Bell Beaker complex to the British Isles is associated with an almost complete replacement of the prior local population and subsequent emergence of social elites.

        The Aztec capital, Tenochtitlán had houses with highly standardised dimensions (Credit: DEA Picture Library/De Agostini via Getty Images)

        The rise in inequality during this period, both in the Middle East and parts of western Europe, seems to be partly influenced by an increase in population density. This correlation is likely related to a growing complexity in modes of subsistence, trading networks, and political organisation associated with population growth.

        Although the highest Gini coefficients for past societies determined by the Santa Fe Institute were similar to those found in some present-day European countries (for instance, with values of around 60 in Pompeii and Kahun, an Egyptian settlement from the 12th Dynasty), they remained below the values for the most unequal modern societies such as China and the United States (with Gini coefficients of 73 and 85, respectively), which obviously have larger populations.

        From a historical perspective this would suggest that an increase in population size brings higher inequality – an issue explored by the economist Thomas Piketty in recent times, but that likely has parallels in Bronze Age populations.

        In our modern cities, we're all aware that location – for instance, close to the city centre – is usually more important than size

        Still, the Gini coefficient cannot always be applied since some settlements have grown with time over the destruction of previous ones, piled one atop another like the layers of a cake. Many ancient sites could not possibly be studied in detail. For instance, at Hisarlik – the old Troy – at least 10 cities arose atop their predecessors in just 2,000 years, making them quite difficult to disentangle. In addition to this limitation, whether the Gini coefficient can be transferred between different cultural, geographic, and ecological environments to make direct comparisons has also been a subject of debate since such factors can influence their inhabitants differently. For example, a settlement established in a jagged terrain would favour smaller, more vertical houses than one extending over a vast plain.

        The economic interpretation of past settlements has received some criticism from among the archaeological community. Some argue that the quality and solidity of the building materials can be as important as the size of the houses. In our modern cities, we're all aware that location – for instance, close to the city centre – is usually more important than size. Finally, the ostentatious wealth – opulent furniture, wall paintings, mosaics, and so on – that can still be found in some excavated houses such as at Pompeii should be taken into consideration too, though such features aren't usually well preserved.

        As human civilisation continued, ornate tombs – like this Irish burial mound – became more common (Credit: Werner Forman/Universal Images Group/Getty Images)

        One way around these limitations might be to compare the Gini coefficients with the so-called health inequality of each population, since buried human remains are sometimes better preserved than buildings. There are several skeletal indicators (dental cavities, arthrosis, traumas, vitamin deficiencies, etc) that can reflect the health status of the population in each period. The frequencies of these pathological markers are in general higher during periods of higher inequality.

        For example, the 2006–2013 excavation of cemeteries such as North Tombs Cemeteries at Amarna (an Ancient Egyptian site dating from 1346BC) demonstrated deaths at an early age – mainly of children, teenagers, and young adults – widespread dietary deficiencies, and indications of hard labour, suggesting the poor state of health and substandard working conditions for most of this urban community. For instance, 16% of all children under 15-years-old displayed spine injuries of the sort associated with carrying heavy loads; none of them had any grave goods, and sometimes were buried together with several others, with scant regard for the disposition of the bodies – a grim image that contrasts with the glamorous depictions of the pharaoh's family in the Amarna style.

        Probably the most striking change observed is between hunter-gatherers and the first farmers in Europe

        An additional indicator would be evidence of a high infant mortality rate, although the preservation of children's skeletal remains is invariably more difficult than that of adult bones due to differential conservation processes, and this could represent an insurmountable bias in the results. Changes in health status can be used to ascertain cultural and ancestral transitions too. In this sense, probably the most striking change observed is between hunter-gatherers and the first farmers in Europe. The latter not only show signs of poorer health – such as cavities, almost unknown by the former – but also higher infant mortality rates and even lower stature than previous hunter-gatherers.

        Correlated with this information, recent developments in the stable isotope analysis of carbon and nitrogen ratios in bone collagen can provide information on nutritional status and mobility patterns associated with specific individuals. For instance, the analysis of a high-status burial in Helmsdorf, Germany, related to the Únêtice culture, showed that this person had a higher protein intake than other contemporaneous peers, suggesting as well that diet can be as much an indicator of social status as it is in today's societies.

        Key to understanding the social panorama of the past is that ancient cemeteries can provide not only potential indicators of inequality in the form of grave goods and even differential health status but also genetic material preserved within human remains. The information retrieved from their DNA can be used, for the first time, to correlate ancestry with social power in each period. Furthermore, a crucial aspect of the accumulation of power is the possibility of bequeathing wealth to biological relatives – something that can be tested as well via the interface between genetics and archaeology, which enables us to reveal family links.

        The domestication of horses sparked inequality, as horse-equipped armies more easily conquered new lands (Credit: Lokman Ilhan/Anadolu Agency via Getty Images)

        Like funerary goods, a privileged resting place could serve as a status marker too. Around 6,500 years ago, the phenomenon of building large funerary stone structures – known as megalithic tombs – emerged, mainly across Europe's Atlantic seaboard, and culminated in the great passage tomb complexes such as Newgrange in Boyne Valley (Ireland), which has a mound almost 300ft (91m) in diameter and 50ft (15m). The origins and meaning of these monuments, which required a heavy investment in labour, have been debated for more than a century, as has the social organisation of the farming communities that built them. The genetic analysis of two-dozen individuals found in various megalithic tombs from Scandinavia to Orkney Island and Ireland yielded some interesting social clues.

        In some places, notably the British Isles, more males than females were buried in these preeminent spots, pointing to a sex bias. In accordance with this observation, the descent of most individuals with kinship links could be traced through the paternal line. In one case it was possible to find two related males buried in two different megaliths just over a mile apart (Primrose Grange and Carrowmore in Ireland), indicating a geographic expansion of these dominant families. Genetic analyses of skeletal remains discovered within the most intricately constructed chamber of the Newgrange passage tomb revealed that they belonged to the incestuous son of a brother and sister (or a parent and child), and therefore a quarter of his genome had no genetic variation.

        Societies have been able to evolve and change their social stratifications

        This kind of first-degree offspring is extraordinary, only having been cited in royal families of the past headed by god-kings such as the Egyptian pharaohs seeking to maintain a pure dynastic bloodline. (It is known, for instance, that Akhenaten married his eldest daughter, Meritaten, and much later, Ptolemy II married his sister, Arsinoe II – hence his nickname, "Philadelphus" or "sibling loving.") It has been suggested that this Neolithic elite may have claimed to possess divine powers to ensure the continuity of agricultural cycles by keeping the Sun's movements going.

        The findings support the notion that these Neolithic communities were socially stratified and that the massive stone structures were used to bury transgenerational patrilineal members of these clans. Perhaps equally interesting is the fact that in one case relatives were separated by up to 12 generations, pointing to an unusual stability through time of both the funerary tradition and the stratified society where they lived.

        We have seen several case studies of past inequality correlating funerary archaeology with genetics that might no longer apply today, where legal regulations (and also the exponential increase of cremations) represent a certain degree of standardisation in funeral practices. Nevertheless, an opposite trend could shape the future of the archaeology of death: the trend toward personalised coffins, unconventional funerary memorials, and special grave goods. One way or another, mortuary archaeology will always be an important subfield of this discipline, and one that will need to rely on the hard sciences such as genetics and forensics.

        Perhaps one encouraging conclusion is that despite what we have seen on the archaeology of past inequality, societies have been able to evolve and change their social stratifications. One example is Iceland – the country has become one of the most egalitarian societies in the world. In 2018, Iceland passed a law that all companies employing more than 25 people will have four years to ensure gender-equal payment because, according to the head of the Equality Unit at Iceland's Welfare Ministry, "equality won't come about by itself, from the bottom up alone".

        * This is an edited version of an article that originally appeared in The MIT Press Reader, and is republished with permission.

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        Carles Lalueza-Fox is Research Professor and Director of the Paleogenomics Lab at the Institute of Evolutionary Biology (CSIC-Universitat Pompeu Fabra) in Barcelona. He participated in the Neanderthal Genome Project and led the first retrieval of the genome of an 8,000-year-old European hunter-gatherer. He is the author of Inequality: A Genetic History, from which this article is adapted (this is an edited version of the original MIT Reader piece).

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        Valeurs Actuelles

        Présidentielle 2022 : l’affaire McKinsey est “un jeu d’hypocrites complet”, estime Emmanuel Macron

        La polémique McKinsey n’est pas encore éteinte. Il y a deux jours, le recours aux cabinets de conseils par l’exécutif a pris une tournure judiciaire, lorsque le Parquet national financier (PNF) a annoncé l’ouverture d’une enquête préliminaire pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale ». Une initiative découlant d’un rapport du Sénat à propos du recours de l’Etat à ces entreprises, publié le 17 mars dernier. Ce vendredi 8 avril, Emmanuel Macron a accordé un entretien à Brut, au cours duquel le président-candidat a été amené à s’exprimer à ce sujet. Le dirigeant français a ironisé sur « l’opposition qui a fait [de cette affaire] ses choux gras », avant d’épingler « un jeu d’hypocrites complet ».

        « Je n’ai jamais travaillé pour McKinsey » 

        « Je n’ai jamais travaillé pour McKinsey », s’est défendu Emmanuel Macron. Après quoi, le journaliste de Brut, Thomas Snégaroff, lui a posé cette question : « Mais ils ont pu travailler pour vous ? » Ce à quoi le président-candidat a simplement répondu : « Ce sont des gens que je connais, parce qu’il se trouve que moi, j’étais dans le secteur privé, et ce sont des gens avec qui j’ai travaillé. » Et de poursuivre, après avoir fustigé « un jeu d’hypocrites complet » de la part de ses opposants politiques : « Même les opposants oublient qu’ils les ont fait travailler. Parce qu’il y a dix ans, quand il y avait des cabinets qui faisaient la réforme de l’Etat, c’était McKinsey qui les faisaient pour beaucoup. » 

        Peu après, Emmanuel Macron a tenu à démentir toute « pratique déviante » de l’Etat sur les cabinets de conseils. « Que ce soit très clair : il n’y a pas d’intervention du président de la République sur les contrats », a-t-il assuré à nos confrères, avant de défendre, l’instant d’après, les règles françaises d’attribution des marchés publics. « La règle, c’est qu’on ne doit pas mettre quelqu’un d’extérieur quand on a la compétence en interne. Ça, c’est du contrôle. Et [si cela arrive], c’est une mauvaise utilisation d’argent public, a ensuite détaillé le chef de l’Etat. Moi, je n’ai pas eu la démonstration qu’il y en avait. S’il y en a, il faut évidemment l’éradiquer. »

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        La gauche propose un « choc de démocratie » pour réécrire les traités

        Actu

        Dans son programme, la Nupes entend clairement installer un rapport de forces au sein de l’UE afin d’en changer les règles en profondeur, en matière économique, sociale et environnementale.

        Diego Chauvet

        « Il faudra réformer nos textes, c’est évident. L’une des voix de cette réforme est la convocation d’une convention de révision des traités. C’est une proposition du Parlement européen et je l’approuve. » Le 9 mai, devant le Parlement européen, Emmanuel Macron semblait déterminé à changer les traités européens. Mais dans quel but ? Avant tout, celui de changer les règles de prise de décision au sein de l’Union européenne, soit notamment de mettre fin à la règle de l’unanimité qui impose l’approbation de tous les États membres. En termes de contenu politique, cette détermination s’arrête là : il prévoit, a-t-il annoncé lors de la campagne présidentielle, un retour en 2027 dans les clous des 3 % de déficit imposés par les traités, obligation suspendue depuis la crise du Covid. En 2017, le président de la République avait déjà fait une déclaration d’intention similaire à la Sorbonne, restée lettre morte.

        Ses adversaires de la Nupes, eux, ne comptent pas en rester là. La coalition veut changer le contenu des politiques européennes en réécrivant les traités. Son programme assure ainsi vouloir modifier les règles « incompatibles avec (son) ambition sociale et écologique ». Elle compte ainsi elle aussi négocier mais pour obtenir de nouvelles règles harmonisant « par le haut les droits sociaux et les salaires minimums européens afin de lutter contre le dumping social ». Mais aussi « mettre fin au pacte de stabilité et de croissance, et abroger les règles budgétaires des 3 % de déficit et des 60 % de dette ». Exit également « l’unanimité en matière fiscale pour supprimer le droit de veto des paradis fiscaux ». En matière environnementale, les objectifs de cette UE réorientée seraient « de réduire de 65 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030 ». Le rôle de la Banque centrale européenne est également dans le viseur de la gauche française. Le programme de la Nupes prévoit de « modifier les missions et les statuts de la BCE pour lui permettre de prêter directement aux États et la placer sous contrôle démocratique ». Le but ? « En faire un outil politique au service de l’intérêt général avec des objectifs écologiques et sociaux et non plus uniquement sur l’inflation ». La BCE pourrait ainsi être en mesure de racheter une partie de la dette publique, au-delà du programme d’urgence lié au Covid.

        Pour y parvenir, la gauche française aspire à créer « un espace de négociation, d’équilibre des pouvoirs, de coopérations à géométrie variable » en convoquant une convention pour la réécriture des traités qu’elle qualifie de « choc de démocratie ». Y seraient associés les « forces vives et les mouvements populaires du continent », en même temps que les parlements nationaux et européen. Les partis ayant signé l’accord de coalition souhaitent en effet construire « des alliances et des convergences avec les forces politiques qui partagent ces objectifs et la société civile en Europe ». Au sein de l’UE, le rapport de forces passerait également par les « coopérations renforcées » à plusieurs, mais aussi avec des États tiers qui le souhaitent, notamment en matière fiscale et environnementale.

        Diego Chauvet

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        ‘Misoginia de la era colonial’: en los fallos sobre los derechos de las mujeres se cita a un juez del siglo XVII

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        Tanto en India como en el borrador del fallo Roe v. Wade en Estados Unidos, todavía ocupa un lugar preponderante un juez inglés que escribió que las mujeres estaban obligadas por contrato a los maridos.

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        Por Amanda Taub

        Los viajes que hago para escribir mis reportajes siempre son un ejercicio para encontrar similitudes entre las diferencias: los nexos de dilemas compartidos, conflictos y cambios sociales que unen a las personas, sin importar su nación.

        Pasé la mayor parte de las últimas dos semanas en India, donde ese esfuerzo resultó ser más sencillo de lo esperado. Estuve trabajando en un proyecto a largo plazo sobre mujeres jóvenes que luchan por lograr un equilibrio entre sus ambiciones de nuevas oportunidades en una economía en proceso de modernización y las limitaciones de un sistema patriarcal diseñado para que permanezcan en casa, confinadas a la esfera privada y gobernadas, en primera instancia, por sus familias, y luego por sus esposos y suegros.

        Como supuse, muchas de sus luchas parecían versiones más extremas de los dilemas que enfrentan las mujeres en todo el mundo, incluido Estados Unidos, donde crecí, y el Reino Unido, donde vivo.

        Pero, de manera inesperada, también hubo un vínculo más directo que se hizo evidente cuando las opiniones de destacados jueces de ambos países se divulgaron con solo días de diferencia, ambas basadas en el razonamiento del mismo hombre: Lord Matthew Hale, un jurista inglés del siglo XVII.

        Hace cientos de años, sus fallos sobre los derechos de las mujeres dentro del matrimonio y sobre sus propios cuerpos —o, más precisamente, sus argumentos que establecían que esos derechos deberían restringirse para que no invadieran demasiado los de los hombres— se convirtieron en parte del derecho común británico y, por extensión, el derecho de Estados Unidos, India y otras colonias británicas.

        En Estados Unidos, la filtración del borrador del juez Alito para revocar Roe contra Wade citó a Hale ocho veces. En India, una decisión del tribunal superior de Delhi se negó a tipificar como delito la violación conyugal, defendiendo una excepción legal que Hale codificó en un tratado en el siglo XVII. (El tribunal indio se dividió ante esa propuesta y otro juez votó para poner fin a la excepción. Los peticionarios planean apelar la decisión).

        “Es muy sorprendente que, con solo 10 días de diferencia, sucedió la filtración de la opinión del juez Alito y la decisión sobre la violación marital”, dijo Karuna Nundy, abogada que representó a los peticionarios en el caso indio. “Ambos se remontan a una misoginia de la era colonial que las constituciones de India y Estados Unidos, que garantizan los derechos individuales, los derechos individuales a la privacidad del cuerpo, a la integridad corporal, y a la libre expresión sexual, han anulado”.

        O, al menos en el papel y en otras decisiones, parecía que se había anulado. Pero ambos casos demuestran cómo ese tipo de razonamiento, una vez arraigado no solo en las sentencias judiciales sino también en las normas y prácticas sociales que tienen su propio impulso y poder colectivos, puede persistir incluso frente a un progreso aparente.

        El pasado no ha muerto

        Un principio central de la filosofía legal de Hale era que darles a las mujeres los derechos legales sobre sus propios cuerpos era una amenaza para la libertad de los hombres.

        Eso puede apreciarse de manera clara en su famosa descripción de la violación como acusaciones que “se hacen con facilidad, son difíciles de probar y aún más difíciles de desacreditar por parte de la persona acusada, aunque sea completamente inocente”. Eso se convirtió en la base de siglos de jurisprudencia e instrucciones para jurados que trataban el carácter moral de las víctimas de violación como la principal preocupación en esos casos y, a menudo, suponían que estaban mintiendo si no podían presentar testigos que corroboraran u otra evidencia externa para sus afirmaciones.

        Hale también escribió en su influyente tratado de derecho común que la violación conyugal no podía ser un delito porque el matrimonio en sí mismo constituía un consentimiento irrevocable para el sexo, pero solo para la esposa. “Porque a través del consentimiento dado en el contrato de matrimonio, la mujer se ha entregado a su marido en todas las formas, incluida la sexual y, por tanto, no se puede retractar”, escribió. Esa creencia fue una consecuencia de la doctrina de la cobertura, que trataba los derechos de una mujer casada como “cubiertos” por los de su marido. Su propiedad pasó a ser de él y ella no podía emprender acciones legales por derecho propio. La familia, desde este punto de vista, era una esfera privada en la que el esposo era esencialmente el soberano, y la esposa no podía apelar a la protección del Estado.

        Hasta ahora eso parecía haberse quedado en el siglo XVII. Pero en los sistemas del derecho común, las opiniones jurídicas se vuelven vinculantes de la misma manera que las leyes escritas, por lo que muchas de las creencias de Hale no se quedaron en el pasado. Por fortuna, algunas ya no existen: por ejemplo, ya no celebramos juicios por brujería. Pero sus opiniones sobre la violación, el matrimonio y el aborto, consagrados en fallos legales, se convirtieron en parte del sistema legal de Gran Bretaña y luego en el de sus colonias. Y afirmar que han tenido un poder de permanencia global sería quedarnos cortos.

        En el Reino Unido, la violación conyugal se tipificó como delito hasta 1991. En Estados Unidos, se tuvo que esperar hasta 1993 para que fuera un delito en los 50 estados. En la India, todavía no está criminalizado.

        Hace solo dos semanas, en el borrador filtrado que prometía revocar Roe v. Wade, el juez Alito citó ocho veces el tratado de Hale como evidencia de que el aborto era considerado un delito en el momento en que se redactó la Constitución de Estados Unidos.

        Y el miércoles pasado, el tribunal superior de Delhi emitió un veredicto dividido en el caso que impugnaba la excepción de violación marital en la India. El gobierno se ha opuesto en un informe que advierte que eliminar la excepción haría que la ley de violación sea “una herramienta fácil para acosar a los maridos” y podría tener un “efecto desestabilizador en la institución del matrimonio”, ideas que parecen surgir directamente de la concepción de Hale del matrimonio como una zona de control masculino.

        Un juez del panel estuvo de acuerdo y escribió que sería “antitético a la institución misma del matrimonio” que un esposo sea considerado un violador, incluso si obliga a su esposa, repetidamente, a tener relaciones sexuales sin su consentimiento.

        La presencia del patriarcado

        Pero el derecho común solo es el mecanismo procesal por el cual estos puntos de vista se convirtieron y siguieron siendo ley. El aspecto más importante es el político.

        En la India colonial, permitir que los hombres controlaran la esfera privada se convirtió en parte de una distensión incómoda entre las autoridades coloniales y los nacionalistas hindúes que se centraron en la familia como una zona que debería protegerse de la autoridad extranjera, según explicó Tanika Sarkar, historiadora india especializada en las leyes y los derechos de las mujeres, en un famoso artículo publicado en 1993. (También señaló que esa situación probablemente resultaba atractiva para los administradores coloniales masculinos que se sentían incómodos con el modesto progreso que las mujeres británicas habían logrado en su patria).

        En Estados Unidos, como han escrito numerosos académicos del derecho, tratar a la familia como una esfera “privada”, protegida contra la interferencia del Estado, se convirtió en un escudo para la violencia masculina, incluidas las situaciones de abuso doméstico y la violación conyugal.

        Y así como la protección de la jerarquía del poder masculino se entrelazó con la política nacionalista en la India, en Estados Unidos, los roles de género tradicionales se convirtieron en un elemento central de la justificación de los estados del sur para la supremacía blanca, incluidas las leyes de Jim Crow.

        “Para justificar y racionalizar la brutalidad contra los hombres negros, crearon esta falsa caballerosidad y esta supuesta amenaza de la que había que proteger a las mujeres blancas”, dijo Angie Maxwell, politóloga de la Universidad de Arkansas. La protección de los roles de género tradicionales se vinculó así con la protección de la jerarquía racial, dijo.

        Eso significó que la decisión de Roe contra Wade y otras reformas feministas crearon una oportunidad para que el Partido Republicano calificara al feminismo como una amenaza para la seguridad y el apoyo de las mujeres blancas, y así ganó el apoyo de las mujeres blancas en el sur. Pero esa estrategia también ayudó a cimentar la división en la política estadounidense entre un Partido Republicano dedicado a proteger las jerarquías existentes y un Partido Demócrata que, en su mayoría, buscaba aprobar reformas más igualitarias.

        Entonces, aunque desde un punto de vista citar a Hale podría parecer una referencia sobria a la historia legal, desde otro se lee como una declaración política más partidista: así es como siempre ha sido Estados Unidos, y cualquier cambio que se haga es ilegítimo.

        “El cableado del patriarcado ha quedado al descubierto por la filtración de la decisión Alito y demuestra que eso no ha cambiado, a pesar de que ambos países tienen constituciones que están destinadas a proteger los derechos individuales de los ciudadanos plenos”, me dijo Nundy, la abogada del caso indio. “Eso no ha cambiado desde hace 300 años, aunque ambos países se independizaron. Uno esperaría que la libertad de estas naciones soberanas también garantizaría la libertad del cuerpo humano”.

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        France24 - Monde

        France : un match de foot "ensanglanté" pour dénoncer la souffrance des ouvriers du Mondial-2022

        Publié le : 20/05/2022 - 17:58

        Samia METHENI Suivre

        Des militants du collectif Ibiza organisent un match de foot avec un ballon plongé dans du sang factice, devant le siège de la Fédération française de football, à Paris, pour symboliser la souffrance des ouvriers migrants morts ou blessés sur les chantiers liés au Mondial de football au Qatar.

        BBC

        'I change how I look and talk to fit in at work'

        By Adina CampbellCommunity affairs correspondent

        "I do notice that I'm not being myself in the workplace," says Hilda Kwoffie. "I try to tone it down a little bit. You find yourself having to always slick your hair down just to fit in."

        The 24-year-old from Ghana says she's changed her look and the way she talks since moving to the UK in 2016.

        Two thirds of women of colour in UK workplaces say they change themselves to fit in, according to a new report.

        The government said all workplaces should be free of discrimination.

        The changes Ms Kwoffie finds herself making are experienced by some women of colour and it's known as "code-switching".

        It's a term widely used to describe how Black, Asian and other people from ethnic minority backgrounds feel the need to hide their cultural identity in white-majority spaces, such as in workplaces.

        "We've been programmed this way: this is how you should act, this is how you should talk, this is how you should walk and this is how you should look," said Ms Kwoffie.

        "I do speak to my family and my friends completely differently to how I speak in the workplace," added the paralegal who works in London.

        Ms Kwoffie's experience mirrors the findings of a survey by the race equality think tank the Runnymede Trust and gender equality organisation the Fawcett Society.

        Their report found that 61% of women of colour said they had changed their language, topics they discuss, hair, food they eat, or even their name by "a great deal" or "quite a bit" to fit in at work. This compares with 44% of white women.

        The report, Broken Ladders, is based on a survey of 2,000 women of colour in UK workplaces, which the groups said was the largest representative survey of women of colour to date.

        Three quarters of these women said they had experienced racism at work which in some cases has led to walking away from jobs, not being promoted and careers being cut short.

        Dr Halima Begum, chief executive of the Runnymede Trust, said employers risked losing talent.

        "Women of colour face a double jeopardy. From school to the workplace, there are structural barriers standing between them and the opportunities they deserve," she said.

        While, Jemima Olchawksi, chief executive of the Fawcett Society, said society must not put up with completely unacceptable racism at work.

        "This evidence and the stories women have shared with us must be a rallying call to government, to employers to our educational institutions to drive real change," she said.

        A trainee lawyer told the BBC she quit a previous job because of the way a colleague made her feel about her success at work.

        "I had a supervisor who was a little bit patronising. I didn't put up with it and actually just left," said Sophia - not her real name.

        "I did find out afterwards that she had mentioned to a colleague of mine that she was quite surprised at how well I was doing.

        "She had given me the job. So I think the only thing that could have really given her this idea was seeing an African last name on a CV and then also seeing the fact that I didn't go to a private school.

        "It made me doubt myself in terms of how well I could do in this profession."

        Surveys show that Black, Asian, and other people from ethnic minority backgrounds continue to be under-represented in senior positions.

        The Broken Ladders report has made a number of recommendations for employers including clear, transparent processes for reporting racism, intersectional anti-racism training and "stay interviews" rather than "exit interviews" to feedback on career experiences.

        It also wants the government to introduce a business-led plan to tackle ethnicity and gender pay gaps as well as salaries to be published on job advertisements.

        A spokesperson at the Department for Business said the government takes the issue of racism extremely seriously.

        They said it believes that all workplaces should be safe environments for people of all backgrounds to work together and thrive, free of discrimination.

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        Pourquoi la Hongrie et la Moldavie ? La Moldavie accueille une part très importante de réfugiés – environ 120 000 personnes – par rapport à la taille du pays (2,5 millions d’habitants) ; elle reçoit en revanche peu d’aides et s’est vite trouvée dépassée par l’immensité des besoins. En Hongrie, la situation est différente car l’aide mise en place par le gouvernement a été bien organisée dès l’afflux des premiers réfugiés. Je suis moi-même parti à Budapest le 8 mars. Nous avons la chance d’entretenir de très bonnes relations avec les autorités, ce qui nous a permis d’organiser des visites dans les camps, dans les maisons culturelles, les maisons de retraite, les paroisses…

        Quels sont les besoins les plus urgents ? Des camions entiers de vêtements affluent alors que ce n’est pas nécessaire. En Moldavie, la nourriture manque cruellement – y compris les aliments pour bébé -, ainsi que les produits d’hygiène. Habituellement, le pays se fait livrer par la Russie et l’Ukraine, il n’y a donc plus de chaîne d’approvisionnement. Devant un tel désordre, nous avons commencé à prospecter en Roumanie pour faire acheminer des camions alimentaires et nous avons même fait venir des lits et des matelas. En Hongrie, après quelques jours à Budapest, nous avons pris la route pour Kiev, à deux jours et demi de voiture, et avons organisé la distribution de soupes populaires et l’accueil de réfugiés dans des églises et dans un hôpital. En parallèle, nous avons mené une troisième mission à Tiraspol, un territoire officiellement moldave, mais majoritairement peuplé de russophones et d’ukrainophones, devenu de fait indépendant, prorusse et vers lequel 25 000 réfugiés ont fui sans qu’ils puissent recevoir aucune aide.

        Quels liens entretenez-vous avec les Églises, que ce soit en Hongrie, en Moldavie ou en Ukraine ?Nous sommes en relation avec tous les chrétiens d’Europe de l’Est ; en Moldavie, nous nous sommes mis à la disposition des curés de l’Église orthodoxe pour aider à l’accueil des réfugiés ; en Hongrie, nous avons fait des donations importantes à l’Église grecque catholique. Nous avons apporté quelques médicaments à l’évêché d’Odessa. Mais en Ukraine, les relations sont plus limitées avec les autorités religieuses. Dans l’Église orthodoxe, les tensions avec la Russie ont profondément divisé les fidèles.

        Vous venez de rentrer de votre mission. Quel est à présent votre objectif ? Deux autres équipes de volontaires se sont succédé en Hongrie et en Moldavie. Nous organisons les relèves pour les mois à venir. En France, mon premier objectif est de sensibiliser les donateurs – nous avons lancé un appel aux dons auprès de 65 000 personnes -car les besoins financiers sont énormes. Nous avons déjà dépensé plus de 100 000 euros, mais il reste tant à faire. Nous avons promis à des hôpitaux du sud et de l’est de l’Ukraine de leur envoyer des médicaments et autres dons. Nous comptons sur la générosité de chacun.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        L'Humanité

        Nottin renvoie Blanquer à ses chères études

        Reportage

        campagne L’Humanité a décidé de suivre la confrontation entre le candidat de la Nupes et l’ex-ministre de l’Éducation nationale, à Montargis, dans le Loiret. Suite de ce feuilleton avec une rencontre électrique, sur fond de bilan déplorable de la Macronie, tant pour l’école que pour le pouvoir d’achat.

        Naïm Sakhi

        Montargis (Loiret), envoyé spécial.

        Selon une célèbre réplique, l’important, ce n’est pas la chute mais l’atterrissage. Envoyé depuis Paris dans la 4e circonscription du Loiret, Jean-Michel Blanquer en a fait l’expérience lors de sa première rencontre avec Bruno Nottin, samedi, sur le marché du centre-ville de Montargis, où l’un est candidat de la majorité sortante, l’autre de la Nupes. L’instant fut bref, aux alentours de 11 h 30, sous le ciel bleu. Saisissant l’occasion, le communiste adresse directement à l’ex-­ministre de l’Éducation nationale les bonnes phrases qui l’ont fait gagner en notoriété sur Twitter . « Ça se passe bien, votre parachutage ? dégaine-t-il d’emblée. Dans la circonscription, ce sont 11 postes qui ont été supprimés dans les collèges en trois ans, les professeurs et les parents d’élèves, tous sont contre vous ! » « J’ai fait plus en cinq ans qu’aucun de mes prédécesseurs », essaie de justifier Jean-Michel Blanquer, qui porte dans son projet l’implantation d’un IUT dans le Montargois. « Cela fait trente ans que les communistes locaux se battent pour cela, vous pompez notre projet », poursuit Bruno Nottin. Et d’ajouter : « Vous savez que vous êtes dans une ville qui compte 33 % de pauvres ? Vous dites vouloir agir, mais vous n’y connaissez rien. »

        Le candidat macroniste cherche une réponse, celle qui fuse est digne d’un mauvais sketch. « J’ai un grand-oncle qui vient d’ici », dit-il, sourire en coin et petite tape sur l’épaule de son adversaire. « Mais moi, j’y suis né et j’y ai toute ma famille », ­rétorque le candidat de la Nupes. C’en est trop pour Jean-Michel Blanquer, qui, casquette sur la tête, s’extirpe de la conversation en lâchant à son concurrent : « Vous êtes élu depuis vingt ans et rien n’a été fait pour les habitants. » Bruno Nottin siège au conseil municipal de Montargis depuis 2008. Mais dans l’opposition. Un détail omis par l’ex-ministre. Le communiste est surtout un militant de terrain. Ce samedi, il était, deux bonnes heures avant cette rencontre, devant le Super U de la Chaussée, un quartier populaire coupé par l’ex-nationale 7 du centre-ville, commerçant et plutôt aisé. L’initiative prend des airs de permanence pour l’élu, interpellé par des habitants en proie aux galères du quotidien et que les annonces du gouvernement sur une future loi « pouvoir d’achat » ne rassurent pas.

        « Pas d’APL, 500 euros de loyer et une mutuelle de plus en plus chère », résume Maryse. « Qu’est-ce que je suis allée me faire c... quarante ans à l’usine, si c’est pour être dans cette situation une fois à la retraite ? » poursuit-elle. Dernièrement, elle a dû contracter un crédit : « Certains le font pour acheter une voiture, moi, c’est pour me refaire les dents. » « C’est pour des gens comme vous que l’on se bat, regardez, dans le programme, nous proposons de rem­bourser les soins à 100 % », lui répond le candidat, qui défend également l’augmentation du Smic à 1 500 euros ou encore le blocage des prix des produits de première nécessité. « Je n’ai, au mieux, que 100 euros pour vivre chaque mois. Heureusement, je peux compter sur une amie qui m’offre un repas de temps à autre », raconte aussi Martine. Également à la retraite, cette habitante, baguette à la main, s’émeut : « Voici mon repas chaque midi depuis huit jours, accompagné d’un bout de fromage.  »

        « Les préoccupations sont celles de gens privés d’argent »

        « Je ne suis pas sûre que Jean-Michel Blanquer connaisse le prix d’une baguette de pain », assure une autre Martine, trésorière locale du Secours populaire français. L’antenne montargoise a vu les familles ­bénéficiaires de l’aide alimentaire croître de près de 30 % entre 2020 et 2022, des suites du Covid. Elles sont désormais 257 à recevoir de l’aide alimentaire deux fois par semaine. « Le burkini ? Personne n’en parle ici… Les préoccupations sont celles de gens privés de vacances, de loisirs, d’argent… » poursuit-elle. D’ailleurs, l’antenne du Secours populaire prépare les vacances à venir. Martine tient à monter le dossier d’une famille de huit enfants qui doit se contenter de 3,50 euros pour vivre quotidiennement. « Ils vont bénéficier d’une semaine aux Sables-d’Olonne », se réjouit-elle.

        « Si on quitte la ville, les campagnes sont, elles aussi, populaires. La moindre augmentation du prix de l’essence est vécue comme un choc », assure Bruno Nottin. Marine Le Pen, arrivée en tête avec 52 % des voix au second tour, tire principalement ses électeurs de ces campagnes oubliées. En 2018, deux ronds-points aux entrées de l’agglomération montargoise ont été investis par des gilets jaunes. Séverine et Jacques en étaient. Elle, ancienne aide-soignante reconvertie comme comptable, n’arrivait plus à subvenir à ses besoins avec les 800 euros qu’elle touchait. Lui est un chômeur de longue durée. Tous deux se sont engagés dans la campagne du candidat de la Nupes. « Au fond, avec Bruno, nous avons les mêmes objectifs de justice sociale : augmenter les salaires et rétablir l’ISF », insiste Jacques, prêt à interpeller à son tour l’ex-ministre comptable du bilan d’Emmanuel Macron.

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        BBC

        Got a new rash? Monkeypox or something else?

        By Michelle RobertsDigital health editor

        A rash can be caused by lots of things, including - but very rarely - monkeypox virus.

        What are the things you should check and consider?

        Could it really be monkeypox?

        The first thing to ask yourself is - do you think you could have been exposed? It takes close, prolonged contact - often skin-to-skin - with an infected person. There are very few people in the world who currently have it, meaning there are not that many opportunities to catch it.

        Even in remote parts of some African countries where it can sometimes circulate, children rarely contract it.

        If you were to get sick with monkeypox, the first thing you would notice is flu-like symptoms - feeling tired, generally unwell and feverish. It's what doctors call the "invasion period" of the disease, when the virus enters your cells.

        Your glands would feel swollen because your immune system is ramping up to fight the infection.

        Next comes the rash, which goes through different "skin eruption" phases. It starts off flat and red, but then gets bumpy and blistered, before forming scabs.

        Dr Rosamund Lewis from the World Health Organization's Emergencies Programme explains: "It starts with what we call macules. These are just red areas. Then it progresses to papules. This is something you can feel. It's raised."

        Those red lumps and bumps then start to blister, and fill with a whitish fluid that looks like pus.

        These pustules then begin to dry out and scab over. Eventually, the scabs will heal and drop off.

        "This is why it can be confused with chickenpox," says Dr Lewis.

        A monkeypox rash usually starts on the face - sometimes in the mouth too - and then the arms and legs, hands and feet, as well as the trunk of the body.

        In some of the recent cases, the rash has often been around the genital area. Dr Lewis says: "The rash may not be visible because it may be covered."

        The rash - which may look slightly different on different skin tones - can contaminate bedsheets and clothes.

        The advice from the UK Health Security Agency is to be aware of any unusual skin changes or lesions, especially around the genitals, and for people to contact NHS 111 or a sexual health service if they have any concerns.

        Dr Tanya Bleiker, President of the British Association of Dermatologists says: "Differentiating between different types of rashes can be difficult. So if in doubt, follow the advice and get it checked."

        What else might a rash be?

        There are many possibilities, but some common ones include:

        Chickenpox

        This rash is usually very itchy and goes through similar stages, ending with scabs. It is possible to get chickenpox more than once in your life - adults can get it again, even if they had it as a young child. Shingles - reactivation of the chickenpox virus - also causes a rash. It can appear in blotches, and is usually painful.

        Scabies

        Scabies is caused by mites that lay eggs in the skin, which make it very itchy and red. The rash can appear anywhere on the body, but often starts between the fingers. You might notice lines or tracks on the skin as well as dots. While it is not serious, it is very contagious and needs treating.

        Bedbugs or insect bites

        You can get bitten by bedbugs if the bedding or mattress that you are sleeping on is infested with them. The bugs themselves are tiny, so you may not notice them. Like other insect bites, the lesions are itchy and red, and are often grouped in a line or cluster.

        A sexually transmitted infection (STI) like syphilis or genital herpes

        Syphilis is a bacterial infection that is usually caught by having sex with someone who is infected, and genital herpes is a virus that can be sexually transmitted. Both can cause blisters. It's important to get tested and treated as soon as possible, if you think you might have an STI.

        Hives/allergy/urticaria

        This itchy, stinging, red rash is a skin reaction to something that the body thinks is a threat and reacts to. Sometimes the trigger is never found, but common ones include eating certain foods or contact with certain plants, chemicals or medicines.

        Molluscum

        This common viral infection, often seen in children, is harmless but can spread around the body, causing itchy, firm, raised spots that have a small dimple in the middle. Clusters of them tend to occur in the armpit, behind the knees or in the groin. You can catch it from skin-to-skin contact or by touching contaminated objects, such as towels.

        Hand, foot and mouth disease

        This viral infection is spread by coughs and sneezes, as well as contaminated household items such as cutlery. It can cause flu-like symptoms, as well as sores in the mouth and a red rash on the palms and soles of the feet. It usually gets better on its own.

        Impetigo

        This contagious bacteria usually infects skin that is already damaged, causing red sores and oozing, crusty blisters - often on the face. Although it can look severe, it can be cleared up with antibiotic cream.

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        What is monkeypox and how do you catch it?

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        British Skin Foundation – Know your skin inside out

        Monkeypox - NHS

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        France24 - Monde

        En images : chaleur extrême en Inde et au Pakistan

        Publié le : 19/05/2022 - 19:00Modifié le : 19/05/2022 - 19:58

        Laura MOUSSET Suivre

        L’Inde et le Pakistan sont victimes d’une vague de chaleur extrême qui dure depuis deux mois. Les températures y sont infernales et dépassent les 50 °C dans certaines régions. Conséquence : les habitants suffoquent – certains d'entre eux devant même se faire hospitaliser –, l’eau manque, tout comme l'électricité. Les animaux, eux aussi, sont frappés par la chaleur record. Tour d’horizon en images.

        Valeurs Actuelles

        Venir en aide aux Ukrainiens

        Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février dernier, le nombre de réfugiés et de déplacés ne cesse de progresser. Plus de 5,2 millions de personnes ont quitté leur pays, selon l’agence de l’Onu pour les réfugiés (HCR). Près de six réfugiés ukrainiens sur dix ont fui en Pologne. La deuxième destination est la Roumanie. Suivent la Hongrie, la Moldavie et la Slovaquie.

        Les hommes de 18 à 60 ans n’ayant pas le droit de partir, l’immense majorité des millions de personnes qui ont pris le chemin de l’exil sont des femmes et des enfants. Par ailleurs, plus de 7,7 millions de déplacés ont quitté leur foyer tout en restant dans le pays. Dès fin février, des fonds d’urgence ont été mis en place. En soutien à la Croix-Rouge ukrainienne et au Comité international de la Croix-Rouge, la Croix-Rouge française a lancé un appel aux dons financiers pour aider la population touchée par le conflit. Présentes dans les pays limitrophes de l’Ukraine, les équipes de Médecins sans frontières comme celles de Médecins du monde cherchent à faire entrer du matériel médical et du personnel en Ukraine où elles s’activent dans les zones les plus touchées par les bombardements.

        De son côté, le Secours catholique Caritas France collecte des fonds pour financer l’action de ses partenaires en Ukraine et dans les pays voisins. Ces organisations distribuent des repas, gèrent des centres d’hébergement et prennent en charge le transport de personnes.

        Plus de 100 000 personnes ont déjà fui le sud-ouest de l’Ukraine.

        Assurer une formation éducative

        La Fondation de France appelle à la générosité pour soutenir les associations humanitaires implantées notamment en Pologne, en Roumanie et en Moldavie. « Outre participer à l’évacuation des familles et à la distribution d’aide alimentaire, elles dispensent un appui psychologique aux réfugiés traumatisés par les bombardements, explique Karine Meaux, responsable des urgences à la Fondation de France. C’est important de divertir les jeunes exilés et d’accompagner leurs parents sur le plan juridique, notamment pour les formalités d’entrée dans un pays étranger. »

        À l’approche des vacances scolaires, les parents ne savent pas encore où leurs enfants suivront leur scolarité à la rentrée prochaine, en raison de l’absence de visibilité. « Si la situation politique leur permet de rentrer dans leur pays, il faudra les aider. Tout comme, s’ils restent dans leur pays d’accueil. Assurer un minimum éducatif et des sessions de divertissement tout en procurant une activité professionnelle aux mères, telles sont les priorités de nos partenaires pour les prochains mois », conclut Karine Meaux.

        Les dons Ifi consentis notamment à la Fondation Médecins sans frontières, Fondation Caritas ou Fondation de France donnent droit à une déduction de 75 % de leur montant de l’Ifi, dans la limite de 50 000 euros. Les dons versés aux associations permettent une réduction (66 % du montant des dons) de l’impôt sur le revenu, dans la limite de 20 % du revenu imposable. Ceux accordés à la Croix-Rouge, Médecins du monde ou Médecins sans frontières sont assortis d’une réduction de l’impôt sur le revenu (75 % de leur montant) dans la limite de 1 000 euros (au-delà, c’est la règle précédente qui s’applique).

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Davos 2022: IMF chief Georgieva urges action on food crisis

        Issued on: 25/05/2022 - 10:23

        Kate MOODY Follow

        The world is facing its worst food crisis in history. Millions of tonnes of wheat are stuck in Ukraine, worsening an already precarious situation for many countries that depend on exports from the region. IMF Managing Director Kristalina Georgieva tells FRANCE 24 Business Editor Kate Moody that only "very strong international mobilisation" will save the lives of millions of people. Also in our update from Davos: EU member states move towards an embargo on Russian oil, but with no consensus on the timeline. 

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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        Davos 2022: International community 'must do more' on food, energy crises

        The Debate

        Whatever it takes? Europe forced to speed up its energy transition

        WAR IN UKRAINE

        Russian blockade of Ukraine's ports puts global food supply at risk

        L'Humanité

        Détermination

        Éditorial

        Sébastien Crépel

        C’était le 29 avril 1997, juste avant les législatives qui allaient voir la victoire surprise de la gauche. Qui se souvient des termes de la déclaration commune signée ce jour-là entre le PS et le PCF ? « Nous disons non à l’Europe libérale  », disait le texte qui ne proposait rien de moins que de « dépass(er) le traité de Maastricht (…). C’est à partir de l’affirmation en France d’une politique économique et sociale de gauche (…) que nous pouvons nous engager sur une autre voie ».

        Même si l’on ne parlait pas alors de « désobéissance » aux traités, Lionel Jospin avait pris l’engagement public de renoncer au critère des 3 % de déficit public imposé par Maastricht, si le prix en était une cure d’austérité. On sait depuis que les « conditions » posées par le PS au passage à l’euro n’ont guère été respectées. Mais ce n’est pas la politique proposée alors qui a échoué, c’est celle qui lui a tourné le dos par la suite.

        Cela n’a donc aucun sens de prétendre aujourd’hui que la Nupes romprait avec toute ambition gouvernementale parce qu’elle aurait l’intention de désobéir aux règles de l’Europe libérale qui entraveraient sa politique. Comme s’ « il ne (pouvait) y avoir de choix démocratique con tre les traités européens », ainsi que l’avait affirmé un jour le président de la Commission de Bruxelles, Jean-Claude Juncker . C’était en 2015, à propos du vote de la Grèce en faveur de la coalition de gauche Syriza. Les Cassandre ne manquent pas pour promettre dès à présent à la Nupes le destin du premier ministre grec Alexis Tsipras, c’est-à-dire la capitulation. On peut leur répondre que la France n’est pas le Petit Poucet grec et que la Commission elle-même admet désormais que les règles du pacte de stabilité ne sont pas intangibles. Mais ces deux épisodes – France, 1997, et Grèce, 2015 – nous enseignent qu’il faudra une détermination autrement plus ferme que celle de Lionel Jospin pour engager le bras de fer européen. La Nupes n’y arrivera pas seule. La solution n’est pas dans le renoncement à cette ambition, comme on voudrait nous le faire croire. Elle est dans la confiance que la gauche accordera aux luttes populaires pour l’aiguillonner et l’encourager dans le respect de la parole donnée.

        traités européensLégislatives 2022Nupesgauche
        BBC

        The script leaves every plot strand thread hanging, as if Cronenberg thought he was making the pilot episode of a TV mini-series

        David Cronenberg fans rejoice, because the Canadian body-horror maestro has made a film just for you. It has traces of Terry Gilliam's analogue, retro-futuristic satire, and some bony biotechnology borrowed from Alien, but Crimes of the Future is essentially Cronenberg at his most Cronenbergish: a cerebral science-fiction puzzler in which rubbery torsos are sliced open and mysterious oracles make cryptic pronouncements that "surgery is the new sex". Echoes of Scanners, Videodrome, Crash and Existenz can be heard everywhere. Even the title is one that Cronenberg has used before, for a film he made in 1970. The director, now 79, is playing his greatest hits.

        More like this: Four stars for Decision to LeaveThe grossest film of 2022? Elba and Swinton fantasy: Three stars

        After a terrific prologue in which a boy munches contentedly on a plastic bin, Cronenberg introduces his main character, Saul Tenser, played by Viggo Mortensen. (All of the characters have "Saul Tenser"-ish names.) Saul’s weird ability to grow new internal organs may just prove that he is the next step in human evolution. But this is no superhero origin story. Saul is a performance artist, and whenever a new organ develops inside him, his partner Caprice, played by Léa Seydoux, tattoos it while it is still in his torso, and then cuts it out of him in front of an appreciative audience.

        Crimes of the Future

        Directed by: David Cronenberg

        Starring: Viggo Mortensen, Léa Seydoux, Kristen Stewart

        Length: 1 hour 47 minutes

        Alas, not everyone is an art lover. The government is concerned about how fast the populace is mutating. Pain and infection are more or less a thing of the past (although Saul is still capable of wincing and groaning, as he demonstrates in every scene), and without them, what might we be capable of? That’s why the National Organ Registry keeps tabs on Saul's latest growths, even though it is staffed by two of his biggest admirers, Wippet (Don McKellar) and Timlin (Kristen Stewart, who has little to do, despite getting third billing). And that's why a policeman (Welket Bungué) from the New Vice Unit keeps having secret late-night assignations with him in an old shipyard. But why does a stranger (Scott Speedman) want Saul to conduct a public autopsy on his son? And why do two robo-bed technicians (Nadia Litz and Tanaya Beatty) keep turning up, except to provide a colossally gratuitous nude scene?

        Structured as a hardboiled detective thriller, Crimes of the Future has plenty of provocative concepts and images that will put a grin on your face (not least the dancer who has several ears on his face), but you may find yourself willing the plot to pick up momentum, and the ickiness to get a whole lot ickier. At this stage, it seems, Cronenberg the idea-generator has a lot more energy than Cronenberg the writer-director. Crimes of the Future is a muted, gloomy affair, with the same slow, deliberate pace as Saul’s nocturnal shuffles around his unnamed home town. Seydoux's performance stands out, because Caprice cares passionately about what is going on. (She wears her heart on her sleeve, if only metaphorically.) But most of her co-stars appear to be taking their tone from Mortensen, and he speaks entirely in whispers and coughs.

        The film might have been livelier if it featured more people in more locations, but it raises the suspicion that Cronenberg simply didn't have the budget to realise his vision in the detail he wanted. There's a nice joke about performance artists being superstars, but most buskers draw larger crowds than Saul and Caprice ever do, and every street and room they visit is all but empty. Of course, Cronenberg might have been aiming to conjure up a barren featureless dystopia, but it seems more likely that his team found some dingy, empty buildings in Greece, where the film was shot, and didn't have the money to fill them with furniture or decoration.

        Not that all of the production's shortcomings can be blamed on its budget. The script leaves every plot strand thread hanging, as if Cronenberg thought he was making the pilot episode of a TV mini-series – and with this cast, and this premise, what a fantastic mini-series it might be. As it is, though, Crimes of The Future returns pleasingly to the obsessions of his earlier films, without reaching the heights of many of them. If only the story had been allowed to do some more mutating of its own before it was put on screen.

        ★★★☆☆

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        Valeurs Actuelles

        Coup de projecteur sur neuf associations

        Les Éveilleurs : retrouver la grandeur de la France

        La génération Éveilleurs est née d’un constat : la disparition des frontières devait nous amener prospérité économique et paix ; il n’en a rien été. À la place, le monde agricole s’est replié, notre industrie s’est effondrée, une partie de la population s’est retrouvée sous perfusion sociale tandis que l’immigration non contrôlée morcelait la France. En quelques décennies, les valeurs françaises, celles qui ont fait la grandeur de notre pays, ont été minées par les révolutions sociétales et conséquence, les repères importants ont disparu.

        Pour la génération Éveilleurs, ce n’est pas une fatalité ; elle se bat aujourd’hui pour retrouver la grandeur de la France. Depuis 2015, Les Éveilleurs organisent des manifestations (notamment avec Valeurs actuelles), avec des philosophes, des écrivains, des journalistes, des historiens, des responsables politiques et associatifs, dans un seul et même but : donner des pistes de reconstruction de notre société. Ils ont donc besoin de nous tous pour avancer et aller encore plus loin.

        www.eveilleurs.fr

        L’Œuvre salésienne : faire grandir l’école à Rennes

        C’est à l’école de saint François de Sales et à l’exemple d’un de ses illustres disciples, saint Jean Bosco, que les prêtres de l’Institut du Christ-Roi veulent relever le défi de la formation de la jeunesse. Ils œuvrent d’ores et déjà dans huit écoles – de Lille à Montpellier en passant par Le Pecq, Reims, Rennes, Orléans, Saintes, Limoges – avec pour ambition d’élever les jeunes avec enthousiasme au Vrai, au Beau et au Bien.

        L’objectif de la levée de fonds est de construire un nouveau bâtiment pour le collège de Rennes (destiné à accueillir 150 élèves), avec en son sein une future chapelle. « Nous pouvons nous lamenter devant le “wokisme” et la cancel culture , mais nous pouvons aussi contribuer au développement d’écoles vraiment libres », affirment les prêtres. « Soutenir l’Œuvre salésienne, c’est assurer à notre pays des espaces de refondation en donnant à des jeunes la possibilité de s’enraciner dans les principes de l’Évangile pour mieux défendre notre civilisation demain. »

        icrspfrance.fr/oeuvres/ecoles

        SOS Chrétiens d’Orient : une église pour Mossoul

        Depuis 2013, SOS Chrétiens d’Orient intervient au cœur des zones sinistrées du Proche-Orient (Irak, Syrie, Jordanie et Liban), mais aussi en Égypte, en Éthiopie, au Pakistan, en Arménie et tout récemment en Ukraine, où elle s’est mobilisée aussitôt après le début de la guerre (lire l’entretien page 42).

        Dans chaque mission, l’objectif est d’apporter une aide matérielle et un soutien moral aux chrétiens d’Orient touchés par les conflits, la pauvreté ou l’isolement. Elle intervient aussi bien dans l’aide d’urgence, le soutien médical, la reconstruction, le développement économique et social, le soutien à l’éducation et la jeunesse que pour la valorisation de la culture et du patrimoine. Les dons récoltés le 30 mai seront affectés à la reconstruction d’une église au cœur de Mos-soul (Irak).

        www.soschretiensdorient.fr

        Arcade : restaurer le patrimoine

        Apporter une nouvelle jeunesse aux vieilles pierres. En 2019, après sept mois de service civique au sein de l’association du Rocher qui œuvre dans les cités populaires, Amaury Gomart, un diplôme de droit en poche, crée l’association Arcade. Objectif : former des équipes de volontaires – par groupe de 5 à 20 – pour aider à restaurer le patrimoine bâti. Une première mission, la réhabilitation d’une ancienne abbaye cistercienne, leur est confiée.

        Ils souhaitent à présent restaurer l’église Saint-Martin de Vernas, située à deux pas de la cité médiévale de Crémieu (Isère), et le fort militaire de la Pointe du Diamant, qui fait partie de la célèbre place fortifiée de Langres (Haute-Marne). L’association ne veut pas « être de simples “gardiens de ruines” pour citer Denis Tillinac » mais souhaite, au-delà de la reconstruction matérielle, « créer une véritable rencontre entre les jeunes et les habitants du coin, la jeunesse pouvant apporter sa joie et son espérance et recevoir aussi beaucoup des anciens ».

        patrimoine-arcade.fr

        L’Institut de formation politique : servir le bien commun

        Ne recevant aucun financement public, l’IFP veut former des jeunes pour « sortir la France de l’ornière et faire émerger des acteurs du redressement moral, économique et culturel de notre pays ». Une antithèse à la formation dispensée à Sciences Po, à la sensibilité de gauche dominante, devenue un cauchemar pour les étudiants de droite.

        Signe qu’il répond à une préoccupation croissante, l’Institut, qui compte plus de 350 intervenants, a déjà formé 2 346 jeunes ; nombre d’entre eux ont déjà percé dans les médias, accompagné des élus politiques ou affronté eux-mêmes le suffrage universel dans le but de servir leur pays. L’objectif de la levée de fonds est de former 280 jeunes supplémentaires « au service du bien commun ».

        ifpfrance.org

        Stop au porno : une guerre incessante

        Nul ne peut le nier : depuis une dizaine d’années, le fléau pornographique est en pleine expansion et il se répand comme une traînée de poudre au fur et à mesure que les outils de communication se développent. Conséquence, notre civilisation est attaquée sur ses racines chrétiennes avec des effets délétères tant sur le corps que l’esprit. L’association Stop au porno s’est fixé pour objectif d’y répondre avec un discours où les notions de bien et de mal, la voie vers le bonheur ou vers le malheur, sont expliquées.

        Pour y parvenir, elle a donc besoin de nous tous. Elle s’est donné pour mission de faire une veille permanente sur la législation concernant la pornographie, elle n’hésite pas aussi à s’attaquer, en estant en justice, aux acteurs de l’industrie pornographique (producteurs, annonceurs, etc. ). Cette association organise aussi des conférences, et enfin diffuse des outils pédagogiques (livres, kits éducatifs, DVD… ) pour expliquer aux parents et éducateurs comment protéger les enfants.

        www.stopauporno.fr

        SOS Calvaires : redresser les croix

        Reprise en 2015 par Paul Ramé, président de l’entreprise Xilo Menuiserie en Maine-et-Loire, l’association SOS Calvaires œuvre pour la sauvegarde des calvaires, oratoires et chapelles qui composent notre patrimoine à travers la France. Sa mission est non seulement de les entretenir mais aussi de les restaurer dans le respect du style de l’époque et avec des matériaux nobles, le chêne, l’acacia et le châtaignier étant les trois essences principales de bois utilisées pour les croix.

        Grâce à une équipe de jeunes dynamiques, l’association a d’ores et déjà permis de ressusciter 90 calvaires en Anjou, Vendée, Bretagne… Elle est désormais capable d’en restaurer un par mois. L’appel aux dons vise à permettre à l’association de déployer des antennes partout en France, sachant que la restauration d’un calvaire coûte entre 800 et 1 000 euros.

        soscalvaires.org

        Lejeune Académie, défendre la dignité

        Donner à la jeunesse les outils et la formation adéquate afin de promouvoir la dignité de la vie humaine dans les différents milieux de notre société, c’est l’ambition de Lejeune Académie. Elle a aujourd’hui un nouveau projet : l’organisation d’une université d’été qui se déroulera sur quatre journées, du 23 au 27 août 2022 à Pontlevoy (Loir-et-Cher, région Centre-Val de Loire).

        Au cours de cette manifestation, les jeunes (18-25 ans), qui seront coachés par des intervenants d’exception, de l’univers médical, juridique, philosophique et politique, pourront approfondir les sujets de bioéthique, se former techniquement et ainsi, disposer d’armes et d’outils pour défendre la dignité de chaque personne humaine sur les plateaux de télévision, en interview ou sur les réseaux sociaux. Donc, une manière de montrer que militantisme peut rimer avec excellence, technique, exploitation des talents et surpassement de soi.

        lejeune-academie.com

        Fondation pour l’école : mieux former

        L’éducation est un investissement pour l’avenir de nos enfants. Encore faut-il trouver les bons “formateurs”. C’est pour cela que la Fondation pour l’école, créée le 18 mars 2008 par décret du Premier ministre, œuvre au renouveau de l’école en France en développant des solutions pilotes dans le cadre d’écoles indépendantes.

        Elle s’est fixé pour ambition de former la communauté éducative (80 formations certifiées et formation diplômante reconnue), de soutenir les écoles hors contrat (soutien technique et juridique gratuit et financement des écoles indépendantes) et de promouvoir la liberté scolaire.

        Son nouveau projet ? Former 2 450 créateurs, directeurs d’école indépendante, enseignants et éducateurs. Le nombre de personnes formées sera multiplié par 3,5.

        www.fondationpourlecole.org

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Fact or fake : le locataire de l'Élysée est-il à la tête de l'Union Européenne ?

        Publié le : 29/04/2022 - 16:31

        La France a pris la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne le 1er janvier 2022. Mais cette présidence ne signifie pas pour autant que le chef d'État français dirige l'Union Européenne. Notre équipe a fait le point sur le fonctionnement des institutions européennes pour clarifier les fonctions de chacun et démêler le vrai du faux.

        Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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        L'Humanité

        Téhéran fait la chasse aux syndicalistes

        Actu

        Iran Deux ressortissants français, membres de Force ouvrière, ont été arrêtés alors qu’ils rencontraient des salariés en lutte. Des militants iraniens risquent de lourdes peines.

        Pierre Barbancey

        Les autorités iraniennes ont confirmé, il y a quelques jours, ce que l’on savait déjà : deux ressortissants français ont bien été arrêtés ce mois-ci en Iran. Téhéran les accuse d’avoir tenté de provoquer des troubles en rencontrant des représentants de syndicats d’enseignants. Il s’agit de Cécile Kohler, 37 ans, chargée des relations internationales de la Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle Force ouvrière (Fnec FP-FO), et de Jacques Paris, 69 ans, ancien secrétaire général du Syndicat national Force ouvrière des lycées et collèges (SNFOLC). La télévision d’État iranienne a d’ailleurs diffusé des images de ces français qui ont été suivis à la trace dès leur arrivée dans le pays, le 28 avril, jusqu’à leur arrestation, le 7 mai. « Le ministère des Renseignements a surveillé les deux personnes lors de réunions d’organisation et de coordination avec certaines personnes qui se considèrent comme des membres du syndicat des enseignants », a affirmé la télévision d’État, ajoutant qu’elles « tentaient de former une sorte de manifestation pour créer des troubles ».

        Selon nos informations, Cécile Kohler et Jacques Paris se trouvaient en vacances et ont rencontré des collègues iraniens qu’ils connaissaient auparavant. Nombre d’entre eux sont membres du Conseil de coordination des associations d’enseignants de la culture iranienne. Un syndicat particulièrement actif, créé lors de la (petite) fenêtre démocratique qui s’était ouverte sous la présidence de Mohammad Khatami (1997-2005). « À cause de l’inflation et de la perte de pouvoir d’achat, les enseignants iraniens sont de plus en plus mobilisés, souligne Behrooz Farahany au nom du mouvement Solidarité socialiste avec les travailleurs en Iran. Une mobilisation qui est entrée en interaction ces dernières années avec les grèves historiques des ouvriers du secteur pétrolier et de plusieurs secteurs industriels. Et dans ce conseil de coordination, on trouve toutes les tendances, y compris une proche de ce qu’on appelle en Iran les réformateurs d’État. Depuis deux ans éclatent des actions à l’échelle nationale à l’initiative de ce conseil. Beaucoup sont arrêtés puis relâchés, mais certains sont toujours emprisonnés comme Ismaïl Abdi, condamné à huit ans de prison qu’il purge depuis deux ans. Ce qui montre que les conditions de lutte des enseignants ne sont pas faciles. »

        «Une véritable force progressiste » en iran

        Au mois de mars, 10 000 enseignants se sont rassemblés à Shiraz et plusieurs milliers dans d’autres villes iraniennes, dont Téhéran. Les revendications n’étaient pas seulement salariales ou corporatistes, mais exigeaient aussi la libération des enseignants emprisonnés et la justice sociale. « Par leur mobilisation, les enseignants ont réussi à se placer à la pointe des combats de tous les salariés, faisant d’eux une véritable force progressiste », constate Behrooz Farahany. Ce qui explique que, la semaine dernière, à la veille d’une grande journée de mobilisation du corps enseignant, près d’une quarantaine d’entre eux ont été appréhendés par les services de sécurité à travers le pays. Celui-ci est le théâtre de nombreuses manifestations après que le gouvernement a annoncé récemment une série de mesures d’économie, dont la levée des subventions sur la farine et l’augmentation des prix de certaines denrées comme l’huile et les produits laitiers. Une personne aurait été tuée dans le Sud-Ouest.

        C’est dans ce contexte que s’est produite l’arrestation des deux syndicalistes français, qui, au cours de leur périple touristique, ont ainsi rencontré plusieurs enseignants. La France demande leur « libération immédiate ». Qui aurait pensé que l’Iran, membre de l’Organisation internationale du travail – qui encourage les échanges intersyndicaux –, prenne un tel prétexte pour emprisonner Cécile Kohler et Jacques Paris, et les accuser de chercher à « déstabiliser » le pays ? Ces arrestations ne doivent rien au hasard alors que vient de se terminer, en Suède, le procès de Hamid Noury. Cet ancien responsable pénitentiaire iranien était en jugement à Stockholm depuis août 2021. Il était accusé notamment de « crime contre l’humanité », et de crimes de guerre, pour l’exécution d’un grand nombre de prisonniers en Iran dans les années 1980.

        L’emprisonnement comme épée de Damoclès

        Ce qui se passe actuellement en Iran dépasse le simple cas de Cécile Kohler et Jacques Paris puisque Rasoul Bodaghi, membre du bureau du Conseil de coordination des associations d’enseignants de la culture iranienne, Lotfi Eskandar, son porte-parole, Mohammadi Shaban et Masoud Nikkah ont également été arrêtés. Rasoul Bodaghi était sous le coup d’une condamnation de cinq années d’emprisonnement, sentence que les autorités utilisent comme une épée de Damoclès, ne la mettant pas immédiatement à exécution mais s’en servant pour empêcher toute activité.

        D’autres syndicalistes, qui avaient eux aussi rencontré les deux Français, sont tombés dans les filets de la sécurité iranienne. Parmi eux, Anisha Asadollahi, Reyhaneh Ansarinejad, Keyvan Mohtadi et Reza Shahabi, dirigeant charismatique du puissant syndicat des transports de Téhéran, Vahed. Il a été présenté à un juge et se trouverait dans la section 209 de la redoutable prison d’Evin. Il est accusé d’être un des maillons de la « conspiration étrangère ». En France, il avait participé au congrès de plusieurs confédérations syndicales, dont la CGT. « Nous nous préparons à ce que le pouvoir le condamne lourdement », dénonce Behrooz Farahany. Dans un communiqué, Vahed prévient : « Nous rappelons aux autorités qu’il est vain de continuer la répression de la classe ouvrière et des gens déshérités. » Membre de la Fédération internationale des transports, Vahed fait savoir qu’il lance une « campagne nationale et internationale pour la liberté de Reza Shahabi et toutes les autres personnes arrêtées ces derniers jours. Il la continue jusqu’à ce que toutes les charges soient levées et annulées. Nous demandons à toutes les organisations ouvrières et tous les défenseurs des droits ouvriers de dénoncer les agitations des forces de sécurité en Iran. »

        IranRépression antisyndicale
        BBC

        Could hydrogen ease Germany's reliance on Russian gas?

        By Janek SchmidtTechnology of Business reporter

        The war in Ukraine has upended Germany's energy policy.

        Since the start of the war Germany has reduced its dependence on Russian oil from 35% to 12% and on Russian gas from 55% to 35%.

        Nevertheless, energy trading is a huge source of revenue for Moscow. Over the first two months of the war Germany paid almost €9bn (£7.7bn; $9.6bn) for Russian oil and gas imports according to the Finnish thinktank CREA.

        Veronika Grimm is an economics professor at the University of Erlangen-Nuremberg, and currently one of Germany's three special advisors to the federal government, called Economic Sages.

        "We need to diversify and decarbonise our energy sources faster than initially planned," she says. To help achieve that goal, Ms Grimm wants the nation to "ramp-up" its use of hydrogen.

        Hydrogen can store vast amounts of energy, replace natural gas in industrial processes, and power fuel cells in trucks, trains, ships or planes that emit nothing but vapour of drinkable water.

        Ms Grimm's enthusiasm is gaining traction, according to the International Energy Agency (IEA), an energy research group, dozens of countries have published national hydrogen strategies, or are about to.

        Despite this flurry of interest, it's not clear yet that the large-scale use of hydrogen can be made viable.

        After all, there has been similar excitement before: in the 1970s, after two oil crises, and in the 1990s, when climate worries arose. But both petered out. So, is today's hype any different?

        Sceptics warn that industry representatives, who globally dominate most hydrogen councils, are often biased in favour of hydrogen as it promises subsidies and keeps up demand for existing assets such as pipelines, tankers, turbines or boilers.

        They also argue that politicians like big, green-sounding plans for a more distant future rather than more difficult solutions.

        Meanwhile, environmental groups are cautious, they point out that hydrogen cannot be harvested as a primary fuel. Instead, it has to be made, mainly in two ways, each marked by a colour code.

        Green hydrogen is produced by using electricity from renewable power to split water into hydrogen and oxygen molecules using an electrolyser. But those machines and the electricity to run them remain costly.

        These costs means that, at the moment, such emission-free hydrogen makes up only 0.03% of global hydrogen production, according to the IEA.

        Up to five times cheaper is so-called grey hydrogen, this is derived from natural gas, or in some cases from oil or coal. But due to losses during production, about 50% more CO2 is emitted than if natural gas were directly burned.

        A related technique is known as blue hydrogen. This relies on the same process, but captures about 60-90% of the carbon emitted in production for re-use or storage.

        The drawback with this method is that it roughly triples the cost and lacks production facilities at large scale. So it only 0.7% of globally-produced hydrogen is blue.

        So, despite its environmentally-friendly image and potential, the global production of hydrogen currently emits almost three times as much CO2 as a whole country, France, for instance.

        Much then will hinges on how countries decide to produce hydrogen.

        Some countries already have a clear priority - to power electrolysers most sun-baked nations bet on solar power, while France relies on nuclear energy.

        China meanwhile cherishes cheap grey hydrogen from coal and gas and invests in green alternatives.

        The US, Canada, UK, Netherlands and Norway are leading the push for blue hydrogen, by injecting captured carbon into oil and gas fields for long-term storage, or for so-called enhanced oil recovery that boosts extraction.

        In Germany, however, the picture is less clear.

        Volker Quaschning, professor for renewable energy systems at Berlin's University of Applied Sciences and criticises Germany's hydrogen strategy: "Merkel's government used it as a red herring to conceal its own failures in the energy transition."

        He argues that solar and wind power should have been expanded faster to facilitate future green hydrogen production - a step that Germany's new government has promised to take.

        However, on hydrogen the three parties in the governing coalition, the three responsible ministries, and the hydrogen council all internally argue whether to concentrate on green hydrogen, or to accept the blue alternative, to temporarily bridge the gap in limited supply.

        Ms Grimm represents the majority view on the hydrogen council in favouring a multi-colour mix.

        "Accepting blue hydrogen will help create the supply that we need for a budding industry," she argues. "It will foster technological breakthroughs in Germany and encourage potential suppliers to invest in green hydrogen production."

        In January, Economy Minister Robert Habeck announced an ambitious push for renewables and a doubling of the two-year old target for domestic production of green hydrogen to rise by a factor of 150 from 70 MW today to 10 GW by 2030.

        That target represents a quarter of the entire EU's aim of 40GW, and is larger than France's goal of 6.5 GW.

        So while this domestic production expands, Germany is looking to source hydrogen from abroad.

        Andreas Kuhlmann, head of the German Energy Agency, (a government-owned company facilitating the energy transition coordinating the Hydrogen Council), says Germany has dramatically sped-up international negotiations to buy hydrogen.

        That could include developing hydrogen pipelines to connect to southern Europe, where favourable conditions for solar and wind power allow the cost-efficient production of hydrogen.

        Mr Habeck is frantically visiting energy exporters. Within one week in March, he travelled to Norway to agree on a feasibility study for the construction of a hydrogen pipeline, went to Qatar to finalise an energy partnership and visited the United Arab Emirates to sign five cooperation agreements.

        The first deliveries from the UAE are expected to arrive later this year.

        Other countries on Mr Habeck's hydrogen radar are Ireland, Saudi Arabia, Oman, Chile, Namibia and Australia.

        Though he acknowledges the need to import hydrogen, Mr Quaschning dashes some of Mr Habeck's hopes. "Importing hydrogen from desert plants will be sluggish, inefficient and expensive," he explains.

        Each step in the supply chain uses up some of the original energy: desalinating sea water to get fresh water as raw material, electrolysis, liquification for shipping, transport via tanker, local transport via pipeline in Germany and re-conversion of hydrogen into electricity.

        "Together, these steps would eat up at least 70% of the electricity originally produced in the desert," Mr Quaschning says.

        "So, even though a solar panel in the desert produces 80% more electricity than one in Germany, the losses on the way are so big, that it would be twice as effective to directly produce solar power in Germany."

        Due to its high-cost, hydrogen is often referred to as the champagne of the energy transition. So, who will get the first sips?

        On this, most observers agree. "It is crucial that we allocate hydrogen only to those industries, where direct electrification is not possible", explains Felix Matthes energy expert at Öko-Institut, a think tank, and member of Germany's hydrogen council.

        "So, we should first use it in the production of steel, chemicals and glass," he argues.

        Subsequent sectors could be shipping, long distance truck transport, as well as planes for medium or long distances. Other uses in cars or heating are inefficient, costly and impractical distractions, he adds.

        "Plus, Mr Habeck's new push for renewables will create a greater need to balance our electricity supply, which hydrogen could do with electrolysers producing hydrogen on sunny, windy days as large-scale storage for cloudy winter days," Mr Matthes says.

        The pressure is on Germany to stop spending so much on Russian energy, but it will be a tricky process.

        Many will be hoping that hydrogen eases that transition by fulfilling its promise this time around.

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        Valeurs Actuelles

        Dans le Vaucluse, le savoir-faire nucléaire perdure

        Sujet de tous les fantasmes pendant la présidentielle, érigé parmi les priorités du nouveau quinquennat d’Emmanuel Macron, toujours raillé par la gauche et les écologistes, le nucléaire est au coeur des préoccupations depuis quelques mois. Pourtant, au milieu du bourdonnement incessant d’informations contradictoires, les professionnels du secteur s’activent pour faire perdurer l’excellence d’un savoir-faire accumulé depuis les années 1950, au même titre que le ferroviaire.

        C’est le cas de l’entreprise Teknofluid, filiale du groupe Galilé, spécialisée dans les métiers de la tuyauterie industrielle et des équipements chaudronnés. « Nous intervenons sur les activités liées au nucléaire civil ou militaire, explique Philippe Blanchard, directeur du pôle nucléaire du groupe incluant Teknofluid, qui vient de fêter ses deux ans. Nos équipes travaillent en atelier mais interviennent également directement sur sites nucléaires. »

        Majoritairement présente sur les sites d’Orano et du Centre nucléaire de production d’électricité (CNPE) du Tricastin, mais aussi sur le centre du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Marcoule, l’entreprise dirigée par Philippe Blanchard fait face aux nombreux défis de la relance du nucléaire. Teknofluid s’est récemment lancé dans la conquête du territoire national, avec de nouveaux chantiers en Bourgogne- Franche-Comté, Centre-Val de Loire et dans le Sud-Ouest. Avec un effectif toujours plus nombreux au sein d’un atelier de 1600 mètres carrés, l’entreprise basée dans la commune de Bollène entame une phase de croissance importante, avec l’acquisition de nouveaux équipements de production et une robotisation de certaines séquences de fabrication. « Il y a un enjeu économique majeur, dans lequel le nucléaire a toute sa place, mais également un enjeu écologique, puisque nous cherchons à décarboner la production d’énergie, explique Philippe Blanchard. Il ne faut pas négliger non plus l’aspect stratégique, défense et dissuasion. Au vu de la situation mondiale et géopolitique actuelle, l’arme nucléaire compte. » Promesse de campagne d’Emmanuel Macron, la relance franche du nucléaire avec une vision à long terme pour atteindre la neutralité carbone à l’échéance de 2050 aurait tendance à rassurer les professionnels du secteur.

        Une énergie contestée mais d’avenir

        À ce jour, six nouveaux EPR de deuxième génération ont été annoncés par le chef de l’État, avec une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. La première génération d’EPR est déjà opérationnelle en Finlande et en Chine, mais elle tarde pour l’instant à démarrer à Flamanville (Normandie). « C’est une nouvelle génération qui tire les conclusions de la première, moins coûteuse et plus sûre », confie Philippe Blanchard. Sur les six nouveaux EPR, un pourrait d’ailleurs être installé dans le Vaucluse, fleuron de cette industrie française, au même titre que la Drôme, la vallée du Rhône et la Normandie.

        « Nous n’avons pas eu un aussi beau programme de construction depuis des décennies, se félicite le directeur de Teknofluid, convaincu que la transition énergétique passera par le nucléaire. Le nucléaire a toujours été un enjeu symbolique. Je comprends qu’on en fasse un symbole, mais il ne faut pas le diaboliser et générer des craintes. La préoccupation majeure de la filière, c’est bien la sûreté et la sécurité. »

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        France24 - World

        Ukraine's moment of truth: What next after 90 days of war?

        Issued on: 24/05/2022 - 20:21

        François PICARD Follow

        How the world has changed in 90 days. Remember the eve of the Russian invasion? Even after a massive troop buildup, and even as Vladimir Putin was questioning Ukraine's very right to exist as a sovereign state, it still beggared belief that war was imminent.

        What chance did Ukraine stand against the military might of a nuclear-armed superpower? How did both the Russian president and the West get it so wrong? Ninety days later, through suffering and sacrifice, how much have the tables turned?

        For all of Ukraine's grit, for all the Russian casualties, have the tables really turned? After Mariupol, the Kremlin looks set to flatten parts of the eastern Donbas region. What's the endgame? More broadly, what will it take to stop the killing and destruction?

        Produced by Alessandro Xenos, Juliette Laurain and Guillaume Gougeon.

        Read more analysis on the war in Ukraine © Studio graphique France Médias Monde

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        Population decline in Russia: ‘Putin has no other choice but to win’ in Ukraine

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        Israël. Salah Hamouri ou l’enfer de la détention administrative

        Actu

        L’incarcération de l’avocat franco-palestinien en Israël depuis le 7 mars mobilise les défenseurs des droits humains. Plusieurs organisations demandent aux autorités françaises d’agir et en appellent à la Cour pénale internationale.

        Nadjib Touaibia

        Mesure arbitraire reconductible, sans inculpation ni procès, la détention administrative est fréquemment appliquée dans le contexte de l’apartheid israélien. Amnesty International, la Fidh, l’Acat, la CGT, la FSU, la CFDT, la Confédération paysanne, le Syndicat des avocats de France, l’Unef lancent un appel contre cet « enfer ». Spécialisé dans la défense des prisonniers politiques, l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri vit sous cette menace constante de l’armée israélienne et de sa juridiction. Sa dernière arrestation, sous statut « administratif », date du 7 mars 2022. Il a subi ce même sort en 2017, puis a été libéré en 2018 avant d’être à nouveau arrêté le 30 juin 2020 et détenu durant une semaine. La traque est permanente. L’objectif des Israéliens est d’obtenir son expulsion de Jérusalem, où il est né et a toujours vécu.

        Israël. Une offensive contre des associations « digne des régimes totalitaires »

        Des années d’une vie en sursis

        Les années de harcèlement, la suppression de sa résidence à Jérusalem-Est, la séparation forcée de sa femme et de ses enfants (son épouse est interdite de territoire israélien jusqu’en 2025), le risque d’expulsion, une vie en sursis, en somme, font de son cas un « dangereux précédent pour l’escalade de l’occupation israélienne en matière de révocation de résidence et de détention administrative »¸ résume Sahar Francis, directrice générale de l’association Addameer Prisoner Support and Human Rights. Sa persécution prolongée « constitue un crime de guerre et un crime contre l’humanité au sens du statut de Rome de la CPI. Il est impératif que la CPI, les autres instances internationales et les États interviennent immédiatement et exigent qu’Israël, en tant que puissance occupante, libère Salah et revienne sur sa décision de révoquer sa résidence  ».

        « L’occupation ne se limite pas à nous tuer, nous détenir et nous déplacer. Elle persécute nos rêves et les assassine.  ». Salah Hamouri

        Devenu la référence d’un combat au long cours, l’avocat et militant demande de son côté à la CPI d’accélérer l’enquête sur les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Israël, dont le transfert forcé et l’expulsion des Palestiniens de Jérusalem-Est. « Aujourd’hui, je me trouve à la croisée des chemins la plus difficile de ma vie, du préjudice à l’exil, la détention sans charge et plus encore », déclare Salah Hamouri. « L’occupation ne se limite pas à nous tuer, nous détenir et nous déplacer. Elle persécute nos rêves et les assassine. L’incertitude quant à l’endroit où je pourrais finir, une fois libéré, est une tornade de pensées qui me poursuivent quotidiennement. Elle affecte mon moral, et mon état psychologique est comme des montagnes russes. »

        Elsa Lefort, Salah Hamouri au cœur

        Que fait la France ? Les diplomates disent privilégier « la discrétion », explique Elsa Lefort, épouse de Salah Hamouri. Les communiqués ne stipulent pas « l’exigence de libération », précise-t-elle. Elle reste dans tous les cas convaincue que la solution est entre les mains du président. Plus de 500 Palestiniens sont actuellement en détention administrative. Le recours par les Israéliens à cette pratique est un coup porté en continu à la société civile palestinienne. La machine d’une guerre sournoise, entre les bombardements cycliques et les phases d’expansion coloniale.

        Salah HamouriIsraël-Palestine
        New York Times - World

        How a French Bank Captured Haiti

        How a French Bank Captured Haiti

        It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.

        It helped finance the Eiffel Tower as it drained millions from Haiti. The bank, C.I.C., won’t talk about it, but The Times tracked how much its investors made — and what Haiti lost.

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        By Matt ApuzzoConstant MéheutSelam Gebrekidan and Catherine Porter

        Every sentence of the invitation ended with an inky flourish, a triple loop of calligraphy befitting a night of dinner, dancing and fireworks at Haiti’s national palace.

        Debt had smothered the country for more than half a century. Despite ousting its colonial rulers in a war of independence, Haiti had been forced to pay the equivalent of hundreds of millions of dollars to its former French slave masters, a ransom for the freedom it had already won in battle.

        But on the night of Sept. 25, 1880, paying off the last of that money finally seemed within reach. No longer would Haiti lurch from one financial crisis to the next, always with a weather eye on the horizon for the return of French warships. The new president, Lysius Salomon, had managed a feat that had eluded the nation since birth.

        “The country will soon have a bank,” he told his guests, proposing a toast. Outside, soldiers paraded down streets festooned with enormous flags.

        Salomon had reason for optimism. European national banks had financed railroads and factories, softened the blows of recessions and added certainty to the business of governing. They helped bring life to a majestic version of Paris, one with clean water, sewers and grand avenues — investments that would pay off long into the future.

        Now, it was Haiti’s turn. Salomon called it “a great event, which will go down in history.”

        It was all a mirage.

        The National Bank of Haiti, on which so many hopes were pinned that night, was national in name only. Far from an instrument of Haiti’s salvation, the central bank was, from its very inception, an instrument of French financiers and a way to keep a suffocating grip on a former colony into the next century.

        Haiti’s central bank was set up by a Parisian bank, Crédit Industriel et Commercial. At a time when the company was helping finance one of the world’s best-known landmarks, the Eiffel Tower, as a monument to French liberty, it was choking Haiti’s economy, taking much of the young nation’s income back to Paris and impairing its ability to start schools, hospitals and the other building blocks of an independent country.

        Crédit Industriel, known in France as C.I.C., is now a $355 billion subsidiary of one of Europe’s largest financial conglomerates. But its exploits in Haiti left a crippling legacy of financial extraction and dashed hopes — even by the standards of a nation with a long history of both.

        Haiti was the first modern nation to win its independence after a slave uprising, only to be financially shackled for generations by the reparations demanded by the French government for most of the 19th century.

        And just when that money was nearly paid, Crédit Industriel and its national bank — the very instruments that seemed to hold the promise of financial independence — locked Haiti into a new vortex of debt for decades more to come.

        French elites, including a descendant of one of the wealthiest slaveholders in Haiti’s history, controlled Haiti’s national bank from the French capital. Their ledgers show no investments in Haitian businesses, much less the kinds of ambitious projects that modernized Europe.

        Instead, original records uncovered by The New York Times show that Crédit Industriel siphoned tens of millions of dollars out of Haiti and into the pockets of French investors.

        The national bank that Crédit Industriel created charged fees on nearly every transaction the Haitian government made. French shareholders earned so much money that in some years, their profits exceeded the Haitian government’s entire public works budget for a country of 1.5 million people.

        That history has been all but erased. Scholars say most of Crédit Industriel’s archives have been destroyed, and Haiti does not appear on the timeline used to publicize the company’s history as one of France’s oldest lenders. When it commissioned an official history to commemorate its 150th birthday in 2009, Haiti barely warranted a mention. The scholar who wrote that history, Nicolas Stoskopf, called the company “a bank without a memory.”

        A spokesman said the bank had no information about this period and declined repeated requests to discuss it. “The bank that we manage today is very different,” the spokesman, Paul Gibert, said. (After this article was published, the chairman of the bank’s parent company said it would hire researchers to delve into the bank’s history in Haiti and any role it may have played in “financial colonization.”)

        Today, the brazen assassination of Haiti’s president in his own bedroom, the rampant kidnappings and the gangland lawlessness in the capital have given fresh urgency to a question that has long bedeviled the Western world: Why does Haiti seem perpetually stuck in crisis, with staggering illiteracy, $2-a-day wages, hunger and disease? A country without public transportation, reliable electricity, garbage collection or sewage systems?

        The Ransom

        How much did Haiti’s independence from France truly cost? A team of Times reporters tried to put a number on it.

        Persistent corruption by Haiti’s leaders is surely part of any answer. But another part can be found in long-forgotten documents sprinkled in archives and libraries across Haiti and France.

        The Times sifted through 19th-century texts, diplomatic records and bank documents that have seldom, if ever, been studied by historians. Together, the documents make clear that Crédit Industriel, working with corrupt members of the Haitian elite, left the country with barely anything to operate, let alone build a nation.

        By the early 20th century, half of the taxes on Haiti’s coffee crop, by far its most important source of revenue, went to French investors at C.I.C. and the national bank. After Haiti’s other debts were deducted, its government was left with pennies — 6 cents of every $3 collected — to run the country.

        The documents help explain why Haiti remained on the sidelines during a period so rich with modernization and optimism that Americans dubbed it the Gilded Age and the French called it the Belle Époque. This extraordinary growth benefited both faraway powers and developing neighbors, yet Haiti had vanishingly little to invest in basics like running water, electricity or education.

        The damage was lasting. Over three decades, French shareholders made profits of at least $136 million in today’s dollars from Haiti’s national bank — about an entire year’s worth of the country’s tax revenues at the time, the documents show.

        The Times vetted its methodology and sources for these calculations with economic historians and accountants. The financial historian Éric Monnet of the Paris School of Economics summed up the national bank’s role as “pure extraction.”

        But the cumulative losses to Haiti were far greater: Had the wealth siphoned off by Haiti’s national bank stayed in the country, it would have added at least $1.7 billion to Haiti’s economy over the years — more than all of the government’s revenues in 2021.

        And that’s if the money had simply remained in the Haitian economy, circulating among its farmers, laborers and merchants, without being invested in bridges, schools or factories, the sort of projects that help nations prosper.

        More important, the toll Haiti’s national bank took came after generations of payments to former slaveholders that inflicted as much as $115 billion in losses to the Haitian economy over the last two centuries.

        It did not take long after the fireworks and feasting at the palace for Haitians to realize that something was not right. The national bank extracted so much and returned so little that Haitians quickly called it “the financial Bastille,” equating it with the notorious prison that became a symbol of a despotic French monarchy.

        “Isn’t it funny,” the Haitian politician and economist Edmond Paul wrote of the national bank in 1880, “that a bank that claims to come to the rescue of a depleted public treasury begins not by depositing money but by withdrawing everything of value?”

        Hopes and Aspirations

        Haiti’s president was not the only one with heady aspirations. In Paris, the president of Crédit Industriel, Henri Durrieu, had ambitions of his own.

        Durrieu was not born into the world of high finance. He started his career as a tax collector, like his father, before striking off in his 40s to join a new bank, C.I.C. But the early years were tough. The bank had introduced the checking account to France, yet the novelty had not taken off and, by the 1870s, the company remained stuck in the second tier of French finance.

        Crédit Industriel enjoyed an advantage, though. It was the preferred bank for much of the nation’s Catholic bourgeoisie, clients who had money to invest and expected returns.

        Durrieu, with a taste for risk taking, drew inspiration from state-led banks in French colonies like Senegal and Martinique. He and his colleagues were enthralled by the idea of “creating a bank in these rich but distant countries,” as they described it in handwritten notes found in the French National Archives.

        These banks “generally give brilliant results,” the founding fathers of the National Bank of Haiti said.

        Haiti — “a country new to credit markets, a country of renowned wealth,” the national bank’s executives concluded — seemed a good bet.

        “Wealth” might seem a peculiar word for a Parisien banker to use to describe Haiti at the time. Its capital, Port-au-Prince, was overrun by trash and human waste that washed into the harbor. Streets and infrastructure were so neglected that Haitians had a saying: “Go ’round a bridge, but never cross it.”

        But while Haitians themselves were poor, Haiti could make you rich. As a British diplomat, Spenser St. John, wrote in 1884: “No country possesses greater capabilities, or a better geographical position, or more variety of soil, of climate, or of production.”

        Slaveholders had taken that wealth for themselves, first with the whip, then with a flotilla of French warships, demanding compensation for plantations, land and what France considered its other lost property: the Haitian people. It was the first and only instance in which generations of free people had to pay the descendants of their former slave masters.

        A half-century later, Durrieu and C.I.C. approached Haiti with a different tactic: the outstretched hand of a business partner.

        ‘We Owe More Than Before’

        Durrieu knew how to sell a dream.

        Five years earlier, C.I.C. and a now-defunct partner had issued Haiti a loan of 36 million francs, or about $174 million today. The money was supposed to build bridges, marketplaces, railroads and lighthouses.

        It was a time of worldwide investment. England built new schools and passed laws on mandatory education. Paris opened a 97-mile aqueduct carrying clean drinking water to the capital. In New York, the iconic arches of the Brooklyn Bridge rose above the East River, an engineering marvel that would forever transform the city’s economy.

        Beyond bricks and steel, Haiti earmarked about 20 percent of the French loan to pay off the last of the debt linked to France’s original ransom, according to the loan contract. “The country will finally come out of its malaise,” the Haitian government’s annual report predicted that year. “Our finances will prosper.”

        None of that happened. Right off the top, French bankers took 40 percent of the loan in commissions and fees. The rest paid off old debts, or disappeared into the pockets of corrupt Haitian politicians.

        “None of the goals has been achieved,” one Haitian senator declared in 1877. “We owe more than before.”

        The 1875 loan from Crédit Industriel and its partner left two major legacies. First is what the economist Thomas Piketty called the transition from “brutal colonialism” to “neocolonialism through debt.”

        Haiti took on millions in new interest, hoping to finally shed the burden of paying its former slave masters. In that way, the loan helped prolong the misery of Haiti’s financial indentureship to France. Long after the former slaveholding families considered the debt settled, Haiti would still be paying — only now to Crédit Industriel.

        Haitian leaders, of course, share the responsibility, and some scholars have argued that this loan shows that politicians cared more about lining their pockets than developing a nation.

        The second legacy was felt more immediately. The loan initially obligated the Haitian government to pay C.I.C. and its partner nearly half of all the taxes the government collected on exports, like coffee, until the debt was settled, effectively choking off the nation’s primary source of income.

        That was the first step, giving Durrieu and his French bank a claim to much of Haiti’s financial future. He soon set his sights on even more.

        The National Bank

        Haiti had tried to start a national bank for years. Salomon’s predecessor had even bought bank vaults. But in 1880, Haiti’s longing for financial independence aligned neatly with Durrieu’s plans.

        The contract establishing Haiti’s national bank reads like a series of giveaways. Durrieu and his colleagues took over the country’s treasury operations — things like printing money, receiving taxes and paying government salaries. Every time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, the national bank took a commission.

        Lest there be any doubt where that money was headed, the contract said the National Bank of Haiti would be chartered in France and exempted from Haitian taxes and laws. All power was put in the hands of the board of directors in Paris. Haiti had no say in the operation of its own national bank.

        The national bank’s headquarters — which also happened to be Crédit Industriel’s headquarters — sat in the Ninth Arrondissement of Paris, in the shadow of the lavish Palais Garnier opera house.

        Durrieu was the first chairman of a board that included French bankers and businessmen, including Édouard Delessert, a great-grandson of one of the biggest slaveholders in Haiti’s colonial history, Jean-Joseph de Laborde.

        Handwritten notes from the national bank show, from the beginning, who was in charge. As the Paris Financial Association wrote in 1896: “The National Bank of Haiti is a French financial institution whose headquarters, which is open to bondholders, is in Paris. Its offices in Haiti are only branches, placed under the authority and control of the head office.”

        Durrieu’s gamble paid off. At a time when typical French investment returns hovered around 5 percent, board members and shareholders in the National Bank of Haiti earned an average of about 15 percent a year, according to a New York Times analysis of the bank’s financial statements. Some years, those returns approached 24 percent.

        Durrieu made out handsomely. His contract with Haiti granted him thousands of special shares in the national bank, worth millions in today’s dollars.The same year he christened Haiti’s national bank, he was named a commander of the Légion d’Honneur, an order of merit awarded for service to France.

        ‘Betrayed by Their Own Brothers’

        The fact that Haiti would agree to such debilitating terms — particularly with the same bank behind an earlier loan so publicly condemned — shows its desperation. But it also highlights a recurring figure in Haitian history: the self-serving member of Haitian society who prospers as his country suffers.

        In the case of the national bank, Haiti’s chief negotiator was Charles Laforestrie, a Haitian official who had spent most of his life in Paris. The French newspaper La Petite Presse described him at the time as a man whom “fortune had always taken by the hand and led to the best seats in government.”

        When Parisian bankers held a party to celebrate the 1875 loan from Crédit Industriel, Laforestrie made a grand entrance. At a time when Haitian coffee farmers raised families on roughly 70 cents a day, Laforestrie arrived elegantly dressed, passing out expensive cigars, according to Paul, the Haitian economist, who described the gala a few years later.

        Laforestrie pushed so hard to get the national bank approved that the president of Haiti called him out by name during the palace celebration, according to a diplomat’s handwritten notes of the party. But Laforestrie did not stick around for the fallout. Dogged by corruption allegations, he resigned and retired to France.

        Laforestrie’s critics ruefully noted that he retired with a generous pension from the Haitian government. He later padded that retirement with another job: as a board member of the National Bank of Haiti.

        “That’s not the first case of a Haitian official selling the interest of his country for personal gains,” said Georges Michel, a Haitian historian. “I would say it’s almost a rule.”

        That’s why, historians say, Haitians cannot blame French or American meddling alone for their misfortunes.

        “They were betrayed by their own brothers,” Mr. Michel said, “and then by foreign powers.”

        Dashed Hopes

        Soon after the fireworks display at the national palace, Haitians began realizing they had received a raw deal.

        The national bank offered no savings accounts to Haitian people or businesses. And though the contract allowed it to loan money to businesses — and Haitians clearly hoped it would — bank ledgers from an archive in Roubaix, France, showed that seldom, if ever, happened.

        “It is not from the Bank of Haiti, as it functions, that Haitians can expect their recovery,” Haiti’s finance secretary, Frédéric Marcelin, wrote at the time.

        Marcelin, the mustachioed son of a successful Haitian merchant, emerged as the bank’s most passionate opponent. A businessman, journalist and politician, he spent years trying to wrest control of the national bank from Paris.

        The relationship was so lopsided that, Marcelin wrote, “at the National Bank of Haiti, the only positions reserved for Haitiens are the cashier boys.”

        Yet Another Loan

        The second half of the 19th century should have offered Haiti an enormous opportunity. Global demand for coffee was high, and Haiti’s economy was built around it.

        Across the Caribbean Sea, Costa Ricans were putting their coffee wealth to work building schools, sewage systems and the first municipal electrified lighting system in Latin America. Haiti, by contrast, obligated much of its coffee taxes to paying France — first to its former slaveholders, then to Crédit Industriel.

        Despite all that, Haiti was a middle-of-the-road Caribbean economy, thanks to high coffee prices. But when the market tanked in the 1890s, Haiti’s coffee taxes exceeded the price of the coffee itself. The entire economic model was on the brink of collapse.

        It was time for yet another loan: 50 million francs (about $310 million today) from the National Bank of Haiti in 1896. It was, once again, guaranteed by coffee taxes, the country’s most reliable source of money.

        Haitians had been poor for generations. But this moment — when the country was tethered to coffee, C.I.C. and the national bank — is when Haiti began its steep decline relative to the rest of the region, according to data compiled by Victor Bulmer-Thomas, a British economist who studies Caribbean history.

        “Haiti made plenty of its own mistakes,” he said, like taking on new debt and failing to diversify its economy. “But there’s no doubt, a lot of its problems from the late 19th Century onward can be attributed to these imperial powers.”

        The Fall of the National Bank

        Durrieu died in 1890, before the unraveling of the national bank he created.

        The Haitian authorities began accusing the bank in 1903 of fraudulent overbilling, double-charging loan interest and working against the best interest of the country. But the bank reminded them of an important detail: It was chartered in France, and considered such disputes beyond the reach of Haitian courts.

        Undeterred, Marcelin persuaded Parliament to retake control of the government treasury. Haiti would print its own money and pay its own bills.

        But records in the French Diplomatic Archives show that the national bank still had a powerful ally in its corner: the French government.

        In January 1908, France’s envoy to Haiti, Pierre Carteron, met with Marcelin and urged him to restore normal relations with the bank. Marcelin refused. The National Bank of Haiti, should it survive at all, would actually need to work toward the economic development of Haiti, he said.

        That might be possible, Carteron replied. Of course, he added, Haiti would first have to return its treasury to French control. And besides: “You need money,” Carteron said, according to his own notes. “Where are you going to find it?”

        As his handwritten messages show, Carteron suspected Marcelin would never agree to that. So he encouraged his colleagues in Paris to come up with a new plan.

        “It is of the highest importance that we study how to set up a new French credit establishment in Port-au-Prince,” Carteron wrote, adding: “Without any close link to the Haitian government.”

        That new institution opened in 1910 with a slight tweak to the name: the National Bank of the Republic of Haiti. France still had a stake, but, after 30 years, Crédit Industriel et Commercial was out.

        By then, there was a new center of gravity in the financial world: Wall Street, and a swaggering group of bankers from the National City Bank of New York, which ultimately became Citigroup.

        The American financiers continued operating from Durrieu’s playbook and became the dominant power, leading to a consequence even more lasting than the debt he helped orchestrate.

        After all, Wall Street wielded a weapon more powerful than a French diplomat making oblique threats. American bankers called on their friends in Washington and, 35 years after Durrieu’s bank came into existence, the United States military invaded Haiti.

        It was one of the longest military occupations in American history, enabling the United States to seize control over Haiti’s finances and shape its future for decades to come.

        Once again, the country had been undermined by the institution President Salomon had so proudly feted that night at the palace: Haiti’s national bank.

        The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

        Haiti’s Lost Billions

        How a French Bank Captured Haiti

        Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

        Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

        Reporting was contributed by Daphné Anglès and Claire Khelfaoui in Paris; Sarah Hurtes and Milan Schreuer in Brussels; Kristen Bayrakdarian in New York; Ricardo Lambert, Harold Isaac and Charles Archin in Port-au-Prince. Photo editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran.

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        [Ferrand] 8 000 milliards d’euros : la dette atteint des sommets

        La semaine dernière, le gouverneur de la Banque de France a tiré la sonnette d’alarme : mesdames et messieurs, notre endettement collectif explose ! François Villeroy de Galhau a martelé que la situation de la dette « doit nous inquiéter » et dénoncé solennellement la « double illusion » d’une dette « sans limites et sans coût ». De fait, il ne sera pas possible pour notre pays de vivre indéfiniment à crédit, ni de le faire sans que les intérêts de la dette n’en viennent à tout déstabiliser.

        Faut-il rappeler que, depuis des décennies maintenant, notre déficit structurel et nos incessants dérapages, fort aggravés, lors de la crise sanitaire, par un laxisme budgétaire assumé, se sont traduits par un recours déraisonnable à l’emprunt ? À l’heure actuelle, la dette de la France représente environ 113 % de son PIB, contre 64 % en 2007, à la veille de la crise financière. Soit un quasi-doublement en quinze ans !

        Le chiffre vertigineux dont il est question – près de 3 000 milliards d’euros – ne tient même pas compte de ce que l’on appelle la dette hors bilan, comprenant toutes sortes d’engagements de l’État – notamment un provisionnement de la retraite publique : une “dette cachée” supplémentaire, dont le montant s’élèverait – folie – à plus de 5 000 milliards d’euros ! Ce qui nous hisse, ou nous enfonce, aux alentours de 8 000 milliards… Pure folie.

        Même s’il occupe le 7e rang mondial en termes de richesses, un pays dont la dette globale représente en vérité plus de trois fois le produit intérieur brut – proportion effroyable, pour peu qu’on veuille bien y songer – peut-il encore prétendre à une quelconque souveraineté ? Un tel pays peut-il imaginer de se relancer, la fleur au fusil, dans la bataille économique mondiale ? Peu probable.

        Or, et c’est ce qu’il y a d’alarmant, la situation ne peut que s’aggraver dans les temps qui viennent. Nous sortons d’une période illusoire durant laquelle, l’argent ne coûtant presque rien, l’État pouvait nous endetter sans frais – c’est ce que prétendait du moins une armée de technocrates à la vue courte. Mais ce temps-là est révolu : l’inflation est de retour, et donc une hausse, chaque semaine plus angoissante, des taux d’intérêt.

        Le service de notre énorme dette va donc se révéler de plus en plus pesant, voire asphyxiant, pour une économie déjà fragilisée de toute part. Rappelons qu’une hausse d’un seul point des taux d’intérêt coûterait, au bout de dix ans, une quarantaine de milliards annuels aux finances publiques…

        Les sommes gigantesques empruntées sur nos têtes ont été goulûment affectées à des dépenses sociales

        Cet endettement frénétique aura-t-il du moins stimulé l’activité et assaini les structures ? Aura-t-il rénové, renforcé, réorienté notre appareil productif ? Pas même ! Les sommes gigantesques empruntées sur nos têtes ont été goulûment affectées à des dépenses sociales – faciles – à court terme, au détriment d’un investissement – difficile – sur le long terme.

        En cette heure assez dramatique, le gouvernement français va-t-il prendre ses responsabilités et se lancer – enfin – dans une politique drastique de baisse de la dépense publique ? Il est permis d’en douter, pour le moins. Durant une campagne qu’il a traitée comme une succession de promesses catégorielles, le président sortant, il est vrai réélu dans l’aisance, n’a cessé de faire miroiter à ses clientèles variées des subsides que peut seul abonder un creusement de la dette de plusieurs dizaines de milliards…

        Tout cela va finir mal – on n’aura cessé de le dire et de l’écrire, de le redire et de le réécrire. « La dette est comme la blessure, comme le feu ; il ne faut pas qu’elle s’éternise », dit un proverbe indien. À l’instar de Cassandre, condamnée à prévenir en vain les Troyens de dangers qu’ils refusaient de voir, les défenseurs – plus nombreux qu’on ne le croit – de la rigueur budgétaire auront usé leur voix à tenter d’avertir leurs contemporains. Il faut croire que ceux-ci sont durs d’oreille. Ou incrédules. Ou égoïstes.

        Retrouvez Franck Ferrand raconte sur Radio Classique, du lundi au vendredi, à 9 heures.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - World

        Debunking false claims that the monkeypox outbreak was planned

        Issued on: 24/05/2022 - 23:13

        Catalina Marchant de Abreu Follow

        Users on social media are sharing the photo of a monkeypox outbreak tabletop exercise, as alleged proof that this recent outbreak was planned by the non-profit organisation Nuclear Threat Initiative (NTI). We tell you more in this edition of Truth or Fake. 

        L'Humanité

        Géopolitique. Biden et Taïwan : de l’utilité d’une gaffe

        Actu

        Le président américain annonce qu’une invasion de l’île entraînerait une intervention militaire des États-Unis, en contradiction avec la doctrine US depuis des décennies, puis se rétracte. Simple bourde ?

        Christophe Deroubaix

        Énième gaffe ou nouveau ballon d’essai ? En tout état de cause, les propos de Joe Biden ont recentré le débat géopolitique mondial sur la Chine, la priorité stratégique de toute administration depuis le « pivot » asiatique opéré par Barack Obama. Qu’a donc dit l’actuel hôte de la Maison-Blanche ? Lors d’une conférence de presse, lundi à Tokyo, il a assuré que les États-Unis défendraient militairement Taïwan si Pékin s’avisait d’envahir l’île.

        Géopolitique. Un sommet pour la démocratie… ou contre Pékin

        Ces quelques mots entrent en contradiction flagrante avec l’attitude officielle de Washington depuis quarante ans qui ne reconnaît pas le statut d’indépendant à Taïwan tout en lui fournissant des armes. Rétropédalage dans les heures qui ont suivi. « Notre politique n’a pas changé », s’empresse de court-circuiter un officiel de la Maison-Blanche. Le secrétaire à la Défense, Lloyd Austin, répète mot pour mot la même phrase avant que Joe Biden lui-même n’assure : « La politique n’a pas changé du tout. » Sans revenir sur sa déclaration qui constitue en soi une rupture.

          Il est très difficile de dire si ce sont des gaffes ou un double jeu (…) Si c’est un double jeu, c’est incroyablement dangereux ». Joshua Shifrinson, professeur de relations internationales à l’université de Boston

        Les observateurs n’ont pas manqué de souligner que cet épisode ressemblait comme un frère à celui survenu fin mars au cours duquel le même Joe Biden assurait que Vladimir Poutine ne pouvait pas rester au pouvoir, donnant un indice sur une possible révision de la doctrine US dans la guerre en Ukraine, avant de se raviser avec plus ou moins de conviction.

        Guerre en Ukraine. Biden sur le ton de l’escalade contre le « boucher » Poutine

        Pour Joshua Shifrinson, professeur de relations internationales à l’université de Boston, interrogé par l’AFP, « il est très difficile de dire si ce sont des gaffes ou un double jeu (…) Si c’est un double jeu, c’est incroyablement dangereux ». C’est aussi le message qu’a envoyé Pékin : les États-Unis « jouent avec le feu ». Ils « utilisent la carte de Taïwan » pour contenir la Chine et « s’y brûleront eux-mêmes », a déclaré Zhu Fenglian, le porte-parole du bureau des affaires taïwanaises du Conseil d’État. « Nous demandons instamment aux États-Unis (…) d’éviter d’envoyer de mauvais signaux aux forces indépendantistes » de Taïwan, a de son côté lancé Wang Wenbin, un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, qui n’a par ailleurs laissé aucune ambiguïté sur la visée stratégique de Pékin : « Je veux rappeler à la partie américaine qu’aucune force au monde, y compris les États-Unis, ne peut empêcher le peuple chinois d’accomplir une unification nationale complète. » État de facto depuis 1949, Taïwan n’est toutefois pas reconnu comme tel par les Nations unies en vertu du principe d’une « Chine unique ».

        Une visite pour renforcer le « Quad »

        Face à cette volonté, Washington oppose son « ambiguïté stratégique » (non-reconnaissance diplomatique et aide militaire) à laquelle Joe Biden est revenu 24 heures après ses propos polémiques mais aussi une montée en tension dans la région. Le fait est sans doute un peu passé inaperçu mais Joe Biden a effectué sa sortie à Tokyo dans le cadre d’une visite qui avait également pour but de renforcer le « Quad », cette alliance informelle réunissant les États-Unis, le Japon, l’Australie et l’Inde. Les quatre pays ont conjointement mis en garde contre tout changement du « statu quo par la force ». Un avertissement limpide adressé à la Chine accompagné de l’annonce d’un investissement commun de 50 milliards de dollars dans les infrastructures, une façon de contrer la montée en puissance économique de la Chine au cœur même de ce que cette dernière considère comme son espace naturel : la mer de Chine et l’Indo-Pacifique.

        Géopolitique. Joe Biden cherche l’étincelle sur le front chinois

        Au même moment, le ministre chinois des Affaires étrangères fait la tournée du Pacifique. Il était ce mardi 24 mai dans les îles Salomon, où les États-Unis soupçonnent Pékin de vouloir installer une base militaire dans le cadre d’un accord de sécurité signé entre les deux pays il y a un mois. Il se rendra ensuite en Papouasie-Nouvelle-Guinée puis peut-être à Vanuatu, dans les Samoa, aux Tonga et dans les Kiribati, autant de confettis qu’aucune des deux grandes puissances ne veut négliger dans le cadre de cette confrontation stratégique majeure du XXI e siècle.

        joe bidentaïwanChinejapon
        Valeurs Actuelles

        « Bâtir la France de demain » : Valeurs actuelles organise une grande soirée de levée de fonds pour des associations

        Ce sont des associations qui œuvrent pour le bien commun, les racines chrétiennes de la France, la pro-motion de la vie, du savoir, ou tout simplement la préservation du beau. À l’aube d’une crise économique qui succède à une crise sanitaire, elles incarnent l’espérance de demain. Celle qui repose sur une jeunesse enthousiaste. Parmi elles, neuf associations méritent un coup de projecteur : Arcade, Les Éveilleurs, la Fondation pour l’école, l’Institut de formation politique, Lejeune Académie, Œuvre salésienne, SOS Chrétiens d’Orient, SOS Calvaires et Stop au porno. Leur combat est aussi le nôtre.

        Valeurs actuelles a choisi de les soutenir non seulement dans nos colonnes, mais aussi lors d’une grande soirée de levée de fonds organisée au Grand Rex le 30 mai. Une manière de mettre en lumière ceux qui restent trop souvent dans l’ombre – ou qui sont attaqués pour leur engagement qui serait trop marqué – et ainsi de leur donner une vraie visibilité. La plupart de ces associations ne sont pas connues du grand public et peinent à trouver une place au milieu des grandes fondations qui bénéficient, elles, d’une oreille attentive des médias ou des politiques de tous bords. Ces neuf associations sont porteuses de projets que l’État ne finance pas ou peu, en dépit du statut associatif loi 1901 qui leur confère un rôle d’utilité publique permettant de défiscaliser les dons à hauteur de 66 %.

        Le principe de la soirée est le même que celui de la Nuit du bien commun. Les associations sélectionnées viennent présenter leur activité, dans un ordre de passage tiré au sort. Et livrent un projet concret (lire leurs descriptions pages suivantes) qui n’a pas trouvé suffisamment de sources de financement. Les enchères peuvent ensuite débuter, chaque personne du public (sur place ou connectée sur le site Internet nosvaleurs.org) étant invitée à s’engager sur un montant précis. L’objectif est d’accompagner la réalisation d’un projet et au-delà, de bâtir une communauté de donateurs.

        Les Éveilleurs, partenaire de nos événements

        L’expérience montre que nos lecteurs sont prêts à s’impliquer. Depuis plusieurs années, Valeurs actuelles s’est rapproché de l’association versaillaise Les Éveilleurs, créée en 2015 par trois jeunes, les frères Sévillia – Benoît, avocat, et Nicolas, secrétaire général de la Fondation Jérôme-Lejeune -, et Pierre Nicolas, consultant. D’abord à travers des soirées débats et des conférences à Versailles, au palais des congrès ou au Théâtre Montansier, où ont été reçus des politiques, François-Xavier Bellamy, Philippe de Villiers, Éric Zemmour… et des journalistes, Michel De Jaeghere et Mathieu Bock-Côté, Jean Sévillia, Natacha Polony et Élisabeth Lévy. Sans oublier Jean-Pax Méfret venu donner un concert en septembre 2021 à Versailles dans une ambiance plus que festive. À chaque évènement, les salles sont combles.

        Mettre en lumière les associations porteuses de projets que l’État ne finance pas ou peu

        Si bien qu’en 2019, Les Éveilleurs et Valeurs actuelles choisissent d’organiser une soirée à Paris, au Cirque d’Hiver, “Dialogue sur l’Europe” avec Michel Houellebecq, François-Xavier Bellamy, Jacques Attali, Éric Zemmour, Bruno Le Maire, et Philippe de Villiers. Un succès retentissant, qui fait naître une mobilisation massive du public. Après deux années marquées par le Covid, Valeurs actuelles et Les Éveilleurs sont revenus en organisant un grand débat au Palais des sports le 22 mars autour de Valérie Pécresse, Marion Maréchal, Éric Zemmour, Éric Ciotti, Marlène Schiappa et Jordan Bardella. Une soirée à laquelle a participé l’humoriste Gaspard Proust et qui a donné un éclairage inédit sur la droite conservatrice. Sans oublier un premier débat en province, organisé le 11 mars à Lyon et qui a connu un immense succès. D’autres seront organisés dans les prochains mois. À chaque évènement, Valeurs actuelles apporte son réseau et ses moyens, et Les Éveilleurs ses bénévoles et l’ardeur de sa jeunesse.

        Cet enthousiasme explique sans doute que des gens de conviction s’investissent de façon concrète dans les causes qu’ils soutiennent. Au-delà de l’engagement pour des idées se niche une autre bonne nouvelle : la générosité. Qualité qui illustre, contrairement à ce que veut faire croire la gauche caviar qui a trop souvent le cœur “à gauche” mais le portefeuille “à droite”, qu’on est parfaitement capable de financer les causes que l’on défend. Et que ces valeurs ne sont pas celles d’un passé nostalgique mais qu’elles donnent foi en l’avenir.

        nosvaleurs.org

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        New York Times - World

        The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

        In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.

        In 1791, enslaved Haitians did the seemingly impossible. They ousted their French masters and founded a nation.

        But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.

        But France made generations of Haitians pay for their freedom — in cash.

        How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.

        How much has remained a mystery, until now. The Times scoured centuries-old documents to find the answer.

        The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

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        The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

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        By Catherine PorterConstant MéheutMatt Apuzzo and Selam Gebrekidan

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        DONDON, Haiti — Adrienne Present steps into the thin forest beside her house and plucks the season’s first coffee cherries, shining like red marbles in her hands.

        The harvest has begun.

        Each morning, she lights a coal fire on the floor of her home in the dark. Electricity has never come to her patch of northern Haiti.

        She sets out a pot of water, fetched from the nearest source — a mountain spring sputtering into a farmer’s field. Then she adds the coffee she has dried, winnowed, roasted and pounded into powder with a large mortar called a pilon, the way she was taught as a child.

        Coffee has been the fulcrum of life here for almost three centuries, since enslaved people cut the first French coffee plantations into the mountainsides. Back then, this was not Haiti, but Saint-Domingue — the biggest supplier of coffee and sugar consumed in Parisian kitchens and Hamburg coffee houses. The colony made many French families fabulously rich. It was also, many historians say, the world’s most brutal.

        Ms. Present’s ancestors put an end to that, taking part in the modern world’s first successful slave revolution in 1791 and establishing an independent nation in 1804 — decades before Britain outlawed slavery or the Civil War broke out in America.

        But for generations after independence, Haitians were forced to pay the descendants of their former slave masters, including the Empress of Brazil; the son-in-law of the Russian Emperor Nicholas I; Germany’s last imperial chancellor; and Gaston de Galliffet, the French general known as the “butcher of the Commune” for crushing an insurrection in Paris in 1871.

        The burdens continued well into the 20th century. The wealth Ms. Present’s ancestors coaxed from the ground brought wild profits for a French bank that helped finance the Eiffel Tower, Crédit Industriel et Commercial, and its investors. They controlled Haiti’s treasury from Paris for decades, and the bank eventually became part of one of Europe’s largest financial conglomerates.

        Haiti’s riches lured Wall Street, too, delivering big margins for the institution that ultimately became Citigroup. It elbowed out the French and helped spur the American invasion of Haiti — one of the longest military occupations in United States history.

        Yet most coffee farmers in Ms. Present’s patch of Haiti have never had running water or septic tanks. They have crude outhouses and cook their diri ak pwa — rice and beans — over campfires. They deliver their coffee harvests on the backs of thin horses with palm-leaf saddles and rope reins, or hoist the loads on their heads to carry them, by foot, for miles on dirt roads.

        Many, like Ms. Present’s husband, Jean Pierrelus Valcin, can’t read, having never “sat on a school bench,” as the Haitian Creole saying goes. All six of the couple’s children started school, but none finished, given the steep fees charged in Haiti, where the vast majority of education is private because the country never built more than a tiny public school system.

        “There is nothing here,” said Mr. Valcin, who is losing his eyesight but can’t afford to visit a specialist. “Our children have to leave the country to find jobs.”

        He used a term you hear often in Haiti — mizè. More than poverty, it means misery.

        Violence. Tragedy. Hunger. Underdevelopment. These bywords have clung to Haiti for more than a century. Kidnappings. Outbreaks. Earthquakes. The president assassinated — this time in his bedroom.

        How is it possible, many ask, that Haiti shares an island with the Dominican Republic, with its underground subway system, health care coverage, public schools, teeming resorts and impressive stretches of economic growth?

        Corruption is the usual explanation, and not without reason: Haiti’s leaders have historically ransacked the country for their own gain, legislators have spoken openly on the radio about accepting bribes and oligarchs sit atop lucrative monopolies, paying few taxes. Transparency International ranks it among the most corrupt nations in the world.

        But another story is rarely taught or acknowledged: The first people in the modern world to free themselves from slavery and create their own nation were forced to pay for their freedom yet again — in cash.

        Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.

        Twenty-one years after Haiti’s revolutionary heroes declared their country’s independence, swearing to die before being put back in chains or living under French domination again, a squadron of French warships — equipped with some 500 cannons — loomed off Haiti’s coastline.

        The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:

        The king’s envoy, the Baron of Mackau, issued a daunting ultimatum:

        Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.

        Hand over a staggering sum in reparations to Haiti’s former slave masters, or face another war.

        The Haitians had ample reason for alarm. Two decades earlier, Napoleon had tried to destroy them, sending one of the largest expeditions of warships ever dispatched by France, with his brother-in-law at the helm. The Haitians won and declared independence. Napoleon lost more troops than he did at Waterloo and withdrew.

        But rich French colonists continued to press to reconquer the territory, and they found another sympathetic ear when the Bourbon monarchy returned to power. One minister of the navy, a former colonist and prominent defender of slavery, even drafted a new plan to put Haitians back in bondage or “crush them” with a still larger army.

        No country could be expected to come to Haiti’s defense. The world powers had frozen it out, refusing to officially acknowledge its independence. American lawmakers in particular did not want enslaved people in their own country to be inspired by Haiti’s self-liberation and rise up.

        So, Haiti’s president, eager for the trade and security of international recognition, bowed to France’s demands. With that, Haiti set another precedent: It became the world’s first and only country where the descendants of enslaved people paid reparations to the descendants of their masters — for generations.

        It is often called the “independence debt.” But that is a misnomer. It was a ransom.

        The amount was far beyond Haiti’s meager means. Even the first installment was about six times the government’s income that year, based on official receipts documented by the 19th-century Haitian historian Beaubrun Ardouin.

        But that was the point, and part of the plan. The French king had given the baron a second mission: to ensure the former colony took out a loan from young French banks to make the payments.

        This became known as Haiti’s “double debt” — the ransom and the loan to pay it — a stunning load that boosted the fledgling Parisian international banking system and helped cement Haiti’s path into poverty and underdevelopment. According to Ardouin’s records, the bankers’ commissions alone exceeded the Haitian government’s total revenues that year.

        And that was only the beginning. The double debt helped push Haiti into a cycle of debts that hobbled the country for more than 100 years, draining away much of its revenue and chopping away at its ability to build the essential institutions and infrastructure of an independent nation. Generations after enslaved people rebelled and created the first free Black nation in the Americas, their children were forced to work, sometimes for little or even no pay, for the benefit of others — first the French, then the Americans, then their own dictators.

        Two centuries after French warships blew their terrifying cannons from Port-au-Prince’s harbor to celebrate the debt, the echoes from that moment still wash across the country in its slums, bare hospitals, crumbling roads and empty stomachs, even in the countryside, once considered the most lucrative and productive in the world.

        “This was a poor country that was always impoverished after 300 years of exploitation,” Cedieu Joseph said over the buzz of cicadas in his coffee garden in Dondon, the town in northern Haiti where Ms. Present lives. He manages a coffee cooperative named after a Haitian revolutionary hero from the area, and calls the so-called independence debt a modern whip, wielded by France to punish its former colony for wanting, and winning, its freedom.

        “The slaves fought for our independence,” he said. “To make them pay for that independence again, it was setting up another form of slavery.”

        Since then, the double debt has largely faded into history. France has repeatedly downplayed, distorted or buried it. Only a few scholars have examined it deeply. No detailed accounting of how much the Haitians actually paid has ever been done, historians say. Even in Haiti, debates over its effect on the country’s economy, development and political destiny continue today.

        The New York Times spent months sifting through thousands of pages of original government documents, some of them centuries old and rarely, if ever, reviewed by historians. We scoured libraries and archives in Haiti, France and the United States to study the double debt and its effect on Haiti, financially and politically.

        In what leading historians say is a first, we tabulated how much money Haitians paid to the families of their former masters and to the French banks and investors who held that first loan to Haiti, not just in official government payments on the double debt but also in interest and late fees, year after year, for decades.

        We found that Haitians paid about $560 million in today’s dollars. But that doesn’t nearly capture the true loss. If that money had simply stayed in the Haitian economy and grown at the nation’s actual pace over the last two centuries — rather than being shipped off to France, without any goods or services being provided in return — it would have added a staggering $21 billion to Haiti over time, even accounting for its notorious corruption and waste.

        For perspective, that’s much bigger than Haiti’s entire economy in 2020.

        We shared our findings and analysis with 15 leading economists and financial historians who study developing economies and how public debt affects their growth. All but one either agreed with our $21 billion estimate, said it was squarely within the range of possibilities, or considered it conservative. A few suggested additional ways of modeling, which mostly showed far bigger long-term losses for Haiti.

        The reason is simple: Had the money not been handed over to Haiti’s former slaveholders, it would have been spent in the Haitian economy — by the coffee farmers, laundresses, masons and others who earned it. It would have gone to shops, school fees or medical bills. It would have helped businesses grow, or seeded new ones. Some of the money would have gone to the government, possibly even to build bridges, sewers and water pipes.

        That spending pays off over time, boosting a country’s economic growth. It’s impossible to know with any certainty what Haiti’s economy would have looked like, and given the history of self-dealing by officials, some historians say the needs of poor farmers in places like Dondon would never have been priorities anyway.

        But several others said that without the burden of the double debt, Haiti might have grown at the same rate as its neighbors across Latin America. “There is no reason why a Haiti free of the French burden could not have,” said the financial historian Victor Bulmer-Thomas, who studies the region’s economies. André A. Hofman, an expert on Latin America’s economic development, also called this scenario “very reasonable.”

        In that case, the loss to Haiti is astounding: about $115 billion over time, or eight times the size of its economy in 2020.

        Put another way, if Haiti had not been forced to pay its former slave masters, one team of international scholars recently estimated, the country’s per capita income in 2018 could have been almost six times as large — about the same as in its next-door neighbor, the Dominican Republic.

        They called the burden imposed on Haiti “perhaps the single most odious sovereign debt in history.”

        The Times calculated the impact of the double debt alone — the reparations to colonists and the initial loan to pay them.

        But Haiti’s troubles didn’t end there.

        The double debt helped set off a cascade of privation, budgetary shortfalls and onerous foreign loans that shaped the country into the 20th century and beyond.

        Emmanuel Macron’s Second Term as President of France

        The reelection of Emmanuel Macron on April 24 marked the end of a presidential campaign that pitted his promise for stability against extremist views.

        Though Haiti’s government made the last payments connected to its former slaveholders in 1888, the debt was far from settled: To finish paying it off, Haiti borrowed from other foreign lenders who, in league with a few self-serving Haitian officials indifferent to their people’s suffering, laid claim to a significant share of the nation’s income for decades to come.

        Depleted after decades of paying France, Haiti took out even more loans after that. By 1911, $2.53 out of every $3 Haiti took in from coffee taxes, its most important source of revenue, went to paying debts held by French investors, according to Gusti-Klara Gaillard and Alain Turnier, Haitian historians whose accounts are consistent with ledgers found in the diplomatic archives in suburban Paris.

        That left precious little to run a country, much less build one.

        In some years of the United States occupation, which began in 1915, more of Haiti’s budget went to paying the salaries and expenses of the American officials who controlled its finances than to providing health care to the entire nation of around two million people.

        Even after the Americans relinquished fiscal control in the late 1940s, Haitian farmers were living on a diet that was “often close to the starvation level,” United Nations officials reported. As few as one in six children went to school.

        Debt still shrouded the country. In the 1940s, Haitian children lucky enough to attend school were asked to bring coins to class to finish paying the avalanche of loans that had weighed on their nation since its infancy.

        Little of this history is recognized by France. The reparations Haitians were forced to pay their former masters for generations are not covered in French schools, researchers say. And when a Haitian president began loudly raising the subject, the French government scoffed and tried to squelch it.

        In 2003, Jean-Bertrand Aristide, a former priest who became the first democratically elected president after decades of dictatorship, launched a campaign demanding that France repay the money it had extracted, with television ads, street banners and a legal team putting together the elements of an international lawsuit. The French government responded by assembling a public commission to study relations between the two countries, but quietly instructed it “not to say a word in favor of restitution,” Thierry Burkard, the French ambassador to Haiti at the time, recently told The New York Times in an interview.

        The commission dismissed Mr. Aristide’s claims as the ploys of a demagogue and portrayed the independence debt as a “treaty” between Haiti and France — making only passing mention of the French warships looming off the Haitian coast to enforce the demand in an annex to a 2004 report.

        A month later, the French government helped remove Mr. Aristide from power, saying it was trying to prevent Haiti, which was heaving with turmoil, from spinning into civil war. But while French officials have long said the restitution claim was not the reason for Mr. Aristide’s ouster, Mr. Burkard acknowledged it was “probably a bit about that, too.”

        “It would have set a precedent” for many other countries, he said.

        Despite Mr. Aristide’s removal, the issue has not gone away. In May 2015, François Hollande, France’s president, stunned an audience gathered for the opening of a memorial center on the slave trade in Guadeloupe when he referred to Haiti’s payments to its former slave masters as “the ransom of independence.”

        “When I come to Haiti,” he continued, “I will, for my part, pay off the debt we have.”

        The crowd, which included Haiti’s president at the time, instantly stood up in loud applause.

        “People cried, African heads of state cried,” said Michaëlle Jean, the Haitian-born former secretary-general of the International Organization of la Francophonie, who was present at the speech. “It was immense.”

        The excitement was short-lived.

        A few hours later, Mr. Hollande’s aides clarified to news organizations that he was speaking only of the “moral debt” France owed to Haiti, not of any financial compensation. The French government maintains the same position today.

        “France must face up to its history,” the French Foreign Ministry told The Times, expressing “solidarity” with Haiti. Even so, it has not calculated how much money France received from Haiti over generations.

        “That’s the job of historians,” the ministry said.

        Haiti’s payments to former colonists were supposed to go solely to individual property owners, not to the French government itself. Yet the state ended up with a cut anyway. The Times unearthed several government documents from the early 1900s revealing that 2 million francs from the descendants of Haiti’s enslaved people, or $8.5 million in today’s currency, landed in French state coffers. (France’s treasury declined to comment, saying its archives dated from only 1919.)

        Some of the families that received payments over decades remain European royalty and French aristocracy. Their descendants include Maximilian Margrave of Baden, a first cousin of Prince Charles; the French businessman Ernest-Antoine Seillière de Laborde, who once ran the country’s powerful association of big businesses; and Michel de Ligne, the Belgian prince whose ancestors were close to Catherine the Great and built a castle known as the “Belgian Versailles,” where hundreds of Jewish children were hidden during the Holocaust.

        The Times tracked down and spoke to more than 30 descendants of families that received payments under Haiti’s independence debt. Most said they had never heard of it.

        “This is part of my family history I never knew,” Nicolaus Herzog von Leuchtenberg, the Duke of Leuchtenberg and a sixth-generation descendant of Joséphine de Beauharnais, Napoleon’s first wife, said in a phone interview from Germany.

        The debt was not shouldered by all Haitians equally. The country’s small elite, who today live in gated mansions and travel regularly for vacations in Paris and Miami, remained largely untouched. It was the poor who paid — and continue to pay, many argue, because the country has never had enough schools, clean water, electricity and other basics.

        “As of today, we suffer the consequences of the debt,” said Dr. Francis Saint-Hubert, a doctor who worked on Mr. Aristide’s restitution campaign and teaches at the Aristide Foundation for Democracy’s medical school in Haiti. On a recent visit to a public hospital, he found the cupboards bare of the most elemental supplies, like blood pressure cuffs, or even thermometers.

        “We are still paying,” he said, “and sometimes with our lives.”

        The documents reviewed by The Times show how that debt came to be, and how its impact stretched across history. The earliest records, in fact, date to a time before the nation of Haiti even existed.

        The most profitable colony in the world

        During slavery, Haiti brimmed with such wealth that its largest and most important city, Cap-Français, was known as the “Paris of the Antilles,” bursting with bookstores, cafes, gardens, elegant public squares and bubbling fountains. The Comédie du Cap sat 1,500 people and put on 200 performances a year — many direct from Paris — as well as regular dances and balls. The town’s slate-roofed houses, with their whitewashed walls and courtyards, rented for four times the price of a ground-floor apartment in central Paris, according to the historian John Garrigus. The harbor, choked with garbage today, was perennially full of ocean-worthy sailing ships.

        All this happened quickly. The mountainous colony, tucked into the western part of the island of Hispaniola, was colonized by France later than most of the Caribbean, yet in less than a century its plantations were the leading suppliers of sugar to Europe. Only in the late 1730s were the colony’s first coffee plantations cut into the mountainsides in Dondon, where Ms. Present still farms today.

        By the late 1780s, the colony of Saint-Domingue alone had absorbed 40 percent of the entire trans-Atlantic slave trade. Many kidnapped Africans died within a few years of being pulled from the putrid, crowded bowels of slave ships and branded with their new masters’ names or initials.

        The survivors made up an astounding 90 percent of the colony’s total population, kept in line by hunger, exhaustion and public acts of extreme violence. Crowds of colonists gathered in one of the island’s fancy squares to watch them be burned alive or broken, bone by bone, on a wheel.

        Sadistic punishments were so common they were given names like the “four post” or the “ladder,” historians note. There was even a technique of stuffing enslaved people with gunpowder to blow them up like cannonballs, described as burning “a little powder in the arse,” according to French historian Pierre de Vaissière, who cited a 1736 letter from a colonist.

        “O land of mine, is there any other on this planet whose soil has been more soaked in human blood?” asked the Baron de Vastey, a government officer in the northern part of Haiti in his 1814 work “The Colonial System Unveiled.”

        “To France’s shame, not a single one of the monsters,” he wrote, singling out plantation owners and their managers by name, has experienced “even the slightest punishment for his crimes.”

        France strengthened its laws forbidding the mutilation or killing of enslaved people in the 1780s, a sign of how openly cruel some plantation owners had become. A few years later, 14 enslaved people from a remote coffee plantation made the long trip to the Cap-Français courthouse to test the new laws. Their master, a rich planter named Nicolas Lejeune, had tortured two women whom investigators found in chains, their legs charred from burns. They died soon after, yet Lejeune was acquitted.

        The only thing that will prevent “the slave from stabbing the master” is “the absolute power he has over him,” Lejeune wrote to the prosecutor, according to historian Malick Ghachem. “Remove this brake and the slave will dare anything.”

        The enslaved people of Saint-Domingue rose up late one August evening in 1791, starting what some historians call the largest slave uprising in history.

        Little documentation about the early days of the revolution exists. One enslaved person confessed, most likely under torture, that a clandestine meeting took place in the woods, attended by 200 others from across the north. The rebels later held a ceremony, vowing to destroy their oppressors and the tools of their subjugation.

        They did it with whatever weapons they could grab or fashion and — most effectively — with fire, burning sugar cane fields and plantation buildings. The cloud of black smoke that engulfed Cap-Français made the sky glow after sunset like the northern aurora, one French surgeon recounted.

        Within two weeks, every plantation within 50 miles of Cap-Français was reduced to ash and the rebels, many dressed in rags, organized into three armies, with hundreds on horseback. One leader became infamous for wielding the same cruel punishments slaveholders had used, whipping colonists hundreds of times and hacking off their hands.

        After two years, the French commissioners of the colony announced that all enslaved people would be free and become French citizens. It was practical — they needed recruits to defend the colony against attacks, including from Britain or Spain, which controlled the eastern side of Hispaniola. But it was also ideological, some historians say, reflecting the revolutionary ideals that had erupted back home.

        Soon after Louis XVI and Marie Antoinette were guillotined in France, the revolutionary government abolished slavery in 1794, not just in Saint-Domingue but in all French colonies. The historian Laurent Dubois calls that the most dramatic change brought about by the French Revolution, yet for enslaved people of Saint-Domingue, he says, “it was only the end of the beginning of a long struggle for freedom.”

        Napoleon, who seized power in 1799, had very different views on slavery. In December 1801, he dispatched some 50 ships to Saint-Domingue to reimpose the French colonial empire and “rid us of these gilded Africans,” as he put it to the commander, his brother-in-law. Napoleon reinstated the slave trade in France’s other colonies and thought it would take three months to vanquish the Haitians.

        Instead, as many as 50,000 French soldiers, sailors and colonists died, according to the historian Philippe Girard. Almost two years later, the ragged remains of Napoleon’s forces pulled out of the charred harbor of Cap-Français — later renamed Cap-Haïtien.

        The declaration of independence for Haiti — the Indigenous name that revolutionaries reclaimed for their country — offered enslaved people hope from Brazil to South Carolina, noted the historian Julius S. Scott.

        But for their masters, it set a chilling precedent.

        “The peace of 11 states in this union will not permit the fruits of a successful Negro insurrection,” Senator Thomas Benton of Missouri told his fellow lawmakers in Congress, explaining why the United States should not recognize Haiti’s independence. “It will not permit Black consuls and ambassadors to establish themselves in our cities, and to parade through our country.”

        Or, as Senator John Berrien of Georgia said, official relations with Haiti would “introduce a moral contagion” that would make even the most horrifying pestilence seem “light and insignificant.”

        The ultimatum

        Haiti knew the French would return, a premonition that still towers in stone over the country from a green peak above Dondon’s coffee farms. It is called the Citadelle, the largest military fortress in the Caribbean and arguably Haiti’s most important building. Its gray walls, now patched with orange lichen, are as thick as 16 feet and as high as 147 feet. From one angle, they sweep like the prow of a monstrous ocean tanker bearing down on any flimsy vessels below. More than 160 cannons point threateningly from its openings and ledges.

        Some 20,000 peasants — conscripted by the new Haitian government — built it in just 14 years, beginning shortly after independence. It was just one of 30 forts ordered up by Jean-Jacques Dessalines, Haiti’s first ruler, in preparation for what he called “an eventual offensive return of the French.”

        That day finally came, 21 years after independence.

        On July 3, 1825, a French warship, accompanied by two other ships, sailed into the port of Port-au-Prince, Haiti’s capital.

        They were sent by Charles X, the newly installed king of France, to enforce an ordinance: In exchange for 150 million francs, and an enormous reduction in custom taxes on French goods, France would recognize its former colony’s independence.

        If the Haitian government did not accept the ordinance, exactly as written, the Baron of Mackau, Ange René Armand, had orders to declare Haiti an “enemy of France” and blockade its ports. In his own handwritten account, the baron said he had been instructed to launch military operations that “can no longer be stopped.”

        “I am not a negotiator,” he told Haiti’s president, Jean-Pierre Boyer, according to the baron’s account, which was published in France this year. “I am only a soldier.”

        Just up the coast, 11 more French warships waited. One of the Haitian president’s top generals rushed a letter to him in the middle of the talks, saying his men in the coastal mountains northwest of Port-au-Prince had spotted the French fleet.

        The idea of payment had been raised before, first by the Haitian president in 1814 as a way of fending off what many saw as an imminent French invasion. Frozen out of trade with France and at times the United States, Boyer himself had discussed the idea, in exchange for international recognition of Haiti’s independence.

        But those were diplomatic negotiations. Now, a crippling amount was being demanded under threat of war. The French demand was “excessive” and beyond “all our calculations,” Boyer said, according to the baron’s account.

        But after three days of meetings, he relented.

        Some historians dispute the notion that Boyer accepted the demands merely to protect his people from war. Alex Dupuy, a Haitian American scholar, argues that the president wanted to enshrine the property rights of the Haitian elite who had taken over land, and knew the costs would be offloaded onto the poor masses. “One has to understand the pressure France put on Haiti, but also the interests of the Haitian ruling class,” he said.

        The ordinance broke new ground. Typically, historians say, war reparations are imposed on the losers. Victorious European nations forced France to pay them after the Napoleonic Wars in 1815, a decade before the Baron of Mackau set foot in Haiti. After World War I, Allied nations imposed huge penalties on Germany in the Treaty of Versailles, fueling bitter resentment that carried into World War II.

        But in this case, the victors — who had first thrown off their shackles, and then defended themselves by beating back Napoleon’s forces — were the ones to pay. Instead of remedying, or even acknowledging, the abuses of slavery, the ordinance focused on the financial losses of the former masters.

        In the coming decades, some nations, like Britain, abolished slavery and paid slaveholders for their losses, while also requiring newly freed people to continue working for their former masters for a number of years without pay. As the Swiss historian Frédérique Beauvois points out, the United States was an outlier: It freed people after the Civil War, and granted no compensation to their enslavers.

        But Haiti’s case was unique. The Haitians had already freed themselves.

        In the other cases, governments paid slaveholders to ease their opposition to abolition laws and to ensure that the economy would not crash, she said. But with Haiti, France demanded payment from those who had been in chains.

        “It was to punish them,” Ms. Beauvois said. “It was vengeance.”

        The price tag was huge. In 1803, France sold Louisiana to the United States for 80 million francs — just over half what it demanded from Haiti. And back then, Louisiana encompassed a large sweep of the continent, stretching across all or parts of 15 modern states. Haiti was 1/77 the size.

        The Haitian government didn’t have enough money to pay even the first of five installments.

        So the baron brought three Haitian diplomats with him back to France. There, they sealed a 30 million franc loan. But after the group of bankers, which included the Rothschilds, took its commissions, Haiti got only 24 million francs.

        Instead of 150 million, Haiti suddenly owed 156 million, plus interest.

        It was one of the first of many loans by French bankers to foreign governments that transformed Paris into a hub of international finance. And it became a prototype for controlling colonies after their independence, fulfilling the vision of the baron, who later became France’s minister of the navy and colonies.

        “Under such a regime,” he wrote, “Haiti would undoubtedly become a highly profitable and costless province of France.”

        ‘Reduced by Death’

        In Paris, the king named a commission to sort through more than 27,000 demands for compensation that flooded in decades after the Haitian revolution.

        The biggest single payout went to the family of one of the biggest slaveholders in Haiti’s history, Jean-Joseph de Laborde, a banker for Louis XV, according to Oliver Gliech, a German historian who has created a database of former colonists.

        In the late 18th century, Laborde shipped nearly 10,000 Africans to Haiti in his slave boats and had more than 2,000 enslaved people on his plantations there, many of whom died. French revolutionaries beheaded him in 1794, but two of his children, Alexandre and Nathalie, received about 350,000 francs, or about $1.7 million today, for his claimed losses in Haiti.

        Officially, former colonists got just one-tenth of what they lost. But Laborde’s son, Alexandre, a fervent abolitionist, said in an 1833 parliamentary debate that the compensation payments were so large they actually exceeded the plantation owners’ losses.

        “With half of the compensation I would receive, I could buy the three houses I owned,” he told lawmakers.

        By law, the commission could compensate Frenchmen only for lost real estate. But it was clear that “slaves were almost the only value of Saint-Domingue” and should be part of the calculus, Jean-Marie Pardessus, an official who helped set the rules on compensation, told his fellow lawmakers.

        What little is known about the commission’s decisions comes from a 990-page volume of its original handwritten notes discovered in the French archives in Roubaix in 2006.

        Some former colonists submitted letters from slave ship captains and slave merchants as proof of the kidnapped Africans they had purchased on the eve of the revolution. Conversely, commissioners subtracted the value of enslaved people colonists took with them when fleeing.

        In 1828, the commission heard from Philippine Louise Geneviève de Cocherel. Her father, the recently deceased Marquis of Cocherel, had owned six properties, including a sugar plantation and a coffee plantation.

        Cocherel had been singled out by the Baron de Vastey in his treatise on the horrors of slavery, but in flowing handwriting, the commissioner’s note taker recorded the marquis’s losses with bureaucratic dispassion:

        His sugar and cotton plantations had been “reduced by death” to 220 enslaved people, valued at 3,425 francs per head.

        The coffee plantation’s slaves had been “reduced to 40 by death,” their worth put at 3,250 francs each. On the ranch, the seven enslaved people had been “reduced to” six, worth 2,500 per head.

        In 1789, before the slave rebellion, the marquis bought 21 recently kidnapped Africans before leaving for France. But he didn’t indicate where they were put to work, so the commission valued them at an average rate, down to the cent: 3,366.66 francs.

        In the end, it awarded Cocherel’s daughter, a newly married marquise, average annual payments of 1,450 francs, or about $280 in the 1860s, for dozens of years, according to government publications of the commission’s decisions.

        By contrast, coffee farmers in Haiti were earning about $76 a year in 1863, Edmond Paul, a Haitian economist and politician, wrote at the time — barely enough to cover one meal a day of “the least substantive foods.”

        It was reminiscent, he said, of slavery.

        ‘Ready to Fight’

        The Haitian government ran out of money right away. To finish its first payment, it emptied its state coffers, sending it all to France on a French ship, sealed in bags inside nailed crates reinforced with iron bands. That left no money for public services.

        The French government threatened war to collect the rest.

        “An army of 500,000 men is ready to fight,” wrote the French foreign minister in 1831 to his consul in Haiti, “and behind this imposing force, a reserve of two million.”

        In response, President Boyer passed a law commanding every Haitian to be ready to defend the country. He built the leafy suburb of Pétionville, now the bastion of the Haitian elite, up the hill from the harbor — out of range of cannon fire.

        Even French diplomats recognized their threats had prompted the Haitian government to pour money into its military, rather than send it to France.

        “The fear of France, which naturally wants to be paid, does not allow it to reduce its military state,” reads a 1832 letter by one French diplomat.

        In late 1837, two French envoys arrived in Port-au-Prince with orders to negotiate a new treaty and get the payments flowing again. The so-called independence debt was reduced to 90 million francs, and in 1838, another warship returned to France with Haiti’s second payment, which swallowed much of Haiti’s revenues once again.

        The military sucked up another large chunk, according to the French abolitionist writer and politician Victor Schœlcher. After that, there was very little left for hospitals, public works and other aspects of public welfare. Education had been assigned a mere 15,816 gourdes — less than 1 percent of the budget.

        ‘And Then Sells Himself’

        From the very beginning, French officials knew how disastrous the payments would be for Haiti. But they kept insisting on getting paid, and for decades — with some exceptions, notably during periods of political upheaval — Haiti came up with the money.

        The Times tracked each payment Haiti made over the course of 64 years, drawing from thousands of pages of archival records in France and Haiti, along with dozens of articles and books from the 19th and early 20th centuries, including by the Haitian finance minister Frédéric Marcelin.

        In some years, Haiti’s payments to France soaked up more than 40 percent of the government’s total revenues.

        “They don’t know which way to turn,” a French captain wrote to the Baron of Mackau in 1826 after collecting a shipment of gold from Haiti.

        “After trying domestic loans, patriotic subscriptions, forced donations, sales of public property, they have finally settled on the worst of all options,” the captain wrote: 10 years of exorbitant taxes that were “so out of all proportion to the achievable resources of the country, that when each one sells all that he possesses, and then sells himself, not even half of the sums demanded will be collected.”

        Yet by 1874, Haiti had paid down all but 12 million francs of its double debt to France, in large part through coffee taxes. To finish off the rest — and finally invest in the country’s development by building bridges, railroads, lighthouses — the government took out two more hefty loans from French bankers.

        The borrowing ended up being a “shameless waste,” the president of Haiti’s national assembly said after a parliamentary investigation.

        In an 1875 loan, the French bankers and investors took a 40 percent cut off the top. Most of the rest went to paying other debts, while the remainder lined the pockets of corrupt Haitian officials who, historians say, enriched themselves at the expense of their country’s future.

        Instead of escaping mizè, Haitians slid deeper into it.

        While the world’s great powers, and even some smaller countries like Costa Rica, were investing in huge public health projects to fight disease and improve their citizens’ quality of life, Haiti had scraps for things like hospitals and water pipes. In 1877, when the public works department was officially created, it had two architects and six engineers for the entire country.

        One British diplomat, Spencer St. John, described Port-au-Prince at this time as perhaps “the most foul smelling, dirty and consequently fever-striken city in the world,” with human waste collecting in fetid pools on the streets that “in other countries is carried off by the sewers.”

        The bank that benefited most from the 1875 loan was Crédit Industriel et Commercial, the French institution that helped finance the Eiffel Tower. And soon after its first lucrative foray into Haiti, Crédit Industriel shaped the country yet again, helping to establish the National Bank of Haiti.

        Nearly the only thing Haitian about it was the name.

        Headquartered in Paris, controlled by French businessmen and aristocrats, the bank took over Haiti’s treasury operations, charged a commission any time the Haitian government so much as deposited money or paid a bill, and delivered the profits to its shareholders in France. In 1894, a banner year, its French investors earned more than the Haitian government’s proposed agriculture budget for the entire country.

        After 1915, when the Americans replaced the French as the dominant force in Haiti, they did more than just control the country’s national bank: They installed a puppet government, dissolved parliament at gunpoint, entrenched segregation, forced Haitians to build roads for no pay, killed protesters and rewrote the nation’s Constitution, enabling foreigners to own property for the first time since independence.

        The military occupation lasted 19 years, and was justified as vital to securing American interests in the region and taming Haiti’s chaos. The United States, where lawmakers once feared the contagion effect of Haitian independence, now depicted the invasion as a civilizing mission, necessary because, as Secretary of State Robert Lansing wrote in 1918, “the African race are devoid of any capacity for political organization.”

        There was another hand behind the occupation, as well: Wall Street, in particular the National City Bank of New York, the predecessor of Citigroup. By 1922, its affiliate had bought all the shares in Haiti’s national bank and, with a guarantee from the American government that it would be repaid, won the chance to lend still more money to Haiti. The bank ended up controlling nearly all of Haiti’s foreign debt — and then followed a well-established pattern.

        It did little to develop Haiti, while sucking up a quarter of the country’s revenues over the next decade, according to annual fiscal reports reviewed by The Times.

        When investigators with the newly formed United Nations visited Haiti after the Americans gave up financial control in 1947, they found a country in the same desperate straits as always.

        From 1825 to 1957, the analysis by The Times found, international debt drained an average of 19 percent of the country’s annual revenue, and in some years ate up more than 40 percent.

        “It’s a really massive number by modern standards,” said Ugo Panizza, an Italian economist who has examined the double debt.

        Moreover, loans are often taken on by countries to invest in their welfare and development. That was rarely the case in Haiti. The double debt was imposed by an outside power that provided no goods or services in return, sapping the new nation’s wealth from the beginning.

        “The first economic impact of this drain was the absence of funds to invest in education, health and infrastructure,” said Thomas Piketty, a French economist who has also studied the double debt. “But even more decisively, in the long term, this drain has totally disrupted the process of state building.”

        Not everyone agrees. In some periods, the biggest line item in the Haitian state’s budget — even bigger than its debt payments — was the military.

        Some experts described the expense as understandable, given the Haitian fear of a French invasion and the American occupation decades later. But others see Haiti’s heavy military spending as a reflection of a predatory government more interested in reaping financial rewards and staying in power than helping its people.

        “There was always the alternative: Spend less on the military, spend more on development,” said Mats Lundahl, a Swedish economist who has published several books on Haiti. “This was a deliberate choice.” From 1843 to 1915, Haiti had 22 governments, he pointed out. Seventeen were deposed in revolutions or coups.

        The double debt imposed by France clearly had an impact, Mr. Lundahl said, but “I don’t think it’s the main reason for Haitian underdevelopment.” Haiti’s leaders, he said, “did a pretty good job themselves.”

        ‘President for Life’

        A bookish, middle-aged doctor was elected president in 1957.

        François Duvalier, who had run a clinic training doctors to treat a disfiguring disease called yaws, promised to free the government from the grip of the country’s elite and represent the other Haiti: the poor with no paved roads, no running water and no education. He called them “the great unacknowledged” and promised to bring them out of their mizè.

        The country’s prospects looked good. For the first time in more than 130 years, Haiti was unburdened by crippling international debt. And after frost had damaged Brazil’s coffee crop, the price of the commodity soared, offering Haiti’s government a windfall that it began to spend on irrigation canals and the country’s first big hydroelectric dam.

        “The present moment offers Haiti an exceptional opportunity,” the World Bank said in 1954, adding that “this opportunity has to be seized now.”

        Instead, Duvalier drove his country into despair.

        The 28-year dictatorship he shared with his son Jean-Claude terrorized the nation. The Tontons Macoutes, a militia Duvalier created, attacked every perceived threat, including students and journalists. Hundreds were thrown into a network of prisons Human Rights Watch called the “triangle of death” and never heard from again. Others were shot on the street, their bodies left in heaps. In 1964, Duvalier declared himself “president for life.”

        Professionals fled the country, taking their expertise. By 1970, more Haitian doctors were practicing in Montreal than in Haiti, one journalist, James Ferguson, estimated.

        Duvalier perfected the corruption of past leaders, dipping into the state tobacco monopoly and skimming the pay of Haitian workers sent to Dominican sugar mills. His government outright extorted citizens, particularly through its “National Renovation Movement,” demanding that they donate to the construction of what jurists called a “purely fictitious” city named “Duvalierville.”

        Initially, the Duvalier government found an ally in the Cold War struggle unfolding across the hemisphere: the United States.

        After a Haitian diplomat voted in favor of ejecting Cuba from the Organization of American States, the American government agreed to fund a large airport — named the François Duvalier International Airport — in Port-au-Prince. The arrangement was widely cast by journalists as a tit-for-tat agreement, but the United States Agency for International Development soon closed its freshly built headquarters in Port-au-Prince because of corruption in the Duvalier government.

        After a second heart attack, Duvalier, nicknamed “Papa Doc,” had the country’s Constitution changed so that his young son, just 19, could replace him. Known as “Baby Doc,” Jean-Claude Duvalier continued his father’s reign of terror and graft. By the time protests forced the dictator and his family to be spirited away on an American plane to France, he and his relatives had stolen hundreds of millions of dollars, having treated the state like a “royal fiefdom,” a Haitian government investigation found.

        Over that time, the country’s misery deepened. Fewer than one in four adults could read, according to a 1985 World Bank report. From a quarter to half of Haitian children suffered severe malnutrition. Many were in the countryside, where coffee farmers earned even less than they had before the Duvalier regime.

        After Jean-Claude Duvalier fled the country, the coffee tax was removed for the first time in more than a century. But it was too little, too late.

        Farmers had been growing coffee more or less the same way since the days after the revolution, in very small garden plots where the trees seeded themselves naturally, mixed with banana and orange trees, as well as vegetables. There had never been a serious push by the government to develop the industry with new technology, fertilizers or new varieties of coffee.

        The bountiful harvests that continued for generations and paid the nation’s debts were “like magic,” said Jobert Angrand, the former head of the National Coffee Institute of Haiti and a recent minister of agriculture.

        By the 1980s, the magic had worn off. Poor farmers began to cut down their coffee trees and plant quicker-growing cash crops instead, leading to erosion. In Dondon, farmers who once couldn’t see the Citadelle from their fields because of the thick foliage above them suddenly had a clear view. Coffee exports began to plummet.

        “This is the problem in Haiti,” said Mr. Angrand. “There is no investment in the countryside.”

        ‘All the Better’

        The Americans arrived at the gates of President Jean-Bertrand Aristide’s house before dawn on Feb. 29, 2004. Flanked by security officers, a U.S. diplomat climbed the mansion’s steps to see the president — and ask for his resignation letter before whisking him into exile.

        Mr. Aristide, a former Catholic priest who had railed against the dictatorship from his pulpit in the slums, and the first lady, Mildred Aristide, stepped into a diplomatic car to the airport and boarded an American plane from the tarmac.

        Their destination was unknown even then. They were simply being removed from the country.

        As the plane circled in the air, its blinds down, French officials frantically called the leaders of African countries, searching for someone willing to host Haiti’s soon-to-be former president, according to Mr. Burkard, the French ambassador to Haiti at the time. Finally, after three rejections, President François Bozizé of the Central African Republic agreed.

        After Mr. Aristide landed in Bangui — a capital thousands of miles from his own, on a different continent — he made reference to Toussaint Louverture, the Haitian revolutionary leader. He had been abducted by French soldiers in 1802 after signing a peace agreement, carted off to France and thrown in prison without a trial in the frozen Jura Mountains, where he died a year later.

        Louverture’s famous line is a standard of Haitian history books: “In overthrowing me, you have done no more than cut down the trunk of the tree of Black liberty in Saint-Domingue. It will spring back from the roots, for they are numerous and deep.”

        Mr. Aristide changed it slightly. “In overthrowing me they have uprooted the trunk of the tree of peace,” he said, “but it will grow back because the roots are Louverturian.”

        Later, he was more pointed: He told American news outlets by phone that he’d been kidnapped.

        Haiti’s two former colonizers described their joint action as both a rapprochement after their friction over the Iraq War and a humanitarian mission to avoid a looming civil war in Haiti. Haitian rebel soldiers were in the north, threatening to soon take the capital and Mr. Aristide. Pro-Aristide and anti-Aristide protesters had clashed violently in the streets. Secretary of State Colin L. Powell called Mr. Aristide’s claim of being kidnapped “absurd.”

        But Mr. Burkard, the French ambassador, told The Times in a recent interview that France and the United States had effectively orchestrated “a coup” against Mr. Aristide by forcing him into exile.

        And while Mr. Aristide’s demand for financial restitution from France was not the principal reason for his removal, Mr. Burkard said, his ouster had an added benefit: It ended Mr. Aristide’s noisy campaign, which had landed with the force of a grenade, threatening to blow up relations with all former colonies.

        That made his removal “all the better,” said Mr. Burkard.

        Mr. Aristide had been ousted before, in a military coup in 1991, less than a year after winning the first democratic election since the dictatorship. But he was re-elected nine years later and launched his restitution campaign in 2003, on the 200th anniversary of Toussaint Louverture’s death.

        With the money Haiti shipped to France for the so-called independence debt back in hand, he said, his country could invest in all the things it had never been able to afford, including schools, hospitals, roads, tractors and water for peasants.

        Tallying Haiti’s losses, he presented a bill: $21,685,135,571.48.

        The figure, both for its size and its precision, was mocked by French diplomats and denounced by some Haitian intellectuals as an attempt by Mr. Aristide to distract from the country’s woes and maintain his grip on power. But, as the estimates vetted by economists and historians consulted by The Times show, his calculations may have been close to the mark — and possibly even modest.

        The Aristide government had hired international lawyers to assemble arguments and a researcher to dig through French archives. On the nation’s 200th Independence Day, Mr. Aristide celebrated before huge crowds on the lawn of the national palace, promising to replace a 21-gun salute with 21 things he would do once the restitution was paid — a retort to the cannons fired by the Baron of Mackau’s fleet centuries ago.

        “Why after 200 years, is Haiti this impoverished?” Mr. Aristide asked during a rare interview with The Times at his home office in the suburbs of Port-au-Prince, a large gold-painted bust of Toussaint Louverture on a table behind him.

        “We were condemned to live in poverty — not just poverty, but misery,” he said. “An abject misery tied to 1825.”

        Since his departure, none of his successors have pressed the issue. In 2003, the French government dismissed his claim of restitution. Twelve years later, Mr. Hollande acknowledged that France did indeed owe Haiti a debt — before his staff quickly said it was not a monetary one.

        Still, Mr. Aristide argued that he and others had “seeded the field,” noting that while the Haitian revolution started in 1791, it took years before enslaved people became free, and years more until they claimed independence.

        “It’s not finished,” he said.

        ‘Resign yourself to mizè’

        The tinny scrapes of metal shovels on concrete echo outside the Vincent Ogé coffee cooperative. Using methods that haven’t changed for generations, workers scoop up the coffee beans drying in the sun and toss them in wheelbarrows.

        As dusk nears, the farmers begin to arrive, carrying the season’s first crop directly from their gardens in buckets and in thick plastic sacks.

        “All the benefits of coffee were never returned to the peasants,” says Françisque Dubois, the local coffee cooperative’s founder.

        “Even if the money came back, it wouldn’t reach us,” he says. “It would go into the pockets of the gwo moun — the big shots,” he adds, “like Duvalier, who put it all in Swiss banks.”

        Mr. Dubois greets the arriving farmers from a straw chair in the dim processing room. Beside him, a barefoot worker dips each farmer’s load into a bucket of water to remove any cherries that have been hollowed out by pests. Then, the cherries’ flesh is removed, and the remaining seeds — known widely as beans — go to a cistern to ferment. The process hasn’t changed all that much since the coffee boom of Saint-Domingue.

        Very few of the coffee farmers in Dondon had heard of the so-called independence debt, despite the pivotal roles their ancestors played in paying it. The handful who had a notion said they were too full of other worries to ponder what it meant for the nation’s evolution. They were busy battling mizè.

        Hunger. Sickness. Unpaid school fees. The crippling cost of a father’s funeral. One man steps out of the cooperative, runs his hands over his face, and says forlornly that he can’t keep anything in his head since his grandchild died of fever.

        “You have to resign yourself to mizè,” said Rose Melanie Lindor, a 70-year-old coffee farmer on the other side of town. Five of her 10 children died.

        By the time Etienne Roberson stepped into the cooperative, the sun had painted the trees with honey. He almost made it through high school before his family stopped being able to pay the fee, and knew more than most about the so-called independence debt.

        “It was bad for the country,” he said. “When we were paying it, that’s when the country became poor.”

        Across the dirt road, Ms. Present stopped picking cherries from her coffee trees earlier that day, taking a rare moment to contemplate her nation’s past and her ancestors’ parts in shaping it.

        “If we have our liberty now because of coffee,” she said finally, “I’m proud of that.”

        Then, she got back to work.

        The Root of Haiti’s Misery: Reparations to Enslavers

        Haiti’s Lost Billions

        How a French Bank Captured Haiti

        Invade Haiti, Wall Street Urged. The U.S. Obliged.

        Demanding Reparations, and Ending Up in Exile

        Research was contributed by Charles Archin, Harold Isaac and Ricardo Lambert from Port-au-Prince; Daphné Anglès, Claire Khelfaoui and Oliver Riskin-Kutz from Paris; David Foulk from Mont-de-Marsan, France; Sarah Hurtes and Milan Schreuerfrom Brussels; Allison Hannaford from North Bay, Ontario; and Kristen Bayrakdarian from New York. Photo and video editing by Craig Allen. Produced by Rumsey Taylor. Additional production by Gray Beltran. Map by Scott Reinhard.

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        L'Humanité

        Peine de mort. Selon Amnesty International, l'abolition gagne du terrain

        Actu

        L’ONG pointe les progrès enregistrés en 2021 avec de nombreux pays qui ont rejoint le camp des abolitionnistes, largement majoritaires dans le monde. Pour autant, les principaux États exécuteurs ont assassiné plus qu’en 2020.

        Christophe Deroubaix

        Ils sont de moins en moins nombreux mais ils exécutent toujours autant, voire plus. Selon le rapport annuel d’Amnesty International, une poignée d’États est responsable de l’immense majorité des mises à mort légales dans le monde. L’organisation en a enregistré, en 2021, 579 dans dix-huit pays, soit 20 % de plus qu’en 2020 (483). « Malgré cela, ce chiffre se place, après 2020, au second rang des totaux les plus bas depuis au moins 2010, au vu des statistiques d’Amnesty International », souligne pourtant le rapport, qui précise : « Alors que l’année 2020 avait connu une diminution notable des exécutions et des condamnations à mort, principalement due aux restrictions liées à la pandémie de Covid, une fois celles-ci assouplies, les États exécuteurs ont repris leur sinistre besogne. »

        Malgré tout, 579 mises à mort ont encore été enregistrées par l’ONG en 2021, dans 18 pays, soit 20% de plus qu’en 2020.

        Au "top 5" des exécuteurs, la Chine toujours en tête suivie par l’Iran, l’Égypte, l’Arabie saoudite et la Syrie

        Anne Denis, responsable de la commission Abolition de la peine de mort d’Amnesty International France, constate qu’il y a « peu de changements dans le “Top 5” des exécuteurs. La Chine fait toujours la course en tête, suivie par l’Iran, l’Égypte, l’Arabie saoudite, la Syrie prenant la place de l’Irak ! Certains pays pourraient s’intercaler, tels la Corée du Nord et le Vietnam, mais il est difficile de les épingler car, tout comme la Chine, ce sont des adeptes du secret d’État en matière de peine de mort ». L’organisation estime que des milliers d’exécutions et de condamnations à mort ont eu lieu en Chine, l’an dernier, mais ne les a pas intégrées dans sa totalisation. « La hausse globale du nombre d’exécutions résulte principalement de l’augmentation qui a été constatée en Iran (au moins 314 exécutions en 2021 contre au moins 246 en 2020, soit une hausse de 28 %) – le chiffre le plus élevé depuis 2017 », indique-t-elle.

        Texas. Gloria Rubac, militante pour la vie

        La Sierra Leone, le Kazakhstan, la Papouasie-Nouvelle-Guiné et la Malaisie sur la voie de l’abolisation

        Cette recrudescence ne doit cependant pas masquer un fait majeur : l’abolition a encore marqué des points l’an dernier. « En juillet, le Parlement de la Sierra Leone a adopté à l’unanimité une loi abolissant la peine de mort pour tous les crimes. En décembre, le Kazakhstan a adopté une loi abolissant la peine de mort pour tous les crimes, qui est entrée en vigueur en 2022. Le gouvernement de la Papouasie-Nouvelle-Guinée a engagé une consultation nationale sur la peine de mort qui a abouti à l’adoption en janvier 2022 d’un projet de loi sur l’abolition, mais ce texte n’est pas encore entré en vigueur. À la fin de l’année, le gouvernement de la Malaisie a annoncé pour le troisième trimestre de 2022 des réformes législatives portant sur ce châtiment », détaille le rapport.

        Une semaine de mises à mort aux États-Unis : le calcul sinistre de Trump

        Lorsque Amnesty International a commencé sa campagne pour l’abolition universelle de la peine de mort en 1977, seuls 16 États étaient abolitionnistes pour tous les crimes. Ils sont désormais au nombre de 108, soit la majorité des États dans le monde. Huit autres États l’ont abolie pour les crimes de droit commun uniquement et 28 autres sont abolitionnistes en pratique (aucune exécution n’a été menée depuis dix ans). Au total, ce sont donc 144 pays abolitionnistes en droit ou en pratique, tandis que la peine de mort reste en vigueur dans 55 pays.

        peine de mortamnesty international
        BBC

        Chris Murphy on Texas school shooting: 'We have another Sandy Hook on our hands'

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        Speaking on the floor of the US Senate moments after news of the deadly Texas school shooting broke, Connecticut Democratic Senator Chris Murphy accused his colleagues of complacency and begged them to pass gun control legislation.

        The 2012 shooting at Sandy Hook Elementary School in the state he represents shocked Americans. Twenty of the 26 victims in that attack, which was carried out by a 20-year-old, were between the ages of five and six.

        Valeurs Actuelles

        À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

        « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

        À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

        « La SNCF a volontairement annulé des trains »

        Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

        Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

        Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

        La gauche réunie derrière Assa Traoré 

        D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

        La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

        Une prière de rue organisée au milieu de la route 

        La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

        En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

        Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

        Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

        — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

        La famille Traoré : une guerre de l’image 

        À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

        La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

        Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

        Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

        Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

        De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

        Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

        « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

        Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

        Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Macron 2 : une impulsion pour les Européens ?

        Publié le : 29/04/2022 - 16:05

        Caroline DE CAMARET

        Les leaders des institutions et la majorité des eurodéputés ont poussé un ouf de soulagement à l'annonce des résultats des élections présidentielles françaises. Emmanuel Macron rempile donc pour un second mandat après avoir mené une campagne pro-européenne alors que la France est toujours présidente en exercice du Conseil de l'UE.

        Du point de vue des européens, une victoire d'une candidate d'extrême droite, Marine le Pen, représentait un danger existentiel pour la construction européenne. La France, pays fondateur, deuxième économie de l'Union, et locomotive des 27, ne peut avancer sans son engagement. Cinq ans de plus, mais pour quoi faire au plan européen ? Quel regard nos voisins européens portent-ils sur ce second mandat et les ambitions affichées par Emmanuel Macron ?

        Émission préparée par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

        Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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        L'Humanité

        Le « Parc », cinquante ans d’histoire du sport

        Actu

        Anniversaire Ce monument de béton fête aujourd’hui son demi-siècle. Autant de souvenirs et d’anecdotes à jamais gravés dans la mémoire de ceux qui l’ont vu devenir le témoin de petits et grands événements.

        Éric Serres

        C’est un jour pas comme les autres pour les jeunes footeux de la région parisienne. Pas d’entraînement en ce jeudi 25 mai 1972 – jusqu’à cette date, dans les écoles françaises, le jeudi était un jour de repos alors que le mercredi étaitstudieux. Pas de rendez-vous au club, donc, mais accompagnés de leurs éducateurs sportifs, un départ pour une destination ­encore inconnue de tous : le nouveau Parc des Princes.

        Sans trop savoir ce qui les attend, au 24, rue du Commandant-Guilbaud, dans le 16e arrondissement de la capitale, tous ces minots vont découvrir la nouvelle enceinte du sport français et y encourager l’équipe de France olympique qui affronte l’URSS dans un match de qualification pour les JO de Munich – défaite des Bleus 3-1. L’affiche ne fait pas recette alors que les tribunes peuvent recevoir 45 600 personnes. Ils ne sont que 35 000 dans les gradins, et surtout ces 30 000 gamins invités. Les 5 000 « vrais » spectateurs ont quant à eux déboursé 5 francs pour vivre un instant que peu perçoivent comme historique. Et pourtant ! Outre le match complètement à la main de l’équipe soviétique, c’est dans les tribunes que le spectacle bat son plein. Le dossier des sièges en plastique légèrement amovibles rythme en trois temps les « la France ! » hurlés à pleins poumons. Ce jour-là, combien sont-ils à être revenus aphones à la maison ? Beaucoup. Une semaine après son inauguration, c’est à la finale de la Coupe de France de football de faire vibrer l’enceinte flambant neuve. L’Olympique de Marseille l’emporte (2-1) face au Sporting Club de Bastia.

        L’antre du Paris Saint-Germain

        Dès lors, vont s’y succéder le Paris Saint-Germain dès 1974, qui en fera son antre jusqu’à aujourd’hui ; le feu Matra Racing, mais aussi l’équipe de France de football jusqu’à l’inauguration du Stade de France en janvier 1998 ; le XV de France. Finales de la Coupe de France, finales européennes, matchs du tournoi des Cinq-Nations, sans oublier quelques concerts, le « Parc » sera de tous les grands rendez-vous.

        Autant de souvenirs mémorables ! Ainsi, cette finale de Coupe d’Europe en 1975. Le Leeds United d’Allan Clarke défie le Bayern Munich de Franz Beckenbauer. Les Bavarois s’imposent (2-0) grâce à Gerd Müller et Franz Roth. Le spectacle sera tout autant dans les travées qu’aux abords du stade envahis par des hordes de hooligans assoiffés. La bière y coule à flots plusieurs jours de suite, au point que, le lendemain de la finale, les rues entourant l’enceinte vont ressembler à une mer compacte de bouteilles de bière. Mais le vrai locataire des lieux sera le jeune PSG, tout juste monté en division 1 et dirigé par le créateur de mode Daniel Hechter. L’ambiance à ses débuts y est bon enfant. Pas d’ultras, de kop de Boulogne, pas de contrôles dans les rues adjacentes, de portiques hypersécurisés et de prix exorbitants. Bien au contraire, lors des matchs de championnat du dimanche après-midi, les stadiers ouvrent souvent les portes aux gamins du coin qui attendent patiemment à l’extérieur. Une mi-temps gratuite pour admirer Mustapha Dahleb, cela ne se refuse pas.

        Ne se refuse pas non plus un match des Bleus comme ce France-Brésil amical en 1978. Il faut attendre les dernières secondes de la rencontre pour que Michel Platini débloque la situation (1-0). La dimension de cette enceinte prend ce jour-là tout son sens. D’une seule voix, le public délivré hurle un unique « Y est »  ! Avec ce toit qui plonge vers la pelouse, le vacarme est assourdissant pour les acteurs. Le milieu de terrain des Tricolores Alain Giresse dira plus tard qu’il était impossible d’entendre le bruit du ballon lorsqu’il était frappé. Ces Bleus-là vont y écrire la première partie de la légende du football français. En 1984, Michel Platini et sa « dream team », après un parcours sans faute, deviennent champions d’Europe en maîtrisant en finale l’Espagne d’Arconada (2-0).

        Après le ballon rond, treize ans plus tard, c’est au tour de l’ovalie et du XV de France de savourer enfin ce plaisir unique de triompher devant le public parisien. En s’imposant face à l’Écosse lors du dernier match du tournoi des Cinq-Nations, les hommes dirigés par la paire Skrela-Villepreux peuvent fêter dignement ce 5e Grand Chelem sur la pelouse du Parc des Princes. Une première qui sera la ­dernière. Le Stade de France est bientôt prêt. Des dates anniversaires, le Parc n’en manque décidément pas. En 1993, Johnny Hallyday, pour ses 50 ans, y donne un concert mémorable. Un demi-siècle s’est donc aujourd’hui écoulé pour l’enceinte de béton qui surplombe le périphérique et son histoire n’a toujours pas fini de s’écrire en lettres majuscules.

        Histoirestades
        Valeurs Actuelles

        Une si longue attente

        C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

        À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

        Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

        Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

        Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

        Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

        Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

        Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

        Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

        Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

        Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

        Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

        France24 - Monde

        Elles sont l'avenir de l'Europe

        Publié le : 08/04/2022 - 12:46

        Xavier CHEMISSEUR Céline SCHMITT

        Elles ont entre 16 et 22 ans et représentent l'avenir dans cette Conférence sur le futur de l'Europe, un projet inédit mené à Strasbourg et donnant la parole à 800 citoyens des 27 pays de l'Union dans l'attente d'avancées concrètes sur le climat, l'emploi, la santé ou encore la diplomatie. Parmi eux, un tiers a moins de 25 ans. Tout au long de cette conférence, France 24 a suivi au plus près quatre jeunes Européennes : une Italienne étudiante en anthropologie, une lycéenne française, une thésarde slovaque et une Suédoise préoccupée par l'environnement. Quels sont leurs souhaits en matière de migration, de santé ou de climat ? Quels sont leurs projets et l’origine de leur implication ?

        Un reportage de Xavier Chemisseur et Céline Schmitt.

        Pour soumettre vos idées sur l'Union européenne, rendez-vous sur la plateforme de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

        >> À voir, notre webdoc : "Elles sont l'avenir de l'Europe"

         

        Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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        Conférence sur l’avenir de l’Europe : pour Thilde Karlsson, l'environnement au nom des siens

        présidence française de l'UE

        Conférence sur l'avenir de l'Europe : la parole aux citoyens

        La France prend la présidence de l'Union européenne pour six mois

        L'Humanité

        Bordeaux en Ligue 2 : le calvaire jusqu’à la lie

        Actu

        Championnat Les Girondins, derniers avec la pire défense européenne, vont retrouver, après vingt ans, la Ligue 2. Une saison en enfer pour ce club historique.

        Éric Serres

        Si l’AS Saint-Étienne, après son match nul (1-1) arraché dans les dernières minutes au stade de la Beaujoire à Nantes, peut encore espérer rester en Ligue 1, le FC Metz et les Girondins de Bordeaux passeront la saison prochaine par la case Ligue 2. « Sainté », pas encore sauvé, retrouvera pour les barrages une vieille connaissance, l’AJ Auxerre. Mais que dire de Bordeaux ? Si ce n’est qu’un monument du football français quitte le devant de la scène. Relégués à l’issue de cette dernière journée, les Girondins évolueront a priori à l’étage en dessous pour la première fois depuis 1992. Et cette descente aux enfers ne doit rien au hasard. Le club, six fois champion de France (1950, 1984, 1985, 1987, 1999 et 2009), quatre fois vainqueur de la Coupe de France (1941, 1986, 1987 et 2013), triple lauréat du Trophée des champions (1986, 2008 et 2009), demi-finaliste de la Ligue des champions en 1985 – n’en jetez plus –, est passé sportivement et économiquement totalement à côté de sa saison. Ainsi il finit cet exercice avec un déficit approchant les 40 millions d’euros et il doit, avant la mi-juin, dégoter 20 millions d’euros (hors transferts) avant le passage devant la DNCG. Sinon, pire que la Ligue 2, Bordeaux, tout comme le RC Strasbourg à son époque, pourrait, en cas de non-règlement des sommes dues, descendre encore plus bas, en National, au niveau amateur.

        Il est donc loin le temps où l’entité bordelaise animait l’élite du football français avec des Bernard Lacombe, Alain Giresse, Jean Tigana, et sortait année après année de son centre de formation des joueurs du niveau de Bixente Lizarazu ou encore Christophe Dugarry. Il est aussi loin ce temps où Zinédine Zidane, venant de l’AS Cannes, brillait sous le maillot des Marine et Blanc au point d’obtenir sa première sélection chez les Bleus en 1994. C’est dans son stade du parc Lescure qu’il inscrivait ses deux premiers buts chez les Bleus devant la République tchèque.

        Très loin, en effet ! Mais les galères bordelaises ne datent pas d’hier et ont débuté bien avant l’exercice 2021-2022. En effet, les Girondins ne se sont pas qualifiés pour une compétition européenne ces trois dernières années, une chose qui avait été réalisée à treize reprises depuis le début du siècle. Le rachat du club par un fonds d’investissement américain, à l’automne 2018, censé le mettre à l’abri, a eu l’effet inverse. Depuis, les Marine et Blanc naviguent à vue entre mauvais résultats et crises internes. C’est pourtant cette dernière saison qui a sonné le glas de tous leurs espoirs. Après la mise à pied de l’ancien entraîneur de l’équipe de Suisse, Vladimir Petkovic, écarté au bout de sept mois de mandat – alors que les Bordelais occupaient la dernière place du classement de Ligue 1 –, l’arrivée de l’ancien Rémois, David Guion, n’a rien changé. Son échec est cuisant. Bordeaux ne s’est imposé que deux fois (3-1 contre Metz lors de la 31e journée et 4-2 contre Brest lors de cette dernière journée). Pis, l’équipe possède la pire défense des grands championnats européens (91 buts). Guion est même l’entraîneur des Girondins ayant le plus faible ratio de points par match (0,78) de l’histoire du club. É. S.

        footballbordeaux
        France24 - World

        Russian court rejects appeal of jailed Kremlin critic Navalny

        Issued on: 24/05/2022 - 11:59

        FRANCE 24 Follow

        A Moscow court on Tuesday threw out jailed Kremlin critic Alexei Navalny's appeal against a nine-year prison sentence that he and his allies condemn as politically motivated. 

        Moscow City Court ruled to "leave the sentence without changes" and for it to enter into force immediately. This meant that Navalny will be transferred to a strict regime prison colony to serve out his term, after he was found guilty in March of embezzlement and contempt of court, charges he denies.

        Navalny, by far Russia's most prominent opposition figure, was handed the nine-year jail term in March in addition to the two-and-half years he is already serving. Navalny maintains the charges against him were fabricated to thwart his political ambitions.

        The ruling came after a live court hearing on Tuesday, when Navalny lambasted Russian President Vladimir Putin, casting him as a madman who had started a "stupid war" in Ukraine based on lies.

        "This is a stupid war which your Putin started," Navalny, 45, told the court via video link from a corrective penal colony. "This war was built on lies."

        'One madman has got his claws into Ukraine'

        Repeatedly interrupted by the judge, Navalny cast the prosecution's "facts" as "lies" – and compared them to the lies he said Putin, Russia's paramount leader since the last day of 1999, had used to launch the February 24 invasion of Ukraine.

        "What do you want to achieve? Do you want short-term control, to fight with future generations, fight for the future of Russia?" Navalny asked the court. "You will all suffer historic defeat."

        Navalny said Putin's Russia was run by thieves and criminals who had become enemies of the Russian people.

        "One madman has got his claws into Ukraine and I do not know what he wants to do with it, this crazy thief," Navalny said of Putin.

        The Kremlin has repeatedly dismissed Navalny's claims about Putin, who it says has won numerous fair elections in Russia since 2000 and remains by far the country's most popular politician. It has dismissed Navalny's claim that Putin is corrupt as nonsense.

        Putin says the "special military operation" in Ukraine is necessary to demilitarise and "denazify" the country, and because the US was using Ukraine to threaten Russia through NATO enlargement and Moscow had to defend against the persecution of Russian-speaking people.

        Ukraine and its Western allies reject these as baseless pretexts to invade a sovereign country.

        (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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        Jailed Kremlin critic Navalny wins Sakharov Prize, EU's top human rights award

        Russia adds jailed Putin critic Navalny to list of 'terrorists and extremists'

        Kremlin critic Navalny sentenced to nine years in prison for embezzlement

        L'Humanité

        Le nom d’Alice Milliat à nouveau effacé ?

        Chronique

        Mejdaline Mhiri

        L’histoire va-t-elle se répéter ? Va-t-on, de nouveau, soustraire Alice Milliat à la reconnaissance qu’elle mérite ? Inconnue du grand public, cette femme a pourtant porté des combats extraordinaires. Née en 1884 à Nantes, elle passe pour être la première dirigeante française du sport au féminin. Grande pratiquante d’aviron, elle présida le club Fémina Sport en 1915 et fut l’une des fondatrices de la Fédération des sociétés féminines sportives en 1917.

        Alice Milliat était une ambitieuse doublée d’une visionnaire. Déterminée face à Pierre de Coubertin, qui refusait catégoriquement que les femmes participent aux jeux Olympiques, elle organisa, en 1922, le premier événement international sportif réservé aux femmes. Rien que ça ! Quatre Jeux mondiaux furent ensuite organisés entre 1926 et 1934. Toutefois, Alice Milliat décéda en 1957 dans l’anonymat le plus complet, la Seconde Guerre mondiale et la profonde misogynie des dirigeants ayant eu raison de son combat (pour en savoir plus, découvrez le documentaire d’Anne-Cécile Genre, les Incorrectes, disponible depuis vendredi sur la chaîne Histoire. Un immanquable sur le sujet. Ainsi que les pages Histoire de l’ HD n° 787 du 23 décembre 2021).

        En juillet 2020, à l’initiative de Nicolas Bonnet-Oulaldj, président des élus communistes au Conseil de Paris, les édiles de la capitale avaient adopté un vœu « pour qu’il puisse être étudié » que la future Arena, située à la porte de la Chapelle et érigée pour les Jeux de 2024, porte son nom. Seulement voilà, le 12 mai, en avançant des raisons budgétaires, le conseil d’administration de la société d’exploitation de la salle a voté pour que la structure s’appelle plutôt Adidas-La Chapelle District.

        Et Nicolas Bonnet-Oulaldj de s’insurger : « Un accord annuel de 2,8 millions a été trouvé avec Adidas en échange de ce naming qui aura une exclusivité sur le lieu ainsi qu’un magasin. Sauf que c’est un lieu public ! » L’élu refuse ce modèle économique. « Le naming représente de l’argent, mais ce sera toujours moins important que ce que la ville a mis. Les dirigeants d’Adidas disent qu’ils feront des événements sur le sport au féminin, mais cela servira à les valoriser, ce ne sera pas pour les clubs. Il y a aussi un véritable problème d’effacement de la mémoire. Il faut que le monde entier sache qu’Alice Milliat a permis aux femmes de participer aux Jeux ! »

        Adressée à Anne Hidalgo, une pétition sur change.org a été lancée appelant à « ne pas sacrifier nos valeurs, notre engagement pour le sport et pour le féminisme sur l’autel d’une multinationale ». Il est encore temps d’agir, la délibération finale se fera durant le Conseil de Paris, en juillet.

        France24 - World

        US abortion rights under threat: The spectre of a post-Roe America

        Issued on: 20/05/2022 - 12:20

        Pierrick LEURENT Valérie DEFERT

        The recent leak of a confidential US Supreme Court document has confirmed the conservative-majority court's intention to overturn Roe v. Wade, the decision that has guaranteed access to abortion throughout the United States for nearly 50 years. Such a decision would have an unprecedented impact on 75 million women of childbearing age. But at the instigation of the Republican Party, some parts of the US, such as the states of Texas and Oklahoma, are already turning into a medical desert for women who seek a termination. Our correspondents Valérie Defert and Pierrick Leurent report on the "post-Roe America".

        Every morning, in front of the Tulsa Women's Clinic in Oklahoma, the same scene repeats itself: patients arrive to park in front of one of the few clinics that currently still perform abortions in this largely conservative state. Their cars are immediately wedged between anti-abortion demonstrators trying to dissuade them from terminating their pregnancy and volunteers from the clinic, like Susan Braselton. Wearing a rainbow vest, she comes out to welcome the women, protect and reassure them.

        Such a scene is not unusual in an America where the right to abortion, guaranteed since 1973 by the Supreme Court's Roe v. Wade ruling, is being seriously eroded in around half of the states. The governor of Oklahoma has already taken inspiration from a law passed last year in neighbouring Texas that bans abortion as soon as a heartbeat is detected – usually at around six weeks. He is now expected to sign another bill, passed by Oklahoma's legislators on May 19, that prohibits all abortions with few exceptions.

        Six weeks into their pregnancy, many women are still unaware that they are pregnant and the recent restrictions create difficult situations. For wealthier women, or those who find a last-minute solution, it is still possible to travel to another state. But for the less privileged, who cannot travel, their only choice is between carrying the foetus to term or resorting to illegal and risky abortion methods.

        The influence of evangelicals

        This state of affairs, well before the final decision of the Supreme Court on the matter, is the result of a decades-long political and religious battle. Led mainly by evangelicals, the fight for a total ban on abortion has gained ground, supported by the Republican Party, which often depends on evangelical votes for victory in local and national elections.

        In parallel, Roe v. Wade has never stopped grassroots activists like Pastor Mark Lee Dickson from achieving their goal, at least at the local level. This ardent defender of the "pro-life" cause travels around Texas and other states to have ordinances adopted, city by city, that completely ban abortion. His trick? As with the law in force in Texas, it is citizens – not the authorities – who are responsible for enforcing it. This legal loophole makes it possible to bypass the justice system.

        For nearly half a century, Democrats and pro-choice activists believed that abortion rights were a given that could not be reversed. Many did not realise that a reversal of fortune was taking place over time, one conservative state after another. On the Democratic side, the recent mobilisation in the wake of the threat to abortion rights appears somewhat late. But it could serve as a catalyst for the frustrations of progressive voters, in view of November's midterm elections. President Joe Biden has called on his fellow citizens to back candidates who support the right to abortion during the autumn vote.

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        Oklahoma passes bill banning almost all abortions with few exceptions

        US Republicans block Senate bill to protect access to abortion

        #The 51%

        Life after Roe v. Wade, what impact will it have on American society?

        France24 - Monde

        Face à Pékin, les pays du "Quad" promettent des investissements massifs en Asie-Pacifique

        Publié le : 24/05/2022 - 10:23

        FRANCE 24 Suivre

        Le Premier ministre japonais Fumio Kishida a annoncé mardi que son pays et les trois autres membres du "Quad" – États-Unis, Inde et Australie – prévoient d'investir au moins 50 milliards de dollars (environ 47 milliards d'euros) en cinq ans dans des projets d'infrastructure en Asie-Pacifique. Réunis en sommet à Tokyo, les quatre pays entendent peser face à l'influence grandissante de la Chine dans la région.

        Pour contrer la Chine, le Japon, les États-Unis, l'Inde et l'Australie prévoient d'investir au moins 50 milliards de dollars (environ 47 milliards d'euros) en cinq ans dans des projets d'infrastructure dans la région Asie-Pacifique, a annoncé, mardi 24 mai, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida.

        "Dans le secteur des infrastructures, nous annonçons que nous visons à investir plus de 50 milliards de dollars sur les cinq prochaines années pour soutenir des projets dans la région indopacifique", a déclaré Fumio Kishida à l'issue d'un sommet à Tokyo de l'alliance informelle dite "Quad".

        Ce sommet intervient alors que Pékin renforce ses capacités militaires et multiplie exercices et manœuvres à proximité de territoires disputés, dont Taïwan.

        "La Chine flirte avec le danger", a averti lundi le président américain Joe Biden, répétant que les États-Unis étaient prêts à utiliser leurs moyens militaires si elle envahissait l'île autonome.

        Même si l'administration Biden a aussitôt tenté d'atténuer ces propos, Pékin a vivement réagi en invoquant sa "souveraineté" et en jugeant que les États-Unis jouaient "avec le feu".

        Ce sommet du Quad est celui "des démocraties contre les autocraties, et nous devons nous assurer d'être à la hauteur", a déclaré mardi matin Joe Biden.

        Le Japon a aussi récemment durci son langage à l'égard de son voisin, mettant en garde la Chine contre tout "changement unilatéral du statu quo par la force".

        Les pays de la région s'inquiètent également des efforts de Pékin pour nouer des alliances avec des nations du Pacifique. Après un accord de sécurité conclu le mois dernier avec les îles Salomon, la Chine pourrait selon certains médias vouloir l'étendre à d'autres : Vanuatu, Samoa, Tonga et Kiribati.

        Désaccords avec l'Inde

        Selon un responsable américain, les quatre pays devraient s'accorder mardi sur un système commun pour suivre le trafic maritime régional, y compris "dans les eaux territoriales et les zones économiques exclusives". Les données ainsi récoltées seront partagées avec "un large éventail de partenaires" pour aider à surveiller des activités comme la pêche illégale, a-t-il déclaré aux journalistes.

        En l'espace de quelques heures, Joe Biden et le Premier ministre japonais Fumio Kishida, le Premier ministre indien Narendra Modi et le nouveau dirigeant australien Anthony Albanese vont tenter de transformer leur alliance informelle en bloc uni capable de faire face à la Chine.

        Cette unité est cependant compliquée par des désaccords avec l'Inde, le seul membre du Quad à n'avoir pas condamné l'invasion russe de l'Ukraine, augmentant même ses importations de pétrole russe malgré les critiques.

        A contrario, Joe Biden et ses alliés établissent un parallèle entre la guerre menée par Moscou et les ambitions territoriales de Pékin, arguant que les sanctions contre la Russie servent aussi de dissuasion envers d'autres pays tentés par des actions militaires.

        Joe Biden, qui aura également des entretiens bilatéraux avec Narendra Modi et Anthony Albanese, "est bien conscient que l'Inde a sa propre histoire, sa propre façon de voir les choses", a noté le responsable américain. La question est de savoir comment ces différences sont gérées, a-t-il ajouté, estimant que Joe Biden "est d'avis qu'il faut avoir des discussions franches et directes".

        "Le Quad donne l'impression d'être concentré sur les manières de contrecarrer la Chine. Mais l'Inde va sans doute adopter une position neutre", a déclaré à l'AFP Kazuhiro Maeshima, professeur de politique américaine à l'université Sophia à Tokyo.

        "Nous ne sommes pas là pour plaisanter"

        Les précédentes déclarations communes du Quad s'étaient bornées à prôner un "Indopacifique libre et ouvert" et à mettre en garde contre des actions "unilatérales", sans citer Pékin.

        Le président américain a souligné à l'ouverture du sommet l'importance grandissante du Quad, estimant qu'"en peu de temps, nous avons montré que ce n'est pas une simple mode passagère. Nous ne sommes pas là pour plaisanter", a-t-il déclaré.

        Le Quad est également un baptême du feu diplomatique pour le nouveau Premier ministre travailliste australien Anthony Albanese, 59 ans, arrivé à Tokyo quelques heures seulement après son investiture.

        La tournée asiatique de Joe Biden, qui avait démarré par un séjour de trois jours en Corée du Sud, est également dominée par la possibilité que l'imprévisible Corée du Nord tire un nouveau missile ou procède à un essai nucléaire.

        Cette crainte ne s'est pas matérialisée jusqu'ici, mais Washington s'est dit "préparé" à cette éventualité, alors que les discussions sont au point mort depuis l'échec d'un sommet en 2019 entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président américain de l'époque, Donald Trump.

        Avec AFP

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        Joe Biden noue un nouveau partenariat économique en Asie-Pacifique avec 13 pays

        DÉCRYPTAGE

        À Taïwan, "plus la capacité militaire de la Chine augmente, plus le risque d'invasion grandit"

        Australie : Anthony Albanese, l'enfant modeste devenu futur Premier ministre

        L'Humanité

        Football. Mbappé reste au PSG : les raisons d'un pari gagné

        Actu

        Le rêve madrilène d’enrôler le joueur parisien s’est effondré samedi soir, lors de la dernière journée de Ligue 1. Devant le public du Parc des Princes, le Bondynois a annoncé qu’il avait signé un nouveau contrat de trois ans avec le PSG.

        Éric Serres

        Le Paris Saint-Germain ne sera sans doute jamais une institution à la madrilène ou à la barcelonaise. Le PSG reste ce club fantasque où le rêve est toujours possible, même dans les pires moments. Comme le dit le dicton scandé dans les rangées du Parc des Princes depuis si longtemps : « Paris est magique ! » Quelle que soit la présidence, prête à jeter des millions dans ce club, le rêve et la réalité se confondent bien souvent. Bien sûr, il y a parfois des ombres au tableau. Des éliminations à répétition bien trop tôt en Ligue des champions, des championnats perdus avec un effectif en or, mais aussi des silences pesants comme dans l’affaire loin d’être terminée d’Idrissa Gueye – il a refusé de jouer et de porter le maillot parisien floqué des couleurs de l’arc-en-ciel lors de la journée de lutte contre l’homophobie dans le sport –, mais il y a aussi cette incroyable nécessité de toujours trouver le bon moment pour rebondir.

        J’ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : Kylian Mbappé va rester jusqu’en 2025. Nasser Al Khelaïfi, président du Paris Saint-Germain

        Foule en délire et tonnerre d’applaudissements.

        Samedi soir, le rêve des supporters de voir Mbappé rester dans le club de la capitale est devenu réalité. Quelques minutes avant le début de la rencontre opposant les Parisiens à des Messins au bord du gouffre – défaite 5-0 et descente pour le club lorrain –, c’est le patron qatari Nasser Al Khelaïfi qui a pris la parole : « J’ai une très bonne nouvelle à vous annoncer : Kylian Mbappé va rester jusqu’en 2025. » Foule en délire et tonnerre d’applaudissements. Le public du Parc se met alors à scander le nom de son protégé dans un vacarme incroyable. Les « Kylian Kylian ! » font trembler des tribunes en ébullition. Au tour de l’intéressé, tout sourire, de prendre la parole : « Bonjour à tous, je suis très content de continuer l’aventure, de rester ici en France, à Paris dans ma ville. J’ai toujours dit que Paris, c’était ma maison, et j’espère que je vais continuer à faire ce que j’aime le plus : jouer au football et gagner des trophées avec vous tous. Merci à tous pour cet accueil. » La suite, on la connaît : un triplé et une multitude d’occasions durant 90 minutes.

        Football. 38e journée, une soirée d’enfer !

        Entrer dans l’histoire de son club et cocher toutes les cases

        Fin du feuilleton Kylian Mbappé. Le Real Madrid ne sera pas sa prochaine destination. Depuis quelques jours, la tendance qui le voyait prendre un avion pour l’Espagne afin d’y rejoindre son copain de sélection nationale, Karim Benzema, avait en effet du plomb dans l’aile. Les discussions entre le PSG et les conseillers du joueur, bien qu’interminables, touchaient à leur fin et allaient dans le sens du clan parisien. Dans les dernières minutes, l’intervention du président Nasser Al Khelaïfi faisait définitivement mouche pour débloquer une bonne fois pour toutes le dossier.

         Bonjour à tous, je suis très content de continuer l’aventure, de rester ici en France, à Paris dans ma ville. J’ai toujours dit que Paris, c’était ma maison... Kylian Mbappé

        Comment expliquer un tel revirement, alors que tous le voyaient s’envoler vers la capitale espagnole ? Les dirigeants parisiens n’ont rien lâché et ont su écouter et entendre les critiques du Bondynois sur les dysfonctionnements du club. Outre le prolongement de son contrat jusqu’en 2025 et un aspect financier dont on ne possède, pour l’instant, ni les tenants ni les aboutissants, la refonte de l’organigramme demandée par le joueur a été entendue et actée. Elle concernera notamment la direction sportive.

        PSG-Real Madrid, Paris est décidément Mbappé-dépendant cette saison !

        Reste la corde sentimentale, qui a aussi joué à plein. Arrivé en 2017, le club a rappelé à l’ex-monégasque qu’il était le fer de lance du projet qatari, Ligue des champions, ce titre majeur qui manque toujours au club. Que lui aurait rapporté, lui a-t-on expliqué, un départ au Real Madrid, dont les armoires croulent sous les trophées alors que les parisiennes tardent à se remplir ? Entrer dans l’histoire de son club, cocher toutes les cases ne font-ils pas partie de l’inconscient de l’international français ? Mouche, encore !

        L’entraîneur argentin Mauricio Pochettino démis de ses fonctions

        Passé l’euphorie de l’annonce, les grandes manœuvres ont très vite débuté. Côté PSG, les célébrations du 10 e titre à peine achevées, le directeur sportif Leonardo a appris qu’il était démis de ses fonctions. Son nom était sur la sellette depuis plusieurs semaines, comme celui de l’entraîneur argentin Mauricio Pochettino, qui pourrait faire ses valises bientôt. La politique de recrutement du Brésilien, avec beaucoup d’achats de stars et peu de ventes, son « cocooning » excessif des joueurs ont été autant de bonnes raisons pour en faire le bouc émissaire des fiascos successifs du club. Luis Campos, ancien chef du recrutement de Lille et Monaco, et proche de longue date de Kylian Mbappé et de ses parents, ferait partie de la short list pour le remplacer.

        L’homme du jour. Kylian Mbappé

        La presse madrilène n’est pas prête à oublier l’affront

        Si, à Paris, un vent nouveau semble souffler, au-delà des Pyrénées, c’est celui de la colère qui s’est levé. Le revirement de la star française n’est pas du goût de tous. Si le président du Real, Florentino Pérez, malgré l’énorme déception, a su mettre un mouchoir sur le joueur français, en coulisse, on a la défaite mauvaise. La presse madrilène n’est pas prête à oublier l’affront. « Il faut beaucoup de classe pour jouer au Real Madrid », titre un Marca rancunier. L’autre quotidien sportif madrilène est tout aussi critique : « C’est lui qui perd (quelque chose) », explique AS. Du côté de la Catalogne, sans se réjouir, quoique, la presse barcelonaise préfère titrer laconiquement : « Se queda » ( « Il reste »). Javier Tebas, le très bavard président de la Ligue professionnelle espagnole (La Liga), a quant à lui fustigé l’attaquant tricolore en parlant d’ « une insulte au football » en raison des pertes enregistrées par le PSG ces dernières saisons – 225 millions rien qu’en 2020-2021, selon la Ligue française.

        L’instance qu’il dirige a annoncé dans la soirée qu’elle allait déposer une « plainte » contre le PSG pour « défendre l’écosystème économique du football européen ». Pas étonnant lorsqu’on connaît les rapports tendus entre celle-ci et le club du PSG, qui a eu l’outrecuidance de lui chiper ses plus grandes têtes d’affiche (Neymar, Messi), mais aussi d’avoir torpillé la Super Ligue – compétition sportive fermée ou semi-fermée entre certains des clubs de foot les plus puissants du continent européen –, dont les deux grands d’Espagne étaient partie prenante et même leaders. Quoi qu’il en soit, à six mois du Mondial organisé dans l’État gazier, où Mbappé et les Bleus iront défendre leur titre, ce coup de théâtre sonne comme une nouvelle victoire pour le fonds qatari QSI.

        ligue 1Kylian Mbappépsg
        Valeurs Actuelles

        Eglise catholique : les “abus” du rapport Sauvé…

        Si nous publions ce travail et ce genre de réflexion sur le rapport Sauvé [ le Rapport Sauvé, une manipulation ? , NDLR], c’est bien parce que notre premier souci se porte sur les victimes. Si l’on souhaite traiter un problème grave (en l’occurrence ici la question des abus sexuels sur mineurs dans l’Église), il est nécessaire de fonder et de développer un plan d’action sur des bases certaines. [… ] Dans le cas présent, les “résultats” ont été jetés en pâture à l’opinion publique à grand renfort d’une campagne médiatique préparée et annoncée. [… ] Nombre d’évêques ont alors fait discrètement comprendre être tombés des nues, découvrant à ce moment-là, en direct, l’ampleur du phénomène. Plus d’un a été choqué par les « exercices préparatoires » à la communication, que certains ont jugés « malsains » (pour essayer de demeurer charitable). Cette théâtralité a culminé avec la mise en accusation publique, haineuse, du “Vous devez payer pour tous ces crimes”, les doigts pointés vers les évêques présents. […] À partir de là, le raz-de-marée médiatique était en route et nombre de nos représentants ecclésiastiques se sont retrouvés emportés dans un tourbillon face auquel ils n’ont eu d’autre choix que de courber l’échine.

        Du rôle de la parole

        Il y a plusieurs décennies, la “société” considérait, à tort ou à raison, que c’était l’intérêt des enfants, des familles et des différentes institutions de rapidement “tourner la page” quand abus il y avait eu. Que ce soit de la part d’un enseignant, d’un membre de la famille, d’une institution civile, laïque, religieuse ou d’un groupe sportif par exemple. On estimait qu’il était traumatisant pour un enfant d’être confronté à la justice, à la police, aux mises à l’épreuve des témoignages, aux vérifications face aux potentiels mensonges, etc. Il y avait une forme de consensus social qui allait dans ce sens, dans l’ensemble des institutions et l’ensemble de la société. Il s’agissait d’une réalité sociétale de toute une époque qui estimait que la parole ne libérait pas. Qu’au contraire, elle éclairait d’une trop vive lumière des situations qu’on estimait préférable de laisser dans l’ombre, dans l’intérêt des victimes et des différentes institutions. Les années 1990 ont représenté un tournant dans la perception que les sociétés ont eue de ce genre de traumatismes. Nous sommes passés actuellement dans une tout autre représentation, on estime que c’est justement la parole qui libère. Et je souhaite évidemment que la parole aide effectivement les victimes à se libérer.

        Une temporalité sujette à caution

        Un certain nombre d’évêques auraient souhaité que l’enquête portât sur vingt à trente ans, ce qui aurait permis, dans l’intérêt des victimes, d’étudier des cas concrets au sein d’une Église qui avait pris des positions claires, et surtout des mesures. En prenant soixante-dix ans pour enquêter, on faisait donc déjà fausse route parce qu’on était obligé d’avoir recours à d’autres procédés qu’à ceux qu’on utilise pour une enquête, utiliser des sondages, forcément hasardeux, et de mélanger plusieurs époques qui avaient une vue et un fonctionnement radicalement opposés sur le sujet.

        Partir sur une période plus courte n’indiquait nullement la volonté d’enterrer des crimes anciens, mais simplement la volonté de poser un diagnostic indiscutable, avec des enquêtes scientifiques rigoureuses, qui permettent de dresser un état des lieux et d’analyser comment les dispositions mises en place pour lutter contre ce fléau ont été respectées ou non, dans l’intérêt des victimes, comme de ceux qui auraient pu le devenir.

        Des questions qui en disent long

        Nous sommes le 12 avril 2019, il s’agit chronologiquement de la première audition en audience plénière qui a été publiée, l’acte premier du travail de la Ciase. Les enquêteurs sont donc, en théorie, à ce moment, libres de tout préjugé, vierges de toute idéologie. Cependant, nous allons découvrir que les préjugés les plus naïfs sont déjà là, les questions ne sont pas posées de manière neutre, une hostilité sourde se fait déjà entendre et les germes des préconisations finales sont, dès le premier jour, dans l’esprit de l’équipe. Relisons un certain nombre d’interventions de membres de la Ciase.

        Question 8 : La place faite aux femmes dans l’Église n’est-elle pas contraire à l’égalité en dignité de tous les êtres humains, telle qu’elle est proclamée par l’article 1er de la Déclaration universelle des droits de l’homme ?

        Question 9 : Le fonctionnement hiérarchique, purement masculin et parfaitement pyramidal de l’Église catholique n’induit-il pas une culture du secret et ne favorise-t-il pas une grande solitude qui peut être facteur de troubles et d’actes délictueux jusqu’à la pédophilie ?

        Question 11 : Quels remèdes entrevoyez-vous pour éviter que ces abus ne se reproduisent ? En termes d’exercice de l’autorité, de gouvernance de l’Église, de sélection et de formation des prêtres et religieux, de statut des clercs ?

        Des interventions ignorantes et hostiles…

        Philippe Portier, historien et sociologue, premier vice-président de l’École pratique des hautes études : « Cette obsession de la pureté remonte à l’avant-XIXe siècle, à la sacralisation de la pureté du prêtre. »

        Christine Lazerges, professeur émérite de l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, ancienne présidente de la Commission nationale consultative des droits de l’homme : « Si le problème tient au piédestal sur lequel on place le prêtre, on le résoudrait en grande partie en ordonnant des femmes. »

        Anne Devreese, ancienne directrice générale de l’École nationale de protection judiciaire de la jeunesse : « Vous avez insisté sur le registre lexical utilisé, renvoyant à la famille, avec les termes de père, de frère et sœur. Cela évoque l’inceste. J’ai été frappée d’entendre, dans le reportage d’Arte sur les religieuses abusées, exactement les mêmes phrases que ce que l’on entend lorsqu’il est question d’inceste, un sujet que je connais bien. »

        Antoine Garapon, magistrat, ancien secrétaire général de l’Institut des hautes études sur la justice : « Vous avez passé quatre années au Vatican. Le contraste est saisissant entre la lutte farouche menée contre le mariage homosexuel et la situation de crise actuelle liée aux scandales de pédophilie, le cas du cardinal Barbarin étant d’ailleurs emblématique de ces deux aspects. Quel est votre sentiment à ce sujet ? Dans le livre de Frédéric Martel, l’Église est constantinienne : elle fait passer au premier plan la lutte politique, contre le communisme avec Jean Paul II, quitte à soutenir l’insoutenable avec Alfonso López Trujillo par exemple ; la lutte contre le mariage gay est aussi politique. L’objectif politique prime la morale. Est-ce la même chose aujourd’hui selon vous ? »

        Christine Lazerges : « Que pensez-vous du fait que les enfants de chœur soient toujours des garçons, habillés comme le prêtre ? Pourrait-on préconiser une mixité ? » Anne Devreese : « Je reviens sur le traitement différencié entre filles et garçons. N’y a-t-il pas un lien avec le sujet de la dévalorisation des filles et de leur sexualité, elles qui sont vues comme vicieuses, tentatrices ? N’y a-t-il pas dans l’Église non seulement une vision extrêmement dégradée de la sexualité, mais plus encore quand elle implique des femmes ? N’est-ce pas “moins grave” d’avoir des relations sexuelles avec un garçon ? »

        Les auditions de victimes n’ont pas encore commencé, mais les bases des préconisations finales sont là, et les clichés qui animent les membres de la commission semblent empruntés à la pire littérature de gare. On est ici bien davantage dans un réquisitoire qui cherche des confirmations à ses postulats que dans une analyse posée et équilibrée sur un sujet. Ils auraient souhaité se caricaturer, ils n’auraient pas mieux fait.

        Que cherchait vraiment la Ciase ?

        M. Sauvé a déclaré le 5 octobre au journal le Figaro : « Ce rapport serait un échec si l’essentiel de nos 45 recommandations n’était pas suivi d’effet. » Cette commission qui n’était à la base qu’une “expertise” de consultation, fondée sur la confiance, a trop rapidement sombré dans l’hubris, la démesure. Nous ne pouvons qu’être surpris que M. Sauvé en arrive à s’autoattribuer, s’autoaccorder le principe d’une d’infaillibilité quasi pontificale, alors qu’il ne présidait qu’une commission d’enquête, pouvant faire des recommandations, mais qui ne devaient pas s’étendre au-delà de certaines limites qui malheureusement ont été franchies. [… ] Quand on est chargé d’une mission qui cherche à déterminer un nombre de victimes et les manières de les protéger, on n’a pas le droit de faire dérailler cette mission pour la transformer en argument de révolution dans l’Église catholique, surtout quand cette Église nous a donné sa confiance. [… ]

        Sur le cas Barbarin…

        Une autre “anecdote” est particulièrement marquante : la commission Sauvé a reçu les avocats de ceux qui ont attaqué le cardinal Barbarin en justice, et le rapport les cite. Mais l’avocat de Son Éminence n’a même pas été contacté et donc n’a pu faire valoir les jugements successifs de la cour d’appel et de la Cour de cassation en faveur du cardinal, qui a été totalement relaxé. Cela se passe de commentaires.

        Une méthodologie douteuse

        La Ciase a pu consulter toutes les archives judiciaires qu’elle a voulu. Pour un total maximal de 413 dossiers qui apparaissent dans les archives publiques. Soit, par rapport aux 45 360 plaintes qui sont estimées à partir des projections de Mme Nathalie Bajos, moins de 1 %. Les autres ont disparu dans la nature, comme par enchantement. Comment peut-on avoir confiance dans ces travaux de l’Inserm ? [… ] Cinquante-six pour cent du total des abus estimés ont eu lieu entre 1950 à 1970, 8 % des abus dans la société à l’époque. À propos de l’appel à l’ensemble de la population française : sur 1 500 personnes qui ont répondu à un appel à témoignages, il n’y en a que quatre qui ont témoigné pour des abus commis depuis les années 1990. Et pourtant, à partir de ces quatre témoignages, la commission annonce que les choses n’ont pas changé au cours de ces dernières décennies. [… ] Étant donné le faible taux (au sens purement mathématique du terme) des personnes concernées dans ce “sondage” par les abus (0,17 % chez les femmes et 0,69 % chez les hommes après redressement), il suffi t ici que sur la totalité de sondés, un homme sur 300 mente sur Internet de manière anonyme, pour doubler le nombre d’abus par les clercs, reportés dans le sondage.

        Une “prévalence” fabriquée

        Nous remarquons l’approche “originale” de la Ciase, qui regroupe pour l’Église l’ensemble des lieux d’abus (écoles, patronages, paroisses… ) pour produire ce chiffre de 1,2 %. Pendant ce temps, les lieux laïcs (écoles, clubs de sport, centres aérés, colonies…) sont éclatés. Si l’on prend le soin de regrouper les différents lieux laïcs de la même façon, les chiffres sont équivalents. Cet argument suffi t déjà à éliminer le concept de « plus forte prévalence » du rapport de la Ciase. Il existe un certain nombre d’études internationales sur le sujet, qui placent l’Église dans une position plus favorable que les autres milieux, c’est-à-dire avec proportionnellement moins de cas d’abus sexuels que dans les autres sphères sociales.

        Extrapolation à géométrie variable

        Au cours des dernières années, l’archevêque de Paris a fait le choix, dès qu’il y avait des dénonciations, de transférer immédiatement et directement les dossiers au parquet. Sur les 23 ou 24 dossiers transmis, il n’y en a que trois qui ont été retenus. Le parquet ne s’est pas prononcé sur ces trois cas, il estime simplement que les dossiers méritent d’être creusés, de donner lieu à des investigations, ce qui ne signifie pas qu’agression il y a eu. Les 20 ou 21 autres dossiers n’avaient, selon le parquet, aucune consistance et aucune crédibilité et ne pouvaient donner lieu à poursuites. Si l’on va au bout de la méthodologie de l’Inserm, en appliquant le même principe de l’extrapolation par multiplicateurs, sur huit personnes qui déclarent avoir été agressées, ou qui interprètent des gestes comme des agressions, il y en a qu’une qui l’a peut-être potentiellement été. Nous pouvons donc, en fidélité à cette logique, immédiatement diviser les chiffres de l’Inserm par huit. Mais l’Inserm n’est pas allé au bout du travail.

        Conclusion

        Il n’est pas insensé qu’une commission qui est allée très loin dans le “passage au crible” de l’institution puisse admettre d’être, à son tour, passée au crible et remise en question sur un certain nombre de ses aspects, sans avoir à se braquer en écrivant qu’ « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport » (synthèse de la réponse de la Ciase à l’Académie catholique de France, 8 février 2022). Si la lettre de mission a effectivement demandé une étude historique depuis 1950, elle a pris soin de demander des préconisations à partir des mesures que l’épiscopat avait prises depuis 2000. La Ciase semble s’être engouffrée (sans doute en grande partie par aveuglement) dans cette brèche et a utilisé l’ensemble de la période 1950-2020 comme base pour ses recommandations, ce qui n’avait plus rien à voir avec le cadre fixé au départ. L’immense majorité des abus ayant été commis avant 2000, cela ne pouvait conduire qu’à un résultat biaisé car les 45 recommandations de la commission semblent pour la plupart s’adresser à une Église qui n’existe plus, ou presque plus depuis près d’un demi-siècle.

        Ce rapport ne permet donc pas de déterminer les priorités nécessaires pour renforcer la prévention aujourd’hui et à l’avenir, ce qui peut être finalement considéré comme une grave occasion manquée. […] Ceci ayant été exprimé, nous redisons, toute révérence gardée, aux responsables de la Conférence des évêques de France que nous regrettons que l’on parle de « responsabilité institutionnelle » là où seules des personnes sont engagées, et de « dimension systémique des abus », alors que ceux qui ont perpétré ces abus ont très gravement enfreint les lois du système (c’est-à-dire de l’Église). Il faut être intransigeant sur le fait que l’Église renforce et pérennise les mesures mises en œuvre depuis vingt ans, sans remettre en cause certains éléments fondamentaux de l’institution, de l’ordre et de la doctrine. Ceci à la seule condition de l’objectivité, loin de toute récupération idéologique : alors le travail de justice, pour les victimes en premier lieu, pourra se faire dans les meilleures conditions.

        Le Rapport Sauvé, une manipulation ?, du père Michel Viot et Yohan Picquart, préface de Paul Deheuvels, de l’Institut, Via Romana, 158 pages 15 €.

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        France24 - Monde

        Droits humains : Michelle Bachelet entame sa visite de la région du Xinjiang

        Publié le : 24/05/2022 - 05:02

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        Au deuxième jour de sa visite en Chine, la haute-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU se rend dans la région du Xinjiang, peuplée de 26 millions d'habitants dont près de la moitié de Ouïghours, pour enquêter sur le sort des minorités musulmanes. Le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a émis lundi l'espoir que cette visite aiderait à "clarifier la désinformation".

        Deuxième jour en Chine pour Michelle Bachelet. La cheffe de l'ONU pour les droits de l'Homme entame mardi une visite extrêmement attendue dans la région chinoise du Xinjiang, où Pékin est accusé de mener une répression féroce contre les musulmans ouïghours.

        Ce déplacement se déroule quasiment à huis clos, la délégation onusienne étant tenue d'intégrer, au nom de la situation épidémique en Chine, une bulle sanitaire qui la tient à l'écart de la presse étrangère.

        Aucun détail sur les lieux précis que visitera Michelle Bachelet n'a été rendu public, ce qui soulève des interrogations sur la latitude réelle dont elle disposera sur le terrain.

        Des Ouïghours de la diaspora et des associations de défense des droits de l'Homme exhortent l'ancienne présidente chilienne de 70 ans à ne pas se laisser entraîner dans une opération de propagande du régime communiste.

        Washington dénonce un "génocide"

        Le Xinjiang (nord-ouest), longtemps frappé par des attentats attribués à des séparatistes et des islamistes ouïghours, fait l'objet depuis quelques années d'une répression menée au nom de l'antiterrorisme.

        Des études occidentales accusent la Chine d'y avoir interné au moins un million de Ouïghours et de membres d'autres minorités musulmanes dans des camps de rééducation, voire d'imposer du "travail forcé" et des "stérilisations forcées".

        Washington accuse Pékin de commettre un "génocide". La Chine dénonce le "mensonge du siècle" et présente les camps comme des "centres de formation professionnelle", destinés à combattre l'extrémisme religieux.

        Pékin dit par ailleurs n'imposer aucune stérilisation, mais uniquement appliquer la politique de limitation des naissances à l'œuvre dans l'ensemble du pays, auparavant peu mise en pratique dans la région.

        Présente mardi et mercredi au Xinjiang, peuplé de 26 millions d'habitants dont près de la moitié de Ouïghours, Michelle Bachelet se rendra notamment dans la capitale régionale, Urumqi.

        Des émeutes interethniques en 2009 y avaient fait près de 200 morts, en grande majorité des Hans (Chinois de souche) battus ou poignardés par des Ouïghours.

        Michelle Bachelet ira également à Kashgar, dans le sud du Xinjiang, où la population ouïghoure est très importante et où la campagne sécuritaire est réputée particulièrement féroce.

        Pékin veut "faire taire rumeurs et mensonges"

        Lors d'un tête-à-tête lundi avec Michelle Bachelet à Canton (sud), le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, a émis l'espoir que son séjour aiderait "à clarifier la désinformation" sur son pays, selon son ministère.

        "Nous espérons que cette visite vous permettra d'aller au fond des choses, de parler des faits et de la réalité, afin de faire taire rumeurs et mensonges", a souligné Wang Yi.

        Michelle Bachelet est la première responsable onusienne des droits de l'Homme à se rendre en Chine depuis 2005, après des années de négociations avec Pékin sur les termes de sa visite au Xinjiang.

        Lors d'une visioconférence lundi avec des représentants d'ambassades étrangères, elle a assuré qu'elle se rendrait dans des centres de détention et s'entretiendrait avec des militants des droits de l'Homme, selon des sources diplomatiques.

        Avec AFP

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        Répression des Ouïghours : Washington dégaine de nouvelles sanctions contre la Chine

        Droits humains : Michelle Bachelet en visite en Chine pour enquêter sur le sort des Ouïghours

        Les députés français adoptent une résolution dénonçant le "génocide" des Ouïghours par la Chine

        L'Humanité

        Les agents RATP se mobilisent contre la privatisation du réseau

        Actu

        Transports Tandis que leur direction tente de leur imposer des conditions de travail au rabais, les agents de la régie publique ont une nouvelle fois manifesté leur opposition à l’ouverture à la concurrence des lignes franciliennes de bus et de tramway. Ils sont en grève depuis lundi.

        Marie Toulgoat

        Nouvelle semaine de mobilisation pour les machinistes de la RATP. Depuis lundi et pour la troisième fois en quatre mois, les agents de la régie publique des transports parisiens ont laissé leur dépôt et quitté les postes de conduite pour clamer leur colère, à l’appel de la CGT, de FO et de l’Unsa. « La mobilisation est très suivie, nous décomptons environ 70 % de grévistes. Sur la ligne de tramway T3, par exemple, il n’y avait que deux machinistes en poste sur 37 mardi », indique Pierre Yaghlekdjian, délégué syndical CGT à la RATP Bus.

        Et pour cause, la menace pesant sur les conditions de travail des salariés du réseau de surface n’a jamais été aussi pressante. D’ici au 1er août, si la mobilisation des agents n’enraye pas le projet de la RATP, ceux-ci devront travailler 20 heures de plus par an selon la direction et 190 heures de plus selon la CGT, pour une compensation financière jugée insuffisante. Une première étape qui laisse entrevoir la menace de l’ouverture à la concurrence du réseau de transports d’Île-de-France, prévue pour janvier 2025. Pour se préparer à jouer des coudes avec les entreprises privées qui voudront mettre la main sur des lignes de bus et de tramway, la RATP souhaite revoir à la baisse les conditions de travail de ses salariés. De quoi accroître sa compétitivité et remporter des appels d’offres, espère la direction de la régie, mais les employés ne l’entendent pas de cette oreille.

        Appelées à se prononcer jusqu’au 29 avril, les quatre organisations syndicales représentatives (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC) ont en effet refusé en bloc un projet d’accord prévoyant l’augmentation de 190 heures du temps de travail annuel contre une compensation de 1 900 euros brut, selon la CGT. « L’accord prévoyait également de supprimer six jours de repos. Le nombre de services en deux vacations, où l’agent doit travailler quelques heures le matin puis à nouveau le soir avec une pause de quatre à cinq heures au milieu de la journée, allait aussi être multiplié par deux », note le délégué syndical.

        Les agents ne comptent pas se laisser faire

        Face à l’accueil glacial qu’ont réservé les employés au texte, la RATP a sorti les forceps et opté pour une modification unilatérale des conditions de travail de ses agents. Celle-ci abandonne ainsi une partie de son projet initial mais maintient l’augmentation des heures de travail, à en croire le syndicat.

        Plutôt que d’avoir à choisir entre la peste et le choléra, les machinistes grévistes de la RATP espèrent tout bonnement enterrer le projet de privatisation du réseau de transport francilien. « Aujourd’hui, tout le monde a les mêmes conditions de travail, demain tout le monde aura des contrats différents selon l’employeur. On essaye de nous diviser », analyse Pierre Yaghlekdjian. Les agents ne comptent toutefois pas se laisser faire. Si l’ouverture à la concurrence du réseau de bus et de tramway devait arriver à son terme, « la lutte se poursuivra et même se durcira », promet l’élu.

        RATPouverture à la concurrence
        Valeurs Actuelles

        Le cercle vicieux des médecins intérimaires

        Moins de médecins, moins de malades, a-t-on pensé il y a quelques années. En leur rendant plus difficile d’obtenir un rendez-vous chez leur généraliste, les patients seraient incités à diminuer leur consommation excessive de soins médicaux. Bientôt, par la grâce de ces restrictions, le trou dans les comptes de la Sécurité sociale ne serait plus qu’un mauvais souvenir. Pourtant, fort curieusement, la baisse du nombre de praticiens à grands coups de numerus clausus n’a pas empêché les gens de continuer à avoir besoin de soignants. Sauf que maintenant il n’y en a plus assez. Ce n’est pas une vraie surprise mais cela cause de vrais ennuis, et la pyramide des âges montre que ceux-ci ne sont pas près de s’arranger.

        L’un des aspects qui concentrent beaucoup des effets pervers de la situation, tristement prévisible depuis plus de vingt ans, est celui des médecins remplaçants. À part peut-être Mère Teresa en son temps, ceux qui prennent soin des malades ont parfois besoin de prendre soin d’eux-mêmes. Non pas parce qu’ils formeraient une bande de rois fainéants, mais parce que le serment du médecin, qui figure en annexe du code de déontologie médicale et constitue une sorte de prolongement du serment d’Hippocrate, engage le médecin à déclarer : « Je veillerai à ma propre santé, à mon bien-être et au maintien de ma formation afin de procurer des soins irréprochables. »

        Comme les maladies ne se mettent pas toujours en congés en même temps que le médecin, lorsque ce dernier doit s’absenter il a recours à un médecin remplaçant, qui n’a pas de cabinet à lui mais qui est au système de santé ce que l’huile est à l’engrenage : l’indispensable auxiliaire qui permet à la machine de continuer de tourner. Malheureusement, tels des rois Midas des temps modernes, en organisant la pénurie de médecins, les gouvernements successifs ont changé cette huile en or, et à l’instar du fameux récit mythologique cette transmutation ne s’est pas faite pour le meilleur mais pour le pire.

        au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet

        Par un mécanisme de marché qui évoque plutôt la loi de la jungle, les trop rares médecins remplaçants sont devenus les rois de la place, même hors déserts médicaux, au point qu’un jeune docteur peut se demander l’intérêt qu’il aurait à ouvrir son propre cabinet. Il y a vingt ans, la rétrocession accordée à un remplaçant pouvait être de 70 % (en clair : 70 % du chiffre d’affaires réalisé pendant son remplacement lui revenait). L’on est passé ensuite à 80 %. À présent, 85 % est en passe de devenir la nouvelle norme, et rien ne semble pouvoir stopper la tendance haussière. Atteindre 100 % n’est pas encore la règle mais n’est déjà plus si rare.

        Voilà bien des problèmes de riches, diront certains. Les médecins sont loin d’être au plus bas de la pyramide des revenus, ils peuvent bien donner un peu ! Problèmes médicalo-médicaux, renchériront d’autres, qui se demanderont ce que ça peut bien faire au citoyen lambda que des médecins donnent trop ou pas assez à d’autres médecins.

        Ami lecteur, sans aller jusqu’à dire comme le Dr Knock que tout bien portant est un malade qui s’ignore, reconnaissons que nous sommes tous appelés à avoir un jour besoin de soins. Et donc, si, quelles qu’en soient les raisons, l’organisation du système de santé conduit à la réduction de l’offre, tout le monde en pâtit.

        La position excessivement dominante des remplaçants sur le marché des soins les encourage à se vendre au plus offrant, que ce soit à d’autres médecins ou à des collectivités qui subissent les ravages des déserts médicaux. Ces dernières en sont réduites à signer des contrats de plus en plus léonins pour faire venir des praticiens de moins en moins impliqués. Or si les remplaçants continuent à être courtisés ainsi, ils seront de moins en moins enclins à faire les efforts nécessaires pour que l’offre de soins se maintienne à un niveau acceptable.

        Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur.

        Entendons-nous bien : il n’est pas question ici de prétendre que les médecins remplaçants seraient davantage prédisposés au tempérament de mercenaire que le reste de la population. Le problème est que si l’on avait voulu concevoir un système favorisant leur comportement intéressé, on n’aurait pas fait mieux que celui qui est en vigueur. Il est devenu parfois si difficile de faire face que des praticiens installés en sont désormais à renoncer à chercher des remplaçants, préférant fermer leur cabinet le temps de leur absence plutôt que de se mettre en quête d’une si coûteuse arlésienne.

        Que faire ? Parmi les pistes de réflexion, il y a celle des contrats de remplacement. Il serait souhaitable que ceux-ci soient davantage encadrés, de manière à éviter que sous la pression exercée par les circonstances ils s’alignent encore et toujours sur le moins-disant en termes d’investissement individuel. Par exemple, un seuil de rétrocession fixe (ou compris entre certaines limites) pourrait permettre de limiter les risques de “débauchage”. Et il conviendrait de réfléchir à instituer des clauses plus précises, qui dissuadent les annulations intempestives. Aujourd’hui, en effet, rien n’empêche vraiment un remplaçant de renoncer au dernier moment, par simple convenance, à un contrat pourtant signé en bonne et due forme. Seule sa conscience professionnelle peut le retenir de laisser tomber les patients qui lui avaient été confiés et ne pourraient peut-être pas sans dommage attendre le retour de leur médecin référent.

        Bien sûr, on ne réglera pas ces questions d’un coup de baguette magique, et encore une fois il n’est pas question de faire porter le chapeau de tous les problèmes aux seuls médecins remplaçants, indispensables au système et dont beaucoup font leur travail avec dévouement pour le bien de tous. Il reste que les problèmes posés par l’organisation actuelle devront absolument être traités dans les débats à venir sur les évolutions nécessaires de notre système de santé, pour faire en sorte que l’idéal de carrière de nos jeunes docteurs ne se rétrécisse pas à celui d’ intermittents de la médecine.

        * Asclépios est médecin généraliste.

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        France24 - Monde

        Royaume-Uni : un rapport parlementaire critique l'évacuation britannique d'Afghanistan

        Publié le : 24/05/2022 - 06:24

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        Selon un rapport parlementaire publié mardi, l'évacuation britannique d'Afghanistan l'été dernier constitue "un désastre et une trahison" des alliés du Royaume-Uni. Le texte fustige "un manque de sérieux dans la coordination, un manque de prise de décisions claires, un manque de leadership et un manque de responsabilité".

        Il n'y a pas que l'échec américain qui est pointé du doigt concernant le retrait occidental d'Afghanistan. Un rapport parlementaire, publié mardi 24 mai, étrille failles et "échecs systémiques" de la diplomatie britannique.

        Dans la foulée du retrait américain suivi du retour des Taliban au pouvoir en août, le Royaume-Uni avait évacué 15 000 personnes d'Afghanistan.

        "La conduite de notre retrait d'Afghanistan s'est avérée être un désastre et une trahison de nos alliés qui abîmera les intérêts du Royaume-Uni pour les années à venir", critique le rapport. Il dénonce en particulier "l'absence totale de plan pour évacuer les Afghans qui ont soutenu la mission britannique dans le pays" sans être directement employés par Londres.

        "La partie britannique dans cette tragédie révèle un manque de sérieux dans la coordination, un manque de prise de décisions claires, un manque de leadership et un manque de responsabilité", a dénoncé dans un communiqué le président de la commission des Affaires étrangères, le député conservateur Tom Tugendhat.

        Dans le contexte actuel, "notre diplomatie et notre sécurité ne peuvent pas être si confuses et si déstructurées", poursuit-il, dénonçant de "graves échecs systémiques au cœur de la politique étrangère du Royaume-Uni", notamment l'absence du ministre des Affaires étrangères de l'époque, Dominic Raab, et du plus haut fonctionnaire du ministère, Philip Barton.

        Rétablir les liens diplomatiques avec les Taliban

        Entre autres, le rapport critique vertement le "manque de système de priorisation solide" dans les évacuations, qui a permis à une association de protection des animaux de passer devant à la suite d'une intervention dont l'origine n'a pu être déterminée, et de quitter le pays avec chiens et chats quand nombre d'Afghans potentiellement menacés n'ont pas réussi à le faire.

        Cette affaire s'inscrit dans "un problème plus large de transparence et de responsabilité au sein du ministère", selon le rapport, qui juge que les réponses qui ont été apportées à la commission sont "au mieux intentionnellement évasives, et souvent délibérément trompeuses".

        "Le Parlement ne peut mettre le gouvernement devant ses responsabilités que s'il peut être confiant qu'il reçoit des réponses honnêtes à ses questions", souligne le rapport.

        Quant à l'avenir, le rapport appelle le gouvernement à rétablir dès que possible des liens diplomatiques avec les Taliban au pouvoir à Kaboul, soulignant que les "tentatives d'isoler entièrement le nouveau régime ne peuvent que nuire au peuple afghan et laisser un vide qui sera comblé par la Chine".

        Avec AFP

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        Près de 60 millions de déplacés dans le monde en 2021, un chiffre record

        EXCLUSIF

        Quitter l'Afghanistan : notre envoyé spécial raconte son départ

        Retrait américain en Afghanistan : devant le Sénat, le Pentagone admet un "échec stratégique"

        L'Humanité

        L’intervention publique : la pire ou la meilleure des choses

        Chronique

        Pierre Ivorra

        Contrairement à ce que bêlent nos libéraux, dans quasiment tous les pays, la puissance publique intervient dans la vie économique et sociale. En bien ou en mal. C’est le cas chez nos voisins britanniques, qui passent pourtant pour être de « fieffés » libéraux. C’est ainsi que le très réactionnaire Boris Johnson vient de décider de soutenir l’activité de deux grands groupes automobiles. Les autorités publiques ont fourni 200 millions de livres à Nissan pour un investissement de 1 milliard de livres destiné à agrandir une usine de batteries et de voitures électriques. Le groupe Stellantis, dont Peugeot fait partie, a reçu quant à lui 30 millions de livres pour l’inciter à ne pas fermer son usine Vauxhall. Aux États-Unis aussi, contrairement à une certaine image ­d’Épinal, l’ensemble des activités du pays sont encadrées, orientées et contrôlées par le gouvernement fédéral, et cela depuis des années. En outre, la catastrophe de 2008 est encore très présente dans les esprits. Il faut se souvenir que la décision du gouvernement de ne pas aider la banque Lehman Brothers, menacée de faillite, fut l’étincelle qui précipita la crise financière mondiale. En France, selon certains spécialistes, les aides financières publiques aux entreprises s’élèveraient à 200 milliards d’euros, soit l’équivalent d’un peu moins des deux tiers du budget total de l’État.

        La puissance publique est donc interventionniste, mais ce n’est pas forcément une bonne chose, cela dépend de son sens, de sa nature, de ses conditions. Quels critères guident l’intervention publique, celle de l’État et des collectivités territoriales ? Trop souvent, ces versements ou ces exonérations fiscales et sociales ont pour but principal de soutenir la gestion capitaliste avec sa préoccupation essentielle : la réalisation d’un maximum de profits. Trop souvent, ces aides ne sont pas conditionnées à la préservation ou au développement de ­l’emploi, à l’amélioration des conditions de travail, et ne sont pas prolongées par la vérification des enga­gements pris. Le deuxième ressort de l’efficacité réelle des aides publiques, c’est la transformation du droit ­social et des entreprises. Les mieux placés pour savoir où, quand, comment utiliser les financements publics dans un sens favorable à l’emploi, à la formation, à la qualité des productions, ce sont les salariés eux-mêmes. Cela suppose qu’ils aient le droit d’intervenir, qu’ils puissent avoir le pouvoir de remettre en cause des ­licenciements, des suppressions d’emplois. C’est ainsi que la puissance publique pourra agir conformément aux intérêts de la société tout entière.

        aides publiquesla chronique de Pierre Ivorra
        France24 - Monde

        Nigeria : une attaque jihadiste fait au moins 30 morts dans l'État de Borno

        Publié le : 24/05/2022 - 03:46

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        Selon deux responsables de milices qui ont rapporté l'information mardi, au moins trente personnes ont été tuées samedi dans l'attaque d'un village de l'État de Borno, dans le nord-est du Nigeria.

        Au moins trente personnes ont été tuées dans le nord-est du Nigeria lors d'une attaque menée par des jihadistes en représailles contre un raid de l'armée, ont rapporté mardi 24 mai deux responsables de milices.

        Selon eux, cette attaque s'est déroulée samedi dans le village de Mudu, dans l'État de Borno, près de la frontière avec le Tchad, par des jihadistes de l'organisation État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap). Elle n'a été connue que mardi en raison de la mauvaise qualité du réseau de communications, les jihadistes ayant détruit plusieurs relais de télécommunications dans la région.

        Les 30 victimes étaient "des ferrailleurs qui se trouvaient dans la région à la recherche de véhicules calcinés, qui sont nombreux dans les villages du nord de Borno en raison des attaques terroristes", a déclaré à l'AFP Babakura Kolo, chef d'une milice dans la capitale régionale Maiduguri. Les hommes tués dans l'attaque étaient venus à pied depuis des camps pour personnes déplacées de la ville de Rann, à 80 km de là.

        Selon un autre chef de milice, Umar Ari, l'Iswap a accusé les ferrailleurs d'avoir renseigné l'armée sur leurs positions dans la région. "Les trente hommes ont eu la malchance de se trouver dans le secteur au moment où les terroristes pleuraient la mort de leurs deux commandants tués dans une opération militaire", a expliqué Umar Ari à l'AFP.

        Ces dernières semaines, l'armée nigériane a mené avec succès des raids terrestres et aériens contre l'Iswap et les combattants rivaux de Boko Haram, tuant plusieurs commandants jihadistes.

        2,2 millions de personnes déplacées

        L'organisation Iswap s'est séparée de Boko Haram en 2016 et s'est progressivement hissée au rang de groupe jihadiste le plus puissant de la région.

        Les deux groupes s'en prennent de plus en plus souvent aux civils, notamment aux bûcherons, aux agriculteurs et aux éleveurs, qu'ils accusent de les espionner.

        Les violences jihadistes ont fait plus de 40 000 morts et obligé quelque 2,2 millions de personnes à quitter leurs foyers dans le nord-est du Nigeria depuis 2009, selon les Nations unies. La plupart des personnes déplacées vivent dans des camps et dépendent de l'aide alimentaire fournie par les organisations humanitaires. Beaucoup d'entre elles se voient obligées d'abattre des arbres dans cette région aride pour obtenir du bois de chauffage, et de récupérer de la ferraille qu'elles vendent pour acheter de la nourriture.

        Les violences jihadistes au Nigeria se sont étendues au Niger, au Tchad et au Cameroun voisins. Pour les combattre, les armées des quatre pays, ainsi que celle du Bénin, ont réactivé en 2015 une Force multinationale mixte (FMM), créée en 1994 mais très peu opérationnelle depuis.

        Avec AFP

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        Au Nigeria, une attaque fait plusieurs morts dans un village du nord-ouest

        Nigeria : trois policiers tués dans une nouvelle attaque jihadiste à Adavi

        Au Nigeria, des attaques contre trois villages font des dizaines de morts

        L'Humanité

        Emploi. Des candidats par centaines à des postes « vacants » à Paris

        Reportage

        Après avoir tenu un bureau d’embauche symbolique, les syndicats CGT de la Ville de Paris ont remis ce mardi les candidatures recueillies. 

        Mélanie Mermoz

        Cinq cartons, 335 dossiers de candidature complets sont remis ce mardi matin en délégation à la direction centrale des ressources humaines. Une quarantaine d’autres encore incomplets attendent leur tour. La liste des postes recherchés est variée : employé dans les bibliothèques ou les musées, personnel de ménage ou de cantine, auxiliaire de puériculture, plombier, électricien, menuisier, égoutier ou fossoyeur… Du 16 au 21 mai, sur le parvis de l’Hôtel de ville, la CGT de la Ville de Paris, aidée du Comité national des travailleurs privés d’emploi et précaires (CNTPEP) et de la CGT Pôle emploi, a tenu un bureau d’embauche. Les candidats n’ont pas manqué. Si c’est une première à Paris, de semblables initiatives ont déjà été organisées par les syndicats des agents territoriaux de Haute-Garonne, Nantes et sa métropole ou des Hauts-de-France.

        À Paris, des Atsem à bout de souffle

        Rosy travaille comme Atsem dans une école maternelle où elle subit le manque d’effectifs. Mardi et vendredi, cette syndiquée a passé sa matinée au bureau d’embauche à aider à constituer les dossiers, « contente et fière d’avoir participé à cette action ». Idem pour Thierry, plombier : « Nous avons rencontré beaucoup de gens en souffrance. Ils appréciaient que nous puissions prendre le temps de les accompagner, de les aider à constituer leur dossier. »

        Objectif,mettre en lumière les besoins en personnel

        La démarche se veut non seulement solidaire avec les personnes en recherche d’emploi, mais politique. Pas question de se substituer aux services des ressources humaines ou aux agents de Pôle emploi. L’objectif est de mettre en lumière les besoins en personnel non pourvus. « En début d’année, lors des discussions concernant le budget “emplois”, on a vu que plus de 2 000 postes étaient vacants. Ce phénomène concerne l’ensemble des services », raconte Maria Da Costa Pereira, coordinatrice du comité des syndicats CGT de la Ville de Paris. « Ce manque d’effectifs dégrade les conditions de travail des agents et le service rendu aux usagers. Or, quand nous alertons la direction à ce sujet, elle nous répond qu’elle manque de candidats. Nous lui apportons la preuve que les candidats existent ! »

        L’objectif dépasse le seul contexte parisien. « C’est aussi une manière de lutter contre le discours gouvernemental qui a présidé à la réforme de l’assurance-chômage et qui fait des précaires les responsables de la précarité. Le nombre de gens qui candidatent ici montre que le chômage et la précarité ne sont pas choisis », s’exclame Pierre Garnodier, secrétaire général du CNTPEP. Un nouveau bureau d’embauche parisien est d’ores et déjà annoncé pour mai 2023.

        cgtEmploiassurance chômage intermittentsréforme assurance-chômage
        France24 - Monde

        L'Ukraine enquête sur quelque 13 000 crimes de guerre russes présumés

        Publié le : 23/05/2022 - 06:38Modifié le : 23/05/2022 - 22:09

        FRANCE 24 Suivre

        L'Ukraine a annoncé, lundi, que sa justice enquête sur quelque 13 000 crimes de guerre russes présumés, le jour où un soldat russe a été condamné pour ce motif à la prison à perpétuité lors d'un premier procès à Kiev. Sur le terrain, l'offensive de Moscou se poursuit dans le Donbass, où la Russie bombarde Severodonetsk.

        • 1 h 54 : Moscou va privilégier les relations avec la Chine

        Au cours d'une séance de questions-réponses lors d'un événement à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie étudierait toute offre des Occidentaux pour rétablir leurs liens et déterminerait alors si cela est nécessaire. Le chef de la diplomatie russe a par ailleurs indiqué que l'objectif de Moscou était désormais de renforcer les liens avec Pékin.

        Sergueï Lavrov a reproché aux pays occidentaux d'avoir adopté une "russophobie" depuis le début de l'offensive de son pays en Ukraine. La Russie œuvre pour remplacer les produits importés depuis les pays occidentaux et, à l'avenir, s'appuiera seulement sur des pays "fiables" n'étant pas redevables de l'Occident, a-t-il déclaré. "Nous devons arrêter d'être dépendants d'une quelconque manière des livraisons de quoi que ce soit en provenance de l'Occident afin de garantir le développement de secteurs primordiaux pour la sécurité, l'économie de la sphère sociale de notre patrie."

        • 22 h 59 : des missiles Harpoon envoyés par le Danemark

        Le Danemark s'est engagé à fournir un système lance-missiles antinavires Harpoon à l'Ukraine, a précisé le chef du Pentagone, Lloyd Austin. Le Harpoon est habituellement embarqué à bord de navires de guerre ou de sous-marins, mais le Danemark est le seul pays à avoir acquis la version modifiée de ce lance-missiles qui est installée sur un camion et devient ainsi une batterie de défense côtière.

        Équipé d'un radar autonome et d'un système de navigation sophistiqué, le Harpoon vole à basse altitude pour éviter les radars ennemis. Selon son constructeur Boeing, il est capable de toucher une cible en mer ou terrestre d'un rayon d'action pouvant aller de 125 à plus de 300 km selon les versions. Lorsque l'Ukraine le recevra, le Harpoon pourrait donc mettre le port de Sébastopol, en Crimée occupée par la Russie, à portée de l'armée ukrainienne.

        • 21 h 14 : Volodymyr Zelensky prêt à rencontrer Vladimir Poutine seulement pour arrêter la guerre

        Le président ukrainien a déclaré que Vladimir Poutine était le seul représentant de la Russie qu'il était disposé à rencontrer et avec pour seul thème de discussion l'arrêt de la guerre en Ukraine.

        S'adressant par liaison vidéo au Forum économique de Davos, le chef de l'État ukrainien a aussi indiqué que l'organisation de pourparlers entre son pays et la Russie devenait de plus en plus difficile en raison de l'attitude des Russes vis-à-vis des civils dans les territoires d'Ukraine qu'ils occupent.

        • 19 h 20 : vingt pays s'engagent à fournir des armes supplémentaires à l'Ukraine

        "De nombreux pays vont donner des munitions d'artilleries, des systèmes de défense côtière, des chars et autres blindés qui sont indispensables" pour l'armée de Kiev, a affirmé le ministre américain de la Défense. Parmi ces pays figurent l'Italie, le Danemark, la Grèce, la Norvège et la Pologne, a précisé Lloyd Austin aux journalistes

        • 18 h 14 : plus de 13 000 dossiers en cours d'examen sur des crimes de guerre 

        La procureure générale d'Ukraine Iryna Venediktova a déclaré dans une interview au Washington Post que ses services enquêtaient sur environ 13 000 cas de crimes de guerre présumés commis par les Russes en Ukraine.

        • 17 h 08 : les autorités prorusses instaurent le rouble dans la région de Kherson

        L'administration civile et militaire prorusse de cette région située dans le sud de l'Ukraine a indiqué que "le rouble va circuler au même titre que la hryvnia [monnaie ukrainienne]. Les sociétés et les entrepreneurs peuvent afficher les prix dans les deux monnaies".

        Fin avril, un responsable local avait affirmé que rouble et hryvnia pourraient circuler pendant une période de transition, avant un passage complet à la monnaie russe, une possibilité qui n'a pas été évoquée cette fois par l'administration régionale prorusse. Des responsables locaux et russes ont toutefois fait état de la possibilité que toute la région soit rattachée à terme à la Russie.

        • 16 h 04 : Starbucks quitte définitivement la Russie

        La firme basée à Seattle annonce son retrait du marché russe après près de 15 ans de présence. Starbucks possède 130 magasins et emploie près de 2 000 personnes en Russie. Le géant du café avait fermé ses magasins sur place et suspendu son activité dès le mois de mars. 

        • 15 h 19 : la "honte" et la défection d'un diplomate russe en Suisse

        Un diplomate russe en poste à la mission permanente du pays aux Nations unies à Genève a déclaré qu'il quittait son poste en raison de son désaccord avec l'invasion de l'Ukraine par Moscou. Dans une lettre rendue publique, il a déclaré que "jamais" il n'avait eu "autant honte" de son pays.

        Boris Bondarev a dit à Reuters avoir déposé sa lettre de démission lundi. "J'ai étudié pour être diplomate et je le suis depuis vingt ans. Le ministère [russe des Affaires étrangères] est devenu mon foyer et ma famille. Mais je ne peux tout simplement plus partager cette ignominie sanglante, stupide et absolument inutile", a-t-il écrit sur LinkedIn.

        Un autre diplomate russe, Oleg Anisimov, chef de la délégation russe à la conférence des Nations unies sur le climat, avait lui aussi fait défection en février en raison de la guerre menée par son pays en Ukraine.

        • 13 h 35 : le bombardement russe du 17 mai sur une base ukrainienne a fait 87 morts

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré que 87 personnes étaient mortes dans une attaque russe le 17 mai contre une base militaire ukrainienne dans le nord du pays.

        "Aujourd'hui, sous les décombres à Desna, il y a 87 victimes ; 87 cadavres, des victimes qui ont été tuées", a dit Volodymyr Zelensky qui intervenait en visioconférence à la réunion annuelle du Forum économique mondial de Davos (Suisse). La frappe a visé ce village abritant une base militaire et situé à une soixantaine de kilomètres au nord de Kiev.

        Ce bilan pourrait être l'un des plus meurtriers des bombardements russes en Ukraine depuis le début de la guerre le 24 février.

        • 13 h 29 : la Russie assure étudier un plan de paix proposé par l'Italie

        La Russie a reçu le plan de paix proposé par l'Italie et est en train de l'étudier, a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, cité par les agences russes.

        "Nous l'avons reçu il n'y a pas longtemps. Nous sommes en train de l'étudier", a-t-il déclaré, soulignant qu'il n'était actuellement pas en discussion entre la Russie et l'Italie.

        Le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, avait annoncé vendredi que son pays avait proposé à l'ONU la constitution d'un "groupe international de facilitation" pour tenter de parvenir "pas à pas" à un cessez-le-feu en Ukraine.

        • 12 h 13 : Volodymyr Zelensky réclame à Davos des sanctions "maximum" contre la Russie

        Les sanctions de la communauté internationale contre Moscou "devraient être maximum", avec notamment "aucun commerce avec la Russie", a déclaré lundi Volodymyr Zelensky lors d'un discours en visioconférence durant la réunion du Forum économique mondial à Davos.

        Le président ukrainien a aussi réclamé davantage d'armes pour son pays. "L'Ukraine a besoin de toutes les armes que nous demandons, pas seulement de celles qui ont été fournies", a-t-il dit.

        • 12 h 06 : le soldat russe jugé pour crime de guerre condamné à la prison à vie

        Le premier soldat russe jugé pour crime de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vadim Chichimarine, a été reconnu coupable et condamné à la prison à perpétuité à Kiev pour le meurtre d'un civil.

        "Le tribunal a décidé de reconnaître Chichimarine coupable et de le condamner à la réclusion à vie", a déclaré le juge Serguiï Agafonov. Le sergent Chichimarine, 21 ans, avait admis avoir abattu Oleksandre Chelipov, un civil de 62 ans, dans le nord-est du pays au cours des premiers jours de l'invasion de l'Ukraine par l'armée russe.

        L'avocat de Vadim Chichimarine a fait savoir que son client fera appel de sa condamnation.

        • 11 h 55 : les Ukrainiens assurent avoir repoussé l'assaut de Severodonetsk

        L'Ukraine a déclaré avoir repoussé le récent assaut contre Severodonetsk, une ville de l'est du pays qui est devenue la principale cible de l'offensive de Moscou depuis que les forces russes se sont emparées de Marioupol la semaine dernière.

        Les forces russes ont tenté de prendre d'assaut la ville de Severodonetsk, mais n'y sont pas parvenues et ont reculé, a déclaré le bureau du président Volodymyr Zelensky.

        La ville, située sur les rives du fleuve Severski Donets qui serpente dans l'est de l'Ukraine, a été la principale cible des Russes ces derniers jours, alors que Moscou tente d'encercler les forces ukrainiennes dans l'est et de s'emparer entièrement des provinces de Louhansk et de Donetsk.

        • 11 h 42 : les séparatistes prorusses veulent juger les prisonniers d'Azovstal

        Le dirigeant de la "République populaire de Donetsk" a déclaré que les prisonniers de guerre ukrainiens qui défendaient l'usine métallurgique d'Azovstal à Marioupol seraient traduits devant la justice de l'État séparatiste prorusse autoproclamé, rapporte l'agence russe Interfax.

        "Les prisonniers d'Azovstal sont détenus sur le territoire de la République populaire de Donetsk", écrit Interfax en citant Denis Pouchiline. "Nous prévoyons la mise en place d'un tribunal international sur notre territoire."

        • 11 h 35 : opération déminage pour les forces russes à Marioupol

        L'usine Azovstal, dernier bastion de la résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, a été entièrement "libérée" par la Russie vendredi 20 mai. Un dernier groupe de 531 combattants du régiment Azov s'est rendu à l'armée russe. Celle-ci doit désormais nettoyer la zone, entièrement minée par les Ukrainiens.

        • 8 h 49 : dans la ville d'Irpin dévastée, la vie reprend peu à peu ses droits

        Ville martyre de la banlieue de Kiev, Irpin a été libérée depuis plusieurs semaines par les forces ukrainiennes. Malgré les dégâts matériels et le traumatisme de l'exil, certains habitants ont fait le choix de revenir.

        • 8 h 25 : la Russie "doit payer un prix à long terme", déclare Joe Biden 

        Le président américain Joe Biden a déclaré à Tokyo que la Russie "doit payer un prix à long terme" pour sa "barbarie en Ukraine" en termes de sanctions imposées par les États-Unis et leurs alliés.

        "Il ne s'agit pas seulement de l'Ukraine", a dit Joe Biden. Car si "les sanctions n'étaient pas maintenues à de nombreux égards, alors quel signal cela enverrait-il à la Chine sur le coût d'une tentative de prise de Taïwan par la force ?", s'est-il interrogé.

        • 6 h 50 :  le verdict dans le premier procès pour crime de guerre attendu en Ukraine

        À Kiev, le verdict dans le premier procès pour crime de guerre doit être rendu dans la journée. Un soldat russe de 21 ans est accusé d'avoir tué un civil de 62 ans qui poussait son vélo tout en téléphonant. Lors du procès la semaine dernière, Vadim Chichimarine s'est dit "sincèrement désolé" et a "demandé pardon" à la veuve de la victime, justifiant son acte par les "ordres" reçus à ce moment-là. Le procureur a requis la prison à vie.

        Selon le Parquet ukrainien, le pays a ouvert plus de 12 000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le 24 février, début de l'invasion russe.

        • 5 h 42 : l'Ukraine souffre "de plus en plus" dans le Donbass

        "Toutes les forces russes sont concentrées dans les régions de Louhansk et Donetsk", dans le Donbass, indique Serguiï Gaïdaï, gouverneur de la région de Louhansk, sur Telegram. Selon lui, on y trouve les unités retirées de la région de Kharkiv (nord-est), les assaillants du siège de Marioupol (sud-est), les milices des Républiques séparatistes de Donetsk et Louhansk, les forces tchétchènes et des troupes mobilisées en renfort depuis la Sibérie et l'Extrême-Orient russe. En matière d'armement, "tout est concentré ici", ajoute le gouverneur, y compris les fameux complexes antiaériens et antimissiles S-300 et S-400, équivalents des Patriot américains.

        Point crucial de cette bataille du Donbass, Severodonetsk, dans la région de Louhansk, est sous le feu de Moscou "24 heures sur 24", s'indigne Serguiï Gaïdaï. "Ils utilisent la tactique de la terre brûlée, ils détruisent délibérément la ville" avec des bombardements aériens, des lance-roquettes multiples, des mortiers ou des chars qui tirent sur les immeubles.

        • 4 h 11 : l'Ukraine, invitée spéciale du forum de Davos

        Le Forum économique mondial (WEF) fait son retour dans la station de ski suisse après deux ans de parenthèse pour cause de pandémie de Covid-19. "Nos premières pensées vont à la guerre en Ukraine", a assuré le fondateur du WEF, Klaus Schwab, en présentant le programme de cette réunion se déroulant dans une période qualifiée de "circonstances politiques, économiques et sociales (...) sans précédent".

        Le président ukrainien Volodymyr Zelensky sera le premier chef d'État à intervenir. Il devrait profiter de cette nouvelle tribune pour exhorter le monde à fournir davantage d'aides, tant financières que militaires, et peut-être renouveler la demande de Kiev d'adhésion à l'UE. Son discours, à 9 h 15 (GMT), se tiendra en visioconférence. Mais nombre de responsables politiques ukrainiens ont prévu de faire le voyage en personne, parmi lesquels le ministre des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, ou le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

        • 2 h 24 : le nombre de personnes déracinées en forte hausse depuis l'invasion de l'Ukraine

        L'invasion de l'Ukraine par la Russie a poussé pour la première fois le nombre de personnes déracinées dans le monde au-dessus de la barre des 100 millions, a averti lundi le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés dans un communiqué.

        L'Europe n'avait pas connu un flot aussi rapide de réfugiés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Presque 6,5 millions d'Ukrainiens ont quitté le pays, essentiellement des femmes et des enfants. L'ONU estime qu'ils pourraient être 8,3 millions d'ici à la fin de l'année. En Ukraine même, on estime que quelque 8 millions de personnes sont des déplacés internes.

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          Reportage : dans la ville d'Irpin dévastée, la vie reprend peu à peu ses droits

          Assemblée mondiale de la santé

          Ukraine : Emmanuel Macron demande à l'OMS de condamner l'agression russe

          Le fil du 21 mai

          Guerre en Ukraine : après l’électricité, la Russie coupe le gaz vers la Finlande

          BBC

          Ros Atkins on... Russia's food war

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          The West has accused the Russian military of holding food supplies hostage for millions around the world.

          War has blocked Ukraine's main ports on the Black sea, severely impacting food supply chains around the world. The country is a major exporter of wheat, but now millions of tonnes of grain are stuck - impacting the countries that can least afford it.

          Russia denies it is weaponising food supplies, claiming that Ukraine's attempts to mine the Black sea and sanctions are to blame - as the BBC's Ros Atkins explains.

          France24 - Monde

          À Taïwan, "plus la capacité militaire de la Chine augmente, plus le risque d'invasion grandit"

          Publié le : 23/05/2022 - 19:09

          Cyrielle CABOT

          Lundi, Joe Biden a provoqué la colère de Pékin en réaffirmant, lors d'un voyage au Japon, qu'il défendrait Taïwan en cas d'invasion par la Chine, relançant l'inquiétude d'une attaque imminente. Mais, malgré les apparences, attaquer l'île serait un défi extrêmement compliqué pour l'armée chinoise. 

          En mai 2021, The Economist présentait Taïwan comme "l'endroit le plus dangereux du monde". Selon l'hebdomadaire britannique, ce n'est qu'une question de temps avant que la Chine n'envahisse cette petite île située à environ 160 km de ses côtes, et qu'elle considère comme l'une de ses provinces historiques.

          Un an plus tard, la menace ne cesse de s'accentuer au fur et à mesure que des exercices militaires chinois se succèdent au large de l'île. Lors des derniers en date, début mai, un porte-avions chinois et cinq destroyers ont été déployés à quelque 500 km des côtes. Dans le même temps, plusieurs aéronefs survolaient la zone d'identification de défense aérienne taïwanaise. Au total, en 2021, Taïwan a ainsi enregistré 969 incursions de ce genre, selon une base de données compilée par l'AFP – près de trois fois plus que l'année précédente. 

          Lundi 23 mai, cette crainte s'est faite encore plus vivace à l'occasion d'une escalade verbale entre Pékin et Washington, un allié historique de l'île. En déplacement au Japon, le président américain Joe Biden a fustigé les manœuvres militaires chinoises, estimant que Pékin "flirte avec le danger". Mais surtout, il a de nouveau averti que les États-Unis défendraient Taïwan militairement en cas d'invasion. Pékin a rétorqué immédiatement, mettant en garde de ne pas "sous-estimer" sa "ferme détermination à protéger sa souveraineté."

          Des moyens militaires chinois encore insuffisants

          Face à cette intensification de l'activité militaire et à ces nouvelles menaces, se pose une question : la Chine est-elle effectivement prête à attaquer Taïwan ? "À court terme, cela paraît peu probable", tranche Mathieu Duchâtel, directeur du programme Asie à l'Institut Montaigne, auteur de "La Chine en 2022 : l'armée au cœur des enjeux". 

          Première raison : si la Chine dispose d'une puissance militaire considérable, cela n'est pas encore suffisant pour s'assurer une victoire en cas d'offensive. "Les dépenses militaires de la Chine ont été multipliées environ par sept en une vingtaine d'années, ce qui lui a permis de se moderniser et de se renforcer", détaille Antoine Bondaz, chercheur spécialiste de la Chine à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). Selon le ministère chinois de la Défense, le budget militaire atteignait un montant équivalent à 174 milliards de dollars en 2019. Il est annoncé à 270 milliards en 2023. "Pour autant, à court terme, cette force reste trop limitée pour envisager sérieusement une invasion totale puis le contrôle de Taïwan".

          Car si Taïwan est loin d'avoir la même force de frappe que Pékin, elle peut se targuer de quelques atouts. "Sans même prendre en compte une intervention américaine, les forces armées taïwanaises ont la capacité d’engendrer des pertes très élevées pour Pékin, notamment en cas de tentative de débarquement par la mer ou par les airs", assure Mathieu Duchâtel. 

          "Les Taïwanais ont bâti une bonne défense asymétrique. Ils ont des missiles très précis et très performants qui leur permettront de contre-attaquer", précise Antoine Bondaz. Autre atout pour Taïwan : sa géographie. Outre son caractère insulaire, qui rend nécessairement plus difficile son approche, l'île profite aussi d'un terrain montagneux qui compliquerait les offensives sur le territoire. 

          Une stratégie à redéfinir après la guerre en Ukraine

          Par ailleurs, jusqu'alors, détaillent les deux spécialistes, l'idée de conquérir Taïwan par la force passait par une intervention armée éclair, avec une capitulation de Taipei au bout de quelques jours. "Toute la stratégie visait à agir vite, pour obtenir une capitulation avant une intervention possible des États-Unis", explique Antoine Bondaz. 

          Depuis le 24 février, la guerre en Ukraine est venue bousculer ce scénario. "Les Chinois ont vu l'échec de la blitzkrieg russe et en tirent des leçons. Cela les force à repenser leurs options militaires vis-à-vis de Taïwan. Selon moi, cela éloigne encore le risque d'une opération à court terme."

          Les deux spécialistes sont donc sans appel : une invasion de Taïwan "à court terme" paraît "peu probable". "Mais il ne faut jamais oublier que ce statu quo peut sauter à n'importe quel moment", estime Mathieu Duchâtel. 

          Ce dernier craint ainsi particulièrement l'année 2023 qui pourrait voir émerger une nouvelle escalade de tensions, avec l'horizon des élections législatives en janvier 2024. "Actuellement, Taïwan, sous la présidence de Tsaï ing-wen, a une politique très prudente vis-à-vis de Pékin", explique le sinologue. "Mais avec Joe Biden qui réaffirme la protection américaine, cela pourrait amener à une plus grande prise de risque du côté taïwanais. Aujourd'hui, on ne semble pas tendre vers cela. Mais c'est une hypothèse."

          Et le chercheur de s'interroger : "Que se passerait-il si un candidat beaucoup plus indépendantiste émergeait ? Pékin a toujours été très clair sur le fait qu'une déclaration formelle d'indépendance déclencherait directement une intervention armée."

          De son côté, Antoine Bondaz n'exclut pas que Pékin envisage d'autres types d'offensives, sans aller jusqu'à une invasion complète. "Elle peut opter pour d'autres types d'opérations comme un blocus de l'île ou une prise de contrôle d'autres îles de la zone", craint-il. "Bien sûr, rien ne dit qu'elle va le faire, mais elle en aurait les moyens."

          "La communauté internationale doit jouer un rôle dissuasif"

          "Quoiqu'il en soit, l'objectif de la Chine a toujours été clair : elle veut conquérir Taïwan", martèle encore Antoine Bondaz. "Et plus ses forces militaires augmentent, plus la menace d'une invasion de Taïwan grandit", poursuit-il. "Et si elle n'en a pas les moyens aujourd'hui, elle en aura les moyens dans quelques années."

          Le chercheur insiste donc sur l'importance d'une prise de position de la part de la communauté internationale. "Elle joue un rôle très important pour réussir à dissuader la Chine d'utiliser la force", poursuit-il. "Elle doit lui faire comprendre que le coût – en termes humains, militaires mais aussi géopolitiques – est prohibitif."

          Cet aspect dissuasif était exactement l'enjeu de la prise de parole de Joe Biden lundi, selon Mathieu Duchâtel. "En faisant cette déclaration, il a voulu souligner les différences entre l'Ukraine et Taïwan. L'objectif était de montrer à Pékin que si les États-Unis ne combattent pas aux côtés de Kiev, directement contre les forces russes, une tentative d’invasion de la Chine provoquerait une intervention américaine directe."

          "Depuis un an environ, on a un changement de posture de la communauté internationale. Du côté des États-Unis, Joe Biden s'exprime beaucoup plus clairement sur sa volonté d'intervenir en cas d'invasion. Mais on voit aussi plus de prises de position de la part du Japon, de l'Australie, mais aussi de l'Europe", salue Antoine Bondaz. "Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que Joe Biden a choisi de faire cette annonce lors d'un déplacement au Japon. Il montre qu'il y a un front uni contre la Chine."

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          Comment la Chine pousse les Européens dans les bras de Taïwan

          ANALYSE

          Entre Russie et Occident, la Chine confrontée au "dilemme ukrainien"

          L'Entretien de France 24

          Pour le ministre taïwanais des Affaires étrangères, la menace chinoise est "très sérieuse"

          BBC

          Uyghur detention: Leaked files reveal locations of lost loved ones

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          A huge collection of data, which are linked to China's treatment of Uyghurs and other minorities, has been handed to the BBC.

          The cache reveals, in unprecedented detail, China’s use of “re-education” camps and formal prisons as two separate but related systems of mass detention for Uyghurs. They also include information on missing people, seen for the first time by their family members.

          France24 - World

          ‘Sexism is everywhere – so are we’: Feminist riposte hits Cannes Film Festival

          Issued on: 24/05/2022 - 01:55Modified: 24/05/2022 - 01:58

          Benjamin DODMAN Follow

          French women took on the patriarchy on the big screen and the red carpet with the Cannes screening of “Feminist Riposte”, by Marie Perennès and Simon Depardon, about the feminist activists whose influential poster campaign highlighted the scourge of sexist violence.

          Political protests are ostensibly banned on the red carpet at Cannes. But twice already this year, the famed walkway has been the stage for dramatic protests calling out violence against women.

          On Friday, a woman interrupted a red-carpet premiere, stripping off her clothes to reveal the words “Stop raping us” written across her torso, next to the blue and yellow colours of the Ukraine flag. She was quickly covered up and spirited away.

          Two days later, feminist activists took over another premiere, unfurling a long banner with the names of 129 women murdered in France since the last time the festival too place. This time security looked unfazed as the black-clad protesters paused on the steps of the Palais des Festivals, releasing plumes of smoke from handheld devices they had concealed in their clothes.

          Cannes Film Festival © FRANCE24

          The protest by members of the Colleuses activist group coincided with the premiere of Ali Abbasi’s competition entry “Holy Spider”, about the serial killing of sex workers in Iran. It was tied to another film, “Riposte féministe” (“Feminist Riposte”), which screened later in the day, documenting their struggle to combat sexism, sexual violence and the scourge of femicide.

          Armed with brushes, glue and sheets of paper, the Colleuses – literally, the gluers – have waged an economical, creative and highly effictive campaign to make women’s voices heard in towns and cities across France, plastering walls with slogans denouncing sexist violence. “Feminist Riposte”, by Marie Perennès and Simon Depardon, follows them on their nighttime raids as they brave the law to paste their slogans in the streets during Covid-19 lockdowns and curfews.

          “Sexism is everywhere – so are we,” says one popular slogan. “If you don’t want us inside, we’ll stick things outside,” reads another, plastered over the entrance to an art gallery in the Breton city of Brest where a group exhibition features only male artists. The action and the message are equally important as the Colleuses reclaim public spaces, countering male ubiquity in street names, on building façades and in graffiti.

          “Have you noticed the number of cocks drawn everywhere during the Tour de France?” asks a bemused Colleuse in one of the film’s many glorious lines. “What is it about men that they need to draw their penis everywhere?”

          “Feminist Riposte” hits back with its own tour de France, a journey through the country’s towns and cities, big and small, meeting the “strong, united and badass” young women taking the fight to the patriarchy. Theirs is a joyful activism, powered by sorority (footage of them stirring glue and hot water in pots, “like witches over their cauldrons”, is a particular treat). But they're also mindful of the urgency of their cause in a country with stubbornly high rates of femicide.

          Throughout the film, Perennès and Depardon remain silent observers, preserving the atmosphere of understanding and solidarity that permeates the groups’ discussions, allowing the Colleuses to feel at ease, open up and broach difficult subjects.

          “The first time someone told me, ‘I believe you’, it blew me away,” says one activist, recounting the personal ordeal she experienced. “I realised thanks to MeToo that I was not alone and that I wasn’t to blame,” adds another. Discussions often touch on the subject of violence as a useful and legitimate tool to “riposte”.

          “Touch one of us, we’ll hit back,” warn the plastered slogans, signalling the Colleuse’s readiness to pay back in kind. In one powerful scene, a feminist march silences and drives away a group of anti-abortion activists, overwhelming them with cries of, “My body, my choice, now shut your mouth!”

          FRANCE 24 spoke to the film’s co-directors about the making of “Feminist Riposte” and the importance of bringing the Colleuses to the world’s premier film festival.

          The film conveys the liberating effect of gluing messages on walls and “reclaiming” them. How did you go about filming those scenes?

          Marie Perennès: The act of plastering the walls with slogans is practically as important as the message itself. It’s the whole idea behind the reappropriation of public space. This space in which women are not normally welcome, well, you’ve got to claim it back, day and night, and state clearly that you have every right to be there.

          We tried to back up this notion of reappropriation in the way we filmed the scenes and placed our camera. We didn’t want it to look like a news report, with a shaky handheld camera ‘stealing’ images, almost fearfully, adding stress and urgency. Instead, we placed our camera on a tripod, the idea being to claim the street with them (the Colleuses) and accompany their action, underlining the fact that they have every right to be there.

          Simon Depardon: Our aim was to make something that was both politically committed and cinematographic. We didn’t want to do a history of the movement, a series of interviews facing the camera. Instead we wanted to capture a moving image of the Colleuses, that would be screened in cinemas and last in time.

          How important was it for you to cover the breadth of France?

          M.P.: We were determined not to stop at Paris, as is often the case with films that tackle political subjects. We wanted to travel the country, meet different kinds of people and look for specificities in each town or city. We also wanted to show the connections between young activists who don’t know each other but who act with the same determination and courage across the country.

          S.D.: The posters were also a pretext, an opportunity to film French youth and the political engagement of a generation that is not at all apathetic. We wanted to counter the notion that rural parts of the country are lost to the far right. Young people want to participate in the country’s democratic life. Not necessarily by casting ballots only, but also with paint, glue and sheets of paper – and without asking for permission.

          Your film highlights the inclusive nature of the movement and its fight against all forms of discrimination. It does not touch on splits over the issues of transphobia and biological sex. Was it a conscious decision?

          S.D.: Our film is not a comprehensive survey of feminism. While touring the country the vibe we got was one of sorority and of a great desire to change things, particularly regarding femicide. The issue of transphobia came up in discussions but only to a certain extent and not as a source of divisions. We did not wish to give it more importance than what we actually witnessed on the ground.

          M.P.: We were also disappointed to see that media coverage of the movement often gave a distorted, almost caricatured vision. We wanted to remain true to the young women we encountered, whom we found deeply moving. These are complex issues and our film is not a complete history of the movement. It is based on 10 groups of Colleuses out of the 200 or so that exist in France, and the issue (of transphobia) was not a source of tension.

          The Colleuses have had a big impact at the festival. What’s next for them?

          S.D.: We were delighted to be able to unite many Colleuses from different parts of the country here in Cannes. They’d been touch on social media but had never met before, it was very moving to see them converge on the festival. They seized the opportunity to do something spectacular on the red carpet. It’s important to have such powerful images to give visibility to the cause.

          M.P.: The posters are more of a tool than a movement, one you can deploy on a little street at night or on the red carpet in Cannes. We’re talking about something that is multifaceted, that will continue and evolve. Our concern was to keep a trace of a movement that belongs to a specific time, a post-Covid moment in which people felt a great need to express themselves and change things. Even if the posters end, the determination will remain and express itself one way or another. Our film is not about the posters; it’s about young women who fight for a cause.

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          France24 - Monde

          Un premier Conseil des ministres éclipsé par l'affaire Damien Abad

          Publié le : 23/05/2022 - 09:23Modifié le : 23/05/2022 - 20:51

          FRANCE 24 Suivre

          Le premier Conseil des ministres s'est tenu lundi autour d'Emmanuel Macron et de sa Première ministre Élisabeth Borne avec une attention particulière portée sur le pouvoir d'achat. Un premier projet de loi sur cette question devrait être adopté en Conseil des ministres avant les législatives. Des sujets qui n'ont pas totalement éludé la polémique autour du cas du ministre des Solidarités Damien Abad, accusé de viol.

          Premier Conseil des ministres un mois presque jour pour jour après la réélection d’Emmanuel Macron. L'équipe de la nouvelle Première ministre Élisabeth Borne a foulé, lundi 23 mai, peu avant 10 heures, le gravier de l'Élysée pour un Conseil des ministres qui a véritablement lancé le second quinquennat d'Emmanuel Macron, avec déjà une fausse note : les accusations de viol visant Damien Abad.

          Le nouveau ministre des Solidarités a tenté de reprendre la main lundi soir en niant une nouvelle fois ces accusations dans des déclarations à la presse. 

          Trois jours après la fin de la longue maturation qui a présidé au casting de Matignon comme des ministres, le nouveau gouvernement s'est réuni au grand complet avec au menu les grandes priorités tracées par le président : école, santé, transition écologique mais aussi lutte contre l'inflation.

          "Le gouvernement que vous constituez est avant toute chose (...) un gouvernement pour agir", a lancé Emmanuel Macron en préambule, pointant "un contexte inédit" avec la crise du Covid-19, "dont nous sortons à peine si tant est qu'elle soit totalement terminée", la guerre en Ukraine et des "défis inédits" pour la société française.

          Un projet de loi sur le pouvoir d'achat sera adopté en Conseil des ministres avant les élections législatives des 12 et 19 juin, a déclaré la porte-parole du gouvernement français, Olivia Grégoire, à l'issue du Conseil des ministres.

          Blocage des prix de l’énergie maintenu, chèque alimentation, revalorisation des retraites et des minima sociaux, triplement de la prime Macron...Le 1er projet de loi qu’examinera l’Assemblée nationale portera sur le pouvoir d’achat. pic.twitter.com/J59wqMbtNx

          May 20, 2022

          Élisabeth Borne avait déjà égrené, dans un entretien au Journal du Dimanche, différentes mesures prévues dans ce futur texte, concrètement une loi rectificative du budget 2022 : prolongation du bouclier tarifaire, chèque alimentation, relèvement du point d'indice des fonctionnaires, suppression de la redevance audiovisuelle, etc.

          Autant de mesures au goût sucré pour les ménages mais au coût salé pour les finances publiques, alors que se profilent les élections législatives pour lesquelles la majorité est donnée favorite en dépit d'une probable forte poussée de la gauche unie.

          Pap Ndiaye et Damien Abad particulièrement scrutés

          Achevé vers 11 h 30, ce Conseil des ministres a été l'occasion d'un premier tour de piste pour les nouveaux entrants d'un gouvernement Borne qui compte cependant en son sein une majorité de membres de l'équipe sortante (14 sur un total de 27 membres).

          Parmi les nouveaux visages, celui du ministre de l'Éducation nationale, l'universitaire Pap Ndiaye, est au centre des attentions. Seule véritable surprise du nouvel exécutif, sa nomination a suscité un tombereau de réactions furieuses à l'extrême droite, qui l'accuse de "vouloir déconstruire le pays".

          >> À voir, notre diaporama : "En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne"

          Mais l'agenda politique de l'exécutif va devoir compter avec l'affaire Damien Abad, révélée pendant le week-end. Nommé ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, l'ancien président du groupe Les Républicains (LR) à l'Assemblée nationale et principale prise de guerre de la macronie depuis la victoire du président sortant le 24 avril, fait face à de graves accusations de viols dans un article publié samedi par Mediapart – accusations qu'il nie "avec la plus grande force".

          "Le gouvernement est aux côtés de celles qui ont l'immense courage de parler", a affirmé la porte-parole du gouvernement, tout en ajoutant que "la justice est la seule à devoir et à pouvoir trancher". Confrontée aux nombreuses questions des journalistes sur le sujet, Olivia Grégoire, qui a précisé qu'un entretien entre Élisabeth Borne et Damien Abad avait eu lieu à l'issue du Conseil des ministres, a répété à plusieurs reprises qu'aucune action en justice n'était en cours à l'heure actuelle.

          Damien Abad s'en remet aux législatives

          Selon Mediapart, deux femmes, dont le journal a recueilli les témoignages, accusent Damien Abad de viol en 2010 et en 2011. Un signalement a été effectué la semaine dernière auprès de LR, La République en marche (LREM) et de la justice, qui dit l'analyser. Le parquet de Paris a déjà classé sans suite deux plaintes, en 2012 et en 2017, de l'une des plaignantes.

          "Je n'ai jamais violé une seule femme de ma vie", a quant à lui déclaré le nouveau ministre des Solidarités lundi soir. "Un homme innocent doit-il démissionner ? Je ne crois pas", a martelé l'ex-chef des députés LR.

          "Je conteste les accusations à mon encontre avec la plus grand fermeté", a-t-il répété, dénonçant, dans le quotidien régional Le Progrès, un "voyeurisme malsain". Se retranchant derrière son handicap physique pour expliquer que les accusations portées contre lui étaient impossibles, il a souligné dans Le Figaro que les législatives des 12 et 19 juin seraient le "juge de paix".

          Élisabeth Borne "pas au courant"

          Après les critiques visant l'investiture du LREM Jérôme Peyrat, condamné en 2020 pour des violences envers une ex-compagne, et qui s'est finalement résolu à retirer sa candidature, l'exécutif et la majorité doivent affronter une nouvelle tempête sur le dossier des violences faites aux femmes.

          "Pas au courant" de ces affaires avant leur révélation par Médiapart, Élisabeth Borne a promis de tirer "toutes les conséquences" en cas de "nouveaux éléments" et de saisine de la justice, à l'occasion d'un déplacement dans le Calvados où elle brigue un premier mandat de député.

          À trois semaines du premier tour des législatives, l'Élysée a d'ailleurs mis la pression sur les quatorze ministres-candidats. Conformément à une règle non écrite datant de 2007, et déjà édictée en 2017 par Emmanuel Macron, ils devront démissionner en cas de défaite à ce prochain scrutin. Une règle qui vaut aussi pour Élisabeth Borne.

          Avec AFP

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          À peine nommé ministre des Solidarités, Damien Abad face à des accusations de viol

          Diaporama

          En images : Colonna, Ndiaye, de Montchalin... les visages du gouvernement d'Élisabeth Borne

          Le gouvernement Borne dévoilé : un jeu de chaises musicales et quelques surprises

          L'Humanité

          Sur la Colline, les anges déchus de l’empire soviétique

          Nos recommandations culturelles

          Acid Au Kirghizistan, des femmes et des hommes survivent en triant à mains nues les ordures dans une déchetterie à ciel ouvert.

          Marie-José Sirach

          Cannes, envoyée spéciale

          [video : https://youtu.be/shYFkDEOrqs]

          [video : https://youtu.be/nbV17a5YALM]

          Ce n’est pas la première fois que le sujet est traité. Partout dans le monde, il existe des déchetteries à ciel ouvert où des femmes et des hommes travaillent pour gagner à peine de quoi vivre. En Inde, au Kenya, au Ghana, au Brésil, en Malaisie… Certaines servent de dépotoir des pays riches moyennant quelques arrangements financiers avec les gouvernements dont ne bénéficient jamais les plus démunis. Business is business…

          “La Colline” se situe au Kirghizistan, à une dizaine de kilomètres de la capitale du pays, Bichkek, au cœur de l’Asie centrale, non loin de la frontière chinoise. De jour comme de nuit, la ronde des camions bennes déversant des amas d’immondices forme un ballet insolite. La nuit, les brasiers confèrent à cette colline des allures de volcan en éruption sur lequel des vulcanologues, frontale vissée sur le crâne, effectueraient des prélèvements. Le jour, le tableau est tout autre. Des milliers de déchets à perte de vue, des déchets de pauvres pour encore plus pauvres : des bouteilles en plastique de sodas et des bouteilles en verre de vodka patiemment triés contre à peine de quoi se nourrir.

          Denis Gheerbrant & Lina Tsrimova ont filmé en immersion, des jours durant, cet endroit, s’attachant plus particulièrement à quelques-uns de ces invisibles dont Alexandre et sa femme Lena. Le couple a échoué là il y a de nombreuses années et ne vit même pas dans ces vilaines bicoques en parpaing aux abords de la colline. Ils sont installés au cœur de la déchetterie, sous un parasol, tous leurs biens soigneusement rangés dans des sacs. Ils sont gitans, ce qui explique leur “statut” dans la hiérarchie de ces bas-fonds. Le témoignage d’Alexandre révèle son passé de jeune soldat enrôlé dans l’armée soviétique lors de la guerre en Tchétchénie. Il est devenu “un chien de guerre”. La cruauté des actes qu’il a commis l’a rendu fou. Condamné à vivre avec cette honte et cette blessure, la Colline devient son purgatoire. Autre personnage qui va se confier à la caméra, Tadjikhan, sorte de mère courage qui, malgré la mort de quatre de ses enfants, ramène tous les jours sur son dos d’immenses sacs à gravats remplis de plastique. Autrefois, elle travaillait dans un kolkhoze. La fin de l’Union soviétique “a plongé des populations entières, des populations autrefois mélangées du fait des déportations staliniennes, dans le chaos” écrit la réalisatrice.

          La Colline témoigne de “ces expériences extrêmes de la survie” poursuit-elle. À ce titre, le film mérite notre attention même si sa construction, trop formelle, pâtit d’une mise à distance qui amoindrit la force du propos et nous laisse au milieu du guet.

          Festival de Cannes
          France24 - Monde

          Réfugiés africains d'Ukraine : une solidarité européenne à double vitesse ?

          Publié le : 24/05/2022 - 23:30

          Mounia KACEM

          Avant l'invasion russe, 70 000 étudiants étrangers suivaient des études en Ukraine, selon l'Unesco. Environ 3 000 d'entre eux, majoritairement originaires du continent africain, ont trouvé refuge en Allemagne après le début des combats. Depuis leur arrivée, ils se sentent sur le sol allemand comme des réfugiés de seconde classe. Car ils ne profitent pas du même traitement que les Ukrainiens qui ont immédiatement droit au soutien de l'état et à un permis de séjour. Le reportage d'Anne Mailliet.

          Depuis des décennies, l'ivoire n'est plus une question de bijoux mais une affaire de braconnage qui a mené au massacre massif d'éléphants et la mise en danger de plusieurs espèces. Le Zimbabwe veut tourner la page et Harare demande une autorisation spéciale pour vendre ses stocks d'ivoire. L'objectif ? Financer la gestion de ces éléphants dont le nombre explose.

          La RD Congo lance un appel d’offre international pour l’exploitation de 16 blocs pétroliers dont 3 off-shore. À la manœuvre, le ministre congolais des hydrocarbures Didier Budimbu, qui est l’invité du "Journal de l'Afrique". Cette augmentation de la production devrait représenter plus de 650 milliards de dollars  au prix actuel du baril. Le ministre a tenu a rassuré sur les retombés pour les populations mais aussi la préservation de la biodiversité.

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          "Une situation absurde" : la galère des étudiants africains en France après avoir fui l'Ukraine

          Guerre en Ukraine : les pays africains s'organisent pour rapatrier leurs ressortissants

          LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

          Guerre en Ukraine : de nombreux Africains bloqués dans le pays

          L'Humanité

          Compétition. La passion amicale selon les Dardenne

          Nos recommandations culturelles

          Mineurs étrangers non accompagnés, Tori et Lokita se soutiennent dans l’adversité. Mais le refus d’accorder des papiers à Lokita sème d’embûches leur parcours.

          Michaël Mélinard

          Tori et Lokita, de Luc et Jean-Pierre Dardenne, Belgique, 1 h 28

          Luc et Jean-Pierre Dardenne sont en quelque sorte nés à Cannes avec la présentation de Falsch, leur premier long métrage de fiction, à Perspectives du cinéma français en 1987, une section éphémère créée par la Société des réalisateurs de films (SRF). Depuis, ils ont gagné le droit à la belgitude, plaçant la ville de Louvain au centre de la planète cinéma. Double lauréat de la palme d’or (Rosetta et l’Enfant), grand prix (le Gamin au vélo), prix de la mise en scène (le Jeune Ahmed), prix du scénario (le Silence de Lorna), des prix d’interprétation pour ses comédiens (Émilie Dequenne, Olivier Gourmet)… la fratrie quitte rarement la Croisette les mains vides. Pour sa neuvième présence en compétition, elle brouille les pistes avec un titre, Tori et Lokita, aux allures de film pour enfants. Il n’en est rien, même si, comme souvent dans son œuvre, des personnages adolescents en sont la matrice.

          Enfermée dans un système coercitif et contraignant

          Lokita (Joely Mbundu) a sans doute mûri trop vite. Il est difficile de lui attribuer un âge précis. Elle apparaît dès la première séquence dans le cadre. Hors champ, une voix féminine l’interroge sur ces liens avec Tori, son petit frère. Une policière ? Une juge ? Peu importe, elle est suspecte, presque coupable. Le ton est donné. Elle n’arrange pas son cas avec des réponses insatisfaisantes comme dans une leçon mal apprise. Elle aura droit à une séance de rattrapage. Très vite on comprend qu’elle cherche à obtenir un titre de séjour. Tori (Pablo Schils) a été régularisé pour une raison que le récit révèle plus tard. Entre-temps, Lokita doit survivre, envoyer de l’argent à sa mère, demeurée au Cameroun. Tori l’épaule et l’accompagne. Chacun apportant à l’autre l’affection dont il manque. Prise en étau entre la violence ordinaire d’un pizzaïolo dealer qui l’utilise pour revendre de la drogue et des passeurs qui l’épient pour lui arracher son maigre pécule, elle est enfermée dans un système coercitif et contraignant. Reste cet amour fraternel qui permet à Tori et Lokita de résister à la dureté du quotidien.

          Pas de pathos, ni de gras chez les Dardenne, on est à l’os

          Avec ce double portrait, Luc et Jean-Pierre Dardenne ont voulu aborder la problématique des mineurs étrangers non accompagnés et le sort qui leur est réservé. Les cinéastes s’abstiennent certes de juger, mais le constat n’est pas très flatteur. En personnifiant ces demandeurs d’asile, réfugiés économiques, climatiques ou politiques, ils les sortent de l’anonymat statistique et d’une essentialisation qui les mue en boucs émissaires.

          En personnifiant ces demandeurs d’asile, réfugiés économiques, climatiques ou politiques, les frères Dardenne les sortent de l’anonymat statistique.

          Ils en profitent aussi pour revisiter leur propre cinéma. Une chanson interprétée par Tori et Lokita dans le karaoké d’une pizzeria renvoie à une séquence similaire de la Promesse. On y voyait un petit patron exploitant des sans-papiers, incarné par Olivier Gourmet, et son fils, sous les traits de Jérémie Rénier, entonner Siffler sur la colline, de Joe Dassin. Le paradigme a changé. Le point de vue aussi. Les Dardenne épousent celui des opprimés. Même sentiment de retrouver leur univers singulier avec la migration, déjà documentée dans le Silence de Lorna. Ils sont passés d’une Albanaise ayant contracté un mariage blanc avec un junkie à deux enfants africains parlant un français impeccable et capables de chanter une comptine sicilienne, signe de l’évolution de ces mobilités d’urgence. Comme à leur habitude, on sait peu de chose sur les personnages. Pas de psychologie, pas d’explications, pas de pathos, ni de gras chez les Dardenne, on est à l’os.

          Loin de la caméra portée du Fils ou de Rosetta, la mise en scène épurée, sans mouvement virtuose, ni fioritures, témoigne du cloisonnement implacable de Lokita et de la prise de risques de Tori, qui lie son destin au sien. Si le film est très incarné par deux jeunes acteurs irréprochables – Pablo Schils (Tori) au naturel confondant, à l’agilité et à l’intelligence de jeu fascinantes –, le côté implacable des situations met à distance, limite l’empathie. Ce refus de la prise en otage émotionnel est tout à l’honneur des cinéastes. Mais là réside aussi la limite de Tori et Lokita. Pourtant, avec cette histoire d’amitié indéfectible, cette tragédie moderne, les Dardenne touchent juste. Les frères placent ici l’amitié au sommet, bien au-dessus des liens du sang. Ils forcent surtout à regarder où l’on ne peut ni ne veut voir. Et à mettre, sans la culpabiliser, la société devant ses propres contradictions. Une manière de tisser une passerelle entre le spectateur et le monde par la force d’un beau récit de cinéma.

          Quinzaine des réalisateurs  L’intimité en Super 8 d’Annie Ernaux

          Les Années Super 8, d’Annie Ernaux et David Ernaux-Briot, France, 1 h 5

          Avec les films tirés des œuvres littéraires à fort accent autobiographique, la vie d’Annie Ernaux constitue déjà une riche matière cinématographique. L’Événement, d’Audrey Diwan, lion d’or à Venise, Passion simple, de Danielle Arbid, ou l’Autre, de Patrick-Mario Bernard et Pierre Trividic, ont offert une réinterprétation passionnante de son travail. Annie Ernaux et son fils David Ernaux-Briot exhument, dans les Années Super 8, les archives familiales pour signer une œuvre en forme de journal intime. Ces années sont celles d’une femme mariée, mère de famille, inconsciente de sa jeunesse et de sa beauté. Le dispositif est simple. À l’image, le montage rassemble des films de famille tournés entre 1972 et 1981 par Philippe Ernaux, son ex-mari. Comme il cadre la plupart des scènes, il est par définition quasi absent de l’image dans cette ère préselfies.

          Au son, la voix off d’Annie Ernaux raconte, de sa place d’autrice établie, ce passé révolu. Aucune nostalgie apparente mais le souvenir d’une époque, de frustrations et de disparus, ressuscités le temps d’un film. Des voyages en Albanie, en URSS, au Chili, où leur petit groupe de touristes français est reçu par Allende à la Moneda, témoignent d’un désir d’interroger les modèles, de se confronter aux utopies. Son quotidien d’épouse de notable de province renvoie au statut de la femme dans les années 1970, à l’inégalité du partage des tâches ménagères et à l’érosion presque mécanique de sa vie de couple. Il y a dans cette œuvre le charme et la patine vintage du Super 8, le format cinéma d’avant la vidéo et le numérique. D’autant que feu son époux possédait un bon sens du cadre, un talent d’autodidacte dans la composition des plans. M. M.

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          Valeurs Actuelles

          “Je me souviens du procès Salan… ” Hippolyte Wouters témoigne

          Mon propos n’est pas de refaire ici le parcours du général Salan, ni même son procès, qui eut lieu il y a soixante ans, en mai 1962. Rappelons à toutes fins, pour les jeunes générations, que le général Salan était un des plus brillants officiers de France, de tous les militaires le plus décoré, notamment pour ses campagnes en Indochine, et que, chargé des campagnes d’Algérie et délégué général du gouvernement français en Algérie, il s’écria au balcon du forum d’Alger devant une foule en colère : « Vive de Gaulle ! », ce qui semble assez clairement avoir contribué à ramener ce dernier au pouvoir.

          Comme le général de Gaulle, après avoir été élu, fit une politique contraire à celle qui lui valut son élection, le général Salan entra dans la clandestinité, à la tête de l’OAS (Organisation armée secrète), dont le but était de maintenir l’Algérie française. Cette organisation eut beaucoup d’attentats et de morts à son “actif”, faisant en quelque sorte “contrepoids” au terrorisme du FLN, qui, avec les mêmes moyens, luttait pour l’indépendance de l’Algérie. Le général Salan fut arrêté en 1962 et traduit en justice quelques semaines après son adjoint, le général Jouhaud, qui fut condamné à mort par le même tribunal que celui devant lequel il allait comparaître.

          Mon propos est en fait de vous livrer le témoignage de celui qui, tout jeune avocat au barreau de Bruxelles, avait été choisi avec son confrère Me Vergauwen par la Ligue belge des droits de l’homme pour faire un rapport sur le respect par cette juridiction du caractère équitable du procès et des droits de la défense. J’acceptai bien entendu avec enthousiasme ! J’y allai, grisé de pouvoir assister à un procès d’une telle envergure, sans préjugés, même si, en tant qu’observateur, mon rôle consistait plus à critiquer le tribunal que l’accusé. Et peut-être aussi avec, comme tout avocat, un peu plus d’empathie pour la défense que pour l’accusation.

          Je comprenais parfaitement, en l’espèce, la position des deux parties. Celle du pouvoir, incarnée par le général de Gaulle, qui, en voulant donner l’indépendance à l’Algérie, avait une politique, sans doute sage, mais difficile à faire admettre, et aussi celle de l’accusé qui s’était senti trahi par celui qu’il estimait avoir amené au pouvoir pour réaliser une politique conforme à ses promesses. C’est dire qu’on allait vivre des jours intenses ! Le général Salan allait-il pouvoir sauver sa tête ? Question d’autant plus brûlante que, comme je l’ai déjà dit, son adjoint avait été condamné à mort par le même tribunal quelques semaines plus tôt. Mais les plus désespérés ne sont-ils pas les chants les plus beaux ?

          Le Haut Tribunal militaire était composé de trois hauts magistrats professionnels, de trois hauts gradés militaires, et, curieuse anomalie, de trois membres de la société civile désignés par le chef de l’État lui-même. Le procès commença le 15 mai. Il était prévu pour trois jours. Il en prit huit. Le procès Salan étant ma seule occupation à Paris, j’étais derrière les barrières Nadar deux heures avant l’audience qui commençait à 13 heures. Soucieux d’avoir la meilleure place – mes confrères parisiens vaquant à leurs occupations -, je m’installais inconfortablement, muni d’un sandwich, d’une bière et de quelques journaux, les mots croisés complétant mes activités. Mais cette longue et bancale attente avait l’avantage de me placer juste à côté du banc de la défense et de me permettre non seulement d’entendre les témoins, mais aussi de les voir parler, ce qui me paraissait plus instructif encore.

          Cette proximité avec le banc de la défense occupé par quatre avocats créait, je dois bien le dire, une inconsciente solidarité avec ceux-ci : je m’imaginais déjà en être le cinquième homme ! Les premières choses qui me firent impression étaient le décor, et surtout le décorum : le chatoiement des robes rouges et des hermines, le foisonnement des décorations qui bardaient les poitrines des juges, le solennel aboiement des huissiers qui annonçaient l’arrivée du tribunal ! Tout cela me parut grisant, tant il est vrai que la France a, bien plus que la Belgique, le sens du spectacle, et que même ce qui n’y est pas plus reluisant y est toujours plus brillant !

          Je scrutais aussi les visages. Le président du Haut Tribunal militaire, M. Bornet, n’était pas tout à fait à la hauteur du décor : il avait l’air d’un comptable bien nourri. En revanche, le procureur Gavalda était un homme beau et de haute stature. Il s’exprimait avec un léger accent cévenol (je dis “cévenol” parce qu’il était originaire des Cévennes !) et cela donnait un surcroît d’authenticité à ses propos. Me Tixier-Vignancour ressemblait un peu à un taureau, qui, selon les dires d’un de mes confrères, aurait une âme de poisson.

          Comment la justice allait-elle résoudre l’incompatibilité des deux serments prêtés par l’accusé ? Celui d’obéir aux autorités de son pays et celui qu’il avait fait de ne pas abandonner les Français d’Algérie, et surtout les Algériens qui avaient fait confiance à la France et risquaient d’être massacrés dès l’indépendance acquise. J’allais assister à une tragédie grecque auréolée du panache français ! Et une tragédie d’autant plus poignante que la vie ou la mort en était l’enjeu. Premier moment de grande émotion : l’accusé entre dans la salle, entouré de deux gendarmes et vient se placer dans le box.

          Son aspect manque un peu d’aura. On imagine que le général le plus décoré de France doit avoir un aspect à la mesure de sa gloire militaire. En fait, il avait un air un peu flasque et rond, et sa rare chevelure grise était encore teintée du roux dont elle était enduite pour favoriser sa clandestinité. Cela lui donnait un peu un air de clown triste, mais cette impression se dissipa assez rapidement lorsqu’il prit la parole pour dire très longuement au tribunal qu’il garderait le silence !

          Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence.

          Sa déclaration fut hautaine, percutante et d’assez bon aloi. J’ai pu prendre note de son exorde et de sa péroraison. « Je suis le chef de l’OAS, ma responsabilité est donc entière. Je la revendique […] . Je ne suis pas un chef de bande, mais un général français représentant l’armée victorieuse, et non l’armée vaincue. » Et ses derniers mots : « Je ne dois de comptes qu’à ceux qui souffrent ou meurent pour avoir cru en une parole reniée et à des engagements trahis. Désormais je garderai le silence. » Et on ne l’entendit plus pendant les huit jours que dura le procès !

          J’avoue que j’ai gardé un souvenir un peu plus estompé des toutes premières journées consacrées aux inévitables escarmouches visant ou la compétence du tribunal ou la validité des actes de procédure, ou le choix des témoins à entendre, escarmouches qui se terminent tout aussi inévitablement par la décision de joindre l’incident au fond, en d’autres mots d’écarter tout ce qui pourrait empêcher le procès d’avoir lieu !

          Il n’en reste pas moins que les passes d’armes entre l’accusation et la défense, assurée sur ce point par Mes Menuet et Le Corroller, ne manquaient pas de piquant et d’intérêt.

          On entra dans le vif du sujet avec l’audition des témoins. Sur les 180 proposés, on en garda une soixantaine. Quelques hautes personnalités à charge et la grande majorité à décharge. Je ne citerai ici que ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont frappé par le fond ou la forme de leurs dépositions. J’avoue avoir été ému par le frère de l’accusé, Georges Salan, médecin de son état et gaulliste convaincu. Il ne partageait donc en rien les opinions de son frère et il termina son intervention en disant : « J’ai tenu à apporter publiquement le témoignage de mon amitié conservée et de mon affection toujours fidèle, car Raoul et moi appartenons à une famille dans laquelle, quelles que soient les divergences d’opinions et les oppositions d’idées, on ne se renie pas entre frères. »

          On entendit alors un témoin de première importance, Michel Debré, qui fut le Premier ministre du général de Gaulle et qui avait à faire le grand écart entre son obédience à son chef et ses prises de position extrêmes, mais antérieures, en faveur de l’Algérie française. Il avait notamment écrit, avant d’être aux affaires : « Que les Algériens sachent bien que tout abandon de l’Algérie est un acte illégitime qui place ceux qui le commettent hors la loi et que tous ceux qui s’y opposent, quels que soient les moyens employés, se trouvent en état de légitime défense ! » On imagine bien que les avocats n’allaient pas manquer d’exploiter une veine pareille ! Le témoin négocia vaille que vaille son virage à 180 degrés, et il sortit de l’audience en donnant l’impression non pas d’avoir tranché son dilemme, mais de l’avoir réduit en purée. C’est ce qu’il avait sans doute de mieux à faire. Il est vrai qu’il n’y a que les sots pour ne jamais changer d’avis.

          On attendait avec impatience François Mitterrand. Il avait été, lui aussi, un partisan de l’Algérie française, et, comme ministre de la Justice de la IVe République, il avait battu le record des refus de recours en grâce émanant des avocats de fellaghas et était responsable des exécutions d’un grand nombre de ces derniers. Mais le témoin avait l’art du slalom. Il haïssait le général de Gaulle : rien ne rapproche plus les hommes qu’une haine commune pour un autre et cela servit l’accusé. Je l’entends encore dire : « Salan est un rebelle et un rebelle battu, deux fautes que ne pardonne pas aisément son vainqueur, qui ne respecte jamais autant l’État que quand il l’incarne lui-même. »

          Vous avez entendu Mitterrand, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine).

          La défense, bien entendu, le ménagea, et c’est l’accusation qui le mit sur la sellette. Ce qui n’empêcha pas Me Tixier-Vignancour (dont mes relations de voisinage avec lui me valaient une certaine sympathie de sa part) de me souffler, lors de la suspension d’audience qui suivit cette déposition, de manière à la fois confidentielle et goguenarde, quelques réflexions toutes personnelles sur l’individu. « Vous avez entendu Mitterrand, me dit-il, et vous avez même eu la chance de le voir à l’œuvre. Il ment comme il respire, il rougit quand il dit la vérité (c’est pour cela qu’il a si souvent mauvaise mine). D’ailleurs, je vois tout de suite quand il ment : il bat des cils et encastre les doigts de sa main droite entre ceux de sa main gauche. Mais il arrivera sans doute un jour où il ne fera plus cela qu’en disant la vérité. »

          Il y eut bien d’autres témoignages dont je vous ferai grâce car, selon le parti qu’ils avaient pris, ils répétaient les mêmes critiques, les mêmes éloges et les mêmes arguments, ce qui avait un intérêt d’autant plus relatif que les mobiles étaient connus et les faits reconnus. Seule la forme était souvent fascinante, tout comme de deviner à travers ce qu’ils avaient à dire ce qu’ils avaient à cacher. Mais quel brio dans l’expression ! Il semble qu’aujourd’hui on en ait oublié l’art et jusqu’au souvenir !

          Je citerai volontiers quelques phrases et passes d’armes que j’ai eu l’occasion – et le soin – de noter, car les répliques faites aux témoins par l’accusation et la défense valaient aussi leur pesant d’or ! Ainsi M. Morin, ancien préfet, ancien délégué général d’Algérie et féroce contempteur de l’accusé. Une fois son témoignage terminé, Me Tixier-Vignancour s’adresse au président : « J’observe, sans en tirer d’autres conséquences, que, contrairement au serment qu’il a prêté, l’intéressé a fait davantage un réquisitoire qu’une déposition. » Le procureur général : « C’est une appréciation ! C’est une plaidoirie que vous faites déjà. » Tixier-Vignancour : « Le témoin a tenu votre place, ne tenez pas la mienne ! » Et ce dernier encore : « Vous aurez constaté, monsieur le Président, que le témoin, en citant l’accusé, parle toujours de “Salan” et non du “général Salan”, ce qui démontre que, s’il suffi t d ‘un décret pour faire un préfet, il ne suffi t pas d’un décret pour faire un homme du monde. »

          On entendit également la maréchale de Lattre de Tassigny. Feu son mari avait œuvré avec l’accusé. Le président lui fait remarquer que, si on lui demande ce qu’en aurait pensé le maréchal, une telle question n’aurait guère sa place. La maréchale lui répond alors du tac au tac : « Monsieur le Président, je serais la première à interdire que l’on fasse parler mon mari. Je pense que personne, dix ans après sa mort, n’a à interpréter ce qu’il aurait pu penser ou dire, mais moi je le pense et moi je le dis, et je suis sa veuve et la mère d’un garçon qui, en Indochine, est mort pour la France. »

          Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée !

          Un député d’Alger, M. Lauriol, dit à un certain moment : « L’Assemblée nationale n’est pas maître de son ordre du jour. » Le procureur général : « Nous vivrions dans un régime tyrannique, alors ? » Tixier-Vignancour : « Certes non, nous vivons dans un régime qui a tous les inconvénients de la dictature sans en avoir aucun avantage. Cela se voit au résultat ! » Un mot, aussi, de Jean-Marie Le Pen : « Qui peut dire que le général Salan a pu agir par ambition personnelle ? S’il en avait eu il n’aurait pas crié sur le balcon du forum d’Alger : “Vive de Gaulle” , mais “Vive Salan”. Et au lieu d’être aujourd’hui dans ce box, il serait peut-être à l’Élysée ! »

          Un autre député, Me Biaggi, cite un très beau passage de Chateaubriand : « Il est des autels comme celui de l’honneur, qui, bien qu’abandonnés, réclament encore des sacrifices ; le Dieu n’est point anéanti parce que le temple est désert. Partout où il reste une chance à la fortune, il n’y a point d’héroïsme à la tenter ; les actions magnanimes sont celles dont le résultat prévu est le malheur et la mort. Après tout, qu’importent les revers si notre nom, prononcé dans la postérité, va faire battre un cœur généreux deux mille ans après notre vie ! »

          Enfin un grand moment d’émotion avec la déposition de Me Fondo, qui perdit la vue en Indochine au moment où il arrachait le drapeau de la troupe ennemie. Il commence par dire : « Le général Salan restera pour moi l’exemple du courage, du sacrifice, de la fidélité à la parole donnée et à l’honneur. Je tiens à donner au général Salan, aujourd’hui même, le drapeau que j’ai pris à l’ennemi en perdant la vue. » Et, guidé par un tiers, il se rend jusqu’au banc des accusés pour remettre le drapeau entre les mains de Salan.

          Vint alors l’heure du réquisitoire. Le procureur général avait sollicité, pour raisons de santé, de pouvoir, contrairement à l’usage, requérir assis, ce qui lui fut, bien sûr, accordé. Ce fut un réquisitoire bien structuré et bien dit, avec un recours un peu systématique aux Pères de l’Église (ils y sont à peu près tous passés !) et quelques concessions à l’accusé, de quoi se donner un certificat d’objectivité de nature à accroître le poids de ses réquisitions.

          Il y eut un moment impressionnant : en commençant sa péroraison, il se leva de tout son long pour entamer, dit-il, ses réquisitions suprêmes. Et l’on vit alors son apparition fantomatique et majestueuse requérir la peine capitale ! Cet assis-debout était-il une marque de solennité due à une sorte de respect pour la vie sacrifiée de l’accusé, ou une astuce de métier pour donner plus de poids à ses propos ? On ne le saura jamais !

          Il termina en disant : « Craignez que, quand viendra l’heure, Dieu lui-même oublie la promesse faite à saint Jean et ne daigne pas essuyer les larmes qui coulent de vos yeux ! » Invoquer Dieu dans cette affaire de justice et envisager pour ce faire que Dieu oublie des promesses me paraissait peu flatteur pour Dieu et une outrance difficilement qualifiable à l’égard de l’accusé.

          Ce fut le tour de la défense. Après Me Menuet, on entendit Me Goutermanoff, Russe blanc et pied-noir, qui se lança dans une brève et intense plaidoirie ; ce fut plutôt un long cri de détresse et de gratitude. Il termina en se retournant vers l’accusé et, dans un cri déchirant, il lui lança : « Adieu Salan ! Merci Salan ! » L’émotion était à son comble et le silence total. La plupart des assistants avaient les larmes aux yeux (même les gendarmes d’audience !) et les décorations des militaires du tribunal battaient la chamade sur leur poitrine chamarrée. Seul le président restait marmoréen. D’emblée, il donne la parole à Me Tixier-Vignancour. Ce dernier sent d’instinct que ce n’est pas encore le moment de la prendre. Il veut permettre à l’émotion de pénétrer les âmes et au silence d’y parvenir.

          Alors il se lève, garde un long moment le silence et puis, d’une voix grave et basse, il dit : « Monsieur le Président, vous me demandez de parler… alors que j’écoute encore. » Puis il replonge dans le silence. Enfin, par borborygmes graduellement dilués, il adopte son rythme normal et termine trois heures de plaidoirie époustouflante par une péroraison en apothéose ! « De Cao Bang et de Mulhouse, des grandes nécropoles militaires et des petits cimetières de ce qui fut le front, j’entends monter l’innombrable oraison de ceux qui ne sont plus, mais qui ne sont plus parce qu’ils ont tout donné à la patrie. Ceux-là savent, monsieur le Procureur général, le prix du sang, et certains sont couchés auprès de leur fils, pour avoir une double fois accompli l’ouvrage et refusé d’amener le drapeau. »

          Ce fut la plus belle plaidoirie que j’aie entendue en soixante-cinq ans de barreau : tout y était, l’intelligence, l’émotion, la juste mesure, dans l’éloquence et même l’humour à point nommé ! Son habileté était remarquable : jamais il n’a attaqué de Gaulle de front. Ce dernier faisait, disait-il, son devoir d’homme politique et il respectait ce devoir.

          Mais, ajouta-t-il, le général Salan était l’incontournable pion qui devait lui permettre de réaliser son projet. L’accusé était donc la victime propitiatoire toute désignée d’une duplicité nécessaire et en soi non critiquable. Ajoutant toutefois : « Le général de Gaulle est un homme politique qui écrit avec de l’encre sur du papier, le général Salan, un militaire qui écrit sur le sable avec son sang et celui de ses soldats. Machiavel, concluait-il, ne préconisait pas de tuer ceux qu’il était nécessaire de tromper. »

          Par ailleurs, l’avocat fit part au Haut Tribunal militaire de ce que 122 députés, sous la houlette de M. Lefèvre d’Ormesson, venaient de déposer sur le bureau de l’Assemblée nationale un projet de loi visant à l’amnistie générale pour tous les faits relatifs aux événements d’Algérie. Il était clair que, dans le contexte de l’époque, ce projet n’avait pas une once de chance d’aboutir, mais il avait le mérite d’exister. Ce qui permettait, cette fois, à la défense de dire : « Imaginez un instant que vous prononciez un verdict de mort (qui serait immanquablement exécuté) et qu’intervienne peu de temps après une loi d’amnistie ! Vous seriez bourrelés d’un remords qui vous poursuivrait toute votre existence. »

          C’était donc tendre au Haut Tribunal une perche pour rendre un arrêt qui puisse justifier l’illogisme consistant à ne pas condamner à mort le chef alors qu’il avait condamné à mort son adjoint, le général Jouhaud. On peut dire que Me Tixier-Vignancour pouvait ainsi sauver par ricochet la tête de celui pour lequel il n’avait pas plaidé !

          La plaidoirie se termina à 21 heures. L’agitation verbale était forte. Que n’ai-je entendu des morceaux d’éloquence dans la bouche des assistants dans l’attente du verdict !

          Deux heures et demie plus tard, les cris stridents de la sonnette et de l’huissier aboyeur retentirent de concert (si je puis dire…) et le Haut Tribunal militaire, la mine grave, fit son entrée dans la salle d’audience.

          Chacun tentait de décrypter les visages des juges pour y deviner un verdict qui ne pouvait être que binaire : la mort ou la perpétuité. Impossible. Le tribunal était de marbre, sauf un juge militaire qui esquissait un léger sourire ; mais de quel verdict souriait-il ? Après quelques fastidieux paragraphes consacrés à la lecture des articles de loi, aux actes de procédure et aux questions concernant la culpabilité, vint enfin la question essentielle : y avait-il des circonstances atténuantes ? Oui ! Elles furent proclamées ! Le président n’avait pas terminé sa phrase que la salle se leva comme un seul homme et entonna la Marseillaise. Je ne sais ni comment ni pourquoi, mais je me retrouve debout et je la chante aussi ! À vrai dire, on n’est plus le maître de ses réactions au sein d’une foule ! On n’est plus tout à fait soi-même. Cela fait réfléchir…

          Le plus extraordinaire est que Me Tixier-Vignancour s’était levé non pas sur le siège, mais sur le banc de la défense, avait ouvert sa robe d’où jaillissaient une chemise blanche et des bretelles tricolores. Et il se mit à chanter aussi, en solo, de sa voix de basse ! Nous devenions le chœur antique d’une tragédie qui se terminait bien… Les officiers du Haut Tribunal, prisonniers de la Marseillaise des “factieux”, saluaient debout, la main au képi ! Ce fut un moment grandiose, surréaliste, émouvant et même un peu drolatique !

          Voilà ce qui est resté dans ma mémoire, soixante ans plus tard. Tout y est profondément gravé. Je peux dire que j’ai vécu lors de ce procès les jours les plus intenses des soixante-cinq ans de ma vie professionnelle et peut-être bien de mes quatre-vingt-sept ans d’existence tout court. J’étais venu pour observer et en fait j’y ai vibré et j’y ai vécu. Et en plus j’ai pu y apprendre la difficile symbiose entre la passion et l’objectivité. J’y ai appris aussi à mieux apprécier le peuple français, au sein même de ses grands conflits, par la manière profonde et brillante dont il a l’art de les traiter, à défaut de les résoudre.

          J’ai songé à publier ces souvenirs parce que je suis sans doute le dernier survivant de ceux qui ont vécu ces journées dans le prétoire et que je me suis dit que, quelle que soit leur appartenance politique, rappeler aux Français cet intense moment de leur histoire était leur donner, en toute modestie, malgré la dilution de certaines valeurs (qui n’est pas leur apanage !), des motifs d’être encore plus fiers de ce qu’ils sont !

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          France24 - Monde

          L'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus réélu à la tête de l'OMS

          Publié le : 24/05/2022 - 17:53

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          Premier Africain à diriger l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Éthiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a été reconduit mardi pour un second mandat. À la tête de l'OMS depuis le 1er juillet 2017, il anotamment dû gérer la lutte contre la pandémie de Covid-19, avec des appels restés souvent sans écho.

          Les jeux étaient quasiment faits avant le vote à bulletins secrets lors de l'Assemblée mondiale qui se tenait mardi 24 mai à Genève, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus étant le seul candidat en lice.

          Premier Africain à la tête de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à 57 ans Tedros Adhanom Ghebreyesus conserve donc son poste pour un second mandat de cinq ans.

          Spécialiste du paludisme, diplômé en immunologie et docteur en santé communautaire, le Dr Tedros, comme il aime à se faire appeler, a été ministre de la Santé et chef de la diplomatie de son pays.

          Son visage a été rendu familier dans le monde entier par la lutte contre la pandémie de Covid-19, l'une de ses principales préoccupations. 

          Une histoire personnelle liée à la guerre

          Celui qui se pose en homme de paix a été marqué par une enfance plongée dans la guerre mais aussi les conflits en Ukraine, au Yémen, en Syrie et en Éthiopie au cours de son premier mandat.

          "Plus encore que les pandémies, la guerre ébranle et détruit les fondations sur lesquelles reposaient des sociétés auparavant stables" et les conflits laissent "des cicatrices psychologiques qui peuvent mettre des années ou des décennies à se refermer", a récemment affirmé le Dr Tedros, pour qui "la paix est indispensable à la santé".

          Ces cicatrices sont autant de souffrances qu'il a lui-même endurées. "Je suis un enfant de la guerre", avait lancé dimanche le chef de l'OMS, très ému, à l'ouverture de l'Assemblée mondiale de la santé.

          "Le bruit des coups de feu et des obus qui sifflent dans l'air, l'odeur de la fumée après l'impact, les balles traçantes dans le ciel nocturne, la peur, la douleur, la perte – ces choses sont restées en moi tout au long de ma vie, parce que j'étais au milieu de la guerre quand j'étais très jeune", a-t-il dit.

          Des années plus tard, la guerre ressurgissant en Éthiopie en 1998, "cette peur" est revenue lorsque ce fut au tour de ses enfants de "se cacher dans un bunker". Et alors que la région éthiopienne du Tigré, sa région natale, est en proie à un conflit depuis fin 2020, il avoue ressentir "à nouveau la même douleur". 

          Son enfance a également été marquée par le décès d'un frère, faute de médicaments.

          Détesté par Donald Trump

          Chaleureux, le Dr Tedros est très apprécié, en particulier des Africains, pour avoir permis que le regard de la communauté internationale, notamment pendant la pandémie, se tourne davantage vers ce continent. C'est de son propre pays qu'est venue la principale critique, Addis Abeba l'accusant d'avoir "abusé de ses fonctions" après ses commentaires sur la situation humanitaire dans le Tigré.

          L'arrivée du démocrate Joe Biden à la Maison Blanche, qui a remis les États-Unis dans le giron de l'OMS, lui a offert un second souffle, alors qu'il était attaqué sans cesse par Donald Trump, lequel avait coupé les vivres à l'organisation qu'il accusait de mal gérer la pandémie de Covid-19 et d'être trop proche de Pékin.

          Le ton plus critique du Dr Tedros envers la Chine, qu'il estime ne pas être assez transparente sur l'origine de la pandémie, lui a valu quelques réprimandes de Pékin, qui soutient toutefois sa reconduction.

          Un scandale de violences sexuelles en République démocratique du Congo perpétrées par des employés de son organisation – parmi d'autres travailleurs humanitaires – lui a valu une volée de bois vert à deux reprises de plusieurs dizaines de pays membres, qui jugeaient sa réaction trop molle et trop lente.

          Mais la pandémie a montré que ses appels restent souvent sans écho. Après un premier mandat marqué par le Covid-19, qui a mis à nu les défaillances de l'OMS et du système sanitaire mondial, le Dr Tedros va devoir remporter le pari du renforcement de l'agence onusienne pour notamment mieux prévenir et gérer les futures épidémies.

          Avec AFP

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          “L’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre ‘wokiste’”

          Dans votre prologue, vous expliquez longuement que vous êtes un enfant de la ville et de la campagne. Est-ce une richesse pour comprendre les enjeux écologiques ?

          J’ai une double culture et une double attache qui viennent de ma naissance. Mon père, patron relativement puissant issu du monde rural, a su garder ses racines. Je connais parfaitement ces deux mondes. À l’heure où la France rurale se sent méprisée, je considère que mon éducation tournée vers la campagne et la ville est une immense richesse. Diplômé d’une grande école de commerce, ancien banquier d’affaires et autoentrepreneur, je suis également exploitant agricole, chasseur, pêcheur. Cette double culture me permet de mieux apprivoiser la ruralité. J’éprouve une vraie colère contre l’intelligentsia parisienne qui rejette cette partie du territoire. L’attitude nonchalante des surdiplômés métropolitains et urbains vis-à-vis de la ruralité a des conséquences politiques : Valérie Pécresse fait 4 % quand Marine Le Pen est en tête dans 22 000 communes. Le parti écolo n’a fait que 1 % dans la ruralité. Ces deux France doivent se réconcilier et arrêter pour de bon de se tourner le dos.

          Adepte de l’antispécisme, supposément pour “défendre les animaux”, l’écologie radicale ne se trompe-t-elle pas de combat ?

          Pour préserver l’environnement, la durabilité de nos actions est fondamentale. Il n’est pas besoin d’être agrégé ou docteur pour comprendre que la surconsommation des ressources entraîne leur diminution. Cet adage paysan dit vrai : « Si on veut des œufs au printemps, il ne faut pas manger toutes les poules l’hiver. » L’écologie, qui devrait être l’étude des milieux et de l’interaction entre les êtres, gagnerait en efficacité en se focalisant sur la durabilité des actions qui se base en partie sur la recyclabilité de tout. C’est un vrai sujet qui est malheureusement mis sous le tapis.

          La stigmatisation des utilisateurs de l’animal n’aide pas l’écologie. Dans mon livre, je démontre que toutes ces mouvances radicales ont des propositions incohérentes et contradictoires. Le raisonnement par l’absurde permet de mettre en relief l’incongruité de leur démarche : après avoir dit qu’on ne doit plus manger d’animaux, que fait-on ensuite ? On s’accorde avec toutes les espèces ? On établit un pacte avec elles ? On ne mange plus rien ? Contrairement aux animaux, les êtres humains ont recours à la police et à la justice. Comment voulez-vous mettre autour d’une table des animaux qui sont déraisonnables de nature ? L’autre incohérence de l’écologie radicale porte sur le recours irrémédiable au chimique. En effet, si on ne consomme plus l’animal, les champs seront davantage exploités. Cette surproduction passera par le chimique, qui fait du mal à la terre.

          Votre premier chapitre est consacré au « végétalisme paisible » et à « la radicalité végane ». Comment différencier ces deux pratiques alimentaires ?

          Le végétalisme est un choix de vie respectable qui consiste à exclure les produits animaux (viande, poisson, œufs, miel, lait) de son alimentation. Contrairement à l’antispéciste, le végétaliste ne veut pas imposer son mode de vie à autrui. L’antispécisme se différencie par son caractère totalitaire. L’animalisme est à l’antispécisme ce que la république est à la démocratie, c’est-à-dire une manière de l’appliquer. Cette mouvance antispéciste cherche perpétuellement des boucs émissaires. Très friands de néologismes pour essayer d’imposer leurs vues, ces militants nous appellent « les spécistes » ou encore « les carnistes ».

          En utilisant des termes spécifiques comme « sentients », ils veulent démontrer que les animaux sont des êtres doués d’une pseudo-conscience. Cette vision est profondément dangereuse, car, en plus de desservir l’animal, elle n’est pas durable. Dans ce livre, j’insiste sur le totalitarisme antispéciste. Mais je considère plus largement que l’écologie radicale est un tentacule de la pieuvre “wokiste”. En effet, en remettant en question ce qu’il y a de plus élémentaire et de plus indispensable à tous les peuples, ces militants font preuve d’un fascisme alimentaire. Certains vont très loin, comme David Olivier, qui veut rendre les grands carnivores sauvages végans. Que deviendrait le lion sans l’antilope ? Ouvrons les yeux, car cette mouvance est nocive pour les hommes, pour les animaux et pour le vivre-ensemble.

          Vous traitez dans votre ouvrage de l’industrie chimique, qui permet aux végans de compenser leurs carences alimentaires. Est-ce une autre contradiction de cette mouvance radicale, qui consomme des produits en rien écologiques ?

          En effet, les végans et les végétaliens ont besoin de prendre des compléments pour pouvoir tenir le coup, car la vitamine B12 présente dans la viande est indispensable pour les transmissions neurologiques. Ces gens-là sont obligés de se complémenter, sinon leur corps ne tiendrait pas. Le paradoxe est là : ils prônent la protection des espèces… mais par pour l’espèce humaine. Celle-ci, qui est omnivore, n’est pas obligée de prendre de la viande tous les jours, mais elle a besoin de cette diversité alimentaire pour sa physiologie. Là encore, les végans et les végétaliens ont recours à des intermédiaires qui n’ont rien de naturel. C’est un non-sens écologique, puisqu’ils vont devoir se rapprocher d’une industrie polluante pour produire ce que nous mangeons.

          Malgré les failles de ces mouvements radicaux, vous concédez au véganisme la capacité de donner « parfois l’image d’une parfaite cohérence ». Que voulez-vous dire ?

          Connaissez-vous des gens qui souhaitent faire du mal aux animaux gratuitement ou détruire notre planète par simple distraction ? Si oui, c’est inquiétant et ils ressortissent des tribunaux… Tout le monde veut éviter ou limiter la souffrance animale. Oui, certaines choses doivent changer, mais le véganisme est un leurre qui détourne le regard des vrais sujets ! Le véganisme consiste à culpabiliser l’être humain. Si la planète brûle, c’est parce que l’homme moderne mange des animaux et les maltraite.

          Prenez l’exemple des bovins. Pour les nourrir, nous importerions du soja qui engendre la déforestation de l’Amazonie. Ainsi, un piège à carbone est détruit et nous faisons traverser la planète aux denrées. Puis, une fois dans nos champs et étables, les vaches participeraient massivement au réchauffement climatique à cause d’un système digestif générant beaucoup de méthane. Donc arrêtons de manger des vaches. Et comme en plus elles souffriraient, comme les autres animaux, dans le processus d’élevage, arrêtons de manger des animaux une fois pour toutes. Donc mangeons du végétal ou des substituts à la protéine animale faits en laboratoire.

          Nous pourrions en venir à nous demander si les végans n’auraient pas raison. Tout à leur propagande, ils “oublient” simplement de dire que leur monde est fait de chimie dans les champs, dans les assiettes et dans les compléments alimentaires. L’absence de fumure dans les champs, c’est plus d’engrais chimiques. Et surtout, ils occultent que les animaux seraient en danger immédiat d’extinction si on venait à leur enlever leur utilité. Qu’ils soient sauvages ou domestiques !

          Dans leur ouvrage Zoopolis, sorti en 2011, Will Kymlicka et Sue Donaldson développent une théorie politique des droits des animaux. Comment en est-on arrivé là ?

          L’humanisme veut dire quelque chose : la différence fondamentale entre l’homme et l’animal est que l’homme peut poser la question du destin animal, l’inverse n’est pas vrai. Même l’homme doué de raison et de conscience peut retourner à la loi du plus fort. Comment voulez-vous instaurer une démocratie pour l’animal si celui-ci ne connaît que la loi du plus fort ? Il faut considérer les animaux à leur juste place.

          Les personnes qui défendent cet écologisme radical ont tout intérêt à nous faire changer de modèle de civilisation contre l’intérêt de la nature, des animaux et de l’homme. Tout cela n’est qu’un délire de puissance prométhéenne ajouté à une cupidité exacerbée. Certes, ces activistes sont peu nombreux, mais ils sont formés et financés. C’est comme ça qu’on se retrouve avec L214, qui est soutenu, depuis le milieu des années 2010, par l’Open Philanthropy Project financé par Cari Tuna, femme du cofondateur de Facebook Dustin Moskovitz.

          Derrière cet Open Philanthropy Project se cachent des fortunes du numérique américain qui, d’un côté, investissent dans des substituts à la protéine animale à partir de végétaux ou dans la viande cellulaire et qui, d’un autre côté, défiscalisent leurs impôts et subventionnent ensuite des activistes dans nos pays. Si la question d’une démocratie animale se pose, c’est bien parce qu’il y a un intérêt économique derrière. Gilles Luneau le dénonce d’ailleurs dans son ouvrage Steak barbare, où il parle d’une mafia puissante. De grands noms font de gros chèques pour ces projets délirants, à l’instar de Xavier Niel, qui investit dans plusieurs agrithèques.

          L’écho médiatique et le financement de ces activistes risquent-ils de nourrir un basculement anthropologique où l’animal deviendrait l’égal de l’homme ?

          Bien que je fasse confiance à l’intelligence populaire, je suis quelque peu inquiet de cette possible rupture et de ses conséquences sur notre environnement et sur l’animal. Dans notre monde, ce qui n’est pas utile disparaît. Si l’animal sauvage n’est plus utile, alors il ne sera plus préservé. Comme on ne pourra plus porter son cuir, sa laine ou manger ses œufs ou son lait, l’animal domestique finira par disparaître. Je suis donc davantage inquiet pour les animaux que pour les hommes.

          Je pense néanmoins que l’Occident n’est pas prêt à vivre un tel basculement. Les Français ont consommé 8 % de plus de fromages l’année dernière, on est loin d’une rupture anthropologique ! En revanche, les antispécistes et les animalistes ont une audience médiatique qui n’est pas du tout proportionnelle à leur nombre. Ils sont très forts pour ce genre de chose. J’étais au Salon de la chasse, le dimanche 27 mars. Une manifestation à l’appel du Parti animaliste s’est tenue en face des locaux. Ce jour-là, nous étions 13 000 amoureux de la chasse, les manifestants n’étaient que 15…

          La chasse, précisément, est dans le viseur de certains lobbys. La critique de la chasse n’est-elle pas le reflet d’une société qui délaisse l’héritage et les modes de vie traditionnels ?

          Barbara Pompili a commis une grosse erreur en disant que la chasse était un loisir. La chasse est une manière de concevoir l’existence et la relation au monde ; c’est une culture. Je n’achète plus de viande en boucherie. Je chasse, je tue et je mange. Je passe un temps fou à préserver les milieux pour qu’ils soient favorables aux animaux. J’aspire à ce qu’on laisse tranquille les chasseurs pour plusieurs raisons. D’abord parce que la chasse est un mode de vie favorisant le vivre-ensemble et ensuite parce qu’elle est durable et vertueuse.

          En quoi l’antispécisme, le véganisme et aussi le courant antichasse entrent-ils en contradiction avec les besoins existentiels de l’espèce humaine ?

          Nous sommes des hommes modernes, enfants de chasseurs et d’éleveurs. Si nous nous sommes redressés et que notre cerveau s’est développé, c’est parce que nous avions accès à de la protéine animale. On s’est coordonnés grâce à la chasse. Puis est venu naturellement l’élevage. Le nomade chasseur-cueilleur est devenu un éleveur. Dès qu’il y a eu la chasse, la question déterminante “comment allons-nous survivre ?” ne pouvait plus se poser. C’est important de revenir sur ce point, car il ne faut pas oublier que nous sommes les enfants de ces hommes modernes du néolithique. Les déconstructeurs de notre temps veulent la mort de notre civilisation. Le mouvement qui lutte contre la chasse, qui se croit majoritaire alors qu’il est minoritaire, s’attaque très violemment – comme les végans et les animalistes – à l’élevage. Cette défiance brutale est contraire à l’essence de l’humanité, car nous, les chasseurs, sommes les fondations anthropologiques et culturelles de l’homme moderne.

          En plus de démontrer l’imposture de ces nouveaux prédateurs, vous défendez une lecture de l’écologie connectée au réel. Sans passer par le véganisme et l’antispécisme, quelles solutions concrètes doit-on mettre en place pour sauver notre écosystème ?

          Revenir à des choses simples et de bon sens. Consommer mieux et moins, en circuit court. Ceci est applicable pour l’alimentaire et le vêtement. Nous portons des jeans qui ont fait en moyenne plus d’une fois le tour de la planète ! Tâchons de réparer ou faire réparer et de recycler tous nos déchets quand cela est possible. En bref : l’approche paysanne de l’existence, sans pour autant revenir deux siècles en arrière, est fondamentale.

          Il faut lutter contre le gaspillage. Chez les particuliers, dans la distribution ou la restauration, nous gaspillons plus que de raison. Regardez dans les poubelles des grandes surfaces, des particuliers et des restaurants… vous serez sidérés ! Cessons de jeter par la fenêtre ses déchets lorsque l’on roule. Une étude de Vinci montre que près de 40 % des automobilistes sont des jeteurs. Je ramasse ces déchets avec la Fédération des chasseurs des Hauts-de-France par tonnes ! La Terre est notre maison commune, ne l’oublions pas. Une fois ces quatre choses réglées, nous aurons fait un bon bout de chemin. Le tout sans incantation, sans culpabilisation et sans toucher à ce que nous avons de plus cher et réconfortant : nos assiettes !

          Les Nouveaux Prédateurs : antispécistes, militants végans, écologistes radicaux, de Charles-Henri Bachelier, Le Cherche-Midi, 160 pages, 16 €.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          L'Humanité

          Compétition. David Cronenberg, dernier scalpel avant rideau

          Nos recommandations culturelles

          Avec  les Crimes du futur, le Canadien signe un film testament théorique et désincarné, parcouru de quelques fulgurances mais boursouflé. À boire, à manger et beaucoup à régurgiter.

          Cyprien Caddeo

          Les Crimes du futur, David Cronenberg, Canada, 1 h 47

          «La chirurgie est le nouveau sexe.» La promesse du nouveau David Cronenberg, contenue dans cette seule réplique, était alléchante : le retour du maître canadien à la science-fiction et au « body horror » (littéralement « horreur corporelle »), un sous-genre d’autant plus coté qu’il a été palmé l’an dernier, avec  Titane. La déception est à l’avenant.

          Tout est abstrait, intello, en apesanteur

          Dans les ruines postindustrielles d’un futur délabré et non daté, l’humanité a repoussé les limites de la douleur et subit un syndrome d’évolution accélérée. Les organes poussent comme autant de nouveaux fruits, les corps sont en ébullition. Pour ressentir encore, les êtres se supplicient, se mutilent, s’incisent : l’érotisme à l’heure transhumaniste. Saul Tenser (Viggo Mortensen) et sa concubine Caprice (Léa Seydoux) sont deux performeurs, spécialistes de la chirurgie artistique. Devant leur public, ils tranchent avec raffinement, tatouent des organes, retirent des excroissances tumorales. Et palabrent jusqu’à l’indigestion sur le sens de la vie, de la finitude et de l’art.

          Les Crimes du futur tient plus de l’essai théorique que de l’horreur viscérale. « Le corps est la réalité », professe pourtant le film. Alors, pourquoi rien n’y est palpable ? Tout est abstrait, intello, en apesanteur. Alors, oui, des pistes de réflexion géniales surgissent, mais elles s’évaporent dans un film trop dense, trop bavard. Multipliant les autocitations – ici les boyaux d’ eXistenZ, là les traumas de  Crash –, David Cronenberg s’autopsie. Comme si son cinéma était déjà froid. À l’image des monstruosités géniales qu’il a créées tout au long de sa filmographie, le résultat est boursouflé.

          Des navettes vides prétextes à l’autothéorie

          Toison argentée, drapé de noir, artiste organique et tourmenté en décalage avec le monde, Saul Tenser campe un avatar évident de David Cronenberg lui-même. C’est le seul vrai personnage, les autres, que ce soit ceux de Léa Seydoux ou de Kristen Stewart, demeurant des navettes vides prétextes à l’autothéorie. Quand le héros s’embarque dans un absurde concours du « meilleur organe original », on devine le cinéaste, malmené par le Hollywood établi, snobé par les oscars, régler quelques comptes avec son humour acide. On espère, puis déchante. Le sujet n’est, comme le reste, que survolé.

          Comble pour un Cronenberg qui a signé des œuvres aussi radicales que  le Festin nu : son film n’est jamais subversif. Ses Crimes du futur semblent appartenir au passé. Pour cause, le monde, au fond, est déjà cronenbergien. La preuve, son vrai coup d’éclat a eu lieu durant la promotion : le cinéaste a vendu une image certifiée de ses calculs rénaux sur le Web. La course aux modifications corporelles ? Le transhumanisme est passé par là. Des humains cherchant à développer des néo-organes pour ingérer les déchets industriels ? Notre sang est déjà colonisé par les microplastiques. Le maître a un train de retard. On reste donc à quai. La comparaison avec  Titane enfonce le clou. Le film de Julia Ducournau, qui n’a jamais caché sa passion pour Cronenberg, a certes ses scories et ses détracteurs, mais il a le mérite de réactualiser le « body horror » en le percutant aux préoccupations de l’époque : la transgression du genre et la fluidité des identités. La relève de la garde ?

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          France24 - Monde

          Sahel : le groupe État islamique multiplie les attaques à la frontière Mali-Niger

          Publié le : 24/05/2022 - 16:42

          FRANCE 24 Suivre Wassim NASR

          De nombreux habitants ont tenté de fuir les villages maliens de la zone frontalière avec le Niger après la recrudescence des actions de l'organisation de l'État islamique au Sahel depuis dimanche. Face à cette multiplication des violences, les réponses malienne et nigérienne restent inégales et poussent les jihadistes vers le Mali. 

          Les attaques des jihadistes de l'organisation de l'État islamique au Sahel se sont intensifiées depuis dimanche 22 mai dans la zone frontalière entre le Niger et le Mali, poussant les populations locales vers le Nord.

          Les villages d'Emis-Emis, Inecar, Igadou et Aghazraghen ont notamment été ciblés. "C'est une zone de relief, avec de la végétation et riche en eau, ce qui permet aux combattants jihadistes de se cacher de la détection des drones", explique Wassim Nasr, journaliste de France 24 spécialiste des groupes jihadistes.

          "D'après les populations locales, les jihadistes ont essuyé de nombreuses pertes avec un repli vers la zone d'Inarabane [située au Mali], devenue un nouveau sanctuaire pour eux", poursuit le journaliste. "Ils essaient de faire le vide autour de la frontière".

          Les actions du groupe terroriste s'étaient déjà multipliées depuis début avril. "Ils se sont attaqués à plusieurs factions touaregs et ont commis des massacres de civils dans plusieurs villages", a précisé Wassim Nasr.

          Une réponse inégale côté malien et côté nigérien

          Face à cette recrudescence d'attaques, la réponse du Mali est "quasi inexistante". "Pendant les premier combats, il n'y a eu qu'une frappe d'hélicoptère arrivée après la bataille. Il y a même eu des exactions vis-à-vis des populations qui fuyaient", souligne Wassim Nasr.

          Du côté nigérien, l'État est parvenu à négocier au niveau local et individuellement avec certains de ces jihadistes pour essayer de les désengager, ce qui a permis de pacifier certaines zones, avec pour conséquence un renforcement de l'EI du côté malien. L'établissement de nouvelles bases des armées françaises a pu aider, ainsi que l'achat de drones turcs.

          Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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          Valeurs Actuelles

          L’assimilation ou “l’adoption” d’une personne par la nation

          L’“assimilation” comme manière d’intégrer les personnes immigrées à la communauté nationale est décriée ; elle les dépouillerait de leur identité et de leurs traditions, effet d’un manque d’ouverture que respecterait au contraire l’intégration diversitaire des pays anglo-saxons. La pratique de l’adoption permet d’éclairer le débat : leur point commun, l’accueil d’un membre initialement étranger à la famille (adoption) ou au pays (immigration) concernés a pour enjeu qu’il en devienne un membre à part entière.

          La pratique française de l’adoption est “plénière” : l’enfant devient pleinement l’enfant de ses parents adoptants comme s’il était né d’eux. Le lien filial avec un enfant adopté s’établit sans différence de nature avec celui d’un “enfant biologique” ; la situation filiative d’un enfant venu dans sa famille par adoption est similaire à celle d’un enfant né de la vie sexuelle du couple parental. Le lien créé par l’adoption est inconditionnel, l’enfant est dans cette famille comme s’il y avait toujours été, la famille adoptante est pour l’enfant sa famille car la seule ayant noué le lien filiatif avec lui.

          L’open adoption à l’américaine est différente : c’est un contrat de cession d’enfant ; les avocats formalisent les droits de chacune des parties selon la manière coutumière aux États-Unis. L’enfant devient juridiquement celui de sa famille adoptante ; mais qu’un enfant “ne s’adapte pas” à elle, la situation est gérée depuis des blogs d’échange d’enfants, avec l’idée qu’un enfant qui ne s’est pas fait sa place dans une famille la trouvera peut-être dans une autre, éventuellement en allant jusqu’à changer son prénom : le lien est conditionnel. L’adoption ne crée pas une implantation symbolique, comme si l’enfant était natif de sa famille ; la manière anglo-saxonne établit l’adoption en une filiation seconde, elle formalise le transfert d’un enfant d’une famille à une autre mais qui pourrait devenir une autre encore : de ce fait, elle n’est pas sécurisante comme la manière française.

          La différence des pratiques correspond à des sensibilités culturelles façonnées par les traditions religieuses des deux pays. L’adoption française donne le primat au lien symbolique, ce qui permet la création d’un lien pleinement filiatif en l’absence même de lien organique entre les parents et l’enfant ; cette manière fait écho à la tradition catholique où le lien spirituel suffit à fonder pleinement une parenté, ce que reflète la paternité symbolique selon une hiérarchisation : depuis les parrain et marraine, éponymes de l’enfant et parents spirituels, le prêtre appelé père, le pape ; contrastant avec la tradition protestante, matrice de la société américaine, pour laquelle la relation du croyant se fait sans intermédiaire avec son Dieu. De la même manière, l’eucharistie distingue la foi catholique pour laquelle elle spiritualise la présence du Christ, de la foi protestante. Les divergences des deux cultures se reflètent dans la confection du lien de filiation : la manière française en fonde la vérité sur une construction psychique et symbolique, l’anglo-saxonne requiert le caractère charnel, organique, conservant donc une référence originelle aux géniteurs, selon l’ancrage réaliste qui la caractérise.

          Poursuivons notre analogie : ces différences s’illustrent dans les approches différentes de l’immigration. La manière française est symbolique et culturelle ; elle fait du nouvel arrivé un enfant du pays comme s’il en était natif. D’où importe qu’il témoigne un privilège aux manières du pays d’accueil, non comme une soumission ni un oubli du pays quitté, mais comme un pacte nouant un lien immarcescible, et le témoignage d’endosser la dette symbolique commune qui fait entre tous le lien citoyen, ferment même du lien national, quelle que soit de chacun sa provenance géographique.

          L’approche américaine n’enracine pas les personnes immigrées dans des mœurs communes ; c’est d’abord le fait que les États-Unis se sont constitués comme une agrégation de diversités culturelles. Mais surtout le critère d’intégration y est autre qu’en France : il est surtout économique. La diversité ne fait pas embarras car ce qui compte est l’insertion productive, dans la logique postprotestante du “on a ce que l’on mérite”, qui découle de la doctrine réformée de la grâce. Le pays ne se sent pas engagé autrement, reflet d’un lien social privatisé jusqu’à l’excès aux États-Unis alors qu’il est socialisé jusqu’à l’excès inverse en France, dans cette opposition culturelle entre la France prompte à la compassion et qui « réserve sa pitié pour le déshérité [tandis que le monde américain d’influence protestante veut] construire un monde d’égalité, de justice et de droit », comme le note Jean-Marie Rouart ( Ce pays des hommes sans Dieu, Bouquins, 2021).

          Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ?

          Aussi est-il surprenant que l’assimilation soit en France tenue pour une dépossession faite aux immigrés : elle est une main tendue. Mais une main tendue ne noue le lien que si elle est saisie. Il en résulte une impérative régulation qui soit au préalable du moment migratoire, et non pas postérieure comme la régulation économique américaine. De même qu’une adoption plénière justifie une évaluation préalable : celle de la motivation du couple adoptant et de ses capacités matérielles d’accueil (le fameux “parcours d’agrément”) en même temps qu’une préparation de l’enfant à la mutation filiative à laquelle il est destiné ; de même l’assimilation suppose une double évaluation nécessairement préalable au moment de la migration : économique (du côté du pays) et culturelle (du côté du migrant, surtout la maîtrise de la langue). Sans quoi le rejet est inévitable : rejet de l’adoption par un enfant qui ne parvient à honorer la dette symbolique qu’il ressent à l’égard de sa famille adoptante, et qui du coup le déborde ; rejet de l’immigration pour des raisons analogues, par impossibilité de se sentir en mesure d’honorer la dette symbolique à l’égard du pays d’accueil, souvent par mauvaise conscience d’avoir délaissé le pays d’origine.

          L’immigration en provenance de pays d’islam est-elle plus rétive à l’assimilation ? Faut-il le comprendre en fonction du fait que le principe de l’adoption comme instaurant une filiation n’existe pas en islam : l’enfant abandonné est recueilli mais demeure à jamais le fils, la fille de ses géniteurs, et à jamais musulman, ce qui est corrélé ?

          Pourtant le problème n’est pas de cette conception culturelle ; il est de l’approche française de l’immigration faite depuis l’importation en France de la manière américaine de la gérer, véritable déculturation imposant le principe diversitaire de la logique américaine. Cette importation, effet de l’idéalisation des élites, dans l’illusion que l’américanisation favoriserait de coller à la réussite des États-Unis, prive de la régulation culturelle de l’immigration en France, au risque d’en faire un grave problème de société, qu’il serait injuste d’attribuer à quelque intolérance des Français à l’égard des personnes immigrées.

          Comment susciter l’envie d’assimilation si notre culture lorgne ailleurs, si nous proposons de notre histoire un récit débilitant ? L’assimilation ne peut fonctionner sans une fierté d’être français : non pas une fierté prétentieuse, mais celle banale qui fait fier de sa famille parce qu’elle est sa famille, de son pays parce qu’il est son pays ; la fierté est le ciment de la filiation, qu’il s’agisse de faire l’enfant d’une famille ou le citoyen d’un pays. L’assimilation est la manière culturelle française d’accueillir l’immigration.

          *Christian Flavigny est pédopsychiatre et psychanalyste. Une version intégrale de cette tribune a été publiée sur le site de l’Institut Thomas-More.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          L'Humanité

          Quinzaine des réalisateurs. Des corps, du cinéma pour une anatomie de notre temps

          Nos recommandations culturelles

          Le long métrage de Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor est une extraordinaire et dérangeante exploration de l’intériorité humaine.

          Pierre Barbancey

          De Humani Corporis Fabrica, de Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, France-États-Unis-Suisse, 118 min

          Pendant que David Cronenberg joue du scalpel métaphysique façon Nuit des gores-vivants dans une séance science-frictionnelle, Verena Paravel et Lucien Castaing-Taylor, au contraire, se tournent vers l’anatomiste André Vésale. Il y a cinq siècles, celui-ci ouvrait pour la première fois le corps au regard des scientifiques. Bien du sang est passé dans les corps depuis. Constatant que la médecine moderne utilise les outils du cinéma – scénario d’opérations, caméras, écrans de contrôle –, les deux réalisateurs se mettent à l’ouvrage. Le ressenti est au niveau de l’attente. C’est un objet qui relève du documentaire et du film expérimental.

          Comme de la peinture figurative

          De la chirurgie lourde à la microscopique, de la morgue à l’examen de tissus cancéreux, du détachement apparent des personnels médicaux qui évoluent dans cet univers pour eux quotidien (on pense à ces discussions surréalistes sur les prix de l’immobilier autour d’un corps) aux déambulations de patients en gériatrie ou porteurs de troubles mentaux, les deux cinéastes nous prennent par la main. Ils nous ouvrent des portes et nous entraînent sur des chemins que l’on voudrait faux, inexistants. Et pourtant… C’est parfois extraordinaire, comme de la peinture figurative, souvent dérangeant (les « clous » que l’on enfonce dans le crâne d’un homme ou le curetage de cellules invasives). Le tout dans des hôpitaux eux-mêmes corps vivants.

          L’anatomie du XXI e siècle ou l’éternelle préoccupation de l’humain face à sa propre réalité physique, sa peur de la mort et la façon de la conjurer grâce à la médecine. En épilogue de ce déferlement moins voyeuriste qu’il n’y paraît, une scène de fête associant les praticiens des hôpitaux sur une musique de New Order nous plonge dans un univers digne de ceux de Gaspar Noé, de Carne à Vortex, bien sûr !

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          New York Times - World

          Teen Mother. Housekeeper. Activist. Vice President?

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          Francia Márquez could soon be Colombia’s first Black vice president, and she has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely seen in national politics.

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          By Julie Turkewitz

          CALI, Colombia — In the streets of Cali, a cradle of Colombian culture and protest, a crowd stretched for blocks, flying white campaign flags and wearing T-shirts that read “the people will not surrender!”

          Amid the throng was a famous singer, an important senator, a well-known journalist, a child rapper and a cluster of local dignitaries. But the real celebrity was about to take center stage.

          “We love you, Francia!” shouted hundreds of people.

          Addressing the crowd, microphone in hand, was Francia Márquez, 40, who once worked as a housekeeper and is now Colombia’s leading vice-presidential candidate as the nation prepares for elections later this month.

          For the first time in Colombia’s history, a Black woman is close to the top of the executive branch.

          Wearing a printed blue and orange blouse that paid homage to Afro-Colombian style, Ms. Márquez called on the country’s marginalized peoples — Indigenous, Black, rural — to unite. She laid into the elite, who “have condemned our people to misery, to hunger, to desolation,” and evoked the Black Lives Matter movement by appealing to supporters “to break the structural racism that has not allowed us to breathe.”

          “The moment has arrived to go from resistance to power!” she shouted before the crowd.

          Then she invoked the most Colombian of phrases, as the crowd exploded in cheers: “Que viva la berraquera, carajo!”

          Roughly: “Long live our strength, damn it!”

          In a matter of months, Ms. Márquez, an environmental activist from the mountainous department of Cauca in southwestern Colombia, has become a national phenomenon, mobilizing decades of voter frustration to win third place in a March presidential primary, and compelling the country’s leading presidential candidate, Gustavo Petro, to name her as his running mate.

          On the campaign trail, Ms. Márquez’s persistent, frank and biting analysis of the social disparities in Colombian society has cracked open a discussion about race and class in a manner rarely heard in the country’s most public and powerful political circles.

          Those themes, “many in our society deny them, or treat them as minor,” said Santiago Arboleda, a professor of Afro-Andean history at the Universidad Andina Simón Bolívar. “Today, they’re on the front page.”

          Ms. Márquez’s rise is significant not only because she is Black in a nation where Afro-Colombians are regularly subject to racist insults and treatment and must contend with structural barriers, but because she comes from poverty in a country where economic class so often defines a person’s place in society. Most recent former presidents were educated abroad and are connected to the country’s powerful families and kingmakers.

          Despite economic gains in recent decades, Colombia remains starkly unequal, a trend that has worsened during the pandemic, with Black, Indigenous and rural communities falling the farthest behind.

          In all, 40 percent of the country lives in poverty.

          Ms. Márquez has chosen to run for office, she said, “because our governments have turned their backs on the people, and on justice and on peace.”

          “If they had done their jobs,” she said of the political establishment, “I wouldn’t be here.”

          To a segment of Colombians who are clamoring for change and for more diverse representation, Ms. Márquez is their champion. The question is whether the rest of the country is ready for her.

          Her more generous critics have called her divisive, saying she is part of a leftist coalition that seeks to tear apart, instead of build upon, past norms.

          “She is part of the polarization of this country,” said Érika Ibargüen, an Afro-Colombian accountant who recently ran for Congress as a part of a centrist coalition. “We are part of the change of this country, but from the center.”

          She has never held political office, and Sergio Guzmán, director of Colombia Risk Analysis, a consulting firm, said that “there are a lot of questions as to whether Francia would be able to be commander in chief, if she would manage economic policy, or foreign policy, in a way that would provide continuity to the country.”

          Her more extreme opponents have taken direct aim at her with racist tropes, and criticize her class and political legitimacy, expressing sentiments that continue to pervade and sway portions of Colombian society.

          In recent weeks, a well-known Colombian singer and television host has called her King Kong; a popular right-wing senator has suggested she should be “coherent” and change her name from Francia, a nation that was a “slaveholding colonizer”; and the head of the senate has called her the candidate of the National Liberation Army, a violent rebel group that claims to defend the poor.

          “She has too much resentment to be vice president,” said José Luis Niño, 68, a taxi driver.

          “Maybe she should go run a town in Africa,” he said.

          Ms. Márquez grew up sleeping on a dirt floor in the community of La Toma, near Colombia’s Pacific Coast, in a region battered by violence related to the country’s long internal conflict. She became pregnant at 16, went to work in the local gold mines to support her child, and eventually sought work as a live-in maid.

          Her mother, a midwife, gave birth to her alone, Ms. Márquez said in an interview, because no one else was home.

          Ms. Márquez became an activist when she was around 13, amid a proposal to expand a dam project that would have diverted a major river in her region, upending community life. She eventually went on to law school, winning a legal campaign to stop major mining companies trying to move into the area.

          In 2014, she drew national attention when she led a 400-mile march from Cauca to Bogotá, demanding that the government stop illegal miners with backhoes who had invaded her community.

          The march ended in a sit-in at the Interior Ministry, and an accord with the government. For her work, Ms. Márquez won the Goldman Environmental Prize, sometimes called the “environmental Nobel.”

          Colombia’s presidential election is May 29, and it comes at a critical inflection point in the country. For generations, national politics have been driven by opposition to a brutal leftist insurgency, the Revolutionary Armed Forces of Colombia, or FARC.

          But in 2016, the insurgents signed a peace deal with the government, laying down their arms and ending a decades-long conflict that had helped conservatives stay in power for so long.

          The end of the war between the government and the FARC has since opened space in the political discourse for left-wing movements that cannot be so easily dismissed as violent rebels. And it comes just as the most educated generation in the country’s history comes of age, with many young people expressing frustration with the low salaries and persistent barriers to economic ascension that they say they feel unable to escape.

          So far, Mr. Petro, a former Bogotá mayor and a ex-member of a rebel group called M-19, is leading the polls against Federico Gutiérrez, a former mayor of Medellín representing a right-wing coalition.

          Mr. Petro has rankled the right, and parts of the center, with his proposals to halt oil exploration and overhaul the pension system, while also drawing criticism from former allies, some of whom say he is an incapable administrator.

          If Mr. Petro wins, Ms. Márquez is sure to try to push him toward a more feminist platform, and she has at times openly criticized his record on women’s issues.

          In one presidential debate, Mr. Petro declined to offer full support for abortion rights, instead saying he would push for pregnancy prevention programs that would bring the country to “abortion zero.”

          On the debate stage, Ms. Márquez turned to her ally: “I ask Petro, how many women have to die, how many women have to go through these painful situations until ‘zero abortion’ arrives?”

          Today, for the first time, five of the country’s vice-presidential candidates are Afro-Colombian, something Mr. Guzmán attributed to Ms. Márquez’s rise.

          “Once Francia became a candidate, inclusion became a central narrative in the election,” he said.

          Like many activists in Colombia who challenge the status quo, Ms. Márquez has received repeated death threats.

          At the campaign event not far from her hometown, Ms. Márquez stood surrounded by the Indigenous guard, a traditional security unit that carries wooden staffs meant to represent peace and strength.

          Nearby was a squad of stone-faced plainclothes bodyguards, and beyond them, a circle of police officers in green.

          In the crowd, amid a marimba player and a banner that read “dare to vote,” stood a cross-section of Colombia, including many women in turbans, which have come to symbolize Afro-Colombian struggle and strength.

          Melba Sánchez, 67, in a purple turban, said she was there because “discrimination is what I have experienced most in life.”

          On stage, Ms. Márquez said that if she’d followed the rules, she’d be washing dishes in a wealthy family’s kitchen.

          “Part of what disturbs the elite,” she boomed, “is that a woman who was working in their homes, today is going to be their leader.”

          Sofía Villamil contributed reporting from Bogotá.

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          Valeurs Actuelles

          Le progressisme de A à Z

          Propos recueillis par Mickaël Fonton

          Emmanuel Macron vient d’être réélu président de la République. Votre Dictionnaire du progressisme consacre une entrée au « Macronisme ». Y a-t-il vraiment un courant intellectuel derrière la personne d’Emmanuel Macron et, si oui, quel est son progressisme ?

          La question est on ne peut plus d’actualité, car il y a une dizaine de jours Emmanuel Macron, dans l’un de ces grands “entretiens-confessions” dont il est coutumier, a déclaré qu’il continuait de parler « de progrès du quotidien », mais « plus vraiment de progressisme. Parce que le progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes, comme une dépossession de ce qui est ». Il faut, certes, se méfier de ces textes, qui se situent souvent entre l’exhibition et l’enfumage, entre psychanalyse et démagogie, mais celui-ci paraît réellement intéressant.

          Emmanuel Macron y laisse entendre qu’il aurait été, mais qu’il ne serait plus vraiment progressiste, allant jusqu’à décrire celui-ci comme le ferait un lecteur de Burke ou de Roger Scruton : « une dépossession de ce qui est », une négation du réel et des limites – avant de s’élever vigoureusement contre le « renoncement à notre Histoire et à nos racines » (sic) ! Comme toujours avec Emmanuel Macron se pose la question de la sincérité du propos. Aurait-il changé ou se borne-t-il à caresser dans le sens du poil la fraction la plus conservatrice de son électorat, s’amusant à jouer avec virtuosité sur tous les claviers ? Est-on toujours dans le “en même temps” ?

          La question se pose d’autant plus que, dans la suite de cette longue confession, le lecteur constate que le président Macron, s’il ne se reconnaît plus dans le progressisme, en conserve toutes les idées-forces : « Oui au neuf, à l’optimisme, à la conquête », oui au mouvement, à l’émancipation, à l’universalisme, aux Lumières, etc. Un progressisme hérité de la tradition saint-simonienne, dont nous avons essayé de montrer dans ce Dictionnaire qu’il constitue effectivement la colonne vertébrale idéologique du président : le “Macron profond”, en somme. Un progressisme dont il semble douteux qu’il ait pu se débarrasser d’une seconde à l’autre, prenant subitement (et miraculeusement) conscience de ce qu’il n’aurait jamais perçu jusque-là : que le « progressisme brandi comme étendard peut parfois apparaître comme une fuite en avant sans bornes » – un thème récurrent dans les différentes entrées du Dictionnaire.

          Comment cerne-t-on cet objet total qu’est le progressisme et en quoi le format du dictionnaire vous semble-t-il particulièrement satisfaisant pour cette entreprise ?

          Après le Dictionnaire du conservatisme et le Dictionnaire des populismes, publiés également au Cerf, il s’agissait pour nous de boucler ce que nous considérons comme un triptyque. Notre ambition est d’offrir à travers ces trois ouvrages un panorama des grandes idées politiques de notre temps. Lorsque nous avons mis sur pied le dernier, en 2020, les difficultés étaient nombreuses. D’une part, parce que les études disponibles sur le progressisme étaient bien moindres que sur le conservatisme et les populismes. Ensuite, parce que le progressisme a connu des sens très différents depuis l’apparition du mot en 1842. Avant d’être repris à son compte par Emmanuel Macron, il a notamment désigné l’aile droite des républicains à la fin du XIXe siècle, les catholiques de gauche de “l’Union des chrétiens progressistes” proches des communistes, ou encore l’“Union progressiste” réunissant en 1950 des compagnons de route du PCF.

          Notre objectif a été de saisir deux siècles de progressisme pour rendre compte de sa diversité, mais aussi de ses caractères structurants, marqués par une vision de l’histoire et de l’homme qui découlent de l’idée de Progrès. Pour mener à bien cette entreprise, nous avons très longuement réfléchi à une liste d’entrées, faisant toute sa place au cas français mais pas seulement. Celle-ci établie, nous avons ensuite sollicité chacun des auteurs, qui sont principalement des universitaires mais aussi des journalistes et des écrivains. Ces dictionnaires assument leur diversité et le choix d’une politique d’auteurs qui en rend la lecture moins monotone. La forme même du dictionnaire nous paraît bien adaptée. Certes, nous n’échapperons jamais au reproche d’avoir omis telle ou telle entrée, mais il faut souligner que, grâce au double index, nominum et rerum, le lecteur peut voyager sans problème dans l’ouvrage et y découvrir, comme nous d’ailleurs, des liens et des cohérences auxquels nous n’avions pas spontanément pensé.

          Le clivage progressiste/conservateur remonte selon vous à la Révolution française ; pourquoi ?

          Il remonte à la Révolution française pour la simple et bonne raison que c’est à cette époque que l’idée de Progrès, qui constitue la matrice philosophique du progressisme, et donc la condition de son émergence, va être pour la première fois synthétisée à travers l’œuvre-testament de Condorcet, le Tableau historique des progrès de l’esprit humain (1794). Par ailleurs, c’est également à ce moment-là, en rapport direct avec la prise de conscience de la fragilité des choses suscitée par la violence de la rupture révolutionnaire, que naît le conservatisme – naissance symbolisée elle aussi par la parution d’un ouvrage, les Réflexions sur la Révolution de France (1790) du Britannique Edmund Burke.

          En somme, l’événement révolutionnaire porte à la fois l’idéologie progressiste, qui voit en lui la preuve incontestable de sa propre véracité (la sortie de l’Ancien Régime démontre que l’homme est nécessairement voué à s’améliorer et à se libérer au cours du temps) ; et la pensée conservatrice qui, à partir de cette expérience, reconnaît que le mouvement peut être bénéfique, mais qu’il peut aussi s’avérer mortellement dangereux pour les valeurs qui fondent la civilisation. Clivage déterminant, dans la mesure où l’appartenance à l’un ou à l’autre de ces courants entraîne, au-delà du simple positionnement politique, des façons opposées de concevoir l’homme, la société, l’histoire, la nature et la culture, la guerre et la paix, la vie et la mort, comme nous avons tenté de le démontrer dans nos deux dictionnaires consacrés à ces notions…

          Au-delà de l’évident “progrès”, quels sont les mots principaux du progressisme ? “Amélioration”, “technique”, “mouvement” ?

          « Aller vite ? Mais aller où ? », se demandait Georges Bernanos en 1947 dans la France contre les robots , où il dénonçait, sans être écouté, « un monde tout entier voué à l’Efficience et au Rendement » . Qu’aurait-il écrit sur notre temps, où les termes d’amélioration, de technique et de mouvement sont connotés très positivement par le progressisme technocratique gouvernemental, qui pourrait effectivement en faire sa devise ? J’ajouterai d’ailleurs que se pose la question de la finalité d’un tel projet, en citant toujours Bernanos, qui ne discernait « aucun but déterminé, sinon celui de durer le plus longtemps possible ». « Un monde gagné pour la tech-nique est perdu pour la Liberté », notait-il encore. Une formule à méditer.

          La couverture de votre ouvrage figure un échangeur autoroutier. La mobilité, on l’a dit, est centrale dans le progressisme ; quel rôle y joue la vitesse, la voiture, la voie rapide ?

          La civilisation moderne, grande consommatrice d’espace, puisque basée sur la mondialisation des échanges, est nécessairement obsédée par le temps de transport d’un point à l’autre, qu’il importe de réduire. Certes, routes, voiture ou vitesse représentent une certaine forme de liberté individuelle : celle du voyageur, du pilote de voitures rapides, de l’Homme pressé, le progressisme futuriste de Marinetti. Mais c’est aussi un monde où l’homme se perd dans le mouvement…

          De plus, le temps est venu des déplacements en masse des personnes et des biens, dans lequel l’objet qui vient de Chine n’est qu’un ignoble ersatz de notre artisanat et où des hordes profanent jusqu’aux plus secrets des temples oubliés. Encore s’agit-il ici de déracinements volontaires, mais notre époque est aussi celle du déracinement obligatoire : on est contraint d’utiliser sa voiture, pour aller travailler, amener ses enfants à l’école, faire ses courses ; contraint aussi de déménager pour trouver un travail. La mobilité brouillonne et aléatoire du zombie ou celle, subie, de l’esclave, accompagnées dans les deux cas de ces “projets structurants” qui détruisent tout par leur indicible laideur et la pollution qu’ils engendrent, voilà sans doute le vrai visage de la modernité progressiste.

          On a l’impression que le progressisme ne renvoie pas à une valeur morale (vrai/faux ; bien/mal) mais plutôt à une question de tempérament ; le progressiste est-il par nature un insatisfait ?

          Dans une certaine mesure, on pourrait dire que le “tempérament” occupe toujours une certaine place, plus ou moins significative, dans les choix idéologiques, politiques, sociaux, etc. de chacun, de même que l’histoire familiale. De ce point de vue, le progressiste n’échappe pas plus à la règle commune que le conservateur ou le populiste. En revanche, le qualifier d’ insatisfait paraît difficilement recevable : le progressiste ne se confond pas avec les nihilistes que Dostoïevski décrit dans les Possédés, pas plus d’ailleurs qu’avec le Raskolnikov amer et jaloux de Crime et châtiment.

          S’il fallait mettre en avant un trait de son caractère, c’est sans doute à l’optimisme qu’il faudrait songer ; car le progressiste, s’il considère que sa situation est moins satisfaisante que ne le sera celle de ses descendants, n’en est pas moins persuadé qu’elle est aussi infiniment supérieure à celle de ses ancêtres, et qu’en définitive, on n’a jamais été aussi bien : c’est le fameux “penser printemps” que Macron avait emprunté au philosophe Alain. C’est aussi ce que déclament, de l’autre côté de l’Atlantique, ceux que l’on a appelé les “Nouveaux Optimistes”, en particulier leur star incontestée, le psychologue évolutionniste Steven Pinker, à qui l’on doit la bible du mouvement, la Part d’ange en nous. Dans cet ouvrage, dont Bill Gates affirmait qu’il s’agissait du meilleur livre qu’il ait lu de toute sa vie, Pinker répète en boucle, “chiffres à l’appui”, que nous vivons l’époque la moins violente et par conséquent la plus heureuse de toute l’histoire de l’humanité. Et qu’il n’y a aucune raison pour que cela cesse.

          Le progressiste a-t-il un problème avec la mesure, avec la limite ? La notion de seuil, de bascule, est très présente dans votre ouvrage.

          Le progressisme pousse à l’extrême des comportements naturels (curiosité, goût de la nouveauté ou du mouvement), mais en en faisant la seule vérité, sans plus concevoir qu’ils s’articulent avec d’autres (prudence, goût de la tradition), et que c’est cet équilibre seulement qui a rendu possible la survie de l’humanité. À la démesure, à cette hubris qui conduit au néant, le monde antique opposait pourtant la nécessaire phronesis, qui est bien une détermination des limites. En ce sens, la question du refus des limites, de l’impossibilité que l’homme puisse en accepter sans en être nécessairement diminué ou humilié, paraît centrale dans le progressisme – d’où, d’ailleurs, son opposition au conservatisme.

          Le territoire que l’on parcourt, les familles, les solidarités, les amitiés qui nous entourent dans une Cité, la culture spécifique dont on s’imprègne, voilà autant d’éléments sans lesquels, pour un conservateur, l’homme ne serait pas ce qu’il est, mais que le progressiste perçoit, lui, comme autant d’atteintes à sa liberté de devenir non ce qu’il est mais ce qu’il voudrait être, et ce qu’il voudrait par cela seulement qu’il le pourrait : car à ses yeux ce qui est possible doit être réalisé, parfois uniquement parce qu’il est possible de le faire. Mais plus les techniques progressent, et plus elles imposent leurs méthodes, leurs logiques… et moins l’homme est homme.

          « Start-up », « Selfie », « Nudge », « Safe space », etc. Le dictionnaire compte un certain nombre d’entrées en langue anglaise. L’Amérique est-elle une des sources du progressisme – et pourquoi ?

          Les États-Unis, nation d’immigrants, se sont formés autour du mythe d’un monde meilleur que l’on trouverait en se coupant de ses racines, et cette nouvelle “promesse” donnée à un peuple élu porte encore des millions d’aventures individuelles. Il était dès lors logique qu’ils soient une source du progressisme. Celui d’un progressisme économique d’abord : entre fordisme et propagande publicitaire, c’est le monde de la production illimitée, de la croissance sans fin, qui culmine dans une mondialisation financiarisée. Mais il s’agit aussi de nos jours d’un progressisme “culturel” qui vise à déconstruire les sociétés en en faisant éclater tout ce que l’on considérait classiquement comme devant en constituer les bases, des territoires qui ne sauraient plus être bornés par aucune frontière aux familles maintenant nécessairement “recomposées”, des rapports sociaux d’où toute autorité est bannie au remplacement des sexes imposés par la nature par des genres librement choisis. Ce qu’il convient d’appeler “l’idéologie woke ”, grosse de heurts et de violences, est maintenant passé des campus d’Amérique du Nord aux universités françaises et irrigue notre classe médiatique – et donc notre classe politique. On notera pour conclure que ces deux visages du progressisme états-unien, loin de s’opposer comme le croient certains, se complètent parfaitement pour aboutir à un monde d’ilotes au service d’une superclasse.

          Le Dictionnaire du progressisme, sous la direction de Christophe Boutin, Frédéric Rouvillois et Olivier Dard, Les Éditions du Cerf, 1 234 pages, 39 €.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          New York Times - World

          Taking Senegalese Soccer to New Heights, With Pride and Style

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          Aliou Cissé, one of the best of a new generation of African coaches, has reinvented Senegal’s national team and given the country a new sense of patriotism. His next goal: the World Cup.

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          By Elian Peltier and Mady Camara

          DIAMNIADIO, Senegal — Standing on the sidelines of Senegal’s brand-new national stadium, Aliou Cissé, the biggest fan of his own team, waved his arms at 50,000 fans, exhorting them to cheer even louder, his signature dreadlocks bouncing on his shoulders.

          Fans roared back, clapping and blowing their vuvuzelas at a more deafening pitch. Minutes later, Senegal defeated its fiercest rival, Egypt, earning a qualification for soccer’s World Cup, which begins this November in Qatar.

          “When we are together, Senegal wins,” a grinning Mr. Cissé, 46, said at a postgame news conference. Or, as he likes to repeat in Wolof, one of the country’s national languages, “Mboloo Mooy gagner” — “Unity brings victory.”

          If Senegal feels proud and patriotic these days, it’s thanks in large part to its national team — and to Mr. Cissé, a former professional player who has reinvented Senegalese soccer and built what is currently the best team in Africa.

          “The barometer of the Senegalese society today is soccer,” Mr. Cissé said in a recent interview with The New York Times in Diamniadio, a newly built city on the outskirts of Dakar where the new stadium sits. “People watch us play and they’re proud to be Senegalese, proud to be African.”

          Mr. Cissé led the squad that won the Africa Cup of Nations earlier this year, the country’s first soccer title. In doing so, he proved to the Senegalese people that one of their own could succeed where no one else had.

          European managers have long coached many African national teams, including Senegal’s, but that is changing, a shift embodied by Mr. Cissé.

          From Algeria to Zimbabwe, Sudan to Burkina Faso, a rising generation of African managers are building a new coaching culture on the continent. Sixteen teams now have local coaches, and the three sub-Saharan African teams going to Qatar later this year — Cameroon, Ghana and Senegal — all have former national players as managers.

          “More and more professional players on the continent want to be coaches,” said Ferdinand Coly, a former teammate of Mr. Cissé’s. “Local expertise is gaining ground.”

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          Although Mr. Cissé maintains that European coaches have done a lot for African teams, that era is fading.

          Born in the southern Senegalese region of Casamance in 1976, Mr. Cissé moved to France when he was 9 and grew up in the suburbs of Paris, one of the world’s best pools of soccer talent.

          His trajectory is similar to many African players who were raised in Europe or joined youth academies there. “When I was out, I was French, but at home I was truly Senegalese,” Mr. Cissé said about speaking Wolof and following the family’s customs while in France.

          Mr. Cissé joined the youth academy of Lille, in northern France, at 14, and played in French and English clubs in the 1990s and 2000s, including the French powerhouse Paris St.-Germain, Portsmouth and Birmingham City, which competed in England’s top league.

          At the 2002 World Cup, he captained a Senegalese squad participating in its first World Cup — one that stunned France, the world champions at the time, in a surprise victory that many still refer to with warm nostalgia. Senegal reached the quarterfinals, the team’s biggest achievement to date in the competition.

          As a coach, Mr. Cissé now appeals to both Senegalese players raised in their native country, and to those who moved to France in their youth like him, building a bridge between the squad’s “locals” and its “binationals,” as they are referred to among the team’s staff.

          It has been a long road to success. When Mr. Cissé took over the team in 2015, Senegal had been performing poorly at the Africa Cup of Nations and had failed to qualify for the last three World Cup editions. Mr. Cissé’s predecessors were fired one after another.

          Seven years later, Mr. Cissé, nicknamed “El Tactico,” for his efficient but restrained approach to the game, will bring Senegal to its third World Cup and his second one as a coach. The era when African teams were “observing” is over, he says, and one will win the coveted trophy one day.

          “Why not us?” he said.

          Régis Bogaert, a former French youth coach of Mr. Cissé’s at Lille and now his deputy on the Senegalese team, said Mr. Cissé had conveyed a sense of mission to his players. “He is making many people want to be the next Aliou Cissé in Senegal and in Africa,” Mr. Bogaert said.

          Soccer, a national passion, is everywhere in Senegal, whether in the youth academies nurturing future talents, or on Dakar’s beaches, empty construction sites and pitches dotting the city’s corniche along the Atlantic Ocean.

          “To be the coach of the national team today is to be a politician,” said Mr. Cissé, who often repeats that he lives in Senegal and feels the country’s pressure on a daily basis, unlike his players or the foreign coaches who live abroad. “It’s about knowing the economy, the culture, the education and history of your country.”

          His sense of humor and fashion tastes have also helped with his popularity: Mr. Cissé often wears shiny white sneakers and thick black square glasses, and he keeps his dreadlocks under a New York Yankees or Team Senegal cap, giving him the air of a cool father. He has five children, whom he makes sound as challenging to manage as the national team.

          If Mr. Cissé has shared Senegal’s biggest successes, he has also experienced some of the country’s worst traumas. In 2002, he lost 11 relatives in a shipwreck that killed more than 1,800 passengers off the coasts of Senegal and Gambia.

          Senegal’s victory at the Africa Cup of Nations earlier this year came 20 years after Mr. Cissé missed a penalty in the final of the same tournament, depriving the team of its first trophy back then — a memory that long haunted his nights, he said.

          Since then, Senegal has been having happier days on the pitch, and the national pride surrounding the team was on full display last month when Senegal defeated Egypt in a penalty shootout in its first game in Diamniadio’s stadium.

          Some fans said they had slept outside the stadium the night before to make sure they got the best seats. Hours before kickoff, thousands more lined up to enter, the sounds of whistles and drums filling the air.

          “It’s a great day for Senegal,” said Sally Diassy, a French-Senegalese 30-year-old who lives in France and said she was visiting Senegal to support her favorite team.

          The jubilation on display after the win echoed the triumphant return of the Senegalese players after they won the Africa Cup of Nations in February. Tens of thousands of fans greeted them as they paraded in the streets of Dakar. President Macky Sall rewarded the team and Mr. Cissé’s staff with some land in the capital and in Diamniadio, along with about $83,000, an exorbitant sum that set off some minor protests in a country where nearly half of the population lives under the poverty line.

          But some players have also given back: Sadio Mané, the team’s star, has built a hospital in his native village. Kalidou Koulibaly, the captain, bought ambulances for his father’s village.

          “Players want to be role models in their own country,” said Salif Diallo, a veteran soccer journalist who has followed Mr. Cissé’s career as a player and a coach. “This team is changing the perception that Senegalese have of themselves.”

          Those who know Mr. Cissé say that once he is done with the national team, he will want to play a greater role for his country.

          “I’ve tried to set an example,” Mr. Cissé said of his career as both player and coach. “If a Senegalese player moves to Birmingham or Montpelier or wherever I’ve played tomorrow, I hope he will be welcomed because they will remember that Aliou Cissé was a good guy.”

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          En plein krach high-tech, les voitures volantes peinent à décoller

          Publié le : 20/05/2022 - 19:12

          Guillaume GRALLET Suivre

          De Jules Vernes à "Retour vers le futur", en passant par "Le Château Ambulant", le film d'animation du cinéaste japonais Hayao Miyazaki, les engins volants font partie de notre imaginaire. De plus en plus de modèles sont capables de s'envoler. Il reste cependant plusieurs problèmes à résoudre pour que le grand public puisse s'en emparer au quotidien.

          "On nous avait promis des voitures volantes, nous avons eu des messages de 140 caractères", s'amusait en 2013 l'entrepreneur Peter Thiel pour se moquer de perspectives longtemps évoquées, mais qui tardaient à se réaliser, de voir se multiplier des véhicules au dessus de nos têtes. Aujourd'hui, les modèles se multiplient dans le monde, de la Slovaquie aux États-Unis en passant par la Chine. Un aéroport, permettant à ses véhicules de se recharger comme de décoller, s'apprête à ouvrir dans la ville britannique de Coventry.

          Mais voilà, décoller n'est pas tout. Il va falloir, si ces véhicules deviennent grand public, inventer un "code de la route" dans les airs, tout comme mettre au point des modèles de gestion du trafic particulièrement sûrs. Si les derniers modèles de voitures volantes sont beaucoup moins bruyants que les hélicoptères, ils doivent toutefois gagner en stabilité, mais aussi consommer moins d'énergie. En ce sens, le prototype d'avion à hydrogène Blériot, sur lequel travaille la start-up française Beyond Aero, mérite l'attention. S'il a encore tout à prouver, son nom, un hommage à l'ingénieur qui a réussi le premier à survoler la Manche, rappelle les heures risquées, mais enthousiasmantes des débuts de l'aviation. 

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          Ukraine : de Moscou, Pékin ou Téhéran, les 1001 facettes de la guerre de l’information

          Publié le : 19/05/2022 - 18:03

          Sébastian SEIBT Suivre

          L’étendue des efforts des groupes prorusses pour répandre la désinformation autour de la guerre en Ukraine est dévoilée dans un rapport de la société de cybersécurité Mandiant, consulté par France 24. Mais le conflit a aussi été récupéré par des cyberagents chinois et iraniens.

          Un faux Zelensky qui apparaît en vidéo pour affirmer que l’Ukraine se rend, des rumeurs propagées laissant entendre que des Polonais prélèvent des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les revendre, ou encore un journaliste russe inventé de toutes pièces qui affirme sur Twitter qu’Israël a toujours soutenu l’Ukraine pour nuire à la Russie.

          L’ampleur et la diversité des campagnes de désinformation et d’influence en ligne autour de la guerre en Ukraine est illustrée dans un rapport de Mandiant – l’une des principales entreprises américaines de cybersécurité – que France 24 a pu consulter jeudi 19 mai. Si les efforts de hackers pro-Kiev ont déjà été largement commentés, les observateurs commencent tout juste à avoir une idée de l'étendue des opérations menées par le camp pro-Moscou.

          Faux suicides et trafic d’organes bidon

          Depuis le début de la guerre et la célèbre fausse vidéo de Volodymyr Zelensky en train d'annoncer la capitulation de l'Ukraine, les opérations de désinformation se sont multipliées.

          À cet égard, le rapport de Mandiant permet de lever le voile sur une série de campagnes russes en ligne qui n’avaient pas jusqu’à présent été repérées ou attribuées. C’est notamment le cas de "Secondary Infektion", une vaste opération russe de manipulation de l’information, certes connue depuis 2014, mais qui a multiplié les initiatives anti-ukrainiennes depuis le début de la guerre.

          Ainsi, en mars, ces pros de la désinformation ont "fait circuler la rumeur sur Internet que [le président ukrainien] Volodymyr Zelensky s’était suicidé dans un bunker, accablé par les nombreuses défaites militaires ukrainiennes", écrivent les experts de Mandiant. Toute ressemblance avec le sort d’un certain dirigeant nazi du IIIe Reich à la fin de la Seconde Guerre mondiale n’est probablement pas fortuite. La propagande russe ayant depuis le début du conflit tenté de dépeindre le président ukrainien comme un Adolf Hitler moderne…

          "Secondary Infektion" est aussi responsable d’une autre "fake news" ayant largement circulé sur les réseaux sociaux en avril selon laquelle le régiment Azov chercherait à "se venger" de Volodymyr Zelensky – probablement en l'éliminant –, accusé de les avoir abandonnés à Marioupol. Une manière de saper l'autorité du président ukrainien sur l'un de ses plus célèbres bataillons.

          Le rapport de Mandiant dévoile aussi à quel point les alliés de la Russie ont participé à cet effort de guerre de l’information. Ainsi, les Biélorusses de Ghostwriter ont fabriqué de toutes pièces des documents administratifs propagés sur Internet pour nourrir une théorie du complot selon laquelle "un gang de criminels polonais – ayant des liens avec 'des responsables haut placés dans l’appareil d’État' – prélèverait des organes sur des réfugiés ukrainiens pour les vendre à une riche clientèle européenne", écrivent les auteurs du rapport.

          Ces quelques exemples illustrent les deux principaux axes d’attaque de ces cyberagents : semer la confusion dans les rangs de l’ennemi (en faisant croire que Zelensky est mort, par exemple) et affaiblir les relations que l’Ukraine peut avoir avec ses voisins européens.

          Ghostwriter n’en est d’ailleurs pas à sa première opération du genre. Ces apôtres de la discorde en ligne ont toujours été des spécialistes pour tenter de semer la zizanie au sein des pays occidentaux. "Jusqu’en 2020, cette opération visait surtout à affaiblir le soutien à l’Otan des populations en Lettonie, Lituanie et Pologne", écrivait Mandiant dans un rapport publié en 2021.

          Le retour de "l’usine à trolls" russe

          Ils ont simplement adapté leur modus operandi à la nouvelle réalité de la guerre. Et c’est d’ailleurs une constatation plus générale faite par les experts de Mandiant. "Chaque groupe prorusse met son savoir-faire spécifique développé au fil des ans à profit dans cette guerre de l’information", souligne Alden Wahlstrom, analyste chez Mandiant et coauteur de leur rapport.

          Ainsi, le groupe APT28, qui avait été accusé de s’être introduit en 2016 dans les serveurs du Parti démocrate américain avant l’élection présidentielle, est soupçonné de chercher à mettre la main sur des informations pouvant nuire à l’Ukraine.

          Ce conflit semble même marquer le grand retour de l’Internet Research Agency (IRA), la célèbre "usine à trolls" de Saint-Pétersbourg qui était devenue synonyme de "fake news" à l’époque de la présidentielle américaine de 2016. "Un nouveau groupe Telegram – baptisé 'Cyber Front Z' – a été créé au début de la guerre en Ukraine dans le but d’organiser la propagation des contenus prorusses. Les médias ukrainiens affirment qu’il est géré par l’IRA, et même si nous n’avons pas pu le confirmer indépendamment, l’activité observée dans ce salon de discussion correspond aux pratiques de l’IRA", explique Alden Wahlstrom.

          Les cyberpropagandistes et autres hackers russes ainsi que leurs alliés directs en Biélorussie ne sont pas les seuls à être obnubilés par la guerre en Ukraine. Des groupes d’autres pays "amis" de Moscou – surtout la Chine et l’Iran – ont aussi sauté sur cette occasion, mais pas forcément pour relayer la propagande "made in Russia". "Ils agissent par opportunisme et développent des récits propres à servir leurs intérêts nationaux", résume Alice Revelli, analyste chez Mandiant et coauteure de l’étude.

          Opportunisme à Pékin et Téhéran

          Dragonbridge, un groupe chinois qui dirige une armée de milliers de faux comptes sur les réseaux sociaux, est devenu l’un des principaux promoteurs sur Internet de la thèse farfelue selon laquelle les États-Unis développent en secret des armes biologiques dans des laboratoires situés en Ukraine.

          Toujours prompt à dépeindre les États-Unis en grand méchant de l’ordre international, ce même groupe propage des messages suggérant que Washington à "attisé les braises du conflit dans l’espoir qu’une guerre leur permettrait de vendre davantage d’armes à l’Ukraine", notent les auteurs du rapport de Mandiant.

          Des groupes iraniens profitent aussi de ce conflit pour développer des récits anti-américains… mais pas seulement. C’est une occasion pour eux de louer la politique nucléaire de Téhéran car ils assurent que "si l’Ukraine n’avait pas abandonné son arsenal nucléaire, le pays n’aurait pas été attaqué", rapportent les analystes de Mandiant.

          Des hackers pro-Téhéran ont même créé un compte de faux journaliste russe sur Twitter, appelé Fyodor Lukyanov, afin de lui faire écrire qu’Israël est un important soutien de l’Ukraine. Cette campagne d’influence, baptisée "Roaming Mayfly" par Mandiant, "vise délibérément l’opinion publique russe afin d’essayer de créer des tensions entre la Russie et Israël", notent les experts de Mandiant.

          Il est difficile de savoir si ces opérations ont été efficaces. Après tout, le moral de l’armée ukrainienne semble être plutôt élevé, et les Occidentaux apparaissent unis dans leur soutien à Kiev.

          Mais, au minimum, "ces campagnes ont créé un chaos informationnel qui rend plus difficile de distinguer le vrai du faux, et c’est déjà un accomplissement", assure Alden Wahlstrom. Et puis c’est aussi un gigantesque terrain d’expérimentation des méthodes de désinformation en temps de guerre. "Tous ces groupes regardent ce que font les uns et les autres durant ce conflit, afin d’en retenir quelque chose pour le futur", estime l’analyste de Mandiant. En espérant être plus efficaces lors du prochain conflit.

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          Marioupol, Kharkiv, Irpin, Boutcha, Borodyanka, Kramatorsk : autant de noms de villes ukrainiennes synonymes aujourd’hui, par l’atrocité des massacres qui les ensanglantent aussi bien que par l’ampleur des destructions qui les ravagent, d’horreur, de morts, de désolation et indescriptibles souffrances, assimilables, par l’indignation qu’ils suscitent très justement au sein de la conscience humaine, à de terribles “crimes de guerre”, sinon à d’encore plus effroyables “crimes contre l’humanité”.

          Certes, nous connaissons les arguments que vous invoquez, dont une hypothétique « dénazification » de l’Ukraine en même temps qu’un supposé « génocide » à l’encontre des populations civiles du Donbass, pour expliquer ce que vous appelez, d’un euphémisme langagier qui ne peut que nous étonner sur le plan militaire mais aussi nous heurter au niveau intellectuel, une « opération spéciale » . À l’inverse, nous sommes également parfaitement conscients des très contreproductives maladresses et autres non moins préjudiciables fautes que la communauté internationale, les États-Unis d’Amérique en tête, a pu parfois commettre, sur le plan diplomatique et souvent pour d’hypocrites mais rentables intérêts géostratégiques, à l’encontre de votre pays, qu’elle a parfois, par le passé, unilatéralement humilié, sinon inconsidérément insulté, et quelquefois même outrageusement diabolisé.

          Bref : une inacceptable stigmatisation où l’on voit même désormais poindre, çà et là, d’insidieux, et d’autant plus troublants, accents de racisme antirusse, d’inacceptables relents de xénophobie à l’encontre, non seulement de vos diplomates et autres oligarques mais, plus généralement, de manière bien plus indistincte et abusive encore, de vos sportifs, artistes et intellectuels également, y compris les plus inoffensifs idéologiquement. Cela s’avère, certes, nous l’admettons volontiers, éminemment regrettable !

          Mais, enfin, quelles que soient ces erreurs d’appréciation ou nuances d’analyse, quels que soient même, et peut-être surtout, les motifs que vous employez pour justifier ce que nous ne craignons pas d’appeler, plus encore qu’une brutale agression, une guerre insensée, due précisément à cette inconcevable invasion de l’Ukraine, nation libre et souveraine, par la Russie, ces mêmes motifs nous paraissent, au vu de l’immense tragédie humaine que votre armée provoque impitoyablement, aussi injustifiables moralement qu’illégitimes politiquement. Nous l’avons fermement condamnée, du reste, dès le début, tout en nous rangeant aussitôt, et parallèlement, aux côtés de l’admirable résistance ukrainienne !

          Ainsi, Monsieur le Président,

          Ainsi, Monsieur le Président, souhaitez-vous vraiment passer à l’histoire comme, de sinistre mémoire et même si cette comparaison peut parfois sembler, à certains, excessive, voire outrancière, un nouveau Hitler, quoique, paradoxalement, votre pays eût naguère grandement contribué à vaincre, pour le bien de l’Europe elle-même, l’Allemagne nazie ? Voulez-vous vraiment que la postérité, vos enfants comme votre peuple, sinon le monde entier, se souvienne de vous comme, croupissant misérablement au fin fond d’une obscure prison pour criminels de guerre, le pire des tyrans, à l’instar, autrefois, d’un Staline, d’un Pol Pot ou d’un Milosevic ? Désirez-vous vraiment faire partie de cette funeste procession de dictateurs finis, comme bon nombre de fous furieux en mal de pouvoir absolutiste, dans les nauséabondes cuvettes de l’histoire et que, pire encore, votre nom, déjà suffisamment terni par l’abjection de cette guerre, soit à jamais marqué du sombre et méprisable sceau de l’infamie ?

          À cela, déjà déplorable en soi, s’ajoute un autre élément, non négligeable, et qui, comme tel, devrait, pour le « patriote » que vous clamez être, vous interpeller aussi : le fait que ce soit l’image même de la Russie, son richissime héritage culturel comme son inestimable patrimoine artistique, qui, par cette guerre que vous menez de façon aussi violente, arbitraire et indiscriminée à l’encontre de milliers d’innocents, se voit ainsi aujourd’hui, certes injustement mais néanmoins gravement, dégradée, endommagée aux quatre coins de la planète, stigmatisée dans son ensemble. Et, faut-il vous l’avouer, nous en sommes, nous qui aimons tant votre pays, sa grande littérature (de Pouchkine, Lermontov ou Gogol à Dostoïevski, Tchekhov ou Tolstoï, en passant par Essenine, Tourgueniev, Pasternak, Maïakovski, Soljenitsyne ou Vassili Grossman) aussi bien que ses fabuleux musiciens (de Tchaïkovski à Rachmaninov en passant par Prokofiev, Moussorgski, Chostakovitch, Scriabine, Stravinski ou Rimski-Korsakov), infiniment tristes, profondément désolés !

          De même, nous souvenons-nous que l’une des plus belles villes du monde, Saint-Pétersbourg, qui est par ailleurs aussi votre berceau natal, fut bâtie par les meilleurs architectes et ouvriers vénitiens, y abritant l’un des plus somptueux musées du monde, l’Ermitage, connexe au magistral palais d’Hiver, et où, au XVIIIe siècle déjà, quelques-uns de nos philosophes les plus prestigieux, dont Voltaire et Diderot, précurseurs de la Révolution française, nantis de leur inaliénable sens de la démocratie chevillé au cœur comme au corps, allaient présenter leurs hommages à votre légendaire impératrice, Catherine II !

          C’est donc au nom même de la civilisation,

          C’est donc au nom même de la civilisation, de son esprit en ce qu’il a de plus noble, haut et précieux, y compris au sein de la grande et belle âme russe, que nous vous demandons instamment, Monsieur le président, de mettre un terme, toutes affaires cessantes, à cet indicible carnage en Ukraine. L’abomination y est, en effet, à son comble, inimaginable, dans son indescriptible cruauté, pour le commun des mortels. Les récits des rescapés sont glaçants. Les témoignages des victimes, épouvantables et bouleversants tout à la fois. N’éprouvez-vous donc aucune compassion, Monsieur le Président, envers ces nouveaux martyrs ? Rien, absolument rien, ne peut justifier un tel déchaînement, incompréhensible, inique et aveugle, de violence !

          Revenez donc, Monsieur Poutine, à la Raison ! Respectez le droit international au lieu de vous mettre ainsi, par cette folie meurtrière tout autant que par cette suicidaire fuite en avant, au ban des nations ! De grâce, pitié pour les innocents ! Cette barbarie est une insulte à l’humanité, une honte comme une tache indélébile aux yeux de bon nombre, ne vous en déplaise, de vos concitoyens ! Davantage : arrêtez, s’il n’est pas trop tard, cette immonde guerre et engagez-vous plutôt, en toute honnêteté et transparence, en de véritables, sérieux pourparlers de paix ! Mieux : ne trahissez pas, au fallacieux nom d’on ne sait quel patriotisme de mauvais aloi, d’un nationalisme aussi mal entendu qu’interprété, la féconde et brillante culture de votre patrie ! Ne la déshonorez pas ! Ne faites pas en sorte que le Crime et châtiment du mémorable Dostoïevski et autres Âmes mortes du génial Gogol deviennent finalement, mais surtout très concrètement, la hideuse et infernale métaphore romanesque, pour votre malheur, de votre propre tombeau !

          L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire,

          L’insondable mais équitable tribunal de l’histoire, sinon celui des hommes, pourra peut-être ainsi, s’il en est encore temps, vous sauver de son implacable justice… Une ultime précision : si nous prenons la peine de nous adresser par écrit à vous aujourd’hui, risquant peut-être ainsi de devoir nous confronter à certaines critiques de la part de nos estimables pairs, au vu d’un sujet aussi douloureux comme d’une problématique aussi épineuse, indéfendable à tous égards, ce n’est finalement, sachez-le, qu’en désespoir de cause. Aucune conscience digne de ce nom ne peut, en effet, rester insensible et silencieuse, à moins de faire preuve d’une indifférence dont on ne sait si c’est l’incroyable cynisme ou le terrifiant égoïsme qu’il faut déplorer le plus en pareille circonstance, face à un tel drame humain !

          * Daniel Salvatore Schiffer est philosophe, écrivain et éditorialiste ; Robert Redeker est philosophe ; Guy Sorman est écrivain et économiste ; Pierre-André Taguieff est philosophe et historien des idées.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

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          New York Times - World

          Jerusalem Tattoo Artist Inks Pilgrims, Priests and Those Scarred by Conflict

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          For Wassim Razzouk, Holy Week is his busiest time as Christians seek a reminder of their visit to Jerusalem. But his family’s centuries-old tattoo business caters to all faiths.

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          By Isabel Kershner

          JERUSALEM — A Jewish man who may have been drunk once asked him to tattoo “kosher” in Hebrew on his butt. His oldest customer was a woman of 101. Members of the U.S. Secret Service often stop by to sample his handiwork when they’re in town.

          He has also been a regular participant in Healing Ink, a project providing free tattoos to cover the scars sustained by survivors of terrorist attacks and by Israeli soldiers injured in combat.

          But during Holy Week and the days leading up to it, Wassim Razzouk’s tattoo parlor in Jerusalem’s Old City is packed with some of his most reliable customers: Easter visitors who, seeking an indelible reminder of their time in Jerusalem, “want a tattoo as a certificate of pilgrimage,” Mr. Razzouk said.

          One customer, Kathryn O’Brien, a 20-year-old student from Texas, deliberated between getting inked with an image depicting either the Last Supper or the Crucifixion. Her friend Emily Rodriguez, 20, also from Texas, settled on a more contemporary impression, spelling out the title of a popular Christian song, “Through & Through,” the black lettering ascending her arm.

          Getting his first tattoo, Steve Ferguson, an Episcopalian priest in his 70s, opted for a Christian fish symbol merging into a Star of David and a menorah, a design intended to illustrate, he said, his affinity for Israel and the Jewish people.

          Jerusalem has been especially tense in recent days, before the rare convergence this weekend of Passover, Easter and Ramadan, and amid a surge in violence. Those tensions flared again on Friday when Palestinians threw stones at the police, who responded with sound grenades and rubber bullets. More than 100 Palestinians and several Israeli officers were reported injured.

          Since March 22, there have been four attacks in four Israeli cities, involving five Arab assailants who have killed 14 people. About 20 Palestinians have been killed by Israeli fire during the same period, most while committing or trying to commit an attack, according to the Israeli authorities, or in clashes during Israeli counterterror operations in the occupied West Bank.

          The Old City, in predominantly Palestinian East Jerusalem, has long been a crucible of friction. Captured from Jordan in the Arab-Israeli War of 1967, the area was later annexed by Israel in a move that was never internationally recognized. Palestinian leaders covet it as the capital of a future state and much of the world considers it occupied.

          Mr. Razzouk’s tiny store is something of a haven amid all the hostility, a symbol of religious and political tolerance.

          “I have tattooed Christians, Palestinians, Ethiopians, Israelis — believe it or not, I’ve tattooed an Orthodox Jew with sidelocks,” said Mr. Razzouk, who identifies as a member of the Palestinian Christian minority. “I’ve tattooed nuns, atheists and bishops.”

          As dusk fell on a recent evening, the ink machine at his shop was still buzzing as more customers gathered in the cobbled alley outside, waiting their turn.

          While tattoos may have moved into the global mainstream only in the last few decades, the Razzouk family has been practicing the art form a little bit longer: 700 years, or 27 generations, he said. He’s the scion of a long-venerated family of tattoo artists, Coptic Christians who, as family lore has it, came on a pilgrimage from Egypt to the Holy Land hundreds of years ago, and decided to stay in Jerusalem and set up shop.

          Mr. Razzouk — with his long hair, Harley-Davidson biker’s jacket and passion for motorcycles — decided to follow in the family tradition at the age of 33. His two sisters and the cousins of his generation were not interested in becoming tattoo artists, he said, adding, “I knew that if it wasn’t for me the tradition would disappear.”

          His father, Anton, 82, taught him the craft, having learned it from his father, Jacob, or Yaqoub.

          Tattooing is generally considered forbidden in both Islam and Judaism, and for many Jews, tattoos stir disturbing memories of the numbers etched into the arms of victims of the Holocaust. But tattooing is now wildly popular among Jewish Israeli hipsters, and Mr. Razzouk said some young Palestinian Muslims now wanted tattoos as well, influenced by the Russian prison ones they have seen in movies.

          He sends customers seeking more contemporary designs to a studio he opened a few weeks ago in predominantly Jewish West Jerusalem. It caters mainly to the local market, which prefers more realism in body art, and is run by his wife, Gabrielle, and an employee he trained.

          “If somebody wants a Russian star or a pistol or a Kalashnikov,” Mr. Razzouk said, “it is not appropriate to tattoo them alongside a pilgrim in their 70s getting a cross.”

          He opened the new store, which also offers piercing, to diversify after two difficult years of the pandemic. Tattoo parlors were shuttered for the first year, and for much of the second year, Israel was largely closed to foreign tourists and pilgrims.

          Now they are coming back.

          While a tattoo parlor may seem an unlikely station on a pilgrim’s route, the Razzouk family business has long been popular — under Ottoman, British, Jordanian and now more than half a century of Israeli rule.

          The business is renowned for its continued use of the Razzouks’ centuries-old, hand-carved wooden stamps as stencils to guide the tattooist’s hand. The most popular images remain variations of the Jerusalem cross, an emblem of the crusades that is a cross of four equal sides with four smaller crosses drawn in each of its quadrants.

          “Crosses are not easy to do,” Mr. Razzouk said, because of the straight lines.

          For some religious customers, a stop at Razzouk Tattoo is almost a spiritual rite on the voyage to the Holy Land.

          “To walk in and be inspired by someone’s art is exciting,” said Ms. O’Brien, the student from Texas, who went with the Last Supper. “I was seeing something unique that I couldn’t get anywhere else.”

          Mr. Ferguson, the Episcopal priest, left uplifted, describing the experience as “a great tradition.”

          Razzouk Tattoo in the Old City occupies a two-roomed, cavelike space with a stone, domed ceiling near Jaffa Gate. Mr. Razzouk moved here about six years ago from his grandfather’s original studio deeper in the Christian Quarter of the Old City, which was up steep stairs and harder to reach.

          Mr. Razzouk said that while he wanted to adapt the business to make it “bigger, more modern and more professional,” he added that he was committed to preserving the family heritage, which he called a “gift.”

          Dozens of antique stamps are stored in a glass case. A framed entry from the 2022 Guinness Book of Records declares Razzouk the world’s longest-running tattoo business.

          Customers can leaf through two books, one with the traditional designs from the antique stamps, another with other designs, including various types of crosses and religious symbols and some more modern designs, such as “Love and Peace” in Arabic calligraphy.

          A poster commemorates Mr. Razzouk’s role in Healing Ink, a project started in 2016 by the advocacy group Artists 4 Israel. His participation has drawn criticism from some staunch supporters of the Palestinian cause.

          “My answer is always the same,” he said. “I tell them I don’t need your judgment.” He added that Healing Ink “is a beautiful experience and one of the most humanitarian things we have done.”

          He has known trauma up close. Growing up as a teenager in the shadow of the first Palestinian intifada, or uprising, Mr. Razzouk lost a friend who went out to throw stones at an Israeli settler bus and was fatally shot.

          More recently, a Jewish Israeli customer postponed an appointment. His girlfriend called to say that he had been involved in a Palestinian stabbing attack. When he finally arrived, after a delay of several months, Mr. Razzouk saw two scars on his upper body.

          As for the man who wanted a “kosher” brand on his behind, Mr. Razzouk said he had checked that the customer was sure before getting down to work.

          Mr. Razzouk has found his own way of transcending the conflict, without ignoring its complexities. His chief identity today, he said, is as the founder of the Holy Land Bikers Motorcycle Club. Its members include Christians and Muslims, he said, and they ride in coalition with all types of Israeli motorcycle groups and have connections throughout the Arab world.

          And he has trained the 28th generation of Razzouk tattooers: His sons — Anton, 21, and Nizar, 19 — work in the shop.

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          Le métavers, une idée qui vaudrait vraiment 3 000 milliards de dollars ?

          Publié le : 18/05/2022 - 17:17

          Sébastian SEIBT Suivre

          Le développement du métavers, cet univers virtuel comparé par certains à l’Internet de demain, permettrait d’ajouter en dix ans 3 000 milliards de dollars au PIB mondial, d’après une étude parue lundi. Mais ces travaux, financés par Facebook, comportent plusieurs hypothèses discutables.

          Un monde virtuel qui pourrait faire pleuvoir des milliards sur l’économie réelle. Trois mille milliards en dix ans pour être précis. Le métavers, le désormais célèbre concept d’univers virtuel promu par Meta (ex-Facebook), aurait la capacité de gonfler le PIB mondial de 2,8 % en dix ans, d’après une étude publiée lundi 16 mai par Analysis Group, un cabinet américain de conseil économique, et financée par… Meta.

          Ces économistes ont calculé que le métavers “s’il était adopté aujourd’hui” contribuerait à la croissance du PIB en Asie à hauteur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2031, ajouterait 440 milliards de dollars au PIB européen ou encore plus de 500 milliards de dollars à celui des États-Unis sur la même période. La région la moins affectée par le métavers serait l’Afrique sub-saharienne puisque l’impact économique n’y serait que de 40 milliards de dollars.

          Un paradis consumériste sans consommateur ?

          “C’est une étude qui a, au moins le mérite d’exister car généralement ce type de données – aussi discutables soient-elles – manquent souvent à l'apparition d'une nouvelle technologie. Cela permet au moins de poser des bases pour le débat”, note Pascal de Lima, économiste en chef pour Harwell Management, un cabinet de conseil économique.

          C’est d’autant plus vrai avec le métavers, un concept aux contours flous qui a fait naître des fantasmes à foison depuis que Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, en a fait la pierre angulaire de l’avenir de son empire numérique en octobre 2021. Le métavers serait le “successeur de l’Internet”, selon les auteurs du rapport d’Analysis Group, ce qui veut tout et rien dire.

          Plus prosaïquement, le métavers comprend un aspect technologique – le développement d’outils comme les casques de réalité virtuelle – qui permet de se projeter dans un monde persistant en ligne où tout ce qui est réel peut devenir virtuel. Les utilisateurs sont censés, en incarnant un avatar, pouvoir communiquer, travailler, voyager, jouer, construire ou encore acheter dans le métavers.

          De quoi aiguiser l’appétit des commerçants en tout genre. Nombre d’entre eux ont déjà mis un pied dans ce métavers, alors même que Mark Zuckerberg lui-même affirme qu’il faudra encore attendre des années avant de le voir réellement prendre forme. Zara a, ainsi, lancé une collection “phygital” (une contraction de physique et digital) de vêtements qui existent à la fois en magasin et pour les avatars, tandis que Decentralant, l’un des principaux projets de metavers (Facebook n’est pas le seul à tenter de bâtir cet univers), a organisé une “métavers fashion week” réunissant des marques comme Dolce & Gabbana ou Tommy Hilfiger. Il existe même des promoteurs immobiliers qui vendent des parcelles de métavers.

          On se retrouve ainsi dans une “situation risquée” pour ces commerçants, d’après l’économiste espagnol Manuel Hidalgo, interrogé par le quotidien espagnol El Pais. “Auparavant quelqu’un créait une technologie, comme le moteur à combustion, et une fois qu’elle était viable, des produits voyaient le jour, comme la voiture. Avec le métavers, la situation est inversée : l’idée est promue et lorsque les commerçants y investissent on la développe”, résume-t-il.

          Le métavers est ainsi en train de devenir un paradis consumériste sans consommateurs. Et c’est là que l’étude d’Analysis Group entre en jeu : elle est censée rassurer ces investisseurs en donnant un vernis académique à l’idée que le métavers va avoir un impact économique colossal.

          Un parallèle osé avec l'internet mobile

          Et “les auteurs ont rendu une copie très sérieuse qui a l’ambition d’être rigoureuse”, reconnaît Pascal de Lima. Leur démonstration semble, en effet, très alléchante. Ils extrapolent l’impact économique à venir du métavers à partir de celui de l’internet mobile.

          “La manière dont le smartphone combine les technologies – un appareil, l’accès à internet, ou encore la photographie – pour réinventer la manière dont les individus communiquent fait échos aux promesses du métavers”, écrivent les auteurs de l’étude.

          Ils ont ensuite estimé l’apport économique de l’internet mobile dans chaque pays en comparant le taux de pénétration de cette technologie à l’évolution du PIB entre 2007 et 2019. “Nos résultats indiquent qu’une progression de 10 % de l’adoption de l’internet mobile dans un pays était associée à une hausse de 0,087 % du PIB”, peut-on lire dans l’étude.

          Il suffit alors d’appliquer la même méthode au métavers pour arriver à la conclusion que “l’impact potentiel est d’une contribution au PIB mondial à hauteur de 2,8 %“. Simple, efficace et de quoi faire plaisir à Meta, qui a financé ces travaux ?

          “Il y a cependant un problème d’honnêteté intellectuelle à plusieurs niveaux”, tranche Pascal Lima. À commencer par le calcul de l’impact économique de l’internet mobile. “Les auteurs relèvent des corrélations statistiques entre la hausse du PIB et l’adoption des smartphones, mais ça ne veut pas dire qu’il y a forcément un lien de cause à effet”, note cet économiste, auteur de “Capitalisme et Technologie : les Liaisons dangereuses”.

          Ensuite, la comparaison avec l’Internet mobile a ses limites. Nul ne sait encore quelle sera l’ampleur du ou des métavers et “comparer cela à l’internet mobile permet de banaliser le phénomène en le mettant au même niveau qu’une technologie que nous connaissons bien et qui a, globalement, eu un impact plutôt positif”, souligne Pascal de Lima.

          Une étude qui se veut surtout rassurante

          Pour lui, le but principal des auteurs de l’étude avec cette comparaison est de “rassurer le public” au sujet d’une technologie qu’on a encore du mal à cerner. Le message presque subliminal de ce document serait de dire “vous avez survécu à la révolution du mobile, vous survivrez très bien à celle du métavers”.

          “Cela permet de mettre de côté toute discussion sur les possibles effets économiques indésirables et les risques sociétaux propres au métavers”, explique Pascal de Lima. Pour lui, le principal danger d’un métavers triomphant concernerait le monde du travail. Les métiers qui impliquent de se déplacer ou d’avoir un rapport humain direct – comme VRP, médecin, vendeur, enseignant, ou encore livreur – vont nécessiter “une obligation de formation beaucoup plus importante qu’après l’irruption de l’internet mobile”, affirme l’économiste.

          Le risque serait alors de laisser sur le bas-côté tous ceux qui n’auront pas su s’adapter à cette nouvelle réalité… du virtuel. Le coût économique de ce “chômage technologique potentiellement bien plus important qu’avec l’internet mobile” n’est pas du tout pris en compte par l’étude.

          La conclusion logique d’Analysis Group est aussi de dire que la bonne fortune de Mark Zuckerberg fait le bonheur de l’économie mondiale. “C’est une approche macroéconomique qui revient à dire que le métavers va faire exploser le PIB mondial parce que les Gafam et les grands groupes s’enrichissent en le construisant et en vendant leurs produits dedans”, résume l’économiste de Honeywell Management.

          C’est une application somme toute classique de la théorie du ruissellement qui consiste à suggérer que tout ce qui enrichit les plus fortunés va, in fine, bénéficier à tous grâce aux recettes fiscales supplémentaires et à l’argent qui sera réinvesti dans l’économie. Sauf que “l’on ne nous explique nulle part comment la richesse concentrée entre les mains de Mark Zuckerberg et les autres va bénéficier à tout le monde”, note Pascal de Lima.

          Cela ne veut pas dire que c’est impossible, mais encore faut-il démontrer comment, par exemple, des pays en voie de développement – où l’internet haut débit nécessaire au bon fonctionnement du métavers n’existe pas encore – vont en profiter.

          Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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          Facebook et ses déboires en Bourse, les symptômes d'une nouvelle ère à Wall Street

          TECH 24

          Inégalités : le coup de gueule d'un SDF dans le métavers

          Focus

          Présidentielle en Corée du Sud : un scrutin à l'ère des métavers et de l'intelligence artificielle

          France24 - World

          Ten minutes with Lee Jung-jae: "Squid Game" superstar speaks with FRANCE 24 in Cannes

          Issued on: 24/05/2022 - 19:36Modified: 24/05/2022 - 20:12

          Juliette MONTILLY Follow

          South Korean movies are making a strong showing at the Cannes Film Festival, riding on a wave of enthusiasm for series like "Squid Game" and movies like "Parasite". "It feels like South Korean culture is living a kind of Golden Age," says Lee Jung-jae, the superstar actor in Netflix's "Squid Game", whose debut as a director, "Hunt", has screened out of competition at Cannes. Interview. 

          France24 - World

          'Symbol of courage': Kyiv tattoo marathon raises money for Ukrainian forces

          Issued on: 24/05/2022 - 18:39

          Sam BALL

          Every Saturday for the past seven weeks, a former factory in central Kyiv has been hosting a "tattoo marathon", with dozens of locals getting inked in a show of support for the country's war effort. All proceeds are donated to Ukrainian forces fighting on the front lines.

          BBC

          Video 'shows destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri'

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          The Iraqi military's Joint Operations Command has circulated a video it says shows the destruction of Mosul's Great Mosque of al-Nuri and the famous leaning al-Hadba minaret.

          The military, and the US-led coalition supporting its offensive in the city, said Islamic State (IS) militants had blown up the historic landmark on Wednesday night as troops advanced on it.

          But IS said coalition aircraft had bombed the mosque.

          France24 - World

          Noomi Rapace tells FRANCE 24 what it’s like to be a jury member at Cannes Film Festival

          Issued on: 23/05/2022 - 18:56Modified: 23/05/2022 - 19:03

          Juliette MONTILLY Follow

          Known worldwide for her role in the screen adaptations of Millennium, Swedish actress Noomi Rapace left her mark on Cannes last year with her performance in the Nordic horror story “Lamb”. She is back for the 75th edition of the festival as a member of the jury. Interview. 

          BBC

          'I found my dream job in retirement - marrying people'

          By Dougal ShawBusiness reporter, BBC News

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          Amanda Wheal, 58, was a teacher for three decades before retiring from the profession in 2020. Inspired by her brother, she decided to follow a completely different career path.

          She discusses the challenges of taking on an entirely new job in your fifties, for our business advice series CEO Secrets.

          Why did you change track?

          I loved teaching, working with kids and changing lives. It was very rewarding but towards the end of my career I was a bit disenchanted. I grew tired of the bureaucracy and box-ticking and felt the creativity had gone. Sometimes I used to look out the window in the classroom and watch the cars go past, wondering what other people are doing. I was thinking: 'There's a whole world out there, and I've been doing this for so long'.

          I confessed this to my brother, who was quite a free-spirit of the seventies. He said: "Amanda, you can do it, you know there's lots of skills that you've got that people don't have."

          The thing that triggered the change for me was my brother's death: it was my first real bereavement. I'd been doing things on autopilot, like clearing his flat, keeping myself distracted and people thought I was coping very well. But I was absolutely dreading the funeral.

          My dad suggested we have a celebration, with a celebrant conducting the ceremony. I'd never heard of that role before.

          Preparing the eulogy I got to know the celebrant and got on well with him. He was very supportive and down to earth. The ceremony was amazing. Suddenly I thought I'd like to do that for other people. It was an impulse and it was like my brother's legacy to me.

          What types of weddings have you taken part in?

          My most recent wedding was a pirate-themed ceremony at a marina in Harlow, Essex. It took me out of my comfort zone. The couple loved sailing. I had to ham it up and I don't normally even like dressing-up parties.

          I was nervous at first, which doesn't usually happen to me, but then I found myself really getting into it and loved it. They'd made a stage for me on the prow of the boat. When I was rehearsing for that one, my neighbours must have thought I was mad!

          I've done weddings, funerals and vow renewals, but the majority of my work is weddings.

          Most of the weddings I do are more traditional. I don't judge. I just help the couples achieve the personalised ceremony they want. I meet the couples several weeks or even months before the event to get to know them and start planning things. I also officiate at the ceremony.

          Why are more people using celebrants?

          Celebrants are often chosen by couples who want a personalised, non-religious ceremony - people renewing their vows, or people who are marrying from two different faiths. In the UK a registrar still needs to officiate during part of the wedding for it to be legally binding. This element is usually performed separately.

          Was the transition from teaching to weddings hard?

          The one thing you might not realise is all the transferable skills you have - your employer might not even appreciate them.

          In my case from teaching it was public speaking, practised in school assemblies standing in front of 300 teenagers every week. I also had people and project management skills, and the ability to listen - actively rather than passively - through the pastoral roles I had at school, or parents' evenings.

          But with teaching every hour, every holiday was dictated, every deadline was set by someone else. Now I have to be self-disciplined.

          I'm making a bit of money through the business, though not much yet.

          How did the pandemic affect your new career?

          I suppose in some ways it was a blessing in disguise, since you couldn't do weddings at first - it gave me time to network, build up my contacts and lay the groundwork for my new business. I've done 15 weddings so far, and have 15 more booked-in. There is a big backlog now since restrictions have lifted, so there is work out there.

          Have you faced ageism as an entrepreneur?

          First of all, I don't act my age. I kayak, I'm into electronic dance music and I go to music festivals.

          You might think people will be ageist when you start a business and you are over 50. And people do say, 'Oh, that's crazy, that's incredible!' But actually, people are really curious to find out your story, your journey and why you started a business. There are very supportive people out there who just want to guide and help you.

          Any advice for others?

          When you start a business in retirement, you might be surprised, but in fact one of the things you need to think about is managing your energy. You wake up every morning just buzzing and have lots of adrenalin and are learning new things, getting a new lease of life. But you have to manage your emotions. Not every day brings good things.

          But I love this job, every minute and every aspect of it, from meeting the couples to the creative side of researching and writing the material for the ceremonies.

          I stay in touch with all the couples and they are all special to me. Sometimes I have to pinch myself, I'm now living my best life.

          You can find more stories about entrepreneurship here in our CEO Secrets series

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          France24 - Monde

          Roland-Garros : Cornet, Gasquet passent, Simon se sublime, Tsonga prend sa retraite

          Publié le : 24/05/2022 - 10:00Modifié le : 24/05/2022 - 22:54

          FRANCE 24 Suivre

          Les Français Alizé Cornet, Richard Gasquet et Gilles Simon se sont qualifiés mardi pour le deuxième tour de Roland-Garros. Ce dernier a éliminé Pablo Carreño Busta au bout de la nuit dans une ambiance folle. Jo-Wilfried Tsonga n'a, quant à lui, pas démérité mais il a finalement mis un terme à sa carrière sur une défaite face au Norvégien Casper Ruud. Retrouvez le déroulé de la troisième journée du tournoi.

          Au troisième jour du tournoi de Roland-Garros, mardi 24 mai, les Français Alizé Cornet, Richard Gasquet et Gilles Simon se sont qualifiés pour le deuxième tour, tandis que Tessah Andrianjafitrimo s'est inclinée, inquiétant malgré tout la numéro 8 mondiale Karolina Pliskova le temps d'un set.

          De son côté, pour son dernier Roland-Garros, Jo-Wilfried Tsonga a été éliminé par le numéro 8 mondial Casper Ruud. Le Français a fait ses adieux au public du court Philippe-Chatrier, mettant un terme à sa carrière après 17 ans et demi passés sur les circuits.

          Ce direct est terminé.

          • 1 h 01 : Gilles Simon passe au deuxième tour dans une ambiance folle

          Pour son dernier Roland-Garros, Gilles Simon (158e) est sorti vainqueur d'un de ces matchs à rallonge dont il a le secret. Le Français accède au deuxième tour en écartant l'Espagnol Pablo Carreño Busta, n° 18 mondial (6-4, 6-4, 4-6, 1-6, 6-4). Dans une ambiance digne d'un stade de football, avec des centaines de supporters surchauffés malgré la fraîcheur de la nuit, Simon l'a emporté en presque quatre heures de jeu. "C'est énorme ! (...) C'est juste irréel, parce que la victoire, quand je rentre sur le terrain, putain, elle est loin...", a-t-il lancé au public. L'Américain Steve Johnson (92e) l'attend au deuxième tour.

          • 0 h 35 : Stefanos Tsitsipas s'en sort en plus de 3 h 30

          Le numéro 4 mondial et finaliste sortant s'est sorti du piège incarné par le jeune Italien Lorenzo Musetti (66e) après avoir été mené deux sets à zéro. À minuit et demie passée, et après 3 h 34 de match, Stefanos Tsitsipas a eu le dernier mot (5-7, 4-6, 6-2, 6-3, 6-2).

          Au deuxième tour, Tsitsipas affrontera le qualifié tchèque Zdenek Kolar (134e).

          • 22 h 53 : Lucas Pouille cède en quatre sets

          Lucas Pouille, 162e mondial et invité, a été éliminé dès le premier tour de Roland-Garros par le Tchèque Zdenek Kolar, 134e et issu des qualifications (6-3, 4-6, 7-5, 6-4).

          Le Français, ex-n° 10 à l'ATP et demi-finaliste de l'Open d'Australie 2019, court après son meilleur niveau depuis qu'il a été opéré du coude droit en juillet 2020. Il n'a pour l'instant empoché que trois succès en 2022 sur le circuit principal, pour six défaites.

          • 22 h 32 : Stefanos Tsitsipas en difficulté

          Le n° 4 mondial grec démarre son premier tour à Roland-Garros de la pire des manières pour le moment, dominé par l'Italien et n°66 mondial Lorenzo Musetti (7-5, 4-1).

          • 22 h 16 : Gilles Simon met en difficulté le 18e mondial

          Le Français, qui mettra à 37 ans un terme à sa carrière à la fin de la saison, démarre bien son 1er tour à Roland-Garros face au n°18 mondial.

          Gille Simon a remporté le premier set contre Pablo Carreno Busta (4-6) et livre une deuxième manche serrée (3-3).

          • 20 h 20 : Hugo Gaston crée l'exploit et sort Alex De Minaur

          Sensation sur le court Suzanne-Lenglen ! Hugo Gaston a sorti le 19e mondial Alex De Minaur au terme d'un match haletant et à rebondissements (4-6, 6-2, 6-3, 0-6, 7-6).

          Le Français l'a finalement emporté au tie break dans le dernier set (10-4). Direction le deuxième tour. 

          • 19 h 36 : la n°3 mondiale Paula Badosa tient son rang

          La n°3 mondiale et demi-finaliste sortante Paula Badosa a éjecté de Roland-Garros la Française Fiona Ferro (130e) dès le premier tour en 54 minutes (6-2, 6-0).

          Après les éliminations d'entrée de Barbora Krejcikova, n°2 mondiale et tenante du trophée, et d'Ons Jabeur, n°6 mondiale et une des sérieuses candidates au titre, Paula Badosa a tenu son rang avec autorité.

          L'Espagnole de 24 ans a frappé 25 coups gagnants pour seulement treize fautes directes.

          • 18 h 21 : Adrian Mannarino et Benjamin Bonzi sortis d'entrée

          Les Français Adrian Mannarino, 69e mondial, et Benjamin Bonzi, 52e, se sont inclinés dès leur entrée en lice à Roland-Garros.

          Mannarino, en manque de résultats depuis plusieurs mois a été battu 6-1, 7-6 (7/1), 6-2 par l'Argentin Federico Delbonis (65e). Le match de Bonzi face à Frances Tiafoe (27e) a été plus serré, mais le Français a fini par s'incliner (7-5, 7-5, 7-6) après quasiment trois heures de lutte.

          • 18 h 21 : Hugo Gaston tient tête au 19e mondial

          Le Français de 21 ans affronte l'Australien Alex De Minaur, 19e mondial. Après avoir cédé le premier set (4-6), il a remporté la deuxième manche (6-2). Dans le troisième set, Hugo Gaston mène pour l'instant (3-2). 

          • 17 h 28 : un Jo-Wilfried Tsonga héroïque dit adieu à Roland-Garros

          Diminué par sa douleur à l'épaule, Jo-Wilfried Tsonga n'a pas tenu dans le jeu décisif. Il s'incline face à Casper Ruud après un match d'envergure marqué par trois jeux décisifs (6-7, 7-6, 6-2, 7-6).

          Le Français fait ses adieux à Roland-Garros après un match combatif.

          • 17 h 19 : Jo-Wilfried Tsonga au bord de la rupture

          Le Français, qui tient tête au numéro 8 mondial Casper Ruud depuis près de 4 heures sur le court Central, est soigné après une douleur à l'épaule. Côté match, le Norvégien mène 2 sets à 1 (6-7, 7-6, 6-2). Il y a 6-6 au 4e set, pour un nouveau jeu décisif.

          • 16 h 36 : retour gagnant pour Caroline Garcia après deux mois d'absence

          Caroline Garcia, éloignée des courts depuis deux mois en raison d'une aponévrose plantaire au pied droit, s'est rassurée pour son retour sur le circuit en battant au premier tour de Roland-Garros l'Américaine Taylor Townsend, 342e mondiale (6-3, 6-4).

          Le dernier match de la Française, 79e mondiale, remontait au 22 mars à Miami et s'était soldé par un abandon face à Anna Bondar. Garcia avait ensuite décidé de déclarer forfait pour Strasbourg la semaine dernière et est donc arrivée Porte d'Auteuil sans repères sur la terre battue.

          • 15 h 59 : le Français Ugo Humbert cède d'entrée

          Le numéro 2 français Ugo Humbert, 46e mondial mais qui vit une saison délicate, a fini par céder au premier tour de Roland-Garros après avoir mené deux sets à un face au numéro 61 finlandais Emil Ruusuvuori  (6-2, 2-6, 6-7 (4-7), 6-4, 6-2).

          Sous les acclamations enthousiastes du court n°7, à l'ombre du Central, Humbert (23 ans) a un temps repris les commandes de la partie après une entame difficile. Mais sa soixantaine de fautes directes l'a pénalisé et il s'est finalement incliné en 3 h 49 min.

          • 15 h 37 : Benoît Paire éliminé dès le premier tour

          Benoît Paire s'est finalement incliné dès le premier tour face au Biélorusse Ilya Ivashka malgré un set remporté qui pouvait augurer une remontée (6-3, 7-5, 1-6, 7-5).

          • 15 h 23 : Jo-Wilfried Tsonga enthousiasme le court Central

          Le Français, pour son entrée en lice dans le tournoi et son dernier Roland-Garros, est en train d'accrocher le numéro 8 mondial Casper Ruud. Jo-Wilfried Tsonga a remporté le premier set au tie break (7-6) et dispute un deuxième set serré (4-4).

          • 14 h 17 : Richard Gasquet passe au deuxième tour

          Richard Gasquet, dont le match avait été interrompu lundi soir en raison de la pluie, a poursuivi mardi son bel élan de la veille pour se qualifier facilement pour le deuxième tour face au Sud-Africain Lloyd Harris (39e), 6-1, 6-3, 6-4.

          Lundi soir, la partie entre les deux hommes, déjà perturbée à plusieurs reprises par les intempéries, avait été finalement suspendue jusqu'au lendemain, alors que le Français de 35 ans menait 6-1, 5-2.

          Mardi, le Biterrois, demi-finaliste la semaine dernière à Genève après avoir notamment battu le numéro 2 mondial Daniil Medevedev, a poursuivi solidement sur sa lancée, remportant rapidement les deux points qui lui manquaient pour s'adjuger le deuxième set avant de faire le break d'entrée dans le troisième. Il a ensuite géré tranquillement son avance pour remporter le match après moins de 45 minutes passées sur le court.

          • 13 h 16 : la Française Tessah Andrianjafitrimo battue

          Tessah Andrianjafitrimo, 141e mondiale, a inquiété la numéro 8 mondiale Karolina Pliskova le temps d'un set avant de finalement s'incliner, 2-6, 6-3, 6-1.

          La Française de 23 ans d'origine malgache, qui évolue principalement sur les circuits secondaires (Challengers ou ITF), disputait son premier match dans le tableau principal d'un Grand Chelem depuis cinq ans.

          • 13 h 09 : la Française Alizé Cornet s'impose en deux sets

          La numéro 1 française Alizé Cornet (40e) a passé moins d'une heure sur le court Philippe-Chatrier pour rallier le deuxième tour de Roland-Garros aux dépens de la gauchère japonaise Misaki Doi (98e), balayée 6-2, 6-0.

          Victorieuse en 58 minutes, Cornet est la quatrième joueuse française à franchir le cap du premier tour, après Diane Parry, Elsa Jacquemot et Léolia Jeanjean la veille.

          • 12 h 54 : Daniil Medvedev qualifié pour le deuxième tour

          Le numéro 2 mondial Daniil Medvedev a réussi son entrée en lice à Roland-Garros une semaine après son retour de blessure, en surclassant l'Argentin Facundo Bagnis, 103e joueur mondial, 6-2, 6-2, 6-2.

          Si sa défaite sèche à Genève face à Richard Gasquet avait inquiété sur la condition du Russe, opéré d'une hernie, son match plus que maîtrisé – en témoignent ses 35 coups gagnants – a rassuré mardi.

          Avec AFP

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          Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

          Il était une fois

          Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

          Lionel Venturini

          Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

          Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

          Une ancienne zone de chasse de la noblesse

          Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

          L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

          La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

          Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

          Boxe anglaise et patinage artistique

          En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

          À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

          En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

          50 portiques courbes

          Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

          Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

          Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

          Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

          Un chaudron de béton

          Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

          L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

          « Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

          Jean-Pierre Rives, maillot en sang

          Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

          À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

          La face sombre du supportérisme

          Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

          Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

          Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

          L'aire des Qataris

          Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

          Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

          (1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

          EN SAVOIR PLUS

          « Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

          « Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

          « Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

          Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

          footballrugbypsg
          France24 - Monde

          Tennis : Jo-Wilfried Tsonga, le plus brillant des Quatre Mousquetaires tire sa révérence

          Publié le : 24/05/2022 - 19:08

          Nicolas BAMBA

          À presque 37 ans, Jo-Wilfried Tsonga a pris sa retraite à l'issue du tournoi de Roland-Garros 2022, mardi. L'ancien n°5 mondial se retire avec l'un des plus beaux palmarès du tennis français. De la génération des Quatre Mousquetaires, au milieu de Richard Gasquet, Gaël Monfils et Gilles Simon, le Manceau a été le fleuron. Dans l'ère Open, il est aussi l'un des meilleurs Français.

          L'heure de ranger la raquette est arrivée. Jo-Wilfried Tsonga l'avait annoncé le 6 avril : la 121e édition du tournoi de Roland-Garros, du 22 mai au 5 juin, serait sa dernière apparition sur les courts. Après ce rendez-vous, et après quatre années gâchées par les blessures, le Français, tombé au 220e rang mondial au classement ATP, a fini par raccrocher après son élimination au premier tour, mardi 24 mai, par le n°8 mondial Casper Ruud (6-7, 7-6, 6-2, 7-6).

          "Ma tête me dit 'tu peux jouer toute ta vie', mais le corps me rappelle que mes aptitudes à me dépasser ne sont plus là. Mon corps me dit 'tu n'es plus capable d'aller plus loin que ce que je te donne'. Avant, c'est ce que je faisais tous les jours", expliquait il y a plusieurs semaines le tennisman, qui a fêté son 37e anniversaire le 17 avril.

          Ces quatre dernières années, Jo-Wilfried Tsonga n'a été que l'ombre du joueur qu'il fut avant une cascade de blessures : fissure du ménisque, déchirure du mollet, déchirure abdominale, douleurs au dos, diagnostic de drépanocytose... De 2018 à aujourd'hui, il n'a jamais fait mieux qu'un troisième tour en Grand Chelem et a manqué à l'appel à huit reprises. En Masters 1000, la catégorie de tournois la plus relevée derrière celle des Grands Chelems, ses résultats ont été encore plus mauvais et ses absences encore plus nombreuses. Une fin de carrière pas vraiment à l'image de ce qu'a réalisé le meilleur joueur français des 20 dernières années.

          2008 : l'explosion de Tsonga et la naissance des Quatre Mousquetaires

          Jo-Wilfried Tsonga comptait parmi les meilleurs juniors du monde avant de connaître des débuts compliqués sur le circuit professionnel, à cause d'une double hernie discale à 19 ans qui a failli lui coûter sa carrière. L'année 2007 est la première où il peut s'exprimer sans retenue et démontrer que les espoirs placés en lui sont justifiés. Ses résultats et sa progression, de la 212e place en janvier à la 43e place, lui permettent d'être élu Révélation de l'année.

          Début 2008, le Français secoue la planète tennis en se hissant, contre toute attente, en finale de l'Open d'Australie, en battant notamment Andy Murray au premier tour et en écrasant surtout Rafael Nadal en demi-finale. Malgré une belle opposition, "Jo" s'incline en finale face à un jeune prodige en devenir : Novak Djokovic. Il ne succède pas à Yannick Noah, dernier Français à avoir conquis un tournoi du Grand Chelem avec Roland-Garros en 2003. Mais il apparaît, à 22 ans, comme la nouvelle figure de proue du tennis tricolore.

          Cette même année, Jo-Wilfried Tsonga frappe encore un grand coup en remportant, en novembre, le Masters 1000 de Paris-Bercy contre David Nalbandian, dix ans après la dernière victoire française dans un tournoi de cette envergure (Sébastien Grosjean, à Paris-Bercy également).

          Dans la presse, une nouvelle expression enthousiaste voit le jour : les Quatre Mousquetaires, ou les Nouveaux Mousquetaires. Après Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste qui régnèrent dans les années 1920-1930, le tennis français dispose de quatre nouveaux joueurs promis à un bel avenir : Richard Gasquet (22 ans), Gaël Monfils (22 ans), Gilles Simon (24 ans) et donc Jo-Wilfried Tsonga (23 ans).

          Seuls les tournois du Grand Chelem se sont refusés à lui

          Les promesses de cette génération de Mousquetaires ne seront pas tenues, ou seulement en partie. Le Big Four, surnom donné au quatuor infernal Roger Federer, Rafael Nadal, Novak Djokovic et Andy Murray, a écrasé le tableau masculin pendant des années, ne laissant que des miettes à la concurrence. Les quatre Français n'ont jamais rivalisé avec eux. Contrairement à Stan Wawrinka, Juan Martin Del Potro et Marin Cilic, Jo-Wilfried Tsonga n'a jamais pu profiter des quelques chances d'ajouter un Grand Chelem à son tableau de chasse. Malgré tout, il est celui qui a le mieux tiré son épingle du jeu parmi les Mousquetaires.

          Il sera resté 308 semaines n°1 français, se classant derrière Yannick Noah et ses 358 semaines, et il a atteint le 5e rang mondial à son meilleur niveau en 2012, là où Monfils et Simon n'ont grimpé qu'au 6e rang et Gasquet qu'au 7e rang. Le comparatif est aussi à son avantage, et de loin, au niveau du palmarès : Jo-Wilfried Tsonga a remporté 18 titres, dont 2 Masters 1000 (Paris-Bercy en 2008 et Canada en 2014). Dans l'histoire, seul Yannick Noah fait mieux avec 23 titres, dont un Grand Chelem. Richard Gasquet a lui remporté 15 titres, Gilles Simon 14 et Gaël Monfils 11. Aucun n'a été sacré en Masters 1000.

          Jo-Wilfried Tsonga a aussi obtenu les meilleurs résultats en Grand Chelem : outre sa finale perdue en 2008, il s'est hissé en demi-finale en Australie en 2010, puis a atteint deux fois les demi-finales à Wimbledon (2011 et 2012) et deux fois les demi-finales à Roland-Garros (2013 et 2015). C'est le seul Français à s'être invité en quarts de finale de chaque tournoi du Grand Chelem.

          "J'ai presque tout gagné, sauf le Grand Chelem. Mais cette quête aura été le chemin et le moyen de me dépasser pour vivre des trucs incroyables. Évidemment, j'aurais été fier de brandir le trophée devant les Français, devant la famille, devant le monde entier. Je me dis que l'histoire est comme ça", confie à L'Équipe celui qui a aussi joué une finale du Masters en 2011.

          "Roland, je t'aime" 🧡@tsonga7 has announced he will retire after this year's Roland-Garros. See you very soon, Jo! 🔥 pic.twitter.com/ZaveBd3G7I

          April 6, 2022

          Il laissera sa trace dans le tennis français

          Face au Big Four, c'est encore Tsonga qui s'en est le mieux sorti parmi les tennismen français. Avec 18 victoires en 53 rencontres, soit un taux de presque 34 % de victoires (6 contre Federer, 6 contre Djokovic, 4 contre Nadal et 1 contre Murray), il n'a pas à rougir. À eux trois, Gasquet-Monfils-Simon en ont glané seulement 21 en 145 matches, soit 14 % de victoires (8 pour Monfils, 7 pour Gasquet, 6 pour Simon).

          Jo-Wilfried Tsonga a aussi connu les sommets sous la bannière tricolore. En 2012, il est devenu vice-champion olympique en double avec Michael Llodra. Et en 2017, il fit partie de l'équipe coachée par Yannick Noah qui remporta la Coupe Davis face à la Belgique, après 16 années de disette pour le clan français. À deux mois de clore sa vie de tennisman, "Jo" prend la mesure de tout ce qu'il a accompli.

          "Je suis assez fier de pouvoir dire que je compte dans le tennis français, (...) du sentiment d'avoir marqué, d'une certaine manière, ma génération dans le sens où je faisais partie de ces joueurs qui étaient quand même humains", déclare-t-il encore à L'Équipe. Il ajoute : "Un des trucs dont je suis le plus fier, c'est que pendant quinze ou vingt ans, j'ai été aimé du public sans écart de comportement. Pour moi, cela est le fondement même de ce que mes parents ont voulu me léguer."

          Sur Twitter, l'Association des professionnels du tennis (ATP) tire son chapeau à Jo-Wilfried Tsonga : "Quel parcours ! Merci pour tout, Jo !" La Fédération française de tennis, elle, "donne rendez-vous à Roland-Garros pour vibrer une dernière fois tous ensemble". Et Gilles Simon, lui, a répondu à l'annonce de la prochaine retraite de son coéquipier par deux mots sibyllins : "J'arrive copain." Une manière d'annoncer que, pour lui aussi, la retraite est proche. L'ère des Mousquetaires touche à sa fin.

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          Qui est Carlos Alcaraz, le nouveau prodige du tennis espagnol ?

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          Les visages de Nick Kyrgios, tennisman talentueux et tempétueux

          Tennis : à 25 ans, la numéro 1 mondiale Ashleigh Barty prend sa retraite

          BBC

          From Afghanistan's finance minister to cab driver in the US

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          Afghanistan is changing drastically under Taliban rule. The lives of many Afghans have been turned upside down, including that of the former Finance Minister Khalid Payenda.

          He went from representing his country at global economic forums to driving for a ride-share firm in the US to make ends meet.

          Mr Payenda also now consults and lectures on Afghanistan for university students in his new hometown. The BBC's Laura Trevelyan met him as he was behind the wheel.

          Valeurs Actuelles

          Michel Lambert, l’écrivain émérite de la nouvelle

          Les nouvelles de M. Michel Lambert font irrésistiblement songer au Rêve d’un curieux de Baudelaire : « J’étais mort sans surprise et la terrible aurore / M’enveloppait […] / La toile était levée et j’attendais encore. » Le ciel regarde ses personnages – nos semblables, nos frères – et ce regard implacable exige d’eux ils ne savent quoi au juste : un souvenir, un regret, un remords… Vrai ou inventé ? Quelle différence, au regard du ciel…

          Le ciel de ces nouvelles est d’un bleu sans pitié ; il fait toujours trop chaud, les villes devenues fournaises ne font plus semblant d’être humaines. Qu’espérer alors, à part la rémission d’un orage, des trombes entre deux soleils pour se donner le temps de ne pas faire un geste ? Un habitué des bars retrouve attablées non loin de lui deux anciennes amantes qui l’ont peut-être reconnu, ou peut-être pas, et qu’importe ? « Et ça m’a fait mal ce qu’elles avaient été, ce qu’elles étaient devenues. » Il les file cependant, mais sans les rejoindre : « Je reste immobile dans une semi-obscurité sans appel. » Pourquoi se faire reconnaître, s’écrier « Je suis là », comme fait un inconnu qui tape sur l’épaule d’une femme attablée à une terrasse, avant de disparaître dans la foule à l’instant où elle se retourne ? Pourquoi ce jeu cruel, cette prétérition que nous impose le temps, qui fait si bon marché de nous, de notre prétention à dire “Je” ? Quelle compassion si peu personnelle porte tel buveur solitaire vers une inconnue ? « Il me semblait que si je découvrais son secret à elle, je découvrirais le mien, pourquoi l’élan s’était brisé, un jour ou au fil du temps. »

          « Drôle d’expression, payer l’addition. L’addition de quoi, voilà le problème. Et comment payer ? » M. Michel Lambert retrouve avec une douloureuse ironie, celle qui survit aux batailles perdues, les mots de la plus secrète sagesse des contes : “Va je ne sais où et me rapporte je ne sais quoi”. « L’enfant mal vieilli » s’esquive, se tait, il fait partie de ces « réprouvés » qui « observent en silence le plafond de leur vie » : « Attendre, ç’avait toujours été notre second métier. »

          La littérature n’a d’objet que le “plus vrai que vrai”

          Que retient-on de notre vie ? Les lâchetés, les démissions, quand nous avons un peu trop bien imité l’impermanence des choses, alors que tel condisciple retrouvé si longtemps après rappelle avec gratitude au narrateur tel geste de courage à son endroit, que le narrateur a bien sûr oublié… « Notre histoire à chacun devenait, à mesure que le temps fuyait, un souvenir toujours plus inaudible, toujours plus informe. » Qu’importe dès lors que ces souvenirs soient intervertis, ou fabriqués ? Toutes les monnaies se valent pour passer le Styx, « payer l’addition » – même la fausse. Mais c’est mal dire, et médire de la littérature, que de parler de fausse monnaie à son propos, elle qui n’a d’objet que le « plus vrai que vrai ». Un écrivain à la hauteur de sa vocation n’invente jamais que la réalité.

          Ce talent de saisir le monde en quelques phrases – tout est là, et c’est tout – ; cette miséricorde désarmée envers ses personnages, ce mezza voce fraternel qui le caractérise dès ses premiers mots : M. Michel Lambert est un maître incontestable de la forme brève.

          “Le ciel me regardait”, de Michel Lambert, Le Beau Jardin, 144 pages, 14 €.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          France24 - Monde

          Roland-Garros : des sessions nocturnes qui peuvent enfin montrer leur potentiel

          Publié le : 23/05/2022 - 23:07

          Romain HOUEIX Suivre

          Mises en place lors de l'édition 2021, les sessions nocturnes font leur retour lundi à Roland-Garros. Après une première année marquée par les restrictions sanitaires, cette deuxième cuvée est davantage révélatrice du potentiel du dispositif.

          Les sessions nocturnes font leur retour à Roland-Garros, lundi 23 mai. Après une mise en place en 2021 gâchée par l'absence de public puis la présence de jauges restrictives, le tournoi parisien a inauguré une deuxième fois cette nouveauté qui imite l'US Open et l'Open d'Australie.

          Les "night sessions" dans la langue de Shakespeare, ce sont des matchs programmés en début de soirée mettant en scène les stars du tennis. Une sorte d'affiche de la journée, qui donne lieu à une billetterie séparée et qui se déroule souvent dans des ambiances endiablées. Cependant, les hasards de la programmation ou des retards font qu'il n'est parfois pas le dernier match. Alors que les détenteurs du sésame pour le Philippe-Chatrier nocturne se pressaient dans l'enceinte, Richard Gasquet et Benoît Paire lançaient à la même heure leur propre 1er tour sur deux autres courts.

          Un DJ set pour chauffer le public

          Et dans les faits, ça donne quoi ces sessions nocturnes ? Déjà, l'intention est d'offrir un show à l'américaine en commençant par un "DJ Set and Match". Derrière cet excellent jeu de mots, une animation musicale qui se permet d'annoncer des grands noms tels que Étienne de Crécy, Møme, Yuksek ou encore Jabberwocky. Une programmation qui n'aurait pas dépareillé dans un festival d'électro. Pour la première, ce sont les Français de Bon entendeur qui ont à charge de chauffer le public, à mesure que le Philippe-Chatrier se remplit.

          Le contrat est d'ambiancer les spectateurs le dernier quart avant l'arrivée des joueurs. Mission accomplie en concluant sur leur tube "Le temps est bon" qui, à défaut de faire danser les tribunes, aura le mérite de rester dans la tête de tout le monde pour le reste de la soirée.

          "Le temps est bon... le ciel est bleu..." La chanson fait même écho à l'incroyable alignement des astres dont bénéficie la deuxième cuvée des sessions nocturnes. En effet, alors que la grisaille et la pluie ont gâché la deuxième journée de Roland-Garros, le ciel s'est dégagé juste à temps pour le début de la session.

          Le public se réveille petit à petit

          C'est donc dans la lumière déclinante du jour que les deux protagonistes du soir font leur entrée. L'an dernier, l'annonce des joueurs façon combat de boxe avait un côté ridicule, la faute à un stade complètement vide en raison du Covid-19. Cette fois, les sièges vides se font plus rares et les spectateurs répondent présents en acclamant – ou sifflant – Yoshihito Nishioka et son adversaire du soir, le numéro 1 mondial Novak Djokovic.

          Après Serena Williams l'an dernier, qui de mieux que Novak Djokovic, tenant du titre, pour inaugurer, la première des dix sessions de nuit de la cuvée 2022 ? Peut-être un Français, sans faire injure au Serbe 20 fois sacré en Grand Chelem… Le quasi-silence de cathédrale au début de l'affrontement tranche nettement avec l'ambiance survoltée qui émanait du court voisin Suzanne-Lenglen, où le Mousquetaire Richard Gasquet éparpille façon puzzle le 39e mondial, Lloyd Harris, dans le premier set. Il faut dire que le Serbe apparaît plus concentré que soucieux d'enflammer le court.

          The defending champion has arrived...#RolandGarros | @DjokerNole pic.twitter.com/6AuCYSQu6H

          May 23, 2022

          Mais, petit à petit, la magie opère. À la faveur de longs rally et de quelques points spectaculaires, le stade perd de ses pudeurs de gazelle et s'enflamme. "Nole, Nole, ole, ole, ole", s'élève des tribunes entre les points. L'arbitre commence même à devoir hausser le ton.

          Le ciel y va de son coup de pouce. La pluie se met à tomber sur la porte d'Auteuil, interrompant toutes concurrences sonores des matches de Richard Gasquet et de Benoît Paire et les reportant au lendemain. Toit fermé, seule la session nocturne se poursuit avec un Novak Djokovic qui déroule, encouragé par le public chauffé à blanc.

          Amazon peut se frotter les mains. Le diffuseur de Roland-Garros depuis 2021 et instigateur des sessions nocturnes a un produit à la mesure de la somme rondelette – et non révélée – qu'il a dépensé pour acquérir l'exclusivité

          Le temps est bon... même s'il pleut... Sur le Central, le jeu de Djoko est savoureux...

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          Roland-Garros 2022 : "On est contentes d'être de retour"

          Tennis

          Roland-Garros 2022 : mission impossible pour les Français ?

          BBC

          Iran building collapse: 10-storey building in ruins

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          Rescue workers in Iran say that dozens of people are still trapped in the rubble of a 10-storey building that collapsed in the south-west city of Abadan. State media has reported six deaths so far, with over 20 injured.

          Rescue teams have pulled survivors from the rubble according to the Iranian Red Crescent, and footage from the scene shows that concrete floors and steel beams had fallen on to the street below, crushing several cars.

          Iranian officials are investigating the cause of the collapse.

          L'Humanité

          Faire la lumière sur les crimes médicaux commis en Alsace sous l’occupation nazie

          Actu

          En complément du rapport de la commission historique mise en place par l’Université de Strasbourg en 2016, une exposition dans le lieu de mémoire du Struthof fait la lumière complète sur les expérimentations médicales criminelles commises entre 1941 et 1944 dans le camp de concentration de Natzweiler-Struthof, sur ordre de la Faculté de médecine alors dirigée par des médecins nazis.

          Jean-Jacques Régibier

          Pourquoi a-t-il fallu attendre 80 ans pour que soient enfin établis et documentés de façon complète, rigoureuse et vérifiée, tous les crimes pour expérimentations médicales ordonnés par la ReichsuniversitätStrassburg, le nom donné par les nazis à l’Université de Strasbourg suite à l’annexion de l’Alsace par le 3e Reich ? « Les crimes qui ont été commis l’ont été dans une université nazie alors que l’Université française avait déménagé à Clermont-Ferrand à la même époque », rappelle Frédérique Nau-Dufour qui a dirigé de 2011 à 2019 le Centre européen du résistant déporté (CERD) situé sur l’ancien camp de concentration du Struthof, et qui a elle-même participé aux travaux sur les « crimes médicaux de guerre » commis en Alsace pendant l’annexion allemande. Elle ajoute qu’à la Libération, « les Français ont dit qu’ils n’avaient rien à voir avec cela puisque c’était un crime nazi. Sauf que ce qu’a permis de montrer en l’occurrence la commission de l’Université, c’est qu’une bonne part du personnel de cette université nazie, pas les grands professeurs, mais les assistants, les personnes qui travaillaient dans les facultés, étaient des Français, des Alsaciens, à 40 % ». Sans oublier qu’il y a eu aussi pendant la même période un certain nombre d’étudiants alsaciens qui, parce qu’ils n’avaient pas pu aller ailleurs, ont fait leurs études et obtenu leurs diplômes dans cette université nazie.

          Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux

          Pour bien comprendre les enjeux de cette mémoire compliquée que se sont renvoyée, après la Seconde guerre mondiale, les Français, les Alsaciens et les universitaires, «  cette mémoire qui semblait n’appartenir à personne », dit Frédérique Nau-Dufour, il a fallu aussi attendre que la France ouvre elle-même les yeux sur son passé vichyste, et une fois que ce travail a été fait en France, le cas spécifique de l’Alsace a pu à son tour sortir de l’ombre, explique l’historienne.

          Après 5 années de recherches, c’est cette mémoire des crimes commis entre 1941 et 1944 au motif d’expérimentations médicales que restitue aujourd’hui le rapport des 12 experts internationaux nommés par l’Université de Strasbourg, qui ont collecté et croisé 150 000 pages d’archives réparties dans plusieurs pays. Une exposition sur le site de l’ancien camp de concentration du Struthof où eurent lieu les exécutions, présente la synthèse de ces recherches.

          Gazés pour une collection anatomique

          Le camp de concentration du Struthof, seul camp de concentration de la Seconde guerre mondiale construit sur le territoire français, ainsi que le « camp de rééducation par le travail » de Schirmeck, à une cinquantaine de km à l’ouest de Strasbourg, ont servi de « sources d’approvisionnement en êtres humains » à au moins trois professeurs de la Reichsuniversität de Strasbourg, explique la commission d’experts.

          La transmission de la mémoire des camps de concentration jugée prioritaire par les Français

          Dès son arrivée en 1941 à Strasbourg, le professeur SS August Hirt propose à Himmler d’élargir les collections anatomiques existantes en ajoutant des squelettes de sujets juifs, en expliquant que l’Université doit pouvoir les conserver à des fins d’études puisque les Juifs vont disparaître. Himmler donne son accord.

          Une commission d’anthropologue SS se rend à Auschwitz pour « sélectionner » 86 personnes juives, essentiellement des hommes et des femmes jeunes, qui sont acheminées au camp de concentration du Struthof où elles sont immédiatement gazées, et leurs cadavres transportés à l’Institut anatomique de Strasbourg pour y être conservés dans de l’alcool.

          Bien que Himmler ait ordonné d’effacer toute trace de ces crimes devant l’avancée des troupes alliées en novembre 1944, les restes des 86 corps échapperont à la destruction et seront inhumés à Strasbourg le 23 octobre 1945. Le médecin SS Hirt se livre également dès novembre 1942 à des expérimentations humaines utilisant l’ypérite, le gaz de combat mis au point par les Allemands sur le front des Flandres en 1914, dont il cherche un antidote.

          Si l’on ignore le nombre exact des prisonniers ayant gravement souffert des expérimentations au gaz moutarde, on a réussi à identifier une dizaine de personnes ayant servi de cobayes, dont trois sont mortes au cours des expériences. D’autres expériences menées dans la chambre à gaz du Struthof en 1943 et 1944 par le médecin SS Otto Bickenbach sur un autre gaz de combat, le phosgène, ont fait une quarantaine de victimes, certaines issues de la communauté Rom, ciblée pour des motifs raciaux. La dernière expérience réalisée impliquait « l’utilisation d’une dose de gaz si élevée que la mort d’un certain nombre de détenus était prévue par le protocole expérimental », précise les experts.

          Les rapports des recherches de Bickenbach seront encore utilisés en 1988 par des chercheurs américains. Un autre enseignant à la Reichsuniverstät de Strasbourg à partir de 1941, Eugen Haagen, brillant chercheur dont le nom avait été cité pour le Prix Nobel de médecine en 1936, teste son vaccin sur le typhus à Schirmeck, puis au Struthof, faisant des centaines de victimes dont 196 ont pu être identifiées à la suite des travaux de la Commission.

          Photographie. Michael Kenna, une mémoire des camps nazis

          Arrêté par les Américains en 1945, puis relâché en 1946, il sera condamné en France en 1952 et amnistié dès 1955. Il continuera à effectuer des recherches sur les maladies virales des animaux dans un institut fédéral allemand de Tübingen, dans le Bade-Wurtemberg, jusqu’en 1965. « On s’aperçoit que ces travaux n’étaient pas de la pseudoscience ne présentant aucun intérêt, mais qu’il s’agissait de travaux de qualité qui ont, pour certains, servi bien après la guerre. Cela montre que le camp du Struthof n’était pas isolé et sans rapport avec l’extérieur. Si l’on compare avec d’autres camps comme Auschwitz où le médecin SS Josef Mengele a été responsable du gazage immédiat des déportés et de diverses expérimentations médicales meurtrières sur de nombreux détenus, on a, à Strasbourg, des professeurs de médecine extérieurs au camp, qui prennent conscience qu’il y a un dispositif humain à leur disposition, et qui finalement commandent un certain nombre de cobayes, et pratiquent leurs expériences sur ces cobayes », analyse Guillaume d’Andlau, le directeur du Centre européen du résistant déporté du Struthof.

          Plus de restes humains criminels datant de l’université nazie

          Les travaux effectués par la commission d’experts permettent également d’affirmer qu’il n’y a plus de restes humains criminels datant de l’université nazie, aujourd’hui, dans les locaux de l’université de Strasbourg. « C’est vraiment une forme de soulagement parce que l’on redoutait qu’il y ait encore des cadavres dans le placard depuis la découverte faite en 2015 par Raphaël Tolédano, de trois flacons contenant des restes des personnes juives qui avaient été assassinées dans la chambre à gaz du Struthof », confie Frédérique Nau-Dufour. Au-delà de la présence de ces restes humains d’origine criminelle, c’est le silence pesant entretenu par les responsables successifs de l’Université sur l’épisode nazi qui était à nouveau mis en cause.

          La présence de collections anatomiques « suspectes » dans les locaux de l’Université avait pourtant été signalée dès 1992 par deux lanceurs d’alerte du CNRS. Une association, le Cercle Menachem Taffel, du nom de la seule personne d’origine polonaise identifiée jusqu’en 2003 parmi les 86 victimes d’origine juive gazées pour les « collections anatomiques » du médecin nazi SS Hirt, se crée pour demander que toute la vérité soit faite sur cette période.

          Président du cercle, le psychiatre strasbourgeois Georges Federmann parle de « l’hostilité de la Faculté de médecine jusqu’en 2003 », date-clé où un journaliste allemand, Hans-Joachim Lang, à la suite d’une longue et minutieuse enquête, révèle les noms des 85 autres victimes. « Pendant 11 ans, de 92 à 2003, c’est une volée de bois vert de la part de la Faculté de médecine de l’Université, de tous les doyens respectifs, de tous les présidents d’université qui s’opposent à nos travaux, qui laissent entendre que ça va altérer la réputation de l’Université, et que les étudiant vont confondre la ReichUniveristät et l’Université actuelle. La révélation de Lang en 2003 met les gens devant le fait accompli », explique Georges Federmann, connu par ailleurs à Strasbourg pour son aide aux sans-papiers.

          Il a pourtant fallu encore attendre jusqu’en 2015 et la découverte du médecin chercheur strasbourgeois indépendant, Raphaël Tolédano, pour que l’Université se décide à lancer une enquête internationale indépendante. « La principale leçon, c’est qu’il est toujours préférable d’affronter son passé même quand il est lourd et nauséabond, plutôt que d’entretenir l’illusion que ce passé n’a pas existé. La seconde leçon, à l’échelle de l’humanité, c’est qu’il ne faut pas grand-chose pour que certains individus basculent du côté obscur, même quand ils sont apparemment prémunis par leur culture scientifique ou leur serment d’Hippocrate. Tout ce qui permet de faire carrière, de faire de l’argent ou de gagner en notoriété devient une source de mobiles ravageurs. Il faut que la société reste très vigilante surtout quand on a une idéologie mortifère qui favorise toutes les dérégulations », prévient l’ancienne directrice du lieu de mémoire du Struthof, où une grande exposition présente jusqu’au 19 mars 2023 l’histoire complète de cette sinistre période.

          nazismecrimes nazisuniversitéstrasbourg
          Valeurs Actuelles

          Céline dans tous ses états

          La publication de Guerre (Gallimard) ne va certes pas émousser la passion que suscite Louis-Ferdinand Céline. Il est avec Marcel Proust l’écrivain français le plus lu et le plus commenté. Le plus controversé aussi. La gamme de ses exégètes va des admirateurs inconditionnels à ceux qui nient sa valeur littéraire en passant par les équilibristes séparant l’œuvre de l’écrivain, pour ne conserver que la première. Les articles à son sujet se comptent par milliers, les livres et les thèses universitaires par centaines. Trois publications périodiques lui sont consacrées : l’Année Céline, les Études céliniennes, et le Bulletin célinien.

          C’est à l’éditeur de cette dernière revue, Marc Laudelout, que l’on doit aujourd’hui un livre épatant, constitué de petits essais savamment composés, qui est une excellente introduction à l’œuvre de Céline, aux controverses qu’il suscite, mais aussi à cet univers baroque qui est celui des “célinistes” : un chapitre présente les plus grands d’entre eux, Philippe Alméras, François Gibault, Marc Hanrez ou Henri Godard (l’éditeur de la Pléiade), ainsi que les précurseurs, Paul Chambrillon, Pol Vandromme, Pierre Monier ou Dominique de Roux.

          Céline est de la famille des grands orateurs sacrés, des prophètes, des poètes épiques

          Depuis 1981, de Bruxelles, Laudelout publie chaque mois des études, des témoignages et des documents relatifs à l’auteur de Voyage au bout de la nuit ; c’est peu dire qu’il connaît son sujet. Il se range bien entendu parmi les inconditionnels, partageant le jugement de Roger Nimier selon qui « Céline est de la famille des grands orateurs sacrés, des prophètes, des poètes épiques ». Contrairement à une idée reçue, la droite conservatrice ne porte pas nécessairement Céline dans son cœur, à qui elle préfère les auteurs au style plus classique et à qui elle reproche surtout d’avoir ouvert la voie à « tous les gougnafiers qui ne savent pas tenir une plume » et qui s’autorisent un langage relâché en se réclamant du précédent célinien, comme le dit un Philippe d’Hugues. L’argument est loin d’être idiot, mais enfin Céline n’y est pas pour grand-chose, lui qui a inventé une langue n’ayant rien du sabir mais tout de la « prose très travaillée utilisant les ressources du langage populaire pour élaborer un style lyrique et baroque à la fois », écrit Laudelout.

          De l’autre côté du spectre politique, c’est l’homme qu’on attaque, un “salaud” auquel on refuse de donner le moindre nom de rue, contrairement à Aragon qui a chanté « le Guépéou nécessaire à la France » et s’est fait le complice d’un régime aussi monstrueux que celui défendu par Céline. Laudelout ne nie rien de l’antisémitisme et des prises de position prohitlériennes de l’écrivain, mais estime qu’il est inutile de charger la barque. Sans apporter la moindre preuve, un essai farfelu paru il y a quelques années est allé jusqu’à faire de Céline un agent de la SS et un partisan du génocide des juifs… Sur ce sujet, toute la question est finalement de savoir s’il est pertinent de juger un écrivain sur des critères moraux, comme le réclamait un Jean-Paul Sartre. Le lecteur se fera son opinion.

          “Céline à hue et à dia”, de Marc Laudelout, La Nouvelle Librairie, 416 pages, 19 €.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          France24 - Monde

          Davos : le Forum économique mondial revient en présentiel

          Publié le : 24/05/2022 - 12:22

          Aziza NAIT SIBAHA Suivre

          Près de 2 500 dirigeants et experts du monde entier sont attendus du 22 au 26 mai dans les Alpes suisses, pour la première édition du Forum de Davos en présentiel depuis le début de la pandémie de Covid-19. À l’ordre du jour, une multitude de défis géo-économiques qui affectent le monde aujourd’hui. Au programme dans cette émission également, la finale de la Ligue des champions qui aura lieu le 28 mai au Stade de France, enceinte dans laquelle le Real Madrid va affronter Liverpool.

          Une émission préparée par Aziza Nait Sibaha, Mohamed Chenteur et Lamiaa Maniar. 

          Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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          L'Ukraine au cœur de l'édition 2022 du Forum économique mondial de Davos

          La chronique de l’éco

          Le Forum économique mondial de Davos à un tournant

          COMPTE-RENDU

          Ligue des champions : invincible, le Real Madrid renverse Manchester City et file en finale

          BBC

          Deepfake of murdered teen created to aid cold case

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          Dutch police have created a deepfake video of a 13-year-old boy who was shot dead outside Rotterdam metro station in 2003, while playing with friends.

          Sedar Soares' killer was never found and it is hoped that their use of the technology will help with the investigation.

          Officers believe he was an innocent victim who was simply 'in the wrong place at the wrong time'.

          Deepfake technology is also known as AI-generated videos, or synthetic media. Its usage is growing rapidly in sectors including news, entertainment and education, with the technology becoming increasingly sophisticated.

          Valeurs Actuelles

          Une statue de Louis XIV à plus de deux millions d’euros pour le Musée des Beaux-Arts de Rennes

          Le Roi Soleil n’a rien perdu de son faste. Le Musée des Beaux-Arts de Rennes s’est félicité, mercredi 18 mai, de l’acquisition par la Ville d’un objet « d’intérêt patrimonial majeur », pour 2,4 millions d’euros, relate France Bleu. Il s’agit d’une statue équestre en bronze de Louis XIV, réalisée par Antoine Coysevox, sculpteur majeur du XVIIe et XVIIIe siècle. Outre son intérêt artistique, l’œuvre est un témoignage d’un patrimoine disparu. Car c’est une réduction d’une statue plus imposante du souverain, qui avait été installée à Rennes.

          Fondue à la Révolution

          Terminé en 1689 et initialement destiné à Nantes, l’objet d’origine, haut de quatre mètres et reposant sur un piédestal de trois mètres, a été installé à Rennes à la suite du grand incendie de 1720. Mais il n’a pas survécu à la Révolution. En 1793, Louis XIV a été désarçonné et le bronze fondu pour construire des canons. « Suite à des plaintes de révolutionnaires qui disaient que le cheval avait l’air d’attendre le [roi] suivant, quelques mois après, il part à son tour à la fonte », raconte à France Bleu Guillaume Kazerouni, responsable des collections d’art ancien au Musée des Beaux-Arts.

          Il ne restait donc de l’œuvre que sa réduction. Ce type d’oeuvres servait notamment de cadeaux diplomatiques. Elle a donc fini dans la collection privée d’un aristocrate britannique. La Ville l’a achetée grâce au mécénat du groupe agroalimentaire rennais Norac. Haute de 94 centimètres et trônant sur un socle de 1,20 mètre, la statue est actuellement exposée au Musée du Louvre mais devrait arriver à Rennes en septembre.

          La réduction en bronze est aujourd’hui l’unique témoignage en volume de la célèbre statue monumentale de Coysevox conçue entre 1688 et 1689, puis démontée et fondue en 1793 pour réaliser des canons. Le dossier de presse complet est à retrouver ici > https://t.co/m4XD7SG1o1 pic.twitter.com/F2RrKcB11S

          — Service de presse (@Rennes_presse) May 18, 2022

          Rennes : les dernières actualités

          A Rennes où il est autorisé, le burkini divise

          Rennes : face aux rodéos urbains, l’observation plutôt que la poursuite

          Rennes : un militant d’extrême gauche relaxé après avoir brûlé un drapeau français

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          L'Humanité

          Bruno Fuligni, le goût de l’anecdote

          Un jour avec

          D’une curiosité insatiable, l’essayiste passe avec délice d’un sujet à l’autre, explorant les moments les plus absurdes et les plus parlants de notre histoire, en bon pataphysicien.

          Aurélien Soucheyre

          Bruno Fuligni est le plus sérieux des drôles d’érudits. Voilà quelques années qu’il a été nommé régent du Collège de pataphysique. « La pataphysique est essentiellement compliquée. Elle est la science des solutions imaginaires, des épiphénomènes et des exceptions », expose-t-il d’un ton docte et courtois. « C’est le collège qui repère vos travaux et vous appelle. C’est ainsi que je suis devenu régent de Pompagogie, Pomponiérisme et Zozologie, avec des majuscules », précise-t-il. Bruno Fuligni en parle avec application et gravité. Pas un rire. Même pas un sourire dans l’œil ou dans la voix. Et c’est tout ce qui fait le charme de la démonstration. « La pataphysique est l’ennemie de la certitude. Il s’agit d’étudier très sérieusement ce que les esprits légers considèrent comme futile, et inversement. Cela me convient tout à fait. Dans la plus petite anecdote, on trouve des significations qui ne demandent qu’à être relevées et explorées. »

          L’art de l’injure

          Parfois, Bruno Fuligni porte la Grande Gidouille qui distingue les pataphysiciens. « Il n’y a aucune vanité à en tirer », ajoute-t-il aussitôt. Qu’a-t-il fait pour mériter pareille médaille ? Des livres, à la pelle, où sa passion pour cette petite histoire qui fait la grande s’exprime allègrement. C’est lui qui a dirigé un dictionnaire des injures politiques. Sa préférée ? « J’aime celles qui ont la beauté d’un compliment. À la mort de Faure, Clemenceau a déclaré : “En entrant dans le néant, il a dû se sentir chez lui”. C’est un pur chef-d’œuvre. » C’est aussi lui qui a écrit une histoire amusée des promesses électorales, dont certaines totalement absurdes. « On y trouve un candidat qui avait proposé d’accorder une particule à tous les Français. » Bruno Fuligni s’est également penché sur les guerres les plus stupides de l’histoire. « Celle des émeus est spectaculaire. C’est la première fois qu’une nation, l’Australie, va déclarer la guerre à une espèce animale, en plus de la perdre ! »

          « Jaurès, l’honnête homme »

          Le lecteur, dans son ouvrage consacré aux gastronomes de l’extrême, apprendra aussi qu’au XIX e siècle, des scientifiques et des élus avaient déjà essayé de convertir la population française à la dégustation d’insectes, au motif que c’est une formidable réserve de protéines. Sans succès. « Au Sénat, Achille Testelin a donné la recette de la soupe aux hannetons en pleine séance, c’est donc consigné au Journal officiel  », s’enthousiasme Bruno Fuligni, passionné par l’histoire parlementaire. Entré comme rédacteur de comptes rendus de séances à l’Assemblée nationale, il y est désormais chargé de mission. C’est lui qui a coordonné, à l’intérieur même du Palais Bourbon, l’exposition sur d’authentiques affiches placardées sur les murs de Paris pendant la Révolution française. « Un fonds colossal de 2 500 affiches. Un patrimoine historique qu’il fallait absolument mettre en valeur », mesure-t-il.

          Sa connaissance de l’Assemblée l’a amené à écrire un livre sur les « quinze mille », soit le nombre de députés depuis la Révolution. « On serait plutôt à 16 000 aujourd’hui. Certains parcours me fascinent : Philibert Besson, poilu, sort d’hôpital psychiatrique lorsqu’il est élu député en 1932. Il prédit la Seconde Guerre mondiale et propose une solution pour l’éviter : lier les économies européennes avec une monnaie unique, qu’il appelle l’Europa. » Un autre député l’impressionne. « Dans la galerie des parlementaires, il y a des personnages d’exception tels Jean Jaurès. Il anéantit les cloisons entre philosophie, politique, poésie, histoire et journalisme. C’est l’idéal de l’honnête homme. Ses discours sont d’une très grande richesse, j’ai lu ses écrits par goût. » C’est Bruno Fuligni qui a écrit le docu-fiction la Séparation, sur la loi de 1905, en plus de deux pièces de théâtre consacrées à Jaurès, incarné par l’acteur Jean-Claude Drouot.

          Vieux papiers et jargon taafien

          Fils d’un militaire, petit-fils d’un marchand forain, l’auteur se dit émerveillé par Paris, cette « gigantesque bibliothèque » où il fréquente avec assiduité librairies, bouquinistes, marchés aux puces et salles de vente : « Je vais partout où il y a du vieux papier », à la recherche de documents rares. Il a ainsi exploré les archives de la police pour plusieurs livres. « Parce qu’elle écrit beaucoup, la police laisse des témoignages de ceux qui n’en ont pas laissé, de la vie sociale intime du peuple des bas-fonds. C’est ce qui m’intéresse. » Ses derniers ouvrages ? Un sur les « lois folles » de la République, dont celle autorisant de « glander » en forêt. Et, enfin, le premier lexique complet du taafien, le jargon utilisé sur les Terres australes et antarctiques françaises (Taaf). Là-bas, on gondonne, on slingue, on s’ensouille… Anecdotique ? « En réalité, il n’y a pas d’anecdote, car l’anecdote ne vaut que lorsqu’elle éclaire », répond Bruno Fuligni.

          Histoireassemblée nationale
          France24 - Monde

          RD Congo : un an après l'éruption du volcan Nyiragongo

          Publié le : 24/05/2022 - 12:16Modifié le : 24/05/2022 - 13:10

          Il y a un an, l'éruption du volcan Nyiragongo dans l'est de la RD Congo avait provoqué la panique des habitants. La lave s'était arrêtée aux portes de Goma et plus de 3 000 maisons avaient été détruites. L'éruption avait mise en évidence le manque de préparation des autorités. Un an après, les correspondants de France 24 sont retournés sur place.

          L'Humanité

          Une plaque à la mémoire de Salek Bot et Hersch Zimmermann

          Actu

          À Paris, il y a 80 ans, deux résistants FTP-MOI périssent en préparant un attentat contre l’occupant nazi. Les habitants se mobilisent pour que leur combat et leur histoire soient reconnus.

          Patrick Kamenka

          Le 25 avril 1942, deux jeunes résistants juifs polonais communistes, appartenant au 2 e détachement des Francs-Tireurs et Partisans juifs de la Main-d’œuvre immigrée, trouvent la mort en préparant un attentat à l’explosif contre l’armée allemande.

          Salek (Saül) Bot, violoniste, militant antifasciste, qui a quitté en la Pologne en 1937 pour la France où il poursuit des études musicales, est recruté en novembre 1941, par Anna Kowalska, ancienne rédactrice de Naïe Presse, le quotidien en langue yiddish de la section juive de la MOI, pour participer à des actions de résistance. Il entre alors dans la clandestinité sous le pseudonyme d’Yves Moulin. Il fait la connaissance de Hersch Zimmermann, ingénieur chimiste, un ancien des Brigades internationales, alias Henri Lefevre dans la Résistance.

          Leur mission : créer un laboratoire clandestin pour y fabriquer des explosifs et frapper l’occupant à l’aide de bombes artisanales.

          Ce 25 avril, réunis au 7 e étage du 49 rue Geoffroy Saint-Hilaire, les deux jeunes communistes s’activent pour fabriquer les bombes qui doivent être utilisées par la résistance contre une caserne allemande à l’occasion du 1 er mai. Mais une tragique erreur de manipulation provoque vers 20 h 30 une violente explosion – dont ne connaîtra jamais la cause réelle — entraînant la mort des deux résistants : l’un périra déchiqueté, l’autre grièvement blessé trouvera la mort à l’hôpital.

          Avant ce tragique accident, Salek, qui utilisait pour donner le change son étui de violon afin de transporter armes et munitions, avait déjà opéré un attentat à la grenade contre une unité allemande et placé un engin explosif dans l’immeuble du journal allemand Parizer Zeitung…

          Aussitôt, la direction des Renseignements généraux de la préfecture de police enquête sur les lieux de l’explosion et identifie Masza Lew, l’amie de Salek, elle-même résistante et militante du Travail allemand (TA) qui consistait à approcher les soldats allemands pour obtenir des renseignements et les pousser à déserter les rangs de la Wehrmacht.

          Au lendemain de l’explosion, elle est appréhendée à son domicile 1 bis rue Lacépède, tout proche du laboratoire. Les Brigades spéciales, qui traquent les résistants, découvrent chez elle des documents prouvant sa participation à la lutte antinazie et au Travail allemand. Livrée aux nazis, Masza Lew sera internée à Drancy avant d’être déportée par le convoi N° 33 à Auschwitz où elle périra assassinée le 7 décembre 1942. Le nom de Masza Lew a été inscrit sur le mur des noms au Mémorial de la Shoah.

          Après l’arrestation de Masza, les policiers tendent une souricière à son domicile entre le 26 et 30 avril et procèdent dans la foulée à l’arrestation le 4 mai de 10 militant(e) s juifs communistes, décapitant ainsi le réseau.

          Parmi eux figurent deux femmes : Souka Guttmann, Raissa Kagan-Rappoport. Et sept hommes : Zygmunt Brajlowski, Bronislav Lecki, Tibor Kallai (chimiste), Joseph Bursztyn médecin et responsable du travail parmi les intellectuels juifs et non juifs, rédacteur de Notre Voix et Notre Parole édition en français de la Naïe Presse clandestine, Stanislas Toporowski, Samuel Nadler (1), et Natan Dyskin, ingénieur chimiste, engagé dans la Résistance dès l’arrivée des Allemands à Paris.

          Accusés d’ « être des terroristes communistes à la solde de l’Angleterre », ils seront tous fusillés dans un groupe de 88 otages, le 11 août 1942 au mont Valérien. En hommage à ces femmes et ces hommes qui ont combattu les nazis, plusieurs personnalités, association et habitants ont formulé le souhait que la Ville de Paris, comme elle a l’habitude, apposera une plaque 49 rue Geoffroy Saint Hilaire. Cela permettrait de faire connaître une page méconnue de l’histoire de la Résistance, au cœur de la capitale.

          Un musée virtuel dédié à la section juive de la MOI sera inauguré officiellement, au cours d’une soirée de présentation et artistique le 24 mai à 18 heures à l’espace Jean Dame 17 rue Léopold Bellan 75002 (2). C’est l’Association Mémoire des Résistants juifs de la Main-d’Oeuvre Immigrée (MRJ-MOI) qui a lancé ce projet (3). Elle a entrepris un travail d’Histoire et de Mémoire pour mettre en lumière le rôle de la section juive de la MOI et, après un film documentaire, a réalisé un musée virtuel dédié aux femmes et aux hommes de la section juive de la MOI qui se sont engagés dans la lutte civile et armée contre l’occupant nazi (dont Salek Blot et Hersch Zimmermann).

          mrjmoi@mrj-moi.comFTP MOI2ème guerre mondialerésistance
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          Le Mirage 2000D vole de nouveau avec le Mirage F1 au Maroc

          par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

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          Depuis décembre 2012 [soit quelques semaines avant le début de l’opération Serval, au Mali], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’a plus participé à des exercices aériens au Maroc. À l’époque, des Rafale de l’Escadron de chasse 1/7 Provence et du Régiment de chasse 2/30 Normandie Niemen ainsi que quatre Mirage 2000D avaient été déployés sur la base de Guelmim [sud] pour une campagne de tir ayant duré une dizaine de jours.

          En outre, en 2014, les derniers Mirage F1 de l’AAE furent définitivement retirés du service… Ce qui fait que, depuis, les Rafale et autres Mirage 2000 n’ont plus l’occasion de côtoyer ce type d’appareil… Sauf à revenir au Maroc, les Forces royales « Air » ayant conservé leur vingtaines d’exemplaires… Et c’est d’ailleurs le cas.

          En effet, le 16 mai, et pour la première fois depuis dix ans, l’AAE a envoyé trois Mirage 2000D de la 3e Escadre de chasse ainsi qu’un détachement de 80 aviateurs [pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, mécaniciens, secrétaires, commandos, technicien informatiques ou encore opérateurs renseignement] sur la base aérienne de Sidi Slimane, située dans le nord du royaume chérifien, pour prendre part à l’exercice « Échange Air Maroc 2022 ».

          « Le détachement français s’emploie à renouer les liens de coopération aéronautique militaire entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les Forces Royales Air. Les pilotes ont ainsi pu retrouver les connaissances nécessaires à un déploiement opérationnel au nord du Maroc », explique l’AAE. Et plus encore : ils ont également l’occasion de voler avec les Mirage F1 marocains, ce qui ne s’était plus vu depuis… 2003.

          Cet exercice « nous permet de voler avec l’avion mythique qu’est le Mirage F1 en développant notre interopérabilité. Les jeunes de l’escadre peuvent ainsi avoir une première approche du milieu africain désertique. En plus, c’est génial de pouvoir voler avec le Mirage F1 que les marocains nous ont fait voir de près. Je suis bluffé par le système qui a été modernisé à l’intérieur », a commenté le commandant Nicolas, le directeur de l’exercice « Échange Air Maroc » côté français.

          Effectivement, les Mirage F1 marocains ont été portés au standard « ASTRAC » entre 2006 et 2011. Cette opération a consisté à leur intégrer une avionique modernisée, un radar RDY-3 [dérivé du RDY du Mirage 2000-5]n une centrale inertielle de navigation Sigma 95 et nouvelle architecture numérique. En outre, elle a permis à ces appareils d’emporter une nacelle de désignation Damoclès, des kits AASM [Armement Air-Sol Modulaire] et des missiles anti-navire AM-39 Exocet.

          L’exercice « Échange Air Maroc » est assez intense, avec « deux vagues de départs par jour ». Et les Forces Royales Air en profitent pour faire passer à leurs pilotes les qualifications de chef de patrouille.

          Reste maintenant à voir si de telles manoeuvres vont se perenniser par la suite… En tout cas, la coopération franco-marocaine en matière de défense tend à s’intensifier ces derniers temps. Ainsi, en mars dernier, la 4e Brigade d’aérocombat de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] a participé à l’exercice Chergui 2022, organisé dans la province d’Errachidia, située le long de la frontière avec l’Algérie. Celui-ci, expliquèrent les Forces armées royales marocaines [FAR] à l’époque, devait permettre de « consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle » avec les forces françaises.

          Le Mirage 2000D vole de nouveau avec le Mirage F1 au Maroc

          par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

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          Depuis décembre 2012 [soit quelques semaines avant le début de l’opération Serval, au Mali], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’a plus participé à des exercices aériens au Maroc. À l’époque, des Rafale de l’Escadron de chasse 1/7 Provence et du Régiment de chasse 2/30 Normandie Niemen ainsi que quatre Mirage 2000D avaient été déployés sur la base de Guelmim [sud] pour une campagne de tir ayant duré une dizaine de jours.

          En outre, en 2014, les derniers Mirage F1 de l’AAE furent définitivement retirés du service… Ce qui fait que, depuis, les Rafale et autres Mirage 2000 n’ont plus l’occasion de côtoyer ce type d’appareil… Sauf à revenir au Maroc, les Forces royales « Air » ayant conservé leur vingtaines d’exemplaires… Et c’est d’ailleurs le cas.

          En effet, le 16 mai, et pour la première fois depuis dix ans, l’AAE a envoyé trois Mirage 2000D de la 3e Escadre de chasse ainsi qu’un détachement de 80 aviateurs [pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, mécaniciens, secrétaires, commandos, technicien informatiques ou encore opérateurs renseignement] sur la base aérienne de Sidi Slimane, située dans le nord du royaume chérifien, pour prendre part à l’exercice « Échange Air Maroc 2022 ».

          « Le détachement français s’emploie à renouer les liens de coopération aéronautique militaire entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les Forces Royales Air. Les pilotes ont ainsi pu retrouver les connaissances nécessaires à un déploiement opérationnel au nord du Maroc », explique l’AAE. Et plus encore : ils ont également l’occasion de voler avec les Mirage F1 marocains, ce qui ne s’était plus vu depuis… 2003.

          Cet exercice « nous permet de voler avec l’avion mythique qu’est le Mirage F1 en développant notre interopérabilité. Les jeunes de l’escadre peuvent ainsi avoir une première approche du milieu africain désertique. En plus, c’est génial de pouvoir voler avec le Mirage F1 que les marocains nous ont fait voir de près. Je suis bluffé par le système qui a été modernisé à l’intérieur », a commenté le commandant Nicolas, le directeur de l’exercice « Échange Air Maroc » côté français.

          Effectivement, les Mirage F1 marocains ont été portés au standard « ASTRAC » entre 2006 et 2011. Cette opération a consisté à leur intégrer une avionique modernisée, un radar RDY-3 [dérivé du RDY du Mirage 2000-5]n une centrale inertielle de navigation Sigma 95 et nouvelle architecture numérique. En outre, elle a permis à ces appareils d’emporter une nacelle de désignation Damoclès, des kits AASM [Armement Air-Sol Modulaire] et des missiles anti-navire AM-39 Exocet.

          L’exercice « Échange Air Maroc » est assez intense, avec « deux vagues de départs par jour ». Et les Forces Royales Air en profitent pour faire passer à leurs pilotes les qualifications de chef de patrouille.

          Reste maintenant à voir si de telles manoeuvres vont se perenniser par la suite… En tout cas, la coopération franco-marocaine en matière de défense tend à s’intensifier ces derniers temps. Ainsi, en mars dernier, la 4e Brigade d’aérocombat de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] a participé à l’exercice Chergui 2022, organisé dans la province d’Errachidia, située le long de la frontière avec l’Algérie. Celui-ci, expliquèrent les Forces armées royales marocaines [FAR] à l’époque, devait permettre de « consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle » avec les forces françaises.

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          Depuis décembre 2012 [soit quelques semaines avant le début de l’opération Serval, au Mali], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’a plus participé à des exercices aériens au Maroc. À l’époque, des Rafale de l’Escadron de chasse 1/7 Provence et du Régiment de chasse 2/30 Normandie Niemen ainsi que quatre Mirage 2000D avaient été déployés sur la base de Guelmim [sud] pour une campagne de tir ayant duré une dizaine de jours.

          En outre, en 2014, les derniers Mirage F1 de l’AAE furent définitivement retirés du service… Ce qui fait que, depuis, les Rafale et autres Mirage 2000 n’ont plus l’occasion de côtoyer ce type d’appareil… Sauf à revenir au Maroc, les Forces royales « Air » ayant conservé leur vingtaines d’exemplaires… Et c’est d’ailleurs le cas.

          En effet, le 16 mai, et pour la première fois depuis dix ans, l’AAE a envoyé trois Mirage 2000D de la 3e Escadre de chasse ainsi qu’un détachement de 80 aviateurs [pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, mécaniciens, secrétaires, commandos, technicien informatiques ou encore opérateurs renseignement] sur la base aérienne de Sidi Slimane, située dans le nord du royaume chérifien, pour prendre part à l’exercice « Échange Air Maroc 2022 ».

          « Le détachement français s’emploie à renouer les liens de coopération aéronautique militaire entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les Forces Royales Air. Les pilotes ont ainsi pu retrouver les connaissances nécessaires à un déploiement opérationnel au nord du Maroc », explique l’AAE. Et plus encore : ils ont également l’occasion de voler avec les Mirage F1 marocains, ce qui ne s’était plus vu depuis… 2003.

          Cet exercice « nous permet de voler avec l’avion mythique qu’est le Mirage F1 en développant notre interopérabilité. Les jeunes de l’escadre peuvent ainsi avoir une première approche du milieu africain désertique. En plus, c’est génial de pouvoir voler avec le Mirage F1 que les marocains nous ont fait voir de près. Je suis bluffé par le système qui a été modernisé à l’intérieur », a commenté le commandant Nicolas, le directeur de l’exercice « Échange Air Maroc » côté français.

          Effectivement, les Mirage F1 marocains ont été portés au standard « ASTRAC » entre 2006 et 2011. Cette opération a consisté à leur intégrer une avionique modernisée, un radar RDY-3 [dérivé du RDY du Mirage 2000-5]n une centrale inertielle de navigation Sigma 95 et nouvelle architecture numérique. En outre, elle a permis à ces appareils d’emporter une nacelle de désignation Damoclès, des kits AASM [Armement Air-Sol Modulaire] et des missiles anti-navire AM-39 Exocet.

          L’exercice « Échange Air Maroc » est assez intense, avec « deux vagues de départs par jour ». Et les Forces Royales Air en profitent pour faire passer à leurs pilotes les qualifications de chef de patrouille.

          Reste maintenant à voir si de telles manoeuvres vont se perenniser par la suite… En tout cas, la coopération franco-marocaine en matière de défense tend à s’intensifier ces derniers temps. Ainsi, en mars dernier, la 4e Brigade d’aérocombat de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] a participé à l’exercice Chergui 2022, organisé dans la province d’Errachidia, située le long de la frontière avec l’Algérie. Celui-ci, expliquèrent les Forces armées royales marocaines [FAR] à l’époque, devait permettre de « consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle » avec les forces françaises.

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          Depuis décembre 2012 [soit quelques semaines avant le début de l’opération Serval, au Mali], l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] n’a plus participé à des exercices aériens au Maroc. À l’époque, des Rafale de l’Escadron de chasse 1/7 Provence et du Régiment de chasse 2/30 Normandie Niemen ainsi que quatre Mirage 2000D avaient été déployés sur la base de Guelmim [sud] pour une campagne de tir ayant duré une dizaine de jours.

          En outre, en 2014, les derniers Mirage F1 de l’AAE furent définitivement retirés du service… Ce qui fait que, depuis, les Rafale et autres Mirage 2000 n’ont plus l’occasion de côtoyer ce type d’appareil… Sauf à revenir au Maroc, les Forces royales « Air » ayant conservé leur vingtaines d’exemplaires… Et c’est d’ailleurs le cas.

          En effet, le 16 mai, et pour la première fois depuis dix ans, l’AAE a envoyé trois Mirage 2000D de la 3e Escadre de chasse ainsi qu’un détachement de 80 aviateurs [pilotes, navigateurs officiers systèmes d’armes, mécaniciens, secrétaires, commandos, technicien informatiques ou encore opérateurs renseignement] sur la base aérienne de Sidi Slimane, située dans le nord du royaume chérifien, pour prendre part à l’exercice « Échange Air Maroc 2022 ».

          « Le détachement français s’emploie à renouer les liens de coopération aéronautique militaire entre l’armée de l’Air et de l’Espace et les Forces Royales Air. Les pilotes ont ainsi pu retrouver les connaissances nécessaires à un déploiement opérationnel au nord du Maroc », explique l’AAE. Et plus encore : ils ont également l’occasion de voler avec les Mirage F1 marocains, ce qui ne s’était plus vu depuis… 2003.

          Cet exercice « nous permet de voler avec l’avion mythique qu’est le Mirage F1 en développant notre interopérabilité. Les jeunes de l’escadre peuvent ainsi avoir une première approche du milieu africain désertique. En plus, c’est génial de pouvoir voler avec le Mirage F1 que les marocains nous ont fait voir de près. Je suis bluffé par le système qui a été modernisé à l’intérieur », a commenté le commandant Nicolas, le directeur de l’exercice « Échange Air Maroc » côté français.

          Effectivement, les Mirage F1 marocains ont été portés au standard « ASTRAC » entre 2006 et 2011. Cette opération a consisté à leur intégrer une avionique modernisée, un radar RDY-3 [dérivé du RDY du Mirage 2000-5]n une centrale inertielle de navigation Sigma 95 et nouvelle architecture numérique. En outre, elle a permis à ces appareils d’emporter une nacelle de désignation Damoclès, des kits AASM [Armement Air-Sol Modulaire] et des missiles anti-navire AM-39 Exocet.

          L’exercice « Échange Air Maroc » est assez intense, avec « deux vagues de départs par jour ». Et les Forces Royales Air en profitent pour faire passer à leurs pilotes les qualifications de chef de patrouille.

          Reste maintenant à voir si de telles manoeuvres vont se perenniser par la suite… En tout cas, la coopération franco-marocaine en matière de défense tend à s’intensifier ces derniers temps. Ainsi, en mars dernier, la 4e Brigade d’aérocombat de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT] a participé à l’exercice Chergui 2022, organisé dans la province d’Errachidia, située le long de la frontière avec l’Algérie. Celui-ci, expliquèrent les Forces armées royales marocaines [FAR] à l’époque, devait permettre de « consolider les capacités de planification et le développement de l’interopérabilité technique et opérationnelle » avec les forces françaises.

          France24 - Monde

          Burkina Faso : les parcs naturels victimes des groupes terroristes

          Publié le : 23/05/2022 - 13:34

          Valériane GAUTHIER Suivre

          Neuf gardes-forestiers de l'ONG African parks ont été tués en février dans une attaque jihadiste dans le parc W, qui s'étend entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso. Souvent peu peuplés et compliqués à contrôler, les parcs naturels sont devenus ces dernières années la cible de groupes terroristes. À cela s'ajoute le braconnage. Le reportage de Kalidou Sy dans le parc dans la réserve de Nazinga, au Burkina Faso, avec des gardes forestiers qui luttent tant bien que mal contre ces fléaux. 

          Également au sommaire :

          La traque des raffineries clandestines de pétrole au Nigeria

          Premier producteur de pétrole africain, le Nigeria exporte en moyenne 2 millions de barils de brut par jour, ce qui représente 90 % des revenus d'exportation du pays. Mais dans la région du delta du Niger, des groupes armés font régulièrement exploser des oléoducs et enlèvent des travailleurs de compagnies pétrolières. L'armée multiplie les opérations pour mettre fin au pillage de ces ressources. Cette exploitation illégale entraîne par ailleurs une pollution de l'air responsable d'une mortalité prématurée pour les habitants de la région. Le reportage de Moise Gomis.

          Régulariser le travail informel en Côte d'Ivoire grâce à une prime mensuelle

          Abidjan multiplie les initiatives pour régulariser le secteur informel. Il représente environ 80 % des travailleurs. Dans le quartier du Plateau de la capitale, la mairie tente de créer un statut à ceux qu'on appelle les "djosseurs" ou "naman". Ces vigiles de rues ou voituriers, qui vivent de pourboires, touchent désormais une prime mensuelle. Reportage de Hannane Ferdjani et Samuel Bernard.

          Picasso au Musée des Civilisations noires de Dakar

          Le défunt virtuose espagnol ne s'est jamais rendu au Sénégal, ni ailleurs en Afrique subsaharienne. Ami de Léopold Sédar Senghor, l'initiateur du cubisme puisait pourtant souvent son inspiration dans des objets originaires du continent. 50 ans après une première exposition de son vivant, une sélection de toiles et sculptures du peintre surréaliste sont de retour à Dakar, au musée des Civilisations noires. Une exposition inédite conçue comme un "dialogue" entre des œuvres de Picasso et des objets africains qui l'ont influencé. Reportage de Sarah Sakho et Elimane Ndao.

          Anse Source d'Argent, un paradis terrestre aux Seychelles

          Son sable blanc, ses rochers granitique, ses cocotiers et son lagon turquoise font le bonheur de ses visiteurs. Anse Source d'Argent fait partie des plus belles plages du monde et des plus connues de l'archipel des Seychelles.

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          BBC

          Airbnb to quit China as lockdowns restrict tourism

          Airbnb is shutting down its domestic rentals in China, where a "zero-Covid" policy has meant lockdowns are ongoing.

          All listings for homes and experiences in the country will be removed from the company's website by summer, a source familiar with the matter told the BBC.

          Stays within China made up only 1% of Airbnb's revenue over the last few years.

          The company is expected to instead focus on Chinese residents travelling abroad to other destinations.

          Before the pandemic, Chinese travellers heading abroad had tripled in less than a decade, reaching 155 million journeys in 2019, according to the United Nations World Tourism Organisation.

          But since 2020, China has had some of the toughest Covid restrictions in the world, making travel into and around the country extremely difficult.

          Airbnb set up its business in China in 2016. Since then, some 25 million guests have booked stays there through the online home rental company.

          But a source familiar with the company's decision said the domestic rental operation for travellers visiting China had been complicated and expensive to run even before the pandemic.

          For example, guest's details were sent to the Chinese government in line with local laws and regulations, and the company has faced strong competition from native Chinese home-rental platforms.

          In 2017, as part of its bid to expand, it renamed the Chinese operation Aibiying (爱彼迎) - meaning to welcome each other with love - which is easier to pronounce for Mandarin speakers.

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          Contre la menace russe, le Royaume-Uni dit vouloir équiper l’armée moldave aux normes de l’Otan

          par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

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          En 1992, pour mettre un terme aux combats opposants les forces moldaves aux milices russophones séparatistes de Transnistrie, il fut convenu que Chisinau donnerait une large autonomie à la république moldave du Dniestr et renoncerait à tout rattachement à la Roumanie en échange de la « neutralité » de la Russie, qui était intervenue militairement dans le conflit.

          Depuis, la Moldavie s’est rapprochée de l’Otan et fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne [UE] tandis que la république moldave du Dniestr s’est proclamée « indépendante » en se dotant de tous les attributs d’un État tout en revendiquant sa proximité avec la Russie, qui y a maintenu une présence militaire. Évidemment, les positions pro-occidentales affichées par Chisinau ne sont pas au goût de Moscou, ce qui a pu donner lieu à des frictions [ainsi qu’à des opérations d’influence] au cours de ces dernières années.

          Quoi qu’il en soit, tous les ingrédients sont réunis – ou presque – pour que la Moldavie soit la prochaine cible de la Russie qui, après avoir revu ses objectifs initiaux à la baisse en Ukraine, cherche désormais à s’assurer du contrôle total de la mer d’Azov et à sécuriser les approches de la Crimée. D’où la tentation qui lui est prêtée de mettre ensuite la main sur la république moldvave du Dniestr , voire sur le reste du territoire moldave.

          « Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a en effet affirmé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, le 22 avril dernier.

          Aussi, après avoir reçu à l’Élysée, cette semaine, son homologue moldave, Maia Sandu, le président Macron a fait part de ses craintes. « L’agression inacceptable de l’Ukraine par la Russie constitue une menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie » car « les récents incidents survenus dans la région transnistrienne montrent qu’une propagation du conflit » ne « peut pas être exclue », a-t-il déclaré.

          Seulement, les forces moldaves n’ont pas la capacité de s’opposer à une éventuelle invasion russe. D’un format très modeste [5000 militaires d’active et environ 70000 réservistes], leurs capacités aériennes reposent sur une quinzaine d’hélicoptères [dont 4 Mil Mi-24 pour effectuer des frappes] tandis que ses équipements sont essentiellement d’origine soviétique. En clair, ils sont anciens et, qui plus est, en nombre limité. Elles n’ont ni aviation de chasse, ni drones… Et elles ont des lacunes dans les domaines du renseignement, de la logistique et des transmissions.

          Le 4 mai, le président du Conseil européen, Charles Michel, alors en visite à Chisinau, a promis un soutien militaire à la Moldavie de la part de l’UE, via la « livraison d’équipements militaires à ses forces armées ». Deux semaines plus tard, le Royaume-Uni a fait part de son intention d’aller plus loin.

          « Ce sur quoi nous travaillons actuellement, c’est une commission conjointe avec l’Ukraine et la Pologne sur la mise à niveau des défenses ukrainiennes aux normes de l’Otan. […] Cela s’applique également à d’autres États vulnérables comme la Moldavie. Parce qu’encore une fois, la menace venant de la Russie est plus large, nous devons également nous assurer qu’ils sont équipés aux normes de l’Otan », a en effet déclaré Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, dans un entretien publié par le quotidien « The Telegraph », ce 20 mai.

          « Je voudrais voir la Moldavie équipée selon les normes de l’Otan. C’est une discussion que nous avons avec nos alliés », a-t-elle encore insisté. « [Vladimir] Poutine a été claié sur son ambition de créer une plus grande Russie. Et ce n’est pas parce que ses tentatives pour prendre Kiev ont échoué qu’il a abandonné ces ambitions », a fait valoir Mme Truss, qui, par ailleurs, a estimé que l’objectif de porter les dépenses militaires 2% du PIB, comme s’y sont engagés les Alliés en 2014, devrait être un « plancher » et non un « plafond ».

          Quoi qu’il en soit, la proposition de la diplomatie britannique suppose donc que les Alliés de l’Otan fournissent aux forces moldaves des équipements modernes pour remplacer ceux hérités d de la période soviétique. Et de les former à leur usage. Ce qui passerait par des exercices conjoints. Seulement, étant donne l’aide militaire qu’ils ont déjà fournie à l’Ukraine, cela risque d’être compliqué à court et moyen terme… Et cette approche ne règle pas la question de la « masse ».

          Contre la menace russe, le Royaume-Uni dit vouloir équiper l’armée moldave aux normes de l’Otan

          par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

          Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

          En 1992, pour mettre un terme aux combats opposants les forces moldaves aux milices russophones séparatistes de Transnistrie, il fut convenu que Chisinau donnerait une large autonomie à la république moldave du Dniestr et renoncerait à tout rattachement à la Roumanie en échange de la « neutralité » de la Russie, qui était intervenue militairement dans le conflit.

          Depuis, la Moldavie s’est rapprochée de l’Otan et fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne [UE] tandis que la république moldave du Dniestr s’est proclamée « indépendante » en se dotant de tous les attributs d’un État tout en revendiquant sa proximité avec la Russie, qui y a maintenu une présence militaire. Évidemment, les positions pro-occidentales affichées par Chisinau ne sont pas au goût de Moscou, ce qui a pu donner lieu à des frictions [ainsi qu’à des opérations d’influence] au cours de ces dernières années.

          Quoi qu’il en soit, tous les ingrédients sont réunis – ou presque – pour que la Moldavie soit la prochaine cible de la Russie qui, après avoir revu ses objectifs initiaux à la baisse en Ukraine, cherche désormais à s’assurer du contrôle total de la mer d’Azov et à sécuriser les approches de la Crimée. D’où la tentation qui lui est prêtée de mettre ensuite la main sur la république moldvave du Dniestr , voire sur le reste du territoire moldave.

          « Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a en effet affirmé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, le 22 avril dernier.

          Aussi, après avoir reçu à l’Élysée, cette semaine, son homologue moldave, Maia Sandu, le président Macron a fait part de ses craintes. « L’agression inacceptable de l’Ukraine par la Russie constitue une menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie » car « les récents incidents survenus dans la région transnistrienne montrent qu’une propagation du conflit » ne « peut pas être exclue », a-t-il déclaré.

          Seulement, les forces moldaves n’ont pas la capacité de s’opposer à une éventuelle invasion russe. D’un format très modeste [5000 militaires d’active et environ 70000 réservistes], leurs capacités aériennes reposent sur une quinzaine d’hélicoptères [dont 4 Mil Mi-24 pour effectuer des frappes] tandis que ses équipements sont essentiellement d’origine soviétique. En clair, ils sont anciens et, qui plus est, en nombre limité. Elles n’ont ni aviation de chasse, ni drones… Et elles ont des lacunes dans les domaines du renseignement, de la logistique et des transmissions.

          Le 4 mai, le président du Conseil européen, Charles Michel, alors en visite à Chisinau, a promis un soutien militaire à la Moldavie de la part de l’UE, via la « livraison d’équipements militaires à ses forces armées ». Deux semaines plus tard, le Royaume-Uni a fait part de son intention d’aller plus loin.

          « Ce sur quoi nous travaillons actuellement, c’est une commission conjointe avec l’Ukraine et la Pologne sur la mise à niveau des défenses ukrainiennes aux normes de l’Otan. […] Cela s’applique également à d’autres États vulnérables comme la Moldavie. Parce qu’encore une fois, la menace venant de la Russie est plus large, nous devons également nous assurer qu’ils sont équipés aux normes de l’Otan », a en effet déclaré Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, dans un entretien publié par le quotidien « The Telegraph », ce 20 mai.

          « Je voudrais voir la Moldavie équipée selon les normes de l’Otan. C’est une discussion que nous avons avec nos alliés », a-t-elle encore insisté. « [Vladimir] Poutine a été claié sur son ambition de créer une plus grande Russie. Et ce n’est pas parce que ses tentatives pour prendre Kiev ont échoué qu’il a abandonné ces ambitions », a fait valoir Mme Truss, qui, par ailleurs, a estimé que l’objectif de porter les dépenses militaires 2% du PIB, comme s’y sont engagés les Alliés en 2014, devrait être un « plancher » et non un « plafond ».

          Quoi qu’il en soit, la proposition de la diplomatie britannique suppose donc que les Alliés de l’Otan fournissent aux forces moldaves des équipements modernes pour remplacer ceux hérités d de la période soviétique. Et de les former à leur usage. Ce qui passerait par des exercices conjoints. Seulement, étant donne l’aide militaire qu’ils ont déjà fournie à l’Ukraine, cela risque d’être compliqué à court et moyen terme… Et cette approche ne règle pas la question de la « masse ».

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          En 1992, pour mettre un terme aux combats opposants les forces moldaves aux milices russophones séparatistes de Transnistrie, il fut convenu que Chisinau donnerait une large autonomie à la république moldave du Dniestr et renoncerait à tout rattachement à la Roumanie en échange de la « neutralité » de la Russie, qui était intervenue militairement dans le conflit.

          Depuis, la Moldavie s’est rapprochée de l’Otan et fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne [UE] tandis que la république moldave du Dniestr s’est proclamée « indépendante » en se dotant de tous les attributs d’un État tout en revendiquant sa proximité avec la Russie, qui y a maintenu une présence militaire. Évidemment, les positions pro-occidentales affichées par Chisinau ne sont pas au goût de Moscou, ce qui a pu donner lieu à des frictions [ainsi qu’à des opérations d’influence] au cours de ces dernières années.

          Quoi qu’il en soit, tous les ingrédients sont réunis – ou presque – pour que la Moldavie soit la prochaine cible de la Russie qui, après avoir revu ses objectifs initiaux à la baisse en Ukraine, cherche désormais à s’assurer du contrôle total de la mer d’Azov et à sécuriser les approches de la Crimée. D’où la tentation qui lui est prêtée de mettre ensuite la main sur la république moldvave du Dniestr , voire sur le reste du territoire moldave.

          « Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a en effet affirmé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, le 22 avril dernier.

          Aussi, après avoir reçu à l’Élysée, cette semaine, son homologue moldave, Maia Sandu, le président Macron a fait part de ses craintes. « L’agression inacceptable de l’Ukraine par la Russie constitue une menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie » car « les récents incidents survenus dans la région transnistrienne montrent qu’une propagation du conflit » ne « peut pas être exclue », a-t-il déclaré.

          Seulement, les forces moldaves n’ont pas la capacité de s’opposer à une éventuelle invasion russe. D’un format très modeste [5000 militaires d’active et environ 70000 réservistes], leurs capacités aériennes reposent sur une quinzaine d’hélicoptères [dont 4 Mil Mi-24 pour effectuer des frappes] tandis que ses équipements sont essentiellement d’origine soviétique. En clair, ils sont anciens et, qui plus est, en nombre limité. Elles n’ont ni aviation de chasse, ni drones… Et elles ont des lacunes dans les domaines du renseignement, de la logistique et des transmissions.

          Le 4 mai, le président du Conseil européen, Charles Michel, alors en visite à Chisinau, a promis un soutien militaire à la Moldavie de la part de l’UE, via la « livraison d’équipements militaires à ses forces armées ». Deux semaines plus tard, le Royaume-Uni a fait part de son intention d’aller plus loin.

          « Ce sur quoi nous travaillons actuellement, c’est une commission conjointe avec l’Ukraine et la Pologne sur la mise à niveau des défenses ukrainiennes aux normes de l’Otan. […] Cela s’applique également à d’autres États vulnérables comme la Moldavie. Parce qu’encore une fois, la menace venant de la Russie est plus large, nous devons également nous assurer qu’ils sont équipés aux normes de l’Otan », a en effet déclaré Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, dans un entretien publié par le quotidien « The Telegraph », ce 20 mai.

          « Je voudrais voir la Moldavie équipée selon les normes de l’Otan. C’est une discussion que nous avons avec nos alliés », a-t-elle encore insisté. « [Vladimir] Poutine a été claié sur son ambition de créer une plus grande Russie. Et ce n’est pas parce que ses tentatives pour prendre Kiev ont échoué qu’il a abandonné ces ambitions », a fait valoir Mme Truss, qui, par ailleurs, a estimé que l’objectif de porter les dépenses militaires 2% du PIB, comme s’y sont engagés les Alliés en 2014, devrait être un « plancher » et non un « plafond ».

          Quoi qu’il en soit, la proposition de la diplomatie britannique suppose donc que les Alliés de l’Otan fournissent aux forces moldaves des équipements modernes pour remplacer ceux hérités d de la période soviétique. Et de les former à leur usage. Ce qui passerait par des exercices conjoints. Seulement, étant donne l’aide militaire qu’ils ont déjà fournie à l’Ukraine, cela risque d’être compliqué à court et moyen terme… Et cette approche ne règle pas la question de la « masse ».

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          En 1992, pour mettre un terme aux combats opposants les forces moldaves aux milices russophones séparatistes de Transnistrie, il fut convenu que Chisinau donnerait une large autonomie à la république moldave du Dniestr et renoncerait à tout rattachement à la Roumanie en échange de la « neutralité » de la Russie, qui était intervenue militairement dans le conflit.

          Depuis, la Moldavie s’est rapprochée de l’Otan et fait part de son souhait d’intégrer l’Union européenne [UE] tandis que la république moldave du Dniestr s’est proclamée « indépendante » en se dotant de tous les attributs d’un État tout en revendiquant sa proximité avec la Russie, qui y a maintenu une présence militaire. Évidemment, les positions pro-occidentales affichées par Chisinau ne sont pas au goût de Moscou, ce qui a pu donner lieu à des frictions [ainsi qu’à des opérations d’influence] au cours de ces dernières années.

          Quoi qu’il en soit, tous les ingrédients sont réunis – ou presque – pour que la Moldavie soit la prochaine cible de la Russie qui, après avoir revu ses objectifs initiaux à la baisse en Ukraine, cherche désormais à s’assurer du contrôle total de la mer d’Azov et à sécuriser les approches de la Crimée. D’où la tentation qui lui est prêtée de mettre ensuite la main sur la république moldvave du Dniestr , voire sur le reste du territoire moldave.

          « Le contrôle du sud de l’Ukraine, c’est également un couloir vers la Transnistrie, où on observe également des cas d’oppression de la population russophone », a en effet affirmé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie, le 22 avril dernier.

          Aussi, après avoir reçu à l’Élysée, cette semaine, son homologue moldave, Maia Sandu, le président Macron a fait part de ses craintes. « L’agression inacceptable de l’Ukraine par la Russie constitue une menace pour la stabilité de toute la région et en particulier pour la Moldavie » car « les récents incidents survenus dans la région transnistrienne montrent qu’une propagation du conflit » ne « peut pas être exclue », a-t-il déclaré.

          Seulement, les forces moldaves n’ont pas la capacité de s’opposer à une éventuelle invasion russe. D’un format très modeste [5000 militaires d’active et environ 70000 réservistes], leurs capacités aériennes reposent sur une quinzaine d’hélicoptères [dont 4 Mil Mi-24 pour effectuer des frappes] tandis que ses équipements sont essentiellement d’origine soviétique. En clair, ils sont anciens et, qui plus est, en nombre limité. Elles n’ont ni aviation de chasse, ni drones… Et elles ont des lacunes dans les domaines du renseignement, de la logistique et des transmissions.

          Le 4 mai, le président du Conseil européen, Charles Michel, alors en visite à Chisinau, a promis un soutien militaire à la Moldavie de la part de l’UE, via la « livraison d’équipements militaires à ses forces armées ». Deux semaines plus tard, le Royaume-Uni a fait part de son intention d’aller plus loin.

          « Ce sur quoi nous travaillons actuellement, c’est une commission conjointe avec l’Ukraine et la Pologne sur la mise à niveau des défenses ukrainiennes aux normes de l’Otan. […] Cela s’applique également à d’autres États vulnérables comme la Moldavie. Parce qu’encore une fois, la menace venant de la Russie est plus large, nous devons également nous assurer qu’ils sont équipés aux normes de l’Otan », a en effet déclaré Liz Truss, la ministre britannique des Affaires étrangères, dans un entretien publié par le quotidien « The Telegraph », ce 20 mai.

          un entretien publié

          « Je voudrais voir la Moldavie équipée selon les normes de l’Otan. C’est une discussion que nous avons avec nos alliés », a-t-elle encore insisté. « [Vladimir] Poutine a été claié sur son ambition de créer une plus grande Russie. Et ce n’est pas parce que ses tentatives pour prendre Kiev ont échoué qu’il a abandonné ces ambitions », a fait valoir Mme Truss, qui, par ailleurs, a estimé que l’objectif de porter les dépenses militaires 2% du PIB, comme s’y sont engagés les Alliés en 2014, devrait être un « plancher » et non un « plafond ».

          Quoi qu’il en soit, la proposition de la diplomatie britannique suppose donc que les Alliés de l’Otan fournissent aux forces moldaves des équipements modernes pour remplacer ceux hérités d de la période soviétique. Et de les former à leur usage. Ce qui passerait par des exercices conjoints. Seulement, étant donne l’aide militaire qu’ils ont déjà fournie à l’Ukraine, cela risque d’être compliqué à court et moyen terme… Et cette approche ne règle pas la question de la « masse ».

          BBC

          Government sends gene-edited food bill to Parliament

          By Pallab GhoshScience correspondent

          The government introduces a bill to Parliament on Wednesday paving the way for genetically edited plants and animals to be grown and raised for food in England.

          The proposed new legislation would relax regulations for gene-edited, not genetically modified (GM) products and would at first apply only to plants.

          The technology is currently not used because of rules set by the European Union. But Brexit has given the UK the ability to set its own rules.

          Brexit paves the way for gene-edited crops

          Is opposition to GM food irrational?

          Gene-edited tomatoes could soon be sold in England

          Gene editing involves switching genes on and off in an organism by snipping out a small piece of DNA.

          It can lead to the production of varieties that could also be produced through traditional cross-breeding methods, but much more quickly.

          Critics, such as Liz O'Neill, who is director of GM Freeze, say that the new regulations take away much needed scrutiny.

          "What has been removed is the need for an independent risk assessment and the need for transparency," she said.

          Many biotech and agricultural researchers lobbied for the government to go further and legislate for the commercial use of GM crops, but ministers decided to adopt a more cautious approach.

          The older process of GM involves adding genes, sometimes from a different species. Scientific studies have shown both technologies to be safe and GM crops have been grown outside of the EU for 25 years.

          The government believes that gene editing will lead to crops that are resistant to pests and diseases and more resilient to the impact of climate change. The aim is to boost productivity and increase food security.

          The UK has some of the best gene technology researchers and the government hopes that relaxation of the law will lead to the creation of new foods and new businesses.

          The Department for Environment, Food and Rural Affairs conducted a public consultation on the issue shortly after the UK's departure from the EU in 2020. Environment Secretary George Eustice told BBC news that he believes that there was sufficient support to introduce gene-editing methods for plant breeding - referred to as "precision breeding".

          But Defra's own polling on the issue shows that public support for the technology is not overwhelming: 57 per cent of people said the use of GE crops was acceptable with 32 per cent believing it to be unacceptable. Support increased to up to 70 per cent in favour for some environmentally beneficial applications, such as reduced use of pesticides and herbicides.

          There was less support for the use of gene editing on animals because the technology might cause suffering. Gene editing can be used to produce livestock resistant to disease which would benefit both the animals and the farmers. But there are concerns that the technology could be used to boost farm productivity at the expense of animal welfare.

          It is for this reason that the bill would not immediately allow gene-edited animals, although it would give ministers powers to introduce it when they were satisfied that the regulation was sufficient to ensure that livestock would not suffer.

          Rules governing research into gene-edited plants were relaxed last month as it did not require new laws to be passed by Parliament.

          Prof Johnathan Napier planted the first gene-edited seeds approved by the new process last week at Rothamsted Research in experimental plots last week.

          "Ultimately, society is going to benefit from new discoveries of better crops and more nutritious food," he told BBC News. "All these things have been promised, but making it easier to get into the field will mean that we will see more delivery of those promises."

          Jo Lewis, policy director of the organic food body the Soil Association, was critical of the bill, saying it: "avoids dealing head-on with the transformation needed in our food and farming system for true security and resilience.

          "We are deeply disappointed to see the government prioritising unpopular technologies rather than focusing on the real issues - unhealthy diets, a lack of crop diversity, farm animal overcrowding, and the steep decline in beneficial insects who can eat pests.

          He said history had proven that gene editing's predecessor GM "only benefits a minority of big businesses with a major rise in controlling crop patents and unwelcome, profitable traits such as herbicide-resistant weeds."

          The National Farmers Union vice president, David Exwood welcomed the change.

          "This science-based legislative change has the potential to offer a number of benefits to UK food production and to the environment and will provide farmers and growers with another tool in the toolbox as we look to overcome the challenges of feeding an ever-growing population while tackling the climate crisis."

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          Defra

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          Debunking claims that the French president is the head of the EU

          Issued on: 29/04/2022 - 18:31

          Georgina ROBERTSON

          In one of the final televised debates before the first round of the French presidential election, the far-left candidate Jean-Luc Mélenchon claimed that if he were elected, he would become the head of the European Union for six months. FRANCE 24's Georgina Robertson and Sophie Samaille look at what it actually means to be at the helm of the Presidency of the Council of the EU and how long the French presidency will last.

          The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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          BBC

          Harry Styles review: Singer uses power of positivity to delight Brixton Academy

          By Katie RazzallCulture editor

          Towards the end of his One Night Only set at London's O2 Academy Brixton on Tuesday, his first UK concert in four years and the first British outing for his acclaimed new album Harry's House, Harry Styles spotted an 18-year-old called Jess in the crowd.

          I had chatted to her just before the gig started, as intrigued as Styles by what she was holding.

          "Jess's sign," he declared to the 5,000-strong audience, "says, and I might paraphrase, 'My boyfriend slept with my best friend'."

          Cue loud boos, a chorus of solidarity from the mainly female crowd, most of whom have followed him since his One Direction days.

          "That's brutal," he told Jess, to screams of delight. "What I will say is, you're better off without him, clearly."

          The audience went wild, Styles dedicated his next song to her - a mellow, acoustic track called Boyfriends - and, for one night only, the student and part-time supermarket worker became the most envied, and most celebrated, woman in the place.

          That interaction sums up why Styles is so beloved.

          He's the male friend every woman wants, the one who's on your side. His USP - aside from his zeitgeisty challenge to gender norms and obvious good looks - is emotional intelligence. Unlike boyfriends, who, as the lyrics to his song of the same name go, "think you're so easy, they take you for granted, they don't know they're just misunderstanding you".

          Harry's House is his third solo album, and the one he's described as "the most me". It also may be the one where his appeal finally catches up with his media profile in terms of sales.

          The synth-infused, nostalgic As It Was became America's most streamed single in a day, with 8.3 million streams, when it launched in April - and he may clinch the top three spots in the UK singles charts later this week.

          You could say he's the first top-league solo male pop star the UK has produced since Ed Sheeran.

          The album has only been out for a few days, but as he skipped and strutted from side to side across the stage, in front of an outline of a giant neon house and a five-piece band (again majority female), Styles was confident that this crowd would already know the lyrics by heart.

          They didn't let him down, as again and again he directed the microphone their way. There was relish in their rendition of the slightly risque last line of the poppy, joyful Cinema. "I bring the pop to the cinema," he sang. "You pop when we get intimate," they trilled back.

          Styles has been touring since he was 17, first with One Direction and now alone - and he's good at it. In Brixton, he was enjoying himself at the start of a tour that will take him to stadiums across the UK before more concerts in Europe and the US.

          But this is not rock 'n' roll as we once knew it.

          In an interview with Zane Lowe for Apple Music, Styles said he doesn't drink alcohol while on the road and sleeps for between 10 and 12 hours a night. A pin-up for more sober times.

          He also shared that the months he spent locked down in Los Angeles and London during the pandemic were the longest he's been in one place in 12 years. (His family have previously talked about how he went to the X Factor audition aged 16, became a part of One Direction and "never came home again".)

          His message after Covid, he told the Brixton crowd, was: "We go out and be nice to each other. Be kind, the world needs it." But in some ways, the pandemic may have brought some relief and space for reflection after 12 tumultuous and hectic years - and it shows in this joyful, thoughtful album.

          Aside from pop, Styles has the fashion crowd bought in. Sequins, feather boas, cowboy hats and polka dot dresses - he has worn them all. For this one-off special in Brixton, though, he opted for white trousers and a spotty T-shirt. But many of his fans had dressed up. Pink abounded. Twenty-three-year-old Abi Kohen described her sparkly outfit to me as "like a disco ball had a baby with an emu that was pink".

          She and her friend Georgia May-Campbell, who live in London, have spent thousands of pounds on tickets to five Styles concerts through the summer, with outfits already planned for each one. They met training to be nannies, bonded over their love of One Direction and have already seen Styles in concert more than 20 times.

          Even more dedicated were the fans who turned up at the Academy a full two days before the gig. Simona Todissco, 28, arrived at midday on Sunday with her friend Marika Candiotti, who'd travelled from Manchester (others told me they'd come from south Wales, Spain, Glasgow, Colchester, Lowestoft and Norway). Tents weren't allowed in the streets of Brixton, but a local woman took pity on the pair and gave them some blankets as the rain poured down.

          That's the kindness Harry Styles was after, which he delivered on stage too. I lost count of the number of times he said thank you to the audience. He dedicated Love of My Life, the tender final track of his album, to "each and every one of you". And he stopped the gig twice, after noticing a fan getting into distress in the sweaty scrum.

          He is so polite - a pop star to make his mum proud. (She was at the gig and introduced to huge cheers.) But his appeal lies in his authenticity.

          North Londoner Gavin welled up as he explained to me how Harry had made his anxious teenage daughter "whole again" with his positive messaging. "Like Bowie taught me about sexuality and it being OK," he said, "he's made a big contribution."

          Styles brought the night to a crescendo with the rock-filled Kiwi from his debut album, and Jess left on a high, still brandishing her Boyfriend sign aloft, but less devastated by her ex's betrayal after that pep talk from her hero.

          "He said I don't need him," she told me. "And if I'm going to take advice from anyone, it will be Harry Styles."

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          Issued on: 29/04/2022 - 17:47

          Catherine NICHOLSON Follow

          It was a French election, to elect a French president. But Emmanuel Macron took to the stage below the quintessentially French Eiffel Tower on April 24 for his victory speech to the sound of the European anthem, Beethoven's "Ode to Joy". He told his supporters that their fellow electors had chosen "a more independent France and a stronger Europe". Many of them waved EU flags, as well as the French tricolore. So what does the re-election of "Monsieur Europe" mean for the Union and France's place in it? We speak to MEPs from the two European political groups represented by Emmanuel Macron and his rival Marine Le Pen.

          Produced by Perrine Desplats, Georgina Robertson, Isabelle Romero and Sophie Samaille

          The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

          French presidential election © France 24

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          .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN FRENCH PRESIDENTIAL ELECTION

          What are the biggest challenges for Macron’s second term?

          FRANCE IN FOCUS

          Macron's challenges ahead: Re-elected president vows to unite a divided France

          France's Macron faces a divided nation after election win

          BBC

          NFHS-5: Indians are getting fatter - and it's a big problem

          By Geeta PandeyBBC News, Delhi

          Indians are getting fatter, according to a new government survey, and experts are warning about a health emergency unless the growing obesity problem is tackled on a war footing.

          Once considered a problem of the affluent West, obesity has been spreading in recent years in low and middle-income countries - and nowhere is it spreading more rapidly than in India.

          Long known as a country of malnourished, underweight people, it has broken into the top five countries in terms of obesity in the past few years.

          One estimate in 2016 put 135 million Indians as overweight or obese. That number, health experts say, has been growing rapidly and the country's undernourished population is being replaced by an overweight one.

          According to the latest National Family Health Survey (NFHS-5), the most comprehensive household survey of health and social indicators by the government, nearly 23% of men and 24% of women were found to have a body mass index (BMI) of 25 or more - a 4% increase for both genders over 2015-16. The data also shows that 3.4% of children under five are now overweight compared with 2.1% in 2015-16.

          "We are in an obesity epidemic in India and globally, and I fear it could soon become a pandemic if we don't address it soon," warns Dr Ravindran Kumeran, a surgeon in the southern city of Chennai (Madras) and founder of the Obesity Foundation of India.

          Dr Kumeran blames sedentary lifestyles and the easy availability of cheap, fattening foods as the main reasons why "most of us, particularly in urban India, are now out of shape".

          BMI, which is calculated by taking an individual's height and weight into account, is the most accepted measure globally to classify people into "normal", "overweight", "obese" and "morbidly obese". According to the World Health Organization (WHO), a BMI of 25 or above is considered overweight.

          But Dr Kumeran and many other health experts believe that for South Asian populations, it needs to be adjusted at least two points lower at each stage because we are prone to "central obesity", which means that we easily put on belly fat, and that's more unhealthy than weight anywhere else on the body. This would mean that an Indian with a BMI of 23 would be overweight.

          "If you take 23 as the cut-off point for overweight, I think half the population of India - certainly the urban population - would be overweight," says Dr Kumeran.

          According to WHO, too much body fat increases the risk of non-communicable diseases, including 13 types of cancer, type-2 diabetes, heart problems and lung conditions. And last year, obesity accounted for 2.8 million deaths globally.

          Dr Pradeep Chowbey, former president of the International Federation for the Surgery of Obesity and Metabolic Disorders (Ifso), says "every 10kg of extra weight reduces life by three years. So, if someone is overweight by 50kg, they might end up losing 15 years of life. We also saw that mortality during Covid was three times higher for overweight and obese patients."

          Dr Chowbey, who pioneered bariatric surgery in India 20 years ago - used as a last resort to treat dangerously obese people with a BMI of 40 or above - says obesity's medical impact is well known, but what is less talked about is its psychological and social impact.

          "We did a survey of a 1,000 individuals three years back and we found that being overweight impacted sexual health, it led to poor self-image which could impact people's psyche and lead to marital disharmony."

          And no-one knows it better than Siddharth Mukherjee, a 56-year-old actor who underwent bariatric surgery in 2015.

          An athlete, he weighed 80-85kg until a few years ago when an accident put an end to his sporting career.

          "But I had a sportsperson's diet. I ate a lot of oily, spicy food and I enjoyed drinking, so I kept putting on weight and it went up to 188kg," he said.

          And with that came a host of illnesses - diabetes, high cholesterol levels, and thyroid problems - and during a holiday in 2014, he suddenly developed breathing difficulties.

          "I couldn't breathe lying down so I had to sleep sitting up," he said. "But Dr Chowbey has given me a new life. My weight is generally down to 96kg. I go riding my bike, I act on stage, I go on holidays.

          "There was a time when I couldn't climb a set of stairs, now I can walk for 17 to 18km in a day, I can eat sweets, I can wear fashionable clothes now."

          He said to be fat was a curse for him.

          "The world is a beautiful place, and we have a commitment to our families so I would tell people to stop being selfish and take care of their health."

          Dr Chowbey says for people like Mr Mukherjee, bariatric surgery can be life-saving, but the most important thing is to create awareness about the perils of putting on weight in the first place.

          But his efforts to get the government to recognise obesity as a disease have remained unsuccessful.

          "The government has been busy trying to control infectious diseases and their focus is on communicable diseases, they have very little resources for lifestyle diseases. But obesity is very difficult and expensive to manage, it puts a huge burden on the healthcare system."

          A few years ago, there was talk of a "sin tax" which would raise prices of unhealthy foods and drinks to discourage their consumption, but health experts say it never happened because of pushback from companies that market them.

          Dr Kumeran says that India must adopt the same strategy to discourage unhealthy eating as it did with smoking.

          He adds that once smoking was allowed in public places, including in flights and offices, but it's banned now. The government has made it mandatory for TV soaps and films to carry disclaimers and all cigarette packets have pictorial warnings.

          Dr Kumeran says such repeated warnings help in reinforcing the message and the same needs to be done for obesity.

          Data interpretation and graphics by the BBC's Shadab Nazmi

          Read more on India's family survey from the BBC:

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          Policemen told to slim down or lose job

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          France24 - World

          Rethinking the EU: The young Europeans reshaping a continent

          Issued on: 11/04/2022 - 14:39

          Céline SCHMITT

          Over the past eight months, the Conference on the Future of Europe has aimed to give a voice to 800 citizens from the 27 EU member states. The goal of this unprecedented endeavour was to see concrete progress on the climate, employment, health and even diplomacy. A third of the participants were under 25 years old. Throughout the event in Strasbourg, FRANCE 24 closely followed four of the young panellists: an Italian anthropology student, a French high school student, a Slovakian doctoral student and a young Swedish woman concerned about the environment. What are their expectations in terms of migration, the environment, health or the climate? Why did they get involved? Our reporters have been finding out.

          A report by Xavier Chemisseur and Céline Schmitt.

          Submit your views and put forward your ideas to the Conference on the Future of Europe.

          The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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          France24 - World

          Thousands flee eastern DR Congo to Rwanda amid violence

          Issued on: 24/05/2022 - 22:18

          James CREEDON Follow

          Clashes between the Congolese armed forces and the M23 militia group have sent thousands of people over the border to Rwanda seeking shelter. Meanwhile, the UK and Rwanda are to settle 50 undocumented migrants who arrived on British shores in the Rwandan capital Kigali; we take a closer look. And Zimbabwe wants to sidestep international conventions to sell its $600 million stockpile in black market ivory – not without controversy. 

          L'Humanité

          Affaire Abad. La justice, un paravent pour les agresseurs présumés ?

          Actu

          Violences sexuelles. Un rassemblement était organisé, mardi soir, à Paris, à l’appel de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, pour protester contre le maintien au gouvernement de Damien Abad, accusé de viol par deux femmes. « Seule la justice peut trancher », se justifie l’exécutif.

          Alexandre Fache

          Le « gouvernement de la honte » attendra-t-il le résultat des élections législatives pour revoir une composition des plus contestées, en particulier depuis les accusations dont fait l’objet l’ex-LR Damien Abad, devenu le 20 mai ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées ?

          L’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, qui appelait mardi soir à un rassemblement à Paris, ne l’espère pas. Pour nombre de militantes féministes, le maintien de Gérald Darmanin Place Beauvau, comme celui de son collègue de la Justice, Éric Dupond-Moretti, avait déjà sonné comme un affront. Ce qu’il convient d’appeler désormais l’affaire Abad a fini de les convaincre du peu de cas fait en Macronie de la parole des femmes qui dénoncent des faits de violences sexuelles, malgré la « grande cause » proclamée en 2017 et 2022.

          Dans un article de Mediapart, deux d’entre elles accusent l’ancien porte-parole de François Fillon de viol, des faits commis en 2010 et 2011. Lui se dit « innocent » et refuse en conséquence de démissionner. « Bien évidemment, je n’étais pas au courant », a assuré dimanche la première ministre, Élisabeth Borne, ajoutant : « S’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision. »

          Une ligne de conduite répétée, lundi 23 mai, par la porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres. « Le gouvernement est aux côtés de celles qui, à la suite d’une agression ou de harcèlement, ont l’immense courage de parler », a indiqué Olivia Grégoire, évoquant aussi « celles, trop nombreuses encore, qui se sont murées ou qui ont été murées dans le silence ». Mais, a-t-elle poursuivi, « l’établissement de la vérité, c’est à la justice de le faire. La justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher. ».

          Plainte et condamnation ne sont pas l’alpha et l’oméga dans ce type d’affaire

          S’en remettre aux (longues) procédures judiciaires dans ce type d’affaire, voilà qui est bien commode pour l’exécutif. Mais pas forcément justifié… « En maintenant M. Abad au gouvernement, l e message qu’on envoie aux victimes, c’est qu’on ne les croit pas », analyse Madeline Da Silva, maire adjointe aux Lilas (Seine-Saint-Denis) et cofondatrice de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. «  La question n’est pas de savoir si une procédure pénale a été ouverte contre lui, mais s’il peut remplir sa mission d’intérêt général. Or, la réponse est non : il en est empêché par sa mise en cause dans cette question de viol. »

          Le PDG d’Assu 2000 incarcéré pour des viols sur mineures

          Un avis partagé par Marilyn Baldeck, la déléguée générale de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (AVFT). « La justice pénale ne fait pas tout. Elle n’a pas autorité sur les juridictions civile ou administrative, et n’est pas là pour dire ce qui est moral ou non. La Cour de cassation l’a d’ailleurs précisé dans sa jurisprudence : un fonctionnaire peut parfaitement être révoqué de la fonction publique pour des faits de violences sexuelles, même s’il a été relaxé au pénal. » La plainte et a fortiori la condamnation définitive ne sont donc pas l’alpha et l’oméga de ce qui doit dicter l’action des partis politiques face à des accusations de violences sexuelles portées contre l’un de leurs membres. « Si, demain, un agent d’une collectivité pour laquelle je suis élue déclare des violences, le Code du travail m’oblige à mener une enquête interne pour voir si les faits sont avérés, rappelle Madeline Da Silva. C’est la même chose pour les partis politiques. Or, aujourd’hui, il y a une sorte d’impunité. Ce n’est pas appliqué, alors qu’il y a une obligation de protéger les personnes qui y travaillent. »

          « On ne peut pas laisser ces alertes sans prise en charge »

          Conscient de ces failles, l’Observatoire réclame la création d’une structure d’État qui prenne en charge les signalements de violences sexuelles dans le cadre politique. Il verrait bien la Haute Autorité de la transparence de la vie publique jouer ce rôle. Cela aurait le mérite de ne pas laisser la parole des victimes présumées dans les seules mains des « cellules d’alerte » des partis politiques… quand celles-ci existent. « Les gens n’ont pas confiance dans ces cellules, car il y a toujours la crainte que la personne mise en cause puisse avoir accès au dossier », fait remarquer une élue citée par l’AFP.

          Pour Marilyn Baldeck, c’est pourtant un dispositif qui devrait exister dans chaque parti politique. « Je ne dis pas que c’est simple, mais on ne peut pas laisser ces alertes sans prise en charge. » Il y a deux semaines, la mise en cause pour des faits de violences sexuelles de Taha Bouhafs, alors candidat FI-Nupes aux législatives, a pu démontrer l’intérêt de tels dispositifs. « Grâce à cela, la France insoumise a pu traiter très rapidement cette affaire, relève Madeline Da Silva. En trois jours, les faits ont été analysés, et l’investiture retirée à Taha Bouhafs. C’est rarement le cas ailleurs. Dans l’affaire Abad, les faits ont été portés à la connaissance de quatre personnes au moins, et personne n’a bougé. »

          Violences sexuellesviolences faites aux femmesDamien Abad
          BBC

          Immense crater hole created in Tonga volcano

          Jonathan AmosScience correspondent@BBCAmoson Twitter

          Researchers have just finished mapping the mouth of the underwater Tongan volcano that, on 15 January, produced Earth's biggest atmospheric explosion in over a century.

          The caldera of Hunga-Tonga Hunga-Ha'apai is now 4km (2.5 miles) wide and drops to a base 850m below sea level.

          Before the catastrophic eruption, the base was at a depth of about 150m.

          It drives home the scale of the volume of material ejected by the volcano - at least 6.5 cubic km of ash and rock.

          "If all of Tongatapu, the main island of Tonga, was scraped to sea level, it would fill only two-thirds of the caldera," Prof Shane Cronin from the University of Auckland, New Zealand, said.

          Prof Cronin has spent the past two and a half months in the Pacific kingdom, seconded to its geological services department.

          Their report, issued on Tuesday, assesses the eruption and makes recommendations for future resilience.

          Although Hunga-Tonga Hunga-Ha'apai (HTHH) is unlikely to give a repeat performance for many hundreds of years, there are at least 10 volcanic seamounts in the wider region of the south-west Pacific that could produce something similar on a shorter timescale.

          New Zealand's National Institute for Water and Atmospheric (NIWA) Research released its bathymetry (depth) map for the area immediately around the volcano, on Monday.

          But the agency has yet to take soundings directly over the top of HTHH.

          So Prof Cronin and colleagues' data literally fills a hole in the NIWA survey.

          A comparison with pre-eruption maps of the caldera, made in 2016 and 2015, shows the major changes.

          In addition to a general deepening, big chunks have been lost from the interior cliff walls, particularly at the southern end of the crater.

          There is evidence of continued infall of loose material - but on the whole, the volcano cone as it stands today looks structurally sound.

          "Eventually, the caldera will be a little bit bigger in diameter and a little bit shallower as the sides collapse inwards," Prof Cronin told BBC News. "So we'll have ongoing interest.

          "The north-eastern side looks a bit thin and if that failed, a tsunami would endanger the Ha'apai islands. But the volcano's structure does look pretty robust."

          This video can not be played

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          Scientists are beginning to get a good handle on how the eruption progressed - and was powered.

          The wealth of observational data from 15 January suggests the event became supercharged in the half-hour after 17:00 local time.

          As the caldera cracked, seawater was able to interact with decompressing hot magma being drawn up rapidly from depth.

          "There were sonic booms as you got large-scale magma-water interactions," Prof Cronin said. "So an explosion followed by water flushing back in again and then another explosion followed by water flushing back in again, explosion - and away we go... like an engine."

          Prof Cronin highlighted the significance of pyroclastic flows in the eruption.

          These thick dense clouds of ash and rock thrown into the sky fall back to roll down the sides of the volcano and along the ocean floor.

          They will have caused much of the tsunami wave activity that inundated coastlines across the Tongan archipelago.

          Prof Cronin accompanied staff from the Tonga Geological Services department to more than 80 locations on various islands, to document one of the most widespread and destructive tsunami events known from a volcano, with waves running up above:

          The investigations have informed a report for Tonga's Ministry for Lands and Natural Resources.

          Rather than rebuilding like-for-like tourism resorts in low-lying areas, it suggests developing "Mediterranean-style", or "pop-up", day-use beach reserves and parks, with the resort accommodation on higher, more landward sites.

          "They should also plant a whole lot more trees, like mango," Prof Cronin said.

          "They fall over when the tsunami moves through - but they create these log dams and these really reduce the flow energy of the waves."

          NIWA, with a UK partner, Sea-Kit International, will shortly make another caldera map. This will be useful to gauge ongoing sediment movement at the crater edges, and continued low-level venting from inside the volcano.

          Hear more from Prof Cronin in Thursday's Science In Action programme on the BBC World Service with Roland Pease.

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          New images reveal destruction in ash-laden Tonga

          Video shows Tonga volcano eruption before tsunami

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          Valeurs Actuelles

          Monaco, figure de proue de la Riviera

          Le Blue Bay est le restaurant gastronomique du Monte-Carlo Bay Hotel & Resort. Il a reçu cette année sa deuxième étoile, ce qui est une belle récompense qui vient distinguer la gastronomie très créative du chef Marcel Ravin. Le Guide Michelin salue ainsi les créations du chef originaire de Martinique et son mix entre les saveurs caribéennes et méditerranéennes. Une cuisine unique et audacieuse dans un cadre féerique.

          Attentif aux exigences de sa clientèle internationale, Marcel Ravin s’est nourri des demandes parfois irréelles. Il faut goûter sa fameuse sucette de foie gras à la barbe à papa. Le Blue Bay possède depuis peu son propre potager et peut proposer les produits de saison à chaque instant. C’est le challenge de Marcel Ravin d’associer poissons de Méditerranée et légumes de son potager. Sa cuisine colorée, épicée et très iodée est à l’image du chef : très généreuse.

          Monte-Carlo Société des Bains de Mer innove et présente ses nouveaux chefs féminins à la tête de trois de ses restaurants les plus en vogue. La petite dernière est Mélanie Serre, qui est là pour relever un défi de taille. Son arrivée dans les cuisines d’ Elsa, la table du Monte-Carlo Beach, est un challenge car elle prend indirectement la suite d’un chef qui a mené la bataille du bio jusqu’à le faire estampiller. Son successeur immédiat fut une chef qui a pris sa relève un peu trop en dilettante pour que ça marche : on ne la voyait pas souvent.

          L’arrivée de Mélanie Serre était très attendue dans ce cocon, membre des Relais & Châteaux. Cette professionnelle passionnée, qui fut élève du regretté Joël Robuchon, nous fait découvrir ici un univers culinaire entre gourmandise et élégance. Dans un premier temps, les produits de la mer sont mis à l’honneur avec des soupes, des sauces bien réduites, à base de poissons. Le végétal aussi, comme la carotte, salée, sucrée, cuite, crue, confite, en utilisant tout, des fanes à la peau en passant par le cœur du produit.

          Yasmina Hayek tout juste 25 ans dirige Em Sherif

          À l’Hôtel de Paris, une nouvelle enseigne : Em Sherif, une affaire de famille et d’amour, présente dans le monde entier avec déjà 16 établissements. Ce restaurant ouvre ses portes au sein de l’hôtel, dirigé par la chef exécutive Yasmina Hayek, fille de Mireille Hayek, créatrice de cette enseigne qui fait rimer gastronomie libanaise et plaisirs des sens. Yasmina Hayek est une femme très entreprenante au savoir-faire précis, qui démultiplie l’art de recevoir à la libanaise, si réputé pour sa convivialité et unique au monde. Dans l’assiette, la générosité libanaise au cœur teinté de Méditerranée s’offre avec des dizaines de plats colorés en petites portions à partager. Mezze froids et chauds, mix de grillades, shawarma, kharouf et bar entier ou autres poissons de la Méditerranée grillés avant d’aboutir sur de multiples desserts.

          La troisième femme, Victoria Vallenilla, arrive pour relever le défi gourmand des très animés Coya. Celui de Monte-Carlo est une référence gastronomique et festive, le lieu prisé par une jeunesse branchée et aisée. À tout juste 27 ans, Victoria Vallenilla a pris les commandes de la brigade de l’établissement qui sublime les grands classiques de la cuisine péruvienne grâce à de délicates touches de gastronomie asiatique. La Vénézuélienne qui a grandi dans les Caraïbes est ainsi devenue la première chef du groupe Coya. Formée au Vistamar de l’hôtel Hermitage, il y a quelques années, par le chef Joël Garault, elle connaît bien Monaco et les envies des Monégasques. Elle a créé pour Coya un croustillant pop-corn de poulet, concocté à l’issue d’un processus de deux jours de marinade, mais aussi des plats légers et sains, avec l’ umami, cette fameuse cinquième saveur qui réveille le palais et pétille en bouche. Il y a fort à parier que le talent de la jeune femme aura une incidence bénéfique sur les assiettes de ce lieu de rendez-vous international à la vue directe sur la mer.

          Enfin, pour parfaire la nouvelle gourmandise monégasque, Yannick Alléno, qui était déjà présent dans la principauté depuis un an, importe son concept de comptoir gastronomique Pavyllon (comme à Paris) au sein de l’hôtel Hermitage à Monte-Carlo. Une nouvelle adresse qui bouscule les codes du grand restaurant en mêlant raffinement, décontraction et une cuisine en liberté. L’intérieur, signé Chahan Minassian, le décorateur fétiche de Yannick Alléno, laisse place à un vaste comptoir face à la cuisine ouverte dans un esprit de convivialité. À l’extérieur, la terrasse végétalisée s’habille d’une superbe vue sur la mer.

          À découvrir absolument : le menu aux saveurs raffinées et authentiques de la Méditerranée aux couleurs des saisons qui se succèdent pour 78 euros. Ce menu peut être servi à la demande en une heure pour une entrée, un plat et un dessert. La tornade Alléno vient d’investir le Rocher et lui fait découvrir ainsi toutes les subtilités de l’extraction, la signature du chef. Ce style de restaurant est une nouveauté très séduisante qui plaît à toute la principauté.

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          France24 - World

          Islamic State group ‘trying to control’ Mali-Niger border with series of attacks

          Issued on: 24/05/2022 - 16:59

          FRANCE 24 Follow Wassim NASR

          The Islamic State (IS) group appears to be stepping up attacks close to the border between Mali and Niger, with sources suggesting that the jihadists are trying to seize control of the border itself. FRANCE 24’s terrorism expert Wassim Nasr explains.

          Amid proliferating jihadist activity, insecurity has racked the vast, semi-arid Sahel region just south of the Sahara for years.

          "The Islamic State [group] is on the offensive since the beginning of the month of April in many places on the border between Mali and Niger," Nasr said. "They are trying to control this border."

          IS group has either seized control of or forced civilians to flee at least five towns on the Malian side of the border, Nasr said. "The first attack started in Anderamboukane [on the Malian side] in April, and the latest attack happened in Emis-Emis and Inekar [towns farther north], where the Islamic State [group] went from Inarabane [near the border] to attack those regions. [...] We see clearly that they aim to control this area, which is rich in water but also in hiding places, because they are trying to anticipate what is going to happen next and they want a sanctuary in this part of Malian territory."

          "There has been no reaction from the Malian government," Nasr said. "They had only one clear reaction at the beginning of April, where there was a helicopter strike but it happened after the battle, and [...] they even committed human rights abuses on civilian populations that were trying to escape the Islamic State [group]."

          "The clear answer is coming from Niger [...] [which] is confronting jihadist groups on several fronts," Nasr continued. "The first answer provided by Niger, and I just came back from Niamey a few days back, where I met President [Mohamed] Bazoum, and he clearly said that there are negotiations undergone with jihadi leaders in order to disengage them."

          Click on the player to watch the full report.

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          Mali junta breaks off from defence accords with France

          Dozens killed in suspected jihadist attacks in Burkina Faso

          France says Mali’s decision to quit defence accords won’t affect withdrawal plans

          BBC

          BBC apologises after 'Manchester United are rubbish' appears on screen

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          The BBC has apologised after a message appeared on the news channel saying "Manchester United are rubbish".

          The text mistakenly popped up on the news ticker at the bottom of the screen during a tennis update just after 0930 on Tuesday.

          Later in the morning, presenter Annita Mcveigh apologised to any Manchester United fans who may have been offended.

          She said the mistake had occurred as someone was learning how to operate the ticker and was "writing random things".

          Another message which appeared on the ticker read simply: "Weather rain everywhere."

          Mcveigh told viewers: "A little earlier, some of you may have noticed something pretty unusual on the ticker that runs along the bottom of the screen with news making a comment about Manchester United, and I hope that Manchester United fans weren't offended by it.

          "Let me just explain what was happening: behind the scenes, someone was training to learn how to use the ticker and to put text on the ticker, so they were just writing random things not in earnest and that comment appeared.

          "So apologies if you saw that and you were offended and you're a fan of Manchester United.

          "But certainly that was a mistake and it wasn't meant to appear on the screen. So that was what happened, we just thought we'd better explain that to you."

          An official BBC statement added: "There was a technical glitch during training with our test ticker, which rolled over to live programming for a few seconds.

          "We apologised for any offence caused on air."

          BBC presenter and Manchester City fan Clive Myrie tweeted he "had nothing to do with this!!" with the hashtag MCFC, after City won the Premier League title on Sunday.

          Manchester United have struggled by their standards in recent seasons and missed out on a Champions League spot, coming sixth in the table. Their new manager and former Ajax boss, Erik Ten Hag, is United's fifth permanent boss since Sir Alex Ferguson retired in 2013.

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          Le PDG d’Assu 2000 incarcéré pour des viols sur mineures

          Actu

          Pédocriminalité. Le millionnaire et patron du groupe de courtage en assurances Jacques Bouthier aurait violé et séquestré plusieurs mineures et jeunes majeures pendant des années. Il a été mis en examen avec cinq complices, dont sa femme.

          Pablo Patarin

          En mars, à Paris, une jeune femme étrangère se présentait à la police, déclarant être « captive » d’un homme richissime qui la violait. Jacques Bouthier, âgé de 75 ans, n’est autre que le président du courtier en assurances Assu 2000 et la 487e fortune de France. Il a été mis en examen et incarcéré, samedi 21 mai, dans le cadre d’une enquête pour traite d’êtres humains et viol sur mineur.

          Forcée de trouver une remplaçante

          Le PDG estimait qu’elle devenait « trop âgée pour lui ». Après avoir été violée pendant cinq années, la jeune femme de 22 ans a expliqué qu’elle a été forcée de se trouver une « remplaçante ». Une adolescente précaire de 14 ans aurait alors pris sa place.

          D’après RTL, au moins sept jeunes femmes, mineures et jeunes majeures, se seraient succédé dans l’appartement de Jacques Bouthier des années durant. Mais, cette fois, la plaignante serait parvenue à filmer le multimillionnaire au lit en présence de la jeune fille, avant de remettre la vidéo aux enquêteurs.

          Le septuagénaire aurait alors souhaité récupérer cet enregistrement par tous les moyens. Il aurait mis sur pied une équipe pour enlever la plaignante et la forcer à quitter la France. Pour ce faire, il aurait sollicité sa femme, deux employés de sa compagnie, une proche de sa victime présumée, ainsi qu’un ancien gendarme du GIGN.

          Tous ont été mis en examen et placés en détention provisoire, soupçonnés d’« association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement, séquestration en bande organisée et détention d’images pédopornographiques ».

          Mardi 24 mai au matin, Jacques Bouthier a démissionné de son mandat de président du groupe Assu 2000 (renommé Vilavi en janvier), dont il était titulaire depuis quarante-sept ans. Le groupe, qui revendique près de 550 000 clients, 1 800 collaborateurs et 163 millions d’euros de chiffre d’affaires, a assuré que les « éléments relayés par voie de presse (…) sont sans préjudice sur la conduite opérationnelle et commerciale de l’entreprise ».

          Aujourd’hui, Vilavi représente 11 marques spécialisées dans le courtage en assurance et en crédit, et la gestion de patrimoine. Jacques Bouthier, qui avait commencé sa carrière dans le pétrole, disposait en 2020 d’un patrimoine estimé à 160 millions d’euros par le magazine Challenges.

          Un possible système de traite d’êtres humains

          L’enquête, confiée à la brigade de protection des mineurs de la police judiciaire parisienne, vise désormais à mesurer l’étendue d’un possible système de traite d’êtres humains. Les premiers éléments auraient permis d’identifier de nombreuses autres jeunes femmes, parfois mineures, qui auraient connu des expériences similaires dans d’autres appartements détenus ou loués par l’homme d’affaires.

          De possibles chefs d’accusation qui ne sont pas sans rappeler l’affaire Epstein, milliardaire américain qui avait mis en place un réseau de prostitution d’envergure. Contactée par l’Humanité, l’avocate de Jacques Bouthier n’a pas souhaité s’exprimer.

          violsmineurspédocriminalitégrandes fortunes
          Opex 360

          Selon une étude, la transformation du dispositif militaire français en Afrique de l’Ouest est « incontournable »

          par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

          PartagezTweetezPartagezEnregistrer

          À l’issue du processus de décolonisation amorcé en 1958 par le général de Gaulle, la France instaura une sorte de « Pax Gallica » en Afrique [encore appelée « françafrique »] qui lui permit de maintenir son influence sur le continent, via une présence militaire relativement importante motivée par des accords de défense noué avec les régimes « amis de la France », un dispositif de coopération civile et technique [avec 8000 conseillers ou coopérants] et une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB.

          La fin de la Guerre Froide [qui permettait de justifier une « realpolitik » menée au nom de la lutte contre l’influence soviétique] marqua une rupture dans la politique française, avec le discours prononcé par le président Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en 1990. Désormais, le soutien de la France serait désormais conditionné aux progrès démocratiques de ses anciennes colonies.

          Seulement, les bons sentiments ne coïncident pas toujours avec la défense de certains intérêts… Et la politique africaine française devint hésitante, si ce n’est illisible, ce qui a ainsi conduit à une perte d’influence continue de la France dans son ancien « pré-carré ».

          « La nouvelle logique transactionnelle est d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’elle se combine mal avec le fond des intérêts géopolitiques de la France – réels ou perçus – et la quête de stabilité sur un continent où se multiplient les guerres civiles. Son application au cas par cas provoque incompréhensions, frustrations et sentiments de trahison, tant par les autocrates s’estimant abandonnés par la France, que par les militants d’opposition dénonçant une démocratisation de façade », résume une récente étude de l’Institut français des relations internationales [IFRI].

          La renégociation des accords de défense passés avec une dizaine de pays africains durant le mandat du président Sarkozy mit un terme aux clauses d’assistance en cas de troubles intérieurs. Ce qui a fait que la « France a de facto mis fin à son rôle ‘d’assurance vie » des régimes africains.

          Depuis, plusieurs chefs d’États présentés comme étant des « amis de la France » ont été renversés par des coups d’État, comme Mamadou Tandja [Niger, 2010], Ahmadou Toumani Touré [Mali, 2012], François Bozizé [Centrafrique, 2013], Blaise Compaoré [Burkina Faso, 2014], etc. Pour autant, les contradictions françaises demeurent… La France n’a rien dit au sujet de l’accession au pouvoir de Mahamat Déby après la mort de son père, Idriss Déby, en dehors de toute règle démocratique alors que, dans le même temps, elle a condamné le coup d’état du colonel Assimi Goïta au Mali.

          Par ailleurs, souligne l’IFRI, et alors que « la ligne politique et l’offre stratégique de la France en Afrique se font plus hésitantes, ses moyens civils et militaires connaissent une réduction continue ». Réduction confirmée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et la Révision générale des politiques publiques [RGPP].

          Le lancement, à la demande de Bamako, de l’opération Serval [puis Barkhane] pour contrer la menace jihadiste aurait pu changer la donne et relancer l’influence française dans la région. Or, il n’en a rien été puisque celle-ci est contestée notamment par la Russie [mais aussi, dans une moindre mesure, par la Chine et la Turquie].

          D’ailleurs, résume l’IFRI, et malgré des succès opérationnels indiscutables, « l’intervention française dans la zone, et tout particulièrement au Mali a finalement agi comme un révélateur des limites de l’influence française, conduisant à une contre-performance stratégique qu’il importe aujourd’hui de regarder en face ».

          Pour cela, un premier travail consisterait à définir et à assumer les intérêts stratégiques de la France dans la région. Ceux-ci ne sont pas nécessairement économiques [le volume de ses échanges commerciaux avec l’Afrique est inférieur à celui des Pays-Bas, voire de l’Allemagne] même s’il convient de ne pas les balayer d’un revers de manche, « ne serait-ce qu’au regard des relais de croissance » que le continent africain peut offrir à plus long terme.

          Les intérêts de la France sont avant tout politiques et sécuritaires, 150’000 ressortissants français s’étant établis au sud du Sahara, « concentrés en majorité le long de la côte atlantique, dans une zone à la stabilité relative » et potentiellement menacée par l’expansion de la menace jihadiste.

          En outre, rappelle l’IFRI, et au-delà des luttes d’influence avec la Russie et la Chine, « l’Afrique de l’Ouest se place au cœur des préoccupations de la sécurité intérieure française en raison de sa place sur la carte des trafics. Porte majeure des produits stupéfiants sud-américains vers l’Europe, elle est également un important réservoir de migration, au regard de sa dynamique démographique. Finalement, la présence en France des nombreuses diasporas subsahariennes – plus d’un million d’immigrés, étrangers ou naturalisés, vivant en France viennent d’Afrique subsaharienne, pour l’essentiel d’Afrique de l’Ouest – demeure un point de vigilance en raison de la communautarisation ».

          Aussi, l’IFRI appelle à « repenser en profondeur l’offre stratégique française en Afrique de l’Ouest », en se recentrant sur les intérêts essentiels de France et sur « ce qui est à la portée de ses moyens ». Et d’ajouter : « Redéfinir une stratégie pérenne pour la France en Afrique de l’Ouest implique donc de changer d’approche en adoptant des objectifs réalistes qui ne présument pas du bon vouloir des partenaires mais de leurs intérêts et des attentes qu’ils peuvent formuler. Ceci passe également par la capacité à retrouver une liberté d’action en rompant la logique des ‘opérations extérieures’ et de leurs enjeux, organiques pour les armées et médiatiques pour le pouvoir politique, pour lui préférer les modalités de la présence, à la fois plus discrète et plus durable ».

          Cette nouvelle stratégie doit être mis en oeuvre pour préserver au moins trois intérêts principaux : endiguer l’instabilité politique et la progression continue du phénomène jihadiste, préserver une influence française en Afrique de l’Ouest, « indispensable au maintien d’une stature de puissance dans le contexte de compétition systémique », améliorer l’image de la France en Afrique francophone.

          Pour cela, estime l’IFRI, la France doit revoir « son offre stratégique », en faisant évoluer la coopération de défense, perçue comme ayant une approche « néo-coloniale », vers une « logique moins structurelle, au profit d’une logique de financement et d’équipement d’une part et d’appui opérationnel d’autre part, notamment en matière de renseignement, de logistique et d’appui-feu [terrestre ou aérien] ». En clair, il s’agirait d’établir des partenariats similaires à celui qui été proposé aux forces de sécurité irakienne ainsi qu’aux milices kurdes syriennes, dans le cadre de l’opération Chammal.

          Ensuite, l’IFRI propose de rompre avec la logique des opérations extérieures, le modèle « intervention-stabilisation-normalisation » s’effaçant au profit du triptyque « compétition-contestation-confrontation », au profit d’une logique de « présence » de longue durée, les forces ainsi prépositionnées ayant une « posture opérationnelle » discrète.

          « Les forces de présence incarnent la permanence des intérêts français dans la zone. Il n’existe donc pas de compte à rebours politique exigeant une ‘stratégie de sortie’, même si elles sont évidemment soumises aux impératifs de résultats. […] Leur visibilité politique est faible en France, du fait de leurs effectifs réduits et de la relative discrétion de leurs activités qui attirent bien moins l’attention politique que les très médiatiques ‘OPEX' », plaide l’IFRI.

          Une telle approche suppose de simplifier le dipositif militaire français en Afrique de l’Ouest, celui-ci empilant actuellement les structures [force Barkhane, opération Corymbe, Task Force Sabre, Éléments français du Sénégal, Forces françaises en Côte d’Ivoire, Éléments français du Gabon, etc]. L’IFRI propose ainsi de placer toutes ces dispositifs sous l’autorité d’un commandement régional unique.

          « En s’inspirant des aspects les plus vertueux du modèle des Combattant Commands américains – comme AFRICOM pour le continent africain – il serait ainsi possible d’imaginer confier ce commandement à un officier général de division ou de corps d’armée disposant d’un état-major ramassé, chargé du niveau ‘opératif haut’. En outre, et ce point est capital, ce commandeur incarnerait l’interlocuteur unique, durable et local des partenaires locaux comme internationaux dans la sphère de la sécurité et de la défense », soutient l’IFRI.

          Ce commandement régional pourrait également « assurer une responsabilité dans la mise en œuvre des politiques de coopération de sécurité et de défense qui sont aujourd’hui pensées et exécutées depuis Paris » tout en offrant une « une interface unique pour les pays alliés désireux de s’engager aux côtés de la France dans la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest », ce qui permettrait d’intégrer, par exemple, des contributions européennes, la France gardant son statut de « nation cadre ».

          Les missions de ce commandement ainsi unifié consisterait à assoir l’influence française dans le région, à mener des actions de coopération militaire tout en étendant celles-ci aux domaines aériens et navals, à appuyer les forces locales quand elles en font la demande, voire à intervenir directement contre une menace si nécessaire.

          Quoi qu’il en soit, pour l’IFRI, les derniers évènements au Mali offrent finalement une « opportunité de remise à plat de l’engagement de la France et de l’Europe en Afrique » et la « transformation du dispositif français est […] devenue incontournable et constitue un enjeu décisif ».

          Et de conclure : « L’histoire commune de la France avec ses anciennes colonies, qui se prolonge par les relations politiques, économiques, culturelles et de diaspora, lui donne en effet à la fois une responsabilité historique à assumer et un rang à tenir. Cet état de fait rejaillit également sur l’ensemble de sa politique étrangère ».

          Selon une étude, la transformation du dispositif militaire français en Afrique de l’Ouest est « incontournable »

          par Laurent Lagneau · 21 mai 2022

          Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

          À l’issue du processus de décolonisation amorcé en 1958 par le général de Gaulle, la France instaura une sorte de « Pax Gallica » en Afrique [encore appelée « françafrique »] qui lui permit de maintenir son influence sur le continent, via une présence militaire relativement importante motivée par des accords de défense noué avec les régimes « amis de la France », un dispositif de coopération civile et technique [avec 8000 conseillers ou coopérants] et une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB.

          La fin de la Guerre Froide [qui permettait de justifier une « realpolitik » menée au nom de la lutte contre l’influence soviétique] marqua une rupture dans la politique française, avec le discours prononcé par le président Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en 1990. Désormais, le soutien de la France serait désormais conditionné aux progrès démocratiques de ses anciennes colonies.

          Seulement, les bons sentiments ne coïncident pas toujours avec la défense de certains intérêts… Et la politique africaine française devint hésitante, si ce n’est illisible, ce qui a ainsi conduit à une perte d’influence continue de la France dans son ancien « pré-carré ».

          « La nouvelle logique transactionnelle est d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’elle se combine mal avec le fond des intérêts géopolitiques de la France – réels ou perçus – et la quête de stabilité sur un continent où se multiplient les guerres civiles. Son application au cas par cas provoque incompréhensions, frustrations et sentiments de trahison, tant par les autocrates s’estimant abandonnés par la France, que par les militants d’opposition dénonçant une démocratisation de façade », résume une récente étude de l’Institut français des relations internationales [IFRI].

          La renégociation des accords de défense passés avec une dizaine de pays africains durant le mandat du président Sarkozy mit un terme aux clauses d’assistance en cas de troubles intérieurs. Ce qui a fait que la « France a de facto mis fin à son rôle ‘d’assurance vie » des régimes africains.

          Depuis, plusieurs chefs d’États présentés comme étant des « amis de la France » ont été renversés par des coups d’État, comme Mamadou Tandja [Niger, 2010], Ahmadou Toumani Touré [Mali, 2012], François Bozizé [Centrafrique, 2013], Blaise Compaoré [Burkina Faso, 2014], etc. Pour autant, les contradictions françaises demeurent… La France n’a rien dit au sujet de l’accession au pouvoir de Mahamat Déby après la mort de son père, Idriss Déby, en dehors de toute règle démocratique alors que, dans le même temps, elle a condamné le coup d’état du colonel Assimi Goïta au Mali.

          Par ailleurs, souligne l’IFRI, et alors que « la ligne politique et l’offre stratégique de la France en Afrique se font plus hésitantes, ses moyens civils et militaires connaissent une réduction continue ». Réduction confirmée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et la Révision générale des politiques publiques [RGPP].

          Le lancement, à la demande de Bamako, de l’opération Serval [puis Barkhane] pour contrer la menace jihadiste aurait pu changer la donne et relancer l’influence française dans la région. Or, il n’en a rien été puisque celle-ci est contestée notamment par la Russie [mais aussi, dans une moindre mesure, par la Chine et la Turquie].

          D’ailleurs, résume l’IFRI, et malgré des succès opérationnels indiscutables, « l’intervention française dans la zone, et tout particulièrement au Mali a finalement agi comme un révélateur des limites de l’influence française, conduisant à une contre-performance stratégique qu’il importe aujourd’hui de regarder en face ».

          Pour cela, un premier travail consisterait à définir et à assumer les intérêts stratégiques de la France dans la région. Ceux-ci ne sont pas nécessairement économiques [le volume de ses échanges commerciaux avec l’Afrique est inférieur à celui des Pays-Bas, voire de l’Allemagne] même s’il convient de ne pas les balayer d’un revers de manche, « ne serait-ce qu’au regard des relais de croissance » que le continent africain peut offrir à plus long terme.

          Les intérêts de la France sont avant tout politiques et sécuritaires, 150’000 ressortissants français s’étant établis au sud du Sahara, « concentrés en majorité le long de la côte atlantique, dans une zone à la stabilité relative » et potentiellement menacée par l’expansion de la menace jihadiste.

          En outre, rappelle l’IFRI, et au-delà des luttes d’influence avec la Russie et la Chine, « l’Afrique de l’Ouest se place au cœur des préoccupations de la sécurité intérieure française en raison de sa place sur la carte des trafics. Porte majeure des produits stupéfiants sud-américains vers l’Europe, elle est également un important réservoir de migration, au regard de sa dynamique démographique. Finalement, la présence en France des nombreuses diasporas subsahariennes – plus d’un million d’immigrés, étrangers ou naturalisés, vivant en France viennent d’Afrique subsaharienne, pour l’essentiel d’Afrique de l’Ouest – demeure un point de vigilance en raison de la communautarisation ».

          Aussi, l’IFRI appelle à « repenser en profondeur l’offre stratégique française en Afrique de l’Ouest », en se recentrant sur les intérêts essentiels de France et sur « ce qui est à la portée de ses moyens ». Et d’ajouter : « Redéfinir une stratégie pérenne pour la France en Afrique de l’Ouest implique donc de changer d’approche en adoptant des objectifs réalistes qui ne présument pas du bon vouloir des partenaires mais de leurs intérêts et des attentes qu’ils peuvent formuler. Ceci passe également par la capacité à retrouver une liberté d’action en rompant la logique des ‘opérations extérieures’ et de leurs enjeux, organiques pour les armées et médiatiques pour le pouvoir politique, pour lui préférer les modalités de la présence, à la fois plus discrète et plus durable ».

          Cette nouvelle stratégie doit être mis en oeuvre pour préserver au moins trois intérêts principaux : endiguer l’instabilité politique et la progression continue du phénomène jihadiste, préserver une influence française en Afrique de l’Ouest, « indispensable au maintien d’une stature de puissance dans le contexte de compétition systémique », améliorer l’image de la France en Afrique francophone.

          Pour cela, estime l’IFRI, la France doit revoir « son offre stratégique », en faisant évoluer la coopération de défense, perçue comme ayant une approche « néo-coloniale », vers une « logique moins structurelle, au profit d’une logique de financement et d’équipement d’une part et d’appui opérationnel d’autre part, notamment en matière de renseignement, de logistique et d’appui-feu [terrestre ou aérien] ». En clair, il s’agirait d’établir des partenariats similaires à celui qui été proposé aux forces de sécurité irakienne ainsi qu’aux milices kurdes syriennes, dans le cadre de l’opération Chammal.

          Ensuite, l’IFRI propose de rompre avec la logique des opérations extérieures, le modèle « intervention-stabilisation-normalisation » s’effaçant au profit du triptyque « compétition-contestation-confrontation », au profit d’une logique de « présence » de longue durée, les forces ainsi prépositionnées ayant une « posture opérationnelle » discrète.

          « Les forces de présence incarnent la permanence des intérêts français dans la zone. Il n’existe donc pas de compte à rebours politique exigeant une ‘stratégie de sortie’, même si elles sont évidemment soumises aux impératifs de résultats. […] Leur visibilité politique est faible en France, du fait de leurs effectifs réduits et de la relative discrétion de leurs activités qui attirent bien moins l’attention politique que les très médiatiques ‘OPEX' », plaide l’IFRI.

          Une telle approche suppose de simplifier le dipositif militaire français en Afrique de l’Ouest, celui-ci empilant actuellement les structures [force Barkhane, opération Corymbe, Task Force Sabre, Éléments français du Sénégal, Forces françaises en Côte d’Ivoire, Éléments français du Gabon, etc]. L’IFRI propose ainsi de placer toutes ces dispositifs sous l’autorité d’un commandement régional unique.

          « En s’inspirant des aspects les plus vertueux du modèle des Combattant Commands américains – comme AFRICOM pour le continent africain – il serait ainsi possible d’imaginer confier ce commandement à un officier général de division ou de corps d’armée disposant d’un état-major ramassé, chargé du niveau ‘opératif haut’. En outre, et ce point est capital, ce commandeur incarnerait l’interlocuteur unique, durable et local des partenaires locaux comme internationaux dans la sphère de la sécurité et de la défense », soutient l’IFRI.

          Ce commandement régional pourrait également « assurer une responsabilité dans la mise en œuvre des politiques de coopération de sécurité et de défense qui sont aujourd’hui pensées et exécutées depuis Paris » tout en offrant une « une interface unique pour les pays alliés désireux de s’engager aux côtés de la France dans la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest », ce qui permettrait d’intégrer, par exemple, des contributions européennes, la France gardant son statut de « nation cadre ».

          Les missions de ce commandement ainsi unifié consisterait à assoir l’influence française dans le région, à mener des actions de coopération militaire tout en étendant celles-ci aux domaines aériens et navals, à appuyer les forces locales quand elles en font la demande, voire à intervenir directement contre une menace si nécessaire.

          Quoi qu’il en soit, pour l’IFRI, les derniers évènements au Mali offrent finalement une « opportunité de remise à plat de l’engagement de la France et de l’Europe en Afrique » et la « transformation du dispositif français est […] devenue incontournable et constitue un enjeu décisif ».

          Et de conclure : « L’histoire commune de la France avec ses anciennes colonies, qui se prolonge par les relations politiques, économiques, culturelles et de diaspora, lui donne en effet à la fois une responsabilité historique à assumer et un rang à tenir. Cet état de fait rejaillit également sur l’ensemble de sa politique étrangère ».

          PartagezTweetezPartagezEnregistrer

          À l’issue du processus de décolonisation amorcé en 1958 par le général de Gaulle, la France instaura une sorte de « Pax Gallica » en Afrique [encore appelée « françafrique »] qui lui permit de maintenir son influence sur le continent, via une présence militaire relativement importante motivée par des accords de défense noué avec les régimes « amis de la France », un dispositif de coopération civile et technique [avec 8000 conseillers ou coopérants] et une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB.

          La fin de la Guerre Froide [qui permettait de justifier une « realpolitik » menée au nom de la lutte contre l’influence soviétique] marqua une rupture dans la politique française, avec le discours prononcé par le président Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en 1990. Désormais, le soutien de la France serait désormais conditionné aux progrès démocratiques de ses anciennes colonies.

          Seulement, les bons sentiments ne coïncident pas toujours avec la défense de certains intérêts… Et la politique africaine française devint hésitante, si ce n’est illisible, ce qui a ainsi conduit à une perte d’influence continue de la France dans son ancien « pré-carré ».

          « La nouvelle logique transactionnelle est d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’elle se combine mal avec le fond des intérêts géopolitiques de la France – réels ou perçus – et la quête de stabilité sur un continent où se multiplient les guerres civiles. Son application au cas par cas provoque incompréhensions, frustrations et sentiments de trahison, tant par les autocrates s’estimant abandonnés par la France, que par les militants d’opposition dénonçant une démocratisation de façade », résume une récente étude de l’Institut français des relations internationales [IFRI].

          La renégociation des accords de défense passés avec une dizaine de pays africains durant le mandat du président Sarkozy mit un terme aux clauses d’assistance en cas de troubles intérieurs. Ce qui a fait que la « France a de facto mis fin à son rôle ‘d’assurance vie » des régimes africains.

          Depuis, plusieurs chefs d’États présentés comme étant des « amis de la France » ont été renversés par des coups d’État, comme Mamadou Tandja [Niger, 2010], Ahmadou Toumani Touré [Mali, 2012], François Bozizé [Centrafrique, 2013], Blaise Compaoré [Burkina Faso, 2014], etc. Pour autant, les contradictions françaises demeurent… La France n’a rien dit au sujet de l’accession au pouvoir de Mahamat Déby après la mort de son père, Idriss Déby, en dehors de toute règle démocratique alors que, dans le même temps, elle a condamné le coup d’état du colonel Assimi Goïta au Mali.

          Par ailleurs, souligne l’IFRI, et alors que « la ligne politique et l’offre stratégique de la France en Afrique se font plus hésitantes, ses moyens civils et militaires connaissent une réduction continue ». Réduction confirmée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et la Révision générale des politiques publiques [RGPP].

          Le lancement, à la demande de Bamako, de l’opération Serval [puis Barkhane] pour contrer la menace jihadiste aurait pu changer la donne et relancer l’influence française dans la région. Or, il n’en a rien été puisque celle-ci est contestée notamment par la Russie [mais aussi, dans une moindre mesure, par la Chine et la Turquie].

          D’ailleurs, résume l’IFRI, et malgré des succès opérationnels indiscutables, « l’intervention française dans la zone, et tout particulièrement au Mali a finalement agi comme un révélateur des limites de l’influence française, conduisant à une contre-performance stratégique qu’il importe aujourd’hui de regarder en face ».

          Pour cela, un premier travail consisterait à définir et à assumer les intérêts stratégiques de la France dans la région. Ceux-ci ne sont pas nécessairement économiques [le volume de ses échanges commerciaux avec l’Afrique est inférieur à celui des Pays-Bas, voire de l’Allemagne] même s’il convient de ne pas les balayer d’un revers de manche, « ne serait-ce qu’au regard des relais de croissance » que le continent africain peut offrir à plus long terme.

          Les intérêts de la France sont avant tout politiques et sécuritaires, 150’000 ressortissants français s’étant établis au sud du Sahara, « concentrés en majorité le long de la côte atlantique, dans une zone à la stabilité relative » et potentiellement menacée par l’expansion de la menace jihadiste.

          En outre, rappelle l’IFRI, et au-delà des luttes d’influence avec la Russie et la Chine, « l’Afrique de l’Ouest se place au cœur des préoccupations de la sécurité intérieure française en raison de sa place sur la carte des trafics. Porte majeure des produits stupéfiants sud-américains vers l’Europe, elle est également un important réservoir de migration, au regard de sa dynamique démographique. Finalement, la présence en France des nombreuses diasporas subsahariennes – plus d’un million d’immigrés, étrangers ou naturalisés, vivant en France viennent d’Afrique subsaharienne, pour l’essentiel d’Afrique de l’Ouest – demeure un point de vigilance en raison de la communautarisation ».

          Aussi, l’IFRI appelle à « repenser en profondeur l’offre stratégique française en Afrique de l’Ouest », en se recentrant sur les intérêts essentiels de France et sur « ce qui est à la portée de ses moyens ». Et d’ajouter : « Redéfinir une stratégie pérenne pour la France en Afrique de l’Ouest implique donc de changer d’approche en adoptant des objectifs réalistes qui ne présument pas du bon vouloir des partenaires mais de leurs intérêts et des attentes qu’ils peuvent formuler. Ceci passe également par la capacité à retrouver une liberté d’action en rompant la logique des ‘opérations extérieures’ et de leurs enjeux, organiques pour les armées et médiatiques pour le pouvoir politique, pour lui préférer les modalités de la présence, à la fois plus discrète et plus durable ».

          Cette nouvelle stratégie doit être mis en oeuvre pour préserver au moins trois intérêts principaux : endiguer l’instabilité politique et la progression continue du phénomène jihadiste, préserver une influence française en Afrique de l’Ouest, « indispensable au maintien d’une stature de puissance dans le contexte de compétition systémique », améliorer l’image de la France en Afrique francophone.

          Pour cela, estime l’IFRI, la France doit revoir « son offre stratégique », en faisant évoluer la coopération de défense, perçue comme ayant une approche « néo-coloniale », vers une « logique moins structurelle, au profit d’une logique de financement et d’équipement d’une part et d’appui opérationnel d’autre part, notamment en matière de renseignement, de logistique et d’appui-feu [terrestre ou aérien] ». En clair, il s’agirait d’établir des partenariats similaires à celui qui été proposé aux forces de sécurité irakienne ainsi qu’aux milices kurdes syriennes, dans le cadre de l’opération Chammal.

          Ensuite, l’IFRI propose de rompre avec la logique des opérations extérieures, le modèle « intervention-stabilisation-normalisation » s’effaçant au profit du triptyque « compétition-contestation-confrontation », au profit d’une logique de « présence » de longue durée, les forces ainsi prépositionnées ayant une « posture opérationnelle » discrète.

          « Les forces de présence incarnent la permanence des intérêts français dans la zone. Il n’existe donc pas de compte à rebours politique exigeant une ‘stratégie de sortie’, même si elles sont évidemment soumises aux impératifs de résultats. […] Leur visibilité politique est faible en France, du fait de leurs effectifs réduits et de la relative discrétion de leurs activités qui attirent bien moins l’attention politique que les très médiatiques ‘OPEX' », plaide l’IFRI.

          Une telle approche suppose de simplifier le dipositif militaire français en Afrique de l’Ouest, celui-ci empilant actuellement les structures [force Barkhane, opération Corymbe, Task Force Sabre, Éléments français du Sénégal, Forces françaises en Côte d’Ivoire, Éléments français du Gabon, etc]. L’IFRI propose ainsi de placer toutes ces dispositifs sous l’autorité d’un commandement régional unique.

          « En s’inspirant des aspects les plus vertueux du modèle des Combattant Commands américains – comme AFRICOM pour le continent africain – il serait ainsi possible d’imaginer confier ce commandement à un officier général de division ou de corps d’armée disposant d’un état-major ramassé, chargé du niveau ‘opératif haut’. En outre, et ce point est capital, ce commandeur incarnerait l’interlocuteur unique, durable et local des partenaires locaux comme internationaux dans la sphère de la sécurité et de la défense », soutient l’IFRI.

          Ce commandement régional pourrait également « assurer une responsabilité dans la mise en œuvre des politiques de coopération de sécurité et de défense qui sont aujourd’hui pensées et exécutées depuis Paris » tout en offrant une « une interface unique pour les pays alliés désireux de s’engager aux côtés de la France dans la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest », ce qui permettrait d’intégrer, par exemple, des contributions européennes, la France gardant son statut de « nation cadre ».

          Les missions de ce commandement ainsi unifié consisterait à assoir l’influence française dans le région, à mener des actions de coopération militaire tout en étendant celles-ci aux domaines aériens et navals, à appuyer les forces locales quand elles en font la demande, voire à intervenir directement contre une menace si nécessaire.

          Quoi qu’il en soit, pour l’IFRI, les derniers évènements au Mali offrent finalement une « opportunité de remise à plat de l’engagement de la France et de l’Europe en Afrique » et la « transformation du dispositif français est […] devenue incontournable et constitue un enjeu décisif ».

          Et de conclure : « L’histoire commune de la France avec ses anciennes colonies, qui se prolonge par les relations politiques, économiques, culturelles et de diaspora, lui donne en effet à la fois une responsabilité historique à assumer et un rang à tenir. Cet état de fait rejaillit également sur l’ensemble de sa politique étrangère ».

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          À l’issue du processus de décolonisation amorcé en 1958 par le général de Gaulle, la France instaura une sorte de « Pax Gallica » en Afrique [encore appelée « françafrique »] qui lui permit de maintenir son influence sur le continent, via une présence militaire relativement importante motivée par des accords de défense noué avec les régimes « amis de la France », un dispositif de coopération civile et technique [avec 8000 conseillers ou coopérants] et une aide publique au développement supérieure à 1% du PIB.

          La fin de la Guerre Froide [qui permettait de justifier une « realpolitik » menée au nom de la lutte contre l’influence soviétique] marqua une rupture dans la politique française, avec le discours prononcé par le président Mitterrand lors du sommet franco-africain de La Baule, en 1990. Désormais, le soutien de la France serait désormais conditionné aux progrès démocratiques de ses anciennes colonies.

          Seulement, les bons sentiments ne coïncident pas toujours avec la défense de certains intérêts… Et la politique africaine française devint hésitante, si ce n’est illisible, ce qui a ainsi conduit à une perte d’influence continue de la France dans son ancien « pré-carré ».

          « La nouvelle logique transactionnelle est d’autant plus difficile à mettre en œuvre qu’elle se combine mal avec le fond des intérêts géopolitiques de la France – réels ou perçus – et la quête de stabilité sur un continent où se multiplient les guerres civiles. Son application au cas par cas provoque incompréhensions, frustrations et sentiments de trahison, tant par les autocrates s’estimant abandonnés par la France, que par les militants d’opposition dénonçant une démocratisation de façade », résume une récente étude de l’Institut français des relations internationales [IFRI].

          récente étude

          La renégociation des accords de défense passés avec une dizaine de pays africains durant le mandat du président Sarkozy mit un terme aux clauses d’assistance en cas de troubles intérieurs. Ce qui a fait que la « France a de facto mis fin à son rôle ‘d’assurance vie » des régimes africains.

          Depuis, plusieurs chefs d’États présentés comme étant des « amis de la France » ont été renversés par des coups d’État, comme Mamadou Tandja [Niger, 2010], Ahmadou Toumani Touré [Mali, 2012], François Bozizé [Centrafrique, 2013], Blaise Compaoré [Burkina Faso, 2014], etc. Pour autant, les contradictions françaises demeurent… La France n’a rien dit au sujet de l’accession au pouvoir de Mahamat Déby après la mort de son père, Idriss Déby, en dehors de toute règle démocratique alors que, dans le même temps, elle a condamné le coup d’état du colonel Assimi Goïta au Mali.

          Par ailleurs, souligne l’IFRI, et alors que « la ligne politique et l’offre stratégique de la France en Afrique se font plus hésitantes, ses moyens civils et militaires connaissent une réduction continue ». Réduction confirmée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale de 2008 et la Révision générale des politiques publiques [RGPP].

          Le lancement, à la demande de Bamako, de l’opération Serval [puis Barkhane] pour contrer la menace jihadiste aurait pu changer la donne et relancer l’influence française dans la région. Or, il n’en a rien été puisque celle-ci est contestée notamment par la Russie [mais aussi, dans une moindre mesure, par la Chine et la Turquie].

          D’ailleurs, résume l’IFRI, et malgré des succès opérationnels indiscutables, « l’intervention française dans la zone, et tout particulièrement au Mali a finalement agi comme un révélateur des limites de l’influence française, conduisant à une contre-performance stratégique qu’il importe aujourd’hui de regarder en face ».

          Pour cela, un premier travail consisterait à définir et à assumer les intérêts stratégiques de la France dans la région. Ceux-ci ne sont pas nécessairement économiques [le volume de ses échanges commerciaux avec l’Afrique est inférieur à celui des Pays-Bas, voire de l’Allemagne] même s’il convient de ne pas les balayer d’un revers de manche, « ne serait-ce qu’au regard des relais de croissance » que le continent africain peut offrir à plus long terme.

          Les intérêts de la France sont avant tout politiques et sécuritaires, 150’000 ressortissants français s’étant établis au sud du Sahara, « concentrés en majorité le long de la côte atlantique, dans une zone à la stabilité relative » et potentiellement menacée par l’expansion de la menace jihadiste.

          En outre, rappelle l’IFRI, et au-delà des luttes d’influence avec la Russie et la Chine, « l’Afrique de l’Ouest se place au cœur des préoccupations de la sécurité intérieure française en raison de sa place sur la carte des trafics. Porte majeure des produits stupéfiants sud-américains vers l’Europe, elle est également un important réservoir de migration, au regard de sa dynamique démographique. Finalement, la présence en France des nombreuses diasporas subsahariennes – plus d’un million d’immigrés, étrangers ou naturalisés, vivant en France viennent d’Afrique subsaharienne, pour l’essentiel d’Afrique de l’Ouest – demeure un point de vigilance en raison de la communautarisation ».

          Aussi, l’IFRI appelle à « repenser en profondeur l’offre stratégique française en Afrique de l’Ouest », en se recentrant sur les intérêts essentiels de France et sur « ce qui est à la portée de ses moyens ». Et d’ajouter : « Redéfinir une stratégie pérenne pour la France en Afrique de l’Ouest implique donc de changer d’approche en adoptant des objectifs réalistes qui ne présument pas du bon vouloir des partenaires mais de leurs intérêts et des attentes qu’ils peuvent formuler. Ceci passe également par la capacité à retrouver une liberté d’action en rompant la logique des ‘opérations extérieures’ et de leurs enjeux, organiques pour les armées et médiatiques pour le pouvoir politique, pour lui préférer les modalités de la présence, à la fois plus discrète et plus durable ».

          Cette nouvelle stratégie doit être mis en oeuvre pour préserver au moins trois intérêts principaux : endiguer l’instabilité politique et la progression continue du phénomène jihadiste, préserver une influence française en Afrique de l’Ouest, « indispensable au maintien d’une stature de puissance dans le contexte de compétition systémique », améliorer l’image de la France en Afrique francophone.

          Pour cela, estime l’IFRI, la France doit revoir « son offre stratégique », en faisant évoluer la coopération de défense, perçue comme ayant une approche « néo-coloniale », vers une « logique moins structurelle, au profit d’une logique de financement et d’équipement d’une part et d’appui opérationnel d’autre part, notamment en matière de renseignement, de logistique et d’appui-feu [terrestre ou aérien] ». En clair, il s’agirait d’établir des partenariats similaires à celui qui été proposé aux forces de sécurité irakienne ainsi qu’aux milices kurdes syriennes, dans le cadre de l’opération Chammal.

          Ensuite, l’IFRI propose de rompre avec la logique des opérations extérieures, le modèle « intervention-stabilisation-normalisation » s’effaçant au profit du triptyque « compétition-contestation-confrontation », au profit d’une logique de « présence » de longue durée, les forces ainsi prépositionnées ayant une « posture opérationnelle » discrète.

          « Les forces de présence incarnent la permanence des intérêts français dans la zone. Il n’existe donc pas de compte à rebours politique exigeant une ‘stratégie de sortie’, même si elles sont évidemment soumises aux impératifs de résultats. […] Leur visibilité politique est faible en France, du fait de leurs effectifs réduits et de la relative discrétion de leurs activités qui attirent bien moins l’attention politique que les très médiatiques ‘OPEX' », plaide l’IFRI.

          Une telle approche suppose de simplifier le dipositif militaire français en Afrique de l’Ouest, celui-ci empilant actuellement les structures [force Barkhane, opération Corymbe, Task Force Sabre, Éléments français du Sénégal, Forces françaises en Côte d’Ivoire, Éléments français du Gabon, etc]. L’IFRI propose ainsi de placer toutes ces dispositifs sous l’autorité d’un commandement régional unique.

          « En s’inspirant des aspects les plus vertueux du modèle des Combattant Commands américains – comme AFRICOM pour le continent africain – il serait ainsi possible d’imaginer confier ce commandement à un officier général de division ou de corps d’armée disposant d’un état-major ramassé, chargé du niveau ‘opératif haut’. En outre, et ce point est capital, ce commandeur incarnerait l’interlocuteur unique, durable et local des partenaires locaux comme internationaux dans la sphère de la sécurité et de la défense », soutient l’IFRI.

          Ce commandement régional pourrait également « assurer une responsabilité dans la mise en œuvre des politiques de coopération de sécurité et de défense qui sont aujourd’hui pensées et exécutées depuis Paris » tout en offrant une « une interface unique pour les pays alliés désireux de s’engager aux côtés de la France dans la sécurisation de l’Afrique de l’Ouest », ce qui permettrait d’intégrer, par exemple, des contributions européennes, la France gardant son statut de « nation cadre ».

          Les missions de ce commandement ainsi unifié consisterait à assoir l’influence française dans le région, à mener des actions de coopération militaire tout en étendant celles-ci aux domaines aériens et navals, à appuyer les forces locales quand elles en font la demande, voire à intervenir directement contre une menace si nécessaire.

          Quoi qu’il en soit, pour l’IFRI, les derniers évènements au Mali offrent finalement une « opportunité de remise à plat de l’engagement de la France et de l’Europe en Afrique » et la « transformation du dispositif français est […] devenue incontournable et constitue un enjeu décisif ».

          Et de conclure : « L’histoire commune de la France avec ses anciennes colonies, qui se prolonge par les relations politiques, économiques, culturelles et de diaspora, lui donne en effet à la fois une responsabilité historique à assumer et un rang à tenir. Cet état de fait rejaillit également sur l’ensemble de sa politique étrangère ».

          New York Times - World

          Russia-Ukraine War

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          For Ukrainian Writer, War Evokes Scars of Time in Captivity

          Stanislav Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his abuse in a prison run by Russian-backed separatists. Now, the war reminds him of why Ukrainians are fighting for their lives.

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          By Valerie Hopkins

          KYIV, Ukraine — Stanislav Aseyev spent two and a half years in a notorious prison run by Russian-backed separatists in eastern Ukraine, where he said he and other inmates were regularly tortured, beaten, demeaned and forced to wear bags on their heads. Yet, even he was unprepared for the grim scenes of abuse and executions that he witnessed in the Kyiv suburb of Bucha.

          “I was still not ready for this,” he said. “I did not think that I would see genocide with my own eyes, despite the fact that I have a lot of experience in this war.”

          Mr. Aseyev, a 32-year-old journalist, had documented his time in prison in a memoir published in 2020, “The Torture Camp on Paradise Street.” Today, he bears witness to a new brutality, a Russian invasion, and the physical and emotional scars that are being inflicted anew.

          In Bucha, “the corpses lay in front of every private house,” said Mr. Aseyev, who had traveled there recently with a volunteer military unit to help ensure the safety of the region after Ukrainian forces had pushed the Russians back.

          Mr. Aseyev had moved to the Kyiv area to put his prison years behind him, but war and its associated traumas found him once more, in February, when missiles whistled into the city’s eastern suburb of Brovary.

          “I had thought that it was all over, that I still had a very long process ahead to work on it,” he said of the lingering scars in an interview conducted in the back seat of a car because it was too dangerous to speak at his home. “But now it’s all irrelevant, because now the old psychological traumas from captivity are again beginning to slowly make themselves felt.”

          Jerked back to wartime, Mr. Aseyev has also chosen a new way to address his fears and anger. He has taken up arms for the first time in his life, defending his adopted city militarily as part of the Territorial Defense Forces, a volunteer unit in the Ukrainian army.

          Mr. Aseyev’s story is an extreme version of the one many Ukrainians are experiencing today, as the Russian military spreads violence, indiscriminate and otherwise, throughout the country. His experiences have seen him — someone raised with Russian language and Russian culture, with a worldview relatively sympathetic to Moscow — reject all of that to the extent that he is not only ready but willing to kill Russian soldiers.

          He was born in the town of Makiivka, just outside Donetsk, the largest city in eastern Ukraine. As a native Russian speaker, he grew up listening to Soviet rock bands like Kino, reading Dostoyevsky in the original Russian and learning history from a predominantly Russian perspective.

          Before the separatist war that broke out in 2014, he says he was sympathetic to President Vladimir V. Putin’s vision of Ukraine as part of “Russky Mir,” or “Russian World,” a nationalist and chauvinistic ideology focused on the idea of Russia’s civilizational superiority. “I really had such ‘Russky Mir,’ illusions about Putin, Great Russia, all these things,” he said.

          Those were shattered by his experiences after 2014, just as they are being shattered now for millions of other Ukrainians. He now prefers not to speak Russian, except to talk to his mother.

          In 2014, Makiivka, a place that Mr. Aseyev has described as “a city of Soviet sleepwalkers,” was occupied by Russian-backed separatist forces loyal to the self-proclaimed Donetsk People’s Republic. Many of his friends signed up to fight on the side of the pro-Moscow rebels, buying the Russian propaganda line that Ukrainian fascists had taken control in Kyiv. Shortly thereafter, he said, he realized that the separatists were the ones committing human rights abuses.

          In 2015, he started writing about the abuses for Ukrayinska Pravda, a daily newspaper, as well as the U.S. funded RFE/RL outlet and a liberal-leaning newspaper, Dzerkalo Tyzhnia, or Mirror Weekly. He continued that line of reporting under a pseudonym for two years, until he was detained on June 2, 2017.

          Mr. Aseyev was first taken to “The Office,” a prison camp in a group of buildings along a wide boulevard in the center of Donetsk that had served as office space before the war. After beatings and electric shock torture, he said, he spent six weeks in solitary confinement, in a cell so cold that he had to grasp bottles of his own urine to stay warm.

          Then he was transferred to Izolyatsia prison, named for a former insulation factory — both Russian and Ukrainian languages use the same word for insulation and isolation — that had become a cultural center after the Soviet-era factory went bankrupt. There, Mr. Aseyev says he was beaten and tortured for more than two years, before being released in a prisoner exchange in 2019, just before New Year’s Eve, having spent 962 days inside.

          Live Updates: Russia-Ukraine War

          Mr. Aseyev said that his own persecution, and the Russians’ pummeling today of cities around Kyiv and across southern and eastern Ukraine, many of them Russian-speaking areas, belied the Kremlin’s assertion that it went to war to protect ethnic Russians and Russian speakers from the “Nazis” supposedly in control in Kyiv.

          “They don’t care who they kill,” he said. “I am a Russian speaker, I grew up on Russian culture, on Russian music, books, cinema, even Soviet in a sense.”

          Despite this, he said, “I am definitely considered an enemy by these people, just as those who grew up somewhere in Lviv on completely different values,” he said, referring to the predominantly Ukrainian-speaking city in the country’s west that is the beating heart of Ukrainian nationalism.

          “For them,” he said of Russia’s leadership, “the state of Ukraine simply does not exist, and that’s all. And everyone who does not agree with this is already an enemy.”

          Mr. Aseyev spent the years after his release from prison trying to heal from his traumas. Much of that process centered on writing his memoir, which detailed the treatment he and others endured.

          He described the horrors in a powerful passage from the introduction: “The principal tasks here are surviving after the desire to live has forsaken you and nothing in the world depends on you any longer, preserving your sanity as you teeter on the brink of madness and remaining a human being in conditions so inhuman that faith, forgiveness, hate, and even a torturer locking eyes with his victim become laden with manifold meanings.”

          In thematic essays, he describes how a father and son were tortured together; how a man was electrically shocked in his anus; cases of rape and forced labor; the way cameras were constantly watching the inmates; and the depravity of Izolyatsia’s commander.

          Russia-Ukraine War: Key Developments

          A global threat. The president of the European Commission accused Moscow of deliberately trying to provoke a global food crisis by targeting grain warehouses, ports and other critical infrastructure in Ukraine, one of the world’s most important food exporters.

          On the ground. Russian troops in eastern Ukraine continued a slow, days-long push toward Sievierodonetsk, the last Ukrainian stronghold in Luhansk. If the city were to fall, it would deliver a major boost to Russian forces in their bid to control all of the Donbas region, which has become the focus of Moscow’s military campaign in recent weeks.

          In Asia. China and Russia held their first joint military exercise since Moscow’s invasion of Ukraine, as a show of force as President Biden visited the region. At a news conference in Tokyo, the U.S president indicated that, unlike in Ukraine, he would use military force to defend Taiwan if it were attacked by China.

          NATO expansion. Delegations from Finland and Sweden are traveling to Turkey to meet with President Recep Tayyip Erdogan, who has expressed opposition to the Nordic countries’ bid to join NATO.

          A collection of his dispatches from Ukraine’s occupied eastern Donbas region, written before his 2017 arrest, was also recently published in English translation by Harvard University Press.

          When the war began in February, Mr. Aseyev took his mother to the country’s relatively safer west, and then took the train back to the capital. Returning to Kyiv in the first days of the war, he was one of only three people who disembarked at the city’s central station.

          “There is simply nowhere else to run,” he said. “If we all leave Kyiv, then one way or another we will be crushed in the rest of Ukraine.”

          In prison, his mother was “constantly” on his mind. “For two and a half years my mother went through hell,” he said, not knowing for long periods if he was dead or alive, and not being able to visit him or communicate with him.

          While she is safe for now, Mr. Aseyev said he is furious about what she was subjected to, and is ready for revenge. “I will kill them at every opportunity,” he said.

          Mr. Aseyev said he was convinced that “as soon as” Russian troops “have the opportunity and infrastructure to build something like Izolyatsia in the occupied territory, of course they will.”

          He has continued his writing and advocacy for Ukraine even as he goes through military training. He recently visited the newly liberated town of Bucha, the site of numerous alleged atrocities by Russian soldiers, and posted photos on Facebook of a mass grave site.

          In his memoir, Mr. Aseyev wrote a chapter on how and why he had considered taking his own life in prison.

          “The choice to take my life, so I thought, was the last freedom I had,” he wrote.

          In a video message shared by Secretary of State Antony J. Blinken on his Instagram account, Mr. Aseyev recalled this thought as he spoke about his time in Izolyatsia and implored Western leaders not to be afraid of Russia or Mr. Putin.

          “They took away everything — relatives, friends, communications, even an old calendar” that had been hanging in his cell, he said. “But they couldn’t take one thing away from me: I was ready to die. This is something that cannot be taken away from a person even when everything else is taken away.”

          And that, he said, is why Ukraine has stood up to the supposedly superior Russian forces, and why it will ultimately prevail.

          “This is what our whole country is now,” he said. “We are more willing to die than to give up or lose. And that is why the Russian Federation has already lost in this war.”

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          BBC

          The fundamental problem is that the djinn's anecdotes just aren't enchanting enough

          George Miller followed Happy Feet Two, a musical cartoon sequel about dancing penguins, with Mad Max: Fury Road, a magnificently unhinged science-fiction action extravaganza, so perhaps it makes sense that he should have changed gears again for his latest release, which premiered at the Cannes Film Festival. Adapted from AS Byatt's novella, The Djinn in The Nightingale's Eyes, Three Thousand Years of Longing is a sincere, thoughtful romantic fantasy about a literature professor and a djinn (genie) having a conversation. Whatever Miller's fans might have been expecting of him, they weren't expecting that.

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          Dr Alithea Binnie, played by Tilda Swinton with a northern accent and school-marmish glasses, specialises in "narratology", which sounds like an academic field made up for The Da Vinci Code, but is actually the study of narrative structure. She is at a conference in Istanbul when she buys a stripy glass bottle from a shop in the Grand Bazaar, and then polishes it with her electric toothbrush in her hotel room. Before she can say "Aladdin", a djinn appears, as played by Idris Elba with pointed ears and furry legs – and once you see Elba towering over Swinton, with his rumbling voice and his sweet mixture of authority and self-doubt, you can't picture anyone else in the role.

          He offers to grant her the traditional three wishes, but Alithea – who is oddly unfazed by this turn of events – has read enough books to know that djinns can be tricky and that wishes can be dangerous, so she won't commit herself until they have sat in their white fluffy dressing gowns and got to know each other. As she listens, he recalls the previous times he was released from his bottle, and the film flashes back to various yarns about foolish sultans, angry princes and wily concubines through the centuries. The djinn, it transpires, repeatedly gets into trouble by trying to help women. Will Alithea be one of them?

          Three Thousand Years of Longing is bound to gain a cult following among literature students, fairy-tale buffs, and anyone who sees themselves as being as geeky and emotionally cut-off as its determinedly single heroine. (As the title suggests, one of the film's main themes is the desire to love and be loved.) For everyone else, it's reassuring that such an eccentric and personal passion project exists – and with a largely non-English-speaking cast, to boot. You can file it alongside the Wachowskis' adaptation of Cloud Atlas, or one of Terry Gilliam's later works, as pleasing evidence that an auteur can still sometimes make an extravagant exotic fantasy with an indie sensibility.

          Directed by: George Miller

          Starring: Idris Elba, Tilda Swinton

          Length: 1 hour 48 minutes

          Production company: Kennedy Miller Mitchell, FilmNation Entertainment, Metro-Goldwyn-Maye

          Much like Alithea, though, most viewers will sit quietly, pondering and questioning the djinn's stories, rather than being swept away by them. The scenes set in gilded palaces can be gloriously colourful, but the rudimentary CGI would have looked cheap a decade ago. The talky, episodic structure isn't exactly urgent, either. There is no pressing need for the duo to finish their hotel-room symposium, so you have to wait and wait for the djinn to get to the point and for the professor to make her wishes. And despite Alitha's suspicions, the big galoot never seems interested in deceiving or seducing her, so there is no tension to speak of. One issue here could be that while the djinn comes across as a soulful human being, the professor comes across as a cartoon boffin.

          The lack of momentum gets more problematic in the London-set final act. The film keeps fading to black and then restarting, leaving the impression that Miller couldn't decide on how to end it. Whatever it is that Mad Max uses to fuel his cars, Three Thousand Years of Longing could have done with some of it.

          The fundamental problem, though, is that the djinn's anecdotes just aren't enchanting enough. They are sprinkled with wonderful little details, such as a magical musical instrument that plays itself, but none of them has compelling characters or a satisfying pay-off. It's a strange flaw for a film which is so marvellously imaginative in so many ways, but that's what it comes down to. If a screenplay is going to be fixated on the history and purpose of storytelling, the stories within it have to be better.

          ★★★☆☆

          Three Thousand Years of Longing premiered at the Cannes Film Festival

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          France24 - World

          Sahel: The Islamic State on the offensive again, how do Mali and Niger reply ?

          Issued on: 24/05/2022 - 15:02Modified: 24/05/2022 - 15:31

          Wassim NASR

          The Islamic State group intensifies its attacks on civilians in Mali and Niger. How do these countries reply? Wassim Nasr tells us more.

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          La Marine nationale envisage de doter certains de ses sémaphores de mini-drones aériens Aliaca

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          En février 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle venait de commander 11 systèmes de mini-drones Marine [SMD-M] auprès du constructeur français Survy Copter, filiale d’Airbus. Le montant du contrat, signé dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, s’élevait à près de 20 millions d’euros.

          Dans le détail, le SMD-M se compose de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés au moyen d’une catapulte et récupérés par un filet, ainsi que d’une station de contrôle. Déployables en moins de quinze minutes par deux opérateurs, ces appareils à propulsion électrique, dotés d’une autonomie de 3 heures pour un rayon d’action de 27 nautiques, sont déstinés aux patrouilleurs de haute-mer [PHM, ex-Avisos], aux frégates légères furtives [FLF] de type La Fayette, aux frégates de surveillance et aux futurs patrouilleurs océaniques.

          Pour la Marine nationale, il s’agit de pouvoir doter ces bâtiments – qui ne sont pas toujours dotés d’hélicoptères – de « capteurs déportés » afin de renforcer leurs capacités de détection et de surveillance pour leurs missions relevant de la posture permanente de sauvegarde maritime. Ce qui va de la police des pêches à la surveillance du trafic maritime en passant par la lutte anti-pollution ou encore la recherche et le sauvetage.

          Un peu plus d’un an après la signature du contrat, les premiers SMD-M ont été livrés à la Marine, qui, sans tarder, a lancé la phase d’évaluation opérationnelle [EVALOPS] en vue de déclarer une première capacité opérationnelle d’ici septembre prochain.

          Cette EVALOPS est conduite par des télé-pilotes du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], depuis le PHM Commandant Bouan, actuellement en mission en Méditerranée occidentale.

          Depuis un mois, précise la Marine nationale, les mini-drones Aliaca embarqués à bord de ce patrouilleur de haute-mer ont effectué « trente heures de vols expérimentaux visant à caractériser les limites et les potentialités de [leur] usage opérationnel ». Et, visiblement, ils donnent satisfaction pour le moment, en particulier pour les missions de police des pêches.

          Ce système « montre sa plus-value », assure la Marine. « Pendant que la PHM surveille une zone en effectuant des interrogations VHF ou en conduisant une visite, le drone peut dans le même temps investiguer des zones plus lointaines afin d’identifier les bâtiments de pêches à des distances supérieures aux portées radar et caractériser des actions de pêches par flux vidéo en temps réel. Il offre ainsi au PHM une allonge informationnelle, qui lui permet de démultiplier son efficacité pour se diriger au bon endroit et au bon moment sur des clients d’intérêt », explique-t-elle.

          Par ailleurs, s’il est destiné prioritairement aux navires de surface qui ne bénéficieront pas de l’apport du Système de drone aérien pour la Marine [SDAM], actuellement en cours de développement, le SMD-M pourrait équiper des sémaphores à moyen terme. La Marine en compte 59 en métropole… Pour rappel, l’une de leurs missions est de surveiller le trafic maritime et de signaler, le cas échéant, toute infraction aux réglementations relatives à la navigation et à la pêche.

          Photo : Marine nationale

          La Marine nationale envisage de doter certains de ses sémaphores de mini-drones aériens Aliaca

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          En février 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle venait de commander 11 systèmes de mini-drones Marine [SMD-M] auprès du constructeur français Survy Copter, filiale d’Airbus. Le montant du contrat, signé dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, s’élevait à près de 20 millions d’euros.

          Dans le détail, le SMD-M se compose de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés au moyen d’une catapulte et récupérés par un filet, ainsi que d’une station de contrôle. Déployables en moins de quinze minutes par deux opérateurs, ces appareils à propulsion électrique, dotés d’une autonomie de 3 heures pour un rayon d’action de 27 nautiques, sont déstinés aux patrouilleurs de haute-mer [PHM, ex-Avisos], aux frégates légères furtives [FLF] de type La Fayette, aux frégates de surveillance et aux futurs patrouilleurs océaniques.

          Pour la Marine nationale, il s’agit de pouvoir doter ces bâtiments – qui ne sont pas toujours dotés d’hélicoptères – de « capteurs déportés » afin de renforcer leurs capacités de détection et de surveillance pour leurs missions relevant de la posture permanente de sauvegarde maritime. Ce qui va de la police des pêches à la surveillance du trafic maritime en passant par la lutte anti-pollution ou encore la recherche et le sauvetage.

          Un peu plus d’un an après la signature du contrat, les premiers SMD-M ont été livrés à la Marine, qui, sans tarder, a lancé la phase d’évaluation opérationnelle [EVALOPS] en vue de déclarer une première capacité opérationnelle d’ici septembre prochain.

          Cette EVALOPS est conduite par des télé-pilotes du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], depuis le PHM Commandant Bouan, actuellement en mission en Méditerranée occidentale.

          Depuis un mois, précise la Marine nationale, les mini-drones Aliaca embarqués à bord de ce patrouilleur de haute-mer ont effectué « trente heures de vols expérimentaux visant à caractériser les limites et les potentialités de [leur] usage opérationnel ». Et, visiblement, ils donnent satisfaction pour le moment, en particulier pour les missions de police des pêches.

          Ce système « montre sa plus-value », assure la Marine. « Pendant que la PHM surveille une zone en effectuant des interrogations VHF ou en conduisant une visite, le drone peut dans le même temps investiguer des zones plus lointaines afin d’identifier les bâtiments de pêches à des distances supérieures aux portées radar et caractériser des actions de pêches par flux vidéo en temps réel. Il offre ainsi au PHM une allonge informationnelle, qui lui permet de démultiplier son efficacité pour se diriger au bon endroit et au bon moment sur des clients d’intérêt », explique-t-elle.

          Par ailleurs, s’il est destiné prioritairement aux navires de surface qui ne bénéficieront pas de l’apport du Système de drone aérien pour la Marine [SDAM], actuellement en cours de développement, le SMD-M pourrait équiper des sémaphores à moyen terme. La Marine en compte 59 en métropole… Pour rappel, l’une de leurs missions est de surveiller le trafic maritime et de signaler, le cas échéant, toute infraction aux réglementations relatives à la navigation et à la pêche.

          Photo : Marine nationale

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          En février 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle venait de commander 11 systèmes de mini-drones Marine [SMD-M] auprès du constructeur français Survy Copter, filiale d’Airbus. Le montant du contrat, signé dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, s’élevait à près de 20 millions d’euros.

          Dans le détail, le SMD-M se compose de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés au moyen d’une catapulte et récupérés par un filet, ainsi que d’une station de contrôle. Déployables en moins de quinze minutes par deux opérateurs, ces appareils à propulsion électrique, dotés d’une autonomie de 3 heures pour un rayon d’action de 27 nautiques, sont déstinés aux patrouilleurs de haute-mer [PHM, ex-Avisos], aux frégates légères furtives [FLF] de type La Fayette, aux frégates de surveillance et aux futurs patrouilleurs océaniques.

          Pour la Marine nationale, il s’agit de pouvoir doter ces bâtiments – qui ne sont pas toujours dotés d’hélicoptères – de « capteurs déportés » afin de renforcer leurs capacités de détection et de surveillance pour leurs missions relevant de la posture permanente de sauvegarde maritime. Ce qui va de la police des pêches à la surveillance du trafic maritime en passant par la lutte anti-pollution ou encore la recherche et le sauvetage.

          Un peu plus d’un an après la signature du contrat, les premiers SMD-M ont été livrés à la Marine, qui, sans tarder, a lancé la phase d’évaluation opérationnelle [EVALOPS] en vue de déclarer une première capacité opérationnelle d’ici septembre prochain.

          Cette EVALOPS est conduite par des télé-pilotes du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], depuis le PHM Commandant Bouan, actuellement en mission en Méditerranée occidentale.

          Depuis un mois, précise la Marine nationale, les mini-drones Aliaca embarqués à bord de ce patrouilleur de haute-mer ont effectué « trente heures de vols expérimentaux visant à caractériser les limites et les potentialités de [leur] usage opérationnel ». Et, visiblement, ils donnent satisfaction pour le moment, en particulier pour les missions de police des pêches.

          Ce système « montre sa plus-value », assure la Marine. « Pendant que la PHM surveille une zone en effectuant des interrogations VHF ou en conduisant une visite, le drone peut dans le même temps investiguer des zones plus lointaines afin d’identifier les bâtiments de pêches à des distances supérieures aux portées radar et caractériser des actions de pêches par flux vidéo en temps réel. Il offre ainsi au PHM une allonge informationnelle, qui lui permet de démultiplier son efficacité pour se diriger au bon endroit et au bon moment sur des clients d’intérêt », explique-t-elle.

          Par ailleurs, s’il est destiné prioritairement aux navires de surface qui ne bénéficieront pas de l’apport du Système de drone aérien pour la Marine [SDAM], actuellement en cours de développement, le SMD-M pourrait équiper des sémaphores à moyen terme. La Marine en compte 59 en métropole… Pour rappel, l’une de leurs missions est de surveiller le trafic maritime et de signaler, le cas échéant, toute infraction aux réglementations relatives à la navigation et à la pêche.

          Photo : Marine nationale

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          En février 2021, la Direction générale de l’armement [DGA] fit savoir qu’elle venait de commander 11 systèmes de mini-drones Marine [SMD-M] auprès du constructeur français Survy Copter, filiale d’Airbus. Le montant du contrat, signé dans le cadre du plan de soutien à la filière aéronautique dévoilé en juin 2020, s’élevait à près de 20 millions d’euros.

          Dans le détail, le SMD-M se compose de deux mini-drones DVF 2000 Aliaca, lancés au moyen d’une catapulte et récupérés par un filet, ainsi que d’une station de contrôle. Déployables en moins de quinze minutes par deux opérateurs, ces appareils à propulsion électrique, dotés d’une autonomie de 3 heures pour un rayon d’action de 27 nautiques, sont déstinés aux patrouilleurs de haute-mer [PHM, ex-Avisos], aux frégates légères furtives [FLF] de type La Fayette, aux frégates de surveillance et aux futurs patrouilleurs océaniques.

          Pour la Marine nationale, il s’agit de pouvoir doter ces bâtiments – qui ne sont pas toujours dotés d’hélicoptères – de « capteurs déportés » afin de renforcer leurs capacités de détection et de surveillance pour leurs missions relevant de la posture permanente de sauvegarde maritime. Ce qui va de la police des pêches à la surveillance du trafic maritime en passant par la lutte anti-pollution ou encore la recherche et le sauvetage.

          Un peu plus d’un an après la signature du contrat, les premiers SMD-M ont été livrés à la Marine, qui, sans tarder, a lancé la phase d’évaluation opérationnelle [EVALOPS] en vue de déclarer une première capacité opérationnelle d’ici septembre prochain.

          Cette EVALOPS est conduite par des télé-pilotes du Centre d’expérimentations pratiques et de réception de l’aéronautique navale [CEPA/10S], depuis le PHM Commandant Bouan, actuellement en mission en Méditerranée occidentale.

          Depuis un mois, précise la Marine nationale, les mini-drones Aliaca embarqués à bord de ce patrouilleur de haute-mer ont effectué « trente heures de vols expérimentaux visant à caractériser les limites et les potentialités de [leur] usage opérationnel ». Et, visiblement, ils donnent satisfaction pour le moment, en particulier pour les missions de police des pêches.

          Ce système « montre sa plus-value », assure la Marine. « Pendant que la PHM surveille une zone en effectuant des interrogations VHF ou en conduisant une visite, le drone peut dans le même temps investiguer des zones plus lointaines afin d’identifier les bâtiments de pêches à des distances supérieures aux portées radar et caractériser des actions de pêches par flux vidéo en temps réel. Il offre ainsi au PHM une allonge informationnelle, qui lui permet de démultiplier son efficacité pour se diriger au bon endroit et au bon moment sur des clients d’intérêt », explique-t-elle.

          Par ailleurs, s’il est destiné prioritairement aux navires de surface qui ne bénéficieront pas de l’apport du Système de drone aérien pour la Marine [SDAM], actuellement en cours de développement, le SMD-M pourrait équiper des sémaphores à moyen terme. La Marine en compte 59 en métropole… Pour rappel, l’une de leurs missions est de surveiller le trafic maritime et de signaler, le cas échéant, toute infraction aux réglementations relatives à la navigation et à la pêche.

          Photo : Marine nationale

          L'Humanité

          Enseignants : l’avertissement que Pap Ndiaye doit entendre

          Actu

          Éducation. Dévalorisation, perte de sens, envies d’aller voir ailleurs : le 10 e baromètre éducation de l’Unsa confirme les dégâts de cinq ans sous Blanquer. Il confirme aussi le rejet du programme Macron, et le besoin d’un changement de politique.

          Olivier Chartrain

          La « confiance », c’était le mot mis en avant en permanence par Jean-Michel Blanquer pendant les cinq longues années de son passage au ministère de l’Éducation nationale. Au point d’appeler « loi pour la confiance » ce texte qui, avait-il promis en arrivant rue de Grenelle, ne porterait pas son nom. Arrivant juste après son départ, le constat est si terrible qu’il doit encore le cingler en plein visage : quand on demande aujourd’hui aux personnels de l’éducation quels sont les mots qui « caractérisent le mieux [leur] état d’esprit », ils sont seulement… 2 % à répondre « la confiance ». C’est le score le plus bas, juste au-dessous de l’optimisme (5 %). Fatigue, colère, résignation et déprime : c’est le quarté des mots qui qualifient le moral des enseignants aujourd’hui, avec respectivement 58 %, 30 %, 28 % et 14 %.

          9 % d’approbation pour la politique de Jean-Michel Blanquer

          C’est la 10 e édition du baromètre Unsa des métiers de l’éducation, de la Recherche et de la Culture, publiée le 23 mai, qui nous l’apprend. Ce n’est pas un sondage, mais un vaste questionnaire annuel, initié en 2013, auquel près de 43 000 professionnels des métiers de l’éducation et de la jeunesse (bien au-delà des seuls enseignants, donc) ont répondu cette année. Ce qui lui donne tout son poids. « Un véritable coup de semonce pour les politiques menées sous le premier quinquennat Macron », commente Frédéric Marchand, le secrétaire général de l’Unsa Éducation. Et un sacré avertissement lancé au nouveau ministre, Pap Ndiaye, quelques jours à peine après sa nomination.

          S’il jette un œil à cette enquête, les dégâts causés par son prédécesseur devraient lui sauter à la figure. Lors de la dernière année du ministère de Najat Vallaud-Belkacem, en 2016, ils n’étaient déjà plus que 26 % à se dire en accord avec la politique menée par cette dernière. Six ans plus tard, il n’en reste plus que… 9 % du même avis. Dont 5 % seulement parmi les enseignants. Tout aussi significatif est l’écart entre la passion et l’engagement des répondants, et leur vécu. Ils sont 92 % à déclarer aimer leur métier, et encore 74 % (contre 80 % en 2017) à se dire heureux de l’exercer. Mais ils ne sont plus qu’un quart (27 %) à ressentir « de la reconnaissance et du respect dans [leur] pratique professionnelle », alors qu’ils étaient 42 % en 2017. Chez les enseignants, ils ne sont même qu’un sur cinq (19 %).

          Dans le même ordre d’idées, 29 % des répondants avouent qu’ils ne trouvent plus de sens à leur mission. Détailler ce résultat est intéressant, puisque le chiffre monte à 33 % chez les enseignants, à 32 % chez les inspecteurs du 2 nd degré (IPR, inspecteurs pédagogiques régionaux) et même à 42 % chez les inspecteurs du 1 er degré (IEN, inspecteurs de l’éducation nationale). C’est le signe que cette fameuse « perte de sens », ressentie par ces agents du service public confrontés à des directives et injonctions qui leur semblent contradictoires avec la nature même de la mission dont ils sont statutairement dépositaires, n’épargne personne. En outre, seulement 10 % des enseignants se déclarent satisfaits de leurs perspectives de carrière, et… 8,5 % estiment que leur rémunération est « à la hauteur de [leur] qualification ».

          Un tiers des enseignants prêts à partir vers le secteur privé

          Résultat, quand on leur demande : « Conseilleriez-vous votre métier à un jeune de votre entourage », seuls 22 % des répondants disent oui – alors qu’en 2017, ils étaient encore 37 % à l’imaginer comme une perspective engageante. Le chiffre tombe à 16 % chez les enseignants. La conséquence de cette situation a déjà fait les gros titres de nombreux médias (dont l’Humanité du 7 avril) : ces professionnels sont de plus en plus nombreux à traduire leur ras-le-bol et leur souffrance en départ. 38 % des répondants au baromètre Unsa sont ainsi prêts à partir pour un autre métier dans la fonction publique, et 29 % pour un autre métier dans le secteur privé. Ces derniers n’étaient que 17 % en 2017 et là encore, c’est chez les enseignants que la proportion s’avère la plus forte : 33 % d’entre eux veulent partir vers le secteur privé hors enseignement.

          Un ministre de l’Éducation nationale digne de ce nom ne manquera pas de se demander comment l’empêcher, en améliorant l’attractivité de ces métiers pour ceux qui les exercent déjà – comme pour ceux qui voudraient s’y projeter. Le baromètre Unsa ne contourne pas la question. Ainsi, quand on leur demande quelles sont les trois améliorations qu’ils jugent prioritaires pour eux-mêmes, les répondants désignent très clairement le pouvoir d’achat (68 %), la charge de travail (45 %) et les perspectives de carrière (41 %). Même question posée quant aux priorités, cette fois, des politiques en matière d’éducation : c’est « le niveau général de connaissance des jeunes » qui se dégage très nettement (48 %), devant leur parcours d’orientation (27 %), « la sécurité et la violence dans les structures scolaires » (25 %) et l’inclusion scolaire (23 %).

          89 % pour un plan de recrutement de 160 000 enseignants

          Et si le nouveau ministre hésite encore sur la conduite à tenir, le questionnaire a aussi invité les professionnels de l’éducation à se prononcer sur « certaines propositions choc des candidat·e·s à la présidentielle ». Ils sont ainsi 52 % à rejeter les carrières au mérite, la fin du collège unique (54 %), ou l’augmentation des frais d’inscription à l’université (88 %). Une majorité relative mais nette (48 % contre, 29 % pour) voit d’un mauvais œil les propositions pour « accroître l’autonomie dans le pilotage » des établissements. Quatre des idées conductrices du programme Macron pour l’éducation sont ainsi mises au tapis : celui qui a accepté d’en conduire la mise en œuvre aurait sans doute tort de mépriser l’avertissement. D’autant que sont en revanche plébiscités la suppression de Parcoursup (50 % favorables, 20 % opposés), la suppression ou le conditionnement du financement public des écoles privées (66 %), et surtout « un plan de recrutement de 160 000 enseignants, 8 000 CPE et 6 000 médecins de l’éducation en 5 ans », qui reçoit 89 % de soutien. Rappel : c’est, à peu de chose près, la proposition phare de la Nupes.

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          Valeurs Actuelles

          Guy Savoy célèbre les vins du château de Fargues

          Je crois à l’avenir du sauternes, un vin plein de nuances et d’énergique douceur, unique dans le monde , ne cesse de clamer Alexandre de Lur Saluces, propriétaire du château de Fargues, situé dans le Bordelais entre Sauternes et Langon. Depuis longtemps, le neveu de Bertrand, celui qui sortit le premier millésime en 1947 en proposant un sauternes 1943, s’est rendu compte que « ce vin a souffert d’une mauvaise image tout à fait injuste, accusé sans nuances d’être trop sucré, trop lourd, en toute ignorance de ce qu’est un vrai sauternes ».

          Ainsi, Alexandre de Lur Saluces et son fils Philippe (16e génération), cogérant de la maison, ont décidé de combattre les idées reçues en voulant faire de leur liquoreux un atout dans la gastronomie. Et rien de tel que de solliciter les chefs triplement étoilés et leurs équipes. Voici Guy Savoy et son chef sommelier, Sylvain Nicolas, qui ont imaginé un déjeuner de saison pour mettre en valeur trois millésimes.

          Les vingt hectares de vignes de Fargues sont dominés par le sémillon (80 %), donnant une élégante robe dorée tirant sur le roux à des vins qui concentrent du gras et de la rondeur. À quoi il faut ajouter le sauvignon blanc (20 %), connu pour sa robe plus claire et ses notes de muscat, enrobées d’acidité et d’une belle suavité.

          Pour commencer le repas, le choix s’est porté sur le millésime 2002, élevé pendant trois mois en fûts de chêne, donnant à la liqueur une couleur splendide d’un jaune or subtilement brillant, et soulignant en bouche des notes de crème brûlée et de pain grillé, ainsi que des arômes d’orange, d’ananas et de coing manifestes. Alchimie réussie avec le foie gras de canard et le veau en croûte, pain de campagne (de chez Lalos) grillé, alliés à un chutney d’oignons et de pruneaux, de jus de veau et à un zeste d’orange. Même vin pour le salpicon de “homard carotte” avec une pointe d’épices, ses ravioles et son jus au safran qui, arrosé d’une bisque savoureuse, rend l’accord harmonieux.

          Autre voyage gustatif avec le millésime 1990 à la robe ambrée, retenu par Sylvain Nicolas pour sa grande concentration et son onctuosité. Ses notes grillées et épicées comme ses saveurs rôties et confites, avec une pointe de caramel, se marient avec une certaine allégresse à la pintade confite et laquée. Magistral accompagnement fait de morilles farcies et d’endives aux fruits secs (raisins et abricot) dont le sucré-amer se conjugue sans crainte avec le sauternes. Verdict du chef sommelier : « Il y a un phénomène qui se produit, comme si l’endive avait absorbé le sucre du vin. »

          Dessert exotique et millésime 1997

          Joli défipour Guillaume Godin, 35 ans, qui après quatorze années où il s’est frotté à la cuisine d’Arnaud Donckele à La Vague d’or à Saint-Tropez, a rejoint Guy Savoy en octobre 2019. Lui aussi a joué le jeu en inventant un dessert exotique pour servir le château de Fargues 1997, au nez de miel et aux arômes de fruits confits et d’agrumes. Voici donc une subtile déclinaison de la mangue, compotée naturelle et sorbet, qui enchante les papilles avec le va-et-vient du millésime 1997 qui nous touche par la touche d’amande au final, révélant une amplitude aromatique. Ainsi, ce dessert termine un déjeuner princier rythmé par un service rigoureux au cœur de l’hôtel de la Monnaie.

          Restaurant Guy Savoy, 11, quai de Conti, Paris VIe. www.guysavoy.com

          Château de Fargues, AOC sauternes, Fargues (Gironde). www.chateaudefargues.com

          Valeurs actuelles Hors Série : Guerre d'Algérie, les derniers secrets

          Livre : Albert Camus et la guerre d'Algérie

          Valeurs actuelles Hors Série : Les secrets de l'Elysée

          France24 - World

          The virtues of France's most remarkable trees

          Issued on: 23/05/2022 - 17:08

          FRANCE 24 Follow

          We take you to discover some of France's most remarkable trees. In the village of Lucheux, in the northern Somme region, two triple-centenarian lime trees have intertwined over time to become one. They have even played a part in village history: for the past 300 years, they have shaped the future of married couples. Meanwhile, in the Seine-et-Marne region east of Paris, a Japanese sophora (pictured) arouses wonder and curiosity in observers. It stands in the grounds of a school for teenagers with learning difficulties, who regularly draw the tree.

          L'Humanité

          400 nouveaux puits de pétrole en Ouganda

          Actu

          Au cœur de l’Afrique des Grands Lacs, les projets pétroliers de TotalEnergies soulèvent une vive contestation.

          Marion d'Allard

          Edwin Mumbere a fait le voyage jusqu’à Paris. Et il n’est « pas venu pour négocier ». « Je suis là pour dire à TotalEnergies de renoncer à ses projets et à ses actionnaires de voter contre », confie ce jeune Ougandais, coordinateur du Centre for Citizens Conserving (Cecic), président, aussi, d’une alliance d’organisations qui luttent, dans son pays, en faveur d’une transition juste.

          Edwin Mumbere est en guerre et ses bêtes noires s’appellent Tilenga et Eacop, deux monumentaux projets pétroliers pilotés par la multinationale en Ouganda et en Tanzanie et dont les conséquences sur les populations, la biodiversité locale et le climat mondial sont dévastatrices. Deux projets interdépendants, sorte d’hydre à deux têtes consistant d’une part à forer 400 puits de pétrole en Ouganda – dont 132 au milieu du parc naturel de Murchison Falls –, d’autre part, à construire un oléoduc pour relier les forages de Tilenga à la côte tanzanienne : l’East African Crude Oil Pipeline (Eacop). Sur 1 443 kilomètres, l’immense serpent de fer, chauffé 24 heures sur 24 à 50 °C, traversera 200 rivières et deux lacs, dont le lac Victoria, plus grande réserve d’eau douce du continent.

          Sur place, depuis des années, la résistance s’organise, malgré la répression. « Au total, 100 000 personnes vont être affectées par ce projet à 10 milliards de dollars », explique Edwin Mumbere. Dans une région où 80 % de la population exploitent la terre à des fins vivrières, les expropriations font des ravages et les compensations prévues ne suffisent souvent pas à racheter un lopin. Pire, « certains paysans ne peuvent déjà plus utiliser leurs terres alors qu’ils n’ont toujours rien reçu de la part de Total », témoigne l’activiste. Une atteinte aux droits humains doublée d’ « une violation de nos droits culturels », poursuit Edwin Mumbere. « En Ouganda, la tribu Alur a pour tradition d’enterrer ses proches autour des habitations. Mais lorsque ces familles sont expropriées, l’État (via des financements de TotalEnergies – NDLR) les reloge ailleurs, dans des maisons collées les unes aux autres, autour desquelles il est impossible de faire reposer les personnes décédées », détaille-t-il. Une violence de plus, religieuse et symbolique, qui s’ajoute aux atteintes à l’environnement, elles aussi dramatiques pour les populations sur place. « Dans le district de Nwoya , les travaux ont déjà commencé. Les éléphants qui vivaient là ont fui et se sont rapprochés des zones habitées. Ils ont détruit des récoltes et deux personnes qui protégeaient leurs terres sont mortes, piétinées », raconte le militant.

          Ce lundi à Paris, Edwin Mumbere, accompagné de Baraka Lenga, spécialiste tanzanien du changement climatique, et de l’ancien évêque de l’église anglicane ­d’Ouganda, Nathan Kyamanya, a été reçu par la direction de TotalEnergies. Les trois membres de l’ONG GreenFaith ont redit leur opposition, répété que Tilenga et Eacop devaient être mis à l’arrêt. « Ils nous ont écoutés », témoigne Edwin Mumbere, mais « les réponses qu’ils ont pu nous donner ne nous ont pas convaincus. » Alors, pour lui, comme pour les autres, l’exigence ne change pas : « Il faut stopper ces projets, arrêter avec l’injustice climatique. » M. d’A.

          pétroleougandatotalEnergies
          BBC

          The sci-fi technology tackling malarial mosquitos

          By Richard Baimbridge and Will SmaleBusiness reporters

          Environmental campaigner Liz O'Neill doesn't mince her words about gene drives - the next generation of genetic modification (GM) technology.

          "It is extremely worrying," says the director of UK anti-GM pressure group, GM Freeze. "To release something that has been specifically created in a laboratory in order to outfight nature, and spread without exception within wild populations, is extraordinary arrogant.

          "And once the genie is out of the bottle, you cannot put it back in."

          The way gene drives work sounds like something from a science fiction novel, but they are already being used in laboratory tests. It is complicated stuff, but here is a simple explanation.

          While standard GM introduces a new, lab-tweaked gene into a organism, gene drive technology goes one stage further. It introduces a gene drive - a lab-created gene that can also automatically replicate itself - that targets and removes a specific natural gene.

          This is how it works: if an animal (parent A) that contains a gene drive mates with one that doesn't (parent B), then in the forming embryo that starts to combine their genetic material, parent A's gene drive immediately gets to work.

          It recognises the natural gene version of itself in the opposite chromosome from parent B, and destroys it, by cutting it out of the DNA chain. Parent B's chromosome then repairs itself - but does so, by copying parent A's gene drive.

          So, the embryo, and the resulting offspring, are all but guaranteed to have the gene drive, rather than a 50% chance with standard GM - because an embryo takes half its genes from each parent.

          Genetic scissors

          Gene drives are created by adding something called Crispr, a programmable DNA sequence, to a gene. This tells it to target the natural version of itself in the DNA of the other parent in the new embryo. The gene drive also contains an enzyme that does the actual cutting.

          So, what is the point of such complex technology? It is hoped that gene drives can be used to greatly reduce the numbers of malarial mosquitos, and other pests or invasive species.

          This process is more effective than standard DNA because as every single offspring has the introduced gene trait it spreads much faster and further.

          One organisation at the forefront of this is Target Malaria, which has developed gene drives that stop mosquitos from producing female offspring. This is important for two reasons - only the females bite, and without females, mosquito numbers will plummet.

          The core aim is to greatly reduce the number of people who die from malaria - of which there were sadly 627,000 in 2020, according to the World Health Organization.

          It could also slash the economic impact of the disease. With 241 million cases in 2020, mostly in Africa, malaria is estimated to cost the continent $12bn (£9.7bn) in reduced economic output every year.

          The financial effect of invasive species - everything from cane toads, to lionfish, brown snakes, fruit flies, zebra mussels, and Japanese knotweed - is even higher. They cost the US and Canada $26bn (£21bn) a year, according to the US Department of Agriculture's National Invasive Species Information Center. Globally, it puts the impact at $1.29tn over the past 50 years.

          Yet, campaigners like Liz O'Neill say that the risks of unforeseen consequences, such as the gene drive leading to harmful and unforeseen mutations and knock-on effects, are too high.

          "Gene drives are GM on steroids supercharged," she says. "Every concern one would have about the use of any genetic modification is exponentially more worrying when talking about gene drives because of how far and wide they are designed to spread."

          New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

          However, while the technology has not yet been authorised for use in the wild, there are no bans against continuing laboratory research into it. After serious debate in 2018, the United Nations Convention on Biodiversity ruled that this may continue.

          Dr Jonathan Kayondo is a principal investigator for Target Malaria in Uganda. He points out that natural gene drives already exist - dominate or "selfish genes" that override weaker ones. He also stresses that in continuing to develop engineered gene drives safety remains the core concern.

          "Malaria is one of the oldest diseases on the planet, and despite decades of efforts, a child still dies of malaria every minute," he says.

          "Innovative approaches are urgently needed as both the malaria mosquito and the malaria parasite are becoming increasingly resistant to current methods. Gene drive approaches could be part of an integrated approach to combat malaria, complementing existing interventions."

          Dr Kayondo adds that Target Malaria is continuing to test gene drives on mosquitos at Imperial College in London, and at Italian research firm, Polo GGB.

          He adds: "The project is proceeding step-by-step, and at each phase the safety of the technology is being evaluated.

          "External scientific advice and independent external risk assessment are being sought for each stage and phase of the research, and the project will not proceed further if evidence of a concern about human, animal health or environmental safety makes the technology unacceptable to participating communities and national governments."

          One of the world's pioneering developers of gene drives is US biologist Kevin Esvelt, an assistant professor at Massachusetts Institute of Technology. He first came up with the technology back in 2013.

          Prof Esvelt says that safety is the main concern, and it is being built into the latest gene drive technology.

          "Given the potential for gene drives to alter entire wild populations and therefore ecosystems, the development of this technology must include robust safeguards and methods of control," he says.

          Prof Esvelt adds that this technology is being provided by something called "daisy chain". This is where a gene drive is designed to become inert after a few generations. Or halving its spread every generation until it eventually stops.

          Using this technology he says it is possible to control and isolate the spread of gene drives.

          "A town could release GM organisms with its boundaries to alter the local population [of a particular organism] while minimally affecting the town next door," he says.

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          Officier réserviste de la Gendarmerie, Sébastien Lecornu sera le prochain ministre des Armées

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

          Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

          Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

          Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

          En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

          Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

          Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

          Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

          Officier réserviste de la Gendarmerie, Sébastien Lecornu sera le prochain ministre des Armées

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

          Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

          Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

          Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

          En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

          Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

          Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

          Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

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          On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

          Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

          Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

          Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

          En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

          Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

          Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

          Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

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          On dit souvent que l’on mesure la qualité d’un ministre des Armées à sa capacité à défendre son budget. Et, malgré des débuts rendus compliqués par une coupe budgétaire de plus de 700 millions d’euros et les remous provoqués par la démission du général Pierre de Villiers, alors chef d’état-major des armées [CEMA], Florence Parly aura « tenu la baraque » lors de ces cinq dernières années, la trajectoire financière définie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25 ayant été respectée à l’euro près.

          Par ailleurs, Mme Parly a lancé plusieurs réformes importantes, comme celle du Maintien en condition opérationnelle [MCO], laquelle donne des résultats encourageants [quoiqu’ils soient encore insuffisants], le Plan Famille, la Nouvelle politique de rémunération des militaires [NPRM], la stratégie spatiale, la stratégie énergétique ou encore la création de l’Agence de l’innovation de la Défense. Et c’est sans oublier les exportations d’équipements militaires, qui ont tutoyé des sommets, la mise en place de l’Initiative européenne d’intervention [IEI], la création du groupement européen de forces spéciales Takuba au sein de la force Barkhane, l’armement des drones, etc.

          Évidemment, tout n’a pas été parfait… Que l’on songe, par exemple, aux difficultés de la coopération industrielle franco-allemande [SCAF, MAWS, Tigre MK3, MGCS], au montant du Fonds européen de Défense [FEDef], bien en deçà des espérances initiales, et à l’affaire des sous-marins australiens. Mais ces revers ne sont pas forcément le fait de Mme Parly… Quoi qu’il en soit, et au-delà des convictions politiques, nombre de ses prédécesseurs ne peuvent pas s’enorgueillir de son bilan.

          Depuis le second tour de l’élection présidentielle, la question était de savoir qui allait être le prochain ministre des Armées d’Emmanuel Macron, la seule certitude étant que Mme Parly ne rempilerait pas… Depuis la nomination d’Elisabeth Borne à la tête du gouvernement Premier ministre, le 16 mai, plusieurs noms ont circulé, dont ceux de Marisol Touraine, Valérie Létard, Clément Beaune, Gérald Darmanin, etc.. Il aura donc fallu attendre quatre jours pour qu’il soit mis fin au suspens…

          En effet, ce 20 mai, colonel de réserve de la Gendarmerie nationale, Sébastien Lecornu a été désigné pour succéder à Florence Parly.

          Fils d’un technicien de l’ex-SNECMA, M. Lecornu, bientôt âgé de 36 ans, aurait voulu devenir militaire… avant de s’engager politiquement. D’abord au sein de l’UMP [futur LR]. Licencié en droit, il devient assistant parlementaire du député Franck Gilard, député de la 5e circonscription de l’Eure, avant d’intégrer le cabinet de Bruno Le Maire, alors secrétaire d’État aux Affaires européennes. Il le suivra quand celui-ci prendra le portefeuille de l’Agriculture.

          Ce proche de M. Le Maire et de Gérarld Darmanin rejoint le mouvement En Marche d’Emmanuel Macron, après avoir rompu avec François Fillon, dont il était alors le directeur de campagne adjoint. Durant le dernier quinquennat, M. Lecornu a successivement été secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique, ministre chargé des Collectivités territoriales et ministre des outre-Mer.

          Quant à son rapport avec la Gendarmerie, M. Lecornu a été nommé sous-lieutenant de réserve en 2011, puis lieutenant un an plus tard. Comme l’autorise l’article L4221-3 du code de la Défense, il a été promu colonel la réserve opérationnelle au titre des spécialistes à l’âge de seulement 31 ans. Selon L’Essor de la gendarmerie, « il a été nommé très discrètement et sans publication officielle, à l’instar d’Alexandre Benalla [accusé d’avoir violenté un couple de manifestants en mai 2018, ndlr] », qu’il a eu sous ses ordres au sein d’un peloton de réserve.

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          En 2022, changement de nom mais pas de pratiques pour la transnationale : plus de 70 % de ses investissements devraient aller aux énergies fossiles d’ici à 2030. A l’assemblée générale qui se tient ce mercredi à Paris, TotalEnergies doit annoncer près de 7 milliards d’euros pour ses actionnaires. De qui faire taire les dissensions ?

          Marion d'Allard

          Au grand raout des actionnaires de TotalEnergies, c’est en général la bonne humeur qui domine. L’assemblée générale du pétrolier français, qui se tient ce mercredi à Paris, ne devrait pas démentir la coutume. Après l’annonce de profits record – 14 milliards d’euros en 2021 – et une hausse de 46 % de son chiffre d’affaires en un an, la multinationale s’apprête à verser près de 7 milliards d’euros à ses actionnaires.

          Une rentabilité indécente après deux années de pandémie, alors que la guerre en Ukraine menace la stabilité économique et que l’urgence climatique impose aux géants des énergies fossiles un changement radical de braquet. Mais, chez TotalEnergies, la transition écologique semble cantonnée au rang des beaux discours – et d’un changement de nom qui fleure bon le greenwashing.

          Tout miser sur sur le sous-sol

          En dépit de nouveaux investissements fléchés vers les énergies renouvelables, la politique du groupe reste désespérément centrée sur le sous-sol. Jusqu’en 2030, le pétrolier prévoit que plus de 70 % de ses dépenses d’investissements restent dédiées aux énergies fossiles, avec le gaz en tête de gondole et le gaz naturel liquéfié (GNL) – dont le prix de vente a bondi de 82 % en un an – en produit phare.

          Dans les documents internes remis aux actionnaires, la firme expose clairement ses intentions. En 2022, prévoit-elle, le GNL, « second pilier de (la) stratégie de croissance rentable », selon Patrick Pouyanné, PDG du groupe, continuera de remplir les caisses en « générant une croissance structurelle du cash-flow de 1 milliard de dollars » (937 millions d’euros). Et si la hausse de la demande mondiale en GNL est en partie liée à la guerre en Ukraine, TotalEnergies n’a pas pour autant décidé de retirer ses actifs de Russie.

          Pourquoi TotalEnergies s'accroche à ses activités en Russie

          Au contraire. Dans une note publiée il y a quelques semaines, le T-lab (centre d’innovation et de recherche) démontrait que le gaz représentai, à lui seul la moitié des perspectives de développement du groupe, avec 40 % de ses réserves situées en Russie. La multinationale conserve ainsi ses objectifs d’augmenter de 50 % sa production de gaz sur la période 2015-2030 et d’en doubler les ventes entre 2019 et 2030. Pourtant, TotalEnergies l’affirme : son ambition est « de devenir un acteur majeur de la transition énergétique ». Une antinomie plus stratégique qu’il n’y paraît.

          « En plein déni de réalité »

          « Total a peur de voir ses actionnaires partir du fait de son positionnement en contradiction avec les politiques climatiques », expliquait récemment l’économiste Maxime Combes, l’un des auteurs de la note du T-lab. Pour les « fidéliser », la multinationale « leur verse toujours plus de dividendes ». Mais elle tente également de verdir son image.

          Lors de l’assemblée générale, les actionnaires seront d’ailleurs appelés à un vote consultatif sur le « sustainability and climate progress report 2022 » , sorte de plan climat interne censé mettre le groupe sur la voie de la baisse de ses émissions en réponse aux objectifs de neutralité carbone fixés à l’horizon 2050 par l’Agence internationale de l’énergie. Un document qui rend compte, aussi, « des progrès réalisés », affirme la direction.

          Diana Nabiruma, une Ougandaise face à Total

          L’ONG Reclaim Finance a mis son nez dedans, et ses conclusions sont sans appel : « TotalEnergies multiplie les engagements à géométrie variable pour mieux masquer l’absence complète d’objectifs », estime Guillaume Pottier, chargé de campagne pour l’organisation. « En plein déni de réalité face à l’urgence climatique, il prévoit une baisse insignifiante de ses émissions réelles », poursuit-il.

          Entourloupe sur les normes

          Reclaim Finance démontre ainsi que le pétrolier s’en sort en jouant sur les mots, ou plutôt sur les normes. « TotalEnergies prend soin d’indiquer qu’il atteindra la neutralité carbone d’ici à 2050 sur son Scope 3 », explique l’ONG. Un détail révélateur. Car les émissions de gaz à effet de serre sont segmentées en trois catégories : les émissions directes de l’entreprise – Scope 1 –, les émissions indirectes liées au processus de production – Scope 2 – et enfin toutes les émissions indirectes, qui ne reposent donc pas sur la seule responsabilité de l’entreprise – Scope 3. En n’évoquant que cette dernière catégorie, TotalEnergies « rejette la responsabilité de la transition sur ses clients », résume Reclaim Finance.

          400 nouveaux puits de pétrole en Ouganda

          Le modèle « vert » défendu par TotalEnergies repose, enfin, sur la compensation carbone et sur la capture directe de CO2 – y compris sur les centrales à gaz. Une technologie encore immature mais dont le groupe compte bien, à terme, tirer profit en « utilisant le CO2 capturé pour produire de nouveaux carburants aériens », prévient Reclaim Finance. La boucle est bouclée.

          totalEnergieshydrocarburestransition énergétiquepétroliers
          BBC

          Nigeria's facial scars: The last generation

          By Nduka OrjinmoBBC News, Abuja

          Facial scarification was once popular across Nigeria.

          Deep cuts, usually on both cheeks or the forehead, were carved on children by families and communities, mostly as a mark of identity.

          The marks also held stories of pain, reincarnations and beauty.

          The practice, however, has been fading away since a federal law banned all forms of child mutilation in 2003.

          So the current bearers of facial marks are the last generation - their facial stripes as varied as Nigeria's many ethnic groups.

          The 15 slashes on the face of Inaolaji Akeem (above) identify him as someone from the Owu kingdom in Nigeria's south-western Ogun state.

          Mr Akeem is royal-born, so he has long stripes on his face.

          "It is like a football jersey," he quips, adding that they made him popular in the local market.

          On a serious note, Mr Akeem says he regards the scars as sacred, and does not believe people should mark their faces just for beautification.

          This need for identification through facial marks was also strong in northern Nigeria, especially among the Gobir people of Sokoto state.

          Ibrahim Makkuwana's ancestors, pastoralists from Gubur in present-day Sokoto, did not have facial marks. But, he said, as they moved around looking for farming land, "they fought many battles and conquered many places".

          They then decided to make distinctive marks on their cheeks, "akin to the ones their animals had, which would help them in identifying their kinsmen during battles", Mr Makkuwana says.

          "That was the origin of our marks," he tells the BBC.

          But there is also a distinction between the Gobirawas.

          Those with six scars on one cheek and seven on the other have both parents from royalty. Those with six marks on both sides have only their mothers from the royal family.

          Then there are the children of butchers, with nine scars on one side and 11 on the other, while those with five and six marks on either side trace their lineage to hunters.

          As for fishermen, they have distinct marks drawn up to their ears.

          Meanwhile, among the Yorubas and Igbos of southern Nigeria, some marks are linked to life and death.

          There was a belief in their communities that some children were destined to die before puberty.

          Known as Abiku and Ogbanje respectively by the two ethnic groups, these children were believed, by the Yoruba, to belong to a coven of demons living in large iroko and baobab trees.

          It was common for women to lose several children at a young age in succession, and it was thought it was the same child, reappearing again and again to torment their mother.

          Such children were then marked to make them unrecognisable to their spirit mates so they would stay alive.

          Many of these infant deaths are now known to be caused by sickle cell anaemia, an inherited disorder common among black people.

          Yakub Lawal in Ibadan in south-western Oyo state, was marked as an Abiku.

          "This is not my first sojourn to earth, I have been here before," he says.

          "I died thrice, and on my fourth return I was given these marks to stop me from returning to the spirit world," he adds.

          Closely related to stories of the Abiku and Ogbanje are those whose marks are in memory of a departed family member or one who has been "reborn".

          Olawale Fatunbi's four horizontal and three vertical marks were inscribed by his grandmother, who said he was a reincarnation of her late husband, who had those facial scars.

          But Mr Fatunbi wishes he didn't have them.

          "I don't really like them because I see it as child abuse but it is our culture," he says.

          With 16 marks on her face, it is hard to miss Khafiat Adeleke. Even harder to miss is the huge signboard at her shop in Ibadan, where she has taken the moniker, Mejo Mejo (Eight Eight) - to represent the scars on her cheeks.

          "People call me Mejo Mejo from here to Lagos.

          "My grandmother gave them to me because I am an only child," she says.

          Some scars are for beauty.

          Foluke Akinyemi was marked as a child, a deep gorge on each cheek supervised by her dad at the hands of a local circumciser, who also did facial scarring.

          "My father made a decision to give me a mark just for the sake of it and because he thought it was beautiful.

          "It makes me stand out and I thank my parents for giving it to me," she says.

          Ms Akinyemi's story is similar to that of Ramatu Ishyaku from Bauchi, north-east Nigeria, who has tiny whisker-like lacerations on both sides of her mouth.

          "It is for beauty," she says, adding that she also tattooed her face at about the same time.

          As a girl, the whisker-like markings and tattoos were popular in her village and she and her friends went to the local barber to have them, she adds.

          The marks on the face of Taiwo, who only gave her first name, are now fading but the memory of why she was carved still lingers.

          When her twin sister died within weeks of her birth, Taiwo became ill and a traditional healer recommended marking her face to prevent her from joining her twin.

          She became better within days of the scarification, she says, but that has not made her love the marks on her face.

          "It makes you look different from anyone else - I'd rather not have any marks on my face," she said.

          There are also those like Murtala Mohammed in Abuja who don't know the story behind their marks.

          "Almost everyone in my village in Niger state had one, so I never bothered to ask," he says.

          Facial marks were inscribed by local circumcisers and barbers like Umar Wanzam using sharp blades.

          He describes it as a painful experience done without anaesthetics.

          Many of those like Mr Akeem, who were marked as children, agree it was right to stop facial scarification.

          He did not pass on the tradition to his children even before it was outlawed.

          "I love the marks but they belong to a different time and age," he says.

          More about facial scars in West Africa:

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          Vendre dans le nouveau monde du travail

          proposé et financé par

          Publié le : 23/05/2022 - 10:52

          Business Reporter

          Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

          La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

          Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

          Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

          Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

          La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

          Sécurisation des comptes avec le multithreading

          Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

          Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

          Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

          Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

          Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

          Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

          L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

          Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

          Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

          C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

          Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

          Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

          S’adapter au « great reshuffle »

          Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

          « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

          Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

          En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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          Moscou va renforcer son district militaire occidental pour répondre à l’adhésion de la Finlande à l’Otan

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

          « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

          À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

          Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

          En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

          En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

          « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

          Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

          S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

          Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

          Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

          La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

          Moscou va renforcer son district militaire occidental pour répondre à l’adhésion de la Finlande à l’Otan

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

          Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

          Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

          « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

          À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

          Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

          En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

          En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

          « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

          Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

          S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

          Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

          Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

          La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

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          Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

          « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

          À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

          Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

          En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

          En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

          « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

          Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

          S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

          Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

          Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

          La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

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          Ce 20 mai, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a assuré que la conquête de la région [séparatiste] de Louhansk était sur le point d’être achevée, après trois mois de combats contre les forces ukrainiennes.

          « Les unités des forces armées russes, avec les divisions de la milice populaire des républiques populaires de Louhansk et Donetsk, continuent d’accroître le contrôle sur les territoires du Donbass. La ‘libération’ de la république populaire de Loughansk est presque achevée », a en effet affirmé M. Choïgou, dont les apparitions médiatiques ont été rares depuis le 24 février dernier, ce qui a donné lieu à des rumeurs sur son état de santé.

          À noter qu’il en est allé de même pour le général Valeri Gerasimov, le chef d’état-major des forces armées russes, dont l’absence lors des célébrations du « Jour de la Victoire », à Moscou le 9 mai, a été abondamment commentée, certains ayant avancé qu’il avait été blessé lors d’une attaque contre un poste de commandement russe alors établi dans la ville d’Izium. Or, l’intéressé s’est entretenu au téléphone avec son homologue américain, le général Mark Milley, le 19 mai. Ce qui n’était plus arrivé depuis le début de l’offensive russe contre l’Ukraine. Ils ont « discuté de plusieurs sujets de préoccupation liés à la sécurité et sont convenus de maintenir les lignes de communication ouvertes », a indiqué le Pentagone.

          Quoi qu’il en soit, et pour le moment, la conquête de la région de Louhansk paraît être un gain bien maigre au regard de l’ampleur de l’offensive russe… Et surtout de ses conséquences géopolitiques. Si l’objectif était d’empêcher l’elargissement de l’Alliance atlantique à ses frontières, la Russie aura obtenu l’effet inverse…

          En effet, plus que celle de la Suède, l’adhésion de la Finlande à l’Otan – qui reste cependant suspendue à un veto possible de la Turquie – pose un défi d’une toute autre nature pour Moscou étant donné que ce pays partage une frontière de 1300 km avec la Russie.

          En outre, la Finlande offre une capacité d’accueil des troupes de l’Organisation atlantique sans commune mesure avec celle des trois pays baltes, également frontaliers avec la Russie. Cependant, et sur ce point son président, Sauli Niinistö, a dit que son pays veut « rester flexible sur la tenue d’exercices conjoints » avec l’Otan ainsi que le déploiement d’équipements militaires sur son territoire. Et cela afin d’éviter des frictions avec Moscou.

          « La flexibilité, c’est le plus important actuellement. De garder un oeil sur la situation, de ne pas surréagir ou de donner à quiconque de raison de surréagir, tout en étant capable de réagir immédiatement », a en effet expliqué M. Niinistö, à l’issue d’un entretien avec son homologue américain, Joe Biden, le 19 mai.

          Cela étant, si la candidature de la Finlande est acceptée, alors l’Otan sera à deux pas du port militaire de Mourmansk, siège de la Flotte russe du Nord. Or, celui est essentiel à la stratégie de Moscou pour le Grand Nord et il offre un accès direct à l’Atlantique. En outre, l’Alliance pourrait couper la Russie de la mer Baltique, ce qui aurait pour conséquence d’entraver les échanges commerciaux avec l’Europe ainsi que les mouvements des forces navales russes. En outre, l’accès à l’enclave de Kaliningrad par voie maritime serait empêché. Enfin, Mouscou pourrait estimer que le gazoduc Nord Stream 1, qui part de la ville de Vyborg, finisse par être menacé.

          S’il a qualifié la candidature à l’Otan de la Finlande [et celle de la Suède] « d’erreur », le Kremlin a cependant estimé qu’elle n’allait « pas constituer une menace immédiate » pour la Russie. Cependant, a prévenu le président russe, Vladimir Poutine, « le déploiement d’infrastructures militaires [de l’Otan] sur les territoires de ces pays entraînera bien sûr une réponse ».

          Finalement, et sans attendre l’admission officielle de la Finlande et de la Suède au sein de l’Otan, Moscou a d’ores et déjà pris des mesures « militaro-techniques ».

          Ainsi, M. Choïgou a annoncé la création de douze nouvelles bases militaires dans le district militaire de l’Ouest afin de faire face à la « croissance des menaces militaires aux frontières russe » comme l’illustrent, selon lui, les manoeuvres « Defender Europe », actuellement en cours, ainsi que la hausse du nombre de vols de bombardiers stratégiques américains en Europe et les déploiements de navires de l’US Navy dans la région de la Baltique, en particulier le long du secteur de Kaliningrad.

          La création de ces douze nouvelles bases, d’ici la fin de cette année, sera « synchronisée avec la fournitures d’armes et d’équipements modernes aux troupes », a assuré M. Choïgou, sans donner plus de détails sur les capacités appelées à être ainsi renforcées.

          L'Humanité

          Malgré la pluie, la sécheresse guette toujours

          Actu

          Cet été, il fera chaud et l’eau manquera. Une majorité de départements devraient bientôt connaître un important stress hydrique.

          Emilio Meslet

          La pluie est de retour sur une grande partie du territoire. Et, malgré l’approche de la période estivale, où soleil et chaleur riment avec beau temps, la récente arrivée des précipitations est une excellente nouvelle, notamment pour les agriculteurs qui manquent d’eau. En effet, la France a connu un épisode de chaleur exceptionnel, qui vient de s’achever après trente-huit jours au-delà des normales saisonnières. Un record. Il est « fort probable », d’après Météo France, que le mois de mai 2022 devienne le mois de mai le plus chaud depuis l’après-guerre. Un tel phénomène, couplé au manque de précipitations observé depuis le début de l’année (- 20 % par rapport aux moyennes connues entre 1981 et 2010), a conduit à « assécher grandement les sols », affirme Simon Mittelberger, climatologue à Météo France. Les récentes précipitations vont donc « réhumidifier les sols » sans pour autant écarter le risque de sécheresse. « Les sols resteront secs malgré tout », assure le spécialiste, un « événement exceptionnel » qui a forcé de nombreuses préfectures à imposer des restrictions en matière de consommation d’eau .

          Selon une cartographie du Comité d’anticipation et de suivi hydrologique (Cash), l’éventualité d’une sécheresse est jugée « très probable » d’ici à la fin de l’été dans 22 départements et « probable » sur la majorité du pays. Jusqu’alors, la région Paca et l’ex-région Poitou-Charentes étaient les plus touchées par le stress hydrique, mais la problématique s’étend peu à peu à toute la moitié nord, ainsi qu’à la région Auvergne-Rhône-Alpes. « À l’échelle de la France, l’actuel état des sols est celui qu’on rencontre habituellement début juillet », constate Simon Mittelberger. Si bien que les prévisions pour l’été inquiètent. « Pour les trois prochains mois, le scénario le plus probable est celui d’un été plus chaud que la normale dans toute la France et plus sec que la normale dans la moitié Sud », prédit le climatologue. « Face à la sécheresse, prévient le Cash, économiser l’eau doit être l’affaire de tous. (…) Chacun peut agir. »

          sécheresseeaumétéo france
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          Le ministère britannique de la Défense lance un appel d’offres pour remplacer ses hélicoptères Puma

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

          Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

          Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

          Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

          En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

          Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

          Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

          Le ministère britannique de la Défense lance un appel d’offres pour remplacer ses hélicoptères Puma

          par Laurent Lagneau · 20 mai 2022

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          Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

          Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

          Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

          Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

          En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

          Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

          Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

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          Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

          Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

          Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

          Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

          En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

          Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

          Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

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          Bien que modernisés au début des années 2010, les 23 hélicoptères Puma HC2 de la Royal Air Force [RAF], assemblés par Westland et mis en service en 1972, arriveront bientôt au bout de leur potentiel. Aussi, le ministère britannique de la Défense [MoD] a mis en balance deux options : les remplacer sans tarder ou prolonger leur durée de vie opérationnelle dans l’attente de rejoindre le programme américain FLRAA [Future Long-Range Assault Aircraft], pour lequel le tandem Sikorsky/Boeing et Bell Helicopters sont en lice, avec respectivement le SB>1 Defiant et V-280 Valor.

          Finalement, c’est la première solution qui a été choisie, comme le laissait d’ailleurs présager la revue stratégique de défense et de sécurité, publiée par Londres en mars 2021. Ainsi, le MoD a lancé un appel d’offres pour se procurer 44 nouveaux hélicoptères multi-rôle de transport moyen, l’idée étant de remplacer non seulement les Puma HC2 mais aussi trois autres types d’appareils, dont les cinq Bell 212 et les six Dauphin II de l’Army Air Corps ainsi que les trois Bell 412 [Bell Griffin HAR2] exploités par la RAF à Chypre.

          un appel d’offres

          Selon les termes de l’appel d’offres, le MoD prévoit d’investir jusqu’à 1 milliard de livres sterling dans ce programme.

          Ces hélicoptères « seront exploités conjointement par l’Army Air Corps et la RAF sous l’autorité du Joint Helicopter Command et pourront ête déployés rapidement », notamment sur des « terrains difficilement accessibles pour les hélicoptères de transport lourd », avait récemment expliqué la British Army.

          En remplaçant quatre types d’appareils par un seul, le MoD entend rationnaliser sa flotte d’hélicoptères, ce qui permettra de faciliter leur maintenance, de mutualiser la formation des équipages et de gagner en flexibilité opérationnelle.

          Au moins trois industriels sont pressentis pour participer à cette procédure. Ainsi, Airbus Helicopters devrait proposer le H175M, la version militarisée du H175, initialement développé pour le marché civil. En cas de succès, les appareils seraient assemblés à Broughton [Pays de Galle]. L’italien Leonardo mise sur le AW149, qui, s’il est retenu, serait produit à Yeovil [Angleterre]. Les constructeurs américains lorgnent évidemment sur ce marché, Bell Textron ayant fait savoir qu’il soumettrait la candidature de son Bell 525 Relentless tandis que Sikorsky proposera le S-70M.

          Quoi qu’il en soit, le renouvellement des hélicoptères en service au sein des forces britanniques va donc se poursuivre… La RAF attend 14 hélicoptères CH-47F Chinook de dernieère génération et le remplacement des AH-64 Apache par des AH-64E Guardian est en cours. Quant à l’Army Air Corps, ses appareils de type Gazelle seront remplacés par 30 H135M commandés auprès d’Airbus.

          France24 - World

          Australia's federal election: Climate change becomes top concern for voters

          Issued on: 17/05/2022 - 12:24

          Sonia BARITELLO Follow

          Australia is counting down to its next federal election on May 21. The environmental crisis is high on voters' minds and smaller parties and independents are gaining momentum by riding a wave of disillusionment over the conservative coalition's lack of climate action. With a hung parliament looking likely, these minor players could force the traditional parties to do more to tackle global warming. Climate change is an increasingly hot-button issue since the country's devastating bushfires of 2019-20. Our correspondents Richelle Harrison Plesse and Gregory Plesse report.

          Meanwhile, the price of wheat has hit record highs globally in the wake of the war in Ukraine and India's recent decision to ban exports. The country was supposed to fill the gap in supply caused by the disruptions in Eastern Europe, but it has food security concerns of its own due to rising global prices as well as a heatwave that has damaged crops and reduced output. 

          Finally, South Korean K-pop juggernauts BTS are at the centre of a national debate over military service. All able-bodied males in the country must enlist in the armed forces for two years before they turn 30, an age the oldest member of BTS will reach in December. The country's culture minister wants to exempt the band from service and find another way for the superstars to serve their country. But some South Koreans are angry at the proposal.

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          Women voters could swing Australian election result

          ‘Blindsided’ Australia slams UN recommendation to list Great Barrier Reef as ‘in danger’

          Thousands evacuated in Australia's worst floods in decades

          BBC

          Focus on female farmers in Northumberland and the Scottish Borders

          By Matthew TuckerBBC News

          Award-winning documentary photographer Joanne Coates has created an exhibition featuring portraits of women in agriculture across Northumberland and the Scottish Borders.

          A collaboration with more than 40 women, Daughters of the Soil explores questions around land inheritance, farming stereotypes and the history of who has traditionally worked the land.

          "The project offered the opportunity to chronicle the lives and stories of these women," explains Ms Coates.

          "Women aren't as visible as men on farms but we are seeing them more.

          "The female workforce are driving tractors, having a social-media presence and can be seen on TV, but they don't often inherit land or work in leadership positions."

          The photo exhibition is being displayed at The Gymnasium Gallery, in Berwick-upon-Tweed, until 5 June.

          Ms Coates visited 34 farms, drawing on her personal connection of having previously worked on one.

          She still does occasional shifts milking cows in the northern Yorkshire Dales.

          While in residency with the Maltings and Newcastle University's Centre for Rural Economy (CRE) and Institute for Creative Arts Practice, Ms Coates worked with Prof Sally Shortall, whose research focuses on gender relations in agriculture.

          According to Prof Shortall, women make up just 15% of the farming industry in the UK, their contributions often overlooked as they deal with barriers such as access to land, class, motherhood, and a lack of clear leadership roles.

          Here are five of the farmers photographed and interviewed by Ms Coates.

          Anna

          The sign outside the farm run by Anna in north Northumberland still reads L Smales and Sons Ltd.

          But it is Anna, her mother and sister who look after it.

          She has worked there since she was a child, later leaving for university, earning a degree in organic farming and also working as an accountant.

          "I really enjoyed growing up on the farm," she says. "I think it gave me opportunities other children or young people don't have.

          "It was me who was always outside helping dad. I was managing the grains storage at age 12.

          "It's not what I have done my whole career but it's what I always anticipated ending up doing."

          The business switched to organic farming in 1998 and now produces organic wheat.

          The family and the farm suffered a huge loss when Anna's father died 16 years ago, forcing them to step in and do what was needed to manage the land.

          Ms Coates visited the farm on the day Anna was due to give birth to her second child, while she was still working on the farm.

          They met again nine months later, after Rosie had been born and was accompanying her mum on farm duties.

          Annabel

          Annabel, 31, an arable and beef farmer, works on her family's farm in the Scottish Borders, managing 2,500 acres along the Berwickshire coast with her father, Will.

          She also runs St Abbs Pumpkin Patch.

          Annabel studied geology and gained experience of farm management while working on other farms in Lincolnshire and Northumberland.

          She is a strong advocate of women and young people in farming.

          "A mix of males and females in the workplace creates a good balance, and this produces beneficial results," she says.

          "With the shortage of labour becoming a major challenge in UK agriculture, it has never been more important to encourage all young people into the industry.

          "There are more and more women taking on agricultural roles within many different businesses. This is exciting and a step in the right direction."

          Paula

          Paula works at Mill Pond Flower Farm in Foulden village in the Scottish Borders.

          Flower farming is one of the exceptions in the industry because the majority of farmers are female.

          Paula didn't start out farming. She comes from a city, not an agriculture background.

          But 10 years ago, she and her husband, Ray, took a gamble on something new. They had to learn flower farming skills from scratch and now run an established flower farm.

          "Being a woman in farming is doing what I'm good at - using all my skills and making a living from the earth," she says.

          "It's important different people get to farm because we need diversity to make our growing systems strong and resilient, to be able to adapt to change."

          "Diversity in people, plants and wildlife is essential for us all to thrive."

          Kirstie

          Kirstie and her husband, Kevin, also farm in the Scottish borders, where they have a flock of Cheviot sheep.

          They farm on rented land, meaning they can't plan ahead for the future.

          They are working towards owning their own farm, but land access remains one of the main barriers to working in agriculture.

          Kirstie's father was a farm manager in the Scottish Borders and she grew up getting stuck in and helping him.

          "You could tell when it was lambing time because I wasn't in school," she says.

          "Where were you last week? Oh it was lambing time."

          Her husband is a shepherd and is often away, meaning Kirstie has to be there for any emergencies.

          "Between us it's a 50-50 decision. Fifty-fifty in the money so it should be 50-50 in the decisions," she says.

          Fransje

          As a teenager, Fransje worked milking cows in Holland, where she met her husband, Peter, a cheesemaker.

          For most of her life she worked as an occupational therapist.

          After moving to the UK, Fransje helped out with lambing at farms near where she lived in Northumberland.

          When the chance arose to own a small plot of land close to their home, Peter and Fransje assembled their own herd of Shetland sheep.

          Fransje learned how to shear and sells the fleeces locally.

          "Having both women and men farm adds diversity in the approach to animal and land management," she says.

          "Personally, to be a woman who farms, gives a purpose to my natural drive to nurture, whether that be animals, trees, water, grass, soil."

          All pictures are subject to copyright.

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          Isla Grande, la isla en Panamá de la que nunca escuchaste hablar

          PANAMÁ

          A pesar de su nombre, este es un pequeño vergel caribeño donde relajarse entre vegetación salvaje y verde, aguas muy azules y música 'reggae'

          Un vergel de colores calientes bajo lianas salvajes, sobre aguas cristalinas, con el sonido del reggae como telón de fondo. Isla Grande —que de extensa tiene poco, se recorre en 20 minutos de punta a punta— es un secreto que florece en el mar Caribe, a unos 120 kilómetros al norte de Ciudad de Panamá. Llegar hasta ella es ya una pequeña aventura. No queda otro remedio que ir en lancha desde el muelle de La Guaira, que pertenece, al igual que la isla, a la provincia de Colón donde está el parque nacional de Portobelo. Desde la capital de Panamá hay un autobús que sale hacia Colón con transbordo en Sabanitas, de donde parte el autobús a La Guaira. Una vez allí, la lancha —el precio varía según el momento del día entre unos 3 y 10 euros— se dirige a la zona de la isla que se desea. 

          Aquí no hay carreteras ni coches, y un único sendero de tierra atraviesa de este a oeste el sur de la isla, que está en su mayoría cubierta de vegetación. Esta avenida se alarga desde la playa de La Punta, al oeste, hasta el faro Eiffel, una estructura de acero de 30 metros de altura construida en 1893 en el extremo noreste, desde el que se abarca toda la isla, los pueblos de La Guayra y Juan Gallego, en Tierra Firme, y las islas de Linton, Cabra y Tambor. 

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          El norte de Isla Grande, conocido popularmente como la “zona de banana,” es más tranquilo que el sur. Es ideal para pasear por senderos entre la vegetación tropical o bañarse en playas solitarias, aunque el mar es poco profundo. En esta zona se han celebrado campeonatos mundiales de surf. Pero bajo las olas se esconde un arrecife de coral cortante, por lo que surfear aquí requiere un alto nivel. Eso sí, las aguas que rodean este enclave son ideales para el esnórquel y descubrir desde langostas, peces globos y morenas hasta delfines, corvinas o peces mariposa. 

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          Bajando por el sendero desde el faro se llega en pocos minutos a unos muelles de madera. En medio de la bahía, anclada al fondo marino, se alza la cruz de cemento del Cristo Negro de los Corales. Según la leyenda, un militar en silla de ruedas le pidió recuperar la movilidad y volvió a caminar. Mandó entonces construir esta escultura que parece observar a todo aquel que se acerque al islote. Desde allí, el sendero recorre la costa sur, la zona más animada, hasta la playa de La Punta. Aunque es habitual ver bañistas en los pequeños arenales que hay entre los muelles, hoteles y restaurantes, solo en La Punta hay zonas delimitadas para el baño, por lo que hay que tener cuidado con los botes a motor. 

          Se trata de un paseo al más puro estilo caribeño. Los restaurantes y los hoteles se entremezclan con casas bajas con tejados de vivos colores: azul Klein, rojo amanecer, verde, ámbar... De los aleros cuelgan móviles infantiles hechos de conchas y piedras encontradas en la arena, que suenan con la brisa. En las pequeñas terrazas, a pie de sendero, los vecinos conversan apoyados en los resquicios de las puertas. La isla tiene poco turismo internacional, pero sí local, sobre todo en la temporada de clima seco (de diciembre a abril). 

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          En la parte del sendero que da al mar y a los muelles se arriman las barcas pintadas de colores eléctricos. Recuerdan a los autobuses escolares, tuneados al más puro estilo americano, que circulan por las carreteras panameñas. Árboles y flores tropicales se asoman desde la selva. Y la música —cumbia, reggae y reguetón— suena a todas horas animando el alma. 

          El camino desemboca en la playa de La Punta. Hay una zona privada perteneciente al hotel Isla Grande, pero algo más allá uno puede dejar sus cosas en la arena blanca, a la sombra de los cocoteros, sumergirse en el agua y contemplar la costa de Tierra Firme, como también se conoce al istmo de Panamá, o, darse la vuelta, y observar la gran arboleda que le observa desde la playa. Un lugar perfecto para ver el sol caer entre sombras naranjas. 

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          Excursiones por las islas colindantes

          Desde Isla Grande parten excursiones en barca por las islas vecinas. Se pueden contratar en los hoteles o seguir las recomendaciones de los isleños. La duración y el precio de la excursión se acuerda con el lanchero. A bordo, la música y una nevera para guardar las bebidas frías convierten el tour en una pequeña fiesta. Por ejemplo, los tours básicos que ofrece Isaac, un rostro conocido del lugar, son el de Mamey por las islas más cercanas que recorre la isla de los Monos, túneles de manglares, una piscina natural donde practicar esnórquel e islas privadas como La Cabra, que pertenece a un multimillonario español. La parada final es Mamey y sus playas paradisíacas. Otra opción es el recorrido por el estero de Venas Azules, en el parque nacional de Portobelo, a 40 minutos en lancha. Este dura todo el día, se hacen las mismas paradas, y, además, se rodea Cacique desde la costa y se hace parada en playa Blanca. 

          Dónde comer

          Como curiosidad, sobre la mesa de todos los restaurantes asoma un bote de salsa anaranjada. Se llama picante chombo y está hecho a base de ají, vinagre, pimientos, cilantro y caldo de pollo. Todos los restaurantes están repartidos en la avenida. Más o menos a la altura del Cristo Negro, se encuentra El rincón del sabor, un bar “para tomar” cuya especialidad son los patacones fritos. Un poco más allá, aparece La casa de la tía—tía es como se llama aquí a las señoras mayores—, en la que venden, para llevar, saus (sopa muy típica de Panamá a base de pezuña de cerdo) y fufu (sopa de marisco). Enfrente, el restaurante Cocotal, con el cántabro Luis López Bueno a la cabeza en la cocina, hace el mejor pargo a la espalda de la isla. Antes de llegar a playa de La Punta está El Palmar, regentado por doña Cristinita, cuyas especialidades son el ceviche —plato emblemático del país— y las canastas de patacones rellenos con camarones. Y para beber y bailar: el Recuerdo de mis padres o el Floating Rum Bar, un bar flotante al que se accede en lancha. 

          Dónde alojarse

          Hay muchas opciones para alojarse en la pequeña Isla Grande, como el Coconut Grove Lodge, al norte de la isla, o los hoteles Cocotal y Sister Moon, en el sur. Y para sumergirse de lleno en la experiencia isleña la mejor opción es La casa de la vida. No está en Google, por lo que uno deberá preguntar a los habitantes de la isla por el escritor que regenta esta vivienda. Alojarse allí un mes entero cuesta 500 dólares (unos 476 euros), pero se puede acordar una estancia más corta con el dueño. Una casita de madera de dos plantas en mitad de la selva, con tres dormitorios, una pequeña cocina y un salón con cuatro hamacas con capacidad para unas siete personas. La planta de arriba tiene vistas a un pequeño brazo de mar que sobresale entre la selva. Existe la posibilidad de toparse con tarántulas, pero también de despertar con el sonido de la lluvia tropical o de las aves autóctonas o encontrarse con grandes cangrejos ermitaños caminando por la arena. 

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          L'Humanité

          Mégabassines : les raisons d'une bataille sur l'eau dans les Deux-Sèvres

          Actu

          La sécheresse précoce qui sévit ce mois de mai remet sur le devant de la scène les conflits liés à la gestion de l’eau. Celui dit des mégabassines, dans les Deux-Sèvres, révèle les failles d’un projet de territoire mal partagé. Explications.

          Marie-Noëlle Bertrand

          Des CRS qui montent la garde au milieu des champs ; des gendarmes qui procèdent, fusil-mitrailleur à la main, aux contrôles à l’entrée des villages ; des manifestants verbalisés ; des installations d’irrigation sabotées ; quelques baffes échangées… Depuis quatre ans, la vallée de la Sèvre niortaise est le théâtre d’un conflit qui vire à la bataille rangée entre agriculteurs.

          Cette querelle-là porte sur l’eau, et n’est déjà plus la première du genre. Du projet de barrage de Sivens, abandonné en 2014, au lac de Caussade, rempli sans autorisation dans le Lot-et-Garonne, les pugilats se multiplient au fur et à mesure que le réchauffement climatique fait sentir ses effets.

          16 retenues de substitution

          Celui qui a explosé dans le sud des Deux-Sèvres porte sur les mégabassines – c’est ainsi que les nomment leurs opposants. Et il n’a pas fini de faire du barouf, en ces temps où l’air chauffe, où les sols flétrissent et où deux questions enflamment les esprits : à qui appartient l’eau qui dort et qui peut décider quoi en faire ?

          L’aridité précoce qui sévit cette année fait rejaillir nationalement une dispute qui, dans les Deux-Sèvres, a éclaté en 2018 avec la signature d’un protocole d’accord autorisant la réalisation de 16 retenues de substitution visant à permettre l’irrigation des cultures en été. « Nous disons depuis quatre ans que ce protocole est une arnaque et que les cotes de remplissage de ces bassines vont mettre les nappes à plat ! » tempête Julien Le Guet, porte-parole du collectif Bassines non merci, qui mène la fronde contre les structures. Il dénonce, surtout, « un accaparement de bien commun au service de l’agriculture intensive ».

          Stocker l’eau durant la saison hivernale

          Portée par la Coop de l’eau 79, société coopérative créée en 2011 par des agriculteurs et rassemblant aujourd’hui 220 adhérents, l’idée, déjà testée dans d’autres départements en France, semble pourtant « frappée au coin du bon sens paysan », note Benoît Grimonprez, juriste et directeur de l’Institut de droit rural de Poitiers. Il s’agit de stocker l’eau durant la saison hivernale, lorsqu’elle est abondante, et de la conserver pour pouvoir arroser les cultures en été. « Puiser moins dans le milieu quand celui-ci est en tension, c’est le principe de la substitution des prélèvements. » Et c’est là l’objet même des « mégabassines », dont une centaine sont en projet en France.

          En France, une grave sécheresse des sols amenée à se reproduire

          « Il ne faut pas les confondre avec d’autres ouvrages, telles les retenues collinaires qui récoltent l’eau de pluie qui ruisselle des terrains vallonnés », insiste Benoît Grimonprez. Destinées aux étendues sans relief, les retenues de substitution pompent, elles, directement dans les nappes phréatiques des volumes qui frisent la centaine de milliers de mètres cubes.

          260 000 mètres cubes à  Mauzé-sur-le-Mignon

          Celles qui ont commencé à percer dans les Deux-Sèvres couvrent ainsi une surface moyenne de 8 hectares, elles sont bordée de digues hautes parfois de 10 mètres et entièrement plastifiées pour les rendre imperméables et déconnectées du milieu naturel en période d’étiage. Le volume de la première et unique à être remplie pour le moment, celle de Mauzé-sur-le-Mignon, atteint les 260 000 mètres cubes, pour une surface de plus de 3 hectares.

          Les exploitations concernées sont essentiellement céréalières ou destinées au fourrage animal, voire consacrées au tabac ou au CBD.

          « Surtout, insiste Julien Le Guet, la disponibilité en eau ne sera plus garantie pour tous en été. » Évoquant ainsi un accaparement des plus gros exploitants aux dépens des plus petits et même de la collectivité dans son ensemble. Le militant s’appuie sur plusieurs documents et la nature des exploitations concernées, essentiellement céréalières ou destinées au fourrage animal, voire consacrées au tabac ou au CBD. « Ces projets seraient sans doute mieux vécus si les cultures irriguées étaient destinées à faire vivre la région. »

          Le militant évoque aussi un rapport commandé par la communauté d’agglomération niortaise en 2020 à un hydrogéologue, dans lequel celui-ci déclare « manquer d’éléments sur le sujet » pour être en mesure de formuler « un avis sur la compatibilité de ce projet de retenues collectives avec la protection du captage (d’eau potable) de Chercoute », situé à proximité.

          Un déficit structurel d’eau dans la Sèvre niortaise

          Julien Le Guet s’appuie enfin sur les données manquantes :  « Nous n’avons jamais obtenu de la CLE (Commission locale de l’eau – NDLR) qu’elle fournisse un document qui devrait tout conditionner : celui déterminant le niveau de volume d’eau prélevable sans impact sur l’environnement et la disponibilité de la ressource », reprend-il. Un défaut inconcevable dans une région chroniquement assoiffée.

          Car la Sèvre niortaise a beau être située à deux pas du Marais poitevin, deuxième principale zone humide de France, elle souffre d’un déficit structurel d’eau au point d’être classée ZRE – zone de répartition des eaux. Dit autrement, la ressource disponible est inférieure aux besoins du territoire, obligeant à prioriser les usages. En dix ans, des volumes accordés à l’irrigation ont été diminués de moitié et devraient continuer à baisser encore d’ici à 2026. Et c’est là que le partage se corse, affirment les opposants aux bassines.

          « L’équivalent d’une piscine municipale »

          Validées par l’État et les collectivités locales, les bassines, aujourd’hui, bénéficient de dérogations de remplissage, là où les particuliers ou les irrigants non raccordés n’en ont pas. Pour preuve, avance Julien Le Guet, les arrêtés publiés cet hiver : « La même semaine que les remplissages de plans d’eau étaient interdits, la bassine de Mauzé-sur-le-Mignon était remplie », note-t-il.

          Transition écologique : comment la France prépare la viticulture du futur

          Bénéficier de droits de raccordement aux bassines n’est, en outre, pas chose simple. Rémi, maraîcher et adhérent de la Coop de l’eau depuis 2019 attend ainsi « depuis deux ans, la réponse à une demande de raccordement pour l’une de (s)es parcelles ». Il faut arrêter les positions de posture, rétorque Thierry Boudaud, président de la Coop de l’eau. «  Ces retenues sont, explique-t-il,  l’équivalent d’une piscine municipale au regard d’une multitude de piscines privatives : l’objectif est de mutualiser la ressource. »

          Les volumes de prélèvement, au reste, sont alloués par l’État via les instances locales de l’eau et réévaluées chaque année, à l’inverse de droits d’eau, immuables.  « Il y a de tout parmi les adhérents de la Coop de l’eau, renchérit François Pérotin, un autre de ses administrateurs, des céréaliers autant que des maraîchers, et même des producteurs bio. »

          L'enjeu de la confiance dans les instances existantes

          L’opposition autour de la démarche, de fait, n’est pas aussi tranchée qu’il pourrait paraître. Si le schéma général veut que la FNSEA y adhère et que la Confédération paysanne s’y oppose, la barrière est poreuse et franchie par certains.

          Atelier coopératif. Les agriculteurs prennent en main leurs outils de travail

          « Ce n’est pas tant le stockage qui, en soi, pose problème, estime en résumé Benoît Grimonprez, mais bien ses modalités : quels volumes sont prélevés ? Dans quelles conditions ? Pour quoi faire ? Non seulement les réponses adéquates sont possibles, mais elles peuvent être écrites, noir sur blanc, dans la langue d’un document juridique qui oblige les parties prenantes. »

          Cela appelle, estime-t-il, à construire « de vrais projets de territoires autour de l’eau afin de définir collectivement ce que l’on en fait ». Pour l’heure, les instances existantes sont encore jugées trop soumises aux positions de l’État, et celui-ci trop soumis au système dominant, pour être jugées dignes de confiance.

          eausécheresse
          Opex 360

          Le premier des six hélicoptères H160 destinés à la Marine nationale a été livré à Babcock

          par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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          En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

          Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

          En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

          « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

          The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

          — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

          Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

          Le premier des six hélicoptères H160 destinés à la Marine nationale a été livré à Babcock

          par Laurent Lagneau · 19 mai 2022

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          En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

          Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

          En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

          « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

          The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

          — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

          Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

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          En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

          Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

          En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

          « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

          The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

          — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

          Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

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          En février 2020, le ministère des Armées notifia un contrat à un consortium formé par Airbus Helicopters, Safran Helicopter Engines et Babcock pour la location de quatre hélicoptères H160 destiné à remplacer les Alouette III de la Marine nationale, dont le coût de l’heure de vol a fini par devenir prohibitif, celui étant passé de 5000 à 10000 euros en dix ans. Puis, un an plus tard, la cible a été revue à la hausse, avec deux appareils de plus.

          Il s’agissait de constituer une « flotte intérimaire » devant être complétée par douze Dauphin N3, également loués, cette fois auprès du tandem DCI et Heli-Union, dans l’attente de l’arrivée de l’hélicoptère interarmées léger [HIL] « Guépard », dont la conception repose justement sur celle du H160.

          En février, Airbus Helicopters avait annoncé que le premier H160 en version SAR [recherche et sauvetage] destiné à l’Aéronautique navale venait d’entamer ses essais en vol. Trois mois plus tard, il a été livré à Babcock qui, à son tour, le remettra à la Marine nationale, plus précisément au Centre d’Expérimentations Pratiques et de réception de l’Aéronautique navale [CEPA/10S]. Puis cet appareil prendra ensuite la direction de Lanvéoc-Poulmic, où il sera mis en oeuvre par la Flottille 32F.

          « Félicitations Babcock pour la réception de votre premier H160 . J’ai hâte de voir cet hélicoptère innovant et polyvalent en opération avec la Marine nationale pour l’une des missions les plus exigeantes et essentielles qui soit : la recherche et le sauvetage », a commenté Bruno Even, le Pdg d’Aibus Helicopters, via Twitter.

          The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

          — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

          The #H160 is gearing up for its upcoming maritime search and rescue #SAR ops with the French Navy @MarineNationale. Following the contract signed with @DGA, we have delivered the 1st of 6 🚁 to Babcock who will outfit them with additional mission systems.#MakingMissionsPossible pic.twitter.com/5BCLlGGuWR

          #H160#SAR@MarineNationale@DGA#MakingMissionsPossiblepic.twitter.com/5BCLlGGuWR

          — Airbus Helicopters (@AirbusHeli) May 17, 2022

          May 17, 2022

          Pour rappel, les six H160 loués n’auront pas vocation à embarquer à bord des frégates de la Marine. Légèrement navalisés, ils seront surtout utilisés pour des missions de type SAR à partir de Lanvéoc-Poulmic, Cherbourg et Hyères. Pour cela, ils seront dotés d’une boule optronique Euroflir 400, d’équipements médicaux et d’un bac plongeur. Les modifications seront effectuées par Babcock, dans ses installations du Cannet des Maures.

          France24 - World

          Geothermal energy: A new, green lease of life for old coal mines

          Issued on: 13/05/2022 - 16:24

          Valérie DEKIMPE

          Coal mining has long polluted the natural environment, with devastating consequences. But today, could it be a source of renewable energy? Down to Earth travels to the UK where disused, flooded coal mines are now reservoirs of geothermal energy. 

          Mine water, an untapped source of energy

          Stephen Williams-Dixon has vivid memories of his former life as a miner: a total of 23 years spent working 500 metres underground, at the Dawdon mine in the north-east of England. He remembers the water flowing in the collieries and having to be pumped out.

          "Underground there’s always faults and where you have a fault you get water coming through. That water was a big problem," he explains. 

          "We had to pump water out because you drowned."

          Like Dawdon, coal mines across the UK are no longer in service, and water has slowly infiltrated the abandoned pits. But what could have been a liability has turned out to be an opportunity, giving the old coal mines a new, green lease of life.

          The whole process is fairly straightforward, says Gareth Farr from the British Coal Authority: "Mine water is almost 20°C all year round. Once we abstract the mine water from underground we can then pass it through heat exchangers to recover heat from the water."

          There are now plans to use this source of energy to heat 1,500 new homes in the coastal city of Seaham.

          With some 23,000 pits no longer in use in the UK, there is huge potential in former mines waiting to be unlocked. An estimated 2 billion cubic metres of warm mine water are believed to be occupying old mine shafts, enough to heat millions of homes. This would make mine water one of the UK's largest clean energy sources, but so far it remains underused.

          Geothermal energy, full steam ahead

          Nearby, the city of Gateshead has set itself an ambitious goal: carbon neutrality by 2030. Mine water, and the heat extracted from it, could help it get there. 

          "We have invested £16 million," says John McElroy, a Gateshead Council cabinet member.

          The mine water could become a serious contender to replace carbon-intensive sources of energy like gas, the city's main source of heating fuel, as the UK tries to wean itself off it.

          The government has even pledged that no new gas connections will be built in homes and businesses by 2025.

          "I think it's good money for a green future," says McElroy. He adds: "What we're doing here is amazing (...) Where we were a leader in the industrial revolution 200, 300 years ago, we are now a leader in the green energy revolution of today."

          Coming full circle?

          What if geothermal wells could in turn contain minerals? 

          They've come full circle in France, where alongside their geothermal energy production, they will soon be extracting lithium, a precious resource. 

          It's all happening at the Rittershoffen plant, in the eastern Alsace region. 

          For Christophe Neumann, President of Geothermal at Strasbourg Electricity, this could mark a major turning point: "In this plant alone we could potentially extract up to 2,000 tonnes of lithium per year. That means we would account for 4 percent of global production." 

          Lithium extraction has taken on a strategic dimension, the mineral being a crucial component in the manufacturing of smartphones and batteries for electric vehicles.

          For now, though, the cost of extracting it from geothermal wells means it will be a long time before the process can be scaled up to an industrial level. 

          "No matter what, we know the potential in the Rhine basin is there," Neumann concludes. 

          "It offers a solution, an opportunity for France to be able to source minerals on its soil, and no longer depend on imports of such a strategic mineral for the future." 

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          BBC

          Photos of 1900s Herefordshire life discovered hidden in cupboard

          Photographs of life in Herefordshire in the early 20th Century have gone on display after being found hidden behind wallpaper.

          Richard Jenkins rode around the Golden Valley area of the county taking pictures of weddings, births and celebrations.

          Hundreds of his glass plate negatives were found by his family in a cupboard which had been covered with wallpaper.

          An exhibition of the photos has gone on display in Hereford.

          Mr Jenkins, who was born in 1890 in Newton, on the Herefordshire border with Wales, wanted to be an engineer, his daughter said.

          But he had to take over the family farm and instead channelled his passion into photography.

          His daughter Sylvia Jenkins-Bigglestone said her father had used to travel around the area on his motorcycle and sidecar.

          "I do not know how he would have reacted, if he felt that he would be as well known as this," she added.

          After being discovered, the collection of about 900 photographs was scanned and the plates and photographs are now part of the Herefordshire Archives Collection.

          The exhibition is being held at All Saints Church, Hereford, until 2 July.

          "I would never have thought daddy would be as notorious as he is now and people are so interested in his work," Mrs Jenkins-Bigglestone said.

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          L'Humanité

          Canicule, experts et ministre

          Chronique

          Sylvestre Huet

          Au nord de l’Inde et au Pakistan voisin, les peuples suffoquent. Alors que les pluies de la mousson ne sont pas encore là, des températures extrêmes, de 45 à plus de 50 °C, épuisent les populations, rendent insupportables les durs labeurs des paysans et ouvriers, tuent les plus faibles. Elles frappent également les cultures. Trop sec, trop chaud pour les jeunes blés dont les rendements menacent de s’écrouler. Alors qu’il espérait remplacer l’Ukraine sur les marchés mondiaux, le premier ministre Indien, Narendra Modi, s’est résigné à un embargo sur les exportations de la céréale.

          Question de science : ces températures dévastatrices, ponctuelles et régionales, ont-elles un rapport avec le changement climatique planétaire dû à nos émissions de gaz à effet de serre ? Oui, vient de répondre une étude du service météorologique britannique.

          Les scientifiques du Met Office se sont plongés dans plus de 150 simulations du climat planétaire de 1850 à 2100, réalisées pour le rapport du Giec (1). Ils y ont étudié les températures de cette région du monde durant les mois d’avril et mai. Et recherché les proba­bilités d’une telle canicule précoce dans des simulations intégrant l’intensification de l’effet de serre par nos émissions et dans celles qui font « comme si » ces dernières n’avaient pas existé, ne tenant compte que des seules causes naturelles de variations climatiques.

          Résultat ? Si le climat n’avait pas été modifié par nos émissions de gaz à effet de serre, le temps de retour d’une telle canicule aurait été d’une fois tous les trois siècles. Aujourd’hui, avec un climat planétaire réchauffé de 1,1 °C depuis la fin du XIXe siècle, sa probabilité est cent fois supérieure. Elle peut donc revenir tous les trois ans en moyenne. Quant au futur, à l’horizon 2100, même si l’on suivait un scénario de réduction très sévère de nos émissions, de telles températures surviendraient tous les ans.

          Le résultat donne raison au Giec, qui, dans le dernier ­rapport de son groupe 1, affirme ceci : « Certaines des chaleurs extrêmes de la dernière décennie ne seraient très ­probablement pas survenues sans le réchauffement provoqué par nos émissions de gaz à effet de serre. »

          La politique climatique française est-elle à la hauteur de ce défi ? Macron II vient d’en confier la responsabilité à sa première ministre. Mais si Élisabeth Borne ne fait que poursuivre la politique conduite sous Macron I, cela ne suffira pas.

          la chronique scientifique de sylvestre huet
          BBC

          Deutsche Börse Photography Foundation Prize 2022 winner revealed

          Deana Lawson has won the Deutsche Börse Photography Foundation Prize 2022 for her solo exhibition Centropy.

          Ms Lawson, from Rochester, New York, was awarded the £30,000 prize on Thursday at a ceremony at The Photographers' Gallery in London.

          The annual award recognises artists and projects for their contributions to the world of photography over the past year.

          The photographer, who is a professor of visual arts in the Lewis Center for the Arts at Princeton University, cast models to pose in a style reminiscent of family photographs.

          While the majority of the models are unrelated, she describes them as a "mythological extended family" in images that provide "portals" into other worlds.

          "Interrogating the position of the black body in visual culture and playing with tropes such as family portraiture, artifice and nature, [Lawson] takes the personal and makes it political," says Anne-Marie Beckmann, director of the Deutsche Börse Photography Foundation.

          Ms Lawson's Centropy exhibition was originally displayed at Kunsthalle Basel, Switzerland, in 2020.

          Her work is on display at The Photographers' Gallery, alongside the other shortlisted artists - Anastasia Samoylova, Jo Ractliffe and Gilles Peress - until 12 June 2022.

          Here is a selection of work by the three other shortlisted artists.

          All pictures courtesy of the artists and subject to copyright. Deana Lawson images courtesy of the artist; Sikkema Jenkins & Co, New York; David Kordansky Gallery, Los Angeles.

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          L'Humanité

          Pourquoi Uranus devient le nouveau cap de l'exploration spatiale

          Actu

          La Nasa devrait envoyer dans les prochaines années une mission pour sonder Uranus, cette lointaine planète du Système solaire, qualifiée de « géante de glace », entourée de lunes tout aussi intrigantes qu’elle.

          Anna Musso

          Longtemps délaissée par l’exploration spatiale, contrairement à Mars ou à la Lune qui attirent tous les regards, la discrète et étrange Uranus est désormais sous le feu des projecteurs. Septième planète du Système solaire, à la couleur bleu clair, elle devrait faire l’objet d’une prochaine mission orbitale de la Nasa.

          C’est la principale recommandation du rapport décennal de l’Académie américaine des sciences (conseil de la nation en science, ingénierie et médecine), paru le 19 avril, qui la désigne « cible prioritaire » d’explorations planétaires à mener pour la période 2023-2032.

          Saturne n’a presque pas de source de chaleur interne, ce qui demeure incompréhensible.

          Par le passé, ces conseils ont toujours été suivis par l’Agence spatiale américaine. « Uranus est un des corps les plus intrigants du système solaire : sa faible énergie interne, sa dynamique atmosphérique, son champ magnétique complexe sont autant d’énigmes majeures », relèvent les auteurs du rapport.

          Quatre fois plus grande que la Terre

          La mission pourrait être lancée dès juin 2031, « en raison d’un positionnement favorable des différentes planètes, car on se servirait de Jupiter pour qu’elle puisse jouer le rôle de fronde gravitationnelle », nous précise Olivier Mousis, professeur d’astrophysique et directeur de l’institut Origines à Aix-Marseille université. « L’assistance gravitationnelle » consiste à utiliser l’attraction des planètes pour accélérer une sonde, tout en économisant le carburant de son moteur-fusée.

          La mission déployée vers Uranus permettrait d’étudier la planète qui n’a été visitée qu’une seule fois, lors d’un survol de quelques heures par la sonde Voyager 2 en janvier 1986. Explorer les mystères d’Uranus est d’autant plus important sur le plan scientifique que c’est une planète tout à fait unique.

          Nasa. Programme Artemis : un seul objectif la Lune

          D’abord, c’est une des planètes qualifiées de « géantes » avec Saturne, Jupiter et Neptune. Elle est quatre fois plus grande et quinze fois plus massive que la Terre. On l’a même définie comme une « géante de glace », car elle serait la planète la plus froide du Système solaire, avec une température atmosphérique oscillant entre – 226 °C et – 197 °C. Elle n’a presque pas de source de chaleur interne, ce qui demeure incompréhensible.

          Un mélange d’eau, d’ammoniac et de méthane

          Selon les quelques données collectées par la sonde Voyager 2 ou des observations télescopiques, on sait que sa surface n’est pas solide, mais l’on n’est pas sûr de sa composition exacte. Elle serait faite essentiellement d’un mélange d’eau, d’ammoniac, de méthane et baignée dans une atmosphère gazeuse surtout composée d’hydrogène et d’hélium.

          Découvrez ci-dessous notre série d'entretiens avec les plus grands astrophysiciens !

          Ce qui est aussi très original, c’est sa rotation : à la différence de toutes les autres planètes connues, elle tourne sur elle-même autour d’un axe horizontal et non pas vertical. « Uranus a la particularité d’être inclinée de 97 ° sur le plan du Système solaire, nous explique Olivier Mousis. En d’autres termes, Uranus roule sur elle-même lorsqu’elle tourne autour du Soleil. » Ainsi, elle semble évoluer comme une balle et présente alternativement ses pôles Sud et Nord lorsqu’elle effectue son orbite autour du Soleil… sachant qu’elle met 84 années terrestres à accomplir ce tour !

          Un voyage de douze à treize ans

          Comme les trois autres planètes géantes, Uranus possède plusieurs anneaux : elle en a exactement 13, décrits seulement en 1977 et observés par Voyager 2 peu après. Elle possède également 27 satellites naturels tout aussi mystérieux qu’elle. Dont certains seraient des « mondes océaniques » susceptibles d’abriter des formes de vie.

          «Savoir si les lunes d'Uranus peuvent constituer des niches d’habitabilité» : entretien avec Olivier Mousis

          Ces lunes ont reçu des noms de personnages shakespeariens, comme Titania, Miranda ou Oberon, et du poète anglais Alexander Pope, alors qu’Uranus emprunte le sien à Ouranos, le dieu du ciel de la Grèce antique.

          Cette planète a tant d’originalité qu’on peut se demander pourquoi ne pas y être allé plus tôt ? En fait, c’est très compliqué et cela suppose une mission de très longue durée : une dizaine d’années, selon le rapport de l’Académie américaine des sciences. Uranus se situant à une distance d’environ 2,7 milliards de kilomètres de la Terre, le voyage en lui-même devrait durer douze à treize ans, mais cela peut monter à quinze ans.

          Un budget de 4,2 milliards de dollars

          Si le projet est retenu par la Nasa, le meilleur scénario possible prévoit de faire décoller la sonde en 2031, ce qui lui permettrait d’arriver aux abords d’Uranus en 2043-44 ! La sonde devrait se poser sur la planète au début de la mission, puis effectuer un tour orbital pendant une décennie environ pour étudier les satellites et leur intérieur, les anneaux et l’atmosphère, et effectuer des relevés détaillés.

          Enfin, pour que la sonde arrive jusqu’à Uranus, si éloignée de la Terre, il faudra lui donner une source d’énergie capable de durer plus de vingt ans sans risquer de tomber en panne ou de s’abîmer, soit une pile atomique.

           L'Agence spatiale européenne et la Nasa discutent d’une combinaison dite “orbiteur + sonde” de rentrée atmosphérique.»

          Olivier Mousis, professeur d’astrophysique

          Ainsi s’annonce une mission complexe et de très longue haleine, supposant des coopérations durables, impliquant des générations de chercheurs et nécessitant un très gros budget, estimé par la Nasa à 4,2 milliards de dollars minimum.

          Olivier Mousis nous révèle que « l’Agence spatiale européenne et la Nasa sont en pourparlers pour discuter d’une combinaison dite “orbiteur + sonde” de rentrée atmosphérique. L’orbiteur explorerait l’ensemble du système d’Uranus et la sonde de rentrée serait une mission kamikaze larguée dans l’atmosphère de la planète pour en mesurer sa composition chimique et isotopique ».

          Dans tous les cas, cette mission sera un bel exemple d’exploration scientifique qui exige toujours de voir grand et loin, fût-ce à un horizon de trente ans et à près de 3 milliards de kilomètres…

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          L'Humanité

          «Savoir si les lunes d'Uranus peuvent constituer des niches d’habitabilité» : entretien avec Olivier Mousis

          Entretien

          La Nasa devrait envoyer dans les prochaines années une mission sur la secrète et étrange Uranus, septième planète du Système solaire. C’est ce que préconise l’Académie américaine des sciences (conseil de la nation en science, en technologie et en médecine) dans son rapport décennal sur les explorations planétaires prioritaires à mener pour la période 2023-2032. Pourquoi avoir choisi cette planète et pour lever quels mystères ? Explications avec Olivier Mousis, professeur d’astrophysique et directeur de l’institut Origines à Aix-Marseille université.

          Anna Musso

          Pourquoi les Américains s’intéressent-ils seulement aujourd’hui à cette planète ?

          Uranus et Neptune sont de très belles cibles pour de futures missions spatiales. Cependant, il existe une fenêtre de lancement unique en faveur d’Uranus entre 2030 et 2032, en raison d’un positionnement favorable des différentes planètes (on se servirait de Jupiter pour qu’elle puisse jouer le rôle de fronde gravitationnelle).

          Le voyage durerait une douzaine d’années avec un lanceur de type Falcon Heavy. Neptune serait beaucoup moins accessible sur cette période, ce serait donc un voyage beaucoup plus long. Il faudrait attendre fin 2030 ou début 2040 pour que Neptune soit de nouveau accessible avec un délai raisonnable.

          En quoi Uranus est-elle si singulière par rapport aux autres planètes de notre Système solaire ?

          Uranus et Neptune sont les dernières planètes géantes du Système solaire à ne pas avoir été explorées en détail. La seule mission robotique à être passée à côté d’Uranus et de Neptune était la mission Voyager 2 en 1986 et 1989 respectivement.

          Nous ne connaissons pas grand-chose de ces deux planètes. On sait aujourd’hui que ce sont des géantes de glace, en opposition aux géantes de gaz que sont Jupiter et Saturne. Cela veut dire qu’Uranus et Neptune possèdent un noyau, probablement en partie dilué, dont la masse doit être de l’ordre des 2/3 de celle de la planète. Il est important d’explorer ces planètes, car comprendre leur composition, leurs mécanismes de formation et d’évolution apportera sans aucun doute un autre regard sur l’origine du Système solaire.

          On peut également noter que des planètes aux caractéristiques analogues (les fameuses « Neptunes chaudes ») constituent plus de la moitié des exoplanètes observées. Il est donc évident qu’une meilleure connaissance d’Uranus et de Neptune apportera également un éclairage très intéressant pour comprendre comment la population des Neptunes chaudes s’est formée.

          Au-delà de ça, ces deux géantes sont entourées de lunes analogues à celles de Jupiter et de Saturne. Il est probable que certaines d’entre elles soient des candidates intéressantes pour former des environnements habitables, de manière analogue à la lune de Saturne Encelade, sur laquelle la mission Cassini-Huygens a détecté des geysers et en a mesuré la composition. Des geysers semblables ont déjà été découverts par Voyager 2 sur Triton, la plus grosse lune de Neptune.

          Dans un tel contexte, Uranus et Neptune sont deux planètes d’intérêts identiques, avec néanmoins quelques différences marquées au niveau de certaines propriétés orbitales. Uranus a la particularité d’être inclinée de 97 ° sur le plan du Système solaire. En d’autres termes, Uranus roule sur elle-même lorsqu’elle tourne autour du Soleil. Cette propriété s’applique aussi à ses lunes, car celles-ci sont également perpendiculaires au plan du Système solaire. Cette particularité fait de cette planète un objet unique en son genre. L’interaction de son champ magnétique avec celui du Soleil est totalement exotique comparativement aux autres planètes géantes du Système solaire.

          Que pourrait nous apprendre cette mission ?

          Tellement de choses : elle nous permettrait tout à la fois de mieux connaître la structure interne, la composition chimique et isotopique de la planète, la structure de son atmosphère, celle de son champ magnétique et comment celui-ci interagit avec celui du Soleil.

          Nous pourrions aussi comprendre davantage les conditions de formation et d’évolution de ce type de planètes, et savoir pourquoi celles-ci sont tellement différentes de Jupiter et de Saturne. D’un point de vue astrobiologique, les lunes d’Uranus sont très intéressantes et pourraient renfermer des océans liquides internes, de manière analogue, par exemple, à la lune Europe qui gravite autour de Jupiter et qui sera visitée par la mission Europa Clipper.

          Si ces lunes possèdent des geysers, nous pourrions alors mesurer leurs compositions et ainsi remonter à celles de leurs océans sous-jacents. Il serait alors intéressant de savoir si certaines de ces lunes peuvent constituer des niches d’habitabilité à une distance aussi lointaine du Soleil.

          Comment réussir à voyager jusqu’à la lointaine Uranus ?

          La mission nominale qui a été recommandée par le « Decadal Survey » (rapport d’une sorte de conseil des sages issus de la communauté scientifique américaine) à la Nasa prend la forme d’une combinaison orbiteur + sonde de rentrée atmosphérique, un peu similaire à la mission Galileo envoyée sur Jupiter ou bien à la mission Cassini-Huygens.

          Dans une telle combinaison, l’orbiteur pourrait être apporté par la Nasa et la sonde de rentrée par l’ESA. L’ESA et la Nasa sont actuellement en pourparlers pour discuter d’un tel projet. L’orbiteur explorerait l’ensemble du système d’Uranus (planète, satellites, champs magnétiques) et la sonde de rentrée serait une mission kamikaze larguée dans l’atmosphère d’Uranus pour en mesurer sa composition chimique et isotopique.

          En ce qui me concerne, je milite, pour cette proposition. Ce serait une opportunité unique pour les Européens de pouvoir étudier Uranus, à une échelle de temps raisonnable. Dans la meilleure des options en termes de fenêtre de lancement, cette mission arriverait vers la planète presque soixante-dix ans après Voyager 2… Ces missions impliquent forcément des générations entières de chercheurs.

          Entretien par Anna Musso

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          L'Humanité

          Briser le silence de l’occupation israélienne

          Nos recommandations culturelles

          Télévision Arte diffuse, ce soir, les deux parties du documentaire d’Avi Mograbi qui dissèque le mécanisme de la politique coloniale en Palestine depuis 1967.

          Sohir Belabbas

          A près le récent assassinat de la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh et la violence de la police israélienne à l’encontre de son cortège funèbre, voilà un documentaire plein d’à-propos. Les 54 Premières Années remet en perspective les pratiques et les logiques coloniales d’Israël depuis la guerre des Six-Jours. Le documentaire d’Avi Mograbi veut être un manuel militaire abrégé de l’occupation d’un territoire, l’exemple israélien étant pour le réalisateur « paradigmatique ».

          En 1967, Israël occupe Jérusalem Est, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Aujourd’hui, on compte plus de 250 colonies et 600 000 colons dans les territoires palestiniens. Une situation qui entrave le droit de 5 millions de Palestiniens de circuler, travailler ou cultiver leur terre. Pour exposer les principes fondamentaux de l’occupation, le cinéaste ant-isioniste de Comment j’ai appris à surmonter ma peur et à aimer Ariel Sharon recourt une nouvelle fois à sa propre mise en scène. Il campe cette fois-ci du fond de son fauteuil le rôle d’un expert militaire qui vouvoie froidement le spectateur, droit dans les yeux : « Vous venez de vous emparer d’une terre. Que va-t-il se passer à présent ? »

          une mention spéciale au festival de berlin

          Pour illustrer chaque point de sa démonstration, d’anciens soldats qui ont servi dans les territoires occupés témoignent, presque tous à visage découvert. Ces militaires font partie des quelque 2 000 réservistes qui ont décidé de révéler les dessous de l’occupation à l’ONG Breaking the Silence (Briser le silence), cofondée par le réalisateur israélien lui-même. Dans un ordre chronologique, ils rapportent les exactions qu’ils ont commises ou dont ils ont été témoins, comme les expropriations de terre par les colons. La première partie documente les étapes qui conduisent à la première Intifada, en 1987 : la confiscation des terres, le nombre croissant de victimes et la négation systématique de l’aspiration à l’autodétermination. Il fallait « briser les jambes et les bras », rapportent les soldats, sommés de réprimer toute forme de résistance, y compris celle des enfants. Les images, parfois difficiles, viennent soutenir des propos qu’on voudrait pouvoir oublier, comme celle de l’affiche du film représentant une vieille dame menacée par la matraque d’un soldat. La seconde partie revient sur les effets des accords d’Oslo (1993), la deuxième Intifada (2000), la construction du mur en 2002 et le retrait de Gaza, suivi de son blocus, en 2005. Les lanceurs d’alerte décrivent la torture, la banalité de l’humiliation quotidienne aux checkpoints ou l’engrenage de la violence lié aux attentats-suicides et à la répression aveugle de l’armée israélienne.

          Le film dérange, si bien qu’Avi Mograbi n’a pas trouvé de diffuseur en Israël. Mais il a trouvé de l’écho au Festival de Berlin, qui, l’an dernier, lui a décerné la mention spéciale de la section documentaire. Avec son ton didactique empreint d’ironie, le réalisateur livre une description clinique et implacable de la mise en œuvre de l’occupation d’un territoire.

          Israël-PalestinedocumentaireArte
          El País (ESP)

          Preparándome para mi encuentro con una orca salvaje

          MÉXICO

          Una criatura extremadamente inteligente y potencialmente peligrosa me esperaba en las aguas del mar de Cortés

          Hace unas semanas me subí a un avión rumbo a México, el mar de Cortés me esperaba al otro lado del Atlántico, cruzando el continente americano. Durante el vuelo no podía sacarme de la cabeza un vídeo que había visto años atrás: un fotógrafo se sumergía en las gélidas aguas de Alaska para fotografiar al depredador de los mares por excelencia, ¡la orca! ¿Cómo podía ser posible que una persona pudiera tener un encuentro con semejante animal en su medio salvaje? Una criatura extremadamente inteligente y potencialmente peligrosa, capaz de desarrollar estrategias complejas de caza para comer el hígado de un tiburón blanco o la lengua de una ballena azul. Aquellas imágenes se me quedaron grabadas a fuego en la retina, tuve claro que era algo que iba a hacer antes de dejar este mundo. Y mira por dónde, sin esperarlo ni buscarlo, apareció la oportunidad. 

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          Corría el mes de diciembre y me encontraba en la isla de El Hierro con mis amigos de El Bajón sacándome algunos títulos de buceo que tenía pendientes. Joseba, propietario del centro e instructor, me contaba su viaje a Baja California mientras navegábamos en la lancha. Cómo había conocido a una pareja de españoles que vivía allí y las maravillas que había descubierto, entre ellas ¡un mágico encuentro en el agua con un grupo de orcas! Sin dudarlo, le dije que tenía que conocer a estas personas, así que esa misma noche hicimos un FaceTime con ellos.

          Allí estaban, Gador Muntaner, oceanóloga y experta en tiburones, y Rafa Fernández, campeón del mundo de fotografía submarina. Me sorprendió su simpatía y cercanía, en menos de 15 minutos surgió una conexión especial y ya cerramos un viaje para conocernos. Sobre el mes de abril iría a visitarles, una época con altas posibilidades de ver a las temidas “ballenas asesinas”.

          Me recalcaron que no era un encuentro fácil de conseguir; las probabilidades de verlas en la naturaleza salvaje son muy relativas, nunca sabes lo que te vas a encontrar. Es algo que he aprendido a lo largo de los años tratando de avistar animales concretos en lugares remotos del planeta: buscando leopardos a orillas del río Chobe en Botsuana, rinocerontes en el árido parque nacional de Etosha en Namibia, tratando de localizar una familia de gorilas en la frontera entre Uganda y Congo o rastreando, en la cordillera del Himalaya, al esquivo fantasma de las nieves. 

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          Los meses pasaban y no podía dejar de pensar en tan ansiado viaje. Me imaginaba sumergido en las aguas del mar de Cortés, con ese silencio sordo que te traslada a otro mundo, tratando de hacerme una idea de lo que se podría sentir al ver acercarse al rey de los mares. Mi admiración e interés por estos animales fue creciendo a medida que se acercaba la fecha. Veía documentales y leía artículos acerca de las orcas, lo que iba aprendiendo acerca de ellas no dejaba de sorprenderme. 

          • Orcinus orca. Pese a conocerse popularmente como “ballenas asesinas” (antiguos pescadores las denominaron “Whale Killers” al verlas cazar ballenas), en realidad son delfines, pertenecen a la familia Delphinidae. Eso sí, son la especie de delfines más grande, pudiendo pesar más de cinco toneladas y superar los nueve metros de largo (como un minibus, básicamente).
          • Se adaptan prácticamente a cualquier clima, desde las cálidas aguas del mar de Cortés hasta las frías aguas del Polo Norte. Incluso muy cerca nuestro, cruzando el Cantábrico o en el estrecho de Gibaltrar. 
          • Se encuentran en lo más alto de la cadena alimenticia, cazan prácticamente todo lo que nada: tortugas, mantas, tiburones, ballenas, calamares, peces, leones marinos, focas…
          • Son tan inteligentes que han desarrollado técnicas específicas de ataque para cada tipo de presa, todas ellas diferentes, por todo el planeta. En el estrecho de Gibraltar roban los atunes a los pescadores, y muchas veces solo se comen la ventresca. En Argentina llegan a vararse en la playa para alcanzar a los leones marinos. En la Antártida crean olas en grupo para mover las placas de hielo y hacer resbalar a las focas. En Noruega dan coletazos a los arenques para dejarlos aturdidos…
          • Y no tienen ningún depredador, a excepción del ser humano (como desgraciadamente viene siendo habitual). Pese a esto, no hay ningún ataque mortal registrado de una orca salvaje a una persona. Los únicos casos que ha habido han sido ataques de orcas en cautividad, encerrados en una piscina se vuelven locas y se deprimen. Incluso llegan a matar a su cría para que no tenga que sufrir esa tortura. 
          • Son muy sociales, matriarcales, viven en grupos y tienen relaciones familiares muy similares a las de los seres humanos.

          ¡Cada dato nuevo que descubría era aún más alucinante que el anterior! 

          Y ahí estaba por fin, tomándome un café en el aeropuerto de México DF. Haciendo mi última escala para llegar a La Paz, donde me esperaba “el acuario del mundo” según Jaques Cousteau… ¿Con qué encuentros me sorprendería Poseidón? ¡Ya no quedaba nada para descubrirlo! 

          Ni en mis mejores sueños fui capaz de imaginarme lo que el destino tenía preparado para mí…

          Gotzon Mantuliz es un viajero empedernido y creador de contenido. Comparte con sus casi 650.000 seguidores de su cuenta de Instagram sus aventuras por el mundo junto a su fiel compañera Noa.

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          La Pologne veut se procurer des chars Leopard 2 ou K2 Black Panther pour remplacer les T-72 livrés à Kiev

          par Laurent Lagneau · 24 mai 2022

          Ceux qui ont prophétisé la fin du char de combat dans leurs commentaires sur les déboires des forces russes en Ukraine en seront sans doute [et encore] pour leurs frais. En tout cas, cette opinion n’est pas partagée par la Pologne, qui a récemment livré à Kiev un nombre a priori significatif de T-72 hérités de la période où elle est membre du Pacte de Varsovie.

          Pour rappel, le Royaume-Uni s’était dit prêt à envoyer des chars Challenger 2 en Pologne afin de compenser le déficit capacitaire créée par ce don des T-72 aux forces ukrainiennes, lesquelles n’auront d’ailleurs pas tardé à les modifier pour les adapter à leurs propres standard, à en juger par des images ayant circulé sur les réseaux sociaux.

          Cela étant, on pouvait penser que l’armée polonaise attendrait la livraison des 250 chars M1A2 SEPv3 Abrams récemment commandés auprès des États-Unis pour environ 5 milliards de dollars afin de remplacer ses T-72. Mais tel n’est pas le plan de Varsovie.

          Selon une information repérée par Army Recognition, la Pologne ne compte pas compter sur le seul soutien britannique [susceptible d’être limité dans le temps, la British Army n’ayant que 225 Challenger 2 dans son inventaire, ndlr]… Surtout dans le contexte actuel. Aussi, a-t-elle entamé des discussions avec l’Allemagne et la Corée du Sud pour se procurer soit des Leopard 2A7, soit des K2 « Black Panther », dont une version fut développée pour répondre aux besoins de l’armée polonaise. Appelée « K2PL », elle avait été dévoilée lors du salon de l’armement MSPO, organisé à Kielce, en septembre 2020.

          Visiblement, et contre toute attente, ce char sud-coréen, produit par Hyundai Rotem, pourrait finalement prendre la direction de la Pologne… Du moins, cette probabilité s’est renforcée après les propos tenus par Andrzej Duda, le président polonais, ce 24 mai, en marge du Forum économique mondial de Davos.

          Pour des raisons pratiques [et de logistiques], la préférence de l’armée polonaise devait logiquement se porter sur le Leopard 2 allemand, pour la bonne et simple raison qu’elle en dispose déjà environ 250 exemplaires. Aussi, Varsovie comptait pouvoir s’en procurer davantage dans le cadre de l’initiative allemande « Ringstausch », laquelle prévoit le remplacement par Berlin des équipements d’origine soviétique livrés aux forces ukrainiennes par les États membres de l’Otan. Si la République tchèque va bénéficier de ce dispositif, ce n’est a priori pas le cas de la Pologne. D’où la colère du président Duda.

          Le gouvernement allemand « n’a pas tenu ses promesses », a accusé le président polonais. « Et franchement, nous en sommes très déçu », a-t-il continué. « Nous avons fourni à l’Ukraine un grand nombre de chars. Ce faisant, nous avons affaibli notre propre potentiel militaire et nous avons épuisé nos propres stocks militaires. C’est pourquoi la Pologne espérait également le soutien de l’Allemagne », a-t-il rappelé.

          Cela étant, la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a dit vouloir dissiper toute ambiguïté. Il est clair « que nous ne pouvons pas livrer du matériel lourd en appuyant sur un bouton ou en claquant des doigts. Il est important que nous soyons en communication constante les uns avec les autres afin d’éviter tout malentendu », a-t-elle fait valoir.

          L'Humanité

          Bâtissons ensemble la fête de l’Humanité

          Fabien Gay

          A l’heure d’une concentration de grands médias, de la mainmise croissante des conglomérats du numérique qui développent leur emprise sur nos esprits et nos modes de vies, il est plus que nécessaire de continuer à défendre le pluralisme de l’information et le développement de notre groupe de presse indépendant, au service des intérêts populaires, de l’émancipation humaine, du progrès social et écologique.

          Près de 120 ans après sa fondation, l’Humanité conserve son ambition de participer au débat d’idées, avec nos valeurs de justice et de progrès social et écologique, de paix, de féminisme, d’antiracisme en donnant à voir les luttes, les résistances mais aussi les possibles dans nos sociétés.

          Nous sommes de toutes les batailles

          Les équipes de l’Humanité ont été extrêmement mobilisées ces derniers mois. Alors que nous sortions à peine de la grave crise de la Covid-19, nos équipes ont travaillé d’arrache-pied pendant de longs mois pour vous proposer des nouvelles formules du quotidien et de l’Humanité Dimanche, devenue l’Humanité Magazine. Avec une équipe soudée dont le professionnalisme est reconnu de tous et toutes, nous avons réussi notre pari : celui de vous être encore plus utile, plus près des combats quotidiens, et donner à voir, du local à l’international, tous les combats émancipateurs et de transformation sociale.

          Nous sommes de toutes les batailles. Mobilisés et utiles pour décrypter l’actualité avec la guerre en Ukraine et faire vivre la solidarité, nous avons récolté plus de 150 000 euros que nous avons reversé directement à notre partenaire du Secours populaire français pour des actions humanitaires efficaces en direction des réfugiés. Mobilisés et engagés pour suivre l’actualité de la campagne présidentielle comme des élections législatives qui se profilent. Mobilisés enfin pour continuer à nous développer, en étant utiles au monde du travail et de la création, en ouvrant nos colonnes aux luttes et aux analyses mais aussi par le biais d’événements et des colloques portant l’empreinte de l’Humanité.

          Réussir cette formidable Fête populaire

          Cependant, malgré tous ces efforts, notre situation reste fragile du fait d’éléments indépendants de notre volonté, qui viennent perturber notre développement et notre capacité d’innovation et d’investissement.

          Aujourd’hui, nous connaissons une hausse de nombreux coûts comme l’impression, l’énergie, les transports et le routage… et surtout, le papier qui se raréfie et dont nous estimons, pour l’instant, à plus de 600 000 euros l’augmentation pour l’année.

          Dans le même temps, nous faisons face à un nouveau défi dont nous avions déjà connaissance, celui du déménagement de la Fête de l’Humanité au cœur de l’Essonne. Les équipes de la Fête, du journal, les bâtisseurs et les bâtisseuses ont beaucoup œuvré ces derniers mois pour préparer et réussir cette formidable Fête populaire.

          Toute l'actu de la Fête de l'Humanité 2022.

          Les coûts sont importants là aussi : transports, navettes, mais aussi installations nouvelles sur un nouveau terrain, cachets des artistes… Une belle affiche artistique vous a déjà été dévoilée et d’autres noms viendront s’y ajouter en juin.

          Nous sommes d’ores et déjà mis en difficulté pour bâtir la Fête de l’Humanité. Le bon de soutien à 35 euros est déjà disponible auprès des militant·e·s du journal. Nous invitons d’ailleurs, dès à présent, à prendre le maximum d’initiatives pour mobiliser le plus largement possible autour de vous.

          Un appel à votre participation financière, à la solidarité

          Dès lors, pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

          Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

          C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

          Pour participer Remplissez ce bulletin et envoyez-le accompagné de votre chèque libellé à l’ordre de Presse et pluralisme - Souscription Fête de l’Humanité à l’adresse :

          Directeur de l’Humanité - Souscription pour bâtir la Fête de l’Humanité, 5, Rue Pleyel, 93528 Saint-Denis Cedex

          Téléchargez ce bulletin de souscription au format PDF.

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          La Lituanie propose une coalition navale pour forcer le blocus russe sur le blé ukrainien

          par Laurent Lagneau · 24 mai 2022

          Va-t-on vers une crise alimentaire majeure, en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, d’une éventuelle baisse de la production mondiale de blé provoquée par les aléas météorologiques ainsi que par le manque d’engrais, de tensions sur les chaînes d’approvisionnement et de la hausse des prix de l’énergie et des produits agricoles?

          Ainsi, en janvier, la tonne de blé valait 275 euros… Or, actuellement, elle se négocie désormais aux alentours de 430 euros sur le marché Euronext. Un record. Au-delà, sans doute, de la spéculation de certains sur les cours, cette inflation tient au fait que la Russie et l’Ukraine représentent à eux deux le quart, voire le tiers, des exportations mondiales de cette céréale. Et 400 millions de personnes dans le monde dépendent du blé ukrainien…

          Évidemment, compte des sanctions internationales infligées à Moscou, le blé russe ne peut plus être exporté vers l’Europe. D’ailleurs, Dmitri Medvedev, l’actuel vice-président du Conseil de sécurité de Russie, a prévenu, le 1er avril dernier : son pays ne livrera plus ses récoltes aux pays « inamicaux » et n’exportera plus que vers les pays « amis ». Et d’ajouter que la nourriture pouvait aussi être une « arme silencieuse ».

          Quant à l’Ukraine, il ne lui est plus possible d’exporter sa production comme elle le faisait jusqu’alors, c’est à dire depuis ses ports donnant sur la mer Noire, ceux étant soumis à un blocus imposé par la marine russe.

          « Arrêtez de bloquer les ports de la mer Noire ! Autorisez la libre circulation des navires, des trains et des camions transportant de la nourriture hors d’Ukraine! », a lancé Antony Blinken, le chef de la diplomatie américaine, à la partie russe, lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies, la semaine passée. Et d’insister : « Arrêtez de menacer de suspendre les exportations de nourriture et d’engrais vers les pays qui critiquent votre guerre d’agression ».

          Pour M. Blinken, « l’approvisionnement alimentaire de millions d’Ukrainiens et de millions d’autres personnes dans le monde a littéralement été pris en otage par l’armée russe ». En outre, la Russie est accusée de détruire les silos ukrainiens situés sur les territoires qu’elle a conquis et de s’accaparer le blé qui s’y trouvait.

          « À vous entendre, messieurs, nous voudrions tout simplement affamer la terre entière, tandis que vous et les Ukrainiens seriez soucieux du sort de tous! », a rétorqué Vassili Nebenzia, le réprésentant permanent de la Russie auprès des Nations unies, avant d’expliquer que ce risque de crise alimentaire était dû à d’autres causes [climat, pandémie, spéculation, etc]. Et de dénoncer à son tour l’attitude occidentale consistant à « faire porter le chapeau à la Russie pour tous les problèmes du monde ».

          C’est donc dans ce contexte que la Lituanie a proposé l’idée de mettre en place une « coalition navale de volontaires » pour briser le blocus imposé par la marine russe aux ports ukrainiens. Son ministre des Affaires étrangères, Gabrielius Landsbergis, en a discuté avec Liz Truss, son homologue britannique, à l’occasion d’un déplacement à Londres, le 23 mai.

          « Le temps est très très court. Nous approchons d’une nouvelle récolte et il n’y a pas d’autre moyen pratique d’exporter le grain que par le port d’Odessa », a fait valoir M. Landsbergis dans les colonnes du quotidien The Guardian. « Il n’y a aucun moyen de stocker ce grain et aucun autre itinéraire alternatif adéquat. Il est impératif que nous montrions aux pays vulnérables que nous sommes prêts à prendre les mesures nécessaires pour nourrir le monde », a-t-il ajouté.

          Dans le détail, le plan proposé par Vilnius consisterait à escorter les navires céréaliers lors de leur traversée de la mer Noire pour se rendre à Odessa. Cette opération décrite comme « humanitaire » ne serait évidemment pas conduite sous la bannière de l’Otan.

          « Ce serait une mission humanitaire » qui ne serait « pas comparable à une zone d’exclusion aérienne. […] Des navires ou des avions militaires, voire les deux, seraient utilisés pour garantir que les chargements de céréales puissent quitter Odessa en toute sécurité et atteindre le Bosphore sans intervention russe. Nous aurions besoin d’une coalition de volontaires – des pays dotés d’une puissance navale importante – pour protéger les voies de navigations », a détaillé le ministre lituanien.

          A priori, le Royaume-Uni serait ouvert à cette idée poussée par Vilnius. Idée qui serait compliquée à mettre en oeuvre, compte tenu de la présence éventuelle de mines mouillées dans le secteur d’Odessa par la marine russe, du risque élevé de dérapage [sachant que, par le passé, des navires occidentaux ont été « intimidés » en mer Noire] et de la Convention de Montreux, qui s’applique aux détroits turcs… qu’Ankara a fermés aux navires de guerre en mars dernier.

          « Ce que nous devons faire, c’est traiter ce problème de sécurité alimentaire mondiale et le Royaume-Uni travaille sur une solution urgente pour faire sortir le grain de l’Ukraine », a cependant fait valoir Mme Truss.

          Pour le moment, la solution passe par la livraison de missiles anti-navires aux forces ukrainiennes, afin de permettre à celles-ci de tenir les navires militaires russes à distance… D’où l’annonce faite le 23 mai par Lloyd Austin, le chef du Pentagone [lequel a d’ailleurs brûlé la politesse à son homologue danois…].

          En effet, à l’issue d’une réunion « virtuelle » du groupe de contact ukrainien dirigé par les États-Unis [et qui compte une quarantaine de pays], M. Austin a annoncé que le Copenhague donnerait à Kiev des batteries de défense côtière armées de missiles RGM-84. « Je suis particulièrement reconnaissant au Danemark, qui a annoncé aujourd’hui qu’il fournirait des missiles Harpoon pour aider l’Ukraine à défendre ses côtes », a-t-il dit. Faut-il comprendre que les forces ukrainiennes ont déjà épuisé leur stock de missiles P360 Nepture, dont deux exemplaires coulèrent le croiseur russe Moskva?

          L'Humanité

          Y a-t-il un sexe pour arrêter les bêtises ?

          Nos recommandations culturelles

          Télévision La vidéaste israélienne Yael Bartana interroge le genre dans la résolution des conflits. Intéressant… mais décourageant.

          Grégory Marin

          Yael Bartana n’est pas Beyoncé. Sa création n’a rien à voir avec le clip de Run the World (girls) et, pourtant, le propos est similaire : si les femmes le dirigeaient, le monde pourrait-il être un peu plus sûr ? Existe-t-il une façon féministe d’enrayer une guerre nucléaire ? Dans sa « salle de paix », inspirée de « la salle de guerre » du film de Stanley Kubrick, Docteur Folamour, la vidéaste israélienne a placé cinq comédiennes, représentantes d’un pays fictif, dans un gouvernement 100 % féminin. Elles s’entourent d’une quarantaine d’expertes internationales, bien réelles celles-ci, pour tenter de surmonter une série de crises. La plus imminente est l’escalade nucléaire, mais la catastrophe environnementale la talonne…

          « La paix est l’affaire de tous »

          Le président Twittler, allusion peu subtile à Donald Trump (l’écriture a débuté sous sa mandature), menace d’utiliser le « gros bouton ». Comment faire face ? Répliquer, pense la cheffe d’état-major, à rebours des promesses qui ont fait élire la présidente. « Ne pas abandonner nos principes !  » martèle une ex-négociatrice sur le nucléaire en Iran. Une question philosophique sous-tend le film : au pouvoir, les femmes feraient-elles mieux que les hommes ? « Il ne faut pas romantiser le leadership féminin », déclare une experte. Une autre insiste : « La guerre est une affaire d’hommes… » « La paix, surtout, est l’affaire de tous ! » lancent plusieurs militantes pro-désarmement. Filmée comme une pièce de théâtre, cette création expérimentale est le troisième volet d’un travail de la vidéaste, après What if Women Ruled the World ? en 2017 et Bury Our Weapons, Not Our Bodies ! en 2019. Mais, à regarder « l’horloge de l’Apocalypse », qui marque minuit moins deux –  « le temps qui nous reste avant la fin du monde » –, on ressent de l’impuissance. L’art suffira-t-il à arrêter l’aiguille ?

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          Le PHA Mistral et la frégate Courbet ont saisi près de deux tonnes de cocaïne dans le golfe de Guinée

          par Laurent Lagneau · 24 mai 2022

          En 2021, la Marine nationale a intercepté près de 45 tonnes de drogue, que ce soit dans le cadre de ses missions relevant de l’action de l’État en mer ou lors d’opérations extérieures. Un record obtenu grâce à plusieurs saisies importantes, à l’image de celles effectuées par la frégate de surveillance Germinal [4,2 tonnes de cocaïne, en janvier, aux Antilles] et le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Dixmude, alors engagé dans l’opération Corymbe, dans le golfe de Guinée [6 tonnes saisies à bord du cargo Najlan].

          Le volume de produits stupéfiants saisis sera-t-il de la même ampleur cette année? L’avenir le dira… En attendant, les prises se multiplient, comme en témoigne l’action de la frégate de surveillance Floréal, qui, lors de son engagement dans l’opération européenne EUNAVFOR Atalanta, au large de la Corne de l’Afrique. Durant un mois, le navire français a réalisé sept inspections de boutres suspects, ce qui lui a permis de mettre la main sur plus de 1,3 tonne de métamphétamine, 1,4 tonne d’héroïne et 6 tonnes de résine de cannabis. Soit l’équivalent de 200 millions d’euros « en valeur de rue en Europe ».

          À ces huit tonnes de drogues viennent s’ajouter les 2 tonnes de cocaïne saisies par le PHA Mistral et la frégate légère furtive [FLF] Courbet, actuellement engagés dans la mission Jeanne d’Arc 2022, dont le parcours passe par le golfe de Guinée et donc par l’opération Corymbe.

          Selon les explications données par l’État-major des armées [EMA], le groupe « Jeanne d’Arc » a d’abord repéré, le 21 mai, un navire de pêche de vingt mètres de long suspecté de se livrer à des trafics illicites. Celui-ci a été mis sous surveillance durant deux jours, grâce à l’hélicoptère Dauphin du PHA Mistral ainsi qu’au drone aérien S-100 Schiebel, actuellement en expérimentation opérationnelle à son bord.

          La mise en oeuvre de ce drone, encore appelé « Serval » [Système Embarqué de Reconnaissance Vecteur Aérien Léger], a « permis l’identification du navire suspect et le suivi de l’action de l’équipe de visite du Courbet pendant plusieurs heures », relate l’EMA. Celle-ci a ainsi mis la main sur des sacs étanches contenant au total près de deux tonnes de cocaïne. Une quantité qui représente, selon l’Office anti-stupéfiants [OFAST], 50 millions d’euros. Cela étant, rien n’a été dit au sujet de l’équipage du navire de pêche arraisonné.

          #Corymbe | Nouveau coup porté aux trafics illégaux à destination de l’#Europe.Le 22/05, une opération de lutte contre le narcotrafic conduite par le groupe @Mission_JDA a permis de saisir près de 2 t de cocaïne sur un navire de pêche dans le golfe de Guinée. @premar_ceclant pic.twitter.com/muInPuDBSe

          — Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 24, 2022

          À noter que cette saisie a été effectuée sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest. Et qu’elle a pu se faire parce que le contrôle documentaire n’a pas permis de déterminer la nationalité du navire suspect, lequel a donc été déclaré comme sans pavillon.

          Quoi qu’il en soit, et d’après le dernier rapport du Centre d’expertise français dédié à la sûreté maritime [le MICA Center, ndlr], « la production de cocaïne explose et les flux vers l’Europe s’adaptent aux contrôles grandissant dans les Caraïbes. Ainsi, la route vers l’Europe via l’Afrique de l’Ouest puis la Méditerranée est désormais considérée par l’ONUDC [Office des Nations Unies contre la drogue et le crime, ndlr] comme la principale artère de cocaïne ». Et d’ajouter : « Longtemps épargnée, l’Afrique consomme de plus en plus de cocaïne en raison de la baisse de son prix. Une hausse de 40% de la consommation est attendue dans la décennie ».

          Cette tendance qui fait de l’Afrique une plaque tournante du trafic de drogue s’est amorcée vers 2005, quand les trafiquants sud-américain ont commencé à réorienter leur « production » vers l’Europe, le marché américain étant alors saturé. Ainsi, et alors que les flux ne cesse de grossir, l’ONUDC estime qu’environ 50 tonnes de cocaïne transitent chaque année par le seul golfe de Guinée pour ensuite être acheminée vers le continent européen.

          Cela étant, il n’est pas impossible que le groupe « Jeanne d’Arc » fasse d’autres saisies dans les jours à venir, étant donné qu’il va prochainement mettre le cap vers le Brésil et remonter vers les Antilles avant de traverser de nouveau l’Atlantique pour rejoindre Lisbonne, puis Toulon.

          L'Humanité

          Histoire d’un legs, d’un homme et d’un continent

          Nos recommandations culturelles

          Télévision En 2020, Erich Schwam est mort en léguant 3,5 millions d’euros au Chambon-sur-Lignon. La raison : il a été sauvé enfant par les habitants de ce village. Jérôme Lévy a retracé sa vie.

          Caroline Constant

          Erich Schwam est décédé le jour de Noël 2020. En mourant, ce monsieur de 90 ans a fait un immense cadeau à la petite commune du Chambon-sur-Lignon, en Haute-Loire : un don de 3,5 millions d’euros, soit toute sa fortune, pour la jeunesse de ce village. Passionné par son histoire, Jérôme Lévy a retracé son parcours, de sa naissance à sa mort. Avec beaucoup de difficulté : sans descendance et surtout discret, Erich Schwam n’a pas laissé de témoignage sur sa vie. Il a donc fallu tout reconstituer.

          Ce monsieur avait une excellente raison de léguer sa fortune au Chambon : il a été sauvé, enfant, par la solidarité de ses habitants. Juif, il a dû fuir Vienne, en Autriche, peu de temps après l’arrivée d’Hitler au pouvoir, alors qu’il avait tout juste 9 ans. Sa famille avait dû déménager dans un quartier moins huppé ; déjà, les humiliations contre les juifs se multipliaient ; déjà aussi, les exactions et exécutions étaient légion. Grâce à l’initiative d’un diplomate chinois, les Schwam ont pu quitter l’Autriche juste avant le début des déportations. Direction la Belgique et, quand elle a été envahie à son tour par les nazis, la France. Erich Schwam a connu la faim, le froid, l’enfermement au camp de Rivesaltes pendant presque deux ans. Avant, grâce à l’intervention d’une bénévole de la Croix-Rouge suisse, d’atterrir au Chambon. Là, il est devenu pensionnaire, au milieu d’autres enfants.

          « un enfant parmi d’autres enfants »

          Les habitants du Chambon-sur-Lignon ont donc sauvé la famille d’Erich Schwam et des dizaines d’autres enfants. Mais s’il leur est reconnaissant, c’est surtout parce que ces mêmes ­villageois lui ont permis de reprendre le chemin de l’école, abandonnée, de fait, pendant quatre ans. De redevenir « un enfant parmi d’autres enfants », comme le souligne l’élue à la culture, Denise Vallat, très investie dans la transmission de cette histoire.

          Cette vie, formidablement racontée par Jean-Luc Hees, est à la fois édifiante et émouvante. Édifiante, parce qu’elle montre la violence du parcours de cet homme et aussi sa formidable résilience. Édifiante aussi parce que, à l’issue de ses études, et alors qu’il venait de passer douze années dans ce pays, il a dû batailler, dans les années 1950, pour obtenir la nationalité française. Émouvante, surtout, parce que cela pose aussi la question de ce qu’il reste d’une vie quand elle s’est achevée. Et que résume très bien le petit poème de la philosophe Simone Weil, retrouvé chez lui : « Il restera de toi ce que tu as offert, tes bras ouverts un matin au soleil.  »

          shoahles justesle chambon-sur-lignondocumentaire
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          Artillerie : Les CAESAr cédés par la France aux forces ukrainiennes seraient déjà entrés en action

          par Laurent Lagneau · 24 mai 2022

          Voilà maintenant un peu plus d’un mois que, à l’occasion d’un entretien donné à trois journaux européens, le président Macron a annoncé que la livraison de Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] aux forces ukrainiennes. Depuis, les modalités exactes de cette cession n’ont toujours pas été confirmées par l’exécutif. Du moins officiellement.

          Ainsi, le nombre de CAESAr concernés n’a pas été précisé, même s’il est question de dix ou douze exemplaires, a priori prélevés sur les 76 que l’armée de Terre avait jusqu’alors en sa possession. En revanche, on sait qu’un moins quarante artilleurs ukrainiens ont posé leur sac au camp militaire de Canjuers [Var] pour apprendre à les utiliser. Ou en est-on depuis?

          Dans un article publié par le New York Times, le 23 mai, l’expert militaire ukrainien Mykhailo Zhirokhov, auteur d’un livre sur l’usage de l’artillerie dans la guerre du Donbass, a affirmé qu’apprendre à utiliser les CAESAr « prend des mois » et que « même les Français pensent qu’ils sont trop compliqués »… contrairement aux obusiers M777 américains, déjà mis en oeuvre par les forces ukrainiennes. Pour rappel, les États-Unis ont fait part de leur intention d’en céder 118 exemplaires à Kiev.

          Trop compliqué le CAESAr? Ce n’est pas ce qu’affirme le portail des sites associatifs de l’artillerie française, une référence dans ce domaine.

          « La simplicité de mise en œuvre du système de pointage automatique de ce canon permet de former les équipages de pièces avec une validation au tir en 114 heures. Le conducteur reçoit une simple information sur l’entretien du porteur, étant donné que le permis poids lourd est suffisant pour la conduite du CAESAr », lit-on dans une fiche publiée par ce site. En revanche, pour « afin de prétendre servir sur un théâtre d’opération, chaque régiment doté de ce système devra suivre une formation de quinze jours, puis effectuer une campagne de tir », précise le même document.

          #Ukraine: The first ever spotting of the French CAESAR 155mm self-propelled howitzer in action.

          This example is in service with the 55th Artillery Brigade- Ukraine received an estimated 10-12 pieces from France after training with the potent system last month. pic.twitter.com/ceoZizSHsJ

          — 🇺🇦 Ukraine Weapons Tracker (@UAWeapons) May 23, 2022

          Quoi qu’il en soit, et sous réserve qu’elle soit authentique, une vidéo publiée sur Twitter par le compte « Ukraine Weapons Tracker » [@UAWeapons] suggère, malgré sa mauvaise qualité, que les CAESAr promis à la France sont bien arrivés en Ukraine, où ils sont utilisés par la 55e Brigade d’artillerie. Au début de la séquence, on distingue un panneau indicateur apparemment ukrainien… qu’il est très difficile de déchiffrer. Sur un obus manipulé par les servants d’un CAESAr, on peut lire « pour Marioupol » [selon les commentaires postés à la suite de ces images].

          En tout cas, c’est la première fois qu’il est fait état de tirs de CAESAr en Ukraine. Probablement que ceux-ci ont eu lieu dans la région de Severdonetsk, où les forces russes concentrent actuellement leurs efforts.

          Pour rappel, pouvant rapidement être mis en batterie par ses cinq servants, le CAESAr peut tirer six obus 52 calibres [compatibles Otan] par minutes, à une distance de 40 km.

          L'Humanité

          Yacine Chitour et Samir Bedrouni

          Homme du jour

          Latifa Madani

          Créé en 2004 par l’Association Josette et Maurice Audin (Ajma), sous l’impulsion de Gérard Tronel, le prix Maurice-Audin de mathématiques honore, tous les deux ans, un mathématicien algérien exerçant en Algérie et un mathématicien français (ou non algérien) exerçant en France. Le prix 2022 a été décerné à l’Algérien Samir Bedrouni et au Français Yacine Chitour lors d’une cérémonie qui s’est déroulée le 23 mai à l’Institut Henri-Poincaré, l’un des parrains du prix et partenaire de l’Ajma aux côtés notamment de la Société de mathématiques appliquées et industrielles et de la Société mathématique de France.

          Samir Bedrouni, 38 ans, est maître de conférences à l’université des sciences et de la technologie Houari-Boumediene, à Alger. Ses travaux portent sur les feuilletages en géométrie complexe. Il a été lauréat en 2021 de la chaire Maurice-Audin de l’Institut des sciences mathématiques et de leurs interactions. Il a développé des collaborations fructueuses à l’Institut de recherche mathématique de Rennes avec Frank Loray, chercheur au CNRS.

          Yacine Chitour, 53 ans, est professeur au Laboratoire des signaux et systèmes de l’université Paris-Saclay à CentraleSupélec. Ce spécialiste de la théorie du contrôle est membre de l’Institut universitaire de France et dirige la zone Afrique du Nord et Moyen-Orient du Centre international de mathématiques pures et appliquées (Cimpa). Le prix qu’ils ont reçu, d’un montant de 1 500 euros chacun, permet de financer le voyage et le séjour d’une semaine en France pour l’un, et en Algérie pour l’autre. L’Ajma recueille les fonds nécessaires grâce à des souscriptions privées. Un prix analogue avait été créé et décerné en 1958 pour tenir en éveil la communauté scientifique sur l’affaire Audin.

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          La frégate Aconit a procédé avec succès à un tir de missile surface-air Crotale

          par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

          L’an passé, la Marine nationale a régulièrement annoncé le succès de tirs de « munitions complexes » par certaines de ses unités, conformément aux orientations de son plan stratégique « Mercator ».

          Nous devons « nous préparer au combat […] en intensifiant notre entraînement opérationnel, […] en développant des tactiques dans de nouveaux milieux, […] et en nous assurant de la fiabilité de nos modes d’action et de nos armes, y compris de nos armes complexes. Nous avons l’ambition de poursuivre et de valoriser toujours davantage les tirs de munitions complexes au cours d’exercices réalistes », avait en effet expliqué l’amiral Pierre Vandier, le chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], à l’occasion d’une audition parlementaire.

          Cela étant, et depuis le début de cette année, les tirs de munitions complexes par des bâtiments de premier rang se sont fait plutôt rares… Pour autant, et même si elle ne fait pas encore partie de cette catégorie de navires, la frégate légère furtive Aconit vient d’effectuer un tir de missile surface-air Crotale au large des côtes varoises, dans le cadre de sa mission de surveillance des approches maritimes européennes.

          « Réalisé dans des conditions météorologiques idéales, ce tir a permis de montrer que le principal système d’armes de lutte anti-aérienne présent à bord demeure un moyen efficace pour contrer la menace venant des airs », a en effet indiqué la Marine nationale, ce 23 mai.

          Pour cet exercice, il été fait appel à la société AvDef, laquelle propose des cibles remorquées ou larguées depuis un Falcon 20. « Les cibles utilisées pour les exercices de tir canon et missile sol-air, surface-air et air-air, se distinguent par leurs équipements, l’altitude et la distance de remorquage ou de largage », précise-t-elle sur son site Internet.

          Pour rappel, les cinq frégates légères furtives de la Marine nationale étaient initialement toutes dotées du système surface-air Crotale CN2, reposant sur 18 missiles VT1, d’une portée de 13 km. Mais ce n’est désormais plus le cas.

          En effet, les frégates Courbet et La Fayette ont troqué leur système Crotale par deux affûts SADRAL, armés de missiles MISTRAL M3 [missile transportable anti-aérien léger], dans le cadre de leur rénovation, laquelle a consisté à en faire des navires de premier rang, avec l’ajout d’un sonar de coque actif/passif à basse fréquence Kingclip Mk2 et de capacités de veille optronique améliorées. L’Aconit sera la troisième – et dernière unité – a être modernisée de la sorte.

          Photo : Marine nationale

          L'Humanité

          Disparition. Hélène Cuenat, « porteuse de valises »

          Actu

          Elle a eu une vie digne des héroïnes de fiction. Figure de la résistance anticoloniale, maîtresse de Francis Jeanson et amie d’Henri Curiel, Hélène Cuenat que la police et la presse françaises avaient baptisée la Tigresse, nous a quittés le 18 mai à Noisy-le-Grand. Elle avait 91 ans.

          Latifa Madani

          Née à Strasbourg, elle rejoint Paris au début des années 1950 où elle enseigne les Lettres et adhère à la cellule du PCF de La Sorbonne en 1954 au moment où éclate la guerre de libération en Algérie.

          Elle découvre les thèses de Lénine sur les guerres coloniales en même temps que la torture pratiquée en Algérie et dans les commissariats parisiens. « La torture accompagne nécessairement les guerres menées contre un peuple : si l’on était contre la torture, il fallait être contre la guerre, et si l’on était contre la guerre, il fallait être pour l’indépendance de l’Algérie » affirme-t-elle dans l’ouvrage la Porte verte (Bouchène 2 001) qui relate l’histoire de son engagement communiste et anticolonial.

          Convaincue que « contre l’oppresseur colonial, le peuple du pays colonisateur et le peuple du pays colonisé sont solidaires », elle rejoint, en octobre 1957, le réseau Jeanson de soutien au FLN. Arrêtée en 1960 elle est condamnée à dix ans de prison. Un an après, elle réussit, avec cinq codétenues, une évasion spectaculaire de La Petite Roquette. En 1962, Hélène Cuenat s’installe en Algérie où elle fait une carrière dans la formation professionnelle. De retour à Paris en 1972, elle enseigne au Conservatoire National des Arts et Métiers jusqu’à sa retraite en 1996.

          Son livre la Porte verte (Bouchène 2 001) relate l’histoire de son engagement communiste et anticolonial.

          Hélène Cuenat sera inhumée demain 25 mai au cimetière de Montmartre (Paris 18è) Ni fleurs ni couronnes, mais des dons à la Croix rouge française sont les bienvenus.

          Latifa Madani

          DécèsGuerre d'Algérie
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          Le même jour, la Royal Navy a mis hors service deux de ses sous-marins nucléaires d’attaque

          par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

          Il n’est pas commun de voir deux sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] être officiellement retirés du service durant la même journée. Et c’est pourtant ce qui est arrivé aux HMS Trenchant et HMS Talent, deux bâtiments appartenant à la classe « Trafalgar », le 20 mai, à la base navale de Devonport.

          Si le sort du HMS Trenchant était scellé depuis sa dernière patrouille, celui du HMS Talent ne semblait pas l’être définitivement, sa mise hors service n’ayant été officieusement confirmée qu’en avril dernier, selon le site spécialisé « Navy Lookout ».

          Le ministère [britannique] de la Défense [MoD] a « refusé de confirmer le statut du HMS Talent. Il y a quelques années, il a institué une politique selon laquelle il ‘ne commente pas les dates de mise hors service et d’admission en service des sous-marins », avait alors souligné Navy Lookout, ironisant sur le fait qu’une telle pratique avait « plus à voir avec la dissimulation d’une réalité inconfortable qu’avec des considérations de sécurité opérationnelle ».

          Qui plus est, le HMS Talent avait récemment subi une lourde opération de remise à niveau afin de garantir son fonctionnement « au cours de la prochaine décennie » et de faire en sorte qu’il resterait « l’un des atouts militaires les plus puissants du monde », pour reprendre les termes de la Royal Navy.

          The baton of Royal Navy submarine operations today passed firmly to the cutting-edge Astute class.

          After 32 years in service, HMS Trenchant and Talent – 2 of the 3 final Trafalgar-class boats – decommissioned @HMNBDevonport before HRH The Princess Royal.https://t.co/ub76YHpQSC pic.twitter.com/aXR8CuCzHF

          — Royal Navy (@RoyalNavy) May 20, 2022

          Quoi qu’il en soit, et alors que le contexte sécuritaire actuel est tendu, la marine britannique ne dispose plus que de cinq SNA opérationnels sur les sept prévus dans son contrat opérationnel, dont quatre appartenant à la nouvelle classe Astute [qui n’est pas si nouvelle que ça étant donné que le premier de la série, le HMS Astute, navigue depuis maintenant douze ans] et le HMS Triumph, le dernier bâtiment de classe Trafalgar, admis en service en octobre 1991.

          Cependant, un cinquième SNA de type Astute, le HMS Anson, a récemment effectué sa première plongée statique et devrait donc entamer ses essais en mer d’ici quelques mois. Mais il ne sera pas opérationnel avant deux ou trois ans [si l’on se fie aux délais constatés pour ses prédécesseurs]. Suivront ensuite les HMS Agamemnon et HMS Agincourt, actuellement en cours de construction. Mais ils ne figureront pas dans l’ordre de bataille de la Royal Navy avant 2024 dans le meilleur des cas.

          Photo : HMS Trenchant – Royal Navy

          L'Humanité

          Peut-on abaisser à 60 ans l’âge de départ à la retraite ?

          Le débat

          Si le nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne se fixe comme principale grande réforme celle concernant les retraites, organisations syndicales et forces politiques de gauche veulent garantir cet âge légal.

          Pierre Chaillan

          Face à la logique nocive du profit, l’aspiration à vivre autrement doit être entendue. Cela passe par une nouvelle réduction du temps de travail.

          Catherine Perret Secrétaire confédérale de la CGT

          Les différentes crises que nous traversons, de la pandémie à la guerre en Ukraine et à l’explosion de l’inflation, nous obligent à faire des choix pour opérer de véritables changements en mettant en cause la logique capitaliste du profit, « quoi qu’il en coûte ». En effet, plus personne ne peut douter qu’elle est nocive pour les personnes, la cohésion sociale et la planète… Une majorité d’entre nous affirment leur aspiration à vivre et travailler autrement. Ainsi, la CGT porte une nouvelle phase de réduction du temps de travail, avec le passage à 32 heures hebdomadaires sans perte de salaire et le départ à la retraite à 60 ans à taux plein. La première, des centaines de milliers d’emplois à la clef, contribue à­ financer la seconde avec des jeunes embauchés en CDI, de meilleurs salaires de base tenant compte de la qualification, la fin des exonérations de cotisations sociales, l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, l’intégration des primes dans la rémunération, etc.

          Tout cela constitue des recettes bien supérieures à ce qu’il faut pour, non seulement revenir à la retraite à 60 ans, mais avec des pensions au minimum à 2 000 euros brut, soit immédiatement 400 à 500 euros mensuels en plus pour les retraités.

          Alors que le chômage est massif et que les conditions de travail se dégradent, rien ne justifie une inversion de cette évolution et un allongement du temps de travail. Aujourd’hui, plus d’un actif sur deux n’est plus en emploi à 60 ans, soit car il a été considéré par les employeurs comme trop cher ou pas assez productif et envoyé au chômage, soit parce qu’il est cassé par le travail et se retrouve en maladie ou en inaptitude.

          Il faut donc aussi créer de nouveaux droits collectifs pour permettre des départs anticipés avant 60 ans dans les métiers pénibles ou nécessitant des astreintes ou contraintes importantes. La CGT porte également, dans notre système de retraite solidaire par répartition, la prise en compte des années d’études pour constituer une carrière à taux plein dès 60 ans. Elle exige l’harmonisation pour toutes les femmes, du privé comme du public, de la prise en compte de huit trimestres pour la maternité et des droits parentaux.

          La retraite à 60 ans correspondrait tant aux aspirations et aux besoins de celles et ceux qui s’épuisent au travail qu’à celles et ceux qui en sont privés. Des centaines de milliers d’emplois pourraient ainsi être créés, permettant aussi de mieux répondre aux besoins sociaux.

          C’est un choix collectif de société à faire, il est bénéfique et possible à la condition que le fruit des richesses créées profite en priorité à la ­majorité, notamment à celles et ceux qui les produisent par leur travail. Réparties au bénéfice du plus grand nombre, ces richesses peuvent aujourd’hui permettre à toutes et à tous de travailler dans de meilleures conditions, de mieux rémunérer le travail en augmentant les salaires et de partir avec de meilleures retraites dès 60 ans.

          La question est mal posée car on doit tenir compte de l’espérance de vie en bonne santé et des nombreuses disparités. Il faut réfléchir à un système différencié.

          Anaïs Henneguelle Maîtresse de conférences en économie à l’université Rennes-II

          La question de l’âge de départ à la retraite est mal posée pour plusieurs raisons. D’abord, aujourd’hui, cet âge est de 62 ans (sauf exception comme les carrières longues, pour ­lesquelles il est de 60 ans), si tant est que l’on ait ­cotisé ­quarante-trois années pleines. Le système actuel repose sur deux paramètres  : l’âge d’ouverture des droits, d’une part ; la durée de cotisation pour bénéficier d’une pension à taux plein, d’autre part. Il n’est pas ­possible de réfléchir à l’un sans l’autre. Toutes les personnes qui ne satisfont pas le critère des quarante-trois années de carrière (sans interruption) sont lourdement ­pénalisées par des décotes.

          Ensuite, la question est mal posée car il n’est peut-être pas judicieux de penser à un âge de départ unique. D’après l’Insee, l’espérance de vie à la naissance était, en 2019, de 79,9 ans. L’espérance de vie en bonne santé était, elle, de 63,7 ans. Ces chiffres sont très disparates selon les classes sociales et les niveaux de vie. Nathalie Blanpain, de l’Insee, indique ainsi qu’il existe un écart de treize années d’espérance de vie entre les hommes les plus aisés (les 5 % les plus riches) et les hommes les moins aisés (les 5 % les plus pauvres). Chez les femmes, cet écart n’est « que » de huit années. Proposer un âge de départ à la retraite commun et englobant peut, à ce titre, apparaître inéquitable : quand certains toucheraient une pension pendant vingt-cinq ans, d’autres n’y auraient droit que onze ans.

          Par ailleurs, la question est mal posée car elle ne prend pas en compte une réalité : pour certaines catégories de travailleurs-ses, le retour à un âge d’ouverture des droits à 60 ans est une nécessité économique. En effet, on observe que le passage à la retraite protège les plus modestes de la précarité, d’après les travaux d’Hicham Abbas, statisticien de l’Insee. Le passage de la retraite de 60 à 62 ans a conduit à allonger le sas de précarité (chômage, inactivité, invalidité) dans lequel certains ménages (principalement ouvriers et employés) se trouvent entre le dernier emploi occupé et le début de la retraite. Cette trappe à pauvreté située autour des 60 ans milite pour un système plus protecteur envers les catégories populaires, sans forcément repenser l’âge d’ouverture des droits.

          Finalement, de ces trois points on peut tirer trois propositions pour rendre le système actuel plus équitable : d’abord, supprimer la décote (pour moins léser les personnes aux carrières hachées, notamment les femmes). Ensuite, réfléchir à un système différencié où la pénibilité des métiers est réellement prise en compte, tout comme les disparités d’espérance de vie (et, en particulier, d’espérance de vie en bonne santé). Enfin, renforcer les dispo­sitifs de solidarité à l’égard de celles et ceux qui ont plus de 55 ans et qui risquent de s’enfoncer dans la pauvreté, pauvreté dont seule l’arrivée effective des pensions de retraite pourra les sauver.

          Le site des Économistes atterrés sur atterres.org

          Le site de la CGT sur cgt.fr

          Le programme de la Nouvelle union populaire écologique et sociale sur le site nupes-2022.fr

          réforme des retraitesRetraite à 60 ans
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          Barkhane : Des Mirage 2000 sont intervenus au Burkina Faso pour contrer une attaque jihadiste massive

          par Laurent Lagneau · 23 mai 2022

          Alors que certains responsables russes – dont ceux du groupe paramilitaire Wagner – se sont félicités du coup d’État qui, en janvier dernier, a porté le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba au pouvoir à Ouagadougou et que le Premier ministre burkinabé, Albert Ouédraogo, a récemment estimé que son pays devait « diversifier » ses partenariats militaires pour faire face à la menace terroriste, on pourrait craindre que le Burkina Faso mette ses pas dans ceux du Mali, dont les relations avec la France se sont dégradées, au point que Paris a décidé de revoir son dispositif militaire au Sahel. D’autant plus que la « lutte informationnelle » y fait rage, comme l’a montré, en novembre, la prise à partie d’un convoi de Barkhane devant se rendre à Gao depuis la Côte d’Ivoire.

          En tout cas, pour le moment, rien n’a changé : le groupement français de forces spéciales [ou « Task Force »] Sabre est toujours basé au Burkina Faso et les accords de défense conclus par Paris et Ouagadoudou n’ont pas été remis en cause.

          Pour rappel, ceux-ci avaient été renforcés en décembre 2018, afin de « d’améliorer le cadre juridique de la coopération » entre les forces françaises et burkinabè, « dans le plein respect de la souveraineté de chacun ». À l’époque, Barkhane avait dû intervenir à plusieurs reprises, à la demande de Ouagadougou, pour contrer des attaques jihadistes.

          Et c’est donc sur la base de ces accords que les autorités burkinabè ont une nouvelle fait appel à Barkhane, le 21 mai, pour mettre en échec une offensive jihadiste d’envergure contre la garnison de Bourzanga, située dans la province du Bam [centre-nord du pays].

          A priori, cette attaque aurait été menée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM, lié à al-Qaïda], avec plus de 200 assaillants. L’alerte ayant été rapidement donnée, les Forces armées du Burkina Faso [FABF] ont demandé, sans tarder, l’appui de Barkhane pour repousser les terroristes. Une patrouille de Mirage 2000, en provenance de la base aérienne projetée [BAP] de Niamey, a donc été engagée en urgence dans le secteur de Bourzanga. De même qu’un hélicoptère Mil Mi-24 burkinabè.

          Dans son communiqué relatif à cet appui fourni aux FABF, l’État-major des armées [EMA] ne précise pas si les chasseurs-bombardiers français ont effectué des frappes au sol. En revanche, l’état-major général burkinabè a indiqué que l’intervention du Mi-24 et celle des Mirage 2000 ont « pemis l’interception de certains éléments [terroristes] qui tentaient de s’échapper ».

          #Barkhane | Le 21/05, @BARKHANE_OP a appuyé les forces 🇧🇫 de Bourzanga alors attaquées par + de 200 terroristes. La riposte des forces armées 🇧🇫 combinée à l’intervention d’une patrouille de M2000 a mis en échec cette attaque et infligée de lourdes pertes aux terroristes. pic.twitter.com/8ueWnxLjcZ

          — Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) May 22, 2022

          En outre, et toujours selon la même source, un avion Cessna 208B doté de capacités ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] et appartenant à la force aérienne nigérienne a pris part aux opérations de ratissage et de sécurisation une fois l’attaque jihadiste mise en échec par la « riposte » des FABF. La Task Force « Sabre » est également intervenue, a priori pour assurer l’évacuation des blessés.

          « Les opérations de sécurisation se sont poursuivies toute la journée du samedi 21 mai 2022 suite à l’attaque terroriste qui a visé le détachement militaire de Bourzanga. Le bilan actualisé fait état de 5 soldats tombés et 10 blessés. Côté ennemi, 35 corps de terroristes ont été dénombrés. Un important lot de matériel a également été saisi [un véhicule blindé et 2 véhicules pick up armés, de l’armement individuel et collectif, des munitions, une quarantaine de motos, des moyens de communication, etc] », a détaillé le gouvernement burkinabè.

          Le lendemain, le président du Burkina Faso s’est rendu sur les lieux de l’attaque pour « saluer la bravoure et l’engagement » des soldats de la garnison de Bourzanga « face à la puissance de feu d’un ennemi lourdement armé ».

          Selon le colonel Pascal Ianni, porte-parole de l’EMA, dont les propis ont été rapportés par RFI, l’envoi des Mirage 2000 à Bourzanga « illustre le fait que quand les forces partenaires se coordonnent bien avec Barkhane ou d’autres pays alliés engagés dans la région, les résultats opérationnels obtenus sont très bon ». D’autant que « l’alerte a été très vite passée vers Barkhane » et la « demande d’appui est arrivée assez vite », a-t-il ajouté.

          Photo : archive – AAE

          El País (ESP)

          SANS TITRE

          ¿Seguimos comiendo purés? Los bebés, desde luego, a no ser que se alimenten con el método de alimentación complementaria a demanda. Pero los adultos… ¿solo cuando el dentista nos condena a los implantes bucales, cuando nos prohíben masticar sólidos hasta que el diente de mentira está atornillado, sintiéndonos mitad párvulos y mitad ancianos? Qué va, en absoluto: el puré sigue vivo en las casas de los cocinillas, quienes seguimos triturando de todo, verduras, champiñones, frutas o lentejas, porque el puré es la forma más sencilla de disfrutar con la cuchara. Algunos incluso añoramos aquellos copos de sobre que liofilizaron nuestra infancia.

          Pero, ¿qué ha pasado en los restaurantes, han desaparecido los purés? Tal parece. O no: ¿acaso el hummus, la causa limeña o el coulis de frutos rojos, no son simples purés? ¿Acaso no llamaban al guacamole “el puré de los dioses”? ¿Qué otra cosa encierra un salmorejo, sino un puré de tomate engolado? Lo mismo la mantequilla de cacahuete yanqui o el mangú de plátano dominicano: ¿por qué le avergüenza entonces al chef del siglo XXI una palabra que reúne a la vez una técnica y una semilla de recetas?

          El puré en la historia de la cocina

          Recurrimos a varias biblias gastronómicas de distintas épocas para entender cómo se ha forjado este entierro. En Mi cocina de Escoffier, publicado en 1934, aparecen 17 purés y 12 cremas. En las 1.080 recetas de cocina de Simone Ortega, de 1972, encuentras 13 purés y 14 cremas (incluidas las pasteleras). En el primer volumen de El menú de cada día de Karlos Arguiñano, de 1992, cinco cremas. El puré fue, pues, pata fundamental de la gastronomía durante la pasada centuria, sin embargo, desde entonces se ha precipitado al olvido como esa montaña burda que el protagonista de Encuentros en la Tercera Fase moldeaba sobre el plato.

          En 1999, para celebrar el cambio de milenio, Ferrán Adrià y Juan Mari Arzak publicaron un libro con recetas exquisitas que alegraran las primeras navidades de los 2000: comidas y cenas familiares a base de trufas, langostas, besugos, angulas y un montón de foie. Un carro de la compra relamido que retrataba una época, cuando no sospechábamos que los andamios de la especulación se iban a desmoronar, que internet era algo más que tecnología, que la alegre deslocalización industrial nos dejaría al albur de China y que aquella economía de obreros con bemeuves y piscina se terminaría en 2008 para nunca regresar. En 1999, España solo veía por delante campos de rosas y ostras.

          Ferrán y Juan Mari presentaban su libro finisecular como la “consecuencia de muchos esfuerzos realizados en España durante los últimos treinta años”, como una síntesis de la “modernización” de nuestra cocina tras sumarse “al movimiento que representa Paul Bocuse en Francia”. O sea, a la Nouvelle Cuisine. En sus últimas páginas, Celebrar el milenio con Arzak & Adrià adjuntaba las preparaciones básicas para aquellas recetas complejas: aceites, caldos, jugos, salsas, y también tres purés: de garbanzos, de puerros y de patata.

          Sin embargo, los purés no aparecían mencionados en los nombres de los platos. Quedaban soterrados, con la única excepción del “puré graso”, o puré de patata con foie. Porque la Era del Ladrillo fue también la Era del Pato: todo lo que tocaba su hígado se transformaba en oro culinario. Conforme dejamos de decir “puré” empezamos a pronunciar “crema”, “espuma”, “aire”, “nube”, hinchándonos como los pagos aplazados de una tarjeta de crédito.

          Veintidós años después, es rarísimo encontrar en una carta un puré como plato principal, e incluso como guarnición. Pocos cocineros mantienen una palabra exiliada que, en la mentalidad esnob de Instagram, sugiere incluso pereza profesional: parece que simplemente has escachado algo, una pobre calabaza incapaz de asustar en Halloween o unos miserables guisantes sin lágrimas. En el mejor de los casos, los menús presentan un “parmentier” o acaso alguna solitaria “crema”, término igualmente en desuso porque resuena a enfermo, a comida de hospital. A moribundo. ¿Tienen algo que decir los muertos al respecto del puré? Pues sí, y mucho. Hasta nuestros más antiguos ancestros.

          Origen y final

          Paul Bocuse, considerado el mejor cocinero del siglo XX, falleció en 2018. En su libro más influyente, La cocina de mercado, de 1976, dejó un homenaje al humilde puré de patatas que resume su filosofía, al aplicar todo su ingenio en la búsqueda del puré perfecto. Nueva cocina para embellecer lo heredado, el condumio modesto de sus abuelos. En 2018 también falleció Joël Robuchon, el chef con más estrellas Michelin de la historia. ¿Sabéis cuál fue su plato más aplaudido, el que subrayaron todos los panegíricos? Caramba: el puré de patata.

          Quizá la incorporación española a la Nouvelle Cuisine acabó olvidando el carácter popular del movimiento, la raigambre ciudadana de aquel afortunado akelarre francés. Porque aquí no empezamos a reivindicar de verdad la cocina de mercado, el producto frente a la vanguardia, hasta que nos quedamos sin dinero a partir de la recesión de 2008. Cuando la tecnococina se quedó sin clientes entre la clase media y regresamos al fuagrás a la fuerza.

          Algunos purés soberbios, como los de Hilario Arbelaitz o Martín Berasategui han sido aclamados por la comunidad gourmet, pero, en general, nos hemos olvidado de un plato que encierra la historia de la cocina, que es origen y final: papilla con la que te recibe la vida, que aligera tu madurez y que te despide en la vejez como última cena. Pero también el puré como génesis del simio inteligente, ese mamífero evolucionado que hoy camina hacia la extinción destruyendo su planeta.

          La cocina, entendida como el dominio del fuego para alimentarnos mejor, comenzó quemando cereales, verduras y hortalizas para luego machacarlas y hacerlas digestivas. Richard Wrangham, autor de En Llamas. Como la cocina nos hizo humanos, subraya que los tubérculos ocuparon un papel primordial en dicho proceso, al propiciar con su consumo la reducción de nuestros estómagos y el agrandamiento del cerebro. El puré nos irguió como sapiens por encima de los australopithecus. Hicimos del planeta un mercado cuando aprendimos a cocinarlo, calentándolo y triturándolo.

          El elemento primigenio

          En el caso del puré de patata, rey de reyes, su historia es más fascinante todavía. La patata proviene de las montañas andinas de Perú y el noroeste de Bolivia, donde la planta original era tóxica. Algunos animales aprendieron a ingerirla lamiendo antes arcilla, a la cual se adherían las toxinas del tubérculo, despejando el peligro para el organismo. Los humanos andinos, espabilados, hicieron lo mismo, a menudo, machacándola para doblegar su dureza.

          En el siglo XVI, cuando los españoles invadieron América, la patata ya era comestible, pero fue despreciada como alimento infame para pobres y bestias. La Iglesia no la aceptaba como pago del diezmo y la aristocracia la arrojaba a los cerdos y a los sirvientes. Los campesinos europeos de varios siglos le deben su supervivencia a la estupidez de los ricos: cuando faltó el tubérculo, el hambre mató a sus anchas entre los desdichados.

          El amor por las patatas no se generalizó hasta el siglo XVIII, cuando Antoine-Augustin Parmentier fue capturado por los prusianos durante la Guerra de los Siete Años y obligado a tragar patatas cual puerco enemigo. Parmentier regresó a Francia liberado, bien alimentado y con un síndrome de Estocolmo monumental, hasta el punto de convencer a Luis XVI de promover el cultivo y consumo de la patata entre sus súbditos. Si te lo encontrabas por la calle, Parmentier te soltaba una chapa alucinante sobre lo rica que estaba, especialmente mezclada en un puré con mantequilla: se puso tan pesado, que acabaron adjudicándole su apellido a la receta.

          Una publicación compartida de Vegan Kitchen, Tempeh Moon (@tempeh_moon)

          Desde entonces, el puré es es identitario en medio mundo. En Estados Unidos y en Reino Unido sirve como guarnición al pavo de Acción de Gracias y las salchichas del desayuno, dos platos de bandera. En Alemania, los guisantes triturados acompañan igualmente al patriótico codillo de cerdo. En España hemos comido purés a mansalva, desde nabos hasta castañas, pues no en vano tardamos más que el resto de la Europa occidental en dejar de ser desdentados, en acceder al progreso. “Puré” proviene del francés “purée”, a su vez descendiente del “purer” latino, que significa purificar o refinar. Es bastante triste que lo estemos olvidando por, precisamente, creernos refinados frente a lo antiguo.

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