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Opex 360

La Royal Navy veut un démonstrateur de drone aérien dédié à la lutte anti-sous-marine

par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

Dans son plan stratégique « Mercator », la Marine nationale fait de l’acquisition de drones aériens une priorité, son objectif étant d’en équiper l’ensemble [ou presque] de ses bâtiments de surface, selon le principe « Petit drone, petit bateau. Gros drone, gros bateau ».

D’où les évaluations opérationnelles [EVALOPS] qu’elle mène acutuellement, que ce soit avec le SMDM [Système de mini drone Marine] « Alianca » à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM] « Commandant Bouan » ou avec le Schiebel S-100 V2 [encore appelé « Serval »] depuis le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Mistral au cours de la mission Jeanne d’Arc 2022.

À noter que, à cette occasion, ce drone a été utilisé pour faire de l’appui feu naval, en relation avec la frégate légère furtive [FLF] Courbet, lors d’un tir d’entraînement au canon de 100 mm. « Grâce aux nouveaux outils tactiques du système S100 V2, le drone permet la mesure précise des écarts entre les impacts observés et la cible, permettant ainsi de relayer les corrections à apporter pour faire but », a expliqué la Marine nationale, la semaine passée.

Ces EVALOPS serviront à nourrir les réflexions concernant le Système de drone aérien de la Marine [SDAM], dont la réalisation a été confiée à Airbus et à Naval Group, sur la base de l’hélicoptère civil léger Cabri G2. Cela étant, lors de la récente audition de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le sénateur Cédric Perrin a fait part de son inquiétude au sujet de la poursuite de ce programme.

« Le SDAM a, si je puis dire, du plomb dans l’aile. Je ne me prononce pas sur son opportunité, mais nous avons pris beaucoup de retard depuis vingt ou trente ans sur le sujet des drones. Et, pour une fois qu’un matériel arrive presque à maturité, le choix de la marine risque d’aboutir à son abandon pur et simple. Qu’en est-il exactement? Quelles sont les difficultés rencontrées par ce programme, et quelle est votre position sur le sujet? », a en effet demandé M. Perrin au ministre.

Celui-ci a rassuré le parlementaire. « Concernant le SDAM, les prochaines semaines sont décisives. Des essais de qualification déterminants pour la suite du programme sont prévus à l’automne. Les crédits sont là Je pourrai [vous] en indiquer le détail », a en effet répondu M. Lecornu.

Un éventuel abandon du programme SDAM serait d’autant plus surprenant que l’exercice Polaris 21, effecté en novembre 2021 en Méditerranée, a justement permis de souligner le rôle important que pouvait tenir la écomposante drone » dans un engagement de « haute intensité ». D’ailleurs, d’autres forces navales ne s’y trompent pas, comme l’US Navy, qui expérimente des applications allant au-delà des traditionnelles tâches de surveillance, de renseignement et de reconnaissance dévolués à ces drones aériens embarqués.

Ainsi, en juillet, la marine américaine a testé avec un succès un drone MQ-8C Fire Scout doté du système de détection de mine SMAMD [Single-system Multi-mission Airborne Mine Detection], sous l’égide du Naval Surface Warfare Center [NSWS]. Une telle fonctionnalité pourrait être celle que les forces navales belges et néerlandaises envisagent pour les drones suédois Skeldar V-150 qu’elles ont commandés pour leur programme conjoint rMCM, confié à Naval Group et ECA.

Quant à la Royal Navy, elle envisage un autre type de mission pour les drones aériens embarqués : la lutte anti-sous-marine. En effet, dans le cadre du programme Proteus, le ministère britannique de la Défense [MoD] a notifié un contrat de 60 millions de livres sterling à Leonardo pour développer un démonstrateur possédant une telle capacité.

« Les essais évalueront la capacité du drone à larguer des bouées acoustiques et à alerter un hélicoptère avec équipage si un sous-marin est détecté. Conçues pour fonctionner à un coût moindre par rapport aux aéronefs avec équipage, les capacités dérivées du démonstrateur pourraient également réduire l’exposition du personnel de la Royal Navy aux menaces », a justifié le MoD.

En cas de succès, ce nouvel appareil serait susceptible de fournir des « capacités améliorées » de surveillance et de collecte de renseignement, permettant aux hélicoptères [Merlin et Wildcat] de la Royal Navy de se concentrer sur d’autres missions », a-t-il ajouté.

Selon la marine britannique, Leonardo devra tester le démonstrateur de trois tonnes – basé probablement sur le SW-4 Solo ou l’AW09 – lors de « longues et exigeantes patrouilles de guerre anti-sous-marines » dans des conditions identiquelles à celles dans lesquelles évoluent les Merlin Mk2. D’autres applications sont envisagées, comme l’évacuation de blessés, le transport ou bien encore la liaison de navire à navire. Le premier vol est attendu en 2025.

France24 - World

Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

African Development Bank

Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

  • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
  • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
  • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
  • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
  • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

Africa must successfully carry out its energy transition because:

  • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
  • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
  • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
  • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
  • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

Climate justice

The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

AfDB, a pioneering role

The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

Ghana goes solar

On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

Nothing but water

By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

The shoes that never wear out

Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

 

    Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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    Известия (RUS)

    Источник рассказал о применении нового авиационного разведкомплекса в спецоперации

    Воздушно-космические силы России (ВКС) впервые применили во время спецоперации по защите Донбасса новый разведывательный комплекс на базе бомбардировщика Су-34. Об этом 27 июля сообщил информированный источник «РИА Новости».

    Ударная обстановка: специальная военная операция выходит на новый этап В выходные российские военные наносили мощные ракетные удары по военной инфраструктуре Украины

    «В рамках спецоперации ВКС России начали применение новых разведывательных комплексов на базе фронтовых бомбардировщиков Су-34, которые позволяют с высокой точностью определять координаты и другие параметры целей противника, в частности, позиций ПВО (противовоздушной обороны — Ред.) и украинских РЛС (радиолокационных станций — Ред.)», — рассказал собеседник агентства.

    Он добавил, что подобные возможности самолетам обеспечивают новейшие подвесные универсальные контейнеры разведки. На Су-34 используются контейнеры трех типов — оптикоэлектронной, радиолокационной и радиотехнической разведки. С их помощью комплекс может «передавать наземным силам и огневым средствам информацию о военных объектах противника по автоматическим каналам связи в режиме времени, близком к реальному».

    23 июля Минобороны России опубликовало кадры боевой работы штурмовиков Су-25 ВКС России в рамках спецоперации. В процессе выполнения боевых задач экипажи российских самолетов нанесли ракетные авиационные удары по военным объектам и технике украинских неонацистов. Пуски ракет выполнялись парами с малых высот.

    27 июля Минобороны России опубликовало кадры работы экипажей вертолетов Ми-8 с установленными на борту современными комплексами радиоэлектронной борьбы в ходе спецоперации. Отмечается, что летчики армейской авиации ВКС выполняли задачи по подавлению средств радиотехнической разведки и наведения противника.

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».

    Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    BBC

    UK heatwave: Ashill homes fire damage captured by drone

    Drone pictures have shown the devastation of a fire that swept through a village on the UK's hottest day.

    About 20 homes were either destroyed or badly damaged in Ashill, Norfolk, on Tuesday, when a fire in a neighbouring field got out of control.

    Paul Claussen, Breckland Council's deputy leader, said it "looks like a war zone, it's absolutely shocking".

    He said housing officers were in "close contact" with those affected.

    Norfolk Fire and Rescue Service crews were called to the village, near Swaffham, at about 17:00 BST on Tuesday, with 18 of them fighting the flames at their peak.

    Temperatures in Norfolk were above 39C (102F) during the hottest parts of Tuesday.

    Mr Claussen, Conservative, said community volunteers were "just being overwhelmed by the scale of people donating clothing and food".

    "We know family and friends are putting people temporarily up. Your heart just goes out because people's lives have been absolutely devastated."

    A fundraising page set up to help villagers has raised more than £11,000.

    The Bishop of Norwich, the Right Reverend Graham Usher, said he would be at the Church of St Nicholas in Ashill on Sunday.

    He said: "Sunday's gospel about prayer and hospitality has much to say about how we care for all who have lost their homes this week."

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    France24 - World

    Macron says France ‘remains committed’ to Africa’s security on first stop of three-nation tour

    Issued on: 26/07/2022 - 18:46

    NEWS WIRES FRANCE 24 Follow

    French President Emmanuel Macron on Tuesday declared his country would support Africa's need for security as he embarked on a three-nation tour aimed at renewing France's relations with the continent.

    Touching on a long-standing grievance in France's former African colonies, Macron also announced French archives on its colonial era in Cameroon would be opened up so that historians could "shed light" on "painful moments".

    In a speech in the Cameroonian capital Yaounde, Macron promised France "will not relinquish the security of the African continent", where a jihadist campaign in the Sahel is now shaking countries to the south.

    "France remains resolutely committed to the security of the continent, acting in support and at the request of our African partners," Macron told a gathering of French expatriates.

    France is reconfiguring its posture in the Sahel after falling out with the military junta in Mali, the epicentre of a bloody 10-year-old jihadist campaign in the region.

    After a pullout from Mali that is expected to be completed in the coming weeks, France's Barkhane anti-jihadist force will have around 2,500 troops in the Sahel, just under half of the deployment at its peak, say French officers.

    The force will also make a tactical shift, acting more in a support role for local forces than in taking the lead, they say.

    Macron landed late on Monday on a three-day tour that will also take him to Benin and Guinea-Bissau.

    He met on Tuesday with Cameroon's 89-year-old president, Paul Biya, an iron-fisted ruler who has been in power since 1982.

    In his speech, Macron said the reconfigured mission will extend "beyond the Sahel, to the Gulf of Guinea and second-layer countries which now have to face terrorist groups which are expanding and shaking up the whole region".

    The jihadist insurgency began in northern Mali in 2012 and hit neighbouring Niger and Burkina Faso in 2015.

    Across the region, thousands of people have been killed and more than two million have fled their homes.

    Sporadic cross-border attacks have also occurred on coastal countries to the south, sparking fears of an expansion by the jihadists to the Gulf of Guinea.

    Macron also pledged French support for countries fighting jihadists in the Lake Chad region, where an older insurgency launched by Nigeria's Boko Haram is also raging.

    These include Cameroon, whose Far North region, which reaches into the Lake Chad basin, has suffered repeated attacks.

    'Political priority'

    Macron, at a press conference with Biya, said France's archives on colonial rule in Cameroon would be opened "in full" and hoped historians from both countries would work together to investigate "painful moments".

    French colonial authorities brutally repressed armed Cameroonian nationalists before the country's independence in 1960.

    Macron, 44, is the first French president born after the colonial era and has repeatedly said he will turn the light on dark episodes during colonial rule.

    These incidents have also fuelled a narrative by critics who say it is meddling once more in the continent under the guise of security.

    Last year, France returned more than a dozen artefacts looted from Benin by colonial forces, soothing a source of friction between Paris and its former possession.

    Macron's swing through central and western Africa is his first trip to the continent since he was re-elected in April.

    France has followed with concern the emergence of Russia, China and others in seeking footholds in an area it still considers part of its sphere of influence.

    The tour "will show the commitment of the president in the process of renewing the relationship with the African continent", a French presidential official, who asked not to be named, said ahead of the trip.

    It will signal that the African continent is a "political priority" of his presidency, the official said.

    Macron on Tuesday also hit out at "nonsense" that he said had been doing the rounds as a result of the Ukraine war.

    "We are being attacked by certain people who maintain that European sanctions (against Russia) are the cause of the world food crisis, including in Africa.

    "This is completely false. It's just that food, like energy, have become Russian weapons of war," he said.

    He hit out at "the hypocrisy, particularly on the African continent" that denied the Ukraine conflict was a war.

    (AFP)

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    Questions over human rights in Cameroon as Macron visits

    Macron wants a 'rethink' of French military strategy in Africa amid Mali withdrawal

    The France 24 Interview

    Africa 'already has shortage' of grain and fertiliser, AU head Sall warns

    Opex 360

    L’US Air Force mise sur une solution de pilotage autonome pour réduire ses équipages de C-130J Hercules

    par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022

    Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.

    En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.

    Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.

    Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.

    « Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.

    Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.

    Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.

    Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.

    BBC

    Whisky makers are turning their backs on peat

    By Katherine LathamBusiness reporter

    Nc'nean distillery sits above the sea, looking across to the coloured houses of Tobermory on the Isle of Mull.

    "We want to change the way the world thinks about Scottish whisky," says founder Annabel Thomas, "to create delicious spirits that exist in harmony with nature - putting planet, people and profit on an equal footing."

    Ms Thomas, set up Nc'nean on her parents' farm on the west coast of Scotland in 2017 and launched her first whisky in 2020. She never considered using peat. Traditionally, peat fires were used to dry malted barley.

    "Extracting peat to burn is not sustainable. Peatlands are created over a very long time. They are a great carbon sink and house enormous biodiversity," she says. "When cut and burned, it impacts both the biodiversity of the peat bog and releases carbon back into the atmosphere."

    However, Ms Thomas agrees using peat does make a big difference to the taste of whisky - but it's not to everyone's liking.

    "You can taste it immediately," she says. "It tastes smoky, some say like TCP!"

    Ms Thomas prefers her whiskies un-peated, so it was not a difficult decision for her to cut it out of the process entirely.

    "There is a misconception that all Scotch is peated but there are many unpeated whiskies from Scotland," she says.

    Whisky - made from fermented, often malted, grain such as rye, wheat, corn or barley - has been distilled in Scotland for hundreds of years.

    In peated whiskies, malt grain is spread out over a perforated floor and underneath peat is burned, producing wafts of flavoursome smoke.

    Whisky is made all over the world, and it's not just in Scotland that peat is considered a vital component.

    Belgrove, named after owner Peter Bignell's family farm, is a small distillery on the north east coast of Tasmania.

    The distillery, converted from an old cobbled stable in 2010, is a little noisier than most distilleries.

    "Because of the chip oil burner," says Mr Bignell. "I love being creative. It's what drives my experimentation in the distillery."

    Belgrove uses biofuel made from waste chip shop cooking oil. They grow their own grain and, at the end of the process, the spent mash is fed to the sheep.

    Using peat from the family farm, Mr Bignell employs several unusual peating techniques in a bid to get more out of this precious resource.

    "Much of the smoking is done in a modified industrial clothes dryer," he says. "I malt the grain in it, then smoke the green malt without moving it to another vessel."

    The wet grain tumbles through the smoke, he explains, and to increase the smoke level he often re-wets it.

    "Re-wetting the grain part way through the process produces much more smoke," he says.

    More technology of business:

    Mr Bignell also crushes dry malted grain and dampens it. Smoke is then passed up through the damp grain bed.

    "Crushing the grain first means it absorbs a lot more smoke from the same amount of peat."

    Another technique Mr Bignell uses is to smoke the inside of a barrel before filling it with spirit.

    "A lot of smoke is lost during fermentation and distillation. By smoking a wet barrel, I found much more is retained than when you pass it through a still. Though, it results in a very different taste profile," he comments.

    Mr Bignell has also found a way to eliminate the use of peat completely - by burning sheep dung readily available on his farm.

    Peatlands are naturally wet ecosystems.

    In these water-saturated soils, there is little oxygen available for the microbes that breakdown organic materials, so decomposition happens very slowly. Remarkably well-preserved bodies have been recovered from peat bogs thousands of years after they were buried.

    This lack of decomposition means that the carbon contained in all the plant and animal matter that makes up the peat, can't escape back into the atmosphere.

    Peatlands cover just 3% of land across the globe but store at least twice as much carbon as all the world's forests.

    They also play a vital role in filtering water. In Ireland and the UK, peatlands are responsible for around 85% of drinking water.

    In addition, peatlands are home to an array of highly adapted species - many rare, threatened and in decline.

    So, the environmental impact of damaged peatlands is multi-fold.

    Angela Gallego-Sala is a professor of ecosystems and biogeochemical cycles at the University of Exeter. She studies peatlands across the world.

    She says: "Globally, the whisky industry uses a tiny amount of peat - but the issue goes beyond carbon."

    To extract peat bricks, explains Prof Gallego-Sala, you have to drain the whole peatland.

    "You affect not just the area of extraction but the whole peatland," she says. "You break the ecosystem. You lose the biodiversity, the water cycling, the carbon cycling."

    Prof Gallego-Sala says we have a choice to make. "Maybe we love whisky so much that it is worth doing, but we need to make an informed decision."

    Fettercairn, a distillery in the Scottish Highlands, was founded 175 years ago. In recent years, they have been experimenting with flavours from wood charring, with whisky aged in barrels made from locally sourced oaks.

    Nikki Cumming, Whyte and Mackay's global brand manager, says: "Peat is a fundamental aspect of the whisky making industry. Each distillery has a history and for many distilleries that history involves peat."

    However, she sees whisky drinkers becoming increasingly open-minded to new flavours.

    "At Fettercairn, peat has never been the focus, as we have a tropical style of flavour," she says. "We're building towards the future with local oak and grain so, hopefully, we'll still be doing it hundreds of years from now."

    So, can whisky lovers learn to live without peat? Should they?

    Prof Gallego-Sala adds: "These ecosystems are resilient. They can bounce back, but we don't have much time to act. Protecting peatlands is one of the easier ways to make sure we reach net zero."

    Back in west Scotland, Ms Thomas sees an evolving whisky industry - and is optimistic.

    "I hope the whisky industry will move quickly to more sustainable practices - replacing fossil fuels to power the distilleries, and addressing unsustainable agricultural practices."

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    Opex 360

    La Marine nationale veut un drone sous-marin océanique mis en oeuvre depuis un navire de surface

    par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022

    En octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.

    « On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.

    Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.

    « Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».

    Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

    « L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.

    « Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.

    En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.

    Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».

    Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.

    À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?

    Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.

    Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.

    France24 - World

    Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast

    Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24

    Sam BALL

    A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.

    Opex 360

    La Chine cherche à développer une torpille longue portée à propulsion nucléaire

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

    Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

    Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

    Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

    Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

    Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

    Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

    De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

    Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

    « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

    Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

    La Chine cherche à développer une torpille longue portée à propulsion nucléaire

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

    Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

    Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

    Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

    Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

    Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

    Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

    De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

    Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

    « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

    Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

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    En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

    Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

    Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

    Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

    Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

    Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

    Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

    De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

    Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

    « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

    Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

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    En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

    Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

    Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

    vient d’évoquer

    Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

    Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

    Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

    Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

    De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

    Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

    « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

    Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

    BBC

    The allotment firms helping to trim long waiting lists

    By Katherine LathamBusiness reporter

    Katie Wales says that getting an allotment with her partner Scott "was the best decision we ever made".

    "You can't beat the view from our allotment," adds Ms Wales, 38. "It's right next to the river. We bring our boat, and moor nearby."

    Demand for allotments across the UK soared during the pandemic. People had more time on their hands to do some gardening, and empty supermarket shelves made many of us more concerned about food supplies.

    As a result, 94% of local authorities - who run the vast majority of allotment sites - said that they saw an increase in applications due to Covid-19.

    Yet, allotments remain in such short supply that in many cases people are having to wait years - literally - to get their hands on one.

    A Freedom of Information request last autumn revealed that the average UK waiting time for an allotment was two years and eight months.

    This rose to a whopping 17 years in the London Borough of Camden - which has the longest waiting list in the country.

    The released data also show that 100,000 people in total were on the waiting list for a council-owned allotment plot, of which there are 330,000 across the UK.

    Ms Wales says that she and Scott "just couldn't wait anymore" for a local authority allotment to become available.

    So, instead they rented one almost immediately in the Somerset city of Bath, from a new private provider called Roots Allotments. Roots is one of a small but growing number of companies aiming to meet the pent-up demand for allotments.

    Roots' founder Christian Samuel describes the company as a "new age allotment business".

    "We launched our first site at Tuckers Meadows, on the edge of Bath in April," he says.

    That location, beside the River Avon, is already said to be 97% sold out, and the firm has plans to open five more sites across the South West of England. And that's just the beginning of an ambitious expansion plan.

    "People want more than just the nine to five. They want to reconnect with nature," says Mr Samuel. "Our mission is simple. Over the next 10 years, we want to get 250,000 people growing across the globe."

    Over in Northern Ireland, Ards Allotments was a private allotments pioneer. Based near the town of Strangford in County Down, it opened back in 2006.

    "There is no greater buzz than when you plant a seed in the ground and help it to connect with mother nature," says owner Maurice Patton, a fourth-generation farmer who decided to diversify 16 year ago. "When it matures into a perfect carrot and you take your first bite - it's magic."

    Starting out with just 20 plots, Ards now has more than 100, across 40 acres.

    "It makes me so proud when I walk round the site and see what an amazing job people have done with their plots - leaning over the fence to have a good natter with their neighbour, while turning food miles into food metres," he says.

    "People are re-examining their lifestyles. We can't build plots quickly enough."

    Yet, while both Roots and Ards are allowing people to get hold of allotment far more quickly than via a local authority, there is a catch - you have to pay quite a bit more to have one.

    At Roots, the price of a 36 sq m "starter patch" is £220 a year, while a 108 sq m plot at Ards will cost you £295 for the first year, and then £220 for each following year. By contrast, 63% of local authority allotments cost below £70 a year, and you typically get a much larger 250 sq m.

    In Wales, charity Social Farms and Gardens aims to create up to 600 new allotment plots, through their Resilient Green Spaces project, particularly in areas with high levels of food poverty.

    Anne-Marie Pope, the charity's development coordinator, thinks in the near future we may increasingly rely upon allotments to fill our fridges.

    "Growing your own is core local food security," she says. "It's empowering. You can provide for family, community and yourself.

    "If everybody in a street of 10 families planted a packet of seeds, you would have more than enough to swap and share produce."

    New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

    Ms Pope adds that the growing demand for allotments stems from a heightened awareness of the need for sustainable food production.

    Allotments, she says, also have "a plethora of proven mental benefit. Soil is a natural anti-depressant, and many doctors are prescribing gardening to patients."

    In London, waiting lists for local authority allotments have not been helped by sites closing. A total of 41 have shut for good in the city since 2013, according to a 2020 study by Imperial College.

    However, for some lucky residents, allotments are being built into new residential developments. At Quintain Living's Canada Gardens building in Wembley there is an area of allotments beds.

    One resident, Reschma Jetha, a 32-year-old mother of two, is growing carrots, beans, tomatoes, cabbages, peppers, berries and herbs. "I had never done gardening before," she says. "I wanted to but didn't have the time and thought you needed to have a house with a garden to do it."

    She and the other gardeners share a greenhouse and shed, and the site's landscape manager is on hand to offer advice.

    "When the vegetables are ready, we'll be able to enjoy food we've planted with our own hands," says Ms Jetha. "That's the best part."

    Back in Bath, Ms Wales is well on her way to achieving her goal of self-sufficiency. After weeks of hard toil, life has begun to appear from the soil.

    "It's been a learning curve, as I'm sure the next few years will be," she says. "We want to develop our skills, to watch our patch grow."

    "We always wanted an allotment - to be more sustainable and live the good life. The work has paid off."

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    Au départ de ce récit fictionnel, de vraies rencontres avec des couples franco-africains, tant en France qu’en Afrique de l’Ouest, afin de les interroger sur leur quotidien, l’intégration dans les familles, les enjeux sociétaux comme intimes. Ces témoignages ont constitué le matériau de base, approché d’abord de manière brute par les comédiens, avant le façonnage par l’écriture.

    Humour, légèreté, tragédie

    Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel se sont rapidement approprié les personnages de Roxane et Marco, qu’ils incarnent charnellement, avec humour, légèreté mais aussi toute la dimension tragique depuis leur rencontre jusqu’à la séparation. Sans une poussière de leçon sur les bonnes ou mauvaises raisons de l’amour. Marco est venu à Paris rejoindre Roxane. Sans arrière-pensées. Sans plan machiavélique pour fuir son pays. Il est venu en avion, simplement, contrôlé par la douane normalement, hébergé chez son amoureuse naturellement.

    Seulement, s’il a le droit d’atterrir en France, il n’a pas celui d’y travailler. Son statut de « sans-papiers » fait de lui un immigré à la peau sombre, susceptible d’être contrôlé par une patrouille de police à tout coin de rue. Avec pour horizon un centre de rétention administrative, avant un retour forcé. Les fantômes, eux, par définition invisibles, tracent à l’opposé comme un pont entre les deux continents, deux cultures, dans le bruit des attentes de chacun, des doutes, des incompréhensions. Et nous sommes invités à partager cette intimité.

    Théâtrele OFF
    BBC

    Nicky Campbell: School abuse still haunts me

    Broadcaster Nicky Campbell has revealed for the first time that he was the victim of abuse at a private school in Edinburgh during the 1970s.

    The 61-year-old told his BBC Sounds podcast Different he witnessed and experienced sexual and violent physical abuse at the Edinburgh Academy.

    He will tell BBC Radio 5 Live later the abuse had a "profound effect on my life" and had been "obsessing me".

    The Academy "wholeheartedly" apologised and said it had helped police.

    It was after his wife heard another BBC podcast, In Dark Corners, which explores abuse at Britain's private schools, that Campbell decided to contact the producer and reveal what he knew about the Edinburgh Academy.

    Explaining his experiences, Campbell will tell listeners: "I was badly beaten up at school by a teacher who was a leading light in the scripture union - my mother took it as far as she could and got a grovelling apology from him, but was essentially stonewalled and it was hushed up by the school.

    "Those were different times and that has stayed with me all my life.

    "And there was a teacher Hamish Dawson who is now dead who had regularly wandering hands - many of us were on the receiving end - and me and my friends still talk about it - with utter contempt. We were 12.

    "But there was something else that I will never forget.

    "Being in a changing room at 10 years old - after rugby - seeing a teacher abuse my friend. I cannot describe it here and I can never un-see it.

    "This man was known to us all as a predator and a sadist but we never told. Anyone. My school friends and I talk about it now with each other with again - contempt, disbelief and incomprehension that sort of thing happened in plain sight and nothing was done.

    "And why didn't we as little boys tell anyone in power what was happening? I don't know.

    "I made up my mind to contact the journalist Alex Renton to tell him about this man who we all presumed had disappeared into the ether and probably died.

    "When I spoke to Alex, I said I have to tell you about this man and something that haunts me - I didn't suffer at his hands - I wasn't abused by him but I know how much it affected those who he did target.

    "All their lives - there were many. What I witnessed was horrific and I realised how much it's just a part of my psychological furniture - always there.

    "I told Alex his name and before I'd got to the surname he finished it off for me. He was called 'Edgar' in the programme. It was an extraordinary moment. I thought of all my friends. All those little boys.

    "But at last - someone told the grownups.

    "And then three words that I will never forget - he is alive.

    "I worked it out, given other witness statements on the record, survivors accounts - and his long career in teaching always with glowing references - he could well be one of the most prolific paedophiles in British criminal history.

    "He lives abroad - with his wife in comfortable retirement and efforts to extradite him have failed. He has been arrested but can't be charged until he is on British soil and the chances of that are receding."

    'Deep regret'

    A spokeswoman for the Edinburgh Academy said it "deeply regrets what has happened in the past and apologises wholeheartedly to those concerned".

    "We have worked closely with the relevant authorities including Police Scotland with their inquiries and would like to provide reassurance that things have dramatically changed since the 1970s.

    "The Academy has robust measures in place to safeguard children at the school with child protection training now core to the ethos of the Academy."

    The Scottish Child Abuse Inquiry has heard evidence about abuse at the Edinburgh Academy, as well as other Scottish private schools, including Gordonstoun, attended by the late Duke of Edinburgh, and the Prince of Wales. That school has apologised to anyone who suffered abuse in its care.

    The inquiry, led by Judge Lady Smith, was launched by the Scottish government in 2015. It will report the outcome of its investigations to Scottish ministers "and make recommendations" about policies and the law.

    Listen to Nicky Campbell on BBC Radio 5 Live and BBC Sounds here and find the In Dark Corners podcast series here.

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    France24 - World

    Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

    Issued on: 26/06/2022 - 17:52

    Tom WHEELDON

    France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

    EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

    This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

    Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

    “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

    On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

    The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

    ‘An urgent need?’

    The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

    Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

    The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

    Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

    An ambiguous reception

    But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

    In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

    The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

    However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

    Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

    ‘A forum for grandstanding’?

    Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

    A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

    Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

    In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

    “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

    However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

    French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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    What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

    War in Ukraine

    Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

    Talking Europe

    'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

    L'Humanité

    Photographie. L’Amazonie, zone à défendre

    Nos recommandations culturelles

    Le Franco-Brésilien Sebastiao Salgado présente plus de 200 clichés à Avignon.

    Elza Goffeaux

    Avignon (Vaucluse), correspondance particulière.

    La forêt amazonienne intrigue, inspire, fascine. Dès la colonisation portugaise, elle est surnommée « l’enfer vert » dans lequel l’explorateur s’expose à de nombreux dangers. Plus tard, ce sont les chercheurs d’or qui s’y perdent. Elle nourrit l’imagination, et les peuples qui l’habitent influencent la littérature brésilienne. Les photos de Sebastiao Salgado exposées à Avignon dans la grande chapelle du palais des Papes transmettent cette magie qui fait la particularité de la forêt amazonienne.

    Résultat de sept années de travail, les larges photos en noir et blanc sont accompagnées des sons de l’Amazonie, une musique composée pour l’exposition par Jean-Michel Jarre. Au bruit des oiseaux, des pluies et des orages, le public déambule dans cette exposition immersive. Le long des parois de la chapelle, la forêt est présentée sous tous ses aspects : les vues aériennes rendent compte de son étendue et soulignent les courbes des rivières et des chaînes de montagnes. Sebastiao Salgado documente les fortes pluies et le phénomène de « rivière volante », qui rejette 20 milliards de tonnes d’eau par jour dans l’atmosphère.

    Sous la cime des arbres, le photographe fait découvrir une douzaine de peuples indigènes. Les photos sont disposées au centre de la pièce, dans une forme circulaire qui rappelle celle des ocas, habitations communautaires amazoniennes. Salgado met en avant les particularités de chaque peuple, évoque leur histoire et expose leurs traditions. Le public assiste aux séances de pêche et de chasse, aux préparatifs des fêtes. Les portraits des membres de chaque communauté mettent en valeur les enfants, les familles et les chefs. Le photographe tisse un lien fort et personnel, nomme et raconte l’histoire de chaque individu photographié.

    Destruction d’un équilibre

    Le noir et blanc permet de dépasser le seul aspect végétal de la forêt amazonienne, intensifie les expressions et les regards. Dans un écosystème longtemps rêvé, imaginé, sublimé, Sebastiao Salgado propose une image juste et diverse de l’Amazonie. L’exposition ne transmet pas seulement la magie du lieu mais alerte sur les menaces qui pèsent sur la forêt et ses habitants. 17,5 % de la biomasse amazonienne ont déjà été détruits et la déforestation pourrait bientôt atteindre un point de non-retour. L’orpaillage et l’agriculture sont les principales causes du déboisement, et ce principalement sur les terres détenues par l’État. À l’inverse, la forêt est le lieu de vie des peuples indigènes, qui y trouvent nourriture et médicaments. Pour eux, la forêt a déjà son équilibre, chacun y a son maître.

    Les terres brûlées par l’agriculture provoquent des incendies qui s’étendent sur les terres des indigènes. Par le passé, ces peuples ont été systématiquement menacés, envahis et même massacrés, à l’image du peuple awa guaja, qui est aujourd’hui « le plus menacé au monde », selon l’ONG Survival International. Pour plusieurs chefs et membres des communautés, Jair Bolsonaro est une menace : le président brésilien ne reconnaît pas leur droit à la terre et souhaite leur faire adopter le mode de vie de l’homme blanc.

    photographieSebastiao SalgadoExpositionsamazonie
    France24 - World

    Anti- UN protests turn deadly in DR Congo

    Issued on: 26/07/2022 - 22:41

    Georja Calvin-Smith Follow

    In tonight's edition: At least three UN peacekeepers and at least 12 demonstrators are killed in escalating anti-UN protests in eastern DR Congo. French President Emmanuel Macron says that his country will open colonial archives on Cameroon to shed light upon the painful era. He's in Yaounde at the start of a tour of Central Africa aimed at further resetting relations with the continent.

    BBC

    Monkeypox: CDC says US leads globally in most known cases

    By Bernd Debusmann JrBBC News, Washington

    More than 3,800 monkeypox cases have been reported in the US, the most of any country around the globe, government health data shows.

    The rising number of cases has reportedly prompted the Biden administration to mull declaring a national health emergency.

    The virus has already been classified as a global health emergency by the World Health Organization (WHO).

    To date, more than 18,000 cases have been reported in 75 countries.

    According to data published online by the US Centers for Disease Control and Prevention (CDC), as of 25 July there were 3,846 confirmed or suspected monkeypox cases in the US.

    The figure - which comes amid expanded testing in addition to the growing outbreak of the virus - is now ahead of that of Spain, where 3,105 cases have so far been reported.

    The two other countries with the highest number of infections, Germany and the UK, have reported 2,352 and 2,208 cases, respectively.

    With cases in the US rising, the Washington Post on 25 July reported that the Biden administration was considering declaring a public health emergency.

    The measure would allow the government to use federal funds to combat the outbreak, raise public awareness and better collect relevant health data.

    Additionally, the administration is reportedly preparing to name a coordinator to oversee the government's response to monkeypox from the White House.

    On July 21, 50 Democratic lawmakers sent an open letter to President Joe Biden, urging him to declare a public health emergency and send millions of vaccine doses to the US from manufacturing facilities overseas.

    While officials have said that gay and bisexual men - as well as healthcare workers - have so far been most at risk, fears are mounting that the virus could spread to other segments of the population.

    On 22 July, the US confirmed the first cases of monkeypox in children.

    The US response to the virus has so far been plagued by vaccine shortages and a slow start to testing, leading some to compare the situation to the beginning of the Covid-19 pandemic in early 2020.

    In Washington DC, for example, officials have warned that a "rapid increase in cases", coupled with a "very limited" supply of vaccines, means that authorities must prioritise high-risk residents.

    The city currently has the highest per capita total of infections, with 172 cases reported in the district.

    Most monkeypox cases are mild, with initial symptoms including a high fever, swollen lymph nodes and a blistery, chickenpox-like rash or lesions.

    So far, no deaths from the virus have been reported in the US.

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    US confirms first cases of monkeypox in children

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    L'Humanité

    Étape 19. Et Christophe Laporte sortit du Lot

    Actu

    Entre Castelnau-Magnoac et Cahors (188,3 km), victoire du Français Christophe Laporte (Jumbo), première victoire cette année d’un tricolore.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Cahors (Lot), envoyé spécial.

    Il fallut au chronicoeur beaucoup d’imagination, et de filiations historiques dues à la trajectoire référencée du rendez-vous de Juillet, pour redescendre des cimes pyrénéennes en cherchant motivation et inspiration sportive, au lendemain d’une épopée de légende et le sacre annoncé du Danois Jonas Vingegaard – au terme d’un « cyclisme total » une nouvelle fois en extension. Après les heures dantesques de la haute montagne, ainsi vogua le Tour, par un vendredi chafouin, entre Castelnau-Magnoac et Cahors, lors d’une remontée assez prononcée vers le nord. Même le climat modifia sa trajectoire, oscillant entre bruine et ciel si gris que nous nous crûmes brutalement projetés dans des frimas pré-automnaux. Brutale transition post-caniculaire. Mais pas le temps de mollir, comme le suggérait jadis Antoine Blondin : « Le Tour de France, c’est la fête et les jambes. Une épreuve de surface qui plonge ses racines dans les grandes profondeurs. Il arpente la géographie mais sa propre histoire le porte. »

    Maintenir « l’élastique », sans qu’il ne casse

    Il restait 139 rescapés au départ de cette étape a priori taillée pour les sprinteurs, sachant que l’Espagnol Enric Mas, alors 11e au classement général, avait au matin quitté le peloton après un test positif au Covid, ce qui portait à seize le nombre de coureurs qui durent abandonner en raison du coronavirus. Ils partirent à pleine vitesse de Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées), le village natal du demi de mêlée et capitaine du XV de France, Antoine Dupont, et l’échappée de cinq courageux (Honoré, Mohoric, Politt, Van der Hoorn et Simmons) fut rapidement « validée » par le gros de la troupe, qui mûrissait déjà son scénario : maintenir « l’élastique », sans qu’il ne casse. Preuve, jamais nos éclaireurs ne prirent plus de deux minutes d’avance, autant dire pas de quoi imaginer un destin de vainqueur à Cahors – même si la course fut une nouvelle fois interrompue, puis neutralisée quelques minutes, par des militants « climat » de Dernière rénovation.

    Je n’ai que du respect pour Jonas Vingegaard et je pense qu’on se respecte mutuellement. Tadej Pogacar

    Pour notre part, nous repensions encore aux propos du grand vaincu de cette 109e édition, Tadej Pogacar, qui admit jeudi soir la supériorité du Danois comme de son équipe vers Hautacam : « Jumbo-Visma a fait un travail parfait sur ce Tour de France, déclara-t-il. Je leur tire mon chapeau. Et aujourd’hui, le meilleur a gagné, Jonas était plus fort que moi. » Et il ajouta, grand seigneur : « Je ne pouvais pas avoir une plus belle manière de perdre le Tour de France. J’ai tout donné, en pensant au classement général, et je pourrai quitter la course sans regrets. J’ai commencé à attaquer au maximum dans l’avant-dernière ascension (Spandelles), je pensais qu’il me restait encore des forces pour la dernière montée. J’ai voulu attaquer dans la descente mais je suis allé un peu trop loin et je suis tombé. Cette chute m’a coûté de l’énergie. J’ai essayé de suivre les Jumbo-Visma jusqu’au bout, mais ils étaient trop forts. Je n’ai que du respect pour Jonas Vingegaard et je pense qu’on se respecte mutuellement. »

    Van Aert, un comportement d’attaquant perpétuel 

    Quant à Jonas Vingegaard, avec cette curieuse impression de créer un style sous l’égide de la domination passive, il revint lui aussi sur sa performance dans l’ultime col de ce Tour : « Dans la dernière montée, on m’a dit à l’oreillette que Tadej était au point de rupture. C’est à ce moment-là que Wout (van Aert) a tout donné et lâché Tadej. J’ai alors vraiment pris confiance pour la victoire d’étape. À ce stade-là, j’étais moi aussi à la limite. Mais quand nous avons creusé un écart, ensuite ça a été beaucoup mieux. »

    Et il précisa : « Après le col du Granon, c’est un nouvel exemple qui montre la force de l’équipe. Le meilleur coureur du monde, Wout van Aert, m’aide à gagner le Tour, il a ses propres ambitions pour le maillot vert, elles ne sont pas incompatibles avec le maillot jaune. » L’hommage à Van Aert parut de bonne politique, au sein d’une formation qui vise la gagne – depuis toujours et par tous les moyens – sur tous les terrains et tous les tableaux.

    Le « couteau-suisse » Van Aert expliqua ainsi son comportement d’attaquant perpétuel : « J’ai besoin d’avoir un espoir de remporter des étapes et je pense que je suis plus fort pour aider l’équipe avec cette possibilité plutôt que d’être un simple équipier pendant trois semaines. Cela me permet de mieux aider les autres. » S’il n’y prend garde, l’année prochaine, il visera tous les maillots distinctifs – sauf celui du « meilleur jeune », bien sûr, eu égard à ses 27 ans…

    Le meilleur coureur du monde, Wout van Aert, m’aide à gagner le Tour, il a ses propres ambitions pour le maillot vert, elles ne sont pas incompatibles avec le maillot jaune. Jonas Vingegaard

    Nous en étions là, au cœur d’un après-midi moutonné de nuages de plomb, quand, à plus de 120 bornes du but, très loin de l’échéance donc, nos échappés furent déjà en vue du peloton… avant qu’ils ne reprennent un peu de champ à la faveur d’un temps mort, à l’exception de Politt, qui se releva. Nos Forçats venaient de traverser la petite ville de Fleurance, elle-aussi haut-lieu du cyclisme puisqu’elle accueillit la Grande Boucle à sept reprises entre 1973 et 1983, dont deux fois pour le prologue de la course, l’équivalent du Grand Départ, en 1977 (Dietrich Thurau) et en 1979 (Gerrie Knetemann).

    David Gaudu en haute volée dans les Pyrénées

    En apercevant aux avant-postes David Gaudu, entouré de ses équipiers de la FDJ-Groupama (dont l’épatant Valentin Madouas), nous pensâmes à son admirable troisième semaine. Encore performant vers Hautacam, le leader désigné (à la place de Thibaut Pinot) était en passe de terminer quatrième au général, la meilleure performance d’un Français depuis 2017. Si le grimpeur breton ne remplira l’ambitieux objectif initial, celui d’accrocher une place sur le podium (Géraint Thomas possède trop d’avance), il aura réussi son Tour grâce à des prestations de haute volée dans les Pyrénées derrière l’infernal duo Vingegaard-Pogacar, courant intelligemment et refusant de suivre les deux meilleurs lorsqu’ils mettaient le turbo, pour gérer sa course à son rythme et mieux revenir sur la fin des cols. « J’aurais signé pour une quatrième place au début du Tour, certains font la fine bouche, mais on ne se rend pas compte de l’intensité de l’effort pour faire quatrième, je suis fier de cette place, d’autant que le niveau ne cesse d’augmenter », insista-t-il jeudi soir.

    Désorganisation monumentale au profit de Christophe Laporte

    Mais revenons à nos tribulations du jour, alors que la course traversait le Gers et le Tarn-et-Garonne, en passant par la bastide médiévale de Lauzerte avant d’entrer dans le Lot par le village de Montcuq-en-Quercy-Blanc. Profitant de deux petites difficultés (4e cat.), Simmons s’isola par l’avant. En vain, évidemment. Il fut avalé à trente kilomètres de l’arrivée, laissant le long ballet des équipes de sprinteurs prendre le relais, bien qu’elles durent gérer plusieurs attaques en mode baroudeurs, particulièrement celle de Wright, Stuyven et Gougeard, sur les légers toboggans topographiques du final. Les Alpecin, Quick-Step, Total, BikeExchange, Lotto ou Treck bataillèrent à la dure jusqu’à la résolution de l’équation in extremis, dans l’ultime kilomètre. Nous eûmes bien une sorte de sprint – plusieurs étant passés par la fenêtre – adjugé en faux plat sur une pente de 5-6 %, près des rives du Lot. Et qui sortit du lot ? Non pas le maillot vert Van Aert, qui relâcha son effort, mais son équipier Christophe Laporte, qui profita d’une désorganisation monumentale. Le Français s’extirpa et préserva une courte avance sur Philipsen et Dainese. Triomphe total des Jumbo (5e victoire d’étape). Et une première pour un Tricolore cette année, à quarante-huit heures de Paris.

    Ce samedi, pour la première fois depuis des lustres, le contre-la-montre de 40,7 kilomètres dans le Lot n’aura qu’un intérêt relatif, puisque le podium comme les places « d’honneur » semblent figés. Le profil reliera Lacapelle-Marival à Rocamadour, l’un des grands sites touristiques de la région qui marque aussi une halte sur le chemin des pélerins de Saint-Jacques-de-Compostelle. « En soi, le parcours n’est pas extrêmement difficile. Il est plutôt roulant, les routes sont assez sinueuses et techniques », estime le directeur de course Thierry Gouvenou. Tout comme Lacapelle-Marival, Rocamadour accueillera l’épreuve pour la première fois de son histoire. Là encore, il conviendra de convoquer beaucoup de valeurs suprêmes pour vibrer avant les Champs-Elysées, et se dire, malgré tout, que nos Géants de la route participent jusqu’au bout à « une fable unique où les impostures traditionnelles se mêlent à des formes d’intérêt positif », comme l’écrivait Roland Barthes.

    Tour de France 2022cyclisme
    France24 - World

    Tunisia approves new constitution in vote with low turnout

    Issued on: 26/07/2022 - 20:25

    NEWS WIRES NEWS WIRES

    Tunisia has approved a new constitution granting unchecked powers to the office of President Kais Saied, the electoral board said, after a poorly attended referendum in which voters overwhelmingly backed the document.

    Saied's rivals accused the electoral board controlled by Saied of "fraud" and said his referendum, held Monday, had failed.

    On Tuesday evening, electoral commission head Farouk Bouasker told journalists the body "announces the acceptance of the new draft constitution for the Republic of Tunisia", based on preliminary results, with 94.6 percent of valid ballots voting "yes", on 30.5 percent turnout.

    Monday's vote came a year to the day after the president sacked the government and suspended parliament in a dramatic blow to the only democracy to have emerged from the 2011 Arab Spring uprisings.

    For some Tunisians, his moves sparked fears of a return to autocracy, but they were welcomed by others, fed up with high inflation and unemployment, political corruption and a system they felt had brought few improvements.

    There had been little doubt the "yes" campaign would prevail, a forecast reflected in an exit poll by independent polling group Sigma Conseil.

    Most of Saied's rivals called for a boycott, and while turnout was low, it was higher than the single figures many had expected.

    "Tunisia has entered a new phase," Saied told celebrating supporters after polling closed.

    "What the Tunisian people did... is a lesson to the world, and a lesson to history on a scale that the lessons of history are measured on," he said.

    But the US State Department said on Tuesday it noted "concerns that the new constitution includes weakened checks and balances that could compromise the protection of human rights and fundamental freedoms".

    And Tunisia's National Salvation Front opposition alliance accused the electoral board of falsifying turnout figures.

    'Opaque and illegal'

    NSF head Ahmed Nejib Chebbi said the figures were "inflated and don't fit with what observers saw on the ground".

    The electoral board "isn't honest and impartial, and its figures are fraudulent", he said.

    Saied, a 64-year-old law professor, dissolved parliament and seized control of the judiciary and the electoral commission on July 25 last year.

    His opponents say the moves aimed to install an autocracy more than a decade after the fall of dictator Zine El Abidine Ben Ali, but his supporters say they were necessary after years of corruption and political turmoil.

    "After 10 years of disappointment and total failure in the management of state and the economy, the Tunisian people wanted to get rid of the old and take a new step -- whatever the results are," said Noureddine al-Rezgui, a bailiff.

    A poll of "yes" voters by state television suggested "reforming the country and improving the situation" along with "support for Kais Saied/his project" were their main motivations.

    Thirteen percent cited being "convinced by the new constitution".

    Rights groups have warned the draft gives vast, unchecked powers to the presidency, allows Saied to appoint a government without parliamentary approval and makes him virtually impossible to remove from office.

    Said Benarbia, regional director of the International Commission of Jurists, told AFP the new constitution would "give the president almost all powers and dismantle any check on his rule".

    "The process was opaque and illegal, the outcome is illegitimate," he added.

     'Whatever he wants' 

    Saied has repeatedly threatened his enemies in recent months, issuing video diatribes against unnamed foes he describes as "germs", "snakes" and "traitors".

    On Monday, he promised to hold to account "all those who have committed crimes against the country".

    Analyst Abdellatif Hannachi said the results meant Saied "can now do whatever he wants without taking anyone else into account".

    "The question now is: what is the future of opposition parties and organisations?"

    As well as remaking the political system, Monday's vote was seen as a gauge of Saied's personal popularity, almost three years since the political outsider won by a landslide in Tunisia's first democratic direct presidential election.

    The country is now set to hold elections to the neutered parliament in December.

    Until then, "Kais Saied will have more powers than a pharaoh, a Middle Ages Caliph or the (Ottoman-era) Bey of Tunis," said political scientist Hamadi Redissi.

    Participation in elections has gradually declined since the 2011 revolution, from just over half in a parliamentary poll months after Ben Ali's ouster to 32 percent in 2019.

    (AFP)

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    Tunisia's president amends draft constitution consolidating his power

    Democracy in Tunisia

    Tunisia’s draft constitution: Ending the parliamentary regime, or undoing democracy?

    Hundreds protest in Tunis against Saied's constitutional referendum plan

    BBC

    Celebrating new ways of reducing CO2 - the art of cutting carbon

    By Roger HarrabinBBC energy and environment analyst

    Vast amounts of planet-heating carbon dioxide are created during the manufacture of many key materials that support our lives - from paper to plastic. Our environment analyst Roger Harrabin has been exploring new low-carbon technologies which could help cut those emissions. He has enlisted artists to help him tell the story.

    Scientists have invented a magical gadget that sucks the ink off printer paper so each sheet can be used 10 times over.

    They aim to cut the amount of planet-heating carbon dioxide (CO2) emissions from the paper and pulp industry by reducing demand for office paper.

    The trick to the so-called "de-printer" is specially coated paper, which stops ink soaking into the page. A powerful laser then vaporises the ink.

    Lead developer, Barak Yekutiely from Reep Technologies in Israel, describes it as circular printing.

    "If we care about the planet, we must stop cutting down so many trees," he says.

    This video can not be played

    To play this video you need to enable JavaScript in your browser.

    Watch how the de-printer can suck ink off paper

    The invention is featured in an iPlayer documentary on climate tech solutions. It's called The Art of Cutting Carbon, and it's my last film for the BBC after 35 years reporting the environment.

    The film forms part of an exhibition at Cornwall's Eden Project, where I have curated sculptures in steel, cement, plastic, aluminium and paper - to help me highlight the huge amounts of planet-heating CO2 produced globally from manufacturing these everyday materials.

    The Art of Cutting Carbon

    Environment Analyst Roger Harrabin reports on the endeavours of British artists working with concrete, steel, aluminium, plastic and cardboard.

    Watch now on BBC iPlayer (UK Only)

    Together, these hidden "embedded" emissions create far more CO2 than all the world's planes, lorries, cars, trains and ships put together.

    Experts say one way of tackling those emissions is to invent new technologies that limit the amount of CO2 produced. Another is simply to use less stuff.

    The de-printer is part of an avalanche of innovation to produce technologies fit for the low-carbon age.

    In northern Sweden, one company is a shining example of how to take CO2 out of steel manufacturing. Globally, the industry emits almost three billion tonnes of the gas a year - that's roughly equal to all the annual CO2-producing activities in the entire Indian economy.

    Normally, making steel involves mixing iron-bearing rock with coke - which derives from coal - then super-heating it at 1,500C, using highly-polluting coal or gas.

    The heat sets off a chemical reaction that turns the iron into a precursor of steel. But this creates even more CO2 - in fact, the process makes more tonnes of CO2 than it makes steel.

    But now, in the town of Lulea - just south of the Arctic Circle - the multinational steel manufacturer SSAB has found a way of stopping the creation of CO2.

    The first step is to use renewable power - such as from wind turbines or hydro electricity - instead of coal to produce the necessary heat. Step two is to substitute hydrogen for coke in the reaction stage.

    Instead of producing CO2 as a by-product, the reaction with hydrogen and iron produces only H2O… water.

    Demand is high for the world's first zero-carbon steel production - the steel makers are turning down new orders.

    The cement industry produces 2.5 billion tonnes of CO2 a year. Cement is the main bonding ingredient for the concrete that forms the structures in our lives.

    But making it involves heating limestone and that creates clouds of CO2. Harnessing coal or gas to provide the heat creates a double dose.

    Now concrete makers are experimenting with other binding materials that don't need to be cooked in the same way, and big players in the industry aim to be carbon neutral by 2050.

    But we can't wait that long to tackle climate change, so the rail firm HS2 is building a viaduct in Buckinghamshire in south-east England made from a sandwich of cement and steel.

    This smart design allows less material to be used by harnessing the different physical properties of the cement and steel in a way that's catching on fast. The engineers say this innovation cuts materials costs and halves the CO2 emissions that would have been seen in a more traditional construction.

    Of course, taking a decision not to build the controversial HS2 route in the first place would have saved many more emissions.

    And there's a growing trend among engineers to try to squeeze more out of infrastructure that already exists, such as refurbishing buildings instead of knocking them down and using cement to build replacements.

    The plastics industry is another of the top five CO2 offenders. Almost all the world's plastic is derived from high-polluting oil and gas.

    But in the Netherlands a bio-chemical firm Avantium is claiming a world first - a plant-based plastic to rival PET, (polyethylene terephthalate) which is used to make most drinks bottles.

    The new product is called PEF (polyethylene furanoate) and is said to produce a third fewer emissions than PET.

    The raw material is derived from wheat and corn. I've tasted it and it's just like eating sugar.

    There's a frisson of excitement about this breakthrough.

    But let's face it, bioplastics are coming from a very low base. They account for about 1-2% of the plastics industry.

    What's more, competition for the land used to grow the raw materials for PEF bottles will increase as farmers try to feed people in a future world of deadly heatwaves.

    The United Nations has promised a treaty to restrict the making of plastic - but governments are lagging behind the speed of climate change.

    Aluminium is the last of our five main emitters - though it produces significantly less CO2 than cement or steel.

    That's partly because the energy needed to produce aluminium from bauxite rock is so huge that major firms have located where renewable power is plentiful and cheap, in places such as Iceland, with its energy from geothermal and hydropower.

    The industry also says more than 95% of the aluminium produced is recycled because it's so valuable. But even that requires high temperatures - so, in Dortmund, Germany, they're resurrecting an invention that's more than 100 years old.

    It's a machine that takes in aluminium chips, then warms them and compresses them though a sort of giant toothpaste nozzle, to produce a tube of re-formed aluminium - at a fraction of the emissions of normal recycling.

    Wherever you look, innovations like this are helping firms reduce emissions. But here's the trouble - the inventions are not being developed nearly fast enough to meet the global goal of almost halving CO2 by 2030.

    The biggest problem for all these industries is the shortage of clean electricity from renewable sources to power factories as well as cars and our homes.

    Prof Julian Allwood from St Catharine's College, Cambridge, sums it up by saying: "So many of us would like to have a solution based on inventing a new technology. But unfortunately inventing it isn't the problem.

    "What matters is the speed at which we can scale things up. You can bring out a new phone and sell it very quickly but you can't bring out a new power station quickly, so the solutions we need have to be fundamentally based on technologies that already exist - and about doing things differently.

    "Because these materials [paper, steel, cement, plastic and aluminium] have been made in such high volumes - and have been so cheap - we've used them wastefully."

    Prof Allwood says he's optimistic we can still calm climate change - but warns that in future we must find ways of using less material.

    Follow Roger Harrabin on Twitter

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    L'Humanité

    Quand les alcooliers ont l’oreille de l’Élysée, les Français trinquent

    Actu

    Santé. L’association Addictions France dresse un bilan des pratiques des lobbies de l’alcool en France dans son cinquième rapport d’observation. Il retrace leur influence inédite sur les politiques de santé au cours du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

    Anaëlle Hédouin

    Alors que l’alcool est la première cause d’hospitalisation en France et conduit à 41 000 décès par an, l’association Addictions France souligne, dans son 5e rapport rendu public mercredi, l’influence sans précédent des lobbies des alcooliers sur la politique de santé publique.

    Cette année, ce rapport dresse non pas un bilan d’observation annuel, comme depuis 2017, mais s’intéresse à l’ensemble de la période de 2017 à 2021, soit la quasi-totalité du premier quinquennat d’Emmanuel Macron.

    La moitié de l’alcool consommé en France l’est par 8 % de la population.

    Outre les pressions lors des débats sur l’étiquetage et l’information des consommateurs, et autres tentatives d’affaiblissement de la loi Évin, les lobbyistes recourent à toutes les parades pour échapper aux mesures de santé publique : baisser le taux de sucre des boissons prémix (mélange à base de vin et de non-alcool) pour échapper à la taxe, retarder en sous-main la mesure d’agrandissement du pictogramme avertissant les femmes enceintes sur les bouteilles pour éviter qu’elle n’aboutisse… La liste est longue.

    Hard seltzers : face à l'offensive des eaux alcoolisées, quelle protection des plus jeunes ?

    «Les alcooliers ont été aidés par leurs entrées à l’Élysée. La première conseillère pour l’agriculture d’Emmanuel Macron (Audrey Bourolleau – NDLR) était elle-même une ancienne représentante du lobby viticole », affirme Myriam Savy, coautrice du rapport. D’ailleurs, durant le quinquennat, c’est aux acteurs de l’alcool eux-mêmes que l’Élysée a demandé un plan de prévention.

    Une prévention très partielle

    Nicolas Simon, ancien président de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie, professeur de médecine et addictologue au CHU de Marseille (Bouches-du-Rhône), pointe l’absurdité de la chose : « La moitié de l’alcool consommé en France l’est par 8 % de la population. Tout le chiffre d’affaires de l’alcool se fait donc par une infime partie de la population qui consomme énormément. Si jamais, par un coup de baguette magique, il n’y avait que des consommateurs modérés, l’industrie de l’alcool s’effondrerait. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Le rapport d’Addictions France dénonce une prévention très partielle de la consommation d’alcool – ciblée sur les jeunes, les femmes enceintes, l’alcool au volant – qui élude des mesures de santé publique jugées plus efficaces. Comme l’augmentation des prix, la réduction de la publicité et de l’accès à l’alcool. « On a fait en sorte que le tabac ne soit plus considéré comme un produit anodin et que les acteurs soient considérés pour ce qu’ils sont, c’est-à-dire des vecteurs de fausses informations. C’est exactement pareil pour l’alcool, mais pour le moment, on n’en est pas du tout à ce point-là », remarque sa coautrice.

    Pessimiste, Nicolas Simon s’inquiète de ce déséquilibre entre les acteurs de la santé et les alcooliers : « Un gouvernement qui ne pousse pas dans le sens de la santé publique, c’est problématique. (…) Si on ne veut pas faire de prévention, alors il faudrait au moins que l’on s’occupe des patients. Ici, au CHU de Marseille, je dois envoyer mes patients dans des hôpitaux périphériques parce qu’il n’y a même pas de service d’addictologie. »

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    addictionsalcoolismeSanté
    L'Humanité

    Fête de l'Humanité. Toutes et tous veulent faire partie de l’aventure

    Actu

    Bienvenue à Cœur d’Essonne ! Afin d’accueillir la plus populaire des fêtes, les acteurs locaux s’activent. Des maires des communes avoisinantes aux militants du coin, tous participent à faire de cette nouvelle édition un immense succès.

    Luis Reygada

    « Nous sommes extrêmement ravis que notre territoire ait été choisi pour accueillir la Fête et tout est mis en œuvre pour accueillir le public dans les meilleures conditions. » En quelques mots, le maire Sylvain Tanguy résume très bien l’esprit qui entoure la préparation de la prochaine Fête de l’Humanité. Une édition bien particulière puisqu’elle est marquée par son atterrissage – les 9, 10 et 11 septembre – sur sa commune de Plessis-Pâté, dans l’Essonne, et plus précisément sur l’ancienne base aérienne 217, après vingt-deux ans passés à l’Aire des Vents du parc Georges-Valbon, en Seine-Saint-Denis.

    Une nouvelle page de la plus populaire des fêtes françaises va donc s’écrire ici, à quelques kilomètres au sud de Paris, et c’est peu dire que l’arrivée de cet événement politique et culturel majeur est attendue à bras ouverts par les acteurs locaux et militants qui mettent d’ores et déjà tout en place pour faire de ce déménagement un franc succès.

    En attendant que les Essonniens s’imprègnent pleinement de l’énergie du plus grand événement culturel de France et y prennent entièrement leur place parmi les centaines de milliers de personnes qui y participent chaque année, l’ambiance festivalière va crescendo au fur et à mesure que se rapproche le tant attendu second week-end de septembre et c’est tout le Cœur d’Essonne qui commence à battre au rythme des nombreux préparatifs. « Il y a un engouement assez incroyable, décrit Éric Braive, président de la communauté d’agglomération. Tout le monde sait que la Fête de l’Humanité arrive et toutes et tous veulent faire partie de l’aventure ; je vois beaucoup de ferveur autour de moi et dans diverses villes, quelle que soit la couleur politique, ajoute celui qui est aussi maire de Leuville-sur-Orge. Aujourd’hui, nous avons tout un territoire qui est enthousiaste et qui travaille pour que cette Fête soit un événement réussi. »

    « On sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème »

    Pas de doute pour cet ancien enfant de la banlieue rouge : tout le monde se prépare à accueillir la Fête du journal de Jaurès à bras grands ouverts. « On sort de deux années difficiles à cause du Covid, et la Fête de l’Huma est vraiment identifiée comme une fête populaire, pour tout le monde, avec de multiples événements en tout genre mais, surtout, des moments de rencontre et ça, ce n’est pas anodin, insiste-t-il. La Fête véhicule avant tout une idée de partage et de bienveillance et ça, c’est très important. C’est familial, on sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème… ».

    Voilà donc maintenant près d’un an qu’il s’affaire en lien avec les équipes de la Fête et toutes les collectivités territoriales concernées pour que tout soit fin prêt le jour J. De l’aménagement du terrain aux navettes à mettre en place pour acheminer le public sur le nouveau site, tout est pensé pour recevoir comme il se doit les futurs participants et le site Internet de l’Agglomération Cœur d’Essonne propose même une liste d’hébergements disponibles sur le territoire, qui vient s’ajouter à la possibilité de dormir sur le camping situé aux abords de la Base 217.

    « Il y a tout un ensemble de sujets à gérer et nous participons aux différents groupes de travail – avec la préfecture, les organisateurs de la Fête, etc. – pour anticiper les questions opérationnelles afin que tout se passe de la meilleure manière », confirme, pour sa part, Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge. Le terrain en passe d’accueillir la Fête est aussi à cheval sur sa commune, laquelle sera d’ailleurs une des principales portes d’entrée de l’événement avec sa gare de la ligne du RER C, située à peine à 3 kilomètres de là.

    « Brétigny va jouer un rôle clé dans ce dispositif et le fait de recevoir un tel afflux de personnes nécessite une certaine préparation », prévient le maire, qui se réjouit de voir arriver la Fête tout en assurant être prêt puisque sa commune a déjà eu l’expérience du Download, un grand festival de rock, en 2018 et 2019, ainsi que de nombreuses autres manifestations culturelles ou sportives. « C’est un grand et bel événement qui nous mobilise beaucoup et nous sommes absolument partie prenante de la dynamique, la communication est lancée, il y a des affiches, les gens savent de plus en plus. »

    Mobiliser les habitants des environs, c’est le défi que veut relever Amadou Deme, militant communiste et habitant de Saulx-les-Chartreux, à une dizaine de kilomètres de la Base 217. « Notre objectif désormais, c’est d’arriver à ce que les gens du coin deviennent aussi des acteurs et participent au succès de la Fête », dit celui qui avait l’habitude de s’y rendre en Seine-Saint-Denis depuis plus de trente ans. Secrétaire départemental du PCF, il enchaîne les réunions d’organisation avec ses camarades, bien conscients que la première bataille est celle du placement des bons de soutien. « À partir de maintenant, ça va se passer chez nous, alors oui, pour les militants d’ici, c’est beaucoup de joie et surtout de fierté de recevoir nos camarades », confie-t-il. Selon lui, le travail de terrain que doivent mener les communistes du département doit aussi servir à ce que les habitants du territoire « sentent que c’est aussi leur événement, car la Fête peut et doit réunir tous les progressistes au sens large ».

    « un événement populaire d’ampleur internationale »

    De son côté, le maire de Grigny, Philippe Rio, ne cache pas non plus son bonheur d’accueillir si près de chez lui « un événement populaire d’ampleur nationale et même internationale ». « C’est un honneur et ce sera l’occasion pour celles et ceux qui n’ont encore jamais eu l’occasion de venir à la Fête de découvrir cette France populaire de la culture, du débat politique, de l’échange autour de valeurs de solidarité, de partage et de paix », assure celui qui recevait, en septembre 2021, le prix du meilleur maire du monde.

    « Nous sommes, nous l’Essonne, une petite France : nous avons des villes très urbaines, comme la mienne, et puis il y a aussi cette périphérie rurale. La Fête de l’Humanité, c’est une petite France concentrée, donc je pense que ce sera le mariage parfait », complète-t-il.

    « Villes, intercommunalités, département… Nous sommes tous fiers d’accueillir à la rentrée ce rassemblement festif, populaire et familial et nous répondons présents pour réussir collectivement ce bel événement », indique, de son côté, François Durovray. Hâte de nous rendre tous à cette Fête version essonnienne, pour ce qui n’est au final qu’un « retour aux racines », comme le remarque le président du département, puisque sa deuxième édition avait eu lieu à quelques kilomètres de là, à Athis-Mons. C’était en 1931… Gageons que la version 2022 Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge sera à la hauteur du mythique rendez-vous.

    Fête de l'Humanité 2022essonnebrétigny-sur-orge
    BBC

    The tech helping to bring you your morning coffee

    By Luana FerreiraBusiness reporter, Brazil

    For an estimated one billion people around the world drinking coffee is a daily regime.

    Yet what many coffee lovers might not know is that they are often drinking a brew made, at least in part, from Brazilian beans.

    "Brazilian beans have popular characteristics, and are known for their body and sweetness," says Christiano Borges, boss of the country's largest grower, Ipanema Coffees.

    "Therefore, many coffee blends in the world use our coffee as a base."

    Brazil is far and away the world's largest grower of coffee beans. It accounts for more than one third of all global supplies, or 37% in 2020, to be exact. In second place is Vietnam with 17% of supplies.

    Some 70% of Brazil's coffee plants are the highly-priced arabica species, used in fresh coffee. The remaining 30% are robusta, which is used primarily for instant coffee.

    The problem for Brazil, and world coffee supplies in general, is that last year the country's annual crop plummeted by almost a quarter due to a drought across its main coffee growing region, which centres on the south-eastern states of Minas Gerais, São Paulo and Paraná.

    The knock-on affect has been a global reduction in coffee beans supplies, and a subsequent doubling in wholesale prices since this time last year.

    To try to alleviate any future falls in production, Brazil's largest coffee producers are increasingly turning towards technology to help them successfully grow and process the best possible crop, both in terms of size and quality.

    New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

    One such firm, Okuyama, says it is now investing at least 10% of its revenues in technology. Based in Minas Gerais, it has coffee plantations covering 1,100 hectares (2,718 acres).

    Its staff use a computer app called Cropwise Protector, which is made by Swiss-Chinese agricultural tech firm, Syngenta.

    Linked to ground sensors and satellite imagery, the tool gives the farm workers a visual analysis of the farm, or plantation, on a tablet device or laptop.

    They can then quickly apply such things as drip-irrigation, or pest-control, to a very specific area that might need it, rather than a whole field or the entire farm.

    The idea is that this far more targeted approach is far faster, and kinder on the environment.

    "Every year there is a new challenge, and these technologies help us to overcome those barriers," says Bruno Hiroiti, coffee beans manager at Okuyama.

    "We have also invested in technologies for the coffee drying process, where we can monitor the temperature, which is defined by the type of coffee we are drying."

    Okuyama dries some of its coffee beans in drum heaters after harvesting, to prevent them from spoiling while they are stored ahead of being roasted. Getting the temperature and timing correct is essential to avoid wastage, both in terms of the beans and the energy used to power the heaters.

    At Ipanema Coffees, which has 4,300 hectares of plantations across three sites in Minas Gerais, Mr Borges says it has also very much gone down the tech route in recent years.

    "We have made a huge investment on semi-automated irrigation, where the system measures the water deficit and weather conditions - giving us recommendations for each area."

    He adds that the investments are helping the firm to reduce the impact of climate change. "We have climate problems such as droughts, and global temperature increases.

    "The irrigation system has helped us to improve our productivity... and it has become a climate insurance for us."

    Ipanema says it also has trackers on all its tractors to measure productivity, and is another user of Cropwise Protector. "It helps us monitor agricultural pests, by only using a tablet," says Gustavo Michalski, the firm's agricultural coordinator.

    "It allows us to manage the problem and make more assertive decisions, and more sustainable ones, as we can monitor the indicators that give us the location and intensity [of a particular problem] in each areas."

    After its beans are harvested, Ipanema has, for a number of years, been using automated selection machines, which only pick the ripe ones, which are yellow and red.

    "We set the machine by programming the colours we need," says Rodrigo Ferreira, the firm's industrial director. "Once we put the beans in the conveyor belt the beans that are not the colour we defined will be expelled by a compressed air jet."

    Flora Viana, global marketing manager for digital agriculture at Syngenta, says that Brazil's coffee producers can "no longer increase their productivity just by buying more land".

    "We are reaching the limit of areas available," she adds, "producers need to instead optimise their production process."

    Yet, Mr Borges adds that the technology is reliant upon having trained staff. "It is pointless to have great tool if we don't have a team motivated and prepared for them."

    He adds that Ipanema has 800 employees, and often they go to college for training.

    However, this increased use of technology is not universal across Brazil's coffee producers.

    While it has been adopted by the big players in industry, such as Ipanema and Okuyama, the myriad of small producers that produce 66% of the country's crop are lagging behind.

    But the hope is that the roll out of 5G mobile phone networks will improve internet connections in rural areas, making technology such as Cropwise Protector more prevalent.

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    L'Humanité

    Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

    Actu

    Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

    Naïm Sakhi

    Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

    À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

    En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

    Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

    Fabien RousselpcfNupesNupes PCF
    BBC

    Kim Kardashian and Kylie Jenner share Instagram criticism

    By Liv McMahonTechnology team

    Reality TV stars Kim Kardashian and Kylie Jenner have joined Instagram content creators in criticising the platform's new design.

    Ms Kardashian and Ms Jenner shared posts on their Instagram Stories asking the Meta-owned platform to "make Instagram Instagram again".

    Instagram has recently shifted its focus from individual posts to its own short video format Reels.

    But some users are telling Instagram to "stop trying to be TikTok".

    Head of Instagram Adam Mosseri admitted in a Reel on Tuesday that there has been "a lot of change all at once" on the platform.

    While reassuring viewers photos will stay on Instagram as "part of our heritage", he said he believes Instagram will become more video-based over time.

    Instagram will need "to lean into that shift" of what people like, consume, share and view on Instagram to video - while still supporting photos, he added.

    He noted that other features causing concern for creators, such as a full-screen mode, recommendations and visibility of friends' posts, will be subject to further improvement.

    "We're going to stay in a place where we try and put your friends' content at the top of feeds and in front of stories whenever possible," he said.

    "But we're also going to need to evolve because the world is changing quickly. And we're going to have to change along with it."

    The platform announced new tools for creators using its Reels feature on 21 July, letting them "Remix" previous public photo posts as Reels and simultaneously film and react to content on front and back cameras with a "Dual" feature.

    Instagram also revealed that new videos which are less than 15 minutes long will be automatically uploaded as Reels in coming weeks.

    INSTAntaneous

    In 2018 shares of social media company Snap tumbled after Ms Jenner tweeted about her reluctance to use Snapchat, to her 24.5million Twitter followers.

    Her tweet followed a controversial Snapchat re-design in response to increased competition from alternative social media platforms.

    After referring to Snapchat as her "first love" in a follow-up tweet, Ms Jenner helped to accelerate a drastic share slide for Snap which wiped $1.3bn (£1bn) off the company's stock in a day.

    At the time of writing, Ms Jenner has 360million followers on Instagram and Ms Kardashian has 325million.

    Both shared a post to their followers on Monday which said "Make Instagram Instagram again" and in brackets added "stop trying to be tiktok i just want to see cute photos of my friends".

    Ms Kardashian added "pretty please" when sharing this on her Story, while Ms Jenner seconded this by adding "pleaseeeeeee" on her own.

    The original post, uploaded as a meme by 21-year-old photographer and content creator Tati Bruening, has now been shared across Instagram and made its way onto other social platforms like Twitter.

    Ms Bruening says she was scrolling through Instagram last week when she noticed her friends' photos missing from her feed.

    "I was getting quite frustrated, so half-jokingly made a meme about it and posted it," she said.

    She added that while the post just came from a place of "momentary frustration", it's not surprising that it "started getting shared around the photography community and expanded from there".

    "I'm all for the app evolving and adding features like Reels," she said, but added there is a "stark difference" between what sort of content used to be visible on Instagram feeds and now.

    She says this left many who grew their platform as photographers on Instagram wondering "how they're going to further their platform on an app that no longer favours the content that they create".

    Ms Bruening's petition, calling on Instagram to bring back chronological timelines and "an algorithm which favours photos" now has more than 140,000 signatures.

    "We just want to see when our friends post," the petition states. "The beauty of Instagram was that it was INSTAntaneous."

    The authors added: "Back in the dawn of the app we were all living in the moment, seeing our best moments in real time."

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    L'Humanité

    L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière

    Actu

    Chant de la révolte #6 Écrite par Eugène Pottier dans les affres de la sanglante répression de la Commune de Paris, en 1871, la chanson attendra près de trente ans avant de rencontrer le succès et de devenir une référence mondiale.

    Julia Hamlaoui

    Les canons tonnent, les versaillais sont entrés dans Paris. Nous sommes en mai 1871, les communards sont massacrés, arrêtés, déportés par milliers. Dans l’effroi de cette « semaine sanglante », l’un d’eux, poète ouvrier, en plus de participer aux combats, résiste à sa façon, plume en main et regard tourné vers l’avenir. Un avenir socialiste (au sens de l’époque, bien sûr) et plein d’espoir, où l’émancipation des travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes.

    Il ne le sait pas encore, et ne le saura jamais, mais Eugène Pottier s’apprête à coucher sur le papier les paroles du plus célèbre des chants révolutionnaires. « Debout ! l’âme du prolétaire, écrit-il /Travailleurs, groupons-nous enfin./Debout ! les damnés de la terre ! /Debout ! les forçats de la faim !/Pour vaincre la misère et l’ombre/Foule esclave, debout ! debout ! /C’est nous le droit, c’est nous le nombre/Nous qui n’étions rien, soyons tout. » Vous y êtes ?

    Même si la première version diffère de celle portée aujourd’hui encore dans les luttes, il s’agit bien de l’Internationale. Le refrain, lui, est semblable, c’est déjà « la lutte finale ». Clin d’œil amusant, au regard de la suite de son histoire, le texte est dédié à Gustave Lefrançais, un « collectiviste », partisan de Bakounine, autrement dit un anarchiste. « Ni dieu, ni césar, ni tribun »… tout s’explique.

    Mais pour l’heure, le poème reste dans les cartons. Au fil des ans, paraissent plusieurs recueils de chansons de Pottier : pas de trace de l’Internationale. Il faut dire que l’auteur n’en est pas totalement satisfait. « Il ne s’est décidé à le publier qu’après l’avoir largement corrigé et remanié », explique l’historien Robert Brécy, soit en 1887. Des six couplets – oui, six alors que d’ordinaire désormais seuls trois sont fredonnés –, certains sont revus, d’autres totalement réécrits. Apparaissent alors des passages parmi les plus connus, dont le fameux « Du passé faisons table rase ». Mais le succès mondial n’est pas encore au rendez-vous lorsque Pottier meurt en novembre 1887. Pour cela, il faudra le concours d’un autre artiste ouvrier.

    La consécration vient de Moscou

    À l’époque, les chorales populaires font florès dans le Nord, et c’est pour celle de la Lyre des travailleurs que le dirigeant socialiste lillois Gustave Delory demande, en 1888, à Degeyter, de mettre en musique le poème pioché dans le répertoire des Chants révolutionnaires édité l’année précédente. Là naît un mystère. Car des Degeyter, on en compte deux : Adolphe, né en 1859, et son aîné de onze ans, Pierre. Chacun des deux frères revendique la paternité de la musique qui a largement contribué à la célébrité de l’Internationale. Un procès se tient en 1908. «  Adolphe Degeyter, défendu par Jules Uhry, fut ainsi reconnu par un jugement officiel comme le vrai père de l’Internationale », rappelle le Maitron. Mais la postérité se rangera du côté de Pierre. De son vivant, présumé auteur, il subit d’ailleurs les foudres du patronat lillois, qui le boycotte.

    C’est celui que peuvent chanter tous ceux qui se réclament du mouvement ouvrier, qu’ils soient socialistes, anarchistes, syndicalistes ou politiques. Roger Martelli, historien

    Mais, revenons à la chanson. Paroles et musique vont désormais de pair, et le retentissement du nouvel hymne de la classe ouvrière est presque immédiat. Il s’impose d’abord dans le Nord et, avant la fin du siècle, il est le chant de ralliement de tous les socialistes français. « C’est celui que peuvent chanter tous ceux qui se réclament du mouvement ouvrier, qu’ils soient socialistes, anarchistes, syndicalistes ou politiques », résume l’historien Roger Martelli. La consécration viendra de la Russie révolutionnaire, quand l’URSS décide de le faire sien, avant d’inviter Pierre Degeyter à Moscou pour célébrer son 40 e anniversaire. Mais son tour du globe débute en réalité quelques années auparavant, lorsqu’en septembre 1900 le congrès de la IIe Internationale l’adopte. « Alors qu’en 1891, rappelle Brécy, les congressistes avaient chanté la Marseillaise, considérée comme “hymne révolutionnaire international”. »

    D’ailleurs, on dit parfois que Pottier a composé sa chanson avec en tête l’air de Rouget de Lisle. Si cela reste une hypothèse (mais vous pouvez faire le test, ça fonctionne), un lien étroit demeure dans les décennies qui suivent. « La force du Parti communiste, à partir du Front populaire, est de se rappeler que la Commune a en héritage la Grande Révolution, de mêler “les plis du drapeau rouge et ceux du drapeau tricolore”, de marier l’Internationale et la Marseillaise  », assure Roger Martelli. Encore aujourd’hui, les deux chants résonnent l’un après l’autre dans ses meetings. Comme un écho à un autre poème, celui d’Aragon : « Une autre chanson française/ À ses lèvres est montée/Finissant la Marseillaise /Pour toute l’humanité. »

    Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.

    On connaît la chanson... Pas les paroles !

    De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d'été "On connaît la chanson, pas les paroles" sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?

    Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d'août 2022 !

    Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanitél'internationale
    BBC

    Featured in films and on the covers of numerous magazines, the spherical Pallo chair became one of the most iconic designs of the 1960s

    It is impossible to underestimate the enormous impact that plastic has had on our daily lives over the past century or so. The expansion of global communications, the electrification of our homes and space exploration would have all been unthinkable without it. The streamlined aesthetic of the 1930s and the futuristic shapes of the 60s would have taken very different forms. Yet a product once associated with progress and revolutionary design potential is now considered toxic, polluting our oceans and causing untold damage to marine and human health. In the exhibition Plastic: Remaking Our World, the Vitra Design Museum explores how plastic became so omnipresent, and encourages us to think about more considerate production and use. The Stedelijk Museum in Amsterdam is also addressing the issue in It's Our F***ing Backyard, which looks at products already on the market as well as experimental works.

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    Given the impact of plastic on the current global climate crisis, it may come as a surprise that its earliest forms were actually created in order to protect nature. "They were all to be substitutes for natural materials that had become either scarce and/or expensive, or the harvesting or extraction of which really posed a threat to nature," explains Jochen Eisenbrand, chief curator at the Vitra Design Museum. 

    The iconic 1963 Pallo Chair by Finnish designer Eero Aarnio is displayed at Vitra's exhibition, Plastics: Remaking Our World (Credit: Vitra Design Museum/ Jürgen Hans)

    Celluloid, for example, was initially invented as an alternative to ivory, which was in high demand for billiard balls during the 19th Century. The fact that it was also remarkably flexible and transparent when produced in thin strips meant that it went on to radically impact the photographic industry, leading to the development of photographic film and, ultimately, motion pictures.

    Bakelite was the first truly synthetic material, invented in 1907 by Leo Bakeland. "One of the reasons it became so popular so quickly was its electrical insulating properties," Eisenbrand tells BBC Culture. "The 1920s was the beginning of the electrification of households, and that would have been unthinkable without a fairly cheap, industrial material that could be used for light switches, sockets and of course the early electric appliances that appeared such as radios, telephones and loud speakers.".

    This early plastic industry was very much a demand-driven one. However, as the understanding of polymer science expanded in the 1920s and 30s, chemists at major petrochemical companies began to create new materials from by-products, simply because they could, leading to the appearance of substances such as polystyrene, polyvinyl, nylon, and Teflon. 

    The outbreak of World War Two was the catalyst for the plastic industry to expand. With a need to conserve strategic materials such as rubber, silk, and steel, the plastics industry was leaned on for alternatives. Nylon was used for parachutes, mosquito nets and hammocks. Polyethylene proved to be both lightweight and an excellent insulator of electrical current, making it the ideal material for mobile radar stations light enough to be carried in aircraft, while the acrylic glass which had been created in the 1930s was used in the canopies of planes, being less harmful to pilots if it shattered.

    The curvy Panasonic Toot-a-Loop radio embodies the glamorous, progressive feel of late-60s plastics design (Credit: Vitra Design Museum/ Andreas Sütterlin)

    From 1939 to 1945, plastic production quadrupled from around 100 million kg per year to almost 400 million kg per year in the US. After the war, this newly-thriving industry with a vastly increased production capacity saw no reason to scale back, and the peace-time consumer was its obvious target. With the petrochemical industry now a major player, "it changed from this demand-driven industry to supply driven," says Eisenbrand. "Every year new plastics were invented without the industry knowing what to do with it, so they employed designers to find applications."

    The idea of a "wipe-clean world" entered the vocabulary, with formica counters and vinyl wallpapers being hygienic and easily cleaned. The refrigerators that were entering more and more homes could be filled with Tupperware containers, while children could play with Barbie, Lego, the hula hoop and the frisbee. Vinyl records replaced the easily fractured shellac discs. 

    In the 60s, the space race inspired fashion designers such as Paco Rabanne and Pierre Cardin to use fabrics derived from plastics in their futuristic designs. These fabrics would also play a vital role in the first manned mission to the moon, with the Apollo spacesuit made up of more than 20 synthetic textiles, including nylon, Lycra, Neoprene, Mylar and Teflon. 

    Furniture designers made increasing use of this miraculous, malleable material that offered seemingly endless potential. Finnish designer Eero Aarnio came up with the spherical, swivelling Pallo Chair, a personal cocoon which came fitted with its own Ericsson phone. Featured in films and on the covers of numerous magazines, it became one of the most iconic designs of the 1960s.

    An article about "throwaway living" in a 1955 issue of Life magazine was illustrated with a staged photograph (Credit: Getty Images/ Peter Stackpole)

    Although more and more plastic was entering the marketplace, at this point it was still generally used in products that were intended to be kept for many years. The real problems began when, in a cynical search for new markets, the plastics industry came up with the idea of "disposables".

    In the 1960s, there was this really positive vibe about plastics, and now we find this positive spirit in the many attempts to try to tackle the problem – Jochen Eisenbrand

    "The future of plastics is in the trash can," declared Lloyd Stouffer, editor of Modern Packaging magazine, in 1956. Although a generation that came of age during the depression – and had endured wartime austerity – initially reacted with horror to the idea of simply throwing something away (it was not uncommon for people to keep and re-use the plastic cups from early coffee vending machines), the idea of convenience soon took hold of the public imagination. And then, in 1973, Du Pont engineer Nathaniel Wyeth patented the first plastic bottle created from polyethylene terephthalate, commonly known as PET. 

    Rising to the challenge

    The disposable culture that this one item, in particular, has come to symbolise has undoubtedly tarnished the image of plastics to such an extent that it is easy to forget the material still has many positive uses. An essential component in much medical equipment, its lightness also means that when used in aircraft production it helps to reduce fuel consumption.

    The organisers of Plastic: Remaking Our World freely acknowledge the naivety of thinking that we will ever live in a world without plastics. Instead, they highlight the urgent need to recognise precisely where the material is essential, while simultaneously reducing – and ultimately eliminating – its use where it is not. The constructive re-use of plastics already in circulation, and the development of alternatives, must also form part of the equation.

    Fortunately, many designers and manufacturers appear to be rising to the challenge. "In the 60s, there was this really positive vibe about plastics because of everything they  enabled, and now we find this positive spirit in the many attempts to try to tackle the problem. So many designers are doing material research. Scientists are working with enzymes that can break down plastics, manufacturers are taking action, not only for the greenwashing but because they know there is a problem, and that they need to act," says Eisenbrand.

    An exhibition at the Stedelijk Museum, Amsterdam, explores innovative projects that use bioplastics (Credit: Gert Jan Van Rooij/ Stedelijk Museum)

    This positive vibe is in evidence at the Stedelijk's exhibition which, in addition to experimental products and projects, is exhibiting items already on the market to highlight the role individuals can play in tackling the crisis via their purchasing choices. "We can talk about really big industry and what we have to change, but for us it was also important that visitors and consumers can think about what small changes they can make," says curator Amanda Pinatih.

    Many of the products on view make thoughtful and inventive use of recycled plastics. The Ocean Bottle is not only made out of recycled plastic bottles recovered from the sea, its sale also funds the collection of more bottles by local people in coastal areas. Aiming to tackle environmental awareness at an early age, the ecoBirdy range of chairs and tables for children are made out of recycled toys, which are still recognisable in the new products. Furniture for adults also tackles the problem, such as the Tip Ton RE chair by Vitra, which is made from polypropylene produced from household waste, and can be fully recycled at the end of its life. 

    The bigger the manufacturer, the bigger the impact. Ikea uses recycled PET plastic in everything from cushion stuffing to a simple series of storage boxes that the museum is displaying. "They know they haven't been great for the environment but they also know they have a really big platform – so they know that if they change, it can really make a difference," says Pinatih. Likewise, Adidas is aiming to make trainers as sustainable as possible with its Made to be Remade line. The trainers can be returned to the shop when they are worn out, and then shredded in order to provide material for the next batch of footwear. 

    Designers are also increasingly making use of alternatives to widely-used plastics. A surfboard by Studio Bart Vernooij is made from flax fibre and bio-based epoxy instead of the usual toxic fibreglass and synthetic resins, while Biotrem makes disposable tableware as environmentally friendly as it can possibly be. Created from pressed wheat bran and water, 10,000 fully compostable items can be produced from a single ton of wheat.

    Many designers are also turning to historic techniques in order to provide sustainable goods for the future. Martijn Straatman has been exploring the potential of manure, once commonly used in the construction of buildings, to create environmentally-friendly interior products, and the museum is displaying one of his stools. Pinatih dismisses fears that such material could be off-putting. "It's a really fun design, and at least here in the Netherlands people try to find humour in things a lot – it's a real conversation starter," she says.

    Glass made of jagua, a waste product from goldmining, is used in recent work by Simón Ballen Botero (Credit: Stedelijk Museum)

    Experimental projects that use bioplastics are also on display, and Pinatih thinks some have real potential, such as the interior panels created by the architect and designer Mae-Ling Lokko. Made from repurposed agricultural waste and fungal mycelium, not only are the products eco-friendly but her practice also aims to counter the exploitation of land and its inhabitants.

    It is clear that targeting our problem with plastic consumption is going to involve a multi-pronged attack that combines innovation with pragmatism, and requires the participation of consumers as well as scientists and designers. Let's hope these two exhibitions will encourage more to join the battle. 

    Plastics: Remaking Our World is at the Vitra Design Museum, Weil am Rhein, and It's Our F***ing Backyard is at the the Stedelijk Museum, Amsterdam, both until 4 September.

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    Le Figaro

    Pouvoir d'achat : ce que contient le budget rectificatif examiné à l'Assemblée

    Océane Herrero

    Voté par les députés, le projet de loi de finances rectificative comprend le second volet des mesures en faveur du pouvoir d'achat voulues par le gouvernement.

    Au bout de quatre jours de débats vigoureux, l'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi à mercredi le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat, avant son examen au Sénat. Le projet de budget rectifié pour 2022 a en effet été adopté par 293 voix contre 146, et 17 abstentions. Les Républicains, auxquels l'exécutif a donné à plusieurs reprises satisfaction, ont soutenu le texte. Ce texte vient compléter les mesures déjà votées dans le cadre du projet de loi sur le pouvoir d'achat, mais avec plusieurs revers de taille pour le gouvernement. Le Figaro fait le point sur les principaux éléments du texte.

    Plusieurs milliards d'euros débloqués pour la renationalisation d'EDF

    Le crédit de la renationalisation à 100% d'EDF a été voté ce mardi par l'Assemblée nationale. Au total, l'opération destinée à sortir le groupe de son ornière financière et industrielle s'élèvera à 9,7 milliards d'euros. Ce montant a été approuvé par 209 voix contre 156. Les écologistes ont dénoncé le «cap sur le tout nucléaire» pendant que LR déplorait à l'inverse la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim.

    Suppression de la redevance audiovisuelle

    Souhaitée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, la suppression de la redevance audiovisuellea été votée par les députés ce week-end avec 170 voix pour et 57 contre. Elle sera normalement remplacée dans les années à venir par un fléchage d'une partie de la TVA.

    Heures supplémentaires, RTT : des mesures pour récompenser le travail

    D'autres mesures soutenues par la droite ont également été validées. Les élus ont ainsi approuvé vendredi une hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires pour 2022, qui passe ainsi de 5000 à 7500 euros. Ils ont aussi donné leur feu vert à la possibilité pour les entreprises de racheter aux salariés les jours de RTT auxquels ils auraient renoncé, une mesure défendue par Valérie Pécresse lors de la campagne présidentielle.

    Un revers pour l'exécutif sur le financement des collectivités locales

    L'exécutif a enregistré plusieurs revers, comme sur la question des financements aux collectivités locales. En fin de soirée, samedi, les députés de la majorité ont été mis en minorité par les oppositions, qui sont parvenues à faire voter pour 2022 l'allocation de 120 millions aux départements qui versent le RSA, afin de compenser intégralement la hausse de 4% de cette prestation programmée par l'État. Une dépense décidée par ceux «qui n'ont que le mot rétablissement des finances publiques à la bouche», s'est étranglé le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire.

    Un second revers sur les aides pour le fioul

    Un autre recul a été enregistré par le gouvernement sur les aides attribuées aux Français se chauffant au fioul. Les députés ont voté un amendement porté par le LR Jérôme Nury, renforçant celles-ci sous la forme «d'un bouclier tarifaire ou d'un système de compensation». Coût total : 230 millions d'euros, alors que l'exécutif tablait sur un montant de 50 millions d'euros seulement. Cette modification, qui devrait bénéficier à «trois millions de foyers», selon le député LR, a été votée par 164 voix contre 153, grâce à l'alliance des oppositions Nupes et RN. De son côté, le patron de Bercy s'est dit «stupéfait de voir des parlementaires qui n'ont que le mot rétablissement des finances publiques à la bouche engager de telles dépenses publiques».

    Coup de théâtre sur la question des retraites

    Dans une ambiance électrique, les députés ont voté puis annulé dans la nuit de mardi à mercredi un amendement proposant une revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros sur les pensions de retraite. Dans un premier temps soutenu par les oppositions, il a été balayé au milieu de la nuit par le vote conjoint de la majorité présidentielle relative et des élus LR.

    L'objet de cet amendement était de permettre une revalorisation des pensions prenant en compte le niveau réel de l'inflation, c'est-à-dire, pour l'année 2022, une inflation (en masse) à 5,5%, pour un coût estimé à 500 millions d'euros pour les finances publiques. Il avait été soutenu par le RN, LFI, le PS, les Écologistes, et la gauche radicale.

    À lire aussiRetraites: l’aménagement des fins de carrière des seniors indispensable

    Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire s'est félicité du revirement de dernière minute contre cet amendement, précisant qu'il ne lui paraissait «pas juste dans son financement et inutile étant donné la revalorisation de 2023».

    Vers un compromis sur le carburant

    La question des prix des carburants a suscité des débats. Mettant les employeurs à contribution, l'Assemblée a voté un doublement de l'aide défiscalisée que peuvent verser les entreprises aux salariés pour couvrir leurs frais de carburant, en relevant le plafond de 200 à 400 euros. En parallèle, les élus ont aussi soutenu une modification favorable à la hausse des titres-restaurants, en anticipant la revalorisation des exonérations pour les employeurs.

    Les discussions ne devraient toutefois pas s'attarder sur ce dossier. En effet, un compromis a été trouvé entre la majorité et LR : alors que l'exécutif souhaitait remplacer la ristourne de 18 centimes actuellement appliquée à chaque litre de carburant par une indemnité plus ciblée, il a accepté de rétropédaler et de renforcer la remise au litre. Celle-ci devrait ainsi être prolongée dans le temps et passer à 30 centimes par litre.

    Renforcement des aides pour le vélo

    Dans la soirée, lundi, les discussions ont été l'occasion du vote d'un article visant à promouvoir le recours au vélo, plus écologique et moins soumis à l'inflation des énergies fossiles. Ainsi, pour les ménages les plus modestes, l'aide à l'achat d'un vélo à assistance électrique (VAE) passera de 200 à 400€. Une évolution portée par un amendement de la majorité. Les députés ont également voté un élargissement de la prime à la conversion (PAC) à l'achat d'un vélo par personne dans le foyer, et une ouverture du bonus «autres vélos» aux vélos pliants.

    Premières mesures votées la semaine passée

    L'ensemble de ces mesures viennent compléter celles qui ont déjà été inscrites dans le projet de loi «d'urgence» pour le pouvoir d'achat. Parmi elles, les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la «prime Macron» et encore, dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé.

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    Pouvoir d'achat : le gouvernement prêt à une remise de 30 centimes par litre de carburant

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    L'Humanité

    Stades mythiques #2. Anfield Road, tu ne marcheras jamais seul !

    Actu

    Plus qu’un stade, l’enceinte qui abrite le Liverpool FC est une cathédrale païenne célébrant l’histoire d’une population ouvrière. Elle a su trouver la foi en des lendemains qui chantent à travers le football.

    Éric Serres

    Comme un symbole ! En juin, les Rolling Stones, de passage à Liverpool pour la tournée des soixante années du groupe, se produisent dans l’enceinte des Reds. Au quatrième morceau, Mick Jagger suggère qu’ils pourraient interpréter « You’ll Never Walk Alone », vieux titre de Gerry and the Pacemakers, groupe local des sixties et surtout hymne à jamais des tribunes d’Anfield Road depuis cette date. « Mais nous avons décidé de reprendre une chanson écrite par d’autres gars du coin, s’amuse le leader des Stones. Donc, nous faisons ça spécialement pour vous, Liverpool, OK ? » Et le groupe de se lancer dans « I Wanna Be Your Man », la chanson écrite par John Lennon et Paul McCartney, et offertes aux Stones pour une des faces B de l’un de leurs premiers 45 tours.

    Stades mythiques #1. Le Maracana, dieu des stades et temple du dribble

    Occasion manquée d’entendre l’hymne tant de fois chanté à l’unisson par les Scousers ? Non, à la fin du concert, lors des rappels, la foule amassée dans l’antre chargé d’exploits footballistiques entonne comme un seul homme et a cappella le « You’ll Never Walk Alone ». Cet hymne est à jamais inscrit au patrimoine génétique des fans du Liverpool FC, il en orne même le mythique portail en fer forgé « Bill-Shankly », l’entraîneur des sixties qui avait voulu faire de ce club non seulement un ténor, mais avant tout une utopie socialiste où chaque joueur est au service de l’autre, mais aussi de la communauté. « Dans un club de football, il y a une sainte trinité : les joueurs, l’entraîneur et les supporters. Les présidents n’en font pas partie. Ils sont juste là pour signer les chèques », aimait-il à répéter. Ici, vous êtes à Liverpool : « We’re not English, we are Scouse ! » entonnaient les supporters en écho.

     « You’ll Never Walk Alone », un hymne est à jamais inscrit au patrimoine génétique des fans du Liverpool FC, il orne même le mythique portail en fer forgé « Bill-Shankly »

    D’abord le stade  d’Everton

    Étonnamment l’histoire de ce stade, situé au nord-ouest de la ville, ne fut pas tout de suite liée à celle du Liverpool FC. À l’origine, ce bout de terrain non loin de Stanley Park appartenait à un certain John Orrell, brasseur de son état, et à l’un de ses amis, John Houlding, lui aussi brasseur mais président du club d’Everton. Le club des Blues, qui jouait jusque-là à Priory Road, cherchait un nouvel espace en raison des nuisances sonores occasionnées à chaque match par les supporters. En échange d’un don à un hôpital, John Orrell accepte de laisser le terrain à son homologue.

    Le premier match joué à Anfield a donc lieu un 28 septembre 1884 et c’est Everton qui s’impose devant Earlestown (5-0). Ce « Anfield » des premiers jours peut accueillir jusqu’à 20 000 spectateurs – il devrait bientôt atteindre les 61 000 places avec son agrandissement – mais n’est souvent occupé que par 8 000 aficionados en cette fin de XIXe siècle où le jeu de football passe du très aristocratique mais personnel « dribbling » au plus ouvrier et donc collectif « passing ».

    En 1964, Liverpool affronte Arsenal, le rival londonien. © Bridgeman Images

    C’est finalement une histoire de gros sous et d’augmentation de loyer – de 100 livres sterling en 1884, il passe à 250 livres en 1890 – qui va mettre fin à l’aventure des Toffees à Anfield. Ces derniers prennent la direction, non loin de là, de Goodison Park. Avec seulement trois joueurs restants, John Houlding, qui possède le terrain mais n’a pas d’équipe, décide de créer son propre club. Le 15 mars 1892, le Liverpool Football Club voit le jour officiellement. Les Reds jouent leur premier match le 1er septembre 1892 devant 200 spectateurs…

    En 1893, ils sont intégrés par la Football League en seconde division. Invaincue dès sa première année, l’équipe est promue en première division. Une nouvelle tribune de 3 000 places voit le jour dès 1895. Cinq ans plus tard, le Liverpool FC devient champion d’Angleterre pour la première fois de son histoire. Dès lors, le stade va grandir proportionnellement au palmarès et à la popularité du club. En 1906, une énorme structure, capable d’accueillir 25 000 supporters, est érigée derrière les buts côté ouest. Le « Spion Kop » ! C’est le journaliste Ernest Edward qui popularise le nom dans le « Liverpool Echo » – le quotidien de la région –, en souvenir d’une colline sud-africaine où de nombreux soldats liverpudliens ont péri en 1900, lors de la guerre des Boers. En 1928, le Kop est encore agrandi et doté d’un toit de tôle, ce qui décuple la résonance des chants et fait dorénavant de l’endroit un lieu craint de tous.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Cette tribune, qui était au tout début un promontoire de terre, devient le marqueur de l’identité ouvrière, qui voit dans son club le moyen de rêver au meilleur. Le Kop d’Anfield, longtemps la “Terrace” – tribune où on regarde le match debout – sera jusqu’à nos jours la plus bruyante et animée d’Angleterre. Les poussées des supporters dévalant jusqu’au bord de la pelouse quand les Reds marquent sont semblables à des tsunamis. Ces « terraces » sont aussi l’exutoire de cette classe ouvrière des bords de la Mersey, qui y trouve des places à petits prix et la connivence qui lui fait souvent défaut dans la vie de tous les jours. Le football, qui était aux yeux du patronat britannique le moyen d’acheter pour pas cher la paix sociale, devient finalement un haut lieu de fraternité.

    L’exutoire de cette classe ouvrière des bords de la Mersey, qui y trouve des places à petits prix et la connivence qui lui fait souvent défaut dans la vie de tous les jours.

    L’habitant de Liverpool plus que dans toute autre ville, avec sa population d’immigrés irlandais, mais aussi écossais, de dockers et d’ouvriers confrontés à l’extrême pauvreté, y puise à chaque rencontre le regain d’énergie perdu en semaine à chercher un boulot au job center. « Il y a clairement une histoire de fierté. Celle de l’attachement d’une ville et de la classe populaire à ses racines. Pendant longtemps, Liverpool a été la ville oubliée du nord de l’Angleterre. Les docks étaient à l’abandon depuis 1972, Margaret Thatcher voulait nous rayer de la carte », explique ainsi l’ancien attaquant des Reds, John Aldridge. Elle y parvient presque lorsque le rapport Taylor impose, à partir de 1990, l’obligation des places assises à tous les stades d’Angleterre. Le drame du Heysel, celui du Hillsborough et le hooli­ganisme à son apogée ont eu raison de la ferveur populaire et ont donné les armes à la première ministre sur le départ pour mater, de manière définitive, ces « gens de peu » qu’elle a combattus sur tous les terrains sociaux.

    Un  kop qui offre des souvenirs éternels

    Le « Anfield » d’aujourd’hui n’est donc plus vraiment le même. Reste, tout de même, la ferveur mais aussi les souvenirs. Ceux de Phil Thornton, auteur du livre « Casuals : football, combats et mode : l’histoire d’un culte de la terrasse » : « Mon père était un gros fan de Liverpool et a commencé à m’emmener à Anfield quand j’avais 6 ans, vers 1971. À cette époque, Liverpool était une ville très pauvre, ça l’est toujours d’ailleurs, mais Anfield était un endroit assez impressionnant pour un gamin.

    Le Kop était à son apogée et les voir arriver en chantant « You’ll Never Walk Alone » depuis Anfield Road est une chose toujours ancrée dans ma mémoire. Je me souviens de l’odeur autant que du son, le vinaigre des friteries, le crottin de cheval de la police montée, les oignons des vendeurs de hot-dogs, la bière des pubs et surtout, la pisse de 20 000 bonshommes entassés dans le Kop. Même si j’étais petit et qu’à chaque fois que Liverpool marquait, tu pouvais te retrouver à 15 mètres de ton siège, je ne me suis jamais senti en danger et n’ai jamais vu de blessé grave non plus. » Tout est dit. 

    Les Verts ne passeront pas face aux Reds

    En ce mois de mars 1977, tout va se résumer en une seule action qui va mettre le FC Liverpool de Kevin Keegan en folie. Il reste six minutes de jeu dans ce match retour de quart de finale de la Coupe d’Europe qui oppose le club anglais au grand Saint-Étienne, qui s’est imposé à l’aller à Geoffroy-Guichard 1-0 (but de Dominique Bathenay). Six petites minutes alors que Liverpool mène 2 buts à 1 mais que, sur l’ensemble des deux matchs, les équipes sont encore à égalité.

    L’entrée du « super subs » David Fairclough va tout faire basculer. Il s’échappe, évite son dernier défenseur, Christian Lopez, qui hésite à le faucher, et le ballon passe sous la garde d’Ivan Curkovic. 3 à 1 ! La messe est dite à Anfield Road, le Kop gronde. « Au moment de ce but, j’ai eu le réflexe de ne plus regarder le terrain, mais d’observer les réactions autour de moi. Et là, j’ai vu des visages déformés par l’émotion », se souvient Rogan Taylor, un jeune Scouser de l’époque. Pourtant, malgré l’ouverture du score chanceuse des Reds, sur un centre raté de Kevin Keegan expédié directement dans le but de Curkovic (1-0, 2e), les hommes de Robert Herbin ont longtemps pensé tenir le ticket pour les demi-finales.

    Ils ont en effet inscrit ce fameux but à l’extérieur, grâce à une splendide frappe de plus de 35 mètres du gaucher Dominique Bathenay (1-1, 50e). Les joueurs de Liverpool doivent donc marquer deux fois pour se qualifier. Un exploit qu’ils accomplissent d’abord grâce à Ray Kennedy (2-1, 59e), puis avec ce rouquin sorti de nulle part. Liverpool et son public si fier de son « You’ll Never Walk Alone » entraient ce soir-là définitivement dans l’histoire du football européen. 

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    BBC

    There's nothing in pregnancy that we've seen that can induce food allergy. It's important that mothers realise this - Kari Nadeau

    When I was four years old, I drank my first glass of milk in a hospital, with an IV drip in my hand to administer emergency medication in case I had a severe allergic reaction.

    The doctors were carrying out a food challenge to see if I could tolerate cow's milk, which I'd been allergic to since I was tiny. I was first given a drop of milk on my tongue, followed by a few sips, and eventually a full glass. These challenges happened regularly and often resulted in vomiting and a rash, but luckily nothing more serious.

    I outgrew my dairy allergy at the age of 7. But to this day, I can't drink a glass of dairy milk as it makes me feel nauseous, presumably because my mind still associates the taste with feeling sick.

    I was a highly allergic child, suffering from dairy, egg and nut allergies. Looking back, all the warning signs that I would develop food allergies were there. Not only did I have a history of allergies in my family, I also suffered from severe eczema as a baby, which doctors now say is a red flag.

    I was lucky, I never suffered from anaphylaxis, when allergens cause the immune system to go into a state of shock and trigger severe and potentially life-threatening symptoms which can include breathing problems, vomiting and a weak pulse. Instead I would suffer from hives, stomach cramps and an itchy throat if I ate any dairy or eggs. I have only accidentally once had a tiny amount of peanut, which caused severe vomiting and stomach cramps, but luckily no hospitalisation.

    My food allergies meant my diet was severely restricted during childhood. There weren't a wide range of dairy-free alternatives available during the 1990s, so I spent the first eight years of my life missing out on cake, chocolate and cheese. This may seem like a small sacrifice – after all, many people voluntarily skip such treats, be it to cut their sugar intake or avoid animal products. But food allergies are different. They mean constantly having to be alert to potential threats in every meal. Those living with them probably won't be surprised to hear that food allergies are known to impact the quality of life and mental health of children and adolescents, as well as their families. And while in the UK, deaths from allergic reactions to food have declined over the past 20 years, there are still cases of fatal anaphylaxis.

    I was lucky to outgrow two of my three allergies (dairy and eggs) and today they don't impact my daily life. But allergies are becoming a daily worry for more and more children and parents, often causing severe anxiety and stress.

    The medical advice has changed hugely since I suffered from food allergies as a child. Rather than practicing strict avoidance, doctors are encouraging parents of children at risk of allergies to introduce them to peanuts, eggs, milk and other potential allergens as soon as they start having solid foods. Could these scientific advances help us save future generations from the stress and danger of food allergies – and perhaps even make existing cases less severe?

    Food allergies are increasing throughout the world, but may be preventable (Credit: Getty Images)

    Tide of allergies

    Child allergies are rising at an alarming rate, particularly in industrialised countries. "We see that the incidence and prevalence of food allergies is increasing throughout the world," says Kari Nadeau, professor of paediatric medicine and director of the Sean N Parker Center for Allergy & Asthma Research at Stanford University. She calls the rise an "epidemic" in her book, The End of Food Allergy.

    Allergy is the most common chronic disorder in children in the UK, affecting 40% of children – among the highest rates in the world. However, as researchers have pointed out, a lack of accurate data around allergy prevalence and increased use of the term "allergy" can make it difficult to directly compare rates in different countries.

    In the US, studies suggest that between 3.9% and 8% of children and adolescents are affected by food allergy. In Australia, researchers conducted a study of the 2,848 one-year-olds, based on results from food challenges – a method that is thought to yield particularly precise data. They found that more than 10% of them had a challenge-proven food allergy to one of the common allergenic foods, such as raw egg and peanuts.

    The idea that allergies are increasing is backed by many different sources, from surveys to hospital admissions. Between 1997 and 2011, the prevalence of food allergies in children in the US increased by 50%. Between 2013 and 2019, England saw a 72% rise in the number of hospital admissions for children caused by anaphylaxis.

    "The other big change in epidemiology is that more and more people have multiple food allergies," says Nadeau. "They're not just allergic to milk or egg or peanut, they now also have wheat, sesame or tree nut allergies."

    How do children become allergic?

    "Children aren't born allergic," says George Du Toit, professor of paediatric allergy at King's College London. However, genetics can make it more likely for a baby to develop an allergy at some point. If both parents have allergies, children have a 60-80% risk of also developing one, compared to a 5-15% risk among children without allergic parents.

    But while some babies may have a higher risk of developing allergies later, due to these inherited traits, they don't develop them while still in the womb."There's nothing in pregnancy that we've seen that can induce food allergy," says Nadeau. It is important that mothers realise this, she says. Many have asked her "What did I do wrong?" when their child develops an allergy, thinking it may be linked to their diet during pregnancy. But there is no evidence for this, Nadeau says.

    It is during the first weeks and months of their lives that babies are exposed to allergens in their environment and start developing antibodies. This exposure is through the skin, not the gut, says Nadeau.

    "The moment a 'foreign object' touches our skin, even on a microscopic level, those allergic pathways start to be embedded in the system, and we start to activate B cells and T cells, that set down memory responses for life," she explains. B cells and T cells are two cell types that play a very important part in our immune response. They allow us to react to a perceived threat, and remember that reaction so it's faster and stronger the next time the threat appears.

    This means that a child can be exposed to peanuts through dust or residue on their parents' hands, which can trigger an immune response long before they have ever eaten peanut protein.

    By the time they eat the food for the first time, they may already be allergic.

    "If the body is first and repeatedly introduced to foods through the skin, as opposed to through the mouth and gastrointestinal tract, it may increase the likelihood of sensitisation to that food, and possible allergy," says Jennifer Bufford, vice president of clinical operations at Food Allergy Research and Education (FARE) in the US.

    Children with eczema, which causes skin to become dry, broken and itchy, are particularly vulnerable to developing a food allergy. This is because their skin has microscopic holes in it, which allow particles to enter the body, says Nadeau.

    "Early onset, severe eczema, particularly if it's distributed in exposed areas, such as the face, neck, arms and legs, is a red flag and a real root of exposure," says Du Toit.

    A child is examined at an asthma clinic in Washington, DC (Credit: Jahi Chikwendiu/The Washington Post via Getty Images)

    It begins with the skin

    Infants with eczema are six times more likely to have an egg allergy and 11 times more likely to have a peanut allergy by 12 months than infants without eczema, according to a population-based study of one-year-old children in Melbourne, Australia.

    In the UK, one in five children under the age of two has eczema. The number of children with eczema and allergic rhinitis in the UK has more than trebled since the 1960s.

    The exact cause for the rise is not known, but Nadeau believes an increase in the use of detergents and harsh soaps as well as rising pollution levels may play a role. Laundry detergents that contain the enzyme protease may impair the skin barrier and increase allergen sensitisation, she says. "Detergents are very concentrated and really clean our clothes but also, unfortunately, degrade our skin."

    "Our modern, industrialised environment has likely increased our susceptibility [to eczema and allergies]," says Bufford, adding that smoking, traffic fumes and air pollution are all thought to play a role in contributing to allergies.

    Environmental disasters such as wildfires may worsen the problem. Short-term exposure to wildfire smoke has been linked to increased eczema and general itchiness, including among people with no history of the skin condition, according to research carried out by scientists at UC San Francisco. A study by Nadeau and researchers at Stanford University found that exposure to wildfire smoke was linked to significantly lower concentrations of type 1 T helper cells (Th1) in children, which fight infection, and higher levels of type 2 T helper cells (Th2), which trigger the activation of cells involved in allergic inflammation.

    "The body's immune system is in a state of constant flux, with various cell types increasing or decreasing depending on what the body is being exposed to," Mary Prunicki, the study's lead author, said at the time of publication in 2019. "In this study, we found that there were more [Th2] cells in children who were exposed to the wildfire smoke, which was more pollution exposure overall." More Th2 type cells are known to induce more acute and chronic allergies and asthma, Nadeau explains. This is because they activate allergen-specific B-cells.

    Research from the Canadian Healthy Infant Longitudinal Development (CHILD) study in 2015 found that exposure to traffic-related air pollution in the first year of life increases the risk of developing allergies to food, mould, pests and pets.

    Peanut protein found in house dust has also been linked to the onset of food allergies. One study by researchers at King's College London found a strong link between early-life exposure to peanut protein in household dust and peanut allergy in children with the FLG mutation, which is associated with eczema. A three-fold increase in peanut dust exposure during infancy was associated with a three-fold rise in school-age peanut allergy.

    My top tip would be that parents wash their hands before applying creams onto their child's skin - Helen Brough

    "Children with that mutation are much more likely to have dry skin and we found that if they had high peanut dust levels in their bed or play area, they had a significantly increased risk of developing a school-age allergy," says Helen Brough, lead author of the study and a consultant in paediatric allergy at the Evelina London Children’s Hospital in London.

    "My top tip would be that all parents who apply creams onto their child's skin should wash their hands before doing so because there might not just be bacteria on their hands, but also peanut, egg or sesame," says Brough.

    "When they buy those types of ointments, parents should never put their hands inside [the contrainer] because then that will be contaminated with bacteria and potentially food," Brough says. Instead they should use a clean spatula to put the cream onto their child's skin before rubbing it in by hand, she says.

    Feeding a baby many different foods during their first year of life is thought to help prevent allergies (Credit: Getty Images)

    Preventing peanut allergies

    A landmark study in the UK triggered a paradigm shift in how child food allergies are treated and showed that peanut allergies are preventable, if parents intervene early.

    In 2015, the Learning Early About Peanut Allergy (LEAP) study revealed that the number of children developing a peanut allergy can be drastically reduced if they are regularly fed peanuts from a young age. (Parents interested in using this method should always discuss it with their own healthcare provider first, and ensure it is appropriate and safe for their baby. The findings reported here are only intended for information, and not as medical advice).

    The study enrolled 640 infants aged 4-11 months who were considered at high risk of developing a peanut allergy because they had severe eczema, were allergic to eggs or suffered from both conditions, until the age of five. The children were divided into two groups: those whose parents regularly fed them food containing peanuts, in at least three meals a week, and those whose families avoided peanuts altogether.

    The LEAP study found that regular peanut consumption reduced the prevalence of peanut allergy at five years of age by a remarkable 81%.

    By the time they were five, just 3.2% of the consumption group had developed a peanut allergy, compared to 17.2% in the avoidance group.

    The advice used to be 'if you don't go near this allergenic villain, you won't develop a problem'. But all you do is kick the can down the road - George Du Toit

    "The difference between the two groups was enormous," says Du Toit, who is one of the LEAP study's co-authors. These scientific findings have "revolutionised" how children's allergies are treated, he says.

    "The advice used to be 'if you don't go near this allergenic villain, you won't develop a problem'", says Du Toit. "But all you do is kick the can down the road, and just give the child a longer opportunity to become allergic."

    Nadeau has turned this scientific understanding into a memorable rhyme:

    "Through the skin, allergies begin;

    Through the diet, allergies can stay quiet."

    Food is an important part of children's development and social life, but allergies can fill those shared moments with stress and anxiety (Credit: Getty Images)

    This article is part of Family Tree, a series that explores the issues and opportunities families face today – and how they'll shape tomorrow. You might also be interested in other stories about children's health and development:

    Climb other branches of the family tree with BBC Culture and Worklife.

    New advice

    After the LEAP study was published, the American Academy of Pediatrics endorsed early peanut introduction in infants at high risk for peanut allergy. In 2017, the National Institute of Allergy and Infectious Diseases in the US published new guidelines for introducing peanut foods to infants aged four to six months with severe eczema or egg allergy and from six months for children with mild to moderate eczema.

    Previously the guidelines recommended that parents should delay the introduction of certain high-risk foods (such as peanuts), which "may have played a part in the ongoing rise of children with allergies to food," says Bufford.

    The British Society for Allergy and Clinical Immunology also published new guidelines for the treatment of nut allergies in 2017, recommending the early introduction of peanuts into the weaning diets of high-risk infants.

    Many parents are "very nervous" about introducing their babies to peanuts and other foods they may be allergic to, particularly if there is a family history of allergies, says Maeve Kelleher, honorary senior clinical fellow at Imperial College London, and consultant in paediatric allergy at Children's Health Ireland. 

    If this is the case, it may be worth doing a skin test first or suggesting that the introduction takes place in a hospital setting, says Kelleher. In babies under the age of one, anaphylaxis is "very unlikely", she says, adding that the most common allergic symptoms among infants are hives and sometimes vomiting.

    "Once the child is older, and their immune system is more sophisticated, they're more likely to have anaphylaxis," says Brough.

    When you find one allergy, the clock really is ticking and the window of opportunity starts closing – George Du Toit

    Du Toit says it is important for parents to be aware that there is a "window of opportunity" to establish tolerance, between 4-11 months.

    Parents should start weaning their children on to as many different foods as possible, especially if they have eczema, he says. 

    "It's rare to be allergic to just one food; where you find one food allergy, you usually will find others," says Du Toit. "When you find one, the clock really is ticking and the window of opportunity starts closing. Ideally, you want to be weaning onto other common safe food allergens." By the time the baby reaches 12 months, it's often too late as the allergies are already established, he says.

    "A lot of allergies go together because they share common proteins, especially shellfish," says Nadeau. "So if you're allergic to shrimp, you're more likely to be allergic to other items that have an exoskeleton like lobster."

    Therefore it is important to introduce infants to a wide range of food in the first year of their life, she says.

    Is being 'too clean' really a problem?

    One of the most discussed topics when it comes to allergies is whether cleanliness is to blame for rising allergies.

    The hygiene hypothesis, which was postulated by epidemiologist David Strachan in 1989, proposes that early childhood exposure to germs and infections helps the immune system develop and protects against allergies. Strachan argued that the rise in allergies and asthma in the late 20th Century was linked to children's reduced exposure to microbes through declining family sizes, limited interaction with animals and higher standards of cleanliness.

    The theory is contentious and many scientists disagree with it, arguing that good hygiene is vital to protect against disease and that there is no good evidence showing that cleanliness is responsible for the development of allergic diseases.

    A widely supported interpretation of the hypothesis is that a child's susceptibility to allergies doesn't have to do with how clean their home is, but rather with whether their gut has been exposed to different types of microorganisms.

    In a 2021 study, researchers at University College London and the London School of Hygiene & Tropical Medicine argue that we are not too clean for our own good, pointing out that children's exposure to vaccines, their natural environment and their mothers' beneficial microbiota provides all the microbial inputs needed for a healthy immune system.

    The study shows that cleaning the home "does not necessarily reduce the child's exposure to mother or to nature, while the unnatural microbiota of the modern home are not helpful, and can be toxic," says Graham Rook, emeritus professor of medical microbiology at UCL and lead author of the study.

    Amish children raised on traditional farms have a particularly low incidence of allergies (Credit: Jean-Louis Atlan/Sygma via Getty Images)

    While cleanliness in the home is no longer considered a risk factor for allergies, environmental factors can play a role in the development of their immune system and allergic conditions.

    "Children that are born in a farming environment are much less likely to have asthma, eczema and allergies," says Brough. "That's thought to be due partly to the food that they're eating and partly to their exposure to bacteria that are in stables."

    A study carried out in South Africa concluded that exposure to farm animals protected toddlers aged 12-36 months from allergic outcomes.

    Research on Amish children raised on farms in Indiana provides an even more detailed picture. The Amish are a farming community of Swiss descent, who typically live in large families and follow a traditional lifestyle, such as avoiding the use of electricity, and using horse-drawn buggies instead of cars. The researchers compared the Amish children to Swiss children raised on farms, and also to Swiss children who did not live on farms.

    All of these children shared a similar genetic background, but their allergy and asthma rates were very different. The Amish children had the lowest rates of asthma and allergies, while the Swiss children not raised on farms had the highest, comparable to general rates in the US. The Swiss farm children's rates were in the middle.

    The results suggest that lifestyle rather then genetics play a decisive role in the development of asthma and allergies, and especially that being in close contact with animals helps. The reason for the difference between the Amish and Swiss farm children was not entirely clear, and may be to do with the size of the families, according to the study.

    "In this rural environment exposure to livestock is the strongest protective factor," the researchers said. "In urban communities, where animal contact is rare, risk factors include caesarian section, and protective factors include consumption of fermented milk products."

    Birth and gut health

    Research suggests that there is a link between how a baby is born, their gut bacteria, and later food sensitivities. Babies delivered by vaginal birth, and exposed to their mother's vaginal and intestinal bacteria in the process, have been found to have higher gut bacterial counts than those delivered by caesarean section. A study by Canadian researchers established a link between children born via caesarean section and peanut sensitivity in infants. These children had persistently low levels of bacteroides – a type of bacteria critical to the development of the immune system – in the first year of their life, the study noted. The babies with low bacteroides were found to have a threefold increase in their risk of developing peanut sensitivity by the age of three.

    "It all boils down to the gut microbiome," says Brough. "We know that children with food allergies have a different gut microbiome to children without them."

    Many mothers who have caesarean section are given antibiotics after the birth, to prevent infection of the wound. While this is important for the mother's health and recovery,  Brough says it can have a negative side effect: "We know that exposure to antibiotics in the first couple of weeks of life increases the [baby's] risk of eczema."

    This does not mean babies born via caesarean section will definitely develop allergies – and as the LEAP study shows, they can benefit from preventative strategies. But it may shed a useful light on the root causes of allergies.

    Growing out of allergies

    I luckily outgrew my milk and egg allergies, but am still unable to eat nuts of any kind. This appears to be common. Roughly 80% of children will grow out of their milk and egg allergies, says Kelleher. "But unfortunately only around 20% grow out of a nut allergy."

    "Although allergies to milk, egg, wheat and soy often resolve in childhood, children appear to be outgrowing some of these allergies more slowly than in previous decades, with many children still allergic beyond the age of five," says Bufford. Allergies to peanuts, tree nuts, fish and shellfish are generally lifelong, she says.

    But even for these allergies, there are treatment options emerging. Immunotherapy, which desensitises the body to an allergen, is a particularly promising treatment. Immunotherapy drugs have been found to induce remission of peanut allergy. In a recent clinical trial in the US, giving peanut oral immunotherapy to highly allergic children aged one to three years – under close medical supervision – desensitised most of them to peanuts and induced remission of peanut allergy in one-fifth. This kind of immunotherapy is different from the preventative steps for babies, and is carried out by experts at specialised medical centers, not by the parents themselves.

    Although food allergies are rising rapidly around the world, we are finally starting to understand how to effectively treat them, and prevent them altogether through early intervention.

    I know just how life-changing these scientific developments can be. It means that future generations of young children can enjoy carefree play dates and birthday parties, without the risk of becoming incredibly unwell, and that their parents are not plagued by constant fears about hidden allergens.

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    BBC

    SANS TITRE

    England 4-0 Sweden

    Vicki Sparks

    BBC commentator on BBC Radio 5 Live

    Once Beth Mead scored 11 minutes before the break, England never looked back.

    But Sweden did have the better of it before that.

    4-0 is an outstanding result but it was worked for very hard against a side that were very good but simply had no answer to England in the second half.

    There were moments when England really stood up and were counted defensively that allowed them to have that platform to build on and get through to the first major final in the women’s game since 2009.

    England 4-0 Sweden

    Vicki Sparks

    BBC commentator on BBC Radio 5 Live

    That whole experience at Bramall Lane yesterday was quite exhilarating.

    What a goal from Alessia Russo. I don’t think anyone was expecting her to backheel it.

    It’s the decision making in that moment, it’s the technique to do it, it’s the power that she gets on it which sends it past Jonna Andersson and Hedvig Lindahl.

    It’s one of the best goals I have ever seen live in all of my years of commentary.

    England 4-0 Sweden

    England 4-0 Sweden

    Former England forward Ian Wright feels striker Alessia Russo deserves to start the Euro 2022 final after scoring four goals from the bench, but Alex Scott sees the benefits of her continuing to be a "super sub".

    England 4-0 Sweden

    'Take a bow'...

    England 4-0 Sweden

    Russo was less than certain when recalling that piece of magic last night...

    "To be honest I haven't seen it back yet," she told BBC Radio 5 Live. "All I can remember is that I missed a sitter at first and I thought 'I've got to do something about this'.

    "I just got it in the net as quickly as I could. It was great. I can't really remember what happened or what really came over me to even try and do that.

    England 4-0 Sweden

    It was both audacious and outrageous and on a night to remember for England's Lionesses at Bramall Lane, Alessia Russo's backheel goal sent social media into meltdown.

    England were already leading Sweden 2-0 when Russo, with her back to goal, produced the cheekiest of backheels through the legs of keeper Hedvig Lindahl to send fans into dreamland.

    "Absolutely outrageous. It's one of the best goals you will ever see," former Liverpool defender Stephen Warnock, who was at the game for BBC Radio 5 Live, said.

    England went on to secure an emphatic 4-0 and seal a place in Sunday's Euro 2022 final at Wembley.

    Full story.

    England 4-0 Sweden

    I know this is really what you want, to see Russo's goal agaIn.

    I'm here to serve.

    England 4-0 Sweden

    England

    England boss Sarina Wiegman to BBC Sport: "I think they have shown a couple of time they are very resilient. We didn’t start well, we had a hard time. We found a way. The players in the game found a way to get out of their pressure. I’m so incredibly proud of them."

    England 4-0 Sweden

    England

    England scorer Beth Mead, speaking on BBC One (but clearly wanting to enjoy the party instead!): "I think when the full-time whistle went we didn’t know what to do. Unbelievable atmosphere. I enjoyed it. I’m really missing this song, I want to get involved."

    England 4-0 Sweden

    Emma Sanders

    BBC Sport at Bramall Lane

    England reached their first major women's tournament final since 2009 in stunning fashion as they put four past Olympic finalists Sweden at Euro 2022 in Sheffield.

    The Lionesses, who extended their unbeaten run to 19 games under manager Sarina Wiegman, will play either Germany or France for the ultimate prize at Wembley on 31 July.

    It was a thrilling match from start to finish at Bramall Lane as Sweden piled on the pressure in the opening 25 minutes, only for England to dismantle them with ruthless finishing and a touch of class.

    Substitute Alessia Russo once again produced a moment of magic when her instinctive backheel made it 3-0 to England only 11 minutes after her introduction.

    Golden Boot leader Beth Mead had put England ahead in the first half against the run of play, spinning and firing into the far corner, before defender Lucy Bronze headed in a second.

    Chelsea's Fran Kirby put the icing on the cake when she chipped despairing goalkeeper Hedvig Lindahl to complete the rout.

    Match report.

    Wednesday's back pages

    The Daily Express

    Wednesday's back pages

    The Daily Star

    Wednesday's back pages

    The I

    Wednesday's back pages

    The Daily Telegraph

    Wednesday's back pages

    Metro

    Well, I hope you've all woken up with a spring in your step!

    What a night!

    England overwhelmed Sweden at Bramall Lane to reach a first major final in 13 years, with Alessia Russo's stunning back-heel the pick of the four goals.

    We'll bring you all the reaction this morning, while also going through the latest transfer news. Stay tuned for that!

    We'll dive in with the papers... any guesses on the main headlines?

    Le Figaro

    Chantage au gaz de Poutine: l’Europe cherche la parade

    Antonia Przybyslawski

    Le plan énergétique élaboré par la Commission, dont plusieurs États entendent s’affranchir, ne devrait pas permettre au continent d’affronter un hiver rigoureux.

    À Bruxelles

    Le scénario du pire se rapproche dangereusement. Alors que douze États membres de l’UE subissent déjà des ruptures d’approvisionnement totales ou partielles en gaz russe, Vladimir Poutine a encore fait monter la pression lundi, rendant plus vraisemblable l’hypothèse d’un hiver sans combustible russe, aux conséquences potentiellement délétères pour le Vieux Continent.

    Moins d’une semaine après avoir remis en service le Nord Stream 1, reliant la Russie à l’Allemagne, le géant russe Gazprom a annoncé une nouvelle réduction des flux passant par le gazoduc. À partir de ce mercredi, le débit du pipeline fonctionnant seulement à 40 % de ses capacités, chutera à 20 %. L’entreprise a indiqué que cette nouvelle baisse était due à des problèmes techniques, mais l’explication a été contestée par plusieurs dirigeants européens. Cette annonce «illustre une fois de plus le manque de fiabilité de la Russie en tant que fournisseur d’énergie», a lancé la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen.

    À lire aussiÉnergie: l’Europe peut-elle vraiment se passer du pétrole russe?

    Lundi soir, le gestionnaire du système de transport de gaz ukrainien a également averti que Gazprom avait provoqué «une augmentation rapide de la pression sur le gazoduc» reliant la Russie et l’Ukraine. Ce qui pourrait endommager durablement le gazoduc et conduire à des «situations d’urgence». «Moscou joue sur le principe de l’incertitude, explique Thierry Bros, professeur à Sciences Po et spécialiste de la géopolitique de l’énergie. La réduction du flux de gaz russe atteint le niveau où le risque systémique se matérialise. Vladimir Poutine utilise l’arme gazière au mieux: les prix de l’énergie ont monté, la récession frappe à nos portes et les revenus pour la Russie restent très élevés.» Voilà le piège dans lequel Poutine a placé toute l’UE, à l’exception notoire de la Hongrie qui vient de sécuriser des livraisons de gaz russe.

    Avec cette nouvelle réduction des livraisons, les États membres ne parviendront pas à remplir leurs stocks de gaz à 80 %

    Les manœuvres du Kremlin interviennent alors que les Européens peinent à réaliser le remplissage de leurs stocks de gaz, qui doit atteindre 80 % avant le début de l’hiver, contre 65 % actuellement. Selon les calculs de la Commission, un remplissage des stocks aux deux tiers suffirait à couvrir uniquement 46 jours de consommation gazière pendant l’hiver. Pas plus d’un mois et demi donc! «Vladimir Poutine accentue la pression sur les Européens, explique Phuc-Vinh Nguyen, chercheur à l’Institut Jacques Delors. Il cherche à les désunir en agitant l’arme du gaz. Avec cette nouvelle réduction des livraisons, les États membres ne parviendront pas à remplir leurs stocks de gaz à 80 %. Ils seront sans doute remplis autour de 70%, ce qui n’est pas suffisant

    Longue liste d’exemptions et de dérogations

    Curieusement, les décisions de Moscou sont tombées à la toute fin d’une négociation cruciale des Européens pour préparer l’hiver, favorisant de ce fait un accord sur le plan d’urgence présenté la semaine dernière par la Commission pour parer à une rupture des approvisionnements en gaz russe. Sur le papier, tous les États membres devraient réduire leur demande de gaz de 15 %, entre le 1er août 2022 et le 31 mars 2023, ce qui permettrait d’abaisser de 45 milliards de m3 la demande de gaz en Europe. Toutefois, en cas de «risque grave de pénurie», un mécanisme d’alerte rendrait contraignant pour les Vingt-Sept cette réduction, l’objectif étant de soutenir les pays les plus dépendants du gaz russe, à commencer par l’Allemagne. Seuls ceux mettant en œuvre les mesures pour atteindre cet objectif pourraient en outre solliciter la solidarité européenne, à savoir se faire livrer en gaz par des États membres voisins.

    À lire aussiGaz: la Russie réduit ses livraisons, l’Europe se prépare au scénario noir

    Si le texte a été largement soutenu - la majorité qualifiée était requise -, c’est parce que le projet de la Commission a été détricoté. Les ministres de l’UE ont notamment prévu une longue liste d’exemptions et des possibilités pour demander des dérogations à l’objectif de réduction obligatoire.

    Concrètement, les États insulaires sont dispensés de toute mesure contraignante. Par leur situation géographique, l’Irlande, Chypre et Malte ne sont pas en mesure de participer à un effort de solidarité. Par ailleurs, l’Espagne prévoit d’utiliser la dérogation à disposition des pays faiblement connectés au réseau gazier européen et, au final, pourrait ne réduire que de 7 % sa demande gazière.

    Un compromis fragile

    En cas de risque sur leur production d’électricité, les États baltes - Estonie, Lituanie, Lettonie - connectés uniquement au réseau électrique russe, pourront ne pas diminuer leur consommation de gaz, si elle s’impose comme cruciale pour produire l’électricité nécessaire. Ce n’est pas tout. L’accord offre aussi des «souplesses» qui pourraient s’appliquer à la majorité des autres États, leur permettant de réduire la voilure sur leurs obligations de réduction de la demande en cas d’alerte.

    La France, qui s’était opposée à l’objectif unique de 15 %, bénéficiera d’une telle dérogation si elle en fait la demande. Au final, avec toutes ces exemptions, les Vingt-Sept n’ «économiseraient» que 30 milliards de m de gaz, au lieu des 45 milliards prévus dans le plan initial de l’exécutif européen. «Suffisant pour un hiver doux», assure les experts communautaires. Mais loin de l’objectif en cas d’hiver dur.

    À lire aussiLes approvisionnements en énergie seront-ils menacés cet hiver?

    Bref, le compromis trouvé mardi ne garantit en rien un hiver paisible aux entreprises et aux citoyens européens. Surtout, il reporte à plus tard - en pleine crise - les discussions difficiles et les décisions douloureuses. L’unité vantée mardi par les ministres européens de l’Énergie est également à relativiser. Ce qui ne manquera pas de combler d’aise Vladimir Poutine. Budapest, seul pays à avoir voté contre mardi, a ouvertement fait savoir qu’il n’était pas question pour la Hongrie d’appliquer les décisions. Le chantage gazier russe continuera d’agiter le Vieux Continent dans les prochaines semaines. Et ce sera un poison à infusion lente pour l’UE.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes

    Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.

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    L'Humanité

    En Afrique, Emmanuel Macron veut faire oublier « Barkhane »

    Actu

    Du Cameroun à la Guinée-Bissau en passant par le Bénin, le président français veut, en quatre jours, faire oublier l’échec de sa politique au Sahel et se présenter en rempart contre la Russie.

    Pierre Barbancey

    Les voyages officiels des dirigeants français en Afrique revêtent toujours une signification politique qui va bien au-delà des raisons officielles invoquées. C’est encore le cas avec le déplacement qu’Emmanuel Macron a entamé lundi, pour quatre jours, dans trois pays de l’Afrique subsaharienne.

    Après un premier arrêt au Cameroun, le président français se rendra au Bénin, puis en Guinée-Bissau. À l’évidence, après l’échec de l’opération « Barkhane » et de la politique française engagée dans la région, Emmanuel Macron entend marquer sans quiproquo la poursuite de son engagement, mais « dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain », comme l’a souligné l’Élysée.

    Mali. Opération Barkhane : les raisons d'un échec

    Un ministre camerounais à Moscou

    Avec Paul Biya, inamovible président du Cameroun, arrivé au pouvoir alors qu’Emmanuel Macron n’était encore qu’en culottes courtes, il sera question de l’État de droit. Mais pas seulement. Alors que par la voix du président sénégalais, Macky Sall, le continent africain a exprimé ses inquiétudes sur une possible pénurie de blé, conséquence de la guerre en Ukraine, Emmanuel Macron entend placer la France au cœur de l’initiative Farm, lancée en mars avec l’Union européenne et l’Union africaine pour accroître la production agricole.

    Nul doute qu’à l’occasion de ces entretiens, la question de la présence russe en Afrique sera posée. Comme l’a fait remarquer sur TV5 Monde Antoine Glaser, spécialiste du continent, « le président camerounais, Paul Biya, a envoyé, en plein conflit en Ukraine, son ministre de la Défense à Moscou signer un accord militaire de défense avec la Russie. Je pense que ça a dû faire énormément réagir à Paris. D’ailleurs, je crois qu’à l’époque le responsable Afrique du Quai d’Orsay, Christophe Bigot, s’était rendu à Yaoundé pour savoir ce qu’il se passait. »

    Une période cruciale pour les dirigeants français

    Dans l’esprit des dirigeants français, la période est cruciale. Poussée hors du Mali par la junte au pouvoir depuis 2020, qui travaille désormais – même si elle s’en défend – avec le sulfureux groupe paramilitaire russe Wagner, l’armée française sera partie du pays à la fin de l’été.

    Wagner. Comment le groupe militaire privé russe s’enlise au Mali

    Ce n’est pas un hasard. Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’était rendu mi-juillet au Niger et en Côte d’Ivoire, après l’annonce par le chef de l’État de sa volonté de « repenser d’ici l’automne l’ensemble (des dispositifs militaires de la France) sur le continent africain ».

    Un général français explique ainsi à l’AFP : « Les Russes ont une vraie priorité opérationnelle de s’opposer aux Français dans le champ informationnel en Afrique. Ils exercent une forte pression pour essayer de nous chasser (via) les réseaux sociaux, par le biais de Wagner. »

    Un rôle de « gendarme de l’Afrique » devenu caduc

    En réalité, la « décrue » française en Afrique a commencé il y a trente ans. Le rôle de « gendarme de l’Afrique » dévolu à Paris dans le cadre de la guerre froide devenant caduc, de nombreux pays, à commencer par les États-Unis, se sont engouffrés dans le pré carré français.

    Aujourd’hui, le continent est devenu un terrain de confrontation où l’on trouve également la Chine, la Turquie, Israël et, dans une moindre mesure, certains pays du Golfe. Mais, jeu des alliances oblige, les ennemis désignés pour les pays de l’Otan sont la Russie, d’un point de vue militaire, et la Chine, pour le domaine commercial.

    Les relations avec le Mali et le Burkina Faso s’étant considérablement dégradées ces derniers mois, il importait pour le président français de renforcer les liens avec d’autres pays de la région, notamment par le biais sécuritaire : le Cameroun, situé dans le bassin du lac Tchad, est menacé par Boko Haram, et le Bénin est directement dans la ligne de mire des groupes djihadistes. Quant à la Guinée-Bissau, elle est devenue un partenaire important de la France et préside depuis peu la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

    Burkina Faso. Les leçons des enfants de Sankara

    Un collectif d’associations et d’universitaires a publié une tribune dans le Monde, appelant Emmanuel Macron à refonder la politique française au Sahel. « Le premier début de cette crise au Sahel, ça a été la guerre faite contre la Libye », expliquait sur RFI l’anthropologue Jean-Pierre Olivier de Sardan. Il soulignait : « Un des éléments les plus importants, c’est d’en finir avec cette condescendance, ce dédain et cette morgue qu’ont souvent les dirigeants français, quels qu’ils soient, qu’ils ont eus dans le passé et qu’ils ont encore maintenant par rapport à l’Afrique. » Pas sûr que le message ait été entendu à l’Élysée.

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    camerounbéninguinée-bissauEmmanuel Macron
    BBC

    Euro 2022: England in perfect position to land elusive trophy

    Last updated on 26 July 202226 July 2022.From the section Women's Euro 2022

    England's Euro 2022 campaign has not only cut through in spectacular fashion to capture the public's imagination but is now providing the iconic moments that are symbolic of major tournament success.

    The 4-0 demolition of Sweden - the side ranked second in the world - at an exultant Bramall Lane was cause for wild celebrations as Sarina Wiegman's England wiped out the curse of losing three successive semi-finals to set up a meeting with France or Germany at Wembley on Sunday.

    As fireworks exploded into the Yorkshire night and the traditional England anthems resounded at deafening volume, the scale of England's achievement in this 19-game unbeaten run under Wiegman was underscored by the thousands of fans who simply refused to go home.

    And, amid a performance that required England to hold their nerve - and goalkeeper Mary Earps to excel as Sweden made a flying start - before they put in a display of outstanding skill and power, there was one piece of audacity and genius that not only sealed their win but demonstrated what is turning this Euro 2022 into something very special.

    England were 2-0 up with a goal from Beth Mead in the first half and a pressure-valve-releasing header from Lucy Bronze early in the second when Wiegman's sure touch with substitutions was shown once more.

    Ellen White had given another tireless performance before she was replaced by Alessia Russo after 57 minutes - the latter well-versed in providing the "X Factor" flourishes in England's advance towards the last four.

    Here, she created a chance for Lauren Hemp before producing a piece of skill that sent the crowd inside a thunderous Bramall Lane over the edge - not that they needed much encouragement, such is the swell of support for the Lionesses.

    Russo saw her first effort blocked by Sweden keeper Hedvig Lindahl before chasing the loose ball away from goal. Sweden thought the danger had gone only for Russo to produce a moment of magic, a genius backheel that bamboozled defenders and nutmegged Lindahl.

    It was right out of the top drawer and sent a surge of celebration around the stadium, setting up a last 20 minutes that was everything a team with their sights set on finally claiming the major crown could wish for.

    Russo's brilliant performance off the bench may be the catalyst for more calls for her to start ahead of White in Sunday's final but Wiegman has her strategy and she is sticking to it as England were unchanged for the fifth game in a row.

    Wiegman knows what White gives her from the start. She knows what Russo gives her from the bench. It has worked to perfection so far and if it is not broken, why fix it?

    If the quarter-final win over Spain was a triumph over adversity and a victory for resilience and willpower, this fell into the category of a powerful statement of intent once Earps, who was as faultless as her opposite number was vulnerable, had kept England in the game.

    England had stellar performances all over the pitch, with Fran Kirby immense and a deserving scorer of the fourth goal, while Mead's maturity was on show once again as she remains on course to win the Golden Boot with her sixth of the tournament.

    It was not just England's fans who did not want to go home. Wiegman joined her players in a huddle to deliver an impassioned speech before the players celebrated with a lap of honour which extended into a stay of almost half an hour on the pitch, the experienced White looking particularly emotional as they took it all in.

    There is growing momentum and expectation around England, with thousands of fans in wonderful good humour and swathed in optimism marching towards Bramall Lane before kick-off.

    England are carrying a great weight of expectation in Euro 2022 and if it looked a burden for a while against Spain, it was a responsibility they relished once they hit their stride here.

    Sweden are formidable opponents and showed exactly why in the opening phases but once Bronze's header drifted in for England's second, they were done. Wiegman's charges exerted such command and demoralised Sweden to such an extent that the final scoreline could have been even more emphatic.

    The moment is now here for England to seize. They have a coach who has been over this course and distance and won. They have a squad at ease with itself and growing in the sort of confidence this win will breed. They will have a passionate Wembley crowd behind them in the final.

    England's women will never have a better chance to land that elusive major trophy.

    Wiegman finally went down the tunnel accompanied by the strains of Kate Bush's Running Up That Hill.

    She scaled this particular mountain with the Netherlands four years ago - now England and their inspirational coach are in the perfect position for one last push to the summit at a sell-out Wembley on Sunday.

    BBC

    Kate McCann: Tory debate scrapped after presenter faints on live TV

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    The latest Tory leadership debate between Rishi Sunak and Liz Truss has been cancelled after the presenter fainted on air.

    The Sun and TalkTV debate, hosted by journalist Kate McCann, abruptly halted after a loud crash was heard.

    Ms Truss was seen looking towards the floor, and ran over to where the journalist had been stood.

    TalkTV said McCann is "fine" but that the channel had been given medical advice not to continue.

    You can follow this story here.

    Le Figaro

    Covid-19 : ce que contient le projet de loi sanitaire voté définitivement au Parlement

    Wladimir Garcin-Berson

    Contrôle sanitaire aux frontières, soignants non-vaccinés... Le Figaro fait le point sur les dispositions remaniées en profondeur par le Sénat.

    Fumée blanche pour le projet de loi «Veille et sécurité sanitaire en matière de lutte contre la Covid-19». Après plusieurs jours d'examen, un coup de théâtre à l'Assemblée, des remaniements au Sénat et un accord en commission mixte paritaire (CMP), le texte voulu par l'exécutif a été validé par les deux chambres, dernière étape avant la promulgation.

    Il a d'abord été soutenu lundi après-midi par les députés, à 17h, avec 22 abstentions, 184 voix pour et 149 contre. Soutenu unanimement par Renaissance et le Modem, le texte a divisé les élus LR, les socialistes, les élus Horizons comme ceux du groupe Libertés et territoires. À l’inverse, la gauche radicale, LFI et le RN s'y sont opposés massivement et les écologistes se sont abstenus. Puis, mardi après-midi, le Sénat a donné à son tour son accord, avec 209 voix pour et 30 contre seulement.

    Le Figaro fait le point sur les dispositions du texte, source de rebondissements durant son parcours législatif et qui porte, dans sa rédaction finale, principalement la marque des sénateurs.

    Fin du régime d'exception

    Introduit par le Sénat, qui souhaitait mettre fin aux pouvoirs accordés à l'exécutif pour faire face à la crise sanitaire, un nouvel article est venu conforter le «retour au droit commun». Alors que le projet de loi prenait implicitement acte de la fin du régime exceptionnel de gestion de la crise défini par les derniers textes, Philippe Bas a introduit un amendement qui abroge «formellement ses dispositifs». Et ce, afin de ne pas «laisser le doute s'instiller sur la pérennisation des pouvoirs spéciaux» accordés à l'État durant la pandémie. En cas de nouvelle crise sanitaire, le gouvernement devra repasser devant le Parlement et ne pourra réactiver simplement ces dispositifs.

    En commission, le rapporteur du Sénat, Philippe Bas, appelait à «faire confiance aux Français» face à l'épidémie. «Je partage pleinement votre volonté de renforcer les garanties qui encadreront les prérogatives que nous accordons au Gouvernement», a renchéri en CMP la rapporteure pour l'Assemblée nationale, Caroline Abadie. Symboliquement, le Sénat a également modifié l'intitulé du texte, rebaptisé «mettant fin aux régimes d'exception créés pour lutter contre l'épidémie liée à la covid-19».

    Prolongement des bases de données

    Autre apport des sénateurs, si le gouvernement souhaitait prolonger l'existence des fichiers de données Si-Dep et Contact Covid jusqu'à fin mars 2023, la navette parlementaire a précisé ces points. Les élus se sont accordés, en CMP, sur une «prorogation des systèmes d'information indispensables au suivi de l'épidémie» jusqu'à fin janvier 2023. En parallèle, Si-Dep est prolongé jusqu'à fin juin 2023, afin de «faciliter les déplacements des Français en dehors de nos frontières», selon la rapporteure de l'Assemblée, Caroline Abadie. «Si le Sénat a pris une disposition qui semble prolonger le Si-Dep, c'est dans le seul but de permettre aux Français de voyager à l'étranger», s'est aussi justifié Philippe Bas, en CMP.

    À VOIR AUSSI - Covid-19: «Je vais continuer à me battre pour le projet de loi de veille sanitaire», insiste François Braun

    Rétablissement d'une forme de contrôle aux frontières, mais limitée

    Supprimé par les députés dans un coup de théâtre, l'article 2 du projet de loi permettait à l'exécutif de rétablir un passe sanitaire aux frontières, pour faire face à d'éventuels nouveaux variants venus de l'étranger, jusqu'en mars 2023. Le voyageur pouvait alors présenter un certificat de rétablissement, un test négatif ou une preuve de schéma vaccinal complet. Plus nuancés, les sénateurs ont jugé que «le maintien d'un tel dispositif se justifiait», l'épidémie n'étant pas terminée, mais en le restreignant «strictement».

    Deux changements, qui seront soumis à l'avis de «l'autorité scientifique compétente en ce domaine», ont été apportés : d'abord, le nouveau texte propose que le premier ministre puisse conditionner par décret les déplacements vers les Outre-mer, d'août 2022 à fin janvier 2023, à la présentation d'un test négatif, «en cas de risque de saturation du système de santé». Toutes les personnes âgées d'au moins 12 ans seront concernées. Le cas échéant, les élus locaux et représentants parlementaires des territoires devront être consultés, et ceux-ci pourront demander le déclenchement de cette mesure en urgence. Une fois la crise passée, les collectivités pourront aussi demander au Premier ministre de lever le passe aux frontières.

    En parallèle, les sénateurs ont rétabli la possibilité pour l'exécutif de limiter l'accès au territoire métropolitain depuis l'étranger, sur la même période, mais seulement «en cas d'apparition et de circulation d'un nouveau variant de la covid‑19 susceptible de constituer une menace sanitaire grave» et durant deux mois tout au plus. Toutes les personnes âgées d'au moins 12 ans sont concernées.

    Là encore, un test négatif serait suffisant pour entrer dans l'Hexagone : «Le vaccin était de moins en moins efficace non pas pour prévenir les formes graves de la maladie, mais pour faire barrière aux contaminations. [...] Le test présente donc actuellement une efficacité supérieure», s'est justifié Philippe Bas, ajoutant que «la durée du test dépendra du nouveau variant». Plusieurs amendements déposés pour réclamer l'intégration d'un certificat de rétablissement ou d'un certificat de vaccination ont été rejetés : «La vaccination réduit le risque de contamination. Les tests PCR, pour leur part, n'offrent aucune garantie si un variant galope, d'autant que certains variants ne sont pas détectés par les tests», s'est ainsi étonné le socialiste Jean-Yves Leconte, lors de l'examen en séance au Sénat.

    À VOIR AUSSI - Covid-19: l'article sur le passe sanitaire aux frontières rejeté par l'Assemblée nationale

    Une évolution sur la réintégration des soignants non-vaccinés

    Dernier point validé par les élus, le Sénat a apporté un amendement, durant la navette parlementaire, qui met fin à l'obligation vaccinale contre le Covid-19 imposée aux professionnels, dont les soignants, «lorsque, au regard de l'évolution de la situation épidémiologique ou des connaissances médicales et scientifiques», elle ne se justifie plus. Le moment venu, les personnes suspendues depuis l'automne dernier, faute d'avoir respecté cet impératif, «seront immédiatement réintégrées». La Haute autorité de santé (HAS), qui vient d'ailleurs de s'opposer à la fin de l'obligation vaccinale, devra être saisie ou pourra s'autosaisir pour tirer cette conclusion.

    L'exécutif a tenté de s'élever contre ces changements, sans succès, alors que l'Académie nationale de médecine a jugé, elle aussi, que réintégrer les soignants non vaccinés serait «une faute». Mi-juillet, Olivier Véran a relativisé l'importance des changements du Sénat : «cela s'appelle l'état du droit actuel», a ironisé le porte-parole du gouvernement. «Nous avons donc cherché le moyen, non pas de les réintégrer – nous n'avons pas pris parti en faveur de cette réintégration, j'ai même pris position contre à l'instant présent –, mais de sortir du flou la procédure au terme de laquelle la réintégration pourrait avoir lieu», a expliqué quant à lui Philippe Bas.

    Le texte demande aussi à l'exécutif de présenter au Parlement «une évaluation du cadre juridique en vigueur», afin de dresser un bilan «des moyens à la disposition des autorités publiques pour lutter contre les pandémies». Un moyen de mieux préparer l'Hexagone à toute crise à venir.

    À VOIR AUSSI - Covid : «Le gouvernement n'a pas l'intention de relâcher la pression sur la population»

    Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation

    Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.

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    Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions

    La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, dans le Journal du Dimanche, de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse.

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    L'Humanité

    Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »

    Actu

    Les députés de la Nupes mettent sur la table plusieurs propositions pour réformer le financement de l’audiovisuel public, en lui garantissant son indépendance.

    Florent LE DU

    « Obsolète. » C’est sans doute le mot qui est revenu le plus souvent chez les députés lors de l’examen de l’article 1er du projet de loi de finances rectificative, actant la suppression de la redevance. Même la gauche a reconnu le caractère désuet de cette taxe, qui ne prend pas en compte les nouveaux modes de consommation de l’audiovisuel, via le numérique. La Nupes a aussi rappelé qu’elle était injuste.

    Car, hormis les bénéficiaires du minimum vieillesse ou de l’allocation aux adultes handicapés, et les personnes non imposables (tandis que tout le monde paye la TVA), l’ensemble des foyers disposant d’une télévision doivent la payer. L’unanimité de la représentation nationale convient donc de la nécessité de réformer le système de financement de l’audiovisuel public, mais pas à n’importe quelles conditions.

    Privés de redevance, les médias publics en danger

    Alors que le texte de l’exécutif doit encore être examiné par le Sénat et qu’un nouveau mode de financement devra être mis en place en 2025, la Nupes a émis plusieurs propositions. Avec des critères qui ne sont pas pris en compte dans les projets du gouvernement (de dotation budgétaire ou de ponction des recettes de la TVA) : l’affectation directe de l’impôt vers ce service public, et sa progressivité.

    Indexation sur les revenus, progressivité...

    Avec des nuances, les quatre groupes de la Nupes ont avancé l’idée d’une « contribution universelle » qui serait « plus juste et plus adaptée aux nouveaux usages, notamment numériques », selon Nicolas Sansu (PCF). Les communistes ont ainsi déposé un amendement proposant « que la redevance repose sur un prélèvement de 0,25 % sur les revenus imposables », a détaillé Stéphane Peu. Cela « rendrait gagnants tous les foyers fiscaux inférieurs à 55 000 euros. Un salarié qui gagne en moyenne 2 000 euros par mois paierait 60 euros l’année au titre de la redevance audiovisuelle : c’est mieux que les 138 euros actuels », a développé le communiste, précisant que ce dispositif « pourrait être complété par d’autres mesures comme des taxes sur les plateformes numériques ».

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Les groupes FI, écologiste et PS se sont, eux, inspirés des propositions de l’économiste Julia Cagé et des pays scandinaves pour une « contribution audiovisuelle universelle et progressive ». Une « autre redevance » dont le montant «baisserait pour 85 % des foyers, a détaillé le socialiste Inaki Echaniz. Il serait de 0 euro pour les 8 millions de foyers les plus modestes, 30 euros pour les 4 millions suivants, puis serait progressif ». « Une baisse nette pour les ménages modestes, une hausse nette pour les ménages aisés », a résumé l’écologiste Sophie Taillé-Polian.

    Prétendant défendre une certaine vision de la « justice fiscale », Gabriel Attal, ministre des Comptes publics, a rétorqué que « ces propositions tendent à augmenter les impôts des Français ». « Mais ce sont bien les classes moyennes et les milieux modestes qui seraient gagnants, a répondu Stéphane Peu. Ce ne serait pas un nouvel impôt, mais un impôt transformé avec une recette affectée », qui garantirait ainsi l’indépendance de l’audiovisuel public.

     

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    redevanceaudiovisuel publicNupes
    L'Humanité

    Colère

    Billet

    Maurice Ulrich

    C’est sans doute une prétention à la désinvolture, une affectation de dandysme littéraire jouant du paradoxe. Patrick Besson, dans sa chronique hebdo­madaire du Point, traite d’un livre ­d’Anne Akrich – le Sexe des femmes (Gallimard) –, où il est question du viol de sa petite sœur. « L’esprit de révolte est grand chez cette haute Tunisio-Tahitienne. Sa beauté modère sa colère, à moins qu’elle ne l’augmente. » Ah oui, la colère des femmes. C’est bien connu. J’aime quand tu te mets en colère, tu es plus belle encore. On voit ça dans des James Bond. On sait la plupart du temps comment ça se ­termine. Dans les Trois Mousquetaires, Milady de Winter devient une véritable tigresse quand d’Artagnan se fait ­passer pour un autre afin d’abuser d’elle dans la confusion. C’était au XIXe siècle. Mais donc, colère il y a et c’est même ce que nous dit Patrick Besson dès sa première phrase : « Il ne faut pas violer les filles. Après, elles sont en colère. » Ce n’est pas désinvolte. C’est abject, ça met en colère.

    violences faites aux femmespatrick bessonle pointle billet de Maurice Ulrich
    Le Figaro

    Pourquoi l’exécutif repousse la rentrée parlementaire

    Loris Boichot

    DÉCRYPTAGE - Dans une Assemblée où il ne dispose plus de la majorité absolue, le gouvernement veut mettre en œuvre une méthode dite de «compromis».

    Promis, à en croire les ministres: plus rien ne sera jamais comme avant. Les séances agitées dans l’Hémicycle, les nuits passées à examiner le projet de loi sur le pouvoir d’achat et le budget rectificatif, qui devait être adopté mercredi… L’exécutif promet d’adopter une nouvelle démarche après la fin des travaux parlementaires, prévue le 7 août. Une façon de mettre en œuvre à la rentrée sa méthode du «compromis», dans une Assemblée nationale où il ne dispose plus de la majorité absolue.

    La première résolution du gouvernement a été annoncée mardi: l’examen des textes de loi dans l’Hémicycle ne reprendra que le 3 octobre. Soit bien après le Conseil des ministres de rentrée prévu le 24 août. Ministres et parlementaires se donnent donc le mois de septembre pour travailler les textes en amont. En particulier le premier projet de loi au menu de la rentrée: la prolongation des règles de l’assurance-chômage, qui prennent fin le 31 octobre.

    C’est une petite révolution au Parlement, où une session extraordinaire est traditionnellement convoquée en septembre. Il s’agit de «donner du temps à la concertation avec les parlementaires et les Français sur les textes de la rentrée», a souligné le ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement, Franck Riester.L’occasion doit aussi permettre à l’exécutif d’installer le fameux «Conseil national de la refondation» voulu par Emmanuel Macron. Son lancement, prévu fin juin, a été reporté à la rentrée.

    Au Parlement, il s’agit de profiter du mois de septembre pour faciliter les compromis. Des «groupes de contact» transpartisans doivent être créés. Quant aux ministres, ils sont attendus devant les commissions parlementaires pour présenter leur feuille de route lors d’auditions.

    «Le Parlement sera au travail, en commission et sur le terrain en circonscription. En prenant le temps de discuter en amont, nous travaillerons mieux», fait valoir la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. La Marcheuse a demandé lundi à Emmanuel Macron et Élisabeth Borne, dans un courrier, de différer la rentrée parlementaire. Déjà, la semaine dernière, elle a suggéré à la première ministre de «mieux anticiper le travail parlementaire, privilégier la présentation de textes concis et valoriser les initiatives de l’Assemblée nationale». «Le gouvernement a accepté de jouer le jeu. Le message inverse aurait été mauvais», estime un cadre de la coalition présidentielle.

    Une meilleure coordination

    Avec cette stratégie, les responsables macronistes espèrent favoriser des débats plus apaisés. Ces derniers jours, les discussions sur le «paquet pouvoir d’achat», finalement adopté vendredi, puis sur le budget rectificatif, ont viré à la guerre des nerfs à l’Assemblée nationale. Face à des centaines d’amendements, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a dénoncé lundi des échanges «interminables» et un «dévoiement du débat démocratique» . Tout particulièrement visés, les Insoumis se réjouissent pour leur part d’une «reparlementarisation» de la vie politique.

    À lire aussiCouacs, dissonances… La majorité présidentielle en zone de turbulences

    Au sommet de l’État, on souhaite aussi prendre le temps de renforcer la cohésion de la majorité présidentielle. Samedi, les députés Horizons ont voté la compensation des départements confrontés à la revalorisation du revenu de solidarité active (RSA), contre l’avis du gouvernement. Un avertissement adressé aux Marcheurs, accusés de traiter davantage avec Les Républicains (LR) qu’avec leurs alliés philippistes et bayrouistes.

    Plusieurs d’entre eux attendent une meilleure coordination des groupes de la majorité après l’été. «Nous venons de voter des textes en urgence pour les Français, mais nous devrons à l’avenir mieux co-construire la loi», juge le centriste Philippe Vigier, vice-président du groupe Démocrate (MoDem). «Nous assistons à la queue de comète du présidentialisme, place au parlementarisme!»

    Des députés de gauche demandent la condamnation de «l'institutionnalisation par Israël d'un régime d'apartheid»

    Cette proposition de résolution, cosignée par 38 députés de gauche, a été dénoncée par le député PS Jérôme Guedj, qui y voit un texte «inacceptable».

    Les Républicains : Aurane Reihanian appelle Annie Genevard à «dissoudre» le parti pour créer une nouvelle offre à droite

    INFO LE FIGARO - Dans une lettre adressée à la présidente, l'ex-président des jeunes LR, proche de Laurent Wauquiez, réclame la fondation d'un mouvement totalement nouveau.

    Emmanuel Macron est arrivé au Cameroun, première étape d'une tournée en Afrique

    Le président français Emmanuel Macron a pour objectif de relancer les relations politiques et économiques entre les deux pays, en perte de vitesse.

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    L'Humanité

    Révélation : Getir licencie la moitié de ses effectifs pour « de drôles de raisons »

    Enquête

    Passée, en un an, de zéro à 1 800 salariés en France, la plateforme turque de livraison entreprend désormais de mettre à la porte la moitié de ses effectifs. La direction met tout en œuvre pour éviter un plan de licenciements économiques. Et se lancer dans un nouveau « modèle », pire encore.

    Pierric Marissal

    Le 25 mai, dans les locaux parisiens de Getir, le patron, Nassim Salur, est apparu sur un grand écran pour annoncer la suppression de 14 % des effectifs au niveau mondial pour les activités de siège. La nouvelle stratégie de cette entreprise, qui propose la livraison à domicile de courses de ­petite épicerie « en quasi 10 minutes », a un nom : « efficiency » (efficacité) – on a beau être une start-up turque, on jargonne en anglais comme partout ailleurs.

    Les coupes sont évaluées à un peu plus de 4 000 postes au niveau mondial. Mais, quelques jours après, ce serait plus ou moins la moitié des effectifs français – plus de 1 800 au début juin –, toutes activités confondues, qui sont annoncés sur la sellette, selon une source interne à l’entreprise. Depuis six semaines, des dizaines de salariés sont licenciés pour fautes diverses, certains départs ont été négociés, d’autres voient leur période d’essai brusquement interrompue.

    Une pluie de sanctions disciplinaires

    Les témoignages dénonçant des licenciements aux motifs douteux commencent à se multiplier sur les réseaux sociaux et les plateformes d’emploi, où la note d’employeur de Getir a brusquement plongé. « On est licenciés du jour au lendemain, pour de drôles de raisons », se plaint l’un d’eux. Les ressources humaines annuleraient même les contrats de travailleurs récemment débauchés avant même leur prise de fonction.

    Cela prend tous les airs d’une fraude au licenciement économique. »

    Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat SUD commerces et services d’Île-de-France

    Tout cela se fait à bas bruit, la direction veut à tout prix éviter un plan de licenciements économiques. Pour préserver son image ? Parce qu’elle trouve ça trop cher ? On aurait aimé que la direction de Getir accepte de nous répondre pour le savoir.

    Les motifs de sanction sont nombreux. On retrouve les classiques, comme les absences ou les retards… Mais aussi ne pas attacher son casque, livrer les clients sous l’emprise de stupéfiants ou ­recevoir des infractions au Code de la route – et tenir la promesse de livrer en moins de 10 minutes implique régulièrement quelques entorses – font aussi partie des motifs de sanction disciplinaire pouvant mener au licenciement pour faute ou à la rupture de la période d’essai.

    Zapp. Quand les salariés jetables du quick commerce se rebellent

    « Cela prend tous les airs d’une fraude au licenciement économique », remarque Hichem Aktouche, secrétaire du syndicat SUD commerces et services d’Île-de-France. Il appelle les salariés à se syndiquer. « C’est crucial. Cela fait plus d’un an, depuis juillet, que l’entreprise a plus de 11 salariés, elle va devoir organiser des élections du personnel, insiste-t-il. Il est urgent d’élire des travailleurs protégés pour mettre le nez dans les comptes et s’assurer que l’entreprise fait les choses dans les règles.» Mais des dizaines de salariés auront déjà été licenciés avant la tenue d’un potentiel premier CSE.

    Des sites en « hibernation »

    Si l’adresse de Getir France est une boîte postale à Neuilly-sur-Seine, les salariés du siège sont installés dans un espace de coworking au cœur de Paris. Ils y étaient une centaine en juin et une quinzaine d’entre eux auraient déjà été mis à la porte, selon notre source interne. Plusieurs sites, comme celui de Montrouge, ont déjà baissé le rideau. Ils sont en « hibernation », dit-on chez Getir. Avec 50 à 60 commandes par jour, impossible de faire vivre une équipe d’une quinzaine de personnes. Les « bons » sites réalisent autour de 150 commandes quotidiennes, nous précise un livreur. Même s’il travaille dans un entrepôt préservé, l’inquiétude le gagne. Il connaît des collègues déjà licenciés.

    Pourtant, en mars, l’heure était à la fête. Getir venait de boucler une levée de fonds de près de 800 millions d’euros, portant sa valorisation à plus de 11 milliards d’euros, faisant de l’entreprise le 2e acteur mondial du secteur, derrière l’états-unien Gopuff et devant l’allemand Gorillas, qui a récemment racheté Frichti. Getir avait ouvert plus de 40 entrepôts à Paris et s’implantait dans plusieurs villes comme Lille, Marseille, Lyon, Aix-en-Provence, Cannes, Antibes, Montpellier… En quelques semaines, tout a basculé. Et l’état de la conjoncture économique ne suffit pas à l’expliquer.

    « On brûlait du cash »

    Les salariés de Getir ont une expression pour décrire la période faste, qui court de l’arrivée de l’entreprise en France, en juin 2021, à mai dernier : « On brûlait du cash. » Des taxis et des bus parisiens ont été rhabillés aux couleurs – violet et jaune – de Getir ; les promotions étaient agressives, sans aucun souci de rentabilité ; l’entreprise se jetait sur chaque local de centre-ville pouvant être transformé en entrepôt avec pour but d’ouvrir 100 dark stores…

    La carte bleue du groupe était utilisée sans restriction. Ainsi, à Lille, un local visiblement inadapté a vu son plancher s’effondrer lorsque les salariés ont commencé à y ­entreposer des denrées. Résultat, des dizaines de milliers d’euros de travaux.

    Uberfiles. « Derrière ces collusions, le retour des tâcherons »

    En outre, si les services de livraison – et l’ensemble de ce qu’on pourrait appeler l’économie de la flemme – ont eu le vent en poupe au plus fort de la pandémie, tout le secteur a subi une nette chute depuis les déconfinements. Le secteur est en crise, tiré vers le bas par les mauvais résultats du Nasdaq, marché où sont cotées les principales entreprises technologiques. Toutes ces raisons font que, selon Bloomberg, Getir s’attend à perdre 1 milliard d’euros cette année.

    Cambrioleurs et trafics de drogue

    Passer en quelques mois de zéro à plus de 1 800 salariés ne s’était pas fait non plus sans problèmes. Ainsi, le 25 novembre 2021, Getir avait ouvert un store dans l’Est parisien. Les salariés qui avaient été embauchés pour y travailler n’ont pas été payés avant janvier 2022 ! Plusieurs salariés ont témoigné de la détresse économique dans laquelle ils ont été plongés.

    Just Eat, le plan social qui en cachait un plus gros

    Puis il a fallu recruter à grande vitesse ; la promesse de CDI, avec de vrais droits, avait de quoi séduire, mais il y a eu quelques ratés. Un gang de cambrioleurs se seraient joints temporairement aux effectifs de livreurs, profitant des codes d’accès aux immeubles pour accomplir leurs méfaits.

    Des équipements Getir auraient également été utilisés lors de trafics de drogue : ils permettaient de circuler et de livrer les produits en toute impunité. Depuis, porter un uniforme en dehors de ses horaires de travail ou revendre de l’équipement Getir est passible de sanction, voire de licenciement. Des services de sécurité privés ont aussi été recrutés devant les entrepôts. « C’est que des gens de l’extérieur sont venus voler des vélos électriques », justifie une responsable de site.

    La direction n’hésite pas à se présenter en opposition au modèle de l’ubérisation...

    Getir a su aussi profiter du filon « contrat initiative emploi » et des aides publiques à hauteur de 47 % du Smic pour recruter 350 jeunes en insertion. Un partenariat avec Pôle emploi, cela fait toujours bonne presse. Car, pour Getir, l’image est très importante. La direction entretient sa réputation de bon employeur et n’hésite pas à se présenter en opposition au modèle de l’ubérisation. « Il y a quand même une vraie différence : Uber refuse d’appliquer le droit du travail. Et chez Getir, l’appliquer devient un argument commercial, on devrait les applaudir de respecter la loi », remarque Barbara Gomes, docteure en droit social et élue PCF au Conseil de Paris.

    Le travail du dimanche pose aussi problème à l’entreprise

    Le salariat ne met pas l’entreprise à l’abri de difficultés légales. Getir fait face à des problèmes liés au Code de l’urbanisme, qui considère les dark stores comme des entrepôts, sauf que plusieurs d’entre eux sont installés dans des locaux commerciaux, ce qui est illégal. Paris a demandé la fermeture de plusieurs d’entre eux.

    Comment les syndicats peuvent-ils organiser les travailleurs ubérisés ?

    Il y a aussi des incertitudes autour du contrôle de la vente d’alcool. La municipalité et la police ont déjà contrôlé Getir à ce propos et attendent de voir sa licence IV. Selon nos sources, le travail du dimanche pose aussi problème à l’entreprise, qui ne veut pas respecter ses engagements sur les périodes de repos. Alors, la direction a envoyé un courrier à Bruno Le Maire et Élisabeth Borne pour demander divers amendements au droit. « On voit là leur sentiment d’impunité. Ces dirigeants arrivent avec des millions d’euros, des promesses d’emploi et se sentent suffisamment puissants pour négocier les règles. Ce n’est pas le patron d’une PME qui peut s’amuser à appeler le ministre de l’Économie pour modifier un texte de loi qui ne l’arrange pas », soupire Barbara Gomes.

    Le but : devenir un vaste ­réseau de franchises

    Le but avoué de Getir est dorénavant de devenir une plateforme avec quelques dizaines de salariés, et un vaste ­réseau de franchises. Le système est déjà en place en Turquie, avec 600 stores franchisés. La filiale néerlandaise, qui permet de défiscaliser tous les revenus liés à la propriété intellectuelle – souvent 20 % du chiffre d’affaires du franchisé –, est déjà créée.

    Getir contrôle tout : « Dès le premier jour, ils disposent d’un local, d’un bail, d’une équipe formée et de stock. Cela garantit au franchisé d’être payé dès le premier jour grâce à la clientèle existante. Le stock et les charges d’exploitation sont pris en charge par Getir. De même, nous mettons notre technologie au service du franchisé », explique Alec Dent, le directeur général de Getir France à ecommercemag.fr.

    Le franchisé, lui, assume tous les risques et les obligations liés au droit. « Maintenant que le modèle d’Uber est attaqué, des entreprises reprennent à leur compte les systèmes de sous-traitance traditionnels en cascade, remarque Barbara Gomes. Mais, quel que soit le modèle, le but reste le même : le quick commerce veut changer les habitudes de consommation. Et pas du tout dans le sens qu’il nous faudrait : vers plus de sobriété. L’économie de la flemme pousse à la surconsommation, au surstockage alimentaire qui produit toujours plus de gâchis… En plus, ces entreprises occupent de la place en plein cœur des villes, alors qu’on est en pénurie de logements », regrette l’élue parisienne.

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    Ubérisation du travaillicenciementsplateformes numériques
    L'Humanité

    Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite

    Actu

    Les chants de la révolte #7 Le morceau du groupe Bérurier Noir, rallongé d’un refrain antifasciste, est devenu un traditionnel des manifestations, à une époque où on savait « emmerder le Front national ».

    Grégory Marin

    C’est une fin de chanson (légèrement) improvisée. Un refrain devenu le slogan antifasciste d’une génération. « La jeunesse emmerde le Front national », font chanter à leur public les « Bérus » en ce mois de novembre 1989. Mais leur titre Porcherie, sur lequel ce cri du cœur est venu se greffer, n’avait pourtant (presque) pas vocation à porter cette lutte-là.

    « On était des cas sociaux, issus de milieux petits bourgeois éclatés ou de familles éclatées d’ouvriers », expliquait François dans l’Indépendant, en novembre 2013. Une guitare électrique (Loran), une voix (François) et Dédé, la boîte à rythmes qui remplace le traditionnel batteur. Une configuration brute qui soutient et prolonge la révolte des Bérurier Noir.

    Protégés par un public qui joue les services d’ordre, ils donnent à partir de 1982 des concerts sauvages dans le métro, devant le Centre Pompidou… Le réseau underground punk, le bouche-à-oreille, les fanzines font leur succès. Peu de radios et encore moins de télés…

    Malgré des concerts de plus en plus gros – dont ils limitent l’entrée à 50 francs (13 euros) pour protester contre les tarifs prohibitifs –, rien qui leur tourne la tête. Ils y veillent : François est toujours manutentionnaire au BHV, Loran animateur en centre de loisirs.

    Mais, « en 1988, tout le monde a pété un boulon », sous pression de la droite et de l’extrême droite. « On ne faisait plus un concert sans qu’il y ait au minimum deux cars de CRS à l’extérieur de la salle. Il y a même eu un papier de l’AFP qui nous présentait comme la branche culturelle d’Action directe », se rappelait Marsu, le manager du groupe, dans Libération, en 2004. En 1989, le groupe décide alors d’une série de concerts « hara-kiri ».

    Exploitation animale, fanatisme, violations des droits… Le titre est « un état des lieux radical de la violence mondiale ».

    Les 8, 9 et 10 novembre 1989, l’Olympia accueille ce qui restera comme un monument de l’histoire du punk français. Parmi les morceaux survoltés, épaulés par des jongleurs, des clowns, un cracheur de feu, une version de Porcherie dont la fin, modifiée, immortalisera le slogan.

    Le titre est « un état des lieux radical de la violence mondiale », écrit Fanfan sur son site (1) : exploitation animale, fanatisme, violations des droits de l’homme… « Le monde est une vraie porcherie/Les hommes se comportent comme des porcs/De l’élevage en batterie/À des milliers de tonnes de morts. (…) Le Tiers-Monde crève, les porcs s’empiffrent/La tension monte, les GI’s griffent… » Et puis, à la fin du morceau : « Flic-armée : porcherie/Apartheid : porcherie/DST : porcherie/Et Le Pen : porcherie ».

    En concert, François en rajoute, fustigeant « l’enfoiré de gros Le Pen »… Et, pour conclure, exhorte la jeunesse : « On vous fait confiance : plus jamais de 20 %, plus jamais ! (…) À toutes les manifestations nazies, soyez-là, soyez présents et empêchez-les ! Car nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes et ensemble nous sommes de la dynamite ! »

    Couinements de cochon

    Les Bérurier Noir ont toujours été investis d’un antifascisme radical. Dans la version studio de Porcherie, ils introduisaient le morceau par un extrait de discours prononcé le 28 septembre 1984 par Jean-Marie Le Pen lors d’un rassemblement du Front national de Belgique à Bruxelles : « Mesdames et Messieurs, ce qui est en train de se passer constituera demain les fondations du grand mouvement national belge. »

    Le FN, qui venait de réaliser une percée aux élections municipales de Dreux (dix élus, dont trois adjoints), puis aux élections européennes (11 %), suscitait encore des réactions de rejet des partis de gauche, des syndicats, des associations et citoyens… Ce jour-là, une manifestation débordait et Le Pen, obligé d’interrompre son discours, prononçait ces paroles, qui sur Porcherie se terminent par des couinements de cochon.

    « On pensait récolter un procès, et on était prêts ! », lançait Loran au magazine en ligne Greenroom, en 2017. « On voulait un débat, on voulait passer à la télé face à lui. Finalement, il n’a rien engagé (…), et on s’est vite rendu compte que les jeunes réagissaient énormément à cette chanson précise. »

    Jusqu’à ce que même le nom de la chanson soit oublié au profit du refrain. Il résonnait encore en 2002 lorsque Le Pen père s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. « C’était à la nouvelle génération de reprendre le flambeau », regrette Marsu, toujours sur Greenroom. Las ! Depuis, sa fille y a accédé deux fois, sans que résonne le fameux slogan (2)…

    (1) Fanxoa/archivesdelazonemondiale. (2) Malgré une nouvelle version du morceau écrite par Loran en 2017.

    SÉRIE. Les chants de la révolte

    Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.

    On connaît la chanson... Pas les paroles !

    De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold...

    Vous avez aimé notre série d'été "On connaît la chanson, pas les paroles" sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?

    Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d'août 2022 !

     

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    Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanité
    L'Humanité

    VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

    Emission

    L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

    Jean-Jacques Régibier

    Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

    Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

    L'Humanité

    VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

    Reportage

    À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

    Franck Cartelet

    "On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

    Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

    Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

    Dématérialisation des procédures

    "C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

    Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

    "On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

    "au bon vouloir de l'employeur"

    Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

    Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

    Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

    "Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

    Le Figaro

    Le retour plein de défi de Donald Trump à Washington

    Adrien Jaulmes

    L'ex-président américain a décrit mardi dans un discours apocalyptique la faillite de l'Amérique sous Joe Biden, et énuméré les mesures qu'un prochain président républicain devra prendre pour enrayer cette catastrophe.

    Un pays qui court à la ruine sous le gouvernement de démocrates extrémistes et corrompus, des villes transformées en zones de guerre, et la nécessité d'une main ferme pour sauver l'Amérique du chaos. De retour à Washington pour la première fois depuis son départ de la Maison-Blanche le 20 janvier 2021, Donald Trump a décrit mardi dans un discours apocalyptique la faillite de l'Amérique sous Joe Biden, et énuméré les mesures qu'un prochain président républicain devra prendre pour enrayer cette catastrophe. Il a soigneusement évité d'annoncer sa candidature à l'élection présidentielle en 2024. Mais ses recommandations pour sauver les États-Unis du désastre ressemblaient fortement à celles d'un futur candidat.

    «Notre pays a été littéralement mis à genoux», a expliqué l'ancien président. «L'inflation est la plus élevée depuis 49 ans. Le prix du carburant a atteint le plus haut niveau de notre histoire. Nous sommes des mendiants qui rampent devant d'autres pays pour se procurer de l'énergie. Des millions d'étrangers en situation irrégulière franchissent nos frontières grandes ouvertes et se déversent chez nous. Les villes dirigées par les démocrates battent des records d'homicides. Notre pays subit une humiliation historique après l'autre sur la scène mondiale, alors que nos droits et libertés les plus fondamentaux sont menacés. Le rêve américain est en lambeaux et nous n'aurons bientôt plus de pays, si cette attaque économique, sociale et contre la civilisation elle-même n'est pas rapidement inversée.»

    Lire le dossierDonald Trump : un mandat émaillé de polémiques

    De retour dans une capitale fédérale qu'il avait quitté sans cérémonie il y a un an et demi, entouré de l'opprobre général après que ses partisans avaient investi le Capitole dans une ultime tentative pour renverser le résultat de l'élection présidentielle, Trump s'est adressé à un auditoire choisi. Il était l'invité du centre de réflexion America First Policy Institute, qui avait été créé par ses propres partisans en 2017, et qui accueille depuis la fin de sa présidence beaucoup de ses anciens collaborateurs.

    «Nous avions rendu à l'Amérique sa grandeur»

    Se présentant à la fois en victime et en potentiel sauveur, Trump a beaucoup parlé des démocrates, mais aussi de lui, soit à la première personne du pluriel, soit tout simplement comme le «président Trump». Il a fait le parallèle entre le désastre de la présidence de Joe Biden et son propre mandat. «Il y a deux ans à peine, nous connaissions une reprise économique comme personne n'en avait jamais vu. La frontière la plus solide et la plus sûre de l'histoire des États-Unis, l'indépendance énergétique… des prix de l'essence historiquement bas, une inflation inexistante, une armée entièrement reconstruite et un pays hautement respecté dans le monde entier… Tout simplement, nous avions rendu à l'Amérique sa grandeur.»

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    Mais Trump n'est jamais aussi bon que dans l'opposition. La première partie de son allocution a été consacrée à la sécurité publique, alors que les taux d'homicides sont en hausse partout aux États-Unis et que le pays connaît une vague de criminalité importante. «Dans les villes et les états dirigés par des démocrates… les criminels ont plus que jamais le champ libre», a accusé Trump. «Nos rues sont jonchées de seringues et baignent dans le sang de victimes innocentes… Chaque jour, il y a des coups de couteau, des viols, des meurtres et des agressions violentes de toutes sortes imaginables... Il n'y a plus de respect de la loi, et il n'y a plus d'ordre… Cela doit s'arrêter et cela doit s'arrêter maintenant.»

    Mêlant habilement l'hyperbole et des faits réels, reprenant un thème qui avait contribué au succès de sa campagne en 2016, Trump a joué sur les déboires des démocrates qui n'ont jamais réussi à présenter une politique sécuritaire cohérente, ni à rompre avec leurs slogans démagogiques sur la nécessité de réduire le budget de la police ou de réduire les incarcérations. «Si nous n'avons pas de sécurité, nous n'avons pas de liberté», a dit Trump. «Nous aurons besoin d'un effort total pour vaincre le crime et la violence en Amérique… et s'il faut être dur, mauvais et méchant pour y arriver, nous le serons!»

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    Appelant à soutenir les policiers, et à «les laisser tranquilles», Trump a aussi appelé à reprendre les contrôles et les fouilles dans les rues des grandes villes, politiques dénoncées par les démocrates comme visant de façon disproportionnée les minorités de couleur. Il a aussi cité en exemple la politique répressive de pays comme la Chine, qui appliquent la peine de mort pour les trafiquants de drogue.

    Trump a aussi mentionné l'immigration, autre domaine où Biden et les démocrates n'ont jamais réussi à définir une politique cohérente, et alors que les entrées illégales sur le territoire américain atteignent des niveaux records. «Pour sécuriser notre pays, nous devons sécuriser nos frontières», a dit Trump, «nos frontières grandes ouvertes sont une plaie béante qui permet aux gangs de trafiquants de drogue, aux trafiquants d'enfants, aux passeurs d'êtres humains et à des dizaines de milliers de criminels dangereux d'entrer dans notre pays… Beaucoup de ces gens qui arrivent vont causer des problèmes comme vous n'en n'avez pas idée.»

    Fin du vote par correspondance

    Avec habileté, Trump a aussi cité les politiques les plus radicales défendues par les démocrates en matière d'éducation sexuelle, et qui permettent régulièrement aux candidats républicains de se présenter comme les défenseurs du bon sens et de la raison. «Il faut mettre fin à la sexualisation perverse des enfants mineurs… Les déviants qui distribuent des contenus sexuels dans les jardins d'enfants ou qui fournissent des bloqueurs de puberté à de jeunes qui n'ont aucune idée de ce que c'est… enfreignent la loi et devraient être tenus pleinement pour responsables.»

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    De façon plus inhabituelle, Trump est parvenu à presque complètement éviter de répéter sa thèse de l'élection volée de 2020, qu'il rappelle d'habitude inlassablement dès qu'il a l'occasion. Il a cependant appelé à la fin du vote par correspondance, qu'il avait dénoncé comme une source de fraude, sans apporter d'ailleurs de preuves tangibles. «Notre objectif devrait être d'organiser le vote le jour même avec seulement des bulletins en papier», a dit Trump, citant en exemple «la France qui vient d'organiser une élection à laquelle ont participé 55 millions de personnes, et qui ont tous voté le même jour. Le soir même c'était fini, il n'y a pas eu de litige, rien… faisons la même chose aux États-Unis… et il n'y aura plus de problèmes.»

    Ces recommandations politiques étaient officiellement destinées à servir aux républicains, à trois mois des élections de mi-mandat, où le parti espère remporter la majorité à la Chambre et au Sénat. «Le peuple américain est sur le point de rejeter le gouvernement failli de Joe Biden, Nancy Pelosi, Chuck Schumer et de la gauche radicale dans une victoire écrasante», a dit Trump. Mais la suite du calendrier était dans son esprit. «Lorsqu'un président républicain reprendra la Maison-Blanche en 2024, ce qui, je le crois fermement, arrivera, il y aura énormément de choses à faire: qu'il s'agisse de relancer notre économie, de libérer notre énergie ou de restaurer notre position dans le monde.»

    «La personne la plus persécutée de l'histoire de notre pays»

    «Nous devons aussi briser l'étau de la Silicon Valley et restaurer la liberté d'expression en Amérique», a aussi dit l'ancien président, qui avait été élu en 2016 grâce à l'usage intensif des réseaux sociaux et de son fameux compte Twitter, avant d'en être banni dans les dernières semaines de sa présidence, après qu'une semi-insurrection rassemblée par les mêmes moyens a pris d'assaut le Capitole. Trump ne s'est pas étendu sur cet épisode, après que les auditions de la commission d'enquête de la Chambre des représentants ont au cours des dernières semaines exposé dans le détail son rôle central dans cette journée. Inversant les rôles, il s'est présenté comme une victime de la cabale ourdie par des démocrates, des médias, de l'état profond et des républicains opposés à lui. Trump a expliqué à son auditoire qu'il était sans doute «la personne la plus persécutée de l'histoire de notre pays».

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    «Ils font exactement la même chose avec le 6 janvier… Cela ne s'arrêtera probablement pas parce que, malgré les grands dangers extérieurs, la plus grande menace pour notre pays reste ses sinistres et maléfiques ennemis de l'intérieur…. Tout ce que cet establishment corrompu me fait subir, c'est pour préserver son pouvoir et son contrôle sur le peuple américain. Ils veulent… me nuire pour que je ne puisse plus retourner travailler pour vous. Mais je ne pense pas que cela va arriver.»

    Face à ces menaces, Trump a presque abordé la question de son éventuelle candidature. «Je n'aime pas me considérer comme un politicien. Je suppose que oui, puisque je me suis présenté à la présidence, et que j'ai gagné… J'ai gagné une fois, et une deuxième où j'ai fait encore mieux!» «Quatre ans de plus! Quatre ans de plus!», criait l'assistance.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes

    Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.

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    L'Humanité

    Macron a-t-il le monopole de la République ?

    Emission

    Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

    Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

    L'Humanité

    « Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

    Reportage

    Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

    L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

    Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

    Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

    Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

    « Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

    Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

    L'information en danger 

    La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

    En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

    Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

    Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

    Le Figaro

    Les salariés pourront désormais troquer leurs RTT contre de l'argent

    Marie-Cécile Renault

    Soutenue par les députés LR, la mesure a été adoptée malgré l'opposition de la gauche. Elle apporte du pouvoir d'achat aux salariés, et de la main-d’œuvre aux entreprises.

    Convertir ses jours de réduction du temps de travail (RTT) non pris en salaire sonnant et trébuchant, plutôt que de les perdre. Cela sera désormais possible. Sous la pression des députés LR, qui ont défendu plusieurs amendements en ce sens, cette mesure a été adoptée dans le projet de loi de finances rectificative (PLFR). Elle devrait ainsi permettre à chacun de choisir entre du temps et de l'argent. C'est un moyen de «mieux récompenser le travail et le mérite et d'augmenter les salaires nets des Français», a défendu le député LR Thibault Bazin. En outre, cela va «aider les entreprises confrontées à des difficultés pour recruter», a conforté la députée LR Véronique Louwagie. «C'est une mesure qui a l'avantage d'être efficace tout de suite, de ne rien coûter à l'État et de ne faire que des gagnants, les entreprises et les salariés», a plaidé le député LR Pierre-Henri Dumont.

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    Des arguments qui se sont heurtés à une vive opposition des députés de la Nupes. «Cela revient à attenter à la vie de famille, et à la santé des travailleuses et travailleurs. Un droit aussi fondamental que celui au repos ne doit pas être à vendre», a opposé le député LFI Hadrien Clouet. «Plutôt que d'attenter aux jours de RTT, ce qu'il faut, c'est relever le salaire minimum et que les gens soient payés au moins 1 500 euros», a défendu le député LFI François Ruffin. Le député PS Arthur Delaporte a lui dénoncé «une disparition pure et simple de toute protection des 35 heures». Dénonçant une «entourloupe», le député GDR Jean-Marc Tellier a souligné que «l'employeur pourra proposer au salarié qui travaillera plus de 35 heures et voudra être payé, des RTT monétisables et majorées à 10% plutôt que des heures supplémentaires majorées à 25%».

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    Au final, les amendements LR ont été adoptés avec le soutien de la majorité et du gouvernement: le salarié sera libre de procéder ou non à la monétisation des jours de RTT. En outre, ces sommes seront défiscalisées. Mais les députés Renaissance ont posé deux conditions. D'une part, le salarié devra solliciter une autorisation de son employeur. Car «il ne faudrait pas que ce mécanisme déstabilise les petites et moyennes entreprises, susceptibles d'être confrontées à des problèmes de trésorerie, dans l'hypothèse où de nombreux salariés demanderaient une telle conversion en même temps», a expliqué le député Marc Ferracci. Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a demandé que le rachat de jours de RTT défiscalisé soit plafonné à 7500 euros.

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    En outre, la majorité a choisi de limiter la mesure dans le temps: elle ne s'applique que pour les RTT acquis entre le 1er janvier 2022 et le 31 décembre 2023. Et pour cause: il existe un projet encore plus ambitieux, défendu par le Président de la République, qui a promis durant la campagne présidentielle la mise en place d'un compte épargne-temps (CET) «portable, monétisable et universel». L'objectif du chef de l'État est de rendre le CET accessible à l'ensemble des salariés. La concertation doit s'engager à la rentrée avec les partenaires sociaux sur ce sujet.

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    Créé en 1994, le CET permet à ceux qui en bénéficient de stocker des jours de congé ou des RTT non pris durant l'année pour les poser plus tard ou les monétiser par la suite sous forme de complément de salaire. Mais tous les travailleurs n'en bénéficient pas. Et ce dispositif n'est pas automatique, il résulte d'une convention collective, d'un accord d'entreprise ou de branche. Aujourd'hui, à peine 10% des salariés du secteur privé y ont accès, un pourcentage qui tombe à 4% seulement dans les TPE, selon la Dares. Et «beaucoup de gens aujourd'hui, quand ils changent d'entreprise, quand ils changent de carrière, sont obligés d'abandonner leur compte épargne temps qu'ils avaient accumulé parce qu'il n'est pas portable», avait indiqué Emmanuel Macron.

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    Cette idée est largement inspirée de la CFDT, qui milite depuis 2018 pour une «banque des temps», sous la forme d'un compte épargne temps universel (Cetu), accessible à tous les travailleurs et transférable d'un emploi à un autre. Mais ce dispositif inquiète les PME. «Ce serait une catastrophe, c'est de l'argent qui sort directement et impacte la trésorerie», alerte un petit patron. «Il ne faudrait pas que ce soit obligatoire. Encore une fois ce sont des dispositifs conçus pour des grandes entreprises où l'on veut faire rentrer de force les PME, comme le pied de Cendrillon dans la chaussure, s'inquiète Eric Chevée, vice-président de la CPME. Quand considèrera-t-on dans ce pays les PME pour ce qu'elles sont et non pour des grands groupes en miniature? Le CAC 40 c'est bien mais par définition ce ne sont que 40 entreprises, il y en a 3 millions d'autres».

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    Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation

    Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.

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    Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions

    La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, dans le Journal du Dimanche, de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse.

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    Covid-19 : ce que contient le projet de loi sanitaire voté définitivement au Parlement

    Contrôle sanitaire aux frontières, soignants non-vaccinés... Le Figaro fait le point sur les dispositions remaniées en profondeur par le Sénat.

    L'Humanité

    Macron va-t-il faire du RN un parti comme les autres ?

    Emission

    Emmanuel Macron, dans son allocution du 22 juin, s’est déclaré prêt à travailler avec « toutes les forces politiques de l’Assemblée », y compris le RN. Le président de la République va-t-il franchir le cap et faire du RN un parti comme les autres, alors qu'il y a 20 ans, les politiques refusaient de débattre avec l'extrême droite ? Notre journaliste politique Cyprien Caddeo décrypte pour vous cette situation inédite, signe d’une profonde crise démocratique.

    Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Quatre minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration... Et voter en connaissance de cause.

    Le Figaro

    Diversification, sobriété et stocks de gaz: comment la France se prépare au pire

    Emmanuel Egloff

    DÉCRYPTAGE - En veillant notamment au bon remplissage des réserves, l’objectif est de pouvoir passer l’hiver sans encombre.

    Une coupure totale du gaz russe provoquerait une situation difficile en France à partir de l’automne et, surtout, de l’hiver. En 2020, le gaz russe a représenté 17 % des approvisionnements de la France. Derrière la Norvège (38 %) et devant l’Algérie et les Pays-Bas (8 % chacun). La France est beaucoup moins dépendante de la Russie que ses voisins d’Europe de l’Est. Il est toutefois très difficile de se passer de ces volumes. D’autant que lesdits voisins vont être en compétition avec la France pour trouver de nouvelles sources d’approvisionnement. Les deux principales utilisations du gaz concernent le chauffage, où le besoin est forcément important quand il fait froid, et la production d’électricité, dont la pointe se situe également en hiver. Passer l’hiver prochain sans coupure et pénurie de gaz sera un véritable défi.

    Pour y parvenir, la priorité du gouvernement a été de veiller au bon remplissage des réserves de gaz. La réglementation contraint les fournisseurs de gaz à les remplir à 85 % au 1er novembre de chaque année. Et le gouvernement a passé ce taux à 100 % pour cette année. «Les stocks sont aujourd’hui remplis à plus de 75 %, ce qui est un peu en avance par rapport à la normale, explique Didier Holleaux, directeur général adjoint d’Engie. C’est une performance, compte tenu du contexte. Le remplissage de nos stockages se poursuit, et nous sommes raisonnablement optimistes d’avoir un niveau optimal, entre 95 % et 100 %, au début de l’hiver.» L’Hexagone compte 15 sites de stockage souterrain de gaz: 13 d’entre eux sont gérés par Storengy, une filiale d’Engie, et les deux derniers appartiennent à Teréga, dont les actionnaires principaux sont l’italien Snam et le singapourien GIC. En tout, 16 milliards de mètres cubes de gaz peuvent être stockés en France. Ces stocks représentent 135 TWh d’énergie, quand la consommation annuelle de la France est de 460 TWh, aux deux tiers réalisés en hiver.

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    Mais il faut aussi réalimenter ces réserves. «Nous avons besoin de ces stocks, mais également d’un flux normal pour passer l’hiver», précise Didier Holleaux. D’où la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement. Les gazoducs nous reliant à l’Algérie et la Norvège vont être utilisés au maximum de leur capacité. L’Hexagone dispose également de quatre terminaux permettant de recevoir du GNL, le gaz naturel liquéfié, par bateaux. Ce GNL provient des États-Unis, du Qatar ou de l’Égypte. L’Europe devrait voir ses importations de GNL bondir de 70 milliards de mètres cubes en 2021 à 110 ou 120 milliards de mètres cubes cette année.

    Quand on réduit sa consommation électrique aujourd’hui, cela permet de mieux remplir les stocks de gaz, car les centrales à gaz fonctionnent actuellement à plein pour produire de l’électricité

    Outre les efforts sur l’approvisionnement, le gouvernement a travaillé sur un second volet: la consommation. Le président de la République, Emmanuel Macron, a évoqué un plan de sobriété énergétique. Il faut réduire la consommation d’énergie des Français. L’objectif est de parvenir à une réduction de la consommation d’énergie de 10 % en deux ans, avec 2019 comme base de comparaison. «Cet objectif porte sur l’électricité et le gaz, mais, compte tenu de la situation actuelle, un focus particulier va être fait sur le gaz», explique-t-on au ministère de la Transition énergétique. Surtout, il y a un lien entre électricité et gaz. «Quand on réduit sa consommation électrique aujourd’hui, cela permet de mieux remplir les stocks de gaz, car les centrales à gaz fonctionnent actuellement à plein pour produire de l’électricité», pointe encore Didier Holleaux.

    À lire aussiLes premières pistes pour la sobriété énergétique

    Pour aller plus loin, il faut cibler chaque type de consommateur. Selon le ministère de la Transition écologique, en 2019, le résidentiel représentait 31 % de la consommation de gaz, devant l’industrie (28 %), la production d’électricité et de chaleur (19 %) et le tertiaire (17 %). Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition énergétique, a réuni plusieurs groupes de travail, sur«les entreprises et l’organisation du travail» ou sur «les établissements recevant du public et surfaces commerciales» pour avancer dans ce domaine. Mercredi 27 juillet, ce sera aux acteurs du logement de se réunir. Dans un pays où l’État pèse énormément mais fait rarement figure d’exemple, un effort particulier porte sur les administrations de l’État. Avec comme première mesure de ne pas mettre de climatisation lorsque la température intérieure ne dépasse pas 26 °C ou de chauffage avant qu’elle passe sous les 19 °C.

    Passer l’hiver sans encombre

    L’objectif de l’ensemble de ces mesures est de pouvoir passer l’hiver sans encombre. Il n’y a cependant pas de garantie. Si le gaz vient à manquer, il faudra en passer par des coupures. Les industriels seront les premiers visés, même si la plupart expliquent que leurs usines doivent être alimentées absolument sous peine de casser l’outil industriel. Si couper les professionnels n’est pas suffisant, il faudra alors le faire pour les ménages. Mais c’est clairement la dernière solution que souhaite mettre en œuvre le gouvernement.

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    Le Figaro

    Ehpad: le business opaque des «dames de compagnie»

    Agnès Leclair

    ENQUÊTE - Des familles les embauchent pour pallier le manque de personnel ou lutter contre la solitude des résidents.

    Elles évoluent bien loin des ors des palais, mais ont gardé le nom suranné de «dames de compagnie». Remèdes à la solitude, bonnes à tout faire ou même infirmières de substitution: derrière cette expression d’un autre siècle se cache désormais une multitude d’aides aux personnes âgées exercées par des auxiliaires de vie, des retraités ou des étudiants.

    Le plus souvent employées à domicile pour une aide aux repas, une heure de lecture ou un brin de promenade, ces assistantes pour personnes âgées arpentent aussi les couloirs en linoléum des Ehpad. Un endroit où leur intervention soulève de nombreuses interrogations. Il y a un an, Annette s’est résolue à embaucher une dame de compagnie pour aider son père dénutri à prendre ses repas. «Le personnel de l’Ehpad n’avait pas assez de temps pour l’encourager à manger. Dès que son état s’est dégradé, on lui a servi de la nourriture mixée. Il passait deux heures devant son plateau-repas sans toucher à rien. Comme nous ne pouvions pas aller le voir tous les jours à midi, nous avons décidé de payer quelqu’un pour l’aider», rapporte-t-elle, indignée d’avoir dû payer cette prise en charge supplémentaire en raison du manque d’attention pour les résidents dans l’Ehpad.

    Au-delà du domicile, les dames de compagnie sont essentiellement présentes dans les Ehpad privés à but lucratif des grandes villes, selon des spécialistes du secteur du grand âge. «Leur rôle s’apparente à celui des auxiliaires de vie, mais il reste très flou. Aucun texte ou dispositif ne cadre leur statut», met en garde le Défenseur des droits. Avant même que le scandale Orpea n’éclate, l’institution indépendante alertait sur les risques de dérive liés à ce métier. Son rapport sur les «droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad» appelait à clarifier le rôle et l’intervention des tiers, notamment des dames de compagnie, dans le règlement intérieur de ces établissements ou en signant des conventions. «Il y a des dérives et aucun contrôle, explique-t-on au pôle droits des malades et dépendance de l’institution. Le recours à ces dames de compagnie, employées et rémunérées par les familles, est encouragé par certains groupes privés. Certaines s’occupent de plus de dix résidents à la fois. Leur prestation a lieu dans un cadre opaque. Certaines se substituent au personnel de l’Ehpad en donnant les repas, en effectuant les toilettes, des changes et parfois même les soins sans aucun contrôle de la direction. Comme tout tiers intervenant au sein des Ehapd, il est important que l’activité des dames de compagnie soit encadrée afin de jouer un rôle utile dans la prise en charge des résidents.»

    «Ambiance très malsaine»

    Ce glissement des tâches a notamment été relevé dans le rapport d’inspection de l’ARS d’Île-de-France sur l’établissement de luxe du groupe Orpea Les Bords de Seine, à Neuilly, en 2019. «Il apparaît que des tâches, comme l’aide à la prise de médicaments, peuvent être déléguées aux dames de compagnie. Or, aucune formation par l’infirmière, ni aucune délégation de tâche n’a été formalisée entre l’Ehpad et les dames de compagnie. Aucune traçabilité n’est assurée», constataient les inspecteurs. Des pratiques également pointées dans le livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs. «Dans l’établissement, il devait y avoir une quinzaine de dames de compagnie. La direction les proposait directement aux familles, raconte Laurent Garcia, ancien soignant chez Orpea. Certaines s’occupaient de plusieurs résidents à la fois et je ne pense pas que les familles étaient au courant. Elles passaient leur temps à surveiller les soignants plus qu’à s’occuper des résidents. Cela créait une ambiance très malsaine.»

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    Certaines familles, à l’inverse, relèvent les atouts de ce complément de prise en charge, même en Ehpad. «Sans cette précieuse dame qui rend visite à mes parents deux fois par semaine en Ehpad et leur apporte un soutien amical essentiel, je ne m’en sortirais pas. Je suis fille unique et ils vivent à 600 km de mon domicile, car ils n’ont pas voulu quitter leur région d’origine pour s’installer près de chez moi», confie Johanna*, une Rouennaise de 67 ans. Françoise a pour sa part choisi de débourser 120 euros par mois en plus des 2600 euros mensuels de l’établissement où vit sa mère. «À 93 ans, elle n’arrive plus à lire ni à faire ses mots croisés, car sa vue décline. Elle a besoin de discussion et le personnel n’a pas vraiment de temps à lui accorder. Je passe la voir trois fois par semaine, mais ce n’était pas assez. Par chance, nous avons trouvé une personne de confiance qui égaie ses après-midi, explique cette infirmière de 61 ans. Pour moi, c’est aussi rassurant. Ces derniers temps, je culpabilisais de partir en vacances.»

    Durant l’été, les plateformes de services à domicile regorgent d’ailleurs d’annonces et de propositions pour s’occuper des aînés. «En soi, ces petits boulots d’accompagnement ne sont pas un problème. C’est parfois fait de manière très informelle. Une voisine à qui on donne un billet l’été pour qu’elle passe voir la grand-mère, par exemple. Il peut y avoir des dérives, mais la principale question est de réfléchir à comment faire en sorte de passer du temps avec les personnes âgées, notamment dans un contexte de manque de personnel dans les Ehpad», estime le sociologue Serge Guérin, spécialisé dans le vieillissement.

    «Lien social payant»

    Plus inquiète, l’association Petits Frères des pauvres dénonce l’émergence d’un business de la lutte contre la solitude. «On voit de plus en plus de start-up qui se mettent sur le créneau. Elles proposent du lien social payant, notamment avec des accompagnements par des étudiants non formés, qui viennent concurrencer le secteur de l’aide à domicile. Il y a donc une confusion des genres, critique Isabelle Sénécal, responsable du pôle plaidoyer de l’association, qui propose pour sa part un accompagnement gratuit par des bénévoles, à domicile comme en Ehpad. Devoir payer parce qu’on n’a personne à qui parler, c’est assez terrible comme vision de la société. Le lien social ne devrait pas devenir une marchandise.»

    Légitimes ou non, les interventions des dames de compagnie sont difficiles à contrôler par les ARS et les départements, en charge d’inspecter des Ehpad. «Certaines autorités de contrôle disent ne pas pouvoir vérifier le rôle de ces tiers, car il ne figure pas dans la réglementation. D’autres commencent à l’intégrer dans leur grille de contrôle pour vérifier la signature de conventions entre les dames de compagnie et les établissements, relève le pôle droits des malades du Défenseur des droits. Il y a une prise de conscience récente de la nécessité de contrôler ces interventions pour éviter les dérives.»

    *Le prénom a été modifié.

    En 2021, les policiers n'ont jamais autant dégainé leur pistolet électrique

    INFOGRAPHIES - Le rapport annuel de l'IGPN, la «police des polices», atteste que cette arme a été utilisée à 2699 reprises en opération. Soit environ deux fois plus qu'en 2017.

    Aux Sables-d’Olonne, la bataille des nuisances sonores

    REPORTAGE - Avec de nouveaux habitants depuis le Covid, la tolérance au bruit est devenue minimale. Les commerçants défendent leurs animations.

    Un restaurant parisien visé par une enquête pour avoir refoulé des personnes noires

    Trois jeunes femmes se sont vues interdire l'entrée par le vigile du restaurant chic. La scène a été filmée et postée sur TikTok.

    L'Humanité

    A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble

    Actu

    Jeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…

    La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.

    Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.

    Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.

    Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !

    Un appel à votre participation financière, à la solidarité

    Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

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    Fête de l'Humanité 2022
    Le Figaro

    Couple : flirter, échanger des textos avec un(e) autre… Peut-on tromper «juste un peu» ?

    ENQUÊTE - Est-ce que parler, c'est tromper ? Y a-t-il des degrés en termes d'infidélités ? Flirter par sms, partager des photos, ou un verre… Où placer le curseur de la trahison ?

    Avant de s'installer avec Iris, Samuel, 35 ans aujourd'hui, était un «dragueur invétéré», selon ses propres termes. Il a toujours aimé séduire, voir une étincelle s'allumer dans le regard des femmes. «Sans aller jusqu'à multiplier les conquêtes, car je m'arrêtais bien souvent à ce stade du jeu de charme», tient-il à préciser. Il y a quatre ans, il a rangé ses phrases d'approche et réservé à Iris le monopole de ses sourires. Mais chassez le naturel…

    À lire aussiL'infidélité féminine, la fin d'un tabou ?

    Après plus de trois ans d'exclusivité, ce réalisateur croise la route de Sophie sur un tournage de publicité. Un petit compliment par-ci, sa viennoiserie préférée par-là. Des messages professionnels ponctués de petits mots ambigus. Le projet sur lequel ils travaillent se termine, mais les échanges de textos, eux, perdurent. Et l'ambiguïté s'envole. «Ça reste purement platonique : on n'échange aucune photo et on ne se retrouve pas IRL (in real Life, NDLR). Ça ne met aucunement mon couple en danger. C'est un jeu innocent qui booste surtout mon ego», assure Samuel. Iris serait-elle du même avis ? «Je ne suis pas sûr qu'on place la barre au même niveau», reconnaît-il.

    En vidéo, le paire-care est-il le nouveau secret de longévité du couple ?

    Une infidélité émotionnelle

    Justement, où placer le curseur de l'infidélité ? Une œillade, accepter un verre d'un inconnu, une discussion ambiguë dans une rame de TGV, un baiser ? «Le besoin de séduire n'est pas forcément grave, ni le signe que le couple dysfonctionne. Il faut aussi accepter une part de légèreté, de liberté. Le problème, c'est l'intention d'une histoire parallèle qui s'inscrit dans la durée», clarifie Agnès Verfaillie, «love coach» qui assiste à un véritable boom du phénomène dans son cabinet. «Avec les réseaux, les écrans banalisent les choses», analyse la spécialiste.

    À lire aussiCouple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

    Les chiffres abondent en son sens. Selon une étude menée par le site Extraconjugales.com en avril dernier sur l'infidélité en France, en Belgique, au Luxembourg et en Suisse, le phénomène du «micro-cheating» est en hausse. En France, 58 % des hommes et 52 % des femmes ont déjà trahi leur partenaire. «Entretenir une relation émotionnelle avec une autre personne que son partenaire, ce qu'on appelle le micro-cheating, est un jeu de séduction un peu limite, qui peut s'avérer dangereux. C'est une pente glissante, le partenaire peut sentir ça comme une trahison. Ça reste une infidélité émotionnelle», met en garde Agnès Verfaillie.

    Le micro-cheating est un jeu de séduction un peu limite qui peut s'avérer dangereux, c'est une pente glissante

    C'est exactement ce qu'a éprouvé Antonin, 39 ans, avocat en droit des affaires, le jour où il a découvert qu'à chaque apéro de service, sa femme s'attardait pour partager quelques verres supplémentaires avec un de ses collègues. Frédérique se confie sur ce «flirt innocent» auprès de quelques copines, dont l'un des maris finit par avertir Antonin. Acculée, sa femme reconnaît le micro-cheating. Un jeu de séduction pour se rassurer à l'approche de la quarantaine et pimenter sa vie. Mais Antonin s'interroge : «Si je n'avais pas découvert ce flirt à cette étape, les choses seraient-elles allées plus loin ? Je la revois le matin devant sa penderie à hésiter entre deux tenues, cherchant certainement laquelle la mettrait la plus en valeur pour un autre que moi. Et ça ne passe pas». Le couple suit aujourd'hui une thérapie. «Mais je sens que la confiance est rompue, je ne suis pas sûr de pouvoir réparer ce qui a été cassé, ni d'en avoir envie», avoue-t-il.

    Amour : les 10 secrets des couples qui durent

    Boosteur de couple

    Camille, 41 ans, s'est créé un profil Tinder, «juste pour voir le nombre de matches que je pouvais recevoir», assure-t-elle. Elle en a parlé à son compagnon au bout de quelques jours à peine. «J'ai cru qu'il serait furieux et en fait il a surtout voulu comprendre pourquoi. On a beaucoup parlé ce soir-là. Et j'ai fini par lui lâcher que je me demandais si je l'attirais autant qu'avant. Bien sûr, c'est normal que le désir s'érode un peu, mais il ne s'extasiait jamais sur ma tenue, on n'échangeait moins de gestes tendres aussi», raconte-t-elle.

    Un couple durable n'est pas un couple qui ne connaît aucun conflit mais un couple qui règle ses conflits

    Est-ce cette conversation ou l'idée que des dizaines d'hommes aient manifesté leur intérêt sur l'application qui a fait sauter un verrou entre les deux partenaires ? Camille l'ignore ; reste que depuis, son compagnon entreprend une «véritable parade amoureuse» : fleurs, sms coquins, et même… «un cunnilingus pour me réveiller certains week-ends», rougit-elle.

    Le micro-cheating comme booster de son couple ? Et pourquoi pas ? «Un couple durable n'est pas un couple qui ne connaît aucun conflit mais un couple qui règle ses conflits. Un micro-cheating peut permettre de remettre à plat le contrat du couple», répond Agnès Verfaillie. Et de relancer la flamme du désir.

    Que signifie un rêve de mort ?

    À tout âge, les rêves de mort peuvent annoncer un changement professionnel, une déception, une rupture, un heureux événement... Découvrez toutes les significations.

    Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible

    DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.

    L'Humanité

    Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)

    Actu

    Avec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.

    Fabien Gay

    La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.

    Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.

    La Fête, notre bien commun

    Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.

    Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.

    On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.

    La mobilisation populaire qui nous porte

    L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.

    Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.

    Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.

    Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.

    Passer un cap dans la prise de conscience collective

    Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.

    Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.

    Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.

    La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.

    Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).

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    Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

    C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

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    Fête de l'Humanité 2022
    L'Humanité

    Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité

    Actu

    L’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.

    Emma Neige

    Entre auto-tune, mélancolie et ­références cinématographiques, l’univers rétro­futuriste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.

    Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.

    Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.

    L’univers de Tim Burton

    Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.

    Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

    On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de ­véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.

    Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.

    Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique
    L'Humanité

    Touche-à-tout médiatique

    Actu

    Cédric Clérin

    Il a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, ­résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.

    Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.

    Fête de l'Humanité 2022pierre lescure
    Le Figaro

    Sécurité routière : 2021 est l'année la moins meurtrière sur les autoroutes depuis 20 ans

    En 2021, 131 personnes ont été tuées sur le réseau autoroutier soit 23 de moins qu'en 2019, dernière année de référence avant la pandémie de Covid-19.

    Le nombre de personnes tuées sur autoroute a connu en 2021 son niveau le plus bas depuis 20 ans, la consommation de drogues, alcool ou médicaments devenant la première cause d'accidents mortels selon le bilan annuel de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes (Asfa) publié mercredi 27 juillet.

    En 2021, 131 personnes ont été tuées sur le réseau autoroutier, soit 4 de plus qu'au cours de l'année 2020 marquée par le confinement mais 23 de moins qu'en 2019, dernière année de référence. Rapportée au trafic, 2021 est l'année la moins meurtrière depuis vingt ans, «avec 1,2 accident par milliard de km parcourus», indique ce rapport. La consommation d'alcool, de drogues et de médicaments au volant apparaît entre 2017 et 2021 comme le premier facteur d'accidents mortels (23%) devant la somnolence et la fatigue (20%), la vitesse (18%) et les distracteurs, comme le téléphone, (13%). Les équipes en intervention ont été victimes de 126 accidents en 2021 et 12 agents ont été blessés.

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    Cette année a mal commencé, avec déjà 75 tués sur les autoroutes au 1er juin, soit une progression de 46% sur un an, explique à l'AFP Christophe Boutin, délégué général de l'ASFA. «On voit la progression du facteur drogue, alcool et médicaments, donc de comportements intentionnels dangereux que l'on explique par un relâchement et c'est très préoccupant», alerte Christophe Boutin. Ces chiffres de l'Asfa, qui regroupe les concessionnaires privés gestionnaires de 9180 des 12.000 kilomètres d'autoroutes françaises, épousent ceux de l'ensemble du réseau routier de métropole, qui a aussi enregistré en 2021 un plus bas avec 2944 décès.

    Canicule: des millions de Chinois appelés à rester chez eux

    Plusieurs villes en Chine sont en alerte rouge lundi 25 juillet en raison de la vague de chaleur frappant…

    Ukraine : le président allemand dénonce «une guerre contre l'unité de l'Europe»

    La guerre que le président russe Vladimir Poutine mène contre l'Ukraine est aussi «une guerre contre…

    Iran : démantèlement d'un réseau «terroriste» lié au Mossad

    Les autorités iraniennes ont annoncé avoir démantelé un réseau «terroriste» lié au service des renseignements…

    Le Figaro

    Colonisation au Cameroun : Macron demande à des historiens de «faire la lumière» sur l'action de la France

    En visite à Yaoundé, le chef de l'État a fait part à son homologue Paul Biya de sa volonté de «lancer un travail conjoint d'historiens camerounais et français».

    Emmanuel Macron a demandé mardi 26 juillet à des historiens de «faire la lumière» sur l'action de la France au Cameroun pendant la colonisation et après l'indépendance de ce pays, annonçant l'ouverture «en totalité» des archives françaises sur des «moments douloureux» et «tragiques».

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    «Je souhaite que nous puissions avoir et lancer ensemble un travail conjoint d'historiens camerounais et français», a proposé Emmanuel Macron, lors d'une conférence de presse à Yaoundé avec son homologue camerounais, Paul Biya. Avant l'indépendance du Cameroun en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les militants nationalistes engagés dans la lutte armée contre le colonisateur.

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    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes

    Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.

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    Le Figaro

    Incendie dans l'Hérault : après 1000 hectares parcourus, le feu ne progresse plus

    Deux incendies, au départ situés à plus de 1,5 kilomètre l'un de l'autre, se sont réunis et menaçaient des habitations dans l'Hérault. La préfecture a ordonné l'évacuation totale d'un village.

    L'incendie de végétation méditerranéenne qui s'est déclenché mardi 26 juillet à une vingtaine de kilomètres de Montpellier dans l'Hérault «ne progresse plus», même s'il n'est pas encore fixé, ont indiqué les pompiers mercredi matin, après une nuit de lutte et près de 1000 hectares parcourus par les flammes.

    «On a encore de nombreuses lisières à traiter, a déclaré à l'AFP, peu après le lever du soleil, le lieutenant-colonel Jérôme Bonnafoux, porte-parole des pompiers de l'Hérault. On le passera ''fixé'' quand ces lisières seront plus calmes». Dans un contexte de recrudescence des feux et une sécheresse aiguë en France, ces deux départs de feux distants de 1,5 km se sont déclenchés sur les communes de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas, avant de se rejoindre, dans une zone «difficile d'accès» et peu peuplée composée de garrigue, de chênes verts et de vignes.

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    «L'objectif, avant que le vent ne se lève, est de vraiment le caler, pour qu'après on puisse entrer en action et qu'on ne soit pas embêtés quand le vent va se relever», a poursuivi le lieutenant-colonel. Les quelque 650 pompiers mobilisés ont continué leur travail au sol toute la nuit, «dans des conditions difficiles puisque sans appui aérien». Les trois avions bombardiers d'eau de la cellule départementale de l'Hérault devaient reprendre leurs largages à partir de 7 heures «pour vraiment parfaire le travail sur les lisières et éviter qu'elles ne reprennent».

    280 personnes évacuées

    «Aucune victime n'est à déplorer» et «aucun dégât» constaté sur les bâtiments, a précisé à 22h00 lors d'un point presse le commandant des opérations de secours, le colonel Sylvain Besson. Quelque 280 personnes ont fait l'objet d'une évacuation préventive sur la commune d'Aumelas et cinquante personnes ont trouvé refuge dans une salle des fêtes de la commune voisine de Vendémian, a précisé la préfecture. À 22h00, heure à laquelle les avions bombardiers d'eau ne peuvent plus survoler la zone en raison de la nuit, le feu n'était toujours pas fixé, a annoncé le sous-préfet de Lodève Eric Suzanne. Mais la lutte des pompiers contre les flammes se poursuit au sol. «On a encore du vent» et il ne devrait pas s'arrêter avant «2-3 heures du matin».

    «La langue de feu» progressait le long de l'autoroute, mais il n'est pas envisagé de la fermer, ont précisé les autorités. D'importants moyens ont été prépositionnés pour la nuit pour protéger le village de Saint-Paul-et-Valmalles qui borde l'autoroute A750 et ses habitants confinés. «Les conditions de propagation sont très défavorables» avec une végétation très sèche, avait prévenu le sous-préfet en début de soirée. «Une enquête judiciaire a été ouverte sur une hypothèse criminelle», a précisé à l'AFP le procureur de Montpellier Fabrice Bélargent. «On pense que c'est criminel, c'est désastreux», a réagi le maire de Gignac Jean-François Soto, rappelant qu'une zone Natura 2000 de préservation de la biodiversité se trouvait à proximité.

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    «Quand on voit tous les efforts que nous faisons tous les moyens que l'on met (...) et le résultat au final, c'est dur», a-t-il commenté. Au total, près de 700 sapeurs-pompiers luttent contre les flammes et plusieurs avions bombardiers d'eau ont été mobilisés. Une centaine de largages ont été effectués. Dans l'après-midi, une noria d'avions jaunes et rouges de la sécurité civile s'étaient relayés pour éteindre l'incendie dont les fumées étaient visibles depuis l'autoroute, ont constaté des journalistes de l'AFP. À la demande des pompiers deux lignes de haute et très haute tension ont été coupées dans la soirée mais sans que cela ait des conséquences pour les riverains, a précisé à l'AFP RTE, gestionnaire du réseau.

    Intensification des feux et sécheresses

    Dans les Alpes-de-Haute-Provence, à Rougon, un village perché sur les hauteurs du Parc naturel régional du Verdon, 100 hectares de forêt ont été brûlés mardi, ont indiqué les pompiers. «Le feu est toujours actif et reste difficilement accessible aux moyens terrestres», ont-ils poursuivi. Aucune victime n'est à déplorer. Outre les mégafeux en Gironde qui ont détruit des milliers d'hectares de forêt, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été. 1600 hectares sont notamment partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet. Si les étés sont secs dans le Sud, avec le réchauffement climatique, l'intensité de ces épisodes de sécheresse risque encore d'augmenter, selon les experts de l'ONU pour le climat.

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    En France, avec le réchauffement climatique, «l'activité (des feux) va s'intensifier dans les zones où elle est déjà forte, dans le Sud-Est», avait souligné Jean-Luc Dupuy, expert à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae) fin juin. Le risque d'incendie est maximal en France après une vague de canicule. Quatre-vingt-dix départements sur 96, un «record», font l'objet mardi de restrictions pour l'usage de l'eau. Les feux de forêt qui ont fait rage ces dernières semaines en Europe, notamment dans l'ouest du continent frappé par des vagues de chaleur, ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021, selon le service de surveillance spécialisé européen.

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    Sécheresse : 90 départements placés en alerte

    Alors que l'Hexagone vient de traverser un important épisode caniculaire, la sécheresse s'accélère sur l'ensemble du territoire.

    États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

    Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

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    Qu'est-ce que le syndrome de Calimero ?

    PSYCHOLOGIE - Se plaindre est un réflexe légitime et humain, mais tout est question de proportion.

    Le Figaro

    Décoration : les clefs pour une maison «heureuse»

    1. Accueil
    2. Déco & Design

    Pour l'architecte d'intérieur Estelle Quilici, être bien chez soi, c'est être bien en soi, car toute déco réussie nous ressemble. Une approche vivante et sensible qu'elle expose dans son livre La Décoration des émotions.

    Vanessa Zocchetti

    Madame Figaro. - Qu'est-ce qu'un intérieur qui ressemble à son propriétaire ?Estelle Quilici. - Pour moi, il n'y a pas de bon goût dans la maison, il n'y a, en effet, que la vérité, la sincérité. Un intérieur qui correspond à son propriétaire est donc un intérieur en accord avec un moment de vie. Le choix des matières, des couleurs, les plans au sol, bien sûr, doivent être en harmonie avec les émotions. Mettre une baignoire dans sa chambre, abattre une cloison pour faire une cuisine ouverte, choisir une couleur dominante dans une chambre reflète, en effet, le fonctionnement d'un foyer, donc un ensemble d'émotions. Les respecter est particulièrement important car, aujourd'hui, et notamment à la suite des confinements, notre résidence principale ou secondaire est notre principal refuge. On a pris conscience de sa valeur en matière de bien-être. C'est pourquoi on y cultive plus que jamais la praticité, mais aussi la beauté. Et on s'est rendu compte, pendant cette période, que notre intérieur était un lieu vivant que l'on peut faire évoluer avec nous. C'est pourquoi la première visite de l'architecte d'intérieur est cruciale. Elle permet de faire connaissance avec les clients, de comprendre leurs modes de vie et leurs émotions et de les intégrer dans ce cadre, et cela sans renier son style, car c'est aussi pour cela que l'on vient chercher un architecte d'intérieur ! Et ce choix est aussi un choix émotionnel.

    Mais les émotions changent sans cesse et la maison ne peut pas être réagencée régulièrement !Si ! La maison peut et doit évoluer sans cesse. Certes, il y a son organisation : les pièces, les plans, les gros travaux d'agencement qui sont un socle. Une fois le chantier achevé, ils sont évidemment pérennes pour un certain temps. Mais il y a de petits gestes simples qui permettent de transformer sa maison pour qu'elle colle au mieux aux émotions nouvelles. Dans une salle à manger, il suffit souvent de changer la table de place pour retrouver une harmonie. On peut repeindre le contour d'une fenêtre en couleur pour encadrer une vue et faire de l'extérieur un tableau qui suscitera la surprise. On offre une deuxième vie à des objets : changer l'abat-jour d'une lampe la remet dans la lumière. Dans une chambre, le linge de lit est central, et le remplacer permet de créer un autre univers. Quand on passe d'un édredon écossais à des draps blancs en coton ou en soie, on ne ressent plus la même chose dans une pièce. Ce sont de petites astuces pour faire vivre la maison au fil du temps et au fil de ses émotions. C'est ainsi que l'on s'y sentira bien sur le long terme.

    Pourquoi commencer votre livre avec la nostalgie ?C'est l'émotion que l'on retrouve le plus dans mon travail d'architecte d'intérieur. Elle est liée au temps qui passe, qui, pour moi, n'est pas un ennemi mais, au contraire, sublime les maisons. Elles vieillissent comme nous. Les objets sont cassés. Les couleurs des murs se ternissent. Les meubles se patinent… Ce sont les traces de nombreuses histoires, et c'est quelque chose que j'aime cultiver. Le nuancier, en accord avec la nostalgie, est donc fait de gris, symbole de maturité, de mémoire. Ce sont des gris avec une touche de noir, de bleu ou de marron très élégants, qui renvoient à un charme d'antan. Cette palette est complétée par des bleu-vert et des vert-de-gris, surannés, qui évoquent la flânerie et permettent d'installer une atmosphère très douce que l'on souligne aussi avec des papiers peints fleuris, des boutis et des paniers anciens… Il y a quelque chose d'impressionniste dans ces accords. J'aime aussi les tons plus sombres comme les verts anglais, les rouges foncés, lie-de-vin, très british, qui évoquent tout de suite des ambiances ouatées, cosy, une forme de quiétude. La nostalgie, ce sont aussi des matériaux qui me rappellent mon enfance comme le bois vieilli gratté, les tommettes, le marbre rose, les carreaux de ciment, les parquets anciens, l'osier tressé, le rotin… Évidemment, tout cela va de pair avec du mobilier et des objets chinés ou de famille, qui sont des passeurs de mémoire. Et il ne faut pas oublier les rideaux, que l'on préfère dans de gros velours pourquoi pas fleuris.

    La joie fait partie des quatre émotions abordées dans votre livre.On a tous envie d'une maison heureuse ! Et c'est pour moi l'essentiel, avec le fait de s'y sentir bien. Pour cultiver la joie, je m'appuie sur quatre familles de couleurs. Les jaunes, bien sûr, audacieux, qui évoquent à la fois les années 1980 et les façades des maisons des villes du Sud. Ils riment avec lumière, rayonnement, et vont du bronze cassé à l'or en passant par les oranges, les tons tabac. Les verts, eux, font entrer la nature dans la maison. C'est la vie ! Les verts vifs avec une touche de jaune sont magnifiques dans les cuisines. C'est ainsi une belle idée de laquer une boiserie dans ces nuances. Les verts puissants, plus foncés, et les verts sourds, sont de formidables toiles de fond. Ils mettent en valeur tout ce que l'on accroche aux murs. Il suffit de mettre un pichet blanc sur une étagère suspendue à un mur vert pour s'en rendre compte ! Les bleus intemporels, eux, apportent de la lumière, du volume. Ils sont parfaits dans les petits espaces et dans les salles de bains. Ils mettent aussi une note contemporaine dans des maisons anciennes. Enfin, les roses, très tendance, qu'ils soient intenses ou terracotta, ne s'utilisent pas en all over mais dans les coins, les entrées, les intérieurs de placards… pour créer des zones d'intimité. On n'oublie pas les blancs, qui engendrent la sérénité nécessaire au bien vivre. Pour cultiver cette joie, on mise aussi sur les parquets peints et les motifs : vichy, damier, fleurs… Et on n'oublie pas de fleurir la maison en toutes saisons !

    La surprise est aussi au rendez-vous…C'est une émotion particulière car elle est double : elle suscite une autre émotion. Quand on est surpris, cela provoque de la joie, de la tristesse, de la colère… Cela m'inspire le coup de théâtre, soit, en termes de déco, des combinaisons d'objets et de couleurs très personnelles qui vont étonner. J'ai notamment réalisé un chantier où j'ai marié de l'orange, du violet et du rose. C'est inattendu. Il y a un côté improbable souligné par l'association d'un fauteuil en velours et d'un meuble Knoll. Mais l'ensemble est harmonieux et ça marche ! Retranscrire la surprise est sans doute la chose la plus difficile, car il faut chercher la justesse. C'est peut-être l'émotion qui justifie le plus le recours à un décorateur.

    Enfin, comment cultive-t-on la satisfaction ?Je suis partie du constat que nous étions, de façon générale, envahis par un chaos quotidien. Or, nous ressentons toutes et tous de la satisfaction quand nos intérieurs sont rangés. Je suggère donc quelques astuces pour dompter le chaos facilement. Ainsi, dans une chambre d'enfant, on peut tendre une tringle métallique supportant un drap ancien ou une belle nappe détournés en rideau. Une installation qui permet de cacher les jouets ! On accroche aussi au mur de la salle de bains ou de la buanderie, selon la configuration de sa maison, des paniers de différents styles pour y mettre le linge sale. Un paravent chiné ou contemporain dissimule joliment la télévision dans le salon. On s'attache aussi à décorer ses pièces d'eau – toilettes, salle de bains –, souvent négligées, en les peignant ou en les tapissant avec de beaux papiers peints. On ajoute des fleurs. On peut même réutiliser les packagings des produits de beauté pour mettre en scène ses bouquets. J'aime, par exemple, disposer de petits bouquets de menthe fraîche dans mes flacons vides. C'est charmant, sain… Ça change tout et apporte immédiatement de la satisfaction !

    La Décoration des émotions, d'Estelle Quilici, photographies de Cécile Molinié, Éditions Flammarion, 224 p., 30 €.

    Le Figaro

    Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    Edouard de Mareschal

    REPORTAGE - Au centre de l’Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n’ont pu être inhumés chez eux.

    Envoyé spécial à Dnipro

    Au pied de croix orthodoxes qui s’alignent à perte de vue, les soldats ont été inhumés en pleine terre. Chaque sépulture est pavoisée d’un drapeau ukrainien. L’ensemble forme une nuée jaune et bleu qui flotte au-dessus de cette plaine battue par les vents. Grande ville du centre de l’Ukraine, Dnipro est devenue une base arrière où l’armée engagée dans le Donbass soigne ses blessés les plus graves. Le cimetière militaire de Krasnopilske, en périphérie de la ville, est la dernière demeure des soldats originaires de la ville. Mais il accueille aussi ceux qui n’ont pas pu être inhumés chez eux, soit parce que leur région est occupée par les Russes, soit parce que les dépouilles n’ont pas pu être reconnues.

    Au pied d’une croix ensevelie sous les fleurs, Vytaly fume accroupi. Il retire quelques bouquets fanés et arrache du chiendent qui commence déjà à pointer sur la terre. Le militaire, blond au visage juvénile, a obtenu un jour de permission pour rendre visite à son cousin. Il s’appelait Olexandr et a été tué au mois de juin à Izioum, dans la région de Kharkiv. Il n’a pas pu être enterré à Melitopol, d’où il est originaire, puisque la ville est occupée par les Russes. L’inhumation s’est donc faite au cimetière de Krasnopilske, dans l’intimité, par nécessité. «J’étais là avec quelques amis», dit Vytaly. Il était le seul représentant de sa famille, les deux parents d’Olexandr étant décédés, et sa grand-mère habitant à Melitopol. «Elle ne sait toujours pas qu’il est mort. On ne lui a pas dit, pour ne pas lui faire de peine.» Quand bien même finirait-elle par l’apprendre, il lui serait impossible de venir sur la tombe de son petit-fils puisqu’une ligne de front la sépare de lui.

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    Certaines tombes croulent sous les fleurs et les couronnes. On y trouve le message d’une sœur, d’un ami, de camarades de combat, d’un régiment… D’autres sont totalement nues. Sur la croix qui surplombe celles-ci, on lit généralement: «Soldat temporairement inconnu.» Signe d’une hausse notable de la violence des combats à l’est de l’Ukraine, où l’artillerie fait des ravages, la plupart de ces sépultures sans nom ont été érigées ces deux derniers mois. Commence à peine un méticuleux travail de recherche pour redonner une identité à ces dépouilles. Au début du mois de juillet, le ministère de la Santé ukrainien a lancé un appel aux proches de personnes disparues, afin qu’ils remettent un échantillon biologique au centre médico-légal chargé de les collecter, accompagné d’une déclaration à la police avec le plus de détails sur la personne recherchée. Les données seront ensuite recoupées par des enquêteurs et lorsqu’un ADN correspondra, les proches de la personne décédée seront informés de l’endroit où elle est inhumée.

    Comme toutes les nations en guerre, l’Ukraine ne communique pas le nombre de ses morts. Tout juste accepte-t-elle de donner un ordre d’idée journalier. Dans une interview au Wall Street Journal, le président Volodymyr Zelensky évaluait les pertes quotidiennes à 30 soldats morts et 250 blessés au mois de juillet. Une baisse notable, puisque entre mai et juin, toujours selon les dires des officiels ukrainiens, jusqu’à 200 soldats mourraient chaque jour. Le chiffre consolidé est un secret bien gardé: la ministre déléguée à la Défense, Hanna Maliar, a fait savoir, le 14 juillet, qu’il ne serait pas dévoilé avant la fin de la guerre.

    Chaque semaine, généralement le vendredi, une cérémonie militaire est organisée au cimetière de Krasnopilske pour inhumer les morts, en présence d’un prêtre et des quelques familles qui ont pu faire le déplacement. L’événement se tient presque toujours à l’écart de presse. Par respect pour la douleur des familles, mais aussi parce que l’armée veut éviter une trop grande publicité de ces moments douloureux, qui lui porterait préjudice. «Il n’y a pas d’intérêt à communiquer sur la question des soldats morts au combat. Ça ne les ramènera pas à la vie. En revanche, ça affecte le moral des troupes et ça entame le soutien de la population. Je pense que les familles des militaires comprennent cela», décrypte Mykola Bielieskov, analyste militaire ukrainien.

    Ampleur du sacrifice humain

    Les allées du cimetière de Krasnopilske agissent comme un révélateur de l’ampleur du sacrifice humain consenti par l’Ukraine. En près de 5 mois de guerre, près de 500 tombes ont été creusées dans le carré militaire. À titre de comparaison, les huit dernières années de guerre dans le Donbass représentent 175 tombes. C’est aussi le lieu où l’on reconstitue l’histoire de ces hommes, par le récit de leurs proches qui viennent les visiter. «C’était mon mari», dit Natalia, venu fleurir la tombe de Vitaly avec ses fils Igor et Nycola. «Il est mort le 23 mai, jour des héros ici en Ukraine.» On apprend qu’il était sniper. Engagé à Kharkiv puis à Donetsk, il commandait un petit groupement de quatre personnes de la 25e brigade de Dnipro. Un tir d’artillerie l’a tué. «Mon mari pressentait qu’il ne reviendrait pas. Dans son dernier message, il m’a écrit “je t’aime tellement”. Moi aussi, j’avais un mauvais pressentiment», dit-elle. Natalia bine la terre de la sépulture pour y planter des graines de fleurs. «Je ne sais pas si ça va donner quelque chose», dit-elle sous le regard éteint de ses deux garçons. La loi veut que le cadet ne puisse plus être mobilisé, depuis que son père est mort au combat. Mais Natalia a peur pour son aîné, actuellement sans emploi. «Je ne veux pas qu’il parte au front

    Quand je suis à la maison, je suis seule. Ici, c’est comme s’il était avec moi. Je remonte doucement la pente. C’est moins dur que le mois dernier

    Quelques mètres plus loin, une jeune femme se recueille devant une grande croix. À 27 ans, Anna est déjà veuve. Sergent dans une unité blindée d’infanterie, son mari est mort le mois dernier pas loin de Sloviansk, dans la région de Donetsk. «Il avait détecté des Russes qui s’infiltraient derrière leurs lignes. Il a pris ses hommes pour aller à leur rencontre, mais ils se sont fait tirer dessus et il a été tué.» Anna vient très souvent voir son mari au carré militaire, pour lui parler. «Quand je suis à la maison, je suis seule. Ici, c’est comme s’il était avec moi», souffle-t-elle. Chacune de ces visites l’aide à entamer son deuil. «Je remonte doucement la pente. C’est moins dur que le mois dernier, explique-t-elle calmement. Mais j’ai encore du mal à accepter ce qui s’est passé. Pour l’instant, je n’y arrive pas.» Certains viennent ici simplement pour pleurer, comme cette vieille dame assise en silence sur un banc installé contre une tombe. D’autres s’affairent, ou s’accrochent à des petits rituels qui ponctuent la visite au défunt. Un homme plante une cigarette allumée sur le sol encore meuble de la sépulture de son camarade ; et puis il y a ces petits gâteaux secs posés sur certaines tombes, une tradition orthodoxe.

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    Dans les allées, Sergueï revient pour la première fois visiter son ami mort en avril dans la région de Louhansk. «Je comprends son sacrifice. Il s’est battu pour libérer l’Ukraine, pour que l’on puisse retrouver la paix.» Il sait qu’un autre de ses camarades est inhumé ici. «Je fleurirai aussi sa tombe, si je la retrouve.» Avec sa famille, le jeune homme est de passage à Dnipro. Mais ils doivent vite reprendre la route. Ils partent s’installer à Oujhorod, une ville à l’extrême ouest du pays, sur la frontière avec la Slovaquie. Engagé dans la police aux frontières, Sergueï vient d’être muté là-bas. «J’ai reçu le courrier le 13 juillet dernier», dit-il. «Oui, c’était le 13 juillet», abonde sa femme dans un soupir de soulagement. Pendant trois mois, durée de la rotation, il sera affecté à un poste bien moins dangereux que celui qu’il vient de quitter dans le Donbass. «Après, on verra.»

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    L'Humanité

    Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »

    Entretien

    ENTRETIEN  Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.

    Clément Garcia

    Nous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.

    Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnes

    On a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.

    Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.

    Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?

    J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.

    Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.

    Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.

    Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.

    C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.

    Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».

    Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.

    Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».

    En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.

    D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.

    Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.

    Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?

    Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.

    Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?

    Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.

    Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique
    L'Humanité

    En avant la vente du bon de soutien !

    Actu

    Fête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.

    Lola Ruscio

    Le peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.

    Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique ­d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.

    « Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.

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    Le Figaro

    Pierre-André Taguieff: «Accuser Israël d’apartheid relève de la propagande islamo-gauchiste»

    Eugénie Boilait

    ENTRETIEN - Pour l’historien des idées, la proposition de résolution de certains députés Nupes sur la reconnaissance d’un régime d’apartheid en Israël est symptomatique d’une propagande anti-israélienne qui séduit l’extrême gauche depuis cinquante ans.

    Derniers ouvrages parus de Pierre-André Taguieff: «L’Antiracisme devenu fou» (Hermann, 2021) et «Sortir de l’antisémitisme?» (Odile Jacob, 2022).

    LE FIGARO. - Trente-huit députés de la Nupes ont cosigné une proposition de résolution ayant pour objectif d’interpeller l’exécutif afin qu’il condamne «l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien». Qu’est-ce que cela vous inspire?

    Pierre-André TAGUIEFF. - C’est une affaire qui n’a rien d’étonnant: une nouvelle action de propagande anti-israélienne, tragiquement banale. Il s’agit là simplement de la reprise par des députés néogauchistes d’un thème fondamental de la propagande palestinienne depuis plus d’un demi-siècle. Il s’agit de «raciser» l’État juif, pour le priver de toute légitimité. L’antiracisme est ainsi, une fois de plus, instrumentalisé dans le cadre d’une opération de criminalisation d’un ennemi politique fantasmé. L’antisionisme radical a en effet pour objectif d’éliminer l’État d’Israël, pour crime d’apartheid. Mais l’apartheid dénoncé est imaginaire. L’État d’Israël n’a rien à voir avec le régime raciste qui fut celui de la République sud-africaine de 1948 à 1990.

    Voir de l’apartheid partout chez ceux qu’on n’aime pas, c’est comme voir du « fascisme » ou du « pétainisme » partout dans le camp de ses adversaires politiques

    Dans la démocratie parlementaire qu’est Israël, les Arabes israéliens ont le droit de vote et sont représentés par des députés à la Knesset. On ne trouve en Israël rien qui ressemble à un système de ségrégation et de discrimination fondé sur la race. Voir de l’apartheid partout chez ceux qu’on n’aime pas, c’est comme voir du «fascisme» ou du «pétainisme» partout dans le camp de ses adversaires politiques. Cette accusation d’apartheid relève à la fois de l’ignorance, du mensonge et du délire. Elle est aussi venimeuse qu’irresponsable, car elle revient à mettre en danger les Israéliens et tous ceux, Juifs et non Juifs, qui défendent le droit à l’existence d’Israël.

    Que révèle cet amalgame que vous dénoncez?

    Il dévoile avant tout le clientélisme communautaire éhonté des députés qui ont signé cette proposition de résolution, synthèse à la soviétique des clichés et des slogans diabolisants employés depuis la guerre des Six-Jours (juin 1967) par les ennemis d’Israël. Il s’agit d’abord de plaire à l’électorat de culture musulmane, qui a fortement contribué à leur élection. La démagogie prétendument antiraciste de ces diabolisateurs professionnels est sans limites: l’amalgame entre Israël et un «régime d’apartheid» enveloppe en effet l’accusation de racisme portée contre l’État juif.

    Mais qui est donc le «groupe racial» accusé de mettre en œuvre à son profit ce «régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique»? Ce ne peut être la «race israélienne», qui n’existe pour personne. C’est donc bien la «race juive». Les antisionistes d’extrême gauche pensent leur ennemi en termes racialistes. Le racisme qu’ils dénoncent ici, c’est celui qu’ils attribuent à ce «groupe racial» maudit qu’on appelle ordinairement «les Juifs», et qu’ils accusent indirectement de racisme. Explicitons: ce qui est dénoncé, c’est ce que les antisémites à l’ancienne appelaient le «racisme juif». Mais, argumenter de la sorte, c’est jouer avec des représentations antijuives, les réveiller, les réactiver. Sans le savoir pour certains, avec des arrière-pensées inavouables pour d’autres.

    À lire aussiPierre-André Taguieff: «La judéophobie islamiste est la matrice de la judéophobie mondialisée»

    Forgé par la propagande soviétique relayée par celle des pays arabes, l’amalgame polémique «sionisme = racisme» est devenu un lieu commun, et la mise en équivalence de l’«antiracisme» et de l’«antisionisme» a égaré nombre de militants antiracistes sincères. Les partisans de l’antisionisme absolu, qui n’a rien à voir avec une libre critique de la politique d’Israël, cherchent à réaliser, par tous les moyens, leur objectif final: la destruction de l’État d’Israël. Tel est le paradoxe tragique de l’histoire du peuple juif dans la deuxième moitié du XXe siècle et au début du XXIe, après la Shoah et la création de l’État d’Israël: la réactivation des passions antijuives dans un contexte où elles auraient dû avoir disparu et se réduire à de marginales résurgences.

    À travers la haine d’Israël, la haine des Juifs s’est frayé un nouveau chemin à l’extrême gauche

    Qu’appelez-vous le «néogauchisme»?

    Les deux piliers du néogauchisme contemporain sont le néoantifascisme et le néoantiracisme, assortis d’un volet antisioniste en raison de la place centrale accordée dans l’imaginaire victimaire contemporain au «peuple palestinien». Mais, depuis le début des années 2000, le champ du néogauchisme s’est transformé sous l’influence du postcolonialisme, du décolonialisme et du néoféminisme misandre, sans parler de l’écologisme radical. Tous ces courants idéologiques postmodernes sont résolument antisionistes. J’ai publié un article sur la question dans le dernier numéro de la Revue politique et parlementaire.

    Le néoantiracisme à la française a la particularité d’être inconditionnellement islamophile, et cette islamophilie peut dériver vers une l’«islamismophilie» chez certains admirateurs d’organisations islamistes, comme le Hamas ou le Hezbollah, qui s’opposent à tout compromis avec Israël et rêvent de sa disparition.

    La «lutte contre l’islamophobie», aujourd’hui placée au cœur des luttes antiracistes en France, s’est transformée progressivement en légitimation de l’islamisme chez certains militants et intellectuels néogauchistes. C’est au nom de la lutte contre le racisme que les islamistes les plus intellectualisés, suivis par leurs compagnons de route d’extrême gauche, légitiment l’antisionisme exterminateur. Ce message idéologique s’est répandu sur les réseaux sociaux, mais il est aussi repris dans les discours d’universitaires de gauche ou de militants des droits de l’homme. Il y a une frappante convergence, sur le conflit israélo-palestinien, entre les courants d’extrême gauche et les mouvements islamistes. Le discours de propagande islamo-gauchiste érige la cause palestinienne en cause emblématique des opprimés et des «racisés». La conclusion logique et pratique de cette élection du «Palestinien» en martyr suprême est la démonisation d’Israël. À travers la haine d’Israël, la haine des Juifs s’est frayé un nouveau chemin à l’extrême gauche.

    Pouvoir d’achat: «Quand la bise viendra»

    L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

    Hervé Lehman: «Le réel manque de moyens de la Justice n'explique pas tout»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le comité des États généraux de la justice a livré ses conclusions au chef de l'État le 8 juillet. Pour l'avocat et ancien juge, le système judiciaire français est de plus en plus inefficace, faute de moyens, mais aussi en raison d'une absence de modernisation.

    Jean-Éric Schoettl: «Quand les Insoumis ravivent le “mythe du vampire” en politique»

    TRIBUNE - Le 20 juillet, à l’Assemblée nationale, la députée La France insoumise Rachel Keke a tancé les parlementaires de la majorité, affirmant qu’ils n’avaient «rien à faire ici». Pour l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, l’élue s’inscrit ainsi dans une très ancienne représentation du monde.

    L'Humanité

    Sur la scène Zebrock, le talent brut

    Actu

    Musique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.

    Cédric Clérin

    Cette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la ­diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.­

    De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Huma­nité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son ­audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.

    Fête de l'Humanité 2022Zebrock
    Le Figaro

    Étrangers délinquants : Darmanin «assume une forme de double peine», condamnation puis expulsion

    Le ministre de l'Intérieur avait annoncé la présentation «à la rentrée de septembre» d'une loi pour lever «les réserves» législatives empêchant l'expulsion du territoire d'étrangers délinquants.

    Gérald Darmanin a affirmé mardi 26 juillet «assumer une forme de double peine» pour les étrangers délinquants qui, en conséquence, une fois leur condamnation effectuée seront expulsés.

    Invité de BFMTV, le ministre de l'Intérieur a fait valoir que le gouvernement avait «décidé de se concentrer sur les étrangers qui commettent des actes délictuels». «J'assume une forme de double peine», a-t-il dit, en soulignant que le gouvernement avait retiré «70.000 titres de séjour» à des étrangers auteurs de délits. «Quand on est étranger et qu'on arrive sur le sol national, on respecte les lois de la République ou alors on s'en va», a-t-il lancé. «C'est une politique de bon sens. Nous, on juge les étrangers pour ce qu'ils font, pas pour ce qu'ils sont», a-t-il dit.

    «Crimes et délits graves»

    En début de matinée sur RTL, Gérald Darmanin avait annoncé la présentation «à la rentrée de septembre» d'une loi pour lever «les réserves» législatives empêchant l'expulsion du territoire d'étrangers délinquants. Relevant que «le droit actuel» autorisait le gouvernement «à faire beaucoup de choses», il a expliqué sur BFM souhaiter que cette loi supprime la disposition législative selon laquelle un étranger arrivé en France avant l'âge de 13 ans n'est pas expulsable.

    À lire aussiLa feuille de route de Gérald Darmanin à Laurent Nuñez, nouveau préfet de police

    Il a précisé que cela ne s'appliquerait qu'en cas de «crimes et de délits graves». Le matin, il avait cité comme autre disposition à supprimer le fait «d'avoir contracté un mariage». Estimant qu'une telle loi confirmait «l'alignement sur les positions de l'extrême droite» de Gérald Darmanin, SOS Racisme a appelé à mettre «un terme à cette dérive digne de (Marine) Le Pen» et du premier ministre hongrois ultra-conservateur Viktor «Orban mais indigne de la République».

    Augmenter la place en centre de rétention

    Gérald Darmanin a souhaité en outre un allongement de la durée des ordonnances de quitter le territoire français (OQTF) à deux ans, contre un an actuellement, pour permettre les recours et appels. En 2020, moins de 10% des OQTF ont été appliquées. «Au premier semestre (2022), a fait valoir Gérald Darmanin, on a augmenté de 25%» les expulsions avec 9.685 sorties du territoire (éloignements forcés et aidés), selon le ministère. Le ministre a estimé en outre qu'il fallait augmenter le nombre de places en centre de rétention administrative (CRA) et annoncé l'ouverture «d'un nouveau centre à Lyon».

    Gérald Darmanin a tenu à expliquer qu'il «préférait garder sur le sol national un étranger, qui certes est irrégulièrement sur le sol national, mais veut travailler, s'insérer dans la société plutôt que de garder sur le sol national» un étranger délinquant. Selon le ministère de l'Intérieur, «depuis octobre 2020», la France a éloigné «2.751 auteurs de troubles à l'ordre public dont 25% d'auteurs de trafics de stupéfiants et 35% d'atteinte aux personnes (violences intrafamiliales, infractions sexuelles, etc.) et 770 étrangers connus pour des faits de radicalisation».

    À lire aussiGuillaume Tabard: «Gérald Darmanin a un an pour réussir»

    Ces annonces surviennent alors que Gérald Darmanin s'est retrouvé au centre d'une polémique ce week-end à propos de l'agression de policiers à Lyon. Il avait annoncé l'interpellation d'un homme en situation irrégulière. Le parquet avait ensuite précisé que ce suspect avait été relâché et mis hors de cause. Le ministre avait maintenu sa décision d'expulser cette personne. «Je ne regrette rien», a-t-il dit sur BFMTV. «Quelqu'un de nombreuses fois condamnée et par ailleurs en situation irrégulière, je n'allais pas le relâcher. Ben, non!».

    À VOIR AUSSI - Pour Véran, la proposition d'expulser les étrangers ayant «commis des actes graves», «justifie un débat parlementaire»

    Un restaurant parisien visé par une enquête pour avoir refoulé des personnes noires

    Trois jeunes femmes se sont vues interdire l'entrée par le vigile du restaurant chic. La scène a été filmée et postée sur TikTok.

    Aux Sables-d’Olonne, la bataille des nuisances sonores

    REPORTAGE - Avec de nouveaux habitants depuis le Covid, la tolérance au bruit est devenue minimale. Les commerçants défendent leurs animations.

    En 2021, les policiers n'ont jamais autant dégainé leur pistolet électrique

    INFOGRAPHIES - Le rapport annuel de l'IGPN, la «police des polices», atteste que cette arme a été utilisée à 2699 reprises en opération. Soit environ deux fois plus qu'en 2017.

    Le Figaro

    Marc Perelman: «Les quatre raisons d'arrêter la course folle aux Jeux olympiques de Paris 2024»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour l'universitaire, la sécurité, le coût stratosphérique de l'organisation, le chamboulement urbain de la capitale et la mise en avant des «fausses valeurs de l'olympisme» sont autant d'arguments qui doivent nous conduire à annuler l'organisation des Jeux à Paris en 2024.

    Marc Perelman est architecte et professeur des universités en esthétique à Paris Nanterre. Il a publié 2024, les Jeux olympiques n'ont pas eu lieu, Les Éditions du détour, 2021.

    Parmi les nombreuses raisons d'arrêter la course à l'abîme insensée des Jeux olympiques de Paris 2024, il y en a au moins quatre qui me semblent décisives: leur sécurité que les organisateurs ignorent, leur coût qui s'annonce beaucoup plus élevé que prévu, la mise en avant des fausses valeurs de l'olympisme qui trompe sur la réalité du sport et enfin l'accélération du chamboulement urbain qui achève la métamorphose de la ville.

    Plusieurs articles récemment parus dans la presse, à des occasions diverses et selon des points de vue différents, laissent sourdre une inquiétude certaine. Sur des thématiques certes différentes, Alain Bauer, Alain Finkielkraut et Didier Rykner pointent le danger que constituent les JO qui pourraient avoir lieu dans deux ans. La Préfecture de police de Paris, elle-même, avait commenté de manière très négative l'idée de quitter le stade en vue du défilé des 10.000 athlètes, appelé officiellement depuis les JO d'Amsterdam de 1928 la parade des nations». Embarquées sur des barges flottantes, les délégations dériveraient ainsi tout au long de la Seine, sur 13 kms de long, sous le regard, nous dit-on, de pas moins de 600.000 spectateurs installés dans des tribunes…

    Pour le président du COJO, Tony Estanguet, qui veut du spectacle, c'est-à-dire du «lourd» jusqu'au lourdingue, il faut «marquer l'histoire». L'événement des JO doit imprégner les consciences d'un sceau indélébile. Pour nombre de politiques, les JO se substitueraient ainsi à l'histoire réelle avec ses guerres, ses invasions, ses victoires, ses défaites, ses luttes, etc, pour rêver l'histoire fantasmée de l'olympisme faite de victoires et de défaites sportives, de prouesses et de tant de records… L'Humanité en marche.

    L'olympisme atteint alors ce que le philosophe Adorno appelait « le modèle du vulgaire esthétique » avec ce sentiment d'une commercialisation du prêt à vendre.

    Toujours selon Tony Estanguet, les JO constituent «vraiment une première inédite, avant-gardiste, où on arrive à marier le plus beau de notre histoire, de notre culture et de notre patrimoine». C'est pourquoi «la Seine s'est imposée très rapidement comme étant le plus beau terrain de jeu parce qu'elle offre cette découverte et cette alliance, un mariage entre le meilleur de notre histoire, de notre patrimoine et la célébration des athlètes aussi qui seront au cœur de ce dispositif». Comme beaucoup d'édifices et de lieux publics (la Place de la Concorde, la Tour Eiffel, le Grand Palais, le Château de Versailles, l'Esplanade des Invalides, etc), la Seine a été prise en otage par le CIO (une association internationale non gouvernementale civile et à but non lucratif) et livrée par la Mairie de Paris comme l'écrin d'un spectacle pour le moins douteux. Le spectacle d'ouverture et de fin des JO a toujours été un grand moment de mauvais goût où le kitsch le plus performant participe d'une esthétique de pacotille. L'olympisme atteint alors ce que le philosophe Theodor W. Adorno appelait «le modèle du vulgaire esthétique» avec ce sentiment d'une commercialisation du prêt à vendre. Le plus grave est l'association barbare du patrimoine parisien en tant qu'immense fond historique face à l'exhibition des athlètes dont se réjouit Tony Estanguet. Quelle valeur culturelle ou patrimoniale soutient un lanceur de poids en tenue-uniforme sur sa barge devant Notre Dame ? Bref, quand certains en rêvent, d'autres en font des cauchemars. On se souviendra que l'ex-Préfet de Police de Paris, Didier Lallement, avait jugé «déraisonnable» ce défilé en plein air.

    L'épisode du Stade de France a marqué les esprits. Le fiasco de l'organisation de la finale de la Ligue des champions entre Liverpool et le Real Madrid fut complet. Les vidéos du chaos de l'avant-match avec les assauts de «jeunes» sur les spectateurs anglais (frappés, volés, des femmes ont subi des attouchements, etc.) ont fait le tour du monde. L'impréparation de cette finale des clubs, son déroulement, et ses conclusions politiques – gros mensonges, destruction des images –, ont mis au jour une incapacité à tenir cette rencontre de sport. N'avait-on pas assisté à ce qui pourrait se reproduire pour les JO de Paris 2024 ?

    Selon le criminologue Alain Bauer, «la cérémonie d'ouverture des JO de Paris 2024 est une folie criminelle. Il n'y a rien du point de vue de la sécurité et de la sûreté des athlètes, des organisateurs et du public qui n'est envisageable sous cette forme-là». Le lendemain, Alain Finkielkraut, lui-même, s'interrogeait sur les conséquences de l'échec du Stade de France et en tirait une conclusion réaliste: «Combien faudra-t-il de policiers, de gendarmes, voire de militaires à Paris en 2024 pour que les Jeux olympiques se déroulent sans accroc majeur ? Le vivre-ensemble est un leurre, l'obscurité gagne: la Ville Lumière devrait donc se désister.»

    Il n'est toujours pas prévu de ligne budgétaire pour assurer la sécurité des JO de Paris 2024 qui pourrait s'élever à un milliard d'euros. Les sociétés privées n'ont pas en France les capacités de proposer des services suffisants et n'ont souvent pas les compétences requises vis-à-vis des grandes compétitions et des afflux massifs de spectateurs. On a vu, par ailleurs, au Stade de France ce qu'il en était des stadiers débordés… Sera-t-on obligé de faire appel à l'armée comme ce fut le cas pour les JO de Londres en 2012 lorsque seulement quinze jours avant leur ouverture, ces derniers furent lâchés par l'entreprise internationale de sécurité privée «G4S» après sa défaillance financière ?

    L'addition en sera d'autant plus lourde et les impôts en seront d'autant plus douloureux.

    Tous avaient promis que le budget initial ne serait pas dépassé. Prévu à hauteur de 6,6 milliards, le budget est vite passé à 7,3 milliards. Il atteint aujourd'hui les 8 milliards. Cette dérive financière est annoncée dans le cadre du Projet de la Loi de finances de 2022, à l'article 39. Il est ainsi prévu une «garantie» du ministère de l'Économie, soit de l'État: Cette garantie est accordée en principal et intérêts, à titre onéreux, dans la limite d'un montant maximal de 3 milliards d'euros. Elle reste en vigueur jusqu'à la dissolution de l'association [COJO] et au plus tard jusqu'au 30 juin 2027.» On peut donc presque déjà ajouter aux 8 milliards du coût actuel, ces 3 milliards ; et on parvient à 11 milliards. La guerre en Ukraine que la Russie a envahie seulement deux jours après la fin des JO d'hiver de Pékin 2022 et la pandémie de la Covid-19 ont fait «flamber» les prix des matières premières, augmenter leurs délais de livraison et sans doute participer à l'inflation devenue galopante. L'addition en sera d'autant plus lourde et les impôts en seront d'autant plus douloureux.

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    Le Mouvement olympique, l'olympisme, les Jeux olympiques, la Charte olympique mettent en avant toute une série de «valeurs éternelles» parmi lesquelles: le progrès (les records sans cesse battus), le dépassement de soi, la fraternité, le respect d'autrui, l'esprit d'équipe et l'engagement. Il y en a bien d'autres. La Charte olympique affirme par exemple que le «but de l'olympisme est de mettre le sport au service du développement harmonieux de l'homme en vue de promouvoir une société pacifique soucieuse de préserver la dignité humaine», et aussi que «l'esprit olympique exige la compréhension mutuelle, l'esprit d'amitié, de solidarité et de fair-play». À ces thématiques, on peut ajouter les thèmes-slogans ressassés de la «trêve olympique», de la «grande fête de la jeunesse sportive», de l'«éducation» et de la «culture», que l'on voit surgir et resurgir dans la plupart des discours des édiles sportives, des athlètes et des responsables politiques.

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    Toutes ces valeurs et slogans sont le reflet inversé de la réalité olympique. Le but réel de l'olympisme est en effet de promouvoir le bel athlète, le surhomme, dont la seule fonction est de vaincre l'adversaire, le dopage n'étant plus un élément extérieur mais consubstantiel à la victoire. Toutes ces formules dithyrambiques illustrent la puissante idéologie de propagande mise en œuvre: le retournement en son contraire de ce qui est affirmé de manière péremptoire. Tout ce merveilleux, cet enchantement, ce magique des JO n'est que l'antithèse de la réalité crue: prévarication, concussion, corruption au sein du CIO ; au niveau des athlètes: dopage généralisé. Il suffit de consulter pour les seuls JO la liste sans fin des cas de dopage avérés, officiels, pour comprendre l'étendue réelle du «dépassement de soi», du «respect d'autrui» et de l'«engagement» (pour rappel la Russie est interdite de Jeux du fait d'un dopage organisé par l'État) ; au niveau des États-nations: préparation ou état de guerre (Berlin 1936, Moscou 1980, Sotchi 2014, Pékin 2022, etc.). Autrement dit, les mots abstraits de l'olympisme disent l'exact contraire de la réalité concrète.

    L'Île-de-France ne cesse de s'étendre comme une tache d'huile pendant que Paris, a perdu ses catégories sociales historiques (les ouvriers et les artisans l'ont déserté) pour tenter de se consacrer au tourisme de masse avec les JO comme point d'orgue.

    Chaque JO est une sévère transformation urbaine et plus largement territoriale. Nouveaux équipements sportifs, (stades, piscines, gymnases, etc.), nouveaux quartiers, nouveaux réseaux de transports. Dans le cas des JO de Paris 2024, l'héritage (legacy) sera visible non pas tant dans les équipements sportifs déjà construits (Stade de France…) que dans la mise en œuvre de l'immense réseau des transports (Grand Paris Express) en cours de construction (200 kms de tunnel percés, soixante-quatre gares). Concernant Paris, certains comparent les travaux de Mme Hidalgo à ceux du Baron Haussmann.

    Subissant par ailleurs les conséquences de la pandémie de la Covid-19 (fermeture de magasins, tristesse des habitants), la ville de Paris se délite depuis plusieurs années sous la pression d'un amoncellement de travaux qui n'en finissent plus et d'une dégradation globale de la qualité des espaces publics. Tous ces travaux sont liés à la circulation, «le maître caché qui domine l'époque moderne» selon le philosophe Karel Kosik, et ne font que renforcer par le transport individuel ou collectif un mouvement centrifuge transformant la ville et ses territoires en une anti-ville entourée d'ersatz d'habitation. L'Île-de-France ne cesse de s'étendre comme une tache d'huile pendant que le centre, en l'occurrence Paris, a perdu ses catégories sociales historiques (les ouvriers et les artisans l'ont déserté) pour tenter de se consacrer au tourisme de masse avec les JO comme point d'orgue. Il n'est pas dit que les Franciliens se laissent leurrer par une telle entreprise de divertissement.

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    Pouvoir d’achat: «Quand la bise viendra»

    L’éditorial du Figaro, par Vincent Trémolet de Villers.

    Hervé Lehman: «Le réel manque de moyens de la Justice n'explique pas tout»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le comité des États généraux de la justice a livré ses conclusions au chef de l'État le 8 juillet. Pour l'avocat et ancien juge, le système judiciaire français est de plus en plus inefficace, faute de moyens, mais aussi en raison d'une absence de modernisation.

    Jean-Éric Schoettl: «Quand les Insoumis ravivent le “mythe du vampire” en politique»

    TRIBUNE - Le 20 juillet, à l’Assemblée nationale, la députée La France insoumise Rachel Keke a tancé les parlementaires de la majorité, affirmant qu’ils n’avaient «rien à faire ici». Pour l’ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel, l’élue s’inscrit ainsi dans une très ancienne représentation du monde.

    Le Figaro

    Assurance chômage : «Il est nécessaire d'aller plus loin», selon Olivier Dussopt

    Parmi les pistes envisagées par le ministre du Travail, la question de la durée d'indemnisation ou de son caractère dégressif.

    « Quand ça va bien, on durcit les règles et, quand ça va mal, on les assouplit». Le ministre du Travail Olivier Dussopt juge «nécessaire d'aller plus loin» en ce qui concerne la réforme de l'assurance chômage et esquisse ses pistes de travail, dans une interview au Parisien publiée mardi 26 juillet. Alors que l'exécutif s'est fixé pour objectif d'atteindre le plein emploi à horizon 2027, soit un taux de chômage autour de 5% contre 7,3% actuellement, Olivier Dussopt assure que cet objectif est «possible» grâce aux réformes du RSA et de l'assurance chômage.

    «Il y a une urgence: que la réforme de l'assurance chômage, décidée en 2019 et mise en œuvre en 2021 du fait du Covid, voit ses règles prolongées. Elles arrivent à échéance le 1er novembre 2022», pose le ministre. Cela passera par un texte de loi présenté à la rentrée, qui sera le premier au menu du Parlement au retour de la trêve estivale à partir de début octobre. Le ministre explique que le gouvernement entend prolonger ces règles controversées «pour permettre à cette réforme de continuer à produire ses effets positifs et réfléchir à l'étape d'après». «Il est nécessaire d'aller plus loin», poursuit-il. «Nos règles d'indemnisation doivent tenir compte de la situation du marché de l'emploi, comme le fait, par exemple, le Canada», explique-t-il, reprenant un engagement de campagne d'Emmanuel Macron.

    «Nous aborderons ce sujet dès la rentrée»

    «Nous aborderons ce sujet dès la rentrée avec les partenaires sociaux», ajoute Olivier Dussopt. «Des pistes peuvent être ouvertes, sur la durée d'indemnisation et son caractère dégressif. Ces paramètres seront discutés dans le cadre de la concertation», souligne-t-il. Concernant l'évaluation du passage à «une bonne situation» ou une «situation dégradée», il juge qu'il «doit être objectif». Cela passera «soit par des critères, comme un nombre de trimestres consécutifs avec une amélioration de l'emploi, soit par un comité qui nous donne un avis», les modalités n'étant «pas arrêtées».

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    Interrogé sur la transformation de Pôle emploi en France Travail, le ministre réfute un changement de nom cosmétique et affirme, sans entrer dans les détails, que cela conduira à «simplifier et mieux coordonner les acteurs (collectivités territoriales, acteurs privés...)». Quant au RSA, que le président a dit vouloir attribuer sous condition d'effectuer 15 ou 20 heures d'une «activité effective qui permet l'insertion», Olivier Dussopt indique que «les nouvelles modalités seront mises en place le plus rapidement possible». Sur les retraites, il indique enfin que la concertation «débutera après la réunion du Conseil national de la refondation, en septembre», assurant maintenir «l'été 2023 comme horizon pour l'entrée en vigueur des premiers effets de la réforme».

    Covid-19 : la Haute autorité de santé et le gouvernement s'opposent à la réintégration des soignants non vaccinés

    Saisie par le ministre de la Santé, l'institution justifie notamment sa position par le contexte épidémique actuel et l'incertitude autour des mois à venir. Les organisations syndicales sont convoquées la semaine prochaine.

    Banques : accord pour revaloriser les plus petits salaires à 5% au-dessus du Smic

    L'accord comprend «une clause d'actualisation en cas de revalorisation du Smic dans les mois et années à venir», a annoncé la CFDT.

    Déserts médicaux: des inégalités en hausse malgré les aides de la Sécu

    L'aide à l'installation, d'un montant allant jusqu'à 50.000 euros, a été accordée à 2085 médecins, essentiellement généralistes. Mais cela ne compense pas les inégalités d'accès aux soins.

    Le Figaro

    Autour de Kherson, la contre-offensive à petits pas de l’armée ukrainienne : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les forces de Kiev avancent méthodiquement en direction de cette ville tenue par les Russes.

    Sur le front, ces Ukrainiens qui font la guerre avec leurs drones: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Ils ont rejoint le Corps des volontaires ukrainiens et surveillent les déplacements de l’ennemi sur les lignes au sud de leur pays.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    Dans le Donbass, ces villes fantômes «libérées» par Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Avec la prise de Lissitchansk, la Russie contrôle la totalité de la région de Louhansk, dévastée et vidée de sa population.

    La vie entre parenthèses des habitants demeurés à Donetsk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville sinistrée, vidée de ses jeunes hommes, où les souvenirs des fêtes de l’euro 2012 semblent dater d’une éternité, la population se résigne à accepter son sort.

    Triste été sur les plages minées d’Odessa: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La ville de la mer Noire qui, habituellement, en cette période, regorgeait de touristes est régulièrement frappée par des missiles russes.

    De Tchernobyl à Odessa, neuf journées à travers l'Ukraine en guerre

    REPORTAGE - Les Ukrainiens sont entrés dans leur sixième mois d'une guerre dont ils savent qu'elle sera longue. Nous avons sillonné le pays sur près de 2000 kilomètres pour mieux comprendre comment ce peuple, longtemps russophone, s'est détaché à jamais de son puissant voisin.

    Sur la ligne de front, les petits paysans du Donbass résistent: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Leur attachement à leurs lopins et à leurs bêtes est viscéral, et les Russes ne les feront pas bouger.

    Ukraine: notre reportage exclusif au cœur du commandement militaire de l'Otan

    EXCLUSIF - En «état de mort cérébrale» en 2019, selon les mots d'Emmanuel Macron, l'Otan est aujourd'hui en ébullition. Renforcée par la guerre en Ukraine et entraînée par le contexte extraordinaire d'une crise inédite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l'Alliance est sortie du coma. Plongée exclusive à Bruxelles et à Maisières dans les coulisses de la diplomatie et du commandement militaire otanien.

    À Kiev, une ONG enseigne aux soldats le droit de la guerre

    REPORTAGE - Depuis le début de l’invasion russe, elle multiplie les formations pour les Ukrainiens ayant pris les armes, notamment les groupes de volontaires et la défense territoriale.

    À Sloviansk et Bakhmout, en attendant l’assaut de l’armée russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Après la chute de Lyssytchansk, ces localités du Donbass encore sous contrôle des troupes ukrainiennes subissent le feu redoublé de l’artillerie ennemie.

    Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.

    En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

    À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.

    En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

    À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

    REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

    Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

    Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

    REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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    Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

    REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

    À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

    Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

    À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

    Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

    Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

    Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

    Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

    REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

    Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

    Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

    À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

    Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

    Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

    La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

    En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

    En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

    Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

    REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

    Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

    À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

    REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

    Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

    Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

    REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

    La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

    La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

    REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

    L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

    Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

    REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

    Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

    REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

    Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

    À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

    Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

    Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

    Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

    REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

    Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

    REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

    Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

    En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

    Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

    À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

    Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

    Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

    À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

    L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

    Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

    Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

    Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

    La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

    Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

    La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

    Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

    La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

    REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

    Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

    En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

    Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

    Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

    À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

    À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

    REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

    À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

    À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

    Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

    Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

    REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

    Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

    GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

    À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

    Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

    Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

    À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

    «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

    Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

    Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

    Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

    REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

    Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

    Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

    REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

    À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

    REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

    Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

    REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

    À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

    Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

    GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

    Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

    Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

    GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

    Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

    À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

    REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

    La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

    REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

    Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

    REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

    Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

    Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

    REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

    Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

    REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

    L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

    Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

    Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

    RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

    À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

    REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

    Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

    REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

    Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

    REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

    Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

    REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

    À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

    REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

    En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

    REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

    Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

    REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

    À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

    REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

    À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

    REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

    Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

    REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

    Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

    REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

    À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

    REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

    Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

    REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

    Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

    REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

    En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

    REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

    Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

    REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

    À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

    REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

    Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

    PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

    Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

    REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

    Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

    REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

    Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

    REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

    Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

    REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

    En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

    REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

    Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

    REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

    Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

    REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

    À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

    REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

    Le Figaro

    Les secrets du GIGN: notre reportage exclusif dans les coulisses de l'unité d'élite de la gendarmerie

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    EXCLUSIF - Pour la première fois de son histoire, le GIGN dévoile ses coulisses et une panoplie d'outils futuristes qui lui permet de fulgurantes montées en puissance. Objectif : gagner la «guerre du temps» et combattre le crime organisé du XXIe siècle.

    Christophe Cornevin

    Le Land Cruiser 4 x 4 blindé est criblé de plus de 140 balles. Derrière la carcasse du véhicule transformé en bouclier de fortune, la colonne d'assaut essuie un déluge de feu sans riposter. Affûtés comme des lames et équipés comme des porte-avions, les tireurs d'élite incarnent la sagesse du bouddha taillée dans des corps de gladiateurs. Depuis plus de vingt-quatre heures, tous cherchent à dénouer un scénario de terreur qui tenaille Soulangy, village de 256 âmes blotti dans le bocage normand.

    Roger, 72 ans, l'un de ses habitants, a dévissé. Ancien maçon et chasseur hanté par des troubles psychiatriques, ce collectionneur d'armes a décidé de rejouer Fort Alamo en ne laissant que des meurtrières à travers les volets fermés de sa maison. Alors qu'un négociateur tente de nouer le contact au porte-voix entre deux averses, un petit robot à roues Nerva truffé de capteurs, de caméras et de micros s'approche au plus près pour explorer le moindre interstice et retransmettre tout renseignement exploitable.

    Des situations de crise d'une ampleur inédite

    Furtif et silencieux, le Black Hornet, nanodrone bourdonnant dans le ciel lui vient en renfort. À peine plus gros qu'un coléoptère, il oriente ses « yeux » électroniques sur le forcené tandis qu'un technicien « SIC » se tient prêt à brouiller les communications à tout moment. Roger éructe, se calme avant que de nouvelles déflagrations ne déchirent la nuit. Grâce à une ruse de Sioux – un faux certificat posé sur une table de jardin lui promettant de ne pas être interné –, le forcené est attiré quelques secondes hors de son retranchement. Le temps d'un souffle, un chien d'assaut le saisit au mollet avant que les militaires ne le maîtrisent dans la foulée.

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    Les experts de la « silent team », agissant en tenue souple et en chaussons pour neutraliser des sentinelles ou exfiltrer incognito des victimes, n'auront pas eu cette fois-ci à intervenir. Tout comme les « dépiégeurs » d'assaut, toujours prêts à désamorcer les machines les plus infernales sous le feu roulant de l'adversaire. Conjuguant des capacités physiques et mentales hors du commun à un niveau de technologie envié par les meilleures unités spéciales au monde, cette opération réussie symbolise le savoir-faire mais aussi l'esprit du GIGN, le très convoité Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale. Les gendarmes d'élite ont une fois encore évité la tragédie sans que le sang ait coulé.

    Selon nos informations, le GIGN interpelle un forcené armé et dangereux en moyenne chaque semaine. Ce bilan n'est pas le fruit du hasard. Basée à la caserne Pasquier, un site ultrasécurisé sur le plateau de Satory, dans les Yvelines, cette unité unique en France plonge ses racines dans une épopée émaillée de hauts faits d'armes et sur laquelle flotte l'odeur de la poudre. Créé en 1974 autour de Christian Prouteau, deux ans après la sanglante prise d'otages des JO de Munich par le groupe palestinien Septembre noir, le GIGN ne compte au départ guère qu'une quarantaine de solides gaillards équipés d'une casquette et d'une gourde. Et d'une seule Alpine Renault pour passer à l'action.

    Depuis lors, le Groupe, engagé en Ukraine notamment pour protéger l'ambassade de France et escorter au début du conflit près de 600 compatriotes jusqu'à la frontière polonaise, n'a cessé de monter en puissance et d'affûter son expertise dans les neutralisations de forcenés, les interpellations dangereuses, le traitement des kidnappings, des prises d'otages ou des mutineries. Très vite, les supergendarmes commencent à forger leur légende tout en se remettant sans cesse en question pour s'adapter à un monde en tension.

    Dès les attentats de 2001, les unités antiterroristes européennes, au premier rang desquelles figure le GIGN, ont compris qu'il fallait s'adapter à des situations de crise d'une ampleur inédite. La prise d'otages du Théâtre de Moscou en octobre 2002, ainsi que la tragédie de l'école de Beslan en Ossétie du Nord en septembre 2004, qui avait coûté la vie à 331 otages (dont 186 enfants), ont fini de convaincre les stratèges français de changer de braquet. Sous la houlette du général Denis Favier *, chef charismatique qui mena l'assaut de l'Airbus A300 d'Air France à l'aéroport de Marseille-Marignane, sauvant la vie de 173 otages d'un commando islamiste du GIA au lendemain de Noël 1994, l'unité passe alors à 400 hommes grâce au renfort de la trentaine de gendarmes du Groupe de sécurité de la présidence de la République (GSPR), ainsi que des 150 hommes de l'Escadron parachutiste d'intervention de la gendarmerie nationale (EPIGN).

    Dans le brouillard de la guerre où il est difficile de voir quand et où l'adversaire va frapper, il nous faut être encore plus efficaces et nous projeter dans de plus brefs délais sur une situation de crise

    Mais l'ère de ce que les experts nomment les « POM » (pour « prises d'otages de masse »), cède le pas à celle des « tueries planifiées »et des attentats dits multisites. Ce djihad planétaire est inauguré en 2008 par les attaques de Bombay (188 morts) et dont l'acmé, en France, s'est traduit par les attentats kamikazes du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis (137 morts, 416 blessés). « Depuis lors, pour imposer son idéologie en profondeur dans notre société, l'État islamique entretient une guerre idéologique et insurrectionnelle sur internet, multipliant les appels au passage à l'acte d'acteurs isolés pour faire le maximum de morts et par tous les moyens, rappelle le lieutenant-colonel Manuel, chef de projet au GIGN. Dans le brouillard de la guerre où il est difficile de voir quand et où l'adversaire va frapper, il nous faut être encore plus efficaces et nous projeter dans de plus brefs délais sur une situation de crise. »

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    L'unité d'élite, qui systématise au lendemain de chaque mission des retours d'expérience, est entrée dans ce que les stratèges nomment la « guerre du temps ». Dans les garages du QG du GIGN à Satory, une vingtaine de camionnettes et de blindés chargés de gilets, de casques, d'armes et d'explosifs attendent en permanence le « go ». Les groupes d'assaut, qui embarquent un médecin et un infirmier en cas de coup dur, doivent être prêts à partir en vingt minutes maximum après l'alerte. D'inédites équipes réduites à cinq hommes, plus souples et réactives, ont été constituées pour grignoter de précieux instants. Chaque seconde compte pour neutraliser un islamiste ou un déséquilibré déterminé à semer la mort.

    « Pour allonger le manche du marteau », comme le dit un cadre, l'unité a intégré en août 2021 sous son commandement les effectifs des 14 antennes d'intervention régionales – dont sept en outre-mer – pour franchir le cap symbolique des 1000 hommes. Un changement de dimension qui a permis au « GI » de mener de front l'automne dernier trois opérations majeures : aux Antilles en proie aux émeutes, en Nouvelle-Calédonie où 65 gendarmes ont été projetés en renfort avec 48 tonnes de matériel ainsi qu'à Paris, pour « caparaçonner » le convoi du prisonnier Salah Abdeslam, unique rescapé des raids kamikazes du 13 novembre 2015, en procès sur l'île de la Cité jusqu'à fin juin.

    Des laboratoires pour les armes de demain

    Entrée dans l'ère de l'intervention 3.0, l'unité mise désormais sur une panoplie d'outils technologiques futuristes, parmi lesquels figurent des pépites que n'aurait pas reniées Ian Fleming pour son agent 007. Au sein de la division des moyens spéciaux, « JR », depuis treize ans au GIGN, navigue ainsi dans le monde secret de l'« acquisition technique du renseignement ». Titulaire de deux masters, ce fort en thème travaille, à l'abri d'un hangar sécurisé, sur tous les moyens sonores, vidéo, endoscopiques ou encore robotiques qui permettront à des techniciens intégrés au sein même de la colonne d'assaut de capter des informations précieuses avant de passer, ou non, à l'action.

    « En fonction des scénarios de crise, nos robots de type Nerva, à peine plus grands qu'une boîte à chaussures, peuvent transporter des caméras numériques et des micros, des armes ou encore un émetteur de brouillard artificiel, souffle JR. À la différence des premiers engins qui butaient sur un tuyau d'arrosage, nos modèles équipés de chenilles montent les escaliers et vont exactement où on le souhaite, pour voir ce qui se passe derrière une porte et déceler la présence d'un corps, inerte ou non, à travers la paroi d'un mur. » Pour ouvrir la voie, un robot « scarabée », sorte de canette à roues truffée de capteurs, va progresser en éclaireur en « zone rouge », c'est-à-dire dans le cœur brûlant de l'action. Équipé de téléobjectifs permettant d'identifier un visage ou de lire une plaque d'immatriculation à un kilomètre de distance, le technicien de la colonne d'assaut peut au besoin sortir de sa poche un Black Hornet. « Quasi silencieux, ce drone espion est par exemple très utile pour observer un rendez-vous ou recueillir du renseignement d'ambiance », confie Clément, numéro deux des moyens spéciaux.

    Non loin de lui, un « ops » d'un genre particulier est affairé dans un entrelacs de branchements. Technicien « SIC » en charge de la sécurité des systèmes d'information et de communication, il fait partie d'une équipe de 15 experts dans le chiffrement et les transmissions satellitaires placés eux aussi au sein même de la colonne d'assaut. Mission ? « Brouiller les moyens de communication de l'adversaire et assurer la liaison, sous le feu au besoin, entre les équipes sur le terrain et la chaîne hiérarchique, parfois jusqu'au plus haut sommet de l'État », glisse un opérateur. Grâce à leur « PC storm » mutualisé avec leurs homologues policiers du Raid et de la BRI, ces téléphonistes de l'extrême sont capables d'ouvrir ex nihilo, en moins d'une heure, une couverture 4G au beau milieu d'une « zone blanche » dépourvue de tout réseau. Que ce soit dans le désert du Sahara, dans les replis de la France profonde ou encore après avoir été parachuté en pleine mer, sur un bateau tombé aux mains de pirates.

    Pour le GIGN, et en particulier les hommes de sa Force sécurité protection qui protègent des diplomates dans une quinzaine de pays à hauts risques parmi lesquels l'Irak, la Syrie, la Libye et maintenant l'Ukraine depuis février dernier, ces grandes antennes sont indispensables. « Interopérables avec tous les services de sécurité, forces spéciales et services secrets compris, nos réseaux sécurisés permettent de créer n'importe où des bulles de communication où s'échangent des photos, des vidéos, voire des plans », résume Frank, patron de la division technique où, au pied d'une volée de marches métalliques, deux gendarmes remettent à jour le cryptage d'une montagne de talkies-walkies sur un air d'Aznavour.

    Agir contre la furie terroriste

    Pour aiguiller en temps réel les stakhanovistes de la force « inter », le GIGN a développé depuis plus de vingt ans une étonnante Cellule audit et dossiers d'objectifs (Cado) qui répertorie et met à jour les points d'accès, les systèmes d'alarme et les numéros d'urgence de quelque 4000 infrastructures critiques au premier rang desquelles figurent les palais nationaux, les centrales nucléaires, les barrages ou encore les sites de l'armement.

    Il faut transposer notre expertise du terrain dans la sphère numérique pour traquer ceux qui se cachent aux confins du darknet

    À cette « bibliothèque » pour le moins atypique, les supergendarmes ont rajouté les dossiers techniques de tous les avions, dont une quinzaine de modèles affrétés par Air France, des trains à grande vitesse, des télécabines, de bateaux de croisière ou encore de certains bus utilisés pour les long-courriers. « On imagine le pire dans beaucoup de domaines pour être le moins surpris possible. Chaque seconde gagnée, c'est potentiellement des vies sauvées », lâche Guillaume, le responsable de la cellule qui grimace encore en repensant aux minutes gaspillées à joindre l'organisateur lors d'une suspicion d'attaque à la bombe contre une course de F1, au milieu des années 2010. « Quand on appelle pour dire que l'on est le GIGN, certains peuvent croire à une blague », observe un responsable qui confie que l'unité a signé plus d'une centaine de conventions avec des partenaires privés dans les secteurs de la restauration rapide, des cliniques ou encore des centres commerciaux. C'est-à-dire là où la furie terroriste pourrait faire chavirer la France dans la tragédie.

    Cette guerre du temps est omniprésente à Satory. Elle se niche jusque dans les coutures des tenues d'intervention, retouchées sur mesure et au millimètre par des « bidouil­leurs » de génie de la Cellule d'intégration et de conception opérationnelle (Cico). Soucieux d'être sans cesse à la pointe, les gendarmes de l'intervention 3.0 éprouvent la stupéfiante inventivité des trois Géo Trouvetout qui la composent. Dans leur antre, sorte de labo où les pots de peinture se mêlent aux scanners et aux imprimantes 3D, ces orfèvres, venus de brigades départementales et des forces spéciales, travaillent le bois, le métal, le cuir, le tissu ou encore la résine pour répondre aux 400 commandes, parfois baroques, que les ops font remonter du terrain.

    Parfois, il s'agit de coudre une housse pour y glisser une bouteille d'air, une poche dans un vêtement pour y dissimuler une arme ou de fabriquer un double fond d'une valise. Le lendemain, à la demande des gendarmes passe-murailles, la Force observation recherche lancée aux trousses des plus grands prédateurs, ils reproduisent et peignent une souche d'arbre, un compteur électrique ou une pierre en résine d'un époustouflant réalisme avant d'y intégrer des mouchards électroniques. « L'illusion doit être totale, sourit Nicolas, le jovial quadragénaire qui pilote la cellule. Nos anciens ont été formés dans les ateliers de l'Opéra de Paris et par les décorateurs de Disney. Les artistes nous livrent les ficelles de leur métier, allant à l'essentiel quand ils comprennent que nous ne sommes pas là pour leur faire de la concurrence. »

    La dernière prouesse de ces MacGyver à la française ? Une passerelle escamotable qui se fixe sur un 4 x 4 blindé pour intervenir juste à la hauteur des vitres d'un bus pris en otage. Si l'attaque de la diligence reste donc une hypothèse de travail, le GIGN phosphore sans répit pour s'adapter aux défis technologiques. Ainsi, les serruriers de la cellule intrusion opérationnelle, des « cadors » capables de crocheter sans laisser de traces les verrous métalliques les plus récalcitrants, explorent de nouveaux univers. Désormais, ils passent au crible les fermetures électroniques et autres alarmes protégeant la voiture ou le logement d'un voyou.

    Dans ce combat électronique contre le crime organisé du XXIe siècle, la cellule cyber réfléchit aussi au monde de demain. « Dans un appartement entièrement connecté en cours de finalisation, qui préfigure les “smart cities” du futur, nos spécialistes doivent composer avec les nouveaux systèmes d'alarme et la domotique, confie le général Ghislain Réty, commandant le GIGN. Grâce à la mosaïque de ses capacités, le Groupe est l'une des rares unités à être autonome tout en étant capable de travailler avec tous ses partenaires, à commencer par ceux de la gendarmerie, jusqu'aux services spéciaux. »

    Sans attendre, les supergendarmes travaillent déjà sur les attaques numériques. « L'idée est de transposer notre expertise du terrain dans la sphère numérique, pour intercepter dans le monde virtuel des criminels qui sévissent et se cachent aux confins du darknet », lâche un gradé. En lien étroit avec la puissante chaîne ComCyberGend forte de 7000 militaires et qui mène les investigations sur internet, l'unité d'élite a créé une singulière task force visant à piéger les pirates adeptes des rançongiciels, ces logiciels malveillants qui prennent en otage les ordinateurs et les systèmes informatiques de particuliers ou d'entreprises.

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    Offrant une approche atypique dans la conduite des investigations, les ops du GIGN agissent comme dans une traque classique : ils aident à remonter la trace numérique des hackers, les piègent avec des « pots de miel » informatiques déposés sur la toile et entrent en contact avec eux jusqu'à libérer les systèmes et récupérer les données volées. Symbolisée par le symbole d'un sphinx, la négociation est un domaine où le savoir-faire des supergendarmes n'est plus à démontrer : relayés par un réseau de 350 négociateurs à travers le pays, les coordinateurs de la cellule nationale basée à Satory affichent jusqu'à huit années d'une formation ultrapoussée où se mêlent psychiatrie clinique, morphopsychologie ou encore communication non verbale. En 2021, ces sourciers de l'âme, puisant dans ce qu'elle a de plus crépusculaire, ont dénoué 620 situations mettant en scène des forcenés et des suicidaires sachant que l'échelon central a traité une trentaine de dossiers de haute intensité où la vie d'innocents a été en jeu.

    Notre principal souci est de provoquer un effet de choc et de sidération chez l'adversaire sans jamais causer de dommage collatéral. Cela nous est déjà arrivé de faire sauter une charge sans blesser les perruches ni faire bouger le lustre qui se trouvait de l'autre côté…

    Quand tout l'art de la parole a été épuisé, le GIGN change de braquet. Au moment de l'assaut, quatre artificiers spécialistes de l'« effraction chaude » se tiennent prêts à briser portes, pans de murs et planchers à l'explosif avec une précision quasi diabolique. « Nous fabriquons nous-mêmes nos charges, qui sont dosées au gramme près, détaille Johann en manipulant des fils de couleur. Notre principal souci est de provoquer un effet de choc et de sidération chez l'adversaire sans jamais causer de dommage collatéral. Cela nous est déjà arrivé de faire sauter une charge sans blesser les perruches ni faire bouger le lustre qui se trouvait de l'autre côté… »

    Seize chiens, triés parmi des dizaines de spécimens et formés pendant des mois, complètent le dispositif en détectant les explosifs et en montant à l'assaut. Parmi eux figure Nitrate, un malinois de 4 ans équipé d'un casque surmonté de caméras et d'un système radio permettant à son maître de lui donner des ordres à distance. Un des seuls au monde à être spécialisé dans le « dirigement », cet animal hors du commun a appris une cinquantaine de consignes données en plusieurs langues pour ouvrir des portes, passer à travers des fenêtres, poser un robot ou encore récupérer un objet au cœur de la crise.

    Un arsenal de guerre

    Au total, l'ensemble de la panoplie mise à disposition du GIGN lui permet de fulgurantes montées en puissance en cas d'urgence, comme ce fut le cas lors des traques menées en mai 2021 pour capturer un tireur fou dans les Cévennes ou en Dordogne. Fort d'une étourdissante logistique, le GIGN dispose à son QG de Satory d'un arsenal de 3000 armes allant jusqu'au bazooka et d'un parc d'environ 400 véhicules dont de puissants bolides, confisqués aux narcocaïds, qui ne feraient pas tache au pied d'un palace qatari.

    En dépit d'une telle panoplie, le Groupe cultive l'humilité et l'intégration au sein de la gendarmerie dans son ensemble. « Ici, on se veut accessibles et bienveillants pour lutter contre la caricature de l'unité spécialisée trop complexe, méprisante et hors sol, souffle le colonel Benoît, chef de l'état-major opérationnel fonctionnant à l'image d'une tour de contrôle. N'importe quel gendarme de France peut saisir le GIGN en deux clics et toutes les demandes sont évaluées sans exception avant que l'on n'y apporte une réponse sur mesure. »

    Une devise : «s'engager pour la vie»

    Considérée comme l'une des unités les plus adulées et les plus craintes, des plus jalousées et des plus courtisées, l'une aussi des plus opaques et des plus médiatisées, le GIGN cultive, à son corps défendant, l'art du paradoxe autant que du superlatif. Récemment, l'unité a même développé sa cellule innovation et prospective. Sous le regard complice de « Q » qui trône dans son cadre en bois, un jeune ingénieur de la Direction générale de l'armement (DGA) y pilote une centaine de dossiers de recherche et développement. Épaulé par des opérationnels de l'unité et deux élèves polytechniciens venus en stage pour six mois, il a notamment développé avec les sapeurs-pompiers de Paris et les forces spéciales un exosquelette qui divise par quatre la charge que porte un homme. Dans la plus grande discrétion, le GIGN travaille sur une arme antidrone susceptible de capter la trajectoire de l'appareil en mouvement avant de le détruire.

    À la pointe de la technologie, le Groupe n'oublie pas non plus ses fondamentaux. « L'humain doit rester le centre de tout car lui seul fait la différence, assure le général Réty. Notre sélection, parmi les plus exigeantes, repose sur l'adaptabilité, le quotient émotionnel, l'intuition face à l'inconnu ainsi que sur l'intelligence collective de la situation. » Les critères de recrutement sont tels que seule une vingtaine d'élus est retenue parmi 200 candidats pourtant préparés de longue date. Les récipiendaires, combattants complets dotés d'un sens aigu du dépassement de soi, sont ensuite formés pendant un an avec un objectif : devenir les fers de lance de la gendarmerie. Plus que jamais, le GIGN cultive avec soin sa devise : « S'engager pour la vie ». Quatre mots qui sonnent comme une promesse et que chacun des supergendarmes porte en lui comme un ADN. Jusqu'au sacrifice s'il le faut.

    * Le fils de ce héros du GIGN, Jérôme Favier, s'était engagé sur les traces de son père. Il avait intégré l'unité d'élite en 2019 avec les galons de capitaine. Le 1er juillet dernier, à 33 ans, il a trouvé la mort en plein exercice de son métier, dans un accident de paramoteur, provoquant une vive émotion dans les rangs de ses camarades.

    Par Christophe Cornevin (texte) et Christophe Lepetit (photos). Édition par Vincent Duchesne

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    Le Figaro

    Gaz russe: «L’hiver vient»

    Patrick Saint-Paul

    L’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.

    Au moment où ils étouffent dans la chaleur caniculaire de leurs appartements, c’est le dernier des soucis des Parisiens, des Berlinois ou des Londoniens. Pourtant, les dirigeants européens s’inquiètent déjà de l’hiver qui vient. À juste raison: il sera rude! Comme dans la série Game of Thrones, la devise «Winter is coming» n’annonce rien de bon. Le «Marcheur blanc» des Européens s’appelle Vladimir Poutine et il les défie de l’autre côté d’un mur invisible, le nouveau rideau de fer qu’il a érigé entre les démocraties occidentales et son monde autocratique. Avec sa guerre du gaz, le maître du Kremlin attise la menace d’une récession en Europe. Comme avec la crise de l’euro et la vague migratoire, le choc énergétique de l’hiver 2022 mettra son unité à l’épreuve.

    Poutine exerce son chantage au gaz sur l’UE en réponse aux sanctions infligées à la Russie, qui frappent notamment des exportations de pétrole cruciales pour son économie. Son calcul est simple: les exports de gaz ne représentent que 2 % du PIB russe, alors que l’Europe en est largement dépendante. En fermant ses pipelines, il pense infliger plus de souffrances aux Européens qu’à son propre pays, affaiblir le soutien à l’Ukraine et les dissuader de voter de nouvelles sanctions.

    Les consommateurs européens, qui utilisent le gaz directement pour se chauffer et cuisiner et indirectement pour leur électricité, n’ont eu qu’un avant-goût de ce qui les attend: ils bénéficient jusqu’à présent de tarifs protégés. Le plan européen de rationnement du gaz entraînera mécaniquement une hausse des prix et des économies d’énergie. Il aura une incidence sur l’inflation et risque de provoquer de nouvelles fissures sociales. Certains secteurs, jugés non essentiels, souffriront également. C’est un moindre mal par rapport à la récession que provoqueraient des pénuries de gaz dévastatrices pour l’Allemagne, première économie de la zone euro. Et pourtant, déjà, l’Europe se divise, entre le Sud, qui n’a pas oublié les humiliations de la crise de l’euro, et une Allemagne qui vit sous perfusion de gaz russe. S’ils veulent tenir face à Poutine, les Européens doivent serrer les rangs et afficher une détermination sans faille.

    Christophe Bouillaud: «Après le départ de Mario Draghi, l’alliance des droites devrait l’emporter sans difficulté»

    ENTRETIEN - Pour l’universitaire, spécialiste de la politique italienne, la démission du premier ministre italien était inéluctable, compte tenu de ses divergences avec Giuseppe Conte et l’absence de soutien des partis de droite.

    Renaud Girard: «La France doit réussir en Afrique!»

    CHRONIQUE - Notre pays est la seule puissance qui souhaite sincèrement la réussite du développement africain.

    Le Figaro

    «Gourou» occulte, soupçons d'assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes

    VILLAGES SOUS EMPRISE (3/4) - Un groupe accusé de dérives sectaires occupe un lieu-dit près de La Salvetat-sur-Agout, dans l'Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer.

    Expériences mystiques, stages survivalistes et dérives sectaires : Éourres, un village isolé devenu temple de l'ésotérisme

    VILLAGES SOUS EMPRISE (2/4) - La commune des Hautes-Alpes déborde de «projets alternatifs» à l'accent spiritualiste et mystique.

    Mysticisme, rejet de la science, «écolos radicaux» : dans le secret du village d'Éourres, la «petite Mecque du mouvement New Age»

    VILLAGES SOUS EMPRISE (1/4) - Les habitants de cette commune des Hautes-Alpes cultivent une utopie écologiste aux frontières du sectarisme.

    Le Figaro

    Les meilleurs romans étrangers de poche à lire cet été

    Thierry ClermontClaire Conruyt

    LA SÉLECTION DU FIGARO LITTÉRAIRE - Cinq livres étrangers à glisser dans sa valise pour les vacances. Il y en a pour tous les goûts.

    Rire dans la nuit de Vladimir Nabokov: les amants diaboliques

    Un père de famille tombe sous la coupe d’une nymphette perverse et de son amant. Un superbe roman noir à redécouvrir.

    Curieux destin que celui du sixième roman de Nabokov, La Chambre obscure, paru en 1933. Furieux de la traduction anglaise, à partir de l’original en russe, il décida de le retraduire lui-même. Ce faisant, c’est une véritable transformation du texte qu’il opéra, bousculant l’intrigue, changeant le nom des personnages. Plus qu’une adaptation, on avait là un tout autre roman, publié en 1938, sous le titre Laughter in the Dark. Comme il l’a dit: «Quand je me traduis, je me permets beaucoup plus de liberté que quand c’est quelqu’un d’autre. Je peux me permettre cette liberté parce qu’au fond je suis non seulement traducteur mais auteur du livre.»

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    Ce Rire dans la nuit, qui d’une certaine façon annonce Lolita , se situe entre le conte cruel et la comédie de boulevard. Son incipit annonce la couleur: «Il était une fois à Berlin, en Allemagne, un homme qui s’appelait Albinus. Il était riche, respectable et heureux ; un jour il abandonna sa femme pour une jeune maîtresse ; il aimait ; n’était pas aimé ; et sa vie s’acheva en catastrophe.»

    Omniscient, le narrateur, qui se fait également scénographe de cette chronique d’une descente aux enfers annoncée, nous conte l’histoire d’un critique d’art berlinois tombé follement amoureux d’une nymphette de 16 ans, qui se révélera assez vite une petite garce perverse, prête à tout pour parvenir à ses fins. Le pauvre Albinus, qui abandonna femme et enfant, ainsi que le confort d’une vie bourgeoise, s’en rend compte bien trop tard, alors qu’«une fine et visqueuse pellicule de turpitude s’était déposée sur sa vie».

    Deux coups de feu

    Elle, c’est Margot Peters, «ma petite ensorceleuse», comme le confie Albinus, une brune aux yeux noisette, fille d’un couple de concierges, ouvreuse de cinéma qui rêve d’être une star du grand écran et qui n’a aucun talent de comédienne, sauf dans la vie. Avec la complicité d’un ancien amant retrouvé, l’étrange Axel Rex, un pitre cynique, dessinateur humoristique de retour de Hollywood, amateur de poker, ex-faussaire, elle va le faire tourner en bourrique, lui soutirer de l’argent, et précipiter sa chute.

    On pense bien évidemment au premier roman de Henry James, Le Regard aux aguets, ainsi qu’à la relation entre la Nana de Zola et le comte Muffat, alors que passent dans le fond du décor Conrad Veidt, Greta Garbo, les compositeurs Hindemith et Wagner, et le poète Cummings.

    Et c’est avec une certaine perversité que Nabokov nous rapporte ces destins, y allant de ses commentaires, en agitant les fils de ses pantins de fiction. La relation, pour Margot: «Ce n’était qu’un délassement pour elle ; elle était espiègle et insouciante.» Pour Albinus, seul l’obsédait «l’ardente et presque morbide passion que la joyeuse beauté de Margot excitait en lui». L’amour est aveugle dit-on, et ici bien davantage. Puisque cet aveuglement ira jusqu’à la cécité d’Albinus, à la suite d’un accident de voiture. Nabokov n’avait-il pas pris comme titre provisoire de son roman révisé Colin-maillard?

    L’intrigue ensuite s’accélère, se précipite, avec pour sommet un épilogue tragique en Suisse, dans un chalet isolé, où se retrouvent Axel, Margot et Albinus. Deux coups de feu sont tirés. Le rideau tombe. Thierry Clermont

    Rire dans la nuit de Vladimir Nabokov, traduit de l’anglais par Christine Bouvart, «Les Cahiers rouges», Grasset, 270 p., 10 €.

    Être une femme et autres essais d’Anaïs Nin: regard de femmes

    Il y a des pages très précieuses dans ce petit livre qui rassemble entretiens, conférences ou encore critiques d’Anaïs Nin. On y retrouve la sensualité de l’auteur du Journal, bien entendu, et sa volupté. Sa transgression, sa complexité et sa liberté absolue, inaliénable. Se plonger dans Être une femme est aussi l’occasion pour le lecteur de découvrir quelle femme, si tant est que cela soit possible, se cachait derrière la diariste. Quelle créatrice était-elle? Pourquoi avoir écrit des milliers de pages sur sa vie dans ce qu’elle a de plus intime, dès ses 11 ans? Contre quoi luttait-elle? «Nous écrivons pour accroître notre propre connaissance de la vie. (…) Nous écrivons pour rendre les choses éternelles, et nous persuader qu’elles le sont.» Les amateurs comme les amoureux de Marcel Proust apprécieront d’ailleurs quelques jolies réflexions d’Anaïs Nin. Et notamment quand elle découvrit l’auteur de la Recherche: «Il fut le premier à me montrer comment rompre la chronologie (que je n’ai jamais aimée) et suivre les impératifs et les intuitions de la mémoire, de la mémoire sensuelle…»

    Les pages sur son féminisme sont, elles aussi, franches. Mais, contrairement à ce que l’on peut lire parfois aujourd’hui, empreintes d’une élégante subtilité. La «femme nouvelle», argue-t-elle par exemple au cours d’une interview, est multiple, échappant ainsi à l’archétype qu’on voudrait lui imposer. En somme, le cœur d’une femme avant son unique sexe.«Chacune devra trouver sa propre voie. Individuellement. Les femmes veulent un modèle à suivre, mais il n’en existe pas qui puisse convenir à toutes les femmes.»

    Et enfin, il y a l’amour, thème chéri par l’essayiste, cette chose «complexe» en raison «des mensonges, des masques» du monde. L’amour, déclare avec beaucoup de délicatesse Anaïs Nin, cette «création difficile». Claire Conruyt

    Être une femme et autres essais d’Anaïs Nin, Le Livre de Poche, 256 p., 7,70 €.

    Ce genre de petites choses de Claire Keegan: un conte d’hiver

    Bill Furlong est marchand de bois. Son affaire marche bien. À 40 ans, il ne roule pourtant pas sur l’or. Il a cinq filles à nourrir et doit leur permettre de fréquenter St Margaret, seule école convenable de la ville. De temps en temps, un cadeau pour sa femme, Eileen. Surtout en cette période de fête. Nous sommes à la veille de Noël 1985, en Irlande. Bill travaille dur, se lève tôt, se couche comme une masse en rentrant. Parfois, il se réveille en pleine nuit. Son esprit tourne en rond, il repense aux petits événements de la journée, se lève, fait bouillir l’eau pour le thé, écoute les bruits du petit matin dans la rue. Les chiens qui renversent des poubelles, les hommes qui titubent et chantonnent à la sortie des pubs. Eileen le répète souvent, l’important est de ne devoir un penny à personne et surtout ne pas se mêler de ce qui ne nous regarde pas. Comme de ce qui se passe derrière l’enceinte du couvent dirigé par les religieuses du Bon Pasteur. Des bruits courent à propos des très jeunes filles enceintes qu’elles abritent. Pourquoi ne les voit-on jamais? Que deviennent les bébés? Un jour, lors de sa tournée au couvent, Bill Furlong découvre l’une de ces adolescentes enfermées dans le hangar à charbon. Apeurée, maigre comme un clou, vêtue de haillons. D’une grande sobriété d’écriture, Claire Keegan réussit un bijou de concision qui retrace les quelques jours ordinaires qui précèdent le basculement d’un homme tout aussi ordinaire quand il ne se résout plus à fermer les yeux. Isabelle Spaak

    Ce genre de petites choses de Claire Keegan, traduit de l’anglais (Irlande) par J. Odin, Le Livre de Poche, 125 p., 6,90 €.

    Normal people de Sally Rooney: son bel amour

    Il est le fils d’une femme de ménage, elle est la fille d’un notable. De cette histoire d’amour lue et vue mille fois, Sally Rooney, jeune auteur de 30 ans, écrit un roman qui deviendra bientôt un phénomène. Imaginez: 1 million d’exemplaires vendus dans le monde et même une série pour la télévision. Mais rien n’est dû à la chance ou au hasard. Si la passion de Marianne et de Connell a bouleversé tant de lecteurs, c’est que la romancière irlandaise traduit avec infiniment de délicatesse et un talent fou une relation qui n’aurait jamais dû commencer et qui résistera au temps, aux préjugés, aux différences sociales. Marianne, donc, est riche mais ingrate, douée mais impopulaire. Connell, le «prolo» est beau, sportif, estimé par ses petits camarades, la carpe et le lapin. Pourtant, ils vont s’aimer, d’abord secrètement, et, main dans la main, passeront ensemble de l’adolescence à l’âge adulte. Il lui fera découvrir l’amour charnel, elle lui apprendra à regarder le monde autrement. Chacun puisant dans l’autre une richesse inattendue. Rien de niais ni de bêtement sentimental dans ces pages. Bien au contraire, Sally Rooney regarde au plus près ce jeune couple envoûtant: leurs dialogues sonnent toujours justes, leurs pensées sont saisissantes. L’âge venant, la situation de ces amoureux va s’inverser, leurs rencontres vont s’espacer, mais, quoi qu’il arrive, quoi qu’ils fassent, rien ne les séparera vraiment. Normal people ne serait-il pas le grand roman d’amour moderne qu’on attendait? Laurence Caracalla

    Normal people de Sally Rooney, traduit de l’anglais (Irlande) par Stéphane Roques, Points, 288 p., 7,90 €.

    Chasse au trésor de Molly Keane: douche irlandaise

    Que serait un été sans Molly Keane (1904-1996)? Qui, sinon elle, pour nous enchanter encore et toujours, avec les conséquences d’une incursion extérieure sur un huis clos familial traversé par une secousse intime. L’écrivaine irlandaise propose un ravissement d’images - «elle songea à l’air du matin, chaud comme du lait sur un bras nu» - et porte une belle attention aux objets «au milieu de la pièce à la fine moquette, une énorme ottomane, ronde comme le monde, dont la bosse en son centre était aussi lisse et régulière qu’un pâté de sable». Comme souvent, ses romans ont pour cadre une même unité de lieu. En général, l’une de ces immenses et extravagantes demeures isolées comme en compte encore l’Irlande. Chacune, un personnage en soi. Un endroit maintenu vaille que vaille par des générations successives s’efforçant par fidélité de le perpétuer. Il en va ainsi de Ballyroden et de ses habitants au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Pour tenter de sauver le berceau de sa famille, sir Philipp, jeune héritier d’une lignée ruinée par l’insouciance et les plaisirs, est contraint de réduire le train de vie des siens. Plus de courses hippiques, virées à Monte Carlo, champagne coulant à flots. Il décide d’accueillir des hôtes payants. Prétexte à une piquante confrontation entre bourgeoisie anglaise nantie et distinction guindée d’une aristocratie irlandaise en voie de disparition, Chasse au trésor est une hilarante galerie de portraits doublée d’une intrigue à la Agatha Christie dans une comédie de mœurs échevelée. «Il n’y a pas meilleur solvant que le snobisme», écrit Molly Keane. Oui, oui. Trois fois oui. Isabelle Spaak

    Chasse au trésor de Molly Keane, traduit de l’anglais (Irlande) par Cécile Arnaud, La Table Ronde, «La petite vermillon», 358 p., 8,90 €.

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    André Gide, de la Russie à l’Afrique, itinéraire d’un intellectuel lucide

    Entre L’URSS et le continent africain, le prix Nobel de littérature a sillonné le monde pour s’en imprégner et témoigner.

    Mort de Michel Schneider, l'homme qui aimait les livres

    L'écrivain et psychanalyste s'est éteint ce vendredi 22 juillet, à l'âge de 78 ans. Il était le père de la journaliste Vanessa Schneider et l'oncle de l'actrice Maria Schneider, la partenaire de Marlon Brando dans Le Dernier Tango à Paris.

    Le Figaro

    Corse : cinq plages confidentielles pour lézarder loin des foules

    L'île de Beauté possède bien des plages somptueuses en Méditerranée. Certaines ont su se préserver, rester sauvages, voire peu faciles d'accès… Nos cinq pépites bien cachées.

    Ah les plages de Palombaggia ou de Rondinara... Le problème si vous séjournez cet été en Corse, c'est qu'elles sont prises d'assaut. Alors si marcher ne vous fait pas peur ou si vous avez la chance de vous déplacer en bateau, préférez ces cinq étendues de sable beaucoup plus discrètes.

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    Plage de Roccapina

    Les voiliers ne s'y trompent pas… Roccapina, au sud-ouest de la Corse, et ses eaux translucides n'ont rien à envier aux paysages caribéens. Elle jouit d'une situation idéale, sur une côte vierge et échancrée qui se détache sur une mer turquoise. Une curiosité géologique attire le regard : un énorme bloc granitique dont la forme évoque un fauve couché, le lion de Roccapina. Photogénique ! Au pied de cette sculpture naturelle s'étend la plage, immaculée. Aucune infrastructure ne vient dénaturer la beauté sauvage du lieu – il faut prévoir un pique-nique. De la partie ouest, une randonnée conduit à la tour de Roccapina. On y jouit d'un panorama exceptionnel sur la plage d'Erbaju, un autre paradis encore plus préservé, que l'on peut rejoindre à pied.

    Comment s'y rendre

    Depuis la T40, une piste cahoteuse (en principe praticable par un véhicule léger) descend jusqu'à Roccapina, à 2,5 km.

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    Plage de Girolata

    À l'ouest de l'île, dans le golfe de Porto , l'accueillante conque de Girolata offre un décor typiquement corse. Le fortin génois et son hameau paisible semblent assoupis, tandis qu'en arrière-plan les roches de granite rouge déchiquetées de la réserve naturelle de la Scandola, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, se jettent dans les flots turquoise de la Méditerranée. Aucune route ne conduit à ce paradis : on n'y accède qu'à pied (après une marche d'une heure trente) ou en bateau. Certes, en pleine période estivale, les plaisanciers sont nombreux à venir mouiller dans cette baie idyllique mais la plage n'est jamais bondée. Après le farniente, montez vers le cimetière, la vue y est sublime. Une petite faim ? Plusieurs restaurants disposent d'une terrasse avec vue sur la mer, dont Le Bel Ombra (tél. : 04 95 20 15 67), qui propose du poisson de pêche locale, des langoustes et des grillades.

    Comment s'y rendre

    Le chemin qui descend pour l'anse de Girolata part du col de la Croix, à 32 km au nord de Porto par la D81 (en direction de Galéria). De l'aire de stationnement, il faut compter 1 heure 45 pour descendre jusqu'à la plage. En bateau, Girolata est accessible à l'occasion d'excursions au départ de Porto.

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    Plages du Petit et du Grand Sperone

    Sperone est synonyme de golf. C'est dans ce domaine, près de Bonifacio, que s'étend l'un des plus beaux 18-trous de Méditerranée. Au pied du parcours, deux plages somptueuses, avec leur sable blanc, d'une finesse rare : Petit Sperone, un ancien port romain redevenu au fil du temps une crique à couper le souffle, et Grand Sperone, une magnifique étendue de sable blanc aux teintes légèrement rosées, unique en Corse. On y accède pedibus par un sentier en une dizaine de minutes. Sans tarder, on s'abandonne aux délices aquatiques entre deux séances de farniente, dans une eau claire et lisse comme un vernis.

    Comment s'y rendre

    L'accès aux deux plages se fait depuis celle de Piantarella, à 5 km à l'est de Bonifacio. Comptez 15 minutes de marche jusqu'au Petit Sperone, puis 10 minutes supplémentaires jusqu'au Grand Sperone.

    Plage de Carataggio

    Regardez sur Google Earth : vue d'en-haut, la plage de Carataggio réunit toutes les composantes d'un trésor caché. Dans le creux douillet d'un vallon sauvage enfoui sous l'épaisse toison du maquis, elle se dévoile comme un lever de rideau, sauvage, indomptée. Elle affiche un air de lagon, d'une limpidité irréelle, accentuée par le fond de sable clair. Pourtant proche de la mythique Palombaggia , elle reste à l'écart des sentiers battus, car elle n'est accessible que par une sente, non indiquée de surcroît, après 20 minutes de marche à travers un cortège d'arbustes. À part quelques voiliers bien à leur place dans le décor, rien d'autre n'est visible, ce qui donne le rare privilège de se sentir seul au monde. Le centre équestre Ranch Campo propose des balades à cheval sur la plage. Magique !

    Comment s'y rendre

    L'accès se fait par un sentier (non signalé), à hauteur du Ranch Campo, à 2 km avant la plage de Palombaggia, sur la D859.

    Plage de Barcaggio

    Une plage pas comme les autres… Dernier bout de Corse avant l'infini de la Méditerranée, Barcaggio, à l'extrémité nord du Cap Corse, donne le sentiment d'être arrivé au bout du monde. Avec son eau claire, son sable fin et ses dunes plantées d'oyats, elle plaira aux amoureux de la nature. Bonus : des vaches déambulent librement et tiennent compagnie aux adeptes du bronzage. La plage s'étire sur plusieurs kilomètres, sans la moindre trace de béton. Pour calmer une petite faim, la paillote A Cala (tél. : 06 22 06 19 51), qui se fond dans le paysage, fait parfaitement l'affaire. Au menu : des salades, des poissons et des grillades.

    Comment s'y rendre

    De la D80, qui fait le tour du Cap Corse, suivre la D253 qui descend vers le hameau de Barcaggio (signalé). La plage est à l'est du hameau.

    À VOIR AUSSI - Qu'a-t-on le droit de ramasser sur la plage ?

    Publié en septembre 2020, cet article fait l'objet d'une mise à jour

    Où partir en Italie l'été ? Nos coups de cœur du nord au sud de la botte

    Facilement accessible en voiture, en train ou en avion, l'Italie attire chaque été de nombreux voyageurs français en quête de dolce vita. En bord de mer ou d'un lac, en pleine nature dans le Piémont ou au cœur d'un village typique de la Maremme, dépaysement garanti avec notre sélection.

    Nos incontournables à Hyères, joyau de la Côte d'Azur varoise

    Protégée par la presqu'île de Giens et les îles d'Or, la ville aux quatre jardins remarquables mérite le détour pour son cadre naturel majestueux et son patrimoine, d'une surprenante variété.

    Publié il y a 13 min

    Découvrez les quatre nouvelles communes labellisées «Plus Beaux Villages de France»

    L'association qui distingue les villages les plus exceptionnels du pays décerne son label à quatre nouvelles communes, portant leur nombre à 168.

    Le Figaro

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    Podcast Scandales

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    Lire le dossier
    Le Figaro

    La lettre du Figaro du 27 juillet 2022

    Louise Darbon

    Le chantage russe sur le gaz ennuie les Européens, l'exécutif repousse la rentrée parlementaire et le business des «dames de compagnie» en Ehpad fait tiquer le Défenseur des droits.

    Chers lecteurs,

    Vladimir Poutine n'a pas franchement aimé que les Européens le punissent d'avoir envahi l'Ukraine. Alors face aux sanctions, il a brandi l'arme la plus efficace qu'il avait entre les mains: celle du gaz. En réduisant l'approvisionnement à l'UE qui en a tant besoin, il sait qu'il met le Vieux Continent à la peine. Les Vingt-Sept ont dû penser à un plan de secours: ils vont réduire leur consommation en gaz. Mais entre les exemptions et autres dérogations, pas sûr que les États membres puissent vivre un hiver serein.

    Bonne lecture et bonne journée, chers abonnés!

    Louise Darbon

    • À la une

    Gaz: l'Europe à la peine face au chantage de Poutine

    C'est peut-être le dernier de vos soucis en ce moment, après tout il fait sacrément chaud. Mais comme après la pluie vient le beau temps, après l'été vient aussi l'hiver. Et le prochain s'annonce rude pour nous autres Européens. La faute à la guerre en Ukraine qui nous a plongés dans une immense crise énergétique. Lundi, on apprenait que le gazoduc Nord Stream 1 reprenait du service mais que son débit tomberait aujourd'hui à 20% de ses capacités. Problèmes techniques, nous dit-on. Mais, surtout, signe que Poutine use de l'arme gazière autant qu'il peut dans un contexte d'explosion des prix de l'énergie.

    L'Europe s'est donc mise d'accord: elle baissera de 15% sa consommation de gaz, histoire de réduire la demande si jamais on devait faire face à une «grave pénurie». En cas de coup dur, la solidarité européenne ne pourrait s'appliquer qu'à ceux qui acceptent de se soumettre à cet objectif. Mais les États membres se sont protégés: un tas de dérogations et exemptions à la réduction obligatoire ont été mises en place. Les décisions prises hier n'assurent donc pas qu'entreprises et ménages passeront l'hiver au chaud.

    En restreignant l'accès de l'UE au gaz russe, le Kremlin a trouvé le moyen de dresser les populations contre leur gouvernement en favorisant les mouvements sociaux, de diviser les pays entre eux et même de dissuader certains de poursuivre le train des sanctions. Les Européens se trouvent piégés car s'ils ont brandi la menace de faire cesser leur dépendance gazière vis-à-vis de la Russie, ils n'ont jamais rien acté. Le rapport de force s'est inversé: c'est Poutine qui a décidé de couper le robinet.

    Avec l'explosion du prix du gaz, la baisse des exportations n'a pas trop de conséquences financières pour la Russie. La hausse des prix qu'engendre cette baisse d'approvisionnement arrange les caisses de l'État russe qui se sont bien renflouées. Aux yeux des Occidentaux, le pays de Poutine n'est plus un partenaire économiquement fiable. Reste que la situation est un véritable défi pour la solidarité européenne. La Hongrie a en effet décidé de faire cavalier seul, ne votant pas les décisions prises par l'UE.

    Difficile d'être optimiste en ce moment, la France le sait et se prépare au pire. Si notre pays dépend moins du gaz russe que d'autres, s'en passer sera compliqué. On essaie donc de remplir les réserves de gaz à 100% avant le début de l'hiver et de diversifier nos sources d'approvisionnement. Et puis le gouvernement table sur des efforts de consommation, via un plan de sobriété énergétique.

    • L'éditorial

    Gaz russe: «L'hiver vient»

    Au moment où ils étouffent dans la chaleur caniculaire de leurs appartements, c'est le dernier des soucis des Parisiens, des Berlinois ou des Londoniens. Pourtant, les dirigeants européens s'inquiètent déjà de l'hiver qui vient. À juste raison: il sera rude! Comme dans la série Game of Thrones, la devise «Winter is coming» n'annonce rien de bon. Le «Marcheur blanc» des Européens s'appelle Vladimir Poutine et il les défie de l'autre côté d'un mur invisible, le nouveau rideau de fer qu'il a érigé entre les démocraties occidentales et son monde autocratique. Avec sa guerre du gaz, le maître du Kremlin attise la menace d'une récession en Europe. Comme avec la crise de l'euro et la vague migratoire, le choc énergétique de l'hiver 2022 mettra son unité à l'épreuve.

    Poutine exerce son chantage au gaz sur l'UE en réponse aux sanctions infligées à la Russie, qui frappent notamment des exportations de pétrole cruciales pour son économie. Son calcul est simple: les exports de gaz ne représentent que 2% du PIB russe, alors que l'Europe en est largement dépendante. En fermant ses pipelines, il pense infliger plus de souffrances aux Européens qu'à son propre pays, affaiblir le soutien à l'Ukraine et les dissuader de voter de nouvelles sanctions.

    Les consommateurs européens, qui utilisent le gaz directement pour se chauffer et cuisiner et indirectement pour leur électricité, n'ont eu qu'un avant-goût de ce qui les attend: ils bénéficient jusqu'à présent de tarifs protégés. Le plan européen de rationnement du gaz entraînera mécaniquement une hausse des prix et des économies d'énergie. Il aura une incidence sur l'inflation et risque de provoquer de nouvelles fissures sociales. Certains secteurs, jugés non essentiels, souffriront également. C'est un moindre mal par rapport à la récession que provoqueraient des pénuries de gaz dévastatrices pour l'Allemagne, première économie de la zone euro. Et pourtant, déjà, l'Europe se divise, entre le Sud, qui n'a pas oublié les humiliations de la crise de l'euro, et une Allemagne qui vit sous perfusion de gaz russe. S'ils veulent tenir face à Poutine, les Européens doivent serrer les rangs et afficher une détermination sans faille.

    • L'autre dossier

    Pourquoi l'exécutif repousse la rentrée parlementaire

    Les députés auront des vacances à rallonge. L'exécutif a annoncé que la rentrée parlementaire n'aurait lieu que le 3 octobre (alors que les ministres tiendront, eux, leur premier Conseil le 24 août). Ça permettra de bien travailler les textes avant leur examen. Pourquoi cette rentrée tardive? Pour «donner du temps à la concertation avec les parlementaires et les Français», explique Franck Riester. Et aussi pour prendre le temps d'installer le «Conseil national de la refondation» décidé par Macron. On profitera de septembre pour travailler les compromis, pour créer des «groupes de contacts» transpartisans.

    Les macronistes espèrent que cette rentrée différée laissera le temps de construire une meilleure cohésion dans la majorité, qu'elle permettra aussi des débats plus apaisés que ceux de ces derniers jours. Car ils ont été plusieurs députés à se plaindre ces derniers jours de la longueur des séances qui s'étendent parfois jusque tard dans la nuit. Ce à quoi d'autres répondent que c'est comme ça et que ça n'est pas si mal.

    Jean Garrigues, le président du Comité d'histoire parlementaire, considère que ces plaintes témoignent d'une «ignorance spectaculaire de ce qu'est la vie parlementaire». Siéger la nuit est «partie intégrante du quotidien des députés». Par ailleurs, il se réjouit d'une «renaissance de la vie parlementaire» qui, en l'absence de majorité absolue, dévoile une vraie volonté de négocier.

    • Les informations à connaître en vous levant

    Pouvoir d'achat: les députés approuvent le second volet de mesures après 4 jours de débats houleux - Les députés ont voté en première lecture ce projet de budget rectifié pour 2022 par 293 voix contre 146, et 17 abstentions. Les Républicains, auxquels l'exécutif a donné à plusieurs reprises satisfaction, ont soutenu le texte. [En savoir plus]

    Retraites: l'Assemblée vote 500 millions d'euros pour augmenter les pensions contre l'avis du gouvernement - Le vote de cet amendement porté par le groupe Libertés et territoires a été très serré. L'exécutif s'y était opposé. [En savoir plus]

    Au cimetière de Dnipro, les croix, les pleurs et les silences fichés dans la terre ukrainienne racontent la dureté de la guerre: le récit de l'envoyé spécial du Figaro - Au centre de l'Ukraine, le cimetière militaire de Krasnopilske est la dernière demeure des soldats originaires de la ville et de ceux qui n'ont pu être inhumés chez eux. [En savoir plus]

    • Les articles à ne pas manquer

    Satellite: Eutelsat défie les ambitions spatiales d'Elon Musk

    L'Europe se rebiffe: face aux gigantesques constellations d'internet haut débit développées par Musk et Bezos, elle a décidé de faire fusionner le français Eutelsat – le troisième opérateur mondial de satellites télécoms – et Oneweb, qui pilote une constellation éponyme. Les autorités de la concurrence sont d'accord tout comme les actionnaires de l'opérateur français. Un joli pas qui rapproche les Européens du statut de leader mondial de l'internet spatial. Mais une opération qui n'a pas trop convaincu les marchés à voir le décrochage en Bourse du titre Eutelsat en ce début de semaine. Ce qui ne refroidit pas Bercy, convaincu que ce mariage «maintient, voire renforce la souveraineté française».

    Bertille Bayart: «Que les super profiteurs lèvent le doigt!»

    Ça aura bien occupé l'Assemblée nationale, un peu comme un épisode réussi d'une série. La question de la taxation des «superprofits» a fait du bruit dans l'hémicycle, a passionné ces Français qui y voyaient un retour de la politique, la vraie. Bertille Bayart, elle, n'a pas été convaincue par la séquence. L'amendement a été rejeté et «ce suspense surjoué a fait peu de cas des réalités économiques». Car si les superprofits existent, il faut réfléchir, selon leur origine (un changement brutal et temporaire de la conjoncture ou une anomalie du marché), s'ils sont légitimes à être taxés ou non. Et ça n'a rien d'une évidence.

    Ehpad: le business opaque des «dames de compagnie»

    Saviez-vous que les «dames de compagnie» existent toujours? Mais qu'elles n'ont plus rien à voir avec les châteaux et autres palais? Elles inquiètent d'ailleurs le Défenseur des droits. Employées par les familles, elles assistent les personnes âgées le plus souvent à domicile mais aussi en Ehpad. Les proches des résidents considérant parfois que leurs parents ne sont pas assez bien pris en charge, ils embauchent eux-mêmes des aides pour faire la lecture, des promenades, aider aux repas et même pratiquer des soins ou toilettes. Les autorités ne sont pas enthousiasmées par la tendance, déplorant l'absence de contrôle de ces personnels informels. Certaines familles en revanche défendent ce complément d'aide qui les soulage tant. Pour des associations comme les Petits Frères des pauvres, on regrette ce type de contrat car «devoir payer parce qu'on n'a personne à qui parler, c'est assez terrible comme vision de la société».

    • C'est l'été dans Le Figaro

    ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (3/6) - André Malraux au secours de la République espagnole

    Premier écrivain français mis à l'honneur dans notre série de la semaine (et pas des moindres): aujourd'hui Ronan Planchon vous parle d'André Malraux. Au départ intellectuel de gauche à la mode, il s'engage vite contre le fascisme, voyageant à travers l'Europe pour alerter les peuples de ce qui les menace. On l'envoie à Madrid d'où il revient animé par la défense de la cause républicaine. Livraison d'armes, création d'une escadrille et participation à plusieurs vols: André Malraux ne fait pas qu'user de ses mots pour défendre ses idées.

    La peinture du mercredi

    Puisque c'est l'anniversaire de la naissance de Charlotte Corday, on se penche aujourd'hui sur ce qui l'a rendue célèbre: l'assassinat de Jean-Paul Marat. En hommage au révolutionnaire, le peintre David réalise ce tableau et y laisse une dédicace en bas du billot: «À Marat, David». La jeune Charlotte Corday (Marie-Anne Charlotte de Corday d'Armont, descendante de Corneille), certes ouverte aux idées nouvelles, trouvait la Révolution un chouïa excessive. Mettant la responsabilité des massacres révolutionnaires sur le dos du député Marat, elle décida de l'éliminer quitte à le payer de sa vie.

    Cacophonie autour du contrôle technique pour les deux- roues motorisés

    Publié mardi 26 juillet, le décret annulant cette prochaine obligation a aussitôt été attaqué en justice.

    La majorité des cas récents de variole du singe transmis lors de relations sexuelles

    Selon la nouvelle étude du New England Jounal of Medicine réalisée sur 16 pays, 95% des cas de contamination résultent d'un contact sexuel.

    L’Assemblée nationale plongée dans un chahut permanent

    RÉCIT - Invectives, insultes, vociférations, la majorité fait face à un charivari quotidien qui plombe les débats.

    Le Figaro

    Jacques Legros, l'indispensable joker de l'été de TF1 : « Chaque année, j'emporte mon maillot de bain et finis en tenue de combat… »

    Cécile Brelot

    INTERVIEW – Le 11 juillet dernier, le journaliste a retrouvé les téléspectateurs pour l'édition de la mi-journée. Le septuagénaire se confie sur ce rôle qu'il incarne depuis 25 ans désormais.

    Son journal est à son image. Jacques Legros prône un 13 Heures de « proximité » avec les téléspectateurs au travers des sujets qu'il propose. À l'écran comme lorsqu'on le rencontre, le journaliste partage généreusement anecdotes et points de vue liés à son expérience de plus de 40 ans dans les médias. Comme joker de TF1, il célèbre d'ailleurs cette année son 25e été. En octobre prochain, le remplaçant de Marie-Sophie Lacarrau sortira d'ailleurs un livre intitulé Derrière l'écran – 40 ans au cœur des médias, dans lequel il évoque sa carrière à la télévision (France Info, LCI...) comme à la radio (France Inter, RTL). Dans la continuité de notre série d'été, Jacques Legros, qui concède faire désormais « partie des meubles » de la chaîne TF1, partage sa vision, ses souvenirs et les enjeux du rôle de joker de l'information.

    À lire aussiOphélie Meunier, joker de l'info du « 19.45 » sur M6 : «L'été, au JT, les journées sont loin d'être ennuyeuses»

    LE FIGARO. – Comment appréhendez-vous cet été au JT ?

    Jacques LEGROS. – C'est une constante. Je pense toujours que l'été va être cool, comme un moment de grâce au sein d'une année un peu lourde en actualités, et à chaque fois je me plante… L'été représente les pires moments. Cela fait plus d'une dizaine de jours que nous avons des incendies épouvantables, une canicule vraiment exceptionnelle. Nous avons quand même atteint 42 degrés à Paris, ce n'est pas un cadeau ! Alors comme chaque année, je pars avec mon petit maillot de bain au journal et finalement, enfile vite la tenue de combat (rires).

    Au-delà des imprévus, les actualités restent-elles denses l'été ?

    Toujours. En termes de climat, d'évènements, de personnalités qui disparaissent… Il se passe constamment quelque chose, le temps des vacances n'est plus une parenthèse. Mais quand les actualités se calment on revient à des sujets plus légers, dans la thématique des vacances, et heureusement… Après des mois passés entre le Covid, la politique ou les conflits, nous avons besoin d'évasion.

    Comment le 13 Heures de TF1 met-il en place des sujets « plus légers » pour l'été ?

    Nous aimons bien voyager et emmener les téléspectateurs vers des destinations qu'ils ne connaissent pas. Notamment à travers la thématique « vacances incontournables », un ensemble de sujets d'une dizaine de minutes. Nous étions au Portugal la semaine dernière, entre Porto et Nazaré. Cette semaine, nous sommes dans le Luberon, l'une des destinations préférées des Français.

    Quelle est la responsabilité du joker vis-à-vis du téléspectateur ?

    Exactement la même que celle du titulaire. Je dois avouer que je suis dans un cas de figure un peu particulier car je célèbre mon 25e été au 13 Heures. Je fais un peu partie des meubles ! Mais je présente chaque journal estival comme ceux de Noël ou tout autre moment de l'année. Avec quelques petites touches plus légères qui viennent s'incorporer.

    Quel souvenir gardez-vous de votre première fois à ce poste ?

    Une catastrophe ! (rires). Même si j'étais déjà pas mal rodé après des années sur France Inter, France Info, RTL ou LCI, et savais en principe présenter les JTs. Mais j'étais impressionné par la puissance de ce lieu, par ce qu'il représente. Ce plateau de TF1 était tellement mythique pour moi. Tous les invités prestigieux que j'avais pu voir au cours de journaux télévisés fabuleux ! Ils étaient là où j'étais assis !

    « Avec Marie-Sophie Lacarrau, nous avons toujours eu pour principe de laisser celui qui est aux manettes faire son job ».

    Un joker peut-il ajouter une touche personnelle à ses journaux télévisés ?

    Bien sûr. Chaque journaliste a sa personnalité. Si nous respectons une lignée éditoriale typique, il est tout à fait possible d'y mettre un peu de sa passion, de ses convictions, de son expérience ou vécu. Les JTs évoluent en fonction de la société mais apporter sa touche personnelle et sa sensibilité fait partie du jeu.

    Quelle est la vôtre ?

    Une phrase résume mon état d'esprit. « Porter à l'écran des valeurs exemplaires, capables d'apporter des solutions». J'aime les portraits de personnes qui font des choses pour les autres. Lors des incendies en Gironde, nous avons insisté sur les actions solidaires, comme ce maire de village qui s'est mis totalement au service des pompiers. Ou encore cette femme venue faire la cuisine pour nourrir les pompiers. Je tiens énormément à valoriser ces exemples. Je considère qu'il s'agit de l'une des missions du 13 Heures, un journal de proximité.

    À lire aussiQui sont les jokers des journaux télévisés pour l'été 2022 ?

    Échangez-vous avec Marie-Sophie Lacarrau, titulaire que vous remplacez ?

    Nous échangeons sur des petites choses mais avons toujours eu pour principe de laisser celui qui est aux manettes faire son job. Pour le reste, nos discussions sont d'ordre amical, nullement professionnel. Comme après son émission en direct de Narbonne sur le plus beau marché de France. Je lui ai écrit pour lui partager ma grande appréciation de son travail. Elle était parfaite aux commandes d'un exercice pas facile.

    Que découvrira-t-on dans Derrière l'écran – 40 ans au cœur des médias?

    À travers mon expérience, je propose un regard sur l'évolution de l'info et plus largement de la société. De la machine à écrire à l'omniprésence des téléphones portables et des images à notre époque. Quand j'étais enfant, je n'avais même pas de télévision chez moi ! J'ai vécu des révolutions, notamment en tant que journaliste. Les façons de travailler et la société ont bien changé. Je trouve intéressant de partager quelques réflexions. J'ai, en tout cas, pris beaucoup de plaisir à les écrire.

    Quel regard portez-vous sur le métier actuel de journaliste ?

    Difficile de répondre sans être soit vache, soit malhonnête… Disons qu'ils sont un peu à l'image de notre société, faite d'immédiateté, de partage de masse, de réseaux sociaux. À cause d'un certain jeunisme et d'exigence de productivité, les rédactions ne demandent plus les mêmes reportages qu'avant. Quand je partais en Égypte pour le travail, on ne m'obligeait pas forcément à rapporter un sujet. Aujourd'hui, il faudrait que j'en rapporte cinq. Nous sommes dans une compression de l'information. Dans le livre, j'évoque la création de France Info et LCI, à laquelle j'ai participé. Je l'appelle « la boîte de Pandore ». Une fois ouverte, nous ne maîtrisions plus grand-chose et surtout ne pouvons plus la refermer.

    Avez-vous d'autres projets après cet été ?

    Je travaille sur un autre livre avec la philosophe Laura Lange. Ensemble nous évoquerons des sujets comme l'environnement, les idoles, le travail, le Covid ou encore l'IPhone… Nous aimerions donner des éléments d'analyse sur ces thématiques. Et pourquoi pas pousser le lecteur à s'interroger sur ses propres habitudes ?

    «Une affabulation sans vergogne» : des proches de Charlotte Valandrey étrillent «l'imposteur» Yann Moix

    «Lorsqu'il travaillait le samedi soir à la télévision, le chroniqueur n'a jamais répondu aux appels de Charlotte», lit-on dans ce message cinglant publié sur le compte Instagram de l'actrice.

    «Ça ne m'est jamais arrivé, ça fait tout drôle» : Laurent Luyat contraint d'abandonner la présentation du Tour de France

    Dans un message partagé sur Twitter, le présentateur de «Vélo Club» sur France 2 annonce qu'il ne pourra pas assurer la couverture de la compétition sportive à son terme pour raisons de santé.

    Records d'audience de BFMTV, départ de Jean-Jacques Bourdin, retour de Roselyne Bachelot... Marc-Olivier Fogiel se confie à TV Magazine

    INTERVIEW - Trois ans après son arrivée sur BFMTV, le patron analyse le succès grandissant de la chaîne d'info, décrypte la fin de saison marquée par le départ de l'intervieweur vedette et évoque la rentrée.

    Le Figaro

    Bernard et Colette, retraités, 3800 euros par mois, partent en camping-car en Espagne depuis 1982

    1. Accueil
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    CHÈRES VACANCES - C'est le moment où l'on aimerait tout oublier. Une contrainte s'impose pourtant avec plus ou moins de force au vacancier : le budget. Bernard et Colette se rendent depuis 40 ans au même camping, et observent «une forte augmentation des prix».

    Emma Confrere

    Pour leurs vacances, Bernard, 77 ans et Colette, 68 ans, partent chaque année en camping-car. Le couple, qui vit entre Toulouse et Montpellier à La Salvetat, vient d'ailleurs d'en acheter un nouveau il y a un mois, un Fiat Ducato à 58.000 euros, «pour remplacer le précédent qui datait de 2006». Pour Bernard, le camping-car est synonyme de «liberté» : «On n'est pas tenus par les dates et on peut s'arrêter dans des endroits splendides.»

    Pour leur prochain voyage, le couple va partir cet été «une petite semaine dans le Béarn» pour rejoindre des cousines de Colette. «Nous allons effectuer la route d'une seule traite entre La Salvetat et l'arrière-pays palois», indique Bernard. Afin de diminuer les frais, le couple évite l'autoroute et les péages, «coûtant 40% plus cher en camping-car qu'en voiture». Il faudra compter 3h15 de trajet en passant par les routes nationales et départementales.

    Lire le dossierRêves d'évasion, astuces et compromis: les Français se confient sur leur budget vacances

    Concernant le carburant, le camping-car n'est pas très énergivore, consommant en moyenne 9 litres pour 100 kilomètres/heure. Un plein s'élève ainsi à 120 euros, permettant au couple de rouler environ 900 kilomètres avant de retourner à la station-service. Il faut également penser à remplir les 100 litres du réservoir d'eau. «Nous pouvons tenir cinq à six jours si l'on est économe», souligne Bernard. Le camping-car possède aussi des bouteilles de gaz pour la cuisine et des panneaux solaires pour l'alimentation en électricité.

    Un repas d'1,50 franc à plus de 20 euros

    En plus du Béarn, le couple va également partir en Espagne, un rituel «depuis 1982». Accompagné d'une quinzaine d'amis, le groupe se retrouve au camping Mascún dans le village de Rodellar, situé dans le nord-est de l'Espagne. «Quand nous sommes arrivés, le repas coûtait 1,50 franc par personne avec du vin à volonté. Aujourd'hui c'est plutôt aux alentours d'une vingtaine d'euros, sans le vin», observe le retraité. Il complète que le prix de l'emplacement du camping augmente chaque année, pour s'établir aujourd'hui «à 35 euros» par nuit. Pour ce prix, Bernard et Colette disposent d'un emplacement délimité pour leur camping-car et la possibilité d'installer des tentes pour quatre personnes. «Cela reste quand même moins cher qu'une nuit à l'hôtel», ajoute le retraité.

    En réalité, le couple «ne prête pas vraiment d'attention à ses dépenses». Ancien kinésithérapeute et ostéopathe, Bernard est à la retraite depuis douze ans, gagnant chaque année 1 400 euros de pensions et 300 euros grâce à des placements. De son côté, Colette perçoit 2100 euros mensuellement, après avoir effectué une carrière de cadre dans une mutuelle. «Nous étions à plus de 35 heures par semaine donc nous voulons profiter du temps libre», sans se soucier de l'argent, précise Bernard.

    De quelques habitants annuels à plusieurs milliers en été

    Se rendre au camping de Mascún est aussi un gage de sécurité. Bernard se souvient d'une mésaventure avec son groupe d'amis : «Nous étions partis avec trois camping-cars et nous avons passé une nuit dans la nature. Nous nous étions placés en forme de U pour faire rempart et nos vélos étaient attachés les uns aux autres avec des cadenas. Mais l'un d'entre nous avait oublié de fermer une porte et un voleur s'est emparé d'un vélo électrique tout neuf.» Si ce n'est que du matériel, Bernard déplore ces agressions à l'encontre des voyageurs en camping-cars.

    À lire aussiHérault : démantèlement d'une équipe de voleurs dans les camping-cars sur l'A9

    Mais à Rodellar, le couple «est ouvert à toutes les rencontres» et n'hésite pas «à venir en aide aux jeunes qui démarrent le camping». Pour Bernard et Colette, hors de question de passer leurs journées à ne rien faire car «cette région d'Espagne regorge de surprises». Le village «est situé en pleine montagne, c'est un lieu mythique du canyoning et de l'escalade», confie Bernard. À leur arrivée il y a 40 ans, «seulement trois résidentshabitaient à Rodellar, passant à plusieurs centaines, voir quelques milliers en été». Pour éviter cette affluence de touristes, Bernard et Colette «vont parcourir les sentiers où personne ne se rend», à la découverte de nouveaux canyons.

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    Le Figaro

    La Russie va quitter l'ISS «après 2024»

    L'annonce russe intervient une dizaine de jours après la nomination à la tête de l'Agence spatiale russe d'un nouveau patron, Iouri Borissov. Washington estime ce retrait «regrettable», «étant donné le travail scientifique essentiel réalisé à bord».

    La Russie a annoncé mardi 26 juillet qu'elle allait arrêter de participer à la Station spatiale internationale (ISS) «après 2024», soulevant la question de sa survie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison de l'offensive russe en Ukraine.

    Modèle de coopération internationale réunissant l'Europe, le Japon, les États-Unis et la Russie, l'ISS a commencé à être assemblée en 1998. Sa retraite était prévue en 2024, mais la Nasa a estimé qu'elle pouvait fonctionner jusqu'en 2030. Or la Russie joue un rôle clé dans le maintien en orbite de la station, mais certains de ses vaisseaux sont affectés par les sanctions occidentales dues à l'assaut contre l'Ukraine.

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    Les États-Unis ont estimé mardi que le retrait «surprise» des Russes de la Station spatiale internationale (ISS) après 2024 était «regrettable», a indiqué le porte-parole du département d'État. «C'est un développement regrettable, étant donné le travail scientifique essentiel réalisé à bord de l'ISS, la précieuse collaboration professionnelle que nos agences spatiales ont entretenu à travers les années, et en particulier au vu de notre accord renouvelé de coopération en matière de vols spatiaux», a déclaré Ned Price lors d'un point-presse.

    «Créer la station orbitale russe»

    L'annonce russe de vouloir se retirer de l'ISS intervient une dizaine de jours après la nomination à la tête de l'Agence spatiale russe (Roscosmos) d'un nouveau patron, Iouri Borissov, qui a remplacé Dmitri Rogozine, connu pour son style abrasif et son nationalisme outrancier. «Nous allons sans doute remplir toutes nos obligations à l'égard de nos partenaires» de l'ISS, a déclaré Iouri Borissov, reçu au Kremlin par le président russe Vladimir Poutine, «mais la décision de quitter cette station après 2024 a été prise».

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    Quelques minutes plus tard, la Nasa a dit ne pas avoir reçu de notification «officielle» d'un tel retrait après cette date. «Je pense que d'ici là, nous commencerons à créer la station orbitale russe», qui sera «la principale priorité» du programme spatial national, a poursuivi Iouri Borissov. «L'avenir des vols habités russes doit se baser avant tout sur un programme scientifique systémique et équilibré pour que chaque vol nous enrichisse en connaissances dans le domaine spatial», a-t-il précisé.

    «Première étape en 2028»

    Pour l'analyste spatial russe Vitali Egorov, cette décision va signifier «une pause de plusieurs années pour les vols habités russes», car la Russie est bien loin d'avoir sa propre infrastructure en orbite. «Il n'y aura pas de station orbitale russe ni en 2024, ni en 2025, ni en 2026», a-t-il dit à l'AFP : «créer une bonne station orbitale en trois ans, c'est presque irréel». Selon Vitali Egorov, même «avec le financement le plus généreux, cela prendra au moins dix ans».

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    Ainsi, la société russe RKK Energuia, qui conçoit et construit les vaisseaux spatiaux Soyouz, a affirmé mardi que la construction de la station orbitale russe n'allait pas commencer avant 2028. «Si la décision sur sa construction est prise d'ici la fin de l'année, la première étape commencera en 2028 avec le lancement d'un module énergétique et scientifique par une fusée Angara», a déclaré le constructeur général de RKK Energuia, Vladimir Soloviov, cité par l'agence de presse publique RIA Novosti.

    «Situation difficile»

    Jusqu'à sa nomination à la tête de Roscosmos à la mi-juillet, Iouri Borissov, 65 ans, avait le portefeuille de vice-Premier ministre chargé du complexe militaro-industriel russe, qui inclut le domaine spatial. Il a fait état, devant Vladimir Poutine, d'une «situation difficile» dans le secteur spatial russe et indiqué vouloir fournir «avant tout les services spatiaux nécessaires pour l'économie russe», citant notamment la navigation, la communication et la transmission des données.

    Autant de domaines où Moscou est à la traîne des Américains. La coopération russo-occidentale dans le domaine spatial a été plombée par l'offensive lancée par la Russie depuis le 24 février contre son voisin ukrainien. Les sanctions occidentales prises dans la foulée touchent en partie l'industrie aérospatiale russe et risquent d'avoir des effets sur l'ISS, dont certains ravitaillements pourraient être perturbés.

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    Dmitri Rogozine, le précédent patron de Roscosmos, avait déjà laissé entendre qu'à cause de cela la Russie allait renoncer à l'idée de prolonger la durée de vie de l'ISS jusqu'en 2030. Il avait affirmé en mars que sans les Russes, l'ISS s'écrasera sur Terre car seule la partie russe a les moyens de corriger l'orbite de la structure de 500 tonnes. Si la Russie a l'ambition de se relancer indépendamment dans la course spatiale, elle est confrontée néanmoins depuis des années à de graves problèmes, notamment une corruption endémique qui freinent ses programmes et l'innovation.

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    Sécheresse : 90 départements placés en alerte

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    L'Humanité

    Climat. Un plan canicule bien rodé mais…

    Actu

    Si les mesures mises en place après l’été meurtrier de 2003 pour prévenir et gérer les risques liés à la chaleur fonctionnent plutôt bien, elles peinent à atteindre les personnes les plus isolées.

    Alexandra Chaignon

    Après s’être décalée vers l’est mardi et avoir fait tomber plus de 60 records absolus de témpérature, la vague de chaleur, la 45e en France métropolitaine depuis 1947, se concentre désormais sur le quart sud-est de la France. Une situation qui, comme chaque année, met en alerte toutes les institutions, durablement marquées par la canicule d’août 2003 et son terrible bilan de 15 200 morts. L’épisode avait alors mis en évidence les dysfonctionnements dans les services de santé et l’isolement des personnes âgées, principales victimes de la chaleur, comme le montre le profil des admissions aux urgences et des consultations de SOS Médecins ces derniers jours : la majorité concernait des personnes de plus de 75 ans.

    « Depuis, on a beaucoup appris », répétait il y a quelques jours Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, lors d’un déplacement dans une maison de retraite, passage obligé pour les ministres lorsque grimpe le mercure. Les professionnels ne disent pas le contraire. « On sait beaucoup mieux gérer les vagues de chaleur », reconnaît Pascal Champvert, président de l’Adpa, association de directeurs d’Ehpad et de services à domicile. « Il faut s’habituer à vivre avec ces canicules à répétition », a déclaré de son côté le ministre de la Santé, François Braun. « Comme à chaque fois dans les domaines de la santé, il n’y a jamais de solution miracle, c’est un ensemble de mesures, d’outils, qui permet de régler, ou en tout cas de contenir, le problème. »

    Aujourd’hui, Météo France envoie les informations et les alertes bien plus en amont qu’il y a deux décennies. Et surtout, les pouvoirs publics ont organisé la réponse, avec la création, en 2004, d’un « plan canicule », désormais activé durant toute la période estivale du 1er juin au 15 septembre. Doté de quatre niveaux d’alerte, qui vont de la veille sanitaire à l’annulation d’événements en passant par la diffusion de messages de prévention, celui-ci est censé anticiper et gérer les risques liés à la chaleur. La création de registres municipaux de personnes vulnérables en est l’une des rares mesures obligatoires. Ils permettent, en cas de canicule, d’appeler quotidiennement les personnes inscrites pour vérifier qu’elles vont bien et si besoin, leur apporter conseils ou aide. Mais encore faut-il que les personnes soient inscrites. « Ces registres sont constitués sur la base du volontariat, donc nombre de personnes, y compris parmi les plus vulnérables, n’y sont pas recensées », reconnaît Santé publique France. Ce qui rend le dispositif insuffisant pour toucher notamment ceux qui n’ont plus ni famille ni amis, et vivent sans interaction et hors des radars associatifs.

    Maire d’Alfortville, ville de 45 000 habitants du Val-de-Marne, Luc Carvounas a pris l’habitude, chaque année, « de faire trois campagnes de rappel ». « Aujourd’hui, le registre municipal, tenu par le C cas , compte 400 noms. C’est mieux qu’il y a quelques années. Les agents municipaux appellent quotidiennement les personnes inscrites, y compris le week-end et les jours fériés. Et si la personne ne répond pas, on envoie la police municipale », explique l’élu, également coprésident de la commission des affaires sociales de l’Association des maires de France, néanmoins inquiet pour l’avenir. « Avec des périodes caniculaires qui sont appelées à se multiplier, il y a nécessité de changer de paradigme, alerte l’élu, qui est aussi président de l’Union nationale des centres communaux d’action sociale. « Car cela demande une organisation et des moyens que toutes les communes n’ont pas. »

    L’ancien président socialiste du département de l’Essonne, Jérôme Guedj, a proposé de croiser ce fichier avec ceux des bénéficiaires de l’allocation personnalisée d’autonomie à domicile et de la prestation de compensation du handicap. Mais l’idée fait débat. « Pourquoi pas ? répond Luc Carvounas. Mais il faut que les associations d’élus locaux se mettent autour d’une table pour évaluer les moyens supplémentaires à trouver. » Dans un contexte où la population vieillit, tandis que les phénomènes climatiques intenses se multiplient, la réflexion devient plus qu’urgente.

    caniculeSantéRéchauffement climatiqueClimat
    Le Figaro

    Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible

    DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.

    «Tu pleures pour rien», «on ne peut rien te dire, tu es trop susceptible», «arrête d'être aussi empathique»... Voici le tableau que certains proches peuvent dresser de vous, brandissant la fameuse carte de l'hypersensibilité. Fameuse, parce que depuis plusieurs années, le terme envahit les rayons développement personnel des librairies, aidant les profils aux émotions puissance 10, à mieux se comprendre et se faire comprendre.

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    L'hypersensibilité est loin d'être une maladie. Elle se caractérise par un «traitement sensoriel en profondeur des informations», indique Saverio Tomasella, psychanalyste, docteur en psychologie et auteur de Hypersensibles : trop sensibles pour être heureux ? (1). Elle peut être génétique ou se manifester de façon épisodique, durant quelques mois, années, ou durant toute sa vie. Elle peut aussi survenir après un événement traumatique, des périodes de stress ou un burn-out. 20 à 30% de la population française seraient hypersensible, selon le psychanalyste. Quatre signes bien spécifiques la prouvent. Saverio Tomasella les passe en revue.

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    Un cerveau jamais au repos

    Les personnes hautement sensibles ont une façon d'appréhender la réalité bien singulière. Elle passe notamment par le sens du détail, une observation très fine. Concrètement, «toutes les informations, comme les bruits, les lumières, les odeurs, le toucher ainsi que le goût, "entrent" chez les hypersensibles sans sélection, sans filtre et sans hiérarchisation», précise Saverio Tomasella.

    On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres

    Résumé grossièrement, nous pourrions ainsi dire que le cerveau des hypersensibles n'est jamais au repos. C'est justement parce que ces profils reçoivent beaucoup d'informations extérieures, qu'ils ont besoin «d'observer en détail puis de décortiquer la situation, pour bien la comprendre en pesant le pour et le contre avant de prendre la moindre décision, par exemple». Même au repos, ils continuent de traiter les informations de la journée qu'ils n'ont pas eu le temps de traiter.

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    Une hyperstimulation

    Comme les informations arrivent sans cesse et surtout sans filtre, les personnes hautement sensibles se retrouvent hyperstimulées. «Il y a une forme de saturation, c'est pour cette raison que ces personnes ressentent la nécessité de faire des pauses, de se reposer plus souvent.» Selon le psychanalyste, les hypersensibles auraient besoin de nuits plus longues que les autres, 8 à 9 heures de sommeil contre 7 à 8 heures pour les autres.

    Un tourbillon émotionnel

    Peut-être dit-on de vous que vous êtes intense. Votre colère est souvent puissante, votre tristesse vous assomme et l'amour que vous portez aux autres est profond. L'une des caractéristiques de la haute sensibilité est justement la réactivité intense des émotions. «Ces dernières sont plus fortes, plus variées et plus durables chez ces personnes. On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres. Ils sont tout de suite impactés par l'état émotionnel de celles et ceux qui les entourent», explique Saverio Tomasella.

    L'hypersensibilité au quotidien

    Un sentiment de décalage avec les autres

    Une personne hypersensible peut ressentir la sensation de ne pas être en phase avec celles et ceux qui l'entourent. Ces profils ont tendance à avoir besoin de «conversations profondes, authentiques, avec un véritable débat de fond et une vraie réflexion», indique le docteur en psychologie.

    En plus de l'attention portée aux paroles et à leur contenu, ces profils sont aussi sensibles au langage non verbal et implicite. Ils voient dans l'intonation des voix, des gestes, des mimiques, des grimaces ou encore des postures, un autre moyen d'analyser le discours de leur interlocuteur.

    (1) Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?, Le livre de Poche, 224 pages, 7,70 €.

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    À tout âge, les rêves de mort peuvent annoncer un changement professionnel, une déception, une rupture, un heureux événement... Découvrez toutes les significations.

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    ENQUÊTE - Est-ce que parler, c'est tromper ? Y a-t-il des degrés en termes d'infidélités ? Flirter par sms, partager des photos, ou un verre… Où placer le curseur de la trahison ?

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    Le Figaro

    Instituteur pédophile en Isère : l'État condamné pour défaillance

    L'instituteur avait été condamné en 2008 pour recel d'images pédopornographiques, mais la condamnation n'avait pas été transmise au rectorat. L'enseignant n'avait pas non plus été enregistré au fichier des délinquants sexuels.

    Le tribunal administratif de Grenoble a condamné l'État à indemniser une victime d'un instituteur de l'Isère aujourd'hui décédé, qui était poursuivi pour des suspicions d'abus sexuels et de viols sur une cinquantaine d'enfants entre 2003 et 2014.

    La décision, rendue le 7 juillet, pointe une «absence de communication entre les services de l'État (qui) n'a pas permis au rectorat compétent de prendre les mesures utiles à la protection des mineurs placés sous l'autorité de l'enseignant», selon le texte révélé par le journal Le Parisien et transmis mardi 26 juillet à l'AFP par l'institution.

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    Abusé et violé des dizaines d'enfants

    L'instituteur, Romain Farina, avait été condamné en 2008 pour recel d'images pédopornographiques, mais le parquet de Bourgoin-Jallieu n'avait pas transmis cette condamnation au rectorat de l'académie de Grenoble. L'enseignant n'avait pas non plus été enregistré au fichier des délinquants sexuels.

    Il aurait par la suite abusé sexuellement et violé des dizaines d'enfants durant plusieurs années lors «d'ateliers du goût» qu'il organisait dans sa classe, au fil de ses affectations dans des écoles du Rhône et de l'Isère.

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    Il avait été mis en examen et écroué en mars 2015 avant de se suicider dans sa cellule un an plus tard. La justice avait rendu une ordonnance de non-lieu sur les faits en raison de l'extinction de l'action publique. L'État dispose de deux mois pour faire appel de la décision, qui exonère le ministère de l'Éducation Nationale.

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    Homme tué à Paris pour sa sacoche: deux individus écroués

    Les suspects, deux Algériens de 22 et 26 ans, ont été mis en examen pour «vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

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    À Montpellier, des affrontements à la machette entre dealers

    Une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux montre un règlement de compte violent le long d'une ligne de tramway. Un homme a également été blessé par arme blanche. Une enquête a été ouverte.

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    Policiers lynchés à Lyon : un suspect arrêté puis mis hors de cause

    L'individu, un délinquant étranger en situation irrégulière, a été placé en centre de rétention en vue de son expulsion, car connu pour de nombreuses infractions, selon le ministre de l'Intérieur.

    Le Figaro

    Comment se libérer du syndrome de l'imposteur

    PSYCHOLOGIE - Avez-vous déjà eu ce sentiment que vos réussites passées n'étaient qu'un coup de chance, et les futures un mirage? Rassurez-vous: des armes existent pour s'en débarrasser... et ne pas le transmettre à vos enfants.

    «Je n'y arriverai pas, et si j'ai réussi la dernière fois c'était un hasard.» Tout le monde, ou presque, a ressenti un jour ou l'autre de ce que les psychologues nomment «syndrome de l'imposteur». Un éventail de pensées bien désagréables, qui nous rendent sceptiques sur nos propres réussites. «Je crois qu’il serait impossible pour quelqu’un de dire qu’il n’en a jamais ressenti les symptômes», affirme Stacey Callahan, professeur de psychopathologie à l’université de Toulouse. Lorsqu'il ne surgit que de temps à autre, pas de problème. Mais quand il se fait trop présent et nous paralyse, comment s'en débarrasser?

    D'abord, il faut comprendre ce qu'il est. Ça n'est pas un trouble, car les symptômes ne sont pas stables ni en matière d'intensité ni en durée, à l'inverse par exemple des troubles de la personnalité. Trois aspects fondamentaux caractérisent le syndrome de l'imposteur: premièrement, un sentiment d’illégitimité, de dépréciation de soi malgré nos réussites antérieures et d’imposture ; deuxièmement, un stress accru lorsqu’on doit réaliser une tâche, associée à une volonté de performer et, paradoxalement, à une crainte de réussir ; enfin, la mise en place du «cycle de l’imposteur», qui pousse l’individu à adopter certaines stratégies pour faire face à son stress (travailler excessivement ou au contraire procrastiner abusivement) et à trouver des justifications externes à ses réussites afin de ne pas se les attribuer.

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    Les personnes qui souffrent de ce syndrome ne parviennent pas à internaliser leur réussite, et un décalage s’installe entre la réalité et la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes. Ils internalisent en revanche des théories erronées sur certaines de leurs caractéristiques, notamment l’intelligence.

    Dire à un enfant: “Tu as eu 18/20, tu es merveilleux”, c'est prendre le risque qu'il considère que la performance détermine sa valeur en tant que personne

    Si de nombreux symptômes comme l’anxiété et les troubles dépressifs sont associés au syndrome de l’imposteur, des facteurs développementaux expliqueraient 12 à 50 % de la variance du syndrome. C'est enfant qu'on apprend à se sentir un imposteur, une attention toute particulière doit donc être réservée aux discours (notamment sur l’intelligence et la performance) et aux feedbacks (sur les capacités et les qualités) que nous délivrons aux plus jeunes.

    Pour ne pas jeter nos enfants dans les bras du syndrome de l'imposteur, il faut d'abord ne pas associer les performances à l’individu, explique Stacey Callahan. «Dire à un enfant: “Tu as eu 18/20, tu es merveilleux”, c’est prendre le risque qu'il considère que la performance détermine sa valeur en tant que personne. Le jour, et cela arrivera, où il obtiendra une mauvaise note, il se sentira intrinsèquement mauvais.» En outre, la comparaison sociale inappropriée : «Comparer les notes des enfants, ou encore leurs capacités, peut conduire à de l’essentialisation et amène l’enfant à considérer qu’il n’a pas de bonnes notes parce qu’il n’est pas intelligent, ou qu’il n’arrive pas à dessiner parce que, de toute façon, il est nul en dessin.» Mieux vaut se concentrer sur le ressenti de l'enfant, conseille la chercheuse. Par exemple, lui demander comment il se sent après avoir eu une bonne ou une mauvaise note, et quelles sont selon lui les raisons de sa réussite ou de son échec. On peut aussi le pousser à se comparer à des personnes qui excellent déjà dans un domaine qu’il aime pour apprendre d’elles et progresser.

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    Une fois arrivé à l’âge adulte, la plupart de nos croyances sont internalisées et il devient difficile de s'en détacher. «Nous avons une fâcheuse tendance à nous accrocher à nos croyances, et c'est encore plus vrai lorsque celle-ci nous impacte émotionnellement et négativement», rappelle Stacey Callahan. «Lorsqu’on a profondément internalisé une croyance sur nous-même, si quelqu’un nous dit le contraire on va généralement remettre en cause les capacités d’évaluations de cette personne plutôt que la croyance internalisée», explique Stacey Callahan.

    Par ailleurs, l'adulte «imposteur» a formé des méta-croyances, quasi-superstitieuses, qui le poussent à relier sans logique un comportement et le fait d'atteindre ou non son objectif : si le comportement n'est pas réalisé, le stress s'en retrouve décuplé. «Si on dit à quelqu’un qui souffre du syndrome de l’imposteur et qui utilise la procrastination comme stratégie, qu’il devrait mieux organiser son travail, il va être déboussolé car il a l’habitude d’être stressé juste avant une tâche qu’il va réussir.»

    L'estime de soi est encore très à la mode aujourd'hui dans la recherche en psychologie, mais elle ne fait pas la distinction entre l'individu et ses performances. Dès lors, l'estime de soi est inéluctablement condamnée à fluctuer avec cette dernière. L'acceptation inconditionnelle de soi, c'est s'accepter indépendamment de nos performances

    Deux types de thérapies peuvent alors être utiles, dont «le fil conducteur est de déconstruire les croyances des individus», explique Stacey Callahan. L’exploration développementale permet de retrouver les discours qui ont participé à former certaines croyances pour pouvoir les remettre en question, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) apporte des outils pour contrer les habitudes que nous avons prises, dans l’objectif d’attribuer plus justement ces réussites à l’avenir.

    Ce travail permet d’arriver à ce que les psychologues appellent «acceptation inconditionnelle de soi» : «L’estime de soi est encore très à la mode aujourd’hui dans la recherche en psychologie, mais elle ne fait pas la distinction entre l’individu et ses performances. Dès lors, l’estime de soi est inéluctablement condamnée à fluctuer avec cette dernière. L’acceptation inconditionnelle de soi, c’est s’accepter indépendamment de nos performances.» Une acceptation vers laquelle il faut essayer de tendre petit à petit afin d’être plus en paix avec soi-même.

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    Le Figaro

    Course à Downing Street : la modératrice d'un débat télé s'évanouit en direct

    Le débat télévisé opposait la cheffe de la diplomatie Liz Truss et l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, les deux candidats conservateurs encore en lice pour succéder en septembre à Boris Johnson.

    Le débat télévisé entre les candidats pour remplacer Boris Johnson à Downing Street a été brutalement interrompu en plein direct mardi 26 juillet après que la modératrice du duel, Kate McCann s'est évanouie, a indiqué le diffuseur.

    Alors que la cheffe de la diplomatie Liz Truss répondait à une question concernant la guerre en Ukraine, les téléspectateurs ont entendu un lourd bruit d'effondrement et pu voir le regard effaré de Liz Truss, qui s'est précipitée vers l'origine du bruit, hors champs.

    Débat immédiatement interrompu

    La modératrice «Kate McCann s'est évanouie en direct ce soir et bien qu'elle aille bien, l'avis médical est que nous ne devrions pas continuer le débat», a indiqué dans un communiqué NewsUK, le groupe qui possède la chaîne TalkTV et le tabloïd The Sun qui organisaient le débat. La retransmission du débat entre Liz Truss et l'ex-ministre des Finances Rishi Sunak, que les membres du Parti conservateur doivent départager d'ici début septembre, a été immédiatement interrompue vers 18h30 (17h30 GMT) une trentaine de minutes après avoir débuté.

    «Bonne nouvelle que vous alliez déjà mieux @KateEMcCan», a réagi sur Twitter Rishi Sunak. «Soulagée d'entendre que @KateEMcCann va bien. Vraiment désolée qu'un tel débat ait dû s'arrêter», a tweeté Liz Truss. «Il y a eu un problème médical. Il ne s'agit pas d'un problème de sécurité et les candidats vont bien», avait d'abord indiqué TalkTV sur Twitter.

    TalkTV est la nouvelle chaîne de télévision lancée en avril par le magnat des médias Rubert Murdoch, qui possède également The Sun. Il s'agissait du deuxième duel télévisé en deux jours pour Liz Truss, 47 ans, et Rishi Sunak, 42 ans, les deux candidats conservateurs encore en lice pour succéder en septembre au premier ministre britannique Boris Johnson, qui a démissionné le 7 juillet après une série de scandales.

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    Lors du premier débat lundi soir sur la BBC, les deux candidats ont eu des échanges vifs sur la fiscalité, Liz Truss proposant des coupes massives de taxes qui pour son rival vont aggraver l'inflation déjà dramatique (plus de 9%). La patronne du Foreign Office a vu sa stature de favorite encore renforcée: selon un sondage, les conservateurs ont préféré sa prestation face à l'ex-Chancelier, pourtant souvent considéré comme meilleur débatteur mais qui a souvent donné l'impression de lui couper la parole.

    Ukraine : Kiev accuse la Russie d'avoir tiré des missiles sur Odessa, Moscou nie toute implication

    L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.

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    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle

    RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.

    Le Figaro

    Y a-t-il trop de séances de nuit à l’Assemblée nationale?

    Claire Conruyt

    DÉCRYPTAGE - Ces dernières semaines, les députés enchaînent les séances de nuit, que ce soit pour les projets de loi de finances rectificative, sanitaire ou sur le pouvoir d’achat.

    «Nous assistons à un vrai dévoiement du débat démocratique.» Lundi soir, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, est agacé. Frustré, même, par les débats «interminables» du projet de loi de finances rectificative (PLFR).

    Avant ce texte, les députés avaient déjà enchaîné ces dernières semaines de nombreuses séances de nuit pour travailler sur le projet de loi sanitaire et sur la loi sur le pouvoir d’achat. Des débats marqués par la multiplication de propositions d’amendements, en particulier de la part de la Nupes, sur chaque texte de loi.

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    Les débats ont donc pu se tenir jusqu’à l’aube, provoquant l’exaspération des élus. Le 22 juillet, à 1h18 du matin, les discussions autour des mesures d’urgence pour le «pouvoir d’achat» s’éternisent. Qu’à cela ne tienne, le gouvernement veut à tout prix faire adopter le texte avant la fin de la nuit. Les différents groupes s’accordent pour poursuivre la séance. Ce sera sans la présidente de séance, Hélène Laporte, laissant sa place au perchoir à sa collègue Naïma Moutchou (Horizons). «Encore six articles à étudier», tweete à ce moment précis Aymeric Caron. «On va donc y passer la nuit. Les débats risquent de devenir compliqués. Pas sûr que la démocratie soit efficace ainsi, poussée par la fatigue.»

    «Tout le monde est épuisé»

    Une irritation que l’on trouve également dans les rangs de la coalition présidentielle. «Les interminables séances de nuit sont une anomalie», tranche Charles Sitzenstuhl qui a publiquement soutenu Aymeric Caron. «Je combats ses idées, mais il a eu le courage d’exprimer ce que nous, nouveaux députés, pensons: on ne travaille pas bien minuit passé, à un moment où tout le monde veut que la séance se termine. C’est déraisonnable», estime le député Renaissance. Avant de pointer les oppositions féroces auxquelles la majorité a dû faire face: «C’est d’autant plus vrai que nous traversons des moments de tension extrême, les débats sont électriques et tout le monde est épuisé.»

    Un poids lourd de la majorité abonde, lui aussi un brin agacé: «C’est chronophage. On assiste à des négociations article par article et même, député par député. Nerveusement, c’est difficile.» Et de reconnaître: «Légiférer à 3 heures du matin n’est jamais idéal.»

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    Un pilier de l’Assemblée nationale temporise toutefois: «Oui, c’est dur. Nous sommes sensibles à ceux qui se plaignent, mais c’est le nœud gordien du travail parlementaire.» D’autant que les séances de nuit permettent «de condenser le travail et de garder son ancrage dans sa circonscription». Selon ce même responsable, les plaintes émanent essentiellement des élus en début de mandature. «Un classique», lâche-t-il, tout en estimant que ce «sont aussi des moments de vie qui soudent». «Lors de la précédente législature, ça me permettait de discuter avec ma fille pendant des heures et, parfois, de lui envoyer des selfies avec des ministres qu’elle aimait bien», confie cette figure de la majorité.

    Un vote ou un consensus

    «Bien sûr qu’on n’a pas la même vigilance à 2 heures du matin que la journée ou en début de soirée», admet le député MoDem du Morbihan Jimmy Pahun. Mais ça se passe bien! Le mois de juillet a toujours été un mois chargé à l’Assemblée.» En théorie, l’article 50 du règlement actuel de l’Assemblée prévoit d’arrêter les débats à minuit. Mais il suffit simplement d’un vote sans débat dans l’Hémicycle, d’une décision préalable de la conférence des présidents ou d’un consensus entre les différents groupes politiques pour prolonger la séance.

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    Le Figaro

    Bertille Bayart: «Que les super profiteurs lèvent le doigt!»

    Bertille Bayart

    CHRONIQUE - L’amendement «Taxation des superprofits» a été rejeté de justesse à l’Assemblée nationale. Avec un suspense surjoué qui a fait peu de cas des réalités économiques.

    Laissez tomber Netflix. Si vous êtes de ceux qui regardent des séries à la chaîne, qui «scrollent», comme on dit en bon franglais, la retransmission des débats à l’Assemblée nationale fera l’affaire. La saison 1 s’appelle «Mesures d’urgence pour la protection du pouvoir d’achat», la saison 2, «Projet de loi de finances rectificative pour 2022», et c’est en ligne depuis le lundi 18 juillet.

    L’épisode «Superprofits» de la saison 2 est un bon exemple de ce spectacle que les Français sont censés saluer comme le retour salutaire de la Politique avec un grand P. Résumons l’intrigue (voix off): la France taxera-t-elle les bénéfices exceptionnels provoqués par l’envolée des prix des hydrocarbures ou des taux de fret maritime? Le gouvernement déjouera-t-il la manœuvre des oppositions qui cherchent une victoire politique? La menace d’une telle taxation, accréditée par des indiscrétions venues de Matignon et par un amendement en ce sens déposé par une poignée de députés de la majorité, mettra-t-elle assez de pression sur les entreprises concernées? Les rabais annoncés de concert et avant la discussion dans l’Hémicycle par TotalEnergies et CMA CGM suffiront-ils à calmer les esprits? Les Républicains se seront-ils assez approchés de leur fameux litre d’essence à 1,50 euro pour voter avec la majorité et revendiquer le point?

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    Comme dans une série de fabrication rapide, les personnages manquent de complexité. Au moins, on les identifie vite. La gauche récite son texte par cœur. «Le peuple français est en train de souffrir quand Total est en train de se gaver», a résumé Mathilde Panot (LFI). L’extrême droite se lâche sur les forces de l’argent. «Fut un temps, dans cet Hémicycle, au début de la IIIe République, où les grands patrons siégeaient directement pour défendre leurs intérêts. (…) Maintenant, ils sont ministres», a dit Jean-Philippe Tanguy (RN). Sur un sujet si clivant, la majorité, cette vinaigrette en même temps qu’il faut émulsionner en permanence, frôle sur la décantation de son aile gauche. Quant au ministre Bruno Le Maire, il fait du Bruno Le Maire, baisse la voix d’une octave pour prendre de la hauteur et dénoncer «l’escroquerie intellectuelle» des oppositions.

    Le scénario était cousu de fil blanc, les rebondissements, téléphonés. L’amendement «Taxation des superprofits» a été rejeté de justesse dans la nuit de samedi à dimanche. Fin de l’épisode. Le sujet reviendra en saison 3, pour le budget 2023.

    Où sont les surprofits légitimes à être taxés?

    Ce suspense surjoué a fait peu de cas des réalités économiques. En théorie, y compris pour les libéraux, le «surprofit» existe. Il résulte soit d’un changement brutal, temporaire et exceptionnel de l’environnement, soit d’une anomalie de marché qui crée une rente. Dans le premier cas, la taxation est légitime. Dans le second, c’est la politique de la concurrence qui doit être mobilisée.

    La distinction pèse peu dans le débat. À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles, entend-on. Comme en 1916, quand avait été décidée une contribution extraordinaire sur les profits de guerre. L’ironie de l’affaire étant que les plus enclins à épouser la logique d’un impôt de guerre (LFI et le RN) sont aussi les plus réticents à admettre l’état de conflit avec la Russie et les sanctions qui vont avec.

    Où sont les surprofits légitimes à être taxés? Chez TotalEnergies, qui aggravera son cas politique avec la publication de ses résultats semestriels jeudi? L’évidence est trompeuse. Le groupe pétrolier ne réalise pas ses bénéfices à domicile. Encore un paradoxe: surtaxer le groupe en France est en contradiction avec le mouvement international (taxe Gafa) qui vise précisément à imposer les multinationales là où elles réalisent leur activité. Les surprofits sont difficiles à identifier. L’État a encaissé un jackpot inattendu sur les énergies renouvelables en 2022 (4,3 milliards de gains au lieu de 5,1 milliards de charge anticipée). Est-ce un superprofit? Que dire des comptes du capital-investissement (taux de rentabilité interne de 32,2 % en 2021)? Qui ira chercher en les taxant les gains réalisés par effets d’aubaine sur les aides Covid dans le secteur de la culture ou de la restauration?

    L’amendement de l’opposition rejeté samedi dernier proposait une «taxe exceptionnelle de 25 % sur les superprofits» des sociétés pétrolières et gazières, de transport maritime ou les concessionnaires d’autoroute. Bruno Le Maire, quand il réclame des gestes, ajoute à la liste les banques et les compagnies d’assurances. Et Clément Beaune, ministre des Transports, engage déjà à six mois de l’échéance le bras de fer sur les péages d’autoroute.

    Cet inventaire ne résulte pas d’une analyse fine: c’est simplement le bas du classement des enquêtes d’opinion. La cote de popularité déterminerait-elle donc le taux d’imposition ou de participation à l’effort national contre l’inflation? Les prochains super profiteurs seront les agences de conseil en relations publiques!

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    L'Humanité

    Nitrites et cancer: risque confirmé selon l’Anses

    Actu

    L’Agence de sécurité sanitaire a publié mardi 12 juillet son rapport sur l’impact des nitrites et nitrates dans l’alimentation. Elle pointe un lien entre ces substances et le cancer colorectal et propose des solutions pour limiter ces effets.

    Lou Thuret

    Le constat était attendu, il est confirmé: il y a bien une association entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrates et nitrites présents dans l’alimentation, notamment la charcuterie. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a livré son verdict dans une étude publiée mardi 12 juillet. Ces substances arrivent dans nos assiettes soit parce qu’ils sont présents dans les sols, et s’accumulent dans les végétaux, soit parce qu’ils sont utilisés comme additifs alimentaires, pour favoriser la conservation de certains aliments. «Environ deux tiers de l’exposition alimentaire aux nitrates provient de la consommation de produits végétaux, en particulier de légumes feuilles comme les épinards ou la laitue, et un quart est associé à l’eau de boisson », précise l’Anses. «Concernant les nitrites, plus de la moitié de l’exposition provient de la consommation de charcuterie, du fait des additifs nitrités utilisés pour leur préparation », note l’agence. L’absorption de ces substances a pourtant des effets néfastes sur la santé. En 2015, le CIRC de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait déjà classé la viande transformée, notamment la charcuterie, comme cancérogène (catégorie 1).

    Le jambon nitré, un scandale sanitaire

    Bien que ces agents puissent être nocifs pour les individus, leur utilisation s’explique par certaines propriétés bien utiles. Les composants nitrés servent ainsi à allonger la durée de conservation de la charcuterie et à prévenir certaines maladies comme la salmonellose, la listériose ou le botulisme. Les substances alternatives ne permettraient pas de pallier ce problème: l’Agence met en garde contre les solutions de substitution à base d’ « extraits végétaux » ou de « bouillons de légumes »: « Cela ne constitue pas une réelle alternative dans la mesure où (ces substituants) contiennent naturellement des nitrates qui, sous l’effet de bactéries, sont convertis en nitrites », souligne l’organisation. Ce qui se présente a priori comme une alternative contiendrait donc en réalité « des nitrates et des nitrites cachés ».

    Pas d’interdiction totale, mais un plan de réduction

    L’Anses plaide davantage pour une restriction de l’exposition des consommateurs à ces composés nitrosés plutôt qu’à un remplacement de ces substances. «Près de 99 % de la population ne dépasse pas les doses journalières admissibles (DJA)   établies par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) », mais le risque de surexposition aux nitrates et aux nitrites persiste. L’Agence propose de «limiter la consommation de charcuterie à 150 grammes par semaine» et d’ «avoir une alimentation variée et équilibrée, avec au moins cinq portions de fruits et légumes par jour d’origine différente». Des conclusions partagées par le gouvernement. Suite à l’étude de l’Anses, les ministères de la Santé et de l’Agriculture ont publié un communiqué commun, relevant que l’Anses plaidait pour « une limitation, autant que possible, de l’ajout des nitrites/nitrates dans les denrées alimentaires », mais pas pour « une interdiction stricte ». L’exécutif s’engage, après l’examen d’une première proposition de loi sur le sujet en février dernier, à mettre en place « un plan d’actions coordonné » pour « aboutir à la réduction ou la suppression de l’utilisation des additifs nitrés dans tous les produits alimentaires où cela est possible sans impact sanitaire et cela le plus rapidement possible ». Une première réunion avec les principaux acteurs des filières concernées doit être organisée « avant la fin du mois de juillet », et le plan d’actions présenté « à l’automne au Parlement ».

    SanténitratesANSES
    L'Humanité

    Covid. De l’état d’urgence à l’injonction du « vivre avec » : les dessous d'un changement de cap

    Premier plan

    Les députés planchent depuis lundi sur le projet de loi de « veille sanitaire » contre le Sars-CoV-2, premier texte de la législature. Alors que le redémarrage de l’épidémie menace les vacances, le gouvernement écarte toute mesure contraignante.

    Alexandra Chaignon

    Après deux ans et demi de pandémie et sept vagues, fini l’état d’urgence sanitaire. Oublié le passe vaccinal. Débattu depuis lundi soir à l’Assemblée nationale, le projet de loi visant à « maintenir provisoirement un dispositif de veille et de sécurité sanitaires en matière de lutte contre le Covid », qui doit être adopté en procédure accélérée ces jours-ci, acte un changement de cap amorcé il y a plusieurs mois par l’exécutif : le « vivre avec l’épidémie ».

    Exit quasiment toutes les contraintes imposées par le gouvernement Macron depuis l’apparition du virus. Le texte entérine la fin des principales restrictions dès le 31 juillet, actant « l’extinction du régime juridique de l’état d’urgence sanitaire » et du « passe sanitaire et vaccinal dans la vie quotidienne des Français », a souligné le ministre de la Santé, François Braun, lundi soir dans l’Hémicycle, évoquant des mesures « très ciblées mais nécessaires » : la poursuite de la collecte de données de santé sur les tests et la vaccination, ainsi qu’un possible passe sanitaire aux frontières jusqu’à fin janvier 2023.

    Un choix politique assumé, alors que la septième vague déferle sur le pays, poussée par des sous-variants ­d’Omicron extrêmement contagieux. Augmentation des contaminations, des admissions en soins critiques, des décès… tous les indicateurs sont à la hausse. Selon le dernier point épidémiologique de Santé publique France (SPF), « le taux d’incidence a augmenté de plus de 50 % dans la quasi-totalité des classes d’âge et dans toutes les régions de la métropole » entre le 27 juin et le 3 juillet.

    Il atteint désormais 1 342 cas pour 100 000 habitants, soit une augmentation de 22,8 % sur les sept derniers jours. Et on recense en moyenne 130 000 cas quotidiens sur la même période. En outre, l’agence fait état d’une forte augmentation des réinfections au Covid, qui atteignent 12 % des cas confirmés. « La hausse est continue depuis l’arrivée de la vague Omicron », commente Vincent Auvigne, épidémiologiste de SPF.

    La Nupes juge l’action de l’exécutif « à mille lieues des enjeux du moment »

    Même s’il reconnaît que le « système hospitalier est fatigué », qu’il va y « avoir de la tension », « l’impact sur le système de soins sera relativement modéré », a relativisé le Pr Jean-François Delfraissy, interrogé sur France Inter, lundi 11 juillet. Le président du conseil scientifique s’attend à un pic de « 1 800 hospitalisations par jour » d’ici à la fin juillet. Et du fait « des mouvements de population » liés aux vacances, « on va avoir des répartitions différentes » selon les territoires.

    Mais « certains marqueurs (…) suggèrent une forme de ralentissement ». L’épidémiologiste Arnaud Fontanet, membre du conseil scientifique, a lui aussi affirmé, dans le JDD, que « la croissance du taux de positivité des tests ralentit »… tout en redoutant « un pic supérieur à celui d’avril ».

    Pour autant, le gouvernement maintient le cap. Même s’il infléchit un peu son discours face au rebond épidémique. « Les Français doivent retrouver les bons réflexes, (car) le virus va continuer de circuler par vague. J’en appelle solennellement au civisme de chacune et chacun. Le port du masque dans les lieux bondés et les transports en commun doit redevenir la norme, a ainsi indiqué François Braun au début des débats, lundi soir.  Nous ne pouvons baisser la garde » alors que «nous venons de passer la barre des 150 000 décès », a ajouté le médecin urgentiste.

    Miser sur la « responsabilité » des Français, plutôt que sur l’obligation, tel est donc le choix des autorités face à la septième vague. « Le discours a changé sur la prise en charge globale de la pandémie », avec des pays européens, pas seulement la France, « qui ont choisi cette stratégie de vivre avec le virus », a résumé le Pr Delfraissy.

    Après plus de deux années de pandémie, avec les vacances d’été qui débutent à peine, des décisions plus radicales que de simples incitations risquent d’être impopulaires et pourraient ouvrir grand la porte aux critiques.

    Sauf que les critiques sont là, malgré tout. Lors du débat parlementaire, les députés de la Nupes n’ont pas hésité à fustiger la politique sanitaire du gouvernement. Pour eux, l’exécutif est « à mille lieues des enjeux du moment » en mettant de côté l’importance de la transmission par voie aérienne et le rôle clé que pourraient jouer des purificateurs d’air et les capteurs de CO2 dans les lieux clos comme les salles de classe.

    On est bien loin de l’époque du très martial « nous sommes en guerre », prononcé par Emmanuel Macron le 16 mars 2020, pour annoncer un confinement généralisé, suivi peu après par l’instauration de l’état d’urgence sanitaire. Loin aussi de cette période où les Français ne pouvaient se déplacer que munis d’une attestation. Oubliés les 800 morts quotidiens de la première vague du Covid, atteints en avril 2020, ou les soignants qu’on applaudissait aux fenêtres… Depuis, six nouvelles vagues se sont succédé.

    Petit rappel : l’espoir d’un monde sans Covid n’a pas survécu à l’été 2020. À l’automne, la France se trouvait à nouveau sous couvre-feu et les hôpitaux, essorés par des années de réformes, voyaient la pression s’accroître davantage. À la clé aussi, une économie qui vacille et une précarité qui explose. Printemps 2021, une troisième vague déferle, avec l’apparition d’un nouveau variant, Delta. Les écoles sont fermées pour un mois, les commerces non essentiels baissent le rideau, comme les activités culturelles. Un nouveau couvre-feu est décrété. La vaccination peine à débuter, mais sa généralisation laisse espérer une issue. À l’été 2021, les injections se comptent par millions. Dans le même temps, en juin, le passe sanitaire est instauré, conditionnant l’accès à certains établissements, services, lieux.

    Mais cela n’empêche pas l’épidémie de repartir. Fin août, le pic de la quatrième vague est atteint. À l’automne 2021, les manifestations se multiplient contre les atteintes aux libertés. En décembre, une cinquième vague arrive, avec l’apparition d’Omicron, et bientôt de ses sous-variants. Fin janvier 2022, le passe vaccinal remplace le passe sanitaire. Il sera suspendu le 14 mars, avant même que soit atteint le pic de la sixième vague. Tout comme sera alors levée l’obligation du port du masque en entreprise et dans les transports. Quelques semaines plus tôt, les concerts reprenaient.

    Des taux d’hospitalisation particulièrement élevés chez les plus de 80 ans

    Désormais, chacun s’est habitué à voir des proches attraper le Covid une fois, deux fois, trois fois… L’injonction politique du « vivre avec » laisse même penser que ces infections multiples sont normales, voire sans gravité.

    À vérifier quand même… Car l’infection n’est pas toujours sans conséquences, comme on l’a vu avec les Covid longs (10 à 15 % des personnes infectées, selon l’OMS). Et la vaccination, elle, patine. Quasiment à l’arrêt ces dernières semaines, elle a sensiblement redémarré sous l’effet de la reprise épidémique.

    Mais il y a encore et toujours des trous dans la raquette, qui concernent les plus âgés et les plus fragiles. Sur la dernière semaine de juin, les taux d’hospitalisation étaient en effet particulièrement élevés chez les 80-89 ans (35,4 pour 100 000 habitants) et les 90 ans et plus (61,8 pour 100 000), selon SPF. Or, sur même la période, les couvertures vaccinales ont très peu progressé : seuls 25,5 % des 60-79 ans et 31,3 % des 80 ans et plus, éligibles, avaient reçu leur seconde dose de rappel. « Le plus important, c’est de protéger les personnes les plus âgées et les plus à risques. Je (leur) recommande d’avoir leur quatrième vaccination dès maintenant », a d’ailleurs préconisé Jean-François Delfraissy. Le projet de loi, lui, devrait être adopté sans difficulté, malgré la majorité relative dont dispose le groupe Renaissance.

    Si l’on en croit les projections de l’Institut Pasteur, actualisées en fin de semaine dernière, les hospitalisations liées au Covid devraient encore monter « dans les jours qui viennent », malgré un ralentissement de certains indicateurs, en particulier en région parisienne. Les chercheurs de l’institut tablent sur 1 700 admissions quotidiennes à l’hôpital autour du 18 juillet, contre 1 100 à 1 200 ces derniers jours. En soins critiques, les entrées grimperaient jusqu’à 160 par jour environ, là où elles dépassent tout juste 100 aujourd’hui. Mais les modélisateurs de Pasteur insistent aussi sur la difficulté de leur tâche : « La dynamique de l’épidémie est très instable, alternant des périodes de forte hausse, de plateau ou de décroissance, sans qu’on en comprenne forcément tous les déterminants. Anticiper est donc un vrai défi » et « la date du pic (de la septième vague) reste incertaine ». Parmi les éléments rendant plus complexe la prévision, il y a les différences de taux de vaccination selon les classes d’âge, l’étalement dans les injections de doses de rappel et les incertitudes sur l’immunité acquise par la vaccination ou l’infection, largement contournée par les sous-variants d’Omicron, BA.4 et BA.5.

    coronavirus covid-19état d'urgenceSanté
    Le Figaro

    Policiers agressés à Lyon : un suspect mis en examen et écroué

    Deux policiers avaient été blessés le 20 juillet au soir en tentant d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie.

    Un des hommes ayant participé à l'agression de trois policiers en civil le 20 juillet dans le quartier de la Guillotière à Lyon alors qu'ils tentaient d'interpeller une personne suspectée de vol, a été mis en examen mardi 26 juillet, a annoncé le parquet de Lyon.

    «Le mis en cause (...) a été mis en examen ce jour du chef de violences aggravées sur fonctionnaires de police et placé en détention provisoire», a indiqué le parquet à l'AFP.

    Le suspect «n'a pas contesté les faits»

    Deux policiers ont été blessés le 20 juillet au soir en tentant avec un collègue d'interpeller une personne suspectée de vol, au milieu d'une foule qui les a violemment pris à partie. Sur une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir trois policiers en civil, deux hommes et une femme, essuyer coups et jets de projectiles devant l'entrée d'une supérette dans le quartier sensible de la Guillotière.

    À lire aussiPoliciers agressés à Lyon : un homme de 26 ans interpellé

    Après l'arrestation d'un premier suspect qui a ensuite été mis hors de cause, un deuxième homme, âgé de 26 ans, en situation irrégulière, a été interpellé dimanche. Au cours d'une audience publique du juge des libertés de la détention, le jeune homme, qui n'a pas de casier judiciaire, «n'a pas contesté les faits» et a «présenté ses excuses», a décrit à l'AFP Me Laurent Bohé, avocat des trois victimes.

    Ces derniers sont «heureux de savoir qu'une première personne a été interpellée», indique leur défenseur, ajoutant que sur les trois policiers, un a repris son service, et les deux autres sont toujours arrêtés. «Ils ont été assez chamboulés par les événements mais il est évident que d'apprendre les interpellations et les identifications des auteurs les rassurent et ils sont satisfaits des moyens mis en œuvre» car il est «important pour eux que les personnes qui s'en sont prises à eux puissent être présentées à la justice», poursuit Me Bohé.

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    L'auteur «actuellement en fuite»

    Le procureur de Lyon Nicolas Jacquet a indiqué à l'AFP que «les investigations se poursuiv(ai)ent activement pour identifier, localiser et interpeller les autres auteurs». Il avait précisé lundi que «l'auteur de l'arrachage d'un collier à l'origine de l'intervention des policiers», âgé de 18 ans, et «déjà condamné pour vols», était «actuellement en fuite» et «activement recherché dans le cadre d'un mandat de recherches délivrées par le parquet».

    À lire aussiMeurtre sur une plage naturiste près de Lyon : le suspect en détention provisoire

    Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait réagi sur Twitter après l'arrestation du premier suspect, également étranger, indiquant qu'il serait expulsé. Une fois ce suspect mis hors de cause, il avait écrit, dans un second tweet : «en lien avec les événements ou non, connu pour de nombreuses mises en cause (...) cet individu n'a rien à faire dans notre pays». L'homme en question fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire (OQTF) antérieure et doit en effet être expulsé, a précisé lundi à l'AFP une source proche du dossier.

    Fusillade à Paris : un mineur de 16 ans mis en examen et incarcéré

    Une personne a été tuée et quatre autres blessées lors d'une fusillade dans le onzième arrondissement de la capitale, lundi 18 juillet.

    Homme tué à Paris pour sa sacoche: deux individus écroués

    Les suspects, deux Algériens de 22 et 26 ans, ont été mis en examen pour «vol avec violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner».

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    Une femme tuée par son compagnon en sortant du travail à Cavaillon

    Une femme de 51 ans a été tuée à coups de couteau par son conjoint sur le parking de son travail, alors qu'elle s'apprêtait à partir pour sa pause déjeuner.

    Le Figaro

    Pourquoi 140.000 logements risquent d'être interdits de location dès 2023

    Guillaume Errard

    DÉCRYPTAGE - Dans moins de six mois, les règles pour louer un logement vont se durcir.

    L'échéance se rapproche lentement mais sûrement et fait grincer des dents les propriétaires-bailleurs. Louer certains logements va devenir plus compliqué dès le 1er janvier 2023. Il s'agit des biens immobiliers, classés F ou G sur le Diagnostic de performance énergétique (DPE), qui consomment plus de 450 kWh par m² et par an, c'est-à-dire les pires passoires thermiques.

    Jusque-là, leur nombre avait été estimé à 90.000 par le gouvernement, pour le parc locatif privé. Ils seraient, en réalité, 140.000, selon l'Observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE), organe rattaché au ministère de la Transition écologique, qui vient de publier un rapport sur la performance du parc de logements en France. Soit 1,1% du parc locatif privé (12,1 millions de logements). Une estimation proche de celle faite par la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim), à savoir 150.000 logements. Ajoutez 50.000 logements sociaux et 320.000 biens occupés par leurs propriétaires, à en croire l'ONRE.

    Dès le 1er janvier 2023, les pires passoires thermiques seront interdites à la location, comme le prévoit la loi Climat et résilience. S'ils ne sont pas rénovés avant cette date, ces logements seront exclus du marché. Et ce n'est pas tout : d'ici 2025, ce sont tous les autres logements classés G qui seront interdits à la location puis les biens classés F en 2028 et les «E» en 2034. Soit au total, environ 5,2 millions de résidences principales (17% du parc), à en croire l'ONRE. Un nombre légèrement supérieur aux 4,8 millions estimés à l'origine par le gouvernement. Si l'on ajoute les résidences secondaires et les logements vacants, la France compte 7,2 millions de passoires thermiques.

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    «Sans ajustement à très court terme du calendrier, nous risquons de voir le parc locatif se réduire considérablement d'ici 2034», prévient Jean-Marc Torrollion, président de la Fnaim qui réclame un aménagement du calendrier. Ce que, à ce jour, le gouvernement ne semble pas prêt à faire. «Ce qui est fou, c'est de laisser vivre des gens dans des passoires thermiques, dénonce Olivier Klein, ministre délégué à la Ville et au logement sur Europe 1 ce lundi (à partir de 2'50''). Oui, il y a un calendrier et il est dur. Oui, il vaut mieux avoir un toit que rien mais un toit dans lequel on est en situation de précarité, ce n'est pas un toit. Les propriétaires-bailleurs ont des obligations et j'entends qu'elles soient respectées. Ce parc (les passoires thermiques) doit retrouver de la décence».

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    Les logements franciliens très énergivores

    Les passoires thermiques sont plus fréquentes parmi les maisons individuelles que dans les logements collectifs (19,6% contre 14,5%). Côté surface, les biens les plus petits sont les plus énergivores. Près de 34% des logements de moins de 30 m² ont une étiquette F ou G contre seulement 13% des logements de plus de 100 m². «Parce qu'ils sont plus densément occupés, la consommation d'eau chaude sanitaire ramenée au m² de surface du logement sera plus importante pour les logements de petite taille», explique le rapport de l'ONRE. La faute également aux pertes de chaleur et donc à la consommation de chauffage par m², plus élevées pour les petits logements qui «disposent très souvent de parois déperditives importantes par rapport à leur surface habitable».

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    Le type de chauffage entre également en ligne de compte. Les logements chauffés au fioul sont 44% à être classés F ou G. A contrario, ceux qui utilisent de l'électricité, du bois ou du gaz, sont beaucoup moins énergivores (respectivement 15%, 13% et 12% de passoires thermiques). Autre critère : la date de construction. Les passoires thermiques sont quasi inexistantes parmi les logements post-2000 (entre 0,5% et 1%). En revanche, un tiers des biens d'avant-guerre sont très énergivores. En ce qui concerne la situation géographique, les biens classés F et G sont surtout présents en région parisienne (23,6%) et en zone rurale (22,1%). Dernier enseignement de l'étude : le parc social est moins énergivore que les logements privés (9,5% d'étiquettes F et G contre 18,8%).

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    Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation

    Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.

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    Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions

    La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, dans le Journal du Dimanche, de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse.

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    Covid-19 : ce que contient le projet de loi sanitaire voté définitivement au Parlement

    Contrôle sanitaire aux frontières, soignants non-vaccinés... Le Figaro fait le point sur les dispositions remaniées en profondeur par le Sénat.

    Le Figaro

    Euro féminin: «London calling», les Bleues ne veulent pas s’arrêter en si bon chemin

    Cédric Callier

    Après avoir fait sauter son plafond de verre, l’équipe de France défie l’Allemagne pour une place en finale.

    De notre envoyé spécial à Milton Keynes

    «Franchir le quart de finale n’est pas une fin en soi.» Avant même la victoire contre les Pays-Bas samedi dernier (1-0), la capitaine Wendie Renard avait été claire: l’objectif de l’équipe de France lors de cet Euro n’était pas uniquement de mettre un terme à cette funeste série de cinq éliminations consécutives juste avant le dernier carré. Non, invaincues face à une formation européenne depuis trois ans et demi et un revers contre l’Allemagne (0-1), les Bleues rêvent de décrocher, dans l’enceinte mythique de Wembley, dimanche prochain, le premier titre international de leur histoire. Mais, avant cela, ce mercredi (21 heures, TF1 et Canal+) les filles de Corinne Diacre vont croiser de nouveau la route des Allemandes, contre qui elles avaient pris leur revanche le 10 juin 2021.

    L’Allemagne, qui aura longtemps été la place forte du football féminin, avec notamment deux titres mondiaux (2003 et 2007) et huit européens (1989, 1991, 1995, 1997, 2001, 2005, 2009 et 2013), un record en la matière. Sauf que, depuis leur sacre olympique à Rio en 2016, les Allemandes n’ont plus rien gagné, et ont même connu une véritable période de vaches maigres avec des éliminations en quarts de l’Euro 2017 et du Mondial 2019, ainsi qu’une non-qualification pour les JO de Tokyo. Exactement comme les Françaises. Lors de cet Euro 2022 en Angleterre, l’équipe emmenée par la buteuse de 31 ans Alexandra Popp n’a toujours pas encaissé le moindre but en quatre rencontres. Une solidité défensive qui s’apprête à être durement éprouvée par une attaque française aux deux visages: incisive et brillante dans la construction, crispante et maladroite dans la conclusion.

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    Un constat essentiellement valable depuis la blessure, contre la Belgique lors du deuxième match de la phase de groupes, de Marie-Antoinette Katoto. Difficile, pour ne pas dire impossible, de compenser l’absence d’une joueuse aux 27 buts en 34 sélections. Du haut de ses 22 printemps, la Lyonnaise Melvine Malard a du talent et de l’envie, mais ni la même efficacité ni la même complémentarité avec les ailières Delphine Cascarino et Kadidiatou Diani que l’attaquante du Paris SG. Cette absence n’a cependant pas empêché les Bleues de dominer outrageusement les tenantes du titre néerlandaises, qui n’auront tenu jusqu’en prolongation que par la grâce d’une gardienne dans un très grand soir et un facteur chance non négligeable.

    «Marquer plus rapidement»

    Il semble cependant très improbable que l’Allemagne se montre aussi permissive que les Pays-Bas en laissant les Françaises tenter leur chance à 33 reprises. «Il n’y a pas de doutes chez mes joueuses, en tout cas, a confié la sélectionneuse Corinne Diacre ce mardi. Elles sont confiantes, et aussi conscientes de ce qu’elles n’ont pas réussi à faire en termes d’efficacité sur le dernier match. Nous n’allons pas changer notre plan de jeu, en conservant la même idée directrice et en essayant de marquer plus rapidement qu’en quarts. Car avoir la possession de balle n’a aucune importance si nous ne sommes pas efficaces dans les deux surfaces.» Et, comme le résumait fort justement Wendie Renard, malgré le palmarès des Allemandes et leurs deux jours de récupération en plus, les Françaises «n’ont aucun complexe à avoir sur cette demi-finale. Si nous sommes là, c’est que nous le méritons, et nous ne voulons pas nous arrêter là.»

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    Étincelante depuis le début de l'Euro, la latérale gauche est également la joueuse la plus suivie, et commentée, de l'équipe de France. Ce qui ne lui tourne pas la tête, bien au contraire…

    Cascarino insaisissable, Miedema trop juste… Nos Tops et nos Flops après France-Pays-Bas

    Après la qualification des Bleues pour les demi-finales de l'Euro face aux Néerlandaises (1-0), découvrez ce qui a retenu l'attention de la rédaction.

    Euro féminin : pour Kadidiatou Diani, les Bleues ont «brisé la malédiction»

    L'unique buteuse Ève Périsset, la joueuse du match Selma Bacha ou encore Diani sont revenues sur le succès de l'équipe de France en quarts de finale face aux Pays-Bas (1-0).

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    Le Figaro

    Mark Zuckerberg, roi de la plus-value immobilière

    Actualité

    Le fondateur de Facebook a vendu l’une de ses propriétés à San Francisco pour 31 millions de dollars, la plus grosse transaction de l’année dans cette ville.

    Par Le Figaro Immobilier

    Mis à jour le 27/07/22, 05:17

    Publié le 27/07/22, 04:00

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    Il n’avait sans doute pas besoin de cela pour arrondir ses fins de mois... À en croire la presse américaine, et notamment le site immobilier The Real Deal, Mark Zuckerberg se serait séparé de l’une de ses propriétés de San Francisco pour la coquette somme de 31 millions de dollars (30,6 millions d’euros). Cette vente réalisée «off market» (c’est-à-dire sans publicité, proposée par des agents immobiliers à une clientèle sélectionnée) est à ce jour la plus grosse vente de l’année dans cette ville connue pour son marché immobilier bouillonnant (et les nombreuses sociétés championnes de la tech qui s’y sont installées). C’est surtout un joli coup immobilier du patron de Meta qui aurait acheté cette propriété du quartier de Dolores Heights moyennant 10 millions de dollars en novembre 2012.

    Gicleurs anti-incendie

    Certes, l’entrepreneur a effectué d’importants travaux sur place. D’après les demandes de permis de travaux, la propriété qui affiche aujourd’hui 700 m² habitables, a connu des ajouts de surfaces aux trois premiers niveaux ainsi qu’une légalisation de la surface du quatrième et dernier niveau. Sans l’ajout d’une salle de bains, la création d’un toit-terrasse et la rénovation de la cuisine et de six salles de bains. Et pour couronner le tout, Mark Zuckerberg a fait installer la climatisation et un système de gicleurs anti-incendie sans oublier un renforcement des fondations. Des menus travaux qui méritent bien un triplement de cette propriété bâtie en 1928.

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    Et pourquoi donc le patron de Meta a-t-il cédé cette demeure à une entreprise basée dans le Delaware? Selon les médias américains, la greffe avec le voisinage n’aurait jamais pris. Durant les travaux réalisés sur sa propriété, pas moins de six plaintes avaient été déposées pour des problèmes de poussière, de bruit et de stationnement. Et la fin du chantier n’a pas permis de déboucher sur une trêve puisque le voisinage continuait à se plaindre, estimant que le service d’ordre du milliardaire se réservait les meilleures places de stationnement du quartier. Des anicroches qui font dire à certains observateurs que Mark Zuckerberg préférerait peut-être la tranquillité d’une vie plus retirée.

    Il est vrai que le père de famille a l’embarras du choix: il peut se retirer avec son épouse et ses deux enfants sur l’île paradisiaque de Kauai (sur l’archipel d’Hawaï) où au gré des acquisitions successives il possède pas loin de 600 hectares. Sans oublier les deux maisons côte à côte acquises avant la pandémie sur les bords du lac Tahoe, dans le Nevada.

    Le Figaro

    Satellite: Eutelsat défie les ambitions spatiales d'Elon Musk

    Véronique Guillermard

    DÉCRYPTAGE - L'opérateur français de satellites fusionne avec OneWeb et ambitionne de participer à la future constellation européenne.

    L'Europe franchit un pas de géant pour devenir un leader mondial de l'internet spatial. Et ne pas décrocher face à l'irrésistible montée en puissance de Starlink, la constellation d'internet haut débit de l'américain SpaceX, propriété d'Elon Musk, qui compte déjà plus de 2300 satellites en service, sur 12.000. Et demain de Kuiper, la constellation de Jeff Bezos, le fondateur d'Amazon. Cela, en donnant naissance au premier acteur mondial multi-orbite, né de la fusion entre le français Eutelsat, troisième opérateur mondial de satellites de télécoms, avec Oneweb, qui pilote la constellation du même nom, dont il est déjà actionnaire à 23%. Les deux entreprises ont annoncé, ce mardi, avoir signé un protocole d'accord en vue de finaliser cette fusion d'ici à la fin du premier semestre 2023. Cela, une fois obtenus les feux verts des autorités de la concurrence et de l'assemblée générale des actionnaires d'Eutelsat.

    La transaction prévoit un échange des actions OneWeb détenues par les autres actionnaires – le groupe de télécoms indien Bharti (30%), l'État britannique (17,8%), le japonais Softbank (17,6%) et le sud-coréen Hanwa (8,8%) - avec des actions Eutelsat nouvellement émises pour un total de 230 millions d'euros, soit 12 euros le titre. Ce qui valorise OneWeb à 3,3 milliards. À l'issue de cette opération, le nouveau groupe sera détenu à 50-50 par les actionnaires d'Eutelsat et de OneWeb, donc majoritairement par des intérêts français.

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    L'opération exclut « l'action privilégiée » du gouvernement britannique avec ses droits existants. Cette action sera cantonnée à OneWeb PLC, qui devient une filiale d'Eutelsat basée au Royaume-Uni. Les droits spéciaux couvrent les services et les charges utiles, relevant de la défense et de la sécurité nationale britannique, ainsi que le partage de renseignements, avec ses alliés, notamment les États-Unis et l'Australie.

    Accueil glacial des marchés

    En revanche, le nouveau groupe, qui conserve le nom d'Eutelsat, aura son siège social à Paris. Il sera dirigé par Eva Berneke, actuelle directrice générale d'Eutelsat. Le conseil d'administration, fort de quinze membres, dont dix administrateurs indépendants, sera présidé par Dominique D'Hinnin, qui occupe la même fonction au sein de la société française. Sunil Bharti Mittal, patron du groupe de télécoms indien, sera le vice-président du « board ». Le groupe sera côté à Paris et à Londres. L'opération a été approuvée « à l'unanimité » par les actionnaires des deux groupes, dont, côté français, l'État, via les quelque 20 % détenus par BpiFrance dans Eutelsat, le fonds stratégique de participations (regroupant sept assureurs français) et le groupe de transport maritime CMA CGM. La fusion doit générer des synergies estimées à 1,5 milliard d'euros. Elle apporte un important potentiel de croissance grâce à un modèle économique équilibré entre les services gouvernementaux et commerciaux. L'opération a reçu un accueil très glacial des marchés. Après une chute de 17,83 % lundi, le titre Eutelsat a dévissé de 18,20 % mardi, à 7,01 euros.

    C'est un jour historique sur le marché de la connectivité spatiale. Eutelsat sera un leader mondial qui va changer la donne

    « C'est un jour historique sur le marché de la connectivité spatiale, déclare Dominique D'Hinnin. Eutelsat sera un leader mondial qui va changer la donne, en combinant les constellations en orbite basse (LEO) et les actifs en orbite géostationnaire (GEO, à 36.000 km de la Terre) pour (…) offrir à nos clients des solutions inédites répondant à leurs besoins avec une gamme d'applications encore plus large. » Le marché de la connectivité, en particulier pour apporter l'internet haut débit dans les zones non raccordées par les moyens terrestres, mais aussi aux objets mobiles (bateaux, avions…), ainsi que les besoins des armées et des entreprises, est évalué à 16 milliards d'ici à 2030.

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    Le nouveau groupe proposera des services intégrés, combinant la force de frappe de la flotte des 36 satellites de télécoms et d'internet haut débit fixe dédié aux citoyens - mais aussi aux entreprises et aux armées françaises-, avec la couverture mondiale haut débit des 428 satellites de OneWeb (648 d'ici à mars 2023). Il restera un partenaire clef de l'industrie spatiale française. « C'est inscrit dans ses statuts et cela sera conservé », précise Bercy. Le groupe achète 93 % de ses satellites à Airbus Space et à Thales Alenia Space et 55 % de ses lancements à Arianespace.

    Second objectif de ce mouvement stratégique : participer à la future constellation souveraine européenne. Ce projet doit être lancé d'ici à la fin 2022 dans le cadre de l'Union européenne (UE). « Eutelsat y a toute sa place», insiste Bercy, qui estime que la fusion « maintient, voire renforce, la souveraineté française » et est « pertinente sur le plan économique ».

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    Dans l'entourage de Thierry Breton, commissaire européen en charge du Spatial, la proposition d'Eutelsat est reçue fraîchement. Cela, en raison du Brexit, qui a vu le Royaume-Uni sortir des infrastructures souveraines telles que Galileo, le GPS européen, et « des risques pour la sécurité des données » liés aux droits spéciaux britanniques dans OneWeb. Et enfin en raison d'une technologie jugée dépassée au regard de l'ambition quantique portée par Thierry Breton.

    « Eutelsat est une entreprise française. Rien ne s'oppose à ce que nous travaillions avec l'UE sur les aspects souveraineté et sécurité. Cette constellation devra aussi trouver un équilibre économique avec des services commerciaux. Nous avons hâte d'engager la discussion », déclare Eva Berneke. Eutelsat prépare en outre des satellites de deuxième génération plus sophistiqués, qui seront fabriqués en Europe, contrairement à ceux de la première génération assemblés en Floride par Airbus Space. « Nous souhaitons qu'Eutelsat participe aux appels d'offres qui seront lancés pour la constellation européenne, pour autant que des garanties soient apportées en termes de sécurité et de souveraineté », conclut Bercy.

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    L’obésité, futur eldorado de la pharmacie

    Ce marché pourrait passer les 50 milliards de dollars de revenus en 2030.

    Intermarché dans le viseur du gouvernement

    Le distributeur est accusé de pratiques «déloyales» dans les négociations avec ses fournisseurs alimentaires.

    Amazon Prime: les prix vont augmenter dans cinq pays d'Europe, dont la France

    En France, l'offre Prime passera à 6,99 euros par mois et à 69,90 euros par an. Une première depuis 2008.

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    Le Figaro

    Le prince héritier saoudien va se rendre en Grèce puis en France, première visite en Europe depuis l'affaire Khashoggi

    Mohamed Ben Salman rencontrera les dirigeants grecs et français pour évoquer les moyens de renforcer les relations bilatérales, a indiqué la cour royale saoudienne.

    Le prince héritier saoudien, Mohamed Ben Salman, va se rendre en Grèce mardi 26 juillet puis en France, pour sa première visite dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, selon l'agence officielle. Il rencontrera «les dirigeants de la Grèce et de la France pour évoquer les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans différents domaines», a indiqué l'agence SPA en citant un communiqué de la cour royale.

    Cette visite intervient moins de deux semaines après celle du président américain, Joe Biden, dans le royaume, qui a consacré le retour du prince héritier sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et flambée des prix de l'énergie.

    Soulager le marché pétrolier

    Mohammed ben Salmane (MBS), dirigeant de facto du royaume, avait été ostracisé par les pays occidentaux, après le meurtre macabre en 2018 du journaliste critique Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul. Les services de renseignement américains ont pointé la responsabilité de Mohammed ben Salmane, envenimant les relations entre Ryad et Washington. Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les pays occidentaux cherchent à convaincre le premier exportateur de brut à ouvrir les vannes pour soulager les marchés.

    À lire aussiGuerre en Ukraine: les Européens tentent de sortir de l’impasse sur le pétrole russe

    Ryad résiste toutefois aux pressions de ces alliés, en invoquant son engagement vis-à-vis de l'OPEP+, l'alliance pétrolière qu'il codirige avec Moscou. La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron avait reçu à Paris le nouveau président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed. Au cours de ce voyage, les responsables ont annoncé un accord entre le géant français de l'énergie Total Energies et la compagnie pétrolière publique émiratie ADNOC «pour une coopération dans le domaine de l'approvisionnement en énergie».

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    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle

    RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    L'Humanité

    La variole du singe gagne du terrain

    Actu

    Santé Alors que les scientifiques se disent plus préoccupés qu’inquiets par le Monkeypox, les autorités sanitaires réfléchissent à étendre la vaccination de manière préventive aux populations à risques.

    Loan Nguyen

    Depuis son importation en Europe au mois de mai, la variole du singe semblait circuler à bas bruit. Mais, ces derniers jours, les témoignages de personnes atteintes de la maladie se multiplient sur les réseaux sociaux. Signe que l’épidémie continue de croître – au 30 juin, 498 cas avaient été répertoriés en France, un nombre plus de dix fois supérieur à ce qu’il était en début de mois. Comme dans les autres pays occidentaux, la variole du singe touche essentiellement des hommes ayant des relations homosexuelles. À la crainte d’étiqueter cette pathologie comme un « virus gay » succède aujourd’hui la certitude de la pertinence d’une politique de prévention centrée sur ces populations à risques. « Les chercheurs avaient bien compris dès le début la nécessité de communiquer de manière ciblée en direction de ces communautés, et aujourd’hui cela se fait bien, en partenariat avec les collectivités et les associations. Mais on a peut-être perdu du temps parce qu’il y a eu des réticences liées à cette peur de la stigmatisation », regrette le professeur Xavier Lescure, infectiologue à l’hôpital Bichat, à Paris.

    Se manifestant par de la fièvre, des maux de tête, des courbatures puis des boutons, mais également par des lésions endo-buccales, des rectites et des urétrites, la variole du singe, ou orthopoxvirose simienne, peut parfois passer sous les radars et être confondue avec d’autres pathologies, de type varicelle ou herpès génital. « Le Monkeypox peut présenter un piège diagnostique parce que les praticiens français ne connaissaient pas cette maladie il y a quelques semaines, mais aussi en raison du spectre très large des formes sous lesquelles elle peut se manifester, qui ne ressemble pas toujours à ce qui est représenté dans les livres », pointe le professeur Lescure. La variole du singe peut-elle pour autant être caractérisée d’infection sexuellement transmissible ? Le débat est plus complexe qu’il n’en a l’air. L’orthopoxvirose simienne telle qu’elle était connue depuis les années 1970 en Afrique se transmettait plus en chassant ou en mangeant des animaux infectés que par contact entre êtres humains. Dans cette partie du monde, la maladie se manifeste plutôt sur le visage et les bras, et touche beaucoup les enfants. Un tableau clinique totalement différent de ce qu’on observe ces dernières semaines en Europe, où la variole du singe se révèle plutôt par des lésions au niveau génital.

    ouverture de neuf centres de vaccination

    « Le Monkeypox peut être une IST (infection sexuellement transmissible – NDLR) mais pas que », résume Xavier Lescure, qui observe que le virus pourrait être qualifié comme tel du fait de la persistance virale dans les liquides génitaux. « Mais il peut se transmettre par le frottement périgénital également, donc le préservatif ne protège pas. Pour empêcher la contamination, il faut une abstinence totale le temps que les lésions soient entièrement cicatrisées, soit environ trois semaines », pointe l’infectiologue, qui estime qu’il faudrait en sus utiliser un préservatif pendant les huit semaines suivantes en raison de cette fameuse persistance virale dans les fluides. Le virus peut également se disséminer par aérosol mais avec une contagiosité moindre.

    « Entre ces recommandations d’isolement strictes et le fait que le contact-tracing est très difficile à réaliser, on se demande si, de façon pragmatique, il ne faudrait pas faire évoluer les préconisations en termes de vaccination », ajoute le chercheur. En effet, jusqu’à maintenant, les autorités sanitaires ne recommandaient l’utilisation du vaccin contre la variole – cousine du Monkeypox – qu’aux cas contacts, donc postexposition, dans les quatre à quatorze jours suivant le dernier contact avec une personne infectée. L’agence régionale de santé d’Île-de-France a d’ailleurs annoncé, mardi, l’ouverture de neuf centres de vaccination. Des traitements symptomatiques ou antiviraux existent également. Si la maladie reste très souvent bénigne – la faible létalité existant en Afrique étant essentiellement due à une absence de prise en charge et à des surinfections bactériennes –, les scientifiques restent vigilants. « Par chance, aujourd’hui, la maladie concerne majoritairement des hommes plutôt jeunes, en bonne santé, mais si celle-ci commençait à se diffuser aux enfants ou aux femmes enceintes, cela pourrait poser problème », estime le professeur Lescure. Dans de rares cas, la variole du singe peut provoquer des encéphalites et le risque de malformation du fœtus existe. La Haute Autorité de santé, qui réfléchit à faire évoluer les préconisations pour aller vers une vaccination préventive, doit d’ailleurs rendre un avis en fin de semaine. Pour les scientifiques, l’urgence est à la transparence concernant les capacités vaccinales de la France : l’État affirme disposer de larges stocks de vaccins antivarioliques pour parer à d’éventuelles attaques bioterroristes. Mais pour des raisons de secret-défense, ni leur nombre, ni leur localisation, ni leur composition – il existe trois générations de vaccins antivarioliques – ne sont divulgués. « Or, si on dispose de suffisamment de vaccins de troisième génération, bien tolérés, une injection préventive peut être intéressante, mais si on a essentiellement des vaccins de première génération, qui présentent une balance bénéfice-risque moins favorable, il faudra se poser la question », prévient le professeur Xavier Lescure.  

    Variole du singeSanté
    L'Humanité

    Hard seltzers : face à l'offensive des eaux alcoolisées, quelle protection des plus jeunes ?

    Actu

    Une nouvelle plainte vise une marque de hard seltzers, ces eaux parfumées alcoolisées venues d’outre-Atlantique. Se présentant comme peu caloriques et très « nature », elles sont accusées de favoriser la consommation d’alcool des plus jeunes.

    Mélanie Mermoz

    « Hard seltzer », vous ne connaissez pas le mot, mais, en faisant vos courses dans un supermarché, vous avez sans doute déjà vu ces bouteilles ou canettes colorées. Ces eaux parfumées aux fruits et alcoolisées ont été créées aux États-Unis. Il y a un peu moins d’une dizaine d’années, elles ont fait leur apparition en France, durant l’été 2020, popularisées par un marketing efficace sur les réseaux sociaux.

    Surfant sur la vague des produits « healthy » (bons pour la santé), vantant leur faible apport calorique (1,5 fois moins que la bière et 2,5 fois moins que le vin), elles ciblent particulièrement les jeunes. En mai 2022, deux marques de hard seltzers, Fefe et Opean, ont été condamnées à la suite d’une plainte de l’association Addictions France pour infraction à la loi Évin. Celle-ci vient de s’associer à l’UFC-Que choisir pour porter plainte contre la marque Snowmelt.

    Des publicités trompeuses

    Dans sa plainte, l’UFC-Que choisir a aussi dénoncé le caractère trompeur du message publicitaire. « La marque communique sur le faible apport calorique, l’absence de gluten (ce qui est normal pour une boisson), sur l’eau pétillante directement issue des montagnes Rocheuses et mentionne à peine le caractère alcoolisé de la boisson », dénonce Raphaël Bartlomé, responsable du pôle juridique de l’UFC-Que choisir.

    Alcool, tabac, écrans… Les jeunes de plus en plus accros

    L’adverbe légèrement risque d’induire le consommateur en erreur. En effet, sa teneur en alcool est tout de même de 5 %, soit celui de nombreuses bières de consommation courante. La dose d’alcool dans cette boisson n’est donc pas légère, elle est équivalente à celle contenue dans un verre de vin ou d’un alcool fort dans un bar.

    Le cadre de la loi Évin

    Depuis 1991 et l’adoption de la loi relative à la lutte contre le tabagisme et l’alcoolisme, dite loi Évin, la publicité pour l’alcool est très sévèrement encadrée. « Par principe, la publicité pour l’alcool est interdite, sauf exceptions », rappelle le juriste. Elle est notamment proscrite sur tout support accessible aux mineurs. « Transversale, elle s’applique aussi aux sites Internet, aux réseaux sociaux. »

    Parentalité Chaque semaine, des conseils pour mieux vivre en famille.

    Le contenu des publicités est également très limité. « Il est interdit de vanter les qualités d’un produit alcoolisé, il est seulement autorisé de communiquer sur son origine géographique et historique. Une publicité pour un whisky ne peut montrer un verre avec des glaçons, mais un Écossais en kilt », détaille-t-il.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Dans ses « stories » ou ses posts sur le réseau Instagram, très prisé des jeunes, le hard seltzer Snowmelt n’a pas hésité à mettre en scène des alpinistes partageant joyeusement leur boisson au sommet d’une montagne ou des personnes buvant leur hard seltzer sur des paddles en mer. « Le choix de sports comme l’escalade, le paddle, associés à la nature, participe à cette valorisation du produit interdite par la loi Évin. »

    La protection des mineurs

    La loi Évin n’a pas seulement interdit la publicité pour l’alcool et le tabac sur tous les supports accessibles aux mineurs, elle a aussi drastiquement restreint la possibilité pour ceux-ci d’en consommer. Depuis 1991, les débits de boissons n’ont pas le droit de recevoir des mineurs de moins de 16 ans s’ils ne sont pas accompagnés de leur père, mère, tuteur ou de tout autre « personne de plus de 18 ans en ayant la charge ou la surveillance ».

    La loi Évin a aussi interdit d’offrir ou de vendre de l’alcool aux mineurs de moins de 16 ans. Cette interdiction a été étendue : depuis 2009 et la loi portant sur la réforme de l’hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires (dite loi HPST), la vente d’alcool et de tabac est interdite aux moins de 18 ans (L. 3342-1 et L. 3511- 2-1 du Code de la santé publique).

    Cette interdiction de la vente d’alcool aux mineurs ne concerne pas seulement les cafés et restaurants, mais aussi l’ensemble des commerces, supermarchés compris. En cas de doute, le commerçant doit vérifier la majorité. Une précaution trop rarement prise !

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    Le Figaro

    Après deux ans sans fête, Bayonne se drape à nouveau de rouge et de blanc

    Annelot Huijgen

    La plus grande fête communale de France débute ce mercredi. Près d'un million de personnes sont attendues.

    Le top départ de cinq jours et cinq nuits de festivités est donné ce mercredi matin à la Côte des Basques à Biarritz. La course de treize kilomètres avec une arrivée devant la mairie de Bayonne est synonyme d'une mise en jambes pour de nombreux « festayres » comme on nomme les participants, tout de blanc et rouge vêtus, aux fêtes du roi Léon. Après deux ans d'absence en raison du Covid, la plus grande célébration communale de France, inscrite au patrimoine culturel de l'UNESCO, marque cette année ses 90 ans. Près d'un million de personnes sont attendues pour assister à une centaine d'animations culturelles, gastronomiques, musicales et sportives de traditions gasconne et basque, dont la pelote, la dégustation de l'omelette géante au piment ou encore la course des vaches. Le tout organisé par la mairie, la commission extra-municipale des fêtes et les 80 associations festives, appelées peñas.

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    « Les fêtes sont aussi le lieu de nombreux rendez-vous professionnels : on se retrouve entre collègues et avec des clients », relate Séverine Erran du Réseau Entreprendre Adour. Pour les restaurateurs, c'est également le point d'orgue. À La Table de Sébastien Gravé, on s'attend à « recevoir tous les clients de l'année pour déguster le menu spécial ou des tapas sous le chapiteau de 150 places » installé devant l'établissement situé à quelques pas de la mairie.

    Code de bonne conduite

    Pour amplifier sa campagne de prévention contre les agressions sexuelles et la consommation excessive d'alcool, la ville a proposé cette année aux peñas, bars et restaurants un code de bonne conduite. Ce dernier les engage de servir de refuge aux personnes en difficulté, d'ouvrir leurs toilettes à tous, mais aussi d'utiliser des verres réutilisables dans lesquels les «capitaines de soirée», ceux qui ne conduisent pas, auront une boisson non-alcoolisée offerte. Mardi après-midi, in extremis, un accord a été trouvé par Keolis, opérateur d'une partie du réseau de transports en commun basque, avec les chauffeurs qui menaçaient de faire grève pour obtenir une hausse des salaires. Pour Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, il s'agissait « d'un sujet de préoccupation majeure », car de nombreux bus acheminent habituellement les « festayres » depuis l'intérieur du Pays basque comme des campings landais. Reconnaissant que « depuis le décès de Philippe Monguillot (un conducteur de bus tué après une agression sauvage dans son bus), les chauffeurs ont aussi des inquiétudes sécuritaires », la communauté d'agglomération cofinance la présence d'un agent dans chaque bus.

    Si Jean-René Etchegaray remet ce soir les clés de la ville à la foule, il conserve les rênes de l'évènement au budget de 3,2 millions d'euros, dont 1,3 million pour la sécurité. En hausse de 7%, l'enveloppe est financée entre autres par une augmentation de l'entrée de huit à dix euros dans la ville, équipée durant cinq jours de caméras, de barrières et de barrages filtrants. L'organisation reste sensible, avec en plus du risque toujours présent de transmission du Covid, celui des «piqûres sauvages» qui touchent les fêtards, un peu partout en France, depuis quelques mois.

    Langue régionale

    Cette année encore, l'ampleur de l'évènement, jugé parfois trop commercial, a incité un collectif à organiser des Fêtes alternatives sur la place Patxa, lieu de rendez-vous symbolique des indépendantistes. Ces fêtes plus petites et plus traditionnelles seront l'occasion de mettre en avant la culture régionale que certains estiment en danger par l'arrivée d'un trop grand nombre d'habitants venus d'autres régions, qui accentuent par ailleurs la pression sur le marché immobilier. Ce sera sans doute aussi l'opportunité de redire la déception sur l'avortement de la loi Molac, qui devait simplifier l'enseignement en langue régionale. Et de réexprimer l'incompréhension face au refus de Paris de réserver un sort spécifique aux anciens membres de l'ETA. Une cause qui avait mobilisé des centaines de personnes lors de la journée de blocage des routes, des rails et de l'aéroport de Biarritz samedi dernier.

    Accusation de racisme, appel au boycott : une boutique parisienne harcelée par erreur

    En voulant s'en prendre à Manko, un restaurant parisien récemment mis en cause par trois femmes noires qui l'accusent de discrimination, de nombreux internautes ont injustement harcelé l'entreprise Mako, spécialisée dans la découpe laser.

    En 2021, les policiers n'ont jamais autant dégainé leur pistolet électrique

    INFOGRAPHIES - Le rapport annuel de l'IGPN, la «police des polices», atteste que cette arme a été utilisée à 2699 reprises en opération. Soit environ deux fois plus qu'en 2017.

    Les trois religions chrétiennes unies face à la loi séparatisme

    ANALYSE - Les Églises catholique, orthodoxe et protestante ont déposé un recours contre «l’esprit de contrôle» de ce texte. Plusieurs scénarios sont possibles quant à la réponse du Conseil constitutionnel.

    Le Figaro

    Fiscalité : les députés condamnent «l'extraterritorialité» américaine contre l'avis du gouvernement

    L'amendement, déposé par le Républicain Olivier Marleix, vise à régler le problème des citoyens français nés aux États-Unis qui sont «assujettis à l'impôt sur le revenu aux États-Unis, bien que sans y avoir habité».

    Les députés ont condamné mardi 26 juillet l'extraterritorialité américaine qui impose aux citoyens français nés aux États-Unis d'y payer des impôts, en approuvant contre l'avis du gouvernement un amendement symbolique qui n'aura pas de portée sur les conventions internationales.

    L'amendement, déposé par le député d'opposition LR Olivier Marleix et soutenu par l'opposition, vise à régler le problème de longue date des dénommés «Américains accidentels», citoyens français nés aux États-Unis qui sont «assujettis à l'impôt sur le revenu aux États-Unis, bien que sans y avoir habité».

    «C'est notre devoir de défendre nos citoyens», a déclaré M. Marleix, dont le texte a été apprové par 237 voix contre 182. «Cette situation est épouvantable pour les Américains accidentels qui n'arrivent pas à régler une situation qui est maintenant connue depuis de nombreuses années», a-t-il déploré. L'administration fiscale américaine se prévaut de la loi Fatca (Foreign account tax compliance act) appliquée en France depuis 2013 pour exiger que les binationaux déclarent leurs revenus aux Etats-Unis.

    «Application réciproque»

    Face à cette situation, l'amendement «appelle à une application réciproque» de ce que les Américains accidentels dénoncent comme «une double imposition», afin que la France puisse elle aussi imposer les citoyens nord-américains nés en France. Le débat a donné lieu à de virulentes prises de position contre «l'extraterritorialité» américaine, plusieurs députés exprimant leur ras-le-bol face à une situation qui n'a toujours pas été réglée. «L'extraterritorialité est une honte», s'est emporté André Chassaigne, président du groupe communiste. «Ce qui est en procès ici c'est l'extraterritorialité des Etats-Unis et l'approbation de cet amendement est un signe que la France le refuse», a renchéri le PS Philippe Brun. «Cela fait 30 ans que les Etats-Unis abusent de leur situation d'impérialisme juridique pour appliquer leurs normes», s'est emporté le RN Jean-Philippe Tanguy, dénonçant que «la France se soumette à tout avec les autres pays européens».

    Face à l'opposition qui unissait ses forces pour faire passer le texte, le gouvernement a demandé à M. Marleix de le retirer, ce qu'il a refusé. «Nous reconnaissons qu'il y a toujours un problème», a tenté le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, qui a promis de poursuivre «le travail» pour régler le problème. «Mais cet amendement n'est pas acceptable, car il conditionne une convention internationale dont la France est signataire», a-t-il affirmé.

    En juillet 2019, les banques françaises avaient alerté concernant l'absence d'accord sur l'application du Fatca qui permet aux Etats-Unis de demander aux banques étrangères des informations sur leurs clients considérés comme Américains. Par peur de représailles de la justice américaine en cas de refus de communication d'informations et de procédures potentiellement coûteuses, certains établissements bancaires préfèrent ainsi empêcher ces particuliers français d'avoir accès à leurs services.

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    Des locataires menacés d’expulsion s’ils n’enlèvent pas leur barbecue

    Actualité

    Ces locataires disposent de 4 mois pour retirer cet équipement, contraire au règlement de la copropriété.

    Par Guillaume Errard

    Mis à jour le 27/07/22, 04:00

    Publié le 27/07/22, 04:00

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    Un barbecue peut faire capoter une vente immobilière mais aussi coûter cher à ceux qui en possèdent un. Des locataires ayant installé le leur dans leur jardin l’ont appris à leurs dépens. Le 22 mai 2018, un couple de bailleurs d’une maison située dans une copropriété, met en demeure les locataires d’enlever le barbecue qu’ils ont fixé dans leur jardin car il incommode les voisins. La loi impose en effet aux locataires «d’user paisiblement des locaux loués» (article 7 de la loi du 6 juillet 1989). En outre, le règlement de copropriété interdit, selon les propriétaires, l’utilisation d’un barbecue, «sauf autorisation de l’assemblée générale».

    Face à l’inaction des locataires, les bailleurs décident de les assigner devant le tribunal d’instance de Béziers (Hérault) et réclament la résiliation du bail et l’expulsion des occupants. Face au juge, l’un des locataires explique qu’elle utilise un barbecue fixe en raison «d’allergies alimentaires de sa fille, nécessitant d’élaborer des recettes au feu de bois sur un barbecue fixe, un barbecue mobile pouvant s’avérer dangereux». Un argument qui ne convainc pas le tribunal d’instance. Le 5 juillet 2019, les locataires sont condamnés à retirer leur barbecue dans un délai de 4 mois, à compter de la décision, faute de quoi ils seront expulsés, raconte Le Monde. «Ni les bailleurs ni la copropriété ne doivent pâtir du régime alimentaire particulier» de la fille des locataires, considère le tribunal.

    » LIRE AUSSI - Barbecue et confinement font rarement bon ménage

    La locataire, dont le mari a quitté le domicile familial, fait appel, estimant que les propriétaires ne leur avaient pas notifié le règlement de copropriété, lors de la signature du contrat de location. Pour rappel, le propriétaire doit, à cette occasion, «communiquer au locataire les extraits du règlement de copropriété» concernant «la destination de l’immeuble» ou encore «l’usage des parties privatives et communes» (article 3 de la loi du 6 juillet 1989). Si tel n’est pas le cas, le locataire peut réclamer l’annulation du bail, «sous réserve de l’interprétation des juges des tribunaux de l’ordre judiciaire».

    Une mise en demeure non respectée

    Mais là encore, la justice ne lui a pas donné gain de cause. Comme le tribunal d’instance de Béziers, la cour d’appel de Montpellier a estimé, dans une décision du 22 février 2022, que le régime alimentaire particulier de sa fille ne justifiait pas que la locataire contrevienne au règlement de copropriété et confirme le jugement. Par ailleurs, si la Cour a pris acte que les propriétaires n’ont pas notifié le règlement de copropriété aux locataires, la juridiction a retenu plutôt le fait que les bailleurs ont adressé aux occupants une mise en demeure pour retirer le barbecue, contraire à ce règlement, et a constaté que cet ordre n’a pas été respecté. Un manquement qui, selon la Cour, justifie la résiliation du bail et l’expulsion des locataires.

    Le Figaro

    En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle

    RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.

    Moscou

    Vladimir Maou était pourtant toujours resté dans les clous. L’économiste réformiste de 62 ans avait passé toute une carrière dans l’appareil technocratique russe, proche des sphères de pouvoir. En 2011, il était même l’une des têtes pensantes du «grand plan» économique pour la Russie sur 10 ans, façonné au Kremlin. L’année suivante, il recevait des mains de Vladimir Poutine une médaille pour services rendus à la patrie, puis à nouveau en 2017. Les deux hommes se rencontraient encore fin 2020.

    Depuis 20 ans, Maou était le recteur de l’Académie d’économie nationale russe, devenue en 2010 la «Ranepa», l’université «officielle» de la bureaucratie russe d’où sortent chaque année les futurs fonctionnaires et gouvernants locaux de la Fédération de Russie. La soudaine arrestation du respecté Mau, désormais accusé de détournement de fonds a donc, c’est peu dire, beaucoup étonné à Moscou.

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    «Mais voyez-vous, nous sommes entrés dans une nouvelle ère après le 24 février et ce genre de répression dans la sphère intellectuelle était assez prévisible», observe la célèbre politologue Ekaterina Schulmann, qui enseignait elle-même à la Ranepa avant d’être désignée «agent de l’étranger» et de s’exiler en Allemagne pour une bourse d’études. «Dans ce nouveau paradigme, les autorités ont besoin que chaque université, chaque leader soit au diapason, soutienne mordicus les orientations du pouvoir. Ceux appartenant à “l’ancien monde” ne sont plus en harmonie avec ces temps nouveaux.»

    Pourtant, après l’invasion russe, Vladimir Maou reste encore dans le rang. Début mars, il signe la fameuse lettre de 350 recteurs en faveur de l’«opération militaire spéciale». Mais en interne, on le dit sous le choc. Il tergiverse une semaine avant de signer. Insuffisant, pas assez enthousiaste. Et puis Maou reste de toute façon trop marqué, trop libéral, lui l’ancien proche collaborateur des honnis Iégor Gaïdar et Anatoli Tchoubaïs, architectes de la libéralisation forcenée de la Russie des années 1990, aux conséquences sociales dramatiques.

    Maou entretenait une bonne relation avec Poutine et ça ne l’a pas aidé du tout, c’est dire le côté sans pitié des forces de sécurité

    Une semaine avant son arrestation le 30 juin, il est pourtant reconduit au sein du conseil d’administration du géant Gazprom, où il siège depuis 2011. Un clou de plus dans le cercueil du courant libéral dans la sphère intellectuelle russe?

    «Cette purge a commencé en réalité il y a quelques années, autour de la réélection de Poutine en 2018. Le FSB, notamment, maison des plus durs du système, a reçu carte blanche pour assainir l’éducation supérieure russe, leur nouveau champ de bataille», explique un jeune professeur d’université en vue de Saint-Pétersbourg, qui a lui aussi quitté le pays après avoir été informé que ses textes non conformes pouvaient lui valoir des problèmes. «Maou entretenait une bonne relation avec Poutine et ça ne l’a pas aidé du tout, c’est dire le côté sans pitié des forces de sécurité», commentait également le politiste Kirill Rogov, ancien de la Ranepa.

    À VOIR AUSSI - La justice russe a confirmé en appel, mardi 24 mai, la condamnation à neuf ans de prison e

    «Endoctrinement des jeunes générations»

    En 2017 déjà, l’Université européenne de Saint-Pétersbourg est fermée, malgré ses excellents résultats. Puis vient le tour de la prestigieuse Haute École d’économie de Moscou (HSE), fondée en 1992 par… Vladimir Maou, entre autres. Cet îlot d’enseignement libéral et tourné vers l’Ouest, où l’on donne des cours en anglais, voit plusieurs professeurs et directeurs écartés. En 2021, son recteur, l’autre grand réformiste Yaroslav Kouzminov, co-auteur avec Maou du plan économique de 2010, démissionne. A-t-il alors senti le vent tourner?

    Peu après, en octobre dernier, c’est le recteur de l’École des sciences sociales et économiques de Moscou, fondée en 1995 et l’un des derniers bastions de pensée critique au sein des facs russes, qui est arrêté. Pour Sergueï Zouiev, même accusation: détournements de fonds. Sa vieille connaissance Vladimir Maou a d’ailleurs vu son accusation finalement rattachée à la même affaire criminelle, qui vise au premier chef l’ancienne ministre de l’Éducation supérieure.

    Pour le Kremlin, l’éducation supérieure n’a en vérité aucune importance, ce n’est rien

    «Pour le Kremlin, l’éducation supérieure n’a en vérité aucune importance, ce n’est rien», poursuit notre jeune chercheur saint-pétersbourgeois. «Ces professeurs sont une cible facile pour les “siloviki” (les durs du système, NDLR), qui peuvent s’en servir pour dénicher de potentiels “traîtres”, faire du chiffre et booster leurs carrières avec des arrestations de haut niveau.» Lors d’un discours remarqué le 18 mars, Vladimir Poutine n’a-t-il pas appelé à débusquer une «cinquième colonne» (occidentalisée) agissante au sein du pays et néfaste?

    Ekaterina Schulmann donne de cette purge une autre lecture, plus idéologique. «Le but de cette politique coordonnée est aussi de préparer un nouvel endoctrinement des jeunes générations, encore vues comme trop tournées vers l’étranger, vers l’Ouest, trop instables aussi. Il faut les reprendre en main, leur inculquer le bon état d’esprit, recentré sur la patrie. Ce n’est pas pour rien que le système essaie de mobiliser des artistes, chanteurs, blogueurs “patriotes” pour atteindre la jeunesse. Elle est vue comme la nouvelle priorité.»

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    Cette récente vague de répressions ne s’est d’ailleurs pas bornée au monde de l’éducation. Fin juin, le réalisateur Kirill Serebrennikov, parti en Europe, a dénoncé le «meurtre» de son Centre Gogol, le théâtre dont il avait depuis 2012 fait un espace de création subversive, où l’on donnait des représentations avec sous-titres en anglais. Un directeur plus conforme à la culture officielle va prochainement y être nommé.

    Le sort réservé à Dmitri Kolker suscite la consternation

    Côté politique, le jeune opposant bien connu Ilya Yashine, l’un des derniers restés dans le pays, a lui été arrêté le 28 juin alors qu’il se promenait dans un parc. Accusé de «diffusion de fausses informations» sur l’armée russe, il risque fort de recevoir une longue peine de prison (15 ans). Peu après, le 8 juillet, le député municipal moscovite de 60 ans Alexeï Gorinov s’est lui vu envoyé en prison pour 7 ans, pour avoir dénoncé l’intervention russe lors d’une réunion filmée.

    Enfin, le 2 juillet, une autre affaire suscitait l’émotion et la consternation sur les réseaux sociaux. Atteint d’un cancer en phase terminale, le scientifique Dmitri Kolker est mort en prison, à Moscou, après avoir été embarqué le 30 juin dans son hôpital de Novossibirsk, à 4000 km de la capitale. Extrêmement affaibli, il a quand même été transféré à la hâte vers la rude prison de Lefortovo, officiellement soupçonné d’avoir passé des secrets d’État à la Chine, ce que contestent ses collègues.

    Il est décédé deux jours plus tard, sans que ses proches n’aient pu lui dire au revoir. Ils durent même payer de leur poche le rapatriement du corps. Selon des observateurs, le sort du scientifique doit servir d’exemple à tous les membres de l’establishment. L’affaire inspirera à un rédacteur en chef en exil ce commentaire: «la bête se nourrit de traîtres, alors on lui amène des traîtres».

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    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes

    Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.

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    Le Figaro

    Règles : cinq conseils de spécialistes pour réduire l'inconfort quand il fait chaud

    Les températures élevées de l'été peuvent augmenter certains symptômes des règles. Une gynécologue et une naturopathe partagent des conseils à appliquer pour mieux vivre les menstruations.

    En hiver, pour soulager l'inconfort des règles et certains symptômes douloureux ou désagréables, on dégaine la bouillotte, on hiberne sous la couette ou on se soigne à grand renfort de boissons chaudes. Mais en été, difficile de ressortir cette même boîte à outils. Pourtant, si «la saison estivale n'accentue pas la douleur, l'environnement peut modifier ou exagérer certains symptômes,souligne Hélène Jacquemin Le Vern, gynécologue médicale (1). Le fait de partir en vacances, le stress qui en découle, peut aussi rendre le cycle irrégulier en raison de nouvelles habitudes et des changements.» Certains réflexes permettent de soulager et d'aider à traverser la période.

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    En vidéo, «Bon Sang», une série sur les règles

    Boire encore plus d'eau

    Premier réflexe ? Boire encore plus d'eau qu'habituellement. «S'hydrater régulièrement peut soulager les maux de tête» liés aux menstruations et à la chaleur, informe Hélène Jacquemin Le Vern. En apportant des minéraux, on améliore aussi le fonctionnement des muscles, «on peut ainsi diminuer les crampes abdominales, commente Marjorie Malgras, naturopathe. Bien boire va également défatiguer légèrement l'organisme et contribuer à éliminer la rétention d'eau.»

    S'hydrater régulièrement peut soulager les maux de tête

    Pour ce faire, on opte pour la forme classique avec l'eau minérale, ou celle aromatisée, avec les tisanes glacées, par exemple, qui peuvent être un bon moyen de soulager les douleurs. Marjorie Malgras recommande celle de framboisier, aux vertus anti-inflammatoires. On boit quelques tasses par jour avant le début des règles et durant les premiers jours de celles-ci. La tisane d'achillée millefeuille peut aussi aider à lutter contre les douleurs, «à raison de trois tasses par jour, du 10e au 24e jour du cycle», ajoute la naturopathe.

    Adapter son alimentation

    Lorsque l'on souffre d'inconfort pendant ses règles en été, le contenu de l'assiette a son importance. En pratique, mieux vaut bannir les aliments trop sucrés, salés ou transformés, qui vont ralentir le fonctionnement de l'organisme. On privilégie une alimentation saine et riche en protéines. «Ces dernières vont permettre de limiter les fringales sucrées et salées tout en chassant l'eau des tissus si l'on fait de la rétention d'eau. De plus, les protéines permettent une meilleure transmission des neurotransmetteurs à l'origine du bien-être et du sommeil», explique Marjorie Malgras.

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    Pour réduire les douleurs et améliorer son humeur, la naturopathe conseille également de se tourner vers «les aliments riches en oméga 3, tels les sardines, les maquereaux et l'huile de noix», ceux riches en vitamines B (les légumes vert foncé et les céréales complètes), ceux riches en magnésium (noisettes, amandes, chocolat noir) et en potassium (bananes ou avocats).

    Se changer régulièrement

    Sans surprise, pour améliorer le confort durant les règles, il convient de changer régulièrement sa protection, qu'il s'agisse de tampons, de serviettes hygiéniques ou de cups. Et le principe vaut encore plus en cas de fortes chaleurs. «C'est important pour avoir une bonne hygiène et ainsi éviter les mauvaises odeurs, par exemple», commente la gynécologue Hélène Jacquemin Le Vern.

    On peut aussi opter pour une protection différente de celle portée en hiver. Durant les fortes chaleurs et la transpiration qui les accompagne, il peut être plus désagréable de sentir le sang couler sur sa serviette hygiénique. On peut alors tenter la cup (ou coupe menstruelle), ou les tampons bio.

    À la plage ou à la piscine, l'option du maillot de bain menstruel

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    Se masser

    «Dans une huile végétale, on ajoute quelques gouttes d'huile essentielle de camomille romaine, basilic exotique ou de menthe poivrée, qui sont antispasmodiques et apportent de la fraîcheur», indique la naturopathe.

    Une autre solution à envisager peut être le CBD. «En application locale avec une huile à appliquer sur le ventre en massant, ou encore en utilisation interne, en mettant une dizaine de gouttes de l'huile de CBD sous la langue», ajoute-t-elle.

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    Bouger

    «Le sport va permettre de décongestionner un peu le petit bassin et de réduire les crampes musculaires légères», explique Marjorie Malgras. Les seules conditions ? Choisir une activité douce (Yoga, Pilates, étirements, marche, longueur en piscine...) pour éviter de trop se fatiguer et pratiquer plutôt le matin ou le soir, quand les températures baissent.

    (1) Hélène Jacquemin Le Vern est également auteure de Le sang des femmes, en finir avec les tabous, 128 pages, Édition In Press, 9,50€.(2) Marjorie Malgras est spécialisée dans la naturopathie féminine et également auteure de Les règles, c'est sacré ! Et sans tabous, 160 pages, La Plage Éditeur, €19,95.

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    Le Figaro

    La semaine du FigaroVox - «Cachez cette insécurité que je ne saurais voir»

    Eugénie Boilait

    Retrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.

    Chers abonnés,

    Les semaines défilent et les polémiques s'enchaînent. Au Parlement comme ailleurs, les représentants, avec LFI en tête de gondole, participent à la brutalisation et à l'hystérisation du débat politique. À l'instar de Mathilde Panot, présidente du groupe insoumis à l'Assemblée, qui, à l'occasion de l'anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv a fait dans la provocation, là où la décence exigeait de la retenue. «Mathilde Panot dans son tweet déplore la Rafle du Vel' d'Hiv' mais accomplit l'exploit de ne citer ni le mot juif, ni le mot antisémitisme. L'objectif étant non pas de manifester sa solidarité vis-à-vis des victimes, mais uniquement de faire porter sur Emmanuel Macron l'ombre du maréchal Pétain», expliquent Jean-Pierre Sakoun et Aline Girard. Selon eux, la démarche de la présidente du groupe LFI s'inscrit dans une méthode d'activisme politique choisie par son mouvement.

    Quelques jours avant, Caroline Cayeux, l'actuelle ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a été l'objet d'une pétition ordonnant sa démission. La raison ? Pour parler de ses amis homosexuels mariés, elle a utilisé l'expression «ces gens-là».

    Que nous révèlent ces polémiques qui tournent à vide ? «Une maladresse de langage [qui] tourne à l'affaire d'État souligne la fébrilité de ce qu'il est convenu d'appeler “la France d'en haut”, ou une grande partie d'entre elle et sa dégradation au rang de cour de récréation d'école primaire», analyse avec clairvoyance l'essayiste Maxime Tandonnet.

    Mais le vrai problème ne réside pas tant dans ces querelles stériles, mais bien davantage dans leurs conséquences, c'est-à-dire l'occultation des véritables difficultés dans la vie des Français: inflation, délinquance extrême, insécurité. Les très malheureuses nouvelles des derniers jours confirment d'une manière implacable la banalisation des violences dans notre Douce France. Rixes, attaques au couteau, agressions de policiers: à chaque jour son crime. «Avec une augmentation de 12 % des homicides depuis 2017, de 11 % des viols et de 32 % des coups et blessures volontaires, les chiffres sont implacables»,détaille David Lisnard dans nos pages. L'urgence et la gravité de la situation imposent à nos dirigeants de mettre un terme au camouflage de la réalité pour s'atteler à ce vaste chantier.

    FigaroVox vous souhaite de riches lectures et un bon week-end,

    Eugénie Boilait

    La série d'été du Figaro Magazine

    LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (2/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir le monde actuel. Cette semaine, Virginia Woolf. Si l'écrivain britannique a été une pionnière du féminisme, elle a mené ce combat sans esprit de revanche sur les hommes.

    À lire sur FigaroVox.

    Les débats de la semaine

    Faut-il poursuivre les sanctions contre la Russie ? Pour le banquier d'affaires et ancien directeur général du Figaro, Philippe Villin, les conséquences économiques et écologiques des sanctions devraient nous faire réévaluer leur pertinence. Le docteur en géopolitique Frédéric Encel estime au contraire que renoncer aux sanctions contre le Kremlin au nom du «réalisme» serait contre-productif, notamment pour les intérêts stratégiques de l'Europe.

    Quelles leçons tirer du blocus continental de 1806 pour analyser la situation géopolitique actuelle ? Olivier de Maison Rouge dresse un parallèle entre le blocus imposé par Napoléon à l'Angleterre et les sanctions à l'égard de Moscou. Contrairement à l'effet escompté, la France avait le plus souffert de cette mesure, explique-t-il.

    Après le départ de Didier Lallement, où en sommes-nous en matière de maintien de l'ordre ? Le 20 juillet, Didier Lallement a quitté son poste de préfet de police de Paris. S'il a largement personnalisé la fonction, il a aussi été le paratonnerre d'un gouvernement en difficulté, explique le spécialiste du maintien de l'ordre Fabien Jobard.

    Pourquoi on ne réglera pas le problème de l'insécurité tant qu'on ne traitera pas celui de l'immigration: à Angers, trois jeunes ont été tués au couteau dans la nuit du 15 au 16 juillet. Pour le délégué de l'Institut pour la Justice Pierre-Marie Sève, cette nouvelle attaque illustre le lien entre immigration illégale et délinquance.

    Quelles sont les causes du départ de Mario Draghi ? Pour l'historien italien Stefano Pilotto, la chute de Mario Draghi s'explique par la verticalité de son pouvoir. S'il a réussi à coaliser la plupart des partis pour gérer la pandémie et le plan de relance, il n'a pas su écouter les voix discordantes sur les questions géopolitiques, explique-t-il.

    Qui succédera au président du Conseil italien ? Après le départ de Mario Draghi, l'alliance des droites devrait l'emporter sans difficulté, estime l'universitaire Christophe Bouillaud.

    Le livre de la semaine

    Dans Athènes, l'autre démocratie, Christophe Pébarthe propose une nouvelle histoire de la démocratie athénienne. Une enquête fouillée qui montre combien les Athéniens, adeptes de la délibération populaire, se méfiaient de ceux qui souhaitent réduire la politique à une science exacte.

    «Tour de souffrance»

    L’éditorial du Figaro, par Bertrand de Saint Vincent.

    Application Muzz: «Quand marketing et islamisme politique font bon ménage»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - L'application de rencontres musulmanes «Muzz» a proposé de payer les amendes pour port du burkini. L'idée est d'obtenir par la provocation ou en créant les conditions de la violence, ce que l'État de droit interdit, argue l'essayiste Céline Pina.

    Alain Supiot: «Des urnes au travail, nous assistons à la sécession des gens ordinaires»

    GRAND ENTRETIEN - Pour le professeur émérite au Collège de France, l'abstention aux élections législatives et le désinvestissement au travail peuvent s'analyser comme les deux faces d'une même crise nourrie par le sentiment de dépossession des classes moyennes et populaires.

    L'Humanité

    Cyclisme. C’est enfin le Tour des femmes !

    Actu

    Après douze années d'absence, le Tour de France féminin s'est élancé de la Tour Eiffel, le 24 juillet. Plusieurs fois créé, à chaque fois abandonné, le rendez-vous a cette fois-ci de bonnes chances de durer dans le temps. Petit retour sur cette Grande Boucle.

    Éric Serres

    « J’aurais voulu disputer ce nouveau Tour féminin », explique, l’ancienne cycliste Marion Rousse devenue depuis directrice du tour de France féminin. Mais voilà ce ne sera pas sur un vélo que vous retrouverez la consultante de France 2 de la Grande Boucle masculine, mais dans une belle voiture rouge tout au long de la semaine que durera cette première édition d’une énième formule.

    Une bonne nouvelle pour un cyclisme féminin en plein essor

    Marion fait en effet partie de cette «génération perdue» de coureuses qui n’a jamais pu courir le Tour de France. Ancienne championne de France de cyclisme sur route, elle officiera donc du 24 au 31 juillet. Une bonne nouvelle pour un cyclisme féminin en plein essor. Mais que diable, il aura fallu attendre d’années pour qu’une épreuve dédiée aux femmes s’installe de manière pérenne, et si d’autres éditions ont bien existé, celles-ci n’ont jamais réussi à durer dans le temps.

    Tour de France féminin. Pour Marion Rousse, la Grande Boucle est bouclée

    Une première version du Tour de France féminin a ainsi été organisée en 1955 par Jean Leulliot. L’épreuve est composée à l’époque de cinq étapes pour 41 femmes au départ – il y aura vingt-deux équipes composées chacune de six coureuses, cette année. Pas de suite pour ce coup d’essai dans l’eau… Dans les années 1980, la Société du Tour de France décide à son tour d’instaurer une nouvelle version. De 1984 à 1989, ce Tour féminin est couru en levé de rideau de l’épreuve masculine. En 1989, Jean-Marie Leblanc, alors directeur du Tour de France, décide de mettre fin à l’expérience. Disputé les mêmes jours que l’épreuve masculine et sur un parcours commun, le directeur du Tour explique : « Que l’épreuve est trop contraignante sur le plan économique ». En 1990, cette épreuve change alors de date, de nom et de format et devient le Tour de la CEE féminin. Elle s’arrête en 1993.

    Au même moment ou presque, une nouvelle épreuve organisée par Pierre Boué voit le jour au mois d’août. Initialement appelée Tour cycliste féminin car l’utilisation de la marque « Tour de France » est détenue par la Société du Tour de France (ASO), l’épreuve doit finalement changer de nom pour des questions de droit. C’est, sous l’étiquette « Grande Boucle féminine internationale », que la course se dispute jusqu’en 2004. Faute de moyens financiers, la Grande Boucle est très vite mise en cause pour la piètre qualité de son organisation. Le peloton féminin, lui reproche le choix d’hôtels de moindre qualité, les longs transferts entre les étapes, de longs départs neutralisés et le non-paiement des primes de course. Fin de l’expérience jusqu’à aujourd’hui avec l’arrivée du Tour de France Femmes avec Zwift 2022.

    Cependant, il faut comparer ce qui est comparable et ce n’est pas le cas quand on se mesure à ce qui se fait chez les hommes. Marion Rousse

    Une semaine de course donc, mais pas trois comme pour les garçons que justifie ainsi la directrice : « Sportivement parlant, les filles seraient capables de tenir trois semaines. Le Giro Donne, d’ailleurs est un peu plus long que le Tour de France et compte déjà dix étapes. Cependant, il faut comparer ce qui est comparable et ce n’est pas le cas quand on se mesure à ce qui se fait chez les hommes. Dans les équipes masculines, il y a environ 30 coureurs. Donc elles peuvent se permettre d’envoyer des équipes sur plusieurs fronts. Dans les équipes féminines, il n’y a qu’une dizaine de coureuses. »

    Une semaine de course dans les mêmes conditions que les hommes

    Explications d’autant plus justifiables, que l’écosystème du cyclisme féminin n’est pas encore celui connu chez les hommes : « Il ne faut donc pas voir trop grand. On veut être encore là dans 100 ans. Donc on veut commencer par huit jours. Cependant, cette longue semaine s’effectuera dans les mêmes conditions que les hommes, avec la caravane sur toutes les étapes, des hébergements dans les mêmes conditions qu’eux. Et on ne ferme pas la porte à une durée plus longue du Tour de France Femmes dans le futur»,  continue Marion Rousse. Malgré la brièveté de cette nouvelle formule, il n’en demeure pas moins qu’elle pourrait créer des vocations : « Personnellement, je suis fière à l’idée que des petites filles seront sur le bord de la route au mois de juillet pour apercevoir le Tour. Elles vont enfin pouvoir s’identifier à des championnes. Moi, quand j’allais voir les étapes du Tour et que je m’entraînais le soir en refaisant la course, je m’identifiais à Robbie McEwen», conclut la directrice de ce Tour féminin.

    Calendrier des étapes du Tour de France féminin24 juillet : Paris Tour Eiffel-Champs-Elysées (82 km) ; 25 juillet : Meaux-Provins (135 km) ; 26 juillet : Reims-Epernay (133 km) ; 27 juillet : Troyes-Bar-sur-Aube (126 km) ; 28 juillet : Bar-le-Duc-Saint-Dié-des-Vosges (175 km) ; 29 juillet : Saint-Dié-des-Vosges-Rosheim (128 km) ; 30 juillet : Sélestat-Le Markstein (127 km) étape ; 31 juillet : Lure-La super Planche des Belles Filles (123 km).

    Tour de France Femmescyclisme fémininTour de France 2022
    L'Humanité

    Étape 20. Victoire totale des Jumbo

    Un contre-la-montre entre Lacapelle-Marival et Rocamadour (40,7 km), victoire de Wout Van Aert devant son équipier chez Jumbo, le maillot jaune Jonas Vingegaard. Le Danois remportera son premier Tour, ce dimanche sur les Champs-Elysées. 

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Sur la route du Tour.

    Et nous distinguâmes assez clairement que le couperet des dernières souffrances brutales déclencherait sa lame impitoyable. À la veille du retour à Paris et du défilé tardif mais coutumier sur les Champs-Élysées, les 139 rescapés devaient donc honorer une formalité non moins habituelle du dernier samedi du Tour : le contre-la-montre, disputé cette fois entre Lacapelle-Marival et Rocamadour (40,7 km), sur un format anormalement long dans le cyclisme « moderne » et un profil roulant et peu casse-pattes avantageant plutôt les hommes forts (Van Aert), les spécialistes du genre (Ganna, Küng) et les puissants de la troisième semaine (Vingegaard, Pogacar, Thomas), ceux pour lesquels l’art féérique se nichait bien derrière la métronomie musculeuse et robotisée.

    Chacun savait depuis les explications pyrénéennes que l’exercice en solitaire, cette année, ne réservait aucun suspens quant à l’issue de cette édition que Jonas Vingegaard a plié depuis sa prise de pouvoir sur les hauteurs assassines du Granon, le 13 juillet, avant d’enfoncer le clou magistralement à Hautacam, ce jeudi. Les premières places du classement général semblaient figées et même David Gaudu, quatrième, n’avait pas grand-chose à craindre de son poursuivant immédiat Naïro Quintana.

    La Grande Boucle, machine à distordre le temps

    Le chronicœur se rappela que la Grande Boucle, machine à distordre le temps et fille visiteuse de l’art roman et gothique, des pierres et des monts, s’élabore dans un espace nomade par lequel l’humanité se réclame aussi par sa topographie luxuriante ancrée dans la mémoire. L’arrivée à Rocamadour se prêta bien à cette grande Histoire plus que centenaire. Toujours une question de croyance, en quelque sorte. Car ici, au Moyen âge, la cité flanquée sur une falaise de la vallée de l’Alzou, attirait en nombre les pèlerins venant implorer la Vierge noire, qui, selon la légende, accomplit des miracles et veille sur les reliques de Saint-Amadour. Les quinqua et sexagénaires se souviendront que le village connut bien plus tard la notoriété auprès d’un nouveau public à la sortie du tube de Gérard Blanchard et son amour « parti avec le loup dans les grottes de Rock Amadour », célébrant d’un refrain impossible à oublier les escarpements monumentaux nichés dans la roche.

    Sous un soleil encore généreux et une chaleur post-caniculaire, nous vîmes la fébrilité chez les uns, la tranquillité chez d’autres, la puissance ultime pour ceux qui cherchaient à s’illustrer. Nous attendions un éventuel coup d’éclat du Belge Wout Van Aert, l’un des principaux ordonnateurs de cette 109e édition. Et pourquoi pas le supplément d’âme – pour ne pas dire l’éclat d’un orgueil en folie – de Tadej Pogacar, le perdant magnifique. Longtemps, puisqu’il partit fort tôt, l’Italien Finippo Ganna (Ineos), double champion du monde sur route de la spécialité, fut l’homme-référence de ce chrono (48’41’’). Il fallut ainsi patienter toute l’après-midi, en échafaudant mille scénarios, pour que l’intérêt de la concurrence prenne corps. Entre-temps, certains eurent des airs de porte-manteau figés dans la douleur, d’autres, plus massivement charpentés, possédaient un dos si droit dans l’arrondi de l’effort que leurs muscles rhomboïdes ressemblaient à une armure propice à toutes secousses inconsidérées.

    Des êtres expérimentaux poussés à l’extrême

    Au vrai, nous sentions la fatigue collective pesée sur les corps meurtris. Depuis plusieurs jours, nous savions le peloton exsangue, après tant de batailles et de luttes menées à un rythme infernal. D’ores et déjà, nous connaissions l’une des données essentielles de 2022 : la vitesse moyenne de l’épreuve sera la plus élevée de son histoire, au-delà des 42 km/h cette année. De deux choses l’une, soit le spectre du dopage ultrasophistiqué et bio-scientifique sévit de manière sournoise – hypothèse crédible –, soit les nouvelles façons de courir, sans parler de l’amélioration constante du matériel et des routes, accentuent les performances. À moins que les deux explications ne se chevauchent, pour une bonne part.

    En l’espèce, le Code mondial antidopage restant désespérément muet faute de preuves – les seuls « positifs » basculent côté Covid désormais –, admettons également que les nouvelles manières professionnelles ne laissent plus rien au hasard. Les cyclistes deviennent au présent la préfiguration d’un monde futur que nous redoutons. Des êtres expérimentaux de laboratoire, poussés à l’extrême et toujours sur le qui-vive, jamais « en repos ». Les meilleures équipes ont imposé ces logiques infernales, les autres devront s’y habituer… sauf à entériner le fameux « cyclisme à deux vitesses ». Nous n’avons pas fini d’en parler, n’est-ce pas ?

    L’épopée de Juillet était jadis une épreuve d’endurance de l’extrême, elle est entrée dans une autre dimension, celle d’un exercice de résistance soumis à l’intensité sélective absolue... Le chronicœur

    Nous essayâmes de chasser ces pensées de nos cerveaux torturés et de nous concentrer sur le chrono, exercice particulier pour lequel, d’ailleurs, toutes les formations majeures du World Tour se préparent minutieusement (Jumbo, UAE, Trek, Bora, Quick-Step, Alpha Vinyl, etc.). Toutes possèdent dans leur encadrement des « spécialistes » de cette préparation spécifique, des « directeurs de la performance » et des « entraîneurs » dévolus, avec des préparations en amont, des exercices high-tch et des plans adaptés à chaque coureur. La science à tous les étages. Preuve, chez les Jumbo, qui ont tant et tant dynamité la course. Nous regardâmes Wout van Aert, scrutâmes sa carrure, cette ondulation qui partait des reins où se perdaient les chocs, l’axe arrondi tout en puissance dans sa station couché à écraser les pédales, et nous comprîmes ce que signifiaient vraiment ces mots mystérieux pour tout néophyte, « le vélo prolonge le corps », ou, désignant le mouvement inverse, « il l’a incorporé ». Le couteau-suisse Van Aert se mua en ce monstre-à-tout-faire avéré et reconnu. Il devint même le « Super Combatif du Tour 2022 », élu à l'unanimité du jury…

    Il était 17h03 quand le maillot vert coupa la ligne et alluma la lumière magique du « meilleur temps », en 47’59’’. Dès lors, nous dûmes patienter et suivre les performances des « cadors » du général pour avoir une idée précise de la situation. Et nous ne fûmes pas au bout de nos surprises. Dans la première partie, le trio Thomas-Pogacar-Vingegaard partit vite, grosso modo dans les temps de Van Aert, puis, à mi-course, tout s’éclaira quelque peu. Thomas et Pogacar perdirent des secondes sur le Belge… mais Vingegaard, grisé par son paletot jaune, commença à tutoyer son équipier et, surtout, éloigna le Britannique et le Slovène. Dans une position quasi couchée sur sa machine, le Danois déroula une pédalée véloce, pleine d’enthousiasme et d’envie. L’énergie développée était visible, évidente, comme si tout coulait de source depuis la simple volonté d’en découdre. Nous vîmes un patron en action, ni plus ni moins, qui répondait par le physique et la psychologie réunies.

    Une forme de « cyclisme total »

    Jusqu’à un certain point : dans la descente vers Rocamadour, le maillot jaune manqua de peu la chute dans un virage pris trop large. Un sérieux rappel à l’ordre. Sur la ligne, Thomas échoua à 32 secondes de Van Aert, tout comme Pogacar, qui en rendit 27 au Belge. L’essentiel fut ailleurs. Jonas Vingegaard, après sa grosse frayeur, assura ses arrières et déboula en roue libre sous le portique final, avec un passif de 19 secondes sur son équipier Van Aert. Les Jumbo finirent premier et deuxième. Victoire totale en forme d’absolutisme.

    Le mythe du Tour, qui a périodiquement besoin d’incarnations nouvelles, venait de s’abattre sur Jonas Vingegaard, vainqueur de l’épreuve. Un bloc de joie étourdissait son visage en dedans, qu’il soulevait à peine avant de le laisser rayonner entre ses tempes finement veinées. Il chiala tel un gamin gâté, comblé, exténué. Sans doute ne put-il s’empêcher de penser à ce poids, central et magnétique, qui attirait maintenant une vague de sentiments fabuleux sur sa tête et son esprit. Le chronicœur eut alors une conviction définitive. L’épopée de Juillet était jadis une épreuve d’endurance de l’extrême, elle est entrée dans une autre dimension, celle d’un exercice de résistance soumis à l’intensité sélective absolue, une forme de « cyclisme total » auquel il faut sacrifier. Le Danois de chez Jumbo en est devenu l’un des principaux dépositaires.

    Classement général 

    1. Vingegaard
    2. Pogacar à 3’34’’
    3. Thomas à 8’13’’
    4. Gaudu à 13’56’’
    5. Vlasov à 16’37’’
    6. Quintana à 17’24’’
    7. Bardet à 19’02’’

    Classement général

    1 – VAN AERT Wout (Jumbo-Visma) les 40,7 km en 0:47:592 – VINGEGAARD Jonas (Jumbo-Visma) + 0:193 – POGAČAR Tadej (UAE Team Emirates) + 0:274 – THOMAS Geraint (INEOS Grenadiers) + 0:325 – GANNA Filippo (INEOS Grenadiers) + 0:426 – MOLLEMA Bauke (Trek – Segafredo) + 1:227 – CATTANEO Mattia (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 1:258 – WRIGHT Fred (Bahrain – Victorious) + 1:329 – SCHACHMANN Maximilian (BORA – hansgrohe) + 1:3710 – TRATNIK Jan (Bahrain – Victorious) + 1:4811 – KÜNG Stefan (Groupama – FDJ) + 1:5512 – POLITT Nils (BORA – hansgrohe) + 2:0313 – BJERG Mikkel (UAE Team Emirates) + 2:2314 – BETTIOL Alberto (EF Education-EasyPost) + 2:2515 – VAN BAARLE Dylan (INEOS Grenadiers) + 2:3016 – SCHULTZ Nick (Team BikeExchange – Jayco) + 2:4017 – POWLESS Neilson (EF Education-EasyPost) + 2:4518 – VLASOV Aleksandr (BORA – hansgrohe) + 2:4619 – LEKNESSUND Andreas (Team DSM) + 2:5620 – MARTÍNEZ Daniel Felipe (INEOS Grenadiers) + 2:58

    21 – SÁNCHEZ Luis León (Bahrain – Victorious) + 3:0122 – BODNAR Maciej (TotalEnergies) + 3:0223 – SWIFT Connor (Team Arkéa Samsic) + 3:0324 – THOMAS Benjamin (Cofidis) + 3:0925 – BARDET Romain (Team DSM) + 3:1026 – GAUDU David (Groupama – FDJ) m.t27 – VERMEERSCH Florian (Lotto Soudal) + 3:1428 – JORGENSON Matteo (Movistar Team) + 3:2129 – TEUNS Dylan (Bahrain – Victorious) m.t30 – GALLOPIN Tony (Trek – Segafredo) + 3:2631 – MADOUAS Valentin (Groupama – FDJ) + 3:3532 – LUTSENKO Alexey (Astana Qazaqstan Team) + 3:3733 – GENIETS Kevin (Groupama – FDJ) + 3:3834 – GRADEK Kamil (Bahrain – Victorious) + 3:4335 – GROßSCHARTNER Felix (BORA – hansgrohe) m.t36 – JUNGELS Bob (AG2R Citroën Team) + 3:4637 – LATOUR Pierre (TotalEnergies) m.t38 – KUSS Sepp (Jumbo-Visma) + 3:5339 – VELASCO Simone (Astana Qazaqstan Team) + 3:5440 – URÁN Rigoberto (EF Education-EasyPost) + 4:00

    41 – MATTHEWS Michael (Team BikeExchange – Jayco) + 4:0342 – QUINTANA NairovTeam Arkéa Samsic) + 4:0843 – DOULL Owain (EF Education-EasyPost) + 4:1944 – PEREZ Anthony (Cofidis) + 4:2145 – IZAGIRRE Ion (Cofidis) + 4:2846 – BURGAUDEAU Mathieu (TotalEnergies) + 4:2947 – HONORÉ Mikkel Frølich (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 4:3348 – VAN KEIRSBULCK Guillaume (Alpecin-Deceuninck) m.t49 – BENOOT Tiesj (Jumbo-Visma) + 4:3450 – LOUVEL Matis (Team Arkéa Samsic) + 4:3751 – DEWULF Stan (AG2R Citroën Team) + 4:3952 – PINOT Thibaut (Groupama – FDJ) m.t53 – BAGIOLI Andrea (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 4:4154 – STORER Michael (Groupama – FDJ) + 4:4455 – RUTSCH Jonas (EF Education-EasyPost) + 4:4656 – OLIVEIRA Nelson (Movistar Team) + 4:4857 – GOOSSENS Kobe (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 4:4958 – BISSEGGER Stefan (EF Education-EasyPost) + 4:5259 – JUUL-JENSEN Christopher (Team BikeExchange – Jayco) + 4:5460 – GOUGEARD Alexis (B&B Hotels – KTM) + 4:58

    61 – ZEITS Andrey (Astana Qazaqstan Team) + 5:0062 – KONRAD Patrick (BORA – hansgrohe) + 5:1363 – EEKHOFF Nils (Team DSM) + 5:1864 – PASQUALON Andrea (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 5:2065 – YATES Adam (INEOS Grenadiers) + 5:2566 – VAN MOER Brent (Lotto Soudal) m.t67 – MOHORIČ Mate (jBahrain – Victorious) + 5:3068 – MCNULTY Brandon (UAE Team Emirates) + 5:3169 – BYSTRØM Sven Erik (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 5:4270 – OWSIAN Łukasz (Team Arkéa Samsic) + 5:4671 – MEINTJES Louis (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 5:4872 – JANSE VAN RENSBURG Reinardt (Lotto Soudal) + 5:5573 – SKUJIŅŠ Toms (Trek – Segafredo) + 6:0374 – LAPORTE Christophe (Jumbo-Visma) + 6:1675 – BOUET Maxime (Team Arkéa Samsic) m.t76 – RIABUSHENKO Alexandr (Astana Qazaqstan Team) m.t77 – BOASSON HAGEN Edvald (TotalEnergies) + 6:1978 – ZIMMERMANN Georg (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 6:2479 – PÉRICHON Pierre-Luc (Cofidis) + 6:2880 – SCHÖNBERGER Sebastian (B&B Hotels – KTM) + 6:29

    81 – VERONA Carlos (Movistar Team) m.t82 – PEDERSEN Mads (Trek – Segafredo) + 6:3083 – SAGAN Peter (TotalEnergies) m.t84 – CASTROVIEJO Jonathan (INEOS Grenadiers) + 6:3185 – PIDCOCK Thomas (INEOS Grenadiers) + 6:3586 – BARTHE Cyril (B&B Hotels – KTM) + 6:3787 – DOMBROWSKI Joe (Astana Qazaqstan Team) + 6:3988 – HOULE Hugo (Israel – Premier Tech) + 6:4089 – KRIEGER Alexander (Alpecin-Deceuninck) + 6:4190 – NEILANDS Krists (Israel – Premier Tech ) m.t91 – STUYVEN Jasper (Trek – Segafredo) + 6:4292 – CAPIOT Amaury (Team Arkéa Samsic) + 6:4393 – HALLER Marco (BORA – hansgrohe) + 6:4794 – DAINESE Alberto (Team DSM) m.t95 – HOFSTETTER Hugo (Team Arkéa Samsic) m.t96 – TURGIS Anthony (TotalEnergies) + 6:5097 – DUCHESNE Antoine (Groupama – FDJ) + 6:5198 – CICCONE Giulio (Trek – Segafredo) + 6:5599 – MÜHLBERGER Gregor (Movistar Team) + 6:56100 – FRISON Frederik (Lotto Soudal) + 6:58

    101 – LECROQ Jérémy (B&B Hotels – KTM) + 6:59102 – PETIT Adrien (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 7:03103 – ROWE Luke (INEOS Grenadiers) + 7:07104 – DILLIER Silvan (Alpecin-Deceuninck) + 7:08105 – GRUZDEV Dmitriy (Astana Qazaqstan Team) m.t106 – PLANCKAERT Edward (Alpecin-Deceuninck) m.t107 – HAMILTON Chris (Team DSM) + 7:09108 – TUSVELD Martijn (Team DSM) + 7:10109 – BOIVIN Guillaume (Israel – Premier Tech) + 7:13110 – SBARAGLI Kristian (Alpecin-Deceuninck) + 7:15111 – LEMOINE Cyril (B&B Hotels – KTM) + 7:16112 – KRON Andreas (Lotto Soudal) + 7:21113 – LAMPAERT Yves (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 7:24114 – SIMMONS Quinn (Trek – Segafredo) + 7:27115 – GILBERT Philippe (Lotto Soudal) + 7:28116 – KRISTOFF Alexander (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 7:30117 – VAN DER HOORN Taco (Intermarché – Wanty – Gobert Matériaux) + 7:31118 – PHILIPSEN Jasper (Alpecin-Deceuninck) + 7:32119 – GESCHKE Simon (Cofidis) + 7:39120 – TORRES Albert (Movistar Team) + 7:45

    121 – NIV Guy (Israel – Premier Tech) + 7:51122 – HIRSCHI Marc (UAE Team Emirates) + 7:53123 – COSNEFROY Benoît (AG2R Citroën Team) m.t124 – DEGENKOLB John (Team DSM) m.t125 – SÉNÉCHAL Florian (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 7:54126 – MEZGEC Luka (Team BikeExchange – Jayco) + 7:56127 – LE GAC Olivier (Groupama – FDJ) m.t128 – WOODS Michael (Israel – Premier Tech) + 8:03129 – VAN POPPEL Danny (BORA – hansgrohe) + 8:04130 – BAUER Jack (Team BikeExchange – Jayco) + 8:07131 – IZAGIRRE Gorka (Movistar Team) + 8:12132 – GROENEWEGEN Dylan (Team BikeExchange – Jayco) + 8:13133 – JAKOBSEN Fabio (Quick-Step Alpha Vinyl Team) + 8:14134 – MOZZATO Luca (B&B Hotels – KTM) + 8:35135 – EWAN Caleb (Lotto Soudal) + 8:50136 – ROLLAND Pierre (B&B Hotels – KTM) + 8:54137 – JANSEN Amund Grøndahl (Team BikeExchange – Jayco) + 9:05138 – BONNAMOUR Franck (B&B Hotels – KTM) + 9:32

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    Le Figaro

    Face à la rumeur, les derniers secrets de l'affaire Jubillar

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    AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (5/5) - L'absence de corps nourrit les bavardages et les soupçons autour du mari de Delphine Jubillar. Cagnac-les-Mines vit désormais dans l’ombre de la disparue du Tarn.

    Margaux d'AdhémarEsther Paolini

    En décembre 2020, Delphine Jubillar, une mère de famille et infirmière, disparaît. Deux ans plus tard, toute la France connaît désormais son nom et son visage, mais son corps reste introuvable. Son mari est présenté comme le coupable idéal. Cet été, deux journalistes du Figaro sont parties sur les traces de ce fantôme, qui, depuis, hante le Tarn.

    Derrière les barreaux de la prison de Toulouse-Seysses, Cédric Jubillar est une « star ». Ainsi se décrit-il lors d'un entretien avec l'expert psychiatre. « Que ça fasse des jaloux. Je m'en fous de ce qu'ils pensent », jure-t-il. Depuis le premier jour, les enquêteurs sont intrigués par le regard que porte le peintre plaquiste de 34 ans sur sa célébrité. « Son seul centre d'intérêt est sa nouvelle notoriété », avaient remarqué les gendarmes lors de sa mise en examen. En février 2021, au cours d'un échange téléphonique enregistré par les enquêteurs, sa mère Nadine Fabre lui avait suggéré de mettre la maison en vente, assurant qu'il « pourrait monter le prix vu la médiatisation ». Selon elle, « des gens seraient bien contents d'acheter cette maison où il s'est potentiellement passé quelque chose ». Dans le Tarn, le comportement déroutant de l'artisan nourrit quotidiennement les bavardages aux tournois de pétanque, chez la coiffeuse ou au spectacle de majorettes des enfants de la commune. Chacun s'est forgé une intime conviction sur le rôle joué par le mari dans la disparition Delphine. « S'il est en détention, c'est qu'il est forcément coupable », murmure-t-on à Cagnac-les-Mines.

    Une «mise en scène judiciaire» ?

    Alors que Cédric est placé depuis un an à l'isolement, le germe de la rumeur continue de se propager. Il pousse aussi vite que les mauvaises herbes du jardin à l'abandon des Jubillar. Chaque audition devant le juge, chaque demande de remise en liberté, chaque nouvelle fouille, chaque révélation ou reportage ne font que l'exciter davantage. « C'est la folie. Dès qu'on en parle un peu à la télé, l'après-midi, il y a du monde qui passe », témoigne l'un des voisins du couple. « Les gens font des photos, des travellings en voiture… Un jour, j'en ai trouvé un derrière le grillage des voisins. Il avait escaladé une propriété privée… Les gens n'ont plus aucune limite », souffle Arnaud*, qui confie, sourire en coin, avoir proposé à sa femme de «faire des cartes postales » avec la maison des Jubillar.

    Celle-ci est devenue un personnage à part entière. Selon le procureur de la République de Toulouse, Dominique Alzéari, c'est en son sein que tout se serait noué. Lors de l'annonce de la mise en examen de Cédric Jubillar, il souligne devant la presse le comportement « incongru » du suspect, en train de laver une couette lors de l'arrivée des gendarmes - ils préciseront finalement l'avoir seulement aperçu « mettre du linge dans la machine ». Cette attitude les interroge : Cédric Jubillar tente-t-il de dissimuler quelque chose ? L'étude de cette pièce à conviction ne révélera aucune trace de sang d'origine humaine. Persuadées toutefois de tenir la clé de l'énigme Jubillar, les deux juges d'instruction ont depuis ordonné de nouvelles expertises.

    L'analyse d'un podomètre est également agitée par l'accusation comme la preuve irréfutable que Cédric Jubillar n'a pas cherché sa femme. Il n'aurait en effet effectué qu'une quarantaine de pas. Un résultat qui se révélera partiel car seules sept minutes - de 3 h 53 à 4h du matin - ont été prises en compte. L'analyse complète fera finalement état de 301 pas. Les expériences menées sur les lunettes cassées de Delphine, concluant que celle-ci aurait pu recevoir un coup, seront, elles, qualifiées de « non-événement » par la défense. Selon Me Emmanuelle Franck, les collègues de Delphine l'auraient souvent vue avec des lunettes « rafistolées avec du Scotch ». La disparue disposait par ailleurs de deux paires.

    « On assiste à une médiatisation spectacle de la part de la justice et de la gendarmerie », déplore la pénaliste auprès du Figaro. Elle pointe aussi le « coup d'éclat sur les supposées révélations du codétenu » de Cédric. Ce dernier assure que le mis en cause aurait tout avoué, lui révélant l'emplacement du corps. Là encore, les investigations qui s'ensuivront mèneront à un cul-de-sac. Pour l'avocate, c'est la preuve du « caractère artificiel de cette mise en scène judiciaire ».

    Notre série Affaire Jubillar : l'enquête

    1. Cédric et Delphine Jubillar, aux origines d'une idylle maudite
    2. L'élève modèle et le petit délinquant : l'enfance tourmentée des époux Jubillar
    3. Mensonges, violences et adultère : la face cachée du couple Jubillar
    4. «N'oublie pas que j'ai commis le crime parfait» : Cédric Jubillar, l'arrogance coupable
    5. Face à la rumeur, les derniers secrets de l'affaire Jubillar

    Les « belles âmes » à la recherche de «Delph »

    Quels que soient les avancées ou les errements de l'enquête, le peintre plaquiste fait figure de « coupable parfait », comme il se décrit lui-même devant le psychiatre. Ceux qui sont chargés de sa défense en pâtissent. Sans relâche, ils sont pris à partie sur les réseaux sociaux. Les enfants de l'un d'eux sont pointés du doigt dans la cour de récréation. Depuis le premier jour, la pression de l'opinion est constante. La disparition a suscité une vague d'émotion nationale. En témoigne ce millier de volontaires venus prêter main-forte pour la première battue en décembre 2020, les quelque 300 badauds du cortège de la marche « justice et vérité » pour les un an de la disparition, ou encore les nombreux anonymes présents à la cathédrale d'Albi lors d'une messe organisée par les proches de l'infirmière.

    Partie des rues de Cagnac-les- Mines, l'affaire s'est très vite répandue sur les réseaux sociaux. Des pages Facebook agrègent des partisans de chaque camp. Un groupe en soutien à Cédric a été créé en début d'année 2021 par un étranger au dossier, Régis M. Entendu par les gendarmes, il explique que Cédric avait pris contact avec lui pour être « ses yeux sur les réseaux sociaux afin qu'il soit renseigné sur ce qui se disait sur lui ». Si le groupe semble avoir disparu depuis, une autre page est, elle, restée très active : « Soutiens aux familles de Delphine Aussaguel ». Créée en décembre 2020 et rassemblant 18 000 abonnés, elle est administrée par des proches de l'infirmière, qui la côtoyaient au détour d'un café à la sortie de l'école ou à l'occasion d'un apéritif. Amie, voisine, cousine ou nourrice, elles ont plus ou moins le même âge que Delphine, plus ou moins la même vie, et font de sa disparition un combat de tous les instants.

    À mi-chemin entre le journal intime et le carnet de bord, elles se filment dans des vidéos en direct quasi hebdomadaires, fouillant la région ou accrochant des affiches à l'effigie de Delphine. Des volontaires, vêtus de chaussures de randonnée, de bottes de pluie et de bâtons de marche, sont à leurs côtés pour vérifier les moindres cavités, étangs et forêts aux alentours de Cagnac, parfois à l'aide de détecteurs de métaux ou de lampes de chantier. Certaines vidéos avoisinent les 30 000 vues et alternent avec des montages en noir et blanc de clichés de Delphine souriante, entourée de ses amies. La bande-son est soigneusement sélectionnée, de Céline Dion à Grand Corps Malade. Entre deux posts, les gendarmes de la section de recherche de Toulouse, qui « se battent » pour la retrouver, bénéficient d'un « soutien inconditionnel » : « Aujourd'hui, hier et demain, ce sont eux nos HÉROS. »

    De parfaits anonymes résidant à des centaines de kilomètres de Cagnac viennent déposer un bouquet de roses sur l'autel érigé en sa mémoire devant la maison du couple. Le tout devant la caméra du smartphone d'Amélie, l'amie de « Delph » qui remercie les internautes, ces « belles âmes », pour leur soutien. « Vous êtes de plus en plus nombreux », remarque-t-elle, à la manière d'une influenceuse qui mobilise sa communauté. « Heureusement que vous êtes là » ; «c'est grâce à vous qu'on trouve le courage » ; « continuez le combat avec nous, ne nous lâchez pas ». Cette mise en scène tranche foncièrement avec la position adoptée par certains proches de Delphine. Un retrait complet de la sphère médiatique pour « laisser faire la justice », ont expliqué plusieurs d'entre eux au Figaro. Mais aussi pour rester fidèles au caractère discret de la disparue. «Delphine Jubillar communiquait peu, elle était très pudique. Sa personnalité fait qu'elle ne s'épanchait pas », confirme Me Mourad Battikh, avocat de l'oncle et la tante de l'infirmière.

    Une mère de famille comme tant d'autres

    Depuis décembre 2020 sont survenues d'autres « disparitions inquiétantes » de femmes à l'issue funeste. Aurélie Vaquier, 38 ans, dont le corps a été découvert en avril 2021 sous une dalle de béton à son domicile, à Bédarieux, dans l'Hérault. Son mari, qui nie les faits, a été mis en examen pour «meurtre aggravé » et placé en détention. Magali Blandin, une mère de 42 ans, tuée par son mari à coups de batte de base-ball en février 2021 à Montfort-sur-Meu, près de Rennes. L'époux s'est suicidé après être passé aux aveux. Ces affaires n'ont pas connu le même retentissement. Sans corps, face au vide, le mystère et l'intérêt pour « la disparue du Tarn » persistent.

    Au fil des mois, la France a découvert qui était vraiment Delphine Jubillar. Une mère de famille comme tant d'autres, avec ses espoirs et ses secrets. Une femme prise au piège de sa propre vie. Combien sont-elles à s'identifier à son histoire ? « Nous sommes ici parce que ce qui t'est arrivé aurait pu nous arriver », clamait l'une de ses amies lors de la marche organisée en sa mémoire en décembre dernier. Alors que le visage de Delphine semble désormais faire partie du paysage, Cagnac-les-Mines s'est, elle, figée dans le temps, bloquée avec la famille Jubillar dans cette nuit du 15 au 16 décembre 2020. À l'issue de l'instruction, Cédric pourrait être renvoyé devant une cour d'assises, où il encourrait la réclusion criminelle à perpétuité. Au-delà du nécessaire besoin de justice, du tumulte médiatique et de l'agitation des réseaux sociaux, il resterait, de ce fait divers tragique, deux enfants orphelins.

    *Le prénom a été modifié.

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    Le Figaro

    Quel est (vraiment) le mot le plus long de la langue française?

    Vous pensiez qu’il s’agissait du mot «anticonstitutionnellement»? Rien n’est moins sûr...

    On l’a tous appris à l’école: le mot le plus long de la langue française qui arbore fièrement ses 25 lettres est «anticonstitutionnellement». Avec un préfixe, un suffixe et des consonnes doublées, il faut dire ce que mot devenu célèbre en raison de sa taille a une belle allure de champion. Pourtant, d’autres termes jouent les trouble-fête ; tout dépend si l’on accepte de prendre en compte les conjugaisons et les déclinaisons. Ainsi, le grand gagnant serait «intergouvernementalisations» avec ses 27 lettres! Mais allons plus loin.

    Géographie, médecine et littérature...

    En s’extrayant du champ des mots «non-spécifiques», et des mots que le commun des mortels n’emploie jamais, on complique le débat. En géographie, on trouve ainsi le mot «heptathalassoédimbourgeoises» (28 lettres) qui désigne les habitantes d’Édimbourg-des-Sept-Mers, une localité britannique sur l’île Tristan da Cunha. En médecine, le record est détenu par la «glycosylphosphatidyléthanolamine» (32 lettres), un composant des membranes cellulaire. De même, en chimie, on trouve la molécule d’ «aminométhylpyrimidinylhydroxyéthylméthythiazolium» (49 lettres).

    Et le grand gagnant est... un nombre!

    La littérature a également produit moult néologismes qui méritent de figurer dans la catégorie des mots les plus longs de la langue française. Dans la célèbre «tirade du nez» de Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand, on trouve ainsi le mot «hippocampéléphantocamélos» (24 lettres) qui fait allusion à une lettre de Lebret. Voltaire invente dans Candide le mot «métaphysico-théologo-cosmolo-nigologie» (35 lettres), science fantaisiste dont le personnage Pangloss serait le spécialiste. Enfin, comment parler des néologismes à rallonge sans évoquer le «supercalifragilisticexpidélilicieux» de Mary Poppins ? Avec ses trente-cinq lettres, la longueur d’anticonstitutionnellement devient toute relative... Et pourtant, on peut encore faire mieux.

    Depuis la réforme de l’orthographe de 1990, les nombres inférieurs à un million peuvent s’écrire à l’aide de traits d’union, ce qui en fait des mots composés. Ils permettent d’atteindre des records absolument vertigineux. Citons 494 494 qui s’écrit avec 73 lettres au pluriel! On vous laissera le soin de l’écrire...

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    Le Figaro

    Covid-19 : 87.562 nouveaux cas en 24 heures, 119 morts dans les hôpitaux français

    LE POINT SUR LA SITUATION - Nouvelles mesures, nouveaux bilans et faits marquants: Le Figaro fait le point sur les dernières évolutions de la pandémie de Covid-19.

    Le Parlement qui vote le projet de loi sanitaire, les comptes des hôpitaux à l'équilibre en France, Joe Biden remis du Covid ... Le Figaro fait le point ce mardi 26 juillet sur les dernières informations liées au Covid-19.

    1317 patients en réanimation

    La pression continue de diminuer sur les hôpitaux français. 20.924 patients atteints du Covid-19 étaient hospitalisés ce mardi, contre 21.038 la veille. Parmi eux, 1317 étaient admis au sein des services de soins critiques. 119 nouveaux morts étaient également à déplorer dans les hôpitaux. 87.562 nouveaux cas ont également été détectés lors des dernières 24 heures.

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    Le Parlement vote la fin des mesures d'exception, sauf possible contrôle des voyageurs

    Le Parlement a définitivement adopté mardi, par un ultime vote du Sénat, un projet de loi sanitaire qui entérine la fin des mesures d'exception face au Covid, à compter du 1er août, mais prévoit la possibilité d'un test obligatoire aux frontières. Le texte, très largement réécrit par la majorité sénatoriale de droite, a été voté par 209 voix contre 30.

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    Malgré le Covid, les comptes des hôpitaux à l'équilibre en 2020

    Les hôpitaux publics ont renoué en 2020 avec l'équilibre budgétaire, pour la première fois depuis 2012, grâce à la garantie de financement mise en place dès le début de la crise sanitaire du Covid-19, a indiqué mardi le ministère de la Santé. Effet secondaire inattendu de l'épidémie, la santé financière des hôpitaux s'est améliorée: leur déficit cumulé est passé de 568 millions d'euros en 2019 à seulement 2 millions en 2020, sur un budget total de 88,5 milliards, indique la direction des statistiques (Drees) dans son panorama annuel des établissements de santé. Un «quasi-équilibre» paradoxal, car le secteur était alors pris en étau entre, d'une part, une «baisse sans précédent» de l'activité à cause des «déprogrammations» massives et, d'autre part, un bond des dépenses lié aux surcoûts du Covid, ainsi qu'aux augmentations de salaires du Ségur de la santé.

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    Joe Biden, pratiquement remis du Covid, dit se sentir «très en forme»

    Le président américain Joe Biden, quasiment remis du Covid, a dit lundi se sentir «très en forme», et espérer être pleinement de retour au travail dans la semaine. «Je me sens très en forme», a-t-il déclaré à des journalistes à la fin d'une rencontre avec des chefs d'entreprises sur la fabrication de micro-puces, à laquelle il assistait par liaison vidéo. D'une voix légèrement enrouée, le démocrate de 79 ans s'est réjoui d'avoir eu deux bonnes nuits de sommeil d'affilée. «En fait, mon chien a même dû me réveiller ce matin», a-t-il souri.

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    Confiné depuis son test positif jeudi, il a affirmé espérer sortir de l'isolement pour retourner au travail «d'ici la fin de la semaine». Joe Biden avait continué à travailler, mais avait allégé son planning durant sa convalescence. Le président semble avoir eu des symptômes légers, et la Maison Blanche a tout fait pour rassurer sur son état de santé et sa capacité à gouverner, même confiné. Plus tôt, son médecin personnel avait déclaré qu'il ne présentait pratiquement plus de symptômes de la maladie, dans une lettre diffusée par la Maison Blanche. «Ses symptômes ont désormais pratiquement totalement disparu», avait écrit le Dr Kevin O'Connor.

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    Sécheresse : 90 départements placés en alerte

    Alors que l'Hexagone vient de traverser un important épisode caniculaire, la sécheresse s'accélère sur l'ensemble du territoire.

    États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

    Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

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    Qu'est-ce que le syndrome de Calimero ?

    PSYCHOLOGIE - Se plaindre est un réflexe légitime et humain, mais tout est question de proportion.

    Le Figaro

    Comment reconnaître une glace artisanale ?

    Si tout le monde (ou presque) raffole des glaces, encore faut-il savoir les choisir. Glaces industrielles ou artisanales ? Conseils du Meilleur Ouvrier de France glacier, David Wesmaël, pour apprendre à les reconnaître d'un coup d'œil.

    D'après une étude menée par Harris Interactive en juillet 2017, 80% des Français en consomment au moins une fois par an, et que 55% en dégustent chaque semaine durant la saison estivale. Mais parmi tous les glaciers que l'on rencontre durant l'été, comment reconnaître une véritable création artisanale d'une glace industrielle ? En pot, en cornet, en esquimaux, parfums laitiers ou sorbets fruités, David Wesmaël, Meilleur Ouvrier de France glacier et fondateur de la Glacerie Paris, nous livre ses conseils pour ne plus se tromper.

    L'appellation

    Nombreux sont les glaciers qui se revendiquent artisans. Pourtant, il ne suffit pas de s'en vanter pour l'être réellement. "Si le droit d'afficher la mention "artisan" dépend normalement d'un CAP glacier, nous apprend David Wesmaël, il n'est pas rare qu'une enseigne joue sur la dénomination légale pour vendre ses glaces." Car non seulement les glaces dites "artisanales" peuvent être fabriquées ailleurs et non sur place, mais elles peuvent aussi ne pas l'être du tout. "Aujourd'hui en France, près de 95% des glaces vendues à la boule dans les stations balnéaires pendant l'été sont des produits fabriqués à base de matières chimiques, ensuite vendus à des gros groupes industriels." Difficile alors de faire le bon choix... Mais pas impossible.

    À lire ensuite"Glaces et sorbets : comment les choisir et s'assurer qu'ils soient sains

    Pour s'assurer une fabrication artisanale locale, on peut d'ores et déjà se référer au label "Glace Artisanale de France" établi par la Confédération Nationale des Glaciers de France qui régit ce corps de métier. "Cette mention peut être une première garantie dans la mesure où elle recense les artisans qui fabriquent réellement leur glace sur place." À noter bien sûr que tous les artisans n'y sont pas affiliés et que son absence ne signifie pas pour autant que les glaces sont industrielles.

    L'aspect

    N'importe quelle vitrine peut révéler beaucoup en un coup d'œil rapide. Il suffit en premier lieu de faire attention à la gamme de parfums proposés. "De la même manière qu'une carte de restaurant composée de plusieurs pages laisse souvent perplexe, un trop grand nombre de saveurs peut faire douter de la qualité, explique David Wesmaël. Bien sûr, certains glaciers réputés maîtrisent simultanément la fabrication d'une centaine de parfums, mais c'est tout de même assez rare." Plus on a de références, plus la fabrication et l'organisation sont importantes, et le stock difficile à gérer sur le long terme. À l'inverse, une gamme assez réduite peut donc être un indice de fabrication locale par un artisan glacier.

    Quant à l'aspect de la glace, la couleur joue également un rôle important dans le choix. En effet, des couleurs trop flashy témoignent souvent de la présence de produits artificiels et de colorants en tout genre. On est alors loin d'un produit brut. "Par exemple, une glace pistache artisanale n'est pas naturellement verte fluo, elle possède une teinte plus claire, presque marron", poursuit le Meilleur Ouvrier de France glacier. Mais souvent, des fabricants ont recours à des bases aromatisantes chimiques pour obtenir un goût et une couleur très prononcés. "Si un artisan a bel et bien travaillé des produits nobles, il n'aura pas besoin d'intensifier les couleurs pour leur offrir une plus grande visibilité."

    La texture

    Pour ce qui est de la texture, tout va dépendre de la nature de la vitrine. "Si elle est réglée à la bonne température, la glace sera plus spatulable", observe David Wesmaël, comprendre plus molle. D'autant plus qu'on la travaille en la foisonnant, c'est-à-dire en insufflant de l'air à l'aide de turbines spécifiques. "Pour une glace artisanale, on va être entre 20% et 35% de foisonnement. Or, les groupes industriels ne sont pas soumis à ces normes et peuvent donc incorporer le taux d'air qu'ils souhaitent. Parfois même entre 50% et 80%." Et contrairement à une turbine artisanale, une glace composée d'un niveau d'air trop élevé diminuera l'intensité du goût ainsi que la texture.

    Le goût

    Vient ensuite le moment fatidique de la dégustation. "La texture doit être onctueuse avec une puissance gustative dès la première cuillère, mais de manière très naturelle", décrit David Wesmaël. Le goût doit se rapprocher le plus possible du produit dont il est issu, sans être excessif, ou au contraire trop dilué. Si dès la première bouchée on est incapable d'identifier la saveur, il y a un problème. "Mais pour cela, encore faut-il avoir le goût naturel de la pistache ou de la gousse de vanille en tête, regrette le spécialiste. Les produits aromatisants artificiels ont tellement envahi notre alimentations du quotidien que les palais de certains s'y sont habitués."

    Enfin, une saveur naturelle doit également durer en bouche, et ne pas révéler de plus en plus de notes sucrées." Cette transition est souvent le signe de défauts aromatiques chimiques qui reprennent le dessus une fois ingérés." Pareil pour le sorbet, si le goût du fruit se perd au cours de la dégustation, vous connaissez le refrain. "D'ailleurs, un artisan n'aura pas peur de vous faire goûter ses produits au moment de choisir", conclut David Wesmaël. N'hésitez pas à demander conseil en fonction de vos goûts, ce dernier saura vous aiguiller. Mais s'il est obligé de regarder l'étiquette pour se souvenir des parfums, mieux vaut passer son chemin !

    Le Figaro

    Covid-19 : que sont devenus les soignants suspendus ?

    Marie-Liévine Michalik

    TÉMOIGNAGES - Faute d'être vaccinés, entre 3000 et 15.000 soignants ont dû refaire leur vie au-delà des portes de l'hôpital. La HAS s'est opposée à leur réinsertion.

    «Les données ne sont pas de nature à remettre en cause l'obligation vaccinale des personnels des secteurs sanitaire et médico-social.» Pour Hortense, sage-femme, le communiqué de la Haute autorité de Santé du 22 juillet dernier est tombé comme un couperet. «C'était le coup final, témoigne la Parisienne de 27 ans pour Le Figaro. J'y croyais encore un peu, je voulais qu'on nous reconnaisse, mais non. On continue de nous juger fautifs de ne pas être vaccinés.»

    À lire aussiUne réintégration des soignants non vaccinés permettrait-elle d'endiguer la crise des urgences ?

    Comme Hortense, ils étaient 15.000 soignants en octobre 2021 à être mis au ban de l'hôpital ou des structures de soin, faute d'avoir reçu une injection. Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), ils ne seraient plus que 3600, sans toutefois compter les libéraux et le médico-social. Infirmiers, sages-femmes, médecins, aides-soignants, éducateurs spécialisés, kinés, psychologues, dentistes, pharmaciens... Tous aimaient leur métier mais, non vaccinés, ont dû y renoncer.

    Un douloureux au-revoir

    «En termes d'émotions, on passe par les couleurs de l'arc-en-ciel, se rappelle Karine, orthophoniste en pédopsychiatrie en Seine-et-Marne. Au début, je n'y croyais pas. Puis on est passé par des phases de déni, de colère mais jamais d'acceptation.» Pour cette quinquagénaire, il y avait autour de la campagne de vaccination «trop de précipitation, trop de non-dits, d'incohérences, de mensonges». Alors depuis un an, la mère de deux grands enfants vit sur ses économies et le salaire de son mari. Elle a réduit ses dépenses, ses vacances, son train de vie : «Heureusement que j'avais pas mal de côté après mes nombreuses années d'exercice en libéral, où quand on travaille beaucoup, on gagne bien sa vie.»

    Karine n'avait pas imaginé changer de métier avant qu'elle soit contrainte de raccrocher la blouse : «Ça me passionnait, j'adorais voir l'évolution des enfants, comment le groupe pouvait leur faire du bien et les aider à grandir.» Pour Éric aussi, ne plus remettre l'habit blanc, qui était pour lui comme une seconde peau, a été «un crève-cœur». Le chirurgien spécialisé dans l'obésité à Boulogne-sur-Mer a «donné 25 ans au service public». Quand il voit la crise que traverse l'hôpital, il se dit qu'il aurait pu «décupler ses forces» et «être utile».

    Les soignants suspendus se retrouvent amputés de ce sentiment d'utilité. «Je servais à quelque chose, puis d'un coup plus à rien, regrette Victor, aide-soignant en chirurgie ambulatoire à Fontainebleau. J'adore mon métier, je ne peux pas m'en passer.» Après avoir attrapé le Covid pour la deuxième fois, l'homme de 54 ans a tout fait pour réintégrer son service. «Au début ils ne voulaient pas puis j'ai réussi à retravailler quatre mois», le temps d'un passe sanitaire obtenu après une contamination. De nouveau suspendu, Victor ne sait plus quoi faire : «Je me laisse encore deux semaines et après je passe à autre chose, je postule dans la sécurité des lieux culturels ou à La Poste.»

    « Je servais à quelque chose, puis d'un coup plus à rien. J'adore mon métier, je ne peux pas m'en passer. »

    Tourner une page fondatrice de son histoire n'est évident pour personne. «J'ai eu quelques passages à vide, se souvient Hortense, pour qui la vie professionnelle est très importante. On pleure beaucoup, on se demande ce qu'on va devenir, à quoi on sert.»

    Savoir rebondir

    Karine s'est posé la question maintes fois : «Puis on se dit qu'il y a des épreuves dans la vie et qu'elles peuvent être une chance.» Alors, l'orthophoniste s'est passionnée pour les contes pour enfants. Déjà sensibilisée à la lecture par son métier, elle a décidé d'approfondir ses connaissances pour mettre ensuite les histoires en musique et aider les enfants en difficulté. En attendant de pouvoir en vivre, elle prévoit de chercher un emploi dit alimentaire. «Je suis prête à aller ranger des légumes dans les rayons et à côté je ferais un métier qui me passionne et me fait vibrer.» Elle n'est pas la seule à chercher à rebondir. Éric se forme, lui, pour devenir nutritionniste. Véronique, médecin généraliste, exerce, elle, dans une ONG basée en Suisse lui permettant de donner des consultations en vidéo et de donner, ainsi «plus de place à l'humain, au soin, à l'écoute, aux conseils et à la prévention».

    Pour d'autres, la situation est plus compliquée. Pauline* est infirmière près de Strasbourg. Encore apeurée par le rejet de ses collègues, elle préfère changer de nom et ne pas donner trop d'informations sur sa localisation. Après avoir vécu «une année très difficile psychologiquement», elle a été contrainte de vendre son appartement. Avec de faibles économies, elle n'a pas réussi à tenir plus d'un an. «Quand on est suspendu, on n'a pas le droit ni au chômage ni aux aides de l'État.» Certains de ses collèges ont travaillé chez Amazon, sur les marchés et dans des friperies afin de nourrir leur famille.

    «D'autres ont du abandonner leurs convictions, sous contrainte financière», poursuit Pauline, même s'il est difficile de les chiffrer. Par ailleurs, les soignants interviewés par Le Figaro ont tous assuré qu'ils connaissaient, de près ou de loin, des médecins qui useraient d'un faux passe sanitaire pour continuer à exercer. Interrogée par le Figaro, la Direction générale de la Santé n'a pas donné suite à notre demande. En janvier dernier, Olivier Véran avait déclaré «renforcer les mesures qui permettent de lutter contre les fraudes», ces dernières étant punies de 135 euros d'amende avec une majoration à 1500 euros en cas de récidive dans les 15 jours. Quant au médecin ayant fourni un faux passe, il risque une interdiction d'exercer, une lourde amende et une peine de prison avec sursis.

    Si tous les «suspendus», interrogés par le Figaro, se sont sentis humiliés, méprisés et mis au ban de la société, la plupart n'ont pas perdu le goût de la médecine. «Je veux croire que c'est encore possible de travailler dans un hôpital public», insiste Hortense. Véronique, elle, a retrouvé «le plaisir de soigner», «de voir la personne globalement et pas qu'un petit bout de son corps». Passionnée, «personne ne pourra lui enlever sa capacité à soigner».

    Un restaurant parisien visé par une enquête pour avoir refoulé des personnes noires

    Trois jeunes femmes se sont vues interdire l'entrée par le vigile du restaurant chic. La scène a été filmée et postée sur TikTok.

    Aux Sables-d’Olonne, la bataille des nuisances sonores

    REPORTAGE - Avec de nouveaux habitants depuis le Covid, la tolérance au bruit est devenue minimale. Les commerçants défendent leurs animations.

    En 2021, les policiers n'ont jamais autant dégainé leur pistolet électrique

    INFOGRAPHIES - Le rapport annuel de l'IGPN, la «police des polices», atteste que cette arme a été utilisée à 2699 reprises en opération. Soit environ deux fois plus qu'en 2017.

    Le Figaro

    En photo, l'étreinte affectueuse de Violet Affleck à sa nouvelle belle-mère, Jennifer Lopez, à Paris

    La chanteuse et sa belle-fille de 16 ans ont été immortalisées en pleine démonstration d'affection, le dimanche 24 juillet.

    Elle n'était pas présente au mariage de son père, Ben Affleck, avec Jennifer Lopez, le samedi 16 juillet à Las Vegas. Mais Violet, 16 ans et fille de l'acteur, a pourtant rejoint le couple à Paris, lors de sa lune de miel. Sur une photo Instagram publiée par le magazine Hello !, l'adolescente enlace sa nouvelle belle-mère, le dimanche 24 juillet, jour de son 53e anniversaire. Vêtue d'une robe à carreaux et le sourire aux lèvres, Violet étreint la chanteuse, qui apparaît de dos, dans une robe de la marque Reformation.

    En vidéo, les préparatif du mariage de Jennifer Lopez et Ben Affleck

    Entre dîner au restaurant Loulou, virée shopping au magasin Dior et balade dans le jardin des Tuileries, l'interprète de On the Floor a passé une journée digne d'Emily in Paris . Avec pour point d'orgue un énorme hug de la part de la fille aînée du réalisateur de 49 ans, démentant les rumeurs sur une possible mésentente entre belle-mère et belle-fille.

    À lire aussiCroisière et balade le long des berges : en photos, la lune de miel de Jennifer Lopez et Ben Affleck à Paris

    Retournement de situation

    Le lundi 18 juillet, une source anonyme déclarait à Page Sixau sujet des noces de Ben Affleck et Jennifer Lopez : «Violet est restée à la maison parce qu'elle est extrêmement loyale envers sa mère (Jennifer Garner,NDLR).»

    À en juger par les nombreux souvenirs qu'ils sont en train de se créer dans la capitale française, en compagnie également de Seraphina Affleck, 13 ans, et Emme Muniz, 14 ans, l'un des enfants de Jennifer Lopez, le clan semble bel et bien soudé. Samuel Affleck, 10 ans, et Maximilan Muniz, 14 ans, n'ont, pour leur part, pas fait le déplacement jusqu'à Paris. Mais les rejoindront peut-être plus tard, aux Etats-Unis.

    Jennifer Lopez avec Ben Affleck réunis dans le clip "Jenny from the Block"

    On connaît désormais le prénom de la fille de Pippa Middleton

    Il y a trois semaines, la sœur de Kate Middleton et son époux James Matthews ont accueilli une petite fille. Le prénom de leur troisième enfant a depuis été révélé par le Daily Mail.

    «Il m'a dit "enlève ton soutien-gorge"» : ce jour où Kate Moss, 14 ans, s'est enfuie d'un faux shooting

    Dans l'émission Desert Island Discs, diffusée sur la BBC, le top-modèle s'est livré avec franchise sur son parcours et sur l'exploitation des adolescentes dans le mannequinat.

    Romeo, le fils de Victoria Beckham, recadre sa mère après une blague suggestive sur Instagram

    L'ex-Spice Girl a publié une vidéo, vendredi 22 juillet, sur laquelle on aperçoit son mari, David Beckham, se livrer à quelques mouvements de danse.

    L'Humanité

    Étape 18. Vingegaard résiste... et achève Pogacar

    Actu

    Entre Lourdes et Hautacam (143,2 km), victoire au sommet et en solitaire du maillot jaune danois, Jonas Vingegaard (Jumbo). Tadej Pogacar a tout tenté, mais il concède plus d’une minute dans la dernière ascension. 

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Hautacam (Hautes-Pyrénées), envoyé spécial.

    « L’impossible, nous ne l’atteignons pas, mais il nous sert de lanterne. » À la manière de René Char, le chronicœur scruta les cimes pyrénéennes en se rappelant que l’art toujours expérimental du Tour restait une étrangeté. L’ultime étape en haute montagne se profilait, entre Lourdes et Hautacam, et nous espérions que le « cyclisme total » de cette édition nous absorbe dans sa tautologie panoptique des valeurs du sol et de l’enracinement.

    Trois monstrueuses ascensions étaient programmées, sur parcours très bref (143,2 km) en forme de quasi-boucle. D’abord l’Aubisque (1 709 m), l’un des grands classiques. Puis, le col de Spandelles, inédit. Et enfin Hautacam, niché à 1 520 mètres d’altitude.

    L’objectif stratégique des Jumbo

    En quittant Lourdes, à quelques encablures de la Grotte des apparitions, nous eûmes une pensée émue pour Gino « le Pieux » Bartali, vainqueur ici même, en 1948, pour la première venue de la Grande Boucle dans le troisième site mondial du pèlerinage de l’Église catholique. Les 140 rescapés portaient bien leur nom et, dès le kilomètre 0, pétri d’une foi énorme trempée dans l’eau bénite, le diable Wout Van Aert secoua le peloton et contraignit toute la troupe à un effort miraculeux pour constituer la « bonne échappée ».

    L’objectif stratégique des Jumbo constituait à placer des équipiers de Jonas Vingegaard en tête, afin de l’épauler quand la course prendrait de la hauteur. Éparpillés la veille vers Peyragudes, les lieutenants du maillot jaune l’avaient laissé seul assumer son statut. Pogacar avait reconnu la solidité du Danois : « Il a montré qu’il était très fort et qu’il ne va pas craquer facilement… »

    L’une des étapes reines de l’édition

    Nous en étions là, au cœur d’une après-midi torride, et nos héros de juillet aussi colorés que des icônes façon street art en finissaient avec les plaines dévalées à une vitesse folle, avant d’attaquer les trois monstres, dont l’enchaînement brutal s’annonçait dantesque. En vérité, nous tutoyâmes l’une des étapes reines de l’édition. Les deux Seigneurs s’étriperaient-ils, condamnant leurs disciples à un rôle de simples suiveurs ? Il fallut attendre plus d’une heure pour que trente-quatre fuyards parviennent, enfin, à s’isoler (parmi lesquels deux Jumbo, Van Aert et Benoot, avec Uran, Martinez, Cosnefroy, Sénéchal, Pinot, Lutsenko, etc.). Mais les bougres se trouvaient si près des terrifiantes pentes, et avec si peu d’avance, qu’on ne donna pas cher de leur sort.

    Tour de France 2022 Une seule adresse pour suivre cette 109e édition !

    Preuve, certains portèrent vite leurs croix, lorsque le long monologue avec les escalades débuta dans les lacets mythiques de l’Aubisque (HC, 16,4 km à 7,1 %). Arrimés aux forces telluriques d’une montagne elle aussi sacrée pour tous cyclistes aspirant à la célébration légendaire, nous guettâmes si un éventuel roman chevaleresque se mettait en place par ses noblesses fantasmées.

    Un sentier irrégulier, sauvage

    Gérant l’action de souffrance et d’endurance, le peloton en sévère rétractation, mené par les Jumbo et les UAE, laissa filer les éclaireurs, et même un groupe de contre-attaquants. L’irrémédiable écrémage prit forme par l’arrière. Les positions se figèrent par une sorte d’escamotage de l’Aubisque, puis nous découvrîmes le col de Spandelles (1 re cat., 10,3 km à 8,3 %), le petit dernier de la bande des pics pyrénéens.

    Cette ancienne route communale, récemment requalifiée, demeure un sentier irrégulier, sauvage et étroit, niché dans un décor magistral, avec des passages raides et d’autres moins ardus. Comme la veille, Brandon McNulty imprima un train d’enfer pour Pogacar. Et à six kilomètres du sommet, soit 39 avant l’arrivée, le Slovène plaça une première banderille en férocité, emmenant dans sa roue Vingegaard, flanqué de Sepp Kuss. Puis une deuxième, une troisième, une quatrième, une cinquième. Nous y vîmes l’énergie de l’espoir, de l’orgueil. Du combat absolu, à la vie à la mort. Exit Quintana, Bardet, Gaudu… et tous les autres.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Dans la descente, Pogacar prit tous les risques et harcela son adversaire. Vingegaard manqua de peu la culbute, mais ce fut le Slovène qui glissa et se retrouva dans le bas-côté – sans trop de dommages, quoique tout râpé à la cuisse. En trompe-la-mort, nous vécûmes l’un de ces moments de tension extrême qui coupa le souffle.

    La sidération de l’exploit

    Dans Hautacam, Vingegaard retrouva l’aide précieuse de Kuss. Dès lors, nous sentîmes Pogacar sur la réserve. À l’avant, après avoir largué Pinot, Van Aert et Martinez s’étripèrent. En vain. Le mano a mano reconstitué avala les derniers échappés dans l’ultime ascension de ce Tour, sauf le maillot vert, qui prit le relais de Kuss – stratégie parfaite des Jumbo. Plus loin, Geraint Thomas préservait sa troisième place au général, et David Gaudu sauvait les meubles en distançant Naïro Quintana.

    Il était 17 h 26 à l’horloge de l’Histoire, à 4,3 kilomètres du but, quand le Tour bascula définitivement. Van Aert remit le turbo, Pogacar fut décramponné… et le maillot jaune s’envola vers sa deuxième victoire d’étape, en solitaire, assommant définitivement le Slovène. Le spectacle bascula dans le grandiose. Pogacar concéda près d’une minute et en franchissant la ligne un bloc de marbre alourdissait son visage en dedans.

    Rendons-lui grâce : « à l’ancienne », le double vainqueur avait martelé la course chaque jour, jusqu’à ce qu’elle soit saturée de symboles anarchiques. Mais, tout là-haut, ce que nous aperçûmes dans les yeux de Vingegaard avait une valeur peut-être supérieure. La sidération de l’exploit s’installait dans la vie du Danois… En écrivant ces mots gorgés d’émotion, le chronicœur lâcha un léger sanglot. C’en était fini des histoires fabulées, des enluminures et des heures d’anthologie.

    Classement de l'étape

    1. J. Vingegaard (DEN/JUM) 3 h 59’50’’ (moyenne : 35,9 km/h)
    2. T. Pogacar (SLO/UAE) à 1’04’’
    3. W. Van Aert (BEL/JUM) à 2’10’’

    Classement général

    1. J. Vingegaard 71 h 53’34’’
    2. T. Pogacar à 3’26’’
    3. G. Thomas (GBR/INE) à 8’00’’

    Maillot vert : W. Van Aert, 451 points

    Maillot à pois : J. Vingegaard

    Maillot blanc : T. Pogacar

    • Vendredi (19e étape) Castelnau-Magnoac - Cahors (188,5 km)
    • Samedi (20e étape) Lacapelle-Marival – Rocamadour (contre-la-montre individuel, 40,7 km)
    • Dimanche (21e étape) Paris la Défense Arena – Paris Champs-Élysées (115,6 km)

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    Tour de France 2022cyclisme
    Le Figaro

    Après deux semaines d'incendies, les paysages dévastés de la France

    Gwenaëlle Fliti

    Scènes apocalyptiques après les incendies

    EN IMAGES - En l'espace de deux semaines, de vastes feux ont ravagé la nature, notamment en Bretagne et en Gironde. Les flammes éteintes, l'étendue de la dévastation est saisissante.

    Un arrière-goût de fin du monde. Après que plusieurs dizaines de milliers d'hectares de forêts et de landes ont brûlé dans l'Ouest de la France au mois de juillet, les conséquences apparaissent au grand jour : nature ravagée, animaux tués, populations marquées, commerces perdus...

    En l'espace de deux semaines, plusieurs feux se sont déclarés, notamment en Bretagne et en Gironde. Désormais maîtrisées dans ces zones, les flammes laissent place à un paysage gris et désertique.

    Il aura nécessité quatorze jours de lutte acharnée aux pompiers déployés par centaines, et l'aide de Canadairs, pour parvenir à fixer les brasiers. L'heure est au premier bilan, celui d'un panorama post-apocalyptique. Dans les zones touchées par ces vastes feux, notamment en Gironde ou en Bretagne, les habitants découvrent, méconnaissables, les paysages transformés.

    Les feux de forêt qui ont fait rage ces dernières semaines en Europe, notamment dans l'ouest du continent frappé par des vagues de chaleur, ont déjà touché plus de surface que pendant toute l'année 2021, selon le service de surveillance spécialisé européen, cité par l'AFP.

    En images : les instants de vie captés par un photographe sur les routes du Tour de France

    Le photographe Jérémy Lempin a suivi de bout en bout l'édition 2022, tournant son objectif vers le public et les à-côtés de la mythique course cycliste. Il raconte ses plus belles et surprenantes rencontres.

    Visualiser le diaporama
    L'Humanité

    Étape 17. Pogacar le Pyrénéen, Vingegaard le patron

    Actu

    Entre Saint-Gaudens et Peyragudes (129,7 km), victoire au sommet du Slovène. Le Danois, toujours maillot jaune, n’a jamais été mis en difficulté. 

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Saint-Gaudens (Hautes-Pyrénées), envoyé spécial .

    Réintroduit dans un univers assez grandiose de stress et d’intensité propre à ce « cyclisme total » s’affranchissant de tous les codes, le Tour en son suspense retrouvé nous accorde du conte que le récit tente de tisser, avec son pouls particulier, ses personnages marqués, ses rebondissements et ses songes mythifiés en cours de validation. Une sorte de roman que chacun se forge dans un à-venir accessible à ses pensées. La suite de la traversée des Pyrénées transportèrent nos Forçats dans un espace-temps souverain, avançant muets à mesure qu’ils cheminaient vers les crêtes ourlées de teintes roses. Sous un ciel bas ensuqué de lourdeurs post-caniculaires, de maudits présages s’amoncelaient dans cette haute montagne ensauvagée, entre Saint-Gaudens et Peyragudes, sur un profil d’une extrême brièveté (129,7 km) qui annonçait du rythme comme un fil tendu.

    Baston pour constituer l’échappée

    Nos pantins magnifiques s’agitèrent donc à l’horizon d’un monde incertain où roulaient des idées noires, avec au menu l’un des programmes les plus terrifiants que nous puissions imaginer. Après une cinquantaine de kilomètres de plaine, durant lesquels une baston fit rage pour constituer l’échappée, les ascensions et les descentes s’enchaînèrent sans répit : Aspin (1re cat., 12 km à 6,5 %), la Hourquette d’Ancizan (2e cat., 8,2 km à 5,1 %), le col de Val-Louron-Azet (1re cat., 10,7 km à 6,8 %), propice aux attaques sur une pente rugueuse. Et enfin l’ascension finale, à Peyragudes (1re cat., 8 km à 7,8%), sachant que cette escalade effrayante se concluait, à 1580 mètres, par une rampe encore plus sévère (16 %), là où Romain Bardet se montra le plus fort, en 2017.

    Nous pensâmes à Tadej Pogacar, qui s’épuise jour après jour à harceler Jonas Vingegaard, d’autant que sa troupe UAE se trouvait encore plus diminuée. Après la perte de Marc Soler la veille (hors délais), ce fut au tour de Rafal Majka, précieux lieutenant dans les cols, d’abandonner ce mercredi, victime d’une blessure musculaire. Conclusion : le Slovène, dauphin du maillot jaune danois, ne comptait plus que trois coéquipiers, dont un seul grimpeur, Brandon McNulty. Nous nous dîmes que gagner le Tour « tout seul » était toujours possible, du déjà-vu… mais pas aux époques du vélo « moderne ». Pogacar promettait toutefois d’ « y retourner », à la filoche. Et quand un journaliste lui demanda, mardi soir, s’il pensait que Vingegaard souffrait suite à ses coups de boutoir répétés, le double vainqueur prit quelques secondes avant de répondre : « Ouais… Peut-être. » Le leader répondait pour sa part : « Ma forme ? Je n’ai pas l’impression de régresser. »

    Le peloton mena petit train

    Avec ce parcours au format atypique, qui avait surtout valeur de cadeau empoisonné, nous eûmes à peine le loisir de nous alanguir que, déjà, le phrasé des escaladeurs se raffermit dès Aspin. Tandis que le chronicœur eut une pensée pour Eugène Christophe, la confiance des uns et les peurs des autres s’effrangèrent en déraison. Quelque chose dans l’air nous fit ressentir comme une pesanteur alarmante. Comme prévu, à mi-pente, Pogacar se retrouva isolé, seul McNulty l’accompagnait. Par contraste, quatre équipiers entouraient le maillot jaune, dont Van Aert, protecteur en chef. Jusqu’où tiendrait le déséquilibre ? À l’avant, Pinot et Lutsenko s’isolèrent, Bardet-le-revanchard rejoignit un groupe de contre-attaquants (parmi lesquels Simmons, Theuns, Uran, Geschke, Ciccone, Van Baarle). Le peloton mena petit train. À l’amorce de la Hourquette, l’un des équipiers de Pogacar revint de nulle part, Mikkel Bjerg, et imprima soudain un tempo si soutenu qu’il donna l’impression d’entamer un raid éperdu, à la limite de l’acceptable.

    Festin monumental. Les derniers échappés furent avalés façon cannibalisme.

    Début de grandes manœuvres ? Confirmation, à l’assaut du col de Val-Louron-Azet. Le même Bjerg se crama jambes et poumons, puis McNulty prit le relais et déroula à son tour comme un mort de faim. Van Aert explosa. Et tout se disloqua sous le joug des deux UAE. Exit Yates, Gaudu, Quintana, Meintjes, Pidcock, Lutsenko... puis Thomas et Kuss, qui laissa Vingegaard à son sort. Festin monumental. D’autant que les derniers échappés furent avalés façon cannibalisme.

    Les entrailles d’une œuvre incomplète

    Désormais, par conviction anticonformiste, chacun crut fort aisément ce qu’il craignait et ce qu’il désirait. Dans la montée finale du col de Val-Louron-Azet, McNulty, héroïque, acheva son travail de sape. À un détail près : la flamme rouge était déjà dépassée depuis longtemps. À aucun moment Pogacar ne tenta quoi que ce soit pour agresser Vingegaard, plus souverain que jamais. Il n’y eut pas de mano a mano magistral, juste un sprint de duettiste, entre cadors, accouché dans la sauvagerie de l’effort terminal. Le pyrénéiste le plus véloce fut le Slovène Tadej Pogacar, vainqueur de sa troisième étape. Nous eûmes néanmoins la conviction qu’il apposait un geste mineur en libérant les entrailles d’une œuvre incomplète. Le Danois, lui, en inventant la métronomie d’altitude en sérénité et en maîtrise, venait de délocaliser les lieux des preuves légendaires, chassant les subalternes. Thomas céda 1’ 44’’, Bardet 2’ 07’’ et Gaudu 3’ 27’’.

    Sur la ligne, le chronicœur contempla ces deux étranges seigneurs, asphyxiés par l’effort. Il fallut convenir que le Tour, lorsqu’il visite ces montagnes cruels telles des fils putatifs, continuait de nous troubler parce qu’il nous parle d’un pays proche et d’un monde lointain peuplé d’hommes capables de l’honorer. Depuis le Granon, les 2’ 22’’ d’écart entre les deux Géants demeurent figées. Tout s’achèvera, peut-être, en récits de colporteurs, en contes miraculaires.

    Classement de l'étape

    1. T. Pogacar (SLO/UAE), 3h25’51’’
    2. J. Vingegaard (DEN/JUM), à 0’0’’
    3. B. McNulty (USA/UAE), à 32’’

    Classement général

    1. J. Vingegaard (DEN/Jumbo), 67h53’54’’
    2. T. Pogacar (SLO/UAE), à 2’18’’
    3. G. Thomas (GBR/INE), à 4’56’’

    Maillot vert (points). W. Van Aert (BEL/JUM) 416 points

    Maillot à pois (grimpeur). S. Geschke (GER/COF)

    Maillot blanc (meilleur jeune). T. Pogacar (SLO/UAE)

    Tour de France 2022cyclismeTour de France
    Le Figaro

    «Nous voulons qu'ils reviennent» : en vidéo, des Ukrainiennes lancent un appel poignant pour leurs proches disparus

    Sans nouvelles de leurs fils ou époux, elles se sont mobilisées dans une vidéo diffusée lors du sommet des Premières dames et messieurs de Kiev, le 23 juillet.

    C'est une mère qui a perdu un fils, une jeune fille qui n'a pas eu de nouvelles de son petit ami depuis le mois de février et le début de la guerre en Ukraine, une autre qui ne sait pas où est son père. Des femmes de tous âges qui se mobilisent au nom de la vérité.

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    Face caméra, ces Ukrainiennes témoignent de leur douleur, parfois dans les larmes, parfois posément, mais dans une même détresse : «Mon fils est ma fierté» déclare cette mère dans un sanglot. Une autre souligne la bravoure de l'être aimé dont le devoir était de protéger le pays. Elles n'ont aucune information ni sur la localisation de leurs proches détenus, ni sur les conditions de captivité.

    Face à ces sentiments d'impuissance et de souffrance, ces Ukrainiennes ont lancé un appel à la communauté internationale en demandant d'accélérer le retour des héros captifs de la défense de Marioupol. Un message, inscrit dans la vidéo, rappelle que cela fait plus de 60 jours que ceux-ci sont en captivité.

    C'est l'Association des familles des défenseurs d'Azovstal qui a lancé cet appel. Le clip a été diffusé lors du second sommet des Premières Dames et Messieurs qui se déroulait à Kiev ce samedi 23 juillet, organisé par Olena Zelenska, épouse du président ukrainien. Un évènement auquel a notamment participé Brigitte Macron, via une intervention en vidéo.

    Un couple ukrainien se marie sur la ligne de défense à Kiev

    Exit le tabou des règles, vive les règles !

    Ça devait arriver. Puisque la moitié de l’humanité est concernée par les «joies» du cycle féminin, la pub n’y va plus par quatre chemins. Sans tabous ni complexes, marques, blogs, livres… trouvent enfin les mots pour le dire. On passe au rouge !

    ETRE, l'école gratuite et ouverte à tous qui forme aux métiers de la transition écologique

    Près de Toulouse, l'École de la transition écologique (ETRE) propose à des jeunes déscolarisés ou déjà diplômés des formations gratuites aux métiers de la transition écologique. Un lieu où le travail manuel compose avec l'éveil des consciences. Reportage.

    Le Figaro

    Comment les géants de la consommation jonglent avec l’inflation

    Olivia Détroyat

    DÉCRYPTAGE - Ils ne répercutent pas toutes les hausses de coût pour préserver les volumes. Leur chiffre d’affaires augmente.

    «La sensibilité des clients au prix a été moins forte qu’attendu.» Selon John Murphy, directeur financier de Coca-Cola, les consommateurs ne sont pas encore prêts à sacrifier leurs marques favorites. Et ce malgré l’inflation galopante en Europe et aux États-Unis, qui oscille selon les pays entre 5 et 10 %.

    À l’instar du roi des sodas, des géants de la grande consommation ont fait état ce mardi de chiffre d’affaires en forte progression, soutenus par les hausses tarifaires passées ces derniers mois pour tenir compte de l’inflation des coûts (énergie, emballages, matières premières agricoles et industrielles…). D’Unilever (+8,1 % du chiffre d’affaires organique) à Coca-Cola (+17 %), en passant par Lindt (+12,3 %) et Kimberly-Clarke (+10 %), tous ont souligné une demande «intacte» ou «soutenue» pour leurs marques et une baisse limitée des volumes vendus en grande surface.

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    Chez Coca-Cola, qui bénéficie en plus de l’effet de la réouverture des restaurants et bars, le nombre de canettes et bouteilles vendues est en hausse de 8 %. Alors que les pressions sur le pouvoir d’achat s’accroissent, «la plupart des consommateurs choisissent de maintenir les besoins vitaux du quotidien», analyse Nicola Morgan-Brownsell, gérant de fonds chez Legal & General IM.

    Marges en baisse

    Un constat confirmé par Walmart. Touché par la baisse des achats non essentiels, le distributeur américain a expliqué lundi soir que ses clients arbitraient en faveur de l’alimentation et de l’essence, sacrifiant l’habillement, la décoration et le high-tech. Cette résistance devrait durer: Coca-Cola, Unilever, Kimberly-Clark et Lindt ont relevé de 2 à 5 points leurs prévisions de croissance du chiffre d’affaires pour 2022.

    Nous faisons attention à ne pas pousser les étiquettes à un stade qui mettrait en danger la santé de nos activités

    Alors que les industriels anticipent une poursuite de l’envolée de ses coûts au second semestre, «l’équation, délicate, d’augmentation des prix reste la bonne, même si nous assumons que cela pèsera sur nos volumes, détaille Graeme Pitkethly, directeur financier d’Unilever. Nous faisons attention à ne pas pousser les étiquettes à un stade qui mettrait en danger la santé de nos activités, mais nous regardons pays par pays, catégorie par catégorie et marque par marque où l’on peut poursuivre ces hausses de prix.»

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    Le groupe s’attend à une nouvelle hausse de ses coûts de production de 2,6 milliards d’euros au second semestre, après 2 milliards au premier. Grâce à ses marques phare (Dove, Magnum, Omo…) auxquelles les clients sont fidèles, il arrive à amortir 70 à 75 % de cette hausse facture par la revalorisation de ses tarifs. Même si le groupe a lancé dans un plan d’économies de coûts, cela restera insuffisant pour amortir le choc. Après une baisse comprise entre 0 et 5 % de leur résultat opérationnel au premier semestre (Coca-Cola a même enregistré une baisse de 22 % au second trimestre), ces industriels s’attendent à voir la hausse de leurs coûts se poursuivre.

    «Le pic inflationniste devrait être atteint au second semestre», espère-t-on chez Unilever. De quoi s’attendre à rester dans la fourchette basse de sa prévision de marge opérationnelle de 16 à 17 %. Seul Lindt semble échapper à l’impact de la tempête inflationniste sur sa rentabilité. Positionné sur des marques haut de gamme, le chocolatier suisse profite d’une capacité presque intacte à passer des hausses de prix. Pour la fin de l’année, il prévoit d’augmenter sa marge opérationnelle de 14,1 à 15 %, son plus haut niveau historique.

    «J'écarte les offres d'emploi où il n'y a pas de télétravail» : ces jeunes qui privilégient une nouvelle organisation

    ENQUÊTE - 71% des jeunes estiment qu'ils pourraient quitter leur job si leur employeur leur demandait de revenir à 100% en présentiel, indique une récente étude de l'Adp Research Institute. Une nouvelle vision du monde du travail qui ne fait pas l'unanimité.

    L’obésité, futur eldorado de la pharmacie

    Ce marché pourrait passer les 50 milliards de dollars de revenus en 2030.

    Amazon Prime: les prix vont augmenter dans cinq pays d'Europe, dont la France

    En France, l'offre Prime passera à 6,99 euros par mois et à 69,90 euros par an. Une première depuis 2008.

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    L'Humanité

    Étape 16. Mystique des premiers cols pyrénéens

    Actu

    Entre Carcassonne et Foix (178,5 km), victoire sous la fournaise du Québécois Hugo Houle (ISR). Pogacar a attaqué Vingegaard, en vain. Bardet a craqué.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Foix (Ariège), envoyé spécial.

    Le chronicœur sait depuis toujours que le Tour reste une sorte de mystique monothéiste presque déifiée, sinon religieuse par ses pratiques et ses disciples. Dans cette guerre de « mainmise » que se livrent Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, sorte de « Münzer contre Luther » revisité dans le seul but de poser une main souveraine et durable, l’art du récit effeuillé prit une nouvelle saveur avec l’entrée dans les Pyrénées, théâtre annuel de tous les horizons imaginables.

    Entre Carcassonne et Foix, de nouveau sous la fournaise, après deux petites côtes dans la première heure propices aux baroudeurs, le parcours se fortifia à partir de la vallée de Vicdessos surplombée par le dôme du Montcalm, le premier « 3 000 mètres » de la chaîne en partant de la Méditerranée. Une topographie sublime et plutôt imaginative qui offrait, en ce premier des trois jours à tournicoter chez la déesse Pyrène, un temple du feu rehaussé d’une vague caniculaire.

    Une fenêtre entrouverte sur les Pyrénées

    Dès le départ des 148 rescapés, un énorme groupe se constitua avant d’éclater en plusieurs morceaux, desquels un éclaireur français parvint à s’extraire, Alexis Gougeard. Nous comprîmes l’entreprise suicidaire, même si, à l’arrière, le peloton des favoris ne se mêla pas de cette bagarre secondaire. Confirmation par les faits. À 124 kilomètres du but, le rouleur tricolore leva le pied et se laissa reprendre par les 28 contre-attaquants (parmi lesquels Van Aert, Vlasov, Powless, Madouas, Teuns, Gallopin, Houle, Martinez, Woods, Geschke, Izagirre, Bouet, Gilbert…). Le groupe initialement en tête se reforma en totalité, comptant alors plus de 8 minutes d’avance. À cet instant, nous n’avions les regards tournés que vers l’éventuel début de bataille entre les cadors.

     Dans chaque bosse, j’attaquerai. Je vais tout donner. De près comme de loin, je vais tout essayer. Je ne veux avoir aucun regret. Tadej Pogacar

    Pensez donc, avec le franchissement de deux cols majeurs telle une fenêtre entrouverte sur les Pyrénées, nous nous installâmes dans le stress des questionnements mû d’un réveil d’expérience. Qu’en seraient-ils de nos rêves une fois confrontés à la réalité ? Le vertige de la nature particulière du spectacle qui se déroulait sous nos yeux, d’une candeur rafraîchissante, expliquait comme l’énoncé de toutes les vicissitudes de la psyché humaine.

    La veille, lors du repos à Carcassonne, Tadej Pogacar se montrait par exemple si revanchard en diable qu’il annonçait non une éventuelle tactique de course à venir, mais bel et bien la guerre totale : « Dans chaque bosse, j’attaquerai. Je vais tout donner. De près comme de loin, je vais tout essayer. Je ne veux avoir aucun regret. »

    Un long monologue avec la dureté

    Nous repensâmes à la formation du maillot jaune qui perdit, dimanche, Steven Kruijswijk (chute) et Primoz Roglic (blessé). Égalité parfaite entre les Jumbo et les UAE désormais, six de chaque côté. Ainsi voulions-nous tout savoir des uns et des autres, quand soudain, après une longue traversée sud-ouest vers l’Ariège, les pourcentages s’accentuèrent entre les mélèzes. Enfin débuta leur long monologue avec la dureté, par le port de Lers (1re cat., 9,3 km à 7 %).

    En retour de quoi, la nature environnante, les pentes et les cimes se déterminaient dans et par la reconnaissance de ce qui constituait le Tour cette année : un lieu métaphysique. Et une petite réconciliation avec l’esprit. Le temps d’un égarement, et nous nous prîmes à espérer que les manières désinhibées de Pogacar, et de Vingegaard, dans une moindre mesure, permettraient aux foules, comme dans le Granon, de se réincarner dans la figure du Forçat, plus humain que robot, souffrant et courageux, redonnant parfois du sacré au sacré et propageant une utopie populaire d’anticonformisme.

    Élégiaque partie de manivelle

    Dans le port de Lers, l’apoplexie survint. Premier écrémage partout, tant et tant, qu’aucun résumé ne serait fiable. À l’arrière, à deux bornes du sommet, Pogacar attaqua, une fois, puis deux fois, contraignant un Vingegaard mis sous tension à réagir, y compris dès le début de la descente. Élégiaque partie de manivelle. Puis ils entamèrent le terrifiant Mur de Péguère (9,3 km à 7,9 %) et lorsque les vélos se cabrèrent, nous crûmes – un peu trop sans doute – aux envoûtements d’altitude. En cause, l’anormalité topographique de l’endroit. Si la première partie de l’ascension s’avéra très peu sélective (5-6 %), l’escalade vertigineuse de Péguère, quand la route emprunta le col des Caougnous, dura près de 4 kilomètres. La signification même d’un « mur » prit tout son sens : 12 % de moyenne, avec des séquences à 18 % !

    Dès lors nous guettâmes le duel… qui, étrangement, n’arriva pas. Emmené par Rafal Majka, jusqu’à un bris de chaîne fatal pour ce dernier, Pogacar resta sagement dans la roue de Vingegaard, emmené par Sepp Kuss à un train fou. Question sans réponse : pourquoi le Slovène ne réitéra-t-il pas ses tentatives de harcèlement ? Plus loin, Romain Bardet galéra, perdit contact définitivement et encaissa un débours de plus de 3’ 30’’. Fin d’espoir de podium. Quant à Gaudu et Thomas, ils revinrent dans la longue descente à tombeau ouvert de 27 kilomètres, souvent en faux plat.

    Parmi les premiers de cordée disséminés, le Québécois Hugo Houle (ISR), 31 ans, préserva sa courte avance acquise tout en haut de Péguère, et empocha tout en bas une victoire prestigieuse à Foix. Le chronicœur songea aussitôt que la suite des Pyrénées devrait hâter sa désorientation. Deux arrivées par-delà les sommets, ce mercredi à Peyragudes, et jeudi à Hautacam. Déjà, nous entr’aperçûmes la nécessité de la contemplation mystique qu’aucun serment funeste ne parvient à anéantir.

     

    Classement de l'étape

    1. H. Houle (CAN/ISR) en 4 h 23’ 47’’
    2. V. Madouas (FRA/GFJ) à 1’ 10’’
    3. M. Woods (CAN/ISR) à 1’ 10’’

    Classement général

    1. J. Vingegaard (DAN/JUM) en 64 h 28’ 09’’
    2. T. Pogacar (SLO/UAE) à 2’ 22’’
    3. G. Thomas (GBR/INE) à 2’ 43’’

    Maillot vert (points). W. Van Aert (BEL/JUM) 399 pointsMaillot à pois (grimpeur). S. Geschke (ALL/COF)Maillot blanc. T. Pogacar (SLO/UAE)

    Tour de France 2022cyclismePyrénéesTour de France
    L'Humanité

    Étape 15. Coup de chaud en terres jaurésiennes

    Actu

    Entre Rodez et Carcassonne (202,5 km), victoire sous la fournaise du Belge Jasper Philipsen (Alpecin). Le peloton est passé près de Bessoulet, où se trouve la maison familiale du fondateur de l’Humanité.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Carcassonne (Aude), envoyé spécial.

    En écrivant à l’infini sa marche dans l’illimité, le grand sablier du Tour se rappela à nous, égrenant cette fascinante distorsion du temps qui dicte le tempo de ce monde en réduction et exige démesure des hommes qui l’honorent. Entre Rodez et Carcassonne (202,5 km), dans une descente plein sud vers la canicule, nous prîmes conscience, à la veille d’un nouveau repos, que l’épreuve entrait déjà dans la ligne droite. Ils n’étaient plus que 154 rescapés à prendre le départ, l’un des grands leaders de la course manquant à l’appel. Au matin, le Slovène Primoz Roglic annonça son abandon (1).

    J’arrête là pour permettre à mes blessures de guérir. Je suis fier de ma participation et j’ai confiance en mon équipe pour concrétiser nos ambitions. Primoz Roglic

    Acteur altruiste de la déroute de Tadej Pogacar vers le Granon, le capitaine des Jumbo, 32 ans, ne s’était jamais vraiment remis de sa lourde chute sur les pavés du Nord. Mû depuis en équipier de luxe de Jonas Vingegaard, il expliqua : « J’arrête là pour permettre à mes blessures de guérir. Je suis fier de ma participation et j’ai confiance en mon équipe pour concrétiser nos ambitions. » La malédiction du Tour le pourchasse donc. Battu par Pogacar la veille de Paris en 2020, lors du chrono mémorable de la Planche des Belles Filles, rappelons qu’une maudite culbute, l’an passé dès la troisième étape en Bretagne, l’avait contraint à renoncer une semaine plus tard. Sans doute le retrouvera-t-on sur la Vuelta, où il visera une quatrième victoire de rang.

    Les ruines vivantes d’un monde pourtant révolu

    Nous en étions là, quand nous entrâmes dans la fournaise infernale d’un après-midi peu ordinaire, alors qu’une bataille venait de se nouer pour la formation de la « bonne échappée », constituée par l’ineffable Van Aert, Politt et Honoré. Sur un parcours plus accidenté qu’il n’y paraissait, longeant par exemple le site surélevé d’Ambialet (3e cat.), où le Tarn décrit une magistrale boucle (km 64). Nous avions pointé depuis longtemps sur le « livre de route » la traversée de Villefranche-d’Albigeois (km 74), où la municipalité déploya une banderole : « Le Tour de France dans la patrie de Jaurès. » Le chronicœur se laissa guider par son émotion d’archiviste vivant à la passion historique, repensant à ses virées dans la maison familiale de Bessoulet, pour les besoins d’un roman et pour y sentir la présence du grand homme et fondateur de l’Humanité.

    Identique à ce qu’elle était il y a plus de cent ans, aussi blanche qu’un trait de lumière sous le soleil de plomb, l’antre mythique de Bessoulet appartient depuis les années 1950 aux collectivités territoriales de Carmaux et de Saint-Benoît.

    Ce fut ici que le célèbre tribun, entre une réunion au siège de l’Huma ou une intervention à l’Assemblée nationale, préparait et déclamait ses discours en longeant l’allée des châtaigniers, depuis disparus, en lisière du parc. Pour ce lieu préservé mais peu connu du grand public, les édiles ont décidé de déposer un dossier afin d’obtenir le label Maisons des Illustres. Le Peuple du Tour, présent en masse à quelques centaines de mètres à peine, resta en marge de la propriété, jadis adulée par le fils cadet de Jean Jaurès, le petit Louis, « Loulou », mort au front en juin 1918 à l’âge de 19 ans. Le chronicœur pensa à la valeur allégorique du moment, définie par les ruines vivantes d’un monde pourtant révolu. Un peu comme avec les Tours ancestraux. L’imparable mélancolie de l’irréparable.

    L’asphalte dépassa les 60 degrés

    Quand l’avant-garde du peloton sortit de Villefranche-d’Albigeois, Politt et Honoré se trouvaient orphelins de Wout Van Aert, qui s’était finalement relevé, suivant les consignes de son directeur sportif. Au cœur du Tarn et de l’Aude, le thermomètre s’affola et afficha des températures extrêmes : 37 degrés, puis 38, 40… ce qui signifia que l’asphalte des routes, à certains endroits, dépassa les 60 degrés. Un risque majeur pour les organismes qui, en cas de déficits hydriques, pouvaient s’effondrer lorsque le « coup de chaud » provoque des frissons et accélère anormalement le pouls. D’où la mise en place de stratagèmes : poche de glace, gilets réfrigérants, et bien sûr des litres d’eau, jusqu’à douze, afin d’éviter une déshydratation entraînant une perte de 20 % des capacités physiques. Sans parler de la surchauffe des corps qui, si elle dépasse les 40 degrés, peut provoquer la mort en plein effort…

    Il n’y eut aucun drame caniculaire. Sauf la chute et l’abandon du Néerlandais Steven Kruijswijk : encore un Jumbo. Nous vîmes aussi le maillot jaune toucher le bitume, sans conséquence, autre que psychologique… Par la suite, les premiers évadés (Politt et Honoré) furent avalés, de même que deux nouveaux prétendants, Gougeard puis Benjamin Thomas, esseulé et tout proche de l’exploit, qui secoua un peloton asséché jusqu’aux 500 mètres. Et le sprint non massif (exit Ewan, Jakobsen), au pied des remparts, revint au Belge Jasper Philipsen, 24 ans (Alpecin).

    Le chronicœur respira bien fort, le souffle déjà porté vers l’horizon déchiré des Pyrénées. Une phrase de Vingegaard fut frappante, samedi soir : « Pogacar ? Il va peut-être même m’attaquer pendant la journée de repos ! » Le Danois s’attend au harcèlement permanent, lui qui découvre à la fois la gloire et le poids du paletot jaune. La marche dans l’illimité du Tour a toujours un coût.

    (1) Deux positifs au Covid ont dû renoncer : l’Australien Simon Clarke et le Danois Magnus Cort Nielsen, vainqueurs respectivement à Arenberg et Megève.

    Étape du jour

    1. J. Philipsen (BEL/ALP), en 4 h 27’ 27”
    2. W. Van Aert (BEL/JUM) m.t.
    3. M. Pedersen (DAN/SEG) m.t.

    Classement général

    1. J. Vingegaard (DAN/JUM), en 59 h 58’ 28”
    2. T. Pogacar (SLO/UAE), à 2’ 22”
    3. G. Thomas (GBR/ING), à 2’ 43”

    Maillot vert (points). W. Van Aert (BEL/JUM), 378 ptsMaillot à pois (grimpeur). S. Geschke (ALL/COF), 46 ptsMaillot blanc (meilleur jeune). T. Pogacar (SLO/UAE)

    Classement général1     Jonas Vingegaard (DEN - Jumbo-Visma)    59h58'28''2     Tadej Pogacar (SLO - UAE Emirates)    +00h02'22''3     Geraint Thomas (GBR - Ineos Grenadiers)    +00h02'43''4     Romain Bardet (FRA - DSM)    +00h03'01''5     Adam Yates (GBR - Ineos Grenadiers)    +00h04'06''6     Nairo Quintana (COL - Arkéa-Samsic)    +00h04'15''7     Louis Meintjes (AFS - Intermarché-Wanty-Gobert)    +00h04'24''8     David Gaudu (FRA - Groupama-FDJ)    +00h04'24''9     Tom Pidcock (GBR - Ineos Grenadiers)    +00h08'49''10    Enric Mas (ESP - Movistar)    +00h09'58''11    Aleksandr Vlasov (RUS - Bora-Hansgrohe)    +00h10'32''12    Alexey Lutsenko (KAZ - Astana)    +00h11'23''13    Neilson Powless (USA - EF Education-EasyPost)    +00h18'11''14    Bob Jungels (LUX - AG2R Citroën)    +00h23'19''15    Valentin Madouas (FRA - Groupama-FDJ)    +00h27'10''16    Luis Leon Sanchez (ESP - Bahrain Victorious)    +00h27'44''17    Thibaut Pinot (FRA - Groupama-FDJ)    +00h27'48''18    Patrick Konrad (AUT - Bora-Hansgrohe)    +00h31'16''19    Rafal Majka (POL - UAE Emirates)    +00h35'17''20    Damiano Caruso (ITA - Bahrain Victorious)    +00h44'45''21    Sepp Kuss (USA - Jumbo-Visma)    +00h44'49''22    Dylan Teuns (BEL - Bahrain Victorious)    +00h55'06''23    Bauke Mollema (NED - Trek-Segafredo)    +00h59'04''24    Aurélien Paret-Peintre (FRA - AG2R Citroën)    +00h59'50''25    Brandon McNulty (USA - UAE Emirates)    +01h00'05''26    Lennard Kämna (GER - Bora-Hansgrohe)    +01h00'28''27    Matteo Jorgenson (USA - Movistar)    +01h01'04''28    Rigoberto Uran (COL - EF Education-EasyPost)    +01h02'56''29    Chris Froome (GBR - Israel-Premier Tech)    +01h05'34''30    Ion Izagirre (ESP - Cofidis)    +01h07'49''31    Wout van Aert (BEL - Jumbo-Visma)    +01h10'06''32    Carlos Verona (ESP - Movistar)    +01h11'52''33    Hugo Houle (CAN - Israel-Premier Tech)    +01h15'25''34    Stefan Küng (SUI - Groupama-FDJ)    +01h15'45''35    Andreas Leknessund (NOR - DSM)    +01h16'06''36    Alberto Bettiol (ITA - EF Education-EasyPost)    +01h17'20''37    Simone Velasco (ITA - Astana)    +01h17'45''38    Nick Schultz (AUS - BikeExchange-Jayco)    +01h19'05''39    Tony Gallopin (FRA - Trek-Segafredo)    +01h19'19''40    Tiesj Benoot (BEL - Jumbo-Visma)    +01h19'23''41    Daniel Martinez (COL - Ineos Grenadiers)    +01h19'40''42    Sebastian Schönberger (AUT - B&B Hotels-KTM)    +01h20'06''43    Marc Soler (ESP - UAE Emirates)    +01h21'58''44    Michael Storer (AUS - Groupama-FDJ)    +01h25'24''45    Lukasz Owsian (POL - Arkéa-Samsic)    +01h26'12''46    Gregor Mühlberger (AUT - Movistar)    +01h26'20''47    Michael Woods (CAN - Israel-Premier Tech)    +01h26'39''48    Andrey Zeits (KAZ - Astana)    +01h28'18''49    Simon Geschke (GER - Cofidis)    +01h29'10''50    Dylan van Baarle (NED - Ineos Grenadiers)    +01h29'24''51    Gorka Izagirre (ESP - Movistar)    +01h31'19''52    Joe Dombrowski (USA - Astana)    +01h31'52''53    Kevin Geniets (NED - Groupama-FDJ)    +01h34'04''54    Maximilian Schachmann (GER - Bora-Hansgrohe)    +01h35'07''55    Georg Zimmermann (GER - Intermarché-Wanty-Gobert)    +01h35'42''56    Chris Hamilton (AUS - DSM)    +01h36'16''57    Andrea Pasqualon (ITA - Intermarché-Wanty-Gobert)    +01h36'20''58    Maxime Bouet (FRA - Arkéa-Samsic)    +01h37'25''59    Jakob Fuglsang (DEN - Israel-Premier Tech)    +01h37'53''60    Edvald Boasson Hagen (NOR - TotalEnergies)    +01h41'45''61    Benjamin Thomas (FRA - Cofidis)    +01h44'41''62    Kobe Goossens (BEL - Intermarché-Wanty-Gobert)    +01h45'33''63    Mikaël Cherel (FRA - AG2R Citroën)    +01h45'38''64    Franck Bonnamour (FRA - B&B Hotels-KTM)    +01h46'02''65    Fred Wright (GBR - Bahrain Victorious)    +01h46'57''66    Nils Politt (GER - Bora-Hansgrohe)    +01h49'55''67    Felix Grossschartner (AUT - Bora-Hansgrohe)    +01h50'31''68    Nelson Oliveira (POR - Movistar)    +01h52'11''69    Silvan Dillier (SUI - Alpecin-Deceuninck)    +01h55'25''70    Pierre Latour (FRA - TotalEnergies)    +01h56'06''71    Pierre-Luc Périchon (FRA - Cofidis)    +01h58'53''72    Jonathan Castroviejo (ESP - Ineos Grenadiers)    +01h59'10''73    Andreas Kron (DEN - Lotto-Soudal)    +02h00'41''74    Quinn Simmons (USA - Trek-Segafredo)    +02h01'05''75    Pierre Rolland (FRA - B&B Hotels-KTM)    +02h01'52''76    Jan Tratnik (SLO - Bahrain Victorious)    +02h04'12''77    Kristian Sbaragli (ITA - Alpecin-Deceuninck)    +02h04'26''78    Martijn Tusveld (NED - DSM)    +02h04'29''79    Stan Dewulf (BEL - AG2R Citroën)    +02h07'16''80    Matej Mohoric (SLO - Bahrain Victorious)    +02h07'55''81    Michael Matthews (AUS - BikeExchange-Jayco)    +02h09'47''82    Christophe Laporte (FRA - Jumbo-Visma)    +02h10'32''83    Anthony Perez (FRA - Cofidis)    +02h11'16''84    Connor Swift (GBR - Arkéa-Samsic)    +02h11'16''85    Antoine Duchesne (CAN - Groupama-FDJ)    +02h11'41''86    Imanol Erviti (ESP - Movistar)    +02h13'02''87    Marco Haller (AUT - Bora-Hansgrohe)    +02h15'21''88    Philippe Gilbert (BEL - Lotto-Soudal)    +02h16'01''89    Toms Skujins (LAT - Trek-Segafredo)    +02h17'31''90    Guy Niv (ISR - Israel-Premier Tech)    +02h17'56''91    Jasper Stuyven (BEL - Trek-Segafredo)    +02h18'27''92    Hugo Hofstetter (FRA - Arkéa-Samsic)    +02h19'22''93    Giulio Ciccone (ITA - Trek-Segafredo)    +02h22'19''94    Mads Pedersen (DEN - Trek-Segafredo)    +02h24'39''95    Mattia Cattaneo (ITA - Quick-Step Alpha Vinyl)    +02h26'15''96    Matis Louvel (FRA - Arkéa-Samsic)    +02h27'28''97    Jasper Philipsen (BEL - Alpecin-Deceuninck)    +02h27'51''98    Filippo Ganna (ITA - Ineos Grenadiers)    +02h28'54''99    Benoît Cosnefroy (FRA - AG2R Citroën)    +02h29'25''100    Amaury Capiot (BEL - Arkéa-Samsic)    +02h29'31''101    Fabio Felline (ITA - Astana)    +02h29'33''102    Krists Neilands (LAT - Israel-Premier Tech)    +02h30'07''103    Jonas Rutsch (GER - EF Education-EasyPost)    +02h30'33''104    Owain Doull (GBR - EF Education-EasyPost)    +02h32'01''105    Stefan Bissegger (SUI - EF Education-EasyPost)    +02h34'03''106    Alexis Gougeard (FRA - B&B Hotels-KTM)    +02h34'28''107    Luka Mezgec (SLO - BikeExchange-Jayco)    +02h35'16''108    Sven Erik Bystrom (NOR - Intermarché-Wanty-Gobert)    +02h36'19''109    Cyril Barthe (FRA - B&B Hotels-KTM)    +02h36'35''110    Andrea Bagioli (ITA - Quick-Step Alpha Vinyl)    +02h36'56''111    Olivier Le Gac (FRA - Groupama-FDJ)    +02h37'07''112    Alberto Dainese (ITA - DSM)    +02h38'51''113    Alexander Krieger (GER - Alpecin-Deceuninck)    +02h39'38''114    Alexander Kristoff (NOR - Intermarché-Wanty-Gobert)    +02h40'41''115    Luca Mozzato (ITA - B&B Hotels-KTM)    +02h41'20''116    John Degenkolb (GER - DSM)    +02h42'20''117    Mathieu Burgaudeau (FRA - TotalEnergies)    +02h42'50''118    Aleksandr Riabushenko (BLR - Astana)    +02h46'23''119    Florian Sénéchal (FRA - Quick-Step Alpha Vinyl)    +02h46'37''120    Luke Rowe (GBR - Ineos Grenadiers)    +02h47'37''121    Nathan Van Hooydonck (NED - Jumbo-Visma)    +02h51'55''122    Adrien Petit (FRA - Intermarché-Wanty-Gobert)    +02h53'45''123    Cyril Lemoine (FRA - B&B Hotels-KTM)    +02h54'11''124    Danny van Poppel (NED - Bora-Hansgrohe)    +02h55'03''125    Jack Bauer (NZL - BikeExchange-Jayco)    +02h58'17''126    Florian Vermeersch (BEL - Lotto-Soudal)    +02h58'27''127    Dylan Groenewegen (NED - BikeExchange-Jayco)    +02h58'55''128    Dmitriy Gruzdev (KAZ - Astana)    +02h59'28''129    Edward Planckaert (BEL - Alpecin-Deceuninck)    +02h59'35''130    Peter Sagan (SVK - TotalEnergies)    +03h01'36''131    Kamil Gradek (POL - Bahrain Victorious)    +03h03'00''132    Maciej Bodnar (POL - TotalEnergies)    +03h04'13''133    Yves Lampaert (BEL - Quick-Step Alpha Vinyl)    +03h04'55''134    Guillaume Boivin (CAN - Israel-Premier Tech)    +03h05'42''135    Mikkel Honoré (DEN - Quick-Step Alpha Vinyl)    +03h06'59''136    Taco van der Hoorn (NED - Intermarché-Wanty-Gobert)    +03h08'30''137    Nils Eekhoff (NED - DSM)    +03h10'31''138    Guillaume Van Keirsbulck (BEL - Alpecin-Deceuninck)    +03h11'08''139    Brent Van Moer (BEL - Lotto-Soudal)    +03h18'12''140    Tim Wellens (BEL - Lotto-Soudal)    +03h21'45''141    Max Walscheid (GER - Cofidis)    +03h21'53''142    Jérémy Lecroq (FRA - B&B Hotels-KTM)    +03h26'02''143    Mikkel Bjerg (DEN - UAE Emirates)    +03h30'26''144    Marc Hirschi (SUI - UAE Emirates)    +03h31'39''145    Fabio Jakobsen (NED - Quick-Step Alpha Vinyl)    +03h33'56''146    Anthony Turgis (FRA - TotalEnergies)    +03h35'12''147    Chris Juul Jensen (DEN - BikeExchange-Jayco)    +03h36'49''148    Amund Grøndahl Jansen (NOR - BikeExchange-Jayco)    +03h37'24''149    Albert Torres (ESP - Movistar)    +03h44'16''150    Frederik Frison (BEL - Lotto-Soudal)    +03h53'48''151    Reinardt Janse van Rensburg (RSA - Lotto-Soudal)    +03h54'18''152    Caleb Ewan (AUS - Lotto-Soudal)    +04h06'54''

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    Étape 14. « À l’ancienne », Pogacar tente de secouer Vingegaard

    Actu

    Entre Saint-Etienne et les hauteurs de Mende (192,5 km), victoire de l’Australien Michael Matthews (BEX). Le début et la fin d’étape furent animés par Tadej Pogacar, qui a attaqué Jonas Vingegaard, en vain. Ils ont fini roue dans roue. 

    Sur la route du Tour .

    Et encore plein les yeux. Dans sa générosité régénératrice, le Tour en merveilles nous octroya dès le début de l’étape un vrai supplément d’âme que les suiveurs, seuls, visitent en topographie de l’intérieur. Par l’usufruit du tracé, de villages en départements, de bourgs en balcons, de rivières en contreforts, nous découvrîmes ce que la France de juillet offre de meilleur, même pour jour dit « de transition » mais plus piégeux qu’il n’y paraissait. Entre Saint-Etienne et Mende (192,5 km), au fil d’une longue redescente plein sud, la géographie romantisée et entièrement soumise à la nécessité épique de l’épreuve, transforma les éléments et les terrains en chemins accidentés propices à toutes les folies.

    Nous en eûmes une preuve éclatante, après seulement dix kilomètres avalés à un rythme de furieux sous une chaleur suffocante, tandis que la « bonne échappée » tentait de se constituer. Le chronicoeur humait son café du midi, l’air distrait, l’après-midi n’avait même pas débuté, quand tout s’électrisa au point qu’il fallut convoquer immédiatement toute notre attention. Dès la première difficulté, la côte de Saint-Just-Malmont (3e cat.), Tadej Pogacar plaça une banderille signifiante pour tenter d’isoler – si tôt ! – le maillot jaune de certains de ses équipiers. Le peloton se disloqua avant de se retrouver en lambeaux disséminés dans la pente.

    Tension extrême, pression de dingue

    Moment de panique étonnant chez les Jumbo de Jonas Vingegaard, qui dût lui-même contrer pour coller à la roue du double tenant du titre, plus revanchard que jamais. Une seconde fois, le Slovène ralluma la mèche, attaqua brutalement comme pour sonder les entrailles du terrain et surtout désorganiser les Jumbo. Une image traduisit parfaitement la passe d’arme en cours : Vingegaard, heureusement épaulé par Wout van Aert, chercha du regard ses autres grognards : exit Roglic, Benoot, Kung... Nous nous pinçâmes très fort pour y croire, en nous disant que tout pouvait basculer sur ce champ de bataille, mais que cela ne durerait sûrement pas. Le maillot jaune vécut ainsi un premier moment de tensions extrême. Il restait 180 kilomètres au compteur… Nous n’oubliâmes pas que, le matin au village-départ, Pogacar confessait : « Je me sens bien, je procède étape par étape. Laissons la course se disputer, il y aura peut-être une surprise. Ce ne sera pas forcément aujourd’hui mais il reste du temps. »

    Tout s’enchaîna en mode assez épique. Le temps se dilata. À l’arrière, le groupe Roglic dans lequel figuraient également Yates et Lutsenko (2 des 11 premiers au général) jouait de l’élastique. Dans la deuxième côte, celle de Châtaignier (3e cat.), Vingegaard répondit à Pogacar en accélérant sévèrement. Il prit une quarantaine de mètres. À la pédale, le Slovène recolla. Halte au feu ! Tout se calma quand un énorme groupe de vingt-trois courageux se détacha finalement (parmi lesquels Powless, Sanchez, Pinot, Kamna, Mollema, Uran, Kung, Geschke, Martinez, Fuglsang, Bettiol, Woods, Bonnamour, Matthews, Cosnefroy). Et quand la route présenta un profil plus vallonné, traversant les plateaux de la Haute-Loire exposés au vent, tout rentra dans l’ordre. Un ordre que nous imaginâmes assez précaire, après cette entame « à l’ancienne » plutôt mémorable. Pogacar venait de « tester » la tranquillité affichée du Danois, de le bousculer jusqu’à la peur, de lui mettre une pression de dingue. Sans nul doute recommencerait-il.

    La dynamique du Tour se présente évidemment comme une bataille, mais l’affrontement y étant particulier, cette bataille n’est dramatique que par son décor ou ses marches, non à proprement parler par ses chocs. Roland Barthes

    Dans ce moment de pause, le chronicoeur pensa encore à Roland Barthes, qui aurait apprécié les circonstances. « La dynamique du Tour se présente évidemment comme une bataille, écrivait-il, mais l’affrontement y étant particulier, cette bataille n’est dramatique que par son décor ou ses marches, non à proprement parler par ses chocs. » Dès lors, le décor nous toucha d’émotion, territoires saisis dans ses limites et sa grandeur, ses gouffres et ses aspérités, à la rencontre toujours émouvante de ce Peuple des bords de route – citadins déracinés des congés payés, ou locaux honorés par la visite du patrimoine nationale. Ce samedi eut ainsi, en pleins et en déliés, cette connotation d’apprentissage oublié du pays, avec son côté pèlerinage en recherche de quelque chose qui nous dépasse.

    Action et audace récompensées !

    Dans son art feuilletonesque, le Tour imposa donc un décor, mais aussi un contexte et des histoires sacrées dont on fait mémoire. La belle histoire du jour, rare à mentionner par son ampleur, tenait en un chiffre : vingt-trois fuyards. Et en une vérité : le vainqueur à Mende serait à chercher parmi eux. Action et audace récompensées ! Nous le sûmes à cent kilomètres de l’arrivée, quand les échappés comptèrent près de dix minutes d’avance sur un peloton redevenu sage entre Yssingeaux et Le Puy-en-Velay, puis jusqu’aux côtes de Grandrieu (3e cat.) et de la Fage (3e cat.), placée à trente bornes du but.

    À l’avant, comme prévu, les échappés s’écharpèrent à tour de rôle dans les bosses des magnificences désertiques des hauts plateaux de la Lozère. Et nous nous demandâmes qui de Thibaut Pinot, Benoît Cosnefroy ou Franck Bonnamour pourrait lever les bras de la victoire et offrir le premier triomphe tricolore de cette 109e édition. Avant l’aérodrome de Mende-Brenoux, où la ligne d’arrivée est traditionnellement installée, il fallut grimper la fameuse côte de la Croix-Neuve, appelée « montée Laurent Jalabert », courte mais pentue (3 km à 10,2 %) qui menait aux 1500 derniers mètres, en légère descente puis sur le plat de la piste. L’étape, difficile avec 3.400 mètres de dénivelé positif, renvoyait en effet au 14 juillet 1995, quand Jaja avait triomphé sur un trajet reliant déjà Saint-Etienne à Mende. C’était un autre temps, celui de la « splendeur » ONCE des années EPO.

    Après un écrémage en règle dans les pourcentages les plus terrifiants, l’Italien Alberto Bettiol (EFE) et l’Australien Michael Matthews (BEX) se livrèrent un duel d’anthologie, ce dernier finissant par écœurer son concurrent. À 31 ans, il vient quérir une victoire de prestige, devant Bettiol et Pinot, relégué à 34 secondes. Mais la bagarre était attendue, surtout, entre les cadors, qui se présentèrent dans la rampe treize minutes plus tard. Le peloton maillot jaune ne comptait alors qu’une vingtaine de membre.

    Une terrifiante sélection s’opéra dès le bas, Bardet, Thomas, Quintana, Yates et Gaudu craquèrent quelque peu. Et Pogacar plaça une attaque franche et massive, suivi comme son ombre par Vingegaard. Ils s’isolèrent des autres, seuls au monde, dans leur mano a mano désormais régulier. Le Slovène accéléra de nouveau, dans un dodelinement phénoménal. Nous crûmes qu’il allait s’envoler, rien ne se produisit : le maillot jaune suça la roue de son dauphin, ne lâcha rien jusqu’à la ligne. Dans cette façon virtuose d’effleurer le chaos sans y sombrer, le Danois afficha une solidité impressionnante. Pogacar, grand seigneur, avait de nouveau tout tenté pour l’éprouver. En vain. Pour l’instant.

    Allez savoir pourquoi, en écrivant ces mots gorgés d’un soupçon de regret, le chronicœur se sentit obsédé par les histoires fabulées répertoriées par les archivistes. Nous voulûmes préserver le chant des cigales, les odeurs de genets, les sillons bordés de haut talus herbeux et les sentes pavées qui s’enfoncent étroites et profondes dans la terre des collines. Enfin, nous eûmes une ultime pensée : vivement les Pyrénées.

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    L'Humanité

    Étape 13. Pedersen encore vert à Saint-Etienne

    Actu

    Entre Le Bourg d’Oisans et Saint-Etienne (192,6 km), victoire du Danois Mads Pedersen (Trek), 26 ans. L’échappée du jour est allée au bout. Aucun changement au général.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    Sur la route du Tour .

    Depuis la vallée de la Romanche aux escarpements rocheux, dévalée à belle allure dès le kilomètre zéro afin de former la « bonne échappée », quelques spectateurs de cordées iséroises contemplèrent le serpentin multicolore s’éloigner des Alpes pour virer plein ouest. Sortir de la très haute montagne eut une saveur particulière et le chronicoeur, déjà orphelin des jours oniriques (avant les Pyrénées, mardi prochain), se rappela malgré tout que le Tour, dans sa folie onomastique, réservait aux 158 rescapés une nouvelle visitation à la Roland Barthes, lequel confirmait dans ses Mythologies que cette épreuve unique au monde « pratique communément une énergétique des esprits » et qu’elle était « à la fois un mythe d’expression et un mythe de projection, réaliste et utopique tout en même temps ».

    Par une chaleur caniculaire, le retour dans la plaine, au grand bonheur des sprinteurs, se déroula sans Warren Barguil (Arkea-Samsic), testé positif au Covid-19, sixième coureur à quitter la course pour cette raison depuis le départ au Danemark. Victime d’une lourde chute la veille, dans la descente du col du Télégraphe, il souffrait de la hanche et de l’épaule mais avait annoncé qu’il serait « bien au départ ». La loterie du virus en décida autrement. À neuf jours de Paris, le « pile ou face » du peloton, chaque matin recommencé, n’a pas encore livré tous ses mystères…

    Un tremplin idéal pour les baroudeurs

    Entre Le Bourg d’Oisans et Saint-Etienne (192,6 km), le profil évitait la plupart des reliefs, sauf trois côtes mineures, à l’exception notable du col de Parménie, un obstacle classé en deuxième catégorie (5,1 km à 6,6 %), tremplin idéal pour baroudeurs mais placé à plus de 110 kilomètres du but. Rien à voir avec l’arrivée dans la ville « verte », en 2019, quand le peloton avait suivi les chemins des croix et de souffrances installées sur les différents sommets de la Loire. Ce jour-là, Julian Alaphilippe avait récupéré le paletot jaune après quelques attaques mémorables en compagnie de Thibaut Pinot et du Belge Thomas De Geindt.

    Au cœur de l’après-midi, les échappés voguaient enfin, ils étaient sept (Jorgenson, Houle, Kung, Wright, Simmons, Ganna et Pedersen), et nous crûmes un instant que les équipes de rouleurs avaient lâché l’affaire. La suite nous prouva que non. Chaque chose en son temps. Profitant de la torpeur (jusqu’à 38 degrés), nous repensâmes ce que nous vécûmes durant deux journées en enfer, entre le Granon décisif le mercredi, et l’Alpe d’Huez instructive le lendemain. La défaillance – sans doute passagère – du Slovène Tadej Pogacar nous parut si extraordinaire et inattendue qu’il fallait encore se pincer pour y croire, au terme d’un scénario dantesque qui restera dans les annales de l’épreuve. Le harcèlement des Jumbo et la puissance de finisseur du Danois Jonas Vingegaard renversèrent magistralement le Tour, et partant, beaucoup pensèrent, peut-être prématurément, que la suite des événements en serait la reproduction à l’identique. Sauf que, dans l’Alpe, le double tenant du titre confirma ses intentions : à l’abordage, quoi qu’il en coûte.

    Le Slovène, qui compte plus de deux minutes de retard au général, eut un avant-goût du défit qui l’attendait pour décramponner le nouveau leader.

    Nous vîmes ainsi Pogacar secouer le maillot jaune à deux reprises dans les vingt-et-un lacets, confirmation que son « jour sans » était bien derrière lui. À un détail près : le Slovène, qui compte plus de deux minutes de retard au général, eut un avant-goût du défit qui l’attendait pour décramponner le nouveau leader. Car Vingegaard ne céda rien, pas le moindre mètre. Sauf coup de Trafalgar d’ici les cols pyrénéens, Pogacar connaît l’ampleur de la tâche pour inverser la tendance. Il faudra une dinguerie absolue, préméditée et réussie, pas seulement deux arrivées au sommet (Peyragudes et Hautacam) et l’ultime contre-la-montre de quarante bornes (Rocamadour).

     Lorsque j’ai essayé d’attaquer dans l’Alpe, Jonas n’a jamais contre-attaqué, cela m’aurait permis de répondre à mon tour. Mais il m’a simplement suivi, et je n’étais pas assez fort pour le lâcher.  Pogacar

    Pour mémoire, Pogacar n’avait grappillé que d’infimes secondes à Vingegaard jusque-là : 8 dans le chrono de Copenhague, 13 sur les pavés à Arenberg. La différence totale de 39 secondes entre les deux hommes, avant que le Danois ne l’écartèle à 2’22’’ dans le Granon, ne fut constituée que par la récolte de bonifications, à Longwy, à La Planche des Belles-Filles et à Lausanne. Pogacar confessa : « Lorsque j’ai essayé d’attaquer dans l’Alpe, Jonas n’a jamais contre-attaqué, cela m’aurait permis de répondre à mon tour. Mais il m’a simplement suivi, et je n’étais pas assez fort pour le lâcher. »

    De quoi réfléchir sur les capacités de Vingegaard cette année. Sa gestion de ses débuts en jaune, jeudi, s’avéra même un modèle du genre. Au point de raconter, en conférence de presse, qu’il échangea quelques mots avec Pogacar, juste après la première attaque de ce dernier : « On s’est parlé, j’ai juste vu qu’il me souriait et je lui ai souri en retour, c’est tout. J’ai beaucoup de respect pour lui, je pense que c’est réciproque. Tadej est déjà l’un des meilleurs coureurs de tous les temps, comment ne pas le respecter ? » Et il ajouta : « Il était très fort aujourd’hui. Mais mois aussi. » Paroles de nouveau patron du peloton, non ?

    Les évadés s’entendirent à merveille et gagnèrent par KO

    Mais revenons à la course, sachant que le chronicoeur ne mentira pas. Difficile de s’enthousiasmer après la visitation des cimes, d’autant que le scénario sur ce parcours transitoire semblait écrit par procuration. Signalons que l’un des favoris du jour, le sprinteur Caleb Ewan, chuta à 72 kilomètres de Saint-Etienne, alors même que son équipe Lotto menait la chasse derrière les échappés. Engagé dans une folle chasse pour revenir, l’Australien de 28 ans (vainqueur de 5 étapes en 2019 et 2020) renonça finalement à toute velléité, loin du peloton, ce qui chamboula l’agencement de la bagarre finale. Pour mémoire, l’an passé, le sprinteur de poche avait dû abandonner à cause d’une chute dès le troisième jour. Et cette saison, il chuta également dans la première semaine du Giro, qu’il quitta sans le moindre bouquet.

    Débarrassés des Lotto, les six fuyards rescapés (exit Simmons) prirent un peu de marge, lorsque les BikeExchange de Matthews et Froenewegen, à trente-cinq bornes de la ligne, relancèrent la bataille. Elle fut éprouvante d’abord, évidente ensuite. Les évadés s’entendirent à merveille et gagnèrent par KO. Dans les rues de la ville du Forez, après un emballage tout en puissance à trois (exit Jorgenson, Kung et Ganna), le Danois Mads Pedersen (Trek), 26 ans, remporta sa première victoire de prestige et se joua aisément de Houle et Wright. Sur ce Tour, un Danois en cache toujours un autre…

    Le chroniqueur, toujours en Vert et contre tous – ceux qui ne comprennent pas la passion du « chaudron », malgré la relégation –, jeta un œil amouraché sur le mythique stade Geoffroy-Guichard aux souvenirs brûlants. Puis il découvrit, six minutes plus tard, le visage souriant du maillot franchir la ligne tranquillement, avec le gros de la troupe. Pas de doute. Jonas Vingegaard affichait désormais un bloc de sérénité, digne d’une vie éveillée de réussite et de tempérament assumé au-delà de l’ordinaire. Habituons-nous.

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    Décès du numéro 3 de la CFDT, Frédéric Sève

    Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé mardi le «décès brutal» du trésorier du syndicat, chargé du dossier des retraites.

    «Avec une infinie tristesse, nous annonçons le décès brutal de Frédéric Sève, secrétaire national et trésorier de la CFDT. Militant engagé, immense responsable qui savait allier réflexion, ambition et action, Frédéric était un homme merveilleux et un ami. La CFDT est en deuil», a tweeté Laurent Berger. Frédéric Sève est décédé à 55 ans d'une crise cardiaque, indique-t-on à la centrale. Trésorier confédéral de la CFDT, ce professeur de sciences économiques et sociales, avait été secrétaire général du syndicat de l'éducation Sgen-CFDT en 2012 avant d'intégrer la Commission exécutive de la Confédération en 2016, indique le syndicat dans un communiqué, évoquant une «immense tristesse».

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    «Responsable du dossier des retraites, il n'a cessé ces dernières années de lutter avec conviction et persévérance pour rendre le système plus juste», poursuit le communiqué. «Il fut également le grand artisan de l'alliance de la CFDT avec une soixantaine d'organisations dans le ''Pacte du pouvoir de vivre''», lancé en mars 2019 avec l'ambition de faire «converger écologie et social».

    Plusieurs responsables syndicaux et politiques lui ont rendu hommage sur les réseaux sociaux. C'était «un syndicaliste passionné. Son talent et sa capacité de négociation manqueront au dialogue social», a commenté le ministre du Travail, Olivier Dussopt. «La CFDT perd un infatigable militant», a écrit sur Twitter la présidente de l'Unédic, Patricia Ferrand. «Très triste nouvelle», a réagi l'ancien ministre chargé des Retraites, Laurent Pietraszewski, quand le patron du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a salué un «grand syndicaliste avec le Medef a toujours dialogué dans le respect et l'écoute».

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    Covid-19 : la Haute autorité de santé et le gouvernement s'opposent à la réintégration des soignants non vaccinés

    Saisie par le ministre de la Santé, l'institution justifie notamment sa position par le contexte épidémique actuel et l'incertitude autour des mois à venir. Les organisations syndicales sont convoquées la semaine prochaine.

    Banques : accord pour revaloriser les plus petits salaires à 5% au-dessus du Smic

    L'accord comprend «une clause d'actualisation en cas de revalorisation du Smic dans les mois et années à venir», a annoncé la CFDT.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !

    L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Le Figaro

    La guerre en Ukraine peut-elle mettre en péril la coopération spatiale internationale ?

    Marie-Liévine Michalik

    DÉCRYPTAGE - Après s'être retirés de la base spatiale à Kourou et de la mission Exomars, les Russes annoncent quitter la station spatiale internationale après 2024.

    Pourrait-on se passer de la Russie dans l'espace ? Sur fond de guerre en Ukraine, le 2 mars dernier, l'agence spatiale russe, Roscosmos, annonçait quitter la base spatiale de Kourou, rapatriant ainsi 87 membres de son personnel et son lanceur Soyouz, commercialisé par Arianespace pour envoyer dans l'espace des engins de moyen calibre. Quelques jours plus tard, l'Europe a renoncé à sa mission Exomars, commune avec la Russie, qui prévoyait de décoller pour Mars en septembre 2022. Le voyage, qui devait définir si la planète a oui ou non abrité, a été reporté sine die. Faute de pouvoir s'appuyer sur son partenaire russe. «C'est vraiment dommage à la fois sur le plan scientifique, pour toutes les découvertes que nous aurions pu faire, mais aussi pour toutes les équipes d'ingénieurs, de techniciens et de scientifiques qui y travaillent depuis des années», regrette Philippe Baptiste, président du CNES, Centre national des études spatiales. Dernière décision en date, les Russes déclarent vouloir quitter la station spatiale internationale après 2024.

    En quelques semaines, la guerre en Ukraine a mis à mal deux projets phares de la coopération spatiale internationale, la Russie allant même jusqu'à menacer de laisser tomber la station spatiale internationale en prenant bien soin de rappeler qu'elle survolait des grandes villes américaines et européennes. Ces trois événements successifs signent-ils la fin de la coopération spatiale ? Pis, l'ordre spatial, défini après la Guerre froide, est-il en train de voler en éclats ?

    L'Espace à l'abri du vacarme terrestre

    La position actuelle de la Russie est «effectivement inédite», analyse pour le Figaro, Philippe Baptiste. En effet, pour la première fois, la Russie a pris une décision unilatérale, mettant à mal la coopération, jusque-là complète, entre l'Europe, le Japon et les États-Unis. Si l'espace fut, des années 60 aux années 90, un théâtre politique et symbolique des affrontements terrestres, la collaboration entre les pays n'a jamais cessé. «Nous avons toujours coopéré, même au pire temps de la Guerre froide», poursuit le directeur du CNES.

    « Nous avons toujours coopéré, même au pire temps de la Guerre froide. »

    Il faut néanmoins attendre la chute de l'URSS pour voir apparaître une réelle alliance spatiale. En 1993, après plusieurs mois de négociations, un accord est signé entre les États-Unis et la Russie, le Kremlin prenant désormais pleinement part au projet de créer une station spatiale internationale, «exemple parfait de la coopération internationale», ajoute Philippe Baptiste. En effet, ce qui fait d'ailleurs le propre de la Station spatiale internationale c'est son côté littéralement mondial. «Elle a été conçue pour que les pays fonctionnent ensemble et soient essentiels les uns aux autres», ajoute Frances Westall, professeur au Centre de biophysique moléculaire (CBM) du CNRS d'Orléans.

    Encore aujourd'hui, malgré les tensions entre la Russie et l'Occident, la Station internationale poursuit son fonctionnement «nominal», comme le confirme Philippe Baptiste. Le 18 mars, c'est bien à bord d'un Soyouz qu'un équipage entièrement russe s'est élancé vers l'ISS. La fin de la relève de l'équipage en orbite doit être assurée par les Américains les 15 et 21 avril. Un quotidien au-dessus des étoiles qui semble bien loin des préoccupations terrestres. Et pourtant, les trois cosmonautes russes sont arrivés au sein de l'ISS habillés de jaune et de bleu. Est-ce un soutien ostensible à l'Ukraine ? Quoi qu'il en soit, au-delà de l'ISS, l'avenir spatial peut-il être compromis, au vu des récentes défections de la Russie ?

    Chercher un nouvel équilibre sans la Russie

    «Ce qui est très clair, c'est que la Russie a voulu montrer au monde qu'elle joue un rôle important dans l'espace, affirme Xavier Pasco, directeur de la Fondation pour la recherche stratégique. Vladimir Poutine veut montrer qu'elle reste un acteur et qu'il en est fier.» Une puissance spatiale, héritée de l'URSS, avec quelques secteurs de pointe comme les moteurs à propulsion électriques pour satellites, que seule la Russie maîtrise.

    L'Europe pourrait-elle alors se passer des lanceurs Soyouz ? Pour Xavier Pasco, il faudrait les remplacer, ce qui n'est pas si simple. Soyouz est un lanceur russe commercialisé par l'Europe à l'international. Du même gabarit, existe le modèle américain Falcon, «mais il sert à lancer certaines missions américaines concurrentes des européennes.» L'Europe perdrait donc son indépendance, en faisant appel au Falcon, elle devrait acheter des lancements aux Américains. Philippe Baptiste est plus optimiste. «C'était de toute manière la fin de Soyouz en Guyane, on avait encore quelques lancements Soyouz dans notre agenda. Mais, Ariane 6 devrait être prête dans quelques mois.» Cette dernière ayant deux versions, une grande pour remplacer Ariane 5 et une plus petite pour remplacer Soyouz. Il ne reste donc plus qu'à attendre quelques mois. Et trouver une solution pour les derniers lancements prévus d'ici là.

    Qui plus est, Soyouz n'est pas le seul modèle touché. Le plus petit lanceur européen, Vega, subit lui aussi les conséquences du conflit ukrainien. En effet, son dernier étage est construit en Ukraine. «Là encore, l'Europe devra s'adapter, complète Xavier Pasco. Un comportement brutal, comme celui de la Russie, a nécessairement des conséquences car chaque opération prend des années dans le spatial.» Pourrait-on imaginer une industrie spatiale européenne ? «Pourquoi pas, répond Frances Westall. Mais il faut plus de dix ans pour construire un équipement destiné à l'espace et les coûts sont toujours très élevés.» La solution la plus probable semble un accord plus resserré avec les États-Unis. Une alternative qui n'est pas sans conséquences économiques et politiques.

    «Un comportement brutal, comme celui de la Russie, a nécessairement des conséquences car chaque opération prend des années dans le spatial.»

    Enfin, si pendant plus de dix ans, la Russie a conservé un monopole sur les vaisseaux habités, les États-Unis ont récemment récupéré une place de choix en commercialisant leur capsule «Space X Dragon». «Cette guerre rappelle l'importance stratégique d'être autonome dans son accès à l'espace», note Xavier Pasco. Une indépendance européenne ébranlée et mise face à ses difficultés. «Tout cela va probablement laisser des traces dans la suite des programmes, prévient Pour Philippe Baptiste. Ce conflit oblige l'Europe à réfléchir sur son positionnement dans le spatial.» Le directeur du CNES appelle l'Europe à «progresser dans son autonomie stratégique». Les deux experts s'accordent sur le fait que l'implication de la Russie est «déclinante» ces dernières années, notamment depuis les premières sanctions économiques en 2014.

    « Tout cela va probablement laisser des traces dans la suite des programmes. Cette guerre oblige l'Europe à réfléchir sur son positionnement dans le spatial. »

    Pour autant, «les missions spatiales actuelles ne peuvent se faire sans coopération internationale, conclut Frances Westall. L'Europe n'a pas les moyens de la NASA, la NASA a besoin de l'Europe…» Quant à la Russie, pourrait-elle se passer de l'Europe et des Américains ?

    Deux inconnues restent essentielles. La Russie va-t-elle continuer de durcir le ton, quitte à bafouer la tradition internationale de la coopération spatiale ? Pourrait-elle se tourner vers la Chine, qui ne cache plus ses ambitions ? Avec son important budget spatial, à hauteur de 10 milliards de dollars, l'Empire du milieu pourrait être un allié financier intéressant pour la Russie, cette dernière apportant certaines technologies clé. Beaucoup de questions qui pourraient remettre en cause l'ordre spatial mondial, établi il y a moins de trente ans.

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    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes

    Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.

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    Le Figaro

    À Marseille, les scouts épaulent les pompiers

    Aude Bariéty

    REPORTAGE - Chaque été, depuis quarante ans, des centaines d’adolescents aident les militaires à surveiller les départs de feu et à faire de la prévention auprès des promeneurs dans le très sensible parc national des Calanques.

    Envoyée spéciale à Marseille

    «PC Luminy de vigie Kevalas» «PC Luminy j’écoute? » «On observe de la fumée noire en Kilo Delta 22 Alpha 1 et Kilo Delta 22 Bravo 1…» Dans le poste de commandement (PC) installé sous une tente à l’entrée de la base Nature Environnement des scouts et guides de France (SGDF), située dans le quartier de Luminy à Marseille (Bouches-du-Rhône), Victor, Shanel, Jennifer et leur chef Adelio se redressent. Pour la première fois depuis plusieurs heures, une des équipes de jeunes en mission ce jour-là vient de signaler un possible départ de feu.

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    Du haut de ses 17 ans, tee-shirt blanc siglé «Nature Environnement» et foulard bicolore autour du cou, Jennifer prend le contrôle des opérations. La jeune fille, originaire de Seine-Saint-Denis, incite Victor, 16 ans, à demander des précisions par radio au petit groupe qui occupe la vigie dite «Kevalas». Puis retranscrit ces informations dans un logiciel directement relié au centre opérationnel des services de secours et d’incendie (Cossim) du bataillon de marins-pompiers de Marseille.

    « Nos jeunes se sentent vraiment utiles, d’autant plus au vu de ce qui se passe en ce moment en Gironde et ailleurs. C’est une prise de conscience supplémentaire

    En juillet-août, tous les jours de 11 heures à 19 heures, et sur des tranches horaires plus larges lorsque les conditions l’imposent, la base Nature Environnement des SGDF agit aux côtés des marins-pompiers de Marseille dans la lutte contre les incendies dans le parc national des Calanques. Une mission qui se renouvelle année après année depuis plus de quarante ans, mais qui prend une dimension particulière les étés où la France subit d’importants incendies. «Nos jeunes se sentent vraiment utiles, d’autant plus au vu de ce qui se passe en ce moment en Gironde et ailleurs. C’est une prise de conscience supplémentaire», souligne Chloé, cheftaine du groupe de Carquefou (Loire-Atlantique). «On en est à combien, en Gironde?», demande d’ailleurs un scout à Matthieu, le responsable de camp, à l’issue du traditionnel «temps forum» matinal. «Plus de 20.000 hectares brûlés…», répond celui qui est ambulancier dans le civil. «C’est énorme!», se désole l’adolescent en s’éloignant.

    «Un rôle complémentaire au nôtre»

    Les 190 scouts présents chaque semaine à Luminy, âgés de 14 ans pour les plus jeunes, viennent de toute la France et parfois même de l’étranger. Tous sont d’abord formés en interne à lire une carte IGN, utiliser une radio, reconnaître les différents types de fumée… Ils rencontrent les marins-pompiers à deux reprises, une fois sur le camp, une fois en caserne. Dès qu’ils sont formés, ils se portent volontaires pour les différentes missions. Tenir le PC, y compris la nuit pour guetter une éventuelle consigne d’évacuation. Observer les massifs depuis trois vigies sur lesquelles le soleil cogne durement, et ce durant plusieurs heures. Patrouiller dans le parc national pour faire de la prévention auprès des promeneurs, ou, lorsque l’endroit est interdit d’accès, monter la garde près de quatre barrières pour expliquer aux locaux et aux touristes qu’ils ne peuvent aller plus loin.

    La vigilance contre les incendies est également de mise sur le camp lui-même. Rien n’est laissé au hasard, comme en témoignent les nombreux extincteurs disséminés partout sur la base et les trous creusés pour installer les bouteilles de gaz destinées à la cuisine.

    «Les scouts ont un rôle complémentaire au nôtre. Ils nous aident énormément», affirme le major Jean-Philippe, chef du centre d’incendie et de secours de Luminy. Évidemment, des ratés et fausses alertes surviennent parfois. Mais, de manière générale, le travail de la base Nature Environnement est salué par les marins-pompiers de Marseille, qui réalisent plus de 300 interventions par jour et n’auraient pas le temps de surveiller seuls de si près le «très sensible» parc national des Calanques, véritable joyau marseillais.

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    Pourquoi, alors, ne pas déployer des dispositifs similaires ailleurs, comme le suggère Agathe, du groupe de Carquefou? «À chaque fois que nous avons essayé, nous avons essuyé des refus. Les collectivités ne sont pas forcément prêtes à confier une telle charge à des mineurs», note Matthieu, le responsable du camp. De fait, confirme le major Jean-Philippe, «les jeunes ont une grosse responsabilité sur les épaules». D’où l’importance de dégager des temps de détente et de repos pour les adolescents, très sollicités par les missions de défense de la forêt contre les incendies mais aussi par leurs activités scoutes plus classiques: cuisine, services, jeux, temps de prière, veillées, randonnées, visites… «La base Nature Environnement, c’est un camp très fatigant», déclarent en chœur coordinateurs, chefs et jeunes.

    Ces derniers ne sont pas au bout de leurs peines: ce soir-là, un des exercices d’évacuation, régulièrement organisés par les responsables, est prévu. Des simulations indispensables car, comme le rappelle le major Jean-Philippe, dans le parc national des Calanques, «la situation est de plus en plus critique chaque année». «On touche du bois…», ajoute-t-il en joignant le geste à la parole, comme pour conjurer les terribles images de la Gironde en flammes.

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    Trois jeunes femmes se sont vues interdire l'entrée par le vigile du restaurant chic. La scène a été filmée et postée sur TikTok.

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    INFOGRAPHIES - Le rapport annuel de l'IGPN, la «police des polices», atteste que cette arme a été utilisée à 2699 reprises en opération. Soit environ deux fois plus qu'en 2017.

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    [Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote

    Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.

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    Le Figaro

    Dany Boon victime d'une arnaque à plusieurs millions d'euros en Irlande

    Imane Ayed

    L'acteur poursuit en justice un faux lord irlandais à qui il a versé 6.7 millions d'euros en 2021 et l'accuse d'escroquerie.

    Ce n'est pas le résumé de la prochaine comédie de l'acteur et réalisateur de Bienvenue chez les Ch'tis mais bien la mésaventure dont il est la cible et que relate le journal Irish Examiner. Dany Boon serait victime d'une arnaque à 6.7 millions d'euros par un faux lord irlandais. D'après les informations du média irlandais, il serait en procédure de justice contre un certain Thierry Fialek-Birles, alias Terry Birles, alias Thierry Waterford-Mandeville et plusieurs sociétés appartenant à ce dernier pour «fraudes et escroqueries».

    L'histoire débute en 2021. Désireux de trouver une société capable de gérer la maintenance et divers services de son yacht, Umaren, l'acteur, sur les conseils d'un ami aurait fait appel à ce faux lord irlandais, M.Birles. Selon la plainte, l'escroc présumé aurait rapidement noué une relation de confiance avec son client, lui conseillant de faire appel à la société South Seas Merchants Mariners Ltd Partnership (SSMM), lui assurant que sa famille était à l'origine de l'entreprise.

    Dany Boon fait alors un premier versement de 2.2 millions d'euros pour avancer des frais de manutention et d'assurances du Yacht. Sauf qu'une enquête sur l'assurance prouverait qu'elle n'existe pas. L'adresse correspond à une quincaillerie aux... Samoa.

    L'histoire pourrait s'arrêter là, mais, mis en confiance, l'escroc présumé qui avait déjà réussi à convaincre l'acteur qu'il était un expert en droit maritime et un membre imminent de la Royal Cork Yacht Club poursuit son affaire. Probablement au fait des pratiques fiscales controversées de Dany Boon, il pousse l'acteur français -et résident belge- à rejoindre un programme d'investissement en lien direct avec la Banque centrale irlandaise. Avec une promesse de 3,25 % d'intérêts chaque année à la clé… Non imposables bien entendu. En juillet 2021, l'acteur aurait donc fait un second versement de 4,5 millions d'euros.

    Ce qui devait arriver, arriva

    Les choses ont commencé à se dégrader quelques mois plus tard lorsque la société SSMM aurait été rachetée par une famille italienne. Sentant le vent tourner, Dany Boon aurait demandé à récupérer son argent. En vain. Toujours proche de son conseiller patrimoine, gestionnaire de yacht et lord irlandais, il est averti que l'argent est en Corée du Sud et au Panama. Au même moment, une source anonyme prend contact avec lui pour le prévenir des escroqueries présumées de M. Birles. Dany Boon commande sur-le-champ une enquête à ses avocats, qui n'auraient pas tardé à découvrir le pot aux roses et l'étendue de l'arnaque.

    La SSMM serait en réalité une société écran qui n'a pas été rachetée par une famille italienne, mais qui appartient toujours à Terry Birles. Quant au programme de la banque irlandaise, il n'existe tout simplement pas. D'après l'Irish Examiner, l'argent aurait été utilisé par le mystérieux faux lord pour acquérir et rénover des biens sur l'île d'Émeraudes, ainsi que des bateaux dont certains participent actuellement à des courses sur les côtes de cette même île.

    Depuis, Dany Boon et ses avocats ont porté plainte en Irlande. Une première décision d'urgence a été rendue et a permis le gel des avoirs et de toutes les propriétés de M. Birles de l'autre côté de la Manche. Les audiences sont en cours et la décision du tribunal devrait être connue prochainement.

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    Comic-Con : Disney annonce deux nouveaux films Marvel Avengers

    Avengers : The Kang Dynasty et Avengers : Secret Wars sortiront en salles en 2025 et concluront la saga du multivers en cours, composée d'une dizaine de films et séries télévisées interconnectées.

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    L'Œil de l'INA : Dani, les mille vies d'une égérie

    Madelen permet de revoir un reportage de 24 heures sur la deux dans laquelle l'interprète de Comme un boomerang évoquait, en 1971, sa passion de la moto et de la vitesse nées de son amour pour La fureur de vivre.

    Le rappeur Mister You arrêté à Orly et incarcéré

    En 2021, le rappeur de 38 ans avait été condamné à 24 mois de prison aménageable pour avoir fait la promotion sur les réseaux sociaux d'un point de deal.

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    Valeurs Actuelles

    « Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

    Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

    Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

     

     

    L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »

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    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    L'Humanité

    Photo. Le Grand Arles Express en trois expositions

    Nos recommandations culturelles

    Voilà quelques années que les Rencontres élargissent leur programmation à dix villes de Provence. Outre le travail de Bernard Plossu au musée Granet, à Aix, déjà évoqué ici, petit tour d’horizon des événements à ne pas manquer.

    Magali Jauffret

    Au Centre de la photographie, à Mougins

    Ce nouveau centre d’art présente le très beau parcours documentaire du photographe irlandais Tom Wood (1), représenté, en France, par la galerie Sit Down. Ce dernier a consacré sa vie à filmer sa ville de Liverpool. Il nous montre des instants de vie des siens, de la classe ouvrière, « dans une simplicité digne », comme le précise François Cheval dans le texte du catalogue.

    Nous sommes en effet dans l’atmosphère thachérienne et post-thatchérienne de la fermeture des chantiers navals. « Un vent mauvais a commencé de souffler sur Liverpool », écrit François Cheval, qui parle de « guerre de classe » et de « portraits d’une rare noblesse » qui brillent par « l’absence de héros positif, ce personnage univoque qui exprimerait de manière absolue les idéaux d’un groupe social conscient de son rôle historique ». Une œuvre à découvrir sans attendre…

    Au musée Réattu, à Arles

    Dans le si beau musée municipal, grand ouvert sur le Rhône, Jacqueline Salmon, une habituée des lieux, nous impressionne avec son incroyable exposition « Le point aveugle. Périzoniums, études et variations » (2). À l’issue d’un périple de plusieurs années qui l’a conduite dans les musées de Lyon, Colmar, Bâle, Zurich, Londres, Madrid, Barcelone, Gérone, Lens, Venise, Bruxelles, Gand, Louvain, Avignon, Dieppe… elle a prélevé, avec son appareil photo, 230 images cadrées et recadrées de chefs-d’œuvre montrant des crucifixions, dépositions, lamentations. Elles mettent toutes en scène le périzonium, autrement dit le pagne ou le drapé qui apparaît dans la figuration, par peintres et sculpteurs, de la passion du Christ.

    Le grand œuvre photographique de Jacqueline Salmon

    Une manière de revisiter l’histoire de l’art et de constater que, au fil des sociétés et de leurs modes, de Giotto à Michel-Ange et Chagall, le corps du Christ peut prendre des formes féminines, cacher le sang ou le faire dégouliner…

    Au Mucem, à Marseille

    En travaillant depuis plus de dix ans avec les réfugiés, Mathieu Pernot en est arrivé à se poser ce genre de questions : que peut-on imaginer des embarcations englouties par la Méditerranée ? Une forêt peut-elle garder la mémoire de ceux qui l’ont traversée ? Que peut nous dire le ciel de l’histoire de celui qui le regarde ? Comment habiter son corps quand il faut quitter le lieu où il s’est lui-même construit ?

    L’Orient tragique de Mathieu Pernot

    En réponse, le photographe propose, à l’aide de photos, vidéos, textes, cartes et objets trouvés, un atlas (3) qui renverse les points de vue en partant de l’histoire des savoirs dont des réfugiés qu’il a connus, de Calais à Lesbos, Paris, Mossoul et Alep, sont les dépositaires. Celle-ci s’inscrit dans une histoire commune qu’il faut écrire ensemble. M. J.

    photographieRencontres d’ArlesmucemArles
    Le Figaro

    Français du Royaume-Uni: pourquoi ils ont choisi de ne pas vivre à Londres

    TÉMOIGNAGES – Des expatriés français trouvent aussi des avantages à vivre dans de plus petites villes, loin du tumulte de la capitale britannique.

    Ils ont troqué les sirènes des voitures de police et les klaxons des «black cabs» pour le chant des oiseaux et l'écho des montagnes. Près de la moitié des Français du Royaume-Uni ont ainsi élu domicile en dehors de Londres.

    Arrivée au Royaume-Uni il y a douze ans, Gwen a posé ses valises dans la ville de Bristol après presque sept années passées à Londres. Comme 91.000 Français du Royaume-Uni, elle a décidé de ne pas habiter dans la capitale, où s'agitent neuf millions d'habitants. À trente ans, la Française a lancé son entreprise de traduction et n'envisageait pas de continuer sa vie en colocation. Elle a alors choisi Bristol.

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    Nichée dans le comté du Gloucestershire, dans le Sud-Ouest de l'Angleterre, elle est la cinquième ville du Royaume-Uni avec moins de 500.000 habitants. Si le marché immobilier de la région y a augmenté de près de 13% depuis la pandémie selon la BBC, les prix restent bien plus abordables que dans la capitale. «À l'origine, j'avais choisi de m'installer à Londres pour l'attractivité du marché de l'emploi à 24 ans. Après plusieurs années dans la capitale, j'ai eu envie d'avoir mon propre appartement, ce n'était pas possible», explique la Normande de 36 ans.

    Une meilleure intégration

    S'éloigner de Londres et privilégier des villes de plus petites tailles pour accéder au logement est une tendance observée depuis les années 90. Le marché féroce de l'immobilier urbain avait encouragé Muriel à s'établir dans la campagne anglaise à la fin des années 1990. La Marseillaise de 57 ans explique avoir privilégié le charme pittoresque des Cotswolds pour l'achat de sa maison familiale. «Mon époux et moi avons pensé aux grandes villes telles qu'Oxford ou Londres au moment de notre installation, mais nous avons été découragés par les prix effarants et l'insalubrité des maisons», dit-elle.

    J'avais besoin d'une ville à taille humaine, l'agitation constante de Londres m'épuisait

    Si la capitale britannique profite d'un marché de l'emploi très dynamique, mener une carrière professionnelle florissante est possible ailleurs. Après avoir établi des contacts à Londres pendant six ans en tant que salariée, la traductrice jouit à présent de son statut d'auto-entrepreneur dans une ville où le sens de la communauté est plus fort.

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    «J'avais besoin d'une ville à taille humaine, l'agitation constante de Londres m'épuisait», explique-t-elle. «Ici, j'ai le temps de créer des liens professionnels et sociaux durables.» Pour Muriel, la présence d'un réseau de professeurs francophones a aidé au développement de son activité. «Je suis parvenue à trouver des clients au fil du temps, le bouche-à-oreille est ce qui a le mieux fonctionné pour moi», explique la professeure.

    Calme, nature et sécurité

    Loin de Londres, certains Français du Royaume-Uni affirment se sentir mieux intégrés à la culture britannique. C'est le cas d'Anne-Sophie, Française originaire de Boulogne-sur-Mer, qui s'est établie dans un petit village du Pays de Galles il y a vingt ans. Avec à peine plus de 3000 habitants, Tywyn est situé sur les bords de la mer d'Irlande et fait partie du parc national de Snowdonia.

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    «Vivre au coeur du Pays de Galles a favorisé mon intégration au sein du Royaume-Uni. Je m'y sens mieux que si je me trouvais dans une ville plus cosmopolite», explique cette autre Française, qui travaille dans un des derniers établissements secondaires où le gallois est enseigné au même titre que l'anglais. Le sentiment de sécurité est aussi un facteur important pour ces expatriés, qui veulent se tenir à distance du bouillonnement urbain. «J'aime être proche de la nature, je me sens en sécurité. Vivre au Pays de Galles me permet de facilement accéder à la mer et à la montagne, c'est un luxe que les grandes villes n'offrent pas», affirme Anne-Sophie.

    Selon le département britannique des affaires rurales, le taux de criminalité contre les biens et personnes étaient de 3012 pour 100.000 habitants dans les zones rurales et de 4790 dans les zones plus urbanisées. Pour ce qui est des villes britanniques, Édimbourg et Bristol figurent en tête du classement des villes les moins dangereuses du Royaume-Uni.

    À VOIR AUSSI - À la Gare du Nord, des expatriés français débarquent de l'Eurostar après la levée des restrictions avec le Royaume-Uni

    Frappes sur Odessa : la Russie affirme avoir détruit des «infrastructures militaires» ukrainiennes

    Samedi, Moscou niait auprès d'Ankara toute implication dans les frappes qui ont touché le port, crucial pour la reprise des exportations de céréales.

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    En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle

    RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.

    Ukraine : Kiev accuse la Russie d'avoir tiré des missiles sur Odessa, Moscou nie toute implication

    L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

    Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

    Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

    Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

    Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Le Figaro

    Colombie: «Gustavo Petro n’est pas dans une position de lutte des classes»

    Patrick Bèle

    ENTRETIEN - La sociologue Olga Gonzalez analyse pour Le Figaro le sens de l’élection du nouveau président colombien, souvent qualifié de gauche.

    LE FIGARO. - Qui est le nouveau président colombien?

    Olga GONZALEZ. - Gustavo Petro dit souvent: «Je ne suis pas de gauche.» Quand il le dit en Colombie, on peut penser que c’est pour ne pas être stigmatisé. Mais quand il le dit dans les médias internationaux, c’est différent. Il vient d’une guérilla de gauche nationaliste. Le M19 était une guérilla de la classe moyenne plutôt focalisée sur la démocratisation du système politique. Elle est née après la fraude électorale de 1970, à l’époque où les élections ne servaient qu’à légitimer un candidat libéral ou conservateur (ils se relayaient tous les quatre ans, c’était le pacte du «front national»). Le M19 se démarquait du parti communiste et des Farc, qui représentaient plus la lutte agraire.

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    Le maître à penser du M19 était Jaime Bateman. Son mot d’ordre était: «Il nous faut faire “sancocho nacional”», ce que l’on pourrait traduire par «un pot-au-feu national». Petro reste dans cette mouvance idéologique si on regarde ce qu’il est en train de faire. Il n’est absolument pas dans une position de lutte des classes. Ses alliances dès avant le premier tour l’ont montré, en cherchant les évangéliques, les libéraux centristes, tout en s’affichant avec les minorités (populations noire et indigène, minorités sexuelles), les animalistes. Maintenant, il fait des appels du pied à César Gaviria (ancien président néolibéral, NDLR), à Alvaro Uribe (ancien président considéré comme très marqué à droite). Cela peut paraître étrange en France, mais les Colombiens ont l’habitude de coalitions dépourvues d’idéologie précise.

    Ses priorités annoncées sont l’environnement, une réforme fiscale, l’application des accords de paix avec les Farc, notamment leur volet de la réforme agraire

    Quelles sont les lignes directrices de son programme?

    Ses priorités annoncées sont l’environnement, une réforme fiscale, l’application des accords de paix avec les Farc, notamment leur volet de la réforme agraire. Sa future ministre de l’Environnement a déjà dit stop au glyphosate, alors que le gouvernement actuel voulait reprendre les aspersions aériennes de glyphosate sur les zones de coca. Elle a dit aussi que tous les projets concernant l’exploitation pétrolière avec la technologie du fracking seront suspendus. Lui a annoncé vouloir arrêter toute nouvelle prospection pétrolière pour inscrire le pays dans une trajectoire vertueuse en matière d’émission de gaz à effet de serre.

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    La réforme fiscale qu’il annonce vise à créer une imposition plus progressive et à mieux taxer les plus riches. De futurs ministres ont annoncé des impôts sur les boissons sucrées, sur le bétail (et, in fine, sur la viande), sur les forfaits de téléphonie. C’est un sujet très délicat, au vu de l’«estallido social»,la grosse colère sociale consécutive à une tentative de réforme fiscale d’Ivan Duque. En ce qui concerne la réforme agraire, le président souhaite favoriser la redistribution des terres que les grands propriétaires laissent en friche.

    Petro a par ailleurs nommé dans des postes importants des figures issues du mouvement indigène (notamment à l’ambassade à l’ONU, et à l’agence de distribution des terres usurpées)

    Avec qui va-t-il gouverner, la coalition qui l’a porté au pouvoir ne disposant pas de majorité au Congrès?

    Dans son futur cabinet, on trouvera des personnes qui ne viennent absolument pas de la gauche dans des postes clés - c’est le cas de son ministre du Budget. Certains sont d’anciens ministres proches de son rival Sergio Fajardo (centre), d’autres sont d’anciens ministres de gouvernements libéraux ou conservateurs. Petro a par ailleurs nommé dans des postes importants des figures issues du mouvement indigène (notamment à l’ambassade à l’ONU, et à l’agence de distribution des terres usurpées), et le nouvel ambassadeur à Washington est un homme politique noir.

    La Colombie est considérée comme le meilleur allié des États-Unis dans la région. L’accession de Gustavo Petro à la présidence pourrait-elle changer les choses?

    Gustavo Petro a dit qu’il réviserait tous les traités de libre-échange signés par la Colombie s’ils s’avèrent défavorables pour le pays, dont le TLC signé avec Washington. Il veut aussi rétablir les relations diplomatiques avec le voisin vénézuélien sous sanctions nord-américaines. Son prédécesseur a déjà dit qu’il refusait d’inviter Nicolas Maduro à l’investiture le 7 août prochain. Mais il ne devrait pas y avoir de remise en cause profonde de la relation entre nos deux pays.

    Dans le sud de l’Ukraine, une curieuse vie sous la férule russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

    REPORTAGE - À Melitopol, qui comptait 150.000 habitants avant le 24 février, le passage à l’heure russe est déjà bien avancé. Malgré un certain ressentiment sudiste envers Kiev, l’enthousiasme pour cette nouvelle situation est difficile à mesurer.

    La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

    La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

    En Russie, la grande purge de la sphère intellectuelle

    RÉCIT - Les récentes arrestations montrent qu’aucune voix libérale n’est à l’abri, y compris celles fidèles au Kremlin.

    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] Stade de France : les mensonges du gouvernement passés au crible

    Les supporters anglais, connus pour enflammer les jours de match mais aussi pour leurs débordements, sont-ils les responsables des violences ? C’est du moins ce que prétendent les ministres de l’Intérieur et des Sports depuis le soir de la finale. Décryptage de ces allégations, à l’appui de nombreux témoignages et vidéos tournées sur place.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Photo. Des performances seventies aux expérimentations d’aujourd’hui

    Nos recommandations culturelles

    La 53e édition des Rencontres d’Arles se poursuit tout l’été avec 40 expositions qui revisitent l’histoire artistique du féminisme et explorent de nouvelles pistes de représentation.

    Magali Jauffret

    Arles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

    Le premier signe de la réussite de cette 53e édition est venu de la soirée d’ouverture. Pour la première fois depuis longtemps, en bord de Rhône, la fête, très fréquentée, à l’esprit guinguette, était vraiment populaire, marquée par l’empathie d’un gros brassage social. Enfin, on sortait de l’habituel entre-soi !

    Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles « met les pieds dans le plat »

    Puis, on a ressenti, dès les premiers jours de ces Rencontres, le fort impact sur l’assistance, qui en a pourtant vu d’autres, de l’exposition phare de cette édition, « Une avant-garde féministe des années 1970 », de la collection Verbund, rassemblée par l’Autrichienne Gabriele Schor, et qui a dû attendre plus de dix ans pour, enfin, être montrée en France.

    Une arme politique

    Dans l’Atelier de mécanique générale, où elle est accrochée en majesté, il est frappant de voir les jeunes générations dire leur admiration devant les performances de ces artistes qui, à l’orée de leur jeune vie, inventaient des formes utilisant, la plupart du temps, les médiums photo ou vidéo, pour que leur corps, aux prises avec des cages, des grilles ou des vitres, métaphores d’un patriarcat qui les couvrait d’interdits, devienne une arme politique. Que voit-on ? Une similitude d’expérimentations, alors que ces artistes, œuvrant en solitaires, ne se connaissaient pas : Ana Mendieta, artiste cubaine de New York, écrasant son visage contre une vitre pour le déformer et convaincre ainsi que la femme ne peut se réduire à sa beauté. Annegret Soltau, visage ficelé, Renate Bertlmann encagée, Valie Export ouvrant ses cuisses pour délivrer un flot de sang vaginal…

    La nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu !

    Notre Française, Orlan, née en 1947, très présente dans l’exposition et invitée à Arles où, telle un trésor vivant, elle balade sa perruque bleue Klein, raconte comment, à 17 ans, elle a accouché d’Orlan, parce que le corps féminin, « qui n’arrête pas d’être emmerdé par la société », devenait, pour elle, « un lieu de débat public ». Rugissante, explosive, elle met en garde, aujourd’hui, contre la société que l’on se prépare à cause, notamment, des influenceuses qui, à la tête de millions de followers, développent un maximum de stéréotypes à la demande des marques…

    Enfin, on assiste au déploiement d’expositions dont les auteurs mettent leurs recherches en cohérence avec les craintes qui nous mobilisent aujourd’hui. Ainsi Noémie Goudal se donne-t-elle les moyens, avec sa dernière œuvre performative Phoenix, présentée symboliquement dans la nef de l’église des Trinitaires, d’attirer l’attention du spectateur sur le fait que la nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu ! Pour remettre en cause la réputation de vérité attachée à la photographie, longtemps considérée comme preuve, elle utilise des illusions d’optique qui déconstruisent ses images de palmeraie. Pour ce faire, elle travaille, depuis des années, avec des chercheurs en histoire géologique de la planète, de ses climats.

    Histoire sans paroles d’une planète en souffrance

    Des images bel et bien condamnées à disparaître

    Les images-forêts blanchâtres, très pâles, comme sur le point de s’effacer, de Léa Habourdin arrêtent forcément notre regard. Consciente du danger, l’artiste a parcouru, pour les photographier, les forêts intouchées de notre pays, lieux naturels restés préservés. Et ce qui la distingue, c’est le choix qu’elle fait d’une technique de tirage qui n’est ni toxique ni polluante. En broyant des végétaux, elle en extrait la chlorophylle, photosensible à la lumière, sans recours à des produits chimiques. Ce procédé – l’anthotype – a son revers. Il ne peut être fixé. Réagissant constamment à la lumière, les images de Léa Habourdin sont donc bel et bien condamnées à disparaître…

    À la limite de la visibilité

    Immergé depuis quelques années dans la terre sacrée des Indiens huichol, une vallée désertique du centre du Mexique où ils viennent en pèlerinage honorer des divinités, le soleil et le feu, en accomplissant des cérémonies chamaniques, le Marseillais Julien Lombardi, lui, est à la recherche de nouvelles formes de récit, les plus éloignées possible d’un point de vue exotique et postcolonialiste. Sa série La terre où est né le soleil montre des hommes s’évanouissant derrière leur silhouette dans le sable du désert ou un cavalier frappé d’un flash éblouissant empêchant de le voir. On est à la limite de la visibilité. Au nom de quoi, en effet, débarquant dans pareil territoire synthétisant des enjeux contemporains, mémoriels et touristiques (le lieu est menacé par les industries minières, agricoles et touristiques new age), s’autoriser à y représenter l’Autre ?

    Jusqu’au 25 septembre. Le catalogue des Rencontres est publié aux éditions Actes Sud. Le livre Une avant-garde féministe, 472 pages, 62 euros, est publié par Delpire & Co.

    Rencontres d’Arlesphotographie
    Le Figaro

    Les Girondins de Bordeaux maintenus en Ligue 2 ? La FFF doit (définitivement) trancher

    L'avis favorable rendu lundi par le Comité national olympique (CNOSF) a donné du baume au cœur aux Girondins de Bordeaux, désormais suspendus à la décision du comité exécutif de la Fédération qui se réunit mercredi et peut les réintégrer in extremis à la Ligue 2.

    Si c'est un oui, place au jeu: sauvé de sa rétrogradation administrative en National (3e division), Bordeaux accueillera Valenciennes samedi pour le coup d'envoi de la saison de L2, avec un effectif certes limité en termes de recrues, mais un énorme poids en moins sur les épaules.

    Si c'est un non, l'étau se refermera de plus belle: le club girondin, rétrogradé par le gendarme financier du foot français, la DNCG, le 14 juin, puis par la commission d'appel fédérale le 5 juillet, n'aura plus d'autre choix que de poursuivre son combat juridique en déposant un référé-liberté auprès du Tribunal administratif, tentant ainsi d'éviter un dépôt de bilan catastrophique pour ce monument du football français.

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    Dans cette hypothèse, le timing sera serré et il paraît difficile d'imaginer les Girondins retrouver les terrains dès samedi pour la première journée, même en cas de repêchage via la justice. La rencontre contre Valenciennes n'apparaît d'ailleurs pas dans le calendrier de la Ligue de football professionnel (LFP) dans l'attente des procédures en cours.

    Avant de songer au terrain, Bordeaux et son président-propriétaire Gerard Lopez, très présent médiatiquement ces dernières semaines, braquent leurs regards vers le siège de la «3F», à Paris.

    C'est là que les 14 membres du «Comex» fédéral, réunis mercredi matin, auront entre leurs mains le sort du club six fois champion de France.

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    Le Graët et «les risques insensés»

    Avec, en bout de table, le président de la FFF Noël Le Graët. Lui-même qui avait qualifié en 2020 Lopez, alors à la tête de Lille, d'«acrobate de la finance». Lui-même qui estimait aussi, début juillet, que «les risques qui ont été pris (par Bordeaux) sont un peu insensés».

    Pour convaincre la Fédération et son patron, Lopez a pourtant retrouvé ces derniers jours quelques arguments. D'un côté, un jugement d'homologation du Tribunal de commerce de Bordeaux certifie de la pérennité du club en L2 et de sa viabilité financière la saison prochaine. De l'autre, l'avis favorable des conciliateurs du CNOSF, rendu lundi, a redonné espoir.

    Les conciliateurs ont en effet constaté que les Girondins avaient «fourni d'importants efforts afin de présenter les éléments permettant de lever un certain nombre de doutes (...) de sorte que la mesure prononcée (par la commission d'appel de la DNCG fédérale) apparaît aujourd'hui excessive».

    Ces éléments, qui n'ont pas été jugés comme de nouvelles pièces mais comme complémentaires et donc recevables par le CNOSF, portaient notamment sur un désendettement de près de 40 millions d'euros dus aux créanciers King Street et Fortress, et la mise sous séquestre de 14 millions d'euros par Gerard Lopez via sa holding Jogo Bonito en garantie de ventes de joueurs lors du mercato.

    Avis consultatif

    Celle de l'attaquant Sekou Mara à Southampton, officialisée lundi par le club anglais, doit rapporter au moins 11 millions d'euros dans les caisses du club, qui compte aussi sur l'intéressement (à hauteur de 20 %) sur la plus-value du transfert du Sévillan Jules Koundé à Chelsea ou Barcelone.

    Mais l'avis du CNOSF, consultatif, n'est pas toujours suivi par le Comex... Si Nice (2002) et Lens (2014) avaient obtenu une issue heureuse après un passage réussi devant le CNOSF, Strasbourg (2011) et Le Mans (2013) avaient été recalés par la «3F» après avoir convaincu le comité national olympique.

    Les Girondins rêvent d'un destin à la niçoise ou à la lensoise, qui leur permettrait de défier Valenciennes dès samedi en deuxième division.

    Clin d'œil de l'histoire, c'est face à VA que les Girondins avaient obtenu le titre de champion de D2 en 1992, un an après avoir été rétrogradés administrativement à la suite des différentes affaires liées à leur ancien président, Claude Bez...

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    Ensemble ils sont revenus sur la nomination d’Élisabeth Borne au poste de Premier ministre, l’affaire Taha Bouhafs, l’autorisation du burkini dans les piscines publiques à Grenoble et sur l’affaire Idrissa Gueye, ce joueur de foot sénégalais qui a refusé de jouer avec un maillot aux couleurs LGBT.

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    Le Figaro

    «Gourou» occulte, soupçons d'assassinat, chants identitaires : à La Salvetat, sur les traces du clan des Brigandes

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    VILLAGES SOUS EMPRISE (3/4) - Un groupe accusé de dérives sectaires occupe un lieu-dit près de La Salvetat-sur-Agout, dans l'Hérault. Malgré une dissolution annoncée, cette communauté protéiforme continue de prospérer.

    Steve Tenré

    À vendre. La mention, écrite au feutre noir sur de vieux écriteaux de bois, orne plusieurs des bâtiments de pierres décrépites de La Salvetat. Elle laisserait presque croire aux rares passants que les 1200 âmes de ce bourg médiéval héraultais, bâti un millénaire plus tôt comme refuge contre les bandits, chercheraient aujourd’hui à le fuir. Serait-ce à cause du silence qui pèse sur ses petites allées, dont les volets fermés et les rideaux de fer baissés lui donnent des allures de village fantôme? De son isolement certain, car encerclé par trois cols de près d’un kilomètre d’altitude? Ou bien en raison des mystérieuses Brigandes, qui ont élu domicile il y a sept ans dans les bois environnants?

    Notre série

    Notre premier épisodeLe deuxième épisode

    «Les Brigandes, vous dites?». Interrogés, les yeux des Salvetois s’écarquillent. «C’est une communauté à part qui suscite la controverse, avoue à demi-mot au Figaro un quinquagénaire du coin, posté devant la droguerie. Mais elle ne nous a jamais posé problème - tous les habitants pourraient l’attester». Tous, ou presque. Dans les hauteurs de cette commune aux airs de forteresse, une langue se délie. «On évite d’en parler, on dit que tout va bien. Mais les Brigandes continuent de nous causer du tort…», confie au Figaro Sylvain*, résident de La Salvetat depuis plus de vingt ans.

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    Masques noirs et vie en autarcie

    «Au départ, c’était une simple bande de trentenaires qui apportaient un peu de fraîcheur à notre ville de ruraux, explique Sylvain. Ils faisaient leurs courses avec leurs enfants, aidaient les habitants…» Mais l’idylle tourne court lorsque le village découvre, d’abord, le drôle de mode de vie de la communauté, en autarcie sur les restes d’une ancienne colonie de vacances de la CAF, à six kilomètres des rues étouffantes du hameau. Et, surtout, lorsque son identité numérique est mise au jour: sur YouTube, le groupe se nomme les Brigandes et met en scène six à sept femmes affublées d’un masque noir sur les yeux. Musiciennes, elles enchaînent les chansons identitaires comme Ce geste, qui tourne en dérision le salut Nazi, ou Rêve de reconquête, qui appelle à «dégager la vermine» et à «reprendre Algésiras». Dans Antifa, elles clament: «Une jeune fille lisait sa Bible dans le train. Des bronzés livides ont commencé leur jeu malsain».

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    Dès lors, le bourg se scinde, avec d’un côté les pro-Brigandes qui, selon Sylvain, «partagent leurs idées ou n’ont plus l’âge d’aller sur Internet», et de l’autre les anti, qui alertent la presse et récoltent quelques centaines de signatures sur une pétition en ligne. Un tag «les Brigandes barrez-vous» est également découvert sur un pont. En 2017, la mairie, dirigée par l’ancien édile (DVD) Thibault Estadieu choisit son camp dans une lettre à ses administrés: «Il est hors de question de faire la chasse aux sorcières à des habitants (...) qui ne dérangent personne localement, en dehors de ceux qui ne partagent pas leur idéologie et font une fixation sur leur mode de vie».

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    Ce qui laisse le champ libre aux Brigandes, qui louent un local accolé à la mairie - abandonné depuis la crise sanitaire, comme l’a constaté Le Figaro. Dans ce petit bâtiment, la troupe diffuse ses chansons controversées sur des écrans donnant sur la voie publique, et remplit ses vitrines de bibelots «maçonniques», de crânes et de candélabres. Parallèlement, les Brigandes déscolarisent leurs enfants après que l’une des mères est accusée d’avoir brûlé un manuel scolaire, considéré comme un «outil de propagande».

    La nature de la bande fait alors douter. De folles rumeurs bruissent dans la commune et les alentours: l’on raconte que, derrière leur étrange masque, les Brigandes cacheraient une secte. Des accusations corroborées par les plaintes - pour abus de faiblesse, violences et travail dissimulé notamment - de cinq membres ayant fui la communauté. Parmi les anciens caciques, Laure*, dont Le Figaro a retrouvé la trace. Après y avoir passé une décennie, elle martèle que le clan, bien plus vieux qu’il n’y paraît, est sous l’influence d’un «gourou».

    Graves accusations de dérives sectaires

    «En quête de sens» dans les années 2000, Laure prend contact avec Joël Labruyère, auteur de L’État inquisiteur, un essai dénonçant la persécution des minorités spirituelles. L’homme, bien connu des services de la Miviludes, a également fondé l’Omnium des Libertés, une «association de défense des individus», qui prend notamment fait et cause pour la scientologie ou l’Ordre du Temple Solaire. L’organisme lui permet de multiplier les contacts d’anciens adeptes - et de leur proposer, comme à Laure, d’intégrer une petite troupe dont il est à la tête. Une vingtaine d'individus se rassemblent donc autour d'un syncrétisme de croyances fondées sur la «transgression» et le «dépassement de soi». Convaincus que notre monde tend vers sa destruction, menacé par une «nouvelle ère cosmique», ils aspirent à la création préventive d'une nouvelle civilisation, où le «clan fraternel» s'oppose à «l'individualisme zombifiant» de notre société occidentalisée, assure la bande sur son site internet. Le clan se veut aussi profondément gnostique: il estime que l'âme divine, propre à chaque être humain, est prisonnière de la matière - l'esprit doit ainsi se libérer du corps, en s'éloignant des tentations du monde.

    « Joël Labruyère est un personnage bien connu de nos services pour l'emprise mentale qu'il peut développer sur des groupes. »

    «Le clan fonctionne comme une petite société très cadrée, avec Labruyère au sommet de la pyramide», assure au Figaro l’avocat Rodolphe Bosselut, qui a déposé deux plaintes contre le groupe. Lors d’une journée type, chacun des membres se voit confier une tâche, décidée par Labruyère selon la «hiérarchie» spirituelle de chacun. Certains sont délégués au ménage du matin au soir, quand d’autres intègrent le «centre de recherche sur l’ordre mondial» ou écrivent des revues politiques et spirituelles, ensuite vendues sur Internet. D’après nos informations, deux ou trois individus ont également eu droit à un entraînement aux arts martiaux et à la «canne française». Finalement, tous les membres se réunissent deux fois par jour autour de repas strictement végétariens, lors desquels Joël Labruyère tient de longs monologues: il y explique être la réincarnation d’Alexandre Le Grand, Hannibal ou Ragnar Lodbork, et combattre chaque nuit de nombreuses entités maléfiques.

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    «Labruyère recompose la communauté selon son bon vouloir, reprend Me Bosselut. Les couples sont systématiquement brisés pour qu’il ait la mainmise sur les femmes quand il le souhaite et les enfants sont séparés des parents et confiés à des “pédonomes” (en référence aux magistrats de Sparte en charge de l’éducation, NDLR)» De son côté, Laure serait devenue l’un des boucs émissaires de Labruyère. «Je n’étais pas assez fanatique à son goût, puisque je remettais certaines décisions en question. Il a manipulé tout le monde pour que je sois spirituellement haïe». Laure aurait ainsi été harcelée de longues années par les membres et «violentée plusieurs fois». Elle aurait même été invitée à se suicider, avant sa fuite du clan, «quasiment moribonde».

    Dans les rues désertes de La Salvetat-sur-Agout.

    Une communauté «protéiforme» qui chercherait à s’étendre

    «Labruyère masque le caractère sectaire de son groupe en lui donnant une dimension culturelle et/ou politiquement incorrecte, comme avec les Brigandes», précise Me Bosselut. Laure affirme d’ailleurs qu’en près d’une décennie passée en son sein, jamais les membres n’avaient mentionné le nom de Jean-Marie Le Pen, alors que l’un des clips des Brigandes a été tourné en sa présence.

    «Les Brigandes sont totalement protéiformes», indique l’avocat. Et pour cause: au gré des plaintes, la troupe déménage dans les Pyrénées, en Italie, en Espagne, dans l’Orne ou à Saint-Raphaël. Le nom change également, de «La Base», à la «Communauté de la Rose et de l’épée» en passant par le «Royaume elfique» et la «Nation libre». La composante musicale du clan, elle, se nomme «Salvetoises», puis «Ultra Sixties» et, enfin, les Brigandes. En septembre 2021, après 144 chansons composées par Joël Labruyère, les Brigandes annoncent leur dissolution dans un communiqué incendiaire, dans lequel elles pourfendent «la dictature qui s’installe» et les «calomnies lancées par les médias aux ordres». Depuis, elles ont publié quelques titres sous leur nouveau nom, «Vanadis». «Ces changements traduisent le but du groupe: celui de s’étendre et d’établir des réseaux», croit savoir Laure.

    Et gare à ceux qui sortent de la communauté. Certains auraient subi des menaces de mort, d’autres des menaces physiques. «L’enfant de l’une des victimes a vu, pendant qu’il était seul, un membre du clan à l’intérieur du domicile familial. “Tu diras à ton père qu’il ne faut pas laisser les clés sur la porte”, lui a-t-il dit», relate Me Bosselut.

    « Les victimes du clan, pourtant extrêmement intelligentes, sont persuadées que Labruyère a une aura d’occultiste et peut les manipuler à distance. »

    Les Brigandes nient ces accusations en bloc. Interrogées par LeFigaro, elles ont d’abord multiplié les assertions critiquant notre travail journalistique. «Vous nous contactez pour donner l’illusion d’un dialogue, écrivent-elles. Votre article va remâcher les insanités répandues sur les Brigandes depuis des années». Pour la bande, ces accusations sont fondées «sur des vengeances (…) sentimentales et financières qui ont dégénéré». Et d’ajouter: «Nous connaissons la technique de la répétition d’un article à l’autre. Par exemple, une personne qui, dans notre groupe, décède d’un cancer, est de suite supposée avoir été assassinée!».

    Accusations d’assassinat

    Cet assassinat présumé, qui ternit encore l’image des Brigandes, fait l’objet d’une enquête en Belgique, après une plainte de la sœur de la prétendue victime. En 2011, S., membre de 38 ans et mère de deux enfants, est diagnostiquée d’un cancer de l’utérus. «Elle a cherché des traitements, mais a été rapidement découragée», conformément au gnosticisme de la bande, souligne l’une de nos sources. S. aurait été contrainte d'entamer, sur conseil de Labruyère, un jeûne censé la guérir et «rendre son âme immortelle». Une quarantaine de jours plus tard, la mère de famille agonise. Elle aurait alors demandé à en finir, avant d'être étouffée. À ce jour, rien ne certifie ces faits. Contacté par Le Figaro, le parquet de Namur, qui s’est saisi du dossier, n’a pas répondu à nos questions. La Miviludes, elle, nous indique qu’une enquête est en cours. Selon nos informations, les investigations devraient prochainement reprendre et les enquêteurs poursuivront bientôt les auditions, après une pause due au Covid.

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    «Cette histoire, je n'y crois pas, les Brigandes ne sont pas des meurtrières!». Au courant des accusations, l’un des retraités du village, qui déambule aux abords du Balcon, bar-restaurant emblématique de La Salvetat, l'assure: cette «rumeur est colportée pour nuire» au clan. Un peu plus loin, à l’hôtel de ville, c’est silence radio. «La mairie ne veut pas raviver les histoires du passé», juge Sylvain. Si l’on ne connaît pas officiellement la position du nouveau maire, Francis Cros, Le Figaro a pu obtenir le compte rendu d’un conseil municipal de 2016, auquel il était déjà présent. «Les “Ultra Sixties” (un des anciens noms des Brigandes, NDLR) sont identifiés comme secte par la préfecture, j’en ai eu la confirmation par la Direction centrale du renseignement intérieur. Les valeurs fortes de la démocratie doivent être défendues et l’on ne doit pas favoriser l’installation de ce genre de personnes», expliquait-il à son prédécesseur. Six ans plus tard, d’aucuns les disent sur le départ. Mais à cette heure, elles sont toujours là, tapies dans les bois, à préparer, selon leur communiqué de dissolution, une «autre société».

    *Par crainte de représailles, ces prénoms ont été modifiés sur demande des intervenants.

    L'Humanité

    La rencontre du krump et de la danse contemporaine

    Nos recommandations culturelles

    Spectacle Avec Silent Legacy, la chorégraphe Maud Le Pladec a créé une intimité entre deux danseuses. L’une exprime la rage d’un mouvement né dans les quartiers pauvres de Los Angeles, l’autre joue avec l’amplitude des gestes.

    Sur le sol argenté est projeté un carré de lumière blanche crue. Une petite fille entre sur scène au son des battements réguliers des beats et, sous la lumière, puise l’énergie dans le sol pour commencer sa chorégraphie. Adeline Kerry Cruz fixe le public du regard, adopte un air fermé, fougueux, paraît presque en colère. La petite de 8 ans fascine par son incarnation du krump, elle martèle le sol du pied, isole les mouvements de sa cage thoracique, de sa taille ou de ses bras.

    Héritage et transmission

    Silent Legacy raconte une rencontre. La rencontre entre deux danseuses, deux styles, et deux identités différentes. Le solo d’Adeline Kerry Cruz est suivi d’une performance de la danseuse contemporaine Audrey Merilus. Cette rencontre pourrait être celle de la confrontation : Adeline Kerry Cruz adopte la violence retenue des mouvements du krump, style né au cœur des quartiers pauvres de Los Angeles dans les années 2000. Elle ­interpelle aussi un danseur dans le public, lui crie : « You ! Get up ! » (Toi ! Lève-toi !), telle une provocation, pour le faire venir danser avec elle.

    Le second solo tire de la danse contemporaine la liberté et l’amplitude des mouvements. Audrey Merilus investit l’espace, répète ses enchaînements, les agrandit au fur et à mesure que la musique s’intensifie. Elle crée elle aussi un lien avec le public, croise son ­regard avec celui des spectateurs quand elle regarde au loin. Ses gestes fluides contrastent avec l’engagement du krump.

    Cependant, c’est un lien fort et non une rupture que représente cette rencontre . Entre les deux solos, Audrey Merilus émerge de l’ombre de la petite fille dans un jeu de lumière qui rappelle les mises en scène de théâtre. Le contact physique se fait délicatement avec Adeline Kerry Cruz, comme dans une étreinte. Les deux danseuses évoluent par la suite dans un environnement qui rappelle celui de la forêt ou du merveilleux, se déplacent sur une musique légère, sous les deux arbres du cloître des Célestins où est interprété Silent Legacy. C’est donc un lien intime et intense qui est tissé dans la chorégraphie.

    La danse contemporaine d’Audrey Merilus et le krump d’Adeline Kerry Cruz se rencontrent dans cette complicité créée sur scène. Maud Le Pladec symbolise la transmission entre les styles de danse, l’héritage de mouvements et d’inspirations qui traversent les générations. La connexion entre les deux solos s’affirme aussi transculturelle et transidentitaire. La chorégraphe fait donc de ce sol argenté un espace pour émanciper les corps et libérer la danse d’entraves et de frontières.

    Festival d'Avignon 2022dansespectacle vivant
    Valeurs Actuelles

    [VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

    20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

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    Le Figaro

    Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

    Tiphaine Honnet

    NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

    «Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

    La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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    Un seuil de tolérance en déclin

    Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

    Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

    La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

    Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

    Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

    Poison insidieux

    Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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    Enfants et achat immobilier

    Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

    Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

    Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

    Tout redéfinir avec un regard extérieur

    Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

    Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

    La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

    Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

    (1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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    Djaïli Amadou Amal : « Ma seule arme, c'est écrire et parler ». Entretien avec l'auteure des « Impatientes »

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    Dans « Cœur du Sahel », la romancière camerounaise, révélée par « les Impatientes », raconte le destin de Faydé, jeune chrétienne de la campagne devenue domestique en ville, et soumise en tant que telle à tous les dangers et humiliations d’une condition proche de l’esclavage.

    Muriel Steinmetz

    Avec « les Impatientes » (éd. Emmanuelle Collas, 2020), son précédent roman, la Camerounaise Djaïli Amadou Amal, qui est peule et musulmane, a connu un succès phénoménal. Le livre a été couronné, entre autres, par le Goncourt des lycéens, le prix du livre Orange en Afrique et le prix Métis des lycéens. Elle y analysait, de l’intérieur, les conséquences du ­mariage forcé et de la polygamie à travers le destin de trois femmes au sein de familles aisées du Cameroun. Dans « Cœur du Sahel », on suit pas à pas Faydé (15 ans), chrétienne partie rejoindre ses amies Sarafa et Bintou, devenues domestiques à Maroua. Employée dans une riche famille musulmane polygame, Faydé tombe amoureuse d’un cousin du clan de ses ­employeurs promis à un riche avenir…

    Djaïli Amadou Amal : le Goncourt des Lycéens pour un roman courageux

    Quel est l’arrière-plan de l’histoire de Faydé ?

    En Occident, mais aussi en Afrique, notamment dans le sud de mon pays, on parle beaucoup du changement climatique. On évoque aussi l’insécurité et Boko Haram, mais cela reste abstrait. En introduisant ces ­sujets dans une œuvre de fiction, je voulais qu’ils gagnent en réalité. Au Cameroun, nous avons quatre aires culturelles et plus de 236 ethnies. Pas moins de 100 dans le seul nord du pays ! Il est aujourd’hui inconcevable de continuer à penser qu’il existe une supériorité de quelques ethnies sur d’autres et d’en pointer certaines en brandissant des préjugés : telle serait composée de voleurs, telle autre de bandits ou de femmes légères. J’ai aussi voulu écrire une histoire d’amour.

    Quel est l’itinéraire de votre héroïne ?

    Elle habite dans un village. Sa mère ne veut pas la laisser partir. Faydé, du haut de ses 15 ans, lui dit : « Dans la lutte pour la survie, le rêve n’a pas de place. » Elle ne cherche qu’à survivre en aidant sa mère et ses petits frères. Le père a disparu, après une razzia de Boko Haram. On ne sait s’il les a suivis volontairement ou s’il a été enlevé. À Maroua – cité de mon enfance –, Faydé fait partie des milliers de figures invisibles que sont les domestiques, esclaves des temps modernes. On les méprise, on les maltraite, on les viole. Faydé la chrétienne va, de surcroît, tomber amoureuse d’un homme impossible pour elle, quasi interdit.

    Il y a Leïla, qui est un personnage féminin à l’exact inverse de Faydé. Leïla ne voit pas plus loin que le bout de son portable…

    Entre Leïla et Faydé, j’ai voulu montrer la différence entre une jeune fille dite de bonne famille qui va au collège, se connecte au monde et peut se permettre de rêver, et cette autre jeune fille en lutte pour sa survie et celle des siens. L’une est puérile, l’autre tellement mature. J’ai voulu montrer tout ce qui a trait aux facilités de la vie en ville et aux difficultés de la vie au village. On voit bien que l’eau en ville n’est que de l’eau, alors qu’à quelques kilomètres de là, les gens meurent de soif. En ville, on jette de la nourriture. Au village, on ne peut plus cultiver, donc se nourrir, à cause de Boko Haram et du changement climatique qui entraînent l’insécurité. En ville, le terrorisme reste un sujet abstrait. Il a fallu attendre les premiers attentats kamikazes dans notre ville pour que chacun se dise : ah, c’est à côté. C’est donc bien réel !

    « Avec les personnages de Leïla et Faydé, j’ai voulu montrer ce qui a trait aux facilités de la vie en ville et aux difficultés de la vie au village. »

    Vous évoquez les changements climatiques…

    Ils touchent les agriculteurs, les éleveurs, les ­pêcheurs. Il y a quelques mois, un massacre d’ampleur a eu lieu entre des pêcheurs et des éleveurs à cause d’un point d’eau. Le lac Tchad étant asséché à plus de 80 %, les pêcheurs se sont mis à creuser pour trouver de l’eau. Nouvelle méthode de pêche. Côté agriculteurs, les terres cultivables disparaissant, les pâturages se raréfient et, à la moindre étincelle, ça pète. Là, c’est un bœuf qui se serait embourbé dans un trou creusé par un pêcheur. Il y a eu escalade. Des milliers de déplacés internes ont fui avec femmes et enfants. Beaucoup sont allés alimenter le trop-plein de la ville de Maroua.

    Et la présence de Boko Haram ?

    L’armée camerounaise se bat bien, mais on ­entend parler chaque semaine des incursions de Boko Haram dans les villages. Ils pillent les récoltes, assassinent les habitants, mettent le feu. Les filles sont les premières victimes. Dans les attentats kamikazes, ce sont toujours de très jeunes filles qui sont utilisées comme bombes humaines. Aujourd’hui, on parle aussi de l’« État islamique » en Afrique de l’Ouest qui serait présent, y compris à l’extrême nord du Cameroun.

    La polygamie est fréquente…

    On est dans le Sahel. Cette réalité existe. Elle a ses hiérarchies propres. La première épouse le fait bien sentir à la domestique. Elle lui dit de nettoyer son appartement avant celui de la seconde, puis de la troisième. On assiste à la décision du mari de prendre une quatrième femme, qui se confie à la première et la charge de l’annoncer aux autres. La troisième est folle de rage, car elle va être remplacée, en tombant de son piédestal. La seconde est plutôt contente… Faydé sert de bouc émissaire commode à la troisième, qui déverse sa colère sur elle. Dans le salon, le mari occupe le canapé. D’autres mâles dans la pièce, même enfants, sont sur le canapé. Les femmes sont sur le tapis. On retrouve ce type de hiérarchie dans la maison des femmes : épouses et mamans sont sur le canapé, leurs enfants sur le tapis. La domestique n’a même pas droit au tapis.

    « Chaque semaine, Boko Haram pille les récoltes dans les villageset assassine les habitants. Les filles sont les premières victimes. »

    Quel accueil rencontre votre roman dans votre pays natal ?

    L’accueil général est bon, mais certains, bourrés de préjugés, font des commentaires négatifs sans en avoir lu une ligne. On me dit instrumentalisée par les Occidentaux, mauvaise musulmane sans voile, qui agit contre nos traditions. L’État camerounais me soutient. « Les Impatientes » sont au programme de toutes les classes de terminale. Je suis chagrinée par les réactions des gens de chez moi qui sont très mitigées, avec la fierté d’avoir une fille qui écrit, mais qu’on ne peut plus faire taire ! Certains me donnent ce conseil : « Arrête ! »

    Vous avez raconté comment la lecture a changé le cours de votre existence. La littérature demeure-t-elle un élément capital de libération, malgré le poids des traditions qui pèsent, notamment sur les femmes ?

    Ma seule arme, c’est écrire, et parler. J’ai créé l’association Femmes du Sahel qui prône l’éducation et parraine des enfants. Nous avons payé la scolarité de 400 enfants pour l’année 2021-2022. Nous créons des bibliothèques scolaires dans les écoles primaires. Nous réhabilitons les bibliothèques dans les lycées. Avec le soutien de l’ambassade de France, nous avons installé des bibliothèques dans la ville de Douala et nous avons un autre projet dans le Nord Cameroun. L’idée étant de mettre des bibliothèques et des livres partout, même si, dans notre pays, on a coutume de dire que « si vous voulez cacher quelque chose à un Camerounais, il faut le mettre dans un livre » !

    esclavage
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    [VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


    Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

     

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    Le Figaro

    Guerre d'Espagne, la mécanique du chaos

    Isabelle Schmitz

    GRAND ENTRETIEN - La guerre civile qui embrasa l'Espagne de 1936 à 1939 fut volontairement recherchée dès 1931 par la frange radicale de la gauche espagnole pour promouvoir la révolution. La thèse novatrice de l'ancien militant communiste Pío Moa.

    Propos recueillis à Madrid par Isabelle Schmitz et Philippe Maxence

    Cet article est extrait du Figaro Histoire «L'épopée des conquistadors». Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la conquête du Nouveau Monde.

    La publication des Mythes de la guerre civile fut, en 2003 en Espagne, une bombe médiatique et un best-seller. L'ancien militant communiste, engagé dans les GRAPO (Groupes de résistance antifasciste du premier octobre), d'inspiration maoïste, remettait en cause la présentation établie de la guerre d'Espagne comme une réaction républicaine à un coup d'État « fasciste ». Après s'être plongé dans les archives de la gauche, et particulièrement du PSOE (Parti socialiste ouvrier espagnol), il en déduisait la responsabilité univoque et accablante de son propre camp dans le déclenchement de la guerre. 300.000 exemplaires plus tard, le livre paraît en France.

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    Votre parcours personnel a commencé à l'extrême gauche. Il ne vous prédisposait pas à mettre en cause le camp républicain…

    Je suis entré au Parti communiste à 20 ans. Disciple de Lénine et Mao, j'ai considéré que ce parti s'était embourgeoisé et j'ai tenté de mettre la lutte armée marxiste en pratique à travers les GRAPO. En 1977, j'en ai été expulsé pour des luttes de pouvoir, avant d'être condamné par la justice en 1983 à un an de prison pour complicité d'enlèvement du lieutenant général Villaescusa. J'ai pu profiter ensuite de la politique de réinsertion mise alors en place en vue d'effacer le passé. J'avais déjà commencé à réfléchir sur le marxisme et, peu à peu, j'en suis venu à constater l'impossibilité de son fonctionnement. Quelques années plus tard, à l'approche de 1996, anniversaire du déclenchement de la guerre civile, je me suis mis à l'étudier de près, principalement dans les archives du PSOE. Il m'est alors apparu que la gauche avait organisé la guerre et que tout ce qui avait été écrit sur ce conflit était… faux.

    Cette découverte a-t-elle représenté un choc ?

    Assurément ! J'ai donc écrit Los orígenes de la Guerra Civil española (Les origines de la guerre civile espagnole). Je me suis rendu compte alors que la gauche était incapable de soutenir un débat sur ce thème. Sa politique consistait à la fois à ignorer les objections et à m'empêcher de parler, ce qui se traduisit plus généralement en 2007 par la « loi sur la mémoire historique ». Celle-ci établit que le Front populaire, c'est-à-dire l'alliance de la gauche, généralement favorable à Moscou, et des séparatistes catalans et basques, constitue le camp du bien, et que ses adversaires, les nationaux, et tout ce qui les représente (statues, inscriptions, souvenirs publics) doivent disparaître. Cette loi reprend exactement la propagande du Front populaire, qui fut à l'époque diffusée à l'étranger par la droite et par d'éminents catholiques comme Jacques Maritain ou Georges Bernanos. On parla ainsi de « camp républicain » pour désigner le Front populaire, affirmant de ce fait que la République avait disparu à la suite du coup d'État franquiste. En réalité, la République a été détruite par le Front populaire en deux étapes. D'abord lors de l'insurrection d'octobre 1934, ensuite par la falsification des élections de février 1936. Il s'agit de deux coups d'État qui ont conduit à la mise en place d'un régime de terreur.

    Le camp des « nationaux » n'était-il pas antirépublicain ?

    Il y a une méconnaissance des années 1931-1936 qui conduit à cette caricature « républicains/antirépublicains ». La Seconde République espagnole (la Première avait duré de 1873 à 1874) était née le 14 avril 1931, sous l'impulsion d'anciens monarchistes de droite, catholiques et conservateurs, dirigés par Niceto Alcalá Zamora, à la tête d'un gouvernement caractérisé par un équilibre apparent entre la droite et la gauche. Dès ses premières semaines d'existence, des fanatiques anticléricaux incendiaient plus d'une centaine de bâtiments à travers tout le pays, églises, bibliothèques, centres d'enseignement… et la gauche justifiait ces excès comme la revanche du peuple à des provocations de droite. Sous la pression de la gauche, Alcalá Zamora ne punit pas les coupables, laissant s'installer un climat d'insécurité politique et économique désastreux, que les mois et les années à venir ne feraient que confirmer. Stanley Payne estime que les insurrections, grèves et autres violences des deux premières années de la République ont tué au moins 280 personnes. Président du Conseil des ministres à partir d'octobre 1931, Manuel Azaña met en œuvre une politique de réformes agraires, d'évolution du statut de la Catalogne et de laïcisation de l'État, avec une Constitution largement anticléricale, à l'image de son absence de réaction aux incendies des bâtiments religieux (« Tous les couvents de Madrid ne valent pas la vie d'un républicain »). Il eut beau accroître le budget de l'instruction : en politisant le corps enseignant, en supprimant de nombreux centres catholiques prestigieux, il mit à mal l'éducation. L'insécurité ayant, en outre, déstabilisé l'économie, l'Espagne connut la faim à un degré qui la ramenait trente ans en arrière.

    Quelles furent les causes de l'insurrection d'octobre 1934 ?

    En novembre 1933, les droites gagnèrent les élections avec une réelle avance. Le PSOE et ses alliés décidèrent alors que l'heure de la révolution était arrivée, ce qui a abouti au soulèvement armé d'octobre 1934, par lequel ils ont voulu établir un régime soviétique en Espagne. Les déclarations officielles du PSOE sont alors sans ambiguïté : « Le socialisme doit avoir recours à la plus grande violence pour remplacer le capitalisme. » Entre 100 et 200 personnes de la classe moyenne, assimilées à des fascistes, furent assassinées par les rouges, surtout dans les Asturies. Quand l'armée intervint, les combats firent au total, dans tout le pays, 1051 morts chez les miliciens, 186 chez les policiers et 98 chez les soldats, soit 1335 morts.

    On a parlé d'une répression sanglante de la révolution de 1934 dans les Asturies, où se serait manifesté le « danger fasciste ».

    La gauche parlait officiellement de milliers de victimes et elle a porté plainte au Parlement, mais seulement pour une soixantaine de personnes. Dans ses documents internes, elle dément ses propres affirmations, tout comme les chiffres qu'elle avança alors officiellement. Le soulèvement a certes été réprimé par le gouvernement républicain de droite, mais sans les excès qu'on lui attribue. Il s'agissait simplement de préserver la légalité républicaine. On retrouve d'ailleurs le même genre d'accusation pour la période d'après la guerre civile. Franco est accusé d'avoir fait fusiller 200.000 personnes. Mais selon la réalité des archives générales de la répression post-guerre conservées à Avila, seulement 14.000 personnes, coupables d'exactions et de crimes sadiques, l'ont été à la suite de jugements, ce qui permet d'en recenser le nombre précis. Les nationaux n'ont, bien sûr, pas été exempts de crimes. Mais ils se sont limités à la période de la guerre. Ensuite, la légalité s'est imposée.

    Le Front populaire, démocratiquement élu en février 1936, n'a-t-il pas été empêché de gouverner par la réaction de droite ?

    C'est l'un des plus grands mensonges de cette période. Certes, devant l'inaction du gouvernement pour rétablir l'ordre public, la droite avait commencé à s'organiser et à conspirer avec l'armée. Mais, par trois fois, Franco avait rejeté l'idée d'un coup d'État. La Phalange, extrêmement minoritaire au sein de la droite, présentée à l'étranger comme un organe fasciste violent, ne le fut que très ponctuellement et en riposte à des agressions directes, quand la gauche revendiquait, elle, et mettait en pratique tout ce qui pouvait conduire au « chaos social » : invasion de propriétés terriennes, incendies de centaines d'églises, attentats, destruction des locaux des journaux de droite, menaces de mort à l'Assemblée (émanant entre autres de Dolores Ibárruri, « la Pasionaria »), assassinats politiques, dont le plus éclatant fut celui du leader de droite José Calvo Sotelo, le 13 juillet 1936. La veille, Franco avait envoyé une lettre à ses confrères militaires pour reporter encore le coup d'État, espérant contre les apparences que le gouvernement allait changer de comportement. L'annonce de l'assassinat de Calvo Sotelo, emmené dans une fourgonnette de police et abattu par Luis Cuenca, policier et garde du corps d'Indalecio Prieto, chef du PSOE, dissipa l'ultime espoir de Franco d'éviter la guerre. Le soulèvement des militaires, aux côtés des carlistes et de la droite, déclencha alors la guerre civile.

    Elle allait faire environ 200.000 morts au combat de part et d'autre, et 55.000 victimes de la répression des républicains, 50.000 victimes de la répression des nationaux, auxquels il faut ajouter, à la fin des hostilités, les 14.000 exécutions judiciaires et 5000 victimes de règlements de comptes, ce qui porte à 69.000 le nombre de républicains victimes du camp national.

    Ma conviction est que la République aurait survécu si elle avait été véritablement démocratique. Mais dès janvier 1936, le principal leader du parti socialiste, Largo Caballero, surnommé par son camp le « Lénine espagnol », déclarait : « La démocratie n'est que le premier pas vers la réalisation de la dictature du prolétariat » et « Je désire une société sans lutte de classes, mais, pour cela, il faut que l'une d'elles disparaisse ».

    L'historien Angel Viñas a produit des documents du procureur général de l'armée d'occupation, datés de 1939, qui systématisent la violence répressive des nationaux depuis 1936. Cela ne remet-il pas en cause votre thèse de la non-violence de la droite ?

    La droite fut non violente avant la guerre, alors que du côté de la gauche, la terreur avait commencé dès 1931, avec de nombreux assassinats politiques, les incendies d'églises, de bibliothèques, de centres d'enseignement. Durant la guerre, il y eut une répression systématique des deux côtés, avec trois différences cependant : la terreur a commencé à gauche ; elle fut bien plus sadique du côté républicain et elle opéra au sein même du camp républicain, entre socialistes, anarchistes, communistes, séparatistes, avec des exécutions par centaines, dont témoigne, entre autres, George Orwell. Ce sont eux les vrais oubliés. Dans Pourquoi nous avons perdu la guerre, l'anarchiste Abad de Santillán raconte : « Les tortures, les assassinats, les prisons clandestines, la férocité envers les victimes coupables ou innocentes, étaient à l'ordre du jour (…). Ce qui se passait dans les chekas communistes, on peine à le croire (…). Certains jours, on trouva seize hommes assassinés, tous antifascistes. »

    Il me semble cependant que lorsqu'on veut analyser un tel conflit, le plus important ne se trouve pas d'abord dans la violence, car elle existe dans toutes les guerres et touche tous les camps. Il s'agit plutôt de savoir pourquoi une telle situation arrive. Concernant l'Espagne, la guerre est née de la volonté de sauvegarder l'unité de la nation et la civilisation chrétienne face à la destruction de la légalité républicaine par le Front populaire. C'est la gauche qui, s'appuyant sur la théorie de la guerre révolutionnaire, a délibé­rément provoqué ce conflit, comme le prouvent ses propres documents.

    Pourquoi Staline est-il intervenu en Espagne ?

    La stratégie politique générale de Staline était très intelligente. Elle se fondait sur l'idée que la Seconde Guerre mondiale était sur le point d'éclater. Tous ses efforts consistèrent à empêcher un conflit entre l'Allemagne et l'URSS. Il a donc poussé à la guerre entre la France, l'Angleterre et l'Allemagne, car il entendait se protéger de celle-ci. Sous le drapeau de l'antifascisme, les Fronts populaires, créés par ses soins en Europe, agissaient dans ce but. La guerre d'Espagne fut l'occasion de monter la France et l'Angleterre contre l'Allemagne et, en même temps, de soviétiser l'Espagne à travers la victoire espérée de la gauche. La France et l'Angleterre, quant à elles, se sont plutôt félicitées de voir l'URSS et l'Allemagne s'affronter en Espagne. La crise de Munich, en 1938, qui a abouti à des accords entre l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie, a révélé à Staline l'échec de sa stratégie de Fronts populaires. En conséquence, il devait trouver un accord avec l'Allemagne, ce qui paraissait en soi une chose impossible. Pourtant, le pacte germano-soviétique a vu le jour en 1939, en raison de l'incapacité de Hitler d'envahir l'URSS à cette date, et de celle de Staline de se défendre avec efficacité en cas d'invasion. Vous noterez que la Seconde Guerre mondiale a commencé par l'alliance paradoxale de l'URSS et de l'Allemagne et s'est achevée à l'inverse avec une alliance tout aussi paradoxale entre les Alliés capitalistes et l'URSS contre l'Allemagne.

    Vous évoquez, en parlant de la guerre civile, une des plus grandes persécutions religieuses de l'histoire. Quels motifs ont pu, selon vous, l'expliquer ? Peut-on dire qu'au début du XXe siècle, l'intransigeance et l'influence de l'Église étaient excessives, comme le lui a reproché Manuel Azaña, le second président de la Seconde République espagnole ?

    La propagande antireligieuse, nourrie de philosophie des Lumières et d'une déification de la raison humaine contre la foi, a été particulièrement virulente en Espagne. Il y avait certes un poids social fort de la religion. Beaucoup avaient l'impression que le catholicisme opprimait les capacités humaines et qu'il était superstitieux. Il y avait sans doute un fond de vrai. Mais la solution proposée fut pire : il est significatif que la République ait commencé en brûlant les églises, les bibliothèques et les centres d'enseignement. L'Église était surtout du parti de l'ordre et voulait protéger les catholiques des persécutions. Même si la majorité de ses membres sympathisait avec la monarchie, l'Église a admis la République et n'a rien fait pour la voir disparaître.

    Cette persécution a-t-elle fait un grand nombre de victimes ?

    On estime à 7000 le nombre de religieux et prêtres martyrisés entre 1936 et 1939, dont 13 évêques, et à 3000 le nombre de laïcs tués uniquement en raison de leurs convictions religieuses. L'extrême cruauté avec laquelle nombre d'entre eux ont été tués est terrifiante : ils ont été livrés à un taureau de combat, jetés dans la fosse aux animaux du zoo de Madrid, on leur a arraché les yeux, la langue, on les a castrés, découpés en morceaux avec des masses, des bâtons et des couteaux, attachés à un tramway et traînés jusqu'à ce que mort s'ensuive, assassinés à coups de hache lors de spectacles publics. Un cadavre a été retrouvé avec une croix incrustée entre les maxillaires. En mars 1937, José Díaz Ramos, secrétaire général du Parti communiste espagnol, se félicitait de l'efficacité de la persécution : « Dans les provinces que nous contrôlons (…), nous avons largement dépassé l'œuvre des soviets, car l'Église, en Espagne, est aujourd'hui anéantie. »

    Pendant la guerre civile, l'Église d'Espagne s'est-elle prononcée officiellement pour l'un des camps ?

    Au début de la guerre civile, l'Église n'a pas pris de position officielle. En revanche, en 1937, face à la politique d'extermination à son encontre, elle s'est exprimée nettement en faveur de Franco. De très nombreux Espagnols furent assassinés au seul motif de leur catholicisme. Il ne s'agissait donc pas seulement de détruire le clergé et les religieux. L'ensemble même du patrimoine foncier et artistique de l'Église était menacé. Le Front populaire voulait éradiquer le passé chrétien de l'Espagne, jusqu'à déterrer les cadavres des religieux.

    À propos du massacre des arènes de Badajoz perpétré par les franquistes, vous mettez en cause le rôle joué par le journaliste américain Jay Allen.

    À Badajoz, il y a eu des morts lors de la prise de la ville et, ensuite, certains prisonniers furent fusillés par les nationaux. Mais le « massacre » du 15 août 1936 dans les arènes de Badajoz, relaté en détail par Jay Allen, du Chicago Tribune, qui dit s'y être rendu dix jours après, est une pure invention, abondamment reprise depuis, notamment par l'universitaire Paul Preston. Il est déjà très improbable que Jay Allen se soit rendu sur place, car il venait de publier une interview de Franco particulièrement hostile et méprisante. Revenir en territoire sous contrôle franquiste en pleine guerre eût été pour le moins risqué. Par ailleurs, il met en scène des officiers nationaux se vantant de la façon dont ils avaient tué leurs adversaires à Badajoz, ce qui revenait à nourrir la propagande des rouges : étaient-ils vraiment si stupides ? Le journaliste portugais Mário Neves, qui lui s'était rendu sur place le 15 août, mentionne de nombreux morts dans les rues de la ville, mais constate qu'il n'y avait pas eu de massacre dans les arènes, mais un bombardement qui avait détruit les camions qui y étaient entreposés. En 2016 enfin, les historiens Francisco Pilo Ortiz, Moisés Domínguez Núñez et Fernando de la Iglesia Ruiz ont démontré par le détail, dans leur livre Balas de Agosto. Badajoz, 1936, que Jay Allen ne s'était jamais rendu à Badajoz. Mais le cliché de la scène de crime de masse dans les arènes a la vie dure…

    Une des pages célèbres de cette guerre est le dialogue lors du siège de l'Alcazar de Tolède entre le colonel Moscardó et son fils prisonnier des rouges. Cet échange est pourtant remis en cause…

    La résistance des troupes enfermées dans l'Alcazar et des 500 civils qui s'y réfugièrent aussi, défiant durant deux mois les attaques des républicains, et le sacrifice du père, commandant l'Alcazar, et de son fils, otage des rouges, est un des mythes héroïques de cette guerre, que la propagande de gauche a tenté de rabaisser, en prétendant que les femmes et enfants réfugiés là étaient gardés en otages et que la discussion téléphonique entre Moscardó et son fils, menacé de mort si son père ne se rendait pas, n'exaltait ni le courage du fils, ni l'humanité du père (qui aurait traité son fils de traître, face à la peur que celui-ci exprimait de sa mort prochaine). Le colonel a refusé ce chantage et l'Alcazar a résisté. Il semble que son fils soit mort non pas immédiatement mais après un bombardement visant l'Alcazar, dont une bombe avait atteint par accident les forces de gauche. En représailles des dégâts causés par leur propre bombe, les républicains ont tué des prisonniers politiques, dont Luis Moscardó. En revanche, la teneur même du dialogue héroïque entre le colonel et son fils, pour l'essentiel, reste juste.

    Vous contestez aussi le fait que le bombardement de Guernica ait fait des milliers de morts et vous affirmez même qu'il y avait bien un objectif réellement militaire derrière cette intervention.

    Dans son livre sur Guernica, Jesús Salas Larrazábal a examiné les registres, la presse de l'époque et tous les documents relatifs à ce bombardement. Il établit qu'au maximum 126 personnes sont mortes. Les bombardements ont provoqué l'incendie de la ville, mais celui-ci s'est maintenu et étendu parce que les pompiers de Bilbao ont tardé à arriver et sont repartis sans avoir éteint complètement le feu. Mais Guernica a pris une réelle importance médiatique parce que les conservateurs anglais voulaient absolument convaincre leur opinion publique du danger militaire de l'Allemagne et de la nécessité du réarmement de l'Angleterre, au moment où les travaillistes cherchaient des accommodements avec Hitler. Le correspondant du Times a parlé de 800 à 3000 victimes quand un reportage de la télévision anglaise évoquait 6000 morts, ce qui était plus que la population totale de Guernica.

    En fait, le bombardement a été décidé et réalisé par les Allemands avec l'aide des Italiens, contre la décision du général Mola, chef de l'armée nationale du Nord. La prise de la ville se justifiait militairement pour deux raisons : elle permettait de couper la retraite de l'armée ennemie et elle abritait une usine de fabrication d'armes, objectif militaire s'il en est. Si les nationaux avaient attaqué la ville, sa prise aurait été un grand succès, mais comme Mola s'y est refusé, l'action sur Guernica a perdu de son intérêt. Sauf pour les ennemis de Franco, qui ont pu exploiter les effets du bombardement. Pourtant, Franco était le seul à avoir donné des ordres explicites de ne pas bombarder les populations civiles, contrairement au Front populaire, qui s'en vantait.

    José Luis Zapatero a exalté les Brigades internationales comme les partisans de la lutte « la plus noble, celle de la liberté des petits, celle de la liberté de l'Espagne »,mais vous mettez en cause cette vision…

    Les Brigades internationales constituent une sorte d'armée de Staline, qui a eu une certaine importance notamment dans la bataille de Madrid. La liberté qu'elles défendaient était celle de l'Union soviétique, que presque toute la gauche espagnole avait prise pour modèle : André Marty, leur chef, se vantait d'avoir fusillé des centaines de brigadistes au motif qu'ils n'étaient pas de vrais communistes. Ils n'ont jamais montré une grande valeur militaire.

    En septembre 1936, la plus grande partie des réserves en devises de la Banque d'Espagne a été transférée en Union soviétique sur ordre du ministre Juan Negrín. Quel a été le rôle de Moscou dans cette affaire ?

    Cet or fut envoyé à Moscou de manière illégale. Staline tenait donc économiquement le Front populaire, mais ne l'a pas escroqué : avec cet or, il lui a fourni de très bonnes armes pour prolonger la guerre civile, en essayant d'y impliquer également la France et l'Angleterre. On ne dira pas la même chose du socialiste Juan Negrín, chef du gouvernement de la Seconde République à partir de 1937. Dès le début de la guerre, il a organisé le pillage systématique des biens publics et privés : du trésor historique et artistique de l'Espagne. Quand la guerre a été perdue, nanti de ce trésor, il a croisé son ami Indalecio Prieto, chef du PSOE, alors au Mexique, qui à son tour s'en est approprié une grande partie. La correspondance entre eux montre que Negrín réclame l'argent que Prieto refuse de lui donner. Elle démontre jusqu'à quel point ces hommes étaient corrompus et voleurs.

    De nombreux intellectuels ont fui le franquisme en France à la fin de la guerre, mais certains, et non des moindres, avaient fui la zone républicaine dès la fin 1936…

    Certains des pères de la République, comme Marañón ou Ortega y Gasset, qui l'avaient ardemment désirée, sont partis en exil dès 1936, avant de revenir plus tard, du temps même de Franco. De son côté, Pérez de Ayala a soutenu très vite les nationaux. Lors de son retour en Espagne, en 1946-1947, Ortega y Gasset a déclaré que la situation de l'Espagne pouvait être enviée par toute l'Europe, détruite par la Seconde Guerre mondiale. Beaucoup d'autres intellectuels, scientifiques, professeurs, etc., sont partis en exil à la fin de la guerre. Dans leur majorité, ils étaient très politisés et proches des communistes.

    Y a-t-il eu, durant la guerre, des pressions des deux camps pour récupérer les intellectuels ?

    De la part des nationaux, il y a eu très peu de pression. En revanche, ce fut le cas du côté du Front populaire. Les communistes comprenaient en effet très bien l'importance des intellectuels dans leur propagande. De fait, le discours communiste sur la guerre civile règne encore dans toute l'Europe. Dès le début, il a trouvé des relais chez les intellectuels qui, ne connaissant souvent rien à la situation concrète de l'Espagne, appuyaient le Front populaire. Ainsi Albert Einstein, dont les déclarations scandalisèrent Ortega y Gasset. On en trouve un autre exemple dans l'exploitation de l'assassinat de García Lorca. La gauche a assassiné bien plus d'intellectuels, de poètes, de penseurs que les nationaux. García Lorca constitue une exception. Son meurtre, en fait, n'a pas été prémédité, il s'insère dans une rixe entre familles rivales. Mais son assassin était de droite et, en tant qu'homosexuel, García Lorca avait été accusé par les milieux conservateurs de pervertir les enfants. Pour la propagande communiste, ce fut du pain béni, ce qui explique l'énorme écho international de cette mort. Le franquisme a triomphé militairement et politiquement, mais il a perdu la bataille de la propagande et de la culture.

    Le général Franco est généralement présenté comme un dictateur inintelligent, un mauvais stratège et un mauvais politique.

    Ceux qui affirment de telles choses démontrent seulement leur propre médiocrité. Commencer la guerre civile dans une situation aussi désavantageuse que la sienne aurait conduit tout autre général à abandonner. Or il a réussi petit à petit à vaincre les forces du Front populaire, soutenues par l'URSS. Sans cette aide importante, Franco aurait pu terminer le conflit en six mois. Il n'a perdu aucune bataille et il a gagné la guerre, en préférant, déclara-t-il à Mussolini, triompher sans gloire pour épargner des vies humaines. Ajoutons qu'il a évité à l'Espagne l'épreuve de la Seconde Guerre mondiale. Et qu'il a également vaincu la guérilla lancée par les communistes entre 1944 et 1950 dans une grande partie de l'Espagne, alors qu'à la même époque, la guérilla communiste en Grèce a eu beaucoup de succès, obligeant l'Angleterre à intervenir, en vain : il a fallu le concours des États-Unis pour en finir. Franco, lui, a triomphé de ses ennemis aussi bien internes qu'externes pendant quarante ans.

    Mais s'il s'est maintenu aussi longtemps, c'est parce que c'était un dictateur ?

    Non, il a triomphé parce qu'il avait l'appui d'une grande partie de la population. Il ne faut pas oublier que les Espagnols avaient connu la guerre civile et vécu, sous le Front populaire, un mélange de terreur, de famine et de crimes. L'écrivain Gregorio Marañón, un des pères de la République, définissait le Front populaire comme un ramassis de « stupidité et de canaillerie ». L'immense majorité des Espagnols ne voulait pas retourner à un tel chaos. Certains appuyaient Franco par sympathie, d'autres par intérêt. Lui était politiquement très habile. Ajoutons que le franquisme n'a pas été un régime de parti unique mais qu'il a reposé sur la présence de quatre formations politiques : la Phalange, le carlisme, les monarchistes et les catholiques liés à l'épiscopat.

    Mais n'étaient-ils pas obligatoirement unis au sein du Mouvement national ?

    Théoriquement, le Mouvement national unissait surtout les phalangistes et les carlistes. Il ne définissait pas le régime. Le franquisme ne constitue pas une idéologie précise. C'est un système d'équilibre entre diverses forces, garanti par la personnalité de Franco. Celui-ci souhaitait que l'Espagne connaisse une longue convalescence, voilà pourquoi il avait privé de liberté politique les partis qui avaient amené la guerre, les communistes, les anarchistes, les séparatistes. Avec le franquisme est apparue une société nouvelle, plus réconciliée, plus prospère, sans extrémisme. Paradoxalement, la démocratie est venue en Espagne seulement par le franquisme. Celui-ci se voulait d'abord catholique, mais Vatican II l'a poignardé dans le dos parce qu'une grande partie de l'Église l'a alors attaqué, par opportunisme selon moi : ils pensaient que les communistes allaient gagner la guerre froide et qu'il fallait s'entendre avec eux. Pourtant, Franco avait sauvé l'Église de l'extermination.

    Dans la presse, au cinéma, les victimes du franquisme sont évoquées à propos des fosses communes retrouvées.

    Cela fait vingt ans qu'on cherche, avec l'argent public, les fosses dans lesquelles auraient été enterrées 130.000 personnes environ. Pour l'instant, on a exhumé les restes de 1000 à 2000 personnes, parmi lesquelles certaines sont des soldats et des victimes du Front populaire… Ces découvertes sont mises en scène de façon spectaculaire et sans recul : en 2003 à Orgiva, près de Grenade, l'ossuaire trouvé a fait la une d'El país, avant que l'on se rende compte, en fait, qu'il s'agissait d'ossements de chèvres et de chiens, ce qui a seulement fait l'objet d'une brève. Cette fosse apparaît encore dans le décompte général des victimes du franquisme.

    «L'épopée des conquistadors», 132 pages, 8,90€, disponible en kiosque et sur le Figaro Store.

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    Le Figaro

    LVMH relève le défi du ralentissement chinois

    Ivan Letessier

    Le groupe affiche une croissance record grâce à ses performances aux États-Unis, en Europe et au Japon.

    Même avec un moteur à l’arrêt, LVMH bat des records. Après une année 2021 exceptionnelle, le leader mondial du luxe a vu son chiffre d’affaires bondir de 21 % au premier semestre, à 36,7 milliards d’euros. Son résultat opérationnel a progressé de 34 %, à plus de 10 milliards. «Un excellent début d’année», se félicite Bernard Arnault, PDG de LVMH.

    Le groupe a pourtant pâti d’une chute supérieure à 10 % en Chine, son second marché (estimé par les analystes à plus de 20 % de son activité en 2021). Après un début d’année stable, «le deuxième trimestre a été affecté par de nouvelles restrictions sanitaires», explique le groupe, sans chiffrer la chute sur cette période. Plus de 20 % de ses magasins étaient fermés pour raisons administratives au plus dur de la période, et beaucoup d’autres étaient privés de clients à cause de la psychose provoquée par le variant Delta.

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    La diversification géographique de LVMH a plus que compensé la chute en Chine. Ses ventes ont progressé de 24 % aux États-Unis, son premier marché (26 % des ventes en 2021). En Europe (21 % de l’activité), elles ont bondi de près de moitié (47 %) grâce à l’engouement des clients locaux et de la reprise du tourisme. Au Japon (7 % de l’activité), elles ont augmenté de 33 %.

    «Sortir renforcés»

    L’an passé, LVMH avait été galvanisé par la pandémie. Grâce au «revenge buying», après les confinements, nombre de ses maisons ont réalisé en 2021 les objectifs de chiffre d’affaires établis, avant la crise, pour 2022. Certains observateurs craignaient un retour de balancier. Or, c’est le contraire qui s’est produit. «Le pouvoir d’achat des clients du luxe aux États-Unis et en Europe reste important, explique Jean Jacques Guiony, directeur financier. Ces clients sont souvent dans une démarche hédonistes et continuent de dépenser dans nos boutiques quand ils voyagent.»

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    L’activité mode et maroquinerie reste le principal moteur de la croissance (+ 24 %). Le groupe souligne «une performance remarquable, en particulier de Louis Vuitton, Christian Dior, Fendi, Celine, Loro Piana et Loewe, qui gagnent partout des parts de marché et atteignent des niveaux records de rentabilité». La branche vins et spiritueux (portée par Hennessy, un des principaux contributeurs aux profits) a progressé de 14 %. «Dans un contexte de forte demande, les volumes de champagne sont en augmentation de 16 % sur le semestre, entraînant des tensions croissantes sur les approvisionnements, note le groupe. Pour Hennessy, l’impact des restrictions sanitaires en Chine et des perturbations logistiques aux États-Unis est compensé par le fort rebond du deuxième trimestre lié à un rattrapage de livraisons aux États-Unis et par une politique ferme de hausse de prix.»

    La vigilance reste de mise

    Autre source de profits, Sephora tire la division distribution (+ 22 %), avec «un fort rebond de l’activité de ses boutiques. La dynamique est particulièrement forte en Amérique du Nord, en France et au Moyen-Orient.»

    Revenir à notre niveau d’activité de 2021 prendra un certain temps à cause de la tension sanitaire. Mais nous restons optimistes sur la demande

    Même si les contraintes administratives imposées par Pékin se sont assouplies, l’activité des magasins chinois est très loin d’être revenue à la normale. Le trafic et le taux de conversion (part des visiteurs qui achètent) sont inférieurs à leur niveau de 2021. Pékin restant attaché à sa politique «zéro Covid», le groupe ne peut exclure de nouvelles contraintes sanitaires. «Revenir à notre niveau d’activité de 2021 prendra un certain temps à cause de la tension sanitaire, estime Jean Jacques Guiony. Mais nous restons optimistes sur la demande.»

    Si certains s’inquiètent d’une récession aux États-Unis, les dirigeants de LVMH se disent optimistes sur la force de leur modèle. «Nous abordons la seconde partie de l’année avec confiance, assure Bernard Arnault. Mais, vu le contexte géopolitique et sanitaire actuel, nous resterons vigilants.» Et son directeur financier de préciser: «Nous avons les moyens financiers d’investir dans nos marques et nous sommes suffisamment armés pour résister et sortir renforcés d’une période difficile.»

    L’obésité, futur eldorado de la pharmacie

    Ce marché pourrait passer les 50 milliards de dollars de revenus en 2030.

    Intermarché dans le viseur du gouvernement

    Le distributeur est accusé de pratiques «déloyales» dans les négociations avec ses fournisseurs alimentaires.

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    En France, l'offre Prime passera à 6,99 euros par mois et à 69,90 euros par an. Une première depuis 2008.

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    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] L’affaire McKinsey peut-elle couler Macron ?

    Alors que le parquet national financier vient d’ouvrir une enquête préliminaire pour blanchiment de fraude fiscale visant des cabinets de conseils ayant travaillé pour le gouvernement, VA + décrypte le scandale nommé Mc Kinsey qui agite la sphère politico-médiatique depuis la parution du rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur l’influence des cabinets de conseil.

    Alors, affaire d’Etat ou simple boule puante de fin de campagne ? À quelques jours du premier tour d’une élection que tous les commentateurs estimaient jouée d’avance, on fait le point dans cette vidéo.

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    Le Figaro

    La simulation numérique dynamise Dassault Systèmes

    Ingrid Vergara

    Les entreprises recourent de plus en plus aux logiciels de virtualisation pour leurs différents processus.

    Prudent en début d’année à l’aune d’un environnement géopolitique et économique compliqué, Dassault Systèmes affiche désormais sa confiance pour l’année 2022. L’éditeur de logiciels français vient de relever pour la seconde fois ses prévisions de revenus et de rentabilité, après sa performance du premier semestre. Malgré les conséquences de la remontée de l’inflation, de la fin de ses activités en Russie et du confinement en Chine, le chiffre d’affaires du groupe français a augmenté de 16 %, à 2,7 milliards d’euros entre janvier et juin.

    «Tous les industriels cherchent à revoir leurs portefeuilles de produits pour mieux prendre en compte la nécessité d’un développement durable», explique Bernard Charlès, le directeur général de Dassault Systèmes. Passage aux véhicules électriques dans le vaste secteur de la mobilité, aux moteurs à hydrogène dans l’aéronautique, nouvelles formules et nouveaux packaging dans la cosmétique et dans des produits de grande consommation…

    De nombreux secteurs en profonde mutation s’appuient de plus en plus sur des logiciels de simulation et de modélisation numérique pour leur cœur de métier. Plus accessible en termes à la fois d’usage et de prix, «la simulation est devenue un élément critique. Elle permet de prédire ce qui va se produire dans la réalité», ajoute le dirigeant. Le marché pour Dassault Systèmes s’élargit donc rapidement. Sa plateforme unifiée 3D experience, qui permet de créer des jumeaux numériques, a affiché une croissance de 30 % au second trimestre.

    Parallèlement, de nouveaux champs s’ouvrent à l’éditeur comme la simulation d’émission de fréquences pour les véhicules et objets connectés sur la sécurité et la santé. D’autre part, le souci pour les entreprises d’optimiser leurs chaînes d’approvisionnement est un autre puissant facteur d’accélération pour l’éditeur. Ses logiciels sont par exemple utilisés pour mesurer en temps réel l’impact du coût des matières premières, la meilleure façon de les substituer et de les recycler.

    Les fruits de la diversification

    Dassault Systèmes continue de récolter les fruits de sa diversification dans la santé. Selon le groupe, 70 % des essais cliniques sur les vaccins dans le monde sont réalisés sur ses plateformes Medidata (du nom du groupe américain qu’il a racheté en 2019). Et pour la première fois, le Comité des médicaments à usage humain de l’Agence européenne des médicaments vient d’émettre un avis positif pour un traitement de patients atteints de leucémie mis au point par Kite, une filiale de Gilead, avec l’aide d’un «bras de contrôle synthétique», solution logicielle de Dassault Systèmes qui permet de réduire la taille des cohortes de patients grâce à l’utilisation fine de données.

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    Après avoir différé certains investissements en 2021, le groupe français va embaucher massivement cette année, au minimum 4000 personnes au niveau mondial. Confronté à des hausses d’inflation très variables en fonction des différents pays dans lesquels il opère, Dassault Systèmes a augmenté de 5 % en moyenne mondiale les salaires et n’exclut pas d’aller plus loin.

    Poursuivant sa politique de diversification et d’acquisition, l’éditeur vient de racheter Diota, une société française spécialisée dans des logiciels utilisant la réalité augmentée pour de la formation dans le monde industriel ou demain dans la santé. «C’est un marché pointu qui se développe moins rapidement que les autres mais dans lequel nous avons l’intention de devenir leader mondial», précise Bernard Charlès. «Nous faisons du métavers avant l’heure », sourit le directeur général qui deviendra aussi président du Conseil d’administration début 2023.

    Pour l’ensemble de l’année, Dassault Systèmes prévoit désormais une croissance de ses revenus entre 9 et 10 %, et une croissance de son bénéfice par action comprise entre 14 et 16 %.

    La santé, nouvelle frontière des géants américains de la tech

    DÉCRYPTAGE - Les Gafam se positionnent comme des partenaires technologiques de la recherche médicale. Mais ils rêvent aussi de s’immiscer dans la relation patient-soignant.

    Twitter dévoile des résultats financiers décevants

    Le chiffre d'affaires du réseau social a reculé de 1% pour la période avril-juin. Twitter évoque l'impact de l'affaire Musk.

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    L'Humanité

    STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française

    Actu

    Il y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.

    Guillaume Pavis

    Crolles (Isère), correspondance.

    L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues ­affairées à étendre l’usine.

    Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.

    Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas

    Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »

    À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.

    Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »

    Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?

    Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »

    Un recours massif aux intérimaires

    Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.

    Tout est décompté, à la seconde près

    À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.

    Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.

    Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

    « Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.

    « Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST»

    C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.

    Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.

    C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles ­raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une ­réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »

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    stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat
    Valeurs Actuelles

    [Goldnadel] Le Monde et les Insoumis sont favorables à la taxe pour l’audiovisuel sans pluralisme

    Dis-moi qui te défend et je te dirai qui tu es.

    Emmanuel Macron, dans son programme de campagne, avait promis, on le sait, de supprimer la redevance audiovisuelle obligatoire. Le gouvernement a donc fait adopter son abrogation, mais par un tour de passe-passe dont il a le secret, notre TVA financera à l’euro près, ce que payait notre redevance.

    Mon lecteur sait bien que ma critique du fonctionnement de l’audiovisuel de sévices publics français fait partie de mes combats culturels essentiels. La mainmise du prêt-à-penser gauchisant sur la chose audiovisuelle publique constitue un scandale démocratique authentique. Et le pire scandale est qu’il n’y ait pas scandale, tant les usagers y sont habitués, par voie de décérébration.

    Imaginez un seul instant les réactions si notre Geoffroy Lejeune devenait rédacteur de la Matinale de France Inter…

    Un peu comme la grève dans les services publics.

    Il n’est pas nécessaire que je documente longuement ma démonstration pour établir l’absence de tout pluralisme dans cet audiovisuel public malgré un cahier des charges qui devrait l’y contraindre.

    Les membres de celui-ci confessent eux-mêmes avoir « une sensibilité de gauche ». Doux euphémisme quand on sait, par exemple, que M. Demorand était directeur de Libération avant que de diriger la Matinale de France Inter, tandis qu’en sens inverse, l’éditorialiste phare et plein de talent Thomas Legrand quitte cette Matinale pour rejoindre… Libération. A croire que qu’Inter et Libé ont fusionné. Imaginez un seul instant les réactions si notre Geoffroy Lejeune devenait rédacteur de la Matinale. Non, littéralement inimaginable.

    Autre exemple, pris dans le domaine de la politique étrangère.

    Le site de traque des fakes Info-Equitable vient de révéler que la journaliste de RFI Alice Froussard au Proche- Orient — déjà épinglée par le CSA pour ses manquements — a approuvé sur Twitter la résolution d’extrême-gauche appelant au boycott de l’Etat Juif.

    On peut imaginer en conséquence la teneur de ses articles.

    Dernier exemple : pendant toute la durée des élections présidentielles et législatives, pas une seule fois les candidats du Rassemblement National n’ont été présentés autrement qu’à l’extrême-droite. Pas une fois les candidats Insoumis n’ont été présentés à l’extrême-gauche. Autrement dit, pour les éminents spécialistes politiques de l’audiovisuel public, le planisphère parlementaire de l’Assemblée Nationale est, curiosité géométrique, un bâton à une seule extrémité.

    À les comprendre, seule l’interdiction de tout pluralisme par la voie de l’imposition des idées de gauche garantit l’indépendance de celles-ci. Orwell n’aurait pas dit beaucoup mieux.

    C’est dans ce contexte assez peu démocratique — pour parler par euphémisme — que le journal Le Monde, extrêmement à gauche à présent, avait publié un éditorial dans lequel il s’inquiétait de ce que la suppression de la redevance mettrait en danger « l’indépendance de l’audiovisuel public français ». On comprendra donc que seule l’interdiction de tout pluralisme par la voie de l’imposition des idées de gauche garantisse l’indépendance de celles-ci. Orwell n’aurait pas dit beaucoup mieux.

    La veille, notre quotidien indépendant avait publié une interview complaisante de Charline Vanhoeneker, prétendue humoriste de la radio publique. Son dernier haut fait humoristique était d’avoir dessiné des moustaches adolphines à un Juif aux idées assez indépendantes aussi. Le Monde a omis de lui demander les raisons de son gros trait de crayon.

    Sur France 2, vendredi soir, à 20 heures, l’on traitait également, en toute indépendance, de l’éventuelle suppression de la redevance.

    L’on ne questionna, au hasard, qu’une seule parlementaire. Ce fut une Insoumise qui s’exprima. En général, les gens de gauche n’aiment guère les taxes indifférenciées. Ils préfèrent s’en prendre au portefeuille du particulier. Eh bien, foin d’injuste a priori : La députée craignait qu’en supprimant la taxe, l’on ne mette en danger « l’indépendance » de l’audiovisuel public français. A croire que tous les esprits indépendants de ce pays se sont donné le mot.

    J’ai dit qui te défendait, audiovisuel public français, et j’ai donc dit qui tu étais.

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    L'Humanité

    Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »

    Entretien

    La députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.

    Rosa Moussaoui

    L’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?

    Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.

    Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.

    Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.

    Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?

    Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.

    Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels Group

    La majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?

    On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.

    Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgence

    Dans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?

    Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.

    Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...

    La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?

    Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.

    Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?

    Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.

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    Pompiers suspendus : le Covid aura eu raison des flammes

    Le soleil tape fort en cette mi-juillet. Baptiste et Camille, jeunes pompiers volontaires, suivent avec angoisse la progression des feux de forêts en Gironde. Mais pas sur le terrain. La télévision est le seul élément qui les “unit” au combat que mènent leurs camarades. Injustice. Colère. Frustration. Les mots sont faibles quand on ne peut plus vivre sa passion. Les casernes leur sont fermées, ils ne sont pas vaccinés.

    « Nos pompiers font un travail remarquable en sous-effectifs. C’est un métier qui est très éprouvant et qui n’est pas bien rémunéré. » Hélène Laporte, député RN du Lot-et-Garonne, plante le décor. En dix jours, plus de 20 000 hectares de forêt ont brûlé. Le combat contre les flammes continue. Le manque d’hommes sur le terrain s’est fait ressentir. « Il faudra des dizaines d’années pour retrouver ce que nous avons perdu en quelques jours, tout simplement pour une décision qui a impacté la France entière et notre patrimoine de forêt. » Les responsables politiques sont sous le feu des accusations, coupables d’une décision « qui n’est fondée sur rien scientifiquement », estime la députée.

     

    « Tous ceux qui ont été suspendus comme moi on vécut la même chose : soit tu te vaccines, soit tu dégages. »

     

    « On ne peut pas relativiser la situation. » Pour Yannick Neuder, député LR et médecin de formation, ces 5000 pompiers volontaires et ces 150 pompiers professionnels ont été privé de leurs vœux les plus chers : sauver, assister, secourir. « Suspendre des professionnels de santé, du fait qu’ils ne sont pas vaccinés, ne se justifie pas. », s’emporte le député. Surtout lorsque 95% de la population est vaccinée et que les pompiers agissent en plein air, rappelle l’élu. Baptiste est pompier volontaire depuis qu’il a 16 ans. Les mots du ministre le laissent sans voix. Abasourdi, il nous confie : « C’est un non-sens absolu de faire des économies sur la sécurité des Français. » En septembre 2021, la sentence tombe pour lui et beaucoup de ses camarades : « soit tu te vaccines, soit tu dégages », nous indique-t-il. « Il y a beaucoup de frustration avec la gravité des feux qui progressent en Gironde. » L’impression d’être inutile. Il voudrait relever ses camarades, mais on le lui interdit.

    Camille, un autre volontaire, témoigne : « Cela fait 13 ans que je suis pompier volontaire. Je ne souhaitais pas me faire vacciner et j’ai donc laissé passer un peu de temps. Au vu des évènements, il aurait été légitime de nous réintégrer […] Ce n’est pas une question de salaire, mais de pouvoir aider, se rendre utile. » Cet enfant du Médoc ne cache pas sa peine : « Je trouve cela injuste envers tout le monde, les collègues comme les victimes. Des pompiers viennent de toute la France pour aider, et moi qui habite dans le coin, je dois rester à la maison, alors que mes collègues sont au danger. » En attendant, il fait les cent pas chez lui, et observe avec une rage contenue les nuages de fumée qui assombrissent le ciel.

     

    « Nous sommes dans le principe de précaution absolue »

    Réintégrer ce personnel « n’est pas une décision politique, c’est une décision de bon sens. », martèle Hélène Laporte. Cette décision se situe dans la continuité de mesures et contre-mesures qui n’ont pas toujours été comprises par les Français. « Depuis le début de cette crise du Covid, il n’y a plus aucune réflexion », analyse Baptiste, pompier volontaire. Ce dernier, comme beaucoup d’autres, a fait son choix. Il l’assume, mais  doit en subir les conséquences. Elus et professionnels du métier partagent ce même constat : « Il y a trop d’incohérences au niveau des décideurs, c’est aberrant », selon Baptiste. Qui est le vrai responsable dans l’histoire ? Yannick Neuder n’y va pas par quatre chemins : « Il faut arrêter de se cacher derrière des comités scientifiques en permanence […] On a un gouvernement tétanisé devant toute décision à prendre. » Il n’y a pas de clairvoyance, « Les oppositions sont plus force de proposition que la majorité, parce qu’on est davantage ancré sur le territoire », conclut-il.

    Toutefois, il faut faire preuve de beaucoup de compréhension pour recevoir cette décision. « Les pompiers bénéficient déjà d’une immunité acquise », clame le médecin de formation, nouvellement élu. « J’ai l’impression qu’on est dans le principe de précaution absolu : on prend ceinture bretelle sur toutes les décisions, on est très loin du terrain, et on est englué dans une sécurisation maximum des décisions qui coûtent tout sens pragmatique. » Les Français ont besoin de réponses claires et rassurantes. Et cette réponse est simple : « Que tout pompier volontaire qui veut participer à la protection de la population puisse le faire sans empêchement. » Hélène Laporte, qui perçoit de la fumée depuis ses fenêtres, s’insurge : « Ce nouveau mandat de Macron est un mandat du caprice. »

     

    Des héros de tous les jours méprisés

    « Je ressens beaucoup de colère envers le système. C’est triste d’en arriver là », témoigne Baptiste avec émotions. « Devenir pompier était un rêve de gosse, comme chez la plupart des enfants […] Pour exercer, je dois mettre de côté mes convictions et me faire vacciner à contrecœur. Je le fais pour reprendre cette passion », explique Camille, le natif du Médoc. Pour ceux qui ont fait le choix de leurs convictions, il n’y qu’une seule issue : l’isolement et l’indifférence, de la part des pouvoirs publics. « Cela fait un vide, j’ai tout de même le soutien des pompiers de ma section locale de mon village », nous dit Baptiste, qui n’a plus d’espoir. Pour les réfractaires, la punition est sévère. « Aujourd’hui c’est malheureux, mais comme beaucoup de pompiers volontaires, j’ai dû me résigner et faire une croix sur cette passion. » Car être pompier volontaire n’est pas un métier, « c’est quelque chose qui nous transcende. »

    Les pompiers, à l’instar des forces de l’ordre, sont les grands malmenés de ces derniers mandats. « Je trouve qu’il y a un manque de reconnaissance envers notre fonction », se désole Camille. « La caserne c’est ma deuxième famille », et aujourd’hui ce dernier est autorisé à y passer le temps d’un café, pas une minute de plus. Les revendications de ces grands oubliés sont étonnantes de bon sens, pour Baptiste : « Ce que veulent les pompiers aujourd’hui, à l’image des forces de l’ordre, c’est une réhausse des effectifs, des moyens, et surtout davantage de reconnaissance de la part de nos dirigeants. » Le pompier suspendu d’à peine trente ans va plus loin, et achève son témoignage : « On va vers un problème d’attractivité du métier grandissant. »

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    Les députés briseront-ils l’inflation ?

    Actu

    Pouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »

    Florent LE DU

    Les députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.

    Quelle ­réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.

    Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.

    Les élus du parti présidentiel sont prévenus 

    Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de ­finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.

    L'Humatinale

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    « À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon ­vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.

    Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »

    Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…

    La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »

    La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ­ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.

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    200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

    Actu

    Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

    Marie Toulgoat

    Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

    Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

    Victimes collatérales de la pandémie de Covid

    Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

    Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

    Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

    Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

    De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

    Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

    Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

    Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

    Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

    Ras-le-bol généralisé

    Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

    L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

    Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

    Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

    Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

    Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

    Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

    Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

    Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

    Un secteur entier au pied du mur

    Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

    Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

    Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

    (1) Le prénom a été modifié.

    Droit du travail. Un maximum de revendications

    Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

    Quel statut pour les saisonniers ?

    Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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    Valeurs Actuelles

    Le parc à thème le Rocher Mistral vise la cour des grands

    Ne l’appelez surtout pas le “Puy du Fou provençal”. Le Rocher Mistral n’a pas les mêmes moyens ni la même prétention. Les contacts sont rares, voire inexistants. Il compte toutefois devenir « sur le temps long des monastères » l’un des incontournables parcs à thème de France. Après une première saison satisfaisante, lors de laquelle près de 100 000 visiteurs ont assisté aux six spectacles proposés, l’objectif est de dépasser la barre des 150 000 spectateurs d’ici au mois de novembre, après sept mois d’ouverture.

    Neuf spectacles sont au programme cette année. Des déambulations dans l’univers de Forbin, le chevalier de la Royale, ou en plein cœur de la révolte des Cascavèus, qui avait vu le château de La Barben être partiellement brûlé en 1630, alors que le cardinal de Richelieu souhaitait détourner l’impôt de Provence au bénéfice du royaume de France. Pour les petits comme les grands, les représentations À double tranchant ou les Féeries des jardins Le Nôtre donnent le tournis, au rythme des cascades romançant une partie de l’histoire du château.

    Ce château de La Barben est le plus ancien de toute la Provence, toujours debout. Sur son rocher, il trône depuis au moins 1064, selon les premières traces. À l’époque, il appartient aux moines de l’abbaye Saint-Victor à Marseille. Il passera ensuite de main en main, de la famille de Pontevès à la famille de Forbin, en passant par le roi René d’Anjou ou la famille Pons. En 2019, le jeune Vianney d’Alançon rachète ce domaine de 400 hectares avec le projet d’ouvrir un parc à thème. Le château n’est pas une ruine, mais les charpentes laissent ruisseler les dernières pluies qui attaquent la structure. Deux mille mètres carrés de toiture sont restaurés, l’édifice est sauvé.

    Vianney d’Alançon n’est pas totalement novice dans le domaine. En 2016, il a racheté une forteresse médiévale à Saint-Vidal, à deux pas du Puy-en-Velay. Après avoir arpenté les salles communales des alentours pour lever une « armée de bénévoles », le site est remis en l’état et accueille désormais un spectacle culturel. « Raconter la petite histoire de l’Auvergne à travers la grande histoire de France », explique le jeune entrepreneur, qui a quitté les bancs du lycée en première, à seulement 17 ans.

    De ces terres maternelles en Auvergne, il rejoint ensuite ses terres d’origine paternelle en Provence pour un projet « plus audacieux et plus ambitieux ». Pour cela, 35 millions d’euros sont débloqués, venant d’actionnaires privés comme des collectivités territoriales. La région, le département, la métropole aident le Rocher Mistral à se lancer. Les services de l’État sont également au rendez-vous, pour un travail « en bonne intelligence » avec le parc.

    Seuls le maire de La Barben, quelques riverains et une association écologiste tendent des embûches à l’entrepreneur. « Derrière chaque gros projet, il y a forcément des opposants », admet-on du côté des équipes du parc. Les trois procès ont été remportés par le parc contre les quatre riverains puis l’association France Nature Environnement, qui dénonçaient respectivement des nuisances et un non-respect des règles d’urbanisme. « Contrairement à ce qu’ils voudraient faire croire, il n’y a pas le feu au village », confie Frédéric de Lanouvelle, directeur général adjoint du parc. « Il y a un sentiment d’appartenance, un attachement chez les Salonais », ajoute le propriétaire.

    Si le volet judiciaire semble tourner favorablement, en attente du second appel, la voie politique est toujours un bras de fer au niveau local. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, et l’ancien ministre du Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne ont pourtant inauguré en grande pompe le parc, en juillet 2021. D’autres personnalités comme Jean-Pierre Foucault, Franck Ferrand ou Christophe Hondelatte en ont arpenté les pavés. Mais le maire de La Barben, Franck Santos, à la tête de la commission départementale accessibilité-sécurité, continue de mettre des bâtons dans les roues.

    laChaque village a son patrimoine caché, c’est dans la capacité de tous

    Lors des travaux, il aurait fait bloquer l’accès aux voies communales menant au site, puis pris un arrêté empêchant les camions de traverser la commune de 6 à 21 heures. « C’est de l’abus de pouvoir, on soupçonne un conflit d’intérêts », explique l’un des membres de la direction du parc. L’élu habite en effet au pied du château. « Il n’y a plus de dialogue », regrette l’équipe du Rocher. Désormais, c’est par l’intermédiaire de la sous-préfecture que les échanges d’amabilités ont lieu. Le parc accuse Franck Santos d’avoir empiété sur le terrain de Vianney d’Alançon pour sa clôture personnelle. Une mise en demeure a été envoyée.

    Ces péripéties rappellent la complexité du monde de l’entrepreneuriat. « Il faut une trentaine d’autorisations pour faire vivre un site comme celui-là » , déplore le propriétaire, qui reconnaît « un travail monstrueux, difficile ». Cependant, il en vaut la chandelle et « n’est pas réservé à une élite », insiste-t-il. « Chaque village a son patrimoine caché, c’est dans la capacité de tous », encourage Vianney d’Alançon, pour qui il suffit « de sortir de ses écrans et de se battre pour ses projets ».

    Un projet qui naît dans sa tête alors qu’il a 29 ans, après la naissance de son premier enfant. Celui qui n’était qu’un passionné d’histoire, sans diplôme, prend conscience d’une soif de transmission pour des jeunes ayant besoin de renouer avec leur passé. « Le patrimoine fédère toutes les sensibilités, les origines sociales », observe Vianney d’Alançon, qui souhaite « redonner un sens du collectif », via la culture, l’histoire et le loisir. Ce qui se traduit par la présence de classes d’écoliers venus d’établissements hors contrat, catholiques, comme des quartiers nord de Marseille, assis côte à côte sur les gradins et applaudissant les mêmes comédiens.

    Pas question pour autant de se contenter d’un tas de pierres. « Le patrimoine a un sens, il est chargé d’histoire » , explique le jeune directeur, qui se sent « mal à l’aise » lorsqu’un édifice est détourné de son sens originel, comme lorsqu’une église devient une boîte de nuit. « Il faut faire perdurer le sens précis du lieu » , insiste-t-il. Son château en est un exemple parfait : d’un lieu de défense, il est devenu un lieu de renaissance, de plaisance, « et aujourd’hui d’espérance ». « Nous allons entrer dans l’histoire que nous racontons », s’émeut l’entrepreneur.

    Si Emmanuel Macron parlait d’ « un peuple de bâtisseurs » le lendemain de l’incendie Notre-Dame de Paris, les générations actuelles semblent désormais loin des génies architecturaux des siècles passés. « On doit continuer à bâtir pour les générations futures », invite Vianney d’Alançon. Selon lui, deux philosophies du patrimoine s’affrontent aujourd’hui : il y a ceux qui veulent l’enfermer « dans du formol », ne rien changer, et ceux qui, comme lui, considèrent le patrimoine « en mouvement », avec pour objectif de « l’adapter à son époque ».

    Ouvert d’avril à novembre, le parc du château de La Barben offre de multiples spectacles. Dans les traces de Forbin, le visiteur passe du port de Marseille à la tente du roi de Siam (actuelle Thaïlande). Il croise alors un comédien qui repeint la coque de La Royale et des clients de la Taverne du Port attendant les marins. Les comédiens se relaient toutes les heures, entre deux spectacles, pour jouer ces rôles de figurants, qui doivent s’effacer devant le public, même si certains « s’en donnent à cœur joie », sourit un employé.

    Pendant ce temps, six artistes mettent en scène les Lettres de mon moulin, écrites par un illustre Provençal, Alphonse Daudet. L’accent est reconnaissable, les chansons sont en langue de Mistral, les personnages typiques de la Provence contemporaine. Soixante-dix comédiens se partagent les représentations au sein du parc toute la saison. Ils sont 150 employés au total : des costumières aux commerçantes du marché provençal, sans oublier les employés de l’ Auberge Daudet qui servent les clients à temps pour la représentation nocturne.

    Les spectacles sont composés d’après une idée de Vianney d’Alançon. « Tout est original, fabriqué ici », se félicite Frédéric de Lanouvelle. Tout, du scénario à la musique. L’inspiration est puisée dans les archives qui retracent cinq cents ans d’histoire du château et dans les écrits mentionnant le site. À travers une « vulgarisation » assumée, les éléments historiques sont « enrobés d’humain et de créativité », explique le propriétaire des lieux. Une fois le scénario écrit, les équipes techniques, des spécialistes et des chorégraphes se penchent sur le sujet pour produire le nouveau spectacle. Quelques mois peuvent suffire, et quelques jours seulement de répétitions pour les comédiens avant de se produire devant le public.

    Une recette qui semble fonctionner. « C’est étonnant d’ingéniosité », confie Thibault, un chef d’entreprise d’une trentaine d’années originaire d’Aix-en-Provence désormais installé à Paris. À travers ces productions, il retrouve ses racines « dans ce vrai projet dans l’air du temps ». Le domaine avait été découvert après une visite du zoo voisin, deuxième site touristique du département. Malgré « la communication et la signalétique insuffisantes », il s’est rendu avec son fils et son père dans l’antre de l’histoire de la Provence. « J’y reviendrai avec le reste de la famille », promet-il après une longue journée sous une chaleur de plomb. « Dès août », ajoute-t-il.

    De la lavande et des oliviers

    Le parc ne s’étend que sur 3 hectares. La propriété en compte 400. Dès lors, les projets d’agrandissement monopolisent les pensées de la direction. Un permis d’aménagement devrait être accordé dans les prochaines semaines pour exploiter 9 hectares. L’objectif est de reconstituer l’ambiance d’un village provençal, en misant notamment sur le marché de produits locaux, qui se tient chaque jeudi soir. Dès lors, le Rocher Mistral pourrait prendre une nouvelle envergure, avec une tribune de 2 000 places pour un spectacle de nuit évoquant Pagnol. Une autre tribune, de 1 000 places, pourrait accueillir le public, le jour, pour une production, non encore définie. « Peut-être sur le retour de Napoléon dans la région, avant les Cent-Jours », confie un cadre.

    Au-delà de la découverte historique et culturelle, le parc s’essaie également à l’apprivoisement de la terre. Un champ de lavande a été planté, à deux pas de la maison du maire, et 200 ruches produisent déjà un miel unique, labellisé Rocher Mistral. Sur les 400 hectares, des projets agricoles pourraient voir bientôt le jour. Des vignes et des oliviers sont en passe d’être plantés. De quoi, peut-être, permettre au site de gagner davantage en notoriété, l’un des principaux défis de cette deuxième saison. « On commence à voir l’effet du bouche-à-oreille, mais on doit faire mieux », glisse un salarié, qui regrette de voir le château « caché » derrière le zoo de La Barben.

    « Le château a passé les guerres de Religion, les pestes… Il tiendra »

    Si le Covid n’a pas eu raison du projet, « le confinement ayant permis d’écrire les scénarios », sourit Vianney d’Alançon, la canicule et la baisse du pouvoir d’achat freinent les locaux comme les touristes sur ces lieux en plein air. « Il n’y a qu’à voir le nombre de voitures sur le parking du zoo », se désespère un employé. Pourtant, le public se retrouve sous l’ombre des arbres ou de voilures lors des représentations et un air frais vient parfois rafraîchir les visages. Et si un problème technique vient, pour une fois, perturber la tenue du spectacle nocturne, les visiteurs n’en tiennent pas rigueur. « On a passé une excellente journée, ça peut arriver » , commente l’un d’eux, qui pourra revenir à une autre date de son choix ou se faire rembourser. « C’est frustrant, mais parfois on n’y peut rien », glisse Benoît David, directeur général du parc, qui se confond en excuses devant chaque spectateur.

    « Le château a passé les guerres de Religion, les pestes… Il tiendra », assure Vianney d’Alançon, qui rêve d’appartenir au cercle très fermé des grands sites touristiques provençaux et français. Être le premier site de Provence ? Le propriétaire rappelle que Rome ne s’est pas faite en un jour, espérant toutefois « mettre moins longtemps que Rome ».

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    Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

    Actu

    Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

    Diego Chauvet

    Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

    Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

    La  Macronie  brandit chèques et boucliers

    En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

    Quelques pirouettes verbales

    D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

    Un gouvernement pour servir le capital

    Porter le  smic à 1 500 euros

    C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

    La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

    Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

    Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

    « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

    Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

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    [Info VA] Législatives : Jean-Luc Mélenchon a créé un « incident » face à un policier avant son meeting de Toulouse

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    Affaire Omar Raddad, symbole de la lenteur judiciaire

    Dix coups de couteau, une mare de sang, une inscription « Omar m’a tuer ». Le 23 juin 1991, Ghislaine Marchal était sauvagement assassinée dans la cave de sa villa de Mougins (Alpes-Maritimes). Tout a été dit et écrit. À moins que… Plus de trente ans après, l’affaire pourrait connaître un nouveau rebondissement et voir Omar Raddad être définitivement innocenté. Le jardinier marocain de la riche veuve a déjà passé plus de sept ans derrière les barreaux… Gracié, il se bat désormais pour être définitivement innocenté.

     Le 16 mars 2022, la publication du livre de Jean-Michel Décugis, Pauline Guéna et Marc Leplongeon, Ministère de l’injustice (Grasset), a relancé le suspense. Les trois journalistes évoquent une piste étouffée par la justice. Deux frères auraient commandité le cambriolage de la villa. Le casse aurait très mal tourné. Une hypothèse qui innocente celui qui a écopé de dix-huit ans de réclusion avant d’être partiellement gracié en 1996 par Jacques Chirac. Et dont le nom aura fait le tour du monde.

     Une enquête qui relance l’espoir du côté d’Omar Raddad : « Il voit que cela avance petit à petit », confie à Valeurs actuelles son avocate, Me Sylvie Noachovitch. « Néanmoins, c’est trop long. Il est inquiet par cette justice qui ne bouge pas, il est dans l’incompréhension de cette lenteur », ajoute-t-elle, dénonçant « un scandale judiciaire ».

     Ces nouvelles révélations explosives ont permis à l’avocate médiatique d’obtenir, au mois de mai dernier, un supplément d’information par la commission d’instruction de la Cour de révision. « À la fin, j’ai dit stop. Maintenant, je vais la saisir parce que j’ai assez d’éléments pour estimer qu’il y a un doute qui permet à mon client de voir réviser son procès », raconte-t-elle. Le 15 septembre, la commission annoncera sa décision de permettre ou pas la tenue d’un nouveau procès. Ce qui est rarissime dans l’histoire judiciaire française.

     Une enquête de Nice-Matin éclaire davantage certaines zones d’ombre. Propriétaires d’un restaurant à Cagnes-sur- Mer, Martial B. et Jean-Claude B. originaires du milieu gitan, seraient désormais les suspects numéro un. Sauf qu’ils sont morts. Le premier en 2006 et le second en mai 2022, d’une crise cardiaque.

     La piste des deux Gitans ne date pas d’hier

     Âgée de 65 ans, Ghislaine Marchal était la veuve de Jean-Pierre Marchal, actionnaire principal de l’équipementier automobile du même nom. Elle habitait La Chamade, propriété de 6 000 mètres carrés dans l’une des plus riches communes de France. Ce que l’on sait moins, c’est que la retraitée se rendait régulièrement dans un restaurant à quelques encablures, La Bolognese, à Cagnes-sur-Mer. Son bavardage et son peu de discrétion sur sa fortune l’auraient transformée en cible parfaite pour des oreilles malveillantes. En l’occurrence, le tenancier qu’elle tutoyait allègrement. Ce dernier et son frère, connu défavorablement des services de police, auraient alors fait appel à deux hommes de main pour dépouiller la riche héritière et lui voler son magot. Ne trouvant pas le butin escompté, les gangsters se seraient défoulés sur la pauvre veuve et l’auraient abandonnée, vidée de son sang, dans sa cave à vin. Coïncidence, La Bolognese fermait ses portes en août 1991, deux mois après le meurtre. Ce qui est plus troublant, c’est que la piste des deux Gitans ne date pas d’hier. Déjà, en septembre 2002, une habitante de La Colle-sur-Loup avait alerté la gendarmerie de Marseille sur le profil de ces deux malfrats, le plus jeune étant à l’époque en prison, suspecté de tentative d’homicide. Une enquête est donc ordonnée dans le plus grand secret par le procureur général de Grasse pour vérifier ce témoignage qui « s’avère sérieux et crédible », selon Me Noachovitch.

     Les forces de l’ordre ont mis en œuvre une « enquête sérieuse » pour s’en assurer, estime-t-elle, contactée par un des gendarmes à l’époque, à la suite de la publication de Ministère de l’injustice. La témoin aurait alors évoqué « un cambriolage qui était projeté chez Mme Marchal par des suspects, gérants de restaurants, faisant partie du milieu gitan, ayant déjà été condamnés ». Mais ce scénario est enterré en 2004, faute de preuves concrètes et de moyens mis en œuvre. Et durant ce temps, Omar Raddad n’est toujours pas innocenté. « Si cette enquête a été étouffée, c’est gravissime ! », s’inquiète l’avocate.

     Et pourtant, il suffirait de « comparer l’ADN de ces personnes aux ADN qui ont été retrouvés » sur le lieu du crime. Les traces de quatre ADN différents y ont été décelées. L’une a retenu particulièrement son attention, celle qui se trouvait sur « la porte de la chaufferie ». Et qui se situait aussi à 35 reprises sur les lettres de sang de la seconde inscription, « Omar m’a tuer ». Pas de place pour le doute selon l’opiniâtre avocate. « On pense à 99 % qu’il s’agit de l’ADN du meurtrier. » Il a été comparé avec celui d’Omar Raddad. Il ne correspond pas. Serait-ce l’ADN d’un des deux malfrats déjà cités ? Si ceux-ci sont depuis opportunément décédés, Me Noachovitch veut en avoir le cœur net et demande un prélèvement ADN sur leurs descendants, c’est-à-dire une recherche sur parentèle.

     En attendant l’audience cruciale du 15 septembre, « on perd du temps, on a l’impression qu’il ne se passe rien », regrette la représentante de l’ancien jardinier. Si elle juge le dossier très complet, elle espère la tenue d’une véritable enquête, que tous les acteurs de l’époque soient entendus. Notamment les gendarmes qui ont procédé à cette enquête secrète. Pour ce faire, elle en appelle solennellement à notre profession. « Omar Raddad et moi demandons aux journalistes leur aide, parce qu’on est aujourd’hui dans un système où sans les journalistes, on n’est rien. Nous sommes aujourd’hui face à un mur et ce mur ne pourra être franchi qu’avec l’aide des journalistes. »

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    La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

    Actu

    Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

    Stéphane Guérard

    Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

    De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

    « Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

    Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

    Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

    Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

    Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

    « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

    Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
    L'Humanité

    À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

    Actu

    Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

    Marion d'Allard

    La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

    besoin de mesures d’urgence

    Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

    Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

    C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

    un sentiment d’injustice domine

    D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

    Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

    Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

    Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

    Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

    Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

    En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

    De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

    SNCFSalaires et pouvoir d'achatlaurent bruncgt cheminots
    L'Humanité

    Un gouvernement pour servir le capital

    Chronique

    Patrick Le Hyaric

    « Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

    Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

    Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

    Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

    En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

    Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

    Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

    Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

    Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

    De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

    Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

    Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

    Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

    Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

    Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

    Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

    Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

    Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

    Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

    Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

    Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

    Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

    L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

    Salaires et pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Looming Question for Putin Opponents: Can You Change Russia From Jail?

    For opposition figures choosing to stay in Russia after President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine, imprisonment looks like a matter of time. It’s also a subject for fierce debate.

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    By Valerie Hopkins

    Shortly after Russia shocked the world by attacking Ukraine on Feb. 24, Ilya V. Yashin, a local Moscow councilman and prominent opposition figure, decided it was time to see a dentist.

    The Kremlin was in the process of criminalizing criticism of the war, and Mr. Yashin, a very vocal critic, had decided to stay in his home country and continue to oppose President Vladimir V. Putin. Eventually, he reasoned, jail time was highly likely.

    “I’m honestly terrified of dentists,” Mr. Yashin said in a recent interview on YouTube, “but I got ahold of myself and did it because I realized that if I ended up in prison, there wouldn’t be any dentists there.”

    Two weeks after the interview was published, Mr. Yashin, 39, was indeed arrested. He is now in pretrial detention in Moscow, on charges of “disseminating false information” about the war. He faces a sentence of up to 10 years.

    Mr. Yashin’s arrest highlights the rapidly constricting avenues for dissent inside Russia as Mr. Putin cracks down on any divergence from the official narrative of the invasion. Beyond that, it has reignited the debate among the Russian opposition over how leading figures like Mr. Yashin can best serve the cause of undermining Mr. Putin: outside the country they want to reform, or inside a penal colony?

    Mr. Yashin remains convinced he made the right choice. “What crime did I commit?” he asked rhetorically in a handwritten letter from prison to The New York Times. “On my YouTube channel, I criticized the special military operation in Ukraine and openly called what is going on a war.”

    But some opposition figures disagree, saying that staying and fighting might seem courageous, but that prison is an ineffective platform for pushing reforms.

    “Yashin is fearless — he is a fighter, he is brave,” said Dmitri G. Gudkov, a Russian opposition leader who left Russia last year. “I am sure that he will not back down,” he continued. “But I’m just sad that he will waste his life. It’s not understandable.”

    Mr. Gudkov went into exile after what he described as “credible threats” that a criminal case against him would result in jail time. He said he had encouraged Mr. Yashin, a longtime friend, to go into exile as well.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Yevgenia M. Albats, a journalist and friend of Mr. Yashin who also decided to stay, took the opposite view, saying it was impossible to engage in politics seriously from abroad.

    “You cannot be a Russian politician in New York, in Manhattan,” Ms. Albats said in a phone interview from Moscow. “You cannot call yourself a Russian politician and be in London.” Still, she conceded, “The risks are very high and they are getting higher.”

    Mr. Yashin acknowledged as much in the YouTube interview posted shortly before his arrest, with the Russian journalist Yuri Dud. “I understand that each day could be my last one as a free man,” he said.

    He later wrote on social media that he believed it was his clear refusal to leave, expressed in that interview, that resulted in his arrest.

    In his letter to The Times, which was scanned and sent last week, Mr. Yashin wrote that Russian “prisons are swiftly filling with political prisoners” because Mr. Putin feels threatened.

    “These harsh repressions,” Mr. Yashin wrote, “indirectly confirm that the current military campaign is devoid of legitimacy.”

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    Mr. Yashin knew his outspokenness and his platform would make him a target, and friends agree that his detention was only a matter of time. He had been repeatedly fined for “discrediting” the Russian military — mostly by talking about other wars. In April, he shared a well-known photograph of women protesting the Vietnam War in 1969, saying that the hypocrisy behind the rationale for the war, expressed in the slogan “bombing for peace,” remained present today.

    He was also fined in May for citing a condemnation of Russia’s invasion of Afghanistan by Andrei Sakharov, the first Russian to be awarded the Nobel Peace Prize, and the well-known words of a Soviet bard who raised alarm about the invasion of Czechoslovakia in 1968.

    After the invasion began in February, he continued to call out Mr. Putin’s government, holding regular livestreams on his YouTube channel criticizing the power of the security services in Russia. He also documented a visit to the penal colony holding the most prominent Russian opposition figure, Aleksei A. Navalny, and made reference to a BBC report about Russian atrocities in Bucha, the basis of his charge for distributing false information.

    The only choices open to opposition politicians from Russia today are “emigration or prison,” said Lyubov Sobol, who was forced to emigrate after her boss, Mr. Navalny, survived an attempted poisoning, returned to Russia and was immediately arrested It was on Mr. Navalny’s advice that Mr. Yashin went to the dentist.

    Mr. Navalny has remained influential in jail. The large team that he assembled before his arrest has reconstituted abroad. Observers say maintaining such a public profile from prison requires a large apparatus like Mr. Navalny’s; Mr. Yashin has so far been able to smuggle out messages later posted to social media.

    Ms. Sobol, a lawyer, said she could not criticize a colleague while he was in jail. But she said no one in Russia could fill in for Mr. Yashin, on YouTube or in the political arena.

    “He had a huge YouTube channel, a large audience, which trusted him,” she said of Mr. Yashin, who has 1.3 million subscribers. “I know many people who sent his videos to their grandparents. And they changed their minds about Russian propaganda, because he spoke very simple, bright and good language.’’

    “There are no other people” in Russia able to do that right now, she said.

    Mr. Yashin became active in politics when he was 17, just as Mr. Putin came to power, and quickly rose to lead Moscow’s chapter of the youth wing of the liberal Yabloko party. When Yabloko reprinted a Russian translation of George Orwell’s dystopian novel “Nineteen Eighty-Four,” Mr. Yashin wrote the introduction, warning that the “era of Big Brother” had begun in Russia.

    He eventually became close with the opposition politician Boris Nemtsov, who was shot dead in Moscow in 2015 by assassins believed to be linked to Ramzan Kadyrov, the strongman who has led the Russian region of Chechnya since 2007. Around the time of his murder, Mr. Nemtsov was compiling a report on the involvement of Russian soldiers in the war that had begun in eastern Ukraine in 2014. Mr. Yashin finished and released the report, and became one of the few politicians willing to openly criticize the Chechen leader.

    In 2017, Mr. Yashin and fellow opposition candidates won seven out of 10 seats on the local council in the Krasnoselsky district of Moscow.

    As council head, Mr. Yashin addressed quotidian concerns: playgrounds, parking, gentrification. He repurposed his official car and driver as a free taxi for the district’s disabled. On YouTube, he delivered regular reports about the council’s achievements and challenges. He called out the corruption of government agencies and subcontractors.

    Facing constant scrutiny from the prosecutor’s office, Mr. Yashin stepped down as council head in 2021, said Yelena Kotenochkina, who took over council leadership.

    Prosecutors “were constantly checking what we were doing,” she said. Mr. Yashin’s repurposing of his official car prompted an investigation for abuse of power.

    In March, another council member, Aleksei A. Gorinov, suggested the district shouldn’t hold a children’s event celebrating the Soviet victory in World War II while children were dying in Ukraine. Ms. Kotenochkina agreed. At the end of April, both were charged under the “false information” law. Ms. Kotenochkina managed to flee to Lithuania; Mr. Gorinov was sentenced to seven years in a penal colony.

    Ms. Kotenochkina said the case against her and Mr. Gorinov had been a “hint” to Mr. Yashin that he should leave the country or face prison.

    And late one June evening, Mr. Yashin was detained as he walked in a park with a friend, the independent journalist Irina Babloyan. He was accused of disobeying police orders — a bogus charge, insisted Ms. Babloyan — and sentenced to 15 days in jail. As soon as he was released, he was arrested again on the false information charge, and now awaits trial. Last week, Russian authorities labeled him a “foreign agent,” a government label tantamount to enemy of the state.

    In a message published on the Telegram social media app on Tuesday, Mr. Yashin called the decision to stay in Russia “very difficult, but correct.”

    “Now people see: We are not running anywhere, we stand our ground and share the fate of our country,” he wrote.

    “This makes our words worth more and our arguments stronger. But most importantly, it leaves us a chance to regain our homeland. After all, the winner is not the one who is stronger right now, but the one who is ready to go to the end.”

    Alina Lobzina contributed reporting.

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    L'Humanité

    Pouvoir d’achat : la Macronie bricole encore

    Premier plan

    Précarité Le gouvernement Borne doit présenter son projet de loi censé regonfler les portefeuilles des Français la semaine prochaine. Des mesures loin de contrecarrer l’inflation et de remettre en question un logiciel libéral qui a montré ses limites.

    Florent LE DU

    Pas à la hauteur. Le gouvernement a-t-il au moins pris la mesure de l’inflation qui s’abat sur les Français et leurs budgets ? Plein de gazole à plus de 100 euros, prix de l’alimentation qui s’envolent comme ceux de l’énergie… La hausse des prix à la consommation, qui se situe déjà à 5,2 % par rapport à juin 2021, pourrait atteindre 7 % en septembre 2022. Le fruit, principalement, de spéculations. Jeudi, même Michel-Édouard Leclerc, patron des supermarchés du même nom, a expliqué sur BFMTV que « la moitié des hausses de prix demandées sont suspectes », réclamant même l’ouverture d’une commission d’enquête parlementaire et une « obligation de transparence ». « Chiche », ont réagi de suite les sénateurs communistes Fabien Gay et Éliane Assassi, qui ont saisi jeudi la commission des Affaires économiques.

    De son côté, le gouvernement refuse de se pencher sur ces phénomènes spéculatifs. Alors qu’un changement de logiciel s’impose, la Macronie poursuit son atelier bricolage. Le 6 juillet, Élisabeth Borne doit enfin présenter son fameux « paquet pouvoir d’achat », envisagé dès le lendemain de l’élection présidentielle. Sauf surprise, ses projets de lois ne devraient comporter ni augmentation des salaires ni blocage des prix, mais de petites aides insuffisantes, tardives et souvent temporaires.

    Énergie : des coups de pouce, rien de durable

    Parmi la kyrielle de mesures qui doivent être présentées mercredi, deux symbolisent la philosophie macronienne en matière de lutte contre l’inflation : la prolongation de la remise carburant et celle du bouclier tarifaire. Côté pompe, l’exécutif veut prolonger jusqu’à fin août la remise de 18 centimes par litre instaurée le 1er avril, en demandant «  un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix », a indiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé de l’Europe. « On a eu Bernadette Chirac avec l’opération pièces jaunes, maintenant on a Patrick Pouyanné et Macron avec leurs 18 centimes », a réagi François Ruffin. Le député FI fait ainsi référence au PDG de TotalÉnergies, qui a vu son salaire augmenter de 52 % en 2021. Dans le même sens, le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a annoncé mercredi avoir déposé « un texte de loi visant à baisser immédiatement de 35 centimes les taxes sur l’essence », financé par son corollaire : « Taxer de manière exceptionnelle sur 2021-2022 les bénéfices des compagnies pétrolières, dont Total. » « Il n’est pas question d’instaurer une taxe », a déjà balayé Clément Beaune.

    Par ailleurs, le gouvernement veut prolonger jusqu’à la fin de l’année son « bouclier tarifaire », soit le plafonnement des prix de l’électricité et du gaz. « Des primes et des chéquounets ! s’emporte François Ruffin. Ce ne sont pas des mesures qui améliorent durablement le pouvoir d’achat. » Car cette fausse solution ne ferait que repousser la note. Contrairement au gouvernement, la Commission de régulation de l’énergie (CRE), autorité administrative indépendante, estime qu’en 2023 un rattrapage tarifaire aura lieu. Les prix du gaz et de l’électricité pourraient alors exploser, d’au moins 8 % d’un coup, une fois le bouclier baissé.

    Des hausses nécessaires mais insuffisantes

    Attendues et indispensables, plusieurs hausses seront proposées dans le projet de loi du gouvernement. 4 % de plus pour le RSA, l’allocation de solidarité aux personnes âgées et l’allocation aux adultes handicapés. 4 %, c’est aussi la revalorisation des pensions de retraite de base, à partir de ce vendredi 1er juillet. Un chiffre clé, donc, qui reste inférieur à celui de l’inflation . « Nous ne voterons pas contre ces mesures, mais c’est évidemment insuffisant, juge Sophie Taillé-Polian, députée du groupe écologiste. Pourquoi sont-elles aussi tardives et pas à la hauteur de l’inflation ? Il y a un manque de volonté politique et une incapacité à remettre en cause leur logiciel. »

    À partir de ce vendredi 1er juillet, le point d’indice des fonctionnaires augmente aussi, de 3,5 %. Un léger rattrapage pour un lourd retard pris depuis 2000, dont se félicite ouvertement l’exécutif : « Cette augmentation est la plus importante depuis 1985 », s’est réjoui Stanislas Guerini, ministre de la Fonction publique, qui se targue de « dégager 7,5 milliards d’euros pour cette mesure ». « Face aux 180 milliards donnés aux entreprises pendant la crise, ça montre bien que les fonctionnaires valent peu à leurs yeux », s’agace Céline Verzeletti, de l’UFSE-CGT, qui demandait, comme les députés de la Nupes, une augmentation de 10 % pour pallier un gel qui durait depuis 2010.

    Parmi les autres « coups de pouce » prévus par le gouvernement, la fin de la redevance, qui promet de fragiliser l’audiovisuel public, ou encore un chèque alimentaire de 100 euros par foyer et 50 euros par enfant, distribués à environ 9 millions de familles. « Un chèque, une fois, alors que le surcoût de l’inflation est de 220 euros par famille et par mois… », calcule Boris Vallaud, président du groupe PS.

    Logement : un bouclier percé

    Premier poste de dépense des Français, à hauteur de 30 à 40 % de leur budget, les loyers continuent d’augmenter. Le gouvernement a prévu de se pencher dessus, tout en prenant soin de ne pas froisser les propriétaires… La ministre de la Transition écologique, Amélie de Montchalin, a annoncé un « bouclier loyer » qui prévoit d’empêcher leur augmentation… mais seulement après une hausse de 3,5 % de l’indice de référence. « C’est en fait une manière d’annoncer une hausse inacceptable des loyers de 3,5 % parce que le gouvernement a refusé de geler l’indice de référence », s’indigne l’insoumis Adrien Quatennens. Amélie de Montchalin a répondu, mardi, à ces attaques : «  Un gel des loyers indifférencié aurait pénalisé un propriétaire modeste, ce ne serait pas juste. » L’argument ne passe pas : « C’est une fable ridicule et un outil politique pour masquer la réalité : 3,5 % des propriétaires détiennent plus de la moitié du parc locatif, s’agace Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France. Quant aux “petits” propriétaires bailleurs, leur charge est essentiellement un remboursement d’emprunt, ils ne sont donc pas touchés par l’inflation. »

    Au rayon logement, le gouvernement Borne promet aussi une hausse des aides personnalisées au logement (APL) de 3,5 %, trois ans après les avoir baissées. Le communiste Ian Brossat ironise : «  Dans sa grande générosité, le gouvernement envisage de revaloriser les APL de 168 millions d’euros. Après les avoir réduites de 15 milliards d’euros dans les cinq dernières années. Je te prends 100, je te rends 1. »

    Des propositions alternatives balayées ?

    Ces mesures pour le pouvoir d’achat feront figure de premier test pour la Macronie. Avec deux questions : saura-t-elle trouver une majorité absolue et écoutera-t-elle les alternatives des oppositions ? Celles de la Nupes notamment, qui posera sur la table une dizaine de propositions, dont le blocage des prix, le Smic à 1 500 euros net ou la mise en place d’une « garantie dignité pour qu’aucun Français ne vive sous le seuil de pauvreté »… Des mesures financées notamment par des cotisations en hausse grâce à celle des salaires, le rétablissement de l’ISF et l’instauration d’un impôt universel pour les entreprises. Sans surprise, la Macronie s’y oppose avec force : « On est prêt à regarder toutes les mesures si elles n’amènent pas de hausse des impôts ou de la dette », a répondu le ministre des Comptes publics, Gabriel Attal.

    Pourtant, alors que le gouvernement prévoit une enveloppe totale de 9 milliards d’euros, une cagnotte fiscale inattendue de plus de 50 milliards d’euros est apparue ces derniers jours, due à des recettes supérieures aux prévisions sur les impôts sur les sociétés. « C’est le véritable sujet, ces 50 à 55 milliards d’euros n’étaient pas prévus au budget, insiste la députée Sophie Taillé-Polian. Ils doivent être redistribués aux ménages qui souffrent de l’inflation et des salaires trop bas. » Un vœu pieux ? Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déjà pris les devants, en insistant sur « l’impératif de réduire l’endettement public ». Tandis que les députés LR ont insisté ces derniers jours sur « la fin nécessaire du quoi qu’il en coûte », selon leur chef de file, Olivier Marleix, la Macronie devrait aller dans leur sens pour s’assurer leurs voix. Spécialiste de la mauvaise foi, le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, a déjà pris les devants : « Qui pourrait voter contre nos propositions qui renforceront le pouvoir d’achat des Français ? »

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    L'Humanité

    Salaire. Grève de première classe dans un hôtel des Hauts-de-Seine

    Reportage

    Déterminés à faire plier le deuxième groupe hôtelier d’Europe, à Suresnes, une vingtaine de salariés du Campanile et du Première Classe sont mobilisés depuis plusieurs semaines pour réclamer des augmentations face à la flambée du coût de la vie.

    Ixchel Delaporte

    Les salariés des hôtels Campanile et Première Classe de Suresnes ont battu leur record. Voilà plus de quatre semaines qu’ils ont entamé une grève au son des bidons et des sifflets. Au son aussi des camions et voitures qui klaxonnent régulièrement en signe de soutien. Femmes de chambre, barman, plongeur, technicien, veilleur de nuit… ils sont 24 grévistes sur 65 salariés depuis le 26 mai dernier sous la bannière de la CGT HPE (hôtels de prestige et économiques). Avant ce mouvement, une négociation avec la direction débouche sur une augmentation des salaires de 2 %. Insuffisant et dérisoire au regard de l’inflation qui ne cesse de grimper. « La direction n’a plus voulu négocier. Nous avons donc décidé de continuer la lutte pour une durée illimitée », explique calmement le délégué syndical Ali Djoumoi, technicien en CDI dans les deux hôtels depuis plus de dix ans.

    Assis sur une chaise de camping devant le Campanile 3 étoiles, où le prix peut grimper jusqu’à 916 euros la nuit, Francis a endossé le gilet rouge de la CGT. « Je suis veilleur de nuit, je m’occupe des réservations, des paiements, de préparer les petits déjeuners… Je déborde largement de ma fonction. Avec un peu plus d’un Smic et une famille de quatre enfants à charge, je n’arrive pas à joindre les deux bouts. Je suis à découvert de 1 500 euros. Alors vous imaginez bien qu’on ne partira pas en vacances. C’est pour ça que je suis là. » Les grévistes réclament une augmentation des salaires de base de 300 euros par mois et une généralisation de la prime de nuit dans tous les hôtels de 25 euros par nuit travaillée. Mais pas seulement : « Nous voulons la mise en place d’une prime d’ancienneté mensuelle, car d’autres hôtels du groupe en bénéficient, poursuit le délégué syndical . De même pour la subrogation des jours d’arrêt de travail. Aujourd’hui, nous devons payer nos jours de carence. »

    Des méthodes d’un autre âge

    Parmi les grévistes croisés, tous paraissent rompus à l’exercice. C’est qu’ils en sont à leur troisième grève. Celle de 2012 avait permis aux femmes de chambre employées en sous-traitance d’intégrer le groupe en tant que salariées. Bintou, qui fait le trajet quotidien depuis Cergy, soit deux heures de transport par jour, en a bénéficié : « Je suis à plein temps mais je ne gagne pas plus de 1 400 euros par mois. J’ai des enfants. C’est très juste. J’ai fait grève en 2017 et je suis là encore parce qu’il faut que ça change. » Foulemata, mère de quatre enfants, vit à Ermont-Eaubonne. Elle travaille tous les week-ends et passe jusqu’à quatre heures dans les bus et les trains. Elle raconte en avalant un Doliprane : « Quand j’arrive, je badge et je commence à nettoyer les chambres. Il y a des lits en hauteur, il faut porter les matelas pour changer les draps. J’ai mal au dos et aux genoux. Certaines femmes font des fausses couches… Le groupe doit bouger. »

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Le groupe ? C’est Louvre Hotels Group, deuxième entreprise hôtelière européenne, qui détient notamment les chaînes Campanile, Première Classe, Kyriad, Tulip Inn, Golden Tulip et Royal Tulip. La société appartient elle-même à Jin Jiang International, une entreprise chinoise numéro 2 mondial de l’hôtellerie. En grande voie d’expansion économique, Louvre Hotels Group, qui s’autoproclame « gr oupe hôtelier passionnément humain », n’hésite pas à user de méthodes d’un autre âge pour casser la grève. Ainsi, la direction de l’hôtel embauche des intérimaires et les introduit dans l’hôtel à la dérobée. « Je vais vous montrer une vidéo (1) où l’on voit un intérimaire sortir d’un utilitaire dans le parking. » C’est peu dire. Un employé de l’hôtel vêtu d’un gilet jaune qui vient de se garer, se sachant filmé, fait semblant de partir. Laissant deux femmes et un homme enfermés dans le fourgon. L’homme panique et tape dans les portes. « Monsieur, je vais mourir ! » ​​​​​​​crie-t-il, manquant d’oxygène. Le syndicaliste, qui filme la scène, s’emporte : « C’est interdit ce que vous faites. Vous prenez des gens pour des animaux, dans des cages. » « Ah oui, il faut faire ça », rétorque l’employé de l’hôtel. « La direction mène une guerre d’usure, dit Ali Djoumoi en refermant son téléphone . Mais on ne lâchera pas. »

    Louvre Hotels Group fait face à une vague de grèves simultanées soutenues par la CGT (2). Dans les trois hôtels mobilisés, dont le très chic 5 étoiles Golden Tulip de Marseille où le mouvement dure depuis trente-quatre jours, tous les salariés ont harmonisé leurs revendications. Contactée par l’Humanité, la direction du groupe n’a pas donné suite.

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    L'Humanité

    Excursion historique sur le plateau des Glières

    Actu

    L’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.

    Anne Drivas

    La route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-­Savoie, et ce n’est pas seulement une image.

    Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de ­rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans ­jamais ­lasser l’œil du voyageur.

    À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos ­suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !

    Loisirs sportifs et contemplatifs

    En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature ­intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes ­enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.

    Une bataille emblématique

    Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.

    Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française ­durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du ­débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la ­division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.

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    Découverteplateau des glières
    Valeurs Actuelles

    [Vidéo] « On ne vient pas en tongs et en chemisette » : Alexis Corbière dénonce le « mépris un peu raciste » de Marine Le Pen

    Des propos très durs. Mardi 26 juillet, invité sur l’antenne de LCI, le député La France insoumise Alexis Corbière a attaqué Marine Le Pen sur ses propos portant sur la tenue vestimentaire de certains parlementaires d’extrême gauche. Alexis Corbière a affirmé que la phrase de la présidente du groupe Rassemblement national « On ne vient pas en tongs et en chemisette à l’Assemblée nationale » visait deux députés de Tahiti, venus en séance inaugurale en tenue traditionnelle. « Ils ne sont même pas membres de La France insoumise », a relevé Alexis Corbière. Le député de Seine-Saint-Denis a expliqué que ses collègues insoumis et lui-même avaient une tenue correcte « chemise et veste », mais n’a pas mentionné le port de la cravate pour les hommes.

    🔴🗣️ « Mme #LePen a dit ‘Les #LFI viennent à l’Assemblée en tongs et en short’ [mais] elle parlait des 2 députés de Tahiti, ne siégeant pas dans notre groupe, en costume traditionnel. Ce mépris un peu raciste n’est-il pas un peu à côté de la plaque ? » : @alexiscorbiere sur LCI. pic.twitter.com/bLlXYs6EgJ

    — LCI (@LCI) July 26, 2022

    Eric Ciotti s’insurge contre les tenues « de plus en plus relâchées » des parlementaires de la Nupes

    En effet, à l’exception des députés socialistes et de certains communistes, les élus de la Nupes (insoumis, écologistes, socialistes, et communistes) se sont fait une fierté de ne pas porter de cravate dans l’hémicycle de l’Assemblée. Elle était pourtant obligatoire jusqu’au début de la XVe législature (2017-2022), et pouvait être un motif de refus d’accès à l’hémicycle par les huissiers pour les députés masculins qui refusaient d’en porter. Mais l’arrivée de parlementaires LFI « sans-cravates » en 2017 a fait changer le règlement, rendant le port de cet accessoire optionnel.

    Dans la même veine que Marine Le Pen, qui a exigé des députés de son groupe qu’ils en portent une, le député Les Républicains Eric Ciotti a donc pris sa plume jeudi 21 juillet pour écrire à la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et exiger le retour du port obligatoire de la cravate, fustigeant les tenues « de plus en plus relâchées » de ses collègues de la Nupes. Invité le même jour de la matinale de BFMTV, le président macroniste de la région PACA, Renaud Muselier, avait lui aussi taclé violemment une « gauche débraillée, sale, qui crie partout ». « C’est un problème de comportement. Vous représentez la République, vous avez une charge, vous n’êtes pas dans une cour de récréation. […] Vous sortez du bac à sable et vous êtes chez les grands », avait déclaré le président de l’exécutif régional.

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    Valeurs Actuelles

    Sécurité : pour Darmanin, “une certaine extrême gauche” préfère soutenir les délinquants que les policiers

    « Je veux dire aux Français que notre main ne tremble pas. » Ces propos ont été tenus par Gérald Darmanin, mardi 26 juillet, dans le studio de RTL. Le ministre de l’Intérieur, qui s’est exprimé sur les expulsions des étrangers ayant reçu une obligation de quitter le territoire (OQTF), a défendu son bilan. « On a 2 751 étrangers délinquants qui ont été expulsés », a-t-il précisé. Après quoi, il s’est dit « très étonné qu’une certaine extrême gauche tienne plus avec les délinquants qu’avec les policiers ». Avant de souligner que l’expulsion des étrangers délinquants était l’une de ses priorités depuis son arrivée à Beauvau.

    « On doit améliorer ces expulsions » 

    Comme le rappelle RTL, Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ont par le passé fait part de leur volonté d’atteindre les 100 % des OQTF. Ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui. « Nous sommes aujourd’hui à 25 % des gens qui ont des mesures pour quitter le territoire national qui s’en vont », a confirmé le ministre de l’Intérieur. Avant de concéder : « Ce qui est vrai, c’est que l’on doit largement améliorer ces expulsions. C’est tout à fait juste. » 

    Quelques instants plus tard, il a tenu à étayer son point de vue auprès du même média : « Au premier semestre, on a augmenté de 25 % le nombre de personnes qui sont expulsées. On a même augmenté de 50 % le nombre de personnes qui sont expulsées dans les pays où on avait jadis des problèmes. » Des pays dont ceux du Maghreb ou d’autres Etats africains, selon le ministre. 

    Gérald Darmanin a rappelé sa volonté de poursuivre les expulsions. « Parfois, c’est la loi qui empêche de le faire, c’est pour ça que j’ai proposé qu’on lève toutes les réserves qui empêchent l’Etat français d’expulser des étrangers qui sont délinquants », a-t-il commenté auprès de RTL. Avant de conclure : « Nous proposerons une loi à la rentrée de septembre. » 

    « Depuis deux ans, et que je suis ministre de l’Intérieur, 2.751 étrangers délinquants ont été expulsés », @GDarmanin dans #RTLMatin avec @olivierboy pic.twitter.com/6CxgJerGCJ

    — RTL France (@RTLFrance) July 26, 2022

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    Valeurs Actuelles

    Présidence de LR : Ciotti, officiellement candidat, “travaille à la constitution d’une équipe de rassemblement”

    L’information est désormais officielle : Eric Ciotti se porte candidat à la présidence des Républicains. Le député des Alpes-Maritimes l’a confié dans la presse mardi 26 juillet, comme l’indique Le Parisien. Il a précisé qu’il travaillait actuellement « à la constitution d’une équipe de rassemblement ». Une information qui vient confirmer celle publiée la veille par Nice-Matin. Celui qui est arrivé deuxième à la primaire de la droite pour l’élection présidentielle – derrière Valérie Pécresse – avait confié dimanche dernier être « prêt à relever le défi » de l’élection à la présidence du parti. Toutefois, il avait ensuite indiqué que sa décision n’était pas « totalement prise »

    « Il n’y a qu’une voie » 

    « Oui, je serai candidat à la présidence des Républicains », a confirmé Eric Ciotti ce mardi, avant de préciser ensuite avoir pris cette décision en deux jours « pour accélérer le calendrier ». Auprès de Nice-Matin, l’ex-président du Conseil départemental des Alpes-Maritimes avait précisé la veille travailler à la constitution d’une équipe de rassemblement « qui garantira l’unité de [sa] famille politique ». Auprès du quotidien local, il avait précisé : « Pour redresser notre pays, il n’y a qu’une voie : celle de la réforme. » Avant de conclure en ces termes : « C’est ce chemin que j’ai voulu défricher lors du congrès des Républicains. Le succès inattendu que j’ai obtenu lors de ce scrutin m’encourage à aller plus loin. » 

    Pour rappel, le premier tour de l’élection à la présidence de LR se déroulera par voie électronique du 3 décembre, dès 18 heures, au lendemain, à la même heure. S’il s’avérait qu’aucun candidat ne venait à obtenir la majorité des suffrages exprimés, un second tour serait organisé les 10 et 11 décembre.

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    New York Times - World

    Ukraine Live Updates: Russia Casts Doubt on Future of International Space Station

    Kyiv July 27, 10:06 a.m.

    Moscow July 27, 10:06 a.m.

    Washington July 27, 3:06 a.m.

    The head of Russia’s space agency said it would leave the I.S.S. after 2024. Britain froze the assets of a citizen who used his large following on social media to praise the Russian invasion.

    Here’s what you need to know:

    Russia says it will pull out of the International Space Station.

    U.K. hits a British blogger with sanctions for pro-Russian propaganda.

    Russia says it will pull out of the International Space Station.

    The new head of Russia’s space agency announced on Tuesday that Russia will leave the International Space Station after its current commitment expires at the end of 2024.

    “The decision to leave the station after 2024 has been made,” said Yuri Borisov, who was appointed this month to run Roscosmos, a state-controlled corporation in charge of the country’s space program.

    The pronouncement came during a meeting between Mr. Borisov and President Vladimir V. Putin of Russia. Mr. Borisov told Mr. Putin that Russia would fulfill its commitments through 2024. “I think that by this time we will begin to form the Russian orbital station,” he said.

    Mr. Putin’s response: “Good.”

    NASA did not immediately respond to a request for comment, and it is not clear whether Russia has formally communicated to NASA and the other space station partners that it would leave the project. In the past, NASA has said that it intends to continue operating the space station through the end of 2030.

    “This could be bluster from the Russians,” said Phil Larson, a White House space adviser during the Obama administration. “It could be revisited or it could come to fruition.”

    The announcement may not mean the station ceases to exist after 2024, but experts say it clouds the prospect of keeping the station going through the end of the decade.

    “The withdrawal will take some time,” said Pavel Luzin, a Russian military and space analyst. “Most likely, we need to interpret this as Russia’s refusal to extend the station’s operation up until 2030.”

    Kenneth Chang and Ivan Nechepurenko

    U.K. hits a British blogger with sanctions for pro-Russian propaganda.

    A British citizen had his assets frozen by Britain’s Foreign Office on Tuesday as the government announced a raft of new sanctions on individuals, companies, and others supporting the government of President Vladimir V. Putin of Russia.

    Graham Phillips, 43, a pro-Kremlin blogger who was born in Nottingham, England, moved to Ukraine more than a decade ago and has spent the last several years recording and promoting videos from the country, amassing hundreds of thousands of followers to a YouTube account that has praised the Russian invasion. He worked briefly as a freelancer for the Russian state-owned television network RT, which many Western governments have accused of being a tool of the Kremlin and of spreading disinformation.

    The Foreign Office, in announcing the freezing of Mr. Philip’s assets, characterized him as “a video blogger who has produced and published media content that supports and promotes actions and policies which destabilize Ukraine and undermine or threaten the territorial integrity, sovereignty, or independence of Ukraine.”

    Mr. Phillips said in an email that he had been given no prior warning of the decision and questioned the legality of the measures.

    “Please can someone explain to me how a British person can be put on a British sanctions list without any opportunity to defend himself, or any actual charges against him, just because the U.K. government don’t like his work?” Mr. Phillips wrote.

    The move to punish Mr. Phillips came as Britain’s Foreign Office announced a raft of new sanctions on Tuesday directed at a number of people for supporting Mr. Putin’s regime, including Russian-installed officials in the eastern Luhansk and Donetsk regions.

    Others on the expanded list included the justice minister and deputy justice minister of Russia, two nephews of oligarchs, and some Syrian citizens who the Foreign Office asserted were “undermining Ukrainian territorial integrity” by recruiting mercenaries in Syria.

    Britain has sanctioned more than 1,000 people and 100 businesses since the Russian invasion of Ukraine began in February.

    Mr. Phillips, who moved to Ukraine in 2010, was an English teacher for a time and wrote extensively about his experience in the country including detailing his own exploits in brothels, and writing about sex tourism in posts that have since been deleted.

    When the Maidan protest movement over Ukraine’s future direction began in 2013, he began documenting the scenes, and, despite his inexperience, threw himself into making videos and filing reports on social media of the conflict, amassing a large following.

    By 2014, he became a freelancer for RT. He has praised the Russian annexation of Crimea and regularly has voiced support for pro-Russian separatists in the country’s east, framing his videos as counterpoints to the Western narrative.

    Since the full-scale Russian invasion of Ukraine began in February, Mr. Phillips has been documenting the war from the Russian side. This spring, Mr. Phillips interviewed and posted a video of Aiden Aslin, a British man who joined the Ukrainian military in Mariupol and then was captured by Russian forces.

    Speaking in Parliament after the video was posted, Robert Jenrick, the lawmaker who represents Mr. Aslin’s constituency, said the interview was a “flagrant breach” of the Geneva Conventions, which bans broadcasting the questioning of prisoners of war.

    Mr. Jenrick also said Mr. Phillips was “in danger of prosecution for war crimes.” Prime Minister Boris Johnson later said he “echoed the sentiments about those who broadcast propaganda messages.” The clip was later removed.

    Megan Specia and Euan Ward

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    L'Humanité

    Peau et cheveux à l’épreuve de l’été

    Actu

    Si l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.

    Gaëlle Brière

    Vous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…

    Stimuler la production de mélanine

    Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.

    Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.

    Jouez les boit-sans-soif

    La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.

    Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.

    Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !

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    Bien-être
    Valeurs Actuelles

    Jordan Bardella : “La sécurité et l’immigration sont hors de contrôle aujourd’hui”

    Le 20 juillet dernier, trois policiers ont été violemment agressés à Lyon, dans le quartier de la Guillotière. Quatre jours plus tard, Gérald Darmanin a annoncé l’expulsion d’un suspect interpellé, avant que ce dernier ne soit finalement mis hors de cause par le parquet de Lyon. Par la suite, un nouveau suspect – lui aussi ressortissant étranger – a été à son tour interpellé, avant que le ministre de l’Intérieur n’assure que le premier serait bien expulsé du territoire français, en raison de ses antécédents judiciaires. Un imbroglio qui a beaucoup fait réagir, dans la sphère politique. Et notamment Jordan Bardella, invité sur le plateau de RMC, mardi 26 juillet : « La sécurité et l’immigration sont hors de contrôle aujourd’hui. » 

    « Un chaos sécuritaire et migratoire » 

    « Nous sommes en train d’ouvrir un débat sous les chouineries de la gauche et de l’extrême gauche, parce que le ministre de l’Intérieur s’apprête à expulser un clandestin, a-t-il ajouté ensuite, toujours au micro d’Amandine Atalaya. Quelques instants plus tard, le président du RN par intérim a souligné qu’il y avait « près d’un million de clandestins dans notre pays », mais qu’à l’heure actuelle, « 90 % des obligations de quitter le territoire français [n’étaient] pas exécutées ». Et de marteler : « Aujourd’hui, tout le monde rentre dans notre pays, mais personne ne sort. La France est livrée à un chaos sécuritaire et migratoire qui est devenu hors de contrôle. » Selon lui, les responsables « de ce désordre et de cette violence » sont « messieurs Darmanin et Dupond-Moretti »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Ukraine Dispatch

    Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’

    Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.

    Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...

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    By Jeffrey Gettleman

    Photographs by Laura Boushnak

    KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.

    But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?

    They decided: No way.

    “That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.

    So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.

    And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.

    It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.

    “If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.

    After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.

    Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.

    And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.

    “This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”

    Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.

    Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.

    But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.

    At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.

    The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.

    Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.

    The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.

    Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.

    And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.

    Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    “This is my own war,” he explained.

    He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”

    A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.

    Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.

    The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.

    The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.

    The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.

    This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.

    Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.

    “Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”

    Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.

    Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.

    Uber prices triple, if you can find one.

    Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.

    At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.

    All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.

    Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.

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    L'Humanité

    Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose

    Actu

    « La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.

    André Goulven

    Maladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.

    Des sympômes plus forts chez les ados

    À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.

    Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    De rares complications, mais un risque réel

    Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera­ d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une ­maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.

    Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.

    Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.

    D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.

    Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut ­varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.

    On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.

    Santé
    Valeurs Actuelles

    [Benedetti] Pourquoi l’Assemblée est devenue un grand théâtre

    Il est de bon ton de s’offusquer ces derniers jours du spectacle que donnerait la nouvelle Assemblée nationale. Soit… C’est oublier que sous la IIIème comme sous la IVème république, y compris sous la Vème, l’hémicycle a toujours été un théâtre. Tout simplement parce que la théâtralité est indissociable de la représentativité et qu’il ne faut pas s’étonner que le Palais Bourbon fusse par ailleurs le sismographe de l’humeur d’une société. Cette dernière est devenue ce qu’elle est — éruptive, fractionnée, gorgée de ressentiments — parce que depuis des années le politique s’est muté en lieu vide. Doublement vide à vrai dire : vide par défaut de représentation, et vide par défaut de volonté, réduisant l’action publique à un pilotage automatique dans les hautes sphères de la mondialisation. Les institutions confortaient à leur façon cette vidange par leur motricité même qui exigeait de dégager des majorités claires, que ces dernières soient absolues ou de composition. Le scrutin de 2022 de ce point de vue a ouvert une faille spatiotemporelle qui nécessite d’en revenir aux fondements d’un régime libéral : c’est au parlement en fin de compte que se cristallise la délibération constitutive de la mise en mouvement de la décision. Et cela ne doit pas se faire sans mal, il est même impératif que cela frotte, pour que la dispute-discussion investisse de son caractère démocratique l’exécution qui s’ensuit.

    Les jeux parlementaires que l’architecture de la nouvelle Assemblée suscite n’ont évidemment rien de nouveau, sauf à considérer qu’un parlement mutique serait la norme

    L’étonnement, voire l’indignation qui accompagne certains commentaires depuis le début de cette XVIème législature relève dès lors tout d’abord de cette persistance amnésique qui désormais enveloppe au quotidien nos catégories de perception et d’appréciation. Oublieux de la profondeur historique, nous nous méprenons sur le présent et nous nous empêchons de penser en perspective. L’immédiateté convoque toutes les illusions du constat instantané qui, souvent, s’apparente à une déformation du réel. Les jeux parlementaires que l’architecture de la nouvelle Assemblée suscite n’ont évidemment rien de nouveau, sauf à considérer qu’un parlement mutique serait la norme alors qu’il n’est rien d’autre qu’un dérèglement. Si les postures, les rôles exacerbés, les excès scéniques ont finalement quelque chose de malaisant aujourd’hui, bien plus qu’hier, c’est parce que la médiasphère s’en nourrit, les exploite, et que ceux qui les initient jouent sur cette caractéristique pour amplifier leur prise de parole.

    La folie numérique appelle la forfanterie qui ne prend plus le temps de sécher dorénavant dans les pages de la seule presse écrite ou du seul journal officiel. Tout se passe comme si le mouvement continu et brownien conjuguant le narcissisme numérique et la puissance de feu désormais prêtée aux réseaux par ses usagers débordait du strict périmètre de l’enceinte de la représentation nationale pour contribuer à tout l’espace public, sans que ne puisse redescendre à aucun moment le soufflet de la joute. Sans décompression possible, le parlement dans sa théâtralité cathartique abandonne sans doute l’une de ses vertus. Se perdre jusqu’à l’ivresse dans la punchline, le selfie et le buzz sans autre finalité que celle de prouver son existence politique pourrait à terme en effet nuire au retour pourtant salutaire du parlement. Peut-être faut-il faire en sorte qu’aux playmobils ne succèdent pas les trolls…

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    L'Humanité

    Numérique. Les DesCodeuses, l'école des femmes qui cassent les codes

    Actu

    Elles sont en train de faire disparaître les préjugés. Depuis 2020, l’association les DesCodeuses forme chaque année des femmes issues des quartiers populaires à la programmation numérique. Un projet qui bouscule les entreprises d’un secteur encore trop largement masculin.

    Eva Douley

    Elles sont seize autour de la table ce jeudi après-midi dans les locaux d’une association partenaire du 17e arrondissement. Les yeux rivés sur leurs écrans, les apprenantes de la promotion de l’année sont réunies pour monter un site Internet en quarante-huit heures. Un défi vertigineux que toutes sont prêtes à relever avec succès alors que, six mois plus tôt, elles découvraient la programmation grâce à la formation proposée par l’association les DesCodeuses.

    Louiza Achiche termine le design du site d’une association dédiée à l’accès à la culture pour tous. « J’ai commencé de zéro, les DesCodeuses m’ont apporté un méga-gigaoctet de formation. Aujourd’hui, je parle couramment le langage informatique », témoigne fièrement l’ancienne institutrice algérienne de 33 ans, actuellement en stage chez BNP Paribas.

    Toutes ces femmes font partie de la cinquième promotion des DesCodeuses, une équipe de dix salariées qui les forme à être développeuses Web. Après avoir fini leur formation intensive de six mois à l’été 2022, il sera temps pour elles de gagner en expérience professionnelle par le biais d’un stage de 300 heures.

    Camille Froidevaux-Metterie : « Dans le monde du travail, les femmes n’ont ni enfants, ni règles, ni cancer du sein »

    C’est d’ailleurs le thème en filigrane de l’après-midi : faire un premier bilan pour celles qui ont déjà trouvé une place en entreprise, et aider celles qui sont encore en recherche. « Pour chaque stage réalisé, nous avons réussi à faire ­reconnaître à leur juste valeur les compétences de nos apprenantes, puisque les entreprises partenaires ont l’obligation de les rémunérer à hauteur de 1 200 euros par mois au minimum », se félicite Souad Boutegrabet, la fondatrice de l’association.

    « J’ai commencé le code en plein confinement, ce fut une libération »

    Dans la salle, des anciennes sont présentes pour épauler les nouvelles. Parmi elles, Ksenia ­Falcoz, une psychologue russe arrivée en France en 2014, leur parle de son expérience : « Ma formation m’a permis de trouver un stage, puis un CDI en tant que développeuse Web chez AXA. J’ai aujourd’hui un excellent salaire (40 000 euros par an)… presque ­autant que mon mari qui est diplômé­ », raconte-t-elle.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Depuis janvier 2018, les DesCodeuses ont bien grandi. Née sur les hauteurs de la capitale, dans un petit local de Belleville, l’association est le fruit d’une révolte menée courageusement par Souad Boutegrabet. Les sourcils froncés, la trentenaire, qui s’est reconvertie après dix années dans le secteur bancaire, revient sur les origines de son projet­ : « Les femmes ne sont pas invitées à participer au progrès numérique. Rien que dans ma formation de développeuse, il y avait 80 % d’hommes et seulement 20 % de femmes. »

    De là naît sa volonté de créer une école gratuite et ouverte à toutes les femmes pour s’insurger contre l’absence de parité dans les métiers du numérique. À force de ténacité, elle décroche des financements auprès d’entreprises partenaires.

    À ce jour, 84 femmes ont été formées. La plupart ont découvert l’association via Pôle emploi, qui ­finance leur formation. Pour la majorité d’entre elles, les confinements successifs ont été le déclencheur de leur reconversion.

    Avant la pandémie, nombre d’entre elles travaillaient dans des métiers dits « féminins », fragilisés par la crise. « J’ai commencé le code en plein confinement, ce fut une ­libération », confie Ksenia Falcoz, qui a ainsi réussi à s’émanciper financièrement de son mari, après être restée quatre ans sans emploi.

    Issus des quartiers prioritaires de Paris et sa banlieue, les profils des apprenties codeuses sont aussi divers que leur histoire personnelle. Mais elles partagent toutes un triste sentiment d’avoir été des laissées-pour-compte, comme le constate Souad Boutegrabet, elle-même originaire d’une cité du Val-de-Marne.

    Des « profils passionnés » qui séduisent les sociétés partenaires

    Consciente que quelque 200 000 postes sont à pourvoir dans le secteur, l’équipe des DesCodeuses bouscule les stéréotypes de genre pour féminiser les entreprises du secteur. « On code pour casser les codes », s’amuse à dire Chiraze Rakrouki, la responsable administrative et financière de l’équipe.

    Et ça marche : 90 % des anciennes apprenantes sont aujourd’hui en CDI. « L’association des ­DesCodeuses a réussi à montrer aux entreprises que des profils passionnés étaient tout aussi intéressants que des profils diplômés », reconnaît ­Nicolas Janot, chef de projet chez le pionnier français du marketing digital SAP, au détour d’une conversation avec une apprenante.

    Ensemble, ils ont mis en place un « mécénat de compétences » qui permet aux employés des entreprises partenaires d’accompagner les apprenantes. Pour le manager, « c’est du gagnant-gagnant pour tout le monde : les apprenantes disposent des connaissances des employés, et les employés se nourrissent de la passion des ­apprenantes ».

    « Les femmes des quartiers sont les grandes oubliées de la féminisation des métiers »

    3 questions à Souad Boutegrabet, fondatrice de l’association les DesCodeuses

    On ne compte que 14 % de codeuses. Comment l’expliquer ?

    Aujourd’hui, les femmes ne sont pas invitées à participer au progrès numérique. Pourtant, il y a près de deux cents ans, la première personne à être ce que nous appellerions aujourd’hui un codeur était une femme : Ada Lovelace, connue pour avoir réalisé le premier véritable programme informatique lors de son travail sur la machine analytique de Charles Babbage. Et même lors de l’apparition des premiers ordinateurs, les femmes ont de nouveau été des pionnières dans l’écriture de logiciels.

    Mais quand le capitalisme s’en est mêlé, les femmes ont été exclues des métiers du numérique. Dès que les hommes ont compris que l’argent pouvait générer de telles technologies, ils les ont accaparées, ils ont genré les métiers.

    Pourquoi les femmes ne se tournent-elles pas davantage vers ces métiers ?

    De nos jours, les filles sont peu orientées vers des études techniques qui leur permettraient d’atteindre des carrières en informatique. Ce n’est pas qu’elles ne le veulent pas. C’est juste qu’on ne leur en a jamais parlé durant leur scolarité, ces métiers étant considérés comme « masculins ».

    De plus, comme les algorithmes de recrutement ont été codés par une majorité d’hommes, même l’intelligence artificielle est discriminante envers les femmes. L’autre problème, c’est que dans cet univers très masculin, les femmes ne se sentent pas forcément en sécurité, ni légitimes.

    Avez-vous le sentiment d’avoir permis de féminiser les métiers du numérique ?

    En partie. Nous voulions qu’il y ait plus de femmes dans les entreprises, et plus de femmes dans la tech. Aujourd’hui, nous sommes partenaires de nombreuses entreprises françaises importantes comme AXA, BNP Paribas, la Société générale, Se Loger... et le pionnier français du marketing digital SAP.

    Il y a 1 500 quartiers en France, et on veut être présentes dans ces 1 500 quartiers.

    Nos partenaires veulent féminiser les équipes techniques, ils ont compris que c’est dans la mixité qu’est la performance. Plus de 150 candidatures sont déposées tous les semestres pour notre formation et 90 % de nos anciennes apprenantes sont aujourd’hui en CDI.

    Mais notre mission n’est pas finie. Il y a 1 500 quartiers en France, et on veut être présentes dans ces 1 500 quartiers. Car une femme sur deux dans les quartiers est encore éloignée de l’emploi. Ce sont les grandes oubliées de la féminisation des métiers. C’est pourquoi nous ouvrons dès l’année prochaine de nouveaux lieux d’apprentissage en France.

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    Valeurs Actuelles

    Pouvoir d’achat : contre l’avis de la majorité, l’opposition vote une nouvelle augmentation des retraites

    L’été 2022 sera décidément celui de tous les apprentissages pour la macronie. Les discussions parlementaires autour des premières mesures du gouvernement Borne ont effectivement été le théâtre de plusieurs revers pour les députés du groupe Ensemble, peu habitués à devoir se passer d’une majorité absolue au Palais Bourbon. Comme le rapporte Le Figaro, le scénario s’est répété mardi 26 juillet. Dans le cadre de l’examen du projet de budget rectifié pour 2022, les députés ont voté une revalorisation supplémentaire des pensions de retraite, afin que ces dernières suivent l’inflation. 

    Initié par le groupe Libertés et territoires (LIOT), l’amendement visait à augmenter l’enveloppe des retraites de 500 millions, soit une augmentation de 0,4% en plus des récentes revalorisations déjà votées. En janvier dernier, elles avaient déjà augmenté de 1,1%, avant une hausse un peu plus nette de 4% en juin, afin de pallier les effets de la crise inflationniste. Jusque-là, donc, les pensions avaient augmenté de 5,1%, alors que l’inflation atteint 5,5%. « Il manque 0,4% », constatait le texte, soulignant que « le coût supplémentaire pour 6 mois de juillet à décembre 2022 est estimé à 500 millions d’euros pour les finances publiques »

    Un bras de fer très serré

    Or, les députés de la majorité étaient opposés à ce troisième coup de pouce. Constance Le Grip, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, a par exemple considéré que cet amendement était « déraisonnable, compte tenu de la nécessité de rétablir la bonne santé de nos finances publiques et de pratiquer le sérieux budgétaire ». C’est pourtant l’opposition qui a remporté le bras de fer, à l’issue d’un match serré : 186 députés en faveur de l’amendement, contre 181 qui s’y sont opposés. Une fois encore, la Nupes, le Rassemblement national, et même une partie des Républicains, pourtant peu susceptibles de voter une telle mesure, se sont accordés pour mettre la majorité en minorité.

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    Valeurs Actuelles

    Retraites, une bombe à désamorcer

    Pourquoi une telle bombe à retardement ? Alors que le gouvernement vient d’affirmer que « les conditions ne sont toujours pas réunies » pour remettre sur la table la réforme des retraites, c’est la question qui s’impose. « Notre régime de retraites est comparable au système de Madoff ; ce n’est ni plus ni moins qu’une pyramide de Ponzi, qui consiste à rémunérer les actuels retraités par les fonds procurés par les nouveaux actifs. » Pour l’économiste Marc Touati, président d’Acdefi, ce système de répartition est « à bout de souffle » et est prêt à exploser. Plus de 330 milliards d’euros — près de 15 % du PIB — sont consacrés chaque année au financement des retraites. Si rien n’est fait, c’est plus de 1 000 milliards d’euros en cumulé qui viendront bientôt s’ajouter à la dette publique (2 762 milliards d’euros à la fin du premier semestre 2021).

    Les générations 1990 et 2000 perdront 40 % de pouvoir d’achat à leur retraite

    L’impossible équation du financement des retraites réside là. Le nombre de retraités est exponentiel : ils seront 21 millions en 2030 contre moins de 17 millions en 2020. Ensuite, l’espérance de vie au moment du départ à la retraite ne cesse d’augmenter : 33 années de retraite pour la génération née en 2000 contre 15 années pour les retraités des années 1990, selon les prévisions du Conseil d’orientation des retraites (Cor). Le pire est que les prévisions de ce dernier, qui anticipe aussi un taux de chômage à 7 % dans quinze ans, sont jugées extrêmement optimistes. « Si nous ne faisons rien, les générations des années 1990 et 2000 perdront 40 % de pouvoir d’achat au moment de prendre leur retraite », avance Marc Touati. Chacun peut simuler à tout moment ses revenus futurs sur le site info-retraite.fr. Et Marc Touati de recommander aux jeunes générations de « tout faire pour acquérir leur logement puis de commencer à préparer leur retraite ».

    Actuellement, trois retraités sur dix touchent une pension inférieure à 1 000 euros brut par mois, avec des disparités énormes en fonction des professions, et 82 % craignent de manquer d’argent. « Pour sauver notre système, il faut que chacun adopte une retraite par capitalisation qui permettra de toucher les sommes épargnées pendant la vie active, soit d’un seul coup soit sous forme de rente », poursuit l’économiste.

    La meilleure façon de financer sa retraite est de constituer un patrimoine diversifié : assurance vie, produits d’épargne retraite, investissements immobiliers, le choix ne manque pas. « Le PER est bien conçu et gomme en grande partie les imperfections du Perp. Si les gouvernements actuel et futurs décident de s’inscrire dans la durée, il est appelé à un grand avenir et, à terme, ses encours pourraient être aussi importants que ceux des PEA », confirme Dominique Villeroy de Galhau, à La Financière Tiepolo. Tous ces produits ont l’avantage d’être défiscalisés.

    Chez les gestionnaires de patrimoine, les contrats d’assurance vie font désormais concurrence aux PER (lire notre article page 40). « L’assurance vie reste cependant une enveloppe stratégique qui, à la différence du PER, s’adresse à tous, même à ceux qui sont faiblement ou pas fiscalisés. Chez Tiepolo, nous considérons qu’elle doit être à un moment la clé de voûte de toute l’organisation patrimoniale, hors immobilier », ajoute Dominique Villeroy de Galhau.

    Les fonds de pension, c’est un choix politique. Ne pas les créer, c’est rester dans le déni habituel.

    La guerre des frais de gestion fait rage. « L’accumulation des frais de gestion constitue le principal frein à la souscription d’un plan d’épargne retraite », affirme Xavier Prin, chez Boursorama. « Nous avons beaucoup travaillé pour offrir à nos clients, notamment les plus jeunes d’entre eux, un produit simple, transparent et pas cher. Et nous y sommes parvenus avec le PER Matla, qui prélève moins de 1 % de frais par an pour une enveloppe sécurisante », poursuit le directeur du marketing de la banque en ligne, qui note que l’épargne retraite a augmenté de 63 % en dix ans.

    Mais il manque en France un bon plan : les fonds de pension à l’anglo-saxonne, dont le métier est la gestion spécifique des retraites par capitalisation ; ces fonds, qui détiennent 30 % des 100 000 milliards de dollars placés en Bourse à travers le monde, investissent l’épargne des futurs retraités dans une vision de long terme – jusqu’à trente ans – et jouent un rôle majeur dans le soutien à l’innovation. Leur création permettrait, selon un rapport publié en septembre par Croissanceplus et l’Institut économique Molinari, de « financer l’investissement innovant, que ce soit dans le numérique, l’environnement ou l’intelligence artificielle et de veiller à ce que la France ne soit pas déclassée dans les domaines d’avenir ». Les auteurs de ce rapport estiment que la création de fonds de pension à la française, en complément des dispositifs par répartition obligatoires et des plans d’épargne retraite de la loi Pacte, constitue « un enjeu pour la pérennisation du tissu économique existant » . Un système vertueux, puisque mieux les entreprises se porteront, plus les cotisations rentreront et moins le coût de financement des retraites sera élevé.

    « Les fonds de pension, c’est un choix politique. Ne pas les créer, c’est rester dans le déni habituel » , conclut Marc Touati. Selon un sondage réalisé par l’Ifop en juillet, les Français sont prêts à entendre un nouveau discours sur l’épargne et le financement des retraites. Et, malgré l’immobilisme du gouvernement, à passer à l’action.

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    New York Times - World

    The Abuse of Canada’s Indigenous Children

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    Pope Apologizes in Canada for Schools That Abused Indigenous Children

    Francis, responding to longtime pleas from Indigenous people, begged forgiveness for schools where children were forced to assimilate, many were sexually or physically abused and some died.

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    By Jason Horowitz and Ian Austen

    MASKWACIS, Alberta — Pope Francis offered a sweeping apology directly to Indigenous people on their land in Canada on Monday, fulfilling a critical demand of many of the survivors of church-run residential schools that became gruesome centers of abuse, forced assimilation, cultural devastation and death for over a century.

    “I humbly beg forgiveness for the evil committed by so many Christians against the Indigenous peoples,” Francis said to a large crowd made up largely of Indigenous people, some wearing traditional clothing and headdresses, in Alberta, near the site of a former residential school.

    The pope delivered his message in a pow wow circle, a covered ring surrounding an open space used for traditional dancing and drumming circles. Around it were teepees, campfires and booths labeled “Mental Health and Cultural Support.”

    Francis added that his remarks were intended for “every Native community and person” and said that a feeling of “shame” had lingered since he apologized to representatives of Indigenous people in April at the Vatican.

    Before his speech, Francis visited a cemetery where local Indigenous people believe children were buried in unmarked graves.

    He said he was “deeply sorry” — a remark that triggered applause and approving shouts — for the ways in which “many Christians supported the colonizing mentality of the powers that oppressed the Indigenous peoples.”

    “I am sorry,” he continued. “I ask forgiveness, in particular, for the ways in which many members of the church and of religious communities cooperated, not least through their indifference, in projects of cultural destruction and forced assimilation promoted by the governments of that time, which culminated in the system of residential schools.”

    The pope’s six-day visit to Canada, which will include a visit Tuesday to Lac Ste. Anne, a pilgrimage site that is sacred to many Indigenous people, and meetings with Indigenous and church representatives in Quebec City and the Arctic city of Iqaluit, came after years of pleas from Indigenous leaders and leading politicians for a Vatican apology for the abusive schools.

    The school system was designed to erase Indigenous culture and language by forcibly separating children from their families and assimilating them into Western ways.

    The Abuse of Indigenous Children in Canada and the U.S.

    A grim history. Last year’s discoveries of hundreds of unmarked graves of Indigenous children at the sites of defunct residential schools in Canada jolted the country and prompted a federal investigation of similar schools in the United States. Here’s what to know:

    The schools. Starting in the 19th century, Indigenous and Native American children were forcibly placed in schools operated by the government and churches. They were made to assimilate to the government’s preferred way of life, often through violence. Disease as well as sexual, physical and emotional abuse were widespread.

    In Canada. The remains of 751 people, mainly Indigenous children, were discovered at the site of a former school in Saskatchewan in June 2021. The burial site was uncovered only weeks after the remains of 215 Indigenous children were found on the grounds of a former school in British Columbia.

    In the United States. An Interior Department investigation found that over 500 Native American and Indigenous children died at boarding schools that the federal government forced them to attend between 1819 and 1969. The report also cataloged some of the brutal conditions that the children endured at these schools.

    The reckoning. In Canada, the government reached a $31.5 billion settlement to fix the discriminatory child welfare system and compensate the Indigenous people harmed by it. Pope Francis apologized for the Catholic Church’s involvement in a July visit to the country. The U.S. report is the first step in a comprehensive review.

    The Vatican apologies came years after formal apologies from the government of Canada, which established the system, and the Protestant churches that operated a smaller number of schools.

    Physical, sexual and mental abuse were common at the schools, which banned Indigenous languages and cultural practices, often through violence. The use of Christianity as a weapon to break Indigenous people was spread across generations.

    Christian churches ran most of the schools for the government, with Catholic orders responsible for 60 to 70 percent of the roughly 130 schools, which operated from the 1870s until 1996.

    The apology on Monday, while a centerpiece of the trip, was also a jumping-off point for what the Vatican hopes will be a closer and more cooperative relationship, in which the church can become a force for reconciliation, rather than only grievance.

    Francis, who suffers pain from knee trouble and sciatica and arrived at the event being pushed in a wheelchair, said it was “right to remember” what had happened at the site where such traumas took place, even at the risk of opening old wounds.

    “It is necessary to remember how the policies of assimilation,’’ he said, “which also included the residential school system, were devastating for the people of these lands.” Francis added, “I thank you for making me appreciate this.”

    He called the abuses, often carried out with missionary zeal, a “disastrous error” that eroded Indigenous people, their culture and values.

    Francis also said that “begging pardon is not the end of the matter,” adding that he “fully” agreed with skeptics who want action. And he said that he hoped for further investigations and that “concrete ways” could be found to help survivors begin a path toward healing and reconciliation.

    After delivering his speech, which he offered in Spanish and which was translated into English, Chief Wilton Littlechild of the Ermineskin Cree Nation, who had welcomed the pope, fitted him with a headdress, its white feathers standing over his white robes.

    Until this year the Vatican had rebuffed repeated requests from Indigenous people for an apology. A National Truth and Reconciliation Commission established by the Canadian government declared the schools a form of “cultural genocide” and had called on the pope to make an apology in 2015.

    Many Indigenous people attribute the Vatican’s shift to a shocking discovery announced just over a year ago at the former Kamloops Indian Residential School in the arid mountains of British Columbia’s interior.

    An analysis of ground-penetrating radar scans found evidence, consistent with the testimony of former students, that hundreds of students had been buried in unmarked graves on school grounds. Subsequent radar searches produced similar grim evidence of remains at other schools in the following months.

    After Francis finished his remarks, many who had gathered to listen said they were satisfied with what he had said.

    “He clearly understands the evil of colonization,” said Phil Fontaine, the former national chief of the Assembly of First Nations, who, 32 years ago, was one of the first Indigenous leaders to publicly describe the abuse he suffered at Catholic-run residential schools. “I was touched by what I heard.”

    But Mr. Fontaine, who sat near the pope on Monday, acknowledged that he and many other Indigenous people were disappointed by the pope’s failure to specifically address several issues. Among them are the church’s failure to make good on reparations to surviving students that it agreed to pay as part of the settlement of a landmark class-action lawsuit in 2006.

    The Catholic Church has paid just 1.2 million of the 25 million Canadian dollars it had agreed to raise in cash contributions as compensation to survivors.

    Still, Mr. Fontaine said the pontiff’s message was a significant step forward.

    “He may not have said every word we wanted to hear,” Mr. Fontaine, who first sought an apology from Pope Benedict XVI during a Vatican meeting 13 years ago. “But he gave us an idea of the next steps.”

    Hours after delivering his apology, Francis continued with what he has called his “penitential pilgrimage” by meeting more school survivors at the Sacred Heart Church of the First Peoples in Edmonton, Alberta’s capital.

    “I can only imagine the effort it must take, for those who have suffered so greatly because of men and women who should have set an example of Christian living, even to think about reconciliation,” he told the former students.

    Still, some Indigenous people, particularly younger people, were indifferent to the pope’s visit and apology.

    “I’m very critical about the pope visit,” said Riley Yesno, 23, a doctoral student at the University of Toronto who is from Eabametoong First Nation in Ontario. “And I say that as somebody whose grandparents went to Catholic-run residential schools. I don’t see how any of these words that he’s going to say will actually fix the damage that the residential schools caused.”

    After the pope spoke on Monday morning, Ms. Yesno said she was “taking a magnifying glass to the actual apology though I think there was a lot left to be desired.”

    While the pope’s apology was preceded and followed by traditional Indigenous dancing, drumming and song, the pontiff was not involved in any traditional Indigenous spiritual ceremonies like smudging, the wafting of smoke created by burning cedar, sage, sweetgrass, and tobacco as a form of cleansing.

    “Why did he not participate in our spiritual exercises?” Rachel Snow, a member of the Iyahe Nakoda Sioux First Nation in Morley, Alberta. “It should be a two-way street.”

    But most people at Maskwacis welcomed the long-awaited papal apology.

    “It was genuine and it was good,” said Cam Bird, 42, a residential school survivor from Little Red River Cree Nation in Saskatchewan. “He believes us.”

    Some Indigenous people said they were still taking stock of the pope’s message and how it would resonate after so many generations of devastation and trauma.

    “I haven’t really digested it yet,” said Barb Morin, 64, from Île-à-la-Crosse, Saskatchewan, who was wearing a T-shirt reading “Residential School Survivors Never Forgotten” and whose parents suffered at the institutions.

    “I’m having a really hard time internalizing this right now.”

    Jason Horowitz reported from Maskwacis, Alberta, and Ian Austen from Edmonton, Alberta.

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    Valeurs Actuelles

    Les députés RN vont porter plainte pour diffamation contre l’élu macroniste ayant exécuté un salut nazi en pleine Assemblée

    Un dépôt de plainte. Voilà ce qu’a annoncé la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale Marine Le Pen mardi 26 juillet, rapporte Europe 1. Cette plainte vise le député Renaissance (ex-LREM) Rémy Rebeyrotte, qui a exécuté le 12 juillet dernier un salut nazi en plein hémicycle à l’intention d’un de ses collègues du RN en lui intimant l’ordre de « ne pas faire ça ». Mais si le député mis en cause par Rémy Rebeyrotte, dont l’identité n’a pas été donnée par son collègue Renaissance, n’a pas été apperçu en train de commettre de geste, le député macroniste a lui bel et bien été vu par son collègue Les Républicains Marc Le Fur, qui l’avait alors repris à la volée : « C’était pas beau Monsieur Rebeyrotte […] ne recommencez plus ! » Rémy Rebeyrotte affirme qu’à la suite de cette altercation avec ce député RN, il aurait été pris à partie par « trois fachos » à la buvette de l’Assemblée qui l’auraient menacé.

    Rappel à l’ordre

    Rémy Rebeyrotte a reçu lundi un rappel à l’ordre par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance). Il s’agit du premier niveau de sanction prévu au sein de l’institution, ce qui a été dénoncé par plusieurs élus RN qui l’ont jugé insuffisant. Aussi Marine Le Pen, qui avait réclamé des sanctions à l’encontre de Rémy Rebeyrotte, a donc décidé de déposer plainte, jugeant la sanction prise manifestement peu crédible, rapporte Europe 1. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ne pouvait seulement prendre que cette sanction, d’autres auraient nécessité l’accord du bureau de l’Assemblée, où siège… Rémy Rebeyrotte. Le député fautif a aussi été reçu par les instances de Renaissance, dont Aurore Bergé, présidente du groupe, qui a exigé de sa part des « excuses publiques inconditionnelles ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Democracy Challenged

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    The Interpreter

    With Crisis Everywhere, Do Democracies Have an Edge?

    The challenges of pandemic and climate change are being closely studied, but have done little so far to settle the eternal debate over whether authoritarian governments or democracies fare better in hard times.

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    By Max Fisher

    A debate has long raged at universities and think tanks, through public diplomacy and state media outlets: Does democracy or an authoritarian system perform better in times of crisis?

    There is no doubt as to democracy’s advantage on matters like individual rights or rule of law. Still, discussions about which system is more effective in addressing major national challenges draw heavy attention, especially given China’s world-shaking rise and deepening frustration in the West over political infighting.

    Now, two simultaneous crises — climate change and the pandemic — are putting governments to the test. Their performances are being scrutinized in a number of studies, with this result: While democracies do perform slightly better on average in dealing with these problems, neither democracy nor an authoritarian system has shown a clear and consistent edge.

    Sweeping theories for the supposed advantages of one system or the other have been of little help in predicting how these crises would play out.

    It was once widely held, for instance, that authoritarian nations like China would, because of their centralized authority and generational timelines for plans, be uniquely equipped to tackle challenges like climate change.

    But Beijing’s pledges for reducing greenhouse gasses have been thwarted by political infighting and short-term imperatives of just the sort that China’s propagandists say are characteristic of democracies.

    At the same time, while some democracies have excelled in dealing with climate-related matters, others have struggled, particularly the United States, which earlier this month saw yet another climate plan collapse amid congressional gridlock.

    And then there is the pandemic.

    Predictions that democracies’ transparency and sensitivity to public opinion would make them better equipped to handle the virus have fared poorly. So have declarations that authoritarian systems would excel because of their ability to move decisively and proactively; many did not.

    Multiple studies have found that both systems have, on average, performed roughly the same in managing the pandemic, as measured by metrics like excess deaths.

    Democracies have done slightly better. But experts stress that this small gap may not reflect that democracies are better equipped, but rather that countries with, for example, stronger health systems may be likelier to be democratic.

    More From Democracy Challenged

    Democratic norms are facing a historic test: Many Americans doubt the results of the 2020 election, and extremism, global authoritarianism and disinformation are on the rise. The Times is examining this landscape of challenges through a range of coverage.

    Either system can function effectively, as the pandemic has shown, with individual democracies and authoritarian governments alike among the world’s best performers on slowing the virus’s spread.

    And either system can falter, as with China’s pushing pandemic restrictions to the point of cratering its own economy, or the United States’ climate plans collapsing under the opposition of a senator who represents one half of one percent of the population.

    This undermines theories that either system wields an innate advantage in certain crises, but it hints at another lesson: The prevailing threats to democracy and authoritarianism alike might not come from one another, but from weaknesses within.

    Assessing the Systems

    “This is an incredibly complicated question, in part because there are so many different ways to assess performance,” Justin Esarey, a Wake Forest University political scientist, said of the “vast” number of studies into which political system governs better.

    That question gained prominence in the 1990s as several Asian autocracies, their economies booming, presented what was taken as a new rival to the democratic model. Ever since, economic performance has been seen as the benchmark for which system runs better.

    Two schools of thought emerged. One said that authoritarian governments like China, freed of the short-term thinking imposed by elections or the petty inefficiencies of the democratic process, could force through better policy.

    The other said democracies’ transparency and accountability produce better-run and more responsive governance. Proponents pointed to South Korea’s economy booming under democracy just as North Korea’s collapsed.

    Both theories have circulated ever since. But neither consistently holds up to scrutiny.

    One study of authoritarian economies worldwide, for instance, found that they, on average, neither exceeded nor lagged democracies. Those that grew did so for the same reason that some democracies did: smart choices by leaders, better-run institutions and other factors.

    The two systems operate differently, but the differences often cancel one another out.

    Another study found democracies somewhat better at curbing recessions, and party-based authoritarian systems a bit better at boosting growth, but ultimately the systems’ economic performance proved comparable.

    This is hardly true of every benchmark. Citizens’ happiness, health measures like infant mortality, and the quality of public services are all better under democracy — not to mention the liberties whose protection is, after all, part of the point of democracy.

    And questions of sheer performance have remained relevant as global crises like climate and the pandemic have taken on growing importance.

    Tested by Crisis

    The pandemic would seem to provide the perfect opportunity to test which system can govern more effectively because it has affected every country on earth and its toll is quantifiable.

    But research by Rachel Kleinfeld of the Carnegie Endowment for International Peace reached much the same conclusion as those economic studies. Democracies and authoritarian systems are roughly as likely to do well or poorly, with neither consistently outperforming the other.

    While some commentators pointed to, say, Iran’s early failures as proof that authoritarian governments’ secrecy and corruption would doom them, others pointed to how many other such governments, like Vietnam, excelled.

    And for every democracy that struggled, like the United States, another, like New Zealand or Taiwan, performed well, undercutting theories that democracy, taken broadly, was too messy or slow to respond.

    What mattered, Dr. Kleinfeld found, were factors like social trust or institutional competency. And neither system is necessarily and consistently better at cultivating those.

    Another study, acknowledging that authoritarian rulers might be more likely to lie about the pandemic’s toll, examined a hard-to-falsify metric called excess mortality. They found that on average, democracies fared better at curbing pandemic deaths than did authoritarian governments — but, again, the gap was slight, and possibly explained by factors other than political system.

    Dr. Esarey, the political scientist, also found a slight advantage for democracies when it came to vaccination rates, but given that, many democracies underperformed authoritarian governments and vice versa.

    The Climate Test

    Could climate, a longer-term and arguably larger crisis, shed a different light?

    To many in the United States, authoritarianism might seem to hold the advantage, as Beijing’s leaders have announced one dramatic climate policy after another.

    But some democracies have proved similarly aggressive on climate, suggesting that American struggles are less because of democracy itself than quirks specific to the U.S. system.

    And authoritarian governments can be just as messy as any democracy. Take China’s much-touted five-year-plans, which claim to set long-term policy without the fuss of legislative horse-trading or infighting.

    In reality, the documents can read less like legislation than a wish list, and sometimes a vague one, sent from central planners to provincial and agency leaders who decide on their own how to pursue those decrees, if they do so at all.

    China’s president, Xi Jinping, can announce greenhouse gas reductions until he is blue in the face, but he might not be able to count on his own government’s complying — which it seemingly has not. China’s provincial leaders and its state-run enterprises built more new coal plants than have the rest of the countries of the world combined.

    Some of this may be policy confusion. Beijing has demanded economic growth as well as carbon reductions, leaving local officials to figure out which to emphasize. But some may also be defiance.

    Beijing has long struggled to compel local officials to serve the national good. For many years, Mr. Xi announced China’s intention to reduce its steel production, only for output to rise the next year as individual provinces increased production, glutting the market and hurting the industry nationally.

    In one infamous example, Beijing ordered provincial leaders to curb the water pollution that was then imperiling the nation’s health. Rather than cutting down on polluting factories, officials instead moved them to their borders, so that pollution, which increased nationwide, flowed into the next province.

    Early in the pandemic, local leaders withheld information about the outbreak from central planners. And now that officials face pressure to keep infection numbers near zero, they are suppressing local economies to devastating nationwide effect.

    These ups and downs are certainly linked to China’s autocratic model. But countries with similar systems have often struggled where China succeeded, or succeeded where it struggled.

    Likewise, American successes and setbacks have hardly paralleled the performance of other democracies, for better or worse.

    “It’s natural for the people living under one system to envy the advantages of the other,” Dr. Esarey said, particularly when both democracies and authoritarian systems face growing internal challenges worldwide.

    The data, he added, instead supports a conclusion sometimes attributed, perhaps apocryphally, to Winston Churchill, the former British leader: “Democracy is the worst form of government except all the others that have been tried.”

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    L'Humanité

    Savoureux, anti-gâchis et zéro déchet : nos astuces pour un pique-nique équilibré

    Actu

    De l’aire d’autoroute à la journée à la plage, en passant par la randonnée ou les retrouvailles entre amis le soir, la saison estivale est propice aux pique-niques. Et pour qu’il ne se résume pas à un paquet de chips et quelques tranches de saucisson, voici notre recette gourmande et colorée.

    Marie Mersier

    S’il a ce côté réjouissant pour petits et grands, le pique-nique peut vite se transformer en débâcle diététique et calvaire écologique. Avant de passer en revue le menu des réjouissances, faisons un point pratique.

    Glacière ou sac isotherme

    Ludique et chaleureux, un pique-nique réussi commence par une chaîne du froid préservé. Transportée en sac à dos ou en panier, la nourriture doit impérativement être conservée au frais, et des boissons à la bonne température seront plus agréables à déguster. Dans l’idéal, prévoyez donc une glacière pour les aliments solides, une autre pour les boissons et n’hésitez pas à répartir les missions entre chaque participant ! À défaut de glacière, un sac isotherme fera ­l’affaire, sans oublier bien entendu les packs rafraîchissants. Si vous n’en avez pas, trois petites bouteilles d’eau remplies aux trois quarts et placées au congélateur les remplaceront aisément.

    Objectif zéro déchet !

    Qui dit pique-nique dit assiettes ­jetables et serviettes en papier. Certainement pas ! Avec un brin d’organisation et d’imagination, les déchets ne s’inviteront plus sur l’herbe, ni dans les poubelles. Il existe désormais de nombreuses boîtes et contenants – tels les sacs en tissu pour sandwich ou les gobelets pliables – pour transporter et déguster nos mets nomades.

    Par ailleurs, un ­demi-melon consommé en entrée ­pourra ensuite ­servir de contenant afin d’accueillir salade, soupe froide ou autre plat à partager. Quant aux serviettes que vous pouvez acheter ou réaliser grâce à des chutes de tissus, elles permettront d’emballer certains aliments puis d’éviter les taches ou les mains collantes.

    Des ingrédients de qualité

    Sans céder à la facilité d’un sandwich sous vide, le pique-nique peut être un réel ­moment de créativité culinaire. Vous adorez les chips, nous aussi ! Mais pourquoi pas troquer celles à base de pommes de terre, qui s’achètent dans le commerce, pour des chips maison à la betterave ? Des tranches fines, un peu d’huile d’olive, du romarin et du sel… quelques minutes au four et le tour est joué. Snack délicieux, les pois chiches grillés au four avec de l’huile d’olive et de la poudre de curry se préparent rapidement et se dégustent tout aussi vite.

    En guise d’apéritif frais, un gaspacho aux légumes de saison, transporté dans un thermos, ouvrira l’appétit avec des saveurs ensoleillées. Difficile de résister aux sandwichs ou tartines diverses ? Dans ce cas, privilégiez des ingrédients de qualité, achetés le matin au marché ou préparés la veille. Un bon pain de campagne accompagné de légumes grillés, de diverses tapenades ou rillettes de poisson apportera une touche de fraîcheur à votre pique-nique.

    Pique-nique anti-gâchis

    Riches en couleurs, parfums et bons ­nutriments, les salades composées feront évidemment partie des incontournables : taboulé aux herbes fraîches, salade de pommes de terre aux câpres et tomates séchées, salade de pâtes froides et tagliatelles de légumes d’été crus…

    Enfin, afin d’éviter le gâchis alimentaire, le pique-nique est un allié de taille. Une tarte à la tomate de la veille, un poulet froid… ­autant de restes qui trouveront une ­seconde vie sur votre nappe à carreaux. Et dans les verres ? Outre les réjouissances habituelles, pourquoi ne pas tenter la très désaltérante infusion froide d’hibiscus ou une eau parfumée à la menthe et au concombre.

    Fondue de légumes au basilic

    Ingrédients pour 4 personnes. 1 courgette jaune, 1 courgette verte, 1 aubergine, 3 tomates, 1 oignon, 2 gousses d’ail, 2 c. à s. d’huile d’olive, 1/2 bouquet de basilic, sel et poivre.

    Préparation. 20 minutesTemps de cuisson. 40 minutesDifficulté. facile  

    1. Laver les légumes (courgettes, aubergine et tomates) et les sécher. Ôter le pédoncule des courgettes et de l’aubergine. Tailler tous les légumes en petits dés.
    2. Éplucher l’ail et l’oignon. Hacher les gousses d’ail et ciseler l’oignon.
    3. Laver, sécher et ciseler le basilic (en réserver un peu pour la finition). Dans une cocotte, faire chauffer l’huile d’olive pour y faire revenir l’ail haché et l’oignon ciselé.
    4. Ajouter ensuite les légumes taillés en cubes, saler, poivrer et bien mélanger.
    5. Faire cuire à couvert à feu moyen environ 30 minutes en remuant de temps en temps.
    6. Ajouter ensuite le basilic (sauf ce qui a été réservé) et cuire encore 10 minutes.
    7. Servir chaud (avec un poisson ou une viande grillée) ou froid, parsemé en finition de basilic frais (cru) ciselé. Dans sa version froide, la fondue de légumes peut être servie sur des tartines de pain.

    Option saveur : pour corser un peu la préparation froide, ajouter des zestes de citron, d’autres herbes fraîches (coriandre, estragon, etc.) ou quelques gouttes de vinaigre balsamique.

    En pique-nique : à emporter dans une boîte hermétique ou dans des pots de conserve en verre (veiller dans ce cas à ne pas oublier le joint en caoutchouc qui assurera l’étanchéité du pot).

    APPÉTIT D'ORGEUne bière qui voit doubleVenue de Belgique, cette Bière des amis existe en deux formats. Un indémodable 33 cl et une bouteille de 66 cl qui célèbre le goût du partage. Produite à partir d’orge cultivé de manière 100 % écologique, la Bière des amis ne contient aucun additif. Douce, moelleuse et avec une légère pointe d’amertume, elle déploie une riche palette de saveurs. À consommer avec modération, mais toujours en bonne compagnie ! Bière des amis, à partir de 3,89 euros la bouteille de 66 cl

    PÉTILLANT Chaudes soirées à zéro degréNouveau marché en pleine explosion : l’alcool sans alcool ! Une bonne nouvelle lorsque l’on ne peut pas en boire, que l’on n’aime pas ça ou que l’on veut juste lever le pied, tout en profitant de la convivialité des verres qui s’entrechoquent. Après une gamme à 5° d’alcool bio, Moderato a créé un pétillant à 0° qui rejoindra sans complexe nos tables estivales. Parfaitement équilibré et avec des notes de fruits cuits et amande, la Bulle 0 se boit avec gourmandise et légèreté. La bulle O par Moderato, 10,90 euros.

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    Bon et sainrecettes
    Valeurs Actuelles

    Une proposition de loi transpartisane demande la réintégration des pompiers non-vaccinés

    Réintégrer les pompiers non-vaccinés. Tel est l’objet de la proposition de loi déposée par Pierre Morel-À-L’Huissier, député du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires mardi 26 juillet, rapporte RTL. En effet, depuis août 2021, la promulgation de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire a entraîné la suspension des sapeurs-pompiers ne possédant pas un schéma vaccinal complet. Or, dans le contexte de forts incendies que connaît la France depuis quelques semaines, les services de lutte contre les feux sont extrêmement sollicités. Aussi, pour remédier au manque de pompiers, Pierre Morel-À-L’Huissier a-t-il déposé une proposition de loi pour demander leur réintégration.

    Une proposition transpartisane

    Cette proposition de loi est transpartisane, et a recueilli une cinquantaine de signatures de parlementaires de tous bords politiques. Parmi eux, Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, mais également un député de la majorité : Yannick Favennec, élu Horizons de la Mayenne. Les présidents des groupes Libertés et territoires et Gauche démocrate et républicaine (le groupe du Parti communiste) ont également signé.

    Ce texte, outre qu’il souligne cette suspension comme un « puissant frein au volontariat », explique que « si au pic de la crise sanitaire, les parlementaires ont jugé cette mesure comme utile pour protéger les personnes fragiles qui pourraient se retrouver au contact de personnels non-vaccinés, la situation sanitaire actuelle et sécuritaire de cet été ne justifie plus ces suspensions », cite RTL. Pour Pierre Morel-À-L’Huissier et les co-signataires de cette proposition de loi, le rôle des pompiers n’est pas limité aux « super incendies », mais est quotidien et très divers.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Russia Says It Will Quit the International Space Station After 2024

    The withdrawal would end two decades of post-Cold War cooperation in space between the United States and Russia, which jointly built and operate the station.

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    By Kenneth Chang and Ivan Nechepurenko

    As the race to the moon receded, American and Soviet astronauts met and shook hands in space for the first time in 1975. The United States and Russia continued to work together in outer space, looking beyond their hostilities on Earth, culminating in the 1990s with the two nations jointly building and operating a laboratory in space.

    The future of that cooperation grew uncertain on Tuesday as the new head of Russia’s space agency announced that Russia would leave the International Space Station after its current commitment expired at the end of 2024.

    “The decision to leave the station after 2024 has been made,” said Yuri Borisov, who was appointed this month to run Roscosmos, a state-controlled corporation in charge of the country’s space program.

    The pronouncement came during a meeting between Mr. Borisov and President Vladimir V. Putin of Russia. Mr. Borisov told Mr. Putin that Russia would fulfill its commitments through 2024 and turn its focus to an unbuilt independent space station. “I think that, by this time, we will begin to form the Russian orbital station,” he said.

    Mr. Putin’s response: “Good.”

    With tensions between Washington and Moscow rising after Russia’s invasion of Ukraine in February, Russian space officials including Dmitry Rogozin, Mr. Borisov’s predecessor, had made declarations in recent months that Russia was planning to leave. But they all left ambiguity about when it would happen or whether a final decision had been made.

    If Russia follows through, it could accelerate the end of a project that NASA has spent about $100 billion on over the last quarter-century and set off a scrambling over what to do next. The space station, a partnership with Russia that also involves Canada, Europe and Japan, is key to studying the effects of weightlessness and radiation on human health — research that is still unfinished but needed before astronauts embark on longer voyages to Mars. It has also turned into a proving ground for commercial use of space, including visits by wealthy private citizens and the manufacturing of high-purity optical fibers.

    An official at the White House said the United States had not received any formal notification from Russia that it would withdraw from the space station, although officials have seen the public comments.

    “We are exploring options to mitigate any potential impacts on the I.S.S. beyond 2024 if in fact Russia withdraws,” said John Kirby, a spokesman for the National Security Council.

    Ned Price, the State Department spokesman, said during a briefing on Tuesday that “I understand that we were taken by surprise by the public statement that went out,” and added that Russia’s announcement was “an unfortunate development.”

    Bill Nelson, the NASA administrator, said in a statement on Tuesday that “NASA is committed to the safe operation of the International Space Station through 2030.” The “after” in “after 2024” in Mr. Borisov’s words provides wiggle room for Russia to extend its participation beyond its current commitment.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    “This could be bluster from the Russians,” said Phil Larson, a White House space adviser during the Obama administration. “It could be revisited, or it could come to fruition.”

    But experts say the announcement clouds the prospect of keeping the station going through the end of the decade.

    “The withdrawal will take some time,” said Pavel Luzin, a Russian military and space analyst. “Most likely, we need to interpret this as Russia’s refusal to extend the station’s operation up until 2030.”

    Speaking from orbit to a conference about the space station’s research, Kjell Lindgren, one of the NASA astronauts on the I.S.S., said nothing had changed up there, yet.

    “That is very recent news,” he said, “and so we haven’t heard anything officially. Of course, you know, we were trained to do a mission up here, and that mission is one that requires the whole crew.”

    For nearly half of a century, beginning with a meeting of American and Soviet astronauts in orbit in 1975 during the Apollo-Soyuz mission, cooperation in space has been seen as a way to build positive relations between the two countries, even when diplomatic tensions remained. The decades of space collaboration have weathered numerous ups and downs in relations between the United States and Russia.

    From 1995 to 1998, NASA’s space shuttles docked at Russia’s Mir space station, and American astronauts lived on Mir.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    In 1994, President Bill Clinton recast efforts to build Freedom, a space station proposed by President Ronald Reagan a decade earlier, as the International Space Station, and Russia was added as one of the main participants.

    The decision was a symbol of post-Cold War cooperation between the world’s two space superpowers, which competed to launch rockets and astronauts to orbit during tense stages of their global competition and later engaged in the moon race that led to the Apollo landings of the 1960s and 1970s. But American policymakers in the 1990s also made a cold calculation that building the space station would provide work for Russian rocket engineers who might otherwise have sold their considerable expertise to countries that were seeking to build missiles, like North Korea.

    The station’s first module was launched in 1998, and astronauts have lived there since 2000. Russian and American crewmates flew together in Soyuz capsules and the space shuttles for journeys to orbit from the Baikonur Cosmodrome and the Kennedy Space Center. They shared meals and holidays, collaborated on the repair and maintenance of the station and discussed the politics roiling their nations on the surface.

    NASA officials, who want to extend operations of the space station through 2030, have expressed confidence that Russia will remain, despite recent shifts in the broader political relationship.

    For the most part, operations on the space station have continued without disruption. In March, Mark Vande Hei, a NASA astronaut, returned to Earth in a Russian Soyuz capsule, as planned. NASA and Roscomos just finished an agreement that would give Russian astronauts seats on American-built spacecraft in exchange for NASA astronauts’ getting rides to orbit on Russian Soyuz rockets.

    However, this month, NASA strongly criticized Russia after Roscosmos distributed photographs of the three Russian astronauts on the space station holding the flags of Russian backed separatists in two provinces of Ukraine.

    How long the station could operate without Russia’s involvement is uncertain. The outpost in orbit consists of two sections, one led by NASA, the other by Russia. The two are interconnected. Much of the power on the Russian side comes from NASA’s solar panels, while the Russians provide propulsion to periodically raise the orbit.

    It is conceivable that Russia might be willing to sell its half of the station to NASA or a private company. NASA is also looking at whether American spacecraft could take over some of the tasks of raising the orbit of the space station. But because of the location of NASA’s docking ports, the American vehicles would be less well-suited for adjusting the orientation of the space station.

    Russia has plans for its own space station, but Roscosmos has been lacked the money to do so for years. After the retirement of the U.S. space shuttles in 2011, NASA had to buy seats on the Soyuz rockets, providing a steady stream of money to the Russians. That revenue dried up after SpaceX started providing transportation for NASA astronauts two years ago. Russia lost additional sources of revenue as a result of economic sanctions that prevented European and other nations’ companies from launching satellites on its rockets.

    “Without cooperation with the West, the Russian space program is impossible in all its parts, including the military one,” Dr. Luzin said.

    Russia is also looking to cooperate more with China’s space program, which launched a laboratory module on Sunday to add to its space station, Tiangong. But Tiangong is not in an orbit that can be reached from Russia’s launchpads, and many of the discussions between the two countries have focused on cooperating on lunar exploration.

    “The prospect of cooperating with China is a fiction,” Dr. Luzin said. “The Chinese have looked at Russia as a prospective partner up until 2012 and have stopped since then. Today, Russia cannot offer anything to China in terms of space.”

    Not too long ago, it was the United States that wanted to end the International Space Station after 2024.

    In 2018, the Trump administration proposed ending federal financing for the space station, hoping to move its astronauts to commercial stations. That initiative petered out a year later, when NASA shifted its attention to accelerating plans to send astronauts back to the moon.

    NASA is still trying to jump-start a market for future commercial space stations. In December, it awarded contracts worth a total of $415.6 million to three companies — Blue Origin of Kent, Wash.; Nanoracks of Houston; and Northrop Grumman of Dulles, Va. — to develop their designs.

    Paul Martin, the inspector general for NASA, however, has warned that even if the International Space Station continues through 2030, commercial follow-ups might not be ready in time, and there could be a gap where NASA has no orbiting laboratory to conduct research, especially on the long-term health effects of zero gravity and radiation on astronauts.

    If Russia’s decision leads to abandonment of the I.S.S., then China might possess the only space station in orbit. China has offered to fly astronauts from other nations to Tiangong. Astronauts from the European Space Agency have already trained with Chinese astronauts. In general, NASA is prohibited from working directly with China.

    The new turmoil could also highlight another unsolved issue: how to safely dispose of something that is the size of a football field and weighs close to a million pounds. In a report released in January, NASA discussed a plan to push the station into the atmosphere so that anything that survived re-entry would splash into the Pacific Ocean. The detailed logistics are yet to be worked out.

    Peter Baker and Michael Crowley contributed reporting from Washington.

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    L'Humanité

    Ils entrent dans la danse avec le secours populaire

    Actu

    Solidarité Accompagnés de l’Orchestre Ostinato, des jeunes bénéficiaires du SPF ont dansé au Grand Palais, à Paris, devant 2 000 spectateurs le 15 juin. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».

    Eugénie Barbezat

    Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et, surtout, gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, danseur de l’Opéra de Paris, à la quinzaine de danseurs en train d’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la « Neuvième Symphonie » de Beethoven. Ce jour-là, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire français (SPF), qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association, va se produire dans un tout autre cadre. C’est le Grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’Orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.

    Les novices comme les passionnés

    « Quand on nous a proposé ce projet, il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à un projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.

    « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé »

    Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme, qui prépare un diplôme universitaire de français à l’université de Paris-Dauphine, est venu un peu par hasard. « J’ai besoin de pratiquer le français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu et il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.

    À l’inverse, Lise, la benjamine du groupe, est passionnée de danse de longue date. « Le problème, c’est qu’à Paris, mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours, alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance, j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents, mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettres de 18 ans, qui, malgré un peu d’appréhension, se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».

    « La danse dans le sang »

    Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux Beaux-Arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si, évidemment, je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »

    Alexiane, 22 ans, étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle, qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec (son) corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer, « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageaient du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et, finalement, comment on construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.

    S’ouvrir à toutes les strates de la société

    Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait, suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’Orchestre-Atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles. De son précédent engagement, elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans abri d’assurer la partie percussions du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libère leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission “The Voice”. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à voir la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux, associant un orchestre professionnel et des amateurs.

    « Une bouffée d’air frais »

    Le fait d’avoir adjoint à une formation classique du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaines, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne, les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « On rend accessible le répertoire classique en y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. » « Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigidité de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. »

    « L’important pour eux, c’est d’avoir mené le projet à son terme »

    L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux, c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux. » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « Danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »

    spf
    New York Times - World

    DNA Researchers Name the Somerton Man, Australia’s 73-Year-Old Cold Case

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    Sleuths amateur and professional alike have been puzzled for years by the discovery in 1948 of an unidentified man’s body slumped by a sea wall near Adelaide. The South Australian police have not verified the new finding.

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    By Alan Yuhas

    Two researchers using forensic genealogy put a name to the so-called Somerton Man this week, saying they had finally solved the central mystery of an Australian cold case that has stymied investigators for 73 years and inspired theories about spies, smuggling, ballet and teeth.

    The police in South Australia, who exhumed the man’s body last year, have not verified the identity and said they had no update to give on their own investigation. A spokesperson said they would comment after the results of forensic testing had been received.

    But the researchers — an Australian professor of biomedical engineering who has studied the case for over a decade, and an American genetic genealogist whose company works on cold cases in many countries — say they have made a breakthrough. The name they came up with eliminates at least one leading theory, which linked the man to a woman the police interviewed in the 1940s, if not also the more colorful ideas about espionage and codes.

    “We’re just saying this is what the DNA tells us,” the professor, Derek Abbott, who works at the University of Adelaide, said in an interview. “It’s up to the cops to make the legal determination of who this guy was.”

    He and the genealogist, Colleen Fitzpatrick, president of Identifinders International, said that they began putting the puzzle together in February, thanks to recent advances in extracting DNA from rootless hair.

    The hair itself had been caught in a plaster cast of the man’s face that was made more than half a century ago by investigators who hoped someone might recognize him.

    The man had been found dead in December 1948, lying against a sea wall on Somerton Beach, near Adelaide in South Australia. He was dressed in a jacket and tie that had their tags cut off; a partly smoked cigarette lay on his collar; and his pockets held unused train and bus tickets, chewing gum, cigarettes, a box of matches, two combs and a scrap of paper. It had a line of type reading “tamám shud,” meaning “finished” in Persian.

    At a train station not far away, the police found a suitcase that they traced to the man. In the suitcase, some of the clothing and a laundry bag had “T. KEANE” or “KEANE” written on it, but the police found no one unaccounted for by that name.

    After the case gained publicity months later, a man turned in a classic book of Persian poetry, “Rubáiyát of Omar Khayyam,” that he said he found in his car, its last page torn out and letters scribbled on its back cover.

    An autopsy could not determine a cause of death, though it found an enlarged spleen and a liver in poor condition, leading to speculation of poison, though no trace of any was found.

    Over the decades, the allure of the Somerton Man mystery grew around Australia and then among internet sleuths worldwide.

    Some speculated that he was involved in the black market (because of the clipped labels and a boom in postwar smuggling); that he was a spy (because of Cold War tensions and the code-like letters); or that he was a former ballet dancer (because he had unusually strong calf muscles). Some wondered if his relatives might be found because of his distinctive ears and teeth.

    By 2011, Dr. Abbott had spent years looking into the case, and he said the police let him take about 50 hairs from the death mask for analysis. In 2012 and 2018, he said, the University of Adelaide extracted some DNA from the hair. This February, Dr. Abbott and Dr. Fitzpatrick finally pulled enough with the help of a California company, Astrea Forensics, to begin a real search.

    Using GEDmatch, a genealogical research site that was also used in the Golden State Killer case, they found a distant cousin on the Somerton Man’s paternal side. They then built out a family tree of more than 4,000 people.

    “You find out who some of them are, you play with their details — it’s like Sudoku,” Dr. Fitzpatrick said in an interview. “You try and find the top match.”

    As early as March, they noticed a man named Carl Webb, who went by Charles, with no date or documentation of death. They looked for historical documents, like electoral rolls, and began trying to vet some of the details contained in them. They found that Mr. Webb was born in 1905 in Victoria — the state that the police, in the ’40s, believed the Somerton Man was from — and had worked as an electrical engineer and instrument maker.

    They also learned that his sister, who lived near his home in Melbourne, was married to a man named Thomas Keane.

    But they needed more, and kept working with the DNA. They traced the man through his mother’s line to find a living relative and triangulate a match.

    “In all this soup and ocean of DNA cousins, we were able to connect one of them to Carl’s father and one of them to Carl’s mother,” Dr. Fitzpatrick said. “You really kind of narrow it down so much it could be any one of Carl’s siblings — but Carl is the one with no documented death.”

    Dr. Abbott said it was a first cousin, three times removed, in Australia, whose matching DNA provided a final clue. Between the DNA and the historical documents, he said, “we knew we had it.”

    Through documents, Dr. Abbott and Dr. Fitzpatrick learned that Mr. Webb appreciated and wrote poetry, and enjoyed betting on horse racing — suggesting that the letters in the poetry book were allusions to the names of horses. They also learned that he left his wife, Dorothy Robertson, in 1947, and that at some point she filed for divorce and by 1951 had moved to the town of Bute, South Australia.

    Both researchers said many major questions needed to be resolved, like the cause of death, what brought the man to Somerton Beach, and what his life was like. They are hoping that surviving relatives might provide more documents or accounts to fill in those gaps.

    “There’s still lots of ongoing interesting research to do about his circumstances and who he was,” Dr. Abbott said. “That’s still on the to-do list.”

    Their conclusion does knock out one theory that had entangled Dr. Abbott’s personal life with the Somerton mystery.

    In 2009, he tried to find a woman whom the police interviewed in their original investigation because of a phone number in the poetry book. She had died, however, as had her son, a professional ballet dancer whose distinctive teeth and ears resembled the Somerton Man’s. Dr. Abbott managed to interview that man’s daughter, Rachel Egan, a meeting that led to courtship and then marriage in 2010.

    Now, if the researchers are correct and it was indeed Charles Webb whose body was found on the beach all those decades ago, those physical features were just a bizarre coincidence, and Ms. Egan is not the granddaughter of the Somerton Man.

    “I’m waiting for Derek to file divorce papers,” she said.

    Her husband offered a quick clarification.

    “She’s kidding,” he said.

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    France24 - Monde

    Pouvoir d'achat : au terme de houleux débats, l'Assemblée adopte le second volet de mesures

    Publié le : 27/07/2022 - 04:27

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    L'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, le projet de loi de finances rectificative pour 2022, qui comprend notamment la suppression de la redevance audiovisuelle et des aides pour la fourniture en carburant.

    Au bout de quatre jours de débats nourris et souvent houleux, l'Assemblée nationale a adopté dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 juillet le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat, avant son examen au Sénat. Les députés ont voté en première lecture ce projet de budget rectifié pour 2022 par 293 voix contre 146, et 17 abstentions. Les Républicains, auxquels l'exécutif a donné à plusieurs reprises satisfaction, ont soutenu le texte.

    Les députés du Rassemblement national, en revanche, n'ont pas pris part au vote : ils ont quitté l'hémicycle en protestation contre la manière dont l'Assemblée est revenue sur une revalorisation des pensions supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite approuvée quelques heures plus tôt.

    Après moult débats, ce premier round, en forme de test pour le gouvernement Borne privé de majorité absolue, est enfin achevé : les députés ont joué les prolongations plus de deux jours durant, les oppositions défendant pied à pied leurs amendements tous azimuts. 

    Vendredi au petit matin, l'Assemblée avait déjà adopté le premier volet, soit les 20 milliards d'euros du projet de loi d'"urgence" en soutien au pouvoir d'achat, face à l'inflation galopante. Le projet de budget rectifié ouvre lui 44 milliards d'euros de crédits, dont 9,7 rien que pour financer la renationalisation à 100 % d'EDF.

    La droite satisfaite du texte

    Poursuite du bouclier tarifaire sur l'énergie et de la remise carburant à 30 centimes le litre en septembre-octobre puis 10 en novembre-décembre, revalorisation du point d'indice des fonctionnaires, et encore suppression de la redevance audiovisuelle étaient également au menu. La proposition d'une taxe sur les "superprofits" des grands groupes, faite par la gauche, le RN et mezzo voce par la droite et certains dans la majorité, a été rejetée de justesse.

    Le patron des députés LR Olivier Marleix s'est dit satisfait du "bras de fer positif avec le gouvernement" qui a permis d'engranger une série de mesures sur le carburant, le rachat des RTT par les entreprises, et encore la défiscalisation des heures supplémentaires.

    A l'inverse, la gauche n'a pas voulu soutenir un texte "co-construit avec la droite" et dont "l'égalité et la justice sociale sont les grandes absentes", selon un porte-parole des députés PS, Arthur Delaporte. Le groupe LFI prévoit un recours au Conseil constitutionnel concernant la suppression de la redevance. Côté RN, les élus ont déploré le rejet de leurs propositions de baisses de TVA, et plus globalement la politique économique et fiscale de l'exécutif.

    Epreuve de force pour la majorité

    M. Le Maire a confirmé, par ailleurs que "d'ici la fin de l'année 2023 nous mettrons fin aux tarifs réglementés (du gaz) pour être en conformité avec les règles européennes".

    Le vote sur ce texte structurant pour les finances publiques a été beaucoup moins large que celui il y a cinq jours sur le premier volet. Il comprenait lui les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la "prime Macron" et encore, voté dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés.

    Les échanges dans l'hémicycle, qui ont duré huit jours et nuits au total, ont été parfois chaotiques, et la majorité  a été mise en minorité à plusieurs reprises.

    Mardi soir, par exemple, l'Assemblée a dénoncé, contre l'avis du gouvernement, l'extraterritorialité américaine qui impose aux citoyens français nés aux Etats-Unis d'y payer des impôts, en approuvant contre l'avis du gouvernement un amendement LR à portée avant tout symbolique. 

    La veille, ils avaient déjà approuvé 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au fioul contre l'avis de l'exécutif, qui privilégiait lui une aide de 50 millions d'euros. M. Le Maire a d'ailleurs assuré qu'il allait "lever le gage au Sénat" sur cette mesure.

    Samedi, l'Assemblée a décidé d'allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA en 2022, pour compenser intégralement la hausse de 4% de cette prestation programmée par l'Etat. La mesure a été obtenue par la conjonction des votes favorables de la gauche, du RN, des LR mais aussi des députés du groupe Horizons. C'est la première fois que ces alliés de la majorité marquaient leur différence.

    Avec AFP et Reuters

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    L'Assemblée nationale vote la suppression de la redevance audiovisuelle

    L'Assemblée nationale adopte le projet de loi pour le pouvoir d'achat

    Pénuries d'énergies : la grande distribution s'accorde pour consommer moins dès l'automne

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    Dans le nord des Philippines, un violent séisme fait plusieurs morts

    Publié le : 27/07/2022 - 05:47Modifié le : 27/07/2022 - 08:35

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    L'île principale de Luzon a été frappée par un violent séisme de magnitude 7,1 mercredi matin, faisant plusieurs morts. Les immeubles ont tremblé jusqu'à Manille, la capitale des Philippines. 

    Un violent séisme de magnitude 7,1 a frappé mercredi une région montagneuse du nord des Philippines, semant la panique parmi les habitants et faisant trembler les immeubles jusque dans la capitale Manille. Quatre personnes sont mortes et 60 blessées, selon un premier bilan du ministère de l'Intérieur. L'Institut sismologique américain (USGS) indique que la secousse a été enregistrée à 8 h 43 locales, à une profondeur de 10 km dans la province d'Abra, sur l'île principale de Luzon. 

    Dans la ville de Dolores, située tout près de l'épicentre, des habitants terrifiés ont couru hors de chez eux et les vitres du marché local ont volé en éclats, a raconté à l'AFP le commandant de la police locale Edwin Sergio.

    "Le tremblement de terre était très fort", a déclaré M. Sergio. "Les tables de fruits et légumes sur le marché ont été renversées", a-t-il poursuivi, ajoutant que des fissures étaient apparues sur les murs du commissariat. Un autre commandant de la police, Nazareno Emia, a indiqué à l'AFP que plusieurs blessés avaient été conduits à l'hôpital.   

    Le député Ching Bernos, qui représente le district de Lone à Abra, a dit que le séisme avait "causé des dégâts à de nombreux logements et entreprises", sans plus de détails.

    Une vidéo publiée sur Facebook et vérifiée par l'AFP a également montré des fissures sur une route goudronnée et le sol dans la ville de Bangued, mais aucun dégât visible sur les magasins ou les maisons.

    Ressenti à plus de 300 km

    Mira Zapata, un étudiant, a raconté qu'il se trouvait dans sa maison de la ville de San Juan quand il a ressenti "une très forte secousse". "On s'est mis à crier et on s'est précipités dehors", a-t-il dit, alors que les répliques se poursuivaient. "Notre maison est en bon état mais celles en bas de la colline ont été endommagées", a poursuivi ce témoin.

    Les gratte-ciels ont tremblé jusque dans la capitale Manille, située à plus de 300 km au sud. Les Philippines sont régulièrement frappées par des séismes en raison de leur position sur la "Ceinture de feu", un arc d'activité sismique intense qui entoure l'océan Pacifique en passant par le Japon et l'Asie du Sud-est.

    Le tremblement de terre de mercredi est le plus puissant dans le pays depuis des années. En octobre 2013, un séisme de magnitude 7,1 sur l'île de Bohol, dans le centre du pays, avait fait plus de 200 morts et 400 000 déplacés.

    La secousse avait déclenché des glissements de terrain catastrophiques. Des dizaines de milliers de maisons ainsi que des églises historiques datant du début du catholicisme aux Philippines avaient été détruites.

    Ce puissant séisme avait modifié le paysage de l'île et provoqué une spectaculaire "rupture de terrain", faisant remonter une partie du sol de jusqu'à trois mètres et créant un mur de roche au-dessus de l'épicentre.

    En 1990, un tremblement de terre de magnitude 7,8 dans le nord des Philippines avait fait plus de 1 200 morts, provoqué d'importants dégâts à Manille ainsi qu'une rupture du terrain sur plus de cent kilomètres.

    Avec AFP

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    Plusieurs morts et des dizaines de blessés aux Philippines après deux séismes

    SUR LE NET

    Le web témoigne du séisme aux Philippines

    Découvertes

    Aux Philippines, une simulation de tremblement de terre prend des allures d'apocalypse

    Valeurs Actuelles

    Le projet de loi sanitaire définitivement adopté par le Parlement

    La loi sanitaire est adoptée. Mardi 26 juillet, le Parlement a définitivement adopté le projet de loi sanitaire, rapporte Franceinfo. Comme l’avaient fait les députés la veille, les sénateurs ont adopté la version du projet de loi issue des travaux d’une commission mixte paritaire. Ce texte avait été rejeté en première lecture à l’Assemblée nationale le 12 juillet dernier par les députés du RN et de la Nupes. Remanié, le projet supprimait à partir du 1er août la possibilité de recourir à un certain nombre de mesures sanitaires d’exception contre le Covid-19, comme le confinement et le couvre-feu, l’obligation du port du masque et le passe sanitaire.

    Un premier camouflet pour le gouvernement et la majorité

    Cependant, alors qu’il avait été retoqué en première lecture à l’Assemblée nationale, l’article autorisant le gouvernement à demander la présentation d’un résultat de test négatif pour entrer en France depuis l’étranger ou pour circuler entre l’Hexagone et les territoires d’Outre-mer a été réintroduit. Le 12 juillet dernier, les députés avaient donc rejeté une première version de cette mesure, qui exigeait un passe sanitaire plutôt qu’un résultat de test. Un camouflet infligé au gouvernement par des élus du Rassemblement national, des Républicains, et de la Nupes. L’article, dans sa version remaniée, a été réintroduit par la commission mixte paritaire.

    En outre, cette loi sanitaire autorise le gouvernement à réintégrer les soignants non-vaccinés à l’hôpital, pourvu que la Haute Autorité de Santé l’accepte, ce que cette dernière a d’ores et déjà refusé, rappelle Franceinfo. Enfin, plusieurs outils informatiques de lutte contre le Covid-19 sont prolongés : Contact Covid, qui permet le suivi des personnes positives et de leurs cas contact, qui est prolongé jusqu’au 31 janvier prochain, et SI-DEP, le système qui centralise les résultats des tests, jusqu’au 30 juin 2023.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    Gérald Darmanin annonce une loi dès septembre prochain pour faciliter l’expulsion des délinquants étrangers

    Un projet de loi « dès la rentrée de septembre ». Mardi 26 juillet, invité de RTL, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a annoncé le dépôt début septembre d’un projet de loi afin de faciliter les expulsions de délinquants étrangers du territoire national, rapporte La Provence. Le ministre souhaite lever « toutes les réserves » empêchant ces expulsions, comme par exemple le fait « d’avoir contracté un mariage » ou d’être arrivé sur le territoire « avant un certain âge ». En effet, en 2020, moins de 10 % des obligations de quitter le territoire français (OQTF) ont été exécutées.

    Objectif : 100 % d’OQTF exécutées

    Gérald Darmanin a réaffirmé le souhait du président de la République Emmanuel Macron de voir 100 % des OQTF prononcées à l’encontre d’étrangers réellement exécutées, promesse que le Président avait annoncée durant sa campagne présidentielle. Si Gérald Darmanin a convenu qu’il y avait « des progrès à faire » dans ce domaine, il a néanmoins vanté sa politique, affirmant que depuis qu’il était arrivé à la tête du ministère de l’Intérieur il y a deux ans, « au premier semestre (2022), on a augmenté de 25 % » les expulsions avec 9 685 sorties du territoire (éloignements forcés et aidés), selon lui. « On a augmenté de 50 % vers certains pays du Maghreb et d’Afrique », a poursuivi le ministre.

    « Depuis deux ans, 2 751 étrangers délinquants ont été expulsés, 770 comme responsables de trafic de stupéfiants, 900 pour violences conjugales », a-t-il affirmé, citant également les chiffres de « 2 751 auteurs de troubles à l’ordre public dont 25 % d’auteurs de trafics de stupéfiants et 35 % d’atteinte aux personnes (violences intrafamiliales, infractions sexuelles, etc), et 770 étrangers connus pour des faits de radicalisation ». Gérald Darmanin a cependant expliqué que la France n’expulsait pas les ressortissants de pays en guerre, citant la Syrie et l’Afghanistan, où la situation s’est toutefois quelque peu apaisée depuis la victoire des Talibans en août 2021.

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    Selon deux études scientifiques, la pandémie de Covid-19 a commencé sur le marché de Wuhan, en Chine

    Publié le : 27/07/2022 - 03:22

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    Selon deux études publiées mardi, la pandémie de coronavirus aurait bien démarré dans le marché da la ville chinoise de Wuhan. Une hypothèse privilégiée face aux théories souvent développées d'une fuite provenant d'un laboratoire de virologie.

    C'est un pas de plus pour dissiper le mystère qui entoure l'apparition du coronavirus il y a plus de deux ans. Deux études publiées mardi 26 juillet dans la prestigieuse revue Science concluent que la pandémie de Covid-19 a commencé sur le marché de la ville de Wuhan, en Chine, pointant ainsi vers une très probable origine animale du virus.

    La première étude est une analyse géographique montrant que les premiers cas détectés en décembre 2019 se concentraient autour du marché. La seconde est une analyse génomique du virus des premiers cas, montrant qu'il est très peu probable que le virus ait largement circulé chez les humains avant novembre 2019.

    Le débat fait rage depuis le début de la pandémie entre les experts, qui cherchent encore quasiment trois ans plus tard à élucider le mystère de l'origine du virus. L'un des auteurs de ces études lui-même, Michael Worobey, virologue à l'université d'Arizona, avait signé une lettre en 2021 appelant à considérer sérieusement l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire de Wuhan.

    Mais les données analysées depuis "m'ont fait évoluer, jusqu'au point qu'aujourd'hui je pense aussi qu'il n'est simplement pas plausible que le virus ait été introduit d'une autre manière qu'à travers le commerce d'animaux au marché de Wuhan", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. 

    Kristian Andersen, de l'institut de recherche Scripps et lui aussi co-auteur de ces études, a de son côté déclaré: "Avons-nous réfuté la théorie de la fuite de laboratoire? Non. Pourrons-nous le faire un jour? Non. Mais je pense qu'il est important de comprendre qu'il y a des scénarios possibles, et d'autres probables. Et que possible ne signifie pas tout aussi probable."

    Concentration autour du marché

    La première étude a analysé les lieux de résidence de 155 premiers cas identifiés en décembre 2019. Les chercheurs ont montré que ces cas étaient concentrés autour du marché de Wuhan, contrairement à ceux enregistrés les mois suivants, qui eux coïncidaient avec les quartiers à forte densité, montrant la propagation du virus.

    De plus, parmi les cas étudiés, les personnes n'étant pas directement liées au marché résidaient plus près de celui-ci que celles y travaillant ou s'y étant rendues récemment. Cela indique qu'elles ont probablement été infectées du fait de leur proximité avec ce lieu. Les chercheurs ont également analysé des échantillons prélevés sur le marché en janvier 2020, par exemple sur une cage ou des charriots.

    Leurs analyses montrent que les échantillons positifs au Sars-Cov-2 étaient concentrés dans le sud-ouest du marché, précisément là où des animaux vivants étaient vendus (dont des chiens viverrins, une espèce de blaireau, des renards...). L'animal qui aurait servi d'intermédiaire entre les chauve-souris, porteuses de coronavirus, et l'humain n'a pas été identifié. 

    Empêcher d'autres pandémies

    La seconde étude est fondée sur l'analyse du génome du virus ayant infecté ces tout premiers cas. Elle conclut que deux lignées du virus, A et B existaient avant février 2020. Et que ces deux lignées ont probablement résulté de deux événements séparés de transmission aux humains, tous deux au marché de Wuhan. De précédentes études avaient elles suggéré que la lignée B avait évolué à partir de la lignée A. 

    A l'avenir, les scientifiques soulignent qu'il est important de comprendre d'où venaient les animaux vendus sur le marché de Wuhan, afin de minimiser les risques futurs. Si des zones d'ombre subsistent donc, les chercheurs ont souligné que les informations disponibles sur les débuts de cette pandémie étaient en réalité très détaillées. "Il y a ce sentiment général qu'il n'y a aucune information qui puisse nous dire quoi que ce soit sur l'origine de la pandémie de Covid-19", a commenté Kristian Andersen. "C'est simplement faux." 

    La Chine a régulièrement été accusée de dissimuler des informations ou de ne pas coopérer pleinement avec les enquêtes internationales. Or comprendre comment cette pandémie a commencé est crucial pour aider à empêcher de futures événements similaires, et potentiellement sauver des millions de vies.

    Avec AFP

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    Covid-19 : plus de cinq millions de morts recensés dans le monde

    Enquête sur l'origine du Covid-19 : l'OMS demande le contrôle de laboratoires en Chine

    L'animal à l'origine du Covid-19 "pas encore identifié", selon la mission de l'OMS en Chine

    New York Times - World

    Where China Is Changing Its Diplomatic Ways (at Least a Little)

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    As relations with the U.S. and Europe plummet, Beijing is beginning a new wave of diplomacy in Africa, where it dominates trade with resource-rich nations.

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    By Jane Perlez

    Whirlwind visits to crisis-riven nations in Africa. A sleek training center for the continent’s up-and-coming politicians. The prospect of major debt forgiveness for a favorite African country.

    As relations with the United States and Europe plummet, China is starting a new wave of diplomacy in Africa, where it dominates trade with resource-rich nations and keeps friendly ties with mostly authoritarian leaders, unfettered by competition from the West.

    China’s campaign to cultivate African allegiances is part of a great geopolitical competition, which has intensified since the start of the war in Ukraine. Already fiercely vying for loyalties in Asia, Beijing and Washington are now jockeying broadly for influence, with the United States, Europe and their democratic allies positioned against China, Russia, Iran and other autocracies. Heightening the competition, Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov, began a tour of Egypt, Ethiopia, Uganda and the Democratic Republic of Congo Sunday.

    In Africa, China is adjusting its approach, more closely integrating financial and diplomatic efforts. It’s a recognition that just building new expressways, hydropower dams and skyscrapers — as China has tried to do with the Belt and Road Initiative — isn’t sufficient to secure relations.

    While the initiative across dozens of countries has helped to relegate the United States to a second-tier position in many places, the projects have also amplified tensions and added to a mounting debt crisis. To complement the rails and roads, China’s leader, Xi Jinping, started a new Global Security Initiative in the spring, a broad effort to bring developing countries together.

    A big lender to Africa, Beijing is seeking to protect current and future assets, including demand for the continent’s vast minerals. It also wants to make sure its first overseas naval base, in Djibouti at the entrance of the Red Sea, operates smoothly to ensure shipments of oil.

    China is reaching from Ethiopia, on the strategically important Horn of Africa, to Zambia, a heavily indebted nation with big copper mines, farther south. Beijing is offering to mediate in civil conflicts that are causing devastating famine, and most significantly, it is signaling a new strategy to resolve billions of dollars in overdue Chinese loans.

    “The United States has been saying it’s pivoting to Asia, so there’s the perception of an American retreat on the continent,” said Murithi Mutiga, project director for the Horn of Africa at International Crisis Group, a research group.

    “The Chinese have been the main economic partner,” he added. “Now they are making a play on the geopolitical sphere as well.”

    Beijing’s strategy is financially grounded. Trade between China and the continent topped $250 billion in 2021, compared with $64.33 billion for the United States. Chinese companies operating in Africa are investing so quickly in lithium mining that by 2030, China is expected to control 75 percent of the mineral, which is largely used in electric vehicles, said Henry Sanderson, executive editor of Benchmark Mineral Intelligence.

    Building off the economic projects, China is changing its diplomatic messaging. Rather than keeping a distance from thornier issues, it is engaging directly, even if it’s not always welcomed.

    In January, the Chinese foreign minister, Wang Yi, visited three African countries. His message: China wants to help solve their conflicts, many of them internal conflicts.

    In Ethiopia, the fighting between the central government and the Tigray People’s Liberation Front has forced two million people from their homes and left parts of the country in famine.

    China appointed Xue Bing as envoy to the Horn of Africa, a new post, in February. Mr. Xue, a former Chinese ambassador to Papua New Guinea, has flown to several countries, including Kenya, Ethiopia, Eritrea, Sudan and South Sudan.

    In June, Mr. Xue convened the foreign ministers and deputy foreign ministers from five nations in the Ethiopian capital, Addis Ababa, boasting that China was taking an evenhanded approach to long-term civil conflicts.

    The Chinese official was the latest in a line of outside mediators trying to end the conflict or halt the humanitarian catastrophe in Ethiopia, often with little success.

    At the first session in Addis Ababa, Mr. Xue said he would be happy to gather the countries again. “I myself am ready to provide mediation efforts,” he said. But no new date was set, and Ethiopia, which appeared to be Mr. Xue’s major target, did not take up his offer.

    China has also promoted its authoritarian model, in contrast to the United States’ defense of democracies.

    China is an old hand at teaching the virtues of the one-party state to African leaders, a constant theme when Mao Zedong was alive. Now, China is presenting an updated version at a new training school in Tanzania, started by the International Liaison Department, the powerful body within the Communist Party that promotes China’s ideology and influence abroad.

    Named after Julius Nyerere, the founding president of Tanzania and a stalwart supporter of Mao, the school accepted its first batch of future leaders in June, drawn from political parties in six southern African nations that have ruled without serious challenges since independence.

    At the opening, the head of the liaison department, Song Tao, addressed the young politicians by video, urging them to follow the governance model embodied by the Chinese Communist Party.

    Looming in the background of China’s diplomatic endeavors is debt. Some African nations that signed up to the Belt and Road Initiative are unable to keep up their payments, a crisis compounded by high inflation and depreciating currencies.

    China is Zambia’s biggest bilateral lender. Beijing has built roads, two airports and a major dam in Zambia, and the country urgently needs to restructure $6 billion of debt. The International Monetary Fund has told Zambia that unless the China debt issue is resolved, it will not provide a $1.3 billion bailout package.

    China is working with Zambia’s new president, Hakainde Hichilema, who won after playing up corruption accusations against former President Edgar Lungu, long favored by China. In one of Mr. Hichilema’s first moves, he canceled some Chinese projects.

    In December, the Biden administration invited the Zambian president to address its virtual Summit for Democracy, setting up a modicum of competition with Beijing.

    Then in May, Mr. Xi spoke by phone with Mr. Hichilema.

    “The call reassured Zambia’s new president that the Chinese would come through with a debt relief offer,” said Deborah Brautigam, director of the SAIS China Africa Research Initiative at Johns Hopkins School of Advanced International Studies.

    In the past, China has worked on its own — and secretively — with countries on debt relief. That’s in part, Ms. Brautigam said, because many Chinese government entities, as well as companies, hold the debt, complicating efforts to hash out agreements. In Zambia’s case, nearly 20 different Chinese entities are involved, she said.

    Western critiques of China’s lending are regularly rebuffed by Chinese officials as unfair and lacking in understanding.

    In Zambia’s case, this was particularly true, said Zhao Yongsheng, a finance expert at the University of International Business and Economics, a Chinese research institute. Mr. Zhao worked on an aid project nearly 40 years ago in Zaire, now the Democratic Republic of Congo.

    Beijing had deferred Zambia’s debt payments on about $1 billion in loans over the last two years, giving special consideration for the pandemic, Mr. Zhao said.

    “The Chinese are actually more able to understand the difficulties and problems faced by African countries such as Zambia, before and now, than European countries and the United States,” he said.

    Last month, under pressure from multilateral financial institutions, China participated for the first time in a meeting with the Paris Club of creditor nations to start resolving Zambia’s debt issue. The solution is expected to either extend the period of payment for Zambia or reduce the value of the loan for China.

    In a move aimed at mediating the squabbles among the myriad Chinese lenders, China’s Ministry of Foreign Affairs is now involved in the process. A new Chinese ambassador in Zambia, Du Xiaohui, is promoting a swift resolution, Ms. Brautigam said.

    If the Zambia debt crisis is handled more openly, China could burnish its image and African countries with huge loans could benefit, said Gyude Moore, a former minister of public works in Liberia and now an analyst at the Center for Global Development in Washington. It could “usher in a period of normalization of debt.”

    In the face of looming debt crises across Africa, he added, “this is a big deal.”

    Li You contributed research.

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    Valeurs Actuelles

    Essonne : une Mairie PCF bloque l’achat de nouveaux locaux dans sa commune par un groupe scolaire catholique

    9 ans que le groupe scolaire catholique Trinité et Tarcisius est implanté en Essonne, à Frileuse, hameau de la ville de Briis-sous-Forges. Seul établissement catholique hors-contrat du département, il accueille 120 élèves, de la primaire au collège. Une école sans histoires, donc, mais qu’un différend inattendu avec la mairie place aujourd’hui dans une situation financière délicate.

    Deux bâtiments différents forment ce groupe, séparés par 5 kilomètres. Cette école est gérée par l’association familiale d’éducation en Essonne (AFEE), composée de parents d’élèves, dévoués à la vie sociale et éducative.

    Après presque une décennie d’existence et un certain rayonnement dans le département, comme nous le confie David Vauthrin, président de l’association, le groupe souhaite devenir propriétaire de ses propres locaux.

    Courant 2021, le groupe scolaire s’intéresse à la maison des fondateurs de l’école, sur le départ. Il se saisit de l’occasion. La maison, mitoyenne aux locaux qu’ils louent pour l’école, est une trouvaille idéale. L’occasion de racheter les locaux dans lesquels ils sont depuis 2013 et d’acquérir la maison mitoyenne pour y héberger le collège.

    Une étape supplémentaire dans la consolidation du projet, qui permettrait de rassembler l’entièreté du groupe scolaire sur le même site.

    Le drôle de jeu de la Mairie PCF

    L’achat de ces locaux en tête, le groupe scolaire se lance dès la fin d’année dernière dans des procédures administratives. C’est ainsi que le 30 décembre 2021, un compromis de vente est signé. Début 2022, il engage des procédures administratives en matière d’urbanisme.

    Mais très vite, le maire Emmanuel Dassa se montre défavorable au projet en justifiant d’un nombre trop important d’élèves au vu de la petite taille de la station d’épuration de la ville. Un reproche d’autant plus étrange que la mairie avait auparavant donné son accord à l’installation de ce même nombre d’élèves, et que l’établissement bénéficie d’une autorisation ERP (établissement recevant du public), qui permet d’engager des travaux de rénovation.

    « L’école embête pas mal la Mairie, elle pense que ça va lui enlever des élèves »

    Une première décision qui sème la confusion au sein de l’association du groupe scolaire. « Nous avons proposé de financer les travaux d’extension avec la création d’une micro station de traitement des eaux usées et d’aménager des toilettes de chantier à nos frais. Nous avons proposé des solutions techniques qui n’ont pas été entendues » déplore Julien Nicolas, parent d’élève et bénévole de l’association de l’école. « Cela fait depuis janvier que l’on demande un rendez-vous au maire, il aura fallu attendre 5 mois avant d’en avoir un » témoigne David Vauthrin. « Il y a eu une vraie volonté d’arranger les choses de la part de l’association et de l’école » corrobore Philippe Casolari, élu de l’opposition à Briis-sous-Forges.

    En parallèle, le maire du village se met à avoir d’autres ambitions pour ces deux biens. Il est notamment évoqué un projet de logements sociaux. Le groupe scolaire est dans l’incompréhension, le dimensionnement de la station d’épuration ne semble ici poser aucun problème.

    Malgré le compromis de vente signé 4 mois plus tôt par le groupe scolaire, le Maire décide de faire voter, le 28 mars dernier, le droit de préemption des biens en conseil municipal. Fondue au milieu de différentes décisions, la préemption du bâtiment visé par le groupe scolaire passe inaperçue. « Nous n’étions pas au courant qu’il allait préempter le bâtiment destiné à l’école, il n’a pas voulu le dire clairement et l’a noyé au milieu d’un tas de décisions, sinon nous aurions voté contre » témoigne Philippe Casolari, élu d’opposition à Briis-sous-Forges. Une décision légale, bien qu’il recourt à un peu de roublardise. Contactée, la Mairie de Briis-sous-Forges n’a pas souhaité s’exprimer, le maire, Emmanuel Dassa, étant « en congé et pas joignable par téléphone ».

    À la suite de ce conseil municipal, la mairie confie la préemption des biens à l’établissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF), l’opérateur public foncier des collectivités franciliennes. Selon David Vauthrin, la mairie passe par cet organisme par manque de moyens. Un bien à 1,3 million d’euros, cela peut être en effet dur à assurer pour une commune de moins de 5 000 habitants. À ses yeux, cela éclaire les raisons profondes du choix de l’édile. «Cette demande a été formulée dès le mois de janvier et le maire ne nous en a jamais parlé. J’ai le sentiment que Monsieur le Maire nous balade depuis avril tout en sachant que nous voulions reprendre le bien et avions signé un compromis de vente, déplore Julien Nicolas. Nous regrettons qu’un élu puisse avoir une approche si négative de notre projet, alors que nous portons une mission d’intérêt général et représentons une attractivité supplémentaire pour cette commune de part notre unicité dans le département. »

    Une lame de fond pour le groupe scolaire

    Au sein de l’association familiale d’éducation, coupée dans son élan, la colère monte. Le blocage administratif dans lequel elle se trouve complexifie la situation et risque de peser sur la rentrée de septembre 2022, si des solutions ne sont pas trouvées. La survie se joue en effet dès maintenant. L’établissement a négocié un emprunt qui est prêt à être signé pour financer leur achat. Si la mairie préempte le bien, tout devra reprendre à zéro, la recherche des locaux, la négociation du crédit dans un environnement économique complexe… L’école, dont le bâtiment est compris dans le droit de préemption, devrait impérativement déménager, en l’espace de quelques semaines. Leur collège, lui, pourrait survivre, mais doit de son côté faire face à une hausse significative du loyer. À un mois de la rentrée scolaire, l’incertitude plane et l’association se bat pour ne pas laisser des dizaines de familles sans solution.

    « Si ça se passe comme ça, si on est forcés de quitter les locaux en urgence cet été, c’est la catastrophe, ça mettrait un coup à la survie du groupe. Nous serions obligés, pour l’année scolaire à venir, de louer des bâtiments plus petits, pas adaptés, au risque de se retrouver sans rien. Je ne sais pas du tout si les familles partiraient mais elles pourraient aller voir ailleurs en se rendant compte que le projet n’est plus le même. Passer de 700m2 avec 3000m2 de terrains à des bâtiments pas conçus pour abriter un groupe scolaire, ça rebute forcément. explique David Vauthrin. Il n’y a pas de maisons équivalentes dans les alentours si ce n’est de vieilles fermes avec énormément de rénovations. Des 1 millions de budget envisagés, on passe à 3 millions d’euros d’investissement…»

    « Nous nous battons tout simplement pour notre survie »

    « C’est hallucinant, on est dans un petit village, on a une école qui fonctionne bien depuis 9 ans, un beau projet éducatif, et lui qui n’a jamais mis les pieds chez nous estime que son projet a plus d’importance […] c’est dommage qu’on ne puisse pas défendre notre projet » renchérit, désabusé, Julien Nicolas. « Ce dont il ne se rend pas compte, c’est que c’est notre survie que l’on est en train de jouer, il sera très difficile de survivre s’il préempte les locaux.  Honnêtement, arrêter un projet comme ça, ça me fend le cœur » finit-il par conclure, désemparé mais combatif.

    « Je ne comprends pas pourquoi il s’obstine à faire ça, c’est une centaine d’élèves qu’il va mettre à la rue alors qu’il manifestait en septembre dernier contre la fermeture des classes publiques » tance Philippe Casolari. L’association d’éducation familiale entend bien recourir à la justice si la situation le lui permet. Deux options s’offrent à elle : l’appui d’avocats spécialistes afin de savoir si la préemption souhaitée est attaquable, ou un recours devant le tribunal administratif mais qui risquerait de mettre le groupe scolaire dans une situation financière difficile, prenant le risque d’accélérer encore un peu plus leur chute. Pour autant, la véritable urgence est de savoir si les enfants scolarisés au sein du groupe scolaire pourront pousser le portail de leur école dans à peine deux mois, en septembre, où si des dizaines de familles seront jetées dehors sans solutions de repli.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    New York Times - World

    Parents of British Boy Lose Appeal to Keep Him on Life Support

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    Archie Battersbee, 12, was found with something tied around his neck, and was determined to have severe brain damage. His parents may try to take the case to the European Court of Human Rights.

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    By Emma Bubola

    LONDON — The parents of a 12-year-old British boy in a deep coma lost an appeal to keep him on life support on Monday, in a case that has once again put a spotlight on who makes end-of-life decisions involving children.

    The boy, Archie Battersbee, was found in a “very profoundly damaged state” by his mother in their home on April 7 with something tied around his neck, according to court documents. The mother, Hollie Dance, told British media that it was possible Archie was taking part in an online challenge. He was taken to a hospital, where he was found to have severe brain damage.

    “Continued life-sustaining treatment for Archie will not be lawful, even for a period of days or weeks,” the appeals judge wrote in his decision, upholding an earlier ruling in the case.

    The family, who live in Southend, in the Essex region of England, had pleaded for life support to be continued until Archie died naturally, at a time “chosen by God.”

    Edward Devereux, a lawyer for Archie’s parents, said in an email that Archie would be kept on life support until at least 2 p.m. Wednesday, and that the parents could apply for an extension of that deadline.

    He added that the parents were considering making an application to the European Court of Human Rights, and may also go back to the original judge with new evidence that Archie tried to breathe, which Ms. Dance said was supported by video footage.

    According to court documents, Ms. Dance said she believed Archie’s wish would be to stay on life support. She said Archie believed in God, and that in a conversation he had with his brother about what they would do if they were in a car accident and put on life support, he had said: “I wouldn’t want to leave Mum, and I would try to get out of bed.”

    Both judges in the case found that continuing life on mechanical ventilation was not what was best for Archie.

    “The continuation of life-sustaining treatment was no longer in the best interests of this moribund child,” Sir Andrew McFarlane, the president of the Family Division of the High Court of England and Wales, wrote in his decision, confirming the previous ruling. He added that Archie was weeks away from a death “which will otherwise occur from a gradual further deterioration and then failure of his organs followed by the failure of his heart.”

    Archie’s mother, who has been sleeping by his hospital bed, has said that Archie gripped her hand. But according to court documents, “none of the medical staff has witnessed any sign of spontaneous life in him during this extended period of intensive observation.”

    “I know he will wake up,” Ms. Dance told British TV GBNews on Monday. “I know 100 percent he will wake up.”

    On Monday, Archie’s father, Paul Battersbee, fell ill outside the courtroom door, Mr. Devereux said, and was taken to the hospital by ambulance after paramedics said he might have had a heart attack.

    Other parents have said they believed their children were also victims of the so-called blackout challenge, an online trend that dares people to hold their breath or choke themselves until they pass out.

    Ms. Dance has described Archie as a bubbly boy making an impact wherever he went, and a charmer who even at his young age had some former girlfriends whom he referred to as “all his exes.”

    The case follows similar ones involving children on life support that have emerged in Britain in recent years. In 2018 doctors said that Alfie Evans, a toddler with a degenerative neurological condition, should be taken off life support. His parents opposed the decision and were supported by the pope. The parents ultimately lost their appeals and Alfie died a few days after he was removed from a ventilator.

    In 2017, Charlie Gard, a baby with a rare and debilitating genetic condition that has no cure, also became the center of a struggle between his parents and doctors who wanted to withdraw his life support. Even President Trump offered to help Charlie, who ultimately died that same year.

    Thérèse Callus, a professor at the University of Reading who focuses on family and biomedical law, said that such cases have drawn attention in England because courts are called upon to make a final decision on a child’s end-of-life treatment when the doctors and the parents disagree.

    “The court then looks and sees what’s in the child’s best interest,” she said, factoring in complex social, medical and moral views of the patient. “And the court is in that invidious position of having to analyze all of those.”

    On Tuesday, Ms. Dance said if she lost her struggle, Archie would have the same fate as Charlie and Alfie.

    “He’ll be killed along with the other children,” she said. “It’s not fair.”

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    France24 - Monde

    En direct : les flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 diminuent de près de moitié

    Publié le : 27/07/2022 - 07:00

    FRANCE 24 Suivre

    Les flux de gaz naturel par Nord Stream 1 vers l'Allemagne ont diminué de près de moitié mercredi, du fait de l'arrêt d'une turbine pour maintenance, selon Gazprom. Les Européens réfutent le motif technique et accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a nommé un nouveau procureur général, qui doit être confirmé par le Parlement. Suivez notre direct.

    • 7 h 52 : Volodymyr Zelensky nomme un nouveau procureur général

    Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a nommé Andriy Kostin, un député du parti politique du président, pour être le prochain procureur général du pays.

    Le président ukrainien a soumis une demande formelle au Parlement pour que l'assemblée vote la confirmation de Andriy Kostin. Il remplacerait Iryna Venediktova, qui a été démise de ses fonctions de procureur général.

    Plusieurs hauts responsables ont été écartés en raison de la collaboration avec la Russie de nombreux membres de leurs agences, avait annoncé le président, le 17 juillet.

    • 7 h 29 : forte diminution des flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 vers l'Allemagne

    Les flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 vers l'Allemagne ont diminué de près de moitié à partir de 8 heures CET le 27 juillet, selon les données de l'opérateur du gazoduc.

    Les demandes s'élevaient à 14 423 764 kilowattheures par heure (kWh/h) à partir de 0800-0900 CET (0600-0700 GMT), en baisse par rapport au niveau de 27 000 000 kWh/h.

    Le géant russe de l'énergie Gazprom avait annoncé lundi qu'il arrêtait une turbine de plus sur le gazoduc Nord Stream 1 pour maintenance, ce qui entraînerait une réduction des flux de gaz à partir de mercredi. 

     Un porte-parole du Kremlin a estimé mardi que la réduction de débit s'expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. "S'il n'y avait pas eu ces restrictions, tout aurait été accompli (...) dans les délais habituels", a-t-il dit.

    Mais les Européens réfutent le motif technique et accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique.

    • 6 h 44 : Janet Yellen et Nadhim Zahawi discutent du plafonnement du prix du pétrole russe

    La secrétaire au Trésor américain Janet Yellen a abordé la proposition de plafonnement des prix du pétrole russe lors d'un appel téléphonique avec le ministre britannique des Finances, Nadhim Zahawi, afin de réduire l'impact de la guerre en Ukraine sur l'énergie mondiale. 

    Tous deux ont discuté de la nécessité de continuer à accélérer le soutien budgétaire pour l'Ukraine, et des possibilités de tirer parti des sanctions imposées à la Russie, a déclaré le département du Trésor américain dans un communiqué. 

    Avec AFP 

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Reportage en Ukraine : à Zaporijjia, un grand centre d'accueil pour les déplacés

    Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle

    LE FIL DU 25 JUILLET

    Ukraine : les frappes sur Odessa ne gênent pas les exportations de céréales, selon le Kremlin

    L'Humanité

    Olivier Py: « Pour diriger Avignon, il faut aimer le Festival au-delà de tout »

    Entretien

    Théâtre À quelques heures de la fin de la 76 e édition, nous avons rencontré son directeur, qui s’apprête à quitter ses fonctions après dix années passées à sa tête.

    Marie-José Sirach

    Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

    Il était une fois Avignon. Il était une fois Olivier Py. De son bilan après dix années de gouvernance, il est plutôt fier. Tant sur le plan artistique que sur les réformes au sein même de cette énorme machine qu’est le Festival : 3 000 levers de rideau et 500 artistes après, il peut s’enorgueillir, avec la complicité active d’Agnès Troly, d’avoir permis au public de découvrir des artistes comme Anne-Cécile Vandalem, Kirill Serebrennikov, Caroline Guiela Nguyen, Thomas Jolly, Meng Jinghui, Satoshi Miyagi, Bashar Murkus ; d’avoir invité des artistes du Bassin méditerranéen. Sa gouvernance n’a pas été de tout repos. Attaqué sur ses choix artistiques, il semble vouloir rendre la monnaie de sa pièce et décidé à tourner la page Avignon.

    Quel bilan faites-vous de ces dix années écoulées à la tête du Festival ?

    Par-dessus tout, je crois qu’on a changé l’image du Festival dans l’Hexagone : on ne peut plus dire que c’est un festival élitiste, élitaire, réservé aux professionnels, ou alors c’est de la malveillance, de la mauvaise foi ou de l’ignorance. Sur le plan international, le Festival rayonne partout dans le monde. Il est devenu important au point que des délégations diplomatiques viennent y défendre la place de leur pays. Le Festival n’est plus considéré comme une sorte de Fiac du spectacle vivant. C’est un lieu où il y a une présence de la pensée, de l’engagement. La plupart des bilans relèveront que j’ai, en quelque sorte, « politisé » le Festival. Même si le mot « politisé » est faux, j’ai seulement mieux mis le Festival en résonance avec le présent.

    Vos éditoriaux ont toujours été politiques, rappelant les fondamentaux du théâtre public, d’un théâtre populaire et pas populiste ; vous parlez d’audience et pas d’Audimat. Il est aussi question de démocratie, d’économie, de social... le poste de directeur du Festival d’Avignon est-il un poste politique ?

    Il est devenu éminemment politique. Les politiques se sentent d’ailleurs obligés de faire un petit tour à Avignon et forcément d’être solidaires de l’idée du service public de la culture. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’ils le font tous avec enthousiasme, mais bon an, mal an, on fait entendre cette voix-là. Le Festival est devenu très modélisant pour l’ensemble de la profession et donne une certaine idée de la culture, du service public. La culture commerciale, mainstream, a pris une puissance inimaginable, particulièrement ces dernières années, mais le Festival est toujours là, fidèle à lui-même – je l’espère. Ça a toujours été ma force de revenir aux fondamentaux de Vilar. J’ai lu et relu mon Vilar quand j’étais déprimé, quand un tombereau de mensonges s’abattait sur le Festival. En relisant Vilar, je me disais qu’il avait connu bien pire.

    On vous a justement reproché un retour en arrière, de ne pas assez être ouvert à la modernité, aux nouvelles formes…

    Relisez le programme. Ce sont des procès d’intention de gens qui n’ont pas lu le programme. On m’accusait à la fois de ça, mais aussi de ne pas avoir les vieux artistes d’autrefois. S’attacher aux idées de Jean Vilar, de mon point de vue, c’est pour les projeter dans l’avenir. Ce sont elles qui sont moteur d’avenir. À part ça, j’ai tout eu, tout entendu : insultes, mensonges, crachats, menaces de mort, tags injurieux, propos homophobes… Heureusement, il y avait le public. Quand j’étais trop lassé de ces agressions, j’allais en prison quelques heures avec mes camarades et on faisait du théâtre, dans la joie, la bienveillance, l’intelligence, la recherche.

    Votre gouvernance n’a pas été de tout repos, mais avez-vous le sentiment du devoir accompli ?

    Oui, oui et oui. Je ne dis pas que j’ai tout réussi. Il y a des choses que j’aurais aimé faire… Je n’ai pas réussi à programmer une femme dans la cour d’Honneur, mais les trois femmes à qui je l’ai proposé ont changé d’avis. Mais on a réussi la parité. Il faut qu’il y ait plus de femmes, une majorité de femmes, partout. J’aurais aimé donner plus de place aux acteurs et actrices – je trouve qu’on ne les a pas mis assez en valeur. On a beaucoup focalisé sur les porteurs et porteuses de projets, les metteurs et metteuses en scène, les chorégraphes, j’aurais aimé rendre un meilleur hommage aux acteurs. Et convaincre les pouvoirs publics que le Festival est un festival sous-doté. Dans cette architecture financière actuelle, Tiago Rodrigues (le prochain directeur du Festival – NDLR) ne pourra pas continuer à faire ce que nous avons fait.

    De la Servante en 1995 à Ma jeunesse exaltée, vous bouclez un chapitre. Quel sera le prochain ?

    Je saute dans le vide. J’aimerais bien continuer à faire du théâtre. J’espère que les pouvoirs publics m’en donneront les moyens mais rien ne le prouve.

    On vous dit candidat pour le Théâtre national de Strasbourg

    Je serai candidat s’il y a un appel à candidature. J’ai demandé à trois ministres de la Culture s’ils accepteraient que je sois candidat, que je fasse un projet. À ce jour, aucun ne m’a répondu.

    Que dites-vous à Tiago Rodrigues, qui va vous succéder ?

    Je lui dis qu’il a tout, absolument tout, pour être un grand directeur du Festival d’Avignon. Il est une belle personne. Je lui conseillerais de garder son cœur pur face à la malveillance et aux fâcheux.

    Tiago Rodrigues : « Le théâtre est l’antichambre de l’action »

    Que ce soit un artiste qui dirige le Festival, c’est important à vos yeux ?

    Non. Quelle que soit la personne, il faut aimer le Festival au-delà de tout, que ce ne soit pas un plan de carrière mais la passion d’une vie. Être un artiste aide à comprendre le fonctionnement d’un théâtre. Année après année, j’ai vu un éloignement très grand des plateaux de la part des professionnels. Ils sont professionnels de la profession, mais ils ignorent où est jardin et où est cour. Or, il faut savoir ce qui se passe sur les plateaux, comment ça marche. Si on se contente d’être derrière son ordinateur ou derrière ses chiffres, on ne peut pas diriger un théâtre. Je n’ai pas de conseils à donner, mais comme beaucoup disent que je suis un vieux con, je peux peut-être en profiter : si j’ai donc un conseil à donner, c’est de ne pas s’éloigner du plateau.

    Vous n’éprouvez aucune amertume ?

    Non, aucune. Je ne vois pas pourquoi je pourrais en avoir, la vie m’a tellement donné. J’ai été gâté, j’ai eu plus que ce que je pouvais rêvé. Je n’ai aucune amertume. Mon désir le plus ardent est de continuer avec cette troupe qui s’est fondée à l’occasion de  Ma jeunesse exaltée.

    Festival d'Avignon 2022olivier pyThéâtre
    El País (ESP)

    24 horas en Cuéllar, la villa de Segovia para darse un atracón de lechazo y mudéjar

    24 HORAS

    El románico de ladrillo tiene su capital en esta localidad al noroeste de la provincia. Antes de visitar su castillo, muralla e iglesias lo mejor es empezar con un paseo por las selváticas riberas del río Cega. Y, para reponer furezas, nada como los asados en horno de leña

    “Una isla mudéjar en un mar de pinares”, reza el eslogan turístico de Cuéllar. Y es verdad. Estamos en la comarca de Tierra de Pinares, una de las mayores extensiones de pino resinero de Europa. Y estamos en Cuéllar, donde hay tantos monumentos de ese estilo que no se pueden visitar todos en un solo día: sería una pesadez y no haríamos otra cosa, casi ni comer. En esta ruta por la villa segoviana proponemos ver seis o siete, que ya está bien. Y aún habrá tiempo de visitar otras cosas y de comer un lechazo asado y unas pastas de piñones, por mencionar dos productos típicos del mar… Del mar de pinares, claro.

    9.00 Caminata por la senda de los Pescadores

    Poco antes de llegar a Cuéllar, en la salida 57 de la autovía de Pinares (A-601), se encuentra el puente Segoviano, donde arranca la senda de los Pescadores (1), un caminito increíble que avanza junto al río Cega, aguas arriba, como por un túnel abierto a machete en la selva ribereña de chopos, alisos, abedules, fresnos, sauces, avellanos, endrinos, majuelos, madreselvas, hiedras y helechos de más de dos metros de altura. Hay que frotarse los ojos: es un cauce que surca la (en teoría) reseca Meseta castellana, de un verdor tal, incluso en verano, que parece trucado con Photoshop. Se trata de una ruta circular, bien marcada, de un par de horas.

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    11.00 Por el castillo y las murallas

    A las once de la mañana comienzan las visitas guiadas al castillo de los Duques de Alburquerque (es recomendable llamar para informarse de las horas de visita y reservar; 921 14 22 03) (2). Es el edificio más alto, vistoso y emblemático de Cuéllar, fue residencia de reyes (Pedro I, María de Molina, Enrique IV, Juan II…) y propiedad de señores tan poderosos como Álvaro de Luna y Beltrán de la Cueva y, después de muchas vicisitudes, ha acabado siendo instituto de enseñanza Secundaria y oficina de turismo. Hay que prestar especial atención a la puerta sudeste, mudéjar, del siglo XII; y también al magnífico Patio de Armas, a sus columnas colosales y a su doble galería con arcos rebajados del siglo XVI. Los sábados y domingos, a las 11.00 y a las 17.00, hay visitas teatralizadas al castillo.

    Dos kilómetros de murallas tuvo Cuéllar, una pequeña parte de las cuales, la más próxima a la fortaleza (3), ha sido restaurada y puede recorrerse por el adarve. Paseando por su tramo sur, de casi 400 metros de longitud, se disfruta de la mejor vista del castillo, con el torreón de la Memoria en primerísimo plano. Más adelante, gozaremos de los verdores del parque de la Huerta del Duque (4) y de los pinares que rodean como un mar esta isla mudéjar. Y, al final, observaremos la villa a vista de golondrina, con sus tejas colocadas bocarriba (como es usual en Segovia), sus fachadas esgrafiadas y sus muchas iglesias, incluida la de Santiago, que está justo a nuestros pies y de la que solo sobrevive el ábside. Un ábside mudéjar, para no variar.

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    13.00 ¡Más mudéjar!

    El paseo continuará bajando de la muralla y acercándonos a las iglesias de San Martín (5) y de San Esteban (6). La de San Martín alberga el Centro de Interpretación del Arte Mudéjar y la de San Esteban, cuatro fabulosos sepulcros mudéjares del siglo XVI con yeserías policromadas y sarcófagos de alabastro. Su ábside, considerado la cumbre del mudéjar castellano, se asoma como una proa de ladrillo a la antigua judería. En el revuelto mar de la España medieval, Cuéllar fue una isla de convivencia, donde judíos, moros y cristianos quizá no se amaban, pero se toleraban.

    Poco más abajo, en el número 9 de la calle del Colegio, admiraremos el palacio de Pedro I (7), de los mejores ejemplos del románico civil que se conservan en España. Por ella llegaremos a la plaza Mayor (8), donde hay una excelente muestra de arquitectura popular: varias viviendas de piedra y adobe con entramado de madera en el segundo y tercer piso, y con aleros salientes de influencia musulmana. Aquí también se encuentra la Cárcel Vieja, un edificio del siglo XVI que hoy aloja el Ayuntamiento, con un precioso patio gótico-renacentista.

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    14.30 El templo del asado

    De la plaza Mayor saldremos por la calle de San Pedro, parando en ella para comprar pastas de piñones en la Bollería Helio (9), donde las hacen desde 1949; y para comer, que ya es hora, en San Pedro Refectorio (10), en la antigua iglesia gótica del mismo nombre. Los asados en horno de leña son su fuerte, como el de la mayoría de los restaurantes de Cuéllar. Lechazo y también cochinillo.

    17.30 Delicias de postre

    A 100 metros de San Pedro Refectorio, en la calle de la Concepción, se hallan las tenerías del siglo XVIII (11), hoy un centro de interpretación donde se explica el proceso de transformación de las pieles en cuero. Las tenerías estaban aquí, extramuros, porque su olor no se podía aguantar. Hoy en esta calle huele divinamente, sobre todo en el número 42, donde está la pastelería Delicias (12), establecimiento en el que elaboran el dulce más típico y renombrado de la villa: las delicias de Cuéllar, unas pastas de té rellenas de crema de achicoria y piñones, con forma de ladrillos mudéjares.

    19.00 Compras de calidad

    Nueve de cada diez productos que vende la tienda Saborea en Cuéllar (13) están amparados por la marca de calidad Alimentos de Segovia: embutidos, quesos, legumbres, vinos, cervezas, incluso salsa de chiles cultivados en la provincia. Otro comercio apetecible de productos gourmet es El Estudio (14), pero hay que tener en cuenta que este establecimiento solo abre por la mañana. Otra parada es la tienda-taller de la ceramista Lola Velasco (15), en el número 3 de la calle de San Julián. La también ceramista Alfonsa Laguna (16) tornea sus piezas en el patio de su casa, en la calle del Carmen, junto al ábside de la iglesia de Santiago. Para verla, hay que llamar al 646 21 46 27.

    21.00 Buey y lechazo a la brasa

    Todo el mundo habla bien (por algo será) del restaurante La Traviata (921 14 04 71) (17) y de su cocina elaborada con técnicas modernas. En La Brasería (18) se cena óptima carne a la brasa, sobre todo de buey, pero también pinchos de lechazo. Si no le importa coger el coche, porque están un poco retirados, puede ir a El Henar (921 14 17 22) (19) o al Florida (20). Este último es también un buen hotel. Tampoco es mala opción para alojarse La Aurora del Henar (21), una casa rural situada junto al santuario de Nuestra Señora del Henar, otro paraje de la reseca Meseta que descoloca por su verdor.

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    Valeurs Actuelles

    Jeux olympiques : Darmanin annonce qu’“énormément de travail” attend le gouvernement en matière de sécurité

    Dans deux ans, les Jeux Olympiques se tiendront à Paris. Lors d’un entretien accordé à l’Equipe, lundi 25 juillet, Emmanuel Macron a évoqué longuement ses ambitions en la matière. Le président de la République voit grand, raison pour laquelle il a demandé une implication maximale à ses ministres, notamment à Gérald Darmanin, qui aura la tâche d’assurer la sécurité. D’ici 2024, « énormément de travail » attend le gouvernement, pour garantir la sécurité de chacun et « que ces Jeux soient parfaits ». Gérald Darmanin l’a fait savoir, mardi 26 juillet, sur le plateau de RTL. Le ministre de l’Intérieur a insisté : « Il faut qu’on soit en toute sécurité, sans être dans un climat sécuritaire. »  

    « Un défi sécuritaire » 

    Dans deux ans, jour pour jour, se tiendra la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Pour l’occasion, un défilé aura lieu le long de la Seine, accueillant 600 000 spectateurs à ses abords. Autrement dit, un défi de taille en matière de sécurité. « C’est possible, il y a une fierté nationale de réussir cette belle cérémonie et c’est un défi de sécurité également », a commenté Gérald Darmanin au micro de la radio nationale, avant d’évoquer « la menace terroriste » sur le sol français, « mais aussi dans les airs »

    Quelques instants plus tard, dans le même contexte, Gérald Darmanin a souligné que « le président de la République et la Première ministre […] avaient dégagé beaucoup de moyens pour réussir ». Après quoi, il a évoqué la possibilité de décaler certains grands événements, à l’instar du Tour de France. « Le président de la République et la Première ministre ont demandé aux ministres des Sports, de la Culture et de tous ceux qui sont en lien avec d’autres événements cet été-là de les décaler. Je ne rentre pas dans le détail de ces événements », a-t-il indiqué ensuite à nos confrères, pour étayer son point de vue. Et de conclure : « On aura besoin de 11 000 policiers par jour pour réussir la sécurité des 36 sites, plus les sites d’entraînements, les fan zones [et] les hôtels où vont loger certains pays. » 

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    L'Humanité

    Alceste, c’est le théâtre mis à nu et ça se fête

    Actu

    AVIGNON OFF Écrit et mise en scène par Anne Delbée, cet hommage à Molière est aussi une réflexion sur le spectacle vivant, et c’est passionnant.

    Gérald Rossi

    Envoyé spécial

    « En juillet 2020, les théâtres étaient devenus silencieux (…) je ressentais cette mort comme si bientôt l’humanité entière allait disparaître… ». Anne Delbée, qui met en scène « Alceste ou l’acteur fou » s’est saisie de cette période blanche (ou noire, si l’on préfère) pour créer un nouveau spectacle… sur le théâtre. Et c’est un régal lumineux qui mérite attention.

    L’histoire se situe il y a quelques siècles, puisque la venue (presque fantomatique) de Molière est même évoquée, comme un hommage forcément incontournable, même s’il fut au départ involontaire, dit l’autrice. Et c’est dans le théâtre désormais vide que tout se passe. Après une représentation du Misanthrope, le metteur en scène, Captain, qui a joué Alceste, et Isidore, interprète de Philinte, restent sur le plateau. Les deux comédiens, Valentin Fruitier et Emmanuel Barrouyer, sans trop quitter les rôles qu’ils viennent d’interpréter passent alors la nuit à refaire le monde du théâtre. Et c’est savoureux, drôle, souvent dans la démesure, brillant dans l’interprétation.

    Anne Delbée, infatigable, qui prépare pour 2023 des mises en scène de Bérénice de Racine, et du Viol de Lucrèce de Benjamin Britten, s’interroge dans cet « Alceste » sur l’interprétation de Célimène. Cette jeune veuve, pivot de la pièce, et personnage nimbé « de mystère ». En citant Louis Jouvet : « Personne n’a jamais verrouillé la porte aux esprits » Anne Delbée a conçu cet « Acteur fou » au théâtre de La Contrescarpe à Paris, « sans décor, sans date, sans horizon » mais avec une conviction solide : « Dionysos, le dieu du théâtre, grâce aux acteurs nous dit une fois de plus que l’on est vivant et que cela doit se fêter ».

    ThéâtreFestival d'Avignon 2022le OFF
    New York Times - World

    Extreme Weather

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    Hotter, Longer and More Widespread Heat Waves Scorch China

    Vivian Wang

    BEIJING — In western China, runoff from melting glaciers could overwhelm dams, officials have warned. In the southern metropolis of Guangzhou, the government has asked residents to use large appliances less so the electrical grid is not overwhelmed as the city battles its longest heat wave since 1951. In the coastal city of Fuzhou, temperatures exceeded 41 degrees Celsius, or nearly 106 degrees Fahrenheit, for an unprecedented three days in a row, state media reported.

    More than 900 million Chinese, about 65 percent of the population, are living under some kind of heat warning. Temperatures have reached, or exceeded, the highs that have recently tormented parts of Europe and the United States. Between June and mid-July, officials across the country have issued more than 15,000 high-temperature warnings, including more than 2,000 predicting temperatures would exceed 104 degrees, according to state media. Seventy-one weather stations recorded their highest temperatures ever.

    China has long suffered from extreme weather in summer, with heat waves accompanied by intense flooding. But the severity of these events has increased in recent years under the effects of global warming. Officials said the heat this year was likely to be more intense and more prolonged. It is expected to persist until at least the end of the month.

    “The affected area is large, the length of time it will continue is long, and the extremity is strong,” Xinhua, the state news agency, said.

    As elsewhere in the world, the toll has fallen on some of the most vulnerable, including the poor and elderly. Several heat-related deaths have been recorded, some of them construction or factory workers. Videos on social media have shown frontline medical workers, in full-body protective equipment as China continues to try to eliminate the coronavirus, being overwhelmed by the high temperatures.

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    Heat-related deaths in China rose more than fourfold between 1990 and 2019, to 26,800 in 2019, according to a study published in the medical journal The Lancet. Researchers have predicted that the number could more than double if the global temperature rises by 2 degrees Celsius, or 3.6 degrees Fahrenheit, noting that China’s rapidly aging population would be especially at risk.

    Some of the highest temperatures recently have been recorded in southeastern China, in the coastal province of Zhejiang. On Tuesday, temperatures in one city there, Lishui, reached nearly 108 degrees. One Zhejiang hospital told reporters from state media that it was admitting heat stroke patients on a daily basis. At least one man, a factory worker, died earlier this month after suffering multiple organ failure.

    But most of the country has been roasting. In the far-western Xinjiang region, local officials warned last week that the melting of snow and ice from mountainous areas would increase the risk of dam failure, and that it had already caused flash floods and mudslides. Earlier this month, an official with the National Meteorological Center said the heat could drain moisture from the soil in Gansu and Shaanxi Provinces, hurting harvests of corn and cotton, and damage rice harvests in the Yangtze River basin.

    Shanghai, home to 26 million people, reached nearly 106 degrees this month, tying its hottest day since record keeping began in 1873.

    Photos from a zoo in Guangzhou showed a panda lying on a giant slab of ice and several elephants perched atop blocks of their own.

    Only two provinces, Heilongjiang and Liaoning, both in the far northeast, have not issued heat warnings.

    A heat wave had already scorched parts of northern China in June, just as heavy flooding displaced millions of people in the central and southwestern parts of the country. The heat receded slightly, only to return with force in the south in recent weeks.

    Liu Yi contributed research.

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    BBC

    Capitol riots: Prosecutors probe Trump role in election challenge - report

    By Leo SandsBBC News

    The US Justice Department is examining Donald Trump's alleged involvement in efforts to overturn the results of the 2020 election, according to US media.

    Federal prosecutors have reportedly asked witnesses directly about the actions of the former US president.

    So far they have chosen not to open a formal criminal investigation into Mr Trump himself over his alleged role.

    Rioters stormed the US Capitol on 6 January 2021 in an effort to overturn the president's election defeat.

    Mr Trump has publicly praised those who attacked the building, but denies any personal wrongdoing.

    The Justice Department already has a criminal investigation into what happened on 6 January. The reports that witnesses are being questioned about Mr Trump's role does not mean that federal prosecutors will decide to pursue criminal charges against him.

    The investigation is separate to the high-profile, televised Congressional hearings that have taken place over the past few weeks on the same subject - which Mr Trump has characterised as a political witch hunt.

    According to a report in the Washington Post, federal prosecutors questioned witnesses before a grand jury about their conversations with Mr Trump and his inner circle in the months leading up to the 6 January riot.

    The witnesses were reportedly asked about instructions given by Mr Trump in connection to any attempts to prevent President Joe Biden's election victory from being certified by Congress.

    Some of those questioned included senior members of former Vice President Mike Pence's staff, multiple US outlets report.

    Until now the Justice Department has refused to say whether or not it would weigh charges against Mr Trump for any alleged role in trying to overturn his defeat in the 2020 presidential election.

    When the department's top official, Attorney General Merrick Garland, was asked on Tuesday whether he was concerned about indicting a former president - he simply responded that he intends to hold "everyone" accountable.

    Federal officials would prosecute anyone "criminally responsible for interfering with the peaceful transfer of power from one administration to another," Mr Garland told NBC News.

    The Justice Department's probe into what happened on 6 January 2021, he said, is the "most wide-ranging investigation its history".

    Any decision by federal prosecutors to bring charges against a former president - and potential candidate in the 2024 election - would have significant constitutional and political consequences.

    In addition to federal prosecutors, a powerful US congressional committee has also been holding its own separate investigation into the armed storming of the Capitol building.

    The congressional committee, made up of five Democrats and two Republicans, called dozens of witnesses last week in an attempt to build a case that Mr Trump launched an illegal bid to overturn his defeat by Mr Biden in the 2020 presidential election - culminating in the riot.

    Some of the most explosive testimony delivered at the televised hearings came from Cassidy Hutchinson, a former top aide to White House Chief of Staff Mark Meadows.

    Appearing as a surprise witness during the sixth hearings, Ms Hutchinson said Mr Trump personally knew that members of the crowd at his morning rally near the White House were armed because they were being turned away by Secret Service officers.

    "I don't [expletive] care that they have weapons. They're not here to hurt me," Ms Hutchinson said she heard the president say. "Let my people in. They can march to the Capitol from here."

    Her testimony offered the committee something they had been seeking to establish from the very beginning of proceedings - that Mr Trump allegedly knew there was a very real threat of violence and did nothing to stop it.

    Its panel of senators has suggested there might be enough evidence to bring criminal charges against Mr Trump, but it does not itself have the power to do that.

    Any suggestion that the Justice Department could be looking into the former president's personal role is therefore significant.

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    L'Humanité

    Richard II, le roi qui ne voulait pas être roi

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    Théâtre Christophe Rauck, directeur des Amandiers de Nanterre, s’attaque à l’une des pièces shakespeariennes les plus denses. Dans une scénographie imposante et impressionnante, Micha Lescot campe un monarque imprévisible et mélancolique.

    Marie-José Sirach

    Avignon (Vaucluse), envoyée spéciale.

    Pleins feux sur Bolingbroke et Mowbray. Plantés dans leur rond de lumière, ils s’accusent mutuellement de trahison. Dans l’ombre, le roi écoute, interrompt, tente de calmer le jeu, en vain. Devant l’imminence d’un duel dont l’issue est incertaine, Richard II prend la décision de bannir à vie Mowbray et condamne son cousin Bolingbroke à six années d’exil en France. Un an plus tard, Jean de Gand, le père de Bolingbroke, qui fut l’un des précepteurs de Richard, meurt. Richard s’approprie tous les biens de son oncle pour alimenter les caisses du royaume et partir guerroyer en Irlande. Mal lui en prit. Bolingbroke revient avant l’heure de son exil. Soutenu par une partie des nobles qui craignent de se faire dépouiller à leur tour, acclamé par le peuple ­exsangue, il se débarrasse des derniers alliés de Richard qui se retrouve isolé. Capturé, Richard II abdique. Incarcéré, il sera assassiné par Exton, un proche de Bolingbroke, lequel devient ainsi Henry IV.

    Assassinats, guerres et exils

    L’histoire est un rien complexe avec ses trente personnages, ses assassinats, ses guerres et autres exils. La tragédie de Shakespeare, qui augure une tétralogie, si elle revêt un aspect historique évident, ne faillit pas à la règle dont sont porteuses toutes ses autres pièces. À savoir un questionnement permanent sur le pouvoir, sur ce qui fonde ou pas sa légitimité, auquel se greffent ses corollaires : trahison, conspiration, corruption, loyauté. Ce grand tout interroge de plein fouet la politique, le cœur de l’appareil politique et ses coulisses, hier et aujourd’hui. Voilà pourquoi Shakespeare nous est si contemporain.

    Une mer déchaînée aux mouvements hypnotiques

    Tel est le parti pris de Christophe Rauck dans sa mise en scène, nerveuse, énergique, qui s’approche au plus près de tous ces enjeux. À grande fresque, grand plateau. C’est comme si le metteur en scène avait repoussé les murs du gymnase Aubanel pour laisser à découvert un immense plateau où sont disposés des gradins amovibles manipulés à vue, où des tulles vont délimiter et ouvrir les aires de jeu, et sur lesquels seront projetées quelques scènes en gros plans ou une mer déchaînée aux mouvements hypnotiques (scénographie d’Alain Lagarde). Si les enjeux de la pièce nous échappent quelque peu au démarrage – il est vrai que nous ne sommes pas anglais et que nous connaissons mal cette histoire –, nous sommes très vite rattrapés par la force qui émane de cette intrigue dont la figure centrale, Richard II, est portée par un Micha Lescot majestueux dans son costume blanc qui, de sa longue silhouette, domine la pièce de bout en bout. Incroyable acteur qui se métamorphose à vue, tantôt mélancolique, tantôt colérique, à la fois monarque qui inspire le respect pour soudain se comporter en enfant gâté. Imprévisibles, ses décisions prennent de court ce qui lui reste de cour, lui-même naviguant à vue au milieu des trahisons qui sont légion.

    Le monarque prend soudain conscience des trahisons

    Il se pensait invincible, monarque de droit divin, il ne comprend que trop tard que le retour de Bolingbroke scelle à jamais son destin de roi soudain maudit. Car Bolingbroke va tirer sa légitimité du peuple et de ses alliés. Pour Rauck, ce combat presque fratricide entre ces deux-là, qu’un lien sanguin lie à jamais, annonce la fin d’un cycle, la légitimité n’étant plus d’ordre divin. La scène d’abdication de Richard II est fulgurante à bien des égards. Le roi prend soudain conscience des trahisons, mais aussi de ses propres failles, de son incapacité à avoir su anticiper ce qui allait advenir. Alors, il joue avec sa couronne, l’enlève, la remet, la tend à Bolingbroke et la lui reprend. À cet instant, on sent un Bolingbroke hésitant, qui doute de sa légitimité, qui voulait juste récupérer ses biens, pas la couronne, mais poussé par le vent de l’Histoire, n’a pas d’autre choix que de succéder à son cousin. Dépouillé de ses habits de roi, Richard, « ce monarque plus malheureux que le malheur », comme l’écrivait Aragon, ce roi « unkinged » (non-roi), disait Shakespeare, ce roi qui embrassait la terre d’Angleterre à pleine bouche, ­renonce et son corps porte tous les stigmates de la mélancolie et de la perte.

    Aux côtés de Micha Lescot, Thierry Bosc, qui interprète d’abord Gand puis le duc d’York, est incroyable de lâcheté et veulerie ; Éric Challier dans la peau de Bolingbroke, d’abord tout en force, parvient à trouver le juste équilibre ; Emmanuel Noblet, Aumerle, le fils de York sans cesse ballotté entre son père et sa mère (formidable Murielle Colvez), est terriblement humain. Si Cécile Garcia Fogel revêt avec majesté les habits de reine, chante sublimement dans son jardin, son jeu, sa voix si particulière semblent moins compatibles avec les deux autres personnages qu’elle joue, Salisbury et Exton. Nous ne pouvons citer toute la distribution, mais saluons les jeunes acteurs issus de l’École du Nord, qui furent à bonne école.

    Festival d'Avignon 2022william shakespeareThéâtre
    BBC

    Pelosi Taiwan visit: Beijing vows consequences if US politician travels to island

    By Sam CabralBBC News, Washington

    US House of Representatives Speaker Nancy Pelosi's rumoured plan for a trip to Taiwan has infuriated China and left the White House with a serious geopolitical headache. How big a problem is this?

    China has warned of "serious consequences" if Mrs Pelosi were to proceed with her visit.

    Second in line to the presidency, Mrs Pelosi would be the highest ranking US politician to travel to the island since 1997.

    This rankles China, which sees self-ruled Taiwan as a breakaway province that must become a part of the country. Beijing has not ruled out the possible use of force to achieve this.

    Even the Biden administration has reportedly tried to dissuade the California Democrat from going.

    Last week, President Joe Biden told reporters "the military thinks it's not a good idea", but his White House has called Chinese rhetoric against any such trip "clearly unhelpful and not necessary".

    The state department says Mrs Pelosi has not announced any travel and the US approach to Taiwan remains unchanged.

    While the US maintains what is calls a "robust, unofficial relationship" with Taiwan, it has formal diplomatic ties with China, and not Taiwan.

    Ms Pelosi's trip, if it were to happen, also comes amid increased tensions between Washington and Beijing - and ahead of a much anticipated phone call between US President Joe Biden and Chinese leader Xi Jinping.

    Why would Pelosi want to visit Taiwan?

    There is strong bipartisan support for Taiwan among the American public and in the US Congress.

    And over a congressional career spanning 35 years, Speaker Pelosi has been a vocal critic of China.

    She has denounced its human rights record, met with pro-democracy dissidents, and also visited Tiananmen Square to commemorate victims of the 1989 massacre.

    Mrs Pelosi's original plan was to visit Taiwan in April, but it was postponed after she tested positive for Covid-19.

    She has declined to discuss details of the trip, but said last week that it was "important for us to show support for Taiwan".

    Why does China oppose the visit?

    Beijing views Taiwan as its territory, and has repeatedly raised the spectre of annexing it by force if necessary.

    Chinese officials have expressed anger over what they view as growing diplomatic engagement between Taipei and Washington. This includes a surprise visit to the island by six US lawmakers in April.

    On Monday, Chinese foreign ministry spokesman Zhao Lijian warned his country would take "firm and resolute measures" if Mrs Pelosi went ahead with her visit.

    "And the US will be responsible for all of the serious consequences," he said.

    A spokesman of the Chinese ministry of defence seemed to suggest there could even be a military response.

    "If the US side insists on going ahead, the Chinese military will never sit idle and will take strong measures to thwart any external interference and separatist attempts for 'Taiwan independence'," Colonel Tan Kefei told China Daily.

    Mixed signals

    Rupert Wingfield-Hayes. BBC News, Taipei

    If you are a small island state with few allies, not recognised by the United Nations, and threatened with invasion by a much larger and more powerful neighbour, then getting a visit by the third most powerful politician in the United States should be something you welcome. Right?

    That's why the Taiwanese government is not about to tell the US House Speaker Nancy Pelosi to stay away.

    Taiwan's President Tsai Ing-wen has long called for higher level engagement with the US. But there is also concern about why Ms Pelosi is coming now, and whether her trip could do more harm than good.

    Three times in the last year President Joe Biden has said the US would intervene to support Taiwan in the event of a Chinese invasion, only to have his staff roll back his remarks - insisting there is no change in US policy.

    When news of Ms Pelosi's trip to Taiwan was leaked, President Biden's response was not to give his support - but instead to say, "the department of defence thinks it's not a good idea".

    In Beijing this looks like weakness. In Taipei it looks like confusion. What exactly is the US government policy towards the island?

    Ms Pelosi is now 82 and expected to retire in the autumn. Is she coming here with a clear intent to offer real support, or is it a political stunt? It's all very unclear.

    How might the trip escalate tensions?

    At its party congress later this year, the Chinese Communist Party is set to re-elect Mr Xi to an unprecedented third term as president.

    President Biden - who last spoke with President Xi in March - has said they will speak over the phone again in the next few days, on a range of topics including Taiwan and other "issues of tension".

    The call comes as US officials warn of a Chinese military build-up in the Asia-Pacific region and "aggressive and irresponsible behaviour" in the South China Sea.

    The threats of retaliation over Mrs Pelosi's visit have raised concerns over China's possible response.

    When then-US Health Secretary Alex Azar flew to Taiwan in 2020, Chinese air force jets crossed over the mid-line of the Taiwan Strait - the narrow waterway between the island and its giant neighbour - within range of Taipei's missiles.

    Last week, the former editor of China's state-run Global Times newspaper suggested a "shocking military response" may be in store for Mrs Pelosi.

    "If Pelosi visits Taiwan, [People's Liberation Army] military aircraft will accompany Pelosi's plane to enter the island, making a historic crossing of the island by military aircraft from mainland for the 1st time," Hu Xijin wrote.

    Until now, Washington's policy of "strategic ambiguity" has meant the US has been deliberately unclear about whether or how it would defend Taiwan in the event of a large scale attack on the island.

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    Are the US and China heading to war over Taiwan?

    US watching China very closely on Taiwan - General

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    BBC

    Sri Lanka: Gotabaya Rajapaksa expected to return to country, official says

    Sri Lanka's former president Gotabaya Rajapaksa is expected to return to the country from Singapore, a Sri Lankan lawmaker says.

    Cabinet spokesperson Bandula Gunawardena told reporters on Tuesday that Mr Rajapaksa was not in hiding but the date of his return was not known.

    The former leader fled Sri Lanka after mass unrest over an economic crisis.

    Many protesters say he mishandled the nation's finances, leading to soaring prices of essential goods.

    Mr Rajapaksa left Sri Lanka on 13 July for the Maldives, before making his way to Singapore on 14 July.

    He submitted his resignation shortly after his arrival, which was formally accepted by the Sri Lankan cabinet on 15 July.

    The former president travelled with his wife and two bodyguards. He no longer has legal immunity as a head of state.

    Singapore says the ousted president did not ask for political asylum when he arrived.

    Mr Rajapaksa had been initially granted a 14-day visa for his stay in Singapore. But that has now been extended another 14 days, Singapore local media reported on Wednesday.

    Speculation has since swirled about his possible plans, with some suggesting he might move to the United Arab Emirates.

    However Bloomberg quoted an unnamed Sri Lankan official as saying Mr Rajapaksa was keen to return to Colombo.

    Then on Tuesday Mr Gunawardena told reporters, "To my knowledge he is expected to come back".

    Sri Lankans blame Mr Rajapaksa's administration for their worst economic crisis in decades.

    They have been struggling with months of daily power cuts and shortages of basics like fuel, food and medicines.

    Mr Rajapaksa has been replaced as president by his close ally Ranil Wickremesinghe - he was voted in by lawmakers last week but is deeply unpopular among Sri Lankans.

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    Watch: How the storming of Sri Lanka's PM's office unfolded

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    Protesters 'will occupy palace until leaders go'

    Sri Lanka opposition chief wants to replace Rajapaksa

    'Protests have changed thinking for the better'

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    France24 - Monde

    Les barres nutritives contre la famine, dommage collatéral inattendu du conflit en Ukraine

    Publié le : 27/07/2022 - 08:50

    Marsabit (Kenya) (AFP) – Au pied d'un acacia du Nord kényan ravagé par la sécheresse, des enfants mangent à pleines dents des pâtes à base de beurre de cacahuète enrichies, un aliment thérapeutique essentiel pour les sauver de la malnutrition.

    Simples d'usage, faciles à transporter et à conserver, ces barres sont vitales pour les enfants du comté de Marsabit, où les travailleurs humanitaires s'alarment de voir des enfants périr dans des conditions proches de la famine.

    "Si l'on vient à manquer" de ces précieuses denrées riches en calories, vitamines et minéraux essentiels et notamment distribuées dans le hameau isolé de Purapul, "on va enregistrer d'autres décès très bientôt", redoute James Jarso de l'ONG World Vision.

    Mais alors que 1,7 million d'enfants risquent de mourir de faim dans la Corne de l'Afrique, voilà que s'envole le prix de ces pâtes prêtes à l'emploi connues sous l'acronyme anglais RUTF et dont Plumpy'Nut, du français Nutriset, est la marque la plus connue.

    Depuis le début de la guerre en Ukraine fin février, il est devenu plus difficile de les fabriquer et de s'en procurer, s'inquiète l'Unicef qui achète près de 80% de l'approvisionnement mondial.

    L'Ukraine est un important exportateur d'huile de tournesol, de blé et d'autres céréales, et l'invasion du pays par la Russie a affecté le prix et la disponibilité des produits de base, mais aussi pesé sur les prix du carburant et sur les chaînes d'approvisionnement déjà perturbées par la pandémie.

    Par ricochet, les prix du lait en poudre, des huiles végétales et des cacahuètes -- trois ingrédients-clé des RUTF -- ont grimpé, explique Christiane Rudert, conseillère en charge de la nutrition au sein du bureau de l'Unicef pour l'Afrique de l'Est.

    Même les emballages plastiques rouge et blanc sont devenus plus onéreux et plus rares, selon elle, et leur acheminement plus coûteux du fait de la hausse des prix du carburant.

    Sécheresse historique

    La société Nutriset - dont les produits Plumpy'Nut ont bénéficié à 9,7 millions enfants l'année dernière - a indiqué à l'AFP dans un communiqué avoir procédé à deux augmentations successives du prix de ses barres nutritionnelles depuis mai 2021, soit une hausse de 23%.

    L'Unicef prévoit une augmentation de 16% des prix de RUTF d'ici novembre comparé aux niveaux d'avant la guerre en Ukraine.

    Cette hausse des prix intervient au pire des moments, alors que plus de 1,7 million d'enfants de moins de cinq ans souffrent d'une forme de malnutrition aiguë au Kenya, en Ethiopie et en Somalie, trois pays frappés par une sécheresse sans pareille depuis 40 ans.

    Distribuer les barres d'arachide va coûter "12 millions de dollars de plus que cela aurait coûté avant l'Ukraine", calcule Mme Rudert. Or, les donations pour la Corne de l'Afrique sont dramatiquement en-deçà des besoins.

    Les RUTF, qui ne nécessitent ni d'être réchauffées, ni diluées dans de l'eau pour être consommées sont "littéralement ce qui sauve la vie des enfants quand ils ont déjà atteint cette forme avancée de malnutrition. Ce n'est pas juste des cacahuètes, du lait, du sucre et de l'huile, c'est thérapeutique", ajoute Mme Rudert.

    Produit révolutionnaire

    Conçu il y a 25 ans en France, le produit s'est avéré révolutionnaire dans le traitement de l'émaciation sévère - ou malnutrition aiguë sévère - la forme de dénutrition la plus mortelle, qui représente une des principales menaces pour la survie des enfants.

    Il permet à des femmes et des enfants de survivre, témoigne depuis une clinique mobile le docteur Mohamed Amin, qui travaille pour le ministère de la Santé. Il consulte deux fois par mois à Purapul. Là, des rations de suppléments équivalentes à deux semaines sont distribuées.

    Aripokiru Nakujan est une des bénéficiaires. La plus jeune de ses six enfants souffre de malnutrition. "Nous avons faim, nous n'avons rien à manger", dit-elle à l'AFP. A ses côtés, son bébé de six mois avale la pâte à base d'arachide.

    Une hausse des prix de 16%, soit 600.000 doses de RUTF en moins, serait désastreuse non seulement pour la Corne de l'Afrique, mais pour bien d'autres pays d'Afrique.

    "Il n'y a pas de lait. Il n'y a pas de viande, il n'y a pas de nourriture pour eux", insiste James Jarso. Et donc ces barres "leur sauvent la vie".

    © 2022 AFP

    BBC

    Liz Truss and Rishi Sunak debate scrapped after host Kate McCann faints

    By Paul SeddonPolitics reporter

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    Watch: Tory leader debate disrupted after crash is heard

    The latest Tory leadership debate between Rishi Sunak and Liz Truss has been cancelled after the presenter fainted on air.

    The Sun and TalkTV debate, hosted by journalist Kate McCann, abruptly halted around halfway through after a loud crash was heard.

    TalkTV said McCann was "fine" but the channel had been given medical advice not to continue.

    "We apologise to our viewers and listeners," the channel added.

    The leadership candidates tweeted that they were relieved to hear McCann was fine, and indicated they would be happy to stage a rematch.

    The TalkTV presenter had been due to co-host the debate alongside the Sun's political editor Harry Cole, but he pulled out after testing positive for Covid.

    Before it was halted, the latest televised debate between the two candidates had been covering tax, the state of the NHS and rising living costs.

    They had been about to begin a section on the UK's support for Ukraine when the debate went off air.

    The candidates displayed a more conciliatory tone, in contrast to the fierce clashes that had marked Monday's debate on BBC One.

    Ms Truss repeated her charge that the former chancellor had been "morally wrong" to put up National Insurance.

    She added that economic growth was "anaemic" and his plan to raise corporation tax next year would tip the UK economy into recession.

    But Mr Sunak responded that the NI hike had been a "brave decision" to raise money for the NHS, and it was "entirely reasonable" to ask bigger companies to pay more to repair the public finances in the wake of the Covid pandemic.

    In a pointed rejoinder, he said: "What's morally wrong is asking our children and grandchildren to pick up the tab for the bills that we are not prepared to meet."

    There had been a much calmer tone to this debate, without quite as much of the spikiness seen in previous clashes.

    Mr Sunak, in particular, seemed less on the attack than in the BBC debate, where he was accused by some of "mansplaining".

    When offered the chance to ask Rishi Sunak a question, Liz Truss noticeably swerved going for a personal blow, instead asking about the cost of living.

    Mr Sunak used his question to mark the fact that it was Ms Truss's birthday; a very different tone to when they were given the same opportunity on ITV a couple of weeks earlier.

    The differences on the economy and taxation were still clear though, with both labelling the other's strategy "morally wrong".

    Questions from Sun readers also took the debate further into policy areas they hadn't debated as much before, such as the NHS and fracking.

    A lot more of the policy, and less of the personal.

    Ms Truss said putting up National Insurance was not needed to give the NHS money to help clear Covid backlogs, which she said could be funded through "general taxation".

    Asked how she would improve NHS services, the foreign secretary said she would cut down on layers of management and give NHS leaders "more power locally".

    Mr Sunak also set out his plan for healthcare, which involved increasing the number of "community hubs" for treatment and diagnosis.

    Both candidates also said they would support fracking for energy domestically if local communities supported it.

    The contenders were challenged about what they would do to improve cancer treatment by an audience member with the disease who said he had been forced to receive help from a cancer charity.

    John Hughes, in Birmingham, asked the candidates: "Why is the NHS broken?"

    After Mr Sunak said he was glad he was getting "the support that you need," Mr Hughes replied: "I'm not getting that, Mr Sunak."

    And while Ms Truss said she would give local leaders more power, Mr Hughes said the Conservatives had "had the chance already, and its still not enough for the NHS".

    Mr Sunak, who resigned as Boris Johnson's chancellor as part of the cabinet mutiny against him earlier this month, had qualified for the final round of the leadership contest with the most votes from Tory MPs. But opinion polls have suggested Ms Truss is the current favourite of the 160,000 or so Tory party members who will actually pick the eventual winner.

    Members will be able to vote by post or online form early August until 2 September, with a result announced three days later.

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    France24 - Monde

    Les actionnaires de Twitter voteront le 13 septembre sur le rachat par Musk

    Publié le : 27/07/2022 - 08:38

    San Francisco (AFP) – Le vote des actionnaires de Twitter sur son acquisition par Elon Musk aura lieu le 13 septembre, avant que s'ouvre en octobre le procès que le réseau social a intenté à l'homme le plus riche du monde.

    Twitter a convoqué ses actionnaires pour une "réunion spéciale" par vidéoconférence, d'après des documents officiels déposés mardi auprès de la SEC, le gendarme boursier américain.

    Le contexte du vote a dramatiquement changé depuis fin avril, quand le conseil d'administration du groupe et Elon Musk avaient signé un accord pour le rachat de Twitter à 54,20 dollars l'action, soit une valorisation de 44 milliards de dollars.

    Le 8 juillet, le patron de Tesla et SpaceX a mis fin unilatéralement à cet accord, au motif que la société basée à San Francisco aurait selon lui menti sur la proportion de comptes automatisés et de spams sur sa plateforme.

    Twitter a ensuite lancé des poursuites contre le multimilliardaire, pour le forcer à honorer son engagement.

    La juge chargée du dossier, la présidente d'un tribunal spécialisé en droit des affaires, a indiqué la semaine dernière que le procès se tiendrait en octobre et durerait cinq jours. Les deux parties n'ont pas encore réussi à se mettre d'accord sur une date.

    Le conseil d'administration de Twitter a dans le passé appelé ses actionnaires à voter en faveur de l'acquisition le moment venu.

    Son titre vaut actuellement environ 39 dollars. Si la transaction avait finalement lieu, elle représenterait une plus-value conséquente pour les actionnaires.

    La décision de la juge a été perçue comme une première victoire pour la firme à l'oiseau bleu, qui avait demandé une procédure accélérée, dès le mois de septembre, pour ne pas faire durer la période d'incertitude qui paralyse en partie l'entreprise.

    Elon Musk voulait lui que les hostilités ne soient pas ouvertes avant l'année prochaine, assurant que des experts devraient analyser "des montagnes de données" sur les faux comptes.

    Les avocats de Twitter estiment que le fantasque entrepreneur a changé d'avis face à la récente baisse des valorisations en Bourse des entreprises technologiques.

    Dans la plainte, ils l'accusent "d'hypocrisie" et de "mauvaise foi".

    "Nous soupçonnons que M. Musk veuille retarder ce procès suffisamment longtemps pour ne jamais avoir à rendre de comptes. (...) Il sait que dans ce genre de circonstances, une justice en retard est souvent une justice non rendue. C'est même ce qu'il espère", a assené l'un d'eux, William Savitt, lors de l'audience préliminaire du 19 juillet.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Creil : pour lutter contre “la délinquance du quotidien”, de nouveaux locaux policiers près de la gare

    Dans la commune de Creil (Oise), l’emplacement des nouveaux locaux de la police municipale est stratégique. Implantés dans la rue Jules-Juillet, dans le secteur de la gare, ils vont donner aux agents la possibilité d’être plus présents au cœur de cette zone sensible, afin de mieux lutter contre « la délinquance du quotidien », relate Le Parisien, mardi 26 juillet, citant les propos du maire (PS) de la ville, Jean-Claude Villemain. Depuis quelques jours, la vingtaine d’agents qui compose le service quitte progressivement l’allée du Musée pour s’y installer.

    « Apaiser certaines tensions et rassurer les voyageurs »

    Cette installation dans le secteur de la gare, annoncée dans un premier temps en septembre dernier, a pour objectif de permettre « d’apaiser certaines tensions dans le quartier, mais aussi de rassurer les voyageurs », estime l’édile, dans les colonnes du quotidien régional. Et pour cause, dans cette zone dite « sensible », un certain nombre d’agressions au couteau se sont déroulées ces derniers mois. Ainsi, en janvier dernier, à quelques mètres seulement des nouveaux locaux de la police municipale, un individu avait été poignardé à sept reprises. Plus récemment, début juin, deux personnes avaient été grièvement blessées par arme blanche. L’agresseur, un trentenaire, a été mis en examen pour tentative d’homicide.

    Jean-Claude Villemain a fait part auprès de nos confrères de son intention de mieux lutter contre la délinquance. « Comme dans beaucoup d’autres villes, le quartier de la gare peut vite devenir anxiogène. Avec ce poste, nous souhaitons surtout combattre, grâce à une présence visible, les phénomènes de vols à l’arraché, de pickpockets ou encore les trafics de stupéfiants, développe l’édile. L’idée est de ramener de la sérénité dans un secteur qui doit être convivial, mais aussi de répartir les tâches. La présence de la police municipale à cet endroit devrait soulager les effectifs de la nationale. »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    Rodéos urbains : la réalisatrice qui avait accusé la police de provoquer des accidents revient sur la polémique et tance Konbini

    C’était il y a quelques mois déjà, à l’occasion de la 75e édition du Festival de Cannes. En mai dernier, la réalisatrice Lola Quivoron, 33 ans, présentait son film « Rodéo », consacré à la pratique du « cross bitume » – l’équivalent moins péjoratif du terme « rodéo urbain ». Afin de promouvoir son film, la jeune réalisatrice avait alors accordé un entretien au média Konbini, dans lequel elle avait déclaré : « Les accidents sont souvent causés par les flics qui prennent en chasse et qui poussent les riders vers la mort ». Une déclaration sur laquelle elle revient dans les colonnes du Parisien, lundi 25 juillet.

    « Chaque parole prise dans le cadre médiatique engage une responsabilité indéniable », déclare d’abord Lola Quivoron, estimant avoir beaucoup appris de ce premier exercice de promotion. Reconnaissant avoir pu être maladroite, elle estime cependant que c’est Konbini qui aurait volontairement mis l’accent sur cette phrase : « Je peux comprendre que les propos sur la police arbitrairement mis en valeur dans la vidéo de Konbini aient pu choquer », explique-t-elle au Parisien, évoquant une déclaration « totalement tronçonnée, saucissonnée et recomposée ». « Ce type de montage transforme le sens et produit un discours en flux tendu, sans déploiement réel d’arguments, rendant ma parole superficielle, brutale, et agressive », poursuit-elle, regrettant que Konbini ait fait le choix « du contenu choc. »

    L’extrême droite également responsable

    Mais le média en ligne, habitué aux contenus polémiques, n’est pas le seul responsable évoqué par Lola Quivoron. La réalisatrice accuse également « l’extrême droite ». « Mes propos ont été caricaturés, surinterprétés, extrapolés au fil des articles et des plateaux TV par des journalistes », explique-t-elle au Parisien. Selon elle, tout serait parti d’un « retweet [initial] par le compte le plus populaire de la fachosphère » – le compte de la revue de presse Fdesouche, en l’occurrence. Par la suite, la séquence aurait été récupérée, à l’entendre, par « des élus locaux et nationaux en pleine période électorale, puis par des syndicats policiers, dont certains affiliés à l’extrême droite ».

    Enfin, Lola Quivoron profite de son entretien avec Le Parisien pour évoquer ce qui, selon elle, est le véritable sujet de son film. « Je ne mets en scène aucun rodéo urbain », souligne-t-elle d’abord, évoquant un « cross bitume » qui se pratiquerait « sur des routes sans circulation, qui sont parfois à des kilomètres des centres-villes ». Les « riders » dont elle fait l’apologie « évitent ainsi d’emprunter la voie publique sur leur engin non homologué, et de s’exposer aux multiples dangers que cela implique », et utiliseraient de préférence « des zones industrielles ou des pistes bitumées en pleine campagne ». Rien à voir avec les rodéos urbains affirme-t-elle donc… tout en reconnaissant que le titre de son film, « Rodeo » n’a sans doute pas aidé à désarmer la polémique.

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    BBC

    The community believe that if they protect the grove, the deity will protect them - Sathish Battrahalli Narayanappa

    Chirping birds, a cool breeze, huge trees and gushing water welcome Anyam Sridevi and her family to the Pallalamma temple in Andhra Pradesh in southern India. They are carrying colourful baskets filled with flowers and food – offerings to the goddess Pallalamma Devi.

    "Many childless couples visit the Pallalamma temple; they believe that they will be blessed with a child," says Anyam Rambabu, a staunch follower and frequent visitor to the temple.

    In the temple there is a modest idol of the goddess, sitting cross-legged in a small alcove under a huge Banyan tree. Devotees believe that their families will be blessed with health and prosperity if they offer fruits and seek her blessings. Pallalamma Devi is also popularly known as the Nature Goddess, because of her close affinity to the natural world.

    Her temple is surrounded by banyan and peepal trees (sacred figs), with squirrels running up and down their trunks and birds cawing away. "People make wishes and tie red-coloured threads to the tree's hanging roots, seeking blessings of the goddess," says Anyam Sridevi, Rambabu's wife.

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    Religious practices have preserved an estimated 100,000-150,000 sacred groves across India, ensuring they remain biodiverse habitats home to an array of endangered species. Scientists say cultural traditions and community leadership are playing a critical role in boosting conservation efforts and increasing green cover in India, which is losing forests at an alarming rate.

    "It's something which is ingrained into every Hindu worshipper: temples, trees and ponds are all meant to be a collective space of worship," says Lakshman Acharya, the temple's priest.

    Tree worship has been practised by Indians since time immemorial, and it is done out of gratitude since we know that we cannot survive without trees, says Rambabu. "The leaves and flowers of trees are a part of many rituals and ceremonies."

    Worshipping nature

    In India, conservation and preserving natural resources has long been an important part of the cultural ethos, particularly in remote rural and indigenous populations. Many of these communities see themselves as part of a spiritual thread that connects them to their natural surroundings, revering unique plants, animals, rivers and mountains as their ancestors.

    Many rural communities in India see themselves as part of a spiritual thread that connects them to their natural surroundings (Credit: Getty Images)

    The preservation of groves is the result of strong ancient beliefs that any damage to the grove would anger the deity living there. Worshippers believe that the deity will take revenge on an intruder who desecrates the grove's integrity. Snakes are a symbol of rebirth in India and are especially protected. It is believed that if one snake is killed, many snakes will be reborn to take revenge on the culprit.

    "Villagers believe every creature has its right place," says Annu Jalias, associate professor at Krea University in Andhra Pradesh and author of the book Forest of Tigers, about the Sundarbans, vast mangrove forests home to many sacred groves. "They don't take the environment or the resources for granted. They worship the forests as it gives [local people] everything they need to lead a sustainable life."

    Hindu and Muslim fisherfolk visit the Sundarbans to worship the goddess Bonbibi who they believe protects them from tiger attacks. The forests are home to diverse species such as bear's breech, nipa palm and mangrove apple, along with threatened animals like the fishing cat, estuarine crocodile, common otter, monitor lizard and Ganges river dolphin.

    The Gharo and Khasi tribes of north-east India protect their sacred groves from any human interference. They consider the groves sacrosanct and refrain from picking fallen fruit and foliage. Meanwhile, the Gonds of central India forbid cutting down trees but permit the use of their fallen pieces in the sacred groves. "There is a strong belief that when left untouched, the gods protect the communities with health and prosperity," says Jalias.

    Reflecting on the local sacred sites in his community, Rambabu agrees. "Whoever worships the mother goddess and takes care of nature will always be protected by her."

    Snakes are a symbol of rebirth and are revered and protected across India (Credit: Alamy)

    Some local environmental organisations, such as the Applied Environmental Research Foundation (AERF) in Pune, are working with communities to conserve and restore neglected sacred groves. To date AERF has restored 80 sacred groves. "Unless we create some mechanism where people see the benefits of conserving sacred forests, the forests will not remain for our next generation, it's important for us to do something on ground," says Archana Godbole, a botanist and director of AERF, who has been conserving sacred groves for 30 years.

    By collaborating with local communities and teaching them about the ecology of the groves, AERF has helped protect four species of endemic and near-threatened hornbills in sacred groves across the western Ghats, protected pangolins, and conducted research studies on oilseed species and medicinal plants.

    AERF also helps rural communities make an income from conservation initiatives and incentivises them to preserve 25 sacred groves. For example, AERF was able to encourage communities in the north-western Ghats to abandon destructive logging in favour of sustainable gathering of the baheda trees' commercially and medicinally beneficial fruit. For the locals, this provided a more reliable source of income, and the partnership helped protect four species of hornbills, who build their nests in the giant baheda trees.

    "With the help from AERF, I have started collecting and processing baheda fruit and this has given me a livelihood," says Santosh Bhide, who lives in a village near Pune.

    Forest conservation

    India has ambitious plans to sequester the equivalent of 2.5 to 3 billion tonnes of carbon dioxide by 2030 by increasing the current tree cover by 25 to 30 million hectares (97,000-112,000 square miles). According to India's 2021 forestry report, the country's forest and tree cover spreads across 81 million hectares (312,742 sq miles).

    To meet India's long-term climate goals, increasing tree and forest cover is critical. The Indian government is fostering action on the ground by encouraging the plantation of mixed indigenous species like shrubs, herbs, grass and other tree species, through its National Afforestation Program and Green India Mission. Of the total funds released towards afforestation programmes under this mission, 82% have gone towards planting forests, with the remainder going towards maintenance and monitoring. 

    But deforestation, urbanisation and industrial development are undermining these efforts.

    According to Global Forest Watch, India lost 376,000 hectares (1,450 sq miles) of humid primary forest between 2001 and 2021, equivalent to 204 megatonnes of carbon dioxide (or burning 100,000 tonnes of coal).

    Despite these trends, many sacred groves still remain largely intact, conserving rich biological diversity and acting as important carbon sinks, drawing down emissions from the atmosphere.

    There are 1,214 sacred groves in Kodagu in the south-western state Karnataka. These are said to be home to over 165 different deities. Over the past 15 years, the area has shrunk due to encroachments like towns and agricultural fields, says Sathish Battrahalli Narayanappa, assistant professor at the College of Forestry in Kodagu.

    But the remaining land is in excellent condition compared with the shanty town, says Battrahalli."The [community] believe that if they protect the grove, the deity will protect them. [This] has ensured conservation of the groves."

    Many communities in India worship forests and trees and forbid logging in sacred groves (Credit: Getty Images)

    Sacred groves are incredibly rich in biodiversity and tree species, according to a 2018 study. There were 144 tree species recorded in sacred groves in the central-western Ghats, compared with 91 species counted in rural forests in the region, the researchers noted, adding that the high biodiversity helps maximise carbon sequestration. Plant diversity has been shown to boost productivity and the amount of carbon stored in the soil due to the increased likelihood of having highly productive species present and more efficient use of resources.

    One study found that two urban sacred groves, Deorali and Enchey in Sikkim, north-east India, absorbed and stored almost double the amount of carbon compared with a naturally regenerating forest over 35 years.

    "Local communities' contributions, such as the custodians who safeguard the sacred groves and manage the traditional rituals attached to their community deity, are crucial in maintaining this healthy environment," says Jalias.

    Devrai Foundation, an environmental non-profit in Pune in western India, is involved in building man-made sacred forests, known as devrais. To date they have preserved 119 species of plants, including the giant crape myrtle and Indian coral tree, also called pangara or flame of the forest.

    The foundation plants a variety of tree species which used to be abundant but have disappeared because of construction work. It also has a seed bank from which it donates free seeds to anybody interested in growing a sacred grove in India.

    "Local people's participation is very important to conserve these habitats and groves," says Raghunath Dhole, founder of the Devrai Foundation. "We educate the locals about the steps to be taken and the benefits of becoming guardians of the sacred groves." 

    The emissions from travel it took to report this story were 0kg CO2. The digital emissions from this story are an estimated 1.2g to 3.6g CO2 per page view. Find out more about how we calculated this figure here.

    There are sacred ponds attached to temples in many of India's sacred groves. These ponds are important habitats for wildlife like turtle, crocodiles, ducks and fish in the groves and also act as natural carbon sinks when they accumulate organic matter and absorb carbon. Some of these have been responsible for the protection of certain endangered species of turtles, crocodiles, and the rare freshwater sponge.

    Wherever there is a sacred grove, you will find water, says Battrahalli. "The ground water levels don't dry up, even in the summer," he says.

    This provides rural communities in drought-stricken parts of India with a steady water supply, including during the recent heatwaves, and boosts harvests for farmers.

    In collaboration with local communities, environmental organisations are preserving plants like the Indian coral tree in sacred groves (Credit: Getty Images)

    "Wherever sacred groves are in good shape, people get sufficient water supply throughout the year which supports their livelihoods," says TV Ramachandra, coordinator at the Center for Ecological Sciences in Bangalore. "Farmers earn 124,000 rupees ($1,650, £1,272) per acre per year, which comes down to 32,000 rupees ($425, £328) per year due to deforestation."

    The limitations

    While traditional beliefs conserve sacred groves, developments have sprung up around many sacred sites in recent years.

    The Manil Ayyappa sacred grovewas once spread across 25 hectares (62 acres) in 2000, but now only covers two hectares (five acres). The remaining land has been turned into a town. "They built big temples and now many people come to pray and because of this the trees have disappeared and lots of rubbish is thrown around," says Baddam Nookaraju, a devotee at a sacred grove in Andhra Pradesh.

    There have also been questions around the commercialisation of the sites and building larger temples, says Ramachandra."Earlier there was a link between conservation and tradition, and the idols were worshipped to minimise the damage to sacred groves, but now the very essence of conserving the sacred groves has been lost due to commercialisation," he says.  

    Battrahalli sees the greatest threat to groves as deforestation for agriculture, fuel, infrastructure development and poaching.

    "Many people from nearby villages come to cut firewood and there is always the danger of poaching – we cannot always keep guard," says Nanjappa Gowda, who lives in a village in Kodagu.

    Nanditha Krishna, an environmentalist and president of the C.P. Ramaswami Aiyar Foundation in Chennai, says sacred groves are vital for protecting local biodiversity in India. But she stresses that we cannot rely on sacred groves alone, as these provide only fragments of habitat.

    "Fragmentation of forests threatens species and plant community composition," she says. "There is a danger of degradation at the edges and interiors of patches due to fragmentation."

    "Sacred groves are useful in that they can play a vital role in meeting India's climate targets. If each village has a few hectares of sacred forest, they would definitely improve the local [environment]," says Krishna. "They are not a complete solution, but a partial [one] for protecting our biodiversity and also crucial to fight climate change."

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    France24 - Monde

    Euro féminin: l'Allemande Bühl, positive au Covid, forfait contre la France en demie

    Publié le : 27/07/2022 - 08:12Modifié le : 27/07/2022 - 08:11

    Londres (AFP) – L'ailière allemande Klara Bühl a été testée positive au Covid et ne disputera donc pas la demi-finale de l'Euro féminin contre la France, mercredi, a annoncé mardi la fédération allemande de football.

    "Elle n'a pour le moment pas de symptômes et elle a été immédatement mise à l'isolement", explique encore la DFB, ajoutant que les tests du reste de l'équipe et du staff se sont révélés négatifs.

    Si la fédération n'évoque pour le moment qu'un forfait pour la demie, le calendrier semble très serré pour que Bühl soit disponible, en cas de qualification de l'Allemagne pour la finale, le 31 juillet, alors qu'elle va devoir rester plusieurs jours sans entraînement.

    Âgée de 21 ans, elle était l'une des révélations de cet Euro par son dynamisme et sa vitesse sur l'aile gauche.

    Elle avait notamment inscrit un but contre l'Espagne (2-0) en poule et donné une passe décisive pour l'ouverture du score contre l'Autriche (2-0), en quart de finale, un match dont elle avait été élue la meilleure joueuse.

    Huit fois championne d'Europe en 12 éditions jusqu'ici, l'Allemagne affrontera la France mercredi à Milton Keynes (21h00).

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    [Tribune] Botticelli, les activistes écolos et le thermomètre

    Des activistes climatiques s’en sont pris, le week-end dernier, à un tableau majeur de la peinture italienne, Le printemps de Sandro Botticelli, allégorie de l’identité européenne, car renvoyant tant aux mythes gréco-romains qu’à la religion chrétienne. Avant eux, d’autres engagés enragés, anglais ceux-là, avaient multiplié les attaques ciblées contre ces morceaux d’humanité que sont les œuvres d’art, en prenant pour cible La Charrette de foin de John Constable ou encore une copie de La Cène. Dernièrement, en France, un militant s’attaqua, en l’entartant, à la Joconde, d’ordinaire habituée au défilé incessant de touristes en short venus la photographier.

    Ces défenseurs de la cause climatique rejouent, souvent sans en être conscients, le clivage ancestral et profondément lié à cet Occident que la plupart d’entre eux honnit entre culture et nature. En délicatesse avec la première, que leurs maîtres d’école ne leur ont pas transmis en raison d’un nivellement par le bas de l’enseignement et qu’ils n’ont pas fait l’effort de s’approprier, ils ont choisi la seconde : après tout, pour citer Goethe, « les hommes déprécient ce qu’ils ne peuvent comprendre ». Désormais, non contents de le déprécier, ils l’effacent au nom de la cancel culture (qui, plus encore qu’une culture de l’effacement, est un effacement de la culture). Et apposent le mot nature à leur cause qui témoigne davantage de leur dégénérescence que d’un amour pour les charmes bucoliques, les paysages intemporels et les paradis terrestres inexplorés.

    La droite de l’échiquier politique doit comprendre qu’elle doit, elle aussi, lutter contre les excès dus à certains de nos modes de vie.

    L’urgence culturelle est aujourd’hui aussi capitale que l’urgence environnementale : les militants climatiques sont certes en droit de se poser la question de l’habitabilité de la planète, menacée par les dérèglements climatiques, mais devraient se demander à quoi bon habiter le monde si l’on ne prend plus guère le temps d’apprécier les oeuvres, qu’elles soient artistiques ou littéraires, ayant marqué de leur empreinte le cheminement des siècles. Chacun doit aujourd’hui comprendre que ce n’est pas Sandro Botticelli qui a cassé le thermomètre et que, si les températures montent, le regard de Mona Lisa ne peut être tenu pour responsable.

    La droite de l’échiquier politique doit également dépasser sa tendance à prendre systématiquement le contre-pied des écologistes, dans un réflexe pavlovien, et comprendre qu’elle doit, elle aussi, lutter contre les excès dus à certains de nos modes de vie. Si nous ne devons pas tomber dans le piège de prendre une carte météo, valable à un instant bien précis, pour élaborer des prévisions climatiques à plus ou moins long terme, nous ne devons pas faire mine d’ignorer que les périodes caniculaires se multiplient, avec des conséquences qui se révéleront de plus en plus dramatiques.

    Plus que jamais, nous devons réconcilier culture et nature pour nous assurer un avenir moins sombre et, surtout, garantir, que les forêts cessent de brûler et les charmes de notre civilisation de se consumer.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    New York Times - World

    U.S. Officials Grow More Concerned About Potential Action by China on Taiwan

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    The Biden administration is watching for any moves by China to close off the Taiwan Strait, and they would prefer that Nancy Pelosi cancel her planned trip.

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    By Edward WongDavid E. Sanger and Amy Qin

    WASHINGTON — The Biden administration has grown increasingly anxious this summer about China’s statements and actions regarding Taiwan, with some officials fearing that Chinese leaders might try to move against the self-governing island over the next year and a half — perhaps by trying to cut off access to all or part of the Taiwan Strait, through which U.S. naval ships regularly pass.

    The internal worries have sharpened in recent days, as the administration quietly works to try to dissuade House Speaker Nancy Pelosi from going through with a proposed visit to Taiwan next month, U.S. officials say. Ms. Pelosi, Democrat of California, would be the first speaker to visit Taiwan since 1997, and the Chinese government has repeatedly denounced her reported plans and threatened retaliation.

    U.S. officials see a greater risk of conflict and miscalculation over Ms. Pelosi’s trip as President Xi Jinping of China and other Communist Party leaders prepare in the coming weeks for an important political meeting in which Mr. Xi is expected to extend his rule.

    Chinese officials have strongly asserted this summer that no part of the Taiwan Strait can be considered international waters, contrary to the views of the United States and other nations. A Chinese Foreign Ministry spokesman said in June that “China has sovereignty, sovereign rights and jurisdiction over the Taiwan Strait.”

    American officials do not know whether China plans to enforce that claim. But Senator Chris Coons of Delaware, who is close to President Biden and deals with the administration often on issues involving Taiwan, said “there is a lot of attention being paid” to what lessons China, its military and Mr. Xi might be learning from events in Ukraine.

    “And one school of thought is that the lesson is ‘go early and go strong’ before there is time to strengthen Taiwan’s defenses,” Mr. Coons said in an interview on Sunday. “And we may be heading to an earlier confrontation — more a squeeze than an invasion — than we thought.”

    Chinese officials are aware that Biden administration officials, also applying lessons learned from Russia’s invasion of Ukraine, are trying to shape their weapons sales to Taiwan to turn the democratic island into what some call a “porcupine” — bristling with enough effective armaments and defense systems to deter Chinese leaders from trying to attack it.

    U.S. officials say they are not aware of any specific piece of intelligence indicating the Chinese leadership has decided to move soon on Taiwan. But analysts inside and outside the U.S. government are studying to determine what might be the optimal time for China to take bolder actions to undermine Taiwan and the United States.

    A central question is what top Chinese officials think of the evolving strengths of the Chinese military relative to those of Taiwan, the United States and regional U.S. allies that include Japan and South Korea.

    Gen. Mark A. Milley, chairman of the Joint Chiefs of Staff, said last week that the Chinese military’s behavior in the Asia-Pacific region was “significantly more and noticeably more aggressive.”

    Chinese officials have denounced a steady stream of visits by senior U.S. officials to Taiwan, which Beijing sees as being akin to formal diplomatic engagement with the island. Ms. Pelosi had planned to visit in April but postponed after her aides said she had tested positive for the coronavirus.

    “If the United States insists on going ahead, China will take firm and resolute measures to safeguard national sovereignty and territorial integrity, and the U.S. will be responsible for all of the serious consequences,” Zhao Lijian, a Chinese Foreign Ministry spokesman, said at a regularly scheduled media briefing on Monday.

    U.S. officials said the planning for Ms. Pelosi’s trip was moving ahead despite the rising furor over it.

    Read More on the Relations Between Asia and the U.S.

    Ms. Pelosi would be likely to fly to Taipei on a U.S. military aircraft, as is typical of such visits. Some analysts looking at Chinese denunciations of the proposed visit say that China could send aircraft to “escort” her plane and prevent it from landing.

    This scenario is a legitimate concern, U.S. officials said, though it is improbable, and any such move would be seen by Washington as a serious escalation. The officials interviewed for this story spoke on the condition of anonymity because of the sensitivities over diplomatic matters.

    Ms. Pelosi said last week that she does not publicly discuss travel plans, but that “it’s important for us to show support for Taiwan.”

    During the Trump administration, a cabinet member and a top State Department official became the highest-ranking U.S. administration officials to visit Taiwan in a working capacity since 1979, when Washington severed diplomatic ties with Taipei in order to normalize relations with Beijing. Newt Gingrich was the last House speaker to visit Taiwan, 25 years ago.

    Asked by reporters about the proposed visit, Mr. Biden said last Wednesday that “the military thinks it’s not a good idea right now.” He also said he planned to speak with Mr. Xi, the Chinese leader, in the next 10 days. The two last spoke by video call in March, when Mr. Biden warned there would be “implications and consequences” if China gave material aid to Russia in its Ukraine offensive.

    Mr. Xi and other top Chinese officials and Communist Party elders are preparing for the party’s 20th congress in the fall, and they are expected to hold secret meetings in August in the seaside resort of Beidaihe ahead of the formal conclave. Analysts say Mr. Xi will almost certainly break with norms by seeking to serve a third term as president and extending his tenure as party secretary and chairman of the Central Military Commission.

    “The domestic political situation in China right now is extremely tense in the months before the party congress when Xi hopes to be approved for an unprecedented third term,” said Susan L. Shirk, a former senior State Department official and author of “Overreach,” an upcoming book on Chinese politics.

    “The risk is that the visit by Speaker Pelosi will be perceived, including by Xi himself, as a humiliation of his leadership and that he takes some rash action to show his strength,” she said. “What’s more, in view of his recent misjudgments that have harmed the country and sparked internal controversy — the draconian approach to Covid management, aligning with Russia’s war in Ukraine, and the crackdown on private business — we can’t count on his prudence in his military response to Pelosi’s trip. Better to postpone rather than risk war.”

    Pentagon and White House officials have been discussing the political environment and potential risks of the trip with Ms. Pelosi’s office. Officials say it is up to her to decide.

    Shi Yinhong, a professor of international relations at Renmin University of China in Beijing, said that Beijing would aim for a military response that would be seen as strong, but not so aggressive that it would provoke a larger conflict.

    “I don’t think anyone can predict in any detail what China will do militarily,” Mr. Shi said.

    Hu Xijin, former chief editor of Global Times, a nationalistic newspaper published by the Communist Party, wrote on Twitter that Chinese military warplanes might shadow Ms. Pelosi’s plane and cross into Taiwan-controlled airspace over the island. He also said China’s actions would amount to “a shocking military response.”

    Analysts say China could do something less provocative. It could, for example, send aircraft across the median line down the middle of the strait separating China and Taiwan, as it did in 2020 in response to a visit by Alex Azar, then the U.S. secretary of health and human services.

    Chinese fighter jets have crossed that line and flown into the island’s air defense identification zone with increasing frequency since 2020.

    On Monday, Joanne Ou, a spokeswoman for Taiwan’s foreign ministry, said Taipei had not received any “definite” information about Ms. Pelosi’s visit.

    Officials and lawmakers from Taiwan’s two main political parties have welcomed any such visit by the speaker.

    “Speaker Pelosi has many admirers in Taiwan, and her visit would be a strong statement of American support of Taiwan democracy,” said Alexander Huang, the Washington representative of the Kuomintang, the opposition party.

    Many in Taiwan worry that if the trip is canceled, it would give Beijing the impression that its intimidation tactics work.

    In Washington, some Republican lawmakers have publicly urged Ms. Pelosi to go ahead with the trip as taking a stand against China.

    Ivan Kanapathy, a senior associate with the Center for Strategic and International Studies and a China director on the National Security Council under Presidents Trump and Biden, said canceling the trip could undermine Washington’s attempts to strengthen Taiwan’s relations with other democracies and efforts to boost its profile in international organizations and venues.

    “A big part of why China worries about what the U.S. does is because we open up space for others,” Mr. Kanapathy said. “And that’s what China really worries about the most — more legitimacy for the Taiwanese government in the international community.”

    Some analysts say there are less risky ways to demonstrate support for Taiwan. Washington could send a top military officer, for example, or sign a bilateral trade agreement, which could help the island reduce its economic reliance on China.

    U.S. military officials say a sea-and-air invasion of Taiwan would be difficult for the People’s Liberation Army to pull off today. If China did move earlier than expected against Taiwan, it could do so piecemeal, perhaps by first invoking their recent declaration on the status of the Taiwan Strait and conducting a limited operation to gauge Washington’s reaction. Another theory is that Beijing might try to seize an outer island close to China’s coast.

    American officials say it is unlikely that the Chinese government has decided what operation, if any, to carry out. But it is a subject being regularly simulated and war-gamed in Washington.

    Jake Sullivan, the national security adviser, said Friday at the Aspen Security Forum that Taiwan was learning from Ukraine. After years of buying expensive defense systems, he said, Taiwan was paying more attention to “citizen mobilizations” and “information warfare.”

    He also noted that supplying Taiwan would add further stress to American military hardware production.

    “There are longer-term questions,” he said, “about ensuring that our defense industrial base, the American defense industrial base, and our allies’ defense industrial base can be put in a position to be able to sustain the kind of security assistance that we are going to need to keep supplying Ukraine as well as Taiwan as well as ourselves.”

    Edward Wong reported from Washington, David E. Sanger from Aspen, Colo., and Amy Qin from Taipei. Catie Edmondson contributed reporting from Washington.

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    France24 - Monde

    Euro: les Bleues au pied de leur Everest, attention au vertige

    Publié le : 27/07/2022 - 07:38Modifié le : 27/07/2022 - 07:36

    Milton Keynes (Royaume-Uni) (AFP) – Les Bleues vont se rapprocher des étoiles ou rentrer à la maison, mercredi (21h00) en demi-finale de l'Euro contre l'Allemagne à Milton Keynes, terminus ou tremplin vers une première finale internationale rêvée pour Wendie Renard et ses coéquipières affamées.

    Mondial-2011, JO-2012... et Euro-2022, la troisième demi-finale sera-t-elle la bonne ?

    Celle de mercredi "ne représentera quelque chose que si tu gagnes le trophée. On ne parle que des vainqueurs", a lâché la capitaine mardi devant la presse. "L'objectif est uniquement sur le trophée" et "vous pouvez compter sur nous, on sera là", a insisté la Lyonnaise.

    "J'ai faim, j'ai envie d'aller le plus loin possible et le groupe aussi", a aussi proclamé la milieu Charlotte Bilbault dans la foulée d'une victoire méritée mais tardive en quarts contre les Pays-Bas (1-0 a.p.), championnes sortantes, samedi à Rotherham.

    La route vers Londres et Wembley, où la finale est prévue dimanche contre l'Angleterre, passe désormais par le Stadium MK, une enceinte de 29.200 places, où Frédéric Michalak et le XV de France avaient eu la bonne idée de dominer le Canada durant le Mondial-2015 de rugby.

    Au ballon rond, le Mondial-2015 féminin réveille en revanche de plus mauvais souvenirs pour les Françaises, défaites par l'Allemagne en quarts de finale à l'issue d'une séance de tirs au but (1-1, 5-4 a.p.) à laquelle avait participé Renard, brassard au bras, à Montréal.

    "Pas de complexe"

    De l'eau a coulé sous les ponts depuis, la capitaine de l'OL a poursuivi sa moisson en Ligue des champions avec six titres supplémentaires, pour porter son total à huit, mais son armoire à trophées en sélection reste désespérément vide.

    La Frauen-Nationalmannschaft, à l'inverse, est bardée de breloques dorées: double championne du monde (2003 et 2007), championne olympique (2016) et huit fois sacrée à l'Euro, dont six fois de suite entre 1995 et 2013.

    "On a souvent parlé de la supériorité allemande, mais il n'y a pas de complexe à avoir", a évacué Renard en appelant ses coéquipières à "jouer avec intelligence, maitrîser les émotions, ne pas paniquer".

    Entre la peur du vide et le poids de l'histoire, les deux nations avancent sur un fil ténu avant le combat attendu mercredi, à quatre jours de la finale face aux hôtes anglaises, épatantes face à la Suède (4-0).

    Les Bleues s'y présentent avec un handicap de taille, ayant bataillé jusqu'en prolongation dans un quart de finale programmé deux jours après celui des Allemandes contre l'Autriche (2-0). Trente minutes en plus, deux jours de récupération en moins, mais les Françaises ont jusqu'à présent évacué le sujet.

    "On sait que dans une compétition il y a aura toujours une équipe désavantagée, aujourd'hui c'est nous. Voilà, on ne va pas prendre ça comme une excuse. On va y aller et tout donner", a ainsi lancé Kadidiatou Diani, la flèche droite de l'attaque tricolore.

    L'ailière du PSG a provoqué le penalty de la gagne face aux Néerlandaises lors d'une partie que les Françaises ont archi-dominée (33 tirs et 10 corners), sans toutefois faire preuve d'efficacité face au but.

    Sans Bühl

    Il faudra régler la mire et ne pas gâcher ses munitions face à l'Allemagne et sa défense de fer, totalement imperméable depuis le début du tournoi, et parfois impressionnante dans la surface de vérité. Avec quatre victoires, onze buts marqués et aucun encaissé, les partenaires de Sara Däbritz ont mis la barre haute.

    L'équipe de Martina Voss-Tecklenburg propose un cocktail explosif entre ses trentenaires Svenja Huth et Alexandra Popp, d'un côté, et sa "classe biberon" représentée par Lena Oberdorf et Giulia Gwinn. L'ailière Klara Bühl, 21 ans et étincelante en quarts, est en revanche forfait après un test positif au Covid-19.

    L'Allemagne version 2022 ressemble en ce sens à la France de Corinne Diacre, avec ses cadres comme Renard et Diani, ses pépites Selma Bacha et Melvine Malard, et ses "jeunes expérimentées" Grace Geyoro et Delphine Cascarino, 25 ans toutes les deux.

    Le sommet franco-allemand devrait produire des étincelles avec des formations résolument offensives, même si l'histoire récente a accouché de chocs avares en but.

    Voss-Tecklenburg avait ouvert son mandat par une courte victoire 1-0 en février 2019 à Laval, avant que les filles de Diacre ne prennent leur revanche à Strasbourg en juin 2021, sur le même score et encore en amical. Mercredi, c'est une demie et il n'y aura pas d'amies.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    La maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon nie l’insécurité à la Guillotière

    Le déni. Mardi 26 juillet, Fanny Dubot, maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon, était l’invitée de BFMTV Lyon pour s’expliquer sur l’insécurité qui ravage le quartier de la Guillotière. Et en particulier sur l’agression de trois policiers survenue la semaine dernière lors d’une intervention dans ce quartier emblématique pour l’insécurité qui y règne. « Depuis quelques mois, on voit des accalmies, on voit des améliorations, on voit que le marché à la sauvette n’est plus là. Mais par contre, c’est un acte inadmissible qui ne doit plus se reproduire », s’est défendue Fanny Dubot, en réagissant à l’attaque contre les policiers.

    Les écologistes défendent leur action

    L’édile a défendu bec et ongle l’action de la mairie de Lyon, dirigée par l’élu EELV Grégory Doucet. Pour Fanny Dubot, « la municipalité a pris le sujet à bras-le-corps dès son arrivée ». Elle a rejeté les critiques adressées par l’opposition parlant de « zone de non-droit » concernant la Guillotière. « Ce dont on a besoin sur la place Gabriel Péri, c’est plus de moyens humains et pas simplement cinq cars de CRS quand il y a un coup de projecteur médiatique », poursuit-elle, précisant que 31 caméras de vidéosurveillance sont installées autour de la place. « On n’a pas forcément besoin de plus de caméras », a affirmé Fanny Dubot sur BFMTV. Elle a rappelé que le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, s’était rendu « à différentes reprises » sur la place Gabriel Péri. La maire du 7e arrondissement a toutefois admis qu’il manquait 20 % de policiers municipaux à Lyon, comme au niveau national. Le quartier de la Guillotière est tristement connu pour ses faits-divers, entre agressions et trafics, poussant même les commerçants du secteur à fermer leurs commerces plus tôt.

    Invité de BFMTV ce mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rappelé que « 475 personnes ont été interpellées dans ce quartier » depuis le 1er janvier. « Ce qui prouve que la police fait beaucoup son travail dans ce quartier », a ajouté le ministre. « Par ailleurs, il y a eu 80 étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés depuis le 1er janvier », a poursuivi Gérald Darmanin qui a annoncé sa venue à Lyon « très bientôt », où un nouveau centre de rétention sera ouvert.

    Lyon : les dernières actualités

    Policiers agressés à Lyon : un autre suspect interpellé dimanche soir

    Policiers agressés à Lyon : le « délinquant étranger » interpellé finalement mis hors de cause

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    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Sanite Bélair « rallume l’étoile » des luttes

    Nos recommandations culturelles

    LECTURE Le cycle de RFI Ça va, ça va le monde met à l’honneur le poète et dramaturge haïtien Jean D’Amérique. Son Opéra poussière réveille la mémoire de la militante anticoloniale Sanite Bélair.

    Elza Goffeaux

    Dans le jardin de la Maison Jean-Vilar, à Avignon, les élèves de l’École du Nord incarnent le « peuple des ossements », l’au-delà qui accueille Sanite Bélair depuis plus de deux siècles. Lieutenante dans l’armée anticoloniale haïtienne, elle avait été capturée puis fusillée par les colons français à l’âge de 21 ans. Depuis, son nom et son histoire sont tombés dans l’oubli. Sa voix est portée sur scène par la comédienne Sachernka Anacassis, qui plaide sa cause pour qu’elle revienne parmi les vivants réveiller sa mémoire et rappeler sa lutte.

    Face aux esprits qui tentent de la garder dans une nuit éternelle, Sanite Bélair tient tête et affirme qu’elle a une mission, « un monde à réparer face à l’oubli ». L’oubli de sa vie, de sa condition d’esclave. La militante comme sa mère avant elle étaient traînées tels des débris, elles étaient un « bien meuble » propriété du colon. La révolte était « l’espoir d’appartenir à nous-mêmes », explique-t-elle. D’autres voient son « acte de naissance dans un poing levé ».

    Pourtant, cette révolution n’est pas oubliée, à l’image des trois statues sur le champ-de-Mars de Port-au-Prince, le Cercle des Pères de la patrie, qui discutent et boivent pour tuer le temps. Bien que ces personnages s’étonnent de l’absence de leurs sœurs d’armes à leurs côtés, ils partagent une responsabilité dans l’oubli de l’histoire de Sanite Bélair et de toutes les autres militantes. Jean D’Amérique écrit que « les pages de l’histoire sont soit blanches, soit remplies d’hommes ».

    retour parmi les vivants

    C’est sous la forme d’un compte Twitter que Sanite Bélair revient parmi les vivants. Elle est largement relayée et la télévision s’intéresse à ce phénomène. Plusieurs femmes viennent alors sur le plateau, expriment leur admiration pour le combat de la militante et s’engagent à faire vivre sa mémoire. La pièce acquiert ainsi un ancrage contemporain et dépasse le seul enjeu de la mémoire historique. Jean D’Amérique écrit que Sanite Bélair « rallume l’étoile » des luttes. Sa mémoire est donc un héritage précieux pour les luttes contemporaines, elle est une source d’inspiration et de mobilisation.

    Et s’il est sous-entendu dans cette pièce que, pour certains, réhabiliter la mémoire de Sanite Bélair n’est pas une priorité et que le féminisme peut attendre plus tard car « le peuple a faim », l’auteur démontre que ce sont les femmes qui sont systématiquement oubliées des luttes. Opéra poussière ne fait pas seulement renaître la mémoire de Sanite Bélair mais celle de toutes les femmes qui ont lutté à ses côtés. L’auteur met un point d’honneur à ne pas seulement ériger la militante pour le compte de toutes les autres.

    Cette lecture a mis en valeur le texte poétique, puissant, plein d’énergie et d’humour de Jean D’Amérique. À l’heure où des centaines de civils meurent en Haïti lors de fusillades entre gangs armés, Opéra poussière revêt un écho particulier. Dans le monde de l’au-delà, « ce pays qu’on appelle Haïti envoie des morts chaque jour », mentionne l’auteur dans sa pièce. En plus d’effectuer un travail de mémoire, la poésie et le théâtre sont ici un espoir pour éveiller les consciences. 

    Festival d'Avignon 2022haïtirfi
    New York Times - World

    David Trimble, Peace Prize Winner in Ulster Strife, Dies at 77

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    A onetime Protestant firebrand, he surprised adversaries when he helped broker peace in Northern Ireland with the Good Friday pact of 1998.

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    By Alan Cowell

    LONDON — David Trimble, a onetime Protestant firebrand who surprised many by reaching across the bloodstained sectarian divide in his native Northern Ireland and went on to secure high office, political honors and a Nobel Peace Prize, died on Monday. He was 77.

    His death was announced by the Ulster Unionist Party, which he led. A party statement, on behalf of the Trimble family, did not specify where he died or give the cause, saying only that his death came after “a short illness.”

    Mr. Trimble shared the prize with John Hume, a Roman Catholic onetime adversary, after the two men played big parts in the American-brokered negotiations that led to the so-called Good Friday agreement in 1998, formally ending three decades of strife known as The Troubles that had claimed more than 3,000 lives.

    “Trimble, more than any other unionist, is responsible for putting an end to the bloodshed that had convulsed Northern Ireland for 30 years,” The New York Times said in an editorial in May 2005.

    He went on to become first minister of Northern Ireland in a regional assembly that was set up under the Good Friday pact but that was rived by dispute, often over the actions of the clandestine Irish Republican Army, which had fought for decades against both the British Army and Protestant paramilitaries.

    Mr. Trimble’s political beliefs were rooted in the unionist desire for close ties between Northern Ireland and the rest of Britain. By contrast, his adversaries in the I.R.A., its political wing, Sinn Fein, and other Catholic groups strove for a united Ireland. The rival visions of the future were inspired and deepened by enduring antagonisms and visceral distinctions of faith and ideology.

    Such were Mr. Trimble’s ties to Britain that, when he resigned as first minister in 2005 after losing his seat in the British House of Commons, the lower house, he became a peer in the upper House of Lords, assuming the title of Baron Trimble of Lisnagarvey in the County of Antrim. He joined Britain’s Conservative Party.

    For much of his life, Mr. Trimble pursued twin-track careers in academia and politics, practicing and teaching law at Queen’s University in Belfast.

    Some analysts depicted him as a shy, reclusive figure, most at home in his study listening to opera by Strauss, Verdi and Wagner. Critics said he could seem aloof, awkward and tetchy, even irascible, with what The Times editorial called an “unappealing personality.” But he preferred to depict himself more as a pragmatist, albeit one with a dry wit.

    “I am personally and perhaps culturally conditioned to be skeptical of speeches which are full of sound and fury, idealistic in intention but impossible of implementation; and I resist the kind of rhetoric which substitutes vapor for vision,” he said in his Nobel Prize acceptance lecture in December 1998.

    He added, “Instinctively I identify with the person who said that when he heard a politician talk of his vision, he recommended him to consult an optician.”

    But, particularly in his earlier years, he was no stranger to the theatrical politics of gesture and defiance.

    In 1995, for instance, as a member of both the British Parliament and the hard-line Vanguard movement, he joined hands with the Rev. Ian Paisley, a fire-breathing anti-Catholic Protestant cleric, at the head of a group of Orange Order Protestants marching through a Catholic neighborhood in Portadown, west of Belfast. Afterward he danced a jig of triumph with Mr. Paisley to celebrate running this particular gauntlet.

    Yet in 1998 he met face-to-face with Gerry Adams, the former leader of Sinn Fein, in what would have once been an unthinkable and perilous encounter for a unionist leader.

    “He has taken a political chance in identifying himself with the process,” said Francis Sejersted, the chairman of the secretive Norwegian committee that awards the peace prize. The Nobel citation in 1998 said Mr. Trimble had displayed “great political courage when, at a critical stage in the process, he advocated solutions which led to the peace agreement.”

    The Nobel committee said it hoped that the Good Friday agreement would “inspire peaceful solutions to other religious, ethnic and national conflicts around the world.”

    But in his Nobel lecture, Mr. Trimble seemed to distance himself from that hope, vouchsafing “some fairly serious reservations about the merits of using any conflict, not least Northern Ireland, as a model for the study, never mind the solution, of other conflicts.”

    “I believe that a sense of the unique, specific and concrete circumstances of any situation is the first indispensable step to solving the problems posed by that situation,” he said.

    William David Trimble was born on Oct. 15, 1944, in Belfast, the son of William and Ivy (Jack) Trimble. His father was “a middle-ranking official in the Ministry of Labor,” while his mother was a clerk and typist in the same department, according to a 2005 biography of Mr. Trimble, “Himself Alone.” He was the second of three children.

    As Presbyterians, the Trimble ancestors were a “minority within a minority” of Protestants in Ireland before the partition and the creation of Northern Ireland as a Protestant-dominated enclave in 1921.

    He grew up in Bangor, Northern Ireland, a resort and commuter town east of Belfast, and attended school there before starting work as a civil servant at Northern Ireland’s Land Registry. He studied law at Queen’s University in Belfast and won a rare first-class honors degree, enabling him to become an assistant lecturer there in property law.

    His first marriage, in 1968, was to Heather McComb, who had also worked at the Land Registry. The couple lost twin sons at birth. They divorced in 1976. Two years later, Mr. Trimble married Daphne Elizabeth Orr, and they had four children — Richard, Victoria, Nicholas and Sarah. His wife and children survive him, British news outlets said.

    Drawn increasingly to politics, Mr. Trimble held a variety of positions in the 1970s and was linked initially to the right-wing Vanguard Unionist Progressive Party, a radical movement linked to a paramilitary group. He actively opposed a previous peace settlement, the short-lived Sunningdale Agreement, which was signed in 1973 and collapsed in 1974.

    Mr. Trimble’s rise to political power coincided with a time of turmoil and bloodletting. The Troubles took root in the late 1960s. In response, Britain deployed troops and in 1972 reasserted direct rule in Northern Ireland. By that time, more than 300 people had died in the unrest.

    “I would personally draw the line at violence and terrorism, but if we are talking about a campaign that involves demonstrations and so on, then a certain amount of violence may be inescapable,” Mr. Trimble said at the time.

    In 1978, when the Vanguard movement disbanded, he joined the mainstream Ulster Unionist Party. In 1990, he was elected to the British Parliament in a by-election and resigned from Queen’s University to pursue his political career.

    Five years later, just after his parade with the Mr. Paisley in Portadown, Mr. Trimble surprised many analysts when he was elected party leader. Almost immediately he signaled a readiness for communal rapprochement, breaking with decades of antagonism and, courting the ire of unionist hard-liners, meeting with Roman Catholic political figures.

    As the talks that would eventually lead to the Good Friday agreement got underway, Mr. Trimble fought hard to ensure that unionists would maintain a potential veto in return for sharing power with nationalists.

    Under the terms of the agreement, Mr. Trimble became Northern Ireland’s first minister, but his years in office were marked by disputes that provoked suspensions of a power-sharing assembly set to run much of Northern Ireland’s government.

    He went so far as to resign in July 2001 to protest what he termed intransigence by the I.R.A. in disarming. But he was voted back into office that November.

    In 2005, as opinion shifted in Northern Ireland, he lost his parliamentary seat and later resigned from his party’s leadership. He was ennobled as a British peer the following year.

    His voice continued to resonate, though less frequently. In the prelude to Britain’s departure from the European Union in 2019, he supported Brexit but took issue with the Northern Ireland protocol, an addition to the deal that placed Northern Ireland in an ambiguous place between European Union and British jurisdiction.

    “I personally feel betrayed by this,” Mr. Trimble wrote in The Irish Times. “I made huge personal and political sacrifices to persuade the people of Northern Ireland’’ of the benefits of the 1998 agreement.

    And he added: “Not only do I personally feel betrayed, but the majority unionist population in Northern Ireland feels betrayed too.”

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    France24 - Monde

    Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique

    Publié le : 26/07/2022 - 07:06

    Romain HOUEIX Suivre

    Lors de la deuxième étape du Tour de France Femmes entre Meaux et Provins, la meilleure équipe française, la FDJ-Suez-Futuroscope, a vécu une course compliquée, ponctuée par les chutes de ses leaders.

    Parfois, malgré la meilleure préparation possible et le plan le mieux élaboré, tout va de travers. C'est ce qu'a vécu la FDJ-Suez-Futuroscope lundi 25 juillet entre Meaux et Provins, lors de la deuxième étape du Tour de France Femmes. (Mal)heureux hasard, France 24 suivait l'équipe lors de cette journée.

    "Cette étape, c'est l'étape typique où on ne peut pas gagner le Tour mais on peut le perdre", avait averti, en guise de briefing, Stephen Delcourt, le manager de l'équipe FDJ-Suez-Futuroscope. "Quand on joue le classement général, il n'y a pas de journée facile."

    En effet, le but affiché de la FDJ pour ce Tour de France est la victoire finale – ou au moins le podium. En l'absence de sprinteuses dans l'équipe, sur une étape de plat comme Meaux-Provins, l'objectif a donc logiquement été de protéger les deux prétendantes au classement général final, Cecilie Uttrup Ludwig et Marta Cavalli, pour éviter qu'elles ne perdent du temps.

    >> À lire aussi : "Lorena Wiebes, surdouée du sprint et première maillot jaune de l'histoire du Tour de France Femmes"

    Au moment de briefer ses coureuses, Stephen Delcourt pointe deux gros dangers de cette étape : une fin bardée d'aménagements routiers dangereux et un vent qui doit rendre nerveux le peloton, soufflant jusqu'à 45 km/h et propice aux bordures. La suite lui donnera raison.

    Tout d'abord, un point d'explication s'impose. Le cyclisme est un sport d'aspiration. Autrement dit, chaque coureuse a intérêt à s'abriter du vent derrière celle qui la précède ou au sein d'un peloton pour économiser ses forces. On parle de bordure ou d'éventail, lorsqu'une équipe cherche à tirer profit d'un vent latéral ou de trois quarts face. Elle va occuper l'entièreté de la largeur de la route pour que le reste du peloton se retrouve sans abri. En l'absence de réaction immédiate, une coureuse peut se retrouver détachée du peloton, perdre le bénéfice de l'aspiration et ainsi être complètement lâchée. C'est notamment l'infortune qui avait frappé le Français Thibaut Pinot lors du Tour 2019, lui faisant céder 1 min 40 sur une banale étape de plat.

    Qu'est ce qu'une bordure ?

    La FDJ n'est pas la seule équipe à avoir anticipé le risque d'une bordure et c'est un peloton sur les nerfs qui quitte Meaux. À chaque changement de direction, les relances sont nombreuses. La première partie de l'étape, jusqu'à Maincy à 75 km de l'arrivée, est du tableau noir pour l'équipe française. Les deux équipières Marie Le Net et Vittoria Guazzini n'hésitent pas à se porter à l'avant pour créer une bordure en collaborant avec l'équipe Trek-Segafredo. Rachel Neylan (Cofidis) et la championne de Belgique Kim De Baat (Plantur-Pura) sont un temps victimes de la manœuvre.

    Marta Cavalli contrainte à l'abandon

    Après Maincy, la FDJ – tout comme le peloton – respire un peu. Sur le papier, le risque de bordure s'estompe. L'accalmie est cependant de courte durée. Une attaque de la maillot blanc Maike van der Duin relance la nervosité et l'équipe française en fait les frais.

    À 24 km de l'arrivée, Marta Cavalli, qui traîne à l'arrière du peloton, est prise dans une chute. Alors qu'elle évite une coureuse à terre, elle est percutée de plein fouet par la championne d'Australie, Nicole Frain (Parkhotel-Valkenburg). Elle repartira difficilement avant de finalement abandonner.

    Cette chute est glaçante. Le nez dans le guidon, arrivée pleine balle et qui fauche Cavalli quasi à l’arrêt... #TDFF pic.twitter.com/Jk3bZcmWpX

    July 25, 2022

    "On ne peut pas tout expliquer dans une chute. Certes, elle n'est pas très bien placée mais elle a souvent peur de frotter [pour rester placée en tête de peloton, NLDR]. Elle préfère assurer. Derrière, c'est un manque de professionnalisme de la championne d'Australie qui arrive à 60 km/h sans lever la tête", analyse a posteriori Stephen Delcourt. "Les images sont vraiment horribles. Notre sport est très dangereux et ce genre de chute m'inquiète énormément."

    "Elle voulait continuer mais l'équipe a dit non : on ne veut pas jouer avec la vie de nos coureuses", lâche Stephen Delcourt. Les premières analyses lui donneront raison : la joueuse a été victime d'une commotion cérébrale.

    Cecilie Uttrup Ludwig et Évita Muzic également à terre

    La FDJ n'est cependant pas au bout de ses peines. Quelques kilomètres plus loin, c'est au tour de son autre leader, la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig, de se retrouver dans une chute. Comme convenu, ses équipières Marie Le Net, Vittoria Guazzini et Grace Brown l'attendent et font leur possible pour la ramener dans le peloton. Malgré leurs efforts, elle débourse 1 min 48 sur la grande gagnante du jour, Marianne Vos, et 1 min 10 sur le peloton. De quoi déjà hypothéquer ses chances d'un podium final.

    "On a vu une équipe solidaire à ce moment-là mais on est tombés au plus mauvais moment", décrypte le manager de l'équipe. "Il aurait fallu que la chance soit de notre côté mais ça n'a pas été le cas aujourd'hui."

    Même Évita Muzic, la seule des coureuses de l'équipe restée dans le peloton, se voit contaminée par la guigne de l'équipe. Elle chute à son tour dans le final de l'étape mais sera heureusement repêchée dans les temps du peloton, l'incident s'étant produit dans les trois derniers kilomètres.

    À l'arrivée, c'est évidemment la soupe à la grimace qui prédomine. Les coureuses filent rapidement vers leur car tandis que Stephen Delcourt assure la communication de crise de l'équipe.

    "La priorité, c'est la santé de Marta. On va s'assurer qu'elle va bien. On va s'assurer que tout le monde va bien. On a une équipe de championnes capables de rebondir", répète-t-il à l'envi. "On va analyser et voir si les objectifs vont changer. On a encore six étapes pour réussir notre Tour en marquant l'Histoire."

    Informations médicales / Medical statement#TDFF #stage2 pic.twitter.com/nevNjzSLGH

    July 25, 2022

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    Lorena Wiebes, surdouée du sprint et premier maillot jaune de l'histoire du Tour de France Femmes

    2E ÉTAPE

    Tour de France Femmes : coup double pour Marianne Vos avec la victoire d'étape et le maillot jaune

    Tour de France Femmes : la fin d'une si longue absence

    Valeurs Actuelles

    Une plainte en diffamation de David Lisnard contre Renaud Muselier rejetée par la justice

    « La loi, rien que la loi ! » s’est réjoui Renaud Muselier sur son compte Twitter. Lundi 25 juillet, le président macroniste de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur a fait savoir que la plainte déposée contre lui par le maire Les Républicains de Cannes David Lisnard avait été rejeté par la justice, rapporte BFMTV. Dans ce dépôt de plainte, l’édile cannois accusait le chef de l’exécutif régional de l’avoir diffamé dans un entretien paru dans les colonnes de Nice-Matin le 22 juillet 2021. Renaud Muselier y affirmait que le maire de Cannes, à l’époque pressenti par certains pour se lancer dans la course à l’élection présidentielle de 2022, ce qu’il n’a finalement pas fait, utilisait le comité régional de tourisme pour financer sa possible campagne présidentielle : « Je déplore que David Lisnard se serve du CRT pour financer sa campagne présidentielle. »

    « Tous les conflits politiques ne se règlent pas devant un tribunal »

    À la suite de ces déclarations qu’il jugeait « grotesques », David Lisnard avait annoncé en conférence de presse déposer plainte à l’encontre de Renaud Muselier. « Lorsqu’un propos malfaisant, malveillant et mensonger est prononcé, […] il est normal de faire valoir ses droits », avait alors affirmé le maire de Cannes. Manifestement, le tribunal correctionnel de Nice ne l’a pas entendu ainsi puisqu’il a donc débouté David Lisnard. Celui-ci n’a d’ailleurs pas réagi à cette décision. Renaud Muselier a quant à lui exulté : « Tous les conflits politiques ne se règlent pas devant un tribunal : aujourd’hui, la justice a refusé d’être instrumentalisée ! », a écrit le président de la région PACA sur Twitter.

    Cela fait déjà un certain temps que la guerre entre Renaud Muselier et David Lisnard était devenue franchement ouverte. De conflit larvé depuis le refus de David Lisnard de s’impliquer dans la campagne régionale de Renaud Muselier, en raison d’un accord LR-LREM, cette guerre a pris une tournure plus franche avec cette dernière affaire de dépôt de plainte. Depuis, Renaud Muselier a quitté Les Républicains pour se rapprocher d’Emmanuel Macron, tandis que David Lisnard est resté chez LR, parti dont il pourrait briguer la présidence sur une ligne de droite assumée. Tout l’inverse de Renaud Muselier. Ceux-là ne sont donc pas près de se réconcilier.

    Provence-Alpes-Côte d'Azur : les dernières actualités

    Marseille : un homme fiché S et vêtu d’une djellaba interpellé, il menaçait des passants avec un couteau

    Marseille : les commerçants vent debout face à l’insécurité et la multiplication de vendeurs à la sauvette

    Policiers agressés à Aix-en-Provence : cinq individus interpellés, deux écroués

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Voyage au pays des morts

    Nos recommandations culturelles

    THÉÂTRE ​​​​​​​Après la Maison de thé présentée au Festival d’Avignon en 2019, le metteur en scène chinois Meng Jinghui s’attaque au Septième Jour, d’après le roman de Yu Hua.

    Marie-José Sirach

    Envoyée spéciale.

    Dans la mythologie grecque, Charon, sur sa barque, traverse le Styx pour conduire les morts aux enfers. Chez Dante, cette rivière devient le cinquième cercle de l’enfer. Dans le Septième Jour, on trouve cette continuité, ce mystère qui rôde autour de la mort. Qu’advient-il de nous lorsque l’on passe de l’autre côté ? Même si ici, les morts sont convoqués par une bureaucratie tatillonne qui leur attribue un ordre de passage avant d’être réduits en cendres dans la grande broyeuse et de finir dans une urne. Un homme, sans âge, loupe son tour. Il s’est laissé mourir après avoir lu dans le journal le suicide de son ex-épouse. Pour la retrouver, enfin.

    L’histoire se déroule sur sept jours, la référence biblique est implicite, un temps suffisamment long pour remonter le fil du temps, recoller les morceaux d’une histoire qui nous parvient, sans anicroche, par flash-back de la vie de cet homme. Une histoire à laquelle se greffent celles d’autres morts en sursis qui vont se croiser dans cette antichambre, dans ce no man’s land funéraire.

    Meng Jinghui mène rondement sa barque, si je puis dire, et nous embarque dans cet univers à la fois sombre et terriblement humain.

    C’est peut-être le privilège des morts de poser des questions que l’on ne peut formuler de son vivant. Yu Hua, l’auteur de ce récit, de son écriture énigmatique, mystérieuse, approche sans tabou des préoccupations que partagent ses congénères. Et la mise en scène de Meng Jinghui rend compte de la vie qui circule dans cet entre-deux-mondes, nourrie de souvenirs anciens et récents. On avance dans cet univers par cercles concentriques qui s’élargissent, presque intuitivement, laissant ainsi les âmes des personnages se rencontrer, se raconter, se confier. Ils n’ont rien d’héroïque, mais ils sont bien les héros d’un quotidien semé d’embûches, où la question de l’enfant revient comme un leitmotiv qui ne dirait pas son nom.

    Les ravages de la politique de l’enfant unique…

    La scénographie oscille entre grosse machinerie – la broyeuse des morts est impressionnante –, et formes plus classiques – tables, fauteuils, canapé que les acteurs vont déplacer tout le long du spectacle. En fond de scène, des dizaines de squelettes sont sagement alignés, comme des petits soldats. Plus tard, on comprendra qu’ils sont ces bébés que l’on retrouve noyés dans les rivières. Les ravages de la politique de l’enfant unique… Car tout ramène à l’enfance. Certaines, quoique pauvres, furent heureuses. D’autres plus tragiques, furent de celles qui laissent des traces indélébiles, des cicatrices qui ne se refermeront jamais.

    Les sept acteurs (plus deux musiciens à jardin dont l’univers sonore est des plus iconoclastes) jouent sur plusieurs registres, parlent tantôt sur le mode de la confidence pour, soudain, proférer leur texte face public. Leur jeu est acrobatique, toujours sur le fil, qu’ils parlent, chantent ou dansent. La référence à Œdipe nous semble de trop : trop décalée, trop plaquée à cette histoire singulière qui se suffit amplement à elle-même. Cette réserve mise à part, le spectacle est à la hauteur de cette partition scénique où, depuis le royaume des morts, les morts nous livrent un peu de leur regard sur le monde des vivants.

    Festival d'Avignon 2022Théâtre
    New York Times - World

    Tunisians Vote on Constitution That Could Threaten Their Democracy

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    The new charter would enshrine into law a vast expansion of executive power under President Kais Saied in the past year.

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    By Vivian Yee

    Tunisians voted Monday in a referendum on a new constitution that would greatly expand the powers of a president who, over the past year, has pushed aside the other branches of government to rule alone.

    If approved, the referendum will enshrine steps taken by President Kais Saied starting exactly a year ago to center power in his own hands, weakening Parliament and other checks on the president while giving the head of state the ultimate authority to form a government, appoint judges and propose laws.

    Such changes, opponents say, would signal the end of the democratic system Tunisia built after casting off dictatorship a decade ago, when antigovernment protests in a small Tunisian town kindled uprisings across the Middle East. The new constitution would return Tunisia to a presidential system much like the one it had under Zine el-Abidine Ben Ali, the authoritarian ruler who was deposed during the country’s Arab Spring revolt in 2011.

    Mr. Saied has said that the changes are needed to cleanse the country of corruption and end the paralysis of its political system.

    Coming after a rushed drafting process that largely excluded the opposition, the structure and even the timing of the referendum heavily favored the new constitution, endorsed and partly written by Mr. Saied. Most major political parties urged supporters to boycott the vote, setting expectations for a low turnout. Results are expected on Tuesday.

    Alone among the countries swept up in the Arab Spring, Tunisia established a democracy, if a fragile and often dysfunctional one. It successfully held three free and fair elections, wrote a well-regarded and inclusive constitution, founded independent institutions and safeguarded freedom of expression and of the press.

    It failed, however, to expand economic opportunity or eliminate corruption.

    Ziad Raghouani, 37, a waiter from Tunis, said he was voting “yes” on Monday in order to give Mr. Saied a chance to repair the country’s economy.

    “Everything is expensive, the cost of living is extremely high and you can’t provide for a family,” he said. “I want a solution for this situation that is keeping us from living. God willing, our president, Kais Saied, will bring Tunisia back to the way it was in the past.”

    The 2014 Constitution, adopted three years after the fall of Mr. Ben Ali, split power between the president and Parliament in a bid to limit the authority of any president.

    The new constitution preserves most of the 2014 Constitution’s clauses concerning rights and liberties, but it relegates Parliament to the status of a secondary branch, with the president alone empowered to appoint the prime minister, cabinet and judges. Parliament’s ability to withdraw confidence from the government is weakened.

    The president can declare a state of emergency in case of “imminent danger” without time limits or oversight, and there is no provision for removing him.

    If Mr. Saied is victorious, it will come as little surprise. His opponents pointed out that he controls the formerly independent elections authority as well as the committee that drafted the new constitution.

    Those who campaigned against the proposal said the process was skewed in Mr. Saied’s favor. Several anti-referendum rallies were canceled by local officials on security grounds, government ministers appointed by Mr. Saied endorsed the draft and Mr. Saied himself twice urged the public to vote yes.

    In the run-up to the vote, publicly funded television and radio stations devoted extensive airtime to covering proponents while excluding most opponents. Security forces responded to anti-Saied protests of several hundred people over the weekend with pepper spray, shoving and arrests.

    The July referendum date excluded the votes of many well-educated Tunisians who were on their summer vacations.

    “The people who are pushing the ‘yes,’ the whole administration and all the pro-Saied forces are deeply organized, and the other side that’s willing to say ‘no’ isn’t necessarily in town,” said Fadhel Abdelkefi, the president of Afek Tounes, one of the few parties that participated in the vote.

    “When you have the president pushing people to vote and the whole town is covered in ads telling people to vote yes, it’s a really unfair situation,” he added.

    The vote took place on the first anniversary of the day Mr. Saied fired his prime minister and suspended Parliament amid countrywide protests over the crumbling economy and the government’s botched response to the coronavirus pandemic.

    A year ago, cheering crowds flooded Tunis, the capital, hailing Mr. Saied as a savior and his power grab as a desperately needed cure for Tunisia’s corrupt, floundering political system.

    By contrast, this July found most Tunisians dozy and detached, paying little heed to Mr. Saied’s appeals for their support on the ballot. Unrelenting heat kept them indoors; summer vacation kept them at the beach; urgent worries about high prices and low wages as the country’s economy slides further toward ruin kept some too preoccupied to vote. Political reform was not a major preoccupation, analysts said.

    “We’re discussing here the fate of a nation, yet a lot of people have lost interest and faith in this entire process,” said Amine Ghali, the director of the Tunis-based Al Kawakibi Democracy Transition Center.

    The run-up to the referendum had so stacked the odds in Mr. Saied’s favor that “this is rigging already,” Mr. Ghali said.

    If turnout is thin, it would reflect a growing disenchantment with the president, if not outright opposition.

    Mr. Saied had called on Tunisians to vote yes “to correct the course of the revolution,” as he had promised to do last July. But many Tunisians who chanted for opportunity, dignity and freedom in the 2011 uprising saw less and less to match those ideals over the last year.

    Wildly popular a year ago, Mr. Saied bled support as he prioritized political reforms over the failing economy, even as Russia’s invasion of Ukraine sent the prices of bread and other staple foods soaring and deepened hardship for many Tunisians.

    Many political activists, civil society members, judges, lawyers and political parties at first supported Mr. Saied’s actions. But he lost their support after he began ruling by decree, arresting opponents, trying them in military court and putting his own appointees in charge of formerly independent government agencies, including the elections authority.

    One survey commissioned by an international organization found that the percentage of respondents who held highly favorable views of him had dropped nearly 20 points from November to May.

    An early sign that Tunisians were rebuffing Mr. Saied’s political proposals came in March, when less than 5 percent of Tunisians participated in an online survey on national priorities.

    Undeterred, Mr. Saied soon appointed a committee of constitutional law experts to draft a new constitution. There was some early pushback from members who said their names had appeared on the committee roster despite not having agreed to join. Some former allies of Mr. Saied rejected the process over what they said was its lack of inclusivity.

    But the panel produced a draft within a matter of weeks.

    It made for a stark contrast to the 2014 Constitution, which an elected assembly debated for more than two years.

    In late May, the Venice Commission, a Council of Europe advisory body, said the drafting of the constitution had been neither legitimate nor credible. Mr. Saied responded by castigating the group, then expelling its members from Tunisia.

    After revising the proposed constitution, Mr. Saied emerged at the end of June with a version that gave the president even more powers than the previous version. Even the expert Mr. Saied had handpicked to write the original draft, Sadok Belaid, warned that the amended version would “pave the way for a disgraceful dictatorship.”

    Still, the president remained Tunisia’s most trusted leader earlier this year, according to the May poll by the international organization.

    The lowest favorability rating among all Tunisian leaders in the poll went to the head of Ennahda, the Islamist political party that dominated Parliament before Mr. Saied dissolved it. The party is held in widespread contempt by many Tunisians, who blame it for a decade of government dysfunction.

    That helps explain what meager support there was for the referendum, analysts said. Pro-Saied voices warned before the vote that if it failed, Ennahda would return to power and impose its conservative Islamic ideology on the country, invoking a bogeyman that has frightened many Tunisians since the days of dictatorship.

    Even with a new constitution, however, the impasse over Mr. Saied’s reforms, his legitimacy and his failure so far to fix the economy means Tunisia is likely to remain mired in crisis, analysts said.

    “This seems to be a vanity project for him, but what next?” said Gordon Gray, a Center for American Progress fellow who served as American ambassador to Tunisia from 2009 to 2012. “What is the social contract that Saied’s offering? Basically, it’s no rights and no economic growth, which isn’t the most attractive. So how do Tunisians react to that, is the question.”

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    BBC

    Hungary PM Viktor Orban adviser Hegedus resigns over 'pure Nazi' speech

    A member of Viktor Orban's inner circle has resigned after the Hungarian prime minister spoke out against becoming "peoples of mixed race".

    Zsuzsa Hegedus, who has known the nationalist Mr Orban for 20 years, described the speech as a "pure Nazi text", according to Hungarian media.

    The International Auschwitz Committee of Holocaust survivors called the speech "stupid and dangerous".

    Mr Orban's spokesman said the media had misrepresented the comments.

    The speech took place on Saturday in a region of Romania which has a large Hungarian community.

    In it, Mr Orban said European peoples should be free to mix with one another, but that mixing with non-Europeans created a "mixed-race world".

    "We are willing to mix with one another, but we do not want to become peoples of mixed race," he said.

    Mr Orban's anti-migration views are well known, but for Ms Hegedus Saturday's speech crossed a line.

    "I don't know how you didn't notice that the speech you delivered is a purely Nazi diatribe worthy of Joseph Goebbels," she wrote in her resignation letter, according to the Hungarian hvg.hu news website.

    Goebbels was the head of Adolf Hitler's propaganda ministry.

    Hungary's largest Jewish group also condemned the speech and called for a meeting with Mr Orban.

    Mr Orban's remarks on race have been bitterly criticised by some in Hungary, and equally vehemently defended by others.

    "Only one race inhabits this earth, Homo Sapiens. And it is unique and undivided," chief rabbi Robert Fröhlich commented.

    Opposition politicians, decisively defeated by Mr Orban's Fidesz party in the April elections, said his remarks were "beyond the pale... unworthy of a European statesman".

    Government spokesman Zoltan Kovacs tried to dampen the growing chorus of condemnation, arguing that the prime minister had been outspoken on the topics of immigration and assimilation for years.

    In the government flagship daily, Magyar Nemzet, an article praised Mr Orban for defending the idea of nationhood against a drive to mix all nations "into a grey, indistinguishable mass".

    At best, Mr Orban appears confused, sometimes speaking of the Hungarians as "the most mixed society", at other times, appearing to suggest he believes in ethnic purity.

    Zsuzsa Hegedus's resignation is unlikely to have further repercussions in Hungary. Party discipline is tight, and resignations almost unheard of.

    Responding by letter to his longstanding adviser, Mr Orban defended his words.

    "You know better than anyone that in Hungary my government follows a zero-tolerance policy on both anti-Semitism and racism," he wrote.

    His spokesman, Zoltan Kovacs, said the mainstream media was "hyperventilating about a couple of tough lines about immigration and assimilation", but had stayed silent on the main points of the speech.

    Mr Orban also spoke about the war in Ukraine, arguing that the West's support of the country had failed, sanctions against Russia were not working, and that a negotiated peace deal should be the priority.

    Despite receiving large amounts of EU funds, the Hungarian government led by Mr Orban frequently clashes with the EU over rule-of-law issues such as press freedom and migration.

    Hungary's prime minister has in the past been on good terms with Russia's President Vladimir Putin, and is the only EU leader to openly criticise Ukraine's President Volodymyr Zelensky.

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    Putin hails Hungary PM's election victory

    Victory for Orban means a headache for the EU

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    Pourquoi un Luxembourgeois chez Daech ?

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    Gérald Rossi

    À la fois théâtre documentaire, conférence et spectacle, ce texte de Ian de Toffoli, interprété par Luc Schiltz et Pitt Simon, permet de suivre les aventures d’un journaliste sur les traces du seul natif du grand-duché du Luxembourg parti « faire le djihad » aux côtés de l’« État islamique », autrement dit Daech, en Syrie. Carte régionale à l’appui, un rapide moment de géopolitique tente de décortiquer une situation particulièrement opaque et embrouillée sur le terrain. Parvenant enfin à interviewer son compatriote maintenant prisonnier, le journaliste cherche des réponses à quelques questions essentielles comme celle-ci : « Pourquoi ce jeune homme (et comme lui quelques-uns en Europe) a-t-il voulu un tel engagement ? »​​​​​​​

    Festival d'Avignon 2022le OFF
    France24 - Monde

    Tour de France Femmes : Cecilie Uttrup Ludwig de la FDJ remporte la troisième étape

    Publié le : 26/07/2022 - 16:34Modifié le : 26/07/2022 - 17:24

    FRANCE 24 Suivre

    La championne du Danemark Cecilie Uttrup Ludwig s'est imposée au sprint devant la maillot jaune Marianne Vos dans la troisième étape du Tour de France, mardi, à Épernay, au lendemain de la journée cauchemardesque de son équipe FDJ-Suez, marquée par l'abandon de l'autre leader de la formation française, Marta Cavalli.

    La championne du Danemark Cecilie Uttrup Ludwig s'est imposée au sprint, en petit comité, dans la troisième étape du Tour de France mardi 26 juillet à Épernay. Une belle récompense pour la coureuse et son équipe après une journée cauchemardesque, lors de la deuxième étape entre Meaux et Provins. 

    "Ça a une telle saveur de revanche après la journée de m... de la veille", a lâché la toujours très expressive Danoise, en larmes après cette douzième victoire, la plus grande de sa carrière, à 26 ans.

    La course de la FDJ-Suez-Futuroscope avait en effet viré à la catastrophe entre chutes et l'abandon de sa co-leader Marta Cavalli. Le manager général, Stephen Delcourt, avait promis que l'équipe allait rebondir qu'elle n'abandonnait pas "son envie de marquer le Tour et entrer dans l'Histoire".

    Entre Reims et Épernay, sur la troisième étape du Tour de France Femmes, Cecilie Uttrup Ludwig a montré que ce n'était pas là que des mots. Elle s'est imposée en haut de la bosse de Mutigny devant la maillot jaune Marianne Vos. La légende néerlandaise, 35 ans, a conforté néanmoins son maillot jaune en devançant toutes ses concurrentes sur la ligne d'arrivée.

    La FDJ libérée d'un poids

    La sélection s'est opérée dans la côte de Mutigny (900 mètres à 12,2 % de pente moyenne) où Julian Alaphilippe s'était envolé pour remporter l'étape et enfiler le maillot jaune dans le Tour 2019.

    Présente dans un second groupe, Cecilie Uttrup Ludwig a profité des chutes de Demi Vollering et Liane Lipert dans la descente et de la mésentente du groupe de tête pour opérer la jonction à six kilomètres de la ligne.

    La grimpeuse de 26 ans n'a ensuite laissé aucune chance à la concurrence dans l'avenue de Champagne et ses châteaux des grandes maisons champenoises.

    Cette victoire a certainement libéré l'équipe d'un poids. Il n'y a qu'à voir la championne du Danemark s'effondrer de joie au milieu des journalistes après la ligne. Puis se relever pour étreindre les membres du staff de la FDJ et se jeter sur Stephen Delcourt, des larmes de joie très proche de couler. 

    Avec AFP

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    Tour de France Femmes : coup double pour Marianne Vos avec la victoire d'étape et le maillot jaune

    REPORTAGE

    Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique

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    Lorena Wiebes, surdouée du sprint et premier maillot jaune de l'histoire du Tour de France Femmes

    France24 - Monde

    Euro féminin 2022 : Fran Kirby, de la tragédie au sommet du football mondial

    Publié le : 26/07/2022 - 10:17

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    Meilleure buteuse de l'histoire du club de Chelsea, Fran Kirby fait aussi les beaux jours de la sélection anglaise. Qualifiée pour les demi-finales de l'Euro avec son équipe, l'attaquante revient pourtant de loin. Après avoir perdu prématurément sa mère et enchaîné de graves problèmes de santé, la footballeuse est un symbole de résilience.

    "Je ne veux pas être une joueuse de plus qui perd en demi-finale et qui n’atteint pas la finale d’un tournoi majeur avec l’Angleterre." À quelques heures de la demi-finale entre les "Lionesses" et la Suède, Fran Kirby a mis les pendules à l’heure lors de la conférence de presse.

    L’attaquante de 29 ans de l’équipe anglaise veut briser la malédiction. Après les échecs en demi-finale aux Mondiaux 2015 et 2019, ainsi qu’à l’Euro-2017, elle entend bien obtenir son billet pour Wembley le 31 juillet prochain : "Je suis une joueuse très compétitive, donc j'aimerais gagner. Mais pour pouvoir gagner le tournoi, nous devons faire une bonne performance en demi-finale."

    "They're going to come with a very physical game. We just need to focus on what we can do to eliminate those threats."@frankirby chats about Sweden 👊 pic.twitter.com/EbzIRp5Dap

    July 24, 2022

    Ce destin au sommet du football mondial lui avait été prédit par sa mère dès son plus jeune âge. "Elle me racontait souvent une histoire. Elle m’avait envoyé chez un médecin pour faire quelques tests. Le docteur avait lancé une balle de tennis pour voir comment je réagissais. J'imagine que j’aurais dû l’attraper, mais je l'ai renvoyée directement sur lui. Ma mère a alors dit : 'Ok, je pense qu’elle est faite pour être footballeuse'", raconte Fran Kirby sur le site The Players' Tribune.

    "Certains jours, je ne pouvais plus me lever"

    Très vite, la petite fille montre en effet de réelles capacités. Dès l'âge de 7 ans, elle rejoint le club de Reading, sa ville natale. Sa progression est fulgurante et sa mère ne cesse de l’encourager : "Elle me sortait du lit le matin et quand je rentrais de l’école, elle me préparait un bol de pâtes avant que je ne reparte à l’entraînement." Mais à 14 ans, tout bascule lors d’une réunion avec ses coaches. "Soudain, ma mère a dit qu’elle ne se sentait pas bien. Elle a mis sa tête sur la table et s’est évanouie", décrit-elle auprès de The Players' Tribune. La mère de famille, victime d’une hémorragie cérébrale, ne se réveillera pas.

    Fran Kirby perd alors sa fan numéro un, celle qui lui avait écrit dans une lettre qu’elle participerait un jour à la Coupe du monde. Pendant plusieurs mois, la jeune footballeuse s’accroche et ne laisse rien paraître. Mais la dépression finit par la rattraper : "Certains jours, je ne pouvais plus me lever ou je ne pouvais plus aller à l’université. Je ne pouvais pas aller plus loin que l’arrêt de bus sans me mettre à pleurer."

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    Le retour puis la rechute

    Pour tenter d’aller mieux, l’espoir du football anglais décide de mettre un terme à sa passion et de ne plus toucher à un seul ballon. Deux ans plus tard, grâce à une amie, elle reprend le chemin des terrains et retrouve le plaisir de jouer. À 19 ans, elle reprend sa place au sein de l’équipe de Reading et se montre toujours aussi efficace en inscrivant 33 buts lors de sa première saison. En 2014, elle devient ainsi la première joueuse du club à signer un contrat professionnel.

    Malgré sa petite taille (1 m 58), Fran Kirby rayonne sur le terrain. À la surprise générale, elle est même sélectionnée pour le Mondial-2015, comme sa mère l’avait prédit, alors qu’elle évolue seulement en deuxième division anglaise. Dans la foulée, elle est aussi recrutée par le club de Chelsea pour un montant record à l’époque, compris entre 40 000 et 60 000 livres.

    ⚽️ Fran Kirby joined Chelsea ladies { as was known then } on this day 2015 after 14years at Reading FC @frankirby #CFCW @ChelseaFCW pic.twitter.com/taqmyTILKM

    July 8, 2022

    L’attaquante remporte alors ses premiers titres, une Coupe d’Angleterre et un championnat, mais elle connaît aussi ses premières blessures. Malgré des hauts et des bas, elle est élue joueuse de l’année en 2018. Mais un an plus tard, c’est un nouveau coup dur. En novembre 2019, elle ressent de vives douleurs à la poitrine et s’évanouit alors qu’elle dîne avec des coéquipières. Le verdict tombe : elle souffre d’une péricardite, une inflammation du péricarde, le mince sac protecteur à double membrane qui enveloppe le cœur.

    La joueuse se retrouve de nouveau éloignée des terrains. "Je n’étais autorisée à monter les escaliers que deux fois par jour", a-t-elle expliqué au site ESPN. Même si son club décide de faire appel à l’Australienne Sam Kerr pour pallier son absence, il continue de la soutenir. Quelques mois plus tard, alors même que certains médecins lui avaient prédit la fin de sa carrière, elle se sent mieux et retrouve peu à peu sa forme initiale. À l’une de ses coéquipières, elle annonce alors : "Je vais revenir et être encore meilleure qu'avant."

    Un Euro pour retrouver la lumière

    Fran Kirby tient sa promesse et enfile de nouveau son maillot. Elle reprend sa place dans l’effectif et devient même la meilleure buteuse de l’histoire de Chelsea tout en décrochant un triplé championnat, Coupe d’Angleterre et Coupe de la Ligue. À son meilleur niveau, elle est sélectionnée pour les Jeux olympiques de Tokyo à l’été 2021. Mais en février 2022, la joueuse rechute, atteinte d'une extrême fatigue. Ses chances de participer à l’Euro à domicile sont compromises.

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    "Je ne pouvais même pas promener mon chien cinq minutes", a-t-elle confié au début de cette compétition, qu’elle a bien failli rater. L’attaquante va de spécialiste en spécialiste et multiplie les séances sous tente à oxygène à son domicile. L’origine de son mal reste inconnue, mais encore une fois, elle finit par vaincre ses soucis de santé. "J'ai plus ou moins appris, maintenant, quels sont les déclencheurs et comment éviter de tomber malade", assure-t-elle.

    Malgré une saison tronquée, elle a délivré 11 passes décisives en championnat pour les Blues, championnes pour la troisième année de suite, et inscrit 11 buts en 25 matches, toutes compétitions confondues. La sélectionneuse des "Lionesses", Sarina Wiegman, décide alors de lui faire confiance et l’intègre aux 23 pour l’Euro.

    Une décision qui s’avère payante. En quatre matches, la joueuse de Chelsea a inscrit un but et délivré trois passes décisives. Fran Kirby a bien entendu la finale et le titre en tête, mais elle souhaite avant tout offrir du bonheur aux Anglais. Celle qui a vécu des épreuves si douloureuses sait combien ces instants sont précieux : "Si nous avons la chance de gagner la demi-finale et d’aller en finale, ce sera formidable pour les gens dans notre pays d’avoir quelque chose à célébrer. Nous voulons gagner à tout prix, mais nous voulons encore plus donner le sourire aux gens."

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    Valeurs Actuelles

    Bordeaux : une crèche forcée de fermer ses portes en raison d’un “climat d’insécurité”

    Le 19 juillet dernier, la crèche bordelaise Eden Art – qui appartient au groupe People & Baby, dont un établissement a été suspendu à Lyon après le décès fin juin d’une petite fille de 11 mois – a fermé ses portes, nous apprend L’Union ce mardi. Une décision prise par la préfecture de la Gironde pour une durée de trois mois. Lundi 25 juillet, la mairie de Bordeaux et le département ont fait savoir que ce choix était motivé par « un climat d’insécurité »

    Une fermeture « sollicitée » par le département 

    Dans un arrêté cité par nos confrères, la préfecture de Gironde fait allusion à des « comportements inadaptés de trois professionnels encadrant des enfants », qui ont été exposés dans un « signalement transmis par le parquet des mineurs ». Parmi lesdits comportements, il est fait référence à des « cris et [à des] paroles inappropriées lors des sorties dans l’espace extérieur situé sur le parking de l’immeuble ». Dans le texte est également cité un rapport d’un médecin de la Protection maternelle infantile datant du 11 juillet. Dedans, le praticien décrit le « mal-être des enfants » ainsi qu’un « climat de découragement et d’insécurité » au sein de la crèche.

    Selon l’arrêté, la fermeture temporaire de l’établissement a été « sollicitée » par le département, chargé de gérer les autorisations d’ouverture et de fonctionnement de la crèche. Comme le rappelle L’Union, à la suite de « différentes interpellations » de la part de parents, mais aussi de professionnels et d’un voisin de la structure, les services départementaux de protection maternelle et infantile (PMI) ont diligenté un premier contrôle inopiné en mars. Celui-ci a poussé la PMI à émettre une série de « recommandations » à l’intention de son gestionnaire, dans le cadre d’une « procédure contradictoire ».  

    La sécurité des enfants plus garantie 

    Dans l’arrêté cité par le journal, le département assure n’avoir pas eu connaissance de faits de maltraitance infantile. Toutefois, il indique ensuite que le personnel « était en nombre insuffisant et en souffrance ». Avant d’ajouter que « si un plan d’action a bien été proposé par la structure fin avril, de nouveaux signalements ont conduit à réaliser un deuxième contrôle inopiné » au mois de juillet. C’est à ce moment-là que le département dit avoir « constaté que les mesures correctives » n’avaient pas été adoptées, tandis que « des dysfonctionnements perduraient », raison pour laquelle « la sécurité physique et affective des enfants accueillis [n’était] plus garantie »

    Bordeaux : les dernières actualités

    Bordeaux : le responsable local des Jeunes avec Marine agressé par une trentaine d’individus masqués

    Bordeaux : un ressortissant afghan qui avait tenté de poignarder un ouvrier et des passants avant de crier “Allah Akhbar” interpellé

    Bordeaux : deux voleuses disent être âgées de 15 ans… elles ont en fait 55 ans

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    BBC

    England 4-0 Sweden: Lionesses reach Euro 2022 final with big win over Sweden

    Last updated on 26 July 202226 July 2022.From the section Women's Euro 2022comments2409

    England reached their first major women's tournament final since 2009 in stunning fashion as they put four past Olympic finalists Sweden at Euro 2022 in Sheffield.

    The Lionesses, who extended their unbeaten run to 19 games under manager Sarina Wiegman, will play either Germany or France for the ultimate prize at Wembley on 31 July.

    It was a thrilling match from start to finish at Bramall Lane as Sweden piled on the pressure in the opening 25 minutes, only for England to dismantle them with ruthless finishing and a touch of class.

    Substitute Alessia Russo once again produced a moment of magic when her instinctive backheel made it 3-0 to England only 11 minutes after her introduction.

    Golden Boot leader Beth Mead had put England ahead in the first half against the run of play, spinning and firing into the far corner, before defender Lucy Bronze headed in a second.

    Chelsea's Fran Kirby put the icing on the cake when she chipped despairing goalkeeper Hedvig Lindahl to complete the rout.

    England keeper Mary Earps was in fine form, pulling off numerous saves to deny Arsenal striker Stina Blackstenius - the best coming early in the second half when she reacted to tip a looping effort inches over the crossbar from close range.

    Blackstenius had earlier hit the crossbar before Mead's opener swung momentum in England's favour and from then on it was a display of their impressive attacking depth.

    Victory for the Lionesses ends a 13-year wait to return to the final of a major tournament and they are the favourites to lift the trophy for the first time at Wembley on Sunday.

    England have enjoyed some memorable moments with their fans already at this tournament but the post-match celebrations at Bramall Lane went up a gear.

    The chants of "football's coming home" grew louder with each passing minute in the second half and rarely have the lyrics felt more believable.

    After coming from behind to see off pre-tournament favourites Spain in the quarter-finals, England went one step further with this demolition of a Sweden side ranked second in the world.

    They looked cagey and vulnerable at the start as Sweden piled on the pressure but England, as they have done so often under Wiegman, found an answer.

    Mead's opener seemed to release the shackles and as the crowd's voice grew louder, England's energy grew with it.

    "Again, the team found a way," manager Wiegman said.

    "We were struggling a little by the way they played defensively but we did better and better. The players on the pitch found solutions. And when we scored it obviously helped a lot."

    Bronze's header gave them a cushion in the second half and Russo, scoring her fourth goal in four substitute appearances, once again made a huge impact.

    Kirby's cheeky chip added salt to Sweden's wounds and from then on it was a party atmosphere at Bramall Lane as England's place at Wembley was confirmed.

    They are now one victory away from winning the nation's first major football trophy in 56 years.

    Mead has tormented every opposition at this Euros and it was only fitting she was the one to open the scoring and provide the catalyst for England's impressive victory in Sheffield.

    She spent most of the opening 25 minutes tracking back down the right to offer defensive support for Lucy Bronze but remained an outlet on the break.

    But the Arsenal forward had England's first big chance of the match when she glanced a header inches wide of the post within four minutes and it took just over half an hour for her to make her mark.

    It was Mead's sixth goal of the tournament - overtaking Jodie Taylor's five at Euro 2017 which earned her the Golden Boot.

    Mead can still add to that impressive tally at Wembley where she netted a second-half hat-trick against Northern Ireland in a World Cup qualifier last year.

    Her closest challenger is Germany's Alexandra Popp on four goals - although she could add more in Wednesday's semi-final against France - and the two could go head-to-head in the final.

    "It's nice to be up there [in the Golden Boot race] but sometimes being chased isn't always the nicest," Mead joked.

    "It's nothing I ever thought about being close to. I'm really happy to be where I am but it's not something I'm thinking about - I just want to win with the team."

    Russo is quickly becoming a household name.

    The Manchester United forward has developed into a terrifying weapon for England off the bench and when she came on the crowd were on their feet in excitement for what was to come.

    She took less than a minute to deliver - firing an inch-perfect cross to the back post for youngster Lauren Hemp, but she could only slice it on to the crossbar.

    Russo's moment would arrive 11 minutes later, when her initial strike was well saved, only for the 23-year-old to audaciously backheel the ball under the keeper's legs from close range as she ran away from goal.

    It drew gasps from those in the crowd and as Russo ran, arms outstretched with her mouth wide open in shock, England suddenly looked sure of a place in Wembley's final.

    "When the third goal went in you start believing, obviously," said Mead.

    "What a night. The game becomes blurry when there's that much excitement and that much emotion. I'm super proud to be English and part of this team right now."

    Wiegman has named the same starting XI in all five of England's Euro 2022 games but Russo, who is joint-second in the Golden Boot race, could not have given a better audition for a starring role.

    The Lionesses' unbeaten record under Wiegman will now be tested in the final by eight-time European champions Germany, or a France side looking for their first major trophy.

    "This team has showed [composure] now a couple of times," said the Dutchwoman. "The opening game was a big one too and we were also calm.

    "Yes, we could have started a little better. I have confidence in this team and in our players to stay calm, stick to the plan. We have spoken about all the scenarios."

    Player of the match

    RussoAlessia Russo

    England

    Avg

    8.71

    8.56

    8.12

    8.05

    7.79

    7.74

    7.63

    7.49

    7.48

    7.43

    7.32

    7.24

    6.95

    6.91

    6.84

    6.64

    Sweden

    Avg

    5.50

    5.17

    4.91

    4.75

    4.74

    4.58

    4.57

    4.52

    4.50

    4.50

    4.40

    4.36

    4.36

    4.31

    4.27

    3.67

    Line-ups

    Formation 4-1-4-1

    Formation 4-2-3-1

    Match Stats

    Live Text

    Match ends, England 4, Sweden 0.

    Second Half ends, England 4, Sweden 0.

    Attempt saved. Chloe Kelly (England) right footed shot from long range on the left is saved in the top centre of the goal. Assisted by Ella Toone.

    Keira Walsh (England) wins a free kick in the defensive half.

    Foul by Kosovare Asllani (Sweden).

    Foul by Millie Bright (England).

    Lina Hurtig (Sweden) wins a free kick in the defensive half.

    Chloe Kelly (England) wins a free kick in the defensive half.

    Foul by Kosovare Asllani (Sweden).

    Substitution, England. Alex Greenwood replaces Rachel Daly.

    Substitution, England. Jill Scott replaces Georgia Stanway.

    Substitution, England. Chloe Kelly replaces Beth Mead.

    Georgia Stanway (England) is shown the yellow card for a bad foul.

    Foul by Georgia Stanway (England).

    Hanna Bennison (Sweden) wins a free kick in the defensive half.

    Corner, England. Conceded by Nathalie Björn.

    Substitution, England. Ella Toone replaces Fran Kirby.

    Beth Mead (England) wins a free kick in the defensive half.

    Foul by Kosovare Asllani (Sweden).

    Goal! England 4, Sweden 0. Fran Kirby (England) right footed shot from outside the box to the bottom left corner. Assisted by Beth Mead.

    France24 - Monde

    Euro féminin 2022 : Angleterre-Suède, Allemagne-France, les affiches des demi-finales

    Publié le : 25/07/2022 - 15:32

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    Les affiches des demi-finales de l'Euro féminin 2022 sont désormais connues. Favorites de la compétition qu'elles jouent à domicile, les Anglaises vont affronter la Suède, habituée des grands rendez-vous. La France, de son côté, a réussi à vaincre la malédiction des quarts et sera opposée à l'Allemagne, l'équipe en forme du moment.

    Après trois semaines de compétition, l'Euro féminin 2022 entame sa dernière ligne droite. Les favorites sont au rendez-vous des demi-finales. Hôte du tournoi et poussée par son public, l'Angleterre espère décrocher, mardi 26 juillet face à la Suède – vice-championne olympique en titre –, son billet pour la finale. La France va vivre pour sa part la première demi-finale de son histoire contre l'Allemagne, huit fois vainqueur de l'Euro.

    This 𝐬𝐞𝐦𝐢-𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥 line up 🤩🏴󠁧󠁢󠁥󠁮󠁧󠁿 England 🇸🇪 Sweden 🇩🇪 Germany🇫🇷 FranceWho ya got? #WEURO2022 pic.twitter.com/VinBPbacrT

    July 23, 2022
    • Angleterre-Suède, mardi 26 juillet, 21 h

    Alors que tout le pays rêve d'un sacre à domicile, les Anglaises ne sont plus qu'à un match de la finale. Après un premier tour tonitruant avec trois victoires et 14 buts marqués, les joueuses de Sarina Wiegman ont toutefois eu plus de difficulté en quarts de finale pour se débarrasser d'une accrocheuse équipe espagnole. Les "Lionesses" n'ont obtenu la victoire qu'après prolongation (2-1), grâce à un coup de canon de Georgia Stanway – et ont même été menées avant de réussir à renverser le match.

    Working towards Tuesday.#WEURO2022 semi-final 🔜 pic.twitter.com/Gd2mgkQ9AJ

    July 24, 2022

    Après avoir perdu deux finales de l'Euro en 1984 et 2009, les Anglaises rêvent de pouvoir enfin soulever le trophée et offrir à leur nation le premier titre majeur depuis le Mondial 1966 remporté par les hommes. Mais pour atteindre Wembley, elles vont devoir dépasser l'obstacle suédois. Vice-championnes olympiques en titre et numéro 2 au classement Fifa derrière les États-Unis, les Scandinaves ont l'habitude de ce genre de rendez-vous. Championnes d'Europe en 1984 face à ces mêmes Anglaises, elles bénéficient d'une expérience considérable.

    Mais même si elles affichent une équipe des plus complètes, elles paraissent toutefois moins armées que leurs adversaires. Après un début de tournoi poussif et sans leur star et capitaine Caroline Seger, touchée au talon, elles ne se sont montrées guère efficaces en quarts de finale contre la Belgique (1-0 et un seul but après 33 tirs). Pour espérer battre le pays hôte, elles vont devoir faire preuve de beaucoup plus de réalisme face au but. Avec son armada de buteuses dont l'inarrêtable Beth Mead (cinq buts depuis le début de l'Euro), l'Angleterre ne laisse en revanche pas souvent passer sa chance.

    Snart dags för vår sista träning inför morgondagens EM-semifinal! 💪🇸🇪#WEURO2022 pic.twitter.com/KO7ChHn0Jp

    July 25, 2022
    • Allemagne-France, mercredi 27 juillet, 21 h

    Les Bleues se sont fait peur, mais ont réussi à se défaire en quarts de finale des tenantes du titre néerlandaises (1-0 après prolongation). Après avoir buté depuis dix ans à ce même stade de la compétition, les joueuses de Corinne Diacre ont enfin pu se qualifier pour les demi-finales d'une compétition majeure. Depuis le début du tournoi, les Françaises ont montré tous les visages.

    𝙀𝙉 𝘿𝙀𝙈𝙄-𝙁𝙄𝙉𝘼𝙇𝙀 🔥Nos Bleues valident leur ticket pour la suite de l’EURO 2022 ⚡🇫🇷#FRAPBS #FiersdetreBleues #WEURO2022 pic.twitter.com/AyuF7syFou

    July 23, 2022

    Impressionnantes lors de leur premier match expéditif contre l'Italie, elles ont été plus brouillonnes face à la Belgique et à l'Islande. Dominatrice contre les Pays-Bas, l'équipe tricolore a clairement manqué d'efficacité devant le but néerlandais, avant qu'Ève Périsset ne renverse la rencontre sur penalty. Face à l'Allemagne en demi-finale, les Françaises n'auront pas le droit à l'erreur. Alors que les Bleues sont novices à ce stade de la compétition, "Die Nationalelf" a été huit fois couronnée championne d'Europe. L'Allemagne a par ailleurs remporté ses six dernières demi-finales depuis son élimination aux tirs au but par l'Italie lors de l'édition 1993.

    Après une baisse de régime ces derniers mois, l'équipe de Martina Voss-Tecklenburg est en pleine résurrection. Depuis le début de l'Euro, les Allemandes ont déroulé leur jeu. Deuxième meilleure attaque de la compétition et meilleure défense avec aucun but encaissé, la Frauen-Nationalmannschaft a toutefois été moins souveraine qu'au premier tour lors de son quart de finale contre la surprenante équipe autrichienne (2-0). Même si elle apparaît comme favorite contre les Bleues en tant que place forte du football féminin, l'Allemagne a montré quelques failles synonymes d'espoir pour Wendie Renard et ses coéquipières.

    Teamabend gestern war 👌😍Ab jetzt volle Konzentration auf #GERFRA 🔥WIR #IMTEAM 🇩🇪 #hungriGER #WEURO2022 📸 DFB/Maja Hitij pic.twitter.com/Bx4ptqq0RL

    July 25, 2022

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    Euro-féminin 2022 : Grace Geyoro, nouveau phare des Bleues après la blessure de Katoto

    COMPTE-RENDU

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    Valeurs Actuelles

    Saint-Etienne-du-Rouvray : six ans après l’assassinat du père Jacques Hamel, le temps s’est arrêté dans son presbytère

    Six ans se sont écoulés, depuis l’assassinat du père Jacques Hamel dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), survenu le 26 juillet 2016. Ce jour-là, deux islamistes radicaux, Adel Kermiche – placé sous contrôle judiciaire et muni d’un bracelet électronique – et Abdel Malik Nabil-Petitjean ont pénétré dans l’édifice pour l’égorger et le poignarder, avant de blesser grièvement un paroissien de 86 ans. Ensuite, les assaillants ont retenu trois autres fidèles en otage, avant d’être abattus par les policiers. L’acte avait été revendiqué le jour même par l’organisation terroriste Etat islamique. Depuis, le temps semble s’être définitivement suspendu dans le presbytère, observe Aleteia, qui s’est rendu sur place.

    Une forme de paix et de simplicité 

    Roseline Hamel, la sœur de la victime, se souviendra à jamais de cette journée de juillet 2016. La veille de l’attaque terroriste, accompagnée de six autres membres de la famille, elle était arrivée au presbytère de son frère pour les vacances. « Il nous attendait de pied ferme et nous sommes arrivés un peu en retard », avait-elle confié lors de son audition devant la cour d’assises le 17 février dernier, comme le rappellent nos confrères. Le soir du 25 juillet, ils s’étaient réunis pour un ultime repas, tous ensemble. Le père Hamel avait posé son couvert et confié à ses proches : « Je suis tellement heureux de vous avoir à ma table ! »

    Le lendemain matin, comme de coutume, le religieux s’était levé pour aller célébrer la messe donnée à 9 heures dans son église. « Comme d’habitude, nous pensions prendre un café avec lui à son retour de la messe », avait confié Roseline Hamel, la voix chargée d’émotion. Avant de poursuivre : « Il avait préparé tout le petit-déjeuner, les bols étaient sur la table, le pain sorti… ». Moins d’une heure plus tard, le père Jacques Hamel décédait lors de l’attaque terroriste. Six ans plus tard, une forme de paix et de simplicité habite son presbytère, observe Aleteia. Et cela, à l’image de la personne qu’il était.

    Seine Maritime : les dernières actualités

    Normandie : une commune vent debout contre un projet éolien

    Seine-Maritime : un Conseil municipal près de Dieppe vote pour l’arrêt des études d’un projet éolien

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    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

    Last Stand at Azovstal: Inside the Siege That Shaped the Ukraine War

    For 80 days, at a sprawling steelworks, a relentless Russian assault met unyielding Ukrainian resistance. This is how it was for those who fought, and for those trapped beneath the battlefield.

    By May, after months of battle, the Azovstal Iron and Steel Works was a charred skeleton.Credit...Pavel Klimov/Reuters

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    By Michael Schwirtz

    The two Mi-8 helicopters tore across enemy territory early on the morning of March 21, startling the Russian soldiers below. Inside were Ukrainian Special Forces fighters carrying crates of Stinger and Javelin missiles, as well as a satellite internet system. They were flying barely 20 feet above ground into the hottest combat zone in the war.

    Ukraine’s top generals had conceived the flights as a daring, possibly doomed, mission. A band of Ukrainian soldiers, running low on ammunition and largely without any communications, was holed up in a sprawling steel factory in the besieged city of Mariupol. The soldiers were surrounded by a massive Russian force and on the verge of annihilation.

    The plan called for the Mi-8s to land at the factory, swap their cargo for wounded soldiers, and fly back to central Ukraine. Most everyone understood that the city and its defenders were lost. But the weapons would allow the soldiers to frustrate the Russian forces for a few weeks more, blunting the onslaught faced by Ukrainian troops elsewhere on the southern and eastern fronts and giving them time to prepare for a new Russian offensive there.

    “It was so important to the guys, who were fully encircled, to know that we had not abandoned them, that we would fly to them, risking our lives to take their wounded and bring them ammunition and medicine,” said a military intelligence officer with the call sign Flint, who was on the first flight and described the operation to The New York Times, along with three others involved. “This was our main goal.”

    As the two Mi-8s drew closer, they banked hard over the Sea of Azov, flying just above the water’s surface to avoid Russian radar. Then it appeared, the Azovstal Iron and Steel Works, the last bastion of the Ukrainian defenders. In a video from the flight, Azovstal looms like a besieged industrial fortress, bathed in early morning sunlight.

    Beyond it was Mariupol, a city reduced in less than four weeks to a smoldering shell. Corpses littered the streets, while the living, those who remained, were mostly below ground, hungry and scared, emerging from basements only to scrounge for water and food.

    “It was a sad sight,” said Flint, who was on the lead helicopter. “It was already mostly in ruins.”

    The Prize

    For the Kremlin, Mariupol was a prize.

    Barely had President Vladimir V. Putin of Russia given the order to invade Ukraine, on Feb. 24, when Russian soldiers began pouring over the border in tanks and armored vehicles, rolling toward the city, a strategic port on the Sea of Azov. Missiles streaked through the pre-dawn darkness, slamming into apartment buildings and wounding the first civilians of the war.

    That morning, the general director of Azovstal, an industrial behemoth with more than 11,000 workers, convened his board. The director, Enver Tskitishvili, went on a war footing, deciding to power down the blast furnaces and cease operations for the first time since World War II.

    Then the board made a decision that would shape the battle for eastern Ukraine.

    Deep beneath the steel plant were 36 bomb shelters, a legacy of the Cold War. The shelters, some more than 20 feet underground, had enough food to feed thousands of people for several weeks. Believing the fighting would not last long, Mr. Tskitishvili and the other executives saw the plant as a sanctuary and invited employees to come there with their families.

    Destruction at the Azovstal Steel Plant

    Satellite images from Planet Labs show the scale of the damage to the steel plant that served as one of the last refuges for Ukrainian fighters in Mariupol. Numbered areas are shown in detail below the main image. Red circles indicate shelters.

    500 feet

    RAIL FASTENING

    WORKSHOP

    Damaged

    buildings

    Collapsed

    pedestrian

    bridge

    Craters from

    shelling

    Gas shop

    shelter

    COMMUNITY

    CENTER

    KALMIUS RIVER

    Rail

    workshop

    shelter

    Damaged

    roofs

    Shell

    craters

    Damaged

    buildings

    Shelter

    CONVERTER

    PLANT

    Converter

    shop

    shelter

    CAFETERIA

    Shell

    craters

    Collapsed

    pedestrian

    bridge

    Destroyed

    buildings

    NABEREZHNA ST.

    AZOVSTAL

    COMBINED WORKS

    BUILDING

    Shell

    craters

    FURNACES

    Shell

    craters

    IRON

    CASTING

    PLOT

    Collapsed

    pedestrian

    bridge

    FURNACES

    N

    Converter plant

    Eastern building

    Cafeteria

    Before

    After

    1

    2

    3

    Western buildings

    Azovstal Combined Works building

    Western access bridges

    4

    5

    6

    500 feet

    RAIL

    FASTENING

    WORKSHOP

    Damaged

    buildings

    Craters from

    shelling

    Collapsed

    pedestrian

    bridge

    Gas shop

    shelter

    COMMUNITY

    CENTER

    KALMIUS RIVER

    Rail

    workshop

    shelter

    Damaged

    roofs

    Shell

    craters

    Damaged

    buildings

    Shelter

    CONVERTER

    PLANT

    Converter

    shop

    shelter

    CAFETERIA

    Shell

    craters

    Collapsed

    pedestrian

    bridge

    Destroyed

    buildings

    NABEREZHNA ST.

    AZOVSTAL

    COMBINED WORKS

    BUILDING

    Shell

    craters

    FURNACES

    Shell

    craters

    IRON

    CASTING

    PLOT

    FURNACES

    Collapsed

    pedestrian

    bridge

    N

    Eastern building

    Converter plant

    Cafeteria

    Before

    After

    1

    2

    3

    Western buildings

    Azovstal Combined Works building

    Western access bridges

    4

    5

    6

    ¼ mile

    Gas shop

    shelter

    Shelters

    Destroyed

    buildings

    Converter

    shop

    shelter

    CAFETERIA

    NABEREZHNA ST.

    AZOVSTAL

    COMBINED

    WORKS

    BUILDING

    Craters from

    shelling

    FURNACES

    IRON

    CASTING

    PLOT

    FURNACES

    N

    Eastern building

    Before

    After

    1

    Converter plant

    2

    Cafeteria

    3

    Azovstal Combined Works building

    4

    Western buildings

    5

    Western access bridges

    6

    Sources: Planet Labs (images showing destruction, taken May 1, 2022); Google (prewar images, taken July 5, 2020)

    By Marco Hernandez

    What Mr. Tskitishvili did not know was that Ukraine’s military was also arriving at Azovstal. To the Ukrainian soldiers, the plant was a stronghold, surrounded on three sides by water, ringed by high walls, as seemingly impregnable as a medieval keep. It was the perfect place to make a last stand.

    “The military never told us, and we never supposed that they would deploy with us,” Mr. Tskitishvili said in an interview. “We planned only for the civilian population, and only as refuge from attack. We did not consider ourselves to be participants in the war.”

    For the next 80 days, Azovstal would be a fulcrum of the war, as Russian brutality collided with Ukrainian resistance. What began as an accident — civilians and soldiers barricaded together inside an industrial complex nearly twice as large as Midtown Manhattan — became a bloody siege as roughly 3,000 Ukrainian fighters kept a vastly larger Russian force bogged down in a quagmire that brought misery and death on both sides.

    Mariupol stood in the way of one of Mr. Putin’s key aims: the creation of a land bridge linking Russian territory to Crimea, the strategic peninsula in southern Ukraine that Russia annexed in 2014. But the fight also fit the Kremlin’s war narrative. Though several military groups were at Azovstal, many of its defenders were members of the Azov Regiment, a strongly nationalistic group of fighters whose fame in Ukraine and early connections to far-right political figures have been used by the Kremlin to falsely depict the entire country as fascist.

    Destroying them was central to the Kremlin’s often-repeated goal of “denazifying” Ukraine.

    In Ukraine, the battle for Azovstal has already become legend, though a comprehensive account of the siege and the struggle for survival by the troops and civilians inside has been slow to emerge. Dozens of interviews conducted by The Times with defenders and civilians who were at Azovstal, including soldiers who were captured and later released by Russia, along with top military officials and international arbiters involved in negotiating evacuations, paint a picture of an apocalyptic siege that became Ukraine’s version of the Alamo.

    In a war largely fought by anonymous soldiers far from the cameras, commanders and regular fighters at Azovstal spoke to journalists and beamed video testimonials to the world on Telegram. Capt. Svyatoslav Palamar, the deputy commander of the Azov Regiment at the plant, spent his days and nights fighting above ground, then broadcast his impressions in video messages when he retreated to the bunkers beneath Azovstal.

    “We have fought with a group that is many times stronger than we are and have tied them down and not let them move further into Ukrainian territory,” Captain Palamar said in a telephone interview from Azovstal in late April. “But at the same time, the situation is difficult, actually critical.”

    Ultimately, Azovstal became a trap. The presence of civilians hampered the soldiers’ ability to defend themselves. The presence of soldiers meant the civilians had to endure a vicious siege as food and clean water ran out.

    Natalya Babeush, who worked as a high-pressure boiler operator at the plant before seeking refuge in one of the shelters, described a hunger so pernicious that children began to draw pictures of pizza and cake. As a volunteer cook for her bunker, she went above ground each day to prepare meals of thin soup and fried dough on a makeshift stove constructed of brick and metal gratings, as jets flew overhead dropping bombs.

    Twice her kitchen was blown up by Russian rockets.

    “You’d hear a jet, grab your frying pan and run to hide, counting how many bombs the plane dropped,” she said. “When it’s flying there above your head and all around there are explosions, you understand that your life is simply, well, it’s not worth anything.”

    ‘I Thought I Was Safe’

    To Ms. Babeush and many others, Azovstal meant family. Her brother worked there. So did her husband. Generations of Mariupol families had worked at the plant since it opened in 1933, when Ukraine was part of Stalin’s Soviet Union. Later, when World War II left the plant in ruins, citizens of Mariupol made donations to help rebuild it.

    “For people, especially after the war, the factory was a lifeline in terms of work, in terms of stability,” Ms. Babeush said. “Even before this war, there really wasn’t any other kind of work except for work in the factories.”

    Unlike other industrial relics of that era, Azovstal thrived long after the Soviet Union collapsed. Metal from its furnaces was used for the protective sarcophagus around the damaged Chernobyl nuclear plant, as well as for more recent projects including Hudson Yards in New York, the Shard in London and Apple’s headquarters in California.

    But Azovstal sat along one of the world’s bloodiest geostrategic fault lines. In 2014, when Russia annexed Crimea, Russian troops together with local separatists seized surrounding territory in the eastern Donbas region. The separatists occupied Mariupol for weeks before pro-Ukrainian forces, including Azov fighters, pushed them out.

    For several years, as the war in the Donbas simmered, Azovstal executives ordered employees to revamp the decaying bomb shelters and stock them with food and water. Mariupol was only a few miles from the “contact line” that demarcated the territory controlled by the separatists.

    “For eight years, we had become accustomed in Mariupol to explosions from time to time,” said Mr. Tskitishvili, the plant’s general manager. “We often heard shells explode — we heard the fighting and so we grew used to it.”

    But that changed on Feb. 24 when Russian forces invaded the entire country.

    Senior Sgt. Sergei Medyanyk, a soldier with the Azov Regiment, was at his barracks outside of Mariupol. His wife, Yulia Polyakova, a soldier with Ukraine’s National Guard, was at their home in the city. Both were woken at 4 a.m. and ordered to prepare for war.

    “We did not really understand what was happening,” Sergeant Medyanyk said. “We thought maybe it was a training exercise.”

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Anna Zaitseva and her husband, Kirill, who worked at Azovstal, bundled their infant son and rushed to take shelter at the factory. She had been so stressed during the Russian military buildup before the war, she said, that she had stopped lactating.

    “We came to the shelter,” she recalled, “and took with us only what was necessary, like very big blankets, some food, water, documents and some baby formula.”

    Ms. Babeush initially refused to leave her home, even as the rockets began striking nearby apartment buildings and cars burned on the streets. By March 2, the city no longer had working electricity, water or cellphone service, and Ms. Babeush and her husband finally fled on foot to Azovstal, taking cover from shelling every few minutes.

    Ms. Babeush took up residence in a bunker below the rail and beam shop where her husband worked, fashioning a bed out of planks, some rubber sheeting and rags.

    “That first night was the first time in a while that I slept,” she said. “Honestly, I thought I was safe.”

    A City Within a City

    Russia’s military hit so hard and so fast that Ukrainian defenses along Mariupol’s perimeter melted within days.

    Sergeant Medyanyk was manning a Soviet-era vehicle armed with a small-caliber machine gun when an enormous column of Russian tanks, escorted by fighter jets, bore down on his position.

    “This was my war baptism,” he said. “We had nothing to use against aviation, and so to avoid losses, we did what we could and fell back.”

    Almost no one thought Ukraine had a chance. But in many cities, the Ukrainian military fought the invaders to a standstill, spoiling the Kremlin’s plans to quickly seize the capital, Kyiv, and halting an advance along Ukraine’s southern Black Sea coast toward Odesa.

    Mariupol was different. Russian troops lunged from two directions, closing the city in a vise, routing Ukrainian soldiers in the first few weeks, and pushing them back to the sea and toward Azovstal. Soldiers from different units arrived at the factory, and Captain Palamar and other Azov officers set up a command center.

    “We moved and moved and moved toward the territory of the factory because it was the only place that remained,” Captain Palamar said in an interview.

    Assessing the Damage Across Mariupol

    An analysis by The New York Times of satellite data collected before and during the war found many buildings that were most likely destroyed or significantly damaged this year.

    UKRAINE

    Mariupol

    KALMIUSKYI

    DISTRICT

    Kalynivka

    Damaged hospital

    MARIUPOL

    Prymiske

    LIVOBEREZHNYI

    DISTRICT

    Damaged

    hospital

    Ahrobaza

    Azovstal Steel Plant

    PRYMORSKYI

    DISTRICT

    Sea of Azov

    1 mile

    March 24-April 5

    April 5-17

    April 17-29

    April 29-May 11

    May 11-23

    May 23-June 4

    Azovstal Steel Plant

    UKRAINE

    Mariupol

    KALMIUSKYI

    DISTRICT

    Kalynivka

    Damaged hospital

    Prymiske

    MARIUPOL

    LIVOBEREZHNYI

    DISTRICT

    Damaged

    hospital

    Azovstal Steel Plant

    PRYMORSKI

    DISTRICT

    Sea of Azov

    1 mile

    March 24-April 5

    April 5-17

    April 17-29

    April 29-May 11

    May 11-23

    May 23-June 4

    Azovstal Steel Plant

    1 mile

    KALMIUSKYI

    DISTRICT

    Staryi Krym

    Damaged

    hospital

    MARIUPOL

    Damaged

    hospital

    Azovstal Steel Plant

    PRYMORSKI

    DISTRICT

    UKRAINE

    Sea of Azov

    Mariupol

    March 24-April 5

    April 5-17

    April 17-29

    Azovstal Steel Plant

    April 29-May 11

    May 11-23

    May 23-June 4

    Note: The red areas on the main map show estimates of significant change to building shapes based on data collected between Feb. 4 and May 27.

    Sources: European Space Agency, Sentinel-1 (radar data); OpenStreetMap (building data)

    By Marco Hernandez

    The city itself was collateral damage. Snow disappeared from courtyards as people gathered it for drinking water. Residents cooked outdoors on wood-fired stoves, ducking into basements when Russian jets flew overhead.

    “After a direct hit from those shells, nothing remains,” said Elina Tsybulchenko, who fled on foot to Azovstal with her family and two dogs. “Everything inside burns and explodes into small pieces, flying in all directions, and disintegrates as if there was nothing ever there, not people, furniture, not appliances or walls or plumbing. It all just disappears.”

    Soon, Azovstal began filling up with civilians who did not know that elsewhere on the vast grounds, soldiers were arriving, too. “If I had known there would be soldiers,” Ms. Tsybulchenko said, “we would have perhaps looked for another place to hide.”

    But by early March, several thousand Ukrainian troops had converged inside Azovstal, and soldiers and civilians realized they were sharing the same refuge. Communications to the outside world were cut as Russian forces steadily took all but a few pockets of the city.

    “The encirclement was so dense there was no possibility to reach them,” said Flint, the Ukrainian military intelligence officer, “either by land or by the Azov Sea, which was fully controlled by the Russian Navy.”

    But Ukrainian fighters were still slipping into Mariupol. Bohdan Tsymbal, an Azov junior sergeant, staged lighting raids with his artillery unit to skirmish with Russian fighters and gather supplies for the civilians inside the plant. He and his older brother, Anton, had joined Azov right out of school. They were boys when their nearby village was occupied by separatists in 2014, and it was the Azov troops who liberated them.

    “These guys gave up their lives and their health to free my village from these scoundrels,” said Sergeant Tsymbal, 20. “That’s why I chose this path.”

    On one of the raids, Sergeant Tsymbal’s unit slipped out of Azovstal and came under heavy fire. He was struck several times. For nearly 90 minutes, he lay bleeding in the rubble, not far from the factory, before he was rescued and taken to the makeshift field hospital inside Azovstal. Medics operated on him in the dim light of a bunker.

    Azovstal was becoming a horror show. Civilians and soldiers were short of food, weapons and medicine to treat dozens of wounded troops. Soldiers were dying from even minor wounds.

    There was no way out.

    The question was whether there was a way in.

    Operation Air Corridor

    The two Mi-8 helicopters navigated through the loading cranes of Mariupol’s port and descended into the Azovstal complex. Flint, the intelligence officer, jumped out with the Special Forces team and quickly began offloading green crates of weapons and ammunition.

    Soldiers wrapped in blankets and sleeping bags, some missing arms and legs, were hoisted into the helicopters, whose rotors never stopped spinning. They lifted off with eight or nine wounded fighters that day, Flint said, some of whom were conscious enough to show off cellphone videos of the intense fighting they had endured.

    The March 21 mission, captured on videos provided by Flint, lasted only 20 minutes on the ground. “There was just this feeling of happiness, emotional satisfaction that we were able to get these guys out,” Flint said.

    In all, Operation Air Corridor, as the effort was known to participants, managed to land helicopters at Azovstal seven times during the next two weeks and rescue 85 gravely wounded soldiers, Flint said. A heavily sedated Sergeant Tsymbal was among those evacuated.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    But the helicopters also brought in other soldiers, mostly volunteers, including Pvt. Nikita Zherdev of the Azov Regiment. His father had died in the shelling of Mariupol weeks earlier, and he wrote his sister before taking off telling her to learn to take care of herself. He did not tell her what he thought: that he did not expect to leave alive.

    “As soon as we landed at Azovstal, I understood that, wow, things are really happening here,” he said. “Everything was covered in smoke. Everything was under fire. The people who greeted us, shouted, ‘Faster, faster, faster — there are airstrikes every five minutes, the jets are coming.’”

    A native of Mariupol, Private Zherdev already knew the troops at Azovstal, but the men he found were withered specters of those soldiers, hungry and exhausted and covered in blood and gun oil after weeks of constant fighting. They were shocked to see him.

    “You see what’s happening,” he recalled one soldier telling him. “Why do you want to die here with us?”

    The city many of them saw now was an incomprehensible horror. Several fighters described streets littered with corpses that were being devoured by starving cats and dogs.

    “I love cats,” said Ruslan, a fighter who arrived on a helicopter in April. “I didn’t know that a cat, when it’s hungry, could eat a person.”

    Losses were heavy. Private Zherdev said his top commander and another officer were killed by Russian fire on the second day. Private Zherdev lasted seven. He was sprayed with shrapnel from a rocket-propelled grenade, and one large piece lodged in the nape of his neck, threatening to paralyze or kill him if he moved.

    What saved him were the helicopters, which were still flying, barely. As his rescue helicopter lifted off, Private Zherdev recalled a loud pop and an explosion as a Russian rocket slammed into its fuselage. Somehow it remained aloft, but a second helicopter was knocked out of the sky, along with the wounded soldiers onboard, he said.

    When he landed back in Ukrainian-held territory, Private Zherdev managed to record a video of his helicopter, its fuselage shredded and blackened by the explosion. It had made it back with one engine.

    Another helicopter went out on April 7 and was hit by Russian ordnance only a few miles from Ukrainian territory, said Gen. Kyrylo Budanov, the commander of Ukraine’s military intelligence service, who oversaw the helicopter operation. A rescue helicopter sent to look for survivors was also shot down, and the four Special Forces troops on board were killed along with its crew, he said.

    After that, Operation Air Corridor ended, General Budanov said. But it helped the forces at Azovstal withstand the Russian onslaught for more than a month longer.

    “Isolated and surrounded, they fought,” General Budanov said in an interview. “We brought them all we could, but, you understand, not as much as was necessary.”

    What also changed the battle was the Starlink internet system that Flint’s team had delivered on that first mission. Before, the civilians and fighters inside Azovstal had been almost completely cut off from the outside world.

    Now, a siege seemingly out of World War II would become an online event. Videos from inside the factory began appearing on Telegram channels. Soldiers were suddenly in contact with their wives, who pleaded with world leaders to end the fighting. Captain Palamar began communicating with reporters, sending out videos and describing bunkers filled with hundreds of soldiers too badly wounded to fight.

    The world could now peer inside Azovstal. What it saw was apocalyptic.

    The Verge of Madness

    Inside the field hospital at Azovstal, the wounded soldiers looked pale and deathlike. Crammed into a dark and dust-filled bunker, most were lying on the concrete floor. Their injuries were leaking and bloody, and where gangrene had set in, the flesh looked green and rotted.

    Captain Palamar sent a reporter video and photos from the field hospital in late April, hoping to stir the world’s sympathies with the suffering of his troops. A blackish mold now coated the food, the old and tattered bedding, even the weapons. Medicines were running so low that surgeons carried out amputations without sufficient anesthesia.

    Night and day, Russian ships and artillery units pounded the factory, while Russian jets fired rockets and bunker-busting munitions that began to degrade the bomb shelters.

    Days after Captain Palamar sent his video, the hospital was hit directly, causing the ceiling to collapse and burying an unknown number of wounded fighters and their caregivers. Even as troops tried to pull their comrades from the rubble, the fighting continued.

    “This is on the verge of madness,” Dmytro Kozatsky, an Azov soldier, said in a video message used in a short Ukrainian documentary, recalling the constant attacks. “You realize that your friends are dead, they are lying here next to you. And on the other hand, you’re walking and you rejoice, you are happy because you survived.

    “I will remember this smell for a long time,” he added. “It was the smell of blood.”

    By then, the last Ukrainian units fighting outside the factory had retreated behind its walls.

    Outside, Russian fighters ringed the factory’s periphery, as correspondents from Russian state television and Russian war bloggers covered the assault. Several times, Russian infantry tried to break through Azovstal’s perimeter but each time they were repelled.

    In late April, Aleksandr Sladkov, a war correspondent for Russian state television, posted video of Russian troops wearing white armbands and carrying an assortment of small arms, preparing to storm Azovstal. The land around them was pounded into a twisted, wreckage-strewn wasteland and ahead of them was the towering factory.

    “They’ve tried to take this building three times already,” Mr. Sladkov said, as artillery thundered in the distance. “Honestly, I didn’t think I would end up in this.”

    But inside, it was worse. Ukrainian soldiers were scrounging for food and water, risking death from the constant shelling.

    Earlier, the messages sent out by Captain Palamar and others at the plant were full of soldierly bravado. The troops were prepared to die with guns in their hands and become martyrs to Ukraine’s glory, they said. But as the siege wore on, and food and water grew scarce, many of them began to hope for a negotiated end to the battle.

    “We are prepared to leave the city because there is nothing left to defend,” Captain Palamar said in late April. “We consider that we’ve fulfilled our mission. But we will continue to defend it until there is an order to retreat from our military leadership. And if we are going to leave, we are going to leave with our weapons.”

    Desperation

    The civilians were starving.

    By late April, Ms. Babeush and other adults in her bunker were rationed to a single meal a day, mostly a gruel of canned meat mixed with water. The 14 children got two meals a day, if they were lucky, starting with a breakfast of oatmeal that she mixed with a little flour and water and fried like a pancake. She recalled waking up one morning to find that a child had placed a drawing of a pizza on her bed.

    “Тhey were starving and not getting vitamins,” she said. “One woman was so weak that she was always stumbling, losing her balance, nearly fainting.”

    Ms. Zaitseva, who had fled to Azovstal with her husband and infant son on the second day of the war, suffered a concussion. Her mother broke her arm when a bomb landed nearby as they were heating baby formula.

    Ms. Zaitseva’s husband joined the Azov troops, moving into a different bunker. He visited his family to deliver food and candy with other soldiers, bringing a book of fairy tales for their son, Svyatoslav, along with a copy of “Robinson Crusoe” for his wife.

    “I promised him that when he returned, we would have a little daughter, because it was always his dream to have a daughter,” she said in an interview.

    That was the last time he visited.

    Despair set in. People in the bunkers went weeks without seeing natural light or breathing clean air. People became irritable and cruel, occasionally fighting, said Anna Krylova, who sheltered with her daughter, who was then 14. Some became so desperate for an escape they began to drink from the bottles of alcohol-infused hand sanitizer installed during the Covid pandemic.

    “It was unbearable,” Ms. Krylova said.

    Evacuation

    By late April, Russian forces still had not broken through the perimeter. As many as 12,000 Russian troops had been bogged down in the fight. Thousands of rounds of ammunition had been used.

    From the bunkers, Azov soldiers began sharing videos of children in diapers fashioned from plastic bags, or wearing oversized Azovstal work uniforms. The children and their mothers pleaded to return home, to see the sun again.

    “There is no escape from here,” a teary-eyed woman said in one of the videos. “The children have not seen the sun in a month and a half.”

    Outside Mariupol, a group of women, mostly wives of the trapped soldiers, launched a campaign to save their husbands, appealing to world leaders and even earning an audience with Pope Francis at the Vatican.

    “You are our last hope,” Kateryna Prokopenko, the wife of the Azov Regiment’s commander, told the pope. “I hope you can save their lives. Please don’t let them die.”

    On April 26, the secretary general of the United Nations, António Guterres, flew to Moscow with a proposal to open a humanitarian corridor for the civilians inside Azovstal. Mr. Putin, according to a United Nations readout of the meeting, agreed to the proposal “in principle.”

    Four days later, near sunset, Ms. Krylova and her daughter clawed their way out of the subterranean bunker and emerged in the dying light. They were put on a bus and driven out of the factory complex where they were met by representatives from the United Nations and the Red Cross.

    “Above, the sky was so blue, so blue. Beautiful. There was quiet,” Ms. Krylova said. “And the ruined factory, like the apocalypse.”

    Osnat Lubrani, the top United Nations representative in Ukraine, described the shock of arriving in Mariupol to help coordinate the evacuations and passing makeshift graves on the side of the road.

    “The word ‘Dresden’ came to my mind,” she said in an interview, referring to the German city flattened by Allied firebombing in World War II.

    The evacuations were harrowing. Bombing in the preceding days was so intense that civilians initially resisted coming out of Azovstal, she said. Just being at the plant, she said, was extremely dangerous, as shooting erupted. Yet over the next several days, every civilian was extracted from Azovstal.

    Each was escorted by the United Nations and Red Cross to a checkpoint in a coastal Ukrainian town that was under Russian control. They were strip searched and interrogated about their knowledge of Ukrainian forces at the plant, as Russian authorities pulled off the buses a handful of people deemed suspicious.

    Some people chose to return to bombed-out neighborhoods in Mariupol in search of relatives. But the majority are now in the relative safety of western Ukraine.

    When she finally got a new cellphone, Ms. Babeush discovered that her parents, who remained in Mariupol, had survived. They had searched for her in late March and found the family cat, Liza, who was half-starved.

    “They thought we had died,” Ms. Babeush said of her parents. “Thank God everyone survived. Even Liza.”

    Surrender

    For the soldiers at Azovstal, there was no reprieve. Even before the last civilians had left, the shelling resumed and continued intensely for about two weeks as Russian forces made their final push but the Ukrainians kept repelling them.

    Sergeant Tsymbal said he texted with his brother, Anton, who was still inside the factory.

    “They were waiting for help, that a miracle might occur,” he said.

    The last exchange between the brothers was on May 14. Anton was killed in a mortar attack later that day.

    Two days later, Ruslan, one of the Azov fighters, lost his leg.

    “I can see flying toward me this sparking, whistling thing on a wire and suddenly it just cuts through my leg like a sausage,” he said. “I’m screaming, ‘I’m bleeding out, I’m bleeding out. Give me a tourniquet. Shoot me, shoot me.’

    “And some guy runs up to me and says, ‘Not today.’”

    Ruslan — who gave only his first name to reduce risk to his brother, a soldier fighting the Russians in the east — was rushed to the field hospital in the bunker, where doctors performed a quick surgery and pumped him full of morphine.

    When he came to several hours later, he received a shock. He was on a stretcher surrounded by Russian soldiers, their faces covered by Balaklavas. He said a Russian commander told him to “hang in there.”

    While Ruslan was unconscious, Ukraine’s commanders in Kyiv had made a difficult choice. To spare the lives of the remaining fighters, they ordered the defenders of Azovstal to surrender themselves as prisoners of war.

    Ruslan was among the first to be evacuated, as was Sergeant Medyanyk, who was uninjured and ordered to help carry the wounded out of the factory.

    “There was a little disappointment,” Sergeant Medyanyk said, “but deep in my soul, there was a joy that we would remain alive.”

    Others were less enthusiastic. Ruslan said he would never have surrendered if given the choice.

    “We would have fought to the end,” he said.

    Some 2,500 fighters were taken to a prison camp on Russian-controlled territory in the Donetsk region. They were interrogated, locked into cramped cells and fed just enough to keep from dying of hunger.

    They were awakened at 6 each morning to music blaring from a loudspeaker: the Russian national anthem.

    The Trade

    On June 29, at 1 a.m., a guard pulled Sergeant Medyanyk from his cell and told him he was being taken for further interrogation. He was put on a bus with other prisoners, many of them badly wounded. Ruslan, the stump of his leg now bandaged, was among them.

    They drove for hours.

    It was only when Sergeant Medyanyk saw Ukrainian soldiers that he realized that he was part of a trade. After intense negotiations, the Ukrainians and Russians had agreed on a prisoner swap that saw 144 Ukrainians exchanged that day, most of them fighters from Azovstal.

    Sergeant Medyanyk stepped down from the bus blinking in the bright summer sun. He was shocked to see his wife, Yulia Polyakova, the soldier in the Ukrainian National Guard. They had not spoken since March 1, and he feared she had died.

    “We locked eyes,” he said. “There was unbelievable happiness.”

    Along with the other women in her unit, Ms. Polyakova had been told to stand down on the third day of the war, as the shelling in Mariupol intensified. She hid in the basement of the couple’s apartment building until it was hit by a shell and burned to the ground.

    Then she had fled the city on foot.

    She made it as far as the outskirts when she was arrested at a checkpoint manned by Russian forces. They had searched her phone, discovered that she was the wife of an Azov soldier and taken her into custody. They called her a fascist and made her sing the Russian national anthem. They told her that her husband was most likely dead.

    “Azov fighters are not taken prisoner,” she said they told her. “They are shot on sight.”

    She alone from her prison camp was selected as part of the same trade that freed her husband. Ukrainian officials had pressed for their release for the sake of their children, who had been left in the care of an ailing grandmother.

    “When I saw him, I simply — I’m even crying now,” she said.

    Today, the other surviving soldiers from Azovstal are being held at a prison camp in a Russia-controlled part of eastern Ukraine. The commanders, including Captain Palamar, were transferred to Russia and are being held in Moscow’s Lefortovo Prison, a place of torture during Stalin’s purges.

    Ukraine’s leaders have vowed to bring them back alive, but Russian officials are threatening to charge some of them with war crimes. Of the dead, so far the bodies of more than 400 soldiers have been returned to Ukrainian-held territory for burial.

    An unknown number remain entombed in the ruins of Azovstal.

    Additional Reporting and Video Production: Brent McDonald

    Graphics: Marco Hernandez

    Additional Reporting: Valerie Hopkins, Maria Varenikova, Carlotta Gall, Andrew E. Kramer, Marc Santora, Christiaan Triebert and Ivan Nechepurenko

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    France24 - Monde

    Haidach, l’immense réservoir à gaz autrichien qui attise toutes les convoitises

    Publié le : 26/07/2022 - 17:57

    Sébastian SEIBT Suivre

    Vienne a décidé, lundi, de raccorder son réservoir à gaz géant de Haidach au réseau énergétique autrichien. Une action jugée légitime puisque le réservoir se trouve sur son territoire national, sauf qu’il était jusqu’à présent utilisé par l’Allemagne. Mais la guerre en Ukraine et la crise énergétique ont tout changé.

    À 32 km de la frontière allemande, dans l’arrière-pays autrichien, non loin de la ville de Salzbourg, se dresse un exemple concret des problèmes occasionnés par la guerre du gaz menée par la Russie. Un imbroglio autour du gigantesque réservoir à gaz de Haidach est en train de se former alors que Moscou a annoncé, lundi 25 juillet, une importante réduction de la livraison du précieux hydrocarbure à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1.

    Quelques heures avant cette décision russe, Leonore Gewessler, la ministre autrichienne de l’Énergie et de l’Environnement, faisait savoir à la presse allemande que le réservoir de Haidach servirait dorénavant aussi à subvenir aux besoins en énergie des Autrichiens.

    Deuxième plus grand réservoir à gaz d’Europe occidentale

    Une annonce qui a fait froid dans le dos aux habitants de plusieurs Länder (régions administratives allemandes) du sud de l’Allemagne, à commencer par la très puissante Bavière. En effet, pour des raisons historiques et économiques, le site de Haidach, bien que situé en Autriche, n’était jusqu’à présent relié qu’au réseau énergétique allemand et servait essentiellement à alimenter en électricité la Bavière.

    "Nous observons l’évolution de la situation [à Haidach, NDLR] avec beaucoup d’inquiétude", a reconnu Markus Söder, le ministre-président de Bavière.

    Cette région s’était habituée, au fil des ans, à sa dépendance énergétique à Haidach. Ce réservoir peut contenir 2,9 milliards de m3 de gaz, ce qui en fait le deuxième plus important d’Europe occidentale derrière celui de Rehden (nord de l’Allemagne). Il y avait donc largement de quoi étancher la soif énergétique du Sud allemand.

    Depuis sa mise en service en 2007, le site est exploité par Wingas et Astora, deux filiales de Gazprom Germania (nationalisée par Berlin en avril 2022) et GSA, une autre branche du géant russe. L’Autriche ne fait que gérer techniquement l’installation.

    Une répartition des tâches très germano-centrée qui explique, en partie, pourquoi ce gaz repartait ensuite plutôt vers l’Allemagne au lieu de rester en terre autrichienne. De quoi faire les affaires de la Bavière, qui ne manquait pas une occasion de rappeler que l’Autriche bénéficiait aussi de ce système puisque le surplus de gaz était ensuite réexpédié à deux régions autrichiennes (le Tyrol et le Vorarlberg) raccordées au gazoduc allemand.

    Mais la guerre en Ukraine a changé la donne pour Vienne. L’Autriche dépend à 80 % du gaz russe, ce qui place le pays tout en haut de la liste de ceux qui ont le plus à perdre si la Russie venait à couper complètement le robinet.

    La Bavière, d’enfant gâté à parent pauvre du gaz ?

    En mai, le gouvernement autrichien a donc concocté un plan censé permettre de faire baisser cette dépendance à… 70 %. Pour grappiller ces quelques pourcentages d’"indépendance" énergétique, Vienne a besoin d’augmenter au maximum ses réserves stratégiques afin d’avoir un matelas de sécurité gazier. Le plan prévoit de les multiplier par trois, explique le quotidien autrichien Salzburger Nachrichten.

    L’immense réservoir de Haidach joue, à ce titre, un rôle central. Le gouvernement autrichien est prêt à sortir l’artillerie lourde en évinçant Gazprom du tableau pour que ce réservoir permette au pays de passer l’hiver au chaud.

    En effet, le géant russe n’approvisionne plus ce réservoir qui est quasiment vide, a constaté le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung en épluchant les données de la plateforme européenne Gas Infrastructure Europe (GIE).

    L’Autriche a ainsi adopté une loi permettant de mettre l’exploitant d’un réservoir en demeure de le remplir. Si ce dernier ne s’exécute pas, le gouvernement s’arroge le droit d’aller proposer à d’autres d’y stocker leur gaz. Si cette menace peut paraître importante, il n’en demeure pas moins "qu’on ne sait pas qui pourrait remplir ce réservoir à part les Russes", note le Bayerischer Rundfunk, la radio publique bavaroise.

    Il n’empêche que tout ce dispositif a suffi pour faire peur à la Bavière, qui se voit déjà passer du statut d’enfant gâté du gaz russe à son parent pauvre.

    Vienne et Berlin ont cherché à rassurer le puissant Land du sud de l’Allemagne. Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, s’est rendu à Vienne le 12 juillet pour évoquer l’épineuse question du devenir de ce réservoir avec la ministre autrichienne de l’Énergie, Leonore Gewessler. Un accord pour une utilisation conjointe germano-autrichienne de Haidach aurait été conclu à l’occasion de cette rencontre, a appris la Süddeutsche Zeitung.

    Mais Munich – la capitale du Land de Bavière – veut des preuves. Markus Söder, qui a peu goûté de ne pas avoir été convié à cette rencontre germano-autrichienne, voudrait "plus de transparence au sujet de cet accord et une mise au point claire sur la quantité de gaz de Haidach réservée pour l’Allemagne".

    Chantage économique

    Pour le ministre-président de la Bavière, le réservoir de Haidach pourrait très rapidement illustrer les "limites de la solidarité" énergétique prônée par l’Union européenne, a-t-il déclaré au quotidien munichois Merkur. Il craint que, l’hiver venu, le gouvernement autrichien soit tenté de faire fi de son accord avec Berlin pour satisfaire les besoins en énergie de sa population grâce aux réserves de Haidach.

    L’inquiétude bavaroise s’explique aussi par le fait que le changement de donne à Haidach met en lumière l’extrême fragilité de l’approvisionnement énergétique du sud de l’Allemagne. Ces régions – Bavière et Bade-Wurtemberg essentiellement – sont très loin des grands réservoirs du nord du pays comme Rehden. "Nous sommes les derniers maillons de la chaîne et si, au nord, ils se servent sans retenue, il ne nous restera plus aucune goutte, ce qui serait inacceptable", a prévenu Nicole Hoffmeister-Kraut, la ministre de l’Économie du Land de Bade-Wurtemberg.

    Les terminaux de gaz liquéfié, en cours d’installation sur la côte du nord de l’Allemagne pour accueillir le gaz naturel nord-américain, sont aussi "trop éloignés de la Bavière pour desservir convenablement cette région", note le quotidien Die Zeit.

    Sentant que l’hiver allait être particulièrement rude pour lui et ses compatriotes bavarois, Markus Söder a lancé un dernier avertissement, assurant que "si la Bavière était privée de gaz, c’est toute l’Allemagne qui en souffrirait".

    Le Land représente à lui seul, il est vrai, 18,3 % du PIB allemand, notamment grâce à son industrie chimique et son secteur automobile, rappelle la Süddeutsche Zeitung. À quelques kilomètres de la frontière autrichienne se trouve ce que les Allemands appellent le "triangle d’or de la chimie allemande". Une zone d’activité qui est l’un des fleurons de tout le Land et qui a pris de l'importance grâce à un accès facile au gaz venu de Haidach. Si ce "triangle d'or" venait à être privé de l'énergie venue d'Autriche, ce sont près de 20 000emplois qui seraient menacés.

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    Guerre en Ukraine : l’Allemagne, la Russie, le Canada et la turbine à gaz de la discorde

    GRANDE GUEULE

    Guerre en Ukraine : Andrij Melnyk, le poil à gratter diplomatique de Kiev à Berlin

    soutien militaire

    Les chars de la discorde : bientôt des Leopard 2 en Ukraine ?

    L'Humanité

    Ils viennent un soir installer la peur

    Nos recommandations culturelles

    Gérald Rossi

    Avignon, envoyé spécial.

    Comme d’autres installent la fibre ou le gaz à tous les étages, ces deux-là sonnent à la porte, un beau soir, pour, disent-ils, « l’installation de la peur ». Sans attendre, une grosse farce s’installe sur le plateau, avec des accents de comédie musicale, quelques petits tours de magie, accessoirement des câbles pour faire diversion. Une certitude : l’angoisse ne quittera plus les lieux. La farce est aussi tragique. « Ne me dites pas que vous êtes contre le progrès ! » lance un des deux « installateurs », pendant que la « meneuse de revue », que seuls les spectateurs voient, fait avancer l’action en compagnie du pianiste (Vadim Sher).

    Une colère sourde et impuissante

    De minute en minute se dessine une société aux allures totalitaires. La femme, chez qui les deux individus installent et s’installent, a caché son enfant dans la salle de bains. Pour le protéger. Mais personne n’est dupe. Entre deux éclats de rire, c’est une colère sourde et impuissante qui se fait entendre. Ce texte de Rui Zink, au départ un roman, est adapté par Michael Stampe et Alain Timar, ce dernier signant aussi la mise en scène en parlant « d’une satire grinçante, très grinçante de nos sociétés d’aujourd’hui ».

    Des allures très contemporaines

    Publiée en 2016, l’Installation de la peur, de Rui Zink, parle de virus, de « la situation des personnes âgées »… et prend en effet ainsi des allures très contemporaines, immédiates. Charlotte Adrien, Valérie Alane, Edward Decesari, et Nicolas Gény endossent les costumes de ces personnages, qui trouvent aussi un écho chez Franz Kafka. On rit beaucoup, mais le rire est glacé ; on chante, mais les notes ont souvent un étrange écho. La trouille est bien installée, on y croit, et c’est du beau boulot.

    Festival d'Avignon 2022le OFF
    Valeurs Actuelles

    Metz : un Afghan interpellé après avoir agressé sexuellement une mineure dans le tramway

    Une jeune fille a été sexuellement agressée à Metz (Moselle), lundi 25 juillet. Selon Actu.fr, les faits se sont déroulés dans la soirée, alors que la jeune fille de 17 ans circulait en bus. Au cours de son trajet, un homme s’est alors installé à ses côtés, avant de commencer à « se coller à elle en lui touchant la cuisse et frottant l’épaule ». Pire, il aurait également entrepris de la suivre lorsqu’elle est descendue du bus.

    Heureusement, la jeune fille a pu courir en direction de contrôleurs qui opéraient non loin. Après l’avoir mise en sécurité, ces derniers ont contacté la police, arrivée sur les lieux quelques minutes plus tard.

    Une garde à vue prolongée

    Grâce au signalement fourni par la malheureuse victime, les policiers ont pu interpeller le coupable assez rapidement. Selon Actu17, ce dernier est un ressortissant afghan de 27 ans. Placé en garde à vue dès lundi soir, il était toujours retenu mardi en fin d’après-midi. Le site d’actualités indique même que sa garde à vue a été prolongée, le temps que l’enquête suive son cours.

    Metz : les dernières actualités

    La mosquée de Metz visée par des engins incendiaires

    À Metz, un homme avec 112 mentions à son casier judiciaire interpellé après avoir percuté une voiture de police

    Metz : arrestation d’un couple accusé d’être à l’origine de milliers de faux passes sanitaires

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club

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    Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?

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    By Norimitsu Onishi

    PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.

    The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.

    “The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”

    France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”

    Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.

    So why did this establishment grant him its highest award?

    “I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”

    He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”

    The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”

    At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.

    “The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.

    Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.

    The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.

    “People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”

    “When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”

    Which is exactly what his novel did.

    The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.

    It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.

    “I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”

    The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.

    He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.

    French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.

    “I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”

    Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.

    After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.

    His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.

    Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.

    “I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.

    His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.

    France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.

    “I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.

    Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.

    Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.

    Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.

    Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.

    “We got it,” he said, using the French pronoun “on.”

    They had broken into the house.

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    France24 - Monde

    Colonisation : Macron invite des historiens à "faire la lumière" sur l'action française au Cameroun

    Publié le : 26/07/2022 - 03:43Modifié le : 26/07/2022 - 17:51

    FRANCE 24 Suivre

    Arrivé lundi soir à Yaoundé, Emmanuel Macron s'est entretenu, mardi, avec son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d'une main de fer depuis près de 40 ans. Lors d'une conférence de presse conjointe des deux chefs d'État, le président français a assuré que le pays était un "partenaire stratégique" en Afrique centrale. Il a également demandé à des historiens de "faire la lumière" sur l'action de la France pendant la colonisation.

    Début de la tournée africaine d'Emmanuel Macron. Le président français est arrivé, lundi 25 juillet au soir, à Yaoundé, pour sa première visite au Cameroun et en Afrique centrale, avec l'objectif de relancer les relations politiques et économiques entre les deux pays, en perte de vitesse.

    C'est le premier déplacement du président français sur le contient africain depuis sa réélection, en mai dernier, mais aussi la première visite d'un chef d'État français à Yaoundé, depuis 2015, quand François Hollande s'y était rendu. 

    Emmanuel Macron a été accueilli vers 22 h 40 locales (23 h 40 à Paris) à l'aéroport de Yaoundé par le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, avant une courte cérémonie protocolaire.

    Ce déplacement de 4 jours, qui le mènera aussi au Bénin et en Guinée Bissau, doit lui permettre de réaffirmer son "engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain" au début de son second quinquennat, a expliqué l'Élysée.

    "Un partenaire stratégique en Afrique centrale"

    Emmanuel Macron est arrivé mardi matin au palais présidentiel pour un entretien avec son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d'une main de fer depuis près de 40 ans.

    Ils devaient discuter de la sécurité sur fond de menaces jihadistes dans le nord du Cameroun, avec Boko Haram, et du conflit opposant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, depuis plus de cinq ans, des groupes armés séparatistes aux forces de l'ordre.

    Lors d'une conférence de presse conjointe avec Paul Biya, Emmanuel Macron a souligné que le Cameroun "était un partenaire stratégique en Afrique centrale", une région à laquelle le président français souhaite consacrer plus de temps lors de son second mandat.

    Cette visite intervient alors que la France, ancienne puissance coloniale, voit son influence s'éroder, en particulier sur les plans économique et commercial, face à la Chine, l'Inde ou l'Allemagne. Les entreprises françaises ne pèsent plus qu'environ 10 % de l'économie contre 40 % dans les années 1990.

    Le but affiché de cette visite est également de nouer de nouveaux partenariats agricoles avec le Cameroun, première économie d'Afrique centrale, alors qu'une crise alimentaire, provoquée par la guerre en Ukraine, menace le continent.

    L'enjeu est aussi stratégique. La Russie courtise le Cameroun, et les deux pays ont signé un accord de coopération militaire en avril dernier.

    Ouverture "en totalité" des archives françaises

    Emmanuel Macron a également demandé à des historiens de "faire la lumière" sur l'action de la France au Cameroun pendant la colonisation et après l'indépendance de ce pays, annonçant l'ouverture "en totalité" des archives françaises sur des "moments douloureux" et "tragiques".

    "Je souhaite que nous puissions avoir et lancer ensemble un travail conjoint d'historiens camerounais et français", a déclaré Emmanuel Macron.

    "Je prends ici l'engagement solennel d'ouvrir nos archives en totalité à ce groupe d'historiens qui nous permettront d'éclairer ce passé", a-t-il dit. "Il convient d'établir factuellement" des "responsabilités", a ajouté le président français.

    Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la Société des Nations (SDN, ancêtre de l'ONU) avait confié la majeure partie de la colonie allemande du Kamerun à la tutelle de la France et le reste – la partie occidentale bordant le Nigeria – à la Grande-Bretagne.

    Avant l'indépendance du pays en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les "maquis" de l'UPC (Union des populations du Cameroun), un parti nationaliste fondé à la fin des années 1940 et engagé dans la lutte armée contre le colonisateur et ses alliés camerounais, particulièrement en Pays bamiléké.

    Plusieurs dizaines de milliers de militants pro-UPC, dont le leader indépendantiste Ruben Um Nyobè, ont été massacrés d'abord par l'armée française, puis après l'indépendance par l'armée camerounaise du régime d'Ahmadou Ahidjo.

    Au cours de la dernière visite d'un président français à Yaoundé, François Hollande avait concédé en 2015 qu'il y avait "eu des épisodes extrêmement tourmentés, tragiques même". "Nous sommes ouverts pour que les livres d'histoire puissent être ouverts et les archives aussi", avait-il ajouté.

    Avec AFP

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    Emmanuel Macron au Cameroun : derrière les partenariats, l’épineuse question de la gouvernance

    La France finalise solennellement la restitution de 26 œuvres d'art au Bénin

    Sommet Afrique-France : échanges animés entre Emmanuel Macron et la jeunesse

    L'Humanité

    Le rétrécissement de l’univers paysan

    Nos recommandations culturelles

    Gérald Rossi

    Lampe frontale sur le museau, elle part à la recherche d’une vache qui s’est éloignée du troupeau… Les premiers instants de la Mâtrue- Adieu à la ferme sentent bon la paille, la chaleur animale et le vécu. Coline Bardin, présentée par la Sélection suisse en Avignon, est la benjamine d’un couple d’agriculteurs qui vient de décider de vendre l’exploitation et de prendre une retraite méritée. Avec sensibilité, la comédienne et autrice raconte quelques épisodes de sa vie, de sa famille, des voisins, du travail au grand air et à la ferme qu’aucun de ses frères n’a voulu reprendre. C’est le récit d’une histoire qui s’achève, dans un monde qui se fendille. En salopette verte, bottes en caoutchouc aux pieds, Coline Bardin parle d’un monde qu’elle connaît intimement. Avec humour et gentillesse.

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    Valeurs Actuelles

    Île-de-France : en 2020, les étrangers représentaient 92 % des mis en cause pour vols sans violence dans les transports en commun

    Selon les chiffres dévoilés par le ministère de l’Intérieur, mardi 21 décembre, 116 430 personnes ont été la cible de vols et de violences dans les transports en commun, en France, en 2020. La région la plus touchée par cette délinquance est l’Île-de-France, puisque deux tiers des faits y ont été enregistrés. Autre point mis en lumière dans ce rapport : les mis en cause étrangers pour vols sans violence sont surreprésentés dans ce département, car « cette proportion atteint 92 % » – dont près de la moitié sont mineurs – « contre 67 % dans l’ensemble du pays ».

    Des mis en cause souvent originaires du Maghreb

    « Près de six mis en cause sur dix (58 %) dans les transports en commun [ont été] identifiés comme étant étrangers », poursuit le rapport du ministère de l’Intérieur. Si en dehors de la région Île-de-France « 37 % des mis en cause impliqués dans des faits liés aux transports en commun » ont été désignés comme tels, « cette proportion monte à 73 % » dans le département. Entre 2019 et 2020, « le nombre de mis en cause étrangers a connu une augmentation de 2,8 points dans ce département et de presque 2 points sur le reste du territoire », peut-on également lire dans le document.

    Pour l’ensemble des atteintes, les personnes identifiées comme étant étrangères les plus souvent mises en cause sont originaires des pays du Maghreb : « 44 % en Île-de-France et 19 % sur le reste du territoire ». Aussi, les mis en cause étrangers sont particulièrement représentés lorsqu’il s’agit de vols commis sans violence, puisque la proportion « atteint 92 % en Île-de-France contre 67 % sur le reste du territoire », indique le rapport.

    Des statistiques à interpréter avec précaution

    Quid des vols violents et violences sexuelles ? Dans ce cas, les mis en cause restent plus fréquemment étrangers en Île-de-France – « 80 % pour les vols violents et 62 % pour les violences sexuelles » –, mais pas sur le reste du territoire ; où ils sont respectivement « 43 % et 29 % ».

    Enfin, quelle que soit l’agression, la majorité des victimes de ces vols et de ces violences sont des femmes (56 %). Lorsqu’il s’agit de violences sexuelles, la proportion grimpe à 94 %, dont plus d’un tiers de mineures. Autre point mis en lumière dans ce rapport : les 18-29 ans représentent un tiers des victimes enregistrées dans les transports en commun. Pourtant, cette catégorie ne représente que 14 % de la population. Ces statistiques, toutefois, doivent être interprétées avec précaution : à l’instar de l’âge, la nationalité du mis en cause ne peut pas systématiquement être vérifiée par les services de sécurité en début de procédure, nuance le ministère de l’Intérieur.

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    Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.

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    As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.

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    By Emily Schmall

    PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.

    On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.

    More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.

    Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.

    “People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”

    She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.

    The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.

    Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.

    The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.

    At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.

    Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.

    A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”

    The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.

    “Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.

    Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.

    Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.

    “It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”

    Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.

    “Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”

    And she rejected any notion that the role had violated her rights.

    “People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”

    Still, no one considers it an easy role.

    Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.

    In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.

    Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.

    Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.

    That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.

    “Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.

    And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.

    “She was quite natural as a goddess,” he said.

    Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.

    When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.

    “The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.

    “The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.

    The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.

    Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.

    After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.

    Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.

    Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.

    “We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”

    Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.

    Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.

    But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.

    Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.

    “As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”

    Bhadra Sharma contributed reporting.

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    BBC

    Mystery of Australia's 'Somerton Man' solved after 70 years, researcher says

    By Tiffanie TurnbullBBC News, Sydney

    In 1948, the body of a well-dressed man was found slumped on Australian beach.

    A half-smoked cigarette was resting on his collar, and there was a line from a Persian poem in his pocket - but investigators had no idea who he was.

    Theories abounded, including that the person - dubbed Somerton Man - was a spy.

    But after more than 70 years, a researcher says he's solved the mystery - Somerton Man was Carl Webb.

    And he was not a Russian agent, but rather a Melbourne-born electrical engineer.

    South Australia Police have not confirmed the discovery but say they will comment soon.

    Baffling mystery

    Beachgoers found the body lying against a seawall on Somerton Beach in Adelaide on 1 December, 1948.

    The man was dressed in a suit and tie, and appeared to be aged in his 40s or 50s.

    In his pocket were bus and train tickets, chewing gum, some matches, two combs and a pack of cigarettes. He had no wallet, no cash, and no ID.

    The tags on his suit had been cut off, and forensic examiners suspected he had been poisoned.

    Other curious finds baffled authorities. They included a suitcase, more items of clothing with their labels removed, and incoherent writings believed to be a code.

    He also held a torn scrap of paper with the Farsi words Tamam Shud - meaning "it's finished" - printed on it.

    The Somerton Man's fingerprints were sent around the world, but no one could identify him.

    And so he was buried in Adelaide cemetery in 1949 with a tombstone reading: "Here lies the unknown man who was found at Somerton Beach."

    The mystery man's remains were exhumed by police last year in a bid to solve the case.

    But a professor at the University of Adelaide was on his own mission to crack it.

    Derek Abbott was able to analyse the Somerton Man's DNA using hairs preserved when authorities made a plaster model of his face.

    He teamed up with renowned US forensic expert Colleen Fitzpatrick - who specialises in cold cases - to build an extended family tree using the DNA.

    And from 4000 names, the pair narrowed it down to one - Carl Webb. They then tracked down the man's living relatives, using their DNA to confirm his identity.

    "It's a triangulation from two different, totally distant parts of the [family] tree," Prof Abbott told the Australian Broadcasting Corporation.

    Of the discovery, he said: "It kind of feels like climbing Mount Everest, and having that mixture of elation that you're at the top, but also tiredness and exhaustion."

    So who is Carl Webb?

    According to Prof Abbott, Webb was born in 1905 in a suburb of Melbourne.

    He was the youngest of six siblings and married Dorothy Robertson, known as Doff Webb. That's most likely what brought him to Adelaide, the professor said.

    "We have evidence that he had separated from his wife, and that she had moved to South Australia. So possibly, he had come to track her down," he told the ABC.

    Ms Fitzpatrick now wants to help solve the mystery of his death.

    "I would like to see the toxicology done. And I would like to find out what happened to Dorothy," she told CNN.

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    THÉÂTRE Gaël Leveugle, qui signe une mise en scène rare, permet de découvrir des lettres publiées en 1669 mais toujours poétiquement envoûtantes.

    Gérald Rossi

    Avignon, envoyé spécial.

    Seule la lumière d’une bougie permet, d’abord, de deviner une sorte de mur aux reflets dorés et gris, brillant et opaque, presque fluide. La partition sonore de Jean-Philippe Gross est lointaine, quasiment hésitante, avant d’enfler, comme une passion. La flamme, tremblante, au plus près du visage de l’homme, permet de découvrir ses yeux, ses lèvres qui doucement donnent vie à cette mystérieuse correspondance, connue depuis 1669 sous le titre de les Lettres d’amour de la religieuse portugaise. Sur le plateau, Gaël Leveugle, à l’origine du projet, s’est entouré de cet univers magique et envoûtant.

    Pure fiction ou discours érotico-amoureux

    Les missives qui sont ici portées à la scène ont été des succès de littérature qui ont passionné l’Europe des lettres, lassée des romans de la Renaissance. Ces lettres, au nombre de cinq, ont plusieurs originalités, et l’une, pas des moindres, est qu’elles sont attribuées à une femme. De surcroît une sœur, cloîtrée et anonyme. Cependant, des études récentes ont révélé que ces textes seraient en fait nés sous la plume d’un homme, un certain Gabriel de Guilleragues, courtisan et un temps secrétaire particulier de Louis XIV. Alors, pure fiction ou discours érotico-amoureux déguisé, inavoué ?

    Vêtu de noir et chaussé d’escarpins rouges

    Qu’importe. Ces lettres sont envoûtantes. Et déroutantes. On y lit : « Si je vous aimais autant que je vous l’ai dit mille fois, ne serais-je pas morte il y a longtemps ? » ou encore : « Je vous ai vu partir, je ne puis espérer de vous voir jamais de retour ? » Gaël Leveugle – qui dans ses précédentes créations comme Loretta Strong, de Copi, ou Un homme, d’après Charles Bukowski, a déjà assumé en public les méandres de son imaginaire – poursuit ici son chemin très particulier.

    Vêtu de noir mais chaussé d’escarpins d’un rouge éclatant, Gaël Leveugle, progressivement les pieds dans l’eau poursuit le récit. Les élégantes lumières et projections de Frédéric Toussaint laissent désormais découvrir l’ensemble du plateau. Le mur, évoqué plus haut, est en fait un assemblage de plaques de glace semblable à des tranches de glaçon géant qui lentement fondent, parfois s’écrasent au sol en éclatant. Peut-être un peu plus vite en temps de canicule. Le niveau de l’eau monte sur la scène. Le comédien poursuit son récit. Jusqu’au souffle final. L’effondrement des parois de glace s’achève dans un dernier craquement. Le témoignage de la passion amoureuse demeure.

    Festival d'Avignon 2022le OFF
    France24 - Monde

    L'Assemblée vote puis annule une hausse des pensions de 500 millions d'euros

    Publié le : 26/07/2022 - 20:50

    FRANCE 24 Suivre

    L'Assemblée nationale a voté mardi une revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite. Un revers pour le gouvernement, qui a réclamé un second vote, annulant la mesure adoptée quelques heures plus tôt.

    Gros accident pour la majorité : l'Assemblée nationale a voté mardi 26 juillet, contre l'avis du gouvernement, une revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite, dans le cadre de l'examen du projet de budget rectifié pour 2022. Mais accident finalement réparé quelques heures plus tard, dans la nuit, lorsque les députés sont revenus sur cette mesure, lors d'une seconde délibération houleuse demandée par le gouvernement. 

    L'amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d'examen du projet de budget rectifié pour 2022, a annulé le précédent adopté contre la volonté du gouvernement, donnant lieu à de virulents échanges entre le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et les députés de la Nupes et du RN, les élus LR l'ayant soutenu.

    "Le temps est venu d'admettre les votes de cette Assemblée", s'est emportée l'insoumise Caroline Fiat, tandis que le socialiste Jérôme Guedj traitait le gouvernement de "mauvais perdant". Du côté du RN, c'est le soutien annoncé par la députée LR Véronique Louvagie à la nouvelle mouture gouvernementale qui a suscité la réaction la plus virulente: "C'est la mort des Républicains comme parti d'opposition", s'est emporté Sébastien Chenu. 

    Auparavant, M. Le Maire avait justifié cette demande de seconde délibération, car la revalorisation était "financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraites civiles et militaires de l'Etat". "Cela ne me paraît pas juste dans son financement et inutile étant donné la revalorisation de 2023", a-t-il assuré.

    Une "bouffée d'oxygène" vite étouffée

    Dans la journée, le premier vote sur cet amendement du groupe indépendant LIOT a été acquis par 186 voix contre 181, la gauche célébrant aussitôt une "belle victoire" et les députés Rassemblement national (RN) une "bouffée d'oxygène" pour les retraités avec ce 0,4 % de hausse supplémentaire des pensions.

    Lundi soir déjà, 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au fioul avaient été approuvés, par des votes concordants des élus Les Républicains (LR), RN et de la gauche. Le gouvernement privilégiait lui une aide de 50 millions d'euros.

    Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait réclamé haut et fort de la modération budgétaire, alors que 44 milliards d'euros de crédits sont déjà ouverts : "Tenons les comptes publics !"

    D'un côté le gouvernement, privé de majorité absolue, tente d'achever la première lecture de ce projet de budget, qui devait se terminer initialement vendredi soir, afin que le Sénat puisse s'en saisir cette semaine en commission.

    De l'autre, les oppositions, notamment à gauche, défendent pied à pied leurs propositions et cherchent à arracher tout ce qu'elles peuvent, en soutien face à l'inflation galopante.

    "Nous assistons à un vrai dévoiement du débat démocratique", avec des débats "interminables" et de la "pure politique politicienne", a dénoncé Bruno Le Maire lundi soir, alors que les discussions s'éternisaient sur l'accès à l'eau ou les sapeurs-pompiers.

    La France insoumise lui a répondu vertement mardi. "Il y a reparlementarisation de la vie politique", s'est félicité Alexis Corbière sur LCI.

    Le député a mis en garde contre la "propagande macronienne", avec un "discours antiparlementaire qui consiste à dire : 'C'est une assemblée de bavards, ils font perdre du temps au gouvernement.'"

    "L'ère d'un Parlement chambre d'enregistrement des desiderata du président de la République est révolu", a renchéri son collègue Adrien Quatennens sur France Inter.

    Débats non-stop

    Reste que, dans la majorité comme dans les oppositions, la lassitude perce après ces jours et nuits quasi non-stop depuis plus d'une semaine. "On est des femmes et des hommes avec des limites physiques", glisse un élu.

    Les échanges ont connu une poussée de tension mardi, lorsque l'occupation récente de la résidence secondaire de Bruno Le Maire au Pays basque par des militants du droit au logement a été évoquée, au sujet d'un amendement pour surtaxer ces résidences. "Beaucoup d'entre nous ont connu des menaces", a déploré Sylvain Maillard (Renaissance).

    Comme ces derniers jours déjà, les députés ont la volonté d'adopter solennellement dans la nuit l'ensemble du projet de budget rectifié, après le vote vendredi au petit matin du projet de loi d'"urgence" sur le pouvoir d'achat.

    Les LR se prononceront majoritairement pour, a indiqué leur président Olivier Marleix, satisfait du "bras de fer positif avec le gouvernement" qui a permis d'engranger des mesures sur le carburant, le rachat des RTT par les entreprises, et encore la défiscalisation des heures supplémentaires.

    La gauche devrait voter contre. "On ne peut pas soutenir ce paquet (sur le) pouvoir d'achat coconstruit avec la droite" et dont "l'égalité et la justice sociale sont les grandes absentes", selon un porte-parole des députés du Parti socialiste (PS), Arthur Delaporte.

    Côté RN, "le vote pour est extrêmement peu probable", a indiqué Jean-Philippe Tanguy, regrettant notamment le rejet de baisses de TVA.

    Ce scrutin marquera la fin du premier round au Palais Bourbon. Les ministres sont priés de "participer aux travaux" jusqu'au bout de la session parlementaire prévue à ce stade le 7 août, a recommandé la Première ministre Élisabeth Borne.

    Avec AFP

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    New York Times - World

    With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions

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    Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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    By Andrew Russeth

    Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

    At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

    And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

    “I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

    Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

    That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

    With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

    Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

    At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

    As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

    At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

    More About on Deaf Culture

    Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

    Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

    In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

    Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

    “Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

    (Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

    Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

    Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

    “It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

    But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

    Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

    At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

    The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

    That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

    Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

    (She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

    In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

    “Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

    Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

    Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

    In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

    As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

    “Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

    Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

    “I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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    L'Humanité

    À la recherche du père (presque) inconnu

    Nos recommandations culturelles

    Gérald Rossi

    Sur la scène, les mains dans le sucre et la farine, Anissa prépare des fondants au chocolat et des pralines. En compagnie du metteur en scène et auteur Ahmed Madani, la comédienne se raconte. Les gâteaux seront dégustés à la fin. Pour l’heure, il est question de retrouver la trace d’un père, peut-être de deux géniteurs. L’aventure est réelle, jusqu’à son épilogue, dans une boulangerie au fin fond du New Hampshire (États-Unis). Le public est invité à donner son avis, sur les sentiments comme sur la vraisemblance d’une aventure qui sème le doute. Au non du père est à la fois une autobiographie et une fiction, du théâtre et une leçon de cuisine, bref, un objet artistique original.

    Festival d'Avignon 2022le OFF
    France24 - Monde

    Mohammed ben Salmane en Grèce puis en France, une première depuis l'affaire Khashoggi

    Publié le : 26/07/2022 - 17:06Modifié le : 26/07/2022 - 21:26

    FRANCE 24 Suivre

    Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, est arrivé en Grèce mardi et est attendu ensuite en France, pour sa première visite dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Cette visite intervient moins de deux semaines après celle du président américain en Arabie saoudite.

    Le prince héritier saoudien redevient un dirigeant fréquentable. Mohammed ben Salmane (MBS) est arrivé en Grèce mardi 26 juillet et est attendu ensuite en France, pour sa première visite dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

    Lors de cette visite, MBS doit rencontrer "les dirigeants de la Grèce et de la France pour évoquer les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans différents domaines", avait indiqué plus tôt l'agence officielle SPA, citant un communiqué de la cour royale.

    Accompagné de trois ministres et d'une importante délégation d'entrepreneurs, MBS est arrivé mardi soir à Athènes et s'est entretenu avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avant de signer des accords sur les transports maritimes, l'énergie, les technologies de défense, la gestion des déchets et la culture.

    "Les relations entre les deux pays sont historiques et nous aurons l'occasion de finaliser" une série de projets bilatéraux, a dit MBS au début de sa rencontre avec Kyriakos Mitsotakis.

    Parmi eux figure l'installation d'un câble électrique qui reliera l'Arabie saoudite à la Grèce et permettra de fournir à l'Europe "une énergie beaucoup moins chère", a souligné MBS.

    Il a également évoqué la coopération bilatérale concernant les technologies sur l'hydrogène et le projet de transformer la Grèce en "plaque tournante de l'Europe pour cette technologie".

    Les discussions entre les deux dirigeants ont en outre porté sur un projet de câble de transfert de données entre l'Arabie saoudite et la Grèce, qui "sera transformée en une plaque tournante régionale entre l'Europe et l'Asie", ont ajouté des sources diplomatiques grecques.

    La fin du statut de "paria" pour MBS

    Cette visite intervient moins de deux semaines après celle du président américain, Joe Biden, en Arabie saoudite, qui a consacré le retour du prince héritier sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et flambée des prix de l'énergie.

    Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, avait été ostracisé par les pays occidentaux après le meurtre macabre en 2018 du journaliste critique Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul.

    Les services de renseignement américains ont pointé la responsabilité de Mohammed ben Salmane, envenimant les relations entre Riyad et Washington.

    Le "fist bump", salut poing contre poing, échangé entre les deux hommes à Jeddah pendant la visite de Joe Biden a scellé l'abandon par le président américain de sa promesse de campagne de traiter le royaume saoudien en "paria", en raison de l'affaire Khashoggi et de ses violations des droits humains.

    La visite du prince héritier en Europe est également "hautement symbolique" après cette période d'isolement, a commenté Kristian Coates Ulrichsen, chargé de recherche au Baker Institute de l'université Rice.

    Bien qu'il n'y ait pas eu officiellement de position coordonnée contre MBS, "le fait est qu'il n'a visité aucun pays européen ou nord-américain" depuis 2018, a-t-il ajouté.

    Le fils du roi Salmane a récemment reçu un coup de pouce du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'est rendu en Arabie saoudite en avril, puis l'a accueilli à Ankara en juin.

    Ouvrir les vannes du pétrole

    Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les pays occidentaux cherchent à convaincre le premier exportateur de brut d'ouvrir les vannes pour soulager les marchés.

    Riyad résiste toutefois aux pressions de ses alliés, invoquant son engagement vis-à-vis de l'Opep+, l'alliance pétrolière qu'il codirige avec Moscou.

    En mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan al-Saoud, avait déclaré que le royaume avait fait ce qu'il pouvait pour le marché pétrolier.

    La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron avait reçu à Paris le nouveau président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.

    Au cours de ce voyage, les responsables ont annoncé un accord entre le géant français de l'énergie TotalEnergies et la compagnie pétrolière publique émiratie ADNOC "pour une coopération dans le domaine de l'approvisionnement en énergie".

    Avec AFP

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    Joe Biden en Arabie saoudite ou le retour de la realpolitik américaine

    Arabie saoudite : Biden prévient d'une réponse en cas de nouvelle attaque contre des opposants

    Affaire Khashoggi : MBS répond à Biden en soulignant les "erreurs" commises par Washington

    Valeurs Actuelles

    Beauvais : onze ans après l’incendie de ses locaux, la police fait son retour dans le quartier sensible d’Argentine

    La police a fait son grand retour dans le quartier sensible d’Argentine, à Beauvais (Oise), raconte Le Parisien lundi 25 juillet. A l’occasion du marché hebdomadaire qui se tient tous les lundis, la police municipale a inauguré une antenne de « tranquillité publique, police municipale et prévention », qui sera ouverte toutes les lundis matin de 9h à midi. Un petit événement dans ce quartier très chaud, dont la police nationale avait été chassée il y a onze ans, à la suite de l’incendie du commissariat.

    Depuis lors, les forces de l’ordre ne s’aventuraient à Argentine que depuis leur base du centre-ville. Un drame pour les habitants, qui se sont longtemps sentis abandonnés. « J’aurais préféré des policiers nationaux mais c’est mieux que rien, explique Marie-France au Parisien. J’habite rue de Bourgogne, on est plus tranquille, je pense que les riverains des Champ-Dolent seront heureux de cette arrivée. »

    Le nouveau local déjà caillassé

    S’il y a des mécontents, c’est effectivement le plus souvent parce que la population aurait préféré voir arriver la police nationale – plus équipée, plus rassurante. « Ce projet n’a pas pu aboutir », avoue Paulin Kozakiewiez, directeur police et sécurité de la ville de Beauvais. « Les policiers municipaux assurent la sécurité avec un lien direct avec la police nationale si nécessaire », promet-il cependant. Pour l’heure, les habitants du quartier Argentine devront donc se contenter des services des « municipaux ».

    « Quand tu viens dans le centre commercial et que tu vois des jeunes traîner et fumer, ce n’est pas bon pour les affaires. Cette présence policière va changer les choses. C’est important la sécurité », se réjouit tout de même Fathi, un commerçant du quartier. « On va se sentir mieux protégés », abonde Tarik, un riverain. Mouss, en revanche, ne cache pas son inquiétude : « Ils ont brûlé le local de la police nationale, qui va les empêcher de brûler cette antenne ? Ils l’ont déjà caillassée ! » En mai dernier, rappelle Le Parisien, le futur local de la police municipale a été caillassé alors qu’il était encore en travaux. Comme un avertissement aux policiers municipaux à qui incomberont, dès cette été, les premières patrouilles.

    Beauvais : les dernières actualités

    “Incitation à la haine” : les responsables de la mosquée de Beauvais demandent sa réouverture

    Prison de Beauvais : un véhicule de l’administration pénitentiaire en feu, les gardiens dénoncent “des représailles”

    Beauvais : confirmation de la fermeture pour six mois de la grande mosquée pour « apologie du djihad »

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    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    France24 - Monde

    Sécurité alimentaire en Tunisie : "Si l’État n'agit pas, il n'y aura plus de blé tunisien"

    Publié le : 23/07/2022 - 10:58Modifié le : 23/07/2022 - 11:09

    Mehdi CHEBIL

    La flambée du cours mondial des céréales a mis sous pression le système de contrôle des prix du blé en Tunisie, pourtant garant de paix sociale dans le pays. Les céréaliers tunisiens dénoncent l'absence de vision stratégique de l’État, ainsi que des politiques de prix favorisant les trafics illicites avec les pays voisins. Reportage.

    C'est la fin des moissons en Tunisie. Des dizaines de moutons et de chèvres ont remplacé les moissonneuses-batteuses dans ce champ écrasé par le soleil près de Kairouan, dans le centre du pays. Les caprins festoient sur les quelques centimètres de pieds de blé, sous le regard vigilant de Rokya et de son chien Botchi.

    "On en a marre de manger que des pâtes !", s'exclame la bergère de 55 ans, quand France 24 lui demande comment elle gère la flambée des prix en Tunisie. "On n'arrive plus à acheter de l'huile de tournesol et la seule viande qu'on mangera cette année, c'est le mouton qu'on a égorgé pour l'Aïd", ajoute cette mère de quatre enfants. "Ce nouveau président a encore fait empirer les choses", lâche t-elle avant de retourner à ses chèvres.

    La situation pourrait être bien pire encore si la Tunisie ne disposait pas d'un mécanisme de contrôle étatique des prix, qui permet de garder un prix accessible pour certaines denrées alimentaire de base – comme le pain, les pâtes, la semoule de couscous – en dépit des fluctuations des cours mondiaux.

    Mais la flambée des prix des céréales à la suite de l'invasion de l'Ukraine par la Russie a mis le système sous pression. Faute d'autosuffisance, l’État tunisien se retrouve à importer à prix d'or des céréales pour combler une grande partie de ses besoins, tout en fixant un prix d'achat du blé local jugé beaucoup trop faible par les agriculteurs tunisiens. 

    "Il y a de plus en plus de trafiquants qui proposent aux agriculteurs un prix plus élevé que celui fixé par l'État tunisien. Ensuite, ces chargements sont écoulés vers l'Algérie ou la Libye à un prix encore plus élevé", affirme Ahmed Amri, un céréalier avec 25 hectares de terre dans les environs de Kairouan.

    "Si l'État ne prend pas de précaution contre ces trafics, il n'y aura plus de blé tunisien. C'est un vrai risque pour la sécurité alimentaire nationale", ajoute l'agriculteur de 52 ans, depuis la grange où il range son équipement pour les récoltes.

    Matériel obsolète et manque d'engrais

    Le lieu est à mi-chemin entre l'espace de rangement agricole et la casse automobile. Des pneus isolés, des pièces mécaniques et des moteurs à cœur ouvert traînent autour de vieux tracteurs et de sept imposantes moissonneuses-batteuses de marque anglaise.

    "En fait, il n'y en a que trois qui marchent vraiment.... Les autres sont non fonctionnelles. Les pièces de rechange sont beaucoup trop chères, je n'ai pas les moyens de les réparer !", s'exclame Ahmed Amri. L'agriculteur doit donc cannibaliser les machines délabrées, afin de réparer lui-même ses moissonneuses-batteuses restantes.

    Le délabrement du matériel est à l'image de l'appauvrissement des céréaliers tunisiens, en dépit d'une augmentation récente des prix d'achat fixés par l’État.

    "Les intrants comme l'engrais ont augmenté de 40 % par rapport à la saison dernière. Le carburant aussi est beaucoup plus cher. Si l’État n'avait pas augmenté son prix d'achat, personne n'aurait été faire la récolte", avance le céréalier. La diminution de ses profits lui semble d'autant plus injustifiée que les cours mondiaux du blé n'ont jamais été aussi élevés.

    Contrebande et rendements insuffisants

    Une situation qui résulte d'un manque criant de stratégie de l'État après la révolution de 2011, selon Belguith Korayech, le directeur de la Société mutuelle des services agricoles al-Aghaliba (SMSA). Son bureau est installé à proximité des entrepôts où les céréaliers de la région viennent déposer leur production avant qu'elle ne soit achetée par l'Office nationale des céréales.

    "Cette année, on a eu au moins 15 % du blé de la région de Kairouan qui a été détourné vers l'étranger par des trafiquants (...). Les réseaux de contrebande, avec la Libye notamment, sont très bien organisés", confirme cet expert du secteur agricole.

    Selon lui, la hausse historique des cours mondiaux devrait être une opportunité pour l’État tunisien de flécher une partie de l'argent dédié aux importations vers des investissements visant à améliorer le rendement par hectare en Tunisie.

    "En ce moment, on perd en rendement à toutes les étapes : au moment des semis et de la croissance du blé par manque d'intrants, puis au moment de la récolte à cause de la vétusté des machines agricoles", précise Belguith Korayech.

    L'économie au bord du gouffre

    Ces préoccupations vitales pour l'économie tunisienne sont pourtant loin des débats du moment. Tandis que la classe politique se déchire sur le projet de nouvelle Constitution du président Kaïs Saïed, soumise à un référendum controversé ce 25 juillet, l’État tunisien peine désormais à trouver l'argent pour certaines importations-clés.

    Le 20 juillet dernier, un navire transportant 6 000 tonnes d'huile végétale a ainsi fait demi-tour avec sa cargaison, après avoir attendu pendant 14 jours une lettre de crédit de l'Office nationale de l'huile, selon le journal tunisien Le Temps.

    "Il y a beaucoup de navires commerciaux qui attendent comme ça dans le port de Sousse", souligne Belguith Korayech. "Quand on voit leurs lumières la nuit, on dirait une véritable ville sur la mer."

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    Rached Ghannouchi, le chef du parti Ennahda, reste en liberté en Tunisie

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    Valeurs Actuelles

    Policiers agressés à Lyon : un autre suspect interpellé dimanche soir

    Un second suspect a été interpellé à Lyon, dimanche 24 juillet, dans le cadre de l’agression subie par trois policiers mercredi dernier dans le quartier de la Guillotière. Selon les informations dévoilées par BFMTV lundi 25 juillet, l’homme est âgé de 25 ans. De nationalité algérienne, il est présent sur le territoire national en situation irrégulière, et n’a pas de domicile fixe connu. Les policiers sont parvenus à l’identifier grâce aux images de vidéosurveillance enregistrées pendant l’agression, sur lesquelles il est reconnaissable.

    Le suspect a d’ailleurs été interpellé à la Guillotière, non loin de l’endroit où ont été attaqués les trois policiers. Ces derniers, en civil, étaient en train de procéder à l’arrestation d’un homme suspecté de vol à l’arraché lorsqu’ils ont été attaqués par des dizaines d’individus. Insultés, frappés, les policiers ont été obligés de se réfugier dans une supérette en attendant des renforts.

    Un premier suspect libéré

    L’arrestation de ce suspect est intervenue quelques heures après la libération d’un premier individu, un temps soupçonné d’avoir pris part à l’agression. Dimanche, Gérald Darmanin avait même rapidement communiqué sur l’affaire, en annonçant l’expulsion immédiate de cet homme. Mais le parquet de Lyon l’avait finalement contredit, annonçant la mise hors de cause et la libération de ce premier suspect. Dans un second message posté sur les réseaux sociaux, Gérald Darmanin avait cependant maintenu son expulsion, compte tenu de ses antécédents judiciaires et de sa présence irrégulière sur le territoire national.

    Le parquet ouvre une enquête

    Lundi, le parquet de Lyon a également annoncé l’ouverture d’une information judiciaire. « Le parquet de Lyon entend mettre tout en œuvre pour identifier et interpeller les auteurs de ces violences inacceptables et y apporter la réponse judiciaire la plus ferme », a expliqué l’institution judiciaire dans un communiqué, cité par BFMTV. Confiée à une juge d’instruction, l’information judiciaire s’attachera à « favoriser l’identification, la localisation et l’interpellation de tous les auteurs de ces faits ».

    Son ouverture suit le déclenchement de deux enquêtes concernant le suspect arrêté, la première pour des faits de vols avec violences et de rébellion commis par l’individu, et la seconde pour les faits de violences commis à l’encontre des policiers.

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    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - Monde

    Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?

    Publié le : 22/07/2022 - 17:16Modifié le : 22/07/2022 - 17:29

    Sébastian SEIBT Suivre

    Les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi, sur les nouvelles ambitions russes en Ukraine au-delà du Donbass donnent l’impression que l’armée russe est sur une dynamique conquérante. La réalité sur le terrain est pourtant beaucoup plus nuancée et invite à se demander pourquoi la Russie croit judicieux d’ajouter des objectifs supplémentaires à son offensive.

    Le Donbass ne suffit apparemment plus. La Russie vise dorénavant d’autres territoires après 149 jours d’une guerre débutée le 24 février. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Louhansk (les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, NDLR), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d'autres territoires” que l’armée russe a dans le collimateur, a affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mercredi 20 juillet.

    Une posture conquérante qui peut surprendre. Certes, la Russie a progressé dans le Donbass : elle a affirmé, début juillet, contrôler la totalité de l’oblast de Louhansk (la région frontalière avec la Russie au sud-est de l’Ukraine), ce que confirme l’Institute for the Study of War, un institut indépendant américain d’analyse militaire.

    Mais ce n’est pas la même histoire dans le Donetsk, l’autre partie du Donbass. Des villes importantes au nord de cette région, comme Kramatorsk ou Sloviansk, échappent encore à la férule russe. “La Russie progresse lentement, et on constate qu’elle subit des pertes importantes, notamment en équipement et matériel”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.

    Préparer le terrain des référendums “truqués” d’autodétermination

    Une situation sur le terrain qui semble donc peu compatible avec les ambitions affichées par Sergueï Lavrov. Sauf à considérer que le ministre des Affaires étrangères “ne fait en réalité qu’annoncer des objectifs déjà atteints”, suggère Sim Tack.

    Le diplomate russe jouerait sur les ambiguïtés des appellations géographiques. Il évoque, en effet, Kherson - une ville déjà sous contrôle russe - et Zaporijjia. Cette dernière n’est pas encore occupée par les Russes, mais “une partie de l’oblast (région administrative ukrainienne) de Zaporijia - qui comprend notamment la ville portuaire de Marioupol - l’est déjà”, rappelle Sim Tack.

    Dans cette hypothèse, “les déclarations de Sergueï Lavrov serviraient à préparer le terrain pour justifier une tentative d’annexion future de ces régions actuellement contrôlées par la Russie”, estime Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.

    Une analyse partagée par John Kirby, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, qui a accusé Moscou, le 20 juillet, de préparer des référendums “truqués” d’autodétermination dans la région de Kherson et Zaporijia pour conférer l’illusion d’un soutien populaire au rattachement à la Russie. Vladimir Poutine, le président russe, avait déjà utilisé la même méthode en 2014 pour justifier l’annexion de la Crimée.

    Moscou a d’ailleurs lancé une campagne pour motiver des enseignants et autres fonctionnaires à travailler dans les zones occupées en Ukraine pour commencer à y établir un début d’administration russe, affirme le Washington Post, qui a pu se procurer des offres d’emplois assortis de généreux salaires pour qui accepterait de se délocaliser à Kherson.

    Odessa à 220 km de la ligne de front

    Mais, “il est tout à fait possible que l’état-major russe envisage réellement de pousser l’offensive encore plus à l’ouest”, souligne Jeff Hawn. Sergueï Lavrov a d’ailleurs laissé cette porte ouverte en terminant son énumération des “nouveaux” objectifs russes par une allusion à “d’autres territoires”.

    À 220 km à l’ouest de la ligne de front, il y a la très stratégique ville portuaire d’Odessa. Mais “même si on en parle régulièrement, en l’état actuel du conflit, la prise de cette ville paraît être un objectif très difficile à atteindre”, estime Jeff Hawn.

    Les Ukrainiens deviennent de plus en plus efficaces pour bombarder les lignes de ravitaillement russes, grâce aux armes fournies par l’Occident - à commencer par les lance-roquettes multiples américains de type Himars. “Les Russes peinent à remplacer rapidement le matériel perdu sur le front et doivent avancer en faisant très attention”, explique Sim Tack.

    Pour cet expert, l’armée russe pourrait étendre sa ligne de front vers l’Ouest, mais cela dégarnirait davantage la défense des lignes vitales de ravitaillement. Une telle offensive aurait donc “forcément un coût humain et logistique très élevé, surtout si les Ukrainiens réussissent à couper les lignes de ravitaillement”, affirme cet analyste.

    Moscou devrait donc être prêt à d’importants sacrifices ne serait-ce que pour se rapprocher d’Odessa. Et l’armée russe n’aurait alors pas encore fait le plus dur. “Cette guerre a montré qu’à chaque fois qu’il s’agissait de prendre une ville importante - comme Kiev ou Kharkiv par exemple, la Russie échouait ou avait beaucoup de mal”, rappelle Sim Tack.

    Un prétexte pour continuer les combats

    C’est pourquoi, pour lui, “il faut utiliser une grille de lecture plus politique que militaire pour comprendre les déclarations de Sergueï Lavrov”. Il s’agirait moins de la description du plan de bataille que “d’un discours destiné à présenter un visage conquérant à l’opinion publique russe, de manière à perpétuer le mythe d’une armée victorieuse”, décrypte Sim Tack.

    Le timing de cette prise de parole n’est, à cet égard, pas anodin. “Ces déclarations peuvent être perçues comme la réponse russe à la multiplication des articles et déclarations relatifs à l’impact des Himars sur le cours de la guerre”, note Sim Tack.

    C’est, en effet, la première fois qu’un officiel russe fait référence à ces armes américaines. Les fanfaronnades de Sergueï Lavrov sont une manière de prétendre que ces lance-roquettes ne ralentissent en rien l’avancée russe en Ukraine, bien au contraire, puisque dorénavant Moscou a ajouté de nouveaux territoires à ces objectifs.

    “Il est aussi intéressant de constater que Sergueï Lavrov justifie l’extension des objectifs de guerre par l’arrivée de ces Himars sur le front ukrainien”, ajoute Jeff Hawn. Le ministre russe a en effet affirmé que l’armée allait devoir pousser vers l’Ouest afin de bouter ces lance-roquettes hors d’un territoire limitrophe avec la Russie, car leur présence sur le sol ukrainien présenterait une menace pour la sécurité nationale russe.

    Cette justification montrerait “que la Russie ne sait plus quels sont ses objectifs de guerre et se raccroche à ce genre de prétexte pour continuer les combats”, souligne Jeff Hawn. Et c’est peut-être le plus inquiétant pour la suite du conflit car sans objectifs clairs à remplir, il n’y a pas non plus de fin de guerre à l’horizon. Les déclarations de Sergueï Lavrov sont, pour Jeff Hawn, la preuve que Moscou ne sait pas comment se sortir de ce conflit et a choisi la solution de facilité - la poursuite des combats - qui est aussi la plus meurtrière.

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    Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures

    MER NOIRE

    Guerre en Ukraine : l'île des Serpents, ce petit bout de terre devenu crucial en mer Noire

    QUATRE MOIS DE CONFLIT

    Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement

    Valeurs Actuelles

    Aude : une propriétaire poursuivie pour avoir expulsé ses locataires après des loyers impayés

    « On n’est jamais mieux servi que par soi-même », a peut-être pensé une propriétaire de l’Aude avant de procéder à l’expulsion sauvage de ses locataires. Selon CNews, lundi 25 juillet, la famille à qui Maria louait une maison, située à Carcassonne, ne payait plus son loyer depuis cinq mois. Une situation très gênante pour la propriétaire, qui a décidé de prendre les choses en main. Profitant du départ en vacances de ses locataires, elle s’est introduite dans la maison au moyen du double qu’elle possédait, avant de la vider entièrement et d’en faire changer les serrures.

    Une solution assurément efficace… mais totalement illégale. « Quand ils sont rentrés de congés, ils ont appelé la police. Ils ont fait un constat d’huissier, j’ai été convoquée et on est en pleine procédure », raconte Maria à CNews. La justice, fatalement, s’est donc mêlée de l’affaire. La propriétaire excédée risque désormais d’être poursuivie pour vol avec effraction.

    Une forme de « justice privée »

    Auprès de CNews, Maria assure cependant qu’elle s’attendait à de telles conséquences, et avait fait « un calcul ». « J’ai pensé à la trêve hivernale, j’ai pensé à ce qui allait se passer derrière, à l’argent que j’allais perdre surtout », a-t-elle expliqué, rappelant que « ça fait déjà cinq mois que c’est [elle] qui comble le crédit et qu’eux ne payent pas ». « Je me suis dit « je vais me retrouver à plus de 20.000€ », je n’étais pas prête à les perdre ».

    Un calcul risqué qui a toutes les chances de ne pas plaire à la justice. Me Dounia Hamchouch, avocate des locataires consultés, estime en tout cas que le comportement de Maria est « inacceptable », et qu’il relève même d’une « justice privée qui n’a pas sa place en France ». Maria, en tout cas, encourt désormais jusqu’à sept ans de prison, et 100 000 euros d’amende. Une somme astronomique assez loin des 20 000 euros qu’elle voulait sauver…

    Carcasonne : les dernières actualités

    Refus d’obtempérer à Carcassonne : une enquête ouverte après les tirs d’un policier

    Une nouvelle mise en examen dans l’affaire du double meurtre de Carcassonne

    Après les révélations de Valeurs actuelles, le maire de Carcassonne reconnaît que la police municipale n’intervient plus dans certains « points chauds »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    New York Times - World

    ‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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    With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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    By Mujib Mashal and Hari Kumar

    MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

    His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

    The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

    But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

    His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

    “If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

    Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

    The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

    There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

    One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

    For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

    Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

    On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

    But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

    “My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

    Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

    “We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

    He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

    The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

    “I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

    That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

    One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

    It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

    The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

    Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

    As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

    “For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

    Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

    “The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

    If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

    Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

    But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

    “What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

    As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

    “Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

    He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

    Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

    Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

    “My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

    “What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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    France24 - Monde

    Dozhd TV : quand la seule chaîne de télé indépendante russe renaît de ses cendres

    Publié le : 20/07/2022 - 19:25

    Sébastian SEIBT Suivre

    Dozhd TV a recommencé à diffuser des programmes lundi. Cette chaîne, la dernière voix indépendante et critique à l'égard du pouvoir à la télévision russe, avait été censurée au début de la guerre en Ukraine. Son retour est un signe important pour démontrer que des voix dissonantes peuvent exister malgré la guerre menée par Vladimir Poutine contre la liberté de la presse.

    Au menu : un reportage dans la ville ukrainienne de Boutcha – décrite par le présentateur comme "le symbole des crimes de guerre de l'armée russe" –, un entretien avec le cinéaste et opposant à Vladimir Poutine Kirill Serebrennikov, et une discussion autour de la coopération sino-russe pendant la "guerre en Ukraine".

    La chaîne russe Dozhd TV [prononcer Dojd, qui signifie pluie] a beau avoir été réduite au silence pendant près de cinq mois par la censure du Kremlin, elle a marqué son retour à l'antenne, lundi 18 juillet, par une programmation au ton toujours aussi anti-Poutine. 

    Exil à Riga

    Mais si sa ligne éditoriale semble inchangée, tout n'est pas revenu comme avant pour l'unique chaîne indépendante d'informations du PAF russe. Tout d'abord, elle a quitté la Russie et émet dorénavant depuis Riga, en Lettonie. 

    Dozhd TV y a rejoint d'autres célèbres médias russes d'opposition comme le site Meduza. "La Lettonie offre l'avantage de la proximité à la Russie, d'avoir une forte communauté de Russes en exil intéressée par ce genre de médias, et surtout ces publications indépendantes sont ici à l'abri du bras censeur de Moscou", résume Joanna Szostek, spécialiste de la communication politique en Russie à l'université de Glasgow.

    >> À lire aussi sur France 24 : Entre exil et silence, le dilemme des artistes russes opposés à la guerre en Ukraine

    Pour l'instant, cette chaîne ne diffuse plus que sur YouTube – toujours pas censuré en Russie – et uniquement quelques heures en soirée. Mais, l'équipe dirigeante promet d'étoffer l'offre dès cet automne.

    Ce n'est certes encore que le service minimum pour Dozhd TV, mais son retour à la vie n'en demeure pas moins "un événement majeur dans le petit monde des Russes libéraux, de l'opposition à Vladimir Poutine, et à sa guerre en Ukraine", assure Yevgeniy Golovchenko, politologue à l'université de Copenhague et spécialiste du paysage médiatique dans les pays de l'ex-bloc soviétique.

    L'arrêt de la diffusion, dix jours seulement après le début de la guerre en Ukraine, avait été perçu comme l'un des symboles les plus flagrants du tour de vis décidé par Vladimir Poutine pour effacer toute voix dissonante du PAF. 

    Dozhd avait en effet décidé dès le début de l'offensive "de ne pas adopter la terminologie officielle 'd'opération militaire spéciale', mais de nommer les choses clairement en parlant de guerre", rappelle Françoise Daucé, directrice d'études à l'École des hautes études en sciences sociales et spécialiste des relations entre l'État et la société en Russie.

    La chaîne est ainsi tombée très rapidement sous le coup de la censure, dopée par l'adoption dans la foulée du début du conflit d'une loi interdisant de discréditer l'armée en publiant des "fausses informations". Le 3 mars, la rédaction de Dozhd décidait de diffuser son dernier journal, dont le générique de fin avait défilé sur fond de musique du Lac des cygnes. Un choix loin d'être anodin : des extraits du célèbre ballet de Tchaïkovski ont souvent été diffusés en remplacement des programmes censurés durant la période soviétique.

    La "chaîne de l'optimisme"

    L'arrêt de Dozhd TV a été d'autant plus significatif qu'elle était la seule chaîne de télévision indépendante qui avait, depuis sa fondation en 2010, "survécu à la dérive toujours plus autoritaire du régime russe", explique Jaroslava Barbieri, spécialiste de la Russie à l'université de Birmingham.  

    Dans un paysage médiatique russe où la voix de l'opposition passe quasi-exclusivement par des médias en ligne, Dozhd TV donnait l'impression qu'il y avait encore un petit espace pour une parole indépendante à la télévision. Pour Françoise Daucé, elle était "la seule à disposer des moyens d'une vraie chaîne de télévision", ce qui fait qu'elle apparaissait comme le seul média d'opposition à jouer dans la même cour que les grandes chaînes aux ordres du Kremlin.

    À l'origine, cette chaîne n'était pourtant pas destinée à porter ainsi la parole anti-poutinienne. Fondée en 2010 par la journaliste Natalya Sindeyeva, Dozhd TV "devait diffuser des programmes culturels et de divertissement et elle n'avait pas de vocation politique", rappelle Jaroslava Barbieri. Son slogan était – et demeure d'ailleurs – la "chaîne de l'optimisme"  pour la nouvelle classe moyenne russe qui avait le vent en poupe à la fin des années 2000.

    Ses valeurs semblaient en tout cas être partagées au Kremlin où le "jeune" Dimitri Medvedev – 43 ans à l'époque – avait temporairement remplacé Vladimir Poutine (de 2008 à 2012). Le nouveau président avait même vanté le ton de Dozhd TV lors d'une visite dans les locaux de la chaîne en 2011 et s'était très officiellement abonné au compte Twitter du jeune média.

    Mais l'illusion de liberté n'a été que de courte durée. "Le glissement de Dozhd TV vers une chaîne politiquement plus engagée illustre le fait que sous Vladimir Poutine, il était impossible pour une chaîne indépendante de rester neutre face à une censure toujours plus oppressante", analyse Joanna Szostek.

    Dozhd TV a multiplié les prises de positions et diffusé des reportages à même d'irriter le maître du Kremlin. La chaîne a ainsi souvent défendu les droits des homosexuels qui sont loin d'être en odeur de sainteté auprès de Vladimir Poutine. Ses reportages ont aussi montré une autre réalité de la Tchétchénie que celle véhiculée par les médias officiels d'une région pacifiée par l'armée russe, raconte le site Vice.

    Censuré à partir de 2014

    Peu avant l'annexion de la Crimée en 2014, le Kremlin a décidé de sévir contre le petit trublion du PAF, dont l'audience ne faisait alors qu'augmenter, rappelle le quotidien britannique The Guardian. Le prétexte : une question posée par un présentateur pour savoir si le public estimait que durant la Seconde Guerre mondiale, Staline aurait dû céder Léningrad [nom de Saint-Pétersbourg sous l'ère soviétique] aux nazis pour éviter les centaines de milliers de morts. C'était la double provocation de trop. Non seulement, ce sondage interrogeait la version officielle de l'histoire de la guerre promue par le régime, mais il s'intéressait aussi à un épisode particulièrement douloureux de la ville… où Vladimir Poutine a vu le jour, souligne Vice.

    Tout le monde s'attendait alors à une interdiction de Dozhd TV, d'autant que la chaîne s'était aussi intéressée un peu plus tôt au train de vie luxueux de certains intimes du pouvoir. Mais Vladimir Poutine ne voulait pas bannir purement et simplement la dernière chaîne indépendante au moment où tous les regards étaient tournés vers la Russie à cause des Jeux olympiques d'hiver. 

    Le pouvoir a préféré agir de manière plus sournoise. Les autorités ont "limité son audience en l'éjectant du câble et en réduisant son accès aux ressources publicitaires, ce qui a obligé Dozhd TV à passer à un modèle par abonnement", souligne Françoise Daucé. 

    Le Kremlin s'est ainsi assuré que Dozhd TV devienne une chaîne essentiellement pour les jeunes cadres des grandes villes qui ont les moyens de payer pour avoir une information indépendante. "Le pouvoir s'est assuré que la majorité des Russes qui vivent en zone rurale ou dans les petites agglomérations n'est, dans les faits, pas d'autre choix que la propagande de la télévision d'État", note Jaroslava Barbieri.

    L'audience de Dozhd TV a ainsi baissé au fil des ans. En 2019, "seul 1 % des Russes interrogés par le Centre d'étude Levada assurent regarder cette chaîne régulièrement", souligne Joanna Szostek. Et depuis 2021, elle a aussi été mise sur la très infâmante liste des "agents étrangers".

    >>À lire aussi sur France 24 : Comment Moscou utilise le statut d'"agents étrangers" pour harceler les opposants

    Au moment où la guerre en Ukraine a éclaté, Dozhd TV était loin d'être une chaîne qui pouvait prétendre faire évoluer l'opinion publique. Ce qui ne veut pas dire que ce n'était pas une chaîne qui compte. "Au sein de la petite communauté des Russes libéraux, elle servait d'élément fédérateur", assure Yevgeniy Golovchenko, de l'université de Copenhague. "Ces reportages et ses débats étaient souvent repris par les autres médias d'opposition", ajoute Françoise Daucé.

    En d'autres termes, elle nourrissait le débat au sein de l'opposition. Pour Joanna Szostek, "le fait qu'elle diffuse de nouveau va permettre aux Russes qui sont opposés à la guerre de se rendre compte qu'ils ne sont pas seuls et d'avoir accès à des reportages sérieux sur la réalité de ce conflit et ses conséquences sur la Russie". 

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    Guerre en Ukraine : la nouvelle réalité des Français de Russie

    Vu de Russie

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    QUATRE MOIS DE CONFLIT

    Guerre en Ukraine : la stratégie occidentale face au coût de l'enlisement

    Valeurs Actuelles

    Montbéliard : arrestation d’un homme soupçonné d’avoir violé et agressé plusieurs jeunes filles

    Un homme soupçonné d’avoir commis des viols et des agressions sexuelles a été interpellé le 21 juillet à Montbéliard (Doubs). Dans cette affaire, tout a commencé deux jours plus tôt. Deux jeunes filles qui se trouvaient dans le centre-ville ont été accostées par un individu qui leur a demandé de lui prêter leur téléphone portable, pour appeler un ami. Une fois le téléphone remis, il a refusé de le leur rendre, avant de les contraindre à lui faire une fellation, selon une source policière. Les deux victimes se sont exécutées, puis l’une d’elle l’a frappé avec un bâton, le mettant ainsi en fuite. Toutes deux ont déposé plainte et communiqué le signalement de l’auteur des faits, qui a été identifié grâce à l’exploitation d’une vidéoprotection. 

    Une enquête ouverte 

    Le 20 juillet, une autre jeune fille a signalé à la gendarmerie avoir été agressée par un homme qui lui a demandé son téléphone portable et qui, face à son refus, a glissé de force sa main dans son pantalon, détaille la même source policière. Elle est parvenue à le mettre en fuite avec un couteau. Le lendemain, les policiers de la BAC – munis du signalement du suspect – ont repéré ce dernier alors qu’il venait de commettre une agression sexuelle au préjudice d’une nouvelle jeune fille, dans le secteur de la gare. En voyant les policiers, il a pris la fuite, mais a été rattrapé et interpellé. Prénommé Mourad L. et âgé de 27 ans, il est défavorablement connu de la justice pour des faits de viols sur mineures. Il a été placé en garde à vue et une enquête a été ouverte. 

    Montbéliard : les dernières actualités

    Montbéliard : des policiers cernés par une cinquantaine d’individus encagoulés

    Doubs : ils tirent des coups de feu contre la discothèque et blessent gravement un jeune homme

    Montbéliard : un Algérien condamné pour avoir agressé sexuellement deux femmes, dont une mineure

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    L'Humanité

    Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes

    Il était une fois

    Le 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.

    Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne

    Dans le contexte des discours ­sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’inté­gration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.

    D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.

    À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les ­Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».

    Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.

    Entretenir la confusion avec une population délinquante

    Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, ­Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».

    La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).

    Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni ­résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».

    La fin du fichage des « nomades »

    Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.

    Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.

    Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés

    Un signe ostentatoire est en outre imposé aux ­nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.

    De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.

    Tsiganes, cette longue ségrégation

    Le 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions ­potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.

    Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.

    Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.

    Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a ­établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.

    Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.

    De 1939 à 1946, la France des camps

    En France, la libération du territoire national n’a ­cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes ­internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend ­caduques les mesures d’assignation à résidence.

    Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.

    Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.

    Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.

    Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore ­aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.

    Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures

    Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.

    En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de ­chacun).

    • Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
    • Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
    • Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des ­Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »

    (1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.

    La question de la désignation

    Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.

    Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.  

    Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.

    Il était une fois... une autre histoire !

    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

    Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

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    Il était une foisHistoireromstsiganes
    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

    For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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    By Katrin Bennhold

    FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

    Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

    That mission is personal as well as geopolitical.

    Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

    When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

    “You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

    The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

    Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

    “Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

    When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

    “Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

    Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

    Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

    “The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

    (Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

    “It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

    When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

    In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

    But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

    “I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

    She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

    That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

    Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    “Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

    Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

    “He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

    Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

    Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

    Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

    “One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

    The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

    Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

    “He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

    For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

    “Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

    That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

    “And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

    In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

    “I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

    Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

    For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

    “I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

    By the time she left the town, she was reassured.

    Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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    France24 - Monde

    Dmytro Kuleba : "Nous ferons tout pour que le blé ukrainien s'exporte à nouveau"

    Publié le : 26/07/2022 - 17:34

    Marc PERELMAN

    Le ministre des Affaires étrangères de l'Ukraine, Dmytro Kuleba, a répondu aux questions de France 24. Il a évoqué l'accord sur le blé ukrainien, la livraison d'armes à l'Ukraine et la situation militaire sur le terrain, notamment les éventuelles contre-offensives autour de la ville de Kherson. Il a souligné que l'Ukraine ferait tout ce qui est en son pouvoir pour reprendre l'exportation de produits agricoles et lutter contre la famine et la hausse des prix alimentaires, notamment en Afrique et en Asie.

    Valeurs Actuelles

    Mantes-la-Jolie : un individu impliqué dans une série de vols avec violences envers des personnes âgées interpellé

    Un homme soupçonné d’être impliqué dans une série de vols avec violences et de vols à l’arraché au préjudice de personnes âgées a été arrêté jeudi 21 juillet à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Selon des informations policières, l’individu est âgé de 37 ans et se prénomme Sollamakan F. Il est défavorablement connu au Traitement d’antécédents judiciaire (TAJ), un fichier de police utilisé lors des enquêtes judiciaires. Après son interpellation, il a été placé en garde à vue. 

    Toujours le même mode opératoire 

    Depuis le mois de février, un certain nombre de vols avec violences et de vols à l’arraché ont été signalés dans cette commune. Des agressions qui se déroulaient sur le parking du centre hospitalier François Quesnay, d’après la même source policière, et visaient des femmes âgées de plus de 60 ans. Le suspect procédait toujours de manière identique : il repérait ses victimes lorsqu’elles se trouvaient à proximité de la borne de paiement, les suivait et les agressait. Dans le détail, il leur volait leur sac à main – qu’il vidait ensuite pour s’emparer de l’argent – puis prenait la fuite par l’accès piéton, sur le boulevard Sully.

    Au total, sept plaintes ont été déposées pour des faits commis avec le même mode opératoire, entre le 26 février et le 4 juillet, indique la source policière. Une enquête a été ouverte. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    New York Times - World

    Russia-Ukraine War

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    ‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community

    In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.

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    By Jane Arraf

    Photographs by Emile Ducke

    SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.

    She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.

    Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.

    It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.

    “Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.

    “The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.

    Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.

    Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.

    There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.

    Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.

    Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.

    The playgrounds are deserted — families with children have fled.

    There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.

    Our Coverage of the Russia-Ukraine War

    But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.

    A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.

    “We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.

    Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.

    Live Updates: Russia-Ukraine War

    The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.

    Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.

    “We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”

    The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.

    Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.

    “Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”

    Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.

    Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.

    There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.

    In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.

    Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.

    Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.

    After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.

    “At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”

    Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.

    Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.

    “A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”

    Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.

    As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.

    “We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.

    “We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”

    Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.

    “He will survive, but my mother won’t,” she said.

    “It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”

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    L'Humanité

    Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

    Il était une fois

    Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

    Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

    Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

    De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

    Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

    Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

    McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

    Au départ était un stand de hot dogs

    Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

    En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

    Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

    Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

    Cap sur l'Europe

    La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

    Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

    Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

    En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

    Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

    En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

    La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

    Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

    Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

    Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

    Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

    Le droit social des petites entreprises

    Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

    Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

    Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

    McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

    La francisation a des limites

    En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

    En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

    Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

    En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

    En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

    EN SAVOIR PLUS

    • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
    • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
    • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
    • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
    • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

    Il était une fois... une autre histoire !

    Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

    Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

    Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

    A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

    McDonald’sIl était une foisrestauration rapideConsommation
    Valeurs Actuelles

    Marseille : un homme fiché S et vêtu d’une djellaba interpellé, il menaçait des passants avec un couteau

    Un individu vêtu d’une djellaba, qui menaçait des passants avec un couteau de cuisine pourvu d’une lame de 30 centimètres, a été arrêté à Marseille, samedi 23 juillet. Lorsque les forces de l’ordre sont arrivées sur place, il était en train de faire sa prière. Selon une source policière, l’homme aurait menacé les policiers de les tuer s’ils s’approchaient. Craignant pour leur sécurité, ces derniers ont fait usage d’un pistolet à impulsion électrique (PIE) pour le neutraliser.

    Le suspect, prénommé Ali B., est âgé de 27 ans. Il a été interpellé sans incident puis placé en garde à vue. Il est défavorablement connu au Traitement d’antécédents judiciaires (TAJ), un fichier de police utilisé lors des enquêtes judiciaires – notamment pour une tentative d’homicide sur une personne dépositaire de l’autorité publique – et fiché S. Ne semblant pas disposer de toutes ses facultés mentales, il a ensuite été conduit à l’hôpital en vue d’y subir un examen psychiatrique, d’après la source policière. Une enquête a été ouverte.

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    BBC

    London 2012: Desiree Henry's role in spectacular opening & a legacy to be defined

    Last updated on 26 July 202226 July 2022.From the section Athletics

    For an hour and a half, they tried to work it out.

    Each of the seven teenagers spoke of a similar experience. An invite, heavy on gravitas, light on detail. A blacked-out taxi pulling up outside their door. A journey to east London and a freshly-finished Olympic Stadium.

    They had been met by London 2012 officials, who were friendly, but not forthcoming. And then they were left alone.

    Down a concrete corridor, in a bare room, they talked. Why them? What next?

    "No-one had an answer," remembers Desiree Henry, who at the time was a 16-year-old sprinting hopeful.

    "We were all trying to figure out what we all do, asking each others' ages, where we were from, what we did.

    "We weren't too sure what was going on."

    Henry recognised another youngster - Adelle Tracey - as a familiar face from the youth athletics scene.

    The tallest of the seven revealed he had won a medal at the junior rowing world championships. One of the group was a national champion sailor. But another wasn't an athlete at all. He led youth causes and volunteer groups.

    What connected them? The answer arrived via a balding, spectacled man.

    Danny Boyle strode into the room and introduced himself as the director of the London 2012 opening ceremony.

    "He took the seven of us, linking arms, and literally huddled us up," says Henry, now 26.

    "He said he had an idea that we seven would light the Olympic cauldron. We were all astonished. I think I let out a massive gasp. He had to say it again: 'I want you guys to light the cauldron.'

    "We were all looking at each other; confused, shocked, excited and in total disbelief."

    Henry and the other six were only allowed to tell the one parent or carer who had accompanied them to that initial meeting.

    When she travelled back home to Edmonton in north London later in the evening, Henry and her mum kept the afternoon's event and Boyle's plan from her dad and sisters. They might not have believed it anyway.

    The lighting of the Olympic cauldron had always been a job reserved for A-listers.

    Four years before, Li Ning, a three-time gold-medal-winning gymnast, ignited Beijing 2008.

    Cathy Freeman set Sydney ablaze in 2000 before torching her way to a symbolic gold 10 days later. Muhammad Ali, his expression fixed, his arm faltering, had defied Parkinson's disease to mark the start of Atlanta 1996.

    Until London, that stark spotlight and heavy responsibility was borne by the shoulders of a single superstar.

    Sir Steve Redgrave, Sir Roger Bannister, David Beckham, Bradley Wiggins, and the Queen featured in the pre-Games betting market. Speculation was rife, but none of it was right. No-one guessed that at London 2012 - whose tagline promised to 'inspire a generation' - the honour would instead fall to a group of unknowns.

    A "save the surprise" campaign was launched to convince insiders to keep the ceremony's contents under wraps. But, for the self-styled 'secret seven' there were a few more precautions.

    "I was wondering if this was what it was like to be in the CIA!" says Henry.

    "It was very undercover. The organisers were adamant about that. There were siblings, husbands and wives keeping secrets from each other.

    "After Danny told us his plan there was a whole series of dress fittings and rehearsals at the stadium, we'd have to wait for them to clear it out to make sure we weren't seen."

    Their cover was only meant to be blown in the most spectacular style.

    There were 80,000 people in London's Olympic Stadium on the evening of 27 July 2012, the air heavy with heat and expectation. In the UK, 27m people watched on TV. Around the world, 900m tuned in.

    After the Queen's 'skydive' with James Bond, after Mr Bean tapped out Chariots of Fire, after the nurses danced and Dizzee Rascal rapped, it was Henry's moment.

    With the house lights down and the soundtrack silenced, Redgrave, dressed in all white, jogged under a stand, through a guard of honour and into the arena.

    Holding the flame aloft, he turned to face all sides of the stadium.

    "It is a very proud moment for him," purred commentator Barry Davies. "And a very proud moment for Britain."

    Then Redgrave turned to pass on the flame for the final time.

    Cameron MacRitchie, a young rower chosen by Redgrave, took the torch and the seven started jogging around the stadium as a choir of schoolchildren sang.

    Each of the seven took the flame for part of the lap. Then they each lit a torch of their own. And finally, together they lit the cauldron.

    "The only thing I was anxious about was igniting the gas canister in my torch," remembers Henry. "In rehearsals, I kept messing it up.

    "If you watch it back, you can see the concentration in my face making sure the gas is open and my torch lights."

    Back home in the Henry family home in north London, things were less composed.

    "My dad and sisters were in shock!" remembered Henry. "They were extremely happy and proud for me, but on the other hand they could not believe I had hidden such a big secret. I had to say it wasn't my decision!

    "My whole school, everyone around my area, they were all so shocked.

    "I am from Edmonton. Not a lot of big things happen here, but for me to be involved in one of the biggest things ever filled everyone with a sense of unity and pride. It meant a lot to see one of their own on the big screen doing something so big.

    "I remember looking out into the stadium and trying to embrace it. There was just darkness and loads of flashing lights from people's camera phones. I felt like a rock star for the day."

    Henry's fame has lasted longer than that.

    Four years later, aged 20, she reached the 100m semi-finals at Rio 2016, and claimed an Olympic bronze as part of the 4x100m team.

    Another 12 months on, she was back in front of a packed London Stadium for the World Championships of 2017, where she would win silver in the 4x100m relay.

    "I was in the first heat of the women's 100m and when they announced my name the whole stadium erupted," she says.

    "Those guys remembered me! It was like the people's child had grown up, but is still doing athletics and is doing her best!"

    New steps towards inspiring another next generation could be made on Thursday, when Birmingham's refurbished and expanded Alexander Stadium hosts the Commonwealth Games' opening ceremony.

    "There is going to be a young kid in that crowd thinking to themselves: 'I want to be there on the track,'" predicts Henry.

    "Moments like that help make a future Olympian or Commonwealth medallist, especially when it is right there, not something they're witnessing online or through a screen. They can live and breathe the atmosphere in person."

    Reality, though, has a habit of pinching in on legacy.

    After the 2012 Olympics, UK Athletics signed a 50-year deal giving them the right to host events at London Stadium for one month each year.

    In theory, a 67-year-old Henry could take her grandchildren along in 2063. In practice, her own athletics career might outlive the arrangement.

    Reports earlier this year suggested UK Athletics would be offered a pay-off - worth about £15m - to surrender their rights to London Stadium.

    The move would bring in funds but sell out a legacy, leaving the capital without a top-class facility to host athletics events.

    Jessica Ennis-Hill, Dina Asher-Smith and Olympic champion-turned-World Athletics president Lord Coe have all expressed concern over any such move.

    So has Henry.

    "For me, it is impossible to imagine London without a top-class athletics stadium given the history of the London Olympics," she says.

    "Those Games were incredible, it unified so many different cultures and sports together.

    "There is so much history in the stadium. It would be such a shame to be pushed aside and thought about as just something for the record books."

    The seven youngsters who lit the flame are all still in contact, sharing a group chat. Some are still in sport. Tracey is set to compete in the Commonwealths for Jamaica, having switched allegiances this year. But most are not. They have opted instead to pursue careers elsewhere.

    Despite their divergent paths, they share a unifying experience. One they will enjoy again at a reunion hosted by the British Olympic Association on Wednesday as they mark the 10th anniversary of London 2012.

    "This is a bond that nobody else can ever understand or explain," Henry says.

    "So many of us are doing so many different things, but we will always stay in contact.

    "There is no way that any of them will manage to live life without me in it."

    France24 - Monde

    Référendum en Tunisie : un taux de participation de près de 28 %

    Publié le : 26/07/2022 - 00:16Modifié le : 26/07/2022 - 10:20

    FRANCE 24 Suivre Lilia BLAISE

    La commission électorale tunisienne a indiqué, lundi, que la participation au référendum constitutionnel du 25 juillet s'est établie à au moins 27,54 % des 9,3 millions d'inscrits. Des résultats officiels sont attendus dans la journée.

    Le taux de participation était la grande inconnue du référendum constitutionnel en Tunisie. Le projet n'a pas mobilisé les foules : la participation a atteint 27,54 %, ayant mobilisé 2,46 millions d'électeurs sur les 9,3 millions d'inscrits, lundi 25 juillet, a annoncé la commission électorale tunisienne (Isie), évoquant des chiffres provisoires.

    Mais la participation est jugée respectable par les autorités. "Les électeurs étaient au rendez-vous avec l'Histoire et se sont dirigés en nombre très respectable vers les bureaux de vote", a assuré aux médias le président de l'autorité Isie, Farouk Bouasker, soulignant que certains bureaux de l'étranger n'ont pas terminé de voter.

    Les votants étaient surtout "les classes moyennes les plus lésées, les adultes qui se sentent floués économiquement, politiquement et socialement", a analysé le directeur de Sigma Conseil, Hassen Zargouni.

    Ce dernier a estimé que "dépasser les 20 % de votants est plutôt un bon résultat". En Tunisie, on vote de moins en moins ces dernières années, "systématiquement en dessous des 40 %", a-t-il souligné, rappelant que la participation est passée de 52 % aux législatives de 2011, après la chute du dictateur Ben Ali, à 32 % en 2019 (sur 7 millions d'électeurs).

    Toutefois la participation reste faible. "Beaucoup de Tunisiens ne se sont pas déplacés car ils étaient en vacances. Il y a également un désamour pour ce référendum", analyse l'envoyé spécial de France 24 à Tunis, Karim Yahiaoui. Une majorité des électeurs ont ainsi suivi l'appel au boycott lancé par les principaux partis opposés à Kaïs Saïed, dont le parti d'inspiration islamiste Ennahda, qui dénoncent une Constitution faisant dériver le pays vers une dictature.

    Le référendum ne prévoyait pas de participation minimale, ce qui signifie que le changement de Constitution pourrait entrer en vigueur malgré une faible participation des électeurs.

    Le "oui" l'emporterait, selon un sondage à la sortie des urnes

    Ceux qui se sont déplacés dans les urnes n'ont pas caché leur soutien à Kaïs Saïed, ajoute Karim Yahiaoui. Selon un sondage à la sortie des urnes, le "oui" à la nouvelle constitution l'emporterait à une ample majorité de "92 à 93 %", explique à l'AFP le directeur de l'institut Sigma Conseil. Cette étude a été réalisée lundi sur un échantillon de plus de 7 500 électeurs dans 27 circonscriptions entre 7 h et 20 h.

    Après l'annonce des estimations sur la télévision nationale, dans ce pays où l'abstention est habituellement très forte, entre 200 et 300 partisans du président ont afflué sur l'avenue Bourguiba au cœur de la capitale.

    Si elle est adoptée, la nouvelle loi fondamentale controversée, imposée par le président Kaïs Saïed, accorde de vastes pouvoirs au chef de l'État, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014.

    Les premiers résultats officiels sont attendus "mardi dans l'après-midi", selon un porte-parole de l'Isie, Mansri Tlili.

    Avec AFP et Reuters

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    France24 - Monde

    En Birmanie, les appels à la démocratie se multiplient après l’exécution de quatre militants

    Publié le : 26/07/2022 - 19:27Modifié le : 26/07/2022 - 19:32

    L’exécution de quatre militants prodémocratie en Birmanie par la junte militaire au pouvoir a été condamnée par la communauté internationale et a relancé les manifestations appelant à la démocratie après le coup d’État du 1er février 2021. Depuis la Birmanie, notre Observateur explique que cette décision de la junte ravive les aspirations de retour à une véritable démocratie dans le pays.

    Le coup d'État de février 2021 mené par la junte militaire dirigée par Min Aung Hlaing a, une fois de plus, fait échouer les tentatives de démocratisation de la Birmanie. 

    Dans les villes et les campagnes, l’opposition à la dictature tente de se faire entendre par de nombreuses grèves et manifestations prodémocratie. Dans certaines régions, la résistance a été sévèrement réprimée par l'armée birmane, accusée de nombreuses exactions sur les civils.

    Ce lundi 25 juillet, la junte a exécuté quatre prisonniers, dont Kyaw Min Yu, un écrivain célèbre pour son opposition marquée à la junte, et Phyo Zeya Thaw, un chanteur de hip-pop et militant prodémocratie.

    >> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS : Églises incendiées et vandalisées : en Birmanie, la junte accusée d’exactions contre la minorité chrétienne

    Ce premier recours à la peine capitale dans le pays depuis des décennies a suscité une large condamnation nationale et internationale.

    Alors que de nombreux militants birmans prodémocratie à l'étranger craignent de plus en plus que d'autres condamnations à mort suivent bientôt, les citoyens birmans restés dans le pays continuent d'appeler à un soutien plus constructif de la part de la communauté internationale.

    Manifestation birmane à Yinmarbin

    Pro democracy youths in a village, Yinmarbin Township, are still marching with vigor to keep opposing the military dictatorship. #2022July25Coup #WhatsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/Byel8Kj8vN

    July 25, 2022

     

    "Nous ne pourrons pas faire leur cérémonie de crémation avant le retour de la démocratie"

    Said Kay a fondé la page Twitter "Team for Revolution", une plateforme numérique visant à informer le reste du monde sur les manifestations en cours en Birmanie par le biais de Twitter. Parmi les images relayées sur cette page, on trouve le slogan "Pas besoin de crémation".

    Lundi 25 juillet, des manifestants ont défilé pour condamner l'exécution des quatre militants.

     

     

    Première image : "Nous faisons une révolution, et il n'y a pas besoin de crémation. Si vous osez nous tuer, tuez-nous comme ça."

    Deuxième image : "Nous sommes des martyrs, nous ne mourrons jamais dans l'esprit des gens."

    Au sujet de ce slogan, Said Kay a expliqué :

    Dans la culture birmane, si quelqu'un meurt, le reste de la famille doit procéder à la crémation. Les bouddhistes croient que la mort est une partie naturelle de la vie, et que ces derniers moments peuvent avoir un impact significatif sur la renaissance de l'individu.

    Lorsque la mort est imminente, les bouddhistes s'attachent à garder la personne calme, paisible, et nous rendons hommage aux bonnes actions qu'elle a accomplies de son vivant. 

    Pour cela, la famille ou les amis du défunt peuvent demander à un moine de venir lire des prières. Parfois, ils chantent avec les moines. Mais c'est la tradition pour une personne qui meurt d'une maladie.

    Nos héros ont été assassinés par le régime militaire, et la junte ne laisse pas les familles récupérer les corps. En conséquence, nous n'organiserons pas de cérémonie de crémation pour eux tant que nous n'aurons pas obtenu la démocratie.

     

    Sur la photo, il est écrit : "Avez-vous entendu des commentaires de la part des célèbres moines, qui se présentent comme des missionnaires, disant qu'ils (la junte) ne devraient pas le faire (les exécutions) ?" Un message dont on pense qu'il accuse d'éminentes personnalités religieuses d'être nationalistes et de prendre parti pour la junte. Twitter / @minmyatnaing13

    "Ils ont étendu leur brutalité à la zone urbaine"

    Said Kay ajoute que de nombreux Birmans ont changé leur photo de profil pour un fond noir afin de signaler leur chagrin et leur forte opposition à la junte.

    Estimant que les simples condamnations des gouvernements du monde entier ne suffiront pas à arrêter la junte militaire, le militant prodémocratie appelle la communauté internationale à légitimer et à négocier avec le gouvernement d'unité nationale de la République de l'Union de Birmanie, le gouvernement birman en exil chassé par la junte en 2021.

    Il y a 50 ans, l'armée birmane s'est déchaînée dans les villages pour s’en prendre aux minorités ethniques [référence au général Ne Win qui, dans les années 1960, a initié le coup d'État lors duquel une grande violence a été utilisée contre les partisans de la démocratie et les minorités du pays, NDLR]. En 2021, ils ont étendu leur brutalité à la zone urbaine.

    Il est impossible de dialoguer avec les assassins. Notre avenir est sombre, car la junte tue, enlève des gens et brûle des maisons.

    >> LIRE SUR LE SITE DES OBSERVATEURS : Des Birmans forcés de fuir dans la jungle pour échapper aux violences

    Manifester en Birmanie n'est pas tâche aisée, et de nombreux Birmans ont surtout exprimé leur colère à l'étranger. Un jour avant les exécutions, des expatriés birmans au Japon se sont rassemblés dans la rue pour protester contre la décision du gouvernement japonais d'inviter Ming Aung Hlaing aux funérailles nationales de l'ancien Premier ministre Shinzo Abe.

    Une foule d'expatriés birmans au Japon s'est rassemblée en signe de désapprobation à l'égard du gouvernement japonais qui a invité Ming Aung Hlaing.

    今日は日本全国9箇所で行われている #ミャンマー の皆さんのデモ。日本政府が支援しているのはミャンマー国民を虐殺しているミャンマー軍。民主の為に戦っているミャンマー国民の皆さんへ支援をお願いします。#July24Nihon#WhatsHappeningInMyanmar#日本政府はミャンマーの国民統一政府を承認 #NUG pic.twitter.com/DUORKniaWW

    July 24, 2022

    De New York à Bangkok, les communautés birmanes prodémocratie du monde entier se sont aussi mobilisées ce mardi 26 juillet pour défiler, afin de demander la condamnation de la junte militaire pour l'application de la peine de mort et l'avancement de l'agenda démocratique en Birmanie. Retrouvez ci-dessous quelques photos envoyées par Sam (pseudonyme), un manifestant birman à Bangkok.

    Today, Myanmar people in New York made a worship in front of the Myanmar consulate for 4 fallen democracy activists who had been executed by Myanmar juntas, and also for all the fallen hero’s.#2022July26Coup #WhatsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/ogdPNakYpK

    July 26, 2022

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    Valeurs Actuelles

    Canada : le pape François demande pardon aux peuples autochtones pour « le mal commis » par l’Eglise

    Le pape François, arrivé au Canada dimanche 24 juillet, a prononcé un discours très attendu ce lundi, à Maskwacis, dans l’Alberta, à l’ouest du pays. S’adressant aux populations autochtones, rapporte BFMTV, le souverain pontife s’est excusé à plusieurs reprises pour le « mal commis » par l’Eglise catholique. Le pape a notamment évoqué les pensionnats pour enfants amérindiens gérés par l’Eglise pendant très longtemps, dans lesquels ont existé de nombreux « abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels », et la coopération de certains membres de l’Eglise à la des politiques de « destruction culturelle » de l’identité amérindienne.

    « Je suis affligé. Je demande pardon », a déclaré le pape François, évoquant une « erreur dévastatrice ». Il a prononcé son discours sur le site de l’ancien pensionnat d’Ermineskin. Un endroit qui a « fait résonner en [lui] un cri de douleur, un cri étouffé qui [l’a] accompagné ces derniers mois ».

    Un génocide culturel au Canada ?

    « Les politiques d’assimilation ont fini par marginaliser systématiquement les peuples autochtones (…) Vos langues et vos cultures ont été dénigrées et supprimées », a encore raconté l’évêque de Rome. Au Canada, différents spécialistes estiment que ces politiques, auxquelles a pris part l’Eglise catholique, auraient tué 6 000 personnes entre la fin du 19e siècle et la fin des années 1990. Cet épisode est parfois qualifié de « génocide culturel ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : l'UE scelle un accord pour réduire sa consommation de gaz cet hiver

    Publié le : 26/07/2022 - 06:29Modifié le : 26/07/2022 - 20:57

    FRANCE 24 Suivre

    Les États membres de l'UE ont approuvé un plan de réduction, sur une base volontaire, de leur consommation de gaz pour réduire leur dépendance envers Moscou. En Ukraine, les autorités ont fait état de bombardements russes "massifs" dans le sud de l'Ukraine, à Mykolaïv et près d'Odessa. Revivez les événements du 26 juillet.

    • 20 h 39 : arrivée à Kaliningrad d'un premier train de biens russes via la Lituanie

    Un premier train, chargé de ciment, est arrivé à Kaliningrad, une enclave russe sur la Baltique, après la demande de Bruxelles à la Lituanie d'autoriser le transit par rail de biens russes, a annoncé le gouverneur régional, Anton Alikhanov.

    "C'est en effet le premier train à être arrivé ici après la décision de l'UE sur les sanctions", a déclaré Anton Alikhanov, cité par l'agence de presse officielle Tass, se félicitant de la "levée de certaines tensions sur le marché des matériaux de construction".

    Coincé entre la Pologne et la Lituanie, le territoire de Kaliningrad est largement approvisionné par voie ferroviaire à partir de la Russie continentale. En application des sanctions de l'UE décidées en réponse à l'offensive russe contre l'Ukraine, Vilnius n'autorisait plus depuis la seconde moitié de juin le transit par le territoire lituanien de certaines marchandises.

    • 18 h 05 : le maire de Kramatorsk s'attend à un hiver "très difficile", faute de gaz

    Le maire de la dernière grande ville du Donbass encore sous contrôle ukrainien, Kramatorsk, s'est inquiété auprès de l'AFP d'un hiver qui sera "très difficile", faute de pouvoir "réparer les gazoducs endommagés" et donc chauffer les quelque 60 000 habitants encore sur place.

    Située à une quarantaine de kilomètres des zones de combats, Kramatorsk, qui comptait 150 000 habitants avant la guerre, est le dernier centre administratif encore sous contrôle ukrainien dans l'Est. Cible des forces russes, cette ville est régulièrement en proie à des bombardements.

    • 15 h 54 : Emmanuel Macron dénonce "l'hypocrisie" entendue "trop souvent" sur le continent africain au sujet de la guerre en Ukraine

    Emmanuel Macron a dénoncé "l'hypocrisie" entendue "en particulier sur le continent africain" consistant à ne pas reconnaître clairement une "agression unilatérale" de la Russie envers l'Ukraine, comme le fait l'Union européenne.

    "Le choix qui a été fait par les Européens (...) n'est en aucun cas de participer à cette guerre mais de la reconnaître et de la nommer, là où je vois trop souvent de l'hypocrisie, en particulier sur le continent africain (...), à ne pas savoir qualifier une guerre qui en est une et ne pas savoir dire qui l'a lancée", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse commune à Yaoundé avec son homologue camerounais, Paul Biya.

    • 15 h 49 : la Hongrie dénonce un accord européen "inapplicable" sur les économies de gaz

    La Hongrie a dénoncé un accord "inapplicable" après une réunion à Bruxelles des ministres de l'Énergie de l'Union européenne, qui se sont entendus pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée après une nouvelle baisse drastique des livraisons russes.

    "C'est une proposition injustifiable, inutile, inapplicable et nuisible qui ignore complètement les intérêts nationaux", a déclaré à la presse le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Parmi les 27, seule la Hongrie s'est opposée au texte, qui doit être adopté à la majorité qualifiée.

    • 12 h 02 : les pays de l'UE scellent un accord pour réduire leur consommation de gaz 

    Les pays membres de l'Union européenne (UE) sont parvenus à un accord pour réduire leur consommation de gaz cet hiver prochain sur fond d'incertitudes sur les approvisionnements en provenance de Russie.

    "Ce n'était pas une mission impossible ! Les ministres sont parvenus à un accord politique pour réduire la demande de gaz en prévision de l'hiver prochain", a déclaré sur Twitter la République tchèque, qui assure la présidence tournante de l'UE.

    Réunis à Bruxelles pour un conseil extraordinaire, les ministres européens de l'Énergie ont approuvé un accord prévoyant que les États réduiront, sur une base volontaire, de 15 % leur consommation de gaz entre août et mars.

    Ces réductions pourraient être rendues obligatoires en cas d'urgence mais les États sont convenus d'exempter de nombreux pays et industries. 

    • 11 h 07 : le prix du gaz européen atteint un niveau historique

    Les prix du gaz européen poursuivaient leur envol, mardi, atteignant un plus haut niveau depuis le record historique de mars. Une envolée à la suite de l'annonce, la veille, de nouvelles coupes drastiques des livraisons via le gazoduc Nord Stream, annoncées par le géant gazier russe Gazprom.

    Vers 9 h GMT (11 h à Paris), le TTF néerlandais, la référence du gaz naturel en Europe, évoluait à 189,75 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir dépassé les 190 euros le MWh, renouant ainsi avec ses niveaux du début de l'invasion russe de l'Ukraine.

    • 10 h 56 : Kiev rapporte des bombardements russes "massifs" dans le sud de l'Ukraine

    Les régions du sud de l'Ukraine ont été la cible, mardi, de bombardements russes "massifs", qui ont notamment visé un village balnéaire près d'Odessa et le port de Mykolaïv, ont annoncé les autorités ukrainiennes.

    Le commandement sud de l'armée ukrainienne a fait état de "frappes massives de missiles dans le sud de l'Ukraine avec l'utilisation d'avions venus de la mer Noire". "À Odessa, des bâtiments résidentiels des agglomérations côtières ont été touchés sans faire de victimes, selon les premières informations", a indiqué l'armée dans un communiqué sur Facebook. "L'infrastructure portuaire a été visée dans la région de Mykolaïv", selon la même source.

    Les frappes russes interviennent malgré un accord avec Moscou signé la semaine passée pour débloquer les exportations de céréales ukrainiennes, cruciales pour la sécurité alimentaire mondiale, par trois ports de la région d'Odessa.

    • 8 h 39 : l'UE réaffirme sa volonté d'indépendance énergétique vis-à-vis de la Russie

    La nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz annoncée par Gazprom est "une preuve supplémentaire" que l'Europe doit "réduire sa dépendance dès que possible envers les approvisionnements russes", a estimé le ministre tchèque de l'Énergie, dont le pays assure la présidence tournante du Conseil de l'UE.

    "L'unité et la solidarité sont les meilleures armes que nous ayons contre (le président russe Vladimir) Poutine et je suis sûr que c'est ce que nous montrerons aujourd'hui", a déclaré Jozef Sikela, avant une réunion à Bruxelles avec ses homologues des 27 pour s'accorder sur un plan de réduction de la consommation de gaz de l'UE.

    L'annonce de cette nouvelle réduction de ses livraisons de gaz n'est justifiée que par des "raisons politiques", a déclaré, pour sa part, la commissaire européenne chargée de l'Énergie, Kadri Simson.

    • 7 h 30 : frappe russe contre une infrastructure portuaire dans le sud de l'Ukraine 

    Les forces russes ont bombardé une infrastructure portuaire dans la région de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, a déclaré le maire de la ville, Oleksandr Senkevitch.

    "Une frappe massive de missile a été déclenchée contre le sud de l'Ukraine en provenance de la mer Noire et avec l'utilisation de l'aviation",  a-t-il dit à la télévision publique ukrainienne, sans fournir de précisions sur les conséquences de ce bombardement.

    • 4 h 49 : Sergueï Lavrov est arrivé en Ouganda 

    Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est arrivé en Ouganda, troisième étape de sa tournée africaine, a annoncé, lundi soir, une porte-parole de la diplomatie russe. Il s'est auparavant rendu en Égypte et au Congo, où il a tenu à rassurer ses partenaires après l'accord sur des couloirs sécurisés pour les exportations de grains d'Ukraine et de Russie qui doit éloigner les risques d'insécurité alimentaire en Afrique.

    "À Entebbe, Sergueï Lavrov est accueilli par son homologue ougandais" Jeje Odongo, a écrit la porte-parole Maria Zakharova. Selon l'agence de presse russe TASS, Sergueï Lavrov devait s'entretenir mardi avec le président ougandais Yoweri Museveni.

    • 3 h 31 : "Un succès partiel" dans le Donbass

    L'état-major de l'armée ukrainienne a annoncé que les troupes russes avaient enregistré "un succès partiel" près de la centrale thermique de Vougleguirsk dans le Donbass, même si elles ont subi des pertes en tentant d'avancer vers le bastion ukrainien de Bakhmout, dans la région de Donetsk.

    • 1 h 14 : nouvelles passes d'armes sur les livraisons de gaz

    Le géant gazier russe Gazprom a annoncé qu'il réduirait dès mercredi drastiquement, à 33 millions de mètres cubes quotidiens, les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant de la nécessité de maintenance d'une turbine.

    Le gestionnaire du système de transport de gaz de l'Ukraine, GTSOU, s'est ému lundi soir d'une "augmentation rapide de la pression sur le gazoduc Ourengoï-Pomary-Oujgorod", à la frontière entre la Russie et l'Ukraine. "Le changement de pression s'est produit sans aucun avertissement de la part de Gazprom", a regretté GTSOU dans un communiqué, ajoutant qu'un "changement de pression peut conduire à des situations d'urgence sur le gazoduc principal".

    Long de 4 500 kilomètres, ce gazoduc part de la Sibérie pour relier les clients européens via l'Ukraine. La portion russe est opérée par Gazprom.

    Avec Reuters et AFP

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    Reportage en Ukraine : à Zaporijjia, un grand centre d'accueil pour les déplacés

    Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle

    LE FIL DU 25 JUILLET

    Ukraine : les frappes sur Odessa ne gênent pas les exportations de céréales, selon le Kremlin

    France24 - Monde

    RD Congo : plusieurs morts lors de manifestations contre la mission de sécurité de l'ONU

    Publié le : 26/07/2022 - 12:20Modifié le : 26/07/2022 - 17:24

    FRANCE 24 Suivre Clément BONNEROT

    Dans l'est de la RD Congo, au moins cinq personnes ont été tuées, mardi, à Goma, lors de manifestations contre la mission de l'ONU dans le pays, a rapporté le gouvernement. Les Casques bleus sont accusés par les manifestants de ne pas assurer leur sécurité face aux groupes armés et de ne pas assez défendre les intérêts de la population.

    Au moins cinq personnes ont été tuées à Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo, au deuxième jour de manifestations contre la mission des Nations unies, accusée d'inefficacité dans sa lutte contre les groupes armés, a-t-on appris de source officielle.

    "Au moins cinq morts, une cinquantaine de blessés", a écrit sur Twitter Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, promettant de revenir dans une conférence de presse conjointe avec le chef adjoint de la Mission de l'ONU "sur le bilan humain, matériel ainsi que les conséquences à tirer" de ces manifestations.

    #RDC : #Goma au moins 5 morts, une cinquantaine des blessés, nous reviendrons dans la journée avec @k_diagne dans un #BriefingSpecial sur le bilan humain, matériels ainsi que les conséquences à tirer. Nous ferons aussi le point du processus de retrait déjà entamé de la @MONUSCO.

    July 26, 2022

    Tôt le matin, des centaines de manifestants ont envahi les abords de la base logistique de la Monusco et ont attaqué le camp de transit de la mission situé hors du centre ville de Goma, capitale de la province troublée du Nord-Kivu.

    "Nous ne voulons plus de la Monusco"

    "Nous ne voulons plus de la Monusco", "bye bye Monusco", affirmaient des affiches de cette "campagne" anti-mission onusienne en RD Congo. Les forces de sécurité congolaises contenaient la foule aux abords de la base logistique.

    "Nous confirmons avoir reçu 28 blessés par balles hier et ce matin nous venons de recevoir 8 blessés par balles. Certains sont dans un état critique. Mais nous n'avons pas encore enregistré de mort chez nous", a déclaré à l'AFP Serge Kilumbiro, chargé de l'administration de l'hôpital CBCA Ndosho.

    À Beni, ville située à 350 km au nord de Goma dans le Nord-Kivu, à l'est du pays, les activités étaient paralysées par des manifestants anti-Monusco.Dans plusieurs quartiers, des pneus sont brûlés. Des stations services sont fermées ainsi que les magasins et marchés. Des militaires sont déployés sur la route nationale n° 4 qui conduit vers la base locale de la Monusco dans la ville.

    >> À lire aussi : "RD Congo - Rwanda : pourquoi ce regain de tensions ?"

    Trois Casques bleus et sept manifestants tués à Butembo

    À Butembo, troisième ville et important carrefour commercial du Nord-Kivu, trois membres de la Monusco et sept manifestants ont été tués, au deuxième jour de manifestations anti-Casques bleus, a-t-on appris du chef de la police urbaine.

    Le bilan provisoire est de "trois morts parmi les membres de la Monusco, deux Indiens et un Marocain, et un blessé" et du "côté manifestants, sept morts et plusieurs blessés" ont été enregistrés, a déclaré à l'AFP le colonel Paul Ngoma, chef de la police de Butembo.

    Le QG de la Monusco pris d'assaut lundi

    Lundi, des centaines de manifestants avaient pris d'assaut le quartier général de la Monusco à Goma et sa base logistique en exigeant le départ des Casques bleus de la RDC.

    Ces manifestants ont ensuite cassé des vitres, des murs et pillé des ordinateurs, des chaises, des tables et des objets de valeur.

    "La Monusco dénonce vigoureusement l'attaque de ses locaux à Goma, dans le Nord-Kivu, perpétrée par un groupe de pilleurs en marge d'une manifestation qui, de surcroît, a été interdite par le maire de la ville de Goma", avait alors écrit la mission dans un communiqué. 

    Le gouvernement congolais avait aussi condamné "toute forme d'attaque contre le personnel et les installations des Nations unies", selon Patrick Muyaya, en promettant que "les responsables seront poursuivis et sévèrement sanctionnés".

    Présente en RD Congo depuis 1999, la Monuc (Mission de l'ONU au Congo) qui est devenue la Monusco (Mission de l'ONU pour la stabilisation en RD Congo) en 2010, compte actuellement plus 14 000 soldats de la paix.

    Avec AFP

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    Combats dans l'est de la RD Congo : huit Casques bleus tués dans un crash d'hélicoptère

    LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

    Patrick Muyaya, porte-parole gouvernemental : la RD Congo ne cèdera "aucun centimètre" de territoire

    Le médiateur angolais annonce un cessez-le-feu entre la RD Congo et le Rwanda

    Valeurs Actuelles

    Vatican : la nomination de 21 cardinaux alimente les rumeurs autour de la démission du pape François

    Jamais deux sans trois, vraiment ? Depuis 2013 et la démission historique de Benoit XVI, deux papes cohabitent pour la première fois au Vatican. Neuf ans plus tard, les rumeurs autour d’une éventuelle démission de son successeur, François, n’ont jamais autant circulé. A tel point que la piste d’un Noël 2022 autour de trois papes – dont deux émérites, donc – semble plus que jamais crédible. Depuis plusieurs mois en tout cas, la santé du souverain pontife s’est notoirement dégradée, relate Libération vendredi 10 juin.

    « Il y a des semaines où rien ne se passe au Vatican, puis il y a une frénésie de rendez-vous entraînant une fatigue visible chez le pape », explique au quotidien de gauche un vaticaniste de renom. Depuis une très lourde opération du côlon en juillet 2021, le pape François semble en effet fatigué. Ces dernières semaines, miné par un problème au genou, il est à plusieurs reprises apparu en fauteuil roulant – nécessitant l’aide de gardes du corps pour se lever. Dans un tel contexte, la nomination surprise de vingt-et-un nouveaux cardinaux, le 29 mai dernier, a considérablement marqué les esprits.

    Faisceau d’indices concordants

    Pour rappel, ce sont les cardinaux de moins de 80 ans qui, en participant au conclave, élisent le pape. Ces 21 nouveaux Princes de l’Eglise, selon l’expression consacrée, seront intronisés le 27 août prochain sur la place Saint-Pierre. « A la fin de l’été, c’est un moment inhabituel pour ce genre de cérémonie », explique le vaticaniste Iacopo Scaramuzzi à Libération. Par ailleurs, la cérémonie devrait permettre de rassembler l’ensemble du collège cardinalice (200 cardinaux, dont 130 électeurs). Un parterre des grands jours qui constituerait le cadre idéal… pour présenter sa démission.

    D’autant que le pape François a déjà annoncé son intention d’aller se recueillir, le lendemain, à la basilique Sainte-Marie de Collemaggio où se trouve le mausolée Célestin V. Or, selon Libération, ce dernier se trouve être le premier pape à… avoir renoncé à sa charge. Malgré tout, beaucoup de spécialistes doutent encore d’une telle démission, pour au moins deux raisons : d’abord, en démissionnant dans l’année, le pape François ne verrait pas la fin de son synode sur la synodalité, l’oeuvre maîtresse de son pontificat qui doit s’achever en 2023, et initier une large réforme de l’Eglise.

    Enfin, selon le vaticaniste Giovanni Maria Vian, son départ « créerait de grandes difficultés dans l’Eglise catholique ». La démission de Benoit XVI, en restant unique, pouvait passer pour une anomalie que le règne d’autres papes feraient oublier. Mais en démissionnant à son tour, dans la foulée du départ de Benoit XVI, le pape François créerait un précédent qui pourrait s’inscrire durablement dans les habitudes, et modifier en profondeur le fonctionnement de l’Eglise.

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    France24 - Monde

    Burkina Faso : l'ex-président Blaise Compaoré "demande pardon" à la famille de Thomas Sankara

    Publié le : 26/07/2022 - 15:23

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    Condamné par contumace en avril à la perpétuité pour l'assassinat de Thomas Sankara, l'ancien président du Burkina Faso Blaise Compaoré a "demandé pardon" mardi à la famille de son prédécesseur. Une demande qui intervient deux semaines après une visite controversée dans son pays de l'ancien chef de l'État vivant en exil, renversé par la rue en 2014.

    L'ancien président burkinabè Blaise Compaoré, condamné par contumace à perpétuité pour l'assassinat en 1987 de son prédécesseur Thomas Sankara, a "demandé pardon" à la famille de ce dernier mardi, dans un message à ses compatriotes.

    "Je demande pardon au peuple burkinabè pour tous les actes que j'ai pu commettre durant mon magistère et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara", indique ce message lu par le porte-parole du gouvernement burkinabè, Lionel Bilgo.

    "J'assume et déplore du fond du cœur toutes les souffrances et les drames vécus par toutes les victimes durant mes mandats à la tête du pays et demande à leurs familles de m'accorder leur pardon", poursuit l'ancien chef de l'État.

    Blaise Compaoré, 71 ans, était arrivé au pouvoir en 1987 à la faveur d'un putsch qui avait coûté la vie au président d'alors, Thomas Sankara.

    En avril, Blaise Compaoré a été condamné par contumace à la prison à perpétuité pour son rôle dans cet assassinat.

    Une visite au Burkina très critiquée

    Renversé par la rue en 2014, il vit depuis en Côte d'Ivoire, mais il a pu faire un bref retour de quelques jours dans son pays début juillet, sans être arrêté. Il était invité par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, actuel président de transition arrivé au pouvoir lors d'un coup d'État en janvier, dans le but de "sceller la réconciliation nationale" face aux attaques jihadistes qui endeuillent le pays.

    Après avoir rencontré le nouvel homme fort du pays, il était apparu amaigri à ses côtés.

    Exprimant "sa profonde reconnaissance" aux autorités de transition, Blaise Compaoré a appelé dans son message les Burkinabè "à une union sacrée, à la tolérance, à la retenue, mais surtout au pardon pour que prévale l'intérêt supérieur de la Nation".

    Sa visite en juillet avait suscité une pluie de critiques au sein de la classe politique et de la société civile, qui estimaient que la réconciliation ne devait pas être synonyme d'impunité.

    Avec AFP

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    Valeurs Actuelles

    Au Nigeria, les chrétiens sont devenus “une espèce en voie de disparition”, s’alarme un prêtre

    Le Nigeria est sous le choc après le meurtre sauvage du père John Mark Cheitnum, survenu dans l’Etat du Kaduna (Nord), le 15 juillet dernier. Celui-ci – le dernier d’une longue série d’enlèvements et de meurtres de religieux – bouleverse et interroge la communauté catholique, relate Aleteia, dimanche 24 juillet. Le prêtre qui a célébré les obsèques du défunt, le père Jega Daniel Romanus, a estimé que ce nouveau drame était le reflet d’un « pays en faillite », précisent nos confrères, qui citent ses propos. Dans son homélie, il a estimé que les chrétiens étaient devenus « une espèce en voie de disparition » au Nigeria. Et de poursuivre : « Nous enterrons un prêtre qui est la victime d’un gouvernement local défaillant, d’un Etat défaillant et d’un pays défaillant. »

    « Un pays où les animaux sont plus libres que les êtres humains » 

    Depuis le début de l’année 2022, au moins vingt prêtres ont été enlevés ou tués dans ce pays d’Afrique de l’Ouest situé dans le golfe de Guinée, précise Aleteia. Une situation que le père Jega Daniel Romanus a tenu à dénoncer. Il a notamment décrit « un pays où les animaux sont plus libres que les êtres humains [et] où les animaux ont plus d’espoir d’atteindre le lendemain que les êtres humains »

    Depuis maintenant douze ans, le Nigeria souffre d’une insécurité grandissante et préoccupante. Le pays est le théâtre de violences djihadistes qui se déroulent dans le Nord-est. Au climat d’insécurité, s’ajoutent aussi des mouvements séparatistes au Sud-Est et des pilleurs dans le Nord-Ouest. Depuis quelque temps, des événements violents ont également commencé à gagner le Sud-Ouest.

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    L'Humanité

    30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

    Il était une fois

    Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

    Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

    Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

    En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

    Une innovation enviée par le monde entier

    Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

    Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

    Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

    À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

    La question de la rentabilisation des infrastructures

    Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

    En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

    Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

    Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

    C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

    En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

    Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

    Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

    Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

    Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

    Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

    Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

    La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

    Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

    Une arme à double tranchant

    Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

    La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

    En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

    Du même auteur

     

    • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
    • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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    Il était une foisnouvelles technologies
    Valeurs Actuelles

    Etats-Unis : des Etats tentent d’empêcher le recours à la pilule abortive, qui représente un avortement sur deux

    Le 24 juin dernier, l’Amérique « pro-vie » était ravie : la Cour suprême autorisait l’interdiction locale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en revenant sur l’arrêt « Roe vs Wade », après près de cinq décennies. En l’espace d’un mois, de nombreux Etats américains ont interdit l’avortement, raison pour laquelle les cliniques qui pratiquaient cet acte chirurgical ont été forcées de fermer leurs portes. Désormais, ces mêmes Etats souhaitent aller plus loin, en empêchant le recours à la pilule abortive, rapporte La Croix dimanche 24 juillet. Aux Etats-Unis, celle-ci représente la moitié des IVG.

    L’IVG banni dans huit Etats 

    Aux Etats-Unis, depuis le 24 juin, huit Etats ont banni l’avortement. Certains se trouvent dans le Sud (Texas, Oklahoma, Arkansas, Mississippi, Alabama), d’autres dans le Midwest (Dakota du Sud, Missouri, Wisconsin), détaillent nos confrères. Prochainement, l’Idaho, le Wyoming, le Dakota du Nord et le Tennessee devraient les imiter. Sauf en cas de suspension par la justice locale, comme c’est le cas dans l’Utah, dans le Kentucky, en Arizona, en Louisiane ou encore en Virginie occidentale. L’IVG, dans un futur proche, pourrait dont être interdite dans une vingtaine d’Etats. Mais nombre de militants « pro-vie » disent ne pas être pleinement satisfaits, car l’opération chirurgicale n’est pas le seul moyen d’avorter. 

    Des lois à l’étude 

    En effet, l’agence fédérale américaine qui délivre les autorisations pour les médicaments avait donné son feu vert à la pilule abortive en 2000. Celle-ci est disponible jusqu’à dix semaines de grossesse, sur ordonnance. Or, cette procédure – il s’agit en réalité de deux types de pilules – est désormais suivie par de nombreuses femmes aux Etats-Unis. D’ailleurs, rien ne les empêche de se les procurer dans un Etat où l’avortement est interdit, si elles les font venir par la poste. Si autrefois la prescription devait être obtenue en personne dans un hôpital ou une clinique, la téléconsultation et l’envoi des pilules ont été autorisés depuis la crise sanitaire. Cette mesure, contestée par l’administration Trump, a été définitivement entérinée par l’administration Biden, explique La Croix.

    Dans les Etats anti-avortement, plusieurs lois sont à l’étude, ou même, ont déjà été adoptées. Par exemple, en Louisiane, envoyer des pilules par la poste est illégal, nous apprend le quotidien. Une peine allant jusqu’à cinq ans de prison peut donc être prononcée. 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Émission spéciale : propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres

    Publié le : 22/07/2022 - 19:06

    Stéphanie ANTOINE Suivre Karina CHABOUR Suivre

    Avec le déclenchement de l'offensive militaire russe en Ukraine, propagande et répression se sont intensifiées. Le mot "guerre" est interdit dans les médias russes, les principaux sites indépendants sont fermés, les réseaux sociaux occidentaux sont désormais bloqués et de nombreuses ONG sont déclarées "agents de l’étranger". Aucune voix dissonante n'est tolérée. Dans cette émission spéciale, Karina Chabour, envoyée spéciale à Moscou, nous emmène en voyage dans la Russie de Poutine, entre propagande et répression.

    Chaque jour, sur toutes les grandes chaînes de télé et les radios, un seul discours : les soldats russes sont en Ukraine pour combattre les "nazis" et ils ne visent pas les civils. L'Occident est diabolisé, les médias étrangers pointés du doigt, accusés de diffuser de fausses informations.

    Qui sont ces Russes qui soutiennent et amplifient le discours officiel ? Qui sont ceux qui tentent de le dénoncer ? Et avec quelles conséquences  ? 

    Après la diffusion du reportage inédit de Karina Chabour, nos invités poursuivent le débat en plateau.

    Propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres

    LE REPORTAGE

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    • Bruno DAROUX, Journaliste France 24, chroniqueur international. Adjoint à la Direction de l'Information, RFI
    • Natalia MOROZOVA, Avocate dans l'ONG Memorial International
    Témoignages

    En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre

    Vu de Russie

    Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"

    Le monde dans tous ses États

    Russie : propagande ou 3e guerre mondiale ?

    L'Humanité

    La brève histoire et grande aventure de la CGTU

    Il était une fois

    Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

    Michel Pigenet

    « Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

    Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

    L’union sacrée des années de guerre

    Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

    Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

    Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

    Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

    L’appui tactique des communistes

    Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

    Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

    Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

    Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

    À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

    Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

    Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

    Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

    « Une nouvelle scission serait un véritable crime »

    Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

    Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

    BBC

    "That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."

    Indian food author Kalyan Karmakar is making up for lost time.

    Today, he enjoys the subtle touch of ghee in many of his favourite Bengali dishes, adding it to steamed rice with fried kaatla fish (Indian carp) for ghee bhaat, and swirling it into phyaana bhaat, a one-pot rice dish cooked with its own starch, mashed potato and a boiled egg. Even his khichuri (also spelled khichdi), a comforting rice and lentil porridge Karmakar associates with rainy days, is incomplete without the ubiquitous fat.

    But it wasn't always like this.

    "I belong to the set of people who grew up under the impression that ghee is unhealthy and [I am] now making up for it," he said, "It's [essentially] the purest food on Earth."

    For millennia, ghee has been a venerated staple of the subcontinental diet, but it fell out of favour a few decades ago when saturated fats were largely considered to be unhealthy. But more recently, as the thinking around saturated fats is shifting globally, Indians are finding their own way back to this ingredient that's so integral to their cuisine.

    For Karmakar, a renewed interest in ghee is emblematic of a return-to-basics movement in India, which was years in the making but fast-tracked during the pandemic, when "people started being more mindful about their food", he explained. This movement is also part of an overall trend towards "slow food". In keeping with the movement's philosophy, ghee can be produced locally (even at home) and has inextricable cultural ties.

    Many Indians make ghee at home by skimming off the cream (called malai in Hindi) that forms when unpasteurised raw milk is boiled. Then, they churn it, traditionally by hand using a wooden stick, but now, more frequently, in a blender – usually adding a spoon of yogurt or curd and ice cubes – to make butter. The butter floats on top of the buttermilk (which is reserved to prepare other dishes, such as lentils) and is then boiled to make ghee.

    Making ghee is a labour of love for Nitin Ahir, co-founder of GirOrganic, a dairy farm and ghee producer in the city of Surat in the west Indian state of Gujarat. Instead of using imported cow breeds like Jersey, Holstein and Friesian like mass producers do, he gets his milk from his herd of Gir cows, an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula. He allows his cows to graze openly on grass and makes sure that calves have their rightful first share of their mothers' milk before milking. 

    His A2 ghee, a type of ghee that is considered nutritionally superior, is made via the "bilona method" in which a small motor-operated machine moves clockwise and anti-clockwise mimicking the traditional motion of a handheld wooden churner, a process that he admits "isn't the most cost-effective and resists large scale production". Nevertheless, he estimates he's witnessed a 25-30% increase in demand for his ghee since the pandemic began.

    At a basic level, ghee is a type of clarified butter believed to have originated in India as a way to preserve butter from going rancid in the hot climate. Churned cream or butter is simmered slowly until the moisture evaporates and any browned milk solids are removed, resulting in a sumptuously rich, fragrant and nutty fat.

    Gir cows are an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula (Credit: Meenakshi Vashistha/Alamy)

    For many Indians, however, ghee is historically something more sacred than just a cooking fat.

    "Ghee is the final and purest form of milk – the last extract," said author and food historian Pritha Sen. "It was considered the purest offering to the gods and the medium by which prayers were carried to the heavens."

    Its history dates back millennia. "Paeans to ghee are found in the Rig Veda, a collection of ancient hymns and prayers dating back nearly 4,000 years," explained Colleen Taylor Sen, a Chicago-based food historian and author of Feasts and Fasts: A History of Food in India. "According to legend, Prajapati, lord of the creatures, rubbed his hands together to create the first ghee, which he poured into flames to create his children."

    Ghee is also deeply woven into the fabric of Indian culture. Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies as it is believed to be auspicious. In Ayurveda, a traditional Indian system of medicine, Ghee is considered a virtual panacea. And its wholesome qualities have been embraced by generations of mothers and grandmothers.

    Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies (Credit: rvimages/Getty Images)

    For US-based food author Sandeepa Mukherjee Datta, who runs Bong Mom's Cookbook, choosing ghee when it was time to introduce fat and oil to her babies was a no-brainer. "[It's] good fat, to give the young bones and brain nourishment and vitamins," she said.

    Her mother took things a step further, insisting on nothing but homemade ghee. "She would make small jars of ghee and send it for her granddaughters with anyone who was flying across the Atlantic," said Datta. "That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."

    "Ghee is not only a medium to cook and fry food," said Datta. "Before the advent of fancy cereals and oats, every Bengali child was unified by the same breakfast dish on school mornings." The dish, ghee-alu sheddho-bhaat (ghee-mashed potatoes-rice), she explained, is almost Bengal's unofficial state food. "In those days, before carbs and fat got a bad rap, mothers felt this dish was the right balance to fortify their children throughout the day."

    That "bad rap" – due to claims that saturated fats are bad for heart health – affected ghee, which has up to 50-70% saturated fat. For a few decades, consuming ghee fell out of favour in India. In the 1980s, vegetable oils were heavily promoted by the industry, and as vegetable oil consumption went up, ghee consumption went down. "The advertising would really shake you up," he said. "The urban and Western exposed population began looking down on traditional oils and using the vegetable oil."

    With time, the neutral flavour of refined vegetable oil became the norm – and ghee the exception.

    Chef Ranveer Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop (Credit: Najeeb Azi)

    "The whole fat conversation from the 1980s onwards was out to make saturated fats [the villain] – fortunately, we understand the fat and cholesterol space better now," said celebrity chef Ranveer Brar, an author, restaurateur and MasterChef India judge.

    While experts still advise against a high-fat diet, some have begun to mellow their stance on the overall risks of saturated fat. And thanks partly to the high fat keto diet craze, ghee's popularity has soared in countries like the US.

    However, the West's newfound interest in ghee may be somewhat misguided. For one thing, much is made of ghee's high smoke point, which passionate advocates extoll for its ability to withstand higher temperatures than butter. But according to Brar, the objective of cooking with ghee "isn't to get to smoking temperature in the first place; [it's] just to a point of extracting the flavours."

    Furthermore, in India, ghee is not consumed in copious amounts for a quick-fix or to help stick to lower carb macros (due to the fat's satiating effect). Instead, the traditional approach to ghee is one of moderation, harmony and grace. Here, the pale yellow, crumbly fat isn't just blitzed into coffee; it stars as a final touch to dishes, moving slowly as small dollops of it are transformed by heat into a molten gold liquid, settling into every mouthful.

    According to chef Ranveer Brar, ghee pairs well with dishes that have pronounced lactic notes like korma (Credit: StockSolutions/Getty Images)

    So how is ghee best used? Brar recommends using ghee with lentils or in dishes with pronounced lactic notes, such as yoghourt-based curries, like korma. "Start with a light smear on your soups in winter, on your pita or flatbread. [Then] you can use it for marinating and tempering. [Eventually], it becomes an essential part of the [overall] bouquet that you inhale," Brar said.

    Chef Manish Mehrotra, culinary director of Indian Accent restaurants and part of the Old World Hospitality group for the past 22 years, said it was important to him when setting a menu to include recipes paying homage to the unique flavour of ghee. He is confident the world is coming to understand his country's cuisine and recognise its "authentic" tastes. One of Mehrotra's signature dishes is ghee roast mutton boti (savoury chunks of flavourful meat), "The ghee imparts this smoky-sweet flavour. It's one of our best-sellers," he said.

    Chef Nikita Rao of Mumbai's Ekaa restaurant believes in celebrating the distinctive nature of each ingredient. "It's ingredient-driven fine-dining," she said. With such concerted focus on the food itself, she explained how the ethos behind using ghee in a recipe is allowing it to assimilate and let other components sing. Her Morning Glory salad with tamarind dressing, for instance, is topped with homemade creme fraiche and  a tempering of ghee, curry leaves and fiery resham patti chillies. "The tempering is less than 10% of the entire salad, but people absolutely love it, and buffalo ghee complements the entire dish."

    Ghee is an ingredient that's integral to Indian cuisine (Credit: Rajdeep Ghosh/Getty Images)

    Ultimately, understanding ghee means understanding a collective Indian identity, an approach to food that is cohesive, holistic and balanced – and one where ghee isn't a piecemeal part or overpowering presence. And when ghee is understood for its true essence, good things are sure to follow.

    Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop. As he said, "I've grown up with my grandma's chunni [scarf or stole] and the whole house smelling of ghee. When I reach for ghee, I'm searching for more than just a fat. I'm reaching out for my childhood."

    BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future. 

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    Valeurs Actuelles

    Italie : un millier de clandestins débarquent autour de Lampedusa, des centaines d’autres attendus

    En quelques heures, plus d’un millier de migrants viennent de débarquer sur les côtes italiennes. Selon Le Parisien, 600 d’entre eux dérivaient sur un bateau de pêche lorsqu’ils ont été secourus, dimanche 24 juillet, par un navire marchand. Ce dernier les a finalement conduits au large de la Calabre, où les clandestins ont débarqué dans plusieurs ports siciliens. Plus de 500 autres personnes, majoritairement originaires d’Afghanistan, du Pakistan, du Soudan ou de l’Éthiopie, ont également débarqué à Lampedusa. Elles sont arrivées de nuit, à bord d’une quinzaine d’embarcations de fortune affrétées depuis les côtes tunisiennes ou libyennes.

    Sur place, différentes ONG ont confirmé ces débarquements massifs. L’organisation SeaWatch a, par exemple, indiqué avoir procédé à quatre opérations de sauvetage, contribuant ainsi à l’arrivée sur le sol européen de 428 migrants. SOS Méditerranée, de son côté, a fait savoir qu’elle avait pris en charge 87 personnes, dont 57 mineurs.

    Une route migratoire très empruntée

    Entre le 1er janvier et le 22 juillet dernier, souligne Le Parisien, plus de 34 000 personnes sont entrées en Italie de la sorte. Un chiffre en considérable augmentation : sur la même période, on en avait comptabilisé 25 000 en 2021 et 10 900 en 2020. L’Organisation internationale pour les Migrations estime par ailleurs que plus de 900 personnes auraient perdu la vie en tentant de traverser, depuis le début de l’année.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Une brèche dans les prisons

    Il était une fois

    Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

    Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

    Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

    Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

    Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

    « L’une des régions cachées de notre système social »

    Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

    Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

    Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

    Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

    Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

    Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

    Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

    Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

    L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

    Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

    Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

    Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

    Faire entendre la voix des prisonniers

    Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

    Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

    Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

    C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

    À VOIR

    Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

    prisonnancy
    France24 - Monde

    Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban

    Publié le : 22/07/2022 - 18:05

    Virginie HERZ Suivre

    Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.

    Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Paris : l'hécatombe des moineaux

    Publié le : 22/07/2022 - 16:45Modifié le : 22/07/2022 - 16:46

    Marina BERTSCH Suivre Élise DUFFAU

    À Paris, les trois quarts des moineaux ont disparu en 15 ans. Le constat alarme écologistes et scientifiques. Londres, Amsterdam ou Hambourg connaissent le même scénario. Aujourd’hui, le mystère est entier, malgré les recherches des spécialistes. 

    Pour les amateurs d'oiseaux, le constat est sans équivoque : les moineaux se font de plus en plus rares en ville. À Paris, c'est la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui fait le suivi de cette espèce, parmi d'autres.

    "La plupart des colonies qu’on connaît sont proches de ce qu’on appelle 'le seuil d’effondrement'", alerte Philippe Maintigneux, bénévole à la LPO. "Les colonies qui prospèrent, on les compte sur les doigts de la main", ajoute-t-il, notamment dans des lieux qui permettent aux oiseaux de nicher à l'abri des prédateurs.

    Une espèce sentinelle

    Rénovations thermiques ? Pollution ? Malnutrition ? Les causes de l'effondrement des moineaux sont multiples, mais la communauté scientifique peine toujours à résoudre le mystère.

    "La disparition des moineaux dans Paris est vraiment énigmatique. On ne sait pas précisément pourquoi les moineaux disparaissent", explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Muséum National d'Histoire Naturelle.

    Pour le chercheur, la disparition d'un des oiseaux les plus communs de France devrait pourtant interpeller le public : "C’est quand même un signal qu’il y a quelque chose dans l’environnement qui tue des êtres vivants."

    Pollution sonore et malnutrition : deux facteurs pointés du doigt

    Dans les Deux-Sèvres, Frédéric Angelier, chercheur au CNRS, se penche aussi sur la question. Le Centre d'Études Biologiques de Chizé est l'un des seuls endroits en France équipé de volières permettant d'élever des moineaux domestiques pour la recherche.

    Le chercheur s'est intéressé notamment au rôle de la malnutrition et la pollution sonore, peu étudiées. Mais là encore, le mystère reste entier.  "On a pu montrer que le trafic routier n’avait pas a priori d’effet très marqué", raconte Frédéric Angelier.

    Des analyses physiologiques ont pourtant démontré que les moineaux en ville avaient un niveau d'hormones de stress plus élevé, directement associé au fait que les juvéniles n'ont pas accès à de la nourriture adaptée.

    Même son de cloche que les ornithologues parisiens, pour Frédéric Angelier, il n'y a pas qu'une cause à leur déclin, il parle d'une situation "complexe". "Ces oiseaux sont capables de faire face à une contrainte, deux contraintes, mais quand on multiplie ces contraintes et qu’elles interagissent entre elles, ça dépasse la capacité d’adaptation des oiseaux", conclut-il. 

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    "Liste rouge" de la nature : requins et dragons de Komodo, menacés ou en danger

    ELEMENT TERRE

    Barrages : sauver les derniers saumons

    En Afrique, l'éléphant de forêt "en danger critique d'extinction"

    Valeurs Actuelles

    Italie : deux militants écologistes de « Dernière Génération » se collent la main à une œuvre de Botticelli

    C’est un mode opératoire de plus en plus fréquent parmi les activistes écologistes les plus déterminés. Dimanche 24 juillet, deux militants du collectif « Dernière génération », qui œuvre pour la lutte contre le réchauffement climatique, se sont collé la main sur la vitre protégeant un tableau de Botticelli, à l’intérieur du musée de Florence. Selon Le Parisien, les deux activistes ont été rapidement détachés par un agent de sécurité, puis interpellés par la police florentine. Une troisième personne, qui a déroulé une banderole appelant à cesser l’utilisation du gaz et du charbon, a également été arrêtée.

    Le Printemps, œuvre majeure du célèbre peintre italien Sandro Botticelli, n’a pas été endommagé, grâce à la vitre qui le protège habituellement des ravages du temps et du tourisme. Les trois militants ont d’ailleurs affirmé avoir utilisé une colle conçue pour ne pas abîmer la vitre – et par extension, le tableau. Deux traces de main étaient cependant toujours visibles sur la vitre après leur arrestation.

    D’autres actions similaires à venir

    Dans un communiqué diffusé en même temps que ce coup d’éclat, les membres du collectif ont indiqué se « tourner vers le monde de l’art pour lancer un vibrant appel afin que [ses] requêtes soient portées au gouvernement par l’ensemble des partenaires sociaux ». Les militants ont également établi un lien entre la défense du patrimoine artistique et la nécessité de se consacrer « au soin et à la protection de la planète ». Ils ont par ailleurs indiqué que leur irruption au sein du musée de Florence n’était que le premier acte d’une longue série d’actions similaires visant les musées.

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    BBC

    Continued research shows that catastrophic thinking is a serious contributor to many other anxiety disorders.

    Imagine you’ve applied for a dream job, and you have now been selected for the second round of interviews. Do you celebrate your progress so far, and start preparing for the new challenge? Or do you immediately start visualising a rejection, agonising over what it will do to your self-esteem? “If I flunk this, I’m a total failure,” you tell yourself. 

    Or perhaps you’re waiting for a reply to a message to a friend. When you don’t receive an immediate response, you start imagining all the ways you might have offended the person – without even considering the possibility that they are just occupied with some other task. 

    Maybe it’s geopolitical events that concern you. You spend hours, every night, ruminating on the threat of nuclear war, the emergence of another deadly virus or the likelihood of an economic recession. The devastation it could cause for you and your loved ones keeps playing out in your mind’s eye. 

    If any of these situations feel familiar, then you might be susceptible to catastrophising: a mental habit in which you overestimate the chances of something bad happening, and exaggerate the potential negative consequences of that scenario. 

    “It’s a negatively skewed way of thinking, which elevates the intensity of emotions to levels that are hard to manage, and in some cases they are overwhelming,” explains Dr Patrick Keelan, a psychologist and certified therapist in Alberta, Canada. 

    Abundant research shows catastrophising can pose a serious threat to mental health, and may also amplify feelings of distress accompanying conditions such as chronic pain. Catastrophising can occur at any point in our lives – but the lingering fears of Covid-19, combined with the pressing political and economic uncertainty, could certainly exacerbate the tendency. 

    Finding ways to break those toxic thinking cycles should therefore bolster anyone’s resilience – and there may be no better time to learn. 

    Free from Freud 

    Psychologists’ understanding of catastrophising as a serious risk factor for mental illness stems from the birth of Cognitive Behavioural Therapy. 

    For the first half of the 20th Century, psychoanalysis – developed by Sigmund Freud and others – had been the primary means of tackling mental illness. The aim was to uncover suppressed fears and desires – often resulting from events in early childhood, and sexual in nature – that created psychological conflict.

    By the middle of the century, however, psychotherapists such as Albert Ellis and Aaron Beck had started to look for alternative ways of guiding people through their distress. Rather than trying to unearth hidden psychological conflict, they focused on people’s conscious thought processes, by targeting the maladaptive thinking patterns or “cognitive distortions” that could be leading to distress. 

    Right from the outset, catastrophising was identified as a potentially important cognitive distortion – with Beck writing about its potential role in phobias. Someone with a fear of flying, for example, might interpret a slight rattle in the cabin as a sign of a technical fault. If they were less prone to catastrophising, they might notice that the cabin crew looked unalarmed, but a catastrophiser would assume that the staff simply weren’t paying attention – and as the unnerving sound continued, they would start imagining the awful ways they might die. 

    Continued research shows that catastrophic thinking is a serious contributor to many other anxiety disorders. At work, for instance, a perfectionist with catastrophising tendencies might agonise over the smallest mistake. “They might engage in catastrophic thinking such as ‘I’m going to get fired’ and ‘If I get fired, I won’t be able to handle it’,” explains Keelan. At some point, the person’s fears may reach a point where they are simply no longer able to function in their role. For someone with health anxiety, meanwhile, catastrophising may lead someone to self-diagnose any slight change in their body as a sign of cancer. 

    In some cases, people may start to catastrophise the bodily sensations that accompany anxiety. If they are nervous about giving a presentation, for example, they think that their pounding heart is a sign that they are going to have a heart attack. The result is a spiral of negative thinking that can lead to a full-blown panic attack. “The catastrophic misinterpretation of the bodily signals [fuels] anxiety and fear, which then makes it more likely that you’ll interpret the situation catastrophically,” says Barnabas Ohst, a psychotherapist in Freiburg, Germany, and a co-author of a recent meta-analysis examining the role of catastrophic thinking in panic disorder

    Over the past few years, research has shown that catastrophic thinking can render us more vulnerable to many other mental illnesses – including post-traumatic stress disorder and obsessive-compulsive disorder, and even certain kinds of psychoses. 

    Catastrophic thinking can even exacerbate feelings of physical pain. In this case, the thoughts may concern how long the discomfort is going to last – “it’s never going to go away” – or its cause. You might assume that a terrible headache means you have brain cancer, for example. Experiments show this kind of thinking only amplifies pain signalling in the brain, so that the distress is more intense and takes longer to pass. As the pain scientists Beth Darnall, at Stanford University, and Luana Colloca, at the University of Maryland, wrote in a recent paper, this negative mindset is “like picking up the can of gasoline and pouring it on a fire”.

    Catastrophising means imagining all the ways you could flunk a job interview - and the multiple ways doing so could derail your life (Credit: Getty)

    Emotional contagion 

    Many factors can explain why some people experience catastrophic thinking more than others. 

    Personality traits such as neuroticism – which are partly genetic – may explain some of the differences. We may also have learnt our thinking style from family members. If you always saw your parents considering the worst possible outcome of any event, you may naturally view any difficult situation through the same lens. Our current context will also play a role. High baseline feelings of stress and insecurity will mean that much smaller triggers could tip you into that spiral of negative thinking. 

    If you have found that your own thoughts have started to take a downward turn in the last year or two, this may not be a coincidence: there is some evidence that world news events may exacerbate our catastrophising. 

    Sometimes, you may catastrophise about the events themselves – such as the war in Ukraine, the emergence of another Covid-19 variant, or the collapse of the economy. At other times, the link may be less obvious, with the doom and gloom of the news cycle adding a general level of anxiety that leads you to worry more about your personal problems – even if they seem completely divorced from geopolitics. 

    One study, from the University of Sussex, UK, asked independent judges to rate various TV news items for their emotional qualities – whether they were positive or negative, pleasant or unpleasant, calm or exciting – and then showed a selection of these clips to a group of 30 participants. 

    Before and after they watched the clips, these participants completed questionnaires about their top three worries in their lives, and at the very end, they also took part in an interview, discussing one of their personal preoccupations. As expected, the participants who had watched the negative news items were considerably more anxious at the end of the clip, and – crucially – were more likely to show catastrophic thinking when discussing their personal problems, compared with those who had seen neutral or positive films. 

    This was a relatively small study. But further experiments confirm that news consumption has a lingering influence on our mood, which could, in turn, send our thinking down a darker path.

    Anyone can fall victim to catastrophising, and some research suggests world news events can exacerbate this tendency (Credit: Getty)

    Breaking the cycle 

    Whatever the source of your catastrophising, cognitive behavioural therapists like Keelan say that it is possible to break the negative thought cycles. 

    Awareness is essential, so the first step should be to pause your thinking and recognise when your mind is going down a psychological black hole. You might notice that you are feeling anxious about an interview, for example. If your next thought is “I’m going to flunk it”, however, you could question the basis for this automatic assumption. What reasons do you have to think you will automatically fail? And how else might you be able to interpret the situation based on the evidence at hand? If you try to take the viewpoint of an objective observer, you could recognise that failure is a possibility, rather than a certainty – and that there are proactive steps you could take to improve your chances of performing at your best. 

    You should be particularly conscious of unhelpful generalisations and over-exaggeration – thoughts like “I’m a failure and I’ll never get a job”. In this scenario, you might try to consider the fact that everyone has bad interviews occasionally – it does not mean they are all hopeless failures. And should you fail, you can learn from this experience to improve your performance in the next one. 

    To consider another example, imagine that you have serious anxiety about catching Covid-19, which is now occupying all your waking thoughts. While it is rational to recognise the risk of infection, you may quickly jump to the conclusion that you are infected whenever you feel a slight tickle in your throat, and then start panicking about your ability to cope if you do get ill. 

    In such cases, you can encourage yourself to suspend judgement until you develop symptoms – that slight tickle in your throat may just be a false alarm. You could also remind yourself that your vaccination will significantly reduce the risk of severe symptoms, and think about the ways you might ease your recovery, if you do get sick – by calling on a friend to do your shopping while you are ill, for example. 

    The aim, in each case, is to develop a more balanced view of the situation based on the evidence at hand. “Using these tools regularly typically results in the person reducing the intensity of their anxiety to manageable levels compared with the levels based on catastrophic thinking,” says Keelan. 

    Unpicking your thoughts in this way may be hard initially, but it should get easier with practice. You could start keeping a tally of how often you have been ready to jump to the worst conclusion, when the ultimate outcome turned out to be far brighter than you had started to imagine. In this way, you’ll see just how often catastrophising had been creating unnecessary worries. Remembering this fact could provide further reassurance the next time that you feel tempted to descend into doom-filled thoughts. 

    None of this requires mindless Pollyanna-ish optimism – but a simple recognition of all the possible outcomes. Disaster is not necessarily sitting around every corner. 

    David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.

    France24 - Monde

    Hausse des taux de la BCE : Jean-Claude Trichet salue une décision "courageuse"

    Publié le : 22/07/2022 - 19:24

    Line RIFAI Suivre Farah BOUCHERAK

    Face à l'inflation, la Banque centrale européenne contre-attaque et opte pour une hausse de taux plus forte que prévue de 0,5 %. La dernière fois que la BCE avait relevé ses taux, c'était en juillet 2011. L'institution était alors présidée par Jean-Claude Trichet, notre invité.  

    La BCE relève ses taux d'intérêt, une première depuis 2011

    INFLATION

    L'euro à moins d’un dollar, la chute qui "inquiète" sur fond de crise énergétique

    La semaine de l'éco

    Face à l'inflation, jusqu'où iront les banques centrales ?

    Valeurs Actuelles

    Nigeria : deux prêtres enlevés, l’un d’eux “sauvagement” tué

    Au Nigeria, le diocèse de Kafanchan est en deuil. Le 15 juillet dernier, les pères John Mark Cheitnum et Denatus Cleopas ont été enlevés dans l’Etat de Kaduna, situé au nord du pays. Quatre jours plus tard, cette circonscription catholique a annoncé que l’un des deux prêtres avait réussi à prendre la fuite, tandis que le second a été « sauvagement » tué, rapporte Aleteia, mercredi 20 juillet. 

    Le prêtre enterré le 21 juillet 

    L’enlèvement des deux religieux s’est déroulé le 15 juillet, aux alentours de 17h45, alors qu’ils se trouvaient au sein du presbytère de l’église Christ-Roi dans la ville de Lere, note le site d’actualités. Le 19 juillet, après avoir demandé de prier pour leur libération, le père Emmanuel Uchechukwu Okolo – aussi chancelier du diocèse de Kafachan, dont sont issus les deux otages – a publié un communiqué dans lequel il était expliqué que le père Denatus Cleopas était parvenu à s’échapper. Malheureusement, John Mark Cheitnum a connu un sort funeste : ses ravisseurs l’ont « brutalement tué le jour même de son enlèvement ».

    Dans le communiqué, le diocèse n’a toutefois pas précisé qui étaient les ravisseurs des deux hommes, ni fait savoir si une rançon avait été demandée pour leur libération. Le Père John Mark Cheitnum – qui avait notamment été président de l’Association chrétienne du Nigeria (CAN) pour la zone de gouvernement local de Jema’a – a été enterré jeudi 21 juillet, à la cathédrale Saint-Pierre de Kafanchan.

    Un climat d’insécurité 

    Fréquemment, le Nigeria est le théâtre de violences djihadistes, dans le nord-est du pays, depuis maintenant douze ans, rappelle Aleteia. Au climat d’insécurité, s’ajoutent également des mouvements séparatistes au sud-est du pays et des pilleurs dans le nord-ouest. Depuis quelque temps, des événements violents ont commencé à gagner le Sud-Ouest. Depuis le début de l’année, vingt prêtres ont été enlevés.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    France24 - Monde

    Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale

    Publié le : 15/07/2022 - 12:29

    Caroline DUMAY

    Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.

    En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.

    Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali. 

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    RD Congo : des dizaines de morts dans l'attaque d'une mine d'or artisanale en Ituri

    crise sécuritaire au Sahel

    Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés

    La chronique de l’éco

    Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?

    Valeurs Actuelles

    La guerre en Ukraine réveille la grande Roumanie

    De loin, il a l’air d’une sorte d’Aldo Maccione, sorti de L’aventure, c’est l’aventure. Mitraillette sur le dos et talkie-walkie dans la main, ne parlant pas un traître mot d’anglais, il fait les cent pas, le dos voûté, ses biceps saillants contrastant avec sa bedaine naissante de quadragénaire, jetant des regards tour à tour amusés, agacés mais toujours virils à une foule dense qui attend, telles des sardines en conserve pêchées en mer Noire, pendant des heures, de franchir la frontière, jouant des coudes et parfois du bakchich pour accéder à l’unique guérite tenue par un officier d’immigration ukrainien. Dans son uniforme sable, qu’on jurerait par la coupe et les motifs avoir été fraîchement tiré des stocks de l’armée américaine, ce soldat est bien seul à assurer le filtrage de dizaines de piétons ukrainiens et roumains cherchant à gagner l’Union européenne ou, au contraire, à rejoindre un pays en guerre, même si la Bucovine, région à cheval sur les deux nations, à la frontière du nord de la Moldavie, reste épargnée ( « pour l’instant, car ça va nous arriver », répètent les Ukrainiens). Siret, connue sous les Ceausescu pour son orphelinat géant, fut longtemps la dernière ville roumaine avant l’URSS. Elle est aujourd’hui l’un des principaux points de passage entre les deux pays.

    Côté roumain, des dizaines de tentes de structures caritatives, telles que les Croix-Rouge grecque et italienne et de nombreuses associations orthodoxes, attendent encore les réfugiés

    Côté roumain, des dizaines de tentes de structures caritatives, telles que les Croix-Rouge grecque et italienne et de nombreuses associations orthodoxes, attendent encore les réfugiés, beaucoup moins nombreux qu’au début du conflit : à cet endroit le flux, quoique encore impressionnant par son volume, est moins photogénique qu’il y a quelques mois. Sur des dizaines de kilomètres, comme cloués au bitume, des camions espèrent, des jours entiers parfois, pénétrer en Ukraine ou en sortir. Ici, un poids lourd chargé de téléviseurs coréens, là, un véhicule immatriculé en Pologne aux couleurs du géant allemand du discount Lidl. Business as usual en Bucovine.

    Dans ce no man’s land brûlé par le soleil se côtoient des prostituées venues vendre leurs services à des routiers et des grand-mères roumaines chargées comme des mules visitant qui un oncle, qui un grand-père habitant cette région qui fut tour à tour autrichienne, russe, roumaine, puis, à l’issue de la Seconde Guerre mondiale, soviétique. De part et d’autre, des commerces, naguère plus tranquilles, sont devenus des affaires particulièrement rentables. La dernière station d’essence roumaine se trouve à court de barres chocolatées et de sodas tous les jours vers 14 heures, au grand dam de sa gérante.

    “Bois, tu vas t’évanouir !”

    The Frontier, “where East meets West”, dit son enseigne, est le seul hôtel correct du coin. Au menu, sandre rôti de la rivière Prout, vue sur l’Ukraine et une nouvelle spécialité : l’accueil de journalistes, d’humanitaires et de touristes voulant se donner des frissons, avec, toutefois, un risque de mort statistique moins élevé que la conduite au milieu des chauffards locaux. En Ukraine, ce sont les taxis non officiels et les minibus déglingués qui sont les rois de ces juteux commerces. Comptez 40 dollars pour rejoindre Tchernivtsi, ville dont il existe autant d’orthographes qu’il fut de peuples pour y habiter, à 35 kilomètres de la douane, dans un van dont la banquette arrière est maintenue au châssis rouillé par du gros Scotch.

    Notre chauffeur nous prévient de ne pas ouvrir notre fenêtre que la crasse a rendue quasi opaque : elle pourrait ne plus jamais coulisser. Il fait 35 °C dehors et, pour la somme déboursée, ce dernier fournit les bouteilles d’eau ukrainienne pour rejoindre la première grande ville. « Bois, tu vas t’évanouir ! » La conversation se tient en russe, en roumain, en ukrainien. Nous optons pour le polonais, langue slave la plus proche de l’ukrainien. « Vous êtes israélien, vous ! », jure, amusé par sa saillie et sûr de son fait, le conducteur, un petit homme de 70 ans, une casquette de base-ball élimée vissée sur le crâne, et qui se tient presque à la verticale chaque fois qu’il doit appuyer sur la pédale de frein. « Français ? Hum … Étrange … Vous parlez anglais et polonais… Vous devez parler hébreu aussi. » La région comptait autrefois des centaines de milliers de juifs. Les Allemands, de temps à autre suppléés par les Ukrainiens, les ont massacrés. Soviétiques ou roumains, les rares survivants ont souvent fui à l’Ouest ou en Israël.

    “C’était déjà comme ça avant la guerre”

    Les faubourgs de Tchernivtsi, une ville de la taille de Strasbourg, dont on distingue les barres d’habitation à la soviétique, sont visibles à l’horizon. On nous lâche loin du centre : « Vous avez des bus pour Kiev à la gare routière », dit le chauffeur, qui nous recommande un de ses collègues. De là, en effet, partent reporters solitaires et mercenaires autoproclamés de la liberté voulant en découdre avec les Russes, qui se rêvent les nouveaux Malraux de cette Catalogne des temps modernes.

    La rue Holovna, une grande artère de Tchernivtsi, est plongée dans l’obscurité. À l’ Hotel Bucovyna, palace au style brejnévien, tout est en rade : les frigos, la climatisation, le distributeur de billets. Une famille mange dans les salons de l’établissement à la lumière d’une seule bougie. On ne sait qui accuser : « Un générateur a peut-être été touché par un bombardement », se risque une employée. Sa collègue rassure, plus fataliste : « C’était déjà comme ça avant la guerre. » De la guerre, ici, on ne devine rien ou presque. Des soldats patrouillent dans la ville soumise à un couvre-feu. Tchernivtsi est partout pavoisé du drapeau bleu et jaune.

    On ne converse quasiment plus en roumain dans cette région qui fut, au lendemain de la Première Guerre mondiale, un territoire bessarabe administré par Bucarest

    Un jeune homme d’une vingtaine d’années, sur une trottinette, se demande si nous sommes perdus. Il est parti, explique-t-il, il y a trois mois d’Odessa et vit de livraisons de repas pour une célèbre application américaine. Nous le prions de nous excuser : nous ne parlons pas ukrainien. « Moi non plus ! Et je ne le parlerai jamais ! », s’amuse-t-il, avant de fuir sur son biclou électrique quand nous lui demandons les raisons de son refus de parler la langue du pays. On ne converse quasiment plus en roumain dans cette région qui fut, au lendemain de la Première Guerre mondiale, un territoire bessarabe administré par Bucarest. Seuls quelques anciens pratiquent encore, dans cet océan slave, cette langue latine. De rares villages se souviennent encore du roumain ; l’Union soviétique a disposé, c’est vrai, de plus de cinquante ans pour russifier la population. L’oblast compte seulement 12 % de gens se déclarant roumains et 7 % moldaves, soit tout juste un peu plus que ceux qui s’identifient aux Russes, loin derrière les Ukrainiens qui composent 75 % de cette entité d’environ 800 000 âmes.

    Les rêves de recréer la grande Roumanie existent pourtant bel et bien. Spécialement chez le voisin du sud. Le mouvement de sympathie, réel et sincère, qu’ont eu les Roumains à l’égard des Ukrainiens – plus d’un million d’entre eux ont passé la frontière en Roumanie depuis le début de l’invasion russe et 80 000 ont décidé de rester dans le pays, selon l’Unicef -, s’accompagne parfois des souvenirs de la grande Bessarabie, du nom de cette région qui englobe la Moldavie et la Bucovine.

    En guerre contre “l’armée de Poutine, notre ennemi juré”

    À Bucarest, par exemple, des affiches et des autocollants apposés dans les rues, des tags dans le métro (spécialement à la station Basarab) proclament « Basarabia e România » : “La Bessarabie, c’est la Roumanie”. Sebastian Anton, un cadre de 30 ans employé d’une grande banque d’affaires française dans la capitale, a été militant du parti populiste l’Alianta pentru Unirea Românilor (l’Alliance pour l’union des Roumains, l’AUR), qui prône l’unification des régions roumanophones, en Moldavie et en Ukraine. « Il y a une part de folklore. Un désir de grandeur retrouvée, c’est vrai. Nous savons bien que nous n’annexerons pas ces régions, reconnaît-il, mais cette guerre est une aubaine pour les nationalistes. Pas tant parce que nous envisageons le démembrement de l’Ukraine mais parce que le conflit a accéléré le processus d’adhésion de ce pays et de notre voisin la Moldavie à l’Otan et, surtout, à l’Union européenne. » L’AUR, qui possède également une antenne en Moldavie, compte une trentaine d’élus à la Chambre des députés roumaine et une dizaine de sénateurs, soit 10 % des parlementaires. Chrétiens et eurosceptiques, les voilà qui observent avec une certaine bienveillance les décisions, précipitées par l’histoire, de Bruxelles.

    Dans le métro, des tags proclament « Basarabia e România » : « La Bessarabie, c’est la Roumanie »

    Quant au “folklore” qu’évoque ironiquement Sebastian, il trouve ses limites dans la géopolitique actuelle : une invasion, par les Russes, de la Moldavie, « conduirait à l’engagement, à coup sûr, de dizaines, pour ne pas dire de centaines de milliers de Roumains, dans une guerre contre l’armée de Poutine, notre ennemi juré, pour défendre ceux qui sont encore nos frères, malgré les circonstances douloureuses du passé », prévient-il. Preuve de l’importance de cet irrédentisme, la chambre basse a fait, en 2017, de la journée du 27 mars, date à laquelle, en 1918, le pouvoir tsariste a laissé la Bessarabie aux Roumains, un jour férié.

    Se peut-il qu’à la faveur de la guerre en Ukraine et des potentielles ambitions russes en Moldavie, ce jour chômé se concrétise dans les faits ?

    Non loin de là, en Pologne, l’ex-ministre des Affaires étrangères Radoslaw Sikorski a confié, en 2014, que Vladimir Poutine avait proposé, en 2008, à Donald Tusk, alors Premier ministre, de démembrer l’Ukraine et de laisser à Varsovie le soin d’administrer la partie anciennement polonophone. Une telle proposition, même révélée sous la forme d’une indiscrétion, n’a jamais été adressée à Bucarest.

    Des objectifs mi-patriotiques, mi-romantiques

    À la frontière, au moment de pénétrer en Roumanie, et alors que l’attente se fait plus grande encore et plus chaotique (à aucun moment un officier d’immigration ukrainien n’a contrôlé notre identité, laissant le soin à des piétons roumains de regrouper des dizaines de passeports en même temps !), les habitués de ce désordre espèrent, eux aussi, que l’Union européenne atténuera le plus tôt possible l’anarchie qui règne à cet endroit. Pas tant, finalement, pour nourrir les objectifs mi-patriotiques, mi-romantiques d’une réunification roumaine à travers la renaissance d’une grande Bessarabie, mais plutôt pour éradiquer « la corruption qui règne dans ce no man’s land », comme le confie une babouchka, « frustrée de voir que les Roumains, nos ancêtres ! lance-t-elle, eux, au moins, ne se font pas payer en billets glissés dans le passeport pour éviter les heures de queue ».

    Côte à côte, au guichet de l’immigration, deux fonctionnaires (une Roumaine, un Ukrainien) tamponnent machinalement les passeports sans même lever les yeux vers les voyageurs. Dans ce fatras de documents, un passeport britannique. Tout à coup, l’officier ukrainien daigne parler : « Ah ! Mais là, la procédure pour ceux qui ne sont pas dans l’Union est différente… », glisse-t-il. Comme si l’Ukraine en était déjà membre.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    New York Times - World

    Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground

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    In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.

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    By Patrick Kingsley

    RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.

    Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.

    To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.

    Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.

    “Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.

    Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.

    In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.

    Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.

    During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.

    Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.

    “It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.

    10 miles

    44

    Ramla

    Pool of the

    Arches

    ISRAEL

    40

    1/2 mile

    Tel Aviv

    WEST BANK

    JORDAN

    1

    Lod

    Jordan River

    Ramla

    Jerusalem

    By The New York Times

    When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.

    Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.

    In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.

    All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.

    Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.

    In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.

    It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”

    To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.

    Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.

    During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.

    After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.

    “I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.

    But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.

    Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.

    Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.

    Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.

    Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.

    In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.

    They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.

    Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.

    Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.

    “There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.

    “We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”

    Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.

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    France24 - Monde

    Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

    Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

    Gwendoline DEBONO

    La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

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    Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

    LE FIL DU 24 JUIN

    Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk

    LE FIL DU 4 JUILLET

    L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano

    Valeurs Actuelles

    Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France

    La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.

    Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.

    Une liste de milliardaires soupçonnés

    « Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.

    En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    L'Humanité

    Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

    Il était une fois

    Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

    Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

    À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

    Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

    Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

    Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

    En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

    Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

    Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

    Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

    Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

    Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

    Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

    Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

    Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

    Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

    De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

    Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

    Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

    Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

    Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

    Anne SteinerAllemagneIl était une fois
    New York Times - World

    Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield

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    Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.

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    Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.

    Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.

    By Alissa J. Rubin

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    When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.

    Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.

    For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”

    I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.

    There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.

    Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:

    It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.

    The “Iliad” is also startlingly psychological.

    After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.

    Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.

    The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.

    My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)

    Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.

    The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.

    When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.

    Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.

    Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.

    I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.

    Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.

    I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).

    But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.

    I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.

    I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.

    Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.

    There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.

    For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.

    And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.

    Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.

    There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.

    Audio produced by Jack D’Isidoro.

    The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy

    When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.

    Read the full poem.

    Could Have, by Wislawa Szymborska

    It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.

    Read the full poem.

    From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney

    and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.

    Read the full poem.

    Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden

    About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along

    Read the full poem.

    September 1, 1939, by W.H. Auden

    Faces along the barCling to their average day:Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night

    Read the full poem.

    Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats

    We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.

    Read the full poem.

    The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish

    And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.

    Read the full poem.

    Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath

    I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.

    Read the full poem.

    Those Winter Sundays, by Robert Hayden

    Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.

    Read the full poem.

    The Journey of the Magi, by T.S. Eliot

    . . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …

    Read the full poem.

    The Iliad, Book 24, by Homer

    The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …

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    New York Times - World

    Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’

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    Hong Kong Dispatch

    When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.

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    By Austin Ramzy

    HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.

    He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.

    During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.

    But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.

    “In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”

    When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.

    The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.

    Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.

    “I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.

    News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?

    While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.

    Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.

    But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.

    And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.

    “Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.

    The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.

    Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.

    But far more are hidden under paint on the streets of the city.

    Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.

    Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.

    Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.

    The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.

    Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.

    Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.

    “There’s still a lot of uncertainty,” he said.

    For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.

    At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.

    Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.

    “I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”

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    France24 - Monde

    La Russie va quitter la Station spatiale internationale "après 2024"

    Publié le : 26/07/2022 - 15:55Modifié le : 26/07/2022 - 22:14

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    Moscou ne participera plus aux missions de la Station spatiale internationale (ISS) "après 2024", a annoncé mardi Iouri Borissov, le nouveau patron de l'agence spatiale russe Roscosmos. Une décision prise alors que Moscou a perdu en 2020 le monopole des envois dans l'espace et que la coopération russo-occidentale dans le domaine spatial a été plombée par l'offensive russe en Ukraine.

    La Russie claque la porte de l'ISS. Moscou va arrêter de participer à la Station spatiale internationale "après 2024", a annoncé mardi 26 juillet le nouveau patron de l'agence spatiale russe Roscosmos, Iouri Borissov, soulevant la question de sa survie, sur fond de tensions russo-occidentales en raison de l'offensive russe en Ukraine.

    Modèle de coopération internationale réunissant l'Europe, le Japon, les États-Unis et la Russie, l'ISS a commencé à être assemblée en 1998. Sa retraite était prévue en 2024, mais la Nasa a estimé qu'elle pouvait fonctionner jusqu'en 2030.

    Or la Russie joue un rôle clé dans le maintien en orbite de la station, mais certains de ses vaisseaux sont affectés par les sanctions occidentales dues à l'assaut contre l'Ukraine.

    "Nous allons sans doute remplir toutes nos obligations à l'égard de nos partenaires" de l'ISS, a déclaré Iouri Borissov lors d'une rencontre télévisée avec le président russe Vladimir Poutine, "mais la décision de quitter cette station après 2024 a été prise".

    De son côté, la Nasa a affirmé ne pas avoir reçu de notification "officielle" du retrait des Russes de l'ISS après 2024. L'agence américaine "est engagée à poursuivre les opérations de la Station spatiale internationale en toute sécurité jusqu'en 2030, et se coordonne avec (ses) partenaires", a déclaré dans un communiqué le patron de la Nasa, Bill Nelson.

    "D'après ce que je comprends, leur annonce publique nous a pris par surprise", a insisté mardi le porte-parole du département d'État américain, Ned Price, assurant que Washington jugeait "regrettable" cette décision au vu de la "précieuse collaboration" que les agences spatiales russe et américaine entretiennent depuis des années.

    La Russie et les États-Unis avaient notamment annoncé le 15 juillet reprendre leurs vols conjoints vers l'ISS : deux astronautes américains doivent ainsi voler à bord de vaisseaux russes Soyouz lors de deux missions distinctes tandis que deux cosmonautes russes voleront pour leur part à bord de fusées SpaceX, une première.

    Un projet de station orbitale russe

    Iouri Borissov a cependant indiqué que la Russie commencerait à créer une "station orbitale russe", qui deviendra la "principale priorité" du programme spatial national.

    "L'avenir des vols habités russes doit se baser avant tout sur un programme scientifique systémique et équilibré pour que chaque vol nous enrichisse en connaissances dans le domaine spatial", a-t-il précisé.

    Pour l'analyste spatial russe Vitali Egorov, cette décision va signifier "une pause de plusieurs années pour les vols habités russes", car la Russie est bien loin d'avoir sa propre infrastructure en orbite.

    "Il n'y aura pas de station orbitale russe ni en 2024, ni en 2025, ni en 2026", a-t-il dit à l'AFP : "Créer une bonne station orbitale en trois ans, c'est presque irréel."

    Selon Vitali Egorov, même "avec le financement le plus généreux, cela prendra au moins dix ans".

    Le secteur spatial russe en difficulté

    Nommé à la tête de Roscosmos à la mi-juillet, Iouri Borissov a remplacé Dmitri Rogozine, connu pour son style abrasif et son nationalisme outrancier.

    Jusqu'à cette nomination, Iouri Borissov, 65 ans, avait le portefeuille de vice-Premier ministre chargé du complexe militaro-industriel russe, qui inclut aussi le domaine spatial.

    "C'est un grand honneur pour moi, mais aussi des obligations supplémentaires", a déclaré Iouri Borissov devant Vladimir Poutine.

    "Le domaine spatial est dans une situation difficile, et je pense que ma tâche principale (...) est de ne pas faire tomber la barre, mais de la placer plus haut, en fournissant avant tout les services spatiaux nécessaires pour l'économie russe", a-t-il souligné, citant notamment la navigation, la communication et la transmission des données.

    En 2020, la Russie avait perdu le monopole des envois dans l'espace (avec ses lanceurs et vaisseaux Soyouz vieillissants mais fiables) avec l'entrée en scène de SpaceX du milliardaire Elon Musk.

    La coopération russo-occidentale dans le domaine spatial a aussi été plombée par l'offensive lancée par la Russie depuis le 24 février contre son voisin ukrainien.

    Les sanctions occidentales prises contre la Russie en raison de cette offensive touchent en partie l'industrie aérospatiale russe et risquent d'avoir des effets sur l'ISS, dont certains ravitaillements pourraient être perturbés.

    Enfin, le secteur spatial russe est gangréné depuis des années par la corruption et le manque d'innovation.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Guerre en Ukraine : la Russie estime que les sanctions pourraient provoquer la chute de l'ISS

    ESPACE

    Un équipage russe rejoint la Station spatiale internationale, sur fond de guerre en Ukraine

    Boeing envoie sa capsule spatiale Starliner vers l'ISS

    Valeurs Actuelles

    Guerre en Ukraine : l’Italie saisit le yacht à 530 millions d’euros d’un oligarque

    En raison des sanctions européennes annoncées, l’Italie a sévi. Elle a gelé un yacht d’une valeur de 530 millions d’euros appartenant à l’oligarque russe Andreï Melnichenko. Ce bateau à trois-mâts, nommé SY A, considéré comme l’un des plus grands yachts privés à moteur à voile au monde, a donc été saisi par les autorités italiennes, relate BFM TV ce samedi 12 mars. Il était amarré dans le port de Trieste, ville située au nord-est de l’Italie. La police locale, en charge de la lutte contre la criminalité financière, a d’ailleurs précisé qu’Andreï Melnichenko était propriétaire du navire « par l’intermédiaire d’une société basée aux Bermudes ».

    Gel de ses avoirs et interdiction de visa

    Le multimilliardaire russe, qui a fait fortune dans les filières du charbon et de l’engrais, fait les frais des sanctions européennes en lien avec la guerre en Ukraine menée par l’armée de Vladimir Poutine. De nombreux oligarques possédant des propriétés et biens en Europe ont été placés sur une liste noire de l’Union européenne (UE). C’est donc le cas d’Andreï Melnichenko, qui a déjà vu ses avoirs gelés et son visa interdit dans les pays de l’UE. La semaine dernière, l’Italie avait déjà saisi un autre yacht appartenant à l’oligarque russe Alexeï Mordachov, magnat de l’acier, rappellent nos confrères. Son navire, le Lady M, d’une valeur de 65 millions d’euros, avait accosté à Imperia, dans le nord-ouest de l’Italie. Le yacht avait d’ailleurs fait escale durant huit jours à Bordeaux avant de se rendre en Italie.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre

    Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.

    « La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.

    La gauche peu convaincue

    Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.

    « Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    New York Times - World

    Who’s the Oldest of Them All?

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    Sardinia Dispatch

    Two towns in Sardinia battle for the distinction of having the longest-living residents. One has the imprimatur of Guinness World Records.

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    By Jason Horowitz

    PERDASDEFOGU, Sardinia — Deep in the Sardinian mountains, a sign on a winding road opposite an abandoned playground welcomes visitors to Perdasdefogu, home of the “World Record of Family Longevity.” Black-and-white portraits of the wizened locals who reached age 100 look out onto a sleepy main street near “Longevity Square.” Campaign posters promise the town’s rebirth through “DNA” and “Longevity.”

    The isolated town, once best known for a military base that for decades was a launching pad for economic opportunity and long-range missiles, is trying to position itself as a global capital of long-range living.

    Gutted like so many Italian towns by the loss of jobs, low birthrates and the fleeing of young people, Perdasdefogu is seizing on its recognition from Guinness World Records as the municipality with “the largest concentration of centenarians” — currently seven of them in a population of about 1,780 — to spur an economic rejuvenation.

    The hope is that mortality-averse foreigners desperate to learn the secrets of perpetually sticking around will fuel a tourism boom, or that genetic researchers eager to study the residents’ raw materials will invest in state-of-the-art facilities, and maybe even improve the spotty phone service by laying down fiber optic cables.

    But there is a trespasser on the town’s oldest-timer territory. Seulo, a smaller town deeper in the heart of the island, has threatened Perdasdefogu’s grand plans by staking a rival claim to the title and Perdasdefogu wants it off its lawn.

    “They’re not even worth talking about,” said Salvatore Mura, 63, an engineer and local politician who submitted Perdasdefogu’s application to Guinness. He argued that since Seulo didn’t have 1,000 residents, it didn’t meet Guinness’s requirements for the ranking and was out of the running. “It’s a question of mathematics.”

    CORSICA

    ITALY

    Rome

    Detail

    area

    SARDINIA

    Seulo

    Perdasdefogu

    Tyrrhenian Sea

    Cagliari

    30 miles

    By The New York Times

    Mr. Mura, joined by Giacomo Mameli — a spry 81-year-old author who hopes the town’s new status will generate publicity for a literary festival he runs — walked by Judgment Day square and a mural of old men in sweater vests and coppola caps.

    The Great Read

    More fascinating tales you can’t help but read all the way to the end.

    The two offered all sorts of explanations for the longevity of the townspeople. They pointed at the many vegetable gardens with their oversized zucchinis; talked up the local potato bread that they suggested was studied by geneticists; and exalted the natural digestive aids, including an acidic cheese that jiggled like a chalky cube of Jell-O.

    “This,” Mr. Mameli said, holding up a bowl of it, “is natural Maalox.”

    The men pointed out the portraits of centenarians by the flower shop — whose biggest business is for funerals — and by the bed-and-breakfast run by Mr. Mameli’s sister, who mentioned that Seulo had a higher concentration of centenarians. (“But they don’t have 1,000 people,” responded her brother mordantly. “Too bad.”)

    The men stopped by the bar owned by the Melis family that in 2014 won the Guinness record for highest combined age of more than 800 years for nine living siblings.

    Mr. Mura said the economic miracle of Perdas, as the locals call the town, had already begun, with a wine label inspired by the centenarians and a new business that promoted honey sweetened by the air “that the old people breathed.”

    On their walk, he and Mr. Mameli visited town elders in piazzas and on their porches, and fed the century-club members longevity lines about the power of local minestrone and mountain air, chickpeas and the simple Perdasdefogu lifestyle. But the centenarians had a tendency to go off script.

    Mr. Mura prompted Bonino Lai, 102, to talk about the local superfoods. Mr. Lai instead recalled how, after missile launches from the base that prosecutors once shut down for dumping hazardous, uranium-enriched waste, he and his friends would scavenge for fallen parts “and mushrooms.”

    “They were good!” he added. “Everybody was looking for them.”

    When Mr. Mura tried to veer Mr. Lai back to talk of working in the open air, he instead extolled the benefits of procuring a permanent sinecure in town hall.

    “I knew the mayor and the councilors,” he said. “They thought I was a nice guy.”

    Others said variety was the spice, or at least, preservative of life.

    “One day I do this,” Annunziata Stori, who will turn 100 in August, said as she blindly rolled semolina into tiny beads of fregola pasta. “The next spaghetti. Another day lasagna.”

    Adolfo Melis, also 99, and a surviving member of the record-breaking siblings, keeps rosaries in the pocket of his track suit jacket and said the important thing was not to get worked up about things.

    The town’s oldest official resident, Antonio Brundu, 104, whose father lived to 103, spoke gravely about persevering through suffering.

    “If you don’t have stable work, what life do you live?” he asked, looking askance at the stack of local newspapers reporting Seulo’s rival claim, and with concern at his great-granddaughter, 26, who ignored him and scrolled her phone in the kitchen. “I had 45 goats!”

    One thing they all agreed on was pride in their town’s new record.

    “Inhabitant for inhabitant, we are No. 1,” said Antonio Lai, 100 (no direct relation to Bonino), who goes by the nickname “The Pistol” and boasted that as recently as two years ago he renewed his driver’s license. (“It must have been an English license,” his grandson-in-law, Giampiero Lai, said. “He drove on the wrong side of the road.”)

    The fame of the Guinness ranking came with benefits that Mr. Lai had no intention of relinquishing. “An 84-year-old woman — a big woman — came over and gave me a kiss,” he said.

    The town’s few remaining young people were less enamored with holding earth’s creakiest title.

    “Everything is geared toward the old,” said Alessio Vittorio Lai, 16, the great-great-grandson of “The Pistol,” as he fed coins into a cigarette machine one night. His friend Gabriele Pastrello, 16, the grandson of Bonino Lai, the mushroom enthusiast, agreed. “There’s nothing going on here,” he said.

    Not much seemed to be going on in Seulo either.

    The town had a similar welcome sign — “The Town of Centenarians” — and also decorated its hillside street with the black-and-white photos of residents who had hit the 100-year milestone. Its tourism shop offered copies of “The Blue Zones Kitchen: 100 Recipes to Live to 100” by Dan Buettner, a National Geographic “explorer” — and Guinness World Records holder for distance cycling — who has helped put Seulo and other so-called Blue Zone hot spots, where people live long, on the map.

    Locals in Seulo scoffed at the pretension of Perdasdefogu to the geriatric throne.

    “It’s just not the way it is,” said Maria Murgia, 89, in a black veil and dress, as she strolled with her friend Consuelo Melis, 30, who wore a sports bra and yoga pants. “They got their calculations wrong.”

    “It’s us,” yelled Giovanni Deiana, 79, who sat on a bench with his friends in an otherwise empty playground at the edge of town, and worried that his wife would live to 106, as her mother did. “Us!”

    Like Perdas with its missile base, Seulo too used to be known for something else. A mural on the wall of city hall shows a bearded young man from the 1930s wearing pastor’s boots and holding a medical degree to honor the town’s former record of having the highest density of college graduates in Italy.

    “But then they left,” said Enrico Murgia, 55, the town’s mayor.

    Mr. Murgia said the town’s five living centenarians — with two more on the near horizon — gave Seulo, with only 790 people, a much higher density of the super-old than Perdasdefogu. (On Saturday, one, Pietrina Murgia, died, at age 100, bringing the number down to four.)

    An engineer by training, he drew pie charts and made equations to show “the real figure that launches us as the town with the greatest longevity in the world.”

    Calculations aside, Seulo’s distinction for extreme longevity, he said, was a “marketing vehicle” and he headed out into the town with a handful of tourism brochures (“Discover the Elixir of Long Life”). He handed them to people who already lived there.

    He stopped by the home of Anna Mulas, 100, who, when asked about the secret to her remarkable resilience, recalled carrying cement bags on her head to help build her house. Mostly though she castigated her daughter for not offering enough candies to guests.

    Mr. Murgia walked up to the soon-to-open Museum of Longevity, painted with murals of old people, and promised “an experiential tourist activity.”

    At sundown, he took in the view of his pastel-colored town and regretted how years of a swine flu had killed thousands of pigs, costing many jobs and forcing at least 200 residents to move.

    “We would have had 1,000 people,” he said. “With those 200, we could have stuck it to Perdas.”

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    L'Humanité

    Main basse sur EDF

    Éditorial

    Fabien Gay

    C’est donc par le biais d’une OPA sur les actions qu’il ne détient pas, à hauteur de 9,7 milliards d’euros, que le gouvernement revient à la charge pour procéder à un possible démantèlement d’EDF. Point de loi de nationalisation, donc, mais un rachat par le marché… et pour le marché. Et pour cause : l’objectif du gouvernement n’est pas de ramener l’énergie dans le giron de l’État, mais bien d’avoir les mains libres avec l’électricien, sous couvert de mise en œuvre du programme nucléaire et de déploiement des énergies renouvelables. Une OPA, donc, pour racheter les 15,9 % d’actions détenues par les actionnaires minoritaires, les collectivités et les salariés de l’entreprise, qui sont un caillou dans la chaussure de l’État.

    Cette OPA est la première phase d’une restructuration plus vaste. Si la constitution d’un pôle public de l’énergie est urgente, l’énergie étant un bien commun nécessaire à tous et relevant donc du service public, ce n’est pas l’option retenue. Le projet du gouvernement est de sortir EDF de la Bourse, mais certainement pas de sortir l’énergie du marché européen ou d’en finir avec le système abscons de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Les premiers plans de restructuration, « Hercule », puis, plus modestement mais sensiblement identique, le « Grand EDF » prévoyaient une vente à la découpe de l’entreprise, notamment des ENR ou encore d’Enedis. Rien n’est dit sur ce nouveau projet, renvoyé à discussion avec la Commission européenne. Mais il y a fort à parier qu’il ressemblera aux deux précédents – avec la différence notable que, cette fois, on étatise d’abord, pour privatiser dans un second temps.

    Les crédits nécessaires à l’OPA seront soumis au vote du Parlement dans la loi de finances rectificative pour 2022, et sa finalisation est prévue pour l’automne. On demande donc au Parlement de voter des crédits sans connaître précisément le projet. Ce que demande le gouvernement, c’est un blanc-seing pour réaliser ce qu’il a décidé, sans consulter, sans informer, sans débat, dans une opacité totale et, au fond, dans un mépris total des salariés et des usagers. Ce nouveau quinquennat ressemble donc fort au précédent.

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    EDFplan hercule EDF
    France24 - Monde

    La compagnie aérienne Lufthansa annule la "quasi totalité" de ses vols en Allemagne

    Publié le : 26/07/2022 - 14:01

    FRANCE 24 Suivre

    En prévision d'une grève du personnel, la compagnie allemande Lufthansa a annoncé, mardi, l'annulation d'un millier de vols à Francfort et à Munich. Avec ce mouvement social, qui débutera dans la nuit de mardi à mercredi, les grévistes espèrent obtenir une augmentation des salaires.

    Le premier groupe européen du transport aérien Lufthansa va annuler, mercredi 27 juillet, la "quasi totalité" de ses vols en Allemagne en raison d'une grève de son personnel au sol, a annoncé l'entreprise dans un communiqué dans un contexte déjà tendu pour l'aviation européenne.

    Plus de 130 000 passagers sur près d'un millier de vols au départ et à l'arrivée des deux principaux hubs à Francfort et Munich sont concernés, précise la compagnie allemande, au lendemain de l'appel à la grève du syndicat Verdi dans le cadre des négociations salariales.

    Le syndicat des services a annoncé, lundi, une grève pour la période de 3 h 45 du matin (1 h 45 GMT) mercredi à jeudi 6 h du matin (4 h GMT) "pour augmenter la pression" sur la direction, alors qu'il réclame une augmentation de 9,5 % des salaires.

    Dès mardi, 47 vols annulés

    Ce mouvement social concernera les employés au sol, notamment dans la maintenance, mais également les opérateurs des véhicules de remorquages des avions, essentiels au bon fonctionnement de l'aéroport, ce qui fait qu'il aura "un impact massif", selon le transporteur.

    >> À lire aussi : Chaos estival en perspective dans les aéroports européens

    Lufthansa doit ainsi annuler au total 678 vols à Francfort et 345 à Munich, dont 47 dès mardi pour les deux plus importantes plaques tournantes d'Allemagne. "L'impact de la grève peut entraîner des annulations et retards ponctuels jeudi et vendredi", précise l'entreprise.

    Le mouvement social intervient en plein pic de la saison des voyages à quelques jours du début des vacances scolaires dans deux régions du sud de l'Allemagne – alors que les voyageurs se trouvent déjà confrontés ces dernières semaines à de longues attentes dans les aéroports et des annulations de vols en série, en raison d'un manque de personnel.

    Le personnel confronté à une hausse du trafic 

    Depuis la levée des restrictions sanitaires en début d'année, compagnies aériennes et aéroports peinent à répondre à la demande en forte hausse, après deux années de trafic au ralenti durant lesquelles le secteur a perdu de nombreux salariés.

    Plus de 7 000 employés manquent actuellement dans le secteur aérien allemand, selon une étude de l'institut économique IW paru fin juin.

    Lufthansa a ainsi déjà annulé quelque 6 000 vols cet été, tandis que le premier aéroport allemand à Francfort compte alléger le planning pour "stabiliser davantage les opérations aériennes" perturbées.

    Avec AFP

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    Les salariés des aéroports parisiens votent la fin de leur grève

    La chronique de l’éco

    Des procédures d'enregistrement de plus en plus longues dans les aéroports

    Valeurs Actuelles

    Fraudes bancaires : alerte rouge

    Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.

    Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.

    Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.

    C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »

    Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.

    La direction de la Société générale invoque le secret bancaire

    La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.

    La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.

    Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.

    L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques

    Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…

    Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.

    L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.

    Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation

    Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »

    De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.

    L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.

    Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.

    Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…

    Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds

    « Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.

    En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »

    De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…

    « Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    "Oak Fire": l'incendie géant se propage rapidement en Californie

    Publié le : 26/07/2022 - 03:01

    FRANCE 24 Suivre FRANCE 2

    Après avoir parcouru quelque 6 800 hectares de végétation, le "Oak Fire" continuait, lundi, de se propager à un rythme toujours "très rapide" dans le centre de la Californie, aux États-Unis. L'incendie n'est contenu qu'à hauteur de 10 % et menace quelques milliers d'habitations.

    Soutenus par 17 hélicoptères, plus de 2 500 pompiers combattaient, lundi 25 juillet, les flammes d'un incendie "explosif" qui continuait de se propager à un rythme toujours "très rapide" dans les collines boisées du centre de la Californie, près du célèbre parc national de Yosemite.

    L'incendie, baptisé "Oak Fire", s'est déclaré vendredi près de la petite ville de Midpines et avait déjà parcouru quelque 6 800 hectares de végétation, selon le dernier bilan disponible, lundi matin.

    Déjà devenu le plus gros feu de forêt californien de la saison, "il avance très rapidement et la fenêtre de réaction pour évacuer les gens est limitée", a expliqué sur la chaîne CNN Jon Heggie, un responsable des soldats du feu californiens. Selon l'expert, la vitesse de progression et le comportement de cet incendie sont "vraiment sans précédent".

    "Les flammes atteignaient jusqu'à 30 mètres de haut", a assuré David Lee, un évacué, au journal Santa Cruz Sentinel. L'homme de 55 ans figurait parmi les premières personnes évacuées vendredi et pense que sa maison a été engloutie par l'incendie.

    "Il fonçait droit vers nous. Ce feu est de loin le plus rapide que j'ai jamais vu", a ajouté David Lee.

    Le "Oak Fire" n'était contenu qu'à hauteur de 10 % lundi, après avoir détruit une dizaine de bâtiments mais les secours redoutent que ce bilan ne s'alourdisse rapidement.

    L'incendie menace quelques milliers d'habitations dans de petites localités rurales du comté de Mariposa, sur les contreforts de la Sierra Nevada, où plusieurs milliers de personnes restaient sous le coup d'ordres d'évacuation. Quelque 3 000 personnes ont été évacuées jusqu'à présent, ont déclaré des responsables. Mais certains habitants refusent de partir, voulant protéger leur maison.

    Allongement de la saison des incendies

    L'incendie, qualifié de "mégafeu" par Jon Heggie, est notamment alimenté par une faible humidité, des arbres morts et buissons desséchés dans cette région soumise, comme la majeure partie de la Californie, à une sécheresse chronique.

    "Nous avons également une forte 'mortalité' des arbres dans le comté de Mariposa, donc beaucoup d'arbres morts sur pied, beaucoup d'arbres morts qui sont au sol", a expliqué Jonathan Pierce, un porte-parole des pompiers.

    "C'est un résultat direct du changement climatique", a estimé le responsable des pompiers. "On ne peut pas avoir dix ans de sécheresse en Californie et s'attendre à ce que les choses ne changent pas."

    Le parc de Yosemite, l'un des plus célèbres du monde, avait subi mi-juillet un incendie dont les flammes avaient menacé ses séquoias géants. Ces arbres, pour certains millénaires, ont été dans l'ensemble préservés grâce notamment à des feux dirigés menés depuis des décennies dans ces bosquets pour diminuer le combustible au sol.

    Déclaré le 7 juillet, l'incendie en question n'était toujours pas totalement éteint lundi.

    L'Ouest américain a déjà connu ces dernières années des feux de forêt d'une ampleur et d'une intensité exceptionnelles, avec un très net allongement de la saison des incendies, phénomène que les scientifiques attribuent principalement au changement climatique.

    L'"Oak Fire" est l'une des manifestations les plus dramatiques de la vague de chaleur qui a touché les États-Unis ce week-end. À proximité de l'incendie, les températures devraient atteindre les 37°C lundi, selon les prévisions. Des températures similaires voire supérieures étaient encore prévues dans le centre des États-Unis (Oklahoma, Kansas, Arkansas) et même la côte du nord-ouest du pays, généralement fraîche et très humide, n'était pas épargnée.

    Avec AFP

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    À l'approche de l'été, les États-Unis subissent inondations, incendies et canicule

    Les États-Unis en proie à une vague de "chaleur extrême" et à un incendie alarmant en Californie

    États-Unis : en Californie, les feux de forêt de nouveau attisés par des vents violents

    Valeurs Actuelles

    Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !

    Soyons heureux, depuis le 17 juillet, les salariés français travaillent pour eux, et non plus pour un État incapable de faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement. Cela dit, faut-il pour autant s’en réjouir ? De travailler pour soi, oui certainement même si on aimerait aussi que ce jour arrive un peu plus tôt dans l’année ! En revanche, il ne faut pas se réjouir de la date du 17 juillet. Selon l’Institut Économique Molinari qui vient de publier sa 13ème étude sur le sujet intitulée La pression sociale et fiscale réelle sur le salarié moyen au sein de l’UE en 2022, la France est le deuxième pays de l’Union européenne à avoir un jour de libération fiscale aussi éloigné dans l’année. Elle se situe entre l’Autriche (18 juillet) et la Belgique (15 juillet). Heureux Chypriotes, ils travaillent pour eux à compter du 15 avril.

    Plongeons-nous dans cette passionnante étude. Cécile Philippe et Nicolas Marqués, respectivement président et directeur du think tank, rappellent en préambule, que cette année, le taux d’imposition réel du salarié est de 44,2 % dans l’Union européenne. Un pourcentage qui a reculé de 0,3 % en un an (mais il ressort en hausse de 1,4 % par rapport au pic de 2014). « Les différents gouvernements européens ont résisté à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler des déficits creusés par la crise sanitaire », expliquent les auteurs de l’étude. Concrètement, un taux réel d’imposition de 44,2 % signifie qu’un salarié gagnant 100 euros en garde 55,80.

    Le taux français s’établit, lui, à 54,15 %, soit 9,95 % de plus que la moyenne européenne. Rapporté au calendrier, nous obtenons le 17 juillet. Certes, le taux français a baissé de 0,47 %, mais c’est presqu’exclusivement le résultat d’une baisse du salaire moyen observée en France. Trois autres pays sont dans la même situation que la France, avec un taux supérieur à 50 % : l’Autriche (54,34 %), la Belgique (53,46 %) et l’Allemagne (50,99 %). « Cela signifie que le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte », résument les auteurs.

    Autre calcul intéressant auquel s’est livré l’Institut économique Molinari, celui qui consiste à comptabiliser tout ce que ce l’employeur doit débourser pour que son salarié puisse disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel. Dans l’Union européenne, l’employeur doit en moyenne débourser 183 euros. Ce montant se décompose en 100 euros de salaire, 32 euros de charges patronales, 18 euros de charges salariales, 25 euros d’impôt sur le revenu et 8 euros de TVA. En France, ce ratio explose, ce qui explique en partie les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises françaises plongées dans la mondialisation et sa concurrence. Ainsi pour qu’un salarié français puisse disposer de 100 euros, l’employeur devra s’acquitter de 218 euros (100 euros de salaires, 66 euros de charges patronales, 36 euros de charges salariales, 9 euros d’impôt sur le revenu et 7 euros de TVA estimée).

    Cette pression nuit au pouvoir d’achat des Français notamment en raison de charges patronales et salariales qui sont des records européens. « Ils sont dus aux choix français de recourir à des modes de financement moins économiques, avec le financement d’un grand nombre de politiques publiques par des prélèvements sur les salaires, expliquent les auteurs. Les retraites sont, par exemple, financées quasiment exclusivement par des prélèvements obligatoires, là où nos voisins diversifient leur financement et bénéficient des rendements générés par les placements ce qui permet d’amortir les tensions autour des retraites par répartition liée à la dégradation de la démographie. » Conséquence, les employeurs ont l’impression de dépenser énormément – d’où des limitations d’embauches et d’augmentations salariales sur le territoire – tandis que les salariés jugent, eux, que leur travail n’est pas rétribué à sa juste valeur. « Cette réalité explique pourquoi les entreprises françaises sont, toutes proportions gardées, plus internationalisées et créatrices d’emplois à l’étrangers que leurs concurrentes. Elle explique pourquoi le taux de chômage est plus élevé dans l’hexagone que dans la moyenne de l’Union européenne », conclut l’Institut.

    Il est intéressant de mettre cette étude en regard d’un récent rapport de la Cour des Comptes sur les recettes fiscales françaises : « les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » On comprend mieux pourquoi l’État n’est pas très chaud pour augmenter les impôts qui représentent déjà « un pognon de dingue » pour les Français.

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    France24 - Monde

    Birmanie : parmi les quatre prisonniers exécutés, un rappeur et un opposant historique

    Publié le : 25/07/2022 - 20:09Modifié le : 25/07/2022 - 23:00

    Sophian AUBIN

    La junte birmane a procédé à l'exécution de quatre prisonniers, dont un ex-député du parti d'Aung San Suu Kyi et star du hip-hop, a indiqué, lundi, un média d'État, alors que la peine de mort n'avait plus été pratiquée dans le pays depuis des décennies. En éliminant des opposants populaires, le pouvoir militaire s’enferme dans une sanglante fuite en avant, qui pourrait trahir une faiblesse du régime. Analyse.

    C’est un tournant dans le conflit qui oppose depuis 18 mois les militaires au pouvoir à Rangoun et une résistance civile armée. Tandis que la peine de mort n’avait pas été appliquée depuis 30 ans, la junte birmane a exécuté quatre prisonniers, dont un rappeur, ancien député prodémocratie du parti d'Aung San Suu Kyi, et un autre célèbre opposant, ont annoncé lundi 25 juillet les médias d'État.

    Les Birmans sont partagés entre "la tristesse et la colère", rapporte Cyril Payen, grand reporter à France 24, ancien correspondant en Asie du Sud-Est.

    Kyaw Min Yu, 53 ans, dit "Jimmy", était un écrivain et opposant de longue date à l'armée, célèbre pour son rôle dans le soulèvement étudiant de 1988 contre la junte de l'époque. Il avait été arrêté en octobre et condamné en janvier.

    Phyo Zeya Thaw, 41 ans, ancien député de la Ligue nationale pour la démocratie (LND), avait été arrêté en novembre et condamné en janvier pour avoir enfreint la loi antiterroriste. Ce pionnier du hip-hop en Birmanie, dont les paroles critiquaient déjà l'armée au début des années 2000, avait fait de la prison en 2008 pour appartenance à une organisation illégale et possession de devises étrangères. 

    "Traumatiser la résistance"

    Une partie des Birmans se demandait si la junte oserait aller jusqu’à mettre à mort les deux célèbres opposants, explique sur France 24 la correspondante de RFI à Rangoun, Juliette Verlin.

    "Et pourtant, la nouvelle de leur exécution n’est une surprise pour personne", assure la journaliste. Phyo Zeya Thaw et Kyaw Min Yu étant des symboles du combat pour la démocratie – et très populaires –, leur élimination est analysée par nombre d'observateurs comme une façon de "traumatiser la résistance", souligne Juliette Verlin.

    Les autorités ont entretenu – à dessein – le flou entourant leur sort, estime Cyril Payen. "La semaine dernière encore, le pouvoir avait nié la mise en œuvre de ces exécutions. Une communication qui montre la perversité de la junte", ajoute-t-il.

    Les quatre personnes avaient été condamnées pour des "actes de terreur brutaux et inhumains" et leurs exécutions ont suivi "les procédures de la prison", a affirmé lundi le journal d'État Global New Light of Myanmar, sans préciser comment ni quand elles avaient eu lieu.

    "Aucune limite"

    Mais tout porte à croire que les exécutions ont eu lieu au cours du week-end, rapporte sur l’antenne anglophone de France 24 Han Htoo Khant Paint, un ami de Kyaw Min Yu, l'opposant et écrivain exécuté. Ce militant prodémocratie et chercheur birman vit désormais à Berlin, où il a trouvé refuge il y a six mois.

    Vendredi dernier, les personnes exécutées étaient entrées en contact avec leur famille par Zoom, rapporte Han Htoo Khant Paint. Elles ignoraient alors vraisemblablement qu’elles vivaient là leurs derniers instants : Phyo Zeya Thaw, la vedette du hip-hop birman, avait même demandé à sa famille de faire parvenir au lieu d’incarcération des "lunettes de vue, ainsi qu’un dictionnaire", rapporte le chercheur.

    Leur mise à mort est une preuve pour la communauté internationale que "la junte ne connaît aucune limite quand il s’agit de son maintien au pouvoir", conclut l’activiste prodémocratie.

    Ces exécutions, suivies de multiples condamnations officielles, de Washington à Tokyo, risquent d'accentuer l'isolement international des militaires birmans. Ces derniers ont pris le pouvoir par la force le 1er février 2021, sous prétexte de prétendues fraudes aux élections de l'année précédente, remportées de façon écrasante par la LND d'Aung San Suu Kyi.

    "Ces actes pervers doivent marquer un tournant pour la communauté internationale. (...) Le statu quo de l'inaction internationale doit être fermement rejeté", a réagi sur Twitter Tom Andrews, rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains en Birmanie.

    I'm devastated by news that former parliamentarian Zeyar Thaw and longtime activist Ko Jimmy were executed with two others today. UN Member States must honor their lives by making this depraved act a turning point for the world's response to this crisis. My statement attached. pic.twitter.com/zhdBxFDXoo

    July 25, 2022

    Aux prises avec une guerre civile, le général à la tête du coup d’État, Min Aung Hlaing, se trouve actuellement en partie "enfermé", estime Cyril Payen, qui décèle dans le voyage du militaire à Moscou en juillet l’aveu d’une certaine faiblesse. Avec la Chine, la Russie représente un des bailleurs de fonds d’une "junte on ne peut plus isolée".

    Premières exécutions d'une longue série ?

    Selon Cyril Payen, en exécutant des opposants, le pouvoir fait aussi preuve d’une certaine fébrilité : "L’armée birmane est sur la sellette. En un an et demi, les Forces de défense populaires (PDF) se sont levées aux quatre coins de la Birmanie et ont multiplié les coups, contre tous les apparatchiks du pouvoir."

    Pour autant, une question agite les esprits en Birmanie, observe la correspondante de RFI, Juliette Verlin : "Et si ces mises à mort étaient les premières d’une longue série ?"

    Depuis le coup d'État militaire, 115 opposants à la junte ont été condamnés pour terrorisme, ce qui laisse présager de nouvelles exécutions.

    Trente ans après les dernières exécutions en date, Han Htoo Khant Paint et ses amis militants restés en Birmanie craignent de voir dans les pendaisons de lundi un "sinistre précédent".

    La date du 25 juillet demeurera symbolique pour les Birmans, estime Cyril Payen : exécuter deux hommes dont la popularité est aussi grande est un affront fait au peuple.

    Mais là où la junte entend "terroriser", il est probable qu’elle ait au contraire soudé une population en colère, laquelle était déjà déterminée à faire tomber les militaires, estime Juliette Verlin.

    Selon elle, la nouvelle risque de "déclencher une vague de vengeance de la part de la résistance armée". Lundi, un de ces groupes a déjà tiré au lance-grenade sur le bâtiment de la télévision d’État MRTV, situé sur une artère animée de la capitale, rapporte la correspondante.

    Par sa fuite en avant jusqu’au-boutiste et violente, la junte prouve un échec, conclut Cyril Payen : les putschistes n’ont pas remporté leur pari de mettre à genoux la population.

    L'armée au pouvoir poursuit une répression sanglante contre ses opposants, avec plus de 2 000 civils tués et plus de 15 000 arrêtés depuis le coup d'État du 1er février 2021, selon une ONG locale.

    Elle est également visée par des accusations de génocide contre les Rohingyas. En 2017, plus de 740 000 membres de cette minorité musulmane ont trouvé refuge dans des camps de fortune au Bangladesh pour fuir les exactions des militaires.

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    En Birmanie, le chef de la Junte promet d'"anéantir" les opposants

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    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    ‘Rusia puede ser derrotada’: Ucrania insiste en que puede ganar la guerra, pero Occidente exige ver resultados

    Mientras recalcan que las armas occidentales pueden cambiar el rumbo de la guerra, los funcionarios ucranianos resaltan los recientes ataques exitosos que han ejecutado con los nuevos sistemas de cohetes de largo alcance.

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    Por Andrew E. Kramer

    KIEV — Hace apenas unas semanas, el ejército ucraniano estaba siendo golpeado implacablemente en el este, al sufrir numerosas bajas a medida que cedía terreno ante el avance ruso. Parecía que el apoyo occidental se estaba debilitando, en medio del escepticismo ante la posibilidad de que Ucrania pudiera ganar una guerra de desgaste o de que la afluencia de armas sofisticadas cambiaría el rumbo del conflicto.

    A pesar de todo, el mensaje de los ucranianos para el mundo no cambió: “Podemos ganar, nuestra estrategia está funcionando, aunque lentamente. Solo sigan enviándonos las armas”.

    Todavía nadie sabe si Ucrania vencerá al ejército ruso invasor que es más numeroso y cuenta con un armamento superior, o incluso cómo sería la victoria. Y las súplicas por armas de Ucrania se han convertido en una cantinela tan constante que algunos en Occidente las han ignorado, pues las tratan como un ruido de fondo poco realista.

    Pero esta semana, mientras los militares ucranianos empleaban nuevos sistemas de cohetes de largo alcance para destruir la infraestructura rusa, Ucrania está tratando de demostrarle al mundo que puede derrotar a los rusos. Y está señalando las pruebas.

    Según los funcionarios, el ataque reciente en la ciudad de Nueva Kajovka, en el río Dniéper del sur de Ucrania, en el que los sistemas de cohetes de artillería de alta movilidad (HIMARS, por su sigla en inglés), suministrados por Occidente, impactaron un depósito de municiones ruso e hicieron que las municiones brillantes salieran volando por todos lados, algo así como un espectáculo letal de fuegos artificiales, es prueba de esto.

    Hace varios días, una descarga de artillería ucraniana impactó un puente importante ubicado en el río Dniéper que era un punto de cruce vital para los suministros rusos. Los analistas dicen que el ataque marca el comienzo de una contraofensiva en el sur con miras a recuperar Jersón, una ciudad importante.

    El jueves de la semana pasada, funcionarios ucranianos dijeron que sus fuerzas habían atacado más de 200 objetivos en el sur utilizando misiles de largo alcance y artillería.

    “No hay dudas de que Rusia puede ser derrotada, y Ucrania ya ha demostrado cómo”, dijo el martes 19 de julio el ministro de Defensa de Ucrania, Oleksii Réznikov, en un discurso ante el Consejo Atlántico.

    La primera dama ucraniana, Olena Zelenska, llevó el mensaje personalmente a Washington al día siguiente, durante una participación inusual ante el Congreso. Pidió más armas y dijo que Rusia estaba “destruyendo” su país.

    A pesar del renovado optimismo de los ucranianos, analistas militares y funcionarios occidentales dicen que es demasiado pronto para pronosticar un cambio en el futuro y es probable que todavía quede mucho trabajo por hacer. Advierten sobre el peligro de poner demasiadas esperanzas en armas particulares en medio del caos y la fluidez de un frente de batalla que serpentea cientos de kilómetros desde Járkov, en el norte, hasta Nicolaev en el sur.

    “Ahora estamos logrando lo que no hemos logrado antes”, dijo Taras Chmut, director de un grupo no gubernamental que ayuda a los soldados ucranianos. “Pero no hubo progreso en el frente. No hay una panacea, ni una varita mágica, que conduzca a la victoria en el futuro”.

    Sin embargo, altos funcionarios de seguridad ucranianos proyectaron una visión optimista esta semana en Kiev.

    “Cuanto más rápido sea el suministro de armas por parte de nuestros aliados, más rápido terminaremos esta guerra”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del consejo de seguridad nacional de Ucrania, quien aseguró que su país no tiene intención de ceder territorio en un acuerdo negociado, como han sugerido algunos en Occidente. “Esto es solo una cuestión de quién le gana a quién”.

    El 20 de julio, Ucrania recibió la confirmación de Estados Unidos sobre su estrategia, cuando el Pentágono se comprometió a suministrar cuatro lanzacohetes HIMARS más y otras armas potentes, incluidos dos sistemas de defensa aérea tipo NASAMS para ayudar a Ucrania a protegerse contra los ataques con misiles. Y el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, ofreció una evaluación más optimista de las posibilidades de Ucrania.

    “Nuestra ayuda está marcando una diferencia real sobre el terreno”, dijo Austin en una reunión de funcionarios de defensa occidentales. “Rusia cree que puede sobrevivir a Ucrania, y sobrevivir a nosotros. Pero ese es solo el último de una serie de errores de cálculo cometidos por Rusia”.

    El principal oficial de inteligencia del Reino Unido, Richard Moore, jefe del MI6, también brindó una evaluación optimista, y dijo sobre el ejército de Rusia: “Creo que están a punto de perder fuerza”. Moore dijo que las fuerzas rusas “de alguna manera tendrán que hacer una pausa, y eso les dará a los ucranianos la oportunidad de contratacar”.

    Lejos del campo de batalla, Ucrania consiguió un respaldo económico por parte de la Unión Europea, que propone que sus miembros reduzcan el consumo de gas por temor a que el presidente Vladimir Putin corte las exportaciones hacia esos países. El jueves, Rusia reanudó el flujo de gas a través de un gasoducto vital hacia Alemania, aliviando los temores de escasez, al menos por el momento.

    La posibilidad de que el armamento de largo alcance que ahora llega a Ucrania pueda hacer retroceder al ejército ruso se ha convertido en una incógnita fundamental en la guerra.

    Estados Unidos y los europeos desconfían de la estrategia de enviar demasiado equipo antes de que se pueda entrenar a los soldados ucranianos; los analistas han señalado que existen indicios de que Ucrania no podría asimilar el manejo de ese armamento tan fácilmente como afirma.

    A los funcionarios occidentales también les preocupa que, envalentonados por la nueva potencia de armas, Kiev pueda iniciar una contraofensiva demasiado pronto. Y al Pentágono le preocupa la posibilidad de agotar sus propias reservas en los próximos meses.

    Hace un mes, parecía que Rusia tenía una ventaja significativa. Los soldados ucranianos lucharon y finalmente, en feroces y sangrientas batallas en las calles y en duelos de artillería, perdieron las ciudades de Severodonetsk y Lisichansk, en el este de Ucrania. Algunos funcionarios occidentales cuestionaron las posibilidades de esa estrategia de tierra arrasada y dijeron que Ucrania no podría ganar una guerra de desgaste.

    Incluso el presidente Volodímir Zelenski, en una rara reflexión hecha en público sobre la estrategia, reconoció el alto costo en vidas que significa tratar de mantener el terreno frente al embate del ejército ruso en las comunidades destruidas y en su mayoría desiertas, a las que llamó “ciudades muertas”, al decir que de 60 a 100 soldados ucranianos morían cada día. Otros funcionarios ucranianos dijeron que esa cifra era mucho mayor.

    Los comandantes ucranianos dijeron que prolongar la fase de combate urbano infligió más bajas a los rusos que a los ucranianos. Réznikov, el ministro de Defensa de Ucrania, dijo que entre 9000 y 11.000 soldados rusos murieron en dichos combates, lo que, según advirtió, justificaba las tácticas ucranianas. (Su afirmación no pudo ser verificada de manera independiente).

    La intensidad del combate ha disminuido en el Donbás desde que cayó Severodonetsk y los ucranianos se retiraron de Lisichansk, lo que sugiere que los rusos estaban haciendo una pausa para reposicionarse o que sus capacidades se habían degradado significativamente. La atención se ha desplazado hacia el sur y al oeste, en el área cercana al río Dniéper, donde Ucrania ha utilizado artillería de largo alcance suministrada por países occidentales, incluido Estados Unidos, para atacar objetivos más lejanos detrás de las líneas del frente.

    A medida que intensifica los ataques en el sur, Ucrania se enfrenta a otro dilema estratégico: cómo debe utilizar sus nuevas capacidades letales. ¿Concentrar la potencia de fuego para defenderse en el este o avanzar con un ataque hacia la ciudad sureña ocupada de Jersón, que está en manos de los rusos, pero se considera vulnerable?

    “La estrategia es una cuestión de opciones, y las opciones vienen con concesiones”, dijo Michael Kofman, director de estudios rusos en CNA, un instituto de investigación en Arlington, Virginia.

    Los funcionarios occidentales entienden el deseo de Ucrania por recuperar territorio y lograr una victoria que despierte las esperanzas de su pueblo. Pero algunos funcionarios occidentales creen que su ejército no está listo para una gran contraofensiva en la región cercana a Jersón.

    Ante esto, Ucrania responde que ha evitado maniobras precipitadas o arriesgadas con el nuevo armamento y que no se actuará de manera prematura.

    “Entendemos que no tenemos suficientes recursos para emprender una estrategia activa”, dijo Oleksandr Kyrylenko, subjefe de personal de las fuerzas armadas de Ucrania. “Estamos trabajando con nuestros aliados. Cuando tengamos las fuerzas necesarias, decidiremos sobre las acciones futuras”.

    Derrotar al ejército ruso sigue estando al alcance de Kiev en este momento, pero no indefinidamente, ya que el apoyo occidental depende de que Ucrania demuestre que puede liberar las áreas ocupadas, dijo Evelyn Farkas, directora del Instituto McCain y exsubsecretaria adjunta de Defensa para Rusia, Ucrania y Eurasia.

    “Para ellos no basta con contener a los rusos”, dijo Farkas. “Si los ucranianos no pueden mostrar algún éxito en el campo de batalla, y si es de una manera dramática mucho mejor, el apoyo de Estados Unidos y Europa al esfuerzo bélico se debilitará”.

    Los funcionarios ucranianos han moderado las expectativas. En junio, Kyrylo Budanov, jefe de la agencia de inteligencia militar de Ucrania, dijo que los contrataques tendrían éxito en agosto. En julio, Réznikov, el ministro de Defensa, dijo que esperaba resultados para fin de año.

    Por ahora, los funcionarios ucranianos dicen en entrevistas que sus fuerzas están demostrando la capacidad de usar el nuevo armamento para lograr impactos directos y dolorosos en las líneas de suministro, las tropas y los almacenes de armas.

    Dicen que, ante la posibilidad de un contrataque, tienen la intención de volar puentes y áreas de preparación cerca del río Dnipro, cortar las líneas de suministro rusas y retirarse a la orilla occidental del río, incluso en Jersón.

    El general Kyrylenko negó cualquier tensión con Estados Unidos por el suministro de armas o decisiones estratégicas sobre su uso. “Estamos en plena coordinación con nuestros socios”, dijo. “Cada arma suministrada preserva la vida de nuestro pueblo, nuestras mujeres, nuestros niños, nuestra población”.

    Para ayudar a disipar las preocupaciones de que las armas puedan perderse o desviarse, el gobierno de Zelenski presentó la semana pasada un sistema de rastreo por computadora, llamado CODA, que monitorea todo el armamento donado.

    Los funcionarios ucranianos también le restaron importancia a las dificultades de entrenar a los soldados para operar varios sistemas nuevos simultáneamente o mantenerlos. Danilov, jefe del consejo de seguridad, dijo que Ucrania tiene un millón de soldados, incluidos los de las unidades policiales y los nuevos reclutas. Con más soldados que armas, dijo, el entrenamiento no desvía a las fuerzas del frente.

    Estandarizar el arsenal de artillería sería útil, eventualmente, dijo el general Kyrylenko.

    “Después de la victoria lo resolveremos”, afirmó.

    Marc Santora colaboró en este reportaje desde Londres y Maria Varenikova desde Kiev.

    Andrew E. Kramer es un reportero del buró en Moscú. Fue parte de un equipo que ganó el Premio Pulitzer en 2017 por cobertura internacional de una serie sobre la proyección encubierta del poder de Rusia. @AndrewKramerNYT

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    L'Humanité

    Quand les députés reprennent la main

    Actu

    Démocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.

    Aurélien Soucheyre

    L’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).

    Fin d’une majorité pléthorique et robotisée

    Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue. On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien », mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.

    Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.

    les élus reprennent des libertés 

    « Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve  République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.

    Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne. « On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes », abonde Thomas Mesnier.

    un rythme de plus en plus intenable

    Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe  République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.

    « Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.

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    Valeurs Actuelles

    Inflation : Bruno Le Maire annonce que le taux du livret A passera à 2% en août

    Bonne nouvelle pour les millions de Français qui possèdent un livret A. Jeudi 14 juillet, dans un entretien accordé au Parisien, Bruno Le Maire a annoncé une nette revalorisation de son taux, qui va passer de 1 à 2% au 1er août 2022. « Dans la situation actuelle, aucun autre produit (que le livret A) n’offre autant de sécurité. Le placement est garanti et les intérêts sont défiscalisés », a expliqué le ministre de l’Economie, louant aussi les mérites du livret d’épargne populaire (LEP), qui passera de 2,2 % à 4,6 %.

    « Le LEP est le placement le plus efficace pour protéger contre l’inflation », estime Bruno Le Maire, qui regrette que le LEP ne soit pas assez connu. « 15 millions de nos compatriotes ont le droit d’ouvrir un LEP et moins de la moitié en ont un », souligne le ministre, qui rappelle que grâce à une « première campagne de communication en février dernier, 400 000 nouveaux LEP ont été ouverts ».

    « Tout n’est pas possible »

    « Nous avons déjà engagé plus de 20 milliards d’euros depuis octobre 2021 pour protéger le pouvoir d’achat, et les nouvelles mesures que nous proposons ont à peu près le même coût », liste Bruno Le Maire, évoquant la hausse du SMIC de 2 %, la revalorisation des pensions de 4 %, le dégel du point d’indice de 3,5%, etc. Mais pour le ministre, le gouvernement aura du mal à aller plus loin sans gravement endetter l’Etat, ou prendre le risque de prolonger la spirale inflationniste : « Parce que nous ne souhaitons pas de hausses d’impôts, nous devons rester dans cet ordre de grandeur pour que le déficit public ne dérape pas en 2022 », explique Bruno Le Maire.

    Comme un avertissement envoyé aux Insoumis, qui multiplient les propositions nettement plus radicales : « Tout n’est pas possible financièrement », rappelle le ministre de l’Economie, qui rejette frontalement la proposition de la Nupes de bloquer les prix. « Ces propositions ne sont ni sérieuses ni souhaitables », estime-t-il. L’opposition est prévenue, à quelques jours de la présentation à l’Assemblée nationale de la loi pouvoir d’achat.

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    Guerre des gangs en Haïti : plus de 470 personnes tuées, blessées ou portées disparues en dix jours

    Publié le : 26/07/2022 - 09:06Modifié le : 26/07/2022 - 09:07

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    Entre le 8 et le 17 juillet, les violences entre bandes armées en Haïti ont tué, blessé ou entraîné la disparition de plus de 471 personnes, a rapporté l'ONU. Les Nations unies s'alarment aussi "des graves incidents de violences sexuelles" signalés au sein de ces gangs. 

    La flambée de violences ne faiblit pas en Haïti. Plus de 470 personnes ont été tuées, blessées ou portées disparues lors des violences qui ont eu lieu entre des gangs de Cité-Soleil, dans la banlieue de la capitale, Port-au-Prince, entre le 8 et le 17 juillet, a annoncé l'ONU, lundi 25 juillet.

    "De graves incidents de violences sexuelles à l'encontre des femmes et des filles, ainsi que des garçons recrutés par des gangs, ont également été signalés", déplorent les Nations unies dans un communiqué.  

    Environ 3 000 habitants de cette commune, la plus pauvre de l'aire métropolitaine de Port-au-Prince, ont dû fuir leur domicile parmi lesquels "des centaines d'enfants non accompagnés".

    Les agences humanitaires, qui ont commencé à porter assistance aux personnes les plus vulnérables, font état d'une situation sécuritaire encore très fragile

    L'accès aux soins "limité ou inexistant", selon l'ONU

    L'ONU déplore, dans son communiqué, le fait que "l'accès aux soins de santé (soit) limité ou inexistant, de nombreux centres de santé étant fermés et l'accès du personnel médical à la zone étant limité, tandis que la nourriture et l'eau font défaut".

    Depuis plus de deux ans, les gangs qui jouissent d'une très large impunité, ont étendu leur emprise territoriale au-delà des bidonvilles de la capitale haïtienne et multiplient les rapts crapuleux.  

    Ulrika Richardson, coordonnatrice des Nations unies en Haïti, a appelé dans le texte "toutes les parties à mettre fin à la violence meurtrière et à rester engagées à maintenir un corridor humanitaire ouvert vers Cité-Soleil afin de permettre un accès sans entrave à l'aide humanitaire et médicale d'urgence aux civils dans le besoin".

    Un pays en crise, meurtri par les violences 

    Face à une police nationale en manque d'effectifs et sous-équipée, les bandes criminelles ont, depuis le début du mois de juin, attaqué des institutions-clés à Port-au-Prince, comme le Palais de justice et l'administration portuaire.

    Sa légitimité contestée, le Premier ministre, Ariel Henry, ne s'est, pour l'heure, pas encore exprimé sur cette flambée de violences qui a notamment ravagé Cité-Soleil début juillet.

    Haïti est englué dans une crise politique issue des dernières élections, tenues fin 2016. L'assassinat du président Jovenel Moïse, par un commando armé à son domicile le 7 juillet 2021, a profondément aggravé la situation. 

    Avec AFP

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    États-Unis : un ancien sénateur haïtien inculpé pour son rôle dans le meurtre de Jovenel Moïse

    En Haïti, le calvaire des familles piégées au milieu d'une guerre des gangs

    Haïti : des dizaines de morts dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince

    L'Humanité

    Quand les députés reprennent la main

    Actu

    Démocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.

    Aurélien Soucheyre

    L’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).

    Fin d’une majorité pléthorique et robotisée

    Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue. On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien », mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.

    Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.

    les élus reprennent des libertés 

    « Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve  République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.

    Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne. « On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes », abonde Thomas Mesnier.

    un rythme de plus en plus intenable

    Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe  République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.

    « Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.

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    Valeurs Actuelles

    Véronique Louwagie, députée LR : « Diminuer les dépenses publiques pour revaloriser les classes moyennes »

    Valeurs actuelles. Quel était le bien-fondé économique de ce bouclier tarifaire mis en place à la fin de l’année 2021 ? A-t-il soulagé concrètement les Français ? Véronique Louwagie. Je pense qu’il est important d’apporter des réponses quand il y a des augmentations très brutales. En revanche, lorsque ces augmentations s’établissent dans la durée, il faut aussi que ce soit pérenne. Et la réponse durable que nous proposons c’est d’aller vers des diminutions de taxes de manière générale. Vous avez aujourd’hui par exemple de la TVA qui s’applique sur toutes les taxes parafiscales qui existent au niveau de l’électricité, du carburant et du gaz. C’est l’impôt sur l’impôt. On propose de diminuer cet impôt là pour que tout le monde puisse bénéficier d’une diminution des tarifs d’électricité, de gaz et de carburant. Nous sommes le pays qui a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Union européenne. Il faut agir sur ce niveau de prélèvements obligatoires, et donc sur le niveau des dépenses publiques pour évidemment réduire le déficit public et réduire notre endettement.

    Fin de la ristourne de 18 centimes sur le carburant en octobre, bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité stoppé à l’horizon 2023… Et après ? On a mis avant les élections la poussière sous le tapis. Aujourd’hui la situation de nos finances publiques est accablante. Il faut y apporter des réponses. Mais la difficulté c’est que même le gouvernement, dans ses différents textes qui nous sont soumis, qu’il s’agisse du texte sur le pouvoir d’achat ou du projet de finances qui en découle, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, aucune réforme susceptible d’entraîner une réduction de ces dépenses publiques. Il faut pouvoir faire profiter à tous les Français d’une augmentation du pouvoir d’achat par une réduction des prélèvements obligatoires.

    Ces décisions ferment-elles le chapitre du « quoi qu’il en coûte », le slogan phare du gouvernement pour soutenir les dépenses des ménages ? Le quoi qu’il en coûte a été nécessaire durant la crise sanitaire. La difficulté, désormais, c’est que le gouvernement n’enclenche pas le mécanisme vertueux qui nous permettrait d’avoir des finances publiques à la hauteur de ce qu’on peut espérer. A savoir une diminution des prélèvements obligatoires et une diminution des dépenses publiques. Ça n’a pas du tout été enclenché et nous mettons encore la poussière sous le tapis ; on verra cela plus tard. Mais non, nous sommes en début de mandat, c’est l’occasion de mettre en place un cercle vertueux pour arriver à une situation qui soit acceptable par les uns et les autres.

    Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.

    Le gouvernement Borne songe à des aides ciblées dès janvier 2023 en remplacement du bouclier tarifaire. Comment cela se concrétisera et qui pourra en bénéficier ? C’est toujours le problème des aides ciblées. Avec des dispositifs qui méritent de lutter contre les fraudes, avec des dispositifs qui coûtent très cher en matière de bureaucratie, d’organisation administrative ; et nous savons qu’aujourd’hui la bureaucratie coûte très cher au niveau de nos dépenses publiques, il faut véritablement lutter contre cela. Deuxième point : les classes moyennes ne bénéficient jamais de ces redistributions, hors ce sont ces classes là qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin, qui participent à la croissance et à la création de richesse du pays. Donc vient un moment où il faut mettre fin à l’exclusion de ces classes moyennes des dispositifs de redistribution.

    Bruno Le Maire a confirmé une politique d’aides ciblées à partir de janvier 2023, le gouvernement verserait alors une aide économique en fonction du revenu des ménages. Est-ce judicieux ? Il faut que le gouvernement entende les messages qui relèvent des élections. Les Français ont fait passer des messages de mécontentement, notamment pour remettre le travail au sein même de la vie de chacun, des messages pour ne plus avoir d’injustices territoriales, des messages pour contrer les injustices sociales, des messages parce que les classes moyennes contribuent énormément à l’activité économique et qu’ils ne font jamais partie de ceux qui bénéficient de prestations. Un véritable ras-le-bol s’est exprimé et le gouvernement doit l’entendre. Et il doit aussi être vertueux pour enclencher ce mécanisme des dépenses publiques, parce que c’est la base. Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.

    Doit-on s’attendre à une aggravation de la fracture sociale ? Il faut que les Français puissent vivre correctement et honorablement des revenus de leur travail. C’est le b.a.-ba : le travail participe à l’émancipation de chacun. Le travail permet une insertion dans la vie sociale. Il permet aussi d’avoir une vie familiale apaisée. Le travail, c’est une base essentielle. Et derrière le revenu du travail qui permet de vivre normalement, il faut pouvoir diminuer un certain nombre d’impôts. Taxes sur le carburant, TVA, impôt sur le revenu et s’y ajoutent d’autres taxes parafiscales. En réponse, il faut vraiment enclencher le mécanisme de diminution des dépenses. Il faut pouvoir diminuer les cotisations sociales, et créer de la richesse. Et surtout il faut que cela profite aux travailleurs.

    Ce type de message contribue certainement à diviser les Français : il y a d’un côté ceux qui travaillent dur et qui ne bénéficient pas d’aides sociales, et ceux qui vivent de prestations sociales ou d’allocations. Donc évidemment, cela contribue à diviser. C’est pourquoi il faut rassembler autour de la valeur travail. Il faut pour cela mieux rémunérer le travail et sortir des dispositifs d’assistanat qui enferment les Français quelques fois sur plusieurs générations. Le mot d’ordre est donc : diminuer les dépenses publiques, baisser les cotisations sociales et mieux rémunérer le travail.

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    Un colosse allemand aux pieds de plus en plus d’argile

    La Deutsche Qualität a visiblement du plomb dans l’aile. Il n’y a pas si longtemps, quand vous parliez de mécanique allemande, les yeux de votre interlocuteur se mettaient aussitôt à briller car il en connaissait sa solidité, sa fiabilité… et aussi sa valeur financière. Mais à la lecture des derniers chiffres du commerce extérieur allemand publiés, on peut se demander si les rouages de l’économie ne sont pas en train de se gripper outre-Rhin et si le sacro-saint modèle économique allemand, si envié, n’a pas vécu son temps ou n’a pas été exagérément loué par tous.

    En mai, et pour la première fois depuis 1991 – la réunification de l’Allemagne est entrée en vigueur le 3 octobre 1990 -, le commerce allemand a plongé dans le rouge à hauteur de 1 milliard d’euros, contre un excédent de 3,1 milliards enregistré un mois plus tôt et de 13 milliards un an auparavant. Certes, c’est peu, d’autant que, depuis le début de l’année, ce pays affiche toujours un excédent commercial de plusieurs milliards d’euros en cumulé, que bon nombre de ses partenaires européens rêveraient d’avoir. Une situation qui, d’ailleurs dans le passé, a pu provoquer quelques frictions et agacements entre eux. C’est aussi bien peu, surtout si on compare les chiffres français et allemands du commerce extérieur. Mais en Allemagne, quatrième puissance économique mondiale, cette contre-performance est vécue comme un véritable choc, pour ne pas dire une humiliation. Sept mois après son élection à la chancellerie, Olaf Scholz va devoir régler un problème auquel il ne s’attendait sûrement pas.

    Une mécanique qui cachait des faiblesses

    Jusqu’alors, la réussite de l’économie allemande reposait en effet sur la force de son industrie : son poids dans le PIB outre-Rhin est supérieur à 20 %, soit environ le double de ce qu’elle représente en France. L’Allemagne était aussi reconnue dans des domaines aussi variés que l’automobile, et tout spécialement sur le segment du luxe et du haut de gamme avec les marques Mercedes et Porsche, la chimie et la pharmacie (Bayer, Merck… ), les machines-outils et la construction électrique. On admirait également l’importance de son Mittelstand, ce tissu d’entreprises dynamiques, de taille moyenne, employant entre 500 et 1 000 salariés. Elles sont plus nombreuses de l’autre côté du Rhin que de ce côté-ci, pour des raisons qui tiennent à la fiscalité française sur la transmission des entreprises. On pouvait, enfin, citer la performance des chambres allemandes du commerce extérieur et la présence de ses entreprises dans les multiples salons à l’international. Tous les grands clients s’arrachaient ses produits, ce qui a permis à l’Allemagne de s’affirmer comme un cador des exportations, le troisième mondial derrière la Chine et les Etats-Unis.

    Las, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, et les fermetures successives des villes et des régions chinoises au gré des multiples épisodes de reconfinement sanitaire sont venus bousculer cette mécanique qui semblait si bien huilée. Une mécanique qui cachait paradoxalement en elle des faiblesses. En s’accumulant, elles se sont révélées au grand jour au cours du mois de mai, alors que la dépréciation de l’euro face au dollar aurait dû, au contraire, doper les exportations allemandes hors d’Europe. Elles ont été pénalisées, comme l’a observé Volker Treier, responsable des affaires économiques internationales et européennes à l’Association des chambres allemandes de l’industrie et du commerce : « Le ralentissement des exportations a commencé », déclarait-il au début de juillet

    En 2009, la Chine était le huitième partenaire économique à l’exportation de l’Allemagne ; elle est aujourd’hui le deuxième, derrière les États-Unis. Or il devient de plus en plus difficile pour les entreprises allemandes d’y exporter leurs machines-outils, déjà parce que la demande est moindre en raison de la crise sanitaire. Mais aussi parce que les entreprises allemandes subissent les pénuries de composants électroniques en provenance justement de Chine et la hausse des prix, qu’elles ne peuvent répercuter en totalité sur leurs clients internationaux. Par ailleurs, l’empire du Milieu était un des marchés phares pour l’industrie automobile allemande (qu’elle soit de luxe ou non) ; autant dire que lorsqu’on est confiné, on ne change pas de voiture ! Enfin, tout le monde parie sur un prochain ralentissement de la croissance chinoise (et aussi américaine), ce qui va, de fait, réduire un peu plus la demande pour les produits allemands.

    Un redoutable effet ciseau avec la Russie

    Le problème avec la Russie est différent. Pire, il est même double : l’Allemagne est confrontée à un redoutable effet ciseau. L’embargo décidé par l’Union européenne en réaction à l’invasion de l’Ukraine (hormis pour les produits pharmaceutiques qui peuvent y être envoyés) limite les exportations. En outre, depuis qu’Angela Merkel a décidé de sortir du nucléaire après la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, l’Allemagne a accru sa dépendance énergétique à la Russie ; elle doit faire face à une importante hausse du prix du gaz. En résumé : bien moins d’exportations et des importations bien plus chères.

    Dans une période où tout allait bien, l’Allemagne s’est sans doute trop endormie sur ses succès. Plongée dans une situation géostratégique instable, elle se retrouve aujourd’hui piégée par sa stratégie haut de gamme et par sa trop grande dépendance à la Chine et à la Russie. Le problème, c’est que les raisons qui ont pesé sur le commerce allemand en mai n’ont pas d’issues à court et à moyen terme. L’augmentation des échanges avec les Etats-Unis ne suffiront pas à les compenser.

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    France24 - Monde

    Variole du singe : la France mobilise des étudiants pour accélérer la vaccination

    Publié le : 26/07/2022 - 07:40

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    Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé, lundi, que "des bras supplémentaires" seraient mobilisés pour renforcer la vaccination contre la variole du singe en France. De leur côté, des élus et des associations pointent des failles dans la campagne de vaccination. 

    Le gouvernement a annoncé, lundi 25 juillet, mobiliser "des bras supplémentaires" pour vacciner contre la variole du singe, à l'heure où des élus et associations dénoncent le manque de moyens pour freiner la flambée de la maladie.

    "On va mobiliser des bras supplémentaires" pour assurer la vaccination contre la variole du singe, a déclaré lundi soir sur BFM TV le ministre de la Santé, François Braun. 

    Les "étudiants en santé" pourront notamment se charger de ces vaccinations, a précisé le ministère à l'AFP. Un arrêté paraîtra mardi au Journal officiel pour détailler les modalités du projet.

    >> À lire aussi : Pourquoi la propagation de la variole du singe dans le monde surprend

    "À ce jour, plus d'une centaine de centres de vaccination sont en place, plus de 42 000 doses ont été déstockées, plus de 6 000 personnes ont reçu cette vaccination préventive", a souligné le ministre, alors que des élus et des associations critiquent l'attitude du gouvernement face à l'épidémie.

    Près de la moitié des cas détectés en Île-de-France

    "Nous avons largement le nombre de doses suffisantes pour la population qui est principalement à risque et principalement concernée par cette maladie", a assuré François Braun.

    La mairie de Paris a réclamé, lundi, des "mesures d'urgence" de l'État pour obtenir plus de doses et de personnel vaccinant contre cette maladie, à la veille de l'ouverture d'un centre de vaccination spécifique dans la capitale qui concentre une grande partie des cas français. Celui-ci "va pouvoir augmenter très significativement le volume des vaccinations", a assuré le ministre. 

    Selon Santé Publique France, la région capitale recensait, jeudi, en nombre de résidents près de la moitié (726) des 1 567 cas confirmés en France.

    Pour les associations, il faut une "campagne 'coup de poing'"

    De son côté, l'Inter-LGBT s'est insurgée face au "manque de préparation et de transparence du gouvernement", évoquant des "difficultés à prendre rendez-vous" pour une vaccination et des "livraisons de doses insuffisantes".

    Avant cela, l'association AIDES de lutte contre le VIH avait réclamé jeudi dernier "le déploiement par l'État d'une campagne de vaccination 'coup de poing', s'appuyant sur les professionnels-les de santé libéraux volontaires" en particulier implantés sur les "lieux de villégiature".

    Le gouvernement a annoncé le 8 juillet l'élargissement de la vaccination aux "hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples", aux "personnes en situation de prostitution" et aux "professionnels des lieux de consommation sexuelle". Elle était auparavant seulement proposée aux adultes ayant eu un contact à risque avec un malade.

    Le diagnostic de ce virus Monkeypox repose sur l'examen et l'interrogatoire du patient. Des tests, notamment PCR, peuvent aussi confirmer le diagnostic.

    La Haute Autorité de santé s'est prononcée, lundi, pour le remboursement par l'Assurance maladie de ces tests de détection, précisant qu'ils ne doivent intervenir qu'"en cas de doute persistant après examen clinique". 

    Avec AFP

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    Variole du singe : en Europe, l'OMS réclame une "action urgente" face à la flambée des cas

    Info ou intox

    Variole du singe : aucun rapport avec les vaccins contre le Covid-19

    Variole du singe : l'OMS déclenche son plus haut niveau d'alerte

    L'Humanité

    Colère

    Billet

    Maurice Ulrich

    C’est sans doute une prétention à la désinvolture, une affectation de dandysme littéraire jouant du paradoxe. Patrick Besson, dans sa chronique hebdo­madaire du Point, traite d’un livre ­d’Anne Akrich – le Sexe des femmes (Gallimard) –, où il est question du viol de sa petite sœur. « L’esprit de révolte est grand chez cette haute Tunisio-Tahitienne. Sa beauté modère sa colère, à moins qu’elle ne l’augmente. » Ah oui, la colère des femmes. C’est bien connu. J’aime quand tu te mets en colère, tu es plus belle encore. On voit ça dans des James Bond. On sait la plupart du temps comment ça se ­termine. Dans les Trois Mousquetaires, Milady de Winter devient une véritable tigresse quand d’Artagnan se fait ­passer pour un autre afin d’abuser d’elle dans la confusion. C’était au XIXe siècle. Mais donc, colère il y a et c’est même ce que nous dit Patrick Besson dès sa première phrase : « Il ne faut pas violer les filles. Après, elles sont en colère. » Ce n’est pas désinvolte. C’est abject, ça met en colère.

    violences faites aux femmespatrick bessonle pointle billet de Maurice Ulrich
    BBC

    Freya the 600kg walrus causes a stir in Norway

    By Alys DaviesBBC News

    A young female walrus has chosen Norway's capital Oslo as her holiday destination for 2022.

    Onlookers spotted the marine mammal clambering onto boats - which often look like they are about to capsize under her not inconsiderable 600kg (94 stone) heft - to nap in the sun.

    Nicknamed Freya after the Norse goddess of love, she has become something of a celebrity in the country.

    It is thought this may be the latest European stop-off for the mammal.

    According to the Norwegian Broadcasting Corporation, Freya was first sighted in the country's northern county of Troms and Finnmark in 2019.

    Since then, there have been reported sightings of her in the UK, the Netherlands, Denmark and Sweden.

    It is likely that she has travelled south from the Arctic - where walruses tend to live, according to the World Wildlife Fund (WWF).

    She caught people's attention in Norway this summer when she was spotted climbing onto boats in the southern coastal town of Kragero in June.

    More recently, she made her way to Oslo, where onlookers have been gathering to catch glimpses of her from the city's jetty.

    But her presence has caused concern among some. One kayaker described a "scary encounter" with the animal when it came too close to his vessel, local media report. Another boy fell into the water near the walrus when he was paddle-boarding and had to be rescued by a jet ski, Norwegian news site Nettavisen said.

    Following the incidents, some suggested that the walrus should be moved from the area, or even euthanised.

    But after monitoring Freya's movements, Norway's directorate of fisheries released a statement on Monday saying that the mammal is in good condition and can remain where she is.

    It did, however, stress that people should keep their distance and be careful when swimming in the sea.

    It added that walruses do not usually pose a danger to humans as long as they keep their distance. But if disturbed, they may feel threatened and attack people nearby.

    "She... is not necessarily as slow and clumsy as one might think when she is resting," it said.

    Walruses are a protected species that tend to spend the summer in icy waters, according to WWF.

    But their habitat is changing quickly, with sea ice loss caused by climate change limiting their access to it, it adds.

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    Valeurs Actuelles

    À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

    « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

    À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

    « La SNCF a volontairement annulé des trains »

    Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

    Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

    Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

    La gauche réunie derrière Assa Traoré 

    D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

    La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

    Une prière de rue organisée au milieu de la route 

    La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

    En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

    Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

    Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

    — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

    La famille Traoré : une guerre de l’image 

    À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

    La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

    Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

    Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

    Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

    De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

    Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

    « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

    Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

    Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    La sorcellerie tue au Malawi

    Publié le : 22/07/2022 - 18:27

    Samia METHENI Suivre

    La croyance en la sorcellerie est très répandue au Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde, où près de trois personnes sur quatre vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.Au moins 75 personnes soupçonnées de magie noire y ont été tuées par des foules vengeresses depuis 2019, selon le Centre for Human Rights and Rehabilitation (CHRR), une ONG locale.

    L'Humanité

    Italie. En Toscane, les fascistes avancent masqués

    Actu

    À Pistoia, jadis place forte de la gauche, Frères d’Italie, le parti qui caracole en tête pour les législatives du 25 septembre, a conquis le pouvoir. Réélu maire triomphalement en juin, son représentant surjoue la modération, se payant le luxe de récupérer la Résistance.

    Thomas Lemahieu

    Pistoia (Toscane, Italie), envoyé spécial.

    Le temps passe, lasse, casse, et tout s’efface à une vitesse. Il y a un peu plus d’un mois, la ville de Pistoia, au nord de la Toscane, était encore pleine d’affiches électorales pour les municipales. Là, tout a été nettoyé, elles ont disparu. Pas remplacées, déjà, par d’autres en prévision des législatives anticipées, provoquées par la chute du gouvernement de Mario Draghi – il est un peu tôt encore, même si, comme le scrutin est prévu le 25 septembre, ça viendra sans doute vite. Aujourd’hui, çà et là, la cité n’est pavoisée que de drapeaux des quartiers pour la Giostra dell’Orso. Une forme locale de compétition à cheval sur la place du Duomo, aux origines médiévales un peu floues, voire douteuses, une « tradition » qui, célébrée le 25 juillet pour la fête du saint patron de la cité, San Jacopo, sert à la fois la cocarde et le tourisme.

    Italie. À Vicofaro, le prêtre refuse de baisser la tête

    Haut lieu de la résistance à Mussolini et aux nazis, fief communiste pendant des décennies et laboratoire des politiques parmi les plus progressistes d’Italie, notamment sur l’éducation et la petite enfance, Pistoia a, dès le premier tour, le 12 juin, réélu Alessandro Tomasi, avec 51 % des voix. Une énigme ? Hélas, non ! Après leur première victoire en 2017, Giovanni Donzelli, un des dirigeants de Frères d’Italie (FdI), avait exulté devant ce qui restait alors une divine surprise : « Après soixante-dix années de règne sans partage de la gauche, nous sommes parvenus à ravir Pistoia. Cela démontre notre sérieux et notre capacité à parler clairement aux citoyens, en supplantant leurs projets idéologiques hors d’âge. »

    Un maire proche d'un groupuscule mussolinien

    À présent, en vue des prochaines élections, Giorgia Meloni, la présidente du parti directement héritier du mouvement fasciste de l’après-guerre, décline, au niveau national, un refrain entremêlant banalisation de sa ligne politique décrite comme simplement conservatrice et attaques contre l’échec quasi séculaire de la gauche. « La campagne va être dure à notre encontre, mais nous ne nous laisserons pas intimider, affirme-t-elle. Je pense que la gauche va avoir besoin d’inventer un nouveau canon à boue contre nous, parce qu’elle ne peut rien nous reprocher de concret et de vrai. Nous n’aurons pas besoin d’un tel engin parce qu’il nous suffit de raconter les désastres qu’ils ont produits en Italie depuis des années. »

    À Pistoia, Alessandro Tomasi tient à merveille ce rôle de néofasciste au-dessus de tout soupçon. En dehors d’une certaine fixation contre Don Massimo Biancalani, qui organise un accueil des migrants, il gère, sans durcir ni hausser le ton, toujours attentif et affable. Tout glisse sur lui : il a été très proche, voire membre de CasaPound, un groupuscule ouvertement mussolinien. En 2009, conseiller municipal sous l’étiquette d’Alliance nationale qui deviendra FdI ensuite, le désormais maire se trouvait dans le local de ce parti lors d’une « attaque par des anarchistes » et, à l’époque, il en avait témoigné lui-même. « Mais il ne faisait que passer pour profiter des toilettes, c’est sûr », raille une de ses opposantes aujourd’hui. Deux ans plus tard, c’est du même cercle que partira un militant pour aller mitrailler des immigrés à Florence – deux Sénégalais furent tués dans cet attentat.

    Valerio Alfonso Bruno : « Frères d’Italie, un parti conservateur mais aussi une lessiveuse des politiques d’extrême droite »

    Une extrême droite au pouvoir en tenue de camouflage

    Cette année, Lorenzo Berti, le leader local de CasaPound, candidat sur la liste de la Ligue, alliée de FdI, aux municipales de juin, a fait scandale en qualifiant le 25 avril, date de la libération du nazisme et du fascisme en Italie, de « jour de deuil national ». De quoi ulcérer Alessandro Tomasi qui a immédiatement pris ses distances, lui qui vante en permanence ses « bons rapports » avec l’association représentant la mémoire des partisans (Anpi) ou avec la Cgil, lui qui a donné aussi une sépulture monumentale à Silvano Fedi, un des héros de la Résistance à Pistoia, mais qui, toutefois, ne trouve rien à redire aux vitrines de CasaPound présentant, en plein cœur de la ville, via della Madonna, une collection d’ouvrages et tee-shirts apologétiques du fascisme italien…

    la grande affaire politique à Pistoia, ce n’est plus l’emploi, ce n’est pas la santé, ce ne sont pas les services publics ou les biens communs, ce sont les trous sur les routes.

    En réalité, avec cette extrême droite au pouvoir en tenue de camouflage, la grande affaire politique à Pistoia, ce n’est plus l’emploi, ce n’est pas la santé, ce ne sont pas les services publics ou les biens communs, ce sont les trous sur les routes. À la fois carburant de leur victoire et preuve de leur efficacité, avec Frères d’Italie et son maire, on rebouche à tous crins.

    Repliés lundi midi dans une oasis de fraîcheur – un cercle associatif de l’Arci qui fait restaurant au bord d’un petit lac dans la montagne proche de Pistoia –, Francesco Branchetti, Mattia Nesti et Greta Bonacchi, les trois élus au conseil municipal pour la liste de gauche alternative « Prendersi cura, fare politica » (« Prendre soin, faire de la politique ») rassemblant communistes, écologistes et gauche du parti démocrate (PD), décrivent les ressorts de l’adhésion à leurs adversaires. « La droite s’affiche comme modérée et efficace, rapporte Francesco. En plus des trous sur la chaussée, ils interviennent sur le quotidien, tondent les pelouses, mettent des jeux dans les parcs, refont les cimetières… Ce sont des choses que les citoyens attendent, et Tomasi leur propose une réponse immédiate. Pendant la campagne, les gens nous parlaient de ça, et ils ont raison, il faut le faire, avec de la planification. Mais dans les conversations, à un moment donné, je demandais à mes interlocuteurs : “Mais vous, quelle communauté vous êtes ? ”  Et là, souvent, les mots manquaient, et plus grand monde n’arrive à se penser collectivement. C’est de là aussi que vient le succès de gens comme Tomasi, Meloni et les autres. Et, nous, à gauche, on doit absolument rouvrir une possibilité de collectif, de société. »  Greta ajoute : « Moi, les prochaines élections, je ne les sens pas bien du tout, je dois dire. La droite parle directement à l’estomac des jeunes comme moi, beaucoup vivent dans l’instant, sans penser au futur et encore moins au passé, bien sûr. La précarité est galopante. Évidemment, des gens comme Berlusconi, Salvini et Meloni l’alimenteront, mais ils font diversion en essayant de rendre les étrangers coupables de la situation… »

    Illustration de ce sans-gêne néofasciste à Lamporecchio

    Même dans ce lieu reculé et préservé, emblématique de la gauche toscane, avec ses drapeaux « Paix » et ses affiches en soutien à la lutte des ouvriers de la GKN, une usine florentine occupée depuis près d’un an, les néofascistes prennent désormais leurs aises. Rosalia Billero, militante de Refondation communiste et cheffe en cuisine, rapporte qu’une adjointe d’Alessandro Tomasi est venue ces derniers jours. « Puis, il y avait ce gars avec des tatouages fascistes partout qui était là, je n’en croyais pas mes yeux, mais on pouvait même pas le jeter au lac parce qu’il aurait pollué », raconte-t-elle à ses camarades.

    Autre illustration de ce sans-gêne néofasciste à Lamporecchio, lundi soir, pour une fête organisée en mémoire de la « pâte antifascistes » offerte par les frères Cervi à l’occasion de la chute du fascisme, le 25 juillet 1943. Après avoir rappelé le « symbole de liberté et d’humanité » de l’événement, Roberta Mazzei, la présidente de l’antenne locale de l’Anpi, s’avance à pas comptés sur le présent. « Pour l’antifascisme, aujourd’hui, la lutte principale, c’est contre les souverainistes et les populistes, argue-t-elle. Le problème, plus que le FdI en tant que tel, c’est plus les gens comme CasaPound qui viennent occuper les espaces que la gauche a abandonnés. On doit faire très attention quand on voit qu’ils se mettent à faire les courses, à aider aux devoirs, à aider les personnes âgées, c’est une stratégie très dangereuse… »

    À Lamporecchio, l’extrême droite n’a pas encore pris le pouvoir, mais le temps où, comme le rappelle l’ancien maire PD, Aldo Morelli, le Parti communiste faisait 90 % des suffrages et comptait un adhérent pour six habitants paraît bien plus éloigné encore. Présent à la soirée « pâtes antifascistes », Ivano Bechini, secrétaire provincial de Refondation communiste, glisse également un mot, au diapason du climat général. « Le problème de l’Italie, c’est cette mémoire courte. À Pistoia, l’extrême droite dit qu’elle va couper le gazon, puis ce sont les espaces de démocratie qu’elle va couper. Ces gens-là sont aussi dangereux parce qu’ils ont étudié Gramsci et qu’ils déclinent leurs concepts désormais en appliquant son raisonnement. » Trous dans la chaussée, trous de mémoire : l’extrême droite avance en Italie.

    Législatives. Giorgia Meloni, la cheffe de Frères d’Italie, s’impose à droite. Après la démission de Mario Draghi, lâché en fin de semaine dernière par le Mouvement 5 étoiles (M5S), puis par la Ligue et Forza Italia, la recomposition politique italienne est lancée à la hâte. Au centre gauche, le Parti démocrate (PD) se cherche des alliés en lorgnant surtout l’aile sociale-libérale de Matteo Renzi. Les « anti-système » du M5S se définissent comme « progressistes » et dénoncent un « virage libéral » du PD. Derrière Luigi de Magistris, l’ancien maire de Naples, Refondation communiste, Potere al Popolo et quelques ex-5 Étoiles ont lancé une coalition baptisée Union populaire juste avant la chute du gouvernement. Si rien n’est prêt encore à gauche, les jeux paraissent d’ores et déjà faits à droite : quasi assurés de l’emporter grâce à une loi électorale qui leur est plus que favorable et donnés ensemble à 40-45 % dans les sondages, les représentants de Frères d’Italie, de la Ligue et de Forza Italia se retrouvent, ce mercredi, pour sceller leur alliance et, même si les berlusconiens font mine de renâcler, faire allégeance à la favorite, Giorgia Meloni.

    ItalieFrères d'ItalieExtrême droite
    BBC

    Ranveer Singh: What the fuss over Bollywood star's nude photos says about India

    Soutik BiswasIndia correspondent

    "I can be naked in front of a thousand people… It's just that they get uncomfortable," Bollywood star Ranveer Singh told the Paper magazine recently.

    That is exactly what happened when Singh recently posed nude for a photo spread in the same magazine. Social media exploded with both appreciation and indignation - but mostly the latter. Memes and jokes making fun of the pictures abounded; and many accused the actor of denigrating men. If this was not enough, a police complaint was lodged against him for "hurting the sentiments of women".

    Singh is not your traditional male star. He's endlessly energetic, flamboyant and embraces a frothy fashion style - velvet pants, sequin turtlenecks, jewellery - that Vogue magazine calls a "positive nod to the non-binary fluidity that fashion today is embracing".

    In other words, says Paper, Singh has "challenged practically every stereotype of masculinity in a still-traditionalist Indian society".

    "He has an ideal kind of male body. But he dresses on the border of androgyny. He is not rigid and openly talks about sex. He doesn't fit in the notion of masculinity in India. That is causing a lot of anxiety, and also making a lot of men uncomfortable," says Rahul Sen, who's doing his doctoral dissertation on literature and sexuality at Tufts University.

    The differing reactions to Singh are illustrative of what some call India's "wild moral confusion", where people harbour a strange mix of conservative and liberal attitudes. The most graphic examples of erotic temple art can be found in many small-town shrines. One of the world's oldest textbooks of erotic love, Kama Sutra, is from India. Model and dancer Protima Bedi streaked on a Mumbai beach in 1974 for a film magazine cover. Nudity is not uncommon: thousands of ash-smeared Hindu holy men belonging to a cult turn up naked at religious festivals like the Kumbh Mela.

    Instagram and TikTok are full of Indian men in "tiny posing trunks showcasing their bodies in erotically suggestive ways," says Michiel Baas, author of the book, Muscular India. "Some of them have tens of thousands to even more than a million followers. Some of their pictures may elicit lewd reactions but in general people respond to them with emoticons expressing wows, power and being impressed," he says. Also, most Bollywood stars have taken off their shirts for action scenes.

    But, Baas says, when Indian men like Singh deviate from more standard and accepted ways of showcasing their bodies - he finds the star's pictures naked in a "vulnerable kind of way" with a hint of a 1970s aesthetic - it "often results in the kind of mocking that underscores how unusual it is for men to show their softer, perhaps more feminine side".

    Some find the controversy futile. "I don't get this debate. Nangapan (nudity in Hindi) is not new to India. In Ranveer Singh's case: [it's] his body, his choice," says Shobhaa De, one of India's most popular writers.

    Yet leading artists like MF Husain and Akbar Padamsee were attacked for paintings which depicted a naked deity and a man's hand on a woman's breast. Film sets and plays have been trashed for depicting nudity.

    In fact, Singh is not even the first actor to pose in the buff. In 1995, Milind Soman and Madhu Sapre posed in the nude with a python wrapped around them for a shoe advert. A case of obscenity against the models crawled in the courts for 14 years. By the time the two were acquitted, "Sapre had left India, the shoe brand had folded up, and who knows what happened to the python", says Ambi Parameswaran, a brand strategist.

    A Mumbai-based advertising standards watchdog continues to receive public complaints about obscene adverts. Last November it received two: one about women in "revealing undergarments" and the other was an "ugly ad... of two girls removing their T-shirts to show each other their lingerie". The watchdog swiftly dismissed both the complaints.

    "There's more freedom and more confusion. Then there's the moral brigade who are queasy and curious at the same time. A wild moral confusion links us all," says Brinda Bose, author of The Audacity of Pleasure: Sexualities, Literature and Cinema in Contemporary India.

    Two years ago, Chennai-based fashion photographer G Venket Ram found himself at the receiving end of this confusion. He shot a young woman tattoo artist in the nude as part of the body positivity movement, which calls for the acceptance of all shapes and sizes.

    He says he "gathered courage" and posted the picture on Instagram, where he has over 90,000 followers.

    "Most people loved it. Others were not so happy. They said, we had respect for you, how did you do this?" says Ram.

    Then something strange happened. He lost up to 2,500 followers and gained some 8,000 - all in less than a day.

    "It was like a tsunami. Hordes of people followed and unfollowed me at the same time. More ended up following. Teenagers were raving about the shoot. It was a puzzling experience."

    This year Ram shot a series called Bare with two models , and posted some of the images on Instagram. It was well-received and there was no trolling, he says. More female and male models are open to posing nude now as long as the pictures are aesthetically done, he says. Now he is planning to shoot men in the buff. "Social media allows you to express more freely than traditional media and advertising," he says.

    Vinod Mehta, who edited the now-defunct Debonair magazine - India's answer to Playboy - once recalled a story which underlined India's attitudes towards nudity and sexuality.

    During the Emergency, when press censorship was imposed, Mehta was summoned by a federal minister in Delhi asking to see the magazine's centre spread, which usually featured semi-naked women. Mehta showed him half a dozen pictures from which he planned to choose one.

    "[The minister's] eye fell on one which was 90% nude. He kept it aside. I inquired if we should perhaps skip the centre spread. He was horrified. 'No', he said, just make it decent," Mehta recounted in his memoirs.

    Then the minister kept the centre spread [picture] "without permission".

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    Известия (RUS)

    В Крыму поддержали расширение географии спецоперации на Одессу и Николаев

    География южного направления спецоперации РФ должна быть расширена на Одессу и Николаев. Такими сведениями в среду, 27 июля, поделился глава парламента Крыма Владимир Константинов.

    Следующая — станция: что меняет взятие Углегорской ТЭС войсками ЛНР Контроль над этим районом открывает путь к окончательному освобождению территории Донбасса

    По его словам, освобождение указанных областей позволит обеспечить безопасность границ и перекрыть планы Североатлантического альянса по закреплению в Черноморском регионе.

    «Освобождены также должны быть Днепропетровск и Харьков. Это русские города, и им не место в нацистской Украине», — указал Константинов в беседе с «РИА Новости».

    Ранее, 20 июля, министр иностранных дел РФ Сергей Лавров заявил, что в случае осуществления поставок дальнобойного западного оружия Киеву географические задачи спецоперации России на Украине и в Донбассе будут расширены. В данный момент география не ограничивается Донецкой Луганской народными республиками (ДНР и ЛНР): это еще и Херсонская, Запорожская области, а также ряд других территорий. Озвученные президентом России Владимиром Путиным задачи спецоперации, которые заключаются в денацификации и демилитаризации киевского режима, остаются в силе.

    До этого, 18 июля, министр обороны генерал армии Сергей Шойгу отдал приказ ВС РФ нарастить действия на всех направлениях спецоперации по защите Донбасса, чтобы исключить возможность украинских боевиков наносить массированные ракетные и артиллерийские удары по гражданской инфраструктуре и мирным городам.

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».

    Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Guterres says attack on UN in Congo may be war crime, asks for investigation

    Issued on: 26/07/2022 - 12:27Modified: 26/07/2022 - 19:03

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    UN Secretary General António Guterres says the attack on UN peacekeepers in the Democratic Republic of Congo may be a war crime, according to a UN spokesperson.

    "He underscores that any attack directed against United Nations peacekeepers may constitute a war crime and calls upon the Congolese authorities to investigate these incidents and swiftly bring those responsible to justice," deputy UN spokesperson Farhan Haq said in a statement.

    Three United Nations peacekeepers and at least 12 demonstrators have been killed in escalating anti-UN protests in eastern DR Congo, officials said on Tuesday.

    Anger has been fuelled by perceptions that MONUSCO, the UN mission in the Democratic Republic of Congo, is failing to do enough to stop attacks by armed groups.

    Crowds on Monday stormed a MONUSCO headquarters and supply base in Goma, the chief city in North Kivu province, and the protests spread on Tuesday to Beni and Butembo to the north.

    Butembo police chief Colonel Paul Ngoma said three peacekeepers there -- two Indians and a Moroccan -- had been killed and another injured, while seven demonstrators had died and several others were wounded.

    Earlier, government spokesman Patrick Muyaya said on Twitter that "at least five people (were) dead, about 50 wounded" in Goma.

    The security forces had fired "warning shots" at protesters to stop attacks on UN personnel, he said.

    MONUSCO is one of the world's biggest peacekeeping operations.

    But it has regularly come under criticism in the troubled east, where many accuse it of failing to do enough to end decades-long bloodshed.

    More than 120 armed groups roam the volatile region, where civilian massacres are common and conflict has displaced millions of people.

    In Monday's unrest, hundreds of people in Goma blocked roads and chanted hostile slogans before storming MONUSCO's headquarters and a supply base there.

    Protesters smashed windows and looted valuables, while helicopters airlifted UN staff from the premises and security forces fired teargas in a bid to push them back.

    The unrest in Goma continued on Tuesday, with the fatal shooting of a man near the supplies base, an AFP correspondent saw.

    Congolese security forces held back a crowd outside the facility, some of whom carried placards such as "Bye-bye, MONUSCO."

    At Goma's CBCA Ndosho Hospital, the head of administration, Serge Kilumbiro, told AFP that 28 people had been admitted with gunshot wounds on Monday and eight more on Tuesday.

    In Beni, about 350 kilometres (215 miles) to the north, soldiers deployed on the road leading to the MONUSCO base there on Tuesday, while protesters burned tyres. Shops, markets and petrol stations were closed.

    In the town of Butembo, security forces dispersed protesters who had gathered in front of a MONUSCO base, witnesses said.

    Ngoma, the local police chief, said some youths were "armed".

    Resurgence of rebel militia

    The latest protests come after the president of the senate, Modeste Bahati, told supporters in Goma on July 15 that MONUSCO should "pack its bags".

    They coincide with the resurgence of the M23 -- a militia that lay mostly dormant for years before resuming fighting last November.

    The rebels have since made significant advances in eastern Congo, including capturing the North Kivu town of Bunagana on the Ugandan border.

    The UN first deployed an observer mission to eastern Congo in 1999.

    In 2010, it became the peacekeeping mission MONUSCO -- the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo -- with a mandate to conduct offensive operations.

    It has a current strength of about 16,300 uniformed personnel, according to the UN.

    MONUSCO on Monday said it "vigorously condemned the attack" on its premises in Goma, "carried out by a group of looters on the sidelines of a demonstration which, in addition, was banned by the mayor of Goma".

    In a statement on Monday, Khassim Diagne, the deputy special representative of the UN secretary general to MONUSCO, said the peacekeepers were there to protect civilians. 

    "The incidents in Goma are not only unacceptable but totally counterproductive," he said.

    On Tuesday, Guterres also said the United Nations would work with Congolese authorities to investigate the deaths of demonstrators.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    ‘Stakes are high’ amid renewed Rwanda-DR Congo tensions over rebel fighters

    EYE ON AFRICA

    Remains of DR Congo's independence hero buried at home

    The France 24 Interview

    'Nobody is interested in conflict': Rwanda's Kagame discusses DR Congo ceasefire

    Известия (RUS)

    В постпредстве ЕС в Москве опровергли запрет на выдачу «шенгена» россиянам

    На уровне Евросоюза (ЕС) решений о прекращении выдачи россиянам шенгенских виз не принималось. Об этом в среду, 27 июля, сообщил источник «РИА Новости» в постоянном представительстве ЕС в Москве.

    Отдохни, если сможешь: какие страны выдают турвизы россиянам Варианты уехать в ЕС и не только по-прежнему есть, но все риски путешественникам придется брать на себя

    «Никаких подобных решений на уровне Евросоюза не принималось», — сказал он.

    Так была прокомментирована информация российского МИДа, который не исключает развития событий, при котором гражданам России прекратят выдавать шенгенские визы.

    Ранее МИД РФ замечал, что в нынешней ситуации следует быть готовыми к любому сценарию. В Россотрудничестве возможные визовые ограничения назвали «прискорбным» шагом, который свел бы на нет попытки восстановления отношений между Россией и ЕС.

    26 июля член комитета Госдумы по международным делам Дмитрий Белик сообщил, что не стоит считать нереальным сценарий, при котором гражданам России перестанут выдавать шенгенские визы.

    Он отметил, что Европа в контексте энергоносителей сейчас «обозлена, обеспокоена и испытывает трудности в связи с предстоящей зимой», поэтому любые варианты возможны.

    Также в этот день директор консульского департамента МИД РФ Иван Волынкин допустил, что россиянам прекратят выдавать шенгенские визы. По его словам, ведомство фиксирует доносящиеся из Европы призывы прекратить выдачу шенгенских виз гражданам РФ, на этот шаг уже пошли несколько стран. По словам Волынкина, Москва выступает за сохранение возможности поездок россиян в Европу и рассчитывает на здравый смысл Евросоюза в этом вопросе.

    25 июля исполняющая обязанности премьер-министра Финляндии, министр по делам ЕС и госсобственности Тютти Туппурайнен заявила, что власти страны не планируют прекращать выдачу виз россиянам. Такой вопрос следует решать на уровне ЕС и стран Шенгенского соглашения, указала она.

    При этом отдельные партии Финляндии выступили за прекращение выдачи туристических виз российским гражданам. Согласно заявлению, эту меру необходимо принять в ответ на начатую РФ спецоперацию.

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    BBC

    A mind-reading combat jet for the future

    By Michael DempseyTechnology of Business reporter

    During World War II, Spitfire pilots described their plane as so responsive it felt like an extension of their limbs.

    Fighter pilots of the 2030s, however, will have an even closer relationship with their fighter jet.

    It will read their minds.

    The Tempest jet is being developed by the UK's BAE Systems, Rolls-Royce, European missiles group, MDBA and Italy's Leonardo.

    One feature will be an artificial intelligence (AI) tool to assist the human pilot when they are overwhelmed, or under extreme stress.

    Sensors in the pilot's helmet will monitor brain signals and other medical data. So, over successive flights the AI will amass a huge biometric and psychometric information database.

    This library of the pilot's unique characteristics means the on-board AI will be able to step-in and assist if the sensors indicate they may need help.

    For example, the AI could take over if the pilot loses consciousness due to high gravity forces.

    At the Farnborough Air Show, BAE Systems said that by 2027 it will be flying a demonstrator jet from its Warton plant in Lancashire that will test some of these technologies.

    This aircraft will be a test-bed for a host of different digital capabilities - among 60 different demonstration projects, some of which will be entirely software-based.

    The appearance of the Tempest aircraft has matured since early images were first released of it in 2018. Among other things Its weight has been reduced and its outline slimmed down.

    When it eventually takes to the skies, the Tempest will likely be routinely flanked by un-crewed combat drones, described as 'adjuncts' by the Tempest consortium.

    Such advances will require entirely new systems of monitoring and control to be built from scratch.

    "We have to deal with the pace of change in technology" says John Stocker, Tempest's business development director.

    "In the past, defence spending frequently drove advances, with commercial technology catching up later. Now, commercial technology is often more advanced."

    Mr Stocker envisages building the new fighter with systems that can be upgraded as easily as downloading an app onto a smartphone.

    Meanwhile, much of the manufacturing of the jet will be automated. Robots on the production line will share data with suppliers, so parts can be quickly dispatched.

    The project will also see BAE Systems and Leonardo co-operate with Japan's Mitsubishi - Mitsubishi's F-X future fighter project has much in common with Tempest.

    This is a new experience for European aerospace businesses, but greater cooperation with Japan has been made possible because projects exist in a digital realm.

    "You can do these things a lot quicker in a digital environment, collaboration is much easier. We're not carrying briefcases between Tokyo and Warton," Mr Stocker jokes.

    A team of interpreters and staff who can communicate fluently in both English and Japanese on deeply technical matters keeps the alliance with Mitsubishi's F-X fighter team going.

    More technology of business:

    Leonardo's Edinburgh-based radar arm is also working with Mitsubishi.

    The popular idea of radar as a rotating dish, scanning ahead and bouncing signals off approaching objects, has given way to digital examination of sensor data.

    However the sensors pick up far too much detail for a human brain to assess, which is why AI has become critical in analysing and processing the torrent of data.

    In the Tempest, it is hoped AI will act as a kind of gatekeeper, preventing the pilot from becoming overwhelmed by incoming intelligence.

    The whole project is being devised in parallel with weapons manufacturer MBDA. Missiles may be launched from a Tempest but handed over to one of its robot adjuncts for redirection to a more urgent target.

    All of this action will rely on entirely new engines. Rolls-Royce needs to power not just the Tempest's flight, but its entire complex, digital system. On-board, data-crunching could heat the plane up like an overburdened laptop.

    Rolls-Royce engineers are plotting how to siphon off that heat while generating enough energy to keep Tempest's squadron of digital gadgets humming along.

    "We want to power every aspect of the system," says John Wardell, Rolls-Royce future programmes director.

    The UK government has already committed £2bn to the Tempest project and that figure will multiply before the jet enters service. Yet, an obvious question remains. Why not just build more of the existing Typhoon fighter?

    BAE Systems says that by 2040, the UK and its allies will face new threats and more sophisticated weapons calling for more appropriate technology in response which could come in the form of the Tempest.

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    How state-of-the art technology is shaping new fighter jets.

    The export success of the Typhoon also explains much of the UK government's enthusiasm for Tempest. The Typhoon has contributed £21bn to the UK economy while supporting over 20,000 jobs, after a state investment of £12bn, the company claims.

    No doubt both the fighter consortium and the UK government will be keen to reap similar rewards from the next generation of fighter jet.

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    Valeurs Actuelles

    Une si longue attente

    C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

    À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

    Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

    Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

    Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

    Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

    Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

    Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

    Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Valeurs Actuelles

    [Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”

    Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?

    Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »

    À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.

    Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?

    Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.

    Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?

    Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.

    Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?

    Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.

    Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?

    J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.

    Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?

    L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.

    Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.

    Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.

    Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?

    En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !

    Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.

    L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?

    Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.

    Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?

    Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.

    Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.

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    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Canicule en France : un numéro vert pour obtenir des conseils

    Publié le : 20/07/2022 - 20:00Modifié le : 20/07/2022 - 20:01

    Samia METHENI Suivre

    Face aux épisodes caniculaires en France, un numéro vert a été mis en place par le gouvernement et le ministère de la Santé. L'objectif ? Rassurer avec des conseils simples. 

    New York Times - World

    El Mosad aclara nuevos datos sobre los ataques terroristas en Argentina en la década de 1990

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    Una investigación de la agencia de espionaje israelí descubrió que Hezbolá organizó una célula para llevar a cabo los atentados y rechazó las sospechas de que hubiera argentinos o funcionarios iraníes en Buenos Aires.

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    Por Ronen Bergman

    TEL AVIV — Dos ataques terroristas contra objetivos israelíes y judíos en Buenos Aires en la década de 1990 en los que murieron decenas de personas fueron llevados a cabo por una unidad secreta de Hezbolá cuyos agentes, contrario a las afirmaciones generalizadas, no fueron ayudados a sabiendas por ciudadanos argentinos ni asistidos en el terreno por Irán, según una investigación del Mosad, el servicio secreto de Israel.

    El estudio interno realizado por el Mosad, cuyas conclusiones escritas fueron compartidas con The New York Times, ofrece un relato detallado del modo en el que se planearon los atentados, incluida la forma en que el material para los explosivos se introdujo de contrabando a la Argentina en botellas de champú y cajas de chocolate.

    Aunque el Mosad enfatiza que la inteligencia israelí aún cree que Irán, que respalda a Hezbolá, aprobó y financió los atentados y suministró el entrenamiento y el equipo, las averiguaciones refutan las afirmaciones sostenidas por mucho tiempo por Israel, Argentina y Estados Unidos de que Teherán tuvo un papel operativo. También rebaten las sospechas en Argentina de que funcionarios locales y ciudadanos habían sido cómplices de los ataques.

    En el primer ataque, en 1992, en el que murieron 29 personas, la Embajada de Israel en la capital argentina fue destruida. El segundo, en 1994, el blanco fue la sede de un centro comunitario judío, en donde fallecieron 83 personas, incluido el terrorista, en uno de los ataques antisemitas más mortíferos desde la Segunda Guerra Mundial.

    Las secuelas de las explosiones han resonado por décadas en Argentina: algunos de los encargados de investigar los atentados fueron procesados tiempo después por obstruir la investigación y políticos de alto nivel han sido acusados de estar implicados.

    Los atentados también sorprendieron a Israel, que se considera el protector de los judíos en todo el mundo, y revelaron el alcance global y la creciente amenaza de Hezbolá en ese momento.

    Ambos atentados fueron ejecutados por Hezbolá en venganza por las operaciones israelíes contra la milicia chiita en Líbano, según la investigación del Mosad. Hezbolá utilizó una infraestructura secreta que construyó por años en Buenos Aires y otros lugares de Sudamérica para preparar y realizar los ataques.

    La investigación determinó que los explosivos utilizados en ambos atentados fueron llevados a Argentina de contrabando por agentes de Hezbolá en envases de champú y cajas de chocolate en vuelos comerciales regulares desde varios países europeos. Luego fueron ocultados en un parque de Buenos Aires.

    Los productos químicos utilizados para fabricar las bombas fueron adquiridos por una empresa comercial creada por Hezbolá para encubrir sus operaciones en Sudamérica, según la investigación.

    Los responsables de los dos ataques nunca fueron llevados ante la justicia ni fallecieron en los diversos ataques que Israel realizó a lo largo de los años contra Hezbolá, según la indagación, y viven en Líbano.

    Se emitieron “alertas rojas” de Interpol contra dos personas acusadas de ser atacantes, ambas identificadas en la investigación del Mosad como agentes libaneses de Hezbolá. Una tercera persona es buscada por Estados Unidos. El comandante de operaciones de Hezbolá, Imad Mughniyeh, mencionado por la investigación del Mosad como jefe de la unidad que llevó a cabo los atentados, murió en una operación conjunta israelí y estadounidense en 2008.

    Las conclusiones se basan en información recopilada a partir de interrogatorios con sospechosos, vigilancia, escuchas telefónicas y agentes. Las conclusiones de los informes internos fueron confirmadas en entrevistas realizadas este mes a cinco altos funcionarios del Mosad actuales y retirados.

    La investigación también reveló fallos del Mosad, que no tuvo ningún aviso previo de los atentados. El segundo ataque fue muy similar al primero y fue realizado por el mismo grupo, pero la investigación reveló que la inteligencia israelí no detectó la actividad que lo antecedió.

    Los hallazgos del Mosad y los funcionarios actuales y retirados retratan a un Hezbolá superado en un sentido convencional por el ejército israelí en Líbano, y que comenzó a construir unidades encubiertas en diferentes partes del mundo para ampliar su alcance y atacar a israelíes u objetivos judíos.

    A partir de 1988, Hezbolá envió operativos a varios países de Sudamérica para adquirir “experiencia que les permitiera abrir negocios legítimos y tener una fachada comercial sólida para desplazarse entre diferentes países”, según las pesquisas del Mosad.

    Identifican a los operativos por su nombre y dan detalles de los pasaportes falsificados y otros documentos que utilizaron. Los agentes de Hezbolá compilaron inteligencia sobre la seguridad de las fronteras, las formas de crear empresas encubiertas y los posibles objetivos de los ataques, incluida la Embajada de Israel en Buenos Aires.

    El 16 de febrero de 1992, Israel asesinó al líder de Hezbolá, Abbas al-Musawi.

    Después de ese ataque, según el Mosad, Hezbolá envió a un alto operativo, Hassan Karaki, con un pasaporte brasileño falsificado a Buenos Aires, donde compró la camioneta utilizada en el ataque a la embajada.

    El comandante adjunto de la unidad de operaciones de Hezbolá, Talal Hamia, también llegó a Buenos Aires, donde se reunió con Muhammad Nur al-Din, un libanés de 24 años que había emigrado a Brasil unos años antes y quien había aceptado ser un atacante suicida.

    Hamia salió de Argentina un día después del atentado en el que Al-Din se inmoló; todos los demás operativos de Hezbolá también abandonaron el país. El informe del Mosad ofrece detalles de las conversaciones telefónicas entre Mughniyeh, el comandante de Hezbolá, y sus operativos.

    En 2017, el Departamento de Estado de Estados Unidos ofreció hasta siete millones de dólares por información que condujera a la localización, el arresto o la condena de Hamia.

    El general de brigada Uri Sagie, exjefe de inteligencia militar israelí que recomendó asesinar a Musawi, reconoció en una entrevista en 2016 que Israel no había previsto la amenaza. “No predije con precisión la reacción de Hezbolá”, dijo.

    Los hallazgos del Mosad aseguran que esas fallas fueron “un estímulo significativo” para Hezbolá. En marzo de 1994, la misma unidad planeó un atentado suicida en Bangkok, pero el terrorista suicida se arrepintió y abandonó la misión.

    Más tarde, el director del Mosad en ese momento, Shabtai Shavit, recibió una advertencia de un alto funcionario de la agencia de inteligencia de que existía un grave peligro de otro ataque contra judíos o israelíes en Sudamérica, especialmente en Argentina, según dos funcionarios de seguridad israelíes que en ese entonces estaban activos y que pidieron no aparecer con sus nombres al discutirse temas de inteligencia clasificados.

    Shavit creía que la operación había sido realizada por Irán, y no por Hezbolá, y ordenó el monitoreo de la embajada iraní en Buenos Aires, que no mostró actividad inusual, aseguraron. Shavit declinó hacer comentarios.

    Israel continuó atacando a Hezbolá en Líbano. El 2 de junio, la Fuerza Aérea Israelí embistió un campamento de Hezbolá en Líbano, en el que 50 personas fallecieron y otras 50 resultaron heridas. Las estaciones de radio de Hezbolá prometieron “una respuesta total en todos los niveles”.

    Un mes después, el 18 de julio de 1994, el centro comunitario judío en Buenos Aires fue atacado.

    Según la investigación del Mosad, los mismos operativos de Hezbolá responsables del bombardeo del centro comunitario el 18 de julio de 1994 estuvieron detrás del derribo de un avión de pasajeros panameño al día siguiente, un incidente en el que murieron 21 pasajeros, entre los que se encontraban 12 líderes de la comunidad judía en Panamá.

    Los hallazgos del Mosad afirman que debido a que la red operativa de Hezbolá “no fue expuesta y neutralizada después del ataque a la Embajada de Israel”, esas mismas personas fueron utilizadas para “ejecutar un ataque aún más mortal” en el centro comunitario dos años después.

    Tras los atentados se hicieron acusaciones que implicaban que funcionarios argentinos con simpatías ultraderechistas o neonazis podrían haber estado involucrados.

    Pero los hallazgos del Mosad concluyen que no hay evidencia para sustentar esas afirmaciones.

    “Solo los operativos de la unidad de operaciones exteriores de Hezbolá participaron en el atentado, sin ninguna colaboración de ciudadanos locales”, concluye la investigación.

    Sobre Irán, el Mosad citó las pesquisas de un fiscal argentino, Alberto Nisman, de que Teherán aprobó los dos ataques, sin agregar detalles. En 2007, por pedido de Nisman, Interpol emitió una serie de alertas rojas contra altos funcionarios iraníes, incluido Ahmad Vahidi, quien actualmente es ministro del Interior de Irán.

    Argentina, Israel y Estados Unidos llevan mucho tiempo acusando a funcionarios de la Embajada de Irán en Buenos Aires de haber colaborado en los atentados con ayuda material y organizativa. Teherán ha negado repetidamente las acusaciones.

    Sin embargo, la investigación del Mosad determinó que Irán no participó en la perpetración de los ataques ni en dar asistencia a los agentes. El Ministerio de Relaciones Exteriores argentino no respondió inmediatamente a las solicitudes de comentarios sobre los resultados.

    Sebastián Basso, el jefe de la unidad de investigación argentina que investiga el ataque al centro comunitario, dijo el jueves que Irán “fue el autor intelectual” de la operación.

    “La fiscalía considera que hay pruebas suficientes para que altos funcionarios del gobierno iraní tengan que dar explicaciones”, dijo.

    En 2015, Nisman fue encontrado muerto después de anunciar su intención de enjuiciar al presidente y al ministro de Relaciones Exteriores de Argentina por un acuerdo ilegal con Irán; las circunstancias de su muerte siguen sin estar claras.

    Los atentados en Argentina cambiaron las reglas del juego entre Hezbolá e Israel, y provocó que Israel fuera más reacio a intentar asesinar a altos miembros de la organización por temor a represalias, según cuatro exfuncionarios israelíes.

    Esa renuencia contribuyó a debilitar la posición de Israel contra Hezbolá a fines de la década de 1990, cuando sufrió grandes pérdidas en Líbano, lo que finalmente lo llevó a retirarse del país en mayo de 2000, dijeron los exfuncionarios. Añadieron que el temor a las represalias fue también una de las principales razones por las que Israel decidió no atacar las instalaciones nucleares iraníes en 2012.

    Ana Lankes colaboró con reportería desde Buenos Aires.

    Ronen Bergman es redactor de The New York Times Magazine, con sede en Tel Aviv. Su libro más reciente es Rise and Kill First: The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, publicado por Random House.

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    France24 - Monde

    Législatives au Sénégal : en France, la bataille des coalitions pour les votes de la diaspora

    Publié le : 20/07/2022 - 11:35Modifié le : 20/07/2022 - 17:09

    Laura MOUSSET Suivre

    La campagne pour les législatives sénégalaises a officiellement démarré le 10 juillet. Le scrutin, prévu le 31 juillet, permet de faire élire 15 députés (sur 167 sièges), dont deux représentants pour la France. Dans l'Hexagone, les deux principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Aski Wi-Wallu Sénégal, sont particulièrement actives. Leur objectif : mobiliser et convaincre les 60 000 électeurs de la diaspora. Reportage à Mantes-la-Jolie où vit une forte communauté sénégalaise.

    Valeurs Actuelles

    Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités

    Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.

    « Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »

    Un activiste aux importantes responsabilités

    « J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».

    Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Gabon : les autorités mobilisées pour enrayer le conflit de cohabitation avec les éléphants

    Publié le : 15/07/2022 - 16:39Modifié le : 15/07/2022 - 18:15

    Laura MOUSSET Suivre

    Au Gabon, le conflit entre les humains et les éléphants prend des proportions inquiétantes depuis plusieurs années. Pour cause, les plantations de villageois sont régulièrement ravagées par des éléphants de forêt. En retour, certains habitants décident de se venger en tuant ces pachydermes dont l’espèce est pourtant menacée d’extinction. Pour tenter d'enrayer ce phénomène, le gouvernement gabonais a fait appel à l’ONG Space for Giants qui installe notamment des clôtures électriques.

    Valeurs Actuelles

    Sciences Po Lyon, de la fabrique des élites au laboratoire du wokisme

    C’est devenu une scène habituelle pour beaucoup. Presque prémonitoire. L’accession de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle rime souvent avec débordement autour des facultés de sciences politiques. Les images s’attardent longuement sur le campus de la rue Saint Guillaume à Paris, où quelques étudiants croient bon de bloquer l’accès en affichant leur colère de voir à nouveau « l’extrême droite aux portes du pouvoir ». A Lyon, autour du non moins cossu campus de l’avenue Berthelot, qui abrite l’antenne locale de Sciences Po, les mêmes scènes se reproduisent avec une irrémédiable constance. Les effectifs de police sont présents en masse aux abords de l’établissement pour encadrer le blocus sans pour autant y mettre un terme. Et lorsqu’une poignée d’étudiants s’affairent à retirer les poubelles bloquant l’accès à l’entrée, les forces de l’ordre s’interposent. Officiellement pour prévenir tout risque d’affrontement entre les étudiants pro et anti blocus. Pourtant, une fois le blocus levé, il n’est toujours pas question de reprendre les cours. Cette fois-ci c’est le concierge du bâtiment qui s’y oppose. « Il nous a dit qu’il avait ordre de ne pas retirer et nous a empêché de le faire nous-même » rapporte un étudiant présent sur place.

    « L’administration à la merci des mouvements d’extrême gauche »

    Dans pareil contexte, l’administration peine difficilement à masquer sa partialité. Le soutien est parfois sans ambages, comme à Nantes, où la directrice avait directement enjoint ses ouailles à « faire barrage à l’extrême droite le 24 avril prochain ». A Sciences Po Lyon, les précautions sont de mise mais le soutien est à peine voilé. « L’administration a annulé tous les cours dès 8h du matin et ce, malgré le déblocage et le départ des étudiants » rapporte Guillaume, en première année. L’établissement situé dans le septième arrondissement continue de jouir d’un prestige intact aux yeux des étudiants lettrés, fort de sa réputation scolaire. Rapidement pourtant, certains déchantent. Sciences Po ne tient plus ses promesses. Beaucoup d’étudiants pensant atterrir dans la fabrique des élites de demain se retrouvent plongés au cœur d’un laboratoire woke grandeur nature où se mêlent tous les éléments de la vulgate progressiste : décolonialisme, indigénisme, féminisme anti patriarcal ou encore écologisme forcené. « Je connais une fille qui est partie en première année à cause de harcèlement et de l’ambiance » explique un étudiant. Si l’université est depuis bon nombre d’années le réceptacle des idées autrefois maoïstes et trotskystes, la nouveauté est plutôt à chercher du côté de l’administration, elle aussi désormais gagnée par la fièvre woke. Cette dernière, loin de s’en tenir à une neutralité de rigueur, prend fait et cause pour ce nouveau courant. L’écriture inclusive, pourtant objet de nombreuses controverses, s’est solidement imposée au sein du campus où le simple fait d’adresser un mail sans se conformer à la nouvelle norme vaut désormais l’étiquette de « fachos » et l’excommunication morale. « En arrivant à Sciences Po, je m’attendais à avoir à faire à une horde de gauchistes mais ce qui m’a le plus déçu, c’est l’implication de l’administration » reprend Guillaume. « Elle est à la merci des mouvements d’extrême gauche » abonde Marie dans un soupir, étudiante en deuxième année. Les conférenciers sollicités à l’initiative des rares étudiants de droite du campus se voient systématiquement opposer une fin de non recevoir par l’administration qui invoque les risques de trouble à l’ordre public pour justifier sa décision. « On a simplement réussi à inviter François Asselineau et Jean Lassalle pour l’instant », s’amuse Paul. A l’inverse, les conférences autour de thèmes bien choisis de la doxa progressiste sont légions. Souvent sous la pression des associations militantes, mais parfois également à l’initiative de l’administration elle-même. Au programme des dernières semaines : « Les luttes paysannes face à la privatisation », « Formations aux bases de l’antiracisme », « L’économie peut-elle être féministe ? » « Être entrepreneur.e noir.e en France » ou encore « L’identité de genre et de sexe dans le sport et la compétition ».

    « Hommes et femmes ne sont que des conceptions culturelles »

    Si les conférences marquent indéniablement un parti pris assumé par la direction de l’IEP, la participation des étudiants à ces dernières a toujours relevé jusqu’à présent de la simple volonté. Difficile d’en dire autant du cursus suivi par les étudiants eux-mêmes. Ainsi, une semaine sobrement intitulée « genres et inclusion » est désormais au programme de la deuxième année avec en prime, une présence obligatoire et une note coefficient 2 à l’issue du cours. Une occasion toute trouvée pour décliner le fil complexe de la théorie du genre sur une semaine au gré d’intervenants venus expliciter les « usages du terme patriarcat », « les masculinités dans le contexte américain » ou encore le lien obtu entre « genre et économie ». Derrière l’apparence du vernis scientifique, les conférenciers expliquent notamment que les « hommes et les femmes ne sont que des conceptions culturelles » et jugent « absurdes » ceux qui « essayent d’expliquer les comportement par la biologie ». Pour l’IEP, la semaine Genre et inclusions se veut « un temps de sensibilisation et de formation aux logiques de stratification, discrimination et de domination fondées sur le genre, la race, la catégorie sociale, l’orientation sexuelles, les capacités physiques, etc ». Dans un autre registre, les étudiants se voient également proposer de passer un diplôme optionnel axé autour de trois options bien spécifiques : « Minorités aux Etats-Unis », « Inégalités homme femme aux Etats-Unis » ou encore « Free speech vs racist speech ». Et lorsqu’il n’est pas question de race ou de genre, c’est sur le terrain de l’écologie que les étudiants sont amenés à plancher. Plus précisément autour de cours tels que « enjeux politiques et sociaux de la transition environnementale » ou encore « économie environnementale ». Outre l’instauration d’enseignement à part entière, l’entrisme woke a également gagné des matières, a priori imperméable à toute approche subjective. « Lors d’un récent cours d’espagnol, nous avons passé toute l’heure à étudier la question de l’avortement en Amérique Latine » explique cette étudiante à Valeurs actuelles.

    « Sciences Po n’est pas fait pour étudier »

    Le matraquage idéologique que subissent les étudiants semble bien porter ses fruits. Un récent sondage réalisé au sein de l’IEP de Lyon démontrait que ces derniers plébiscitaient Jean-Luc Mélenchon pour 65% d’entre eux en vue de l’élection présidentielle. Un magistère moral peu propice à la diffusion d’idées contestataires dans ce haut lieu de la gauche morale où les milices antifascistes se chargent d’éteindre tout contre feu qui dévierait de la doxa. « Ils nous garantissent la liberté d’expression mais pas la liberté après expression » lance cet étudiant rapidement étiqueté à « l’extrême droite » lors de son entrée à l’IEP. Les méthodes sont rodées et similaires à celles utilisées contre le professeur grenoblois désigné à la vindicte populaire sur fond d’accusation d’islamophobie, quelques mois plus tôt. Intimidations, ostracisme, fichage et parfois même menaces. Tout est permis contre les « fachos ». Dans ce nouveau modèle, le débat et l’échange civique ont laissé la place aux « safe spaces », garants de la protection des minorités face à toutes opinions jugées blessantes. « J’ai même été exclue d’une association de jeux de société », s’indigne Marie. L’établissement baigne dans un climat maccarthyste et les rares étudiants de droite qui assument leurs convictions profondes doivent vivre avec l’étiquette de parias. « Ils cherchent à nous créer une mauvaise réputation afin que même les moins engagés nous détestent. Ils vont faire courir des rumeurs et nous dénoncer auprès de l’administration pour que nous subissions l’anathème et soyons isolés socialement. Sciences Po n’est pas fait pour étudier » finit par lâcher cet étudiant avec dépit.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Valerio Alfonso Bruno : « Frères d’Italie, un parti conservateur mais aussi une lessiveuse des politiques d’extrême droite »

    Actu

    Fondé en 2012, la formation dirigée par Giorgia Meloni, héritière des postfascistes du MSI, n’a jamais été aussi proche d’arriver au pouvoir. Auteur d’un livre à paraître sur le sujet, Valerio Alfonso Bruno en décrit l’essence et la stratégie.

    Thomas Lemahieu

    Quelles sont les origines de Frères d’Italie ?

    Le parti n’a pas dix ans, il est né en décembre 2012, quand Giorgia Meloni et d’autres dirigeants ont quitté le Peuple de la liberté, la coalition dirigée par Berlusconi, à qui ils reprochaient d’appuyer le gouvernement « technique » de Mario Monti, avec son goût pour l’austérité, ses promesses de sang et de larmes. Mais l’ADN de Frères d’Italie (FdI) réside dans le Mouvement social italien (MSI), né comme parti d’extrême droite en 1946, puis dans Alliance nationale (AN), qui, sous l’impulsion de Gianfranco Fini, en 1995, fait un virage « constitutionnel » et cherche à se présenter comme un parti de droite traditionnelle…

    Italie. À Vicofaro, le prêtre refuse de baisser la tête

    Il est beaucoup question de « centre droit » pour désigner la coalition de Forza Italia et des deux partis, la Ligue comme FdI, pourtant liés directement à l’extrême droite européenne. Comment caractériser ce mouvement de manière plus rigoureuse ?

    Les journalistes continuent ici d’utiliser l’étiquette de « centre droit », ce qui n’a effectivement pas grand sens… Ces partis ne rechignent pas devant l’euphémisme « souverainiste » pour se décrire eux-mêmes. C’est mieux pour eux que « droite radicale », « droite populiste », etc. Ce qu’on peut relever, c’est que le terme « souverainiste » en Italie, c’est le mouvement d’extrême droite CasaPound qui l’a mis en circulation, en définissant ainsi son journal. Utiliser ce mot passe-partout, qu’il s’agisse des groupes les plus durs ou des partis représentés au Parlement, ça sert à camoufler… Si je devais définir FdI, je parlerais de « parti conservateur », mais avec une dimension qui consiste précisément à dédouaner, à blanchir des politiques d’extrême droite.

    Ces partis ne rechignent pas devant l’euphémisme « souverainiste »  pour se décrire eux-mêmes. »

    On le voit à Pistoia, mais aussi dans toute l’Italie : les liens avec les néofascistes purs et durs comme CasaPound ou Forza Nuova sont avérés…

    C’est sûr qu’il y a des liens, mais ce sont les rois de l’ambiguïté, ils ne vont pas s’amuser à les exhiber. Cela vaut pour ces mouvements dont vous parlez, mais aussi pour leur propre matrice idéologique et leurs traditions historiques. Dans son logo, FdI revendique directement sa filiation avec le MSI. Pour couper les ponts avec cet héritage, rien ne serait plus simple que d’effacer la flamme tricolore qui renvoie directement au parti néofasciste. Prenez le discours de Giorgia Meloni, qui prétend, par exemple, faire des calculs sur le nombre d’étrangers arrivés en Italie, le nombre d’Italiens ayant quitté le pays : au bout du compte, elle se gargarise de dire qu’il y a un solde, forcément négatif, de 500 000 à un million d’étrangers. Et Meloni d’embrayer ensuite sur la question de la « substitution ethnique ». Ce passage, on le voit à l’œuvre dans de nombreux partis conservateurs qui prennent le parti du racisme et des théories du complot.

    Mais, attention, ces gens sont très habiles : Meloni n’a, en réalité, pas une politique très différente de Forza Italia et de la Ligue. Elle a, elle-même, déjà été ministre sous Berlusconi dans les années 2000. Son parti a des parlementaires depuis sa naissance. Et si l’on regarde sa politique extérieure, elle est pro-européenne, en somme, et surtout très atlantiste. Ce qui lui sert aujourd’hui à rassurer les alliés traditionnels comme l’Otan, les institutions européennes et les marchés financiers. Cela la distingue de la Ligue de Salvini, mais sur le fond, il est évident qu’une fois au pouvoir tous les deux, avec Forza Italia réduit au statut de simple appendice, ce sera plus simple d’avancer sur leurs thèmes de prédilection qui sont tout à fait similaires…

    Les tribunaux ont une approche extrêmement conciliante quand il s’agit de faire appliquer les lois condamnant l’apologie du fascisme.

    En cas de victoire de sa coalition, Giorgia Meloni pourrait bien, selon le calendrier institutionnel, prendre ses fonctions de présidente du Conseil des ministres le 28 octobre, soit cent ans jour pour jour après la Marche sur Rome de Mussolini. Sombre ironie de l’histoire dans un pays où la confusion entre fascisme et antifascisme paraît désormais monnaie courante…

    Les tribunaux ont une approche extrêmement conciliante quand il s’agit de faire appliquer les lois condamnant l’apologie du fascisme. En réalité, on ne risque d’être sanctionné que si l’on a écrit noir sur blanc qu’on veut reconstruire le parti national fasciste. Il y a quelques années, un film – Sono tornato (Je suis de retour) – a eu un succès phénoménal. C’était l’histoire d’un Benito Mussolini tombé du ciel dans l’Italie d’aujourd’hui. Et dans cette comédie aux ressorts tragiques, personne ne le prenait au sérieux, en réalité. Je veux dire qu’il est évident qu’aujourd’hui, nous sommes sans doute bien trop légers face à ce qui se passe. En même temps, ne comptez pas sur les dirigeants de FdI pour faire hara-kiri en rapprochant directement leur victoire éventuelle de la Marche sur Rome. L’ambiguïté est bien plus payante : on le voit aussi dans l’autobiographie de Giorgia Meloni, qui a eu beaucoup de succès. Elle procède par petites touches sur l’histoire, le passé, la tradition, mais en veillant toujours à ne pas trop en dire… Mais quand la Constitution permet à un parti d’avoir un symbole fasciste dans son logo, quand l’opinion publique ne s’en offusque plus, tout est permis. Ils ne s’en vanteront pas, mais ils le savent : leur cheval de Troie fait son chemin.

    ItalieFrères d'ItalieExtrême droite
    Valeurs Actuelles

    Le suicide industriel de l’Europe…

    Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.

    Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.

    Emissions de CO2 : le « marché à polluer »

    Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.

    À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.

    Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque

    Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.

    En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?

    * Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.

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    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

    Publié le : 01/07/2022 - 15:47

    Caroline DE CAMARET

    Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

    Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

    A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

    Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

    Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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    • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
    • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
    L'Humanité

    Italie. À Vicofaro, le prêtre refuse de baisser la tête

    Actu

    En choisissant d’accueillir les migrants dans sa propre église, Don Massimo Biancalani est devenu l’une des cibles de choix de l’extrême droite italienne.

    Thomas Lemahieu

    Pistoia (Italie), envoyé spécial.

    En Italie, aujourd’hui, l’homme fait figure de drôle de paroissien. Pis : avec ses cheveux en bataille et sa dégaine décontractée, Don Massimo Biancalani est le chef de la paroisse de Vicofaro, un peu à l’écart du centre de Pistoia.

    Depuis 2015, son église, Santa Maria Maggiore, accueille et héberge des migrants sans rien leur demander. « Au tout début, on avait un accord avec la préfecture, qui nous envoyait des personnes, mais ça ne me convenait pas parce que tant d’autres restaient à la rue, raconte-t-il. On a décidé de mettre en œuvre un principe évangélique essentiel, l’accueil inconditionnel. Nous n’avons ni autorisation ni argent de l’État… »

    Valerio Alfonso Bruno : « Frères d’Italie, un parti conservateur mais aussi une lessiveuse des politiques d’extrême droite »

    Dans son bureau où, toutes les cinq minutes, un hôte pousse la porte pour régler une urgence, le prêtre pointe les photos affichées sur les murs : « Lui, maintenant, il est à Paris. Cet autre, là, s’est installé à Oslo… On n’a pas compté, mais des milliers de gens sont passés à Vicofaro. Aujourd’hui, on est 160, et je peux vous dire que ces migrants, ils sont bien meilleurs que nous, car si des Italiens devaient faire la queue pour cuisiner, pour prendre une douche et vivre dans de telles conditions, ils s’entretueraient en moins de 48 heures… »

    L’élection d’Alessandro Tomasi, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase

    À l’été 2017, quelques mois après la première victoire de l’extrême droite à Pistoia, Don Massimo diffuse sur Facebook une photo de quelques-uns de ses invités rayonnant de joie à la piscine avec cette mention : « Ils sont ma patrie ; les racistes et les fascistes, mes ennemis. » Riposte immédiate de Matteo Salvini, le leader de la Ligue, contre ce « prêtre anti-Italiens » qui, ose-t-il insinuer, rechercherait des faveurs sexuelles des migrants…

    Pendant des semaines, alors, les fascistes de Forza Nuova, qui se revendiquent du catholicisme le plus traditionnel, font le siège de l’église, crèvent les pneus des vélos des migrants et viennent perturber les offices. « Mais la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est l’élection d’Alessandro Tomasi, de Frères d’Italie, à la tête de la ville, analyse aujourd’hui le prêtre. Il dépeint Vicofaro comme une bombe sociale et sanitaire, évoquant systématiquement l’insécurité et organisant l’opposition dans le quartier. Pendant le premier confinement dû au Covid, par exemple, les autorités ont créé une zone rouge avec des gendarmes dans toutes les rues autour. Cela n’avait pas de sens, c’était du spectacle. »

    Des gamins fascinés par les auteurs fascistes

    Un peu tête de lard, beaucoup tête de Turc, le père Biancalani assume sans fausse pudeur. « Je ne suis qu’un prêtre, mais je suis bien conscient que le travail que nous faisons à Vicofaro a une valeur politique. Il fait entrevoir un monde futur et, avec tous ces réfugiés qui, pour beaucoup, sont musulmans, on construit des ponts là où beaucoup veulent ériger des murailles. Au fond, je crois bien que la société n’est pas si hostile que ça, mais tout est fait pour empêcher de le dire et de l’admettre. »

    Un peu plus tard, l’ecclésiastique confie tout de même qu’à l’école, dans ses cours de religion, il voit des gamins, obnubilés par le consumérisme mais aussi fascinés par les auteurs fascistes comme Gabriele D’Annunzio ou Ezra Pound, décrocher dès qu’il tente de leur ouvrir les yeux sur l’égalité ou la solidarité. Révélateur d’un racisme ordinaire, le prêtre rapporte encore les propos d’une conseillère dans une agence immobilière à qui il s’adressait pour un logement : « Mais écoutez, mon Père, cet appartement, on ne peut pas le louer à des Italiens qui ont des animaux de compagnie, alors vous pensez bien qu’on ne va pas le louer à des Noirs ! »

     On construit  des ponts  là où beaucoup veulent ériger  des murailles.» père Biancalani

    Cible des droites dans toutes leurs nuances d’extrémisme, Don Massimo ne peut pas compter sur grand monde. « J’ai les racistes sur le dos, mais j’en veux encore plus au centre gauche qui n’ose rien dire ou faire, et qui, en réalité, ne mène pas des politiques bien différentes. Le week-end dernier, l’Italie a fourni de nouvelles vedettes aux gardes-côtes libyens. Dans l’Église, ce n’est pas mieux : on a, certes, des amis au Vatican et le pape François qui nous a aidés financièrement a recentré les choses sur la doctrine sociale, mais dans les niveaux intermédiaires, le message n’est pas encore passé : la ligne demeure celle de Camillo Ruini, un cardinal très influent en Italie qui avait décidé que l’Église pouvait transiger sur la paix, sur l’immigration, pour ne rien lâcher, en revanche, sur l’avortement ou la fin de vie. »

    Bravache, le prêtre qui peut compter sur le soutien de l’Assemblée permanente antiraciste et antifasciste de Vicofaro : « Hélas, elle a un peu volé en éclats à cause de divisions sur les vaccins contre le Covid », glisse-t-il, revendiquant ses résultats contre vents mauvais et marées de haine. « Au fond, certains catholiques s’éloignent, beaucoup ne viennent plus à la messe, mais des tas de laïcs, médecins, enseignants ou juristes, nous ont rejoints pour venir en aide aux migrants. Si cette paroisse survit, c’est grâce à eux, et c’est, je n’en démordrai jamais, parfaitement cohérent avec la mission de l’Église. »

    ItaliemigrantsExtrême droite
    France24 - Monde

    Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

    Publié le : 30/06/2022 - 21:14

    Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

    La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

    Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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    • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
    • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
    • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
    • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
    • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
    Valeurs Actuelles

    Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?

    L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.

    L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.

    « I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.

    “J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.

    En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?

    « N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »

    Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.

    Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.

    C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…

    * Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Birmane. La junte renoue avec les exécutions d’opposants

    Actu

    Quatre militants ont subi la peine capitale, une première depuis trente ans. Après le coup d’État du 1er février 2021, les généraux misaient sur une extinction de l’opposition, vite démentie par la jonction entre les rébellions urbaines et les guérillas rurales.

    Lina Sankari

    La junte n’espère plus gagner les cœurs. Un an et demi après le coup d’État du 1er février 2021, les militaires birmans peinent toujours à imposer leur pouvoir. Dans un pays en rébellion massive, restent la peur et la répression sanglante. Au total, plus de 2 000 civils ont été tués et plus de 15 000 arrêtés, mais les généraux ont décidé de franchir un seuil supplémentaire dans l’horreur et les représailles. Lundi, quatre opposants politiques, dont un député de la Ligue nationale pour la démocratie, ont été exécutés après une condamnation en janvier pour « actes de terreur brutaux et inhumains », selon le Global New Light of Myanmar, c’est-à-dire la planification et l’organisation d’attaques contre la junte. Le 4 juin, le gouvernement avait précisé que leur appel avait été rejeté, une décision appelant la pendaison.

    « Il s’agit du dernier affront d’une longue liste de violations. La réponse doit être rapide et énergique. L’inaction et la complicité internationales doivent cesser », a réagi la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, sur Twitter. Le silence de la malnommée « communauté internationale » a également été dénoncé par le rapporteur spécial des Nations unies sur les droits de l’homme en Birmanie, Tom Andrews. Ces exécutions font en outre figure d’affront aux pays qui ont décrété des sanctions contre l’armée birmane. Elles interviennent en effet cinq jours après le retrait effectif de TotalEnergies du projet gazier de Yadana qui, malgré l’affichage, revient à accroître la participation, donc les revenus, de la Myanmar Oil and Gas Enterprise (Moge), contrôlée par la junte. Le groupe français aurait pu placer ses actions ou droits de propriété « en fiducie ou sous séquestre » afin que les revenus ne profitent pas à l’armée, note Human Rights Watch.

    La volonté de faire un exemple

    La peine capitale n’avait pas été appliquée en Birmanie depuis trois décennies. Le retour de cette pratique signe la volonté de faire un exemple en exécutant des opposants connus de tous. C’est le cas du rappeur et parlementaire Zayar Thaw, 41 ans, incarcéré de 2008 à 2011 et célèbre pour ses graffitis fustigeant l’armée. L’écrivain Ko Jimmy est une autre figure de la contestation. Leader étudiant au moment du grand mouvement de 1988, il avait également passé quinze années derrière les barreaux. Depuis le coup d’État des généraux, des dizaines d’opposants ont été condamnés à la peine capitale.

    Il s’agit de l’une des dernières cartes de la junte, qui espérait mater rapidement la résistance et gagner en légitimité. L’armée a longtemps considéré être la seule institution à pouvoir réaliser l’unité du pays tout en s’appuyant, depuis des décennies, sur les divisions nationales et la force du groupe bamar, majoritaire. La jonction entre les militants agissant en milieu urbain et les guérillas ethniques et rurales anciennes, sous la houlette du gouvernement d’unité nationale, a toutefois pris les généraux de court. Faute de gagner les cœurs, ils auront réalisé l’unité du pays contre le règne militaire.

    Birmaniejunte birmanepeine de mort
    France24 - World

    Germany has ‘homework’ to do on gas demand cuts to preserve EU unity

    Issued on: 26/07/2022 - 17:27

    Tom WHEELDON

    The EU reached a draft agreement on Tuesday for member states to voluntarily reduce gas consumption by 15 percent from August to March. The burden will fall unevenly given that some countries are more dependent than others on Russian gas. But beyond what's in the text, analysts say that countries that failed to heed the warnings about reliance on Russia – Germany especially – will have to do a lot of heavy lifting if they want to preserve European unity on the matter.

    EU energy ministers approved this deal on July 26 to economise on gas – a necessary step to ensure the heating stays on this forthcoming winter – the same day Russia’s state-backed gas firm Gazprom announced it was cutting flows to Germany through the Nord Stream 1 pipeline to 20 percent of capacity.

    The gas demand cuts are voluntary but could be made mandatory if an “emergency” arises. And the deal contains numerous opt-outs and special exceptions for countries, like Spain and Ireland, that avoided dependence on Russian gas and have limited capacity to export it to other EU members.

    In this way, the deal is a much watered down version of the 15 percent reductions across the board requested by the EU Commission in a plan outlined last week.

    >> Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?

    To discuss the context and implications of the EU’s plans for gas demand cuts, FRANCE 24 spoke to Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.

    Before the deal was reached, Spain, Poland, Greece and Ireland all lobbied for exemptions from the EU Commission’s plan for a 15 percent cut applying to all the bloc’s members. What motivated these four countries to adopt this approach? Do you think it’s representative of a broader unease within the EU that hasn’t been openly expressed yet?

    The important thing to understand is that this was a very far-reaching proposal because if you get into a situation where you ration gas for retail consumers, that has potentially very damaging implications for governments. They were never going to hand over to the Commission the power to do so; they were not going to let EU Commission President Ursula von der Leyen’s cabinet decide when rationing is imposed on their own voters.

    The Commission was politically ambitious in proposing those cuts across the board, if you want to put it kindly; naïve, if you want to be rude. Member states will bear the political consequences of these measures, not the Commission.

    The deal says the cuts will be voluntary and only compulsory in an emergency – but isn’t something like an emergency fairly likely, given that many analysts expect Russia to cut off gas supplies to Europe completely before the winter?

    Gazprom said on Tuesday that gas flows will be reduced to a fifth of what they normally are through Nord Stream 1. And we could get a very cold winter. So it’s pretty likely that we will have some sort of emergency.

    If [Russian President] Vladimir Putin believes he could foment political chaos this winter, he’ll definitely do it. The probability that Russian gas supplies will be cut to zero is quite high. He’s showing people who’s boss. Let’s not forget that he’s already made the German government kiss his boots – over recent weeks he effectively forced Germany to make Canada break the sanctions by sending that repaired turbine for the pipeline. Then he gave Berlin the middle finger by cutting supplies to 20 percent. That reduction to 20 percent in Nord Stream 1 risks a crisis during a cold winter.

    So – in a sense – we have a political emergency already. By being so dependent on Russian gas for all those years, countries like Germany have already handed Putin the initiative, enabling him to show who holds all the cards.

    This is a terrible situation to be in, given that we in Europe are trying to help Ukraine win. It’s not an acceptable situation to be in. But it is the reality.

    Do you think European unity will hold up on this issue?

    Yes, it’s an emergency. And, yes, you need a common decision-making process. But it’s a different kind of emergency from the coronavirus. It’s not the kind of crisis that affects every member state in the same way – not least because of different decisions taken by those member states.

    Look at it from Spain’s perspective. You’ve got plenty of terminals for liquefied natural gas; you’ve got a plentiful gas supply from diverse sources. Say you end up making similar gas demand cuts to those made by Germany – a country whose political and economic elites ignored all the warning signs about their dependence on Russian gas both before and after Russia’s annexation of Crimea in 2014. You’d think you were, in effect, bailing out Germany. That’s what it would look like if you’re sitting in somewhere like Madrid.

    So there’s moral hazard here because this crisis is not dictated by an unforeseen set of circumstances. Countries are to a large extent responsible for where they are today.

    There’s homework – to use the phrase then German finance minister Wolfgang Schauble used about Greece during the Eurozone crisis – that Germany has to do. Berlin has to think about keeping nuclear power plants open – amongst other measures – even if there’s a painful political price to be paid for doing so.

    Ultimately I think there will be solidarity but Germany is going to have to make the biggest demand cuts of all EU countries. Other nations like Italy and Austria have been quite dependent on Russian gas and they will have a lot of work to do. But look at Scandinavian countries, look at the Baltic states – they managed to cut themselves off Russian gas completely in relatively little time.

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    Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?

    Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply

    AS IT HAPPENED

    EU members strike deal to cut Russian gas use

    L'Humanité

    Kevin Mayer

    Homme du jour

    Nicolas Guillermin

    C’est le sauveur de l’athlétisme français. Dimanche, au dernier jour des Mondiaux d’Eugene, en Oregon (États-Unis), Kevin Mayer a évité le zéro pointé au camp tricolore en apportant la première médaille, et en plus en or, grâce à son titre en décathlon. Avec 8 816 points au terme des dix épreuves, le Montpel­liérain s’est imposé devant le Canadien Pierce Lepage (8 701) et l’Américain Zachery Ziemek (8 676). C’est le second titre mondial pour le double médaillé d’argent olympique (2016 et 2021), cinq ans après celui décroché à Londres. Une belle performance pour cet athlète de 30 ans gêné depuis l’automne par des blessures aux talons d’Achille. «  Je n’ai eu que deux mois de préparation. On ne prépare pas un décathlon comme ça, souligne-t-il. (…) C’est vraiment une énorme fierté de réussir dans ces conditions-là. »

    sportathlétismedécathlonhomme ou femme du jour
    France24 - World

    Women’s Euro 2022: England beats Sweden 4-0 to advance to final

    Issued on: 26/07/2022 - 23:38

    NEWS WIRES Selina SYKES

    England is heading back to Wembley Stadium for a European Championship final.This time it’s the women’s team going for the title.

    Sealed with an impudent back-heeled goal by Alessia Russo, England swept past Sweden with a 4-0 win on Tuesday in the first Euro 2022 semifinal match.

    Germany or France await in Sunday’s final — they play on Wednesday — and the winner will be taking on a host team that has captured the imagination of a nation. Just like England’s men’s team did last summer at Euro 2020, when it got to the final at Wembley but lost in a penalty shootout to Italy.

    “Football’s Coming Home,” sang the excitable home fans in the crowd of 28,624 at Bramall Lane in Sheffield in the final minutes of what proved to be a one-sided match as England reached the final of a European Championship for the third time, after 1984 and 2009. England lost both times and has never won a major international tournament.

    The Swedes, ranked No. 2 in the world behind the United States, were supposed to represent England’s toughest test of the tournament but they had no answer to the attacking power of Sarina Wiegman’s team.

    Or its brilliant finishing.

    Beth Mead scored her tournament-high sixth goal to set England on its way, controlling Lucy Bronze’s cross from the right and shooting home first time on the turn from 10 yards (meters) in the 34th minute.

    Mead is only the second player to score six goals at a single Women’s Euros, after Germany’s Inka Grings in 2009.

    Bronze scored herself in the 48th with a far-post header from a left-wing corner, the ball going through two pairs of legs and past late-diving goalkeeper Hedvig Lindahl.

    The third goal was the best of all and summed up the confidence coursing through this England team.

    Russo — just on as a substitute — had a close-range shot saved but gathered the rebound and, facing away from goal, produced a cheeky backheel that went through the legs of the 39-year-old Lindahl.

    Fran Kirby added the fourth through a chip from the edge of the area that Lindahl got both hands to but couldn’t stop the ball rolling into the net.

    (AP)

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    England beats Austria in opening match of Women's Euro 2022

    EURO 2022

    England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level

    Russia thrown out of women's Euro, banned from European club football next season

    Известия (RUS)

    Bloomberg рассказало о законопроекте сената США по введению санкций против КНР

    Американские сенаторы от Республиканской партии представили законопроект, согласно которому предлагается штрафовать любые организации, страхующие или регистрирующие танкеры, перевозящие нефть или сжиженный природный газ из России в Китай. Об этом 26 июля рассказало агентство Bloomberg.

    Запретить нельзя поставлять: как покупают нефть из РФ в обход санкций Страны Запада разработали схемы для приобретения топлива

    Сенатор Марко Рубио, возглавивший инициативную группу законопроекта, обосновал его тем, что Китай, покупая российскую нефть, якобы поддерживает спецоперацию по защите Донбасса.

    «Любая организация, включая китайские государственные компании, помогающая им в этих усилиях, должна столкнуться с серьезными последствиями», — сказал он в своем заявлении, — сказал он.

    В случае, если законопроект будет принят и Америке, удастся прекратить поставки нефти из России в Китай, это может привести к более жесткой конкуренции КНР с другими крупными покупателями, в том числе Индией, за нефть от других поставщиков — Ближнего Востока и Африки, что спровоцирует повышение цен на сырье.

    Это противоречит политике администрации президента США Джо Байдена, направленной на фиксацию цены на энергоресурсы, отмечает издание. Кроме того, республиканцы могут проиграть голосование в Сенате США, так как в данный момент он контролируется демократами.

    18 июля глава пресс-службы Госдепартамента Нед Прайс заявил, что Пекину не получится избежать последствий в случае оказания российской стороне любой помощи. В то же время Прайс подчеркнул, что США в настоящее время не наблюдают, чтобы Китай был вовлечен «в какой-либо систематический обход» антироссийских санкций, как и в предоставлении Москве помощи в виде вооружений.

    Россия 24 февраля начала проведение операции по защите мирного населения в Донбассе. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, что необходимо для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а 21 февраля российский лидер подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    BBC

    BBC footage reveals abuse of disabled Ukrainians

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    BBC News has gained access to institutions in Ukraine where widespread abuse and mistreatment of disabled people has been uncovered.

    Around 100,000 children and young people live in these institutions, which pre-date the war with Russia.

    Human rights investigators say Ukraine should not join the European Union until it closes these institutions.

    The Ukrainian government has promised a series of reforms over the past few years, acknowledging that its system of institutionalisation needs to change.

    Watch inside one of the institutions, in an exclusive BBC report.

    Reporter: Dan Johnson

    Producer: Ruth Clegg

    Filmed by: Phill Edwards and Anastassia Zlatopolskai

    Edited by: Phill Edwards

    L'Humanité

    Audrey Cordon-Ragot

    Femme du jour

    Pierre-Henri Lab

    Aux côtés de 143 de ses consœurs, la championne de France cycliste 2022 a pris le départ du tour de France féminin, dimanche. Âgée de 32 ans, la native de Pontivy, dans le Morbihan, a débuté le vélo à l’âge de 10 ans. Elle a commencé sa carrière professionnelle en 2008, mais a dû continuer d’exercer son métier d’agent immobilier pendant près de dix ans, faute de salaire suffisant. En 2019, son recrutement par l’équipe américaine Trek-Segafredo lui permet de se consacrer pleinement à sa discipline. Cette expérience l’a conduite à militer pour l’égalité salariale entre femmes et hommes dans le cyclisme. Dans Libération du 22 juillet, elle dénonçait le fait que certaines de ses concurrentes « ne gagnent que 400 euros par mois ». Elle revendique l’instauration d’un salaire minimum égal à celui des hommes.

    cyclisme fémininÉgalité hommes femmescyclismehomme ou femme du jour
    France24 - World

    Death toll in Philippines earthquake rises, scores injured

    Issued on: 27/07/2022 - 04:39

    FRANCE 24 Follow

    A 7.0-magnitude earthquake killed at least three people in the northern Philippines Wednesday, toppling buildings, and shaking high-rise towers more than 300 kilometres (185 miles) away in the capital Manila.

    The shallow but powerful quake struck the mountainous and lightly populated province of Abra on the main island of Luzon at 8:43am (0043 GMT), the USGS said, after initially measuring the quake at 6.8 magnitude.

    Shallow earthquakes tend to cause more damage than deeper ones.

    In Dolores, which felt the full force of the quake, terrified people ran outside their buildings and windows of the local market were shattered, Police Major Edwin Sergio told AFP.

    "The quake was very strong," Sergio said, adding there were minor cracks in the police station building.

    "Vegetables and fruits sold in the market were also disarranged after tables were toppled."

    A video posted on Facebook and verified by AFP showed cracks in the asphalt road and ground in the nearby town of Bangued, but there was no visible damage to shops or houses.

    A number of people were injured in Bangued and taken to hospital for treatment, police chief Major Nazareno Emia told AFP. 

    University student Mira Zapata was in her house in San Juan town when she felt "really strong shaking".

    "We started shouting and rushed outside," she said, as aftershocks continued.

    "Our house is ok but houses down the hill were damaged." 

    Ring of Fire

    The Philippines is regularly rocked by quakes due to its location on the Pacific "Ring of Fire", an arc of intense seismic activity that stretches from Japan through Southeast Asia and across the Pacific basin.

    Wednesday's quake was the strongest recorded in the Philippines in years.  

    In October 2013, a magnitude 7.1 earthquake struck Bohol Island in the central Philippines, killing over 200 people and triggering landslides.

    Old churches in the birthplace of Catholicism in the Philippines were badly damaged. Nearly 400,000 were displaced and tens of thousands of houses were damaged. 

    The powerful quake altered the island's landscape and a "ground rupture" pushed up a stretch of ground by up to three metres, creating a wall of rock above the epicentre. 

    In 1990, a magnitude 7.8 earthquake in the northern Philippines created a ground rupture stretching over a hundred kilometres. 

    Fatalities were estimated to reach over 1,200 and caused major damage to buildings in Manila.

    The nation's volcanology and seismology institute regularly holds quake drills, simulating scenarios in the nation's active fault lines. 

    During major earthquakes, the agency said people would find it difficult to stand on upper floors, trees could shake strongly, heavy objects and furniture may topple and large church bells may ring. 

    (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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    Search for survivors after Philippines hit by multiple deadly earthquakes

    Son of Philippines' former dictator Marcos sworn in as president

    Scores still missing as death toll climbs from Philippines landslides, floods

    Известия (RUS)

    Россиянам назвали способы получить компенсацию за переработки

    Около 30% опрошенных сервисом «Работа.ру» признались, что постоянно перерабатывают, однако половина из них никогда не получала компенсацию за сверхурочные часы. Заместитель генерального директора «Работы.ру» Александр Ветерков рассказал «Известиям», в каких случаях работник имеет право требовать оплату за переработанные часы и как правильно это делать.

    Спрос на боссов: в России сохраняется дефицит сильных управленцев Руководителей не хватает на производстве, в электротехнической отрасли и сельском хозяйстве

    Сверхурочная работа — работа, выполняемая сотрудником по инициативе работодателя за пределами установленной для сотрудника продолжительности рабочего времени.

    «То есть ли вы сами решили поработать больше, потому что захотелось проявить инициативу или доделать рабочие задачи за день, то претендовать на оплату переработок вы не можете, а вот если руководитель попросил вас выполнить дополнительную работу и задержаться, то вы имеете полное право претендовать на компенсацию, если подпишете согласие на работу сверхурочно», — объяснил Ветерков.

    По данным исследования сервиса, 18% респондентов перерабатывали потому, что не могли отказать коллегами или начальству.

    Некоторые случаи привлечения к сверхурочной работе прописаны в Трудовом кодексе РФ. Например, когда есть необходимость закончить начатую работу, которая по техническим причинам не могла быть выполнена в течение рабочего времени работника и если невыполнение этой работы может повлечь за собой порчу или гибель имущества работодателя, государственного или муниципального имущества либо создать угрозу жизни и здоровью людей. Также в случае проведения временных работ по ремонту и восстановлению механизмов или сооружений в тех случаях, когда их неисправность может стать причиной прекращения работы для значительного числа работников.

    К переработке могут привлечь сотрудника для продолжения работы при неявке сменяющего работника, если работа не допускает перерыва. Например, такое может случиться на конвейерных предприятиях.

    Также есть ряд случаев, когда привлекать сотрудника к сверхурочной работе работодатель может без его согласия, но чаще это актуально для экстренных служб. Например, чтобы предотвратить или устранить последствия катастрофы, выполнить неотложные работы в условиях чрезвычайных обстоятельств.

    Оплата переработок предусмотрена Трудовым кодексом. По законодательству сверхурочная работа оплачивается за первые два часа не менее чем в полуторном размере, а за последующие часы — не менее чем в двойном размере. Также по желанию сотрудника вместо повышенной оплаты переработки могут компенсироваться предоставлением дополнительного времени отдыха.

    «Во-первых, не забывайте дать письменное согласие на сверхурочную работу. Оно послужит главным доказательством ваших переработок в случае конфликтной ситуации. Если после подписания согласия работодатель отказывается от выплат, работник может обратиться с жалобой в государственную инспекцию труда, министерство труда своего региона, прокуратуру и суд», — заключил Ветерков.

    25 июля был опубликован опрос направления образовательной платформы «Нетология‎» и рекрутинговой компании Get еxperts, согласно которому более 60% россиян уходили с работы из-за руководителя.

    Причины назывались разные. Так, 9% рассказали, что руководитель проявлял себя с худшей стороны, 3% назвали причиной уход руководителя из компании в тяжелое время, 2% уволились после предательства руководителей команды из-за собственных интересов. Говоря о своей лояльности по отношению к руководителям, большинство участников опроса охарактеризовали ее как достаточно высокую: пять баллов по пятибалльной системе поставили 40% из них, 4 — 27%. Средний уровень указали 19% опрошенных. Низкие баллы — 2 и 1 — поставили соответственно 6% и 8%.

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    France24 - Monde

    Cette œuvre dénonçant les drames de l’immigration n’a pas été exposée sur l’île de Lampedusa

    Publié le : 26/07/2022 - 14:00

    Arthur Bamas Suivre

    Depuis le début du mois de juillet, plusieurs publications Facebook partagent une photographie censée avoir été prise sur l’île italienne de Lampedusa lors d’une exposition. Cette image circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années et est souvent accompagnée de cette même légende trompeuse. La photographie montre en réalité une œuvre d’art créée au Michigan en 2013 à partir d’affaires retrouvées près de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. 

    La vérification en bref

    • Depuis le début du mois de juillet, plusieurs publications Facebook partagent une photographie censée avoir été prise sur l’île italienne de Lampedusa lors d’une exposition. L’île est connue pour être le lieu de passage de nombreux candidats à l’immigration vers l’Europe.
    • Cette image circule sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années et est souvent accompagnée de cette même légende trompeuse. 
    • La photographie montre en réalité une œuvre d’art créée en 2013 aux États-Unis. Si elle dénonce bien les dangers que peuvent rencontrer les personnes exilées, cette œuvre n’a en réalité pas de lien avec l’île de Lampedusa. Elle a été réalisée à partir d’affaires retrouvées près de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. 

    Le détail de la vérification

    Depuis le mois de juin, les traversées de personnes exilées embarquant en Tunisie ou encore Libye afin de se rendre en Italie se sont intensifiées. Plus d'un millier de migrants sont arrivés en Italie le 24 juillet tandis que des centaines d'autres, secourus par des navires humanitaires, attendaient un port pour les recevoir, ont expliqué dimanche des ONG et les autorités. Le point d’accueil de l’île de Lampedusa a indiqué héberger près de1600 personnes alors que sa capacité est de 350 places. Sur les réseaux sociaux, cette actualité entraîne la publication de nombreux messages dénonçant la situation. Mais parmi les images authentiques, certains comptes relayent de fausses informations.

    C’est par exemple le cas de ces publications qui partagent une photographie sur laquelle on distingue un mur recouvert de sacs à dos entassés. D’après les comptes diffusant ces images, il s’agirait d’une œuvre d’art, réalisée à partir des affaires d’exilés ayant perdu la vie dans la traversée de la Méditerranée, exposée dans un musée de l’île de Lampedusa.

    Capture d’écran d’une publication Facebook datée 3 juillet 2022 partageant cette photographie avec une mauvaise légende. © University of Michigan

    Pour retrouver l’origine exacte de cette photographie, il faut réaliser une recherche d’image inversée (voir ici comment procéder). Les moteurs de recherche Bing et Yandex permettent de retrouver cette photographie sur le site de l’Université du Michigan, où elle a été publiée le 8 février 2017. Le site indique que ce mur recouvert de sac à dos est une œuvre d’art, et qu’elle fait partie de l’exposition “State of Exception” créée par les artistes Richard Barnes et Amanda Krugliak.

    Capture d’écran de la photographie publiée le 8 février 2017 sur le site de l’Université du Michigan. © University of Michigan

    En recherchant ensuite sur Google les mots clefs “State of Exception Barnes Krugliak”, on retrouve plusieurs articles mentionnant cette exposition. Ces articles, ainsi que le livret de présentation de l’exposition, nous apprennent qu’elle a été créée en 2013 à l’Université du Michigan. Elle a ensuite été exposée dans plusieurs galeries américaines, par exemple à New York en février 2017

    Concrètement, ce mur recouvert de sac à dos est une œuvre d’art réalisée à partir de centaines d’affaires retrouvées près de la frontière entre les États-Unis et le Mexique et ayant appartenu à des migrants tentant d’entrer aux États-Unis.

    Si cette œuvre impressionnante et cette photographie dénoncent donc bien les dangers que peuvent rencontrer les personnes exilées, elles n’ont pas de lien avec l’île de Lampedusa. Cependant, un musée de l’île italienne a bien accueilli, en 2019, une autre exposition réalisée à partir d’objets récupérés dans des bateaux de migrants.

    Télécharger l'application

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    France24 - World

    Live: Nord Stream 1 pipeline gas nominations nearly halve

    Issued on: 27/07/2022 - 07:07

    FRANCE 24 Follow

    Requests for Russian natural gas flows through Nord Stream 1 into Germany nearly halved from 8am CET on July 27, data from the pipeline operator showed on Wednesday. British military intelligence said Wednesday that the Russian private military group Wagner has likely made advances in eastern Ukraine's Donbas region. Follow the latest developments on our live blog. All times are Paris time (GMT+2).

    8:55am: Russian mercenary group Wagner made tactical advances in Donbas, says UK intelligence

    Russian private mercenary group Wagner has likely made tactical advances in the Donbas region of eastern Ukraine, British military intelligence said on Wednesday.

    The advances were made around the Vuhlehirska Power Plant and the nearby village of Novoluhanske, the ministry of defence said on Twitter, adding that some Ukrainian forces have likely withdrawn from the area.

    Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 27 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/11Xt2JqVi1🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Edi1d3H1Yj

    July 27, 2022

    7:29am: Nord Stream 1 pipeline gas nominations nearly halve for July 27 

    Requests for Russian natural gas flows through Nord Stream 1 into Germany nearly halved from 8am CET on July 27, data from the pipeline operator showed on Wednesday.

    Russian energy giant Gazprom had said Monday it was halting one more turbine at the Nord Stream 1 gas pipeline for maintenance, which would result in a reduction of gas flows from Wednesday.

    EU energy chief Kadri Simson called the move "politically motivated".

    7:16am: EU agrees to cut gas consumption amid Russian supply fears

    European Union governments agreed Tuesday to reduce consumption of natural gas this winter to protect themselves against any further supply cuts by Russia amid its invasion of Ukraine, although the measure contains exemptions for some countries.

    "European Commission President Ursula von der Leyen was trying to portray this as a moment of great unity today but behind the scenes there was a lot of disunity", reports David Keating, FRANCE 24's correspondent in Brussels.

    6:44am: Yellen discusses price cap on Russian oil with UK's Zahawi

    US Treasury Secretary Janet Yellen considered a proposed price cap on Russian oil on a phone call with British Finance Minister Nadhim Zahawi on Tuesday, a move to reduce the impact of the war in Ukraine on global energy prices.

    © France Médias Monde graphic studio

    (FRANCE 24 with Reuters, AP and AFP)

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    Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine

    As it happened

    Strike on Odesa will not affect grain shipments says Russia

    WAR IN UKRAINE

    Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground

    Известия (RUS)

    В Швеции отметили снижение объема пожертвований для Украины

    Жители Швеции стали меньше вносить пожертвования в различные организации, оказывающие помощь Украине, по сравнению с периодом с начала российской спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Об этом пишет 27 июля газета Dagens Nyheter.

    Провокационный фон: о чем говорит растущая активность украинских спецслужб Российские силовики сорвали попытку угнать боевые самолеты и предупредили подрыв емкостей с опасными веществами

    По данным издания, с марта по май в Швеции для Украины было собрано 2 млрд крон (около $200 млн) для организаций, среди которых: «Спасите детей», Красный Крест, ЮНИСЕФ.

    Огромный всплеск интереса к поддержке работы организации «Врачи без границ» был зафиксирован в феврале среди шведов. Однако в последние месяцы количество новых доноров стало меньше. В марте их было более 20 тыс., в мае — чуть свыше 5 тыс.

    «Думаю, есть определенная усталость донора. Мы знаем, что летом желание делать пожертвования уменьшается, а потом будет замедление, люди в начале невероятно преданы делу», — рассказала газете менеджер по маркетингу и сбору средств Кати Альбректссо.

    Шведский Красный Крест также фиксирует уменьшение потока поступающих средств.

    «В июне мы получили, может быть, 4-5% целевых денег по сравнению с объемом марта. На начальном этапе всегда больше людей, которые делают пожертвования, затем через какое-то время их становится меньше, потому что многие уже подарили что-то», — пояснил представитель организации Анна-Карин Моден.

    1 июля газета Politico сообщила, что главы западных государств, которые поддерживают киевский режим, опасаются, что их население утомится от событий на Украине и перейдет на внутреннюю повестку.

    23 июня президент Украины Владимир Зеленский указал, что усталость от темы событий в стране есть и среди других государств, и внутри регионов Украины.

    До этого, 23 мая, экс-госсекретарь США Генри Киссинджер призвал Запад отказаться от попыток добиться военного поражения России и обозначил необходимость уговорить Киев вернуться к переговорам.

    Россия объявила о начале проведения спецоперации 24 февраля. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в Донбассе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Miners unearth pink diamond believed to be largest seen in 300 years

    Issued on: 27/07/2022 - 09:02Modified: 27/07/2022 - 09:00

    Sydney (AFP) – Miners in Angola have unearthed a rare pure pink diamond that is believed to be the largest found in 300 years, the Australian site operator announced Wednesday.

    A 170 carat pink diamond -- dubbed The Lulo Rose -- was discovered at Lulo mine in the country's diamond-rich northeast and is among the largest pink diamonds ever found, the Lucapa Diamond Company said in a statement to investors.

    The "historic" find of the Type IIa diamond, one of the rarest and purest forms of natural stones, was welcomed by the Angolan government, which is also a partner in the mine.

    "This record and spectacular pink diamond recovered from Lulo continues to showcase Angola as an important player on the world stage," Angola's Mineral Resources Minister Diamantino Azevedo said.

    The diamond will be sold at international tender, likely at a dazzling price.

    Although The Lulo Rose would have to be cut and polished to realise its true value, in a process that can see a stone lose 50 percent of its weight, similar pink diamonds have sold for record-breaking prices.

    The 59.6 carat Pink Star was sold at a Hong Kong auction in 2017 for 71.2 million US dollars. It remains the most expensive diamond ever sold.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Le Conseil d’État dit “non” au burkini

    Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.

    Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.

    Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France

    Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.

    En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.

    Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français

    En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.

    En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.

    * François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Производитель приправ Kamis может уйти с российского рынка

    Владеющая брендом специй и приправ Kamis американская компанич McCormick & Co. после завершения распродажи продукции может покинуть Россию. Об этом в среду, 27 июля, сообщил «Коммерсантъ» со ссылкой на источники в продовольственной рознице.

    Не уходите мимо: с внешним управлением в иностранных компаниях повременят Резонансный законопроект об уходящих из РФ корпорациях поставили на паузу, но не отказались от него

    По словам одного из собеседников издания, продукция Kamis из Европы в Россию сегодня не ввозится. В «Ленте» рассказали, что у поставщика заблокировано примерно 25% ассортимента, а по остальным товарам поставки идут исходя из остатков.

    Представитель петербургской сети «Вкустер» сообщил, что сейчас дистрибутор «Камис-Приправы» ведет распродажу оставшихся товаров.

    По его словам, после окончания распродажи Kamis, возможно, больше не будет сотрудничать с РФ.

    Однако официального уведомления Kamis об уходе из России пока не было.

    Ранее, 21 июля, «Газета.ru» сообщала, что шведско-швейцарская компания АВВ, занимающаяся электротехникой и энергетическим машиностроением, решила покинуть российский рынок.

    Отмечалось, что компания перестала принимать новые заказы в РФ после начала спецоперации в Донбассе. Однако некоторые обязательства перед клиентами, которые не противоречили антироссийским санкциям, всё же выполнялись.

    В тот же день, финская машиностроительная компания Wartsila покинула российский рынок. Прекращены все бизнес-операции в РФ. Закрылся офис Wartsila Digital Technologies в Санкт-Петербурге.

    20 июля торгпред РФ в Хельсинки Антон Логинов рассказал, что за последние месяцы сократить свой бизнес на территории России решили более 140 компаний из Финляндии. По его словам, ряд предприятий в сфере услуг остановил работу своих офисов в Москве и Санкт-Петербурге, контрактное производство прекращают производители оборудования.

    Иностранные компании начали приостанавливать деятельность в России или уходить с российского рынка на фоне геополитической обстановки и введенных санкций в отношении РФ.

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    Valeurs Actuelles

    La guerre sur nos plateaux TV

    Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”

    Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.

    Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant

    Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”

    Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.

    Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal

    Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.

    Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.

    Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.

    Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles

    Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.

    Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.

    Allez… J’y retourne.

    * Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Пластический хирург рассказала об опасности ботокса

    Инъекции ботокса могут вызывать анафилактический шок. Об этом 27 июля предупредила пластический хирург Ольга Ованесова.

    Уколотая рана: косметолог рассказала, чем опасны процедуры на дому Последствия могут быть разные — от мелких неприятностей до летального исхода

    Применение ботокса (ботулотоксина) может вызывать аллергическую реакцию. Причем предсказать, когда именно она произойдет, нельзя.

    «Реакция может не возникать первый, второй, третий раз, а на пятый раз она возникнет. И это, соответственно, угроза жизни», — сказала Ованесова в беседе с Пятым каналом.

    Она посоветовала не применять ботокс часто и ограничиваться малыми дозами. В противном случае к препарату возникнет привыкание, а его количество придется увеличивать. Специалист призналась, что сама не рекомендует его использовать из-за побочных эффектов.

    «Я не приверженец применения ботулотоксина в косметологии, поскольку он увеличивает отеки, он блокирует лимфодренаж», — заявила хирург.

    Тем, кто решится изменить внешность с помощью ботокса, необходимо сначала проконсультироваться со специалистом, а процедуру проходить в клинике, где есть врачи, способные вывести из анафилактического шока.

    28 марта генеральный директор GMTClinic Наталья Гольтякова предупредила о росте «серого рынка» инъекционной косметологии после ухода производителей из России. Она предупредила, что использование поддельных препаратов может вызвать воспаление, длительную отечность, деформацию тканей, а также некроз.

    18 марта врач дерматолог-косметолог Сабина Иманова заявила, что после приостановки поставок ботокса и филлеров на территорию Российской Федерации компанией Allergan Aesthetics, дочернего предприятия AbbVie, индустрия красоты не останется без качественных препаратов.

    ВКонтакте
    BBC

    DR Congo: Violence flares in anti-UN protests

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    At least 15 people have died in the Democratic Republic of Congo after demonstrations turned violent when protesters stormed a UN headquarters.

    Around five people have died in Goma, and ten people lost their lives in demonstrations in Butembo.

    A UN peacekeeping force has been in DR Congo for more than 20 years, but has been criticised by locals for being ineffective in tackling rebel groups that are active in the area.

    Seven of the dead were civilians, while the others were UN personnel.

    France24 - Monde

    Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

    Publié le : 30/06/2022 - 19:05

    Grégoire SAUVAGE Suivre

    La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine. 

    Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".

    Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".

    En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.  

    "La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.

    Le souhait d'une Europe puissante

    Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.

    Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021. 

    "L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.

    Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude

    Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.

    Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.

    >> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?

    Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.

    "Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".

    Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre. 

    Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.

      

     

     

     

     

     

     

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    Crise ukrainienne : l’Europe prête à plonger dans la récession ?

    France24 - Monde

    Reportage en Ukraine : à Zaporijjia, un grand centre d'accueil pour les déplacés

    Publié le : 25/07/2022 - 19:24

    FRANCE 24 Suivre Ludovic DE FOUCAUD Gulliver CRAGG Suivre

    Près de Zaporijjia, dans le sud-est de l'Ukraine, un grand centre accueille les populations déplacées. Nombre d'Ukrainiens arrivent de la région occupée de Kherson, après avoir traversé des "passages de filtration" russes. Auprès de France 24, ils confessent leur désarroi, leur colère, mais aussi la peur pour leurs proches restés derrière.

    Les autorités ukrainiennes continuent d’exhorter les civils à fuir les territoires occupés par les troupes russes, dans le sud du pays notamment, où l’armée ukrainienne affirme préparer une importante contre-offensive. La ville de Zaporijjia est ainsi devenue un important lieu d’accueil pour des populations parfois très éprouvées.

    Dans ce centre pour personnes déplacées situé près de Zaporijjia, ils sont nombreux à arriver du Sud, où ils ont fui les territoires occupés par les Russes.

    >> À voir aussi : "Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle"

    Parmi eux, Ioulia, déplacée de Kherson, arrive à peine. "On a l’impression d’être dans un autre monde. Dès qu’on est arrivés, on a tout de suite compris qu’on était dans un pays libre, et puis c’est propre. Là bas, tout est tellement sale et laissé à l’abandon, il y a des soldats russes partout", raconte-t-elle au micro de France 24.

    Ces familles viennent de traverser ce que les Russes appellent des "passages de filtration". Des voyages qui peuvent durer des jours entiers, entre attente dans les voitures et cars, et nuits à la belle étoile.

    "Nos merveilleux soldats nous ont accueillis, on les a embrassés, on était en larmes", relatent d'autres déplacées. Celles-ci n'ont pas voulu être filmées, par souci de sécurité pour leurs proches restés derrière. Elles ont décidé de partir parce que l’armée ukrainienne le leur demandait. "Ils disent : 'Aidez-nous à continuer le combat, évacuez avec vos enfants'", expliquent-elles. "De toute façon, nos enfants allaient à l’école ukrainienne, et maintenant, les Russes établissent leurs écoles là-bas avec leurs programmes, et on n’en veut pas."

    "Marioupol n'existe plus"

    La plupart des déplacés arrivent de Kherson. Ceux de Marioupol, plus rares, peuvent solliciter l’aide de leur administration locale. La municipalité en exil de la ville portuaire, décimée par la guerre, a installé une dizaine de centres d'accueil comme celui-ci dans le pays.

    "Je ne ressens plus rien à propos des Russes", confesse, émue, Svetlana, déplacée de Marioupol. "Je me sens offensée, et j’ai de la colère aussi, parce qu’on n’a plus rien désormais, Marioupol n’existe plus."

    "95 % de Marioupol est en ruines", affirme Irina Krobka, directrice du centre de soutien pour les déplacés de Marioupol. "Les gens qui ont vécu cette tragédie, ceux qui ont perdu des proches, sont extrêmement affectés psychologiquement. Ils ont besoin de beaucoup de temps, de soutien, de thérapie."

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    Reportage en Ukraine : la centrale nucléaire de Zaporijjia hors de contrôle

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    LE FIL DU 24 JUILLET

    Kiev se prépare à reprendre l'exportation de céréales, après une frappe russe à Odessa

    Valeurs Actuelles

    Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

    Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

    Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

    Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

    Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

    Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

    Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

    Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

    À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

    Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

    La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

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    BBC

    In one of the poorest slums in Argentina, families rely on a huge landfill site for food.

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    In one of the poorest slums in Argentina, hundreds of families rely on a huge landfill site to feed their children.

    Argentina used to be among the most prosperous countries in Latin America. But now after years of economic difficulties, the UN estimates that around one third of the population suffers from food insecurity. The coronavirus epidemic led to lockdowns in which many businesses failed.

    Many in the country are suffering - this community has gone to extraordinary lengths to stay alive.

    Известия (RUS)

    Жители Германии настроились на ухудшение экономической обстановки в стране

    Жители Германии настроились на продолжительный экономический кризис. Об этом сообщает 27 июля немецкая газета Der Spiegel, ссылаясь на данные исследования Института изучения общественного мнения Civey.

    «Отказ от энергоносителей РФ стал бы экономическим самоубийством» Депутат Европарламента от ФРГ Гуннар Бек — о судьбе российских активов в Германии и вступлении Украины в ЕС и НАТО

    Так, 71% процент опрошенных немцев считает, что следующие пять лет экономический уровень страны продолжит снижаться. 11% респондентов считают, что со временем положение выправится.

    У 36% участников опроса признались, что их финансовое положение ухудшилось из-за роста цен на энергоресурсы и продукты питания.

    Еще 58% опрошенных немцев оценивают нынешнее экономическое положение страны как самое плохое с момента начала соответствующего мониторинга в мае 2017 года, передает «Газета.Ru».

    3 июля газета Bild привела данные опроса INSA, согласно которому каждый второй немец боится замерзнуть грядущей зимой на фоне проблем с сокращением поставок российского газа и инфляцией, которая наблюдается в странах Евросоюза. Также подавляющее большинство населения Германии (91%) начало ограничивать себя в расходах.

    17 июня президент РФ Владимир Путин назвал политику G7 причиной последних событий в мировой экономике. Он напомнил, что резкое усиление инфляции на товарных и сырьевых рынках началось из-за безответственной макроэкономической политики стран группы. Отдельно российский лидер указал на вину США и Евросоюза в нынешних мировых проблемах.

    Экономические проблемы в странах Запада начались на фоне введения санкций против России на фоне проведения Москвой спецоперации по защите мирного населения Донбасса.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - Monde

    Au Canada, le pape François "demande pardon pour le mal commis" contre les autochtones

    Publié le : 25/07/2022 - 20:59Modifié le : 25/07/2022 - 22:43

    FRANCE 24 Suivre

    Sur le site d'un ancien pensionnat pour autochtones au Canada, le pape François a renouvelé, lundi, sa demande de pardon pour le rôle joué par l'Église pendant plus d'un siècle dans les violences infligées à des générations d'enfants.

    Le pape François a demandé, lundi 25 juillet, "pardon pour le mal commis" contre les autochtones au Canada, notamment dans les pensionnats pour enfants amérindiens gérés par l'Église, et a déploré que certains de ses membres aient "coopéré" à des politiques de "destruction culturelle".

    "Je suis affligé. Je demande pardon", a déclaré le pape devant des milliers d'autochtones à Maskwacis, dans l'ouest du Canada.

    Évoquant une "erreur dévastatrice", il a reconnu la responsabilité de certains membres de l'Église dans ce système dans lequel "les enfants ont subi des abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels".

    Les paroles du pape, traduites en anglais, ont été accueillies par des applaudissements nourris après la demande de pardon.

    >> "Découverte de corps d’enfants autochtones : comme si le Canada 'se réveillait d'une longue amnésie'"

    "Blessures encore ouvertes"

    Au total, le souverain pontife a demandé "pardon" à trois reprises, "avec honte et clarté", lors de ce premier discours très attendu, prononcé en espagnol sur le site de l'ancien pensionnat d'Ermineskin, en présence de nombreux survivants et membres des communautés autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits).

    "L'endroit où nous sommes maintenant fait résonner en moi un cri de douleur, un cri étouffé qui m'a accompagné ces derniers mois", a-t-il insisté, évoquant les "traumatismes" subis par des générations d'autochtones et les "blessures encore ouvertes".

    Ces violences, qualifiées de "génocide culturel" par une commission d'enquête, ont fait au moins 6 000 morts entre la fin du XIXe siècle et les années 1990 et créé une onde de choc sur plusieurs générations, ravivée par la découverte de milliers de sépultures anonymes en 2021.

    "Les politiques d'assimilation ont fini par marginaliser systématiquement les peuples autochtones (...). Vos langues et vos cultures ont été dénigrées et supprimées", a encore affirmé François.

    "Nous souvenir des expériences dévastatrices qui se sont déroulées dans les écoles résidentielles nous atteint, nous indigne et nous fait mal, mais cela est nécessaire", a-t-il ajouté.

    Insistant sur la nécessité de "faire mémoire", le jésuite argentin de 85 ans a également affirmé que "les excuses (n'étaient) pas un point final" mais "seulement la première étape" sur la voie de la "guérison".

    L'Église insiste sur la "réconciliation"

    Le gouvernement canadien, qui a versé des milliards de dollars en réparation à d'anciens élèves, s'est officiellement excusé il y a 14 ans d'avoir créé ces écoles mises sur pied pour "tuer l'indien dans le cœur de l'enfant".

    L'Église anglicane avait ensuite fait de même. Mais l'Église catholique, en charge de plus de 60 % de ces pensionnats, a toujours refusé de le faire. C'est désormais chose faite. 

    Ces excuses sont "une première étape" mais "il reste beaucoup de travail à faire", a pour sa part réagi George Arcand Jr., grand chef de la Confédération des Premières Nations du Traité n°6.

    Dans l'après-midi, le pape s'est ensuite rendu en "ami" dans l'église restaurée du Sacré-Cœur des Premiers Peuples d'Edmonton, où il a insisté sur la "réconciliation".

    "Personne ne peut effacer la dignité violée, le mal subi, la confiance trahie. Et même notre honte à nous, croyants, ne doit jamais s'effacer", a-t-il affirmé, 

    Mardi, le pape célèbrera une messe dans un stade à Edmonton et se rendra au lac Sainte-Anne, site d'un important pèlerinage annuel. Il rejoindra ensuite Québec mercredi avant une dernière étape vendredi à Iqaluit (Nunavut), ville du grand Nord canadien dans l'archipel arctique.

    Avec AFP

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    L'Église catholique du Canada s'excuse auprès des autochtones pour les abus dans les pensionnats

    Drame des pensionnats autochtones : le pape au Canada pour un "pèlerinage pénitentiel"

    Peuples indigènes : au Canada, le pape François entame une visite sous le signe de la repentance

    L'Humanité

    Tour de France 2022. Vingegaard, dépositaire d’un nouveau cyclisme

    Actu

    À 25 ans, le Danois remporte sa première Grande Boucle, après trois semaines d’ultradomination collective de son équipe, la Jumbo-Visma. Un « cyclisme total » qui ne laisse rien au hasard.

    Jean-Emmanuel Ducoin

    « Les grands mythes naissent des rites, quand ils ne les suscitent pas. » Antoine Blondin avait raison, car, dans sa folie légendaire, le Tour de France nous envoie des signaux aux empreintes chères au cœur des hommes. Telle la mer toujours recommencée, il nous procure un sentiment assez confortable d’éternité.

    Jonas Vingegaard, prononcez « Vinguegow »

    Ces « traces » de la grande Histoire tisseuses de souvenirs viennent de pénétrer l’âme d’un coureur de 25 ans, un Danois discret et plutôt renfermé, comme si l’un des rôles primordiaux de l’épreuve plus que centenaire était de remettre les pendules à l’heure en affirmant un « moment », une « époque » qui dévoile tout du coureur en question et de son environnement. Jonas Vingegaard, prononcez « Vinguegow », qu’on voyait encore en 2017 travailler dans une usine de poissons vêtu d’un long tablier bleu, n’est pas qu’un champion d’exception. Il est d’abord et avant tout le dépositaire d’un cyclisme ultraprofessionnel poussé à l’extrême et usiné par une équipe hors norme et tout-terrain, la Jumbo-Visma.

    Aux frontières d’une toute nouvelle dimension

    Le chronicœur, pour sa 33e Grande Boucle, a écrit à plusieurs reprises cette année que l’épopée, qui fut jadis une épreuve d’endurance de l’extrême, venait d’enfoncer les frontières d’une toute nouvelle dimension à la fois fascinante et inquiétante. Celle d’un exercice de résistance soumis à l’intensité sélective absolue, du kilomètre zéro à la ligne d’arrivée, chaque jour recommencé. Un tourbillon frénétique qui justifie, pour une part, l’état exsangue du peloton après tant de batailles surdimensionnées et de luttes cadencées à un rythme infernal.

    Nous sommes venus avec des objectifs forts, mais gagner six étapes, le maillot jaune, le maillot vert, et même le maillot à pois, je pense qu’on n’aurait pas pu rêver mieux. Wout Van Aert

    Preuve, la vitesse moyenne de l’épreuve est la plus élevée de tous les temps, au-delà des 42 km/h cette année. Une forme de « cyclisme total » auquel il convient de sacrifier, sous peine de jouer les seconds rôles, ou pire, de se retrouver exclu de cette danse macabre aux prouesses physiques permanentes. Vingegaard lui-même, dans la blancheur de la voix, le racontait mieux que quiconque, samedi soir, après le triomphe de sa formation dans le chrono de Rocamadour et la victoire de Wout Van Aert : « Je suis fier de l’équipe, de la manière dont on a bossé, tous mes équipiers ont été extraordinaires. Nous sommes venus avec des objectifs forts, mais gagner six étapes, le maillot jaune, le maillot vert, et même le maillot à pois, je pense qu’on n’aurait pas pu rêver mieux. »

    Un des plus beaux Tours depuis des lustres

    Derrière la fadeur mécanique des mots préparés comme autant d’« éléments de langage » par la pléthore des « conseillers en communication » qui pullulent dans les grandes équipes désormais, se cache l’essentiel. Dans le prolongement des performances « extraordinaires » des Jumbo, Vingegaard évoque le verbe « rêver ». L’un des ferments du Tour, qui ne se vit réellement qu’en mode onirique pour peu qu’on accorde encore de l’importance au romantisme mû par la souffrance séculaire des Géants. Prenons conscience du changement. Même le jeune « prodige » de 23 ans Tadej Pogacar, perdant magnifique et toujours sur la brèche afin d’honorer les « plaisirs » insouciants de la course « à l’ancienne », nous parut dépassé par les événements et la puissance collective des Jumbo. Qui eût cru cette réalité possible trois semaines en arrière, alors que, d’évidence, et en grande partie grâce au Slovène, nous avons vécu l’un des plus beaux Tours depuis des lustres ?

     Des performances accentuées à outrance

    Le chronicœur, qui en a vu d’autres, s’enthousiasma à juste titre et assume les boursouflures de style enfantées par un Tour particulier. Mais jamais il ne chassa de son esprit, en pleine conscience, les fantômes du passé-présent. Ils ont d’ailleurs resurgi, samedi, lors de la traditionnelle conférence de presse terminale. Interrogé sur les rumeurs de dopage, Wout Van Aert déclara sèchement : « Je n’ai même pas envie de répondre, c’est une question de merde. » Et Jonas Vingegaard y alla de son couplet : « Nous sommes tous propres dans l’équipe, je peux vous le garantir. Pourquoi sommes-nous si bons dans ce Tour ? Grâce à notre préparation. On fait des stages en altitude, on fait tout ce qu’on peut niveau matériel, alimentation, entraînement. Je pense que nous sommes les meilleurs dans ces secteurs. » Puisque, à l’ère moderne, les seuls « positifs » basculent côté Covid, il faudrait donc évacuer le spectre du dopage ultrasophistiqué et bioscientifique, et tout expliquer par les nouvelles façons de courir qui accentuent à outrance les performances. Les meilleures équipes ont imposé ces logiques infernales ; les autres devront s’y conformer, faute d’entériner un « cyclisme à deux vitesses » d’un genre inédit.

     Des Forçats de la route aux damnés de la terre, il n’y a qu’un pas, qu’un col à franchir, qu’une ligne à couper pour tout révolutionner. Gérard Mordillat

    Une chose s’impose à tous, Jonas Vingegaard n’a pas laissé passer son Tour. Peut-être se représentera-t-il, l’an prochain, et nous le verrons de nouveau pleurer comme un gamin, dépassé par la sidération de l’exploit. Alors que les femmes venaient de prendre le relais sur les Champs-Élysées et écrivaient – enfin ! – les premières pages d’un récit original pour le cyclisme mondial, le chronicœur eut une pensée pour David Gaudu (4e) et tous les Héros de Juillet, qui ont bien porté leur nom lors de cette 109e édition d’efforts monumentaux et de suspense inouï. L’ami Gérard Mordillat écrivit un jour (1) : « Faire le Tour de France, c’est faire un geste révolutionnaire. C’est lancer sur les routes les fils de paysans et d’ouvriers, mettre l’Histoire en marche sur un grand braquet. » Et il ajoutait : « Des Forçats de la route aux damnés de la terre, il n’y a qu’un pas, qu’un col à franchir, qu’une ligne à couper pour tout révolutionner. » Les grands mythes ne meurent jamais.

    (1) C’est mon Tour, éditions Eden (2003).

    Tour de France 2022cyclisme
    Valeurs Actuelles

    Royaume-Uni : une école de danse veut en finir avec le ballet, “élitiste” et ancré dans “les idées des Européens blancs”

    C’est une décision qui a beaucoup fait réagir. Au Royaume-Uni, une prestigieuse école de danse, la Northern School of Contemporary Dance (NSCD) de Leeds, a décidé de supprimer les auditions de ballet classique, rapporte le Telegraph, le 16 juillet. Un choix que l’école motive en revendiquant un programme plus inclusif et « gender neutral », arguant que les rôles masculins et féminins du ballet classique sont discriminatoires envers les personnes non-binaires et transgenres. Dans le même temps, l’institution qualifie le ballet d’« élitiste » et ancré dans « les idées des Européens blancs »

    « Des racines fortement sexuées » 

    Francesca McCarthy, responsable des études de premier cycle au conservatoire, a évoqué auprès de nos confrères « une forme très spécifique qui est construite autour d’idées et de formes corporelles européennes blanches particulières, qui sont souvent aliénantes pour les jeunes qui ne correspondent pas à cet idéal esthétique ». Après quoi, elle a considéré que la terminologie du ballet avait « des racines fortement sexuées », ce qui est, selon elle, « problématique en matière d’inclusion des danseurs non-binaires et transgenres ». Avec cette décision, la NCSD espère que l’école deviendra plus inclusive et accueillera davantage de diversité dans ses rangs. 

    « Le plus grand acte de discrimination » 

    Cette annonce a suscité nombre de réactions. Notamment de la part de la violoniste Zhang Zhang, qui a publié une tribune dans Le Figaro, vendredi 22 juillet. L’artiste estime qu’« en privant les jeunes des arts classiques, on les prive de choix et limite leur potentiel, ce qui est le plus grand acte de discrimination ». Elle estime également que « si de plus en plus d’écoles de ballet et de conservatoires de musique occidentaux » devaient à l’avenir censurer « les traditions artistiques enracinées dans l’histoire européenne au nom du progrès social », il est tout à fait envisageable que les étudiants se tournent vers des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou la Chine, « où ces formes d’art sont enseignées et développées avec beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt ». Et la violoniste de conclure : « Dans beaucoup de régions du monde, ces langages artistiques sont considérés comme le patrimoine universel de toute l’humanité, digne d’être transmis et conservés au-delà des frontières géographiques et des différences culturelles. » 

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    France24 - Monde

    Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"

    Publié le : 25/07/2022 - 14:50

    Mehdi CHEBIL

    Les Tunisiens ont commencé à voter, lundi, pour un référendum constitutionnel qui devrait aboutir à la mise en place d'un régime présidentialiste taillé sur mesure pour le chef de l'État, Kaïs Saïed. Pour les électeurs interviewés par France 24, il s'agit de tourner la page des dix années d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution. Reportage.

    Quelques électeurs entrent et ressortent rapidement dans la cour de l'école Mongi Slim, dans le quartier Cité olympique de Tunis, sous le regard des policiers postés à l'entrée. La faible fréquentation de ce bureau de vote, lundi 25 juillet, permet aux électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution proposée par le président tunisien Kaïs Saïed en à peine cinq minutes.

    Le contraste avec la longue file d'attente constatée par France 24 au même lieu et la même heure (7 h locales) lors des premières élections législatives libres du pays, en octobre 2014, est frappant. L'enthousiasme de la foule d'électeurs, certains drapés dans le drapeau tunisien, a été remplacé par une amertume teintée de colère. Tous les électeurs interrogés ici ont affirmé avoir voté en faveur de la nouvelle Constitution, dans l'espoir de tourner la page des dix ans d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution de 2011.

    "C'est un vote très particulier car il va nous débarrasser des islamistes ! C'est ça qui nous pousse à voter aujourd'hui", affirme Adel Ouennich, en évoquant le rôle prépondérant du parti islamo-conservateur Ennahda dans les coalitions au pouvoir depuis la révolution. "Je suis en faveur d'un président qui a tous les pouvoirs et dirige le pays d'une main forte. C'est mieux que d'avoir un pouvoir émietté, où tout le monde se renvoie la balle", ajoute l'ingénieur de 56 ans.

    "Petite dictature"

    Dans les faits, le président Kaïs Saïed dispose déjà des pleins pouvoirs depuis son coup de force du 25 juillet 2021. Le Parlement a été dissous et les nombreux garde-fous mis en place par la Constitution de 2014, dont les instances indépendantes concernant la justice, les médias et l'organisation des élections, ont été mises au pas.

    Ce référendum doit entériner cette pratique du pouvoir et permettre à Kaïs Saïed de continuer à jouir de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes. Les nombreuses critiques juridiques, émises à la fois en Tunisie et à l'étranger, n'ont apparemment pas dissuadé les soutiens du président de voter en faveur de ce nouveau texte constitutionnel.

    "Cette nouvelle Constitution n'est pas très bien faite, mais on va régulariser au fur et à mesure", affirme ainsi Sarah Boughriba, venue voter avec ses parents et son fils. "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays", ajoute la jeune femme de 28 ans, en précisant qu'une tyrannie durable ne pourrait pas s'installer en Tunisie. "Le peuple tunisien a déjà chassé un dictateur une fois, on pourra le refaire."

    L'unanimité des électeurs rencontrés dans ce bureau de vote n'est pas surprenante car la plupart des opposants boycottent le scrutin afin de ne pas conférer de légitimité à ce qu'ils qualifient de dérive autocratique. Le taux d'abstention est donc l'enjeu principal de ce référendum. S'il est élevé, le président Kaïs Saïed pourra se targuer d'avoir toujours "le peuple avec lui". Si le taux de participation est en revanche très faible, sa rhétorique populiste sera écornée et les oppositions pourront prétendre que la majorité des Tunisiens rejette ce nouveau régime.

    Tourner la page de dix ans de déclin 

    Dans tous les cas, les électeurs rencontrés dans les bureaux de vote citent le déclin économique de la Tunisie comme l'une de leurs principales motivations pour renverser la table.

    "Cela fait cinq ans que je vis en France. J'ai le mal du pays mais ça me fait de la peine de voir comment ça évolue ici. Je vois que, parmi mes amis, tous les diplômés quittent le pays. On en a marre, ça ne peut pas continuer comme ça", affirme Sarah Boughriba.

    À quelques kilomètres de là, dans le quartier populaire d'Ettadhamen, un flux modeste mais continu d'électeurs pénètre dans l'école primaire où est installé le bureau de vote Ettadhamen 2. L'état général du bâtiment est plus délabré que les établissements scolaires du centre de Tunis. Ici aussi, c'est l'amertume qui domine.

    "Après la chute de Ben Ali, on pensait qu'avec la démocratie on aurait une vie comme en Europe. Mais, malheureusement, la vie est devenue plus difficile. On a le même salaire, mais tous les prix ont augmenté, ainsi que le coût des crédits. On doit se serrer la ceinture les dix derniers jours du mois car on n'a plus de sous", affirme Mohsen Bechedly, un professeur de sport au lycée.

    "Nous, les Tunisiens, on veut vivre simplement. On ne parle pas de vacances dans les Caraïbes, mais de nourrir et d'habiller correctement nos enfants", ajoute l'homme de 51 ans. "C'est pour ça qu'on cherche quelqu'un qui nous dégage ces dix dernières années."

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    Référendum en Tunisie : "On refuse de voter pour une Constitution écrite par un seul homme"

    Reportage

    Référendum en Tunisie : les partisans de Kaïs Saïed en campagne, l'opposition appelle au boycott

    REPORTAGE

    Sécurité alimentaire en Tunisie : "Si l’État n'agit pas, il n'y aura plus de blé tunisien"

    L'Humanité

    « Tokeniser » les crédits carbone : le délire avorté du plus mauvais entrepreneur au monde

    Actu

    Convertir des crédits carbone en cryptomonnaie en pleine crise du bitcoin : l’idée était tellement farfelue qu’on pouvait croire à une arnaque. C’était pourtant le nouveau projet du créateur de WeWork, le milliardaire Adam Neumann. Il avait déjà levé 70 millions de dollars pour le réaliser... Retour sur un fiasco.

    Pierric Marissal

    À première vue, cela pouvait ressembler à une obscure blague, pensée par Adam Neumann, parfois considéré comme le plus mauvais entrepreneur au monde. Le créateur de WeWork envisageait de transformer des crédits carbone en unités (tokens) de cryptomonnaie. Si l’on en croit l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, ces crédits consistent à  « financer un projet de réduction ou de séquestration d’émissions de gaz à effet de serre dont on n’est pas directement responsable ».

    Concrètement, le plus souvent, une entreprise paie une ONG ou une autre société pour planter un certain nombre d’arbres, estimé suffisant pour compenser une tonne d’émissions de carbone. Dit autrement, les crédits carbone reviennent pour les multinationales à s’offrir des droits à polluer. En plus, c’est inefficace, puisque les arbres plantés aujourd’hui ne commenceront à absorber du carbone que dans des années.

    Prix du carbone. Dominique Plihon : « Laisser le marché décider est voué à l’échec »

    Dès 2019, l’ONU alertait sur ce « danger » pouvant « conduire à la complaisance », cet outil permettant aux entreprises de « compenser », sans avoir d’abord réduit leurs émissions de gaz à effet de serre. Pire, cela revient en outre à laisser au marché le soin d’évaluer le prix d’une tonne de carbone de manière tout à fait opaque.

    La monnaie de la déesse Nature...

    L’idée terrifiante d’Adam Neumann était de « tokeniser », c’est-à-dire transformer en une unité de cryptomonnaie un crédit carbone. Il voulait ainsi créer un outil supplémentaire pour spéculer sur le droit à polluer, en utilisant une technologie elle-même polluante. Et pour parfaire cette blague, Adam Neumann souhaitait appeler sa monnaie Goddess Nature Token, monnaie de la déesse Nature…

    La cavale de la « Crypto Queen », une des 10 fugitifs les plus recherchés d’Europe

    À sa décharge, toutefois, la technologie de chaîne de blocs utilisée, Algorand (Algo), est bien moins énergivore que celle du bitcoin, qui consomme pour fonctionner, rappelons-le, plus d’électricité que les Pays-Bas ou que neuf centrales nucléaires. Pour boucler la boucle, Adam Neumann, assurait convertir une partie des frais de transaction que la plateforme, Flowcarbon, aurait prélevé en crédit carbone.

    L’entrepreneur promettait ainsi, grâce à la blockchain, de « financer des projets pour sauver la planète ». Problème, il lançait sa cryptomonnaie en pleine crise du secteur. En sept mois, le marché a été divisé par trois. La capitalisation des monnaies virtuelles est passée de plus de 3 000 milliards de dollars en novembre 2021 à moins de 1 000 milliards aujourd’hui. Les entreprises spécialisée licencient à tour de bras : 1 100 suppressions de postes pour Coinbase et 250 pour crypto.com, pour citer les plus grosses plateformes d’échange, quand plusieurs fonds spéculatifs spécialisés déposent le bilan.

    Jets privés, fêtes orgiaques et gueule de bois

    Néanmoins, Adam Neumann et sa femme Rebecca, qui figure aussi parmi les cofondateurs, ont réussi l’exploit de lever 70 millions de dollars fin mai pour lancer leur affaire auprès d’investisseurs. Et c’est d’autant plus incroyable quand on connaît le palmarès de ces deux-là.

    En 2019, ils ont coulé une entreprise qui valait 50 milliards de dollars, WeWork, et en ont été virés alors qu’ils l’avaient créée. En 2008, après avoir perdu 100 000 dollars, « empruntés » à sa grand-mère, dans deux premiers échecs entrepreneuriaux – il proposait des chaussures à talons rétractables qui se sont révélées un véritable danger, puis des vêtements pour enfants renforcés aux genoux –, le jeune homme a l’idée de sous-louer une partie de son loft new-yorkais à une start-up en quête de locaux pas chers.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    C’est ainsi qu’il a l’idée de créer une entreprise de coworking, en s’inspirant du kiboutz israélien dans lequel il a grandi, mais en version capitalisme de surveillance. Le projet est de proposer des bureaux individuels à louer dans un environnement truffé de capteurs où tout est algorithmiquement tracé et optimisé. L’idée a pris et, en quelques années, des espaces de coworking ont fleuri dans toutes les villes.

    Mais l’entreprise n’a jamais été rentable. Déjà car elle n’a jamais acheté les immeubles dans lesquels elle s’est installée, à l’inverse de Neumann qui ne se gênait pas pour louer très chèrement ensuite ses locaux à sa propre entreprise, mais aussi car la gestion était surréaliste. Il organisait des fêtes orgiaques dans des jets privés, ne venait plus aux réunions avec les investisseurs pour cause de gueule de bois, tandis que sa femme licenciait des salariés quand ils dégageaient de mauvaises ondes. Neumann et sa compagne finiront par se faire éjecter par l’actionnaire SoftBank, avec un parachute doré d’1,7 milliard de dollars.

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    cryptomonnaiepollutionmarché carbonecrédit carbone
    Valeurs Actuelles

    [Entretien] Jean-Pax Méfret : « J’ai mis l’histoire en chansons »

    Vous évoquez dans vos chansons ce « pays qui n’existe plus ». Pouvez-vous nous décrire l’Algérie telle que vous l’avez connue durant votre enfance ? Jean-Pax Méfret. Ce n’est pas Tintin au Congo, c’est la vie dans un département français où cohabitent les communautés juive, musulmane et chrétienne. Mes copains s’appelaient Mouloud, David et Christian, « on partageait les glaces à l’eau » et ça brillait « d’une même lumière dans le coeur de tous les enfants », comme je le chante dans Nostalgérie. Dans les derniers trimestres, ça a complètement changé. Les petits musulmans ne nous voyaient plus.

    On a vécu cent trente ans ensemble sans aucun problème, jusqu’aux événements. Au fur et à mesure, les choses ont changé

    Un “vivre-ensemble” qui se traduit également parmi les adultes ? On a vécu cent trente ans ensemble sans aucun problème, jusqu’aux événements. Au fur et à mesure, les choses ont changé. Lorsqu’ils ont compris que l’Algérie allait leur revenir, ils ont choisi le camp du FLN. En suivant la politique du gouvernement français, nous avons compris que tôt ou tard nous devrions partir. C’est comme ça que le rêve s’est transformé en cauchemar.

    Lorsque le général de Gaulle prononce le célèbre « Je vous ai compris », en 1958 à Alger, y croyez-vous ? Est-ce le point de départ de votre engagement ? C’est le point de départ de ma déception. Sur le moment, j’y crois au point de me rendre au siège des Français libres, de vendre des croix de Lorraine, des porte-clés à l’effigie de De Gaulle, de Massu… Le 13 mai 1958 était quelque chose de très fort. Il y avait tous ces calicots qui signaient la renaissance de l’Algérie française, les mauresques brûlaient leur voile, et le 6 juin, de Gaulle prononce : « Vive l’Algérie française ! » C’est terrible de se sentir trahi par quelqu’un à qui on a accordé sa confiance. Manifestement, il n’aimait pas les pieds-noirs. Pendant la guerre, ceux-ci lui ont préféré le général Giraud. Il était rancunier. Si ça devait irrémédiablement se terminer ainsi, pourquoi n’a-t-il pas préparé les pieds-noirs à un départ ? L’exode, en 1962, a été monstrueux, les gens ont brûlé leurs meubles, piqué leur chien, abandonné leurs morts, sans avoir le moindre réconfort en métropole à l’arrivée.

    Vous êtes emprisonné à Alger, puis à Paris et à Rouen jusqu’à la fi n de l’année 1962. Comment vous acclimatez-vous à la vie en métropole ? J’ai été le plus jeune incarcéré de l’Algérie française, à seulement 16 ans. En France, nous étions rejetés, il était très difficile de faire comprendre notre malheur, notre tristesse et notre solitude. La propagande avait fait de nous des gros riches, en oubliant que l’Algérie s’était peuplée de pêcheurs de Sicile, de plâtriers des Baléares, de déportés de la Commune. Tous sont devenus français, au gré de leurs origines. On nous a traités de colons, d’exploiteurs. C’était absurde, en Algérie, les colons ne représentaient que 2 % de la population. Là-bas, on vivait comme on vit dans le sud de la France, à Marseille ou à Nice. Pour ma part, je suis plutôt solitaire, je ne me suis pas vraiment adapté. Rien que le climat était difficile. À Alger, il faisait froid autour de 11 °C, dans ma cour de prison à Rouen, le thermomètre est descendu jusqu’à – 12 °C !

    À seulement 15 ans, vous participez à la semaine des barricades. Quel rôle jouez-vous ? J’y participe avec un copain de mon âge. On réalise des collectes de produits de première nécessité en faisant du porte à porte à Alger. On les apporte ensuite aux insurgés, dans le camp retranché. Un chef scout, rencontré sur place, me fait quitter les lieux quelques instants avant l’assaut de l’armée. Il me dit : « Tu ne seras pas Gavroche ! » Je quitte les barricades, après plusieurs jours passés dans ce camp retranché.

    Quelles motivations vous animent lorsque vous vous engagez ? C’était un devoir, il fallait faire quelque chose pour ce pays que nous aimions, où ma sœur est enterrée, où toute une partie de ma famille a fondé un village. Ce n’était pas un engagement politique mais patriotique, une aventure humaine. Au moment du putsch, je suis recommandé par un étudiant. Je me rends à Radio Alger, prise par les putschistes et gardée par le commandant Hélie de Saint Marc, pour remplacer les journalistes qui refusaient de participer aux événements. J’ai bâtonné et lu les communiqués sur les ondes.

    Avec le recul, le combat n’était-il pas voué à l’échec ? C’était un combat extrêmement difficile, plus ça allait, moins les soutiens se manifestaient. Le général Raoul Salan espérait une aide américaine ou anglaise, en vain. Nous n’avions pas les moyens, nous étions seuls, c’était le combat du désespoir, pour l’honneur, parce que ces légionnaires avaient promis de sauver l’Algérie française.

    Avez-vous ressenti de la rancune envers la France ? Doit-elle réparer ses erreurs ?  On s’est toujours sentis français et je garde un amour inconditionnel pour la France. L’histoire jugera, elle montrera qu’on n’avait pas tous les torts, bien au contraire. Ils nous ont fait payer les crimes qu’on n’a pas commis. Ce n’est pas l’histoire de France qui doit payer l’histoire de l’Algérie. Je n’en veux pas à la France, j’en veux à certains, dont le général de Gaulle. Il a joué avec ce petit peuple qui croyait en tout parce qu’il n’avait rien, une cynique manœuvre pour revenir au pouvoir. Aujourd’hui, il reste de moins en moins de pieds-noirs. Lorsque l’on se retrouve, à Béziers, à Perpignan ou à Fréjus, pour mes concerts, nous communions ensemble. C’est une grandmesse à chaque fois que je chante ces chansons inspirées de l’Algérie.

    En voyant les images d’Alger aujourd’hui, il y a toujours un pincement au cœur, mais il ne faut pas vivre dans son malheur

    Gardez-vous un œil sur l’Algérie aujourd’hui ? Je n’y suis jamais retourné. L’Algérie pour moi, c’est la tombe de ma grand-mère et celle de ma sœur qui ont été profanées. Ma mère avait fait de sa chambre une chapelle aux souvenirs de l’Algérie. Elle est décédée dans son lit, en regardant une photo d’Alger marquée d’une croix sur notre maison. Le deuil n’a jamais été fait, on n’a pas tenu compte de notre souffrance. En voyant les images d’Alger aujourd’hui, il y a toujours un pincement au cœur, mais il ne faut pas vivre dans son malheur.

    Comment vivez-vous les demandes de repentance de la part de jeunes Français issus de l’Algérie ? Je ne prends pas ça au sérieux. Il y a tellement de repentance à faire, si la France commence…

    Vous avez farouchement dénoncé le communisme et les régimes totalitaires à l’époque de la guerre froide et du mur de Berlin. Assistons-nous aujourd’hui à un nouvel affrontement entre deux blocs ? L’islam, c’est la religion du glaive. On sent une volonté d’imposer un peu partout les règles islamiques. En Algérie, nous n’en étions pas à ce stade, la religion n’était pas aussi présente. Dérailleurs, la cathédrale d’Alger abrite en son chœur une statue de la Vierge Marie, où il est écrit « Notre Dame d’Afrique, priez pour nous et les musulmans  ». Preuve qu’ils n’ont jamais été mis à part.

    Avec le recul, peut-on dire que deux peuples peuvent vivre sur une même terre ? Le multiculturalisme a-t-il encore un avenir ? Les vies, les habitudes sont très différentes, c’est très difficile. Au Liban, par exemple, chacun vit de son côté, en plus ou moins bon voisinage. La religion musulmane prend de plus en plus de place et devient de plus en plus agressive. Dois-je rappeler que l’Algérie n’est pas musulmane à l’origine ?  On a l’impression que les musulmans étaient là depuis toujours. Non, ils ont conquis l’Algérie. L’islam est arrivé par les invasions, les Kabyles s’étaient convertis au christianisme avant d’être forcés à rejoindre l’islam. Saint Augustin est kabyle.

    Comment vous définiriez-vous politiquement ? Je suis assez cocardier. Je suis d’une famille de résistants. Mon père était dans les services secrets américains et a préparé le débarquement en Afrique du Nord. Durant la guerre, j’aurais sans aucun doute suivi son chemin. Je ne suis pas un homme de parti, je suis avec intérêt ce qu’il se passe. J’ai une fibre patriotique, je suis plus de droite que de gauche. En quelque sorte, je suis un anar’ de droite. L’histoire de l’Algérie française était une aventure humaine, pas politique. Salan et Jouhaud n’avaient pas les mêmes opinions. L’un était socialiste, franc-maçon, l’autre chrétien, plutôt de gauche. Salan a libéré Toulon, à la tête du premier régiment de Sénégalais. Ce n’est pas du tout l’image de l’extrême droite.

    Emmanuel Macron plaide pour la « réconciliation des mémoires » après avoir qualifié la colonisation en Algérie de « crime contre l’humanité ». Comment vivez-vous ces débats actuels ? Cet homme n’est pas sérieux. Je grimace, mais ce n’est pas pour ça que je vais monter un mouvement pour le renverser. Le jeu n’en vaut pas la chandelle. Il réagit comme quelqu’un qui n’y connaît rien. La façon dont il gouverne, ce gouvernement insignifiant, cette Chambre de députés avec cette cohorte d’élus de La France insoumise… c’est inquiétant. La France va le lui faire comprendre assez vite.

    Peut-on dire que vous chantez pour enseigner, témoigner, faire perdurer la mémoire, revendiquer ou déclarer votre flamme ? Pour faire perdurer la mémoire. Aujourd’hui, on écoute plus que l’on ne lit, des mots sur une musique passent mieux. Lors d’un concert à Versailles, je me souviens de ces petites filles de 10-12 ans qui énuméraient avec moi le nom des chefs vendéens. J’étais bouleversé. Je ne regrette pas d’avoir choisi ce moyen d’expression. Je suis journaliste, je n’ai pas inventé une histoire, j’ai mis l’histoire en chansons. Je travaille désormais sur un nouvel album, après la sortie de Noun, dédié aux chrétiens d’Orient, en 2017.

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    Irlande du Nord : David Trimble, ex-Premier ministre et prix Nobel de la paix, est mort

    Publié le : 25/07/2022 - 22:27Modifié le : 25/07/2022 - 22:34

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    L'ancien Premier ministre nord-irlandais David Trimble, lauréat du prix Nobel de la paix en 1998, est mort à l'âge de 77 ans, a annoncé lundi sa famille. Il avait dirigé le premier gouvernement de partage du pouvoir issu de l'accord de paix du Vendredi saint, qui avait soldé trois décennies d'affrontements sanglants entre républicains et unionistes.

    David Trimble, ancien Premier ministre nord-irlandais distingué par un prix Nobel de la paix pour avoir œuvré à la réconciliation entre protestants et catholiques dans la province britannique, est mort lundi 25 juillet à l'âge de 77 ans, a annoncé le parti unioniste d'Ulster.

    "C'est avec une grande tristesse que la famille de Lord Trimble annonce qu'il est décédé plus tôt aujourd'hui des suites d'une courte maladie", a annoncé le parti dans un communiqué.

    Ce juriste protestant entré en politique au début des années 1970 dans les rangs du parti unioniste Vanguard, proche des paramilitaires, a contribué à façonner, un quart de siècle plus tard, l'accord de paix du Vendredi saint avec feu le catholique John Hume, colauréat du Nobel.

    David Trimble a dirigé le premier gouvernement de partage du pouvoir issu de cet accord qui a soldé trois décennies d'affrontements sanglants entre républicains, majoritairement catholiques et partisans de la réunification de l'Irlande, et unionistes, majoritairement protestants et défenseurs du maintien de la province dans la Couronne britannique.

    I am deeply saddened to learn of the death of Lord Trimble earlier today. He was a giant of British and international politics and will be long remembered for his intellect, personal bravery and fierce determination to change politics for the better.

    July 25, 2022

    "Bravoure et détermination"

    "David Trimble était un homme de courage et de vision. Il a choisi de saisir l'opportunité de la paix lorsqu'elle s'est présentée et a cherché à mettre fin aux décennies de violence qui ont gangrené sa chère Irlande du Nord", a réagi le leader du parti unioniste d'Ulster, Doug Beattie.

    Le Premier ministre britannique Boris Johnson s'est dit "profondément attristé" par la mort de l'ancien dirigeant nord-irlandais.

    "C'était un géant de la politique britannique et internationale et on se souviendra longtemps de lui pour son intelligence, sa bravoure personnelle et sa détermination farouche à changer la politique pour le mieux", a déclaré le dirigeant conservateur sur Twitter, estimant que "l'héritage et ses succès ne seront jamais oubliés par le peuple du Royaume-Uni".

    "Une bien triste nouvelle. David Trimble était une figure marquante de la politique nord-irlandaise et britannique", a réagi pour sa part le chef de l'opposition britannique, Keir Starmer.

    Partisan du Brexit

    Après avoir côtoyé les extrémistes de Vanguard, David Trimble avait rallié en 1978 le Parti unioniste d'Ulster (UPP) et en avait pris la tête en 1995, cinq ans après son premier mandat de député au Parlement britannique, à Londres.

    À l'automne 1997, après le cessez-le-feu de l'Armée républicaine irlandaise (IRA), il est le premier responsable unioniste à entamer le dialogue avec les républicains du Sinn Fein, branche politique de l'IRA.

    Il s'était vu décerner le Nobel de la paix en 1998 avec l'ancien dirigeant catholique John Hume, en reconnaissance de "leurs efforts pour trouver une solution pacifique" aux Troubles qui ont fait plus de 3 500 morts.

    La vice-présidente du Sinn Fein, Michelle O'Neill, a elle aussi adressé ses condoléances à la famille de David Trimble. "Sa contribution très importante au processus de paix et son courage pour aider à la réalisation de l'accord du Vendredi saint laissent un héritage un quart de siècle plus tard dont lui et sa famille peuvent être fiers", a-t-elle tweeté.

    Partisan du Brexit, il avait attaqué l'année dernière le protocole nord-irlandais, contestant la légalité de l'accord censé régir les relations entre la province britannique et la République d'Irlande, membre de l'Union européenne.

    Avec AFP

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    L'Humanité

    Sur la corde raide... Tout ce qui manque aux pompiers pour remplir leurs missions

    Premier plan

    Héroïques face aux terribles incendies de Gironde, mobilisés comme jamais cet été, les sapeurs-pompiers, professionnels et volontaires, alertent sur leur incapacité à faire face à un nombre de risques et de missions toujours plus grand. Leurs syndicats appellent à remettre à plat le fonctionnement de la Sécurité civile.

    Stéphane Guérard

    Les sapeurs-pompiers n’ont pas ménagé leurs efforts pour lutter contre les mégafeux de La Teste-de-Buch et de Landiras. Ni contre les incendies dans le massif de la Montagnette, au sud d’Avignon, ou encore dans les monts d’Arrée, en centre Bretagne. Depuis le début de l’année, quelque 40 000 hectares ont été dévorés par les flammes – soit 10 000 de plus que sur toute l’année 2021.

    Autant dire que les personnels du 18 ne sont pas prêts à se satisfaire des simples marques de reconnaissances d’Emmanuel Macron, en visite à La Teste mercredi 20 juillet (« Vous faites un travail remarquable. Merci à vous, merci infiniment »), ni de ses promesses de « davantage » d’avions pour lutter contre les feux. Pour faire face aux aléas naturels comme aux besoins d’intervention d’urgence, leurs organisations syndicales attendent une remise à jour complète des fonctionnements de la Sécurité civile.

    Des temps de réaction dégradés

    Pour SUD Sdis (service départemental d’incendie et de secours), la France accuse un vrai retard en la matière. « Nous en sommes encore au temps d’hier, lorsque notre pays connaissait, çà et là, des feux de végétation de quelques centaines d’hectares et, de temps en temps, une catastrophe naturelle ou industrielle, explique le syndicat. La solidarité nationale s’exerçait alors sans impacts majeurs sur les départements sollicités pour apporter leur aide à leurs voisins sinistrés. »

    Incendies : « On va vers un doublement, voire un triplement de l’activité des feux en France »

    Aujourd’hui, avec le dérèglement climatique, les mégafeux se multiplient, tout comme les phénomènes météorologiques hors normes : inondations, tempêtes, marées, températures extrêmes, etc. «Le secours et le soin d’urgence aux personnes représentent plus de 80 % des missions, souligne SUD Sdis. Celles et ceux en poste dans les casernes donnent autant qu’elles et ils le peuvent, mais ce fonctionnement ne tiendra plus longtemps… »

    Les signaux s’enchaînent. Certes, la législation en France ne fixe qu’une obligation de moyens, pas de résultats (un décret de 1981 avait pourtant défini à 10 minutes la durée d’intervention en zone urbaine, 20 minutes en zone rurale). Mais les temps de réaction des services de secours se sont dégradés, causant des pertes de chance aux personnes assistées.

    UFC-Que choisir a compulsé les données 2018 de 70 départements. En moyenne, les pompiers arrivent sur un incendie en 32 minutes en Ariège, contre 12 minutes dans le Puy-de-Dôme. Il leur faudra 21 minutes dans l’Aude pour porter assistance après un accident, mais seulement 11 minutes dans le Rhône.

    Une crise des vocations

    Selon l’association de consommateurs, plusieurs raisons à cet allongement des délais : les interventions ne cessent de progresser année après année (en France, une toutes les 7 secondes) ; les effectifs sont en baisse (la clé de voûte du système repose sur les pompiers volontaires, moins disponibles et plus difficiles à recruter) ; enfin, le système peine à se réorganiser (le secours aux personnes est partagé entre pompiers et Samu). « Autant de points qui nécessitent… une intervention urgente des pouvoirs publics », conclut l’UFC-Que choisir.

    Les effectifs globaux officiels de sapeurs-pompiers (hors sapeurs militaires de Paris et Marseille) sont pourtant stables, voire en légère augmentation depuis 2010 : environ 42 000 pour les professionnels ; 198 000 pour les volontaires.

    Les chiffres de cette seconde catégorie sont contestés par la CGT Sdis. « Nous sommes plus proches des 177 000, pondère Sébastien Delavoux, son secrétaire général. Les chiffres déclarés par les départements peuvent comptabiliser un volontaire qui donne deux heures comme un qui peut intervenir 365 jours par an ; une personne disponible le week-end comme une 7 jours sur 7. Ils comptent aussi les gens qui ont suspendu leur volontariat mais peuvent administrativement prêter main-forte encore cinq ans.»

     En cas d’incendie, 8 pompiers engagés sur 10 sont volontaires. Nous sommes l’assurance tous risques la moins chère de France. »

    Christophe Sansou, de FO Sdis

    De plus, ces effectifs sont loin d’être assurés pour le futur. « Leur nombre n’a quasiment pas changé depuis vingt ans alors que la population a augmenté », fait valoir le représentant syndical, qui discerne là une crise des vocations alors que les risques à couvrir, eux, ne connaissent pas la crise.

    Une ubérisation de la sécurité civile

    Si ces personnels « bénévoles » mais défrayés manquent à l’appel, c’est tout un système qui flanche. « En cas d’incendie, 8 pompiers engagés sur 10 sont volontaires. Nous sommes l’assurance tous risques la moins chère de France », ironise Christophe Sansou, de FO Sdis. Alors qu’un pompier professionnel est un agent territorial rétribué par un conseil départemental, le volontaire, lui, ne touche qu’une indemnité de la part du Sdis. De 8,08 euros de l’heure d’intervention pour un sapeur de base à 12,15 euros pour un officier. « Ces indemnités sont justifiées, tout comme le retour au volontariat. Mais dans certains endroits, les gardes postées sont effectuées par des volontaires, non plus par des professionnels », souligne Christophe Sansou.

    Le suicide de Lauriane enfin reconnu par la direction des pompiers

    Selon lui, nombre de Sdis privilégient le volontariat, car il n’y a pas de contrat de travail, pas de cotisations à la Sécurité sociale, ni à l’assurance-chômage, plutôt que de respecter le Code du travail. « On peut leur faire multiplier les missions, poursuit-il . Les pouvoirs publics sont le plus grand employeur de travailleurs au noir de France. Mais ce système bancal ne peut plus durer. »

    Son homologue de la CGT partage le même constat : « Le système n’est pas illégal, mais les Sdis en abusent pour répondre à des besoins qui s’intensifient. Il est, par exemple, tentant pour une commune qui a besoin d’un surveillant pour sa piscine de prendre un pompier volontaire plutôt qu’un maître-nageur professionnel. Même l’État s’y met : pour faire face à la catastrophe de l’Erika (pétrolier de Total qui avait fait naufrage en décembre 1999) , il a versé une aide aux collectivités sous forme d’indemnités, non pour des salaires », relève Sébastien Delavoux.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Ce dernier n’hésite pas à parler d’ubérisation de la sécurité civile : « Comme les coursiers à vélo de Deliveroo, des sapeurs enchaînant les missions pourraient très bien aller en justice pour demander la requalification de leur travail en salariat. »

    La carte à trous des Sdis

    Le système humain se grippe. La beauté de l’engagement vantée ces derniers temps par Emmanuel Macron et Gérald Darmanin ne suffit plus, et les recrutements de ces travailleurs sans droits se tarissent.

    Pour ceux engagés sur le terrain, leur bonne volonté n’est pas extensible pour faire face à l’ampleur des besoins. D’autant que leurs employeurs dans le civil ne sont pas tous prêts à les laisser partir plus longtemps. Quant au contingent de sapeurs professionnels, il n’augmente pas, rigueur sur les dépenses publiques oblige.

    Si bien que la carte de France des Sdis compte de plus en plus de trous. Le territoire le mieux défendu dispose d’un sapeur pour 1 508 habitants, contre 1 pour 27 793 dans le département le moins bien armé. Selon la Cour des comptes, il manquerait en Seine-et-Marne 10 % des effectifs (une quarantaine de personnes) prévus pour répondre au schéma de prévention des risques.

    Jusqu’à présent, la solidarité entre départements a permis de combler les trous. « Heureusement qu’il n’y a pas eu un grand incendie dans le Sud-Est en même temps que les mégafeux de Gironde. Nous n’aurions pas pu faire face », nous confiait récemment un pompier landais.

    Des Canadair au bon vouloir de l’industriel Viking

    Le pare-feu français flanche d’autant plus qu’il manque aussi de moyens matériels. Côté ciel, les Canadair promis par le chef de l’État dépendent du bon vouloir de l’industriel Viking, qui attend un niveau de commandes supérieur aux besoins tricolores inscrits dans le projet de Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi) pour remettre en route la fabrication de ses «  réservoirs volants déverseurs ».

    Les camions sont soumis à la taxe sur les véhicules polluants, comme de vulgaires 4x4 !

    Quant aux engins au sol, l’appel de la Cour des comptes à mutualiser les moyens entre départements pour acquérir des véhicules anti-incendie toujours plus coûteux (avec un habitacle pare-feu, pare-fumée, anti-tonneaux…) a fait long feu.

    D’autant que ces camions sont soumis à la taxe sur les véhicules polluants, comme de vulgaires 4x4 ! Les élus locaux leur préfèrent souvent des engins plus polyvalents, sorte de couteaux suisses des interventions. Moins chers, ces quatre-roues sont forcément moins efficaces contre des incendies de forêt comme celui en Gironde.

    Permettre aux collectivités de réaliser des investissements

    « La politique nationale de prévention ne peut plus être une juxtaposition de politiques départementales. On ne peut plus faire l’économie d’un grand débat national qui réponde à ces deux questions : à quoi sert un service public de secours ? Que met-on en face des risques ? » résume Sébastien Delavoux.

    Sciences. La forêt de Puéchabon à l'épreuve des sécheresses du futur

    En écho, Christophe Sansou appelle le gouvernement à « insuffler un nouveau système redimensionné vis-à-vis des besoins, et permettre de nouvelles marges aux conseils départementaux qui souhaitent investir dans la protection de leur territoire ».

    L’élu FO propose des solutions : définir un nombre de pompiers professionnels planché en fonction des risques ; permettre aux collectivités de réaliser des investissements en enlevant ceux-ci des restrictions sur les frais de fonctionnements imposées par l’État dans le cadre de sa contractualisation avec les collectivités locales.

    Des moyens très disparates d’un territoire à l’autre

    Si des états généraux ou un Beauvau de la sécurité civile sont organisés à l’automne, la question de la guerre du feu va se poser. Là encore, le système de financement mérite un grand aggiornamento. Pour l’heure, l’État verse une fraction de la taxe spéciale sur les conventions d’assurance (1,3 milliard d’euros en tout) aux départements, qui, selon leur intérêt pour la prévention des risques, complètent à leur tour l’enveloppe versée à leur Sdis. D’où les moyens très disparates d’un territoire à l’autre.

    Dans le détail, ce mode de financement vire parfois à l’absurde. La fraction versée par l’État à chaque département est ventilée en fonction de leur nombre de véhicules de secours enregistrés… au 1 er janvier 2003.

    L’Oise et la Marne sont donc chouchoutées : à l’époque, leurs centres de secours étaient bien dotés en engins puisque les vignettes auto (supprimées en 2006) de leurs engins étaient les moins chères de France. Quant aux territoires pauvres de l’époque, donc sous-équipés, ils demeurent, vingt ans plus tard, désavantagés par ce système. Les outre-mer en tête.

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    France24 - World

    De Silva, Karunaratne stretch Sri Lanka lead over Pakistan

    Issued on: 27/07/2022 - 08:52Modified: 27/07/2022 - 08:51

    Galle (Sri Lanka) (AFP) – Dhananjaya de Silva and skipper Dimuth Karunaratne, who batted through pain from a back injury, hit half-centuries to help Sri Lanka stretch their second-innings lead to 444 in the second Test on Wednesday.

    The hosts reached 297 for seven at lunch after they resumed day four on 176-5 in Galle. De Silva, on 84, and Ramesh Mendis, on eight, were batting at the break.

    Overnight batsmen De Silva and the left-handed Karunaratne, who made 61, put together 126 runs to keep the opposition bowlers at bay until Nauman Ali struck with the first wicket of the morning session.

    Karunaratne had escaped two close calls, which were unsuccessfully reviewed by Pakistan, off Nauman's left-arm spin but finally fell to the same bowler, caught at short leg where Abdullah Shafique took a sharp reflex catch.

    Karunaratne, who had back spasms and did not field in the Pakistan innings, got help from the physio during his two hours and 45 minutes stay at the crease as he went past 6,000 Test runs.

    De Silva stood firm despite losing debutant left-hander Dunith Wellalage for 18, caught behind off left-arm spinner Mohammad Nawaz.

    Sri Lanka fought back from 117-5 in their effort to hand Pakistan a big target, as they look to bounce back from their opening loss in the two-match series.

    Pakistan fell behind Sri Lanka by 147 runs after being bowled out for 231 in response to the hosts' first innings total of 378.

    Pakistan's highest chase in Sri Lanka came in 2015, when they made a target of 377 in Pallekele. The tourists chased down a Galle record of 342 in this series' opener.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Châteaux en ruines, routes à l’abandon, ponts écroulés… En France, l’érosion du patrimoine public et culturel

    Avec 133 années au compteur, la tour Eiffel semble faire grise mine. Pourtant Gustave Eiffel l’avait compris : «  la peinture est l’élément essentiel de conservation d’un ouvrage métallique et les soins qui y sont apportés sont la seule garantie de sa durée. Ce qui est le plus important est de s’opposer à un commencement de la rouille.  » écrivait-il dans son livre, La Tour de 300 mètres. La 20e rénovation du monument entamée en 2018 en vue des Jeux Olympiques 2024, ne semble pas être à la mesure des enjeux. L’hebdomadaire Marianne a en effet dévoilé le 29 juin plusieurs rapports confidentiels alertant de l’état de la dame de fer, rongé par la rouille. Des spécialistes y dénoncent la qualité de la rénovation, où seulement 5 % de l’édifice seront décapés. Devant l’inquiétante nouvelle, Patrick Branco Ruivo, le directeur général de la Société d’exploitation de la tour Eiffel (Sete), conteste. « Sur les 68 points d’alerte que donne le rapport, on en a déjà traité 6 et on va continuer à traiter les autres », a-t-il assuré au 20H de TF1, le 4 juillet dernier. Seulement, les rapports mis au grand jour par Marianne sont catégoriques. « La Sete doit porter un regard différent sur la tour Eiffel et réétudier dans son ensemble une nouvelle politique de maintenance axée sur le contrôle de la structure métallique vieillissante », conclut l’un des rapports en 2010…

    La tour Eiffel est un exemple parmi tant d’autres dans les difficultés de la France à rénover son patrimoine. Nombreux sont les châteaux en état de décrépitude. C’est le cas du château de Lévis, dans l’Allier. Construit sous le règne de Louis XIV, il régna même sur un duché, mais n’est pas classé monument historique. Aujourd’hui, son propriétaire n’y habite plus et la bâtisse s’écroule, faute de moyens mis dans sa réparation. « Le château, autrefois habité par des familles nobles, est aujourd’hui en proie aux vols et s’effondre sur lui-même. Il a complètement été pillé, des gens venaient même prendre les radiateurs en fonte », se désole Monsieur Vanneau, le maire de Lurcy-Lévis, qui déplore sa fermeture au public en 2013. « Il y avait encore des visites il y a quelques années, mais à un moment la commission de sécurité a dit stop, ça devenait trop dangereux. On a essayé d’obtenir des financements. Sans rentrées financières, qu’est-ce qu’on peut faire concrètement ? »

    Un engagement réel, mais insuffisant

    Devant l’effondrement qui guette certains monuments historiques, des solutions ont vu le jour. La création de Mission Patrimoine, lancée par l’État en 2017 et confiée à Stéphane Bern, a montré des signes de progression. 627 monuments ont été restaurés. Mais l’écrivain passionné d’histoire a alerté à Valeurs actuelles, que « nombreux petits joyaux sont à l’abandon, en pleine déréliction ». Amaury Gomart, le président de l’association de restauration patrimoniale Arcade, s’inquiète aussi sur la situation du patrimoine culturel et religieux : « Beaucoup de maires n’ont pas les moyens de préserver les églises, et lorsqu’il faut choisir entre rénover l’école du village pour maintenir les familles sur place et réparer l’église, une vraie question se pose », constate-t-il. Cette dégradation, peut-on l’empêcher ? Le directeur d’Arcade l’espère, mais n’est pas optimiste. « C’est une question de fonctionnalité. Depuis la fin de la monarchie, la déchristianisation de la France et l’exode rural massif, les églises et les châteaux ne servent presque plus à rien. On a perdu le sens de ces bâtiments, le pourquoi on les avait construits. »

    Cette situation est bien connue des maires de France. « C’est compliqué d’avoir des aides de l’État au niveau culturel », confie à son tour Claude Deloffre, maire de la petite commune de Vandeléville, en Meurthe-et-Moselle. L’église Saint-Léger était en état de décrépitude, et des pierres commençaient à chuter dans la nef et dans le chœur. Le maire fit appel à la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) qui put aider à rénover, non sans pépin administratif. « La DRAC, à l’image du ministère de la Culture, c’est le parent pauvre du budget et des subventions. Commence-t-il. On ne peut plus faire d’investissement, on fait aux compte-gouttes. C’est de plus en plus dur. »

    Le patrimoine public délaissé

    Dans ce village du Grand Est, le patrimoine culturel est presque le cadet des soucis. Des infrastructures publiques sont, elles aussi, à l’abandon. « Ça devient quasiment impossible d’entretenir nos bâtiments publics, nos mairies, nos ponts, on en est là », tance-t-il. 5 km de routes communales sont quasiment impraticables. Un phénomène global dans le Grand-Est. « C’est une catastrophe, regrette l’élu. La Meurthe-et-Moselle était l’un des départements qui entretenait le mieux ses routes. Aujourd’hui il y a des nids-de-poule partout. » Les réparer intégralement demande un investissement trop grand pour une commune de 220 habitants comme Vandeléville. « Je ne peux rien faire à part retarder le problème en posant des rustines qu’il faudra remplacer plus tard, regrette-t-il. Pour une route municipale de 5 km, le problème semble sans fin. « Nous et le patrimoine, on est complètement délaissés devant ce manque de volonté étatique », achève le maire.

    Maintenant, les moyens doivent être mis en œuvre ! un pont coûte cher, et l’État doit assister les collectivités

    À quelques kilomètres de Vandeléville, le pilier du pont de la commune de Bainville-aux-Miroirs s’est effondré, en 2011. Les réparations aboutissent avec l’aide de l’État, mais 20 % restent à la charge de la petite commune. Une dette de 200 000 euros qui risque de plonger le village dans la faillite. Aujourd’hui, Brigitte Meyer, maire de Bainville-aux-Miroirs, est prise financièrement à la gorge, et n’a plus aucun projet. A la suite de la catastrophe de l’effondrement du viaduc de Gênes, une mission d’information sur l’état des ponts en France voit le jour en 2019. Les sénateurs y pointaient l’insuffisance des moyens mis en œuvre pour éviter la dégradation des ponts gérés par les collectivités. On ne connaissait pas non plus le nombre de ponts en France. Un nouveau rapport d’information, impulsé par Bruno Belin, sénateur de la Vienne (38), est déposé le 15 juin 2022. Et 3 ans après le premier constat, nous sommes toujours incapables de dénombrer ces infrastructures. Le nombre d’édifices « en mauvais état structurel posant des problèmes de sécurité et de disponibilité pour les usagers » s’élève à 35 000, soit 10 000 recensés de plus qu’en 2019. « On a reçu de nombreux appels de maire inquiets, pour nous rendre compte que rien n’avait avancé », explique le rapporteur Bruno Belin (LR). « Entre 2019 et 2022, il y eut un renouvellement municipal et départemental, et les nouveaux maires n’avaient pas la pleine connaissance du sujet, éclaire le sénateur. Et ce problème a été occulté à cause de la crise sanitaire. » Le poids des années aggrave la problématique des ponts en France. Bruno Belin explique que beaucoup de ponts « ont été construits à la sortie de la guerre, mais c’était dans un contexte de circulation et de tonnage qui n’a rien à voir avec aujourd’hui. Avec l’absence de suivi et l’aggravement de l’érosion, c’est devenu dangereux ». Le rapport d’information révèle aussi qu’environ 8 à 10 % des ponts n’ont pas de propriétaire. « Quand un pont s’effondre, on se demande à qui il appartient, c’est un premier problème », explique le sénateur. « Maintenant, les moyens doivent être mis en œuvre ! un pont coûte cher, et l’État doit assister les collectivités dans la réparation des ponts. », conclut-il.

    Les fonds ne sont certes pas suffisants pour l’entretien des ponts ; mais il en va de même pour le réseau ferroviaire, où une bataille du rail se dessine. Un contrat de performance a été signé entre l’État et la SNCF réseaux sur le financement des lignes ferroviaires. Signé début avril, le contrat prévoit 2,8 milliards d’euros par an pendant 10 ans pour l’entretien des infrastructures. Cette somme est jugée insuffisante par Philippe Tabarot, sénateur des Alpes-Maritimes et par la commission sénatoriale, qui demande un milliard de plus par an. « Le directeur général de la SNCF, Luc Lallemand, a demandé 400 millions pour continuer tous les travaux nécessaires. La situation est donc inquiétante. On a vu le discours d’Élisabeth Borne qui nous dit qu’il y aura plus d’investissement dans le ferroviaire… J’ai envie de lui dire chiche, grince le sénateur LR. On est sur le point de fermer des petites lignes du territoire, tandis que sur d’autres lignes, ils seront emmenés à réduire leur vitesse, parce que notre réseau ne permet pas de sécuriser les passagers. » Le sénateur explique qu’il y a « un sous-investissement depuis de nombreuses années, et la totalité du réseau a été abandonné au profit de la grande vitesse ». « Il y a tellement d’investissement à faire, et nous parlons ici de la sécurité des Français. »

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Цена за газ в Европе превысила $2300 за 1 тыс. куб. м впервые с марта

    Впервые с начала марта текущего года цена газа в европейских странах преодолела рубеж в $2,3 тыс. за 1 тыс. куб. м. Об этом в среду, 27 июля, свидетельствуют данные торгов на лондонской бирже ICE.

    С газа на газ: в Германии опасаются полной остановки «Северного потока» Берлин надеется, что возврат турбины из Канады поможет возобновить поставки российского топлива в полном объеме

    Общий рост стоимости газа с начала текущего дня составляет 10%. Ситуация с регулировкой цен напрямую зависит от объявления российской корпорацией «Газпром» сокращения транзита энергоресурсов по газопроводу «Северный поток».

    Стоимость на бирже представлена в евро за МВт/ч. Так, стоимость августовского фьючерса на хабе TTF в Нидерландах достигла показателя в $2 307 за 1 тыс. куб. м, или € 220 за 1 МВт/ч.

    26 июля обозреватель Express Чарли Брэдли предупредил европейские страны о «кошмарном сценарии», если «Газпром» сократит экспорт энергоресурса через газопровод «Северный поток». Больше всего отсутствие поставок прочувствуют на себе жители Германии.

    Также в тот день министр климата и энергетики Дании Дэн Йоргенсен отметил, что если поставки газа РФ в европейские страны полностью прекратятся, то может возникнуть «реальная опасность того, что европейцы замерзнут». Он добавил, что Дания сможет сократить газовое потребление на 15%, поскольку государство начало снижать использование газа России еще в феврале текущего года.

    В апреле президент РФ Владимир Путин отмечал, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. По его словам, для этих стран инфляция носит абсолютно беспрецедентный характер, растут цены.

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    L'Humanité

    Services publics, retraites, assurance chômage : Bruno Le Maire promet le pire pour la dépense publique

    Actu

    Pour revenir au dogme des 3 % de déficit budgétaire public dès 2025, le ministre de l’Économie confirme des coupes claires dans les dépenses de l’État, des collectivités locales et même dans celles de la santé. Les réformes de retraites et de l’assurance chômage font bien partie du remède de cheval annoncé durant le quinquennat.

    Stéphane Guérard

    L’épisode social de la majorité présidentielle n’aura pas duré longtemps. Les débats n’étaient pas encore achevés à l’Assemblée nationale concernant la loi pouvoir d’achat que Bruno Le Maire a annoncé le nouvel acte de la politique gouvernementale. Un acte qui devrait durer le reste du quinquennat et qui promet un tour de vis douloureux à l’encontre des comptes publics et des capacités de la puissance publique à investir en faveur de la transition écologique comme à répondre aux besoins de la population.

    Du jamais vu depuis 20 ans

    Afin de tenir son engagement de ramener le déficit sous les 3 % en 2027, le ministre de l’Économie s’est engagé à contraindre comme jamais depuis vingt ans la dépense publique. « Nous réaffirmons le sérieux budgétaire de la France », avec « un redressement des comptes publics qui fait partie des priorités de notre majorité », a-t-il affirmé lors de sa présentation des perspectives économiques et financières de la France durant le quinquennat.

    Ses deux ambitions, défendues par le candidat Macron lors de la campagne présidentielle, consistent donc en la « baisse de la dette publique à compter de 2025 » et le retour « sous les 3 % de déficit en 2027 », contre 5 % attendu en 2022. Ce qui se traduit par un choc sur la dépense publique, contrainte en volume à +0,6 % par an en moyenne sur la durée du quinquennat, à l’heure où la seule inflation frôle les +6 % sur un an. Il s’agit du « taux d’augmentation le plus faible depuis vingt ans », reconnaît Bruno Le Maire, puisque selon les chiffres de Bercy, la progression des dépenses publiques a atteint 2 % par an sur les vingt dernières années et 1,2 % par an sur les dix dernières.

    Les vraies raisons de la récession qui vient

    Coupes claires dans les services publics

    Aucune dépense n’est épargnée, contrairement à ce que laisse entendre le ministre de l’Économie. Ce dernier assure que les dépenses de l’État supporteront le plus gros des efforts (baisse de 0,4 % des dépenses sur le quinquennat en moyenne par an), ainsi que celles des collectivités locales (0,5 %). Des coupes claires sont donc à venir à tous les échelons administratifs et dans tous les services publics.

    Afin de financer les promesses du président de la République en faveur de l’hôpital et de la santé, le locataire de Bercy promet que les dépenses sociales seront épargnées et augmenteront de 0,6 % sur le quinquennat en moyenne par an. On est donc loin de la hausse de 2 % par an des dépenses de santé enregistrée en moyenne par an, excepté en 2020.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    À ces restrictions s’ajoutent les économies escomptées du fait des réformes annoncées sur les retraites (allongement du départ de 62 ans à 65 ans), de l’assurance chômage (durcissement de l’accès aux droits à allocations et diminution du niveau des indemnisations, à l’image de la précédente réforme réalisant deux milliards d’euros d’économies en années pleines sur le dos des chômeurs) et de la formation professionnelle (rétrécissement du libre choix d’avenir professionnel des travailleurs).

    En échange, le gouvernement promet le plein-emploi, soit un taux de chômage à 5 % en 2027. Un espoir battu en brèche par l’OFCE jeudi qui envisage une hausse du chômage à 8 %, au lieu de 7 % actuellement, en 2023 et 2024 en tenant compte des politiques gouvernementales à venir et de la conjoncture économique, notamment du ralentissement de la croissance.

    Le retour d'une austérité dont Macron ne veut pas dire le nombruno le mairebudgetrigueuraustérité
    France24 - World

    Holocaust survivors condemn race remarks by Hungary's Orban

    Issued on: 27/07/2022 - 08:41

    NEWS WIRES

    Jewish community representatives on Tuesday voiced alarm after Hungarian leader Viktor Orban spoke out against creating "peoples of mixed-race".

    In a speech in Romania's Transylvania region, which has a large Hungarian community, the 59-year-old ultra-conservative prime minister criticised mixing with "non-Europeans".

    Terming Orban's speech "stupid and dangerous", the International Auschwitz Committee called on the EU to continue to distance itself from "Orban's racist undertones and to make it clear to the world that a Mr. Orban has no future in Europe."

    The speech reminds Holocaust survivors "of the dark times of their own exclusion and persecution," the organisation's vice-president Christoph Heubner said in a statement sent to AFP.

    Heubner called specifically on Austrian Chancellor Karl Nehammer to make a stand when he hosts Orban on an official visit to Vienna on Thursday.

    "We do not want to become peoples of mixed-race," Orban said on Saturday.

    Orban, known for his anti-migrant policy, has made similar remarks in the past but without using the Hungarian term for "race," according to experts.

    Government spokesman Zoltan Kovacs said Orban's speech had been "misinterpreted" by those who "clearly don't understand the difference between the mixing of different ethnic groups that all originate in the Judeo-Christian cultural sphere, and the mixing of peoples from different civilisations".

    In his speech, Orban also seemed to allude to the gas chambers of the German Nazi regime when criticising Brussels' plan to reduce European gas demand by 15 percent.

    "I do not see how it will be enforced — although, as I understand it, the past shows us German know-how on that," he said.

    Hungary's Jewish community has also slammed the speech.

    "There is only one race on this Planet: the Homo Sapiens Sapiens," chief rabbi Robert Frolich wrote on Facebook.

    And Orban advisor Zsuzsa Hegedus handed in her resignation over the "shameful position", calling the speech "a pure Nazi text," according to news outlet HVG.

    In response, Orban stressed "his government's policy of zero tolerance when it comes to anti-Semitism and racism", according to a letter that was made public.

    "You cannot seriously accuse me of racism after 20 years of collaboration," he argued.

    Bogdan Aurescu, foreign minister of fellow EU member Romania, said Orban's "ideas" were "unacceptable".

    A spokesman for the European Commission said it never commented on statements by European politicians.

    "What's clear is that the EU has a certain number of values which are enshrined in the treaties and it implements policies in line with these values and these treaty articles," spokesman Eric Mamer told reporters.

    (AFP) 

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    Hungary’s opposition leader Marki-Zay faces Orban, tough electoral map in key vote

    Hungary's nationalist leader Viktor Orban wins fourth successive term

    Macron seeks common ground with Orban on EU security during Hungary visit

    Valeurs Actuelles

    Un vignoble taillé pour l’art

    Dès l’entrée du domaine, le ton est donné. Deux hauts murs de béton estampillés Château La Coste et signés Tadao Andō, architecte japonais de renom, invitent les visiteurs à pénétrer dans un vignoble hors norme. Loin des châteaux provençaux traditionnels et leurs portails en fer forgé, le château La Coste est une ode à l’architecture contemporaine. Le bâtiment principal est également l’oeuvre de l’artiste nippon. Une construction tout en béton et en verre qui héberge un café-restaurant, une librairie et l’accueil du domaine. Il est nommé Le Centre d’art. C’est dire l’importance qui lui est accordée. A l’intérieur, les hôtes qui renseignent les visiteurs sont d’ailleurs plus loquaces sur le parcours “art et architecture” et sur les différents restaurants du site que sur sa raison d’être, la vigne et le vin. Signe que le château La Coste s’adresse autant, voire plus, aux férus d’art qu’aux amateurs de bonnes bouteilles. Il faut dire qu’il y a de quoi faire.

    Le site fait également la part belle à l’art culinaire

    Quarante et une oeuvres sont à découvrir aux quatre coins du domaine. Des oeuvres signées quasi exclusivement par des grands noms. « C’est très impressionnant de voir tous ces grands architectes regroupés dans un même lieu. Il y a six Prix Pritzker », raconte, enchanté, un jeune architecte aixois rencontré sur le parcours. Parmi eux, le Brésilien Oscar Niemeyer, l’un des plus grands dans le domaine, Richard Rogers et Renzo Piano, les deux concepteurs du Centre Pompidou, à Paris, Frank Gehry, architecte de la Fondation Louis Vuitton, Jean-Michel Wilmotte, également urbaniste et designer francais, à l’origine notamment de la chaise bleue, icone du mobilier urbain de la promenade des Anglais, à Nice, ou encore Jean Nouvel, qui a dessiné le chai de vinification de la proprieté. Un demi-cylindre métallique qui trône au milieu des vignes. Un édifice à la fois remarquable et utile, véritable lien entre les deux activités du vignoble. Les autres pièces s’admirent pour ce qu’elles sont ou servent d’écrin à d’autres arts. C’est le cas des galeries d’exposition d’Oscar Niemeyer et de Richard Rogers, du Pavillon de musique de Frank Gehry, qui accueille régulierement des concerts, ou du Pavillon d’exposition de Renzo Piano dans lequel les amateurs de peinture peuvent contempler des tableaux de Pablo Picasso, Henri Matisse, Claude Monet et d’autres grands peintres dont la renommée dépasse largement les frontières du château La Coste. De quoi en avoir plein les yeux.

     

    Et ce n’est pas tout. Le site fait egalement la part belle à l’art culinaire. Papilles comme pupilles ont de quoi être exaltées. Le château La Coste abrite en effet cinq restaurants dont deux dirigés par des grands chefs, Francis Mallmann pour Le Restaurant argentin et Hélène Darroze à Villa La Coste (une étoile au Guide Michelin).

     

    Le château La Coste se veut être bien plus qu’un domaine viticole. « Les visiteurs viennent autant pour l’art, l’architecture que pour l’expérience gastronomique. Ils viennent parce que c’est un tout. C’est une destination à part entière », explique Marie Rozet, responsable communication et culture. Une destination qui met l’art en lumière et le vin en bouteille. Un lieu où tous les âges et tous les milieux sociaux se côtoient, où chacun trouve son bonheur. Un domaine qui vaut le détour.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Известия (RUS)

    Зеленский предложил раде кандидата на должность генпрокурора Украины

    Президент Украины Владимир Зеленский внес в парламент проект постановления о назначении главы правового комитета Верховной рады, депутата от фракции «Слуга народа» Андрея Костина новым генпрокурором страны. Соответствующий документ был опубликован в среду, 27 июля, на сайте парламента.

    Слишком много предателей: Зеленский уволил друга детства Почему президент отстранил главу СБУ и генерального прокурора

    Текст постановления пока отсутствует.

    17 июля генеральный прокурор Украины Ирина Венедиктова была отстранена от должности приказом главы государства. Другим постановлением украинский президент назначил и.о. генпрокурора заместителя главы ведомства Алексея Симоненко.

    9 июля Зеленский уволил послов страны в Венгрии, Чехии, Норвегии и Индии, а также освободил от должности посла в Германии Андрея Мельника.

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    France24 - World

    New Japan police raids over Tokyo Olympics claims: reports

    Issued on: 27/07/2022 - 07:54

    Tokyo (AFP) – Japanese police carried out new raids on Wednesday over allegations a 2020 Tokyo Olympics board member received money from a sponsor he signed a consulting contract with, local media reported.

    Haruyuki Takahashi, 78, is suspected of receiving more than $300,000 from high street business suit retailer Aoki Holdings Inc., an "official partner" of last year's pandemic-delayed mega-event.

    That could reportedly constitute bribery because Takahashi was considered a quasi-civil servant who was not permitted to accept money or gifts related to his position.

    Takahashi's Tokyo home was raided by investigators on Tuesday morning according to reports.

    And local media said searches were conducted Wednesday at the home of former Aoki chairman Hironori Aoki, 83, and the disbanded Tokyo 2020 organising committee office at the Tokyo Metropolitan Government.

    The Tokyo Olympics organising committee wound down operations last month but it maintains a presence to deal with assets and liabilities.

    The Tokyo prosecutors' office told AFP it could not comment on individual cases.

    Tokyo Governor Yuriko Koike told reporters the situation was "extremely regrettable" and she would "keep a close eye on developments."

    "I have told the organising committee that they should co-operate fully with this investigation," she said.

    A sports consulting firm run by Takahashi is suspected of receiving money from Aoki for a contract signed in 2017, according to local media.

    Aoki in October 2018 became a Tokyo Games sponsor, allowing it to use the event's logo and sell officially licensed products.

    Takahashi told the Yomiuri Shimbun newspaper last week that the money his company received was for consultancy work.

    "There was no conflict of interest whatsoever with my position as an organising committee board member," he was quoted as saying.

    Aoki issued a statement last week saying it had no comment on reports of the payments.

    Takahashi, a former executive at Japan's biggest advertising agency, Dentsu, served on the Tokyo 2020 board from June 2014.

    Former Tokyo 2020 president Seiko Hashimoto told reporters Tuesday that she would "cooperate fully" with the investigation if instructed to do so.

    "Matters such as this coming to light after the fact is very disappointing," she said.

    "We have to act in a way that will not tarnish what was achieved even with the pandemic."

    The case is not the first time questions have been raised about alleged impropriety around the Games.

    French prosecutors launched an investigation into allegations of corruption linked to Tokyo's bid for the Games in 2016.

    The former head of Japan's Olympic Committee, Tsunekazu Takeda, stepped down in 2019 as French authorities probed his involvement in payments made before Tokyo was awarded the event.

    The Tokyo Olympics opened on July 23 last year after an unprecedented one-year delay because of the coronavirus pandemic.

    The Games were held in largely empty stadiums after fans were banned over surging virus infections in Japan.

    © 2022 AFP

    Известия (RUS)

    В Японии сообщили о рецессии Европы с началом зимы из-за нехватки газа

    Зимой Европа войдет в рецессию из-за нехватки газа. Об этом 26 июля заявили в Исследовательском институте Номура в Японии.

    Экономь-класс: как жители ЕС справляются с энергокризисом И насколько изменился их быт в связи с ростом цен

    В статье, написанной экономистом Такахидэ Киути, утверждается, что из-за высоких цен на газ Европу ждут непростые времена, а зимой она достигнет критического момента.

    Аномальная жара этим летом привела к увеличенному потреблению электроэнергии, что еще сильнее затрудняет накопление природного газа на зиму. Нехватка топлива приведет к закрытию европейских заводов зимой, а потребители столкнутся с отключением электричества.

    С конца года экономика Европы окажется в рецессии, считает Киути. Он предупредил, что такое положение приведет к нарушению единства Евросоюза.

    «В будущем, если веерные отключения электроэнергии и ограничения ее подачи окажут давление на жизни людей в европейских странах, существует вероятность того, что связи между странами будут нарушены из-за поддержки Украины и санкций против России, а сплоченность может ослабнуть», — отметил эксперт.

    По мнению Киути, возникшая ситуация даст преимущество России в краткосрочной перспективе. Он отметил, что за год цены на газ выросли в два раза, что обеспечивает стране больше доходов, чем в начале года.

    26 июля обозреватель Express Чарли Брэдли предупредил Европу о «кошмарном сценарии» в случае сокращения транзита российского газа через «Северный поток». Он отметил, что в большей степени это касается Германии.

    Также в этот день министр климата и энергетики Дании Дэн Йоргенсен отметил, что если поставки газа РФ в европейские страны полностью прекратятся, то может возникнуть «реальная опасность того, что европейцы замерзнут». Он добавил, что Дания сможет сократить газовое потребление на 15%, поскольку государство начало снижать использование газа России еще в феврале текущего года.

    20 июля Еврокомиссия предложила странам Евросоюза поставить цель сократить спрос на газ на 15% с августа 2022 года по апрель 2023-го. Такие меры позволили бы государствам повысить энергобезопасность и уменьшить зависимость от поставок.

    В апреле президент РФ Владимир Путин отмечал, что отказ ряда западных стран от нормального сотрудничества с Россией, а также от части российских энергоресурсов уже ударил по западным странам. По его словам, для этих стран инфляция носит абсолютно беспрецедентный характер, растут цены.

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    France24 - World

    NZ super coach has Rugby World Cup ambitions - with or without All Blacks

    Issued on: 27/07/2022 - 07:34Modified: 27/07/2022 - 07:32

    Wellington (AFP) – New Zealand super coach Scott Robertson has revealed that he wants to win the Rugby World Cup -- with or without the All Blacks.

    "I want to win the World Cup, but I want to win it with two different countries. I haven't said it publicly before, but it would transcend," Robertson told The Big Jim Show, a podcast hosted by former Scotland lock Jim Hamilton.

    "It would be great to win a World Cup with your own country, which I want to do.

    "That is the foremost thing, but I would love to do it with another country... to have a different expectation, different culture. You have to adapt."

    Robertson is an ambitious coach and has an unorthodox style.

    He celebrates winning titles by breakdancing, most recently in June when he led the Crusaders to a sixth straight Super Rugby title by beating the Blues in the final at Auckland's Eden Park.

    Robertson is tipped as an obvious choice to replace Ian Foster as All Blacks coach if New Zealand fail to improve during the forthcoming Rugby Championship after losing four of their last five internationals.

    Robertson recently met up with England coach Eddie Jones during their tour of Australia, but insisted it was just a "chat" and not "anything to do with the job".

    The 47-year-old missed out to Foster when the pair applied to coach the All Blacks after the 2019 Rugby World Cup.

    Robertson and Foster are set to go head-to-head in November as rival coaches of the Barbarians and All Blacks on New Zealand's tour of Wales, Scotland and England.

    "What I learned from last time, especially around the All Blacks stuff, is you have to keep your options open," added Robertson, a former All Blacks loose forward.

    "It's one job (coaching the All Blacks) but when someone doesn't give it to you, you have to think differently.

    "What opportunities are out there? I'll be coming into my seventh year as the Crusaders coach next year, I have loved it all, but no one lasts in a job forever. So I am open.

    "If New Zealand Rugby want me, great. I wouldn't go to a club now. I really want to go to the Rugby World Cup, I genuinely want to go to a couple."

    © 2022 AFP

    Известия (RUS)

    Трамп предупредил США о риске повторить судьбу СССР

    США могут повторить судьбу СССР или Венесуэлы. Об этом в среду, 27 июля, заявил 45-й президент США Дональд Трамп. Его выступление на форуме America First Policy Institute в Вашингтоне опубликовал YouTube-канал Guardian News.

    Один в поле воин: Трампу пригрозили уголовным делом На фоне слухов об участии в выборах бывший президент США подвергся новым нападкам со стороны однопартийцев

    В своей речи Трамп также пообещал и дальше продолжать заниматься политикой. В ином случае — американцы обречены стать еще одной Венесуэлой или еще одним Советским Союзом.

    Также, по мнению экс-президента, сейчас США движутся именно в этом направлении. «Или к тому, чтобы превратиться в Кубу очень крупного масштаба, где всё потеряно и нет надежды», — заключил Трамп.

    Кроме того, в ходе этого выступления Трамп заявил, что США терпят одно историческое унижение за другим и, стоя на коленях, сносят их, тогда как базовые права и свободы попраны на их исторической родине.

    По его словам, в годы его руководства страной она лидировала в энергетической сфере, цены на бензин и инфляция были приемлемы, а на международной арене США уважали.

    В июне экс-кандидат в президенты США Тулси Габбард заявила, что нынешняя власть в стране ведет ее к превращению в банановую республику. Она раскритиковала работу американской правоохранительной системы за излишнюю политизированность и частое использование оружия в спорах с оппонентами.

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    France24 - World

    Drought threatens Spain's 'green gold' harvest

    Issued on: 27/07/2022 - 07:28Modified: 27/07/2022 - 07:26

    Jaén (Spain) (AFP) – In the scorching heat, Felipe Elvira inspects the branches of his olive trees, planted as far as the eye can see on a dusty hillside in southern Spain.

    "There are no olives on these. Everything is dry," the 68-year-old said.

    He and his son own a 100-hectare (250-acre) olive farm in the southern province of Jaen in sun-drenched Andalusia, a region which produces the bulk of the country's olive oil.

    But a severe drought gripping much of Spain threatens to shrivel their harvest this year.

    "We are used to a lack of water, but not to this point," said Elvira.

    The region used to get 800 litres (210 gallons) of rainfall per square metre, but is set to get around half that amount this year, he said.

    "Every year it's worse," Elvira said.

    Global warming is hitting Spain harder than most European nations.

    The country has suffered three intense heatwaves since May, damaging crops already grappling with an unusually dry winter.

    "Olive trees are very resistant to water scarcity," said Juan Carlos Hervas, an expert with the COAG farmers' union.

    But when droughts become extreme, the trees "activate mechanisms to protect themselves. They don't die but no longer produce anything," he added.

    'Absolutely dramatic'

    Hervas predicts the olive harvest from unirrigated land will come in at less than 20 percent of the average of the last five years.

    The harvest from irrigated land will be just 50 to 60 percent of this average, he said.

    But water reserves are dwindling.

    The Guadalquivir river, which provides Andalusia with a large part of its water, is in "an absolutely dramatic situation" due to the lack of rain, said Rosario Jimenez, a hydrology professor at the University of Jaen.

    Reservoirs fed by the river are at just 30 percent of their capacity, according to Spain's ecological transition ministry.

    "Some are even at 10 percent capacity -- that is practically dried up," said Jimenez.

    Farmers have also noticed changes in recent years.

    "Not only does it rain less, but when it falls, it does so torrentially. The water flows without penetrating the earth," said Hervas.

    Parts of Portugal and Spain are the driest they have been in a thousand years due to an atmospheric high-pressure system driven by climate change, according to a study published this month in the journal Nature Geoscience.

    The phenomenon is set to increase, jeopardising crops like olives and grapes.

    At stake is a key export: Spain supplies nearly half of the world's olive oil. Its exports of this "green gold" are worth some 3.6 billion euros ($3.7 billion) per year.

    Olive dependence

    Olive oil has been an essential part of the Mediterranean diet for thousands of years and olive trees cover many hillsides in southern Spain, which are often unsuitable for other crops.

    "Many villages here depend entirely on olive trees. Without olives, there is no more revenue," said Hervas.

    Seven out of 10 hectares of olive farmland in Spain are not irrigated, according to the COAG farmers' union.

    With the rise in temperatures, 80 percent of Andalusia's unirrigated olive tree plantations may no longer be suitable to grow olives, or at least some varieties of the crop, it added.

    The quality could also decline because farmers will have to pick the fruit early, before it is fully mature, the union said in a recent report.

    Some farmers may be tempted to start irrigating their plots, but this would deplete stretched reservoirs even further.

    Agriculture already consumes up to four-fifths of Spain's water resources, said Jimenez.

    "Not all land can be irrigated," she said.

    Back at his farm, Elvira is all too aware of the problem.

    "We can't exhaust resources, everyone needs water. Honestly, I don't know how we are going to manage," he said.

    © 2022 AFP

    Valeurs Actuelles

    Il Carpaccio, l’art de la table italienne

    Le Royal Monceau met l’accent sur la gourmandise. Le restaurant signé Nobu Matsuhisa d’un côté, et la table gastronomique à l’accent italien Il Carpaccio, qui vient de recevoir une étoile au Guide Michelin, ayant ouvert ses portes depuis quelques mois en partenariat avec le restaurant triplement étoilé Da Vittorio, un des emblèmes de la cuisine italienne. À la tête de ce lieu emblématique, les chefs italiens Oliver Piras et Alessandra Del Favero sont fiers de transmettre leur univers convivial et authentique à travers un menu exclusif créé avec la famille de Da Vittorio.

    La cuisine est ici novatrice, moderne, légère, travaillée avec des produits transalpins de qualité exceptionnelle. Une haute gastronomie au rendez-vous de ce palace parisien qui a déjà un grand nom japonais dans ses murs. Oliver Piras et Alessandra Del Favero officient aussi bien en cuisine qu’en salle, où ils viennent expliquer avec générosité aux convives les plats qu’ils servent et préparent en live show leurs meilleurs plats signatures.

    À la carte, carpaccio de bœuf, vitello tonnato, crudo de Saint Jacques, pâtes et risotto, linguine à la crème de lard de Colonnata, tartare de langoustines et artichaut, turbot, bar, bonite et, côté viandes, veau ou pintade accompagnés de pâtes cuites al dente ou de gnocchis. Menu des chefs en six services : 150 euros.

    Il Carpaccio, 37, avenue Hoche, Paris VIIIe. Tél. : 01.42.99.88.12.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    Известия (RUS)

    Пушков высмеял вице-президента США Харрис после ее слов о местоимениях

    Член Совета Федерации Алексей Пушков высмеял вице-президента США Камалу Харрис за уточнение местоимения, которое надо употреблять в ее адрес. Об этом он 26 июля написал в Telegram-канале.

    Все на одного: в США растет недовольство политикой Байдена Американцы всё больше критикуют своего президента за рост инфляции, разгул преступности и действия в отношении Украины

    Ранее Харрис, представляя себя, напомнила окружающим, что в отношении нее следует использовать местоимения «она» и «ее».

    «Камала Харрис сообщила, что ее местоимение — «она» и что она женщина. На тот случай, чтобы ее не отождествили с одним из бесчисленных гендеров, расплодившихся в последние 20 лет в США — от так называемых квиров до совершенно сказочных существ. Так что теперь мы в курсе. Самое внятное заявление за весь период ее вице-президентства», — отреагировал Пушков.

    Слова Харрис ранее не раз вызывали неоднозначную реакцию. 2 июля во время дискуссии о ценах на бензин она рассмеялась, услышав предложение производить топливо в домашних условиях. Пользователи Fox News раскритиковали вице-президента за неуместную усмешку.

    15 мая Харрис запуталась в словах во время выступления на саммите АСЕАН. Она несколько раз подряд повторила одну и ту же фразу, не пытаясь при этом вложить дополнительный смысл в свою речь.

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    New York Times - World

    ‘Están atrapados en este ciclo de violencia’: los hijos de los combatientes del Estado Islámico están creciendo en condiciones desafiantes

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    Dejar a hombres, mujeres y niños capturados en prisiones y campamentos dirigidos por los kurdos hace que se corra el riesgo de generar una nueva camada de combatientes del terrorismo global, advierten grupos de derechos humanos y el ejército de EE. UU.

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    Por Charlie Savage

    AL-HOL, Siria — Visto desde un helicóptero, este enorme campamento donde se encuentran las esposas y los hijos de los combatientes muertos o capturados del Estado Islámico (EI) era un mar de tiendas de campaña blancas contra el paisaje desolado y azotado por la sequía del noreste de Siria.

    Desde tierra, la dimensión humana de esta tragedia es evidente. A medida que un grupo de vehículos blindados se abría paso por una carretera polvorienta, los niños salían para colocarse junto a la valla en medio de la basura. Algunos saludaban. Un niño, con una camiseta desteñida de La guerra de las galaxias, se puso de pie con las manos entrelazadas a la espalda. Otro, con una camisa polo que le quedaba enorme, sostenía una estrella hecha con papel.

    Al-Hol es un campo de detención para personas desplazadas por la guerra del Estado Islámico, los guardias no permiten que los residentes salgan por la puerta. Alrededor del 93 por ciento de las 55.000 personas que se encuentran aquí son mujeres y niños, casi la mitad de los cuales son menores de 12 años. Aunque la mayoría tienen una madre iraquí o siria, miles provienen de otros 51 países, incluidas naciones europeas que han estado renuentes a repatriarlos.

    El mundo ha dejado de ponerles atención desde la caída del principal bastión del EI en 2019. Pero decenas de miles de niños que crecen en circunstancias brutales y son muy vulnerables a la radicalización han quedado en el olvido. Están rodeados de mujeres militantes extremas; cuando estos niños se convierten en adolescentes, se les transfiere a prisiones de guerra para combatientes.

    “Hemos visto la violencia y también sabemos que tenemos una gran población de niños que están creciendo”, dijo Daoud Ghaznawi, quien supervisa la administración de servicios en el campo por parte de organizaciones no gubernamentales en conjunto con guardias al servicio de un grupo paramilitar liderado por kurdos que controla la región. “De seguir así, nada bueno puede salir de esto”, agregó.

    Grupos de derechos humanos y el ejército han alertado sobre los peligros de dejar languidecer en el desierto a los hijos detenidos de los miembros del EI: además de ser crueles, las condiciones de miseria en las que viven hacen que se corra el riesgo de convertirlos en una red de extremistas insensibles a la violencia y enfadados con el mundo.

    El campamento para mujeres y niños forma parte de una constelación de instalaciones en el noreste de Siria supervisadas por la milicia liderada por los kurdos que también incluye casi dos docenas de prisiones que albergan a unos 10.000 hombres adultos, presuntos combatientes del Estado Islámico que han demostrado ser aún más difíciles de repatriar y que podrían fugarse.

    A finales de 2018, Al-Hol albergaba a unos 10.000 refugiados y otros desplazados por la guerra. Pero a principios del año siguiente, cuando la coalición respaldada por Estados Unidos sitió Baghuz, el bastión restante del EI, las mujeres y los niños que huyeron o sobrevivieron fueron separados de los hombres y enviados a este campamento. Su población aumentó siete veces.

    Durante años, el Departamento de Estado ha instado a los países a repatriar a sus ciudadanos, como lo hizo Estados Unidos. Hacerlo es políticamente impopular dada la asociación de los prisioneros con el Estado Islámico e incluso sus hijos más jóvenes suelen ser estigmatizados como peligrosos. Sin embargo, varios grupos de mujeres y niños se han marchado.

    Irak, que tiene más personas detenidas, avanza lento: muchos iraquíes se muestran hostiles ante la posibilidad de que las familias del EI regresen. La semana pasada, Timothy Betts, coordinador interino de contraterrorismo del Departamento de Estado, participó en una conferencia del Instituto del Medio Oriente y dijo que Irak había repatriado a unos 600 combatientes de ISIS y otras 2500 personas de Al-Hol, aproximadamente una décima parte de sus ciudadanos que están aquí y en un campo de detención más pequeño.

    Este mes, Francia repatrió a 16 mujeres y 35 niños, incluidos algunos huérfanos. Se dice que quedan alrededor de 165 niños franceses y 65 mujeres, junto con aproximadamente 85 hombres franceses.

    Alemania tiene de tres a cuatro decenas de hombres adultos bajo custodia en este campamento, y Bélgica y el Reino Unido tienen alrededor de dos decenas cada uno, dijo un funcionario; Turquía y Rusia tienen cada uno varios cientos. Muchos países europeos son especialmente reacios a aceptar de nuevo a los hombres, por temor a que, según sus sistemas legales, el encarcelamiento dure solo unos pocos años.

    Mientras tanto, la seguridad empeora en el interior de Al-Hol. Ha habido alrededor de 25 homicidios en lo que va del año. Aunque los datos disponibles son imprecisos, la frecuencia de los asesinatos ha aumentado desde la primavera e incluye un asesinato la semana pasada y una mujer que fue decapitada el mes pasado. Se cree que las mujeres extremistas del EI, que se han erigido como la policía religiosa, son responsables de muchos asesinatos como represalia por trasgresiones como hablar con las autoridades del campamento.

    Una delegación en misión de investigación, liderada por el senador republicano por Carolina del Sur Lindsey Graham, visitó las instalaciones en las últimas semanas e invitó a un reportero de The New York Times a una visita inusual de un alto funcionario estadounidense.

    La situación podría empeorar pronto. Turquía considera que el grupo paramilitar liderado por los kurdos que controla el noreste de Siria está vinculado a un grupo terrorista separatista. El grupo paramilitar, conocido como Fuerzas Democráticas Sirias (FDS), ha sido el principal aliado de Estados Unidos sobre el terreno en su lucha contra el Estado Islámico en Siria.

    Turquía, aliada de Estados Unidos en la OTAN, atacó a las FDS en 2019, lo que desestabilizó la frágil región. Este país ha señalado su intención de volver a atacar pronto.

    Si hubiera otra incursión turca, los funcionarios estadounidenses creen que cientos de miles de personas que viven en la región fronteriza podrían ser desplazados, lo que aumentaría la agitación. También temen que los guardias de la prisión de las FDS y una fuerza de seguridad interna en Al-Hol redistribuyan personal al frente, como ocurrió en 2019, y puedan perder el control de los detenidos del EI.

    “Si en efecto se realizara un ataque turco, es muy probable que tengamos un EI 2.0”, dijo el general brigadier de la Fuerza Aérea Claude K. Tudor Jr. durante un vuelo en helicóptero sobre Siria en el que viajaba Graham. Tudor es comandante de la fuerza especial de operaciones que trabaja para derrotar al EI en Irak y Siria.

    El general estadounidense advirtió que los grupos paramilitares podrían tratar de reagruparse a través de fugas masivas de prisiones y agregó: “Creemos que el EI está buscando atacar otra prisión o hacer algo en Al-Hol”.

    Las Fuerzas Democráticas Sirias ya tienen poco control en la región. De pie bajo un sol abrasador en la azotea de un edificio de administración de prisiones en la cercana Hasaka, el general Amuda, jefe de una unidad de comandos de las FDS, una fuerza asociada designada por Estados Unidos, y quien utiliza un seudónimo, describió un infame ataque del EI allí en enero.

    Se produjo una batalla de dos semanas en la que murieron decenas de guardias de las FDS y cientos de detenidos y combatientes del EI. Relató el asalto con lujo de detalle y mostró los edificios acribillados y un lugar en el que, según dijo, los milicianos habían quemado vivos a dos guardias.

    Después, cuando el ejército estadounidense trató de determinar quiénes habían muerto o escapado, quedó claro que la milicia no tenía registros completos de sus detenidos. Entre los reclusos de Hasaka también había cientos de adolescentes, algunos de los cuales, al parecer, fueron traídos de Al-Hol al crecer; otros adolescentes fueron enviados a centros de rehabilitación de los que se dice que carecen de la capacidad necesaria para albergarlos.

    “Que la milicia no tenga una imagen particularmente precisa de lo que está sucediendo te dice lo que necesitas saber”, dijo Charles Lister, director de los programas de Siria, Contraterrorismo y Extremismo en el Instituto del Medio Oriente. “No estamos haciendo nada para evitar que la generación actual de detenidos quiera seguir luchando si logran salir, y crear un desastre para la próxima generación”.

    Abdulkarim Omar, jefe de relaciones exteriores de la administración regional, dijo que los niños adoctrinados que tenían entre 12 y 14 años deben ser separados porque podrían representar amenazas o producir bebés para el EI. Negó que los adolescentes que fueron enviados a las cárceles porque no había lugar en los centros de rehabilitación fueran alojados con los adultos curtidos en la batalla.

    De los aproximadamente 10.000 hombres adultos detenidos que son acusados ​​de luchar por el EI, unos 5000 son sirios, 3000 son iraquíes y 2000 provienen de otros 60 países, dijeron las autoridades.

    La mayoría de esos 2000 provienen de países del Medio Oriente o África del Norte, incluidos Túnez, Marruecos, Argelia y Arabia Saudita. Alrededor de 300 son rusos, mientras que más de 250 provienen de países occidentales y europeos, dijeron las autoridades.

    Al-Hol se divide de manera similar. El campamento principal alberga a unos 47.000 sirios e iraquíes. En un anexo hay 8000 esposas e hijos de combatientes de ISIS de otros países. Aproximadamente 66 bebés nacieron cada mes el año pasado, dijeron las autoridades.

    En 2022, el ejército estadounidense tiene previsto destinar 155 millones de dólares en Siria para capacitar y equipar a las FDS y para otros trabajos como reforzar las prisiones donde se encuentran miembros del EI. El Departamento de Estado y la Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional planean usar 852 millones de dólares para la asistencia humanitaria en Siria y para apoyar a los refugiados en los países vecinos.

    Los fondos del Pentágono han ayudado a pagar guardias e infraestructura, incluidos detectores de metal en Al-Hol, así como vallas internas que se tiene planeado construir ese mes, lo cual les permitiría a los guardias cerrar secciones en caso de que estalle una revuelta o, después de una, para limpiar las armas de contrabando. El ejército estadounidense también está recabando datos biométricos, como el ADN, de los prisioneros adultos.

    En Hasaka, el general de división John W. Brennan Jr., comandante de la fuerza especial contra el Estado Islámico en Irak y Siria, dijo que las naciones que no estén dispuestas a repatriar a sus ciudadanos del EI deberían al menos pagar a las FDS por alojarlos.

    Graham también sugirió que las Naciones Unidas podrían crear un tribunal internacional para enjuiciar a los miembros sirios del EI; la región disidente no es una nación soberana reconocida con un sistema legal. Pero señaló que la gente había expresado las mismas ideas durante una visita similar hace cuatro años y comparó la situación actual con la falsa calma que sobrevino después de la Primera Guerra Mundial.

    “La mayoría de la gente piensa que la guerra con el EI ha terminado”, dijo Graham. “No piensan en cómo reparar el daño. ¿Qué hacer con los presos? ¿Cómo darles a los jóvenes mejores opciones? Es por eso que solo dan números de guerras, simplemente siguen repitiendo”.

    La mayoría de los niños que están en Al-Hol no van a la escuela porque no hay suficientes, y algunas mujeres se niegan a dejar que sus hijos asistan a clases. Ghaznawi dijo que hace poco tuvieron que cerrar dos escuelas porque dejaron de contratar a los residentes del campamento como personal de apoyo y sufrían ataques todo el tiempo, dijo.

    Kathryn Achilles, activista y directora de medios y comunicación en Siria de Save the Children, dijo que opera seis “espacios provisionales de aprendizaje” en Al-Hol, incluido uno que esta organización reconstruyó hace poco después de que fue incendiado. Enseñan un programa básico de inglés, árabe, matemáticas y ciencias, pero la creciente violencia, traumatiza aún más a los niños, comentó.

    “Estos niños no eligieron ir a Siria ni nacer ahí y están atrapados en este ciclo de violencia que los castiga por los pecados o los pecados percibidos de sus padres”, comentó. “Las FDS ahora son responsables de esta gente. Estos niños están atrapados en el sistema, pero lo que necesitan es regresar a casa”, dijo Achilles.

    Vinculando la mejora de la seguridad en los campamentos con la calidad de vida, Ghaznawi le restó importancia a los episodios en los que los niños de Al-Hol arrojaron piedras contra los reporteros calificándolos como niños inquietos que se portan mal, pero agregó que eso podría empeorar.

    “Tenemos una población joven que envejecerá cada vez más y eventualmente podría pasar de efectuar actos violentos a tener más y más afiliaciones ideológicas con el EI”, dijo.

    Sangar Khaleel colaboró en este reportaje desde Irak.

    Charlie Savage es un corresponsal de seguridad nacional y políticas legales en Washington. Recibió el premio Pulitzer y trabajó en The Boston Globe y The Miami Herald. Su libro más reciente es Power Wars: The Relentless Rise of Presidential Authority and Secrecy. @charlie_savageFacebook

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    El País (ESP)

    En ruta por el mágico reino de los mallos de Riglos

    ARAGÓN

    El singular conjunto geológico que se levanta sobre el pueblo oscense de Riglos, declarado monumento natural y atracción para escaladores, se puede recorrer por el Camino del Cielo en una sencilla y panorámica caminata. Y si quedan fuerzas, siempre es buena idea sumar a la excursión un rafting por las aguas bravas del río Gállego

    La memoria de los mallos de Riglos, una de las formaciones geológicas más singulares de la Península, está impresa en las enormes bolas de roca que salpican su tez caliza. Los nummulites (fósiles marinos) que se aprecian en algunos de sus icónicos bolos explican el origen de estas verticales agujas que se levantan hasta 275 metros en el Prepirineo aragonés, a 45 kilómetros al noroeste de la ciudad de Huesca.

    Este paisaje, declarado monumento natural en 2017, fija la vista de quien recorre esta zona de la Hoya de Huesca; aunque no son los únicos de la comarca aragonesa, pues los mallos de Peña Rueba y Agüero quedan cerca, son para muchos más espectaculares. Tampoco es necesario ponerse a escalar para apreciar el carácter aéreo de este conjunto geológico, cuyas paredes asedia desde hace casi un siglo una habitual congregación de escaladores. El Camino del Cielo, un sendero circular de cinco kilómetros y de baja dificultad —pero con repechos de generoso desnivel—, se eleva entre los mallos de Riglos para rodearlos y abrir vertiginosas vistas hacia sus agujas, que sobrevuelan una numerosa colonia de buitres leonados.

    ampliar foto

    Al principio aquí no había nada. El material geológico que componen los mallos, un espeso conglomerado de gravas y arenas calizas, prensadas y compactadas durante siglos, no estaba en este lugar. “Gigantescos abanicos aluviales procedentes del Pirineo fueron almacenándose, unos encima de otros, durante el Mioceno; desde hace unos 23 millones de años hasta hace cinco”, explica Luis Miguel Agudo, geólogo del Instituto Español de Oceanografía. Esporádicos y violentos sucesos tormentosos arrastraron masas de roca detrítica desprendidas de las montañas pirenaicas. Esta cordillera, surgida hace unos 65 millones de años, yacía previamente bajo el mar, de ahí que ahora se encuentren fósiles marinos entre los bolos de Riglos. “Después llega la parte más interesante en la formación de los mallos, y que le da la singularidad de su geomorfología”, explica Agudo. “El choque entre las placas ibérica y euroasiática generó procesos de fracturación en estos depósitos de conglomerado, pero aquí surgieron agujas más definidas porque esa densidad de fracturación fue mayor que en otras zonas”, detalla el geólogo, en referencia al vecino grupo de Peña Rueba. Visible desde Riglos, al otro lado del río Gállego, presenta un perfil mucho más macizo. Las aguas de este cauce fueron evacuando los sedimentos arrastrados por las corrientes aparecidas entre estas enormes fracturas en la roca, que fueron separando los monolitos rocosos y por los que, millones de años de erosión fluvial después, discurre el Camino del Cielo.

    Empieza la marcha

    Conviene realizar esta marcha circular en sentido contrario a las agujas del reloj. Así la primera parte (en ascenso) es más tendida y asequible, y además se reserva el tramo más espectacular, el Circo de Verano, para el final. Siguiendo las señales desde el centro del pueblo de Riglos, las calles empedradas mutan rápidamente en una pista llana y cómoda (GR-1) que se aproxima, hacia el este, a los mallos Menores. Tras otra indicación que obliga a girar a la izquierda, el camino enfila, hacia arriba, varios de ellos: el mallo Colorado (a la izquierda) y el grupo formado por los mallos Chichín, Herrera y Magdalena (justo enfrente). La senda, estrecha pero cómoda, zigzaguea en ascenso entre ambas formaciones, para terminar rodeando la espalda del Colorado y alcanzar, a unos 920 metros de altura, un primer mirador frente al callejón que forman este mallo, el del Agua y, asomando al fondo, la desplomada cara suroeste de la Visera. Esta fue una de las últimas paredes de Riglos en ser conquistada por los escaladores. La primera de sus vías (Mosquitos) fue abierta en 1976, aunque entre los aficionados a este deporte es más recordada la ascensión sin cuerda de La Fiesta del Bíceps por Carlos García en 1985; 230 metros de escalada sin margen de error por un muro que, conforme gana altura, se curva hacia el vacío.

    ampliar foto

    Recuperado el resuello, queda rematar la ascensión hasta la altiplanicie del Campo Roseta, donde otra desviación (señalizada) invita a subir al mirador de Bentuso (o de Espinablo), el punto más alto de la ruta. Desde sus 1.038 metros uno se asoma al espectacular Circo de Verano. Aquí se está a mayor altura que las cumbres que se contemplan; las del mallo Pisón (934 metros, a la izquierda) y el Firé (952 metros, a la derecha), una de cuyas cinco puntas, la cima Buzón, pasó a la historia en 1935 como la primera de Riglos en ser escalada por los franceses Jean Arlaud y Jean Grelier y el italiano Piero Ghiglione; fue bautizada por el buzón de piadas (reseñas) que dejaron en ella tras coronarla. Al fondo, enmarcado entre ambos monolitos, se otea el sinuoso curso del Gállego y su fértil vega de olivares, bosques de ribera, carrascales y campos de cereal. Comienza el descenso por una profusa densidad de encinar y matorral. El camino va adentrándose poco a poco, en el majestuoso circo que acabamos de contemplar. Antes de conectar en un recodo con el sendero PR-HU 98, antigua trocha que conecta con la Foz de Escalete, hay que subirse al promontorio natural del mirador central de los mallos (junto al camino), que envuelven al senderista con sus verticales contrafuertes. Después, solo queda seguir bajando entre las paredes circundantes, hogar de buitres y treparriscos, hasta pasar bajo el espolón norte del Pisón y, con las primeras casas del pueblo a la vista, fijarse en el torreón del Puro, un pequeño mallo adosado al paredón sur del Pisón. La crónica de su primera escalada en 1953 por los aragoneses Manuel Bescós, Alberto Rabadá y Ángel López, Cintero, está repleta de épica, rivalidad y tragedia, pero esa ya es otra historia.

    Los meses cálidos ofrecen una refrescante atracción en la Hoya de Huesca: los rápidos del río Gállego. De abril a septiembre, empresas de Murillo de Gállego —UR Pirineos, Alcorce, River Guru— ofrecen descensos en rafting por sus aguas bravas, con recorridos que parten desde la central de Carcavilla o el pantano de La Peña y pasan a los pies de los mallos de Riglos. Para familias hay descensos, entre Murillo y Santa Eulalia de Gállego, que surcan rápidos más suaves. También caben planes más tranquilos e igualmente tentadores. De los 300 metros cuadrados de relax termal —y vistas a las agujas de Riglos— que ofrece el Hotel Spa Agua de los Mallos, en Murillo de Gállego, a la revisión del recetario tradicional aragonés, en clave de alta cocina —tiene una estrella Michelin—, del restaurante Espacio N, en Esquedas. Y a 26 kilómetros de Riglos espera el castillo de Loarre, joya del arte románico y una fortaleza de película: aquí se rodó El reino de los cielos, de Ridley Scott.

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    France24 - World

    Saudi’s MBS visiting Greece, then France in first EU trip since Khashoggi killing

    Issued on: 26/07/2022 - 17:06Modified: 26/07/2022 - 21:30

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    Saudi Crown Prince Mohammed bin Salman (MBS) arrived in Greece Tuesday and is due to head to France later in the week, his first European Union trip since the 2018 killing of Saudi journalist Jamal Khashoggi.

    Khashoggi's killing and dismemberment by Saudi agents in the kingdom's Istanbul consulate in October 2018 brought the powerful crown prince international condemnation.

    MBS will meet with the leaders of both France and Greece "to discuss bilateral relations and ways to enhance them in various fields", the official Saudi Press Agency reported, citing a statement from the royal court.

    The trip comes less than two weeks after US President Joe Biden visited the Saudi city of Jeddah for a summit of Arab leaders and met one-on-one with the crown prince, greeting him with a fist bump.

    That move sealed Biden's retreat from a presidential election campaign pledge to turn the kingdom into a "pariah" over the Khashoggi affair and wider human rights controversies.

    US intelligence agencies determined that MBS, Saudi Arabia's de facto ruler, had "approved" the operation that led to Khashoggi's death, though Riyadh denies this, blaming rogue operatives.

    Accompanied by three ministers and a large business delegation, the crown prince held talks with Greek Prime Minister Kyriakos Mitsotakis in Athens, footage broadcast live by Greece's ERT public television showed.

    At the start of the meeting, MBS said the two countries would finalise a series of bilateral projects, including the installation of an electricity cable linking Saudi Arabia to Greece that will provide Europe "with much cheaper energy", he said.

    On Wednesday, agreements on maritime transport, energy and defence technology are due to be signed, according to a statement by the Greek foreign ministry.

    The crown prince's stay in Europe represents a "highly symbolic move past his post-Khashoggi isolation", said Kristian Ulrichsen, a research fellow at the Baker Institute at Rice University.

    "While there has not been any formal coordination of policy in the 'West' against Mohammed bin Salman since 2018, the fact is that he has not visited any European or North American country since Khashoggi's killing," Ulrichsen said.

    MBS has also received a recent boost from Turkish President Recep Tayyip Erdogan, who visited Saudi Arabia in April, then welcomed MBS in Ankara in June.

    Erdogan had enraged the Saudis by vigorously pursuing the Khashoggi case, opening an investigation and briefing international media about the lurid details of the killing.

    But with ties on the mend, an Istanbul court halted the trial in absentia of 26 Saudi suspects linked to Khashoggi's death, transferring the case to Riyadh in April.

    Oil focus

    After Russia's invasion of Ukraine triggered a spike in energy prices earlier this year, Saudi Arabia came under pressure from the United States and European powers to pump more oil.

    Elevated oil prices have been a key factor in inflation in the US soaring to 40-year highs, putting pressure on the Biden administration ahead of midterm elections later this year.

    But the world's biggest crude exporter has resisted pressure to open the supply taps, citing its commitment to production schedules determined by the OPEC+ exporting bloc it co-leads with Russia.

    In May, Saudi Foreign Minister Prince Faisal bin Farhan stated that the kingdom had done what it could for the oil market.

    Last week French President Emmanuel Macron received the new president of the energy-rich United Arab Emirates, Sheikh Mohamed bin Zayed Al-Nahyan, in Paris.

    During that trip officials announced a deal between French energy giant Total Energies and UAE state oil company ADNOC "for cooperation in the area of energy supplies".

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Saudi crown prince says US has also made mistakes in pushback to Khashoggi rebuke

    Saudi Arabia ends Israel ban by opening its airspace to all carriers

    Saudi crown prince, Erdogan turn page on Khashoggi murder, hail ‘new era’ of cooperation

    El País (ESP)

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    24 HORAS

    Bares de toda la vida, playas populares, construcciones modernistas e iconos de la modernidad en un antiguo barrio obrero con más de dos siglos de antigüedad

    Con casi 260 años de antigüedad, la Barceloneta es un barrio de origen marinero y obrero donde aún se pueden encontrar vecinos que te hablan de lo que fue el lugar hace años. El quehacer del día a día no es lo que suele aparecer en las fotos de postal y los turistas despistados no suelen adentrarse en su interior. Cuando hace calor, muchos son los visitantes que se dejan ver en su vistoso paseo marítimo, que comienza en el lujoso Hotel W, diseñado por Ricardo Bofill, y termina en el monumento al Pez, diseñado por Frank Gehry en 1992. Este barrio costero, para algunos, sobre todo para las mayores, sigue siendo L’Ostia. Aunque se dice que el apelativo viene de la cantidad de ostras que antiguamente sus aguas traían consigo, otra versión habla del contrabando que venía del puerto romano del mismo nombre. Lo cierto es que el barrio fue construido en el siglo XVIII cuando sus costas dejaron de estar inundadas. El crecimiento y desarrollo del puerto de Barcelona fue fundamental para la creación de este barrio que durante el verano adquiere un brillo especial.

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    9:00 Bares de toda la vida

    Pedro llegó a Barcelona en 1992, en plena efervescencia de la capital catalana debido a los Juegos Olímpicos que transformaron la ciudad. “Antes había dos túneles subterráneos que te llevaban a la playa”, dice él, sentado en la barra del Bar Piñol (Andrea Doria, 28) (1), una típica tasca donde suelen acudir los vecinos del barrio, ideal para tomar desayunos. La Cova Fumada (Baluard, 56) (2) es otro de los establecimientos típicos y con más historia del barrio, tiene más de 75 años y por ahí han pasado más de tres generaciones de la familia Solé. Está en la plaza del Mercado y llama la atención porque siempre hay gente haciendo cola para sentarse en una mesa. Solo abre por las mañanas y algunos vecinos dicen que la tradicional Bomba catalana se inventó aquí, donde, eso sí, tienen el mejor precio (2 euros). Otros vecinos, en cambio, mencionan a La Bombeta (Maquinista, 3) como la creadora de esta bola hecha de patata prensada y frita. Otro buen sitio para desayunar es el Bar del Paco (3), en el mismo mercado.

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    10:00 El aporte de Gaudí

    A pocos metros de la boca del metro de la Barceloneta está la Plaza del Palau (4), que en la antigüedad fue la plaza principal de Barcelona. Por aquí entraba todo lo que llegaba vía marítima y durante mucho tiempo fue el único acceso que se tenía a la ciudad desde el puerto. En el siglo XIX el Ayuntamiento le encargó a Antonio Gaudí el diseño de unas farolas que aún se pueden ver frente al edificio de la antigua aduana de Barcelona. En la misma plaza también se puede apreciar la Fuente del Genio Catalán, un monumento de estilo neoclásico cuya construcción estuvo dedicada a la memoria de un capitán general de Cataluña, Francisco Bernaldo de Quirós y Mariño de Lobera, que en 1826 trajo las aguas de la sierra Moncada a la región.

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    10:30 Repaso a la historia de Cataluña

    Cruzando la ronda de Litoral nos encontramos con la plaza de Pau Vila, donde está el Palau de Mar (5), un edificio construido entre 1880 y 1890 que en un principio sirvió para acoger los antiguos Almacenes Generales de Comercio. Con una arquitectura portuaria del siglo XIX, hoy la construcción alberga el Museo de Historia de Cataluña y el Centro de Historia Contemporánea. El museo, inaugurado en 1996, es de visita imprescindible para conocer el pasado de esta región española. Su exposición permanente, que ocupa unos 4.000 metros cuadrados, abarca desde el paleolítico inferior hasta la Cataluña posfranquista, dividida en siete partes. En la azotea espera 1881 la Terraza de las Indianas, un restaurante-bar y mirador donde se puede ver La Barceloneta a vista de pájaro y es posible acceder con la entrada al museo.

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    12:00 Un chapuzón antes de tomar el sol

    De las nueve playas que hay en la ciudad cuatro están en la Barceloneta. Somorrostro (6) está ubicada en el límite con Poble Nou. En el pasado este arenal albergó barracas con hasta 15.000 personas que, en parte, se pueden ver en la fotografía La Chunga en Somorrostro de Oriol Maspons y Julio Ubiña de 1958 (hoy en día expuesta en el Reina Sofía de Madrid). Le sigue la playa de la Barceloneta (7) en la que uno se encontrará con la mayor cantidad de turistas de todas partes del mundo y donde los chiringuitos en la arena están a la orden del día. Practicar idiomas aquí no será muy difícil. La de Sant Miquel (8) le debe su nombre a la iglesia Sant Miquel de Port, construida en 1755, y es también una de las más concurridas de la ciudad. A su lado y cercana al hotel W está Sant Sebestià, (9)una de las playas más antiguas, donde se puede practicar nudismo a la altura del Club de Natació Barcelona (10). A diferencia de las otras, es la menos concurrida y suele ser la preferida de los barceloneses. 

    14:30 Pausa para comer

    Al adentramos en el corazón del barrio encontraremos una serie de recomendaciones para comer. Con más de 65 años, Can Ramonet (Maquinista, 17) (11) es un restaurante donde se puede degustar comida casera con un toque de originalidad y frescura. Pasa por ser la taberna más antigua del puerto, ya que lleva desde 1753 en ese mismo lugar y hoy pertenece al Grupo Ramonet. Tiene menús del día a menos de 20 euros, con platillos como lomo con bacalao con chanfaina o entrecot de ternera a la pimienta con patatas fritas. La Bombeta (Joan de Borbón, 19) (12), por su parte, ofrece calamares rellenos y sus famosas patatas bravas.

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    16:00 La huella modernista

    En el Parque de la Barceloneta (13),ubicado por debajo de la Ronda del Litoral e inaugurado en 1996, se puede apreciar una gran variedad de especies vegetales. Está ubicado donde previamente había funcionado la fábrica Catalana de Gas que cerró en 1989. Es un espacio abierto, donde también hay pistas de baloncesto y se puede ver a jóvenes y adolescentes practicando deportes. El parque está dividido en tres partes y en una de ellas está La Torre de Aguas, construcción modernista diseñada por el arquitecto Domènec i Estapà en 1907, en la que se puede observar su cubierta cónica de ladrillo trencadis.Aquítambién se encuentra La Fábrica del Sol, otro espacio que por su arquitectura modernista hay que ver. Es obra del mismo arquitecto y hoy es sede de Recursos de Barcelona Sostenible, encargada de la educación ambiental.

    17:00 Barceloneta literaria

    Los libros y los lectores en esta parte de Barcelona tienen dos refugios. El primero de ellos es Fahrenheit 451 (Sal, 5) (14), que hasta hace poco era la mítica librería Negra y Criminal regentada por Paco Camarasa. Hoy está a cargo de Sergio Lledó y su pareja Azra Ibramovich. “Comenzamos con una librería ambulante en Sitges y lo nuestro fue intentar poner en valor el oficio del librero en detrimento del consumo online”, dice Lledó en una pequeña estancia donde es posible tomarse un café. Gracias a la iniciativa de una clienta que compró el local, hoy, la que era librería de novelas policiales, lleva el nombre del título de una de las obras de Ray Bradbury. “La antigua era más oscura. Nosotros la hemos abierto e iluminado un poco más, pero mantiene el calorcito que tenía Negra”. La otra es la librería La Garba (Maquinista, 19) (15), que lleva funcionando casi 40 años. Originalmente abierta y fundada como una cooperativa por Pilar Malla, pasó por las manos de más de un dueño. Hoy está regentado por La Asociación Barceloneta Abierta, que tras la jubilación del último propietario decidió hacerse cargo del local. “Lo que hicieron fue buscar avales mancomunados entre los vecinos que pusieron entre 100 y 1.000 euros cada uno”, dice Xavi Noya, uno de sus dependientes. Para el traspaso se necesitaban 40.000 euros. “Hoy gracias a los vecinos, la librería sigue funcionando”.

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    19:00 Café como recuerdo

    Si algo ha caracterizado a los barrios como la Barceloneta es el espíritu pujante de sus vecinos. Son muy pocos los comercios familiares que han resistido el paso del tiempo. Uno de ellos es Cafés Salvador (Maquinista, 15) (16), uno de los pocos en Barcelona donde uno se puede llevar el café recién tostado y embolsado a casa, proveniente distintas partes del mundo. La bolsa ronda los 18 euros y se puede escoger entre más de 14 tipos de café. Miguel Palau, hijo de Salvador, lleva 37 años trabajando en la tienda que comenzó como una Colmada. “Yo vivo en este barrio de toda la vida y aún hay clientas mayores que siguen viniendo a comprarnos como lo hacían antes. Cada vez son menos, claro”, dice mostrando los costales de café verde. “Si lo hueles, sentirás que aún huele a campo”.

     21:00 Un paseo después de la cena

    Paco Alcalde (Emília Llorca Martín, 12) (17) es la tercera generación de la arrocería del mismo nombre que tiene más de 101 años. Su abuelo llegó de Berlanga de Duero (Soria) con 13 años y trabajó con el antiguo dueño de lo que entonces era una tienda, quien le vendió el local a plazos. “Dormía debajo de las botas de vino”, cuenta Alcalde. “Llegaban los pescadores con garrafas de 20 o 30 litros para que se los llenaran de vino. A veces venían con botas gigantescas que cargaban al hombro”. En ese entonces el hielo se vendía a granel. “Pedían una peseta de hielo y cortaban el enorme bloque con una sierra”, relata Alcalde. “Mucha gente venía a tomar el vermú los domingos por la mañana. En esa época se tomaba el Suau, que era café con gaseosa”. Salamanca (Pepe Rubianes, 34) (18) es otra emblemática marisquería con más de 50 años de trayectoria y por donde han pasado distintas celebridades. Para algo más casero, El Nou Ramonet (Carbonell, 5) (19) tiene un ambiente más fresco e informal, así como La Fresca (Maquinista, 8) (20) donde se puede cenar por entre 10 y 20 euros por persona.

    Una caminata por el Paseo Marítimo tras la cena puede ser una buena forma de despedirse del barrio.

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    Известия (RUS)

    Боец ММА Саша Стоун предрек извинения Родригеса за слова о русском духе

    Блогер и боец ММА Саша Стоун 27 июля заявил, что бразильский боец Фернандо Родригес проиграет поединок против Гаджи Автомата и извинится за свои высказывания о слабом русском духе.

    «У нас гостя всегда накормят, напоят, уложат и всё остальное, но говорить про духовитость русских бойцов, мне кажется, это не то что непрофессионально, это не от большого ума», — прокомментировал он.

    Проверка Славой: сможет ли Монсон что-то противопоставить Дацику Известные бойцы хотят договориться о бое по правилам MMA

    По мнению Стоуна, говорить, что «кто-то намного духовитее» спортсменов из России — большая ошибка. Он подчеркнул, что российские бойцы ничего не боятся.

    Блогер отметил, что фраза Родригеса о русском духе вызвала улыбку у него. По его словам, бразилец «создал себе какую-то сказку, в которую сам поверил», но ему докажут обратное. Стоун полагает, что Гаджи удастся «поставить на место» своего оппонента, досрочно выиграв бой.

    «Он, наверное, извинится и перед Гаджи, и перед всеми бойцами, и вообще жителями нашей страны и скажет, что: «Блин, ребята, у нас там жарко, я немножко перегрелся, сейчас вот воздухом подышал, всё хорошо, простите, больше так не буду», — заключил Стоун.

    Накануне, 26 июля, боец ММА Александр Шлеменко в беседе с «Известиями» прокомментировал слова Родригеса о том, что россиянам не хватает силы духа. По его мнению, бразилец совершил необдуманное действие, которое может привести к поражению.

    Боец ММА Сергей Харитонов 14 июля выразил уверенность в победе россиянина. Он отметил, что будет болеть за Наврузова, но посоветовал бойцу не расслабляться на ринге.

    Бойцы встретятся на ринге 5 августа в рамках «Бойцовского клуба РЕН ТВ». Кроме того, в главном бою вечера на ринг выйдут Джефф Монсон и Вячеслав Дацик.

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    BBC

    Tory leadership debate: Highlights from Our Next Prime Minister

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    The two candidates to replace Boris Johnson as prime minister and leader of the Conservative Party have clashed in their first head-to head television debate.

    Rishi Sunak and Liz Truss traded jabs on issues including taxes, levelling up and foreign policy.

    Missed the debate or need a recap?

    Watch the highlights from the BBC debate in just two minutes here.

    L'Humanité

    Séquelle #36 Le B A BA poétique et enfantin de Jean Daive

    Article

    Monoritmica vient clore un cycle de cinq livres qui prend pour titre L’Alphabet de l’enfant. Douze épisodes où l’acquisition et la perte du langage se résolvent dans la poésie.

    Alain Nicolas

    Jean  Daive, Monoritmica

    Flammarion 350 pages 19,50 euros

    « Et si je parlais

    pour annoncer l’enfant

    ce qui est »

    Monoritmica, le nouveau livre de Jean Daive, est le dernier ouvrage d’un ensemble de cinq, Une femme de quelques vies, Onde générale, Monstrueuse, Crocus, qui prend le titre général de L’Alphabet de l’enfant. Un titre qui est particulièrement adapté à ce cinquième livre, dont l’enfance et l’acquisition du langage sont les principaux fils conducteurs. Douze « épisodes » composent l’ouvrage, ils évoquent différents moments de ce récit allusif et fragmenté, allant à l’essentiel des « questions » et des « vérités enfantines ».

    Dans les premiers, le mot enfance est omniprésent, comme si au moment où sa voix, dans le livre, peut dire

    « Je n’ai pas vraiment de langue d’origine

    je n’utilise pas encore les mots »

    Enfonçant dans ses oreilles, dans la tête du lecteur- le signifiant de celui qui ne parle pas, au sens originel latin « infans » qui se distinguera plus tard dans le livre de l’aphasique.

    « Je ne suis pas en mesure de parler

    ni de ne pas confondre jeu, jouet, maison »

    Monoritmica peut ainsi se lire comme une manière de récit de l’apparition du langage dans l’univers de l’enfant. Il est d’abord formé d’objets, de fragments d’histoires venues des adultes. La lettre y est un élément du réel comme un autre, et devient signe

    « J’habille les chiffres

    chaque lettre est un dessin

    chaque mot est dessiné »

    Il ne perd pas sa force matérielle. Le jambage de la lettre devient la forme directrice qui ordonne la perception de l’univers enfantin, jusqu’à servir de rappel de la place des parents. Il en va de même avec le son, entendu ou proféré, le B A BA, noté « AH –BAH – ÇAH »

    « Écouter les sons. Ne pas écouter

    les sons. Ne pas. »

    « Voix

    rien que voix et

    voix sans voix

    rien que

    de l’amplitude »

    ou

    « bruit des mots dans la bouche »

    « Les mots sont manquants

    parce que l’histoire manque

    et que l’enfant

    est manquant »

    Il est pourtant un mot entre tous les mots aux propriétés particulières, « mon amour »

    « Mon amour » est mon sujet

    qui se dégrade dans la voix »

    Différence entre

    « Mon amour et mon amour »

    « Mon amour j’échoue »

    dit le narrateur. Le langage s’acquiert et se heurte au mur de l’indicible

    «      Langage pris

    d’une fable angoisse ou d’une

    angoisse flottante comme bouche

    ouverte à la suite d’un mot

    qui ne s’approprie rien qu’un choc

           Je renonce à dire. Je

    renonce à énoncer, à dire

    s’affirmer je ne renonce pas »

    Le livre peut ainsi se lire comme la marche vers la possibilité d’une conversation. Jean Daive en restitue les épisodes, où passent père, mère, frères et sœurs, dans un décor évoquant la Bible –les Hébreux dans la fournaise-, le cinéma – l’escalier de La Splendeur des Amberson d’Orson Welles – Rimbaud ou Baudelaire, Mahler ou Schönberg, Blaise Pascal. L’itinéraire évoqué plus haut est tout sauf abstrait, il s’enracine même dans un réel très présent, parfois envahissant comme le motif récurrent du « trotteur » où l’on apprend à marcher sans chutes, mais en tournant. Tourner étant le mouvement générateur d’énergie qui fait revenir l’enfant sur lui-même.

    « Je tourne jusqu’à tourner je tourne

    Tourner jusqu’à

    Tout. Je n’écris pas tourner

    jusqu’à Dieu

    Je tourne. Tourner

    jusqu’à moi. »

    Monoritmica, dont le titre évoque une poésie à une seule rime, se centre ainsi sur ce thème avec une grande intensité. Il propose un parcours fascinant, à la fois cérébral et sensuel, un véritable voyage au cœur d’une « enfance fugitive », une méditation sur la nature de la poésie et cette invitation :

    « La conversation est une nature de l’infini »

    poésie
    France24 - Monde

    JO de Paris-2024 : Emmanuel Macron sonne la mobilisation de l'État

    Publié le : 25/07/2022 - 21:25

    FRANCE 24 Suivre

    Sécurité, logement, transports, restauration, emploi, budget... Tous les dossiers ont été abordés lors du Conseil olympique convoqué lundi par Emmanuel Macron. La question budgétaire a également été au menu d'une rencontre entre le chef de l'État et le président du Comité international olympique, Thomas Bach.

    Le Conseil olympique convoqué lundi 25 juillet par Emmanuel Macron a permis au président de replacer l'État au cœur de la préparation des JO-2024, demandant une implication maximale à ses ministres, signe d'une volonté d'accompagner au plus près les organisateurs.

    Près d'une dizaine de ministres ont passé leur oral olympique pendant plus de deux heures à l'Élysée. De la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne aux ministres de l'Économie Bruno Le Maire, de l'Intérieur Gérald Darmanin, de l'Éducation nationale Pap Ndiaye ou encore des Sports Amélie Oudéa-Castéra, tous ont présenté leur agenda olympique.

    Le but de cette "réunion de chantier", comme l'avait qualifiée Emmanuel Macron, semble double : à la fois passer en revue tous les dossiers afférents aux JO, mais aussi signer la mobilisation à tous les étages de l'État.

    À la recherche d'économies

    Tous les sujets ont donc été passés au crible, sans exception : de la sécurité, avec un ministre de l'Intérieur "rassurant", aux défis logistiques que ces JO représentent (logement, transports, restauration...), à l'emploi et à la question budgétaire.

    Sur ce dernier point, qui cristallise nombre d'inquiétudes, notamment en raison de l'inflation née principalement du conflit en Ukraine, l'État a "engagé un dialogue" avec le Comité international olympique (CIO) pour réfléchir à des pistes d'économie, a indiqué l'Élysée.

    Le président du CIO, Thomas Bach, présent à Paris, a d'ailleurs rencontré Emmanuel Macron lundi et le sujet a été abordé.

    "C'est bien la preuve que le budget du comité d'organisation des JO (Cojo) est quelque peu tendu en ce moment", décrypte une source proche des arcanes olympiques.

    Les discussions entre le CIO et le Cojo – dont le budget de 4 milliards est quasi intégralement financé par des recettes privées – pour tenter d'isoler des pistes d'économies avaient déjà été entamées il y a quelques semaines. Les organisateurs, dont le budget est garanti par l'État, doivent encaisser le choc inflationniste, et procèdent cette année à une revue budgétaire.

    Le budget de la Solideo, la société chargée de livrer les ouvrages olympiques, devrait être "globalement tenu" selon l'Élysée, malgré un budget passant de 4 milliards d'euros à 4,3 milliards projeté en 2024 en raison de l'inflation.

    "Les Jeux doivent financer les Jeux", a notamment assuré Emmanuel Macron, qui a insisté sur le fait qu'"il n'y aura pas d'impôt JO" lié aux Jeux de Paris-2024, dans un entretien accordé au journal L'Équipe à paraître mardi.

    "L'idée émise par certains d'un impôt JO est totalement infondée et farfelue", a tenu à rappeler l'Élysée, assurant qu'entre "1,7 ou 1,8 milliard d'argent public" étaient engagés dans ces JO.

    Mais au sortir de ce Conseil, quasiment pas de grandes annonces – en dehors de la création à venir de 11 nouvelles unités mobiles côté police en vue de l'événement – ni d'écueils nouveaux apparus sur la route de ces JO. 

    Il fallait surtout voir dans ce Conseil olympique et paralympique un message clair délivré par le président à son gouvernement, aux services de l'État et au président du Comité d'organisation des JO, Tony Estanguet, présent lundi : l'État va pleinement se mobiliser pour l'événement.

    "L'État au cœur de la machine"

    Preuve de l'implication étatique : une réunion consacrée aux JO sera désormais organisée conjointement entre le président et la Première ministre tous les trimestres. Une réunion de ce type est d'ores et déjà calée avec les "parties prenantes" et les élus à la rentrée en septembre, a rappelé l'Élysée.

    L'État s'est également engagé à acheter plusieurs centaines de milliers de billets, destinés notamment à un public qui n'aura pas les moyens d'en acquérir. Emmanuel Macron a précisé, dans un entretien à l'Équipe, que l'État "va acheter 400 000 billets qu'il distribuera aux jeunes et scolaires, surtout les moins de 16 ans", mais aussi – entre autres – à des "bénévoles qui contribuent aux Jeux et au sport en France".

    Cette "billetterie populaire" sera également destinée "aux personnes en situation de handicap, à leurs aidants et aux fonctionnaires de l'État et des collectivités qui aident à ces Jeux, particulièrement les catégories B et C", a précisé Emmanuel Macron.

    "Le président a rappelé que nous n'étions plus qu'à 24 mois des JO, impliquant une mobilisation désormais constante", a assuré l'Élysée.

    "Il y avait peut-être besoin de rassurer un peu tout le monde et de bien signifier aux ministres l'importance que revêt pour le président ces JO, tout en rappelant que l'État était bien au cœur de la machine", souffle un élu proche de la macronie.

    Interrogé sur une éventuelle reprise en main des Jeux par Emmanuel Macron à travers cette séquence, Tony Estanguet a rappelé que le président était "pleinement mobilisé, depuis le premier jour".

    "Ces derniers mois, la situation l'a un peu éloigné du projet des Jeux, donc il souhaitait se reconnecter aux différents sujets", a-t-il assuré.

    Si ce n'est pas à proprement parler une "reprise en main" des JO par l'État, "ça y ressemble tout de même pas mal", estime la source proche des arcanes olympiques.

    Avec AFP

    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    JO de Paris-2024 : la moitié des billets seront vendus à 50 euros ou moins

    JO de Paris-2024 : Emmanuel Macron va réunir les acteurs concernés pour "un point détaillé"

    LIGUE DES CHAMPIONS

    Soirée chaotique au Stade de France : un raté qui interroge à deux ans des JO de Paris

    Известия (RUS)

    На Украине отказались от «старых» американских штурмовиков

    Украине не нужны «старые» американские штурмовики A-10 Warthog, ей нужны более современные истребители F-16 Fighting Falcon. Об этом сообщил советник главы Минобороны Украины Юрий Сак, его слова приводит портал Military.com.

    Сила — в тяжести: какие еще вооружения ЕС может отправить Украине И к чему, по оценке России, приведет расширение этих поставок

    Сак объяснил 26 июля, что А-10 не закроют небо, не остановят бомбардировщики и ракеты.

    «Они станут мишенью для российских истребителей и ПВО, потому что у нас нет средств ни для их эффективного прикрытия, ни для прорыва ПВО противника», — отметил он.

    По его словам, большое количество союзников Украины уже используют эти истребители, поэтому, если Киев их получит, ему будет легче добиться запчастей и техобслуживания.

    Ранее в этот день первый зампостпреда РФ при международной организации Дмитрий Полянский заявил «Известиям», что со стороны ООН нужно ввести оружейное эмбарго в отношении Украины.

    12 июля сообщалось, что США поставками оружия Украине вряд ли удастся переломить ход российской спецоперации по защите Донбасса. Отмечалось, что поставки вооружения украинским войскам не являются стратегией, а дальнейшая судьба уже поставленных вооружений требует строгого контроля.

    РФ начала спецоперацию 24 февраля. В Кремле подчеркнули, что ключевые цели российских военных — денацификация и демилитаризация киевского режима.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    L'Humanité

    Voix vives, ballades poétiques à Sète

    Actu

    Le Festival Voix Vives, de Méditerranée en Méditerranée, revient cette année à Sète pour un grand rendez-vous poétique en accès gratuit.

    Emma Neige

    Du 22 au 30 juillet 2022, plus de 80 poètes contemporains se rejoignent dans la ville de George Brassens et Paul Valéry pour célébrer la beauté des mots et la mise en commun des histoires dans un cadre idyllique. Conteurs, musiciens ou comédiens, ils investissent la « Venise du Languedoc » pendant neuf jours. Une invitation à la découverte de la poésie méditerranéenne contemporaine et de l’imaginaire poétique et littéraire des territoires de la Grande Bleue. Les rues, places, jardins, ports et bateaux de Sète accueillent les visiteurs de 10 heures à minuit.

    Un voyage à travers les cultures des quatre Méditerranées

    Le Festival invite en résidence, pendant toute sa durée, des poètes venus de toutes les rives de notre mer commune et d’ailleurs. Un voyage à travers les cultures des quatre Méditerranées : africaine, latine, balkanique et orientale. À leurs côtés, sont réunis des poètes issus d’une « cinquième Méditerranée », celle que l’Histoire a exportée dans le monde, vers l’Amérique du Sud, l’Amérique Centrale, l’Afrique de l’Ouest et la Francophonie. Les messages délivrés s’imprègnent d’une identité propre aux territoires des poètes. Échanges d’expériences, de différences et d’histoires rythment les rues et les places où les poètes se répondent, s’écoutent et dialoguent. D’une passion commune pour leur art éclôt un échange culturel bienveillant.

    La diversité proposée par le festival retrace les différentes tendances de la poésie contemporaine méditerranéenne. Une scène libre est également à disposition pour toute personne souhaitant s’inscrire. Voix vives ouvre ainsi ses portes à tous, initiés ou non, à la poésie, et des ateliers d’écriture et d’art plastique mêlent les générations. L’évènement est également le premier festival à avoir fait sa place à la langue des signes, organisant, chaque jour, des rencontres poétiques en direction des publics sourds. Les textes des poètes invités sont traduits grâce à la collaboration des associations Arts Résonances et Des’L.

    Lectures intimistes en voiles latines ou barques à rames

    Devant la mairie de Sète, sur la Place Léon Blum renommée Place du livre pour l’occasion, le Marché de la poésie réunit plus de 100 éditeurs. Lieu d’échanges et de rencontres avec les poètes et les visiteurs, il accueille chaque jour de nombreuses manifestations poétiques et musicales. En journée, les publics peuvent écouter des lectures en bateaux. Lectures intimistes en voiles latines ou barques à rames, le choix est libre. Enfin, 11 concerts et spectacles nocturnes au Théâtre de la Mer et au Jardin du Château d’eau s’ajoutent à la programmation. Ainsi, le chanteur espagnol Paco Ibáñez offrira un hommage à “su maestro” et ami George Brassens le samedi soir. C’est un évènement inclusif, intergénérationnel et gratuit, tourné vers le partage des cultures de la Mare Nostrum que nous propose le Festival Voix vives, grâce à la collaboration des artistes, et l’implication des associations sétoises.

    Retrouvez la programmation en détail sur le site https://www.voixvivesmediterranee.com.

    voix vivessètepoésie
    France24 - Monde

    Ukraine : les frappes sur Odessa ne gênent pas les exportations de céréales, selon le Kremlin

    Publié le : 25/07/2022 - 06:43Modifié le : 25/07/2022 - 22:06

    FRANCE 24 Suivre

    Les exportations de céréales ukrainiennes depuis le port d'Odessa peuvent avoir lieu, malgré les bombardements de la Russie sur les infrastructures portuaires, a estimé le Kremlin. Alors que la guerre en Ukraine est entrée dans son sixième mois, le ministre russe des Affaires étrangères est au Congo, à la recherche de soutiens. Retrouvez les événements du 25 juillet. 

    • 21 h 28 : le président du Guatemala en visite en Ukraine

    Le président du Guatemala, Alejandro Giammattei, s'est rendu en Ukraine où il a rencontré son homologue Volodymyr Zelensky qui l'a remercié pour "son soutien à la politique de sanctions contre la Russie".

    Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Alejandro Giammattei avait fermé l'ambassade du Guatemala à Moscou.

    "Je suis heureux que le Guatemala soit prêt à se joindre à la promotion de l'initiative en faveur d'un tribunal spécial qui jugera les crimes commis par la Russie contre le peuple ukrainien", s'est encore félicité le président ukrainien devant des journaliste à Kiev.

    • 20 h 47 : Volodymyr Zelensky appelle l'Europe à "riposter" à la "guerre du gaz" en renforçant les sanctions contre la Russie

    "Aujourd'hui, nous avons entendu de nouvelles menaces gazières envers l'Europe. Malgré la concession concernant la turbine pour Nord Stream, la Russie ne va pas reprendre l'approvisionnement en gaz des pays européens, comme elle y est contractuellement obligée", a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans son message vidéo quotidien, commentant l'annonce de Gazprom d'une nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz à l'Europe.

    • 17 h 08 : Gazprom annonce une nouvelle coupe drastique des livraisons de gaz à l'Europe

    Le géant gazier russe Gazprom a annoncé qu'il réduirait drastiquement, dès mercredi, à 33 millions de m3 quotidiens les livraisons de gaz russe à l'Europe via le gazoduc Nord Stream, arguant de la nécessité de maintenance d'une turbine.

    "La capacité productive de la station de compression Portovaïa passera à 33 millions de m3 le 27 juillet à 7 h" (4 h GMT), a indiqué Gazprom sur son compte Telegram, soit environ 20 % des capacités du gazoduc contre environ 40 % actuellement.

    La Russie avait déjà coupé à deux reprises le volume de ses livraisons en juin, affirmant que le gazoduc ne pouvait fonctionner normalement sans une turbine qui était en réparation au Canada et qui n'était pas revenue en Russie à cause des sanctions imposées par les Occidentaux.

    >> À lire aussi : "Guerre en Ukraine : l’Allemagne, la Russie, le Canada et la turbine à gaz de la discorde"

    • 16 h : le Parquet national financier a ouvert une enquête sur les biens d'oligarques russes en France

    Le Parquet national financier a ouvert, le 1er juillet, une enquête visant les biens acquis en France par des oligarques russes proches du président Vladimir Poutine, a-t-on appris lundi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.

    Cette enquête a été confiée à l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF). Elle survient après que l'ONG anticorruption Transparency International France (TIF) a déposé une plainte fin mai à Paris pour notamment des faits de "blanchiment" visant de possibles biens mal acquis en France par "des hommes d'affaires et hauts fonctionnaires proches de Vladimir Poutine".

    • 14 h 33 : le Royaume-Uni accueillera l'Eurovision 2023 à la place de l'Ukraine

    Le Royaume-Uni s'est mis d'accord avec l'Ukraine, vainqueur de l'Eurovision cette année, pour accueillir en 2023 la prochaine édition du concours de la chanson à sa place en raison de l'invasion russe, a annoncé le gouvernement britannique.

    En juin, l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), qui organise l'événement, avait estimé que les conditions de sécurité n'étaient pas réunies pour que l'Ukraine organise le concours et avait lancé des négociations avec le Royaume-Uni, arrivé en deuxième position à Turin en mai.

    • 13 h 42 : l'Ukraine s'attend à de premières exportations de céréales "dès cette semaine"

    L'Ukraine a déclaré s'attendre à reprendre ses premières exportations de céréales depuis la guerre "dès cette semaine", après la signature d'un accord avec Moscou et malgré le bombardement samedi par l'armée russe du grand port d'Odessa.

    "Nous nous attendons à ce que l'accord commence à fonctionner dans les prochains jours et nous prévoyons qu'un centre de coordination sera mis en place à Istanbul dans les prochains jours. Nous préparons tout pour commencer dès cette semaine", a déclaré le ministre ukrainien de l'Infrastructure Oleksandre Koubrakov, lors d'une conférence de presse.

    • 11 h 21 : les frappes russes sur Odessa ne gênent pas les exportations de céréales, selon le Kremlin

    Les exportations de céréales ukrainiennes depuis le port d'Odessa peuvent avoir lieu en conformité avec l'accord signé sous l'égide l'ONU, malgré les bombardements de la Russie sur les infrastructures portuaires, a estimé le Kremlin.

    Les bombardements "visent uniquement l'infrastructure militaire. Ce n'est pas du tout lié à l'infrastructure utilisée pour la mise en oeuvre de l'accord sur les exportations de céréales, c'est pourquoi ça ne peut ni ne doit gêner le début du processus de chargement", a estimé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. 

    • 4 h 14 : le ministre russe des Affaires étrangères au Congo

    Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, est arrivé, dimanche soir, à Oyo, dans le nord du Congo, où il a entamé la deuxième étape de sa tournée africaine débutée au Caire en Égypte. Il s'est efforcé de rassurer ses partenaires égyptiens, quant aux risques d'insécurité alimentaire, en Afrique notamment, après l'accord sur des "couloirs sécurisés" pour les exportations de céréales.

    Son avion a atterri vers 22 h 30 (23 h 30 à Paris) à l'aéroport international d'Ollombo, a constaté un journaliste de l'AFP. Le président congolais, Sassou Nguesso, et le ministre Sergueï Lavrov auront des entretiens en tête-à-tête lundi. Depuis que la Russie a envahi l'Ukraine en février dernier, le Congo-Brazzaville s'affiche comme un pays "neutre" dans ce conflit.

    • 0 h 18 : Zelensky appelle ses concitoyens à fêter le Jour de la souveraineté de l'Ukraine

    Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé ses compatriotes à "être unis et à travailler ensemble pour la victoire", avant de "célébrer pour la première fois le Jour de la souveraineté de l'Ukraine, le 28 juillet".

    Avec Reuters et AFP

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    .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-6{fill:#fff;}.cls-3{fill:#5bc9f4;}.cls-4{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-5{fill:url(#linear-gradient-3);}.cls-6{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}google-play-badge_FR Le fil du 23 juillet

    Moscou vise le port d'Odessa, crucial pour l'accord sur l'exportation des céréales

    Céréales : ce que l'on sait de l'accord signé entre l'Ukraine et la Russie

    Reportage

    Crise céréalière : Kiev accuse Moscou de détruire délibérément les cultures

    L'Humanité

    Photo. Des performances seventies aux expérimentations d’aujourd’hui

    Nos recommandations culturelles

    La 53 e édition des Rencontres d’Arles se poursuit tout l’été avec 40 expositions qui revisitent l’histoire artistique du féminisme et explorent de nouvelles pistes de représentation.

    Magali Jauffret

    Arles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

    Le premier signe de la réussite de cette 53 e édition est venu de la soirée d’ouverture. Pour la première fois depuis longtemps, en bord de Rhône, la fête, très fréquentée, à l’esprit guinguette, était vraiment populaire, marquée par l’empathie d’un gros brassage social. Enfin, on sortait de l’habituel entre-soi !

    [voiraussi : 757017 : Lire notre entretien avec Christoph Wiesner]

    Puis, on a ressenti, dès les premiers jours de ces Rencontres, le fort impact sur l’assistance, qui en a pourtant vu d’autres, de l’exposition phare de cette édition, « Une avant-garde féministe des années 1970 », de la collection Verbund, rassemblée par l’Autrichienne Gabriele Schor, et qui a dû attendre plus de dix ans pour, enfin, être montrée en France.

    Une arme politique

    Dans l’Atelier de mécanique générale, où elle est accrochée en majesté, il est frappant de voir les jeunes générations dire leur admiration devant les performances de ces artistes qui, à l’orée de leur jeune vie, inventaient des formes utilisant, la plupart du temps, les médiums photo ou vidéo, pour que leur corps, aux prises avec des cages, des grilles ou des vitres, métaphores d’un patriarcat qui les couvrait d’interdits, devienne une arme politique. Que voit-on ? Une similitude d’expérimentations, alors que ces artistes, œuvrant en solitaires, ne se connaissaient pas : Ana Mendieta, artiste cubaine de New York, écrasant son visage contre une vitre pour le déformer et convaincre ainsi que la femme ne peut se réduire à sa beauté. Annegret Soltau, visage ficelé, Renate Bertlmann encagée, Valie Export ouvrant ses cuisses pour délivrer un flot de sang vaginal…

    La nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu !

    Notre Française, Orlan, née en 1947, très présente dans l’exposition et invitée à Arles où, telle un trésor vivant, elle balade sa perruque bleue Klein, raconte comment, à 17 ans, elle a accouché d’Orlan, parce que le corps féminin, « qui n’arrête pas d’être emmerdé par la société », devenait, pour elle, « un lieu de débat public ». Rugissante, explosive, elle met en garde, aujourd’hui, contre la société que l’on se prépare à cause, notamment, des influenceuses qui, à la tête de millions de followers, développent un maximum de stéréotypes à la demande des marques…

    Enfin, on assiste au déploiement d’expositions dont les auteurs mettent leurs recherches en cohérence avec les craintes qui nous mobilisent aujourd’hui. Ainsi Noémie Goudal se donne-t-elle les moyens, avec sa dernière œuvre performative Phoenix, présentée symboliquement dans la nef de l’église des Trinitaires, d’attirer l’attention du spectateur sur le fait que la nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu ! Pour remettre en cause la réputation de vérité attachée à la photographie, longtemps considérée comme preuve, elle utilise des illusions d’optique qui déconstruisent ses images de palmeraie. Pour ce faire, elle travaille, depuis des années, avec des chercheurs en histoire géologique de la planète, de ses climats.

    [voiraussi : 757989 : Lire notre critique du spectacle à Avignon]

    Des images bel et bien condamnées à disparaître

    Les images-forêts blanchâtres, très pâles, comme sur le point de s’effacer, de Léa Habourdin arrêtent forcément notre regard. Consciente du danger, l’artiste a parcouru, pour les photographier, les forêts intouchées de notre pays, lieux naturels restés préservés. Et ce qui la distingue, c’est le choix qu’elle fait d’une technique de tirage qui n’est ni toxique ni polluante. En broyant des végétaux, elle en extrait la chlorophylle, photosensible à la lumière, sans recours à des produits chimiques. Ce procédé – l’anthotype – a son revers. Il ne peut être fixé. Réagissant constamment à la lumière, les images de Léa Habourdin sont donc bel et bien condamnées à disparaître…

    À la limite de la visibilité

    Immergé depuis quelques années dans la terre sacrée des Indiens huichol, une vallée désertique du centre du Mexique où ils viennent en pèlerinage honorer des divinités, le soleil et le feu, en accomplissant des cérémonies chamaniques, le Marseillais Julien Lombardi, lui, est à la recherche de nouvelles formes de récit, les plus éloignées possible d’un point de vue exotique et postcolonialiste. Sa série La terre où est né le soleil montre des hommes s’évanouissant derrière leur silhouette dans le sable du désert ou un cavalier frappé d’un flash éblouissant empêchant de le voir. On est à la limite de la visibilité. Au nom de quoi, en effet, débarquant dans pareil territoire synthétisant des enjeux contemporains, mémoriels et touristiques (le lieu est menacé par les industries minières, agricoles et touristiques new age), s’autoriser à y représenter l’Autre ?

    Rencontres d’Arlesphotographie
    France24 - Monde

    Sénégal : la jeunesse, l’autre enjeu des élections législatives

    Publié le : 25/07/2022 - 16:37

    Au Sénégal, c’est la dernière ligne droite dans la campagne avant les élections législatives du 31 juillet. Les candidats parcourent le pays afin de convaincre les électeurs. Emploi, vie chère, relance économique... les promesses s’adressent notamment aux jeunes qui représentent 75 % de la population selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie. Ils espèrent être la priorité de la prochaine législature. 

    Ibrahima Diagne plie méticuleusement des jeans qu’il empile sur une table comportant plusieurs étagères. Installé clandestinement sur un trottoir, en face du rond-point Case Bi en banlieue de Dakar, il soigne la présentation de ses articles dans l’espoir d’attirer les passants. Dans un vacarme assourdissant et une atmosphère polluée par les pots d’échappement, le jeune homme, 20 ans, garde le sourire malgré tout. "Il m’arrive de rester deux à trois jours sans voir l'ombre d'un client, même un passant qui fait mine de s’intéresser à mes articles. Les temps sont durs." 

    Ibrahima, qui a arrêté ses études en classe de 3e au collège, n’a qu’un rêve : aider sa mère, assise juste en face de lui, de l’autre côté de la chaussée, pour vendre des sachets d’eau minérale à 50 francs CFA l’unité. Il espère que les futurs députés de l'Assemblée nationale porteront la voix des jeunes. "Nous sommes oubliés par l’État. On a de grandes difficultés à trouver un emploi stable et digne. Je n'ai rien d'autre à faire que vendre des jeans. J'espère que la prochaine Assemblée va nous aider." 

    La campagne pour les élections législatives au Sénégal s'est ouverte dans un climat de tensions politiques. La coalition au pouvoir Benno Bokk Yakaar, majoritaire à l’Assemblée nationale sortante, veut conserver son leadership afin de permettre au président du Sénégal, Macky Sall, de gouverner sereinement jusqu’à la prochaine présidentielle de 2024. Benno Bokk Yakaar mise sur la jeunesse pour atteindre ses objectifs, avec plus de jeunes investis sur les listes de candidats et un slogan largement diffusé sur des affiches électorales dans les rues de Dakar : "Benno mise sur la jeunesse."

    Face à eux, se présente la grande coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi, sous la houlette des principaux opposants Ousmane Sonko et Khalifa Sall. Néanmoins, les titulaires de leur liste, parmi lesquels les principaux leaders de la coalition, ont été recalés par le conseil constitutionnel pour non-respect de la règle de la parité. Yewwi Askan Wi s'engage ainsi dans ce scrutin amoindrie, avec une liste de suppléants.

    Un peu plus loin, au rond-point Case Bi, Alassane Sarr, 22 ans, vient de garer sa moto. Ce conducteur de "tiak tiak" – un livreur et conducteur de taxi-moto en wolof – vient de terminer une livraison. Absorbé par son smartphone, il jette des regards furtifs aux passants en espérant être contacté pour une nouvelle course. Masque chirurgical sous le menton et lunettes transparentes sur la tête, il s’assure que des policiers ne rodent pas dans les parages. 

    "Il faut que les flics nous laissent tranquilles", demande-t-il. Les conducteurs de "tiak tiak" sont l’une des cibles favorites des agents de la circulation. Roulant souvent sans respecter le code de la route, ils sont régulièrement appréhendés, leur motos confisquées ou leurs revenus soutirés. "Oui, parfois c’est certes de notre faute, on circule sans papiers au complet ou sans casque, mais c’est parce qu’on n’a pas souvent le choix. Que les hommes politiques nous aident à mieux structurer notre métier et à assurer notre sécurité sur la route. Ils ne nous ont pas donné d’emplois. Qu’ils nous aident à protéger celui qui nous fait gagner notre vie. Ils sont élus pour nous", ajoute Alassane.  

    L'obsession de l’eldorado 

    En mars 2021, de violentes manifestations avaient éclaté après la convocation d'Ousmane Sonko, le principal opposant, arrivé troisième à la présidentielle de 2019, accusé de viol. Les jeunes étaient alors massivement sortis dans les rues pour réclamer sa libération mais aussi, et surtout, pour réclamer plus de justice sociale et d’emplois. Sévèrement réprimés, ces rassemblements avaient fait 13 morts selon le Mouvement de défense de la démocratie (M2D) et 14 morts selon Amnesty International.

    En réponse, le président Macky Sall, dans une adresse exceptionnelle à la nation, avait promis la mise en place de projets au profit des jeunes et des femmes entre 2021 et 2023, pour un montant de 350 milliards de francs CFA (soit 534 millions d’euros). 

    Plusieurs projets ont par ailleurs été initiés ces dernières années pour insérer davantage les jeunes sur le marché de l'emploi. L'Agence nationale pour la promotion de l'emploi des jeunes (ANPEJ) et la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) sont parmi les structures les plus importantes mises en place pour atteindre cet objectif, avec des résultats mitigés. Le taux de chômage s'élevait à près de 25 % au Sénégal au 4e semestre 2021, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie

    Ibrahima estime n’avoir pas encore vu les fruits de ces politiques. Casquette vissée sur la tête à l’image du rappeur américain 50 Cent, le jeune marchand commence à s’impatienter et a des envies d’ailleurs. "Si vous me voyez, vous remarquez que je suis habillé comme un Américain", plaisante t-il. Son projet est d’obtenir le visa pour les États-Unis. "Je pense sérieusement à quitter le Sénégal. S’il plaît à Dieu, j'irai aux États-Unis, faire fortune là-bas et aider ma maman."

    Ce rêve, Ibrahima le partage avec Talla, qui se voit lui, en Europe, dès que possible. Le jeune homme de 25 ans a une licence en marketing et en management, mais n’a pas réussi à trouver de travail. "Cela fait un an que je parcours les offres d’emploi sur LinkedIn sans jamais réussir à avoir ne serait-ce qu’un retour par téléphone ou par mail d’un responsable des ressources humaines. Mes nombreuses demandes d’emploi sont restées sans suite. Dès que l'opportunité se présente je quitte ce pays." 

    Pour obtenir son billet pour la France ou l’Allemagne, il compte sur les paris sportifs. À la sortie d’une agence de paris à la Médina, un quartier populaire en plein centre de Dakar, il tient un ticket à la main. "Je rentre chez moi m’informer sur les matches qui auront lieu aujourd’hui. Je n’ai aucun espoir envers les hommes politiques. Je n’attends rien d’eux. Ils ont perdu toute ma confiance", précise-t-il avant de s’éclipser, espérant décrocher le jackpot et tenter sa chance sur le Vieux Continent. 

    Le chômage des femmes

    Sous la passerelle de Ouest Foire, un quartier résidentiel de la capitale sénégalaise, une quinzaine de jeunes filles sont assises, stoïques, les yeux dans le vide. Elles se rassemblent ici tous les jours en attendant des offres d’emplois pour femmes de ménage. "Cela fait dix jours que je viens ici quotidiennement en espérant avoir du travail. Cela ne marche pas encore. J’attends toujours", raconte Aissatou, 23 ans.  

    Le chômage touche beaucoup plus les femmes au Sénégal, avec un taux de 35 % contre 13 % chez les hommes, selon la principale agence de statistiques sur la démographie.  

    "Nous les femmes, on n’est pas prises en compte par l’État. J’ai quitté mon village et j’espérais avoir des opportunités ici. Je suis désespérée, mais Dieu est grand", rajoute Oulimata, assise juste à côté. La jeune femme qui préfère taire son âge, a abandonné ses études aux portes du baccalauréat. Elle espère que les prochains députés au Parlement se soucieront d’elles. "J’interpelle surtout les femmes qui seront élues. Elles sont nombreuses vu qu’il y a la parité à l’Assemblée nationale. Qu’elles pensent à nous. Nous sommes fatiguées. On veut juste travailler dignement et aider nos familles", conclut Oulimata.  

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    Sénégal : l'opposition renonce à des manifestations interdites par les autorités

    ANALYSE

    Législatives au Sénégal : la campagne s’ouvre après des mois de tension

    LES OBSERVATEURS LIGNE DIRECTE

    Ligne Directe : avec nos Observateurs à Dakar, mobilisés pour la jeunesse

    BBC

    Satellite firms Eutelsat and OneWeb aim to combine operations

    By Jonathan AmosBBC Science Correspondent

    OneWeb, the London-based satellite company rescued from bankruptcy in part by the British government, is to merge with Paris-headquartered Eutelsat.

    The French company already had a 23% share in the UK business.

    The operators say the joint mission will give both partners a better chance to realise the business opportunities that are coming.

    OneWeb is building a low-Earth orbit constellation to provide internet broadband connections across the globe.

    Eutelsat operates 30-times higher in the sky in what's termed Geostationary Orbit, at 36,000km in altitude. It is one of the biggest distributors in the world of direct-to-home TV.

    "This transaction will deliver a unique capability across the satellite industry through a fully integrated GEO/LEO offering," said Eutelsat chief executive Eva Berneke.

    "It will provide customers with a one-stop-shop of satellite connectivity. Our new business will be uniquely positioned in the fast-growing connectivity market. This is estimated at about €16bn (£13.6bn) by 2030."

    The union has been described as a "merger of equals", although in terms of pedigree, Eutelsat has a much longer heritage, having originally started as a pan-European intergovernmental organisation 45 years ago.

    OneWeb, in contrast, has spent recent years in start-up territory.

    The transaction is to be structured as an exchange of OneWeb shares by its shareholders (other than Eutelsat) with new shares issued by Eutelsat, such that, at closing, Eutelsat would own 100% of OneWeb (bar a "golden share" held by the UK government).

    OneWeb shareholders would receive 230 million newly issued Eutelsat shares representing 50% of the enlarged share capital.

    The companies will keep their names for their side of the joint business, and also their respective headquarters in the French and UK capitals.

    The goal is to have listings on both Paris and London stock markets.

    The deal requires regulatory approval, but if everything works out, the transaction should complete in early 2023.

    Commentators say the merger makes sense for both parties.

    For Eutelsat, it has been working for some time to diversify away from its traditional video markets which are largely flat, and to get into more broader connectivity sectors that have better growth potential - for example, connecting planes, ships, and remote or mobile customers.

    For OneWeb, it will benefit from having the cash-raising potential of its elder sibling. The London outfit will need money to continually update and expand its LEO constellation.

    For its first generation, it's aiming for 650 satellites for global coverage, but ultimately, in later iterations, it will endeavour to get to 7,000.

    "Two-thirds of the (Generation One) fleet is already deployed. And right now most of the satellites required to complete the constellation are actually manufactured," explained OneWeb chief executive Neil Masterson.

    "Gen One is fully-funded; we've already raised €6.3bn. And Gen Two, which is under assessment right now, will provide much more capacity at a much reduced cost."

    OneWeb has been frustrated in its efforts to roll out the Gen One satellites following its loss of access to Russian Soyuz rockets.

    When the West imposed sanctions on Russia for its invasion of Ukraine, Moscow withdrew the Soyuz vehicles from the market, leaving OneWeb scrabbling for alternative rides.

    It's now contracted several launch providers, with the most significant being California's SpaceX company which happens to be building its own broadband constellation, Starlink.

    The UK government invested $500m (€490m; £420m) in OneWeb to pull it out of bankruptcy in 2020.

    Its golden share gives it certain vetoes on what happens to the company, but like all present shareholders in OneWeb, it approved the merger with Eutelsat.

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    Référendum en Tunisie : victoire du "oui", échec d'une révolution ?

    Publié le : 27/07/2022 - 07:33

    Sophian AUBIN

    C'est le "oui" qui l'a emporté, à 94,6 %, au référendum sur la nouvelle constitution en Tunisie. Ce texte consacre la présidentialisation du pouvoir et tourne la page du parlementarisme instauré en 2014. Ce changement  fait craindre à l’opposition, comme aux analystes, une dangereuse régression démocratique. Si la légitimité d'un scrutin boudé par près de 70 % des Tunisiens est mise en cause, le vote traduit un ras-le-bol généralisé vis-à-vis des élites politiques de l’ère post-révolutionnaire.

    Après la victoire du "oui" au référendum sur la nouvelle constitution renforçant les pouvoirs du chef de l'État, la Tunisie, seule et chancelante démocratie issue du Printemps arabe de 2011, se dirige vers une "hyperprésidentialisation". La concentration des pouvoirs aux mains de l'homme fort de Tunis, Kaïs Saïed, tout comme le manque de légitimité d’un scrutin marqué par une très forte abstention inquiètent les militants prodémocratie. Mais pour eux, le scrutin est surtout symptomatique d’un profond désaveu vis-à-vis des dirigeants à la tête du pays depuis la révolution du Jasmin.

    L’issue de ce vote, qui semblait acquise, est désormais officielle : au référendum proposant une nouvelle constitution à leur pays, les Tunisiens ont répondu "oui", à 94,6 % des voix, selon des résultats officiels préliminaires annoncés mardi 26 juillet tard dans la soirée.

    Dans la nuit de lundi à mardi, réagissant aux premières estimations, le président Kaïs Saïed a proclamé l'entrée de la Tunisie dans une "nouvelle phase". Mardi soir, son pays s'est engagé sur la voie d'une Constitution renforçant nettement ses prérogatives.

    Dans un discours prononcé devant ses supporters rassemblés dans le centre de Tunis, Kaïs Saïed a estimé que "les Tunisiens ont donné une leçon au monde, une leçon d'histoire". "Le référendum va permettre de passer d'une situation de désespoir à une situation d'espoir."

    Pourtant, la Tunisie, confrontée à une crise économique, aggravée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine – pays dont elle dépend pour ses importations de blé –, est plus polarisée que jamais depuis que le président Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, s'est emparé des pleins pouvoirs le 25 juillet 2021. Une partie de la société civile juge la nouvelle constitution périlleuse pour la jeune démocratie tunisienne.

    "De très fortes inquiétudes"

    Le locataire du palais de Carthage, 64 ans, considère cette refonte de la Constitution comme le prolongement de la "correction de cap" engagée le 25 juillet 2021 quand, arguant des blocages politico-économiques, il avait limogé son Premier ministre et suspendu le Parlement avant de le dissoudre en mars.

    Avec la reprise en main ces derniers mois du Conseil supérieur de la magistrature ou de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), les défenseurs des droits humains et l'opposition ont dénoncé l'absence de contre-pouvoirs et de garde-fous dans ce texte.

    Pour Lamine Benghazi, de l'ONG Avocats sans frontières, à Tunis, "cette nouvelle constitution soulève de très fortes inquiétudes au sein de la société civile sur un certain nombre de questions liées à l’État de droit, et une régression majeure par rapport à la Constitution de 2014".

    Selon lui, le nouveau texte "consacre un régime hyperprésidentialiste", plaçant le chef de l’État "au-dessus de toute redevabilité politique ou pénale". Et fait peser des craintes sur l’indépendance de la justice, "torpillée durant l’année écoulée".

    Le 5 février, Kaïs Saïed avait annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, une instance indépendante créée en 2016 pour nommer les juges, accusés de partialité et d'être sous l'influence d'Ennahda.

    Le 13 du même mois, il annonçait l'avoir remplacé par un autre organe "temporaire" et se donnait le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève.

    "La Tunisie va vers un système moins parlementaire et plus présidentiel", estime l’analyste Youssef Cherif, interrogé par l’AFP. "Les exemples de la région et de l'histoire tunisienne indiquent que ceci va conduire à un durcissement du régime et à moins de démocratie", souligne-t-il.

    Le spectre de l'ère Ben Ali

    Faut-il, dès lors, s’attendre à une résurgence autoritaire, dans ce pays qui, en 2011, fut le berceau des "Printemps arabes" ?

    La concrétisation de cette éventualité n’est pas forcément immédiate, répond Nabil Guassoumi, un instituteur rencontré par nos envoyés spéciaux à Kasserine, à 300 km de Tunis : "On assiste peut-être aujourd'hui à la naissance d'un nouveau dictateur. Ça ne sera peut-être pas Kaïs Saïed mais ça sera son successeur."

    Si des espaces de liberté restent garantis, la question d'un retour à une dictature comme celle de Zine el-Abidine Ben Ali, déchu en 2011 lors d'une révolte populaire, pourrait se poser "dans l'après-Kaïs Saïed", a estimé Youssef Cherif auprès de l'AFP.

    "Ce n’est pas à cet âge que je vais commencer une carrière de dictateur", se plaît souvent à ironiser le président sexagénaire, reprenant les propos du général de Gaulle.

    Pour nombre d’opposants, le vrai danger ne serait pas directement incarné par Kaïs Saïed, explique Bruno Daroux, chroniqueur international à France 24 : pérenne – puisque gravée dans le marbre constitutionnel –, la présidentialisation du régime pourrait permettre à son successeur de faire glisser la Tunisie vers un "vrai régime autoritaire, voire dictatorial, comme à l’époque de Ben Ali".

    "C’est l'abstention qui l’emporte"

    La joie des soutiens du président Kaïs Saïed "cache mal" le faible intérêt d’une grande partie des Tunisiens à l’égard du référendum, analyse Karim Yahiaoui, envoyé spécial de France 24 à Tunis.

    Quelque 70 % des inscrits sur les listes ne se sont pas déplacés pour voter : un record pour l’ère post-Ben Ali, rappelle Lamine Benghazi. "C’est donc surtout l’abstention qui l’emporte. Dans un pays démocratique qui se respecte, il aurait fallu un seuil participatif minimal de 50 %", estime le responsable d'Avocats sans frontières à Tunis.

    Voter "non" ou boycotter le scrutin : face à cette question stratégique, l’opposition est demeurée divisée, constate Karim Yahiaoui. Pour Afef Daoud, présidente du conseil national du parti de gauche et d’opposition Ettakatol, le boycott s’est imposé comme une évidence.

    "Cette réforme constitutionnelle n’était pas une demande de la population, qui, elle, demandait des réformes économiques et sociales", assure-t-elle au micro de France 24. En s’abstenant massivement, le peuple a répondu clairement "Nous ne sommes pas intéressés", poursuit Afef Daoud.

    "On n'a rien vu, ni le travail, ni la liberté, ni la dignité"

    Les Tunisiens qui ont voté "oui" n’adoubaient pas forcément Kaïs Saïed, mais ont plutôt sanctionné le système mis en place depuis 2011, décrypte Karim Yahiaoui.

    Diplômé de chimie, aujourd’hui chômeur, Hichem Abaidi tente de survivre à Kasserine en donnant des cours particuliers. Sa colère vise les dirigeants qui ont précédé Kaïs Saïed : "On n'a rien vu, ni le travail, ni la liberté, ni la dignité. Pendant qu'ils étaient au pouvoir, on n'a rien eu."

    In fine, ce sont les "pratiques politiques" que les Tunisiens fustigent, estime Afef Daoud, et non la Constitution de 2014 : "Celle-ci ouvrait la voie à un avenir meilleur, mais une fois votée, elle n’a jamais été mise en place. Les partis politiques élus depuis 2014, comme la grande coalition d'Ennahda-Nidaa Tounes, n’ont jamais répondu aux demandes de la population."

    Le Front de salut national, une coalition de partis d'opposition en Tunisie, a accusé, mardi, l'instance électorale d'avoir "falsifié" les chiffres sur le taux de participation, soutenant que le référendum du président Kaïs Saïed avait "échoué".

    Mais pour la majorité des Tunisiens, les plus brûlantes préoccupations sont d’ordre économique. Une croissance poussive (autour de 3 %), un chômage élevé (près de 40 % des jeunes) ainsi qu’une inflation galopante ont porté à 4 millions le nombre de pauvres, dans un pays de moins de 12 millions d’habitants.

    Le pays du jasmin, au bord du défaut de paiement avec une dette supérieure à 100 % du PIB, négocie un nouveau prêt avec le FMI. Celui-ci a certes de bonnes chances d'être accordé, mais exigera en retour des sacrifices, susceptibles d’attiser une grogne sociale déjà vive.

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    Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée, forte abstention

    En Tunisie, des arrestations musclées lors d'une manifestation anti-Saïed

    Revue de presse

    Référendum en Tunisie: "Kaïs Saïed cherche à démanteler la démocratie"

    Известия (RUS)

    Белый дом предупредил Пелоси о рисках при поездке на Тайвань

    Спикер палаты представителей конгресса Нэнси Пелоси получила предостережение от администрации президента США по поводу возможной поездки на Тайвань. Об этом 27 июля рассказал телеканал CNN.

    Подбрось сомненья: прилетит ли Нэнси Пэлоси на Тайвань И как на этот визит может ответить Китай

    По словам источников, представители Белого дома поделились своими опасениями не только по поводу безопасности Пелоси во время поездки, но и о реакции материкового Китая на визит. Чиновники считают, что поездка спикера на остров будет использована руководством КНР в своих политических целях.

    Пелоси пока не объявила официально о предстоящем визите. Как считает директор Центра американских исследований при Фуданьском университете У Синьбо, крайне негативная реакция Пекина вынудит ее отказаться от поездки под давлением президента США Джо Байдена, который не хочет конфронтации с Китаем.

    26 июля министерство обороны КНР пообещало жестко ответить на визит Пелоси на Тайвань. Официальный представитель ведомства Тань Кэфэй заявил, что «китайская армия не будет спокойно наблюдать за этим».

    22 июля телеканал CNN со ссылкой на американского чиновника уже сообщал, что в Белом доме обеспокоены возможными мерами Китая для срыва визита Пелоси на Тайвань. Администрация президента опасается, что над островом будем введена бесполетная зона.

    Официальные отношения между правительством Китая и его островной провинцией прервались в 1949 году, когда проигравшие в гражданской войне с Коммунистической партией Китая силы Гоминьдана во главе с Чан Кайши перебрались на Тайвань. Контакты между островом и материковым Китаем возобновились в конце 1980-х годов. США открыто поддерживают власти Тайваня.

    ВКонтакте
    BBC

    Music industry as tough as it has always been, watchdog says

    By Shiona McCallumTechnology reporter

    The UK's competition watchdog has found streaming has made the music industry challenging for many artists.

    The Competition and Markets Authority (CMA) said more than 80% of recorded music was now listened to via streaming, with more than 138 billion streams in the UK last year.

    MPs had demanded a "complete reset" of the industry, amid "pitiful returns" for artists.

    They had called for the CMA to look into the power of the major players.

    Although the primary focus of the report was on consumers, the watchdog found a small number of high-profile artists enjoyed most of the financial success while the majority made no substantial earnings.

    CMA interim chief executive Sarah Cardell said: "For many artists, it is just as tough as it has always been - and many feel that they are not getting a fair deal."

    But the report notes streaming has made it easier not only for listeners to access music but also for artists to record and share it.

    Low earnings

    The report addresses the claim most artists are paid far too little for music streams and the business model benefits only big labels and star acts.

    A million streams per month would earn an artist only about £12,000 per year, it says.

    Spotify is believed to pay between £0.002 and £0.0038 per stream, Apple Music about £0.0059.

    YouTube pays the least - about £0.00052 (0.05p).

    Catherine Willcox, of UK country-music duo Ward Thomas, told BBC News: "Having been in the industry for more than a decade and achieving relative success - a number-one album, sold-out tours and many exciting festival spots - it may appear from the outside that we would be fairly comfortable financially.

    "However, with the decline in album sales across the board and the rise in streaming, no-one is fully sure how they will sustain a creative career as the landscape of the industry changes so dramatically."

    The CMA noted every artist was competing harder than ever before for each of these streams - both with new artists and, in the form of the back catalogue, all the music ever made.

    "We are incredibly lucky to be able to do this full time for the moment," Wilcox said, "but it is always very tenuous - and this is coming from two artists who profit from the masters, the performance rights and live shows.

    "This is even more difficult for songwriters who only get their writer's cut."

    Best songs

    More artists than ever before are releasing music, the report says, but this does not mean more are successful.

    Analysis published by the Intellectual Property Office (IPO) shows the number reaching one million UK streams per month remains low, about 1,700.

    "Some of the best songwriters we know have had to secure other sources of income and so can't dedicate the proper time needed to their craft," Wilcox said.

    "The best songs are yet to be written - but if they aren't being fairly compensated, too many very talented people will be forced to quit."

    New audiences

    The report found streaming was now the primary means for artists and labels to distribute music and the public were embracing it.

    Some of the other key findings include:

    A number of groups had called for a full market investigation by the CMA - and more solutions to support singers and songwriters.

    But the watchdog rejected this because "our initial findings have not identified any significant concerns in terms of consumer outcomes relating to music streaming".

    The #BrokenRecord campaign was one of those groups - started by Gomez member Tom Gray at the beginning of lockdown, after artists lost touring income.

    He told BBC News: "A serious concern is the mantra that things have always been this difficult.

    "Indeed 'just as tough as' suggests things may have been worse - but we can see no evidence for such an assertion.

    "The IPO carried out a report into creator earnings last year and could not find data to say where things were in the past, so it feels fairly groundless.

    "Creators find it harder now to make income from recorded music than ever before."

    'Good deal'

    Listeners now have access to a huge choice of music for a fixed monthly subscription fee - and these have fallen in real terms.

    But Mr Gray said this was bad for artists.

    "Rhapsody, the first streaming service cost $9.99 in 2001," he said.

    "Streaming costs the same 21 years later.

    "Obviously, that is a good deal for consumers - but is it destructive to the value of music itself?

    "The answer ought to be, 'Yes.'"

    The CMA also touched on the "strong concern" from some artists labels gave insufficient information about their how their earnings were calculated.

    Mr Gray said: "Whilst music has always been precarious, the pro-rata system is significantly more 'winner takes all' than anything we've seen before."

    The CMA said the market was delivering good outcomes for customers but it would be concerned if:

    Association of Independent Music chief executive Paul Pacifico said: "We welcome the CMA's update report, which reinforces what we know - that building success in music is hard - and underlines the need for organisations across music to work together to secure positive outcomes for the sector."

    British Phonographic Industry chief executive Geoff Taylor also welcomed the findings and said: "We will continue to engage with the CMA and government to help ensure that the streaming market works to the benefit of artists, songwriters, record companies and fans."

    'Serious problems'

    Ms Cardell said: "Our initial analysis shows that the outcomes for artists are not driven by issues to do with competition, such as sustained excessive profits.

    "We are now keen to hear views on our initial findings, which will help guide our thinking and inform our final report."

    Musicians' Union general secretary Naomi Pohl said it was "disappointing" the "competition issues" in the streaming market "will not be explored fully by a CMA investigation".

    "The CMA's release today highlights what it sees as positive impacts of music streaming - but we feel they have failed to recognise the very serious problems posed to creators," she said.

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    Major music streaming services to face inquiry

    Major record labels could face competition inquiry

    Related Topics

    Известия (RUS)

    Антоновский мост под Херсоном был вновь обстрелян из РСЗО HIMARS

    Антоновский мост через Днепр в Херсонской области вновь подвергся атаке из реактивной системы залпового огня (РСЗО) HIMARS. Об этом 27 июля сообщили в военно-гражданской администрации региона.

    Ударная обстановка: специальная военная операция выходит на новый этап В выходные российские военные наносили мощные ракетные удары по военной инфраструктуре Украины

    «Ночью был нанесен очередной удар «хаймарсами», — сказал ТАСС замглавы ВГА Кирилл Стремоусов.

    Ранее стало известно, что переправа получила повреждения в результате атаки Вооруженных сил Украины (ВСУ), движение по ней было остановлено.

    В ночь на 27 июля Стремоусов сообщил об обстреле моста. По его словам, удар был нанесен накануне в 22:55. Он опроверг первоначальные заявления украинской стороны о том, что переправа разрушена.

    Антоновский мост — единственный автомобильный мост Херсона, который соединяет находящийся на западной стороне реки Днепр город с частью Херсонской области на другом берегу.

    Мост уже неоднократно подвергался атакам со стороны ВСУ. Первые удары были нанесены 19 и 20 июля, в результате на мосту появились воронки от снарядов. По данным ВГА, обстрел велся из реактивной системы залпового огня (РСЗО) HIMARS. После этого было ограничено движение по переправе для грузового транспорта.

    21 июля Стремоусов рассказал, что ВСУ ночью в очередной раз пытались обстрелять Антоновской мост через Днепр. Всего было выпущено 12 ракет из РСЗО HIMARS, которые были сбиты системой ПВО. На следующий день замглавы ВГА заявил, что противовоздушную оборону дополнительно усилят.

    Херсонская область была освобождена в ходе спецоперации по защите Донецкой и Луганской Народных Республик (ДНР и ЛНР), которую Москва начала 24 февраля. Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР. Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

    ВКонтакте
    France24 - Monde

    Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée, forte abstention

    Publié le : 27/07/2022 - 00:20

    FRANCE 24 Suivre

    Selon des résultats officiels préliminaires, 94,6 % des électeurs tunisiens qui se sont rendus aux urnes ont voté "oui" à l'adoption de la nouvelle Constitution proposée par le président Kaïs Saïed. Une victoire en demi-teinte, en raison d'une très forte abstention.

    Le président Kaïs Saïed a engrangé un succès mardi 26 juillet avec l'adoption à une large majorité d'une nouvelle Constitution qui lui octroie de vastes prérogatives au risque de mettre en péril la jeune démocratie tunisienne, mais le faible taux de participation entame la légitimité du processus, selon ses opposants.

    La nouvelle loi fondamentale a été adoptée à une majorité écrasante de 94,6 %, selon des résultats officiels préliminaires annoncés tard mardi par le président de l'autorité électorale, Farouk Bouasker, à l'issue de longues opérations de dépouillement. Le taux de participation, considéré comme très faible, a un peu augmenté par rapport aux chiffres provisoires annoncés la veille, "à 2,756 millions d'électeurs" soit 30,5 % des inscrits, contre 2,46 millions de votants et une participation de 27,54 % annoncés la veille.

    La coalition d'opposants Front du salut national (FSN), qui avait appelé à boycotter le scrutin dénonçant un texte "taillé sur mesure" pour M. Saïed, a accusé l'Isie d'avoir "falsifié" en les amplifiant les chiffres sur l'affluence au scrutin. Pour le FSN, dont fait partie le mouvement d'inspiration islamiste Ennahdha, bête noire de M. Saied, en n'allant pas aux urnes, "75 % des Tunisiens ont refusé de donner leur approbation au projet putschiste lancé il y a un an par Kaïs Saïed".

    Une grave crise économique

    La Tunisie, confrontée à une crise économique aggravée par le Covid et la guerre en Ukraine dont elle dépend pour ses importations de blé, est très polarisée depuis que M. Saïed, élu démocratiquement en 2019, s'est emparé de tous les pouvoirs le 25 juillet 2021, arguant d'une ingouvernabilité du pays.

    Dans la première prise de position étrangère sur ce référendum contesté, les Etats-Unis ont mis en garde contre le risque que la Constitution ne garantisse pas suffisamment les droits et libertés des Tunisiens. "La nouvelle Constitution inclut des mécanismes de contrepoids affaiblis, qui pourraient compromettre la protection des droits humains et des libertés fondamentales", s'est inquiété Ned Price, porte-parole du département d'Etat américain.

    Klaxons et drapeaux

    Dès la publication des estimations de l'institut de sondage indépendant Sigma Conseil lundi soir, des centaines de partisans du président sont descendus fêter "sa victoire" sur l'avenue Bourguiba, dans le centre de Tunis. Vers 1 heure GMT, Kaïs Saïed s'est présenté devant la foule en liesse. "La Tunisie est entrée dans une nouvelle phase", a-t-il dit, assurant que la Constitution permettrait de passer "d'une situation de désespoir à une situation d'espoir".

    La nouvelle Constitution accorde de vastes prérogatives au chef de l'État, en rupture avec le système parlementaire en place depuis 2014. Le président qui ne peut être destitué désigne le chef du gouvernement et les ministres et peut les révoquer à sa guise. Il peut soumettre au Parlement des textes législatifs qui ont "la priorité". Une deuxième chambre représentera les régions, en contrepoids de l'Assemblée des représentants (députés) actuelle.

    Sadok Belaïd, le juriste chargé par M. Saïed d'élaborer une ébauche de Constitution, a désavoué le texte final, estimant qu'il pourrait "ouvrir la voie à un régime dictatorial".

    Des contre-pouvoirs très limités

    Les défenseurs des droits humains et l'opposition dénoncent l'absence de contre-pouvoirs et de garde-fous dans ce texte.

    Kais Saied, 64 ans, considère cette refonte comme le prolongement de la "correction de cap" engagée le 25 juillet 2021 quand, arguant des blocages politico-économiques, il a limogé son Premier ministre et gelé le Parlement avant de le dissoudre en mars. Pour nombre d'experts, l'avenir politique de M. Saïed dépendra de sa capacité à relancer une économie dans une situation catastrophique avec un chômage très élevé, un pouvoir d'achat en chute libre et un nombre de pauvres qui augmente.

    Avec AFP

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    Réforme constitutionnelle en Tunisie

    REPORTAGE

    Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"

    Référendum en Tunisie : un taux de participation de près de 28 %

    BBC

    Bird poo pollution posters at Scottish beaches challenged by experts

    By Angie BrownBBC Scotland News

    Posters warning people at Scottish beaches not to feed seagulls as "bird poo contributes to water pollution" have been challenged by ornithology experts.

    The signs are part of Keep Scotland Beautiful's My Beach Your Beach campaign.

    It said it targeted beaches "which face challenges with bathing water quality".

    But RSPB Scotland and the British Trust for Ornithology said they did not support the message on the posters.

    The signs have been posted along seven beaches at Ayr, Troon, Irvine, Saltcoats, Kinghorn, Portobello and Fisherrow.

    Conservation charity RSPB Scotland told BBC Scotland seabird droppings, known as guano, were important sources of nutrients for marine life such as phytoplankton.

    An RSPB spokeswoman said herring gulls had declined by more than 50% since 1970 and were continuing to do badly along with other seabirds due to changes in natural food supplies.

    She said: "Gulls need our help, or at least our tolerance, all the species breeding in the UK are of conservation concern with some in very serious trouble.

    "Gulls have traditionally lived along our coastlines, we can help by learning to live alongside them."

    She said guano contained phosphorus and nitrogen "which allow phytoplankton to grow, which feeds a variety of marine species, from snails to fish that humans eat".

    She added that feeding gulls in urban environments, such as Portobello Beach, was not recommended as it could encourage gulls to beg, swoop for, or steal food from people.

    Pretty innocuous

    But she said the charity did not support the idea seabirds polluted seawater, as droppings were part of nature's cycle.

    Portobello beach, where one of the posters features on a large litter bin, is on the Firth of Forth - the site of the world's biggest gannet population. The gannets have caused the Bass Rock at the site to turn white from all their bird poo.

    Dr Viola Ross-Smith, of the British Trust for Ornithology, who has a PhD in gulls, told BBC Scotland she disputed the message on the posters.

    "I would challenge this message," she said.

    "Herring gulls are about a kilo and their poos aren't that big and are pretty innocuous, it doesn't compare to the amount of sewage and wet wipes that we put into the sea.

    "We are the ones utterly affecting our environment, not seabirds."

    Edinburgh sewage

    Sewage treated by Scottish Water is discharged into the Firth of Forth estuary via pipes.

    The Gardyloo boat was previously used to transport and release treated sewage into the Forth but that ended in 1998.

    Seafield Waste Water Treatment Works is the largest works which discharges into the Firth of Forth, serving a population of about 800,000 properties.

    It treats the equivalent of 120 Olympic sized swimming pools of waste water each day.

    The waste is treated to a high standard through a series of processes during treatment before the final effluent is released back into the environment in accordance with Sepa regulations.

    The My Beach Your Beach campaign has been running since 2018 and aims to raise awareness and encourage behaviour change among beach users.

    Other posters in the campaign have advice on dog fouling, litter, feeding gulls, and disposing of fats, oils and greases

    A Keep Scotland Beautiful spokeswoman said: "Gull and dog poo have been found to contribute to bathing water contamination and can affect bathing water classifications."

    The charity's poster campaign has been endorsed by the Scottish government, City of Edinburgh Council and the Scottish Environment Protection Agency (Sepa).

    Mark Lewis, Scottish Ornithologists' Club birding and science officer, said he was surprised by the message on the posters.

    He said: "It's a bit strange because seabirds will go to the toilet whether we feed them or not.

    "Also at this time of year they are feeding their young so are more interested in finding natural gull food such as small prawns and crabs."

    Sepa said microbial DNA source tracking at Portobello beach had found evidence of human, dog and gull sources impacting water quality.

    A Scottish government spokesman said: "The bacteria that can cause poor water quality at designated bathing waters come from the stomachs of any warm-blooded animals including humans, livestock, gulls, dogs, and other wildfowl.

    "Sepa monitoring has identified that at some bathing waters poor water quality is associated with gull and dog faeces."

    Scott Arthur, City of Edinburgh Council's environment convener said: "We've been supporting the Keep Scotland Beautiful #mybeachyourbeach campaign for several years now and welcome any efforts to keep our beaches and bathing water clean.

    "We also work collaboratively with Scottish Water and Sepa to reduce sewage spills on the coast and along our rivers."

    More on this story

    How do you solve a problem like the seagulls?

    The health risks of pigeon droppings

    Related Internet Links

    My Beach, Your Beach

    The Scottish government

    The City of Edinburgh Council

    RSPB Scotland

    Scottish Ornithologists' Club

    British Trust for Ornithology

    Related Topics

    France24 - Monde

    Réforme constitutionnelle en Tunisie

    Publié le : 26/07/2022 - 23:33

    Anthony SAINT-LÉGER Suivre

    L’attente pour les résultats fut longue mais la nouvelle Constitution a été adopté. Elle accorde de prérogatives élargies au président Kais Saied. Le président parle d’une entrée dans une nouvelle ère. Cependant la participation au scrutin a été faible même si le oui l’a largement emporté.

    Les manifestations contre la Monusco se poursuivent dans l’est de la RDC. Ce mardi trois casques bleus ont trouvés la mort ainsi qu’au moins 7 manifestants à Butembo. Les manifestants réclament le départ de la Monusco qu’il juge inefficace dans la lutte contre les groupes armés dont les rebelles du M23.

    Emmanuel Macron poursuit sa tournée en Afrique. Au deuxième jour de son séjour au Cameroun, il a rencontré son homologue Paul Biya. Le président Français s’est inquiété de la présence militaire russe qu’il a « du mal à qualifier de coopération » et qu’il juge préoccupante pour le continent.

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    Известия (RUS)

    В «Роскосмосе» сравнили стоимость российского и американского полета на Луну

    Полет на Луну на российском корабле для команды из четырех человек обойдется значительно дешевле, чем аналогичный запуск лунной команды в NASA (США), заявили в среду, 27 июля, в пресс-службе головного экономического научно-исследовательского института «Роскосмоса».

    Четыре месяца условно: в России смоделируют полет на Луну Стартует изоляционный эксперимент SIRIUS с российско-американским экипажем

    «Предварительные оценки стоимости такого пуска составляют около $4 млрд. Необходимо отметить, что проработки аналогичной задачи для полета четырех человек на пилотируемом транспортном корабле «Орел» (проходит наземную экспериментальную отработку), выводимом с помощью ракеты сверхтяжелого класса «Енисей» (проект разработан), показали возможность решения этой задачи не менее чем в четыре раза дешевле», — цитирует ТАСС представителя института.

    Там пояснили, что такого показателя достигли за счет эффективного использования базовых наработок советских программ и разработки, ориентированной на экономические преимущества.

    В институте отметили, что масштабные проекты, такие как полет на Луну, целесообразно реализовывать вместе с коллегами из нескольких стран. Это позволит использовать лучшие технические решения и распределять затраты между участниками.

    Астронавты NASA готовятся к полету на спутник Земли в рамках программы Artemis. Она предполагает отправку экипажа из четырех человек на корабле Orion, который выведет ракета сверхтяжелого класса Space Launch System, уточнили в институте.

    26 июля глава «Роскосмоса» Юрий Борисов сообщил о намерении РФ выйти из проекта МКС после 2024 года. Он отметил, что основными приоритетами госкорпорации станут создание российской орбитальной станции, научный космос и дальний космос. Глава «Роскосмоса» также рассказал о планах начать формирование российской орбитальной служебной станции (РОСС).

    Как сообщил в этот же день генеральный конструктор ракетно-космической корпорации (РКК) «Энергия» Владимир Соловьев, строительство станции, которая заменит МКС, планируется начать не ранее 2028 года. Ее примерный облик уже известен.

    ВКонтакте
    France24 - World

    Russia to withdraw from International Space Station ‘after 2024’, top official says

    Issued on: 26/07/2022 - 15:17Modified: 26/07/2022 - 22:15

    NEWS WIRES Wassim Cornet

    Moscow said Tuesday it was leaving the International Space Station "after 2024" amid tensions with the West, in a move analysts warned could lead to a halt to Russian manned flights.

    The confirmation of the long-mooted move comes as ties unravel between the Kremlin and the West over Moscow's military intervention in Ukraine and several rounds of devastating sanctions against Russia, including its space sector.

    Space experts said Russia's departure from the International Space Station would seriously affect the country's space sector and deal a significant blow to its programme of manned flights, a major source of Russian pride.

    "Of course, we will fulfil all our obligations to our partners, but the decision to leave this station after 2024 has been made," Yury Borisov, the new head of Russian space agency Roscosmos, told President Vladimir Putin, according to a Kremlin account of their meeting.

    "I think that by this time we will start putting together a Russian orbital station," Borisov added, calling it the domestic space programme's main "priority".

    "Good," Putin replied.

    The ISS is due to be retired after 2024, although US space agency NASA says it can remain operational until 2030.

    The ISS was launched in 1998 at a time of hope for US-Russia cooperation following their Space Race competition during the Cold War.

    The United States said it was taken by surprise by the announcement.

    "It's an unfortunate development given the critical scientific work performed at the ISS, the valuable professional collaboration our space agencies have had over the years," State Department spokesman Ned Price said.

    Asked whether the United States wanted to end the space relationship with Russia, Robyn Gatens, director of the ISS for NASA, said: "No, absolutely not."

    Until now, space exploration has been one of the few areas where cooperation between Russia and the United States and its allies had not been wrecked by tensions over Ukraine and elsewhere.

    'We will have nowhere to fly'  

    Russia is heavily reliant on imports of everything from manufacturing equipment to consumer goods, and the effects of Western sanctions are expected to wreak havoc on the country's economy in the long term.

    Space expert Vadim Lukashevich said space science cannot flourish in a heavily sanctioned country.

    "If the ISS ceases to exist in 2024, we will have nowhere to fly," Lukashevich told AFP. "At stake is the very preservation of manned flights in Russia, the birthplace of cosmonautics."

    Pointing to Russia's growing scientific and technological isolation, Lukashevich said the authorities could not plan more than several months in advance and added that even if Russia builds an orbiting station, it would be a throwback to the 1980s.

    "It will be archaic, like an old woman's flat, with a push-button telephone and a record player," he said.

    Space analyst Vitaly Yegorov struck a similar note, saying it was next to impossible to build a new orbiting station from scratch in a few years.

    "Neither in 2024, nor in 2025, nor in 2026 will there be a Russian orbital station," Yegorov told AFP.

    He added that creating a fully-fledged space station would take at least a decade of "the most generous funding".

    Yegorov said Russia's departure from the ISS meant Moscow might have to put on ice its programme of manned flights "for several years" or even "indefinitely".

    The move could also see Russia abandon its chief spaceport, Baikonur, which it is renting from Kazakhstan, Yegorov said.

    Russian Soyuz rockets were the only way to reach the International Space Station until SpaceX, run by billionaire Elon Musk, debuted a capsule in 2020.

    'Difficult to restore'

    The Soviet space programme can boast of a number of key accomplishments, including sending the first man into space in 1961 and launching the first satellite four years earlier. These feats remain a major source of national pride in Russia.

    But experts say Roscosmos is now a shadow of its former self and has in recent years suffered a series of setbacks, including corruption scandals and the loss of a number of satellites and other spacecraft.

    Borisov, appointed in mid-July, replaced Dmitry Rogozin, a firebrand politician known for his bombastic statements.

    Rogozin had previously warned that without cooperation from Moscow, the ISS could de-orbit and fall on US or European territory.

    In a possible sign of disagreement with Borisov, Vladimir Solovyov, chief designer at spacecraft manufacturer Energia, said Russia should not rush to quit the ISS.

    "If we halt manned flights for several years, then it will be very difficult to restore what has been achieved," he was quoted as telling the Russky Cosmos magazine.

    (AFP)

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    Russian cosmonauts receive warm welcome at International Space Station

    Russia warns sanctions could cause International Space Station to crash

    Focus

    Russia/USA space race: A 'cold war' that's heating up

    Известия (RUS)

    Эксперт усомнился в возможности коллапса экономики России из-за санкций

    Российская экономика оказалась устойчивой перед западными санкциями и ее коллапс является маловероятным. Такое мнение 25 июля выразил доцент Университета Боккони в Италии Керим Джан Кавакла в статье для издания Daily Sabah.

    Неполная разморозка: ЕС смягчит санкции ради продовольствия и удобрений Планируемая мера затронет российские банки и поможет наладить логистические цепочки

    Причинами, по которым западные санкции не смогли достичь цели по дестабилизации экономики РФ, Кавакла считает сохранившиеся международные торговые связи с Китаем, Индией и Саудовской Аравией, которые не присоединились к западным санкциями. Кроме того, он напомнил, что политика санкций Запада в принципе показала свою неэффективность, приведя в пример Кубу и Иран.

    «Россия способна найти новых покупателей на свою нефть и газ, и рост цен на нефть еще больше помог ей. Россия продолжает зарабатывать на торговле. Я не верю, что российская экономика близка к коллапсу», — подытожил эксперт.

    19 июля китайское издание Global Times указало на бесполезность санкций, введенных против РФ. Как утверждают аналитики, с которыми побеседовало издание, Евросоюз осознал бесполезность антироссийских санкций, однако под давлением США и некоторых стран Центральной и Восточной Европы страны предпринимает попытки ввести новые ограничения в отношении России, которые, тем не менее, будут носить скорее символический характер.

    10 июля в ходе выступления заявила лидер французской партии «Национальное объединение» Марин Ле Пен в ходе выступления заявила, что санкции Европейского союза против России оказались совершенно неэффективными. Кроме того, подчеркнула политик, они больше ударили по Франции, чем по РФ.

    18 июля президент России Владимир Путин заявил, что Россия не будет развиваться оторвано от остального мира и вырабатывает новые решения, которые помогут ей преодолеть антироссийские санкции. Он подчеркнул, что России намеренно закрывают доступ к продуктам высоких технологий, чтобы сдержать ее развитие, но страна не будет пребывать в растерянности.

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    Известия (RUS)

    Макрон призвал готовиться к последствиям продовольственного кризиса

    Президент Франции Эммануэль Макрон в ходе африканского турне посетил Камерун и встретился с его президентом Полем Бийем, который управляет государством почти 40 лет. В своей речи 26 июля Макрон напомнил об африканских государствах, которые зависимы от экспорта зерна, и призвал готовиться к длительному продовольственному кризису.

    Свобода вывоза: что вошло в соглашения между Россией, Украиной, Турцией и ООН И когда подписанные в Стамбуле документы вступят в действие

    «Я хочу, чтобы Франция <...> была готова поддержать развитие устойчивого сельского хозяйства. Совершенно ясно, что кризис, который мы переживаем, — один из способов ускорить это. На всех нас наваливается угроза того, что европейские санкции могут стать причиной глобального продовольственного кризиса, в том числе африканского, но это неправильно. <...> Это ставит всех нас перед обязанностями, которые в том числе заключаются в помощи африканскому континенту производить больше для себя», — заявил он.

    Макрон отметил, что украинский кризис может продлиться долго, а продовольственный — еще дольше. Его последствия не исчезнут ни через полгода, ни через полтора, уверен французский президент. Поэтому необходимо развивать устойчивое сельское хозяйство, а зависимым от импорта странам помогать избавляться от этой зависимости.

    ООН неоднократно обвиняла Россию в потворстве продовольственного кризиса через якобы создаваемые препятствия для вывоза украинского зерна. Москва подобные выпады отвергала, повторяя, что не только не препятствует транспортировке, но готова ей содействовать и обеспечивать безопасность.

    В конце июня президент России Владимир Путин подчеркивал, что страна не препятствует вывозу зерна. Он подчеркнул, что украинские власти сами заминировали порты и не выпускают суда. Также Путин рассказал про другие варианты вывоза пшеницы — через Румынию, Дунай, Польшу, Белоруссию.

    22 июля министр обороны России Сергей Шойгу подписал с Генеральным секретарем ООН Антониу Гутерришем меморандум о содействии поставок российских сельхозпродукции и удобрений на мировые рынки. Он отметил, что в Стамбуле подписаны два документа, которые нацелены на решение проблем поставок продовольствия и удобрений на мировые рынки, и эти соглашения представляют собой единый пакет.

    Тогда же СМИ сообщили, что делегация Украины подписала соглашение с Турцией и ООН об экспорте зерна.

    ВКонтакте
    France24 - World

    Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says

    Issued on: 26/07/2022 - 17:09

    Marc Perelman Follow

    Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.

    Valeurs Actuelles

    Comment choisir son barbecue pour l’été

    Poissons, viandes, volailles, fruits et légumes, tout y passe. Rien de tel que cet été pour les tester. Fixes, mobiles, portables, ils s’adaptent à la vie et à la maison de chacun. Les Français en sont fous : 63 % de ceux âgés de plus de 25 ans en possèdent un qu’ils ressortent dès les beaux jours. Qu’ils soient au charbon de bois (39 %), électriques (19 %), au gaz (14 %) ou un mélange de gril et plancha (14 %), les barbecues n’ont jamais été aussi sophistiqués, à roulettes et connectés, dans des matériaux d’une rare fiabilité. Quel luxe ! Et quel plaisir d’avoir la sensation de cuisiner comme un chef ! La nouvelle génération de barbecues propose plusieurs modes de cuisson en un seul mobilier modulaire.

    Traeger est l’inventeur du barbecue à pellets. Depuis plus de trente ans, la marque est numéro un dans le monde. Les barbecues Traeger sont polyvalents et permettent de griller, de fumer, de cuire, de rôtir, ou encore de braiser. Si Traeger existe aux États-Unis depuis 1987, ce n’est qu’en 2019 que la marque arrive en France. Elle bénéficie immédiatement d’un grand succès, car elle fait connaître à ses adeptes une nouvelle pratique du barbecue tout à fait inédite.

    Les appareils révolutionnent la cuisson en extérieur en offrant le confort et la simplicité d’un barbecue au gaz et le goût de la cuisson au feu de bois ! Ces appareils sont dotés d’une technologie de pointe. Leur fonctionnement est quasi automatique. Au plus près des innovations, ils offrent également une possibilité de réglage par wi-fi grâce au smartphone de l’utilisateur.

    Le marché du barbecue à pellets connaît un succès fulgurant

    En plus d’être esthétiques, ces barbecues aux formes cylindriques sont ingénieux et très pratiques. Le principe d’alimentation repose sur des granulés de bois issus de feuillus qui donneront un goût unique aux viandes, poissons et légumes en tous genres. Pour donner un vrai goût de feu de bois, les pellets de bois sont totalement naturels.

    Le marché du barbecue à pellets connaît un tel succès que d’autres marques se sont adaptées et proposent aujourd’hui plusieurs gammes, comme Ooni Koda, Pit Boss ou Weber. L’histoire de cette dernière marque commence en 1952 avec l’invention du Kettle Weber, le premier barbecue à couvercle, par George Stephen. La marque se lance un peu partout dans le monde et notamment en Europe en 1972. Elle décline ses barbecues au gré de l’évolution des styles de vie (charbon, gaz, électricité) et multiplie les tailles, du format nomade au véritable piano de chef. En 2000, la marque arrive en France, pour, deux décennies plus tard, vanter la cuisine en extérieur de qualité. Ses barbecues à tous les prix et de toutes les tailles sont pour toutes les bourses.

    Autre possibilité, la Plancha Time Senya (49,99 euros), à l’allure design. Le fabricant a mis au point une plancha électrique en fonte antiadhésive avec une surface de cuisson (51 x 21 centimètres) destinée à six ou huit convives. Désormais, rien n’empêche d’y déposer d’un côté des côtelettes d’agneau et de l’autre des gambas ou autres sardines, et quelques légumes entre les deux. Trois atouts : le thermostat pour mieux contrôler le temps de cuisson, le système d’écoulement qui favorise la récupération des graisses dans un bac prévu à cet effet et aucun dégagement de fumée.

    Le sublime four à pizza Ooni Koda 16, avec son alimentation au gaz, offre un confort et un contrôle exceptionnels. Ce four atteint 500 degrés Celsius en vingt minutes pour cuire d’authentiques pizzas sur la pierre en seulement soixante secondes. Avec une surface de cuisson extra-large idéale pour cuire des pizzas de 40 centimètres, des viandes, du pain et de nombreux autres aliments. L’innovation de son brûleur en forme de L autorise une seule rotation.

    Nous ne pouvons oublier le fameux Big Green Egg, plébiscité par nos grands chefs. L’Egg médium (1 450 euros) est parfait pour cuisiner pour 8 à 10 personnes (grille de cuisson de 38 centimètres de diamètre). Griller, rôtir, saisir, fumer, mijoter, cuire du pain… Tout est possible avec le Big Green Egg. Grâce à sa cuisson lente à basse température, l’Egg se prête parfaitement à cette technique de cuisson. La céramique Big Green Egg, unique, a été développée par la Nasa ; elle est comparable à celle utilisée dans les navettes spatiales. Elle résiste aux températures extrêmes, réverbère parfaitement la chaleur et dure plus longtemps. Le Big Green Egg permet aussi de parfumer les poissons, les viandes, les desserts raffinés ou les légumes grillés de saveurs délicatement fumées.

    Le barbecue Ofyr Classic (1 795 euros), décliné en deux tailles et six modèles, habillé en acier Corten ou noir, réunit le brasero, la plancha et le gril en une unité de cuisson. Bien pratique quand il faut contenter plusieurs goûts au sein de la famille ou parmi les amis venus déjeuner dans le jardin.

    Dans une autre version, la plancha-gril Ofyr Tabl’O (379 euros), très élégante, est idéale sur un balcon ou une terrasse, car elle peut régaler jusqu’à six convives. Posée sur une table, chacun peut la taquiner à sa guise. On utilisera de préférence des briquettes de noix de coco : en trente minutes, le barbecue est prêt, et sans dégagement de fumée.

    Une variante très appréciée des familles : le four à pizza Ofyr (429 euros), composé d’une plaque en fonte à double face, d’une pierre à pizza et d’une double cloche rotative en acier facilitant l’ouverture et la circulation de la chaleur. Quand le barbecue devient un jeu…

    Idéal pour cuire une blanquette ou un poulet

    Dernière née de Weber, qui fête cette année ses 70 ans, la gamme Genesis (de 1299 à 2699 euros), dont certains modèles peuvent se connecter avec un smartphone, est en quelque sorte la Ferrari du barbecue à gaz avec ses trois ou quatre brûleurs (au choix) et sa surface de cuisson plus large, pour des résultats optimaux. Une façon d’innover et de repousser toujours plus loin les limites de la cuisine sur le gril, parfaitement adaptée aux réunions en extérieur. Surtout quand on sait que 44 % des utilisateurs de barbecue font appel à un matériel mixte gril et plancha…

    Autre nouveauté, le très haut de gamme Smokefire (à partir de 1 699 euros) utilise des pellets, des granules de sciures de bois compressés qui donnent une saveur “feu de bois” souvent recherchée par les consommateurs. Idéal pour cuire une blanquette ou un poulet avec sa cocotte en fonte et sa cuve en acier émaillé. Ainsi, Weber a fait appel au chef triplement étoilé de l’ Oustau de Baumanière, Glenn Viel, « qui incarne, comme le souligne Franck Frogé, le président de Weber France, toutes ces valeurs d’excellence chères à la marque depuis sa création, en 1952 », pour devenir ambassadeur des derniers modèles, Genesis et Smokefire. « Le barbecue a quelque chose de ludique ; on se laisse aller, c’est festif, c’est chaleureux et il provoque l’échange », résume Glenn Viel, qui ne peut plus s’en passer…

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Cinéma Droopy à la dérive à Acapulco

    Nos recommandations culturelles

    L’apathie dépressive d’un riche Anglais au Mexique. Une vision impitoyable de l’existence humaine, de la violence et de l’indifférence. Signé Michel Franco.

    Vincent Ostria

    Doit-on classer les films par pays ? Pas forcément, mais il est indéniable que l’on constate souvent des constantes socio-géographiques à travers le style et l’esprit des œuvres. L’Allemagne, par exemple, n’est pas une grande terre de comédies – c’est un euphémisme, presque une lapalissade. Au Mexique, qui nous intéresse ici à l’occasion de la sortie du dernier film de Michel Franco, Sundown, le septième art flirte fréquemment avec la cruauté. Cela a au moins commencé avec Luis Buñuel – mais sans doute bien avant –, lorsque le cinéaste espagnol y avait émigré dans les années 1940. Ensuite, Buñuel fit des petits. Comme Arturo Ripstein dans les années 1960, ou bien plus tard Carlos Reygadas et son compère Amat Escalante.

    Émotionnellement indifférent devant une telle nature morte

    Aujourd’hui, la relève, c’est Michel Franco, 42 ans, qui, dans son premier film, Daniel & Ana (2009), avait dépeint l’horreur et le désespoir d’un frère et d’une sœur kidnappés et contraints à se livrer à l’inceste devant une caméra. Franco a persévéré dans la même veine avec Después de Lucia et ses films suivants, sur un mode plus ou moins grinçant, toujours provocateur et paradoxal, mais nuancé. La première image de Sundown, son nouveau long métrage, montre des poissons vivants hors de l’eau qui s’asphyxient sans bruit. On ne sait pas si Neil, le personnage principal qui apparaît dans le plan suivant, est en train de les observer, mais, plus tard, la caméra cadrera à nouveau un poisson, cette fois cuit et à moitié mangé dans une assiette. Des reliefs de repas. On est émotionnellement aussi indifférent devant une telle nature morte que Neil face au meurtre de ses semblables ou même de ses proches. Il est incarné par Tim Roth, avec lequel Michel Franco avait déjà tourné le très controversé Chronic (2015), où le comédien britannique jouait un infirmier très spécial. Mais dans Sundown, les choses ne sont pas aussi appuyées.

    Le ­regard impassible du héros

    Neil est un vacancier fortuné en villégiature à Acapulco, un héritier d’une famille de magnats anglais de l’agro­alimentaire (propriétaires d’abattoirs). Après avoir appris le décès soudain de sa mère en Angleterre, il va rester seul au Mexique, faussant compagnie à sa sœur Alice ( Charlotte Gainsbourg) et à ses neveux qui rentrent immédiatement au pays. On peut ici plus parler de crudité – celle de la mise en scène et du constat sans fard du cinéaste – que de cruauté ; celle-ci reste implicite et réside dans le ­regard impassible du héros qui voit le monde se déliter autour de lui sans sourciller. La force du film et la séduction mystérieuse du personnage résident dans cette apathie dépressive qui a pour corollaire, dans le contexte, une forme d’hédonisme passif (genre : boire des bières affalé sur la plage). Sea, Sex and Sun but no Fun. L’aventure presque déceptive de Neil, impassible et mutique en toutes circonstances, ne devient explosive que parce qu’il est un genre de Bartleby moderne – qui « préférerait ne pas… » –, c’est-à-dire fortement attiré par le vide et par une sorte de néantisation de sa personne. Cette figure nihiliste, dont le comportement et la morale indifférente s’expliqueront à la fin, pourrait potentiellement être un patient de l’infirmier étrange qu’il incarnait six ans plus tôt dans Chronic. Mais l’effacement du personnage, sa dolence indolente ont également des vertus cinématographiques : elles ouvrent le champ des possibles du réel pour permettre au cinéaste de montrer presque sans filtre (tout est relatif) une certaine réalité du monde : violence de l’argent roi, violence spéciste – contre les animaux, auxquels on se demande si Neil s’identifie, vu ses cauchemars porcins – et violence en retour du tiers-monde, décidé à survivre par tous les moyens.

    La déchéance de la bourgeoisie occidentale

    Toute la partie concernant la délinquance mexicaine est remarquable car elle est insidieuse et paraît aussi endémique qu’aléatoire. Rien ne l’annonce, ni ne l’explique vraiment. C’est un fait, simple et brutal. Mais cette chronique de la chute d’un rentier apathique qui noie son dégoût de la vie dans le sexe et l’alcool n’est pas un simple récit ­nostalgico-désabusé sur la déchéance de la bourgeoisie occidentale (un retour de bâton du colonialisme). Ce n’est pas Mort à Venise, mais un tableau presque objectif d’un monde moderne fondé sur une désaffection et un fatalisme mécaniques. Tout fout le camp parce que la recherche aveugle du plaisir est devenue le seul horizon tangible. L’absence de perspective et de volonté nuit gravement à la santé.

    https://www.youtube.com/watch?v=e6Pk0zo7uys&t=44s

    cinémacharlotte gainsbourg
    Известия (RUS)

    Антоновский мост получил повреждения в результате атаки ВСУ

    Антоновский мост через Днепр в Херсоне получил повреждения в ходе ночной атаки Вооруженных сил Украины (ВСУ). Об этом 27 июля сообщил замглавы военной-гражданской администрации (ВГА) области Кирилл Стремоусов.

    Провокационный фон: о чем говорит растущая активность украинских спецслужб Российские силовики сорвали попытку угнать боевые самолеты и предупредили подрыв емкостей с опасными веществами

    Также он заявил, что движение по мосту закрыто.

    «По мосту попадания есть, мост не разрушен. Добавилось еще дыр. На данный момент он полностью закрыт для движения», — цитирует Стремоусова ТАСС.

    Ранее замглавы ВГА сообщил об обстреле моста. По его словам, удар был нанесен накануне в 22:55. Он опроверг первоначальные заявления украинской стороны о том, что переправа разрушена.

    Антоновский мост — единственный автомобильный мост Херсона, который соединяет находящийся на западной стороне реки Днепр город с частью Херсонской области на другом берегу.

    Мост уже неоднократно подвергался атакам со стороны ВСУ. Первые удары были нанесены 19 и 20 июля, в результате на мосту появились воронки от снарядов. По данным ВГА, обстрел велся из реактивной системы залпового огня (РСЗО) HIMARS. После этого было ограничено движение по переправе для грузового транспорта.

    21 июля Стремоусов рассказал, что ВСУ ночью в очередной раз пытались обстрелять Антоновской мост через Днепр. Всего было выпущено 12 ракет из РСЗО HIMARS, которые были сбиты системой ПВО. На следующий день замглавы ВГА заявил, что противовоздушную оборону дополнительно усилят.

    Херсонская область была освобождена в ходе спецоперации по защите Донецкой и Луганской народных республик (ДНР и ЛНР), которую Москва начала 24 февраля. Ей предшествовали обострение ситуации в регионе, обращение руководства республик Донбасса к РФ с просьбой о помощи и последующее признание Россией независимости ДНР и ЛНР. Киев проводит военную операцию против жителей Донбасса, отказавшихся признавать итоги государственного переворота на Украине, с 2014 года.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    New York Times - World

    Guerra Rusia-Ucrania

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    ‘La vida no será igual que antes’: una familia ucraniana regresa a Bucha

    El suburbio de Kiev, que se ha convertido en sinónimo de las atrocidades de la guerra, ha comenzado a parecer casi normal. Pero sus habitantes lidian con los estragos emocionales.

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    Por Michael Schwirtz

    BUCHA, Ucrania — Por primera vez desde el comienzo de la guerra, la familia Stanislavchuk estaba reunida de nuevo.

    Yehor guiaba a sus padres, Natasha y Sasha, a su hermana, Tasya, y a su abuela Lyudmila, en una visita a Bucha, el pintoresco suburbio de Kiev que se ha convertido en sinónimo del salvajismo ruso.

    En Bucha estaba la escuela donde Yehor se había escondido durante dos semanas mientras los soldados rusos bombardeaban y asesinaban a su paso por esa ciudad. Allí, en la entrada del sótano de la escuela, estaba el lugar donde un soldado ruso había disparado a una mujer en la cabeza solo porque podía hacerlo. Y por allá, en lo alto de la grúa amarilla, estaba el francotirador que mataba a los civiles que buscaban comida y agua.

    Yehor, de 28 años, hablaba con calma, y nadie se mostró sorprendido. Estas historias son bien conocidas ahora en Ucrania.

    Hacía frío y estaba nublado, y si entrecerrabas los ojos podías ignorar los coches incinerados y los montones de ladrillos y cenizas que una vez fueron casas e imaginar que era un sábado normal de verano en julio. Las hortensias blancas florecían y los cerezos, manzanos y ciruelos estaban cargados de fruta inmadura. En una cafetería llamada Mr. Coffee, el joven mesero hacía un buen negocio al vender cafés con leche y croissants frescos a familias y hípsteres con tatuajes en el cuello. Los niños eran llevados en cochecitos, montaban en patinetes y se colgaban de las barras del gimnasio. Parecían felices.

    Habían pasado cuatro meses.

    La última vez que vi a los Stanislavchuk fue el 11 de marzo. En ese momento, Yehor estaba atrapado en Bucha, escuchando los pasos de los soldados rusos en el piso superior del sótano donde se escondía. Estaba planeando su huida, pero nadie sabía si era seguro que él saliera.

    Una pareja que Yehor conocía había intentado salir de Bucha días antes. Solo la esposa regresó, con un disparo en la pierna. Habían asesinado a su marido.

    Yo estaba con el resto de los Stanislavchuk en Mykolaiv, la ciudad portuaria del sur de Ucrania de donde procede la familia. Pasamos ese día de marzo esperando noticias de la evolución de Yehor. Natasha preparó una comida de puré de papas y carne guisada que acompañamos con tragos de vodka. Ella llevaba un icono ortodoxo de la Virgen María y un libro sagrado abierto con una oración sobre los niños. De vez en cuando corríamos al sótano para eludir la artillería que entraba.

    Durante horas, nadie escuchó nada.

    “Nunca habría pensado que mi hijo vería una guerra”, dijo Sasha ese día.

    La historia de la familia no es extraordinaria a juzgar por los últimos cuatro meses. Los Stanislavchuk son como muchos ucranianos en estos días, gente decente que lucha por soportar lo insondable sin un mapa que los guíe. Nos habían presentado unos amigos que Yehor y yo tenemos en común. Yo había estado cubriendo la guerra desde que estalló, y cuando llegué a Mykolaiv a principios de marzo para escribir sobre una contraofensiva ucraniana allí, la familia me adoptó, dándome la primera comida caliente que había tenido en semanas.

    Cuando comenzó la guerra, la familia estaba en Bucha, a menos de una hora de Kiev, dando los últimos toques a una nueva sala de exposiciones para su negocio de diseño de interiores. Su tienda principal en Mykolaiv había tenido éxito, y los Stanislavchuk esperaban expandirse. Yehor se había mudado a Bucha poco después de la universidad y la familia se enamoró de los bosques de pinos de la ciudad y de los coloridos edificios modernos que la hacían parecer un suburbio de Oslo.

    Los primeros misiles impactaron en el aeropuerto de Hostomel, cerca de Bucha, hacia las cinco de la mañana del 24 de febrero, y despertaron a la familia. Lo primero que pensaron Sasha y Natasha fue en volver a casa, a Mykolaiv, donde Tasya, de 11 años, estaba con su abuela. Solo cuando se vieron atrapados en el tráfico junto con todos los demás que intentaban huir de Kiev y sus alrededores, se preguntaron si deberían haberse llevado a Yehor con ellos.

    “Para ser sincera, durante mucho tiempo no pude aceptar el hecho de que el día 24 estuviéramos aquí y no lo trajéramos con nosotros”, me dijo Natasha. “Pensé en consultar a un psicólogo. ¿Cómo podría hacerlo? Tenía la sensación de que lo habíamos abandonado”.

    Con su negocio cerrado y su hijo atrapado por las fuerzas rusas a unos 644 kilómetros de distancia, Sasha y Natasha se lanzaron a trabajar como voluntarios en Mykolaiv, y recorrían la ciudad en su vehículo todoterreno blanco para repartir comida y medicinas a los vecinos que estuvieran demasiado enfermos o asustados para salir de sus casas. Aunque Bucha y las ciudades de los alrededores de Kiev estaban padeciendo la peor parte del ataque ruso en ese momento, la vida en Mykolaiv no era sencilla. Las sirenas de los ataques aéreos sonaban constantemente, y cada día se producían nuevos ataques con misiles contra las casas y los negocios mientras las fuerzas rusas los asediaban.

    “Hay momentos en los que la moral flaquea y en los que tu estado de ánimo se deteriora”, me dijo Natasha el día que nos conocimos. “Pero cuando ves que alguien necesita tu ayuda y apoyo, tienes que levantarte y actuar”.

    Estaba conduciendo con ellos para hacer una entrega de comida cuando llamó Yehor. Había perdido todos sus documentos, incluyendo las escrituras de su departamento. Y lo peor, en el caos de su huida había extraviado la transportadora que contenía a su querida coneja, Diva. Pero había conseguido salir de Bucha sin un rasguño y ahora estaba con un amigo en la relativa seguridad de Kiev.

    “Lo más importante es que has salido de allí”, le dijo Natasha por teléfono. “El resto lo encontraremos, no te preocupes”.

    Minutos después de que Natasha terminó de hablar por teléfono, volvió a sonar la sirena antiaérea y nos metimos en un sótano.

    No ha cambiado mucho en la guerra desde entonces, pero sí algunas cosas. Las fuerzas ucranianas han hecho retroceder a los rusos de Mykolaiv, más allá del alcance de su artillería. Ahora atacan la ciudad con misiles balísticos y de crucero todo el día, y es prácticamente inhabitable. No hay agua potable desde hace semanas. La mayoría de los habitantes han huido.

    En cambio, Bucha, el lugar donde ocurrió una masacre que no se veía en Europa desde hacía una generación, ahora es un lugar casi tranquilo.

    Así que los Stanislavchuk se han reunido allí, por ahora.

    Yehor regresó el 15 de mayo, después de que Bucha fuera liberada de las fuerzas rusas. El resto de la familia llegó el día anterior a mi visita: Natasha, Lyudmila y Tasya regresaban de Alemania, donde habían pasado tres meses y medio, y Sasha venía desde Mykolaiv con el gato de la familia, Timur.

    Cuando nos encontramos, llevaban puestas las camisetas patrióticas amarillas y azules que Natasha había comprado en su viaje de vuelta.

    La familia se apiñó en el pequeño departamento de dos habitaciones de Yehor, que ahora está repleto de las pertenencias de todos. En una gran jaula en la cocina está sentada Diva, marrón y oronda, mordisqueando verduras. Yehor pudo encontrarla tres días después de su huida.

    Con Mykolaiv todavía bajo asedio, la familia espera abrir la nueva sala de exposiciones, no muy lejos de la casa de Yehor en Irpín, que está al lado de Bucha. Creen que, con el regreso de la gente a sus hogares destrozados, sus servicios podrían ser necesarios. Toda la familia colaborará.

    Yehor habla con facilidad y naturalidad de su experiencia.

    “Aquí es donde mataron a un tipo en bicicleta”, explicó mientras conducíamos por la calle Yablonska, donde los soldados rusos mataron a tiros a una decena de personas. “El tío Misha también estaba tirado aquí”.

    “Allí, un soldado ruso estaba tendido con el dedo apuntando en esa dirección, en dirección a Rusia, como si quisiera volver allá”, relató.

    Los cadáveres estaban frescos cuando Yehor recorrió la calle Yablonska el 11 de marzo, empujando en una silla de ruedas a una anciana a la que llamaba tía Tanya. Los dos, que no se conocían antes de la guerra, se inventaron unos antecedentes en común en caso de ser detenidos por los soldados rusos. Yehor, quien está en edad de combatir y corre más peligro a la intemperie, diría que la mujer era su abuela y que la llevaba a un lugar seguro en Kiev.

    De alguna manera, el puesto de control ruso en las afueras de la ciudad fue abandonado ese día, y Yehor y la tía Tanya pudieron caminar sin que los molestaran hasta los puestos ucranianos a las afueras de la ciudad.

    Al escuchar su historia, nuestra amiga común, Nastya, sugirió que Yehor acudiera a un terapeuta. Lo hizo durante un tiempo, pero dejó de hacerlo. Duerme bien, dice, y está en gran medida en paz con lo que pasó. Pero reconoce que algo ha cambiado en él.

    “La vida no será igual que antes”, aseguró mientras conducíamos. “Me siento muy pesado, perezoso y necesito algún tipo de inspiración seria”.

    Pasamos por delante del centro comercial local, que parece haberse fundido con el suelo, y por delante de los restos del teatro, que había volado por los aires. Cerca de allí, una familia hacía un pícnic entre los pinos, y una niña de unos 4 o 5 años bailaba con un paraguas rosado en las manos.

    En el estéreo del carro de Yehor, Sinead O’Connor se lamentaba: “¿Alguien quiere beber antes de la guerra?”.

    Michael Schwirtz es reportero de investigación de la sección Internacional. Forma parte del Times desde 2006, y anteriormente cubrió los países de la ex-Unión Soviética desde Moscú y fue reportero sénior en un equipo que ganó el Premio Pulitzer en 2020 por una serie de artículos sobre operaciones de inteligencia rusas. @mschwirtzFacebook

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    France24 - World

    A retired Russian general forced to fight in Ukraine? The fake news story shared by tabloids

    Issued on: 13/07/2022 - 16:56Modified: 26/07/2022 - 17:34

    In late June, several British and American tabloids published a photo that they claimed showed a retired Russian general named Pavel who had been plucked out of retirement by the desperate Russian army and sent to fight in Ukraine. The articles claimed that this story was proof that Russia doesn’t have enough officers to manage the war in Ukraine. However, as it turns out, the man in this photo isn’t a general and isn’t named Pavel. And there’s no proof that he was sent to Ukraine.

    If you only have a minute:

    • Tabloids, mostly British and American, published a photo on June 26 of an overweight man, claiming that he was a retired Russian general named Pavel who was ordered by Russian President Vladimir Putin to fight on the frontlines in Ukraine. They claimed it was proof that Putin is “running out of senior officers” for his war in Ukraine.
    • The FRANCE 24 Observers team, along with other fact-checking outlets, discovered the identity of the man in the photo. His name isn’t Pavel and he isn’t a general. He’s a former border official. And there is no indication that he is currently in Ukraine. 

    The fact check in detail:

    On June 26, British tabloid The Daily Star published an article claiming that "an obese Russian retired general, 67, has been sent to fight on the frontlines in Ukraine". 

    This tabloid cites a “senior intelligence source”, who said: “Most of [Vladimir Putin’s] best and battle-hardened senior commanders have been killed or injured fighting in Ukraine so he is resorting to sending second rate officers to the front who don’t last very long … He is now dragging generals out of retirement and one of those is General Pavel.”

    The article includes a photo showing an overweight man wearing camouflage and a green cap. The tabloid claims that this is the man in question – a 67-year-old Russian general named Pavel.  

    Other tabloids picked up the news. The New York Post tweeted the same photo on June 26 as well as a link to an article about this so-called retired general. The publication garnered more than 2,000 likes. 

    The problem is that the photo published by these tabloids doesn’t actually show a general named Pavel. Two Belgian fact-checking sites, Knack and VRT, dug into the matter. 

    Our reporting confirmed what these outlets discovered – the man in the photo is named Ivan Tourchin. He is a border patrol officer, not a retired general. And he’s 58, not 67. Moreover, there is no evidence on social media or in the press that he was sent to Ukraine. 

    A border patrol officer named Ivan Tourchin, not 'General' Pavel

    In order to identify the man in the photo, the Belgian media outlets used a facial recognition software called PimEyes. This tool didn’t identify the man in camouflage, but it did identify the two other men in the photo.  

    Belgian fact-checking outlet VRT identified the man at the left in this image as Dmitry Litvinov, the head of municipal administration in the district of Yelansky in the Volgograd Oblast in southwestern Russia. 

    Alexander Bondarenko, an official in the same district, stands next to him in this photo. 

    There are several men wearing green caps with a gold logo who also appear in the photo. A Google search revealed that these hats are worn by Russian border officials.

    Our team looked for other images of this same scene by typing "Yelan" – the name of the main city in the Yelansky district where the two men in the photo live and work – and “border guards”.

    This Google search pulled up a similar image (see below, at right) in an article published by the Russian media. The photo features the same man wearing camouflage. The paving stones on the ground are the same as in the original image, as is the monument behind him. It is almost certainly the same occasion.

     

    According to this article published by a Russian media outlet, this scene took place during a commemoration held by veterans of the border force on May 27 in a park in Yelan, on a Russian public holiday celebrating border guards. 

    Other photos of the same ceremony were published on the Telegram channel of the district of Yelan. Again, you can see the same man who appeared in the photo published by the tabloids. 

    To uncover this man’s identity, we ran the words “border guards” and “Yelan” through the search engine Yandex. We pulled up a group created on the Russian social network Odnoklassniki called "Border Guards in the Yelanskiy district and the Vologograd region".

    There are a bunch of images of the man in camouflage shared in this group. In several images, he is identified as "Ivan Tourchin". There is even a link to his personal account (check it out here). 

    Ivan Tourchin also has another account on Odnoklassniki (check it out here).  

    One of Tourchin’s two accounts on Odnoklassniki provides more information about him. He is supposedly 58 years old (and not 67, as the tabloids claimed). On one of the accounts, he says he lives in Djizak, a town in Uzbekistan. Another account says he is based in Yelan, Russia. 

    In either case, he doesn’t seem to live in a “suburb of Moscow”, as the Daily Star claimed. 

    From the photos and comments on his profile, we were able to deduce that he grew up in Yelan. He trained in Yelan, then worked as a border guard in Djizak, Uzbekistan, before retiring in 2010.

    Conclusion: No, the photo published by numerous tabloids doesn’t show a retired general named Pavel who is 67 years old. The man wearing camouflage in the photo is named Ivan Tourchin and he is 58 years old. Tourchin does not seem to live in Moscow. 

    Turns out, Ivan Tourchin is very active on social media. He continued to post after the article appeared in the Daily Star. He never mentions travelling to Ukraine. 

    Our team also investigated whether there actually was a retired Russian general named Pavel who was sent to Ukraine recently – thinking that the story could be true, even if the wrong photo was linked to the story. However, we found no leads or information about this. 

    Download the app

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    France24 - World

    EU members strike deal to cut Russian gas use

    Issued on: 26/07/2022 - 06:31Modified: 26/07/2022 - 22:55

    FRANCE 24 Follow Delano D'SOUZA Follow

    The EU on Tuesday reached agreement on how to cut member states' consumption of gas by 15 percent and reduce their dependence on Russian supplies. Russian energy giant Gazprom on Monday said gas flows to Germany through the Nord Stream 1 pipeline would fall to 33 million cubic metres (MCM) per day from Wednesday. Read about the day’s events as they unfolded on our liveblog. All times Paris time (GMT+2).

    This live page is no longer being updated. For more of our coverage of the war in Ukraine, click here.

    10:50pm: Russian train reaches Kaliningrad, first since EU decision to allow goods

    A train carried cement from Russia to its Kaliningrad exclave Tuesday, the governor said, in the first such trip since the European Union said Lithuania must allow Russian goods across its territory. "It is indeed the first train to have arrived after the EU decision," the TASS news agency cited regional governor Anton Alikhanov as saying. It is "quite an important achievement", he said.

    Wedged between Lithuania and fellow EU and NATO member Poland, Russia's heavily militarised exclave of Kaliningrad depends on mainland Russia for a sizeable portion of its supplies. But these must transit through Lithuanian territory.

    10:10pm: Ukraine’s Zelensky says Russia using gas in 'price terror' against Europe

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky on Tuesday said Russia was deliberately cutting supplies of natural gas to impose a "price terror" against Europe, and he called for more sanctions on Moscow.

    "Using Gazprom, Moscow is doing all it can to make this coming winter as harsh as possible for the European countries. Terror must be answered – impose sanctions," he said in a late-night video address.

    9:30pm: Russian economy doing better than expected due to rising energy prices, IMF says

    Despite damaging Western sanctions imposed on Moscow in the wake of its invasion of Ukraine, Russia's economy appears to be weathering the storm better than expected as it benefits from high energy prices, the International Monetary Fund (IMF) said Tuesday.

    The sanctions were meant to sever Russia from the global financial system and choke off funds available to Moscow to finance the war. But the IMF's latest World Economic Outlook upgraded Russia's GDP estimate for this year by 2.5 percentage points, although its economy is still expected to contract by 6 percent.

    "That's still a fairly sizeable recession in Russia in 2022," IMF chief economist Pierre-Olivier Gourinchas told AFP in an interview. A key reason that the downturn is not as bad as expected is that "the Russian central bank and the Russian policymakers have been able to stave off a banking panic or financial meltdown when the sanctions were first imposed", he said.

    Meanwhile, rising energy prices are "providing an enormous amount of revenues to the Russian economy". While major economies including the United States and China are slowing, the report said, "Russia's economy is estimated to have contracted during the second quarter by less than previously projected, with crude oil and non-energy exports holding up better than expected".

    4:14pm: Russia to quit International Space Station 'after 2024' amid tensions with West

    Russia said on Tuesday it was leaving the International Space Station "after 2024", amid tensions with the West, in a move analysts warned could lead to a halt to manned flights.

    The confirmation of the long-mooted move comes as ties unravel between the Kremlin and the West over Moscow's invasion of Ukraine and several rounds of devastating sanctions against Russia, including its space sector.

    Space experts said the departure from the International Space Station would seriously affect the country's space sector and deal a major blow to the programme of manned flights, a major source of Russian pride.

    "Of course we will fulfil all our obligations to our partners but the decision to leave this station after 2024 has been made," Yury Borisov, the new head of Russian space agency Roscosmos, told President Vladimir Putin, according to a Kremlin account of their meeting.

    3:50pm: Hungary rejects 'unenforceable' EU plan to reduce gas consumption

    Hungary voted against an EU proposal to reduce gas consumption Tuesday, calling the plan "unenforceable".

    "We were the only ones to signal that we are voting no, that is Hungary is voting no to this decree, given that this decree completely ignores the interests of Hungarian people," Foreign Minister Peter Szijjarto said in Brussels.

    "This is an unjustifiable, useless, unenforceable and harmful proposal," he told reporters after EU energy ministers approved the proposal.

    3:21pm: Putin to meet Erdogan in Sochi on August 5

    Russian President Vladimir Putin will hold a meeting with his Turkish counterpart Recep Tayyip Erdogan in the Black Sea resort of Sochi on August 5, Russia's Interfax news agency quoted Kremlin spokesman Dmitry Peskov as saying.

    The two leaders will discuss regional problems and bilateral relations, the agency said. Erdogan was instrumental in helping to secure agreements signed by Russia and Ukraine in Istanbul last week to allow a resumption of Ukrainian grain exports via the Black Sea.

    12:58pm: EU members strike deal to cut Russian gas use

    The European Union reached agreement on Tuesday on how to cut member states' consumption of gas by 15 percent and reduce their dependence on Russian supplies.

    The 27 EU members, which have imposed economic sanctions on Russia to punish it for its invasion of Ukraine, met to agree a way to cut gas use and share the burden of shortages.

    "In an effort to increase EU security of energy supply, member states today reached a political agreement on a voluntary reduction of natural gas demand by 15 percent this winter," the council of ministers said.

    "The Council regulation also foresees the possibility to trigger a 'Union alert' on security of supply, in which case the gas demand reduction would become mandatory," the statement continued.

    "The purpose of the gas demand reduction is to make savings ahead of winter in order to prepare for possible disruptions of gas supplies from Russia that is continuously using energy supplies as a weapon."

    Russian state-run giant Gazprom will slash supplies to Europe from Wednesday.   

    11:28am: Russian strikes hit multiple locations on Black Sea coast says Ukraine 

    Ukraine said on Tuesday that Russian forces had launched multiple missile strikes at targets on the Black Sea coast near the southern port city of Odesa and in Mykolaiv. 

    "A massive missile attack, with the use of aircraft, was launched from the Black Sea on the south of Ukraine," the country's southern military command said on Facebook. 

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky published a video showing debris scattered around heavily damaged houses in Zatoka, a popular resort village to the west of Odesa. 

    The military said that "port infrastructure" was targeted in the neighbouring Mykolaiv region, which was also hit by S-300 missile systems deployed in the Russia-controlled Kherson region.

    Governor Vitaliy Kim posted a video of the attack on the city of Mykolaiv, showing multiple explosions and clouds of black smoke rising from the ground.

    "A critical infrastructure object and a motor vehicle business were damaged," Kim said on Telegram.

    10:25am: EU 'will probably end up asking citizens to ration' for winter gas provisions

    As European Union countries meet to discuss cuts in Russian gas supply on Tuesday, agreement from member states on a 15 percent drop in consumption is likely says, Angela Diffley, FRANCE 24's international affairs editor

    Cutting gas use and conserving provisions now are essential ahead of winter months, when demand for gas will increase. "The EU has been trying to import from other sources [than Russia] but that is reaching a threshold," Diffley said. "Aside from that they will probably end up asking citizens to ration."

    Prior to the invasion in Ukraine the EU relied on Russia for 40 percent of its gas imports.

    8:12am: EU ministers to discuss gas rationing in wake of Russian gas cuts

    In advance of more Russian gas cuts in Europe, EU ministers are set to discuss gas rationing at a meeting on Tuesday.

    Russia has said the cuts are down to technical problems in its Nord Stream 1 pipeline and difficulties getting essential parts delivered due to sanctions placed on Russia by the EU.

    "The German government has said they don't buy this technical problem idea," said FRANCE 24's Dave Keating, reporting from Brussels, adding that Ukrainian President Volodymyr Zelensky described the cuts as "energy terrorism".

    7:02am: Russian strike hits port infrastructure in south, says Mykolaiv mayor

    Russian forces have struck port infrastructure in Ukraine's southern Mykolaiv region, Mayor Oleksandr Senkevich said on Tuesday.

    "A massive missile strike was launched on the south of Ukraine from the direction of the Black Sea, and with the use of aviation," he told Ukrainian state television, providing no details on the aftermath of the strike.

    6:08am: EU countries seek deal on weakened plan to cut winter gas use

    European Union countries are set to approve a weakened emergency EU proposal to curb their gas demand on Tuesday, with opt-outs allowing them to follow different national paths to prepare for Russian supply cuts.

    Europe faces a further gas squeeze this week, after Russian’s Gazprom said it would again reduce flows to Europe through the Nord Stream 1 pipeline. With a dozen EU countries already facing reduced Russian supplies, Brussels has warned that a full cut-off is likely – and is urging countries to prepare by saving gas and storing it for winter.

    The European Commission last week proposed emergency rules requiring each country to cut its gas use by 15 percent from August to March. The target would be voluntary, but the Commission could make it binding in a supply emergency.

    However, the plan has faced resistance from a range of governments and countries have redrafted it to include exemptions for numerous countries and industries. Energy ministers from EU countries meet on Tuesday to approve the final version.

    5:15am: Fresh Russian gas cuts threaten economic pain in Europe

    Russia said it will cut gas supplies to Europe from Wednesday in a blow to countries that have supported Ukraine.

    Russian energy giant Gazprom, citing instructions from an industry watchdog, on Monday said gas flows to Germany through the Nord Stream 1 pipeline would fall to 33 million cubic metres per day from Wednesday.

    That is half of the current flows, which are already only 40 percent of normal capacity. Prior to the war, Europe imported about 40 percent of its gas and 30 percent of its oil from Russia.

    The Kremlin says the gas disruption is the result of maintenance issues and Western sanctions, while the European Union has accused Russia of energy blackmail.

    Germany said it saw no technical reason for the latest reduction.

    Adding to concerns on the energy front, the Ukrainian state pipeline operator company said Russian gas giant Gazprom without prior notice has increased pressure sharply in a pipeline that runs through Ukraine to deliver Russian gas to Europe.

    Such pressure spikes could lead to emergencies including pipeline ruptures, and pipeline operators are obliged to inform each other about them in advance, the Ukrainian company said. Gazprom could not be immediately reached for comment.

    Gazprom had estimated that it supplied 41.7 million cubic metres (mcm) through that pipeline on Monday versus 41.2 mcm a day earlier.

    Ukrainian President Volodymyr Zelensky warned that the Kremlin was waging an “open gas war” against Europe.

    Politicians in Europe have repeatedly said Russia could cut off gas this winter, a step that would thrust Germany into recession and hurt consumers already hit by soaring inflation.

    Moscow says it is not interested in a complete stoppage of gas supplies to Europe.

    © France Médias Monde graphic studio

    (FRANCE 24 with Reuters, AP and AFP)

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    Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine

    As it happened

    Strike on Odesa will not affect grain shipments says Russia

    WAR IN UKRAINE

    Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground

    L'Humanité

    Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

    Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.

     C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]

    Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.

    La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.

    La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.

    Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.

    Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.

    Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.

    Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

    Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.

    Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »

    On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]

    A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.

    L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.

    En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.

    Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.

    On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.

    Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.

    Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]

    Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]

    Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »

    (1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.

    Jean Jaurèsstefan zweig
    France24 - World

    Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues

    Issued on: 23/07/2022 - 12:05

    Joanna YORK

    A new US study is the latest to identify several factors that make some people more susceptible to long Covid than others. Yet with millions around the globe experiencing debilitating symptoms weeks or months after first being infected, the medical establishment does not yet understand why. 

    Patients who have been obese at some point prior to infection with Covid-19 are at higher risk of developing long Covid, a new study from the University of Southern California (USC) has found. 

    Researchers also found links between specific symptoms experienced during initial infection and the likelihood of developing long Covid, with sore throats, headaches and hair loss more likely to indicate that symptoms would persist months later. 

    The World Health Organization (WHO) defines long Covid as the presence of symptoms that last at least two months and cannot be explained by another diagnosis following coronavirus infection. The WHO says common symptoms include fatigue, shortness of breath and cognitive dysfunction, noting that symptoms may also fluctuate or reappear over time.

    Since medical professionals first became aware of the long Covid phenomenon back in 2020, scientists and researchers have been perplexed by the varied profiles of susceptible patients and researchers have struggled to provide conclusive answers. 

    Studies indicate a laundry list of possible predictors, including repeat Covid infections, high viral load infections, the presence of dormant Epstein-Barr virus, the presence of autoimmune antibodies and a lack of vaccination

    Some studies also contradict each other. The USC study did not find links between long Covid and age, race or gender while a June 2022 study funded by Johnson & Johnson found that the likelihood of having long Covid syndrome was “significantly greater" among females. 

    “At the beginning in 2020, we knew nothing,” says Rebecca Livingston, a clinical lead physiotherapist in the post-Covid service of London’s University College Hospital.  

    “Our thinking and our understanding around long Covid has definitely moved on and research is helping us to put together some of those pieces of the puzzle. But the more we discover, the more we realise that we don't yet fully know.”  

    'People don’t think they have it'

    In the meantime, long Covid is affecting millions around the world.  

    A UK study found that an estimated 2 million people were living with long Covid in June 2022. The USC study found that nearly one in four people who had coronavirus infections were still reporting symptoms up to 12 weeks later. In Wuhan, China, a May 2022 study found that among people hospitalised with Covid, half still had at least one symptom two years after infection.  

    Numbers are so high, in part, because the Covid-19 virus is highly contagious. In the past two years, more people have caught Covid than the common cold or seasonal flu. 

    But these figures are also likely to be underestimates. “People don't think they have it,” says Ruth Ainley, respiratory physiotherapist and long Covid specialist. “They think they’re just tired all the time because they’re run down from the virus, so they don't put two and two together.” 

    Even when people do believe they are unwell, some people are more likely than others to seek medical help. “The data that we have would tell us that the majority of people that have long Covid are women, they're middle-aged and they’re white,” Livingston says.

    “That data also reflects the people who we see in clinic, and we know that there are significant inequalities in terms of accessing ... health care, so it probably isn't wholly representative of the full picture.”  

    News articles have often focused on the shock of long Covid leaving people who are young, healthy and athletic with debilitating symptoms. But those with highly active lifestyles may also be more likely to notice symptoms such as fatigue, and to take those symptoms seriously, than older people.

    “Older people are very under-diagnosed,” Ainley says. “It's written off as they haven't shaken off Covid, or they're a bit weary and that's to be expected at their age.” 

    A 'difficult picture to piece together'

    Even among patients known to have long Covid, the complicated nature of the illness makes analysis difficult. There are more than 200 recognised symptoms of long Covid, according to the American Medical Association, which estimates that some 20 to 30% of patients are affected, even after a mild initial illness. 

    And there are few recognisable patterns for when symptoms might appear or how long they might last. 

    “Our expectation, when we started working with people post-Covid, was that we would assess them systematically and they would fit into categories. But the reality is it's much more blurry,” Livingston says. “People will have symptoms that affect lots of different systems and some people will have some symptoms and not others. It makes it a very difficult picture to piece together.” 

    The impact of long Covid on many patients’ lives is significant. As well as physical symptoms, a 2022 National Institutes of Health study found that a “substantial” number of patients – more than a third – experienced PTSD, anxiety or depression three months after the onset of symptoms.

    “You see really heartbreaking cases every day,” says Livingston. “It's a really difficult condition to live with.” 

    Waiting for an 'aha moment' 

    Looking to the future, there is some hope.  

    Ainley compares the struggle to understand the Covid-19 virus, and long Covid especially, to early experiences with HIV, when little was known about how to treat the virus or how it spread. “Now, HIV is not a death sentence like it used to be, but that took 30 to 40 years. The problem with long Covid is, we're two years into this and we just don't understand enough of the mechanisms as to how it works.” 

    Livingston expects that as more representative data about who has long Covid comes to light, more patterns will emerge to shed new light on who is susceptible.  

    “Every bit of research is chipping away and it does help to develop our understanding,” Livingston says. “I'd like to think that there will be an aha moment at some point in the future. You've got to hope for that when you're a clinician or a patient.” 

    As cases continue to rise in Europe and the United States, taking steps to prevent Covid infection in the first place is still the best line of defence.  

    And for those who already have the illness, research may soon provide much-needed answers. “There's research to look at why people are susceptible to things, but there's also research that needs to look to how we treat people and how we help people recover,” Livingston says.  

    “Long Covid is something that we're going to have to think about and treat for a long time. But we do know that people are recovering and that there are rehab approaches that can help people.” 

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    Young people hit hard by long Covid as Delta variant surges

    WHO says patients suffering long Covid symptoms ‘need to be heard’

    Focus

    French patients with 'long Covid' face uphill battle to recovery

    L'Humanité

    Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

    Actu

    La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

    Benjamin König

    Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

    Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

    Extrait du discours

    Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

    Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

    Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

    La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

    Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

    Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

    C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

    Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

    Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
    France24 - World

    'The tip of the iceberg': Three Picasso artworks discovered in three months

    Issued on: 22/07/2022 - 18:18

    Joanna YORK

    A sketch worth hundreds of thousands, a children’s book and a ‘missing’ masterpiece... In the past three months, three unique artworks by Spanish artist Pablo Picasso have been found, in strange and unexpected circumstances. Is this a coincidence or not? 

    When the President of the Philippines, Ferdinand “Bongbong” Marcos Jr, won a landslide victory in May, 2022, he went to visit the home of his mother Imelda, former first lady and wife of the late dictator, Ferdinand Marcos Jr.  

    In a video showing mother congratulating son, one detail in Imelda’s opulent home stood out. On the wall, was a distinctive painting of an abstract nude rendered in blues and greens, on a red and orange bed. It was unmistakably Pablo Picasso’s “Femme Couchée VI”. 

    The painting was one of more than 200 that Imelda and Marcos senior acquired while the dictator was in power, using money siphoned from the Philippines to Switzerland. By the time he was deposed in 1986, he had plundered as much as $10 billion.  

    In 2014, “Femme Couchée VI” was targeted for seizure by anti-corruption authorities in the Philippines trying to recover some of those missing billions, but they failed to confiscate it and the work was declared “missing”. Since it was sighted in Imelda’s living room, questions have swirled over whether she owns the authentic version of the painting or a fake, or possibly both.  

    “It’s an astonishing story, for quite a few reasons,” Ruth Millington, art historian and author of “Muse”. “A criminologist might take decades or hundreds of years to track down a painting, but this one has been spotted online.” 

    As Picasso’s paintings of his muses are his most highly valued works, the real “Femme Couchée VI” is likely to be worth tens of millions of dollars. “It’s a bold and brazen move from the family if it is the real deal to show it on the walls behind her,” Millington adds. “But, if it's a replica, then it's the ultimate attempt to troll the authorities who are searching for the real painting.” 

    “An important discovery” 

    One month after Bongbong Marco’s victory in the Philippines, a second artwork by the Spanish artist was unexpectedly found, this time by his granddaughter Diana Widmaier-Ruiz-Picasso in France.  

    Searching through family storage in June, 2022, she came across a collection of origami birds and sketchbooks filled with colourful images of animals, clowns and acrobats by the artist. 

    Pablo Picasso made this origami bird by for his daughter from exhibition invitation cards 📸 Adam Rzepka © Private collection pic.twitter.com/gXP1zeGgJ0

    June 20, 2022

    When she showed the books to her mother – Picasso’s eldest daughter Maya Ruiz-Picasso – memories came flooding back. The artist had used the sketches to teach his daughter, now aged 86, to draw when she was a child. On some pages, her notes and sketches appeared alongside those of her father. Next to one circus scene she wrote the number “10” indicating her approval.   

    “It’s an incredibly important discovery,” Millington says. “We all know that Picasso was intrigued by children's imagination. This is showing hard proof of that in the form of the sketchbook. It also shows that dialogue between him and his daughter bringing that personal element into it.” 

    Weeks later, on July 5, 2022, yet another artwork by the master of Cubism unexpectedly came to light. 

    After being tipped off by customs officials, authorities at Ibiza airport in Spain searched through the luggage of a passenger arriving from Switzerland and found drawing, believed to be Picasso’s “Trois Personnages”, hidden in his bags. 

    Upon discovery of the work, the passenger claimed it was a copy and showed authorities an invoice worth approximately $1,560. But a further search of his bags unearthed a second invoice, from an art gallery in Zurich. The sketch, believed to be authentic, is valued at more than $460,000.

    🚨Officials in Ibiza seized a $460,000 #Picasso sketch that a passenger tried to pass off as a second-rate print #smuggling | @artnet 🔗 https://t.co/S3yZwk3eZU pic.twitter.com/GH8q7auLZS

    July 20, 2022

    A prolific artist

    Picasso was a prolific creator, estimated to have made around 50,000 artworks during his lifetime, compared to around 20,000 from Andy Warhol and 900 paintings from Van Gough. And these are just the authentic versions. “There's more fake Picasso's than real Picasso's, and there's a lot of real Picasso's,” says Dr Donna Yates, associate professor of criminal law and criminology at Maastricht University, in the Netherlands. 

    Currently, demand for works by the Spanish master is booming. “Since the pandemic, people are putting their money into artwork and trying to sell them on in a way that nobody quite expected,” Millington says. Insecurity in other markets is making art seem like a safe bet, “and a solid investment is something by a great master, like Picasso".

    In the case of works such “Femme Couchée VI”, infamy and intrigue only increase the value. Millington says, “even the fake now might be worth quite a lot because of the story around it".

    In a market that is full of Picasso’s – real and fake – where those works are in high demand, what to make of three unexpectedly coming to light in such different circumstances, in such a short space of time? 

    While the stories may be unique, they are not entirely unexpected. “It’s almost weirdly predictable,” says Yates. “It seems strange that we've got three kinds of Picasso things happening, but he produced a lot of work so there's a lot of Picasso artwork out there. At the same time, a lot of people target his work in a number of ways because he is very famous and his works are desirable.” 

    'The Wild West' 

    The art market is worth an estimated $65.1 billion globally, and the art crime market is also highly valuable. There are no global figures for the cost of art crime, but in the US alone the FBI’s art crime team has recovered more than 15,000 items valued at over $800 million since 2004. 

    According to Yates, a single case of a potential fake Picasso and another of illegal smuggling occurring within three months of each other are “the tip of the iceberg” when it comes to the true scale of art crimes occurring globally. 

    The smuggling incident in Ibiza is perhaps the least surprising of the three recent Picasso discoveries. “People think that artwork is always shipped around in well-packaged crates by professional art handlers, but often it is moved around in hand luggage,” Millington says. 

    Not only does this avoid costs such as taxes and the permissions needed to move some works of value, but the chances of getting caught are slim. “Often the least sophisticated forms of smuggling are the most successful,” says Yates. “Another one of the most common ways to smuggle things is through the post.” 

    The process of how valuable artworks fall into the hands of smugglers is relatively straightforward. Essentially works are sold to the highest bidder. “And frankly, more and more private individuals have much more money than museums do to buy these pieces,” says Yates. Once an individual owns an artwork, there is little to stop them transporting it as they please or selling it on to whom they wish.

    Perhaps the most unique of the three discoveries are the sketchbooks and origami found in France. But although there is no hint of foul play, even this discovery may not as straightforward as it seems.  

    Artifacts that can shed new light on the creative process of a great artist are extremely rare, and in this case the timing is exceptionally opportune.  

    In April 2022, the Picasso Museum in Paris launched a nine-month exhibition entitled “Maya Ruiz-Picasso, Daughter of Pablo” dedicated to Picasso’s relationship with his eldest daughter. Two months in, a surprise discovery of new artifacts is sure to help promotion efforts, especially as the sketchbooks and birds are to be added to the items on display. 

    Nonetheless, Millington is pleased that they will be displayed in a museum, “where there's some reflection on Picasso and his interest in children's imagination.” 

    “I think they would do extremely well on the art market, but the market is so unregulated,” she says. “It’s like the Wild West.” 

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    L'Humanité

    1972, la gauche se met d’accord

    Actu

    V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

    Jean Vigreux

    Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

    La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

    décomposition-recomposition

    Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

    La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

    À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

    Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

    revendications fortes

    L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

    Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

    L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

    gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
    France24 - World

    Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?

    Issued on: 19/07/2022 - 20:09

    Tom WHEELDON

    While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.

    Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.

    The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.

    Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.

    Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.

    Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.

    The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.

    ‘Alternative suppliers will not be enough’

    Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.

    Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.

    The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.

    LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.

    Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.

    “A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”

    Need to reduce demand

    A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).

    Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.

    Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”

    In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.

    Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.

    Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.

    Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.

    “This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.

    But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.

    Concerns about industry, environment

    There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.

    “Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.

    “Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”

    That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.

    The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.

    “Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”

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    Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply

    Business Daily

    Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle

    Business Daily

    Global gas supplies shaken by dual crises

    L'Humanité

    Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

    Il était une fois

    Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

    Lionel Venturini

    Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

    Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

    Une ancienne zone de chasse de la noblesse

    Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

    L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

    La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

    Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

    Boxe anglaise et patinage artistique

    En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

    À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

    En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

    50 portiques courbes

    Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

    Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

    Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

    Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

    Un chaudron de béton

    Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

    L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

    « Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

    Jean-Pierre Rives, maillot en sang

    Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

    À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

    La face sombre du supportérisme

    Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

    Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

    Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

    L'aire des Qataris

    Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

    Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

    (1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

    EN SAVOIR PLUS

    « Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

    « Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

    « Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

    Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

    footballrugbypsg
    France24 - Monde

    Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware

    Publié le : 16/07/2022 - 12:06

    Sébastian SEIBT Suivre

    Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.

    L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social. 

    Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.  

    Un atout de taille pour le Delaware

    Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.

    Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine. 

    “Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.

    Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.

    Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.

    L'équité en héritage

    Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas. 

    La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.

    C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.

    Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs. 

    C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.

    Pas de jury

    Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times

    Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.

    Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.

    Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.

    Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.

    Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée. 

    Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat. 

    Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.

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    Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter

    La chronique de l’éco

    Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social

    La semaine de l'éco

    Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer

    BBC

    Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol

    Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.

    Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.

    This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.

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    A drone captures Henham Park site from the air

    The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.

    Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.

    As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"

    But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."

    I've got a swab up my nose right now.

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    Listen: Gary Lineker on the pass as guest chef

    Listen: Marcus Brigstocke and Rachel Parris

    Listen: Comedian Aisling Bea on Lewis Capaldi

    Lewis Capaldi says he's 'too lazy' for new album

    Frankie Boyle questions cancel culture

    The festival-goers stockpiling to cut costs

    Listen: BBC Music Introducing at Latitude

    Drummer to play Latitude weeks after joining band

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    L'Humanité

    Une étude montre comment le Covid a durablement affecté l’hôpital

    Actu

    Santé. Le panorama 2020 de la Drees montre que les établissements de santé ont été particulièrement impactés par la crise sanitaire liée à la pandémie. Les périodes de confinement, les décisions de déprogrammation de soins ont eu des conséquences sur l’ensemble de l’activité hospitalière.

    Alexandra Chaignon

    Au-delà du traditionnel état des lieux annuel des capacités d’accueil et de l’activité des établissements de santé, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a analysé, dans son édition 2020, l’impact de la crise sanitaire et des mesures mises en place sur les hôpitaux et cliniques.

    En 2020, le Covid-19 a représenté 3,4 % des séjours d’hospitalisation complète. On y apprend que 75 % de l’ensemble de ces séjours ont été réalisés dans le secteur public, 14 % dans le secteur privé à but lucratif et 11 % dans le secteur privé à but non lucratif.

    2 228 transferts  interhospitaliers

    L’étude confirme que la charge des patients malades a été inégalement répartie sur le territoire, en particulier lors de la première vague épidémique : elle a représenté 32,9 % de l’ensemble des journées d’hospitalisation complète de MCO (médecine, chirurgie, obstétrique) en Île-de-France et 29,6 % dans le Grand-Est, mais seulement 4,7 % en Bretagne et 1,7 % en Guyane.

    Sans surprise, les données montrent que « l’épidémie a fortement augmenté l’activité en réanimation, dont le nombre de journées a progressé de 13,5 % entre 2019 et 2020 ». Comme le souligne le panorama de la Drees, « les transferts de patients entre établissements de santé ont évité localement la saturation des capacités d’accueil », atteignant une ampleur « sans précédent » lors du premier pic épidémique avec 2 228 transferts interhospitaliers entre le 1er mars et le 21 juin 2020.

    Un retard de prise en charge de patients atteints de cancer

    Logiquement, la crise sanitaire a provoqué une baisse « sans précédent » de l’activité hospitalière : -12,4 % pour le nombre de séjours et -8,4 % pour le nombre de journées par rapport à 2019. Ce recul « inédit » s’explique par les mesures sanitaires mises en place,  notamment la déprogrammation des soins jugés non urgents. « En 2020, le nombre d’actes chirurgicaux requérant une anesthésie a reculé de 15,1 % par rapport à 2019. »

    Cette baisse d’activité n’a pas été sans conséquences pour les patients. Les déprogrammations ont ainsi concerné des séances de radiothérapie (-4,1 %). « La baisse observée pour les séances de radiothérapie concorde avec d’autres études menées en France qui ont révélé un retard de prise en charge de patients atteints de cancer, notamment concernant le diagnostic de nouveaux cancers », relève la Drees.

    Le nombre de passages aux urgences a lui aussi reculé, de 17,3 %. Une diminution « historique » qui s’explique pour partie par la peur d’être contaminé ou de participer à la saturation des services.

    Pour faire face à l’épidémie, l’emploi salarié a, sur la période, augmenté de 1,9 % (+20 100 salariés) dans le secteur hospitalier public, concernant « en premier lieu » le personnel médical, mais pas que. Une hausse salutaire qui n’a toutefois pas duré, on le constate aujourd’hui : tous les hôpitaux font face à une pénurie de soignants, pour beaucoup épuisés…

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    Santédreescoronavirus covid-19Hôpital public
    BBC

    In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships

    The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.

    Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.

    The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.

    An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.

    All images copyrighted.

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    France24 - Monde

    Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?

    Publié le : 12/07/2022 - 13:41

    Ali LAIDI

    Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.

     

     

     

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    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?

    FRANCE

    Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport

    BREXIT DAY

    Brexit : la ruée sur les passeports européens

    Известия (RUS)

    Newsweek рассказал о проблемах со снабжением у украинских боевиков и наемников

    Украинские боевики и иностранные наемники, участвующие в конфликте в Донбассе и на Украине, испытывают проблемы с военным снабжением. Об этом 26 июля рассказало издание Newsweek со ссылкой на иностранных граждан, участвующих в столкновениях на стороне радикалов.

    Выбить залпом: Украина теряет американские реактивные системы HIMАRS Какую тактику борьбы с этим вооружением разработали российские ВС

    Несмотря на поставки дорогостоящего западного вооружения, такого как гаубицы M777 и реактивные системы залпового огня HIMARS, украинские националисты испытывают проблемы, связанные с нехваткой базового оборудования и боеприпасов, рассказали собеседники издания.

    «На фронте огромная нехватка бронетехники. Но когда английский доброволец попытался отправить 27 [грузовиков] в страну, их задержали на таможне. Он приехал на Украину, чтобы обучить войска тому, как их использовать, и когда он прибыл сюда, он ничего не смог сделать, потому что украинское правительство не пропускало грузовики», — поделился испанский наемник по имени Данил

    Кроме того, наемники пожаловались на то, что украинские неонацисты на передовой испытывают острый дефицит предметов первой необходимости.

    «Когда русские продвигались вперед на востоке, отчасти причиной было их артиллерийское преимущество. Но отчасти это было просто потому, что мы не могли получить в свои руки такое оборудование, как очки ночного видения, бинокли-дальномеры, принтеры для изготовления бумажных карт и проклятые батарейки, понимаете?» — рассказал другой наемник по имени Майкл.

    Причинами, по которым украинским радикалы испытывают проблемы со снабжением, по мнению главы литовской организации Blue/Yellow, занимающейся поставками для националистов, являются бюрократические процедуры, коррупция в подразделениях боевиков и общая неорганизованность киевской власти.

    Кроме того, отмечает капитан Военно-морских сил (ВМС) США в отставке Юрий Табах, управление цепочками поставок страдает от организационных проблем, из-за которых лучшая амуниция остается на западе Украины, а не отправляется в Донбасс.

    28 мая газета The Washington Post написала, что иностранные наемники на Украине жалуются на плохое обмундирование и недостаток оружия и ищут способы покинуть страну и вернуться домой. В основном бойцы обращали внимание на плохую оснащенность средствами связи, предметами первой необходимости и вооружением.

    В конце июня американский наемник Александр Дрюке, находящийся в плену на территории ДНР, рассказал, что, перед тем как отправиться в Донбасс, он не обладал полной информацией о ситуации, а если бы знал, что на самом деле происходит на Украине, то не приехал бы туда.

    12 июля Минобороны РФ сообщило, что с 24 февраля на Украину прибыли 7107 иностранных боевиков из 60 стран. 2347 были уничтожены, а еще 2019 вернулись обратно.

    На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    BBC

    In pictures: From Tenerife to Greece, wildfires rage in Europe

    By Elsa MaishmanBBC News

    In a week that saw a heatwave sweep through Europe, many countries are still battling to contain wildfires.

    Thousands of acres have been burned, and across the continent people have been forced to flee their homes as the flames approach.

    Here are some of the most dramatic pictures.

    Spain

    Fires began burning in Tenerife, in the Canary Islands, on Thursday. The fires have affected several towns, and changes in the wind have complicated work to extinguish them. Some residents in Tenerife have been evacuated, bringing their animals with them.

    "It is very shocking because you are at home and you don't expect something like this to happen," one woman said. "To have to rush out, pack your suitcase in two minutes, with the children and the animals, it is very hard."

    Slovenia

    Forest fires picked up strongly on Thursday and Friday in the west of the country, near the border with Italy. Several villages in the Kras region were evacuated, as thousands of firefighters battled the flames and foresters cleared trees in a bid to reduce spread.

    Greece

    Tourists and locals have been evacuated from a popular tourist area on the island of Lesbos, as a fire which started in mountain forests spread, destroying homes in the beachside resort. Some elderly residents could only pack a few plastic bags with belongings before leaving on a bus.

    France

    Two huge blazes in the south-western region of Gironde have now been contained after round-the-clock efforts from emergency services. They have left thousands of acres of damage in their wake.

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    Major incident declared in London as fires burn

    In pictures: Western Europe swelters in heatwave

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    France24 - Monde

    Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

    Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

    Sébastian SEIBT Suivre

    Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

    Известия (RUS)

    Метеоролог оценил вероятность прихода аномальной жары в Россию из Европы

    Жаркая погода, накрывшая Западную Европу, обойдет Россию стороной. Об этом рассказал руководитель прогностического центра «Метео» Александр Шувалов 27 июля.

    Погода в горе: Западная Европа столкнулась с новыми рекордами жары Поможет ли общая борьба с изменениями климата предотвратить подобное в будущем

    «Пока жару не ждем, скорее — свежий атлантический бриз», — прокомментировал он.

    Надвигающийся циклон понизит температуру воздуха в европейской части России, передает слова метеоролога «РИА Новости».

    Отмечается, что в европейских странах установлен аномальный зной. К примеру, в Великобритании 18 и 19 июля зафиксирована рекордная температура воздуха — +40 градусов. Мэр Лондона Садик Хан назвал ситуацию с пожарами на территории города критической из-за аномальной жары. Впервые в Соединенном Королевстве объявили «красный» уровень опасности.

    19 июля максимальная температура воздуха в Париже составила +40,5 градуса. 17 июля максимальный — «красный» — уровень погодной опасности объявили в 15 департаментах Франции в связи с аномальной жарой.

    22 июля стало известно, что от аномальной температуры воздуха скончались более 1,7 тыс. жителей Португалии и Испании.

    ВКонтакте
    France24 - Monde

    Tour de France Femmes : la Saint-Michel Auber93 et son contre-la-montre au quotidien

    Publié le : 27/07/2022 - 08:28

    Romain HOUEIX Suivre

    Vingt-et-un ans après sa dernière participation au Tour de France masculin sous le nom de BigMat Auber, la formation de Seine-Saint-Denis, désormais appelée Saint-Michel Auber93, fait son retour dans la Grande Boucle via la compétition féminine. France 24 a suivi son staff sur la troisième étape entre Reims et Épernay.

    Il n'y a pas de contre-la-montre sur le parcours du Tour de France Femmes 2022. Pourtant, c'est bien à cet exercice que ressemble une journée typique pour toutes les équipes qui participent à la Grande Boucle. Préparation du matériel, briefing, transfert, cérémonies protocolaires, médias, ravitaillement… Une étape passe à une vitesse folle pour les coureuses comme pour leur staff technique chargé de les mettre dans les meilleures conditions pour chaque étape.

    Mardi 26 juillet, le départ de la troisième étape entre Reims et Épernay est prévu pour 13 h. Mais la journée commence bien plus tôt pour l'équipe Saint-Michel Auber93, logée la veille au pied de la difficulté finale du parcours du jour, la terrible côte de Mutigny et ses 900 mètres à 12,2 % de pente moyenne. Dès 7 h 30, l'encadrement est à pied d'œuvre pour préparer le matériel avec une dernière inspection des vélos, la préparation des bidons d'eau et la répartition des voitures suiveuses.

    Exorcisme de la veille

    Juste avant le départ, Charlotte Bravard, la directrice sportive de l'équipe, et Simon Arnold, le directeur de la performance, réunissent leurs troupes dans le salon de l'hôtel pour le traditionnel briefing. Les deux invitent dans un premier temps chacune des coureuses à s'exprimer sur l'étape de la veille, marquée par de terribles chutes, dont celle de Simone Boilard, leader des "Madeleines", le surnom de l'équipe féminine de Saint-Michel.

    "C'est vraiment dommage. Les filles faisaient un super travail pour me garder à l'avant. Je voulais être placée au moment d'aborder le circuit final. On y était presque et ça a chuté devant moi. Au pire moment", analyse la jeune québécoise de 22 ans, qui arbore encore sur son bras droit les marques de sa chute.

    >> Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique

    "Vous avez été devant les trois quarts de la course. Vous n'avez rien à envier aux plus grosses équipes", encourage Charlotte Bravard. "La chute a tout désorganisé et on perd notre objectif qui était un maillot blanc pour Simone. On va s'en trouver un nouveau. Au moins, vous êtes toutes encore là", ajoute-elle. Une autre équipe française, la FDJ-Suez-Futuroscope, n'a pas eu cette chance, perdant sa leader Marta Cavalli, victime d'une commotion cérébrale.

    "Placer un pion à l'avant"

    Place ensuite au décryptage du parcours du jour, entre Reims et Épernay. Une étape accidentée, longue de 133,6 km et avec plus de 1 500 m de dénivelé à gravir. Les six coureuses la connaissent déjà pour l'avoir reconnue deux semaines auparavant.

    "Aujourd'hui, les courses se jouent tellement sur le placement que ces reconnaissances sont devenues essentielles. Elles permettent aux coureuses de connaître le terrain pour anticiper les obstacles", confie Simon Arnold.

    Le directeur de la performance le rappelle d'ailleurs : 40 premiers kilomètres accidentés avec des traversées de villages avec mobilier urbain et rétrécissement de voies, une partie exposée au vent mais "à priori faible aujourd'hui", la côte de Mesnil-sur-Oger à 40 km de l'arrivée "qui pourrait écrémer le peloton" et évidemment la bosse finale de Mutigny qui "se jouera à la pédale" - comprendre la plus forte s'imposera. Pour appuyer ses explications, il fait défiler les données qu'il a amassées sur l'étape, fruit de longues recherches, notamment effectuées à l'aide de Veloviewer, le logiciel qui s'est imposé comme une bible pour les équipes pros.

    Charlotte Bravard reprend la parole : "Notre objectif aujourd'hui, c'est de placer un pion à l'avant et si possible un bon. Avec le profil, j'aimerais que ce soit Sandrine [Bideau] ou Coco [Coraline Demay, NLDR]. Le peloton devrait laisser du champ à l'échappée. Être dedans peut nous permettre d'accrocher le bon wagon quand les plus fortes déclencheront les hostilités", conclut la directrice sportive avant que l'équipe n'embarque en direction de Reims.

    David contre Goliath

    Les Saint-Michel Auber93 connaissent leurs forces et leurs faiblesses. Bien qu'elle ait été créée en 2012, l'équipe n'a accédé au statut professionnel qu'au début de la saison 2022. Mais elle n'a pas peur de défier les grosses écuries du World Tour, la plus haute division du cyclisme féminin dans laquelle l'intégralité des coureuses ne vivent que du vélo. Du côté des "Madeleines", ce n'est pas encore le cas. Ainsi, Barbara Fonseca est professeure de sport quand elle n'est pas sur un vélo. Alison Avoine, quant à elle, continue ses études pour être neuropsychologue.

    Saint-Michel Auber93 a pour elle son histoire et ses couleurs orange reconnaissables de loin. L'équipe cycliste, hommes et femmes confondus, est actuellement la deuxième plus ancienne formation française, créée dès 1994. Et le côté David contre Goliath est dans l'ADN du club, comme le rappelle Stéphane Javalet, manager de l'équipe depuis les débuts.

    L'histoire de l'équipe est également profondément ancrée dans ses racines franciliennes : "Aubervilliers et la Seine-Saint-Denis sont réellement nos partenaires de toujours", rappelle Stéphane Javalet.

    "Tout le monde conserve de nous cette vision de la petite équipe qui, pour son premier Tour de France, remporte une victoire d'étape avec Cyril Saugrain. Ça a boosté notre popularité auprès du public français", raconte le manager de 61 ans, alors que les véhicules de l'équipe prennent position dans le paddock. Une logistique qui s'est mise à la hauteur du Tour avec 13 membres d'encadrement au lieu de six sur les courses habituelles.

    "On est arrivés sur la pointe des pieds en début d'année et finalement on a fait Paris-Roubaix, la Ride-London et nous voici sur le plus bel évènement mondial : le Tour de France. C'est une fierté et une reconnaissance de notre sérieux et de notre politique de professionnalisation du secteur féminin", savoure le manager.

    "On espère que la dynamique du Tour aboutira à une vraie parité sur le plan salarial", veut croire Stéphane Javalet, qui en fait l'objectif de 2023. Car l'équilibre économique reste fragile pour la Saint-Michel Auber93, qui aimerait accrocher les wagons lorsque l'Union Cycliste Internationale (UCI) créera sa deuxième division pour les femmes, la Continental Pro, à l'horizon 2025.

    Pendant que le manager relate la riche histoire de Saint-Michel Auber93, l'immuable rituel d'avant-course s'enchaîne pour les six coureuses de l’équipe. Après s'être mises en tenue dans le bus, elles agrafent leurs dossards puis montent sur le vélo. Un rapide passage dans la zone mixte pour répondre aux journalistes, quelques discussions avec les curieux qui s'amassent dans le paddock et c'est déjà l'heure de l'échauffement.

    "Heureusement qu'on n'est pas payés au bidon"

    La voiture d'assistants ne verra cependant pas le départ. Elle doit partir 20 minutes avant pour préparer le premier point de ravitaillement de la course. Direction le kilomètre 36, au milieu des vignes, pour être fin prêts lors du passage des coureuses. Un sandwich avalé au bord de la route et il est déjà temps pour Valérie et Ronan d'enfiler leur chasuble Saint-Michel et de se mettre en place. Réglementation oblige, ils se positionnent tous les deux du côté droit de la route, à une trentaine de mètres d'accord. Pendant ce temps, le community-manager glane quelques clichés. Le peloton arrive peu après. Dans la mêlée, ils parviennent à donner un bidon à chaque coureuse. 

    "Heureusement qu'on n'est pas payés au bidon donné", plaisante Valérie, énergique quinquagénaire.

    Le temps de laisser passer la cohorte des véhicules qui suivent la course et il faut déjà repartir pour le prochain point. Une véritable course contre-la-montre pour gagner le kilomètre 58 avant le peloton et se repositionner. Rebelote ensuite pour se placer au kilomètre 94. Tout au long du périple, Valérie jongle entre les données de la course et celle de son GPS, tout en regardant la carte "à l'ancienne" pour s'orienter et éviter les barriérages de la course. Elle est aussi en communication constante avec Charlotte Bravard et Simon Arnold pour lui indiquer le positionnement des joueuses. Les deux pisteurs, situés dans la voiture du directeur d'équipe, derrière le peloton, répercutent ensuite les infos aux coureuses via l'oreillette. Poser un ravitaillement est un art.

    "Il y a déjà les limitations réglementaires qui font qu'on ne peut pas ravitailler dans les 30 premiers kilomètres et dans les 20 derniers. Ensuite, on essaie de se mettre au niveau de côtes pour que le peloton arrive moins vite. On essaie d'appréhender aussi les points où le peloton risque d'être nerveux qui sont peu propices. Enfin, on fait aussi en fonction de l'infrastructure routière puisqu'il faut être capable d'enchaîner les points", explique Valérie, satisfaite au dernier arrêt, alors que les six coureuses ont attrapé un ravitaillement au dernier point.

    Passé le troisième arrêt, il est temps pour Ronan et Valérie d'accomplir leur ultime tâche de la journée. Foncer sur la ligne d'arrivée pour un dernier ravitaillement. Post-course celui-ci. Plus de bidons d'eau cette fois, mais de l'eau fraîche et surtout des sodas pour rebooster les six courageuses "Madeleines" exténuées par l'effort requis par la dernière bosse.

    La course ne s'est pas déroulée comme prévu. Contrairement aux prévisions, le peloton a encore refusé de laisser une échappée se développer malgré les tentatives des Saint-Michel de fausser compagnie. Quand les hostilités ont commencé entre les prétendantes au classement général, elles ont réussi à s'accrocher. Coralie Demay pointe même à la 24e place du classement général, un score honorable pour Saint-Michel Auber93.

    Au milieu des vignes, les madeleines sont à l’avant du peloton 🍇 pic.twitter.com/9ZnnUIRIdN

    July 26, 2022

    "La course a été difficile à lire. Le peloton n'a pas laissé filer donc on savait que ça allait être dur sur la fin. Mais les filles se sont bien accrochées notamment Coralie [Demay] et Simone [Boilard]. On a eu peur pour elle après sa chute d'hier. C'était compliqué au début, mais elle est revenue très forte sur la fin, même si elle a fini avec un pneu quasiment à plat", débriefe Charlotte Bravard. "On espère que demain nous sera un peu plus favorable."

    Du côté du staff, on s'affaire vite à tout remballer. Il faut déjà filer vers Troyes et le prochain hôtel. Là, il faudra nettoyer les vélos, se nourrir, dormir. Et être prêt à tout recommencer le lendemain.

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    L’US Army a de sérieux problèmes de recrutement

    par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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    Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

    Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

    En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

    Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

    Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

    Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

    Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

    S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

    D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

    « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

    L’US Army a de sérieux problèmes de recrutement

    par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

    Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

    En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

    Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

    Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

    Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

    Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

    S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

    D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

    « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

    PartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

    Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

    En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

    Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

    Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

    Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

    Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

    S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

    D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

    « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

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    Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

    Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

    En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

    Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

    Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

    Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

    Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

    S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

    D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

    « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

    BBC

    Norfolk's 'underwater paradise' captured during heatwave

    By Neve Gordon-FarleighBBC News

    An underwater photographer captured the beautiful world under the surface of the Norfolk sea during the heatwave.

    Photographer Chris Taylor said the temperature of the water was perfect "for cooling off, but not so cold as to make you yelp".

    He has been snorkelling since he was 15 years old and has been photographing around Sheringham for five years.

    Home to a variety of marine life, he described it as being an "underwater paradise".

    After temperatures in the town reached the high 30-degrees Celsius last Monday, Mr Taylor took to the sea on his first snorkel on the chalk reef this year.

    He has previously photographed the Sheringham Snorkel trail, formed on top of a disused Victorian sewage pipe, and said it did not "disappoint" during this week's hot weather.

    Since he has been photographing the reef, he said he had not noticed any differences in the underwater landscape and it remained a "thriving and healthy ecosystem".

    The Marine Conservation Society said the Norfolk coast was home to the longest chalk reef in Europe.

    The reef itself was recognised as a designated Marine Conservation Zone in 2016, with beaches in the East awarded Blue Flags.

    Mr Taylor said "crystal clear, azure seas and sandy beaches" made the coastline resemble the Caribbean on hot days.

    He said: "So many people stand on the shoreline or go for a paddle and have no idea what's literally just feet from their feet."

    The Marine Conservation Society says on its website that ocean ecosystems that regulate our climate are under threat due to climate change.

    It says the ocean can help make significant emissions cuts if we rewild large swathes of the seabed.

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    Beaches in the East awarded for excellence

    Norfolk's hidden underwater ecosystem

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    Marine Conservation Society

    Sheringham Snorkel Trail

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    France24 - Monde

    Euro féminin 2022 : Selma Bacha, l'atout fraîcheur des Bleues

    Publié le : 27/07/2022 - 07:11

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    À 21 ans, Selma Bacha est en train de se faire un nom au sein de l'équipe de France à la faveur de l'Euro féminin 2022. Déjà vainqueur de nombreux trophées avec l'Olympique Lyonnais, la jeune latérale a fait des étincelles lors du quart de finale remporté contre les Pays-Bas. Face à l'Allemagne en demie, la pépite espère briller tout autant.

    Élue meilleure joueuse du match de quart de finale contre les Pays-Bas, Selma Bacha a fait une entrée remarquée à l’heure de jeu. La Lyonnaise, sans complexe malgré son jeune âge (21 ans), a fait chauffer les gants de Daphne van Domselaar avec de lourdes frappes (65e, 73e). Elle a aussi servi sur corner sa capitaine Wendie Renard (66e, 90e+2), mais la gardienne néerlandaise s'est détendue parfaitement pour repousser la menace.

    Tout feu tout flamme après la qualification, la jeune footballeuse a annoncé la couleur pour la suite et la demi-finale, mercredi 27 juillet, face à l’Allemagne. "Bien sûr qu'il reste du carburant", a-t-elle lancé. "Il faut tout laisser en Angleterre : nos poumons, nos cœurs, nos tripes !"

    "L’ambiance dans le vestiaire, c’est de la folie, il y a eu des larmes de joie. L’Allemagne, c’est une grosse équipe, mais d’abord, il faut bien récupérer parce qu’on a eu un long match", a-t-elle également expliqué, déjà très concentrée sur la prochaine rencontre.

    PLACE AUX 1️⃣/2️⃣!! 💙🤍❤️ #WILDC4T #FRANED @WEURO2022 pic.twitter.com/HHsy8xs5uJ

    July 23, 2022

    "Elle a mis le feu"

    Alors qu’elle ne compte que dix sélections au compteur, la latérale, remplaçante en temps normal, a su se montrer déjà vitale et pourrait bien rebattre les cartes au sein de l’effectif. Ses prestations depuis le début de la compétition impressionnent ses coéquipières. "C'est une jeune joueuse, qui a une marge de progression énorme. Elle apporte sa jeunesse, sa fougue, et ça nous fait du bien dans des matches comme hier. Les Pays-Bas commençaient à être fatigués, Selma est entrée et elle a mis le feu", a ainsi souligné la milieu défensive Charlotte Bilbault.

    La sélectionneuse Corinne Diacre a aussi salué son talent. "Elle fait partie de cette jeunesse qui donne beaucoup. Peut-être un peu trop parfois. Cette fougue nous fait du bien", a-t-elle commenté sur TF1.

    Originaire de Lyon, Selma Bacha s’initie très tôt au ballon rond. "Sa chambre donnait sur le stade. À 4 ans, elle regardait les entraînements des seniors depuis sa fenêtre qui restait ouverte. Un soir, elle m’a demandé : 'Maman, tu crois que moi aussi je jouerai sur le terrain un jour ?'", avait raconté sa mère, Molka Aouni, à L'Équipière. Selma Bacha fait ainsi ses classes au FC Gerland dès l’âge de 5 ans, avant de porter le maillot de son club de cœur, l’Olympique Lyonnais (OL), trois ans plus tard. En 2017, à 16 ans seulement, elle y signe son premier contrat professionnel.

    Sa carrière est lancée à vitesse grand V. En 2018, elle est déjà nommée pour les trophées UNFP de meilleur espoir de la saison. Malgré sa petite taille, elle impressionne par sa vitesse et sa frappe de balle. Elle intègre ainsi rapidement les équipes de France espoirs. En 2019, elle décroche le titre de championne d’Europe avec les U19.

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    "Un peu fofolle parfois"

    Mais les saisons suivantes s’avèrent plus compliquées, marquées par des blessures et des changements d’entraîneurs. Comme l’explique L’Équipe, la jeune femme n’hésite pas à se faire aider par un coach mental. "Peut-être que parfois ma gestion des émotions n’est pas très bonne. Je travaille sur cela au quotidien. Quand tu enchaînes tous les deux-trois jours, ça fait du bien d’avoir quelqu’un qui te suit à l’extérieur, à qui tu te racontes", a-t-elle confié au quotidien sportif.

    Surnommée "Brutus", Selma Bacha est en effet connue pour son tempérament explosif sur et en dehors du terrain. "Elle est joyeuse, rigolote, un peu fofolle parfois. C’est ce qu’on aime. Elle met de la gaîté, beaucoup de bonne humeur. C’est un petit rayon de soleil", a résumé sa coéquipière Kadidiatou Diani auprès de L’Équipe.

    "Elle fait tout à fond, ça part de très bons sentiments, mais parfois elle se précipite. Elle va canaliser tout ça et dans quelques années, elle comprendra. Selma a un sacré caractère, mais on ne devient pas champion sans caractère", avait aussi dit à L’Équipière sa capitaine Wendie Renard, qui joue pour elle le rôle de grande sœur à l’OL.

    Avec un tel modèle, Selma Bacha a appris peu à peu à contrôler son tempérament et a encore amélioré son jeu. Sa dernière saison le prouve. Avec l’OL, elle a remporté son quatrième championnat de France et sa quatrième Ligue des champions. "Cette année à Lyon m’a permis de franchir certaines étapes. J’en suis très fière, mais maintenant je suis concentrée sur l’Euro 2022. J’ai fait une bonne saison, mais il faut confirmer maintenant", avait-elle déclaré au micro de RMC Sport avant le début de la compétition européenne. Ses futures adversaires allemandes sont prévenues.

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    Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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    Euro-féminin 2022 : Grace Geyoro, nouveau phare des Bleues après la blessure de Katoto

    COMPTE-RENDU

    Euro-féminin 2022 : la VAR prive la France d'une victoire face à l'Islande avant les quarts

    Euro-féminin 2022 : les Bleues s'imposent contre les Pays-Bas et filent en demi-finales

    Известия (RUS)

    В Michelin оценили свои потери после ухода из России

    Французский производитель автомобильных шин Michelin сообщил о потере €202 млн из-за ухода из России. Это следует из опубликованного 26 июля отчета компании.

    Из того, что было: выпуск машин в России сократился наполовину Почему отечественная автомобильная промышленность сильнее всего пострадала от санкций

    «Консолидированный чистый результат в размере €843 млн включает убыток от потери стоимости в размере €202 млн, связанный с приостановкой нашей деятельности в России», — сказано в документе.

    При этом, по данным компании, в первом полугодии 2022 года ее продажи увеличились на 18,7%. Операционная прибыль выросла на 7,7% до €1,5 млрд. В Michelin отметили, что из-за ситуации вокруг Украины и нарушения цепочек поставок продажи шин были ниже ожидаемого уровня везде, за исключением Восточной Европы и Китая. Там показатели оставались стабильными.

    29 июня в Центре развития перспективных технологий сообщили, что оператор системы цифровой маркировки и прослеживаемости «Честный знак» не ожидает возникновения дефицита шин на российском рынке на фоне заявлений об уходе из России компаний Michelin и Nokian Tyres. Согласно подсчетам аналитиков оператора, на сегодняшний день на российских складах находится более 77 млн шин и покрышек при среднемесячном объеме потребления на уровне 4 млн.

    8 июня французский производитель шин Michelin заявил о планах по продаже своих российских активов под местное управление и ухода с рынка РФ. Компания приостановила работу своего российского завода в Давыдово, а также ввоз новой продукции в Россию 15 марта на фоне новых антироссийских санкций.

    7 июля президент России Владимир Путин на встрече с руководством Госдумы и главами фракций заявил, что в некоторых отраслях экономики хорошо, что какие-то иностранные компании ушли. Он отметил, что может быть меньше конкуренции, но ее нужно будет поддерживать.

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    Trois Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace vont participer à l’exercice Pitch Black, en Australie

    par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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    En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

    PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

    Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

    L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

    Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

    Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

    « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

    Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

    Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

    Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

    Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

    Trois Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace vont participer à l’exercice Pitch Black, en Australie

    par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

    PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

    Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

    L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

    Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

    Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

    « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

    Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

    Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

    Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

    Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

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    En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

    PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

    Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

    L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

    Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

    Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

    « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

    Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

    Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

    Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

    Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

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    En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

    PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

    Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

    L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

    Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

    Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

    « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

    Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

    Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

    Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

    Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

    l’ambition
    Известия (RUS)

    ЕК без единого расчета обязала страны еврозоны сократить газопотребление

    Министры энергетики Евросоюза (ЕС) на чрезвычайном саммите в Брюсселе во вторник, 26 июля, достигли соглашения о том, что всего шесть дней назад было отвергнуто как немыслимое: обязательном нормировании газопотребления в условиях зимнего дефицита поставок и при отсутствии расчетов и данных о газопотреблении, пишут журналисты европейского бюро американской Politico.

    Экономь-класс: как жители ЕС справляются с энергокризисом И насколько изменился их быт в связи с ростом цен

    Сделка министров евроэнергетики может не достичь своей первоначальной цели — гарантировать, что ЕС сможет прожить без российского газа этой зимой, что бы ни случилось, уверены журналисты.

    На прошлой неделе Европейская комиссия (ЕК) опубликовала мрачный экономический прогноз на зиму, предупредив, что отключение Россией поставок газа неизбежно, поэтому страны должны сократить потребление газа на 45 млрд куб. м с августа по март, что эквивалентно сокращению потребления газа в масштабах всего блока примерно на 15%. Это, по расчетам ЕК, позволит избежать замерзания населения и 1,5-процентного падения ВВП.

    Однако издание уверено, что заключенная во вторник сделка экономит не более 10% газа. Хотя сами министры заявили, что придираться к расчетам не имеет смысла.

    «Сегодня мы достигли чего-то очень трудного: объединения ресурсов каждого, что на самом деле отвечает национальным потребностям, чтобы обеспечить солидарность. Я считаю, с политической точки зрения это имеет гораздо большую ценность, даже если это означает, что мы экономим только 30 млрд куб. м газа вместо 45 млрд куб. м, заставляя некоторые страны брыкаться и протестовать. Совершенства в виде листа Excel не существует», — заявила министр по вопросам экологического развития Испании Тереза Рибера.

    Рибера выступала в блоке южных стран ЕС, не желающих соглашаться на 15-процентное сокращение газопотребления. В результате Испания и Португалия смогут договориться на сокращение порядка 7% в силу слабых трубопроводов Пиренейского полуострова. Ирландия, Мальта и Кипр получат полный объем газа на том основании, что они вообще не подключены к газовой сети континента. Греции и другим, сильно зависящим от газа при производстве электроэнергии, не придется сокращать потребление, если это будет угрожать внутренней энергобезопасности.

    При этом Politico отмечает, что отсутствие цифр и подсчетов, а также понимания, сколько и от кого требуется сокращения газопотребления, на лицо. К примеру вице-канцлер Германии Роберт Хабек пафосно назвал договоренность министров «сигналом России о европейской солидарности и единстве», но сообщить, достаточно ли принятых мер по сокращению потребления, не смог. Он честно признался, что не видел точных расчетов. Во Франции поспешили заявить, что «цифра в 15% — это только на случай кризиса», намекая на то, что реальные сокращения газопотребления будут меньше.

    Чиновники Еврокомиссии в разговоре с изданием также не смогли дать никакой конкретики, сославшись на отсутствие каких-либо расчетов о необходимых объемах газа. У ЕК их просто нет.

    «30 млрд куб. м — это то, что потребуется для средней по заморозкам зимы. Кроме того, нам было бы комфортно при таких объемах», — сказал один из еврокомиссаров.

    Джеймс Хакстепп, менеджер по газовой аналитике в Европе, на Ближнем Востоке и в Африке в S&P Global Platts, сказал, что 30 млрд куб. м «почти достаточно», чтобы пережить зимние месяцы без российского газа.

    «Но это исключает низкие температуры или перебои с поставками из-за пределов России», — отметил он.

    Для учета всех возможных неожиданностей потребуется порядка 60 или 70 млрд куб. м, или сокращение потребления газа по всему блоку на 20–25%, добавил эксперт.

    26 июля появилась информация о том, что главы энергетических ведомств стран Евросоюза пришли к договоренности и согласовали «существенно облегченный» план сокращения потребления газа.

    Накануне, 25 июля, глава Еврокомиссии Урсула фон дер Ляйен призвала Евросоюз готовиться к прекращению поставок газа из России. Она призвала действовать как можно скорее, так как от этого зависит энергобезопасность Европы. Фон дер Ляйен подчеркнула, что Европа должна стать независимой от газа из РФ не позднее 2027 года.

    20 июля ЕК предложила странам ЕС сократить спрос на газ на 15% с августа 2022 года по апрель 2023-го. Такие меры позволили бы государствам повысить энергобезопасность и уменьшить зависимость от поставок. Предложено также ввести финансовые стимулы для компаний по сокращению использования газа.

    Предложение ЕК не встретило поддержки среди стран Евросоюза. Так, 20 июля министр экологического перехода Испании Тереса Рибера заявила, что не поддерживает сокращение спроса на газ. Она подчеркнула, что будет защищать интересы деловых кругов королевства.

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    Valeurs Actuelles

    La Bresse et ses fermes couronnées

    Leurs silhouettes insolites ponctuent la plaine de Bresse, de la vallée de la Saône aux contreforts du Revermont, sur cet ancien territoire des sires de Baugé, réuni à la Savoie en 1272 par le comte Amédée V. D’un millier autrefois, elles n’étaient plus que 400 à l’aube du XXe siècle. Il en reste 34, pour la plupart protégées au titre des monuments historiques. Telles sont les “cheminées sarrasines” à l’histoire controversée.

    Coiffant de longs corps de ferme aux murs en pans de bois, au colombage hourdi de torchis, elles paraissent disproportionnées, avec leurs appareillages de briques, leurs lanternes “en reliquaire” rehaussées de tuileaux en saillies, leurs souches carrées surmontées de mitres polygonales et de croix en fer forgé. « Les soirs de tempête, se souvient la conteuse Maria Favier de son enfance à la ferme du Sougey , les plaintes du vent s’engouffraient dans les croisillons de la mitre et on aurait dit que les esprits infernaux gémissaient dans la cheminée. »

    Selon un modèle qui remonte au paléolithique, le foyer des fermes bressanes est placé à même le sol, sur une dalle au centre de la pièce principale. Il est surmonté d’une hotte en forme de pyramide tronquée, très large, prolongée par un conduit vertical appuyé sur le mur de refend et la poutre maîtresse. Cette “chambre chauffure” sert à la fois de cuisine et de salle à manger commune. Le lit du chef de famille et de son épouse y est disposé, entouré d’un baldaquin et garni de rideaux.

    À la veillée, toute la maisonnée se rassemble autour de l’âtre pour accomplir diverses tâches domestiques, filer le chanvre ou “dépiller” le maïs, au son de la vielle.

    “Presque toutes construites dans le goût oriental ou arabesque”

    Nul ne connaît vraiment la genèse de ces étranges cheminées dont les plus anciennes datent du Moyen Âge. C’est un érudit local, le marquis de Secqueville qui, en 1774, relève qu’elles « sont presque toutes construites dans le goût oriental ou arabesque, dont on retrouve de nombreuses traces en Espagne ». S’il est vrai que les musulmans de Narbonne ont mené des razzias le long du couloir rhodanien, jusqu’à Besançon et Luxeuil, leur présence n’y a été que transitoire. En 1924, l’ethnologue Gabriel Jeanton, président de l’Académie des arts, sciences et belles-lettres de Mâcon réfute d’ailleurs ces théories nourries de l’orientalisme en vogue à l’époque romantique.

    Certains auteurs évoqueront un souvenir des croisades, ou d’hypothétiques influences bohémiennes ou hongroises. D’autres spécialistes pointent au contraire des similitudes avec la Scandinavie, rappelant que les Burgondes, venus de l’île de Bornholm, dans la mer Baltique, ont occupé le centre-est de la Gaule à partir du Ve siècle. À vrai dire, dans le langage populaire, le terme de “sarrasin” renvoyait indistinctement à ce qui semblait étranger, comme le “barbare” des Romains. Au reste, les Bressans n’ont jamais utilisé cette appellation pour désigner leurs “grandes cheminées” ou “cheminées à clocher”. Plutôt qu’une improbable réminiscence mahométane, elles témoignent davantage de l’extravagance ostentatoire de cultivateurs aisés, cherchant à se montrer plus riches que leurs voisins.

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    France24 - Monde

    Euro féminin 2022 : les Anglaises assomment la Suède et s'offrent une finale à domicile

    Publié le : 26/07/2022 - 15:37Modifié le : 26/07/2022 - 22:48

    Stéphanie TROUILLARD Suivre

    Hôte de l'Euro, l'équipe anglaise a tenu son rang de favorite. Les "Lionesses" se sont défaites mardi des Suédoises sur le score impitoyable de 4 à 0 et ont décroché leur billet pour la finale de la compétition, qui se déroulera dimanche à Wembley.

    L'Angleterre n'a pas tremblé en demi-finale de son Euro, mardi 26 juillet, face à la Suède. Les "Lionesses" ont déroulé face aux Scandinaves et obtenu leur qualification pour la finale grâce à une victoire sans appel de 4 buts à 0.

    La rencontre démarre sur les chapeaux de roue. Après seulement 21 secondes, les Suédoises se montrent déjà dangereuses. Une frappe de Jakobsson est repoussée du pied par la gardienne anglaise Earps. Même si les "Lionesses" prennent rapidement la possession, les Scandinaves jouent à fond les contre-attaques et se créent les occasions les plus franches. À la 9e minute, sur un corner tiré par les Suédoises, la gardienne Earps se rate. Blackstenius en profite pour armer de la tête, mais son tir trouve la barre transversale.

    Les Blågult continuent de pousser et bousculent leurs adversaires, mais c’est finalement l’Angleterre qui ouvre le score grâce à sa serial buteuse Mead. L’attaquante inscrit son sixième but de la compétition à la 34e minute. Servie par Bronze, qui a récupéré un centre du côté droit, l'attaquante enchaîne d'une frappe en pivot en demi-volée qui trouve le fond des filets suédois. Les Scandinaves semblent alors assommées et les Anglaises prennent l’ascendant avant la pause.

    Démonstration anglaise

    Au retour des vestiaires, la physionomie est la même. Les "Lionesses" mettent le pied sur le ballon. Trois minutes après la reprise, elles réalisent même le break grâce à Bronze. Sur un corner, la défenseuse reprend de la tête au second poteau et inscrit son premier but dans cet Euro.

    Dix minutes plus tard, les Anglaises sont sur le point d’alourdir la marque. Russo centre pour Hemp, seule devant le but, mais sa frappe s’écrase sur la barre transversale. Les Suédoises accusent le coup. Mais à la 65e, elles ont un sursaut. Sur un corner, Blackstenius reprend du genou. Earps est obligée de réaliser une claquette pour dégager le ballon.

    Mais les joueuses de Wiegman reprennent rapidement l’avantage et aggravent le score. À la 68e minute, Kirby trouve Russo, qui bute dans un premier temps sur la gardienne suédoise. Dos au but, elle obtient une seconde occasion de tir et trompe Lindahl d’une magnifique talonnade. Neuf minutes plus tard, les Anglaises poursuivent leur démonstration avec un quatrième but signé Kirby. La joueuse de Chelsea réussit à lober Lindahl. La gardienne suédoise touche le ballon, mais ne parvient pas à le capter.

    Les Scandinaves accusent le coup, alors que leurs adversaires ne semblent pas rassasiées de buts. Mais le score déjà lourd en reste là.

    À domicile, dans le stade de Wembley, les Anglaises seront opposées dimanche en finale au vainqueur de la rencontre entre l'Allemagne et la France, qui se tient mercredi soir.

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    Le projet européen de capacité de tir au-delà de la vue directe va pouvoir passer à la prochaine étape

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

    « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

    Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

    Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

    Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

    Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

    « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

    « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

    Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

    Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

    Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

    Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

    Le projet européen de capacité de tir au-delà de la vue directe va pouvoir passer à la prochaine étape

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

    « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

    Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

    Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

    Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

    Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

    « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

    « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

    Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

    Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

    Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

    Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

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    En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

    « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

    Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

    Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

    Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

    Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

    « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

    « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

    Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

    Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

    Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

    Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

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    En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

    « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

    Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

    Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

    Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

    Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

    « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

    « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

    Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

    Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

    Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

    Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

    Известия (RUS)

    Bloomberg рассказало о предстоящих телефонных переговорах Байдена и Си Цзиньпина

    Телефонный разговор между президентом США Джо Байденом и председателем КНР Си Цзиньпином, вероятно, состоится в четверг. Об этом в среду, 27 июля, пишет Bloomberg со ссылкой на знакомые с этим вопросом источники.

    С видом на остров: США пытаются вывести Китай из себя Нэнси Пелоси планирует официальный визит на Тайвань назло Пекину

    О точном времени звонка в Белом доме не сообщают официально. Координатор по стратегическим коммуникациям в совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби сообщил, что Байден в ходе разговора планирует обсудить с Си Цзиньпином в том числе ситуацию вокруг Украины и обстановку в Индо-Тихоокеанском регионе. Последний раз лидеры Китая и США общались в формате видеоконференции 18 марта.

    20 июля во время делового визита в Массачусетс Байден рассказал о своем намерении провести телефонный разговор с председателем КНР. Вероятной темой обсуждения должна стать отмена повышенных тарифов на большую часть экспорта из Китая, введенных еще во времена экс-президента Дональда Трампа, что должно помочь США снизить темпы инфляции в стране.

    13 июля азиатские эксперты рассказали «Известиям» о том, что подобный шаг позитивно повлияет на экономическую обстановку и позволит нормализовать торговые отношения между США и Китаем. Описанный сценарий обещает быть выгодным для обеих сторон.

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    France24 - Monde

    Investissements et climat : "La finance durable a un impact encore trop faible"

    Publié le : 22/07/2022 - 18:31

    Ali LAIDI

    La finance peut-elle se mettre au service de la planète ? Philippe Zaouati dirige Mirova, une société qui gère près de 25 milliards d'euros d'actifs dans les entreprises à fort impact social et environnemental. Mirova est également partenaire du Festival "Agir pour le vivant" qui a lieu à la fin du mois d'août à Arles.

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    La finance verte, un outil de lutte contre le changement climatique ?

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    Climat et finance : une équation impossible ?

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    Lucie Pinson : "Pousser les acteurs financiers à prévenir leur impact sur le climat"

    Valeurs Actuelles

    Un retour de Russie en 1839

    La Russie est policée ; Dieu sait quand elle sera civilisée. La formule claque comme un aphorisme et résume le propos de l’ouvrage. Le marquis Astolphe de Custine joue avec les mots : par “policé”, il faut entendre “policier”, tant les agents du tsar sont omniprésents et ne laissent rien passer.

    Dans la Russie en 1839, un récit de voyage au pays de Nicolas Ier, cet ancien diplomate français trace, non sans effroi, le portrait d’une nation et d’un système politique où « la discipline du camp s’est substituée à l’ordre de la cité » et où « l’état de siège est devenu l’état normal de la société ».

    L’aristocrate, dont le père et le grand-père ont été guillotinés pendant la Révolution, partait pourtant avec un préjugé favorable à l’égard de « l’autocratie boréale ». Sur le plan politique, Custine penche pour le légitimisme contre la monarchie orléaniste libérale au pouvoir depuis 1830. Avec ce périple dans l’Empire russe, qui va le mener, à l’été 1839, de Saint-Pétersbourg à Nijni Novgorod, au confluent de la Volga et de l’Oka, son intention première était de faire l’éloge d’un modèle politique conservateur qu’il rattachait à un Ancien Régime français idéalisé.

    Sa déception est grande. Il ne peut échapper à un constat douloureux, dicté par l’histoire. Parce que « la Russie est aujourd’hui à peine à quatre cents ans de l’invasion des barbares tandis que l’Occident a subi la même crise depuis quatorze siècles », sa société politique, marquée par l’influence du despotisme mongol et l’absence d’une « civilisation chevaleresque » encadrée par la bonté du catholicisme romain, a abouti « à cette terrible combinaison de l’esprit et de la science de l’Europe et du génie de l’Asie », « cette rencontre d’un gouvernement absolu et d’une nation d’esclaves ».

    Son verdict est sans appel : « J’ai vu qu’en Russie l’ordre sert de prétexte à l’oppression, comme en France la liberté à l’envie. »

    Car les signes de la tyrannie sont partout, de même que, à la stupéfaction du Français, ceux de l’acceptation de l’oppression. « Un gouvernement qui ne rougit de rien, parce qu’il se pique de faire ignorer tout et qu’il s’en arroge la force, est plus effrayant que solide. Dans la nation, malaise ; dans l’armée, abrutissement ; dans le pouvoir, terreur partagée par ceux mêmes qui se font craindre le plus ; servilité dans l’Église, hypocrisie dans les grands, ignorance et misère dans le peuple, et Sibérie pour tous » : voilà la Russie vue par Custine.

    Les bureaucrates tatillons, « automates volontaires » feuilletant des registres « avec une attention sinistre », « rouage d’horloge », exigeant avec une rigueur implacable, « un luxe de petites précautions superflues », l’effraient autant que « les rapines des employés chargés de l’approvisionnement de l’armée », responsables de la malnutrition des soldats « au teint hâve » qu’il croise dans les rues.

    Il est un malheur russe, sans commune mesure ailleurs sur la terre, qui suscite l’incompréhension. Comment peut-on se satisfaire d’un ordre caractérisé par l’arbitraire au quotidien où « descend d’étage en étage l’esprit d’iniquité jusque dans les fondements de cette malheureuse société qui ne subsiste que par la violence, mais une violence telle qu’elle force l’esclave à se mentir à lui-même pour remercier le tyran » ?

    “Quelque peu qu’on parle en Russie, y parle-t-on toujours trop”

    Comment expliquer que ces Russes, « grands et petits », soient tous « ivres d’esclavage » ? Avec ses tours disparates, ses meurtrières, ses mâchicoulis, ses remparts, l’architecture du Kremlin, ce « monument satanique » au cœur de Moscou, où « tout annonce le désordre et la violence, tout trahit la continuelle surveillance nécessaire à la sûreté », paraît au voyageur l’allégorie de cette « gloire dans l’esclavage ».

    Au début de son voyage, un prince de l’empire avait prévenu Custine : « Notre gouvernement vit de mensonges car la vérité fait peur au tyran comme à l’esclave. Aussi, quelque peu qu’on parle en Russie, y parle-t-on toujours trop. »

    Dans ce pays, la feinte est de règle tant le pouvoir suprême inspire un respect empreint de terreur : « Vous perdez la faveur de l’empereur si vous avouez qu’il est enrhumé du cerveau et vos amis, au lieu de vous plaindre, diront : “Il faut convenir qu’il a été bien imprudent. ” »

    Dans toutes les classes de la société, le Français relève « la duplicité », « un naturel dans la fausseté », « la dextérité dans le mensonge », car en Russie, « la crainte remplace, c’est-à-dire paralyse la pensée ». Or, « où la liberté manque, manquent l’âme et la vérité ». En conséquence, « c’est toujours par la dissimulation que la Russie est gouvernée ». Et le tsar se voit donc « condamné à douter de chaque parole, à se défi er de chaque homme ». La conclusion est cinglante : « En ce pays, la tyrannie avouée serait un progrès. »

    Critique dans sa peinture des mœurs politiques, Custine ne cache pas non plus son pessimisme sur les risques pour l’avenir que représente cette « chaudière d’eau bouillante bien fermée mais placée sur un feu qui devient toujours plus ardent ».

    L’écrivain-voyageur se fait prophète de malheur avec une prescience terrifiante : « Ou le monde civilisé passera de nouveau avant cinquante ans sous le joug des barbares, ou la Russie subira une révolution plus terrible que ne le fut la révolution dont l’Occident de l’Europe ressent encore les effets. »

    La persécution de la Pologne ? “Un calcul froid et profond”

    Il ne se trompe que sur la date : la révolution surviendra trois décennies plus tard que prévu, en 1917, pas en 1889. Son analyse d’un impérialisme russe consubstantiel à la nature de son système politique despotique ( « la pensée conquérante, qui est la vie secrète de la Russie » ), voué, craint-il, à « s’imposer la tâche de gouverner le monde », le pousse à appeler ses compatriotes à la vigilance : « Vous voyez d’un coup d’œil toute la résistance que devrait opposer à cette invasion masquée l’Europe rajeunie par cinquante ans de révolutions et mûrie par trois cents ans de discussions plus ou moins libres. »

    Encore faut-il ne pas se tromper sur l’enchaînement et l’interprétation des faits. Croire que « la persécution de la Pologne » est « l’effet du ressentiment personnel de l’empereur » serait erroné : elle résulte d’ « un calcul froid et profond » qui place le souverain « au-dessus de tout égard au sentiment humain ».

    Parti de Paris convaincu du bien-fondé d’une « alliance intime » franco-russe, Custine plaide désormais en faveur d’un rapprochement entre Français et Allemands, condition du raffermissement d’ « une civilisation progressive, sincère et raisonnable » sur le continent et, surtout, ultime rempart face au péril russe.

    Dès sa parution, quatre ans après le voyage, ce récit rencontre un beau succès en France comme dans le reste de l’Europe, car la curiosité est grande pour cet empire si proche et si lointain, où le destin de Napoléon s’est brisé. Mais en Russie, l’ouvrage est aussitôt interdit. Et la police secrète du tsar tente d’allumer des contre-feux.

    Il est même envisagé de commander à Balzac un contre-récit destiné à restaurer l’image du pays. L’écrivain français est connu pour ses difficultés financières et sa liaison avec la comtesse Hanska ; “la belle Polonaise”, sujette du tsar, le rendrait, pense-t-on, docile. Mais les Russes préfèrent publier leurs propres titres à Paris en 1843 et 1844.

    Cette contre-offensive massive et malhabile sert, paradoxalement, la popularité de l’ouvrage de Custine. Tout le monde veut lire son texte qui irrite l’empereur de toutes les Russies. Un opposant, Alexandre Tourgueniev, le défend en ces termes dans une lettre à un ami qui critique les nombreuses erreurs de détail reprochées au Français : ce dernier « a secoué notre royaume des morts et on doit lui dire merci pour cela. […] On nous a montré nos taches ; profitons-en pour nous purifier ».

    Si, au début de l’époque soviétique, le pouvoir autorise la parution d’extraits peu amènes à l’encontre du régime des tsars, très vite, Custine devient à nouveau un auteur non grata : sa critique de l’absolutisme impérial et de la terreur qu’inspire le pouvoir dérange Staline, tant elle lui semble d’actualité. Il faudra attendre 1996 pour voir sortir à Moscou une édition complète en russe de la Russie en 1839.

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    Известия (RUS)

    Журналист Филлипс назвал введенные против него санкции безосновательными

    Британский журналист Грэм Филлипс заявил, что введенные против него санкции Великобритании безосновательны. Об этом он сообщил в своем Telegram-канале 26 июля.

    Ушли в тайм-аут: сбавляет ли ЕС санкционные темпы И почему в новом пакете мер против РФ есть исключения

    «Все мои активы заморожены, а британское правительство оклеветало меня на государственном уровне без каких-либо уведомлений, без возможности защитить себя», — написал он.

    Филлипс отметил, что против него не выдвинуто каких-либо обвинений. Проблема в том, что британским властям не нравится его работа.

    Против Филлипса ввели санкции 26 июля за освещение событий в Донбассе. Лондон расценил его материалы как «дестабилизирующие Украину».

    24 апреля Филлипс рассказал «Известиям», что жители Мариуполя негативно относятся к украинским националистам, в частности к членам радикальной националистической группировке «Азов» (в отношении участников формирования в РФ возбуждено несколько уголовных дел), в отношении которых в РФ возбуждено несколько уголовных дел.

    14 апреля британский журналист объявил, что привезет в Мариуполь гуманитарную помощь, которую собрал в нескольких регионах России, объехав их на машине.

    24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. В Кремле пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, реализация которых необходима для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения ситуации в ЛНР и ДНР в результате обстрелов со стороны украинских военных.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - Monde

    Comment la ville finlandaise de Lahti est devenue un exemple de transition écologique

    Publié le : 22/07/2022 - 18:22

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    Dans les années 1980, Lahti était encore une ville industrielle et son lac était l’un des plus pollués de Finlande. Pourtant, en 2021, cette ville de la taille de Lille a été élue capitale verte européenne.

    Il y a à peine 30 ans, à Lahti, en Finlande, le lac Vesijärvi était encore extrêmement pollué. Il y a quatre ans encore, les autorités brûlaient du charbon pour alimenter le chauffage urbain. Mais, en 2021, la ville a été récompensée pour son engagement écologique et a été élue capitale verte européenne. 

    Aujourd’hui, Lahti a pour objectif d’être la première ville neutre en carbone de toute la Finlande. Ce serait un petit exploit pour cette ville au lourd passé industriel. Et ce pari est en bonne voie d’être réussi. 

    ENTR s’est rendu dans cette ville à quelques kilomètres d’Helsinki pour comprendre ce qui a déclenché cette révolution écologique. 

     

    📲 ENTR, c'est quoi ?

    🇪🇺 C'est un projet européen dédié à la jeunesse, 100 % sur les réseaux sociaux.

    ENTR existe en 6 langues : en français, en anglais, en allemand, en roumain, en portugais et en polonais

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    L'Humanité

    Culture. Le cinéma s’invite dans les quartiers

    Reportage

    La 6e édition du festival Ciné-voisins s’est ouverte jeudi 21 juillet à la cité Python-Duvernois, dans le 20e arrondissement parisien, par une projection de courts métrages réalisés in situ. L’occasion pour les habitants et visiteurs d’échanger autour des problématiques locales.

    Inès Gacemi 

    Dès l’entrée de la cité, des affiches partout. À la boulangerie, au supermarché, dans le complexe sportif, sur les poteaux électriques, et même par terre : impossible d’ignorer le festival Ciné-voisins ! Tout est mis en place pour guider les habitants du quartier Python-Duvernois, dans le 20e arrondissement de Paris, et surtout les visiteurs extérieurs vers le lieu de la projection. Entre deux immeubles, au cœur de la cité, Sébastien Lecordier, initiateur de l’événement avec son association la Fabrique documentaire, et son équipe sont en pleine installation.

    Autour d’eux, les enfants tournoient à vélo, à trottinette ou jouent au ballon. Intrigués, des habitants observent la scène par la fenêtre. « C’est des films qui parlent de quoi ? C’est gratuit ? Je peux amener de l’eau ? » interpelle un jeune garçon, casquette à la main. Amel Hamdani, membre du conseil du quartier, répond par l’affirmative aux deux dernières questions, laissant planer le mystère sur la première. Le petit file aussitôt demander à sa mère l’autorisation d’assister à la projection.

    Au programme en ce soir d’ouverture de ce festival qui « fait bouger la cité », du « street cinéma écrit à même le bitume du 20e». Les courts métrages présentés ont en effet été réalisés par des jeunes du quartier, parmi lesquels Nourdine Barour, venu à la rencontre de ses anciens voisins pour présenter son film Nono, une histoire intime autour du décès de sa mère. Tous les jeunes cinéastes ont peaufiné leurs œuvres au sein du Labec (laboratoire d’expression et de création), un organisme visant à rendre accessibles la pratique artistique et les métiers du cinéma et du spectacle vivant et à faire émerger de nouveaux talents issus des quartiers populaires. L’un des professeurs, l’acteur Sékouba Doucouré, affiche clairement son ambition : « Je veux que les jeunes d’ici aillent au théâtre comme s’ils allaient au foot. La culture est un vecteur d’intégration sociale et professionnelle.  »

    Toutes les informations, la programmation, c’est par ici !

    « Nous sommes là pour faire vivre ces espaces », indique Benjamin Bibas, cofondateur de la Fabrique documentaire, qui organise du 21 au 29 juillet plusieurs projections, dans six lieux différents, aux portes de l’arrondissement. Une programmation élaborée en concertation avec les habitants et les associations de quartier, dont certaines sont hébergées « dans des locaux vides que nous mettons à leur disposition pour promouvoir la culture », explique Maxime Sauvage, premier adjoint au maire du 20e en charge de la politique de la ville et de l’impact local.

    Un lien direct avec la réalité

    Si une attention particulière est portée à ce quartier bordant le périphérique, c’est qu’il est en cours de rénovation. Certains immeubles vont être détruits. « Actuellement, nous avons relogé 200 familles pour qu’on puisse démolir et reconstruire », explique l’élu. Ce festival a donc une vocation non seulement culturelle mais aussi sociale dans la mesure où il permet à chacun de porter un regard nouveau et valorisant sur son lieu de vie et de s’impliquer dans sa transformation. « C’est un moyen pour que les habitants se saisissent plus activement des problématiques auxquelles ils sont confrontés », note Benjamin Bibas en référence aux films présentés, qui ce soir-là sont en lien direct avec les problèmes rencontrés dans ce quartier où le trafic de drogue est une réalité palpable. Tout comme le manque de propreté des espaces publics, jonchés de mégots, canettes et autres bouteilles vides.

    Pourtant, en cette soirée, la convivialité et le partage font oublier le décor. Sur une table sont dressés les petits plats préparés par les mamans du coin, chacun se sert et partage ce repas improvisé. « C’est bien que tout le monde puisse apporter quelque chose à manger et à boire, on participe, on nous inclut », remarque un jeune venu avec son grand frère. Au fil des discussions, certains se rendent compte qu’ils habitent dans le même bâtiment sans s’être jamais réellement croisés.

    Dès que le jour baisse, les lumières s’éteignent et la foule se tourne vers le grand écran qui s’allume. Pour sa séance d’ouverture, la 6e édition du festival Ciné-voisins rassemble près de 200 personnes. Après presque deux heures de projection, la discussion s’engage avec les réalisateurs présents. L’émotion les gagne quand il s’agit de parler de leurs œuvres et de dérouler leur parcours devant une assemblée où ils reconnaissent des visages familiers. Scotchés à leurs lèvres, les habitants de Python-Duvernois mesurent alors la richesse de leur quartier, d’où sont issus ces jeunes talentueux. Et prennent conscience que, malgré ses stigmates, il est une terre fertile.

    cinémaBanlieue et quartiers populairesParisfestival
    Известия (RUS)

    Паралимпийцы провели мастер-классы для участников спецоперации

    В Главном военном клиническом госпитале им. Н.Н. Бурденко Минобороны РФ спортсмены-паралимпийцы провели 27 июля мастер-классы по адаптивным видам спорта для военных, которые были травмированы во время спецоперации по защите Донбасса.

    «Физическая культура и спорт являются одним из самых эффективных способов реабилитации и социальной адаптации людей. В нашей стране в сфере адаптивной физической культуры и спорта лучшие специалисты и современные методики, позволяющие добиться поставленных результатов. Уже сегодня некоторые из участников специальной военной операции успешно выступают на различных соревнованиях. Если кому-то из вас будет необходима консультация в выборе спортивной секции и вида спорта, вы всегда можете обратиться к нам в комитет, где вам обязательно помогут», — сказал военным президент Паралимпийского комитета России Павел Рожков.

    Ударная обстановка: специальная военная операция выходит на новый этап В выходные российские военные наносили мощные ракетные удары по военной инфраструктуре Украины

    Для проведения занятий в госпитале подготовили площадки для занятий паралимпийским велоспортом, фехтованием, следж-хоккеем, волейболом сидя, стрельбой из лука и пулевой стрельбой. В медучреждение также привезли спортинвентарь.

    Проводили мастер-классы серебряные призеры Паралимпийских игр по следж-хоккею Вадим Селюкин и Владимир Каманцев, двукратный чемпион мира по фехтованию на колясках Николай Лукьянов, серебряный призер чемпионата Европы по волейболу сидя Михаил Чарыков и серебряный призер Паралимпийских игр Анатолий Крупин, а также трехкратный бронзовый призер чемпионата России по пулевой стрельбе Ирина Рязанова, бронзовый призер чемпионата России по велоспорту Андрей Евсиков, двукратная чемпионка мира по стрельбе из лука Татьяна Андриевская и тренеры сборных команд России.

    Российских военнослужащих проконсультировали спортсмены и рассказали о центрах спортивной подготовки и адаптивных спортивных школах в регионах.

    В Минобороны рассказали, что в программе реабилитации военнослужащих используются современные методы. В этот арсенал входит более 40 методов психотерапии физиотерапии, мануальной и иглорефлексотерапии, остеопатии и различных видов массажа. Составляют программы реабилитации индивидуально.

    10 июня Минобороны сообщило о российских военнослужащих, которые после лечения и медицинской реабилитации в госпиталях и санаториях возвращаются в свои подразделения для выполнения задач. Как рассказал командир отделения подразделения спецназа, он получил контузию и ушибы спины. По его словам, после лечения в госпитале он был отправлен на реабилитацию.

    Ранее, 25 мая, президент России Владимир Путин приехал в госпиталь к военнослужащим, которые были ранены во время спецоперации по защите Донбасса. Как пояснил ранее пресс-секретарь президента Дмитрий Песков, Путин держит на контроле условия, в которых лечатся раненные в Донбассе и на Украине российские военные.

    Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой Владимир Путин объявил 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

    Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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    France24 - World

    Burkina ex-leader Compaoré apologises to family of slain revolutionary icon Sankara

    Issued on: 26/07/2022 - 15:46Modified: 26/07/2022 - 15:49

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    Burkina Faso's former president Blaise Compaoré, sentenced in absentia to life in jail for the 1987 assassination of revolutionary icon Thomas Sankara, apologised to the ex-leader's family on Tuesday.

    "I ask the Burkinabe people for forgiveness for all the acts I may have committed during my tenure, and especially the family of my brother and friend Thomas Sankara," he said in a message read out by government spokesman Lionel Bilgo.

    Compaoré seized power in the West African nation in a 1987 coup that toppled and killed serving leader Sankara.

    A Burkina court handed him a life term in absentia in April for his role in the assassination.

    "I take responsibility for, and regret from the bottom of my heart, all the suffering and tragedies experienced by all victims during my terms as leader of the country and ask their families to grant me their forgiveness," he added.

    Compaoré, 71, has been living in exile in neighbouring Ivory Coast since being ousted from power by mass protests in 2014.

    He returned to Burkina Faso for several days this month, without facing arrest, after the country's military leader Lieutenant-Colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba invited him in the name of "national reconciliation".

    The visit sparked an outcry among civil society groups and political parties, who said uniting the nation should not come with immunity from punishment.

    Compaoré expressed his "deep gratitude" to Burkina Faso's military-dominated transitional government.

    He called on his compatriots to join "a sacred union, tolerance, moderation, but above all forgiveness so that the national interest prevails".

    A fiery Marxist-Leninist who blasted the West for neocolonialism and hypocrisy, Sankara was gunned down by a hit squad on October 15, 1987, little more than four years after coming to power as an army captain aged just 33.

    Damiba took power in a January coup that ousted former president Roch Marc Christian Kaboré, amid widespread anger at the government's failure to deal with a bloody jihadist insurgency that spread from neighbouring Mali in 2015.

    (FRANCE 24 with AFP)

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    Exiled former president Blaise Compaoré returns home to Burkina Faso

    EYE ON AFRICA

    Burkina Faso's ex-president Compaoré handed life sentence over Sankara murder

    Soldier admits role in 1987 murder of Burkina Faso's revolutionary leader Sankara

    L'Humanité

    Le business de la télémédecine

    Chronique

    Christophe Prudhomme

    Les progrès techniques permettent aujourd’hui de mieux prendre en charge les patients. La télémédecine, grâce notamment à la transmission de données, assure un gain de temps et donc d’efficacité en raccourcissant les délais de mise en œuvre du traitement. Il en va de même pour la surveillance à distance des patients diabétiques ou du traitement des ulcères chroniques par des infirmiers à domicile. Il s’agit là de véritables avancées mais la crise de notre système de santé, avec des difficultés de plus en plus importantes pour avoir accès à un médecin, ouvre grand la porte à des dérives à visée strictement commerciale.

    Ainsi la société Qare, créée au sein de l’incubateur de start-up de l’assureur Axa, a profité de la crise Covid et de la prise en charge par l’assurance-maladie des téléconsultations pour augmenter de manière très conséquente son chiffre d’affaires. Elle propose, dit-elle, un complément d’activité flexible pour les médecins avec une prime de bienvenue pour assurer des consultations par téléphone. Il s’agit d’une dérive de ce type de consultations réservées normalement aux médecins traitants pour les patients, notamment chroniques, qu’ils suivent régulièrement afin de faciliter leur suivi en évitant un déplacement ou une visite à domicile quand cela n’est pas absolument nécessaire.

    »

    Ce nouveau marché aiguise les appétits des grands groupes. Il y a quelques jours, Amazon a racheté pour 3,8 milliards de dollars la société One Medical, avec comme ambition affichée de « réinventer le secteur du soin ». Sa dirigeante dit vouloir développer une offre de santé plus moderne, qui s’adapte davantage aux modes de vie actuels, plus personnalisée et moins chronophage. Ces deux exemples montrent que les failles de notre système sont utilisées par des investisseurs qui y voient un marché très lucratif, qui plus est financé par la Sécurité sociale. Si nous laissons faire, nous allons glisser très rapidement vers une médecine qui deviendra un service marchand comme un autre.

    Cette évolution est déjà à l’œuvre aux États-Unis, avec un système de santé très inégalitaire dont l’accès est limité en fonction des capacités financières des patients en plus d’être le plus coûteux de la planète. Il faut comprendre que lorsque notre gouvernement demande de faire des économies sur le budget de la Sécurité sociale, c’est pour faire basculer vers le secteur marchand tout ce qui peut être rentable et dégager de juteux bénéfices. Deux chiffres éclairent crûment cette réalité : les dépenses de santé en France représentent 12 % du PIB et près de 17 % aux États-Unis. Les 5 % de différence sont captés par les actionnaires.

    Le billet du Dr Christophe Prudhommesystème de santéassurance-maladieaxa
    France24 - World

    Questions over human rights in Cameroon as Macron visits

    Issued on: 26/07/2022 - 06:51

    Emmanuel Macron arrived in Cameroon on Monday to kick off an African tour that will also take the French president to Benin and Guinea-Bissau. Macron’s trip focuses on food security, French investments and governance. The latter is a fraught question ahead of his meeting with 89-year-old Cameroonian President Paul Biya, who has been in power for four decades as the country braces for an uncertain succession.

    Macron’s trip marks a new stage in the recently re-elected French president’s African policy, after his first term was dominated by the fight against terrorism in the Sahel and burgeoning ties with Anglophone African countries such as Ghana.

    The president starts his tour in Cameroon’s capital Yaoundé on Tuesday, where Biya will host him for talks. The conversation is set to focus on co-operation on agriculture to help tackle the food crisis besetting the developing world, the fight against terrorism – and governance and rule of law; a sensitive subject that has already been the topic of heated debate between the two leaders.

    Biya returned to office for a seventh term in October 2018, with official tallies giving him a landslide victory over his opponent Maurice Kamto. The opposition candidate and many of his supporters were arrested in January 2019 – and only released after nine months of detention – after contesting the result in the streets. Beneath the surface, Macron and Biya have had several contentious discussions on the matter.

    The amnesty releasing those prisoners – more than a hundred in total – was announced five days before a meeting between the French and Cameroonian leaders in Lyon.

    >> Assassination mars Cameroon's football fiesta, exposes missed political goals

    A few months after this episode, a Cameroonian activist questioned Macron in February 2020 about the situation in the English-speaking part of the country, where the authorities are fighting a separatist insurgency that accuses the government of carrying out a genocide. Macron responded by saying he would put “maximum pressure” on Biya to stop any human rights violations.

    The Cameroonian government was unimpressed by Macron’s statement, emphasising its national sovereignty. At the same time, hundreds of people demonstrated in front of the French embassy in Yaoundé demanding an “apology”.

    “While they both reflect the authoritarian governance of Cameroon, political prisoners and the separatist conflict are two very distinct issues,” said Thierry Vircoulon, a researcher in the Africa programme at the French Institute of International Relations in Paris.

    “Kamto isn’t the first political prisoner France has managed to get released,” Vircoulon noted. Macron’s predecessor François Hollande “managed to get Michel Thierry Atangana, an engineer who had spent 17 years in prison, out of jail”, he emphasised.

    “But when it comes to separatists, that’s a completely different matter,” Vircoulon continued. “Macron’s not getting anywhere on this issue. When you get to Biya’s age, you don’t change. He’s gone through the process of centralising power and he has no interest in devolving some of it to the Anglophones.”

    For its part, the Élysée Palace says Macron will in “no way” be trying to promote a particular model of governance.

    According to the French government, the main objective of Macron’s visit is to develop agricultural ties with Cameroon – Central Africa’s biggest economy – at a time when the war in Ukraine has generated a food crisis threatening to engulf the whole continent.

    Investment by French companies will also be on the agenda, as Africa has become a major venue of economic and geostrategic competitor amongst the great powers. Cameroon has been deepening its ties to China and recently signed a military agreement with Russia.

    “France wants to ensure Cameroon’s loyalty amid a relative decline in its influence in Africa, as demonstrated by the state of its relations with Mali, Central African Republic and to some extent Guinea and Burkina Faso,” said Nicanor Tatchim, a professor of political communication at Paris-Est Créteil University. Paris’s partnership with Yaoundé is “essential” because of Cameroon’s role as a source of goods for the surrounding region – most significantly Chad, where France has a military base.

    Questions over post-Biya transition

    But there is no doubt that this trip marks a change in tone from France towards Cameroon, said Larissa Kojoué, a political scientist at the University of Buea in southwestern Cameroon. "In the beginning, he adopted a rather critical stance towards the Cameroonian authorities – but you get the impression that he’s softened his position since then […] and is putting France’s economic interests before the rule of law.”

    Koujoué argued that – intentionally or not – Macron is sending out something of a pro-Biya signal with his visit.

    “Biya’s greatest political victory is to have made people believe that nobody would come after him, thereby staying in power all these years,” she said. “He has methodically dismissed everyone who had the potential to make a fresh start, including people close to him. Right now, it’s Franck Biya, his son, who is discussed as the potential successor. So whether he set out to do it or not, Macron is reinforcing Biya’s hegemony by going to speak to him on an official visit to Cameroon.”

    “A lot of people in Cameroon – and amongst the Cameroonian diaspora – are worried about the timing of this visit,” Tatchim said. “Cameroon is going to have a presidential election in 2025. The current regime is nearing its end and some see in Macron’s arrival a desire to prepare for the post-Biya era.”

    Opposition MP Jean-Michel Nintcheu issued a statement declaring that the Cameroonian people will “not accept” the “imposition” of any new leader who has not been “freely and democratically elected”.

    “France doesn’t organise transitions of power either in Cameroon or any other country,” underlined Franck Paris, Macron’s Africa advisor. “Rather, our role is to maintain close ties with our interlocutors.”

    Kamto requested a meeting with Macron during the French president’s visit but the Élysée Palace said meetings with opposition leaders are “not customary” during such trips.

    Macron’s advisor Franck Paris nevertheless said communication between the French government and the Cameroonian opposition is possible after the trip.

    After meeting Biya, Macron will meet with representatives from the Cameroonian youth amongst other members of civil society. 

    This article was adapted from the original in French.

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    Macron embarks on African visit to 'renew relationship' with continent

    FOOTBALL AND POLITICS

    Assassination mars Cameroon's football fiesta, exposes missed political goals

    EYE ON AFRICA

    Five aid workers kidnapped in Cameroon freed in neighbouring Nigeria

    France24 - World

    Lufthansa to cancel almost all German flights on Wednesday due to staff walkout

    Issued on: 26/07/2022 - 14:12

    NEWS WIRES

    German national carrier Lufthansa said it would have to cancel almost all flights at its domestic hubs in Frankfurt and Munich on Wednesday because of a planned strike by ground crew, adding to a summer of travel chaos across Europe.

    The one-day walkout called by Germany's powerful Verdi union will have a "massive impact", Lufthansa said in a statement on Tuesday.

    More than 1,000 flights will be scrapped, including some already on Tuesday, affecting around 134,000 passengers.

    "Lufthansa will have to call off almost the entire flight programme at its hubs in Frankfurt and Munich for Wednesday," the group said, adding that a knock-on effect on some flights scheduled for Thursday and Friday could not be ruled out.

    The strike -- scheduled to last from 0145 GMT on Wednesday until 0400 GMT on Thursday -- comes as ground workers seek a higher pay rise than the one offered by Lufthansa so far.

    The stoppage promises to bring more pain to a turbulent summer for air travel across Europe.

    The relaxation of coronavirus rules has boosted demand, but chronic staff shortages have left passengers facing flight disruptions, long queues and lost luggage.

    The Verdi union, representing around 20,000 Lufthansa ground staff, is seeking a 9.5-percent pay rise, or at least 350 euros ($360) per month. It also wants a minimum hourly wage of 13 euros.

    The union has said management's offer so far "does not come close to compensating for inflation" which stood at 7.6 percent in Germany last month.

    Lufthansa has countered that it has offered "very substantial pay increases" amounting to more than 10 percent for workers in the lowest wage categories, and a six-percent increase for higher-paid staff.

    "The early escalation of a previously constructive collective bargaining round is causing enormous damage," said Lufthansa labour director Michael Niggemann.

    Germany's aviation sector currently has a shortage of more than 7,000 employees, the nation's IW economic institute calculated recently.

    Many airport workers found jobs in other sectors when travel demand collapsed during the pandemic, and they have not returned now that tourism has bounced back, the economists found.

    (AFP)

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    What effect will a summer of international travel have on the pandemic?

    People & Profit

    Post-Covid travel: How the pandemic has changed the tourism industry

    Paris airport strike triggers flight cancellations for third day

    Opex 360

    La ville-garnison de Kati, où loge le chef de la junte malienne, a été visée par une attaque terroriste

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

    #Mali situation sous contrôle à #Kati selon sources locales et déploiement #FAMa sur plusieurs axes stratégiques à #Bamako. Il semble que c’est bien une incursion du #JNIM #AQMI avec tirs de roquettes et attaque kamikaze pic.twitter.com/DBSVUxoAN1

    — Wassim Nasr (@SimNasr) July 22, 2022

    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

    La ville-garnison de Kati, où loge le chef de la junte malienne, a été visée par une attaque terroriste

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

    #Mali situation sous contrôle à #Kati selon sources locales et déploiement #FAMa sur plusieurs axes stratégiques à #Bamako. Il semble que c’est bien une incursion du #JNIM #AQMI avec tirs de roquettes et attaque kamikaze pic.twitter.com/DBSVUxoAN1

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    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

    #Mali situation sous contrôle à #Kati selon sources locales et déploiement #FAMa sur plusieurs axes stratégiques à #Bamako. Il semble que c’est bien une incursion du #JNIM #AQMI avec tirs de roquettes et attaque kamikaze pic.twitter.com/DBSVUxoAN1

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    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

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    — Wassim Nasr (@SimNasr) July 22, 2022

    July 22, 2022

    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

    France24 - World

    Tunisia constitutional referendum marked by low turnout as opposition boycotts

    Issued on: 26/07/2022 - 03:52Modified: 26/07/2022 - 03:54

    NEWS WIRES

    A new Tunisian constitution that the opposition warns may dismantle the country’s democracy by greatly expanding presidential powers is set to take effect after a referendum on Monday that appeared to pass easily but with low turnout.

    President Kais Saied ousted the parliament last year and moved to rule by decree, saying the country needed saving from years of paralysis as he rewrote the democratic constitution introduced after Tunisia’s 2011 ‘Arab spring’ revolution.

    Opposition parties boycotted the referendum, accusing Saied of a coup and saying the new constitution he published less than a month ago augurs a slide back towards autocracy.

    The new constitution gives the president power over both the government and judiciary while removing checks on his authority and weakening the parliament.

    Tunisia meanwhile faces a looming economic crisis and is seeking an International Monetary Fund (IMF) rescue package – issues that have preoccupied ordinary people far more over the past year than the political crisis.

    There was no minimum level of participation for the measure to pass and the electoral commission put preliminary turnout at only 27.5%.

    Soon after an exit poll was published by Sigma Conseil indicating a ‘yes’ vote of 92.3%, hundreds of Saied supporters flocked to the central Habib Bourguiba Avenue to celebrate.

    “Sovereignty is for the people”, “The people want to purify the country” they chanted, dismissing concerns over a return to autocracy.

    “We’re not afraid of anything. Only the corrupt and the officials who looted the state will be afraid,” said Noura bin Ayad, a 46-year-old woman carrying a Tunisian flag.

    Saied’s initial moves against the parliament last year appeared hugely popular with Tunisians, as thousands flooded the streets to support him, venting fury at the political parties they blamed for years of misgovernance and decline.

    However, as Tunisia’s economy worsened over the past year with little intervention by Saied, his support appeared to wane.

    “Now that we have given him a new political mandate to confront the political lobbies we ask Saied to take care of our economic situation, prices and food provision,” said Naceur, one of his supporters out celebrating on Monday.

    Questioning integrity

    An opposition coalition including the Islamist Ennahda, the biggest party in the dissolved parliament, said Saied had “miserably failed to secure popular backing for his coup” and urged him to resign.

    The low turnout rate is not easily comparable to previous elections because Tunisia now automatically registers voters.  The previous lowest participation rate was 41% in 2019 for the parliament that Saied has dissolved.

    The president’s opponents have also questioned the integrity of a vote conducted by an electoral commission whose board Saied replaced this year, and with fewer independent observers than for previous Tunisian elections.

    Casting his own vote on Monday, Saied hailed the referendum as the foundation of a new republic.

    Western democracies that looked to Tunisia as the only success story of the Arab Spring have yet to comment on the proposed new constitution, although they have urged Tunis over the past year to return to the democratic path.

    “I’m frustrated by all of them. I’d rather enjoy this hot day than go and vote,” said Samia, a woman sitting with her husband and teenage son on the beach at La Marsa near Tunis, speaking about Tunisian politicians.

    Standing outside a cafe in the capital, Samir Slimane said he was not interested in voting.

    “I have no hope of change. Kais Saied will not change anything. He only seeks to have all the powers,” he said.

    Economic decline since 2011 has left many Tunisians angry at the parties that have governed since the revolution and disillusioned with the political system they ran.

    To address economic privations, the government hopes to secure a $4 billion loan from the IMF, but faces stiff union opposition to the required reforms, including cuts to fuel and food subsidies.

    (REUTERS)

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    Disillusioned Tunisians head to polls for president’s referendum

    Tunisia's Islamist leader Ghannouchi free after court hearing

    Hundreds protest against Tunisia draft constitution ahead of vote

    Opex 360

    La force aérienne allemande restreint l’activité de ses Eurofighter et de ses Tornado par précaution

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais, étant donné le contexte actuel, une telle annonce ne pouvait pas plus mal tomber. En effet, ce 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande, ndlr] a indiqué qu’elle venait de suspendre toutes les missions non essentielles de ses avions de combat Eurofighter EF-2000 et Panavia Tornado, en raison d’un problème potentiel affectant leurs sièges éjectables.

    « Le fabricant des sièges éjectables [Martin Baker, ndlr] a signalé des problèmes de qualité avec les cartouches qui les équipent », a expliqué un porte-parole de la Luftwaffe. « On pense que 20% des cartouches sont défectueuses. Et tous les avions qui en sont dotés doivent être vérifiés », a-t-il ajouté.

    Cependant, seuls les vols d’entraînement à bord des 140 EF-2000 et des 90 Tornado sont suspendus, les missions relevant de la protection de l’espace aérien ainsi que celles menées dans le cadre de l’Otan n’étant pas concernées par cette mesure, qui restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

    Pour le moment, on ignore si les Eurofighter mis en oeuvre par d’autres forces aériennes [Royal Air Force au Royaume-Uni, Ejército del Aire y del Espacio en Espagne, Aeronautica Militare en Italie] ont pris une décision similaire.

    Ces restrictions de vol ont été annoncées alors que la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, devait assister, ce 22 juillet, à une démonstration du Taktische Luftwaffengeschwader 74 [TaktLwG 74], une unité équipée d’Eurofighter, par ailleurs régulièrement sollicitée pour des missions de police du ciel menées par l’Otan au profit des trois États baltes et de la Roumanie.

    En outre, souligne le quotidien « Süddeutsche Zeitung« , ces restrictions de vol risquent de compromettre l’exercice « Rapid Pacific », que la Luftwaffe prévoit de mener le mois en prochain.

    Celui-ci vise à « projeter » six EF-2000 [avec trois avions ravitailleurs et quatre A400M] dans la région Indo-Pacifique, afin, notamment, de participer aux manoeuvres aériennes Pitch Black, organisées par l’Australie, et de rendre des visites aux Émirats arabes unis, à Singapour, en Corée du Sud et au Japon. « Une force aérienne opérationnelle doit être capable de faire cela », a fait valoir le général Ingo Gerhartz, le chef d’état-major de la Luftwaffe.

    Cela étant, par le passé, un dysfonctionnement du siège éjectable a été avancé pour expliquer des accidents mortels ayant impliqué des Eurofighter. Comme en 2010, avec la perte d’un appareil espagnol, ce qui avait d’ailleurs conduit à suspendre les vols de l’ensemble des avions de ce type. Ou encore comme en 2019, lors de la collision de deux EF-2000 de la Luftwaffe, l’un des deux pilotes n’ayant pas pu s’éjecter.

    La force aérienne allemande restreint l’activité de ses Eurofighter et de ses Tornado par précaution

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

    Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

    Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais, étant donné le contexte actuel, une telle annonce ne pouvait pas plus mal tomber. En effet, ce 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande, ndlr] a indiqué qu’elle venait de suspendre toutes les missions non essentielles de ses avions de combat Eurofighter EF-2000 et Panavia Tornado, en raison d’un problème potentiel affectant leurs sièges éjectables.

    « Le fabricant des sièges éjectables [Martin Baker, ndlr] a signalé des problèmes de qualité avec les cartouches qui les équipent », a expliqué un porte-parole de la Luftwaffe. « On pense que 20% des cartouches sont défectueuses. Et tous les avions qui en sont dotés doivent être vérifiés », a-t-il ajouté.

    Cependant, seuls les vols d’entraînement à bord des 140 EF-2000 et des 90 Tornado sont suspendus, les missions relevant de la protection de l’espace aérien ainsi que celles menées dans le cadre de l’Otan n’étant pas concernées par cette mesure, qui restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

    Pour le moment, on ignore si les Eurofighter mis en oeuvre par d’autres forces aériennes [Royal Air Force au Royaume-Uni, Ejército del Aire y del Espacio en Espagne, Aeronautica Militare en Italie] ont pris une décision similaire.

    Ces restrictions de vol ont été annoncées alors que la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, devait assister, ce 22 juillet, à une démonstration du Taktische Luftwaffengeschwader 74 [TaktLwG 74], une unité équipée d’Eurofighter, par ailleurs régulièrement sollicitée pour des missions de police du ciel menées par l’Otan au profit des trois États baltes et de la Roumanie.

    En outre, souligne le quotidien « Süddeutsche Zeitung« , ces restrictions de vol risquent de compromettre l’exercice « Rapid Pacific », que la Luftwaffe prévoit de mener le mois en prochain.

    Celui-ci vise à « projeter » six EF-2000 [avec trois avions ravitailleurs et quatre A400M] dans la région Indo-Pacifique, afin, notamment, de participer aux manoeuvres aériennes Pitch Black, organisées par l’Australie, et de rendre des visites aux Émirats arabes unis, à Singapour, en Corée du Sud et au Japon. « Une force aérienne opérationnelle doit être capable de faire cela », a fait valoir le général Ingo Gerhartz, le chef d’état-major de la Luftwaffe.

    Cela étant, par le passé, un dysfonctionnement du siège éjectable a été avancé pour expliquer des accidents mortels ayant impliqué des Eurofighter. Comme en 2010, avec la perte d’un appareil espagnol, ce qui avait d’ailleurs conduit à suspendre les vols de l’ensemble des avions de ce type. Ou encore comme en 2019, lors de la collision de deux EF-2000 de la Luftwaffe, l’un des deux pilotes n’ayant pas pu s’éjecter.

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    Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais, étant donné le contexte actuel, une telle annonce ne pouvait pas plus mal tomber. En effet, ce 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande, ndlr] a indiqué qu’elle venait de suspendre toutes les missions non essentielles de ses avions de combat Eurofighter EF-2000 et Panavia Tornado, en raison d’un problème potentiel affectant leurs sièges éjectables.

    « Le fabricant des sièges éjectables [Martin Baker, ndlr] a signalé des problèmes de qualité avec les cartouches qui les équipent », a expliqué un porte-parole de la Luftwaffe. « On pense que 20% des cartouches sont défectueuses. Et tous les avions qui en sont dotés doivent être vérifiés », a-t-il ajouté.

    Cependant, seuls les vols d’entraînement à bord des 140 EF-2000 et des 90 Tornado sont suspendus, les missions relevant de la protection de l’espace aérien ainsi que celles menées dans le cadre de l’Otan n’étant pas concernées par cette mesure, qui restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

    Pour le moment, on ignore si les Eurofighter mis en oeuvre par d’autres forces aériennes [Royal Air Force au Royaume-Uni, Ejército del Aire y del Espacio en Espagne, Aeronautica Militare en Italie] ont pris une décision similaire.

    Ces restrictions de vol ont été annoncées alors que la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, devait assister, ce 22 juillet, à une démonstration du Taktische Luftwaffengeschwader 74 [TaktLwG 74], une unité équipée d’Eurofighter, par ailleurs régulièrement sollicitée pour des missions de police du ciel menées par l’Otan au profit des trois États baltes et de la Roumanie.

    En outre, souligne le quotidien « Süddeutsche Zeitung« , ces restrictions de vol risquent de compromettre l’exercice « Rapid Pacific », que la Luftwaffe prévoit de mener le mois en prochain.

    Celui-ci vise à « projeter » six EF-2000 [avec trois avions ravitailleurs et quatre A400M] dans la région Indo-Pacifique, afin, notamment, de participer aux manoeuvres aériennes Pitch Black, organisées par l’Australie, et de rendre des visites aux Émirats arabes unis, à Singapour, en Corée du Sud et au Japon. « Une force aérienne opérationnelle doit être capable de faire cela », a fait valoir le général Ingo Gerhartz, le chef d’état-major de la Luftwaffe.

    Cela étant, par le passé, un dysfonctionnement du siège éjectable a été avancé pour expliquer des accidents mortels ayant impliqué des Eurofighter. Comme en 2010, avec la perte d’un appareil espagnol, ce qui avait d’ailleurs conduit à suspendre les vols de l’ensemble des avions de ce type. Ou encore comme en 2019, lors de la collision de deux EF-2000 de la Luftwaffe, l’un des deux pilotes n’ayant pas pu s’éjecter.

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    Ce n’est pas la première fois que cela arrive mais, étant donné le contexte actuel, une telle annonce ne pouvait pas plus mal tomber. En effet, ce 21 juillet, la Luftwaffe [force aérienne allemande, ndlr] a indiqué qu’elle venait de suspendre toutes les missions non essentielles de ses avions de combat Eurofighter EF-2000 et Panavia Tornado, en raison d’un problème potentiel affectant leurs sièges éjectables.

    « Le fabricant des sièges éjectables [Martin Baker, ndlr] a signalé des problèmes de qualité avec les cartouches qui les équipent », a expliqué un porte-parole de la Luftwaffe. « On pense que 20% des cartouches sont défectueuses. Et tous les avions qui en sont dotés doivent être vérifiés », a-t-il ajouté.

    Cependant, seuls les vols d’entraînement à bord des 140 EF-2000 et des 90 Tornado sont suspendus, les missions relevant de la protection de l’espace aérien ainsi que celles menées dans le cadre de l’Otan n’étant pas concernées par cette mesure, qui restera en vigueur « jusqu’à nouvel ordre ».

    Pour le moment, on ignore si les Eurofighter mis en oeuvre par d’autres forces aériennes [Royal Air Force au Royaume-Uni, Ejército del Aire y del Espacio en Espagne, Aeronautica Militare en Italie] ont pris une décision similaire.

    Ces restrictions de vol ont été annoncées alors que la ministre allemande de la Défense, Christine Lambrecht, devait assister, ce 22 juillet, à une démonstration du Taktische Luftwaffengeschwader 74 [TaktLwG 74], une unité équipée d’Eurofighter, par ailleurs régulièrement sollicitée pour des missions de police du ciel menées par l’Otan au profit des trois États baltes et de la Roumanie.

    En outre, souligne le quotidien « Süddeutsche Zeitung« , ces restrictions de vol risquent de compromettre l’exercice « Rapid Pacific », que la Luftwaffe prévoit de mener le mois en prochain.

    Süddeutsche Zeitung

    Celui-ci vise à « projeter » six EF-2000 [avec trois avions ravitailleurs et quatre A400M] dans la région Indo-Pacifique, afin, notamment, de participer aux manoeuvres aériennes Pitch Black, organisées par l’Australie, et de rendre des visites aux Émirats arabes unis, à Singapour, en Corée du Sud et au Japon. « Une force aérienne opérationnelle doit être capable de faire cela », a fait valoir le général Ingo Gerhartz, le chef d’état-major de la Luftwaffe.

    Cela étant, par le passé, un dysfonctionnement du siège éjectable a été avancé pour expliquer des accidents mortels ayant impliqué des Eurofighter. Comme en 2010, avec la perte d’un appareil espagnol, ce qui avait d’ailleurs conduit à suspendre les vols de l’ensemble des avions de ce type. Ou encore comme en 2019, lors de la collision de deux EF-2000 de la Luftwaffe, l’un des deux pilotes n’ayant pas pu s’éjecter.

    pas pu s’éjecter
    L'Humanité

    Variole du singe. L’urgence mondiale est décrétée pour l’épidémie 

    Actu

    La flambée de cas de monkeypox dans le monde, avec l’Europe comme épicentre, a poussé l’OMS à déclencher le plus haut niveau d’alerte. La crainte : que le virus ne devienne endémique.

    Alexandra Chaignon

    Face à la flambée des cas de monkeypox – 16 369 cas détectés dans 74 pays, l’épicentre étant localisé en Europe –, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a finalement décidé de déclencher le plus haut niveau d’alerte, tout en appelant à ne pas stigmatiser les malades, le virus touchant essentiellement la communauté homosexuelle.

    «Il y a un risque de transmettre le virus à des personnes susceptibles de développer des formes graves, notamment les enfants, les personnes fragiles. Benjamin Davido, infectiologue

    Si la variole du singe est moins dangereuse et contagieuse que sa cousine, la variole humaine, elle n’en représente pas moins un risque de santé publique « majeur », a rappelé l’infectiologue Benjamin Davido, interrogé dimanche matin sur France Inter. « Un des risques, c’est que la maladie n’arrive dans la population générale, et il y a un risque de transmettre le virus à des personnes susceptibles de développer des formes graves, notamment les enfants, les personnes fragiles », alerte-t-il. Et là, l’impact sanitaire ne sera pas le même.

    Freiner la maladie

    Le 21 juillet, 1 567 cas étaient confirmés en France, selon Santé publique France (SPF). Dans la plupart des cas (95 % en France), les malades sont des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes, relativement jeunes (36 ans en moyenne) et vivant essentiellement dans de grandes agglomérations. « Tous les cas recensés à ce jour, sauf sept femmes et deux enfants, sont des adultes de sexe masculin », relève en effet SPF. « Mais la maladie touche aussi les travailleurs du sexe. Il faut faire attention aussi aux personnels soignants, car c’est une maladie du toucher, du contact, qui se transmet aussi par gouttelettes, a rappelé l’infectiologue. La chance, c’est qu’on connaît l’agent infectieux et qu’on a un vaccin. L’enjeu, c’est de faire en sorte que cette maladie puisse être freinée et ne pas se développer. »

    « Il y a une explosion de cas, un manque d’information, un manque de prévention, un manque de doses. Marc-Antoine Bartoli, coordinateur prévention d’Act Up-Paris,

    « Déclencher ce seuil d’alerte, c’est pousser les pouvoirs publics à agir », renchérissait, sur les mêmes ondes, Fabrice Pilorgé, directeur du plaidoyer de l’association Aides. Si l’élargissement, début juillet, de la vaccination préventive aux groupes les plus exposés va dans le bon sens, la logistique ne suit pas. « Il y a une explosion de cas, un manque d’information, un manque de prévention, un manque de doses », expliquait Marc-Antoine Bartoli, coordinateur prévention d’Act Up-Paris, vendredi, sur France Info. Tous les témoignages racontent la même chose : c’est un « parcours du combattant » pour se faire vacciner, faute de créneaux disponibles, de doses et de soignants. « La réponse face à la propagation de l’épidémie doit être immédiate afin que les personnes éligibles et volontaires puissent bénéficier d’un schéma vaccinal complet avant la fin de l’été », estime l’association Aides, qui appelle au déploiement dès maintenant par l’État d’une campagne de vaccination « coup de poing ».

    « On navigue à vue »

    Face aux critiques, le gouvernement assure disposer de doses suffisantes pour vacciner toutes les personnes qui le souhaitent. La vaccination préventive contre la variole du singe « poursuit sa montée en puissance », a affirmé vendredi le cabinet du ministre de la Santé, évoquant 30 000 doses de vaccin déstockées, d’autres à venir et des commandes. Outre le stock stratégique (dont on ne connaît pas l’état, classé secret-­défense), « les commandes passées permettent de répondre sans aucune difficulté à la demande », a-t-on réaffirmé. Pour Aides, de 100 000 à 300 000 personnes auraient besoin d’une vaccination antivariolique.

    « On navigue à vue dans cette maladie, alertait Benjamin Davido. Il n’y a pas de population cible, pas de nombre de doses pour cause de secret-défense. On ne sait pas combien officiellement il faut vacciner de personnes, combien on en a fait et quel rythme il faudrait pour arriver endiguer le virus. » La crainte de l’infectiologue : que la variole puisse circuler plus largement et devenir endémique.

    Variole du singeSantéOMS
    France24 - Monde

    L'Assemblée nationale adopte le projet de loi pour le pouvoir d'achat

    Publié le : 22/07/2022 - 06:07Modifié le : 22/07/2022 - 07:37

    FRANCE 24 Suivre

    À l'issue de quatre jours de débats sous haute tension, l'Assemblée nationale a voté, vendredi, en première lecture, le projet de loi "d'urgence" pour le pouvoir d'achat. Il comprend notamment la revalorisation des pensions et la déconjugalisation de l'allocation adulte handicapé.

    L'Assemblée nationale a adopté, vendredi 22 juillet au matin, en première lecture, le projet de loi pour le pouvoir d'achat, qui a donné lieu durant quatre jours à des joutes entre la majorité et les différents groupes d'opposition de droite et de gauche.

    Le texte faisait office de test pour le camp présidentiel. Désormais privé de majorité absolue, il a dû compter sur le soutien des élus LR et du RN qui ont timidement salué certaines "avancées" tandis que la gauche s'indignait d'un projet en forme de "déclaration de guerre aux salaires".

    Au bout d'une nuit émaillée d'invectives, le premier grand texte de la législature a été validé peu avant 6 h du matin par 341 voix pour, 116 contre et 21 abstentions.

    "Ayatollahs verts", "fachos", "nullités énergétiques" : les attaques ont fusé pendant de longues heures, donnant parfois à l'Assemblée des airs d'enceinte incontrôlable.

    Un paquet de mesures hétéroclites

    Les hostilités pourraient reprendre rapidement puisque les députés commencent vendredi 15 h à examiner le projet de loi de finances rectificatives qui complète ces mesures et comporte quelques propositions explosives telles que la suppression de la redevance audiovisuelle.

    Difficile de résumer le texte adopté par l'Assemblée. Il prévoit notamment le triplement à 6 000 euros du plafonnement de la prime Macron, le plafonnement de la hausse des loyers à 3,5 % dans l'Hexagone et la facilitation de la résiliation en ligne des abonnements.

    Parmi les autres mesures prévues par le texte figurent les revalorisations anticipées de 4 % des pensions de retraite et des prestations sociales, une augmentation de 3,5 % du traitement des agents publics et un chèque alimentaire de 100 euros (plus 50 euros par enfant).

    Coût anticipé par le gouvernement de ce paquet de mesures : une vingtaine de milliards d'euros.

    Un volet énergétique critiqué

    Au cours d'un très rare moment de concorde, les députés ont voté à l'unanimité mercredi la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés (AAH), une mesure réclamée de toutes parts mais que l'exécutif avait refusée lors de la précédente législature.

    "La colère du peuple vous a obligé à lâcher du lest", a savouré Hadrien Clouet, au nom d'un groupe LFI très offensif.

    Plus mesuré, Gérard Leseul, pour le groupe PS, a déploré que la méthode de l'exécutif n'ait "pas changé" malgré le souhait affiché d'une recherche de compromis.

    Dans les faits, les quelques amendements des oppositions qui ont reçu le soutien du gouvernement venaient en grande majorité des bancs de LR. Résumant la position de son groupe sur le projet de loi, Thibault Bazin a d'ailleurs évoqué certaines mesures allant "dans le bon sens" tout en restant "très insuffisantes".

    En quête de respectabilité, le RN qui avait affiché sa volonté de voter le texte a évoqué de "maigres mais réels gains de pouvoir d'achat" malgré de nombreuses carences.  

    C'est notamment sur le volet énergétique que le texte gouvernemental a essuyé de très sévères critiques. Afin de parer à une possible fermeture du robinet à gaz russe, le projet de loi introduit des mesures qui ont fait des remous de part et d'autres de l'hémicycle.

    Décision "suicidaire"

    Les députés de gauche se sont notamment élevés contre l'instauration de dérogations au droit de l'environnement afin d'accélérer la mise en service d'un terminal méthanier au Havre à même d'acheminer du gaz en provenance d'autres pays que la Russie, et par lequel pourrait transiter du gaz de schiste américain.

    Une telle décision est "suicidaire", a tonné l'écologiste Delphine Batho. "Si la décision, c'est de remplacer le gaz de Poutine par du gaz de schiste américain, c'est une pure folie."

    L'exécutif a tenté de se défendre.

    "On parle de remplacer une énergie fossile par une autre énergie fossile. Pas d'émettre plus de CO2", a lancé la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher, mais sans convaincre la gauche.

    Un autre article du texte, offrant un cadre légal au redémarrage prochain de la centrale à charbon de Saint-Avold, n'a pas fait hurler que les Verts. Elle a également fait tiquer les LR et le RN, qui y vont vu la conséquence "désastreuse" de la politique énergétique du gouvernement.

    "Ce retour au charbon n'est pas une bonne nouvelle", a convenu la rapporteure LREM Maud Bregeon, qui a toutefois défendu un recours "temporaire" pour répondre à une "situation exceptionnelle".

    Au milieu des tensions, l'examen du texte a réservé une petite surprise : l'autorisation, avec l'aval du gouvernement, de l'utilisation des huiles usagées comme carburant. "En France, on n'a pas de pétrole mais on a de l'huile de friture", a plaisanté Julien Bayou (EELV), à l'origine de cet amendement.

    Avec AFP

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    Élisabeth Borne fixe ses "urgences" à Matignon : pouvoir d'achat, santé et climat

    Assemblée nationale : coup d'envoi des débats sur le pouvoir d'achat

    Projet de loi sur le pouvoir d'achat : les députés votent la revalorisation de 4 % des retraites

    L'Humanité

    « Le Tour de France est une fenêtre sur les richesses naturelles de notre territoire »

    Actu

    Chaque jour, Chloé Nabédian fait étape sur la route de la Grande Boucle pour mettre à l’honneur le patrimoine naturel. Un Tour de France de la biodiversité qui fête cette année ses dix ans.

    Marion d'Allard

    Chloé Nabédian, journaliste météo, présentatrice du Tour de France de la biodiversité.

    Dans la roue des coureurs du Tour de France, Chloé Nabédian présente à chaque étape, une pastille vidéo d’une minute, consacrée au patrimoine naturel des régions traversées. La journaliste météo de France Télévision y met en avant la richesse d’une nature à admirer certes, à préserver surtout. Créé à l’initiative du Muséum d’histoire naturelle, ce Tour de France de la biodiversité (1) souffle cette année, ces dix printemps. Entretien.

    Pour quelle raison avoir choisi de se saisir du tour de France pour promouvoir la biodiversité et sa préservation ?

    C’est une fenêtre extrêmement intéressante que d’utiliser la popularité du Tour de France pour mettre l’accent sur le patrimoine naturel que traversent les coureurs. Les images captées dans chaque région sont magnifiques et nous permettent de partir à la rencontre des animaux et des végétaux qui font la richesse du territoire. C’est l’occasion, pour nous, de mettre en lumière toutes les initiatives qui existent pour protéger cette nature.

    Votre travail comporte-t-il une dimension d’alerte sur la préservation de la biodiversité ?

    Ce n’est pas à proprement parler une pastille d’alerte, mais plutôt une pastille de solutions et d’émerveillement. Nous nous intéressons à ce patrimoine en mettant en avant les personnes qui le protègent, en montrant tout l’intérêt des réserves de biodiversités qui existent en France. Nous n’avons pas forcément conscience de tout le travail qu’il y a derrière et cette pastille est l’occasion rêvée de pouvoir en parler.

    Pouvez-vous nous citer deux ou trois exemples qui vous tiennent à cœur ?

    Les trois premières étapes qui se sont achevées au Danemark ont été vraiment très intéressantes pour nous. Là-bas, il a été décidé d’étendre l’espace dédié à la nature tout en permettant aux plus jeunes de pouvoir s’approprier ces espaces, de mieux les comprendre pour mieux les protéger plus tard. Le cap Gris Nez, dans le Pas-de-Calais, a été également l’occasion de montrer l’intérêt géologique de ce haut lieu d’observation des oiseaux migrateurs. Un peu plus tard, entre Briançon et l’Alpes d’Huez, nous sommes partis à la rencontre de ces habitants qui ont agi collectivement pour défendre la réserve naturelle régionale des Partias. Comme quoi, l’action citoyenne peut aussi contribuer à défendre la nature et son espace. Nous avons dans nos mains les armes pour faire bouger les choses au niveau politique et préserver certains territoires.

    Vous êtes journaliste météo et un certain changement de ton est plébiscité lors de la présentation des bulletins, par exemple lorsqu’il s’agit d’annoncer une période de canicule. Ce changement est-il nécessaire ? Faut-il désormais parler du changement climatique avec moins de légèreté ?

    C’est vrai qu’en termes d’images - souvent positives -, on illustre aujourd’hui particulièrement mal le changement climatique. Cela crée une dissonance très forte avec le fond du discours. Pour ce qui est des bulletins météo télévisés, c’est encore plus difficile car il faut que l’on s’adresse aussi bien aux personnes qui partent en vacances qu’à celles qui ont besoin de prévisions précises pour leur travail, je pense par exemple aux agriculteurs ou aux guides de haute montagne. Nous sommes donc obligés, en quelque sorte, d’adapter notre discours. Pour ma part, j’ai fait le choix de m’adresser, au 13 heures, à ceux qui préparent leur week-end et au 20 heures, à ceux qui ont besoin de comprendre l’évolution de la météo en lien avec les changements climatiques dont il est absolument nécessaire de parler. D’ailleurs, il serait bien utile qu’au même titre que nous avons un bulletin météo, nous puissions avoir, dans la foulée, un bulletin du climat, en complémentarité.

    Avez-vous constaté une prise de conscience collective sur ces questions ?

    Cela fait même plusieurs années que je le constate. Quand on croise des gens dans la rue, on ne nous demande plus le temps qu’il va faire demain mais d’avantage ce qu’il se passe concrètement dans le ciel. Il existe une vraie volonté de comprendre, un besoin de pédagogie.

    Estimez-vous qu’en matière d’impact carbone, le Tour de France a des progrès à faire ?

    Je ne suis pas spécialiste du Tour de France mais je sais, au travers des échanges que j’ai pu avoir avec les organisateurs, que le sujet les préoccupe. Ils ne sont pas à 100 % vertueux mais mettent en place différentes actions pour améliorer la situation. L’intégration d’une politique environnementale à l’organisation est d’ailleurs devenue très fréquente dans le monde de l’événementiel et de la compétition sportive. C’est indispensable et ça le sera de plus en plus.

    (1) À retrouver chaque jour, à 13 heures, sur le site du Muséum d’histoire naturelles – www.mnhn.fr

    BiodiversitéécologieTour de France
    Valeurs Actuelles

    Quand Maupeou osa défier le pouvoir judiciaire

    La disgrâce du principal ministre de Louis XV, Choiseul, en 1770, ouvrit la voie à un remaniement ministériel. Les grands portefeuilles revinrent à Maupeou pour la Justice et à l’abbé Terray pour les Finances, tandis que d’Aiguillon réunissait dans ses attributions la Guerre et les Affaires étrangères. On parla d’un “triumvirat”.

    D’Aiguillon redressa une situation militaire désastreuse, marquée par les défaites de la guerre de Sept Ans. Maupeou et Terray se trouvèrent confrontés à un double problème : une opposition des parlements, outrepassant leur rôle de cour de justice, au pouvoir du roi et un déficit des finances royales qui prenait un tour alarmant.

    Renouant avec la tradition de la Fronde, le parlement de Paris battait en brèche l’autorité royale. En 1648, le il était seul à agir, mais, sur la fin du règne de Louis XV, ce sont les douze parlements provinciaux qui s’affichaient comme « les parties d’un seul et même corps, animé du même esprit, nourri des mêmes principes ».

    Cet objet était clair : faire observer toutes les lois et maximes du royaume et y conformer la police générale. Le roi lui-même devait s’y soumettre. « Sire, affirme une remontrance (le mot est significatif), vous êtes roi par la loi et vous ne pouvez régner que par la loi. » Une loi dont le parlement est le dépositaire et l’interprète. Le pouvoir judiciaire se veut également un pouvoir politique. Le parlement de Paris affirme avoir « le droit essentiel de vérifier les lois avant qu’elles puissent avoir autorité ».

    Un rôle qui évoque le Conseil constitutionnel d’aujourd’hui, sauf que le parlement de Paris se saisissait lui-même de l’examen des lois et ne faisait référence à aucun texte précis, mais seulement à des notions philosophiques inspirées des Lumières ou des philosophes. N’allait-il pas jusqu’à réclamer la réunion des états généraux, jamais convoqués depuis 1614 ?

    D’où venait l’audace des parlementaires ? De leur recrutement. Les magistrats n’étaient pas nommés par le roi, mais achetaient leur charge. Le principe de la vénalité des offices les rendait indépendants. Un Anglais, lord Chesterfield, voit à l’époque dans les remontrances du parlement de Paris le prélude à une révolution. « Je n’ai jamais rencontré dans l’histoire des symptômes avant-coureurs de grands changements comme en France. »

    Devenu chancelier, René Nicolas de Maupeou comprend le danger. Fils d’un ancien président du parlement de Paris et lui-même ancien parlementaire, il estime que remontrances et refus d’enregistrement de certains édits par le parlement paralysent la machine gouvernementale. « Avons-nous un seul souverain ou la France est-elle soumise à douze aristocraties ? », demande-t-il dans un mémoire au roi.

    La justice est désormais gratuite

    Au début de l’année 1771, refusant d’enregistrer un édit imposé par le roi, le parlement de Paris se met en grève. Le prétexte d’une réforme est trouvé. Dans la nuit du 19 au 20 janvier 1771, des mousquetaires portent à chacun des parlementaires une sommation les invitant à reprendre leurs fonctions. À une écrasante majorité, les magistrats refusent. Aussitôt, leur charge leur est retirée et un ordre d’exil leur est donné.

    Au parlement de Paris ainsi dispersé, Maupeou substitue, dès février, six conseils supérieurs qui se partagent l’ancien – et trop vaste – ressort de la capitale. Leurs membres sont nommés. La réforme est étendue aux parlements de province. La justice est désormais gratuite. Remarquable réforme qui replace le pouvoir judiciaire sous l’autorité du roi, en simplifie le fonctionnement et le rend plus rapide et moins coûteux. La menace d’une fronde pouvant se transformer en révolution est écartée.

    Le roi est le seul maître, la nécessité justifie les moyens

    Autre menace pour la monarchie : depuis la guerre de Sept Ans, les finances royales sont au bord de la faillite. Le contrôle général des Finances avait été confié par Maupeou, en 1769, à l’abbé Terray. « Dans des situations difficiles on ne doit gouverner qu’avec brutalité », dit celui-ci, partisan de la manière forte comme Maupeou. « Le roi est le seul maître, déclare-t-il, la nécessité justifie les moyens. » Et le seul moyen d’éviter la catastrophe, c’est la banqueroute. Depuis le “roi faux-monnayeur”, Philippe le Bel et ses légistes, c’est en effet la seule façon de réduire le déficit.

    Terray procède à des banqueroutes partielles. Ainsi, les billets gagés sur les versements des fermiers généraux chargés du recouvrement des impôts indirects et remboursables voient leur paiement en fait annulé. Pour éviter les protestations, les nombreux détenteurs, car le placement est recherché, peuvent les échanger contre de modestes titres de rente. Au total, 1 500 millions de livres vont s’évaporer, soulageant la dette de l’État. Voltaire lui-même perd 200 000 livres. Rentes perpétuelles comme rentes viagères subissent aussi une réduction drastique. L’État cesse d’être un placement sûr.

    Terray déclare : « Les gouvernements devraient faire défaut au moins une fois tous les siècles pour restaurer les grands équilibres fi nanciers de l’État. » (La leçon ne sera pas perdue par Ramel lorsqu’il décidera, en 1797, la banqueroute “des deux tiers”, mettant fin au déficit de l’État et offrant ainsi à Bonaparte, en 1799, des finances enfin équilibrées. )

    Les procédés de Terray lui valent une impopularité grandissante. Ne venait-il pas de ruiner ainsi un certain nombre de rentiers, qui avaient fait confiance à l’État ? Il fut surnommé “vide-gousset”.

    On lui prêta un mot devenu célèbre lors des festivités du mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette, jugées trop fastueuses. Au roi qui lui demandait : « Comment trouvez-vous ces fêtes de Versailles ? », il répondit : « Sire, je les trouve impayables. » Et il ne les aurait pas payées.

    Son impopularité rejaillit sur Maupeou qui fut, lui aussi, violemment attaqué. En supprimant le parlement de Paris, il donnait à l’opinion l’impression de détruire une vieille institution liée à la monarchie et jouant, en face d’elle, un rôle de contrepoids.

    L’abolition de la vénalité des charges ruinait nombre de fonctionnaires du roi qui se révoltèrent. On ne vit pas dans l’opinion la portée d’une telle réforme, qui devait permettre à la monarchie de s’affranchir des freins paralysant l’action gouvernementale.

    De là de vives résistances à Paris. Résistances aussi en province où les parlements jouissaient d’un grand prestige et faisaient vivre de nombreux habitants. Leur remplacement bouleversait toutes les habitudes et provoqua de multiples protestations. Épigrammes, odes, diatribes, pamphlets, caricatures prirent pour cible le chancelier.

    Toutefois, Maupeou fut défendu par quelques observateurs lucides et notamment par Voltaire. C’est que celui-ci détestait les parlements qui lui avaient reproché sa défense de Calas et du chevalier de La Barre. À l’annonce de la disparition du parlement de Paris, il déclara : « Il vaut mieux obéir à un beau lion qu’à deux cents rats, à un roi absolu qu’à une oligarchie de robins. » Maupeou reçut même l’appui de l’archevêque de Paris, qui accusait le parlement de Paris d’indulgence à l’égard des jansénistes.

    D’Aiguillon attire l’hostilité de Marie-Antoinette

    Peu à peu, l’opposition s’apaisa. Lorsque Louis XV meurt, le 10 mai 1774, son successeur, Louis XVI, trouve une situation favorable. Il n’a plus à craindre l’opposition des parlements et l’endettement de la monarchie a été considérablement réduit.

    Pourtant, sous la pression d’une partie de la cour, le roi renvoie Maupeou le 24 août 1774, quelques mois à peine après la mort de Louis XV, et rappelle les anciens parlementaires, deux mois plus tard. Avec une parfaite ingratitude, le Parlement va reprendre son opposition aux réformes de la monarchie lancées par Turgot, Necker et Calonne.

    À son tour, Terray, dont les procédés font horreur à Louis XVI, est remercié. L’endettement de la monarchie va croître à nouveau. D’Aiguillon, qui s’est attiré l’hostilité de Marie-Antoinette, quitte son ministère. Le renvoi du triumvirat suscite de bruyantes manifestations de joie dans Paris.

    Les successeurs du chancelier ne purent enrayer la chute de la monarchie dans laquelle l’opposition parlementaire eut un rôle primordial. Revanche posthume pour Maupeou : les membres du parlement de Paris, d’Éprémesnil en tête, furent guillotinés le 22 avril 1794 par ces révolutionnaires dont ils avaient favorisé l’avènement.

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    Chars, chasseurs légers, obusiers… La Pologne serait sur le point de signer de gros contrats avec la Corée du Sud

    par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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    Ces dernières années, les États-Unis ont été les principaux fournisseurs d’équipements militaires des forces armées polonaises. Et ils devraient le rester étant donné que la Pologne leur a commandé 250 chars M1A2 Abrams neufs [auxquels s’ajouteront 116 autres exemplaires d’occasion, ndlr] et 32 chasseurs-bombardiers F-35A.

    En outre, il est aussi question d’un achat de 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], en plus des 20 unités acquises en 2019, de six batteries de défense aérienne Patriot supplémentaires et d’hélicoptères d’attaque AH-64E Guardian ou AZ-1 Viper [le choix définitif n’étant pas arrêté].

    Cela étant, la Pologne regarde aussi vers d’autres cieux pour moderniser ses forces armées… Et en particulier vers la Corée du Sud, avec laquelle des accords de coopération ont été récemment été noués, en particulier dans le domaine industriel. En juin, le groupe polonais PGZ et le sud-coréen Hyundai Rotem ont ainsi signé une mémorandum sur le développement conjoint d’un char de combat et d’un véhicule de combat d’infanterie.

    En outre, pour remplacer les T-72 et PT-91 « Twardy » [soit près de 500 unités] de l’armée polonaise, qui en a cédé une grande partie à son homologue ukrainienne, l’hypothèse d’une importante commande de chars K2PL « Black Panther » auprès de Hyundai Rotem, a pris de la consistance. De même que celle d’un achat d’avions de combat légers F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korea Aerospace Industries [KAI] avec le concours de Lockheed-Martin, afin de retirer du service les MiG-29 hérités de la période soviétique.

    A priori, à en croire selon des informations publiées par Defense News, des négocations entre Varsovie et Séoul seraient sur le point d’aboutir, un protocole d’accord devant être signé le 27 juillet prochain. Un jour qui pourrait être historique pour la base industrielle et technologique de défense [BITD] sud-coréenne, au regard des volumes, et donc des sommes, en jeu…

    Dans le détail, avance Defense News, le ministère polonais de la Défense envisage de commander 180 chars K2PL « Black Panther » pour 2,25 milliards d’euros [au taux de change actuel, ndlr], avec une option portant sur 400 unités supplémentaires pouvant être levée d’ici 2030. Il est aussi question d’un contrat pour la fourniture de 670 châssis d’obusiers K9 auprès de Hanwha Defence pour près de 3 milliards d’euros et d’un achat de 48 chasseurs légers F/A-50″Golden Eagle » pour 2,5 milliards d’euros.

    Le choix de l’avion proposé par KAI n’est pas surprenant. Supersonique, le F/A-50 peut être équipé d’un radar AESA dérivé du modèle AN/APG-83, dont est doté le F-16 « Viper ». En plus, des synergies avec les F-16C/D Block 52+ mis en oeuvre par la force aérienne polonaise pourront être facilement trouvées [compatibilité de la liaison de données, par exemple].

    Au total, si les options d’achat sont levées par Varsovie, le montant total de ces contrats s’élèverait à plus de 14 milliards d’euros. Le ministère polonais de la Défense n’a pas souhaité donner plus de détails sur les dicussions en cours, si ce n’est que ces dernières portent également sur des « questions de coopération industrielle et de transferts de technologie ».

    À noter que Jarosław Kaczyński, le chef de Droit et Justice [PiS], le parti au pouvoir, a récemment suggéré que la Pologne porterait ses dépenses militaires à 5% de son PIB, contre 2,4% actuellement.

    « Nous avons besoin d’une armée forte pour la dissuasion » et une hausse substantielle des dépenses de défense du pays conduirait la Russie à conclure qu’une attaque de la Pologne serait déraisonnable et vouée à l’échec », a fait valoir M. Kaczyński.

    Chars, chasseurs légers, obusiers… La Pologne serait sur le point de signer de gros contrats avec la Corée du Sud

    par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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    Ces dernières années, les États-Unis ont été les principaux fournisseurs d’équipements militaires des forces armées polonaises. Et ils devraient le rester étant donné que la Pologne leur a commandé 250 chars M1A2 Abrams neufs [auxquels s’ajouteront 116 autres exemplaires d’occasion, ndlr] et 32 chasseurs-bombardiers F-35A.

    En outre, il est aussi question d’un achat de 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], en plus des 20 unités acquises en 2019, de six batteries de défense aérienne Patriot supplémentaires et d’hélicoptères d’attaque AH-64E Guardian ou AZ-1 Viper [le choix définitif n’étant pas arrêté].

    Cela étant, la Pologne regarde aussi vers d’autres cieux pour moderniser ses forces armées… Et en particulier vers la Corée du Sud, avec laquelle des accords de coopération ont été récemment été noués, en particulier dans le domaine industriel. En juin, le groupe polonais PGZ et le sud-coréen Hyundai Rotem ont ainsi signé une mémorandum sur le développement conjoint d’un char de combat et d’un véhicule de combat d’infanterie.

    En outre, pour remplacer les T-72 et PT-91 « Twardy » [soit près de 500 unités] de l’armée polonaise, qui en a cédé une grande partie à son homologue ukrainienne, l’hypothèse d’une importante commande de chars K2PL « Black Panther » auprès de Hyundai Rotem, a pris de la consistance. De même que celle d’un achat d’avions de combat légers F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korea Aerospace Industries [KAI] avec le concours de Lockheed-Martin, afin de retirer du service les MiG-29 hérités de la période soviétique.

    A priori, à en croire selon des informations publiées par Defense News, des négocations entre Varsovie et Séoul seraient sur le point d’aboutir, un protocole d’accord devant être signé le 27 juillet prochain. Un jour qui pourrait être historique pour la base industrielle et technologique de défense [BITD] sud-coréenne, au regard des volumes, et donc des sommes, en jeu…

    Dans le détail, avance Defense News, le ministère polonais de la Défense envisage de commander 180 chars K2PL « Black Panther » pour 2,25 milliards d’euros [au taux de change actuel, ndlr], avec une option portant sur 400 unités supplémentaires pouvant être levée d’ici 2030. Il est aussi question d’un contrat pour la fourniture de 670 châssis d’obusiers K9 auprès de Hanwha Defence pour près de 3 milliards d’euros et d’un achat de 48 chasseurs légers F/A-50″Golden Eagle » pour 2,5 milliards d’euros.

    Le choix de l’avion proposé par KAI n’est pas surprenant. Supersonique, le F/A-50 peut être équipé d’un radar AESA dérivé du modèle AN/APG-83, dont est doté le F-16 « Viper ». En plus, des synergies avec les F-16C/D Block 52+ mis en oeuvre par la force aérienne polonaise pourront être facilement trouvées [compatibilité de la liaison de données, par exemple].

    Au total, si les options d’achat sont levées par Varsovie, le montant total de ces contrats s’élèverait à plus de 14 milliards d’euros. Le ministère polonais de la Défense n’a pas souhaité donner plus de détails sur les dicussions en cours, si ce n’est que ces dernières portent également sur des « questions de coopération industrielle et de transferts de technologie ».

    À noter que Jarosław Kaczyński, le chef de Droit et Justice [PiS], le parti au pouvoir, a récemment suggéré que la Pologne porterait ses dépenses militaires à 5% de son PIB, contre 2,4% actuellement.

    « Nous avons besoin d’une armée forte pour la dissuasion » et une hausse substantielle des dépenses de défense du pays conduirait la Russie à conclure qu’une attaque de la Pologne serait déraisonnable et vouée à l’échec », a fait valoir M. Kaczyński.

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    Ces dernières années, les États-Unis ont été les principaux fournisseurs d’équipements militaires des forces armées polonaises. Et ils devraient le rester étant donné que la Pologne leur a commandé 250 chars M1A2 Abrams neufs [auxquels s’ajouteront 116 autres exemplaires d’occasion, ndlr] et 32 chasseurs-bombardiers F-35A.

    En outre, il est aussi question d’un achat de 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], en plus des 20 unités acquises en 2019, de six batteries de défense aérienne Patriot supplémentaires et d’hélicoptères d’attaque AH-64E Guardian ou AZ-1 Viper [le choix définitif n’étant pas arrêté].

    Cela étant, la Pologne regarde aussi vers d’autres cieux pour moderniser ses forces armées… Et en particulier vers la Corée du Sud, avec laquelle des accords de coopération ont été récemment été noués, en particulier dans le domaine industriel. En juin, le groupe polonais PGZ et le sud-coréen Hyundai Rotem ont ainsi signé une mémorandum sur le développement conjoint d’un char de combat et d’un véhicule de combat d’infanterie.

    En outre, pour remplacer les T-72 et PT-91 « Twardy » [soit près de 500 unités] de l’armée polonaise, qui en a cédé une grande partie à son homologue ukrainienne, l’hypothèse d’une importante commande de chars K2PL « Black Panther » auprès de Hyundai Rotem, a pris de la consistance. De même que celle d’un achat d’avions de combat légers F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korea Aerospace Industries [KAI] avec le concours de Lockheed-Martin, afin de retirer du service les MiG-29 hérités de la période soviétique.

    A priori, à en croire selon des informations publiées par Defense News, des négocations entre Varsovie et Séoul seraient sur le point d’aboutir, un protocole d’accord devant être signé le 27 juillet prochain. Un jour qui pourrait être historique pour la base industrielle et technologique de défense [BITD] sud-coréenne, au regard des volumes, et donc des sommes, en jeu…

    Dans le détail, avance Defense News, le ministère polonais de la Défense envisage de commander 180 chars K2PL « Black Panther » pour 2,25 milliards d’euros [au taux de change actuel, ndlr], avec une option portant sur 400 unités supplémentaires pouvant être levée d’ici 2030. Il est aussi question d’un contrat pour la fourniture de 670 châssis d’obusiers K9 auprès de Hanwha Defence pour près de 3 milliards d’euros et d’un achat de 48 chasseurs légers F/A-50″Golden Eagle » pour 2,5 milliards d’euros.

    Le choix de l’avion proposé par KAI n’est pas surprenant. Supersonique, le F/A-50 peut être équipé d’un radar AESA dérivé du modèle AN/APG-83, dont est doté le F-16 « Viper ». En plus, des synergies avec les F-16C/D Block 52+ mis en oeuvre par la force aérienne polonaise pourront être facilement trouvées [compatibilité de la liaison de données, par exemple].

    Au total, si les options d’achat sont levées par Varsovie, le montant total de ces contrats s’élèverait à plus de 14 milliards d’euros. Le ministère polonais de la Défense n’a pas souhaité donner plus de détails sur les dicussions en cours, si ce n’est que ces dernières portent également sur des « questions de coopération industrielle et de transferts de technologie ».

    À noter que Jarosław Kaczyński, le chef de Droit et Justice [PiS], le parti au pouvoir, a récemment suggéré que la Pologne porterait ses dépenses militaires à 5% de son PIB, contre 2,4% actuellement.

    « Nous avons besoin d’une armée forte pour la dissuasion » et une hausse substantielle des dépenses de défense du pays conduirait la Russie à conclure qu’une attaque de la Pologne serait déraisonnable et vouée à l’échec », a fait valoir M. Kaczyński.

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    Ces dernières années, les États-Unis ont été les principaux fournisseurs d’équipements militaires des forces armées polonaises. Et ils devraient le rester étant donné que la Pologne leur a commandé 250 chars M1A2 Abrams neufs [auxquels s’ajouteront 116 autres exemplaires d’occasion, ndlr] et 32 chasseurs-bombardiers F-35A.

    En outre, il est aussi question d’un achat de 500 lance-roquettes multiples M142 HIMARS [High Mobility Artillery Rocket System], en plus des 20 unités acquises en 2019, de six batteries de défense aérienne Patriot supplémentaires et d’hélicoptères d’attaque AH-64E Guardian ou AZ-1 Viper [le choix définitif n’étant pas arrêté].

    Cela étant, la Pologne regarde aussi vers d’autres cieux pour moderniser ses forces armées… Et en particulier vers la Corée du Sud, avec laquelle des accords de coopération ont été récemment été noués, en particulier dans le domaine industriel. En juin, le groupe polonais PGZ et le sud-coréen Hyundai Rotem ont ainsi signé une mémorandum sur le développement conjoint d’un char de combat et d’un véhicule de combat d’infanterie.

    En outre, pour remplacer les T-72 et PT-91 « Twardy » [soit près de 500 unités] de l’armée polonaise, qui en a cédé une grande partie à son homologue ukrainienne, l’hypothèse d’une importante commande de chars K2PL « Black Panther » auprès de Hyundai Rotem, a pris de la consistance. De même que celle d’un achat d’avions de combat légers F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korea Aerospace Industries [KAI] avec le concours de Lockheed-Martin, afin de retirer du service les MiG-29 hérités de la période soviétique.

    A priori, à en croire selon des informations publiées par Defense News, des négocations entre Varsovie et Séoul seraient sur le point d’aboutir, un protocole d’accord devant être signé le 27 juillet prochain. Un jour qui pourrait être historique pour la base industrielle et technologique de défense [BITD] sud-coréenne, au regard des volumes, et donc des sommes, en jeu…

    Dans le détail, avance Defense News, le ministère polonais de la Défense envisage de commander 180 chars K2PL « Black Panther » pour 2,25 milliards d’euros [au taux de change actuel, ndlr], avec une option portant sur 400 unités supplémentaires pouvant être levée d’ici 2030. Il est aussi question d’un contrat pour la fourniture de 670 châssis d’obusiers K9 auprès de Hanwha Defence pour près de 3 milliards d’euros et d’un achat de 48 chasseurs légers F/A-50″Golden Eagle » pour 2,5 milliards d’euros.

    Le choix de l’avion proposé par KAI n’est pas surprenant. Supersonique, le F/A-50 peut être équipé d’un radar AESA dérivé du modèle AN/APG-83, dont est doté le F-16 « Viper ». En plus, des synergies avec les F-16C/D Block 52+ mis en oeuvre par la force aérienne polonaise pourront être facilement trouvées [compatibilité de la liaison de données, par exemple].

    Au total, si les options d’achat sont levées par Varsovie, le montant total de ces contrats s’élèverait à plus de 14 milliards d’euros. Le ministère polonais de la Défense n’a pas souhaité donner plus de détails sur les dicussions en cours, si ce n’est que ces dernières portent également sur des « questions de coopération industrielle et de transferts de technologie ».

    À noter que Jarosław Kaczyński, le chef de Droit et Justice [PiS], le parti au pouvoir, a récemment suggéré que la Pologne porterait ses dépenses militaires à 5% de son PIB, contre 2,4% actuellement.

    « Nous avons besoin d’une armée forte pour la dissuasion » et une hausse substantielle des dépenses de défense du pays conduirait la Russie à conclure qu’une attaque de la Pologne serait déraisonnable et vouée à l’échec », a fait valoir M. Kaczyński.

    France24 - Monde

    Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique

    proposé et financé par

    Publié le : 25/07/2022 - 13:17

    JICA

    Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.

    Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.

    Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.

    « Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.

    En prélude à la TICAD8

    Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.

    La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».

    La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.

    « En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.

    Une nouvelle approche du développement

    Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.

    Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».

    Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.

    La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation

    La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.

    Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.

    « Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »

    La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »

    Répondre aux défis par l'appropriation des solutions

    L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.

    Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».

    Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »

    Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.

    Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».

    Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.

    Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).

    TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement

    Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.

    « Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »

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    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html

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    SCAF : Au Sénat, M. Lecornu a exprimé son soutien à Dassault Aviation

    par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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    Quelques jours après que le ministère britannique de la Défense [MoD] a communiqué sur les progrès du programme Tempest, qui vise à développer un avion de combat de 6e génération, le Pdg de Dassault Aviation, Éric Trappier, a de nouveau déploré l’impasse dans laquelle se trouve le Système de combat aérien du futur [SCAF], un projet mené en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne.

    Pour rappel, Dassault Aviation entend garder la responsabilité des leviers lui permettant d’assurer la maîtrise d’oeuvre de l’avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter] pour laquelle il a été désigné, en particulier pour ce qui concerne les commandes de vol et la furtivité. Ce que lui conteste Airbus, représenté dans ce programme par ses filiales allemandes et espagnoles.

    Ce désaccord traîne depuis des mois… Et, récemment, le Pdg d’Airbus Defence & Space, Michael Schoellhorn, n’a pas donné le sentiment de vouloir lâcher du lest.

    « Il y a effectivement une divergence d’interprétation entre nous et Dassault sur la manière de mener une véritable coopération industrielle. Notre désaccord porte plus particulièrement sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité. Si le maître d’oeuvre Dassault souhaite diriger ces deux dossiers clés de la furtivité et de l’agilité sans nous consulter, c’est non. Airbus n’est pas fournisseur de Dassault sur cet avion. Nous sommes le partenaire principal », a en effet déclaré M. Schoellhorn. Et d’ajouter : « s’auto-déclarer comme ‘best athlete’ [meilleur athlète, ndlr] en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel ».

    En outre, le ministère allemand de la Défense a évoqué un possible abandon du programme, dans un récent rapport. « Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », a-t-il affirmé.

    Le 20 juillet, à l’occasion de la présentation des [excellents] résultats semestriels de Dassault Avation, M. Trappier est resté ferme sur ses positions. « Nous ne pouvons pas rester le stylo en l’air pendant encore longtemps. À un moment, il faut dire stop ou go », a-t-il dit. « Si notre leadership sur le NGF n’est pas reconnu et accepté par Airbus, alors nous avons un plan B sur lequel nous travaillons. Mais il n’est pas encore l’heure d’en parler. Le plan A reste le NGF », a-t-il ajouté.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu a pas manqué d’être interpellé sur la situation dans laquelle se trouve le SCAF.

    « Le SCAF est un programme clé. Néanmoins, je ne m’effraie pas des difficultés de calage du moment. Parce que ce sont les derniers gros calages avant de passer la seconde [phase]. Ces grosses coopérations industrielles sont toujours une aventure. Je crois qu’on les soutient tous au sens où on voit bien qu’on a intérêt à developper notre autonomie stratégique européenne. [Mais] ça pose des questions. Il faut respecter les savoir-faire aussi de chaque maison. Que Dassault soit vigilant sur ses commandes de vol, par exemple, c’est normal et je le comprends », a affirmé le ministre, précisant qu’il avait un « agenda notamment avec les Espagnols » et que des « rencontres » sur ce sujet avec les « Allemands » étaient prévues à la fin du mois d’août, voire au début du mois de septembre.

    Puis, au moment d’aborder la question du remplacement des Rafale d’occasion vendus à la Croatie, à la fin de son audition, M. Lecornu a souligné la « résilience » de Dassault Aviation ainsi que sa capacité à tenir les délais et à accélérer ses cadences de production.

    « Sur le volet budgétaire, les moyens sont là. Et s’il y a bien une entreprise qui semble bien comprendre ce que j’essaie de faire sous l’autorité du président de la République [la mise en place d’une « économie de guerre », ndlr], c’est bien Dassault Aviation qui, peut-être, dans les temps qui viendront, sera amené à repréciser sa capacité à monter en charge », a expliqué le ministre.

    À noter, par ailleurs, que M. Lecornu a évoqué la coopération franco-britannique en utilisant des termes que l’on n’avait plus entendu chez un ministre français depuis le Brexit…

    « Le Royaume-Uni, j’y crois beaucoup. Je pense que le Brexit ne change pas notre agenda de sécurité collectif en Europe », a lancé le ministre, avant de rappeler la proximité franco-britannique en matière militaire et d’évoquer les « perspectives d’un agenda nouveau pour permettre d’avoir un certain nombre d’actions concrètes, et pas qu’industrielles ».

    SCAF : Au Sénat, M. Lecornu a exprimé son soutien à Dassault Aviation

    par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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    Quelques jours après que le ministère britannique de la Défense [MoD] a communiqué sur les progrès du programme Tempest, qui vise à développer un avion de combat de 6e génération, le Pdg de Dassault Aviation, Éric Trappier, a de nouveau déploré l’impasse dans laquelle se trouve le Système de combat aérien du futur [SCAF], un projet mené en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne.

    Pour rappel, Dassault Aviation entend garder la responsabilité des leviers lui permettant d’assurer la maîtrise d’oeuvre de l’avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter] pour laquelle il a été désigné, en particulier pour ce qui concerne les commandes de vol et la furtivité. Ce que lui conteste Airbus, représenté dans ce programme par ses filiales allemandes et espagnoles.

    Ce désaccord traîne depuis des mois… Et, récemment, le Pdg d’Airbus Defence & Space, Michael Schoellhorn, n’a pas donné le sentiment de vouloir lâcher du lest.

    « Il y a effectivement une divergence d’interprétation entre nous et Dassault sur la manière de mener une véritable coopération industrielle. Notre désaccord porte plus particulièrement sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité. Si le maître d’oeuvre Dassault souhaite diriger ces deux dossiers clés de la furtivité et de l’agilité sans nous consulter, c’est non. Airbus n’est pas fournisseur de Dassault sur cet avion. Nous sommes le partenaire principal », a en effet déclaré M. Schoellhorn. Et d’ajouter : « s’auto-déclarer comme ‘best athlete’ [meilleur athlète, ndlr] en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel ».

    En outre, le ministère allemand de la Défense a évoqué un possible abandon du programme, dans un récent rapport. « Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », a-t-il affirmé.

    Le 20 juillet, à l’occasion de la présentation des [excellents] résultats semestriels de Dassault Avation, M. Trappier est resté ferme sur ses positions. « Nous ne pouvons pas rester le stylo en l’air pendant encore longtemps. À un moment, il faut dire stop ou go », a-t-il dit. « Si notre leadership sur le NGF n’est pas reconnu et accepté par Airbus, alors nous avons un plan B sur lequel nous travaillons. Mais il n’est pas encore l’heure d’en parler. Le plan A reste le NGF », a-t-il ajouté.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu a pas manqué d’être interpellé sur la situation dans laquelle se trouve le SCAF.

    « Le SCAF est un programme clé. Néanmoins, je ne m’effraie pas des difficultés de calage du moment. Parce que ce sont les derniers gros calages avant de passer la seconde [phase]. Ces grosses coopérations industrielles sont toujours une aventure. Je crois qu’on les soutient tous au sens où on voit bien qu’on a intérêt à developper notre autonomie stratégique européenne. [Mais] ça pose des questions. Il faut respecter les savoir-faire aussi de chaque maison. Que Dassault soit vigilant sur ses commandes de vol, par exemple, c’est normal et je le comprends », a affirmé le ministre, précisant qu’il avait un « agenda notamment avec les Espagnols » et que des « rencontres » sur ce sujet avec les « Allemands » étaient prévues à la fin du mois d’août, voire au début du mois de septembre.

    Puis, au moment d’aborder la question du remplacement des Rafale d’occasion vendus à la Croatie, à la fin de son audition, M. Lecornu a souligné la « résilience » de Dassault Aviation ainsi que sa capacité à tenir les délais et à accélérer ses cadences de production.

    « Sur le volet budgétaire, les moyens sont là. Et s’il y a bien une entreprise qui semble bien comprendre ce que j’essaie de faire sous l’autorité du président de la République [la mise en place d’une « économie de guerre », ndlr], c’est bien Dassault Aviation qui, peut-être, dans les temps qui viendront, sera amené à repréciser sa capacité à monter en charge », a expliqué le ministre.

    À noter, par ailleurs, que M. Lecornu a évoqué la coopération franco-britannique en utilisant des termes que l’on n’avait plus entendu chez un ministre français depuis le Brexit…

    « Le Royaume-Uni, j’y crois beaucoup. Je pense que le Brexit ne change pas notre agenda de sécurité collectif en Europe », a lancé le ministre, avant de rappeler la proximité franco-britannique en matière militaire et d’évoquer les « perspectives d’un agenda nouveau pour permettre d’avoir un certain nombre d’actions concrètes, et pas qu’industrielles ».

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    Quelques jours après que le ministère britannique de la Défense [MoD] a communiqué sur les progrès du programme Tempest, qui vise à développer un avion de combat de 6e génération, le Pdg de Dassault Aviation, Éric Trappier, a de nouveau déploré l’impasse dans laquelle se trouve le Système de combat aérien du futur [SCAF], un projet mené en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne.

    Pour rappel, Dassault Aviation entend garder la responsabilité des leviers lui permettant d’assurer la maîtrise d’oeuvre de l’avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter] pour laquelle il a été désigné, en particulier pour ce qui concerne les commandes de vol et la furtivité. Ce que lui conteste Airbus, représenté dans ce programme par ses filiales allemandes et espagnoles.

    Ce désaccord traîne depuis des mois… Et, récemment, le Pdg d’Airbus Defence & Space, Michael Schoellhorn, n’a pas donné le sentiment de vouloir lâcher du lest.

    « Il y a effectivement une divergence d’interprétation entre nous et Dassault sur la manière de mener une véritable coopération industrielle. Notre désaccord porte plus particulièrement sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité. Si le maître d’oeuvre Dassault souhaite diriger ces deux dossiers clés de la furtivité et de l’agilité sans nous consulter, c’est non. Airbus n’est pas fournisseur de Dassault sur cet avion. Nous sommes le partenaire principal », a en effet déclaré M. Schoellhorn. Et d’ajouter : « s’auto-déclarer comme ‘best athlete’ [meilleur athlète, ndlr] en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel ».

    En outre, le ministère allemand de la Défense a évoqué un possible abandon du programme, dans un récent rapport. « Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », a-t-il affirmé.

    Le 20 juillet, à l’occasion de la présentation des [excellents] résultats semestriels de Dassault Avation, M. Trappier est resté ferme sur ses positions. « Nous ne pouvons pas rester le stylo en l’air pendant encore longtemps. À un moment, il faut dire stop ou go », a-t-il dit. « Si notre leadership sur le NGF n’est pas reconnu et accepté par Airbus, alors nous avons un plan B sur lequel nous travaillons. Mais il n’est pas encore l’heure d’en parler. Le plan A reste le NGF », a-t-il ajouté.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu a pas manqué d’être interpellé sur la situation dans laquelle se trouve le SCAF.

    « Le SCAF est un programme clé. Néanmoins, je ne m’effraie pas des difficultés de calage du moment. Parce que ce sont les derniers gros calages avant de passer la seconde [phase]. Ces grosses coopérations industrielles sont toujours une aventure. Je crois qu’on les soutient tous au sens où on voit bien qu’on a intérêt à developper notre autonomie stratégique européenne. [Mais] ça pose des questions. Il faut respecter les savoir-faire aussi de chaque maison. Que Dassault soit vigilant sur ses commandes de vol, par exemple, c’est normal et je le comprends », a affirmé le ministre, précisant qu’il avait un « agenda notamment avec les Espagnols » et que des « rencontres » sur ce sujet avec les « Allemands » étaient prévues à la fin du mois d’août, voire au début du mois de septembre.

    Puis, au moment d’aborder la question du remplacement des Rafale d’occasion vendus à la Croatie, à la fin de son audition, M. Lecornu a souligné la « résilience » de Dassault Aviation ainsi que sa capacité à tenir les délais et à accélérer ses cadences de production.

    « Sur le volet budgétaire, les moyens sont là. Et s’il y a bien une entreprise qui semble bien comprendre ce que j’essaie de faire sous l’autorité du président de la République [la mise en place d’une « économie de guerre », ndlr], c’est bien Dassault Aviation qui, peut-être, dans les temps qui viendront, sera amené à repréciser sa capacité à monter en charge », a expliqué le ministre.

    À noter, par ailleurs, que M. Lecornu a évoqué la coopération franco-britannique en utilisant des termes que l’on n’avait plus entendu chez un ministre français depuis le Brexit…

    « Le Royaume-Uni, j’y crois beaucoup. Je pense que le Brexit ne change pas notre agenda de sécurité collectif en Europe », a lancé le ministre, avant de rappeler la proximité franco-britannique en matière militaire et d’évoquer les « perspectives d’un agenda nouveau pour permettre d’avoir un certain nombre d’actions concrètes, et pas qu’industrielles ».

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    Quelques jours après que le ministère britannique de la Défense [MoD] a communiqué sur les progrès du programme Tempest, qui vise à développer un avion de combat de 6e génération, le Pdg de Dassault Aviation, Éric Trappier, a de nouveau déploré l’impasse dans laquelle se trouve le Système de combat aérien du futur [SCAF], un projet mené en coopération avec l’Allemagne et l’Espagne.

    Pour rappel, Dassault Aviation entend garder la responsabilité des leviers lui permettant d’assurer la maîtrise d’oeuvre de l’avion de combat de nouvelle génération [NGF – New Generation Fighter] pour laquelle il a été désigné, en particulier pour ce qui concerne les commandes de vol et la furtivité. Ce que lui conteste Airbus, représenté dans ce programme par ses filiales allemandes et espagnoles.

    Ce désaccord traîne depuis des mois… Et, récemment, le Pdg d’Airbus Defence & Space, Michael Schoellhorn, n’a pas donné le sentiment de vouloir lâcher du lest.

    « Il y a effectivement une divergence d’interprétation entre nous et Dassault sur la manière de mener une véritable coopération industrielle. Notre désaccord porte plus particulièrement sur le partage des tâches sur les commandes de vol et la furtivité. Si le maître d’oeuvre Dassault souhaite diriger ces deux dossiers clés de la furtivité et de l’agilité sans nous consulter, c’est non. Airbus n’est pas fournisseur de Dassault sur cet avion. Nous sommes le partenaire principal », a en effet déclaré M. Schoellhorn. Et d’ajouter : « s’auto-déclarer comme ‘best athlete’ [meilleur athlète, ndlr] en affirmant que nous, Airbus, ne connaissons rien aux commandes de vol d’avions de chasse est non seulement faux mais contribue à saper l’esprit de coopération et de respect mutuel ».

    En outre, le ministère allemand de la Défense a évoqué un possible abandon du programme, dans un récent rapport. « Les désaccords entre les industriels – notamment entre Dassault Aviation et Airbus – retardent le démarrage de la phase suivante [maturation technologique]. Si aucun accord satisfaisant les intérêts des trois nations pour une participation sur un pied d’égalité ne peut être trouvé, la poursuite de la coopération doit être remise en question », a-t-il affirmé.

    Le 20 juillet, à l’occasion de la présentation des [excellents] résultats semestriels de Dassault Avation, M. Trappier est resté ferme sur ses positions. « Nous ne pouvons pas rester le stylo en l’air pendant encore longtemps. À un moment, il faut dire stop ou go », a-t-il dit. « Si notre leadership sur le NGF n’est pas reconnu et accepté par Airbus, alors nous avons un plan B sur lequel nous travaillons. Mais il n’est pas encore l’heure d’en parler. Le plan A reste le NGF », a-t-il ajouté.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu a pas manqué d’être interpellé sur la situation dans laquelle se trouve le SCAF.

    « Le SCAF est un programme clé. Néanmoins, je ne m’effraie pas des difficultés de calage du moment. Parce que ce sont les derniers gros calages avant de passer la seconde [phase]. Ces grosses coopérations industrielles sont toujours une aventure. Je crois qu’on les soutient tous au sens où on voit bien qu’on a intérêt à developper notre autonomie stratégique européenne. [Mais] ça pose des questions. Il faut respecter les savoir-faire aussi de chaque maison. Que Dassault soit vigilant sur ses commandes de vol, par exemple, c’est normal et je le comprends », a affirmé le ministre, précisant qu’il avait un « agenda notamment avec les Espagnols » et que des « rencontres » sur ce sujet avec les « Allemands » étaient prévues à la fin du mois d’août, voire au début du mois de septembre.

    Puis, au moment d’aborder la question du remplacement des Rafale d’occasion vendus à la Croatie, à la fin de son audition, M. Lecornu a souligné la « résilience » de Dassault Aviation ainsi que sa capacité à tenir les délais et à accélérer ses cadences de production.

    « Sur le volet budgétaire, les moyens sont là. Et s’il y a bien une entreprise qui semble bien comprendre ce que j’essaie de faire sous l’autorité du président de la République [la mise en place d’une « économie de guerre », ndlr], c’est bien Dassault Aviation qui, peut-être, dans les temps qui viendront, sera amené à repréciser sa capacité à monter en charge », a expliqué le ministre.

    À noter, par ailleurs, que M. Lecornu a évoqué la coopération franco-britannique en utilisant des termes que l’on n’avait plus entendu chez un ministre français depuis le Brexit…

    « Le Royaume-Uni, j’y crois beaucoup. Je pense que le Brexit ne change pas notre agenda de sécurité collectif en Europe », a lancé le ministre, avant de rappeler la proximité franco-britannique en matière militaire et d’évoquer les « perspectives d’un agenda nouveau pour permettre d’avoir un certain nombre d’actions concrètes, et pas qu’industrielles ».

    France24 - Monde

    L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest nécessite une réponse adaptée au climat dans un contexte de crises

    proposé et financé par

    Publié le : 18/07/2022 - 17:16Modifié le : 19/07/2022 - 15:45

    Banque mondiale

    Alors que les crises se multiplient et le conflit dévastateur en Ukraine se prolonge, les impacts se font cruellement ressentir au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Plus de 32 millions de personnes se trouvent déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et les conséquences de la guerre menacent 9 millions de personnes supplémentaires dans la sous-région.

    Face à ces crises, la Banque mondiale déploie des interventions à court et à long terme pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, réduire les risques et consolider les systèmes alimentaires.

    Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une réponse globale à la crise actuelle de la sécurité alimentaire. Jusqu’à 30 milliards de dollars sont mobilisés afin de renforcer des initiatives, existantes et en créer de nouvelles dans différents secteurs clés : agriculture, nutrition, protection sociale ou encore eau et irrigation. Ces financements visent à stimuler la production d'aliments et d'engrais, améliorer les systèmes alimentaires, faciliter l'accroissement des échanges et soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.

    La flambée des prix

    L’onde de choc déclenchée par le conflit et ces crises multiples aura des répercussions complexes et durables à travers le monde entier. L’Afrique n’a pas été épargnée. Selon les prévisions, les prix mondiaux resteront à des niveaux historiquement élevés jusqu'à fin 2024. La crise modifie la structure du commerce et de la production mondiale, ce qui aggravera l'insécurité alimentaire et l'inflation. Ces secousses surviennent après deux années perturbées par la pandémie de COVID-19, portant à nouveau atteinte à un système alimentaire mondial déjà fragile et aux prises avec des défis climatiques sans précèdent.

    « Aujourd’hui avec l’inflation galopante, beaucoup de populations malheureusement en Afrique ont du mal à avoir accès à l’essentiel, c’est-à-dire des produits alimentaires », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

    Sur les marchés du Sahel et d'Afrique de l'Ouest les prix du pétrole, du riz, du blé et d’autres produits de base connaissent des hausses brutales reflétant les cours internationaux. Ces hausses impactent de façon les ménages les plus pauvres qui doivent dépenser une plus grande part de leurs revenus à l’alimentation, par rapport aux ménages plus aisés. Selon les données de la Banque mondiale, le prix du blé a augmenté de 60 % entre janvier 2021 et début juin 2022.

    Le prix des engrais, essentiels à une agriculture productive, a également drastiquement augmenté depuis le début du conflit en février dernier. Il est aujourd'hui presque trois fois plus élevé qu'il y a un an. La production alimentaire devrait donc baisser au cours des prochaines années, la flambée des prix obligeant de nombreux agriculteurs à utiliser moins d'engrais.

    S'attaquer aux causes profondes

    La Banque mondiale se mobilise pour intervenir en urgence au Sahel et en Afrique de l'Ouest et soutenir les pays menacés par l'insécurité alimentaire à réagir plus rapidement. Elle travaille également avec ses partenaires humanitaires pour surveiller l'insécurité alimentaire régionale et élaborer des politiques de sécurité alimentaire.

    Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région exige également des réponses à long terme. Et comme de nombreuses causes et conséquences de l'insécurité alimentaire dépassent les frontières nationales, des approches régionales sont adoptées pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et centrale et répondre à ce défi pressant.

    Le programme de Résilience du système alimentaire (FSRP), doté de 716 millions de dollars, est l'une de ces approches. Il vise à accompagner près de quatre millions de personnes en Afrique de l'Ouest en augmentant la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente, adaptée au changement climatique. Ceci devrait promouvoir les chaînes de valeur au sein de la région et mieux gérer les risques agricoles au niveau régional.

    La Grande muraille verte

    Alors que les systèmes alimentaires du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest sont soumis à un stress exceptionnel, la demande d'investissements climato-intelligents augmente pour soutenir les pays où les communautés sont confrontées aux effets combinés du changement climatique, des conflits et d'une dégradation environnementale sans précédent.

    La Grande muraille verte, un projet initié et porté par le continent africain, est une initiative régionale majeure qui promet des solutions intelligentes sur le plan climatique pour transformer les économies et les écosystèmes de la région. Elle vise à restaurer d’ici 2030 quelque 100 millions d'hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d'emplois dans les zones rurales, en soutenant la capacité des populations à répondre et à s'adapter aux risques climatiques. La Banque mondiale s'est engagée à y investir 5,6 milliards de dollars entre 2020 et 2025 dans 11 pays participants. Plus de 60 projets ciblent la transformation des moyens de subsistance tout au long de la Grande muraille verte, à travers la restauration des paysages, l'amélioration des systèmes alimentaires et l'accès à des infrastructures résilientes au climat.

    Des résultats tangibles

    « Auparavant, je répandais chaque année de l’engrais chimique et je pouvais utiliser 20 ou 30 sacs d'engrais », explique Nama Boureima, agriculteur à Sapouy au Burkina Faso. Comme des centaines d’agriculteurs à travers le pays, il a bénéficié de l’installation d’un biodigesteur.

    En ajoutant un mélange de fumier de vache et d'eau aux biodigesteurs, les agriculteurs peuvent générer du biogaz renouvelable pour cuisiner et des engrais bios pour cultiver leurs champs. Cet équipement permet de réduire les émissions de CO2 en captant le méthane émis par le fumier, tout en diminuant la pression sur les ressources forestières qui étaient auparavant utilisées comme combustible domestique.

    « Aujourd’hui, je ne m'inquiète plus du problème des engrais », constate Boureima.

    Sa ferme illustre certains des changements radicaux en cours dans le cadre de la Grande muraille verte. Au Burkina Faso, 270 000 hectares de terres ont ainsi été placés sous gestion durable ; plus de 2 500 microprojets ont été financés ; 1,5 million de personnes ont vu leurs bénéfices issus de produits forestiers augmenter ; et 10 millions de tonnes de CO2 ont pu être économisées.

    Au Nigéria, le projet de lutte contre l’érosion et la préservation des bassins versant (NEWMAP) bénéficie à près de 2,6 millions de personnes. Ce projet, financé à hauteur de 900 millions de dollars, a permis de renforcer la capacité du pays à lutter contre l'érosion et les catastrophes naturelles Il a également créé 20 000 emplois directs et 32 ​​000 emplois indirects grâce aux obligations vertes souveraines – une première en Afrique.

    Au Niger, les rendements des communautés agro-sylvo-pastorales ont connu une forte progression, allant jusqu'à 58 %, grâce à la formation sur les stratégies intelligentes face au climat.

    Un avenir vert

    À l'heure où les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire se multiplient, il apparaît essentiel de tirer parti de ces investissements climato-intelligents ambitieux pour rendre l'économie de la région plus résiliente, atteindre une croissance inclusive et lutter contre l'insécurité alimentaire.

    « Lorsque ces éléments sont réunis, cela permet non seulement de transformer l’économie, mais aussi de créer des emplois. Pour les jeunes Africains, ces perspectives permettent de rester en Afrique et de gagner leur vie en travaillant sur le continent », explique Ousmane Diagana de la Banque mondiale.

    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque mondiale : www.banquemondiale.org/fr/region/afr/western-and-central-africa

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    Opex 360

    Selon M. Lecornu, le ministère des Armées n’a pris aucune décision sur les munitions rôdeuses américaines « Switchblade »

    par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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    En juin, il a été dit que la Direction générale de l’armement [DGA] était en train de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées de type Switchblade auprès de l’industriel américain AeroVironment. Ce qui laissait présager qu’une réponse allait donc être bientôt apportée à un besoin exprimé depuis plusieurs mois par le Commandement des opérations spéciales [COS].

    Et cela alors que la DGA venait de lancer les projets « COLIBRI » et « LARINAE » afin de développer des munitions rôdeuses capables de détruire des cibles situées respectivement à 5 et 50 km de distance. Les propositions des industriels devaient être remise avant le 6 juillet dernier, avec des démonstrations prévues en 2024.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu n’a pas échappé à une question sur l’achat éventuel de munitions téléopérées « Switchblade », posée par le sénateur Cédric Perrin, très au fait sur ce sujet pour avoir, ces dernières années, mis la main à plusieurs rapports ayant trait aux drones.

    « Sur le ‘Switch’ [le nom de ce système américain ayant échappé au ministre], on regarde mais aucune décision n’a été prise actuellement », a répondu M. Lecornu. « En tout cas, il est vrai que les armées regardent et se sont documentées sur le sujet », a-t-il ajouté.

    Mais d’une manière globale, a dit le ministre, il « faut affiner la feuille de route » en matière de drones. « On a trop subi. Heureusement que Jean-Yves Le Drian [ministre de la Défense entre 2012 et 2017, ndlr] a pris la décision d’achats étrangers. Heureusement qu’on a les Reaper », a-t-il dit.

    Quant au projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, dont la réalisation a pu enfin être lancée après des années de discussions parfois « viriles » avec les industriels impliqués [dont Airbus, en tant que maître d’oeuvre, Dassault Aviation et Leonardo], notamment au sujet des coûts, M. Lecornu a estimé qu’il « faut évidemment continuer à faire le suivi ». Et d’ajouter : « Il faut s’interroger aussi sur le produit final parce qu’il faut que ça corresponde à des besoins en fonction des théatres » d’opérations. […] La qualité des théâtres donnera aussi le niveau de drone et la technologie qui est recherchée ».

    Reste à voir ce que M. Lecornu entend par là… Car, par le passé, et à plusieurs reprises, le Sénat s’était inquiété du risque de « sur-spécification » de ce drone MALE européen [appelé EuroDrone ou MALE RPAS], devant être doté de deux turbopropulseurs afin de faire voler ses dix tonnes [pour une longueur de 16 mètres et une envergure de 26 mètres, ndlr].

    « La France dénonce depuis le début de ce projet un problème d »obésité’, en raison des spécifications allemandes. […] Avec deux moteurs et un poids de dix tonnes, ce drone sera trop lourd, trop cher et donc difficile à exporter », avait ainsi fait valoir le sénateur Christian Cambon, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, en 2019.

    Un an plus tard, répondant à une recommandation adressée par la Cour des comptes, le ministère des Armées avait expliqué que la « détention de capacités opérationnelles performantes, essentielle à la préservation de la liberté d’action des armées françaises ainsi que la maîtrise des coûts, notamment des coûts de possession, [seraient] des critères d’appréciation fondamentaux qui devront peser autant que les autres considérations ».

    Cela étant, le programme est maintenant sur les rails… Et l’armée de l’Air & de l’Espace devrait posséder 12 EuroDrones [soit quatre systèmes] à l’horizon 2030.

    Selon M. Lecornu, le ministère des Armées n’a pris aucune décision sur les munitions rôdeuses américaines « Switchblade »

    par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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    En juin, il a été dit que la Direction générale de l’armement [DGA] était en train de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées de type Switchblade auprès de l’industriel américain AeroVironment. Ce qui laissait présager qu’une réponse allait donc être bientôt apportée à un besoin exprimé depuis plusieurs mois par le Commandement des opérations spéciales [COS].

    Et cela alors que la DGA venait de lancer les projets « COLIBRI » et « LARINAE » afin de développer des munitions rôdeuses capables de détruire des cibles situées respectivement à 5 et 50 km de distance. Les propositions des industriels devaient être remise avant le 6 juillet dernier, avec des démonstrations prévues en 2024.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu n’a pas échappé à une question sur l’achat éventuel de munitions téléopérées « Switchblade », posée par le sénateur Cédric Perrin, très au fait sur ce sujet pour avoir, ces dernières années, mis la main à plusieurs rapports ayant trait aux drones.

    « Sur le ‘Switch’ [le nom de ce système américain ayant échappé au ministre], on regarde mais aucune décision n’a été prise actuellement », a répondu M. Lecornu. « En tout cas, il est vrai que les armées regardent et se sont documentées sur le sujet », a-t-il ajouté.

    Mais d’une manière globale, a dit le ministre, il « faut affiner la feuille de route » en matière de drones. « On a trop subi. Heureusement que Jean-Yves Le Drian [ministre de la Défense entre 2012 et 2017, ndlr] a pris la décision d’achats étrangers. Heureusement qu’on a les Reaper », a-t-il dit.

    Quant au projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, dont la réalisation a pu enfin être lancée après des années de discussions parfois « viriles » avec les industriels impliqués [dont Airbus, en tant que maître d’oeuvre, Dassault Aviation et Leonardo], notamment au sujet des coûts, M. Lecornu a estimé qu’il « faut évidemment continuer à faire le suivi ». Et d’ajouter : « Il faut s’interroger aussi sur le produit final parce qu’il faut que ça corresponde à des besoins en fonction des théatres » d’opérations. […] La qualité des théâtres donnera aussi le niveau de drone et la technologie qui est recherchée ».

    Reste à voir ce que M. Lecornu entend par là… Car, par le passé, et à plusieurs reprises, le Sénat s’était inquiété du risque de « sur-spécification » de ce drone MALE européen [appelé EuroDrone ou MALE RPAS], devant être doté de deux turbopropulseurs afin de faire voler ses dix tonnes [pour une longueur de 16 mètres et une envergure de 26 mètres, ndlr].

    « La France dénonce depuis le début de ce projet un problème d »obésité’, en raison des spécifications allemandes. […] Avec deux moteurs et un poids de dix tonnes, ce drone sera trop lourd, trop cher et donc difficile à exporter », avait ainsi fait valoir le sénateur Christian Cambon, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, en 2019.

    Un an plus tard, répondant à une recommandation adressée par la Cour des comptes, le ministère des Armées avait expliqué que la « détention de capacités opérationnelles performantes, essentielle à la préservation de la liberté d’action des armées françaises ainsi que la maîtrise des coûts, notamment des coûts de possession, [seraient] des critères d’appréciation fondamentaux qui devront peser autant que les autres considérations ».

    Cela étant, le programme est maintenant sur les rails… Et l’armée de l’Air & de l’Espace devrait posséder 12 EuroDrones [soit quatre systèmes] à l’horizon 2030.

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    En juin, il a été dit que la Direction générale de l’armement [DGA] était en train de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées de type Switchblade auprès de l’industriel américain AeroVironment. Ce qui laissait présager qu’une réponse allait donc être bientôt apportée à un besoin exprimé depuis plusieurs mois par le Commandement des opérations spéciales [COS].

    Et cela alors que la DGA venait de lancer les projets « COLIBRI » et « LARINAE » afin de développer des munitions rôdeuses capables de détruire des cibles situées respectivement à 5 et 50 km de distance. Les propositions des industriels devaient être remise avant le 6 juillet dernier, avec des démonstrations prévues en 2024.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu n’a pas échappé à une question sur l’achat éventuel de munitions téléopérées « Switchblade », posée par le sénateur Cédric Perrin, très au fait sur ce sujet pour avoir, ces dernières années, mis la main à plusieurs rapports ayant trait aux drones.

    « Sur le ‘Switch’ [le nom de ce système américain ayant échappé au ministre], on regarde mais aucune décision n’a été prise actuellement », a répondu M. Lecornu. « En tout cas, il est vrai que les armées regardent et se sont documentées sur le sujet », a-t-il ajouté.

    Mais d’une manière globale, a dit le ministre, il « faut affiner la feuille de route » en matière de drones. « On a trop subi. Heureusement que Jean-Yves Le Drian [ministre de la Défense entre 2012 et 2017, ndlr] a pris la décision d’achats étrangers. Heureusement qu’on a les Reaper », a-t-il dit.

    Quant au projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, dont la réalisation a pu enfin être lancée après des années de discussions parfois « viriles » avec les industriels impliqués [dont Airbus, en tant que maître d’oeuvre, Dassault Aviation et Leonardo], notamment au sujet des coûts, M. Lecornu a estimé qu’il « faut évidemment continuer à faire le suivi ». Et d’ajouter : « Il faut s’interroger aussi sur le produit final parce qu’il faut que ça corresponde à des besoins en fonction des théatres » d’opérations. […] La qualité des théâtres donnera aussi le niveau de drone et la technologie qui est recherchée ».

    Reste à voir ce que M. Lecornu entend par là… Car, par le passé, et à plusieurs reprises, le Sénat s’était inquiété du risque de « sur-spécification » de ce drone MALE européen [appelé EuroDrone ou MALE RPAS], devant être doté de deux turbopropulseurs afin de faire voler ses dix tonnes [pour une longueur de 16 mètres et une envergure de 26 mètres, ndlr].

    « La France dénonce depuis le début de ce projet un problème d »obésité’, en raison des spécifications allemandes. […] Avec deux moteurs et un poids de dix tonnes, ce drone sera trop lourd, trop cher et donc difficile à exporter », avait ainsi fait valoir le sénateur Christian Cambon, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, en 2019.

    Un an plus tard, répondant à une recommandation adressée par la Cour des comptes, le ministère des Armées avait expliqué que la « détention de capacités opérationnelles performantes, essentielle à la préservation de la liberté d’action des armées françaises ainsi que la maîtrise des coûts, notamment des coûts de possession, [seraient] des critères d’appréciation fondamentaux qui devront peser autant que les autres considérations ».

    Cela étant, le programme est maintenant sur les rails… Et l’armée de l’Air & de l’Espace devrait posséder 12 EuroDrones [soit quatre systèmes] à l’horizon 2030.

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    En juin, il a été dit que la Direction générale de l’armement [DGA] était en train de finaliser une commande de 82 munitions télé-opérées de type Switchblade auprès de l’industriel américain AeroVironment. Ce qui laissait présager qu’une réponse allait donc être bientôt apportée à un besoin exprimé depuis plusieurs mois par le Commandement des opérations spéciales [COS].

    Et cela alors que la DGA venait de lancer les projets « COLIBRI » et « LARINAE » afin de développer des munitions rôdeuses capables de détruire des cibles situées respectivement à 5 et 50 km de distance. Les propositions des industriels devaient être remise avant le 6 juillet dernier, avec des démonstrations prévues en 2024.

    Lors de sa première audition au Sénat en tant que ministre des Armées, Sébastien Lecornu n’a pas échappé à une question sur l’achat éventuel de munitions téléopérées « Switchblade », posée par le sénateur Cédric Perrin, très au fait sur ce sujet pour avoir, ces dernières années, mis la main à plusieurs rapports ayant trait aux drones.

    « Sur le ‘Switch’ [le nom de ce système américain ayant échappé au ministre], on regarde mais aucune décision n’a été prise actuellement », a répondu M. Lecornu. « En tout cas, il est vrai que les armées regardent et se sont documentées sur le sujet », a-t-il ajouté.

    Mais d’une manière globale, a dit le ministre, il « faut affiner la feuille de route » en matière de drones. « On a trop subi. Heureusement que Jean-Yves Le Drian [ministre de la Défense entre 2012 et 2017, ndlr] a pris la décision d’achats étrangers. Heureusement qu’on a les Reaper », a-t-il dit.

    Quant au projet de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, dont la réalisation a pu enfin être lancée après des années de discussions parfois « viriles » avec les industriels impliqués [dont Airbus, en tant que maître d’oeuvre, Dassault Aviation et Leonardo], notamment au sujet des coûts, M. Lecornu a estimé qu’il « faut évidemment continuer à faire le suivi ». Et d’ajouter : « Il faut s’interroger aussi sur le produit final parce qu’il faut que ça corresponde à des besoins en fonction des théatres » d’opérations. […] La qualité des théâtres donnera aussi le niveau de drone et la technologie qui est recherchée ».

    Reste à voir ce que M. Lecornu entend par là… Car, par le passé, et à plusieurs reprises, le Sénat s’était inquiété du risque de « sur-spécification » de ce drone MALE européen [appelé EuroDrone ou MALE RPAS], devant être doté de deux turbopropulseurs afin de faire voler ses dix tonnes [pour une longueur de 16 mètres et une envergure de 26 mètres, ndlr].

    « La France dénonce depuis le début de ce projet un problème d »obésité’, en raison des spécifications allemandes. […] Avec deux moteurs et un poids de dix tonnes, ce drone sera trop lourd, trop cher et donc difficile à exporter », avait ainsi fait valoir le sénateur Christian Cambon, le président de la Commission des Affaires étrangères et de la Défense, en 2019.

    Un an plus tard, répondant à une recommandation adressée par la Cour des comptes, le ministère des Armées avait expliqué que la « détention de capacités opérationnelles performantes, essentielle à la préservation de la liberté d’action des armées françaises ainsi que la maîtrise des coûts, notamment des coûts de possession, [seraient] des critères d’appréciation fondamentaux qui devront peser autant que les autres considérations ».

    Cela étant, le programme est maintenant sur les rails… Et l’armée de l’Air & de l’Espace devrait posséder 12 EuroDrones [soit quatre systèmes] à l’horizon 2030.

    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    proposé et financé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau…

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

      Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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      Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges

      Issued on: 22/07/2022 - 16:46

      Annette Young Follow

      As August 15 marks one year since the Taliban seized power in Afghanistan, we again report on the plight of Afghan women. Annette Young talks to Fawzia Aminy, a Supreme Court judge who managed to escape to Britain via Greece within weeks of Kabul falling, and to the woman who helped facilitate her rescue, Baroness Helena Kennedy QC, the director of the International Bar Association's Human Rights Institute. The two are seeking to help those women left behind.

      Our team also meets a young woman entrepreneur in Kabul struggling to keep her business alive under the Taliban.

      The 51 Percent is taking a break over the European summer and will return early September.

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      • FAWZIA AMINY, Former judge, Afghan Supreme Court
      • BARONESS HELENA KENNEDY QC, Director, Int. Bar Association's Human Rights Institute
      France24 - World

      Iceland, the isle of artists

      Issued on: 22/07/2022 - 11:40Modified: 25/07/2022 - 14:30

      Eve JACKSON Follow

      Unpronounceable volcanoes, Björk, Vikings, Game of Thrones – these are some of the things you might think of relating to Iceland. This remote and fascinating island, located in the middle of the Atlantic Ocean with a population of 360,000 people, is one of the most creative nations in the world. Is it due to isolation, the inspiration from nature or its centuries-old folklore legends? Eve Jackson goes to the land of ice and fire to find out why Iceland has such an exceptional and disproportionate amount of artists.

      The talents she meets include:

      Showrunner and screenwriter of TV series 'Katla' and 'Trapped' Sigurjon Kjartansson, who takes us to one of his filming locations. It’s a black sand beach in Vik, a town in southeast Iceland positioned close to the volcano from which the show Katla takes its name.

      Bestselling crime writer of 'Snare', 'Trap' and 'Betrayal' Lilja Sigurardottir takes us to one of the spots where she set one of her murder scenes. She tells us why more books are written, published and sold per person per year in Iceland than anywhere else on the planet.

      The country’s top standup comedian Ari Eldjarn talks about being the first Icelandic funny man to have a show on Netflix.

      Conceptual artist Hrafnhildur Arnardottir aka Shoplifter talks about her incredible art installation made of synthetic hair in Reykavik, and why Icelanders are open-minded and free spirited.

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      L'Humanité

      La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur

      Actu

      À l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.

      Marion d'Allard

      Le climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.

      Une grande soirée climat avec Alternatiba

      Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de ­l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.

      Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

      Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.

      S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.

      Un appel à votre participation financière, à la solidarité

      Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

      Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

      C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

      POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

      Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec
      France24 - World

      France, the place to be? For many holiday goers, the summer will be French

      Issued on: 22/07/2022 - 18:07

      Sonia BARITELLO Follow

      It's summer and French vacationers are back on the road, on the rails, and in the air. After two years of suffering through the Covid-19 pandemic, it is time to recharge, rest and take in the sun.

      The summer tourism season here in France is in full swing, as foreign tourists flood into the country. As for the French themselves, more than half of the population are expected to take a summer holiday. And the hot spots are a bit different than in years past.

      Just as much of the rest of the world, France is dealing with soaring inflation, and gas prices are up significantly. People are feeling the pinch, and for that reason, French vacationers are staying closer to home.

      Meanwhile, France is the most visited tourist site in the world, and this summer, the tourism industry is under intense pressure. With the French staying closer to home, there is limited space for others, especially in the south of the country. There's also an unwelcome impact on the environment.

      For more analysis, we speak to Sandra Hoibian, Director of CRÉDOC, the Research Centre for the Study and Observation of Living Standards, an organisation that tracks consumer behavior in France.

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      France24 - World

      Why are Paris' iconic sparrows disappearing?

      Issued on: 22/07/2022 - 13:02

      Valérie DEKIMPE

      Nearly a quarter of Paris' house sparrows have vanished in less than 15 years. It's a global phenomenon that baffles scientists and conservationists. In London, Hamburg and Amsterdam, the species is also in free-fall. We take a closer look.

      For bird lovers in Paris, it's an unsettling observation. Even if they listen closely, the sound of sparrows chirping is almost nonexistent. They used to be France's most common bird species, but colonies have all but vanished in the French capital.  

      "Most of the colonies we know of are close to what we call the collapse threshold," says Philippe Maintigneux, a volunteer at the League for the Protection of Birds (LPO). 

      The non-profit keeps track of house sparrow populations, among other species, all over the country.

      "We can count the number of colonies that have survived on one hand," he adds.

      The mystery remains unsolved

      Is it the fault of urbanisation? Pollution? Or have the birds fallen prey to an obesity epidemic? Scientists point out a multiplicity of factors driving the decline of house sparrow populations. But their sudden disappearance continues to baffle researchers.

      "The disappearance of sparrows in Paris remains a mystery. We don't know exactly why they're disappearing," explains Frédéric Jiguet, an ornithologist at Paris's National Museum of Natural History.

      For Jiguet, who has been studying birds for two decades, their collapse should come as a wake-up call to everybody: "It's a sign that something out there in the environment is killing off living beings."

      Noise pollution and malnutrition

      In the Deux-Sèvres region, Frédéric Angelier, a researcher at France's National Research Institute, is also looking for clues on the silent decline of the iconic species.

      Their lab is among a few in the country to breed house sparrows for research purposes. Angelier has been studying the role of malnutrition and noise pollution more specifically, but the science remains inconclusive as to what is killing the birds.

      "We were able to show that road traffic did not have a significant impact on the sparrows," he says.

      The team of experts were able to prove, however, that sparrows in cities have higher level of stress hormones, which is directly associated with the fact that juveniles do not have access to the right type of food.

      Frédéric Angelier agrees with Parisian ornithologists that there is no single cause for the decline of the birds, describing the situation as "complex".

      "These birds are capable of coping with one stress factor, two stress factors at a time, but when you multiply them and they interact with each other, it exceeds the birds' capacity to adapt," he concludes.

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      France24 - World

      The right to choose: EU lawmakers vote to protect abortion right after Roe v Wade overturned in US

      Issued on: 22/07/2022 - 17:25

      Catherine NICHOLSON Follow

      The ruling by a majority of judges in the United States’ Supreme Court to overturn the right to a legal abortion across the entire country has also sent shockwaves through Europe.In our programme we examine abortion rights around the EU and look at how the situation might evolve.

      In the European Union, abortion is currently available without conditions in 24 of the 27 member states. In Finland, a list of conditions applies, while in Poland abortion is only permitted in cases of rape – which the woman must ‘prove’ – or the woman’s life being in danger. In Malta, abortion is illegal in all circumstances, though in reality the proportion of Maltese women who do terminate pregnancies each year matches the EU average.

      Almost immediately after the US Supreme Court’s majority decision to overturn Roe vs Wade, French lawmakers moved to inscribe the right to abortion in France’s Constitution.

      Then, in early July, a majority of members of the European Parliament voted in favour of including the right in the European Union’s “Charter of Fundamental Rights” – a legally binding text.

      But it was far from a unanimous result: 324 MEPs were in favour, 155 against, 38 formally abstained, and 188 did not participate in the vote.

      In our programme, we examine the current state of abortion access in the European Union, and debate how the situation could evolve from here.

       

      Produced by Isabelle Romero, Luke Brown and Perrine Desplats

       

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Alfred SANT, Maltese MEP, Socialists & Democrats group (Maltese Labour Party) , former Maltese Prime Minister 1996-1998
      • Samira RAFAELA, Dutch MEP, Renew Europe
      L'Humanité

      Ça plane pour Bernard Arnault

      Suivi par plus de 58 000 abonnés, le compte Instagram « L’avion de Bernard » traque les trajets en jet de Bernard Arnault, 3e fortune du monde. L’objectif : « Rendre visible le mode de vie polluant des plus riches », expliquent les fondateurs du compte. En utilisant les données publiques des vols et la consommation de carburant des jets privés, « L’avion de Bernard » dresse le bilan carbone du patron de LVMH. 18 vols, 46 heures de trajet, 176 tonnes de CO2 : pour le mois de mai, cela équivaut à dix-sept années d’empreinte carbone d’un Français moyen. Mais « L’avion de Bernard » s’intéresse aussi à l’avion de Patrick (Pouyanné), président-directeur général de TotalEnergies. Celui qui appelait les consommateurs à une « sobriété d’urgence » dans une tribune du JDD ​​​​​​​aurait dépensé, en juin, avec son jet, autant d’énergie qu’un Français moyen en trente ans…

      Opex 360

      Le ministère des Armées a notifié une commande à Nexter pour remplacer les CAESAr livrés à l’Ukraine

      par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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      Sur les 77 Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle doit posséder, conformément au format défini dans le rapport annexé à la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’armée de Terre n’en compte actuellement plus que 58. En effet, un exemplaire a été perdu en opération et 18 viennent d’être livrés à l’Ukraine, dans le cadre de l’aide fournie par Paris à Kiev.

      Évidemment, la question du remplacement de ces CAESAr a été rapidement posée, d’autant plus que l’artillerie française n’avait déjà pas énormément de marges de manoeuvre… Cela étant, l’armée de Terre devrait, à terme, disposer de 109 CAESAr de nouvelle génération, ce programme ayant été officiellement lancé en février dernier.

      À l’époque, deux options étaient sur la table : acquérir 109 CAESAr NG ou en commander seulement 33 exemplaires, les 76 systèmes alors en dotation devant être portés à ce nouveau standard. Le don des 18 systèmes à l’Ukraine a donc changé les termes de l’équation… Du moins le pensait-on.

      En effet, lors d’une audition organisée par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé qu’une commande de 18 CAESAr venait d’être notifiée à Nexter pour « recompléter le stock de nos armées » et pour « ne pas perdre sur le terrain de l’entraînement ».

      Sur ce point, a-t-il continué, « notre artillerie ne sert – et fort heureusement – que pour l’entraînement ». Et d’ajouter : « Je le redis aussi parce qu’on a pu lire des choses un peu curieuse dans la presse, comme si on avait besoin de l’artillerie à la frontière allemande de nos jours. Il est clair que ces pièces d’artillerie en moins, en revanche, auraient pu entraîner évidemment des défauts dans l’entraînement de nos forces armées. C’est pour cela que nous procédons à la recomplétude ».

      Cela étant, l’artillerie française ne sert pas que « pour l’entraînement », son engagement contre Daesh, en Irak, l’ayant démontré. En outre, et comme l’avait souligné, l’an passé, le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], l’artillerie tient une place importante dans l’engagement de haute intensité. Au point d’estimer que sa « remontée en puissance » serait l’un de ses prochains chantiers.

      Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a précisé qu’une enveloppe de 85 millions d’euros a été débloquée pour financer cette commande de 18 CAESAr. « L’argent est là. Il est plutôt pris dans la gestion de la LPM actuelle parce qu’on sait le faire, sans que ça ne bouscule un programme existant. En clair, on ne retarde pas, on n’annule pas un programme engagé pour faire la recomplétude. 85 millions d’euros, vu l’enveloppe globale du ministère des Armées, on peut le faire », a-t-il expliqué.

      Reste maintenant à voir comment Nexter et ses sous-traitants vont s’organiser pour accélérer leur cadence de production, d’autant plus que le CAESAr a également séduit des clients étrangers. Actuellement, il faut 18 mois pour en produire un exemplaire.

      Photo : CAESAr du groupement d’artillerie Wagram, en Irak – État-major des armées

      Le ministère des Armées a notifié une commande à Nexter pour remplacer les CAESAr livrés à l’Ukraine

      par Laurent Lagneau · 21 juillet 2022

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      Sur les 77 Camions équipés d’un système d’artillerie de 155 mm [CAESAr] qu’elle doit posséder, conformément au format défini dans le rapport annexé à la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, l’armée de Terre n’en compte actuellement plus que 58. En effet, un exemplaire a été perdu en opération et 18 viennent d’être livrés à l’Ukraine, dans le cadre de l’aide fournie par Paris à Kiev.

      Évidemment, la question du remplacement de ces CAESAr a été rapidement posée, d’autant plus que l’artillerie française n’avait déjà pas énormément de marges de manoeuvre… Cela étant, l’armée de Terre devrait, à terme, disposer de 109 CAESAr de nouvelle génération, ce programme ayant été officiellement lancé en février dernier.

      À l’époque, deux options étaient sur la table : acquérir 109 CAESAr NG ou en commander seulement 33 exemplaires, les 76 systèmes alors en dotation devant être portés à ce nouveau standard. Le don des 18 systèmes à l’Ukraine a donc changé les termes de l’équation… Du moins le pensait-on.

      En effet, lors d’une audition organisée par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé qu’une commande de 18 CAESAr venait d’être notifiée à Nexter pour « recompléter le stock de nos armées » et pour « ne pas perdre sur le terrain de l’entraînement ».

      Sur ce point, a-t-il continué, « notre artillerie ne sert – et fort heureusement – que pour l’entraînement ». Et d’ajouter : « Je le redis aussi parce qu’on a pu lire des choses un peu curieuse dans la presse, comme si on avait besoin de l’artillerie à la frontière allemande de nos jours. Il est clair que ces pièces d’artillerie en moins, en revanche, auraient pu entraîner évidemment des défauts dans l’entraînement de nos forces armées. C’est pour cela que nous procédons à la recomplétude ».

      Cela étant, l’artillerie française ne sert pas que « pour l’entraînement », son engagement contre Daesh, en Irak, l’ayant démontré. En outre, et comme l’avait souligné, l’an passé, le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], l’artillerie tient une place importante dans l’engagement de haute intensité. Au point d’estimer que sa « remontée en puissance » serait l’un de ses prochains chantiers.

      Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a précisé qu’une enveloppe de 85 millions d’euros a été débloquée pour financer cette commande de 18 CAESAr. « L’argent est là. Il est plutôt pris dans la gestion de la LPM actuelle parce qu’on sait le faire, sans que ça ne bouscule un programme existant. En clair, on ne retarde pas, on n’annule pas un programme engagé pour faire la recomplétude. 85 millions d’euros, vu l’enveloppe globale du ministère des Armées, on peut le faire », a-t-il expliqué.

      Reste maintenant à voir comment Nexter et ses sous-traitants vont s’organiser pour accélérer leur cadence de production, d’autant plus que le CAESAr a également séduit des clients étrangers. Actuellement, il faut 18 mois pour en produire un exemplaire.

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      Évidemment, la question du remplacement de ces CAESAr a été rapidement posée, d’autant plus que l’artillerie française n’avait déjà pas énormément de marges de manoeuvre… Cela étant, l’armée de Terre devrait, à terme, disposer de 109 CAESAr de nouvelle génération, ce programme ayant été officiellement lancé en février dernier.

      À l’époque, deux options étaient sur la table : acquérir 109 CAESAr NG ou en commander seulement 33 exemplaires, les 76 systèmes alors en dotation devant être portés à ce nouveau standard. Le don des 18 systèmes à l’Ukraine a donc changé les termes de l’équation… Du moins le pensait-on.

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      Cela étant, l’artillerie française ne sert pas que « pour l’entraînement », son engagement contre Daesh, en Irak, l’ayant démontré. En outre, et comme l’avait souligné, l’an passé, le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], l’artillerie tient une place importante dans l’engagement de haute intensité. Au point d’estimer que sa « remontée en puissance » serait l’un de ses prochains chantiers.

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      À l’époque, deux options étaient sur la table : acquérir 109 CAESAr NG ou en commander seulement 33 exemplaires, les 76 systèmes alors en dotation devant être portés à ce nouveau standard. Le don des 18 systèmes à l’Ukraine a donc changé les termes de l’équation… Du moins le pensait-on.

      En effet, lors d’une audition organisée par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé qu’une commande de 18 CAESAr venait d’être notifiée à Nexter pour « recompléter le stock de nos armées » et pour « ne pas perdre sur le terrain de l’entraînement ».

      Sur ce point, a-t-il continué, « notre artillerie ne sert – et fort heureusement – que pour l’entraînement ». Et d’ajouter : « Je le redis aussi parce qu’on a pu lire des choses un peu curieuse dans la presse, comme si on avait besoin de l’artillerie à la frontière allemande de nos jours. Il est clair que ces pièces d’artillerie en moins, en revanche, auraient pu entraîner évidemment des défauts dans l’entraînement de nos forces armées. C’est pour cela que nous procédons à la recomplétude ».

      Cela étant, l’artillerie française ne sert pas que « pour l’entraînement », son engagement contre Daesh, en Irak, l’ayant démontré. En outre, et comme l’avait souligné, l’an passé, le général Pierre Schill, le chef d’état-major de l’armée de Terre [CEMAT], l’artillerie tient une place importante dans l’engagement de haute intensité. Au point d’estimer que sa « remontée en puissance » serait l’un de ses prochains chantiers.

      point d’estimer

      Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a précisé qu’une enveloppe de 85 millions d’euros a été débloquée pour financer cette commande de 18 CAESAr. « L’argent est là. Il est plutôt pris dans la gestion de la LPM actuelle parce qu’on sait le faire, sans que ça ne bouscule un programme existant. En clair, on ne retarde pas, on n’annule pas un programme engagé pour faire la recomplétude. 85 millions d’euros, vu l’enveloppe globale du ministère des Armées, on peut le faire », a-t-il expliqué.

      Reste maintenant à voir comment Nexter et ses sous-traitants vont s’organiser pour accélérer leur cadence de production, d’autant plus que le CAESAr a également séduit des clients étrangers. Actuellement, il faut 18 mois pour en produire un exemplaire.

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      France24 - World

      Irish Foreign Minister Coveney sees 'opportunity for a fresh start' as Boris Johnson quits as UK PM

      Issued on: 22/07/2022 - 17:31

      Catherine NICHOLSON Follow

      Ireland's foreign minister has told France 24 that Dublin sees the United Kingdom's search for a new prime minister as "an opportunity for a fresh start" in the two countries' relations. This Friday, the European Commission launched new legal action against the government of Boris Johnson — this, as it pushes on with moves to unilaterally breach part of the Brexit treaty relating to Northern Ireland.

      Irish Foreign Minister Simon Coveney told France 24’s Europe Editor Catherine Nicholson that his government will respect whoever becomes the new prime minister in September.

      On Ukraine, Mr. Coveney called for tougher sanctions on Russia, and to “increase the cost to Russia of continuing this war, because we know the humanitarian consequences of it […] This is extraordinary human suffering, we've got to find a way of bringing it to an end”.

      This happened just a day after Hungary’s foreign minister Peter Szijjarto visited Moscow to negotiate new purchases of Russian gas, as the EU as a whole moves to reduce its Russian gas imports.

      Simon Coveney told France 24: "It's not welcome. The EU has committed to actually wean itself off a reliance on Russian oil and gas permanently”.

       

      Produced by Perrine Desplats, Luke Brown and Isabelle Romero

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      L'Humanité

      Sciences. Comment le poisson-zèbre devint souris de laboratoire

      Actu

      Il ne s'agit pas d'une fable, mais de la publication d’un atlas complet du génome de ce petit poisson, qui permet aux chercheurs d'étudier de nombreuses maladies génétiques humaines. Fruit d’un consortium international, ce travail pourrait aussi aboutir à l’arrêt des recherches chez les mammifères. Explications.

      Jérémie Bazart

      Vous connaissez le croco-lion ? C’est un animal très, très méchant, qui a une tête de lion d’un côté et une tête de crocodile de l’autre.

      - Mais, alors, comment fait-il pour faire ses besoins ?

      - Ben, justement, il ne peut pas ! C’est pour ça qu’il est très, très méchant ! »

      Ce dialogue est une blague, bien sûr, mais il met en lumière un animal qui possède des caractéristiques communes à d’autres animaux ou objets. Il en va ainsi du chien-loup, du requin-marteau ou du poisson-zèbre.

      Ce dernier vient justement de faire ­l’objet d’une publication dans la revue « Nature Genetics » (1). Son atlas génétique ­complet vient d’être rendu public et cela va aider les chercheurs en médecine et en sciences de la vie du monde entier à élargir les recherches possibles. Car la particularité du poisson-zèbre (zebrafish, en anglais), ce n’est pas que d’avoir un corps rayé comme un zèbre, équipé de nageoires comme un poisson...

      Il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent

      Le poisson-zèbre est utilisé comme vertébré modèle dans plus de 1 200 laboratoires du monde entier pour des études sur la fonction des ­organismes, des cellules et des gènes impliqués dans le développement, la régénération, le comportement, la toxicologie et la modélisation des maladies.

      Car ce petit poisson présente l’avantage d’être facile à élever et d’avoir des embryons uniformes et transparents qui se développent en dehors de la femelle. De plus, il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent à l’âge adulte grâce à une mutation génétique. Ainsi, inutile de procéder à une dissection ou à des méthodes invasives destinées à observer des effets dans le corps du poisson.

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      Par ailleurs, le génie génétique permet de modifier ce poisson à volonté en fonction de ce que l’on souhaite étudier : molécules, stades de développement, organes, etc. Enfin, le zebrafish possède des propriétés régénératrices inhabituelles qui intéressent grandement les chercheurs, bref, c’est un cobaye idéal pour comprendre et tester tout un tas de choses. D’ailleurs, l’animal a permis de nombreuses découvertes en ­génétique.

      Un catalogue de 140 000 régions d’ADN

      Mais, avec la publication de « Nature ­Genetics », les scientifiques espèrent que la recherche va franchir un pas supplémentaire. « L’atlas proposé aidera les chercheurs à mieux étudier les conditions de divers types de cancer (par exemple, celui de la peau), les maladies cardiaques et les maladies du vieillissement », expliquent les scientifiques dans la revue.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Pour réaliser cet atlas génétique, ce ne sont pas moins de 27 laboratoires qui ont travaillé en commun. Ils ont, ensemble, réalisé un travail colossal qui a consisté­ à annoter, de manière fonctionnelle, le génome en développement du poisson-zèbre, collecter toutes les données génomiques publiées et en produire de nouvelles, normaliser ces données, créer et maintenir un centre de coordination des données pour l’accumulation continue et le téléchargement de données génomiques sur le poisson­ zèbre, générer un hub qui permet la visualisation avec des navigateurs de génome courants.

      Leur travail a abouti à la mise à disposition d’un catalogue de 140 000 régions d’ADN impliquées dans la régulation de l’expression des gènes chez le zebrafish­. « Cette étude s’appuie sur des milliers d’échantillons (1 802 exactement avec des millions de données chacun) et fournit l’image la plus large des régions d’ADN candidates pour la reproduction transgénique et la recherche génétique sur le développement et les maladies », poursuivent les auteurs.

      Détrôner la reine des labos ?

      L’article détaille les éléments d’ADN impliqués dans plusieurs stades de développement ­embryonnaire et améliore la compréhension de l’équivalence génétique entre le poisson-zèbre et la souris, si bien que les scientifiques se mettent à rêver…

      Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?

      En effet, grâce à leur atlas, le zebrafish­ ne pourrait-il pas détrôner la souris blanche, mammifère reine des labos ? Toujours est-il que la cartographie proposée, elle-même en libre accès, témoigne de la façon dont une initiative de collaboration internationale peut avoir un impact au profit d’une communauté de chercheurs. Grâce à la mise à disposition de l’atlas, les scientifiques vont pouvoir utiliser l’information génétique du poisson-zèbre pour leurs futures études.

      « Avec notre nouveau catalogue, nous nous rapprochons d’une carte entièrement réalisée à partir de laquelle on peut superposer le génome humain », conclut l’article. Ce type d’activité permettra aux chercheurs du monde entier de tester de nouveaux traitements, de nouveaux médicaments et de mieux comprendre les maladies ­humaines et animales.

      (1) « Multiomic atlas with functional stratification and developmental dynamics of zebrafish cis-regulatory elements ». « Nature Genetics », juillet 2022.

      Quel modèle animal pour étudier l’humain ?

      Selon le ministère de l’Éducation supérieure, de la Recherche et de l’Innovation, en 2019, les animaux les plus utilisés dans les laboratoires de recherche étaient les souris (61 %), puis les poissons-zèbres (12 %), les rats (9 %), les lapins (7 %), les chiens et chats (0,31 %) et enfin les primates (0,18 %).

      Les modèles animaux sont nombreux pour étudier l’impact d’un médicament ou d’une transformation génétique sur le corps. Est-il possible cependant d’extrapoler les résultats obtenus avec un animal chez l’homme ? Non, bien sûr. Mais, même avec le développement des modèles numériques, des simulations pharmacologiques, les modèles animaux restent d’actualité. En 2010, un atelier de la Commission européenne intitulé « Les souris sont-elles des modèles pertinents pour étudier les maladies humaines ? » a réaffirmé que, malgré des essais pharmacologiques chez l’homme, les modèles murins demeurent irremplaçables dans les études précliniques. Mais il ne précise pas si les modèles aquatiques peuvent remplacer les souris… Affaire à suivre.

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      génétiquelaboratoireanimauxsciences
      France24 - Monde

      Vendre dans le nouveau monde du travail

      proposé et financé par

      Publié le : 23/05/2022 - 10:52

      Business Reporter

      Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

      La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

      Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

      Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

      Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

      La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

      Sécurisation des comptes avec le multithreading

      Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

      Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

      Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

      Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

      Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

      Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

      L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

      Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

      Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

      C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

      Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

      Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

      S’adapter au « great reshuffle »

      Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

      « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

      Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

      En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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      L'Humanité

      Ouvrir les yeux

      Éditorial

      Laurent Mouloud

      En astronomie, tout est question de profondeur. Profondeur de champ : plus vous scrutez loin dans l’Univers, plus l’image des objets qui vous revient est ancienne. Mais aussi profondeur de vue, tant il est vrai qu’aucune autre discipline scientifique ne parvient à susciter autant de réflexions existentielles. À ce titre, les images spectaculaires et inédites du télescope James-Webb, dévoilées depuis lundi, ouvrent un nouveau chapitre dans la quête perpétuelle de savoirs et de sens qui a toujours guidé l’humanité. Les somptueux clichés montrant des galaxies formées peu après le big bang, il y a plus de 13 milliards d’années, ne peuvent qu’interroger chacun d’entre nous. Ils sont autant un exploit technologique qu’un exercice d’humilité face à l’immensité de notre monde et la place que nous y occupons.

      Levez le nez au ciel reste, sans doute, l’une des plus vieilles activités humaines. Que ce soit pour admirer une voûte étoilée, y dénicher un dieu quelconque, se repérer en mer, mesurer le temps, marquer les saisons, savoir planter les graines au moment opportun, l’astronomie a toujours été au cœur de nos sociétés, de ses bouleversements et de ses avancées. Songeons au révolutionnaire Copernic, révélant que la Terre n’était pas au centre de l’Univers, obligeant la science de l’époque et les dogmatismes religieux à s’adapter à cette nouvelle vision du monde, plus complexe, plus réelle. Levez le nez au ciel, donc, pour mieux ouvrir les yeux.

      Nul ne sait encore ce que va nous révéler précisément le télescope James-Webb dans les années à venir. Il tentera d’en savoir plus sur les premiers instants de notre monde. Peut-être parviendra-t-il à détecter des signes de vie – végétale ou animale – sur de lointaines exoplanètes ? Cette incertitude fait l’essence même des sciences fondamentales dont l’astronomie est la plus vieille représentante. GPS, scanners, satellites, téléphones mobiles… La recherche sur les étoiles a toujours entraîné dans son sillage nombre de progrès plus terre à terre. À des années-lumière de cet utilitarisme, dont certains veulent parer d’avance toute recherche, ces images à couper le souffle rappellent que l’émerveillement et l’exaltation de mieux se connaître doivent rester le propre de l’Homme.

      télescope james-webbEditorialastronomie
      L'Humanité

      Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune Univers

      Actu

      La Nasa a présenté, lundi et mardi, les premiers clichés pris par le plus grand téléscope du monde. Ces somptueuses images montrent des galaxies formées peu après le big bang et révolutionnent le savoir sur l’origine de l’espace.

      Anna Musso

      Du jamais-vu. Un véritable feu d’artifice d’étoiles. Le plus puissant des télescopes construits par la Nasa, par l’Agence spatiale européenne et par l’Agence spatiale canadienne, le James-Webb Space Telescope (JWST), a dévoilé le 11 juillet le fantastique cliché en couleurs du premier champ profond de l’Univers. C’est l’endroit le plus éloigné de la Terre jamais photographié, montrant des galaxies formées pour certaines d’entre elles il y a 13,8 milliards d’années, peu après le big bang.

      Avec le télescope James-Webb, l’univers à portée de main

      Dévoilée le 11 juillet, la première image  prise par le télescope James-Webb : un amas de galaxies situées à environ quatre milliards d’années - lumière. Un voyage dans le champ profond de l’univers, il y a environ 13,8 milliards d’années. © NASA/AFP

      Cette image infrarouge, qui a nécessité un temps d’observation de douze heures et demie, est la plus profonde et la plus nette de l’amas de galaxies Smacs 0723. Agissant comme une loupe, un effet appelé lentille gravitationnelle, cet amas de galaxies a permis de faire apparaître derrière lui des centaines d’étoiles orangées plus lointaines, donc bien plus anciennes.

      D’une beauté et d’une précision inégalées, ce premier cliché qui va marquer l’histoire de l’astronomie témoigne du parfait succès du télescope spatial, cent fois plus puissant que son illustre prédécesseur Hubble. Lancé le 25 décembre 2021 par une fusée Ariane 5, JWST a parcouru 1,5 million de kilomètres (quatre fois la distance de la Terre à la Lune) pour arriver fin janvier en orbite autour du point dit « de Lagrange L2 ». De là, il réalise ses observations dans l’infrarouge afin d’étudier les objets les plus éloignés et les moins chauds et de remonter ainsi dans le temps.

      David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »

      Pour explorer l’Univers, JWST dispose de quatre instruments : une caméra NIRCam, qui fournit des images dans le proche infrarouge, et trois spectromètres infrarouges, qui mesurent la répartition des rayonnements complexes, dont MIRI fourni par l’Agence spatiale européenne, afin de scruter le cœur des galaxies abritant des exoplanètes.

      Grâce à ces instruments, la Nasa a pu offrir au monde ce mardi 12 juillet quatre autres images extraordinaires illustrant toutes les possibilités d’observation du télescope : deux nébuleuses, ces gigantesques nuages de gaz et de poussières, une exoplanète (une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil) et un groupe de galaxies en train de se percuter. La première des nébuleuses est celle de la Carène, la plus grande de notre galaxie, située à environ 7 600 années-lumière. C’est une pouponnière où naissent les étoiles, dont beaucoup sont massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil. Elle présente des couleurs variées dues à l’émission lumineuse d’atomes comme le soufre, l’hydrogène ou l’oxygène. La seconde nébuleuse dite de l’Anneau austral est un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante située à 2 000 années-lumière.

      L’Agence spatiale américaine a aussi présenté, ce mardi, la première spectroscopie de l’exoplanète WASP-96b, une planète géante de gaz, distante de 1 150 années-lumière. La spectroscopie permet de déterminer la composition chimique d’un objet lointain et d’étudier son atmosphère afin de déterminer si un développement de la vie est possible. Enfin, dernière cible du télescope, une image présente quatre galaxies en interaction dans la région dite du Quintette de Stephan, situé dans la constellation de Pégase, très éloignée de notre Voie lactée.

      Le Quintette  de Stephan, un regroupement  de galaxies, dont deux sont en train de fusionner. © NASA/AFP

      Avec ces premières images, c’est l’histoire de l’Univers depuis les origines qui se dévoile progressivement. Et ce n’est qu’un début puisque la mission de JWST va durer une vingtaine d’années. Les chercheurs peuvent dès maintenant commencer à interpréter les données collectées, ouvrant la voie à une très grande aventure scientifique. «  Une nouvelle ère a commencé pour l’astronomie », résume Jonathan Lunine, planétologue et physicien à l’université Cornell.

      télescope james-webbastronomie
      L'Humanité

      Des siècles après : on a enfin retrouvé l'origine de la grande peste

      Plus de 700 ans après son déferlement, la peste vient de lever l’un de ses derniers mystères. Une équipe a mis en évidence la souche ancestrale du bacille responsable de l’épidémie la plus meurtrière en Europe, en Asie centrale, dans les nécropoles de l’actuel Kirghizistan. Récit.

      Marine Cygler

      Entre 1346 et 1353, une terrible épidémie de peste s’est abattue sur l’Europe décimant des dizaines de millions de personnes, entre 30 et 50 % de la population selon les régions. Si on supposait que la maladie était arrivée de l’est par la route de la soie, son point de départ a été, pendant des siècles, un mystère qu’une équipe internationale de chercheurs de l’université de Stirling, en Écosse, de l’institut Max-Planck et de l’université de Tübingen, en Allemagne, vient, enfin, de lever.

      « Mawtānā » était-il inscrit sur certaines stelles

      Les scientifiques détaillent dans la prestigieuse revue « Nature » l’enquête minutieuse qui leur permet d’affirmer que l’épidémie la plus meurtrière d’Europe s’est bien déclenchée en Asie centrale, plus précisément près du lac d’Issyk-Koul, dans le nord-est de l’actuel Kirghizistan.

      Là, dans deux anciens cimetières datant du XIVe siècle, des historiens ont remarqué que les tombes des années 1338 et 1339 étaient particulièrement nombreuses : sur les 467 tombes datant de 1248 à 1345, 118 correspondaient à ces deux années-là. Plus intrigant, certaines stèles portaient des inscriptions détaillant la cause de la mort : « mawtānā », c’est-à-dire « pestilence » en ancien syriaque.

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      Une surmortalité liée à une maladie contagieuse quelques années avant que la peste n’atteigne l’Europe via le bassin méditerranéen, il n’en fallait pas plus pour que les chercheurs se sachent sur la bonne voie. Sauf qu’il manquait encore des preuves directes pour trancher ce débat vieux de presque 700 ans.

      La souche ancestrale

      Avant de laisser la place aux généticiens, les historiens ont pu retrouver, en étudiant les registres du cimetière, l’emplacement de trente squelettes de cette époque déplacés à la fin des années 1880. C’est à partir des restes de ceux-ci que les spécialistes de l’ADN ancien ont pu poursuivre les investigations.

      Ils ont réussi à extraire du matériel génétique à partir des dents de sept individus différents. Trois d’entre eux contenaient de l’ADN correspondant à celui de Yersinia pestis, le bacille de la peste qui se transmet à l’homme à partir de morsures de puces de rongeurs.

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      Mais identifier les plus vieilles victimes jamais exhumées ne signifiait pas encore que les chercheurs avaient découvert la souche ancestrale de la bactérie à l’origine de la grande épidémie du Moyen Âge. Les scientifiques ont réussi à retrouver la séquence de l’ADN de la bactérie et ils l’ont comparée à celles connues des différentes Yersinia pestis. Ils ont ainsi pu placer la bactérie des sites kirghizes à la première place de l’arbre généalogique de ces bactéries : autrement dit, ils avaient bien la souche ancestrale.

      Un bacille à la conquête de l’Ouest

      Ce qui est assez logique : le Kirghizistan se trouve sur la route de la soie, un réseau de voies commerciales reliant l’Asie et l’Europe à l’époque. De plus, les dépouilles analysées sont issues de communautés chrétiennes connues pour commercer. La peste a donc profité de ces échanges commerciaux et voyagé avec les hommes, les rongeurs ou encore les poux et les puces, à la conquête de l’Ouest.

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      La peste a aussi voyagé dans le temps : les chercheurs ont pu établir que les bactéries présentes dans ces cimetières étaient aussi des ancêtres directs de la majorité des souches de peste qui circulent dans le monde aujourd’hui. Car la peste n’a pas disparu de la surface de la Terre. Elle demeure une menace importante (voir ci-dessous l'entretien avec Florent Sebbane). Le bacille reste redoutable grâce à sa faculté de se multiplier dans le corps de façon furtive, non détectable par le système de défense de notre organisme.

      « Sans être une menace, la peste reste une préoccupation majeure »

      Le point avec... Florent Sebbane, directeur de recherche à l’Inserm (1)

      Dans quels territoires la peste est-elle présente ?

      Comme beaucoup de maladies infectieuses, elle est liée à la pauvreté et à l’insalubrité. De plus, certains modes de vie (stockage de récoltes dans les habitats et literie à même le sol) augmentent le risque de contacts avec des animaux pestiférés. Aujourd’hui, la peste est présente sur tous les continents sauf le continent européen. Elle sévit principalement à Madagascar et en République démocratique du Congo, mais elle touche aussi les États-Unis. Il faut aussi noter qu’elle peut réémerger après des décennies d’absence, comme ce fut le cas récemment en Algérie et en Libye.

      Pourquoi peut-elle réapparaître après des années d’absence ?

      Nous ne le savons pas vraiment et c’est une question de recherche essentielle. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas humains de peste que la maladie est absente dans la nature. Autrement dit, nous nous demandons où la bactérie causant la peste se cache pour ne pas être vue pendant des décennies chez l’homme. Quel est son réservoir de longue durée et quelles sont les conditions qui conduisent à sa réémergence ? Certains ont proposé que le bacille se maintienne indéfiniment dans certains réservoirs animaux, voire le sol. Cependant, cet agent infectieux pourrait avoir de grandes difficultés à survivre à l’extérieur d’un hôte.

      Comment est-elle surveillée ?

      Il n’y a pas de programme de surveillance mondial, mais des pays concernés tels le Kazakhstan, la Chine ou Madagascar surveillent étroitement les réservoirs animaux. Et lorsqu’une épidémie n’est pas contrôlée, l’OMS et les autorités sanitaires du pays concerné mettent en place des mesures pour empêcher sa propagation. L’une des craintes est que les gens fuient et disséminent la peste, y compris la forme respiratoire, dont le taux de mortalité est proche de 100 % en absence de traitement antibiotique précoce.

      Constitue-t-elle toujours une menace pour l’humanité ?

      Je ne dirai pas qu’elle est une menace, mais elle reste une préoccupation internationale majeure. Elle est un problème de santé publique et son apparition ou réapparition peut aussi avoir des impacts économiques et psychologiques considérables. Son bacille fait partie des micro-organismes les plus surveillés ; il pourrait être utilisé de façon malveillante. Il peut aussi devenir multirésistant aux antibiotiques. Enfin, il pose un problème écologique : il serait capable de donner le coup fatal à des espèces en danger critique d’extinction, par exemple le hamster d’Europe.

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      France24 - World

      France to mobilise extra support for monkeypox vaccines as 1,700 infected

      Issued on: 26/07/2022 - 07:22Modified: 26/07/2022 - 07:25

      FRANCE 24 Follow

      About 1,700 people had been infected with monkeypox in France, Health Minister François Braun said on Monday.

      Braun said the government so far had opened about 100 vaccination centres for monkeypox and that more than 6,000 people have received a preventive vaccination.

      The health minister said that France would mobilise “extra support” to ensure that enough vaccines can be given, including training medical students to administer jabs.

      Braun called on patients who have lesions or other symptoms to self-isolate as soon as possible.

      Braun said he did not see a major threat for the general public and said the government would focus its vaccination campaign on target groups considered the most at risk.

      "The profile (of the patients) is that they are mainly men who have had sexual relations with other men, but one can also be infected by contact with a patient's blisters," Braun said in an interview with BFM TV in which he gave the number of infections.

      “We have easily enough doses for the populations who are the most at risk from this illness,” Braun added.

      Most of the infections have taken place in the Paris region, he said, adding that a dedicated major vaccination centre would open in Paris this week.

      Paris town hall on Monday called for emergency measures from the state in order to obtain more vaccine doses and extra personnel to administer the vaccine in the capital.

      LGBT umbrella group Inter-LGBT said there was a “lack of preparation and of transparency from the government” and raised concerns over difficulties making vaccine appointments and “insufficient deliveries of vaccine doses”.

      The World Health Organization said on Saturday that the rapidly spreading monkeypox outbreak represents a global health emergency. So far this year, there have been more than 16,000 cases of monkey pox in more than 75 countries, and five deaths in Africa.

      The viral disease has been spreading chiefly in men who have sex with men in the recent outbreak, outside Africa where it is endemic.

      (FRANCE 24 with REUTERS and AFP)

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      New Yorkers queue up for monkeypox vaccine as cases climb

      WHO calls for ‘urgent’ action to stem monkeypox spread in Europe as cases surge

      PUBLIC HEALTH

      WHO declares monkeypox a global health emergency

      Opex 360

      La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen

      par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

      La semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.

      Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.

      « Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.

      Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.

      Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.

      Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.

      « Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.

      Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.

      Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.

      Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.

      « Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…

      Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».

      Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.

      Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.

      Opex 360

      Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau

      par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

      Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.

      Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.

      Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…

      Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.

      Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.

      « Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».

      L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.

      Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.

      À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.

      À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.

      Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango

      France24 - World

      Hundreds dead, hurt or missing in fierce wave of Haiti gang violence, UN says

      Issued on: 26/07/2022 - 08:43Modified: 26/07/2022 - 08:44

      NEWS WIRES

      At least 471 people were killed, injured or missing as a result of fierce clashes this month between rival gangs in Haiti's capital Port-au-Prince, the United Nations said Monday.

      "Serious incidents of sexual violence against women and girls as well as boys being recruited by gangs have also been reported," the United Nations said in a statement on the toll from violence between July 8 and 17 in the impoverished neighborhood of Cite Soleil. 

      It did not specify how many of those people were killed.

      Some 3,000 people have fled their homes, among them hundreds of unaccompanied children, and at least 140 houses have been destroyed, the statement said.

      "The humanitarian needs in Cite Soleil are immense and are growing due to poverty, lack of basic services, including security, and a recent spike in violence," Ulrika Richardson, the UN's humanitarian coordinator in Haiti, said in the statement.

      While UN agencies are providing assistance in Cite Soleil, "a more sustainable and holistic approach needs to be found for the medium and longer-term development of this emblematic commune," Richardson added.

      Gangs that operate with widespread impunity have extended their reach beyond the slums of the Haitian capital, carrying out a wave of kidnappings.

      At least 155 kidnappings took place in the month of June, compared to 118 in May, according to a report released by the Center for Analysis and Research in Human Rights.

      Prime Minister Ariel Henry has yet to comment on the outbreak of violence that ravaged Cite Soleil in early July.

      Haiti is mired in a political crisis stemming from the 2016 elections, which was aggravated by the assassination of president Jovenel Moise at his home on July 7, 2021.

      (AFP)

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      More than a dozen suspected Haitian migrants drown in boat accident off Bahamas

      UN calls on member states to stop weapons supply to Haiti gangs

      China pushes UN to ban small arms to Haiti amid gang violence

      France24 - World

      Pope Francis apologizes in Canada for 'evil' of residential indigenous school abuses

      Issued on: 25/07/2022 - 19:53Modified: 25/07/2022 - 22:27

      NEWS WIRES

      Pope Francis on Monday apologized for the "evil" inflicted on the Indigenous peoples of Canada on the first day of a visit focused on addressing decades of abuse at Catholic-run residential schools.

      The plea for forgiveness from the leader of the world's 1.3 billion Catholics was met with applause by a crowd of First Nations, Metis and Inuit people in Maskwacis, in western Alberta province -- some of whom were taken from their families as children in what has been branded a "cultural genocide."

      "I am sorry," said the 85-year-old pontiff, who remained seated as he delivered his address at the site of one of the largest of Canada's infamous residential schools -- where some 150,000 Indigenous children were sent as part of a policy of forced assimilation.

      "I humbly beg forgiveness for the evil committed by so many Christians against the Indigenous peoples," said the pope, citing "cultural destruction" and the "physical, verbal, psychological and spiritual abuse" of children over the course of decades.

      Francis spoke of his "deep sense of pain and remorse" as he formally acknowledged that "many members of the Church" had cooperated in the abusive system.

      As he spoke the emotion was palpable in Maskwacis, an Indigenous community south of provincial capital Edmonton that was the site of the Ermineskin residential school until it closed in 1975.

      Several hundred people, many in traditional clothing, were in attendance, along with Canadian Prime Minister Justin Trudeau and Mary Simon, the country's first Indigenous governor general.

      Many lowered their eyes, wiped away tears or leaned on and hugged neighbors, and Indigenous leaders afterwards placed a traditional feathered headdress on the pope.

      Counsellors were waiting near teepees set up to provide support to those who may need it, and earlier volunteers had distributed small paper bags for the "collection of tears."

      'Cry love'

      "The First Nation believes that if you cry, you cry love, you catch the tears on a piece of paper and put it back in this bag," explained Andre Carrier of the Manitoba Metis Federation, before the pope spoke.

      Volunteers will collect the bags and later they will be burned with a special prayer, "to return the tears of love to the creator," he said.

      From the late 1800s to the 1990s, Canada's government sent about 150,000 children into 139 residential schools run by the Church, where they were cut off from their families, language and culture.

      Many were physically and sexually abused by headmasters and teachers, and thousands are believed to have died of disease, malnutrition or neglect.

      During a ceremony performed before the pope spoke in Maskwacis, Indigenous people carried a bright red 50-meter long banner on which the names -- or sometimes only the nicknames -- of all the children known to have died were written in white. There were 4,120 of them, officials said.

      Since May 2021, more than 1,300 unmarked graves have been discovered at the sites of the former schools, sending shockwaves throughout Canada -- which has slowly begun to acknowledge this long, dark chapter in its history.

      A delegation of Indigenous peoples traveled to the Vatican in April and met the pope -- a precursor to Francis' trip -- after which he formally apologized.

      But doing so again on Canadian soil was of huge significance to survivors and their families.

      Later in the day, at 4:30 pm (2230 GMT) Francis will travel to the Sacred Heart Catholic Church of the First Peoples in Edmonton, one of the city's oldest churches, for a second speech to Indigenous communities.

      'Healing journey'

      The flight to Edmonton was the longest since 2019 for Francis, who has been suffering from knee pain and was forced to use a wheelchair on the Canada trip.

      The papal visit, though highly anticipated, is also a source of controversy for some.

      "It means a lot to me" that he came, said Deborah Greyeyes, 71, a member of the Muskeg Lake Cree Nation, the largest Indigenous group in Canada.

      "I think we have to forgive, too, at some point," she told AFP. But "a lot of stuff was taken away from us."

      After a mass before tens of thousands of faithful in Edmonton on Tuesday, Francis will head northwest to an important pilgrimage site, the Lac Sainte Anne.

      Following a July 27-29 visit to Quebec City, he will end his trip in Iqaluit, capital of the northern territory of Nunavut and home to the largest Inuit population in Canada, where he will meet again with former residential school students, before returning to Italy.

      (AFP)

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      Pope Francis arrives in Canada to apologise for Indigenous school abuse

      Pope voices pain over deaths of indigenous children in Canada, but doesn’t apologise

      Focus

      Canada's indigenous communities strive for reform after decades of discrimination

      Opex 360

      La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions

      par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

      Dans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.

      En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.

      Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.

      Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».

      Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.

      Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.

      « La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.

      Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.

      Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.

      Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.

      « Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.

      France24 - World

      Disillusioned Tunisians head to polls for president’s referendum

      Issued on: 25/07/2022 - 17:42Modified: 25/07/2022 - 17:45

      Mehdi CHEBIL

      Tunisians go to the polls on Monday in a constitutional referendum expected to create a presidential regime concentrating power in the hands of the head of state Kais Saied. While many international observers see the vote as just a power grab, at a polling station in the capital Tunis, many people said they want to turn the page on a decade of political and economic instability as the Arab Spring soured.

      A few voters cast their ballots quickly then head out as police officers watch them in the courtyard of the Mongi Slim school in Tunis’s Cité Olympique district. Thanks to the low turnout at this polling station, it takes just ten minutes for people to vote on the proposed new constitution.

      There was a big contrast with the atmosphere at this polling station at the same time and place when Tunsians voted in the country’s first free and fair parliamentary elections in October 2014. Eight years ago there was tremendous enthusiasm; some voters turned up draped in the Tunsian flag. This time, a sense of bitterness, even anger, was all too palpable. Every voter interviewed here said they back President Saied’s proposed new constitution, hoping to turn their backs on the instability that racked the country after the Arab Spring began in Tunisia and precipitated the 2011 revolution.

      “This vote is very special because it’s going to get rid of the Islamists! That’s why we’re turning out at the ballot box today,” said Adel Ouennich, referring to the prominent role Islamist party Ennahda has played in post-revolution governments. “I’m all for having an all-powerful president who’ll give the country strong leadership,” the 56-year-old engineer went on. “It’s a lot better than weak governments where everyone passes the buck.”

      In fact, Saied has already enjoyed colossal presidential powers since what many regarded as his coup in July 2021. Saied had already been in power since October 2019 – but decided to dissolve parliament and get rid of many of the checks and balances put in place by the 2014 constitution. Independent actors like the judiciary and media have effectively been brought under his thumb.

      This referendum is intended to codify these changes in law, entrenching a system that gives Saied vast powers without accountability.

      But such is the disillusionment amongst many Tunisians that they see these concerns as mere procedural qualms. “This new constitution isn’t great but we can make it better as we go along,” said Sarah Boughriba, who came to vote with her parents and son. “We’re not scared of having a bit of a dictatorship that cleans up the country,” said the 28-year-old, who argued that an enduring authoritarian regime is not possible in post-Arab Spring Tunisia. “We’ve got rid of a dictator once so we could do it again.”

      It is not surprising to find that voters are unanimously in favour of Saied’s new constitution. The majority of the opposition is boycotting the polls because they do not want democratic backsliding to be legitimated. Therefore, turnout is the big issue in this referendum. A high abstention rate would allow Saied to claim that the people are "still on his side". A low abstention rate would weaken his populist rhetoric and the opposition could claim the majority of Tunisians reject the new regime. 

      But it was noteworthy just how much bread-and-butter issues dominated discussion of the issues at stake in this referendum.

      “I’ve been living in France for five years,” Boughriba said. “I’m homesick but it pains me to see how things are going here. Amongst my friends, all the university graduates are emigrating. We’re fed up; it can’t go on like this.”

      A few miles away, in the working-class area Ettadhamen, a small but continuous stream of voters filed into a primary school converted into a polling station for the day. The school is in a worse state than those in central Tunis. Here too, a sense of bitterness prevails.

      “After the fall of the dictator Ben Ali, we thought that with democracy we’d get the kind of lives people have in Europe. Our situation has actually become even more difficult. We’re still earning the same wages but everything’s become more expensive and the cost of credit has gone up as well. We have to really tighten our belts in the last ten days of the month because otherwise we’d run out of money,” said Mohsen Bechedly, a secondary school physical education teacher.

      “We Tunsians want a simple life,” the 51-year-old continued. “We’re not talking about holidays in the Caribbean – we just want to be able to feed and clothe our children properly. That’s why we’re looking for someone to get us out of the last ten years.”

      This article was adapted from the original in French.

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      Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM

      par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

      Avec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.

      Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.

      « L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».

      De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».

      D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.

      Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».

      Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.

      « Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.

      Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.

      « À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].

      En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].

      Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».

      En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».

      Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.

      En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.

      L'Humanité

      « L’objectif de l’excision, c’est de s’approprier le corps de la femme »

      Nos recommandations culturelles

      Dans « À nos corps excisés », documentaire coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, Halimata Fofana livre un témoignage personnel sur ce dont elle fut victime à l’âge de 5 ans. Aujourd’hui, à 38 ans, elle se bat contre les mutilations sexuelles et appelle à ce que la parole se libère et que les représentations évoluent. Entretien.

      Perrine Bontemps

      Vous avez écrit un livre, « Mariama, l’écorchée vive », en 2015. Aujourd’hui, vous racontez votre histoire dans ce documentaire. Pourquoi avoir décidé de témoigner publiquement ?

      J’ai voulu faire ce documentaire parce que je n’étais pas satisfaite de ce que je voyais à la télévision, de la manière dont le sujet était traité. J’ai donc pris mon bâton de pèlerin, un synopsis et j’ai ­démarché les sociétés de production à Paris. Je savais qu’en étant moi-même concernée, je pouvais aller beaucoup plus loin que quelqu’un d’extérieur.

      Vous trouviez le traitement de ce sujet superficiel ?

      Tout ce qui était autour de l’excision n’était pas expliqué : ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles. La préparation du documentaire a été longue ! Je travaille dessus depuis 2018, et j’ai trouvé une productrice en janvier 2019. Mais c’est seulement en 2020 qu’Anne (Richard, la réalisatrice – NDLR) est arrivée dans le projet. Il fallait alors qu’un lien de confiance se crée. J’appréhendais la manière dont les femmes noires sont présentées dans les médias français, je ne voulais pas tomber dans ce piège. Donc, j’étais très méfiante.

      Aviez-vous déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet avec votre mère et votre famille ?

      J’en avais déjà parlé avec ma mère, nous sommes très proches. Nous avions discuté des conséquences, mais rendre ces discussions publiques leur donne une nouvelle ampleur. Ma mère ne passe jamais dans les médias, je l’ai trouvée très courageuse de prendre la parole de la sorte.

      Une part de vous en veut-elle à vos parents de vous avoir fait subir cet acte ?

      Non, je ne vis pas avec la haine en moi, ça consume de l’intérieur. Mes parents ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. Certes, ils ont fait de grosses erreurs, mais c’est complexe. Il fut un temps où j’étais en colère, ensuite j’ai compris. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est le cas de mes parents.

      Pour quelles raisons l’excision est-elle pratiquée ?

      C’est une question de croyances, justement. Comme le dit bien ma cousine dans le documentaire, l’objectif est de s’approprier le corps de la femme, d’exercer un contrôle absolu, mais il y a aussi la question de la virginité. Le point de départ, c’est la peur que la femme tombe enceinte en dehors du mariage, alors qu’il n’y a aucun lien entre les deux, parce que l’excision n’empêche pas de tomber enceinte.

      Est-ce un tabou pour vous et votre famille ?

      J’ai déjà écrit un livre à ce sujet, j’en ai un deuxième qui sort le 24 août (1), où je parle du mariage forcé et de l’excision, j’en parle publiquement et régulièrement. J’échange aussi librement avec ma mère, mon frère, la parole circule. Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide. Je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux.

      Avez-vous voulu faire ce film pour justement amener vos proches à aborder le sujet plus en profondeur ?

      Je l’ai fait en partant du principe que faire des films, ce n’est pas réservé qu’à une partie de la population. Je voulais voir comment, à partir d’un traumatisme, je pouvais produire quelque chose et aussi mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et, je l’espère, finisse par disparaître. L’objectif était de dire les choses telles que je les ressens, que je les ai vécues. Je voulais aussi toucher le plus de personnes possible. Je parle ici d’excision, mais avec l’inceste et le viol, il y a des problématiques qui se recoupent.

      Vous êtes-vous déjà rapprochée d’associations qui accompagnent les victimes d’excision ?

      Non, parce que je chéris ma liberté. Si j’ai pu m’en sortir, c’est grâce à la ­littérature : mes livres, ce documentaire, je travaille aussi sur un  seul en scène. J’ai conscience que je suis une ­petite pierre sur le chemin de certaines femmes, mais que ce sont elles ensuite qui vont faire tout le travail. Je dis souvent : le seul moyen de s’en sortir, c’est de s’accomplir dans sa vie parce que personne ne va venir vous sauver. Mon discours n’est pas celui des associations, j’en suis consciente. Mais, l’ayant vécue moi-même, dans ma chair, et ayant fait tout ce parcours, je sais. Chacune fait en fonction de sa personne, de son vécu. Mais ce sont elles qui sont courageuses et qui ­arrivent à faire quelque chose de leur vie, malgré tout ça. 

      Entretien réalisé par Perrine Bontemps

      (1) « À l’ombre de la cité Rimbaud », aux éditions du Rocher.

      À nos corps excisés. Documentaire. Arte / Mercredi 27 juillet / 22 h 35

      Un récit intime et vital

      Halimata Fofana, 38 ans aujourd’hui, a subi une excision à l’âge de 5 ans, alors qu’elle était en vacances au Sénégal. Au-delà de la douleur physique, qui l’a accompagnée les années suivant cet acte de mutilation, la douleur psychique est elle aussi bien présente. Devenue auteure, elle se bat contre ces pratiques, toujours d’actualité. Dans ce documentaire, qu’elle a coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, elle échange avec ses proches : sa mère, son frère, ses cousines, ses amies. De la France au Sénégal, en passant par le Québec, elle retrace son parcours et explique comment elle a géré ce traumatisme. Prendre la parole publiquement est pour elle un moyen de se reconstruire et d’éduquer sur la question. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées, des chiffres qui ont doublé en dix ans. Avec la crise du Covid, les mutilations sexuelles chez les femmes et les filles ont connu une forte hausse dans le monde. Il reste un long chemin à parcourir pour éradiquer cette pratique, pourtant interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal. P. B.

      documentaireArteexcision
      L'Humanité

      L’histoire d’un combat au féminin pluriel

      Nos recommandations culturelles

      Télévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.

      Perrine Bontemps

      Interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était «  pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.

      La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »

      À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.

      Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.

      TélévisiondocumentaireArteexcision
      L'Humanité

      Laurence Cahors

      Femme du jour

      Pierre-Henri Lab

      La secrétaire de l’union locale CGT de Decazeville, en Aveyron, a été entendue deux fois par la police en à peine quinze jours. Le 30 juin puis le 13 juillet, elle s’est présentée au commissariat accompagnée d’un solide comité de soutien mêlant syndicalistes, salariés et forces politiques, dont le PCF. La Poste a porté plainte contre la Fapt CGT, dont Laurence Cahors est la secrétaire départementale. Elle accuse le syndicat d’avoir séquestré le directeur de l’agence où travaille la syndicaliste à l’occasion d’un conflit en mars 2021. « Nous étions en grève contre la remise en cause d’accords ­locaux qui, en limitant la précarité des agents, garantissaient un bon niveau de service aux usagers en assurant la tenue de toutes les tournées des facteurs », se souvient-elle. Ces motifs ont conduit à la mobilisation d’un collectif d’usagers.

      « Ils se sont rassemblés devant le bureau et toute la journée le directeur n’a cessé de les provoquer en expliquant qu’il ne négocierait pas, alors les usagers l’ont mal pris », poursuit-elle. « En portant plainte contre la CGT, la direction joue la carte de la répression de l’action syndicale », accuse la militante.

      Rentrée à La Poste en 1994, Laurence Cahors ne décroche un CDI qu’en 2007 « sur décision de justice ». « La précarité, je connais, c’est ce qui a motivé mon adhésion syndicale », précise celle qui a rejoint la CGT en 1995. La répression antisyndicale, Laurence connaît aussi et ne se montre guère impressionnée. À 52 ans, elle ne compte plus les sanctions ou avertissements injustifiés. Son engagement, elle en paie aussi le prix sur sa feuille de paie. Après bientôt trente années d’ancienneté, elle gagne « seulement 1 500 euros mensuels ».

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      France24 - World

      France’s Macron arrives in Cameroon, kicking off three-country African trip

      Issued on: 26/07/2022 - 04:30

      NEWS WIRES

      President Emmanuel Macron arrived late Monday in Cameroon at the start of a three-nation tour of western Africa as he seeks to reboot France’s post-colonial relationship with the continent.

      Macron was welcomed at the airport in Yaounde at around 10:40 pm by Cameroonian Prime Minister Joseph Dion Ngute.

      The first trip of his new term outside Europe, which will also take him to Benin and Guinea-Bissau, should allow Macron to “show the commitment of the president in the process of renewing the relationship with the African continent”, said a French presidential official, who asked not to be named.

      Macron is due to hold talks Tuesday morning at the presidential palace with his counterpart Paul Biya, 89, who has ruled Cameroon with an iron fist for nearly 40 years.

      They are expected to discuss security in Cameroon, which has been riven by ethnic violence and an insurgency by anglophone separatists who have been fighting for independence for two English-speaking provinces since 2017. Northern Cameroon has also seen attacks by Boko Haram jihadists.

      Macron had provoked Biya’s indignation in 2020 after declaring he would apply “maximum pressure” on the president over “intolerable” violence in the West African country.

      His visit comes at a time when former colonial power France has seen its influence decline in the face of China, India and Germany, particularly in the economic and commercial sectors.

      After lunch with Biya and his wife Chantal, Macron will meet representatives of youth and civil society.

      He will end the day in “Noah Village”, hosted by former tennis champion Yannick Noah, who is developing a leisure and education centre in a popular district of Yaounde, where he lives for several months a year.

      Macron will move on Wednesday to Benin, which has faced deadly attacks from jihadists, who have spread from the Sahel to the Gulf of Guinea nations.

      Benin was long praised for its thriving multi-party democracy. But critics say its democracy has steadily eroded under President Patrice Talon over the last half-decade.

      On Thursday, Macron will finish his tour in Guinea-Bissau, which has been riven by political crises at a time when its president, Umaro Sissoco Embalo, is preparing to take the helm of the Economic Community of West African States.

      All three countries have been criticised by activists over their rights records, but the Elysee has insisted that governance and rights issues will be raised, albeit “without media noise but in the form of direct exchanges between the heads of states”.

      (AFP)

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      Macron embarks on African visit to 'renew relationship' with continent

      Macron hosts Egypt's al-Sisi in Paris for talks on security and defence

      France, UAE sign strategic deal to partner on energy projects

      Opex 360

      Safran et Rolls-Royce s’associent pour la propulsion des futurs missiles antinavires et de croisière franco-britanniques

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

      Il y a encore quelques mois, et malgré la conclusion de la revue principale d’architecture [« Key Review »] menée conjointement par la Direction générale de l’armement [DGA] et le Defence Equipment & Support [DE&S], la poursuite du programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] était incertaine, en raison des hésitations britanniques et [surtout] des brouilles diplomatiques successives entre Paris et Londres [Brexit, affaire des sous-marins australiesn].

      Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.

      Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.

      « Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».

      « Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.

      Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.

      Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.

      L'Humanité

      Coca-Cola, roi de la pollution plastique

      Nos recommandations culturelles

      Télévision Arte diffuse un documentaire édifiant sur les pratiques environnementales de la multinationale américaine.

      Perrine Bontemps

      Une baleine retrouvée morte, échouée sur une plage, du plastique dans l’œsophage et plein l’estomac… Les premières images de ce documentaire font froid dans le dos. Le plastique représente aujourd’hui un quart des déchets marins dans le monde. Comme l’énonce la narratrice, « chaque année, l’industrie des boissons non alcoolisées produit 470 milliards de bouteilles en plastique à usage unique. 25 % d’entre elles sont fabriquées par une seule société : la Coca-Cola Company ». Cette dernière possède plus de 200 marques, dont Sprite, Fanta, et 55 eaux minérales. La production équivaut à 3 millions de tonnes de plastique par an, et 200 000 bouteilles fabriquées par minute. Des chiffres colossaux.

      Jusqu’aux années 1970, les boissons étaient commercialisées dans des bouteilles en verre réutilisables, donc bien moins polluantes. De larges campagnes de publicité ont ensuite été diffusées pour mettre en avant les atouts du plastique, à savoir d’importantes économies pour l’entreprise et, par répercussion, le consommateur. Pourtant, dès 1971, ainsi qu’en témoigne un rapport commandé alors par la société elle-même, Coca-Cola était bien au courant des conséquences potentiellement néfastes du recours à ce matériau pour l’environnement.

      Mais les pratiques n’ont pas changé fondamentalement. Les industriels se réfugient derrière ce qu’il faut bien appeler des opérations de communication. « Coca-Cola maîtrise totalement le greenwashing, ils ont quasiment inventé le terme », analyse Emma Priestland dans le documentaire, coordinatrice des campagnes Break Free From Plastic (Libérez-vous du plastique). Depuis les années 1990, la société s’est engagée à plusieurs reprises à recycler ses produits et « a échoué sur toute la ligne », précise Clarissa Morawski, directrice de Reloop.

      Laura Mulholland, réalisatrice du documentaire, embarque les téléspectateurs dans un tour du monde de la pollution Coca-Cola. L’île tropicale de Samoa, l’Ouganda, le Royaume-Uni, les Philippines, les États-Unis… autant de territoires submergés par les bouteilles du fameux soda. « Le problème tient au faible taux de collecte, aussi bien dans les pays en développement qu’en Amérique, en Europe et en Asie », explique Clarissa Morawski. En 2018, Coca-Cola s’est engagé, d’ici à 2030, à rendre 100 % de ses emballages recyclables (ce qui est déjà le cas en réalité), à utiliser 50 % de matériaux recyclés et à collecter bouteilles ou canettes pour chaque emballage vendu. Un engagement qui, au vu de la situation sur le terrain, ne peut que susciter le scepticisme.

      Télévisioncoca-coladocumentaireArte
      France24 - World

      Myanmar executes democracy activists in new turn against dissent

      Issued on: 25/07/2022 - 04:10Modified: 25/07/2022 - 17:08

      NEWS WIRES

      Myanmar’s junta has executed four prisoners including a former lawmaker from Aung San Suu Kyi’s party and a prominent activist, state media said Monday, in the country’s first use of capital punishment in decades.

      The executions sparked widespread condemnation—including from the United States and France—heightened fears that more death sentences will follow, and prompted calls for the international community to take sterner measures against the already-isolated junta.

      The four were executed for leading “brutal and inhumane terror acts”, the Global New Light of Myanmar newspaper said, without saying when or how the men were killed.

      The junta has sentenced dozens of anti-coup activists to death as part of its crackdown on dissent after seizing power last year, but Myanmar had not carried out an execution for decades.

      Phyo Zeya Thaw, a former lawmaker from Suu Kyi’s National League for Democracy (NLD) who was arrested in November, was sentenced to death in January for offences under anti-terrorism laws.

      Democracy activist Kyaw Min Yu—better known as “Jimmy”—received the same sentence from the military tribunal.

      Family members of the two men gathered outside Yangon’s Insein prison after news of the executions was published, in the hope of retrieving their bodies, local media reported.

      The two other men were sentenced to death for killing a woman they alleged was an informer for the junta in Yangon.

      The NLD—which won a landslide in 2020 elections before being ousted by the military months later—said it was “devastated” by the news.

      Responding to media enquiries on reports of the executions, a junta statement said “it is as stated in the state media”.

      Diplomatic condemnation

      The executions drew international condemnation, as a joint statement from the European Union, Australia, Canada, Japan, New Zealand, Norway, South Korea, Britain and the United States slammed the military junta.

      “The Myanmar military regime’s executions of pro-democracy and opposition leaders are reprehensible acts of violence that further exemplify the regime’s disregard for human rights and the rule of law,” the statement said.

      Also on Monday, US Secretary of State Antony Blinken, who met activists from Myanmar in Bangkok earlier this month, voiced confidence the killings would not hinder the country’s movement for democracy.

      “The regime’s sham trials and these executions are blatant attempts to extinguish democracy; these actions will never suppress the spirit of the brave people of Burma,” Blinken said in a statement, using Myanmar’s former name.

      Myanmar expert Richard Horsey of the International Crisis Group (ICG) said on Twitter that the executions were “an outrageous act. And one that will create political shockwaves, now and for a long time to come”.

      The United Nations also condemned the executions, with human rights chief Michelle Bachelet calling them “cruel and regressive”, and a spokesman for Antonio Guterres saying the secretary-general opposes the death penalty “in all circumstances”.

      “These executions... mark a further deterioration of the already dire human rights environment in Myanmar,” deputy spokesman for the UN secretary-general Farhan Haq said in a statement.  

      Earlier Monday, UN Special Rapporteur on Myanmar Tom Andrews said the “depraved acts must be a turning point”.

      “What more must the junta do before the international community is willing to take strong action?” he said.

      A history of activism

      According to Amnesty International, around 100 other people are currently on death row after being convicted in junta courts.

      But Phyo Zeya Thaw and Kyaw Min Yu were among the most prominent.

      A hip-hop pioneer whose subversive rhymes irked the previous junta, Phyo Zeya Thaw was jailed in 2008 for membership of an illegal organisation and possession of foreign currency.

      He was elected to parliament representing the NLD in the 2015 elections, which ushered in a transition to civilian rule.

      The junta accused him of orchestrating several attacks on regime forces, including a gun attack on a commuter train in Yangon in August that killed five policemen.

      Kyaw Min Yu rose to prominence during Myanmar’s 1988 student uprising against the country’s previous military regime, and had spent more than a dozen years in and out of prison under the previous junta for his pro-democracy activism.

      The 53-year-old was arrested in an overnight raid in October.

      A tribute to former Burmese hip hop artist and lawmaker, Phyo Zeya Thaw, tweeted by FRANCE 24's International Reporter Cyril Payen

      RIP pic.twitter.com/Zxf8xmEweQ

      July 25, 2022

      The country’s military alleged voter fraud during the 2020 elections as justification for its coup on February 1 last year.

      Suu Kyi has been detained since then and faces a slew of charges in a junta court that could see her face a prison sentence of more than 150 years.

      The Nobel laureate, 77, learned of the executions at her latest hearing on Monday, a source with knowledge of the matter said.

      She did not comment on the news but “looked sad”, the source said.

      (AFP)

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      Myanmar's ousted leader Suu Kyi moved to solitary confinement in prison

      UN court rejects Myanmar challenge in Rohingya genocide case

      Myanmar junta court sentences Suu Kyi to five years for corruption

      L'Humanité

      Les retraités continuent de perdre du pouvoir d’achat

      Article

      Le 20 juillet, dans le cadre de la loi sur le pouvoir d’achat, les députés  ont voté une augmentation de 4% des pensions  de retraite versées  par la Caisse nationale d’assurance vieillesse  (CNAV). Cette hausse concerne 13,8 millions  de personnes dont  11,8 millions attendent aussi une revalorisation des  complémentaires  AGIRC-ARRCO  pour lesquelles aucune décision ne sera prise avant l’automne, alors que la hausse des prix devrait atteinte 8% en 2022.   

      Gérard Le Puill

      Le 6 juillet, soit deux semaines avant le vote en première lecture par les députés d’une augmentation de 4 % des pensions de retraite payées par la CNAV, l’Union confédérale des retraités CGT publiait une déclaration dont voici un extrait : « Avec une annonce au 1er juillet de 4 % d’augmentation uniquement sur les retraites du régime général, 0 % pour les retraites complémentaires, le gouvernement se moque de nous ! Le compte n’y est pas. Si on ajoute la perte cumulée de janvier 2008 à décembre 2021, malgré une augmentation de 1,1 % pour cette même année, cela représente une baisse équivalente à un mois de pension (perte d’un mois de pension sur douze en 13 ans, ndlr), ce qui est insupportable pour l’ensemble des retraités, en premier lieu les plus fragiles et les femmes ».

      Sur douze mois, entre juillet 2021 et juin 2022, la hausse des prix atteignait 5,8 % selon l’INSEE. Elle pourrait atteindre 8 % entre janvier et décembre 2022. En juin, dans la grande distribution, la hausse des « produits de grande consommation » était de 5 % sur 12 mois, mais de 7,2 % pour la viande. En face, la hausse de 4 % des retraites de base cet été, en plus du 1,1 % en début d’année, ne préservera pas le pouvoir d’achat. D’autant que cette revalorisation ne concerne, en moyenne, que la moitié de la pension perçue.

      Rien d’ici novembre pour les retraites complémentaires

      Les complémentaires Agirc -Arrco seront revalorisées en novembre, mais de seulement 2,9 % laissent entendre les gestionnaires des organismes paritaires. Or elles concernent 11,8 millions des retraités de la CNAV et portent en moyenne sur près de 50 % de la somme totale des pensions mensuelles. L’AGIRC-ARRCO dispose actuellement de 68 milliards d’euros de réserves, soit l’équivalent de 9 mois de pensions alors que ces réserves doivent couvrir 6 mois de pensions, selon le système de gestion de cet organisme. Cité par le Figaro du 26 juin, Didier Weckner, membre du conseil d’administration de l’AGIRC-ARRCO au nom du MEDEF, déclarait que « le paritarisme n’est pas soumis à la pression politique permanente. Nous verrons en octobre quel est le niveau d’inflation et d’évolution des salaires », avant de décider du niveau d’augmentation des complémentaires en toute fin d’année !

      À la perte du pouvoir d’achat des pensions s’ajoute aussi celles de l’épargne de précaution. Concernant la rémunération du Livret A, Bruno Le Maire a fait savoir qu’elle passera à 2 % en août. Précisons à ce propos que le gouvernement avait fait tomber cette rémunération à 0,5 % en avril 2018 et le relèvement à 1 % ne date que de février dernier. À s’en tenir à la proposition du ministre des Finances, la rémunération de cette épargne ne couvrira que le quart de l’inflation, si elle atteint 8 % sur l’ensemble de l’année 2022.

      Ne pas confondre la prime Macron …

      Le 14 juillet, soit deux semaines après la mise en place du second gouvernement dirigé par Elisabeth Borne, le président Macron promettait encore plus d’austérité aux Français lors d’un entretien accordé à TF1 et à France 2. Selon lui, nous serions entrés dans « une économie de guerre », ce qui nécessite selon lui d’augmenter le budget militaire en priorité. Concernant l’emploi, les salaires et les retraites, ses propos furent particulièrement préoccupants. Après avoir affirmé qu’il ne regrettait pas d’avoir dit en 2018 à un jeune titulaire d’un CAP de paysagiste qu’il suffisait de « traverser la rue » pour trouver du travail dans la restauration, il a ajouté le 14 juillet 2022 : « il n’y a pas un endroit aujourd’hui en France où ne me dise pas j’ai besoin de mains d’œuvre. On doit réussir à produire et ouvrir tout ce qui peut être ouvert », a-t-il ajouté. Il a aussi suggéré qu’il convenait de réduire les droits des privés d’emploi afin de les obliger à prendre des postes sous payés afin que pas un seul chômeur ne puisse se dire selon le chef de l’État : « je vais bénéficier de la solidarité nationale pour pouvoir réfléchir à la vie ».

      En ce début de second mandat, le président Macron continue de défendre le sous-statut esclavagiste d’auto-entrepreneur mis en place par Uber quand il était ministre de l’Économie tandis que l’on a appris récemment que cette firme américaine avait participé en 2017 au financement de sa première campagne pour l’élection présidentielle. Mise en place en 2018, ce que l’on nomme désormais la « prime Macron » avait été versée à 5 millions de salariés gagnant moins de trois fois le SMIC. Mais son montant moyen ne fut que de 450 € par salarié cette année-là.

      …avec les primes perçues par Macron

      La même mesure vient d’être votée pour 2022 avec le concours de la droite au Parlement. Cette prime est exonérée de l’impôt sur le revenu comme des cotisations à la Sécurité sociale, aux caisses de retraites et la l’Assurance chômage. Cela fait faire des économies aux employeurs réduisant la protection sociale pour tous.

      Mais ne confondons pas cette « prime Macron » avec les primes perçues par le même Macron quand il fut embauché par de la banque Rothschild pour négocier des fusions-acquisitions entre firmes multinationales. Selon BFM Business et pour la seule année 2011, la prime perçue par Macron au titre des « bénéfices industriels et commerciaux » s’élevait à 706 300 €. À cette somme s’ajoutaient 291 300 € provenant de « parts de dividendes dans les sociétés du groupe Rothschild ». À ces 997 600 € de primes sur la seule année 2011, s’ajoutait le salaire de 403 600 € perçu par le même Macron cette année-là. Le cumul des trois sommes lui assurait ainsi un revenu mensuel de 117 350 € avant impôt, soit environ 100 fois le SMIC mensuel de l’époque.

      Il est facile de dire aux jeunes qu’il suffit de traverser la rue pour trouver du travail quand on a été gavé de fric pour aider les spéculateurs à spéculer. Surtout que cette embauche à la banque Rothschild fut aussi la récompense offerte au rapporteur de la Commission Attali. De bout en bout, ce rapport rédigé par Emmanuel Macron préconisait de piller les paysans et les PME de l’industrie agroalimentaire pour augmenter les profits des grandes enseignes comme Auchan, Carrefour, Casino et Leclerc.

      Ce rappel du parcours de l’actuel président des riches donne aux salariés, comme aux retraités et retraitées de ce pays, de bonnes raisons de se remobiliser dès cet automne 2022 pour défendre une politique économique et sociale qui satisfassent leurs revendications. Pour les neuf syndicats et associations de retraités (1) qui mènent des actions revendicatives communes depuis plusieurs années, « les petites pensions doivent être portées au niveau du SMIC, le minimum pour vivre. Il est inacceptable qu’une personne âgée survive en dessous du SMIC après avoir travaillé toute sa vie ! ».

      1. CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, Retraités de la fonction publique, Ensemble et Solidaires, Loisirs sport retraite (LSR) 

      pouvoir d'achat des retraitéspetites retraitesfinancement des retraites
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      L’Irak va pouvoir assurer la surveillance de son espace aérien grâce aux radars GM403 et GM200 du français Thales

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

      Ces derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.

      En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.

      Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.

      Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».

      Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.

      L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].

      Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.

      Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».

      France24 - World

      'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north

      Issued on: 22/07/2022 - 18:14

      Sam BALL

      It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.

      Opex 360

      La Corée du Sud s’invite dans le dossier des futurs sous-marins australiens

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

      D’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…

      Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.

      Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.

      En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…

      Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.

      À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».

      Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.

      La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.

      Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».

      Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.

      Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.

      Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.

      Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.

      Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.

      En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.

      France24 - World

      Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat

      Issued on: 20/07/2022 - 17:45

      Sam BALL

      Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.

      Opex 360

      Les Pays-Bas ont l’intention de commander 96 missiles Patriot MIM-104E GMT auprès des États-Unis

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

      Mises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.

      Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.

      En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.

      Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.

      « La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.

      Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».

      Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.

      Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      France24 - World

      Wildfires in France: Flames reach Europe’s biggest sand dune

      Issued on: 19/07/2022 - 17:18

      Sam BALL

      A massive wildfire that has been raging for days in southwest France has now reached the famed Dune du Pilat, Europe’s tallest sand dune and a major tourist destination attracting more than 2 million visitors a year. Firefighters are battling flames in the forest behind the vast dune and have been working to protect nearby hotels.

      France24 - World

      Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22

      Issued on: 15/07/2022 - 15:53

      Catherine NICHOLSON Follow

      France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.

      From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.

      We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.

      Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.

      Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.

      Produced by Georgina Robertson.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
      • Ursula von der Leyen, European Commission President
      • Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
      • Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
      • Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
      • Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
      • Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
      • Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
      • Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
      • Maros Sefcovic, European Commission
      • Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
      France24 - World

      Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

      Issued on: 01/07/2022 - 11:41

      Catherine NICHOLSON Follow

      France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

      The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

      In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

      Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
      • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
      ANALYSIS

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      FACT OR FAKE

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Talking Europe

      Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

      France24 - World

      California's wildfires spreads uncontained toward Yosemite

      Issued on: 25/07/2022 - 11:25Modified: 25/07/2022 - 11:43

      Firefighters deployed air tankers, bulldozers and hand crews to battle a fast-moving wildfire just west of Yosemite National Park on Sunday that suddenly and unpredictably grew into one of the largest fires of the year, forcing thousands of evacuations.

      France24 - World

      West Africa food insecurity demands climate-smart response amid multiple crises

      Paid and presented by

      Issued on: 18/07/2022 - 17:22Modified: 19/07/2022 - 10:00

      World bank

      As crises multiply and the devastating conflict in Ukraine drags on, its global effects are being felt hard in the Sahel and West Africa, a region with more than 32 million people facing acute food insecurity. The war’s impacts risk pushing an additional 9 million people in the region into food insecurity.

      In the face of the crisis, the World Bank is deploying short- and long-term responses to boost food and nutrition security, reduce risks, and strengthen food systems.

      These actions form part of the institution’s global response to the ongoing food security crisis, with up to $30 billion in existing and new projects in areas spanning agriculture, nutrition, social protection, water, and irrigation. This financing will include efforts to encourage food and fertilizer production, enhance food systems, facilitate greater trade, and support vulnerable households and producers.

      Soaring prices

      The shockwaves of the conflict are expected to have complex, long-lasting impacts for the world. Global prices are forecast to remain at historically high levels through the end of 2024, and the war is altering patterns of trade and production in ways that will aggravate food insecurity and inflation. These jolts come after two years of COVID-19 pandemic disruption, dealing a fresh blow to an already fragile global food system grappling with climate extremes. 

      « Today, with soaring inflation, unfortunately many people in Africa are struggling to have access to basics such as food products, » says Ousmane Diagana, World Bank Vice President for Western and Central Africa.

      Markets in the Sahel and West Africa are experiencing stark price rises of oil, rice, wheat and other commodities on the international market, and poorer households spend disproportionately more on food than those better off. The price of wheat, a food staple for many households, stood 60% higher at the start of June 2022 compared to January 2021, according to World Bank data.

      The price of fertilisers too, essential for productive agriculture, has surged since the war and now stands almost three times higher than a year ago. The knock-on effect is expected to reduce food production over the coming years as soaring prices force many farmers to use less fertiliser.

      Tackling root causes

      The World Bank is mobilising support for emergency responses in the Sahel and West Africa to help countries at risk of food insecurity respond faster. It is also working with its humanitarian partners to monitor regional food insecurity and draw up Food Security Preparedness Plans.

      The challenge of boosting the region’s food and nutrition security is also demanding long-term responses. And, as many root causes—and consequences—of food insecurity defy national borders, regional approaches are being adopted to build food systems resilience across Western and Central African countries.

      The $716 million Food System Resilience Program (FSRP) is one such approach. It aims to benefit some four million people in West Africa by increasing agricultural productivity through climate-smart agriculture, promoting intraregional value chains, and building regional capacity to manage agricultural risks.

      The Great Green Wall

      As food systems in the Sahel and West Africa face exceptional stress, there is also a growing demand for more climate-smart investments to support countries where communities face the compounded effects of climate change, conflict, and unprecedented environmental degradation.

      The African-led Great Green Wall is a major regional initiative that promises such climate-smart solutions to transform both the region’s economies and ecosystems. By 2030, it seeks to restore some 100 million hectares of degraded land and generate 10 million jobs in rural areas, supporting people’s ability to respond and adapt to climate risks. The World Bank has committed to invest $5.6 billion between 2020 and 2025 in 11 countries taking part. Over 60 projects are focused on transforming livelihoods in the Great Green Wall through landscape restoration, improved food systems, and access to climate-resilient infrastructure.

      Tangible results

      Before, I used chemical fertiliser every year and I could go through 20 or 30 bags of it,” says farmer Nama Boureima in Sapouy, Burkina Faso, one of hundreds benefiting from biodigesters installed in the country.

      By adding a mix of cow manure and water to biodigesters, farmers can generate renewable biogas for cooking and organic fertiliser for their fields. This reduces CO2 emissions by capturing methane emitted by the manure, while lowering pressure on forest resources previously used for household fuel.

      Now I don't worry anymore about the fertiliser problem,” Boureima says.

      His farm illustrates some of the sweeping changes in progress under the Great Green Wall. Some 270,000 hectares of land have been brought under sustainable management in Burkina Faso; more than 2,500 micro-projects have been financed; 1.5 million people have seen their monetary benefits from forest products increase; and 10 million tons of CO2 have been reduced or avoided.

      About 2.6 million people benefited from the US$900 million Nigeria Erosion and Watershed Project (NEWMAP) that reinforced the country’s ability to fight erosion, natural hazards and disasters, while creating 20,000 direct and 32,000 indirect jobs through Sovereign Green Bonds — a first for Africa.

      In Niger, additional yields of as much as 58% have been achieved by agro-sylvo-pastoral communities thanks to training on climate-smart strategies.

      Green future

      As global food security challenges mount, tapping the potential of these ambitious climate-smart investments is seen as essential for making the region’s economy more resilient, achieving inclusive growth, and combating food insecurity.

      When these elements are put together, not only does it transform the economy, but jobs are created too. That allows young Africans to stay in Africa and make a living from their work by being in Africa,” says the World Bank’s Diagana.

      Learn more about World bank's projects and operations at www.worldbank.org/en/region/afr/western-and-central-africa

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      France24 - World

      Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

      Paid and presented by

      Issued on: 29/06/2022 - 19:54

      JICA

      The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

      "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

      The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

      Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

      For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

      Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

      The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

      “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

      The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

      Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

      Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

      Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

      At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

      Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

      “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

      TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

      During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

      TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

      “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

      Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

      Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

      “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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      Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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