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La Bresse et ses fermes couronnées

Leurs silhouettes insolites ponctuent la plaine de Bresse, de la vallée de la Saône aux contreforts du Revermont, sur cet ancien territoire des sires de Baugé, réuni à la Savoie en 1272 par le comte Amédée V. D’un millier autrefois, elles n’étaient plus que 400 à l’aube du XXe siècle. Il en reste 34, pour la plupart protégées au titre des monuments historiques. Telles sont les “cheminées sarrasines” à l’histoire controversée.

Coiffant de longs corps de ferme aux murs en pans de bois, au colombage hourdi de torchis, elles paraissent disproportionnées, avec leurs appareillages de briques, leurs lanternes “en reliquaire” rehaussées de tuileaux en saillies, leurs souches carrées surmontées de mitres polygonales et de croix en fer forgé. « Les soirs de tempête, se souvient la conteuse Maria Favier de son enfance à la ferme du Sougey , les plaintes du vent s’engouffraient dans les croisillons de la mitre et on aurait dit que les esprits infernaux gémissaient dans la cheminée. »

Selon un modèle qui remonte au paléolithique, le foyer des fermes bressanes est placé à même le sol, sur une dalle au centre de la pièce principale. Il est surmonté d’une hotte en forme de pyramide tronquée, très large, prolongée par un conduit vertical appuyé sur le mur de refend et la poutre maîtresse. Cette “chambre chauffure” sert à la fois de cuisine et de salle à manger commune. Le lit du chef de famille et de son épouse y est disposé, entouré d’un baldaquin et garni de rideaux.

À la veillée, toute la maisonnée se rassemble autour de l’âtre pour accomplir diverses tâches domestiques, filer le chanvre ou “dépiller” le maïs, au son de la vielle.

“Presque toutes construites dans le goût oriental ou arabesque”

Nul ne connaît vraiment la genèse de ces étranges cheminées dont les plus anciennes datent du Moyen Âge. C’est un érudit local, le marquis de Secqueville qui, en 1774, relève qu’elles « sont presque toutes construites dans le goût oriental ou arabesque, dont on retrouve de nombreuses traces en Espagne ». S’il est vrai que les musulmans de Narbonne ont mené des razzias le long du couloir rhodanien, jusqu’à Besançon et Luxeuil, leur présence n’y a été que transitoire. En 1924, l’ethnologue Gabriel Jeanton, président de l’Académie des arts, sciences et belles-lettres de Mâcon réfute d’ailleurs ces théories nourries de l’orientalisme en vogue à l’époque romantique.

Certains auteurs évoqueront un souvenir des croisades, ou d’hypothétiques influences bohémiennes ou hongroises. D’autres spécialistes pointent au contraire des similitudes avec la Scandinavie, rappelant que les Burgondes, venus de l’île de Bornholm, dans la mer Baltique, ont occupé le centre-est de la Gaule à partir du Ve siècle. À vrai dire, dans le langage populaire, le terme de “sarrasin” renvoyait indistinctement à ce qui semblait étranger, comme le “barbare” des Romains. Au reste, les Bressans n’ont jamais utilisé cette appellation pour désigner leurs “grandes cheminées” ou “cheminées à clocher”. Plutôt qu’une improbable réminiscence mahométane, elles témoignent davantage de l’extravagance ostentatoire de cultivateurs aisés, cherchant à se montrer plus riches que leurs voisins.

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Royaume-Uni : une école de danse veut en finir avec le ballet, “élitiste” et ancré dans “les idées des Européens blancs”

C’est une décision qui a beaucoup fait réagir. Au Royaume-Uni, une prestigieuse école de danse, la Northern School of Contemporary Dance (NSCD) de Leeds, a décidé de supprimer les auditions de ballet classique, rapporte le Telegraph, le 16 juillet. Un choix que l’école motive en revendiquant un programme plus inclusif et « gender neutral », arguant que les rôles masculins et féminins du ballet classique sont discriminatoires envers les personnes non-binaires et transgenres. Dans le même temps, l’institution qualifie le ballet d’« élitiste » et ancré dans « les idées des Européens blancs »

« Des racines fortement sexuées » 

Francesca McCarthy, responsable des études de premier cycle au conservatoire, a évoqué auprès de nos confrères « une forme très spécifique qui est construite autour d’idées et de formes corporelles européennes blanches particulières, qui sont souvent aliénantes pour les jeunes qui ne correspondent pas à cet idéal esthétique ». Après quoi, elle a considéré que la terminologie du ballet avait « des racines fortement sexuées », ce qui est, selon elle, « problématique en matière d’inclusion des danseurs non-binaires et transgenres ». Avec cette décision, la NCSD espère que l’école deviendra plus inclusive et accueillera davantage de diversité dans ses rangs. 

« Le plus grand acte de discrimination » 

Cette annonce a suscité nombre de réactions. Notamment de la part de la violoniste Zhang Zhang, qui a publié une tribune dans Le Figaro, vendredi 22 juillet. L’artiste estime qu’« en privant les jeunes des arts classiques, on les prive de choix et limite leur potentiel, ce qui est le plus grand acte de discrimination ». Elle estime également que « si de plus en plus d’écoles de ballet et de conservatoires de musique occidentaux » devaient à l’avenir censurer « les traditions artistiques enracinées dans l’histoire européenne au nom du progrès social », il est tout à fait envisageable que les étudiants se tournent vers des pays comme le Japon, la Corée du Sud ou la Chine, « où ces formes d’art sont enseignées et développées avec beaucoup d’enthousiasme et d’intérêt ». Et la violoniste de conclure : « Dans beaucoup de régions du monde, ces langages artistiques sont considérés comme le patrimoine universel de toute l’humanité, digne d’être transmis et conservés au-delà des frontières géographiques et des différences culturelles. » 

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L’Irak va pouvoir assurer la surveillance de son espace aérien grâce aux radars GM403 et GM200 du français Thales

par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

Ces derniers mois, Bagdad a fait part de son souhait d’acquérir au moins quatorze chasseurs-bombardiers Rafale ainsi que des Camions équipés d’un système d’artillerie [CAESAr] et des drones auprès de la France. Cependant, aucune annonce publique concernant la finalisation de contrats n’a été faite à ce jour.

En revanche, les autorités irakiennes ont été beaucoup plus discrètes sur leur intention de se procurer des radars GM403, proposés par le groupe français Thales. Pourtant, la signature d’un contrat portant sur l’acquisition de quatre exemplaires ainsi que celle d’un centre de contrôle avait été évoquée par La Tribune en octobre 2020.

Cette acquisition a été officiellement confirmée le 24 juillet, lors, justement, de la pose de la première pierre du futur Centre des opérations du Commandement de la défense aérienne irakienne. Ainsi, les forces irakiennes recevront quatre radars 3D de défense aérienne à longue portée GM403 mais aussi, dans un second temps, douze radars à moyenne portée GM200.

Comme l’explique Thales, basé sur l’architecture du GM400α, le GM200 permet « de détecter et de poursuivre simultanément des objectifs évoluant de basse à très haute altitude, dans tous les types d’environnement » ainsi que « d’assurer la coordination des systèmes de défense aérienne, allant des systèmes VSHORAD [Very Short Range Air Defense] à très courte portée, jusqu’aux systèmes SHORAD à courte portée ».

Dans le discours qu’il a prononcé lors de la cérémonie, le ministre irakien de la Défense, Juma Enad Saadoun, a précisé que l’Irak allait compléter son dispositif de surveillance aérienne avec au moins deux radars TPS-77, fournis par l’américain Lockheed Martin.

L’objectif des autorités irakiennes est de permettre à ses forces armées d’assurer une couverture radar de l’ensemble du territoire. Selon le journal en ligne Iraqi News, les deux premiers radars à longue portée seront déployés dans les gouvernorats d’Al-Qadisiyah [sud] et d’Anbar [ouest].

Et, à l’avenir, les opérations menées par la Turquie contre les positions du Parti des travailleurs du Kurdistan [PKK] dans le nord de l’Irak devraient être plus compliquées… À ce propos, le ton monte entre Bagdad et Ankara, après que neuf civils irakiens ont été tués par une frappe d’artillerie attribuée à la Turquie, effectuée dans district de Zakho [Kurdistan irakien, ndlr]. Ainsi, les autorités irakiennes ont exigé le retrait des troupes turques de l’ensemble du territoire irakien.

Par ailleurs, disposer de capacités de détection est une chose… Encore faut-il avoir les moyens pour intervenir. D’où le souhait de Badgad, exprimé par M. Enad, de se procurer des Rafale, voire des systèmes de défense aérienne franco-italiens SAMP/T [Sol Air Moyenne Portée / Terrestre, encore appelé « Mamba »], produits par le consortium Eurosam, formé par Thales et MBDA. Lors d’une visite en France, et plus précisément à la base aérienne de Saint-Dizier, en novembre 2020, il avait eu droit à une présentation d’une batterie de l’escadron de défense sol-air 05.0950 « Barrois ».

L'Humanité

Isabelle Aubret

Femme du jour

Pierre-Henri Lab

La chanteuse fera ses adieux à la scène en mars 2023 avec un ultime concert dans sa ville natale de Marquette (Nord), a annoncé le 27 juillet la Voix du Nord, relayant une information du maire de la ville, Dominique Legrand. Hasard du calendrier ? Isabelle Aubret fêtait mercredi ses 84 ans. Ouvrière dans une usine de textile dès l’âge de 14 ans, la jeune fille se passionne pour le chant et la gymnastique, discipline dans laquelle elle sera championne de France en 1952. Participante à de nombreux concours de chant, elle fait ses débuts dans différents orchestres et cabarets. En 1961, repérée par Jacques Canetti, elle sort son premier 45 tours. En 1962, elle remporte le grand prix de l’Eurovision de la chanson avec Un premier amour. Proche de Jean Ferrat, elle interprétera plusieurs de ses titres, dont le célèbre Deux e nfants au soleil.

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Известия (RUS)

Обычай целоваться 5 тыс. лет назад привел к распространению герпеса

Генетики из Кембриджского университета выяснили, что начало обычая целоваться 5 тыс. лет назад привело к распространению вируса герпеса. Ученые смогли восстановить геном нескольких видов древнего вируса герпеса и установить его эволюцию, сообщили на официальном сайте университета.

Уязвимая язва: создан первый нетоксичный препарат против герпеса Лекарство в виде крема уже прошло клинические испытания

Исследователями было изучено 3 тыс. образцов зубов древних людей, которые проживали в различных регионах Евразии между III и XVII веками.

Ученые смогли изъять фрагменты генома вируса HSV-1 из останков древнего человека, жившего примерно 1,5–1,7 тыс. лет назад в окрестностях села Неволино в Пермском крае. Выяснилось, что все разновидности вируса герпеса, которые известны на сегодняшний день, связаны с древним штаммом, который появился 4,68–5,65 тыс. лет назад, пишет «Газета.Ru» в четверг, 28 июля.

Как подчеркнули ученые, такой патоген оперативно вытеснил иные вариации вируса.

27 июня специалист по половому воспитанию, акушер, эксперт в сфере подготовки к родам, автор книги для девочек «Всё, что ты хотела узнать о переходном возрасте» Любовь Климова развеяла миф о риске заражения ВИЧ через поцелуи. Она подчеркнула, что ферменты и антитела, содержащиеся в слюне, препятствуют заражению. Вирус живет только в крови, в грудном молоке и жидкостях, связанных с половыми органами.

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Un vignoble taillé pour l’art

Dès l’entrée du domaine, le ton est donné. Deux hauts murs de béton estampillés Château La Coste et signés Tadao Andō, architecte japonais de renom, invitent les visiteurs à pénétrer dans un vignoble hors norme. Loin des châteaux provençaux traditionnels et leurs portails en fer forgé, le château La Coste est une ode à l’architecture contemporaine. Le bâtiment principal est également l’oeuvre de l’artiste nippon. Une construction tout en béton et en verre qui héberge un café-restaurant, une librairie et l’accueil du domaine. Il est nommé Le Centre d’art. C’est dire l’importance qui lui est accordée. A l’intérieur, les hôtes qui renseignent les visiteurs sont d’ailleurs plus loquaces sur le parcours “art et architecture” et sur les différents restaurants du site que sur sa raison d’être, la vigne et le vin. Signe que le château La Coste s’adresse autant, voire plus, aux férus d’art qu’aux amateurs de bonnes bouteilles. Il faut dire qu’il y a de quoi faire.

Le site fait également la part belle à l’art culinaire

Quarante et une oeuvres sont à découvrir aux quatre coins du domaine. Des oeuvres signées quasi exclusivement par des grands noms. « C’est très impressionnant de voir tous ces grands architectes regroupés dans un même lieu. Il y a six Prix Pritzker », raconte, enchanté, un jeune architecte aixois rencontré sur le parcours. Parmi eux, le Brésilien Oscar Niemeyer, l’un des plus grands dans le domaine, Richard Rogers et Renzo Piano, les deux concepteurs du Centre Pompidou, à Paris, Frank Gehry, architecte de la Fondation Louis Vuitton, Jean-Michel Wilmotte, également urbaniste et designer francais, à l’origine notamment de la chaise bleue, icone du mobilier urbain de la promenade des Anglais, à Nice, ou encore Jean Nouvel, qui a dessiné le chai de vinification de la proprieté. Un demi-cylindre métallique qui trône au milieu des vignes. Un édifice à la fois remarquable et utile, véritable lien entre les deux activités du vignoble. Les autres pièces s’admirent pour ce qu’elles sont ou servent d’écrin à d’autres arts. C’est le cas des galeries d’exposition d’Oscar Niemeyer et de Richard Rogers, du Pavillon de musique de Frank Gehry, qui accueille régulierement des concerts, ou du Pavillon d’exposition de Renzo Piano dans lequel les amateurs de peinture peuvent contempler des tableaux de Pablo Picasso, Henri Matisse, Claude Monet et d’autres grands peintres dont la renommée dépasse largement les frontières du château La Coste. De quoi en avoir plein les yeux.

 

Et ce n’est pas tout. Le site fait egalement la part belle à l’art culinaire. Papilles comme pupilles ont de quoi être exaltées. Le château La Coste abrite en effet cinq restaurants dont deux dirigés par des grands chefs, Francis Mallmann pour Le Restaurant argentin et Hélène Darroze à Villa La Coste (une étoile au Guide Michelin).

 

Le château La Coste se veut être bien plus qu’un domaine viticole. « Les visiteurs viennent autant pour l’art, l’architecture que pour l’expérience gastronomique. Ils viennent parce que c’est un tout. C’est une destination à part entière », explique Marie Rozet, responsable communication et culture. Une destination qui met l’art en lumière et le vin en bouteille. Un lieu où tous les âges et tous les milieux sociaux se côtoient, où chacun trouve son bonheur. Un domaine qui vaut le détour.

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La Slovaquie se dit prête à céder ses 11 MiG-29 à l’Ukraine… mais en y posant des conditions

par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

Dans le cadre des débats relatifs à sa version de la Loi d’autorisation de la Défense nationale [National Defense Authorization Act – NDAA] pour l’année 2023, la Chambre des représentants a adopté un amendement [.pdf] prévoyant une enveloppe de 100 millions de dollars destinée à la formation de pilotes de chasse ukrainiens au combat air-air à bord d’avions F-15, F-16 ou de toute autre plateforme américaine appropriée tant que l’invasion de l’Ukraine par la Russie se poursuit.

En outre, le texte parle d’entraîner ces pilotes ukrainiens à l’utilisation de missiles air-air de courte portée AIM-9X2 et AIM-9M « Sidewinder » ce qui, a étonné Pierre-Henri « Até » Chuet, l’ancien pilote de l’aéronavale française qui anime une chaîne dédiée à l’aviation sur Youtube. « Ça ne fait aucun sens. Pourquoi leur donner des F-15 ou des F-16 si c’est pour les faire se battre avec des missiles de courte portée. Face à de l’AA-12 [ou Vympel R-77, missile air-air russe de longue portée, ndlr], clairement, ils ne vont pas pouvoir se rapprocher si c’est pour tirer de l’AIM-9 », a-t-il dit.

Quoi qu’il en soit, le projet de NDAA doit encore être examiné par le Sénat… qui devrait maintenir cet amendement. Ou du moins l’objectif qu’il porte. En effet, plusieurs sénateurs, dont certains figurent parmi les plus influents, comme le républicain Lindsey Graham, ont récemment exhorté le Pentagone « à envisage d’inclure des avions de combat de quatrième génération et la formation en vol nécessaire dans les prochains programmes d’aide militaire » destinés à l’Ukraine.

Puis, la semaine passée, lors du forum annuel sur la sécurité d’Aspen, le secrétaire à l’US Air Force, Frank Kendall, a laissé entendre que les États-Unis pourraient fournir à l’Ukraine des avions d’attaque A-10 Warthog, en expliquant que ce genre d’appareil « n’est pas un système dont nous aurons besoin contre les types d’adversaires qui nous préoccupent le plus maintenant ».

Si cela avait pu avoir du sens durant les premières semaines de l’offensive russe, le don d’A-10 Warthog à la force aérienne ukrainienne ne semble plus pertinenent désormais. D’ailleurs, Kiev a repoussé cette éventualité. « Nous avons besoin d’avions de combat aux normes occidentales, […] rapides et polyvalents », a fait valoir Yuriy Sak, un conseiller du ministre ukrainien de la Défense, dans les colonnes d’Air Force Magazine.

Cela étant, dans un entretien donné à l’agence Reuters, et sans vouloir se prononcer sur l’amendement voté par la Chambre des représentants, le général Charles Q. Brown, chef d’état-major de l’US Air Force, a souligné les obstacles qu’il y aurait à surmonter pour former les pilotes ukrainiens à utiliser des avions de combat occidentaux… La transition depuis des « systèmes soviétiques » pouvant s’avérer un « peu plus difficile ». Et de suggérer qu’il serait sans doute plus pertinent que cette formation soit assurée par des pays de l’Otan ayant abandonné leurs avions hérités de leur passé communiste pour des appareils aux normes occidentales.

« La formation future des pilotes ukrainiens est une question complexe, qui doit tenir compte de l’évolution de la guerre et de la capacité de Kiev à retirer les pilotes du combat pour leur faire suivre une longue période d’instruction », a expliqué le général Brown. En tout cas, à un moment, la force aérienne ukrainienne devra abandonner ses MiG-29, Su-25 et autres Su-27 de conception soviétique et adopter les standards occidentaux. D’autant plus que la guerre risque de durer déboucher, sans doute, sur une situation analogue à celle que connaît la péninsule coréenne.

Mais en attendant, elle devra faire avec ce qu’on lui propose… Ainsi, le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a confirmé que Bratislava comptait discuter des modalités dans lesquelles les 11 MiG-29 « Fulcrum » de ses forces aériennes, qui ne voleront plus d’ici la fin août, seront cédés à l’Ukraine.

Pour rappel, la Slovaquie a déjà trouvé un accord avec la Pologne et la République tchèque pour assurer la surveillance et la protection de son espace aérien, dans l’attente de recevoir les 14 F-16 « Viper » qu’elle a commandés auprès des États-Unis.

Cela étant, le ministre slovaque a estimé la valeur de ces 11 MiG-29 à 35 millions de d’euros chacun. Et, par conséquent, leur transfert à l’Ukraine devra être compensé financièrement par les pays qui soutiennent Kiev.

« Nous sommes ouverts à la discussion concernant le transfert de ces MiG-29 vers l’Ukraine. Mais cela nécessitera certainement des négociations plus larges sur la prise en compte des aspects financiers. […] Donc, aucune décision n’a encore été prise », a expliqué M. Nad, lors d’une conférence de presse donnée le 25 juillet au côté de Ben Wallace, son homologue britannique.

France24 - World

Climate resilience and a fair energy transition: two major issues for the African continent

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Issued on: 16/06/2022 - 18:18Modified: 16/06/2022 - 18:19

African Development Bank

Today the African continent faces two significant challenges. It’s the continent that’s the most affected by rising temperatures, and at the same time, 600 million Africans still don’t have access to electricity.

The African Development Bank Group held its Annual Meetings from the 23rd to 27th of May in Accra, Ghana, regarding two major topics: climate resilience and a fair energy transition in Africa. A topical choice from last year’s COP26 in Glasgow, Scotland, and the COP27, next November in Sharm el-Sheikh, Egypt.

The Bank’s governors shared their experiences regarding the challenges of climate change and energy transition their countries face. They also detailed the measures to address the issue’s current situation and solutions.

Africa emits only 3% of greenhouse gases, but:

  • Africa is the continent most affected by rising temperatures. A global increase of 2 degrees Celsius could translate into an increase of 3.6 degrees in parts of Africa.
  • Rising sea levels are a threat, particularly for coastal countries in West Africa.
  • 35 of the 45 countries most vulnerable to climate change are in sub-Saharan Africa.
  • From 2020 to 2030, Africa’s climate change needs could amount to $331 billion.
  • Africa receives only 3% of total global climate finance flows.

Africa must successfully carry out its energy transition because:

  • The continent is home to 20% of the world’s population and accounts for only 6% of global energy demand.
  • Six hundred million Africans still do not have access to electricity.
  • 600,000 deaths are caused yearly by household air pollution, including poor-quality fuels used for heating and cooking.
  • 2-4% of Africa’s GDP is cut yearly due to energy supply problems and recurrent power cuts.
  • To meet its aspirations, the continent must double its energy production capacity between 2020 and 2040.

Climate justice

The African Development Bank Group’s 2022 Meetings took place for five days in the Ghanaian capital - and for the first time in person since 2019. Some 3,000 delegates from its 54 African and 27 non-African member states were in attendance. At the event, Nigerian President Akinwumi Adesina emphasized that the Bank will have doubled its climate change budget to $25 billion by 2025. The AfDB, which also stopped financing coal mining last year, is committed to helping reduce greenhouse gas emissions on the continent. Akinwumi Adesina also insisted on climate justice between Northern and African countries. Kenneth Ofori-Atta, Ghana’s Minister of Finance, concluded: “Let’s have the courage to move the climate change program forward and support countries with climate strategies for green and inclusive growth.”

Here are some examples of the initiatives underway for the next edition of the African Development Bank Group’s Annual Meetings, scheduled for May 2023 in Sharm el-Sheikh, Egypt. 

AfDB, a pioneering role

The African Development Bank did not wait for the big gathering in Accra to act. Here are three examples of the projects it has undertaken.

On climate resilience: 100 million hectares of degraded land will be rehabilitated along a corridor 8,000 km long and 15 km wide across the African continent. This will remove 250 million tonnes of carbon dioxide and create 10 million green jobs by 2030.

Another priority for the AfDB is the Youth ADAPT programme, with a budget of US$1 million. This is a competition for young entrepreneurs that rewards developing innovative solutions to adapt to climate change and create green jobs. Regarding energy transition, $20 billion has been invested in producing 10,000 megawatts of solar energy, which will benefit 250 million people in the Sahel region, from Senegal to Ethiopia. 

Ghana goes solar

On the sidelines of the Annual Meetings, the government of Ghana signed a grant agreement with the African Development Fund and a loan with the Swiss government for a solar photovoltaic mini-grid and net metering project. Net metering is the difference between the energy you produce and do not use but is still used by your supplier and your consumption.

The funding from the Swiss government will be explicitly used to support the development of Ghana’s existing net metering programme and to deploy 12,000 solar photovoltaic systems for SMEs and households. The project, which is expected to cost US$ 85.88 million, will reduce greenhouse gas emissions by 0.779 million tonnes of CO2 per year and create up to 2,865 jobs during the construction phase, 30% of which will be reserved for women and youth.

Nothing but water

By the end of 2024, Mozambique is expected to complete the financing for constructing the Mphanda Nkuwa dam in Tete province, a region that is desperately short of electricity. The turbulent Zambezi River will power the 1,500-megawatt hydroelectric plant. It will be complemented by 1,300 km of high-voltage lines. The cost of the project is USD 4.5 billion. Commissioning is expected in 2031.

The shoes that never wear out

Climate resilience also involves individual and private initiatives. For example, Nigerian, Yewande Adebowale, has set up a company to produce shoes from plastic waste. The brand is called “Salubata”, which means “shoes that never wear out” in Yoruba. Each “Salubata” shoe purchased eliminates over 12.6 kg of CO2 from the environment.

Renewable energy: Africa’s potential in crucial figuresSolar: 10,000 gigawattsHydroelectric: 350 gigawattsWind: 110 gigawattsGeothermal: 15 gigawatts

 

    Learn more about African Development Bank's projects and operations at afdb.org/en

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    L'Humanité

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Entretien

    Selon la chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme, Géraldine Molina, le réchauffement climatique impose de s’inspirer d’alternatives existantes pour repenser nos modes de vie, en lien étroit avec la nature.

    Anaëlle Hédouin

    Quels sont les impacts du réchauffement climatique sur les sociétés ?

    L’impact est variable selon les sociétés et les contextes géographiques. À l’heure actuelle, la majorité de la population mondiale est urbaine, et les villes correspondent aux formes de territoire ayant le plus artificialisé l’environnement. Ce processus d’« anthropisation » devait assurer un meilleur confort des populations en les émancipant des contraintes environnementales. Mais, paradoxalement, en voulant augmenter leur confort, les sociétés urbaines ont augmenté leur vulnérabilité. Les îlots de chaleur urbains créent des écarts de température allant jusqu’à 10 degrés entre les zones environnantes végétalisées et les centres-villes. Lors des canicules, les villes sont extrêmement difficiles à vivre et nos enquêtes soulignent l’impact sur la santé physique et mentale des habitants. À Lyon, même dans les populations les plus aisées, les habitants souffrent par exemple d’insomnie ou d’éco-anxiété.

    En quoi le changement climatique est-il un facteur d’inégalités ?

    Il crée des inégalités géographiques, climatiques et sociales. Entre la ville et les environs, les populations ne sont pas soumises aux mêmes contraintes et à la même violence des événements extrêmes. Plus encore, selon le niveau de vie, certains possèdent une panoplie de stratégies adaptatives que d’autres n’ont pas. Les personnes les plus aisées ont des résidences secondaires à la montagne ou à la mer et vont pouvoir s’échapper des villes pour éviter les vagues de chaleur urbaines. Avec leurs ressources économiques, elles pourront installer la climatisation ou isoler plus facilement leur logement. D’autres populations subissent la chaleur de plein fouet car elles n’ont pas de capacité de mobilité, par manque de moyens, situation de handicap, ou parce qu’elles ont un état de santé dégradé. Ces inégalités entraînent une injustice climatique : ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations environnementales.

     Ce sont les personnes ayant l’empreinte écologique la plus faible qui subissent le plus fortement les dégradations du climat.Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Comment penser nos stratégies d’adaptation ?

    Il faut retrouver une intelligence environnementale, c’est-à-dire inventer de nouveaux modes de vie avec un lien plus sain avec la nature. Toutes les stratégies basées sur des technologies sont gourmandes en énergie, en matériau et en ressources, et participent à des effets pervers de dégradation environnementale. La climatisation, par exemple, renforce les îlots urbains en rejetant la chaleur dans les rues. La question de l’adaptation pose cette question : a-t-on envie de vivre dans des bunkers climatisés sans pouvoir sortir de chez nous ?

    Quels exemples d’alternatives pouvez-vous nous citer ?

    Nos recherches portent surtout sur les solutions s’inspirant du fonctionnement naturel pour permettre de meilleures adaptations dans les villes. Comme les habitats autonomes, qui ont des systèmes de récupération et de stockage des eaux de pluie à usage domestique tout au long de l’année. Ces alternatives s’inspirent des cycles de l’eau. Ils vont aussi récupérer des pièces de voiture pour autoconstruire des petites éoliennes à bas coût, autoproduire une partie de leur production alimentaire, et aussi utiliser des toilettes sèches pour ensuite fertiliser les sols. Ces habitats ont été introduits par des pionniers de l’écologique considérés comme des marginaux, il y a quarante ans. Moqués pour leur relation jugée passéiste avec la nature, ils sont un peu les nouveaux héros d’aujourd’hui. Ces pratiques qui émanent de la société civile sont très inventives, et les professionnels peuvent s’inspirer aussi pour penser les aménagements urbains. Il y a eu, par exemple, une expérimentation à Lyon pour récupérer d’anciens parkings et en faire des lieux de stockage d’eau de pluie afin d’arroser la végétation pendant les canicules.

    La société serait-elle prête à changer de mode de vie ?

    Au vu du contexte économique, Emmanuel Macron parle de « sobriété énergétique ». C’était impensable, il y a quelque temps, car elle était évoquée comme quelque chose qui émanait des milieux alternatifs. Aujourd’hui, on revient là-dessus car de toute façon on ne pourra pas y couper. Dans cette course frénétique à l’hypertechnologisation de nos sociétés, nous sabotons des ressources dont nous avons besoin pour notre survie : s’alimenter, boire, assurer son confort thermique et même respirer. Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. Alors, est-ce qu’on accélère ou est-ce qu’on envisage de réinventer nos modes de vie ? Il y a des personnes résilientes avec un nouveau rapport à la sobriété et au confort qui sont très heureuses ainsi.

     Sur le tableau de bord de notre planète, tous les voyants sont au rouge. » Géraldine Molina, Chercheuse au CNRS et docteure en géographie, aménagement et urbanisme

    Quelles sont les limites de l’adaptation ?

    Il y a une injonction très forte à l’adaptation, en particulier du côté des politiques et des industriels. Elle semble être un moyen pour eux de se défausser et de laisser la responsabilité aux individus. Mais, passé un certain seuil de tolérance, il devient impossible pour les organismes de s’adapter, notamment à cause des chocs thermiques. Aujourd’hui, le seuil de tolérance de certaines personnes en ville est déjà dépassé. On observe alors des phénomènes de migration intenses qui posent question : si les villes sont désertées lors des canicules et à plus long terme, les territoires périphériques seront grignotés et artificialisés, ce qui renforcera les dégradations environnementales. C’est un cercle vicieux. L’adaptation doit absolument être corrélée à l’atténuation, avec des politiques de sobriété de grande ampleur et un effort des acteurs économiques et industriels participant fortement aux dégradations écologiques.

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    La Pologne envisage d’acquérir des F-15 ou des F-35 supplémentaires… et lorgne sur le KF-21 sud-coréen

    par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

    La semaine passée, il a été rapporté que la Pologne envigeait de signer d’importantes commandes d’équipements militaires de facture sud-coréenne pour un montant avoisinant les 15 milliards d’euros. Il était ainsi question d’un premier lot de 180 chars K2 « Black Panther », de 670 obusiers automoteurs [montés sur des chenilles] K9 « Thunder » et de 48 chasseurs légers F/A-50 « Golden Eagle ». Le tout assorti d’importants transferts de technologie au bénéfice de la base industrielle et technologique de défense [BITD] polonaise.

    Dans un entretien accordé au site spécialisé Defence24, le ministre polonais de la Défense, Mariusz Błaszczak, a confirmé ces informations, en livrant quelques précisions supplémentaires.

    « Pour les trois contrats, nous misons sur une coopération industrielle très large, avec une rythme de livraison le plus rapide possible », a d’abord souligné M. Błaszczak.

    Ainsi, dans un premier temps, l’armée polonaise recevra 180 chars K2, ce qui permettra, sans doute, de remplacer dans un délai assez court les PT-91 « Twardy » [dérivé du T-72 de conception soviétique] qui seront potentiellement cédés à l’Ukraine.

    Puis, dans un second temps, plus de 800 autres chars K2PL, c’est à dire appartenant à une version spécialement développée pour la Pologne par Hyundai Rotem, seront commandés. « Ils seront produits par l’industrie de défene polonaise grâce au transfert de technologie que nous avons négocié », a précisé M. Błaszczak. Et les 180 premiers K2 « Black Panther » seront ensuite progressivement portés au standard K2PL.

    Quant aux K-9 « Thunder », Varsovie va en commander « plus de 600 unités » au standard K9PL. Et cela alors que le groupe Huta Stalowa Wola [ou HSW SA] produit déjà le système ASH Krab, dont le châssis est le même que celui de l’obusier sud-coréen.

    « Dans un premier temps, nous allons acquérir 48 obusiers, dont certains nous seront livrés cette année afin de combler le vide apparu après les dons faits à l’Ukraine [des ASH Krab, ndlr]. Ensuite, nous commanderons plus de 600 obusiers, qui seront produits en Pologne, selon la norme K9PL. Il convient de noter que dès le début, le K9 sera équipé de systèmes de communication polonais et sera connecté au système de gestion de combat intégré Topaz », a expliqué M. Blaszczak.

    Enfin, le choix du F/A-50 « Golden Eagle », développé par Korean Aerospace Industries [KAI], a sans doute pu surprendre étant donné que la force aérienne polonaise met déjà en oeuvre un appareil appartenant à la même catégorie, à savoir le M346 « Master » de Leonardo. Pour des raisons liées à l’approvisionnement en pièces détachées et de maintien en condition opérationnelle [MCO], la logique aurait dicté la commande d’appareils supplémentaires auprès du groupe italien.

    Seulement, et alors qu’il avait été choisi aux dépens du F/A-50 sud-coréen, le M-346 ne donne pleinement satisfaction à la force aérienne polonaise. C’est, en tout cas, l’un des arguments avancés par M. Blaszczak. Leur « disponibilité est trop faible » et « j’ai signalé ce problème à mon homologue italien à plusieurs reprises », a-t-il dit.

    Devant remplacer les MiG-29 « Fulcrum » et les Su-22 « Fitter » de sa force aérienne, la Pologne trouve désormais plein de qualités au F/A-50. « C’est un avion léger et polyvalent, basé sur le F-16. Il est entièrement interopérable avec les infrastructures et les équipements dont nous disposons déjà. C’est aussi une plateforme avec un grand potentiel de modernisation et d’intégration de nouveaux types d’armes. Enfin, il peut être utilisé au combat tout en étant une excellente plateforme d’entraînement », a justifié le ministre polonais.

    « Un pilote formé sur un F/A-50 n’a besoin que de quelques heures pour commencer à piloter seul un F-16 », a également fait valoir M. Blaszczak… Ce qui fera réduire le coût de la formation…

    Cependant, Varsovie aurait sans doute préféré avoir des F-16 supplémentaires, portés au standard « Viper ». Mais selon le ministre polonais, une telle demande aurait été impossible à satisfaire, la politique de Lockheed-Martin étant « concentrée sur le F-35″… Or, a-t-il dit « nous ne pouvons pas attendre et les FA-50 commenceront à être livrés l’année prochaine ».

    Pour autant, la liste des achats que prévoit d’effectuer le ministère polonais de la Défense n’est pas terminée. Ainsi, en plus d’accélérer la livraison des 32 exemplaires déjà commandés au titre du programme Harpia, M. Blaszczak a indiqué qu’il est question, « à plus long terme, d’acquérir des F-35A supplémentaires ou des F-15 [EX] ». Mais la Corée du Sud pourrait encore une fois tirer son épingle du jeu. « Nous suivons de près les progrès de nos partenaires sud-coréens sur le KF-21 Boramae », a-t-il dit.

    Pour rappel, développé par KAI, le KF-21 est un avion de combat de génération 4,5 qui vient d’effectuer son vol inaugural le 19 juillet dernier. Sa mise en service au sein de la force aérienne sud-coréenne [RoKAF] est attendue en 2026.

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    La ville-garnison de Kati, où loge le chef de la junte malienne, a été visée par une attaque terroriste

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

    #Mali situation sous contrôle à #Kati selon sources locales et déploiement #FAMa sur plusieurs axes stratégiques à #Bamako. Il semble que c’est bien une incursion du #JNIM #AQMI avec tirs de roquettes et attaque kamikaze pic.twitter.com/DBSVUxoAN1

    — Wassim Nasr (@SimNasr) July 22, 2022

    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

    La ville-garnison de Kati, où loge le chef de la junte malienne, a été visée par une attaque terroriste

    par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

    #Mali situation sous contrôle à #Kati selon sources locales et déploiement #FAMa sur plusieurs axes stratégiques à #Bamako. Il semble que c’est bien une incursion du #JNIM #AQMI avec tirs de roquettes et attaque kamikaze pic.twitter.com/DBSVUxoAN1

    — Wassim Nasr (@SimNasr) July 22, 2022

    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

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    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

    Photo : capture d’écran

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    En août 2020, la ville-garnison de Kati avait été le point de départ du coup d’État qui allait renverser le président Ibrahim Boubakar Keïta [IBK] et porter le colonel Assimi Goïta au pouvoir, quelques mois plus tard. Depuis, les relations entre Bamako et Paris se sont détériorées, au point que la force Barkhane est en train de finaliser son retrait du Mali.

    En outre, et sur fond d’attaques informationnelles contre les troupes françaises, la junte malienne a fait appel aux services de la société militaire privée [SMP] russe Wagner, laquelle a déployé environ un millier de mercenaires dans le pays.

    Enfin, depuis maintenant plusieurs semaines, les actions de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation du Mali [MINUSMA] sont régulièrement entravées par Bamako, comme en témoignent la décision de suspendre les relèves de ses Casques bleus, les restrictions de ses mouvements aériens et l’expulsion de son porte-parole, Olivier Salgado.

    Par ailleurs, les organisations jihadistes – État islamique au grand Sahara [EIGS] et Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM, lié à al-Qaïda] ont multiplié les violences et étendu leurs zones d’opérations quand ils n’ont pas renforcé leur présence dans certaines parties du pays, en particulier dans le nord et le centre, voire dans le sud.

    C’est donc dans ce contexte que, ce 21 juillet, la ville-garnison de Kati, où logent le colonel Goïta et son ministre de la Défense, colonel Sadio Camara, a été attaquée dès l’aube par des hommes non identifiés.

    Selon RFI, ce serait une partie du camp militaire de Kati, situé à 15 km de Bamako, qui aurait d’abord été visée par une première explosion, rapidement suivie par une seconde. Puis des tirs nourris d’armes automatiques ont été entendus. Des combats, ayant apparemment impliqué des forces spéciales maliennes ainsi que deux hélicoptères Mil Mi-24, ont duré pendant au moins trois heures.

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    July 22, 2022

    Plus tard, l’état-major des Forces armées maliennes [FAMa] a évoqué une « attaque terroriste » contre la caserne de Kati « vigoureusement » repoussée par ses troupes. « C’était tôt ce matin, aux environs de 5 heures, avec deux véhicules piégés bourrés d’explosifs. Le bilan provisoire est de deux assaillants neutralisés. La situation est sous contrôle et le ratissage est en cours pour débusquer les auteurs et les complices », a-t-il expliqué.

    Pour le moment, cette attaque n’a pas été revendiquée. Mais son mode opératoire rappelle celui du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM ou JNIM], dont l’une des composantes, à savoir la Katiba Macina, avait été accusée quelques heures plus tôt d’avoir mené l’attaque simultanée de six postes tenus par les FAMa dans le centre du pays et dans la région de Koulikoro, proche de Bamako. Dans au moins trois d’entre-elles, un véhicule chargé d’explosifs [ou VBIED] a été utilisé.

    Jusqu’à présent, la garnison de Kati n’avait jamais été visée par une attaque jihadiste. Ce qui n’est pas le cas de Bamako, qui a notamment subi deux attentats revendiqués par le groupe al-Mourabitoune [désormais intégré au GSIM] en mars et novembre 2015.

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    Airbus a testé avec succès un avion de transport A400M Atlas transformé en bombardier d’eau

    par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

    Un rapport du Sénat publié en 2019 estimait que la flotte d’aéronefs mis en oeuvre par la Sécurité civile pour lutter contre les feux de forêt était « adaptée » aux besoins définis par la doctrine française en la matière. À l’époque, celle-ci se composait de douze Canadair CL-415, de sept S2F Tracker, de trois Dash 8 Q400 MR, de trois Beechcraft King 200 et d’une quarantaine d’hélicoptères EC-145. En outre, si nécessaire, il était troujours possible de faire jouer le mécanisme européen « RescEu » afin d’obtenir du renfort auprès d’autres États membres, comme cela a pu être le cas lors des deux incendies qui viennent de ravager 20.800 hectares de bois en Gironde.

    Cependant, le document avait aussi souligné que cette flotte était vieillissante. Ainsi, la conception des S2F Tracker, utilisés pour des missions dites GAAR [guet aérien armé], avec trois tonnes de produit retardant en soute, remontait aux années 1950… Ils ont depuis été retirés du service, grâce à la montée en puissance des DHC-8-402 [ou Dash 8] MRBET [multirôle bombardier d’eau et de transport], dont un cinquième exemplaire vient d’être livré par la Direction générale de l’armement [DGA] à la Base aérienne de la sécurité civile de Nîmes.

    Toujours est-il que les récents incendies qui ont fait la « une » de l’actualité ont donné lieu à une polémique sur les moyens de la Sécurité civile… certains estimant que le nombre d’avions mis en oeuvre pour lutter contre les feux de forêt était insuffisant. L’un des soucis est la disponibilité des appareils, qui n’est pas toujours optimale au moment d’aborder l’été. Ainsi, le 15 juillet, quatre Canadair CL-415 étaient immobilisés pour des opérations de maintenance…

    Cela étant, la France a fait le choix de disposer de ses propres avions de lutte contre les incendies… Ce qui n’est pas le cas de l’Italie de la Grèce ou encore de l’Espagne, qui complètent leurs moyens respectifs en sollicitant des entreprises privées, comme le britannique Babcock ou l’américain Erikson. Mais une autre solution pourrait être bientôt disponible… Et si elle s’avère efficace, alors l’armée de l’Air & de l’Espace pourrait être davantage impliquée – si besoin – dans la lutte contre les feux de forêts. À noter qu’elle l’est déjà, au même titre que les autres armées, dans le cadre du dispositif Hephaïstos.

    Ainsi, le 25 juillet, et comme il l’avait déjà fait pour son C-295 il y a quelques années, Airbus a indiqué avoir mené une campagne d’essais impliquant un avion de transport A400M « Atlas » doté d’un prototype de kit amovible pour la lutte contre les incendies.

    « Réalisés de jour, ces essais ont consisté à larguer jusqu’à 20 tonnes d’eau à partir du réservoir actuel en moins de dix secondes, à basse altitude [150 pieds / 45 mètres] et faible vitesse [125 nœuds / 230 km/h] », a expliqué Airbus. Et de préciser que cette campagne, réalisée en étroite collaboration avec le 43ème escadron de l’Ejército del Aire y del Espacio, spécialisé dans la lutte contre les incendies de forêt, visait à « valider la quantité d’eau et le temps de largage ainsi que la capacité de l’avion à effectuer des missions de bombardier d’eau ».

    L’installation de ce kit roulier de type RORO [roll-on/roll-off] ne demande aucune modification de l’A400M. L’eau est stockée dans un réservoir chargé dans la soute de l’appareil et doté de « deux sorties distinctes auxquelles sont raccordées des conduites d’eau qui, lorsque le largage est déclenché, expulse l’eau par deux sections d’environ un demi-mètre carré à l’extrémité de la rampe arrière », détaille Airbus.

    Qui plus est, la transformation d’un A400M en bombardier d’eau est à la fois facile et rapide, ce qui permet d’intervenir dans les délais les plus brefs.

    À titre de comparaison, un Canadair CL-415 peut larguer 6000 litres d’eau ou de produit retardant quand un Dash 8 en emporte 10’000… Soit deux fois moins qu’un A400M équipé du kit que vient de tester Airbus. Et c’est un élément à prendre en considération avant d’envisager l’achat – au niveau européen – d’avions supplémentaires pour la sécurité civile, comme l’a suggéré le président Macron lors de son déplacement en Gironde, le 20 juillet dernier.

    À noter que la Marine nationale dispose également d’une capacité de lutte contre les feux de forêts, ses hélicoptères Dauphin N3+ pouvant être gréés en « bombardiers d’eau » grâce à un « Bambi Bucket », c’est à dire une nacelle souple contenant jusqu’à 700 litres d’eau. L’un de ces appareils a d’ailleurs récemment été sollicité pour éteindre un incendie de brousse qui s’était déclaré à Punaauia, en Polynésie française.

    Photo : © AIRBUS SAU 2022 – Adrián Molinos – Mango

    Valeurs Actuelles

    Il Carpaccio, l’art de la table italienne

    Le Royal Monceau met l’accent sur la gourmandise. Le restaurant signé Nobu Matsuhisa d’un côté, et la table gastronomique à l’accent italien Il Carpaccio, qui vient de recevoir une étoile au Guide Michelin, ayant ouvert ses portes depuis quelques mois en partenariat avec le restaurant triplement étoilé Da Vittorio, un des emblèmes de la cuisine italienne. À la tête de ce lieu emblématique, les chefs italiens Oliver Piras et Alessandra Del Favero sont fiers de transmettre leur univers convivial et authentique à travers un menu exclusif créé avec la famille de Da Vittorio.

    La cuisine est ici novatrice, moderne, légère, travaillée avec des produits transalpins de qualité exceptionnelle. Une haute gastronomie au rendez-vous de ce palace parisien qui a déjà un grand nom japonais dans ses murs. Oliver Piras et Alessandra Del Favero officient aussi bien en cuisine qu’en salle, où ils viennent expliquer avec générosité aux convives les plats qu’ils servent et préparent en live show leurs meilleurs plats signatures.

    À la carte, carpaccio de bœuf, vitello tonnato, crudo de Saint Jacques, pâtes et risotto, linguine à la crème de lard de Colonnata, tartare de langoustines et artichaut, turbot, bar, bonite et, côté viandes, veau ou pintade accompagnés de pâtes cuites al dente ou de gnocchis. Menu des chefs en six services : 150 euros.

    Il Carpaccio, 37, avenue Hoche, Paris VIIIe. Tél. : 01.42.99.88.12.

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

    Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    France. La montagne des quatre saisons

    Actu

    Alexandra Chaignon

    Pour les massifs montagneux français, le tourisme durable, ce n’est pas qu’un concept publicitaire. À plus forte raison quand on sait qu’au niveau mondial, le tourisme est responsable de 8 % des émissions de gaz à effet de serre. Mais là, c’est devenu une nécessité face au changement climatique. D’autant que la menace n’est pas qu’écologique.

    Elle est aussi économique. Les territoires concernés n’ont d’autre choix que de réfléchir à la diversification d’une économie exclusivement tournée vers le ski – qui représente 82 % du chiffre d’affaires de la montagne, afin de limiter la dépendance à un enneigement qui diminue.

    Un tourisme « toutes saisons »

    C’est l’un des axes de la stratégie française sur l’énergie et le climat pour la période 2018-2022. Le 2e plan national d’adaptation au changement climatique préconise d’adapter au cas par cas, selon les caractéristiques propres à chaque territoire.

    « Il faut retrouver une intelligence environnementale »

    Dans le Jura, la route des lacs, longue de 150 km, a ainsi été entièrement repensée pour permettre un tourisme « toutes saisons », moins dépendant des conditions météorologiques. Elle épouse les courbes du massif jurassien en un subtil camaïeu de bleu et relie plusieurs sites touristiques. Le développement d’une filière locale de gestion de VTC à assistance électrique entend en  « assurer un usage grand public ».

    Itinéraire de mobilité douce

    Du côté des Alpes, dans les Bauges, c’est tout le modèle économique et touristique des stations d’Aillons-Margériaz qui a été repensé. Dans les stations du massif, les investissements se tournent désormais en priorité vers des activités indépendantes de l’enneigement.

    Bénéficiant d’une altitude plus élevée et de meilleures conditions d’enneigement, Margériaz 1 400 se voit aujourd’hui « conforté » dans son rôle de stade de neige pour une « clientèle de proximité », alors que le site d’Aillons 1 000 « se réorganise autour d’une offre récréative toutes saisons » (randonnée, VTT, trail). L’ensemble représente un programme de travaux de près de 10 millions d’euros, étalés sur une dizaine d’années.

    Dernier exemple, celui du massif des Vosges, où la route des crêtes, trait d’union entre l’Alsace et les Vosges, a été transformée en itinéraire de mobilité douce, avec expérimentation de la fermeture de la route à la circulation lors d’événements ponctuels. Un tournant qui prend forme grâce aux collectivités locales, véritables chevilles ouvrières de ces projets. 

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    Valeurs Actuelles

    Comment choisir son barbecue pour l’été

    Poissons, viandes, volailles, fruits et légumes, tout y passe. Rien de tel que cet été pour les tester. Fixes, mobiles, portables, ils s’adaptent à la vie et à la maison de chacun. Les Français en sont fous : 63 % de ceux âgés de plus de 25 ans en possèdent un qu’ils ressortent dès les beaux jours. Qu’ils soient au charbon de bois (39 %), électriques (19 %), au gaz (14 %) ou un mélange de gril et plancha (14 %), les barbecues n’ont jamais été aussi sophistiqués, à roulettes et connectés, dans des matériaux d’une rare fiabilité. Quel luxe ! Et quel plaisir d’avoir la sensation de cuisiner comme un chef ! La nouvelle génération de barbecues propose plusieurs modes de cuisson en un seul mobilier modulaire.

    Traeger est l’inventeur du barbecue à pellets. Depuis plus de trente ans, la marque est numéro un dans le monde. Les barbecues Traeger sont polyvalents et permettent de griller, de fumer, de cuire, de rôtir, ou encore de braiser. Si Traeger existe aux États-Unis depuis 1987, ce n’est qu’en 2019 que la marque arrive en France. Elle bénéficie immédiatement d’un grand succès, car elle fait connaître à ses adeptes une nouvelle pratique du barbecue tout à fait inédite.

    Les appareils révolutionnent la cuisson en extérieur en offrant le confort et la simplicité d’un barbecue au gaz et le goût de la cuisson au feu de bois ! Ces appareils sont dotés d’une technologie de pointe. Leur fonctionnement est quasi automatique. Au plus près des innovations, ils offrent également une possibilité de réglage par wi-fi grâce au smartphone de l’utilisateur.

    Le marché du barbecue à pellets connaît un succès fulgurant

    En plus d’être esthétiques, ces barbecues aux formes cylindriques sont ingénieux et très pratiques. Le principe d’alimentation repose sur des granulés de bois issus de feuillus qui donneront un goût unique aux viandes, poissons et légumes en tous genres. Pour donner un vrai goût de feu de bois, les pellets de bois sont totalement naturels.

    Le marché du barbecue à pellets connaît un tel succès que d’autres marques se sont adaptées et proposent aujourd’hui plusieurs gammes, comme Ooni Koda, Pit Boss ou Weber. L’histoire de cette dernière marque commence en 1952 avec l’invention du Kettle Weber, le premier barbecue à couvercle, par George Stephen. La marque se lance un peu partout dans le monde et notamment en Europe en 1972. Elle décline ses barbecues au gré de l’évolution des styles de vie (charbon, gaz, électricité) et multiplie les tailles, du format nomade au véritable piano de chef. En 2000, la marque arrive en France, pour, deux décennies plus tard, vanter la cuisine en extérieur de qualité. Ses barbecues à tous les prix et de toutes les tailles sont pour toutes les bourses.

    Autre possibilité, la Plancha Time Senya (49,99 euros), à l’allure design. Le fabricant a mis au point une plancha électrique en fonte antiadhésive avec une surface de cuisson (51 x 21 centimètres) destinée à six ou huit convives. Désormais, rien n’empêche d’y déposer d’un côté des côtelettes d’agneau et de l’autre des gambas ou autres sardines, et quelques légumes entre les deux. Trois atouts : le thermostat pour mieux contrôler le temps de cuisson, le système d’écoulement qui favorise la récupération des graisses dans un bac prévu à cet effet et aucun dégagement de fumée.

    Le sublime four à pizza Ooni Koda 16, avec son alimentation au gaz, offre un confort et un contrôle exceptionnels. Ce four atteint 500 degrés Celsius en vingt minutes pour cuire d’authentiques pizzas sur la pierre en seulement soixante secondes. Avec une surface de cuisson extra-large idéale pour cuire des pizzas de 40 centimètres, des viandes, du pain et de nombreux autres aliments. L’innovation de son brûleur en forme de L autorise une seule rotation.

    Nous ne pouvons oublier le fameux Big Green Egg, plébiscité par nos grands chefs. L’Egg médium (1 450 euros) est parfait pour cuisiner pour 8 à 10 personnes (grille de cuisson de 38 centimètres de diamètre). Griller, rôtir, saisir, fumer, mijoter, cuire du pain… Tout est possible avec le Big Green Egg. Grâce à sa cuisson lente à basse température, l’Egg se prête parfaitement à cette technique de cuisson. La céramique Big Green Egg, unique, a été développée par la Nasa ; elle est comparable à celle utilisée dans les navettes spatiales. Elle résiste aux températures extrêmes, réverbère parfaitement la chaleur et dure plus longtemps. Le Big Green Egg permet aussi de parfumer les poissons, les viandes, les desserts raffinés ou les légumes grillés de saveurs délicatement fumées.

    Le barbecue Ofyr Classic (1 795 euros), décliné en deux tailles et six modèles, habillé en acier Corten ou noir, réunit le brasero, la plancha et le gril en une unité de cuisson. Bien pratique quand il faut contenter plusieurs goûts au sein de la famille ou parmi les amis venus déjeuner dans le jardin.

    Dans une autre version, la plancha-gril Ofyr Tabl’O (379 euros), très élégante, est idéale sur un balcon ou une terrasse, car elle peut régaler jusqu’à six convives. Posée sur une table, chacun peut la taquiner à sa guise. On utilisera de préférence des briquettes de noix de coco : en trente minutes, le barbecue est prêt, et sans dégagement de fumée.

    Une variante très appréciée des familles : le four à pizza Ofyr (429 euros), composé d’une plaque en fonte à double face, d’une pierre à pizza et d’une double cloche rotative en acier facilitant l’ouverture et la circulation de la chaleur. Quand le barbecue devient un jeu…

    Idéal pour cuire une blanquette ou un poulet

    Dernière née de Weber, qui fête cette année ses 70 ans, la gamme Genesis (de 1299 à 2699 euros), dont certains modèles peuvent se connecter avec un smartphone, est en quelque sorte la Ferrari du barbecue à gaz avec ses trois ou quatre brûleurs (au choix) et sa surface de cuisson plus large, pour des résultats optimaux. Une façon d’innover et de repousser toujours plus loin les limites de la cuisine sur le gril, parfaitement adaptée aux réunions en extérieur. Surtout quand on sait que 44 % des utilisateurs de barbecue font appel à un matériel mixte gril et plancha…

    Autre nouveauté, le très haut de gamme Smokefire (à partir de 1 699 euros) utilise des pellets, des granules de sciures de bois compressés qui donnent une saveur “feu de bois” souvent recherchée par les consommateurs. Idéal pour cuire une blanquette ou un poulet avec sa cocotte en fonte et sa cuve en acier émaillé. Ainsi, Weber a fait appel au chef triplement étoilé de l’ Oustau de Baumanière, Glenn Viel, « qui incarne, comme le souligne Franck Frogé, le président de Weber France, toutes ces valeurs d’excellence chères à la marque depuis sa création, en 1952 », pour devenir ambassadeur des derniers modèles, Genesis et Smokefire. « Le barbecue a quelque chose de ludique ; on se laisse aller, c’est festif, c’est chaleureux et il provoque l’échange », résume Glenn Viel, qui ne peut plus s’en passer…

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    Vendre dans le nouveau monde du travail

    proposé et financé par

    Publié le : 23/05/2022 - 10:52

    Business Reporter

    Suite à la pandémie, de nombreuses personnes souhaitent changer d'emploi, cela représente une véritable opportunité pour les professionnels des ventes.

    La pandémie a sans aucun doute donné aux gens des fourmis dans les jambes. Ils n'ont pas seulement une envie de loisirs et de voyage, mais ils sont de plus en plus désireux de découvrir de nouvelles choses au travail. Et cela se traduit par un sursaut du nombre de transitions d'emploi.

    Les données de LinkedIn montrent qu'il y a eu une augmentation de 19 % du nombre d'acheteurs B2B qui ont changé d'emploi dans la région EMEA entre octobre et décembre de l'année dernière. Avant la pandémie, un acheteur B2B conservait son emploi pendant plus de neuf ans en moyenne. Au plus fort de la pandémie, les changements d'emploi sont pratiquement passés à zéro.

    Cependant, à mesure que le monde tire un trait sur ce qui est, espérons‑le, le pire de la crise, le turnover des employés atteint des niveaux sans précédent. On appelle ce phénomène le « Great Reshuffle », et il représente à la fois un défi et une opportunité pour les professionnels de la vente.

    Ryan Roslansky, PDG, Linkedln.

    La conséquence directe de la pandémie dans le monde du travail est la demande accumulée de gens qui cherchent de nouveaux emplois et déménagent à un rythme record. Cela peut poser des difficultés aux professionnels de la vente. Les objectifs de vente changent beaucoup plus souvent. Il n’est pas surprenant qu’un récent sondage de Linkedln ait révélé que quatre vendeurs sur cinq ont perdu une opportunité ou perdu du temps parce qu’une personne qui travaillait sur le compte en question était partie.

    Sécurisation des comptes avec le multithreading

    Mais si avoir à faire face à l'évolution des perspectives de vente peut être difficile, ce n'est pas un problème sans solution. La solution est le « multithreading ».

    Le multithreading consiste à établir des relations de confiance avec plusieurs personnes qui ont une influence sur les achats effectués sur un compte. Cela fait partie des bonnes pratiques, comme le prouve la recherche de Linkedln Sales Navigator : les vendeurs qui sont connectés sur Linkedln à au moins quatre personnes sur un compte donné sont 16 pour cent plus susceptibles de conclure un accord avec cette entreprise, comparé aux vendeurs qui ont moins de quatre connexions.

    Cela signifie que si vous pouvez établir des relations avec plusieurs personnes au sein d'une organisation, vous êtes plus susceptible de conclure un accord. C'est évident : si vous n'avez qu'un seul contact et que celui-ci s'en va, vous devrez tout recommencer et établir de nouveaux liens.

    Pour éviter cela, vous devez vous montrer proactif. Faites un inventaire des personnes qui ont une influence sur les achats dans votre compte. Prenez le temps de comprendre qui sont ces personnes : prenez le temps d'apprendre à les connaître, d'évaluer leurs rôles et leurs besoins et de voir comment elles interagissent avec leurs collègues. Ensuite, faites de votre mieux pour nouer des relations multiples au sein de ce réseau.

    Pour commencer, demandez à quelqu'un de votre réseau de vous faire une chaleureuse introduction auprès de ses collègues. Vous pouvez également vous présenter vous-même, peut-être en posant une question qui montre votre connaissance de leur secteur d'activité.

    Le multithreading demande du temps et des efforts. Mais c’est beaucoup plus facile que de repartir de zéro sur un compte. Établissez de multiples relations au sein de vos comptes clés et vos opportunités de vente deviendront plus sûres, et pourraient même prendre de l’ampleur à mesure que les différentes exigences de vos différents contacts entrent en jeu.

    L'opportunité offerte par les contacts qui changent de société

    Le multithreading est un excellent moyen de protéger vos comptes lorsque des contacts importants s'en vont. Mais il existe également une épingle du jeu à tirer de ces changements. Si un employé clé quitte sa société, cela vous offre une porte d'entrée au sein de cette entreprise.

    Cette opportunité ne concerne pas seulement les personnes que vous connaissez déjà. Toute personne qui commence un nouvel emploi est susceptible d'être plus ouverte à de nouveaux contacts, le temps qu'elle s'adapte à son nouvel environnement. Par exemple, les taux d'acceptation des lnMails Linkedln sont beaucoup plus élevés parmi les professionnels qui ont récemment commencé un nouvel emploi.

    C'est particulièrement important lorsqu'un nouveau leader prend en charge une équipe. Bien souvent, ils souhaitent changer un peu les choses, et cela se traduit généralement par un investissement dans de nouveaux outils et services. C'est le moment idéal pour présenter une opportunité d'achat.

    Donc, lorsque vous remarquez un nouvel employé dans un compte prioritaire, contactez-le pour le féliciter. Ensuite, apprenez à le connaître et à comprendre quels sont leurs défis et leurs objectifs, afin de savoir comment vous pourriez lui apporter une valeur ajoutée.

    Pour profiter au mieux de cette opportunité, vous devrez tenir à jour une liste de contacts. Il est important de surveiller quand vos acheteurs actuels changent de rôle ou si un nouvel acheteur rejoint un compte clé. Vous devrez également identifier chaque personne qui a une raison d'acheter vos produits et établir des relations avec le plus grand nombre possible. Il est très utile de garder une liste de vos anciens acheteurs qui travaillent dorénavant dans d'autres entreprises. Toutes ces activités importantes peuvent être automatisées, par exemple en utilisant l'outil Sales Navigator de Linkedln.

    S’adapter au « great reshuffle »

    Il n'y a pas moyen d'éviter tous ces changements. Mais les vendeurs qui savent s'adapter verront cela comme une opportunité et en profiteront pour créer de nouveaux liens et élargir leur réseau, ce qui facilitera leur succès. Vos acheteurs vont changer. Et cela signifie que la façon dont vous abordez vos comptes cibles devra également changer. Il est crucial d'avoir la bonne information, mais aussi le bon état d'esprit pour utiliser cette information à bon escient.

    « Cette tendance n'est pas propre à la vente, mais bon nombre de ses implications le sont », explique Liam Halpin de Linkedln. « Dans notre profession, tout dépend des relations - et les relations dépendent de la continuité. Nous ne pouvons pas accepter que les cycles de vente stagnent et que les clients s'en aillent parce que cette continuité est constamment interrompue. Il est donc essentiel pour nous de développer des structures et des méthodologies de vente qui peuvent continuer à fonctionner dans un monde en mouvement. »

    Donc, acceptez le changement. Mais assurez-vous que vous et vos équipes de vente disposez des outils nécessaires pour tirer votre épingle du jeu.

    En savoir plus sur Linkedln Sales Solutions ici

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    France24 - Monde

    Renforcer les solutions africaines face aux défis de l'Afrique

    proposé et financé par

    Publié le : 25/07/2022 - 13:17

    JICA

    Confrontée à des perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire, au COVID-19 et au changement climatique, l'Afrique a besoin d'une nouvelle approche du développement fondée sur l'autonomisation et les solutions locales.

    Telle est la conclusion d'une réunion de haut niveau organisée par l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) le 6 juillet à Paris, en prévision de la huitième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD8), qui se tiendra les 27 et 28 août à Tunis.

    Donner aux nations africaines les moyens de mener leur propre développement et de renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs, objectif du principe de « sécurité humaine », a toujours été la vision directrice de la JICA tout au long de ses décennies d'engagement avec l'Afrique.

    « Il est primordial que nous renforcions l'autonomie des individus, des organisations et des sociétés afin de pouvoir non seulement survivre aux crises, mais aussi en sortir plus forts » a déclaré le président de la JICA, Akihiko Tanaka, dans son discours liminaire, en se joignant aux panélistes de l'Agence française de développement (AFD), de l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), de la Banque africaine de développement (BAD) et de l'Université de Columbia. L'événement était animé par Ragnheiður Elín Árnadóttir, directrice du centre de développement de l'OCDE.

    En prélude à la TICAD8

    Le thème de la résilience sera au cœur de la TICAD8, comme l'a également exprimé le président dans son résumé de la réunion ministérielle de la TICAD tenue en mars.

    La Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) a été créée en 1993 par le gouvernement japonais pour soutenir la croissance africaine grâce à un dialogue ouvert. Organisée en partenariat avec la Commission de l'Union africaine, les Nations Unies, le PNUD et la Banque mondiale, elle rassemble les dirigeants de certains pays africains, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile. La TICAD encourage les efforts concertés pour atteindre les objectifs de l'Agenda 2063 - le plan de l'Union africaine « pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable ».

    La TICAD8 aura une résonance particulière en cette année 2022, alors que l'Afrique doit surmonter les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID-19 et de la guerre en Ukraine.

    « En ces temps difficiles, le Japon considère la TICAD8 comme une excellente plate-forme de mobilisation des partenaires clés pour accompagner les pays africains et leur permettre de se diriger eux-mêmes afin de surmonter ces défis » a déclaré Junichi Ihara, ambassadeur du Japon en France.

    Une nouvelle approche du développement

    Pour répondre aux besoins urgents en cas de crise, l'action humanitaire est la première réponse nécessaire. « Mais pour construire des sociétés et des économies résilientes » a précisé le président de la JICA, Akihiko Tanaka, « l'Afrique a besoin d'une approche de développement à long terme » qui s'appuie sur des institutions et des infrastructures solides.

    Le Professeur Jean-Marie Guéhenno, directeur d'un programme sur la résolution de conflits à la SIPA (School of International and Public Affairs), Université de Columbia, a confirmé : « une perspective à long terme est très importante pour parvenir à la résilience. En temps de crise, les personnes se raccrochent aux structures les plus traditionnelles. Il est donc très important, dans ce contexte, de construire le soutien à la paix à travers les institutions. Nous ne pouvons apporter des changements durables que par le biais des institutions ».

    Face à cette nécessité d'adopter une nouvelle approche, la TICAD8 devrait mettre en lumière les éléments fondamentaux de la résilience à long terme : l'alimentation, la santé, l'éducation, les infrastructures et l'intégration économique.

    La production de riz multipliée par deux grâce à l'autonomisation

    La sécurité alimentaire est devenue une priorité absolue en raison de la guerre en Ukraine, qui a provoqué de graves perturbations des chaînes d'approvisionnement alimentaire. Les pays africains ont plus que jamais besoin de produire davantage sur leurs terres afin de gagner en autonomie alimentaire.

    Le soutien de la riziculture fait partie des actions prioritaires de la JICA, qui s'appuie sur l'expertise japonaise dans ce domaine. Grâce à la Coalition pour le développement de la riziculture en Afrique (CARD), lancée en 2008 par la JICA, l'Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA) et le Nouveau partenariat pour le développement de l'Afrique (NEPAD), la production de riz en Afrique subsaharienne a été multipliée par deux en dix ans, entre 2008 et 2018, et devrait encore doubler d'ici 2030.

    « Pour réaliser cet exploit, la coalition a soutenu la mise en œuvre de stratégies nationales et investi dans les personnes, les technologies et les infrastructures a salué Akihiko Tanaka, président de la JICA. La CARD est un exemple admirable de la manière dont les efforts concertés de divers acteurs en faveur d'une vision commune peuvent donner des résultats tangibles. »

    La Banque africaine de développement (BAD), de son côté, a « mis en place une nouvelle facilité d'urgence afin d'améliorer la production alimentaire des pays africains et d'accroître la sécurité alimentaire », a précisé sa vice-présidente, Yacine Fal. Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD) a souligné le rôle clé des banques de développement dans la solidarité internationale et l'importance des structures locales : « consolider les institutions capables de fournir des solutions locales doit être une priorité absolue pour le secteur du développement. »

    Répondre aux défis par l'appropriation des solutions

    L'appropriation des solutions par les pays africains est le maître-mot de la résilience. C'est pourquoi la JICA, dans ses domaines d’intervention comme la santé, l'éducation, le changement climatique ou les infrastructures, encourage toujours les pays partenaires à s'appuyer sur les ressources et les solutions locales.

    Comme l'a rappelé Sarah Poole, directrice adjointe régionale des États arabes du PNUD, « seulement environ 17 % de la population africaine est couverte par au moins une prestation de protection sociale ».

    Suite à la crise du COVID-19 en 2020, la JICA a lancé une initiative globale destinée à consolider les systèmes de santé et à atteindre la couverture santé universelle (CSU) dans les pays en développement, en se concentrant sur la prévention, la précaution et le traitement. En Afrique, le volet précaution, destiné à améliorer la recherche sur les maladies infectieuses, a été mené en collaboration avec les Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies (CDC Afrique) et l'agence de santé publique de l'Union africaine. « Le rôle des institutions africaines est primordial, a insisté le président de la JICA. L'Agenda 2063, ainsi que des institutions comme l'AUDA-NEPAD et le CDC Afrique, sont autant d'exemples de développements menés par l'Afrique. »

    Toujours en 2020, l'Agence de développement de l'Union africaine (AUDA-NEPAD), avec le soutien de la JICA, a initié le programme d'accélération « Home Grown Solutions » (« Solutions locales ») pour les entreprises africaines du secteur de la santé. Son objectif : accroître la résilience du continent face aux pandémies en accompagnant les entreprises qui souhaitent développer leurs propres solutions.

    Dans le domaine de l'éducation, la JICA porte le projet collaboratif « L'école pour tous », qui réunit parents, enseignants et habitants dans des comités de gestion scolaire (CGS) afin d'améliorer l'environnement d'apprentissage des enfants, à partir des ressources dont ils disposent. Lancée en 2004 dans 23 écoles du Niger, l'initiative couvre aujourd'hui environ 70 000 établissements dans huit pays d'Afrique. « Dans un premier temps, certaines personnes hésitaient à s'engager dans la gestion d'une école, par peur des responsabilités, a poursuivi Ryuichi Kato. Mais en organisant ces comités de façon démocratique, et en leur montrant les résultats concrets, ces personnes ont réalisé qu'elles pouvaient être actrices du changement ».

    Le changement climatique est un autre défi de taille pour l'Afrique, où il menace d'aggraver les problèmes sociétaux et économiques de nombreux pays. En 2020, la JICA a apporté une aide d'environ 2 milliards de yens à plus de 40 projets liés au changement climatique dans 17 pays africains.

    Enfin, la résilience passe par « des infrastructures de base solides sur tout le continent », comme l'a souligné Yacine Fal. La JICA apporte un soutien important au développement des infrastructures en Afrique. Son « plan directeur de développement des trois corridors stratégiques » se concentre sur le renforcement des infrastructures qui relient les principaux centres de population, en particulier au Kenya et en Ouganda (Corridor Nord), au Mozambique (corridor de Nacala) et en Côte d'Ivoire, au Ghana, au Togo et au Burkina Faso (anneau de croissance de l'Afrique de l'Ouest).

    TICAD8 — permettre aux pays africains de mener leur propre développement

    Comment repenser la coopération au développement en Afrique dans le contexte des crises actuelles ? C'est autour de cette question que se réuniront les acteurs africains et la communauté internationale lors de la TICAD8 les 27 et 28 août à Tunis, avec un fil conducteur : travailler en partenariat avec l'Afrique, sans jamais imposer de modèle, et encourager l'autonomie pour renforcer la résilience à long terme.

    « Nous devons centrer notre solidarité sur la vision qu'a l'Afrique de son avenir et sur le rôle des institutions africaines pour faire de cette vision une réalité, a déclaré le président de la JICA. La communauté internationale doit respecter le leadership de l'Afrique et l'appropriation de son processus de développement. »

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    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de JICA : www.jica.go.jp/french/index.html

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    L'Humanité

    Autriche. Le pays où l’herbe est toujours plus verte

    Actu

    Lina Sankari

    C’est un long mouvement, une valse à plusieurs temps. Si les premières exploitations d’agriculture biologique se fédèrent autour d’une réglementation dès les années 1960 en Autriche, le vrai coup de pouce est étatique.

    Grâce au soutien fédéral et au programme de financement Opul, les paysans prennent peu à peu le tournant du bio avec des directives claires, jusqu’à parvenir, en 2020, à 26,4 % des surfaces cultivées du pays (contre 12 % en France et 7 % à l’échelle de l’Europe). Un record mondial.

    Du fait de sa géographie et de son relief montagneux, l’Autriche compte une majorité de fermes de petite taille, dépendantes des subventions, et ne peut ainsi compter sur une production de masse à bas coût pour conquérir des marchés.

    Des consommateurs sensibilisés

    Depuis son entrée dans l’Union européenne, en 1995, et face à la concurrence des exploitations intensives, le bio est devenu une porte de sortie. Entre 2016 et 2017, on estime que 6 % des agriculteurs ont opéré leur transition vers l’agriculture biologique.

    Avec des consommateurs sensibilisés par les médias et les campagnes gouvernementales, la grande distribution en a fait un argument et, en 2016, 69 % des ventes de produits alimentaires biologiques étaient réalisées en grandes surfaces, via des labels spécifiques, et 11 % de cette production, qui mise sur les labels d’origine, était destinée à l’exportation.

    Stabiliser les revenus

    Malgré des prix de revient supérieur pour certains produits estampillés bio, comme le lait, la position dominante de la grande distribution pousse toutefois les agriculteurs à chercher des solutions alternatives. D’autant que la conversion progressive des exploitations pourrait pousser les enseignes à revendiquer des prix toujours plus bas. Face à cette concurrence, les grandes marques créent leur propre cahier des charges et exigent, par exemple, que le bétail ait accès au pâturage toute l’année.

    L'Humatinale

    Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

    Certains producteurs se regroupent et créent leur propre marché afin de s’assurer des prix rémunérateurs grâce à la vente directe. Faute de salaires suffisamment élevés, 70 % des exploitants autrichiens ont une double activité et nombre d’entre eux associent leur activité agricole à l’agrotourisme afin de stabiliser leurs revenus. La restauration, qui ne représentait en 2019 que 3 % des ventes du secteur, pourrait offrir de nouveaux débouchés aux fermes biologiques. 

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    Valeurs Actuelles

    Rouen : la statue de Napoléon de retour devant la mairie après un vote de la population

    La statue équestre de Napoléon a fait son grand retour à Rouen (Seine-Maritime), jeudi 28 juillet. Il y a deux ans, en juillet 2020, cette imposante structure en bronze forgée par Louis-François Desmarest en 1865, avait été retirée du parvis de l’Hôtel de Ville pour restauration. Entre temps, cependant, le bicentenaire de la mort de l’Empereur avait relancé des débats sur sa mémoire. En septembre 2020, le maire socialiste de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, avait même émis le souhait de ne pas la réinstaller.

    L’édile socialiste souhaitait remplacer la statue, haute de cinq mètres et lourde de quatre tonnes, par une autre œuvre dédiée à l’avocate et militante féministe Gisèle Halimi. Sa proposition avait cependant suscité une intense polémique, plusieurs historiens lui reprochant de s’adonner à « la destruction mémorielle ». Selon CNews, beaucoup d’observateurs y voyaient également une volonté de déconstruire l’Histoire de France et de céder à la « cancel culture » – un terme qui faisait son apparition sur les plateaux de télévision à l’époque.

    Encore un référendum gagné par Napoléon

    Face à ce concert de critiques, Nicolas Mayer-Rossignol avait décidé d’organiser une consultation des Rouennais. En décembre 2021, ces derniers avaient finalement décidé de conserver la statue à plus de 68% – confirmant que les référendums ont toujours bien réussi à Napoléon 1er. 4 080 personnes s’étaient alors exprimées. Malgré tout, note CNews, aucune cérémonie ou prise de parole n’a été prévue pour accueillir la statue devant la mairie, ce qu’a dénoncé l’opposition de droite à la mairie. Par ailleurs, la date du 28 juillet correspond également au deuxième anniversaire de la mort de Gisèle Halimi – sans qu’on ne sache s’il s’agit d’un clin d’œil de la mairie, d’un hasard ou d’une provocation.

    Rouen : les dernières actualités

    Braquages, agressions d’élus, grand remplacement… En Normandie, le calvaire de la ville moyenne d’Elbeuf

    Rouen : un homme tué d’une centaine de coups de couteau dans un foyer de travailleurs

    Rouen : la statue équestre de Napoléon devient un monument historique

    Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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    Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

    L'Humanité

    Suisse. À l’heure du fret

    Actu

    Lina Sankari

    Feu vert. En juin, la Suisse a acté le lancement du projet Cargo sous terrain (CST), un métro, fonctionnant entièrement grâce aux énergies renouvelables, exclusivement réservé aux marchandises « légères », c’est-à-dire aux biens et produits frais, à l’élimination des déchets et au recyclage. Le CST reliera l’ensemble des centres logistiques des métropoles helvétiques et assurera l’approvisionnement des centres-villes.

    Le défi environnemental est total

    Dans le nord du pays, le premier tronçon, reliant Härkingen-Niederbipp à Zurich, devrait être inauguré en 2031 et financé par le privé. L’ensemble du tracé, d’une longueur de 490 kilomètres, devrait être achevé en 2045 (à titre de comparaison, le métro parisien mesure 227 kilomètres) et devrait alléger le trafic routier et ferroviaire de 30 %.

    Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

    Le défi environnemental est total, puisque le CST se donne pour mission d’éviter tous les obstacles naturels afin de cesser de percer les montagnes. Le projet pourrait permettre de réduire de 80 % la consommation de CO2 à l’extérieur par rapport au niveau actuel.

    Le pari réussi du ferroutage

    Depuis 2016, le ferroutage a été érigé au rang de priorité politique alors même que la Suisse reste incontournable dans le transit vers les trois premières économies européennes (Allemagne, France, Italie) et que le taux de propriété automobile est parmi les plus élevés au monde. En clair, les routes sont surchargées et les projections laissent entendre que le trafic de marchandises devrait augmenter de 37 % entre 2010 et 2040. Pari réussi : en 2021, la part du transport sur rail atteignait 72,4 % (contre 11,9 % en France).

    L’argument est également social et sécuritaire : les camionneurs profitent du temps de transit pour prendre leur pause et les autoroutes sont moins abîmées, un coût non négligeable pour la collectivité. Ces infrastructures permettent déjà de réduire de 30 000 tonnes la quantité de CO2 par an.

    Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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    France24 - Monde

    L’insécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest nécessite une réponse adaptée au climat dans un contexte de crises

    proposé et financé par

    Publié le : 18/07/2022 - 17:16Modifié le : 19/07/2022 - 15:45

    Banque mondiale

    Alors que les crises se multiplient et le conflit dévastateur en Ukraine se prolonge, les impacts se font cruellement ressentir au Sahel et en Afrique de l'Ouest. Plus de 32 millions de personnes se trouvent déjà confrontées à une insécurité alimentaire aiguë et les conséquences de la guerre menacent 9 millions de personnes supplémentaires dans la sous-région.

    Face à ces crises, la Banque mondiale déploie des interventions à court et à long terme pour renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle, réduire les risques et consolider les systèmes alimentaires.

    Ces actions s'inscrivent dans le cadre d'une réponse globale à la crise actuelle de la sécurité alimentaire. Jusqu’à 30 milliards de dollars sont mobilisés afin de renforcer des initiatives, existantes et en créer de nouvelles dans différents secteurs clés : agriculture, nutrition, protection sociale ou encore eau et irrigation. Ces financements visent à stimuler la production d'aliments et d'engrais, améliorer les systèmes alimentaires, faciliter l'accroissement des échanges et soutenir les ménages et les producteurs vulnérables.

    La flambée des prix

    L’onde de choc déclenchée par le conflit et ces crises multiples aura des répercussions complexes et durables à travers le monde entier. L’Afrique n’a pas été épargnée. Selon les prévisions, les prix mondiaux resteront à des niveaux historiquement élevés jusqu'à fin 2024. La crise modifie la structure du commerce et de la production mondiale, ce qui aggravera l'insécurité alimentaire et l'inflation. Ces secousses surviennent après deux années perturbées par la pandémie de COVID-19, portant à nouveau atteinte à un système alimentaire mondial déjà fragile et aux prises avec des défis climatiques sans précèdent.

    « Aujourd’hui avec l’inflation galopante, beaucoup de populations malheureusement en Afrique ont du mal à avoir accès à l’essentiel, c’est-à-dire des produits alimentaires », souligne Ousmane Diagana, vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale.

    Sur les marchés du Sahel et d'Afrique de l'Ouest les prix du pétrole, du riz, du blé et d’autres produits de base connaissent des hausses brutales reflétant les cours internationaux. Ces hausses impactent de façon les ménages les plus pauvres qui doivent dépenser une plus grande part de leurs revenus à l’alimentation, par rapport aux ménages plus aisés. Selon les données de la Banque mondiale, le prix du blé a augmenté de 60 % entre janvier 2021 et début juin 2022.

    Le prix des engrais, essentiels à une agriculture productive, a également drastiquement augmenté depuis le début du conflit en février dernier. Il est aujourd'hui presque trois fois plus élevé qu'il y a un an. La production alimentaire devrait donc baisser au cours des prochaines années, la flambée des prix obligeant de nombreux agriculteurs à utiliser moins d'engrais.

    S'attaquer aux causes profondes

    La Banque mondiale se mobilise pour intervenir en urgence au Sahel et en Afrique de l'Ouest et soutenir les pays menacés par l'insécurité alimentaire à réagir plus rapidement. Elle travaille également avec ses partenaires humanitaires pour surveiller l'insécurité alimentaire régionale et élaborer des politiques de sécurité alimentaire.

    Renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la région exige également des réponses à long terme. Et comme de nombreuses causes et conséquences de l'insécurité alimentaire dépassent les frontières nationales, des approches régionales sont adoptées pour renforcer la résilience des systèmes alimentaires dans les pays de l'Afrique de l'Ouest et centrale et répondre à ce défi pressant.

    Le programme de Résilience du système alimentaire (FSRP), doté de 716 millions de dollars, est l'une de ces approches. Il vise à accompagner près de quatre millions de personnes en Afrique de l'Ouest en augmentant la productivité agricole grâce à une agriculture intelligente, adaptée au changement climatique. Ceci devrait promouvoir les chaînes de valeur au sein de la région et mieux gérer les risques agricoles au niveau régional.

    La Grande muraille verte

    Alors que les systèmes alimentaires du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest sont soumis à un stress exceptionnel, la demande d'investissements climato-intelligents augmente pour soutenir les pays où les communautés sont confrontées aux effets combinés du changement climatique, des conflits et d'une dégradation environnementale sans précédent.

    La Grande muraille verte, un projet initié et porté par le continent africain, est une initiative régionale majeure qui promet des solutions intelligentes sur le plan climatique pour transformer les économies et les écosystèmes de la région. Elle vise à restaurer d’ici 2030 quelque 100 millions d'hectares de terres dégradées et à créer 10 millions d'emplois dans les zones rurales, en soutenant la capacité des populations à répondre et à s'adapter aux risques climatiques. La Banque mondiale s'est engagée à y investir 5,6 milliards de dollars entre 2020 et 2025 dans 11 pays participants. Plus de 60 projets ciblent la transformation des moyens de subsistance tout au long de la Grande muraille verte, à travers la restauration des paysages, l'amélioration des systèmes alimentaires et l'accès à des infrastructures résilientes au climat.

    Des résultats tangibles

    « Auparavant, je répandais chaque année de l’engrais chimique et je pouvais utiliser 20 ou 30 sacs d'engrais », explique Nama Boureima, agriculteur à Sapouy au Burkina Faso. Comme des centaines d’agriculteurs à travers le pays, il a bénéficié de l’installation d’un biodigesteur.

    En ajoutant un mélange de fumier de vache et d'eau aux biodigesteurs, les agriculteurs peuvent générer du biogaz renouvelable pour cuisiner et des engrais bios pour cultiver leurs champs. Cet équipement permet de réduire les émissions de CO2 en captant le méthane émis par le fumier, tout en diminuant la pression sur les ressources forestières qui étaient auparavant utilisées comme combustible domestique.

    « Aujourd’hui, je ne m'inquiète plus du problème des engrais », constate Boureima.

    Sa ferme illustre certains des changements radicaux en cours dans le cadre de la Grande muraille verte. Au Burkina Faso, 270 000 hectares de terres ont ainsi été placés sous gestion durable ; plus de 2 500 microprojets ont été financés ; 1,5 million de personnes ont vu leurs bénéfices issus de produits forestiers augmenter ; et 10 millions de tonnes de CO2 ont pu être économisées.

    Au Nigéria, le projet de lutte contre l’érosion et la préservation des bassins versant (NEWMAP) bénéficie à près de 2,6 millions de personnes. Ce projet, financé à hauteur de 900 millions de dollars, a permis de renforcer la capacité du pays à lutter contre l'érosion et les catastrophes naturelles Il a également créé 20 000 emplois directs et 32 ​​000 emplois indirects grâce aux obligations vertes souveraines – une première en Afrique.

    Au Niger, les rendements des communautés agro-sylvo-pastorales ont connu une forte progression, allant jusqu'à 58 %, grâce à la formation sur les stratégies intelligentes face au climat.

    Un avenir vert

    À l'heure où les défis mondiaux en matière de sécurité alimentaire se multiplient, il apparaît essentiel de tirer parti de ces investissements climato-intelligents ambitieux pour rendre l'économie de la région plus résiliente, atteindre une croissance inclusive et lutter contre l'insécurité alimentaire.

    « Lorsque ces éléments sont réunis, cela permet non seulement de transformer l’économie, mais aussi de créer des emplois. Pour les jeunes Africains, ces perspectives permettent de rester en Afrique et de gagner leur vie en travaillant sur le continent », explique Ousmane Diagana de la Banque mondiale.

    Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque mondiale : www.banquemondiale.org/fr/region/afr/western-and-central-africa

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    France24 - Monde

    Résilience climatique et transition énergétique équitable : deux enjeux majeurs pour le continent africain

    proposé et financé par

    Publié le : 16/06/2022 - 17:32Modifié le : 16/06/2022 - 17:46

    Banque Africaine de Développement

    L’Afrique est le continent le plus touché par la hausse des températures. Dans le même temps, 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité. Deux immenses défis à relever.

    La Banque africaine de développement a tenu ses Assemblées annuelles du 23 au 27 mai dernier à Accra, au Ghana, autour de deux thèmes majeurs : la résilience climatique et une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Un choix d’actualité qui intervient entre la COP26, l’an dernier à Glasgow, en Écosse, et la COP27, en novembre prochain à Charm el-Cheikh, en Égypte.

    Les gouverneurs de la Banque ont pu échanger leurs expériences sur les défis du changement climatique et de la transition énergétique auxquels leurs pays sont confrontés. Ils ont également détaillé les mesures qu’ils emploient pour y faire face. État des lieux et solutions.

    L’Afrique n’émet que 3% des gaz à effet de serre, MAIS :

    • Le continent africain est le plus touché par la hausse des températures. Une augmentation de 2 degrés Celsius à l’échelle mondiale pourrait se traduire par une hausse de 3,6 degrés dans certaines parties de l’Afrique.
    • L’élévation du niveau de la mer est une menace, particulièrement pour les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest.
    • 35 des 45 pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique sub-saharienne.
    • De 2020 à 2030, les besoins du continent africain en matière d’adaptation au changement climatique pourraient se chiffrer à 331 milliards de dollars.
    • L’Afrique ne perçoit que 3 % du total des flux mondiaux de financement de l’action climatique.

    L’Afrique doit réussir sa transition énergétique, CAR :

    • Le continent, qui abrite 20 % de la population mondiale, ne représente que 6 % de la demande énergétique globale.
    • 600 millions d’Africains n’ont toujours pas accès à l’électricité.
    • 600 000 décès par an sont dus à la pollution atmosphérique domestique, notamment aux combustibles de mauvaise qualité utilisés pour se chauffer ou cuisiner.
    • L’équivalent de 2 à 4 % du PIB de l’Afrique est amputé chaque année, en raison des problèmes d’approvisionnement du secteur de l’énergie et des coupures d’électricité récurrentes.
    • Pour satisfaire ses aspirations au développement, le continent doit doubler ses capacités de production énergétique entre 2020 et 2040.

    Justice climatique

    Les Assemblées 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement ont réuni pendant cinq jours dans la capitale ghanéenne – et pour la première fois en présentiel depuis 2019 – quelque 3 000 délégués, venus de ses 54 États membres africains et de ses 27 pays membres extérieurs au continent. Le Nigérian Akinwumi Adesina, président de la Banque, a souligné que celle-ci avait doublé son budget dédié à la lutte contre le changement climatique, pour le porter à 25 milliards de dollars d’ici à 2025. La Banque africaine, qui a également renoncé à financer l’exploitation du charbon depuis l’an dernier, s’est engagée à contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre sur le continent. Akinwumi Adesina a ensuite insisté sur la justice climatique qui doit régner entre pays du Nord et pays africains. Kenneth Ofori-Atta, ministre ghanéen des Finances a conclu pour sa part : « Ayons le courage de faire avancer le cadre sur le changement climatique et de soutenir les pays dans les stratégies relatives au climat pour une croissance verte et inclusive. » En attendant la prochaine édition des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développement, prévue en mai 2023 à Charm el-Cheikh, en Égypte, voici quelques exemples des initiatives en cours.  

    BAD, un rôle pionner

    La Banque africaine de développement n’a pas attendu le grand rassemblement d’Accra pour agir. Voici trois exemples des grands projets qu’elle a entrepris.

    Concernant la résilience climatique : 100 millions d’hectares de terres dégradées vont être réhabilités sur un couloir de 8 000 km de long et 15 km de large à travers le continent africain. De quoi supprimer 250 millions de tonnes de dioxyde de carbone et créer 10 millions d’emplois verts d’ici à 2030.

    Parmi les priorités de la Banque africaine, il y a aussi le programme « YouthADAPT » (« La jeunesse s’adapte »), doté d’un budget de 1 million de dollars. Il s’agit d’un concours destiné aux jeunes entrepreneurs, une initiative qui récompense le développement de solutions innovantes pour s’adapter au changement climatique et créer des emplois verts. Côté transition énergétique, 20 milliards de dollars ont été investis dans la production de 10 000 mégawatts d’énergie solaire, dont profiteront 250 millions de personnes dans la région du Sahel, du Sénégal à l’Éthiopie.  

    Le Ghana s’enflamme pour le solaire

    En marge des Assemblées annuelles, le gouvernement du Ghana a signé un accord de don avec le Fonds africain de développement et un prêt avec le gouvernement suisse en faveur d’un projet de mini-réseaux et de comptage net de l’énergie solaire photovoltaïque. Le comptage net, c’est la différence entre l’énergie que vous produisez, dont vous ne vous servez pas mais qui est utilisée par votre fournisseur, et votre propre consommation.

    Le financement accordé par le gouvernement suisse servira spécifiquement à soutenir l’extension du programme de comptage net existant au Ghana et à déployer un total de 12 000 unités de systèmes solaires photovoltaïques pour les PME et les ménages. Le projet, qui devait coûter 85,88 millions de dollars, va permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 0,779 million de tonnes d’équivalent CO2 par an, outre créer jusqu’à 2 865 emplois pendant la phase de construction, dont 30 % seront réservés aux femmes et aux jeunes.

    Rien que de l’eau…

    D’ici à la fin 2024, le Mozambique devrait boucler le montage financier de la construction du barrage de Mphanda Nkuwa, dans la province de Tete, une région qui manque cruellement d’électricité. Cette centrale hydroélectrique de 1 500 mégawatts sera alimentée par le tumultueux fleuve Zambèze. Une installation qui sera complétée par 1 300 km de lignes à haute tension. Le montant du projet s’élève à 4,5 milliards de dollars. Mise en service prévue en 2031.

    Les chaussures qui jamais ne s’usent

    La résilience climatique passe aussi par des initiatives individuelles et privées. La Nigériane Yewande Adebowale a ainsi créé une entreprise de production de chaussures à partir de déchets plastiques. La marque s’appelle « Salubata », ce qui veut dire « chaussures qui ne s’usent jamais » en langue yoruba.  Chaque chaussure « Salubata » achetée contribue à l'élimination de plus de 12,6 kg de CO2 de l'environnement.

    Énergies renouvelables :  le potentiel de l’Afrique en chiffres-clésSolaire : 10 000 gigawattsHydroélectrique : 350 gigawattsÉolien : 110 gigawattsGéothermique : 15 gigawatts

     

      Pour en savoir davantage sur les projets et les actions de la Banque Africaine de Développement : afdb.org/fr

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      L'Humanité

      La Butte rouge, hymne antimilitariste

      Actu

      Les chants de la révolte #10  Écrit par Montéhus, le chant fait l’objet d’un malentendu tenace. La faute à une construction volontairement équivoque, qui nous balade d’une butte à l’autre, de Montmartre à l’horreur des tranchées.

      Clément Garcia

      « L a butte rouge, c’est son nom », nous dit sobrement la chanson. Mais des buttes qui peuvent prétendre au qualificatif, il y en eut plus d’une dans l’histoire : des défensives, à prendre ou peuplées de travailleurs… Si bien qu’une ambiguïté s’est durablement installée quant à celle décrite par Montéhus en 1922. Il faut dire que l’équivoque est maintenue de main de maître par le chansonnier révolutionnaire. Elle sert ici de fil conducteur à la trame dramatique de ce chef-d’œuvre immortalisé par Yves Montand, Marc Ogeret ou encore Renaud.

      La valse enjouée de Georges krier

      Dès les premiers vers, nous sont contés  « Paname » et sa butte Montmartre, avec son moulin de la Galette, ses « gigolettes » et « muscalins ». Mais le décor n’est planté que par la négative : non, la butte de la chanson n’est pas la butte aux plaisirs. Du Montmartre enchanté, nous voilà brutalement projetés dans un enfer indéterminé. Si la butte est rouge, c’est du «sang d’ouvriers, sang de paysans » dont sa terre est gorgée. Par deux fois, un acte d’accusation est prononcé contre « les bandits qui sont cause des guerres ». L’enquête s’affine. Mais pourquoi exclure Montmartre ? Après tout, des communards y furent massacrés en masse. Au deuxième couplet, l’équivoque saute, toujours par antonymie : «Sur c’te butte-là on n’y f’sait pas la noce/Comme à Montmartre où l’champagne coule à flots.» Enfin, le dernier couplet renoue avec l’ambiguïté. Sur la butte rouge, désormais, on y «r’fait les vendanges », on y « entend des cris et des chansons », on y échange « baisers » et « mots d’amour ». Mais le souvenir des « plaintes » et « gars au crâne brisé » y plane toujours ! Décidément, nous voilà perdus…

      Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin.

      La musique composée par Georges Krier participe du stratagème. La valse enjouée évoque bien plus les divertissements du Paris populaire que les horreurs de la guerre. Les paroles, la mélodie et le rythme se fondent si bien qu’une oreille distraite s’y laisserait prendre. Comme celle de Maurice Pialat, pourtant réputé sourcilleux, qui se servira de la chanson pour illustrer le Montmartre de la Commune dans son film Van Gogh. L’autre trouvaille de génie du chansonnier réside dans l’usage d’une parabole eucharistique et baptiste qui devait résonner dans l’imaginaire d’une France à peine sortie du joug clérical. Le « baptême » se fait ici par le sang des martyrs et la promesse socialiste se réalisera par la transmutation du sang en vin ( «  Qui boira de ce vin-là, boira le sang des copains »).

      La butte de la chanson ne serait autre que la butte Bapaume, théâtre de l’un des actes les plus sanglants de la bataille de la Somme, en 1916. D’autres la situent sur les bords de l’Argonne, dans la commune de Berzieux, qui reçut la médaille de guerre pour bons et loyaux sacrifices : du village marnais, il ne reste rien. Peu importe, au fond, quelle fut la véritable butte de la chanson. Tout son intérêt réside dans une ambivalence savamment orchestrée, qui, par effet de contraste, fait fusionner la butte de vie et la butte de mort.

      Lorsqu’il écrit la Butte rouge, Montéhus a déjà une longue carrière derrière lui. Le pionnier de la chanson sociale, « révolutionnaire cocardier » comme il se définissait, est né Gaston Mardochée Brunschwig, à Paris en 1872, dans une famille juive à effectif pléthorique (22 enfants !). Il se fait connaître avec un répertoire engagé dont ont gagné la postérité le Chant des jeunes gardes, qui deviendra l’hymne de la Jeunesse communiste, Gloire au 17 e , écrite en l’honneur des régiments de soldats qui refusèrent d’ouvrir le feu sur les vignerons insurgés du Languedoc, ou encore la Grève des mères, qui lui vaudra condamnation pour « incitation à l’avortement ». Réputé antimilitariste, anticapitaliste et féministe, le chansonnier rachète un café-concert en 1907 et reçoit la visite régulière d’un admirateur, exilé russe à casquette qui lui propose d’hameçonner, en première partie de réunions politiques, un public prolétaire. Lénine, puisque c’est lui, regrettera plus tard de ne pouvoir encore « écouter Montéhus ».

      Ironie de l’histoire, l’auteur de cet hymne pacifiste des plus célèbres épousera l’effort de guerre en patriotard vindicatif, composant plusieurs odes à la Grande Boucherie ( « Et maintenant tous à l’ouvrage. Amis, on ne meurt qu’une fois ! »). En disgrâce après la Première Guerre mondiale, il adhérera à la SFIO, soutiendra le Front populaire (Vas-y Léon !), portera l’étoile jaune et échappera à la mort grâce à quelques amitiés collaborationnistes, avant d’écrire des hymnes gaulliens et de mourir dans un parfait anonymat en 1952, à l’âge de 80 ans.

      SÉRIE. Les chants de la révolte

      We Shall Overcome, le gospel devenu BO du mouvement des droits civiques

      Le Chant des partisans, une « arme pour la France » sur les ondes

      Ay, Carmela !, le cri des républicains espagnols

      Le chant des femmes pour briser les entraves

      Grândola, vila Morena : Portugal, terre brune de fraternité

      L’Internationale, l’hymne de la classe ouvrière

      Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite

      No Going Back, la nouvelle vie des « femmes de mineurs »

      Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes

      Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur  l’application Mélo.

      On connaît la chanson... Pas les paroles !

      De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold... Vous avez aimé notre série d’été  «On connaît la chanson, pas les paroles» sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?

      Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d’août 2022 !

      Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéMusique1ère guerre mondiale
      France24 - Monde

      Tour de France Femmes : sur les redoutés chemins blancs de la 4e étape, "il y a une part de chance"

      Publié le : 28/07/2022 - 09:47

      Romain HOUEIX Suivre

      Avec près de 13 kilomètres de chemins de vigne au programme mercredi dans la quatrième étape du Tour de France Femmes, les coureuses et leur encadrement ont été mis à rude épreuve. Immersion dans la préparation et la course de la FDJ-Suez-Futuroscope sur cette spectaculaire course entre Troyes et Bar-sur-Aube. 

      L'étape Troyes-Bar-sur-Aube faisait rêver plus d'une coureuse. Lors de la présentation protocolaire des équipes la veille du départ à Meaux, le quatrième jour de course était la réponse la plus spontanée qui venait aux coureuses interrogées quand on leur demandait quelle étape elle rêvait de gagner. 

      L'explication ? La présence de quatre chemins blancs sur les 126,8 kilomètres du parcours, c'est-à-dire des routes non asphaltées. Un total de 12,9 kilomètres de graviers, de cailloux et de poussière qui rappellent la classique italienne des Strade Bianche, surnommée la "plus belle course de vélo" par beaucoup d'amateurs de cyclisme. Dans ces sections où tout peut arriver, dans la poussière soulevée par les montures, la légende du vélo peut s'écrire. 

      "Je trouve ça fun personnellement", s'enthousiasme Cecilie Uttrup Ludwig, leader de la FDJ-Suez Futuroscope, avant de prendre le départ. "Je trouve ça cool que sur un Grand Tour nous soyons mises en compétition sur tous les terrains : du plat, des bosses, de la montagne ou des chemins blancs…" 

      Des risques de crevaison 

      Pourtant, ces étapes provoquent des sueurs froides à beaucoup d'équipes. Et pour cause : avec leurs pierres saillantes, ces secteurs sont particulièrement propices aux incidents mécaniques, à commencer par les crevaisons.  

      >> À lire aussi sur France 24 : Tour de France Femmes : aux côtés de l'équipe de la FDJ lors de son étape catastrophique

      "Toutes les étapes sont stressantes, celle-ci n'est donc pas exceptionnelle", nuance l'Australienne Grace Brown, capitaine de route de la FDJ. "Ce sont surtout nos mécanos qui vont stresser." 

      "Les chemins blancs sont dangereux surtout pour les roues. Il y a un risque des crevaisons par pincement ou que des petits silex traversent les pneus", explique Lucas Fouquet, le chef des mécaniciens de la FDJ. 

      Le jeune homme de 32 ans en est à sa quatrième saison avec la seule équipe française du World Tour, la plus haute division du cyclisme. Dès la veille de l'étape, il est à pied d'œuvre pour préparer les vélos qui s'apprêtent à traverser le vignoble champenois. À peine ces derniers arrivés d'Épernay où Cecilie Uttrup Ludwig s'est imposée, ils sont méthodiquement nettoyés et préparés, en puisant dans l'impressionnant camion mécanique où sont soigneusement rangés trois cadres par coureuses et une quarantaine de paires de roues. 

      Mobilisation générale 

      Pour la FDJ-Suez-Futuroscope, ce qui compte sur une étape de ce genre, c'est la préparation. Chaque détail a été anticipé pour mettre leurs coureuses dans les bonnes conditions, d'autant que Cecilie Uttrup Ludwig et l'Australienne Grace Brown savent réussir des performances sur ce type de terrain. Elles ont respectivement terminé cinquième et onzième de la dernière édition des Strade Bianche. 

      "On la préparait cette étape. On a fait des reconnaissances dans différentes conditions : en voiture, à vélo, en la filmant… C'est une étape spéciale, mais nos filles sont techniques et sont habituées", loue Stephen Delcourt, le manager général de l'équipe. "Il faudra être à l'avant et à l'instinct, car tout peut arriver et que le trèfle à quatre feuilles qu'on avait pas lundi soit avec nous aujourd'hui." 

      L'équipe a aussi sonné la mobilisation générale : de la nutritionniste à la chargée de logistique, tout le monde s'est vue attribuer un point de dépannage où ils pourront servir d'assistants et tendre des roues de secours aux coureuses. L'équipe a même fait appel à des membres de la Groupama-FDJ, équipe masculine avec laquelle ils partagent un sponsor, pour garnir les effectifs. 

      Avant de conclure du haut de sa longue expérience à la tête d'une équipe : "On peut essayer de combler l'aléas, mais on ne peut pas être partout", prédit-il.

      Un calme impressionnant  

      Il ne croyait pas si bien dire. Si la FDJ-Suez-Futuroscope passe une course tranquille dans un premier temps, roulant à l'avant du peloton et enchaînant le chemin de Celles et celui des Hautes Forêts sans problème, les choses se gâtent quelque peu dans le troisième secteur : la Danoise Cecilie Uttrup Ludwig crève sans assistant FDJ à l'horizon. 

      La coureuse ne panique pourtant pas et voit son équipière italienne Vittoria Guazzini s'arrêter et lui tendre sa roue arrière pour la dépanner. Dans un calme impressionnant, la Danoise démonte sa roue crevée pour la remplacer par celle donnée par sa partenaire tandis que l'Italienne hèle la voiture d'assistance neutre pour récupérer une roue. Elle parvient ensuite à ramener sa leader sur le peloton.  

      "Quand j'ai eu la crevaison, Vittoria et Marie [Le Net (française)] ont été géniales, raconte Cecilie Uttrup Ludwig après la course. Elles ont repéré le problème et elles ont été si rapides à me dépanner et à me ramener. C'était comme dans un film. Un bon film !" 

      "On savait que le secteur trois était dur. On avait placé quelqu'un au milieu, mais Cecilie a crevé un peu avant sa position", débriefe à chaud Nicolas Maire, directeur sportif de la formation. "Dans ces moments-là, on leur rappelle dans l'oreillette de rester calme. C'est le conseil qu'on leur a répété avant la course : le sang-froid est primordial." 

      🛠 Yesterday's winner 🇩🇰@CUttrupLudwig suffered a puncture in a gravel section. 🍇 🍇Victorieuse hier à Épernay, 🇩🇰@CUttrupLudwig ne connaît pas la même réussite aujourd'hui, elle a crevé sur un chemin blanc. 🍇#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/qYUNWDCmZY

      July 27, 2022

      "Vittoria et Marie avait pour rôle de protéger les leaders, et en cas d'incident dans un chemin de gravier, les dépanner en leur donnant leur roue, explique, Nicolas Maire. Elles ont vraiment fait un super boulot en se sacrifiant aujourd'hui".  

      S'ajoute à ce dépannage, une ruse de Grace Brown. Alors que la crevaison de sa leader lui était annoncé dans l'oreillette, elle prend les commandes du peloton pour imprimer un faux-rythme momentané et permettre à la Danoise de rentrer dans le peloton. Ce qu'elle fera dans la descente qui suit le secteur. 

      Malheureusement, le suivant sourit moins à l'Australienne. Elle est à son tour victime d'une crevaison dans le chemin de Vitry. Cependant, les équipières ayant déjà été sacrifiées, personne de l'équipe ne peut l'aider, alors qu'elle aurait pu avoir sa chance dans le final de l'étape. 

      "Il n'y avait plus personne", déplore Nicolas Maire. "Et le temps de réparer, il était trop tard pour espérer un résultat alors qu'elle faisait partie de nos deux coureuses protégées aujourd'hui." 

      Le spectaculaire et le raisonnable

      Malgré ce coup du sort, la FDJ-Suez-Futuroscope a encore une carte dans sa manche : la Française Évita Muzic. La lieutenant de Cecilie Uttrup Ludwig pour la montagne profite de ne pas être marquée par les leaders d'équipe pour s'échapper à la poursuite de la Suissesse Marlen Reusser. Si elle ne rattrape pas la vainqueure du jour, elle parvient à régler son petit groupe au sprint pour monter sur la seconde marche du podium. 

      "Il y a forcément une part de chance dans ce genre de journée. Même moi, je n'ai pas eu de chance avec un coincement de chaîne dans le dernier secteur. Puis, la chance a tourné, sourit Évita Muzic. On a maîtrisé la casse quand il y en a eu." 

      L'étape des chemins blancs a donc réservé sa dose de spectacle. Pourtant, la présence, voire l'omniprésence de ceux-ci ces dernières années dans les courses cycliste, est décrié par une partie des suiveurs : trop aléatoire et surtout en décalage avec l'esprit des courses sur route. 

      🍇 What a spectacular scenery! 😍🍇 Quel cadre magnifique ! 😍#TDFF #WatchTheFemmes pic.twitter.com/GfCnDSpuAX

      July 27, 2022

      "Moi, j'aime bien qu'on ait ces sections, lâche l'Australienne de la FDJ, Grace Brown. Du moment qu'elles sont choisies avec soin et qu'elles ne sont pas dangereuses… Mais il ne faudrait pas franchir le pas de trop qui serait des descentes en gravier." 

      Son manager général ne dit pas autre chose :" Il faut une balance entre le spectaculaire et le raisonnable. Aujourd'hui, le tracé est de l'ordre du raisonnable. Il faut que leur présence reste modérée et qu'on fasse surtout attention à nos coureurs", conclut Stephen Delcourt. 

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Le Figaro

      Pause estivale : en couple, ils choisissent le célibat le temps des vacances

      TÉMOIGNAGES - Prendre des vacances, même de son couple : chaque été des Français partent en solo. Sitôt le pas de la porte franchie, ils renouent avec leur individualité, oublient le «nous» pour redécouvrir le «je» absolu. Et reviennent plus amoureux que jamais.

      Tous les étés, Tim et Céline, 32 et 34 ans, partent en vacances... chacun de leur côté. Une tradition qui leur permet de prendre du recul sur l'année écoulée, leur vie, leur couple. Respirer aussi. Mais en pratique, interdiction de draguer, flirter et encore moins coucher avec un(e) autre. «On était ensemble depuis deux ans à peine, les vacances approchaient mais on n'avait rien de planifié, comme un acte manqué, un révélateur… du fait qu'on vivait trop l'un sur l'autre tout simplement», explique Tim. Il faut dire que durant cette année 2019, le couple travaille ensemble sur l'ouverture d'un concept store. Au printemps, ils enchaînent sept week-ends de mariages et autres événements familiaux. «On était toujours ensemble. Et à force d'être à deux, j'avais l'impression de ne plus être qu'un “nous” et d'y avoir perdu mon “je”», analyse Céline. Tim décide de rejoindre des copains en Écosse, Céline part avec sa meilleure amie en Grèce. Dix jours pendant lesquels ils renouent avec eux-mêmes, et redécouvrent le plaisir d'être en manque de l'autre.

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      «Longtemps, on a sacralisé la famille nucléaire, en France particulièrement, commente Anne-Laure Buffet, thérapeute et auteure de Les séparations qui nous font grandir (1). Avant, la force du couple était de faire les choses à deux, une indivisibilité qui dévore les deux individualités. Pourtant, avant de se rencontrer, les deux individus avaient des rêves, des désirs, des aspirations. Pour les générations d'avant, la seule exception c'était les caricaturales sorties filles et soirées foots, mais s'octroyer une à trois semaines de vacances sans son partenaire, c'était presque impensable.»

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      Un espace qui permet de se préserver

      Pour la spécialiste, Tim et Céline ont bien raison de vouloir sauvegarder leur indépendance, leur individualité. «Les jeunes ont la prescience de se dire qu'il ne faut pas s'oublier dans le couple. Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder.» Mary Gohin, psychologue, renchérit : «très souvent on a envie de faire des concessions dans le couple : jamais ! Il faut que ce soit des compromis. On ne peut plus s'oublier pour l'autre. On est au 21e siècle : les manuels de bonne conduite de la bonne épouse ne fonctionnent plus».

      Dans une union, il faut de l'air pour qu'il y ait une flamme. Cette flamme, le couple de trentenaires en attise ainsi les braises lors de ces pauses annuelles. «On s'envoie des textos... beaucoup. Parfois osés», confie Céline. «On flirte, on se drague, on retombe dans un jeu de séduction», ajoute Tim.

      Ces congés sont un espace qui permet de se sauvegarder

      Anaïs et François font de même, allant jusqu'à clore leurs vacances par un rituel : un rendez-vous, comme au premier jour. Ils retrouvent la raison pour laquelle ils sont tombés amoureux. Là, au restaurant ou devant un verre sur les quais de Seine, ils se retrouvent. «C'est assez significatif de la façon dont le couple évolue. Ici, ces pauses estivales sont autant de périodes de transitions pour ces couples, pour se préparer à une nouvelle année», explique la thérapeute Anne-Laure Buffet.

      Assouvir ses désirs sans contraindre l'autre

      Pour d'autres, ces pauses sont autant de moments où vivre une passion non partagée. «On est vite empêché de ce qu'on voudrait faire par le couple. Quand on ne partage pas la même vision des vacances, du voyage ou juste une passion en particulier, prendre le large en solo permet d'assouvir ses désirs sans contraindre l'autre», commente la psychologue Mary Gohin.

      Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ?

      François, 38 ans, déteste la randonnée. Il l'exècre même. Tout le contraire de sa compagne Anaïs, du même âge. Au fil des ans, la frustration grandissait. Pour les 35 ans de son épouse, François lui organise un voyage surprise avec l'UCPA. Sans lui. Depuis, Anaïs part une à trois semaines avec une association sportive, pendant que François s'occupe de leurs enfants. Et vice-versa l'hiver : il s'organise des séjours en station de ski pendant que femme et enfants restent à la maison.

      «Il faut avoir son propre domaine, sa respiration, son jardin. Mais avec toujours ce souci de transparence dans le couple», abonde Mary Gohin. «Pourquoi ne pas tous nous accorder au moment des vacances l'autorisation de se mettre en congé du quotidien à tout point de vue ? Se retrouver soi, son individualité, sans craindre de gêner l'autre ou de le contraindre», s'enthousiasme Anne-Laure Buffet.

      Tromper pour mieux se retrouver

      Certains couples vont encore plus loin. Thomas et Oriane ont fait leurs, l'adage «loin des yeux, loin du cœur», et s'organisent des voyages dont ils ne partagent que les grandes lignes. Pendant leur summer break, chacun est libéré des contraintes de la monogamie. «Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner. Me sentir séduisante, désirée, me confère une énorme confiance en moi», témoigne Oriane. Cette dernière sait que son conjoint fait de même, «mais je m'astreins à ne pas y penser. On n'en parle pas entre nous».

      Je couche avec d'autres hommes, je retrouve le plaisir de draguer, d'être séduite, de papillonner

      Cette semaine hors mariage, ils l'ont décidée il y a dix ans alors qu'ils songeaient à se séparer. Depuis, ces quinquagénaires sont plus amoureux que jamais. Mais attention : «en union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires. Il y a des interdits à poser : pour certains c'est ''on n'embrasse pas sur la bouche'', souvent c'est une interdiction de revoir deux fois le même amant. Il faut être conscient qu'il y a tout un pan de la vie de l'autre qui est inaccessible», met en garde la psychologue Mary Gohin.

      «Pour certains, ces pauses permettent de casser le quotidien, de se préserver des temps pour soi et de se retrouver au retour», souligne la thérapeute Anne-Laure Buffet. Mais chez d'autres, ces coupures - estivales ou non - présagent d'une séparation. «Un break, c'est un temps de réflexion pour se retrouver soi en tant qu'individu. Il est vrai qu'en général, il est le prélude d'une rupture : le conjoint qui veut partir l'initie et l'autre l'accepte, car il n'est pas encore prêt à la séparation. C'est une transition», poursuit la spécialiste.

      En union libre, il faut que les règles soient extrêmement claires et complètement acceptées par les deux partenaires

      Quel que soit l'objectif de la pause estivale, il est une règle universelle et absolue à respecter : être raccord. Se mettre d'accord à deux sur la teneur du break pour ne pas ensuite en vouloir à l'autre, avoir l'impression de s'être laissé imposer quelque chose ou à l'inverse, avoir imposé à l'autre une expérience dont il concevra du ressentiment.

      (1) Les séparations qui nous font grandir, d'Anne-Laure Buffet, éditions Eyrolles.

      Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible

      DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.

      Couple : flirter, échanger des textos avec un(e) autre… Peut-on tromper «juste un peu» ?

      ENQUÊTE - Est-ce que parler, c'est tromper ? Y a-t-il des degrés en termes d'infidélités ? Flirter par sms, partager des photos, ou un verre… Où placer le curseur de la trahison ?

      Que signifie un rêve au cours duquel on trompe son partenaire ?

      Léger sentiment de culpabilité au réveil d'un rêve dans lequel vous avez trompé votre partenaire ? Un expert livre les éventuelles interprétations.

      L'Humanité

      Nous sommes tombés victimes, éloge funéraire des camarades russes

      Actu

      Les chants de la révolte #9. Un poème de la fin du XIXe siècle devient l’hymne de la révolution de 1905. Il consacre le peuple martyr qui entend rester libre, et résonnera aux funérailles de Lénine.

      Vadim Kamenka

      Àune trentaine de kilomètres de Saint-Pétersbourg, sous le soleil, un groupe de soldats, armes à la main, se tiennent en ligne. Le vent venu du golfe de Finlande souffle dans leurs vêtements. Face à eux, des marins de Kronstadt, débraillés, attendent le visage livide. Sur l’île-forteresse dans le fort d’artillerie Grand-Duc Constantin qui sert de base navale à l’Empire russe, ils entonnent : « Mais l’heure a sonné et le peuple vainqueur/S’étire, respire, prospère/Adieu, camarades, adieu, nobles cœurs/Adieu, les plus nobles des frères. »

      Quelques instants plus tard, la vingtaine de militaires de la puissante flotte de la mer Baltique est exécutée, en cet été 1906. À l’avant-garde du processus révolutionnaire qui a éclaté en Russie depuis janvier 1905, une partie de la flotte a participé à un nouveau mouvement d’insurrection en ce mois de juillet. Cette nouvelle ­révolte s’avère mal organisée par les mouvements bolcheviques et socialistes révolutionnaires, et se solde par une défaite des insurgés et une répression brutale de l’empire.

      De multiples hypothèses existent sur leur auteur.

      La strophe entamée par les militaires de la puissante flotte russe est issue de  Nous sommes tombés victimes (en russe, my stahly zhertvami). En France, elle a pris le nom du Chant des martyrs, une marche funèbre devenue un hymne révolutionnaire. Au départ, il s’agit de poèmes publiés au XIX e siècle. De multiples hypothèses existent sur leur auteur. « Le texte se composerait initialement, aux alentours de 1875-1885, de deux poèmes. La plus ­sérieuse (des hypothèses) mène à Arkady Arkhangelsky qui écrit aussi sous le nom d’Anton Amosov. Une seule version reste et devient populaire », explique l’historien Naum Kleiman à l’Humanité.

      Pourquoi une complainte s’impose-t-elle comme le ralliement de la révolution de 1905-1906 et se veut chantée par la plupart des camarades dans leur dernier souffle ? Les paroles évoquent la mort tragique, pour « un amour fatal et désintéressé » : le peuple. Quoi de plus beau pour des milliers de révolutionnaires : « Tu as tout donné ce que tu pouvais pour lui, pour sa vie, son honneur et sa liberté. » 

      Jamais une œuvre n’a collé aussi bien à un événement historique

      La mélodie, composée probablement par Nikolaï Ikonnikov, possède un rythme lent, typique d’une marche funèbre. Elle est souvent chantée par des chœurs pour renforcer la force tragique de l’œuvre. Malgré cette sévérité, les paroles simples s’imposent dans la première révolte russe. Jamais une œuvre n’a collé aussi bien à un événement historique. Car, ces dizaines de marins de Kronstadt qui chantent avant leur exécution ne sont pas les seuls.

      Dans ses mémoires, Nadejda Kroupskaïa écrit sur les nombreux cimetières où les chœurs russes ont entonné ce chant et « même Lénine avec un groupe de camarades l’ont chanté spontanément quand ils ont appris la répression du Dimanche rouge à Saint-Pétersbourg (janvier 1905) ». De ce drame, Vladimir Ilitch retient : « Au moment du soulèvement, une lutte physique pour l’armée est également nécessaire (…) tous les travailleurs du parti durant la révolution devront être guidés par la nécessité d’une offensive audacieuse et d’une attaque les armes à la main, dans le but d’anéantir les autorités. »

       Et le despote festoie dans un palais luxueux/Comblant l’angoisse de vin/Mais des lettres formidables sont depuis longtemps sur le mur/Une main fatale dessine. 

      Le poème contient une référence biblique autour de la fête du roi Balthazar dans Babylone assiégée. « Et le despote festoie dans un palais luxueux/Comblant l’angoisse de vin/Mais des lettres formidables sont depuis longtemps sur le mur/Une main fatale dessine. » Une forme de parallèle se dégage avec la brutalité du tsar Nicolas II et sa future chute. Après avoir mis fin au servage, l’Empire russe reprend un visage autocratique sous Alexandre III et son fils.

      La crise économique qui frappe le pays et la défaite lors de la guerre contre le Japon (1904-1905) avec ses milliers de morts déclenchent un fort mécontentement. Des révoltes paysannes se multiplient contre l’exploitation, la faim et la privatisation des terres. Même combat chez les ouvriers qui travaillent plus de quatorze heures dans des conditions déplorables. Avec l’industrialisation du pays et les premières grandes usines, leur poids devient important.

      Cette colère retentit avec le souffle des chœurs et leur lyrisme. Le peuple qui se soulève dans la chanson est bien celui de 1905 : grèves, manifestations et révoltes s’enchaînent dans tout le pays. La capitale impériale, Saint-Pétersbourg, en devient le cœur où des réformes sont réclamées avec la remise d’un manifeste au tsar Nicolas II. En tirant sur la foule pacifique – le Dimanche rouge – devant le palais d’Hiver, les troupes précipitent la révolution. Un premier soviet d’ouvriers est créé à Saint-Pétersbourg.

      Des militaires rejoignent le mouvement, dont le cuirassé Potemkine qui dresse le drapeau rouge. Si le manifeste est finalement signé en octobre 1905, la répression s’abat violemment dans les mois qui suivent. Véritable répétition de celle de 1917, la révolte et Nous sommes tombés victime ne s’éteindront jamais. En 1924, ce chant résonne aux funérailles de Lénine. Les carillons de la tour Spasskaïa du Kremlin ont joué la mélodie de 1918 à 1932. L’illustre compositeur Dmitri Chostakovitch glisse lui aussi le thème dans son 3 e mouvement de la 11 e symphonie : l’Année 1905.

      Les chants de la révolteLes séries d'été de l'HumanitéRussieMusique
      Le Figaro

      Paris l'été sans s'ennuyer : Saint-Rémy-lès-Chevreuse, qu'elle est verte la vallée

      Parc Naturel Régional

      À PORTÉE DE RER (5/6) - À moins d'une heure de Paris, ces villes auxquelles on ne pense pas se révèlent aux visiteurs soucieux de quitter les sentiers battus le temps d'une journée. Aujourd'hui Saint-Rémy-lès-Chevreuse, porte ouverte sur de la verdure à perte de vue.

      Chevreuse est un dérivé du mot latin caper, chèvre. Retrouver le charme de ces grandes étendues d'autrefois où étaient élevées des chèvres est encore possible. À la confluence des vallées de l'Yvette, du Rhodon et du ru de Montabé, dans un cadre préservé entouré de verdure, Saint-Rémy-lès-Chevreuse marque l'entrée du Parc Naturel Régional. Ici la vallée s'est urbanisée de manière raisonnée.

      VOIR LE DOSSIER - Week-end autour de Paris : toutes nos idées de sorties

      Itinéraire familial

      À votre sortie du RER, passez récupérer une carte auprès de l'Office du Patrimoine Culturel et Naturel qui est à côté de la gare. L'accueil y est extrêmement compétent et accueillant. De là, part une randonnée pédestre le long de la piste cyclable en direction de Chevreuse Idéal pour les familles (même avec poussettes), l'itinéraire entraîne à la découverte d'un réseau de canaux et de petits ponts (2km). Les plus courageux entameront ensuite une montée vers le château de la Madeleine. Un chemin assez raide (poussettes d'abstenir), mais au sommet, la vue sur la vallée de l'Yvette y est spectaculaire. Ce château fort du XIe siècle ne se visite pas, néanmoins, cour intérieure, étages du châtelet et donjon sont accessibles du mardi au dimanche inclus de 11h à 20h.

      La bonne idée familles/enfants : réserver une séance de minigolf, sous les arbres du lac Beauséjour, par mail auprès de l'OPCN. 6 €/adultes, 3 €/enfants. Samedi 14h30 - 18h30. Dimanche et jours fériés, 15h - 19h.

      Le bon plan histoire : des visites de Chevreuse (2 h) et Saint-Forget (1 h) sont proposées gracieusement par l'association « La Mémoire de Chevreuse ». Réservations auprès de Michel Charon, selon disponibilités, 06 80 62 80 89. charonmi@wanadoo.fr.

      Notre coup de cœur

      En sortant du RER, dirigez-vous à droite vers l'espace Jean Racine (200m). Regardez vers la clôture verte où émerge un panneau bien visible « Le Saint-Jardin, écolieu global et expérimental, pour l'art, le bien-être et la nature ». Passée la petite porte, un écrin paysager de 3300 m2 s'offre au regard. Un étang parsemé de nymphéas, une barque sous un pont. Un mini-Giverny ? Architecte et graphiste de formation, la Bretonne Anne Vouiller a sculpté en 16 ans ce jardin extraordinaire où cinq parcelles sont réservées à des bénévoles qui y cultivent leurs légumes. Ici et là, des cabanes, des sculptures, des objets du quotidien recyclés, comme un tambour de machine à laver devenu un bac à fleurs. Au fond des prés, Nénette, la ponette et trois chevaux. Quatre canards Coureur indien vadrouillent dans le jardin et Loli, joli lapin nain à tête de lion a élu domicile dans une volière. La visite guidée permet de découvrir des plantes remarquables comme Sorbus Wardii, petit arbre himalayen aux feuilles argentées, Populus deltoides Fuego, peuplier rare aux feuilles pourpres, des sorbiers, des fusains d'Europe, des cornouillers, des hêtres et des aubépines.

      Contact : visites privées (5 €) du Saint Jardin selon demandes. Contact : asso.saintjardin@gmail.com. Téléphone 06 41 29 27 92. Accueil possible en tente de camping (20 €) avec accès à la piscine.

      On ne rate pas: l'exotisme de la bambouseraie du Jardin d'Émeraude, 33 rue Ditte. Visite sur rendez-vous au 06 11 64 50 28, jusqu'en novembre. Entrée 3 €, somme reversée à l'association Arc-en-Ciel qui réalise le rêve d'enfants malades. Mail : jardin.emeraude@hotmail.fr.

      De Grandes Boucles

      À vélo, la vallée est particulièrement agréable à découvrir au gré des envies de chacun. La Route des Châteaux (34 km) relie trois châteaux, celui de La Madeleine à Chevreuse, qui surplombe la vallée et que l'on aperçoit depuis le RER, au domaine de Dampierre, puis au château de Breteuil.

      Le bon plan : en sortant du RER, l'ancienne maison du garde-barrière a été transformée en « Maison de l'écomobilité et du tourisme ». Peinte en rouge, vous ne pouvez pas la rater. Saint-Rémy-lès-Chevreuse se trouve sur l'itinéraire de la Véloscénie qui relie Paris au Mont Saint-Michel et L'entreprise ECOX bénéficie donc du label Véloscénie « accueil vélo ». Location de VTT, vélos à assistance électrique, vélos cargo, Twizy. Tél : 01 34 60 14 45 (mardi au dimanche), laiguillage@ecox.fr.

      En semaine : le 'TàD' (Transport à la demande), moyen de transport sur réservation qui fonctionne avec le Pass Navigo permet d'aller sur des sites un peu plus lointains (Abbaye de Port-Royal-des-Champs par exemple). https://tad.idfmobilites.fr

      Baladobus: un bus circule dimanche 31 juillet, 28 août, 25 septembre, 30 octobre. Desserte : Musée national Port-Royal des Champs, Château de Breteuil, Château de la Madeleine, Domaine de Dampierre, Musée Grataloup de Chevreuse. Tél : 01 30 52 09 09. 4 € le pass journée ; 10 € le pass famille (2 adultes - 2 enfants), 2 € pour les étudiants et les moins de 18 ans, gratuit pour les moins de 6 ans.

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      Itinéraires très sportifs

      Autre possibilité de rando, recommandée pour les VTT et les randonneurs un peu entraînés. Suivre l'ancienne voie de chemin de fer en direction de Boullay-les-Troux, site d'une ancienne commanderie des Templiers de la Villedieu. L'itinéraire passe ensuite par les champs et la route en direction d'Herbouvilliers et du château de Breteuil (1h30) qui se visite ainsi que son parc.

      La carte IGN 2215OTR Forêt de Rambouillet-PNR permet de s'orienter vers trois itinéraires plus sélectifs : bois Montabé, bois de la Guièterie et bois d'Aigrefoin. Il est également possible de randonner à travers le PNR en suivant les jalons jaunes du PR ; GR 11 et GR1C pour repartir des gares de La Verrière (6h), Coignières (8h), Le Perray-en-Yvelines (11h).

      Un musée sous les arbres

      La coquille du blason de la ville est celle de la famille de Coubertin, installée ici en 1577. Leur nom a perduré au fil des siècles, avec la Fondation (1km du RER par la piste cyclable), le domaine et la ferme. La Fondation de Coubertin œuvre pour la transmission des savoirs, en assurant l'hébergement et l'enseignement général et technique de la trentaine de pensionnaires qu'elle accueille annuellement. Abritant une collection centrée sur les 1500 dessins du sculpteur Joseph Bernard, le musée est ouvert le samedi et dimanche, de 14h à 19h jusqu'au 17 juillet. Visite guidée le dimanche, 16h. 5 €, 3 € tarif réduit, gratuité pour les - 18 ans. Des expositions sont régulièrement organisées, que ce soit dans les jardins ou dans les locaux.

      Bon plan gourmand : à la ferme de Coubertin, toute proche, un distributeur réfrigéré accessible tous les jours (8h - 20h) propose fromages de chèvre, dont du crottin frais, affiné, sec ou aromatisé (poivre, herbe, mexicain), fromages de vache, dont le Petit Saint-Rémy, des laitages (fromage blanc, faisselle, yaourts..), du pain d’épice, des paniers composés (ex : 19,19 €, 4 fromages).

      Carnet pratique

      ON DÉJEUNE OÙ ?

      Le Clos de Chevreuse

      Une cuisine gastronomique dans un joli décor avec terrasse. On pense à réserver. Du mercredi au samedi, 12h-14h, 19h30-21h30. Dimanche, midi uniquement. Fermé le lundi et mardi.

      Le Clos de Chevreuse, 33 rue de Rambouillet, 78460 Chevreuse. Tél. : 01 30 52 17 41.

      SE RENSEIGNER

      Office du Patrimoine Culturel et Naturel (OPCN) - Haute Vallée de Chevreuse. 30, rue de la République. Tél. : 01 30 52 22 49. Horaires: mercredi, 9h-12h30, 13h30-16h, samedi, dimanche, jours fériés 9h-12h30, 14h30-17h.

      Y ALLER

      Depuis Châtelet-les-Halles, RER B, direction Saint-Rémy-lès-Chevreuse, 47 minutes de trajet et descendre au terminus.

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      Facilement accessible en voiture, en train ou en avion, l'Italie attire chaque été de nombreux voyageurs français en quête de dolce vita. En bord de mer ou d'un lac, en pleine nature dans le Piémont ou au cœur d'un village typique de la Maremme, dépaysement garanti avec notre sélection.

      France24 - Monde

      Euro féminin 2022 : quel bilan tirer du parcours des Bleues ?

      Publié le : 28/07/2022 - 10:58Modifié le : 28/07/2022 - 11:05

      Stéphanie TROUILLARD Suivre

      Le rêve des Françaises s'est envolé face à l'Allemagne. Aux portes de la finale, les Bleues ont été terrassées par des Allemandes plus efficaces. Cette génération talentueuse affiche toujours zéro titre au compteur, mais elle peut espérer de belles choses pour les années à venir.

      L'aventure est terminée pour les Françaises dans l'Euro. Battues par une équipe allemande plus dominatrice (2-1), les Bleues qui rêvaient du titre ne verront pas le stade de Wembley dimanche.

      Sonnées, les mains sur les hanches, les Françaises avaient la tête basse au coup de sifflet final, au moment où les Allemandes ont laissé éclater leur joie, bras levés.  L'équipe de France échoue aux portes de la finale, comme au Mondial-2011 en Allemagne et aux JO-2012 à Londres, et va ramener ses regrets à la maison, après avoir déjoué dans le jeu et déchanté dans ses ambitions.

      L'aventure de nos Bleues s'arrête ici 🇫🇷Félicitations pour ce beau parcours 💙🇩🇪2-1🇫🇷 | #ALLFRA | #FiersdetreBleues #WEURO2022 pic.twitter.com/LDLpOPU9FO

      July 27, 2022

      Si "la déception prime" après cette défaite, la sélectionneuse Corinne Diacre a estimé que l'avenir était prometteur. "Ce soir, ce n'était pas notre soir, cette compétition n'était peut-être pas la nôtre. Mais en tout cas la fondation est solide, on a bâti quelque chose d'important avec un groupe très sympathique, travailleur et qui n'aime pas perdre, c'est de bon augure pour la suite", a-t-elle réagi, après le coup de sifflet final, en conférence de presse.

      L'équipe de France new look de Corinne Diacre, rajeunie et apaisée, qui n'avait pas atteint les demi-finales d'une grande compétition depuis les JO-2012, a en effet semé des promesses. Elle peut désormais se projeter avec ambition vers la Coupe du monde 2023 et les Jeux olympiques prévus à domicile en 2024.

      🏆 #WEURO2022 🇫🇷🎙 Corinne Diacre : “Tout n’est pas à jeter” pic.twitter.com/GcQfWO1ABI

      July 28, 2022

      Un bon mélange entre expérience et nouvelle génération

      La France a su évacuer les échecs et les polémiques passés avec un groupe semblant uni autour de sa capitaine Wendie Renard (32 ans), entourée par les déjà expérimentées Delphine Cascarino et Grace Geyoro (25 ans), entre autres, et des visages nouveaux comme celui de Selma Bacha.

      À 21 ans, la latérale ou ailière gauche, cette dernière s'est révélée aux yeux de ceux qui ne l'avaient pas vu jouer avec l'OL. Autre révélation, encore plus remarquée : Clara Matéo, 24 ans.  L'attaquante du Paris FC, utilisée comme milieu relayeuse, a marqué des points précieux durant le tournoi, comme titulaire à la place de Sandie Toletti, ou comme entrante, notamment face à l'Allemagne.

      🏆 @BachaSelma élue joueuse du match face aux Pays-Bas ! 👏#FiersdetreBleues #WEURO2022 pic.twitter.com/Ag0PWUp18h

      July 24, 2022

      Ce mix générationnel réussi est à mettre au crédit de la sélectionneuse Corinne Diacre, qui en a fait son leitmotiv au moment de façonner son effectif. "Les anciennes encadrent très bien les jeunes. Mais il faut aussi dire que les jeunes sont à l'écoute, elles apportent aussi leur lot de fraîcheur, leur lot d'insouciance. Ce tout fait un très bon mélange", s'est-elle d'ailleurs félicitée après le quart de finale remporté en prolongation face aux Pays-Bas (1-0 a.p.), dont l'équipe est vice-championne du monde en titre.

      La sélectionneuse a ainsi réussi à apaiser son vestiaire sérieusement secoué en 2020 par le clash médiatisé avec Amandine Henry, son ancienne capitaine. La non-sélection à l'Euro d'Eugénie Le Sommer, meilleure buteuse de l'histoire des Bleues, a aussi été vite oubliée au regard des talents offensifs alignés.

      Hors terrain, en revanche, elle n'a pas réussi à se débarrasser de l'image distante, et parfois cassante, qui lui colle à la peau depuis son début de mandat en 2017, répondant souvent à côté, de manière superficielle voire de façon trompeuse aux journalistes. 

      Une série de compétitions majeures

      En atteignant le "dernier carré", mais pas Wembley, Corinne Diacre a répondu aux attentes de sa Fédération. Le contrat de la patronne des Bleues, en poste depuis 2017, arrive à échéance après le Championnat d'Europe, mais le président Noël Le Graët va lui proposer de le prolonger jusqu'aux Jeux olympiques 2024 de Paris, a-t-il annoncé dans un entretien à l'AFP, au lendemain de l'élimination .

       "Avec Corinne, on est sur la bonne pente. Cela a été plus dur, mais on progresse. Je ne vois pas pourquoi on ne trouverait pas un accord", a-t-il affirmé, vantant les mérites d'une équipe de France "cohérente et en progrès" en dépit de la demi-finale perdue.

      Confortée par son président, la technicienne française a désormais le mondial dans le viseur. Les Bleues ont déjà leur billet en poche pour l'Australie et la Nouvelle-Zélande, terres d'accueil du tournoi à l'été 2023, avant même leurs deux derniers matches de qualification en septembre.

      𝑄𝑈𝐴𝐿𝐼𝐹𝐼𝐸́𝐸𝑆 𝑃𝑂𝑈𝑅 𝐿𝐴 𝐶𝑂𝑈𝑃𝐸 𝐷𝑈 𝑀𝑂𝑁𝐷𝐸 2023 🙌Les Bleues s’imposent face à la Slovénie (1-0) et décrochent leur ticket pour l’Australie 🇦🇺 et la Nouvelle-Zélande 🇳🇿 !#FiersdetreBleues pic.twitter.com/VXM9g8Bpqp

      April 12, 2022

      Elles auront aussi le soutien de leur public durant les JO-2024 de Paris, et peut-être l'année suivante si la Fédération française de football, candidate à l'organisation de l'Euro-2025, venait à remporter la mise.

      L'effectif actuel aura le temps de mûrir d'ici-là, sans perdre des plumes. Les Bleues retrouveront aussi Marie-Antoinette Katoto, leur buteuse vedette, partie d'Angleterre après le deuxième match et une grave blessure au genou droit.

      L'échec à l'Euro ne s'explique pas uniquement par l'absence de "MAK", mais le forfait de la Parisienne a forcément déboussolé ses coéquipières, privées d'une machine à buts créditée de 16 buts cette saison en 15 sélections, toutes démarrées comme titulaire.

      Avec Katoto, Renard, Diani et les jeunes pousses, la France a un coup à jouer dans les trois années à venir pour, enfin, décrocher un premier titre qui lui manque tant.

      Avec AFP et Reuters

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      L'Humanité

      Porcherie, le cri d’une génération contre l’extrême droite

      Actu

      Les chants de la révolte #7 Le morceau du groupe Bérurier Noir, rallongé d’un refrain antifasciste, est devenu un traditionnel des manifestations, à une époque où on savait « emmerder le Front national ».

      Grégory Marin

      C’est une fin de chanson (légèrement) improvisée. Un refrain devenu le slogan antifasciste d’une génération. « La jeunesse emmerde le Front national », font chanter à leur public les « Bérus » en ce mois de novembre 1989. Mais leur titre Porcherie, sur lequel ce cri du cœur est venu se greffer, n’avait pourtant (presque) pas vocation à porter cette lutte-là.

      « On était des cas sociaux, issus de milieux petits bourgeois éclatés ou de familles éclatées d’ouvriers », expliquait François dans l’Indépendant, en novembre 2013. Une guitare électrique (Loran), une voix (François) et Dédé, la boîte à rythmes qui remplace le traditionnel batteur. Une configuration brute qui soutient et prolonge la révolte des Bérurier Noir.

      Protégés par un public qui joue les services d’ordre, ils donnent à partir de 1982 des concerts sauvages dans le métro, devant le Centre Pompidou… Le réseau underground punk, le bouche-à-oreille, les fanzines font leur succès. Peu de radios et encore moins de télés…

      Malgré des concerts de plus en plus gros – dont ils limitent l’entrée à 50 francs (13 euros) pour protester contre les tarifs prohibitifs –, rien qui leur tourne la tête. Ils y veillent : François est toujours manutentionnaire au BHV, Loran animateur en centre de loisirs.

      Mais, « en 1988, tout le monde a pété un boulon », sous pression de la droite et de l’extrême droite. « On ne faisait plus un concert sans qu’il y ait au minimum deux cars de CRS à l’extérieur de la salle. Il y a même eu un papier de l’AFP qui nous présentait comme la branche culturelle d’Action directe », se rappelait Marsu, le manager du groupe, dans Libération, en 2004. En 1989, le groupe décide alors d’une série de concerts « hara-kiri ».

      Exploitation animale, fanatisme, violations des droits… Le titre est « un état des lieux radical de la violence mondiale ».

      Les 8, 9 et 10 novembre 1989, l’Olympia accueille ce qui restera comme un monument de l’histoire du punk français. Parmi les morceaux survoltés, épaulés par des jongleurs, des clowns, un cracheur de feu, une version de Porcherie dont la fin, modifiée, immortalisera le slogan.

      Le titre est « un état des lieux radical de la violence mondiale », écrit Fanfan sur son site (1) : exploitation animale, fanatisme, violations des droits de l’homme… « Le monde est une vraie porcherie/Les hommes se comportent comme des porcs/De l’élevage en batterie/À des milliers de tonnes de morts. (…) Le Tiers-Monde crève, les porcs s’empiffrent/La tension monte, les GI’s griffent… » Et puis, à la fin du morceau : « Flic-armée : porcherie/Apartheid : porcherie/DST : porcherie/Et Le Pen : porcherie ».

      En concert, François en rajoute, fustigeant « l’enfoiré de gros Le Pen »… Et, pour conclure, exhorte la jeunesse : « On vous fait confiance : plus jamais de 20 %, plus jamais ! (…) À toutes les manifestations nazies, soyez-là, soyez présents et empêchez-les ! Car nous sommes noirs, nous sommes blancs, nous sommes jaunes et ensemble nous sommes de la dynamite ! »

      Couinements de cochon

      Les Bérurier Noir ont toujours été investis d’un antifascisme radical. Dans la version studio de Porcherie, ils introduisaient le morceau par un extrait de discours prononcé le 28 septembre 1984 par Jean-Marie Le Pen lors d’un rassemblement du Front national de Belgique à Bruxelles : « Mesdames et Messieurs, ce qui est en train de se passer constituera demain les fondations du grand mouvement national belge. »

      Le FN, qui venait de réaliser une percée aux élections municipales de Dreux (dix élus, dont trois adjoints), puis aux élections européennes (11 %), suscitait encore des réactions de rejet des partis de gauche, des syndicats, des associations et citoyens… Ce jour-là, une manifestation débordait et Le Pen, obligé d’interrompre son discours, prononçait ces paroles, qui sur Porcherie se terminent par des couinements de cochon.

      « On pensait récolter un procès, et on était prêts ! », lançait Loran au magazine en ligne Greenroom, en 2017. « On voulait un débat, on voulait passer à la télé face à lui. Finalement, il n’a rien engagé (…), et on s’est vite rendu compte que les jeunes réagissaient énormément à cette chanson précise. »

      Jusqu’à ce que même le nom de la chanson soit oublié au profit du refrain. Il résonnait encore en 2002 lorsque Le Pen père s’est qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle. « C’était à la nouvelle génération de reprendre le flambeau », regrette Marsu, toujours sur Greenroom. Las ! Depuis, sa fille y a accédé deux fois, sans que résonne le fameux slogan (2)…

      (1) Fanxoa/archivesdelazonemondiale. (2) Malgré une nouvelle version du morceau écrite par Loran en 2017.

      SÉRIE. Les chants de la révolte

      Une série en partenariat avec Zebrock, à retrouver sur l’application Mélo.

      On connaît la chanson... Pas les paroles !

      De « L’aigle noir » de Barbara à « Macumba » de Jean-Pierre Mader, en passant par « Il ne rentre pas ce soir » d’Eddy Mitchell ou « Ville de lumière » de Gold...

      Vous avez aimé notre série d'été "On connaît la chanson, pas les paroles" sur le sens méconnu des textes des tubes musicaux ?

      Bonne nouvelle, cette série revient pour une deuxième saison au mois d'août 2022 !

       

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      Les chants de la révolteLes séries d'été de l'Humanité
      France24 - Monde

      L'Assemblée vote puis annule une hausse des pensions de 500 millions d'euros

      Publié le : 26/07/2022 - 20:50

      FRANCE 24 Suivre

      L'Assemblée nationale a voté mardi une revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite. Un revers pour le gouvernement, qui a réclamé un second vote, annulant la mesure adoptée quelques heures plus tôt.

      Gros accident pour la majorité : l'Assemblée nationale a voté mardi 26 juillet, contre l'avis du gouvernement, une revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite, dans le cadre de l'examen du projet de budget rectifié pour 2022. Mais accident finalement réparé quelques heures plus tard, dans la nuit, lorsque les députés sont revenus sur cette mesure, lors d'une seconde délibération houleuse demandée par le gouvernement. 

      L'amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d'examen du projet de budget rectifié pour 2022, a annulé le précédent adopté contre la volonté du gouvernement, donnant lieu à de virulents échanges entre le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et les députés de la Nupes et du RN, les élus LR l'ayant soutenu.

      "Le temps est venu d'admettre les votes de cette Assemblée", s'est emportée l'insoumise Caroline Fiat, tandis que le socialiste Jérôme Guedj traitait le gouvernement de "mauvais perdant". Du côté du RN, c'est le soutien annoncé par la députée LR Véronique Louvagie à la nouvelle mouture gouvernementale qui a suscité la réaction la plus virulente: "C'est la mort des Républicains comme parti d'opposition", s'est emporté Sébastien Chenu. 

      Auparavant, M. Le Maire avait justifié cette demande de seconde délibération, car la revalorisation était "financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraites civiles et militaires de l'Etat". "Cela ne me paraît pas juste dans son financement et inutile étant donné la revalorisation de 2023", a-t-il assuré.

      Une "bouffée d'oxygène" vite étouffée

      Dans la journée, le premier vote sur cet amendement du groupe indépendant LIOT a été acquis par 186 voix contre 181, la gauche célébrant aussitôt une "belle victoire" et les députés Rassemblement national (RN) une "bouffée d'oxygène" pour les retraités avec ce 0,4 % de hausse supplémentaire des pensions.

      Lundi soir déjà, 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au fioul avaient été approuvés, par des votes concordants des élus Les Républicains (LR), RN et de la gauche. Le gouvernement privilégiait lui une aide de 50 millions d'euros.

      Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, avait réclamé haut et fort de la modération budgétaire, alors que 44 milliards d'euros de crédits sont déjà ouverts : "Tenons les comptes publics !"

      D'un côté le gouvernement, privé de majorité absolue, tente d'achever la première lecture de ce projet de budget, qui devait se terminer initialement vendredi soir, afin que le Sénat puisse s'en saisir cette semaine en commission.

      De l'autre, les oppositions, notamment à gauche, défendent pied à pied leurs propositions et cherchent à arracher tout ce qu'elles peuvent, en soutien face à l'inflation galopante.

      "Nous assistons à un vrai dévoiement du débat démocratique", avec des débats "interminables" et de la "pure politique politicienne", a dénoncé Bruno Le Maire lundi soir, alors que les discussions s'éternisaient sur l'accès à l'eau ou les sapeurs-pompiers.

      La France insoumise lui a répondu vertement mardi. "Il y a reparlementarisation de la vie politique", s'est félicité Alexis Corbière sur LCI.

      Le député a mis en garde contre la "propagande macronienne", avec un "discours antiparlementaire qui consiste à dire : 'C'est une assemblée de bavards, ils font perdre du temps au gouvernement.'"

      "L'ère d'un Parlement chambre d'enregistrement des desiderata du président de la République est révolu", a renchéri son collègue Adrien Quatennens sur France Inter.

      Débats non-stop

      Reste que, dans la majorité comme dans les oppositions, la lassitude perce après ces jours et nuits quasi non-stop depuis plus d'une semaine. "On est des femmes et des hommes avec des limites physiques", glisse un élu.

      Les échanges ont connu une poussée de tension mardi, lorsque l'occupation récente de la résidence secondaire de Bruno Le Maire au Pays basque par des militants du droit au logement a été évoquée, au sujet d'un amendement pour surtaxer ces résidences. "Beaucoup d'entre nous ont connu des menaces", a déploré Sylvain Maillard (Renaissance).

      Comme ces derniers jours déjà, les députés ont la volonté d'adopter solennellement dans la nuit l'ensemble du projet de budget rectifié, après le vote vendredi au petit matin du projet de loi d'"urgence" sur le pouvoir d'achat.

      Les LR se prononceront majoritairement pour, a indiqué leur président Olivier Marleix, satisfait du "bras de fer positif avec le gouvernement" qui a permis d'engranger des mesures sur le carburant, le rachat des RTT par les entreprises, et encore la défiscalisation des heures supplémentaires.

      La gauche devrait voter contre. "On ne peut pas soutenir ce paquet (sur le) pouvoir d'achat coconstruit avec la droite" et dont "l'égalité et la justice sociale sont les grandes absentes", selon un porte-parole des députés du Parti socialiste (PS), Arthur Delaporte.

      Côté RN, "le vote pour est extrêmement peu probable", a indiqué Jean-Philippe Tanguy, regrettant notamment le rejet de baisses de TVA.

      Ce scrutin marquera la fin du premier round au Palais Bourbon. Les ministres sont priés de "participer aux travaux" jusqu'au bout de la session parlementaire prévue à ce stade le 7 août, a recommandé la Première ministre Élisabeth Borne.

      Avec AFP

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      À l'Assemblée, les députés s'écharpent au sujet de leur tenue vestimentaire

      L'Assemblée nationale adopte le projet de loi pour le pouvoir d'achat

      L'Assemblée nationale vote la suppression de la redevance audiovisuelle

      France24 - Monde

      Selon deux études scientifiques, la pandémie de Covid-19 a commencé sur le marché de Wuhan, en Chine

      Publié le : 27/07/2022 - 03:22

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      Selon deux études publiées mardi, la pandémie de coronavirus aurait bien démarré dans le marché da la ville chinoise de Wuhan. Une hypothèse privilégiée face aux théories souvent développées d'une fuite provenant d'un laboratoire de virologie.

      C'est un pas de plus pour dissiper le mystère qui entoure l'apparition du coronavirus il y a plus de deux ans. Deux études publiées mardi 26 juillet dans la prestigieuse revue Science concluent que la pandémie de Covid-19 a commencé sur le marché de la ville de Wuhan, en Chine, pointant ainsi vers une très probable origine animale du virus.

      La première étude est une analyse géographique montrant que les premiers cas détectés en décembre 2019 se concentraient autour du marché. La seconde est une analyse génomique du virus des premiers cas, montrant qu'il est très peu probable que le virus ait largement circulé chez les humains avant novembre 2019.

      Le débat fait rage depuis le début de la pandémie entre les experts, qui cherchent encore quasiment trois ans plus tard à élucider le mystère de l'origine du virus. L'un des auteurs de ces études lui-même, Michael Worobey, virologue à l'université d'Arizona, avait signé une lettre en 2021 appelant à considérer sérieusement l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire de Wuhan.

      Mais les données analysées depuis "m'ont fait évoluer, jusqu'au point qu'aujourd'hui je pense aussi qu'il n'est simplement pas plausible que le virus ait été introduit d'une autre manière qu'à travers le commerce d'animaux au marché de Wuhan", a-t-il dit lors d'une conférence de presse. 

      Kristian Andersen, de l'institut de recherche Scripps et lui aussi co-auteur de ces études, a de son côté déclaré : "Avons-nous réfuté la théorie de la fuite de laboratoire ? Non. Pourrons-nous le faire un jour ? Non. Mais je pense qu'il est important de comprendre qu'il y a des scénarios possibles, et d'autres probables. Et que possible ne signifie pas tout aussi probable."

      Concentration autour du marché

      La première étude a analysé les lieux de résidence de 155 premiers cas identifiés en décembre 2019. Les chercheurs ont montré que ces cas étaient concentrés autour du marché de Wuhan, contrairement à ceux enregistrés les mois suivants, qui eux coïncidaient avec les quartiers à forte densité, montrant la propagation du virus.

      De plus, parmi les cas étudiés, les personnes n'étant pas directement liées au marché résidaient plus près de celui-ci que celles y travaillant ou s'y étant rendues récemment. Cela indique qu'elles ont probablement été infectées du fait de leur proximité avec ce lieu. Les chercheurs ont également analysé des échantillons prélevés sur le marché en janvier 2020, par exemple sur une cage ou des charriots.

      Leurs analyses montrent que les échantillons positifs au Sars-Cov-2 étaient concentrés dans le sud-ouest du marché, précisément là où des animaux vivants étaient vendus (dont des chiens viverrins, une espèce de blaireau, des renards...). L'animal qui aurait servi d'intermédiaire entre les chauve-souris, porteuses de coronavirus, et l'humain n'a pas été identifié. 

      Empêcher d'autres pandémies

      La seconde étude est fondée sur l'analyse du génome du virus ayant infecté ces tout premiers cas. Elle conclut que deux lignées du virus, A et B existaient avant février 2020. Et que ces deux lignées ont probablement résulté de deux événements séparés de transmission aux humains, tous deux au marché de Wuhan. De précédentes études avaient elles suggéré que la lignée B avait évolué à partir de la lignée A. 

      À l'avenir, les scientifiques soulignent qu'il est important de comprendre d'où viennent les animaux vendus sur le marché de Wuhan, afin de minimiser les risques futurs. Si des zones d'ombre subsistent donc, les chercheurs ont souligné que les informations disponibles sur les débuts de cette pandémie étaient en réalité très détaillées. "Il y a ce sentiment général qu'il n'y a aucune information qui puisse nous dire quoi que ce soit sur l'origine de la pandémie de Covid-19", a commenté Kristian Andersen. "C'est simplement faux." 

      La Chine a régulièrement été accusée de dissimuler des informations ou de ne pas coopérer pleinement avec les enquêtes internationales. Or comprendre comment cette pandémie a commencé est crucial pour aider à empêcher de futures événements similaires, et potentiellement sauver des millions de vies.

      Avec AFP

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      Covid-19 : plus de cinq millions de morts recensés dans le monde

      Enquête sur l'origine du Covid-19 : l'OMS demande le contrôle de laboratoires en Chine

      L'animal à l'origine du Covid-19 "pas encore identifié", selon la mission de l'OMS en Chine

      Le Figaro

      Corée du Nord : Kim Jong-un se dit «prêt à déployer» des armes nucléaires

      En cas de conflit armé avec les États-Unis et la Corée du Sud, le dirigeant suprême déclare son pays prêt à «mobiliser sa puissance absolue».

      Le dirigeant nord-coréen KimJong-un a déclaré que son pays était «prêt à déployer» sa force de dissuasion nucléaire en cas d'affrontement militaire futur avec les États-Unis et la Corée du Sud, ont rapporté jeudi 28 juillet les médias officiels.

      «La force de dissuasion nucléaire de notre pays est également prête à mobiliser sa puissance absolue de manière fiable, précise et rapide, conformément à sa mission», a déclaré le leader nord-coréen dans un discours prononcé mercredi, selon l'agence officielle Korean Central News Agency de Pyongyang.

      À lire aussiUkraine : les séparatistes de Donetsk se disent reconnus par la Corée du Nord

      La menace d'une riposte «rapide»

      Les forces armées du pays sont «parfaitement préparées» à «faire face à tout affrontement militaire avec les États-Unis», a-t-il ajouté, s'exprimant devant des vétérans de la guerre de Corée de 1950-1953 à l'occasion des célébrations du «Jour de victoire» marquant l'armistice. En juin, les États-Unis et la Corée du Sud ont menacé d'une riposte «rapide» avec plus de sanctions et même une révision de la «posture militaire» américaine en cas d'un nouvel essai nucléaire de la Corée du Nord. Cette semaine, l'armée américaine a organisé des exercices de tir réel en Corée du Sud avec des hélicoptères d'attaque Apache pour la première fois depuis 2019.

      A VOIR AUSSI - Que vaut l'armée nord-coréenne ?

      Kim Jong-un a également critiqué le nouveau président conservateur sud-coréen Yoon Suk-yeol, qui a pris ses fonctions en mai et a promis de se montrer plus ferme à l'égard de son voisin. «Parler d'une action militaire contre notre nation, qui possède des armes absolues qu'ils craignent le plus, est absurde et constitue une action autodestructrice très dangereuse», a déclaré Kim Jong-un à propos du gouvernement de Yoon Suk-yeol, qu'il a qualifié de groupe de «gangsters».

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      «Une si dangereuse tentative serait immédiatement punie par notre puissante force et le gouvernement de Yoon Suk Yeol et son armée seraient anéantis», a-t-il menacé. «La rhétorique de Kim exagère les menaces extérieures pour justifier son régime concentré sur les dépenses militaires dans une économie en difficulté», a estimé Leif-Eric Easley, professeur à l'université Ewha de Séoul. «Les programmes nucléaires et de balistiques de la Corée du Nord sont en violation du droit international, mais Kim tente de dépeindre son développement déstabilisant des armements comme un juste effort d'autodéfense», a-t-il ajouté.

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      L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.

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      La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

      La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

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      France24 - Monde

      En direct : l'Ukraine intensifie sa contre-offensive dans la région occupée de Kherson

      Publié le : 28/07/2022 - 06:35Modifié le : 28/07/2022 - 15:26

      FRANCE 24 Suivre

      Kiev poursuit sa contre-offensive près de la ville de Kherson, au sud de l'Ukraine, et a frappé le pont Antonovsky, un axe stratégique occupé par les forces russes, ce qui menace de couper leurs lignes d'approvisionnement. De leur côté, les troupes d'occupation ont annoncé avoir arrêté 21 "complices" de l'armée ukrainienne, dans les régions de Kherson et de Zaporijjia. Suivez en direct les derniers développements du conflit en Ukraine.

      • 15 h 23 : cinq morts et 25 blessés dans une frappe russe dans le centre de l'Ukraine

      Au moins cinq personnes ont été tuées et 25 autres blessées, dont des militaires, dans une frappe russe sur des entrepôts à Kropyvnytskyï, dans le centre de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur régional.

      "Deux hangars ont été touchés (...) Jusqu'à présent, 25 personnes ont été amenées dans des établissements médicaux pour y recevoir de l'aide. Cinq personnes sont mortes", a indiqué dans une vidéo sur Telegram Andriï Raikovitch, à la tête de la région de Kirovgrad.

      • 12 h 43 : plus de 100 000 Ukrainiens arrivés en Grande-Bretagne

      Plus de 100 000 Ukrainiens sont arrivés en Grande-Bretagne dans le cadre de deux programmes d'aide aux personnes qui ont fui le pays après l'invasion de la Russie le 24 février, a déclaré le gouvernement britannique.

      Selon les données des Nations unies, près de 6,2 millions de réfugiés ukrainiens ont été recensés en Europe au 26 juillet, dont plus de la moitié ont demandé à bénéficier de programmes de résidence temporaire. La Pologne a pris en charge à elle seule plus de 1,2 million d'Ukrainiens.

      • 11 h 56 : une base militaire près de Kiev frappée par des missiles russes, annonce l'état-major ukrainien

      Des missiles de croisière russes ont visé une base militaire située près de Kiev, la détruisant partiellement, a annoncé jeudi l'état-major ukrainien.

      "Vers 5 heures du matin, l'ennemi a lancé une attaque en tirant six missiles de croisière Kalibr sur une unité militaire à Lioutij, dans la région de Kiev", a indiqué à la presse Oleksy Gromov, un haut responsable de l'état-major.

      Selon lui, un bâtiment de la base a été détruit et deux autres endommagés, tandis que l'un des six missiles a été abattu par la défense antiaérienne ukrainienne. Ceux-ci ont été tirés depuis la Crimée, péninsule annexée en 2014 par Moscou, selon la même source.

      D'autres bombardements au lance-roquette multiple ont visé la région de Tcherniguiv dans le nord de l'Ukraine, tirés depuis la Biélorussie voisine, alliée de Moscou, a ajouté M. Gromov, faisant état de "pertes" parmi les militaires ukrainiens.

      • 10 h 13 : les forces d'occupation russes arrêtent 21 "complices" de l'armée ukrainienne

      Les forces d'occupation russes ont annoncé l'arrestation de "complices" de l'armée ukrainienne dans les régions occupées de Kherson et de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, à l'heure d'une contre-offensive ukrainienne dans cette zone.

      La Garde nationale russe a arrêté "dans les régions de Kherson et de Zaporijjia 21 complices des forces armées ukrainiennes", a indiqué l'administration d'occupation de Kherson dans un communiqué sur Telegram.

      Treize lance-grenades, plus de 31 000 cartouches de différent calibre, 53 grenades et plus de 24 kg d'explosifs ont été saisis chez ces personnes, selon la même source. 

      Par ailleurs, sept mines et obus d'artillerie ont été désamorcés, ajoute le communiqué, sans plus de précisions.

      • 7 h 32 : la contre-offensive de l'Ukraine prend de l'ampleur dans la ville de Kherson

      La contre-offensive de l'Ukraine s'intensifie dans la ville de Kherson, dans le sud, contrôlée par la Russie, a déclaré le ministère britannique de la Défense.

      "Les forces ukrainiennes ont très probablement établi une tête de pont au sud de la rivière Inhoulets, qui forme la frontière nord de la ville de Kherson occupée par les Russes", a-t-il déclaré dans un bulletin de régulier de renseignement sur Twitter.

      La 49e armée russe, stationnée sur la rive ouest du Dnipro, semble désormais très vulnérable, selon les militaires britanniques, ajoutant que Kherson était virtuellement coupé des autres territoires occupés par la Russie.

      Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 28 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/Uxf7cRQ29Q🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/K9dClLZ1f1

      July 28, 2022
      • 4 h 25 : Antony Blinken évoque l'échec de Moscou

      Alors que la guerre dure depuis plus de six mois, Antony Blinken dresse un bilan négatif pour Moscou. "Le président Poutine était déterminé à conquérir un pays. Il a échoué dans son objectif. L'Ukraine n'est pas et ne sera pas conquise. Elle conservera sa souveraineté et son indépendance", plaide le chef de la diplomatie américaine dans un Tweet. 

      Au préalable, le chef de la diplomatie américaine a annoncé qu'il parlerait prochainement avec son homologue russe Sergueï Lavrov, une première depuis le 24 février. Cet entretien téléphonique "ne sera pas une négociation au sujet de l'Ukraine", mais devrait être essentiellement consacré aux Américains détenus en Russie, dont la basketteuse Brittney Griner et l'ex-soldat Paul Whelan.

      • 1 h 49 : le Centre de coordination chargé du contrôle du transport des grains ukrainiens inauguré à Istanbul

      Le Centre de coordination conjointe (CCC), chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire, est fonctionnel à Istanbul, conformément aux accords signés le 22 juillet.

      Le centre, installé au sein d'une Académie militaire, est dirigé par un nombre égal de "représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'ONU, ainsi que de la Turquie, tant militaires que civils", soit une vingtaine au total, a précisé le ministre turc de la Défense Hulusi Akar au cours d'une brève cérémonie.

      • 1 h 48 : l'Ukraine frappe un pont stratégique pour bloquer les forces russes

      Les combats continuent de faire rage sur le terrain en Ukraine malgré les efforts déployés pour relancer l'activité des ports. Kiev a frappé le pont Antonovsky, près de Kherson, un axe stratégique sur le fleuve Dnipro, afin de couper les lignes d'approvisionnement des troupes russes. 

      Le ministère ukrainien de la défense a déclaré sur Twitter que les frappes sur les ponts sur le Dnipro créaient un "dilemme impossible" pour la Russie : "battre en retraite ou être anéantie par l'armée ukrainienne".

      Kirill Stremousov, chef adjoint de l'administration régionale installée par les Russes à Kherson, a confirmé que le pont avait été touché pendant la nuit et que le trafic avait été interrompu.

      ​​​​Avec AFP et Reuters

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      France24 - Monde

      L'accueil de Mohammed ben Salmane à l'Élysée divise la classe politique française

      Publié le : 28/07/2022 - 12:11Modifié le : 28/07/2022 - 14:44

      FRANCE 24 Suivre

      La réception à l'Élysée du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane, jeudi soir, divise la classe politique française. Là où Aurore Bergé, cheffe de file de la majorité présidentielle à l'Assemblée nationale, défend une "nécessité absolue" de discuter, plusieurs voix de l'opposition critiquent ce dîner de travail avec Emmanuel Macron.

      Une visite sujette à controverse. Alors qu'Emmanuel Macron reçoit, jeudi 28 juillet au soir, Mohammed ben Salmane à l'Élysée – pour un "dîner de travail", selon l'agenda présidentiel –, plusieurs voix de l'opposition s'élèvent pour critiquer la venue du prince héritier saoudien. Ce dernier effectue son premier voyage dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, en 2018.

      L'ancien candidat écologiste à la présidentielle, Yannick Jadot, a critiqué sur Twitter cette visite de "MBS" : "Au menu du dîner entre Emmanuel Macron et MBS le corps démembré du journaliste Jamal Khashoggi ? Le chaos climatique ? La paix et les droits humains ? Le jour du dépassement ? Non ! Du pétrole et des armes ! L'exact opposé de ce qu'il faut faire !", a dénoncé l'eurodéputé EELV.

      La députée écologiste de l'intergroupe Nupes, Sandrine Rousseau, a quant à elle listé les raisons qui auraient pu justifier un refus de recevoir le prince héritier saoudien : "(MBS) sanctionne de peine de mort l’homosexualité, donne aux femmes un statut de mineure, achète des armes à la France pour tuer les civils au Yémen, commandite le meurtre de Jamal Khashoggi." Et elle poursuit : "MAIS (il) a du pétrole DONC (il) est reçu à l'Élysée."

      Mohammed Ben Salmane👉 sanctionne de peine de mort l’homosexualité👉 donne aux femmes un statut de mineures👉 achète des armes à la France pour tuer les civils au Yémen👉 commandite le meurtre de Jamal Khashoggi👉 MAIS a du pétroleDONC est reçu à l’Elysée#EbrieteÉeegetique

      July 28, 2022

      "Macron va recevoir le prince saoudien ben Salmane, dit 'MBS', infréquentable entre autres, depuis l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Pour Macron, le pétrole n'a ni odeur, ni horreur !", a réagi pour sa part l'eurodéputé ex-Rassemblement national, Gilbert Collard.

      "Discuter avec l'ensemble des pays du Golfe"

      "Je crois qu'il est important que le président de la République française puisse recevoir un certain nombre de ceux qui sont de facto ses interlocuteurs (...) d'autant plus dans le contexte que l'on connaît, lié à la crise ukrainienne et aux enjeux énergétiques majeurs que nous avons", a plaidé au contraire, sur Franceinfo, la cheffe de file des députés Renaissance (ex-LREM), Aurore Bergé.

      "Discuter avec l'ensemble des pays du Golfe me paraît une nécessité absolue, ça ne veut pas dire que vous oubliez les sujets (...) qui sont essentiels en termes de valeurs et de droits de l'Homme, mais vous avez la nécessité d'entretenir évidemment un dialogue", a-t-elle ajouté.

      🔴Visite de Mohammed Ben Salmane en France🗣"On a besoin d'avoir un dialogue approfondi avec l'ensemble des pays du Golfe", déclare Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance (ex-LREM) à l'Assemblée nationaleSuivez le direct 👇https://t.co/0naQZOp7fu pic.twitter.com/1qgrr7YplL

      July 28, 2022

      "On a besoin aussi de continuer à avoir un dialogue approfondi avec l'ensemble des pays du Golfe, et vous devez le faire, y compris évidemment avec le président saoudien", a insisté la députée de la majorité présidentielle.

      >> À lire aussi sur France 24 : Joe Biden en Arabie saoudite ou le retour de la realpolitik américaine

      Cette visite de Mohammed ben Salmane intervient après celle d'Emmanuel Macron à Jeddah, en Arabie saoudite, en décembre 2021. Elle marque aussi le retour sur la scène internationale du prince héritier, qui a accueilli en Arabie saoudite, il y a deux semaines, le président Joe Biden.

      Une plainte déposée à Paris contre MBS 

      Mais cette réhabilitation choque les défenseurs des droits humains. À l'occasion de la visite du prince héritier à Paris, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi a été déposée jeudi, ont annoncé deux ONG et leur avocat français.

      Cette plainte de 42 pages affirme que MBS "est un complice de la torture et de la disparition forcée de Jamal Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre 2018" et qu'il "ne bénéficie pas de l'immunité de poursuite car, en tant que prince héritier, il n'est pas chef d'État", précisent l'ONG Democraty for the Arab World Now (DAWN) et l'association Trial International. 

      Par ailleurs, la compagne de Jamal Khashoggi, Hatice Cengiz, s'est dite "scandalisée et outrée qu'Emmanuel Macron reçoive avec tous les honneurs le bourreau de mon fiancé", dans un message rédigé en français adressé à l'AFP.

      MBS avait été banni par les pays occidentaux, après le meurtre, en 2018, du journaliste saoudien. Les services de renseignement américains ont alors mis en exergue la responsabilité du prince héritier saoudien, envenimant pendant un temps les relations entre Riyad et Washington.

      Le contexte de la guerre en Ukraine et de l'envolée des prix de l'énergie a aussi incité les pays occidentaux à revoir leurs relations avec l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de brut, qu'ils cherchent à convaincre d'ouvrir les vannes afin de soulager les marchés.

      Avec AFP

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      Emmanuel Macron va recevoir pour un dîner de travail Mohammed ben Salmane, en tournée européenne

      Mohammed ben Salmane entame sa première tournée européenne depuis l’affaire Khashoggi

      Affaire Khashoggi : MBS répond à Biden en soulignant les "erreurs" commises par Washington

      France24 - Monde

      Euro féminin : Popp contre Mead, une seule couronne pour deux reines

      Publié le : 28/07/2022 - 15:38

      Paris (AFP) – Un match dans le match: l'Allemande Alexandra Popp et l'Anglaise Beth Mead, co-meilleures buteuses de l'Euro-2022, se présentent comme le principal atout de leur sélection avant la finale dimanche à Wembley, qu'elles espèrent chacune conclure en beauté.

      "La folie Popp" a titré le quotidien allemand Bild, au lendemain du doublé face à la France (2-1) de "Poppi", son surnom en Allemagne, qui a propulsé la Frauen-Nationalmannschaft en finale. D'une frappe puissante et d'une tête rageuse, celle qui avait auparavant manqué deux championnats d'Europe à cause de blessures, est en train de prendre à 31 ans une revanche sur le passé.

      "Je suis un peu plus émue que je ne l'ai toujours été, parce que je sais le chemin que j'ai parcouru", déclarait-elle à Bild après la rencontre.

      Pour le journal suédois Aftonbladet, Popp est "en passe de devenir la grande reine de l'Euro".

      Mais, dimanche, un grand défi se présente à elle et l'Allemagne avec comme adversaires les Anglaises, jusqu'ici insubmersibles devant leur public, et en quête d'un premier grand titre international à Wembley. Les "Lionesses" peuvent compter sur Mead, autre joyau de la compétition, que Popp a rejoint à la tête des meilleures buteuses de la compétition avec six réalisations.

      Mardi, Mead a, comme l'artificière allemande, montré la voie aux "Lionnesses" en ouvrant le score dès la 34e minute d'une demi-volée en pivot face à des Suédoises finalement balayées 4-0.

      Avec ce sixième but, auquel s'ajoutent 5 passes décisives, Mead a été la première à égaler le record pour une joueuse lors d'un Euro, établi par l'Allemande Inka Grings en 2009.

      "Scintillante. Une épine dans le pied d'Hanna Glas", la défenseure suédoise, soulignait alors The Guardian qui lui a gratifié d'une note de 8 sur 10 après sa prestation.

      "Beth Mead a prouvé que c'est vraiment son monde et que nous y vivons tous" écrivait de son côté Eurosport UK.

      Interrogé par le média anglais après la demi-finale, son père Richard Mead n'a pas caché sa fierté.

      "En tant que parents, vous voyez d'autres personnes être interviewées (...) et vous pensez que ce doit être une expérience fantastique d'être le parent de quelqu'un qui a autant de succès. Vous ne rêveriez jamais d'être dans cette situation, mais nous y sommes".

      "Meado l'enragée", son surnom, avait été écartée des Jeux de Tokyo en 2021, jugée notamment comme "trop agressive" dans sa façon de jouer.

      Triplé de Mead contre la Norvège

      "Je n'étais pas bien l'été dernier" avait confié la joueuse de 27 ans au Telegraph qui assume de jouer son "meilleur football quand je suis énervée".

      Sa frustration s'est alors transformée en rage positive, symbolisée par une saison exceptionnelle avec Arsenal (33 buts ou passes décisives) et un Euro déjà réussi.

      En inscrivant 5 buts lors des trois premiers matches, dont un triplé lors de la claque 8-0 infligée à la Norvège, Mead a ainsi marqué à chaque rencontre de la phase de groupes. Une performance réalisée également... par Popp qui de son côté a marqué à tous les matches.

      Lors d'un ultime face à face, les deux attaquantes pourraient donc bien se départager, afin de remporter le soulier d'or de la compétition.

      "On aimerait qu'elle le gagne" déclarait Ben Mead au sujet de sa soeur mercredi, "Alexandra Popp est juste derrière elle. Tout peut arriver, mais comme Beth le dit toujours, l'important est de marquer pour l'équipe. Tout le reste est du bonus".

      L'essentiel, pour les deux buteuses, reste en effet de remporter pour la première fois l'Euro.

      © 2022 AFP

      Le Figaro

      Cabinets de conseil: le gouvernement va plafonner le coût de chaque mission

      Le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guerini, annonce que les missions de conseil confiées par l'État à des cabinets privés seront plafonnées par principe à 2 millions d'euros dès 2023.

      Quatre mois après une polémique sur le recours par l'État aux cabinets de conseil, le gouvernement va riposter en publiant vendredi de premières règles qui encadreront dès 2023 les prestations confiées au secteur privé par les ministères. L'idée est de «donner un cadre largement défini dans ses principes et dans ses montants», par opposition au «flou» qui régnait jusqu'alors sur le recours par l'État à des prestataires privés, a expliqué à l'AFP le ministre de la Transformation et de la Fonction publiques Stanislas Guerini.

      En guise de mesure phare de ce nouveau cadre de recours aux cabinets de conseil, qui couvrira la période 2023-2027, le gouvernement promet de plafonner chaque mission à 2 millions d'euros. Les prestations dont le coût excède ce plafond devront faire l'objet d'un appel d'offres distinct, une procédure que le ministère espère assez contraignante pour convaincre les autres ministères de renoncer aux missions trop onéreuses.

      La mesure est une réponse directe aux critiques des sénateurs Éliane Assassi (groupe CRCE à majorité communiste) et Arnaud Bazin (Les Républicains), qui ont qualifié le recours par l'État aux cabinets de phénomène «tentaculaire», lançant une polémique qui avait empoisonné la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Dans un rapport au vitriol publié mi-mars, les deux parlementaires avaient évalué la facture des prestations de conseil à 893,9 millions d'euros pour les ministères en 2021. Mais le coût moyen de la plupart des prestations recensées dans le rapport se chiffrait plutôt en dizaines ou centaines de milliers d'euros.

      À VOIR AUSSI - Cabinets de conseil: Gabriel Attal réagit après l'ouverture d'une enquête pour blanchiment aggravé de fraude fiscale

      Première réponse

      Autre mesure phare du nouveau cadre gouvernemental, le ministre veut limiter le recours au même prestataire privé à deux contrats consécutifs maximum. Dans l'hypothèse où un prestataire serait choisi pour effectuer deux missions d'affilée, leur coût cumulé ne devra pas dépasser le nouveau plafond de 2 millions d'euros. Sur la période 2023-2027, l'État compte limiter ses dépenses de conseil «en stratégie, en organisation et en efficacité opérationnelle» à 150 millions d'euros entre 2023 et 2027, «avec un plafond maximum de 200 millions d'euros en cas de besoin» (contre 226 millions d'euros de dépenses hors taxes entre 2018 et 2022).

      Une réduction des dépenses conforme à la «philosophie» d'une circulaire de Matignon publiée en janvier, souligne Stanislas Guerini. Dans ce document, l'ex-Premier ministre Jean Castex prônait pour 2022 une baisse d'au moins 15% des dépenses liées aux «prestations intellectuelles engagées en stratégie et organisation». Si le ministre de la Fonction publique pointe de nombreuses «convergences» avec les auteurs du rapport sénatorial, ses propositions ne couvrent cependant pas les dépenses en conseil informatique de l'État, qui représentent une part considérable de la facture acquittée pour les prestations de conseil.

      La façon d'encadrer le recours à ces prestations informatiques «est une question qu'on devra se poser», admet-il, le cadre présenté vendredi étant une «première réponse».

      Aucune divergence philosophique

      Outre l'encadrement des montants, les nouvelles règles prévoient aussi de publier l'intitulé, la facture, le prestataire et le commanditaire de chaque mission, dans un souci de «transparence» à laquelle les ministères ne pourront déroger que de manière «argumentée», par exemple sur des sujets confidentiels comme la défense. Le gouvernement veut enfin renforcer les obligations déontologiques des consultants, les forcer à supprimer les données qu'ils auraient pu accumuler au cours de leur mission et mettre en place une «évaluation systématique» des prestations par leurs commanditaires.

      Si les évaluations ne sont pas concluantes, elles pourront déboucher sur des pénalités financières, voire l'exclusion des prestataires de certains marchés publics, a spécifié le ministère. Le plan de bataille de Stanislas Guerini ne contredit, selon lui, aucunement la proposition de loi déposée le mois dernier par Éliane Assassi et Arnaud Bazin, largement inspirée de leur rapport. Ils suggéraient notamment de renforcer les obligations de publication des missions de conseil et de déclarer plus clairement d'éventuels conflits d'intérêts.

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      «Il y a une action de court terme qu'on mène ici» avec ces nouvelles règles «et ensuite un travail législatif dans le temps long», a détaillé Stanislas Guerini, qui n'a «aucune divergence philosophique» avec le texte des sénateurs. Le ministre s'engage à ajouter leur proposition de loi au programme législatif de l'Assemblée nationale dans «les mois à venir».

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      Polémique sur les cabinets de conseil: six questions pour démêler le vrai du faux

      DÉCRYPTAGE - Le recours aux cabinets de conseil fait débat, et entraîne avec lui un certain nombre d'interrogations. Le Figaro fait le point.

      Usine de puces de Grenoble: les dessous d’une négociation hors norme

      ENQUÊTE - Histoire du projet Liberty, l’investissement de STMicro et GlobalFoundries de 5,7 milliards d’euros, dont plus de 40% d’aides d’État. La bataille «la plus fascinante jamais menée» par Bruno Le Maire.

      Le parc Astérix envisage un élargissement et l'ouverture d'un parc aquatique

      Après une année marquée par de longues interruptions d'activité, le parc entend marquer une nouvelle étape dans son développement.

      Le Figaro

      Prix des carburants : quelles enseignes offrent un coup de pouce cet été ?

      Pressés par le gouvernement, certains distributeurs ont décidé de faire un geste envers les automobilistes en juillet et août.

      «Tout l'effort ne peut pas reposer uniquement sur l'État et la dépense publique». Fin juin, le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, a décidé de monter au créneau pour inciter le secteur privé à prendre une part plus grande dans la lutte contre les prix élevés de l'essence. Il estime en effet que le gouvernement fait déjà son maximum avec la mise en place d'une remise de 18 centimes d'euros par litre, bientôt renforcée.

      La remise sur les produits pétroliers intervient dans un contexte de forte inflation, qui a fait flamber les prix à la pompe. Les automobilistes peuvent cependant faire jouer la concurrence pour tenter d'économiser sur le plein d'essence. Le Figaro fait le point sur les différentes opérations carburant annoncées à date.

      À lire aussiCarburants : les prix de l'essence ont baissé la semaine dernière

      À VOIR AUSSI - Prix des carburants: Bruno Le Maire propose remise de 30 centimes par litre

      Une réduction de 12 centimes directement sur le litre de carburant chez TotalEnergies

      Parmi les fournisseurs, TotalEnergies a fait le choix d'appliquer directement une remise supplémentaire sur le prix à la pompe. Cette dernière, appliquée dans les stations autoroutières, vient s'ajouter à la ristourne accordée par l'exécutif, réduisant d'autant plus la facture.

      Cette mesure a été instaurée après l'intervention de Bruno Le Maire, qui avait spécifiquement enjoint l'entreprise à faire un «effort supplémentaire» envers les automobilistes, en prévision des vacances. TotalEnergies avait annoncé jeudi 29 juin une réduction de 12 centimes au litre d'essence dans toutes ses stations sur autoroute. Cette mesure s'applique depuis le 1er juillet et pour toute la durée des vacances d'été, c'est-à-dire jusqu'au 31 août.

      La ristourne sera ensuite renforcée : du 1er septembre au 1er novembre, elle grimpera à 20 centimes au litre, dans toutes les stations TotalEnergies de l'Hexagone. Elle baissera ensuite à 10 centimes, entre novembre et décembre. Ces réductions s'appliqueront «dès le premier litre acheté, sans limite de montant, pour tous les carburants pétroliers vendus en stations», précise l'entreprise. Elles permettent aussi au groupe de montrer son engagement contre l'inflation, alors que certains élus appelaient à créer une taxe sur les «superprofits» réalisés par certaines entreprises depuis plusieurs mois.

      En parallèle, Leclerc va organiser, le dernier week-end de juillet, une opération carburant à prix coûtant. Celle-ci sera opérationnelle à compter du jeudi soir et elle concernera l'ensemble des stations des centres commerciaux Leclerc, a précisé l'emblématique patron du distributeur, Michel-Edouard Leclerc, sur FranceInfo, récemment.

      Réduire les prix de l'alimentaire, à défaut de ceux du carburant

      Toutes les enseignes ne se mobilisent pas pour réduire directement le prix de l'essence. Avia «ne communique pas», ainsi, et Intermarché précise ne pas avoir «d'opération carburant prévue à date». Même constat pour Auchan, Carrefour et Système U. Responsable des relations presse de ce dernier groupe, Thierry Desouches explique cette absence de mesure directe par un argument économique : «Il faut juste garder en tête qu'on doit garder nos finances à l'équilibre et il faut savoir que notre marge est infinitésimale sur le carburant. Le prix du carburant est un produit d'appel mais déjà les initiatives du début se sont calmées», plaide le représentant du distributeur.

      Quant aux stations-service BP, le groupe a indiqué qu'il n'y aura pas de «geste commercial supplémentaire à ceux déjà prévus par l'État et les sociétés d'autoroute dû aux fortes pressions sur les prix de l'énergie». Le pétrolier rappelle toutefois que «les sociétés autoroutières mettent en place des plafonds de prix pour tous les distributeurs de carburant sur les réseaux autoroutiers soumis à péage».

      Soulager le portefeuille des clients de la grande distribution

      Certains acteurs agissent tout de même pour soulager le portefeuille de leurs clients, en misant sur des baisses de prix des produits alimentaires. C'est ainsi le cas chez Auchan ou chez BP, qui «va proposer des menus à prix réduits dans nos magasins d'alimentation ainsi que des offres menus attractives dans nos points de restauration». Intermarché fait la part belle à ses clients qui ont la carte fidélité, tandis que Carrefour renforce ses offres promotionnelles alimentaires.

      Les enseignes Casino (Hypermarchés Géant, Supermarchés, Petit casino, Spar, Vival) proposent quant à elles d'atténuer la facture, le vendredi, samedi et dimanche, en remboursant à l'usager la différence entre le prix payé pour un plein et 0,85 euro. Plusieurs conditions sont posées : le remboursement se fait sous forme de bons d'achat, qui doivent impérativement être utilisés le week-end également, «dès 100 euros dépensés» dans le magasin. Il se fait aussi «dans la limite de 50 litres par véhicule et par ticket». Enfin, l'offre restera en place tous les week-ends de l'été et prendra fin en septembre. Cette réduction sur le prix de l'essence implique donc nécessairement de faire ses courses dans les différentes enseignes Casino.

      Le consommateur avisé pourra donc comparer les offres des différentes enseignes pour protéger au mieux son portefeuille. La situation pourra évoluer en septembre, l'exécutif souhaitant alors faire évoluer la remise au litre, en l'augmentant fortement.

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      Selon l'Union Sport et Cycles, le chiffre d'affaires dans les magasins et en ligne connaît une progression de 21% au premier semestre 2022, comparé à la même période l'année dernière.

      Le Figaro

      Emmanuel Macron reçoit le prince héritier saoudien, qui poursuit sa «réhabilitation» après l'affaire Khashoggi

      Le chef de l'État, de retour d'Afrique, et Mohammed Ben Salman dîneront ensemble à l'Élysée.

      C'est sa première visite en Europe depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi et elle passe par la France. Mohammed Ben Salman dîne jeudi 28 juillet avec Emmanuel Macron, suscitant la colère des défenseurs des droits de l'Homme.

      Cette rencontre signe un peu plus la «réhabilitation» du prince héritier saoudien, moins de deux semaines après la visite du président américain Joe Biden en Arabie saoudite, qui a définitivement consacré le retour de «MBS» sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et de flambée des prix de l'énergie.

      Mohammed Ben Salman, qui avait débuté sa mini-tournée européenne en Grèce, était attendu mercredi après-midi à l'aéroport parisien d'Orly, où le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire devait l'accueillir, annonçait une source gouvernementale. Son arrivée n'avait toutefois pas été confirmée jeudi matin. En déplacement en Afrique, dont il reviendra jeudi après-midi, Emmanuel Macron recevra MBS quelques heures plus tard pour un «dîner de travail», prévu à 20h30 à l'Élysée, a indiqué la présidence française dans un communiqué.

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      Dirigeant de facto du royaume, Mohammed Ben Salman avait été ostracisé par les pays occidentaux, après le meurtre en 2018 du journaliste saoudien critique Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul. «Macron avait déjà fait le plus gros du travail de réhabilitation en visitant lui-même MBS» à Ryad en décembre dernier, observe Quentin de Pimodan, expert du royaume sunnite à l'Institut de recherche pour les études européennes et américaines, interrogé par l'AFP. Et d'affirmer : «Macron a commencé et Biden a achevé la réhabilitation, avec Johnson entretemps», le futur ex-premier ministre britannique s'étant également rendu à Ryad en mars dernier.

      Les services de renseignement américains avaient pointé la responsabilité de Mohammed Ben Salman dans l'assassinat de Jamal Khashoggi, envenimant les relations entre Ryad et Washington.

      Si le «fist bump», salut poing contre poing, échangé entre les deux hommes à Jeddah lors de la visite de Joe Biden a scellé le retour du président américain sur sa promesse de campagne de traiter le royaume en «paria», le premier déplacement de MBS au sein de l'Union européenne passe mal chez les défenseurs des droits de l'Homme. «La visite de MBS en France et de Joe Biden en Arabie saoudite ne changent rien au fait que MBS n'est autre qu'un tueur», a déploré auprès de l'AFP Agnès Callamard, qui avait mené une enquête sur l'assassinat de Jamal Khashoggi lorsqu'elle était rapporteure spéciale de l'ONU sur les exécutions extrajudiciaires.

      Et la directrice pour la France de Human Rights Watch, Bénédicte Jeannerod, a taclé sur Twitter «MBS peut apparemment compter sur Emmanuel Macron pour le réhabiliter sur la scène internationale malgré le meurtre atroce du journaliste Jamal Khashoggi, la répression impitoyable des autorités saoudiennes contre toute critique,crimes de guerre au Yémen». Son retour en grâce auprès de chefs d'État occidentaux est «d'autant plus choquant que nombre d'entre eux ont exprimé à l'époque leur dégoût (pour le meurtre) et leur engagement à ne pas ramener MBS dans la communauté internationale», a-t-elle ajouté, dénonçant «deux poids, deux mesures».

      Par ailleurs, une plainte pour complicité de torture et de disparition forcée en lien avec l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi a été déposée jeudi à Paris contre le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS), en visite en France, ont annoncé deux ONG et leur avocat français. Cette plainte affirme que MBS «est un complice de la torture et de la disparition forcée de Khashoggi au consulat saoudien à Istanbul le 2 octobre 2018» et qu'il «ne bénéficie pas de l'immunité de poursuite car, en tant que prince héritier, il n'est pas chef d'État», précisent Democracy for the Arab World Now (DAWN), fondée par le journaliste saoudien, et Trial International dans un communiqué. La plainte avec constitution de partie civile a été déposée auprès du doyen des juges d'instruction du tribunal judiciaire de Paris jeudi matin. Cette procédure entraîne l'ouverture quasi-systématique d'une information judiciaire et la désignation d'un juge d'instruction.

      Moins de quatre ans après l'affaire Khashoggi, l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février dernier a provoqué un affolement des prix de l'énergie. Les pays occidentaux cherchent depuis lors à convaincre l'Arabie saoudite, le premier exportateur de brut, d'ouvrir les vannes afin de soulager les marchés et limiter l'inflation.

      Mais Ryad résiste aux pressions de ses alliés, invoquant ses engagements vis-à-vis de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+), l'alliance pétrolière qu'il codirige avec Moscou. En mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan al-Saoud, avait déclaré que le royaume avait fait ce qu'il pouvait pour le marché pétrolier.

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      Le Figaro

      Guerre en Ukraine : un rapport dénonce l'établissement de «centres de filtration» dans le Donbass occupé

      Edouard de Mareschal

      Au moins 18 centres de ce type ont été recensés dans les territoires du Donbass contrôlés par les Russes. Selon les témoignages de civils, des faits constitutifs de crimes de guerre y auraient été commis.

      Envoyé spécial en Ukraine

      Plusieurs «centres de filtration» ont été établis par les Russes dans les zones occupées du Donbass, selon un rapport du Media initiative for Human Rights présenté mercredi 28 juillet à l'OSCE. L'organisation a recueilli des témoignages de civils décrivant des faits constitutifs de crimes de guerre : fouilles à nu, détention arbitraire, disparitions forcées, torture ou simulacre d'exécution. Au moins 18 centres de filtration ont été mis à jour dans les zones sous contrôle russe des deux régions du Donbass, Donetsk et Louhansk.

      Le rapport précise que ce processus de filtration a été mis en place dans tous les territoires occupés par les forces russes. «Ces faits sont commis par des Russes, probablement liés au FSB. Ils recherchent des tatouages patriotiques, des traces d'usage d'arme sur le corps des hommes. Ils fouillent les téléphones à la recherche de photos ou de messages compromettants. Dans certains cas, ils pratiquent des interrogatoires violents pour tester la loyauté de la personne aux autorités occupées», détaille Olga Reshetylova, coordinatrice du Media initiative for Human rights.

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      Traitements dégradants

      Ces contrôles, qui visent particulièrement les hommes soupçonnés d'avoir pris les armes ou d'être des agents infiltrés, ciblent aussi les femmes ou les personnes qui ne sont pas en âge de combattre. Ils sont notamment mis en place aux checkpoints, où les suspects peuvent être retenus pour des vérifications supplémentaires. «Au poste de police de Starobilsk, ils m'ont menacé et m'ont dit qu'ils allaient me jeter en prison. Ils me brutalisaient, me frappaient au visage, dans le dos et sur tout le corps, raconte Yurii Berezovskyi, un homme originaire de l'oblast de Louhansk. Ils essayaient de révéler ma supposée appartenance à l'armée ukrainienne.»

      Certains civils ont subi ce processus pendant des jours, voire des semaines. Pendant ces inspections, ils ont été soumis à des pressions physiques et psychologiques. Des cas d'exécutions ont été recensés, précise le rapport. Victoria, une femme originaire de Marioupol, a été détenue avec son mari à Bezimenne, dans l'oblast de Donetsk. «À minuit et demi, un militaire est venu dans la pièce, a appelé mon mari par son nom de famille et lui a ordonné de sortir. C'est la dernière fois que je l'ai vu. Sa mère a essayé de savoir où ils l'avaient emmené. Ils ont dit que personne ne nous le dirait et qu'il avait dû être abattu.» Une autre femme, Mariya Vdovychenko, rapporte une conversation tenue entre deux soldats séparatistes du Donbass dans le village de Manhush, où elle a été interrogée : «Qu'est-ce que tu as fait à ceux qui ont passé la filtration ?» ; «J'en ai tué 10 puis j'ai arrêté de compter, c'était ennuyeux.» Elle se souvient que ses genoux se sont mis à trembler lorsque dans la pièce où elle était retenue, un soldat allongé sur un matelas dit à son propos : «Tu ne l'aimes pas ? Il va y avoir d'autres femmes, on trouvera quelque chose.» Elle a été poussée dehors, mais ils ont ensuite frappé son père, selon son témoignage. «En conséquence, il a perdu l'usage d'un œil, et de l'autre il voit comme à travers un sac plastique», dit-elle.

      Nous étions 40 par cellule, 30 d'entre nous dormaient pendant que les autres restaient debout.

      Pour certains, le processus de filtration les a menés jusque dans des centres de détention où des cas de traitements dégradants, de torture voire de meurtres ont été rapportés. «J'ai vu ce qu'ils avaient fait aux militaires ukrainiens ; ils les ont torturés avec des décharges électriques. Il n'était pas question d'une quelconque Convention de Genève», rapporte Oleksii, à propos d'actes commis dans un centre de détention de la région de Donetsk. Lui a été transféré dans une prison à Olenivka : «Les conditions de vie étaient terribles là-bas. Nous étions 40 par cellule, 30 d'entre nous dormaient pendant que les autres restaient debout.» Les détenus étaient rationnés en eau, ne disposaient pas de sanitaires et étaient «constamment battus», toujours selon le témoignage d'Oleksii.

      À Nikolske, dans l'oblast de Zaporijjia, où les résidents de Marioupol ont subi ce processus de filtration, un témoignage fait état d'un cas de torture. «Ils m'ont montré Serhii deux fois, raconte Iryna Dubchenko. La première fois avant l'interrogatoire, il avait les mains attachées et était battu. Puis, après l'interrogatoire, il était déjà sans les menottes, assis sur une chaise. J'ai compris qu'il ne pouvait plus tenir debout.»

      «Nous demandons que ces pratiques illégales cessent, dit Olga Reshetylova, au lendemain de la présentation à Genève du rapport devant une délégation de 30 États de l'OSCE. La communauté internationale doit faire pression sur la Russie pour qu'elle autorise la présence d'organisations internationales indépendantes comme la Croix Rouge dans ces centres de filtration.»

      La liste des «centres de filtration» n'est pas exhaustive, précise l'ONG. Selon la direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien, des civils de la ville occupée de Rubizhne, à Louhansk, ont été emmenés dans des centres de filtration à Starobilsk, Louhansk, et Sorokyne, tandis que des personnes originaires de Popasnaya ont été emmenées à Pervomaisk et Kadiivka. D'autres informations font état d'un centre de filtration établi dans le village de Velyka Lepetykha, dans l'oblast de Kherson. Par ailleurs, des cas ont aussi été rapportés sur le territoire russe.

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      Ukraine : Kiev accuse la Russie d'avoir tiré des missiles sur Odessa, Moscou nie toute implication

      L'Ukraine accuse la Russie d'avoir frappé une usine de traitement des céréales dans le plus grand port de la mer Noire. Plusieurs personnes ont été blessées, selon le gouverneur de la région.

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      La région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine, «définitivement libérée» d'ici septembre, affirme un responsable local

      La région, occupée depuis le 24 février, fait encore l'objet de bombardements et d'explosions et sa situation est jugée préoccupante par Kiev.

      En Espagne, la vague de chaleur se poursuit avec des températures extrêmes attendues dimanche

      La vague de chaleur qui s'est abattue sur l'Espagne depuis le 9 juillet n'en finit pas et des températures…

      Le Figaro

      Déplacement en Afrique: «Macron veut éviter que la propagande russe ait les mêmes conséquences qu'au Mali»

      Elisabeth Crépin-Leblond

      FIGAROVOX/ENTRETIEN - Le président de la République se déplace du 25 au 28 juillet au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau. L'ancien ambassadeur Nicolas Normand analyse les enjeux de cette tournée africaine.

      Nicolas Normand a été ambassadeur de France au Mali de 2002 à 2006, au Congo, au Sénégal et en Gambie. Il est l'auteur du Grand Livre de l'Afrique, (éd. Eyrolles, 2018), mis à jour en juin 2022.

      FIGAROVOX. - Selon l'Élysée, cette visite a pour objectif de réaffirmer «l'engagement du président dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain». Quels sont les enjeux de cette visite ?

      Nicolas NORMAND. - Cette volonté de renouveler la relation avec le continent africain n'est pas nouvelle. Elle a été exprimée depuis la cohabitation Jospin/Chirac, et ensuite assez fortement du temps de Sarkozy puis de Hollande. Il y a eu une période assez longue pendant laquelle la France s'était un peu désintéressée de ce qu'on appelait autrefois «le pré carré», c'est-à-dire les anciennes colonies françaises, pour s'intéresser davantage aux pays africains de langue anglaise ou portugaise. Mais la France a ensuite été un peu rattrapée par les réalités, puisqu'il y a eu la crise de la Côte d'Ivoire, et la crise du Mali en 2012. En contradiction avec cette volonté de se distancer, il y a eu une nécessité de gérer des crises éclatantes dans le pré carré que l'on avait un peu négligé. La crise récente entre la France et le Mali a fait apparaître un certain rejet de la politique française, surtout en Afrique de l'ouest francophone.

      Emmanuel Macron, comme ses prédécesseurs, veut renouveler et revitaliser la politique française en Afrique, mais il est pris dans les contradictions héritées de ses successeurs et qu'il a également créées lui-même. Son comportement passé vis-à-vis des pays francophones africain a été mal perçu. Les exemples sont assez nombreux, comme le premier déplacement à l'étranger où il est allé directement à Gao sans passer par Bamako, ce qu'on a appelé «la convocation de Pau» d'un sommet du G5 Sahel, ou encore les déclarations après les deux coups d'État au Mali extrêmement virulentes à l'égard des autorités dites intérimaires maliennes.

      Il y a la crainte que la Russie, comme au Sahel, n'exploite les incompréhensions avec la France et fasse une propagande anti-français.

      Un autre élément propre à la période Macron est un réinvestissement très fort de la Russie en Afrique, comme moyen de contrer l'influence occidentale et de chercher des ennuis à la France, exploitant les faiblesses, les incompréhensions et les problèmes de communication français.

      Plus qu'un désamour, il y a au niveau des populations une incompréhension voire un rejet assez fort de la politique française au Sahel et en l'Afrique de l'ouest, à l'exception de la Côte d'Ivoire et du Niger. C'est dans ce contexte que le voyage se fait. Emmanuel Macron se dit «il ne faut pas que la France perde son influence historique en Afrique centrale comme elle est en train de la perdre dans l'Afrique de l'ouest francophone». Le Cameroun est la principale économie de l'Afrique centrale. C'est aussi un pays fragile du fait des 40 ans de pouvoir du président vieillissant Paul Biya, qui est de plus un autocrate contesté. Il y a la crainte que la Russie, comme au Sahel, n'exploite les incompréhensions avec la France et fasse une propagande anti-français. La France veut essayer de rappeler de manière préventive qu'elle est un acteur dans cette région. Sur le plan géopolitique, le sens principal de sa visite au Cameroun est donc de ne pas perdre pied en Afrique centrale et en particulier au Cameroun.

      La dernière étape du voyage est la Guinée-Bissau qui est un état failli où les narcotrafiquants ont un rôle quasi prépondérant. Mais Emmanuel Macron y va car le président de la Guinée-Bissau va prendre la présidence de la CEDEAO. C'est donc l'idée d'appuyer la CEDEAO qu'il faut cependant manier avec prudence. Les pays africains ont tendance à penser que la France manipulerait la CEDEAO, ce qui est une idée fausse.

      Quel est le poids de la Russie dans ces pays ?

      Globalement, la Russie a un très faible poids dans les pays africains. Son rôle principal réside dans l'exportation d'armes. Elle fut un ancien coopérant du temps de l'URSS, mais après son implosion en 1991-1992, la Russie a disparu du paysage. Malgré un timide retour, elle n'est ni un bailleur de fonds, ni un pourvoyeur d'aide au développement, ni un partenaire commercial important en dehors des armes. Elle aimerait revenir dans le secteur minier, mais n'a pas beaucoup de produits à exporter. La Russie reste donc un partenaire marginal pour les pays africains.

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      En revanche, elle exploite les faiblesses ou les incompréhensions de la relation franco-africaine pour attaquer indirectement la France. Son but principal dans les pays francophones, n'est pas les pays francophones en tant que tel, mais l'idée d'attaquer la France et de faire une propagande anti-française par de la désinformation, des «fake-news» et des vidéos fabriquées comme au Sahel. Cette stratégie est facile, ne coûte pas cher, et exploite la méconnaissance et l'incompréhension d'une partie de la population. Le but principal de la Russie est de déstabiliser la présence française et occidentale en Afrique et non pas tellement de leur prendre une place parce qu'elle n'est pas un concurrent économique.

      La Chine fait des prêts très importants aux pays africains qui commencent à poser des problèmes de surendettement.

      Quid de la Chine ?

      La Chine est le premier partenaire bilatéral des pays africains. L'Europe passe devant si on additionne les 27 pays de l'Union européenne. L'Afrique bénéficie du commerce avec la Chine puisqu'elle vend ses matières premières et achète des produits de consommation qui bénéficient à la population. La Chine souscrit des prêts très importants aux pays africains qui commencent à poser des problèmes de surendettement. Elle n'investit pas beaucoup parce qu'elle ne crée pas beaucoup d'industries dans les pays africains à quelques exceptions près comme l'Éthiopie et un peu l'Afrique de l'est ou du sud. Pour la plupart des pays, elle est un prêteur et un partenaire commercial. La France n'a pas de raisons particulières de contrer son influence, parce que l'influence chinoise n'est pas politique anti-occidentale. On ne voit pas les Chinois faire une propagande anti-occidentale dans leurs chaînes de télévision. Dans leur soft power, ils ne s'en prennent pas spécialement à la présence occidentale contrairement à la Russie.

      La Chine est donc un concurrent, mais un concurrent normal. On peut évidemment discuter des modalités de concurrence car l'aide au développement chinoise, contrairement à l'aide des pays de l'OCDE, est une aide liée. Cela signifie que lorsque les Chinois apportent des financements, il faut utiliser une entreprise chinoise. Il y a donc une distorsion des règles de la concurrence puisque les règles appliquées ne sont pas les mêmes pour les pays de l'OCDE, dont la France, et la Chine. Il y a une certaine concurrence déloyale sur le plan commercial qui pose problème en plus du problème du surendettement.

      La France a affirmé être prête à apporter «un soutien concret» au Bénin qui a subi des attaques djihadistes. Le Cameroun fait quant à lui face à la menace de Boko Haram dans le nord du pays. Ce voyage a-t-il également pour objectif de réaffirmer la présence militaire de la France dans la lutte contre le djihadisme à la suite du retrait de Barkhane du Mali ?

      La France n'est quasiment pas présente dans la lutte contre Boko Haram et l'ISWAP, le mouvement qui a un peu succédé à Boko Haram au nord du Nigeria, qui affectent le bassin du lac Tchad en général dont le nord du Cameroun. La France s'est concentrée sur les mouvements djihadistes au Sahel. Il n'est pas prévu à ma connaissance qu'elle s'implique fortement dans la lutte contre Boko Haram et l'ISWAP.

      En revanche, la lutte contre le djihadisme au Sahel va être discutée au Bénin dont le nord touche le Sahel. Emmanuel Macron et les autorités françaises ont clairement annoncé, bien que cela n'ait pas encore été traduit par des actions, qu'il est prévu de changer radicalement les modalités de la lutte anti-djihadiste suite aux événements du Mali et au bilan mitigé au Sahel. L'action de l'armée française se faisait en coopération avec les armées locales mais en première ligne, c'est-à-dire qu'il y avait des combats directs entre les armées françaises et les djihadistes. Cette action devrait être transformée en soutien aux armées africaines qui seront en première ligne. Il s'agirait d'appuyer les armées locales sans se substituer à elles.

      Au Mali, il y avait également un problème de communication puisqu'il n'y a pas eu d'explications adéquates du rôle de l'armée française au Mali.

      On a beaucoup reproché à la France sa trop forte visibilité ainsi que le fait qu'elle se substituait en partie aux armées africaines, voire les déresponsabilisaient. Au Mali, il y avait également un problème de communication puisqu'il n'y a pas eu d'explications adéquates du rôle de l'armée française au Mali. Barkhane communiquait seule alors que les autorités maliennes auraient dû communiquer pour expliquer ce que faisait Barkhane en coopération elle. Au lieu d'avoir une communication conjointe voire dominée par les autorités maliennes, c'était une communication française mal adaptée au contexte.

      Ces questions vont surtout être discutées au Bénin. Le changement est annoncé pour l'automne. À partir de septembre, il devrait y avoir des annonces plus concrètes de cette transformation. Le ministère des armées a réfléchi au bilan et à la transformation nécessaire de Barkhane qui va être ramenée à 2500 soldats contre 5500 au maximum qu'il y avait ces dernières années.

      Emmanuel Macron a fait part à son homologue Paul Biya de sa volonté de «lancer un travail conjoint d'historiens camerounais et français», pour «faire la lumière» sur l'action de la France au Cameroun pendant la colonisation. Que signifient ces propos ?

      Il n'est pas le premier à faire cela. Lorsque François Hollande était venu au Sénégal en 2012, il avait demandé la réouverture des dossiers sur l'affaire de Thiaroye, avec les affaires d'exactions contre des tirailleurs sénégalais. Dans le cas du Cameroun, c'est la seule ancienne colonie française où il y a eu des mouvements insurrectionnels pros indépendance à la fin de la période coloniale en Afrique subsaharienne. C'est le seul pays où il y a eu une résistance anticoloniale à la fin de la période coloniale avec une répression sévère par l'armée française et des exactions contre les leaders indépendantistes à la fin de la période coloniale. Il était un peu inévitable qu'Emmanuel Macron pose cette question et demande que l'on fasse une étude objective de la question par des regards partagés entre historiens français et camerounais. Cela me paraît logique car on ne peut pas effacer le passé ou le transformer. Il faut l'assumer. Ce n'est pas propre à Macron. Je crois que n'importe quel chef d'État français raisonnable est obligé de faire cela lorsqu'il va en visite au Cameroun.

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      Gaz russe: «L’hiver vient»

      L’éditorial du Figaro, par Patrick Saint-Paul.

      Cheikh Abdullah bin Zayed Al Nahyan: «Aux côtés de la France, les Émirats arabes unis sont déterminés à aller de l’avant»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - Pour le ministre des Affaires étrangères des Émirats arabes unis, la visite en France du président émirati Mohamed bin Zayed, le 18 juillet, illustre le renforcement des liens entre les deux pays.

      Le Figaro

      Rêve ou cauchemar : les plats sortis d'imprimantes arrivent

      Charles LescurierService Infographie

      INFOGRAPHIE - Confectionner un repas selon ses besoins, éviter le gaspillage, nourrir la planète entière, restaurer les astronautes… Voici les savoureuses promesses, ou pas, des imprimantes 3D alimentaires. À vous de juger.

      Les imprimantes 3D sont déjà utilisées dans de nombreux domaines, médecine, design, industrie... pour la fabrication de pièces par ajout de matière. Lorsque l’on remplit leurs réservoirs de poudre ou de mastic alimentaire, que l’on adapte les buses et que l’on pilote leurs déplacements avec un logiciel, on obtient une imprimante 3D alimentaire.

      La farine, le sucre, les légumes, la viande peuvent être réduits en pâte, en purée, en crème pour fabriquer des glaces carrées, des sculptures en chocolat ou même des pizzas. Les pâtes italiennes prennent de nouvelles formes alvéolaires pour piéger la sauce, les épinards ou les brocolis se transforment en figurines appétissantes pour les enfants. Tout cela grâce à des recettes préchargées, imprimées de son ordinateur ou de son mobile.

      La précision d’exécution permet de paramétrer finement les valeurs nutritionnelles. Les aliments peuvent se destiner aux malades ayant des besoins spécifiques, aux personnes souffrant d’allergies, aux intolérants au gluten ou au lactose. Leur consistance s’adapte aux séniors sujets aux problèmes de mastication ou aux personnes atteintes de dysphagie. Ainsi, les produits imprimés seraient à même de répondre aux exigences physiologiques de chacun en produisant des barres nutritionnelles personnalisées. La Nasa et l’Agence spatiale européenne étudient comment des poudres stockées hermétiquement dans des cartouches sur une très longue période pourraient être imprimés, en y ajoutant des vitamines et des micronutriments, sur une base lunaire ou lors d’une expédition martienne pour servir de repas aux astronautes.

      La technologie pourrait redonner vie aux fruits et légumes mal valorisés dans les filières commerciales, soit parce qu'ils sont trop mûrs, soit parce qu'ils sont difformes. Les transformer en textures imprimables contribuerait à limiter le gaspillage alimentaire. Devenir entomophage, en utilisant de la poudre d’insectes, sources de protéines, serait une des solutions face au défi de la démographie mondiale, des mauvaises récoltes et de la hausse des prix. Que de miracles potentiels ! Et que dire du goût de ces mets innovants, libéré par vague, en une farandole de saveurs, à mesure que l’on croque dans leurs couches empilées…

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      Le Figaro

      «AmFis d'été» : La France insoumise invite la ministre Olivia Grégoire à débattre de pouvoir d'achat avec Adrien Quatennens

      L'ancienne porte-parole du gouvernement opposera, le 27 août prochain à Valence, sa vision libérale de l'économie à celle de son adversaire.

      La conversation promet d'être animée. Selon une information du Parisien  confirmée au Figaro, la ministre déléguée aux Petites et Moyennes Entreprises, Olivia Grégoire, débattra en public avec le député Insoumis Adrien Quatennens le 27 août prochain à Valence. L'événement se déroulera à l'occasion des «AmFis d'été», sorte d'université de rentrée organisée chaque année par les troupes de Jean-Luc Mélenchon.

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      Également chargée du portefeuille du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, la locataire de Bercy, ancienne porte-parole du gouvernement, opposera sa vision libérale de l'économie à celle de son contradicteur sur le thème du pouvoir d'achat. Inflation, salaires, entreprises... De nombreux sujets seront abordés, et les échanges devraient être modérés par un journaliste. La Marcheuse et l'Insoumis se sont déjà opposés durant le précédent quinquennat, notamment lors des débats à l'Assemblée nationale autour de la loi Pacte.

      D'autres opposants à LFI invités par le passé

      Ce n'est pas la première fois que les universités d'été LFI reçoivent un membre de la majorité présidentielle. En 2019, Jean-Baptiste Djebarri, alors simple député LREM, avait déjà participé à un débat sur le thème de l'écologie lors de ces rencontres estivales. D'autres adversaires des Insoumis, comme les LR Olivier Marleix ou Marianne Dubois, y ont également été conviés par le passé. L'an dernier, ces journées d'été de La France insoumise avaient réuni 3000 participants à Marseille.

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      Le Figaro

      Bérénice Levet: «Au nom de la protection de la nature, certains écologistes souillent la culture»

      Alexandre Devecchio

      ENTRETIEN - Des militants du groupe Ultima Generazione se sont collé les mains sur la vitre protégeant un tableau de Botticelli dans le Galerie des Offices. La philosophe et essayiste* dénonce cette forme d’activisme qui, selon elle, pactise avec le nihilisme.

      LE FIGARO. - Que pensez-vous de ce type d’action pour lutter contre le réchauffement climatique?

      Bérénice LEVET. - Ces actions dites de désobéissance civile confirment ma conviction que l’écologie est décidément entre de très mauvaises mains.

      La beauté mise en péril par les écologistes, la chose est tout à fait extraordinaire et ô combien révélatrice d’une écologie qui ignore et méprise les limites. Rien ne l’arrête. La beauté, comme la religion pour Tocqueville, devrait empêcher de tout concevoir et défendre de tout oser, mais au nom du «salut de la planète», les militants verts osent tout. L’écologie militante s’écarte toujours plus de la mission qui devrait être la sienne et de l’esprit qui devrait l’inspirer: avoir une conscience vive de la fragilité des choses belles et précieuses qui nous sont données et se sentir une responsabilité de ce qui est confié aux hommes, nature comme culture. S’attaquer aux œuvres des grands maîtres est d’autant plus insensé que les peintres furent, on n’ose dire sont, tant l’espèce semble en voie de disparition, les plus vigoureux et fidèles alliés de la nature. Ils n’ont cessé de la célébrer. La nature n’a pas de plus puissants alliés que les peintres.

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      Justement, faut-il y voir une manière d’opposer la nature et la culture?

      Jouer la nature contre la culture, contre notre héritage civilisationnel, est un des traits de l’écologie militante. Mais ici en l’occurrence, la chose est plus ambivalente. Sans doute certains mettent en balance nature et culture et sacrifient sans scrupule la culture sur l’autel de la nature, ainsi d’un étudiant affirmant au sujet du Printemps : «Cette œuvre fait partie de notre patrimoine mais ce n’est pas plus important que les 3,5 milliards d’hommes, de femmes et d’enfants qui sont déjà en danger en raison de la crise climatique.» D’autres, toutefois, arguent que nature et culture sont dans le même bateau. «L’effondrement écoclimatique et social en cours aura également un impact tragique sur la préservation des lieux de conservation du patrimoine culturel», proclame Ultima Generazione. Ils prétendent ne pas choisir au hasard leur cible. Ainsi de la toile de Turner qu’ils ont prise d’assaut à la Manchester Art Gallery, le peintre y aurait représenté un coin de la Tamise dont les militants affirment qu’il pourrait se retrouver régulièrement inondée dès 2030.

      Mais par leur méthode même, leur discours s’autodétruit. La nature est un pur prétexte, et la culture en fait ici les frais - on peut d’ailleurs, soit dit en passant, être sérieusement inquiet quant à la protection des œuvres d’art dans l’ensemble des musées européens: ces jeunes gens pénètrent dans les salles, taguent les sols ou les murs, s’engluent les mains avant de les apposer sur les tableaux, très exactement sur les cadres, et ce n’est qu’à la fin qu’un agent intervient…

      Le groupe a précisé avoir consulté des experts en restauration d’art en préalable à leur action aux Offices, afin de s’assurer que leurs militants ne causeraient aucun dommage à l’œuvre de Botticelli… L’urgence climatique ne justifie-t-elle pas quelques transgressions?

      L’urgence climatique ne justifie rien, et surtout pas l’abdication de l’esprit critique, bien que ce soit là sa fonction. L’urgence climatique est en effet une formule et une formule destinée précisément à faire taire toute objection, toute contestation, bref toute discussion: la fin justifierait les moyens, quels qu’ils soient. Ou, et de triste mémoire, selon le principe des régimes totalitaires, on ne fait pas d’omelette sans casser des œufs. Ou encore, ce serait un mal passager pour un bien éternel, selon le mot d’Hugo évoquant la Terreur de 1793.

      L’urgence climatique est une formule destinée précisément à faire taire toute objection, toute contestation, bref toute discussion : la fin justifierait les moyens, quels qu’ils soient

      Nous devons refuser ce chantage au catastrophisme et à l’émotion. Souvenons-nous de Raymond Aron - espèce aussi rare hier qu’elle ne l’est aujourd’hui - et de la réplique qu’il opposait à ceux qui lui reprochaient sa «dramatique sécheresse», après avoir rappelé qu’il n’avait guère connu que Simone Weil que la misère de ses semblables empêchât de vivre: «Nous, que la misère des hommes n’empêche pas de vivre, qu’elle ne nous empêche pas au moins de penser. Ne nous croyons pas tenus de déraisonner pour témoigner de nos bons sentiments.» Remplaçons la misère des hommes par l’urgence climatique et refusons de déraisonner pour témoigner de notre appartenance au camp du bien. Remettons à leur juste place l’éco-anxiété et autres fadaises larmoyantes et victimaires affichées par cette jeunesse où il entre beaucoup de ce qu’Aron aurait appelé de l’exhibitionnisme.

      Ils se disent acculés à de telles extrémités par des pouvoirs publics qui resteraient désespérément sourds à leurs revendications ou du moins qui ne les exécuteraient pas suffisamment rapidement. Leurs désirs tardent à devenir réalités, et ils trépignent d’indignation. C’est une chose qui me frappe dans cette jeunesse, et Greta Thunberg en était l’illustration parfaite: ces jeunes gens pourfendent l’attitude consumérisme et se comportent en consommateur, trépignant, et ne pouvant admettre que leurs volontés ne soient pas des ordres suivis d’effets immédiats.

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      On doit cesser avec ce procès en inaction: la maison brûle et nous ne regardons plus que cela. Je suis convaincue de surcroît que ces sommations simplistes détournent les pouvoirs publics d’actions réelles et efficaces au profit de gadgets, de gestes tout de surface, inutiles mais sonnants et trébuchants, à l’image des éoliennes ou des «innovations» dont Anne Hidalgo a le génie.

      L’écologie est une question trop sérieuse pour être abandonnée à des jeunes gens immatures, avides de surveiller et punir, impatients de régénérer leurs semblables. La nature a besoin d’êtres responsables, d’adultes autrement dit.

      Mais les adultes semblent parfois se soumettre à cette jeunesse…

      En effet, ce n’est pas tant la jeunesse que je crains que la démagogie des adultes - la jeunesse est jeune, et qu’elle se cherche des causes, des combats, qu’elles agissent puérilement est, somme toute, dans l’ordre des choses.

      «Il faut en finir tôt avec la jeunesse sinon que de temps perdu», disait Philippe Muray, et, de fait, du temps, on continuera d’en perdre si on se laisse impressionner par cette jeunesse qui fatalement va vers les questions compliquées avec des idées simples.

      Dans votre livre, vous affirmez que le but d’un certain écologisme est moins de protéger la planète que de déconstruire la civilisation occidentale. Ce type d’actions s’inscrit-il dans ce processus de déconstruction?

      À n’en pas douter, ils n’investiront pas le Musée du quai Branly, musée des arts et civilisations d’Afrique, d’Asie, d’Océanie et des Amériques.

      Toutefois, je ne dirais pas que ces actes sont directement tournés contre la civilisation occidentale en tant que telle. Cet activisme écologiste pactise avec le nihilisme. Il entre toujours dans leurs actions quelque chose de cette ivresse de la table rase qui me semble le ressort premier de leur engagement. Il ne nous faut pas être dupe, la nature est davantage un alibi qu’une cause véritable.

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      Ces militants disent se fixer une limite, la non-violence, mais leurs offensives muséales sont d’une extrême brutalité, ils souillent les œuvres et les mettent en danger. Apparemment, jusqu’à présent aucun n’a été endommagé, mais enfin le risque est là.

      L’écologie a été confisquée par la gauche radicale. En quoi une écologie conservatrice consisterait-elle?

      Une écologie conservatrice serait à la nature ce que le musée est aux œuvres d’art. Les musées sont en effet une belle école de conservation et de transmission. Or, c’est bien avec l’homme comme héritier qu’il nous faut renouer. Il s’agit de préserver, conserver, prendre soin de ce que l’on a reçu, biens naturels comme culturels, civilisationnels - songeons à la langue, que les écologistes massacrent -, mais aussi de maintenir vivant cet héritage, de s’en nourrir, de le donner à connaître, à comprendre, à aimer, afin de le transmettre dans son intégrité et enrichi.

      * Dernier ouvrage paru:«L’Écologie ou l’Ivresse de la table rase» (Éditions de L’Observatoire, 2022).

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      Le Figaro

      Le PIB des États-Unis se contracte de nouveau au deuxième trimestre

      La production a déjà connu une baisse de 1,6% lors des trois premiers mois de l'année. La crainte d'une récession est plus que jamais d'actualité.

      Le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis s'est de nouveau contracté au deuxième trimestre, de 0,9% en rythme annualisé, ce qui accroît les risques de voir la première économie du monde plonger dans la récession. Au premier trimestre, le PIB s'était contracté de 1,6%, selon les chiffres publiés jeudi par le département du Commerce.

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      La définition communément admise de la récession correspond à deux trimestres consécutifs de recul du PIB, mais de nombreux économistes, ainsi que l'administration Biden, affirment que l'économie n'est cependant pas forcément en récession du fait d'autres indicateurs plus favorables, comme l'emploi. La secrétaire au Trésor de Joe Biden - titre correspondant à la ministre de l'Économie et des Finances - Janet Yellen tiendra une conférence de presse à 13H30 (15H30 en France).

      Le département du Commerce précise que le recul du PIB reflète des baisses d'investissements des entreprises et d'achats de logements de la part des ménages. Le gouvernement fédéral, les États et les administrations locales ont également freiné leurs dépenses. La consommation s'est maintenue grâce aux dépenses dans les services, qui ont cependant vu leurs prix augmenter avec l'inflation. Le recul du PIB sur le trimestre est de 0,2% si l'on compare simplement au trimestre précédent, comme le font d'autres économies avancées.

      Débats autour d'une possible récession

      Les États-Unis ont-ils ou non plongé dans la récession : le débat, qui faisait déjà rage depuis plusieurs jours, va ainsi pouvoir repartir de plus belle. Un seul organisme est habilité aux États-Unis à déterminer officiellement les périodes de récession, le Bureau national de la recherche économique (NBER), mais cela intervient avec plusieurs mois de délai. Nous «considérons une série d'indicateurs», détaille sur son site le NBER, qui observe également «l'ampleur du déclin de l'activité».

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      Le président Joe Biden a affirmé lundi que son pays ne connaîtrait pas de récession, et son administration tente d'éteindre l'incendie. La secrétaire au Trésor Janet Yellen a assuré que non, la première économie du monde n'était pas en récession. «Ce qu'une récession signifie vraiment, c'est une contraction généralisée de l'économie. Et même si ce chiffre est négatif, nous ne sommes pas en récession maintenant», a-t-elle souligné dimanche. Mais l'opposition y voit une tentative de manipulation des chiffres. «Scoop pour Joe Biden: tu ne peux pas changer la réalité en argumentant sur des définitions», a réagi le Parti républicain.

      Taux de chômage à 3,6%

      Le taux de chômage, à 3,6%, est tout proche de son niveau pré-pandémique, qui était le plus bas depuis 50 ans, et les employeurs peinent toujours à recruter. Cependant, «les récents indicateurs de dépenses et de production ont ralenti», a concédé mercredi la Fed. La consommation, moteur de l'économie américaine, avait encore surpris par sa vigueur en juin. Mais le montant des dépenses a été gonflé par l'inflation, et les consommateurs, pour une même addition, repartent avec un panier moins garni.

      Le FMI a de son côté révisé fortement à la baisse sa prévision de croissance des États-Unis pour 2022, et ne table désormais plus que sur 2,3% (quand elle anticipait encore 3,7% en avril), avançant «une croissance plus faible en début d'année», et les conséquences de l'inflation. Le PIB américain s'était contracté de 3,4% en 2020 sous l'effet de la crise du Covid-19, avant de rebondir de 5,7% en 2021.

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      Le Figaro

      Assurance chômage : comment fonctionne le système canadien, dont le gouvernement veut s'inspirer ?

      Julien Da Sois

      FOCUS - «Nos règles d'indemnisation doivent tenir compte de la situation du marché de l'emploi, comme le fait, par exemple, le Canada», a déclaré le ministre du Travail, Olivier Dussopt.

      Le gouvernement se penche de nouveau sur les règles de l'assurance chômage. Dans un entretien au Parisien, le ministre du Travail a jugé qu'il était «nécessaire d'aller plus loin » sur ce dossier, en s'inspirant du système canadien pour favoriser le retour à l'emploi. «Nos règles d'indemnisation doivent tenir compte de la situation du marché de l'emploi, comme le fait, par exemple, le Canada. Quand ça va bien, on durcit les règles et quand ça va mal, on les assouplit», a détaillé Olivier Dussopt.

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      «Nous aurons une concertation avec l'ensemble des organisations syndicales et professionnelles et comment nous pouvons améliorer l'efficacité de l'assurance chômage en termes d'incitation à la reprise», a précisé le ministre mercredi soir, sur BFMTV. Et de citer de nouveau l'exemple canadien, dans lequel «lorsque les choses vont bien les règles sont un peu plus dures et quand les choses vont mal, les règles sont assouplies pour être plus protectrices des travailleurs».

      Ce n'est pas la première fois que l'exécutif explique vouloir travailler sur le dossier de l'assurance chômage. Emmanuel Macron avait déjà évoqué une réforme lors de la dernière campagne présidentielle, puis durant son entretien du 14 juillet : il avait alors indiqué vouloir «aller plus loin», sans donner plus de détails.

      Un système «complexe»

      Mais quel est donc ce fameux système canadien ? Outre-Atlantique, «les conditions d'accès à l'assurance chômage et la durée d'indemnisation dépendent de façon automatique du taux de chômage local», explique Stéphane Carcillo, chef de la division Emploi et Revenus à l'OCDE, également coauteur d'une note pour le Conseil d'analyse économique (CAE), parue en janvier 2021, dans laquelle il recommande justement «un ajustement de l'indemnisation chômage en fonction d'indicateurs de l'activité économique». Soit exactement ce que souhaite mettre en place aujourd'hui l'exécutif. Dans cette note, les auteurs se basent sur l'exemple canadien, mais aussi sur le cas des États-Unis, où un tel mécanisme est aussi à l'œuvre.

      «Le système canadien est complexe», décrit d'emblée Stéphane Carcillo. D'une part, pour être éligible à l'«assurance-emploi», comme elle est appelée au Canada, il faut justifier d'un certain nombre d'heures travaillées sur les derniers mois. Elles varient de 420 à 700 heures travaillées, en fonction du taux de chômage local. «Plus le taux de chômage régional est bas, plus il faut avoir travaillé pour être éligible», explique l'Unédic dans une note sur le modèle canadien parue en avril 2021. Cette condition d'ouverture a d'ailleurs été suspendue temporairement jusqu'au 24 septembre 2022.

      D'autre part, la durée d'indemnisation dépend de deux facteurs : le taux de chômage régional et le nombre d'heures travaillées sur la période de référence. L'Unédic donne quelques exemples, basés sur les paramètres en vigueur en 2021 et qui le seront de nouveau à partir du 24 septembre : «Si une personne a travaillé 420 heures dans une province où le taux de chômage est de moins de 13%, il ne sera pas indemnisé. En revanche, si le taux de chômage est supérieur à 13 %, il pourra être indemnisé entre 26 et 32 semaines.»

      Enfin, le calcul du montant de l'allocation-chômage dépend aussi du taux de chômage régional. Dans les régions où il est le plus élevé, le montant de l'indemnisation est calculé en fonction des 14 «meilleures semaines», c'est-à-dire les semaines au cours desquelles la rémunération est la plus élevée de la période de référence. Plus le chômage est bas en revanche, plus le nombre de «meilleures semaines» comptabilisées augmente.

      Eviter l'usine à gaz

      «Sur le principe, on peut difficilement être contre un tel système, estime l'économiste Bertrand Martinot, spécialiste du marché du travail à l'Institut Montaigne. Il n'est pas normal que l'on ait le même système d'indemnisation lorsque le marché du travail est tendu comme aujourd'hui ou quand le taux de chômage est à plus de 10%.» Selon Stéphane Carcillo, un mécanisme adaptatif permettrait d'«assurer une bonne indemnisation et un retour à l'emploi rapide, tout en équilibrant les comptes de l'assurance chômage». À l’inverse, Bruno Coquet, expert de l'assurance chômage affilié à l'OFCE, ne comprend pas le problème qu'une telle réforme vise à résoudre. «Qu'est-ce qui montre que c'est un problème d'indemnisation ? Les faits ne sont pas bien qualifiés», estime l'économiste, soulignant d'ailleurs que «seulement 40% des chômeurs sont indemnisés par l'Unédic».

      À quoi pourrait ressembler un tel système en France ? Contacté, le cabinet d'Olivier Dussopt dit «renvoyer à la concertation qui va démarrer à la rentrée». Au Parisien, le ministre du Travail a tout de même précisé que pourraient varier dans le futur mécanisme «la durée d'indemnisation et son caractère dégressif». «L'évaluation du passage d'une bonne situation à une situation dégradée s'établira soit par des critères, comme un nombre de trimestres consécutifs avec une amélioration de l'emploi, soit par un comité qui nous donnera un avis. Les modalités ne sont pas arrêtées», a ajouté Olivier Dussopt.

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      La concertation avec les partenaires sociaux sur les détails du futur système s'annonce cruciale. En effet, «il faut trouver les points de bascule appropriés, et le bon calibrage, pour éviter d'avoir un taux de chômage structurel élevé», souligne Stéphane Carcillo, qui imagine par ailleurs le modèle de régionalisation être dupliqué pour la France. «Au Canada, cela a permis de rendre le système acceptable. On peut aussi imaginer en France que cette modulation soit rendue acceptable si elle prenait en compte les spécificités locales.»

      Mais attention à ce que ce système ne se transforme pas une usine à gaz, avertit l'économiste à l'OCDE, qui suggère de garder le système «lisible». «Cela rajoute une couche de complexité à un système français à la complexité déjà inouïe», juge de son côté Bruno Coquet. Un risque également mis en avant par Bertrand Martinot, qui appelle à éviter que ce système à la canadienne ne subisse le même sort que le bonus-malus sur les contrats courts, «une usine à gaz folle pour une modulation faible, et qui ne concerne que quelques secteurs économiques».

      Un outil vers le plein emploi

      En France, l'exécutif voit dans cette transformation un moyen de se rapprocher du «plein-emploi», souhaité par Emmanuel Macron. Pour l'heure, les chiffres montrent en tout cas la résilience du marché du travail tricolore : malgré la guerre en Ukraine et l'inflation galopante, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A - sans aucune activité - a par exemple reculé de 0,8% au deuxième trimestre, selon les dernières données de la Dares. Le recul atteint 15,1% sur un an.

      Avec une modification des règles de l'assurance-chômage, le gouvernement espère poursuivre cette dynamique. Reste à voir s'il convaincra les partenaires sociaux du bien-fondé de ses plans et de l'efficacité d'une réforme éventuelle. «Nous voulons travailler sur ce sujet», prévient en tout cas Olivier Dussopt.

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      Le Figaro

      Jour du dépassement : l'humanité a consommé tout ce que la planète peut produire en un an sans s'épuiser

      Global Footprint Network et WWF avertissent que jusqu'à la fin de l'année, notre consommation va consister à «grignoter le capital naturel de la planète».

      Jeudi 28 juillet, l'humanité aura consommé l'ensemble ce que la planète peut produire en un an sans s'épuiser et elle vivra le reste de l'année à crédit, ont averti les ONG Global Footprint Network et WWF.

      Pour le dire de façon imagée, il faudrait 1,75 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale de façon durable, selon cet indicateur créé par des chercheurs au début des années 1990, et qui ne cesse de s'aggraver.

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      «Grignoter le capital naturel de la planète»

      Cette date correspond à celle où «l'humanité a consommé l'ensemble de ce que les écosystèmes peuvent régénérer en une année», selon les deux ONG. «Durant les 156 jours qui restent (jusqu'à la fin de l'année), notre consommation de ressources renouvelables va consister à grignoter le capital naturel de la planète», a précisé Laetitia Mailhes de Global Footprint Network lors d'une conférence de presse. Ceci ne prend même pas en compte les besoins des autres espèces vivant sur Terre. «Il faut aussi laisser des espaces pour le monde sauvage», ajoute-t-elle. Le «dépassement» se produit quand la pression humaine dépasse les capacités de régénération des écosystèmes naturels. Il ne cesse, selon l'ONG Global Footprint Network qui suit cette mesure, de se creuser depuis 50 ans: 29 décembre en 1970, 4 novembre en 1980, 11 octobre en 1990, 23 septembre en 2000, 7 août en 2010.

      En 2020, cette date avait été repoussée de trois semaines sous l'effet des confinements liés à la pandémie de Covid-19, avant de renouer avec les niveaux d'avant. Cette empreinte écologique se calcule à partir de six catégories différentes, «les cultures, les pâturages, les espaces forestiers nécessaires pour les produits forestiers, les zones de pêche, les espaces bâtis et les espaces forestiers nécessaires pour absorber le carbone émis par la combustion d'énergies fossiles» et est intimement liée aux modes de consommation, en particulier dans les pays riches. À titre d'exemple, si tous les humains vivaient comme les Français, le jour du dépassement serait intervenu encore plus tôt, le 5 mai 2022.

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      «Notre système alimentaire a perdu la tête»

      WWF et Global Footprint Network pointent en particulier du doigt notre système alimentaire. «Notre système alimentaire a perdu la tête avec une surconsommation des ressources naturelles, sans répondre aux besoins de lutte contre la pauvreté» d'un côté, et de l'autre une épidémie de surpoids et d'obésité, commente Pierre Cannet, de WWF France. «L'empreinte écologique de l'alimentation est considérable: la production de nourriture mobilise toutes les catégories d'empreinte, en particulier les cultures (nécessaires pour l'alimentation animale et humaine) et le carbone (l'agriculture est un secteur fortement émetteur de gaz à effet de serre)», détaillent les deux ONG.

      «Au total, plus de la moitié de la biocapacité de la planète (55%) est utilisée pour nourrir l'humanité», relèvent-elles. Plus précisément, «une grande partie des denrées alimentaires et des matières premières sont utilisées pour nourrir des bêtes et des animaux qu'on consomme après», précise Pierre Cannet. Dans le cas de l'Union européenne, «63% des terres arables (...) sont directement associées à la production animale», donne-t-il comme exemple. Or l'agriculture contribue à la déforestation, au changement climatique en émettant des gaz à effet de serre, à la perte de la biodiversité et à la dégradation des écosystèmes, tout en utilisant une part importante de l'eau douce, rappellent les ONG.

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      Se basant sur les recommandations scientifiques, elles plaident pour une baisse de la consommation de viande dans les pays riches. «Si nous pouvions réduire la consommation de viande de moitié, nous pourrions reculer la date du jour du dépassement de 17 jours», fait valoir Laetitia Mailhes. «Limiter le gaspillage alimentaire permettrait de faire reculer la date de 13 jours, ça n'est pas négligeable», ajoute-t-elle, alors qu'un tiers de la nourriture est gaspillé dans le monde.

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      Le Figaro

      Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?

      Paul Sugy

      LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.

      Régulièrement, Le Figaro examinera en profondeur les tenants et les aboutissants d'une question qui électrise le débat et divise la classe politique comme la société française.

      Pas un jour ne passe sans que le sujet ne soit abordé sur le plateau d'une chaîne d'info. La question du lien entre délinquance et immigration hante le débat politique français, et nourrit les controverses sur la politique d'accueil et d'intégration à l'égard des vagues d'immigration récentes venues d'Afrique et du Maghreb. Cette suspicion à l'égard des immigrés ne serait cependant pas si neuve, plaident ceux qui veulent n'y voir qu'un réflexe xénophobe : déjà au Moyen-Âge, on accusait les gitans espagnols d'être des «voleurs de poules»…

      Tous les Français ou presque ont un avis : en 2018, 66% des sondés estimaient que l'immigration «joue un rôle négatif en matière de sécurité», selon une enquête IFOP pour le JDD.  La proportion descendait à 26% chez les électeurs de Benoît Hamon, mais s'élevait à 92% chez ceux de Marine Le Pen.

      Qui a raison ? Qui a tort ? La controverse mérite mieux qu'une litanie de préjugés ou qu'une juxtaposition de faits divers. Le Figaro a parcouru en détail les réalités statistiques, les interprétations qui en sont faites, les arguments appuyant les différentes thèses. Voici donc les éléments qu'il est nécessaire de connaître avant de se forger une véritable opinion et répondre à cette question : y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?

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      La délinquance est en effet plus forte chez les étrangers

      Parler d'un «lien» entre immigration et délinquance, c'est estimer que les immigrés commettent plus souvent des délits que le reste de la population, puis en tirer une relation causale. Le premier réflexe est donc de se tourner vers les statistiques sur la délinquance. Mais la difficulté est toujours la même : ces statistiques officielles, fournies par les ministères de l'Intérieur et de la Justice, ne renseignent pas sur le nombre de délinquants parmi les immigrés, mais sur leur nombre parmi les étrangers.

      Or, ces deux ensembles se recoupent en partie, mais pas complètement. Les statistiques nationales recensent en effet comme immigrée chaque «personne née étrangère à l'étranger et résidant en France». Un immigré naturalisé n'est donc pas un étranger, et un étranger né en France n'est pas un immigré.

      Tous les indicateurs connus tendent en tout cas à montrer une surreprésentation des étrangers parmi les délinquants. Il y a en effet 7,7 % d'étrangers dans la population française (en 2021, selon l'INSEE), mais les étrangers sont beaucoup plus nombreux :

      Prenons le dernier chiffre : le lecteur se fera une idée de la part relative des étrangers en prison par rapport à leur poids démographique, en comparant les deux diagrammes ci-dessous. Il y a trois fois plus d'étrangers parmi les détenus emprisonnés qu'il n'y en a dans l'ensemble de la population française.

      Par ailleurs, on observe également des distorsions dans la représentation des différentes nationalités des étrangers incarcérés en France. Les Africains sont en effet très nombreux en prison : 55 % des étrangers incarcérés sont africains (soit 13,5 % du total des détenus), bien plus que la part des Africains dans l'ensemble des étrangers vivant en France (autour de 40 %).

      À quoi il faut encore ajouter quelques centaines de détenus binationaux : en réponse à une question écrite du député RN Louis Aliot, le garde des Sceaux avait par exemple précisé qu'en 2018, on comptait 126 Franco-Algériens dans les prisons françaises.

      Du reste, cette proportion plus forte d'étrangers incarcérés n'est pas une spécificité française, tant s'en faut. Dans son étude sur «la criminalisation des migrants» en 1999, le sociologue italien Salvatore Palidda recensait des chiffres comparables ailleurs en Europe : en Italie, en 1998, les étrangers représentaient 25,4 % des détenus, avec un taux d'incarcération dix-neuf fois supérieur à celui des nationaux ; en Allemagne, en septembre 1997, ils représentaient 33,6 % des détenus, avec un taux d'incarcération cinq fois supérieur à celui des nationaux ; en Belgique, en 1994, ils représentaient 41,1% des détenus, avec un taux d'incarcération d'environ six fois supérieur à celui des nationaux. Quant aux États-Unis, la congruence entre immigration et criminalité est étudiée depuis longtemps, notamment à Chicago où cette question a même donné le jour au siècle dernier à une école de sociologie, un courant célèbre aujourd'hui encore et dont sont issus plusieurs des grands noms de la discipline.

      Et les immigrés, alors ?

      La surreprésentation des étrangers dans les statistiques de la délinquance n'est donc plus à démontrer (même si des biais statistiques sont souvent dénoncés : nous y reviendrons), mais qu'en est-il des immigrés, qui peuvent donc être de nationalité française ?

      Il n'existe, en réalité, aucune méthode parfaitement satisfaisante. Tandis que paradoxalement, il est possible de connaître avec précision de nombreux autres indicateurs concernant les immigrés en France, notamment leur niveau de vie et la composition de leurs revenus (renseignés par l'INSEE), la statistique nationale ne publie donc aucune donnée sur le nombre de ceux parmi eux qui ont eu maille à partir avec la police et la justice.

      Une étude citée par la revue Sciences humaines en 2010 aurait tout de même estimé qu'en prison, plus d'un détenu sur deux serait issu d'un père étranger - même si ce critère ne correspond pas, au sens strict, à celui employé par l'INSEE pour définir un immigré. Il ne correspond pas non plus à la catégorie de «descendant d'immigrés» définie par l'Insee comme une «personne née en France et ayant au moins un parent immigré».

      Le criminologue Xavier Raufer, fréquemment cité par la droite et l'extrême droite, avait quant à lui évoqué un document interne de la préfecture de police de Paris selon lequel 70 % des individus fréquemment interpellés par les forces de l'ordre en région parisienne auraient des noms «à consonance étrangère non-européenne». Libé avait alors souligné que le document n'ayant jamais été rendu public, le chiffre est difficilement vérifiable.

      Une autre étude menée cette fois par les criminologues du CNRS Sebastian Roché et Monique Dagnaud, et relayée à l'époque par Le Monde , aurait établi que les deux tiers au moins des mineurs jugés pour des faits de délinquance par le tribunal de Grenoble, entre 1985 et 2000, ont au moins un parent né à l'étranger : «66,5 % des mineurs jugés ont un père né à l'étranger (pour 49,8 % dans un pays du Maghreb), et 60 % ont une mère également née hors de France», précise l'article paru dans le quotidien. Sebastian Roché estimait que sa méthode d'enquête, fondée sur une approche échantillonnée et exploitant l'intégralité des renseignements contenus dans les dossiers judiciaires, avait permis pour la première fois d'objectiver un constat évident pour la police et la justice : «La surreprésentation des jeunes d'origine étrangère dans la délinquance n'est un mystère pour personne, mais cette donnée est peu renseignée, et elle n'est jamais débattue dans l'espace public», détaillait-il auprès de la journaliste.

      Deux tiers des jeunes délinquants grenoblois seraient donc issus de l'immigration, or à en croire l'historien français de l'immigration Gérard Noiriel dans Le Creuset français (Seuil), il n'y aurait pas plus du tiers de la population française qui aurait des ascendances étrangères, même lointaines. On en conclut donc, même grossièrement (du fait, là encore, du tabou français sur les statistiques dites «ethniques») à une surreprésentation des personnes issues de l'immigration parmi les jeunes délinquants.

      Le même Sébastian Roché était arrivé déjà à des conclusions similaires à partir de travaux différents, menés cette fois en 1999 à partir des déclarations faites aux chercheurs par un échantillon de 2300 jeunes (13-19 ans) habitant Saint-Étienne et Grenoble. Contrairement aux autres enquêtes, cette fois les statistiques produites par l'étude étaient donc indépendantes des sources policières ou judiciaires (qui ont, entre autres biais, celui de ne porter par définition que sur les délinquants qui se sont fait pincer). À catégories sociales égales, les jeunes issus de l'immigration étaient toujours plus nombreux que les autres à déclarer avoir déjà commis des délits. Par exemple, chez les enfants de cadres, 21 % des jeunes ayant des origines étrangères estimaient avoir commis déjà une dizaine de délits, contre 12 % des autres.

      La police, raciste ?

      Difficile, donc, de nier cette «surdélinquance» chez les étrangers et les Français issus de l'immigration. Plusieurs sociologues très en vue s'y risquent néanmoins, en critiquant en particulier la construction de ces statistiques. Ils pensent même y déceler des biais qui seraient eux-mêmes révélateurs d'une forme dissimulée de xénophobie.

      Le reproche le plus connu est l'argument du «contrôle au faciès» : la police et la justice auraient tendance à réprimer plus fréquemment et/ou plus durement les faits de délinquance commis par des personnes portant les signes physiques d'une origine étrangère, africaine en particulier. C'est la thèse du racisme policier, développée notamment par les sociologues Lévy et Zauberman : «On n'entre pas dans la police parce qu'on est raciste, on le devient à travers le processus de socialisation professionnelle. En d'autres termes, l'habitude de juger les individus en fonction de leurs caractéristiques ethniques supposées s'acquiert sur le tas, au cours de la socialisation professionnelle». Conséquence : la surreprésentation des étrangers ou des immigrés dans les chiffres de la délinquance ne prouverait pas que ceux-ci se comportent moins bien que les autres, mais qu'on les tiendrait davantage à l'œil. Loin de justifier une méfiance accrue à l'égard des immigrés, les statistiques policières et judiciaires révéleraient en réalité les effets pervers de cette méfiance.

      Autre version, légèrement plus sophistiquée, de cet argument. Le sociologue Laurent Muchielli soutient que la police éluciderait davantage les affaires impliquant des délinquants étrangers ou d'origine étrangère, d'une part car elle serait incitée à faire plus de zèle lorsque les mis en cause sont des étrangers (on retrouve l'accusation de racisme systémique au sein de la police), et d'autre part car les infractions que commettent en priorité les étrangers sont des infractions plus souvent élucidées que les autres (drogue, proxénétisme…). Laurent Muchielli souligne en outre que le trafic de stupéfiants, voire le trafic en général, sont du reste des activités illégales qui supposent par nature une forte implication d'étrangers.

      Pour le sociologue, ce racisme supposément mis au jour au sein de la police expliquerait mécaniquement aussi la surreprésentation des étrangers parmi les auteurs de violences et outrages envers les forces de l'ordre : «c'est là, en effet, la conséquence la plus directe des pratiques policières de contrôle au faciès».

      Il faut souligner toutefois que Laurent Muchielli, alors qu'il a longtemps joui d'une prestigieuse réputation académique, a vu celle-ci se dissiper après avoir publié sur son blog Médiapart un billet jugé peu rigoureux par nombre de ses pairs, au sujet des vaccins contre le Covid-19 : le CNRS avait alors pris ses distances avec les affirmations du chercheur.

      Que faire malgré tout des statistiques policières ? L'accusation de racisme systématique chez les forces de l'ordre est un préjugé qui obéit à peu près aux mêmes règles que celui qui associe délinquance et immigration : s'il est ridicule de nier l'évidence de certains faits (des sanctions sont fréquemment prononcées, comme récemment ces deux agents condamnés à trois mois de sursis pour des messages racistes sur les réseaux sociaux), le passage du fait divers à la loi générale n'est pas sans poser question. D'une part, le travail fait par Sébastien Roché sur la foi des déclarations des jeunes, sans passer donc par l'entremise de statistiques policières ou judiciaires, permet de parvenir aux mêmes résultats en contournant ce biais éventuel. D'autre part, l'existence de biais comportementaux chez les agents, qui les inciteraient à davantage de vigilance à l'égard des personnes issues de l'immigration, peut tout aussi bien être une conséquence de cette surdélinquance : c'est la poule et l'œuf.

      Une dernière chose : si les études montrent de façon assez indiscutable que les Noirs ou les Maghrébins ont plus de chances d'être contrôlés par la police que les Blancs, est-ce à dire pour autant que les policiers contrôlent en priorité les personnes non-blanches ? Pas si simple. C'est ce que prouvent des études intégrant cette fois d'autres paramètres, notamment… la tenue vestimentaire. Au terme d'une longue expérimentation où l'on dissociait les personnes habillées en tenue de ville, en tenue décontractée ou en tenue «de jeune» (dans un style inspiré de la culture du hip-hop, du gothique…), des chercheurs du Cesdip ont montré à quel point le port de cette dernière catégorie vestimentaire multipliait les risques de contrôle, y compris pour les Blancs. Cette même étude montre aussi que les femmes ont nettement moins de risques de se faire contrôler que les hommes.

      La portée de ces critiques méthodologiques n'est pas suffisante pour nier l'évidence : si à la marge, certains biais peuvent tendre à exagérer le phénomène, même les sociologues les plus militants sur ce sujet consentent finalement à reconnaître, à l'instar de Laurent Muchielli lui-même, que «certaines des données policières sont trop importantes pour ne pas correspondre à quelques réalités de la délinquance elle-même».

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      Il y a donc bel et bien «un lien». Mais un lien statistique ne fait pas toujours une causalité, et surtout, ce lien ne dit pas grand-chose de la nature de cette causalité. Quel lien faut-il donc faire exactement entre immigration et délinquance ? C'est à compter de ce stade que les interprétations divergent le plus.

      Pour de nombreux sociologues décidés à casser les préjugés sur l'immigration, c'est la pauvreté qui expliquerait en réalité cette délinquance plus forte observée chez les étrangers et les Français issus de l'immigration. «La surdélinquance des étrangers résidant en France semble être essentiellement une surdélinquance de miséreux : petits voleurs à la tire et à l'étalage, petits revendeurs de drogues, bagarreurs et parfois meurtriers», écrit ainsi Laurent Mucchielli. Ce serait donc parce que les immigrés sont plus pauvres que la moyenne, qu'ils ont aussi plus de chances de tomber dans la délinquance. Le sociologue note toutefois que l'argument ne tient pas pour la grande criminalité, au sein de laquelle les étrangers sont là encore surreprésentés, mais choisit volontairement de ne pas en traiter, «faute de renseignements».

      L'ennui, c'est que si la délinquance s'expliquait seulement par la misère, on trouverait logiquement un taux de délinquance similaire dans des territoires pareillement défavorisés - ce qui n'est évidemment pas le cas. Comme le résume le docteur en droit Laurent Lemasson, de l'Institut pour la Justice : «en 2010 selon les données de l'INSEE, le taux de pauvreté monétaire était équivalent, aux alentours de 18 %, dans l'Aude, les Pyrénées-Orientales, la Creuse, le Cantal et la Seine-Saint-Denis. Pourtant les niveaux de criminalité étaient sans commune mesure en Seine-Saint-Denis et dans ces quatre départements ruraux : on y comptait au bas mot six fois plus de vols et dix fois plus de violences crapuleuses». La surdélinquance des immigrés ne s'explique donc pas seulement par la pauvreté.

      Bien sûr, la densité urbaine et la très forte connexion de la Seine-Saint-Denis aux réseaux de transport en fait un territoire privilégié pour l'essor de réseaux de trafic, très criminogènes, que l'on verrait moins s'implanter dans la Creuse. Les immigrés seraient-ils pris au piège d'un département attractif par le faible coût de l'habitat, mais où la criminalité serait en quelque sorte endogène ? Sans doute, mais c'est aussi indéniablement l'immigration elle-même qui alimente continuellement ces réseaux de trafic, et même qui les renouvelle. Ces quartiers, rappelle Laurent Lemasson, «sont en effet des territoires où la mobilité est très grande : chaque année, un nombre considérable d'habitants les quittent pour aller s'installer ailleurs, tandis que d'autres les remplacent, très souvent venus de l'étranger». Or, comme l'écrit le préfet Michel Aubouin dans son livre 40 ans dans les cités. D'une enfance en HLM au Ministère de l'intérieur (Presses de la Cité, 2019) : «Dans ce mouvement sans fin, tant que de nouveaux venus remplacent ceux qui étaient arrivés la veille, l'inéluctable mécanique de la dégradation ne peut s'arrêter. Des jeunes, originaires d'Afrique subsaharienne, ont supplanté de jeunes Maghrébins de jadis dans le trafic de drogue et l'attaque à la portière».

      Plus nuancé, Sébastien Roché évoque quant à lui auprès du Figaro un faisceau d'explications causales, qui reposent sur les caractéristiques précises du mode de vie des personnes issues de l'immigration en France : «la question de l'explication est complexe, et je ne l'ai pas, à l'époque, explorée. On dispose de plus d'éléments aujourd'hui. J'ai tenté de regarder de manière systématique les processus d'intégration civique et d'affiliation nationale», détaille-t-il, évoquant tour à tour la situation géographique, le rapport aux institutions (notamment l'école), la santé… Et soulignant ainsi l'échec des politiques d'intégration dont cette surdélinquance immigrée est une preuve flagrante.

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      D'autres analystes ou professionnels de la déviance osent, enfin, franchir le véritable tabou qui entrave la réflexion sur la délinquance immigrée : l'idée que des explications culturelles s'ajoutent à l'échec des politiques d'intégration. C'est le cas par exemple du pédopsychiatre Maurice Berger, qui a longtemps dirigé un Centre éducatif renforcé pour accueillir des mineurs violents, et évoque l'importance des structures familiales dans la construction psychique de l'adolescent, et son rapport à la norme. Il observe ainsi que de nombreux jeunes accueillis dans son centre ont grandi dans des familles maghrébines ayant «un fonctionnement clanique, un corps dont chaque individu est un membre, sous l'autorité d'un patriarche ou d'une matriarche. Si un sujet s'éloigne géographiquement, ou se met à penser différemment, le groupe se vit comme amputé d'un membre et va chercher à le récupérer. Alors que le but d'une famille devrait être que les parents cherchent à ce que leur enfant se construise une pensée personnelle et puisse s'éloigner d'eux pour se construire un projet personnel, dans une famille clanique le mode de pensée est indifférencié, le but n'est pas qu'un sujet pense par lui-même, son identité est d'abord d'appartenir au groupe.»

      Autre sociologue connu pour son adhésion à l'idée que la délinquance immigrée a des origines culturelles, Hugues Lagrange avait publié en 2010 un livre à ce sujet, Le Déni des cultures, qui lui avait valu de vives réprobations de la part de nombre de ses pairs. Il expliquait que c'est en réalité la difficulté chez les immigrés venus du Sahel (et sur lesquels portait son étude) de concilier leur culture d'origine à celle du pays d'accueil, qui les pousse à s'affranchir de l'autorité des institutions et à sombrer dans la délinquance. Ainsi détaillait-il dans une interview au Figaro : «S'il y a bel et bien aujourd'hui, dans les quartiers d'immigration, un problème culturel, celui-ci résulte moins d'un irrédentisme des cultures d'origine que du choc avec les normes et valeurs nées de la majorité dans les sociétés d'accueil».

      À vrai dire, aucune de ces explications n'est exclusive l'une de l'autre : surtout, aucune ne semble devoir être écartée d'office, à moins d'enfermer de nouveau ce débat de société dans une logique idéologique.

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      Le Figaro

      La météo du jeudi 28 juillet : des nuages au Nord, le soleil brille au Sud

      Le Figaro

      Les nuages font leur retour dans le nord de la France ce jeudi, avec quelques pluies à prévoir. Le soleil est au beau fixe dans le Sud avec une chaleur de saison.

      La grisaille est de retour dans la moitié nord du pays, avec une voile de nuages de moyenne altitude, ce jeudi 28 juillet selon La Chaîne Météo* . Quelques rares gouttes sont à prévoir au Nord-Ouest. Au Sud, le soleil l'emporte et le vent moins présent. Les températures sont de saison sur l'ensemble du territoire.

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      La météo dans votre région

      En Bretagne et Pays de la Loire, des nuages s'installent en matinée avec de rares gouttes puis des éclaircies gagnent du terrain par l'Ouest au fil de l'après-midi avec une franche amélioration attendue en soirée. Les températures minimales sont comprises entre 12 et 17°C, en nette hausse par rapport à la veille, et les maximales atteignent 21 à 27°C.

      En Normandie, Île-de-France et Hauts-de-France, le ciel est gris en matinée, mais le temps sec. Dans l'après-midi, les persistent donnant un aspect laiteux au ciel. Quelques averses sont possibles en soirée sur le bassin Méditerranéen. Les températures minimales sont en hausse avec de 11 à 18°C et les maximales stationnaires avec 22 à 28°C.

      Du Grand Est à l'Auvergne-Rhône-Alpes, en passant par la Bourgogne-Franche-Comté, le soleil du matin se voile progressivement par l'Ouest en journée, mais sans réelle conséquence. Le ressenti reste estival. Les températures maximales sont comprises entre 27 et 35°C de la Champagne à la vallée du Rhône.

      En PACA et en Corse, le soleil domine, même si parfois un peu voilé et le ressenti est très estival. Les températures de l'après-midi sont comprises entre 27 et 35°C.

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      En Nouvelle-Aquitaine et Occitanie, le beau temps est toujours présent malgré quelques passages de nuages élevés. En soirée et la nuit suivante, des orages sont possibles du centre à l'est des Pyrénées. La tramontane se calme en matinée et le vent marin prend le relais, l'après-midi et le soir. Les températures maximales s'échelonnent de 24 à 35°C.

      *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

      Canicule : les fortes chaleurs sont de retour la semaine prochaine dans l'Hexagone

      Pour espérer retrouver un temps moins suffocant il faudra attendre le 5 août, lorsque la canicule régressera vers le nord et que les fortes chaleurs du Sud-Est s'estomperont lentement.

      Publié il y a 52 min

      La météo de lundi : changement de temps et forts orages à l'Est, la canicule persiste au Sud-Est

      Après un dimanche très chaud, voire caniculaire, une chute des températures se produira sur les trois quarts du pays en raison du passage d'une perturbation atlantique accompagnée de quelques orages. Huit départements restent en alerte orange canicule dans le Sud-Est.

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      Dans le Donbass, les nouvelles du front indiffèrent les irréductibles retraités: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Les habitants qui n’ont pas fui sont plus inquiets de la crise économique que des combats qui se rapprochent.

      En Ukraine, l’agonie de l’hôpital de Zolotchiv, sans cesse bombardé: le récit de notre envoyé spécial

      REPORTAGE - À 30 km de Kharkiv, il ne reste plus que cinq médecins pour recevoir les blessés du front dans des bâtiments dévastés.

      À «Petite Catherine», les habitants tiraillés entre leur russophilie et leur aversion pour la guerre de Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Originellement tourné vers Moscou, ce village ukrainien de 3000 âmes, dont le nom fait référence à l’impératrice de Russie Catherine II, a été pris à revers par cette guerre d’agression.

      En Ukraine, la vie harassante des soutiers de la nouvelle route du blé: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Pour déjouer le blocus russe de la mer Noire, des chauffeurs routiers, devenus petits soldats de l’économie, sillonnent sans relâche le pays pour exporter des centaines de tonnes de céréales qui nourriront le monde entier.

      À Krementchouk, les habitants traumatisés par les frappes russes témoignent

      REPORTAGE - L’envoyé spécial du Figaro a pu confirmer sur place qu‘un missile avait bien détruit lundi un centre commercial, et non un dépôt d’armes comme le prétend la Russie, faisant au moins 18 morts et 59 blessés.

      Avec une unité de reconnaissance de l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dans la campagne du sud de l’Ukraine, ces vétérans du Donbass s’approchent au plus près des lignes ennemies.

      Ukraine: après des semaines d'accalmie, Kiev à nouveau meurtrie par des frappes

      REPORTAGE - Un député ukrainien a évoqué 14 missiles sur la capitale et sa région tôt dimanche matin, touchant un complexe résidentiel proche du centre-ville.

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      Guerre en Ukraine: à Mykolaïv, l’urgence de la guerre prend le pas sur les délibérations de Bruxelles

      REPORTAGE - «Le moment historique» tant vanté par le président du Conseil, Charles Michel, ne rencontre que peu d’écho à proximité de la ligne de front.

      À Kherson, les Ukrainiens vivent le cauchemar éveillé de l’occupation russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dans la ville, la première à être tombée aux mains de l’armée russe depuis le début de la guerre, le rouble est devenu la monnaie courante.

      Près de Kherson, les Russes ont commis vols, viols et tortures: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Les habitants des villages tout juste libérés par l’armée ukrainienne dans le sud du pays racontent ce qu’ils ont enduré et comment ils ont tenté de résister aux soldats russes.

      À Kamianske, dernier check-point ukrainien avant l’enfer russe: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Depuis huit jours, l’armée russe pilonne de plus en plus cette position ukrainienne. Les villages disséminés dans la campagne sont également bombardés.

      Dans les souterrains d'Azovstal, bastion de la résistance ukrainienne à Marioupol: le récit de l'envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Trois semaines après leur «victoire», les Russes ont fait visiter les entrailles de cette usine hantée par la mort.

      Des cagnottes pour approvisionner l’armée ukrainienne: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - La société civile du pays se mobilise pour lever des fonds et équiper les soldats envoyés sur le front, qui manquent de tout: casques, gilets pare-balles, munitions…

      Au Donbass, ces soldats ukrainiens démunis qui abandonnent le front: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - En première ligne, sans équipement ni formation adéquats, ils sont accusés d’insubordination.

      Avec les volontaires des forces spéciales d’Azov et de Kraken qui libèrent la région de Kharkiv

      REPORTAGE - À côté de «Viking», «Drozak» ou d’«Horus», de beaucoup plus frêles volontaires manient des drones. «Karma», l’infirmière, accompagne, elle, en première ligne ses camarades de combat.

      Avec les gendarmes français qui enquêtent sur les crimes de guerre en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Depuis trois mois, des experts de la gendarmerie française réalisent des analyses en appui de la justice ukrainienne, dans le cadre de l’invasion russe.

      Kramatorsk et Sloviansk sous la menace des bombes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Ces deux grandes villes au cœur du Donbass ne sont plus à l’abri depuis que les troupes ennemies ont contraint au repli des combattants ukrainiens parfois sous-équipés.

      À Orikhiv, dans les tranchées avec les soldats ukrainiens: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À 300 mètres des positions russes, les soldats de la 128e brigade d’assaut de Transcarpatie défendent ce verrou qui protège la ville de Zaporijjia.

      Face au pilonnage russe, Kiev mise sur une stratégie de fermeté: l’analyse de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Volodymyr Zelensky entend aborder d’éventuelles négociations en position de force.

      Avec les soldats de l’Otan en Roumanie, rempart face au danger russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - L’Alliance atlantique a déployé une présence permanente en Transylvanie pour protéger son flanc oriental.

      La nouvelle vie amère des réfugiés ukrainiens en Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Des centaines de milliers de personnes fuyant la guerre reçoivent un accueil inégal selon les régions.

      En Ukraine, l’armée et les civils prêts pour une guerre longue: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Trois mois après le début de l’offensive russe, lancée par Vladimir Poutine, le conflit s’enlise dans le Donbass.

      En Ukraine, la vie revient à Irpin, Borodyanka figée dans les ruines: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À Irpin, où l’armée ukrainienne est parvenue à bloquer les troupes russes lors d’une bataille clé, 75% des bâtiments d’Irpin sont endommagés, 875 complètement détruits.

      Azovstal: le récit d’un siège héroïque devenu symbole de la résistance ukrainienne

      REPORTAGE - Les combattants qui ont défendu la ville de Marioupol, réduits au gré des affrontements à un groupe assiégé dans l’aciérie, sont aujourd’hui des héros pour la population.

      Comment les employés de Tchernobyl ont tenu tête aux Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Ils ont cohabité avec l’armée et tenté coûte que coûte de garantir la sécurité pour éviter un deuxième accident.

      À l’est de Kharkiv, un enfer de tueries et de viols commis par les Russes dans leur déroute

      REPORTAGE - À Malaya Rohan, occupée plus d’un mois, les habitants se terraient pour échapper aux abus et aux combats. Le récit de l’envoyé spécial du Figaro.

      Sviatoslav Vakartchouk, la star du rock en tournée sur le front auprès des soldats ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le chanteur de rock et ancien député est venu soutenir les soldats ukrainiens de la 80e brigade parachutiste, sur le front du Donbass, dans un contexte de guerre contre la Russie.

      Guerre en Ukraine: à Büchel, malgré la guerre, les pacifistes font de la résistance

      REPORTAGE - À proximité de la base militaire américaine de Büchel (Rhénanie-Palatinat), les pacifistes allemands qui se mobilisaient, depuis la guerre froide, pour le retrait des armes nucléaires de leur sol s’opposent désormais aux livraisons d’armes allemandes à l’Ukraine.

      La vie harassante dans les cités minières sinistrées du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Alors que les employés des mines tentent de poursuivre leurs activités, de plus en plus d’habitants, pourtant habitués à la guerre, songent à partir.

      La guerre en Ukraine éloigne la Moldavie de Moscou et la rapproche de l’Europe

      REPORTAGE - Dans ce petit territoire coincé entre la Roumanie, qui s’emploie très sérieusement à l’aider dans ses démarches d’adhésion à l’Union européenne, et l’Ukraine, en proie à l’invasion russe, 78 % des Moldaves ont confiance dans le projet européen de leur pays.

      L’étonnante résilience des services publics ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le Donbass s’efforce de faire fonctionner les hôpitaux, les réseaux électriques, les chemins de fer et de maintenir les services essentiels malgré la guerre.

      Au cœur de l'enfer en Ukraine, les guerres des femmes

      REPORTAGE - Certaines, députées ou anonymes, ont pris les armes. D'autres ont choisi d'aider une population apeurée, terrée dans des abris souterrains, ou se sont muées en médecins de guerre. Nous les avons rencontrées.

      Pourquoi, malgré la guerre entre la Russie et l’Ukraine, le commerce du gaz continue

      REPORTAGE - Le gazoduc, qui permet d’acheminer cette source d’énergie en Europe, transite par l’Ukraine et lui profite aussi en dépit de la guerre qui l’oppose à la Russie.

      Sieverodonetsk, le verrou du Donbass sous la pression des forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sous un feu d’artillerie constant, les villes jumelles de Sieverodonetsk et Lyssytchansk (dont la raffinerie pétrolière est en feu) résistent de plus en plus difficilement à l’offensive russe, qui cherche à encercler l’armée ukrainienne.

      À Kharkiv, la vie souterraine s’est organisée dans le métro: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dès le 24 février, le système de transports a cessé de fonctionner, à mesure que les habitants affluaient pour se réfugier sous terre.

      Sous les bombes russes, l’identité bousculée de Kharkiv la russophone: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dans cette ville ukrainienne où un habitant sur cinq a de la famille en Russie, plus de 2000 bâtiments ont été détruits par les bombes. Pour la population, c’est un monde qui s’effondre.

      Malgré la résistance ukrainienne, les Russes se rapprochent de Sloviansk: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le feu massif de l’artillerie russe éprouve les défenses ukrainiennes et vide lentement de leur population les villes attaquées.

      Après le fracas de la guerre en Ukraine, Kiev revient lentement à la vie

      REPORTAGE - Bombardée pendant deux mois, la capitale ukrainienne porte encore de nombreux stigmates de l’agression russe. Mais, depuis que l’envahisseur a été repoussé des faubourgs nord, les habitants commencent à revenir chez eux, les commerces rouvrent leurs portes et la ville retrouve un peu de sa joyeuse vitalité d’avant.

      Guerre en Ukraine: Jill Biden en Roumanie au chevet des réfugiés

      REPORTAGE - La veille, la première dame américaine a rencontré des militaires américains sur la base aérienne de l’Otan à Constanta, sur la mer Noire.

      Les rescapés de l’usine Azovstal de Marioupol racontent leur calvaire: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Ces habitants de Marioupol ont vécu l’enfer dans des abris souterrains bombardés depuis deux mois par les Russes.

      En Transnistrie, les habitants craignent d’être rattrapés par la guerre voisine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sur ce petit territoire enclavé entre la Moldavie et l’Ukraine, la présence d’environ 1500 soldats sous commandement russe fait redouter une extension du conflit.

      Demydiv, un village ukrainien fier d’avoir été noyé pour sauver Kiev des Russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Demydiv se trouvait sur la route des Russes dans leur tentative, le 24 février dernier, de prendre Kiev. En faisant sauter un barrage, les militaires ukrainiens ont sauvé les 4000 habitants.

      À Lviv, la cohabitation parfois difficile avec les déplacés de l’Est: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro en Ukraine

      REPORTAGE - Dans l’urgence des premiers jours, les habitants ont accueilli des proches, des connaissances et même parfois des inconnus. Mais deux mois plus tard, la ville suffoque.

      Traversée du Donbass, sur la route stratégique de Poutine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Notre journaliste a suivi ce corridor symbolique, du sud de la Russie jusqu’à la Crimée annexée.

      Près de Mykolaïv, la guerre fait rage de part et d’autre du fleuve Boug: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sur les rives ensoleillées du Boug, près de l’endroit où le fleuve se jette dans la mer Noire, Russes et Ukrainiens s’installent dans ce qui ressemble de plus en plus à une guerre de position.

      À Odessa, les danseurs de l’Opéra dans la guerre: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - La scène du vaste bâtiment de style baroque est close et son rideau est lourd. Là-bas, les couloirs ne bruissent que de la sinistre musique des sirènes, quand menacent avions ou missiles russes.

      L’Ukraine brise ses statues soviétiques: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Kiev se débarrasse des monuments, noms de rues et symboles hérités de l’URSS louant les liens avec la Russie.

      Pendant la guerre, la lutte anticorruption s’enlise en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - À Odessa, dont l’image est noircie par le banditisme, les nombreuses affaires en cours passent au second plan.

      Une Pâque orthodoxe sur fond de schisme entre Kiev et Moscou: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - La guerre accélère la rupture entre l’Église orthodoxe ukrainienne de Kiev et le patriarcat de Moscou, allié politique de Poutine.

      Sloviansk, le verrou ukrainien qui bloque les Russes dans le Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dans cette ville, théâtre d’une des premières batailles entre l’armée ukrainienne et les séparatistes en 2014, riverains et combattants entendent repousser l’assaut imminent de Moscou.

      La communauté grecque d’Odessa affiche sa solidarité avec l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Les quelque 2500 Odessites d’origine grecque témoignent leur soutien à l’égard de l’Ukraine, comme un juste retour de l’Histoire.

      Dans le Donbass, la vie des Ukrainiens sous les bombardements russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Située à moins de dix kilomètres de Donetsk, Avdiivka, dont une grande partie de la population a déjà été évacuée, se prépare à un assaut russe.

      La guerre a forgé une nouvelle Ukraine, résolue, fière et déliée de la Russie: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le sentiment national est à ce point exacerbé à Kiev que les plus russophones hésitent à utiliser la langue de Pouchkine.

      Sur le front du Donbass, les cosaques se battent de père en fils contre les forces russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Même si elles sont sans nul doute fatiguées et amoindries par ces semaines de guerre, les unités ukrainiennes du front du Donbass sont les plus aguerries.

      La guerre en Ukraine divise les pacifistes allemands

      REPORTAGE - Les manifestants sont tiraillés entre le soutien inconditionnel aux victimes de l’agression russe et le refus de rentrer dans l’engrenage de la guerre.

      Dans Kiev en guerre, le combat pour le salut de l’âme des chrétiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dimanche, la messe pascale a été célébrée par la petite communauté catholique de Kiev.

      En Ukraine, les volontaires anglo-saxons qui évacuent les blessés sur le front et jusque derrière les lignes russes: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À Kiev, pris sous le feu des forces russes le 31 mars, des membres de Harp, une organisation humanitaire américaine, évacuent un homme paralysé et sa famille pour les emmener en Pologne.

      Comment Poutine russifie les zones conquises en Ukraine: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Vladimir Poutine ne perd pas de temps pour faire avancer son projet politique, contruire une «Novorussia» sur les ruines du Donbass.

      Ces semaines de martyre imposées par les Russes aux villages du Sud: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Dans leur contre-offensive vers Kherson, les forces ukrainiennes libèrent des habitants qui témoignent de la sauvagerie dont ont fait preuve les envahisseurs envoyés par Moscou.

      À Boutcha, une topographie de la terreur russe: le reportage de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - L’ultime décompte des victimes tuées pendant l’occupation de cette localité au nord de Kiev est de 403 morts et 16 disparus.

      À Zaporijjia, les rescapés de Marioupol assiégée racontent leurs traumatismes et l’enfer des combats

      REPORTAGE - Selon l’armée de terre ukrainienne et des combattants du bataillon Azov, la lutte continue dans les décombres.

      À Kramatorsk, poste avancé de la «grande bataille» du Donbass: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - C’est dans cette ville stratégique qu’est établi l’état-major régional de l’armée ukrainienne. Vendredi, une frappe russe contre la gare ferroviaire y a tué plus de cinquante civils.

      À Lymany, village pilonné sur la route de Kherson, les rares habitants se serrent les coudes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Accessible par un chemin de terre après un dernier check-point ukrainien, Lymany est l’un de ces coins ignorés où la guerre n’a jamais cessé depuis le 24 février.

      Varsovie ploie sous l’afflux de personnes fuyant l’Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Logement, éducation, travail, santé… Pour les autorités polonaises, comme pour les réfugiés, les défis sont nombreux.

      Du Kurdistan à l'Ukraine, ces Français combattent pour les causes qui leur semblent justes

      REPORTAGE - Il y a Max l'idéaliste, Sabri le militaire et Greg, qui n'a jamais porté une arme, mais qui est venu pour aider le peuple ukrainien. Les deux premiers se sont rencontrés au Kurdistan, où ils ont affronté Daech. À l'appel du président Zelensky, ils n'ont pas hésité à venir faire la guerre.

      Ces volontaires français venus porter secours et résister avec les Ukrainiens

      GRAND REPORTAGE - Taras, le médecin ambulancier corse, Edmond, l'instructeur de tir, Franck-Olivier, le combattant venu de Paris, Franck et Jade, les « exfiltreurs » d'Aurillac, ont répondu à l'appel de Volodymyr Zelensky.

      À Mykolaïv et Odessa, la minorité prorusse de la population, accusée de «trahison» par les Ukrainiens: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Les Ukrainiens estiment qu’au fur et à mesure de la guerre, les sentiments prorusses de certains de leurs compatriotes s’étioleront, sans jamais disparaître complètement.

      Kiev panse ses plaies et revient lentement à une vie normale: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - La vie reprend ses droits dans la capitale ukrainienne, alors que les forces russes ont été repoussées de ses faubourgs, laissant derrière elles un sinistre cortège de victimes.

      Au nord-ouest de Kiev, dans la bourgade dévastée de Borodyanka: le récit de l'envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Dans ce village situé à 50 km au nord-ouest de Kiev, les soldats refoulés par l'armée ukrainienne seraient revenus pour se venger et punir la population locale.

      À Mykolaïv, les civils tombent sous les bombes à sous-munitions: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Le bilan de onze morts et 61 blessés dont faisait état la mairie mardi, confirme un regain d’activité militaire sur les bords de la mer Noire, après une semaine d’accalmie relative.

      «Les soldats russes violaient sauvagement les femmes après avoir tué les hommes»: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

      REPORTAGE - Boutcha, Irpin et Hostomel, au nord de Kiev, épicentres des exactions de l’armée russe.

      Des corps massacrés jonchent les routes d’Irpin et de Boutcha en Ukraine: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - Avant d’abandonner la banlieue de Kiev, les troupes russes ont assassiné et brûlé des civils qui fuyaient. Ils ont aussi dissimulé des pièges dans les cadavres.

      Dans le sud de l’Ukraine, Odessa vit au rythme du front, désormais à Kherson: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Odessa, ville côtière de la mer Noire dans le sud-ouest de l’Ukraine, a été le théâtre d’une série d’explosions, laissant les habitants du quartier en état de choc.

      Moscou, capitale bâillonnée d'une Russie qui se désagrège

      REPORTAGE - Anonymement, craignant de graves répercussions, un journaliste nous montre et nous raconte la vie dans la capitale russe depuis plus d'un mois. Une société en proie à la désinformation, dans un pays qui, peu à peu, se désagrège de l'intérieur.

      Survivre à Varash, avec la guerre et la menace nucléaire: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - À seulement 80 kilomètres de la Biélorussie, les habitants de cette ville proche d’un site nucléaire retiennent leur souffle. Mais l’inquiétude ne laisse pas pour autant place à la panique.

      Lviv, l’autre capitale de l’Ukraine indépendante: le récit de notre envoyé spécial

      REPORTAGE - Dans cette ville frontalière de la Pologne, l’une des plus importantes du pays, les divisions politiques ne comptent plus guère.

      À Toula, la lancinante inquiétude pour l’avenir: le récit de notre envoyée spéciale en Russie

      REPORTAGE - Inflation, isolement de la Russie, les habitants se résignent à revivre le scénario sombre des années 1990. Et regrettent que les sanctions touchent les «personnes ordinaires».

      Guerre en Ukraine: une jeunesse russe sidérée et déboussolée

      REPORTAGE - Les jeunes Russes seraient divisés à parts égales à propos de l’invasion en Ukraine, mais la crainte de s’exprimer ouvertement rend tout sondage difficile.

      À Lviv, le patriarcat de Moscou lâché par de nombreux orthodoxes : le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - L’hémorragie de fidèles, dont est victime le patriarcat de Moscou en Ukraine, se fait à petites gouttes depuis des décennies. Elle s’amplifie au gré des soubresauts politiques du pays.

      Kharkiv résiste sous le feu des bombes russes: le récit des envoyées spéciales du Figaro

      GRAND REPORTAGE - Frappés sans relâche depuis le début de l'offensive russe, les habitants de la deuxième ville d'Ukraine, qui n'ont pas pris la fuite, tiennent tête dans les décombres.

      Dans l’Ouest ukrainien, l’étroit corridor des armes occidentales: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - La Russie cible régulièrement la zone frontalière de la Pologne par où transite l’aide des Occidentaux.

      Un mois de guerre en Ukraine, le récit de notre envoyé spécial

      GRAND RÉCIT - Ayant échoué à prendre puis à encercler Kiev, les Russes ont surtout progressé dans l’extrême sud du pays.

      Kryvyï Rih, la ville natale de Zelensky, se prépare à l’assaut des Russes: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Selon les autorités, quelque 100.000 personnes ont déjà quitté la ville, soit près d’un habitant sur six.

      À Starobilsk, les Russes instaurent la terreur: le récit de l’envoyée spéciale du Figaro

      REPORTAGE - La ville de 16.000 habitants est occupée depuis le 28 février par les groupes séparatistes de Louhansk, appuyés par Moscou.

      La Russie intensifie ses frappes contre les civils: le récit de notre envoyée spéciale à Kiev

      REPORTAGE - Les bombardements et tirs de missiles russes contre des cibles non militaires se multiplient dans la capitale ukrainienne depuis une semaine.

      Guerre en Ukraine: écrasée par les bombes, la ville stratégique de Marioupol refuse de capituler

      REPORTAGE - Les habitants qui ont réussi à s’exfiltrer de la ville portuaire accomplissent une traversée dangereuse pour retourner derrière les lignes ukrainiennes. Ils racontent le calvaire de leur ville.

      Les plaies ouvertes des enfants victimes de la guerre en Ukraine: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Blessés lors des pilonnages russes, ils se sont retrouvés en première ligne dans la descente aux enfers de l’Ukraine.

      Guerre en Ukraine: à Kiev, dans le bunker des bébés sans parents

      REPORTAGE - L’Ukraine est l’un des seuls pays au monde à autoriser la GPA pour des clients étrangers. Mais l’industrie controversée est rattrapée par la guerre.

      Pour les réfugiés qui avaient dû fuir le Donbass en 2014, le cauchemar se répète

      REPORTAGE - Avec l’invasion russe, les réfugiés sont confrontés à la même question pour la seconde fois: pourra-t-on revenir un jour ?

      L’effroyable calvaire des naufragés de Marioupol sous la mitraille russe: le récit de l’envoyé spécial du Figaro

      REPORTAGE - Sortis par miracle de la ville en ruine après trois semaines de bombardements, ils racontent la faim la peur et la mort.

      Ces gamins ukrainiens qui font l’apprentissage de la guerre: le récit de notre envoyée spéciale

      REPORTAGE - Ils sortent à peine de l’adolescence et sont déjà enrôlés aux check-points ou dans les tranchées. Ils savent qu’en face, certains ennemis russes ne sont guère plus âgés.

      Guerre en Ukraine: Iryna Venediktova, à la poursuite des crimes de guerre

      RÉCIT - La procureur générale d’Ukraine a reçu Le Figaro pour évoquer le travail amorcé par son institution depuis de début de l’agression russe.

      À Odessa, ces volontaires biélorusses au service de leur «seconde patrie»

      REPORTAGE - La plupart d’entre eux ont fui la Biélorussie après la réélection frauduleuse d’Alexandre Loukachenko, en août 2020, et la violente répression qui fut alors déchaînée contre toute forme d’opposition.

      Sur le front de Kiev avec les Tchétchènes pro-ukrainiens: le récit de notre envoyée spéciale

      REPORTAGE - Le chef de ce groupe de volontaires caucasiens explique au Figaro les raisons de son engagement antirusse.

      Guerre en Ukraine: Voznessensk, verrou où l’armée russe a subi une humiliante défaite

      REPORTAGE - La localité, carrefour stratégique situé à 145 km au nord-est d’Odessa, a créé la surprise en repoussant début mars l’offensive d’une colonne de blindés russes venue de l’est.

      Guerre en Ukraine: ces réfugiés qui rentrent malgré tout au pays

      REPORTAGE - Beaucoup d’Ukrainiens, ayant mis leurs enfants à l’abri en Europe, reviennent pour retourner à leur poste de travail ou se porter volontaire.

      À Kherson, occupée par les Russes, la population continue de résister

      REPORTAGE - L’occupant, de son côté, tente de faire croire à un début de normalisation. Accusant des «nationalistes ukrainiens» de vouloir semer le désordre dans cette ville majoritairement russophone, il a offert d’indemniser les résidents qui accepteraient de remettre les armes en leur possession.

      En Ukraine, derrière la «vraie» guerre, les combattants du front invisible de la cyberguerre

      REPORTAGE - Le ministre de la Transformation digitale, Mykhailo Fedorov, a lancé une chaîne sur le réseau Telegram, suivie par une armée de 100.000 geeks. Chaque jour, il publie une liste de cibles en Russie, auxquelles s’attaquent ensuite ses «cyberguerriers».

      Guerre en Ukraine: les bénévoles polonais débordés par l’afflux de réfugiés ukrainiens

      REPORTAGE - Les personnes ayant accueilli, de leur propre initiative, les plus de 1,5 million d’Ukrainiens arrivés en Pologne n’arrivent plus à faire face.

      À Odessa, la société civile mobilisée pour soutenir l’effort de guerre

      REPORTAGE - La défense du grand port sur la mer Noire fait feu de tout bois et l’initiative privée supplée les lacunes de la préparation militaire partout où c’est possible.

      À Kiev, les derniers juifs prient pour que l’Ukraine soit sauvée: le récit de l’envoyé spécial du Figaro en Ukraine

      REPORTAGE - Cette communauté jusqu’ici florissante, contrainte de fuir la guerre, dénonce les accusations de «nazisme» derrière lesquelles s’abrite Poutine.

      Guerre en Ukraine : à Mykolaïv, les civils tentent de fuir la violence des bombardements

      REPORTAGE - Dimanche matin, onze d’entre eux ont été tués dans le quartier résidentiel de Soliani.

      Guerre en Ukraine: à Odessa, le zoo recueille les animaux d'habitants qui ont choisi de fuir la guerre

      REPORTAGE - Plus de 400 nouveaux pensionnaires ont été confiés à la structure par des habitants partis se réfugier à l'étranger.

      À Mykolaïv, les habitants comptent les morts en louant les progrès de l’armée

      REPORTAGE - Dans cette ville située sur la route d’Odessa, les combats font rage.

      Ukraine: à la gare de Lviv, les trains bondés fuient vers l’Ouest

      REPORTAGE - Pour fuir les combats et les bombardements, le train reste le moyen le plus sûr. De 30.000 à 40.000 personnes transitent chaque jour par la gare de Lviv, selon le maire.

      Comment la résistance s'organise dans l'ouest de l'Ukraine

      REPORTAGE - Au nord, à l'est et au sud de l'Ukraine, les troupes russes continuent d'avancer, lancent des attaques, bombardent toutes les localités et encerclent désormais Kiev. À l'ouest du pays, encore épargné, la population refuse le diktat de Moscou et s'organise contre l'envahisseur.

      En Transnistrie, les pro-russes en embuscade

      REPORTAGE - Sur cette bande de terre large de 10 km et longue de 450 km dans l’est de la Moldavie, sont officiellement stationnés 1500 soldats russes. En réalité, leur nombre est d’au moins 3200.

      Ukraine: Odessa, perle méridionale russophone, retient son souffle face aux navires ennemis

      REPORTAGE - Sur les rives de la mer Noire, l’heure n’est plus au doute depuis qu’une dizaine de navires ennemis sont apparus au loin et que des drones sillonnent le ciel, régulièrement pris pour cible par la défense antiaérienne ukrainienne.

      À Lviv, notre ambassadeur dans la tourmente

      REPORTAGE - Étienne de Poncins est un diplomate rompu aux terrains difficiles. Après des séjours en Somalie et en Libye, il représente désormais la France en Ukraine. Nous l’avons suivi dans le bastion de l’ouest du pays, où l’ambassade a été déménagée de la capitale Kiev assiégée.

      Ilia Ponomarev, l’autre voix de la Russie en Ukraine

      PORTRAIT - Opposant historique au chef du Kremlin, il est resté dans sa patrie d’adoption pour mener depuis Kiev la bataille médiatique en langue russe.

      Guerre en Ukraine: reportage à Kiev avec les artistes qui se mobilisent, armés ou en musique

      REPORTAGE - Dans la capitale ukrainienne, des rock stars ont annulé des tournées internationales pour jouer dehors malgré les raids aériens ou rejoindre les forces armées.

      Sans perspectives d’avenir, les jeunes russes tentés par un départ à l’étranger

      REPORTAGE - Tous opposés à la guerre, ils redoutent la fermeture totale des frontières, l’autoritarisme et la censure ainsi que l’effondrement économique.

      Guerre en Ukraine: au nord-ouest de Kiev, le moral d’acier des défenseurs de la capitale

      REPORTAGE - Continuellement pilonnés par l’artillerie russe, la garde nationale et les cosaques tiennent le choc dans les banlieues d’Irpin et de Gorenka, conscients d’être un ultime rempart.

      Guerre en Ukraine: les Russes pilonnent Mykolaïv, dernier verrou sur la route d’Odessa

      REPORTAGE - Une partie des forces russes a fait route en direction de Mykolaïv tandis qu’une autre entreprendrait de la contourner par le nord, sans doute pour couper la route reliant le grand port de la mer Noire à la capitale.

      En Ukraine, les femmes mobilisées sur tous les fronts

      REPORTAGE - Quand elles ne se portent pas volontaires pour collecter des vêtements, de la nourriture, des médicaments ou encore de l’équipement pour l’armée ou les déplacés, beaucoup d’Ukrainiennes participent à l’effort de guerre et de résistance.

      Sous la menace des forces russes, Odessa se mobilise

      REPORTAGE - Le grand port de la mer Noire est l’un des principaux buts de guerre de Vladimir Poutine.

      Les Ukrainiens unis par l’esprit de résistance face à la Russie

      REPORTAGE - Au coin des rues bombardées, dans les maternités ou leurs immeubles dévastés, femmes et hommes de tous les âges jurent de contrer l’ennemi.

      À Kiev, la guerre patriotique de l'ancien président Petro Porochenko

      REPORTAGE - Battu à la dernière présidentielle par Volodymyr Zelensky, l'ex-président accuse l'actuel chef de l'État d'instrumentaliser la justice contre lui. Mais il se bat désormais à ses côtés pour défendre l'Ukraine contre l'invasion russe.

      Le Figaro

      «Protéger sans dilapider»

      Jacques-Olivier Martin

      L’éditorial du Figaro, par Jacques-Olivier Martin.

      En France, en Europe, sur tous les continents… la canicule inflationniste est mondiale. Cette onde de choc d’une ampleur inédite depuis quelques décennies est partie pour durer bien au-delà de l’été. L’économie a ses cycles qui ne sont pas des saisons, et ses maux, bien moins spectaculaires que des sécheresses ou des incendies, peuvent être sévères et souvent forts coûteux. Ainsi, pour atténuer les effets de la flambée des prix et protéger les populations, partout les États déversent des seaux d’aides financières.

      Avec le seul projet de loi pouvoir d’achat, le gouvernement Borne ajoutera une vingtaine de milliards d’euros aux 30 milliards du bouclier énergétique et des autres dispositifs déjà déployés. La France est tout simplement le pays d’Europe qui soutient le plus massivement ses citoyens, devant l’Allemagne ou l’Espagne… qui ne souffrent pas moins de l’inflation. Faut-il s’en féliciter? À tout le moins le faire savoir alors que les oppositions parlementaires les moins constructives multiplient les propositions de dépenses comme si notre pays était à la remorque en matière d’aides au pouvoir d’achat. Sans grand espoir, il est vrai, de se faire entendre. L’outrance et les surenchères s’imposent à l’Assemblée bien mieux que la modération et la raison.

      En réalité, le défi de tous les pays est de protéger sans dilapider. Nos voisins du Nord, qui ne sont pas du genre à négliger l’État-providence, réussissent à surmonter les crises et à assainir les dépenses publiques la tempête passée. Nos dirigeants seraient bien inspirés de les imiter, en commençant par résister à l’envie d’assurer les fins de mois des Français et de garantir leur pouvoir d’achat à l’euro près. Une folie financière qui entretient un peu plus l’illusion qu’ils peuvent tout attendre de la puissance publique.

      Ensuite, il est impératif que l’État devienne vraiment Fourmi, et ne se contente plus, comme la Cigale, de chanter tout l’été la rengaine des économies à venir! Car, sinon, l’argent, si précieux pour financer les immenses défis (climatique, numérique…) ou affronter la prochaine récession qui pointe déjà son nez, viendra à manquer!

      Nicolas Baverez: «La BCE écartelée»

      CHRONIQUE - Le resserrement de la politique monétaire de la BCE intervient au pire moment.

      Bertille Bayart: «Que les super profiteurs lèvent le doigt!»

      CHRONIQUE - L’amendement «Taxation des superprofits» a été rejeté de justesse à l’Assemblée nationale. Avec un suspense surjoué qui a fait peu de cas des réalités économiques.

      Le Figaro

      «C'est presque vital pour ma santé» : ces jeunes qui refusent de travailler à temps plein

      Thomas Engrand

      TÉMOIGNAGES - À la recherche d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et personnelle, ils n'hésitent pas à réclamer un contrat à temps partiel, dès l'entretien d'embauche.

      «Je bosse uniquement de 10h à 17h et seulement quatre jours par semaine.» Sonia Boisdur ne colle pas à l'image habituelle qu'on peut se faire des autoentrepreneurs. Chez elle, pas de course au client, ni de multiplication des heures de travail pour augmenter ses revenus. «Une nécessité», selon cette jeune trentenaire, «sans cela, je ne suis pas productive». Son temps libre, elle le consacre à s'occuper de sa fille et à faire des activités qui lui plaisent : «musées, massages, cafés en terrasse…» Longtemps vu comme un inconvénient, le temps partiel est aujourd'hui recherché par un nombre croissant de jeunes ou de futurs professionnels soucieux d'un meilleur équilibre entre travail et loisirs.

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      «C'est une tendance que l'on observe», confirme Benoit Serre, vice-président de l'Association nationale des DRH (Andrh) : «On a toujours eu des demandes en ce sens de la part de personnes déjà dans l'entreprise et qui ont besoin de se libérer du temps avec l'arrivée d'un enfant par exemple, souligne-t-il, mais là, on a affaire à des candidats qui postulent pour un poste et demandent à commencer à temps partiel».

      Garder du temps pour soi

      C'est ce que Maxime Douine espère faire à l'issue de ses études de sage-femme. Ce jeune homme de 24 ans a déjà un long passé d'engagements bénévoles : «J'ai toujours été dans une association», se souvient-il. Il a été sapeur-pompier volontaire, membre de l'Anesf (association nationale des étudiants sages-femmes), dont il est devenu porte-parole cette année. Des occupations qu'il ne veut pas abandonner une fois arrivé dans le monde du travail : «Je ne me pense pas capable de mener de front un travail à temps complet et un fort engagement bénévole», estime-t-il.

      Même ambition pour Juliette*, 26 ans, qui prépare le Capes et fait un remplacement dans un lycée depuis plusieurs mois. «Garder beaucoup de temps pour moi, c'est presque vital pour ma santé. J’ai en effet un sommeil fragile et le métier d'enseignant est très énergivore, surtout avec les classes qu'on a parfois en début de carrière», pointe-t-elle.

      Pas toujours des postes adaptés

      Ces demandes n'arrangent en général pas les entreprises. «Tous les postes ne s'adaptent pas au temps partiel», souligne Benoit Serre. Résultat, «on est souvent obligé de refuser». Actuellement chargé de communication, Julien*, 25 ans, espère passer à temps partiel à la fin de sa période d'essai. Un projet difficile dans son milieu, dont il a bien conscience : «le monde du travail risque de décider à ma place», souffle-t-il lucide.

      D'autres ont été plus chanceux. Quelques mois après avoir été embauché en gestion de produit dans une licorne de la tech, François*, 28 ans, a l'opportunité d'intégrer le conservatoire. Malheureusement les leçons ont lieu en début de semaine. Sans conviction, il va voir sa cheffe qui accepte très facilement de le faire passer à 80%, une rareté parmi les centaines de salariés de l'entreprise. «À l’époque, c'était la seule du groupe à être en temps partiel, ça a sûrement facilité ma demande», plaisante-t-il. Bien que conciliant, les RH décident quand même de faire un «test» pendant un premier temps. «Et comme ça fonctionnait, on a pérennisé», raconte le jeune homme. Un choix qu'il ne regrette pas : «Je le conseille à tout le monde», s'exclame-t-il.

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      Malheureusement, toutes les expériences ne sont pas forcément aussi concluantes. Pour certains, le risque est de devoir faire le travail d'un temps complet avec moins d'heures. «C'est ce qu'on a pu voir parfois avec la semaine de quatre jours», pointe le vice-président de l'Andrh. Cela peut contribuer à un mal-être au travail et à une menace de burn-out accru. L'exact opposé de l'objectif visé.

      Perte de revenus

      Le plus pénalisant reste la perte de revenu. «C'est sûr, ça va jouer dans mon choix, reconnaît Maxime Douine, d’autant plus que le métier de sage-femme est déjà précaire». Lui qui dit déjà vivre avec «le minimum du minimum», pendant ses études, se dit prêt «à continuer cinq ans de plus», si cela lui permet de donner du sens à sa vie.

      Ce manque à gagner n'est pas toujours facile à assumer devant ses collègues : «Dans un milieu où on trouve qu'on est déjà sous-payé, c'est vu bizarrement de vouloir gagner moins», s'amuse Juliette*. Tant pis pour l'argent, elle est déjà prête à rogner sur ses vacances et avoir un mode de vie plus sobre : «Je ne suis pas comme ces gens qui peuvent compenser un mode de vie stressant au quotidien grâce à des vacances dispendieuses».

      Un sacrifice pécuniaire qui pose des questions, selon Benoit Serre : «S'il y a clairement un besoin de plus de flexibilité dans le monde du travail (télétravail, horaires à la carte…) qui va être durable, je ne pense pas que ce soit le cas du temps partiel, car la perte est lourde.»

      Une source de réussite

      À l’inverse, certains font de ce temps partiel, une source de réussite professionnelle. Sonia Boisdur a notamment voulu devenir entrepreneure pour choisir sa quantité de travail, qu'elle a fixée à 24 heures par semaine : «Avoir cette limite m'oblige à évacuer l'inutile», explique-t-elle. «En outre, j'ai dû augmenter mes tarifs pour me tirer le salaire voulu tout en respectant ma contrainte horaire». Loin de faire plonger son entreprise, cette dernière connaît un franc succès : «Au bout de deux ans j'ai été contrainte de quitter le statut de microentrepreneur car je me dégageais un revenu supérieur à 70.000 euros annuel, la limite», justifie-t-elle. Cette réussite est directement due à son mode de vie selon elle: «Lorsque l'on est indépendant, on est sa propre ressource. Prendre soin de soi est donc essentiel».

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      Ce choix n'est pas toujours compris par la famille lorsque le sujet est abordé. «Mes parents disent que c'est un truc de 'millénial' qui ne veut pas travailler», souffle Julien*. La situation n'est pas toujours plus facile avec les collègues : «Les autres sages-femmes, qui sont confrontées, à la pénurie, ont du mal à l'accepter», abonde Maxime Douine. Malgré les difficultés, beaucoup sont attachés à ce choix. Pour Julien*, la décision est déjà prise : «Si on ne me donne pas la possibilité d'être à temps partiel, je ne resterai pas dans mon travail».

      *Les prénoms ont été changés

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      Face à la rumeur, les derniers secrets de l'affaire Jubillar

      AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (5/5) - L'absence de corps nourrit les bavardages et les soupçons autour du mari de Delphine Jubillar. Cagnac-les-Mines vit désormais dans l’ombre de la disparue du Tarn.

      «N'oublie pas que j'ai commis le crime parfait» : Cédric Jubillar, l'arrogance coupable

      AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (4/5) - Delphine Jubillar est introuvable et tout semble désigner son mari comme suspect numéro un. Celui qui se présente comme «l'homme le plus connu du Tarn» multiplie les déclarations troubles.

      Mensonges, violences et adultère : la face cachée du couple Jubillar

      AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (3/5) - L'insouciance des débuts a laissé place à un quotidien morose. Delphine et Cédric sont pris au piège d’un huis clos familial rongé par le ressentiment et l’amertume.

      L'élève modèle et le petit délinquant : l'enfance tourmentée des époux Jubillar

      AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (2/5) - Le couple Jubillar est rattrapé par les démons de l’enfance. Placements en foyer, père alcoolique, maladie : chacun tente de panser ses blessures.

      Cédric et Delphine Jubillar, aux origines d'une idylle maudite

      AFFAIRE JUBILLAR, L'ENQUÊTE (1/5) - Delphine Jubillar disparaît en décembre 2020. Sept ans plus tôt, des rêves plein la tête, elle se mariait avec Cédric. Le couple projette de construire un pavillon à Cagnac-les-Mines, bientôt au cœur d’un mystérieux fait-divers.

      Le Figaro

      Saurez-vous retrouver ces mots qui nous viennent d’Europe de l’Est?

      Le Figaro

      QUIZ - Polonais, tchèque, hongrois... Les mots que le français doit à ces langues sont nombreux. Saurez-vous les reconnaître?

      Vocabulaire militaire, fantastique, gastronomique... Les mots qui nous viennent des pays d’Europe de l’Est sont nombreux. Si le «goulasch» et la «polska» trahissent leur parenté en raison de leurs sonorités, il est parfois beaucoup plus difficile de les identifier.

      La France entretient depuis longtemps des liens commerciaux, humains et culturels avec ces pays. Les vagues de migrations de Polonais ont ainsi joué un rôle central pour expliquer l’arrivée de certains mots dans notre langue. Mais c’est aux liens privilégiés que notre pays a su tisser avec ces pays que nous devons le plus d’apports lexicaux. Au lendemain de la Grande Guerre par exemple, la France a massivement investi dans les pays d’Europe de l’Est (République tchèque, Pologne...) dans le cadre de la «Petite Entente». Une stratégie qui, bien au-delà des recettes économiques a permis un enrichissement linguistique de premier plan.

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      Le Figaro vous propose de mettre à l’épreuve votre connaissance de la langue française. Alors réussirez-vous à reconnaître les mots qui nous viennent d’Europe de l’Est?

      Le Figaro

      Comment se libérer du syndrome de l'imposteur

      PSYCHOLOGIE - Avez-vous déjà eu ce sentiment que vos réussites passées n'étaient qu'un coup de chance, et les futures un mirage? Rassurez-vous: des armes existent pour s'en débarrasser... et ne pas le transmettre à vos enfants.

      «Je n'y arriverai pas, et si j'ai réussi la dernière fois c'était un hasard.» Tout le monde, ou presque, a ressenti un jour ou l'autre de ce que les psychologues nomment «syndrome de l'imposteur». Un éventail de pensées bien désagréables, qui nous rendent sceptiques sur nos propres réussites. «Je crois qu’il serait impossible pour quelqu’un de dire qu’il n’en a jamais ressenti les symptômes», affirme Stacey Callahan, professeur de psychopathologie à l’université de Toulouse. Lorsqu'il ne surgit que de temps à autre, pas de problème. Mais quand il se fait trop présent et nous paralyse, comment s'en débarrasser?

      D'abord, il faut comprendre ce qu'il est. Ça n'est pas un trouble, car les symptômes ne sont pas stables ni en matière d'intensité ni en durée, à l'inverse par exemple des troubles de la personnalité. Trois aspects fondamentaux caractérisent le syndrome de l'imposteur: premièrement, un sentiment d’illégitimité, de dépréciation de soi malgré nos réussites antérieures et d’imposture ; deuxièmement, un stress accru lorsqu’on doit réaliser une tâche, associée à une volonté de performer et, paradoxalement, à une crainte de réussir ; enfin, la mise en place du «cycle de l’imposteur», qui pousse l’individu à adopter certaines stratégies pour faire face à son stress (travailler excessivement ou au contraire procrastiner abusivement) et à trouver des justifications externes à ses réussites afin de ne pas se les attribuer.

      Lire le dossierNos conseils psychologie au quotidien

      Les personnes qui souffrent de ce syndrome ne parviennent pas à internaliser leur réussite, et un décalage s’installe entre la réalité et la représentation qu’ils se font d’eux-mêmes. Ils internalisent en revanche des théories erronées sur certaines de leurs caractéristiques, notamment l’intelligence.

      Dire à un enfant: “Tu as eu 18/20, tu es merveilleux”, c'est prendre le risque qu'il considère que la performance détermine sa valeur en tant que personne

      Si de nombreux symptômes comme l’anxiété et les troubles dépressifs sont associés au syndrome de l’imposteur, des facteurs développementaux expliqueraient 12 à 50 % de la variance du syndrome. C'est enfant qu'on apprend à se sentir un imposteur, une attention toute particulière doit donc être réservée aux discours (notamment sur l’intelligence et la performance) et aux feedbacks (sur les capacités et les qualités) que nous délivrons aux plus jeunes.

      Pour ne pas jeter nos enfants dans les bras du syndrome de l'imposteur, il faut d'abord ne pas associer les performances à l’individu, explique Stacey Callahan. «Dire à un enfant: “Tu as eu 18/20, tu es merveilleux”, c’est prendre le risque qu'il considère que la performance détermine sa valeur en tant que personne. Le jour, et cela arrivera, où il obtiendra une mauvaise note, il se sentira intrinsèquement mauvais.» En outre, la comparaison sociale inappropriée : «Comparer les notes des enfants, ou encore leurs capacités, peut conduire à de l’essentialisation et amène l’enfant à considérer qu’il n’a pas de bonnes notes parce qu’il n’est pas intelligent, ou qu’il n’arrive pas à dessiner parce que, de toute façon, il est nul en dessin.» Mieux vaut se concentrer sur le ressenti de l'enfant, conseille la chercheuse. Par exemple, lui demander comment il se sent après avoir eu une bonne ou une mauvaise note, et quelles sont selon lui les raisons de sa réussite ou de son échec. On peut aussi le pousser à se comparer à des personnes qui excellent déjà dans un domaine qu’il aime pour apprendre d’elles et progresser.

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      Une fois arrivé à l’âge adulte, la plupart de nos croyances sont internalisées et il devient difficile de s'en détacher. «Nous avons une fâcheuse tendance à nous accrocher à nos croyances, et c'est encore plus vrai lorsque celle-ci nous impacte émotionnellement et négativement», rappelle Stacey Callahan. «Lorsqu’on a profondément internalisé une croyance sur nous-même, si quelqu’un nous dit le contraire on va généralement remettre en cause les capacités d’évaluations de cette personne plutôt que la croyance internalisée», explique Stacey Callahan.

      Par ailleurs, l'adulte «imposteur» a formé des méta-croyances, quasi-superstitieuses, qui le poussent à relier sans logique un comportement et le fait d'atteindre ou non son objectif : si le comportement n'est pas réalisé, le stress s'en retrouve décuplé. «Si on dit à quelqu’un qui souffre du syndrome de l’imposteur et qui utilise la procrastination comme stratégie, qu’il devrait mieux organiser son travail, il va être déboussolé car il a l’habitude d’être stressé juste avant une tâche qu’il va réussir.»

      L'estime de soi est encore très à la mode aujourd'hui dans la recherche en psychologie, mais elle ne fait pas la distinction entre l'individu et ses performances. Dès lors, l'estime de soi est inéluctablement condamnée à fluctuer avec cette dernière. L'acceptation inconditionnelle de soi, c'est s'accepter indépendamment de nos performances

      Deux types de thérapies peuvent alors être utiles, dont «le fil conducteur est de déconstruire les croyances des individus», explique Stacey Callahan. L’exploration développementale permet de retrouver les discours qui ont participé à former certaines croyances pour pouvoir les remettre en question, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) apporte des outils pour contrer les habitudes que nous avons prises, dans l’objectif d’attribuer plus justement ces réussites à l’avenir.

      Ce travail permet d’arriver à ce que les psychologues appellent «acceptation inconditionnelle de soi» : «L’estime de soi est encore très à la mode aujourd’hui dans la recherche en psychologie, mais elle ne fait pas la distinction entre l’individu et ses performances. Dès lors, l’estime de soi est inéluctablement condamnée à fluctuer avec cette dernière. L’acceptation inconditionnelle de soi, c’est s’accepter indépendamment de nos performances.» Une acceptation vers laquelle il faut essayer de tendre petit à petit afin d’être plus en paix avec soi-même.

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      États-Unis : une invasion d'escargots géants dangereux provoque la mise en quarantaine d'une partie de la Floride

      Envahissants et voraces, ces escargots géants venus d'Afrique représentent une menace pour la santé humaine ainsi que pour les cultures agricoles. Une opération d'éradication chimique a été lancée pour mettre fin à l'invasion.

      Regarder la vidéo

      Sécheresse : 90 départements placés en alerte

      Alors que l'Hexagone vient de traverser un important épisode caniculaire, la sécheresse s'accélère sur l'ensemble du territoire.

      La perte du chromosome Y fragilise le cœur des hommes

      DÉCRYPTAGE - Cette anomalie génétique touche 40 % des plus de 70 ans et augmente le risque de pathologies cardio-vasculaires.

      Le Figaro

      Madeleine de Proust : pourquoi les odeurs rendent nostalgique ?

      La vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher participent d'une mémoire implicite très importante au quotidien. Ils sont aussi de puissants indices des souvenirs.

      De nos cinq sens, c'est l'olfaction qui serait la plus à même de nous ramener vers des épisodes passés de ­notre vie. Dans l'épisode de la ­madeleine de Proust, c'est pourtant le goût qui joue le rôle essentiel. Au-delà de la fonction de ­réactivation de souvenirs, la mémoire des odeurs, des goûts, comme celle des autres sens, est utile à des fins de ­reconnaissance immédiate. Sans ­aucun effort conscient de notre part, à partir d'un simple ­élément sensoriel, notre cerveau reconstruit automatiquement un objet, un son, une texture…

      L'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

      Marcel Proust

      Le rôle de l'amorçage perceptif

      « C'est ce que l'on appelle l'amorçage perceptif », ­commente Francis Eustache, directeur d'une unité de recherche dédiée à l'étude de la mémoire humaine à Caen, Ce processus s'opère de manière implicite et « n'a en rien la plénitude du souvenir ». Dès ses premiers jours de vie, le nourrisson y a recours pour ­repérer la présence de sa mère, dont la voix et l'odeur sont perçues très tôt. Et le processus tient une place importante dans notre quotidien.

      On utilise par exemple la mémoire sensorielle pour s'orienter lorsqu'on chemine le long des rues qui nous conduisent de notre domicile jusqu'à la boulangerie du quartier : en marchant, un détail en appelle un autre, la première rue est instinctivement reconnue, et l'on sait automatiquement à quel moment il faut tourner à gauche, emprunter une seconde rue, et ainsi de suite jusqu'à se retrouver devant le boulanger. Ou encore, pour savoir, en le humant, puis en le goûtant, que l'on boit du café, non du thé ou du chocolat chaud.

      » LIRE AUSSI - La mémoire, un trésor à faire fructifier

      L'odorat sollicite les structures cérébrales de la mémoire

      Si chacun de nos sens est à même d'exercer cet effet, la vision est celui sur lequel s'appuie majoritairement l'être humain. Une trentaine d'aires visuelles sont ainsi sollicitées pour traiter les informations et reconnaître un visage à partir de la forme des yeux, des sourcils, du nez, de la bouche, mais aussi de leur couleur, de la place qu'ils occupent les uns par rapport aux autres, etc. Sont alors perçues également les ­mimiques, les expressions faciales et les émotions qui leur sont associées.

      Toutes ces perceptions visuelles vont emprunter différentes voies nerveuses selon qu'elles visent à analyser les informations ou à y ­répondre. Mais, précise le Pr Eustache, de ce point de vue, l'odorat occupe une place particulière, « en ­raison des régions du cerveau impliquées : c'est moins de l'amorçage qu'une connexion directe avec les ­structures cérébrales de la mémoire ».

      Le pouvoir mémoriel d'un parfum

      À la différence des autres aires sensorielles, bien individualisées, le cortex olfactif est, en effet, intriqué avec l'amygdale (porte d'entrée des émotions dont on sait l'importance pour la mémorisation) et le cortex entorhinal (structure cérébrale en lien étroit avec l'hippocampe, qui joue un rôle clé dans l'encodage et le rappel des souvenirs). Ces particularités anato­miques expliquent le pouvoir unique d'un parfum : ­accélérer les battements de notre cœur et de notre ­respiration, réveiller en nous des souvenirs chargés d'émotions – ce qu'a confirmé une étude en imagerie cérébrale il y a plusieurs années.

      » LIRE AUSSI - Le parfum: une signature olfactive qui imprègne la mémoire des lieux

      Pour apprécier le poids des émotions dans le souvenir d'odeurs, des chercheurs avaient alors comparé ­l'effet d'indices visuels ou olfactifs, en demandant à des femmes de regarder l'image d'un parfum ou de le sentir. Leur amygdale et leur hippocampe s'activaient davantage quand elles reconnaissaient un parfum au nez, plutôt que visuellement. Comme si la ­récupération d'un souvenir était meilleure à l'odeur, en passant par le filtre des émotions. Plus largement, comme l'explique Francis Eustache, « l'information épisodique est, par nature, sensori-perceptive ». Car c'est avec nos cinq sens et leur mémoire que nous pouvons former des souvenirs.

      Le Figaro

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      Le Figaro

      Au Québec, le pape attaque la «cancel culture» et les «colonisations idéologiques»

      Jean-Marie Guénois

      François débute la seconde partie de son voyage canadien en confirmant sa défense des «peuples autochtones».

      Le pape François, a entamé, mercredi 27 juillet au soir, à Québec la seconde partie de son voyage au Canada. Son périple se terminera vendredi par une étape chez les Inuits avant son retour à Rome samedi matin. Plutôt reposé, François, 85 ans, se déplace toutefois en fauteuil roulant en raison de son problème au genou.

      La question des «peuples autochtone» est le fil rouge de son 37° voyage hors d'Italie : tant pour demander pardon à ces peuples que pour les soutenir dans leurs droits spécifiques.

      Mercredi, lors de son discours devant les autorités publiques du Canada, en présence du premier ministre Justin Trudeau et de Mary Simon, gouverneur générale du Canada - qui ont insisté sur «l'importance des autochtones» sur le «changement monumental» en cours vers une «réconciliation» et une «guérison» -, le pape a confirmé cette ligne et le soutien de l'Église à ce processus.

      La rencontre a commencé par une cérémonie traditionnelle menée par un chef indien avec les quatre éléments, l'eau, l'air, le feu, la terre, en l'honneur du «Grand cerf».

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      Comme rarement, le pape, s'exprimant en espagnol, a attaqué la «cancel culture». Une tendance qu'il a comparée à une nouvelle forme de «colonisation». Pour François la «mentalité colonisatrice» ne se «guérit pas facilement» car «la colonisation ne s'arrête pas, elle se transforme même en certains lieux, se déguise et se dissimule» en «colonisations idéologiques».

      «Rendre tout égal»

      Son diagnostic est le suivant : «Si, autrefois, la mentalité colonialiste a négligé la vie concrète des personnes en imposant des modèles culturels préétablis, aujourd'hui encore, des colonisations idéologiques (...) s'opposent à la réalité de l'existence, étouffent l'attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d'en déraciner les traditions, l'histoire et les liens religieux

      Et François d'attaquer cette «cancel culture qui évalue le passé uniquement sur la base de certaines catégories actuelles» . Il l’a définie comme une «mode culturelle uniformisée qui rend tout égal, ne tolère pas de différences et ne se concentre que sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus». Sans compter, ajoute-t-il, que cette mode culturelle «néglige souvent les devoirs envers les plus faibles et les plus fragiles : les pauvres, les migrants, les personnes âgées, les malades, les enfants à naître...».

      Conséquence : cette «société du bien-être» finit par «jeter les plus faibles comme des feuilles sèches à brûler». Et ce, «dans l'indifférence générale».

      Contre cette tentation, le pape a encouragé les Canadiens pour affronter l'avenir, à s'inspirer des «valeurs des peuples autochtones» ces tribus indiennes premières habitantes du Canada, plutôt méprisées jusque-là, pour affronter l'avenir. Avec quatre points forts : une politique de long terme, une attention prioritaire à la famille, l'ouverture au multiculturalisme, la lutte contre l'injustice sociale.

      Loin des lobbies

      Ainsi, pense-t-il, la sagesse des peuples autochtones pourrait inspirer une politique qui voit loin : «Savoir regarder, comme l'enseigne la sagesse autochtone, les sept générations futures» avant de prendre une décision, suggère le pape. Soit une «politique qui ne reste pas prisonnière d'intérêts partisans » et qui n'obéit pas «aux convenances immédiates, aux échéances électorales et au soutien des lobbies.»

      Quant à la famille, le pape a estimé que : «Les peuples autochtones ont beaucoup à nous apprendre sur la garde et la protection de la famille, où déjà dès l'enfance, on apprend à reconnaître ce qui est bien et ce qui est mal, à dire la vérité, à partager, à corriger les torts, à recommencer, à se réconforter, à se réconcilier». Ce qui serait, selon lui, une façon de lutter contre ce qui pèse sur la famille : «Violence domestique, frénésie professionnelle, mentalité individualiste, carriérisme effréné, chômage, solitude des jeunes, abandondes personnes âgées et des malades».

      Autre volet de ce long discours, le plus politique de son voyage, «le multiculturalisme». Là aussi «la culture autochtone» peut être «ungrand soutien» pour «rappeler l'importance des valeurs de la socialisation». Car le «multiculturalisme» pose un «défi permanent» : «Accueillir et embrasser les différentes composantes présentes, tout en respectant, en même temps, la diversité de leurs traditions et cultures».

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      Autre dimension de cette société ouverte : «Travailler à dépasser la rhétorique de la peur à l'égard des immigrés et pour leur donner, selon les moyens dont dispose le pays, la possibilité concrète d'être impliqués de manière responsable dans la société».

      «Guerres froides élargies»

      Dernier volet de ce registre politique, si le pape a félicité le Québec pour sa politique écologique - il a parlé de la «vocation écologique du Canada» -, il a fustigé le Canada pour «l'injustice radicale qui pollue notre monde» et dont les autochtones font les frais, selon lui. «Il est scandaleux que le bien-être généré par le développement économique ne profite pas à tous les secteurs de la société. Et il est triste que ce soit précisément parmi les autochtones que l'on enregistre souvent de nombreux taux de pauvreté, auxquels se rattachent d'autres indicateurs négatifs, tels que le faible taux de scolarisation, l'accès difficile au logement et à l'assistance sanitaire

      S'adressant à toutes les autorités politiques du pays mais aussi devant le corps diplomatique en poste au Canada, François est revenu - sans toutefois nommer l'Ukraine - sur «la folie insensée de la guerre». Il désigne un premier enjeu : «Nous avons de nouveau besoin d'apaiser les extrémismes de l'opposition et de soigner les blessures de la haine».

      Et un second enjeu, géopolitique. Il s'agit «d'empêcher que les peuples soient de nouveau pris en otage par l'emprise d'effrayantes guerres froides élargies».

      D'où ce message à dimension internationale, cette fois : «Nous n'avons pas besoin de diviser le monde en amis et en ennemis, de prendre les distances et de nous réarmer jusqu'aux dents : ce ne sera pas la course aux armements et les stratégies de dissuasion qui apporteront la paix et la sécurité. Il n'est pas nécessaire de se demander comment continuer les guerres, mais comment les arrêter.»

      «Honte et douleur»

      En commençant son intervention, le pape François avait une nouvelle fois exprimé «l'indignation et la honte» de l'Église catholique quant à sa participation «aux politiques d'assimilation et d'affranchissement, qui comprennent aussi le système des écoles résidentielles, qui ont détruit de nombreuses familles autochtones, en compromettant leur langue, leur culture et leur vision du monde.» Ce qui est le thème central de son voyage.

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      Un «système déplorable» qui a été «promu par les autorités gouvernementales de l'époque, qui a séparé de nombreux enfants de leurs familles, diverses institutions catholiques locales y ont été impliquées».

      D'où, ce nouveau mea culpa déjà prononcé à plusieurs reprises à Edmonton, à l'ouest du Canada, lors de la première étape de son voyage : «J'exprime honte et douleur et, avec les évêques de ce pays, je renouvelle ma demande de pardon pour le mal commis par de nombreux chrétiens contre les peuples autochtones. Il est tragique quand des croyants, comme ce fut le cas à cette période historique, s'adaptent aux convenances du monde plutôt qu'à l'Évangile

      Certes, a-t-il reconnu : «La foi chrétienne a joué un rôle essentiel dans la formation des idéaux les plus élevés du Canada, caractérisés par le désir de construire un pays meilleur pour tous ses habitants». Il est toutefois «nécessaire, en admettant nos fautes, de nous engager ensemble afin de promouvoir les droits légitimes des peuples autochtones et favoriser des processus de guérison et de réconciliation entre elles et les non-autochtones du pays».

      D'où l'engagement du «Saint-Siège et des communautés catholiques locales» de promouvoir «les cultures autochtones, avec des chemins spirituels appropriés et adapté» et «notre désir de renouveler la relation entre l'Église et les peuples autochtones du Canada, une relation marquée à la fois par un amour qui a porté d'excellents fruits et, malheureusement, par des blessures que nous nous engageons à comprendre et à soigner».

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      Y a-t-il (vraiment) un lien entre immigration et délinquance ?

      LA CONTROVERSE - Le débat est ancien, mais toujours aussi vif. Pour que chacun se fasse son avis, Le Figaro fait le point sur les chiffres et les différentes interprétations qui en sont faites.

      Ehpad: le business opaque des «dames de compagnie»

      ENQUÊTE - Des familles les embauchent pour pallier le manque de personnel ou lutter contre la solitude des résidents.

      Cacophonie autour du contrôle technique pour les deux- roues motorisés

      Publié mardi 26 juillet, le décret annulant cette prochaine obligation a aussitôt été attaqué en justice.

      Le Figaro

      Covid-19, ce qu'il faut savoir cette semaine : la loi sanitaire enfin votée

      Les députés et sénateurs ont adopté le texte remanié du projet de loi de veille et sécurité sanitaire.

      Bonjour,

      À quelques jours d'une nouvelle grande migration estivale, les parlementaires se sont enfin mis d'accord sur les dispositifs de la nouvelle loi sanitaire. Si la fin du régime exceptionnel de gestion de crise sanitaire est bien actée pour le 31 juillet, deux outils restent à la disposition du gouvernement: veille sanitaire et contrôle aux frontières en cas d'apparition de variants menaçants. La réintégration des soignants non vaccinés est, elle, refusée par l'exécutif. Il existe une autre solution efficace pour lutter contre la maladie: l'antiviral Paxlovid. Mais trop complexe à prescrire, il est sous utilisé, regrettent les médecins. Enfin, l'enquête sur l'origine du Covid continue après la publication de deux études qui pointent à nouveau le marché de Wuhan comme foyer des premières contaminations.

      Bonne lecture,

      Camille Lestienne, journaliste au Figaro.

      1. La loi sanitaire enfin votée

      Sécurité sanitaire. Le projet de loi «Veille et sécurité sanitaire en matière de lutte contre la Covid-19» a enfin été adopté mardi au Parlement après avoir été vivement discuté et retoqué à l'Assemblée nationale, remanié au Sénat puis adoubé en commission mixte paritaire (CMP). Le texte final abroge le régime exceptionnel de gestion de la crise. L'exécutif ne peut plus remettre en place de passe vaccinal, couvre-feu ou confinement sans accord préalable du Parlement. Le passe sanitaire ne pourra ainsi plus être demandé dans les établissements de santé après le 31 juillet. Restent à disposition du gouvernement deux dispositifs:

      • Les fichiers de données Si-Dep et Contact Covid dont l'existence est prolongée jusqu'en juin 2023 pour le premier, janvier 2023 pour le second.
      • La possibilité d'imposer la présentation d'un test négatif aux frontières, mais seulement en cas de saturation des hôpitaux dans les Outre-mer ou d'apparition d'un nouveau variant menaçant à l'étranger. Le certificat de vaccination ou de rétablissement ne sera pas pris en compte.

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      Soignants non vaccinés. Le projet de loi ouvre également la voie à la réintégration des soignants non vaccinés. Mais l'exécutif a d'ores et déjà exprimé son refus. «L'Académie de médecine, le conseil scientifique et la Haute autorité de santé ont un avis convergent (...) il est négatif» et «on suit l'avis des scientifiques», a annoncé vendredi dernier le ministre de la Santé François Braun tout en promettant de rencontrer les organisations syndicales pour «voir comment on envisage de s'en sortir peut-être dans quelques mois». En attendant, que sont devenus les soignants suspendus? De 15.000 à l'automne dernier, ils ne seraient plus que 3600 selon la Fédération hospitalière de France (FHF). Déçus par l'avis de la Haute autorité de santé favorable à l'obligation vaccinale contre le Covid pour les soignants, nombre d'entre eux ont été contraints de tourner la page non sans tristesse, «un crève-cœur», et nombreux «passages à vide» comme ils le confient au Figaro. D'autres gardent l'espoir de travailler à nouveau dans l'hôpital public.

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      2. Où en est l'épidémie?

      France. Le rebond épidémique de Covid-19 continue de refluer en France. Hier, mercredi, on comptait 20.662 personnes hospitalisées dont 1253 patients au sein des services de réanimation.

      Les chiffres à retenir

      • 1253 malades en soins critiques (-64 depuis la veille)
      • 20.662 personnes hospitalisées (+262 depuis la veille)
      • 58.638 nouveaux cas détectés (-34,8% sur sept jours)
      • 103 décès en 24 heures à l'hôpital (151.782 morts depuis le début de l'épidémie à l'hôpital et en Ehpad)
      • 53,6 millions personnes ont un schéma vaccinal complet (79% de la population)
      • 40,4 millions ont eu une dose de rappel (60% de la pop.)

      Source : Santé publique France au 27 juillet 2022

      États-Unis. Le Covid aura été plus meurtrier Outre-Atlantique en 2021 qu'en 2020. Avec 415.000 décès, le virus est la troisième cause de mortalité aux États-Unis pour la deuxième année consécutive derrière le cancer et les maladies cardiovasculaires selon les données publiées par les CDC(centres de contrôle et de prévention des maladies). En 2022, le rythme ralentit fortement. Environ 167.000 Américains sont morts du Covid depuis le début de l'année, quand ils étaient 220.000 sur la même période en 2021. Il faut toutefois un peu plus de recul pour quantifier les répercussions sur la démographie. Le Covid n'a souvent fait qu'accélérer des décès prévisibles laissant la possibilité de voir s'établir un rééquilibrage les prochaines années.

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      3. Le Paxlovid sous utilisé

      Pilule anti-Covid. Bien que son efficacité soit prouvée, le médicament antiviral Paxlovid reste très peu utilisé six mois après son autorisation. Il réduit pourtant de 87,8% le risque de forme grave chez les patients atteints de comorbidités ou immunodéprimées. De l'avis général des professionnels de santé, le principal frein à sa généralisation réside dans sa complexité de prescription. «Il faut qu'à l'automne, des choses aient bougé. Avec le BA.5, on a vu revenir à l'hôpital des gens très fragiles, vulnérables, âgés. On doit pouvoir faire mieux, et j'espère que l'on va profiter des mois d'août et septembre pour se pencher sur la question», indique le Pr Denis Malvy, chef du service d'infectiologie du CHU de Bordeaux, membre du Conseil scientifique. Aux États-Unis où le traitement est largement déployé, le président Joe Biden, 79 ans, récemment atteint du Covid, a pu bénéficier de l'antiviral et peut maintenant sortir d'isolement après un test négatif.

      Vaccin nasal. Beaucoup d'espoir est placé dans le vaccin à administration nasale capable de bloquer la transmission du Covid. Son arrivée n'est pourtant pas pour tout de suite malgré les efforts d'une douzaine de laboratoires qui travaillent actuellement dessus. Problème de financement, d'obstacles réglementaires, les scientifiques demandent aux autorités de renforcer leurs efforts pour accélérer la mise au point de cette solution prometteuse.

      4. Le marché de Wuhan, premier foyer de contamination

      Chine. Le marché de Wuhan revient au centre des soupçons sur l'origine du Covid. Alors que la piste d'une fuite du laboratoire situé dans la même ville avait été relancée l'an dernier, deux études publiées dans la revue Science concluent que la pandémie de Covid-19 a bien commencé sur le marché de la ville chinoise et pointent ainsi une très probable origine animale du virus. Les chercheurs ont montré que les premiers cas identifiés étaient bien concentrés autour de ce marché. Et si l'animal qui aurait servi d'intermédiaire entre les chauves-souris, porteuses de coronavirus, et l'humain n'a pas été identifié, les scientifiques soulignent qu'il est important de comprendre d'où venaient les animaux vendus sur le marché de Wuhan, afin de minimiser les risques futurs. Ces deux études sont un élément à ajouter «à l'enquête scientifique» sur les origines de la pandémie mais pas une preuve définitive, a souligné l'OMS mercredi précisant que «toutes les hypothèses» restaient pour le moment «sur la table» et que l'enquête devait continuer malgré les réticences de la Chine.

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      5. Masque et passe

      Depuis le 14 mars 2022, les restrictions sanitaires liées à l'épidémie sont pour la plupart abandonnées.

      Le masque n'est plus obligatoire dans les transports mais il est vivement recommandé dans les endroits de forte affluence et notamment pour les personnes positives, les cas contacts à risque, les personnes symptomatiques et les professionnels de santé.

      Le passe sanitaire (vaccin, test négatif, certificat de rétablissement) ne sera bientôt plus demandé à l'entrée des hôpitaux, des maisons de retraite et des établissements pour personnes handicapées. Cette obligation prend fin avec la sortie de l'état d'urgence sanitaire le 31 juillet 2022.

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      6. Les réflexes à conserver

      Le virus se transmet par les gouttelettes et les aérosols. Les gestes barrières détaillés par le ministère de la Santé doivent être observés pour se protéger et protéger les autres:

      • Se laver les mains régulièrement ou utiliser du gel hydroalcoolique
      • Tousser ou éternuer dans le pli de son coude
      • Utiliser des mouchoirs à usage unique
      • Eviter de se toucher le visage
      • Aérer les pièces le plus souvent possible, au minimum quelques minutes toutes les heures
      • Saluer sans serrer la main et arrêter les embrassades

      7. Que faire en cas de symptômes ?

      La maladie se manifeste le plus souvent par la toux, la fièvre ou la sensation de fièvre, la perte de l'odorat et du goût, la fatigue. Si après quelques jours, vous avez du mal à respirer ou êtes essoufflé, il faut contacter le 15. Les symptômes seraient plus légers avec le variant Omicron, s'apparentant à ceux d'un rhume: maux de gorge, maux de tête, écoulement nasal.

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      En cas de signes de la maladie, le plus important est de se faire tester. Le test, PCR ou antigénique, reste gratuit pour les non vaccinés sur prescription médicale ou après avoir été identifié comme cas contact par l'Assurance maladie. En cas de résultat positif sur un autotest, un test PCR de confirmation est recommandé. En attendant le résultat, vous devez vous isoler et porter un masque. Dans le cas où le test est positif, l'isolement doit durer 7 jours à compter des premiers symptômes pour les personnes vaccinées, 10 jours pour les personnes non vaccinées. Il peut être rompu à respectivement J+5 ou J+7, si on dispose d'un test négatif et que l'on n'a pas de symptômes depuis 48 heures. Bon à savoir, depuis le 21 mars 2022, les cas contact n'ont plus besoin de s'isoler, vaccinés ou non.

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      Bon été à tous.

      Le Figaro

      Canicule : les fortes chaleurs sont de retour la semaine prochaine dans l'Hexagone

      Le Figaro

      Pour espérer retrouver un temps moins suffocant il faudra attendre le 5 août, lorsque la canicule régressera vers le nord et que les fortes chaleurs du Sud-Est s'estomperont lentement.

      Après quelques jours sous des températures de saison, la canicule va de nouveau s'imposer sur le territoire, avertit Pascal Scaviner, météorologue de La Chaîne Météo*. Les fortes chaleurs et la sécheresse, encore présentes dans le Sud, continuent de toucher la région PACA jusqu'à ce week-end, avant que la chaleur ne s'accentue. Dimanche, il y fera déjà plus de 35°C et les deux tiers de l'Hexagone seront touchés par l'épisode météorologique.

      Des Hauts-de-France à la Bretagne, ainsi que sur la côte atlantique et le piémont pyrénéen, les températures resteront toutefois supportables. Partout ailleurs, le week-end, très chaud, précédera probablement une semaine aux températures caniculaires, confirme jeudi 28 juillet La Chaîne Météo. Ce mois de juillet s'annonce comme l'un des quatre plus chauds depuis le début des relevés en 1900, avec des températures qui attendront probablement les 40°C dans les prochains jours.

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      Système dépressionnaire

      Les météorologues avaient anticipé cette nouvelle canicule mais jeudi le scénario a été confirmé, La Chaîne Météo estimant probable à 70% le retour des fortes chaleurs, à 80 % pour qu'elles se situent dans le Sud-Est et à 40 % pour qu'elles remontent jusqu'à une limite des Pays-de-Loire au Grand Est.

      Les températures s'expliquent par la formation d'un système dépressionnaire entre le Maroc et l'ouest de l'Espagne, «qui favorisera dès lundi 1er août la remontée d'une masse d'air chaud entre les Pyrénées et les Alpes». Celle-ci «s'étendra progressivement sur toute la moitié sud de l'hexagone, pour atteindre ensuite un pic jeudi 4 août en gagnant le nord». Ainsi, les températures comprises entre 20 et 24°C en altitude (1500m) vont générer de très fortes chaleurs près du sol, avec des températures atteignant les 35°C, «et une probabilité non négligeable d'atteindre de nouveau localement les 40°C», précise Pascal Scaviner.

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      Pour espérer retrouver un temps moins suffocant il faudra attendre le 5 août, lorsque la canicule régressera vers le nord et que les fortes chaleurs du Sud-Est s'estomperont lentement.

      *La Chaîne Météo est une propriété du groupe Figaro.

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      La météo de mardi 26 juillet : le Sud-Est en alerte orange canicule

      Les fortes chaleurs persistent dans le Sud-Est où huit départements sont placés en alerte orange, laissant place à des risques d'incendies.

      La météo de lundi : changement de temps et forts orages à l'Est, la canicule persiste au Sud-Est

      Après un dimanche très chaud, voire caniculaire, une chute des températures se produira sur les trois quarts du pays en raison du passage d'une perturbation atlantique accompagnée de quelques orages. Huit départements restent en alerte orange canicule dans le Sud-Est.

      Le Figaro

      Pourquoi Ouigo chouchoute les Espagnols... et pas les Français

      François Delétraz

      DÉCRYPTAGE - Ces trains ont le même nom mais ils offrent deux services très différents aux voyageurs. Entre Ouigo France et Ouigo Espagne, c'est le jour et la nuit. Voici pourquoi.

      Un bar, une première classe, pas de cohue à l'embarquement : voici Ouigo Espagne. Trois sièges de front, pas de bar, pas de première et un attroupement presque assuré à l'embarquement : bienvenue sur Ouigo France. Certes, les deux entités appartiennent à la SNCF, mais tout les sépare. Car au départ, les frères Ouigo portent le même nom, mais ils ne répondent pas aux mêmes objectifs.

      En France, Ouigo a été lancé pour empêcher la concurrence de s'approprier le segment low cost. Il s'est d'abord implanté en 2013 sur la grande vitesse, puis en vitesse classique en avril dernier pour contrer les velléités de l'opérateur allemand Flixtrain, dont la bonne idée consistait à réinventer le train Corail. En Espagne, la SNCF a profité du choix de l'opérateur national Renfe de privilégier le service premium et les billets plein tarif sur son train à grande vitesse AVE.

      Une autoroute pour l'opérateur tricolore dont les rames duplex (à deux étages) offrent depuis leur lancement en mai 2021 une grande capacité (509 places), sans compter des frais d'accès au réseau nettement moins chers de l'autre côté des Pyrénées. Aujourd'hui, des trains relient Madrid à Barcelone avec des arrêts à Saragosse et Tarragone et près de 2 millions de voyageurs sont déjà montés à bord chez nos voisins. Dans l'Hexagone, la SNCF verrouille son marché. Ailleurs, elle saisit les opportunités.

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      Succès de Ouigo Espagne

      Ouigo Espagne est un immense succès. Au point d'obliger la Renfe à créer son propre train à bas coût, Avlo, et de donner à Trenitalia, l'opérateur national italien, des rêves de conquête dans la péninsule ibérique. Mais, pour conquérir le public espagnol, la SNCF a décidé d'offrir un Ouigo haut de gamme, finalement très similaire au TGV inOui français, quoique moins cher pour les passagers. «Le bar était indispensable car il fait partie de la culture espagnole», expliquait Hélène Valenzuela, la directrice de Ouigo Espagne, lors de son lancement.

      Le choix du siège comme la possibilité d'embarquer une grosse valise sont en option, facturée au tarif « Ouigo plus » à 9 euros. Cette dîme supplémentaire permet également d'obtenir « en priorité » un siège en Première, même s'il est très surprenant d'acheter un service qui peut se révéler aléatoire. Enfin, ajoutez encore 7 euros et le billet devient modifiable (avec réajustement tarifaire). Dans le cas contraire, le changement sera facturé 30 euros en sus du réajustement tarifaire. En France, les règles sont plus rigides : impossible de modifier son billet.

      Avec six à sept allers-retours par jour entre Barcelone et Madrid, Ouigo semble bien installé, avec des prix qui s'étirent de 15 à 85 euros en Seconde. Pour augmenter sa flotte et poursuivre son expansion espagnole, la SNCF a rompu son partenariat avec Elipsos, l'entreprise codétenue par la SNCF et Renfe, qui opère les trains à grande vitesse entre la France et l'Espagne. La SNCF lui a retiré six rames, ce qui va lui permettre d'ouvrir une deuxième ligne entre Madrid et Valence le 7 octobre prochain. Et la compagnie envisage d'autres liaisons vers Séville, Malaga et Cordoue d'ici à fin 2023.

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      En France, une réduction de l'offre TGV

      En Espagne, contrairement à la France, le développement de Ouigo ne s'est pas fait au détriment du TGV traditionnel. Là-bas, Ouigo offre un service complémentaire de celui de la Renfe, tandis qu'en en France la SNCF a créé les liaisons Ouigo en supprimant des TGV. C'est la raison pour laquelle on observe désormais des plages horaires sans train à grande vitesse sur de nombreuses destinations comme Montpellier ou Toulouse. Ajoutez à cela la non-compatibilité des services – il est par exemple impossible de prendre un Ouigo à la place d'un TGV ou vice et versa –, avec comme conséquence une réduction de l'offre dont souffrent beaucoup les passagers voyageant pour des motifs professionnels. Dans l'aérien, Air France rencontre d'ailleurs le même problème avec sa filiale low cost Transavia.

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      En France comme en Espagne les billets ne sont pas remboursables, même en cas de Covid. Cette similitude dénote une volonté de ne pas toucher au trafic « affaires » qui réclame de la flexibilité. Dans l'Hexagone, la fourchette des prix s'étend de 10 à 99 euros, et certains trains Ouigo sont parfois plus chers plus cher que le TGV inOui. D'autre part, si vous avez une carte Avantage ou Liberté, Ouigo n'est absolument plus compétitif.

      Par ailleurs, le supplément « Ouigo Plus » est facturé 7 euros pour des avantages dérisoires comme le choix d'un siège ou une prise électrique. L'embarquement prioritaire à Paris reste un leurre : il n'est jamais accessible à cause de la cohue à chaque embarquement. Idem pour la promesse de l'ouverture de l'embarquement 40 minutes avant le départ, qui n'a en réalité jamais lieu. Enfin, quand vous achetez un billet, les conditions d'après-vente sont bien cachées. Sachez que pour changer la date ou la gare de départ ou d'arrivée, vous devrez vous acquitter d'une pénalité de 10 euros par trajet et par passager. En plus bien sûr du réajustement tarifaire.

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      Covid-19 : le Royaume-Uni lève ses restrictions de voyage

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      Le Figaro

      Quand un squatteur refuse de reconnaître que ce qu’il fait est illégal

      Actualité

      Malgré un jugement civil et deux expulsions, un squatteur restait persuadé d’être dans son bon droit en s’installant dans un lieu qu’il jugeait abandonné.

      Par Le Figaro Immobilier

      Mis à jour le 28/07/22, 07:36

      Publié le 28/07/22, 04:00

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      Parfois, les squatteurs ont la tête dure comme le prouve cette histoire relatée par L’Indépendant. Malgré une première procédure civile où un sexagénaire avait été reconnu comme un occupant sans droit ni titre de la grande maison inoccupée qu’il squattait dans le quartier du Pou de les Colobres à Perpignan, il ne voulait rien entendre. Il a fallu en venir à une procédure pénale pour tenter de lui faire comprendre qu’il ne pouvait continuer à rester dans ce lieu sur lequel il a jeté son dévolu il y a deux ans.

      Deux expulsions

      Il était d’ailleurs tellement persuadé d’être dans son bon droit qu’il n’avait pas tardé à faire une demande de document officiel Cerfa pour attester que les lieux n’appartenaient à personne, comme le relate L’Indépendant. Évidemment, le tribunal et le propriétaire légitime de la maison, l’établissement public foncier, ne l’entendaient pas de la même oreille. Comme l’a rappelé l’organisme, une première expulsion avait pu être réalisée après bon nombre de difficultés en juillet 2021 avant que le squatteur ne revienne très vite sur place et qu’une nouvelle expulsion soit réalisée le 21 juin dernier.

      » LIRE AUSSI - Elle expulse elle-même des locataires qui ne payaient pas leur loyer

      Après quelques jours de détention, il semble que le sexagénaire ait accepté l’idée qu’il ne peut occuper cette maison, ni y retourner. «Le psychiatre qui l’a examiné lui reconnaît une altération du discernement, souligne l’avocat du squatteur selon les propos rapportés par L’Indépendant. Il va maintenant être accueilli par ses enfants.» Le tribunal le condamne finalement à une peine légère: 2 mois de prison avec sursis, interdiction de se rendre sur place et obligation de soins.

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      Le Figaro

      Chute collective !

      EN COURS : Mis à jour le 28 juillet 2022 à 15:20

      C’est tombé sur la droite du peloton, au niveau du milieu. Une cinquantaine de coureuses se sont retrouvées à terre.

      La situation de course

      4 femmes sont à l’avant à 45 km de l’arrivée. Elles possèdent 1'30 min d’avance sur le peloton maillot jaune, dans lequel le rythme est imposée par les équipes de sprinteuses.

      Étape la plus longue

      175,6 km étaient à parcourir aujourd’hui entre Bar-le-Duc et Saint-Dié-des-Vosges. C’est l’étape la plus longue de ce Tour de France Femmes. Un parcours plat qui devrait sourire aux sprinteuses dans le final. Lorena Wiebes (DSM) est la grande favorite du jour.

      Le profil de l’étape

      Bonjour à toutes et tous

      Bienvenue sur ce direct pour suivre le final de cette 5e étape du Tour de France Femmes avec Zwift.

      Chute collective !

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      Tour de France féminin: à quelle heure et sur quelle chaîne suivre la 1ère étape ?

      Le Tour de France féminin signe son grand retour ce dimanche. Avant la fin de la Grande Boucle, les dames s'élanceront en début d'après-midi depuis la Tour Eiffel.

      Tour de France : «Je n'ai même pas envie de répondre, c'est une question de m...», s'emporte Van Aert, interrogé sur le dopage

      Vainqueur de la 20e étape, un contre-la-montre, et coéquipier du maillot jaune danois Jonas Vingegaard, le Belge n'a que modérément apprécié d'être questionné sur le dopage...

      Tour de France Femmes: énorme chute dans le peloton lors de la 2e étape

      Dans le final de la 2e étape, plusieurs coureuses ont été à terre dont l'Italienne Marta Cavalli (FDJ) qui a été lourdement touchée.

      Le Figaro

      La taxe foncière pèse lourd dans le budget des futurs propriétaires

      Actualité

      Avant d’acheter un bien immobilier, pensez à jeter un coup d’œil au montant de la taxe foncière. Vous pourriez avoir une mauvaise surprise.

      Par Guillaume Errard

      Mis à jour le 28/07/22, 09:07

      Publié le 28/07/22, 04:00

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      Les Français désireux d’acheter un logement se concentrent souvent sur le prix du bien, les charges ou encore la localisation. Mais ils ne pensent pas toujours à la taxe foncière avant de concrétiser leur projet immobilier. Certes, cet impôt local bien connu des propriétaires ne rentre pas dans le calcul du niveau d’endettement plafonné à 35%. Mais, couplé à des charges de copropriété et des mensualités élevées à rembourser à la banque, le poids de la taxe foncière peut rapidement plomber vos finances.

      Elle coûte 105 euros par mois, en moyenne, dans les 20 plus grandes villes, selon Meilleurtaux, courtier en crédit immobilier. C’est 13 euros de plus qu’en 2018. Ce qui équivaut à plus d’un mois de crédit immobilier moyen. Alors certes, avec l’envolée brutale des taux, les Français vont sans doute être plus attentifs au coût de leur crédit mais ils auraient tout de même intérêt à jeter un coup d’œil à la taxe foncière. Surtout que les collectivités risquent d’avoir la main lourde en 2022: la faute à la suppression de la taxe d’habitation et surtout à l’inflation galopante qui va alourdir la taxe foncière.

      » LIRE AUSSI - Combien la taxe foncière coûte-t-elle aux Français?

      Cet impôt local peut peser très lourd dans les mensualités que vous remboursez à votre banque pour acquérir un bien immobilier. C’est le cas à Nîmes, Saint-Étienne mais aussi au Havre et au Mans où la taxe foncière pèse l’équivalent d’environ 2 mois de crédit immobilier. Soit entre 1101 euros (Saint-Étienne) et 1551 euros (Nîmes). Concrètement, c’est comme si votre mensualité augmentait, chaque mois, de 92 euros pour un bien de 70 m² à Saint-Étienne, financé sur 20 ans à 1,85% (hors assurance) et de 129 euros (!) à Nîmes. Les Dijonnais (1,5 mois de crédit, soit une hausse de 125 euros à cause de l’augmentation de la taxe foncière), les Toulonnais (1,4 mois soit +108 euros) ou encore les Montpelliérains (1,3 mois soit +132 euros) figurent également parmi les plus pénalisés.

      À l’inverse, les Parisiens (0,2 mois, soit +64 euros), les Lyonnais (0,5 mois, soit +77 euros) et les Niçois (+90 euros) sont parmi les moins sanctionnés. Normal, car la taxe foncière est bien moins élevée. Mais, en contrepartie, l’immobilier étant beaucoup plus coûteux, la facture du crédit est nettement plus salée dans ces 3 villes parmi les plus chères de France. Bref, le poids de la taxe foncière n’a certes pas beaucoup grimpé par rapport à 2021 mais non seulement il reste imposant mais il vient s’ajouter à un coût du crédit de plus en plus lourd. «L’an dernier, les taux étaient à 1,1% sur 20 ans. Aujourd’hui, nous sommes à 1,85%. Une hausse (de la taxe foncière) en cache une autre (du coût du crédit)», conclut Maël Bernier, de Meilleurtaux.

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      Le Figaro

      Violences: le palmarès des professions les plus touchées

      Christophe Cornevin

      ANALYSE - Les atteintes contre les forces de sécurité sont entre cinquante et soixante fois plus fréquentes que pour l’ensemble de la population.

      La vidéo de trois policiers encerclés et molestés par une bande de voyous, mercredi dernier, lors d’une interpellation dans le quartier de la Guillotière, à Lyon, a fait le tour des réseaux sociaux. La séquence, montrant la faillite de l’autorité, a été vue des centaines de milliers de fois sur Twitter. Témoin de la chronique d’une violence ordinaire qui prend pour cible l’uniforme, elle rappelle qu’un membre des forces de l’ordre est agressé chaque heure en France.

      Pour la première fois, le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) conforte cette tendance et va même au-delà: à travers une étude assez originale qui passe au crible la profession des victimes de crimes et délits enregistrées par la police et la gendarmerie, les analystes de la Place Beauvau mettent en évidence que «les atteintes à l’encontre des forces de sécurité sont entre cinquante et soixante fois plus fréquentes que pour l’ensemble de la population». À eux seuls, les policiers et les gendarmes représentent plus de la moitié (52 %) des victimes enregistrées pour ces atteintes avec circonstance aggravante, loin devant les policiers municipaux (8 %).

      Jeu de massacre

      Ces derniers, en première ligne face à une délinquance qui gagne les villes moyennes, font de plus en plus la une des faits divers. Mardi encore, deux agents de la police municipale de Saint-Denis ont été roués de coups par une bande alors qu’ils venaient de verbaliser un guetteur sur un point de deal de la cité Gabriel-Péri. Dans une moindre mesure, les agents des transports (5 %), les surveillants pénitentiaires (4 %), les enseignants (4 %) ou les intervenants sociaux (4 %) sont aussi concernés par ce déferlement de haine.

      «La part des atteintes en lien avec le travail est stable depuis 2016», tempèrent les analystes de Beauvau, qui précisent cependant qu’«elle a fortement augmenté pour certaines catégories de professions, comme les professionnels de santé et les personnes exerçant une activité privée de sécurité (de 45 % en 2016 à 54 % en 2021 pour les professionnels de santé, et de 35 % à 48 % pour les agents de sécurité)». Enfin, la part des élus insultés, giflés, menacés de mort et agressés ne cesse de progresser, passant de 0,8 % en 2016 à 1,8 % en 2021. Dans un contexte délétère, les représentants de la République sont au cœur d’un jeu de massacre.

      À lire aussiSeine-Saint-Denis: deux policiers municipaux lynchés à proximité d’un point de deal

      Selon un bilan du ministère de l’Intérieur porté à la connaissance du Figaro, pas moins de 1186 élus avaient été pris pour cible dans les onze premiers mois de l’année 2021. Par précaution, le rapport du SSMSI précise que son étude comporte certaines limites, soulignant notamment que la profession de la victime est «absente ou suspectée d’être mal renseignée pour 20 %» des faits répertoriés en 2021. En effet, relèvent les statisticiens, le «logiciel de rédaction des procédures de la police nationale ne requiert pas une saisie obligatoire de la profession des victimes lors de l’enregistrement d’un fait». Au total, l’étude porte sur 332.400 hommes et femmes agressées en 2021, dont 147.500 cibles de violences physiques (hors violences sexuelles et intrafamiliales) et 184.900 liées à des insultes.

      Plus globalement, le rapport du SSMSI confirme que, «hors contexte professionnel», les «moins de 30 ans représentent 33 % des victimes majeures de violences physiques (hors violences sexuelles et intrafamiliales) et verbales commises, soit deux fois leur part dans la population majeure au 1er janvier 2022». Les 30-44 ans sont eux aussi surreprésentés parmi les victimes (35 %, contre 23 % dans l’ensemble des adultes) tandis que les 60 ans et plus représentent seulement 9 % des victimes (contre 34 % des personnes majeures dans la population générale). Édifiants, ces chiffres confirment l’impérieuse nécessité d’accentuer le secours aux franges les plus exposées de la population.

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      Le Figaro

      TotalEnergies dévoile un énorme bénéfice de 5,7 milliards de dollars au deuxième trimestre

      L'énergéticien a su tirer parti de la hausse des cours du pétrole et du gaz, une hausse due à la guerre en Ukraine.

      Le groupe français TotalEnergies a plus que doublé son bénéfice net au deuxième trimestre, à 5,7 milliards de dollars, profitant à plein de la hausse des cours du pétrole et du gaz faisant suite à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a-t-il annoncé jeudi. Ce bénéfice a été réalisé en dépit d'une nouvelle provision de 3,5 milliards de dollars liée à l'impact potentiel des sanctions internationales sur la valeur de sa participation dans le groupe russe Novatek, a indiqué le groupe dans un communiqué.

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      Hors ces éléments exceptionnels, le résultat net ajusté atteint 9,8 milliards de dollars sur le trimestre, contre 3,5 milliards un an plus tôt. Sur le semestre, il atteint 18,8 milliards, quasiment triplé par rapport au premier semestre 2021. «Les effets de l'invasion de l'Ukraine par la Russie sur les marchés énergétiques se sont poursuivis au deuxième trimestre, les prix du pétrole dépassant les 110 dollars le baril en moyenne sur le trimestre», a commenté le PDG Patrick Pouyanné, cité dans le communiqué. Cette flambée sur les marchés profite à l'ensemble du secteur pétrolier et gazier dans le monde. Shell a ainsi dévoilé jeudi un bénéfice net multiplié par cinq au deuxième trimestre, à 18 milliards de dollars.

      En France, ces bénéfices ont alimenté un débat sur l'opportunité de les taxer. L'Assemblée nationale a toutefois rejeté de peu samedi l'idée d'une taxe sur les «superprofits» ou «bénéfices exceptionnels» des grandes multinationales - notamment pétrolières - malgré les protestations de la gauche et de l'extrême droite. À la place, TotalEnergies a annoncé une remise de 20 centimes par litre de carburant à la pompe à partir de septembre.

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      Le Figaro

      Gaz russe : l'Europe pourra-t-elle passer l'hiver ?

      Youssr YoussefFIG Data

      FIG DATA - Après cinq mois de guerre, alors que la Russie coupe en partie les robinets de gaz, l'Union européenne a multiplié les stratégies pour répondre au défi énergétique. Mais cela sera-t-il suffisant ? Le point en chiffres et en carte.

      C’est une énergie qui compose près du quart du mix européen, et c’est donc aussi une « une arme », selon les mots de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. « En cas d'interruption totale, l'Europe devra être prête », a aussi déclaré la tête de l'exécutif européen mercredi dernier, alors qu’elle présentait un plan de rationnement en gaz, discuté ce mardi en réunion extraordinaire des ministres de l’Énergie.

      Jeudi dernier, le scénario du pire a failli se produire avec le gazoduc Nord Stream, par lequel transite un tiers des livraisons de gaz russe à l'UE. Fermé depuis le 11 juillet pour une maintenance de routine, il a fini par rouvrir en temps et en heure malgré les craintes des Vingt-Sept, mais au même niveau, relativement bas. Moscou avait en effet sabré de 60% en juin ses livraisons via cette conduite, arguant de l'absence d'une des pièces nécessaires à un bon fonctionnement. Ce mardi toutefois, le géant gazier russe annonce fermer encore un peu plus les robinets : Nord Stream 1 ne fournira plus que 20% du niveau d'avant-guerre.

      Faire sans la Russie

      Des hauts et surtout des bas en gaz, qui préoccupent le Vieux continent, dépendant à plus de 40% de la Russie pour son importation. En dehors de Nord Stream, d’autres gazoducs ont vu les flux se tarir. La Pologne n’est par exemple plus alimentée par le gazoduc Yamal depuis début mai. Avec la Bulgarie, le pays avait refusé de se plier aux exigences du Kremlin qui souhaitait être payé en roubles pour l’achat du gaz, en représailles du gel de réserves de change dont la Russie disposait à l'étranger. Pour des raisons similaires, la Finlande, les Pays-Bas et le Danemark ont suivi. Entre le jeu des tuyaux et les sanctions ciblées, les pays européens sont alors différemment impactés. La France par exemple ne reçoit plus de gaz russe par gazoduc depuis la mi-juin.

      Si les États-Unis ont proscrit dès mars les importations d'hydrocarbures russes, du côté de l’Union européenne, il n’a été question que d'un embargo sur le charbon, puis plus tardivement d’une baisse de 90% des importations de pétrole russe. Mais pas de mesure du même ordre sur le gaz, étant donné la dépendance. Dès le début de la guerre, l’Union européenne se fixait un objectif de stockage de gaz à 80 % d’ici le 1er novembre, pour prévoir l’hiver qui vient. « On pourrait répondre à un tiers de la demande en gaz pour cet automne et cet hiver, si 100% des stocks sont pleins », détaille Ben McWilliams, analyste pour le think-tank Bruegel. Mais avec la nouvelle baisse de Nord Stream, il sera difficile d’atteindre la cible toutes choses égales par ailleurs, « il faut plutôt viser les 70% », estime-t-il.

      Un objectif qui est plus difficile à atteindre pour certains, sachant que « plusieurs pays d’Europe centrale et orientale importent quasiment à 100% leur gaz de Russie », explique Ines Bouacida, chercheuse climat-énergie à l’IDDRI. C’est le cas par exemple de la Bulgarie et de la Lettonie, qui au 25 juillet, sont éloignées d’environ 15 points de leurs objectifs intermédiaires de stockage pour le 1er août.

      Du gaz liquéfié en plus grandes quantités

      Pour trouver de nouvelles ressources en gaz, l’Europe s’est tournée vers les autres grands producteurs auxquels elle est connectée, notamment la Norvège. L’Algérie est même devenu le premier fournisseur de gaz pour l’Italie, et a annoncé vouloir augmenter ses livraisons lors d’un sommet algéro-italien, le 18 juillet dernier. Ce même jour, l'UE a également annoncé un accord avec l’Azerbaïdjan pour doubler en « quelques années » ses importations de gaz naturel.

      Mais pour trouver d’autres fournisseurs de gaz, il faut pouvoir chercher le gaz sous une autre forme. D’après les calculs du think-tank Bruegel, à la mi-juillet, près de 43% des importations de gaz dans l’UE et au Royaume-Uni se font à l’état liquide, comparé aux 18% à la même période l’an dernier. « Le gaz liquide est plus cher, puisqu’il faut le liquéfier, l’envoyer dans les eaux par un méthanier, le réceptionner au niveau des terminaux, le gazéifier à nouveau, et enfin, le transmettre par les gazoducs. En dehors de la guerre, il est donc normal de préférer importer du gaz directement à l’état gazeux », précise Ben McWilliams.

      Sous-utilisés auparavant, les terminaux de regazéification ont atteint aujourd’hui leur limite, toujours selon l’analyste. Cela parallèlement à un marché de la production qui reste très tendu, mais favorable aux Européens. « Le marché du gaz naturel liquéfié est plus flexible, car il est en partie régi par des contrats court terme. Cela a permis aux producteurs de vendre aux plus offrants », explique Ines Bouacida. C’est le cas notamment des États-Unis, qui se sont détournés des marchés asiatiques, pour vendre en Europe, où le prix du gaz flambait.

      Plus de sobriété pour plus d’indépendance ?

      Sur le long terme, il faudra donc trouver ailleurs. « Le levier pour réduire la dépendance au gaz russe existe déjà : c’est la transition énergétique », éclaire la chercheuse. D’ici à 2030, l’Union européenne prévoit déjà de baisser la consommation de gaz de 30 à 40%, ce dernier chiffre coïncidant avec le taux d’importation de gaz russe. « Mais pour l’hiver prochain et sans doute celui d’après, cela ne sera pas suffisant », reconnaît la spécialiste.

      En attendant, plusieurs pays dont la France, ont rouvert des centrales à charbon. « La priorité doit être donnée au renouvelable, mais le recours au charbon, au pétrole et au nucléaire peut s'avérer nécessaire à titre temporaire », a reconnu Bruxelles la semaine dernière. « Une stratégie bas coût, facile et réversible », que comprend Ines Bouacida, plus inquiète par le développement de nouvelles infrastructures gazières. « Si l’on construit de nouveaux terminaux méthaniers, ou de nouvelles routes d’approvisionnement dans des pays tiers, est-ce que les investissements seront viables sachant qu’il est prévu de diminuer la consommation ? » s’interroge-t-elle.

      Dernier angle d’attaque donc, accélérer la transition énergétique. Les ministres de l'Énergie de l'Union européenne, réunis à Bruxelles ce mardi, se sont accordés pour avoir une action coordonnée. L’objectif, auquel peuvent toutefois déroger les États, est que chaque pays puisse diminuer entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d'au moins 15% par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période. Dans le cadre d’un plan de sobriété énergétique, la France s’apprête donc à lancer ses premières actions. Entre autres, obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes. « Tout comme demander à baisser le chauffage d’un degré, ce sont des mesures qui pourraient paraître anecdotiques », anticipe la chercheuse de l’IDDRI, « mais elles seront en réalité déterminantes ».

      À VOIR AUSSI - L'UE trouve un accord sur un plan de réduction de sa consommation de gaz

      Le Figaro

      Universités: les 4000 places promises dans les masters en tension ont-elles été créées?

      Par Victor Merat • Publié le 28/07/2022 à 07:00 • Mis à jour le 28/07/2022 à 12:58

      Le ministère de l’Enseignement supérieur affirme avoir créé ces places, notamment dans les formations de droit. Ce que réfute une plateforme étudiante qui les recense.

      Où sont les places promises par Frédérique Vidal? L’été dernier, l’ancienne ministre de l’Enseignement supérieur annonçait la création de plus de 4000 places en master dans les filières en tension, comme le droit, l’économie-gestion ou la psychologie. Alors que les étudiants expriment leur inquiétude, et parfois leur rage avec le #EtudiantSansMaster, de ne pas avoir de place à l’université en septembre prochain, déchiffrer les méandres des places en master est compliqué.

      Auditionnée au Sénat mercredi 20 juillet, la nouvelle locataire de la rue Descartes Sylvie Retailleau a affirmé que lesdites places «ont été mises en place l’année dernière». Sollicité, le ministère précise au Figaro Étudiant «qu’à la rentrée 2021, la direction générale de l’enseignement supérieur a bien financé 4388 places de master 1». Ces dernières concernent en particulier les M1 de droit (1291 places), d’économie-gestion (286) et de sciences et technologies (609).

      Des ajustements au cas par cas dans les établissements

      Mais pourquoi des blocages persistent? En 2021-2022, environ 1.634.000 d’étudiants étaient inscrits à l’université. Une hausse de 0,3% par rapport à l’année précédente. Dans le détail, les effectifs en master ont bondi de 3% - effet du boom démographique de l'an 2000 - pour atteindre 585.000 étudiants. En licence, les universités françaises accueillent près d’un million de jeunes (-1,2%, en raison de la diminution du nombre de bacheliers). L’offre master est calée sur les anciens flux de licence, et aujourd’hui, les universités ont 190.000 places en Master 1 pour environ 145.000 diplômés de licence, selon le ministère. Mais depuis 2016, la sélection en master se fait à la fin de troisième année de licence, et non plus entre la première et la deuxième année de master. Conséquence, dans les filières très demandées, qui sélectionnent leurs étudiants au peigne fin, un embouteillage se crée entre la L3 et le M1. Y compris après la création de nouvelles places.

      Car sur le terrain, toutes les universités ne profitent pas de la même façon de ces 4000 nouvelles places. Un acteur du monde universitaire rappelle de toute façon que créer des places ne fait pas tout. «Il faut surtout des moyens. Et pour cause, cela implique d’avoir des postes pérennes d’enseignants, d’agents administratifs ainsi que des locaux», explique-t-il au Figaro Étudiant. Dans certains établissements, les créations de places se font à la marge. Une délibération du conseil d’administration de l’université de Poitiers révèle que le département de droit n’a gagné qu’une place entre 2020 et 2022. À l’université de Strasbourg, la composante droit a 810 places pour 2022-2023, contre 802 en 2020. Mais elle perd cinq places dans le parcours «cyberjustice» par rapport à 2021. De la tambouille interne et des ajustements au cas par cas.

      Pas davantage de places en septembre 2022

      Pour cette rentrée, il n’y aura, a priori, pas davantage de places. La ministre a expliqué «qu’il y a des places en moins sur certaines filières et d’autres réinjectées en plus.» «On est à peu près à un équivalent par rapport à la rentrée dernière. En droit, il y a des universités saturées, et d’autres comme Brest qui ne remplissent pas. On regardera, mais on ne peut pas ouvrir des places s’il en existe dans la même discipline qui sont libres. C’est de l’argent public et on en a vraiment besoin», a expliqué Sylvie Retailleau, précisant consulter pour obtenir une cartographie plus fine des places, faciliter les candidatures et les saisines. Le bilan doit avoir lieu à la rentrée et déboucher sur «Mon Master», site qui mutualisera toutes les informations sur les formations.

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      En attendant, combien de candidats se tourneront cet été vers trouvermonmaster.gouv.fr ? Via la plateforme, le rectorat de chaque académie propose une formation aux étudiants qui n’ont reçu aucune réponse positive à leurs voeux. En 2020, 7400 saisines sur plus de 11.000 étaient jugées recevables (+129% par rapport à 2019, selon un rapport du Hceres). Le droit et les sciences politiques représentaient 33% des saisines.

      Une plateforme étudiante décompte 1200 places en moins

      De son côté, le site géré par des étudiants Vite mon master, qui recense les places à partir des données des universités, décompte 1200 places en moins dans les facs par rapport à 2021, dans 1608 masters différents - la plateforme ne prend pas en compte que les masters en tension. Un chiffre que le ministère n’a, à ce stade, pas commenté. «On ne s’attendait pas aux 4000 places promises, mais pas à une diminution non plus. C’est la trajectoire inverse de ce qui a été annoncé», déplore Loup Bensoam, cofondateur du site. On peut y lire que 909 places ont été supprimées en sciences humaines et sociales par rapport à 2021. Ou que 195 ont été créées en économie-gestion.

      Pour de nombreux étudiants, le bât blesse car le master professionnalise et permet de s’insérer dans le monde du travail. En septembre 2021, dans Le Figaro, Frédérique Vidal soutenait que «le problème n’est pas quantitatif, mais qualitatif, pour les filières en tension. Il faut faire correspondre ces places (...) à la demande. L’enjeu est de préserver le taux d’insertion professionnelle des masters, qui est à plus de 90 %.»

      Ce que réfute Loup Bensoam. «Si on regarde, au-delà du mensonge et du traumatisme, les filières en tension forment à des métiers au cœur de l’actualité. Le droit, que ce soit du harcèlement sexuel au manque de magistrats ou les sciences en période de crise écologique... Ce n’est pas un caprice de vouloir faire ces filières. Les étudiants sont un bon indicateur des besoins de la société», estime l’étudiant à Sciences Po.

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      Le Figaro

      Ces 4 signes qui prouvent que vous êtes hypersensible

      DÉCRYPTAGE - Cerveau jamais au repos, souvent à fleur de peau, très perméable aux émotions des autres... Peut-être êtes-vous hypersensibles. Saverio Tomasella, psychanalyste, livre les quatre signes qui ne trompent pas.

      «Tu pleures pour rien», «on ne peut rien te dire, tu es trop susceptible», «arrête d'être aussi empathique»... Voici le tableau que certains proches peuvent dresser de vous, brandissant la fameuse carte de l'hypersensibilité. Fameuse, parce que depuis plusieurs années, le terme envahit les rayons développement personnel des librairies, aidant les profils aux émotions puissance 10, à mieux se comprendre et se faire comprendre.

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      L'hypersensibilité est loin d'être une maladie. Elle se caractérise par un «traitement sensoriel en profondeur des informations», indique Saverio Tomasella, psychanalyste, docteur en psychologie et auteur de Hypersensibles : trop sensibles pour être heureux ? (1). Elle peut être génétique ou se manifester de façon épisodique, durant quelques mois, années, ou durant toute sa vie. Elle peut aussi survenir après un événement traumatique, des périodes de stress ou un burn-out. 20 à 30% de la population française seraient hypersensible, selon le psychanalyste. Quatre signes bien spécifiques la prouvent. Saverio Tomasella les passe en revue.

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      Un cerveau jamais au repos

      Les personnes hautement sensibles ont une façon d'appréhender la réalité bien singulière. Elle passe notamment par le sens du détail, une observation très fine. Concrètement, «toutes les informations, comme les bruits, les lumières, les odeurs, le toucher ainsi que le goût, "entrent" chez les hypersensibles sans sélection, sans filtre et sans hiérarchisation», précise Saverio Tomasella.

      On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres

      Résumé grossièrement, nous pourrions ainsi dire que le cerveau des hypersensibles n'est jamais au repos. C'est justement parce que ces profils reçoivent beaucoup d'informations extérieures, qu'ils ont besoin «d'observer en détail puis de décortiquer la situation, pour bien la comprendre en pesant le pour et le contre avant de prendre la moindre décision, par exemple». Même au repos, ils continuent de traiter les informations de la journée qu'ils n'ont pas eu le temps de traiter.

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      Une hyperstimulation

      Comme les informations arrivent sans cesse et surtout sans filtre, les personnes hautement sensibles se retrouvent hyperstimulées. «Il y a une forme de saturation, c'est pour cette raison que ces personnes ressentent la nécessité de faire des pauses, de se reposer plus souvent.» Selon le psychanalyste, les hypersensibles auraient besoin de nuits plus longues que les autres, 8 à 9 heures de sommeil contre 7 à 8 heures pour les autres.

      Un tourbillon émotionnel

      Peut-être dit-on de vous que vous êtes intense. Votre colère est souvent puissante, votre tristesse vous assomme et l'amour que vous portez aux autres est profond. L'une des caractéristiques de la haute sensibilité est justement la réactivité intense des émotions. «Ces dernières sont plus fortes, plus variées et plus durables chez ces personnes. On observe aussi une certaine porosité aux émotions des autres. Ils sont tout de suite impactés par l'état émotionnel de celles et ceux qui les entourent», explique Saverio Tomasella.

      L'hypersensibilité au quotidien

      Un sentiment de décalage avec les autres

      Une personne hypersensible peut ressentir la sensation de ne pas être en phase avec celles et ceux qui l'entourent. Ces profils ont tendance à avoir besoin de «conversations profondes, authentiques, avec un véritable débat de fond et une vraie réflexion», indique le docteur en psychologie.

      En plus de l'attention portée aux paroles et à leur contenu, ces profils sont aussi sensibles au langage non verbal et implicite. Ils voient dans l'intonation des voix, des gestes, des mimiques, des grimaces ou encore des postures, un autre moyen d'analyser le discours de leur interlocuteur.

      (1) Hypersensibles - Trop sensibles pour être heureux ?, Le livre de Poche, 224 pages, 7,70 €.

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      Le Figaro

      Ardèche : l'incendie probablement criminel qui a ravagé 1000 hectares en voie d'être fixé

      LE POINT SUR LA SITUATION - Les feux du sud de la France commencent à être maîtrisés tandis que les enquêtes se poursuivent et qu'un pompier volontaire est mort.

      Les feux en Ardèche bientôt fixés, un suspect interpellé

      L'incendie probablement criminel qui a ravagé mercredi près de 1000 hectares dans l'Ardèche, sans faire de victime, devrait être fixé dans la nuit, mobilisant encore néanmoins quelque 600 pompiers. À minuit, un seul feu était encore «actif», selon le lieutenant-colonel Jean-Michel Chalancon du SDIS de l'Ardèche, autour de la commune de Lussas, près d'Aubenas, sur laquelle cinq départs de feu distincts ont été enregistrés dès la matinée. Trois autres départs de feu ont eu lieu dans un rayon de 10 km. Ce responsable a expliqué à l'AFP qu'il entendait profiter de la tombée du vent pour «accéder à la totalité des lisières» et ainsi «créer des pistes» pour les engins.

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      En début de soirée, le procureur de la République de Privas avait, sur Twitter, affirmé que la «piste criminelle» était «privilégiée». «GAV (garde à vue) en cours», avait-il aussi tweeté, sans dire dans l'immédiat combien de personnes étaient concernées. Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la gendarmerie d'Aubenas a interpellé un suspect à proximité d'un départ de feu et a retrouvé dans son véhicule du matériel qui «pourrait l'incriminer».

      Un village menacé par les flammes évacué

      Au moins 350 personnes ont été évacuées de la petite commune touristique de Vogüé et de campings alentour, proches des gorges de l'Ardèche, mais le feu n'a pas fait de blessé ni menacé d'habitation. Sur les quelque 150 personnes ayant quitté Vogüé pour une salle polyvalente d'une commune proche, une trentaine avait cependant regagné leur domicile en fin de soirée, car le feu ne progressait plus, et ne risquait plus d'atteindre l'autre rive de l'Ardèche et ses grandes étendues de garrigue. «Si le feu saute, il y aura une progression très importante et très rapide», avait auparavant souligné le préfet Thierry Devimeux.

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      Entre 550 et 600 pompiers restaient à pied d'œuvre dans la nuit, avec 5 Canadair et un avion Dash, ainsi qu'une centaine d'engins d'intervention et un hélicoptère de la sécurité civile. «On n'a pas arrêté, pas arrêté» de 9 heures à 15 heures, témoigne Romain Charbonnier, 22 ans, pompier volontaire 1ère classe, qui se tient avec deux collègues non loin d'un arbre en flammes devant un paysage calciné où l'odeur de brûlé saisit les narines.

      Cette nuit, «il y a de grandes chances qu'on fasse beaucoup de 'maîtrises lisières', on va dans le brûlé et on traite tout ce qui se consume, il y en a pour la nuit voire peut-être plusieurs jours», abondait en fin de soirée son camarade Lucas Pinelli, 23 ans, lui aussi pompier volontaire 1ère classe.

      Un camping évacué dans les Alpes-de-Haute-Provence

      Quelque 400 personnes ont été préventivement évacuées d'un camping à Castellane dans les Alpes-de-Haute-Provence face à la progression d'un incendie qui a déjà parcouru 350 hectares sur la commune voisine de Rougon, a appris mercredi l'AFP auprès de la préfecture. Le feu s'était déclaré mardi à Rougon, un village perché sur les hauteurs du Parc naturel régional du Verdon. Quelque 200 pompiers sont mobilisés pour limiter la progression de l'incendie qui est toujours très actif dans des zones difficilement accessibles aux moyens terrestres.

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      «Au vu de la progression du feu, la préfète des Alpes-de-Haute-Provence a activé le centre opérationnel départemental (COD) pour évacuer préventivement une partie du camping Huttopia situé sur la commune de Castellane», a annoncé la préfecture dans la soirée en précisant que 400 personnes ont été évacuées entre 21 heures et 23 heures. «L'installation des vacanciers dans les locaux ouverts par la commune de Castellane pour les accueillir est en cours», a-t-on indiqué, en évoquant un accueil provisoire au gymnase, à la salle des fêtes et à la salle multi-activités de Castellane.

      Feu fixé dans l'Hérault

      Plus tôt mercredi, un incendie ayant brûlé 800 hectares de végétation près de Montpellier avait pu être fixé. «Aucune victime n'est à déplorer et aucune habitation n'a été touchée par le feu», a annoncé en fin d'après-midi la préfecture de l'Hérault. La préfecture a levé sa cellule de crise. Par précaution, quelque 130 habitants sur 500 du secteur d'Aumelas avaient été évacués préventivement pour la nuit. Mercredi, toutes «ont pu regagner leur domicile», selon les autorités.

      Mort d'un pompier volontaire

      Ces nouveaux feux interviennent quelques jours après les deux incendies «hors norme» qui ont ravagé pendant douze jours près de 21.000 hectares de forêts en Gironde et entraîné l'évacuation de quelque 36.000 personnes. Dans ce département, quelque 500 pompiers sont encore sur place pour traiter «les lisières et les points chauds», probablement encore pendant des semaines, a indiqué à l'AFP Thomas Couturier, porte-parole des pompiers. La vigilance rouge pour les risques d'incendie a toutefois été levée. L'un des sites symboles du département, la dune du Pilat, a pu rouvrir mercredi, «dans des conditions sécurisées et avec des cheminements guidés».

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      Dans ce contexte sensible, l'annonce mercredi de la mort d'un pompier volontaire de 54 ans, victime d'une infection bactérienne, qui était intervenu mi-juillet sur un feu du sud d'Avignon a suscité de nombreux hommages dans la classe politique dont celui de la Première ministre Élisabeth Borne, qui a salué au Sénat l'engagement de «nos héros du quotidien».

      Plusieurs enquêtes ouvertes

      Sur le plan judiciaire, «une enquête a été ouverte sur une hypothèse criminelle» à propos du feu de Gignac, a indiqué le procureur de Montpellier, Fabrice Bélargent. Toujours dans l'Hérault, dans une autre enquête pour «dégradations volontaires par incendie», un sapeur-pompier volontaire a été placé en garde à vue mercredi.

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      Covid-19 : que sont devenus les soignants suspendus ?

      TÉMOIGNAGES - Faute d'être vaccinés, entre 3000 et 15.000 soignants ont dû refaire leur vie au-delà des portes de l'hôpital. La HAS s'est opposée à leur réinsertion.

      Ehpad: le business opaque des «dames de compagnie»

      ENQUÊTE - Des familles les embauchent pour pallier le manque de personnel ou lutter contre la solitude des résidents.

      À Rouen, le retour sans trompettes de Napoléon Ier

      L'opposition regrette que le retour de la statue équestre de l'Empereur, prévu jeudi matin après deux ans de restauration, se fasse « en catimini ».

      Le Figaro

      Cette vidéo de Ben Affleck, qui sourit (mais serre les dents) en enchaînant les photos avec ses fans

      Une séquence dans laquelle l'acteur pose avec une myriade d'adeptes a été dévoilée par le compte Twitter @BestAffleck, le mardi 26 juillet. L'acteur y apparaît un brin agacé - mais surtout, très patient.

      Il a été immortalisé bouche béante, en train de faire la sieste sur un bateau, samedi 23 juillet, à Paris. Un repos qui n'a été que de courte durée. Trois jours plus tard, Ben Affleck a été filmé près d'une voiture noire, alors qu'il enchaînait les photos avec ses fans, au pied d'un immeuble de la capitale.

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      Une séquence dévoilée par le compte Twitter @BestAffleck, mardi 26 juillet, et dans laquelle le comédien, bombardé de flashs, apparaît un brin las de devoir prendre la pose avec cette armée d'adeptes. Ben Affleck s'est pourtant prêté au jeu, sans jamais se départir de son sang-froid. L’acteur, bien en peine de terminer sa cigarette, s'est vu contraint de la dissimuler dans son dos durant cette session photos, parvenant de temps à autre à en tirer une bouffée.

      La lune de miel parisienne de Ben Affleck et Jennifer Lopez

      «Poliment soulé»

      Le comédien a ainsi enchaîné les poses et distribué quelques sourires, adoptant entre chaque cliché un air désabusé. «Être poliment saoulé : un des plus grands rôles de Ben Affleck», a ainsi plaisanté le journaliste Mehdi Omaïs sur Twitter. L'acteur est par la suite parvenu à s'échapper, en se lançant dans une discussion avec l'homme qui l'escortait.

      Un séjour parisien décidément riche en émotion pour le héros de Will Hunting (1997), qui a été aperçu en pleurs durant un dîner avec Jennifer Lopez, le dimanche 24 juillet. Que l'on se rassure : Ben Affleck est maintes fois apparu épanoui durant cette lune de miel dans la Ville Lumière, deux semaines après son union avec la chanteuse, célébrée le 16 juillet.

      Les préparatifs du mariage de JLo et Ben Affleck

      En photo, l'étreinte affectueuse de Violet Affleck à sa nouvelle belle-mère, Jennifer Lopez, à Paris

      La chanteuse et sa belle-fille de 16 ans ont été immortalisées en pleine démonstration d'affection, le dimanche 24 juillet.

      La raison pour laquelle Violet, la fille de Ben Affleck, n'a pas assisté au mariage de son père avec Jennifer Lopez

      L'adolescente de 16 ans, fille de Ben Affleck et Jennifer Garner, était absente le jour de la cérémonie, a révélé Page Six, le 18 juillet.

      Charlene de Monaco admise dans un établissement spécialisé : les mots alarmants du prince Albert

      Le prince souverain de Monaco s'est livré au magazine People dans une interview sans précédent, publiée ce vendredi 19 novembre. Il y donne des détails sur l'état de santé fragile de son épouse, revenue sur le Rocher après neuf mois d’absence.

      Le Figaro

      Montbéliard : soupçonné de viols sur mineures, un homme écroué

      Guillaume Poingt

      Mourad L., 27 ans, aurait fait au moins cinq victimes en l'espace de seulement quelques jours.

      C'est un individu au profil pour le moins inquiétant, selon les mots d'une source proche du dossier. Mis en examen pour deux viols et une tentative de viol sur trois jeunes filles mineures, un homme de 27 ans a été placé en détention provisoire par le juge des libertés ce jeudi 28 juillet, conformément aux réquisitions du parquet de Montbéliard, a appris Le Figaro.

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      Le suspect, Mourad L., est originaire de Montbéliard (Doubs). Cet homme sans emploi, censé résider à Istres (Bouches-du-Rhône) pour des soucis de santé, est revenu dans sa région natale le 20 juin. Déjà connu de la justice pour des vols, il est soupçonné d'avoir agressé trois jeunes filles âgées de 16 et 17 ans entre le 19 et le 21 juillet dans le centre-ville de Montbéliard.

      Les plaignantes rapportent le même stratagème. Mourad L. demande son chemin ou un téléphone portable, pour passer un coup de fil soi-disant urgent à un ami, qu'il refuse ensuite de rendre. Puis il agresse les jeunes filles en les contraignant à lui faire une fellation. L'individu a été interpellé par les policiers le 21 juillet, grâce à la vidéosurveillance et l'identification de son véhicule. Une mise en examen supplétive pour des faits semblables en date du 13 juillet pourrait intervenir prochainement. Selon nos informations, une autre jeune fille doit également porter plainte ce jeudi après-midi pour des faits remontant au 8 juillet.

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      L'individu, un délinquant étranger en situation irrégulière, a été placé en centre de rétention en vue de son expulsion, car connu pour de nombreuses infractions, selon le ministre de l'Intérieur.

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      L'homme pourrait avoir été électrocuté par la formation d'un arc électrique sur les rails.

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      Deux personnes ont subi des blessures importantes mais leur pronostic vital n'était pas engagé.

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      Le Figaro

      «Cela devait l'aider à bâtir sa carrière» : Victoria Beckham, «déçue» par l'éviction de son fils Brooklyn de la campagne Superdry

      Ce mardi 26 juillet, la marque britannique a confirmé qu'elle mettait fin prématurément à son partenariat avec le fils de la styliste. Une rupture qui remue le clan familial.

      Tout d'abord, rembobinons le fil. Novembre 2021 : la marque britannique Superdry avait annoncé avec tambours et trompettes l'arrivée de Brooklyn Beckham parmi ses ambassadeurs, organisant pour l'occasion une grande soirée dans sa boutique londonienne. Quelques mois plus tard, l'heure n'est plus à la fête. Le contrat du fils de Victoria Beckham s'est arrêté brusquement, et bien plus tôt que prévu. En cause : un manque d'implication de la part de l'intéressé. Le jeune homme de 23 ans aurait décliné plusieurs dates de tournages de campagnes, celles-ci ne convenant pas à son emploi du temps. On lui reprocherait par ailleurs un rapprochement avec Gucci, rapporte le Daily Mail.

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      «Nous examinons toujours les ambassadeurs qui figurent dans nos campagnes et avons décidé de travailler avec une gamme différente de talents» a fait savoir, mardi 26 juillet, un représentant de la marque via un communiqué, sans donner de détails sur une éventuelle reprise de travail avec Brooklyn Beckham. Ce dernier avait été approché l'année dernière pour faire la promotion de la marque sur Instagram à ses 14 millions d'abonnés. Un contrat qui aurait été négocié à hauteur d'un million de livres, d'après le quotidien britannique.

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      «Cela devait l'aider à bâtir sa carrière»

      La fin brutale de cette collaboration embarrasserait la mère de Brooklyn Beckham. «Victoria et David Beckham ont travaillé si dur pour arriver là où ils sont, c'est une telle déception de voir Brooklyn gâcher ces opportunités» a expliqué un proche de la famille à Heat Magazine. Le média anglais affirme également que sa mère se serait également sentie «coupable» après cette éviction brutale qui «devait l'aider à bâtir sa carrière», car elle aurait aidé son fils à décrocher ce contrat. Entre-temps, Brooklyn Beckham semble s'être lancé dans une nouvelle voie : la cuisine. L'hiver dernier, le jeune homme a en effet lancé une série d'émissions, Cookin' With Brooklyn, disponible sur Facebook, dans laquelle il reçoit des chefs du monde entier.

      En vidéo, Victoria Beckham interprète une chanson des Spice Girls dans un karaoké

      En robe bustier et tongs, Suri Cruise, 16 ans, immortalisée dans les rues de New York

      La fille de Tom Cruise et Katie Holmes s'est offert une balade entre amies dans les rues de New York, le vendredi 8 juillet.

      Suri Cruise, 15 ans, 1,75 m, réapparaît dans les rues de New York

      La fille de Katie Holmes et Tom Cruise a été photographiée dans les rues de New York avec une amie, le lundi 14 mars, alors qu'elle promenait son chien.

      Le Figaro

      Ehpad: le business opaque des «dames de compagnie»

      Agnès Leclair

      ENQUÊTE - Des familles les embauchent pour pallier le manque de personnel ou lutter contre la solitude des résidents.

      Elles évoluent bien loin des ors des palais, mais ont gardé le nom suranné de «dames de compagnie». Remèdes à la solitude, bonnes à tout faire ou même infirmières de substitution: derrière cette expression d’un autre siècle se cache désormais une multitude d’aides aux personnes âgées exercées par des auxiliaires de vie, des retraités ou des étudiants.

      Le plus souvent employées à domicile pour une aide aux repas, une heure de lecture ou un brin de promenade, ces assistantes pour personnes âgées arpentent aussi les couloirs en linoléum des Ehpad. Un endroit où leur intervention soulève de nombreuses interrogations. Il y a un an, Annette s’est résolue à embaucher une dame de compagnie pour aider son père dénutri à prendre ses repas. «Le personnel de l’Ehpad n’avait pas assez de temps pour l’encourager à manger. Dès que son état s’est dégradé, on lui a servi de la nourriture mixée. Il passait deux heures devant son plateau-repas sans toucher à rien. Comme nous ne pouvions pas aller le voir tous les jours à midi, nous avons décidé de payer quelqu’un pour l’aider», rapporte-t-elle, indignée d’avoir dû payer cette prise en charge supplémentaire en raison du manque d’attention pour les résidents dans l’Ehpad.

      Au-delà du domicile, les dames de compagnie sont essentiellement présentes dans les Ehpad privés à but lucratif des grandes villes, selon des spécialistes du secteur du grand âge. «Leur rôle s’apparente à celui des auxiliaires de vie, mais il reste très flou. Aucun texte ou dispositif ne cadre leur statut», met en garde le Défenseur des droits. Avant même que le scandale Orpea n’éclate, l’institution indépendante alertait sur les risques de dérive liés à ce métier. Son rapport sur les «droits fondamentaux des personnes âgées accueillies en Ehpad» appelait à clarifier le rôle et l’intervention des tiers, notamment des dames de compagnie, dans le règlement intérieur de ces établissements ou en signant des conventions. «Il y a des dérives et aucun contrôle, explique-t-on au pôle droits des malades et dépendance de l’institution. Le recours à ces dames de compagnie, employées et rémunérées par les familles, est encouragé par certains groupes privés. Certaines s’occupent de plus de dix résidents à la fois. Leur prestation a lieu dans un cadre opaque. Certaines se substituent au personnel de l’Ehpad en donnant les repas, en effectuant les toilettes, des changes et parfois même les soins sans aucun contrôle de la direction. Comme tout tiers intervenant au sein des Ehapd, il est important que l’activité des dames de compagnie soit encadrée afin de jouer un rôle utile dans la prise en charge des résidents.»

      «Ambiance très malsaine»

      Ce glissement des tâches a notamment été relevé dans le rapport d’inspection de l’ARS d’Île-de-France sur l’établissement de luxe du groupe Orpea Les Bords de Seine, à Neuilly, en 2019. «Il apparaît que des tâches, comme l’aide à la prise de médicaments, peuvent être déléguées aux dames de compagnie. Or, aucune formation par l’infirmière, ni aucune délégation de tâche n’a été formalisée entre l’Ehpad et les dames de compagnie. Aucune traçabilité n’est assurée», constataient les inspecteurs. Des pratiques également pointées dans le livre-enquête de Victor Castanet, Les Fossoyeurs. «Dans l’établissement, il devait y avoir une quinzaine de dames de compagnie. La direction les proposait directement aux familles, raconte Laurent Garcia, ancien soignant chez Orpea. Certaines s’occupaient de plusieurs résidents à la fois et je ne pense pas que les familles étaient au courant. Elles passaient leur temps à surveiller les soignants plus qu’à s’occuper des résidents. Cela créait une ambiance très malsaine.»

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      Certaines familles, à l’inverse, relèvent les atouts de ce complément de prise en charge, même en Ehpad. «Sans cette précieuse dame qui rend visite à mes parents deux fois par semaine en Ehpad et leur apporte un soutien amical essentiel, je ne m’en sortirais pas. Je suis fille unique et ils vivent à 600 km de mon domicile, car ils n’ont pas voulu quitter leur région d’origine pour s’installer près de chez moi», confie Johanna*, une Rouennaise de 67 ans. Françoise a pour sa part choisi de débourser 120 euros par mois en plus des 2600 euros mensuels de l’établissement où vit sa mère. «À 93 ans, elle n’arrive plus à lire ni à faire ses mots croisés, car sa vue décline. Elle a besoin de discussion et le personnel n’a pas vraiment de temps à lui accorder. Je passe la voir trois fois par semaine, mais ce n’était pas assez. Par chance, nous avons trouvé une personne de confiance qui égaie ses après-midi, explique cette infirmière de 61 ans. Pour moi, c’est aussi rassurant. Ces derniers temps, je culpabilisais de partir en vacances.»

      Durant l’été, les plateformes de services à domicile regorgent d’ailleurs d’annonces et de propositions pour s’occuper des aînés. «En soi, ces petits boulots d’accompagnement ne sont pas un problème. C’est parfois fait de manière très informelle. Une voisine à qui on donne un billet l’été pour qu’elle passe voir la grand-mère, par exemple. Il peut y avoir des dérives, mais la principale question est de réfléchir à comment faire en sorte de passer du temps avec les personnes âgées, notamment dans un contexte de manque de personnel dans les Ehpad», estime le sociologue Serge Guérin, spécialisé dans le vieillissement.

      «Lien social payant»

      Plus inquiète, l’association Petits Frères des pauvres dénonce l’émergence d’un business de la lutte contre la solitude. «On voit de plus en plus de start-up qui se mettent sur le créneau. Elles proposent du lien social payant, notamment avec des accompagnements par des étudiants non formés, qui viennent concurrencer le secteur de l’aide à domicile. Il y a donc une confusion des genres, critique Isabelle Sénécal, responsable du pôle plaidoyer de l’association, qui propose pour sa part un accompagnement gratuit par des bénévoles, à domicile comme en Ehpad. Devoir payer parce qu’on n’a personne à qui parler, c’est assez terrible comme vision de la société. Le lien social ne devrait pas devenir une marchandise.»

      Légitimes ou non, les interventions des dames de compagnie sont difficiles à contrôler par les ARS et les départements, en charge d’inspecter des Ehpad. «Certaines autorités de contrôle disent ne pas pouvoir vérifier le rôle de ces tiers, car il ne figure pas dans la réglementation. D’autres commencent à l’intégrer dans leur grille de contrôle pour vérifier la signature de conventions entre les dames de compagnie et les établissements, relève le pôle droits des malades du Défenseur des droits. Il y a une prise de conscience récente de la nécessité de contrôler ces interventions pour éviter les dérives.»

      *Le prénom a été modifié.

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      Le Figaro

      Le Mans : garde à vue maintenue pour l'homme ayant poignardé des passants

      Steve Tenré

      Deux personnes ont subi des blessures importantes mais leur pronostic vital n'était pas engagé.

      L'homme interpellé mercredi au Mans après avoir blessé plusieurs passants au couteau est maintenu en garde à vue, son état de santé mental ayant été jugé compatible avec cette mesure, a annoncé jeudi 28 juillet le parquet.

      «L'état de santé mentale de l'intéressé a été jugé par l'expert requis compatible avec la mesure de garde à vue dont il faisait l'objet. Cette mesure est donc maintenue, l'intéressé est revenu en geôle et l'enquête se poursuit», a indiqué en début de matinée la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly. Né en Afghanistan et âgé de 32 ans, cet homme avait «agressé des passants en leur portant des coups de couteau, tout en proférant à plusieurs reprises des mots en langue arabe», avait détaillé la magistrate mercredi dans un communiqué. Deux personnes ont subi «des blessures importantes» sans que leurs jours soient en danger, avait précisé la magistrate.

      Les premiers éléments recueillis n'avaient pas permis d'établir «de dimension terroriste de cette action», avait-elle souligné. Interpellé et placé en garde à vue du chef de «tentatives d'assassinat», cet homme faisait l'objet d'un examen par un médecin psychiatre «afin d'évaluer la compatibilité de son état mental et physique avec la mesure de garde à vue», avait indiqué mercredi Delphine Dewailly. «De nationalité étrangère» et «récemment installé au Mans», il «bénéficie d'un titre de séjour en règle sur le territoire national», selon le parquet. L'enquête, confiée au Service Régional de la Police Judiciaire d'Angers, doit préciser les circonstances des faits et établir les motivations de l'auteur.

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      Le Figaro

      Gabriel Attal: «Les extrêmes aboient mais le compromis passe»

      Anne de GuignéClaire Conruyt

      ENTRETIEN - Le ministre délégué aux Comptes publics dévoile au Figaro les premiers arbitrages de l’exécutif pour le budget 2023.

      Les dépenses de l’État devraient baisser de 3 % en volume l’année prochaine.

      LE FIGARO. - L’Assemblée vient de voter le projet de loi de finances rectificative en première lecture. Quelles leçons tirez-vous de cette difficile séquence?

      Gabriel ATTAL. - Il y a eu plusieurs jours et plusieurs nuits de débats, mais le sujet le méritait. Avec ce texte, nous passons du «quoi qu’il en coûte» au «combien ça coûte». Que la température ait pu monter, ce n’est ni surprenant ni anormal. L’Assemblée nationale doit être le cœur battant de la démocratie. Ce texte est illustratif de la nouvelle méthode. On a trouvé au sein du Parlement une série de compromis majeurs avec d’autres groupes politiques qui ne font pas partie de la majorité. On l’a vu hier soir, tandis que les députés Insoumis éructaient et que les députés RN quittaient l’Hémicycle au moment du vote, les extrêmes aboient mais le compromis passe. À la fin, le texte a été adopté plus largement que la majorité présidentielle issue des élections législatives. La majorité n’est pas relative, elle est coopérative avec l’opposition. Et ce, pour trouver des majorités sur des sujets importants pour les Français.

      Vous vous êtes appuyés essentiellement sur les LR. S’agit-il de vos alliés naturels?

      Nous avons su trouver des majorités différentes en fonction des dispositifs que nous défendions. Pour les questions d’essence, nous avons trouvé un compromis avec les LR. Pour le mécanisme de soutien aux collectivités locales, nous sommes au contraire partis de l’amendement d’une députée socialiste. Au Sénat, le débat s’ouvre lundi. Je suis certain que, là aussi, nous parviendrons à des compromis avec des sénateurs soucieux de faire avancer notre pays et de répondre aux attentes des Français.

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      Vous avez aussi subi toute une série de revers…

      Quand tout est voté conformément à ce que le gouvernement propose, on dit que le Parlement est une chambre d’enregistrement. Quand les députés enrichissent un texte, on dit que l’exécutif prend des claques. Cela s’appelle juste la démocratie et un Parlement vivant! Je note surtout que les deux lignes rouges fixées par le président de la République, à savoir le refus de toute augmentation d’impôt et l’accumulation de dépenses non financées, ont été respectées. Je me réjouis qu’aucune des nombreuses hausses d’impôts proposées, notamment par la Nupes, n’ait été adoptée. Nous refusons par ailleurs de ruiner notre pays avec des dépenses non financées, car dépenser sans compter, cela finit toujours par taxer pour rembourser. Or, le cadre budgétaire que nous avons donné a été respecté: les mesures nouvelles imprévues ne correspondent qu’à 330 millions d’euros sur un total de 20 milliards. Ces mesures vont soutenir les collectivités affectées par la hausse des coûts de l’énergie et nos concitoyens qui se chauffent au fioul et prennent de plein fouet l’impact de la hausse des prix. Elles sont utiles.

      De nombreux amendements très coûteux ont été déposés. Assiste-t-on à une forme de dérapage financier?

      Je déplore que l’essentiel des formations politiques aient déserté tout objectif de responsabilité budgétaire. D’ailleurs, le millier d’amendements déposé sur ce texte par les oppositions équivaut à plus de 100 milliards d’euros de dépenses supplémentaires ou de moindres recettes. Zéro économie proposée pour les financer. Le courage, ce n’est pas de trouver des taxes, mais de trouver des économies.

      Le texte adopté hier valide la nouvelle méthode voulue par Élisabeth Borne : la coproduction législative avec majorité et oppositions

      Après ces journées de débats, considérez-vous les députés Insoumis de la Nupes comme des «adversaires», ou plutôt des «ennemis», comme Gérald Darmanin a pu le dire?

      Je n’ai pour «ennemis» que ceux qui s’attaquent à la République. À l’évidence, par certaines prises de position, les partis extrêmes la fragilisent. Mes divergences de fond avec eux sont absolues. Leur opposition est souvent outrancière. Pour autant, leurs élus siègent à l’Assemblée nationale par le choix souverain de nos concitoyens. Chacun sa philosophie. La mienne est la suivante: les Français ne nous désignent pas d’«ennemis» par leur vote, mais des élus avec lesquels composer. Et je serai toujours de ceux qui tendent la main, y compris vers ceux qui tordent le bras.

      Cette méthode augure-t-elle de futurs débats à l’automne pour le prochain budget?

      Le texte adopté hier valide la nouvelle méthode voulue par Élisabeth Borne: la coproduction législative avec majorité et oppositions, mais aussi l’action «hors les murs» avec la contribution exceptionnelle adoptée par Total, fruit de la pression mise par la représentation nationale. Nous allons poursuivre cette méthode sur le projet de loi de finances, chercher les compromis larges. Sur le fond, notre philosophie est connue: pas d’austérité, mais de la maîtrise budgétaire. En clair, nous voulons que les dépenses augmentent moins vite que la création de richesses. Nous aurons finalisé en fin de semaine les arbitrages du budget 2023. Je peux d’ores et déjà vous indiquer que, par rapport à la dernière loi de finances rectificative, nous proposerons au Parlement une baisse de 3 % des dépenses de l’État en volume par rapport à 2022. Et, conformément aux engagements du président de la République, les trois ministères dont les budgets augmenteront le plus sont le Travail, l’Éducation nationale et la Défense. Ils bénéficieront chacun de plusieurs milliards supplémentaires.

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      D’autres ministères verront leur enveloppe baisser?

      En 2023, c’est essentiellement la sortie des dispositifs temporaires mis en place pendant la crise du Covid et pour la relance qui nous permettra de limiter les dépenses, avec à la clé une économie de près de 9 milliards d’euros. Au-delà, chaque ministre va travailler sur son périmètre, notamment pour optimiser les augmentations de budget. Le ministère des Affaires étrangères a de son côté demandé des augmentations de moyens sur un certain nombre de priorités, comme le cyber. En face, il y aura des efforts de modernisation. Par ailleurs, les réformes des retraites et du chômage, qui feront l’objet de négociations, seront aussi sources d’économies.

      Le ministère des Affaires étrangères a demandé des augmentations de moyens sur un certain nombre de priorités, comme le cyber

      Comment allez-vous organiser la stabilité des effectifs publics?

      Durant la campagne, le président s’est engagé à créer des postes dans la justice et au ministère de l’Intérieur. En corollaire, le ministère des Finances va continuer à moderniser ses pratiques. Je rappelle d’ailleurs que, depuis vingt ans, près d’un tiers des postes à Bercy a été supprimé sans que cela dégrade le service rendu aux Français. Chaque ministère est appelé à réaliser des gains de productivité au sein de ses administrations centrales et fonctions support.

      Les objectifs que vous avez envoyés à Bruxelles dans le cadre du programme de stabilité suscitent un certain scepticisme quant à votre capacité à rétablir les finances publiques…

      Nous avons montré au début du précédent quinquennat que nous étions capables d’assumer des réformes difficiles, source d’économies. Dans la crise, nous avons certes dépensé davantage afin de soutenir notre croissance. Cela a fonctionné ; nos recettes continuent à augmenter fortement. Nous tiendrons nos objectifs de déficit car nos partenaires, les agences de notation et les investisseurs nous regardent. C’est une évidence, les cinq ans qui viennent vont aussi être cinq ans d’efforts.

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      Le Figaro

      « On a été virés par un énarque » : Laurent Kérusoré (Plus belle la vie) dézingue la direction de France Télévisions

      Émilie Paul

      Le comédien, interprète de Thomas Marci dans le feuilleton de France 3, a dit tout le mal qu'il pensait des méthodes des dirigeants du groupe audiovisuel.

      Mi-février, Le Figaro révélait l'arrêt de Plus belle la vie . Rapidement, plusieurs acteurs sont montés au créneau. «Cela me met un coup au cœur. Plus belle la vie représente sept ans de ma vie», a déploré Sara Mortensen qui a joué Coralie Blin, une professeur de mathématiques, de 2012 à 2019. Fin mars, Sophie de La Rochefoucauld a profité d'un meeting de Jean-Luc Mélenchon organisé à Marseille pour prendre la parole. «France Télévisions s'apprêterait à mettre un terme à ce programme emblématique du service public. Cette série, avec ses milliers d'épisodes, fait vivre des centaines d'intermittents, de permanents, de comédiens, techniciens. Arrêter la série, ça mettrait sur le carreau plus de 600 emplois directs. Ce serait catastrophique!», a déclaré la comédienne qui a rejoint le casting la série en 2009 dans le rôle de Caroline Évenot, la mère de Barbara (Léa François).

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      Mais c'est seulement le 5 mai que France Télévisions a informé les équipes du feuilleton et a officialisé l'information invoquant l'évolution des «attentes des téléspectateurs» et de «la consommation des programmes». Plus belle la vie baissera donc son rideau le 18 novembre prochain.

      Interrogé par nos confrères d'Ici Paris, Laurent Kérusoré n'a pas mâché ses mots. L'interprète de Thomas Marci depuis les débuts du feuilleton estime que celui-ci «était devenu l'antidépresseur des Français». «Il y a quelque chose de très social dans Plus belle la vie. Retirer un programme qui aide les gens, c'est minable de la part d'une chaîne du service public. On a souvent été en avance sur bien des sujets de société et son évolution. On en est très fiers», a déclaré le comédien avant de s'en prendre à la direction de France Télévisions.

      « Je n'aimerais vraiment pas être à la place des dirigeants de France Télévisions »

      «Je pensais que le service public était fier de nous avoir... A priori non, car il paraît que nous sommes trop populaires et que Mme Ernotte veut faire de la culture... Apparemment, la culture populaire ne l'intéresse pas ! Mme Ernotte [présidente du groupe, NDR] ne s'est même pas déplacée pour nous annoncer la mauvaise nouvelle, pas même un courrier. Elle a envoyé l'un de ses bras droits [Stéphane Sitbon-Gomez, NDR]. On a été virés par un énarque qui, dans deux ans, travaillera dans une banque ou chez Orange. Virés par un énarque, je ne comprends pas...»

      Toutefois, Laurent Kérusoré a assuré que «tous les comédiens et techniciens sont dans un esprit positif, sans aucune haine». Et de conclure : «Mais je n'aimerais vraiment pas être à la place des dirigeants de France Télévisions».

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      How I Met Your Father, un spin-off tiède et sans saveur sur Disney +

      CRITIQUE - La saison 2 de la série dérivée de la cultissime How I Met Your Mother est confirmée. Mais, au fait, que valait la première ?

      Publié il y a 31 min
      Le Figaro

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      CRITIQUE - La saison 2 de la série dérivée de la cultissime How I Met Your Mother est confirmée. Mais, au fait, que valait la première ?

      Dix-sept ans ans après le premier épisode de How I Met Your Mother, le spin-off de cette série culte du début des années 2000 est désormais disponible sur Disney+. Quand HIMYM pour les intimes est sortie, le contexte est particulier : les amateurs de sitcoms sont en deuil. Friends vient de se terminer et Monica, Ross, Chandler, Rachel, Joey et Phoebe ont définitivement fermé la célèbre porte violette ornée de son cadre jaune. Les fans sont perdus après avoir passé tant d'années confortablement installés dans le canapé du Central Perk aux côtés de cette bande de potes.

      Mais voilà qu'une lueur d'espoir apparaît. Le premier épisode de How I Met Your Mother est diffusé sur CBS. Plus piquante, et moins sage, la série fait un carton - environ 9.47 millions de téléspectateurs pour la saison 1 - et le monde fait la connaissance de Ted Mosby, un architecte de 27 ans, et de sa bande d'amis : Marshall, Lily, Barney et Robin. La série commence en 2030, deux adolescents sont sagement assis sur un canapé en cuir noir et une voix off - celle de Ted plus âgé - résonne : « Les enfants, je vais vous raconter une histoire incroyable. L'histoire de comment j'ai rencontré votre mère ». Le titre prend alors tout son sens, 15 secondes après le début de l'épisode. C'est le commencement d'un long voyage dans le passé pour retracer l'histoire de la quête amoureuse de Ted Mosby - infatigable romantique - pour trouver la femme de sa vie, “the one”, en anglais.

      Sex-toys en visio

      How I Met Your Father commence dans le même esprit. Cette fois, c'est une femme qui raconte comment elle a rencontré le père de son fils. Nous sommes en 2050, tout augmente. Sophie, la soixantaine est assise sur un canapé un verre de vin blanc à la main et appelle son fils en visioconférence. Elle se présente face à la caméra et lui fait simplement office de voix off. Les rôles sont inversés mais le schéma reste le même. Le récit débute : « Je vais te raconter comment j'ai rencontré ton père [...] Comme toutes les histoires à l'époque, celle-ci commence avec un rencard Tinder. » Retour en 2022. La jeune Sophie - jouée par Hilary Duff - apparaît alors à l'écran. Elle court dans les rues de New-York, affolée mais pas très crédible. Presque nunuche. Enfin, non, complètement nunuche.

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      Un manque de profondeur dont souffrent tous les personnages de How I Met Your Father. Dans la série originale, il était impossible de ne pas s'attacher aux protagonistes. Impossible de ne pas ressentir leur profonde amitié. Par exemple, Lily, Ted et Marshall se connaissent depuis la fac. Ils ont fait les 400 coups et leurs anecdotes pimentent neuf saisons. Dans ce spin-off, tout est plus mou, plus fade. La formation du groupe est due à une succession d'événements banals et sans réelle cohérence. En sortant d'un Uber, Sophie s'empare du mauvais téléphone. Elle s'empresse alors de retrouver Jesse, le chauffeur Uber et Sid, son ami. Il n'en faut pas plus à ces trois pour devenir les meilleurs amis du monde accompagnés par Valentina - la colocataire de Sophie - et Charlie son petit ami mais aussi d'Helen, la sœur de Jesse. Vous suivez ?

      Tout au long de la saison 1, les scénaristes insistent lourdement pour faire comprendre que les personnages vivent dans un monde moderne et connecté. Sophie a par exemple plus de 87 rendez-vous Tinder à son actif, la copine de Sid lui propose d'essayer des sex-toys en visio pour pimenter leur relation à distance et des expressions comme “FOMO[Fear of Missing Out, la peur de rater quelque chose en français, NDLR] sont utilisés à outrance. La modernité a sans doute du bon, mais peut-être pas quand il s'agit de ranimer nos petits cœurs romantiques et nos esprits marqués à jamais par How I Met Your Mother.

      Cinéma, théâtre, musique... Les étudiants-journalistes d'IPJ, l'Institut Pratique du Journalisme de l'Université Paris Dauphine , proposent leur regard sur l'actualité culturelle

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      Le Figaro

      EDF subit une perte d'ampleur exceptionnelle de 5,3 milliards d'euros au premier semestre

      Les résultats d'EDF sont principalement dus à la baisse de production d'énergie nucléaire et sa mise à contribution par l'État pour contenir la facture d'électricité des Français.

      EDF a subi une des plus lourdes pertes de son histoire au premier semestre, à 5,3 milliards d'euros, en raison de la baisse de production d'énergie nucléaire, liée aux problèmes de corrosion d'une partie de ses réacteurs, et de sa mise à contribution par l'État pour contenir la facture d'électricité des Français, a-t-il annoncé jeudi.

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      Cette production historiquement faible est la conséquence notamment de la mise à l'arrêt de 12 réacteurs sur 56 en France pour des problèmes de corrosion, et de 18 autres pour des opérations de maintenance programmées.

      Vendre bon marché

      Le chiffre d'affaires est en revanche en forte progression (+67,2%), à 66,262 milliards d'euros, soutenu par la forte hausse des prix de l'électricité et du gaz en Europe. «Les résultats du premier semestre traduisent les difficultés rencontrées en matière de production nucléaire en France et dans une moindre mesure hydroélectrique, ainsi que l'effet du bouclier tarifaire mis en place en France pour 2022», a commenté le PDG d'EDF, Jean-Bernard Lévy, cité dans le communiqué.

      Le gouvernement a en effet obligé EDF à vendre davantage d'électricité bon marché à ses concurrents pour protéger la facture des ménages. «Ces événements imposent au groupe d'acheter de l'électricité dans un contexte de prix de marché élevés», a résumé l'énergéticien, détenu à 84% par l'Etat français, et dont le gouvernement a prévu la renationalisation à 100% dans les prochains mois.

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      Le groupe a par ailleurs indiqué maintenir sa «prévision de production nucléaire sur l'année dans la fourchette de 280 à 300 TWh», une prévision «confortée» par la validation mercredi par l'Autorité de sûreté nucléaire de sa stratégie pour contrôler les problèmes de corrosion rencontrés dans son parc nucléaire.

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      Par un amendement voté à la fin de l'examen du budget rectificatif, l'exécutif a annulé la hausse des pensions votée quelques heures plus tôt par les oppositions.

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      Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions

      La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, dans le Journal du Dimanche, de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse.

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      Le Figaro

      Ghislaine Maxwell va être rémunérée 15 centimes de l'heure pour nettoyer les sanitaires de sa nouvelle prison

      L'héritière et complice de Jeffrey Epstein, condamnée à 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineures, va être transférée dans une prison de Floride, où un nouveau travail l'attend.

      Incarcérée depuis l'été 2020, Ghislaine Maxwell a été condamnée, le 28 juin dernier, à une peine de 20 ans de prison pour trafic sexuel de mineures, dans le cadre de l'affaireJeffrey Epstein. Si elle compte faire appel de sa condamnation, l'héritière patiente depuis près de deux ans dans sa cellule du Metropolitan Detention Center à New York. Selon les informations du Daily Mail , publiées le 25 juillet, cette dernière va cependant être bientôt transférée dans un autre établissement fédéral, situé en Floride : le Tallahassee Federal Correctional Institution.

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      Là-bas, la femme d'affaires de 60 ans sera chargée de nettoyer les toilettes, les salles de bains et de faire la vaisselle, rapporte le journal britannique. Pour ce travail, elle sera rémunérée entre 15 et 27 centimes de dollars par heure, comme l'a indiqué Holli Coulman, co-fondatrice de Pink Lady Prison Consultants, une organisation venant en aide aux détenues. Si le personnel de l'établissement pénitentiaire a dit craindre pour la sécurité de cette nouvelle détenue, en raison de la surmédiatisation de l'affaire, celui-ci a également affirmé qu'elle bénéficierait de bien meilleures conditions que dans son précédent lieu de détention.

      En vidéo, la bande-annonce de Ghislaine Maxwell dans l'ombre d'Epstein

      «Je suis maltraitée»

      Depuis sa cellule du Metropolitan Detention Center à New York, Ghislaine Maxwell s'était plainte, en novembre 2021, du traitement qui lui était infligé. «Je suis agressée et maltraitée depuis près d'un an et demi», avait-elle déclaré. Après avoir été à l'isolement pendant près de 16 mois, la complice de Jeffrey Epstein avait expliqué : «Je n'ai pas eu un seul repas nutritif depuis tout ce temps. Je n'ai pas dormi sans lumières allumées - des lampes fluorescentes qui m'ont abîmé les yeux - ni été autorisée à dormir sans être constamment interrompue».

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      Et de conclure : «Je n'ai pas d'endurance. Je suis fatiguée. Je n'ai même pas de chaussures à ma taille. Ils me donnent de la nourriture pourrie. Il y avait des asticots dans une pomme. On ne me laisse pas faire d'exercice». En comparaison, le personnel de Floride qualifierait déjà sa nouvelle prison à... «Disney Land».

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      Le Figaro

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      Adrien Jaulmes

      RÉCIT - L'ex-président américain a décrit mardi dans un discours apocalyptique la faillite de l'Amérique sous Joe Biden, et énuméré les mesures qu'un prochain président républicain devra prendre pour enrayer cette catastrophe.

      Un pays qui court à la ruine sous le gouvernement de démocrates extrémistes et corrompus, des villes transformées en zones de guerre, et la nécessité d'une main ferme pour sauver l'Amérique du chaos. De retour à Washington pour la première fois depuis son départ de la Maison-Blanche le 20 janvier 2021, Donald Trump a décrit mardi dans un discours apocalyptique la faillite de l'Amérique sous Joe Biden, et énuméré les mesures qu'un prochain président républicain devra prendre pour enrayer cette catastrophe. Il a soigneusement évité d'annoncer sa candidature à l'élection présidentielle en 2024. Mais ses recommandations pour sauver les États-Unis du désastre ressemblaient fortement à celles d'un futur candidat.

      «Notre pays a été littéralement mis à genoux», a expliqué l'ancien président. «L'inflation est la plus élevée depuis 49 ans. Le prix du carburant a atteint le plus haut niveau de notre histoire. Nous sommes des mendiants qui rampent devant d'autres pays pour se procurer de l'énergie. Des millions d'étrangers en situation irrégulière franchissent nos frontières grandes ouvertes et se déversent chez nous. Les villes dirigées par les démocrates battent des records d'homicides. Notre pays subit une humiliation historique après l'autre sur la scène mondiale, alors que nos droits et libertés les plus fondamentaux sont menacés. Le rêve américain est en lambeaux et nous n'aurons bientôt plus de pays, si cette attaque économique, sociale et contre la civilisation elle-même n'est pas rapidement inversée.»

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      De retour dans une capitale fédérale qu'il avait quitté sans cérémonie il y a un an et demi, entouré de l'opprobre général après que ses partisans avaient investi le Capitole dans une ultime tentative pour renverser le résultat de l'élection présidentielle, Trump s'est adressé à un auditoire choisi. Il était l'invité du centre de réflexion America First Policy Institute, qui avait été créé par ses propres partisans en 2017, et qui accueille depuis la fin de sa présidence beaucoup de ses anciens collaborateurs.

      «Nous avions rendu à l'Amérique sa grandeur»

      Se présentant à la fois en victime et en potentiel sauveur, Trump a beaucoup parlé des démocrates, mais aussi de lui, soit à la première personne du pluriel, soit tout simplement comme le «président Trump». Il a fait le parallèle entre le désastre de la présidence de Joe Biden et son propre mandat. «Il y a deux ans à peine, nous connaissions une reprise économique comme personne n'en avait jamais vu. La frontière la plus solide et la plus sûre de l'histoire des États-Unis, l'indépendance énergétique… des prix de l'essence historiquement bas, une inflation inexistante, une armée entièrement reconstruite et un pays hautement respecté dans le monde entier… Tout simplement, nous avions rendu à l'Amérique sa grandeur.»

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      Mais Trump n'est jamais aussi bon que dans l'opposition. La première partie de son allocution a été consacrée à la sécurité publique, alors que les taux d'homicides sont en hausse partout aux États-Unis et que le pays connaît une vague de criminalité importante. «Dans les villes et les états dirigés par des démocrates… les criminels ont plus que jamais le champ libre», a accusé Trump. «Nos rues sont jonchées de seringues et baignent dans le sang de victimes innocentes… Chaque jour, il y a des coups de couteau, des viols, des meurtres et des agressions violentes de toutes sortes imaginables... Il n'y a plus de respect de la loi, et il n'y a plus d'ordre… Cela doit s'arrêter et cela doit s'arrêter maintenant.»

      Mêlant habilement l'hyperbole et des faits réels, reprenant un thème qui avait contribué au succès de sa campagne en 2016, Trump a joué sur les déboires des démocrates qui n'ont jamais réussi à présenter une politique sécuritaire cohérente, ni à rompre avec leurs slogans démagogiques sur la nécessité de réduire le budget de la police ou de réduire les incarcérations. «Si nous n'avons pas de sécurité, nous n'avons pas de liberté», a dit Trump. «Nous aurons besoin d'un effort total pour vaincre le crime et la violence en Amérique… et s'il faut être dur, mauvais et méchant pour y arriver, nous le serons!»

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      Appelant à soutenir les policiers, et à «les laisser tranquilles», Trump a aussi appelé à reprendre les contrôles et les fouilles dans les rues des grandes villes, politiques dénoncées par les démocrates comme visant de façon disproportionnée les minorités de couleur. Il a aussi cité en exemple la politique répressive de pays comme la Chine, qui appliquent la peine de mort pour les trafiquants de drogue.

      Trump a aussi mentionné l'immigration, autre domaine où Biden et les démocrates n'ont jamais réussi à définir une politique cohérente, et alors que les entrées illégales sur le territoire américain atteignent des niveaux records. «Pour sécuriser notre pays, nous devons sécuriser nos frontières», a dit Trump, «nos frontières grandes ouvertes sont une plaie béante qui permet aux gangs de trafiquants de drogue, aux trafiquants d'enfants, aux passeurs d'êtres humains et à des dizaines de milliers de criminels dangereux d'entrer dans notre pays… Beaucoup de ces gens qui arrivent vont causer des problèmes comme vous n'en n'avez pas idée.»

      Fin du vote par correspondance

      Avec habileté, Trump a aussi cité les politiques les plus radicales défendues par les démocrates en matière d'éducation sexuelle, et qui permettent régulièrement aux candidats républicains de se présenter comme les défenseurs du bon sens et de la raison. «Il faut mettre fin à la sexualisation perverse des enfants mineurs… Les déviants qui distribuent des contenus sexuels dans les jardins d'enfants ou qui fournissent des bloqueurs de puberté à de jeunes qui n'ont aucune idée de ce que c'est… enfreignent la loi et devraient être tenus pleinement pour responsables.»

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      De façon plus inhabituelle, Trump est parvenu à presque complètement éviter de répéter sa thèse de l'élection volée de 2020, qu'il rappelle d'habitude inlassablement dès qu'il a l'occasion. Il a cependant appelé à la fin du vote par correspondance, qu'il avait dénoncé comme une source de fraude, sans apporter d'ailleurs de preuves tangibles. «Notre objectif devrait être d'organiser le vote le jour même avec seulement des bulletins en papier», a dit Trump, citant en exemple «la France qui vient d'organiser une élection à laquelle ont participé 55 millions de personnes, et qui ont tous voté le même jour. Le soir même c'était fini, il n'y a pas eu de litige, rien… faisons la même chose aux États-Unis… et il n'y aura plus de problèmes.»

      Ces recommandations politiques étaient officiellement destinées à servir aux républicains, à trois mois des élections de mi-mandat, où le parti espère remporter la majorité à la Chambre et au Sénat. «Le peuple américain est sur le point de rejeter le gouvernement failli de Joe Biden, Nancy Pelosi, Chuck Schumer et de la gauche radicale dans une victoire écrasante», a dit Trump. Mais la suite du calendrier était dans son esprit. «Lorsqu'un président républicain reprendra la Maison-Blanche en 2024, ce qui, je le crois fermement, arrivera, il y aura énormément de choses à faire: qu'il s'agisse de relancer notre économie, de libérer notre énergie ou de restaurer notre position dans le monde.»

      «La personne la plus persécutée de l'histoire de notre pays»

      «Nous devons aussi briser l'étau de la Silicon Valley et restaurer la liberté d'expression en Amérique», a aussi dit l'ancien président, qui avait été élu en 2016 grâce à l'usage intensif des réseaux sociaux et de son fameux compte Twitter, avant d'en être banni dans les dernières semaines de sa présidence, après qu'une semi-insurrection rassemblée par les mêmes moyens a pris d'assaut le Capitole. Trump ne s'est pas étendu sur cet épisode, après que les auditions de la commission d'enquête de la Chambre des représentants ont au cours des dernières semaines exposé dans le détail son rôle central dans cette journée. Inversant les rôles, il s'est présenté comme une victime de la cabale ourdie par des démocrates, des médias, de l'état profond et des républicains opposés à lui. Trump a expliqué à son auditoire qu'il était sans doute «la personne la plus persécutée de l'histoire de notre pays».

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      «Ils font exactement la même chose avec le 6 janvier… Cela ne s'arrêtera probablement pas parce que, malgré les grands dangers extérieurs, la plus grande menace pour notre pays reste ses sinistres et maléfiques ennemis de l'intérieur…. Tout ce que cet establishment corrompu me fait subir, c'est pour préserver son pouvoir et son contrôle sur le peuple américain. Ils veulent… me nuire pour que je ne puisse plus retourner travailler pour vous. Mais je ne pense pas que cela va arriver.»

      Face à ces menaces, Trump a presque abordé la question de son éventuelle candidature. «Je n'aime pas me considérer comme un politicien. Je suppose que oui, puisque je me suis présenté à la présidence, et que j'ai gagné… J'ai gagné une fois, et une deuxième où j'ai fait encore mieux!» «Quatre ans de plus! Quatre ans de plus!», criait l'assistance.

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      Le Figaro

      La soirée tranquille de Mariah Carey, dans un survêtement à 6000 dollars recouvert de cristaux

      Pour passer un instant de calme pendant ses vacances, la chanteuse de 52 ans a troqué ses robes de soirée pour une tenue tout aussi scintillante.

      Elle a choisi d'allier confort et glamour. Mariah Carey a partagé une photo avec ses 10,9 millions d'abonnés, mercredi 27 juillet, sur laquelle elle apparaît vêtue d'un survêtement argenté de la griffe Prada. Un ensemble couvert de cristaux pour lequel la chanteuse de 52 ans aurait déboursé plus de 6000 dollars (5800 euros).

      En vidéo, la sketch loufoque de Mariah Carey et ses jumeaux

      Sur le cliché qui a récolté 61.000 likes, l'interprète d'All I Want For Christmas Is You porte un sweat à capuche en cachemire d'une valeur de 3300 dollars (3230 euros), ainsi qu'un pantalon de survêtement en cachemire de 3500 dollars (3430 euros). Le tout accessoirisé de créoles. La photo célèbre l'arrivée de Mariah Carey dans les Hamptons : «Dans l'Est pour la semaine (...), a-t-elle écrit en légende de la publication. Merci Dylan Eckardt, Shawn Elliott et l'équipe Nest Seekers International (une agence immobilière new-yorkaise, NDLR).» Une tenue étonnante pour une soirée cocooning dans son fauteuil zébré, son chien sur les genoux.

      «Mariah's Christmas : The magic continues»

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      Des vacances dans les Hamptons

      Mariah Carey est actuellement en vacances avec ses jumeaux, Monroe et Moroccan, 11 ans, nés de sa relation avec le rappeur Nick Cannon, ainsi qu’avec son petit ami, le danseur Bryan Tanaka. Durant ses dernière vacances, à Capri, la chanteuse avait également posté un cliché dans une tenue étincelante : cette fois, il s'agissait d'un un maillot noir une pièce à manches longues.

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      Venue soutenir le père son enfant au Wireless Festival de Londres, la chanteuse de la Barbade a opté pour l'ultranoir, du legging aux lunettes à plumes.

      Le Figaro

      Les requins se rapprochent-ils des côtes ?

      Jeanne Sénéchal

      DÉCRYPTAGE - Mercredi, un requin bleu a été filmé près des côtes dans le Var.

      Encore aujourd'hui, le requin reste encore une énigme pour l'homme. Mercredi 27 juillet, un requin bleu de près de deux mètres de long a été aperçu près d'une plage du Var. L'animal, considéré comme inoffensif par les experts, a été filmé près des plages de l'Almanarre. Un peu plus tard, à Bormes, à quelques dizaines de mètres de la plage de Cabasson, un baigneur aurait aperçu deux ailerons de requins bleus, rapporte Var Matin.

      Les rencontres entre les requins et les hommes, capturés par des smartphones, se multiplient sur les réseaux sociaux. On peut y voir des frayeurs, des attaques, ou encore simplement des requins se baladant entre les surfeurs, sans que personne ne se doute de leur présence. Ces vidéos défraient encore la chronique et effraient leur auditoire à cause de la mauvaise publicité dont pâtissent ces animaux - notamment après le très célèbre Les dents de la mer - . Mais pourquoi voit-on autant de requins aussi proches des côtes ? Ce phénomène a-t-il été observé par les spécialistes des squales ?

      Il y a un peu plus d'un mois, Geo publiait un article reprenant une étude de l'Université de Miami, qui affirme que les requins se rapprochent des villes. Les chercheurs ont observé le comportement de trois espèces de requins : le requin taureau, le requin nourrice et le requin-marteau. Ils rapportent que les requins observés avaient tendance à être attirés par les activités humaines, près du rivage. Pour Éric Clua, professeur à l'École Pratique des Hautes Études, spécialiste des requins, ce résultat n'est pas surprenant. Il a pu faire cette même constatation en Nouvelle-Calédonie : «À l’époque, j'étais basé à Nouméa et on avait fait le même constat avec les requins-tigres. On s'est aperçu que les requins marqués passaient près de la plage de Nouméa quasiment tous les jours, sans que personne ne les voie».

      Toutefois, voir plus de requins ne signifie pas qu'il y en a plus, affirme Éric Clua. «Ils sont là, ils ont toujours été là, mais on ne les voyait pas.» Le nombre de morsure a par contre augmenté ces dernières décennies dans le monde. Et particulièrement à La Réunion : en 10 ans, 24 attaques ont été recensées sur l’île, dont 11 mortelles.

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      Les requins attaquent pour diverses raisons. Éric Clua rapporte six types de morsures, que l'on peut regrouper en deux catégories différentes.

      • La première catégorie regroupe quatre types de morsures qui relèvent de l'instinct, qui vont être superficielles et non mortelles pour l'homme. «C'est 35% des morsures : on retrouve la morsure de territorialité, la morsure de compétition, la morsure de défense et la morsure de maladresse», résume le chercheur.
      • La seconde catégorie est celle qui donne froid dans le dos : ce sont les morsures de prédation, qui, selon le chercheur, sont extrêmement rares : «5%, c'est entre 5 et 10 morsures mortelles par an». Et cela ne concerne que très peu d'espèces de requins : le requin bouledogue, le requin tigre, le requin blanc, et à moindre degré, le requin océanique.

      Alors, comment explique-t-on l'augmentation de celles-ci ? Les chercheurs interrogés par Le Figaro donnent plusieurs hypothèses.

      Première hypothèse : le principe de la probabilité

      Pour Éric Clua, la réponse est subtile, mais limpide : l'augmentation des attaques est liée au principe de probabilité. Selon lui, la seule chose qui change est l'augmentation d'activités aquatiques impliquant l'homme : «Pour faire simple, les requins n'ont pas changé de comportement, ils sont toujours au même endroit, ils se comportent toujours de la même façon, en revanche il y a de plus en plus d'hommes qui vont à leur encontre». Plus on va faire de tirage donc, plus on a de chance de tirer le mauvais numéro.

      Pour appuyer son hypothèse, le chercheur s'appuie sur une étude publiée en 2015, «concilier la conservation des prédateurs et la sécurité publique», qui s'intéresse au nombre d'attaques ces 50 dernières années sur la côte est des États-Unis. «En 50 ans, le nombre de morsures a doublé, en revanche, le nombre d'usagers de la mer sur la même période est passé de 5 à 50 millions», explique Éric Clua. Le nombre de morsure a donc effectivement augmenté, mais le risque de se faire mordre pour une personne a diminué.

      Deuxième hypothèse : la modification du lieu de reproduction

      Marc Soria, ingénieur à l'IRD, a travaillé pendant 5 ans sur les requins-tigres et bouledogues à La Réunion, suite aux nombreuses attaques de requins qui ont été constatées ces dix dernières années. Si l'étude menée par l'IRD n'a pas permis de comprendre pourquoi les attaques ont augmenté depuis 2011, plusieurs hypothèses ont été mises en avant, dont l'évolution de la zone de reproduction. «À La Réunion, il y a des requins tout le temps, mais on constate des variations de présence lors du mois d'avril à septembre, à certains endroits», a remarqué le chercheur.

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      Pour lui, cette présence accrue des requins à un certain moment et certains endroits peuvent être rattachés au lieu de reproduction des squales. «Pendant la période d'accouplement, les requins bouledogues mâles sont testostéronés. Ils deviennent donc plus agressifs entre eux, mais aussi avec tout ce qui existe dans leur environnement». Or, avec la surexploitation des ressources comme la surpêche, les lieux de reproductions peuvent être modifiés. «Les divers instruments de pêche utilisés, traînant dans les grands fonds, détruisent les sites de reproductions des animaux marins», explique Yvon le Maho, écophysiologiste, directeur de recherche au CNRS à l'université de Strasbourg et membre de l'Académie des Sciences.

      Troisième hypothèse : la disparition des requins de récifs

      La troisième hypothèse, évoquée par Marc Soria et Michaël Rard de l'observatoire Marin de La Réunion, est liée aux requins de récif. À La Réunion, la dégradation des récifs coralliens en lien avec la surpêche a causé la lente disparition du requin de récif, un requin territorial qui n'est pas dangereux pour l'homme. En disparaissant, ces espèces côtières laissent alors le champ libre aux requins-tigres et aux requins bouledogues, qui se rapprocheraient de plus en plus des côtes. En 2015, la préfecture de La Réunion a interdit leur pêche.

      D'après Michaël Rard, une étude sur les requins capturés à la côte de La Réunion a démontré que ces requins circulaient. Il a été possible d'observer un requin bouledogue parcourir jusqu'à 300 km au large des côtes. On sait aussi que les requins-tigres traversent les océans : il a été possible d'en observer partir de La Réunion et arriver dans le canal du Mozambique.

      Manque de proies, réchauffement climatique...

      D'autres hypothèses ont été aussi évoquées, mais les chercheurs restent perplexes :

      • Le manque de proies diminue pour les requins. Selon Marc Soria, le manque de proies ne serait pas corroboré avec l'agressivité ou la présence accrue près des côtes de requins . «Un requin n'est pas tout à fait inféodé à une zone ou des proies particulières, et ces animaux sont capables de faire des milliers de kilomètres pour se déplacer. Donc si une zone n'est pas favorable, ils sont capables de se déplacer pour en trouver une autre».
      • Le réchauffement climatique : d'après Éric Clua, le réchauffement climatique ne va rien changer sur le comportement des requins. En revanche, il a été démontré que l'eau plus chaude provoquait une sorte de léthargie sur les jeunes requins.

      Plusieurs hypothèses pourraient expliquer un possible changement de comportements des requins, mais aucune d'entre elles ne l'emporte vraiment sur toutes les autres. Une chose est sûre, c'est que le requin a toujours été là, près des côtes, sans qu'on ne l'aperçoive. Les smartphones et les réseaux sociaux ont simplement mis en lumière leur paisible existence.

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      Le Figaro

      La semaine du FigaroVox - «Cachez cette insécurité que je ne saurais voir»

      Eugénie Boilait

      Retrouvez chaque samedi la sélection du FigaroVox: décryptages, points de vue et controverses.

      Chers abonnés,

      Les semaines défilent et les polémiques s'enchaînent. Au Parlement comme ailleurs, les représentants, avec LFI en tête de gondole, participent à la brutalisation et à l'hystérisation du débat politique. À l'instar de Mathilde Panot, présidente du groupe insoumis à l'Assemblée, qui, à l'occasion de l'anniversaire de la Rafle du Vel d'Hiv a fait dans la provocation, là où la décence exigeait de la retenue. «Mathilde Panot dans son tweet déplore la Rafle du Vel' d'Hiv' mais accomplit l'exploit de ne citer ni le mot juif, ni le mot antisémitisme. L'objectif étant non pas de manifester sa solidarité vis-à-vis des victimes, mais uniquement de faire porter sur Emmanuel Macron l'ombre du maréchal Pétain», expliquent Jean-Pierre Sakoun et Aline Girard. Selon eux, la démarche de la présidente du groupe LFI s'inscrit dans une méthode d'activisme politique choisie par son mouvement.

      Quelques jours avant, Caroline Cayeux, l'actuelle ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a été l'objet d'une pétition ordonnant sa démission. La raison ? Pour parler de ses amis homosexuels mariés, elle a utilisé l'expression «ces gens-là».

      Que nous révèlent ces polémiques qui tournent à vide ? «Une maladresse de langage [qui] tourne à l'affaire d'État souligne la fébrilité de ce qu'il est convenu d'appeler “la France d'en haut”, ou une grande partie d'entre elle et sa dégradation au rang de cour de récréation d'école primaire», analyse avec clairvoyance l'essayiste Maxime Tandonnet.

      Mais le vrai problème ne réside pas tant dans ces querelles stériles, mais bien davantage dans leurs conséquences, c'est-à-dire l'occultation des véritables difficultés dans la vie des Français: inflation, délinquance extrême, insécurité. Les très malheureuses nouvelles des derniers jours confirment d'une manière implacable la banalisation des violences dans notre Douce France. Rixes, attaques au couteau, agressions de policiers: à chaque jour son crime. «Avec une augmentation de 12 % des homicides depuis 2017, de 11 % des viols et de 32 % des coups et blessures volontaires, les chiffres sont implacables»,détaille David Lisnard dans nos pages. L'urgence et la gravité de la situation imposent à nos dirigeants de mettre un terme au camouflage de la réalité pour s'atteler à ce vaste chantier.

      FigaroVox vous souhaite de riches lectures et un bon week-end,

      Eugénie Boilait

      La série d'été du Figaro Magazine

      LES PROPHÈTES DES TEMPS MODERNES (2/7) - Chacun à sa façon, ils ont pressenti et mis en mots ce qu'allait devenir le monde actuel. Cette semaine, Virginia Woolf. Si l'écrivain britannique a été une pionnière du féminisme, elle a mené ce combat sans esprit de revanche sur les hommes.

      À lire sur FigaroVox.

      Les débats de la semaine

      Faut-il poursuivre les sanctions contre la Russie ? Pour le banquier d'affaires et ancien directeur général du Figaro, Philippe Villin, les conséquences économiques et écologiques des sanctions devraient nous faire réévaluer leur pertinence. Le docteur en géopolitique Frédéric Encel estime au contraire que renoncer aux sanctions contre le Kremlin au nom du «réalisme» serait contre-productif, notamment pour les intérêts stratégiques de l'Europe.

      Quelles leçons tirer du blocus continental de 1806 pour analyser la situation géopolitique actuelle ? Olivier de Maison Rouge dresse un parallèle entre le blocus imposé par Napoléon à l'Angleterre et les sanctions à l'égard de Moscou. Contrairement à l'effet escompté, la France avait le plus souffert de cette mesure, explique-t-il.

      Après le départ de Didier Lallement, où en sommes-nous en matière de maintien de l'ordre ? Le 20 juillet, Didier Lallement a quitté son poste de préfet de police de Paris. S'il a largement personnalisé la fonction, il a aussi été le paratonnerre d'un gouvernement en difficulté, explique le spécialiste du maintien de l'ordre Fabien Jobard.

      Pourquoi on ne réglera pas le problème de l'insécurité tant qu'on ne traitera pas celui de l'immigration: à Angers, trois jeunes ont été tués au couteau dans la nuit du 15 au 16 juillet. Pour le délégué de l'Institut pour la Justice Pierre-Marie Sève, cette nouvelle attaque illustre le lien entre immigration illégale et délinquance.

      Quelles sont les causes du départ de Mario Draghi ? Pour l'historien italien Stefano Pilotto, la chute de Mario Draghi s'explique par la verticalité de son pouvoir. S'il a réussi à coaliser la plupart des partis pour gérer la pandémie et le plan de relance, il n'a pas su écouter les voix discordantes sur les questions géopolitiques, explique-t-il.

      Qui succédera au président du Conseil italien ? Après le départ de Mario Draghi, l'alliance des droites devrait l'emporter sans difficulté, estime l'universitaire Christophe Bouillaud.

      Le livre de la semaine

      Dans Athènes, l'autre démocratie, Christophe Pébarthe propose une nouvelle histoire de la démocratie athénienne. Une enquête fouillée qui montre combien les Athéniens, adeptes de la délibération populaire, se méfiaient de ceux qui souhaitent réduire la politique à une science exacte.

      Bérénice Levet: «Au nom de la protection de la nature, certains écologistes souillent la culture»

      ENTRETIEN - Des militants du groupe Ultima Generazione se sont collé les mains sur la vitre protégeant un tableau de Botticelli dans le Galerie des Offices. La philosophe et essayiste* dénonce cette forme d’activisme qui, selon elle, pactise avec le nihilisme.

      Jean-Louis Touraine: «Fin de vie : pourquoi opposer soins palliatifs et aide à mourir ?»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - En réponse à une tribune de la présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs, publiée dans Le Figaro, le professeur émérite de médecine défend une vision selon laquelle les soins palliatifs l'aide à mourir sont complémentaires.

      Application Muzz: «Quand marketing et islamisme politique font bon ménage»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - L'application de rencontres musulmanes «Muzz» a proposé de payer les amendes pour port du burkini. L'idée est d'obtenir par la provocation ou en créant les conditions de la violence, ce que l'État de droit interdit, argue l'essayiste Céline Pina.

      Le Figaro

      Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?

      Tiphaine Honnet

      NOS CONSEILS PSYCHOLOGIE - Conflits, baisse de désir et ressentiments s'immiscent parfois tel un grain de sable dans la mécanique bien huilée de la relation amoureuse. Comment savoir s'il faut agiter le drapeau rouge ou le pavillon blanc ? Deux thérapeutes aident à se poser les bonnes questions.

      «Couple: quand faut-il partir, quand faut-il se battre?» fait partie des articles préférés des abonnés du Figaro. Nous vous proposons de le découvrir ou de le relire.

      La relation amoureuse est loin d'être un long fleuve tranquille. Elle s'apparente plutôt à un électrocardiogramme, avec des hauts, des bas et puis d'autres moments où la ligne stagne. Parfois la tiédeur du quotidien l'emporte sur la passion. Des désaccords peuvent apparaître pour ne jamais disparaître. Ce dysfonctionnement est-il passager ou bien de mauvais augure ? Comment savoir s'il faut plier bagage ou rester pour réparer, reconstruire le couple ? Où se trouve la frontière entre concession et séparation ?

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      Un seuil de tolérance en déclin

      Selon Camille Rochet, psychologue et thérapeute de couple, la question de la séparation émerge là où le sentiment de souffrance commence et se répète. «Cela va bien au-delà d'une divergence d'opinion sur le rangement ou une autre problématique du quotidien, c'est une accumulation, explique-t-elle. Le niveau de tolérance de la situation, du rapport au partenaire baisse dangereusement et si cela perdure, nous plonge dans une forme de désespoir.»

      Avant même d'envisager la rupture, la spécialiste recommande de tenir au courant le conjoint de l'impasse face à laquelle on se trouve confronté. «Il ne s'agit pas de déverser un flot de reproches mais plutôt de questionner le partenaire, de lui demander son ressenti, s'il en est arrivé aux mêmes conclusions que nous, liste la psychologue. Il faut aller au bout des possibles pour se donner toutes les chances.»

      La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive

      Sans grande surprise, la communication apparaît comme l'un des leviers majeurs du couple. «Si le dialogue est difficile, si on peine à évoquer notre souffrance auprès du partenaire, il est bon de s'interroger sur ces limitations», souligne Anne Sauzède-Lagarde, psychothérapeute spécialisée en Gestalt thérapie et cofondatrice de l'École du couple (1).

      Cet indicateur est d'autant plus alarmant quand il se produit dans une relation toxique. «La séparation doit être irrémédiablement envisagée quand le respect, la dignité de l'autre est piétinée, comme c'est le cas dans des situations d'addiction, de violences conjugales et dans certaines situations d'infidélité où il y a récidive», signale Camille Rochet.

      Poison insidieux

      Parfois, la crise se produit à bas bruit et impacte tel un poison insidieux les sentiments à l'égard de l'autre. De sorte que l'on se demande si notre affection mutuelle a évolué vers une complicité amicale, voire une joyeuse colocation, au détriment du couple. «Il existe une confusion entre l'excitation sexuelle et l'amour, note la psychologue. En cas de baisse de libido,on en conclut trop rapidement que le sentiment amoureux s'est envolé. Or, si la lune de miel ne dure pas en termes d'explosion, d'intensité, le désir de l'autre –pas uniquement sexuel mais dans son entièreté – doit, a minima, perdurer». «Plus que l'amour, l'attachement, l'estime de l'autre est une condition nécessaire à la vie commune et à son bien-être durable», renchérit Anne Sauzède-Lagarde.

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      Enfants et achat immobilier

      Rompre est une décision a fortiori vertigineuse quand les deux parties sont engagées, via un achat immobilier par exemple, et notamment quand elles ont fondé une famille. «Si on a des enfants, en particulier en bas âge, la responsabilité parentale ne doit pas être écartée du processus de réflexion mais elle ne doit pas non plus être la seule motivation à rester dans la relation», nuance la psychothérapeute gestaltiste.

      Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer

      Pour que ce questionnement soit le plus fécond possible et pour éviter les maladresses sous le coup de l'impulsion, la psychologue Camille Rochet invite à sonder au préalable notre volonté à réparer (ou non) les choses. «Même si l'émotion m'a lâché(e), il faut examiner les conséquences d'une potentielle séparation et se demander si on a envie concrètement que la situation s'améliore, si on est prêt à changer pour tout faire évoluer», propose la thérapeute de couple.

      Tout redéfinir avec un regard extérieur

      Un regard tiers va aussi amener de l'objectivité à ce raisonnement. «Certains patients demandent conseil à leurs enfants quand ils sont adultes, s'ils ont souffert de la relation de leurs parents, observe Camille Rochet. Ou bien se tournent vers des amis, des gens de confiance pour bénéficier d'un autre regard sur leur couple et sur leur comportement vis-à-vis du partenaire.»

      Autre possibilité, plus professionnelle et plébiscitée en cas de crise: la thérapie de couple. «Contrairement aux idées reçues, le thérapeute n'est pas là pour décider de l'issue de l'histoire amoureuse, précise la psychothérapeute Anne Sauzède-Lagarde. Son rôle est d'accompagner, poser un cadre, notifier les situations de souffrance et d'immobilisation.»

      La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre

      Bon à savoir, la séance n'aboutit pas forcément sur une conciliation. «La thérapie offre un espace-temps au couple pour parler de l'avenir de la relation, des aspirations individuelles et de déterminer si ces deux facteurs coïncident, vivent sans que l'on se sente étouffé par l'un ou l'autre, détaille la cofondatrice de l'École du couple. Si c'est le cas, on accompagne la séparation dans le respect de l'autre, en essayant de faire accepter à la personne quittée l'idée que le couple n'existe plus, pour que cette décision soit acceptée dans un consentement mutuel.»

      (1) Créer un couple durable, par Anne Sauzède-Lagarde et Jean-Paul Sauzède publié par InterEditions, 208 pages, 18,50€.

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      En colo, la débrouille des enfants ukrainiens

      Aude Bariéty

      REPORTAGE - Dans les Alpes-Maritimes, un collectif tente d’intégrer les jeunes réfugiés lors de séjours de vacances, malgré la barrière de la langue.

      De notre envoyée spéciale à Auron (Alpes-Maritimes)

      «Allez, Fatimata! Davaï, Igor!» Foulard rouge ou jaune accroché au poignet, une vingtaine d’enfants encouragent bruyamment leurs camarades qui passent un à un les obstacles du «bootcamp» de la station d’Auron (Alpes-Maritimes), sous l’étroite surveillance d’Ismaël et Maud, animateurs, ainsi que d’Onil, accompagnatrice en montagne. Une fois l’épreuve terminée, Onil annonce la victoire de l’équipe rouge. Puis se dirige vers l’atelier suivant, inspiré de l’épreuve des poteaux de l’émission «Koh-Lanta». «Comment dit-on 3, 2, 1 en ukrainien?», s’interroge la guide. Dans un joyeux mélange de français, d’anglais, de russe et d’ukrainien, elle parvient finalement à se faire comprendre de tous.

      Parmi les 86 garçons et filles âgés de 6 à 11 ans présents à cette «colo apprenante», organisée par le collectif Ensemble sublimons l’animation (ESA), cinq sont ukrainiens. Daria, 6 ans, Anna, Igor et Andrii, 9 ans, ainsi que Sacha, 11 ans, étaient encore à Odessa, Kiev et Kryvyï Rih il y a quelques mois. Ils ont fui la guerre, laissant derrière eux des grands-parents et même, pour Sacha, un père au front. Aujourd’hui, ils habitent Péone, Nice, Villeneuve-Loubet et Lieuche, sont scolarisés dans l’académie de Nice - comme 1 600 de leurs compatriotes - et découvrent les colonies de vacancesà la française.

      Comme le reste des participants du séjour, ils partent en randonnée et en «balade sensorielle», s’initient au VTT et au théâtre, participent aux jeux et aux veillées. Ils ont les goûts des enfants de leur âge: Sacha «adore Harry Potter» ; Igor, tee-shirt floqué «Lewandowski» sur le dos, ne jure que par le foot ; Andrii se passionne pour la faune et la flore du Mercantour. De son côté, la petite Daria ne quitte ni son doudou, ni sa grande sœur Anna. Ils bavardent et rient autant que les autres. Pourtant, derrière cette insouciance de l’enfance, le drame de leur situation vient parfois les assombrir. Comme lorsque Andrii glisse: «Je suis bien en France, mais je préfère chez moi…»

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      Avec leurs camarades et les animateurs subsiste une réelle difficulté: la barrière de la langue. «Mais on trouve toujours des solutions», assure la guide Onil. La plupart du temps, les jeunes Ukrainiens observent et imitent les autres enfants. Sacha, la plus âgée et la plus à l’aise en français, traduit quand elle le peut les consignes à Daria, Anna, Igor et Andrii. Les animateurs disposent par ailleurs d’un traducteur électronique.

      Interprète officieux

      Mais l’atout majeur de la colonie s’appelle Ismaël. «Né en Russie, d’origine tchétchène», précise-t-il, le jeune homme de 21 ans est arrivé en France en octobre 2007 et est animateur depuis trois ans. «Le russe et l’ukrainien sont des langues très proches», explique celui qui est devenu l’interprète officieux du séjour. Jamais très loin des petits réfugiés, il intervient pour les aider dès qu’une incompréhension surgit. Il est parfois suppléé par deux salariées ukrainiennes de la maison familiale du Collet d’Auron, qui accueille la colonie. «On leur facilite la vie, sourit Ismaël. Notre objectif, c’est de les intégrer au maximum. Pour nous, ce sont des enfants comme les autres.»

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      À observer Daria, Anna, Igor, Andrii et Sacha, le chemin est encore long. «Mais il y a eu des améliorations depuis la première colo», note Ismaël. Pendant les vacances de printemps, une vingtaine d’Ukrainiens avaient ainsi participé à un séjour du collectif ESA. «Ça a été dur à gérer. Leur arrivée en France était toute fraîche. Certains étaient en souffrance psychologique, avaient beaucoup de mal à se séparer de leurs parents, se souvient Benjamin Haupaix, le directeur du collectif. Ils avaient vraiment tendance à ne rester qu’entre eux, et à ne s’exprimer que dans leur langue.»

      Des leçons ont été tirées de cette première expérience. Le choix a été fait de ne plus accueillir que quelques Ukrainiens par séjour, afin d’éviter qu’ils ne forment un groupe à part. L’équipe d’animation insiste également sur l’emploi du français. «La colo apprenante est aussi un lieu de continuité pédagogique, pour que tous les progrès réalisés à l’école dans l’apprentissage du français ne disparaissent pas pendant les deux mois d’été», conclut Benjamin Haupaix.

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      Aux Sables-d’Olonne, la bataille des nuisances sonores

      REPORTAGE - Avec de nouveaux habitants depuis le Covid, la tolérance au bruit est devenue minimale. Les commerçants défendent leurs animations.

      Covid-19 : que sont devenus les soignants suspendus ?

      TÉMOIGNAGES - Faute d'être vaccinés, entre 3000 et 15.000 soignants ont dû refaire leur vie au-delà des portes de l'hôpital. La HAS s'est opposée à leur réinsertion.

      Le Figaro

      «La suppression du timbre rouge, nouveau symptôme de l'abandon des services publics et des plus fragiles»

      Martin Bernier

      ENTRETIEN - La Poste a récemment annoncé l'abandon du timbre rouge et son remplacement par une «e-lettre». Pour Cyrille Dalmont, la numérisation des services publics obéit essentiellement à des logiques financières, au détriment des utilisateurs.

      Cyrille Dalmont est chercheur associé à l'Institut Thomas More et spécialiste des enjeux éthiques du numérique.

      LE FIGARO. - La Poste a annoncé la suppression du timbre rouge, qui était utilisé pour les lettres urgentes, remplacé par une e-lettre à remplir en ligne. Que vous inspire cette décision ? Faut-il y voir un signe supplémentaire de la numérisation à marche forcée des services publics ?

      Cyrille DALMONT. - La fin de la mise en vente du timbre rouge obéit à une logique purement financière: La Poste s'adapte et applique ce qu'elle avait déjà mis en place par rapport aux lettres recommandées numériques depuis un certain nombre d'années. Il faut bien comprendre que les ratios économiques sont vraiment prégnants, c'est ce qui prévaut quasiment dans tous les choix qui sont poursuivis. On le retrouve par rapport à ce qui s'est passé avec Doctolib pendant la pandémie de Covid-19 pour la prise de rendez-vous en ligne, qui a permis à l'État de ne pas avoir besoin de développer de sa plateforme, mais aussi avec ce qui s'est passé récemment avec la décision de la Cnil sur Agoria Santé, qui permet à un laboratoire pharmaceutique la mise en place d'un traitement automatisé de données à caractère personnel de santé dans l'optique de la création d'un «entrepôt» de données alors qu'il existe déjà un système public, le Health Data Hub, qui fait la même chose.

      Le plus souvent, la numérisation d'un service public met à la charge de l'utilisateur ce que l'État finançait auparavant. Quand on a un guichet d'accueil avec un certain nombre d'employés, qui sont à la charge de l'État, et qui deviennent obsolètes, ou sont réduits de manière drastique, c'est l'utilisateur qui par son temps, son équipement informatique et ses impressions, quand il a besoin d'imprimer des documents, va se substituer à l'Etat. Il y a une baisse du coût financier pour l'État, et ce coût est transféré à l'utilisateur. Le coût ne fait que croître pour l'utilisateur/citoyen et ne fait que baisser pour les services publics. Cette logique d'externalisation du service public est poussée par la Commission européenne, notamment sur la logique de l'État plateforme, où l'État ne serait plus qu'un agrégateur de différents services publics et privés, et serait responsable du bon fonctionnement de cette plateforme mais le service au public s'effacerait devant la plateforme et devant la numérisation de la démarche.

      L'État délègue, de manière informelle, un certain nombre de services au public. On le voit avec le timbre rouge, mais le même phénomène se produit par rapport à des demandes de passeports et de documents officiels sur le modèle de démarches privées comme la réservation de billets d'avion. Des bornes numériques sont créées et mises en libre-service, notamment dans les tabacs permettant démarches privées et publiques. Le buraliste joue alors le rôle de l'employé de service public multicasquette pour aider la personne à pouvoir réaliser sa démarche. Ce que les fonctionnaires des différents services publics réalisaient auparavant, c'est désormais le «buraliste» qui va le réaliser pour les personnes qui auront besoin d'aide.

      Le numérique nécessite un niveau de compétences et un niveau d'équipement pour être utilisé. Cela exclut de fait toutes les personnes qui n'ont pas ce niveau de compétences ou ce matériel.

      Cela pose aussi la question de l'exclusion qui pourrait résulter de cet abandon du timbre rouge ; toutes les personnes qui ne sont pas à l'aise avec des ordinateurs ne pourront plus envoyer de lettres urgentes. Mais La Poste a dit qu'il y aurait des conseillers qui pourraient aider dans les bureaux de poste éventuellement ces personnes-là…

      Dans la logique d'économie et de report de charges sur l'utilisateur, on l'observe déjà: si l'on va dans un bureau de poste, on a des conseillers qui sont polyvalents et qui viennent accompagner les utilisateurs les moins à l'aise pour réaliser leurs démarches sur des bornes numériques. Sauf que c'est au détriment de leur temps d'une part, et d'autre part, de leur libre arbitre et de la confidentialité de ce qu'ils réalisent, puisqu'ils vont les accompagner, mais en ayant accès de plus en plus aux informations et aux actes courants que ces personnes vont réaliser.

      Comment La Poste peut-elle résoudre cette équation de la diminution du nombre d'utilisateurs et maintenir un service public de qualité ?

      Le numérique nécessite un niveau de compétences et un niveau d'équipement pour être utilisé puisque, quand on parle d'envoyer une lettre avec ce nouvel e-timbre rouge, on a forcément un ordinateur, une tablette ou un smartphone, mais aussi des moyens pour scanner ses documents. Cela exclut de fait toutes les personnes qui n'ont pas ce niveau de compétences ou ce matériel.

      Avec une logique qui est, encore une fois, très européenne, notamment au travers de la communication de la Commission du 29 mai 2010 «une stratégie numérique pour l'Europe», les rapports sur l'illectronisme et les plans d'orientation visant à l'augmentation des compétences numériques des citoyens européens, on est sur une phase de bascule, une phase de transition. On a l'impression qu'on ne sait pas trop quoi faire des gens qui n'ont pas ce niveau de compétences et qui risquent, de fait, d'être exclues de plus en plus du système, que ce soit pour une raison d'âge, de compétences, de formation.

      Pour éviter cette dérive il faudrait que les services publics et La Poste, en particulier, décident de s'abstraire complètement des logiques économiques pour se concentrer sur leur mission ?

      C'est toute la difficulté de ce qu'est un service public et un service au public finalement. Est-ce qu'un service public a vocation à être rentable ou pas ? Il est évident que si l'on met en concurrence le modèle de la Poste avec celui d'Amazon, il y a une vraie rationalité économique chez Amazon qu'on ne retrouve pas chez La Poste.

      La Poste invoque aussi des raisons écologiques. Est-ce convaincant à vos yeux ?

      Quand on veut faire avaler une couleuvre, on ne la présente jamais comme une couleuvre. Donc le fait de parler d'écologie, c'est très bien. Par contre, on ne va pas parler des dizaines de gigawatt heures nécessaires à faire tourner les serveurs de la Poste, ni du matériel informatique nécessaire à l'utilisateur et de la consommation électrique engendrée pour l'utilisateur pour pouvoir utiliser cette technologie. Ça s'inscrit encore une fois dans une logique européenne d'affichage écologique. Ça peut s'entendre comme message mais si l'on fait ne serait-ce que le bilan carbone in fine, il n'est pas sûr qu'il soit si favorable que ça.

      La numérisation des sociétés, de l'espace public et des services publics est un phénomène d'envergure qui est global, et de moins en moins de choses vont échapper au numérique, c'est évident.

      Cette décision reflète aussi le fait que les gens n'envoient plus beaucoup de lettres. Est-ce que cette disparition du courrier papier, ou du mois son passage obligé par des intermédiaires numériques, signifie qu'à terme plus rien ne pourra échapper au numérique ?

      La numérisation des sociétés, de l'espace public et des services publics est un phénomène d'envergure qui est global, et de moins en moins de choses vont échapper au numérique, c'est évident. Pourquoi ? Parce qu'on fait peser sur l'utilisateur le coût du service. Quand on a développé une application, l'utilisateur supplémentaire a un coût est marginal. Autrement dit, si j'ai un utilisateur du service, ça me coûte très cher, mais si j'ai des millions d'utilisateurs du même service, le coût est quasiment similaire. Donc l'État, dans une période de ressources financières de plus en plus contrainte par l'extension de ses rôles, notamment en France, ne peut être que tenté de faire peser ce coût sur l'utilisateur/citoyen plutôt que sur ses propres budgets.

      Du point de vue des libertés publiques, on se disait que les lettres papiers c'était un peu le dernier rempart de cette communication non numérique…

      Il faut savoir que tout ce qui sera numérisé de toute façon, à un moment ou à un autre, est piratable et exploitable par un tiers. Il y a des protocoles de sécurité bien sûr et la lettre doit théoriquement être détruite, mais tout ça n'est que théorique. La confidentialité des correspondances va être limitée puisque à partir du moment où il va y avoir numérisation, envoi de cette numérisation, stockage sur une base de données, jusqu'à ce que le courrier soit imprimé, il y a un risque sur la confidentialité des communications. Sachant que La Poste devra aussi se justifier du fait d'avoir accompli sa mission et donc devra certainement conserver un certain temps, cette version numérique.

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      ENTRETIEN - Des militants du groupe Ultima Generazione se sont collé les mains sur la vitre protégeant un tableau de Botticelli dans le Galerie des Offices. La philosophe et essayiste* dénonce cette forme d’activisme qui, selon elle, pactise avec le nihilisme.

      Jean-Louis Touraine: «Fin de vie : pourquoi opposer soins palliatifs et aide à mourir ?»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - En réponse à une tribune de la présidente de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs, publiée dans Le Figaro, le professeur émérite de médecine défend une vision selon laquelle les soins palliatifs l'aide à mourir sont complémentaires.

      Application Muzz: «Quand marketing et islamisme politique font bon ménage»

      FIGAROVOX/TRIBUNE - L'application de rencontres musulmanes «Muzz» a proposé de payer les amendes pour port du burkini. L'idée est d'obtenir par la provocation ou en créant les conditions de la violence, ce que l'État de droit interdit, argue l'essayiste Céline Pina.

      France24 - Monde

      Trail: face à l'engouement, la science en quête de connaissances

      Publié le : 28/07/2022 - 15:16

      Grenoble (AFP) – Usure des cartilages, fatigue, niveau de pratique, équilibre entre corps et esprit: autant de paramètres qu'un laboratoire de recherches médicales basé à Grenoble étudie depuis cinq ans pour mieux comprendre l'univers du trail.

      Le trail, ces courses en milieu naturel, souvent en montagnes, et désormais l'ultra-trail, qui pousse jusqu'aux 170 kilomètres, connaissent un important essor depuis vingt ans, décuplant adeptes et événements.

      Pour accompagner le million et demi de pratiquants (selon une étude réalisée en mars 2022 par la Fédération française d'athlétisme) et les quelque 2.200 événements annuels, le laboratoire dirigé par le docteur Samuel Vergés s'est penché scientifiquement sur le sujet.

      "C'est un sport qui était rare et confidentiel et qui est devenu pas loin d'un sport de masse. Du coup, il y a des publics de plus en plus larges qui pratiquent avec des événements très différents, courts, longs, avec plus ou moins de dénivelé. Il y a donc un besoin de connaissances d'accompagnement au niveau médical, santé, de l'entraînement et au niveau des organisateurs de courses", souligne à l'AFP Vergès, directeur de recherche à l'Inserm et à l'Université Grenoble Alpes.

      Les études se font en majeure partie autour de l'Ultra tour des quatre massifs (Ut4M) alpins, créé il y a dix ans par Sébastien Accarier et pouvant réunir plus de 4000 participants sur 12 courses (du 20 km au 160 km).

      Niveau de fatigue

      "Ca ne sert à rien de dire aux gens qu'il ne faut pas le faire. Nous on dit: +si vous voulez le faire, sachez que selon votre profil vous êtes plus ou moins biologiquement adapté, donc soyez plus ou moins prudent; qu'il y a des grosses différences d'adaptation selon les personnes, et puis il y a des signes à connaître pour savoir si l'organisme est en train de bien s'adapter ou pas+", explique le physiologiste, spécialisé dans les sports outdoor et l'alpinisme.

      L'étude concerne des coureurs moyens, mais aussi quelques sportifs de haut-niveau ("des curiosités qui nous informent jusqu'à quel point le genre humain peut présenter des caractéristiques exceptionnelles").

      "L'année dernière, on a fait une étude spécifique sur les cartilages pour voir à quel point le cartilage des genoux en particulier est en souffrance à l'arrivée. Et les données qui viennent d'arriver sont assez rassurantes sur un ultra-trail, même sur 160 km, on n'arrive pas avec un cartilage HS (hors-service, NDLR)", relève le chercheur.

      "Là, on commence un programme sur deux ans autour de la fatigue, dans une approche plus interdisciplinaire, sur les aspects autour du croisement entre la psychologie et la biologie. On voit une différence importante entre le niveau de fatigue objectif qu'on mesure avec par exemple le muscle qui se contracte moins fort, et ce que nous rapporte une personne donnée en terme de +Je n'en peux plus+", détaille Vergés.

      "Cette fatigue perçue est importante parce que c'est elle qui va faire qu'on va s'arrêter ou pas".

      L'année dernière, l'équipe s'était déjà penchée sur la fatigue avec des coureurs équipés de capteurs mesurant la glycémie en continu sur le 160 km avec "à terme peut-être la possibilité un jour de conseiller les gens quasiment en direct en fonction de leurs capteurs sur le fait de manger, ne pas manger, etc".

      "Pas quinze ultra-trails dans l'année"

      Leurs études ont notamment permis de montrer qu'il est plus fatigant de courir quatre fois 40 km que de faire une course de 160 km, en raison de l'intensité mis dans l'effort.

      L'équipe de chercheurs s'intéresse aussi aux performances des femmes, "parfois plus adaptées aux efforts en ultra-endurance", aux facteurs environnementaux majeurs que sont la chaleur et le froid, au paramètre de l'âge. "Aujourd'hui, il y a des gens qui commencent quasiment le sport d'endurance par le trail. On a besoin d'avoir un panorama assez complet de ce que veut dire le trail en termes de performance et de santé pour un public super large".

      Et puis, il y a dans le viseur l'impact sur le long terme de ce sport encore trop jeune pour avoir ce genre de retour.

      "Aujourd'hui, on ne voit pas un cartilage du genou complétement HS. Mais dans dix ans ? Et on peut quand même parler de blessures de fatigue, de problèmes gastriques, etc, donc on suspecte que potentiellement, il puisse y avoir une certaine usure engendrée par ce genre de course".

      "On ne veut pas du tout être alarmiste mais on aimerait sortir des facteurs de protection et de prévention pour dire: +On ne fait pas quinze ultra-trails dans l'année, il faut prévoir des phases de récupération, certaines pratiques d'entraînement sont délétères potentiellement pour la santé+", relève Vergès, ancien biathlète de haut niveau.

      © 2022 AFP

      France24 - Monde

      Pfizer dopé par les ventes de son vaccin et de sa pilule anti-Covid

      Publié le : 28/07/2022 - 15:12Modifié le : 28/07/2022 - 15:10

      New York (AFP) – Les ventes du vaccin et de la pilule anti-Covid de Pfizer ont dopé ses résultats au deuxième trimestre, le groupe pharmaceutique américain prévoyant toujours d'en vendre pour 54 milliards de dollars sur l'ensemble de l'année.

      D'avril à juin, le chiffre d'affaires du laboratoire a bondi de 47% pour atteindre 27,74 milliards de dollars, un record.

      Son bénéfice net s'est quant à lui envolé de 78%, à 9,9 milliards de dollars.

      Les ventes du vaccin contre le Covid-19 Comirnaty, développé en collaboration avec le groupe allemand BioNTech, ont atteint 8,8 milliards de dollars (+20% par rapport à la même période en 2021), avec une hausse des ventes dans les pays émergents et des livraisons dans certains pays développés. Les livraisons ont en revanche ralenti aux Etats-Unis et au Canada.

      Les ventes de la pilule anti-Covid Paxlovid, lancée fin 2021 et récemment utilisée par le président américain Joe Biden, ont de leur côté atteint 8,1 milliards de dollars.

      Sans ces deux produits, et sans les effets de change, le chiffre d'affaires de Pfizer aurait progressé de 1% seulement. Les ventes de son traitement de sevrage tabagique Champix ont notamment été réduite à presque rien, le groupe ayant suspendu sa distribution en raison de la présence trop élevée d'un composant potentiellement cancérigène.

      Le laboratoire a maintenu ses prévisions pour l'ensemble de l'année, et ce malgré un impact plus important que prévu initialement des effets de change sur ses recettes: la hausse du dollar abaisse la valeur des bénéfices engrangés à l'étranger quand ils sont convertis dans la devise américaine.

      © 2022 AFP

      Le Figaro

      France-Allemagne : les coups de cœur et coups de griffe de notre envoyé spécial

      Cédric Callier

      Après l'élimination de l'équipe de France en demi-finales de l'Euro face à l'Allemagne (1-2), découvrez ce qui a retenu l'attention de notre envoyé spécial à Milton Keynes.

      COUPS DE CŒUR

      Le cœur des Bleues

      Il est permis de reprocher beaucoup de choses à cette équipe de France. Mais absolument pas de ne pas avoir de cœur. Avant de s'envoler pour l'Angleterre il y a trois semaines environ, les Bleues avaient insisté sur cette notion de groupe qui vit bien. Ou tout du moins nettement mieux qu'avant. Des déclarations qui n'auraient pu être que de la langue de bois, sans une éclatante démonstration sur le terrain. D'abord en quarts de finale où un manque cruel d'efficacité devant le but néerlandais aurait pu leur coûter très cher si elles n'avaient pas fait preuve d'abnégation et de solidarité. Et en demi-finales, le dernier quart d'heure des Françaises fut remarquable en termes d'envie et, encore une fois, d'esprit collectif. Alors certes, cela n'a pas suffi pour pousser l'Allemagne en prolongation. Mais il est perceptible que cet Euro a marqué la naissance d'un groupe au talent reconnu, mais aussi très uni. Pourvu que cela dure…

      Le culot de Selma Bacha

      Selma Bacha, cela aurait pu être aussi un coup de griffe, tant la petite Lyonnaise de 21 ans avait éclaboussé de tout son culot et de toute sa fougue le quart de finale. Mais la sélectionneuse Corinne Diacre a décidé de ne pas lui brûler les ailes trop vite en la maintenant sur le banc au coup d'envoi. Mais dès la pause, au vu de la prestation catastrophique de Melvine Malard, la coach n'a pas hésité avant de lancer dans le grand bain une Bacha qui semble imperméable au doute et à la pression. À la 62e minute, elle contraignait ainsi la gardienne adverse à un bel arrêt, avant, à la 79e minute, de voir sa tentative frôler le poteau, ce qui aurait pu offrir l'égalisation aux Bleues. Encore jeune, la joueuse de l'OL ne réussit pas tout, s'enflamme aussi parfois. Mais elle tente et ne renonce jamais. Ce qui est prometteur. Et ce fut aussi la première joueuse française à s'arrêter devant la presse, au contraire d'autres. Une grande professionnelle, déjà.

      COUPS DE GRIFFE

      Le manque de réalisme des Bleues

      Évidemment, la demi-finale contre l'Allemagne n'a rien eu à voir avec la gabegie d'occasions manquées lors du quart de finale. Face à une formation qui n'avait encore encaissé aucun but lors de cette compétition, la délivrance est venue de Kadidiatou Diani et du dos de Frohms juste avant la pause. Une première période sur le plan de l'efficacité pour les Bleues qui n'avaient alors cadré… aucun tir. Las, cette efficacité n'aura pas survécu à la pause et en seconde période, les Bleues, toujours privées de leur meilleure buteuse Marie-Antoinette Katoto, ont péché devant le but adverse. Que ce soit Bacha, Wendie Renard, Clara Mateo ou encore Kadidiatou Diani, toutes ont soit buter sur le dernier rempart adverse, soit louper le cadre. Terriblement frustrant au vu de la qualité du jeu déployé lors de ce second acte.

      Le rêve de Wembley envolé

      Dans son édition de mercredi, le tabloïd britannique The Sun avait fait part de son souhait de voir une finale Allemagne-Angleterre dimanche prochain à Wembley. Un manque de respect à l'égard de l'équipe de France qu'il aurait été délicieux de leur faire payer. Malheureusement, il n'en sera rien et les Bleues avaient les yeux rougis en zone mixte au moment d'évoquer cette finale de rêve envolé contre les Lionnes anglaises. Dans une enceinte mythique dans l'univers du football, qui devrait afficher complet avec plus de 85.000 spectateurs. Le genre de match qu'une joueuse n'aura qu'une seule fois l'occasion de vivre dans sa carrière. Ce mercredi, il n'aura manqué que quelques détails aux joueuses de Corinne Diacre pour s'inviter à Londres.

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      Très déçue par l'élimination en demi-finales de l'Euro, la capitaine des Bleues tenait cependant à voir du positif dans cet échec pour l'avenir de l'équipe de France.

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      France24 - Monde

      Euro féminin 2022 : Selma Bacha, l'atout fraîcheur des Bleues

      Publié le : 27/07/2022 - 07:11

      Stéphanie TROUILLARD Suivre

      À 21 ans, Selma Bacha est en train de se faire un nom au sein de l'équipe de France à la faveur de l'Euro féminin 2022. Déjà vainqueur de nombreux trophées avec l'Olympique Lyonnais, la jeune latérale a fait des étincelles lors du quart de finale remporté contre les Pays-Bas. Face à l'Allemagne en demie, la pépite espère briller tout autant.

      Élue meilleure joueuse du match de quart de finale contre les Pays-Bas, Selma Bacha a fait une entrée remarquée à l’heure de jeu. La Lyonnaise, sans complexe malgré son jeune âge (21 ans), a fait chauffer les gants de Daphne van Domselaar avec de lourdes frappes (65e, 73e). Elle a aussi servi sur corner sa capitaine Wendie Renard (66e, 90e+2), mais la gardienne néerlandaise s'est détendue parfaitement pour repousser la menace.

      Tout feu tout flamme après la qualification, la jeune footballeuse a annoncé la couleur pour la suite et la demi-finale, mercredi 27 juillet, face à l’Allemagne. "Bien sûr qu'il reste du carburant", a-t-elle lancé. "Il faut tout laisser en Angleterre : nos poumons, nos cœurs, nos tripes !"

      "L’ambiance dans le vestiaire, c’est de la folie, il y a eu des larmes de joie. L’Allemagne, c’est une grosse équipe, mais d’abord, il faut bien récupérer parce qu’on a eu un long match", a-t-elle également expliqué, déjà très concentrée sur la prochaine rencontre.

      PLACE AUX 1️⃣/2️⃣!! 💙🤍❤️ #WILDC4T #FRANED @WEURO2022 pic.twitter.com/HHsy8xs5uJ

      July 23, 2022

      "Elle a mis le feu"

      Alors qu’elle ne compte que dix sélections au compteur, la latérale, remplaçante en temps normal, a su se montrer déjà vitale et pourrait bien rebattre les cartes au sein de l’effectif. Ses prestations depuis le début de la compétition impressionnent ses coéquipières. "C'est une jeune joueuse, qui a une marge de progression énorme. Elle apporte sa jeunesse, sa fougue, et ça nous fait du bien dans des matches comme hier. Les Pays-Bas commençaient à être fatigués, Selma est entrée et elle a mis le feu", a ainsi souligné la milieu défensive Charlotte Bilbault.

      La sélectionneuse Corinne Diacre a aussi salué son talent. "Elle fait partie de cette jeunesse qui donne beaucoup. Peut-être un peu trop parfois. Cette fougue nous fait du bien", a-t-elle commenté sur TF1.

      Originaire de Lyon, Selma Bacha s’initie très tôt au ballon rond. "Sa chambre donnait sur le stade. À 4 ans, elle regardait les entraînements des seniors depuis sa fenêtre qui restait ouverte. Un soir, elle m’a demandé : 'Maman, tu crois que moi aussi je jouerai sur le terrain un jour ?'", avait raconté sa mère, Molka Aouni, à L'Équipière. Selma Bacha fait ainsi ses classes au FC Gerland dès l’âge de 5 ans, avant de porter le maillot de son club de cœur, l’Olympique Lyonnais (OL), trois ans plus tard. En 2017, à 16 ans seulement, elle y signe son premier contrat professionnel.

      Sa carrière est lancée à vitesse grand V. En 2018, elle est déjà nommée pour les trophées UNFP de meilleur espoir de la saison. Malgré sa petite taille, elle impressionne par sa vitesse et sa frappe de balle. Elle intègre ainsi rapidement les équipes de France espoirs. En 2019, elle décroche le titre de championne d’Europe avec les U19.

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      "Un peu fofolle parfois"

      Mais les saisons suivantes s’avèrent plus compliquées, marquées par des blessures et des changements d’entraîneurs. Comme l’explique L’Équipe, la jeune femme n’hésite pas à se faire aider par un coach mental. "Peut-être que parfois ma gestion des émotions n’est pas très bonne. Je travaille sur cela au quotidien. Quand tu enchaînes tous les deux-trois jours, ça fait du bien d’avoir quelqu’un qui te suit à l’extérieur, à qui tu te racontes", a-t-elle confié au quotidien sportif.

      Surnommée "Brutus", Selma Bacha est en effet connue pour son tempérament explosif sur et en dehors du terrain. "Elle est joyeuse, rigolote, un peu fofolle parfois. C’est ce qu’on aime. Elle met de la gaîté, beaucoup de bonne humeur. C’est un petit rayon de soleil", a résumé sa coéquipière Kadidiatou Diani auprès de L’Équipe.

      "Elle fait tout à fond, ça part de très bons sentiments, mais parfois elle se précipite. Elle va canaliser tout ça et dans quelques années, elle comprendra. Selma a un sacré caractère, mais on ne devient pas champion sans caractère", avait aussi dit à L’Équipière sa capitaine Wendie Renard, qui joue pour elle le rôle de grande sœur à l’OL.

      Avec un tel modèle, Selma Bacha a appris peu à peu à contrôler son tempérament et a encore amélioré son jeu. Sa dernière saison le prouve. Avec l’OL, elle a remporté son quatrième championnat de France et sa quatrième Ligue des champions. "Cette année à Lyon m’a permis de franchir certaines étapes. J’en suis très fière, mais maintenant je suis concentrée sur l’Euro 2022. J’ai fait une bonne saison, mais il faut confirmer maintenant", avait-elle déclaré au micro de RMC Sport avant le début de la compétition européenne. Ses futures adversaires allemandes sont prévenues.

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      Euro-féminin 2022 : Grace Geyoro, nouveau phare des Bleues après la blessure de Katoto

      COMPTE-RENDU

      Euro-féminin 2022 : la VAR prive la France d'une victoire face à l'Islande avant les quarts

      Euro-féminin 2022 : les Bleues s'imposent contre les Pays-Bas et filent en demi-finales

      Le Figaro

      Festival d'Avignon : Olivier Py à l'heure du bilan

      Après neuf années, le metteur en scène, dramaturge et comédien tire sa révérence. Occasion de revenir sur son mandat à la têtre du plus grand festival de théâtre au monde.

      Pendant neuf ans, Olivier Py a été porteur d'un Festival d'Avignon un peu à son image: engagé, utopique, poétique, amoureux du texte, beaucoup de textes. «Qu'est-ce qu'il y a de plus beau sur cette terre que notre festival?»: deux jours avant la clôture de la 76e édition du festival, le directeur sortant, ému, a lu une véritable lettre d'amour à cette manifestation théâtrale, la plus prestigieuse au monde avec celle d'Edimbourg. «C'était ma vie», a-t-il notamment déclaré.

      Également comédien, dramaturge et metteur en scène prolifique, Olivier Py n'a pas non plus caché une sorte d'incompréhension face à des critiques essuyées durant ses deux mandats (2014-2022). «Garde la pureté de ton cœur quand les sempiternelles bêtises sur l'art élitiste, l'entre-soi, l'intellectualisme, ou l'institution te seront crachées au visage», a-t-il dit à l'adresse de son successeur, le Portugais Tiago Rodrigues.

      C'est sous sa houlette que le festival a atteint un taux record de fréquentation (95,5% en 2019), un chiffre en léger recul cette année après deux ans de crise sanitaire (92%). Il se targue d'avoir introduit le tarif de 10 euros pour les moins de 26 ans (20% du public a moins de 30 ans, contre 16% à sa prise de fonction).

      Le théâtre un art politique

      Premier artiste à avoir dirigé la tête du festival depuis son fondateur Jean Vilar, il a défendu avec passion un «théâtre du verbe», un «théâtre populaire et soucieux du monde», alors que ses prédécesseurs, le duo Hortense Archambault , avaient privilégié l'esthétique et la radicalité artistique. Les artistes invités se sont ainsi emparés souvent des questions d'écologie, des droits LGBT+ (l'édition 2018 leur sera consacrée), de féminisme, ou des migrants. Le nombre de metteuses en scène augmentera sensiblement sous son mandat (près de 45%), même si des féministes lui reprochent de n'avoir jamais programmé une femme pour l'ouverture du Festival.

      Il a invité de grands noms comme le Néerlandais Ivo van Hove qui va faire sensation en 2016 avec Les Damnés, portés par la Comédie-Française; les Allemands Thomas Ostermeier et Frank Castorf et bien sûr le Russe Kirill Serebrennikov, star de l'édition 2022. Mais il a fait surtout la part belle à la jeune génération -Thomas Jolly, il était un roi en Avignon, Julien Gosselin, Jean Bellorini, Caroline Guiela Nguyen-, aux émergences et aux voix extra-européennes, de l'Amérique Latine au Moyen-Orient en passant par l'Afrique.

      Face à la critique qui lui a parfois reproché d'avoir trop donné la priorité au politique, il avait martelé, dans un entretien avec l'AFP en 2019: «le théâtre est politique, même si ça en gêne certains».

      À lire aussi«Il était une dernière fois», les adieux théâtraux d'Olivier Py à Avignon

      « Continuer à faire du théâtre! J'aimerais revenir à la direction d'un théâtre le long de l'année

      Il a personnellement travaillé avec des détenus dans un centre pénitentiaire d'Avignon, les transformant en Macbeth ou Antigone; instauré un «feuilleton théâtral» accessible gratuitement dans un jardin public de la ville, et la tradition d'un spectacle itinérant autour de la Cité des papes; impliqué 5000 collégiens et lycéens chaque année dans des ateliers de théâtre, favorisé des spectacles jeune public et invité du rap et de l'électro dans la programmation. Lui-même metteur en scène de marathons théâtraux (de La Servante en 24 heures qui l'a révélé au festival en 1995 à Ma jeunesse exaltée cette année, en dix heures), il a renforcé cette tradition lancée depuis Le Mahabharata mythique de Peter Brook (1985, neuf heures).

      Semblable à un personnage de théâtre porté aux envolées lyriques, Olivier Py, né le 24 juillet 1965 à Grasse (Alpes-Maritimes) avait été directeur du Centre dramatique national à Orléans puis patron de l'Odéon à Paris.

      Connu pour son goût du baroque et du flamboyant, il a continué durant ses mandats à écrire et à mettre en scène, au théâtre comme à l'opéra, s'irritant contre ceux qui estimaient qu'il ne pouvait pas tout faire. Et la suite? «Continuer à faire du théâtre! J'aimerais revenir à la direction d'un théâtre le long de l'année», affirmait-il récemment à l'AFP.

      À VOIR AUSSI - Le festival d'Avignon de retour dans les rues, malgré la reprise du Covid

      «Il était une dernière fois», les adieux théâtraux d'Olivier Py à Avignon

      Après une presque décennie à la tête du Festival, le metteur en scène cède sa place à Tiago Rodrigues. Dans une lettre à l'adresse de son successeur, il revient sur la fragilité de l'institution, la solitude à son sommet et les émotions vécues dans la cité des Papes.

      76e Festival d'Avignon, plus de 130.000 spectateurs ont répondu à l'appel des planches

      Avec un taux de fréquentation de 92%, le plus grand festival de théâtre au monde, dont le Off se termine le 30 juillet, renoue avec le succès d'avant Covid.

      Frédéric Deban victime d'une agression homophobe au festival d'Avignon

      Le comédien a annoncé déposer une plainte contre un technicien du théâtre dans lequel il s'apprêtait à se produire.

      France24 - Monde

      En Irak, des partisans de Moqtada al-Sadr investissent le Parlement

      Publié le : 27/07/2022 - 20:51

      FRANCE 24 Suivre Ethan HAJJI

      Des partisans du leader chiite Moqtada al-Sadr ont pénétré mercredi le Parlement situé dans la Zone verte de Bagdad, le quartier le mieux sécurisé de la capitale irakienne. Les manifestants entendaient dénoncer la candidature au poste de Premier ministre présentée par le camp adverse. Depuis les élections législatives d'octobre 2021, le pays est dans une impasse politique et la formation d'un nouveau gouvernement tarde à se concrétiser. 

      C'est une nouvelle démonstration de force de la part des partisans de l'influent leader chiite Moqtada al-Sadr. Plusieurs centaines de manifestants ont investi mercredi 27 juillet le Parlement irakien en pénétrant dans l'ultrasécurisée Zone verte abritant à Bagdad institutions gouvernementales et ambassades, pour dénoncer la candidature au poste de Premier ministre présentée par le camp politique adverse.

      Le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a appelé les manifestants à "se retirer immédiatement" de la Zone verte, avertissant dans un communiqué que les forces de l'ordre veilleraient "à la protection des institutions étatiques et des missions étrangères, et empêcheraient toute atteinte à la sécurité et à l'ordre".

      Une fois entrés dans la Zone verte, les manifestants se sont dirigés vers le Parlement mais la police a tiré des gaz lacrymogènes pour entraver leur progression, a indiqué à l'AFP une source sécuritaire.

      Cependant, les manifestants sont revenus à la charge et "ont investi le Parlement", a indiqué à l'AFP ce responsable du ministère de l'Intérieur s'exprimant sous couvert de l'anonymat.

      "Les manifestants ont pénétré dans le bâtiment du Parlement", a indiqué l'agence de presse étatique INA sur son compte de l'application Telegram.

      Un correspondant de l'AFP dans la Zone verte avait auparavant vu des contestataires transporter l'un des leurs, légèrement blessé après les tirs de gaz lacrymogènes.

      Une interminable crise politique

      L'impasse politique est totale en Irak dix mois après les législatives d'octobre 2021. Comme souvent, les tractations en vue de former un gouvernement et de nommer un Premier ministre jouent les prolongations, dans ce pays multiconfessionnel où les mêmes figures dominent la vie publique depuis 2003 et la chute du président Saddam Hussein.

      Les manifestants de mercredi dénoncent la candidature au poste de Premier ministre de Mohamed Chia al-Soudani, ancien ministre et ex-gouverneur de province âgé de 52 ans. Celui-ci est le candidat du Cadre de coordination, alliance de factions chiites pro-Iran regroupant la formation de l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki et les représentants du Hachd al-Chaabi, ex-paramilitaires intégrés aux forces régulières.

      Le Cadre de coordination regroupe certains adversaires de Moqtada al-Sadr, notamment son ennemi de longue date Nouri al-Maliki.

      Moqtada al-Sadr reste un acteur incontournable même s'il n'est plus représenté au Parlement : adepte des coups d'éclats, il a fait démissionner en juin ses 73 députés, qui représentaient pourtant la première force au sein du Parlement de 329députés.

      Avec AFP

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      Irak : l'élection par les députés du président est reportée à mercredi, faute de quorum

      Irak : démission des députés du bloc sadriste, la plus grande force politique au Parlement

      REPORTAGE

      Blocage politique en Irak : sans président ni Premier ministre, la population aux abois

      Le Figaro

      En Belgique, le trompe-l’œil de l’indexation obligatoire des salaires

      Anne Rovan

      DÉCRYPTAGE - Si les revenus augmentent avec l’inflation, un verrou a été instauré en 1996 pour protéger la compétitivité du pays.

      Correspondante à Bruxelles

      Arlette, une Française installée à Bruxelles, a d’abord cru à une mauvaise blague. Puis, elle s’est rendue à l’évidence: son loyer vient bel et bien de grimper de 9 %. Et ce n’est qu’un début. Selon les prévisions d’inflation, un nouveau coup de bambou d’au moins 4,5 % est prévu pour l’an prochain. Gageons que son propriétaire n’essaiera pas à nouveau de pratiquer l’arrondi supérieur. «C’est une coutume en Belgique, lui a-t-il expliqué. Mais si vous préférez vous embêter avec des cents, c’est votre droit.»

      Alors que ses grands voisins ont jeté l’éponge depuis belle lurette - en 1983, en France, lors du fameux «tournant de la rigueur» -, la Belgique est un des rares pays de l’UE avec le Luxembourg, Chypre et Malte à continuer à pratiquer l’indexation automatique et obligatoire des revenus salariaux et fonciers, des allocations sociales et des pensions. Et c’est un totem pour les syndicats et les propriétaires du royaume. «Ce serait très compliqué pour le gouvernement fédéral d’y toucher», souligne Éric Dor, directeur des études économiques à Ieseg School of Management de l’Université catholique de Lille. Alors que le gouvernement luxembourgeois vient de geler les salaires pour neuf mois, le premier ministre belge, Alexander De Croo, ne s’y est pas risqué.

      À lire aussiLa poussée de l’inflation fait craindre une rentrée sociale tendue

      Dans le détail, les revenus varient à la hausse ou à la baisse selon l’indice qui prend en compte l’évolution des prix, à l’exception du tabac, des carburants et de l’alcool. Avec la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine, il s’est envolé depuis un an: + 8,72 % à fin juin. Tant et si bien que les augmentations de salaires s’enchaînent à un rythme très soutenu. Notamment pour les fonctionnaires belges, qui bénéficient mécaniquement d’un coup de pouce salarial dès que la hausse des prix atteint 2 %. Au total, ils connaîtront quatre augmentations cette année. Et savent d’ores et déjà qu’une autre interviendra en avril 2023, voire plus tôt si l’inflation s’emballe davantage.

      Pour les salariés du privé, l’indexation s’applique selon des modalités différentes en fonction des secteurs. Révision annuelle, mensuelle ou autre. «Pas moins de 200 systèmes coexistent», soupire, l’économiste Bruno Colmant, qui enseigne à l’ULB et à l’UCLouvain.

      C’est un système plus juste qui a l’avantage de garantir une certaine paix sociale. Il protège aussi le patronat des revendications sauvages et excessives

      À première vue, le système belge a de quoi faire bien des jaloux en France, où les salaires, les retraites et les revenus sociaux font l’objet d’âpres discussions dans les branches professionnelles et au Parlement. «C’est un système plus juste qui a l’avantage de garantir une certaine paix sociale. Il protège aussi le patronat des revendications sauvages et excessives», indique Éric Dor.

      Verrou de compétitivité

      Sur une longue période, les salaires belges n’ont pourtant pas augmenté plus vite que dans les pays voisins. La Belgique pratiquerait même une forme de modération salariale. Selon Eurostat, le coût nominal du travail a augmenté de 40,3 % entre 2002 et 2021. C’est plus qu’en Allemagne (36,8 %), mais moins qu’en France (43,3 %) et surtout qu’aux Pays-Bas (59 %). En effet, un verrou a été mis en place afin que le pays ne voie pas sa compétitivité baisser dangereusement par rapport à l’Allemagne, la France et les Pays-Bas. La loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité a fixé une norme unique d’augmentation des salaires au-delà de l’inflation. En 2017, cette norme (+ 0,4 % actuellement) est devenue obligatoire. Ce qui avait valu à l’époque à Charles Michel, alors premier ministre et désormais à la tête du Conseil européen, de très importantes manifestations dans le pays.

      Comme souvent, la culture du compromis a primé: une indexation pour les salariés, un verrou compétitivité pour les patrons. Résultat: «personne n’est vraiment content», assure Bruno Colmant. Pour l’heure, les économistes de la Banque nationale belge surveillent de très près les décisions des pays voisins, convaincus qu’un dérapage salarial en Belgique pourrait créer beaucoup de dégâts…

      Gaz : les États membres de l'UE s'accordent sur un plan de réduction de leur consommation

      Les 27 ministres de l'Énergie sont parvenus mardi à un accord pour réduire leur dépendance au gaz russe.

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      Covid-19 : ce que contient le projet de loi sanitaire voté définitivement au Parlement

      Contrôle sanitaire aux frontières, soignants non-vaccinés... Le Figaro fait le point sur les dispositions remaniées en profondeur par le Sénat.

      Plan de sobriété énergétique : climatisation, publicité lumineuse... Le gouvernement s'apprête à lancer ses premières actions

      La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, dans le Journal du Dimanche, de prochains décrets pour obliger les magasins climatisés à fermer leurs portes et à réduire la publicité lumineuse.

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      France24 - Monde

      En Ardèche, l'incendie qui a ravagé près de 1 000 hectares en passe d'être fixé

      Publié le : 28/07/2022 - 05:25Modifié le : 28/07/2022 - 05:28

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      La piste criminelle est "privilégiée" à la suite de l'incendie qui a ravagé mercredi près de 1 000 hectares dans le département de l'Ardèche, sans faire de victime. Quelque 600 pompiers sont mobilisés, 350 personnes ont été évacuées. 

      Après les méga-feux en Gironde, c'est l'Ardèche qui est en proie aux flammes. Près de 1 000 hectares sont partis en fumée dans le département, sans faire de victime.

      Cet incendie devrait bientôt être fixé, selon les pompiers. Dans la nuit de mercredi 27 à jeudi 28 juillet au matin, entre 550 et 600 pompiers restaient à pied d'œuvre avec cinq Canadair et un avion Dash, ainsi qu'une centaine d'engins d'intervention et un hélicoptère de la sécurité civile.

      "On n'a pas arrêté" de 9 heures à 15 heures (mercredi), témoigne Romain Charbonnier, 22 ans, pompier volontaire 1re classe. Cette nuit, "il y a de grandes chances qu'on fasse beaucoup de 'maîtrises lisières', on va dans le brûlé et on traite tout ce qui se consume, il y en a pour la nuit, voire peut-être plusieurs jours", envisageait son camarade Lucas Pinelli, 23 ans, lui aussi pompier volontaire 1re classe.

      À minuit mercredi, un seul feu était encore "actif", selon le lieutenant-colonel Jean-Michel Chalancon du SDIS de l'Ardèche, autour de la commune de Lussas, près d'Aubenas, sur laquelle cinq départs de feu distincts ont été enregistrés dès la matinée. Trois autres départs de feu ont eu lieu dans un rayon de 10 kilomètres.

      Les soldats du feu entendaient profiter de la tombée du vent pour "accéder à la totalité des lisières", et ainsi "créer des pistes" pour les engins, rapporte le lieutenant-colonel.

      La piste criminelle "privilégiée", un suspect interpellé

      En début de soirée, le procureur de la République de Privas avait, sur Twitter, affirmé que la "piste criminelle" était "privilégiée". "GAV [garde à vue] en cours", avait-il aussi tweeté, sans dire dans l'immédiat combien de personnes étaient concernées.

      Selon France 3 Auvergne-Rhône-Alpes, la gendarmerie d'Aubenas a interpellé un suspect à proximité d'un départ de feu et a retrouvé dans son véhicule du matériel qui "pourrait l'incriminer".

      Au moins 350 personnes ont été évacuées de la petite commune touristique de Vogüé et de campings alentour, proches des gorges de l'Ardèche, mais le feu n'a pas fait de blessé ni menacé d'habitation. Sur les quelque 150 personnes ayant quitté Vogüé pour une salle polyvalente d'une commune proche, une trentaine avaient cependant regagné leur domicile en fin de soirée, car "le feu ne progressait plus", et ne risquait plus d'atteindre l'autre rive de l'Ardèche et ses grandes étendues de garrigue, selon Jean-Michel Chalancon.

      Des incendies en Gironde et dans le Sud-Est

      Plus tôt mercredi, un incendie ayant brûlé 800 hectares de végétation près de Montpellier avait pu être fixé. "Aucune victime n'est à déplorer et aucune habitation n'a été touchée par le feu", a annoncé en fin d'après-midi la préfecture de l'Hérault. La préfecture a levé sa cellule de crise.

      Ces nouveaux feux interviennent quelques jours après les deux incendies "hors norme" qui ont ravagé pendant douze jours près de 21 000 hectares de forêts en Gironde et entraîné l'évacuation de quelque 36 000 personnes.

      Dans ce département, quelque 500 pompiers sont encore sur place pour traiter "les lisières et les points chauds", probablement encore pendant des semaines, a indiqué à l'AFP Thomas Couturier, porte-parole des pompiers. La vigilance rouge pour les risques d'incendie a toutefois été levée.

      L'un des sites symboles du département, la dune du Pilat, a pu rouvrir mercredi, "dans des conditions sécurisées et avec des cheminements guidés".

      Outre les méga-feux en Gironde, plusieurs incendies ont également touché le Sud-Est cet été, 1 600 hectares sont notamment partis en fumée au sud d'Avignon mi-juillet.

      Avec AFP

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      Incendies en Gironde : stagnation des deux gigantesques feux cette nuit

      Incendies en Gironde : les feux de la Teste-de-Buch et Landiras fixés, mais pas éteints

      REPORTAGE

      Campings calcinés en Gironde : "On pensait revenir mais finalement on a tout perdu !"

      Le Figaro

      Après la polémique sur son matien, la statue équestre de Napoléon retrouve son socle à Rouen

      La sculpture restaurée reprend place face à l'hôtel de ville ce jeudi. Une votation citoyenne avait décidé de son maintien contre le souhait du maire qui privilégiait, à titre personnel, son remplacement par une statue de Gisèle Halimi.

      Exilés dans un atelier des Yvelines plutôt qu'à l'île d'Elbe, l'Empereur et son cheval reviennent au galop, ce jeudi, devant la mairie de Rouen. Inaugurée en 1865, sous le Second Empire, la statue équestre de Napoléon sera replacée sur son socle devant l'hôtel de ville, après des travaux de restauration d'un montant de plus de 280.000 euros, a annoncé mercredi la mairie dans un communiqué.

      «Comme nous nous y étions engagés dès le début du mandat, nous avons restauré la statue de Napoléon pour près de 300.000 euros d'argent public (...). Il s'agit (...) d'un des investissements les plus importants de la Ville pour son patrimoine», rappelle le maire (PS) et président de la Métropole Rouen Normandie, Nicolas Mayer-Rossignol. Les travaux avaient été lancés fin août dernier après la découverte d'une fissure, menaçant la stabilité de la statue, sur l'une des pattes postérieures du cheval monté par Napoléon, selon la mairie.

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      À l’issue d'une votation citoyenne en décembre dernier, 68% des Rouennais avaient exprimé leur souhait que la statue retrouve sa place initiale, face à l'Hôtel de Ville. «Les urnes ont parlé et nous pouvons être fiers d'avoir mené cet exercice démocratique», se félicite aujourd'hui Nicolas Mayer-Rossignol.

      Retour d'exil

      «Contrairement aux propos haineux tenus par quelques médiocres polémistes, on est loin d'un déboulonnage, s'est gaussé Nicolas Mayer-Rossignol, en revenant sur la polémique qui avait secoué la ville, avant la votation citoyenne, à propos de cette statue que la mairie avait envisagé un temps de déplacer après restauration. À la place de la statue de Napoléon, la municipalité avait évoqué un temps la possibilité d'installer une statue en hommage à l'ancienne députée et militante féministe Gisèle Halimi.

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      Malgré la réinstallation de la statue équestre de Napoléon par la mairie, l'opposition municipale a regretté la discrétion relative de ce retour, qui ne fera pas l'objet de cérémonie officielle. Laurent Bonnaterre (Horizons) avait ainsi proposé en vain d'organiser «une petite fête» symbolique, une idée écartée par l'équipe municipale en place «parce que nous sommes fin juillet», a confié lundi au Figaro Nicolas Mayer-Rossignol.

      L'élu a également précisé que l'inscription de la statue en décembre dernier au titre des monuments historiques constitue «une étape importante pour la préservation et la valorisation de ce monument». Selon l'avis de l'architecte du patrimoine, la statue ainsi que les ornements en bronze du socle ont été restaurés en restituant la «patine sombre noire satinée» de leur état d'origine.

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      Des militants écologistes collent leurs mains au Printemps de Botticelli à Florence

      «Si le climat s'effondre, il n'y aura plus de musées, plus d'art», ont-ils alerté avant d'être interpellés. Protégée par une vitre, l'œuvre, n'a pas été dégradée.

      L'écrivain Ken Follett en pèlerinage à la cathédrale de Dol-de-Bretagne

      Invité au festival folklorique de la Saint-Samson, l'auteur des Piliers de la Terre se rendra également dimanche au chevet de l'édifice gothique dont il soutient la restauration.

      France24 - Monde

      Peuples indigènes : à Québec, le pape François dénonce les "colonisations idéologiques"

      Publié le : 28/07/2022 - 06:31Modifié le : 28/07/2022 - 06:33

      FRANCE 24 Suivre

      Poursuivant sa tournée canadienne, le pape François s'est rendu, mercredi, au Québec, où il a rencontré les dirigeants canadiens, dont le Premier ministre canadien, Justin Trudeau. Tout en présentant ses excuses aux communautés autochtones, le pontife a déploré "des colonisations idéologiques".

      Le voyage pénitentiel du pape François au Canada s'est poursuivi au Québec, mercredi 27 juillet. Il a fustigé les "colonisations idéologiques", demandant de nouveau "pardon" devant les autorités qui l'ont invité à agir concrètement pour la réconciliation avec les autochtones. 

      "Aujourd'hui encore, des colonisations idéologiques qui s'opposent à la réalité de l'existence étouffent l'attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d'en déraciner les traditions, l'histoire et les liens religieux", a déclaré le pape lors d'un discours devant les autorités civiles, les représentants autochtones et le corps diplomatique à la Citadelle de Québec. Il a dénoncé "l'injustice radicale" de l'inégalité de la distribution des richesses.

      Il a ainsi rencontré les dirigeants canadiens, une pause politique dans le cadre de son voyage essentiellement consacré à des excuses pour les abus infligés par le passé aux enfants des peuples autochtones dans les écoles gérées par l'Église.

      Il s'est entretenu en privé avec Justin Trudeau et avec la gouverneure générale du Canada, Mary Simon, qui lui ont décrit les tragédies qui s'étaient déroulées dans les pensionnats.

      Quelques minutes plus tôt, le jésuite argentin avait été accueilli avec les honneurs militaires dans la forteresse britannique, située sur les rives du fleuve Saint-Laurent.

      Le long de la route allant de l'aéroport à la Citadelle, des centaines de personnes, smartphone à la main, se sont massées derrière les barrières pour apercevoir le pape à bord de sa Fiat blanche. Certaines arboraient des affiches de bienvenue ou des drapeaux de l'Argentine ou du Vatican.

      Des actions réclamées

      En Alberta (ouest), la première étape du voyage papal a été largement consacrée aux excuses présentées lundi par le pape aux autochtones (Premières Nations, Métis et Inuits) pour l'enrôlement de 150 000 enfants, entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, dans 130 pensionnats, en majorité gérés par l'Église catholique.

      Nombre d'entre eux ont subi des abus physiques ou sexuels, et des milliers n'en sont jamais revenus, victimes de maladie, de malnutrition ou de négligence.

      Devant les autorités mercredi, le pape François a de nouveau dénoncé les "politiques d'assimilation et de déracinement" qui ont "détruit de nombreuses familles autochtones", renouvelant sa "demande de pardon" avec "honte et douleur" pour les agissements de "nombreux chrétiens". Sans toutefois remettre en cause l'institution en elle-même.

      >> Lire aussi : "Découverte de corps d’enfants autochtones : comme si le Canada 'se réveillait d'une longue amnésie'"

      "C'est notre responsabilité de voir nos différences non pas comme un obstacle, mais comme une occasion d'apprendre, de mieux nous comprendre et de passer à l'action", a estimé de son côté le Premier ministre canadien.

      Mary Simon a ensuite insisté sur la suite à donner aux excuses papales, affirmant avoir "hâte de connaître les actions qui seront prises par l'Église pour poursuivre ce travail essentiel". Le pape avait lui-même qualifié ces excuses de "première étape" d'un processus de "guérison".

      Second pape à visiter le Canada

      Jeudi matin, le pape présidera une messe au sanctuaire national Sainte-Anne de Beaupré, le plus ancien lieu de pèlerinage d'Amérique du Nord qui accueille chaque année un million de visiteurs. Des milliers de fidèles y sont attendus, dans cette province francophone qui compte le plus grand nombre de catholiques au Canada, malgré une affluence inférieure à celle annoncée par les organisateurs depuis le début de la visite.

      Dans l'après-midi, le pape prononcera une homélie à la cathédrale Notre-Dame de Québec, en présence de représentants religieux.

      Vendredi, pour la dernière étape de son voyage de six jours, le pape s'arrêtera quelques heures à Iqaluit (Nunavut), dans l'archipel arctique.

      Dans un contexte de remise en cause de l'Église, François est le second pape à visiter le Canada, après Jean-Paul II qui s'y est rendu à trois reprises (1984, 1987, 2002).

      Avec AFP et Reuters

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      Peuples indigènes : au Canada, le pape François entame une visite sous le signe de la repentance

      Drame des pensionnats autochtones : le pape au Canada pour un "pèlerinage pénitentiel"

      Au Canada, le pape François "demande pardon pour le mal commis" contre les autochtones

      Le Figaro

      Prisons: la vie familiale des détenus, un facteur décisif pour prévenir la réitération

      Paule Gonzalès

      DÉCRYPTAGE - Organiser la sortie avant le terme de l’incarcération est brandi par la Chancellerie comme le parangon de la lutte contre la récidive.

      Se marier et avoir des enfants reste le meilleur remède contre la réitération des actes de délinquance. C’est ce qui ressort des dernières statistiques de la direction de l’administration pénitentiaire, en date du 12 juillet dernier.

      L’étude, qui pour des raisons nécessaires de prise de recul a porté sur les sortants de prison de 2016, montre que 32,9 % ont commis une nouvelle infraction dans l’année suivant leur libération, sanctionnée par une condamnation enregistrée au casier judiciaire national. Cette proportion est de 45,4 % dans les 24 mois suivant la libération.  Cette réitération est particulièrement importante dans les quatre premiers mois qui suivent la sortie de prison, où le taux dépasse les 15 %.

      Un rôle d’endiguement

      Selon la situation familiale, ce taux de récidive varie grandement. Ainsi un célibataire réitère dans 36,8 % des cas durant la première année de sortie de prison, et à près de 50 % (49,8 %) au cours de la seconde année. Ces taux chutent respectivement à 19,5 % et 28,5 % pour les individus mariés. Ils sont également relativement bas lorsque les ex-détenus sont divorcés, séparés ou veufs, puisque ces taux de réitération sont de 21,8 % pour la première année et de 31,1 % pour la seconde. «Cela s’explique par le fait qu’il y a souvent des enfants dont il faut s’occuper, vis-à-vis desquels on a une obligation morale», explique un professionnel de la direction de l’administration pénitentiaire. «Je me souviens de détenus qui pensaient qu’on ne devenait adulte qu’en fondant une famille», poursuit-il. L’union non mariée, en revanche, ne joue pas le même rôle d’endiguement de la réitération, puisque dans ce cas de figure, les taux oscillent entre 31,6 et 45,7 %.

      À lire aussi Justice: les peines prononcées sont-elles bien exécutées?

      Mieux encore, être marié et avoir des enfants serait plus efficace contre la réitération que toute forme d’aménagement de peine. Ce dispositif, qui permet d’organiser la sortie avant le terme de l’incarcération, voire de se substituer à cette dernière, est brandi par la Chancellerie comme le parangon de la lutte contre la réitération. Or les individus sortis de manière anticipée, avec un aménagement de peine, réitèrent pour 28 % d’entre eux dans l’année qui suit la sortie de prison et pour 40 % deux ans après leur sortie, contre respectivement 35,1 % et 47,7 % en cas de «sortie sèche».

      Selon les spécialistes de la statistique, toutefois, ce différentiel de 7 points comporte un biais, car il ne tient compte des libérations conditionnelles accordées aux délinquants étrangers, dès lors qu’ils acceptent d’être expulsés. Autrement dit, si l’on enlevait des statistiques cette population particulière, le différentiel avec les «sorties sèches» serait probablement encore moins important.

      Suivi social intensif

      Ces chiffres posent incidemment la question de l’efficacité des services d’insertion et de probation (Spip) français. Lors des États généraux de la justice, le groupe de travail dévolu à la justice pénitentiaire et d’insertion y a répondu très clairement. «Leur action est jugée insuffisante dans les différents rapports dont ils font l’objet, note le groupe de travail. Alors que le milieu ouvert comprend plus de risques que le milieu fermé, les prises en charge ne sont pas suffisamment structurées et rassurantes pour les juges correctionnels, qui optent plus volontiers pour des peines d’emprisonnement offrant une réponse immédiate, lorsque les condamnés présentent à leurs yeux des profils difficiles.»

      À lire aussiY a-t-il un quart d’étrangers dans les prisons françaises?

      Dès lors, l’une des propositions est purement et simplement d’«externaliser une partie de l’activité des Spip en distinguant ce qui relève de la sphère de la conception et du travail criminologique de ce qui ressort de la prise en charge socio-éducative». Et d’imaginer «une possible délégation (…) au secteur associatif». Autrement dit, au secteur privé. À ce dernier de prendre en charge «le suivi social intensif» ou «la mise en œuvre des programmes définis par le Spip» et enfin «la prise en charge des victimes dans le cadre des enquêtes préalables à la sortie des infracteurs sexuels ou des auteurs de violences conjugales». Une façon comme une autre de reconnaître que la probation demeure l’un des talons d’Achille de notre système pénal.

      Covid-19 : que sont devenus les soignants suspendus ?

      TÉMOIGNAGES - Faute d'être vaccinés, entre 3000 et 15.000 soignants ont dû refaire leur vie au-delà des portes de l'hôpital. La HAS s'est opposée à leur réinsertion.

      Ehpad: le business opaque des «dames de compagnie»

      ENQUÊTE - Des familles les embauchent pour pallier le manque de personnel ou lutter contre la solitude des résidents.

      Cacophonie autour du contrôle technique pour les deux- roues motorisés

      Publié mardi 26 juillet, le décret annulant cette prochaine obligation a aussitôt été attaqué en justice.

      France24 - Monde

      Fratelli d’Italia, parti post-fasciste aux portes du pouvoir

      Publié le : 24/07/2022 - 15:50

      Lou ROMÉO

      Seul parti d'opposition durant le gouvernement d'union nationale de Mario Draghi, Fratelli d’Italia semble bien placé pour remporter les élections anticipées du 25 septembre en Italie. Xénophobe, à la fois libérale et sociale, la formation post-fasciste pourrait voir sa secrétaire, Giorgia Meloni, devenir la prochaine présidente du Conseil. 

      "Je suis une femme, je suis une mère, je suis italienne, je suis chrétienne et vous ne me le retirerez pas" : Giorgia Meloni, la secrétaire du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (Frères d’Italie), aime à répéter ce mantra médiatique lors de ses meetings. Née dans un milieu plutôt populaire par comparaison à celui dont sont habituellement issues les élites italiennes, cette journaliste de 45 ans récolte les fruits de son pari gagnant.

      Sa formation est en effet la seule à ne pas avoir rejoint la coalition d’union nationale de Mario Draghi, qui s’est effondrée mercredi. Seul parti d’opposition depuis février 2021, Fratelli d’Italia s’est hissé au fil des mois à la tête des sondages.

      "Durant un an et demi, toutes les rancœurs et tous les mécontentements des Italiens n’ont eu qu’un seul débouché, Fratelli d’Italia", analyse l’historien, spécialiste de l’Italie à Sciences Po, Marc Lazar. "C’est pourquoi il a beaucoup progressé lors des élections locales et qu’il est maintenant, selon les sondages, l’un des premiers partis politiques du pays."

      Flamme fasciste, propos ambigus et nostalgie

      Au coude à coude dans les sondages avec le Parti démocrate (gauche), mais favorisé par le système électoral italien et son alliance avec la Liga et Forza Italia, Fratelli d’Italia pourrait ainsi faire carton plein en automne prochain. Sa cheffe, Giorgia Meloni, pourrait succéder à Mario Draghi en devenant la première femme à présider le Conseil des ministres. Et ce, malgré son passé trouble et ses liens avec les post-fascistes italiens.

      Né en 2012 des cendres du Mouvement social italien, un mouvement post-fasciste, Fratelli d’Italia a entrepris un lent travail de dédiabolisation pour combattre sa réputation sulfureuse. Giorgia Meloni dément ainsi tout lien avec les idées de Mussolini, tout en se gardant bien de condamner son règne.

      "Dès sa jeunesse, Giorgia Meloni a été militante d’un parti post-fasciste", rappelle Piero Ignazi, professeur émérite à l’université de Bologne et spécialiste de Fratelli d’Italia. "Son identité est en grande partie liée à des traditions post-fascistes. Mais son programme mélange cette tradition à certains éléments conservateurs et néolibéraux, comme la liberté d'entreprise et de licenciement."

      Fratelli d’Italia compte ainsi dans ses rangs certains nostalgiques du "Duce", son journal, le Secolo d’Italia, tient des propos ambigus… et le logo du parti arbore le flambeau cher à la mystique fasciste. Mais son programme articule libéralisme économique et conservatisme sociétal, politique nataliste et positions anti-musulmans, anti-Roms et anti-immigration, et le parti entretient des liens avec la droite traditionnelle.

      Se présentant comme le garant des traditions, de la famille et de l’identité nationale italienne, Fratelli d’Italia souhaite la création de crèches gratuites et la mise en place d’allocations familiales de 400 euros, des propositions sociales qui font écho à la politique nataliste mise en place par l’État italien des années 1930. Le parti s’oppose dans le même temps à la reconnaissance des couples homosexuels et aux droits des LGBT et milite pour la fermeture des ports italiens aux migrants venus de Libye.

      Proximité avec Orbán et Maréchal

      La recette est connue de toutes les démocraties occidentales… Meloni ne cache d’ailleurs pas sa proximité avec le Hongrois Viktor Orbán, les Espagnols de Vox ou le Rassemblement national français. D'ailleurs, elle est souvent comparée à Marion Maréchal, la petite-fille de Jean-Marie Le Pen. Elle a également réussi à s’intégrer à la droite américaine, en assistant à la "Conservative Political Action Conference" et au "National Prayer Breakfast" aux côtés de Donald Trump.  

      La guerre en Ukraine et la perspective du pouvoir semblent néanmoins avoir fait changer certaines lignes du parti. Après une volte-face sur le droit à l’avortement, qu’elle s’est engagée à conserver malgré sa foi catholique, Meloni a changé d'avis sur ses relations avec la Russie.

      Atlantisme ferme

      Alors que la Liga d’extrême droite de Matteo Salvini et la Forza de Silvio Berlusconi (centre-droit), ses alliées, sont réputées proches de Vladimir Poutine, Giorgia Meloni a affiché une position atlantiste ferme depuis le début du conflit. Elle a ainsi rejoint Mario Draghi dans sa décision de livrer des armes à l’Ukraine.

      Fratelli d’Italia a aussi nuancé ses positions eurosceptiques et ne se prononce pas pour une sortie claire et nette de l’Union européenne et de la zone euro, affirmant préférer une "Europe des Nations". Une position plus simple à articuler avec la manne européenne de 200 milliards d’euros négociée par Draghi pour la relance de l’Italie, remarque Marc Lazar.

      "Meloni met en avant sa cohérence et sa capacité de travail", explique le chercheur. "Seule femme dans un milieu et une famille politique très masculins, elle a organisé une convention en mai 2022 qui lui a permis de s’entourer d’intellectuels et de politiques marqués à droite, mais qui n’appartiennent pas à la mouvance de la droite la plus extrême. Cela l'aide à se présenter comme apte à gouverner."

      Victoires électorales

      Élue députée à 29 ans, nommée ministre de la Jeunesse à 31 ans, Giorgia Meloni mise ainsi sur son sérieux et un entourage présentable, tout en jouant sur ses origines populaires et sa féminité, rares dans le monde politique italien. La mixture semble avoir pris, bien au-delà de son électoral sudiste traditionnel : Fratelli d’Italia a remporté plusieurs victoires aux élections locales dans le Nord, dominé jusque-là par la Liga, et a fait un bon score à Palerme, acquise à la gauche depuis 40 ans.

      Mais si la stratégie s’est révélée payante jusque-là, les choses risquent cependant de se compliquer en cas de victoire – probable – aux élections, nuance Marc Lazar. "Le système électoral italien est ainsi fait que la coalition dite de ‘centre droit’, qui réunit Forza Italia, la Liga et Fratelli d’Italia, a le plus de chances de l’emporter face aux candidats du parti démocrate ou du Mouvement 5 Étoiles, qui se présenteront certainement chacun de leur côté", explique le chercheur. "Cette coalition est une machine de guerre électorale. Mais leurs divergences risquent d’éclater une fois qu’ils seront arrivés au pouvoir et de poser une série de questions sur la gouvernementalité du pays."

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      Italie : "Cette dissolution est un échec pour Draghi mais aussi pour Mattarella"

      Après la démission de Mario Draghi, le président Mattarella dissout le Parlement

      Le Figaro

      Orange confirme ses objectifs pour l'exercice en cours

      Le groupe présentera son nouveau plan stratégique «début 2023».

      Le géant français des télécoms Orange, qui a enregistré un chiffre d'affaires stable sur un an au premier semestre, à 21,3 milliards d'euros, a confirmé jeudi ses objectifs pour l'exercice en cours avant la présentation de son nouveau plan stratégique en «février 2023». Au premier semestre, l'excédent brut d'exploitation après loyers (Ebitdaal), principal indicateur de rentabilité du groupe, atteint 5,93 milliards d'euros (+0,7%).

      Cette performance conforte l'objectif 2022 du groupe «d'une progression entre 2,5% et 3%» de l'Ebitdaal, a indiqué Orange dans un communiqué. Pour 2022, le groupe confirme également l'objectif d'un «cash-flow» (flux de trésorerie) organique des activités télécoms d'au moins 2,9 milliards d'euros.

      Une performance solide

      «Cette performance solide nous permet de confirmer notre prévision, pour l'année en cours. (...) Elle nous permet également de préparer l'avenir avec confiance et responsabilité pour l'élaboration de notre prochain plan stratégique», a déclaré Christel Heydemann, directrice générale du groupe, citée dans le communiqué. Ce plan sera annoncé «en février 2023» et concernera la stratégie pour «la décennie à venir», a complété Ramon Fernandez, directeur général adjoint chargé des finances, lors d'une conférence téléphonique.

      Avec une croissance de 7,9% sur un an, la zone Afrique et Moyen-Orient est toujours le principal moteur des revenus d'Orange. En France, principal marché du groupe, les ventes reculent de 1,7%, en raison de moindres «cofinancements reçus». Dans ce pays, Orange «vient de soumettre» au régulateur français des télécoms (Arcep) un accord de prolongation du contrat d'itinérance 2G/3G avec son concurrent Iliad «jusqu'en 2025», a annoncé M. Fernandez.

      En Europe, où Orange est présent dans sept pays, les ventes hors Espagne sont en légère hausse (+0,8%) au premier semestre. Le chiffre d'affaires en Espagne reste en retrait de 4,3% sur la période, alors que l'opérateur français vient d'annoncer la finalisation de l'accord de fusion avec son concurrent espagnol MasMovil sur ce marché fragmenté.

      Malgré une forte dégradation de l'Ebitdaal (-25,3%), les revenus sur le segment des entreprises restent stables sur le semestre. Le chiffre d'affaires de Totem, la filiale qui détient et gère les infrastructures mobiles passives des tours de télécommunications en France et en Espagne, atteint 328 millions d'euros au premier semestre (+10,2%).

      À VOIR AUSSI - «Qu'Orange et l'Etat assument leurs responsabilités!»: des salariés de Scopelec manifestent à Paris

      Une série de cyberattaques a mis à genoux le Costa Rica

      RÉCIT - Ministères paralysés, Sécurité sociale dans l’incapacité d’indemniser, douanes perturbées… Victime d’une chaîne d’attaques au rançongiciel à laquelle il n’était pas préparé, le pays peine à s’en remettre.

      La TwitchCon Europe 2023 posera ses valises à Paris

      Le géant du live streaming organisera sa prochaine convention européenne à Paris. Elle réunira des créateurs de contenus et leurs fans durant l'été 2023.

      La simulation numérique dynamise Dassault Systèmes

      Les entreprises recourent de plus en plus aux logiciels de virtualisation pour leurs différents processus.

      France24 - Monde

      Référendum en Tunisie : "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays"

      Publié le : 25/07/2022 - 14:50

      Mehdi CHEBIL

      Les Tunisiens ont commencé à voter, lundi, pour un référendum constitutionnel qui devrait aboutir à la mise en place d'un régime présidentialiste taillé sur mesure pour le chef de l'État, Kaïs Saïed. Pour les électeurs interviewés par France 24, il s'agit de tourner la page des dix années d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution. Reportage.

      Quelques électeurs entrent et ressortent rapidement dans la cour de l'école Mongi Slim, dans le quartier Cité olympique de Tunis, sous le regard des policiers postés à l'entrée. La faible fréquentation de ce bureau de vote, lundi 25 juillet, permet aux électeurs de voter pour ou contre la nouvelle Constitution proposée par le président tunisien Kaïs Saïed en à peine cinq minutes.

      Le contraste avec la longue file d'attente constatée par France 24 au même lieu et la même heure (7 h locales) lors des premières élections législatives libres du pays, en octobre 2014, est frappant. L'enthousiasme de la foule d'électeurs, certains drapés dans le drapeau tunisien, a été remplacé par une amertume teintée de colère. Tous les électeurs interrogés ici ont affirmé avoir voté en faveur de la nouvelle Constitution, dans l'espoir de tourner la page des dix ans d'instabilité politique et de déclin économique qui ont suivi la révolution de 2011.

      "C'est un vote très particulier car il va nous débarrasser des islamistes ! C'est ça qui nous pousse à voter aujourd'hui", affirme Adel Ouennich, en évoquant le rôle prépondérant du parti islamo-conservateur Ennahda dans les coalitions au pouvoir depuis la révolution. "Je suis en faveur d'un président qui a tous les pouvoirs et dirige le pays d'une main forte. C'est mieux que d'avoir un pouvoir émietté, où tout le monde se renvoie la balle", ajoute l'ingénieur de 56 ans.

      "Petite dictature"

      Dans les faits, le président Kaïs Saïed dispose déjà des pleins pouvoirs depuis son coup de force du 25 juillet 2021. Le Parlement a été dissous et les nombreux garde-fous mis en place par la Constitution de 2014, dont les instances indépendantes concernant la justice, les médias et l'organisation des élections, ont été mises au pas.

      Ce référendum doit entériner cette pratique du pouvoir et permettre à Kaïs Saïed de continuer à jouir de vastes prérogatives sans devoir rendre de comptes. Les nombreuses critiques juridiques, émises à la fois en Tunisie et à l'étranger, n'ont apparemment pas dissuadé les soutiens du président de voter en faveur de ce nouveau texte constitutionnel.

      "Cette nouvelle Constitution n'est pas très bien faite, mais on va régulariser au fur et à mesure", affirme ainsi Sarah Boughriba, venue voter avec ses parents et son fils. "On ne craint pas une petite dictature pour nettoyer le pays", ajoute la jeune femme de 28 ans, en précisant qu'une tyrannie durable ne pourrait pas s'installer en Tunisie. "Le peuple tunisien a déjà chassé un dictateur une fois, on pourra le refaire."

      L'unanimité des électeurs rencontrés dans ce bureau de vote n'est pas surprenante car la plupart des opposants boycottent le scrutin afin de ne pas conférer de légitimité à ce qu'ils qualifient de dérive autocratique. Le taux d'abstention est donc l'enjeu principal de ce référendum. S'il est élevé, le président Kaïs Saïed pourra se targuer d'avoir toujours "le peuple avec lui". Si le taux de participation est en revanche très faible, sa rhétorique populiste sera écornée et les oppositions pourront prétendre que la majorité des Tunisiens rejette ce nouveau régime.

      Tourner la page de dix ans de déclin 

      Dans tous les cas, les électeurs rencontrés dans les bureaux de vote citent le déclin économique de la Tunisie comme l'une de leurs principales motivations pour renverser la table.

      "Cela fait cinq ans que je vis en France. J'ai le mal du pays mais ça me fait de la peine de voir comment ça évolue ici. Je vois que, parmi mes amis, tous les diplômés quittent le pays. On en a marre, ça ne peut pas continuer comme ça", affirme Sarah Boughriba.

      À quelques kilomètres de là, dans le quartier populaire d'Ettadhamen, un flux modeste mais continu d'électeurs pénètre dans l'école primaire où est installé le bureau de vote Ettadhamen 2. L'état général du bâtiment est plus délabré que les établissements scolaires du centre de Tunis. Ici aussi, c'est l'amertume qui domine.

      "Après la chute de Ben Ali, on pensait qu'avec la démocratie on aurait une vie comme en Europe. Mais, malheureusement, la vie est devenue plus difficile. On a le même salaire, mais tous les prix ont augmenté, ainsi que le coût des crédits. On doit se serrer la ceinture les dix derniers jours du mois car on n'a plus de sous", affirme Mohsen Bechedly, un professeur de sport au lycée.

      "Nous, les Tunisiens, on veut vivre simplement. On ne parle pas de vacances dans les Caraïbes, mais de nourrir et d'habiller correctement nos enfants", ajoute l'homme de 51 ans. "C'est pour ça qu'on cherche quelqu'un qui nous dégage ces dix dernières années."

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      Référendum en Tunisie : "On refuse de voter pour une Constitution écrite par un seul homme"

      Reportage

      Référendum en Tunisie : les partisans de Kaïs Saïed en campagne, l'opposition appelle au boycott

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      Sécurité alimentaire en Tunisie : "Si l’État n'agit pas, il n'y aura plus de blé tunisien"

      France24 - Monde

      Assaut contre la Monusco à Butembo : récit d’un nouvel épisode de violences

      Publié le : 27/07/2022 - 17:51Modifié le : 27/07/2022 - 17:53

      Arthur Bamas Suivre

      Mardi 26 juillet, des manifestants ont défilé à Butembo, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, afin de demander le départ de la mission de l’ONU sur place, la Monusco. Au lendemain d’une manifestation similaire qui avait fait plusieurs victimes à Goma, ce cortège s’est dirigé vers la base locale des Nations unies. Et là encore, la mobilisation a tourné aux affrontements armés, faisant une dizaine de victimes. Nos Observateurs, témoins de la scène, reviennent sur ces événements.

      "Monusco, dégage !" Lundi 25 juillet, ce slogan a résonné dans la ville de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Une manifestation réclamant le départ de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco) a éclaté avant de dégénérer en pillage de plusieurs de ses bases.

      Cette mobilisation a depuis entraîné d’autres heurts au-delà de Goma. Mardi 26 juillet, une manifestation a ainsi éclaté dans la ville de Butembo, située à environ 300 kilomètres au nord de Goma. Un cortège réclamant le départ de la Monusco s’est dirigé vers la base de la mission des Nations unies. Mais la manifestation a rapidement donné lieu à des affrontements et des échanges de tirs qui ont entraîné la mort de trois Casques bleus et d'au moins sept manifestants.

      Une messe contre l’insécurité interrompue pour faire grossir le cortège

      Le matin du 26 juillet, vers 9 h 30, un cortège de manifestants s’est élancé sur la route nationale 2, l’une des artères principales de la ville de Butembo. Arborant entre autres des drapeaux congolais, les protestataires étaient regroupés derrière une bannière au nom de la Véranda Mutsanga, un groupe de pression local initialement constitué en milice de défense.

      #Butembo #ManifAntiMONUSCOLes manifestants de la Véranda accompagnés des quelques taximen se lancent dans une marche. Aucun d'eux ne donne une précision sur la destination 9h 40. "Bita kua tu sa Goma (ça sera comme #Goma vs @MONUSCO)" dit l'un.@kiro_merveilles @FMLarousse pic.twitter.com/NXe55qHSHf

      July 26, 2022

      Notre Observateur Umbo Salama a assisté à cette manifestation. Il raconte que cette mobilisation a bien été organisée en amont par le groupe de pression :

      La semaine dernière, la Véranda Mutsanga a distribué des tracts appelant à manifester le lundi 25 juillet. Mais puisque ce groupe ne bénéficiait pas du soutien des autres mouvements citoyens, cette première manifestation n’a pas eu lieu. Après les affrontements qui ont eu lieu le 25 juillet à Goma, la Véranda Mutsanga s’est réorganisée pour relancer ce mardi son action contre la Monusco.

      Une version confirmée par Ismaël Kabuyaya Kis, journaliste pour la radio locale UGC :

      J’ai filmé le cortège qui avançait sur la rue principale de Butembo. Plusieurs de ses membres scandaient "On va faire comme à Goma !" ou encore "On va chasser la Monusco !"

      D’après Umbo Salama et Ismaël Kabuyaya Sis, ce cortège demandait bien le départ de la Monusco de la ville de Butembo et plus généralement de toute la République démocratique du Congo. Anelka Mwanya, membre de la Lucha, un mouvement citoyen qui a participé à la manifestation organisée le lundi 25 juillet à Goma, a lui aussi marché à Butembo contre la Monusco. Il explique porter les mêmes revendications :

      Malgré toutes les promesses faites par les Nations unies, la paix n’est toujours pas là. Nous avons donc organisé des manifestations pacifiques pour demander le départ de la Monusco.

      Mais les manifestants ont rapidement quitté la route nationale 2 pour rejoindre le stade Matokeo où se déroulait au même moment une messe organisée afin de dénoncer l’insécurité qui prévaut dans la région.

      D’après notre Observateur Umbo Salama et des images diffusées par le média congolais B-One Télévision, les membres du cortège ont interrompu cette messe et incité toutes les personnes présentes dans le stade à marcher en direction de la base de la Monusco, située dans le quartier Kambali.

      "Les manifestants ont pris les armes des policiers et ont continué leur marche vers la base de la Monusco"

      Que s’est-il passé à Butembo une fois que les manifestants ont quitté le stade Matokeo ? Sur ce point, les versions des témoins que nous avons pu contacter diffèrent. Anelka Mwanya explique :

      Notre manifestation était pacifique. Nous avons marché vers la base pour y organiser un sit-in mais, une fois arrivés sur place, des soldats de la Monusco ont tiré sur des manifestants.

       De son côté, Umbo Salama tempère ces accusations formulées contre la Monusco. D’après lui, certains manifestants sont arrivés armés devant la base :

      Le cortège a croisé la route de policiers qui escortaient des détenus vers la prison de Kangwangura. Les manifestants ont pris les armes des policiers et ont continué leur marche vers la base de la Monusco.

       Umbo Salama affirme également que certains manifestants violents ont menacé des journalistes présents sur place ainsi que des personnes qui tentaient de filmer le cortège.

      Deux vidéos publiées sur Twitter, que nous avons pu authentifier, montrent bien des manifestants munis d’armes automatiques. Il est cependant pour l’instant impossible de vérifier d’où proviennent ces armes ni dans quelles circonstances des échanges de tirs ont éclaté aux alentours de la base de la Monusco.

      Des Maï-Maï au sein des cortèges, selon le gouvernement

      Contactée par la rédaction des Observateurs, la Monusco n’a pour l’heure pas répondu à nos questions concernant l’origine de ces affrontements. Lors d’une conférence de presse, Khassim Diagne, le représentant spécial adjoint de la Monusco, a réfuté les accusations formulées contre les Casques bleus et appelé à la désescalade.

      @k_diagne a exprimé sa sympathie à l’endroit des victimes tombées lors de ces manifestations, que ce soit les Congolais ou les vaillants casques bleus. Il a appelé à la désescalade : « dans la confusion, le chaos, le trouble, rien ne peut se régler ».

      July 26, 2022

      Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement de la République démocratique du Congo, a quant à lui expliqué que la manifestation aurait été infiltrée par des "éléments de groupes armés Maï-Maï qui auraient pris pour cible des Casques bleus", ce qui aurait entraîné ces violences. Cependant, ni Umbo Salama ni Anelka Mwanya n’ont pu confirmer la présence de tels groupes armés.

      #RDC: Les premiers éléments sur l’attaque de Butembo font état d’une « infiltration » des manifestants par des miliciens Mai-Mai. ⁦@PatrickMuyayapic.twitter.com/cEXOzsHY4C

      July 26, 2022

      Plusieurs images montrent des affrontements qui ont eu lieu dans la ville de Butembo après le passage de la manifestation. Des barricades ont notamment été érigées en ville et des véhicules arborant le sigle des Nations unies ont été visés par des projectiles de manifestants. Ismaël Kabuyaya Kis affirme d’ailleurs que la base locale de la Monusco a été pillée après le départ des Casques bleus.

      Anelka Mwanya explique avoir quitté la manifestation vers 13 h 30 pour accompagner des blessés à l’hôpital. D’après lui, neuf manifestants ont perdu la vie ce mardi 16 juillet, sept selon les chiffres officiels diffusés dans les médias. Depuis lundi, 15 personnes, dont trois Casques bleus, ont été tuées lors des manifestations qui ont eu lieu à Goma et à Butembo pour réclamer le départ de la Monusco.

      Une commission d’enquête mixte a été annoncée par les Nations unies et les autorités congolaises. Mais ce mercredi 27 juillet, d’autres heurts violents ont éclaté, cette fois-ci dans la ville d'Uvira.

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      Le Figaro

      L’OM proche d’un accord avec Alexis Sanchez ?

      EN COURS : Mis à jour le 28 juillet 2022 à 15:30

      L’Olympique de Marseille chercherait bien à s’attacher les services d’Alexis Sanchez (33 ans). D’après les dernières informations publiées par La Provence, «les positions sont très proches entre le joueur et le club marseillais». Cependant, l’opération est encore loin d’être faite. D’une part, parce qu’elle est conditionnée à une résiliation du contrat du Chilien avec l’Inter Milan ; les Phocéens ne pouvant se permettre d’assumer à la fois ses émoluments et une indemnité de transfert. D’autre part, parce que la formation de la Canebière, qui compte un grand nombre d’attaquants, doit d’abord lui faire de la place en vendant ou en prêtant un joueur du secteur offensif. En tout cas, si l’OM arrivait à recruter l’ex-joueur d’Arsenal, ce serait un très beau coup sur le papier. Affaire à suivre !

      À VOIR AUSSI - Le meilleur d’Alexis Sanchez avec l’Inter Milan

      Ademola Lookman en route vers l’Atalanta Bergame

      En quête d’un renfort sur le côté gauche, l’Atalanta Bergame serait sur le point d’enregistrer l’arrivée d'Ademola Lookman en provenance du RB Leipzig, rapporte Fabrizio Romano ce jeudi. L’accord entre les deux clubs serait «imminent» et la formation lombarde aurait d’ores et déjà trouvé un terrain d’entente avec le joueur. Âgé de 24 ans, le Nigérian était prêté du côté de Leicester City la saison dernière (26 matches de Premier League, 6 buts).

      FC Lorient : Julien Ponceau va prolonger

      En fin de contrat au terme de l’exercice 2022-2023, Julien Ponceau devrait prolonger avec le FC Lorient pour deux saisons supplémentaires, soit jusqu’en juin 2025, rapporte Ouest-France ce jeudi. Le quotidien local précise toutefois que l’entraîneur des Merlus, Régis Le Bris, ne lui a pas confirmé l’information. Formé en Bretagne, le milieu de terrain âgé de 21 ans a été prêté au Nîmes Olympique en 2021-2022 (38 matches de Ligue 2, 3 buts, 1 passe décisive).

      Manchester United : Christian Eriksen portera le numéro 14

      Le numéro officiel de Christian Eriksen (30 ans) est connu. Le Danois, recruté libre par les Red Devils, portera le numéro 14 pour cet exercice 2022-2023.

      L’OM revient à la charge pour Nuno Tavares

      En quête d’un joueur pouvant évoluer au poste de piston gauche, l’Olympique de Marseille, qui avait un temps décidé de concentrer ses efforts sur une autre piste, serait revenu à la charge auprès d’Arsenal pour recruter Nuno Tavares, rapporte Fabrizio Romano. Les Phocéens négocieraient actuellement un prêt du Portugais pour l’ensemble de la saison 2022-2023, sans aucune option d’achat. Âgé de 22 ans, l’ex-joueur du Benfica Lisbonne, arrivé à Londres l’été dernier pour 8 M€, a participé à 22 rencontres de Premier League lors de l’exercice 2021-2022 (1 but, 1 passe décisive).

      Vitinho rejoint le Burnley FC

      C’est officiel. Le Brésilien Vitinho est transféré du Cercle de Bruges au Burnley FC, a annoncé la formation britannique ce jeudi. Les conditions financières de l’opération n’ont pas encore fuité. L’arrière latéral droit âgé de 23 ans s’est engagé avec les Clarets pour les quatre prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2026.

      L’Atlético Madrid officialise l’arrivée de Nahuel Molina

      C’était pressenti. C’est désormais officiel. L’Atlético Madrid a annoncé l’arrivée de Nahuel Molina en provenance de l’Udinese Calcio. Le montant de l’opération s’élèverait à 20 M€ d’après le site spécialisé Transfermarkt. Le latéral droit âgé 24 ans s’est engagé avec les Colchoneros pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027. La saison dernière, l’Argentin avait brillé sur les pelouses de Serie A avec 7 buts inscrits et 5 passes décisives délivrées en 35 rencontres disputées.

      Barça : Jules Koundé devrait signer un contrat de cinq ans

      Ce n’est plus qu’une question de temps. Comme révélé par plusieurs sources, dont Fabrizio Romano, Jules Koundé (23 ans) est en passe d’être transféré au FC Barcelone. Et L’Équipe vient de dévoiler les modalités de l’opération. À en croire le quotidien sportif, pour s’attacher les services de l’international français, les Blaugrana devraient dépenser 50 M€, auxquels devraient s’ajouter 5 M€ de bonus. Le défenseur central, arrivé au Séville FC à l’été 2019 pour un montant de 25 M€, devrait s’engager avec le club catalan pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027.

      À VOIR AUSSI - Le but incroyable de Jules Koundé face au Barça

      Accord Fenerbahçe-OM pour Luan Peres ?

      Luan Peres pourrait quitter l’Olympique de Marseille cet été. À en croire les informations publiées par Foot Mercato, Fenerbahçe et le club turc aurait trouvé un «accord de principe» dans la nuit pour le transfert du défenseur Brésilien. Si dans l’entourage du club phocéen, la somme évoquée est supérieure à 5 M€, la formation turque, pour sa part, avance le montant de 3 M€. Âgé de 28 ans, le gaucher est arrivé sur la Canebière l’été dernier en provenance du Santos FC pour 4,5 M€. En 2021-2022, il s’est montré à son avantage sur le côté gauche de la défense olympienne.

      Atlético Madrid : Cristiano Ronaldo n’est pas le «bienvenu» selon les supporters

      L'Atlético de Madrid a mercredi remporté 4-0 son premier match amical de la présaison, à El Burgo de Osma, contre Numancia. Et certains fans de l'Atlético ont profité du match et du fait qu'il était télévisé pour donner leur avis sur l'un des sujets chauds de l'été, l'hypothétique arrivée de Cristiano Ronaldo au club. Une grande bannière indiquait « CR7 Not Welcome » («CR7 n'est pas le bienvenu ») a été aperçue à différents moments du match, selon Mundo Deportivo.

      Manchester United : Cristiano Ronaldo aurait demandé à être libéré

      Nouvel épisode dans le feuilleton Cristiano Ronaldo. À en croire les informations publiées par le Daily Mail, le Portugais aurait demandé à Manchester United d’être libéré de sa dernière année de contrat. Le quintuple Ballon d’Or, de retour chez les Red Devils l’été dernier, aurait la volonté de rejoindre une équipe qualifiée pour la prochaine édition de la Ligue des champions, et si possible une formation capable de la remporter. Cependant, pour le moment, aucune grande écurie européenne ne serait prête à recruter l’attaquant âgé de 37 ans ; l’Atlético Madrid et le FC Bayern Munich, annoncés un temps intéressés, auraient désormais écarté cette possibilité. S’il venait à être libre de tout contrat, Cristiano Ronaldo pourrait éventuellement trouver plus facilement un nouveau point de chute. Affaire à suivre !

      À VOIR AUSSI - Le 100e but de Cristiano Ronaldo avec le Portugal

      Le Valence CF en pince pour Arthur Melo

      Quel avenir pour Arthur Melo ? Le Brésilien est annoncé sur le départ de la Juventus Turin cet été. Et d’après les informations révélées par Fabrizio Romano, le milieu de terrain âgé de 25 ans intéresserait Gennaro Gattuso, l’entraîneur du Valence CF. La formation espagnole aimerait le recruter en prêt…tout en faisant en sorte que ce soit la Vieille Dame prenne en charge la majeure partie de ses émoluments. Les négociations seraient en cours. S’il venait à rejoindre les Ches, Arthur Melo ferait son retour en Liga, lui qui a évolué au FC Barcelone entre 2018 et 2020.

      Dwight McNeil vers Everton

      Everton poursuit son recrutement. D’après les dernières indiscrétions publiées par Fabrizio Romano, les Toffees auraient trouvé un accord avec le Burnley FC pour le transfert de Dwight McNeil. L’opération s’élèverait aux alentours des 23 M€, bonus compris. L’ailier gauche britannique, qui se serait déjà entendu avec le club de la ville de Liverpool, aurait effectué une partie de ses examens médicaux préalables à sa signature ce mercredi. Âgé de 22 ans, il a participé à toutes les rencontres de Premier League en 2021-2022 (1 passe décisive).

      Everton s’intéresse à Idrissa Gueye

      Considéré comme indésirable par le Paris Saint-Germain, et poussé vers la sortie, Idrissa Gueye suscite des convoitises. Ce jeudi, le très informé Fabrizio Romano affirme qu’Everton, en quête d’un joueur dans l’entrejeu, cherche à rapatrier le Sénégalais. Les pourparlers n’en seraient qu’à leurs débuts, mais les discussions devraient se poursuivre «dans les prochains jours», précise le journaliste spécialisé dans le marché des transferts. Pour rappel, le milieu de terrain âgé de 32 ans avait quitté les Toffees à l’été 2019 pour rejoindre la capitale française pour un montant de 30 M€. Chez les Rouge et Bleu, l’ex-Lillois a alterné entre prestations remarquables et performances basiques, voire insatisfaisantes.

      OM : vers un départ de Bamba Dieng ?

      Bamba Dieng quittera-t-il l’Olympique de Marseille cet été ? C’est une possibilité qui prend de l’épaisseur. Le Sénégalais, qui n’a pas disputé la moindre minute ce mercredi face au Bétis Séville (1-1) ne semble pas faire partie des plans d’Igor Tudor, qui peut déjà compter sur plusieurs attaquants. «En ce moment, malheureusement, et je suis désolé pour cela, nous avons cinq joueurs pour la façon dont on joue, puisque Dimitri (Payet, ndlr) est aussi un deuxième attaquant. C'est difficile de lui donner des minutes. Parfois cela arrive dans le football», a indiqué l’entraîneur croate à l’issue de la rencontre. Le jeune avant-centre passe donc après Arkadiusz Milik, Cédric Bakambu, Luis Suarez et Dimitri Payet - pas forcément dans cet ordre - dans la hiérarchie établie par le nouveau technicien phocéen. Une situation qui pourrait le pousser à partir pour poursuivre sa progression, lui qui a réalisé un exercice 2021-2022 intéressant avec 7 réalisations en 25 apparitions en Ligue 1.

      Franck Haise sur l’avenir de Fofana à Lens : «Tout est possible»

      Interrogé sur les ondes de la radio RMC, Franck Haise a fait le point sur la situation de son milieu Seko Fofana ce mercredi : «Aujourd’hui, il est au RC Lens. Après, il reste du temps, mais ce qui est certain, comme je le répète depuis plusieurs semaines, c’est qu’il est très motivé, très investi dans la préparation, avec l’équipe, dans le club. J’en suis certain parce que je le vois au quotidien. Après, un mercato reste un mercato et tout est possible…». Et si l’international ivoirien devait finalement quitter Bollaert ? «On prévoit tout ! On travaille au quotidien avec différentes associations. Seko est un élément moteur de l’équipe et j’espère qu’il le sera encore la saison prochaine avec nous. Si ça devait être différent, d’autres joueurs travaillent très bien au quotidien et ce sera à eux de saisir leur chance. Mais il est là, bien là, et il le prouve depuis le début de la préparation», glisse le coach nordiste. Fofana, 27 ans, est lié au RCL jusqu’en 2024.

      Joaquín Blázquez arrive au Stade Brestois (officiel)

      Le Stade Brestois officialise ce mercredi l'arrivée, en prêt avec option d'achat, du portier argentin Joaquín Blázquez. Âgé de 21 ans, l'intéressé «complètera le trio de gardiens déjà composé de Marco Bizot et de Grégoire Coudert». Deuxième expérience en Europe pour le joueur de Telleres après un court passage à Valence, lors duquel il avait évolué avec les équipes de jeunes de la formation espagnole. C'est la cinquième recrue de Brest après Mathias Pereira Lage, Noah Fadiga, Karamoko Dembélé et Pierre Lees-Melou.

      Barça : le contrat de Jules Koundé serait prêt

      Ce ne serait plus qu’une question d’heures. Un peu pressenti du côté de Chelsea, Jules Koundé devrait poursuivre sa carrière au FC Barcelone. Comme l’a annoncé Fabrizio Romano ce mercredi, les Blaugrana et le Séville FC auraient trouvé un accord complet pour le transfert du défenseur central français dont les modalités n’ont pas encore fuité. Ce jeudi matin, le journaliste spécialisé dans le mercato va un peu plus loin en rapportant que le contrat de l’international tricolore est «presque prêt» et qu’il «n’attend plus qu’à être signé». Âgé de 23 ans, le joueur formé aux Girondins de Bordeaux va donc quitter le club andalou trois ans après son arrivée pour un montant de 25 M€. Ces trois dernières saisons, Jules Koundé s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs de la planète à son poste. Il devra confirmer son statut au Barça, chose que peu de joueurs français ont réussi.

      À VOIR AUSSI - Le but incroyable de Jules Koundé face au Barça

      Les infos à retenir de la veille

      Koundé au Barça, c’est dans la boîteLa fin du feuilleton approche. Jules Koundé fait l’objet d’une lutte acharnée entre Chelsea et le FC Barcelone depuis des mois. Et selon Fabrizio Romano, le Barça est en passe d’obtenir gain de cause. «Here we go», lâche le journaliste italien, affirmant que les deux clubs espagnols sont tombés d’accord pour le transfert de l'international tricolore de 23 ans, déjà OK sur les termes d’un contrat avec le Barça.

      À VOIR AUSSI - Le but incroyable de Jules Koundé face au Barça

      Lucas Paqueta dans le viseur de Manchester City ?Quid de Lucas Paqueta ? Sous contrat jusqu’en 2025 à l’OL, l’international brésilien de 24 ans ne sera pas retenu cet été. Du moins si une offre conséquente arrive sur le bureau du président Aulas… Comme le rapporte L’Equipe, Arsenal et Newcastle s’intéressent au Lyonnais, mais l’intérêt ne semble pas réciproque. Si Chelsea et Manchester United ne sont que modérément séduits par les charmes de Paqueta, Tottenham et surtout Manchester City le sont. Toujours selon le quotidien sportif, les Skyblues ont fait du meneur de jeu brésilien leur priorité… en cas de départ de Bernardo Silva, qui souhaite quitter l’Etihad Stadium cet été. Les Spurs, qui avait déjà fait une offre (refusée) à plus de 40 M€ l’hiver dernier, pourraient revenir à la charge, mais ils doivent vendre au milieu d’abord. Ce qui fait dire à nos confrères que «les Citizens semblent les plus avancés sur le dossier». Lucas Paqueta a rejoint l’OL en 2020 après une expérience mitigée à l’AC Milan.

      L’Atlético et le Bayern écartent la piste RonaldoDe retour en Angleterre mardi, Cristiano Ronaldo devrait discuter de son avenir à Manchester United. La presse britannique est unanime, l’attaquant portugais (37 ans) veut partir, à un an de la fin de son contrat. Mais où ? Sûrement pas à l’Atlético de Madrid, même si la rumeur voulait que le club espagnol était prêt à lâcher Antoine Griezmann pour Ronaldo. «Je ne sais pas qui a inventé l'histoire de Cristiano, mais c'est quasiment impossible qu'il vienne ici», a balayé le président de l’Atlético, Enrique Cerezo, sur les ondes de la Cadena Cope. Le Bayern Munich a lui aussi enterré la rumeur. «Nous avons parlé de Cristiano Ronaldo en interne, a confié le patron bavarois, Oliver Kahn, au quotidien allemand Bild. Je le considère comme l’un des meilleurs footballeurs de l’histoire. Mais on est arrivé à la conclusion qu’il ne s’intégrerait pas à notre philosophie dans la situation actuelle.» Le nom de Ronaldo avait également circulé du côté de Chelsea et de Naples, tous deux qualifiés pour la prochaine Ligue des champions.

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      L’OM proche d’un accord avec Alexis Sanchez ?

      L’Olympique de Marseille chercherait bien à s’attacher les services d’Alexis Sanchez (33 ans). D’après les dernières informations publiées par La Provence, «les positions sont très proches entre le joueur et le club marseillais». Cependant, l’opération est encore loin d’être faite. D’une part, parce qu’elle est conditionnée à une résiliation du contrat du Chilien avec l’Inter Milan ; les Phocéens ne pouvant se permettre d’assumer à la fois ses émoluments et une indemnité de transfert. D’autre part, parce que la formation de la Canebière, qui compte un grand nombre d’attaquants, doit d’abord lui faire de la place en vendant ou en prêtant un joueur du secteur offensif. En tout cas, si l’OM arrivait à recruter l’ex-joueur d’Arsenal, ce serait un très beau coup sur le papier. Affaire à suivre !

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      Ademola Lookman en route vers l’Atalanta Bergame

      En quête d’un renfort sur le côté gauche, l’Atalanta Bergame serait sur le point d’enregistrer l’arrivée d'Ademola Lookman en provenance du RB Leipzig, rapporte Fabrizio Romano ce jeudi. L’accord entre les deux clubs serait «imminent» et la formation lombarde aurait d’ores et déjà trouvé un terrain d’entente avec le joueur. Âgé de 24 ans, le Nigérian était prêté du côté de Leicester City la saison dernière (26 matches de Premier League, 6 buts).

      FC Lorient : Julien Ponceau va prolonger

      En fin de contrat au terme de l’exercice 2022-2023, Julien Ponceau devrait prolonger avec le FC Lorient pour deux saisons supplémentaires, soit jusqu’en juin 2025, rapporte Ouest-France ce jeudi. Le quotidien local précise toutefois que l’entraîneur des Merlus, Régis Le Bris, ne lui a pas confirmé l’information. Formé en Bretagne, le milieu de terrain âgé de 21 ans a été prêté au Nîmes Olympique en 2021-2022 (38 matches de Ligue 2, 3 buts, 1 passe décisive).

      Manchester United : Christian Eriksen portera le numéro 14

      Le numéro officiel de Christian Eriksen (30 ans) est connu. Le Danois, recruté libre par les Red Devils, portera le numéro 14 pour cet exercice 2022-2023.

      L’OM revient à la charge pour Nuno Tavares

      En quête d’un joueur pouvant évoluer au poste de piston gauche, l’Olympique de Marseille, qui avait un temps décidé de concentrer ses efforts sur une autre piste, serait revenu à la charge auprès d’Arsenal pour recruter Nuno Tavares, rapporte Fabrizio Romano. Les Phocéens négocieraient actuellement un prêt du Portugais pour l’ensemble de la saison 2022-2023, sans aucune option d’achat. Âgé de 22 ans, l’ex-joueur du Benfica Lisbonne, arrivé à Londres l’été dernier pour 8 M€, a participé à 22 rencontres de Premier League lors de l’exercice 2021-2022 (1 but, 1 passe décisive).

      Vitinho rejoint le Burnley FC

      C’est officiel. Le Brésilien Vitinho est transféré du Cercle de Bruges au Burnley FC, a annoncé la formation britannique ce jeudi. Les conditions financières de l’opération n’ont pas encore fuité. L’arrière latéral droit âgé de 23 ans s’est engagé avec les Clarets pour les quatre prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2026.

      L’Atlético Madrid officialise l’arrivée de Nahuel Molina

      C’était pressenti. C’est désormais officiel. L’Atlético Madrid a annoncé l’arrivée de Nahuel Molina en provenance de l’Udinese Calcio. Le montant de l’opération s’élèverait à 20 M€ d’après le site spécialisé Transfermarkt. Le latéral droit âgé 24 ans s’est engagé avec les Colchoneros pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027. La saison dernière, l’Argentin avait brillé sur les pelouses de Serie A avec 7 buts inscrits et 5 passes décisives délivrées en 35 rencontres disputées.

      Barça : Jules Koundé devrait signer un contrat de cinq ans

      Ce n’est plus qu’une question de temps. Comme révélé par plusieurs sources, dont Fabrizio Romano, Jules Koundé (23 ans) est en passe d’être transféré au FC Barcelone. Et L’Équipe vient de dévoiler les modalités de l’opération. À en croire le quotidien sportif, pour s’attacher les services de l’international français, les Blaugrana devraient dépenser 50 M€, auxquels devraient s’ajouter 5 M€ de bonus. Le défenseur central, arrivé au Séville FC à l’été 2019 pour un montant de 25 M€, devrait s’engager avec le club catalan pour les cinq prochaines saisons, soit jusqu’en juin 2027.

      À VOIR AUSSI - Le but incroyable de Jules Koundé face au Barça

      Accord Fenerbahçe-OM pour Luan Peres ?

      Luan Peres pourrait quitter l’Olympique de Marseille cet été. À en croire les informations publiées par Foot Mercato, Fenerbahçe et le club turc aurait trouvé un «accord de principe» dans la nuit pour le transfert du défenseur Brésilien. Si dans l’entourage du club phocéen, la somme évoquée est supérieure à 5 M€, la formation turque, pour sa part, avance le montant de 3 M€. Âgé de 28 ans, le gaucher est arrivé sur la Canebière l’été dernier en provenance du Santos FC pour 4,5 M€. En 2021-2022, il s’est montré à son avantage sur le côté gauche de la défense olympienne.

      Atlético Madrid : Cristiano Ronaldo n’est pas le «bienvenu» selon les supporters

      L'Atlético de Madrid a mercredi remporté 4-0 son premier match amical de la présaison, à El Burgo de Osma, contre Numancia. Et certains fans de l'Atlético ont profité du match et du fait qu'il était télévisé pour donner leur avis sur l'un des sujets chauds de l'été, l'hypothétique arrivée de Cristiano Ronaldo au club. Une grande bannière indiquait « CR7 Not Welcome » («CR7 n'est pas le bienvenu ») a été aperçue à différents moments du match, selon Mundo Deportivo.

      Manchester United : Cristiano Ronaldo aurait demandé à être libéré

      Nouvel épisode dans le feuilleton Cristiano Ronaldo. À en croire les informations publiées par le Daily Mail, le Portugais aurait demandé à Manchester United d’être libéré de sa dernière année de contrat. Le quintuple Ballon d’Or, de retour chez les Red Devils l’été dernier, aurait la volonté de rejoindre une équipe qualifiée pour la prochaine édition de la Ligue des champions, et si possible une formation capable de la remporter. Cependant, pour le moment, aucune grande écurie européenne ne serait prête à recruter l’attaquant âgé de 37 ans ; l’Atlético Madrid et le FC Bayern Munich, annoncés un temps intéressés, auraient désormais écarté cette possibilité. S’il venait à être libre de tout contrat, Cristiano Ronaldo pourrait éventuellement trouver plus facilement un nouveau point de chute. Affaire à suivre !

      À VOIR AUSSI - Le 100e but de Cristiano Ronaldo avec le Portugal

      Le Valence CF en pince pour Arthur Melo

      Quel avenir pour Arthur Melo ? Le Brésilien est annoncé sur le départ de la Juventus Turin cet été. Et d’après les informations révélées par Fabrizio Romano, le milieu de terrain âgé de 25 ans intéresserait Gennaro Gattuso, l’entraîneur du Valence CF. La formation espagnole aimerait le recruter en prêt…tout en faisant en sorte que ce soit la Vieille Dame prenne en charge la majeure partie de ses émoluments. Les négociations seraient en cours. S’il venait à rejoindre les Ches, Arthur Melo ferait son retour en Liga, lui qui a évolué au FC Barcelone entre 2018 et 2020.

      Dwight McNeil vers Everton

      Everton poursuit son recrutement. D’après les dernières indiscrétions publiées par Fabrizio Romano, les Toffees auraient trouvé un accord avec le Burnley FC pour le transfert de Dwight McNeil. L’opération s’élèverait aux alentours des 23 M€, bonus compris. L’ailier gauche britannique, qui se serait déjà entendu avec le club de la ville de Liverpool, aurait effectué une partie de ses examens médicaux préalables à sa signature ce mercredi. Âgé de 22 ans, il a participé à toutes les rencontres de Premier League en 2021-2022 (1 passe décisive).

      Everton s’intéresse à Idrissa Gueye

      Considéré comme indésirable par le Paris Saint-Germain, et poussé vers la sortie, Idrissa Gueye suscite des convoitises. Ce jeudi, le très informé Fabrizio Romano affirme qu’Everton, en quête d’un joueur dans l’entrejeu, cherche à rapatrier le Sénégalais. Les pourparlers n’en seraient qu’à leurs débuts, mais les discussions devraient se poursuivre «dans les prochains jours», précise le journaliste spécialisé dans le marché des transferts. Pour rappel, le milieu de terrain âgé de 32 ans avait quitté les Toffees à l’été 2019 pour rejoindre la capitale française pour un montant de 30 M€. Chez les Rouge et Bleu, l’ex-Lillois a alterné entre prestations remarquables et performances basiques, voire insatisfaisantes.

      OM : vers un départ de Bamba Dieng ?

      Bamba Dieng quittera-t-il l’Olympique de Marseille cet été ? C’est une possibilité qui prend de l’épaisseur. Le Sénégalais, qui n’a pas disputé la moindre minute ce mercredi face au Bétis Séville (1-1) ne semble pas faire partie des plans d’Igor Tudor, qui peut déjà compter sur plusieurs attaquants. «En ce moment, malheureusement, et je suis désolé pour cela, nous avons cinq joueurs pour la façon dont on joue, puisque Dimitri (Payet, ndlr) est aussi un deuxième attaquant. C'est difficile de lui donner des minutes. Parfois cela arrive dans le football», a indiqué l’entraîneur croate à l’issue de la rencontre. Le jeune avant-centre passe donc après Arkadiusz Milik, Cédric Bakambu, Luis Suarez et Dimitri Payet - pas forcément dans cet ordre - dans la hiérarchie établie par le nouveau technicien phocéen. Une situation qui pourrait le pousser à partir pour poursuivre sa progression, lui qui a réalisé un exercice 2021-2022 intéressant avec 7 réalisations en 25 apparitions en Ligue 1.

      Franck Haise sur l’avenir de Fofana à Lens : «Tout est possible»

      Interrogé sur les ondes de la radio RMC, Franck Haise a fait le point sur la situation de son milieu Seko Fofana ce mercredi : «Aujourd’hui, il est au RC Lens. Après, il reste du temps, mais ce qui est certain, comme je le répète depuis plusieurs semaines, c’est qu’il est très motivé, très investi dans la préparation, avec l’équipe, dans le club. J’en suis certain parce que je le vois au quotidien. Après, un mercato reste un mercato et tout est possible…». Et si l’international ivoirien devait finalement quitter Bollaert ? «On prévoit tout ! On travaille au quotidien avec différentes associations. Seko est un élément moteur de l’équipe et j’espère qu’il le sera encore la saison prochaine avec nous. Si ça devait être différent, d’autres joueurs travaillent très bien au quotidien et ce sera à eux de saisir leur chance. Mais il est là, bien là, et il le prouve depuis le début de la préparation», glisse le coach nordiste. Fofana, 27 ans, est lié au RCL jusqu’en 2024.

      Joaquín Blázquez arrive au Stade Brestois (officiel)

      Le Stade Brestois officialise ce mercredi l'arrivée, en prêt avec option d'achat, du portier argentin Joaquín Blázquez. Âgé de 21 ans, l'intéressé «complètera le trio de gardiens déjà composé de Marco Bizot et de Grégoire Coudert». Deuxième expérience en Europe pour le joueur de Telleres après un court passage à Valence, lors duquel il avait évolué avec les équipes de jeunes de la formation espagnole. C'est la cinquième recrue de Brest après Mathias Pereira Lage, Noah Fadiga, Karamoko Dembélé et Pierre Lees-Melou.

      Barça : le contrat de Jules Koundé serait prêt

      Ce ne serait plus qu’une question d’heures. Un peu pressenti du côté de Chelsea, Jules Koundé devrait poursuivre sa carrière au FC Barcelone. Comme l’a annoncé Fabrizio Romano ce mercredi, les Blaugrana et le Séville FC auraient trouvé un accord complet pour le transfert du défenseur central français dont les modalités n’ont pas encore fuité. Ce jeudi matin, le journaliste spécialisé dans le mercato va un peu plus loin en rapportant que le contrat de l’international tricolore est «presque prêt» et qu’il «n’attend plus qu’à être signé». Âgé de 23 ans, le joueur formé aux Girondins de Bordeaux va donc quitter le club andalou trois ans après son arrivée pour un montant de 25 M€. Ces trois dernières saisons, Jules Koundé s’est imposé comme l’un des meilleurs joueurs de la planète à son poste. Il devra confirmer son statut au Barça, chose que peu de joueurs français ont réussi.

      À VOIR AUSSI - Le but incroyable de Jules Koundé face au Barça

      Les infos à retenir de la veille

      Koundé au Barça, c’est dans la boîteLa fin du feuilleton approche. Jules Koundé fait l’objet d’une lutte acharnée entre Chelsea et le FC Barcelone depuis des mois. Et selon Fabrizio Romano, le Barça est en passe d’obtenir gain de cause. «Here we go», lâche le journaliste italien, affirmant que les deux clubs espagnols sont tombés d’accord pour le transfert de l'international tricolore de 23 ans, déjà OK sur les termes d’un contrat avec le Barça.

      À VOIR AUSSI - Le but incroyable de Jules Koundé face au Barça

      Lucas Paqueta dans le viseur de Manchester City ?Quid de Lucas Paqueta ? Sous contrat jusqu’en 2025 à l’OL, l’international brésilien de 24 ans ne sera pas retenu cet été. Du moins si une offre conséquente arrive sur le bureau du président Aulas… Comme le rapporte L’Equipe, Arsenal et Newcastle s’intéressent au Lyonnais, mais l’intérêt ne semble pas réciproque. Si Chelsea et Manchester United ne sont que modérément séduits par les charmes de Paqueta, Tottenham et surtout Manchester City le sont. Toujours selon le quotidien sportif, les Skyblues ont fait du meneur de jeu brésilien leur priorité… en cas de départ de Bernardo Silva, qui souhaite quitter l’Etihad Stadium cet été. Les Spurs, qui avait déjà fait une offre (refusée) à plus de 40 M€ l’hiver dernier, pourraient revenir à la charge, mais ils doivent vendre au milieu d’abord. Ce qui fait dire à nos confrères que «les Citizens semblent les plus avancés sur le dossier». Lucas Paqueta a rejoint l’OL en 2020 après une expérience mitigée à l’AC Milan.

      L’Atlético et le Bayern écartent la piste RonaldoDe retour en Angleterre mardi, Cristiano Ronaldo devrait discuter de son avenir à Manchester United. La presse britannique est unanime, l’attaquant portugais (37 ans) veut partir, à un an de la fin de son contrat. Mais où ? Sûrement pas à l’Atlético de Madrid, même si la rumeur voulait que le club espagnol était prêt à lâcher Antoine Griezmann pour Ronaldo. «Je ne sais pas qui a inventé l'histoire de Cristiano, mais c'est quasiment impossible qu'il vienne ici», a balayé le président de l’Atlético, Enrique Cerezo, sur les ondes de la Cadena Cope. Le Bayern Munich a lui aussi enterré la rumeur. «Nous avons parlé de Cristiano Ronaldo en interne, a confié le patron bavarois, Oliver Kahn, au quotidien allemand Bild. Je le considère comme l’un des meilleurs footballeurs de l’histoire. Mais on est arrivé à la conclusion qu’il ne s’intégrerait pas à notre philosophie dans la situation actuelle.» Le nom de Ronaldo avait également circulé du côté de Chelsea et de Naples, tous deux qualifiés pour la prochaine Ligue des champions.

      Et aussi…Luis Suarez de retour au National, le club de ses débuts (officiel)L’improbable rumeur Rabiot à l’OM (MTT)PSG : Georginio Wijnaldum dit oui à la Roma, mais… (Di Marzio)Jeremain Lens, un international néerlandais à Versailles ? (L’Equipe)Le Montpelliérain Gabriel Barès prêté en D2 suisse (officiel)PSG : Galtier veut garder Danilo (RMC, FM)Lisandro Martinez débarque à Manchester United (officiel)Kim Min-jae de Fenerbahce à Naples (officiel)OM : le Hellas Vérone dément un transfert de Lazovic (L’Arena)Le Barça prêt à lancer la campagne Messi 2023 (SPORT)Chelsea lorgne Fofana (Sky)Scamacca de Sassuolo à West Ham (officiel)OM : Peres à Fenerbahce, du chaud au froid (FM)Theate à Rennes pour 20 M€, ce serait fait (divers)

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      Mercato : les chiffres du transfert de Mukiele au PSG ont fuité

      Le défenseur français sera transféré à Paris contre 12 M€ hors bonus selon le journaliste Fabrizio Romano.

      Mercato: Que peut apporter Nordi Mukiele au PSG ?

      DÉCRYPTAGE – Annoncé proche du club de la capitale, le défenseur de Leipzig (24 ans) présente de nombreux atouts. Explications.

      Mercato : Ekitike et Mukiele déjà à l'entraînement du PSG, pas les «indésirables»

      Le PSG a mis en place un «loft» dans lequel on retrouve cinq joueurs qui n'étaient pas au Japon.

      France24 - Monde

      Ukraine : la Russie veut-elle et peut-elle poursuivre son offensive vers l’Ouest ?

      Publié le : 22/07/2022 - 17:16Modifié le : 22/07/2022 - 17:29

      Sébastian SEIBT Suivre

      Les déclarations du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, mercredi, sur les nouvelles ambitions russes en Ukraine au-delà du Donbass donnent l’impression que l’armée russe est sur une dynamique conquérante. La réalité sur le terrain est pourtant beaucoup plus nuancée et invite à se demander pourquoi la Russie croit judicieux d’ajouter des objectifs supplémentaires à son offensive.

      Le Donbass ne suffit apparemment plus. La Russie vise dorénavant d’autres territoires après 149 jours d’une guerre débutée le 24 février. “Ce ne sont plus seulement les républiques populaires de Donetsk et Louhansk (les territoires séparatistes de l'est de l'Ukraine, NDLR), ce sont aussi les régions de Kherson et Zaporijjia (dans le sud) et une série d'autres territoires” que l’armée russe a dans le collimateur, a affirmé Sergueï Lavrov, le ministre russe des Affaires étrangères, mercredi 20 juillet.

      Une posture conquérante qui peut surprendre. Certes, la Russie a progressé dans le Donbass : elle a affirmé, début juillet, contrôler la totalité de l’oblast de Louhansk (la région frontalière avec la Russie au sud-est de l’Ukraine), ce que confirme l’Institute for the Study of War, un institut indépendant américain d’analyse militaire.

      Mais ce n’est pas la même histoire dans le Donetsk, l’autre partie du Donbass. Des villes importantes au nord de cette région, comme Kramatorsk ou Sloviansk, échappent encore à la férule russe. “La Russie progresse lentement, et on constate qu’elle subit des pertes importantes, notamment en équipement et matériel”, résume Sim Tack, un analyste militaire pour Forces Analysis, une société de surveillance des conflits.

      Préparer le terrain des référendums “truqués” d’autodétermination

      Une situation sur le terrain qui semble donc peu compatible avec les ambitions affichées par Sergueï Lavrov. Sauf à considérer que le ministre des Affaires étrangères “ne fait en réalité qu’annoncer des objectifs déjà atteints”, suggère Sim Tack.

      Le diplomate russe jouerait sur les ambiguïtés des appellations géographiques. Il évoque, en effet, Kherson - une ville déjà sous contrôle russe - et Zaporijjia. Cette dernière n’est pas encore occupée par les Russes, mais “une partie de l’oblast (région administrative ukrainienne) de Zaporijia - qui comprend notamment la ville portuaire de Marioupol - l’est déjà”, rappelle Sim Tack.

      Dans cette hypothèse, “les déclarations de Sergueï Lavrov serviraient à préparer le terrain pour justifier une tentative d’annexion future de ces régions actuellement contrôlées par la Russie”, estime Jeff Hawn, spécialiste des questions militaires russes et consultant extérieur pour le New Lines Institute, un centre américain de recherche en géopolitique.

      Une analyse partagée par John Kirby, le porte-parole du département de la Défense des États-Unis, qui a accusé Moscou, le 20 juillet, de préparer des référendums “truqués” d’autodétermination dans la région de Kherson et Zaporijia pour conférer l’illusion d’un soutien populaire au rattachement à la Russie. Vladimir Poutine, le président russe, avait déjà utilisé la même méthode en 2014 pour justifier l’annexion de la Crimée.

      Moscou a d’ailleurs lancé une campagne pour motiver des enseignants et autres fonctionnaires à travailler dans les zones occupées en Ukraine pour commencer à y établir un début d’administration russe, affirme le Washington Post, qui a pu se procurer des offres d’emplois assortis de généreux salaires pour qui accepterait de se délocaliser à Kherson.

      Odessa à 220 km de la ligne de front

      Mais, “il est tout à fait possible que l’état-major russe envisage réellement de pousser l’offensive encore plus à l’ouest”, souligne Jeff Hawn. Sergueï Lavrov a d’ailleurs laissé cette porte ouverte en terminant son énumération des “nouveaux” objectifs russes par une allusion à “d’autres territoires”.

      À 220 km à l’ouest de la ligne de front, il y a la très stratégique ville portuaire d’Odessa. Mais “même si on en parle régulièrement, en l’état actuel du conflit, la prise de cette ville paraît être un objectif très difficile à atteindre”, estime Jeff Hawn.

      Les Ukrainiens deviennent de plus en plus efficaces pour bombarder les lignes de ravitaillement russes, grâce aux armes fournies par l’Occident - à commencer par les lance-roquettes multiples américains de type Himars. “Les Russes peinent à remplacer rapidement le matériel perdu sur le front et doivent avancer en faisant très attention”, explique Sim Tack.

      Pour cet expert, l’armée russe pourrait étendre sa ligne de front vers l’Ouest, mais cela dégarnirait davantage la défense des lignes vitales de ravitaillement. Une telle offensive aurait donc “forcément un coût humain et logistique très élevé, surtout si les Ukrainiens réussissent à couper les lignes de ravitaillement”, affirme cet analyste.

      Moscou devrait donc être prêt à d’importants sacrifices ne serait-ce que pour se rapprocher d’Odessa. Et l’armée russe n’aurait alors pas encore fait le plus dur. “Cette guerre a montré qu’à chaque fois qu’il s’agissait de prendre une ville importante - comme Kiev ou Kharkiv par exemple, la Russie échouait ou avait beaucoup de mal”, rappelle Sim Tack.

      Un prétexte pour continuer les combats

      C’est pourquoi, pour lui, “il faut utiliser une grille de lecture plus politique que militaire pour comprendre les déclarations de Sergueï Lavrov”. Il s’agirait moins de la description du plan de bataille que “d’un discours destiné à présenter un visage conquérant à l’opinion publique russe, de manière à perpétuer le mythe d’une armée victorieuse”, décrypte Sim Tack.

      Le timing de cette prise de parole n’est, à cet égard, pas anodin. “Ces déclarations peuvent être perçues comme la réponse russe à la multiplication des articles et déclarations relatifs à l’impact des Himars sur le cours de la guerre”, note Sim Tack.

      C’est, en effet, la première fois qu’un officiel russe fait référence à ces armes américaines. Les fanfaronnades de Sergueï Lavrov sont une manière de prétendre que ces lance-roquettes ne ralentissent en rien l’avancée russe en Ukraine, bien au contraire, puisque dorénavant Moscou a ajouté de nouveaux territoires à ces objectifs.

      “Il est aussi intéressant de constater que Sergueï Lavrov justifie l’extension des objectifs de guerre par l’arrivée de ces Himars sur le front ukrainien”, ajoute Jeff Hawn. Le ministre russe a en effet affirmé que l’armée allait devoir pousser vers l’Ouest afin de bouter ces lance-roquettes hors d’un territoire limitrophe avec la Russie, car leur présence sur le sol ukrainien présenterait une menace pour la sécurité nationale russe.

      Cette justification montrerait “que la Russie ne sait plus quels sont ses objectifs de guerre et se raccroche à ce genre de prétexte pour continuer les combats”, souligne Jeff Hawn. Et c’est peut-être le plus inquiétant pour la suite du conflit car sans objectifs clairs à remplir, il n’y a pas non plus de fin de guerre à l’horizon. Les déclarations de Sergueï Lavrov sont, pour Jeff Hawn, la preuve que Moscou ne sait pas comment se sortir de ce conflit et a choisi la solution de facilité - la poursuite des combats - qui est aussi la plus meurtrière.

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      France24 - Monde

      La RD Congo ouvre sa forêt tropicale à la rente pétrolière

      Publié le : 27/07/2022 - 18:30

      Sébastian SEIBT Suivre

      La République démocratique du Congo va lancer, jeudi, l’appel d’offres pour des droits d’exploitation de gisements pétroliers, dont une partie se trouve dans des zones forestières vitales dans la lutte contre le réchauffement climatique. Un projet controversé que les autorités justifient par des impératifs économiques.

      Par l’odeur des profits pétroliers alléchée. La République démocratique du Congo va procéder, jeudi 28 et vendredi 29 juillet, à l’appel d’offres pour l’octroi des droits d’exploitation de 27 blocs de pétrole et trois blocs de gaz naturel.

      Un projet phare pour le gouvernement du président Félix Tshisekedi, qui présente cette opération comme une nouvelle page dans l’histoire économique du pays. Le gouvernement estime qu’avec des réserves potentielles inexploitées permettant de produire jusqu’à un million de barils de pétrole par jour, le pays pourrait générer une rente pétrolière de plus de 30 milliards de dollars par an, explique le New York Times.

      Avec un potentiel estimé à 22 milliards de barils de pétrole brut, répartis dans les 3 bassins sédimentaires et 66 milliards NM3 de gaz méthane dans le lac Kivu, investir dans le secteur des hydrocarbures c’est propulser la RDC parmi les grands producteurs de pétrole et de gaz. pic.twitter.com/La1SHGJiZx

      July 22, 2022

      Tumulte dans la tourbière

      Mais face à cet argument, des scientifiques et des ONG dénoncent une initiative qui mettrait en danger l’un des plus importants puits à carbone au monde : la forêt tropicale du bassin du Congo. "Nous demandons au président d’annuler ce projet suicidaire pour notre environnement car ces enchères risquent d’avoir un impact négatif sur le climat, la biodiversité et les communautés locales", assure Patient Muamba, qui s’occupe de la défense des forêts tropicales pour Greenpeace Afrique. Mardi, il a remis à la présidence du pays une pétition signée par plus de 100 000 personnes qui s’opposent à ces enchères pétrolières.

      "100 000 personnes, c’est bien, mais nous représentons un pays et les intérêts de ses [près de] 100 millions d’habitants et nous n’allons pas subir le diktat d’une ONG", a rétorqué Didier Budimbu, le ministre des Hydrocarbures, lors d’une conférence de presse organisée le même jour.

      Cette bataille concerne plus spécifiquement neuf blocs sur les 27 mis aux enchères. Ils se situent sur le territoire de l’immense forêt tropicale de la République démocratique du Congo et plus spécifiquement de la Cuvette centrale, qui abrite une vaste zone de tourbière considérée comme un trésor mondial de biodiversité et un atout dans la lutte contre le réchauffement climatique.

      Ce qui met d’autant plus en rogne les ONG comme Greenpeace, c’est que le gouvernement de République démocratique du Congo est conscient de l’importance de cet écosystème unique. Il y a moins d’un an à la COP26 de Glasgow, Felix Tshisekedi s’engageait à protéger cette forêt pendant dix ans en échange d’un soutien financier international de 500 millions de dollars. Cet accord, cosigné avec le Premier ministre britannique de l’époque, Boris Johnson, avait été salué comme "historique" par les Nations unies.

      Malgré cet accord, le gouvernement a décidé, en avril, de procéder à un appel d’offres pour 16 blocs pétroliers, avant d’étendre ces enchères à 27 blocs début juillet, afin de "maximiser les opportunités pour le pays", selon le ministère des Hydrocarbures. "Nous sommes très étonnés par ce revirement, car à l’époque de la COP26, le président présentait la République démocratique du Congo comme un pays à solutions pour la crise climatique, et maintenant il s’apprête à devenir un pays à problèmes", regrette Patient Muamba.

      "Potentiellement plus polluant que l’exploitation du charbon"

      L’étendue du problème environnemental n’a été découverte que très récemment. C'est seulement en 2017 qu’une équipe de scientifiques a pu réaliser la première cartographie de la tourbière en République démocratique du Congo. Les chercheurs ont alors constaté qu’il s’agissait "de la plus vaste région de tourbière tropicale au monde – environ 165 000 km² [deux tiers de ce massif forestier se trouvant sur le territoire de la République démocratique du Congo, le reste sur celui du Congo-Brazzaville, NDLR] –, qui est aussi la seule forêt tropicale à être encore un puits net de carbone", résume Bart Crezee, géographe à l’université de Leeds, qui a participé à la cartographie de cette région.

      Cette région emmagasine davantage de CO2 qu’elle n’en rejette. La forêt de la Cuvette centrale représente ainsi l’une des dernières barrières naturelles au réchauffement climatique et, si elle venait à être endommagée, "elle risquerait de libérer tout le CO2 emmagasiné depuis des milliers d’années, ce qui transformerait la République démocratique du Congo en pays émetteur net de gaz à effet de serre", explique Richard Sufo Kankeu, géographe à l’université du Mans, qui a travaillé sur la forêt du bassin du Congo.

      L’exploitation des gisements de pétrole dans cette région représenterait "l’activité d’extraction de ressources potentiellement la plus polluante au monde, davantage encore que l’exploitation du charbon", assure Bart Crezee. L’impact environnemental d’une telle entreprise serait effectivement double. Il y aurait l’effet déjà bien documenté de l’extraction du pétrole sur le climat auquel s’ajouterait la destruction d’un écosystème risquant d’aboutir à la libération de CO2 dans l’atmosphère.

      "Nous estimons que les blocs de pétrole mis aux enchères couvrent environ un million d’hectares de tourbière, ce qui signifie qu’environ six milliards de tonnes de CO2 pourraient être libérées, soit l’équivalent de quatorze années d’émissions de gaz à effet de serre du Royaume-Uni", a résumé Simon Lewis, professeur à l’University College de Londres ayant dirigé les travaux de cartographie de la tourbière, dans un article paru sur le site The Conversation.

      Le risque commence même au stade de l’exploration. "Il faudra construire des routes et d’autres infrastructures pour mener les travaux de recherche de pétrole, ce qui va déjà perturber le cycle de l’eau dans la tourbière. Et on sait que c’est l’humidité de cet environnement qui réduit la décomposition de la matière organique qui est à l’origine des émissions de CO2 dans l’atmosphère", prévient Bart Crezee.

      Des gorilles et des hommes

      À partir du moment où l’homme mettra un pied économiquement intéressé dans cette forêt tropicale, cela risque d’attirer beaucoup de monde. "Nous savons par expérience que lorsque l'on construit des routes dédiées uniquement à l'exploitation industrielle, des zones précédemment inaccessibles sont ouvertes aux acteurs extérieurs nuisibles tels que les bûcherons et les exploitants forestiers illégaux", estime Norah Berk, qui suit le dossier de la forêt tropicale de République démocratique du Congo pour l’ONG Rainforest Foundation UK.

      Car il n’y a pas que le climat qui serait menacé. L’annonce de l’appel d’offres avait ému les ONG environnementales car un des blocs empiète sur le parc national des Virunga, une célèbre réserve protégée à la frontière avec le Rwanda et l’Ouganda, qui sert d’habitat à une importante population de gorilles des montagnes, une espèce menacée d’extinction. "Mais il n’y a pas que les gorilles. La tourbière abrite, quant à elle, une multitude d’autres espèces comme les éléphants des forêts, des bonobos ou encore des crocodiles nains d’Afrique. Et on ne sait pas encore tout ce qu’on va trouver d’autre", rappelle Bart Crezee.

      On sait, en revanche, que "des millions de personnes dépendent de cette forêt pour vivre", souligne Norah Berk. Elle craint que l’attribution de droits d’exploitation pétroliers dans cette région aboutisse à la destruction de leur mode de vie, et qu’une partie d’entre elles risque d’être expulsée.

      "On n’en est pas encore à cette question. Pour le moment, on va attribuer des blocs pour explorer s’il y a du pétrole dans ces régions", a répondu Didier Budimbu à une question posée par France 24 au sujet du risque d’expropriation.

      Une manne pétrolière pour réduire la pauvreté

      Le ministre des Hydrocarbures n’a pas ménagé ses efforts ces derniers mois pour essayer de déminer le terrain et promouvoir cet appel d’offres. Il se souvient qu’en 2014, le documentaire britannique "Virunga" et l’activisme de deux stars d’Hollywood – Leonardo DiCaprio et Ben Affleck – avaient eu raison d’une précédente tentative d’exploiter des gisements de pétrole dans la région des Virunga.

      "On ne va pas attribuer des blocs sans mener des études d’impact environnemental", a assuré à plusieurs reprises Didier Budimbu durant la conférence de presse de mardi. Son ministère a en outre indiqué que les progrès technologiques permettaient aujourd’hui de faire de l’exploration sans forcément mettre en péril l’environnement. Les forages peuvent dorénavant être faits avec une "précision chirurgicale" pour éviter d’affecter la tourbière, a insisté auprès du New York Times Tosi Mpanu Mpanu, négociateur pour la République démocratique du Congo sur les questions de climat et conseiller du ministre des Hydrocarbures.

      Mais le gouvernement n’a pas fait que se défendre face aux accusations de préparer le terrain à une catastrophe écologique. Il s’est aussi montré très offensif : "Notre priorité n’est pas de sauver la planète" mais de générer de la croissance et réduire la pauvreté, a martelé Tosi Mpanu Mpanu. La République démocratique du Congo est l’un des pays les plus pauvres au monde avec 60 millions de personnes vivant avec moins de 1,90 dollar par jour, d’après un rapport de la Banque mondiale de 2018.

      Même son de cloche chez Didier Budimbu. "Quand on a de telles ressources, ce n’est pas pour s’en servir comme ornement, mais afin d’en faire profiter le pays et ses habitants", assure-t-il. Et d’ajouter : "Les gisements en hydrocarbures ne sont exploités qu’à 4,5 % de leur potentiel, ce qui fait froid dans le dos quand on sait toute la pauvreté qu’il y a dans notre pays."

      Les autorités déplorent aussi une condamnation à deux vitesses. Le pays fait l’objet de vives critiques alors que Joe Biden peut aller demander à l’Arabie saoudite d’augmenter la production de pétrole sans que cela n’émeuve outre mesure les ONG, souligne le New York Times. Idem pour la Norvège qui, dans l’indifférence générale et un contexte de hausse des prix de l’énergie, a annoncé son intention d’exploiter de nouveaux gisements de pétrole dans l’Arctique.

      "Il ne faut pas non plus oublier le contexte politique en République démocratique du Congo", assure Richard Sufo Kankeu. Une élection présidentielle doit être organisée en 2023 et "la population sera forcément plus intéressée que de nouvelles routes soient construites et que les fonctionnaires soient payés, plutôt que le climat soit sauvé", affirme ce chercheur. La manne pétrolière pourrait alors devenir un bon argument électoral.

      Reste que le gouvernement va rapidement se retrouver dans une situation inconfortable. C’est en effet à Kinshasa que vont débuter en septembre les travaux préparatoires pour la COP27 qui se déroulera ensuite en Égypte. Nul doute que la question du devenir de la forêt tropicale sera alors mise à nouveau sur la table.

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      Le Figaro

      Rentrée à haut risque pour la fusion TF1-M6

      Claudia Cohen

      DECRYPTAGE- Après un premier rapport défavorable des services de l'Autorité de la Concurrence sur le rapprochement, les deux groupes de télévision baissent en Bourse. Plusieurs scénarios se dessinent désormais.

      Le projet de mariage entre TF1 et M6 semble compromis. Le rapport d'instruction des services de l'Autorité de la concurrence (Adlc), qui planche sur le dossier depuis de nombreux mois, n'y est «pas favorable», ont dévoilé dans un communiqué commun mardi soir les groupes RTL (lui-même propriété de l'allemand Bertelsmann), qui possède M6, et Bouygues, premier actionnaire de TF1. Remis la semaine dernière, ce rapport de 450 pages pointe notamment des «problèmes de concurrence significatifs», dans la publicité télévisuelle, où les deux acteurs captent 75% de la valeur du marché.

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      Le régulateur français avait annoncé en mars l'ouverture d'une « phase d'examen approfondie » sur ce projet controversé qui créerait un titan de la télévision française risquant de dominer le marché des droits audiovisuels, de la distribution des chaînes et de la publicité télé. TF1 et M6 estiment, eux, qu'ils se mesurent désormais aux grands acteurs américains de la vidéo en ligne tels que Netflix ou YouTube, et que leur poids doit être comparé à celui de la publicité numérique, où règnent les géants de la tech. La récente annonce de Netflix de proposer des offres avec publicité dès 2023 leur avait donné un argument supplémentaire. Elle était la preuve, selon eux, que les plateformes de streaming sont des concurrents directs aux chaînes de télévision.

      Les deux groupes espèrent ainsi que l'Autorité redéfinisse la notion de marché publicitaire pertinent en agrégeant la télévision et une partie de la publicité en ligne (la vidéo et les bannières). Le marché étant plus gros, le poids du nouvel ensemble serait ainsi mécaniquement réduit... Pour évaluer la question, les services de l'Adlc avaient notamment sondé ces dernières semaines quelque 1000 annonceurs. «Dans son test de marché, l'Autorité ne nous a jamais directement posé la question du marché pertinent. Mais elle nous a plutôt demandé quels investissements nous ferions si les prix des annonces publicitaires à la télévision augmentaient de 5% ou 10%», précise au Figaro l'un des sondés.

      Le premier rapport de l'Autorité, qui n'a pas été rendu public, ne semble donc pas aller dans le sens de TF1 et M6 quant à la définition du marché pertinent. Par le passé, l'Adlc avait accepté à deux reprises d'étendre le marché étudié afin d'y inclure le digital: lors du rachat de la vente de Darty à la Fnac en 2016, puis lors du rachat de PicWic par Toys'R'Us trois ans plus tard.

      De prochaines semaines décisives

      À la Bourse de Paris mercredi, l'action du groupe TF1 perdait plus d'1%, tandis que celle du groupe M6 chutait de 7%, reflétant ainsi l'incertitude des investisseurs sur l'issue de l'opération de fusion.

      Désormais, TF1 et M6 disposent de trois semaines pour répondre aux remèdes proposés dans le rapport du régulateur. «La fusion reste toujours possible et ces semaines de discussions entre TF1 et M6 et l'Autorité seront décisives», estiment les analystes d'Oddo BHF, qui croient toujours à la fusion. «Éventuellement, si les deux groupes font un effort dans les négociations avec l'Autorité, cela pourrait conduire à un nouveau test de marché aux alentours du 15 août. Juste avant leurs auditions devant le collège de l'Adlc», explique de son côté un proche du dossier.

      Le collège de l'Autorité doit en effet étudier en octobre le projet de fusion. Des auditions devant le collège sont programmées les 5 et 6 septembre. En coulisses, les nombreux opposants au projet de fusion jubilent déjà. «À la fin, quand quelque chose n'est pas sain, ça finit par ne pas se faire», ironise un grand acteur des médias. Tous attendent avec impatience de connaître la suite de ce feuilleton.

      Plusieurs scénarios se dessinent. Le collège de l'Adlc pourrait désavouer ses services d'instruction, et décider d'imposer des obligations allégées, qui seraient acceptées par TF1. Toutefois, le plus probable reste que le collège s'aligne sur la position de ses services, en demandant de lourds compromis à TF1, qu'il préférerait refuser. «Dans les faits, il est très probable que les services de l'instruction n'auraient pas émis des recommandations dans son rapport s’il n'avait pas dans l'idée qu'elles allaient dans le bon sens du vent. Mais ce n'est pas une règle d'or, puisqu'il y a eu par le passé des décisions contradictoires», analyse Me Florent Prunet, avocat spécialiste du droit de la concurrence. Dans son communiqué publié mardi, Bouygues a bien fait comprendre que « les parties entendent maintenir leur projet tel qu'il a été présenté ». « La nature et l'étendue des remèdes ­requis par les services de l'Autorité feraient perdre toute pertinence au projet des parties, qui, dans ce cas, l'abandonneraient », précise-t-il.

      Si la vente à TF1 venait à capoter, Bertelsmann devra alors chercher un autre acquéreur pour M6... Avec le souci de respecter un calendrier très serré, puisqu'une vente devrait obligatoirement se faire avant l'arrivée à échéance de l'autorisation d'M6 d'émettre sur la TNT le 5 mai 2023. En effet, la loi interdit toute revente de fréquence dans les cinq ans suivant un renouvellement d'autorisation par l'Arcom (ex-CSA).

      Un dernier scénario, jugé hautement plus improbable, serait une intervention de l'État pour voler au secours de TF1 en allégeant substantiellement les obligations demandées. En effet, une disposition du Code du commerce permet au ministère de l'Économie de corriger la copie de l'Autorité pour des motifs «d'intérêt général». Toutefois, le gouvernement n'a usé de ce pouvoir qu'une seule fois, lors de la vente de William Saurin en 2018, qui était à l'époque dans une situation financière délicate, précise Me Florent Prunet.

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      Des conclusions très attendues

      Annoncé en mai 2021, le mariage entre TF1 et M6 est censé être finalisé début 2023, après avoir également reçu l'accord de l'Arcom, prévu pour novembre. Ce dernier, comme le gouvernement, est plutôt favorable au projet. Le président du directoire de M6, Nicolas de Tavernost, a été proposé comme futur PDG du nouvel ensemble.

      Pour se mettre en conformité avec la loi sur la concentration des médias, TF1 et M6 ont déjà préparé la vente de leurs chaînes TFX et 6ter au groupe Altice (BFMTV). Cette cession a été acceptée par l'Autorité de la concurrence. M6 prévoit également la libération de la fréquence TNT de Paris Première, tandis que TF1 s'est délesté de ses activités numériques presse et marketing.

      Partout en Europe, les régulateurs scrutent avec attention les conclusions du régulateur français. Car si l'Autorité de la concurrence venait finalement à redéfinir le marché publicitaire pertinent, cela pourrait déclencher une vague de consolidation parmi les groupes de médias européens. À titre d'exemple, le PDG de Bertelsmann, Thomas Rabe, avait récemment affirmé que si l'opération de consolidation en France se réalisait dans de «bonnes conditions», RTL et ProSieben pourraient se rapprocher en Allemagne.

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      France24 - Monde

      Corrosion de réacteurs nucléaires : la France échappe au pire pour cet hiver

      Publié le : 27/07/2022 - 22:16

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      L'Autorité de sûreté nucléaire a validé mercredi la stratégie d'EDF pour faire face aux problèmes de corrosions qui plombent les perspectives d'approvisionnement en électricité cet hiver. Actuellement, une trentaine de réacteurs sur 56 sont à l'arrêt, dont 12 pour la corrosion et 18 pour des maintenances programmées.

      La France a échappé à un scénario noir pour son approvisionnement en électricité, déjà très tendu pour l'hiver prochain, le gendarme du nucléaire ayant validé mercredi 27 juillet la stratégie d'EDF pour faire face aux problèmes de corrosion affectant certains réacteurs.

      EDF prévoit de contrôler l'ensemble de ses réacteurs d'ici à 2025 par ultrasons pour rechercher d'éventuelles traces de ce problème qui a conduit à l'arrêt de 12 réacteurs sur 56.

      Le groupe doit contrôler en priorité les zones les plus sensibles des réacteurs de 1 450 MW – les plus puissants – et certains de 1 300 MW.

      L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) "considère que la stratégie d'EDF est appropriée compte tenu des connaissances acquises sur le phénomène et des enjeux de sûreté associés", indique-t-elle dans un communiqué, sans réclamer de calendrier de contrôle plus resserré dans l'ensemble.

      "Toutefois, s'agissant du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Belleville, l'ASN considère que le contrôle de ce réacteur prévu en 2024 est trop tardif", précise-t-elle.

      EDF en "prend acte" et "étudie une nouvelle programmation des contrôles pour ce réacteur", indique le groupe dans une note d'information.

      Le calendrier des contrôles "s'inscrit dans le cadre des arrêts déjà programmés sur les années 2022 à 2025", souligne l'entreprise. Mais "ces arrêts sont susceptibles de se prolonger en cas de réparation pour des durées totales pouvant atteindre 25 semaines".

      L'ASN estime par ailleurs que les connaissances sur le phénomène sont "encore évolutives" et que "le programme de contrôle devra être adapté si les contrôles ou analyses mettent en évidence des éléments nouveaux".

      Ces problèmes de corrosion ont été détectés ou soupçonnés au niveau de soudures des coudes des tuyauteries d'injection de sécurité (RIS) – qui permettent de refroidir le réacteur en cas d'accident – reliées au circuit primaire. Cette corrosion dite "sous contrainte" se traduit par des petites fissures.

      Le circuit de refroidissement du réacteur à l'arrêt (RRA) de certains réacteurs fera aussi l'objet de contrôle.

      Une trentaine de réacteurs actuellement à l'arrêt

      Ce problème de corrosion plombe les perspectives de production d'électricité nucléaire et de résultats financiers cette année pour EDF, dont le gouvernement a prévu la renationalisation à 100 %.

      Il a aussi suscité des inquiétudes pour l'approvisionnement électrique de la France l'hiver prochain. Une trentaine de réacteurs sur 56 sont actuellement à l'arrêt, dont 12 pour la corrosion et 18 pour des maintenances programmées.

      De ce point de vue, la décision de l'ASN mercredi n'aggrave pas la situation car le gendarme du nucléaire ne réclame pas des contrôles plus rapides, synonymes d'arrêts de réacteur, mais valide pour l'essentiel le calendrier d'EDF.

      "Le scénario auquel on échappe, c'est celui où l'ASN rajoute une contrainte supplémentaire qui diminue la disponibilité nucléaire pour l'hiver à venir", explique Julien Teddé, directeur général du courtier Opéra Energie. "Un avis négatif de l'ASN aurait pu être une mauvaise nouvelle", voire "une catastrophe", relève-t-il.

      "Je trouve que c'est plutôt rassurant que l'ASN prenne cette décision", affirme Sébastien Menesplier, de la CGT Mines-Énergie, interrogé par l'AFP. "Compte-tenu de la situation énergétique aujourd'hui et celle du parc de production, tant mieux que l'ASN valide cela, sinon on aurait été dans une sacrée panade."

      Les craintes quant à l'approvisionnement cet hiver s'ajoutent à d'autres facteurs, à commencer par la flambée des prix du gaz alimentée par la crainte d'une pénurie dans le contexte de l'invasion de l'Ukraine, qui tire les prix de l'électricité vers des sommets.

      Les prix ont quasiment doublé en quelques semaines : l'électricité pour livraison en 2023 en France se négociait mercredi autour de 500 euros le mégawattheure (MWh), contre moins de 300 euros mi-juin.

      Ces prix à terme n'obéissent plus à leur logique économique habituelle mais reflètent vraisemblablement "des anticipations de forte pénurie" et "une prime de risque élevée sur le marché de l'électricité français", selon le régulateur du secteur.

      Les craintes ne se résument pas au parc nucléaire. "La vraie question pour moi, ce sont les interconnexions", alors que la France dépend de ses voisins une partie de l'hiver, juge Julien Teddé.

      "S'il y a un rationnement de gaz l'hiver prochain, avec en plus des questions sur la solidarité entre États, ça ne me semble pas complètement gagné que les Allemands acceptent de brûler du gaz pour produire de l'électricité et l'envoyer en France", prévient-il.

      Avec AFP

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      France : l'État prévoit de renationaliser EDF via une OPA à 9,7 milliards d'euros

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      Nucléaire : l'EPR, un fleuron français aux multiples déboires

      France24 - Monde

      Lutte contre le terrorisme au Bénin : Paris prêt à coopérer sur "la formation et l'équipement"

      Publié le : 27/07/2022 - 15:20Modifié le : 27/07/2022 - 22:15

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      Emmanuel Macron est en visite officielle au Bénin, mercredi, pour des discussions avec le président Patrice Talon, sur la lutte contre le terrorisme, la restitution d'œuvres d'art ainsi que les partenariats économiques. Lors d'une conférence de presse conjointe entre les deux chefs d'État, Emmanuel Macron a assuré que la France était prête à coopérer en matière "de formation et d'équipement" militaire pour renforcer la sécurité dans la région.

      Après un voyage de deux jours au Cameroun, Emmanuel Macron poursuit, mercredi 27 juillet, sa tournée africaine avec une visite officielle au Bénin. À Cotonou, la capitale économique, le président français a abordé différents sujets avec son homologue béninois, Patrice Talon, dont la lutte contre le terrorisme, la restitution d'œuvres d'art, les investissements français ainsi que les partenariats économiques, notamment dans le domaine de l'agriculture.

      La France a lancé en mars dernier l'initiative Farm (Food and Agriculture Resilience Mission), en lien avec l'Union africaine, pour "garantir un accès de tous, en particulier les plus vulnérables" aux stocks agricoles, alors que le continent fait face à une crise alimentaire, du fait de la guerre en Ukraine.

      Sur la question de la sécurité, la France a fait savoir qu'elle entend "répondre positivement" aux demandes du Bénin et d'autres pays en matière de soutien aérien et de renseignement pour lutter contre les militants islamistes.

      "Sur le plan sécuritaire, nous serons au rendez-vous pour répondre à vos demandes en termes de formation et d'équipement", a souligné Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue béninois.

      Le Bénin, le Togo et la Côte d'Ivoire, trois États du golfe de Guinée, font face à une menace jihadiste croissante, alors que la violence s'étend vers le sud depuis les pays sahéliens du Mali, du Burkina Faso et du Niger.

      "Pas de détenus politiques" au Bénin, selon Patrice Talon

      Enfin, la situation des droits de l'Homme devait être abordée pendant cette rencontre. En France, quelque 75 députés de gauche ont alerté le président français sur "les dérives autoritaires" au Bénin et la situation "alarmante" des prisonniers politiques. Les élus évoquent principalement les condamnations de l'ancienne garde des Sceaux Reckya Madougou à 20 ans de réclusion pour "terrorisme" et du constitutionnaliste Joël Aïvo à dix ans de prison pour "complot contre l'autorité de l'État" à la mi-décembre 2021.

      Le président béninois a toutefois assuré qu'il n'y avait "pas de détenus politiques" dans son pays. "Personne n'est détenu au Bénin pour son opinion politique, mais des gens sont détenus pour avoir agi, pour avoir commis des délits et des crimes dans le champ politique. C'est vrai", a affirmé Patrice Talon, tandis qu'Emmanuel Macron est resté silencieux sur cette question.

      "Je suis droit dans mes bottes", a déclaré le président béninois, ajoutant toutefois ne pas exclure des "actes de grâce ou d'amnistie" dans le futur.

      Selon l'AFP, quelques heures plus tard, la justice béninoise a remis en liberté trente opposants arrêtés durant la présidentielle d'avril 2021, qui avait été émaillée de violences.

      Après ses étapes au Cameroun et au Bénin, le président français terminera sa première tournée africaine depuis sa réélection par un voyage en Guinée-Bissau, jeudi.

      Avec AFP

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      Emmanuel Macron au Cameroun : derrière les partenariats, l’épineuse question de la gouvernance

      Colonisation : Macron invite des historiens à "faire la lumière" sur l'action française au Cameroun

      Œuvres restituées par la France : les Béninois redécouvrent leur trésors à Cotonou

      Le Figaro

      Adrien Descouls reçoit la terre entière au fin fond du Puy-de-Dôme

      1. Accueil
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      3. Gastronomie

      LES CHEFS QUI FONT VIVRE LEUR VILLAGE (5/6) - Le chef a repris le restaurant créé par la mairie du Broc. Des débuts difficiles, mais une entente fructueuse, enfin.

      Stéphane Durand-Souffland

      Ces cuisiniers sont le cœur battant de communes de moins de 1000 habitants, qu'ils soutiennent en utilisant la production locale, en recrutant et en multipliant tables, hôtels ou commerces.

      Envoyé spécial au Broc (Puy-de-Dôme)

      « Avant, on connaissait Le Broc à cause du radar, sur l'autoroute. Un restaurant étoilé, c'est tout de même mieux », se félicite Olivier Tezenas, maire du petit village auvergnat (693 habitants au dernier recensement) depuis 2020.

      Le restaurant, on le voit de loin, mieux que le radar. Quand on roule sur l'A75 en direction de Clermont-Ferrand et qu'on regarde sur sa gauche, on aperçoit les ruines d'un château médiéval et, juste en dessous, une immense ­bâtisse vitrée qui ressemble à un centre d'art contemporain. ­Erreur : il s'agit d'Origines, la table d'Adrien Descouls.

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      Inauguré en 2013, l'établissement a été créé par l'ancienne équipe municipale. « L'idée partait d'un bon sentiment, explique Olivier Tezenas, qui faisait partie du conseil quand elle a germé. On voulait créer des emplois prioritairement pour les gens du coin. » L'architecte des bâtiments de France a donné son accord pour ce projet pharaonique de 890 m2 sur trois niveaux, à proximité du vieux château et d'une charmante chapelle.

      Pas l'amour fou avec l'ancien maire

      Un premier chef s'installe, puis renonce ; un deuxième le remplace et rend son tablier. Nous sommes déjà en 2018 et Adrien Descouls, 28 ans à l'époque, décide de rentrer chez lui, dans le Puy-de-Dôme, après un début de carrière pétaradant à Lyon (auprès de Christian Têtedoie), Paris (Ritz, George V), et une troisième place à « Top Chef », saison 9.

      Les débuts sont difficiles pour le jeune audacieux, père de deux enfants et mari d'une institutrice. « Gilets jaunes », grève de la SNCF à Noël, il n'est pas aidé, si bien que, fin 2019, il envisage de réorienter sa maison vers un style moins ambitieux. Mais, en février 2020, Michelin lui offre sa première étoile. Ouf. Sauf qu'en mars, le Covid fait fermer tous les restaurants de France.

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      Avec le précédent maire, ce n'était pas l'amour fou. « Il est venu une fois et m'a fait plein de remarques, se souvient le chef, comme quoi ma cuisine était prétentieuse. » Surtout, la municipalité délaisse l'entretien du bâtiment, dont elle reste propriétaire, ce qui pose des problèmes - climatisation, étanchéité… - toujours plus difficiles à résoudre pour le restaurant et l'hôtel, car il y a également six chambres avec vue sur les volcans.

      Le ton a changé avec l'arrivée aux manettes d'un Olivier Tezenas beaucoup plus bienveillant. « Adrien est un bosseur fou, on s'arrange toujours. Là, il a besoin d'un parking privé pour sa clientèle : je vais faire voter un petit truc pour qu'il ait ces places “oubliées” dans le bail initial. » Le chef, en retour, s'investit dans la vie locale : « L'an dernier, il a fait le repas pour la fête médiévale qui attire un monde fou. Il lançait des bonbons aux enfants avec une catapulte ! Il nous a aussi donné un coup de main pour lancer le marché nocturne en faisant venir des producteurs. »

      Le Broc est une « petite cité de caractère » étonnamment dynamique : elle organise aussi, le 15 août, une grosse brocante couplée à la fête du pain. Et, grâce au petit aérodrome situé en contrebas, participe au « meeting aérien énorme » de la manifestation Ailes et volcans. « Cette année, le premier week-end d'octobre, la Patrouille de France va venir », s'enorgueillit Olivier Tezenas. Autant d'occasions de venir déguster la cuisine d'Adrien Descouls.

      L'entente est si bonne que, lors de la deuxième vague de Covid, quand il a fallu de nouveau éteindre les fourneaux, la mairie a dispensé Origines de loyer - un beau geste qui a sans doute sauvé l'entreprise.

      Des fournisseurs de premier choix

      Comme tout grand chef qui se respecte, Adrien Descouls est parti à la recherche de fournisseurs de premier choix dans un rayon le plus réduit possible. Tous sont cités sur le menu, de l'apiculteur (Gabriel Pages) au coutelier (Fontenille Pataud), en passant par un safranier (Christopher Baur), un producteur de farines (moulin de Perthus) et une éleveuse de brebis (Céline Montmory). Il a créé deux potagers et achète en saison, par exemple, la quasi-totalité de la récolte d'un producteur d'endives (Roger).

      Pour ses poissons d'eau douce, truites et ombles, il s'est acoquiné avec un autre perfectionniste installé à quelques kilomètres, Stéphane Heinis, qui fournit, entre autres, les 3-étoiles Troisgros et Marcon. « Je fixe mon propre cahier des charges », rigole ce pisciculteur d'élite qui prend les normes en vigueur et les rend dix fois plus exigeantes pour lui. Les poissons qu'il élève - Adrien Descouls a fait aménager une chambre ­froide dédiée à leur réception - font de certaines assiettes d'Origines des trouvailles inoubliables. Les truites fumées par ses soins atteignent aussi un niveau de compétition.

      Élevé par son second à la dignité de « MOC » (« meilleur ouvrier du coin »), Adrien Descouls se débat pour pallier la crise du recrutement qui frappe particulièrement les maisons comme la sienne. « Cela devient de plus en plus dur de trouver du monde, surtout dans des endroits un peu à l'écart. Aujourd'hui, les sommeliers rêvent de devenir cavistes et les maîtres d'hôtel, consultants. J'ai 21 collaborateurs, c'est énorme pour un maximum de 35 couverts, explique-t-il. Pour les fidéliser, je leur verse des salaires “parisiens” et on n'ouvre que le soir, sauf vendredi et samedi, avec deux jours de fermeture hebdomadaire. »

      Des rencontres improbables

      Bien que le temps des galères ne soit pas encore tout à fait terminé, Origines peut compter sur un noyau dur de fines gueules qui ont pris leur rond de serviette au Broc. « Certains de nos habitués stockent quelques-unes de leurs meilleures bouteilles dans ma cave. Quand ils viennent, ils nous demandent d'ouvrir telle ou telle », raconte le chef.

      Nous avons aussi beaucoup de jeunes clients qui viennent pour la première fois dans un étoilé. C'est émouvant de leur faire découvrir cet univers

      Il précise : « Nous avons aussi beaucoup de jeunes clients qui viennent pour la première fois dans un étoilé. C'est émouvant de leur faire découvrir cet univers. Bien que notre clientèle soit à 60 % ou 70 % locale, nous recevons à présent beaucoup de Lyonnais, ainsi que des Corréziens gourmets qui considèrent qu'à Bordeaux les tarifs sont devenus déraisonnables. »

      Il y a aussi ces rencontres improbables qui donnent tout leur prix au métier de restaurateur. Un jour, un ­Japonais se présente à la réception d'Origines et demande… Michel Bras. L'heure étant déjà avancée, il dîne et dort sur place. Le lendemain matin, on lui explique comment rejoindre le restaurant du célèbre chef à Laguiole (Aveyron) et il s'en va. Quelques jours plus tard, il téléphone au Broc et confie qu'il a préféré l'expérience d'Origines.

      Une autre fois, c'est un avocat américain qui débarque tout droit de l'Indiana. Lui ne s'est pas trompé d'adresse : un vacancier auvergnat rencontré là-bas, avec lequel il avait sympathisé, lui avait chaudement recommandé la table d'Adrien Descouls, qui ne l'a pas déçu.

      Le chef brigue l'avancement au tableau du Guide Michelin. Sa cuisine est de plus en plus précise, inventive. Une procédure a été lancée pour obtenir réparation des malfaçons repérées sur le bâtiment - il y en a pour plus de 300.000 euros. « Le jour où il aura la deuxième étoile, on fera la bringue ! », promet le maire du Broc.

      3 dates clés

      2018

      Adrien Descouls, qui a 28 ans et vient de terminer troisième à la saison 9 de « Top Chef », reprend le restaurant gastronomique au Broc, près de Clermont-Ferrand.

      2020

      Première étoile au Guide Michelin.

      2022

      Des maisons voisines, rachetées par le chef, sont en cours d'aménagement pour proposer bientôt de nouvelles chambres de grand confort.

      L'envol d'Origines au-dessus des volcans

      La salle est comme un plongeoir à flancs de volcans. Le paysage du Puy-de-Dôme concurrence les assiettes qu'Adrien Descouls propose à ses convives. Qu'on se rassure : elles valent aussi le déplacement.

      Le jeune chef auvergnat et fier de l'être explore son univers, perfectionne ses idées. Il est en pleine forme en ce début d'été, comme en témoigne son « nuancier de tomates multicolores » servies avec un sorbet et une eau de tomate rehaussée de racine de gentiane. C'est ce genre de plat en apparence tout simple (erreur) qui signale les bons faiseurs.

      Le chef se lâche

      Tout le menu prouve qu'on a affaire à un cuisinier en plein envol. Prenez la truite. Elle vient de l'élevage voisin de Stéphane Heinis. Descouls la cuit à l'unilatéral et lui adjoint un condiment pêche blanche et un bouillon à l'huile d'olive. Merveilleux.

      Suit un agneau de lait mijoté dans l'argile « dans l'esprit d'un tagine », avec harissas verte (mentholée, formidable idée) et rouge, ainsi qu'une petite merguez à base de rognon : le chef se lâche sur les épices et une inspiration orientale. Flamboyant. Descouls a mis le paquet sur la cave : Vincent Gardarin, le sommelier, dégaine des flacons inattendus dont il parle avec ardeur et justesse.

      Les desserts de Yannick Piotrowski explorent eux aussi des voies originales. À l'instar de la composition fraises et pesto des queues, lactosérum de chèvre, verveine citronnée. Les fruits sont fourrés de pesto - jolie prouesse -, la verveine parfume une mousse aérienne. L'ensemble est léger comme une plume. Idéal pour plonger dans les volcans.

      Rue du Clos-de-la-Chaux, Le Broc (63). Tél. : 04 73 71 71 71. Fermé dimanche et lundi. Menus à 100, 120 et 170 €.

      France24 - Monde

      Trois ports ukrainiens prêts à reprendre les exportations de céréales

      Publié le : 27/07/2022 - 20:22Modifié le : 27/07/2022 - 22:16

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      Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont recommencé à fonctionner. Par ailleurs, le Centre de coordination conjointe chargé du contrôle du transport par la mer Noire des grains ukrainiens a été officiellement inauguré à Istanbul. Sur le terrain militaire, l'armée de Kiev a en partie détruit un pont d'importance stratégique à Kherson, ville du Sud occupée par les Russes mais que l'Ukraine cherche à reprendre. Retrouvez le fil du 27 juillet.

      • 1 h 16 : la Russie a pris le contrôle d'une importante centrale, dit Kiev

      Les troupes russes ont pris le contrôle de la deuxième plus grande centrale énergétique d'Ukraine, a déclaré mercredi un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky, ajoutant que Moscou redéployait "massivement" ses troupes dans trois régions du sud du pays.

      Plus tôt dans la journée, des combattants soutenus par la Russie avaient revendiqué la prise de la centrale à charbon de Vouhlehirsk.

      • 22 h 14 : l'Ukraine aidera l'Europe à "résister à la pression énergétique" russe, assure Volodymyr Zelensky

      L'Ukraine s'apprête à augmenter ses exportations d'électricité vers l'Union européenne pour aider l'Europe à "résister à la pression énergétique" de Moscou, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

      "Nous allons augmenter nos exportations d'électricité aux consommateurs de l'Union européenne", a déclaré Volodymyr Zelensky dans son adresse vidéo quotidienne.

      Ces déclarations interviennent le lendemain d'un accord des pays membres de l'Union européenne pour réduire leur consommation de gaz de façon coordonnée et aider ainsi l'Allemagne après une baisse drastique des livraisons russes.

      • 20 h 42 : Anthony Blinken annonce qu'il va parler à son homologue russe

      Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé qu'il prévoyait de parler prochainement avec son homologue russe Sergueï Lavrov, pour la première fois depuis l'invasion russe de l'Ukraine fin février.

      Cet entretien téléphonique, prévu "dans les prochains jours (...), ne sera pas une négociation au sujet de l'Ukraine", mais devrait être essentiellement consacré aux Américains détenus en Russie et à la reprise des exportations ukrainiennes de céréales, a précisé le secrétaire d'État américain au cours d'une conférence de presse.

      • 16 h 35 : Emmanuel Macron accuse la Russie d'être "une des dernières puissances impériales coloniales"

      Depuis le Bénin, le président français Emmanuel Macron a accusé la Russie d'être "une des dernières puissances impériales coloniales" après avoir lancé une "guerre territoriale" en Ukraine.

      "La Russie a lancé une offensive contre l'Ukraine, c'est une guerre territoriale qu'on pensait disparue du sol européen, c'est une guerre du début du XXe, voire du XIXe siècle, je parle sur un continent (l'Afrique, NDLR) qui a subi les impérialismes coloniaux. La Russie est l'une des dernières puissances impériales coloniales" en décidant "d'envahir un pays voisin pour y défendre ses intérêts", a dit le président au cours d'une conférence de presse avec son homologue béninois, Patrice Talon, à Cotonou.

      Cette déclaration intervient alors que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, effectue au même moment qu’Emmanuel Macron sa propre tournée diplomatique sur le continent.

      • 16 h 31 : Volodymyr Zelensky espère que Boris Johnson ne "disparaîtra" pas de la vie publique

      Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fait part de son espoir que le Premier ministre britannique démissionnaire Boris Johnson, un "grand ami de l'Ukraine", ne disparaisse pas de la vie publique quand il aura quitté Downing Street.

      Dans une interview qui doit être diffusée en intégralité mercredi soir sur la chaîne de télévision britannique TalkTV, le chef de l'État ukrainien a salué l'action de Boris Johnson, qui a été en première ligne dans le soutien des Occidentaux à Kiev face à l'invasion russe et est parfois considéré comme un héros en Ukraine.

      • 13 h 38 : la justice européenne confirme la suspension de RT France, Moscou promet des représailles

      Moscou a promis d'entraver le "travail des médias occidentaux" sur son territoire, en représailles à la confirmation par la justice européenne de la suspension de la chaîne d'information russe RT France, décidée par l'UE après l'invasion de l'Ukraine.

      "Nous allons prendre des mesures de pression similaires visant les médias occidentaux qui travaillent chez nous dans le pays", a réagi devant la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, après la publication d'un arrêt du tribunal de l'UE jugeant légale l'interdiction de diffusion de RT France. 

      "Nous n'allons pas non plus les laisser travailler dans notre pays", a-t-il ajouté. Ces médias ne doivent s'attendre à "aucune approche souple" de la part des autorités russes, a-t-il prévenu, dénonçant une "attaque contre la liberté d'expression et la liberté de la presse dans les pays européens, y compris en France".

      • 13 h 32 : les ports ukrainiens ont "repris le travail", selon la marine

      Les trois ports ukrainiens désignés pour les exportations de céréales ont "repris le travail", même s'il reste des efforts à faire pour assurer la sécurité des convois, a annoncé la marine ukrainienne.

      "Dans le cadre de la signature d'un accord sur le déblocage des ports ukrainiens pour l'exportation de céréales, les ports d'Odessa, de Tchornomorsk et de Pivdenny ont repris le travail", a-t-elle indiqué sur Telegram.

      "La sortie et l'entrée des navires dans les ports maritimes se feront par la formation d'un convoi qui accompagnera le navire de tête. Mais cela sera précédé par le pénible travail des hydrographes" pour déterminer les voies sûres, a poursuivi la marine ukrainienne.

      • 13 h 25 : le centre de coordination des exportations ukrainiennes ouvre à Istanbul

      Le Centre de coordination conjointe (CCC) chargé du contrôle des exportations de céréales ukrainiennes via la mer Noire a été officiellement inauguré à Istanbul, conformément aux accords signés le 22 juillet.

      Le CCC, installé au sein d'une académie militaire, sera dirigé par "cinq représentants de la Russie, de l'Ukraine et de l'ONU, ainsi que de la Turquie, tant militaires que civils", a précisé le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, lors d'une brève cérémonie.

      En vertu de ces accords, validés pour quatre mois entre la Russie, l'Ukraine, la Turquie et les Nations unies, le CCC sera chargé de conduire les inspections de navires au départ et à l'arrivée à Istanbul afin de garantir qu'ils ne transportent rien d'autre que des céréales.

      • 12 h 21 : le parlement ukrainien approuve la nomination du nouveau procureur général

      Le Parlement ukrainien a approuvé la nomination du député Andriy Kostin au poste de procureur général du pays, a indiqué le bureau du procureur général.

      Quelque 299 députés du Parlement, qui compte 450 sièges, ont approuvé la nomination de Andriy Kostin, a-t-il indiqué sur l'application de messagerie Telegram.

      Andriy Kostin est membre du parti Serviteur du peuple, du président Volodymyr Zelensky. Le président l'avait nommé, plus tôt dans la journée, pour remplacer Iryna Venediktova, écartée par le dirigeant ukrainien, suite à un scandale.

      • 10 h 31 : au moins un mort lors d'une frappe russe à Bakhmut, selon les autorités locales

      Au moins une personne a été tuée par une frappe russe sur un hôtel ukrainien dans la ville de Bakhmut, dans la région de Donetsk, selon les autorités locales.

      "Selon les informations préliminaires, il y a des morts et des blessés, une opération de sauvetage est en cours", a écrit le gouverneur local Pavlo Kyrylenko sur Facebook.

      Le service d'urgence local a indiqué un bilan d’au moins un mort et quatre blessés.

      • 10 h : un important pont de Kherson partiellement détruit par des frappes ukrainiennes, selon les autorités d'occupation

      Des frappes ukrainiennes ont partiellement détruit un important pont de Kherson, ville occupée par les forces russes, ont annoncé les autorités d'occupation, à l'heure d'une contre-offensive ukrainienne dans cette région du sud du pays. 

      Le pont Antonovski, en banlieue de Kherson, est stratégique pour le ravitaillement car il est le seul reliant la ville à la rive sud du Dniepr et au reste de la région de Kherson.

      "Ceux qui ont tiré sur le pont ont juste rendu la vie un peu plus difficile à la population", a affirmé aux médias russes Kirill Stremooussov, représentant des autorités d'occupation russes, minimisant l'impact de sa fermeture.  

      "Cela n'aura aucune influence sur l'issue des combats", a-t-il ajouté, sans pour autant préciser l'étendue des dégâts. Selon lui, "tout est prévu" et l'armée russe va installer des pontons et ponts militaires pour permettre la traversée du fleuve.

      Kherson, capitale de la région éponyme, est située à quelques kilomètres à peine du front où les forces ukrainiennes ont lancé une contre-offensive afin de reconquérir ces territoires perdus dans les tous premiers jours de l'offensive russe contre l'Ukraine. 

      • 8 h 28 : Wagner a probablement réalisé des avancées tactiques dans la région de Donbass, selon le renseignement britannique

      La société militaire privée russe Wagner a probablement réalisé des avancées tactiques dans la région de Donbass, dans l'est de l'Ukraine, ont déclaré les services de renseignement militaires britanniques.

      Les avancées ont été réalisées autour de la centrale électrique de Vuhlehirska et du village voisin de Novoluhanske, a déclaré le ministère de la Défense sur Twitter, ajoutant que certaines forces ukrainiennes se sont probablement retirées de la zone.

      Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 27 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/11Xt2JqVi1🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Edi1d3H1Yj

      July 27, 2022
      • 7 h 52 : Volodymyr Zelensky nomme un nouveau procureur général

      Le président ukrainien a nommé Andriy Kostin, un député du parti politique du président, pour être le prochain procureur général du pays.

      Volodymyr Zelenski a soumis une demande formelle au Parlement pour que l'assemblée vote la confirmation de Andriy Kostin. Il remplacerait Iryna Venediktova, qui a été démise de ses fonctions de procureur général.

      Plusieurs hauts responsables ont été écartés en raison de la collaboration avec la Russie de nombreux membres de leurs agences, avait annoncé le président, le 17 juillet.

      • 7 h 29 : forte diminution des flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 vers l'Allemagne

      Les flux de gaz naturel russe par Nord Stream 1 vers l'Allemagne ont diminué de près de moitié à partir de 8 heures CET le 27 juillet, selon les données de l'opérateur du gazoduc.

      Quelque 17,3 gigawattheures (GWh) sont arrivés en Allemagne depuis la Russie entre 8 h et 9 h (6 h à 7 h GMT) contre près de 29 GWh par heure en moyenne ces derniers jours.

      Le géant russe de l'énergie Gazprom avait annoncé qu'il arrêtait une turbine de plus sur le gazoduc Nord Stream 1 pour maintenance, ce qui entraînerait une réduction des flux de gaz à partir de mercredi. 

       Un porte-parole du Kremlin a estimé que la réduction de débit s'expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie après l'invasion de l'Ukraine. "S'il n'y avait pas eu ces restrictions, tout aurait été accompli (...) dans les délais habituels", a-t-il dit.

      Mais les Européens réfutent le motif technique et accusent Moscou d'utiliser le gaz en tant qu'arme économique.

      • 6 h 44 : Janet Yellen et Nadhim Zahawi discutent du plafonnement du prix du pétrole russe

      La secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, a abordé la proposition de plafonnement des prix du pétrole russe lors d'un appel téléphonique avec le ministre britannique des Finances, Nadhim Zahawi, afin de réduire l'impact de la guerre en Ukraine sur l'énergie mondiale. 

      Tous deux ont discuté de la nécessité de continuer à accélérer le soutien budgétaire pour l'Ukraine, et des possibilités de tirer parti des sanctions imposées à la Russie, a déclaré le département du Trésor américain dans un communiqué. 

      Avec AFP 

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      Un nouveau dérapage de Viktor Orban indigne le comité d'Auschwitz

      Publié le : 27/07/2022 - 09:44

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      Le comité international d'Auschwitz s'est dit, mardi, "horrifié" après des propos du Premier ministre hongrois contre "les races mixtes". Le même jour, Zsuzsa Hegedus, une sociologue conseillant Viktor Orban depuis près de vingt ans, a remis sa démission en dénonçant "un pur texte nazi digne de Goebbels".

      Un discours qui ne passe pas. Le comité international d'Auschwitz a manifesté son indignation, mardi 26 juillet, suite aux propos tenus par Viktor Orban, lors d'un déplacement en Transylvanie roumaine. des colère pas. L'intervention du Premier ministre, "un pur texte nazi", a également poussé une conseillère du gouvernement, à remettre sa démission.

      En Transylvanie roumaine, où réside une importante communauté hongroise, Viktor Orban, connu pour sa politique anti-migrants, a réaffirmé avec virulence son rejet d'une société "multi-ethnique". "Nous ne voulons pas être une race mixte", qui se mélangerait avec "des non-Européens", a-t-il dit.

      Les pays "où des peuples européens et extra-européens cohabitent ne sont plus des nations. Ces pays ne sont rien d'autre que des conglomérats de peuples", a encore lancé le Premier ministre de 59 ans, qui avait tenu des propos similaires dans le passé mais sans utiliser le terme de "race", selon des experts.

      Il a aussi fait apparemment allusion aux chambres à gaz en fustigeant le plan de Bruxelles de diminuer de 15 % la demande européenne de gaz. "Je ne vois pas comment ils peuvent y contraindre les États membres, quoiqu'il existe un savoir-faire allemand dans ce domaine, comme le passé l'a montré", a-t-il ironisé.

      Le comité international d'Auschwitz s'est dit, mardi, "horrifié" après ces propos contre "les races mixtes", appelant l'Union européenne à "prendre ses distances avec de tels relents racistes". Le discours du dirigeant nationaliste, "stupide et dangereux", rappelle aux survivants de l'Holocauste "les périodes sombres de leur propre exclusion et persécution", a réagi Christoph Heubner, vice-président de l'organisation, dans une déclaration transmise à l'AFP.

      Il a appelé le chancelier autrichien Karl Nehammer, qui accueille, jeudi, Viktor Orban en visite officielle à Vienne, à se démarquer au nom de l'UE. Il faut "faire comprendre au monde qu'un Monsieur Orban n'a pas d'avenir en Europe", dont il "nie sciemment les valeurs".

      "Position honteuse", idées "inacceptables"

      Fait rare sous l'ère Orban, Zsuzsa Hegedus, une sociologue conseillant de longue date le Premier ministre hongrois, a aussi remis, mardi, sa démission. Dans une lettre diffusée par le média hongrois hvg.hu, celle qui revendique "une amitié de près de 20 ans" avec Viktor Orban, a dénoncé "une position honteuse" et "un pur texte nazi digne de (Joseph) Goebbels" – référence à l'ancien chef de la propagande de l'Allemagne nazie.

      Disant "regretter une déclaration disgracieuse", Zsuzsa Hegedus a pointé du doigt un discours du Premier ministre hongrois "qui va à l'encontre de toutes (s)es valeurs fondamentales". Et de poursuivre à l'attention de Viktor Orban : "Je ne sais pas comment vous n'avez pas réalisé que vous avez transformé votre (discours) anti-migrant et anti-européen en un pur texte nazi digne de Goebbels (...). Je ne peux pas, en raison de la gravité des faits, même après notre amitié de près de 20 ans, passer outre cette fois-ci."

      En réponse, Viktor Orban a mis en avant "la politique de tolérance zéro de son gouvernement quand il s'agit d'antisémitisme et de racisme", selon un courrier rendu public. "Tu ne peux pas sérieusement m'accuser de racisme après 20 ans de collaboration", s'est-il défendu. 

      La communauté juive hongroise s'était également insurgée en début de semaine. "De nombreuses espèces différentes peuplent notre planète. Sur deux pattes, travaillant, parlant et pensant parfois, une seule espèce vit pourtant sur cette terre : l'Homo Sapiens Sapiens. Cette race est une et indivisible", a écrit sur Facebook le grand rabbin, Robert Frölich.

      Dans la classe politique, le ministre roumain des Affaires étrangères, Bogdan Aurescu, a jugé "inacceptables" de telles "idées".

      Quant à la Commission européenne, elle a dit "ne jamais commenter les propos tenus par des responsables politiques européens". "Ce qui est clair, c'est que l'UE a un certain nombre de valeurs qui sont inscrites dans les traités et elle met en œuvre des politiques qui sont en relation avec ces valeurs et ces articles du traité", s'est contenté de réagir le porte-parole Eric Mamer, interrogé lors du point presse habituel.

      Avec AFP

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      État de droit : l'UE lance la procédure qui pourrait priver la Hongrie de fonds européens

      Législatives en Hongrie : Viktor Orbán revendique une quatrième victoire d'affilée

      REPORTAGE

      À la rencontre de la très hétéroclite opposition au Hongrois Viktor Orban

      Le Figaro

       Planète bleue: la fête des mers sur France 2

      Florence Vierron

      CRITIQUE - Le documentaire explore tous les océans et démontre que les animaux marins battent des records pour se nourrir et se reproduire.

      Quelle différence y a-t-il entre le Pacifique, les eaux australiennes, celles qui encerclent les Galapagos ou qui délimitent l’Antarctique? Des écarts de température, bien sûr, des nuances de bleu, très certainement, mais, sur le fond, elles ont surtout en commun d’abriter une faune nombreuse et variée. Pour la découvrir, le documentaire «Planète bleue», diffusé sur France 2 et commenté par la douce voix de François Morel, nous offre des images souvent époustouflantes qui accompagnent un projet bien tenu. Et apporte la preuve que les océans, qui représentent plus de la moitié de la surface de la terre, sont d’une incroyable richesse.

      Qu’ils soient petits ou géants, tous les habitants des mers ont deux préoccupations: se nourrir et se reproduire. Pour illustrer leur propos, les réalisateurs James Honeyborne et Mark Brownlow ont employé les grands moyens: images aériennes ou semi-immersives mettent le spectateur au cœur des immensités salées. À chaque espèce sa stratégie. Si les dauphins chassent en groupe, le poisson Garibaldi, d’un jaune étincelant, éloigne seul les oursins qui menacent sa nourriture. Certains s’économisent: ainsi, le requin griset peut vivre un an après avoir pris un très bon repas - une carcasse de baleine, par exemple - quand l’albatros hurleur est capable de survoler les océans sans escale sur la même durée et parfois pour un seul repas également.

      Parcourir des kilomètres ne fait peur ni au requin-baleine ni aux tortues olivâtres. Personne n’a encore percé le mystère du premier, car nul n’a découvert où la femelle met bas, même si on a assisté à de grands rassemblements aux Galapagos. En revanche, on sait depuis longtemps que les secondes viennent pondre là où elles sont nées.

      Cheminées fantastiques

      Si le documentaire démarre un peu au pas de course, le rythme s’apaise rapidement, trouve le bon tempo et nous étonne de plus en plus. Oui, il existe un poisson qui a peur de l’eau et s’avère un piètre nageur! S’il doit rester humide, le blennie passe la plupart de son temps sur les rochers et décampe dès qu’une vague crache son écume. Mais, dans les profondeurs, la vie aquatique est encore plus surprenante. À 6 kilomètres de profondeur, posé sur une vase épaisse, le crapaud de mer est désormais pourvu de pattes au lieu de nageoires. Privés de lumière, les coraux se nourrissent de particules qui se déplacent au gré des courants. Ils s’en portent plutôt bien puisque certains sont âgés de 4 000 ans.

      Mais la vie se matérialise aussi autrement. Quand du gaz et de l’eau bouillante jaillissent dans ces profondeurs, des cheminées hydrothermales se forment. On les appelle fumeurs et ils abritent autant de vie qu’une forêt tropicale. On y a recensé un demi-million d’animaux sur seulement 1 mètre carré. Leur morphologie est si fantastique que l’un d’eux a été surnommé Godzilla. Dans ces abysses, même le spectateur le plus claustrophobe voudra explorer encore et encore.

      Des fouilles au cœur de Paris, en quête de Lutèce, mettent à jour plusieurs pièces médiévales

      ARCHÉOLOGIE - Les chercheurs de la Ville de Paris explorent le sous-sol d'un ancien cinéma du Ve arrondissement, à un jet de pierre du forum antique.

      Quand Yannick Noah, chef de son village, accueille le président Emmanuel Macron au Cameroun

      Afin de promouvoir le dialogue entre Européens et Africains, le chanteur et ex-champion de tennis de 62 ans reçoit le chef d'État, chez lui, à Etoudi, son quartier à la sortie de la capitale Yaoundé.

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      Comic-Con : Disney annonce deux nouveaux films Marvel Avengers

      Avengers : The Kang Dynasty et Avengers : Secret Wars sortiront en salles en 2025 et concluront la saga du multivers en cours, composée d'une dizaine de films et séries télévisées interconnectées.

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      France24 - Monde

      Émission spéciale : propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres

      Publié le : 22/07/2022 - 19:06

      Stéphanie ANTOINE Suivre Karina CHABOUR Suivre

      Avec le déclenchement de l'offensive militaire russe en Ukraine, propagande et répression se sont intensifiées. Le mot "guerre" est interdit dans les médias russes, les principaux sites indépendants sont fermés, les réseaux sociaux occidentaux sont désormais bloqués et de nombreuses ONG sont déclarées "agents de l’étranger". Aucune voix dissonante n'est tolérée. Dans cette émission spéciale, Karina Chabour, envoyée spéciale à Moscou, nous emmène en voyage dans la Russie de Poutine, entre propagande et répression.

      Chaque jour, sur toutes les grandes chaînes de télé et les radios, un seul discours : les soldats russes sont en Ukraine pour combattre les "nazis" et ils ne visent pas les civils. L'Occident est diabolisé, les médias étrangers pointés du doigt, accusés de diffuser de fausses informations.

      Qui sont ces Russes qui soutiennent et amplifient le discours officiel ? Qui sont ceux qui tentent de le dénoncer ? Et avec quelles conséquences  ? 

      Après la diffusion du reportage inédit de Karina Chabour, nos invités poursuivent le débat en plateau.

      Propagande et répression, chronique d'une Russie aux ordres

      LE REPORTAGE

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      • Bruno DAROUX, Journaliste France 24, chroniqueur international. Adjoint à la Direction de l'Information, RFI
      • Natalia MOROZOVA, Avocate dans l'ONG Memorial International
      Témoignages

      En Russie, la grande solitude des opposants à la guerre

      Vu de Russie

      Guerre en Ukraine : trois mois de propagande russe en faveur de "l'opération militaire spéciale"

      Le monde dans tous ses États

      Russie : propagande ou 3e guerre mondiale ?

      Le Figaro

      Cinq expressions latines que nous utilisons tous les jours

      «Tabula rasa», «sine qua non»... Ces expressions ont traversé les siècles. Voici le récit de leur origine.

      De la justice à la logique en passant par la philosophie, il existe dans chaque domaine des locutions et des citations latines entrées dans le langage courant. Puisque pour beaucoup d’entre nous, les cours de latin remontent à une époque lointaine, il peut être utile de se replonger dans les origines de ces expressions pour renouer avec la grammaire de Ciceron. Que vous ayez ou non fait «tabula rasa» de vos leçons de langues anciennes, Le Figaro vous propose «a minima» de redécouvrir cinq locutions que vous employez sans cesse!

      ● Tabula rasa

      Le verbe «radere» signifie en latin «raboter, raser» et a pour participe passé passif «rasus, a, um». La «tabula» quant à elle ne désigne pas une table mais une petite tablette de cire sur laquelle on écrivait à l’aide d’un stylet et que l’on arasait pour pouvoir écrire à nouveau. Cet acte d’araser la tabula, les philosophes en ont fait une métaphore. Ainsi dans le Théétète de Platon l’expression est employée pour désigner la mémoire: les sentiments sont gravés dans notre esprit comme les mots sur les tablettes. «Faire table rase» revient donc à tout effacer: on repart de zéro, on arase les rancoeurs les plus profondes pour construire du nouveau.

      ● Carpe diem

      A l’origine de cette maxime si populaire dans les salons de tatouage se trouve un auteur en langue latine: Horace. Dans ses Odes, il invite Leuconoé à goûter les joies de la vie en suivant la philosophie d’Epicure qui conseille de savourer l’instant présent. Remise au goût du jour par le film Le cerle des poètes disparus, cette expression connaît depuis les années 1980 un regain de popularité. Elle fait cependant souvent l’objet d’un contresens réduisant le «carpe diem» à une simple invite au plaisir sans discipline de vie.

      ● A minima

      Cette expression est en fait l’abréviation d’un terme juridique: «a minima poena». «Ab» indique en latin l’origine et «minima» le pluriel neutre de «minimus», superlatif irrégulier de «parvus» (petit). Pourtant l’expression ne désigne pas la peine minimale, bien au contraire. L’appel «a minima» est selon le Corpus Juris penalis («Recueil des lois»), l’appel que lance le ministère public lorsqu’il estime que la peine prononcée est trop faible. Il y a alors «corrigenda» afin d’atteindre une peine plus lourde.

      ● Sine qua non

      Raccourci de «coditio sine qua non», cette expression désigne une clause absolument nécessaire dans un contrat. On l’utilise encore beaucoup aujourd’hui dans le cadre de négociations juridiques ou non. Comme beaucoup d’expressions latines, «sine qua non» se construit sur un rythme binaire et emploie la préposition «sine» qui signifie l’absence de quelque chose et que l’on retrouve par exemple dans «sinécure» (absence de problème).

      ● In folio, quarto, octavo

      «In-folio», «in-quarto», «in-octavo» sont tous utilisés pour désigner le format d’un livre et font référence au nombre de plis dans la feuille imprimée. Ainsi quand on dit «in-folio», la feuille est pliée en deux, «in-quarto» en quatre... Attention toutefois à la confusion: le type de pliage ne prédit en aucun cas le format de l’ouvrage. On trouve par exemple des «in-folio» monumentaux comme l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert publiée au XVIIIe siècle...

      À VOIR AUSSI - Le Dico de l‘orientation: Prépas ECG, ECT de quoi s’agit-il?

      Que signifie «enfader»?

      Cette expression est dérivée de l’espagnol. La rédaction vous explique.

      Quel est (vraiment) le mot le plus long de la langue française?

      Vous pensiez qu’il s’agissait du mot «anticonstitutionnellement»? Rien n’est moins sûr...

      D’où vient le «moscow mule»?

      NOS COCKTAILS PRÉFÉRÉS (7/12): Pour briller durant vos soirées estivales, Le Figaro vous propose de revenir sur l’origine de ces boissons populaires.

      France24 - Monde

      Le courage des Afghanes : un an de résistance au quotidien taliban

      Publié le : 22/07/2022 - 18:05

      Virginie HERZ Suivre

      Le 15 août, cela fera un an que les Taliban se sont emparés du pouvoir, balayant deux décennies de progrès pour les femmes. Désormais, elles sont bannies de la vie politique et de la plupart des emplois. Les adolescentes sont interdites de cours. Le port du voile intégral est obligatoire ainsi que l'accompagnement d'un homme pour sortir.

      Face à cette oppression, elles sont nombreuses à résister depuis l'étranger, mais aussi dans le pays au risque de se faire arrêter. Le courage des Afghanes, c'est le thème de ce numéro spécial.

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      • Zala Zazai, Policière afghane, enquêtrice criminelle
      Le monde dans tous ses États

      Afghanistan : les femmes et les Taliban

      ActuElles

      Afghanistan : des cours clandestins pour collégiennes et lycéennes

      Focus

      Afghanistan : à Hérat aussi, les jeunes filles restent privées d'école par les Taliban

      Le Figaro

      Saint-Exupéry, écrire avec son corps

      Vincent Trémolet de Villers

      ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (5/6) - Attaqué par la collaboration et les gaullistes, l’écrivain sera hanté jusqu’à sa mort par la cohérence entre les paroles et les actes.

      Hommes de lettres ou philosophes, ils se consacraient à la vie de l’esprit et rien ne les prédisposait à se battre. Pourtant ils ont choisi de prendre les armes pour défendre leur pays ou une cause. L’expérience du danger, du combat et la proximité de la mort vont les marquer profondément. Et nourrir leurs œuvres théâtrales, romanesques ou conceptuelles.

      Il n’a pas dormi au campement. Quatre-vingts ans plus tard, on raconte encore dans les familles de Bastia les secrets de cette dernière nuit d’amour. La grand-tante n’est plus, mais, hier, même voûtée et ridée, elle restait, pour les détenteurs du secret, celle qui s’est baignée dans les vagues avec Saint-Exupéry. Vérité? Légende? Cela tient désormais d’une chose qui plaisait à l’auteur du Petit Prince: la coutume.

      C’était le 30 juillet 1944. Depuis quinze jours, le pilote oppose à la lumière du cap Corse sa nuit intérieure. Malgré la tristesse qui l’étreint, ce contemplatif goûte aux couleurs tendres du tableau. Bleu de la mer, rose et blanc des lauriers, vert des cyprès, jaune et rouge des façades, ocre des pavés, qui au bout d’une ruelle mènent aux rochers blanchis par l’écume. Si, comme il le dit, la civilisation, plus que «les choses», c’est leur «certain arrangement», Miomo, Lavasina, Erbalunga… ce chapelet de villages qui ornent la côte jusqu’à la pointe nord de l’île n’est pas tombé aux mains des barbares. Pour dire l’amour du pilote pour cette île, la légende lui prête même une ode inspirée par ses vols. «Galet posé sur la Méditerranée, combien de fois t’ai-je cherché», dit ce poème apocryphe.

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      Entre Bastia et Borgo, Saint-Exupéry est comme en vacances, mais en vérité, depuis la défaite de 1940, son cœur est en exil. Guillaumet et Mermoz sont morts, la lumière de son enfance s’estompe, la victoire contre l’Allemagne n’empêchera pas les hommes, pense-t-il, de se «faire robot». La veille de son dernier départ, il griffonne encore quelques lettres. «Si je suis descendu, je ne regretterai absolument rien. La termitière future m’épouvante», écrit-il à Pierre Dalloz. À un autre correspondant: «La vertu, c’est de sauver le patrimoine spirituel français en demeurant conservateur de la bibliothèque de Carpentras. C’est de se promener nu en avion. C’est d’apprendre à lire aux enfants. C’est d’accepter d’être tué en simple charpentier. Ils sont le pays… pas moi. Je suis du pays. Pauvre pays!»

      «Je préfèrerais me faire trappiste»

      «Ils sont le pays… pas moi. Je suis du pays.» Ces derniers mots résument la position singulière tenue par l’écrivain pendant la guerre. La guerre, il ne l’aime pas, mais «impossible de rester à l’arrière». Mobilisé en septembre 1939, chargé des vols de reconnaissance, il assiste depuis les airs à la débâcle de l’armée française. Quand vient l’armistice, il ne rejoint ni Vichy ni Londres, mais New York, où il s’attelle à l’écriture de Pilote de guerre. Là-bas, l’auteur de Terre des hommes est une vedette. À Dorothy Thompson, qui lui dit que les soldats doivent se battre et les écrivains écrire, il rétorque: «Nul, actuellement, n’est en droit d’écrire un seul mot s’il ne participe complètement aux souffrances de ses camarades humains» avant de lâcher: «Il faut servir l’idée chrétienne du Verbe qui se fait Chair. L’on doit écrire, mais avec son corps.»

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      Aux États-Unis, il se tient en marge de l’ambassadeur de Vichy comme des groupes de Français, résistants d’apéritifs littéraires, qui tempêtent avec d’autant plus de force qu’ils ne risquent rien. Quand Vichy, sans lui demander son avis, le nomme, en janvier 1941, au Conseil national (une assemblée de notables), l’écrivain publie immédiatement un vigoureux démenti, mais cela n’apaise pas la rage dénonciatrice d’André Breton. Sa lettre à Saint-Exupéry est un réquisitoire. La réponse du pilote, qui ne sera jamais envoyée, fait partie des plus belles pages de son œuvre: «Ah! mon pauvre ami, je préférerais me faire trappiste plutôt que de vivre trente heures dans la société coranique que vous prétendez nous préparer, où l’homme n’est plus jugé sur sa qualité d’Être mais sur son formulaire, où les Manifestes tiennent lieu de cœur, où les voisins de palier s’érigent en dénonciateurs et en juges.»

      Des pages de colère frontale dans lesquelles l’écrivain précise sa volonté d’être le gardien du sanctuaire de la vie intérieure menacé par le nazisme, mais aussi par la passion des «excommunications, des exclusives, des orthodoxies absolues, des procès de tendance, des jugements définitifs portés sur l’homme à l’occasion d’une phrase de hasard, d’un pas, d’un geste». Ce que Raymond Aron appellera un «manichéisme primitif». Dans cette lettre, on trouve aussi, vingt ans avant le célèbre discours de Stockholm d’Albert Camus sur le monde qui se défait, cette maxime jumelle: «Faute d’être en mesure de fonder par magie un État du monde tel qu’on le souhaite, il convient de tenter de sauver ce qui reste d’un monde souhaitable.»

      Dites la vérité, Général, la France a perdu la guerre. Mais ses alliés la gagneront

      Quand sort Pilote de guerre, en 1942, le livre est attaqué par la presse collaborationniste. Il est bientôt censuré par le IIIe Reich, tandis qu’en 1943 de Gaulle en interdit la publication en Algérie. Ce que le général ne pardonne pas à Saint-Ex, c’est qu’il considère que la défaite militaire de 1940 est indiscutable. À de Gaulle, qui proclame: «Nous avons perdu une bataille. Nous n’avons pas perdu la guerre», il répond: «Dites la vérité, Général, la France a perdu la guerre. Mais ses alliés la gagneront.» «Les gaullistes (…), écrit Raymond Aron dans sa préface des Écrits de guerres, l’accusèrent de sympathie pour Vichy. Puisqu’il n’était pas gaulliste, il devait être vichyste. Dans l’univers manichéen, il n’y avait pas de place pour lui. Et Saint-Ex les rejetait, à cause (…) de leur intransigeance, de leurs ambitions. Saint-Ex voyait en eux les futurs Fouquier-Tinville». «Au seul nom de Franco, il explose. Il n’aime guère les généraux factieux», disait pour sa part Henri Jeanson. Cette défiance vis-à-vis d’une autorité autoproclamée participe de son refus de s’affilier à la France libre.

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      En novembre 1942, le Times publie l’appel à l’union des Français que Saint-Exupéry avait lancé à la radio. La France est entièrement occupée. «Vichy est mort, écrit-il. Vichy a emporté dans sa tombe ses inextricables problèmes, son personnel contradictoire, ses sincérités et ses ruses, ses lâchetés et ses courages.» Comme il n’y a plus de «litige», l’écrivain appelle à la mobilisation de tous de «dix-huit ans à quarante-huit ans», une mobilisation militaire extérieure à la politique. Giraud? De Gaulle? Qu’importe le chef provisoire, il faut tous s’unir derrière lui. Quelques jours plus tard, dans la revue Pour la Victoire, Jacques Maritain lui répond.

      La confrontation de ces deux textes et la correspondance qui s’ensuit concentrent dans une langue magnifique la querelle spirituelle provoquée par la tragédie de la défaite et de l’occupation. Jacques Maritain voit dans l’armistice et son cortège de concessions, de compromis, l’expression d’un «schisme»,«le schisme le plus profond que notre histoire ait connu (…). Le peuple de France a continué le combat dans la détresse et dans la nuit, désarmé, affamé, au prix d’une lutte atroce non seulement contre l’ennemi mais contre des Français qui voyaient le salut de la patrie dans l’acceptation de l’esclavage». Maritain poursuit: «L’inondation de mensonge et d’abjection sous laquelle (…) la France risquait de perdre son âme ; les lois antisémites avec leur cortège de bassesse et de cruauté, les horreurs des camps… , tout cet avilissement oblige à «juger» ceux qui «ont enfermé la France dans le piège de l’armistice».

      «J’enfermerai cette honte dans mon cœur et me tairai»

      Saint-Ex, profondément atteint d’être attaqué par un de ses maîtres, lui répond avec force: «Jacques Maritain, je vous regarde droit dans les yeux et je vous dis (…) Jamais je n’ai pensé Vichy, j’ai pensé France.» Deux ans plus tard, il s’exclamera: «La France n’est pas Vichy et la France n’est pas Alger et la France est dans les caves.» Au «schisme» décrit par Maritain, Saint-Ex oppose un autre «schisme», celui qui délie la nation et ceux qui la composent. Celui qui, loin de l’épreuve, autorise à condamner ceux qui la subissent. Celui qui sépare les Français quand il faudrait les réconcilier. Saint-Exupéry partage l’effroi et les indignations de Maritain, mais refuse, puisqu’il n’est pas dans la bataille, de juger ses compatriotes. On ne se paye pas de mots. Peut-on en pays libre être le procureur des habitants d’un pays occupé? Quand bien même il les jugerait, pourquoi en faire part publiquement? «Je ne renierai jamais les miens (…). S’ils me couvrent de honte, j’enfermerai cette honte dans mon cœur et me tairai. (…) je ne servirai jamais de témoin à charge. Un mari ne va pas de maison en maison instruire lui-même ses voisins que sa femme est une gourgandine.» Maritain a raison, mais Saint-Ex n’a pas tort.

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      Puisqu’il n’est pas général en chef, le pilote répond à l’horreur comme il peut, mais il le fait de toute son âme. La modestie délicate plutôt que les cymbales retentissantes. C’est ainsi qu’il faut lire la dédicace du Petit Prince. Elle est adressée à Léon Werth. C’est un écrivain libertaire rencontré en 1931 et devenu depuis un ami fidèle. Français juif, Werth écrit, en 1940, devant la menace de l’occupant: «Je tiens à une civilisation, à la France. Je n’ai pas d’autre façon de m’habiller. Je ne peux pas sortir tout nu.» C’est à la lueur de ces mots poignants qu’il faut lire la dédicace de Saint-Exupéry: «Je demande pardon aux enfants d’avoir dédié ce livre à une grande personne. J’ai une excuse sérieuse: cette grande personne est le meilleur ami que j’ai au monde (…) cette grande personne habite la France où elle a faim et froid. Elle a bien besoin d’être consolée.»

      Débarrassé de toute illusion politique, le pilote plonge dans une profonde mélancolie - «Nous allons vers les temps les plus noirs du monde». Ces tourments lui inspirent sa prophétique Lettre au général X, méditation sur le règne à venir de la technique, les ravages du consumérisme, la fin des villages, l’assèchement de la vie de l’esprit. Malgré son âge (44 ans), il parvient à force de suppliques auprès des autorités militaires américaines, à rejoindre les combattants. Enfin, il va défendre la liberté, la vraie, celle «qui se situe exactement à la frontière de l’empire intérieur». Quand, ce 31 juillet à 8 h 45, le Lightning 223 s’élève au-dessus de Bastia, le pilote est semblable au «prisonnier délivré qui s’émerveille de l’immensité de la mer». Il ne reviendra pas. Comme pour Péguy, son sacrifice ultime renvoie à ses détracteurs sa lumière éblouissante.

      Bio express

      29 juin 1900. Naissance d’Antoine de Saint-Exupéry.

      22 juillet 1912. Saint-Exupéry découvre l’aviation au terrain d’Ambérieu.

      12 octobre 1926. Après avoir été employé de bureau et représentant en camions, Saint-Exupéry intègre la compagnie Latécoère.

      6 juillet 1929. Le pilote est nommé chef d’escale au fort de Port-Juby, deuxième étape de la ligne Casablanca-Dakar.

      23 avril 1931. Antoine de Saint-Exupéry épouse Consuelo Suncin de Sandoval.

      10 août 1936. Envoyé comme reporter durant la guerre d’Espagne.

      6 avril 1943. Parution du Petit Prince.

      31 juillet 1944. Disparition dans la mer Méditerranée.

      Hans Jonas, des armes à la plume contre le nazisme

      ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (4/6) - Le philosophe a directement combattu l’Allemagne nazie dans les brigades juives, menées par l’armée anglaise.

      André Malraux au secours de la République espagnole

      ÉCRIVAINS ET INTELLECTUELS DANS LA GUERRE (3/6) - En 1936, le célèbre intellectuel français est parti combattre le franquisme lors de la guerre d’Espagne.

      Le Figaro

      Week-end à Saint-Jean-de-Luz et Ciboure, les villes jumelles du Pays basque

      Astrid TaupinVisiter Saint-Jean-de-Luz et Ciboure en 2 jours.

      DEUX JOURS À - Elles se font face tout près de la frontière espagnole. Si l'une conserve sa réputation de station balnéaire chic, l'autre, petit village de pêcheurs, accueille une nouvelle génération de créateurs et mérite le détour.

      Impossible de séparer les deux villes du Pays basque tant elles ont en commun : un port de pêche, de jolies maisons basques à colombages qui se font face de part et d'autre. « Saint-Jean » , comme disent les locaux, fut pendant longtemps la ville économique de la région. Au XVIIIe siècle, elle comptait 15.000 habitants, soit le même nombre qu'aujourd'hui, quand Ciboure n'était qu'un petit quartier d'Urrugne, une bourgade voisine. Plus cosy, plus secrète, Ciboure attire une nouvelle clientèle en quête d'authenticité et de calme. Point commun entre les deux ? Elles sont délibérément tournées vers la mer.

      D'abord un repère de corsaires et de flibustiers au XVIe siècle, puis un gros port de pêche à la baleine avant que le traité d'Utrecht en 1715 ne la dépossède de ses droits. C'est la misère, la population émigre vers les États-Unis et l'Amérique du Sud, la population de Saint-Jean tombe à 3000 habitants. Un peu plus tard, la pêche au thon et à la sardine redonnera des couleurs à l'économie locale, mais rien à voir avec ce qu'elle avait connu. Aujourd'hui, le tourisme a pris le relais.

      Lire le dossierPays basque : le guide de voyage du Figaro

      L'arrivée

      Avec la LGV Atlantique, les Parisiens ne sont plus qu’à 4h20 de TGV de Saint-Jean-de-Luz.

      Les plus pressés choisiront l'avion. Transavia dessert Biarritz au départ d'Orly avec une vingtaine de vols par semaine. Air France garde la liaison au départ de Paris-Charles de Gaulle à raison de deux vols par jour, mais aussi de Lyon et Nice toute l'année et Brest, Lille, Caen, Marseille et Rennes en été.

      Que voir, que faire en ce moment à Saint-Jean-de-Luz

      À VOIR

      La Maison de Louis XIV

      Dissimulée derrière les parasols du café Le Suisse, la Maison Louis XIV se fait discrète. Pourtant cette énorme bâtisse de trois étages n'a rien d'une petite maison. De son vrai nom « Lohobiague-Enea », du nom de l'armateur Joannis de Lohobiague qui la fit construire en 1643, tout le monde l'appelle Maison Louis XIV car le Roi Soleil y séjourna pendant 40 jours après son mariage avec l'Infante d'Espagne. Depuis 350 ans, elle appartient à la même famille qui y vit à l'année, comme Henry Leremboure, 14e génération. Seul le deuxième étage, celui où Louis XIV résida, se visite. Les chaises à porteurs côtoient les robes à crinoline et les lits à baldaquins. La cuisine encore en l'état dévoile un « potager » qui n'a rien à voir avec un jardin mais qui est l'ancêtre des pianos de cuisine aujourd'hui. La visite est vivante, façon « Secrets d'Histoire » de Stéphane Bern, parfait pour une balade familiale avec les enfants qui retiendront un pan de l'histoire de notre roi le plus célèbre.

      Maison Louis XIV Lohobiague, 6, place Louis XIV, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 26 36 2758. Tarif : 7 € l'entrée avec la visite de 40 minutes. Tarifs de groupe. Fermé le mardi.

      LA BONNE TABLE

      Ekaïtza

      Après des années au Brouillarta à Saint-Jean-de-Luz, Guillaume Roget, a eu envie de prendre l'air. Il n'est pas allé très loin, il a juste eu à traverser le pont pour s'installer à Ciboure sur le quai Maurice Ravel. Face au port de plaisance, il a ouvert Ekaïtza qui signifie tempête en basque. La décoration du lieu est sans fioriture, tout comme le chef, mais la cuisine est raffinée avec un choix délibéré de mettre les produits locaux de saison en avant : merlu de Saint-Jean-de-Luz, thon rouge en été, agneau du Pays basque… Les assiettes sont construites comme des tableaux. Ancien sommelier, Guillaume Roget donne au vin une place d'honneur. D'ailleurs, son menu « Arnoa » est une surprise et se construit autour d'une bouteille de vin de votre choix. Il ne lui a fallu que quelques mois après l'ouverture pour obtenir la récompense suprême, une étoile au Michelin. Menu en trois services : 45 € (hors boissons), menu « Arnoa » et menu « confiance » en cinq services : 75 € (hors boissons).

      Restaurant Ekaïtza, 15, quai Maurice Ravel. 64500 Ciboure. Tél. : +33 5 59 51 29 51.

      À lire aussiEkaitza, un restaurant à quelques mètres des vagues de l’Atlantique

      L'HÔTEL EN VUE

      Hélianthal

      Célèbre pour son centre de thalassothérapie, Hélianthal s'est offert récemment un lifting complet après dix mois de travaux. Pour ceux qui l'ont connu auparavant, il n'a plus rien à voir, l'entrée s'ouvre côté mer avec un bar à tapas Erdiko doté de tables dans le jardin. Le restaurant Atlantic a conservé son style Art déco mais a doublé la superficie de sa terrasse qui surplombe la baie. La cuisine de Nicolas Borteyru est résolument locale avec des poissons issus de la pêche locale mais aussi des légumes de la région. Le petit déjeuner sous forme de buffet a une connotation basque avec des produits locaux, yaourt Mia, jambon de Bayonne, piperade, gâteau basque… Le lobby s'est habillé de bois couleur miel et de canapés moelleux très cosy. Quant aux chambres, au nombre de 106 et dix nouvelles suites, un style balnéaire dans les tons de bleus et blanc rappelle l'océan tout proche, mais aussi le célèbre bleu luzien. À partir de 172 € la nuit en chambre supérieure avec petit déjeuner.

      Hélianthal, Place Maurice Ravel, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 51 51 51.

      PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

      JOUR 1 : SAINT-JEAN-DE-LUZ, VILLE ROYALE

      Matinée

      Impossible de résister à une grande balade pieds nus dans le sable de la baie. Les plus courageux enfileront leur maillot et pourront faire quelques longueurs, ou bien tenter une marche aquatique en compagnie d'Elsa. 45 minutes pour se tonifier dans l'eau de mer. En fin de matinée, direction les Halles pour faire le plein de victuailles (Beñat pour le fromage, Migueletxea pour le jambon, Araya pour le gâteau basque, Massonde Boucherie pour le boudin basque) ou bien juste en prendre plein les yeux. Les mardis et vendredis matin, se regroupent tous les petits producteurs autour de la halle. Le marché aux poissons vaut vraiment le coup d'œil surtout si l'on assiste à la découpe des énormes thons fraîchement pêchés. Puis, arrêtez-vous au Bistrot des Halles pour déguster quelques huîtres avec un verre de vin blanc.

      Pause déjeuner

      Direction Chistera, face au marché. Coup de cœur pour la jolie déco de Patricia Ibañez, une architecte d'intérieur locale qui a su créer un joli mix de tableaux de peintres basques et d'objets typiques tels que les chisteras. Dans l'assiette, cuisine typiquement basque avec la pêche du jour, de la xuleta (côte de bœuf espagnole), des chipirons à l'encre…

      Après-midi

      Il est temps de plonger dans le vieux Saint-Jean pour partir à la découverte des maisons d'armateurs. Port de pêche prospère au XVIIe siècle, Saint-Jean-de-Luz comptait un nombre important de riches négociants et chacun voulait afficher sa réussite sociale et se distinguer de ses pairs. Cela donne lieu à des constructions loin des standards basques. Quatre siècles plus tard, beaucoup sont encore en très bon état et valent le détour. La plus ancienne « Esquerrénéa » (17, rue de la République) date du XVIe siècle, avec sa tour qui permettait de surveiller l'arrivée des bateaux, puis « Ornoaga » et « Grange Baïta » (au 3 et au 2, rue Mazarin) qui accueillit Napoléon 1er en visite en 1808. « Saint Martin Baïta » (au 13 de la même rue) possède une magnifique rampe en fer forgé, « Aux Trois Canons » (au 10), avec ses gargouilles en forme de canon et « Alexandrenia » (au 12). « Joanoenia » dite Maison de l'Infante (au 1, quai de l'Infante) accueillit Marie-Thérèse avant son mariage La plupart sont fermées à la visite, sauf celle de l'Infante et de Louis XIV, mais les extérieurs sont magnifiques et méritent le coup d'œil. Flânez un peu le long du port et profitez du spectacle des pêcheurs se préparant pour partir pêcher à la nuit.

      Pause gourmande

      C'est l'heure du goûter, il vous faut absolument craquer pour les macarons de la MaisonAdam, que Louis XIV affectionnait particulièrement et les Muxus (signifie baiser en basque) de chez Pariès. À deux pas se trouve l'église Jean-Baptiste, où se sont mariés Louis XIV et l'Infante. La galerie en bois sur trois étages, typique des églises basques, est impressionnante.

      Apéro et dîner

      Deux options s'offrent à vous, la plus classique avec un verre dans un des bars de la place Louis XIV, ou bien vous rendre au Bar Basque, le plus vieux bar de Saint-Jean qui fête ses 100 ans cette année. Le lieu a gagné sa « célébrité » grâce au cocktail « Macca B » créé en 1949 et élaboré à base de champagne. Le vendredi soir (entre 18 heures et 20 heures), une vingtaine de bars dont le Bar Basque, qui en est l'instigateur, proposent « Pintxo Pote ». Vous commandez une boisson, on vous offre un pintxo (tapas). Pour le dîner, direction Alma, une nouvelle table qui vient d'ouvrir. La côte de bœuf et le poulpe sont des incontournables.

      JOUR 2 : CIBOURE LA SECRÈTE

      Matinée

      Plutôt que de faire le tour du port à pied, prenez le Passeur, ce petit bateau dont l'embarcadère se situe juste devant la Maison de L'infante vous emmènera sur l'autre rive. Une fois à Ciboure, prenez le temps de musarder dans le centre. Tout d'abord, arrêtez-vous devant la Maison Ravel (12, rue Pocalette), lieu de naissance de Maurice Ravel. Reconnaissable entre toutes, c'est la seule maison de type Hollandais dans la région. Puis, montez sur les hauteurs de Bordagain pour admirer les maisons les plus chics, certaines transformées en chambres d'hôtes comme celle de l'écrivain Pierre Benoit. Dans la zone portuaire de Socoa se trouve un vigneron qui signifie ses vins dans des cuves plongées dans la mer à 15 mètres de profondeur. Ses chais se visitent sur réservation.

      Pause déjeuner

      Originaire de Tokyo, la cheffe Megumi Yanase a réalisé son rêve. Elle vient d'ouvrir son propre restaurant en France, La table de Megumi. C'est chose faite à Ciboure face au port, à côté du restaurant étoilé Ekaïtza. Chaque jour selon le marché, elle propose deux menus à 18 € dont un végétarien. Evidemment, sa cuisine s'inspire de son Japon natal mais avec un twist basque. Son prénom signifie chance en japonais. C'est tout ce qu'on lui souhaite.

      Après-midi

      Vous ne savez pas surfer ? Alors essayez le foil électrique. Il s'agit d'une planche de surf courte munie d'une dérive et d'un moteur électrique. Avec la propulsion, la planche s'élève au-dessus de l'eau. L'initiation découverte (95 € l'heure) se fait dans la baie sur un plan d'eau plat. Pas de panique, avec l'aide des instructeurs de l'école Evolution 2, vous réussirez à vite vous mettre debout et à glisser sur l'eau.

      Dîner

      Chez Mattin. Certains locaux n'hésitent pas à le qualifier de meilleur restaurant au monde. Ceci suscite la curiosité. Sur les hauteurs de Ciboure, cette ancienne épicerie est devenue un restaurant en 1971. Bien évidemment les recettes familiales, comme le célèbre Ttoro, une soupe de poisson du Pays basque ou les chipirons à l'encre mais aussi pleins de surprise car ce restaurant ne dispose pas de menu fixe, mais une carte que la patronne vous énumère.

      Carnet d'adresses

      BONNES TABLES

      Alaïa, 2 allée André Hiriart, 64500 Ciboure. Tél. : 05 59 47 43 79.

      Chez Mattin, 63, rue Evariste Baignol, 64500 Ciboure. Tél : 05 59 47 19 52.

      Restaurant Instincts, 20, rue Joseph Garat, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 24 66 98.

      Alma, 6 rue du 17 Pluviôse, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 23 92 55.

      Etxe Nami, 11 avenue Jaureguiberry, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 85 51 47.

      Encore de bonnes tables :

      Le Komptoir des Amis. Face à la gare, une jolie déco, un menu à 20 €, des produits locaux et une jolie carte de vins bio ou natures.Le Komptoir des Amis, 7, Boulevard du Commandant Passicot. Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 24 33 61 04.

      Arrantzaleak. Cachée au bord de la Nivelle, l'auberge de Ramuntxo Courdé mérite que l'on s'y arrête. Esprit convivial à l'intérieur, étal de fruits de mer, planche de surf et dans l'assiette, du cochon fermier, des moules persillées, du merlu… Que des bonnes choses du coin. Arrantzaleak L'auberge aux Poissons, 18, avenue Jean Poulou, 64500 Ciboure. Tél. : 05 59 47 10 75.

      OÙ PRENDRE UN VERRE ?

      Le Bar Basque, 22 Boulevard Thiers, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 85 16 63.

      SHOPPING ÀSAINT-JEAN-DE-LUZ

      Lartigue 1910. Adresse incontournable pour acheter du linge basque, mais aussi des objets plus originaux comme des trousses d'écolier.Lartigue 1910, 7 rue Léon Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz.

      Héritage par Laulhère. Des bérets basques classiques de toutes les couleurs mais aussi un modèle plus original avec des écussons.Héritage par Laulhère, 78 rue Léon Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 85 14 59.

      Manufactoum. Un atelier où sont fabriqués de jolis sacs à partir de cuir du Pays basque.Manufactoum, 36, rue du Midi, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 47 39 44.

      Madame Hubert. Un atelier/galerie dont l'univers tourne autour de l'océan, de la culture du surf et la nature.Madame Hubert, 11, rue Paul Gelos, 64500 Saint-Jean-de-Luz.

      Maison Adam, 49 rue Léon Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 26 03 54.

      Maison Pariès, 9 rue Léon Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 26 01 46.

      Et aussi...

      Marche aquatique, 20 € la séance. Réservations sur le site tonique-ondine.com

      Les Halles, ouvert tous les matins de 7 heures à 13 heures, boulevard Victor Hugo, 64500 Saint-Jean-de-Luz. halles-saintjeandeluz.com

      SHOPPING ÀCIBOURE

      Sardine, l'épicerie cibourienne. Coup de cœur pour cette boutique dans le vent qui offre une belle sélection de produits locaux de qualité, conserves, sardines, chocolat, bières locales mais aussi quelques produits en vrac et d'entretien bio.Sardine, l'épicerie Cibourienne, 19, quai Maurice Ravel, 64500 Ciboure.

      Maïtula Décoration. De la belle vaisselle couleur océan, des jetées de lits ethniques, de beaux coussins avec des vues de Ciboure… Un arrêt s'impose dans cette jolie boutique de déco.Maïtula Décoration, 21, quai Maurice Ravel, 64500 Ciboure.

      Et aussi…

      La navette maritime Le Passeur. 3 € la traversée. Vente des billets sur le bateau. Tél. : 06 11 69 56 93.

      Visite des chais Egiategia avec dégustation. Tél. : 05 59 54 92 27. egiategia.fr

      OÙ DORMIR ?

      L'Hôtel de La Plage

      L'emplacement face à la baie est magique. Pas de jaloux, toutes les chambres bénéficient d'un balcon donnant sur l'océan. L'hôtel vient tout juste de terminer la rénovation de toutes ses chambres. Les suites du dernier étage avec une décoration mêlant le minéral et les bois anciens. Au rez-de-chaussée face à la mer, l'ancien restaurant Le Brouillarta est devenu un joli salon de thé où sont servis les petits déjeuners le matin. À partir de 119 € la nuit en chambre double. 29 chambres.

      Hôtel de la Plage, 33, rue Garat, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 51 03 44.

      Le Grand Hôtel de La Poste

      En plein centre ville, ce petit hôtel est une halte idéale pour un week-end tout à pied. Une décoration simple mais soignée. Un billard et une cheminée dans le salon pour se réchauffer après une longue marche. Des chambres triple et quadruple pour les familles. À partir de 93 € la nuit pour une chambre standard.

      Grand Hôtel de La Poste, 83, rue Gambetta, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 26 04 53.

      PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

      La Réserve

      Situé sur la colline Saint-Barbe, un peu à l'écart de la ville, l'Hôtel 5 étoiles La Réserve est un véritable havre de paix avec une vue à l'infini sur l'Espagne et les Pyrénées. La piscine a débordement est une invitation au farniente après une journée passée à la plage ou à surfer les vagues situées en contrebas. À partir de 157 € la nuit pour une chambre standard.

      La Réserve, Pointe Sainte Barbe, 1, avenue Gaëtan Bernoville, 64500 Saint-Jean-de-Luz. Tél. : 05 59 51 32 00.

      PRIX ET DISPONIBILITÉS AVEC BOOKING.COM

      [Initialement publié en octobre 2020, cet article a été remis à jour]

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      France24 - Monde

      Paris : l'hécatombe des moineaux

      Publié le : 22/07/2022 - 16:45Modifié le : 22/07/2022 - 16:46

      Marina BERTSCH Suivre Élise DUFFAU

      À Paris, les trois quarts des moineaux ont disparu en 15 ans. Le constat alarme écologistes et scientifiques. Londres, Amsterdam ou Hambourg connaissent le même scénario. Aujourd’hui, le mystère est entier, malgré les recherches des spécialistes. 

      Pour les amateurs d'oiseaux, le constat est sans équivoque : les moineaux se font de plus en plus rares en ville. À Paris, c'est la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) qui fait le suivi de cette espèce, parmi d'autres.

      "La plupart des colonies qu’on connaît sont proches de ce qu’on appelle 'le seuil d’effondrement'", alerte Philippe Maintigneux, bénévole à la LPO. "Les colonies qui prospèrent, on les compte sur les doigts de la main", ajoute-t-il, notamment dans des lieux qui permettent aux oiseaux de nicher à l'abri des prédateurs.

      Une espèce sentinelle

      Rénovations thermiques ? Pollution ? Malnutrition ? Les causes de l'effondrement des moineaux sont multiples, mais la communauté scientifique peine toujours à résoudre le mystère.

      "La disparition des moineaux dans Paris est vraiment énigmatique. On ne sait pas précisément pourquoi les moineaux disparaissent", explique Frédéric Jiguet, ornithologue au Muséum National d'Histoire Naturelle.

      Pour le chercheur, la disparition d'un des oiseaux les plus communs de France devrait pourtant interpeller le public : "C’est quand même un signal qu’il y a quelque chose dans l’environnement qui tue des êtres vivants."

      Pollution sonore et malnutrition : deux facteurs pointés du doigt

      Dans les Deux-Sèvres, Frédéric Angelier, chercheur au CNRS, se penche aussi sur la question. Le Centre d'Études Biologiques de Chizé est l'un des seuls endroits en France équipé de volières permettant d'élever des moineaux domestiques pour la recherche.

      Le chercheur s'est intéressé notamment au rôle de la malnutrition et la pollution sonore, peu étudiées. Mais là encore, le mystère reste entier.  "On a pu montrer que le trafic routier n’avait pas a priori d’effet très marqué", raconte Frédéric Angelier.

      Des analyses physiologiques ont pourtant démontré que les moineaux en ville avaient un niveau d'hormones de stress plus élevé, directement associé au fait que les juvéniles n'ont pas accès à de la nourriture adaptée.

      Même son de cloche que les ornithologues parisiens, pour Frédéric Angelier, il n'y a pas qu'une cause à leur déclin, il parle d'une situation "complexe". "Ces oiseaux sont capables de faire face à une contrainte, deux contraintes, mais quand on multiplie ces contraintes et qu’elles interagissent entre elles, ça dépasse la capacité d’adaptation des oiseaux", conclut-il. 

      Le résumé de la semaineFrance 24 vous propose de revenir sur les actualités qui ont marqué la semaine

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      Le Figaro

      D’où vient le «moscow mule»?

      NOS COCKTAILS PRÉFÉRÉS (7/12): Pour briller durant vos soirées estivales, Le Figaro vous propose de revenir sur l’origine de ces boissons populaires.

      «Moscow mule» ou le «mulet de Moscou». Un nom bien original pour un cocktail, surtout quand on sait que celui-ci est né dans le pays de l’Oncle Sam...

      Pour comprendre l’origine du moscow mule, il faut remonter aux années 1940, au moment où la vodka russe et le ginger ale britannique font leur entrée sur le marché américain. En effet, le lancement de ces nouvelles boissons n’est pas aussi lucratif qu’escompté: les ventes patinent et les importateurs peinent à écouler leurs stocks.

      La Russie et le mulet

      Pour changer radicalement la donne, il a fallu que John Martin, responsable de la marque de vodka Smirnoff et Jack Morgan, directeur d’une marque de boisson au gingembre, aient l’idée géniale de s’associer. Leur idée fut simple: unir leur force en mélangeant les boissons pour créer un phénomène de mode inédit.

      Cette stratégie fut à l’origine d’un incroyable succès, il a donc fallu trouver un nom à ce nouveau cocktail miraculeux. Les hommes d’affaire choisirent alors d’associer «moscow» comme référence à la Russie, pays d’origine de la vodka et «mule», un animal indomptable comme cette boisson aux saveurs inédites. Ainsi était né le moscow mule, cocktail au succès mondial qui connaît aujourd’hui un nombre incalculable de variantes toutes servies comme l’original dans cette fameuse tasse de cuivre: le london mule (au gin), le jamaican mule (au rhum)...

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      France24 - Monde

      Hausse des taux de la BCE : Jean-Claude Trichet salue une décision "courageuse"

      Publié le : 22/07/2022 - 19:24

      Line RIFAI Suivre Farah BOUCHERAK

      Face à l'inflation, la Banque centrale européenne contre-attaque et opte pour une hausse de taux plus forte que prévue de 0,5 %. La dernière fois que la BCE avait relevé ses taux, c'était en juillet 2011. L'institution était alors présidée par Jean-Claude Trichet, notre invité.  

      La BCE relève ses taux d'intérêt, une première depuis 2011

      INFLATION

      L'euro à moins d’un dollar, la chute qui "inquiète" sur fond de crise énergétique

      La semaine de l'éco

      Face à l'inflation, jusqu'où iront les banques centrales ?

      Le Figaro

      Monténégro, nos incontournables, entre petites criques, monastères et montagnes

      Avec ses plages de sable fin, ses reliefs inexplorés et ses forteresses, le Monténégro offre parmi les paysages les plus variés et spectaculaires d'Europe.

      Prenez le Grand-Est et coupez-le en quatre. Ou alors la Croatie. Oui, plutôt la Croatie, avec ses eaux claires, ses îles confettis et ses palais vénitiens. Vous voyez ? Le Monténégro, c'est un peu ça, avec plus de calme et de diversité. Côté Adriatique, des plages, du sable fin et les citronniers, 300 kilomètres de criques paradisiaques. Côté terre, des montagnes inexplorées, des gorges abruptes et des monastères perchés, 13 000 kilomètres carrés de sérénité.

      Vous l'avez compris, le Monténégro est un tout petit État, certes, mais spectaculaire : à Kotor, l'Adriatique entaille les montagnes. Au lac de Skadar, les pélicans frisés vous regardent droit dans les yeux. À Ostrog, un monastère tient dans la falaise. À peine plus grand que l'Île-de-France, le pays a résisté aux Ottomans au XVIe siècle et obtenu son indépendance d'avec la Serbie en 2006. Voyez ses îles forteresses, ses citadelles, ses remparts et son emblématique mont Lovcen. En Europe, peu de pays vous feront frissonner d'autant de manières. Visite guidée.

      Les bouches de Kotor, la plus belle des baies

      Ici, l'Adriatique se fraie un passage dans la montagne. Un fjord ? Non, plutôt un canyon submergé avec quatre golfes intérieurs. Bienvenue dans les bouches de Kotor, l'une des plus belles baies du monde. Une eau cobalt, des lauriers-roses et des palais vénitiens. C'est un endroit divin et bien placé, à 1H30 de voiture de Podgorica, la capitale, où vous atterrirez. Kotor est parfait pour débuter votre séjour au Monténégro. Pendant des siècles, la cité a été le carrefour des routes commerciales de l'Adriatique, sous Venise puis sous l'Empire austro-hongrois. Ça se voit à ses constructions défensives. La journée, baladez-vous le long de la côte et visitez les villages de la baie, Herceg Novi, Perast et Tivat. Le soir, perdez-vous dans les rues de Kotor et dormez au calme à l'hôtel Hippocampus. Avant de partir, n'oubliez pas de monter jusqu'au château San Giovanni, les 1400 marches valent le coup : le point de vue y est époustouflant, surtout au coucher de soleil.

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      Le mausolée de Njegos, mythique et perché

      C'était un poète, un prince-évêque, un héros national. Petar II Petrović-Njegoš est l'homme le plus célèbre du Monténégro. Il a combattu les Trucs, fondé la première école primaire et ouvert une imprimerie. Impossible de rater son tombeau, c'est le plus haut mausolée du monde, 1650 mètres d'altitude, sur le mont Jezerski. Une fois en haut, il faut encore gravir 461 marches et passer deux géants de granit (3 € l'entrée). Le héros repose ici, sous une voûte dorée, entre les ailes d'un aigle. L'endroit est incontournable pour l'Histoire et les paysages.

      Le mausolée est situé dans le parc national du Lovćen (2 € l'entrée), ou « montagne noire », d'où le nom du Monténégro. À l'arrière du mausolée, un sentier conduit à une plateforme, la vue y est impressionnante. Après la visite, baladez-vous dans les environs et restaurez-vous au Lookout, un chalet traditionnel. Si vous souhaitez passer une nuit dans le coin, c'est au Monte Rosa qu'il faut aller, les chambres en bois y sont impeccables et le panorama depuis la baie vitrée du restaurant époustouflant.

      Conseil : sur la route depuis Kotor, arrêtez-vous aux stands de produits locaux. On y achète de bons pršut (jambon fumé), sir (fromage) et la vue sur les bouches de Kotor y est extraordinaire.

      Budva et ses 17 plages, la « Miami monténégrine »

      Des yachts, des bars à cocktails, du sable fin. Miami ? Presque, Budva, 17 plages au bord de l'Adriatique, fleuron du tourisme monténégrin et principale station balnéaire du pays. Ici, on vient lézarder et faire la fête. On se baigne dans des eaux claires, on se balade le long de la marina et on vient écouter les grands DJs internationaux. Budva, c'est une mini Dubrovnik, avec plus de charme et des rues pavées de marbre. Budva, c'est aussi une histoire, l'une des plus vieilles cités de l'Adriatique. Il faut voir sa vieille ville (Stari Grad), sa citadelle à la vue imprenable, ses remparts du XVe siècle, son chemin de ronde, ses murs vénitiens, ses fenêtres géminées, ses balcons voûtés, son église Saint-Jean ou Santa Maria in Punta.

      Conseil plages : si l'agitation touristique et la musique ne vous dérangent pas, la plage de Mogren vous offrira un cadre idyllique. Si vous voulez pratiquer un sport nautique (kayak, paddle, surf ou windsurf), optez plutôt pour la Jaz Beach. Si vous cherchez le soleil et le calme, foncez à la plage Drobni Pijesak.

      Sveti Stefan, l'îlot-forteresse

      C'est un confetti, un village insulaire, une île fortifiée. Il est relié à la terre par un isthme de sable. À l'intérieur, 400 habitants et des villas en pierre du XVe siècle. Des plages de sable rose et des eaux cristallines. Sveti Stefan est le site le plus photographié du Monténégro. Les touristes s'arrêtent sur le bord de la route. La mer scintille, le sable brille, c'est vrai que c'est superbe. Mais ils ne savent pas que le meilleur panorama se trouve sur les hauteurs. Soyez plus malin et prenez la route qui mène au monastère de Praskvica ou poussez jusqu'à l'église orthodoxe serbe Saint-Sava. Sinon, au bord de la route, la terrasse de l'hôtel Adrovic vous permettra d'observer le coucher de soleil. Quant à visiter Sveti Stefan de l'intérieur, il vous faudra y séjourner et réserver une suite plusieurs mois à l'avance. Depuis 2006, l'îlot appartient à l'un des plus grands groupes hôteliers du monde, Aman Resort. Tout comme le littoral sur environ deux kilomètres. Les magnifiques plages de Sveti Stefan sont donc réservées aux clients ou monnayables au prix fort : entre 30 et 80 € selon l'emplacement. Sinon, sachez que Sveti Stefan désigne aussi le village en face de la presqu'île. Plusieurs hôtels proposent des chambres avec vue la mer, notamment le Vila Drago, où la cuisine est excellente.

      Le lac de Skadar, d'un vert onirique

      On se croirait dans un rêve, avec des nénuphars et des pélicans. Le lac de Skadar est fait de petites îles, de cours d'eau cristallins et de prairies vallonnées. On y vient pour échapper à la foule des plages et observer la faune. Le lac abrite plus de 260 espèces d'oiseaux dont certaines menacées, comme le cormoran pygmée. Pour les contempler, de nombreux bateliers proposent des balades ou des croisières. Pas besoin de les chercher, ils vous trouveront. Il suffit de vous rendre à Virpazar ou alors à Vranjina, près du centre des visiteurs. De là, vous pourrez aussi vous balader à pied, un circuit de 4 kilomètres grimpe jusqu'au monastère Saint-Nicolas. Là-haut, très belle vue sur le lac et ses environs. Pour un panorama exceptionnel, prenez la route en direction de Rijeka Crnojevica et arrêtez-vous au point de vue Pavlova Strana, la rivière y forme un coude. Selon la légende, le lac aurait été formé par les larmes d'une fée. Sous vos yeux, un décor de contes.

      Conseil : pour profiter au maximum du parc, venez en voiture et parcourez les différentes rives. Si vous voulez faire trempette, roulez vers le sud du lac, direction Murici. L'eau y est claire et les berges faciles d'accès.

      La cave à vins de Sipcanik, pour l'histoire et la gastronomie

      C'était un hangar top secret. Un de ces lieux de l'armée yougoslave. Les avions y étaient mis à l'abri avant décollage. C'était il y a longtemps, dans les années 1980. Depuis, les cuves ont remplacé les bombes et le hangar est devenu une cave, celle de la plus grande entreprise viticole du pays. Le domaine de Plantaze produit 16 millions de bouteilles chaque année et entrepose deux millions de litres dans l'ancien abri militaire. Forcément, il en a fait un attrait touristique. On visite les caves avec un sommelier et les 2300 hectares de terre en train touristique. Pour seulement 12 €, vous pouvez visiter la cave et déguster trois vins accompagnés de bruschettas (tartines). D'autres formules allant de 22 à 57 € proposent des dégustations de vins «premiums» accompagnés de mets gastronomiques. L'une des meilleures manières de goûter la cuisine locale.

      Le monastère d'Ostrog, mystérieux et émouvant

      D'en bas, il vous observe de son regard blanc. Il impressionne, intimide. En haut, il sidère : oui, le monastère serbe d'Ostrog est encastré dans la falaise. Sa construction ? Un mystère. On sait juste qui est derrière : Saint-Basile, un évêque d'Herzégovine. Il y est venu avec ses moines pour fuir les Ottomans. C'était en 1665. Aujourd'hui, les pèlerins se pressent dans ce sanctuaire où repose le corps du saint. Le monastère d'Ostrog est un important lieu de pèlerinage des chrétiens orthodoxes, jusqu'à un million de visiteurs chaque année. Pour venir, vous pouvez prendre le train jusqu'à la gare d'Ostrog et finir à pied (1h15 de montée) ou choisir la voiture : attention, la route est sinueuse et à flanc de montagne. Une fois en haut, garez-vous sur le premier parking, celui de l'église Sainte-Trinité et finissez à pied (25 minutes de marche).

      Conseil : si vous êtes avec des personnes à mobilité réduite, garez-vous sur le deuxième parking. En redescendant en voiture, arrêtez-vous au monastère inférieur puis à l'église orthodoxe de Danilovgrad.

      Le canyon de la Tara, le plus profond d'Europe

      On le dit déchiqueté et spectaculaire. Le parc national de Durmitor (3 € l'entrée) est sculpté par les glaciers, traversé par les torrents, formé de canyons vertigineux : 50 sommets culminent à plus de 2000 mètres. C'est le joyau du Monténégro. On y vient pour randonner sur l'un des 25 sentiers balisés, admirer sa faune exceptionnelle ou faire le tour du Lac noir, accessible à pied depuis la ville de Žabljak (2 € le parking). Au nord du parc, coule une rivière. La Tara entaille la montagne et forme une gorge impressionnante, jusqu'à 1300 mètres de profondeur. Pour la découvrir, vous avez le choix : depuis les hauteurs du mont Curevac, ou à ras de l'eau. Le rafting est l'une des activités touristiques les plus populaires du pays. Les descentes sont quant à elles accessibles à tous, novices et expérimentés. Sachez juste que l'expédition sera plus sportive en avril ou en mai, juste après la fonte des neiges.

      Conseil : choisissez un prestataire qui vous fournit gilet et casque. Rafting Tara est réputé pour son sérieux.

      Le massif des Prokletije, montagnes maudites et inexplorées

      Vous recherchez le calme ? Prenez la route vers l'Est, vers une zone sauvage et majestueuse. L'une des régions les moins explorées d'Europe : le massif des Prokletije ou «Montagnes maudites». Une fois dedans, rien d'horrifique. Vous y croiserez des vallées de sapins, des lacs bleus, des cirques grandioses, des pics acérés et des prairies vierges. C'est aussi ici qu'on trouve le point culminant du pays, le Zla Kolata, 2 534 m d'altitude et 6h30 marche depuis l'église de Vusanje (1025m). Ou encore le mont Volušnica (1876m), qu'on gravit facilement en 5 heures (aller-retour) depuis Grebaje. Là-haut, c'est la claque, l'impression d'être sur le toit des Balkans, l'une des plus belles vues du parc, notamment sur la chaîne des pics Karanfili. Le massif des Prokletije, c'est aussi la douceur, celle du lac Hrid, caché à 1970 mètres d'altitude. D'après la légende, il aurait été créé par les dieux pour protéger l'intimité des fées quand elles se baignent. Une chose est sûre, là-haut, le paysage tient du fantastique.

      Conseil : ce massif ayant été classé parc national récemment, le balisage n'y est pas toujours très sûr. Plusieurs options pour randonner : le célèbre chemin de randonnée des sommets des Balkans serpente sur 192 km dans les « Montagnes maudites ». Au Monténégro, point de départ à Plav. Un itinéraire de 10 heures part aussi de Plav jusqu'à Vusanj. Globalement, Plav et Gusinje sont de bons points de départ pour vos balades.

      Monténégro pratique

      Avant de partir. Office de tourisme du Monténégro, Bulevar Sv. Petra Cetinjskog 130, 8100 Podgorica, Crna Gora (tél. : +382 77 100 001 ; www.montenegro.travel ou info@montenegro.travel).

      DEUX CONSEILS D'ITINÉRAIRES

      Voici nos deux suggestions d'itinéraires offrant un aperçu de la diversité des paysages du Monténégro.

      ● Itinéraire 1 (6 jours)

      Kotor (2 jours), Mont Lovćen (1 jour), Budva (1 jour), Skadar (1 jour), Ostrog (1 jour).

      ● Itinéraire 2 (13 jours)Kotor (3 jours), Mont Lovćen (1 jour), Budva et Sveti Stefan (2 jours), Skadar (2 jours), Sipcanik (1 jour), Ostrog (1 jour), Durmitor (1 jour), Prokletije (2 jours).

      QUAND PARTIR AU MONTÉNÉGRO ?

      Le pays jouit d'un climat méditerranéen : des étés chauds et des hivers doux. En juillet-août, c'est la période la plus chaude, la plus sèche et la plus chère. Si vous partez à cette période, réservez vos hébergements assez tôt. Le meilleur moment pour partir ? En moyenne saison, en mai-juin ou septembre-octobre. L'ensoleillement y reste excellent, l'eau est à plus de 20 degrés et les hébergements moins chers.

      COMMENT SE DÉPLACER

      Un mot d'ordre : louez une voiture. Vous serez libres et profiterez de vues à couper le souffle. L'état des routes est globalement bon, sauf en montagne où certaines portions sont abîmées et mal entretenues. Attention, la police est partout : respectez les limitations de vitesse. Si vous voulez vous déplacer en bus, c'est moins pratique mais possible : le réseau national est fiable. Quant aux horaires, ils sont le plus souvent affichés aux arrêts... Mais pas toujours actualisés. N'hésitez pas à demander à un habitant, on vous répondra avec plaisir.

      [Initialement publié en mai 2021, cet article a fait l'objet d'une mise à jour.]

      À VOIR AUSSI - Le Grand Trophée Dassault : le lauréat 2022, Le château de Bournaze, Villefranche-de-Rouergue (Aveyron)

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      France24 - Monde

      Lego n’a pas fabriqué de figures à l’effigie du régiment ukrainien Azov

      Publié le : 27/07/2022 - 13:14

      Des figurines représentant des membres du régiment ukrainien Azov auraient été fabriquées par la société de jeu de construction Lego, selon des publications pro-russes et d’autres pro-ukrainiens. Mais ces figurines n’ont rien d’officiel : elles ont été réalisées par un artiste fan de Lego. 

      La vérification en bref : 

      • Des figurines à l’effigie de soldats du régiment Azov, un régiment nationaliste intégré à l’armée ukrainienne, sont présentées par certains comptes Twitter comme des figures officielles fabriquées par la marque Lego.
      • Andrew Becraft, le fondateur de Brothers Brick, un site qui regroupe les créations des fans de Lego, a créé ces figurines. 
      • Lego a confirmé que ces figurines n’ont rien d’officiel.

      La vérification en détails :

      Des utilisateurs partagent quatre photos de figurines Lego, en tenue militaire, avec des brassards jaunes et des écussons du drapeau ukrainien sur les bras.

      Certains s’en scandalisent, comme cette publication Twitter du 23 juillet, dans laquelle l’auteur écrit en espagnol : “Lego" annonce des figurines des nazis "Azov" [...] Il est étrange qu'il n'y ait toujours pas de jouets Al-Qaida et ISIS”, nom anglophone pour l’organisation État islamique. 

      Les photos ont été partagées en anglais le 21 juillet (ici), mais également en français le 22 juillet (ici). 

      Des figurines fabriquées par un fan de Lego

      En menant une recherche sur Twitter avec les mots clés “Azov” et “Lego”, on peut retrouver le tweet original de l’auteur des figures, Andrew Becraft, datant du 21 juillet. Il explique qu’il s’agit de "mini-figurines personnalisées #LEGO” et non pas de “produits officiels”. 

      The @DefenceU Marines, @ng_ukraine guards, @TDF_UA volunteers, and other #AzovstalDefenders who held out in Mariupol for nearly 3 months, bogging down the 🇷🇺 army and allowing 🇺🇦 to win the Battle of Kyiv. (Custom #LEGO minifigs - not official products.) pic.twitter.com/YlVPX1HfrJ

      July 20, 2022

      Andrew Becraft est le fondateur de The Brothers Brick, un site où les fans de Lego partagent leurs créations.

      Selon Andrew Becraft, les figurines sont réalisées à partir de "pièces Lego ordinaires, de pièces Lego imprimées sur mesure et d'équipements personnalisés comme les armes réalistes de BrickArms". 

      BrickArms est une marque de Brickmania, une entreprise qui fabrique des accessoires militaires et des figurines imprimées personnalisées. Leurs produits ne sont pas des produits Lego officiels.

      Yes, that’s right. I created these by combining regular LEGO parts, custom-printed LEGO parts, and custom gear like the realistic weapons from BrickArms.

      July 15, 2022

      Sur son blog, Andrew Becraft publie régulièrement à propos de sa passion pour les Lego, comme dans cet article de 2017 où il explique avoir publié un livre sur les créations Lego en hommage à Star Wars.  

      Contactée par la rédaction des Observateurs de France 24, la marque Lego a répondu : “Ces produits ne sont pas des produits Lego officiels et ne sont en aucun cas associés au groupe LEGO”.

      Si vous souhaitez en savoir davantage sur la vérification des images, n’hésitez pas à consulter notre guide, disponible ici.

      Télécharger l'application

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      France24 - Monde

      Du Sahel à Dubaï : les routes de l'or sale

      Publié le : 15/07/2022 - 12:29

      Caroline DUMAY

      Le nombre de mines artisanales augmente dans le Sahel car les zones d’orpaillage échappent au contrôle des États. Le Mali s’impose peu à peu comme le principal centre d'achat d'or des pays sahéliens, tandis que Dubaï est devenu la principale destination de la production d'or artisanal. Des fonderies discrètes de Bamako au marché de l'or de Dubaï, en passant par les mines artisanales ivoiriennes, Caroline Dumay a enquêté sur ce secteur aurifère mondial qui change de visage.

      En fermant les yeux sur l'origine des lingots qui arrivent sur leur territoire, les Émirats arabes unis sont pointés du doigt. Différentes institutions internationales, telle que l'OCDE, demandent des régulations bien plus strictes. Car le boom aurifère des régions sahéliennes suscite la convoitise croissante des groupes armés, dont des jihadistes.

      Cette enquête journalistique, menée pendant plus d'une année dans plusieurs pays africains, est partie d'un fait presque divers : l'arrestation de mules franco-malgaches à l'aéroport de Johannesburg en décembre 2020, avec plus de 73 kilogrammes d'or dans leurs bagages. L'auteure de ce documentaire a alors cherché à comprendre à qui appartenait cet or. Elle signe ce film en collaboration avec Stefan Carstens, Graham Walsh et Damien Koffi, ainsi que Walid Ag Menani et Anne-Fleur Lespiaut qui ont réalisé des images exclusives des fonderies du grand marché de Bamako et de la mine d'Intahaka dans le nord du Mali. 

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      crise sécuritaire au Sahel

      Au Burkina Faso, la ruée vers l’or menacée par les groupes armés

      La chronique de l’éco

      Guerre en Ukraine : l'or russe à son tour sanctionné ?

      France24 - Monde

      Guerre en Ukraine : la bataille pour le Donbass

      Publié le : 08/07/2022 - 11:38Modifié le : 08/07/2022 - 11:53

      Gwendoline DEBONO

      La bataille du Donbass est au coeur de ce reportage exceptionnel sur la guerre en Ukraine. Gwendoline Debono a suivi le quotidien de soldats ukrainiens sur le champ de bataille. Elle s'est rendue sur la "position 0", nom attribué par les Ukrainiens à la première tranchée face aux Russes. Jour après jour, les soldats ukrainiens tentent d'endiguer la progression de leurs adversaires. Snipers, artilleurs ou fantassins se battent pour chaque mètre de terrain et payent un lourd tribut à la guerre.

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      Les forces russes continuent d'avancer dans le Donbass

      LE FIL DU 24 JUIN

      Les forces ukrainiennes ont reçu l'ordre de se retirer de Severodonetsk

      LE FIL DU 4 JUILLET

      L'armée russe poursuit son offensive dans l'est de l'Ukraine, la reconstruction au menu de Lugano

      France24 - Monde

      Référendum en Tunisie : victoire du "oui", échec d'une révolution ?

      Publié le : 27/07/2022 - 07:33Modifié le : 27/07/2022 - 21:54

      Sophian AUBIN

      C'est le "oui" qui l'a emporté, à 94,6 %, au référendum sur la nouvelle constitution en Tunisie. Ce texte consacre la présidentialisation du pouvoir et tourne la page du parlementarisme instauré en 2014. Ce changement  fait craindre à l’opposition, comme aux analystes, une dangereuse régression démocratique. Si la légitimité d'un scrutin boudé par près de 70 % des Tunisiens est mise en cause, le vote traduit un ras-le-bol généralisé vis-à-vis des élites politiques de l’ère post-révolutionnaire.

      Après la victoire du "oui" au référendum sur la nouvelle constitution renforçant les pouvoirs du chef de l'État, la Tunisie, seule et chancelante démocratie issue du Printemps arabe de 2011, se dirige vers une "hyperprésidentialisation". La concentration des pouvoirs aux mains de l'homme fort de Tunis, Kaïs Saïed, tout comme le manque de légitimité d’un scrutin marqué par une très forte abstention inquiètent les militants prodémocratie. Mais pour eux, le scrutin est surtout symptomatique d’un profond désaveu vis-à-vis des dirigeants à la tête du pays depuis la révolution du Jasmin.

      L’issue de ce vote, qui semblait acquise, est désormais officielle : au référendum proposant une nouvelle constitution à leur pays, les Tunisiens ont répondu "oui", à 94,6 % des voix, selon des résultats officiels préliminaires annoncés mardi 26 juillet tard dans la soirée.

      Dans la nuit de lundi à mardi, réagissant aux premières estimations, le président Kaïs Saïed a proclamé l'entrée de la Tunisie dans une "nouvelle phase". Mardi soir, son pays s'est engagé sur la voie d'une Constitution renforçant nettement ses prérogatives.

      Dans un discours prononcé devant ses supporters rassemblés dans le centre de Tunis, Kaïs Saïed a estimé que "les Tunisiens ont donné une leçon au monde, une leçon d'histoire". "Le référendum va permettre de passer d'une situation de désespoir à une situation d'espoir."

      Pourtant, la Tunisie, confrontée à une crise économique, aggravée par le Covid-19 et la guerre en Ukraine – pays dont elle dépend pour ses importations de blé –, est plus polarisée que jamais depuis que le président Kaïs Saïed, élu démocratiquement en 2019, s'est emparé des pleins pouvoirs le 25 juillet 2021. Une partie de la société civile juge la nouvelle constitution périlleuse pour la jeune démocratie tunisienne.

      "De très fortes inquiétudes"

      Le locataire du palais de Carthage, 64 ans, considère cette refonte de la Constitution comme le prolongement de la "correction de cap" engagée le 25 juillet 2021 quand, arguant des blocages politico-économiques, il avait limogé son Premier ministre et suspendu le Parlement avant de le dissoudre en mars.

      Avec la reprise en main ces derniers mois du Conseil supérieur de la magistrature ou de l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), les défenseurs des droits humains et l'opposition ont dénoncé l'absence de contre-pouvoirs et de garde-fous dans ce texte.

      Pour Lamine Benghazi, de l'ONG Avocats sans frontières, à Tunis, "cette nouvelle constitution soulève de très fortes inquiétudes au sein de la société civile sur un certain nombre de questions liées à l’État de droit, et une régression majeure par rapport à la Constitution de 2014".

      Selon lui, le nouveau texte "consacre un régime hyperprésidentialiste", plaçant le chef de l’État "au-dessus de toute redevabilité politique ou pénale". Et fait peser des craintes sur l’indépendance de la justice, "torpillée durant l’année écoulée".

      Le 5 février, Kaïs Saïed avait annoncé la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, une instance indépendante créée en 2016 pour nommer les juges, accusés de partialité et d'être sous l'influence d'Ennahda.

      Le 13 du même mois, il annonçait l'avoir remplacé par un autre organe "temporaire" et se donnait le pouvoir de limoger des juges et de leur interdire de faire grève.

      "La Tunisie va vers un système moins parlementaire et plus présidentiel", estime l’analyste Youssef Cherif, interrogé par l’AFP. "Les exemples de la région et de l'histoire tunisienne indiquent que ceci va conduire à un durcissement du régime et à moins de démocratie", souligne-t-il.

      Le spectre de l'ère Ben Ali

      Faut-il, dès lors, s’attendre à une résurgence autoritaire, dans ce pays qui, en 2011, fut le berceau des "Printemps arabes" ?

      La concrétisation de cette éventualité n’est pas forcément immédiate, répond Nabil Guassoumi, un instituteur rencontré par nos envoyés spéciaux à Kasserine, à 300 km de Tunis : "On assiste peut-être aujourd'hui à la naissance d'un nouveau dictateur. Ça ne sera peut-être pas Kaïs Saïed mais ça sera son successeur."

      Si des espaces de liberté restent garantis, la question d'un retour à une dictature comme celle de Zine el-Abidine Ben Ali, déchu en 2011 lors d'une révolte populaire, pourrait se poser "dans l'après-Kaïs Saïed", a estimé Youssef Cherif auprès de l'AFP.

      "Ce n’est pas à cet âge que je vais commencer une carrière de dictateur", se plaît souvent à ironiser le président sexagénaire, reprenant les propos du général de Gaulle.

      Pour nombre d’opposants, le vrai danger ne serait pas directement incarné par Kaïs Saïed, explique Bruno Daroux, chroniqueur international à France 24 : pérenne – puisque gravée dans le marbre constitutionnel –, la présidentialisation du régime pourrait permettre à son successeur de faire glisser la Tunisie vers un "vrai régime autoritaire, voire dictatorial, comme à l’époque de Ben Ali".

      "C’est l'abstention qui l’emporte"

      La joie des soutiens du président Kaïs Saïed "cache mal" le faible intérêt d’une grande partie des Tunisiens à l’égard du référendum, analyse Karim Yahiaoui, envoyé spécial de France 24 à Tunis.

      Quelque 70 % des inscrits sur les listes ne se sont pas déplacés pour voter : un record pour l’ère post-Ben Ali, rappelle Lamine Benghazi. "C’est donc surtout l’abstention qui l’emporte. Dans un pays démocratique qui se respecte, il aurait fallu un seuil participatif minimal de 50 %", estime le responsable d'Avocats sans frontières à Tunis.

      Voter "non" ou boycotter le scrutin : face à cette question stratégique, l’opposition est demeurée divisée, constate Karim Yahiaoui. Pour Afef Daoud, présidente du conseil national du parti de gauche et d’opposition Ettakatol, le boycott s’est imposé comme une évidence.

      "Cette réforme constitutionnelle n’était pas une demande de la population, qui, elle, demandait des réformes économiques et sociales", assure-t-elle au micro de France 24. En s’abstenant massivement, le peuple a répondu clairement "Nous ne sommes pas intéressés", poursuit Afef Daoud.

      "On n'a rien vu, ni le travail, ni la liberté, ni la dignité"

      Les Tunisiens qui ont voté "oui" n’adoubaient pas forcément Kaïs Saïed, mais ont plutôt sanctionné le système mis en place depuis 2011, décrypte Karim Yahiaoui.

      Diplômé de chimie, aujourd’hui chômeur, Hichem Abaidi tente de survivre à Kasserine en donnant des cours particuliers. Sa colère vise les dirigeants qui ont précédé Kaïs Saïed : "On n'a rien vu, ni le travail, ni la liberté, ni la dignité. Pendant qu'ils étaient au pouvoir, on n'a rien eu."

      In fine, ce sont les "pratiques politiques" que les Tunisiens fustigent, estime Afef Daoud, et non la Constitution de 2014 : "Celle-ci ouvrait la voie à un avenir meilleur, mais une fois votée, elle n’a jamais été mise en place. Les partis politiques élus depuis 2014, comme la grande coalition d'Ennahda-Nidaa Tounes, n’ont jamais répondu aux demandes de la population."

      Le Front de salut national, une coalition de partis d'opposition en Tunisie, a accusé, mardi, l'instance électorale d'avoir "falsifié" les chiffres sur le taux de participation, soutenant que le référendum du président Kaïs Saïed avait "échoué".

      Mais pour la majorité des Tunisiens, les plus brûlantes préoccupations sont d’ordre économique. Une croissance poussive (autour de 3 %), un chômage élevé (près de 40 % des jeunes) ainsi qu’une inflation galopante ont porté à 4 millions le nombre de pauvres, dans un pays de moins de 12 millions d’habitants.

      Le pays du jasmin, au bord du défaut de paiement avec une dette supérieure à 100 % du PIB, négocie un nouveau prêt avec le FMI. Celui-ci a certes de bonnes chances d'être accordé, mais exigera en retour des sacrifices, susceptibles d’attiser une grogne sociale déjà vive.

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      Référendum en Tunisie : la nouvelle Constitution adoptée malgré une forte abstention

      En Tunisie, des arrestations musclées lors d'une manifestation anti-Saïed

      Revue de presse

      Référendum en Tunisie: "Kaïs Saïed cherche à démanteler la démocratie"

      France24 - Monde

      Pouvoir d'achat : dans un climat tendu, les députés français adoptent le second volet de mesures

      Publié le : 27/07/2022 - 04:27

      FRANCE 24 Suivre

      En France, l'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mardi à mercredi, le projet de loi de finances rectificative pour 2022, qui comprend notamment la suppression de la redevance audiovisuelle et des aides pour la fourniture en carburant. Le texte doit désormais être examiné au Sénat.

      Au bout de quatre jours de débats nourris et souvent houleux, l'Assemblée nationale a adopté, dans la nuit de mardi 26 à mercredi 27 juillet le second volet des mesures en soutien au pouvoir d'achat en France, avant son examen au Sénat. Les députés ont voté en première lecture ce projet de budget rectifié pour 2022 par 293 voix contre 146, et 17 abstentions. Les Républicains, auxquels l'exécutif a donné à plusieurs reprises satisfaction, ont soutenu le texte.

      Les députés du Rassemblement national, en revanche, n'ont pas pris part au vote : ils ont quitté l'Hémicycle en protestation contre la manière dont l'Assemblée est revenue sur une revalorisation des pensions supplémentaires de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite approuvée quelques heures plus tôt.

      Après moult débats, ce premier round, en forme de test pour le gouvernement Borne, privé de majorité absolue, est enfin achevé : les députés ont joué les prolongations plus de deux jours durant, les oppositions défendant pied à pied leurs amendements tous azimuts. 

      Vendredi au petit matin, l'Assemblée avait déjà adopté le premier volet, soit les 20 milliards d'euros du projet de loi d'"urgence" en soutien au pouvoir d'achat, face à l'inflation galopante. Le projet de budget rectifié ouvre, lui, 44 milliards d'euros de crédits, dont 9,7 rien que pour financer la renationalisation à 100 % d'EDF.

      La droite satisfaite du texte

      Poursuite du bouclier tarifaire sur l'énergie et de la remise carburant à 30 centimes le litre en septembre-octobre puis 10 en novembre-décembre, revalorisation du point d'indice des fonctionnaires et suppression de la redevance audiovisuelle étaient également au menu. La proposition d'une taxe sur les "superprofits" des grands groupes, faite par la gauche, le RN et mezzo voce par la droite et certains dans la majorité, a été rejetée de justesse.

      Le patron des députés LR, Olivier Marleix, s'est dit satisfait du "bras de fer positif avec le gouvernement" qui a permis d'engranger une série de mesures sur le carburant, le rachat des RTT par les entreprises ou encore la défiscalisation des heures supplémentaires.

      À l'inverse, la gauche n'a pas voulu soutenir un texte "co-construit avec la droite" et dont "l'égalité et la justice sociale sont les grandes absentes", selon un porte-parole des députés PS, Arthur Delaporte. Le groupe LFI prévoit un recours au Conseil constitutionnel concernant la suppression de la redevance. Côté RN, les élus ont déploré le rejet de leurs propositions de baisses de TVA, et plus globalement la politique économique et fiscale de l'exécutif.

      Épreuve de force pour la majorité

      Bruno Le Maire a confirmé, par ailleurs que "d'ici la fin de l'année 2023 nous mettrons fin aux tarifs réglementés (du gaz) pour être en conformité avec les règles européennes".

      Le vote sur ce texte structurant pour les finances publiques a été beaucoup moins large que celui il y a cinq jours sur le premier volet. Il comprenait, lui, les revalorisations des pensions et prestations sociales, la hausse du plafond de la "prime Macron" et, voté dans un rare moment de concorde, la déconjugalisation de l'allocation adultes handicapés.

      Les échanges dans l'Hémicycle, qui ont duré huit jours et nuits au total, ont été parfois chaotiques et la majorité a été mise en minorité à plusieurs reprises.

      Mardi soir, par exemple, l'Assemblée a dénoncé, contre l'avis du gouvernement, l'extraterritorialité américaine qui impose aux citoyens français nés aux Etats-Unis d'y payer des impôts, en approuvant contre l'avis du gouvernement un amendement LR à portée avant tout symbolique. 

      La veille, ils avaient déjà approuvé 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au fioul contre l'avis de l'exécutif, qui privilégiait une aide de 50 millions d'euros. Bruno Le Maire a d'ailleurs assuré qu'il allait "lever le gage au Sénat" sur cette mesure.

      Samedi, l'Assemblée a décidé d'allouer 120 millions aux départements qui versent le RSA en 2022, pour compenser intégralement la hausse de 4 % de cette prestation programmée par l'État. La mesure a été obtenue par la conjonction des votes favorables de la gauche, du RN, des LR mais aussi des députés du groupe Horizons. C'est la première fois que ces alliés de la majorité marquaient leur différence.

      Avec AFP et Reuters

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      L'Assemblée nationale vote la suppression de la redevance audiovisuelle

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      Pénuries d'énergies : la grande distribution s'accorde pour consommer moins dès l'automne

      France24 - Monde

      De Washington, l'ex-président Donald Trump laisse planer l'ombre d'un retour en 2024

      Publié le : 27/07/2022 - 10:16

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      Donald Trump, de retour à Washington pour la première fois depuis son départ tumultueux de la Maison Blanche, a livré, mardi, un discours digne d'un candidat en campagne, flirtant ostensiblement avec l'idée de briguer un nouveau mandat.

      Il était parti la tête basse. Donald Trump de retour à Washington, mardi 26 juillet, un an et demi après son départ agité de la Maison Blanche – deux semaines après l'assaut du Capitole, était invité par l'America First Policy Institute – un cercle de réflexion géré par ses alliés. Le milliardaire de 76 ans y a présenté un plan d'action pour le "président républicain qui regagnera la Maison Blanche en 2024".

      Pendant plus d'une heure et demie, il a repris ses thèmes de prédilection – dont la lutte contre l'immigration et la criminalité – tout en attaquant férocement son successeur Joe Biden, accusé d'avoir "mis les États-Unis à genoux". Après avoir dressé un portrait apocalyptique du pays, il a glissé : "L'histoire est loin d'être terminée et on se prépare pour un retour incroyable, on n'a pas d'autre choix."

      En janvier 2021, l'ancien magnat de l'immobilier avait quitté le pouvoir, deux semaines après l'attaque du Capitole par des centaines de ses partisans.

      Depuis, il n'avait pas remis les pieds dans la capitale fédérale, tout en restant au cœur des attentions d'une commission d'enquête parlementaire chargée de faire la lumière sur son rôle dans cet assaut qui a choqué le monde entier. Celle-ci vient d'organiser une série d'auditions publiques très suivies qui ont levé le voile sur ses manœuvres pour rester au pouvoir.

      Interrogé le même jour sur la chaîne NBC, le ministre de la Justice, Merrick Garland, n'a pas écarté la possibilité de poursuivre Donald Trump. "Nous avons l'intention de faire rendre des comptes à quiconque est responsable pénalement pour (son rôle dans) les événements autour du 6 janvier, dans une quelconque tentative d'interférer avec le transfert légal du pouvoir d'une administration à l'autre", a-t-il dit.

      Candidat "peut-être une troisième fois"

      "Tout ça est un coup monté", la commission ne compte "que des voyous et des pirates", a rétorqué, mardi, Donald Trump, très combatif. "Ils veulent m'atteindre pour que je ne sois plus capable de travailler pour vous, mais je ne crois pas que ça va marcher", a-t-il ajouté avec un sourire aux lèvres. "Quatre ans de plus", a alors scandé la salle en l'applaudissant, référence à la durée d'un éventuel nouveau mandat.

      Hasard du calendrier, son ancien vice-président Mike Pence était lui aussi en visite à Washington mardi, où il a profité d'un discours devant de jeunes conservateurs pour marquer sa différence avec Donald Trump. "Nous ne sommes pas d'accord sur les priorités", a-t-il déclaré, en déroulant un programme axé sur la lutte contre l'avortement et la protection du droit au port d'armes et des libertés religieuses.

      "Il est absolument indispensable (...) de ne pas céder à la tentation de regarder derrière soi" et "de se tourner vers l'avenir", a ajouté ce conservateur chrétien, qui reproche à l'ancien président de consacrer trop de temps à contester le résultat de l'élection de 2020.

      Donald Trump n'a jamais concédé sa défaite. Évoquant, sans aucune preuve, des "fraudes électorales massives", il consacre depuis deux ans l'essentiel de ses interventions publiques à dénoncer "une élection volée". Il a, cependant mis ce discours en sourdine, mardi. "Je dis toujours que j'ai été candidat une première fois et que j'ai gagné, puis que j'ai été candidat une seconde fois et que j'ai remporté encore plus de voix", s'est-il contenté de déclarer.

      Avant d'ajouter : "Je vais peut-être devoir le faire une troisième fois !", en promettant des "détails" dans les semaines à venir.

      "Vieux jeu"

      Donald Trump garde une place centrale auprès des républicains. Il semble avoir conservé un noyau de partisans loyaux, ce qui le placerait en pole position s'il décidait de briguer l'investiture.

      Mais les critiques abîment son image, ce qui permet à ses rivaux – tels que le gouverneur de Floride, Ron DeSantis – de gagner du terrain.

      Près de la moitié des républicains votant pour les primaires préféreraient un autre candidat que Donald Trump, selon un récent sondage du New York Times et du Siena College.

      La semaine dernière, le Wall Street Journal et le New York Post, qui appartiennent à l'influente famille Murdoch, ont publié des éditoriaux tançant le comportement de Donald Trump le 6 janvier 2021.

      Son discours a malgré tout été suivi au plus haut niveau. "Vous direz peut-être que je suis vieux jeu, mais je ne crois pas qu'inciter une foule à attaquer des policiers montre un 'respect pour la loi'", a commenté sur Twitter Joe Biden.

      You can’t be pro-insurrection and pro-cop. You can’t be pro-insurrection and pro-democracy. You can’t be pro-insurrection and pro-American.pic.twitter.com/DCHprpK9Sx

      July 26, 2022

      "Si on est pro-insurrection, on ne peut pas être pro-policier, ni pro-démocratie, ni pro-Américain", a poursuivi le président de 79 ans, qui pourrait aussi briguer un second mandat en 2024.

       

      Avec AFP

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      France24 - Monde

      Mohammed ben Salmane entame sa première tournée européenne depuis l’affaire Khashoggi

      Publié le : 27/07/2022 - 10:58Modifié le : 27/07/2022 - 11:00

      FRANCE 24 Suivre Ethan HAJJI

      Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a entamé, mardi, une visite officielle de deux jours en Grèce avant une étape en France. Il s’agit de son premier voyage dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

      Mohammed ben Salmane de retour sur le sol européen. Le prince héritier saoudien a entamé, mardi 26 juillet, son premier voyage dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi, avec une visite officielle de deux jours en Grèce avant une étape en France, jeudi.

      Mohammed ben Salmane, dit MBS, doit évoquer avec "les dirigeants de la Grèce et de la France les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans différents domaines", a écrit l'agence officielle SPA en citant un communiqué de la cour royale.

      Accompagné de trois ministres et d'une importante délégation d'entrepreneurs, MBS est arrivé, mardi soir, à Athènes et s'est entretenu avec le Premier ministre grec, Kyriakos Mistotakis, avant de signer des accords sur les transports maritimes, l'énergie, les technologies de défense, la gestion des déchets et la culture.

      "Les relations entre les deux pays sont historiques et nous aurons l'occasion de finaliser" une série de projets bilatéraux, a dit MBS au début de sa rencontre avec Kyriakos Mitsotakis.

      Parmi eux figure l'installation d'un câble électrique qui reliera l'Arabie saoudite à la Grèce et permettra de fournir à l'Europe une énergie beaucoup moins chère, a souligné MBS.

      Il a également évoqué la coopération bilatérale concernant les technologies sur l'hydrogène et le projet de transformer la Grèce en "plaque tournante de l'Europe pour cette technologie".

      Les discussions entre les deux dirigeants ont en outre porté sur un projet de câble de transfert de données entre l'Arabie saoudite et la Grèce, qui "sera transformée en une plaque tournante régionale entre l'Europe et l'Asie", ont ajouté des sources diplomatiques grecques.

      Cette visite intervient moins de deux semaines après celle du président américain, Joe Biden, en Arabie saoudite, qui a consacré le retour du prince héritier sur la scène internationale, dans le contexte de la guerre en Ukraine et de l'envolée des prix de l'énergie.

      Visite "hautement symbolique"

      Dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane avait été ostracisé par les pays occidentaux, après le meurtre en 2018 du journaliste saoudien critique Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul.

      Les services de renseignement américains ont mis en exergue la responsabilité de MBS, envenimant les relations entre Riyad et Washington.

      Le "fist bump", salut poing contre poing, échangé entre les deux hommes à Jeddah pendant la visite de Joe Biden a scellé l'abandon par le président américain de sa promesse de campagne de traiter le royaume saoudien en "paria", en raison de l'affaire Khashoggi et de ses violations des droits humains.

      La visite du prince héritier en Europe est également "hautement symbolique" après cette période d'isolement, a commenté Kristian Coates Ulrichsen, chargé de recherche au Baker Institute de l'université Rice.

      Bien qu'il n'y ait pas eu officiellement de position coordonnée contre MBS, "le fait est qu'il n'a visité aucun pays européen ou nord-américain" depuis 2018, a-t-il ajouté.

      Le fils du roi Salmane a récemment reçu un coup de pouce du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui s'est rendu en Arabie saoudite en avril, puis l'a accueilli à Ankara en juin.

      Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février, les pays occidentaux cherchent à convaincre l'Arabie saoudite, le premier exportateur de brut, d'ouvrir les vannes afin de soulager les marchés.

      La hausse des prix du pétrole alimente notamment l'inflation aux États-Unis, qui a atteint des sommets inégalés en 40 ans, y mettant sous pression le gouvernement avant les élections de mi-mandat cette année.

      Riyad résiste toutefois aux pressions de ses alliés, invoquant ses engagements vis-à-vis de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+), l'alliance pétrolière qu'il codirige avec Moscou.

      En mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan al-Saoud, avait déclaré que le royaume avait fait ce qu'il pouvait pour le marché pétrolier.

      La semaine dernière, le président français, Emmanuel Macron, a reçu à Paris le nouveau président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed al-Nahyane.

      Les deux pays ont signé à cette occasion un "accord de partenariat stratégique global sur la coopération énergétique".

      Avec AFP

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      Mohammed ben Salmane en Grèce puis en France, une première depuis l'affaire Khashoggi

      DIPLOMATIE

      Joe Biden en Arabie saoudite ou le retour de la realpolitik américaine

      Arabie saoudite : Biden prévient d'une réponse en cas de nouvelle attaque contre des opposants

      France24 - Monde

      Dans le nord des Philippines, un violent séisme fait plusieurs morts

      Publié le : 27/07/2022 - 05:47Modifié le : 27/07/2022 - 08:35

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      L'île principale de Luzon a été frappée par un violent séisme de magnitude 7, mercredi matin, faisant plusieurs morts. Les immeubles ont tremblé jusqu'à Manille, la capitale des Philippines. 

      Un violent séisme de magnitude 7 a frappé, mercredi 27 juillet, une région montagneuse du nord des Philippines, semant la panique parmi les habitants et faisant trembler les immeubles jusque dans la capitale Manille. Au moins trois personnes sont mortes et 70 blessées, selon un premier bilan de la police. L'Institut sismologique américain (USGS) indique que la secousse a été enregistrée à 8 h 43 locales, à une profondeur de 10 km dans la province d'Abra, sur l'île principale de Luzon. 

      Dans la ville de Dolores, située tout près de l'épicentre, des habitants terrifiés ont couru hors de chez eux et les vitres du marché local ont volé en éclats, a raconté à l'AFP le commandant de la police locale Edwin Sergio.

      "Le tremblement de terre était très fort", a déclaré M. Sergio. "Les tables de fruits et légumes sur le marché ont été renversées", a-t-il poursuivi, ajoutant que des fissures étaient apparues sur les murs du commissariat. Un autre commandant de la police, Nazareno Emia, a indiqué à l'AFP que plusieurs blessés avaient été conduits à l'hôpital.   

      Le député Ching Bernos, qui représente le district de Lone à Abra, a dit que le séisme avait "causé des dégâts à de nombreux logements et entreprises", sans plus de détails.

      Une vidéo publiée sur Facebook et vérifiée par l'AFP a également montré des fissures sur une route goudronnée et le sol dans la ville de Bangued, mais aucun dégât visible sur les magasins ou les maisons.

      Ressenti à plus de 300 km

      Mira Zapata, un étudiant, a raconté qu'il se trouvait dans sa maison de la ville de San Juan quand il a ressenti "une très forte secousse". "On s'est mis à crier et on s'est précipité dehors", a-t-il dit, alors que les répliques se poursuivaient. "Notre maison est en bon état mais celles en bas de la colline ont été endommagées", a poursuivi ce témoin.

      Les gratte-ciels ont tremblé jusque dans la capitale Manille, située à plus de 300 km au sud. Les Philippines sont régulièrement frappées par des séismes en raison de leur position sur la "Ceinture de feu", un arc d'activité sismique intense qui entoure l'océan Pacifique en passant par le Japon et l'Asie du Sud-est.

      Le tremblement de terre de mercredi est le plus puissant dans le pays depuis des années. En octobre 2013, un séisme de magnitude 7,1 sur l'île de Bohol, dans le centre du pays, avait fait plus de 200 morts et 400 000 déplacés.

      La secousse avait déclenché des glissements de terrain catastrophiques. Des dizaines de milliers de maisons ainsi que des églises historiques datant du début du catholicisme aux Philippines avaient été détruites.

      Ce puissant séisme avait modifié le paysage de l'île et provoqué une spectaculaire "rupture de terrain", faisant remonter une partie du sol de jusqu'à trois mètres et créant un mur de roche au-dessus de l'épicentre.

      En 1990, un tremblement de terre de magnitude 7,8 dans le nord des Philippines avait fait plus de 1 200 morts, provoqué d'importants dégâts à Manille ainsi qu'une rupture du terrain sur plus de cent kilomètres.

      Avec AFP

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      Plusieurs morts et des dizaines de blessés aux Philippines après deux séismes

      SUR LE NET

      Le web témoigne du séisme aux Philippines

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      Aux Philippines, une simulation de tremblement de terre prend des allures d'apocalypse

      France24 - Monde

      Sécheresse : la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"

      Publié le : 27/07/2022 - 10:59

      FRANCE 24 Suivre FRANCE 2

      La France subit depuis plusieurs semaines une sécheresse qui pourrait faire "très probablement" du mois de juillet en cours "le plus sec jamais enregistré" depuis le début des relevés, a indiqué mercredi Météo-France. Cette situation a déjà poussé les autorités à imposer des restrictions d'usage de l'eau dans 90 départements, un "record".

      La sécheresse sévit en France. Le mois de juillet en cours pourrait même être sans précédent depuis 1959 et le début des relevés météorologiques. "En moyenne, sur la France, il est tombé huit millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet", soit "un déficit énorme de précipitations", a indiqué à l'AFP Christian Veil, climatologue chez Météo-France.

      Conséquence : "Le mois de juillet 2022 sera très probablement le mois de juillet le plus sec jamais enregistré" depuis 1959, selon une porte-parole de l'agence météorologique.

      Autre "record", celui "du nombre de départements avec restriction" sur l'usage de l'eau, selon le ministère de la Transition écologique. Sur 96 départements, seuls l'Aisne, l'Ariège, la Corrèze, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l'eau, selon le site de l'information sécheresse du gouvernement, Propluvia.

      >> À voir aussi : comment les épisodes de sécheresse affectent la France

      L'État a mobilisé l'Office français de la biodiversité (OFB) pour mener des contrôles et assurer le respect des restrictions. "Depuis le début des arrêtés sécheresse, au début de l'été, l'OFB a réalisé 1 400 contrôles, avec des taux de conformité de 80 à 90 %", a expliqué à l'AFP Loïc Obled, directeur général délégué de l'Office.

      Le débit de la Loire au plus bas

      La carte de Propluvia résumant les différents niveaux d'alerte a viré au rouge dans une bonne partie de l'ouest du bassin de la Loire, mais aussi dans la Drôme, l'intérieur du Var ou le Lot. Dans ces zones, seuls les prélèvements d'eau pour les usages prioritaires sont autorisés. Les prélèvements à des fins agricoles sont proscrits.

      Le débit de la Loire est en forte baisse, à 129 m3 par seconde le 20 juillet, contre 475 m3/s au début du mois et la Loire-Atlantique est placée en "alerte eau potable" depuis le 20 juillet. L'association Eaux et Rivières de Bretagne plaide, elle, pour des restrictions encore plus strictes.

      En Lorraine, le faible débit de la Moselle oblige la centrale nucléaire de Cattenom à puiser l'eau destinée à refroidir ses installations dans un bassin de retenue voisin.

      En Franche-Comté, plusieurs communes du Doubs n'ont plus d'eau potable et sont alimentées par des camions citernes, selon la préfecture.

      >> À lire aussi, notre reportage : campings calcinés en Gironde : "On pensait revenir mais finalement on a tout perdu!"

      De son côté, le Vaucluse a interdit d'accès l'ensemble de ses massifs forestiers pour la journée en raison du risque élevé d'incendie. Idem dans les Bouches-du-Rhône où la préfecture a prolongé jusqu'à mercredi la fermeture des 25 massifs forestiers du département, dont le très touristique parc national des Calanques. Le Var ou la Haute-Corse ont également bouclé plusieurs massifs.

      Une faune aussi en souffrance

      En Bourgogne, l'alerte rouge sécheresse ne concerne que la zone de Beaune (Côte d'Or), réputée pour ses vins, laissant entrevoir des vendanges encore très précoces. Le record de 2020 pourrait même être battu, lorsque la récolte avait démarré le 16 août, du jamais vu depuis 1556.

      La circulation sur les fleuves et canaux est également très perturbée : la navigation est interrompue sur une partie du canal de Bourgogne et dans la région de Nancy, tandis que beaucoup de péniches sur le Rhin ne sont chargées qu'au tiers de leur capacité, pour ne pas racler le fond du fleuve.

      L'agriculture est également très touchée. "Pour les producteurs de maïs non irrigués, on pense qu'on va perdre entre 30 et 40 % de production avec la combinaison sécheresse et chaleur", a estimé Laurent Badin, directeur commercial de Maïsadour, premier collecteur de maïs dans le Sud-Ouest.

      La faune tire la langue, elle aussi, avec des points d'eau "qui se raréfient". Une situation qui force les animaux "à faire beaucoup plus de distance", ce qui augmente le "risque de collision sur une route" ou d'épuisement, s'alarme Jean-Baptiste Decotte, de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes. "On a eu un gros impact cette année sur la reproduction des amphibiens et des libellules, scarabées d'eau", observe-t-il, évoquant "des larves qui ont séché sur place".

      Avec AFP

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      En France, la canicule précoce frappe de plein fouet un tiers du pays

      C'EST EN FRANCE

      Comment les épisodes de sécheresse affectent la France

      La vigilance rouge levée, plus de 19 000 hectares brûlés en Gironde

      France24 - Monde

      La sorcellerie tue au Malawi

      Publié le : 22/07/2022 - 18:27

      Samia METHENI Suivre

      La croyance en la sorcellerie est très répandue au Malawi, l'un des pays les plus pauvres du monde, où près de trois personnes sur quatre vivent avec moins de 2 dollars par jour, selon la Banque mondiale.Au moins 75 personnes soupçonnées de magie noire y ont été tuées par des foules vengeresses depuis 2019, selon le Centre for Human Rights and Rehabilitation (CHRR), une ONG locale.

      France24 - Monde

      Canicule en France : un numéro vert pour obtenir des conseils

      Publié le : 20/07/2022 - 20:00Modifié le : 20/07/2022 - 20:01

      Samia METHENI Suivre

      Face aux épisodes caniculaires en France, un numéro vert a été mis en place par le gouvernement et le ministère de la Santé. L'objectif ? Rassurer avec des conseils simples. 

      France24 - Monde

      Législatives au Sénégal : en France, la bataille des coalitions pour les votes de la diaspora

      Publié le : 20/07/2022 - 11:35Modifié le : 28/07/2022 - 13:32

      Laura MOUSSET Suivre

      La campagne pour les législatives sénégalaises a officiellement démarré le 10 juillet. Le scrutin, prévu le 31 juillet, permet de faire élire 15 députés (sur 167 sièges), dont deux représentants pour la France. Dans l'Hexagone, les deux principales coalitions en lice, Benno Bokk Yakaar et Yewwi Aski Wi-Wallu Sénégal, sont particulièrement actives. Leur objectif : mobiliser et convaincre les 60 000 électeurs de la diaspora. Reportage à Mantes-la-Jolie où vit une forte communauté sénégalaise.

      France24 - Monde

      Gabon : les autorités mobilisées pour enrayer le conflit de cohabitation avec les éléphants

      Publié le : 15/07/2022 - 16:39Modifié le : 15/07/2022 - 18:15

      Laura MOUSSET Suivre

      Au Gabon, le conflit entre les humains et les éléphants prend des proportions inquiétantes depuis plusieurs années. Pour cause, les plantations de villageois sont régulièrement ravagées par des éléphants de forêt. En retour, certains habitants décident de se venger en tuant ces pachydermes dont l’espèce est pourtant menacée d’extinction. Pour tenter d'enrayer ce phénomène, le gouvernement gabonais a fait appel à l’ONG Space for Giants qui installe notamment des clôtures électriques.

      France24 - Monde

      Fin de la présidence française de l'UE : Ukraine, numérique, taxe carbone… Quel bilan ?

      Publié le : 30/06/2022 - 21:14

      Claire BONNICHON Suivre Claire BONNICHON Suivre

      La présidence française de l'Union européenne s'achève ce jeudi. Numérique, salaire minimum ou encore taxe carbone… En six mois, l'Élysée estime avoir atteint la quasi-totalité de ses objectifs, malgré les élections en France et l'irruption de la guerre en Ukraine fin février. Cette guerre et ses conséquences ont poussé l'Europe à repenser sa souveraineté énergétique, mais aussi militaire. L'Europe a également accordé le statut de candidat à l'UE à l'Ukraine et à la Moldavie.

      Une émission préparée par Élise Duffau, Flore Simon et Morgane Minair.

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      • Caroline DE CAMARET, Chef du service Europe de France 24
      • Adrien BROCHE, Consultant opinion à l’institut Viavoice
      • Yves BERTONCINI, Consultant en affaires européennes et président du Mouvement Européen
      • Sandro GOZI, Député européen, Renaissance
      • Jean-Jacques HÉRY, Correspondant France 24 à Bruxelles
      France24 - Monde

      Fin de la présidence française de l’UE, l’heure du bilan

      Publié le : 01/07/2022 - 15:47

      Caroline DE CAMARET

      Entamée le 1er janvier 2022, la présidence française du Conseil de l’UE a pris fin le 1er juillet. Le président français avait affiché des objectifs ambitieux et lancé une devise "Relance, puissance, appartenance". A l'heure du bilan , Emmanuel Macron peut se féliciter de quelques réussites avec l'adoption de textes législatifs consacrés à l’encadrement des géants du numériques, à la taxe carbone aux frontières ou au salaire minimum européen.

      Cependant, la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie le 24 février a radicalement changé la donne et les priorités. La présidence française a remis sur le devant de la scène la question de la défense européenne et fait adopter des salves de sanctions contre Moscou.

      A lire également sur France 24 >>> Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

      De plus, le retour de la guerre en Europe n'est pas parvenu à faire taire les dissonances entre Européens, notamment quand il s'est agi de diminuer la trop grande dépendance aux énergies importées de Russie. Cerise sur le gâteau, la présidence française du Conseil de l'UE a été perturbée par les élections présidentielle et législatives en France, qui ont affaibli Emmanuel Macron.

      Une émission produite par Isabelle Romero, Perrine Desplats, Sophie Samaille et Georgina Robertson.

      Le projet a été cofinancé par l'Union européenne dans le cadre du programme de subventions du Parlement européen dans le domaine de la communication. Le Parlement européen n'a pas été impliqué dans sa préparation et n'est d'aucune manière responsable de ou lié par l'information, des informations ou des points de vue exprimés dans le cadre du projet pour lequel uniquement les auteurs, les personnes interviewées, les éditeurs ou les diffuseurs du programme sont responsables conformément au droit applicable. Le Parlement européen ne peut pas non plus être tenu responsable des dommages, directs ou indirects, pouvant résulter de la réalisation du projet.

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      • Ondrej KOVARIK, Député européen, Renew Europe (République tchèque)
      • Emmanuel MAUREL, Député européen, GUE/GVN (France)
      L'Humanité

      Il avait tout pour finir dans l’oubli... Et Marcel Proust devint un écrivain national

      Actu

      Cent ans après sa mort, l’auteur d’À la recherche du temps perdu est solidement installé dans notre patrimoine. Pourtant, juif, homosexuel, bourgeois, il avait tout pour finir oublié. Quels obstacles a dû franchir Marcel avant de devenir madeleine ?

      Alain Nicolas

      « Marcel finit par devenir écrivain », écrivait le théoricien de la littérature Gérard Genette, en un résumé radical de l’œuvre d’un auteur plutôt connu pour prendre son temps. Et en exiger beaucoup de son lecteur.

      Au-delà de l’ironie, on peut se demander comment Marcel, avec le temps, finit par devenir un écrivain national, alors qu’il avait tout pour finir plutôt dans l’oubli. Quels obstacles dut vaincre l’auteur d’À la recherche du temps perdu pour passer du statut de petit-maître mondain à celui de monument patrimonial ?

      À compte d’auteur

      Ce n’était pas gagné. On sait que son premier livre parut à compte d’auteur en 1913. En décembre 1919, le prix Goncourt pour À l’ombre des jeunes filles en fleurs déclenche une véritable « émeute littéraire » (1). L’auteur est étranger à la « littérature combattante » représentée par Roland Dorgelès et les Croix de bois qui n’aura « que » le Femina.

      D’emblée s’institue une autre opposition entre la « jeune génération » de Dorgelès – il a 34 ans – et le presque quinquagénaire. L’Humanité titre alors « Place aux vieux ». Plus que par son âge, Proust est disqualifié comme incarnant un monde détruit par la guerre, assiégé par les révolutions, dépassé par les avant-gardes esthétiques.

      La judéité de Proust

      Pour les surréalistes, ses livres sont des romans aux sujets d’un autre siècle. Pire, des romans. Le genre est honni. La féroce charge d’André Breton contre ceux qui écrivent encore «  la marquise sortit à cinq heures  » semble inventée pour lui.

      À l’époque de la vitesse, du futurisme, des phrases courtes, les longs développements proustiens – jusqu’à 1 500 mots – sont des maniérismes bourgeois décadents. Cela le poursuivra longtemps. Pour Céline, « il n’écrit pas en français mais en franco-yiddish tarabiscoté absolument hors de toute tradition française ». Sans compter qu’il est « hanté d’enculerie ». Tout est dit.

      Des livres, à lire Toute l'actualité littéraire, nos coups de cœur : c'est ici.

      Récemment, un livre (2) et une exposition (3) ont remis au premier plan la judéité de Proust. Elle mérite qu’on s’y attarde, tant elle rassemble toutes les contradictions qui ont accompagné la réception de son œuvre. Il n’en faisait pas mystère, tout en la formulant étrangement : « Si je suis catholique, comme mon père et mon frère, par contre ma mère est juive. »

      Le père, jeune médecin plein d’avenir, avait épousé Jeanne Weil, fille d’un riche agent de change juif d’origine alsacienne. Le mariage illustrait l’intégration d’une communauté entamée dès la Révolution française, et dont l’affaire Dreyfus montra la fragilité.

      Une ambiguïté entre personnages et auteur

      Proust, qui avait même fait sa communion, s’engagea à fond pour la défense du capitaine injustement condamné. Mais ses rapports avec le judaïsme, que l’extrême droite lui reprocha jusqu’à la Libération, furent l’objet, plus tard, d’attaques inverses. Proust aurait été un « déserteur du judaïsme », voire un antisémite avéré, représentant la « haine de soi » de la bourgeoisie juive en quête d’ « assimilation ».

      Antoine Compagnon, dans Proust du côté juif, fait un point très détaillé de la controverse. Dans l’entre-deux-guerres, haï par l’extrême droite, il est un « héros juif ». Mais le génocide, la création de l’État d’Israël changent cette vision. Au mieux, comme ceux qui « agissaient par mimétisme dans un pays gagné par la judéophobie » (4), Proust joue double jeu, laissant planer une ambiguïté entre personnages et auteur.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Rien ne permet cependant de penser qu’auteur ou narrateur adhèrent aux propos antijuifs du baron de Charlus, ou approuvent l’« antisémitisme de précaution » de Bloch. Et c’est compter pour rien l’éloge du « retour à la religion » de Swann, assumant sa « forte race juive ». Rappelons enfin que Proust regrettait que la maladie l’empêche de venir visiter « le petit cimetière juif où (son) grand-père allait tous les ans poser un caillou sur la tombe de ses parents ».

      À un moindre degré l’homosexualité fit de Proust une figure à la fois honnie ou ridiculisée et louée, jusque dans les années 1970. À l’époque, comme le note Charles Dantzig, « les gays avaient besoin de héros » (5). Avant d’être là aussi accusé plus tard d’être un homosexuel honteux, donnant des gages à l’homophobie, jusqu’à ce que l’évolution des mœurs rende le débat caduc.

      On a souvent parlé de lui comme d’un sociologue

      Mais, parmi les reproches qu’on faisait à Proust il y a un siècle, il en est un qui n’a jamais varié : mondain obsédé par les grands bourgeois et les aristocrates. Rentier pour qui le peuple n’existe que sous la forme de domestiques, voire de prostitué.es.

      S’il ne prétend pas décrire ce qu’il ne connaît pas, ses rapports avec les couches populaires sont complexes. Le narrateur d’À la recherche oppose souvent la pureté du langage du peuple – quand il n’essaye pas de singer la bourgeoisie – aux poncifs et anglicismes des snobs. Il va même jusqu’à dire que la CGT lirait avec plaisir ses livres, « car les ouvriers sont aussi curieux des princes que les princes des ouvriers ».

      C’est que Proust, s’il ne sort pas de son milieu, en fait un portrait impitoyable. Réalisme plus qu’engagement social… On a souvent parlé de lui comme d’un sociologue, et il décrit les logiques du champ social avec une précision que n’aurait pas désavouée Bourdieu. L’auteur de la Distinction emprunte d’ailleurs de nombreux exemples à celui qu’il qualifie d’ « ethnographe des salons » et dont il salue la « sincérité intellectuelle ».

      Proust a traversé le siècle qui nous sépare de lui en un parcours d’obstacles. S’il les a surmontés, c’est que les lectures contradictoires qu’il suscite en illustrent la richesse, ces résonances contemporaines qui passionnent les lecteurs. Qu’on prenne par le côté de chez Swann ou par le côté de Guermantes, on arrive toujours à un grand écrivain.

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      Littératuremarcel proustantisémitismeaffaire dreyfus
      France24 - Monde

      Haidach, l’immense réservoir à gaz autrichien qui attise toutes les convoitises

      Publié le : 26/07/2022 - 17:57

      Sébastian SEIBT Suivre

      Vienne a décidé, lundi, de raccorder son réservoir à gaz géant de Haidach au réseau énergétique autrichien. Une action jugée légitime puisque le réservoir se trouve sur son territoire national, sauf qu’il était jusqu’à présent utilisé par l’Allemagne. Mais la guerre en Ukraine et la crise énergétique ont tout changé.

      À 32 km de la frontière allemande, dans l’arrière-pays autrichien, non loin de la ville de Salzbourg, se dresse un exemple concret des problèmes occasionnés par la guerre du gaz menée par la Russie. Un imbroglio autour du gigantesque réservoir à gaz de Haidach est en train de se former alors que Moscou a annoncé, lundi 25 juillet, une importante réduction de la livraison du précieux hydrocarbure à l’Europe par le gazoduc Nord Stream 1.

      Quelques heures avant cette décision russe, Leonore Gewessler, la ministre autrichienne de l’Énergie et de l’Environnement, faisait savoir à la presse allemande que le réservoir de Haidach servirait dorénavant aussi à subvenir aux besoins en énergie des Autrichiens.

      Deuxième plus grand réservoir à gaz d’Europe occidentale

      Une annonce qui a fait froid dans le dos aux habitants de plusieurs Länder (régions administratives allemandes) du sud de l’Allemagne, à commencer par la très puissante Bavière. En effet, pour des raisons historiques et économiques, le site de Haidach, bien que situé en Autriche, n’était jusqu’à présent relié qu’au réseau énergétique allemand et servait essentiellement à alimenter en électricité la Bavière.

      "Nous observons l’évolution de la situation [à Haidach, NDLR] avec beaucoup d’inquiétude", a reconnu Markus Söder, le ministre-président de Bavière.

      Cette région s’était habituée, au fil des ans, à sa dépendance énergétique à Haidach. Ce réservoir peut contenir 2,9 milliards de m3 de gaz, ce qui en fait le deuxième plus important d’Europe occidentale derrière celui de Rehden (nord de l’Allemagne). Il y avait donc largement de quoi étancher la soif énergétique du Sud allemand.

      Depuis sa mise en service en 2007, le site est exploité par Wingas et Astora, deux filiales de Gazprom Germania (nationalisée par Berlin en avril 2022) et GSA, une autre branche du géant russe. L’Autriche ne fait que gérer techniquement l’installation.

      Une répartition des tâches très germano-centrée qui explique, en partie, pourquoi ce gaz repartait ensuite plutôt vers l’Allemagne au lieu de rester en terre autrichienne. De quoi faire les affaires de la Bavière, qui ne manquait pas une occasion de rappeler que l’Autriche bénéficiait aussi de ce système puisque le surplus de gaz était ensuite réexpédié à deux régions autrichiennes (le Tyrol et le Vorarlberg) raccordées au gazoduc allemand.

      Mais la guerre en Ukraine a changé la donne pour Vienne. L’Autriche dépend à 80 % du gaz russe, ce qui place le pays tout en haut de la liste de ceux qui ont le plus à perdre si la Russie venait à couper complètement le robinet.

      La Bavière, d’enfant gâté à parent pauvre du gaz ?

      En mai, le gouvernement autrichien a donc concocté un plan censé permettre de faire baisser cette dépendance à… 70 %. Pour grappiller ces quelques pourcentages d’"indépendance" énergétique, Vienne a besoin d’augmenter au maximum ses réserves stratégiques afin d’avoir un matelas de sécurité gazier. Le plan prévoit de les multiplier par trois, explique le quotidien autrichien Salzburger Nachrichten.

      L’immense réservoir de Haidach joue, à ce titre, un rôle central. Le gouvernement autrichien est prêt à sortir l’artillerie lourde en évinçant Gazprom du tableau pour que ce réservoir permette au pays de passer l’hiver au chaud.

      En effet, le géant russe n’approvisionne plus ce réservoir qui est quasiment vide, a constaté le quotidien allemand Süddeutsche Zeitung en épluchant les données de la plateforme européenne Gas Infrastructure Europe (GIE).

      L’Autriche a ainsi adopté une loi permettant de mettre l’exploitant d’un réservoir en demeure de le remplir. Si ce dernier ne s’exécute pas, le gouvernement s’arroge le droit d’aller proposer à d’autres d’y stocker leur gaz. Si cette menace peut paraître importante, il n’en demeure pas moins "qu’on ne sait pas qui pourrait remplir ce réservoir à part les Russes", note le Bayerischer Rundfunk, la radio publique bavaroise.

      Il n’empêche que tout ce dispositif a suffi pour faire peur à la Bavière, qui se voit déjà passer du statut d’enfant gâté du gaz russe à son parent pauvre.

      Vienne et Berlin ont cherché à rassurer le puissant Land du sud de l’Allemagne. Le ministre allemand de l’Économie, Robert Habeck, s’est rendu à Vienne le 12 juillet pour évoquer l’épineuse question du devenir de ce réservoir avec la ministre autrichienne de l’Énergie, Leonore Gewessler. Un accord pour une utilisation conjointe germano-autrichienne de Haidach aurait été conclu à l’occasion de cette rencontre, a appris la Süddeutsche Zeitung.

      Mais Munich – la capitale du Land de Bavière – veut des preuves. Markus Söder, qui a peu goûté de ne pas avoir été convié à cette rencontre germano-autrichienne, voudrait "plus de transparence au sujet de cet accord et une mise au point claire sur la quantité de gaz de Haidach réservée pour l’Allemagne".

      Chantage économique

      Pour le ministre-président de la Bavière, le réservoir de Haidach pourrait très rapidement illustrer les "limites de la solidarité" énergétique prônée par l’Union européenne, a-t-il déclaré au quotidien munichois Merkur. Il craint que, l’hiver venu, le gouvernement autrichien soit tenté de faire fi de son accord avec Berlin pour satisfaire les besoins en énergie de sa population grâce aux réserves de Haidach.

      L’inquiétude bavaroise s’explique aussi par le fait que le changement de donne à Haidach met en lumière l’extrême fragilité de l’approvisionnement énergétique du sud de l’Allemagne. Ces régions – Bavière et Bade-Wurtemberg essentiellement – sont très loin des grands réservoirs du nord du pays comme Rehden. "Nous sommes les derniers maillons de la chaîne et si, au nord, ils se servent sans retenue, il ne nous restera plus aucune goutte, ce qui serait inacceptable", a prévenu Nicole Hoffmeister-Kraut, la ministre de l’Économie du Land de Bade-Wurtemberg.

      Les terminaux de gaz liquéfié, en cours d’installation sur la côte du nord de l’Allemagne pour accueillir le gaz naturel nord-américain, sont aussi "trop éloignés de la Bavière pour desservir convenablement cette région", note le quotidien Die Zeit.

      Sentant que l’hiver allait être particulièrement rude pour lui et ses compatriotes bavarois, Markus Söder a lancé un dernier avertissement, assurant que "si la Bavière était privée de gaz, c’est toute l’Allemagne qui en souffrirait".

      Le Land représente à lui seul, il est vrai, 18,3 % du PIB allemand, notamment grâce à son industrie chimique et son secteur automobile, rappelle la Süddeutsche Zeitung. À quelques kilomètres de la frontière autrichienne se trouve ce que les Allemands appellent le "triangle d’or de la chimie allemande". Une zone d’activité qui est l’un des fleurons de tout le Land et qui a pris de l'importance grâce à un accès facile au gaz venu de Haidach. Si ce "triangle d'or" venait à être privé de l'énergie venue d'Autriche, ce sont près de 20 000emplois qui seraient menacés.

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      Guerre en Ukraine : l’Allemagne, la Russie, le Canada et la turbine à gaz de la discorde

      GRANDE GUEULE

      Guerre en Ukraine : Andrij Melnyk, le poil à gratter diplomatique de Kiev à Berlin

      soutien militaire

      Les chars de la discorde : bientôt des Leopard 2 en Ukraine ?

      France24 - Monde

      Présidence française de l'UE : un mandat percuté par la guerre en Ukraine

      Publié le : 30/06/2022 - 19:05

      Grégoire SAUVAGE Suivre

      La France passe la main jeudi soir à la République tchèque après six mois à la tête du Conseil de l'UE. Selon un sondage Viavoice pour France 24, si les Français sont partagés sur le bilan d'Emmanuel Macron à l'issue de ce mandat et, plus globalement, sur la capacité de l'Union à faire face aux défis futurs, une large majorité plaide pour un resserrement des liens entre les pays membres dans le contexte de la guerre en Ukraine. 

      Accord pour faire chuter les émissions de CO2, régulation des GAFA, salaire minimum... Malgré un mandat perturbé par le retour de la guerre en Europe, la France n'a pas chômé pendant les six mois de la présidence de l'UE avec un total de 130 accords entérinés. Salué pour son activisme par ses partenaires, Emmanuel Macron a symboliquement transmis jeudi 30 juin la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne au Premier ministre tchèque Petr Fiala, en lui souhaitant "bon courage".

      Au cours d'une courte cérémonie organisée à la fin du sommet de l'Otan, la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna a remis un bâton aux couleurs de l'UE à son homologue tchèque Jan Lipavsky, en estimant que l'Europe sortait de la présidence française "plus forte, plus souveraine et, je crois, plus unie".

      En revanche, dans la population française, la perception du bilan d'Emmanuel Macron à la présidence de l'UE est beaucoup plus mitigée, révèle un sondage exclusif de l'institut Viavoice pour France Médias Monde, France télévision et Radio France. Les Français ne sont que 35 % à juger ce bilan globalement positif contre 39 % qui pensent le contraire.  

      "La présidence française a été très bousculée par un agenda politique d'élections présidentielle et législatives qui ont affaibli Emmanuel Macron, et bien sûr par la guerre en Ukraine qui a changé la donne", explique Caroline de Camaret, cheffe du service Europe de France 24.

      Le souhait d'une Europe puissante

      Télescopée par l'invasion russe de l'Ukraine, la présidence française s'est rapidement retrouvée en première ligne sur le front diplomatique. Tout en affichant un soutien sans faille au président ukrainien Volodymyr Zelensky et en encourageant les livraisons d'armes à Kiev, Emmanuel Macron a également plaidé pour le maintien du dialogue avec Vladimir Poutine, une position d'équilibre parfois critiquée parmi les 27 mais approuvée par 61 % des Français, selon le sondage Viavoice pour France 24.

      Dans ce contexte, les personnes interrogées plaident pour une Europe plus puissante et un renforcement des capacités militaires de l'Union. Ainsi, près des trois quarts des Français sont favorables à la création d'une armée européenne. C'est dix points de plus que lors de la première édition de ce baromètre publié en décembre 2021. 

      "L'UE a certes renforcé des capacité de production et de souveraineté, mais on est encore loin de la construction d'une armée européenne même s'il s'agit d'un leitmotiv d'Emmanuel Macron", rappelle toutefois Caroline de Camaret.

      Guerre, inflation, prix de l'énergie : les Français plongés dans l'incertitude

      Si les Français considèrent que l'Europe peut jouer un rôle stratégique et servir de bouclier en ces temps troublés, ils jugent de manière sévère la gestion européenne du conflit ukrainien. Ils sont ainsi plus d'un sur deux (57 %) à penser que l’UE n’est pas à la hauteur des enjeux.

      Les sondés se montrent également sceptiques sur l'aptitude des 27 à relever les défis de demain. Entre une inflation qui s'envole dans la zone euro, des prix de l'énergie qui flambent et une guerre en Ukraine qui s'installe dans la durée, les Français affichent leur pessimisme pour l'avenir. Selon ce sondage Viavoice, ils sont 74 % à estimer que la situation de l'économie européenne va se dégrader.

      >> À lire : Croissance en berne et inflation inédite : la France menacée par la "stagflation" ?

      Dans les prochains mois, les Français appellent donc les pays membres à se serrer les coudes. Ils sont 62 % à considérer que les pays de l'UE doivent être plus solidaires entre eux.

      "Cette guerre met l’UE face à des défis pluriels : celui de sa souveraineté, de son indépendance et de sa place politique dans la conversation internationale. Sans doute ici s’invente un lien nouveau entre les Français et l’UE dans un contexte international instable et face aux enjeux planétaires", notent les sondeurs. "Ce n’est pas moins d’UE mais bien plus d’UE que réclament les Français".

      Selon cette enquête, 60 % des Français estiment que l’UE doit constituer un sujet important voire prioritaire (13 %) pour le quinquennat qui s’ouvre. 

      Étude réalisée en ligne du jeudi 23 au lundi 27 juin 2022 auprès d'un échantillon de 2 000 personnes représentatif de la population française.

        

       

       

       

       

       

       

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      Euro féminin 2022 : les Anglaises assomment la Suède et s'offrent une finale à domicile

      Publié le : 26/07/2022 - 15:37Modifié le : 26/07/2022 - 22:48

      Stéphanie TROUILLARD Suivre

      Hôte de l'Euro, l'équipe anglaise a tenu son rang de favorite. Les "Lionesses" se sont défaites mardi des Suédoises sur le score impitoyable de 4 à 0 et ont décroché leur billet pour la finale de la compétition, qui se déroulera dimanche à Wembley.

      L'Angleterre n'a pas tremblé en demi-finale de son Euro, mardi 26 juillet, face à la Suède. Les "Lionesses" ont déroulé face aux Scandinaves et obtenu leur qualification pour la finale grâce à une victoire sans appel de 4 buts à 0.

      La rencontre démarre sur les chapeaux de roue. Après seulement 21 secondes, les Suédoises se montrent déjà dangereuses. Une frappe de Jakobsson est repoussée du pied par la gardienne anglaise Earps. Même si les "Lionesses" prennent rapidement la possession, les Scandinaves jouent à fond les contre-attaques et se créent les occasions les plus franches. À la 9e minute, sur un corner tiré par les Suédoises, la gardienne Earps se rate. Blackstenius en profite pour armer de la tête, mais son tir trouve la barre transversale.

      Les Blågult continuent de pousser et bousculent leurs adversaires, mais c’est finalement l’Angleterre qui ouvre le score grâce à sa serial buteuse Mead. L’attaquante inscrit son sixième but de la compétition à la 34e minute. Servie par Bronze, qui a récupéré un centre du côté droit, l'attaquante enchaîne d'une frappe en pivot en demi-volée qui trouve le fond des filets suédois. Les Scandinaves semblent alors assommées et les Anglaises prennent l’ascendant avant la pause.

      Démonstration anglaise

      Au retour des vestiaires, la physionomie est la même. Les "Lionesses" mettent le pied sur le ballon. Trois minutes après la reprise, elles réalisent même le break grâce à Bronze. Sur un corner, la défenseuse reprend de la tête au second poteau et inscrit son premier but dans cet Euro.

      Dix minutes plus tard, les Anglaises sont sur le point d’alourdir la marque. Russo centre pour Hemp, seule devant le but, mais sa frappe s’écrase sur la barre transversale. Les Suédoises accusent le coup. Mais à la 65e, elles ont un sursaut. Sur un corner, Blackstenius reprend du genou. Earps est obligée de réaliser une claquette pour dégager le ballon.

      Mais les joueuses de Wiegman reprennent rapidement l’avantage et aggravent le score. À la 68e minute, Kirby trouve Russo, qui bute dans un premier temps sur la gardienne suédoise. Dos au but, elle obtient une seconde occasion de tir et trompe Lindahl d’une magnifique talonnade. Neuf minutes plus tard, les Anglaises poursuivent leur démonstration avec un quatrième but signé Kirby. La joueuse de Chelsea réussit à lober Lindahl. La gardienne suédoise touche le ballon, mais ne parvient pas à le capter.

      Les Scandinaves accusent le coup, alors que leurs adversaires ne semblent pas rassasiées de buts. Mais le score déjà lourd en reste là.

      À domicile, dans le stade de Wembley, les Anglaises seront opposées dimanche en finale au vainqueur de la rencontre entre l'Allemagne et la France, qui se tient mercredi soir.

      Revivez le match en lisant notre live :

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      L'Humanité

      Gisèle Halimi, retour en images sur une vie de combats

      Documentaire

      Elle a marqué de son empreinte l’histoire des luttes féministes. L'avocate Gisèle Halimi nous quittait il y a deux ans. Après une vie de combats, l’avocate anticolonialiste qui a mis son talent au service de la légalisation de l’avortement et de la criminalisation du viol était décédée le 28 juillet 2020, au lendemain de ses 93 ans.

      Rebelle. Tel est le qualificatif qui revient le plus souvent pour qualifier Gisèle Halimi, disparue mardi. Face à ce qu’elle trouvait injuste, jamais elle ne s’est tue. À 80 ans, elle n’hésitait jamais à donner son avis, taclant la connivence des médias vis-à-vis de Dominique Strauss-Khan, accusé de viol, et aiguillonnant sans cesse les politiques pour qu’ils fassent avancer les droits des femmes, dont « l’indépendance économique est le socle même des démarches de libération. C’est à partir de là que l’on peut mettre fin aux discriminations », déclare-t-elle en 2011 dans l’Humanité.

      Dès sa petite enfance à Tunis, où elle est née le 27 juillet 1927, la petite Zeiza Gisèle Élise Taïeb fait preuve d’esprit d’indépendance et de détermination. Fille chérie de son père qui aurait préféré avoir un garçon, elle ne suivra pourtant pas docilement ses volontés.

      Gisèle Halimi : des mouvements féministes appellent à sa panthéonisation

      À 10 ans, elle entame une grève de la faim pour avoir le droit de lire le soir et défie les traditions religieuses juives de la famille. À 16 ans, elle refuse un mariage arrangé, arrache à sa famille l’autorisation d’aller étudier le droit en France et revient, diplômée, à Tunis en 1949, où l’avocate défend pendant sept ans des syndicalistes et des indépendantistes tunisiens.

      Auprès des militants du FLN

      Elle s’inscrit ensuite au barreau de Paris, ville où elle s’installe après son mariage. Gisèle épouse en 1956 Paul Halimi, un administrateur civil. Le couple aura deux fils, avant de divorcer. Quelques années plus tard, tout en gardant ce nom par lequel elle s’est fait connaître, elle épouse Claude Faux, ancien secrétaire de Jean-Paul Sartre. Elle a avec lui un troisième fils. Jamais de fille. Donc, pas l’occasion de mettre à l’épreuve son engagement féministe. « J’aurais voulu savoir si, en l’élevant, j’allais me conformer exactement à ce que j’avais revendiqué, à la fois pour moi et pour toutes les femmes », avoue-t-elle en 2011 au Monde. Peut-être pour cette raison, elle aura avec sa petite-fille une relation fusionnelle, qu’elle analyse dans Histoire d’une passion, son dernier livre publié.

      « Il faut toujours faire des procès, même s’ils ne réussissent pas »

      Si Gisèle Halimi a éprouvé un immense plaisir à être grand-mère, c’est pourtant dans la sphère publique qu’elle a fait raisonner ses engagements. Au début de la guerre d’Algérie, l’avocate se range aux côtés du FLN, dont elle défendra les militants.

      En 1960, apprenant qu’une Algérienne de 22 ans, Djamila Boupacha, accusée d’avoir posé une bombe, a été arrêtée, torturée et violée par des soldats français, elle devient son avocate et mobilise des intellectuels français avec un comité de soutien composé de Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, Geneviève de Gaulle et Germaine Tillion. Condamnée à mort en France en 1961, malgré la brillante plaidoirie de Gisèle Halimi, Djamila Boupacha sera amnistiée et libérée en 1962, après les accords d’Évian.

      L’avocate avait, à l’époque, consigné ce combat dans un livre paru en 1962, dont un portrait de la militante algérienne, réalisé spécialement par Pablo Picasso, figure sur la couverture.

      Manifeste des 343 et procès de Bobigny

      Après cet épisode, la ténacité, les qualités de persuasion et l’art oratoire de Me Halimi ne sont plus à prouver. C’est au service du combat féministe qu’elle va les mettre. En 1971, elle signe le Manifeste des 343 femmes, déclarant « avoir avorté, donc avoir violé la loi ». Et fonde dans la foulée avec Simone de Beauvoir le mouvement Choisir la cause des femmes, qui milite pour la légalisation de l’avortement dont la pratique clandestine tue des dizaines de vies chaque année.

      C’est cet engagement public qui amèneront, en 1972, une jeune fille de 16 ans, Marie-Claire, et sa mère qui l’avait aidée à avorter, à la solliciter alors qu’elles sont toutes deux poursuivies en justice. S’ouvre le retentissant procès de Bobigny, où Gisèle Halimi plaide pour ces deux femmes et la légalisation de l’avortement. Avec succès : Marie-Claire est relaxée, sa mère condamnée mais dispensée de peine. Ce procès a été un moteur dans l’adoption de la loi sur l’interruption volontaire de grossesse qui, portée par Simone Veil, sera promulguée en janvier 1975.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Féministe convaincue, l’avocate s’engage dans une nouvelle lutte : contre l’impunité des violeurs. En mai 1978, à Aix-en-Provence, devant les assises des Bouches-du-Rhône, elle représente deux jeunes femmes belges qui ont porté plainte contre trois hommes qui les ont violées. Ils plaident non coupables. Malgré une ambiance hostile et des menaces physiques, Gisèle Halimi les fera condamner. Là encore, ce procès amènera un changement législatif : en 1980, violer devient un crime.

      Un œil sur le monde

      L’opiniâtreté de l’avocate, sûre de la justesse de sa cause, marque les esprits. En témoigne cette anecdote : lors d’un procès où elle plaide contre Robert Badinter, Gisèle Halimi n’hésite pas à asséner à l’audience : « Je ne me laisserai pas renvoyer à mes fourneaux par le professeur Badinter », taclant celui avec qui elle partage néanmoins une grande affection pour François Mitterrand. Elle soutient ce dernier dès 1965 pour sa candidature à la présidence de la République en fondant le Mouvement démocratique féminin.​​​​​​​ Quand il accède à la fonction suprême, Gisèle Halimi se lance à ses côtés dans l’aventure politique et devient députée apparentée socialiste de la 4e circonscription de l’Isère, avant d’être ambassadrice de la France à l’Unesco de 1985 à 1986. Puis, elle se tourne vers une autre de ses passions, l’écriture, et publie une quinzaine de livres entre 1988 et 2011. Elle garde toujours un œil sur le monde puisque, en 1998, elle fait partie de l’équipe qui crée l’organisation altermondialiste Attac.

      Hommages de personnalités politiques à Gisèle Halimi

      Mais défendre reste jusqu’au bout sa vocation. Celle qui déclarait dans son dernier entretien au Monde, en 2019 : « Cela fait soixante-dix ans que j’ai prêté serment et, si c’était à refaire, croyez-moi, je prendrais les mêmes engagements », gardait son cabinet d’avocat parisien « encore ouvert pour faire pousser des idées ». Qu’elle soit morte sans regrets n’empêchera pas toutes celles et tous ceux épris de justice et de liberté de la regretter. Et surtout de lui dire merci.

      Texte : Eugénie Barbezat

      France24 - Monde

      Colonisation : Macron invite des historiens à "faire la lumière" sur l'action française au Cameroun

      Publié le : 26/07/2022 - 03:43Modifié le : 26/07/2022 - 17:51

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      Arrivé lundi soir à Yaoundé, Emmanuel Macron s'est entretenu, mardi, avec son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d'une main de fer depuis près de 40 ans. Lors d'une conférence de presse conjointe des deux chefs d'État, le président français a assuré que le pays était un "partenaire stratégique" en Afrique centrale. Il a également demandé à des historiens de "faire la lumière" sur l'action de la France pendant la colonisation.

      Début de la tournée africaine d'Emmanuel Macron. Le président français est arrivé, lundi 25 juillet au soir, à Yaoundé, pour sa première visite au Cameroun et en Afrique centrale, avec l'objectif de relancer les relations politiques et économiques entre les deux pays, en perte de vitesse.

      C'est le premier déplacement du président français sur le contient africain depuis sa réélection, en mai dernier, mais aussi la première visite d'un chef d'État français à Yaoundé, depuis 2015, quand François Hollande s'y était rendu. 

      Emmanuel Macron a été accueilli vers 22 h 40 locales (23 h 40 à Paris) à l'aéroport de Yaoundé par le Premier ministre camerounais, Joseph Dion Ngute, avant une courte cérémonie protocolaire.

      Ce déplacement de 4 jours, qui le mènera aussi au Bénin et en Guinée Bissau, doit lui permettre de réaffirmer son "engagement dans la démarche de renouvellement de la relation de la France avec le continent africain" au début de son second quinquennat, a expliqué l'Élysée.

      "Un partenaire stratégique en Afrique centrale"

      Emmanuel Macron est arrivé mardi matin au palais présidentiel pour un entretien avec son homologue Paul Biya, 89 ans, qui dirige le Cameroun d'une main de fer depuis près de 40 ans.

      Ils devaient discuter de la sécurité sur fond de menaces jihadistes dans le nord du Cameroun, avec Boko Haram, et du conflit opposant dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, depuis plus de cinq ans, des groupes armés séparatistes aux forces de l'ordre.

      Lors d'une conférence de presse conjointe avec Paul Biya, Emmanuel Macron a souligné que le Cameroun "était un partenaire stratégique en Afrique centrale", une région à laquelle le président français souhaite consacrer plus de temps lors de son second mandat.

      Cette visite intervient alors que la France, ancienne puissance coloniale, voit son influence s'éroder, en particulier sur les plans économique et commercial, face à la Chine, l'Inde ou l'Allemagne. Les entreprises françaises ne pèsent plus qu'environ 10 % de l'économie contre 40 % dans les années 1990.

      Le but affiché de cette visite est également de nouer de nouveaux partenariats agricoles avec le Cameroun, première économie d'Afrique centrale, alors qu'une crise alimentaire, provoquée par la guerre en Ukraine, menace le continent.

      L'enjeu est aussi stratégique. La Russie courtise le Cameroun, et les deux pays ont signé un accord de coopération militaire en avril dernier.

      Ouverture "en totalité" des archives françaises

      Emmanuel Macron a également demandé à des historiens de "faire la lumière" sur l'action de la France au Cameroun pendant la colonisation et après l'indépendance de ce pays, annonçant l'ouverture "en totalité" des archives françaises sur des "moments douloureux" et "tragiques".

      "Je souhaite que nous puissions avoir et lancer ensemble un travail conjoint d'historiens camerounais et français", a déclaré Emmanuel Macron.

      "Je prends ici l'engagement solennel d'ouvrir nos archives en totalité à ce groupe d'historiens qui nous permettront d'éclairer ce passé", a-t-il dit. "Il convient d'établir factuellement" des "responsabilités", a ajouté le président français.

      Après la défaite de l'Allemagne en 1918, la Société des Nations (SDN, ancêtre de l'ONU) avait confié la majeure partie de la colonie allemande du Kamerun à la tutelle de la France et le reste – la partie occidentale bordant le Nigeria – à la Grande-Bretagne.

      Avant l'indépendance du pays en 1960, les autorités françaises ont réprimé dans le sang les "maquis" de l'UPC (Union des populations du Cameroun), un parti nationaliste fondé à la fin des années 1940 et engagé dans la lutte armée contre le colonisateur et ses alliés camerounais, particulièrement en Pays bamiléké.

      Plusieurs dizaines de milliers de militants pro-UPC, dont le leader indépendantiste Ruben Um Nyobè, ont été massacrés d'abord par l'armée française, puis après l'indépendance par l'armée camerounaise du régime d'Ahmadou Ahidjo.

      Au cours de la dernière visite d'un président français à Yaoundé, François Hollande avait concédé en 2015 qu'il y avait "eu des épisodes extrêmement tourmentés, tragiques même". "Nous sommes ouverts pour que les livres d'histoire puissent être ouverts et les archives aussi", avait-il ajouté.

      Avec AFP

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      Emmanuel Macron au Cameroun : derrière les partenariats, l’épineuse question de la gouvernance

      La France finalise solennellement la restitution de 26 œuvres d'art au Bénin

      Sommet Afrique-France : échanges animés entre Emmanuel Macron et la jeunesse

      France24 - Monde

      Mohammed ben Salmane en Grèce puis en France, une première depuis l'affaire Khashoggi

      Publié le : 26/07/2022 - 17:06Modifié le : 26/07/2022 - 21:26

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      Le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, est arrivé en Grèce mardi et est attendu ensuite en France, pour sa première visite dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Cette visite intervient moins de deux semaines après celle du président américain en Arabie saoudite.

      Le prince héritier saoudien redevient un dirigeant fréquentable. Mohammed ben Salmane (MBS) est arrivé en Grèce mardi 26 juillet et est attendu ensuite en France, pour sa première visite dans l'Union européenne depuis l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.

      Lors de cette visite, MBS doit rencontrer "les dirigeants de la Grèce et de la France pour évoquer les relations bilatérales et les moyens de les renforcer dans différents domaines", avait indiqué plus tôt l'agence officielle SPA, citant un communiqué de la cour royale.

      Accompagné de trois ministres et d'une importante délégation d'entrepreneurs, MBS est arrivé mardi soir à Athènes et s'est entretenu avec le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis avant de signer des accords sur les transports maritimes, l'énergie, les technologies de défense, la gestion des déchets et la culture.

      "Les relations entre les deux pays sont historiques et nous aurons l'occasion de finaliser" une série de projets bilatéraux, a dit MBS au début de sa rencontre avec Kyriakos Mitsotakis.

      Parmi eux figure l'installation d'un câble électrique qui reliera l'Arabie saoudite à la Grèce et permettra de fournir à l'Europe "une énergie beaucoup moins chère", a souligné MBS.

      Il a également évoqué la coopération bilatérale concernant les technologies sur l'hydrogène et le projet de transformer la Grèce en "plaque tournante de l'Europe pour cette technologie".

      Les discussions entre les deux dirigeants ont en outre porté sur un projet de câble de transfert de données entre l'Arabie saoudite et la Grèce, qui "sera transformée en une plaque tournante régionale entre l'Europe et l'Asie", ont ajouté des sources diplomatiques grecques.

      La fin du statut de "paria" pour MBS

      Cette visite intervient moins de deux semaines après celle du président américain, Joe Biden, en Arabie saoudite, qui a consacré le retour du prince héritier sur la scène internationale, dans un contexte de guerre en Ukraine et flambée des prix de l'énergie.

      Mohammed ben Salmane, dirigeant de facto du royaume, avait été ostracisé par les pays occidentaux après le meurtre macabre en 2018 du journaliste critique Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul.

      Les services de renseignement américains ont pointé la responsabilité de Mohammed ben Salmane, envenimant les relations entre Riyad et Washington.

      Le "fist bump", salut poing contre poing, échangé entre les deux hommes à Jeddah pendant la visite de Joe Biden a scellé l'abandon par le président américain de sa promesse de campagne de traiter le royaume saoudien en "paria", en raison de l'affaire Khashoggi et de ses violations des droits humains.

      La visite du prince héritier en Europe est également "hautement symbolique" après cette période d'isolement, a commenté Kristian Coates Ulrichsen, chargé de recherche au Baker Institute de l'université Rice.

      Bien qu'il n'y ait pas eu officiellement de position coordonnée contre MBS, "le fait est qu'il n'a visité aucun pays européen ou nord-américain" depuis 2018, a-t-il ajouté.

      Le fils du roi Salmane a récemment reçu un coup de pouce du président turc Recep Tayyip Erdogan, qui s'est rendu en Arabie saoudite en avril, puis l'a accueilli à Ankara en juin.

      Ouvrir les vannes du pétrole

      Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les pays occidentaux cherchent à convaincre le premier exportateur de brut d'ouvrir les vannes pour soulager les marchés.

      Riyad résiste toutefois aux pressions de ses alliés, invoquant son engagement vis-à-vis de l'Opep+, l'alliance pétrolière qu'il codirige avec Moscou.

      En mai, le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faiçal ben Farhan al-Saoud, avait déclaré que le royaume avait fait ce qu'il pouvait pour le marché pétrolier.

      La semaine dernière, le président français Emmanuel Macron avait reçu à Paris le nouveau président des Émirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.

      Au cours de ce voyage, les responsables ont annoncé un accord entre le géant français de l'énergie TotalEnergies et la compagnie pétrolière publique émiratie ADNOC "pour une coopération dans le domaine de l'approvisionnement en énergie".

      Avec AFP

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      Joe Biden en Arabie saoudite ou le retour de la realpolitik américaine

      Arabie saoudite : Biden prévient d'une réponse en cas de nouvelle attaque contre des opposants

      Affaire Khashoggi : MBS répond à Biden en soulignant les "erreurs" commises par Washington

      France24 - Monde

      Afrique : Emmanuel Macron achève sa tournée en Guinée-Bissau sur fond de rivalité franco-russe

      Publié le : 28/07/2022 - 10:19Modifié le : 28/07/2022 - 14:27

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      Emmanuel Macron a achevé sa tournée en Afrique, jeudi, en Guinée-Bissau, où il a rencontré le président Umaro Sissoco Embalo, pour parler notamment de la sécurité au Sahel. Le président français a dénoncé "l'agression unilatérale caractérisée" de la Russie en Ukraine. La veille, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, achevait lui aussi une mini-tournée dans plusieurs pays africains, lors de laquelle il a fustigé l'attitude des occidentaux.

      Après le Cameroun, puis le Bénin, Emmanuel Macron a achevé sa tournée en Afrique, jeudi 28 juillet, avec la rencontre du président Umaro Sissoco Embalo en Guinée-Bissau. Au menu des discussions avec celui qui vient de prendre la présidence de la Cédéao : la situation sécuritaire au Sahel.

      "Le président bissau-guinéen s'était déplacé à l'Élysée en octobre dernier, Emmanuel Macron avait alors déclaré que la visite de son homologue témoignait d'un renouveau de la relation entre Paris et Bissau", explique notre envoyée spéciale Charlotte Urien-Tomaka. "La Guinée-Bissau est un pays lusophone entouré de pays francophones, et Umaro Sissoco Embalo souhaite un rapprochement [avec la France]."

      Lors de de la conférence de presse avec son homologue, le président français a, à nouveau, fustigé la Russie, qualifiant la guerre en Ukraine "d'agression unilatérale caractérisée" de la part de Moscou.

      "Aujourd'hui, sur le sol européen, la seule puissance qui conteste l'intégrité territoriale et la souveraineté d'un peuple c'est la Russie", a-t-il assené. 

      Emmanuel Macron a également estimé que la complicité "de fait" entre la junte malienne et le groupe russe Wagner était inefficace pour lutter contre le terrorisme.

      "Force est de constater que les choix faits pas la junte malienne aujourd'hui et sa complicité de fait avec la milice Wagner sont particulièrement inefficaces pour lutter contre le terrorisme", a-t-il affirmé, alors que la pays a été touché ces derniers jours par une vague d'attaques terroristes de grande ampleur.

      La veille, au Bénin – un ancien pays colonisé par la France –, Emmanuel Macron a accusé la Russie d'être "l'une des dernières puissances impériales coloniales" et de mener une nouvelle forme de "guerre hybride" dans le monde.

      Le président français ne cesse de hausser le ton contre la politique de Vladimir Poutine, en affirmant que "quand on dit les choses et qu'on essaie de les qualifier […] on se donne les moyens [de peser sur les évènements]". Depuis son arrivée en Afrique, il a ainsi multiplié les critiques envers Moscou alors que, dans le même temps, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, était également en tournée africaine pour affirmer son attachement au continent.

      "La Russie est l'une des dernières puissances impériales coloniales, [en décidant] d'envahir un pays voisin [l'Ukraine] pour y défendre ses intérêts", a affirmé Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse avec son homologue béninois, Patrice Talon, à Cotonou. "Je parle sur un continent [l'Afrique] qui a subi les impérialismes coloniaux", a-t-il tenu à souligner.

      À Yaoundé puis à Cotonou, le président français a cherché à mettre en garde les capitales africaines contre le "nouveau type de guerre mondiale hybride" que mène Moscou, qui "a décidé que l'information, l'énergie et l'alimentation étaient des instruments militaires mis au service [de la guerre en Ukraine]".

      Mardi , il avait dénoncé sans ambages "l'hypocrisie", entendue "en particulier sur le continent africain", consistant à ne pas reconnaître clairement que la Russie menait "une agression unilatérale [en Ukraine], parce qu'il y a des pressions diplomatiques".

      Répondant à distance, Sergueï Lavrov a affirmé en Ouganda que la Russie n'était pas responsable des "crises de l'énergie et des denrées alimentaires", dénonçant "une campagne très bruyante autour de cela". 

      La Russie est également ciblée par Emmanuel Macron pour son activisme en Afrique, notamment par l'intermédiaire du sulfureux groupe paramilitaire Wagner, qui vient, selon lui, "en soutien soit à des pouvoirs politiques affaiblis qui ont du mal à s'assumer soit à des juntes illégitimes", en Centrafrique et au Mali.

      Paris et le nouveau "partenariat gagnant-gagnant"

      A contrario, le président français promeut sa nouvelle vision des relations entre la France et l'Afrique, en présentant le Bénin comme l'un des pays tests de cette volonté d'établir un "partenariat gagnant-gagnant". Les relations avec Paris "sont décomplexées et débarrassées des pesanteurs du passé", s'est félicité le président béninois, en ne cachant pas la complicité établie avec son homologue français.

      Le principal facteur de cette embellie est lié à la restitution au Bénin par la France de 26 œuvres des trésors royaux d'Abomey (sud), capitale du Royaume du Dahomey, qui avaient été pillées en 1892 par les troupes coloniales françaises. "Ces restitutions ont changé l'image de la France, en montrant qu'il était possible d'établir une relation d'égal à égal et de dissiper le sentiment des Béninois que les Français avaient toujours un complexe de supériorité", explique José Pliya, conseiller de Patrice Talon pour le patrimoine.

      Après avoir visité l'exposition de ces trésors à Cotonou, Emmanuel Macron a assuré que ce processus allait continuer alors que les Béninois souhaiteraient le retour au pays d'autres œuvres symboliques, comme la sculpture du Dieu Gou, détenue par le musée du Louvre. 

      Critiqué pour avoir choisi de visiter le Cameroun, dirigé depuis quarante ans par le président Biya, et le Bénin, accusé de dérives autoritaires, Emmanuel Macron est resté silencieux sur la question des droits humains et la défense de la démocratie lors d'une conférence de presse conjointe avec le président béninois.

      Cependant, durant sa visite, la justice béninoise a ordonné la remise en liberté de 30 opposants arrêtés pendant la présidentielle d'avril 2021 qui avait été émaillé de violences. 

      Outre une crise politique, le Bénin fait face à la multiplication d'attaques jihadistes dans le nord, à la frontière avec le Burkina Faso et le Niger. Lors de cette visite, le président Français a affirmé que la France serait "toujours en soutien" du Bénin pour sa sécurité, notamment en matières de renseignements et d'équipements.

      Moscou et le choix de "l'univers (dans lequel) nous allons vivre"

      En déplacement en Éthiopie, mercredi, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé pour sa part les pays en développement, notamment africains, à ne pas soutenir un monde régi par les États-Unis, les avertissant qu'ils pourraient être les prochains à subir les foudres américaines.

      "C'est à nous de décider si nous voulons un monde où un Occident […] totalement inféodé aux États-Unis […] estime qu'il a le droit de décider quand et comment promouvoir ses propres intérêts sans respecter le droit international", a déclaré Sergueï Lavrov. Il s'adressait à un parterre de diplomates majoritairement africains à l'ambassade de Russie en Éthiopie, dernière étape d'une mini-tournée africaine qui l'a aussi conduit en Égypte, au Congo-Brazzaville et en Ouganda.

      Lors de son séjour d'une vingtaine d'heures à Addis Abeba, siège de l'Union africaine (UA), Sergueï Lavrov s'est notamment entretenu avec son homologue éthiopien, Demeke Mekonnen, également vice-Premier ministre.

      >> À lire aussi aussi sur France 24 : la guerre en Ukraine, une carte à jouer pour le gouvernement et les rebelles éthiopiens

      "L'Occident a créé un système basé sur certains principes – économie de marché, concurrence loyale, inviolabilité de la propriété privée, présomption d'innocence… Tous ces principes ont été jetés à l'égout quand il s'est agi de faire ce qui leur semblait nécessaire pour punir la Russie", a expliqué Sergueï Lavrov. "Et je n'ai pas le moindre doute que si besoin est, ils n'hésiteront pas à faire de même à tout autre pays qui […] les énerverait d'une manière ou d'une autre".

      Selon le chef de la diplomatie russe, "nous traversons une période historique très importante. Une période où nous déciderons tous dans quel univers nous allons vivre, pour nos enfants et nos petits-enfants : un univers basé sur la charte des Nations unies […] ou un monde où domine le droit basé sur la force, la loi du plus fort".

      Il a nié que la Russie, du fait de son intervention en Ukraine, soit responsable de l'actuelle flambée des prix alimentaires et de l'énergie, durement ressentie en Afrique, invoquant notamment la pandémie de Covid-19 et les politiques de transition énergétiques aux États-Unis et en Europe.

      "Oui, la situation en Ukraine a un effet additionnel négatif sur les marchés alimentaires. Mais pas en raison de 'l'opération spéciale russe en Ukraine', plutôt à cause de la réaction absolument inadéquate de l'Occident qui a annoncé des sanctions et a déstabilisé la disponibilité de la nourriture sur les marchés", a-t-il martelé.

      Avec AFP

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      Niagalé Bagayoko analyse la guerre d'influence entre la Russie et l'Europe en Afrique

      LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

      Guerre en Ukraine : quelles conséquences pour l'Afrique ?

      LE JOURNAL DE L’AFRIQUE

      Macky Sall en Russie pour demander au nom de l'Afrique la "libération" des stocks de céréales

      France24 - Monde

      Législatives au Sénégal : les Sénégalais comptent-ils aller voter ?

      Publié le : 28/07/2022 - 00:47Modifié le : 28/07/2022 - 13:25

      Laura MOUSSET Suivre

      Dimanche 31 juillet, les Sénégalais sont appelés aux urnes pour élire leurs 165 députés. Ils ont le choix entre huit listes nationales. En 2017, le taux de participation aux législatives était de 54%. Cette année, les électeurs s'intéressent-ils au scrutin ? Comptent-ils aller voter ? France 24 a posé la question dans les rues de Dakar à quelques jours des élections.

      L'Humanité

      Hausse du taux d’usure : des crédits immobiliers trop difficiles à obtenir ?

      Actu

      Le 1er juillet, ont été annoncés les nouveaux taux maximaux auxquels les banques sont autorisées à prêter. Dans un contexte de remontée des taux due à l’inflation, de nombreux dossiers de demande de crédit immobilier sont refusés.

      Mélanie Mermoz

      Vous souhaitez acheter un appartement et avez déposé un dossier de demande de prêt immobilier. Reste à savoir s’il sera accepté. Actuellement, l’inquiétude sur ce point est forte. Selon le courtier immobilier Pretto, 18 % des emprunteurs ne parviennent pas à obtenir leur prêt et ce sont les ménages les plus modestes, moins de 3 000 de revenus par ménage, qui sont les plus touchés par ces refus. Eux sont 30 % à se voir refuser leur crédit, quand les ménages qui gagnent plus de 5 000 euros ne sont que 13 %.

      Pour arriver à ces conclusions, Pretto a analysé plus d’un million de dossiers de demande de crédit qui ont obtenu un accord des banques en 2021. Le courtier en ligne a ensuite simulé ces mêmes demandes en prenant en compte les taux moyens de juin 2022, soit 1,6 % sur vingt ans. Deux raisons expliquent cette hausse des refus : la faiblesse du taux d’usure dans un contexte de reprise de la hausse des taux d’emprunt et l’obligation depuis le 1er janvier 2022 de respecter la réglementation du Haut Conseil à la stabilité financière (HCSF).

      1. Un seuil d’usure pour chaque type de prêt

      Le 1 er juillet 2022, la Banque de France a annoncé les nouveaux taux d’usure : ils passent, pour les crédits immobiliers, à 2,60 % pour les prêts à taux fixe d’une durée de dix à vingt ans, et à 2,57 % pour les prêts à taux fixe d’une durée de vingt ans et plus. Ce taux d’usure, aussi appelé « seuil d’usure », ne concerne pas seulement les crédits immobiliers, mais l’ensemble des prêts, crédits à la consommation compris ; il est propre à chaque type de prêt. Il est défini par l’article L.314-6 du Code de la consommation. C’est le taux annuel effectif global (Taeg) maximal auquel un particulier peut emprunter. Le Taeg comprend non seulement le taux de l’emprunt, mais l’ensemble des frais obligatoires. Dans le calcul du Taeg d’un prêt immobilier, entrent non seulement le taux d’intérêt, mais aussi les frais de dossier, de garantie (hypothèque ou cautionnement), d’assurance obligatoire. « Les banques incitent parfois à souscrire une assurance emprunteur, plus protectrice que l’assurance obligatoire. Ce surcoût n’est pas pris en compte dans le calcul du Taeg », précise Matthieu Robin, responsable adjoint des études au sein de l’UFC-Que choisir. Accorder un prêt avec un taux supérieur au taux d’usure est passible d’une amende de 300 000 euros et de deux ans d’emprisonnement, et d’une fermeture administrative pouvant aller jusqu’à trois mois (L.314-50 Code de la consommation).

      2. Un taux révisé tous les trois mois

      Le taux d’usure est calculé à partir de la moyenne des Taeg pratiquée au cours du mois précédent, pour un type de prêt, majorée de 33 %. Cette moyenne est calculée par la Banque de France à partir des données fournies par les établissements bancaires pour le mois précédent. Le taux d’usure s’applique pour trois mois, il ne sera donc révisé que le 1er octobre.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Alors que les taux immobiliers n’avaient cessé de baisser au cours des dernières années, depuis janvier 2022, la reprise de l’inflation les a fait repartir à la hausse. Face à cette situation, banquiers et courtiers ont interpellé le gouvernement pour demander une évolution de la définition du taux d’usure ; le ministre de l’Économie a déclaré au magazine « Capital » être « ouvert à l’évolution de la formule du taux d’usure » et travailler « à des solutions rapides pour prendre en compte l’impact de la remontée des taux sur les taux d’usure » en cherchant le juste équilibre entre la « protection des consommateurs et l’accès à la propriété ».

      La fédération de consommateurs Que choisir n’est, elle, pas favorable à une modification du mode de calcul du taux d’usure. « Nous ne voulons pas que l’on touche à la règle actuelle, le taux moyen majoré de 33 %, mais dans un contexte d’augmentation des taux, pour donner plus de marge de manœuvre aux courtiers et banquiers, le taux d’usure pourrait être révisé tous les mois et non tous les trois mois », déclare Matthieu Robin.

      3. Éviter le surendettement

      Depuis le 1er janvier 2022, les recommandations établies fin 2019 par le Haut Conseil à la stabilité financière (HCSF) concernant le taux d’endettement et la durée maximale d’un crédit sont devenues contraignantes. Le taux d’endettement d’un ménage qui souhaite obtenir un crédit immobilier ne doit pas excéder 35 % (assurance comprise), tous crédits confondus. La durée maximale d’un crédit ne doit pas dépasser vingt-cinq ans. L’achat sur plan, ou Véfa (vente en état futur d’achèvement), la construction d’une maison individuelle, l’acquisition dans l’ancien avec de lourds travaux de rénovation (au moins 25 % du montant total de l’opération) peuvent toutefois donner lieu à un crédit de vingt-sept ans. Les banques ont aussi la possibilité de s’affranchir des règles du HCSF dans 20 % des dossiers, très majoritairement (80 %) des résidences principales. Ces exceptions ne concernent que 30 % des primo-accédants. Si la définition du taux d’usure entraîne davantage de refus pour les ménages modestes, les exceptions au taux d’endettement maximal, fixé par le HCSF, concernent essentiellement des ménages aisés, pour qui le reste à vivre reste important. 

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      immobilierprêts bancaires
      France24 - Monde

      Mali : près de vingt morts, dont des soldats et des civils, dans trois attaques coordonnées

      Publié le : 28/07/2022 - 00:24

      FRANCE 24 Suivre

      Le Mali est la cible d'une série de raids coordonnés depuis une semaine. Trois attaques, attribuées à des "terroristes", ont tué au moins quinze soldats et trois civils mercredi, à Kalumba, Sokolo et Mopti (centre et ouest du pays).

      Le Mali continue de s'enfoncer dans la violence. Au moins dix-huit personnes, dont quinze soldats maliens et trois civils, ont été tuées, mercredi 27 juillet, dans trois attaques coordonnées et attribuées à des "terroristes", ce qui porte à onze leur nombre en moins d'une semaine dans le pays.

      À Kalumba, près de la frontière mauritanienne, "le bilan côté ami est de douze morts, dont trois civils, d'une entreprise de construction de route", selon un communiqué signé par le colonel Souleymane Dembélé, directeur de l'information et des relations publiques de l'armée.

      À Sokolo, dans le centre, l'armée fait état de 6 militaires morts et 25 blessés, dont cinq graves. L'armée affirme avoir tué 48 assaillants et "neutralisé trois Pick-up terroristes à 15 kilomètres de Sokolo avec des occupants estimés à une quinzaine de combattants et leurs équipements", est-il écrit.

      Une troisième attaque s'est déroulée dans la nuit à Mopti (centre), sans faire de victime, selon la même source. L'armée affirme avoir "mis en déroute" les assaillants.

      Ces attaques interviennent cinq jours après celle de Kati, au coeur de l'appareil militaire malien, revendiqué par les jihadistes de la Katiba Macina, affiliée à Al-Qaïda. Cette attaque suicide commise avec deux camions piégés avait tué un soldat malien et fait six blessés, dont un civil. La veille, une série de raids quasi-simultanés attribués à des jihadistes avaient frappé six localités différentes du Mali, dans les régions de Koulikoro (proche de Bamako) ainsi que de Ségou et Mopti (centre).

      Dimanche, une nouvelle attaque, "déjouée" selon l'armée malienne, avait aussi frappé le camp de la garde nationale de Sévaré.

      C'est la première fois depuis 2012 que des attaques aussi coordonnées se déroulent en si grand nombre, dont certaines proches de la capitale.

      Des combats avec les terroristes

      Le Mali, pays enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d'État militaires en août 2020 et en mai 2021. La crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d'insurrections indépendantistes et d'actions jihadistes sanglantes dans le nord.

      Malgré une situation sécuritaire très dégradée, la junte s'est détournée de la France et de ses partenaires, préférant s'en remettre à la Russie pour tenter d'endiguer la propagation jihadiste.

      Dans le centre du Mali, les combats sont âpres entre les fantassins estampillés Groupe de soutien à l'Islam et aux musulmans (GSIM, JNIM en arabe), affilié à Al-Qaïda, et les forces du régime assistées des supplétifs du groupe de sécurité privé russe Wagner. Les civils, pris en tenaille, paient le prix fort.

      L'armée, qui annonce chaque semaine des bilans humains aussi importants qu'invérifiables à ses opérations, a plusieurs fois annoncé que le groupe jihadiste était "aux abois".

      Dans le communiqué de mercredi, elle parle "d'actions désespérées des terroristes qui visent manifestement à faire des coups médiatiques pour masquer les pertes considérables qu'ils subissent depuis plusieurs mois".

      Des mesures de prévention

      Mais la tension monte dans tout le pays. Mardi, le ministre des Affaires religieuses, des cultes et des coutumes a invité l'ensemble des confessions et associations religieuses à "des séances de prières et de bénédictions pour la paix et la stabilité au Mali".

      Mercredi, le gouverneur de la région de Douentza (centre) a interdit la circulation des véhicules de 18 heures à 7 heures du matin dans la ville de Douentza.

      En fin de semaine dernière, la direction de l'Aéroport du Mali avait annoncé un "renforcement des mesures de contrôle au niveau des check-point d'accès" à l'aéroport de Bamako, et "exhorté les usagers à réduire leur déplacement sur les lieux, sauf en cas de nécessité".

      Et la tension s'étend au-delà des frontières du Mali. Mercredi, le ministère des Affaires étrangères français a passé tout le territoire malien en "zone rouge", c'est-à-dire formellement déconseillée aux voyageurs, en raison du "risque d'attentats et d'enlèvement". Seule la capitale Bamako reste en zone orange, c'est-à-dire déconseillée sauf raison impérative.

      Avec AFP

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      Mali : Al-Qaïda au Sahel revendique l'attaque suicide contre la base de Kati

      L'armée malienne assure avoir repoussé "une attaque terroriste" sur la base de Kati

      France24 - Monde

      Dans le procès Twitter-Elon Musk, le rôle crucial de la Cour de chancellerie du Delaware

      Publié le : 16/07/2022 - 12:06

      Sébastian SEIBT Suivre

      Dans le très attendu procès entre Elon Musk et Twitter, il y a un acteur dont il est rarement question : la Cour de la chancellerie du Delaware qui va trancher le litige. Ce tribunal, vieux de 230 ans, est pourtant un personnage principal de cette saga qui fonctionne selon des règles très particulières.

      L’un des atouts maître de Twitter dans sa bataille judiciaire contre Elon Musk, le patron de Tesla, s’appelle Leo Strine. L’expérience de cet avocat du cabinet américain Wachtell, Lipton, Rosen & Katz (WLRK) recruté par Twitter pourrait s’avérer décisive dans l’issue de la plainte déposée le 12 juillet pour forcer Elon Musk à finaliser l’acquisition du réseau social. 

      Une ligne du CV de cet homme de loi doit, en effet, donner des sueurs froides au patron de Tesla qui ne veut plus racheter Twitter : Leo Strine a passé 16 ans comme juge à la Cour de la chancellerie du Delaware.  

      Un atout de taille pour le Delaware

      Rares sont les avocats à avoir une connaissance aussi intime du fonctionnement de ce tribunal très particulier, appelé à trancher le litige entre les deux poids lourds de la Silicon Valley.

      Ce tribunal quasi unique en son genre – il n'y en a que trois aux États-Unis (Mississippi, Delaware, Tennessee) – s’est forgé au cours de ses 230 années d’existence une place de premier plan dans l’arène de la guerre commerciale entre grands fauves de l’économie américaine. 

      “Presque tous les accords de fusion et acquisition aux États-Unis contiennent une clause qui stipule que tout litige relatif à ce contrat devra être réglé devant la Cour de la chancellerie du Delaware”, souligne le Delaware News Journal.

      Cette popularité vient avant tout du fait que ce tribunal se situe dans l’État du Delaware, un État qui compte moins d’habitants – un peu plus de 950 000 – que d’entreprises qui y ont élu leur domicile fiscal (1,5 million). Les deux tiers des groupes de la liste Fortune 500, qui établit chaque année un classement des 500 principales entreprises cotées aux États-Unis, y ont leur adresse et se tournent tout naturellement vers lui en cas de litige.

      Et si toutes ces entreprises ont choisi le Delaware, ce n’est pas seulement à cause des douceurs de sa fiscalité de ce petit État pour les entreprises, qui lui vaut d’être considéré comme un paradis fiscal. “L’existence de la Cour de la chancellerie" en elle-même "est l’un des principaux attraits de cet État pour les grands groupes”, peut-on lire sur le site de l’Université de Santa Clara (Californie), qui a rédigé un historique de cette juridiction hors-norme.

      L'équité en héritage

      Hors-norme tout d’abord parce qu’elle est l’une des dernières descendantes directes de la Haute cour de la chancellerie Britannique, qui a joué un rôle important au Royaume-Uni entre le 14e et 19e siècle. Son but était de permettre de saisir le chancelier du Roi d’Angleterre afin de lui demander de trancher des litiges particulièrement épineux en fonction de la “conscience” du monarque, censée avoir le dernier mot quand le droit commun ne suffisait pas. 

      La parole royale était souvent jugée plus “équitable” dans des affaires qui avaient trait à des questions d’héritage, de tutelle de personne ou encore de certains conflits commerciaux.

      C’est cette tradition que la Cour de la chancellerie perpétue depuis sa création en 1792. Ses juges – qui se font appeler chanceliers – sont censés pouvoir se fonder sur les “principes d’équités” plutôt que sur les règles de droit.

      Pour autant la Cour de chancellerie n’est pas au-dessus des lois. Elle les applique, mais ses juges se réservent la possibilité de trancher en vertu des “principes d’équité” quand les textes de loi ne sont pas suffisamment clairs. 

      C’est pourquoi cette juridiction est si prisée en cas de litiges autour d'accords de fusion et acquisition, car les clauses de ces contrats sont souvent rédigées en termes très généraux, nécessitant une interprétation au cas par cas par des experts en la matière. Un savoir-faire dont ce tribunal à fait sa spécialité en plus de deux siècles d’existence.

      Pas de jury

      Un autre avantage est que l’équité permet “de trancher autrement qu’en allouant des dommages et intérêts, ce qui est la norme dans les affaires civiles”, explique Charles Elson, spécialiste de la gouvernance d’entreprise à l’Université du Delaware, interrogé par le New York Times

      Les juges peuvent ainsi décider qu’il est “équitable” d’obliger une partie à honorer son offre de rachat ou de l’en absoudre… Une question au cœur de la bataille entre Twitter et Elon Musk et qui a été portée à l’attention de la Cour de chancellerie de nombreuses fois depuis le début du 21e siècle, a constaté la chaîne économique Bloomberg.

      Les grands groupes apprécient aussi une autre particularité de ce tribunal : il ne fait pas appel à un jury et laisse les juges décider de tout. Il y a donc beaucoup moins de publicité autour de ces audiences, souvent très pointues, techniques et beaucoup plus expéditives que devant les tribunaux civils traditionnels. Une certaine intimité qui sied parfaitement à des sociétés qui ne veulent, généralement, pas que les détails de leurs affaires s’étalent dans les médias.

      Ce qui ne veut pas dire que ce tribunal n’a jamais eu à se pencher sur des affaires ayant eu des répercussions médiatiques importantes. La Cour a jugé, en 2021, que l’impact économique de la pandémie de Covid-19 n’était pas un motif suffisant pour permettre à une société de revenir sur une promesse de rachat faite à un autre groupe. C’est aussi cette juridiction qui a départagé, en 2020, le géant du luxe LVMH qui ne voulait plus racheter l’enseigne américaine de bijoux de luxe Tiffany.

      Elon Musk lui-même a déjà eu affaire à la Cour de la chancellerie. En avril 2022, il a eu gain de cause devant cette juridiction face à des actionnaires de Tesla qui voulaient l’empêcher de racheter SolarCity, une entreprise spécialisée dans l’énergie solaire.

      Une victoire qui ne présage en rien de l’issue de son procès contre Twitter. La Cour de chancellerie apparaît, en effet, très réticente à permettre à un acheteur de revenir sur une offre acceptée. 

      Bloomberg n’a ainsi trouvé qu’un seul cas où les juges ont considéré qu’il y avait eu un “événement défavorable important” justifiant de revenir sur les termes du contrat. En 2018, le tribunal a trouvé que le groupe pharmaceutique allemand Fresenius avait le droit revenir sur son engagement d’acquérir le fabricant américain de médicaments Akorn, dont les revenus avaient chuté de près de 30 % deux mois seulement après avoir signé l’accord de rachat. 

      Pas sûr que les juges trouvent l’argument d’Elon Musk – qui reproche à Twitter de lui avoir caché le nombre réel de faux comptes – aussi convaincant qu’une baisse d’un tiers des revenus.

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      Le milliardaire Elon Musk renonce finalement à racheter Twitter

      La chronique de l’éco

      Twitter saisit la justice pour obliger Elon Musk à acheter le réseau social

      La semaine de l'éco

      Rachat de Twitter par Elon Musk : une saga à rebondissements qui risque de durer

      France24 - Monde

      Chasse aux faux documents : comment protéger son identité ?

      Publié le : 12/07/2022 - 13:41

      Ali LAIDI

      Comment lutter contre les vols d'identité ? Tel est le défi de notre invitée, Marie Azevedo, une pionnière du domaine et riche de 24 ans d'expertise. Carte d'identité, passeport ou titre de séjour : la technologie mise au point par sa société IdVerif permet de trier le vrai du faux.

       

       

       

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      Passeports et visas "dorés" : une aubaine pour le crime organisé ?

      FRANCE

      Sénat : Alexandre Benalla accusé de "falsification" pour une demande de passeport

      BREXIT DAY

      Brexit : la ruée sur les passeports européens

      L'Humanité

      Suppression de la redevance télé : quelles conséquences ?

      Reportage

      En plein cœur de l'été, la CGT spectacle s'est mobilisée devant le Sénat afin de dénoncer la suppression de la redevance télé votée ce week-end à l'Assemblée nationale .

      Franck Cartelet

      Dans le cadre du projet de loi dit de "pouvoir d'achat", l'Assemblée nationale a voté samedi matin la suppression de la redevance qui finance l'audiovisuel public, une promesse d'Emmanuel Macron qui suscite de nombreuses inquiétudes sur l'indépendance des médias concernés.

      Afin de défendre la contribution à l'audiovisuel public (ex-redevance), la fédération CGT du spectacle appelait les personnels et professionnels de la Culture à un rassemblement aux abords du Sénat ce mercredi 27 juillet à midi.

      L'indépendance du service public audiovisuel

      Environ soixante salariés de franceTV et Radio France se sont réunis pour interpeller les sénateurs sur les menaces qui pèsent sur l'indépendance du service public audiovisuel et sur son rôle majeur pour la culture et l'information.

      "Le gouvernement supprime une taxe affectée dont sont exonérés les plus pauvres et on la remplace par une part de la TVA qui est l'impôt le plus injuste donc au nom du pouvoir d'achat, on va pénaliser les plus pauvres et risquer de détruire les finances de l'audiovisuel public" dénonce Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT spectacle.

      Les groupes LR et RN ont voté pour

      Lors du vote au Palais Bourbon, les groupes LR et RN ont voté pour, l'alliance de gauche Nupes à l'unanimité contre. Marine Le Pen, la présidente du groupe RN a précisé que "le projet du gouvernement n'a rien à voir avec ce que nous voulons faire", à savoir une "privatisation" en bonne et due forme.

      La gauche a accusé le gouvernement de s'inspirer de l'extrême droite pour à terme démanteler l'audiovisuel public. "Zemmour et Mme Le Pen l'avaient demandé, M. Macron l'aura fait", a lancé Stéphane Peu (PCF).

      C'est un débat citoyen déclare Denis Gravouil et ce n'est pas seulement la CGT qui le réclame, c'est aussi l'intersyndicale de l'audiovisuel public ainsi que les organisations du cinéma, les auteurs, producteurs, réalisateurs et diffuseurs qui ont tous signé la même tribune dans Le Monde, exigeant un grand débat public.

      Des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter "une fraction" de la TVA, pour un montant d'environ 3,7 milliards d'euros, dans le but de répondre aux inquiétudes sur le financement de ce secteur.

      Une grande loi sur l'audiovisuel public

      "Il y a un consensus fort au sein de la commission Culture du Sénat, à laquelle j'appartiens, qui unit tous les groupes de gauche et de droite, qui est de demander une grande loi sur l'audiovisuel public" a souligné Pierre Ouzoulias, sénateur des Hauts-de-Seine du groupe communiste.

      Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal a exprimé son attachement à "un audiovisuel public fort", en qualifiant "d'obsolète" cette redevance basée sur la possession d'un téléviseur, à l'heure des tablettes et autres smartphones. La redevance est fixée à 138 euros par an en métropole.

      La ministre de la Culture Rima Abdul Malak a fait valoir que "ce n'est pas la redevance qui garantit l'indépendance" mais l'Arcom (ex-CSA), qui nomme les dirigeants de l'audiovisuel public.

      Selon Bertrand Durand, délégué syndical CGT de Radio France et présent au rassemblement : "Le service public a un coût mais n'a pas de prix et le fait d'assurer un financement pérenne est la garantie d'une meilleure démocratie dans ce pays"

      France24 - Monde

      Métavers : les avatars ont-ils des droits ?

      Publié le : 06/07/2022 - 17:43Modifié le : 06/07/2022 - 17:57

      Sébastian SEIBT Suivre

      Pour entrer dans le métavers, présenté comme l'avenir d’Internet par Meta (anciennement Facebook), il faudra créer son avatar. Mais dans ces mondes virtuels, auront-ils des droits et des devoirs ? L’avocat Louis Taslé d'Héliand, spécialiste de ces questions, explique à France 24 quel sera le statut de notre double virtuel.  

      L'Humanité

      VIDÉO. Quelle taxation pour les bénéfices exceptionnels des entreprises ?

      Émission

      L'explosion du prix des matières premières due à la guerre en Ukraine, mais également  la spéculation, ont entraîné des profits exceptionnels, notamment pour les entreprises de l'énergie. L'Union européenne va-t-elle taxer ces profiteurs de guerre pour aider les ménages à faibles revenus qui souffrent de la hausse des prix de l'énergie et de l'augmentation du coût de la vie ?

      Jean-Jacques Régibier

      Le point avec les députés européens Manon Aubry ( La Gauche ), et Claude Gruffat ( Les Verts-ALE ) qui expliquent également pourquoi le bilan de la présidence française de l'Union européenne est aussi mauvais.

      Un débat animé par Jean-Jacques Régibier, journaliste.

      France24 - Monde

      Euro féminin 2022 : Beth Mead, la rage au bout du pied

      Publié le : 28/07/2022 - 15:20

      Stéphanie TROUILLARD Suivre

      Avec six buts au compteur, l'attaquante anglaise Beth Mead est pour l'instant la meilleure buteuse de l'Euro. Véritable machine à marquer, la joueuse d'Arsenal avait pourtant été écartée de la sélection pour les Jeux olympiques l'an dernier. Un an après, elle a pris sa revanche et a largement contribué à la qualification des "Lionesses" pour la finale.

      "Quelle nuit et quelle atmosphère incroyable venant des fans. Je suis très fière d’être anglaise et de faire partie de cette équipe." Après la victoire écrasante des "Lionesses" en demi-finale de l’Euro face à la Suède (4-0), l’attaquante Beth Mead n’avait pas de mots assez forts pour exprimer sa joie.

      C’est elle qui a lancé son équipe en ouvrant le score à la 34e minute. Sur un centre magnifique de Lucy Bronze, elle a trouvé le chemin des filets scandinaves grâce à une demi-volée en pivot. Avec ce sixième but sur la compétition, auquel on peut ajouter trois passes décisives, Mead a déjà égalé le record de buts inscrits pour une joueuse lors d'un Euro, établi par l'Allemande Inka Grings en 2009.

      Malgré cette remarquable performance individuelle, la joueuse d’Arsenal, âgée de 27 ans, préfère louer le collectif : "On a toujours su qu’on avait les capacités, mais la foi qu’on a en nous, individuellement et collectivement, est au maximum. Cela se voit sur et en dehors du terrain, je pense."

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      "Je n’étais pas bien l’été dernier"

      Mais si le Covid-19 n'avait pas repoussé la compétition féminine d'un an, elle n’aurait certainement pas fait partie de la sélection. Douze mois plus tôt, Beth Mead avait ainsi été écartée des Jeux olympiques de Tokyo par la sélectionneuse Hege Riise. Une décision qu’elle avait très mal vécu. "Je n'étais pas bien l'été dernier", a-t-elle récemment raconté au Telegraph.

      "Je me déteste d'avoir ressenti cela, mais je me suis retrouvée assise chez moi à avoir des pensées négatives au sujet de certaines joueuses, à vouloir qu'elles jouent mal pour que les gens réalisent que c'était une erreur de ne pas m'avoir prise", avait-elle détaillé.

      "Personne ne me disait ce que je devais améliorer ou la raison pour laquelle d'autres étaient choisies pour les JO et pas moi", a-t-elle plaidé. "Le seul retour que j'ai eu, c'est que j'étais 'trop agressive dans ma façon de jouer', et je n'arrivais pas à le comprendre. J'ai toujours joué comme ça."

      "Plus dure que la plupart des garçons"

      Celle que l’on surnomme "Meado l’Enragée" est en effet connue pour son jeu rude. Née dans la campagne du Yorkshire, dans le nord de l’Angleterre, elle est poussée vers le football par sa mère qui cherche un exutoire pour cette boule de nerfs.

      "Elle sera la seule fille ici. Et (les garçons) sont assez durs, ça ira ?", avait averti l'entraîneur, le premier jour. "Quand (ma mère) est revenue, une heure plus tard, il lui a dit en gros que j'étais encore plus dure que la plupart des garçons", a-t-elle raconté au site de la fédération anglaise.

      Après un passage dans des équipes locales, elle est finalement repérée à l’âge de 16 ans par le club de Sunderland. Pour son premier match de haut niveau, elle marque un but contre les championnes en titre de Liverpool. En quelques saisons, elle s’impose comme l’une des joueuses les plus en vue d’Angleterre et tape dans l’œil d’Arsenal, qui lui fait signer un contrat professionnel en 2017.

      Voir cette publication sur Instagram

      Une publication partagée par Beth Mead (@bethmead_)

      En sélection, elle fait ses débuts avec l’équipe première en 2018, mais les rapports ne sont pas au beau fixe avec l’entraîneur Philip Neville, l'ancienne star de Manchester United qui, selon le Guardian, l’accuse d’être trop décontractée et seulement heureuse lorsqu’elle se rend à Whitley Bay, une station balnéaire du nord-est de l’Angleterre, "pour manger un fish and chips".

      La confiance de Wiegman

      L’arrivée de la sélectionneuse Sarina Wiegman a changé la donne. Après une saison exceptionnelle sous les couleurs d’Arsenal avec 26 passes décisives et 12 buts au total, la technicienne néerlandaise lui a fait confiance. L’alchimie entre les deux femmes fonctionne. "Elle est très directe. On pourrait dire abrupte pour l'Angleterre, mais c'est très néerlandais. Elle va toujours droit au but. On avait besoin de cette franchise (...). J'adore jouer pour elle", a souligné Beth Mead, qui a marqué 20 fois en 19 matches depuis que Sarina Wiegman est sur le banc.

      ⚽️ Most goals scored for England under Sarina Wiegman: Beth Mead (20)🅰️ Most assists provided for England under Sarina Wiegman: Beth Mead (13)MEADO. 😤#WEURO2022 pic.twitter.com/m2JVPKg089

      July 26, 2022

      La serial buteuse admet aussi que sa non-sélection pour les JO de Tokyo en 2021 a représenté un déclic. "Cela a allumé un feu en moi. Je ne voulais pas le ressentir de nouveau. Au contraire, cela m’a donné encore plus de détermination et de concentration. Je joue mon meilleur football quand je suis en colère." Si cette rage devenue positive est toujours présente, l'attaquante pourrait encore une fois se révéler très efficace et impitoyable avec ses adversaires, dimanche, lors de la finale à Wembley. Les supporters anglais ont d'ores et déjà baptisé l'Euro le "Beth Mead Revenge Tour" – la tournée de revanche de Beth Mead.

      Avec AFP

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      Euro-féminin 2022 : Grace Geyoro, nouveau phare des Bleues après la blessure de Katoto

      COMPTE-RENDU

      Euro-féminin 2022 : la VAR prive la France d'une victoire face à l'Islande avant les quarts

      Euro-féminin 2022 : les Bleues s'imposent contre les Pays-Bas et filent en demi-finales

      L'Humanité

      VIDÉO. Dématérialisation. Des travailleurs étrangers manifestent afin d'accéder aux préfectures

      Reportage

      À l'appel de la CGT, quelques 200 travailleurs étrangers et leurs soutiens étaient rassemblés mercredi après-midi devant une antenne du ministère de l'Intérieur à Paris pour dénoncer "l'inaccessibilité aux préfectures" qui plonge certains d'entre eux dans la clandestinité et la précarité.

      Franck Cartelet

      "On souhaite un choc de simplification pour que la régularisation et le renouvellement des titres de séjour se fasse sur une simple preuve de travail et non pas à la discrétion de l'employeur", a expliqué Marilyne Poulain, responsable de la section immigration de la CGT, qui a appelé à cette manifestation devant la Direction générale des étrangers en France (DGEF) du ministère.

      Les difficultés d'accès aux préfectures pour les étrangers font l'objet d'innombrables manifestations et recours en justice depuis que l'administration a fait basculer ces démarches vers le tout numérique.

      Le syndicat rappelle que des pans entiers de l’économie ne fonctionneraient pas sans la force de travail des travailleurs étrangers.

      Dématérialisation des procédures

      "C'est une réforme qui s'inscrit dans une volonté de dématérialiser toutes les procédures avec un impact négatif sur le service public" s'insurge Gérard Delahaye, secrétaire général de CGT de la Préfecture de Police de Paris.

      Début juin, le Conseil d'Etat a tranché la question et exigé du gouvernement qu'il prévoie une solution de "substitution" à ces démarches en ligne, retoquant les textes qui imposaient un recours exclusif au télé-service.

      "On a une problématique d'inaccessibilité aux préfectures et une complexification du renouvellement qui fait qu'on a des gens en situation régulière depuis dix ans qui peuvent se retrouver sans titre", a poursuivi Marilyne Poulain, avant d'être reçue à la DGEF avec une délégation de la CGT.

      "au bon vouloir de l'employeur"

      Pour le syndicat, un récent décret sur l'immigration de travail a généré de surcroît une "dépendance absolue au bon vouloir de l'employeur" qui place les travailleurs étrangers "à leur merci".

      Ibrahima Tall, porte-parole CGT des travailleurs sans-papiers a été reçu au ministère. " Tous les étrangers ne maitrisent pas l'outil informatique et les travailleurs n'arrivent pas à renouveller leurs titres de séjour et perdent leur travail". "La dématérialisation a créé l'injustice face au service public" conclue le syndicaliste.

      Ainsi, Mamedy Touré, un Malien de 37 ans venu manifester mercredi, assure avoir perdu son emploi dans le secteur de "l'étanchéité" car il n'arrive pas à obtenir de rendez-vous en vue d'une régularisation à laquelle il pourrait prétendre dans le cadre de la circulaire dite Valls.

      "Je travaillais depuis septembre 2021. Mon patron m'a dit que j'aurais un CDI dès que je lui ramènerai un récépissé de la préfecture. Donc je cours derrière les rendez-vous mais impossible" dans son département des Yvelines, assure-t-il, expliquant avoir travaillé pendant plus d'un an avec les papiers d'un tiers.

      France24 - Monde

      Le Jour du dépassement, une date qui survient toujours plus tôt chaque année

      Publié le : 28/07/2022 - 06:56

      Soraya BOUBAYA Suivre

      Chaque année, le Jour du dépassement marque la date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. En 2022, ce Jour tombe le 28 juillet. Un rendez-vous qui survient – sauf période exceptionnelle – toujours plus tôt depuis 1970. Jugé utile par plusieurs ONG pour mesurer l’impact écologique de l’activité humaine, cet indice est encore très peu utilisé dans les modes de gouvernance mondiale.

      À partir d'aujourd'hui, l'humanité consomme à crédit. D’année en année, le Jour du dépassement – date à laquelle l’humanité a utilisé autant de ressources que ce que la Terre peut régénérer en un an – arrive plus tôt, passant du 29 décembre en 1970 au 11 octobre en 1990, et cette année au jeudi 28 juillet, creusant ainsi la "dette écologique" envers la planète.

      Si cette date a pu signaler des améliorations sur les cinq dernières décennies, il s'agit en réalité d'exceptions, dues à des moments de crise. En 2020, la pandémie de Covid-19, et les confinements à répétition qu'elle a engendrés, avait ainsi conduit à repousser le Jour du dépassement au 22 août.

      "Le déficit se creuse de plus en plus sans qu’il y ait un réel sursaut du système politique et des différents mandats", regrette Véronique Andrieux, directrice du Fonds mondial pour la nature (WWF) en France. "Et les reculs de la date étaient subis et non pas choisis. On observe une amélioration lors des chocs pétroliers, d'une pandémie ou des crises financières", poursuit-elle.

      Le bonnet d'âne au Qatar et au Luxembourg

      Cet indicateur varie considérablement d'un État à un autre. Le plus mauvais élève pour l'année 2022, selon la liste établie par le think tank Global Footprint Network, est le Qatar, qui atteint son Jour de dépassement le 10 février, suivi de près par le Luxembourg, le 14 février.

      Pour la France, il est intervenu cette année le 5 mai. Une date qui pourrait reculer de 25 jours en seulement un mandat si le gouvernement français déployait une "planification écologique", selon le scénario étudié par le WWF.

      >> À lire aussi : "Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français"

      Au niveau mondial, repousser de six jours tous les ans le Jour du dépassement permettrait d'atteindre la date du 31 décembre d'ici 2050, explique Global Footprint Network, à l'origine de ce calcul.

      Depuis 2003, le think tank cherche à interpeller l'opinion publique sur le phénomène. Le hashtag #MoveTheDate appelle ainsi les internautes à proposer des solutions concrètes pour faire reculer la date. L'organisation met également à disposition depuis 2007 une plateforme permettant de calculer son empreinte écologique.

      There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje

      June 5, 2022

      "Un outil de sensibilisation extraordinaire"

      Sur la base de données de rapports de l’ONU, Global Footprint Network croise l’empreinte écologique par personne (la quantité de surface nécessaire à un humain pour s’alimenter, se déplacer, se loger...) et la biocapacité mondiale (capacité des écosystèmes à se renouveler) par personne, permettant d'établir le Jour du dépassement. Un indice dont il serait souhaitable – pour la porte-parole de l'ONG, Laetitia Mailhes – que les États souverains se servent pour mesurer d'autres aspects de la crise écologique.

      Un avis que partage la directrice de WWF France, Véronique Andrieux, pour qui le Jour du dépassement présente une méthodologie "robuste et solide" qui va au-delà de l’empreinte carbone. "On ne parle pas uniquement de crise climatique mais aussi de crise écologique dans son ensemble et notamment de l’effondrement de la biodiversité."

      >> À lire aussi : "Jour du dépassement en France : 'Ce quinquennat commence dans le rouge'"

      Pour l'heure, néanmoins, rares sont les États à recourir à cet indicateur. Seuls quelques pays comme le Monténégro basent leur stratégie de développement durable sur l'empreinte écologique. Certaines municipalités ont également déjà opté pour cette méthode de calcul. C’est le cas d’une vingtaine de villes du Portugal.

      Même si l'intérêt du recours à l'indice du Jour du dépassement au niveau de la gouvernance étatique reste à démontrer, celui-ci représente un outil qui a fait ses preuves dans la sensibilisation du grand public aux enjeux environnementaux. Pour Bettina Laville, présidente d'honneur du Comité 21, réseau français d'acteurs du développement durable, "c'est un outil de sensibilisation extraordinaire, extrêmement parlant, qui réussit à faire prendre conscience aux gens de manière concrète ce qui peut paraître abstrait".

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      Jour du dépassement en France : "Ce quinquennat commence dans le rouge"

      Sécheresse : la France en passe de connaître un mois de juillet "historique"

      Environnement

      Sobriété écologique : un modèle pour consommer moins, mais qui peine à convaincre les Français

      L'Humanité

      Macron a-t-il le monopole de la République ?

      Émission

      Le parti présidentiel veut exclure la gauche du champ républicain afin d’en évacuer la dimension sociale. Un jeu dangereux alors que le chef de l’État s’est attaqué au barrage républicain contre l’extrême droite. Pour sa dernière chronique de la saison, Cyprien décrypte pour vous cette actualité politique qui crée de la confusion et brouille les repères. Retrouvez votre chroniqueur à la rentrée pour des surprises et un tout nouveau format.

      Chaque semaine, le service politique de l'Humanité décortique un fait de campagne électorale. Les grandes déclarations, les promesses, les engagements pris par les candidates et candidats ont des implications sur nos vies, qui ne sont pas toujours exprimées lisiblement... Six minutes pour s'attarder sur une mesure, une déclaration, un évènement politique.

      France24 - Monde

      Accélération de la fonte des glaces, avec des conséquences bien visibles

      Publié le : 27/07/2022 - 20:36

      Pauline ROUQUETTE Suivre

      Les températures extrêmes enregistrées en Europe ces dernières semaines ont eu pour conséquence une augmentation de la vitesse de fonte des manteaux neigeux dans les glaciers alpins. Aujourd'hui, les conséquences y sont bien visibles, comme c'est le cas en bien d'autres points du globe.

      La Terre se réchauffe, et ses glaces fondent. Depuis des années, les images d'ours polaires face à la décrépitude de leur environnement nous mettent en garde : la fonte des glaces menace. Augmentation du niveau de la mer, déplacement des frontières, effondrements rocheux, crues... Ses conséquences sont d'ores et déjà visibles, et nul besoin d'aller jusqu'en Antarctique pour le constater.

      En Europe, ces dernières semaines, les températures extrêmes ont eu pour conséquence une fonte des manteaux neigeux plus rapide et plus précoce dans les glaciers alpins, qui s'acheminent vers une fonte estivale sans précédent depuis le début du suivi, il y a 60 ans, selon des données consultées par l'agence Reuters et les témoignages de chercheurs.

      Au Pakistan, aux portes de l'Himalaya, ou encore en Alaska, les signes que la fonte des glaces s'accélère sont partout. Et les catastrophes de plus en plus fréquentes.

      >> À lire aussi : "En Antarctique, les jours du 'glacier de l’Apocalypse' sont comptés"

      Infiltrations d'eau et effondrements rocheux

      Après un hiver peu neigeux, les Alpes ont déjà connu deux vagues de chaleur précoces en juin et en juillet. Lors de la dernière en date, l'isotherme 0 °C (ligne fictive au niveau de laquelle la température est nulle) s'est établi à 5 184 mètres d'altitude en Suisse – soit plus haut que le sommet du mont Blanc – alors qu'il se situe normalement entre 3 000 et 3 500 mètres en été.

      Si la fonte des glaciers constitue une menace à l'échelle mondiale en raison du réchauffement climatique, ceux des Alpes sont particulièrement vulnérables, en raison de leur plus petite taille et de leur moindre épaisseur.

      Le 3 juillet dernier, le glacier italien de la Marmolada – point culminant des Dolomites, et l'une des voies de randonnée les plus prisées d'Italie – s'est effondré au niveau de l'une des cimes du massif, la Punta Rocca, située à 3 309 mètres d'altitude. Les températures exceptionnellement élevées de ces dernières semaines ont contribué à accélérer la fonte du permafrost, "ciment" de la montagne. Au moins deux cordées se trouvaient sur le glacier au moment de l'effondrement. Bilan : onze morts.

      En France, le Laboratoire de glaciologie surveille de près un nombre important de glaciers. "Beaucoup de langues glaciaires ne présentent pas de caractéristiques d'effondrement imminent, mais beaucoup d'eau transite sur les glaciers en raison des fontes estivales", expliquait sur BFMTV Sylvain Coutterand, géomorphologue et glaciologue, auteur de l'"Atlas des glaciers disparus" (éd. Paulsen). "Les langues glaciaires glissent plus vite et si elles sont amincies, elles sont moins résistantes aux contraintes que le glacier reçoit sur le lit rocheux, et peuvent donc se rompre."

      Des glaciers alpins qui réduisent comme peau de chagrin

      En Suisse, le glacier Morteratsch ne ressemble, lui, déjà plus aux illustrations des guides touristiques de la région. La longue langue blanche qui descendait sur une grande partie de la vallée a reculé d'environ trois kilomètres dans sa longueur, et l'étendue de glace s'est réduite d'environ 200 mètres dans sa largeur.

      Selon des données de Glamos, le réseau des relevés glaciologiques suisses et de l'Université libre de Bruxelles, ce glacier perd désormais cinq centimètres d'épaisseur par jour et a déjà davantage fondu qu'à l'issue d'un été habituel.

      Avec une hausse de la température d'environ 0,3 °C par décennie, le réchauffement en Europe s'avère quasiment deux fois plus rapide que la moyenne mondiale. Une observation qui fait craindre aux spécialistes que les glaciers alpins ne disparaissent plus tôt que prévu, ce qui n'est pas exclu si les années à venir sont marquées par des vagues de chaleur à répétition, prévient Matthias Huss, directeur de Glamos.

      “Emergency” drilling of stakes at #Pers #glacier in the #Engadin last week. Even though the scenery is majestic as always, it is frightening how little snow we found on the glacier. In July, there should be more snow here, but we measured the highest rates of ice loss.@ice_vub

      July 25, 2022

      Dans un rapport spécial paru en 2019, le Giec (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat de l'ONU) a prévenu que les glaciers des Alpes auront perdu plus de 80 % de leur masse actuelle d'ici à 2100 et que bon nombre d'entre eux sont d'ores et déjà voués à disparaître, indépendamment des mesures qui pourraient être prises pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

      Entre l'Italie et la Suisse, la frontière fond

      En Autriche, "les glaciers sont désormais à nu jusqu'aux sommets", décrit Andrea Fischer, glaciologue de l'Académie autrichienne des sciences. "On peut facilement imaginer le résultat à la fin de l'été (...) des pertes massives de la couverture par les glaciers dans les Alpes italiennes", observe de son côté Marco Giardino, vice-président du Comité glaciologique italien.

      Cette fonte des glaciers va jusqu'à déplacer la frontière italo-suisse. Suivant la ligne de séparation des eaux dont l'écoulement vers le nord marque le territoire suisse, et celui vers le sud, l'Italie, la frontière a progressivement été modifiée par la fonte du glacier du Théodule. Celui-ci a perdu près d'un quart de sa masse entre 1973 et 2010, laissant place à la roche et forçant les deux voisins à redessiner quelques dizaines de mètres de leur frontière.

      La question n’est pas anodine car, à cet endroit, se trouve le refuge Guides du Cervin, à l'origine construit en Italie. Or, avec le déplacement de la frontière sur le glacier, les deux tiers de la cabane, perchée à 3 480 mètres d'altitude, se trouvent désormais en Suisse. Un problème à l'origine d'intenses négociations diplomatiques entre les deux États.

      >> À voir : "En images : sécheresses, incendies et fonte des glaciers frappent l'Italie"

      Au Pakistan, des lacs glaciaires et des crues

      La fonte des glaciers, c'est aussi un important risque de crues, des inondations, des habitations détruites et un risque pour la vie. En effet, la hausse des températures mondiales liée au changement climatique entraîne la fonte rapide des glaciers, créant des milliers de lacs glaciaires.

      C'est notamment le cas au Pakistan, pays aux milliers de glaciers situé sur les contreforts de l'Himalaya, qui a récemment subi de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique. Dans le nord-est du pays, une importante crue due à la fonte des glaces a ravagé le village de Hassanabad.

      L'inondation – qui s'est produite alors qu'une vague de chaleur s'emparait de l'Asie du Sud, en mai – a détruit neuf maisons du village et endommagé une demi-douzaine d'autres.

      L'eau a également emporté deux petites centrales hydroélectriques et un pont qui reliait la communauté isolée au monde extérieur.

      Le Pakistan abrite plus de 7 000 glaciers. C'est plus que partout ailleurs sur la planète, en dehors des pôles.

      Selon le gouvernement pakistanais, les 33 lacs glaciaires – tous situés dans les chaînes de montagnes de l'Himalaya, de l'Hindou Kouch et du Karakoram, qui se croisent au Pakistan – risquent d'éclater et de libérer des millions de mètres cubes d'eau et de débris en quelques heures seulement. Comme ce fut le cas, en mai, à Hassanabad.

      Cette année, au moins 16 inondations de lacs glaciaires liées à des vagues de chaleur se sont déjà produites, contre une moyenne de cinq ou six par an, a également affirmé le gouvernement pakistanais après la catastrophe de Hassanabad.

      Et partout, la mer monte

      La fonte s'est accélérée depuis 2015 et aucune région n'est épargnée, mais le phénomène touche particulièrement les glaciers de l'Alaska, des Alpes et de l'Islande.

      Au total, la fonte contribue à plus de 20 % à la montée du niveau de la mer et pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l'approvisionnement en eau et l'agriculture lors des périodes arides.

      "Les glaciers distincts des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique rétrécissent rapidement, ce qui modifie l’hydrologie régionale, augmente le niveau de la mer à l’échelle mondiale et accroît les risques naturels", avertit une étude parue dans la revue Nature en 2021.

      Entre 2000 et 2019, les glaciers ont perdu 267 milliards de tonnes de glace par an. Une perte de masse 47 % plus importante que celle de la calotte glaciaire du Groenland, et plus de deux fois supérieure à celle de la calotte glaciaire de l’Antarctique.

      Avec AFP et Reuters

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      Le mystère de la fonte soudaine de la banquise de l’Antarctique

      La banquise d’été de l’Arctique subit une nouvelle fonte vertigineuse

      REPORTAGE

      Les sommets alpins fragilisés par la fonte du permafrost

      L'Humanité

      « Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

      Reportage

      Les salariés de l’audiovisuel public sont en grève ce mardi 28 juin, perturbant pour la journée les antennes radio et les chaînes de télévision, dans un élan de forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle souhaitée par l’exécutif. L’Humanité était aux côtés des manifestants dans le cortège parisien, qui craignent pour leur avenir et l’indépendance de leur modèle. 

      L’inquiétude est forte chez les salariés de l’audiovisuel public, qui manifestaient ce mardi 28 juin dans plusieurs villes de France, dont Paris. Pour preuve, des taux de grévistes significatifs: les trois quarts des journalistes de Radio France du mardi en grève d’après le SNJ, 45% de grévistes au sein du réseau France 3 d’après des sources internes à France Télévisions… « Du jamais vu » rapporte l’AFP.

      Plus de 3 milliards d'euros à remplacer

      Sur les pancartes du rassemblement parisien, on retrouve des « Touche pas aux médias publics », tandis que d’autres dépeignent le président de la République en « redevance Killer ». Tous redoutent la suppression de la redevance audiovisuelle annoncée par Emmanuel Macron lors de la campagne présidentielle, qui amputerait ce service public de plus de 3 milliards d’euros de ressources.

      Une somme que l’État promet de compenser, mais comment ? « Est-ce à euro constant ? Combien de temps cela va-t-il durer ? Que se passera-t-il si les politiques changent d’avis ? Tout cela nous inquiète beaucoup », questionne la journaliste Cécile Descubes, montée sur Paris pour protester contre cette mise en péril de la stabilité et de la pérennité du financement de l’audiovisuel public. Dans son antenne à France 3 Limousin, presque toute l’équipe s’est mise en grève pour s’opposer à la suppression de la taxe portée par l’exécutif assure la journaliste, également déléguée syndicale SNJ. 

      « Tout ça n’est qu’un marché de dupes », accuse Jean-Hervé Guilcher, secrétaire du CSE du réseau régional de France 3. Présentée par le candidat Macron comme une façon de redistribuer aux Français du pouvoir d’achat, « la redevance va passer dans le budget de l’État, et donc, dans les impôts des Français. Ce qui revient à prendre dans la poche de gauche ce que l’on a rendu dans la poche de droite», raille-t-il.

      Quant aux promesses de compensation par l’Etat, il les chasse avec un mauvais souvenir en tête : « Nous avons déjà fait l’expérience de la suppression de la publicité après 20h sous Sarkozy, où l’on nous avait assuré qu’on compenserait à l’euro près les 450 millions d’euros annuels de manque à gagner », souligne-t-il. « Or, ces 450 millions d’euros n’ont jamais été compensés. La première année, le compte n’y était pas, puis en quelques années, la compensation a tout simplement disparu », avertit Jean-Hervé Guilcher, qui craint que le même schéma se reproduise, et s’interroge sur le poids que pèsera le secteur dans les arbitrages budgétaires d’Etat. « Face à des postes tels que la santé, l’enseignement, ou encore la justice, quelle place restera-t-il pour l’audiovisuel dans un contexte d’économies drastiques sans cesse demandées par l’Etat ? ». 

      L'information en danger 

      La suppression de cette redevance entraîne d’autant plus d’appréhensions qu’elle vient frapper un secteur déjà structurellement fragilisé, faisant craindre de lourdes répercussions sur la qualité et l’indépendance de l’information. « En 10 ans, France Télévision a supprimé à peu près 15% de ses effectifs, soit environ 1 500 salariés. Dans ces conditions dégradées, on peine déjà à mener à bien notre mission de service public », déplore Jean-Hervé Guilcher.

      En région, Cécile Descubes redoute de ne plus pouvoir produire « le travail que les citoyens attendent des journalistes locaux». « S’il n’y a plus de redevance, plus d’argent, on ne pourra plus travailler sur la proximité comme nous le faisons actuellement », explique-t-elle, relayant l’un des slogans de la manifestation, «écran noir sur les territoires ».

      Sandrine Gadet, journaliste à France 3 Pays de la Loire voit quant à elle dans la suppression de la redevance la fin de l’indépendance de l’information, et par extension le risque de « la fin des enquêtes sur les lobbys, sur les grands groupes, et sur les tripatouillages bancaires ». Une crainte partagée par les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ dans un communiqué commun: « la redevance est à ce jour le seul mode de financement pérenne garantissant l’indépendance de l’audiovisuel public ». 

      Face à toutes ces problématiques, les manifestants et grévistes comptent bien « secouer » les députés qui officialisent ce 28 juin leur prise de fonction, de sorte à ce qu'ils « s'emparent du sujet », enjoint Jean-Hervé Guilcher, car, « dans les pays où l’audiovisuel public est faible, la démocratie est en mauvaise santé ».  

      France24 - Monde

      Investissements et climat : "La finance durable a un impact encore trop faible"

      Publié le : 22/07/2022 - 18:31

      Ali LAIDI

      La finance peut-elle se mettre au service de la planète ? Philippe Zaouati dirige Mirova, une société qui gère près de 25 milliards d'euros d'actifs dans les entreprises à fort impact social et environnemental. Mirova est également partenaire du Festival "Agir pour le vivant" qui a lieu à la fin du mois d'août à Arles.

      La chronique de l’éco

      La finance verte, un outil de lutte contre le changement climatique ?

      La semaine de l'éco

      Climat et finance : une équation impossible ?

      L’invité du jour

      Lucie Pinson : "Pousser les acteurs financiers à prévenir leur impact sur le climat"

      L'Humanité

      A la Fête de l'Huma, un Village famille pour jouer et apprendre ensemble

      Actu

      Jeux, lectures, spectacles : le jeune public va se régaler. Et cette année, la Fête propose un centre de loisirs pour vos enfants, vos petits-enfants, nièces, neveux…

      La Fête de l’Humanité, ce n’est pas que pour les adultes. Le Village familles proposera bon nombre d’activités et de nouveautés, aussi bien pour les petits que pour les grands, pour de mémorables moments en famille. Au programme, des jeux, un concert tout public, un spectacle de marionnettes, des lectures animées pour enfants et des activités ludiques et artistiques.

      Cette année sera proposé un centre de loisirs pour vos enfants ou petits-enfants (accessible sur réservation avant la Fête, à 10 euros la demi-journée). Car jouer, c’est avant tout prendre du plaisir sans être préoccupé par une quelconque logique productive ou par le gain de quelque avantage matériel.

      Ce nouvel espace est pensé pour y vivre un moment familial enrichissant, dans un havre de paix grâce notamment aux activités proposées par l’union des fédérations des Pionniers de France et la Grosse Boîte !

      Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

      Mouvement d’enfants et d’éducation populaire, les Pionniers de France ont pour but d’agir dans les quartiers pour améliorer le quotidien des enfants et contribuer à améliorer leur vie dans toute la société. Leur objectif est d’organiser des activités de loisirs multiples et diversifiées pour les enfants et d’aborder par le jeu les grands enjeux de notre société : paix, écologie ou encore solidarité.

      Autre acteur de l’espace familles, la Grosse Boîte est une boutique café-jeux, un lieu vivant pensé autour de la découverte de jeux de société. Dans une atmosphère conviviale et accueillante, il invite le public à se détendre autour d’un jeu de société original et d’une bonne boisson. À la Fête de l’Humanité, la Grosse Boîte proposera des jeux en avant-première et invitera des créateurs et actrices à jouer avec le public et à faire des dédicaces. Rendez-vous à la Fête pour toutes les familles !

      Un appel à votre participation financière, à la solidarité

      Pour relever ces nouveaux défis, nous souhaitons nous tourner vers notre plus grande force : la communauté de nos lectrices et lecteurs.

      Nous lançons une nouvelle souscription populaire dès à présent et ceci jusqu’à la prochaine Fête de l’Humanité, pour nous permettre de la construire dans les meilleures conditions et de respecter les conditions de notre plan de relance. Ces financements nous permettront d’honorer nos partenariats, de déployer au mieux nos objectifs et de vous être toujours plus utile en continuant à nous développer notamment sur le numérique.

      C’est pour toutes ces raisons que nous en appelons à votre participation financière, à la solidarité des ami·e·s, abonné·e·s, lectrices et lecteurs. Dans le même temps, nous lançons une grande opération d’abonnement à nos journaux. Il est indispensable de développer la lecture et l’abonnement pour comprendre, analyser, se forger une opinion pour être armés dans la bataille idéologique que mènent les droites et les extrêmes-droite. Ensemble, relevons ce défi.

      POUR PARTICIPER Rendez-vous sur notre plateforme de don en ligne.

      Fête de l'Humanité 2022
      L'Humanité

      La Fête de l'Humanité met la bataille climatique à l’honneur

      Actu

      À l’heure où l’urgence devient de plus en plus palpable, la lutte environnementale tiendra une place de choix dans les allées.

      Marion d'Allard

      Le climat s’emballe et les conséquences de ce bouleversement ne sont plus des projections. Elles sont une réalité, y compris en France, où l’été 2022 s’annonce d’ores et déjà étouffant. La planète est en surchauffe, les vagues de chaleur s’enchaînent, les records tombent les uns après les autres, la banquise se meurt, les tempêtes dévastent des régions entières, les inondations et les sécheresses menacent, partout, les plus fragiles.

      Une grande soirée climat avec Alternatiba

      Face à la réalité du changement climatique, l’Humanité a résolument pris le parti de la conscience écologique et de la transition. Le climat est un enjeu social majeur, à l’heure où les conséquences de son dérèglement aggravent la fracture Nord-Sud et creusent les injustices sociales à l’échelle planétaire. Depuis des années, les scientifiques alertent, mais les États rechignent à prendre les décisions politiques qui s’imposent. Agriculture, énergies, transports, logement, industries, la transition écologique est un impératif, et la Fête de ­l’Humanité sera une nouvelle fois l’occasion de porter haut la bataille pour le climat.

      Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

      Samedi 10 septembre, la scène de l’Agora accueillera un temps fort de la Fête autour de cette thématique. Une première table ronde réunira le politologue Paul Ariès, auteur d’Une histoire politique de l’alimentation, et la journaliste spécialiste de la gastronomie Emmanuelle Jarry, autour d’un enjeu fondamental : notre assiette.

      S’ensuivra un grand entretien avec la paléoclimatologue Valérie Masson-Delmotte, directrice de recherche au CEA et coprésidente du groupe n° 1 du Giec. Nous mettrons ensuite en regard la question de l’écologie dite « punitive » et celle de l’écologie positive, avant de laisser place à une grande soirée climat, festive et engagée, organisée en partenariat avec l’ONG Alternatiba.

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      Fête de l'Humanité 2022ClimatRéchauffement climatiqueGiec
      L'Humanité

      Une Fête de l'Humanité pour changer d’air(e)

      Actu

      Avec les travaux des JOP 2024, la Fête est contrainte de déménager, mais nos équipes tout comme les collectivités du Cœur d’Essonne mettent tout en œuvre pour accueillir les quelque 600 000 personnes qui, comme chaque année, viendront rejoindre les allées de la Fête de l’Humanité pour partager un moment festif, culturel et politique.

      Fabien Gay

      La Fête de l’Humanité, qui se tiendra les 9, 10 et 11 septembre, sur un nouveau terrain, au cœur de l’Essonne, sur l’ancienne Base aérienne 217, sera un moment unique de la rentrée sociale et politique.

      Construite par les équipes de l’Humanité, des milliers de militantes et de militants communistes, politiques, syndicaux et associatifs, elle est ouverte à toutes celles et ceux qui veulent venir y partager un moment, entre amis ou en famille, participer à un débat, assister à un concert, découvrir un film ou un livre ou simplement faire la fête dans les nombreux stands militants ou du Village du monde.

      La Fête, notre bien commun

      Pendant trois jours, les espaces de débats, de l’Agora, de l’Humanité, du Forum social, du Village du livre, du nouvel Espace des territoires et du tourisme, mais aussi ceux de nombreux stands militants, donneront à entendre les réponses aux besoins urgents d’augmentation des salaires, du pouvoir d’achat et de la nécessaire bataille pour la réindustrialisation et notre souveraineté énergétique.

      Dans les allées de la Fête de l’Humanité résonneront aussi les combats pour la paix en Ukraine, mais également partout dans le monde, en Palestine, au Yémen, pour les Kurdes, les Sahraouis, les combats antiracistes, écologistes, féministes.

      On peut affirmer modestement qu’inscrite dans le paysage politique et social depuis des décennies, la Fête de l’Humanité l’est au patrimoine populaire de notre pays, singulièrement pour les progressistes et leurs amis. Elle est un bien commun qui dépasse nos frontières nationales, qui traverse des générations qui ont construit l’événement, y ont des souvenirs impérissables et heureux. C’est tout cela qui en fait un lieu si important.

      La mobilisation populaire qui nous porte

      L’an dernier, lors de l’édition 2021 de la Fête de l’Humanité – après les vagues de Covid, de confinements et de couvre-feux –, le bonheur de se retrouver était palpable, visible dans les larges sourires des visiteurs, sensible dans l’atmosphère conviviale, détendue et enthousiaste tout à la fois.

      Comme nous avons su le faire par le passé, notre Fête est marquée par sa capacité de résilience et d’adaptation. Les dernières crises ont eu des impacts sur notre organisation auxquels s’ajoutent les difficultés économiques. Nous les avons surmontées à chaque fois par la mobilisation populaire qui nous porte et nous permet de réussir le rendez-vous.

      Nous sommes aussi précurseurs et novateurs comme dans notre démarche pratique pour vous accueillir en essayant d’intégrer les exigences écologiques, de prendre en compte les évolutions et les manières de faire la fête à notre époque, de sécuriser notre site et de faire vivre les acteurs locaux par les pratiques les plus socialement ambitieuses.

      Nous devons mesurer que cette Fête se déroulera alors que des crises successives s’accumulent et font planer des menaces inédites sur le genre humain. Il ne faut pas sous-estimer ce qu’il se déroule chaque jour. Les ruptures qui s’exacerbent quotidiennement sont le signal d’un système à bout de souffle qui ne répond plus aux besoins humains.

      Passer un cap dans la prise de conscience collective

      Si le caractère festif et convivial doit rester central, notre Fête doit être une occasion de passer un cap dans la prise de conscience collective et dans les mobilisations à venir.

      Avec une extrême droite qui a percé un plafond de verre électoral et se retrouve comme une option possible de gouvernement pour les classes possédantes, le devoir d’union est plus que nécessaire. La Nouvelle Union populaire, écologique et sociale (Nupes), qui rassemble l’ensemble des forces de gauche, est une première étape et doit poser les jalons d’une démarche hors les murs du Parlement pour battre en brèche les projets de régression sociale tels que la retraite à 65 ans ou la pénalisation des allocataires du RSA qui seront encore plus précarisés. Elle doit aussi faire vivre le débat à gauche, avec les forces sociales, syndicales, associatives, dans le respect de leur diversité pour porter un nouvel horizon de progrès, de futures conquêtes sociales et démocratiques. Elle doit également en finir avec la banalisation des idées de haine, antisémites, racistes qui charrient tant de violences.

      Les épisodes climatiques extrêmes sont autant de révélateurs de menaces graves et déjà là sur nos conditions de vie. Ils posent l’enjeu de souveraineté et de mise sous biens communs de nombreux secteurs.

      La militarisation des relations internationales et les affrontements impérialistes grandissants ne doivent pas être à sous-estimer. Une riposte populaire et internationale d’ampleur doit se mettre en œuvre.

      Les défis sont donc nombreux. Il nous impose un esprit de responsabilité et de combativité. Des lanceurs d’alerte aux travailleurs sans-papiers, des agents du service public qui maintiennent contre vents et marées nos écoles, nos hôpitaux debout, des syndicalistes réprimés aux féministes qui luttent contre les violences sexistes et sexuelles, des militants LGBT à ceux du climat et des quartiers, simples citoyens : cette Fête est la vôtre. Les 9,10 et 11 septembre, il est temps de changer d’air(e).

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      Fête de l'Humanité 2022
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      Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse

      Actu

      Gauche Lors d’une conférence de presse, lundi, le secrétaire national du PCF a appelé à la mobilisation dès septembre, face au projet de régression sociale porté par Élisabeth Borne. Il partage l’idée d’une action nationale commune de la Nupes après l’été.

      Naïm Sakhi

      Malgré les appels du pied d’Élisabeth Borne en direction des groupes d’opposition, le compte n’y est pas pour Fabien Roussel. Lors d’une conférence de presse, lundi 11 juillet, le secrétaire national du PCF a déploré un discours de politique générale « préoccupant et dangereux pour les travailleurs », prononcé le 6 juillet par la première ministre. Assurant qu’Emmanuel Macron n’avait « visiblement pas compris le message des Français qui l’ont privé d’une majorité » pour appliquer son programme libéral, le député du Nord regrette l’absence de hausse « de salaires dans le privé, mis à part des primes », dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Et d’ajouter « la hausse de 3,5 % des salaires des fonctionnaires est non seulement en dessous de l’inflation mais ne concerne pas les employés des délégations de service public ».

      À l’offensive, Fabien Roussel a rappelé sa volonté de travailler avec l’ensemble des forces de gauche sur « une réforme des retraites progressiste », en s’appuyant sur le projet porté par la Nupes aux législatives. « Nous avons bien noté la volonté du gouvernement d’allonger le temps de travail, souligne le député communiste, je propose un référendum pour trancher nos deux projets. » En outre, le secrétaire national du PCF a salué les journées de mobilisation syndicale des 22 et 29 septembre – « une bonne nouvelle », selon lui – et partage la proposition, émise par Jean-Luc Mélenchon, d’une action commune des forces politiques de gauche à la rentrée. « Je suis pour un appel le plus large possible, avec les organisations syndicales, assure le député, ils apporteront le marteau et nous, la faucille. »

      En amont du vote de la motion de censure dans l’après-midi (lire aussi page 7), ce point presse s’est tenu à l’issue d’un comité de liaison de la Nupes. Cette réunion de travail réunissait Jean-Luc Mélenchon (FI), Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS) et le secrétaire national du PCF. « La Nupes n’est ni un parti, ni un mouvement, mais une alliance électorale et un accord programmatique. Nous devrons écrire ensemble ce qu’elle sera demain pour entretenir l’espoir », mesure Fabien Roussel. Pour ce faire, les leaders des formations de gauche se sont accordés afin que les universités d’été des différentes formations contiennent un atelier réunissant des représentants des formations de la Nupes. « Nous avons besoin de nous parler, sans chichi et sans détour. Nous devons mettre en avant ce qui nous rassemble, mais aussi pointer nos limites », poursuit le parlementaire du Nord, élu dans l’une des quatorze circonscriptions où Marine Le Pen avait dépassé les 60 % face à Emmanuel Macron. Et d’ajouter  que « pour l’emporter demain, il nous faudra comprendre et analyser, ensemble, les raisons du vote en faveur de l’extrême droite ».

      Par ailleurs, Fabien Roussel entreprendra un nouveau tour de France après l’été. «Je veux entendre ce que les Français ont à dire» assure-t-il. Un moyen pour le député communiste de continuer à marquer sa singularité tout en restant dans l’union.

      Fabien RousselpcfNupesNupes PCF
      L'Humanité

      Laylow, le rappeur numérique, vous donne rendez-vous à la Fête de l’Humanité

      Actu

      L’univers rétrofuturiste du Toulousain a de quoi transporter. Avec son album, l’Étrange Histoire de Mr. Anderson, il nous fait voyager dans les méandres de son esprit. Laylow va clôturer sa tournée à la Fête de l’Humanité 2022, où le public aura droit à une performance exceptionnelle.

      Emma Neige

      Entre auto-tune, mélancolie et ­références cinématographiques, l’univers rétro­futuriste de Laylow a de quoi transporter. Une véritable catharsis ! Le rappeur toulousain explore le genre musical mêlant l’innovation numérique à la nostalgie de l’an 2000.

      Son premier album, intitulé Trinity, en référence au personnage de la saga Matrix, est certifié disque d’or et de platine quelques mois après sa sortie. Il propulse l’artiste au rang d’incontournable du milieu hip-hop francophone dès 2020.

      Son dernier opus l’Étrange histoire de Mr. Anderson, sorti en juillet 2021, comptabilisait plus de 5,4 millions de streams en 24 heures. Laylow propose un album conceptuel introspectif, voyage dans les méandres de son esprit qui met en avant son alter ego, Mr. Anderson.

      L’univers de Tim Burton

      Parallèlement, le rappeur cinéphile fait ses premiers pas dans le 7e art. Il accompagne son projet musical d’un court métrage du même nom qu’il produit, met en scène et coécrit avec Osman Mercan. Parmi les références convoquées par l’artiste, on discerne le roman l’Étrange Cas de Dr. Jekyll et de Mr. Hyde et l’univers de Tim Burton.

      Toute la programmation de la Fête et l'achat des billets, c'est par ici !

      On remarque également l’influence du hip-hop des années 2000, d’Eminem et de 50 Cent avec les titres Window Shopper Part 1 et Part 2. Laylow s’est imposé sur la scène rap francophone grâce à sa créativité et sa polyvalence. Ses nombreuses collaborations avec des grands noms du milieu tels que Alpha Wann, Hamza, Damso ou encore Nekfeu aboutissent à de ­véritables bangers, des morceaux qu’on écoute pendant trois heures en boucle.

      Dans ses projets, le rappeur attache une grande importance au son comme à l’image. Ses clips vidéo déjantés sont toujours très attendus et appréciés. Après deux concerts parisiens en mars, Laylow clôture sa tournée à la Fête de l’Humanité, le public peut déjà s’attendre à une performance exceptionnelle.

      Fête de l'Humanité 2022rapGrande scèneMusique
      L'Humanité

      Touche-à-tout médiatique

      Actu

      Cédric Clérin

      Il a de qui tenir : petit-fils de Pierre de Lescure, cofondateur avec Vercors des Éditions de Minuit. Fils de François Lescure, ­résistant et journaliste à l’Humanité, et de Paulette Baudoin, rédactrice pour la CGT, Pierre Lescure est comme chez lui à la Fête. Après une carrière touche-à-tout à la radio, la télévision, où il fut dirigeant de Canal Plus dès sa création, mais aussi au théâtre, il était, jusqu’à il y a quelques semaines, le président du Festival de Cannes.

      Il sera à l’Agora pour répondre aux questions des journalistes de l’Humanité sur son parcours, son regard sur la société et la culture. Fortement impacté par le Covid et confronté à l’émergence des plateformes, l’avenir du cinéma sera également un thème central sur lequel ce personnage familier des Français depuis près de cinquante ans ne manquera pas de s’exprimer. L’un des nombreux temps forts de cette Fête de l’Humanité 2022.

      Fête de l'Humanité 2022pierre lescure
      L'Humanité

      Gauvain Sers: « Être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie »

      Entretien

      ENTRETIEN  Le chanteur, portraitiste adoubé par Renaud, susurre des mots tendres et vrais qui racontent la France des humbles et des « oubliés ». Auteur d’un troisième album sorti cet hiver, « Ta place dans ce monde », il sera à la Fête de l’Humanité en septembre. Rencontre avec un artiste des villes et des champs.

      Clément Garcia

      Nous sommes attablés dans un café du Paris popu lorsqu’une femme intervient : « Gauvain, c’est bien vous ? J’aime bien ce que vous faites, je trouve les paroles de votre dernière chanson intéressantes. » S’il le fallait, preuve est faite que « les Oubliés », devenue l’hymne des invisibles, a tapé dans le mille. « Vous n’avez pas pris de position politique ? » ajoute la flâneuse. « Pas directement, je préfère le faire en chansons. » Percée du RN, espoir à gauche, retour du Parlement, tout y passe. « C’est drôle. Drôle et touchant, sans filtre et tellement sincère », relève, amusé, Gauvain Sers. Le chanteur a l’habitude des sollicitations. Ils ne sont pas si nombreux à chanter les humeurs du pays. Formé à l’école des cafés de chansonniers des Renaud, Allain Leprest ou Anne Sylvestre, l’auteur-compositeur-interprète originaire de la Creuse fera son grand retour à la Fête de l’Humanité, en septembre.

      Gauvain Sers chante pour les "oubliés" des campagnes

      On a parlé, concernant « Ta place dans ce monde », d’un album de confinement. Celui-ci n’est pas introspectif, mais plutôt tourné vers le monde extérieur.

      Ça a été un petit moment de repli, mais je n’en ai pas forcément parlé dans mes chansons. Parler des autres, c’est un bon moyen de chercher « sa place dans le monde ». J’évoque des personnages qui aspirent à des choses très différentes, mais se posent tous la question de leur utilité sur cette planète. C’est un peu la colonne vertébrale de l’album. Il y a aussi des chansons plus personnelles, les plus difficiles à faire sortir parce qu’un peu impudiques.

      Votre plus grand succès reste la chanson « les Oubliés » qui évoque, à travers une école menacée, l’abandon de la France rurale. Comment va cette France aujourd’hui ?

      J’y retourne souvent, notamment grâce aux tournées, et je ne suis pas sûr qu’elle aille très bien. Le résultat des législatives le rappelle. C’est dans ces endroits reculés qu’il y a tous ces votes extrémistes. Je n’en veux même pas aux gens. Je crois que ce n’est pas eux qu’il faut fustiger, mais plutôt une succession de décisions qui a amené à ce vote de désespoir. Il y a un sentiment d’abandon assez récurrent chez beaucoup de gens très différents, c’est pour ça que la chanson a résonné en eux. D’ailleurs, je reçois presque tous les jours des messages pour venir chanter « les Oubliés » dans des écoles. Je crois qu’être invisible, c’est ce qu’il y a de pire dans la vie. Mieux vaut carrément être détesté.

      Dans votre dernier album, « les Oubliés » sont partout, à l’hôpital, derrière les caisses, mais aussi dans les VTC.

      Le monde moderne produit ce genre de métiers avec des conditions déplorables et un salaire de misère, avec des sans-papiers dont on profite, sans couverture. J’aimais bien l’idée de la galerie de portraits de personnes qui ont été sur le devant de la scène pendant cette période-là.

      Vous chantez également le racisme de manière directe. C’est assez rare dans la chanson française.

      C’est un thème qui m’a toujours préoccupé. On se demande comment ça peut encore exister au XXIe siècle. Avec « Sentiment étrange », j’avais envie de faire un état des lieux par rapport à « Lily » (chanson de Pierre Perret – NDLR) : qu’est-ce qui a changé en bien et qu’est-ce qu’il reste à faire pour qu’on ait les mêmes droits à la naissance ? Je voulais aussi évoquer le racisme ordinaire, la petite blague à la machine à café. Il y a encore des gens qui meurent du racisme et on observe la montée de mouvements fascistes en Europe. Il faut continuer à faire des chansons pour lutter contre ça.

      Mais vous persistez, comme le dit votre personnage, à voir « le verre à moitié plein ».

      Oui, parce que je crois que les chansons sont aussi faites pour donner de l’espoir, de l’élan, du baume au cœur. Cette envie que la pièce retombe de temps en temps du bon côté est en partie due au confinement. C’est aussi dans ma nature, malgré tout, d’être optimiste. Et il y a parfois des raisons de l’être. Je persiste à penser que l’humain est bon à la naissance.

      Après trois albums, vous vous autorisez désormais à chanter vos débuts, notamment dans « Elle était là ».

      En cinq ans, il s’est passé beaucoup de choses dans le monde. La crise sanitaire mondiale, le retour de la guerre en Europe, les États-Unis qui reviennent sur une loi cinquantenaire… Dans ma petite vie aussi. J’essaie de raconter tout ça. C’est une chanson égocentrée mais, en même temps, une manière de rendre hommage à la personne sans qui je n’aurais pas eu les épaules pour me lancer là-dedans. C’est très important pour moi d’expliquer la manière dont j’ai commencé. Les gens ont parfois l’impression qu’il suffit d’arriver sur une émission de télé pour que ça marche.

      D’ailleurs, vous devez surtout votre succès à un public fidèle.

      Ce sont surtout les premières parties de Renaud qui en ont été le fer de lance. On était deux à la guitare dans une formule très intime, sans grandiloquence. Juste cinq chansons. Le public a tout de suite attendu la suite. Et quand le premier album est arrivé, il a été au rendez-vous. Je suis content d’avoir démarré par la scène. Il y a beaucoup d’artistes qui démarrent par un télé-crochet ou autre chose dans le genre. Je ne me sentais pas légitime pour faire un truc de chanteur à voix ou d’interprète. J’avais plutôt envie de raconter des histoires, et ça passe par la scène, les petits cafés. Le Zénith avec Renaud a été possible parce que j’ai appris à gérer la scène. Commencer par là, ça permet aussi de fidéliser le public. Et, sur scène, on ne peut pas tricher. Si tu n’es pas sincère, les gens le sentent tout de suite.

      Dans vos chansons, vous évoquez beaucoup la manière dont vient l’inspiration. Pourquoi ce besoin ?

      Bonne question… C’est une manière de se mettre en scène, le côté arroseur arrosé aussi. Dans « La France des gens qui passent », je me mets dans le champ. Je ne sais pas d’où ça vient. Dans la famille d’artistes à laquelle je me rattache, il y a des chansons où tu braques la caméra et, en même temps, tu prends un selfie. Quand je finis une chanson, j’ai l’impression que je n’arriverai plus jamais à en écrire une autre, comme si elle m’avait pris une part de moi. Il n’y a pas de recettes pour écrire une chanson. Parfois, elle tombe et il faut être au bon endroit pour ne pas la laisser passer, sinon, une heure après, je ne sais plus quoi dire… Quand je sens que je galère, ça ne fait pas une bonne chanson. Alors que, par exemple, « les Oubliés », j’ai dû l’écrire en à peine deux heures.

      Vous allez vous produire à la Fête de l’Humanité en septembre. Quel est votre rapport à cet événement ?

      Ça a été un de mes plus beaux souvenirs de scène, face au stand du Nord qui fait pas mal de bruits (rires). C’est une région que j’adore, où on joue très souvent, que j’ai chantée aussi. J’ai beaucoup d’admiration pour cette fête qui rassemble des gens à un prix dérisoire. Il y a là-bas une humanité, comme son nom l’indique, qui n’existe nulle part ailleurs. Cette année, ce sera le grand retour, j’ai vraiment hâte d’y jouer. Je n’ai pas l’habitude de changer mes chansons en fonction des festivals, mais, là, je vais essayer d’appuyer sur l’engagement.

      Gauvain SersFête de l'Humanité 2022Fête de l'HumanitéMusique
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      En avant la vente du bon de soutien !

      Actu

      Fête de l’Humanité Les préparatifs de l’événement politique et culturel de la rentrée battent leur plein. Avec, mardi soir, une initiative parisienne pour attirer un public nombreux.

      Lola Ruscio

      Le peuple de gauche a rendez-vous avec l’Histoire. L’Histoire, puisque la Fête de l’Humanité version 2022 posera pour la première fois ses valises au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, les 9, 10 et 11 septembre. L’Histoire encore, puisque ce rendez-vous populaire se déroulera quelques mois après l’élection de 156 députés de gauche, tous réunis dans l’intergroupe de la Nupes. « Nous avons le devoir politique de réussir une grande Fête à la hauteur des attentes populaires », a lancé, mardi, Fabien Gay, le directeur de l’Humanité, lors de l’initiative organisée place de la République, à Paris, qui a permis de vendre de nombreux bons de soutien au journal donnant un droit d’entrée à sa Fête. Une Fête renouvelée qui rassemble chaque année quelque 500 000 personnes.

      Avec ses nombreux concerts, débats, rencontres, expositions, la Fête doit servir de moteur à la construction de ce monde nouveau auquel aspire une grande partie de la jeunesse et des travailleurs. « Il faut continuer à réunir l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives », mesure le directeur du journal fondé par Jean Jaurès devant les militants communistes présents en nombre. Il souhaite que la Fête soit le rendez-vous de ceux qui se battent pour la conquête de nouveaux droits sociaux, la paix, le développement des services publics, l’égalité femmes-hommes ou contre le réchauffement climatique et les violences policières. « La Fête de l’Humanité doit rassembler ceux qui veulent riposter à la politique ­d’Emmanuel Macron », résume-t-il, précisant que le camp présidentiel n’a pas de majorité dans le pays pour son projet de casse sociale. « On va discuter et se poser une question claire : comment mettre en échec sa réforme des retraites à 65 ans, sa refonte du RSA ? Dans le même temps, il faut continuer de porter l’augmentation du Smic, des salaires et des pensions », abonde Nathalie Simonnet, responsable nationale de la diffusion du bon de soutien. Elle invite tous les artisans de la Fête à vendre un maximum de bons de soutien d’ici à la fin de l’été, en organisant notamment des initiatives solidaires comme les voyages à la mer ou la vente de fruits et légumes.

      « Demandez le bon de soutien pour la Fête de l’Huma ! », lancent, à la sortie de la station de métro République, des militants PCF à destination des passants. Veste en jean et baskets, Arthur, 23 ans, entame la discussion avec un communiste pour acheter son bon de soutien. « Ce sera ma première Fête de l’Huma ! » s’enthousiasme l’étudiant en relations internationales, pour qui cet événement rime avec solidarité et fraternité. « C’est le rendez-vous des gens qui veulent changer le monde et j’en fais partie ! Y’en a marre de l’extrême droite, des inégalités sociales, des hausses spectaculaires de dividendes… J’espère y voir des députés de la Nupes, les entendre porter un message positif et d’espoir », expose le jeune homme, qui prévoit d’assister à des tables rondes sur l’avenir de la gauche.

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      Sur la scène Zebrock, le talent brut

      Actu

      Musique Fruit d’un partenariat fructueux entre l’Humanité et l’association Zebrock, cet espace mêle découverte de jeunes talents et artistes confirmés.

      Cédric Clérin

      Cette année encore la scène Zebrock Nina-Simone sera un rendez-vous incontournable de la Fête. Née en 1990 en Seine-Saint-Denis, Zebrock est à la conjonction des mondes de la musique et de l’éducation populaire. Éducation, création, transmission sont les maîtres mots d’un projet dédié aux musiques populaires, musiques du quotidien qui attirent toujours plus de public, notamment les jeunes. Éducation : la musique est un formidable levier pour des projets éducatifs dans l’école et pour le périscolaire. Création : encourager et soutenir les pratiques musicales, tant dans le domaine amateur que celui de l’accomplissement artistique et professionnel de projets musicaux. Transmission : partager et documenter histoire et répertoire musicaux, nourrir de connaissances et de valeurs progressistes le goût pour la musique. Avec la « Carte du monde des musiques » et Mélo, encyclopédie musicale en ligne, Zebrock a conçu des outils pour que la musique trouve toujours mieux sa place dans des loisirs riches et éclairants. Une sensibilité commune pour la ­diversité musicale et l’émergence rapproche depuis 2004 Zebrock et l’Humanité.­

      De cette complicité est née la fameuse scène Zebrock du plus grand rassemblement populaire de France, qui a vu passer des artistes inspirants le temps d’un week-end, parmi lesquels nous retrouvons les finalistes du Grand Zebrock. La Fête de l’Huma­nité est l’occasion rare pour ces artistes de se produire devant un public toujours plus nombreux, curieux et passionné. Zebrock y propose une programmation concoctée avec soin et tournée vers l’émergence. Pour cette nouvelle édition, la scène Zebrock Nina-Simone brillera par sa diversité musicale, son ­audace et son talent ! Catastrophe, Cyril Mokaiesh, Eesah Yasuke, Odezenne et Sniper seront parmi les talents et découvertes de cette édition.

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      Fête de l'Humanité. Toutes et tous veulent faire partie de l’aventure

      Actu

      Bienvenue à Cœur d’Essonne ! Afin d’accueillir la plus populaire des fêtes, les acteurs locaux s’activent. Des maires des communes avoisinantes aux militants du coin, tous participent à faire de cette nouvelle édition un immense succès.

      Luis Reygada

      « Nous sommes extrêmement ravis que notre territoire ait été choisi pour accueillir la Fête et tout est mis en œuvre pour accueillir le public dans les meilleures conditions. » En quelques mots, le maire Sylvain Tanguy résume très bien l’esprit qui entoure la préparation de la prochaine Fête de l’Humanité. Une édition bien particulière puisqu’elle est marquée par son atterrissage – les 9, 10 et 11 septembre – sur sa commune de Plessis-Pâté, dans l’Essonne, et plus précisément sur l’ancienne base aérienne 217, après vingt-deux ans passés à l’Aire des Vents du parc Georges-Valbon, en Seine-Saint-Denis.

      Une nouvelle page de la plus populaire des fêtes françaises va donc s’écrire ici, à quelques kilomètres au sud de Paris, et c’est peu dire que l’arrivée de cet événement politique et culturel majeur est attendue à bras ouverts par les acteurs locaux et militants qui mettent d’ores et déjà tout en place pour faire de ce déménagement un franc succès.

      En attendant que les Essonniens s’imprègnent pleinement de l’énergie du plus grand événement culturel de France et y prennent entièrement leur place parmi les centaines de milliers de personnes qui y participent chaque année, l’ambiance festivalière va crescendo au fur et à mesure que se rapproche le tant attendu second week-end de septembre et c’est tout le Cœur d’Essonne qui commence à battre au rythme des nombreux préparatifs. « Il y a un engouement assez incroyable, décrit Éric Braive, président de la communauté d’agglomération. Tout le monde sait que la Fête de l’Humanité arrive et toutes et tous veulent faire partie de l’aventure ; je vois beaucoup de ferveur autour de moi et dans diverses villes, quelle que soit la couleur politique, ajoute celui qui est aussi maire de Leuville-sur-Orge. Aujourd’hui, nous avons tout un territoire qui est enthousiaste et qui travaille pour que cette Fête soit un événement réussi. »

      « On sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème »

      Pas de doute pour cet ancien enfant de la banlieue rouge : tout le monde se prépare à accueillir la Fête du journal de Jaurès à bras grands ouverts. « On sort de deux années difficiles à cause du Covid, et la Fête de l’Huma est vraiment identifiée comme une fête populaire, pour tout le monde, avec de multiples événements en tout genre mais, surtout, des moments de rencontre et ça, ce n’est pas anodin, insiste-t-il. La Fête véhicule avant tout une idée de partage et de bienveillance et ça, c’est très important. C’est familial, on sait qu’on peut y aller avec des enfants sans problème… ».

      Voilà donc maintenant près d’un an qu’il s’affaire en lien avec les équipes de la Fête et toutes les collectivités territoriales concernées pour que tout soit fin prêt le jour J. De l’aménagement du terrain aux navettes à mettre en place pour acheminer le public sur le nouveau site, tout est pensé pour recevoir comme il se doit les futurs participants et le site Internet de l’Agglomération Cœur d’Essonne propose même une liste d’hébergements disponibles sur le territoire, qui vient s’ajouter à la possibilité de dormir sur le camping situé aux abords de la Base 217.

      « Il y a tout un ensemble de sujets à gérer et nous participons aux différents groupes de travail – avec la préfecture, les organisateurs de la Fête, etc. – pour anticiper les questions opérationnelles afin que tout se passe de la meilleure manière », confirme, pour sa part, Nicolas Méary, maire de Brétigny-sur-Orge. Le terrain en passe d’accueillir la Fête est aussi à cheval sur sa commune, laquelle sera d’ailleurs une des principales portes d’entrée de l’événement avec sa gare de la ligne du RER C, située à peine à 3 kilomètres de là.

      « Brétigny va jouer un rôle clé dans ce dispositif et le fait de recevoir un tel afflux de personnes nécessite une certaine préparation », prévient le maire, qui se réjouit de voir arriver la Fête tout en assurant être prêt puisque sa commune a déjà eu l’expérience du Download, un grand festival de rock, en 2018 et 2019, ainsi que de nombreuses autres manifestations culturelles ou sportives. « C’est un grand et bel événement qui nous mobilise beaucoup et nous sommes absolument partie prenante de la dynamique, la communication est lancée, il y a des affiches, les gens savent de plus en plus. »

      Mobiliser les habitants des environs, c’est le défi que veut relever Amadou Deme, militant communiste et habitant de Saulx-les-Chartreux, à une dizaine de kilomètres de la Base 217. « Notre objectif désormais, c’est d’arriver à ce que les gens du coin deviennent aussi des acteurs et participent au succès de la Fête », dit celui qui avait l’habitude de s’y rendre en Seine-Saint-Denis depuis plus de trente ans. Secrétaire départemental du PCF, il enchaîne les réunions d’organisation avec ses camarades, bien conscients que la première bataille est celle du placement des bons de soutien. « À partir de maintenant, ça va se passer chez nous, alors oui, pour les militants d’ici, c’est beaucoup de joie et surtout de fierté de recevoir nos camarades », confie-t-il. Selon lui, le travail de terrain que doivent mener les communistes du département doit aussi servir à ce que les habitants du territoire « sentent que c’est aussi leur événement, car la Fête peut et doit réunir tous les progressistes au sens large ».

      « un événement populaire d’ampleur internationale »

      De son côté, le maire de Grigny, Philippe Rio, ne cache pas non plus son bonheur d’accueillir si près de chez lui « un événement populaire d’ampleur nationale et même internationale ». « C’est un honneur et ce sera l’occasion pour celles et ceux qui n’ont encore jamais eu l’occasion de venir à la Fête de découvrir cette France populaire de la culture, du débat politique, de l’échange autour de valeurs de solidarité, de partage et de paix », assure celui qui recevait, en septembre 2021, le prix du meilleur maire du monde.

      « Nous sommes, nous l’Essonne, une petite France : nous avons des villes très urbaines, comme la mienne, et puis il y a aussi cette périphérie rurale. La Fête de l’Humanité, c’est une petite France concentrée, donc je pense que ce sera le mariage parfait », complète-t-il.

      « Villes, intercommunalités, département… Nous sommes tous fiers d’accueillir à la rentrée ce rassemblement festif, populaire et familial et nous répondons présents pour réussir collectivement ce bel événement », indique, de son côté, François Durovray. Hâte de nous rendre tous à cette Fête version essonnienne, pour ce qui n’est au final qu’un « retour aux racines », comme le remarque le président du département, puisque sa deuxième édition avait eu lieu à quelques kilomètres de là, à Athis-Mons. C’était en 1931… Gageons que la version 2022 Plessis-Pâté/Brétigny-sur-Orge sera à la hauteur du mythique rendez-vous.

      Fête de l'Humanité 2022essonnebrétigny-sur-orge
      L'Humanité

      Main basse sur EDF

      Éditorial

      Fabien Gay

      C’est donc par le biais d’une OPA sur les actions qu’il ne détient pas, à hauteur de 9,7 milliards d’euros, que le gouvernement revient à la charge pour procéder à un possible démantèlement d’EDF. Point de loi de nationalisation, donc, mais un rachat par le marché… et pour le marché. Et pour cause : l’objectif du gouvernement n’est pas de ramener l’énergie dans le giron de l’État, mais bien d’avoir les mains libres avec l’électricien, sous couvert de mise en œuvre du programme nucléaire et de déploiement des énergies renouvelables. Une OPA, donc, pour racheter les 15,9 % d’actions détenues par les actionnaires minoritaires, les collectivités et les salariés de l’entreprise, qui sont un caillou dans la chaussure de l’État.

      Cette OPA est la première phase d’une restructuration plus vaste. Si la constitution d’un pôle public de l’énergie est urgente, l’énergie étant un bien commun nécessaire à tous et relevant donc du service public, ce n’est pas l’option retenue. Le projet du gouvernement est de sortir EDF de la Bourse, mais certainement pas de sortir l’énergie du marché européen ou d’en finir avec le système abscons de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique). Les premiers plans de restructuration, « Hercule », puis, plus modestement mais sensiblement identique, le « Grand EDF » prévoyaient une vente à la découpe de l’entreprise, notamment des ENR ou encore d’Enedis. Rien n’est dit sur ce nouveau projet, renvoyé à discussion avec la Commission européenne. Mais il y a fort à parier qu’il ressemblera aux deux précédents – avec la différence notable que, cette fois, on étatise d’abord, pour privatiser dans un second temps.

      Les crédits nécessaires à l’OPA seront soumis au vote du Parlement dans la loi de finances rectificative pour 2022, et sa finalisation est prévue pour l’automne. On demande donc au Parlement de voter des crédits sans connaître précisément le projet. Ce que demande le gouvernement, c’est un blanc-seing pour réaliser ce qu’il a décidé, sans consulter, sans informer, sans débat, dans une opacité totale et, au fond, dans un mépris total des salariés et des usagers. Ce nouveau quinquennat ressemble donc fort au précédent.

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      EDFplan hercule EDF
      L'Humanité

      L’État préempte EDF pour relancer Hercule

      Actu

      ÉNERGIE Élisabeth Borne a annoncé la nationalisation d’EDF. Syndicalistes et économistes dénoncent un coup de com et voient dans cette stratégie l’acte I d’un vaste projet de démantèlement.

      Marion d'Allard

      Bruno Le Maire l’avait laissé entendre, Élisabeth Borne vient de le confirmer : « L’État a l’intention de détenir 100 % du capital d’EDF. » Et pour justifier une décision qu’elle estime « radicale », la première ministre a usé de toutes les grandiloquences, évoquant la « pleine maîtrise » retrouvée de la production d’électricité, le gain de « souveraineté face aux conséquences de la guerre et aux défis colossaux à venir », et la réponse à « l’urgence climatique ». Mais, à dessein, le mot nationalisation, lui, n’a pas été prononcé. Car, derrière une annonce qui pourrait sonner positivement à l’oreille de ceux qui défendent une maîtrise publique de l’énergie, le flou sur les réalités techniques d’une telle opération cache un tout autre projet.

      Une manipulation « grossière »

      « Il faut lire entre les lignes de ce gros coup de com », tempête Sébastien Menesplier. « Le cadeau aurait pu être joli s’il contenait un changement du statut juridique de l’entreprise, la baisse de la TVA à 5,5 % et la sortie du marché de l’énergie, mais franchement, quand on regarde ce que ce gouvernement a fait d’EDF ces vingt-quatre derniers mois, ce n’est pas vraiment ce qui se profile », ironise le secrétaire général de la CGT mines-énergie (FNME-CGT). Ancien membre du Conseil supérieur de l’énergie, Jacky Chorin (FO) partage ce scepticisme : « Emmanuel Macron n’a eu de cesse de charger la barque d’EDF, que ce soit en tant que ministre – en l’obligeant à reprendre Areva ou en décidant le financement sur ses fonds propres de la centrale d’Hinkley Point  – comme en tant que président – en ordonnant la fermeture de Fesseinheim, en augmentant la quantité d’électricité nucléaire vendue à prix cassés aux concurrents privés d’EDF via le systèm e de l’Arenh ou en obligeant l’entreprise à reprendre une partie des activités de General Electric. » À en croire les syndicalistes, la nationalisation vendue par le gouvernement consisterait donc davantage à laisser à l’État les mains libres pour démanteler le groupe qu’à garantir l’efficacité du service public.

      Concrètement, l’État, actionnaire d’EDF à hauteur de 83,88 %, est en passe d’engager le rachat des parts restantes, détenues principalement par des actionnaires « institutionnels et individuels » (15,03 %). Pour l’économiste Christophe Ramaux, « le risque de cette opération est de voir ressurgir à moyen terme un nouveau projet de type Hercule ». Une fois devenu actionnaire unique, l’État engagera probablement rapidement une séparation des activités avec « d’un côté, le nucléaire sous maîtrise publique et, de l’autre, la cession et l’introduction en Bourse des activités les plus rentables, comme les énergies renouvelables, mais surtout, la distribution avec la privatisation d’Enedis », poursuit l’économiste atterré. Une manipulation « grossière », dénonce Jacky Chorin, alors que le mouvement social historique engagé par les énergéticiens aboutissait, il y a tout juste un an, à la mise au rancart du projet Hercule.

      inquiétude chez les syndicats

      « La nationalisation qu’envisage le gouvernement ne procurera aucun capital supplémentaire à EDF », poursuit le syndicaliste. Or, les comptes sont dans le rouge et les dettes du groupe public devraient flirter avec les 65 milliards d’euros à la fin de l’année. Une situation désastreuse qui a conduit les élus du comité social et économique central (CSEC) à déposer un droit d’alerte économique. Dans de telles conditions, « une fois la nationalisation actée, l’État devra donc nécessairement augmenter le capital. Mais une telle recapitalisation d’un opérateur à 100 % public se fera sous le contrôle de la Commission européenne au titre des aides d’État », explique Jacky Chorin. Et Bruxelles risque fort d’y imposer des conditions. « Pour éviter une situation de trop gros monopole, la Commission européenne pourrait tout à fait exiger de la France qu’en contrepartie EDF cède les énergies renouvelables et la distribution, mais également qu’elle accroisse le mécanisme de l’Arenh » , détaille Christophe Ramaux.

      Délétère pour le service public, ce nouveau rebondissement dans le dossier EDF inquiète dans les rangs syndicaux. Le gouvernement a mis Jean-Bernard Lévy sur un siège éjectable et annoncé, ce jeudi, avoir engagé « le processus de succession du PDG d’EDF ». La CGT, elle, a rendez-vous chez la ministre de la Transition énergétique, lundi. « Ils veulent aller vite, on sent que les choses s’accélèrent », prévient Sébastien Menesplier.

      EDF
      L'Humanité

      Les exigences deTotalEnergies, EDF et Engie relèvent du mépris !

      Tribune

      Sébastien Menesplier Emmanuel Lépine Secrétaire général de la FNME CGT Secrétaire général de la Fnic CGT

      Cela rappelle les années 1970 avec le choc pétrolier où le discours était : « Chaque geste compte et l’effort doit être immédiat, collectif et massif. » C’est irrespectueux de la part des trois dirigeants des groupes énergéticiens français, TotalEnergies, EDF et Engie, qui appelaient, dimanche 26 juin, dans une tribune du Journal du dimanche, l’ensemble des Français à réduire « immédiatement » leur consommation de carburant, pétrole, électricité et gaz face aux risques de pénurie et de flambée des prix qui menaceraient « la cohésion sociale », l’hiver prochain.

      C’est aussi gonflé de la part des auteurs du texte d’évoquer que « la meilleure énergie reste celle que nous ne consommons pas » et d’appeler « à une prise de conscience et à une action collective et individuelle pour que chacun d’entre nous – chaque consommateur, chaque entreprise – change ses comportements et limite immédiatement ses consommations énergétiques, électriques, gazières et de produits pétroliers ».

      Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, la flambée des prix de l’énergie découle des logiques de rentabilité des groupes énergétiques et de choix politiques des gouvernements successifs ces vingt dernières années dans le secteur de l’énergie. Ces trois multinationales ont allègrement participé à la fragilisation de notre approvisionnement énergétique en détruisant l’outil industriel et en refusant d’investir quand cela était nécessaire.

      Aujourd’hui, il est indispensable de remettre de la cohérence dans la politique énergétique du pays. La France a besoin de développer une véritable politique industrielle permettant de renforcer sa souveraineté énergétique. L’État français doit prendre rapidement la décision d’en finir avec cette logique de marché qui amène le pays dans une situation où la précarité énergétique augmente, où les usagers paient le prix fort sur leur facture, alors que dans le même temps, les profits sont au plus haut !

      Si ces trois industriels sont prêts à s’engager et à collaborer activement sur les sujets de transition énergétique alors que d’ordinaire ils sont en concurrence, la Fnic CGT et la FNME CGT demandent au gouvernement de nationaliser tout le secteur énergétique (les filières gaz, électricité et pétrole). Elles demandent aussi que le statut juridique de ces trois groupes passe en Epic (établissement public à caractère industriel et commercial). La Fnic CGT et la FNME CGT ­réaffirment que l’énergie ne peut pas être laissée dans les mains du marché et à des effets spéculatifs.

      Dans l’immédiat et afin de redonner du pouvoir d’achat aux Français, les trois énergéticiens devraient exiger du futur gouvernement de voter une loi pour faire baisser la TVA de 20,6 % à 5,5 % pour toutes les énergies. Pour éviter de pénaliser les citoyens dans une sobriété énergétique imposée dès l’automne 2022, pourquoi l’État ne demanderait-il pas, par exemple, au PDG d’EDF de réouvrir sa centrale à charbon du Havre et sa centrale nucléaire de Fessenheim ? La question se pose aussi pour la centrale à charbon de Gardanne chez GazelEnergie. Cela ne doit être ni un problème d’effectif ni un problème financier. Les ambitions doivent être à la hauteur des besoins.

      L’exemple de ce qui se passe en Allemagne, qui a décidé de relancer ses centrales à charbon, doit forcer le futur gouvernement à réfléchir en urgence pour trouver des solutions transitoires. Plutôt qu’une fermeture purement politique, il est temps d’envisager un avenir meilleur aux sites industriels des ­centrales à charbon, notamment pour des reconversions qui permettent la poursuite d’une exploitation de production d’énergie nécessaire pour le mix énergétique, le ­service public et l’intérêt général.

      De même, on mesure aujourd’hui l’impact des fermetures de raffineries françaises de pétrole depuis dix ans. Nos capacités de raffinage représentent à peine plus de la moitié des besoins en produits pétroliers. Entre la concurrence mondiale, la spéculation et les sanctions contre la Russie, l’industrie est pénalisée et les consommateurs en paient le prix fort.

      La France doit retrouver une indépendance dans ce domaine et mettre sous contrôle public la transition vers une utilisation du pétrole comme matière première et non comme une énergie pour les moteurs thermiques. Pour la Fnic CGT et la FNME CGT, « agir dès cet été nous permettra d’être mieux préparés pour aborder l’hiver prochain, notamment préserver nos réserves de gaz » . C’est alors appliquer les orientations syndicales portées à travers le programme progressiste de l’énergie pour l’avenir du service public. Cela permettrait aussi de ­répondre aux défis de ­demain en coordonnant le développement des ­filières des énergies renouvelables, du thermique décarboné, du nucléaire et de l’hydrogène pour renforcer le mix énergétique et assurer l’avenir du service public de l’énergie.

      L’énergie est notre bien commun, alors ne laissons pas les libéraux avares du marché et de la concurrence organiser leur politique énergétique du pire dans un seul ­objectif de satisfaire leur appétit financier lié à la remontée des dividendes.

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      L'Humanité

      « Nous pouvons baisser le tarif de l’électricité »

      Entretien

      Énergie Les comptes d’EDF continuent de se dégrader sous le coup des mesures du gouvernement, les élus du personnel ont déposé un droit d’alerte économique.

      Marion d'Allard

      Philippe Page Le Mérour Secrétaire du Cesc d’EDF SA

      Forcée de vendre son électricité à prix cassé à ses concurrents, EDF accumule les pertes. Une situation alarmante pour les élus du personnel qui mettent sur la table deux mesures d’urgence pour faire baisser les tarifs et préserver l’entreprise publique. Philippe Page Le Mérour, secrétaire du comité économique et social central d’EDF, nous les détaille.

      La recomposition de l’Assemblée nationale vous paraît-elle de bon augure pour l’avenir d’EDF et du service public de l’énergie ?

      La Macronie n’a plus de majorité absolue. C’est en soi une bonne nouvelle puisque le projet de démantèlement de l’entreprise, qu’Emmanuel Macron n’a jamais perdu de vue, sera sans doute plus compliqué à faire passer. Pour autant, nous restons extrêmement attentifs. Une majorité pourrait se dégager avec d’autres groupes parlementaires qui voudraient livrer le service public aux intérêts privés. Nous mesurons, évidemment, que ceux qui ont porté et défendu les valeurs du service public pendant cinq ans dans le camp du progrès se trouvent renforcés. Certes, la donne a changé, mais elle ne lève pas notre vigilance.

      Une vigilance qui vous a poussés à lancer un droit d’alerte économique. Les conclusions de l’expertise viennent d’être rendues publiques, qu’affirment-elles ?

      En janvier dernier, nous avons lancé un droit d’alerte, les représentants du personnel ayant considéré la situation de l’entreprise préoccupante. Nous avons fait le choix d’une expertise, confiée au cabinet Secafi, et dont les conclusions confirment le déséquilibre économique et financier d’EDF. Pour la première fois, l’entreprise a dépassé la barre des 50 milliards d’euros de dette et les experts l’estiment à 60 milliards à la fin de l’année. Un tel état de finance empêche l’entreprise d’investir, dégrade l’appréciation des agences de notation et donne aussi du grain à moudre à ceux qui ambitionnent de découper le groupe pour en vendre les morceaux les plus juteux au privé. Cette dette a été aggravée de façon phénoménale, consciemment et en quelques mois, par le gouvernement et son bras armé, la Commission de régulation de l’énergie (CRE).

      Face à cela, vous mettez sur la table des pistes concrètes pour sortir de l’ornière…

      C’est même tout le mérite du travail mené en commun par les syndicats d’EDF (CGT, CFE-CGC, CFDT, FO) et le cabinet Secafi durant près de quatre mois. Nous avons construit une nouvelle méthode de calcul du tarif de l’électricité. Nous demandons au gouvernement de la mettre en œuvre en urgence pour remplacer le nouveau déplafonnement de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique – NDLR) à 130 TWh, décrété au 1er juin par la CRE et qui donne injonction à EDF de brader encore plus d’électricité à ses concurrents. Nous opposons à cela deux mesures simples. D’abord, la suspension de l’Arenh est permise par le Code de l’énergie « en cas de circonstances exceptionnelles ». La tension sur le marché depuis l’automne dernier, la guerre en Ukraine qui tend de façon inconsidérée le marché du gaz et l’arrêt de la moitié des réacteurs nucléaires français pour maintenance, à la suite de problèmes de corrosion sous contrainte, sont des circonstances exceptionnelles. Ensuite, nous proposons de calculer le tarif de base de l’électricité en partant du mix de production national, c’est-à-dire en l’indexant sur le nucléaire et l’hydraulique, à 60 euros/MWh. L’association de ces deux mesures permet, immédiatement, de diviser par 2,5 l’augmentation tarifaire fixée par la CRE.

      À cela près qu’il faut déroger aux règles européennes du marché intérieur de l’énergie…

      Oui. Mais l’Espagne et le Portugal sont dans ce cas-là depuis un mois. Ils ont eu l’autorisation de baser le calcul de leurs tarifs sur leur mix de production, tiré essentiellement par les renouvelables et le gaz.

      Le gouvernement évoque à nouveau l’éventualité d’une renationalisation d’EDF. Est-ce une bonne solution ?

      Le mot peut paraître positif, mais nous ne sommes pas naïfs. En 2016, le président Macron, alors ministre de l’Industrie, avait déjà cette option en tête… pour vendre à la découpe immédiatement après. Cette stratégie a débouché sur le projet Hercule que nous avons combattu et réussi à mettre, sinon à la poubelle, du moins au congélateur. Nous portons le projet d’une renationalisation totale et définitive de l’entreprise dans toutes ses composantes. C’est la condition pour avoir un service public qui soit le principal levier de la transition énergétique. Ce que propose le gouvernement est une renationalisation mécanique, qui ne lui coûterait pas grand-chose étant donné le prix de l’action et qui lui permettrait d’avoir les mains libres, en tant qu’actionnaire unique, pour remettre sur la table la privatisation des activités rentables. Cette stratégie, en sus, ne règle pas la question du grave déséquilibre financier d’EDF, créé à dessein.

      Les agents d’EDF sont également mobilisés sur la question des salaires. Cette conjonction de deux luttes dit-elle quelque chose de l’état du corps social dans l’entreprise ?

      Les salariés sont mobilisés à la fois pour défendre l’intérêt général et pour leur pouvoir d’achat. Ils sont dans cette situation très spécifique où le mécanisme de l’Arenh – et a fortiori son déplafonnement – revient à considérer qu’une majorité des salariés du service public travaillent pour les intérêts de la concurrence privée, comme TotalEnergies qui brasse des milliards, afin de produire un mégawatt/heure à 42 ou 46 euros contre 350 en ce moment sur le marché. L’ensemble des syndicats contestent la politique de la direction qui refuse d’augmenter les salaires et celle du gouvernement qui oblige les salariés de l’entreprise publique à travailler pour ses concurrents privés. Ce qui, du reste, n’existe dans aucun autre système au monde. À l’exception notable de la mafia.

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      L'Humanité

      Le Conseil national de l’énergie lance la résistance aux marchés

      Actu

      Mobilisation Les représentants des personnels d’EDF et d’Enedis ont créé ce mardi un front commun avec des élus et acteurs associatifs pour le service public de l’électricité.

      Marion d'Allard

      Pas le temps de s’endormir sur leurs lauriers après avoir triomphé du projet Hercule. Les conseils économiques et sociaux centraux (CSEC) d’EDF et d’Enedis ont joint leurs forces pour relancer la bataille de la nationalisation complète de l’appareil énergétique français. S’appuyant sur leur lutte de près de dix-huit mois contre le plan gouvernemental de ­démantèlement d’EDF – l’ouverture au privé des activités de commercialisation du courant et de la production d’énergies renouvelables devant refinancer les activités nucléaires gardées dans le giron public –, les deux instances représentatives du personnel ont organisé ce mardi à Paris le Conseil national de l’énergie (CNE). Avec un objectif : réaffirmer l’urgence d’une « vision stratégique à long terme et d’une réelle planification dans le domaine de l’énergie », explique Philippe Page Le Mérour, secrétaire du CSEC d’EDF. L’énergie étant un bien commun, indispensable aux particuliers comme aux entreprises, « on a besoin d’un opérateur public fort » et, dans un tel contexte, « on doit aller jusqu’à la renationalisation d’EDF, avec toutes ses composantes – RTE, Enedis, EDF – et les filières de production – nucléaire, renouvelables, hydraulique, thermique », ajoute Frédéric Fransois. Une nationalisation « complète, assortie de la sortie du dogme du marché », poursuit le secrétaire du CSEC d’Enedis.

      Le moment de ce temps fort n’a pas été choisi au hasard. Entre la réélection d’Emmanuel Macron et le renouvellement de l’Assemblée en juin, les travailleurs de l’électron avancent leurs solutions à l’augmentation faramineuse des prix de l’énergie, grevant encore le pouvoir d’achat, ainsi qu’à l’urgence climatique imposant d’accélérer la transition énergétique dans tous les secteurs d’activité.

      En vingt-cinq ans de libéralisation, « le système a totalement ­dérivé, avec des prix tirés vers le haut artificiellement et un asservissement invraisemblable du ­service public », tacle Philippe Page Le Mérour, en écho aux débats organisés à la Bellevilloise, à Paris. En invitant des élus, représentants d’associations ou des économistes, les organisateurs du CNE comptent « créer une coalition large en faveur d’un retour à des tarifs maîtrisés et accessibles, et engager une réflexion sur l’avenir énergétique de la France », résument-ils.

      le prix du kilowattheure a bondi de 400 % entre 2021 et 2022

      L’Espagne et le Portugal ont obtenu de Bruxelles de plafonner les prix du gaz, qui entre dans leur production électrique. Un coin enfoncé dans les règles du marché européen dont devrait se saisir la France, assure Philippe Page Le Mérour. « De la même façon qu’il existe une exception ibérique, la France, qui produit de façon largement décarbonée grâce au nucléaire et à l’hydraulique, doit aussi bénéficier, a minima, d’ une dérogation », dit-il. Bruxelles s’y refuse. C’est pourtant l’un des moyens les plus sûrs de juguler l’explosion des factures, alors que le prix du kilowattheure a bondi de 400 % sur le marché entre 2021 et 2022. Alors que 200 000 personnes ont signé la pétition exigeant une énergie publique forte, les salariés de l’énergie s’affichent combatifs. Prêts à passer « de la phase défensive à la phase offensive », résume Philippe Page Le Mérour.

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      L'Humanité

      Alerte orange sur le courant

      Actu

      Énergie Le gestionnaire du réseau électrique, RTE, appelle à économiser le courant ce lundi matin.

      Stéphane Guérard

      Le gestionnaire du réseau électrique haute tension a déclenché pour ce lundi matin l’alerte orange de son dispositif Écowatt, sorte de météo de notre approvisionnement en énergie. La diagonale du froid prévue par Météo France dans la nuit de dimanche à lundi, de l’Alsace aux Pyrénées, en passant par le Centre-Est et le Massif central, fait craindre un pic de consommation à 73 000 MW (mégawatts) vers 9 heures, quand le système de production hexagonal proposera, au mieux, 65 000 MW. L’importation de 11 000 MW devrait éloigner les risques de coupures, « sauf si des aléas devaient survenir ce week-end », note RTE.

      En déclenchant cette alerte, l’opérateur compte sur les « écogestes citoyens » (retarder l’utilisation d’appareils électroménagers ou la recharge des téléphones, baisser la température des logements, éteindre les appareils en veille, limiter le nombre de lumières allumées) pour passer ce cap difficile. Cette procédure souligne la vulnérabilité de notre système électrique, alors que 19 réacteurs nucléaires étaient à l’arrêt fin mars. « Aujourd’hui, le parc de production est sous-dimensionné en raison de la fin des politiques de planification, alors qu’il y a une nécessité de maintenir une production pilotable bas-carbone que le marché n’incite pas ! Tout cela est malheureusement organisé et assumé par l’État », regrette la FNME-CGT.

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      L'Humanité

      EDF au pied d’un mur d’investissements

      Actu

      Prolongation de la durée de vie du parc nucléaire, construction de nouveaux EPR, rachat à General Electric des turbines, paiement de la facture du blocage des prix et subventions aux concurrents… Emmanuel Macron envoie le groupe public sur tous les fronts, tout en lui coupant ses moyens.

      Stéphane Guérard

      Ce jeudi 10 février, en bon président jupitérien, Emmanuel Macron a quitté l’Élysée pour se rendre à Belfort et faire parler la foudre. Ou plutôt l’énergie que la fée électron produit. Ce jour-là, le président de la République en campagne non officielle pour sa réélection a tracé sa voie pour « reprendre en main notre destin énergétique et donc industriel ». Rien que ça. D’ici à 2050, donc, multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. Pour ce faire, Emmanuel Macron, par sa seule présence à Belfort, signifie la reprise sous giron public de l’ex-branche d’Alstom de fabrication des turbines pour centrales, dont, sept ans auparavant, Emmanuel Macron ministre de l’Économie avait avalisé la vente à General Electric, conglomérat états-unien conseillé avant 2012 par Emmanuel Macron, banquier chez Rothschild.

      Facture jupitérienne

      Au centre de toutes ces annonces, EDF se retrouve maître d’œuvre des destinées présidentielles. La production, le transport et la distribution d’électricité, censée prendre le relais des énergies fossiles dans le bâtiment, les transports et l’industrie, c’est elle. Mais l’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris un tournant industriel en 2018. Volant au secours d’Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam lui est donc toute destinée. Or, il lui faudra sortir son carnet de chèques puisque la branche de General Electric est valorisée à 1,2 milliard d’euros, soit le double du prix d’achat de GE à Alstom en 2015. Là ne s’arrête pas la douloureuse, tendue à EDF par le président de la République. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber la facture de plus de 10 milliards d’euros. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués, leurs coûts restent mystérieux, du fait du flou quant à leur nombre mais aussi de la capacité de l’État à redynamiser la filière industrielle du nucléaire.

      Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électrons est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.

      Hold-up atomique

      Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise d’un montant compris etre 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.

      Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, à la suite de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards. Même renchérissement pour le premier Grand Carénage, censé allonger la durée de vie du parc nucléaire au-delà de quarante ans : 49,4 milliards d’euros, contre 48,2 milliards d’euros il y a deux ans. Pas étonnant dans ces conditions que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »

      Une recapitalisation insuffisante

      Bruno Le Maire, qui parlait de nationalisation pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a diminué son braquet en décidant finalement de participer à hauteur de 2,1 milliards à la recapitalisation de l’entreprise publique, dont l’État est actionnaire à 84 %. Avec 400 millions supplémentaires attendus des marchés, ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME CGT). En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement s’ajoutant aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs plombent l’embellie. EDF doit céder pour 3 milliards d’euros d’activité, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, EDF n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).

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      L'Humanité

      2,5 milliards pour EDF : une goutte d'eau dans un océan de dettes

      Actu

      Bruno Le Maire a annoncé ce vendredi que le gouvernement allait recapitaliser à hauteur de 2,1 milliards d’euros l’entreprise publique endettée à 43 milliards d’euros et qui doit investir des dizaines de milliards pour la transition énergétique.

      Stéphane Guérard

      Bruno le Maire, qui parlait de nationalisation parmi les pistes possibles pour aider EDF à surmonter ses défis financiers, a changé de braquet ce vendredi. Anticipant l’annonce des résultats de l’énergéticien public, le ministre de l’économie a fait mine de prendre en compte la situation du groupe dont l’État détient 84 %. « EDF rencontre des difficultés qui sont liées à l’indisponibilité de réacteurs nucléaires, elle vend moins d’électricité nucléaire, du coup les revenus sont moins importants et elle a besoin du soutien financier de l’État », a-t-il argumenté pour justifier une augmentation de capital de l’entreprise d’environ 2,5 milliards d’euros, dont 2,1 milliards d’argent public et, espère-t-il, 400 millions levés sur les marchés financiers.

      Ces 2,5 milliards d’euros ne font que consolider les fonds propres d’un groupe endetté de 43 milliards d’euros. « Ce n’est pas avec ça qu’on va agir de manière pérenne sur la facture des usagers et sur les enjeux d’avenir autour du climat, de l’environnement et de la transition énergétique », a déploré Fabrice Coudour (FNME-CGT).

      En 2021, EDF aurait pu connaître une année record avec la hausse des prix de l’électron. Celle-ci lui rapporte bien 6 milliards, multipliant ainsi par huit son bénéfice net. Mais les 8 milliards ponctionnés par le gouvernement pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés de l’électricité s’ajoutent aux 11 milliards d’euros de pertes liées aux arrêts de réacteurs, plombent l’embellie. L’entreprise va donc aussi être contrainte de céder pour trois milliards d’euros d’activités, d’ici trois ans. « À part les bijoux de famille, on n’a plus grand-chose à céder », critique Amélie Henri (CFE énergies).

      « Cette augmentation de capital va ouvrir une nouvelle page dans l’histoire d’EDF, se gargarise pourtant Bruno Le Maire . L’objectif c’est de permettre à EDF de restaurer ses comptes, de pouvoir réinvestir dans l’avenir et de pouvoir réaliser les investissements annoncés par le président de la République à Belfort dans les meilleures conditions. » Avant d’avouer : « Évidemment ça ne suffit pas, mais c’est un signal très fort à destination des investisseurs privés ».

      Ces 2,5 milliards d’euros représentent en fait une goutte d’eau dans un océan d’investissements que EDF doit mettre en œuvre. Emmanuel Macron se sert d’ailleurs du groupe comme d’une variable d’ajustement pour énoncer son programme énergétique pour les trente prochaines années. D’ici à 2050 : multiplication par dix de la puissance installée des renouvelables, solaire comme éolien en mer ; et reprise de « la grande aventure du nucléaire civil en France » via la prolongation de la durée de vie du parc existant au-delà de cinquante ans et la construction de six EPR de nouvelle génération, huit autres étant mis à l’étude. L’intendance d’EDF doit suivre, sans rechigner : le groupe public est sommé de racheter à General Electric sa branche Steam qui produit les turbines pour centrales, dont le conglomérat américain veut se séparer. Valorisation de la société : 1,2 milliard d’euros.

      Producteur, transporteur et distributeur d’électron, EDF se retrouve donc désormais maillon essentiel de l’industrie nucléaire. L’entreprise à 84 % propriété de l’État a pris ce tournant en 2018. Volant au secours de Areva, le groupe est devenu concepteur et constructeur de centrales en récupérant Framatome. La reprise de GE Steam alourdit sa tâche. Il n’en manquait pourtant pas. L’allongement de la durée de vie du parc nucléaire actuel de dix années supplémentaires fait flamber une facture évaluée à près de 50 milliards pour les quarante premières années. D’autant que même les réacteurs de la dernière génération donnent des signes d’usure, certains d’entre eux ayant dû être mis à l’arrêt cet hiver. Quant aux nouveaux EPR évoqués par Emmanuel Macron, un audit du gouvernement publié ce vendredi estime à 51,7 milliards d’euros le coût de six réacteurs nucléaires de nouvelle génération EPR2, hors coûts de financement, auxquels s’ajouteraient 4,6 milliards en cas de difficulté de mise en œuvre.

      Le groupe énergéticien pourrait envisager avec sérénité ces dizaines de milliards d’euros d’investissements nécessaires à la transition énergétique s’il disposait de réserves suffisantes. Malheureusement, tel n’est pas le cas. Depuis l’instauration en 2010 de la loi Nome (nouvelle organisation du marché de l’électricité), l’opérateur public est contraint de brader 100 térawattheures (TWh) de sa production nucléaire à ses concurrents pour soutenir artificiellement leurs offres auprès des particuliers et des entreprises. À 42 euros du mégawattheure alors que l’électricité s’échange actuellement sur le marché à trois fois ce prix, le producteur d’électron est spolié par ce mécanisme de l’Arenh (accès régulé à l’électricité nucléaire historique), en toute légalité.

      Activant ce même mécanisme, le gouvernement vient de détrousser EDF de 8 milliards d’euros supplémentaires, cette fois-ci pour payer la facture du blocage des tarifs réglementés, qui ne cesse de s’alourdir sous la pression des prix de marché toujours au plus haut. Mi-janvier, Bercy a annoncé qu’il contraignait EDF à mettre à disposition 20 TWh de plus à ses concurrents. Grand prince, le ministère de l’Économie augmente de 42 à 46 euros le prix de vente du mégawattheure cédé. Mais cette nouvelle ponction devrait faire fondre l’excédent d’exploitation brut de l’entreprise de 7,7 et 8,4 milliards d’euros. Car celle-ci avait déjà vendu ces 20 TWh et devra donc se fournir sur un marché toujours au plus haut.

      Au total, les 120 TWh de l’Arenh représentent un hold-up sur un tiers de la production nucléaire. À cela s’ajoute la facture de la construction de l’EPR de Flamanville, qui vient d’être réévaluée à 12,7 milliards d’euros, suite à de nouveaux surcoûts. En 2020, la Cour des comptes estimait son coût final à 19,1 milliards.

      Pas étonnant que les représentants des agents au comité social et économique central (CSEC) aient déclenché un droit d’alerte en voyant le besoin de financements s’allonger. « EDF ne couvre pas ses coûts de production alors même que les tarifs augmentent, déplore le secrétaire du comité, Philippe Page Le Mérour. L’entreprise, ses agents, mais aussi ses usagers, payent le prix d’un marché déconnecté des coûts réels de production et du mécanisme de l’Arenh. C’est un double non-sens que Macron ne remet pas du tout en cause. »

      Pour sortir EDF de l’impasse, le représentant des personnels n’envisage qu’une voie : « La renationalisation du groupe et la sortie de l’électricité du marché et de la concurrence. Ce qui coûte cher, ce n’est pas la production, mais les coûts de marché imposés par l’ouverture à la concurrence du secteur, ainsi que les coûts des distributeurs privés. »

      Stéphane Guérard

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      L'Humanité

      EDF : ce que pourrait être une « nationalisation » version Macron

      Décryptage

      Le ministre de l’Économie n’a pas écarté l’option, mardi 15 février. Derrière le mot, c’est le retour du démantèlement du groupe public qui se joue. Explications

      Marion d'Allard

      Non, Bruno Le Maire n’a pas lancé un simple ballon d’essai. En refusant d’écarter, ce mardi, l’option d’une nationali­sation d’EDF, le ministre de l’Économie a défloré un véritable projet politique : remettre sans en avoir l’air le projet Hercule – tenu en échec grâce à la mobilisation sociale – sur la table.

      Un plan en deux actes, résume Jacky Chorin, délégué fédéral FO, membre du Conseil supérieur de l’énergie :

      • « Acte I : mettre EDF en grande difficulté. » C’est chose faite depuis que l’État, pour contrecarrer l’explosion des factures sur fond d’augmentation incontrôlée des prix du marché de gros, a exigé de l’opérateur public qu’il augmente de 20 % le volume d’électricité nucléaire vendu à perte à ses concurrents privés (Arenh). Le trou dans la caisse de l’entreprise publique est chiffré à 8 milliards d’euros.

      EDF. Macron et Castex « jouent avec 100 000 agents et le service public »
      • « Acte II, poursuit le syndicaliste, réparer cette prédation en augmentant le capital d’EDF. » Et c’est là le détail dans lequel le diable se niche. Car tout dépend de la stratégie que le gouver­nement décidera in fine d’adopter pour renflouer les caisses de l’énergéticien, qu’il a donc lui-même contribué à affaiblir.

      Deux scénarios de recapitalisation

      « Si cette recapitalisation intervient dans le cadre d’une nationalisation (moyennant 5 milliards d’euros pour racheter toutes les actions – NDLR), c’est-à-dire uniquement avec des deniers publics, la Commission européenne sera saisie. Elle devra donner son avis et exigera de l’État français des contreparties », explique Jacky Chorin.

      En revanche, si l’opération, comme ce fut le cas en 2016, se fait avec l’apport de capitaux privés, mêmes très minoritaires, Bruxelles n’aura pas son mot à dire. Les organisations syndicales sont formelles : c’est bien le premier scénario qui aurait la préférence de Bercy. « Cela va parfaitement dans le sens de ce que ce gouvernement envisage pour l’avenir d’EDF, relève Jacky Chorin, le démanteler pour en faire un acteur public du nucléaire. Et c’est tout. »

      Les contreparties que pourrait exiger la Commission européenne

      Au chapitre des contreparties qui seraient le cas échéant exigées par la Commission européenne, Sébastien Menesplier, secrétaire général de la FNME-CGT, n’a guère de doutes : « Elles ne peuvent pas être autre chose que la vente des activités de réseau et de commercialisation. »

      Et les « bruits de couloir » sont plus précis encore. Enedis (réseau) sortirait du giron d’EDF pour être récupéré par la Caisse des dépôts, quand les énergies renouvelables, elles, seraient mises entre les mains du groupe TotalEnergies, avancent des sources proches du dossier.

      Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse

      De quoi déclencher l’ire des syndicats, alors même que la filiale énergie du géant pétrolier est la première bénéficiaire des nouvelles largesses de l’Arenh. S’il ne rentre pas dans le détail, Sébastien Menesplier confirme bien qu’un « nouveau lot de réformes visant à la privatisation du groupe serait sur la table à l’Élysée, à Matignon et au siège d’EDF ». Un « Hercule 2 » qui porterait le nom d’Ulysse.

      Dans ce contexte, l’utilisation par Bruno Le Maire du terme de « nationalisation » n’est pas neutre et « on ne se laissera pas leurrer », affirme le syndicaliste CGT. D’ailleurs, enchaîne son homologue de FO Jacky Chorin, « si cette opération devait être le cache-sexe d’un démantèlement d’EDF, aucun syndicat ne l’acceptera ».

      Un système inique autant que climaticide

      D’autant que, quelle que soit l’option choisie, « on conservera un problème fondamental, affirme Sébastien Menesplier. Car faire ce type de manipulation sans sortir l’énergie du marché n’a aucun sens ». Aujourd’hui, dans le cadre du marché unique européen, « le prix de l’électricité est calé sur le dernier moyen de production mis en service et si c’est une centrale à charbon en Pologne, les tarifs explosent », rappelait il y a quelques jours Fabrice Coudour, de la FNME-CGT.

      Un système inique autant que climaticide « qui a débouché, en 2021, sur un prix du mégawatt à 600 euros quand la France, grâce à son parc nucléaire, le produit en dessous de 50 euros », poursuit le cégétiste. Bruno Le Maire, s’il ne conteste pas le diagnostic, refuse bien entendu d’entendre parler du remède porté par les syndicats.

      Alors qu’Emmanuel Macron, à Belfort, a annoncé la construction de nouveaux EPR et le développement des énergies renouvelables, Bruno Le Maire entend faire entrer EDF dans une « nouvelle ère ».

      Sébastien Menesplier décrypte : « Ils veulent éclater le secteur de l’énergie, faire d’EDF ce qu’ils ont fait de la SNCF. » Contre la privatisation qui menace à nouveau, les tombeurs du projet Hercule sont prêts à retourner au combat.

      Le rédacteur en chef d’un jour

      Bonne solution ?

      Un projet de nationalisation d’une branche d’EDF porté par le gouvernement. Voilà la partie la plus à gauche du projet « ni droite ni gauche » qui s’exprimerait enfin ? À quelques semaines de l’élection où il s’agit pour le bientôt président-candidat d’aller récupérer des voix d’électeurs perdus dans la cacophonie de la gauche, ne nous y trompons pas. Ils peuvent sans risque tout nationaliser : eau, gaz, électricité… puisque la gestion de ces systèmes sera immanquablement structurée autour d’une pensée ultralibérale nourrie de rationalisation des coûts déjà à l’œuvre partout dans les services publics : santé, éducation, justice. Nationalisation rime-t-elle avec solution ?

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      L'Humanité

      Belfort. Emmanuel Macron déroule ses ambitions énergétiques

      Actu

      Attendu sur le site de General Electric, le président de la République pourrait annoncer la relance du nucléaire français, la construction de nouveaux EPR et le développement des énergies renouvelables.

      Marion d'Allard

      Ce jeudi, à Belfort, Emmanuel Macron devait donner « la grande impulsion », celle d’ « une vision de la politiqu e énergétique de la France jusqu’en 2050, année cible de la neutralité carbone ». Alors que les factures d’électricité et de gaz explosent, que les prix à la pompe s’envolent, la question s’impose comme un sujet majeur de la campagne électorale. Et en matière de pouvoir d’achat comme de souveraineté ou de la lutte contre le changement climatique, Emmanuel Macron mise sur l’atome pour atteindre ses objectifs. « Cela suppose de changer pas mal de choses », souffle-t-on au sommet de l’État, alors que l’énergie consommée en France est toujours, pour les deux tiers, d’origine fossile.

      220 000 C'est le nombre de salariés qui travaillent dans la filière nucléaire, au sein de plus de 3 000 entreprises.

      Pour sortir des énergies carbonées, et « rompre avec la dépendance énergétique », Emmanuel Macron fait le double pari du développement des renouvelables (solaire et éolienne) et de la « relance du nucléaire », le tout combiné à une baisse de la consommation générale d’énergie. Au chapitre du nucléaire, cela impose de maintenir en état de marche un parc vieillissant – EDF a de nouveau annoncé, ce mardi, la mise à l’arrêt dans le courant du mois de trois réacteurs supplémentaires à la suite de problèmes de corrosion détectés sur les systèmes de sécurité –, et de lancer de nouvelles unités de production.

      La construction de six EPR, au moins, d’ici à 2035, serait dans les tuyaux, pour une note globale de 50 milliards d’euros, selon les estimations d’EDF. En parallèle, le développement de réacteurs de plus petite taille, les SMR (Small Modular Reactors), déjà présentés par Emmanuel Macron à l’automne dans le cadre du plan France 2030, devrait également faire partie des annonces présidentielles avec le lancement imminent d’appels d’offres sur les technologies nucléaires du futur. En attendant, c’est bien le parc actuel qui va être mis à contribution, un parc déjà « sursollicité », alerte un connaisseur du dossier, estimant que « c’est très mauvais pour la maintenance et le fonctionnement des machines ». Reste que « atteindre la neutralité carbone est impossible sans un développement significatif des énergies renouvelables », assurait récemment RTE, le gestionnaire du réseau électrique français, estimant qu’en la matière, il serait nécessaire de multiplier par sept ou huit les capacités de production du solaire et par près de trois celles de l’éolien.

      La visite présidentielle à Belfort devrait enfin comporter un angle mort, pourtant essentiel. Celui des moyens, financiers et humains, qui seront mis à disposition de la filière énergétique française pour atteindre les objectifs fixés. Et si l’Élysée assure que le projet porté par Emmanuel Macron permet de « consolider 300 000 emplois » en tout, Bernard Doroszczuk, le président de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), rappelait quant à lui, il y a quelques jours, que la seule filière nucléaire nécessitait l’embauche immédiate de 4 000 ingénieurs par an.

      EDFÉnergie nucléairenucléairecentrales nucléaires
      L'Humanité

      STMicroelectronics. L’envers du décor de la « Silicon Valley » française

      Actu

      Il y a une semaine, Emmanuel Macron annonçait un investissement record de 5,7 milliards d’euros pour une « méga-fab » chez STMicroelectronics. Le champion français des semi-conducteurs ne brille pourtant pas par ses politiques sociales ni salariales. Démonstration.

      Guillaume Pavis

      Crolles (Isère), correspondance.

      L’implantation de STMicro à Crolles est gargantuesque : 44 hectares abritant 26 000 mètres carrés de salles blanches où se relaient jour et nuit 6 000 salariés afin de produire les précieuses puces qui manquent tant depuis deux ans à l’industrie, de l’automobile et la téléphonie. Symbole de la croissance du groupe (+ 25 % en 2021) : le ballet incessant des pelles mécaniques et des grues ­affairées à étendre l’usine.

      Car le groupe n’a pas attendu les annonces d’Emmanuel Macron pour élargir son emprise : une première extension a été mise en service début 2021 et une seconde devrait être pleinement opérationnelle à la fin de l’année. La « méga-fab », coentreprise avec l’Américain GlobalFoundries censée produire des semi-conducteurs de 18 nanomètres, devrait à terme voir le berceau historique du groupe accueillir 1 000 employés supplémentaires.

      Un fort turnover parce que les salaires ne suivent pas

      Mardi 12 juillet, alors qu’il accueillait le chef de l’État, le PDG, Jean-Marc Chéry, a tenu à mettre en valeur l’« atout principal » du groupe : ses « collaboratrices et collaborateurs ». Si la richesse de la société cotée à Amsterdam est humaine, elle peine à remplir les poches de ses employés. « Le PDG a vu ses revenus augmenter de 36 % en une année, 9 % pour son seul salaire, détaille Aimeric Mougeot, élu CGT au CSE et au comité européen de l’entreprise. En comparaison, lors de nos négociations annuelles, en mars dernier, l’augmentation collective s’est limitée à 2,6 % ! Et encore, pour pas mal de collègues comme les ingénieurs, ça s’est résumé à 0 %. »

      À ses côtés, un salarié lâche, désabusé : « On a beau dire aux ressources humaines que nos factures augmentent, rien n’y fait. » L’entreprise n’a d’ailleurs pas fait bénéficier ses salariés de la prime Macron.

      Pour Nadia Salhi, déléguée syndicale centrale adjointe CGT, il ne faut pas chercher plus loin les raisons des difficultés de recrutement. « Cette année on a embauché 430 personnes mais 230 sont parties parce que les salaires ne suivent pas. »

      Semi-conducteurs : STMicroelectronics peut-il redevenir une acteur de premier plan ?

      Même constat pour Alban Germain, élu au CSE et délégué syndical du Collectif autonome et démocratique (CAD), une organisation représentative en interne : « Les jeunes ne restent pas et les anciens ne progressent pas. Il y a un an, deux personnes avec dix-sept années d’ancienneté sont parties. »

      Un recours massif aux intérimaires

      Les contrats précaires sont donc nombreux, notamment chez les opérateurs en production. « ST recourt massivement aux intérimaires. Dans certains services, ils représentent plus de 40 % des effectifs ! Alors, si sur les 1 000 emplois annoncés, 400 sont précaires, il n’y a pas de quoi se réjouir… » analyse Aimeric Mougeot.

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      Une étude de la CGT ayant mis le sujet en lumière, l’inspection du travail s’en est emparée en 2021. Dans un courrier du 4 juin, elle a mis en demeure la direction du site d’appliquer un « plan de résorption de la précarité », pointant « un volume particulièrement important » de travailleurs intérimaires et en CDD. « La direction a alors titularisé 180 intérimaires », poursuit Aimeric Mougeot. « On a pourtant l’impression que ça repart de plus belle ces derniers temps », alerte Nadia Salhi.

      Tout est décompté, à la seconde près

      À la précarité s’ajoutent des conditions de travail difficiles en production, avec des postes en 3-8 ou en 2-8, le week-end ou la semaine, et des pauses d’une heure à une heure et demie. Tout est décompté, à la seconde près.

      Voisine de site, Soitec fournit le substrat dont se sert STMicro pour ses composants. La société alimentera également la future « méga-fab ». Là aussi, le travail s’effectue dans les mêmes rudes conditions que chez STMicro, d’autant que les syndicats y déplorent l’importation des mêmes méthodes de gestion des personnels.

      Suicides chez Orange : la crainte d’un retour de la machine à broyer

      « Quand vient l’entretien annuel, que tu as mouillé le maillot pour tenir les objectifs et que le manager tient la liste de tes temps de pause et te reproche quatre minutes de trop, il y a de quoi sortir de ses gonds », raconte Fabrice Lallement, délégué syndical CGT et secrétaire du CSE.

      « Les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST»

      C’est ce management qui a déclenché la grève spontanée et victorieuse des salariés de Soitec en juin. Au bout d’une semaine de lutte, la direction a concédé la mise en place de cellules paritaires d’amélioration des conditions de travail et l’obtention de l’équivalent de trois mois de salaire sous forme de primes.

      Un scénario que les salariés de ST aimeraient voir advenir, mais les conditions de négociations sont elles aussi rudes. « Si tu fais grève, tu es catalogué et ta progression est bloquée », témoigne un salarié. « Plusieurs élus du personnel sont en arrêt maladie à la suite d’agressions verbales de la part des RH », rappelle Nadia Salhi.

      C’est le cas de David Majewski. Le secrétaire de la CGT sur le site de Crolles ­raconte : « Au retour de mon premier arrêt, en mars, une ­réunion s’est très mal passée avec la direction et j’ai de nouveau été arrêté dans un état anxieux. Il y a vraiment une volonté de pression sur les syndicats les plus revendicatifs. » Alban Germain abonde : « Quand j’ai rejoint le CAD, les RH sont venus me dire que je ne ferai pas long feu à ST. »

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      stmicroelectronicssemi-conducteursSalaires et pouvoir d'achat
      L'Humanité

      Rachel Keke : « Ce n’est pas avec une prime qu’on remplit son réfrigérateur »

      Entretien

      La députée Nupes Rachel Keke, ancienne gréviste victorieuse de l’hôtel Ibis-Batignolles, était mardi à Paris auprès des salariés de Louvre Hotels Group en grève. Elle plaide pour une hausse généralisée des salaires et appelle à « se sortir la défaite de la tête ». Entretien.

      Rosa Moussaoui

      L’écho des luttes pour de meilleurs salaires dans le secteur hôtelier parvient-il à l’Assemblée nationale, où est actuellement discuté le projet de loi sur le pouvoir d’achat ?

      Oui, cet écho nous parvient ! Ces travailleuses et travailleurs dénoncent le blocage de leur salaire. Nous, nous livrons bataille dans l’Hémicycle pour faire valoir les propositions de la Nupes en faveur de la hausse des salaires, à commencer par le Smic à 1 500 euros.

      Le peuple aspire à vivre décemment. L’inflation va atteindre cette année les 7 % : si les salaires restent ce qu’ils sont, si les augmentations sont en dessous de ce taux, ça ne suffira pas, les gens ne s’en sortiront pas.

      Le gouvernement ne veut rien entendre. Il propose des primes, des chèques. Mais qu’est-ce qu’on peut faire avec des primes ? Étalées sur toute une année, ces primes ne valent rien. Ce n’est pas avec des chèques qu’on peut remplir son réfrigérateur. Ce n’est pas avec des primes qu’on peut nourrir ses enfants. Ils ne proposent rien de sérieux. Ils sont dos au mur. Le peuple souffre. Tout augmente sauf les salaires. Il faut sortir de cette logique.

      Les grévistes des hôtels dénoncent aussi des conditions de travail difficiles, avec des cadences de plus en plus serrées. Vous avez connu de telles conditions de travail. Comment les changer ?

      Par la lutte. C’est la seule façon d’améliorer les conditions de travail. Sans lutte, les employeurs ne comprennent pas. Pour l’instant, Louvre Hotels Group refuse de négocier, après cinquante-cinq jours de grève. À l’hôtel Ibis-Batignolles, nous avons dû faire vingt-deux mois de grève ! Ils répètent qu’il n’y a ni argent ni solution. Mais quand le rapport de forces s’installe, ils finissent toujours par trouver l’argent.

      Deux mois de grève pour les salaires chez Louvre Hotels Group

      La majorité de ces grévistes sont des femmes immigrées. Subissent-elles des discriminations ?

      On n’est pas loin de l’esclavagisme. Ces métiers, ce sont des hommes et des femmes d’origine étrangère qui les font. La plupart d’entre eux n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, de poursuivre des études. Ils sont obligés de faire ces métiers. Ils sont méprisés, déconsidérés. Ce n’est pas acceptable dans un pays de droits.

      Travail dissimulé. La révolte des exploités de l’hébergement d’urgence

      Dans ce conflit, la direction de Louvre Hotels Group, les directions d’établissement semblent rechigner à s’asseoir à la table des négociations. Comment restaurer une forme de dialogue social ?

      Il faut continuer, ils finiront par céder. Ils savent que ces conflits gâtent leur image de marque. Ils ne peuvent pas les laisser s’enliser trop longtemps. Ils parient sur le découragement, la fatigue des salariés, sur l’usure de la grève. C’est une autre manifestation de mépris.

      Vous dénoncez aussi avec force le recours, dans ces secteurs, à la sous-traitance...

      La sous-traitance, c’est la maltraitance. Les donneurs d’ordres ne peuvent pas se laver les mains de la façon dont leurs sous-traitants se comportent avec les salariés. Ils ne peuvent pas se dégager de toute responsabilité en cas de conflit, quand les enveloppes budgétaires accompagnant les contrats interdisent des salaires et des conditions de travail dignes.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Depuis votre entrée au Palais Bourbon, comment vous situez-vous par rapport au monde du travail ?

      Je garde toujours la lutte en moi. Je veux être une voix pour ceux qu’on n’entend pas. Pour ça, il faut hausser le ton, crier. Ce n’est pas une histoire d’agressivité. C’est pour que les gens comprennent bien la souffrance, la douleur de ceux qui sont mal payés.

      Votre élection comme députée a mis un coup de projecteur sur ces métiers déconsidérés. Est-ce utile pour ceux qui luttent dans ces secteurs ?

      Mon parcours prouve que, même lorsqu’on est tout en bas, on peut accéder aux responsabilités politiques. Pour les femmes de chambre, les gouvernantes, pour celles qui travaillent dans le secteur du nettoyage, de la propreté, c’est un souffle de dignité. Quand elles me voient, elles sont fières. Mes collègues et moi-même, nous n’avons jamais cessé de croire dans notre lutte, même dans les moments les plus difficiles. Il faut se sortir la défaite de la tête.

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      Rachel KékéhôtellerieSalaires et pouvoir d'achatdiscrimination au travail
      L'Humanité

      Les députés briseront-ils l’inflation ?

      Actu

      Pouvoir d’achat. Le projet de loi censé contrer la hausse des prix est examiné depuis lundi à l’Assemblée nationale. La majorité promet des « compromis », mais refuse de parler salaires et répète son credo : « Ni dette, ni impôt supplémentaires. »

      Florent LE DU

      Les députés face à l’urgence, celle d’une inflation qui n’en finit plus de grimper pour approcher les 6 % et des portefeuilles des Français qui se vident en conséquence. Des carburants à plus de 2 euros le litre, des produits de première consommation qui flambent (+ 17 % pour les pâtes en un an, 20 % pour les viandes surgelées, 13 % pour les plats préparés), des loyers qui ont augmenté de 3,6 % en un trimestre… Les hausses de prix se répandent dans la plupart des postes de dépenses des Français.

      Quelle ­réponse apporter ? L’ensemble des forces politiques en ont fait un enjeu central de leurs campagnes électorales, avec des philosophies socio-économiques diverses qui s’opposent à nouveau cette semaine au Palais Bourbon.

      Sourde aux appels incessants de la gauche à augmenter les salaires, la Macronie défend son « paquet pouvoir d’achat », examiné depuis lundi dans l’Hémicycle. Une série de mesures « qui ne visent qu’un seul objectif : protéger le pouvoir d’achat des Français (…) comme nous l’avons fait depuis deux ans face à des crises majeures », a assuré Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, en introduction des débats.

      Les élus du parti présidentiel sont prévenus 

      Deux textes (un projet de loi et un projet de loi de ­finances rectificative) sont en jeu. Ils comprennent des mesures de justice maigres mais bienvenues comme la hausse de plusieurs prestations sociales (RSA, prime d’activité, APL, allocations familiales), l’augmentation des bourses étudiantes ou le dégel du point d’indice des fonctionnaires. Mais peu de mesures structurelles pour empêcher les prix de monter à nouveau et impacter réellement et durablement les ressources des Français.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      « À l’heure des pleins qui ne sont plus possibles pour tous, on a un gouvernement qui ne se saisit pas de l’occasion de répondre de manière vigoureuse et décisive aux besoins de la France modeste, qui prend la hausse des prix comme un uppercut », reproche Sébastien Jumel. Le député communiste dénonce une « volonté du gouvernement, presque idéologique, de faire l’impasse sur les salaires ». « À chaque fois qu’on a mis sur la table la question de l’augmentation des salaires, l’exécutif nous a répondu primes et chèques », fustige également le député PS Gérard Leseul, qui déplore d’autres manques importants concernant les prix des transports en commun et des loyers (avec seulement un plafonnement de l’augmentation des loyers à 3,5 %). En attestent les mesures phares de la majorité : un chèque alimentaire de 100 euros (auquel s’ajouteront 50 euros par enfant), la prolongation de la remise de 18 centimes sur le carburant, le bouclier tarifaire sur l’énergie ou le triplement de la prime Macron (défiscalisée et exonérée de cotisations sociales), « au bon ­vouloir des entreprises », a rappelé l’écologiste Sandrine Rousseau.

      Renaissance envoie plusieurs signaux aux « républicains »

      Des réponses largement insuffisantes, selon les députés de la Nupes, qui promettent de multiplier les amendements et leurs propres propositions lors de discussions parlementaires qui s’annoncent serrées, article par article, point par point. Car, la Macronie et sa majorité seulement relative ne pourront pas passer en force. Après le revers subi, la semaine dernière, avec une loi sanitaire amputée de la moitié de son texte par les votes des oppositions, les députés du parti présidentiel sont prévenus : ils devront écouter, et parlementer. « C’est l’esprit constructif, de compromis, qui nous anime », a avancé Bruno Le Maire, avant de dessiner « des lignes rouges : ni dette, ni impôt supplémentaires », et de préciser qu’il n’irait pas au-delà d’un budget établi à 20 milliards d’euros. « Avoir des idées, c’est bien, mais savoir les financer, c’est mieux », a ajouté Fadila Khattabi, présidente de la commission des Affaires sociales, qui portait son regard sur sa gauche et la Nupes qui proposent hausse des salaires, blocage des prix, hausse plus significative des retraites ou du point d’indice des fonctionnaires…

      La majorité n’est donc pas prête à changer de logiciel économique malgré des inégalités sociales qui se creusent. Elle a cependant commencé à céder sur l’individualisation de l’Allocation adulte handicapé, refusée par la Macronie sous le précédent mandat. Un nouveau mode de calcul, qui ne prendrait plus en compte les revenus du conjoint, devrait être appliqué. La Nupes comme LR promettent de se battre à l’Assemblée pour que ce soit le cas dès cet été, et non à l’horizon 2023 comme le souhaite la Macronie. Pour le reste, « j’ai le sentiment qu’ils vont faire des concessions plutôt à la droite qu’à la gauche », s’inquiète Sébastien Jumel. En commission, les députés de Renaissance ont en effet envoyé plusieurs signaux à leurs homologues LR en votant plusieurs de leurs amendements. Comme la suppression des cotisations maladie pour les travailleurs indépendants. Des « gains de pouvoir d’achat », a avancé, lundi, Olivier Dussopt, ministre du Travail, qui ose même prétendre « garantir aux Français de mieux vivre de leur travail ». « Votre projet est dangereux car il donne un blanc-seing aux entreprises pour ne pas augmenter les salaires et ruine les comptes publics : l’intéressement, la prime défiscalisée, c’est moins d’argent pour l’État ; la baisse des cotisations, c’est moins d’argent pour la Sécu, a répondu l’insoumise Clémence Guetté. Résultat, on fait de l’austérité à tout-va dans les services publics. »

      La Macronie a par ailleurs voté en commission la défiscalisation plus large des heures supplémentaires, avec une limite annuelle permettant de bénéficier d’une exonération d’impôt sur les revenus de 5 000 euros à 7 500 euros. De quoi s’assurer les voix des LR ? Ceux-ci se savent désirés et ont laissé entendre, ces derniers jours, qu’ils ne voteraient le texte que si leur proposition de bloquer le prix du carburant à 1,50 euro le litre était acceptée. Une mesure également défendue par la Nupes, mais refusée catégoriquement par Bruno Le Maire, selon qui « cela ­ferait exploser les dépenses publiques ». « Cet argument ne tient pas puisque, dans le même temps, il y a un refus obstiné du gouvernement de taxer les superprofits en mettant à contribution les grands mangeurs que sont Total, Engie et d’autres, ce qu’ont fait la plupart des autres pays européens », répond Sébastien Jumel. Sur le blocage des prix comme sur les surprofits, la majorité pourrait être mise en échec.

      pouvoir d'achatSalaires et pouvoir d'achatmacronieAssemblée nationale
      L'Humanité

      200 000 postes à pourvoir. Saisonniers : les raisons d'une grande vacance

      Actu

      Alors que l’été a commencé, 200 000 postes resteraient à pourvoir dans les hôtels, restaurants et activités touristiques. La faute à des salaires trop bas, des conditions de travail trop difficiles et à la réforme de l’assurance-chômage, qui poussent les travailleurs vers des emplois sédentaires.

      Marie Toulgoat

      Dans son restaurant de Samoëns (Haute-Savoie), Laurent (1) désespère. La saison estivale est sur le point de débuter, les premiers vacanciers devraient arriver d’ici quelques jours, et le personnel manque toujours à l’appel.

      Avec un bar en plus de sa brasserie, il embauche habituellement 23 personnes, dont 17 saisonniers. Cette année, il démarre l’été presque bredouille : il lui manque toujours une poignée de salariés pour accueillir les touristes sereinement. «La clientèle est là, mais nous réfléchissons à fermer une journée par semaine car nous n’arrivons pas à embaucher. C’est un problème », souffle le restaurateur.

      Victimes collatérales de la pandémie de Covid

      Après une saison 2020 inexistante et une année 2021 marquée par l’incertitude sanitaire, l’été 2022 promet de ne ressembler à aucun autre pour les professionnels du tourisme, de l’hébergement et de la restauration. D’ores et déjà, de nombreux employeurs ont ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

      Car, depuis l’arrivée du Covid, nombreux sont ceux à avoir enterré leur carrière de saisonnier et à s’être orientés vers un emploi sédentaire. «Ici, beaucoup de personnes ont changé de carrière. Les gens ont du mal à joindre les deux bouts, alors ils sont partis », explique Léo Genebrier, du comité CGT chômeurs et précaires d’Ardèche.

      Inflation, quelles conséquences sur l’emploi ?

      Selon lui, la réforme de l’assurance-chômage est l’une des grandes responsables de cette grande démission des saisonniers, en réclamant aux demandeurs d’emploi l’équivalent de six mois de labeur au lieu de quatre. Conséquence : de nombreux habitués ont laissé tomber les saisons, persuadés de ne pas pouvoir travailler assez pour recharger des droits sans travail sédentaire.

      Ces nouvelles règles, Céline Absil en a fait les frais. Guide touristique avant la pandémie et contrainte à l’inactivité pendant les confinements, elle n’a pas pu régénérer ses droits à l’assurance-chômage et a été radiée l’hiver dernier.

      De nombreux employeurs on ouvert leur établissement avec un contingent de salariés limité.

      Cet été, dans le sud de l’Ardèche, où elle réside à l’année, trouver un contrat de travail de six mois n’a pas été une tâche aisée. « Après avoir passé l’hiver sans revenus, je voulais vraiment trouver au moins six mois de travail pour recharger mes droits, mais la très grande majorité des contrats sont de trois mois environ. J’ai finalement trouvé un boulot de commis et de plonge pour six mois dans un bistrot, mais j’ai d’abord dû envoyer une quarantaine de CV », regrette-t-elle.

      Elle aussi membre du collectif CGT chômeurs et précaires, elle se rend compte des effets néfastes de la réforme. À l’en croire, ceux qui n’ont pas décidé d’emprunter un nouveau chemin de carrière disparaissent tout bonnement des radars. « Comme ils savent qu’une saison ce n’est pas assez pour recharger des droits et qu’ils ne pourront plus toucher les allocations, ils ne prennent plus la peine de s’inscrire à Pôle emploi », explique-t-elle.

      Mais le véritable nerf de la guerre, ce sont les salaires. L’inflation galopante aidant, les saisonniers ne semblent plus vouloir accepter des emplois si précaires, au traitement frisant le Smic et aux heures supplémentaires non payées, comme cela a été très largement la norme durant des années.

      Face à cette demande générale d’une rémunération plus digne, certains employeurs ont sorti le chéquier. « À la sortie du Covid, je rémunérais un plongeur 1 500 euros net, aujourd’hui je propose 1 700 euros net, logement compris. Je ne peux pas faire plus, sinon il faudra répercuter sur les consommations », assure Laurent, restaurateur haut-savoyard.

      Ras-le-bol généralisé

      Pourtant, ces petits coups de pouce restent des initiatives personnelles de la part des employeurs. Au niveau de la branche hôtellerie et restauration, l’histoire est tout autre. En janvier, le patronat a concédé à l’issue de négociations des revalorisations de salaires de 16 % en moyenne. À y regarder de plus près, pourtant, la majorité des saisonniers ne sont pas gagnants. Les premiers niveaux de la grille n’ont eu le droit qu’à une augmentation d’environ 60 euros par mois, déjà aujourd’hui complètement absorbée par la hausse des prix.

      L’Espagne consolide son économie en s’attaquant à la précarité

      Les saisonniers qui ne travaillent pas dans la restauration, eux, officient pour la plupart sans la moindre revalorisation de leurs revenus. L’année dernière, Vincent en a fait l’expérience. Alors âgé de 20 ans et sans diplôme, il a trouvé un emploi dans une colonie de vacances en Ardèche. Un coup de cœur pour celui qui s’est découvert une passion pour l’animation, mais d’importants sacrifices en termes de rémunération et de conditions de travail. Pendant deux semaines, le jeune homme a travaillé de 7 heures du matin – avant le lever des petits vacanciers – jusqu’à tard dans la nuit, le temps que les longues réunions entre animateurs se terminent, une fois les enfants couchés.

      Des journées pouvant atteindre parfois 20 heures pour un salaire de misère : 900 euros net pour les deux semaines. «Comme j’ai signé un contrat jeune et que je n’avais pas de diplôme, il n’y a aucune heure sur mon bulletin de salaire, alors que j’ai travaillé plus de 150 heures. Tout ça ne comptera donc ni pour le chômage, ni pour la retraite, ni pour la formation que j’essaye d’intégrer et qui demande qu’on puisse justifier de 200 heures de travail en animation », se désole Vincent. Cet été, loin des galères de la colonie, le jeune homme a trouvé un emploi dans un centre de loisirs. Le salaire est loin d’être mirobolant, mais la journée de travail se termine lorsque les parents viennent chercher leur progéniture le soir, pointe-t-il.

      Je ne peux pas travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger. Pascal Marchand, saisonnier

      Cet été, plus que jamais, les employeurs devront donc composer avec le ras-le-bol des salariés pour leur conditions de travail au rabais et proposer un accueil satisfaisant s’ils veulent réussir à embaucher. Céline Absil, elle, est tombée sur un patron prêt à faire l’effort.

      Dans son bistrot ardéchois, il a constitué deux équipes, l’une pour le service du midi et l’autre pour le service du soir, supprimant ainsi les heures de coupure du milieu de la journée. «Mon employeur s’est rendu compte que c’était un gros frein et que ça épuisait les équipes. J’ai donc été embauchée pour des journées de 10 à 16 heures », explique-t-elle.

      Économie. Taux d’emploi, sous le record se cache une inquiétante réalité

      Dans le Var, Pascal Marchand, saisonnier depuis vingt-cinq ans, a fait du logement fourni la condition sine qua non de son recrutement. « Je ne signe pas sinon. Je viens du nord de la France, je ne peux pas venir travailler dans le Sud si je n’ai nulle part où me loger », explique le second de cuisine.

      Un secteur entier au pied du mur

      Pour l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), organisation patronale, c’est bien sur les logements qu’il faut insister pour renouer avec l’emploi saisonnier. Car si dans les campings et hôtels, les salariés peuvent être logés sur place gratuitement, ce n’est pas le cas dans la restauration, et beaucoup refusent de signer un contrat sans la garantie d’un habitat confortable. « On commence à voir de bonnes pratiques se mettre en place. À Carnac, un camping a été racheté par la mairie pour y loger les salariés, c’est une bonne chose. À Dunkerque, une chambre de commerce a été réhabilitée. Mais il faudrait une réforme globale du logement pour que cet aspect ne soit plus un frein à l’emploi », suggère Thierry Grégoire, président de l’Umih saisonniers.

      Avec environ 200 000 postes de saisonniers qui pourraient ne pas être pourvus cet été, l’organisation patronale a d’ailleurs décidé de se tourner vers des candidats outre-Méditerranée. L’Umih envisage en effet de recruter de jeunes salariés tunisiens. Il n’est toutefois pas question de dumping social, assure Thierry Grégoire. « Ce sont des jeunes qualifiés qui souhaitent venir en France pour parfaire leur expérience, avec un contrat de travail de cinq mois au maximum. Ils ont vocation à retourner dans leur pays par la suite », explique-t-il.

      Dans tous les cas, le secteur entier semble être au pied du mur. Pour mener à bien les saisons touristiques tout en se passant des rustines de dernière minute, les employeurs devront se retrousser les manches et enfin renouer avec l’attractivité de leurs métiers.

      (1) Le prénom a été modifié.

      Droit du travail. Un maximum de revendications

      Si les emplois saisonniers ont leurs spécificités, le Code du travail ne leur réserve pas de dérogations. Ces postes ne concernent donc que les travaux appelés à se répéter chaque année à des dates à peu près fixes, du fait du rythme saisonnier ou de modes de vie. Exit les surcroîts d’activité et les secteurs non indexés au Code du travail. Les contrats saisonniers relèvent des CDD classiques.

      Quel statut pour les saisonniers ?

      Mais le droit du travail ne règle pas toutes les difficultés. Voilà pourquoi la CGT, la CFDT et FO revendiquent le versement de la prime de précarité à chaque fin de CDD, afin d’éviter la précarité des travailleurs, ainsi que l’abrogation de la réforme de l’assurance-chômage qui impose de travailler au moins six mois pour ouvrir des droits. L’accès au logement, à la formation, la lutte contre le travail non déclaré et le droit à reconduction des contrats d’une année sur l’autre font aussi partie des demandes des organisations syndicales.

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      L'Humanité

      Entre Macron et la gauche, deux conceptions du pouvoir d’achat

      Actu

      Analyse Élisabeth Borne a présenté le 6 juillet son paquet de mesures face à l’inflation. Des propositions avant tout destinées à ménager le patronat et le portefeuille des actionnaires, quand celles avancées à gauche visent à instaurer une autre répartition des richesses.

      Diego Chauvet

      Les mesures adoptées en faveur du pouvoir d’achat par Emmanuel Macron lors de son précédent quinquennat étaient déjà dénoncées par l’opposition comme insuffisantes. L’inflation les a rendues encore plus dérisoires. Entre mai 2021 et mai 2022, les prix ont grimpé de 5,2 % en moyenne. Dans les mois à venir, l’addition sera encore plus salée pour des millions de ménages, alors que les salaires, dans le privé comme ceux des fonctionnaires, stagnent depuis des années. La flambée des prix de l’énergie a particulièrement entamé le pouvoir d’achat des Français, dès 2021, et encore davantage depuis la guerre en Ukraine. En conséquence, au sommet de l’État, c’est le branle-bas de combat pour tenter d’éteindre l’incendie social qui menace.

      Ce que contient la loi « pour la protection du pouvoir d’achat » du gouvernement Borne

      La  Macronie  brandit chèques et boucliers

      En difficulté depuis la perte de leur majorité absolue à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont présenté une série de mesures, le 6 juillet en Conseil des ministres, en vue d’une adoption rapide. Sans préjuger de la bataille parlementaire découlant de la nouvelle donne politique des législatives, il semble déjà évident que le président fait appel aux mêmes méthodes que celles utilisées lors de la flambée des prix des carburants ou, quelques années plus tôt, pour calmer les gilets jaunes. En premier lieu, les « chèques », les « remises », et divers « boucliers ». La remise de 18 centimes à la pompe devrait être prolongée jusqu’à fin août, ce qui coûterait aux finances publiques 2 milliards d’euros. Le « bouclier tarifaire » en vigueur pour le prix du gaz depuis l’automne connaîtrait une prolongation jusqu’à la fin de l’année. Côté chèque, ce sont 9 millions de foyers, selon le gouvernement, qui devraient percevoir 100 euros de « chèque alimentation », augmentés de 50 euros par enfant à charge. Il y a aussi quelques nouvelles variantes.

      Quelques pirouettes verbales

      D’abord, un « bouclier » pour les locataires : les loyers ne pourraient pas augmenter de plus de 3,5 % pendant un an, tandis que les APL seraient revalorisées du même taux, après une baisse de 10 % depuis 2017. 3,5 %, c’est aussi ce que toucheront en plus les fonctionnaires après de longues années de gel de leur indice. Compte tenu du niveau de l’inflation, ce n’est même pas une remise à niveau. Pour faire face aux critiques sur son ménagement du patronat et des actionnaires, le gouvernement tente quelques pirouettes verbales. Ainsi, le ministre des Transports, Clément Beaune, a indiqué que l’exécutif comptait « demander un effort aux pétroliers pour faire baisser les prix à la pompe ». Par ailleurs, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, a annoncé réunir dans la semaine un comité de suivi des négociations salariales avec les partenaires sociaux. Pour autant, hors de question selon lui de toucher au Smic et de le porter à 1 500 euros net comme le propose la Nupes. Cette mesure phare du programme de la gauche, qu’il qualifie de « démagogique », mettrait « à mal la compétitivité des entreprises, et donc l’accès à l’emploi », ose-t-il. Essayer d’éteindre l’incendie donc, tout en préservant les bénéfices des entreprises.

      Un gouvernement pour servir le capital

      Porter le  smic à 1 500 euros

      C’est justement la différence fondamentale entre les objectifs de la majorité (et de la droite qui défend les mêmes positions) et les ambitions de la gauche. Le projet de loi gouvernemental sera vite absorbé par une inflation qui n’est pas près de ralentir, d’autant moins que l’exécutif refuse de s’attaquer à ses causes, en premier lieu la spéculation. Ce que fait en revanche la gauche. Plutôt que de distribuer des chèques de 100 euros de temps en temps, la Nupes entend augmenter le Smic et engager des négociations salariales pour les autres salaires. Dès fin mai, la coalition avait présenté son plan d’urgence et en expliquait le sens. « L’idée centrale, avait alors expliqué Jean-Luc Mélenchon, c’est de faire payer l’inflation aux profits plutôt qu’aux salaires, et d’éviter la contamination de l’inflation d’un secteur à l’autre. » Pour cela, la gauche propose l’arme du blocage des prix. Avec une telle mesure, appliquée par exemple aux carburants et aux produits de première nécessité, plus besoin d’aller solliciter la bonne volonté des pétroliers comme tente de le faire Clément Beaune. Ils se retrouvent d’office mis à contribution, tandis que les spéculations qui font grimper les prix du gaz depuis bien avant la guerre en Ukraine se trouveraient enrayées.

      La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

      Les sénateurs communistes demandent un mission d'information sur l'inflation

      Car c’est un autre angle mort du projet de loi d’Élisabeth Borne : pourquoi les prix s’envolent-ils à cette allure ? Certes, la crise sanitaire puis la remise en route de la machine économique mondiale ont pu jouer, de même que la guerre en Ukraine et les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie. Sauf que la spéculation joue, à l’évidence, également de ces événements exceptionnels. Les sénateurs communistes ont demandé la création « en urgence » d’une mission d’information de la commission des Affaires économiques du Sénat afin notamment, comme le précise la présidente du groupe, Éliane Assassi, d’examiner les origines de l’inflation « et son éventuel lien avec l’anticipation et la spéculation ». Cette mission « flash » pourrait ainsi amener les parlementaires à amender le « paquet pouvoir d’achat » d’Élisabeth Borne avant qu’il ne soit voté. De leur côté, les députés insoumis ont aussi demandé la création d’une commission d’enquête sur « les causes de l’inflation ».

      « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés »

      Le député communiste Fabien Roussel a pour sa part déposé un projet de loi visant à baisser de 35 centimes les prix à la pompe : le financement serait assuré par une taxe sur les dividendes des pétroliers. Pour les autres mesures, plutôt qu’un « bouclier », la gauche propose également un véritable encadrement des loyers, fustigé par l'ancienne ministre Amélie de Montchalin. Quant aux fonctionnaires, le dégel proposé par la gauche se montait à 10 %, c’est-à-dire au-delà de l’inflation. « On ne relèvera pas la France avec des Français mal payés », avait justifié le communiste Ian Brossat lors de la présentation du plan d’urgence de la Nupes. Macron essaie de maîtriser une crise en sauvant les dividendes de ceux qui s’en nourrissent, quand la gauche propose de relancer l’économie en changeant la répartition des richesses.

      Salaires et pouvoir d'achatNupesEmmanuel Macron
      L'Humanité

      La loi pouvoir d’achat fait la misère aux salaires

      Actu

      Dans sa loi présentée jeudi, Élisabeth Borne réussit l’exploit de ne rien proposer pour augmenter les rémunérations. Il suffirait pourtant de pas grand-chose, estiment la Nupes comme les syndicats.

      Stéphane Guérard

      Ils sont les marathoniens des négociations salariales. Depuis février et mardi prochain encore, les salariés de l’énergie enchaînent les journées de mobilisation à l’appel de la CGT pour que leur salaire national de base reprenne les 15 % perdus en dix ans sur l’inflation. Avant eux, les travailleurs des plateformes aéroportuaires de Roissy et Orly, ceux des services à la personne, de l’aéronautique, de la SNCF, de l’agroalimentaire se sont battus ces derniers jours contre des salaires dévalués. Dans la voiture qui le menait, jeudi après-midi? au ministère du Travail pour une première rencontre des « partenaires sociaux » avec le ministre Olivier Dussopt, Boris Plazzi, secrétaire confédéral CGT, faisait les comptes : « Depuis le printemps 2021, le nombre de conflits salariaux n’a jamais diminué. Les travailleurs voient bien qu’en se mobilisant, ils parviennent à obtenir des augmentations. Il n’y a finalement plus qu’au gouvernement que ça bloque. »

      De fait, Élisabeth Borne n’a pas pipé mot sur les salaires dans son discours de politique générale, mercredi. Même impasse jeudi, à l’heure de la présentation au Conseil des ministres du projet de loi sur le pouvoir d’achat, mis à part le rappel du rattrapage partiel du gel du point d’indice des fonctionnaires (+ 3,5 % au 1er juillet, pour un coût de 7,5 milliards d’euros). « J’invite les entreprises qui le peuvent financièrement à augmenter les salaires ou à mobiliser ces primes de pouvoir d’achat », s’est contentée d’appeler la première ministre sur TF1, qui renvoie vers des dispositifs défiscalisés favorables aux employeurs : prime Pepa/Macron jusqu’à 6 000 euros en une fois et sur un an ; intéressement ouvert aux PME de moins de 50 salariés.

      « Ça fait cinq ans qu’ils (les gouvernements) demandent aux entreprises privées : “Il faudrait faire des efforts”, “Faites quelque chose”, etc. », a réagi Fabien Roussel sur France Info, soulignant qu’il y a « 120 filières professionnelles, 120 branches sur 170 dont le salaire minimum est inférieur au Smic. Les salariés sont obligés de se mettre en grève pour obtenir quelques augmentations dérisoires ». Pour le député PCF, seule « une conférence sociale des salaires (peut) mettre à l’ordre du jour une augmentation générale des salaires ». Partageant la même exaspération, François Ruffin (FI) complète la proposition : « Ce n’est pas des bons d’achat ou des primes qu’il faut aux Français. Je suis favorable à une indexation des salaires sur l’inflation. Quand l’inflation est de 5 %, le Smic et le reste des salaires doivent monter de 5 %. »

      Chez les syndicats aussi, qui se réuniront tous lundi (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFDT, Unsa, FSU, Solidaires et organisations de jeunesse) sur le thème du pouvoir d’achat, l’idée gagne du terrain d’instaurer des mécanismes contraignants afin de voir les salaires suivre le coût de la vie. Question d’expérience. Selon le cabinet People Base CBM, les directions d’entreprise ont délaissé la politique d’augmentation générale (37 % favorables en 2017 ; 31 % en 2019), lors des négociations annuelles d’entreprise, pour se concentrer sur les revalorisations individuelles, censées prendre mieux en compte le « mérite ». Si l’augmentation des prix est en train de changer un peu ces mœurs managériales, le compte n’y est pas. En 2020, seuls 54,9 % des salariés ont profité d’une telle impulsion collective, souvent obtenue par la mobilisation et l’instauration d’un rapport de forces.

      « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée »

      Les négociations dans les branches professionnelles devraient fournir un autre levier d’intervention aux syndicats. Élisabeth Borne les renvoie d’ailleurs vers ce niveau. Sa loi pouvoir d’achat prévoit qu’un secteur pris en flagrant délit de ne pas signer suffisamment d’accords ou d’avenants pourrait être fusionné avec un autre que l’on imagine mieux-disant. De prime abord, c’est intéressant. Selon un décompte de la CFDT, seuls 20 % des syndicats patronaux de branche ont, en effet, signé un accord récent prévoyant une clause de revoyure en cas de poursuite de l’envolée des prix. « Cette obligation de fusion n’est pas vraiment une contrainte. Entre le moment où on attaquerait ce rapprochement et celui où il entrerait en vigueur, il se passerait des mois. Les salariés, eux, ont besoin d’augmentation tout de suite, répond Boris Plazzi . Depuis plusieurs années, le ministère du Travail procède à ce genre de fusion. Ça n’empêche pas les conventions collectives d’afficher des minima de salaires en dessous du Smic. Certaines organisations patronales s’en servent même pour aligner toutes les rémunérations sur celles de la branche la moins-disante. »

      Pour le syndicaliste de la CGT, une autre disposition légale serait plus efficace : « On a proposé à Jean Castex d’introduire un mécanisme qui augmente l’ensemble des niveaux de salaires des conventions collectives dès lors que le Smic est réévalué. Cela aurait pu résoudre bien des soucis, surtout avec un Smic à 2 000 euros. On n’a jamais eu de réponse. »

      Laurent Berger imagine une autre contrainte. « Il faudrait donner trois mois aux branches pour se conformer (à l’inflation), faute de quoi les aides publiques sur les bas salaires seraient suspendues. Cette conditionnalité s’appliquerait aux allégements de cotisations jusqu’à 1,6 fois le Smic », relève le leader de la CFDT dans Libération. Les aides publiques encaissées par les entreprises pourraient effectivement constituer un autre levier. Car, comme le notait récemment l’économiste Benjamin Bürbaumer, l’État donne plus en « transferts aux entreprises » qu’il n’en reçoit en recettes via l’impôt sur les sociétés. Or, la loi pouvoir d’achat ajoute une nouvelle ristourne patronale : 8 milliards d’euros de moins avec la fin de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises dès 2023. Un nouveau cadeau sans garantie ni contrepartie sur l’emploi et les salaires.

      « Si ça n’avance pas, c’est le peuple qu’il va falloir faire entrer à l’Assemblée nationale et on sera mobilisés pour dire ce qu’on veut », présage Fabien Roussel pour la rentrée. Les appels à mobilisations pointent déjà une « grande marche contre la vie chère » proposée par Jean-Luc Mélenchon et une mobilisation interprofessionnelle appelée par la CGT et Solidaires le 29 septembre.

      Salaires et pouvoir d'achatÉlisabeth Borne
      L'Humanité

      À la SNCF, la feuille de paie ne passe pas

      Actu

      Mobilisation L’ensemble des syndicats appellent les cheminots à la grève ce mercredi pour obtenir une revalorisation générale des salaires, gelés depuis huit ans.

      Marion d'Allard

      La grève s’annonce particulièrement suivie. À la mesure, sans doute, de la colère qui gronde dans les rangs cheminots depuis plusieurs années et que la hausse du coût de la vie vient réveiller. À l’appel des quatre organisations représentatives de l’entreprise publique (CGT, Unsa, SUD rail, CFDT), les agents de la SNCF devraient, ce mercredi, massivement débrayer. En cause : des salaires au rabais, grignotés par une inflation record et des conditions de travail dégradées à coups de réformes et de suppressions de postes. « Le niveau de l’inflation conjugué au gel de nos salaires depuis 2014 nous oblige à réagir », affirme Laurent Brun, secrétaire général de la CGT cheminots. Basés sur une grille indiciaire propre à la SNCF – dont la valeur n’a pas bougé depuis huit ans –, les salaires stagnent et « même le rattrapage du Smic n’a pas été répercuté », rappelle Éric Meyer, secrétaire fédéral SUD rail. Une perte sèche de pouvoir d’achat que le syndicaliste estime à « 15 % depuis 2014, tous corps de métier confondus ».

      besoin de mesures d’urgence

      Face à la pression, la direction a convoqué une « table ronde salariale ». Elle doit se tenir ce mercredi matin, au siège de l’entreprise publique. C’est sur ce calendrier que les syndicats ont basé leur mobilisation. « La direction doit nous annoncer des mesures d’urgence pour faire face à la situation de crise. Les cheminots attendent des annonces concrètes, entre autres une augmentation générale des salaires », prévient Laurent Brun. À cette réunion, les syndicats arrivent avec des revendications communes, parmi lesquelles « une revalorisation des salaires, pas une prime Macron », insiste Thomas Cavel, secrétaire général de la CFDT cheminots. Les représentants des personnels exigent également la revalorisation des « indemnités », censées rembourser les agents des frais annexes et qui n’ont pas été réévaluées en tenant compte de l’inflation. « On attend un chiffrage précis, on veut savoir quel effort l’entreprise va fournir pour rattraper les pertes accumulées », prévient Didier Mathis, secrétaire général de l’Unsa ferroviaire.

      Si elle s’inscrit à la suite d’une multitude de luttes locales – d’aucunes gagnantes, comme à Bordeaux où les agents de circulation s’étaient mobilisés –, cette grève nationale s’ajoute également à la longue liste des conflits sur les salaires en cours actuellement, dans le secteur privé comme dans la fonction publique. « On le constate dans toutes les boîtes, la seule façon de mettre les patrons autour de la table est de construire le rapport de forces », fait valoir Éric Meyer. Et à la SNCF, « avec une inflation inédite depuis quasiment cinquante ans », il y a urgence, renchérit Didier Mathis. Cette perte sèche et généralisée de pouvoir d’achat, tous les cheminots, néanmoins, ne la subissent pas de la même manière. « À la SNCF, la réalité du travail est variable, par métier, mais aussi en fonction de la zone géographique. Avec un litre d’essence à plus de 2 euros, les agents qui sont obligés de prendre leur véhicule, parce qu’ils travaillent en 3/8 ou parce qu’ils doivent rejoindre une gare, sont par exemple les plus touchés », détaille le secrétaire général de la CFDT cheminots. Particulièrement concernés également, les agents du matériel, de l’infra ou de la circulation ont de plus en plus de mal à boucler les fins de mois.

      C’est que les chiffres, parfois, sont trompeurs. Car si, à la SNCF, le salaire médian brut mensuel s’élève à 3 200 euros, « la maîtrise et l’encadrement pèsent 54 % de la masse salariale », rappelle Erik Meyer, et « 30 000 cheminots gagnent entre 1 500 et 2 000 euros ».

      un sentiment d’injustice domine

      D’une même voix, les syndicats dénoncent les conséquences de cette politique salariale a minima qui, conjuguée à une stratégie de suppression de postes, décourage les embauches et augmente la charge de travail des agents en poste. « Il y a de plus en plus de démissions. Les agents commerciaux ne sont plus que 3 000 sur toute la France et il manque 1 000 agents de conduite », déplore Laurent Brun. Certaines lignes, encore, ont été fermées temporairement à cause du manque de personnel aux postes d’aiguillage. Des difficultés à embaucher qui s’expliquent aussi par un rapport déséquilibré entre salaire et responsabilités. « Les impératifs du service public et les responsabilités juridiques individuelles pour certains cheminots ne sont absolument pas compensés avec ce niveau de rémunération », dénonce Thomas Cavel.

      Pourtant, les trains sont pleins, les réservations pour cet été explosent et « SNCF voyageurs a déjà dégagé 200 millions d’euros d’avance sur son budget », rappelle Laurent Brun. Mais « la direction n’a pas anticipé cette reprise. Il manque partout du personnel. Le délai de préavis en cas de démission a même été allongé à trois mois au lieu d’un, mais cela ne suffit pas », poursuit le syndicaliste. Sans compter que « la SNCF n’a plus de réserve de matériel ». En somme, conclut le cégétiste, « les technocrates ont géré le rail sur le modèle de la route, en oubliant qu’on n’achète pas un train comme on achète un camion ».

      Chez les cheminots domine un sentiment d’injustice. Mais, face aux incertitudes qui pèsent sur un service public ouvert aux quatre vents à la concurrence et soumis à des contraintes budgétaires qui corsètent son développement, ils affichent aussi, la détermination de se battre.

      Sans que le détail par région ne soit pour l’heure précisé, seulement deux TER sur cinq devraient circuler ce mercredi.

      Du côté des TGV, trois trains sur cinq sont attendus sur l’axe est, trois trains sur quatre sur les axes nord et Atlantique, et quatre trains sur cinq sur l’axe sud-est.

      Deux Ouigo sur trois devraient être maintenus, tandis que le trafic international (Eurostar, Thalys, Lyria) est annoncé « quasi normal », selon SNCF voyageurs.

      En Île-de-France, le trafic local devrait également être très perturbé, avec un train sur deux sur les lignes B, C, D, E du RER, et sur les lignes J, L, N, R, U du Transilien.

      De nombreux Intercités devraient être supprimés, avec un train sur trois en moyenne et pas de circulation sur les lignes Nantes-Bordeaux, Nantes-Lyon ou Toulouse-Hendaye. Les trains de nuit sont tous annulés ce mercredi soir, à l’exception du Paris-Nice.

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      Un gouvernement pour servir le capital

      Chronique

      Patrick Le Hyaric

      « Vite, vite des ministres ! » clamait un quotidien en fin de semaine dernière. Quelle farce ! Ils sont là désormais. Sans surprise. Et la question principale est de savoir quels intérêts vont-ils servir. Ceux du monde du travail et de la création ou ceux des puissances d’argent et des rentiers ?

      Sans surprise, le « nouveau » gouvernement n’est là que pour servir les seconds au détriment du travail. À l’exact opposé des messages exprimés par les électrices et des électeurs aux élections présidentielle et législative.

      Certes, l’expression « pouvoir d’achat » comme un hochet, est agitée sans répit devant les caméras de télévision. Ce n’est qu’un alibi pour ne pas augmenter les rémunérations du travail et les retraites afin de protéger les profits et la rente des actionnaires.

      Ce trompe l’œil est utilisé pour sommer les parlementaires de la coalition des gauches de voter en faveur du « paquet pouvoir d’achat ».

      En guise de paquet, si nous n’avons là qu’une petite bourse plate, sans consistance, ce n’est que pour protéger les profits. Le président de la République et le gouvernement refusent d’accorder aux travailleurs ce qu’ils réclament d’urgence pour vivre dignement : une réelle et forte augmentation des salaires, à partir d’un smic aux alentours de 1500 €, conjugué à une pression à la baisse sur les prix des produits de première nécessité.

      Cela suppose de rechercher les causes réelles de l’inflation, de combattre la spéculation et d’abaisser les injustes impôts indirects, notamment la TVA et les taxes sur les carburants.

      Or, ce qui se prépare est si ridiculement bas que l’inflation n’en fera qu’une bouchée.

      Il conviendrait donc de cesser l’orientation libérale qui consiste à augmenter les impôts dit de « consommation » et à réduire les impôts dit de « production ».

      Au lieu de mettre de telles propositions en débat avec les organisations syndicales, le pouvoir annonce, la mise en place d’un « chèque alimentaire » pour neuf millions de foyers qui n’aura même pas la valeur d’un seul chariot de courses pour les besoins de la semaine d’une famille. Les intéressés estimeront que c’est mieux que rien. Mais leur compte en banque sera toujours vide dès le milieu du mois. À croire que le gouvernement se transforme en « Restos du cœur ».

      De qui se moque-t-on ? Les autres propositions du pouvoir procèdent du même tour de passe passe. La violence vis-à-vis des agents publics va se poursuivre sous la douche froide des chiffres, puisque la revalorisation du point d’indice envisagée est très loin de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des rémunérations accumulées depuis plus d’une décennie.

      Sur une même période, ce point d’indice n’a augmenté que de 1,2% alors que l’inflation cumulée atteint 14%. L’augmentation autorisée des loyers de 3,5 % signifie que ce sont les locataires majoritairement salariés et retraités qui paieront pour l’essentiel l’inflation à la place des propriétaires.

      Il s’agit bien d’un projet global visant à transférer les coûts de l’inflation du travail vers la rente.

      Contrairement à ce que racontent ministres et médias bien pensants, la majorité des biens immobiliers en location appartiennent à une minorité de fortunés et à des sociétés privées. S’il le voulait, le pouvoir peut facilement faire la différence entre les géants de la propriété immobilière et les propriétaires modestes qui louent un bien acquis au prix d’années de labeurs et d’épargne.

      Les retraités, comme les allocataires de prestations sociales, qui perdent mois après mois de plus en plus de pouvoir d’achat, ne récupéreront pas ce qu’ils ont déjà perdu. Le seul moyen d’y remédier et de leur garantir les moyens de vivre, consiste à augmenter les pensions et les allocations et de les indexer sur l’évolution des prix. Ce prétendu « paquet pouvoir d’achat » n’est qu’un artifice, agité durant la campagne électorale, pour épargner les forces de l’argent alors que la crise sociale ne cesse de s’amplifier.

      Celle-ci peut rapidement prendre une nouvelle ampleur l’automne prochain avec les signes de récession qui clignotent de par le monde.

      Pour l’affronter, il faudrait un gouvernement capable de s’appuyer sur les exigences populaires face aux grands groupes économiques et financiers. Au lieu de cela, le président de la République en zélé mandataire des intérêts des puissances d’argent banalise ces enjeux.

      Le fameux « paquet pouvoir d’achat » vise dans un premier temps à contenir la colère sociale. Ensuite, il utilisera le bon vieux chantage au remboursement de la dette pour justifier l’austérité budgétaire contre les travailleurs et les retraités, tout en augmentant les crédits d’armement et en abaissant les fameux impôts de production.

      Mr Macron a été très clair lors de sa conférence de presse à la fin du sommet de l’OTAN. Il ne faut plus « continuer à utiliser l’argent du contribuable » a-t-il doctement expliqué après avoir décidé, lors de ce même sommet, une augmentation des crédits pour la guerre.

      Du reste, il n’est pas demandé de tirer l’argent sur la caisse publique C’est l’argent des profits qu’il faudrait capter et répartir autrement. Le pouvoir et le grand patronat ne le veut pas. Il prépare donc l’opinion à un tour de vis budgétaire après avoir copieusement arrosé les grandes entreprises avec l’argent des aides publiques, sans contreparties pour les salaires ou l’emploi. Cette orientation et le durcissement de l’accès au crédit vont amplifier considérablement la mal vie des familles populaires au risque d’en plonger  un grand nombre dans la pauvreté et la précarité de vie.

      Des économistes libéraux vont jusqu’à demander ouvertement de réduire la demande, c’est-à-dire la consommation, et donc de pressurer, les salaires et les retraites. Cela, prétendument pour stopper l’inflation, et continuer de réduire les « chiffres du chômage » et non pas le chômage, par la multiplication des emplois précaires de courte durée dont les femmes sont les premières victimes.

      Dans l’inquiétant contexte mondial, ces orientations donnant la priorité au capital contre le travail vont produire, rapidement des effets désastreux. Il n’y a pas d’autre voie raisonnable et efficace que d’augmenter les rémunérations du travail, les pensions de retraites et les prestations sociales et familiales, tout en engageant un grand plan de transition écologique indispensable à l’avenir humain. Cela peut être l’objet d’une grande conférence sociale qui mobilise l’État, les institutions, les syndicats. C’est la condition d’une croissance saine et durable de nature à améliorer les conditions de vie.

      Notre société a montré son haut degré d’ébullition, y compris lors des élections. Le monde du travail et de la création ne pourra pas rester l’arme au pied. Raison de plus pour qu’à ses côtés vive la coalition de gauche et écologiste (NUPES) afin de rechercher des débouchés politiques progressistes.

      L’intergroupe parlementaire des gauches à l’Assemblée nationale constitue de ce point de vue un point d’appui. Chacune de ses composantes à l’énorme responsabilité de prendre des initiatives qui donnent envie aux citoyens d’être partie prenante de ce nouveau processus. Ainsi, il pourra aller très loin.

      Salaires et pouvoir d'achatGouvernement Borne 2
      L'Humanité

      Beyrouth, chronique d’une catastrophe annoncée

      Nos recommandations culturelles

      Cinéma Pour son premier long métrage, Mounia Akl dessine un drame familial sur fond de crise écologique et sociale au Liban. Entre résignation et résistance, le choix reste à faire.

      Malou Lebellour-Chatelier

      En 2015, le Liban connaît une grave crise des ­déchets. À la suite de la fermeture d’une des plus grandes déchetteries du pays, Beyrouth est colonisée par les ordures, incinérées en pleine rue. Souraya et Walid, fuyant la pollution de la ville, se sont installés avec leurs deux filles, Tala et Rim, dans une maison à la montagne. Ils y vivent depuis déjà huit ans lorsqu’une cata­strophe menace leur petit paradis : la construction d’une décharge à ciel ouvert sur le terrain voisin. Rapidement, des monstres de métal viennent arracher les arbres environnants. On creuse la terre à la ­dynamite pour y déverser des tonnes de déchets que l’on brûle sans respect des normes sanitaires.

      Les détritus, à un jet de pierre de leur domicile, envahissent lentement mais sûrement tout ce qu’ils avaient construit pour se mettre à l’abri et vivre en autonomie. L’eau de la piscine, bientôt contaminée, tourne au rouge sang, tandis que le masque de protection s’impose désormais à l’extérieur de la maison. Voilà à quoi ressemble la décharge « écologique » promise par le président !

      Face à ce désastre, la famille se fissure. Il faut choisir entre ­résistance et résignation. Les parents, respectivement joués par Nadine Labaki et Saleh Bakri, se déchirent malgré leur amour. Le père, ancien militant déçu, ­refuse de voir son éden corrompu, tandis que la mère aspire à un retour à la ville et à l’action politique. Comme des respirations au cours de cette descente aux enfers, des scènes poétiques explorent l’intériorité de chaque personnage. La jeune Tala vit l’éveil de sa sexualité. La mère renoue avec son passé de star de la chanson et la grand-mère, Zeina, maintient avec humour la bonne humeur dans le foyer, rappelant à ses petites-filles qu’il ne faut pas prendre la vie trop au sérieux. Rim, brillamment jouée par les jumelles Ceana et Geana Restom , incarne une petite fille sauvage et attachante. Ses troubles ­obsessionnels compulsifs symbolisent les traumatismes d’une nation mise à genoux par différentes crises et sa fougue porte l’espoir des ­générations futures. Pour peu qu’on la laisse compter jusqu’à 44, tout s’arrangera.

      entre images documentaires et fable onirique

      L’opposition des textures, entre nature et déchets multicolores à moitié fondus ou en putréfaction, souligne l’enjeu environnemental du récit et signe esthétiquement le film. On oscille entre les images documentaires et la fable onirique lorsque les sacs-poubelle se transforment en lanternes et s’envolent dans la nuit. La jeune cinéaste libanaise Mounia Akl, qui abordait déjà le thème des déchets dans ses courts métrages, réussit avec brio ce premier long. Sa force est de parvenir à refléter, par le prisme d’un microcosme – en faisant écho aux explosions du port de Beyrouth et en saisissant hors champ les voix des manifestations qui marquent l’histoire du pays –, les contradictions, mais surtout la dignité du Liban.

      cinémaLiban
      L'Humanité

      L’histoire d’un combat au féminin pluriel

      Nos recommandations culturelles

      Télévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.

      Perrine Bontemps

      Interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était «  pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.

      La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »

      À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.

      Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.

      TélévisiondocumentaireArteexcision
      L'Humanité

      Photo. Des performances seventies aux expérimentations d’aujourd’hui

      Nos recommandations culturelles

      La 53 e édition des Rencontres d’Arles se poursuit tout l’été avec 40 expositions qui revisitent l’histoire artistique du féminisme et explorent de nouvelles pistes de représentation.

      Magali Jauffret

      Arles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

      Le premier signe de la réussite de cette 53 e édition est venu de la soirée d’ouverture. Pour la première fois depuis longtemps, en bord de Rhône, la fête, très fréquentée, à l’esprit guinguette, était vraiment populaire, marquée par l’empathie d’un gros brassage social. Enfin, on sortait de l’habituel entre-soi !

      [voiraussi : 757017 : Lire notre entretien avec Christoph Wiesner]

      Puis, on a ressenti, dès les premiers jours de ces Rencontres, le fort impact sur l’assistance, qui en a pourtant vu d’autres, de l’exposition phare de cette édition, « Une avant-garde féministe des années 1970 », de la collection Verbund, rassemblée par l’Autrichienne Gabriele Schor, et qui a dû attendre plus de dix ans pour, enfin, être montrée en France.

      Une arme politique

      Dans l’Atelier de mécanique générale, où elle est accrochée en majesté, il est frappant de voir les jeunes générations dire leur admiration devant les performances de ces artistes qui, à l’orée de leur jeune vie, inventaient des formes utilisant, la plupart du temps, les médiums photo ou vidéo, pour que leur corps, aux prises avec des cages, des grilles ou des vitres, métaphores d’un patriarcat qui les couvrait d’interdits, devienne une arme politique. Que voit-on ? Une similitude d’expérimentations, alors que ces artistes, œuvrant en solitaires, ne se connaissaient pas : Ana Mendieta, artiste cubaine de New York, écrasant son visage contre une vitre pour le déformer et convaincre ainsi que la femme ne peut se réduire à sa beauté. Annegret Soltau, visage ficelé, Renate Bertlmann encagée, Valie Export ouvrant ses cuisses pour délivrer un flot de sang vaginal…

      La nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu !

      Notre Française, Orlan, née en 1947, très présente dans l’exposition et invitée à Arles où, telle un trésor vivant, elle balade sa perruque bleue Klein, raconte comment, à 17 ans, elle a accouché d’Orlan, parce que le corps féminin, « qui n’arrête pas d’être emmerdé par la société », devenait, pour elle, « un lieu de débat public ». Rugissante, explosive, elle met en garde, aujourd’hui, contre la société que l’on se prépare à cause, notamment, des influenceuses qui, à la tête de millions de followers, développent un maximum de stéréotypes à la demande des marques…

      Enfin, on assiste au déploiement d’expositions dont les auteurs mettent leurs recherches en cohérence avec les craintes qui nous mobilisent aujourd’hui. Ainsi Noémie Goudal se donne-t-elle les moyens, avec sa dernière œuvre performative Phoenix, présentée symboliquement dans la nef de l’église des Trinitaires, d’attirer l’attention du spectateur sur le fait que la nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu ! Pour remettre en cause la réputation de vérité attachée à la photographie, longtemps considérée comme preuve, elle utilise des illusions d’optique qui déconstruisent ses images de palmeraie. Pour ce faire, elle travaille, depuis des années, avec des chercheurs en histoire géologique de la planète, de ses climats.

      [voiraussi : 757989 : Lire notre critique du spectacle à Avignon]

      Des images bel et bien condamnées à disparaître

      Les images-forêts blanchâtres, très pâles, comme sur le point de s’effacer, de Léa Habourdin arrêtent forcément notre regard. Consciente du danger, l’artiste a parcouru, pour les photographier, les forêts intouchées de notre pays, lieux naturels restés préservés. Et ce qui la distingue, c’est le choix qu’elle fait d’une technique de tirage qui n’est ni toxique ni polluante. En broyant des végétaux, elle en extrait la chlorophylle, photosensible à la lumière, sans recours à des produits chimiques. Ce procédé – l’anthotype – a son revers. Il ne peut être fixé. Réagissant constamment à la lumière, les images de Léa Habourdin sont donc bel et bien condamnées à disparaître…

      À la limite de la visibilité

      Immergé depuis quelques années dans la terre sacrée des Indiens huichol, une vallée désertique du centre du Mexique où ils viennent en pèlerinage honorer des divinités, le soleil et le feu, en accomplissant des cérémonies chamaniques, le Marseillais Julien Lombardi, lui, est à la recherche de nouvelles formes de récit, les plus éloignées possible d’un point de vue exotique et postcolonialiste. Sa série La terre où est né le soleil montre des hommes s’évanouissant derrière leur silhouette dans le sable du désert ou un cavalier frappé d’un flash éblouissant empêchant de le voir. On est à la limite de la visibilité. Au nom de quoi, en effet, débarquant dans pareil territoire synthétisant des enjeux contemporains, mémoriels et touristiques (le lieu est menacé par les industries minières, agricoles et touristiques new age), s’autoriser à y représenter l’Autre ?

      Rencontres d’Arlesphotographie
      L'Humanité

      Cinéma Droopy à la dérive à Acapulco

      Nos recommandations culturelles

      L’apathie dépressive d’un riche Anglais au Mexique. Une vision impitoyable de l’existence humaine, de la violence et de l’indifférence. Signé Michel Franco.

      Vincent Ostria

      Doit-on classer les films par pays ? Pas forcément, mais il est indéniable que l’on constate souvent des constantes socio-géographiques à travers le style et l’esprit des œuvres. L’Allemagne, par exemple, n’est pas une grande terre de comédies – c’est un euphémisme, presque une lapalissade. Au Mexique, qui nous intéresse ici à l’occasion de la sortie du dernier film de Michel Franco, Sundown, le septième art flirte fréquemment avec la cruauté. Cela a au moins commencé avec Luis Buñuel – mais sans doute bien avant –, lorsque le cinéaste espagnol y avait émigré dans les années 1940. Ensuite, Buñuel fit des petits. Comme Arturo Ripstein dans les années 1960, ou bien plus tard Carlos Reygadas et son compère Amat Escalante.

      Émotionnellement indifférent devant une telle nature morte

      Aujourd’hui, la relève, c’est Michel Franco, 42 ans, qui, dans son premier film, Daniel & Ana (2009), avait dépeint l’horreur et le désespoir d’un frère et d’une sœur kidnappés et contraints à se livrer à l’inceste devant une caméra. Franco a persévéré dans la même veine avec Después de Lucia et ses films suivants, sur un mode plus ou moins grinçant, toujours provocateur et paradoxal, mais nuancé. La première image de Sundown, son nouveau long métrage, montre des poissons vivants hors de l’eau qui s’asphyxient sans bruit. On ne sait pas si Neil, le personnage principal qui apparaît dans le plan suivant, est en train de les observer, mais, plus tard, la caméra cadrera à nouveau un poisson, cette fois cuit et à moitié mangé dans une assiette. Des reliefs de repas. On est émotionnellement aussi indifférent devant une telle nature morte que Neil face au meurtre de ses semblables ou même de ses proches. Il est incarné par Tim Roth, avec lequel Michel Franco avait déjà tourné le très controversé Chronic (2015), où le comédien britannique jouait un infirmier très spécial. Mais dans Sundown, les choses ne sont pas aussi appuyées.

      Le ­regard impassible du héros

      Neil est un vacancier fortuné en villégiature à Acapulco, un héritier d’une famille de magnats anglais de l’agro­alimentaire (propriétaires d’abattoirs). Après avoir appris le décès soudain de sa mère en Angleterre, il va rester seul au Mexique, faussant compagnie à sa sœur Alice ( Charlotte Gainsbourg) et à ses neveux qui rentrent immédiatement au pays. On peut ici plus parler de crudité – celle de la mise en scène et du constat sans fard du cinéaste – que de cruauté ; celle-ci reste implicite et réside dans le ­regard impassible du héros qui voit le monde se déliter autour de lui sans sourciller. La force du film et la séduction mystérieuse du personnage résident dans cette apathie dépressive qui a pour corollaire, dans le contexte, une forme d’hédonisme passif (genre : boire des bières affalé sur la plage). Sea, Sex and Sun but no Fun. L’aventure presque déceptive de Neil, impassible et mutique en toutes circonstances, ne devient explosive que parce qu’il est un genre de Bartleby moderne – qui « préférerait ne pas… » –, c’est-à-dire fortement attiré par le vide et par une sorte de néantisation de sa personne. Cette figure nihiliste, dont le comportement et la morale indifférente s’expliqueront à la fin, pourrait potentiellement être un patient de l’infirmier étrange qu’il incarnait six ans plus tôt dans Chronic. Mais l’effacement du personnage, sa dolence indolente ont également des vertus cinématographiques : elles ouvrent le champ des possibles du réel pour permettre au cinéaste de montrer presque sans filtre (tout est relatif) une certaine réalité du monde : violence de l’argent roi, violence spéciste – contre les animaux, auxquels on se demande si Neil s’identifie, vu ses cauchemars porcins – et violence en retour du tiers-monde, décidé à survivre par tous les moyens.

      La déchéance de la bourgeoisie occidentale

      Toute la partie concernant la délinquance mexicaine est remarquable car elle est insidieuse et paraît aussi endémique qu’aléatoire. Rien ne l’annonce, ni ne l’explique vraiment. C’est un fait, simple et brutal. Mais cette chronique de la chute d’un rentier apathique qui noie son dégoût de la vie dans le sexe et l’alcool n’est pas un simple récit ­nostalgico-désabusé sur la déchéance de la bourgeoisie occidentale (un retour de bâton du colonialisme). Ce n’est pas Mort à Venise, mais un tableau presque objectif d’un monde moderne fondé sur une désaffection et un fatalisme mécaniques. Tout fout le camp parce que la recherche aveugle du plaisir est devenue le seul horizon tangible. L’absence de perspective et de volonté nuit gravement à la santé.

      https://www.youtube.com/watch?v=e6Pk0zo7uys&t=44s

      cinémacharlotte gainsbourg
      L'Humanité

      Photographie. L’Amazonie, zone à défendre

      Nos recommandations culturelles

      Le Franco-Brésilien Sebastiao Salgado présente plus de 200 clichés à Avignon.

      Elza Goffaux

      Avignon (Vaucluse), correspondance particulière.

      La forêt amazonienne intrigue, inspire, fascine. Dès la colonisation portugaise, elle est surnommée « l’enfer vert » dans lequel l’explorateur s’expose à de nombreux dangers. Plus tard, ce sont les chercheurs d’or qui s’y perdent. Elle nourrit l’imagination, et les peuples qui l’habitent influencent la littérature brésilienne. Les photos de Sebastiao Salgado exposées à Avignon dans la grande chapelle du palais des Papes transmettent cette magie qui fait la particularité de la forêt amazonienne.

      Résultat de sept années de travail, les larges photos en noir et blanc sont accompagnées des sons de l’Amazonie, une musique composée pour l’exposition par Jean-Michel Jarre. Au bruit des oiseaux, des pluies et des orages, le public déambule dans cette exposition immersive. Le long des parois de la chapelle, la forêt est présentée sous tous ses aspects : les vues aériennes rendent compte de son étendue et soulignent les courbes des rivières et des chaînes de montagnes. Sebastiao Salgado documente les fortes pluies et le phénomène de « rivière volante », qui rejette 20 milliards de tonnes d’eau par jour dans l’atmosphère.

      Sous la cime des arbres, le photographe fait découvrir une douzaine de peuples indigènes. Les photos sont disposées au centre de la pièce, dans une forme circulaire qui rappelle celle des ocas, habitations communautaires amazoniennes. Salgado met en avant les particularités de chaque peuple, évoque leur histoire et expose leurs traditions. Le public assiste aux séances de pêche et de chasse, aux préparatifs des fêtes. Les portraits des membres de chaque communauté mettent en valeur les enfants, les familles et les chefs. Le photographe tisse un lien fort et personnel, nomme et raconte l’histoire de chaque individu photographié.

      Destruction d’un équilibre

      Le noir et blanc permet de dépasser le seul aspect végétal de la forêt amazonienne, intensifie les expressions et les regards. Dans un écosystème longtemps rêvé, imaginé, sublimé, Sebastiao Salgado propose une image juste et diverse de l’Amazonie. L’exposition ne transmet pas seulement la magie du lieu mais alerte sur les menaces qui pèsent sur la forêt et ses habitants. 17,5 % de la biomasse amazonienne ont déjà été détruits et la déforestation pourrait bientôt atteindre un point de non-retour. L’orpaillage et l’agriculture sont les principales causes du déboisement, et ce principalement sur les terres détenues par l’État. À l’inverse, la forêt est le lieu de vie des peuples indigènes, qui y trouvent nourriture et médicaments. Pour eux, la forêt a déjà son équilibre, chacun y a son maître.

      Les terres brûlées par l’agriculture provoquent des incendies qui s’étendent sur les terres des indigènes. Par le passé, ces peuples ont été systématiquement menacés, envahis et même massacrés, à l’image du peuple awa guaja, qui est aujourd’hui « le plus menacé au monde », selon l’ONG Survival International. Pour plusieurs chefs et membres des communautés, Jair Bolsonaro est une menace : le président brésilien ne reconnaît pas leur droit à la terre et souhaite leur faire adopter le mode de vie de l’homme blanc.

      photographieSebastiao SalgadoExpositionsamazonie
      L'Humanité

      Photo. Le Grand Arles Express en trois expositions

      Nos recommandations culturelles

      Voilà quelques années que les Rencontres élargissent leur programmation à dix villes de Provence. Outre le travail de Bernard Plossu au musée Granet, à Aix, déjà évoqué ici, petit tour d’horizon des événements à ne pas manquer.

      Magali Jauffret

      Au Centre de la photographie, à Mougins

      Ce nouveau centre d’art présente le très beau parcours documentaire du photographe irlandais Tom Wood (1), représenté, en France, par la galerie Sit Down. Ce dernier a consacré sa vie à filmer sa ville de Liverpool. Il nous montre des instants de vie des siens, de la classe ouvrière, « dans une simplicité digne », comme le précise François Cheval dans le texte du catalogue.

      Nous sommes en effet dans l’atmosphère thachérienne et post-thatchérienne de la fermeture des chantiers navals. « Un vent mauvais a commencé de souffler sur Liverpool », écrit François Cheval, qui parle de « guerre de classe » et de « portraits d’une rare noblesse » qui brillent par « l’absence de héros positif, ce personnage univoque qui exprimerait de manière absolue les idéaux d’un groupe social conscient de son rôle historique ». Une œuvre à découvrir sans attendre…

      Au musée Réattu, à Arles

      Dans le si beau musée municipal, grand ouvert sur le Rhône, Jacqueline Salmon, une habituée des lieux, nous impressionne avec son incroyable exposition « Le point aveugle. Périzoniums, études et variations » (2). À l’issue d’un périple de plusieurs années qui l’a conduite dans les musées de Lyon, Colmar, Bâle, Zurich, Londres, Madrid, Barcelone, Gérone, Lens, Venise, Bruxelles, Gand, Louvain, Avignon, Dieppe… elle a prélevé, avec son appareil photo, 230 images cadrées et recadrées de chefs-d’œuvre montrant des crucifixions, dépositions, lamentations. Elles mettent toutes en scène le périzonium, autrement dit le pagne ou le drapé qui apparaît dans la figuration, par peintres et sculpteurs, de la passion du Christ.

      Le grand œuvre photographique de Jacqueline Salmon

      Une manière de revisiter l’histoire de l’art et de constater que, au fil des sociétés et de leurs modes, de Giotto à Michel-Ange et Chagall, le corps du Christ peut prendre des formes féminines, cacher le sang ou le faire dégouliner…

      Au Mucem, à Marseille

      En travaillant depuis plus de dix ans avec les réfugiés, Mathieu Pernot en est arrivé à se poser ce genre de questions : que peut-on imaginer des embarcations englouties par la Méditerranée ? Une forêt peut-elle garder la mémoire de ceux qui l’ont traversée ? Que peut nous dire le ciel de l’histoire de celui qui le regarde ? Comment habiter son corps quand il faut quitter le lieu où il s’est lui-même construit ?

      L’Orient tragique de Mathieu Pernot

      En réponse, le photographe propose, à l’aide de photos, vidéos, textes, cartes et objets trouvés, un atlas (3) qui renverse les points de vue en partant de l’histoire des savoirs dont des réfugiés qu’il a connus, de Calais à Lesbos, Paris, Mossoul et Alep, sont les dépositaires. Celle-ci s’inscrit dans une histoire commune qu’il faut écrire ensemble. M. J.

      photographieRencontres d’ArlesmucemArles
      L'Humanité

      Photo. Des performances seventies aux expérimentations d’aujourd’hui

      Nos recommandations culturelles

      La 53e édition des Rencontres d’Arles se poursuit tout l’été avec 40 expositions qui revisitent l’histoire artistique du féminisme et explorent de nouvelles pistes de représentation.

      Magali Jauffret

      Arles (Bouches-du-Rhône), envoyée spéciale.

      Le premier signe de la réussite de cette 53e édition est venu de la soirée d’ouverture. Pour la première fois depuis longtemps, en bord de Rhône, la fête, très fréquentée, à l’esprit guinguette, était vraiment populaire, marquée par l’empathie d’un gros brassage social. Enfin, on sortait de l’habituel entre-soi !

      Christoph Wiesner, directeur artistique des Rencontres d’Arles « met les pieds dans le plat »

      Puis, on a ressenti, dès les premiers jours de ces Rencontres, le fort impact sur l’assistance, qui en a pourtant vu d’autres, de l’exposition phare de cette édition, « Une avant-garde féministe des années 1970 », de la collection Verbund, rassemblée par l’Autrichienne Gabriele Schor, et qui a dû attendre plus de dix ans pour, enfin, être montrée en France.

      Une arme politique

      Dans l’Atelier de mécanique générale, où elle est accrochée en majesté, il est frappant de voir les jeunes générations dire leur admiration devant les performances de ces artistes qui, à l’orée de leur jeune vie, inventaient des formes utilisant, la plupart du temps, les médiums photo ou vidéo, pour que leur corps, aux prises avec des cages, des grilles ou des vitres, métaphores d’un patriarcat qui les couvrait d’interdits, devienne une arme politique. Que voit-on ? Une similitude d’expérimentations, alors que ces artistes, œuvrant en solitaires, ne se connaissaient pas : Ana Mendieta, artiste cubaine de New York, écrasant son visage contre une vitre pour le déformer et convaincre ainsi que la femme ne peut se réduire à sa beauté. Annegret Soltau, visage ficelé, Renate Bertlmann encagée, Valie Export ouvrant ses cuisses pour délivrer un flot de sang vaginal…

      La nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu !

      Notre Française, Orlan, née en 1947, très présente dans l’exposition et invitée à Arles où, telle un trésor vivant, elle balade sa perruque bleue Klein, raconte comment, à 17 ans, elle a accouché d’Orlan, parce que le corps féminin, « qui n’arrête pas d’être emmerdé par la société », devenait, pour elle, « un lieu de débat public ». Rugissante, explosive, elle met en garde, aujourd’hui, contre la société que l’on se prépare à cause, notamment, des influenceuses qui, à la tête de millions de followers, développent un maximum de stéréotypes à la demande des marques…

      Enfin, on assiste au déploiement d’expositions dont les auteurs mettent leurs recherches en cohérence avec les craintes qui nous mobilisent aujourd’hui. Ainsi Noémie Goudal se donne-t-elle les moyens, avec sa dernière œuvre performative Phoenix, présentée symboliquement dans la nef de l’église des Trinitaires, d’attirer l’attention du spectateur sur le fait que la nature, c’est du vivant qui finira par prendre feu ! Pour remettre en cause la réputation de vérité attachée à la photographie, longtemps considérée comme preuve, elle utilise des illusions d’optique qui déconstruisent ses images de palmeraie. Pour ce faire, elle travaille, depuis des années, avec des chercheurs en histoire géologique de la planète, de ses climats.

      Histoire sans paroles d’une planète en souffrance

      Des images bel et bien condamnées à disparaître

      Les images-forêts blanchâtres, très pâles, comme sur le point de s’effacer, de Léa Habourdin arrêtent forcément notre regard. Consciente du danger, l’artiste a parcouru, pour les photographier, les forêts intouchées de notre pays, lieux naturels restés préservés. Et ce qui la distingue, c’est le choix qu’elle fait d’une technique de tirage qui n’est ni toxique ni polluante. En broyant des végétaux, elle en extrait la chlorophylle, photosensible à la lumière, sans recours à des produits chimiques. Ce procédé – l’anthotype – a son revers. Il ne peut être fixé. Réagissant constamment à la lumière, les images de Léa Habourdin sont donc bel et bien condamnées à disparaître…

      À la limite de la visibilité

      Immergé depuis quelques années dans la terre sacrée des Indiens huichol, une vallée désertique du centre du Mexique où ils viennent en pèlerinage honorer des divinités, le soleil et le feu, en accomplissant des cérémonies chamaniques, le Marseillais Julien Lombardi, lui, est à la recherche de nouvelles formes de récit, les plus éloignées possible d’un point de vue exotique et postcolonialiste. Sa série La terre où est né le soleil montre des hommes s’évanouissant derrière leur silhouette dans le sable du désert ou un cavalier frappé d’un flash éblouissant empêchant de le voir. On est à la limite de la visibilité. Au nom de quoi, en effet, débarquant dans pareil territoire synthétisant des enjeux contemporains, mémoriels et touristiques (le lieu est menacé par les industries minières, agricoles et touristiques new age), s’autoriser à y représenter l’Autre ?

      Jusqu’au 25 septembre. Le catalogue des Rencontres est publié aux éditions Actes Sud. Le livre Une avant-garde féministe, 472 pages, 62 euros, est publié par Delpire & Co.

      Rencontres d’Arlesphotographie
      Valeurs Actuelles

      [Vidéo] La Tour Eiffel, nouvelle « no-go zone » ? On embarque avec la police !

      L’objectif des policiers : interpeller vendeurs à la sauvette, joueurs de bonneteau, chauffeurs de Tuk-tuks illégaux ou encore des délinquants mineurs non-accompagnés. L’équipe de VA + a pu suivre les forces de police dans leur opération.

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      L'Humanité

      La rencontre du krump et de la danse contemporaine

      Nos recommandations culturelles

      Spectacle Avec Silent Legacy, la chorégraphe Maud Le Pladec a créé une intimité entre deux danseuses. L’une exprime la rage d’un mouvement né dans les quartiers pauvres de Los Angeles, l’autre joue avec l’amplitude des gestes.

      Sur le sol argenté est projeté un carré de lumière blanche crue. Une petite fille entre sur scène au son des battements réguliers des beats et, sous la lumière, puise l’énergie dans le sol pour commencer sa chorégraphie. Adeline Kerry Cruz fixe le public du regard, adopte un air fermé, fougueux, paraît presque en colère. La petite de 8 ans fascine par son incarnation du krump, elle martèle le sol du pied, isole les mouvements de sa cage thoracique, de sa taille ou de ses bras.

      Héritage et transmission

      Silent Legacy raconte une rencontre. La rencontre entre deux danseuses, deux styles, et deux identités différentes. Le solo d’Adeline Kerry Cruz est suivi d’une performance de la danseuse contemporaine Audrey Merilus. Cette rencontre pourrait être celle de la confrontation : Adeline Kerry Cruz adopte la violence retenue des mouvements du krump, style né au cœur des quartiers pauvres de Los Angeles dans les années 2000. Elle ­interpelle aussi un danseur dans le public, lui crie : « You ! Get up ! » (Toi ! Lève-toi !), telle une provocation, pour le faire venir danser avec elle.

      Le second solo tire de la danse contemporaine la liberté et l’amplitude des mouvements. Audrey Merilus investit l’espace, répète ses enchaînements, les agrandit au fur et à mesure que la musique s’intensifie. Elle crée elle aussi un lien avec le public, croise son ­regard avec celui des spectateurs quand elle regarde au loin. Ses gestes fluides contrastent avec l’engagement du krump.

      Cependant, c’est un lien fort et non une rupture que représente cette rencontre . Entre les deux solos, Audrey Merilus émerge de l’ombre de la petite fille dans un jeu de lumière qui rappelle les mises en scène de théâtre. Le contact physique se fait délicatement avec Adeline Kerry Cruz, comme dans une étreinte. Les deux danseuses évoluent par la suite dans un environnement qui rappelle celui de la forêt ou du merveilleux, se déplacent sur une musique légère, sous les deux arbres du cloître des Célestins où est interprété Silent Legacy. C’est donc un lien intime et intense qui est tissé dans la chorégraphie.

      La danse contemporaine d’Audrey Merilus et le krump d’Adeline Kerry Cruz se rencontrent dans cette complicité créée sur scène. Maud Le Pladec symbolise la transmission entre les styles de danse, l’héritage de mouvements et d’inspirations qui traversent les générations. La connexion entre les deux solos s’affirme aussi transculturelle et transidentitaire. La chorégraphe fait donc de ce sol argenté un espace pour émanciper les corps et libérer la danse d’entraves et de frontières.

      Festival d'Avignon 2022dansespectacle vivant
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      [Vidéo] Kaotik 747, d’enfant de la DDASS à rappeur patriote

      Menacé de mort et insulté par des individus de gauche pour avoir l’outrecuidance de défendre les forces de l’ordre ou encore les pompiers régulièrement agressés, le rappeur est revenu sur son parcours de vie, depuis son enfance passée par la DDASS jusqu’à son émancipation par un rap positif et engagé, animé par l’amour de la France.

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      « Abdeslam, c’est l’inverse de l’humanité » : la face cachée du procès du 13 novembre

      Olivier Fisher, blessé au bras au Carillon durant la soirée du 13 novembre et Sacha Belissa, chercheur au Centre d’Analyse du Terrorisme nous racontent la face cachée du « procès du siècle ».

      Au-delà des discours convenus et des mantras politiquement corrects du type « vous n’aurez pas ma haine », nos invités livrent un regard inédit sur le déroulé du procès des attentats, et sur les leçons politiques qui n’ont pas été tirées par les gouvernements successifs.

       

       

      L’intégralité de l’émission est disponible pour nos abonnés au palier « Le Direct »

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      [Vidéo] Philippe Monguillot : un « homicide involontaire » ? Sous le choc, sa veuve demande justice

      Après la mort du chauffeur de bus bayonnais Philippe Monguillot, mortellement agressé en juillet 2020 par des jeunes, le juge d’instruction en charge du dossier a décidé de requalifier les faits d’homicide volontaire en homicide involontaire. Les accusés échapperont dont à la cour d’assise. Une nouvelle qui a profondément choqué sa veuve, Véronique Monguillot, ainsi que l’ensemble de la ville de Bayonne où la mémoire de cette agression reste toujours vive. Reportage.

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      L'Humanité

      À l'Assemblée : trois blocs, trois enjeux

      Décryptage

      La macronie et la droite, la gauche rassemblée avec la Nupes et le RN de son côté jouent chacun une partition différente au sein de la nouvelle Assemblée.

      Benjamin König

      Une majorité qui dicte la loi toute seule, des oppositions qui cravachent pour se faire entendre… jusqu’aux dernières législatives, la donne était simple au Palais Bourbon. Mais, en absence de majorité absolue, les enjeux et les stratégies des principales forces politiques du pays ont radicalement changé.

      Un pas de deux entre Macronie et LR

      Habituée à légiférer sans compter sur l’avis des oppositions, la Macronie doit apprendre à calculer. Avec 172 députés, seulement 30 % de l’Assemblée, Renaissance (ex-LaREM) a d’abord besoin de maintenir sa coalition présidentielle, dont font partie le Modem (48) et Horizons (30). Et surtout de s’étendre pour faire adopter des textes.

      Sans surprise, c’est sur sa droite qu’elle va chercher des voix. Avec 62 députés « Les Républicains », en plus des 250 macronistes, le compte est bon. Sur le premier texte d’ampleur de cette législature, le « paquet pouvoir d’achat », Renaissance et LR se sont ainsi livrés à un pas de deux permettant au premier d’assurer l’adoption du texte et au second de gagner en influence. « Notre patte a désormais son empreinte dans les projets de loi, se réjouit l’élu LR Patrick Hetzel, qui clame cependant l’indépendance de son groupe. Nous sommes en position de peser, quitte même à conditionner nos votes à la prise en compte de nos amendements. » Un ultimatum auquel le groupe LR a renoncé, samedi, en acceptant, sur le carburant, la remise à la pompe de 30 centimes (au lieu de 18), plutôt que leur proposition jadis « non négociable » de blocage des prix à 1,5 euro le litre.

      En outre, LR a fait passer la hausse du plafond de défiscalisation des heures supplémentaires ou encore la possibilité de monétiser les RTT. Des « compromis » qui ne paraissent pas éloignés du logiciel macroniste mais ont pu agacer, surtout chez Horizons qui estime être moins concerté que LR. La Macronie a besoin de nouveaux alliés, tout en préservant les anciens.

      La Nupes tient tête à la majorité

      La gauche s’impose comme la principale force d’opposition à la politique du président. Sur le fond, les élus communistes, insoumis, écologistes et socialistes multiplient les amendements aux textes du gouvernement et se distinguent très nettement des positions ultralibérales des droites et du RN. « C’est le retour à l’Assemblée du clivage gauche-droite », relève Stéphane Peu (PCF), pour qui le rassemblement des gauches favorise la résurgence de cet affrontement. « On recherche une expression commune, tout en respectant les identités de chaque groupe », développe l’élu communiste. Avec la complexité, dans une Assemblée sans majorité absolue, de s’opposer aux textes du gouvernement tout en se montrant constructifs, quand ses adversaires fustigent une « attitude de blocage ». Sur le pouvoir d’achat, 126 députés de gauche ont voté contre, 21 se sont abstenus, mais surtout, la Nupes a su faire vivre des majorités pour obtenir des mesures favorables aux intérêts des plus modestes. Comme l’adoption de la déconjugalisation de l’AAH ou l’adoption d’un amendement d’André Chassaigne (PCF) revalorisant les pensions des élus locaux. Autre enjeu pour la Nupes : éviter les pièges tendus par les droites, qui caricaturent les insoumis en professionnels de l’agitation. Clémence Guetté (FI) s’en défend et estime au contraire redonner ses lettres de noblesse au débat parlementaire : « Nous agissons pour que puissent y être débattus, amendés, enrichis ou bloqués les textes de loi, comme dans tout régime démocratique. »

      Le RN joue la normalisation

      L’irruption de 89 députés d’extrême droite – son groupe le plus important de l’histoire républicaine française – a sonné comme un coup de tonnerre au soir du 19 juin. Depuis, la consigne et la stratégie du RN se résument en deux mots : « respectabilité » et « normalisation ». Avec l’idée d’asseoir un peu plus l’image d’un parti prêt à gouverner. « Il faut que vous soyez irréprochables », a demandé le député de l’Oise Philippe Ballard, ex-journaliste de  LCI, qui encadre les néodéputés inexpérimentés avec quelques autres élus ayant une expérience des médias, notamment le porte-parole du parti, Laurent Jacobelli. Une nouvelle étape de normalisation facilitée par la bienveillance de la Macronie, qui a voté pour élire deux vice-présidents RN de l’Assemblée nationale, et participe à sa légitimation. Le RN, qui se place officiellement dans une « opposition ferme mais constructive », montre en réalité de nombreuses accointances avec la majorité, notamment en matière économique : refus d’augmenter le Smic et de bloquer les prix, maintien de la flat tax à 30 % sur les revenus du capital, suppression de la redevance au nom du pouvoir d’achat. Une volonté de se poser en « parti de gouvernement » qui résiste mal à celle de contrôle de Marine Le Pen, qui a un œil sur les recrutements de collaborateurs et relit tous les discours. Mais cette stratégie se heurte souvent à la réalité : dès la séance inaugurale, le doyen José Gonzalez s’est livré à un discours célébrant l’Algérie française. Il ne suffit pas de mettre une cravate pour être respectable.

      Rassemblement nationalAssemblée nationaleMarine Le Pen
      Valeurs Actuelles

      [Vidéo] Passagère tuée à Paris : un policier donne un cours de balistique aux anti-flics

      Samedi 4 juin, des policiers en patrouille ont ouvert le feu sur un véhicule qui refusait un contrôle et qui, selon les fonctionnaires, leur fonçait dessus. Une des passagères du véhicule a été mortellement touchée à la tête tandis que le conducteur, grièvement blessé, est toujours hospitalisé.

      Ulcéré par les réactions politiques telle que celle de Jean-Luc Mélenchon et par certains syndicats de police, Cédric Vladimir, Délégué National de la Fédération Professionnelle Indépendante de la Police, a réalisé une vidéo expliquant comment ce genre de drame peut se produire.

      Deux enquêtes sont ouvertes. L’une par l’IGPN pour « violence avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique » pour trois fonctionnaires de police. Le conducteur est lui visé par une enquête pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique »

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      L'Humanité

      Quand les députés reprennent la main

      Actu

      Démocratie Chambre d’enregistrement de la Macronie pendant cinq ans, le Palais Bourbon est redevenu le cœur de la vie politique et institutionnelle française. Chaque séance apporte son lot de surprises.

      Aurélien Soucheyre

      L’Assemblée nationale s’est électrisée. Un mois après l’ouverture des travaux, elle a déjà connu plus de rebondissements que lors des cinq années précédentes. Le gouvernement, désormais, peut être battu sur chaque article de loi, faute de majorité absolue. La moindre absence se paie cash dans l’Hémicycle, et les députés semblent avoir repris pouvoir et liberté à la faveur de ce nouveau rapport de forces. « La chambre d’enregistrement aux ordres de Macron, c’est terminé. La page des députés godillots, Playmobil, intestins silencieux de la bouche élyséenne, est tournée, et je crois que l’Assemblée tout entière en sortira gagnante », apprécie André Chassaigne, chef de file des députés PCF. « Lors du dernier mandat, le sort des amendements était connu systématiquement à l’avance. Désormais, rien n’est joué, et la bascule peut se faire à tout moment. Il y a beaucoup plus d’enjeux à siéger. Lundi soir, il y avait 300 personnes dans l’Hémicycle. C’est quelque chose que l’on ne voyait jamais avant », mesure Ugo Bernalicis (FI).

      Fin d’une majorité pléthorique et robotisée

      Il faut se rappeler à quoi ressemblait une séance il y a peu. Les oppositions pouvaient bien faire assaut d’idées formidables et de discours mémorables, à la fin, si le gouvernement lançait « avis défavorable », l’amendement était repoussé grâce à une majorité pléthorique et robotisée. Ordonnance pour que l’exécutif réforme le Code du travail à la place des parlementaires ? Pas de problème. Fin de la commission d’enquête sur l’affaire Benalla ? Bien sûr, messires. Mise en place d’un état d’urgence sanitaire où l’Élysée décide de tout et l’Assemblée de rien face au Covid ? Avec plaisir ! Mais voilà, dès le premier texte de loi de la nouvelle mandature, la Macronie a été battue. Celui-ci concernait justement la lutte contre la pandémie. L’article 2, sur l’instauration d’un passe sanitaire aux frontières, a été d’emblée rejeté par l’Assemblée. Impensable il y a quelques mois. « Ce n’était pas très agréable, et c’est préfigurateur de ce qui peut nous arriver à tout moment, dès lors que les oppositions convergent. Il y a une tension dans l’Hémicycle que je n’avais jamais connue.», mesure Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.

      On est sûrs d’une seule chose, c’est qu’on n’est sûrs de rien »

      Thomas Mesnier, porte-parole du groupe Horizons.

      Le gouvernement a d’ailleurs été battu plusieurs fois lors de l’examen des textes sur le pouvoir d’achat. Sur le plafond de la hausse des loyers en zones rurales ? L’amendement du centriste Charles de Courson est voté, et le gouvernement battu. Sur l’extension de la résiliation électronique à tous les contrats ? L’amendement de Sophia Chikirou (FI) est voté, et le gouvernement battu. Sur le prix minimum de vente de l’électricité nucléaire d’EDF à des fournisseurs alternatifs ? L’amendement de Thibault Bazin (LR) est voté, et le gouvernement battu. Un long bras de fer, qui a failli virer au psychodrame, s’est de plus noué sur les compensations versées aux collectivités locales, en lien avec les hausses du RSA et du point d’indice des fonctionnaires. Le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, a frôlé la crise de nerfs. Un accord a finalement été trouvé devant le front commun de toutes les oppositions, favorables à ce que l’État compense mieux cette dépense faite en son nom par les départements. Toutes les oppositions… et les députés Horizons, qui ont eux aussi voté contre l’avis du gouvernement, quand bien même ils sont membres de la majorité. Un comportement autrefois inenvisageable.

      Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main

      Les élus reprennent des libertés 

      « Horizons fait pleinement partie de la majorité et a vocation à améliorer les textes en y prenant toute sa part. Mais il est impératif de nous associer, dans la transparence, quand il y a un deal avec les députés LR », démarre Thomas Mesnier, avant d’évoquer un autre aspect du vote des élus Horizons. « Le groupe est composé de nombreux députés qui, il y a quelques semaines, étaient encore des élus locaux. Des maires, des conseillers départementaux qui étaient tous favorables à une meilleure prise en charge du RSA par l’État et à un meilleur soutien financier aux collectivités. Et subitement, il faudrait que ces élus changent d’avis ? Cela n’aurait pas été compris de leurs électeurs », insiste-t-il. Est-ce à dire que l’équilibre des forces fait que les députés de la majorité eux aussi reprennent des libertés ? « Je ne m’attendais pas à ce que certains se singularisent et se désolidarisent de l’exécutif aussi vite », indique l’élu LR Philippe Gosselin, qui souligne que « les députés qui ont le moins de liberté, avec la Ve  République, sont souvent ceux de la majorité ». « Avant, ils étaient noyés dans un groupe soumis. Ils savaient d’avance que les textes allaient passer. Désormais, il suffit que quelques-uns rompent les rangs pour renverser la table. Cela leur donne beaucoup plus de poids face au gouvernement. Reste à savoir à quel point ils vont s’en servir », expose Ugo Bernalicis.

      Certains ont déjà commencé à s’entraîner, tel Sacha Houlié, président Renaissance de la commission des Lois, qui s’est abstenu lors du vote sur la taxe sur les superprofits, laquelle n’est pas passée à quelques voix près. « Plusieurs élus réalisent qu’il y a une véritable surveillance citoyenne et une pression populaire, que leur mandat n’est pas hors-sol et qu’ils ont des comptes à rendre. Beaucoup de députés LaREM qui votaient le petit doigt sur la couture du pantalon ont été battus aux législatives. Certains se disent enfin qu’un député peut avoir sa libre expression et qu’il n’y a pas de vote impératif », analyse André Chassaigne.

      On touche aujourd’hui au fonctionnement que l’Assemblée devrait avoir à la base. Disons que cela casse de mauvaises habitudes. »

       Thomas Mesnier, porte parole du groupe Horizons

      Un rythme de plus en plus intenable

      Comment cela se traduira-t-il concrètement ? Pour l’instant, un pas de deux s’est installé entre Renaissance et LR, qui a obtenu des gestes sur le prix des carburants, le plafond des heures supplémentaires et le rachat des RTT en échange de son vote. « La situation nous impose de bien mieux mener les travaux en amont. De ne plus examiner les textes dans l’urgence et l’invective. De mieux travailler entre majorité et opposition », invite Erwan Balanant, député Modem. « Ce n’est pas encore la IIIe ou la IVe  République, loin de là, mais il y a davantage d’espace pour coconstruire avec la majorité. Tout comme il y en a pour des convergences de votes entre les oppositions au gré des amendements. Ce qui oblige la majorité à rester clouée au siège », constate Philippe Gosselin. « Je me suis vu, un soir, faire sept fois l’aller-retour entre les débats en commission et dans l’Hémicycle pour assurer les votes. Cela hache les débats et rend les deux exercices très instables. Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, autorise de plus l’examen d’amendements qui étaient autrefois rejetés d’office. Cela devient compliqué », s’inquiète Thomas Mesnier. Sans oublier que les députés doivent aussi passer du temps en circonscription. « On siège nuit et jour depuis trois semaines. Mais on reste des êtres humains et il va falloir retrouver un rythme parlementaire normal. Pour cela, l’exécutif doit cesser de croire qu’un texte s’examine en quatre jours grâce au vote automatique de ses troupes. Il faut moins de textes et plus de temps », propose Ugo Bernalicis.

      « Il faudrait un ordre du jour mieux partagé entre gouvernement et Parlement. Ce serait une main tendue intéressante », invite Christine Pirès-Beaune. La députée PS est persuadée que le mandat qui démarre « sera bien plus intéressant que le précédent ». « Sur les sujets qu’ils connaissent par cœur, des députés vont pouvoir se distinguer et faire avancer les choses », espère-t-elle. C’était autrefois un travail opiniâtre et semé d’embûches. Il a fallu plus de cinq ans à André Chassaigne pour obtenir la revalorisation des retraites agricoles. Et un temps similaire, doublé d’une déconvenue électorale, pour que la Macronie accepte enfin la déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, réclamée par tous. « Nous l’avons proposé à six reprises, et à six reprises la Macronie a dit non », se souvient Christine Pirès-Beaune. Que se passera-t-il désormais lors des niches parlementaires où les oppositions ont la main sur les textes examinés ? « Ça va être un joyeux bordel », craint déjà Erwan Balanant. « Les oppositions y jouent de malice et parfois de démagogie. Il y a un vrai risque de voir déboucher des majorités de circonstance », ajoute Thomas Mesnier. « Nous proposerons des textes pour améliorer concrètement la vie des Français », répond André Chassaigne, décidé à conquérir tout ce qui peut l’être dans cette nouvelle Assemblée.

      L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achatAssemblée nationaleparlementdémocratie
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      [VIDEO] Charlotte rencontre la descendante de Jeanne d’Arc !

      20 ans après avoir elle-même incarné Jeanne d’Arc, Charlotte d’Ornellas vous emmène à Orléans à la découverte des fêtes johanniques. Fait exceptionnel cette année, la jeune fille figurant Jeanne d’Arc lors de ces célébrations centenaires n’est autre que Clothilde Forgeot d’Arc, descendante du frère de la pucelle d’Orléans. Une plongée, le temps d’un week-end, dans l’histoire glorieuse d’une jeune bergère qui mena les Français vers la victoire lors de la Guerre de Cent ans. Une mémoire toujours présente dans le cœur des Orléanais qui rendent hommage à son sacrifice chaque année.

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      [VIDEO] Macron réélu sans forcer, le RN machine à perdre ?


      Pour la soirée électorale du deuxième tour de l’élection présidentielle, les soutiens d’Emmanuel Macron s’étaient donné rendez-vous au Champ de Mars tandis que ceux de Marine le Pen se retrouvaient au Pavillon d’Armenonville. L’équipe de VA + a suivi les militants des deux camps réunis pour suivre l’annonce des résultats. De la joie des uns à la colère et au dégoût des autres, revivez le meilleur et le pire de l’événement qui marque le début du second règne d’Emmanuel Macron. 

       

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      Privés de redevance, les médias publics en danger

      Actu

      Les députés de la majorité, de LR et du RN ont voté samedi pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public. Une taxe « à réformer », reconnaît la gauche, mais qui garantit l’indépendance et une certaine stabilité financière, contrairement au projet macroniste.

      Florent LE DU

      C’est la démocratie qu’on met en péril. Dans les mois à venir, l’audiovisuel public ne devrait plus être financé via la redevance, qui lui garantit son indépendance. Au détour d’un texte très dense sur le pouvoir d’achat et en quelques heures d’examen seulement, les députés ont voté, samedi, en première lecture, pour la suppression de la contribution à l’audiovisuel public (CAP). Ce au cœur de l’été, par moins d’un tiers de la représentation nationale : 157 voix pour, 57 contre. Dès octobre, les Français possédant une télévision n’auront plus à s’acquitter des 138 euros annuels de la redevance, qui finance France Télévisions, Radio France, RFI, France 24, l’INA et Arte, mais aussi, à travers ces groupes, la création culturelle et artistique. « C’est une mesure de pouvoir d’achat pour 23 millions de Français », a avancé la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak.

      La majorité présidentielle, soutenue par LR et le RN, qui souhaitait la privatisation de France TV et Radio France – « une grande démocratie comme la nôtre n’a plus besoin d’un service public », selon l’élue d’extrême droite Caroline Parmentier –, a ainsi nié l’intérêt de cet impôt en place depuis 1933. « C’est une taxe affectée et sanctuarisée qui assure l’indépendance économique et politique du service public de l’audiovisuel en termes d’information et de diversité culturelle », explique le syndicat SNJ-CGT. Vent debout contre cette décision, les députés de gauche ont exigé « de reporter le débat à la fin de l’année pour pouvoir y travailler ensemble », comme l’a demandé Éric Coquerel, président FI de la commission des Finances, dénonçant « l’improvisation » de la Macronie. Par ailleurs, reconnaissant le besoin de réformer la redevance, la Nupes a mis sur la table des propositions pour que l’audiovisuel public reste financé par des recettes pérennes et indépendantes (lire ci-contre).

      Audiovisuel public. La gauche défend l’idée d’une « contribution universelle »

      Car si le texte du gouvernement est définitivement adopté dans les prochaines semaines, le financement de ce service public sera assuré jusqu’en 2025 par « une fraction de la TVA » votée par le Parlement sur proposition du gouvernement. Ses recettes ne proviendront donc plus d’un financement spécifique, fléché, mais seront soumises aux aléas politiques et économiques.

      Ce texte n’apporte aucune garantie sur l’indépendance du service public audiovisuel »Société des journalistes de France Télévisions

      Plusieurs présentateurs vedettes du syndicat (Élise Lucet, Samuel Étienne, Laurent Luyat…) avaient alerté sur les risques de cette suppression dans une vidéo diffusée le 28 juin, jour de grève. « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », a alerté le communiste Stéphane Peu, qui redoute que l’audiovisuel public soit ainsi placé « sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu ».

      C’est donc bien la question, démocratique, de l’indépendance de l’audiovisuel public qui était posée, samedi matin, dans l’hémicycle du Palais Bourbon. Les risques sont grands, alors que les chaînes d’intérêt général paraissent indispensables à l’heure de l’extrême concentration des médias, qui met sous cloche leur indépendance. Mais le gouvernement avance avec des œillères. Rima Abdul-Malak a ainsi prétendu que « ce n’est pas la redevance qui garantit l’indépendance  mais l’Arcom ». Cette même Arcom (ex-CSA) qui veille, par exemple, au respect du pluralisme sur CNews.

      Le Financement pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place

      Preuve de son impréparation, la majorité a tergiversé pendant les débats sur le mode de financement qui devrait remplacer la redevance. Ministre des Comptes publics, Gabriel Attal proposait d’abord une « dotation budgétaire de l’État » avant de reprendre à son compte un amendement visant à réserver une fraction des recettes de la TVA à ce financement. Celui-ci ne serait donc plus directement affecté et pourrait être baissé au bon vouloir des pouvoirs en place. Les parlementaires ne pourront même pas proposer d’augmenter les crédits, seul le gouvernement en aura l’initiative. Le budget de l’audiovisuel public ne deviendrait-il pas alors une variable d’ajustement pour les finances publiques ?

      Une autre question est restée sans réponse : si 3,7 milliards d’euros (le budget annuel de l’audiovisuel public) sont ponctionnés dans les recettes de la TVA (soit 1,7 %), quelles dépenses seront supprimées pour compenser ? « Il faut nous dire où cet argent n’ira plus », a réclamé Éric Coquerel. « Les gens vont constater une baisse de 138 euros sur leur avis d’imposition au mois d’octobre, mais ils vont les payer autrement avec la diminution des services publics », avance le communiste Nicolas Sansu.

      À moins que l’exécutif ne se repose, voire spécule, sur la hausse des prix, augmentant automatiquement la TVA . En 2022, l’inflation a ainsi rapporté 6,5 milliards de plus de recettes. « Cette manne supplémentaire est payée de manière totalement inégalitaire, a dénoncé l’écologiste Sophie Taillé-Polian, s’adressant à la majorité.

      Du fait de l’inflation, la pression fiscale augmente davantage pour les plus modestes, et c’est bien sur cette situation que vous allez asseoir le financement de l’audiovisuel public. »

      Sophie Taillé-Polian, députée écologiste de la 11e circonscription du Val-de-Marne

      Alors que 4,6 millions de foyers sont exonérés de la redevance, l’exécutif choisit de se reporter sur une taxe injuste en croisant les doigts pour que les recettes à venir soient suffisantes.

      Du moins jusqu’en 2025, puisque au-delà, c’est le flou. « Il faudra alors trouver une véritable cohérence entre le prélèvement et la mission financée », s’est contentée la rapporteure du texte, Céline Calvez (Renaissance). « Comment seront financés les médias publics ? Personne ne le sait », s’inquiète la Société des journalistes de Radio France. L’inquiétude plane donc toujours au-dessus des groupes du service public, privés de visibilité financière à long terme, de garantie de stabilité ou d’indépendance. Surtout de la part d’une Macronie qui a orchestré des baisses de crédits importantes – 190 millions d’euros depuis 2018 –, des plans sociaux à répétition ou encore la suppression de France Ô.

      Rien, dans le texte du gouvernement, ne permet d’assurer aujourd’hui que l’audiovisuel public sera à l’abri de futurs arbitrages budgétaires et des changements de majorité. Les conditions seraient alors remplies pour appliquer la proposition du RN de privatiser cet outil indispensable à la démocratie.

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      L’apartheid israélien dénoncé à l’Assemblée

      Actu

      Parlement Un texte soutenu par le groupe PCF et des élus insoumis, socialistes et écologistes vise à obtenir de la France la dénonciation du régime de ségrégation dont est victime le peuple palestinien.

      Pierre Barbancey

      Plusieurs députés de gauche, à l’initiative des communistes, font de la question palestinienne une priorité. L’élu PCF Jean-Paul Lecoq, par ailleurs vice-président de la commission des Affaires étrangères, a déposé, mi-juillet, une proposition de résolution « condamnant l’institutionnalisation par Israël d’un régime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien » et invitant la France à « reconnaître la Palestine comme un État souverain et autonome », comme l’ont déjà fait 139 pays. Ce texte a été cosigné par 38 députés issus des quatre groupes de gauche. En décembre 2014, déjà, les représentants de la nation avaient majoritairement invité, sans succès, le « gouvernement français à reconnaître l’État de Palestine en vue d’obtenir un règlement définitif du conflit ».

      Citant la fameuse phrase de Nelson Mandela, prononcée en 1997 –  « Notre liberté est incomplète sans celle des Palestiniens » –, les signataires rappellent que « tous les critères pour qualifier le régime d’apartheid mis en place par l’État d’Israël sont réunis », dont l’organisation d’un « régime institutionnalisé d’oppression et de domination systématique par un seul groupe racial ». Le texte ajoute ­qu’Israël « exprime une intention claire de maintenir le régime d’apartheid » et « a perpétré plusieurs actes inhumains énumérés par la Convention sur le crime d’apartheid à l’encontre du peuple palestinien ».

      Des voix s’élèvent aussi à l’ONU

      Le texte s’appuie pour cela sur les récentes analyses d’organisations des droits humains, internationales comme Human Rights Watch et Amnesty International, ou israélienne, à l’instar de B’Tselem, qui, toutes, dénoncent l’apartheid mis en place par Israël. Il cite également le rapporteur spécial des Nations unies sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés. Le 25 mars, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, par la voix de son rapporteur spécial, Michael Lynk, a reproché à la communauté internationale d’avoir permis à Israël d’avoir « instauré pendant des décennies d’occupation un système politique » qu’il a qualifié d’ «apartheid ».

      Les signataires demandent également la « reconnaissance de l’État de Palestine » par la France. Dans ce sens, celle-ci pourrait être « à l’initiative au sein de l’Union européenne ». Ils insistent aussi sur la « reconnaissance de la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens », la France ayant été condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme pour avoir criminalisé ce qui est un acte citoyen et de liberté d’expression, Israël étant un État. Enfin, ces députés invitent le gouvernement à appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël et à imposer des « sanctions ciblées » aux responsables israéliens « les plus impliqués dans le crime d’apartheid ».

      Pour Jérôme Guedj, député PS de l’Essonne, « ces 24 pages transpirent la détestation d’Israël », comme il l’a dénoncé sur Twitter. « Il ne s’agit évidemment pas d’une initiative de la Nupes, jamais évoquée ni a fortiori décidée dans notre intergroupe (sic). Des députés PC, FI, EELV et PS l’ont signé individuellement », assure- t-il, ajoutant que le PS ne suit « pas du tout ces positions ».

      les Attaques du crif et de la licra

      Sans surprise et comme à chaque fois que la moindre critique s’exprime à l’encontre d’Israël, le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) y voit « le reflet d’un antisémitisme, qui s’affuble du masque de l’antisionisme », qui contribuerait à « attiser la haine » en France « au mépris de la sécurité des Français juifs ». « Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine “gauche” qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion », a aussi tweeté la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra). Israël serait ainsi un État au-dessus des lois internationales. Le texte, pourtant, soutient une solution fondée sur « la coexistence de deux États, sur la base des frontières de 1967 ». Comme l’a rappelé, vendredi, à Paris, le président palestinien Mahmoud Abbas, alors qu’il était reçu par Emmanuel Macron, aucune des centaines de résolutions des Nations unies concernant Israël n’a jamais été appliquée !

      Pour être débattu dans l’Hémicycle, il faudrait que ce projet de résolution soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes. Présenté en séance, il devrait permettre d’avoir un échange sur la situation au Proche-Orient et de sortir des vagues déclarations sur la solution à deux États ou sur les condamnations d’une colonisation et d’une occupation israéliennes qui se poursuivent.

      Israël-PalestineapartheidAssemblée nationalejean-paul lecoq
      L'Humanité

      Pouvoir d’achat : Renaissance et LR se prennent la main

      Décryptage

      ASSEMBLÉE NATIONALE. Les députés ont poursuivi ce week-end l’examen de mesures destinées au pouvoir d’achat. Les débats ont été marqués par de nombreuses ententes entre la Macronie et la droite.

      Aurélien SoucheyreFlorent LE DU

      Une surprise peut en chasser une autre au Parlement. Tard dans la nuit de samedi, les députés ont voté pour que l’État compense à l’euro près la hausse du RSA, versé par les départements. Le gouvernement s’était prononcé contre, mais les députés Horizons, pourtant membres de la majorité, ont fait basculer le vote. Une part d’indécision surplombait ainsi chaque scrutin, durant l’examen du budget rectificatif. Mais les élus LR ont la plupart du temps fait front avec l’exécutif.

      Impôts. La taxe sur les profiteurs de crise écartée avec l’aide de la droite

      Dix-huit petites voix. C’est ce qui a manqué dans la nuit de samedi à dimanche pour voter la taxe de 25 % sur les « superprofits ». « Cette contribution exceptionnelle demandée aux grandes entreprises qui ont profité de la crise ne serait que justice », a invité Nicolas Sansu (PCF). « La vraie justice, ce n’est pas d’aller taxer Total. La vraie justice, c’est de faire un taux minimal à l’impôt sur les sociétés pour les grandes multinationales, pour éviter l’évasion fiscale », a répondu Bruno Le Maire. Nous ne rêvons pas : appelé à augmenter l’impôt sur les secteurs qui profitent du Covid et de la guerre en Ukraine alors que les Français se serrent la ceinture, le ministre de l’Économie a carrément défendu une baisse des impôts ! « Nous ne demandons pas d’augmenter l’impôt sur toutes les entreprises, mais sur celles qui ont profité de la crise. Le container de fret maritime est passé de 2 000 euros à 18 000 euros ! » s’est émue Alma Dufour (FI).

      La représentation nationale se met à genoux devant les spéculateurs. »Alma Dufour, députée France Insoumise de la 4e circonscription de Seine-Maritime

      « Tous les pays européens sont en train de mettre en place ces taxes, comment pouvez-vous assumer qu’on ne le fasse pas ? » a-t-elle ajouté. « Est-il moral de demander un effort supplémentaire à ceux qui le peuvent ? Oui. C’est même un devoir », a abondé Christine Pirès Beaune (PS). La Macronie a reçu le renfort des députés LR pour repousser cette taxe, au motif que « notre ADN, c’est de taxer moins », selon Véronique Louwagie. Des députés Renaissance qui auraient pu faire basculer le vote, tels Sacha Houlié et Véronique Janvier, ont préféré s’abstenir. Le rétablissement de l’ISF a lui aussi été écarté.

      L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat

      Carburants. Une baisse de 30 centimes par litre consentie par le gouvernement

      Plutôt que de « taxer », Bercy veut négocier pour obtenir des « gestes ». « Nous faisons participer les entreprises : 20 centimes par litre pour Total », ce qui, cumulé à une remise de l’État qui passe de 18 à 30 centimes, permet d’atteindre « un prix de l’essence à 1,50 euro en septembre », s’est félicité Bruno Le Maire. Le ministre ajoute que le geste de Total entre septembre et octobre va coûter un demi-milliard d’euros au groupe : «  c ’est-à-dire plus que ce qu’aurait apporté la taxe sur les superprofits. » Problème : cette taxe ne visait pas que Total et aurait en tout rapporté 10 milliards d’euros. Autre problème : « Savez-vous quelle est la part de Total sur le marché des carburants ? Elle est entre 20 et 25 % », a rappelé le député centriste Charles de Courson. « Votre bataille à LR, c’était 1,50 euro le litre. Mais là on vous dit que, dans quelques stations-service, ce sera le cas et de manière temporaire… » a prévenu Manuel Bompard (FI), en s’adressant à la droite. Mais les députés LR ont préféré suivre le gouvernement, et rejeté les propositions de gauche visant soit à bloquer les prix des carburants, soit à diminuer les  taxes (TVA et Ticpe).

      Énergie : Macron nous promet la pénurie

      Redevance. L’indépendance de l’audiovisuel public menacée

      Samedi, les députés Renaissance, LR et RN ont voté pour la suppression de la redevance pour l’audiovisuel public, qui représente 3,7 milliards d’euros par an. Un impôt devenu « obsolète », selon tous les groupes de l’Assemblée, mais qui constitue un « lien direct entre les citoyens et leur audiovisuel public » en plus de garantir son indépendance, explique Paul Vannier (FI). Dénonçant la précipitation du gouvernement à supprimer cette redevance sans réfléchir à ses conséquences et aux solutions alternatives, les députés de gauche ont alerté avec force sur le risque de soumission des médias publics vis-à-vis de l’État : « Il n’y a pas d’indépendance sans recettes affectées et sans visibilité », s’alarme Stéphane Peu (PCF). À l’avenir, l’audiovisuel public serait financé par « une dotation budgétaire de l’État », en consacrant une partie des recettes de la TVA, payée par tous. Une façon de « mettre l’audiovisuel public sous la tutelle de l’État, en donnant même à celui-ci la possibilité de l’éteindre peu à peu », ajoute l’élu communiste. Avant l’examen du texte au Sénat, les syndicats de journalistes et plusieurs figures de France Télévisions sont montés au créneau pour dénoncer les conséquences néfastes de la fin de la redevance sur notre démocratie.

      « Touche pas à l'audiovisuel public » : très forte mobilisation contre la suppression de la redevance audiovisuelle

      Temps de travail. Les RTT deviennent une monnaie d’échange

      L’entente entre Renaissance et LR s’est poursuivie autour de deux propositions portées par Valérie Pécresse pendant la présidentielle. La possibilité, pour commencer, de racheter des RTT entre 2022 et 2023. Plutôt que de les prendre, les salariés pourront demander à leur employeur de leur payer ces heures. « C’est la fin pure et simple des 35 heures », s’est indigné Arthur Delaporte (PS), ainsi qu’une attaque au « droit au repos ». Plutôt que d’augmenter les salaires (Renaissance, LR et RN ont voté contre le Smic à 1 500 euros net), le gouvernement souhaite pousser les Français à travailler au maximum, les plus précaires n’ayant d’autre choix que de renoncer à ces jours pour les convertir en rémunération. Ces RTT seront de plus exonérées d’impôts et de cotisations au moment d’être payées. Ce qui rejoint l’autre proposition de Pécresse adoptée par l’Assemblée : le relèvement du plafond des heures supplémentaires réalisables par an, de 5 000 à 7 500 euros, elles aussi non soumises à cotisations. « À notre sens, toute heure travaillée doit être socialisée et la solution réside dans la hausse des salaires, à laquelle vous vous opposez résolument », a tancé la députée PCF Soumya Bourouaha.

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      Les premiers pas et premiers combats des nouveaux députés de la Nupes

      Histoire de la semaine

      Ils ne sont pas majoritaires, mais ils ont fait un bond de géant en passant d’une soixantaine à près de 150 élus. Les députés de gauche rassemblés au sein de la Nupes ont commencé à ferrailler à l’Assemblée nationale, déterminés à affronter les Playmobil macronistes et l’extrême droite. Récit de l’arrivée de quatre d’entre eux, qui démarrent leur premier mandat.

      Aurélien Soucheyre

      Arthur Delaporte est « passé à la casserole ». Dès ses premiers pas à l’Assemblée, le député PS du Calvados est tombé sur « un mur de caméras ». « Le plus impressionnant, ce n’est pas tant cette masse de journalistes, ni l’architecture des lieux avec des ­colonnes et des dorures. C’est de se dire que l’on ne parle plus pour soi-même, mais que l’on porte la parole des citoyens. Ça fait cogiter », explique le jeune homme de 33 ans assis sur un banc, dans les beaux jardins du Palais Bourbon.

      « Le lieu est ­magnifique, mais, quand je suis arrivé dans ­l’Hémicycle, je n’ai pas du tout songé à un quelconque honneur qui me serait fait : j’ai pensé à tous les militants et citoyens qui m’ont envoyé ici et qu’il va falloir défendre », poursuit le communiste Jean-Marc Tellier, 52 ans, élu dans le Pas-de-Calais, qui vient dans le but « d’arracher des conquis sociaux ».

      « J’avais peur d’un endroit un peu en vase clos, fermé sur lui-même. Mais, lors de mon arrivée, des experts du Giec nous attendaient devant l’entrée pour nous alerter sur la crise climatique. Les jours suivants, il y a eu plusieurs manifestations au pied du Parlement. C’est rassurant, car notre mandat, c’est de porter des mobilisations de terrain », continue Manon Meunier, élue insoumise de 26 ans, qui n’imagine pas être députée sans associer pleinement les citoyens de sa circonscription de Haute-Vienne.

      L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat

      « J’ai toujours cherché un travail ou une fonction qui ait du sens. Député, c’est le mandat que j’admire le plus : on est censé représenter le peuple pour voter la loi en son nom », mesure Lisa Belluco, élue écologiste de la Vienne. Ces sentiments partagés à gauche tranchent radicalement avec les premiers témoignages des députés LaREM élus en 2017, qui expliquaient venir siéger non pas pour porter la voix des Français, mais « celle d’Emmanuel Macron, pour voter ses réformes ». Résultat : une armée de députés godillots, qui ont transformé les lieux en chambre d’enregistrement coupée des Français. Sauf que la percée de la gauche les prive cette fois-ci d’une majorité absolue.

      Des parcours divers jusqu’à l’Assemblée

      La bataille s’annonce rude. Les quatre députés de la Nupes, pour chacune des composantes de la coalition, fourbissent leurs armes. Ils ont peu à peu pris leurs marques dans cette souricière qu’est le Palais Bourbon, qui regorge de plafonds voûtés et de couloirs cachés. Et déjà commencé le travail sur le texte de loi consacré au pouvoir d’achat.

      Mais qui sont-ils ?

      On ne choisit pas ses parents, mais tous trouvent un lien entre leurs origines et leurs engagements actuels.

      • « Ma mère est psychologue dans un centre médico-social pour enfants et mon père est éducateur spécialisé », raconte Lisa Belluco depuis la buvette des journalistes. Inspectrice de l’environnement et élue municipale à Poitiers depuis 2020, elle évoque « les heures de folie » de ses parents, très investis dans la vie associative et locale. Elle a chopé le virus. Celui de vouloir « être utile ».
      • Arthur Delaporte, lui, a été biberonné à l’école de la République dès le berceau. « Mon père est directeur d’école, ma mère est institutrice, et mes quatre grands-parents l’étaient aussi », indique l’agrégé d’histoire, qui enseignait à l’université avant d’être élu.
      • C’est aussi l’école qui a mis Manon Meunier sur le chemin de l’Assemblée, si l’on peut dire. « J’ai besoin de toucher à tout. Il y a des problèmes partout et je ne peux en laisser aucun de côté. Je ne savais pas comment faire. Et c’est un instituteur, en CM2, qui m’a dit que si je voulais me battre pour tout, le mieux restait de faire de la politique », se souvient cette fille d’aide-soignante et d’ambulancier, qui a un diplôme d’ingénieure et a été aide-soignante pendant un an dès l’irruption du Covid…
      • Et pour Jean-Marc Tellier ? « Mon père était mineur et ma mère au foyer. Je suis le dernier d’une fratrie de sept. On habitait le coron à côté de la fosse. C’est là où je me suis forgé », relate le communiste, maire d’Avion depuis 2009, qui est devenu le seul député de France à remporter cette année une circonscription jusque-là détenue par le RN. « On a fait du porte-à-porte partout, tout le temps. On a frappé à chaque porte de la circonscription, en fait », précise-t-il. Une victoire à 71 voix près plus tard, il tombe nez à nez sur les 89 députés RN arrivés en masse à l’Assemblée. Lesquels sont trop heureux de se voir courtiser par une Macronie qui saute à pieds joints dans le piège d’une normalisation de l’extrême droite.

      « Une bataille culturelle à gagner »

      « C’est inouï. La Macronie a directement contribué au score du RN en mettant gauche et extrême droite sur un pied d’égalité. Dans ma circonscription, il n’y a pas eu de report républicain en ma faveur. Je l’ai emporté quand même, mais combien à gauche ont perdu à cause de cette stratégie du pire du président ? » s’indigne Jean-Marc Tellier.

      « Il y a eu des manœuvres électorales lamentables. C’était raide. Je les ai subies dans l’entre-deux-tours. J’entendais dire que je n’étais pas républicaine, comme si la gauche et l’écologie étaient en dehors du champ républicain. C’est très grave », s’indigne Lisa Belluco.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Une petite musique que la majorité relative continue de jouer, stigmatisant la FI et à travers elle toute la Nupes. « Leur but est de décrédibiliser la gauche, car nous remettons en cause l’idée que les citoyens ne dépendent pas des riches pour survivre, et qu’un autre modèle est possible.

      Cela les effraie », pointe Manon ­Meunier. « L’objectif de Macron est de s’approprier le concept de République pour mieux en exclure toute la dimension sociale et imposer une République intégralement bourgeoise. Face à ce projet ultralibéral et face à l’ethnocentrisme du RN, nous avons une bataille culturelle à mener et à gagner », note ­Arthur Delaporte.

      Prix, démocratie et services publics

      Que proposent ces quatre élus pour l’emporter ? Quelles lois veulent-ils défendre pour être utiles ?

      • « J’ai déjà déposé une proposition de loi avec Fabien Roussel pour bloquer les prix des carburants à la pompe. Et, dans ma commune, j’ai interdit toute coupure d’électricité et de gaz. On pourrait l’étendre au niveau national, comme pour l’eau. On ne ­devrait pas pouvoir laisser les gens dans le noir et sans chauffage du jour au lendemain. D’autant que les factures à venir vont faire mal », annonce déjà Jean-Marc Tellier.

      Fabien Roussel plaide pour une rentrée sociale ambitieuse
      • Macron s’est plusieurs fois prononcé afin que le seuil pour déclencher un référendum d’initiative populaire passe de quatre à un million de signatures. « Nous allons le lui rappeler avec une loi dédiée, qui représenterait une ­véritable avancée démocratique », prévient ­Arthur Delaporte.
      • Quant à Manon Meunier et Lisa Belluco, elles se disent déjà prêtes à légiférer pour renforcer les services publics. « Il faut se battre pour leur maintien et leur développement partout sur le territoire, avec des fonctionnaires pour les faire vivre. C’est le meilleur moyen de répondre à l’urgence sociale, écologique et démocratique. Les services publics, c’est l’intérêt général, c’est ce qui assure l’égalité entre les citoyens par l’impôt. Sans ça, il n’y a pas de République », argumentent-elles quasiment avec les mêmes mots. « Dans ma commune, on a empêché les suppressions de postes dans les écoles et les suppressions d’arrêts dans notre gare, grâce à la mobilisation des habitants. Mais, partout où ça se casse la gueule, il n’y a qu’un vainqueur : l’extrême droite. Là où l’État déserte et abandonne les gens, le ressentiment progresse », analyse Jean-Marc Tellier.

      Jeu trouble de la majorité avec le RN

      Macronie et RN se nourrissent ainsi l’un l’autre et se donnent des coups de pouce à l’Assemblée. « Je ne pensais pas que ce serait aussi grossier aussi vite », s’alarme Manon Meunier. Les quatre députés de la Nupes sont encore scandalisés, et médusés, par un épisode précis.

      Lors de la première séance dans l’Hémicycle, le RN a retiré son candidat afin que la macroniste Yaël Braun-Pivet soit élue présidente de l’Assemblée à la majorité absolue dès le deuxième tour. Le parti présidentiel lui a rendu la politesse le lendemain, en élisant deux députés RN vice-présidents de l’Assemblée. « Un choc », s’étouffe Arthur Delaporte. « Les députés européens s’organisent pour ne confier aucune responsabilité aux élus d’extrême droite, mais, en France, les digues ont sauté », tance Lisa Belluco.

      La Nupes veut soigner le « pouvoir de vivre »

      In fine, le RN a refusé de voter la motion de censure du gouvernement, le 11 juillet, déposée par la gauche après que la première ministre, Élisabeth Borne, ne s’est pas soumise à un vote de confiance. « L’extrême droite a fait une campagne soi-disant “sociale” et “anti-Macron”, mais ce vernis craque déjà. Les seuls à se battre vraiment pour la répartition des richesses, les seuls à ne pas être dociles devant le patronat, les seuls à s’attaquer au capital, ce sont les élus de gauche », insiste Jean-Marc Tellier.

      Le RN s’est d’ailleurs dit prêt à voter la loi sur le pouvoir d’achat du gouvernement. « Des mesurettes et des chéquounets, des aides ponctuelles qui ne changent rien aux problèmes de fond, bien loin de notre proposition de Smic à 1 500 euros et du blocage des prix », rétorque Manon Meunier. « Je m’étais initialement promis de ne pas utiliser l’expression de “pouvoir d’achat”. Car, ce qui compte, c’est le pouvoir de vivre dignement, et pas un illusoire accomplissement à travers la consommation et l’acte d’achat comme but en soi », ajoute Lisa Belluco, qui soutient la hausse des salaires et la rénovation des passoires thermiques sans aucun reste à charge pour les Français.

      Rester groupés pour pouvoir agir

      Comment ces quatre députés de la Nupes voient-ils la suite ? « Borne prétend rechercher des “compromis”, mais ne propose rien d’autre que des cadeaux fiscaux aux plus riches, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA. On ne peut donc que s’opposer », reprend Arthur Delaporte. « Nous devons lutter contre la lobbycratie. Si l’on est dans une société aussi immuable, c’est parce que l’on est gouverné par les lobbies, qui font passer les intérêts particuliers devant l’intérêt général. Il faut redonner le pouvoir, la décision et les responsabilités aux citoyens », lance Manon Meunier.

      Tous s’entendent enfin sur un constat : « le grand bonheur de faire partie de la Nupes », selon Arthur Delaporte. Et une nécessité. « La gauche a la responsabilité de faire front commun », assure Jean-Marc Tellier. « Ce qui me convient, c’est que l’on peut avoir des désaccords et en discuter pour construire la suite », apprécie Lisa Belluco. « Nous devons rester soudés face à l’extrême argent et l’extrême droite », abonde Manon Meunier. D’autant qu’en face, tous les coups semblent permis à l’Assemblée.

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      L'Humanité

      Moussa Sylla, mort au sous-sol de l’Assemblée nationale

      Actu

      Sous-traitance Ce salarié de la société de nettoyage Europ Net, prestataire au Palais Bourbon, est décédé trois jours après avoir été retrouvé inanimé durant son service le 9 juillet. La CGT exige des réponses sur ses conditions de travail.

      Cécile Rousseau

      Une minute de silence pour briser l’omerta. À deux pas de l’Assemblée nationale, mardi, la CGT appelait à un rassemblement pour rendre hommage à Moussa Sylla, agent de nettoyage mort d’un accident du travail.

      Ce samedi 9 juillet, le Mauritanien d’origine a été retrouvé inanimé au cinquième sous-sol du Palais Bourbon. Après avoir perdu le contrôle de sa machine autolaveuse, il aurait été projeté contre un mur, tête la première. Il est décédé trois jours plus tard.

      De nombreuses zones d’ombre

      À ce moment de recueillement, en présence de nombreux députés de la Nupes, se mêlent les interrogations sur les circonstances du drame. Comme le précise Danielle Cheuton, du Collectif CGT parisien du nettoyage, de nombreuses zones d’ombre restent à éclaircir : « Son entreprise, Europ Net, mais aussi l’Assemblée nationale en tant que donneuse d’ordres, sont responsables de la santé et de la sécurité des salariés qui travaillent sur le site. Nous sommes en droit de savoir : l’accident s’est-il passé sans témoin, hormis les vidéos de surveillance ? A-t-il été retrouvé par hasard par des déménageurs ? Travaillait-il seul dans le sous-sol alors, qu’avant l’arrivée d’Europe Net pour ce contrat, deux salariés y travaillaient en même temps ? Portait-il un casque lors de l’accident ? Avait-il reçu une formation pour ce poste qualifié ? »

      ENQUÊTE. L'esclavage des ouvriers détachés aux chantiers navals de Saint-Nazaire

      « La sous-traitance, c’est la maltraitance »

      Selon la CGT, seule une enquête de l’inspection du travail et de l’Assemblée nationale permettrait d’y voir plus clair. Pour l’instant, aucune investigation n’a été mandatée par le CHSCT. Pour Alexis Corbière, député de la France insoumise (FI), « il faut que des leçons très fermes soient tirées. Pourquoi le laissait-on emprunter un trajet dangereux, sur une pente trop inclinée, avec sa lessiveuse ? »

      De son côté, Rachel Kéké, députée FI et ex-gréviste à l’Ibis Batignolles, se met en colère, saisie par l’émotion : « Quand je dis que la sous-traitance, c’est la maltraitance et l’humiliation, ce n’est pas de la rigolade (…) Un homme est mort, répète-t-elle plusieurs fois. Nous ne sommes pas des esclaves, nous avons besoin de respect. »

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      Quant à la famille de Moussa Sylla qui, après un CDD de remplacement avait signé un CDI de 25 heures, elle n’a jamais eu un contact direct avec l’employeur depuis son décès. « Personne ne nous a présenté de condoléances. Nous avons perdu un homme très intègre, qui laisse une femme et deux enfants, déplore son cousin Bakary Dalla Kamara, qui a été reçu juste avant par la présidente LaREM de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet.  Nous avons engagé un avocat et nous attendons justice. »

      « On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois »

      Les salariés d’Europe Net n’ont, eux, jamais été informés de la mort de leur collègue. Jeannette Sambo, femme de ménage depuis quatorze ans dans l’Hémicycle et une des héroïnes du film Debout les femmes, de François Ruffin, est au bord des larmes. « On souffre pour 800 à 1 000 euros par mois, s’indigne-t-elle. On nous pousse à bout alors qu’on a besoin de travailler pour nourrir nos enfants. Ce qui est arrivé à Moussa peut arriver à tout le monde. Le patron devrait être là aujourd’hui (au rassemblement – NDLR). »

      Emna Charrad, une vie en miettes

      Sous les dorures du Palais Bourbon, les agents de nettoyage dénoncent une sous-traitance qui tire leurs conditions de travail vers le bas. Chargée de faire briller les permanences des députés, Jeannette craint pour sa santé « en utilisant des produits qui piquent les yeux et le nez ».

      Lucia, neuf ans d’ancienneté comme femme de ménage, s’est vu diagnostiquer une inflammation des poumons à cause du détergent utilisé pour les toilettes. « Le lit pèse lourd à refaire, ajoute-t-elle, ensuite, on enchaîne avec les douches, le passage de l’aspirateur… »

      Le sentiment d’être interchangeable

      Alors que l’entreprise refuse de leur communiquer l’accord sur le treizième mois depuis plus d’un an, les salariées pointent les critères ubuesques pour le toucher intégralement. « Je suis très remontée, expose Lucia.  Si nous sommes en arrêt maladie, les jours peuvent être décomptés de ce montant. De toute façon, chaque mois, on nous enlève des choses sur notre salaire. On ne comprend rien à la fiche de paie. Quand les collègues sont en vacances ou absentes, on doit les remplacer sans dépasser notre temps de travail ! On a demandé à une de mes collègues de prendre la place d’une autre absente sur une machine comme celle de Moussa, elle a dû accepter alors qu’elle n’avait pas eu de formation. »

      Ce sentiment d’être interchangeable ne quitte pas la trentenaire qui cite d’autres exemples. «Une collègue en situation de handicap doit passer nettoyer les bureaux après son travail au restaurant alors que ce n’est pas prévu dans son contrat. Les managers ne sont pas toujours très sympas. Le manque de respect est grand depuis qu’Europ Net a repris le contrat. »

      2 millions de bénéfices

      Soucieuse de réduire les coûts, la société ne semble pourtant pas en difficulté : en 2020, elle a réalisé 37 millions d’euros de chiffre d’affaires, dont 2 millions de bénéfices. Avec 750 euros de salaire par mois, Lucia est, elle, contrainte de trouver d’autres missions de ménage pour pouvoir nourrir ses trois filles, sans compter les deux heures de transport par jour vers son domicile du Val-d’Oise. « Un temps plein à l’Assemblée, ça serait pas mal », souffle-t-elle.

      Ces ravages provoqués par la sous-traitance en cascade sur les chantiers des JO de Paris 2024

      Dans les faits, c’est l’ensemble du secteur du nettoyage qui est soumis à ces conditions d’emploi dégradées. « C’est le troisième accident du travail en moins de six mois dans la région parisienne, rappelle Danielle Cheuton. Les entreprises, administrations ou institutions, donneurs d’ordres préfèrent fermer les yeux pour garantir des prix bas. Partout où sévit la sous-traitance, les salariés voient leurs droits rétrécis et leur dignité piétinée. »

      Pour André Chassaigne, député communiste et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR), il est urgent d’agir : « Il faut ré-internaliser ces activités. Ce n’est pas normal qu’il y ait des fonctionnaires, des intérimaires et des sous-traitants qui travaillent dans une maison commune, mais ne bénéficient pas de droits communs. » Contacté par l’Humanité, Europ Net n’a pas donné suite.

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      L’Hémicycle, théâtre des divisions sur le pouvoir d’achat

      Actu

      Parlement Depuis lundi, les mesures du gouvernement censées soulager le portefeuille des Français sont examinées à l’Assemblée, où Nupes, Renaissance, LR et RN s’entendent ou s’affrontent, selon les circonstances.

      Aurélien SoucheyreFlorent LE DU

      Les prix s’envolent mais les solutions envisagées divisent les députés, comme le démontre l’examen du texte consacré au pouvoir d’achat qui a démarré lundi dans l’Hémicycle et devait s’achever jeudi soir. La Macronie s’est dite ouverte aux « compromis », tout en imposant cette règle : « ni impôt, ni dette supplémentaire » . Et encore moins de mesures structurelles à même de contrer durablement l’inflation qui s’installe. « Le gouvernement doit revoir sa copie de toute urgence », estiment les députés de la Nupes. « La principale cause de la hausse des prix est la spéculation, qui permet l’accumulation des profits, même en temps de guerre et d’urgence climatique », alertent-ils, en plus de pointer que l’exécutif refuse d’aborder « la question essentielle de la répartition des richesses ». Mais la Macronie, en difficulté car privée de majorité ­absolue, a finalement reçu le renfort de la droite (et même parfois de l’extrême droite). « Avec LR, on ne va pas se mentir, on partage la même philosophie sur le travail et les entreprises » , indique Guillaume Kasbarian, député Renaissance, président de la commission des Affaires économiques. La situation politique, dans l’Hémicycle, a amené à une clarification, Renaissance et LR se retrouvant en situation de partenaires pour faire avancer le texte dans un sens commun. Avec néanmoins des surprises : les textes de loi se jouent désormais amendement par amendement, avec des basculements possibles à tout moment. Décryptage.

      Des primes plutôt qu’une hausse des salaires

      Rachel Keke (FI), en colère, tonne : « Vous méprisez les métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous proposez des primes ! » Entre Renaissance et Nupes, deux visions de comment « mieux vivre de son travail » se sont affrontées. La gauche a proposé d’indexer des salaires sur l’inflation et d’augmenter le Smic à 1 500 euros net. Une proposition repoussée par les députés macronistes, LR et RN. Une « honte », selon Fabien Roussel (PCF), pour qui le parti d’extrême droite se comporte en « roue de secours du grand capital » . Jean-Philippe Tanguy (RN) l’assume, évoquant un « mauvais signal envoyé aux marchés » en cas de hausse « d’un coup, des salaires ». Renaissance, LR et le RN ont préféré tripler le plafond de la « prime Macron » (de 1 000 à 3 000 euros), défiscalisée et soumise au bon vouloir des employeurs (moins d’un salarié sur cinq l’a reçue en 2020). Une prime qui, selon Olivier Faure (PS), pourra avoir cet effet négatif : « Un employeur qui a le choix entre augmenter les salaires ou verser une prime défiscalisée et sans cotisations choisit le moins coûteux et le moins pérenne. » Avec, à l’arrivée, un manque à gagner pour les recettes de la protection sociale, comme l’a souligné Pierre Dharréville ((PCF). « Quand on procède à ces exonérations, on fait de la Sécurité sociale une variable d’ajustement des politiques économiques », a dénoncé le député, qui est ensuite parvenu à faire adopter un amendement visant à ce que l’État compense intégralement auprès de la Sécu les manques de cotisations liés à la prime Macron.

      Revalorisation relative des aides et pensions

      Il a fallu une déconvenue aux législatives pour que la Macronie écoute enfin des oppositions unanimes : après six refus depuis 2017, toute l’Assemblée a voté pour la déconjugalisation de l’Allocation adulte handicapé (AAH). Dans une rare concorde, les 429 députés présents (à l’exception de Thomas Mesnier d’Horizons) ont validé cette « mesure de justice » défendue depuis des années par les communistes, notamment via un texte déposé à l’époque par Marie-George Buffet. Cela permettra une revalorisation ou un accès à cette allocation pour 270 000 personnes, ainsi qu’une hausse moyenne de 300 euros par personne concernée, à partir d’octobre 2023 (l’amendement de la Nupes demandant une application dès cette année ayant été rejeté). Au-delà de cette mesure bienvenue, les autres revalorisations d’aides et pensions votées constituent un véritable trompe-l’œil. Les hausses de 4 % des retraites, du RSA ou de la prime d’activité restent « inférieures à l’inflation » et correspondent à des anticipations de calendrier, comme l’a rappelé Adrien Quatennens (FI).

      Non gelés, les loyers augmenteraient de 3,5 %

      Premier poste de dépense des Français, le logement représente en moyenne 22 % de leur budget. Pour « protéger le pouvoir d’achat des Français », comme le clame la Macronie, les députés avaient dans leurs mains un outil efficace : le gel des loyers. La proposition de la Nupes d’interdire leur augmentation jusqu’à fin 2023 a pourtant été refusée par les groupes Renaissance, LR et RN, qui ont préféré voter une limitation de la hausse des loyers à 3,5 % jusqu’en juin 2023. Une mesure qui pourrait au final être perçue comme une « incitation » à augmenter les loyers, s’est inquiété Adrien Quatennens. La majorité l’a justifiée par le besoin de « défendre les propriétaires » tout en estimant que cette possible hausse « est adaptée à une revalorisation des APL au même niveau de 3,5 % », selon Éric Woerth. Un argument fallacieux car si le loyer comme les APL augmentent de 3,5 % chacun, le bénéficiaire de ces aides devra payer davantage de sa poche. Les oppositions ont toutefois arraché la limitation des hausses de loyers à 1,5 % en Corse, 2,5 % dans les outre-mer et 1,5 % dans les zones de revitalisation rurale.

      Des miettes pour les carburants et l’énergie

      Bloquer les prix des carburants et investir massivement dans les énergies de demain ? Quelle idée ! Les prix s’envolent mais le gouvernement défend une baisse de 18 centimes d’euro par litre à la pompe, ainsi que des aides « ciblées ». Une « usine à gaz », selon LR, qui propose de plafonner les prix à 1,50 euro le litre. À moins que des tractations poussées entre le parti présidentiel et les députés LR débouchent sur une diminution finale comprise entre 30 et 48 centimes d’euro par litre, sans baisse des taxes, dont la TVA et la TICPE. L’exécutif entend également ouvrir un terminal méthanier sur le port du Havre afin d’apporter du gaz de schiste américain. « Nous allons augmenter notre dépendance énergétique aux États-Unis ! » s’est alarmée Sandrine Rousseau (EELV), qui fustige des « mesures climaticides », dont la réouverture de centrales à charbon.

      Taxe sur les superprofits ?

      Les députés LR ont la main sur l’avenir de la « supertaxe » concernant les profits des compagnies pétrolières, gazières et de transports maritimes, défendue par la gauche. Les députés RN pourraient la voter, tout comme 12 macronistes qui considèrent, à l’instar de Stella Dupont, que « le secteur privé doit être au rendez-vous quand il y a des profits ». Ce serait épouser l’ « idéologie de l’adversaire », selon le ministre Bruno Le Maire, qui entend se passer de milliards d’euros à gagner et compte sur la droite pour y arriver.

      Redevance supprimée, service public en danger

      La majorité est décidée à supprimer la redevance audiovisuelle, à hauteur de 138 euros par an pour ceux qui la versent. Une mesure qui inquiète quant au financement et à l’avenir du service public audiovisuel. Si des députés de la majorité proposent d’affecter « une fraction » de la TVA, cela constituerait une injustice, selon l’écologiste Sophie Taillé-Polian : «  Les Français qui n’ont pas les moyens de payer des impôts sont exonérés de la redevance mais paient la TVA. Sans compter qu’adosser l’audiovisuel public à une taxe à la consommation, c’est envisager son financement dans un horizon purement consumériste. » En cas de suppression, la Nupes propose d’autres modes de financements : une « redevance audiovisuelle adossée sur l’impôt sur le revenu » pour les écologistes, ou encore une taxe sur les publicités défendue par les communistes. À noter, enfin, que les « Les Républicains » pourraient suivre le gouvernement, qui défend une dotation « exceptionnelle » en lieu et place de la compensation par l’État et pour les collectivités de la hausse du point d’indice des fonctionnaires territoriaux, arrachée par les oppositions en commission.

      Assemblée nationalepouvoir d'achat
      Valeurs Actuelles

      Un mémorialiste moraliste

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      Une réédition et un inédit : redécouverte de sir Isaiah Berlin, un des plus importants penseurs critiques du siècle des Lumières.

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      À 13 ans sous la Terreur, la future mémorialiste a failli se faire égorger, ce qui donne toute sa force à son témoignage.

      La semaine littéraire de VA : deux rééditions de Maurice Druon, Lune Rouge tome 2, Aventures de Caleb Williams et Lettres d’une vie

      Maurice Druon revient en force avec la réédition des Rois maudits et de ses Mémoires. À lire également, une uchronie en bande dessinée, un roman philosophique et un recueil de lettres.

      La semaine littéraire de VA : Nous sommes tous des zombies sympas, Malaurie l’appel de Thulé, philosophie de l’antisémitisme, Être quelqu’un de bien

      Dans Nous sommes tous des zombies sympas, l'écrivain et critique suisse Jean-Louis Kuffer règle son compte à l'ère culturelle du faux dans un essai que n'aurait pas renié Philippe Muray.

      Michel Tournier, un “dictionnaire” pour le (ré)enchanteur

      Après la “Bibliothèque de la Pléiade”, en 2017, il est naturel qu'un Dictionnaire rende hommage à Michel Tournier, grand écrivain réaliste et mythologique.

      La semaine littéraire de Valeurs actuelles : Le Service des manuscrits, Nick Carter et André Breton, La Renaissance de la liberté et Paranoïa, la folie qui fait l’histoire

      Un auteur introuvable, des crimes annoncés dans un roman, une éditrice au lourd passé : avec Le Service des manuscrits, Antoine Laurain signe un polar efficace. À lire également cette semaine, une enquête surréaliste autour d'André Breton, un ouvrage sur le rôle de la paranoïa dans l'histoire, et des souvenirs de Paul Valéry.

      La semaine littéraire de VA : “Miss Islande”, “Les Chats”, “Une histoire de France tome II” en bande dessinée et “Grenadier-voltigeur”

      Elle avait tout pour être miss Islande, elle sera écrivain. Cela a l'air banal, c'est une délicieuse chronique qu'offre Audur Ava Ólafsdóttir dans son dernier livre. À lire également cette semaine, “Les Chats”, “Une histoire de France tome II” en bande dessinée et “Grenadier-voltigeur”.

      La semaine littéraire de VA : Histoire passionnée de la France, Dictionnaire des saints et des grands témoins du christianisme, Lettres à son mari, Écrits sur Rimbaud

      Jean Sévillia livre une édition augmentée de son Histoire passionnée de la France. Un superbe exercice d'admiration. À lire également pendant les fêtes de Noël, un Dictionnaire des saints et des grands témoins du christianisme, les Lettres à son mari d'Alexandra David-Néel et les Écrits sur Rimbaud de Paul Verlaine.

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      Excursion historique sur le plateau des Glières

      Actu

      L’endroit ne vous laissera pas indifférent. D’abord, parce qu’il faut le vouloir pour y arriver. Mais, surtout, parce que le plateau des Glières, haut lieu de la Résistance, est chargé d’un passé aussi glorieux que tragique.

      Anne Drivas

      La route aux talus bordés de hautes fleurs est belle tout du long. Chaque tournant en annonce un nouveau et on se demande si l’on va s’arrêter un jour. Arrivé sur le plateau, garez la voiture et n’y pensez plus. Vous êtes à 1 450 mètres d’altitude, l’air est frais et léger. Vous êtes au cœur de la Haute-­Savoie, et ce n’est pas seulement une image.

      Le plateau des Glières est un plateau calcaire du massif des Bornes qui se compose de plusieurs ensembles. Département : Haute-Savoie. Région : Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’étend sur les communes de Glières-Val-de-Borne et de Fillière. Dans le patois local (dit aussi franco-provençal), le terme singulier de glière ou glaire désigne un terrain rocailleux et sablonneux, une grève de ­rivière souvent inondée, où l’herbe est par nature abondante et toujours verte, faisant le bonheur des troupeaux de grosses vaches blanche et marron qui y paissent paisiblement. Un paysage reposant, fait d’un savant mélange de verdure et de roches. Une invitation à la promenade, diverse et variée, sans ­jamais ­lasser l’œil du voyageur.

      À 45 minutes d’Annecy et de Chamonix, 29 kilomètres de La Roche-sur- Foron et 15 de Thorens-Glières, le plateau des Glières n’offre rien de moins que huit itinéraires de randonnée pédestre de tous niveaux, accessibles en toute saison, où vous pourrez apprécier les vastes prairies naturelles des alpages qui succèdent aux belles forêts sombres, et vous sentir seul au monde, enfin, sous la voûte des cieux. Les sentiers sont balisés et bien entretenus, tout en gardant leur caractère sauvage. Alors, laissez-vous guider dans ce paysage idyllique par la musique des cloches des vaches et le concert des oiseaux. N’oubliez pas un sac à dos ­suffisamment grand pour y glisser, outre la Thermos d’eau fraîche ou de café chaud, un (ou deux, voire trois) fromages directement vendus dans les fermes que vous croiserez. Vous êtes au pays du reblochon et de la tomme, n’omettez pas de faire honneur aux savoir-faire locaux ancestraux !

      Loisirs sportifs et contemplatifs

      En prenant de la hauteur, la vue sur la chaîne des Aravis ou sur le Mont-Blanc vous en mettra plein les mirettes, l’occasion de respirer à pleins poumons ! Hiver comme été, c’est une terre de loisirs et d’activités de pleine nature ­intenses : 29 kilomètres de piste de ski nordique tous niveaux, randonnée en raquettes (ou en baskets, mais pas en tongs, n’abusez pas) sur 17 kilomètres d’itinéraire, ou encore simples balades en famille ou en solitaire, à chaque saison, ce lieu historiquement chargé offre un regard différent. Un vrai espace de loisirs sportifs et contemplatifs ! Cerise sur le gâteau, le choix d’une restauration authentique est au rendez-vous avec de très bonnes ­enseignes comme Chez Constance, où les beignets de pomme de terre vous laisseront un souvenir inoubliable. Au diable les remords, vous perdrez les kilos en marchant et en grimpant toujours plus haut.

      Une bataille emblématique

      Mais, avant de passer à table et de randonner de la manière qu’il vous plaira, un détour par le musée de la Résistance et le mémorial s’impose afin de marcher sur les pas des résistants qui ont libéré, seuls, le département au printemps 1944.

      Le plateau des Glières fut en effet un haut lieu de la Résistance française ­durant la Seconde Guerre mondiale, choisi comme terrain de parachutage par les Britanniques. C’est ici que, entre janvier et mars 1944, 465 maquisards se regroupent, sous le commandement successif du lieutenant Tom Morel, puis du capitaine Maurice Anjot, pour réceptionner des armes destinées au maquis de Haute-Savoie et à la préparation du ­débarquement des Alliés. C’est ici que les maquisards livrèrent une des batailles les plus emblématiques de la Résistance à l’occupation allemande. Encerclé, activement bombardé par la Luftwaffe et pourchassé sans relâche par 700 miliciens et plus de 3 000 chasseurs de la ­division alpine de la Wehrmacht, le maquis finit par tomber, le 26 mars, les armes à la main ou en se dispersant, au prix de très nombreuses pertes : 129 maquisards et 20 habitants y laissèrent la vie, tués au combat, fusillés ou déportés peu après. La plupart d’entre eux reposent à la Nécropole nationale des Glières, à Morette. Leur épopée tragique connut à l’époque un retentissement considérable, bien au-delà de la région. Mais ici, en Haute-Savoie, sur ce plateau battu par le vent ou brûlé par le soleil, personne ne les a jamais oubliés.

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      Découverteplateau des glières
      Valeurs Actuelles

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      Valeurs Actuelles

      Essonne : une Mairie PCF bloque l’achat de nouveaux locaux dans sa commune par un groupe scolaire catholique

      9 ans que le groupe scolaire catholique Trinité et Tarcisius est implanté en Essonne, à Frileuse, hameau de la ville de Briis-sous-Forges. Seul établissement catholique hors-contrat du département, il accueille 120 élèves, de la primaire au collège. Une école sans histoires, donc, mais qu’un différend inattendu avec la mairie place aujourd’hui dans une situation financière délicate.

      Deux bâtiments différents forment ce groupe, séparés par 5 kilomètres. Cette école est gérée par l’association familiale d’éducation en Essonne (AFEE), composée de parents d’élèves, dévoués à la vie sociale et éducative.

      Après presque une décennie d’existence et un certain rayonnement dans le département, comme nous le confie David Vauthrin, président de l’association, le groupe souhaite devenir propriétaire de ses propres locaux.

      Courant 2021, le groupe scolaire s’intéresse à la maison des fondateurs de l’école, sur le départ. Il se saisit de l’occasion. La maison, mitoyenne aux locaux qu’ils louent pour l’école, est une trouvaille idéale. L’occasion de racheter les locaux dans lesquels ils sont depuis 2013 et d’acquérir la maison mitoyenne pour y héberger le collège.

      Une étape supplémentaire dans la consolidation du projet, qui permettrait de rassembler l’entièreté du groupe scolaire sur le même site.

      Le drôle de jeu de la Mairie PCF

      L’achat de ces locaux en tête, le groupe scolaire se lance dès la fin d’année dernière dans des procédures administratives. C’est ainsi que le 30 décembre 2021, un compromis de vente est signé. Début 2022, il engage des procédures administratives en matière d’urbanisme.

      Mais très vite, le maire Emmanuel Dassa se montre défavorable au projet en justifiant d’un nombre trop important d’élèves au vu de la petite taille de la station d’épuration de la ville. Un reproche d’autant plus étrange que la mairie avait auparavant donné son accord à l’installation de ce même nombre d’élèves, et que l’établissement bénéficie d’une autorisation ERP (établissement recevant du public), qui permet d’engager des travaux de rénovation.

      « L’école embête pas mal la Mairie, elle pense que ça va lui enlever des élèves »

      Une première décision qui sème la confusion au sein de l’association du groupe scolaire. « Nous avons proposé de financer les travaux d’extension avec la création d’une micro station de traitement des eaux usées et d’aménager des toilettes de chantier à nos frais. Nous avons proposé des solutions techniques qui n’ont pas été entendues » déplore Julien Nicolas, parent d’élève et bénévole de l’association de l’école. « Cela fait depuis janvier que l’on demande un rendez-vous au maire, il aura fallu attendre 5 mois avant d’en avoir un » témoigne David Vauthrin. « Il y a eu une vraie volonté d’arranger les choses de la part de l’association et de l’école » corrobore Philippe Casolari, élu de l’opposition à Briis-sous-Forges.

      En parallèle, le maire du village se met à avoir d’autres ambitions pour ces deux biens. Il est notamment évoqué un projet de logements sociaux. Le groupe scolaire est dans l’incompréhension, le dimensionnement de la station d’épuration ne semble ici poser aucun problème.

      Malgré le compromis de vente signé 4 mois plus tôt par le groupe scolaire, le Maire décide de faire voter, le 28 mars dernier, le droit de préemption des biens en conseil municipal. Fondue au milieu de différentes décisions, la préemption du bâtiment visé par le groupe scolaire passe inaperçue. « Nous n’étions pas au courant qu’il allait préempter le bâtiment destiné à l’école, il n’a pas voulu le dire clairement et l’a noyé au milieu d’un tas de décisions, sinon nous aurions voté contre » témoigne Philippe Casolari, élu d’opposition à Briis-sous-Forges. Une décision légale, bien qu’il recourt à un peu de roublardise. Contactée, la Mairie de Briis-sous-Forges n’a pas souhaité s’exprimer, le maire, Emmanuel Dassa, étant « en congé et pas joignable par téléphone ».

      À la suite de ce conseil municipal, la mairie confie la préemption des biens à l’établissement public foncier d’Ile-de-France (EPFIF), l’opérateur public foncier des collectivités franciliennes. Selon David Vauthrin, la mairie passe par cet organisme par manque de moyens. Un bien à 1,3 million d’euros, cela peut être en effet dur à assurer pour une commune de moins de 5 000 habitants. À ses yeux, cela éclaire les raisons profondes du choix de l’édile. «Cette demande a été formulée dès le mois de janvier et le maire ne nous en a jamais parlé. J’ai le sentiment que Monsieur le Maire nous balade depuis avril tout en sachant que nous voulions reprendre le bien et avions signé un compromis de vente, déplore Julien Nicolas. Nous regrettons qu’un élu puisse avoir une approche si négative de notre projet, alors que nous portons une mission d’intérêt général et représentons une attractivité supplémentaire pour cette commune de part notre unicité dans le département. »

      Une lame de fond pour le groupe scolaire

      Au sein de l’association familiale d’éducation, coupée dans son élan, la colère monte. Le blocage administratif dans lequel elle se trouve complexifie la situation et risque de peser sur la rentrée de septembre 2022, si des solutions ne sont pas trouvées. La survie se joue en effet dès maintenant. L’établissement a négocié un emprunt qui est prêt à être signé pour financer leur achat. Si la mairie préempte le bien, tout devra reprendre à zéro, la recherche des locaux, la négociation du crédit dans un environnement économique complexe… L’école, dont le bâtiment est compris dans le droit de préemption, devrait impérativement déménager, en l’espace de quelques semaines. Leur collège, lui, pourrait survivre, mais doit de son côté faire face à une hausse significative du loyer. À un mois de la rentrée scolaire, l’incertitude plane et l’association se bat pour ne pas laisser des dizaines de familles sans solution.

      « Si ça se passe comme ça, si on est forcés de quitter les locaux en urgence cet été, c’est la catastrophe, ça mettrait un coup à la survie du groupe. Nous serions obligés, pour l’année scolaire à venir, de louer des bâtiments plus petits, pas adaptés, au risque de se retrouver sans rien. Je ne sais pas du tout si les familles partiraient mais elles pourraient aller voir ailleurs en se rendant compte que le projet n’est plus le même. Passer de 700m2 avec 3000m2 de terrains à des bâtiments pas conçus pour abriter un groupe scolaire, ça rebute forcément. explique David Vauthrin. Il n’y a pas de maisons équivalentes dans les alentours si ce n’est de vieilles fermes avec énormément de rénovations. Des 1 millions de budget envisagés, on passe à 3 millions d’euros d’investissement…»

      « Nous nous battons tout simplement pour notre survie »

      « C’est hallucinant, on est dans un petit village, on a une école qui fonctionne bien depuis 9 ans, un beau projet éducatif, et lui qui n’a jamais mis les pieds chez nous estime que son projet a plus d’importance […] c’est dommage qu’on ne puisse pas défendre notre projet » renchérit, désabusé, Julien Nicolas. « Ce dont il ne se rend pas compte, c’est que c’est notre survie que l’on est en train de jouer, il sera très difficile de survivre s’il préempte les locaux.  Honnêtement, arrêter un projet comme ça, ça me fend le cœur » finit-il par conclure, désemparé mais combatif.

      « Je ne comprends pas pourquoi il s’obstine à faire ça, c’est une centaine d’élèves qu’il va mettre à la rue alors qu’il manifestait en septembre dernier contre la fermeture des classes publiques » tance Philippe Casolari. L’association d’éducation familiale entend bien recourir à la justice si la situation le lui permet. Deux options s’offrent à elle : l’appui d’avocats spécialistes afin de savoir si la préemption souhaitée est attaquable, ou un recours devant le tribunal administratif mais qui risquerait de mettre le groupe scolaire dans une situation financière difficile, prenant le risque d’accélérer encore un peu plus leur chute. Pour autant, la véritable urgence est de savoir si les enfants scolarisés au sein du groupe scolaire pourront pousser le portail de leur école dans à peine deux mois, en septembre, où si des dizaines de familles seront jetées dehors sans solutions de repli.

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      Peau et cheveux à l’épreuve de l’été

      Actu

      Si l’été a pour effet miraculeux d’embellir tant notre épiderme que notre chevelure, quelques précautions sont nécessaires pour en prendre soin sous le feu du soleil et ainsi ne pas le regretter à la rentrée.

      Gaëlle Brière

      Vous aussi, vous trépignez d’impatience à l’idée de sentir les rayons du soleil caresser votre peau et lui donner ce joli teint hâlé. On le sait bien, le soleil est un allié de taille, notamment pour faire le plein de vitamines D, mais pas à toutes les heures ! Donc, on évite de trop s’exposer aux heures fatidiques, soit entre midi et 16 heures. N’oubliez pas de consommer en amont des ingrédients qui vont préparer votre épiderme aux rayons. Une alimentation riche en vitamines E, C et bêtacarotène sera appropriée. En résumé, plus les fruits et légumes que vous mettez dans votre assiette sont colorés, plus ils contiennent d’antioxydants, et mieux c’est. On espère donc que vous aimez les carottes, le melon, les poivrons…

      Stimuler la production de mélanine

      Côté salle de bains, se gommer la peau et l’hydrater n’aura rien d’une coquetterie. C’est plutôt un geste essentiel, car un épiderme rempli de cellules mortes, sec et déshydraté sera plus sensible au soleil. Si votre peau a une carnation claire et que votre budget le permet, n’hésitez pas à faire une cure de compléments alimentaires. Riches en nutriments adaptés – les plus naturels possible, bien entendu –, ceux-ci permettent à la fois de stimuler la production de mélanine et d’apporter les substances qui aideront l’organisme à s’adapter au mieux lors de l’exposition au soleil.

      Cela ne dispense pas d’appliquer de la crème solaire, que l’on choisira aussi bonne pour notre peau que pour les fonds marins. Citons, par exemple, les crèmes des Laboratoires de Biarritz, le spray solaire de Respire, le fluide protecteur de Phyt’s. Par ailleurs, chi va piano va sano… rien ne sert de s’exposer trop longtemps, trop vite, à part si vous souhaitez peler au retour des vacances. Donc, allez-y progressivement. Votre peau et votre santé vous diront merci.

      Jouez les boit-sans-soif

      La clé pour que votre bronzage ne se transforme pas en peau de crocodile : l’hydratation avec un grand H. Boire de l’eau, c’est bien ; en boire beaucoup, c’est encore mieux. Et le soir après la douche, tartinez-vous de crème ou, en cas de coups de soleil, d’aloe vera ou de macérat de millepertuis. L’utilisation d’une brume hydratante ne sera pas non plus du luxe, pour cela on vous recommande « l’Hydro sensation » à base d’algues bio et d’acide hyaluronique naturel de Lavera.

      Si, par magie, vous avez l’impression que les petites imperfections de votre peau disparaissent sous le bronzage, c’est vrai, mais, mauvaise nouvelle, cela risque de ne pas durer. En effet, l’épiderme s’épaissit pour se protéger des rayons ultraviolets, puis s’amincit lorsqu’on s’expose moins, laissant ainsi sortir un potentiel trop-plein de sébum. Un gommage une fois par semaine et une bonne routine d’hydratation limiteront cet effet rebond de la rentrée.

      Quant à vos cheveux, ils méritent eux aussi une routine adaptée car ils ne seront pas épargnés par les UV, le sel ou le chlore. Avant d’embarquer sur la route des vacances, remplacez votre shampooing par une formule plus hydratante et n’hésitez pas à faire des masques à base d’huiles essentielles (ricin, avocat, jojoba). Et, surtout, n’oubliez pas de rincer soigneusement vos cheveux à l’eau claire après chaque baignade et de les nourrir régulièrement avec de l’huile de coco. Des rituels à adopter pour être bien de la tête aux pieds !

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      L'Humanité

      Ados ou adultes : savoir reconnaître les symptômes de la mononucléose

      Actu

      « La maladie du baiser » est l’un des virus les plus courants dans notre pays. Près de 90 % de la population adulte l’ont déjà attrapée au cours de leur vie. Si la maladie est considérée comme bénigne, elle reste difficile à supporter pour les adolescents, un public peu épargné par les symptômes les plus durs.

      André Goulven

      Maladie lente et infectieuse, la mononucléose est provoquée par le virus d’Epstein-Barr et entraîne une prolifération anormale de globules blancs dans le sang. Dans le monde, plus de 90 % des adultes ont été infectés, la plupart du temps durant l’enfance. À ce stade de la vie, les symptômes sont si faibles qu’ils passent le plus souvent inaperçus et offrent après coup l’immunité au contaminé.

      Des sympômes plus forts chez les ados

      À l’instar de la varicelle, on attrape effectivement qu’une seule fois la mononucléose. Si elle reste très discrète chez les jeunes enfants, elle est en revanche beaucoup plus importante chez les adolescents et jeunes adultes. Les experts ont remarqué notamment que les symptômes étaient plus présents dans les sociétés strictes sur les normes d’hygiène, ce qui retarde souvent l’exposition au virus.

      Lorsque le premier contact avec le virus se fait dans cette tranche d’âge, une grosse fatigue peut apparaître, ainsi que des fièvres, des angines, une sensation de faiblesse physique, des maux de gorge ou plus rarement l’apparition de plaques rouges sur la peau. Ces symptômes arrivent progressivement après une période d’incubation d’un à deux mois.

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      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      De rares complications, mais un risque réel

      Pour le diagnostic, il faut évidemment avoir l’avis d’un professionnel de santé. Celui-ci prélèvera­ d’abord des sécrétions orales pour différencier le virus d’une angine, puis des analyses de sang pour confirmer le résultat. Considérée comme une ­maladie bénigne, la mononucléose ne possède pas de traitement spécifique, même si les symptômes peuvent être atténués grâce à certains médicaments.

      Dans de très rares cas (moins de 1 %), des complications peuvent apparaître au niveau de la rate. Endommagé, l’organe peut en effet lâcher après un léger choc. Il est donc très déconseillé de pratiquer le sport pendant la maladie, notamment en période de phase aiguë.

      Santé Tous nos articles pour prendre soin de vous et de vos proches.

      D’autres complications sont également envisageables, comme la fatigue chronique ou un symptôme d’activation des macrophages détruisant partiellement les cellules de la moelle osseuse, mais ces cas restent encore très rares.

      Pour le reste, le meilleur remède reste le temps, et cela peut ­varier en fonction des cas, de deux semaines à plusieurs mois pour une rémission totale. Une fois les symptômes disparus, le virus reste dans le corps à vie, mais sans récidiver.

      On surnomme parfois la mononucléose la « maladie du baiser », à cause de son mode de transmission salivaire. Mais c’est oublier qu’une personne contaminée peut aussi dégager le virus par une simple toux rejetant des particules de salive dans l’air, en buvant dans le même verre ou en empruntant un masque sanitaire… À noter qu’après guérison, le malade reste contagieux durant quatre à six mois.

      Santé
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      [Benedetti] Pourquoi l’Assemblée est devenue un grand théâtre

      Il est de bon ton de s’offusquer ces derniers jours du spectacle que donnerait la nouvelle Assemblée nationale. Soit… C’est oublier que sous la IIIème comme sous la IVème république, y compris sous la Vème, l’hémicycle a toujours été un théâtre. Tout simplement parce que la théâtralité est indissociable de la représentativité et qu’il ne faut pas s’étonner que le Palais Bourbon fusse par ailleurs le sismographe de l’humeur d’une société. Cette dernière est devenue ce qu’elle est — éruptive, fractionnée, gorgée de ressentiments — parce que depuis des années le politique s’est muté en lieu vide. Doublement vide à vrai dire : vide par défaut de représentation, et vide par défaut de volonté, réduisant l’action publique à un pilotage automatique dans les hautes sphères de la mondialisation. Les institutions confortaient à leur façon cette vidange par leur motricité même qui exigeait de dégager des majorités claires, que ces dernières soient absolues ou de composition. Le scrutin de 2022 de ce point de vue a ouvert une faille spatiotemporelle qui nécessite d’en revenir aux fondements d’un régime libéral : c’est au parlement en fin de compte que se cristallise la délibération constitutive de la mise en mouvement de la décision. Et cela ne doit pas se faire sans mal, il est même impératif que cela frotte, pour que la dispute-discussion investisse de son caractère démocratique l’exécution qui s’ensuit.

      Les jeux parlementaires que l’architecture de la nouvelle Assemblée suscite n’ont évidemment rien de nouveau, sauf à considérer qu’un parlement mutique serait la norme

      L’étonnement, voire l’indignation qui accompagne certains commentaires depuis le début de cette XVIème législature relève dès lors tout d’abord de cette persistance amnésique qui désormais enveloppe au quotidien nos catégories de perception et d’appréciation. Oublieux de la profondeur historique, nous nous méprenons sur le présent et nous nous empêchons de penser en perspective. L’immédiateté convoque toutes les illusions du constat instantané qui, souvent, s’apparente à une déformation du réel. Les jeux parlementaires que l’architecture de la nouvelle Assemblée suscite n’ont évidemment rien de nouveau, sauf à considérer qu’un parlement mutique serait la norme alors qu’il n’est rien d’autre qu’un dérèglement. Si les postures, les rôles exacerbés, les excès scéniques ont finalement quelque chose de malaisant aujourd’hui, bien plus qu’hier, c’est parce que la médiasphère s’en nourrit, les exploite, et que ceux qui les initient jouent sur cette caractéristique pour amplifier leur prise de parole.

      La folie numérique appelle la forfanterie qui ne prend plus le temps de sécher dorénavant dans les pages de la seule presse écrite ou du seul journal officiel. Tout se passe comme si le mouvement continu et brownien conjuguant le narcissisme numérique et la puissance de feu désormais prêtée aux réseaux par ses usagers débordait du strict périmètre de l’enceinte de la représentation nationale pour contribuer à tout l’espace public, sans que ne puisse redescendre à aucun moment le soufflet de la joute. Sans décompression possible, le parlement dans sa théâtralité cathartique abandonne sans doute l’une de ses vertus. Se perdre jusqu’à l’ivresse dans la punchline, le selfie et le buzz sans autre finalité que celle de prouver son existence politique pourrait à terme en effet nuire au retour pourtant salutaire du parlement. Peut-être faut-il faire en sorte qu’aux playmobils ne succèdent pas les trolls…

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      Numérique. Les DesCodeuses, l'école des femmes qui cassent les codes

      Actu

      Elles sont en train de faire disparaître les préjugés. Depuis 2020, l’association les DesCodeuses forme chaque année des femmes issues des quartiers populaires à la programmation numérique. Un projet qui bouscule les entreprises d’un secteur encore trop largement masculin.

      Eva Douley

      Elles sont seize autour de la table ce jeudi après-midi dans les locaux d’une association partenaire du 17e arrondissement. Les yeux rivés sur leurs écrans, les apprenantes de la promotion de l’année sont réunies pour monter un site Internet en quarante-huit heures. Un défi vertigineux que toutes sont prêtes à relever avec succès alors que, six mois plus tôt, elles découvraient la programmation grâce à la formation proposée par l’association les DesCodeuses.

      Louiza Achiche termine le design du site d’une association dédiée à l’accès à la culture pour tous. « J’ai commencé de zéro, les DesCodeuses m’ont apporté un méga-gigaoctet de formation. Aujourd’hui, je parle couramment le langage informatique », témoigne fièrement l’ancienne institutrice algérienne de 33 ans, actuellement en stage chez BNP Paribas.

      Toutes ces femmes font partie de la cinquième promotion des DesCodeuses, une équipe de dix salariées qui les forme à être développeuses Web. Après avoir fini leur formation intensive de six mois à l’été 2022, il sera temps pour elles de gagner en expérience professionnelle par le biais d’un stage de 300 heures.

      Camille Froidevaux-Metterie : « Dans le monde du travail, les femmes n’ont ni enfants, ni règles, ni cancer du sein »

      C’est d’ailleurs le thème en filigrane de l’après-midi : faire un premier bilan pour celles qui ont déjà trouvé une place en entreprise, et aider celles qui sont encore en recherche. « Pour chaque stage réalisé, nous avons réussi à faire ­reconnaître à leur juste valeur les compétences de nos apprenantes, puisque les entreprises partenaires ont l’obligation de les rémunérer à hauteur de 1 200 euros par mois au minimum », se félicite Souad Boutegrabet, la fondatrice de l’association.

      « J’ai commencé le code en plein confinement, ce fut une libération »

      Dans la salle, des anciennes sont présentes pour épauler les nouvelles. Parmi elles, Ksenia ­Falcoz, une psychologue russe arrivée en France en 2014, leur parle de son expérience : « Ma formation m’a permis de trouver un stage, puis un CDI en tant que développeuse Web chez AXA. J’ai aujourd’hui un excellent salaire (40 000 euros par an)… presque ­autant que mon mari qui est diplômé­ », raconte-t-elle.

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      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Depuis janvier 2018, les DesCodeuses ont bien grandi. Née sur les hauteurs de la capitale, dans un petit local de Belleville, l’association est le fruit d’une révolte menée courageusement par Souad Boutegrabet. Les sourcils froncés, la trentenaire, qui s’est reconvertie après dix années dans le secteur bancaire, revient sur les origines de son projet­ : « Les femmes ne sont pas invitées à participer au progrès numérique. Rien que dans ma formation de développeuse, il y avait 80 % d’hommes et seulement 20 % de femmes. »

      De là naît sa volonté de créer une école gratuite et ouverte à toutes les femmes pour s’insurger contre l’absence de parité dans les métiers du numérique. À force de ténacité, elle décroche des financements auprès d’entreprises partenaires.

      À ce jour, 84 femmes ont été formées. La plupart ont découvert l’association via Pôle emploi, qui ­finance leur formation. Pour la majorité d’entre elles, les confinements successifs ont été le déclencheur de leur reconversion.

      Avant la pandémie, nombre d’entre elles travaillaient dans des métiers dits « féminins », fragilisés par la crise. « J’ai commencé le code en plein confinement, ce fut une ­libération », confie Ksenia Falcoz, qui a ainsi réussi à s’émanciper financièrement de son mari, après être restée quatre ans sans emploi.

      Issus des quartiers prioritaires de Paris et sa banlieue, les profils des apprenties codeuses sont aussi divers que leur histoire personnelle. Mais elles partagent toutes un triste sentiment d’avoir été des laissées-pour-compte, comme le constate Souad Boutegrabet, elle-même originaire d’une cité du Val-de-Marne.

      Des « profils passionnés » qui séduisent les sociétés partenaires

      Consciente que quelque 200 000 postes sont à pourvoir dans le secteur, l’équipe des DesCodeuses bouscule les stéréotypes de genre pour féminiser les entreprises du secteur. « On code pour casser les codes », s’amuse à dire Chiraze Rakrouki, la responsable administrative et financière de l’équipe.

      Et ça marche : 90 % des anciennes apprenantes sont aujourd’hui en CDI. « L’association des ­DesCodeuses a réussi à montrer aux entreprises que des profils passionnés étaient tout aussi intéressants que des profils diplômés », reconnaît ­Nicolas Janot, chef de projet chez le pionnier français du marketing digital SAP, au détour d’une conversation avec une apprenante.

      Ensemble, ils ont mis en place un « mécénat de compétences » qui permet aux employés des entreprises partenaires d’accompagner les apprenantes. Pour le manager, « c’est du gagnant-gagnant pour tout le monde : les apprenantes disposent des connaissances des employés, et les employés se nourrissent de la passion des ­apprenantes ».

      « Les femmes des quartiers sont les grandes oubliées de la féminisation des métiers »

      3 questions à Souad Boutegrabet, fondatrice de l’association les DesCodeuses

      On ne compte que 14 % de codeuses. Comment l’expliquer ?

      Aujourd’hui, les femmes ne sont pas invitées à participer au progrès numérique. Pourtant, il y a près de deux cents ans, la première personne à être ce que nous appellerions aujourd’hui un codeur était une femme : Ada Lovelace, connue pour avoir réalisé le premier véritable programme informatique lors de son travail sur la machine analytique de Charles Babbage. Et même lors de l’apparition des premiers ordinateurs, les femmes ont de nouveau été des pionnières dans l’écriture de logiciels.

      Mais quand le capitalisme s’en est mêlé, les femmes ont été exclues des métiers du numérique. Dès que les hommes ont compris que l’argent pouvait générer de telles technologies, ils les ont accaparées, ils ont genré les métiers.

      Pourquoi les femmes ne se tournent-elles pas davantage vers ces métiers ?

      De nos jours, les filles sont peu orientées vers des études techniques qui leur permettraient d’atteindre des carrières en informatique. Ce n’est pas qu’elles ne le veulent pas. C’est juste qu’on ne leur en a jamais parlé durant leur scolarité, ces métiers étant considérés comme « masculins ».

      De plus, comme les algorithmes de recrutement ont été codés par une majorité d’hommes, même l’intelligence artificielle est discriminante envers les femmes. L’autre problème, c’est que dans cet univers très masculin, les femmes ne se sentent pas forcément en sécurité, ni légitimes.

      Avez-vous le sentiment d’avoir permis de féminiser les métiers du numérique ?

      En partie. Nous voulions qu’il y ait plus de femmes dans les entreprises, et plus de femmes dans la tech. Aujourd’hui, nous sommes partenaires de nombreuses entreprises françaises importantes comme AXA, BNP Paribas, la Société générale, Se Loger... et le pionnier français du marketing digital SAP.

      Il y a 1 500 quartiers en France, et on veut être présentes dans ces 1 500 quartiers.

      Nos partenaires veulent féminiser les équipes techniques, ils ont compris que c’est dans la mixité qu’est la performance. Plus de 150 candidatures sont déposées tous les semestres pour notre formation et 90 % de nos anciennes apprenantes sont aujourd’hui en CDI.

      Mais notre mission n’est pas finie. Il y a 1 500 quartiers en France, et on veut être présentes dans ces 1 500 quartiers. Car une femme sur deux dans les quartiers est encore éloignée de l’emploi. Ce sont les grandes oubliées de la féminisation des métiers. C’est pourquoi nous ouvrons dès l’année prochaine de nouveaux lieux d’apprentissage en France.

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      Savoureux, anti-gâchis et zéro déchet : nos astuces pour un pique-nique équilibré

      Actu

      De l’aire d’autoroute à la journée à la plage, en passant par la randonnée ou les retrouvailles entre amis le soir, la saison estivale est propice aux pique-niques. Et pour qu’il ne se résume pas à un paquet de chips et quelques tranches de saucisson, voici notre recette gourmande et colorée.

      Marie Mersier

      S’il a ce côté réjouissant pour petits et grands, le pique-nique peut vite se transformer en débâcle diététique et calvaire écologique. Avant de passer en revue le menu des réjouissances, faisons un point pratique.

      Glacière ou sac isotherme

      Ludique et chaleureux, un pique-nique réussi commence par une chaîne du froid préservé. Transportée en sac à dos ou en panier, la nourriture doit impérativement être conservée au frais, et des boissons à la bonne température seront plus agréables à déguster. Dans l’idéal, prévoyez donc une glacière pour les aliments solides, une autre pour les boissons et n’hésitez pas à répartir les missions entre chaque participant ! À défaut de glacière, un sac isotherme fera ­l’affaire, sans oublier bien entendu les packs rafraîchissants. Si vous n’en avez pas, trois petites bouteilles d’eau remplies aux trois quarts et placées au congélateur les remplaceront aisément.

      Objectif zéro déchet !

      Qui dit pique-nique dit assiettes ­jetables et serviettes en papier. Certainement pas ! Avec un brin d’organisation et d’imagination, les déchets ne s’inviteront plus sur l’herbe, ni dans les poubelles. Il existe désormais de nombreuses boîtes et contenants – tels les sacs en tissu pour sandwich ou les gobelets pliables – pour transporter et déguster nos mets nomades.

      Par ailleurs, un ­demi-melon consommé en entrée ­pourra ensuite ­servir de contenant afin d’accueillir salade, soupe froide ou autre plat à partager. Quant aux serviettes que vous pouvez acheter ou réaliser grâce à des chutes de tissus, elles permettront d’emballer certains aliments puis d’éviter les taches ou les mains collantes.

      Des ingrédients de qualité

      Sans céder à la facilité d’un sandwich sous vide, le pique-nique peut être un réel ­moment de créativité culinaire. Vous adorez les chips, nous aussi ! Mais pourquoi pas troquer celles à base de pommes de terre, qui s’achètent dans le commerce, pour des chips maison à la betterave ? Des tranches fines, un peu d’huile d’olive, du romarin et du sel… quelques minutes au four et le tour est joué. Snack délicieux, les pois chiches grillés au four avec de l’huile d’olive et de la poudre de curry se préparent rapidement et se dégustent tout aussi vite.

      En guise d’apéritif frais, un gaspacho aux légumes de saison, transporté dans un thermos, ouvrira l’appétit avec des saveurs ensoleillées. Difficile de résister aux sandwichs ou tartines diverses ? Dans ce cas, privilégiez des ingrédients de qualité, achetés le matin au marché ou préparés la veille. Un bon pain de campagne accompagné de légumes grillés, de diverses tapenades ou rillettes de poisson apportera une touche de fraîcheur à votre pique-nique.

      Pique-nique anti-gâchis

      Riches en couleurs, parfums et bons ­nutriments, les salades composées feront évidemment partie des incontournables : taboulé aux herbes fraîches, salade de pommes de terre aux câpres et tomates séchées, salade de pâtes froides et tagliatelles de légumes d’été crus…

      Enfin, afin d’éviter le gâchis alimentaire, le pique-nique est un allié de taille. Une tarte à la tomate de la veille, un poulet froid… ­autant de restes qui trouveront une ­seconde vie sur votre nappe à carreaux. Et dans les verres ? Outre les réjouissances habituelles, pourquoi ne pas tenter la très désaltérante infusion froide d’hibiscus ou une eau parfumée à la menthe et au concombre.

      Fondue de légumes au basilic

      Ingrédients pour 4 personnes. 1 courgette jaune, 1 courgette verte, 1 aubergine, 3 tomates, 1 oignon, 2 gousses d’ail, 2 c. à s. d’huile d’olive, 1/2 bouquet de basilic, sel et poivre.

      Préparation. 20 minutesTemps de cuisson. 40 minutesDifficulté. facile  

      1. Laver les légumes (courgettes, aubergine et tomates) et les sécher. Ôter le pédoncule des courgettes et de l’aubergine. Tailler tous les légumes en petits dés.
      2. Éplucher l’ail et l’oignon. Hacher les gousses d’ail et ciseler l’oignon.
      3. Laver, sécher et ciseler le basilic (en réserver un peu pour la finition). Dans une cocotte, faire chauffer l’huile d’olive pour y faire revenir l’ail haché et l’oignon ciselé.
      4. Ajouter ensuite les légumes taillés en cubes, saler, poivrer et bien mélanger.
      5. Faire cuire à couvert à feu moyen environ 30 minutes en remuant de temps en temps.
      6. Ajouter ensuite le basilic (sauf ce qui a été réservé) et cuire encore 10 minutes.
      7. Servir chaud (avec un poisson ou une viande grillée) ou froid, parsemé en finition de basilic frais (cru) ciselé. Dans sa version froide, la fondue de légumes peut être servie sur des tartines de pain.

      Option saveur : pour corser un peu la préparation froide, ajouter des zestes de citron, d’autres herbes fraîches (coriandre, estragon, etc.) ou quelques gouttes de vinaigre balsamique.

      En pique-nique : à emporter dans une boîte hermétique ou dans des pots de conserve en verre (veiller dans ce cas à ne pas oublier le joint en caoutchouc qui assurera l’étanchéité du pot).

      APPÉTIT D'ORGEUne bière qui voit doubleVenue de Belgique, cette Bière des amis existe en deux formats. Un indémodable 33 cl et une bouteille de 66 cl qui célèbre le goût du partage. Produite à partir d’orge cultivé de manière 100 % écologique, la Bière des amis ne contient aucun additif. Douce, moelleuse et avec une légère pointe d’amertume, elle déploie une riche palette de saveurs. À consommer avec modération, mais toujours en bonne compagnie ! Bière des amis, à partir de 3,89 euros la bouteille de 66 cl

      PÉTILLANT Chaudes soirées à zéro degréNouveau marché en pleine explosion : l’alcool sans alcool ! Une bonne nouvelle lorsque l’on ne peut pas en boire, que l’on n’aime pas ça ou que l’on veut juste lever le pied, tout en profitant de la convivialité des verres qui s’entrechoquent. Après une gamme à 5° d’alcool bio, Moderato a créé un pétillant à 0° qui rejoindra sans complexe nos tables estivales. Parfaitement équilibré et avec des notes de fruits cuits et amande, la Bulle 0 se boit avec gourmandise et légèreté. La bulle O par Moderato, 10,90 euros.

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      Bon et sainrecettes
      L'Humanité

      Ils entrent dans la danse avec le secours populaire

      Actu

      Solidarité Accompagnés de l’Orchestre Ostinato, des jeunes bénéficiaires du SPF ont dansé au Grand Palais, à Paris, devant 2 000 spectateurs le 15 juin. Nous avons suivi la dernière répétition de ce spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ».

      Eugénie Barbezat

      Concentration, intensité des corps, précision, énergie : c’est la dernière ligne droite, il faut monter les curseurs au maximum. Et, surtout, gardez toujours en tête le fil de l’histoire qu’on a décidé de raconter ensemble sur cette musique, ça vous aidera à improviser si vous avez un trou » : telles sont les indications données par Maxime Thomas, danseur de l’Opéra de Paris, à la quinzaine de danseurs en train d’enchaîner les tableaux chorégraphiés qu’ils ont créés sur la musique de la « Neuvième Symphonie » de Beethoven. Ce jour-là, le groupe de bénéficiaires du Secours populaire français (SPF), qui répète depuis plusieurs semaines dans les locaux parisiens de l’association, va se produire dans un tout autre cadre. C’est le Grand Palais qui les accueillera, ainsi que 80 musiciens de l’Orchestre Ostinato pour un grand spectacle intitulé « En musique pour plus d’humanité ». Devant 2 000 spectateurs ! Autant dire que l’enjeu est de taille, tout comme le stress des participants.

      Les novices comme les passionnés

      « Quand on nous a proposé ce projet, il y a quelques mois, on s’est demandé si nos bénéficiaires allaient oser s’y associer. On a contacté en priorité ceux de l’antenne du 13e arrondissement parisien, dédiée aux étudiants. Leurs réponses ont dépassé nos espérances ! Une vingtaine de jeunes se sont inscrits et viennent régulièrement aux répétitions, ils se sont littéralement pris au jeu. Pour le SPF, cette forme d’accès à la culture à travers la participation à un projet aussi grandiose est très pertinente. Un engagement physique est bien plus riche que la simple consommation de produits culturels… », se félicite Anne Desfontaines, en charge de l’éducation populaire au SPF de Paris.

      « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé »

      Très assidu, Biplojït n’a raté aucune séance, il est même souvent en avance. Pantalon de toile beige et polo jaune paille, le jeune homme, qui prépare un diplôme universitaire de français à l’université de Paris-Dauphine, est venu un peu par hasard. « J’ai besoin de pratiquer le français, alors j’ai pensé que ces ateliers de danse seraient une bonne occasion… » L’expérience lui a plu et il s’est révélé plutôt doué, au point de se voir proposer un passage en solo. « Ça m’intéresse beaucoup plus que je ne l’aurais imaginé », confie-t-il d’une voix douce.

      À l’inverse, Lise, la benjamine du groupe, est passionnée de danse de longue date. « Le problème, c’est qu’à Paris, mes moyens ne me permettent pas de m’inscrire à un cours, alors je ne pouvais pas manquer cette opportunité. Dès la première séance, j’ai trouvé cela génial. Chacun est arrivé avec sa culture, on était de niveaux très différents, mais on s’est tous retrouvés autour de la musique », détaille l’étudiante en lettres de 18 ans, qui, malgré un peu d’appréhension, se réjouit de danser « sur une immense scène, portée par un orchestre symphonique ».

      « La danse dans le sang »

      Azal et Rolando sont un couple d’étudiants aux Beaux-Arts de Paris. Pour elle, réfugiée iranienne en France depuis un peu plus d’une année, danser a un goût de revanche. « Dans mon pays, c’est interdit vous savez… », souffle la trentenaire en brassière rose et legging noir. Pour son compagnon, c’est différent : venu du Mexique en 2019, l’athlétique jeune homme a « la danse dans le sang ». « Ce rendez-vous hebdomadaire me permet de me reconnecter avec ma culture latino, lance-t-il. Même si, évidemment, je n’ai pas l’habitude de bouger sur du Beethoven. Mais Maxime nous laisse beaucoup de liberté et on peut laisser libre cours à notre inspiration. »

      Alexiane, 22 ans, étudiante en communication et animatrice bénévole au SPF, est d’abord venue en tant qu’observatrice. Elle, qui se dit pourtant « pas forcément à l’aise avec (son) corps », n’a pas résisté à l’envie de prendre part à la troupe en train de se créer, « émerveillée par l’enthousiasme et l’énergie qui se dégageaient du groupe ». Sa démarche illustre parfaitement le propos du spectacle : « On a travaillé sur la base de l’expérience de chacun pour tenter de figurer comment on se découvre, s’apprivoise et, finalement, comment on construit quelque chose d’harmonieux ensemble », précise Maxime Thomas.

      S’ouvrir à toutes les strates de la société

      Tandis que le groupe répète chaque séquence sous le regard du chorégraphe qui repère les passages difficiles, les fait rejouer inlassablement, distille quelques conseils techniques et beaucoup d’encouragements, une femme blonde, assise un peu en retrait, suit la répétition avec acuité. Il s’agit d’Emmanuelle Duthu, la directrice générale de l’Orchestre-Atelier Ostinato. Ce projet, c’est « son bébé ». Elle arrive à la tête de cet orchestre d’excellence regroupant des grands prix de conservatoire après un passage par la Société de Saint-Vincent-de-Paul, une association qui lutte contre la solitude et l’isolement des plus fragiles. De son précédent engagement, elle garde la conviction qu’il faut que le monde de la « grande musique » s’ouvre à toutes les strates de la société. « Nous avons proposé à des personnes sans abri d’assurer la partie percussions du grand concert du 15 juin. Pour assister à tous les ateliers préparatoires, je peux vous assurer que jouer d’un instrument les incite à se livrer, cela libère leur parole, c’est formidable. C’est le cas aussi pour les détenus du centre pénitentiaire de Nanterre qui vont déclamer des textes de slam rédigés lors d’ateliers en prison, encadrés par le chanteur Tarik, le finaliste en 2021 de l’émission “The Voice”. Leurs textes sont à la fois très poétiques et terre à terre et nous donnent à voir la réalité quotidienne de l’enfermement. » Il s’agit aussi de « briser ce mur de l’élitisme de la musique classique », en proposant un concert gratuit dans un cadre prestigieux, associant un orchestre professionnel et des amateurs.

      « Une bouffée d’air frais »

      Le fait d’avoir adjoint à une formation classique du slam, des percussions et de la danse contemporaine, plutôt associés aux cultures urbaines, a pour but de créer des ponts entre les différents publics qui vont venir. Preuve que cela fonctionne, les réservations explosent et c’est déjà presque complet. Pour Emmanuelle Duthu, la clé du succès est simple : « On rend accessible le répertoire classique en y faisant entrer des disciplines plus contemporaines et on casse un peu les codes aussi pour que les habitués s’ouvrent à d’autres univers. » « Une bouffée d’air frais » en dehors de la rigidité de la danse classique que Maxime Thomas apprécie. « Non professionnels, les jeunes du SPF ne sont pas obsédés par la technique ou l’esthétisme. Ils sont dans le plaisir de ressentir leur corps dans l’espace. Pour moi qui suis à l’opéra, dans un cadre très académique, cela me rappelle que le but premier de la danse est de transmettre une émotion, de faire passer un message. Ils le font avec une spontanéité qui me touche beaucoup. »

      « L’important pour eux, c’est d’avoir mené le projet à son terme »

      L’homme semble moins stressé que ses élèves à l’approche du grand jour. « Il y aura des surprises, peut-être des ratés, c’est le principe du spectacle vivant. L’important pour eux, c’est d’avoir réussi à mener le projet à son terme, je suis sûr qu’ils en garderont une forme de confiance en eux. » Foulard bleu sur les cheveux, Maguette, discrète étudiante en informatique à la Sorbonne, ne dément pas : « Danser avec le groupe m’a transformée, c’est presque comme si j’étais une autre personne, plus fière, plus ouverte. »

      spf
      France24 - World

      Live: Ukraine gains momentum in Kherson counterattack, UK military intelligence says

      Issued on: 28/07/2022 - 07:02

      FRANCE 24 Follow James VASINA

      Ukraine's counteroffensive is gathering momentum in the Russian-controlled southern Ukrainian city of Kherson, Britain's defence ministry said on Thursday. Follow our live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

      3:07pm: Russian court fines former state TV journalist for anti-war posts

      A Russian court fined former state TV journalist Marina Ovsyannikova 50,000 roubles ($822) for "discrediting Russia's armed forces" in social media posts in which she publicly opposed Russia's actions in Ukraine.

      Ukraine-born Ovsyannikova rose to prominence in March after holding up an anti-war placard on the Vremya nightly news programme, where she worked as an editor.

      At the time she was fined for flouting protest laws.

      She was tried on Thursday over subsequent social media posts in which she wrote that those responsible for Russia's actions in Ukraine would find themselves in the dock before an international tribunal.

      >> Russian journalist Marina Ovsyannikova calls for end to 'fratricidal' war in Ukraine

      2:14pm: More than 100,000 Ukrainians have arrived in UK since war began, government says

      More than 100,000 Ukrainians have arrived in Britain under two schemes set up to help those fleeing the country following Russia's invasion on February 24, the British government said on Thursday.

      Nearly 6.2 million refugees from Ukraine have been recorded across Europe as of July 26, according to United Nations data, with more than half applying for temporary residence schemes.

      Britain's schemes, one for those with family already in the UK and another allowing Britons to offer accommodation to those fleeing the war, initially faced criticism for being overly bureaucratic and leaving some refugees in limbo for weeks.

      The government said the process was now fully digital and it aimed to process applications within 48 hours. It will also now allow children under the age of 18 to apply to come to Britain without a parent or guardian if they have proof of parental consent.

      12:55pm: Russian strikes hit military base outside Kyiv, says Ukraine army

      Ukraine said Thursday that Moscow's forces had struck a military base north of the capital Kyiv, in a rare admission of a successful Russian attack on Ukrainian military infrastructure.

      Senior Ukraine military official Oleksiy Gromov told reporters that Russian forces had fired "six Kalibr cruise missiles on a military base in Lyutizh" at around 0200 GMT.

      One building was destroyed and two were damaged, he said, in the attack on the town some 30 kilometres (19 miles) north of the capital. 

      The missiles — one of which was shot down by Ukrainian air defences — were fired from the Crimea peninsula, which Russia annexed from Ukraine in 2014, he added.

      11:07am: Russia says prisoner exchange talks with US ongoing, no concrete results 

      Russia said on Thursday that negotiations with the United States on exchanging prisoners are ongoing but there is no deal to swap detained US basketball star Brittney Griner for jailed Russian arms dealer Viktor Bout.

      Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters that "so far there are no agreements in this area".

      Foreign ministry spokeswoman Maria Zakharova indicated that talks on prisoner exchanges had been going on for some time but without producing results.

      They were responding to comments by US Secretary of State Antony Blinken that Washington had made Moscow a "serious offer" to secure the release of Griner and former US marine Paul Whelan, also detained in Russia.

      10:12am: Japan urges Russia not to hold military drills around disputed islands

      Japan urged Russia to exclude areas around disputed northern islands from military drills Moscow is planning to conduct in the country's Far East from late August, a Japanese government spokesperson said on Thursday.

      Japan lays claim to the Russian-held southern Kuril islands that Tokyo calls the Northern Territories, a territorial row that dates back to the end of World War Two when Soviet troops seized them from Japan.

      "We lodged a firm representation that the Northern Territories should be excluded from the areas for the drills," Deputy Chief Cabinet Secretary Yoshihiko Isozaki told a regular news conference.

      9:42am: Russia fines Snapchat owner for data law violation

      A Russian court on Thursday fined Snapchat owner 1 million roubles ($16,667) for an alleged refusal to localise Russian user data on the country's territory, the Interfax news agency reported.

      Moscow has clashed with Big Tech over content, censorship, data and local representation in a simmering dispute that has erupted into a full-on battle since Russia sent its armed forces into Ukraine on February 24.

      8:04am: Britain says Ukraine's counterattack in Kherson gains momentum

      Ukraine's counteroffensive is gathering momentum in the Russian-controlled southern Ukrainian city of Kherson, Britain's defence ministry said on Thursday.

      "Ukrainian forces have highly likely established a bridgehead south of the lngulets River, which forms the northern boundary of Russian-occupied Kherson," it said in a regular intelligence bulletin on Twitter.

      Russia's 49th Army, stationed on the west bank of the Dnipro River, now looks highly vulnerable, British military intelligence said, adding that Kherson was virtually cut off from the other territories occupied by Russia.

      (1/5) Ukraine’s counter-offensive in Kherson is gathering momentum. Their forces have highly likely established a bridgehead south of the Ingulets River, which forms the northern boundary of Russian-occupied Kherson.

      July 28, 2022

      6:54am: Ukraine moves closer to grain exports, strikes Russian-held bridge

      Ukraine on Wednesday said it had restarted operations at its blockaded Black Sea ports as it moved closer to resuming grain exports with the opening of a coordination centre to oversee a UN-backed deal. 

      Progress towards fulfilling the landmark agreement came as Kyiv's artillery struck a key bridge in Moscow-controlled territory in south Ukraine, damaging an important supply route as Ukrainian forces look to wrest back the Kherson region.

      And as German authorities said Russia drastically reduced gas deliveries to Europe in a move seen as revenge for Western sanctions over the invasion, Ukraine announced plans to increase its electricity imports to Europe.

      © France Médias Monde graphic studio

      (FRANCE 24 with Reuters, AP and AFP)

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      France24 - World

      Macron hosts Saudi crown prince despite outrage over Khashoggi murder

      Issued on: 28/07/2022 - 08:00

      FRANCE 24 Follow

      French President Emmanuel Macron is hosting Saudi Arabia's Crown Prince Mohammed bin Salman for talks in Paris on Thursday, defying criticism that the invitation is deeply inappropriate barely four years after the murder by Saudi agents of journalist Jamal Khashoggi.

      The meeting will be seen as the latest step in the readmission of the de-facto ruler of the kingdom into the international fold, after US President Joe Biden met the man universally known as MBS earlier this month.

      The topics set to loom over the meeting include energy supply as concern grows over possible power shortages due to the Russian invasion of Ukraine, as well as reining in the nuclear programme of Riyadh's top regional foe Iran.

      MBS — who is portrayed at home as a champion of social and economic reform but seen by critics as a murderous tyrant — arrives in France fresh from a trip to Greece to discuss energy ties.

      "I feel profoundly troubled by the visit, because of what it means for our world and what is means for Jamal (Khashoggi) and people like him," Amnesty International secretary general Agnes Callamard told AFP, describing MBS as a man who "does not tolerate any dissent".

      The fiancee of the late Khashoggi on Thursday expressed outrage at over the visit. "I am scandalised and outraged that Emmanuel Macron is receiving with all the honours the executioner of my fiance, Jamal Khashoggi," Hatice Cengiz told AFP.

      The visits mark MBS' first trip to the EU since the murder of Khashoggi by Saudi agents at the kingdom's consulate in Istanbul in 2018, a crime that a UN probe described as an "extrajudicial killing for which Saudi Arabia is responsible".

      It also said there was "credible evidence" warranting further investigation of the individual liability of high-level Saudi officials, including MBS.

      US intelligence agencies determined that MBS had "approved" the operation that led to Khashoggi's death, though Riyadh denies this, blaming rogue operatives. 

      'Double standards'

      The killing drew outrage not just over the elimination of a prominent critic of the Saudi regime, but also for the manner in which it was carried out. Khashoggi was lured into the Saudi consulate on October 2, 2018, strangled and dismembered, reportedly with a bonesaw.

      "The visit by MBS to France and Joe Biden to Saudi Arabia do not change the fact that MBS is anything other than a killer," said Callamard, who at the time of the killing was the UN special rapporteur on extrajudicial killings and led the independent probe.

      His reception by world leaders is "all the more shocking given many of them at the time expressed disgust (over the killing) and a committment not to bring MBS back into the international community", she added, denouncing the "double standard".  

      But despite the concern over Saudi Arabia's rights record, the kingdom is seen by many in the West as an essential partner due to its energy resources, purchases of weaponry and staunch opposition to Iran's theocratic regime.

      Russia's invasion of Ukraine has made the the oil and gas reserves of the kingdom all the more important for the West.

      Callamard expressed concern that "values were being obliterated in the face of concern about the rising price of oil".  

      'Political leverage' 

      The French president had already travelled to the kingdom in December 2021 for talks with MBS, a visit that raised some eyebrows at the time.

      MBS is in charge of the country's day-to-day business due to the ailing condition of his father, King Salman.

      Macron will be meeting MBS fresh from talks with two close allies of the kingdom, UAE President Mohamed bin Zayed and Egpytian President Abdul Fattah al-Sisi. The red carpet welcome for both leaders dismayed activists. 

      Macron will also be arriving from a three-nation tour of Africa, where he visited Cameroon, Benin and Guinea Bissau, none of which are seen as exemplary democracies.

      After the recent fist-bump greeting from Biden that for many symbolised the West's re-acceptance of MBS, there will be huge interest in the body language between Macron and the Saudi.

      The talks are set to get under way late in the day, at 4:30pm (1830 GMT), and include a working dinner at the Elysee Palace. MBS reportedly arrived late Wednesday at a Paris airport and headed to a private residence outside the city.

      "The war in Ukraine has put the energy-producing countries back in the spotlight, and they are taking advantage of it," said Camille Lons, research associate at the International Institute for Strategic Studies (IISS).

      "This gives them political leverage that they will use to reassert their importance on the international stage," she added.

      (FRANCE 24 with AFP) 

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      L'Humanité

      Juillet 1912 : l'instauration du carnet de circulation, une malédiction de 100 ans pour les Tsiganes

      Il était une fois

      Le 16 juillet 1912, la loi « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades » constitue un tournant dans la politique discriminatoire envers les Tsiganes : tous se voient imposer un carnet destiné à les ficher, favorisant leurs exclusion et répression. Ils devront attendre un siècle pour en être libérés. Mais bien des discriminations persistent.

      Par Emmanuel Filhol, enseignant-chercheur honoraire, université de Bordeaux-Montaigne

      Dans le contexte des discours ­sécuritaires et xénophobes qui prévalent à la fin du XIXe siècle en France (et en Europe), où l’inté­gration nationale des citoyens s’accompagne d’une unification relative des perceptions négatives de l’étranger, les représentations véhiculées par la société sur la communauté tsigane – dont les personnes (Manouches et Gitans) appartiennent pourtant à la citoyenneté française selon la loi de 1889 – obéissent aux normes de l’idéologie dominante. Laquelle est aussi porteuse de préjugés ancrés dans la mémoire longue des sociétés européennes.

      D’où les stéréotypes, les images caricaturales, un catalogue d’idées reçues appliquées aux Tsiganes (voir encadré ci-dessous, « La question de la désignation ») pour mieux les dévaloriser et justifier leur rejet, que l’on retrouve dans les plus importants journaux de l’époque.

      À quoi reconnaît-on le « romanichel » ? À sa figure crasseuse incluse dans la « redoutable tourbe errante », déclare « le Petit Journal » du 8 février 1899. Pour le député-maire d’Ivry, « ces nomades (étant) la cause des épidémies de scarlatine, rougeole, fièvre typhoïde », il faut « faire disparaître le mal ». « Le Petit Parisien » du 3 août 1908, qualifiant les ­Tsiganes de « peuple néfaste », suggère qu’on sévisse contre ces « parasites outrecuidants », ces « rongeurs » qui « infectent notre territoire ».

      Le thème de l’invasion et des incendies volontaires est aussi récurrent, comme celui des Bohémiens conducteurs d’animaux féroces, auxquels s’ajoute l’accusation d’enlèvement d’enfants. Mais, de tous les forfaits imputés à ces « incorrigibles maraudeurs », le plus atroce est l’anthropophagie, à l’instar de ce qu’affirme « le Petit Journal illustré » du 20 mars 1927, dont la une montre un groupe de Bohémiens faisant cuire au-dessus d’un feu un homme embroché.

      Entretenir la confusion avec une population délinquante

      Au regard de tels méfaits imaginaires, les pouvoirs publics adoptent différentes mesures de surveillance et de contrôle des nomades afin de savoir toujours « où ils sont, d’où ils viennent, où ils vont ». Entre autres, le recensement général des « nomades, ­Bohémiens, vagabonds » en mars 1895, la circulaire de l’Intérieur du 4 avril 1908 préconisant aux brigades régionales de police mobiles créées par Clemenceau de « mensurer » et photographier les nomades ou romanichels. Elles conduisent à l’établissement de la loi 16 juillet 1912, votée par le Parlement, « sur la réglementation des professions ambulantes et la circulation des nomades ».

      La réglementation de 1912 dont dépend l’itinérance économique définit trois catégories d’ambulants : les marchands ambulants, les forains de nationalité française et les nomades. Chacune se voit attribué des papiers d’identité spécifiques. Cela va du simple récépissé de déclaration (marchand ambulant) et du carnet de forain (avec sa photographie), à l’encartement du nomade élaboré d’après la « méthode Bertillon » – du nom de l’inventeur de l’identification anthropométrique des criminels –, à laquelle sera ajoutée la dactyloscopie (relevé des empreintes digitales).

      Une pratique coercitive qui confond les Tsiganes avec une population délinquante, criminogène, qu’il s’agit donc d’identifier et de contrôler étroitement dans le dessein « d’obliger ces nomades à se fixer ». Selon l’article 3, les « nomades » désignent, « quelle que soit leur nationalité, tous les individus circulant en France sans domicile ni ­résidence fixes et ne rentrant dans aucune des autres catégories spécifiées, même s’ils ont des ressources ou prétendent exercer une profession».

      La fin du fichage des « nomades »

      Tout nomade, aux yeux de la loi, est dans l’obligation de faire viser (avec l’indication du lieu, du jour et de l’heure) son carnet individuel, établi dès l’âge de 13 ans révolus, à l’arrivée et au départ de chaque commune (la durée de stationnement est en moyenne de 24 à 48 heures). Il doit aussi se soumettre à des mensurations et des identifications photographiques, qui y sont consignées. Une partie est réservée aux mesures sanitaires et prophylactiques.

      Les nomades voyageant « en bande » doivent aussi se munir d’un carnet collectif dont le père de famille est le responsable légal. La partie « signalement » fait référence aux « marques particulières » de l’individu. Une rubrique relative aux autres personnes renseigne sur leur état civil et les liens qui les rattachent au « chef de famille ». Un encadrement reçoit les empreintes digitales des enfants de moins de 13 ans.

      Les Allemands ordonnent, dès 1940, que les Tsiganes soient internés

      Un signe ostentatoire est en outre imposé aux ­nomades par l’article 4 : leurs véhicules sont munis à l’arrière d’une plaque de contrôle ornée d’un numéro spécifique et revêtant le titre de la loi du 16 juillet 1912. Ces « voitures employées » sont décrites très précisément dans les deux formes du carnet anthropométrique : leur type, leur aspect extérieur, leurs ouvertures, ainsi qu’un examen mécanique détaillé et une description intérieure effectuée par les forces de police.

      De plus, à ces papiers d’identité correspond un « double » administratif, soit une notice individuelle, soit une notice collective, conservé dans des fichiers par les préfectures, les sous-préfectures et le ministère de l’Intérieur.

      Tsiganes, cette longue ségrégation

      Le 6 avril 1940, sous la République finissante, le gouvernement interdit la circulation des nomades au prétexte qu’en période de guerre, par leurs déplacements, ils peuvent fournir, en tant qu’espions ­potentiels, des renseignements à des agents ennemis – alors que les nomades français iront combattre sur le front pendant les deux guerres mondiales.

      Le décret assigne à résidence tous les nomades porteurs des carnets imposés par la loi de 1912 sur le « territoire métropolitain, pour la durée de la guerre », ce qui permet aux brigades de gendarmerie d’exercer dans les départements « une surveillance constante et efficace ». Les activités de travail pratiquées par les familles, livrées à elles-mêmes, s’épuisent vite dans cet espace limité, ce qui rend leurs conditions d’existence extrêmement précaires.

      Après la défaite, le gouvernement de Vichy applique ce décret d’assignation à résidence en zone libre. En zone occupée, les autorités allemandes ordonnent, dès octobre 1940, que les Tsiganes (« Zigeuner ») soient internés. C’est le régime de Vichy qui se charge du transfert des familles assignées à résidence et de la gestion des 30 camps (dont deux créés dans la zone sud par l’État français) où furent détenus 6 500 à 7 000 Tsiganes de tous âges, dans un dénuement total ; environ 200 d’entre eux ont été déportés.

      Ils sont une petite partie et l’une des multiples catégories d’hommes, de femmes et d’enfants réprimés, entre 1939 et 1946, dans un vaste ensemble de camps – 200, enfermant 600 000 personnes, comme l’a ­établi l’historien Denis Peschanski (1) –, par les politiques d’internement de la République finissante, du gouvernement de Vichy et des occupants allemands, servant les logiques d’exception puis d’exclusion qui ouvriront la voie à celle de l’extermination.

      Ailleurs dans l’Europe occupée par les nazis, les Tsiganes ont subi, entre 1939 et 1945, un génocide longtemps occulté. Son bilan, difficile à établir, se situe autour de 300 000 morts sur une population d’environ un million de personnes.

      De 1939 à 1946, la France des camps

      En France, la libération du territoire national n’a ­cependant pas entraîné celle de tous les Tsiganes ­internés : en décembre 1944, cinq camps sont toujours en activité ; les derniers prisonniers seront libérés du camp des Alliers, le 1er juin 1946. Pour pouvoir circuler à nouveau, les Tsiganes devront patienter jusqu’à la loi du 10 mai 1946 portant fixation de la date légale de cessation des hostilités qui abroge de fait le décret du 6 avril 1940 et rend ­caduques les mesures d’assignation à résidence.

      Mais les mesures d’identification liées au carnet anthropométrique n’ont pas été supprimées : les Tsiganes ont été astreints, en France, au « régime administratif des nomades », instauré par la loi de 1912, jusqu’en 1969. Le carnet anthropométrique est ensuite relayé par le « livret ou carnet de circulation », visé d’abord chaque mois, puis tous les trois mois.

      Si le caractère vexatoire du carnet anthropométrique disparaît, l’obligation pour les « gens du voyage » – dénomination forgée en 1970 (2) – de détenir un carnet de circulation n’en constitue pas moins une entrave aux droits de l’homme relatifs à la liberté de circuler et de choisir sa résidence.

      Saisi d’une question de constitutionnalité visant la non-conformité des droits et libertés contenus dans la nouvelle législation adoptée en 1969, le Conseil constitutionnel s’est prononcé le 5 octobre 2012 en faveur de l’abrogation du carnet de circulation. La loi de 1969 a finalement été remplacée par celle du 27 janvier 2017 qui touche à l’égalité et à la citoyenneté.

      Cette récente annulation n’efface pas pour autant dans les esprits un siècle de discriminations légales. D’autant que celles-ci ont connu des prolongements qui limitent encore ­aujourd’hui l’exercice des droits de ces personnes. Notons, parmi les discriminations toujours actuelles, les insuffisances en matière d’aires d’accueil, malgré les obligations légales, et la non-reconnaissance de la caravane comme logement, avec ses multiples conséquences pour l’accès à divers droits.

      Le stationnement donné par les communes était toujours à côté des ordures

      Et les Manouches eux-mêmes, comment ont-ils vécu l’imposition de ces carnets par la loi de 1912 ? Des entretiens que nous avons menés dans les années 2000 montrent qu’ils s’en souviennent avec acuité, ainsi que des opérations d’identification qui leur étaient infligées.

      En voici quelques extraits représentatifs (la retranscription est fidèle à l’énonciation de ­chacun).

      • Marcelle Picque : « Ces souvenirs de carnet anthro, je les ai à partir de l’âge de 13 ans, ça fait quarante-deux ans, quand j’ai eu mon premier carnet (…). La préfecture nous déclarait tout, y nous mesurions, y nous prenions le signalement de notre visage, et si nous avions des anomalies, (…) n’importe quoi, c’était tout envisagé. »
      • Toto Hoffmann : « Oh ! mais ils avaient des instruments… (…) Alors il y avait un genre de papier gros buvard, avec de l’encre. Après vous aviez les doigts… ils vous laissaient ça sur les mains ! (…) Et puis, ils avaient une espèce de serre-joint (où) il y avait les centimètres, les millimètres… »
      • Marie Philipot : « Si je me souviens du carnet collectif anthropométrique ? Eh oui, on peut pas oublier ça. Dès que je suis arrivée dans le Lot-et-Garonne, il a fallu le prendre. » Elle évoque au passage les lieux de stationnement attribués par les autorités communales (années 1960) : « C’était toujours à côté d’un tas d’ordures, ou du train qui passe, partout où il y avait du danger. J’ai souvent eu peur pour mes petits, mais on n’est que des ­Gitans. Ils devaient penser (que) pour les Gadjé (les non-Tsiganes), c’était assez bien pour nous. C’était des endroits affreux. »

      (1) Voir de Denis Peschanski : « La France des camps. L’internement, 1938-1946 », Gallimard, 2002.(2) L’expression « gens du voyage » instaurée par le pouvoir politique et administratif ne peut s’entendre qu’au pluriel, niant ainsi l’individualité, la singularité des personnes et des groupes contenus dans cette désignation fictive.

      La question de la désignation

      Le terme « Tsigane », du grec médiéval « athinganoï » (désignant au XIVe siècle, en Grèce, une communauté un peu à l’écart, aux pratiques divinatoires, composée en partie de musiciens), est employé dans cet article comme expression générique. Il rassemble la diversité des groupes, avec les noms qu’ils s’attribuent à eux-mêmes : les Sinté ou Manouches (« hommes » en romani) – Sinté français, allemands et italiens, voyageurs, Gitans ou Kalé (Noirs) –, les Yéniches (issus des populations errantes de l’époque de la guerre de Trente Ans, pas tous tsiganes), enfin les Roms (les « hommes »), répartis en sous-groupes dits Kalderash, Lovara, Tchurara.

      Ces noms sont à distinguer de ceux donnés par les Gadjé (les non-Tsiganes), émanant surtout des pouvoirs publics, qui participent des représentations approximatives erronées aux connotations péjoratives : Bohémiens, romanichels, nomades, gens du voyage.  

      Emmanuel Filhol, l’auteur de cet article, a notamment publié :« Le Contrôle des Tsiganes en France (1912-1969) », Karthala, 2013.« Les Tsiganes en France, un sort à part, 1939-1946 », avec Marie-Christine Hubert, Perrin, 2009.

      Il était une fois... une autre histoire !

      Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

      Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

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      Il était une foisHistoireromstsiganes
      France24 - World

      US offers Russia prisoner swap for detained Americans Brittney Griner, Paul Whelan

      Issued on: 28/07/2022 - 11:02

      NEWS WIRES Shirli SITBON

      The US has offered a deal to Russia aimed at bringing home WNBA star Brittney Griner and another jailed American, Paul Whelan, Secretary of State Antony Blinken said Wednesday.

      In a sharp reversal of previous policy, Blinken also said he expects to speak with his Kremlin counterpart for the first time since before Russia invaded Ukraine to discuss the deal and other matters.

      Blinken's comments marked the first time the US government has publicly revealed any concrete action it has taken to secure the release of Griner, who was arrested on drug-related charges at a Moscow airport in February and testified Wednesday at her trial. He did not offer details on the proposed deal outlined to the Russians, though a person familiar with the matter said the US government has offered to trade convicted Russian arms dealer Viktor Bout for Whelan and Griner.

      The person insisted on anonymity to discuss an ongoing investigation.

      Though it is unclear if the proposal will be enough for Russia to release the Americans, the public acknowledgment of the offer at a time when the US has otherwise shunned Russia reflects the mounting pressure on the administration over Griner and Whelan and its determination to get them home.

      It also signals a growing acceptance by the White House of prisoner swaps as resolutions for cases of Americans jailed overseas, particularly after a trade in April that secured the release of Marine veteran Trevor Reed and yielded a much-needed publicity win for the administration.

      “We put a substantial proposal on the table weeks ago to facilitate their release," Blinken said. “Our governments have communicated repeatedly and directly on that proposal, and I'll use the conversation to follow up personally and, I hope, to move us toward a resolution.”

      President Joe Biden, who authorized the Reed prisoner swap after meeting with his parents, signed off on the deal the US offered in this case, officials said.

      “The president and his team are willing to take extraordinary steps to bring them home," John Kirby, a White House national security spokesman, told reporters.

      Should the call with Russian Foreign Minister Sergey Lavrov take place, it would be the first conversation that the men have held since February 15, about a week before Russia invaded Ukraine. US officials said the desire for an answer on the prisoner offer was the primary, but not only, reason that the US on Wednesday requested a new call with Lavrov.

      Blinken said he would also be speaking to Lavrov about the importance of Russia complying with a UN-brokered deal to free multiple tons of Ukrainian grain from storage and warning him about the dangers of possible Russian attempts to annex portions of eastern and southern Ukraine.

      “There is utility to conveying clear, direct messages to the Russians on key priorities for us,” including the release of Griner and Whelan, he said. They also include “what we’re seeing and hearing around the world is a desperate need for the foods, the desperate need for prices to decrease.”

      Whelan, a corporate security executive from Michigan, was sentenced in 2020 to 16 years in prison on espionage charges. He and his family have vigorously asserted his innocence. The US government has denounced the charges as false.

      Griner, in Russian custody for the last five months after authorities there said they found her in possession of vape cartridges containing cannabis oil in her luggage, testified at her trial Wednesday that she had no criminal intent in bringing them into the country and packed in haste for her return to play in a Russian basketball league during the WNBA’s offseason.

      During her testimony, the Phoenix Mercury standout said she still does not know how the cannabis oil ended up in her luggage but explained she had a doctor’s recommendation for using it to address chronic pain from her sports injuries.

      She said she was pulled aside at the airport after inspectors found the cartridges, but that a language interpreter translated only a fraction of what was said during her questioning and that officials instructed her to sign documents without providing an explanation.

      Griner faces up to 10 years in prison if convicted of transporting drugs.

      US officials for months had sought to deflect criticism over the apparent lack of momentum in the Griner and Whelan cases by saying that work was proceeding in secret and out of public view. That stance made Wednesday’s announcement all the more startling, but Kirby said the administration had decided to make clear that a deal was on the table.

      “We believe it’s important for the American people to know how hard President Biden is working to get Brittney Griner and Paul Whelan home,” he said.

      Russia has for years expressed interest in the release of Bout, a Russian arms dealer once labeled the “Merchant of Death,” who was sentenced to 25 years in prison in 2012 on charges that he schemed to illegally sell millions of dollars in weapons. Supporters of his release contend he was jailed after an overly aggressive US sting operation, and the judge who sentenced him told The Associated Press this month that she believed he had already served enough prison time.

      The US government has long resisted prisoner swaps out of concern that it could encourage additional hostage-taking and promote false equivalency between a wrongfully detained American and a foreign national regarded as justly convicted. But an earlier deal in April, in which Reed was traded for jailed Russian pilot Konstantin Yaroshenko, appeared to open the door to similar resolutions in the future. The Biden administration has also been hounded with political pressure to bring home Griner and other Americans designated as unjustly detained.

      There was no indication that Blinken and Lavrov had communicated to secure Reed’s release. Their last publicly recognized contact was February 22, when Blinken wrote to Lavrov to cancel a meeting they had planned as a last-ditch effort to avert the Russian invasion, saying Moscow had shown no interest in serious diplomacy on the matter. The State Department said later that Russia’s diplomacy was “Kabuki Theater” — all show and no substance.

      The two last met in person in Geneva in January to discuss what was then Russia’s massive military build-up along Ukraine’s border and Russian demands for NATO to reduce its presence in eastern Europe and permanently deny Ukraine membership. The US rejected the Russian demands.

      The two men will next be in the same city at the same time next week in Phnom Penh, Cambodia, where they will both be attending the Association of Southeast Asian Nations Regional Forum. It was not immediately clear if the phone call ahead of that meeting, set for August 4-5, would presage an in-person discussion.

      (AP)

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      L'Humanité

      Le burger en France ? En 1972, même McDo n’y croyait pas...

      Il était une fois

      Les États-Unis n’imaginaient pas pouvoir ramener leur ketchup comme ça au royaume de la poule au pot. C’est d’ailleurs un Frenchy qui sera à l’origine de l’implantation du premier « McDo » dans l’Hexagone, le 30 juin 1972. Et depuis 50 ans, c’est le rush chez l’ogre de la malbouffe. La « patrie » de la gastronomie reste la grande dauphine du fast-food, la meilleure recette de McDonald’s à l’étranger.

      Selon l’histoire officielle de McDonald’s, la chaîne a créé son premier restaurant en France en 1979. En réalité, c’est le 30 juin 1972, à Créteil, en proche banlieue parisienne, que le premier « McDo » français ouvrit ses portes à l’initiative de Raymond Dayan, un homme d’affaires français établi aux États-Unis qui avait signé un contrat de franchise avec la firme américaine. Celle-ci ne croyant guère au succès du hamburger au pays de la gastronomie, le contrat autorisait le Français à créer jusqu’à 150 restaurants sur trente ans contre une redevance de 1,5 % du chiffre d’affaires au lieu des 10 % habituels.

      Devant son succès – à la fin de la décennie, Dayan était à la tête de 14 établissements qui vendaient presque deux fois plus que dans n’importe quel pays –, McDonald’s lui proposa de lui racheter ses restaurants. Le Français ayant refusé, la société américaine lui fit un procès pour non-respect des normes de fabrication et d’hygiène, qu’elle gagna en 1982 au terme d’une longue bataille judiciaire. Dayan conserva ses restaurants, mais dut les rebaptiser O’Kitch et finit par les vendre à Quick en 1986. Sans même attendre la fin de la procédure, McDonald’s ouvrit un restaurant à Strasbourg, en 1979.

      De 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990

      Le McDo de Créteil n’était pas le premier fast-food français. S’inspirant de l’exemple américain, Jacques Borel avait créé, à Paris, en 1962, un restaurant à l’enseigne Wimpy où l’on pouvait manger rapidement, dans un décor décontracté et en musique (il y avait des juke-box !), un pain rond, chaud, garni de viande de bœuf, accompagné de frites, servi sur des tables où le client trouvait ketchup et moutarde. La formule connut rapidement le succès : en 1969, Borel possédait une vingtaine de restaurants qu’il vendit, en désaccord avec la maison mère britannique.

      Les années 1970 virent naître plusieurs chaînes françaises de restauration rapide aux noms à consonance américaine : Dino Croc, Magic Burger, Chicken Shop, Kiss Burger, Free Time, Manhattan Burger, etc. D’Amérique, elles avaient tout importé : le concept, le produit, les méthodes de fabrication et de vente, et jusqu’à la manière de manger.

      McDonald’s mobilisa des moyens importants afin de s’imposer rapidement sur le marché français, où il passa de 15 restaurants en 1983 à 103 en 1990. Cependant, les chaînes françaises conservaient une position dominante avec 618 restaurants sur 777, en 1989.

      Au départ était un stand de hot dogs

      Lorsqu’elle s’est installée en France, la firme américaine avait déjà plus de trois décennies d’existence. Après avoir repris en 1937 le stand de hot dogs que leur père avait créé à Arcadia (Californie), les deux frères McDonald ont ouvert, en 1940, à San Bernardino, un restaurant de hamburgers doté d’un drive capable d’accueillir 120 voitures.

      En 1949, forts de leur succès, ils en ont repensé toute l’organisation afin de rendre le service plus rapide : nouvelle cuisine, menu réduit à 10 articles, commande directe au comptoir, standardisation des hamburgers préparés et emballés à l’avance, etc. Le succès de la nouvelle formule fut immédiat.

      Impressionné par l’incroyable rentabilité de l’entreprise des frères McDonald, Ray Kroc, qui dirigeait une petite société de vente de machines de milk-shakes, les rencontra en 1954 et sut les convaincre de lui confier le développement de leur franchise. En 1961, les deux frères lui cédèrent leur entreprise, qui comptait alors 228 restaurants, pour 2,7 millions de dollars et 1 % de royalties sur les bénéfices.

      Pour en accélérer la croissance, Kroc réduisit ses coûts en standardisant le produit et en employant des étudiants. Le système de la franchise lui permit de se développer rapidement sur le marché américain et, à partir de 1967, dans le monde.

      Cap sur l'Europe

      La conquête de l’Europe commença en 1971 par l’implantation de restaurants en RFA et aux Pays-Bas, bientôt suivis par la France en 1972, la Suède en 1973 et le Royaume-Uni en 1974. L’expansion se poursuivit sur tous les continents, y compris dans les pays socialistes (Moscou en 1990, Chine en 2010).

      Aujourd’hui, McDonald’s possède 37 855 restaurants, dont 38 % hors des États-Unis. C’est le résultat du déploiement d’une formule appliquée partout à l’identique : cuisine ouverte au public, combinaison de travail taylorisé et d’informatisation, centralisation des achats, produits standardisés bon marché, drive, publicité agressive, marketing visant la clientèle des familles.

      Décembre 1931, ouverture du premier Prisunic : il était une fois nos années chics

      En France, le développement de la chaîne s’est accéléré au cours des années 1990 – de 103 restaurants en 1990 à 709 en 2000 –, l’expansion se poursuivant au cours des décennies suivantes sur un rythme plus lent, pour atteindre le chiffre de 1 501 en 2022, notre pays représentant son second marché après les États-Unis. McDonald’s, qui a essaimé à partir de Paris et des grandes villes, est aujourd’hui présent sur tout le territoire, y compris dans de petites bourgades qui ne dépassent guère les 2 000 habitants.

      La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du  fast-food

      Tous les observateurs étaient pourtant convaincus que la restauration rapide, synonyme de mauvaise nourriture pour les Français, n’avait pas d’avenir en France et y resterait marginale. L’improbable succès de McDo s’explique par l’émergence d’un environnement favorable : le développement de la restauration hors domicile lié à l’accroissement de la distance entre le domicile et le travail et à la multiplication d’entreprises dépourvues de cantines ; le relâchement des liens familiaux qui a suscité de nouvelles manières de manger et de nouvelles formes de sociabilité ; liée à l’arrivée massive des baby-boomers, l’importance nouvelle du marché constitué par la jeunesse ; et, enfin, répandue dans toute la société, la fascination pour tout ce qui venait d’Amérique.

      En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo.

      La jeunesse a joué un rôle crucial dans l’essor du fast-food. En 1989, les moins de 25 ans représentaient 57 % de la clientèle de McDo. Si l’enseigne séduisait tout particulièrement les jeunes, ce n’est pas seulement parce qu’elle pratiquait des prix modiques, mais aussi parce qu’elle incarnait un style décontracté, informel, « cool », qui était associé à l’image de l’Amérique, et entrait en consonance avec la culture jeune.

      Cependant, le rôle de la jeunesse va bien au-delà de la phase de démarrage. Aujourd’hui encore, les 18-35 ans sont plus nombreux à fréquenter McDonald’s – 46 % y achètent un repas au moins une fois par mois (11 % ne le font jamais) – que les autres générations : 30 % pour les 35-49 ans (19 %), 13 % pour les 50-64 (38 %) et 4 % chez les plus de 65 ans (68 %).

      Ces écarts s’expliquent par le fait que les générations les plus jeunes ont été particulièrement soumises à l’influence de la culture de masse américaine à travers la mode, la musique, le cinéma et les séries télévisées, quand les plus âgées se sont construites à partir d’autres références culturelles.

      Composante essentielle du système McDonald’s, la gestion de la main-d’œuvre se distingue par le recours systématique au temps partiel imposé, l’emploi massif d’étudiants (60 % des effectifs) et l’hostilité aux syndicats. Les conditions de travail sont particulièrement éprouvantes : taylorisation des tâches, polyvalence, station debout permanente, horaires décalés, travail en sous-effectif, planning changé à la dernière minute, etc.

      Cependant, on constate chez une partie des salariés une forme d’adhésion à l’entreprise qui passe par l’intériorisation des contraintes et la recherche de reconnaissance, ce qui les conduit à accepter d’en faire « toujours plus ».

      Le droit social des petites entreprises

      Alors que la société McDonald’s France emploie plus de 73 000 salariés, le système des franchises lui permet d’échapper aux obligations sociales qui s’imposeraient si elle était traitée comme une entité unique. La plupart des restaurants franchisés employant moins de 50 salariés, c’est le droit social des petites entreprises qui s’applique, de sorte que, d’un côté, le personnel est privé de nombreux avantages matériels (majoration pour le travail de nuit et du dimanche, 13e mois, participation aux bénéfices, etc.) et, de l’autre, les instances représentatives du personnel obligatoires au-delà de 50 salariés (délégués syndicaux, comité d’entreprise, comité d’hygiène et de sécurité) sont le plus souvent absentes.

      Cette situation explique que, ces dernières années, les salariés des McDo de Paris, Marseille, Roanne, Ussel ou Saint-Gaudens se soient mis en grève pour obtenir de meilleures conditions de travail et de rémunération.

      Fraude fiscale de McDonald's : à l'origine de l'amende d'1,25 milliard d'euros, il y a l'action d'un syndicat

      McDonald’s fait l’objet de nombreuses critiques : pour ses contempteurs, il est le symbole du néolibéralisme (1), favorise la malbouffe et l’obésité, pratique l’optimisation fiscale, contourne le droit social (2), ne trie pas ses déchets (3) et, surtout, comme le soutient Paul Ariès dans « les Fils de McDo » (voir « En savoir plus »), propose une offre uniforme qui sape les cultures culinaires nationales.

      La francisation a des limites

      En réalité, partout dans le monde, McDo s’efforce de diversifier son offre pour répondre aux attentes de la clientèle et se différencier des concurrents : en Inde, la chaîne propose des hamburgers sans viande de bœuf, au Japon des steaks de soja, en Nouvelle-Zélande des Kiwiburger, en Italie des snacks au parmesan, et des nachos en Espagne.

      En France, elle a introduit des salades et des yaourts en 2004, du bio en 2010, les McBaguette en 2012, des plats végétariens en 2017, etc. Aujourd’hui, on trouve aussi au menu des croque-monsieur, des galettes de blé garnies de poulet, des macarons et des cannelés. Qui plus est, 55 % de la viande et 100 % des pommes de terre sont d’origine française.

      Néanmoins, la francisation a des limites étroites : la viande est trop cuite, le pain contient du sucre et de l’huile de colza, des ingrédients sont ajoutés aux frites pour leur donner le goût McDo, et on ne sert ni vin ni bière.

      En transformant les modes de fabrication et de commercialisation, la façon de manger, la logique des repas, le rapport à l’alimentation et jusqu’au goût, McDo a contribué à élargir et approfondir l’américanisation de la société française, qui ne s’est pas arrêtée avec les Trente Glorieuses mais, au contraire, a continué à progresser par vagues et, avec Eurodisney, Netflix et les plateformes numériques, s’est encore intensifiée.

      En ligne sur www. france.attac.orgwww.zerowastefrance.org

      EN SAVOIR PLUS

      • « Gastronomie française à la sauce américaine », de R. Fantasia, Seuil, 2021.
      • « Génération McDo : le rapport des 18-35 ans à McDonald’s », de J. Fourquet, Ifop, janvier 2022. En ligne sur : www.ifop.com
      • « Dictionnaire des cultures alimentaires », J.-P. Poulain (dir.), PUF, 2018.
      • « Du ketchup dans les veines. Pratiques managériales et illusions. Le cas McDonald’s », de H. Weber, Érès, 2011.
      • « Les Fils de McDo. La McDonalisation du monde », de P. Ariès, l’Harmattan, 1997.

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      Connaissez-vous la Februari staking, cette grève retentissante en 1941 aux Pays-Bas contre le sort fait aux juifs ? Et le long et féroce « mai » 68 japonais ? Vous rappelez-vous du scandale du Cointelpro, en 1971, quand la face noire du FBI a été révélée au grand jour ? Saviez-vous qu'il y a 60 ans, on visitait Orly le dimanche comme on allait à une attraction touristique ?

      Chaque week-end, la rubrique « Il était une fois » de l’Humanité magazine vous raconte l’histoire contemporaine au travers d’événements qui sortent des sentiers battus de l’histoire patrimoniale ou du roman national.

      Tous les articles sont écrits par un spécialiste du sujet, souvent un historien, offrant ainsi des sujets où se marient l’art du récit et l’exigence critique et scientifique.

      A retrouver dans cette page ou, pour profiter pleinement de la riche iconographie qui les accompagne, dans le magazine papier ou en version numérique.

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      France24 - World

      Canada says pope's apology for abuses at Catholic residential schools not enough

      Issued on: 28/07/2022 - 05:35

      NEWS WIRES Carolyn LAMBOLEY

      The Canadian government made clear Wednesday that Pope Francis’ apology to Indigenous peoples for abuses in the country’s church-run residential schools didn't go far enough, suggesting that reconciliation over the fraught history is still very much a work in progress.

      The official government reaction came as Francis arrived in Quebec City for meetings with Prime Minister Justin Trudeau and Governor General Mary Simon at her Quebec residence, the hilltop Citadelle fortress, on the second leg of Francis' week-long visit to Canada. 

      The government's criticisms echo those of some survivors and concern Francis' omission of any reference to the sexual abuse suffered by Indigenous children in the schools, as well as his original reluctance to name the Catholic Church as an institution bearing responsibility.

      Francis has said he is on a “penitential pilgrimage” to atone for the church’s role in the residential school system, in which generations of Indigenous children were forcibly removed from their homes and forced to attend church-run, government-funded boarding schools to assimilate them into Christian, Canadian society. The Canadian government has said physical and sexual abuse were rampant at the schools, with students beaten for speaking their native languages. 

      Francis on Monday apologized for the “evil” of church personnel who worked in the schools and the “catastrophic” effect of the school system on Indigenous families. In a speech before government authorities Wednesday, Francis apologized anew and blasted the school system as “deplorable.” 

      Francis noted that the school system was “promoted by the governmental authorities at the time” as part of a policy of assimilation and enfranchisement. But responding to criticism, he added that “local Catholic institutions had a part” in implementing that policy.

      Indigenous peoples have long demanded that the pope assume responsibility not just for abuses committed by individual Catholic priests and religious orders, but for the Catholic Church’s institutional support of the assimilation policy and the papacy’s 15th century religious justification for European colonial expansion to spread Christianity

      More than 150,000 Native children in Canada were taken from their homes from the 19th century until the 1970s and placed in the schools in an effort to isolate them from the influence of their families and culture. 

      Trudeau, a Catholic whose father, Pierre Trudeau, was prime minister while the last residential schools were in operation, insisted that the Catholic Church as an institution bore blame and needed to do more to atone.

      Speaking before Francis, he noted that Canada’s Truth and Reconciliation Commission in 2015 had called for a papal apology to be delivered on Canadian soil, but that Francis’ visit “would not have been possible without the courage and perseverance” of survivors of First Nations, Inuit and Metis who travelled to the Vatican last spring to press their case for an apology.

      “Apologies for the role that the Roman Catholic Church, as an institution, played in the mistreatment on the spiritual, cultural, emotional, physical and sexual abuse that Indigenous children suffered in residential schools run by the church,” Trudeau said.

      The Canadian government has apologized for its role in the school legacy. Former Prime Minister Stephen Harper issued a formal apology over the residential schools in Parliament in 2008, calling them a sad chapter in Canadian history and saying the policy of forced assimilation caused great harm. 

      As part of a settlement of a lawsuit involving the government, churches and the approximately 90,000 surviving students, Canada paid reparations that amounted to billions of dollars being transferred to Indigenous communities. The Catholic Church, for its part, has paid over $50 million and intends to add $30 million more over the next five years.

      Trudeau implied that much more needed to be done by the church, and that while Francis’ visit had “an enormous impact” on survivors, it was but a first step.

      Aside from the content of his speech, Trudeau’s remarks broke customary protocol for papal trips. According to diplomatic protocol, only Simon was supposed to address the pope in her capacity as the representative head of state. Simon, an Inuk who is the first Indigenous person to hold the largely ceremonial position governor general, did address Francis. 

      But the Vatican said Trudeau’s office requested the prime minister be allowed to offer some introductory remarks, a request that arrived in the days before Francis left Rome but after the pope’s itinerary had been finalized and printed.

      A senior Canadian government official said Trudeau typically delivers remarks during visits by foreign leaders and that it was important for him to address Canadians during Francis’ visit “particularly given the importance of the matter.” It was, however, added in at the last minute.

      Before Francis arrived in Quebec City, Crown-Indigenous Relations Minister Marc Miller said the “gaps” in Francis’ apology could not be ignored.

      Echoing criticism from some school survivors, Miller noted that Francis didn’t mention sexual abuse in his list of abuses endured by Indigenous children in the schools. Francis on Monday listed instead physical, verbal, psychological and spiritual abuse. In addition, Miller noted that Francis on Monday spoke of “evil” committed by individual Christians “but not the Catholic Church as an institution.”

      Phil Fontaine, a survivor of sexual abuse at the schools and former national chief of the Assembly of First Nations, said the additional reference Wednesday to “local Catholic institutions” went beyond Francis’ original apology and was significant and the closest he could get to apologizing for the entire Church in Canada.

      “It reflects the reality that the Catholic Church in Canada is not one institution. It is made up of about 73 different legal institutions, all of which were defendants in the lawsuits,” Fontaine said in a statement. 

      Francis’ visit has stirred mixed emotions among survivors and their relatives, as well as Indigenous leaders and community members. Some have welcomed his apology as genuine and useful in helping them heal. Others have said it was merely the first step in a long process of reconciliation. Still others have said it didn’t go far enough in assuming responsibility for institutional wrongs dating back centuries.

      Francis himself has acknowledged that the wounds will take time to heal and that his visit and apology were but first steps. On Wednesday he committed himself and the local Canadian church to “move forward on a fraternal and patient journey with all Canadians, in accordance with truth and justice, working for healing and reconciliation, and constantly inspired by hope.”

      “It is our desire to renew the relationship between the Church and the indigenous peoples of Canada, a relationship marked both by a love that has borne outstanding fruit and, tragically, deep wounds that we are committed to understanding and healing,” he said.

      But he didn’t list any specific actions the Holy See was prepared to take.

      Trudeau, too, said the visit was a beginning and that reconciliation was the duty of everyone. “It’s our responsibility to see our differences not as an obstacle but as an occasion to learn, to better understand one another and to move to action.”

      (AP)

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      New York Times - World

      Live Updates: Ukraine Points to Added Urgency as Russia Reinforces Southern Front

      Kyiv July 28, 4:57 p.m.

      Moscow July 28, 4:57 p.m.

      Washington July 28, 9:57 a.m.

      Russian troops around the southern city of Kherson are increasingly isolated after Ukrainian strikes disrupted key resupply routes. On the diplomatic front, the U.S. offered to trade an imprisoned Russian arms dealer for Brittney Griner and another detained American.

      Here’s what you need to know:

      Ukraine pushes to retake ground in the south as Russia pours in reinforcements.

      The Russian arms dealer at the center of a proposed swap for Brittney Griner has a notorious history.

      As Brittney Griner stands trial, Moscow says there’s no deal yet on a prisoner exchange.

      Russia struggles to resupply its troops in western Kherson.

      Here are some prisoner swaps that freed Americans.

      The U.S. Senate passes a resolution seeking to label Russia as a sponsor of terrorism.

      Ukraine pushes to retake ground in the south as Russia pours in reinforcements.

      Ukraine expressed a heightened sense of urgency on Thursday over its looming counteroffensive in the south, saying Russia was racing to bolster its forces in the region and taking further steps to solidify its political hold in the territory it controls.

      Russia directed dozens of missiles at targets across Ukraine overnight into Thursday, including 25 fired from Belarus, according to the Ukrainian military, even as it moved soldiers and equipment to the southern region of Kherson. In the east, Ukrainian forces continue to hold their defensive lines while targeting key command-and-control centers and Russian troop strongholds deep behind Russian lines.

      The Ukrainians have been setting the stage for a broad counteroffensive in the south for some time, and recent long-range missile strikes have left thousands of Russian soldiers stationed west of the Dnipro River around the port city of Kherson in a precarious position, largely cut off from Russian strongholds to the east. But Russia is now moving “the maximum number” of forces to the southern front in the Kherson region, the head of Ukraine’s National Security Council told Ukrainian television late Wednesday.

      The official, Oleksiy Danilov, described “a very powerful movement of their troops” to the front in Kherson.

      While Western weapons continue to arrive in the country, they are needed on multiple fronts and ammunition remains limited. And Ukrainian officials have grown increasingly frustrated with what they believe is Western countries’ slow walking of weapons deliveries.

      “Just give them weapons and let them work,” said Natalya Gumenyuk, the spokeswoman for Ukraine’s southern military command, which is responsible for the Kherson offensive.

      “They pat us on the shoulder and say, ‘Just hang on,’” she said. “We need more than just moral support, though we are grateful for it. We need real support, real weapons, real ammunition for those weapons.”

      And even though Ukraine’s Western allies are racing to train Ukrainian soldiers on new equipment, that, too, remains a work in progress. The Russians have also had months to fortify their defensive lines, and the Ukrainians have yet to launch any major land-based counteroffensive.

      Mr. Danilov’s comments reflected the urgency for the government in Kyiv to show progress as it continued to build expectations in a nation hungry for positive developments after months of brutal fighting.

      The Russians have also suffered grievous losses. Although casualty counts are highly speculative, the Biden administration has told lawmakers that over 75,000 soldiers fighting for Russia have been killed or injured in less than six months.

      The Russians are now weakened but are actively strengthening and amassing their forces, said a senior Ukrainian official who spoke on the condition of anonymity to discuss sensitive military assessments. Accordingly, the official said, Ukraine expects an increased intensity of military action from them.

      The most promising front for the Ukrainians for any possible major advances is in the western part of Kherson, where they are aided by the nation’s geography.

      The Dnipro River runs the length of Ukraine, bisecting the nation into east and west. The Kherson region is itself divided by the river, with the regional capital and critical port city of Kherson on the western bank.

      Ukrainian officials and Western military analysts said the strikes this week on a key bridge across the Dnipro and other critical roads and bridges in recent days had left the Russian occupation forces around Kherson city particularly exposed. A British intelligence report said on Thursday that Russia’s main fighting force on the western side of the river “now looks highly vulnerable” because of the strikes on the bridge.

      “Kherson city, the most politically significant population center occupied by Russia, is now virtually cut off from the other occupied territories,” the report said. “Its loss would severely undermine Russia’s attempts to paint the occupation as a success.”

      The senior Ukrainian official said that Ukraine had a chance to push the Russians from Kherson with adequate weapons and equipment, but the official declined to say whether such supplies were currently sufficient for beginning a large-scale push.

      Michael SchwirtzMarc Santora and Matthew Mpoke Bigg

      The Russian arms dealer at the center of a proposed swap for Brittney Griner has a notorious history.

      Shortly after his conviction in 2011 on charges including conspiring to kill American citizens, the Russian arms dealer Viktor Bout relayed a defiant message through his lawyer, even though he faced the prospect of decades in prison.

      Mr. Bout, his lawyer said, “believes this is not the end.”

      More than a decade later, Mr. Bout, 55, may be nearing a chance for a new beginning even though he has served less than half of his 25-year prison sentence.

      The United States, trying to negotiate the release of two Americans imprisoned in Russia — the basketball star Brittney Griner and the former Marine Paul Whelan — last month proposed exchanging them for Mr. Bout, according to a person briefed on the negotiations.

      Secretary of State Antony J. Blinken declined to discuss details of a possible swap on Wednesday, but said that the United States had made “a substantial proposal.” He said he expected to raise the issue in the coming days with his Russian counterpart, Foreign Minister Sergei Lavrov.

      Russian officials have pressed for Mr. Bout’s return since his conviction in 2011 by a New York jury on four counts of conspiracy that included conspiring to kill American citizens. Prosecutors said he had agreed to sell antiaircraft weapons to drug enforcement informants who were posing as arms buyers for the Revolutionary Armed Forces of Colombia.

      The attorney general at the time, Eric Holder, called him “one of the world’s most prolific arms dealers.” Now, he is probably the highest profile Russian in U.S. custody.

      Mr. Bout (pronounced “Boot”) had become notorious among American intelligence officials, earning the nickname “Merchant of Death” as he evaded capture for years. His exploits helped inspire a 2005 film, “Lord of War,” that starred Nicolas Cage as a character named Yuri Orlov.

      Mr. Bout grew up in Dushanbe, Tajikistan, until his conscription into the Soviet military at age 18. After a term in the Army, he studied Portuguese at the Military Institute of Foreign Languages in Moscow, a common entree to Russian intelligence services, and eventually became an officer in the Air Force.

      The Soviet Union disintegrated not long after Mr. Bout left the military. As Russia’s economy collapsed and criminal groups thrived, he moved to the United Arab Emirates and started a cargo company that grew to a fleet of 60 planes.

      With military supplies of former Soviet states leaking onto the black market, his shipping empire delivered guns to rebels, militants and terrorists around the world, prosecutors said.

      Mr. Bout was accused of selling weapons to Al Qaeda, the Taliban and militants in Rwanda. According to United Nations investigations, he flouted arms embargoes in Sierra Leone, The Democratic Republic of Congo and Algeria, where he sold weapons to both the government forces and the rebels fighting them.

      U.S. authorities finally caught up with him in Bangkok in 2008. Mr. Bout met with undercover Drug Enforcement Administration agents he believed represented rebels from Colombia’s Revolutionary Armed Forces, or FARC, which the United States considered a terrorist organization until last year.

      When the prospective buyers told him the weapons could be used to kill American pilots, Mr. Bout responded, “We have the same enemy,” prosecutors said.

      Thai authorities arrested him on the spot. He was extradited to the U.S. in 2010 and two years later was sentenced to 25 years.

      Ivan Nechepurenko contributed reporting.

      Valerie Hopkins and Alan Yuhas

      Our Coverage of the Russia-Ukraine War

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      As Brittney Griner stands trial, Moscow says there’s no deal yet on a prisoner exchange.

      With Russia and the United States continuing to discuss prisoner swaps that could result in the release of the basketball star Brittney Griner, Russia’s foreign ministry said on Thursday that no deal had yet been reached.

      The Biden administration has offered to free the imprisoned Russian arms dealer Viktor Bout to secure the release of Ms. Griner and Paul N. Whelan, two Americans imprisoned in Russia who the State Department says were wrongfully detained, according to a person familiar with the negotiations.

      Secretary of State Antony J. Blinken declined to get into any specifics on Wednesday but acknowledged that the United States had “put a substantial proposal on the table” and that he would soon press for the Americans’ return in his first conversation with his Russian counterpart since Russia invaded Ukraine five months ago.

      Mr. Blinken said that the United States and Russia had “communicated repeatedly and directly on that proposal,” and that he expected to raise it soon directly with Russia’s foreign minister, Sergey V. Lavrov.

      Russia’s foreign ministry said on Thursday that Moscow had not received a request from Washington for a conversation between Mr. Lavrov and Mr. Blinken, according to Interfax, a Russian news agency. But the ministry said in a separate statement that possible exchange of Russian and American citizens currently held in custody had been a topic of discussion between Washington and Moscow.

      Maria Zakharova, the foreign ministry’s spokeswoman, said that while negotiations were ongoing, “no concrete result has been achieved.”

      The Kremlin has long fought for the release of Mr. Bout, who is serving a 25-year federal prison sentence for conspiring to sell weapons to people who said they planned to kill Americans.

      Russia has held Ms. Griner, 31, since mid-February, when she was arrested at a Moscow airport on charges involving hashish oil found in her luggage. She has pleaded guilty to drug charges and said in a court appearance on Wednesday that she had accidentally packed a small amount of the cannabis-related substance, which she uses at the direction of a doctor to manage pain.

      Mr. Whelan, 52, a former Marine and security company executive, was detained at a Moscow hotel in 2019 and charged with espionage. The State Department has classified both Mr. Whelan and Ms. Griner as “wrongfully detained” and referred their cases to a special hostage affairs office.

      Ivan NechepurenkoMichael Crowley and Julian E. Barnes

      Russia struggles to resupply its troops in western Kherson.

      Throughout the war in Ukraine, the nation’s rivers have played a defining role in shaping the battle. They have proven to be both effective impediments to the Russian advance in eastern Ukraine — where one failed attempt by Russian forces to cross a river resulted in the deaths of hundreds of soldiers — and important bulwarks against Ukrainian counterattacks in land controlled by Moscow.

      And there is no more important river in the nation that the Dnipro, which splits the nation in two from north to south. Successful Ukrainian strikes on crossings that span the river in the Kherson region have now left Russian forces on the western bank isolated.

      Serhii Khlan, the head of the Kherson military administration loyal to Kyiv, said late Wednesday that “panic” was growing among Russian troops in the area that were now cut off from their supply lines.

      The Russians will probably try to repair a key bridge, the Antonivsky, he said, but will have to contend with “the raging flow of the river, which makes it impossible to build the crossings.”

      The Russians may also try to set up a system to ferry equipment across the river, he said, but an announcement by local officials in Kherson loyal to Moscow that there would be no humanitarian shipments for at least three days underscored the depth of their dilemma.

      In the last month, Ukrainian forces have managed to nudge Russian troops back by a few miles in the direction of Kherson. At their closest, along the Kherson region’s western border, they are about 30 miles from the city of Kherson. There the lines have largely frozen for now as each jockeys for the most advantageous position.

      “Of course, we are waiting for the command to attack, but it’s not really that simple,” said Senior Sgt. Oleksandr Babynets, 28, a member of the 28th Separate Mechanized Brigade, which is dug in along the Kherson region’s western border.

      “The Russians have organized defensive lines, dug in and deployed a lot of weaponry,” he said. “We don’t just want to go ahead and die just like that. We need to work intelligently.”

      Marc Santora and Michael Schwirtz

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      Here are some prisoner swaps that freed Americans.

      The prospect of the United States exchanging basketball star Brittney Griner and Paul Whelan, a former Marine, for a Russian prisoner is reminiscent of the fraught deals Washington orchestrated with Moscow and its allies during and since the Cold War.

      Experts have said such a deal may be the only path to freedom for Mr. Whelan and Ms. Griner, a two-time Olympic gold medalist who plays for the Phoenix Mercury.

      If a prisoner exchange occurs, they would join a long succession of Americans abducted or arrested abroad whose releases have underscored the delicate task of negotiating with adversarial countries.

      Here are some of the most high-profile prisoner swaps between the United States and other countries:

      In a spy swap from 1962 that has since been depicted in a Steven Spielberg movie, the United States exchanged Rudolf Ivanovich Abel, a Soviet spy, for Francis Gary Powers, an American pilot of a U‐2 spy plane that was downed over the Soviet Union in 1960. Eventually, he was freed in a dramatic exchange on a bridge shrouded with fog between East Germany and West Berlin.

      In 1985, the United States engaged in what an American official at the time called “the biggest spy swap” in memory. Four Eastern Europeans held in the United States for espionage were traded for 25 people imprisoned in East Germany and Poland.

      Nicholas Daniloff, an American journalist who reported on the Soviet Union and was imprisoned in Moscow in 1986, was released from prison that year after the United States and the Soviet Union agreed to a prisoner swap. In return, the Soviet Union got Gennadi Zakharov, a Soviet physicist arrested in New York on espionage charges.

      In 2010, 10 Russians detained by the United States were swapped for four agents who had been held in Russian prisons after signing written confessions to espionage. To American officials, the exchange meant the end of a Russian spy ring; for Russians, it was a quick deal that resolved a potentially volatile situation.

      In 2014, the Taliban released Sgt. Bowe Bergdahl, who had been held for five years after walking off his Army base in Afghanistan. He was later swapped for five Taliban detainees. From beginning to end, the case had been dogged by politics and controversy.

      Later that year, the United States released three Cuban spies who had been in an American prison since 2001. In exchange, Cuba announced that it released a U.S. intelligence agent who had been imprisoned for nearly 20 years. The exchange was done around the same time as the release of Alan P. Gross, a former U.S. government contractor from Maryland who was detained in Havana on Dec. 3, 2009, on humanitarian grounds.

      In 2016, Iran freed four Americans of Iranian descent, including a Marine veteran and Jason Rezaian, a Washington Post reporter, in a delicately negotiated swap. The United States released seven Iranians who had been held on sanctions violations. Mr. Rezaian had been languishing in Tehran’s notorious Evin Prison since 2014 on vaguely defined charges of espionage that he denied.

      In 2019, Iran freed Xiyue Wang, an American graduate student who had been imprisoned in Tehran for more than three years on suspicion of being a spy, in exchange for Masoud Soleimani, an Iranian scientist who was charged with violating American trade sanctions. Mr. Wang had been charged with espionage and locked in Evin Prison. U.S. officials denied that Mr. Wang was a spy.

      Trevor R. Reed — an ailing former U.S. Marine held for two years in Russia on what appear to be bogus charges of assault — was released in April in a prisoner swap involving a Russian pilot convicted of cocaine trafficking charges. The exchange came as President Vladimir V. Putin announced the beginning of his invasion of Ukraine.

      Eduardo Medina

      The U.S. is quietly sharing its estimate of Russian war casualties: more than 75,000 killed or injured.

      The Biden administration is quietly circulating an estimate of Russian casualties in Ukraine that far exceeds earlier U.S. estimates, telling lawmakers that more than 75,000 members of Russia’s forces had been killed or injured.

      A legislator who recently visited Ukraine confirmed on Wednesday that the estimate had emerged in a briefing from the State Department, Department of Defense, the Joint Chiefs of Staff and the Office of the Director of National Intelligence. Earlier in the day, a reporter for CNN tweeted the estimate and said it had been shared in a classified House briefing.

      Casualty estimates for militaries on both sides are highly speculative, U.S. officials have said. They often give ranges rather than specific numbers, though just last week, the C.I.A. director estimated that 60,000 Russian soldiers had been killed or injured. And some estimates have gone as high as 80,000 casualties.

      If the Biden administration’s current estimate is accurate, it represents a staggering toll. Estimates of the number of Russian forces in Ukraine ranged as high as 150,000 in the spring, meaning that roughly half could be out of action.

      Pentagon officials have said that losing just 10 percent of a military force, including both those killed and injured, renders a single unit unable to carry out combat-related tasks. Such losses also affect the morale and cohesion of a military unit.

      Throughout the war, Ukraine and Russia have shielded their casualty numbers, keeping one another, and the rest of the world, guessing about the depth of their losses. Both sides have an interest in underreporting battlefield losses: Russia to preserve its domestic narrative of success, and Ukraine to maintain morale. Troop deaths and injuries have been mounting, given that fierce fighting has endured for months, but the Biden administration’s estimate suggests just how high casualties may have gone on Russia’s side.

      More recently, a senior adviser to President Volodymyr Zelensky of Ukraine said that Ukrainian military casualties were now 100 to 200 per day.

      Just weeks into the war, American officials offered what they said was a conservative estimate of more than 7,000 Russian war deaths so far — more than the number of American troops killed over 20 years in Iraq and Afghanistan combined. Russia followed with a far smaller count, saying on March 25 that 1,351 of its troops had been killed. And Mr. Zelensky said that month that an estimated 1,300 Ukrainian soldiers had been killed.

      In May, Ukraine claimed that 30,000 Russian soldiers had been killed since the invasion began in February, a number impossible to independently verify. In April, a British intelligence assessment put the estimated Russian losses at half that number.

      Mr. Zelensky made a new claim in his nightly address on Tuesday, saying that almost 40,000 Russian soldiers had been killed since the start of the war, with tens of thousands more injured. That claim comports, in broad terms, with the U.S. estimate of about 75,000 Russian total casualties.

      Catie Edmondson and Eduardo Medina

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      With Beijing and Washington at odds over Russia, China’s domestic issues hang over a Biden-Xi call.

      When President Biden gets on a call with President Xi Jinping of China on Thursday to try to tamp down tension over Taiwan, the two will have a laundry list of mutual grievances to address. But one source of recent friction may be something not on the list: China’s domestic troubles.

      The United States and China have been at odds lately over the Russian invasion of Ukraine, aggressive Chinese action in the Pacific, continuing American tariffs and a possible trip to Taiwan by Speaker Nancy Pelosi over Beijing’s strenuous objections. Any of those could provide the spark for a more dangerous confrontation.

      But some American officials suspect that what is really driving Mr. Xi to lash out recently is a desire to divert attention from his own economic and pandemic problems at home or at least a need to demonstrate strength internationally. His “zero Covid” policy has resulted in drastic lockdowns, but cases are rising again and China still has no mRNA vaccine. His economy has slowed almost to a halt even as unemployment among young people soars and many parts of China are experiencing mortgage and debt crises.

      Provoking a foreign crisis to take attention away from such issues is a tried-and-true technique of leaders everywhere, but it will make it harder for Mr. Biden to lower the temperature on Thursday. White House officials played down the likelihood of any breakthroughs, saying the purpose of the call, the leaders’ fifth since Mr. Biden took office, was simply to keep talking.

      “This is the kind of relationship-tending that President Biden believes strongly in doing even with nations with which you might have significant differences,” John F. Kirby, a National Security Council spokesman, told reporters on Wednesday. “There’s importance and value in keeping the lines of communication open.”

      Mr. Kirby would not disclose the timing of the call, but another American official confirmed that it was scheduled for Thursday. It will be the first time Mr. Biden and Mr. Xi have spoken since March, shortly after Russia attacked Ukraine and Beijing rebuffed American efforts to isolate Moscow politically and economically.

      Peter Baker

      The U.S. Senate passes a resolution seeking to label Russia as a sponsor of terrorism.

      The Senate unanimously approved a nonbinding resolution on Wednesday calling for Secretary of State Antony J. Blinken to designate Russia as a state sponsor of terrorism for actions in Chechnya, Georgia, Syria and Ukraine that resulted “in the deaths of countless innocent men, women and children.”

      A similar measure had been introduced in the House, where Speaker Nancy Pelosi is expected to be a strong supporter of its passage. However, the power to designate a state sponsor of terror resides with the State Department.

      Nevertheless, the Senate’s passage of the resolution puts yet more congressional pressure on the Biden administration to add Russia to a list of state sponsors of terrorism that includes Cuba, North Korea, Iran and Syria. Congress has approved more than $50 billion in aid to Ukraine.

      “Armed forces of the Russian Federation have committed numerous summary executions against innocent civilians and have attempted to cover their atrocities with mass graves across Ukraine,” the Senate bill reads.

      The language of the measure echoes what President Volodymyr Zelensky of Ukraine has asserted throughout the war: that Russian forces have committed acts of brutality against civilians, including rape, murder and torture, that amount to terrorism.

      Mr. Blinken’s office, asked for comment on Wednesday night, pointed to his earlier remarks.

      In a press briefing on Tuesday, the State Department’s spokesman, Ned Price, was asked about the congressional pressure and whether the administration was concerned that designating Russia a state sponsor of terrorism would complicate any future negotiations to end the war.

      He responded that the State Department was responsible for taking “the criteria that Congress has written into law” regarding the designation “and to compare that to the facts on the ground,” a process that he said was underway.

      Eduardo Medina

      L'Humanité

      30 juin 2012, le jour où le Minitel n'a plus répondu

      Il était une fois

      Entré dans les foyers français en 1982, il y a quarante ans, il n’a été débranché que le 30 juin 2012. Accusée d’avoir fait rater le tournant Internet à l’Hexagone, cette « petite boîte beige », qui a connu un succès unique au monde, était le fruit d’une politique d’État volontariste. La « révolution » Web finira par reléguer ce précurseur de la télématique grand public au rayon des technologies obsolètes.

      Par Benjamin Thierry, maître de conférences en histoire contemporaine à Sorbonne Université

      Dix ans après sa disparition, le 30 juin 2012, le Minitel est devenu l’aïeul oublié de notre « hyperprésent » numérique et une curiosité dont l’évocation est bien souvent synonyme de ringardise pour les plus jeunes ou les moins au fait de l’histoire des techniques. On a aujourd’hui oublié qu’il a incarné une certaine idée de la modernité technologique d’une France qui n’avait pas l’intention de baisser les bras face aux puissances encore balbutiantes du numérique outre-Atlantique.

      En 2012, après une lente agonie commencée au début des années 2000, il a été débranché et avec lui s’est éteinte une partie de « l’enfance numérique » du pays. La technologie qui avait vu naître Ulla, Ravel (l’ancêtre de Parcoursup), et révélé le visage de François Mitterrand après sa victoire à l’élection présidentielle en 1981 n’était plus. Avec son réseau, disparaissait en même temps l’étrange petite boîte beige chantée par Polnareff dans « Goodbye Marylou » : le Minitel est alors entré dans la grande famille des bizarreries technologiques désormais obsolètes.

      Une innovation enviée par le monde entier

      Quarante ans seulement après son irruption dans les foyers, le Minitel relève maintenant de l’histoire. Si tout cela ne semble pas si ancien, l’étrangeté que nous ressentons à l’évocation de la période qui va des années 1970, moment de conception du projet français de télématique (fusion des termes « télécommunications » et « informatique »), jusqu’à son apogée au début des années 2000 nous montre combien le contexte technologique a changé et que, en histoire, c’est moins la durée que les discontinuités qui séparent le présent du passé.

      Aujourd’hui, sur les réseaux sociaux ou dans les conversations, le Minitel est souvent associé au retard technologique de la France et l’on se gausse de celui qui a fait « rater Internet » à l’Hexagone. Certains en ont même fait des romans. La réalité est pourtant plus complexe.

      Le Minitel a constitué une innovation franco-française, que « le monde entier nous a enviée sans jamais nous l’acheter », née de la puissance d’un État ingénieur au même titre que le Concorde, le TGV ou Ariane. Ce n’est plus du tout dans l’air du temps, car la télématique relevait d’une politique industrielle ambitieuse et d’une volonté politique de mettre l’innovation au service du plus grand nombre dans le cadre d’un service public dont les Postes et Télécommunications constituaient l’un des bras armés.

      À la fin des années 1970, on a du mal à s’en souvenir, la France est profondément changée par l’effort gigantesque qu’a réalisé son administration des Postes et Télécommunications pour multiplier les lignes téléphoniques dans le pays. En 1971 encore, la France manque de téléphones et est dans la situation du Danemark en 1930 ou de la Suède en 1935, ce qui n’est pas glorieux et constitue une récrimination récurrente des Français, dont on dit qu’une moitié attend son téléphone et l’autre la tonalité tant celui-ci fonctionne mal.

      La question de la rentabilisation des infrastructures

      Le rattrapage téléphonique est lancé et le septennat de Valéry Giscard d’Estaing sera le moment où les effets commenceront à se faire sentir : en 1975, 7 millions de lignes sont installées dans le pays, contre seulement 4 millions en 1970. Non seulement on amène le téléphone dans les foyers et les entreprises, mais on automatise également le réseau, qui passe à l’électronique avec de nouveaux centraux. Les investissements sont colossaux et la question de la rentabilisation de telles infrastructures se pose alors que les appels vocaux ne sont pas suffisants. Au même moment, les laboratoires français travaillent, comme leurs homologues étrangers, à améliorer la mise en réseau des ordinateurs permettant l’accès à des services qui seraient, évidemment, une source non négligeable de revenus. Aux États-Unis, les chercheurs en informatique ont accouché à la fin des années 1960 d’Arpanet, ancêtre direct d’Internet, à la différence de la télématique. On y échange des messages et de la documentation technique entre laboratoires et universitaires.

      En France, du fait de la puissance des télécommunications, on pense le réseau et ses technologies très différemment. La culture technique héritée du téléphone oriente les choix vers la réalisation d’un réseau sécurisé, centralisé et piloté par l’administration. Un réseau où il sera également possible de facturer l’utilisation qui en est faite, à la différence d’Arpanet créé par et pour des chercheurs en informatique, que ces considérations bassement matérielles n’intéressent pas alors.

      Des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde

      Deux philosophies opposées, deux histoires techniques orientées par des trajectoires et des groupes d’acteurs qui expliquent la différence fondamentale entre le futur Internet, souple et ouvert, et la télématique, centralisée, fiable et pilotée par une administration centenaire qui souhaite déployer des services utilisables par Monsieur et Madame Tout-le-Monde et pas uniquement quelques scientifiques triés sur le volet.

      C’est cette vision qui est choisie à la toute fin des années 1970 par la direction générale des télécommunications et le gouvernement de Valéry Giscard d’Estaing stimulé par la lecture du rapport de Simon Nora et Alain Minc, publié en 1978. Intitulé « L’informatisation de la société », ce best-seller anticipe les bénéfices, pour la modernisation de la France, de la mise en place d’un réseau de données accessible aux entreprises, aux administrations et au grand public.

      En 1978, il est donc décidé de tester ces étranges terminaux pourvus d’un clavier et d’un écran que l’on raccorde à la prise du téléphone pour accéder à l’annuaire dit « électronique », au catalogue informatisé de La Redoute ou aux horaires de la SNCF qui se sont associés au projet. En Bretagne et autour de Versailles, sont lancées des expérimentations auprès de « cobayes » pour mesurer la rentabilité à espérer de ces nouveaux services et surtout s’il est envisageable pour la population d’avoir à la maison un objet aussi radicalement nouveau et de savoir l’utiliser.

      Des terminaux gratuits et un accès aux services payant

      Les essais sont concluants et, au début des années 1980, la direction générale des télécommunications décide de diffuser largement ces Minitel (pour « médium interactif par numérisation d’information téléphonique ») auprès des Français. À la différence des utilisateurs retenus lors de la phase d’expérimentation, il faudra cette fois payer pour y accéder. Comment convaincre les Français d’accepter ces nouveaux usages, mais également les coûts qui y sont associés ?

      Certaine de sa puissance financière et de l’attrait des nouveaux services, la direction générale des télécommunications choisit de confier les terminaux gratuitement à la population et de faire payer l’accès aux services sur la base du temps passé à les consulter. Le risque est réel : si les services ne génèrent pas suffisamment de revenus pour l’administration, le projet sera un accident industriel retentissant.

      Pour favoriser la multiplication des services accessibles et dans le même temps l’attrait de son Minitel, l’administration choisit, en parallèle de la gratuité du terminal, de mettre en place une tarification pour laquelle, à grands traits, elle ne touchera que 20 % du prix payé par l’utilisateur de ces services, 80 % de cette somme étant reversés à leurs fournisseurs. Ainsi, l’affaire devient rentable et les services se multiplient.

      Un mouvement social organisé par l es infirmières grâce aux messageries

      Le pari est rapidement gagné. Fin 1984, la plus grande partie du pays a désormais accès à l’annuaire électronique, qui permet de se séparer des volumineux bottins, ainsi qu’aux premiers services qui se multiplient et 525 000 terminaux sont en fonction. Le seuil du million de Minitel utilisés est dépassé dans le courant de l’année 1985. En 1996-1997, on dénombre environ 25 000 services accessibles. En l’an 2000, on atteint les 9 millions de terminaux en service et 1 milliard de francs de revenus.

      La télématique est un succès. Elle est rentable et a donné naissance à un marché dynamique de nouveaux services qui sont profitables pour l’opérateur public et les acteurs privés impliqués. Nulle part ailleurs dans le monde, le grand public n’a accès à une telle offre. On peut s’informer en ligne, gérer son compte bancaire, préparer ses itinéraires routiers, réserver des billets de train ou d’avion… Et échanger sur les messageries (qui ne sont pas toutes « roses » contrairement à ce qu’en a retenu la mémoire collective) initie à la correspondance électronique. Les services sont aussi l’occasion d’usages qui n’ont pas été anticipés : au milieu des années 1980, un mouvement social est organisé par les infirmières en lutte grâce aux messageries ; d’autres « piratent » l’annuaire et proposent un service d’annuaire inversé qui permet de retrouver le nom d’un correspondant à partir de son numéro. L’imagination est stimulée par la télématique.

      Mais avoir raison trop tôt revient souvent à avoir tort. L’exportation de cette technologie est handicapée par ses qualités : il faut pour la déployer une administration puissante, capable de faire des paris risqués pour créer un écosystème cohérent, mais rigide et peu adapté aux contextes étrangers où d’autres projets de télématique ont pu voir le jour sans jamais atteindre le degré de développement qu’a connu la France.

      Une arme à double tranchant

      Au début des années 1990, le réseau et le terminal n’arrivent pas à évoluer. Les possibilités graphiques restent limitées alors que le micro-ordinateur ne cesse de progresser sur ce plan. La tarification à la durée des connexions se révèle une arme à double tranchant : si elle a stimulé le marché des services, elle constitue un modèle rémunérateur qui fait passer le Web, apparu au début des années 1990, pour un espace anarchique qui n’offre aucune possibilité de rentabiliser les sites qu’on y déploie.

      La télématique résiste pourtant à l’automne de son histoire. En 2008, il reste encore 3 000 services accessibles ; les renseignements du célèbre 3611 recueillent encore 300 000 connexions mensuelles. En 2010, le Minitel génère 200 000 euros de chiffre d’affaires par mois.

      En parallèle, les usages du Web se diffusent en France en moyenne un peu plus rapidement qu’ailleurs en Europe, mettant à mal l’idée de minitélistes arc-boutés sur leurs habitudes : le taux de connexion mensuel se situe dans l’Hexagone à 49 % des foyers en 2004 et à 47 % pour le reste des pays de la zone euro. En 2009, presque 20 millions de Français se connectent à Internet tous les jours. L’éducation collective aux nouveaux usages semble avoir fait son œuvre. Pourtant, la « petite boîte beige » et ses promesses de société communicante semblent vieillies au début des années 2010 et, pour laisser le champ libre au Web qui s’impose, France Télécom Orange ferme son réseau en juin 2012, mettant fin à trente ans de télématique française.

      Du même auteur

       

      • Le Minitel. L’enfance numérique de la France, de Valérie Schafer et Benjamin Thierry, éditions Nuvis, 2012.
      • De Tic-Tac au Minitel : la télématique grand public, une réussite française, de Benjamin Thierry, in « Les ingénieurs des télécommunications dans la France contemporaine. Réseaux, innovation et territoires (XIXe-XXe siècles) », IGPDE, 2013.

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      Il était une foisnouvelles technologies
      France24 - World

      Pakistan pull out of India chess event over Kashmir torch relay

      Issued on: 28/07/2022 - 15:28

      Islamabad (AFP) – Pakistan have withdrawn from the world's biggest international chess tournament in protest at hosts India holding a torch relay for the event through disputed Kashmir, officials said Thursday.

      The 44th Chess Olympiad will see over 1,700 players from 188 nations compete in Chennai from now until August 10.

      The last two competitions were played virtually because of the pandemic.

      Kashmir has weathered decades of violence and upheaval since it was partitioned between India and Pakistan when both countries became independent in 1947.

      The neighbours both claim it in full and have fought two of their three wars over control of the territory.

      "By passing the torch relay through Indian-administered Kashmir... India has committed a travesty that the international community cannot accept under any circumstances," Pakistan's foreign ministry said in a statement.

      It said the matter would also be raised with the International Chess Federation and condemned the "mischievous attempt to mix politics with sports".

      A spokesman for India's foreign ministry called the decision "surprising" and in turn accused Pakistan of politicising the event.

      "I was told the team was already here," Arindam Bagchi told AFP.

      © 2022 AFP

      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

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      The Hunt Is On for ‘War Trophies’ in Ukraine

      Collectors across the country are seeking pieces of shrapnel, bits of bombs and even the uniforms of dead Russians. It’s part of an urge to feel more directly connected to the cause.

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      By Jeffrey Gettleman

      KYIV — When Ihor Sumliennyi, a young environmental activist, arrived at the site of a recent missile strike, the rubble had barely stopped smoking.

      Police officers guarded the street. People who had lived in the smashed apartment building stared in disbelief, some making the sign of the cross next to him. He started poking around.

      And then, bam! His eyes lit up. Right in front of him, lying near the sidewalk, was exactly what he was looking for: a mangled chunk of shrapnel, a piece of the actual Russian cruise missile that had slammed into the building.

      He scooped it up, pricking himself in the process on the jagged steel edges, stuffed it in his backpack and briskly walked the hour home — “I didn’t want the police to stop me and think I was a terrorist.”

      That ugly chunk of steel has now become the star of his “war trophies” collection, which spans everything from ammunition tins and a used rocket-propelled grenade shaft to a pair of black Russian boots he found in the battered city of Bucha.

      “Those have really bad energy,” he said.

      It might seem eccentric, even macabre, to collect war debris like this. But Mr. Sumliennyi isn’t the only one. Across Ukraine, many civilians and soldiers are foraging for shrapnel pieces, mortar fins, spent bullet casings and bits of bombs.

      Ukrainian artists are weaving them into their work. Auction houses are moving discarded pieces of weapons and other battlefield finds, raising thousands of dollars for Ukrainian soldiers. One woman is even making sculptures from the uniforms of dead Russians.

      It clearly speaks to something bigger. So many Ukrainians want to be on the front lines — or to somehow feel connected to the cause even if they are far from the fighting or don’t see themselves as cut out for combat. With patriotism cresting and their country’s existence at stake, they are seeking out something tangible they can hold in their hands that represents this enormous, overwhelming moment. They crave their own little piece of history.

      “Each piece has a story,” said Serhii Petrov, a well-known artist working in Lviv. He’s now incorporating spent bullet cartridges into the masks he makes.

      As he handled one, he mused, “Maybe it was someone’s last bullet.”

      At a charity auction in Lviv on Sunday, Valentyn Lapotkov, a computer programmer, paid more than $500 for an empty missile tube that had been used, the auctioneers said, to blow up a Russian armored personnel carrier. He said that when he touched it he felt “close to our heroes.”

      Memorializing the war, even when it’s likely far from over, is a way to show solidarity with the soldiers and those who have suffered. One of Kyiv’s biggest museums recently staged an exhibition of war artifacts collected since the Russians invaded in February. The rooms are full of gas masks, missile tubes and charred debris. The message is clear: See, this is what real war really looks like.

      On a personal level, Mr. Sumliennyi is doing something similar. Thirty-one years old, he’s an auditor by training but a climate justice activist by heart. From Kyiv, he works with Greta Thunberg’s Fridays for Future movement, organizing social media campaigns against fossil fuels, and during the hundreds of video calls he makes, he shows off his war trophies. He also sends some out of the country with female activists to “go on tour” (he can’t travel himself, because of Ukraine’s ban on military-age men leaving the country).

      “It’s very interesting,” explained Mr. Sumliennyi, who is tall and lean and lives in a tiny apartment with his mother. “You don’t feel the war through television or the news. But if you show people these pieces, they feel it.”

      That’s exactly what one young Polish woman said after Mr. Sumliennyi leaned out of the frame during a video call and returned with his trophies.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      “It was mind-blowing,” said the woman, Dominika Lasota, a climate justice activist from Warsaw. “I automatically started to laugh at it, in shock, but then realized how dystopian this moment was.”

      “Ihor seemed to be all chill about it,” she added of Mr. Sumliennyi. “He actually showed that piece of the bomb with pride — he was smiling.”

      It’s a coping mechanism, he explained. “Without black humor, we can’t live in the war,” he said. “It’s a protection reaction for the organism.”

      Still, he and his friends handle the war objects carefully, almost as solemnly as soldiers would fold a flag for a fallen comrade.

      “When I touch this,” he said of the missile piece he recovered in April, “I feel really bad energy in my fingers.”

      He said he had spoken to weapons experts and determined the five-pound chunk was part of the tail of a Russian Kalibr cruise missile.

      In Lviv, Tetiana Okhten helps run the UAID foundation, a volunteer network that, among the many things it’s doing, has sold more than 15 pieces of war debris, including several missile and rocket tubes used by the Ukrainian military that are big hits. All told, the war debris has netted more than $4,000, which the foundation spends on protective vests, medicine and other supplies for Ukrainian troops.

      “We are taking things used to kill people to now save lives,” she said.

      She said that one young Ukrainian soldier fighting in the Donbas region has been a huge help in finding things from the front lines. He has jumped out of trenches even as Russian shells were exploding around him and fellow soldiers were yelling at him to take cover. But, she said, he’s close to a bunch of volunteers and yells back, “I have to go. My friends need this stuff!”

      In frontline areas, some shellshocked residents were surprised to learn that pieces of war debris were becoming collectors’ items.

      “That’s crazy,” said Vova Hurzhyi, who lives in a Donbas town that the Russians keep attacking. “This stuff is coming here to kill you.”

      Still, Mr. Sumliennyi keeps hunting. A few weeks ago, he and some environmentalist friends drove to Bucha, a Kyiv suburb where Russian troops slaughtered hundreds of civilians, to take photos for a social media campaign about the connection between fossil fuels and Russia’s war machine.

      Just by chance, they stumbled into a backyard where they found a Russian military jacket and the pair of black boots (size 10). They remain among his prized items.

      “We didn’t go to Bucha looking for this,” he said. “We just got lucky.”

      Diego Ibarra Sanchez contributed reporting from Lviv and Oleksandra Mykolyshyn from Kyiv.

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      France24 - World

      Berlin monuments fall dark to save energy

      Issued on: 28/07/2022 - 15:14Modified: 28/07/2022 - 15:12

      Berlin (AFP) – The city of Berlin started switching off spotlights illuminating its historic monuments as part of a national effort to save energy in the face of Russian gas shortages.

      Some 200 buildings and landmarks including Berlin's red-brick city hall, State Opera House and Charlottenburg Palace will fall in darkness at night, officials in the German capital said this week.

      "Given the war against Ukraine and the energy policy threats by Russia, it's important that we be as careful as possible with our energy," the city's chief official for the environment, Bettina Jarasch, said on Wednesday.

      Jarasch of the Green party said that included consumers and industry but also public institutions, calling the darkened monuments "the right thing to do to make a visible contribution".

      The policy at first affected six monuments from Wednesday night and will eventually encompass 200 buildings and landmarks and their 1,400 spotlights over the next four weeks, Jarasch's office said.

      An electrical services firm will shut off 100-120 lights per day without dismantling them, keeping the policy temporary.

      Thus the cash-strapped capital will not save money as the labour costs are expected to match the benefit of cutting energy use.

      President Frank-Walter Steinmeier said this week he wanted to set an example by keeping his official residence, Bellevue Palace in Berlin's sprawling Tiergarten park, dark at night.

      Several German cities have said they would step up efforts to trim the use of power and gas.

      The centre-left-led government of Chancellor Olaf Scholz has called for weeks for a national effort to save energy amid soaring prices due to the Russian invasion of Ukraine.

      German officials have also warned that the Kremlin could cut off supplies this winter in retaliation for biting Western sanctions against Moscow over the war.

      The energy-savings efforts include reducing the use of air conditioning, encouraging use of public transport and pushing the use of more efficient shower heads.

      Before the Ukraine war, Germany bought 55 percent of its natural gas from Russia.

      Although the rate had fallen to 35 percent by early June, Europe's top economy is still heavily dependent on Russia for its energy, which it says Moscow is using as a "weapon".

      On Wednesday, Russian state-run energy giant Gazprom slashed deliveries of gas through the Nord Stream pipeline to Germany to 20 percent of capacity from the previous 40 percent.

      © 2022 AFP

      L'Humanité

      La brève histoire et grande aventure de la CGTU

      Il était une fois

      Contestation de l’union sacrée et de la compromission avec la bourgeoisie, échec des grandes grèves de 1920... le torchon brûle entre la CGT et des militants du courant du syndicalisme révolutionnaire d’avant guerre qui entendent régénérer le mouvement syndical au contact des idées bolcheviques. Le 26 juin 1922, il y a cent ans, la Confédération générale unitaire ouvrait son congrès fondateur. Une scission de quatorze ans avant la réunification de 1936 qui accompagnera le Front populaire.

      Michel Pigenet

      « Vive Pelloutier quand même ! » Au soir du 30 juin 1922, la référence, spontanée et anonyme, au défenseur obstiné, décédé en 1901, de l’indépendance syndicale procède du défi. Jaillie des travées du congrès des 1 771 syndicats dissidents de la CGT représentés à Saint-Étienne, elle réplique à l’annonce de la nette victoire des partisans de l’affiliation, avec réserve, à l’Internationale syndicale rouge (ISR), créée en 1921.

      Depuis le 26 juin, plus de 600 délégués sont réunis dans la grande salle drapée de rouge de la bourse du travail. Les affrontements sont rudes. Conscients de vivre un moment historique, ils taisent toutefois leurs désaccords pour officialiser, le temps d’une brève unanimité, le nom de la nouvelle Confédération générale du travail unitaire.

      L’union sacrée des années de guerre

      Aussi douloureuse soit-elle, la séparation d’avec la maison mère clôt sept années d’opposition interne au ralliement de la direction cégétiste à l’union sacrée des années de guerre et au réformisme, d’impossible réconciliation et d’incapacité à agir en commun. En décembre 1921, les syndicats contestataires ont tenté une ultime démarche auprès de Léon Jouhaux, secrétaire général de la CGT, et du bureau de la centrale. Faute de réponse, les minoritaires se résolvent, courant février, à convoquer le congrès qu’on leur refuse. « Camarades ! Tous à la CGT unitaire ! Et vive l’unité quand même ! », proclame l’appel.

      Soudée par le rejet des compromissions dans les instances étatiques ou à l’Organisation internationale du travail et par l’espérance de ruptures révolutionnaires émancipatrices, la coalition « unitaire » émerge à contre-courant du reflux de la puissante vague de grèves des années 1919-1920. Le constat hexagonal vaut pour l’Europe, notamment en Italie, livrée aux violences de la contre-révolution fasciste. En Russie soviétique, la sortie victorieuse de la guerre civile conforte l’exercice d’une dictature du prolétariat sous parti unique et maître de l’appareil d’État. Malgré la décantation à l’œuvre, la situation demeure mouvante. Confrontées aux imprévus de la période, les convictions et les attentes des militants sont infirmées ou ajournées au prix de reformulations des choix et des priorités. Ces remue-ménage déconcertants provoquent des repositionnements souvent vécus comme autant de « reniements » et de « trahisons », vocables normatifs dont les congressistes usent d’abondance.

      Deux courants, deux hommes : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

      Instantané des dynamiques en cours, les assises enregistrent les variations du rapport des forces syndicales. Qu’il s’agisse des statuts, de l’orientation nationale et internationale, les votes se répartissent entre deux courants principaux selon un rapport deux tiers/un tiers. Deux hommes les incarnent, trentenaires, syndicalistes révolutionnaires et cheminots révoqués après la grande grève de mai 1920 : Gaston Monmousseau et Pierre Besnard.

      Le premier, nouveau directeur de « la Vie ouvrière », publication fondée en 1909 et d’esprit syndicaliste révolutionnaire, veut intégrer les leçons d’Octobre 1917 à la stratégie syndicale. Il concède que le syndicalisme, « facteur essentiel de révolution », ne saurait suffire à tout et accepte l’aide circonstancielle d’autres « forces révolutionnaires ». Il refuse, en revanche, d’établir avec elles des « liens organiques et permanents », inscrits dans l’article 11 des statuts de l’ISR, « qui ne (pourraient) être qu’une subordination voilée du mouvement syndical » : sa motion juge indispensable une révision sur ce point. S’agissant des objectifs et du fonctionnement de la CGTU, il conteste le réalisme du projet statutaire de la commission administrative provisoire qui envisage la « disparition de l’État » et bouleverse le système traditionnel d’organisation confédérale. Cette imprégnation « fédéraliste » et libertaire convient, à l’inverse, aux amis de Besnard, syndicalistes révolutionnaires de stricte observance érigés en militants intransigeants de « l’indépendance absolue » du syndicat. Critiques à l’égard de l’évolution étatiste du régime soviétique, ils se méfient de l’ISR et regardent du côté de Berlin où, la semaine précédente, une conférence a posé les jalons d’une internationale syndicale « anti-autoritaire ».

      L’appui tactique des communistes

      Les votes simplifient la palette des nuances en présence. Les motions Besnard agrègent autour des « syndicalistes purs » ou « anarcho-syndicalistes » des membres de l’Union anarchiste, à l’exemple de Louis Lecoin et d’André Colomer, et des adhérents du Parti communiste (SFIC, Section française l’Internationale communiste) qui, à l’instar d’Henri Toti, de François Mayoux ou des Stéphanois Henri Lorduron et Émile Arnaud, s’opposent aux prétentions hégémoniques du Parti. Cette base commune n’interdit pas des désaccords, notamment au sujet de la révolution russe.

      Les soutiens de Monmousseau ne sont pas moins divers. Si le groupe, lui-même composite, de « la Vie ouvrière » fixe le cap, il rallie des « indépendants », comme l’enseignante Marie Guillot, attachés à l’autonomie syndicale, ainsi qu’une poignée d’anarchistes toujours enthousiasmés par l’expérience soviétique. Mais Monmousseau bénéficie surtout de l’appui tactique du gros des communistes qui, pressés d’évincer les libertaires et en mal d’orientation précise, se font discrets, à l’exception notable du secrétaire général du Parti, Ludovic-Oscar Frossard. En marge du congrès, celui-ci ne craint pas de réunir 130 délégués adhérents du PC et porteurs, dit-on, de 400 mandats. Une infime minorité de « communistes purs » s’obstine, enfin, à prôner une affiliation sans réserve à l’ISR.

      Un hommage à Victor Griffuelhes, ancien dirigeant de la CGT

      Vue de Moscou, la CGTU serait une prise de choix. Les chances d’ancrage de l’ISR à l’ouest du continent en dépendent. Les 300 000 à 360 000 syndiqués « unitaires » constituent, par ailleurs, un précieux potentiel prolétarien à même de régénérer un Parti communiste mal dégagé de sa gangue réformiste et petite-bourgeoise. En conséquence, à l’inverse du congrès de Tours, en décembre 1920, où la majorité de la SFIO s’est pliée aux 21 conditions posées par l’Internationale communiste, c’est la centrale hexagonale qui, en 1922, pose des conditions à son affiliation.

      À Saint-Étienne, l’heure n’est pas aux amabilités. Le congrès sacrifie, certes, aux rituels consensuels. Les délégués versent aux quêtes destinées aux métallos en grève du Vimeu, de Lille et du Havre, saluent les 10 000 Parisiens manifestant contre l’impôt sur les salaires et rendent hommage à Victor Griffuelhes, l’ancien dirigeant de la CGT, décédé le 30 juin. Beaucoup assistent à la soirée théâtrale proposée et participent, le dernier jour, à une « promenade champêtre ».

      Au plus fort des tensions, on en vient aux mains

      Pour le reste, qui est l’essentiel, tout est prétexte à chicanes : contestations de mandats, modifications de l’ordre du jour, calcul des temps de parole, modalités de vote… Les plus expérimentés déploient leurs talents : sens de la repartie, citations cruelles et mauvaise foi inébranlable, etc. À l’occasion, des attaques ad personam virent à l’outrage. Lecoin accuse Monmousseau d’être un « homme à double face », cependant que Labrousse lit une lettre privée de Semard. Cela ne va pas sans interruptions bruyantes, dont le compte rendu étalonne l’intensité des « mouvements divers » au « tumulte ». Au plus fort des tensions, on en vient aux mains. Le 27 juin, au matin, les « commissaires » du congrès se collètent avec des auditeurs des galeries. L’après-midi, l’anarchiste Henri Sirolle frappe le communiste Alexandre Lebourg, qui l’avait interpellé sur les conditions de sa sortie de prison.

      Le temps fort et spectaculaire du congrès se produit le 29 juin. À 10 heures, selon « l’Œuvre », quotidien de centre gauche, un « vent de mystère et de conspiration » se lève, tandis que des « “tchékistes” à l’œil sévère » gardent les portes « fermées à triple tour ». Le président de séance donne la parole au dirigeant de l’ISR, Alexandre Lozovsky, venu clandestinement de Russie soviétique. La salle ovationne le bon tour joué aux autorités, mais les clivages reprennent vite le dessus. À « l’Internationale » des uns succède « Révolution » – « Par la raison et par l’action ! Debout ! Partout ! Révolution ! » – des autres, dont plusieurs lancent des vivats vengeurs en mémoire des « insurgés de Cronstadt », matés par Trotski un an plus tôt… Lozovsky, ancien dirigeant du syndicat des casquettiers de la Seine, où il a séjourné de 1909 à 1917, en a vu d’autres. Il « parle avec une grande volubilité, presque sans accent », rapporte « l’Œuvre ». Gouailleur, il parsème son discours d’expressions argotiques. « On voulait avoir le pognon », explique-t-il à propos des emprunts russes. Ferme sur le fond, mais habile, il interpelle les « camarades » qui « ont cru froisser (ses) sentiments » en chantant « Révolution ». Faites-la, poursuit-il, « comme vous l’entendez, à la française, à l’italienne, faites-la comme vous voudrez ; le principal est de la bien faire », puis conclut : « Nos échecs sont vos échecs, vos échecs sont les nôtres. » À nouveau, les délégués se lèvent et reprennent « Révolution ». En chœur cette fois.

      « Une nouvelle scission serait un véritable crime »

      Accaparé par les questions d’orientation, le congrès approche de son terme sans avoir discuté du programme d’action confédéral. En six jours, le temps réservé aux revendications salariales, au chômage, à la vie chère n’a pas dépassé… une heure. Les congressistes ont d’autres soucis. Au fil des jours, des rumeurs de ruptures circulent, au point d’amener Mayoux, qui préside la dernière séance, à prévenir : « Une nouvelle scission (…) serait un véritable crime. » Porte-parole de la minorité – et futur « bolchevisateur »… –, Paul Cadeau, éphémère chauffeur de taxi, le rassure, mais précise que ses camarades refusent de siéger à la commission exécutive. Élue, celle-ci nomme le bureau confédéral, composé de Monmousseau, du postier Léopold Cazals, de l’ouvrier du textile Claudius Richetta et, après le désistement de l’instituteur Louis Bouët, de Marie Guillot, première femme à accéder à ce niveau de responsabilité.

      Le 1er juillet, à 19 h 20, le congrès s’achève. Une page se tourne. Les choix de 1922 dégagent l’horizon, mais laissent ouverts bien des possibles. Avant la fin de l’année, la Confédération obtient la révision de l’article 11 des statuts de l’ISR qui établissait une liaison organique entre l’ISR et l’Internationale communiste (IC), applicable dans les relations entre la CGTU et le Parti français. Ce succès est toutefois compromis par les commissions syndicales communistes, dont le développement ébranle la coalition victorieuse à Saint-Étienne. Si la centrale surmonte les épreuves de la scission, du retournement de la conjoncture et de la répression, elle peine à gérer ses tensions internes. Il lui reste aussi à démontrer l’efficacité syndicale – ses effectifs passent de près de 350 000 adhérents en 1922 à près de 475 000 quatre ans plus tard –, par-delà les tentations originelles persistantes de l’activisme et du sectarisme, qu’exacerbe bientôt son arrimage au Parti communiste.

      Valeurs Actuelles

      Les agressions contre les médecins en nette hausse en 2021

      Les femmes les plus touchées

      Un médecin raconte

      « Je vais te péter le nez, je vais te tuer »

      Dans les hôpitaux, la situation serait similaire. Sylvain Hirsch, médecin aux urgences de Saint-Louis, à Paris, a reçu des menaces de mort de la part d’un patient qui souffrait de maux de ventre sans gravité. Avant d’être interpellé et placé en garde à vue, l’homme aurait vociféré : « Je vais te péter le nez, je vais te tuer, je reviendrai. »

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      UEFA Women's Euro 2022: Title holder Germany beat France 2-1 to reach final

      Issued on: 28/07/2022 - 14:50Modified: 28/07/2022 - 15:38

      Prolific striker Alexandra Popp scored twice as Germany beat France 2-1 in their Euro 2022 semi-final on Wednesday to set up a clash with hosts England in Sunday's final at Wembley. The Germans, eight times European champions, will take on an England team on a high after their 4-0 thrashing of Sweden in Tuesday's other semi.

      L'Humanité

      Une brèche dans les prisons

      Il était une fois

      Le 8 juin 1972 s’ouvre à Nancy le procès de six mutins de la révolte à la maison d’arrêt Charles-III. Point d’orgue de la rébellion qui agite alors les prisons, cette mutinerie et la répression qui s’ensuivit ont suscité une mobilisation inédite. Elle donnera lieu au premier grand procès du système carcéral, dévoilant l’intolérable par la parole des détenus eux-mêmes.

      Le procès de six mutins de la révolte qui a eu lieu à la prison Charles-III de Nancy, le 15 janvier 1972, ouvre six mois plus tard, le 8 juin, dans un climat que la presse qualifie d’électrique. Les autorités, à commencer par le ministre de la Justice René Pleven, sont inquiètes. Depuis la tentative d’évasion à la centrale de Clairvaux de Buffet et Bontems en septembre 1971, au cours de laquelle une infirmière et un surveillant ont été tués, les prisons bougent, elles font la une des journaux, des intellectuels se mobilisent, et les prisonniers se mutinent d’abord à Toul en décembre 1971, puis dans de multiples établissements pénitentiaires. L’inquiétude est d’autant plus grande qu’avec la loi anticasseurs de Raymond Marcellin, ministre de l’Intérieur depuis juin 1968, et la répression des organisations d’extrême gauche, de nombreux jeunes militants, souvent étudiants, se retrouvent derrière les barreaux, découvrant la réalité carcérale.

      Craignant la venue de jeunes gauchistes, la préfecture de Meurthe-et-Moselle a déployé un imposant service d’ordre autour du palais de justice. Le procès est attendu par le pouvoir pompidolien pour mettre fin à ces mouvements qui agitent les prisons depuis presque une année, et par les autres pour constituer un point d’orgue des luttes autour du système pénitentiaire.

      Car la mutinerie qui a éclaté à Charles-III, en plein centre-ville de Nancy, en a été la plus spectaculaire manifestation. Le 15 janvier 1972, refusant de rejoindre leurs cellules, les détenus s’emparent du contrôle des toits et déploient une banderole sur laquelle la population nancéienne lit : « On a faim ! » Une discussion s’engage entre ceux du dedans et la population du dehors. Les détenus ont des visages, ils deviennent des sujets, ils sortent de leur invisibilité par leur propre action. Cette scène inédite en France est interrompue par l’assaut des forces de l’ordre. La révolte est durement réprimée : de nombreux mutins sont transférés, mais surtout six d’entre eux sont inculpés dans le cadre de la loi anticasseurs.

      Michel Foucault, les mots et les causes oubliées

      « L’une des régions cachées de notre système social »

      Cette inculpation entraîne une mobilisation sans précédent, aussi bien à l’extérieur des prisons qu’en leur sein via des comités de prisonniers. Elle est animée principalement par le Groupe d’information sur les prisons (GIP), créé un an plus tôt par Michel Foucault, le célèbre philosophe élu au Collège de France en 1970, qui fait figure de « nouveau Sartre », Jean-Marie Domenach, le directeur de la revue « Esprit », et l’historien anticolonialiste Pierre Vidal-Naquet. L’importance de l’information, explicite dans son nom, est précisée dans son manifeste : « Peu d’informations se publient sur les prisons ; c’est l’une des régions cachées de notre système social, l’une des cases noires de notre vie. Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir. »

      Un GIP-Nancy est fondé : en liaison avec le groupe de Paris, il collecte localement le plus d’informations possible avec l’aide d’un comité de soutien aux mutins constitué le 27 février 1972. Celui-ci, dénommé « première commission de contrôle populaire sur les prisons », comprend « des gens qui ont déjà connu la prison, anciens résistants incarcérés par les nazis, des Français qui ont (…) soutenu la lutte du peuple algérien contre la colonisation, d’autres ex-détenus qui, eux aussi, savent bien ce qu’il faut contrôler dans une prison », ainsi que des écrivains, des journalistes, des avocats, des enseignants. Cette commission exige l’accès à l’établissement, en vain. Mais elle ne se décourage pas dans son entreprise de collecte et de production de données sur la détention : pas des chiffres froids, mais des mots, des récits, des trajectoires. Le GIP va donc les chercher à la source chez les mutins et auprès des travailleurs sociaux des prisons.

      Une mise en lumière du fonctionnement judiciaire

      Il s’agit de produire une contre-expertise ; un rapport est rendu public, « le Livre noir des événements de la prison Charles-Ill ». Pour le rédiger, le groupe s’est procuré le dossier judiciaire, mais, surtout, il a mené avec plusieurs ex-détenus de Charles-Ill, libérés dans les jours suivant la mutinerie, de longs entretiens dans lesquels ils racontent la révolte de l’intérieur, et qui mettent l’accent sur leur parcours biographique. La commission est aussi très attentive aux slogans lus sur les toits de Charles-Ill, et notamment « On veut une réforme pénitentiaire », « Justice », « Nous agissons pour des raisons valables, pas pour le plaisir ».

      Le témoignage des familles vient aussi nourrir ce dossier, ainsi que des récits de vie de détenus qui soulignent les déterminismes sociaux. Ainsi sont mis en lumière non seulement la vie quotidienne au sein de l’établissement, mais aussi le fonctionnement judiciaire. « Des causes de la révolte, il faut passer aux causes de la détention : 220 000 jeunes sont officiellement sans emploi et le chômage s’étend actuellement en Lorraine. La plupart des emprisonnés de Nancy sont là pour délit d’origine économique », écrivent les rédacteurs. La mutinerie est replacée dans le problème plus vaste du rôle social de la justice, une « justice de classe ».

      Le procès de la prison se déroule donc avant celui du 8 juin. Au sein de cette mobilisation qui s’amplifie, le plus remarquable est le soutien des prisonniers d’autres établissements, avec notamment des grèves de la faim à Grenoble et à la Santé ou à Charles-III même, où, le matin du procès, 50 détenus refusent leur petit déjeuner. Mais l’action la plus spectaculaire et qui marque un tournant dans l’histoire des luttes autour des prisons est la rédaction par les détenus de Melun d’une lettre adressée au président du tribunal de Nancy, premier document témoignant du mouvement qui devient quelques mois plus tard le Comité d’action des prisonniers (CAP) : « 35 000 détenus et leur famille, toutes les personnes éprises d’équité et d’humanité guettent votre verdict, anxieux de savoir si la justice de leur pays ne va pas sacrifier le peu de vérité qui a éclaté à Toul, Nancy, Nîmes, Fresnes, Melun, Loos et ailleurs pour que se perpétuent le mensonge, l’hypocrisie pénitentiaire derrière lesquels se cachent la bêtise, l’insouciance, la médiocrité, l’arbitraire et tout le reste, que l’on ne peut connaître que pour l’avoir vécu. C’est pourquoi nous nous affirmons solidaires de nos camarades de Nancy, dont nous considérons l’action rendue nécessaire par l’existence intenable qui nous est faite et par la nécessité d’en appeler à une opinion publique ignorante de trop de choses. »

      Le gardien-chef et un détenu cités comme témoins par l'accusation

      Le 8 juin 1972, le procès des six mutins de Nancy s’ouvre. L’accusation a cité deux témoins, le gardien-chef et un détenu, tandis que la défense est assurée par deux célèbres avocats parisiens, Albert Naud et Henri Leclerc. Le premier, ancien résistant, comme le second, jeune avocat, sont très engagés dans la défense notamment des jeunes gauchistes emprisonnés. Assistés de deux avocats nancéiens, Mes Bourgault et Brice, ils ont cité une dizaine de témoins, dont deux figures liées au GIP : le philosophe Gilles Deleuze et la Dr Édith Rose qui, psychiatre à Toul, avait rédigé en décembre 1971 un rapport, puis une lettre ouverte dénonçant l’attitude autoritaire du directeur de la centrale Ney de Toul, publiée dans « le Monde ». Les autres sont le pasteur de la prison, un éducateur, une assistante sociale et d’anciens détenus. Sont aussi attendus le directeur de l’administration pénitentiaire et l’avocat général Schmelck, auteur du rapport sur la révolte de la prison de Toul. Mais ni l’un ni l’autre, ni même la Dr Rose ne se présentent. Et un détenu cité par la défense a, comme par hasard, été transféré la veille. Michel Foucault assiste au procès depuis la salle.

      L’audience est brève. Après un interrogatoire succinct des prévenus, les deux parties campent sur leurs positions. Du côté de l’accusation, le directeur de la prison est peu convaincant, de même que le détenu qui témoigne contre ses camarades et qui, après sa déposition, avait bénéficié d’une remise de peine.

      Pour la défense, Gilles Deleuze commence par récuser la thèse du « téléguidage politique » des soulèvements, avant d’être interrompu par le président. Lors du réquisitoire, Me Flise s’en prend violemment au GIP en le renommant « Groupe d’intoxication du public » et demande au tribunal de sanctionner pour l’exemple les six mutins par de lourdes peines.

      Lors de leurs plaidoiries, Mes Naud et Leclerc s’efforcent de recentrer les débats sur leurs véritables enjeux. Me Naud évoque son arrestation en 1941 par la Gestapo et son incarcération à la Santé pour souligner que rien n’a changé depuis ; Me Leclerc montre ensuite que la prison produit des mutilés sociaux au lieu de rééduquer les délinquants. À 20 heures, le verdict tombe : chacun des prévenus est condamné de cinq mois à huit mois de prison et 250 francs d’amende.

      Me Leclerc: combat pour la justice et la démocratie

      Faire entendre la voix des prisonniers

      Si le verdict des juges est relativement clément, constituant une victoire pour les défenseurs des mutins, le procès n’a pas constitué l’arène politique pour une véritable mise en accusation de la prison, selon certains observateurs. Gilles Deleuze n’a pas pu en faire une tribune pour le GIP et d’aucuns y voient un demi-échec pour le groupe. Certains de ses membres vont créer, quelques mois plus tard, une structure juridiquement capable de soutenir les prisonniers devant les juges : l’Association de défense des droits des détenus (ADDD). Pour Michel Foucault et Daniel Defert, autre cofondateur du GIP, ce procès n’est qu’un des événements d’une lutte dont ils ne sont que les relais : faire entendre la voix des prisonniers, faire entrer la question des prisons dans l’espace public comme objet politique.

      Formidable événement à retardement qui a donné lieu au premier grand procès de la prison de l’après-guerre, la mutinerie de Charles-III a donc été le déclencheur d’une mise en lumière inédite des dysfonctionnements du système pénitentiaire par la parole des prisonniers eux-mêmes, que le GIP a fait émerger.

      Justice. Derrière les murs des prisons, la violence des matons

      C’est de cette même volonté de « faire savoir » qu’est né en 1990 l’Observatoire international des prisons (OIP), dont les militants produisent un état permanent des prisons de France par les détenus et pour les détenus. Ce combat n’est pas vain, puisque a été institué par la loi du 30 octobre 2007 un Contrôleur général des lieux de privation de libertés. Dominique Simonnot l’incarne aujourd’hui, pointant, par des enquêtes précises, des manquements flagrants au droit en détention, poursuivant ce procès contre l’intolérable ouvert en 1972.

      À VOIR

      Le film documentaire « Sur les toits » de Nicolas Drolc, les Films Furax, 2014, 95 minutes. Visionnable sur YouTube. Les riches images d’archives sont nourries par les témoignages des mutins de Nancy, d’un ancien surveillant de la prison de Toul, de Me Henri Leclerc, du cofondateur du GIP, Daniel Defert, et de l’ancien détenu, écrivain et militant anarchiste Serge Livrozet.

      prisonnancy
      France24 - World

      Paris's Notre-Dame Cathedral on course to reopen in 2024

      Issued on: 28/07/2022 - 14:42

      NEWS WIRES

      Notre-Dame cathedral in Paris is on track to reopen to worshippers and the public in 2024, Culture Minister Rima Abdul Malak said on Thursday, more than three years after its roof was destroyed in a massive blaze. 

      She said the clean-up phase of the restoration project had ended, allowing rebuilding work to get underway at the end of the summer.

      Notre-Dame has been closed for restoration since the fire in 2019 gutted its roof and sent its spire crashing down, to the horror of onlookers and people watching in France and around the world on television and social media.

      "We are confident that 2024 will be the year a large part of this work is completed, the year of the re-opening of the cathedral to worshippers and to the public," Abdul Malak said as she visited the site.

      Soon after the April 2019 blaze, President Emmanuel Macron said the cathedral — which dates back to the 12th century — would be rebuilt and later promised to get it reopened to worshippers by 2024, when France hosts the Olympic Games.

      The cathedral will be restored to its previous design, including the 96-metre (315-feet) spire designed by architect Eugene Viollet-le-Duc in the mid-1800s and for which new timber has been selected.

      After completion of the safety phase in 2021 and work to clean up the interior of the cathedral, reconstruction notably involves rebuilding the wooden roof structure, the vaults and the spire.

      (REUTERS) 

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      In pictures: Notre-Dame Cathedral three years after the fire

      Ancient tombs discovered at Paris’ Notre-Dame Cathedral as restoration continues

      Legal complaint filed over lead pollution from Notre-Dame Cathedral fire

      L'Humanité

      Fraction armée rouge : 1972, année rouge sang en Allemagne

      Il était une fois

      Allemagne de l’Ouest, juin 1972. Le noyau historique de la Fraction armée rouge est arrêté après des attentats meurtriers contre la police, la justice, le groupe de presse Springer et des quartiers généraux américains. D’autres militants vont prendre le relais. Retour sur cette organisation, née dans le sillage du mouvement étudiant contre la société de consommation et la guerre au Vietnam, qui croyait « attaquer le système impérialiste sur ses arrières ».

      Entre le 11 mai et le 24 mai 1972, la République fédérale d’Allemagne (RFA) est secouée par une vague d’attentats à la bombe frappant les quartiers généraux américains de Francfort et d’Heidelberg, les locaux de la police d’Augsbourg et de Munich, un juge de ­Karlsruhe et les bâtiments du groupe de presse Springer à Hambourg : quatre militaires américains, dont un officier, sont tués et 70 personnes (policiers, militaires et ouvriers) blessées. Les dégâts matériels sont partout considérables. Dans les heures qui suivent, ces actions sont revendiquées par la Fraction armée rouge (en allemand, Rote Armee Fraktion, RAF).

      À l’origine de la Fraction armée rouge (RAF, en allemand), une poignée d’étudiants déterminés à renverser le capitalisme par tous les moyens. © DPA Picture-Alliance via AFP

      Active depuis 1970, cette organisation, qui se définit comme fraction armée du mouvement anti-impérialiste, ne s’était jusqu’alors manifestée que par quelques braquages de banques et des cambriolages de bâtiments administratifs, suivis de fusillades avec la police. Mais l’offensive du printemps 1972, frappant six villes éloignées les unes des autres en moins de deux semaines, surprend par son ampleur, sa concentration dans le temps et son haut degré de préparation technique. Cependant, l’impression de puissance qu’elle dégage va être démentie par la rapidité des arrestations : en moins d’un mois, tous les membres du noyau historique de la RAF se retrouvent sous les verrous.

      Anne Steiner : « Quand les cartes postales racontent l'histoire des luttes sociales »

      Seize mille policiers sont affectés à la lutte antiterroriste, 200 000 DM de primes sont offerts pour la capture des 19 suspects figurant sur les avis de recherche diffusés partout dans le pays, et des centaines de personnes sont perquisitionnées et interrogées. Très vite, les moyens engagés par les autorités fédérales payent. Le 1er juin 1972, des blindés encerclent un garage de Francfort où Andreas Baader, Jan-Carl Raspe et Holger Meins ont trouvé refuge. Le 7 juin, Gudrun Ensslin est appréhendée dans un magasin de Hambourg et, dix jours plus tard, Ulrike Meinhof est arrêtée à Hanovre. Tous appartiennent au noyau initial de la RAF et, à tort ou à raison, les autorités leur attribuent un rôle majeur dans la conception, la préparation et la réalisation des attentats qui viennent d’ensanglanter l’Allemagne.

      Née en 1940 près de Stuttgart, Gudrun Ensslin, étudiante en lettres et anglais, engagée depuis l’adolescence contre le réarmement de l’Allemagne et l’arme atomique, a participé activement au mouvement étudiant allemand qui commence en 1966 avec la protestation contre la guerre du Vietnam. Dans ce cadre, elle a connu Andreas Baader, né en 1943 à Munich, étudiant en art, fréquentant les milieux underground de Berlin. Ensemble, ils ont déjà comparu devant la justice en avril 1968 pour avoir provoqué un incendie dans deux grands magasins de Francfort. Ils entendaient protester contre l’indifférence de la population allemande à l’égard du conflit vietnamien et dénoncer le cynisme de la société de consommation. La journaliste Ulrike ­Meinhof, née à Oldenbourg en 1934, ancienne membre du KPD (Parti communiste d’Allemagne, dissous en 1956), éditorialiste et rédactrice en chef du magazine d’extrême gauche « Konkret », avait assisté au procès et noué des liens avec eux.

      En 1968, Thorwald Proll, Horst Söhnlein, Andreas Baader et Gudrun Ensslin font de leur procès un happening sur le mode de la dérision. ©  Alamy Stock Photo

      Entre-temps, Rudi Dutschke, leader charismatique du mouvement étudiant allemand, avait été victime d’une tentative d’assassinat par un jeune ouvrier proche de l’extrême droite. C’était pour Ulrike Meinhof le signe qu’il était devenu impossible de lutter sans sortir du cadre légal : « Les balles tirées sur Rudi ont mis fin au rêve de la non-violence. Qui ne s’arme pas meurt, qui ne meurt pas est enterré vivant dans les prisons, dans les maisons de rééducation, dans le sinistre béton des tours résidentielles ! »

      Cet attentat avait débouché sur une radicalisation du mouvement étudiant et une répression accrue de la part de l’État. Des centaines de manifestants avaient été traduits en justice, condamnés à des peines de prison, et même radiés de l’université comme Holger Meins, né en 1941 à Hambourg, étudiant à l’Académie de cinéma à Berlin. C’est dans ce contexte tendu que s’est formée la RAF à partir d’une vingtaine de militants qui, las de la violence incantatoire des manifestations, envisageaient le recours à la guérilla urbaine sur le modèle des groupes latino-américains. Andreas Baader, Gudrun Ensslin, Holger Meins, Ulrike Meinhof, l’avocat Horst Mahler, menacé d’être radié du barreau pour sa participation à des manifestations violentes, et Jan-Carl Raspe, étudiant en sociologie né à Berlin en 1944, engagé dans des expériences de vie alternatives, faisaient partie de ce noyau initial.

      Le 19 octobre 1977, le corps du président du syndicat des patrons Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture, après l’annonce des « suicides » en prison de Baader, Ensslin et Raspe. © AFP

      Dès leur arrestation, les militants de la RAF sont soumis à des conditions de détention extrêmement strictes. Certaines femmes du groupe, internées à la prison de Cologne-Ossendorf, subissent même un isolement acoustique total avec lumière électrique allumée jour et nuit, dans des conditions de privation sensorielle absolue. En réponse au traitement qui leur est infligé, les prisonniers mènent plusieurs grèves de la faim collectives. La plus longue, de septembre 1974 à février 1975, dure 145 jours et entraîne la mort d’Holger Meins. Certaines revendications, comme le regroupement partiel des prisonniers, ont alors été satisfaites et les détenues de Cologne-Ossendorf ont été transférées dans d’autres lieux d’incarcération.

      Le traitement judiciaire est tout aussi exceptionnel. Pour éviter toute tentative d’évasion, un bâtiment spécial a été construit à l’intérieur de l’enceinte de la prison de Stammheim, où sont incarcérés, à partir de 1975, huit des principaux membres du groupe. Les avocats de la RAF font l’objet, à plusieurs reprises, de perquisitions et même d’interpellations. Le verdict est rendu le 28 avril 1977 en l’absence des accusés, trop faibles pour suivre les débats, et des avocats, qui refusent de plaider pour protester contre les atteintes aux droits de la défense. Jan-Carl Raspe, Andreas Baader et Gudrun Ensslin sont condamnés à la prison à vie. Holger Meins, mort pendant une grève de la faim, et Ulrike Meinhof, retrouvée pendue dans sa cellule le matin du 9 mai 1976, ne seront jamais jugés.

      Deux ans plus tard, de nouveaux militants, issus des comités de soutien aux prisonniers, passent à l’action. Le 7 avril 1977, le procureur fédéral ­Siegfried Buback, rendu responsable de la mort d’Holger Meins et d’Ulrike Meinhof, est abattu avec son chauffeur et un collaborateur. Le 30 juillet 1977, le banquier Jürgen Ponto, président de la Dresdner Bank, est tué lors d’une tentative d’enlèvement manquée. Enfin, le 5 septembre 1977, Hanns-­Martin Schleyer, président du syndicat des patrons allemands et ancien SS, est enlevé par un commando qui exige la libération de onze prisonniers de la RAF parmi lesquels Baader, Ensslin et Raspe. Tandis que les pourparlers traînent en longueur, un commando palestinien détourne un Boeing de la Lufthansa le 13 octobre, et joint ses propres revendications à celles du commando qui a enlevé Schleyer. Quatre jours plus tard, une section antiterroriste allemande donne l’assaut au Boeing, qui s’est posé en ­Somalie, à Mogadiscio, et libère les otages.

      Quelques jours plus tard, leurs funérailles donnent lieu à une manifestation de soutien. Après un long silence, la RAF refait parler d’elle en signant une série d’attentats entre 1985 et 1991. © DPA Picture-Alliance via AFP

      Le 17 octobre 1977 au matin, on annonce le suicide de trois prisonniers de Stammheim : Andreas Baader et Jan-Carl Raspe par balles et Gudrun Ensslin par pendaison. La version du suicide est immédiatement contestée par les avocats et les proches qui demandent comment des armes auraient pu être introduites dans la prison la mieux gardée au monde et comment les prisonniers privés, depuis l’enlèvement de Schleyer, de visites, de courrier, de radio et de presse auraient pu apprendre l’action de Mogadiscio et son échec, et s’entendre pour se donner simultanément la mort. Le 19 octobre, le corps de Hanns-Martin Schleyer est retrouvé dans le coffre d’une voiture à Mulhouse. La RAF revendique son exécution.

      Dans l’ensemble, les actions de 1977 furent critiquées et même condamnées par l’extrême gauche allemande, qui reprochait à la RAF d’être devenue une organisation de libération de ses propres militants et de ne plus avoir aucun objectif politique. Quant au détournement de Mogadiscio, il contredisait un des principes de la RAF : ne pas risquer que des civils soient touchés par des actions de guérilla.

      De 1970 à 1977, la RAF a produit un certain nombre de textes (interviews, textes d’explication ou de revendications, lettres de prison, déclarations au procès) qui permettent de comprendre son orientation stratégique, que nous présentons ici. Jamais elle n’a voulu se constituer en avant-garde pour déclencher une révolution en RFA. L’internationalisation du capital, l’uniformisation culturelle, la mobilité de la main-d’œuvre rendaient selon elle caduque cette conception et obligeaient les révolutionnaires à penser la lutte dans le cadre plus global du système impérialiste mondial dominé par le capital américain.

      Dans la société industrielle avancée, les classes n’ont pas disparu, mais les exploités n’ont même plus la possibilité de se reconnaître comme tels. Car le système ne s’empare pas seulement de leur force de travail mais aussi de leur subjectivité, de leurs aspirations et de leurs utopies au moyen des mass media et de la consommation massive. Dans ces conditions, se constituer en avant-garde n’aurait aucun sens, mais il faut faire de cette situation, de cette atomisation, le point de départ d’une lutte radicale que tout un chacun peut mener.

      Point n’est besoin de rejoindre un lointain foyer de guérilla car c’est dans les métropoles qu’on peut attaquer l’impérialisme sur ses arrières, d’où il exporte ses troupes, ses armes, ses instructions, sa technologie, ses systèmes de communication et ses normes culturelles. La Fraction armée rouge est la fraction d’une armée rouge mondiale regroupant tous ceux qui combattent le système impérialiste, en synergie avec les peuples du tiers-monde en lutte pour leur indépendance.

      Après un long silence, la RAF revendique entre 1985 et 1991 plusieurs attentats visant des responsables politico-économiques. En avril 1998, elle annonce sa dissolution dans un communiqué en forme d’autocritique exprimant le regret de n’avoir pas été assez ouverte aux mouvements de contestation des deux dernières décennies, et d’avoir échoué à articuler travail politique légal et action armée.

      Depuis les années 1970, nombreux ont été les artistes qui ont été inspirés par la RAF – parmi les plus connus, le peintre Gerhard ­Richter, le compositeur Helmut Lachenmann, l’écrivain Don DeLillo, les cinéastes Rainer Werner Fassbinder, Volker Schlöndorff et Margarethe von Trotta –, interrogeant dans leurs œuvres le refus définitif de ces hommes et femmes d’être en paix avec ce monde et leur détermination à le combattre par les armes, au péril de leur vie.

      Anne SteinerAllemagneIl était une fois
      France24 - World

      Macron hosts Saudi crown prince despite outrage over Khashoggi murder

      Issued on: 28/07/2022 - 14:42Modified: 28/07/2022 - 15:36

      Catherine CLIFFORD

      French President Emmanuel Macron is hosting Saudi Arabia's Crown Prince Mohammed bin Salman for talks in Paris on Thursday, defying criticism that the invitation is deeply inappropriate barely four years after the murder by Saudi agents of journalist Jamal Khashoggi.

      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

      Crops ‘Stored Everywhere’: Ukraine’s Harvest Piles Up

      Farmers who have lived under the risk of Russian missile attacks have their doubts about an international agreement to ease a blockade on grain shipments through the Black Sea.

      Workers harvested wheat to be processed at the Continental Farmers Group facility in Ukraine.Credit...

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      By Liz Alderman

      Photographs by Diego Ibarra Sanchez

      Liz Alderman, who is based in Paris and covers the European economy, and Diego Ibarra Sanchez reported from Ternopil, Ukraine.

      A small army of combine harvesters rolled across an endless farm field on a recent afternoon in western Ukraine, kicking dust clouds into the blue sky as the machines gathered in a sea of golden wheat. Mountains of soy and corn will be reaped in coming weeks. It will all add to a 20-million-ton backlog of grain that has been trapped in Ukraine during Russia’s grinding war.

      Under a breakthrough deal brokered last week by the United Nations and Turkey, Moscow’s blockade of Ukraine’s grain shipments through the Black Sea would be lifted. If all goes to plan, a vessel loaded with grain will sail from a Ukrainian port in coming days, releasing harvests from a major breadbasket to a hungry world.

      But despite fanfare in Brussels and Washington, the accord is being greeted cautiously in the fields of Ukraine. Farmers who have lived for months under the risk of Russian missile attacks and economic uncertainty are skeptical that a deal will hold.

      The roar of the combines on these fields is a familiar racket this time of year, but much of the harvest will go straight into storage. Even after last week’s agreement, farmers believe the odds remain stacked against them.

      “The opening of the Black Sea ports is not by itself the magic answer,” said Georg von Nolcken, chief executive of Continental Farmers Group, a large agro-business with vast tracts around western Ukraine. “It’s definitely a step forward, but we can’t assume that the deal will bring Ukraine back to where it was” before the war, he said.

      The blockage has ignited wild price swings for crops and the cost of transporting them. Storage is running out for the latest harvests, leaving many scrambling for makeshift solutions.

      A missile strike on Saturday that hit Odesa, Ukraine’s biggest Black Sea port, jolted confidence in the deal and risked undermining the effort before the agreement could even be put into action.

      “No one believes Russia won’t attack again,” said Vasyl Levko, the director of grain storage at MHP, one of Ukraine’s largest agricultural produce companies.

      There is political will from Ukraine’s allies: The White House welcomed the accord, as did the United Nations and international aid organizations, which have warned of potential famine and political unrest the longer Ukraine’s grain remains blocked.

      Freeing the grain for shipment is expected to ease a growing hunger crisis brought on by Russia’s aggression — not so much because Ukrainian grain may be shipped to desperate countries faster, but because more supplies can help bring down prices, which spiked after the war but have been falling recently. “It’s quite positive,” said Nikolay Gorbachov, head of the Ukrainian Grain Association. “It’s possible to find the way.”

      Yet even when reopened, the Black Sea ports are expected to operate at just about half of their prewar capacity, experts say, covering only a portion of the more than 20 million tons of backlogged grain. Ships will steer through a path cleared of Ukrainian mines used to prevent Russian ships from entering, and endure inspections in Turkey to ensure they don’t carry weapons back into Ukraine.

      Our Coverage of the Russia-Ukraine War

      And it is uncertain that enough ships will venture back. Shipping companies that once operated in the Black Sea have taken on other cargo routes. Insurers are wary of covering vessels in a conflict zone, and without insurance, no one will ship.

      In the meantime, Ukraine’s farmers are grappling with vast amounts of trapped grain from last year’s harvests. Before the war, new crops moved in and out of grain elevators — from harvest to export — like clockwork. But Russia’s Black Sea blockage created a massive pileup.

      An additional estimated 40 million tons — of wheat, rapeseed, barley, soy, corn and sunflower seeds — is expected to be harvested in the coming months. Storage facilities not destroyed by Russian shelling are filling up, and room is growing scarce for the freshly reaped crops.

      A Ukrainian worker monitored storage at grain silos.

      At an MHP grain processing center one hour east of Lviv, a truck filled with freshly harvested rapeseed — tiny, shiny and black — dumped its load into a sifter on a recent day. The seed was moved into a dryer and then funneled into a towering silo that still had some room available. A nearby silo didn’t: It was filled with soybeans stuck there from the previous harvest.

      A bigger worry was what to do with the current winter-planted wheat harvest, said Mr. Levko, whose company uses the grain to make feed for chicken farms it owns in Ukraine, as well as grain for export. With his silos at the Lviv site near capacity, the wheat will have to be stuffed into long plastic sheaths for temporary storage.

      The company was scrambling to buy more sheaths, he said, but Russian rockets destroyed the sole Ukrainian factory that makes them, and European manufacturers are swamped with orders and can’t keep up, Mr. Levko said.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      After the wheat comes the corn harvest. That will have to be piled onto the ground and covered with a tarp to protect it from thousands crows and pigeons that hover nearby like black clouds, as well from as the autumn rains, which can create rot, Mr. Levko added.

      “The crops will have to be stored everywhere,” he said, sweeping his arm over a vast field. He added that even if the deal to unblock the Black Sea worked, it could take months for Odesa’s shipping capacity to help ease the grain pileup.

      In the meantime, farmers are trying to expand an alternative labyrinth of transport routes that they have forged across Europe since the outbreak of the war.

      Before Russia’s blockade, Ukraine exported up to seven million tons of grain a month, mostly on ships that can carry large loads. Since then, Ukraine has been able to get out only around two million tons per month, via a hastily cobbled patchwork of overland and river routes.

      Continental Farmers Group used to export harvests through the Black Sea, Mr. von Nolcken said. Deliveries by ship could arrive in the Middle East and North Africa in as little as six days.

      But the blockade forced the company to put some of its grain on a circuitous path that involves making a giant counterclockwise circle around Europe on trucks, trains, barges and ships via Poland, the North Sea and the English Channel, through the Strait of Gibraltar and back down to the Mediterranean, an odyssey that can take up to 18 days.

      With so many exporters competing to get grain out of Ukraine, the cost of transporting it has ballooned to about $130 to $230 a ton from about $35 before the war, with eastern regions near Russian-occupied zones facing the sharpest price hikes, Mr. von Nolcken added. At the same time, grain prices within Ukraine have plunged by around two-thirds because the blockade left farmers holding too much grain, threatening the livelihood of many.

      European countries have been working furiously to solve one of the biggest challenges: transporting grain by rail. Previously, Ukraine’s 38,000 grain cars carried crops mostly to Black Sea ports, but they run on Soviet-era tracks that don’t match Europe’s. So rail shipments heading elsewhere must now be transferred to other trains once they reach the border.

      The biggest opportunity for scaling up exports is with trucks. Roman Slaston, the head of Ukraine’s main agricultural lobby, said his group was aiming to get out 40,000 tons of grain per day by truck. By June, trucks were getting out 10,000 tons per day.

      But that still relieves only a part of Ukraine’s backlog. And with so much added traffic on the road, border crossings are jammed. It now takes four days — instead of four hours, before the war — for grain trucks to cross from Ukraine to Poland, said Mr. Levko of MFP. Getting over the Serbian border takes 10 days instead of two. The European Union is trying to ease backups with fast-track border permits.

      “The question is, how long is the situation going to continue?” Mr. von Nolcken said. “On Feb. 24, everybody assumed this would be a one-week exercise. Over 150 days later, we are talking about opening ports again, with reservations.”

      But a harsh reality is still facing Ukraine. Despite the war, it has been a hefty harvest so far this year.

      “We are building up a tsunami of grain, producing more than we can export,” Mr. von Nolcken added. “We will still be sitting on crops that won’t get out.”

      Erika Solomon contributed reporting from Lviv, Ukraine.

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      New York Times - World

      Pope Francis, Slowed by Aging, Finds Lessons in Frailty

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      On a visit to Canada, the pontiff, 85, used his own vulnerability to demand dignity and respect for older people in a world increasingly populated by them.

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      By Jason Horowitz

      LAC STE. ANNE, Alberta — When Pope Francis landed in Canada this week, he lumbered out of a car on the tarmac, hobbled with difficulty to an awaiting wheelchair and froze in place as cameras shot at close range the spectacle of an aide adjusting the pontiff’s footrests.

      On a makeshift stage outside an Indigenous cemetery in Alberta, the world watched as he gathered his strength and grasped the arms of the aide, who lifted him out of his wheelchair.

      In Lac Ste. Anne, a remote lake renowned for its miraculous healing powers, hundreds of worshipers waiting for Francis in a shrine adorned with the crutches and canes of the cured gasped in unison as the pope’s wheelchair hit a snag and he lurched dangerously forward.

      A Vatican video feed quickly cut away. But seeing Francis in his increasing frailty and advancing old age was very much a point of his visit.

      While the pontiff’s main mission in Canada was what he called a “pilgrimage of penance” to apologize to Indigenous people for the horrific abuses they endured in church-run residential schools, it was also a pilgrimage of senescence in which the pontiff, 85, used his own vulnerability to demand dignity for the aged in a world increasingly populated by them.

      There needed to be built “a future in which the elderly are not cast aside because, from a ‘practical’ standpoint, they are no longer useful,” Francis said at a Mass at Commonwealth Stadium in Edmonton, Alberta, one of the few events in a papal travel schedule that was much lighter than usual. “A future that is not indifferent to the need of the aged to be cared for and listened to,” he added.

      Francis, heavier, slowed by major intestinal surgery last year and suffering from torn knee ligaments and sciatica, is not the first pope to make the dignity of the aged a central concern of his later papacy.

      The once vigorous John Paul II spent his last years folded over, ravaged by Parkinson’s. For some, his ailing magnified his spirituality and echoed the suffering of Christ on the cross.

      For others, it was a disconcerting decline and raised questions about the governance of the Roman Catholic Church. His successor, Pope Benedict XVI, cited his flagging energy as the reason for his resignation, a historic break with papal practice that has cast a shadow over Francis and his physical decline.

      Resigning has “never entered my mind,” Francis said in a recent interview with Reuters, before inserting his usual qualification, that his calculation could change if failing health made it impossible for him to run the church.

      But if Benedict opted out, and severe disease left John Paul II with no choice but to put his ailing front and center, Francis is purposefully, and incessantly, trying to reshape modern society to be more hospitable to the old.

      A top Vatican official, Archbishop Vincenzo Paglia, president of the Pontifical Academy for Life, said in a recent interview that he had persuaded Francis to articulate a new church teaching on aging that was also “proposed not with words but with the body” because, he said, “the old can teach us that we all are, in reality, fragile.”

      “Aging is one of the great challenges of the 21st century,” added Archbishop Paglia, who also presides over an Italian Health Ministry commission for the reform of the health and social care of older people in Italy, which has one of the oldest populations in the world.

      A United Nations report has predicted that people age 60 and over will exceed people under 15 by 2050.

      Archbishop Paglia said that advancements in longevity science and medicine extended life spans by decades and created “a new population of old people.” But that also created a contradiction, he added, because a society obsessed with living longer had not changed to accommodate those of advanced age, either economically, politically or even spiritually.

      Starting even before he became pope at age 76, Francis has paid special attention to older people. In the book “On Heaven and Earth,” he said that ignoring the health needs of older people constituted “covert euthanasia” and that the aged often “end up being stored away in a nursing home like an overcoat that is hung up in the closet during the summer.”

      As pope, he appeared in a Netflix documentary on aging, and he regularly denounces the way older people are treated like garbage in a “throwaway culture.”

      In 2013, the year of his election, he used World Youth Day celebrations to honor older people. In a 2014 pre-Easter ritual meant to underline his service to humanity, he washed and kissed the feet of older and disabled people in wheelchairs. In 2021, he established an annual World Day for Grandparents and the Elderly to honor the “forgotten.”

      That came during some of the worst days of the Covid pandemic and what Archbishop Paglia said was a “massacre of the elderly” in Italian nursing homes that prompted his office to produce a “new paradigm” on caring for the old.

      This year, Francis has sought to give shape to that thinking with a catechesis series, or religious instruction, on aging.

      Spread out over 15 speeches, with three more expected in August, according to the Vatican, he has called the booming population of the old a “veritable new people” in human history. “Never as many as now, never as much risk of being discarded,” he said.

      He lamented a society in which youth had a monopoly on “the full meaning of life, while old age simply represents its emptying and loss.”

      He decried a future in which technology, enchanted by the “myth of eternal youth” and the “defeat of death,” seeks to “keep the body alive with medicine and cosmetics which slow down, hide, erase old age.”

      Over the speeches, Francis urged people not to “hide the frailty of old age” out of a fear of a loss of dignity. Frailty, he argued, “is a teaching for all of us” and could bring about an “indispensable” reform in society, because “the marginalization of the elderly — both conceptual and practical — corrupts all seasons of life, not just that of old age.”

      He has promoted dialogue between the young and old, championing the benefit of hearing history directly from the people who lived it. He has also said that spending time with the old forces people to slow down, turn off their phones and follow a deeper clock.

      “When you return home and there is a grandfather or grandmother who is perhaps no longer lucid or, I don’t know, has lost some of their ability to speak, and you stay with him or with her, you are ‘wasting time,’ but this ‘waste of time’ strengthens the human family,” he has said.

      Exposure to decline and frailty, he noted, enriches the young. Reciprocally, he has said, “there is a gift in being elderly, understood as abandoning oneself to the care of others.”

      Since his knee gave out, Francis has had to depend, at first seemingly reluctantly, on others to move around. And while his speeches draw heavily from the lessons of biblical figures, he has also peppered then with his own experiences “You’re telling me; I have to go around in a wheelchair, eh?” he said in one speech. “But that’s how it is, that’s life.”

      If Francis still sometimes uses a cane, (“I think I can do it” he said about walking around to greet journalists on the plane to Canada) he seems to have embraced the advantages of a wheelchair. After addressing a largely Indigenous congregation at an Edmonton church, he took a veritable joyride among the cheering faithful outside, causing a chaotic scene as his aide even popped a wheelie to lower him over a curb.

      Watching his joy in greeting the faithful, and his commitment to acknowledging the past sins of his church, made the possibility of resignation seem distant. But retirement, if not necessarily his own, has been on his mind.

      In one of his teachings about aging, in Rome, he talked about making the most of retirement, especially when, because of the declining birthrates in many countries, there were fewer grandchildren to look after, and because adult children often moved away. Medical advances had therefore created years of time to fill, he noted.

      “I will retire today,” he said, putting himself in a retiree’s shoes. “And will have many years ahead of me, and what can I do, in these years? How can I grow?”

      Francis, who has also talked about the difficulty of leaving the role of “a protagonist,” has said that if he did retire, he would become a bishop emeritus of Rome, probably reverting back to his given name, Jorge Mario Bergoglio, and hearing confessions in Rome’s basilica.

      But for now, he clearly feels that he has a lot to say, and do, including a consistory next month that will create cardinals who will help choose his successor and the direction of a church he is still trying to change.

      On Tuesday in Lac Ste. Anne, his papal butler wheeled him to the lip of the lake, unlocked the pope’s footrests so his feet could touch the sacred ground and stepped back as Francis prayed alone.

      Rochelle Knibb, 50, a Catholic from the Cree Nation, stood a few feet away with her mother, Margaret, 74, who wore a bandage on her arm.

      “In our culture, we put our elders first. The pope does that too,” Ms. Knibb said, adding that she saw the face of all the old in his.

      “People are taking care of him, which is good,” she said. “That’s what I want for our elders as well.”

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      France24 - World

      Militants kill at least 15 soldiers, several civilians in coordinated Mali attacks

      Issued on: 28/07/2022 - 00:32

      NEWS WIRES

      At least 15 soldiers and three civilians were killed in coordinated "terrorist" attacks in Mali, the chronically unstable country's army said Wednesday, the latest deadly violence to rock the Sahel state.

      In Kalumba, near the Mauritanian border, "the death toll on the friendly side is 12, including three civilians from a road construction company", the army said in a statement. 

      The army death toll in Sokolo, in central Mali, was six with 25 others wounded, five of them seriously. 

      The army claims to have killed 48 attackers and "neutralised three terrorist pick-up trucks 15 kilometres (10 miles) from Sokolo with (an) estimated fifteen fighters and their equipment" destroyed, the statement said. 

      A third attack, in centrally-located Mopti ended without casualties overnight. 

      Over the weekend, Mali's army said it had thwarted a new attack on a military camp in the centre of the country, two days after a deadly suicide attack in a strategic garrison town near the capital.

      It was the first time since 2012 that such coordinated attacks have taken place so close to the capital.

      The Malian army has intensified its anti-jihadist operations in recent months, relying on what it describes as Russian instructors. 

      Despite a deteriorating security situation, the junta turned its back on France and its international partners, instead leaning on Russia to stem the threat posed by jihadists to Mali, as well as Burkina Faso and Niger

      (AFP)

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      Mali's army says raid near capital was jihadist 'suicide' attack

      EYE ON AFRICA

      Militants attack Mali's main military base

      EYE ON AFRICA

      Mali expels spokesman of UN peacekeeping mission

      L'Humanité

      Fiona Texeire : « Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes »

      Entretien

      La cofondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique revient sur les difficultés des partis politiques à gérer les cas de violences sexuelles après #MeToo.

      Lola Ruscio

      Entretien. Fiona Texeire a co-fondé en 2021 l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique aux côtés des féministes Madeleine Da Silva, Hélène Goutany, Mathilde Viot et Alice Coffin. Collaboratrice sans étiquette d’élus depuis quatorze ans, elle s’est mobilisée en faveur du #MeToopolitique, censé révolutionner les mentalités et les pratiques d’un milieu encore largement masculin.

      Un observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique

      Vous avez participé à la création de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Quels sont ses objectifs ?

      Nous souhaitons mettre en lumière les violences sexistes et sexuelles qui traversent dans la vie politique française. Compiler les faits, interpeller l’opinion publique, faire du plaidoyer à destination des partis politiques ou des institutions font partie des missions de notre association. Récemment, nous avons transmis un signalement à LR et à LaREM pour des faits présumés de viol visant l’ ancien ministre Damien Abad.

      Moins d’un an après le #MeToopolitique, peut-on dire que la situation des femmes dans ce milieu s’est améliorée ?

      Avec la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon, il y a eu un geste fort. Mais son nouveau gouvernement affiche une parité de façade : les femmes occupent surtout les postes de secrétaires d’État, les hommes dirigent essentiellement les ministères régaliens. À l’Assemblée nationale, la place des femmes n’est guère plus réjouissante malgré l’élection de Yaël Braun-Pivet comme présidente. En effet, le nombre de femmes élues députées recule, passant de 39,5 % de députées à 37,3 %. Une première depuis 1988. Concernant les violences sexistes et sexuelles, on a le sentiment que le sujet a émergé dans le débat public. En 2018, les révélations de la presse sur l’ affaire Nicolas Hulot sont vite étouffées ; la promotion de Gérald Darmanin en 2020 a suscité une courte indignation, malgré la mobilisation des féministes. Aujourd’hui, la première grosse crise du nouveau quinquennat Macron a été marquée par les affaires de violences sexuelles visant l’ancien ministre Damien Abad, ce qui montre bien que les mentalités évoluent. Je pense que nous avons su montrer que ces sujets relèvent d’un problème systémique lié à la vie politique française, un enjeu de santé publique, pas de simples affaires privées qui relèveraient de l’intime.

      Y a-t-il eu des failles dans le traitement par la FI des affaires Eric Coquerel et Taha Bouhafs ?

      Je ne suis pas adhérente de la FI et je ne connais pas leur fonctionnement. Mais ces affaires soulignent néanmoins les limites des cellules d’écoute, même si ces dernières restent très utiles aux victimes. On voit bien cependant que le traitement en interne entretient une forme d’opacité, ce qui peut alimenter les soupçons. Ces sentiments sont d’autant plus présents que les partis politiques restent des lieux où les enjeux de pouvoirs sont très forts.

      Clémentine Autain : « Nous sommes un mouvement politique, pas un tribunal »

      Comment s’assurer que les cellules d’alerte des partis ne soient pas prises dans des conflits de loyauté ?

      Notre association reprend une demande du Haut Conseil à l’égalité : celle d’élargir les pouvoirs de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) aux questions des violences sexistes et sexuelles en politique. Cette autorité administrative indépendante pourrait être intelligemment renforcée, pour rappeler la loi, fixer un cadre, et aborder ces situations et accompagner les victimes, notamment si elles souhaitent porter plainte.

      Comment expliquer les réticences qui entourent les violences sexuelles dans les partis ?

      La question est douloureuse dans toutes les familles politiques. Parce que ce sont des lieux où les militants et responsables se côtoient en permanence lors des luttes. Ce sont aussi des endroits propices aux rencontres amicales, intellectuelles. Lorsqu’on apprend qu’un proche, ou quelqu’un que l’on admire, est mis en cause pour des faits graves, on se sent forcément mal à l’aise. Le problème, c’est que les partis ne réalisent pas d’enquête de victimation sur les violences sexuelles et sexistes, comme s’ils préféraient fermer les yeux. Aucune statistique officielle n’existe pour les mesurer, ce qui favorise un traitement des dossiers à géométrie variable, selon que le mis en cause soit proche ou non d’une personne influente. Il faut établir des règles claires.

      Au PCF, un cas suscite des remous : Maxime Cochard, élu communiste accusé de violences sexuelles par Guillaume T., à l’origine du #MeToogay, qui s’est pendu en 2021. Récemment, la Commission nationale de médiation et de règlement des conflits a recommandé sa réintégration au motif que la procédure le visant a été classée sans suite. Est-ce un argument suffisant ?

      Je n’ai pas à me prononcer sur le fonctionnement interne du PCF. En revanche, je peux dire que la justice classe la majorité des plaintes pour violences sexuelles, faute d’éléments suffisants pour caractériser le délit ou le crime. En France, 99,4 % des viols restent impunis. Lorsqu’un procureur décide le classement d’une procédure, ça ne signifie pas que le mis en cause est acquitté. Cela signifie juste que la justice n’a pas assez d’éléments pour se prononcer. La réintégration ou non de cet élu est avant tout un choix politique. Pour moi, la bonne question à se poser est : quelle sera l’influence de cette décision sur la parole des victimes de violences sexuelles, sur la parole de celles et ceux qui lancent des alertes dans ce domaine ?

      Que répondez-vous à ceux qui accusent les féministes de bafouer la présomption d’innocence ?

      C’est un principe de droit important auquel nous sommes extrêmement attachées. Nous agissons évidemment dans le respect du droit. Précisons que la présomption d’innocence est une règle qui n’existe que dans la sphère de l’enquête pénale. S’il n’y a pas d’enquête pénale, on ne peut l’invoquer. Et que ce principe de droit n’est pas plus important que la liberté d’expression, elle-même encadrée précisément par la loi. Donc parler de ce qu’on a subi, écouter et relayer la parole des victimes, ce n’est pas remettre en cause la présomption d’innocence. C’est user de la liberté d’expression pour poursuivre un but d’intérêt général : cela permet de rompre une spirale de la peur et d’endiguer les violences. Il y a d’autres principes juridiques auxquels nous sommes attachées : le Code du travail, qui impose à tous les employeurs, y compris les partis politiques, les institutions, d’assurer la santé et la sécurité des salariés. Et l’article 40 du Code de procédure pénale qui prévoit que toute autorité – notamment les élus – ayant connaissance d’un crime ou d’un délit est tenue de saisir le procureur de la République.

      Quelles sont vos propositions pour lutter contre les violences machistes à l’Assemblée ?

      Commençons par la mise en place d’une formation obligatoire à destination de tous les députés, collaborateurs et fonctionnaires. Nous demandons aussi un engagement des membres du Bureau à lever l’immunité parlementaire, qui consiste à les protéger de pressions et de menaces extérieures pouvant entraver leur mandat, d’un élu est visé par une plainte pour violences sexuelles. Sous la précédente législature, le député Benoît Simian en a bénéficié pour faire traîner l’enquête le visant pour des faits de harcèlement sur son ancienne épouse. Depuis, la justice l’a condamné, mais le bureau de l’Assemblée a refusé de lever son immunité, alors que son ex-épouse faisait l’objet d’une ordonnance de protection. Nous souhaitons une réforme de la cellule d’écoute, de réelles enquêtes de victimation pour mesurer le problème et enfin avoir des réponses à la hauteur. Il faut que les femmes puissent s’investir en politique sans craindre d’être victimes de violences machistes. C’est un enjeu démocratique majeur.

      violences faites aux femmesViolences sexuellesviolences sexuelles au travailAssemblée nationale
      Valeurs Actuelles

      Le Conseil d’Etat prolonge le contrôle aux frontières intérieures de l’UE

      Les contrôles sur les frontières intérieures du territoire national vont se poursuivre, au moins jusqu’au 31 octobre. Mercredi 27 juillet, le Conseil d’Etat a décidé de donner raison au gouvernement et à Gérald Darmanin, contre l’avis de plusieurs associations pro-immigration. Depuis les attentats du 13 novembre 2015, en effet, la France a rétabli les contrôles sur ses frontières, malgré son appartenance à l’espace Schengen. Un dispositif que le Conseil d’Etat a donc jugé bon de prolonger encore six mois, relate Le Figaro.

      À en croire les associations requérantes, comme l’Anafé (Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers), l’Etat n’était pourtant pas parvenu à prouver l’existence de « menaces nouvelles » justifiant la prolongation des contrôles. Un avis que n’a donc pas partagé le Conseil d’Etat. Au contraire, ce dernier a estimé que des « éléments nouveaux » justifiaient une telle mesure. Parmi ces éléments, le gouvernement avait notamment évoqué « le risque accru de retour de combattants terroristes en provenance d’Irak ou de Syrie lié à l’instabilité sécuritaire dans la région », « l’augmentation du nombre d’appels à commettre des attentats émanant de mouvements terroristes islamistes » ou les conséquences du récent verdict rendu à l’issue du procès des attentats du 13-Novembre.

      Terrorisme, immigration et Covid

      En conséquence, le Conseil d’Etat a estimé que le gouvernement était en droit de « décider, pour parer le plus efficacement possible à ces menaces nouvelles, de renouveler le contrôle aux frontières intérieures pour une nouvelle période de six mois ». Une décision saluée par Gérald Darmanin sur Twitter, mercredi 27 juillet. « Bonne nouvelle ! Le Conseil d’État valide le maintien par la France de contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne. Ces contrôles sont nécessaires pour prévenir au maximum le risque terroriste et contrôler les flux migratoires », a écrit le ministre de l’Intérieur.

      Bonne nouvelle ! Le Conseil d’Etat valide le maintien par la France de contrôles aux frontières intérieures de l’Union européenne. Ces contrôles sont nécessaires pour prévenir au maximum le risque terroriste et contrôler les flux migratoires.

      — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 27, 2022

      Le Figaro note cependant que le Conseil d’Etat n’a pas retenu l’immigration parmi les critères justifiant le prolongement des contrôles. Au contraire, il a estimé que « les mouvements secondaires de migrants ne constitu(aient) pas une menace nouvelle ». En revanche, la persistance du Covid-19 et la circulation « de nouveaux variants dominants » a été ajoutée à la liste des arguments en faveur de la décision gouvernementale.

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      L'Humanité

      « Bouclier social » : les 50 propositions des sénateurs communistes

      Actu

      PARLEMENT Blocage des prix de l’énergie et des loyers, hausse du Smic, des salaires, des dotations aux collectivités... Ces mesures, pensées notamment pour lutter contre l’inflation, seraient en partie financées par une taxation du capital.

      Lola Ruscio

      Les sénateurs communistes face à l’urgence, celle d’une inflation galopante. Hausse des prix de l’énergie, des produits alimentaires, de l’essence, des loyers… Les plus touchés sont évidemment les ménages les plus modestes, creusant encore un peu plus des inégalités sociales criantes. C’est dans ce contexte tendu que le groupe CRCE a présenté, mercredi, une proposition de loi visant à instaurer un « véritable bouclier social », à la veille de l’arrivée au Sénat des textes du gouvernement sur le pouvoir d’achat.

      « Nous voulons transformer la vie des gens. Des millions de citoyens sont en souffrance et nous avons des propositions alternatives », a insisté, lors d’un point presse, Éliane Assassi, présidente du groupe CRCE. Ce texte de 50 mesures réparties dans 22 articles de loi sera aussi décliné en amendements lors des débats qui s’annoncent. L’objectif : ouvrir la voie à une rupture avec les logiques passées et les politiques néolibérales d’Emmanuel Macron. « On ouvre dans le pays un débat politique : quels choix devons-nous faire pour améliorer le pouvoir d’achat ? Les Français n’ont pas donné de majorité à Macron parce qu’ils veulent un changement profond de politique », a complété Pierre Laurent, vice-président communiste du Sénat.

      imposer aux entreprises des négociations sur les salaires

      Parmi les mesures portées par les parlementaires CRCE, le relèvement du salaire minimum (Smic) à 1 505 euros net. « Comment parler de pouvoir d’achat sans augmenter le Smic ?  » s’interroge Laurence Cohen. La sénatrice estime que les maigres mesures de l’exécutif – comme le triplement du plafond de la « prime Macron », octroyée au bon vouloir des entreprises – lui permettent surtout de contourner la question de la revalorisation des salaires. Elle poursuit : « Avec les primes, Matignon ne répond pas aux attentes des Français et, surtout, les salariés ne cotisent pas pour leurs retraites, c’est donc moins d’argent qui entre dans les caisses de la Sécurité sociale. » Les communistes souhaitent d’ailleurs imposer aux entreprises des négociations sur les salaires afin de « prendre en compte les effets de l’inflation ».

      Ils défendent également une série d’augmentations de 10 % de plusieurs prestations sociales : dont le RSA, au-delà de la hausse de 3,5 % proposée par la Macronie. Blocage des prix des loyers, des produits alimentaires et de l’énergie sont aussi au programme. Tout comme des baisses de TVA sur les titres de transport et sur la consommation d’énergie en résidence principale, en plus d’une TVA à 0 % pour les produits de première nécessité en outre-mer. Ce n’est pas tout : une hausse des bourses étudiantes et une garantie autonomie jeune sont mises sur la table, en plus d’une allocation vacances. Une suppression de la hausse de la CSG pour les retraités sera également soumise au débat, ainsi qu’une revalorisation des dotations de l’État aux collectivités en les indexant sur l’inflation .

      Des mesures ambitieuses dont le coût avoisine les 80 milliards d’euros. Pour les financer, les parlementaires communistes proposent le rétablissement de l’ISF, la suppression du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi, qui coûte chaque année 22 milliards d’euros, la création d’une taxe progressive sur les superprofits (10 milliards), et l’abrogation de la flat tax sur les revenus du capital. Des mesures radicalement différentes de celles d’Emmanuel Macron. Pascal Savoldelli (PCF) lance un défi au gouvernement, celui de « citer, sur les 18 milliards d’euros de la loi pouvoir d’achat, un seul euro contributif de l’entreprise et du capital ». Car c’est bien au capital que les communistes souhaitent s’attaquer pour mieux répartir les richesses.

      sénateurs communistesSalaires et pouvoir d'achatsalaire minimunsmic
      Valeurs Actuelles

      Covid-19 : des contrôles aux frontières (enfin) instaurés pour les voyageurs hors-UE

      Il faudra désormais présenter un test négatif avant le voyage pour pénétrer sur le territoire français. Une mesure qui ne concerne en revanche pas les voyageurs en provenance d’un pays de l’UE.

      La France y arrive enfin. Jeudi 14 janvier, Jean Castex a annoncé de nouvelles mesures pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. D’abord, un renforcement du couvre-feu, instauré à 18 heures sur tout le territoire à partir du samedi 16 janvier et pour 15 jours. Mais également un durcissement des « conditions d’entrée sur le territoire national » en établissant des contrôles aux frontières pour les voyageurs venant de l’extérieur de l’Union européenne. Une mesure demandée depuis plusieurs mois par de nombreuses personnalités politiques de l’opposition. 

      Un test négatif et un isolement de sept jours

      « A compter de lundi [18 janvier], tous les voyageurs qui souhaitent venir en France, en provenance d’un pays extérieur à l’Union européenne, devront effectuer un test avant de partir. Il faudra présenter un test négatif pour embarquer dans un avion ou un bateau », a indiqué le Premier ministre. « De plus, les personnes concernées devront s’engager sur l’honneur à s’isoler pendant sept jours une fois arrivées en France, puis à refaire un deuxième test PCR à l’issu », a-t-il ajouté. Pour les pays où il n’est pas possible de réaliser un test au départ, « un laissez-passer consulaire accordé par les ambassades » françaises sera nécessaire et « la personne se fera tester à son arrivée en France » avant de s’isoler pendant sept jours « dans un hôtel désigné par l’Etat »

      En revanche, les voyageurs à l’intérieur de l’Union européenne ne seront pas concernés par cette obligation, du moins pour l’instant. « Pour les déplacements en provenance d’un pays de l’Union européenne, et notamment des pays comme l’Irlande ou le Danemark confrontés à une situation épidémique difficile, les ministres travailleront à l’élaboration d’un cadre de coordination en vue du prochain Conseil européen du 21 janvier », a précisé Jean Castex.   

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      France24 - World

      Pro-Sadr demonstrators storm parliament in Iraq’s Green Zone

      Issued on: 27/07/2022 - 19:36

      NEWS WIRES Lucile WASSERMANN Carolyn LAMBOLEY

      Hundreds of supporters of powerful Iraqi cleric Moqtada Sadr danced and sang in parliament Wednesday after storming Baghdad's high-security Green Zone in protest at a rival bloc's nomination for prime minister.

      Police fired barrages of tear gas in a bid to stop the protesters from breaching the gates of the heavily fortified Green Zone, but the crowds surged forward and entered parliament.

      "I am against the corrupt officials who are in power," said protester Mohamed Ali, a 41-year-old day labourer, one of the hundreds who entered the zone that is home to both government buildings and diplomatic missions, before later leaving peacefully.

      The protests are the latest challenge for oil-rich Iraq, which remains mired in a political and a socioeconomic crisis despite soaring global energy prices.

      Sadr's bloc emerged from elections in October as the biggest parliamentary faction, but was still far short of a majority and, nine months on, deadlock persists over the establishment of a new government.

      Crowds wandered around the parliament building waving national flags, taking photographs, chanting and cheering.

      'Rejection of injustice'

      Prime Minister Mustafa al-Kadhemi called on the protesters to "immediately withdraw", warning that the security forces would ensure "the protection of state institutions and foreign missions, and prevent any harm to security and order".

      But it took orders issued by the Shiite leader Sadr before the crowds of protesters started to leave nearly two hours later.

      "Revolution of reform, and rejection of injustice and corruption," Sadr wrote on Twitter, in support of the protesters.

      "Your message has been heard... you have terrorised the corrupt", he added, calling on the demonstrators to say a prayer "before returning home safe and sound".

      "We obey the Sayyed," the crowds chanted as they calmly left parliament, a term honouring Sadr by acknowledging him as a descendant of the Prophet Mohammed.

      Sadr's bloc won 73 seats in last year's election, making it the largest faction in the 329-seat parliament. But since the vote, talks to form a new government have stalled.

      The protesters oppose the candidacy of Mohammed al-Sudani, a former minister and ex-provincial governor, who is the pro-Iran Coordination Framework's pick for premier.

      The Coordination Framework draws lawmakers from former premier Nuri al-Maliki's party and the pro-Iran Fatah Alliance, the political arm of the Shiite-led former paramilitary group Hashed al-Shaabi.

      'We reject the whole political process'

      "I am against Sudani's candidacy, because he is corrupt," added protester Mohamed Ali.

      "We reject the whole political process", said Bashar, a protester in parliament, giving only his first name.  "We want an independent person who serves the people".

      Iraq was plunged deeper into political crisis last month when Sadr's 73 lawmakers quit en masse.

      Sadr had initially supported the idea of a "majority government" which would have sent his Shiite adversaries from the Coordination Framework into opposition.

      The former militia leader then surprised many by compelling his lawmakers to resign, a move seen as seeking to pressure his rivals to fast-track the establishment of a government.

      >> Iraqis await Sadr bloc’s next move after mass resignation from parliament

      Sixty-four new lawmakers were sworn in later in June, making the pro-Iran bloc the largest in parliament.

      Earlier this month, hundreds of thousands of Muslim worshippers loyal to Sadr attended a Friday prayer service in Baghdad, in a display of political might.

      The huge turnout came despite scorching heat and the Shiite cleric not being there in person -- an indication of his status as a political heavyweight, as well as a key religious authority.

      The mercurial cleric's sermon took aim at rivals from other Shiite factions.

      "We are at a difficult... crossroads in the formation of the government, entrusted to some we do not trust," Sadr said in the speech on July 15, read out by Sheikh Mahmud al-Jayashi.

      Sadr's sermon took particular aim at the Hashed al-Shaabi, which has been integrated into the army, but is seen by many Iraqis as an Iranian proxy.

      Hashed supporters last year protested near the Green Zone, demonstrating against what they said was vote "fraud".

      (AFP)

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      Iraq declares day of mourning for victims of shelling blamed on Turkey

      FEATURE

      Secret recordings deepen political crisis in Iraq

      MIDDLE EAST MATTERS

      Iraqi MPs from Sadr's bloc resign in bid to end months of political paralysis

      France24 - World

      Germany advances to the Women's Euro 2022 final after beating France 2-1

      Issued on: 27/07/2022 - 23:52

      NEWS WIRES Selina SYKES

      Alexandra Popp scored twice to power Germany to a 2-1 win over France on Wednesday and into the final of the European Championship against England.

      With the game level at 1-1 and both teams missing chances to score, Germany captain Popp leaped above the French defense in the 76th minute to send a bouncing header into the French goal.

      Popp scored the opening goal for Germany in the 40th but the lead lasted less than five minutes before France equalized. Popp has scored in all five of Germany’s games so far — a new record — after missing the last two European Championships in 2013 and 2017 because of injuries.

      Germany plays host nation England in Sunday's final at Wembley Stadium. Popp and England’s Beth Mead are the joint top scorers with six goals each.

      “I can’t find any words. We played a crazy game, we threw in everything we had," Popp told German broadcaster ZDF. “We’re now in the final against England in front of 90,000 at Wembley. To be honest, there’s nothing better.”

      A late surge wasn't enough as France fell short of reaching what would have been a first major tournament final and has now lost in the semifinal stage once in each of the World Cup, Olympics and European Championship.

      Before the game, Germany's players posed holding the No. 19 shirt of winger Klara Bühl, who had started all four previous games but missed the semifinal following a positive test for COVID-19 on Tuesday. In a video message, Bühl predicted her teammates would set off a “firework” without her.

      Popp came closest to fireworks early on when her free kick in the 22nd produced a diving save from goalkeeper Pauline Peyraud-Magnin.

      Popp extended her scoring streak when she burst past defender Ève Périsset and blasted Germany into the lead in the 40th minute with a powerful shot off Svenja Huth’s low cross.

      Soon after, Germany conceded for the first time in the tournament in unfortunate style, Kadidiatou Diani hitting a shot which bounced off the post and then off goalkeeper Merle Frohms’ back and in. It was recorded as an own goal for Frohms, who had no time to react to the bounce.

      France was left ruing chances to take control of the game when Selma Bacha had a shot blocked by German defender Kathrin Hendrich, before captain Wendie Renard had a powerful header saved by Frohms soon after. France's key player at set pieces, Renard had another header in a dangerous position as her team chased a second equalizer late on, but it too was saved as Germany held on to win.

      (AP)

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      Valeurs Actuelles

      Immigration et contrôle des frontières : pourquoi l’Europe doit penser son avenir

      L'année 2020 nous a appris que sauf à disparaître, l'Union européenne doit penser son avenir comme Europe puissance. Ce qui implique de contrôler ses frontières.

      L’année qui s’achève aura été riche d’enseignements sur un sujet clé pour l’avenir de l’Union européenne : ses frontières extérieures. Les contrôler sérieusement est, pour les États membres assistés par Frontex, l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes, un défi permanent que quelques chiffres suffisent à illustrer : 12 000 kilomètres de frontières terrestres, 32 000 kilo mètres de frontières maritimes, environ 1 900 points de passage autorisés et 600 millions de passagers franchissant chaque année ces frontières dans les deux sens.

      Le premier événement aura été la pandémie qui conduisit l’Union à fermer ses frontières extérieures à partir de la mi-mars. Trop tard. On ne saura jamais si l’Europe aurait pu limiter le nombre des victimes de la Covid-19 en les fermant dès la mi-janvier puisque, de l’aveu même de Mme Buzyn, l’existence en Chine d’une épidémie échappant à tout contrôle était connue dès cette date. On sait, en revanche, que les pays qui s’en sont le mieux sortis sont ceux qui, comme Taiwan ou la Corée du Sud, ont fermé leurs portes très tôt. On sait aussi que, sur les dix premiers mois de l’année, le nombre de passages illégaux aux frontières extérieures de l’Union a diminué de 21 %. Cette diminution a même été de 74 % en Méditerranée orientale, c’est-à-dire à la frontière entre la Turquie et la Grèce. L’Union n’est donc pas condamnée à être une passoire. Qu’il ait fallu une pandémie pour que ses États membres se donnent les moyens d’assumer leurs obligations à leurs frontières extérieures n’est cependant pas satisfaisant. Le terrorisme et l’immigration clandestine sont des dangers permanents que ces États ont trop longtemps sous-estimés. Formons donc, avec trois semaines d’avance, le vœu que les chefs d’État et de gouvernement n’oublient pas qu’ils peuvent, s’ils le veulent, contrôler sérieusement nos frontières.

      Le deuxième événement fut l’horrible attentat commis à Nice par un Tunisien dont le périple aura illustré jusqu’à la caricature ce qui se passe quand un État membre manque à ses devoirs. Arrivé sans visa à Lampedusa, l’intéressé a été transféré sur le continent, à Bari. Première erreur ! Il appartenait aux autorités italiennes, à partir de Lampedusa, de le reconduire en Tunisie, pays dans lequel il n’encourait aucun risque. Et, à Bari, ce ressortissant tunisien, démuni de tout titre, a été remis en liberté, les autorités italiennes s’étant contentées de l’inviter à quitter leur territoire sous un mois. Seconde erreur ! Mais celle-ci est à mettre sur le compte d’une directive européenne, la directive retour. L’angélisme présida à sa rédaction. Sauf cas particulier, elle interdit aux États membres de mettre eux-mêmes à exécution une décision d’éloignement d’un clandestin immédiatement après son interpellation. Cette directive est aujourd’hui le premier obstacle à une politique efficace de reconduite à la frontière.

      Le laxisme de l’Italie peut s’expliquer par la lassitude d’un pays qui, depuis la désintégration de l’État libyen, est en première ligne dans la lutte contre l’immigration clandestine. Pour autant, le comportement de l’Italie consistant à baisser les bras en laissant les clandestins rejoindre la France, la Suisse et l’Autriche est inexcusable. Dans un espace à l’intérieur duquel s’applique le principe de libre circulation, lorsqu’un État membre contrôle sa frontière extérieure, il le fait pour le compte de tous les autres États. L’Italie est aujourd’hui le maillon faible de ce contrôle. Et les migrants le savent. Sur les dix premiers mois de l’année, le nombre de passages illégaux par la route de la Méditerranée centrale a augmenté de 137 % ! On est en droit d’attendre une autre attitude d’un pays qui sera le premier bénéficiaire du plan de relance adopté par l’Union. Formons le vœu qu’à l’avenir les aides européennes ne soient versées qu’à des pays assumant leurs obligations de maîtrise de leurs frontières extérieures. Que je sache, notre sécurité mérite les mêmes égards que l’État de droit !

      Le troisième événement est l’attitude de l’Espagne. Confrontée à un afflux de migrants aux Canaries, elle s’est refusée jusqu’alors à les transférer sur la partie continentale de son territoire. Elle avait déjà mis un terme à un afflux similaire, en 2006, en renforçant sa coopération avec les pays d’origine, notamment le Sénégal et la Mauritanie. Elle semble décidée à faire de même aujourd’hui, donnant ainsi la leçon à l’Italie. Formons le vœu que l’Espagne reste animée de cet esprit de responsabilité. La France y a d’autant plus intérêt que ces migrants, s’ils étaient autorisés à venir sur le territoire européen de l’Espagne, franchiraient aussitôt les Pyrénées.

      Sauf à disparaître, l’Union doit penser son avenir comme Europe puissance. Et le propre d’une puissance est de contrôler ses frontières. Il en va de notre modèle social, de notre cohésion nationale et de notre civilisation.

      * Patrick Stefanini est haut fonctionnaire. Dernier ouvrage paru : “Immigration, ces réalités qu’on nous cache” (Robert Laffont).

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      L'Humanité

      Revalorisation des retraites : le sale coup de la Macronie

      Actu

      Assemblée nationale. Le gouvernement a fait revoter les députés en pleine nuit afin d’empêcher une revalorisation des retraites de 5,5 %, adoptée quelques heures plus tôt, mardi soir, contre l’avis de l’exécutif.

      Aurélien Soucheyre

      Il y a des jours où la Macronie promet de « nouvelles méthodes », du « dialogue », du « compromis » et de la « coconstruction ». Et puis, il y a des nuits où les troupes présidentielles retombent dans leurs travers. L’examen du budget rectificatif, voté par 293 voix contre 146 lors d’une séance nocturne entre mardi et mercredi, s’est achevé sur un psychodrame.

      Tout commence lorsque le gouvernement est battu, une nouvelle fois, par l’opposition. Et pas sur n’importe quelle mesure : le centriste Charles de Courson présente un amendement pour que la hausse des retraites prenne en compte le niveau réel de l’inflation pour 2022, soit 5,5 % à ce jour, contre 4 % comme proposé par Bercy. Sans surprise, le gouvernement appelle à voter contre.

      Dans la confusion générale

      La Macronie fait bloc, mais les députés de gauche, ceux du RN et neuf élus LR, votent pour. L’amendement est adopté par 186 voix contre 181. La gauche jubile. « Victoire ! Contre l’avis du gouvernement, l’Assemblée vient de relever les pensions à hauteur de l’inflation. Une bonne nouvelle pour ceux qui ont travaillé toute leur vie et ont droit à une vie digne ! » s’enthousiasme le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.

      Oui, mais voilà, tard dans la nuit, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, revient à la charge et demande un second vote, comme le règlement l’y autorise. Alors que plusieurs députés brandissent le règlement intérieur, protestent contre la manœuvre et réclament une suspension de séance, la députée Modem Élodie Jacquier-Laforge, qui préside les débats, convoque subitement le vote.

      Dans la confusion générale, la hausse de 5,5 % des retraites est rejetée par 224 voix contre 121. « Plein de collègues n’ont pas eu le temps de voter ou se sont trompés de bouton dans la précipitation. J’ai déjà vu des ministres organiser une seconde délibération après avoir été battus, ce que je trouve déjà très problématique. Mais là, c’était lunaire. C’est la pire séance à laquelle j’ai assisté de toute ma vie, à plus d’un titre ! » s’indigne le député FI Ugo Bernalicis.

      40 demandes de rectification de vote !

      Plusieurs parlementaires se ruent pour remplir des feuilles de correction, ce qu’ils font quand ils se trompent de vote. Quarante « mises au point » ont été comptabilisées. Un chiffre rare, preuve d’un scrutin tenu loin de toute la sérénité nécessaire à un vote. Beaucoup d’élus crient leur colère. Les députés RN, qui étaient 80 à s’être prononcés pour la hausse de 5,5 %, semblent désemparés. Lors du deuxième scrutin, 9 ont voté avec le gouvernement et 24 contre.

      Beaucoup réclament un nouveau décompte, à droite comme à gauche. C’est possible : il suffit que l’exécutif dépose un nouvel amendement. Mais Élodie Jacquier-Laforge propose aux élus revendicatifs de se rattraper en votant pour ou contre l’article 8, lequel comporte pourtant d’autres mesures que la revalorisation des retraites… Scandalisés, les députés RN quittent l’Hémicycle et refusent de participer au vote final sur le budget rectificatif.

      Le gouvernement, qui sait pourtant qu’un scrutin dans les règles lui serait favorable puisque les députés LR ont changé de position en quelques heures et assurent la bascule, ne cherche même pas à dissiper le doute. « Réglementairement, vous avez raison. Mais politiquement, vous avez fondamentalement tort. Cette méthode du rattrapage, du passage en force, on l’a vécue de 2017 à 2022. À chaque fois que l’on gagnait un amendement, vous reveniez dessus ! » alerte le président FI de la commission des Finances, Éric Coquerel, qui ajoute à l’adresse de la Macronie : « Laissez le texte vivre sa vie, transmettez-le au Sénat et à l’arrivée, on verra bien. Mais ne revenez pas à ces méthodes de passage en force. Vous ne tiendrez pas cinq ans comme ça. »

      Le gouvernement aurait pu lever le gage

      Reste que Charles de Courson lui-même a voté avec le gouvernement lors du second scrutin, l’exécutif s’étant engagé à revaloriser les retraites en… janvier 2023. « L’amendement de Courson aurait eu de fâcheuses conséquences : 500 millions d’euros auraient été retirés aux retraites militaires », pointe le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve.

      Le texte était ainsi techniquement rédigé car toute nouvelle dépense doit être compensée par une économie pour qu’un amendement soit recevable. « Mais le gouvernement peut lever le gage, note Ugo Bernalicis. C’est ce qu’il a fait quand nous avons voté contre son avis l’aide de 230 millions d’euros pour les ménages se chauffant au fioul. Elle était financée via des ponctions sur les politiques de la ville. Mais cette conditionnalité a été retirée : le gouvernement a levé le gage. » Il a décidé de ne pas le faire pour une hausse des retraites de 5,5 %. Alors que, selon l’Insee, l’inflation globale pour 2022 sera de 7 %.

      Assemblée nationaleparlementLaREMNupes
      New York Times - World

      They Flocked to China for Boom Times. Now They’re Thinking Twice.

      Global businesses and industries that rode the China growth wave for years are bracing for the fallout of a slowing economy.

      A.H. Beard, a 123-year-old, family-owned mattress manufacturer in Padstow, Australia. The company sells many of its high-end mattresses in China.Credit...Matthew Abbott for The New York Times

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      By Daisuke Wakabayashi and Patricia Cohen

      A.H. Beard, a 123-year-old luxury mattress manufacturer based in Australia, started eyeing China around 2010. At the time, the family-owned company faced looming competition from low-cost, foreign-made mattresses in its home market. China, with its 1.4 billion consumers and a growing middle class with a taste for premium brands, seemed like a good place to expand.

      The choice paid off.

      A.H. Beard opened its first store there in 2013. Before the coronavirus pandemic, sales in the country were growing more than 30 percent a year. There are now 50 A.H. Beard stores across China, with plans to open 50 more. But like most foreign companies operating in China nowadays, A.H. Beard has started to think more carefully about its strategy.

      Beijing’s strict Covid-19 policy has exacted a heavy toll on business. The company’s exports into China are no longer on the rise.

      This month, Chinese officials announced that the economy grew at its slowest pace since the early days of the pandemic. Unemployment is high, the housing market is in crisis and nervous consumers — living under the constant threat of lockdowns and mass testing — are not spending.

      Now, the once resilient Chinese economy is looking shaky, and the companies that flocked to the country to partake in boom times are being confronted by a sobering reality: flat growth in what was once seen as a reliable economic opportunity.

      “I certainly don’t see China returning to the rates of growth that we had seen previously,” said Tony Pearson, chief executive of A.H. Beard.

      So far, most companies are staying the course, but there is a steady whiff of caution that did not exist just a few years ago.

      Geopolitical tensions and a U.S.-China trade war have unleashed punishing tariffs for some industries. Covid-19 has snarled the flow of goods, lifting the prices of almost everything and delaying shipments by months. China’s pandemic response of quarantines and lockdowns has kept customers at home and out of stores.

      A.H. Beard opened its flagship store with a local partner in Shanghai almost 10 years ago. And like any high-end brand, it rolled out products with prices that defy belief. China became the best-selling market for its top-of-the-line $75,000 mattress.

      Since then, the cost of shipping a container has jumped sixfold. The cost of mattress materials and components, such as latex and natural fibers, have increased significantly. Other worrying signs have emerged, including a housing slump. (New homes often mean new mattresses.)

      Mr. Pearson said he is hoping that the Chinese Communist Party congress later this year will clarify “the trajectory for China” and imbue consumers with more confidence. “The economy still has growth potential,” he said. “But there’s always a degree of risk.”

      After the 2008 financial crisis when the rest of the world retrenched, China emerged as an outlier and international businesses rushed in.

      European luxury brands erected gleaming stores in China’s biggest cities, while U.S. food and consumer goods companies jostled for supermarket shelf space. German car manufacturers opened dealerships, and South Korean and Japanese chip firms courted Chinese electronics makers. A booming construction market fueled demand for iron ore from Australia and Brazil.

      Chinese consumers rewarded those investments by opening their wallets. But the pandemic has rattled the confidence of many shoppers who now see rainy days ahead.

      Fang Wei, 34, said she has scaled back her spending since she left a job in 2020. In the past, she spent most of her salary on brands like Michael Kors, Coach and Valentino during frequent shopping trips.

      Business & Economy: Latest Updates

      Even though she is employed again, working in advertising in Beijing, she now allocates a quarter of her salary on food, transportation and other living costs. She hands the rest to her mother, who puts the money in the bank.

      “Because I’m worried about being laid off, I transfer everything to my mother every month,” Ms. Fang said. “It’s very depressing to go from enjoying life to subsistence.”

      A more frugal Chinese consumer is a worry for foreign businesses, many of which offer products that are not the low-cost option but a premium alternative. An Jun-Min, chief executive of Ginseng by Pharm, a South Korean producer of ginseng products, said he, too, has noticed Chinese “wallets have gotten thinner.”

      Mr. An said sales for the company’s main product, a 2 ounce bottle of a ginseng drink that sells for $18, peaked before the pandemic. The company shipped 600,000 bottles into China and Hong Kong in 2019.

      Sales plunged in 2020 because it was hard to get products into the country during Covid lockdowns. Business has mostly bounced back, although it is still down 10 to 20 percent from the peak.

      While Mr. An said he is concerned about the economic slowdown, he remains optimistic that the market for health products in China, and a familiarity with ginseng — an aromatic root said to have health benefits — will continue to benefit sales. To hedge his bets, though, he is also seeking regulatory approval to sell in Europe.

      That is a far cry from the unbridled optimism of the past.

      In 2016, when China was its fastest growing and most profitable market, Kasper Rorsted, the chief executive at Adidas, declared that the country was “the star of the company.” Adidas invested aggressively to expand its foothold. It went from 9,000 stores in China in 2015 to its current 12,000, though only 500 are operated by Adidas. Then the music stopped.

      After initially projecting that sales in China would accelerate this year, Adidas ratcheted down expectations in May as Covid lockdowns continued to spread. The company said it now expects China revenue to “decline significantly” and that a sudden rebound is unlikely.

      For now, Adidas remains undeterred. Mr. Rorsted said on a call with analysts that the company is not planning to slash costs or pull back from the country. Instead, it will “do whatever we can to double down and accelerate the growth.”

      Many foreign companies had bet on the rise of a Chinese middle class as a dependable source of that growth. Bain & Company, a consulting firm, said it expects China to be the world’s largest luxury market by 2025, fueled in part by what Federica Levato, a senior partner, said is still “a big wave” of a rising middle class.

      But those kinds of predictions look less enticing for some foreign companies that once relied heavily on the Chinese market.

      Kamps Hardwoods, a Michigan-based manufacturer of kiln-treated lumber used for homes and furniture, seized on the opportunity to expand in China — at first. At a Chinese trade show in 2015, Rob Kukowski, the company’s general manager, said a Chinese buyer stunned him with a huge offer to buy enough stock to fill 99 shipping containers. The $2 million order of lumber accounted for four months’ worth of business for Kamps.

      Chinese buyers were so desperate for lumber back then that they would visit the company’s booth and refuse to leave until Mr. Kukowski accepted a million-dollar deal on the spot. By 2016, China accounted for 80 percent of the company’s sales.

      Kamps soon realized that it was hard to make a profit from the large Chinese orders because many buyers were not interested in quality and only wanted the cheapest possible price. The company started to focus its effort on finding customers in the United States and other overseas markets who were willing to pay more for a better product.

      It was fortuitous timing. When China raised tariffs on U.S. lumber in 2018 as part of a trade war, Kamps was better positioned to weather the downturn. Today, China accounts for only 10 percent of Kamps’s sales, but it still has a large indirect impact on the company. Mr. Kukowski said China is such a big buyer of U.S. lumber that a downward price war ensues throughout the industry when it stops spending.

      “With their purchasing power being so strong and so much of our product going into that market,” Mr. Kukowski said. “Our industry is going to run into significant problems if their economy slows.”

      Jin Yu Young contributed reporting. Claire Fu contributed research.

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      Valeurs Actuelles

      Deux députés RN élus au sein de la Cour de justice de la République

      Des députés RN ont été élus juges à la Cour de justice de la République (CJR). À l’issue d’un vote, l’Assemblée nationale a désigné quatre nouveaux députés pour siéger à la CJR, relaie Le Parisien ce mercredi 27 juillet. Ils sont issus de différents horizons politiques, notamment du Rassemblement national (RN), d’Europe Ecologie-les Verts (EELV) et de La France insoumise (LFI). Ces derniers ne sont autres que le secrétaire national d’EELV Julien Bayou et la députée insoumise de Paris, Danielle Obono. Concernant les parlementaires du RN, il s’agit de Bruno Bilde et d’Anaïs Sabatini.

      Douze élus à la CJR

      Ces quatre nouvelles figures rejoindront les sénateurs LR Chantal Deseyne, Catherine Di Folco, Antoine Lefèvre, le socialiste Jean-Luc Fichet, la centriste Evelyne Perrot et le sénateur indépendant Teva Rohfritsch. Cette équipe devra – comme depuis 1993 lors de la création de la CJR – juger les ministres et membres du gouvernement qui seraient pénalement responsables de crimes ou délits commis dans l’exercice de leurs fonctions.

      De nouveaux juges parlementaires sont élus après chaque renouvellement du Sénat ou de l’Assemblée nationale. La CJR est composée au total de 12 parlementaires. Six d’entre eux sont élus par l’Assemblée nationale, six autres sont sélectionnés par le Sénat. Trois magistrats du siège de la Cour de cassation font également partie des juges de la CJR.

      Sept ministres jugés depuis 1993

      La Cour de justice de la République est particulièrement critiquée pour la lenteur de ses démarches et pour son manque de sévérité dans les jugements, relate Le Parisien. Depuis sa création en 1993, sept ministres ont été jugés par la CJR : trois d’entre eux ont été relaxés, deux condamnés à des peines de prison avec sursis, et deux autres ont été déclarés coupables mais dispensés de peine. En 2018, la CJR avait failli être supprimée mais le projet de loi constitutionnelle, pouvant acter la fin de l’instance, avait finalement été abandonné. Avant le premier mandat d’Emmanuel Macron, son prédécesseur François Hollande s’était engagé à la faire disparaître. En vain.

      En juillet 2020, une enquête de la CJR avait été ouverte sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. En septembre de la même année, l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait été mise en examen dans cette affaire pour « mise en danger de la vie d’autrui ».

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      New York Times - World

      A Test Case for Australia’s Broad New Law Against Foreign Meddling

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      A donation to a hospital led to criminal charges for an Australian of Chinese descent. The case hinges not on what he did, but on what he might have been planning to do.

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      By Yan Zhuang

      MELBOURNE, Australia — Australia, gripped by growing anxiety about China’s influence on its internal affairs, introduced sweeping legislation a few years ago to prevent foreign interference, but until now the laws have never been tested in court.

      On Thursday, a judge ruled that the one man who has so far been charged under the new laws will stand trial. The evidence against him is largely circumstantial, and his case raises issues that some experts voiced concern about when the legislation was enacted in 2018.

      The man, Di Sanh Duong, 67, was charged in 2020 with preparing for an act of foreign interference, an offense which carries a maximum sentence of 10 years. Australia’s federal police say that earlier that year, Mr. Duong used a donation to cultivate a relationship with Alan Tudge, then a federal minister, so that he could approach Mr. Tudge in the future with the aim of influencing government policy to the advantage of the Chinese government.

      The donation of $26,000 ($37,450 AUD), raised by members of the Australian-Chinese community, was to a Melbourne hospital on behalf of a local Chinese association that Mr. Duong led. Mr. Duong invited Mr. Tudge to be present for the handing over of the check, the court heard during a four-day hearing to determine whether the case should go to trial.

      In court, Mr. Duong’s lawyer, Neil Clelland, said that the donation was merely a way of combating anti-Chinese racism, which had spiked as a result of the pandemic. Mr. Duong, who was born in Vietnam and came to Australia as a refugee, is of Chinese heritage.

      Sarah Kendall, a legal researcher at the University of Queensland who is an expert in the new foreign interference legislation, said that the case “speaks to the breadth of the laws” and highlights how conduct that may be harmless in itself could be considered a crime if police could prove that behind the conduct was the required intent to prepare for foreign interference.

      The case, she added, also reflects “the fact that the offense has the capacity to criminalize people on the basis of their connections or associations.”

      Mr. Clelland argued that the case should be dismissed because the police lacked evidence that Mr. Duong was being instructed by or was reporting to the Chinese government; that he was planning to influence Mr. Tudge on a particular policy or issue; or that his actions were part of a plan by someone else to influence Mr. Tudge on a particular issue.

      “There needs to be evidence, not merely innuendo, supposition and conjecture about what might happen in the future,” he added.

      But the judge agreed with the prosecution who said that under the new legislation, the police did not need evidence that Mr. Duong was planning to commit a future act of interference for the case to proceed. Patrick Doyle, the lawyer for the prosecution, argued that it was enough that when Mr. Duong approached Mr. Tudge, he had in mind that a good relationship with the minister might lead to his becoming an advocate for policy issues related to China.

      He pointed to an intercepted phone call between Mr. Duong and associates in which Mr. Duong said Mr. Tudge could be a “patron or supporter for us” in the future and speak on issues “for us Chinese.”

      This phone call should be viewed in light of several pieces of circumstantial evidence, Mr. Doyle said. He said that the prosecution would show that Mr. Duong was a leader or member of organizations and Chinese community associations overseen by the United Front Work Department, the Communist Party’s arm for dealing with overseas Chinese, which, he said, “seeks to nudge countries and their elites in more compliant directions.” Mr. Doyle also asserted that Mr. Duong had told associates that he met with Chinese government leaders when he traveled to China, and that he had once written to another politician to suggest that the country’s Liberal Party should support China’s Belt and Road project.

      Mr. Clelland, the lawyer defending Mr. Duong, said the unusual aspect of the new legislation was that it sought to “criminalize future conduct.” He added that the prosecution was relying on circumstantial evidence to reach conclusions on future matters and that doing so “strains every sinew of the criminal law.”

      The nature of the evidence needed to prove intent is one of the questions at the heart of the case, said Ms. Kendall, the researcher. Ultimately, she said, “it comes down to what the jury or judge would believe about the person’s intentions.”

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      France24 - World

      US Federal Reserve hikes interest rates by another 0.75 percentage point

      Issued on: 28/07/2022 - 02:13

      NEWS WIRES David SMITH

      The US Federal Reserve on Wednesday again raised the benchmark interest rate by three-quarters of a percentage point in its ongoing battle to tamp down raging price pressures that are squeezing American families.

      It was the second straight 75 basis point increase, and the fourth rate hike this year, as US central bankers move aggressively to cool the strongest surge in inflation in more than four decades, without derailing the world's largest economy.

      While the Fed noted signs that the US economy is slowing, it signaled plans to continue to increase borrowing costs -- and Fed Chair Jerome Powell made it clear an even bigger rate hike is possible.

      "Inflation is much too high," Powell told reporters, saying the Fed will keep raising rates until there is solid evidence that inflation is moving back towards the two percent goal.

      Another "unusually large increase could be appropriate" at the next meeting in September, Powell said, stressing that US central bankers "wouldn't hesitate to make a larger move than we did today" if justified.

      President Joe Biden is facing political backlash for surging prices, which he has mainly blamed on the Russian invasion of Ukraine that sent global food and energy prices soaring. 

      In a vote that was unanimous -- unlike the decision made in June -- the Fed's policy-setting Federal Open Market Committee (FOMC) raised its benchmark lending rate to a range of 2.25 to 2.5 percent, after starting the year near zero.

      Economists say this has been the most aggressive Fed tightening cycle since the 1980s, when stagflation -- a wage-price spiral and stagnant growth -- crippled the US economy. But the Fed chief acknowledged that at some point, policymakers will be able to slow the pace of rate hikes.

      Wall Street seemed cheered by Powell's comments, with solid gains in all three major stock indices, including the blue-chip Dow, which ended with an increase of more than 430 points.

      The challenge for policymakers is to quell inflation before it becomes dangerously entrenched -- and without sending the world's largest economy into a recession that would reverberate around the globe.

      Powell has made it clear they are willing to risk a downturn.

      But on Wednesday, he expressed confidence that the United States can avoid that fate, and the Fed can engineer a "soft landing," taming inflation without causing a recession.

      "We're trying to do just the right amount. We're not trying to have a recession and we don't think we have to," Powell said.

      Recession risk

      The Fed chair nevertheless acknowledged that the path to thread that needle "has narrowed."

      With government data on second quarter GDP due out Thursday, there is intense focus on whether another negative reading will mean the economy is in recession.

      The economy contracted 1.6 percent in the January-March period, and though the consensus forecast calls for modest growth in the latest three months, many economists expect a downturn. 

      Two consecutive quarters of negative growth are generally considered a sign the economy is in recession, although that is not the official criteria.

      But Powell said he does not think the country is currently in a recession because "there are too many areas of the economy that are performing too well."

      While "it's necessary to have growth slow down... We think that there's a path for us to be able to bring inflation down while sustaining a strong labor market."

      US prices have continued to rise, and he lamented the hardships faced by families whose paychecks don't stretch as far at the grocery store.

      But the pace seems to be slowing and gasoline prices at the pump have fallen more than 70 cents from the record of just over $5 a gallon in mid-June.

      Meanwhile, rising mortgage rates have slowed housing sales for five straight months, and the FOMC statement noted that "recent indicators of spending and production have softened."

      Policymakers seemed to acknowledge that some factors are beyond their control.

      "Russia's war against Ukraine is causing tremendous human and economic hardship. The war and related events are creating additional upward pressure on inflation and are weighing on global economic activity," the FOMC statement said.

      Nancy Vanden Houten of Oxford Economics still expects another three-quarter-point rate hike at the next policy meeting, but after that, she says, "we look for the Fed to downshift to a slower pace of 25bp rate hikes."

      Other economists are now calling for a smaller, half-point increase.

      The Fed will see two more key monthly data releases by then, on employment and consumer prices.

      (AFP)

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      US makes biggest interest rate hike in 22 years in bid to tame soaring inflation

      US Fed hikes interest rate 0.75 points, biggest increase since 1994

      Business Daily

      US Federal Reserve walks fine line between inflation and recession

      New York Times - World

      Anti-U.N. Protests in Congo Leave 15 Dead, Including 3 Peacekeepers

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      Demonstrators have accused international forces of failing to deter armed groups responsible for a wave of deadly attacks.

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      By Steve Wembi and Abdi Latif Dahir

      KINSHASA, Democratic Republic of Congo — At least 15 people, including three U.N. peacekeepers, have been killed and 60 others injured in the east of the Democratic Republic of Congo, in an escalation of dayslong protests against the United Nations in a mineral-rich region that has been ravaged by incessant deadly violence.

      Protesters have been demanding the departure of the peacekeeping forces, accusing them of failing to protect civilians from a recent surge of attacks by the militant groups that have terrorized the region for years — leaving hundreds dead or injured and forcing more than 160,000 people to flee their homes this year alone.

      Several government officials and a youth group allied with the ruling party have in recent weeks stoked anger at the U.N. forces.

      On Tuesday, two Indian police officers and one member of Morocco’s military were killed, and an Egyptian police officer was injured, when protesters breached the United Nations compound in Butembo, a city in the province of North Kivu, Farhan Haq, a deputy U.N. spokesman, said at a briefing in New York on Tuesday.

      “Violent attackers snatched weapons from Congolese police and fired upon our uniformed personnel,” Mr. Haq said. He said that “hundreds of assailants” had targeted other U.N. bases in North Kivu by “throwing stones and petrol bombs, breaking into bases, looting and vandalizing and setting facilities on fire.”

      Their actions, he said, were “fueled by hostile remarks and threats made by individuals and groups against the U.N., particularly on social media,” though he did not say whether the individuals or groups were associated with the government.

      The U.N. secretary general, António Guterres, wants it known that any attacks against the peacekeepers “may constitute a war crime,” Mr. Haq said.

      The Congolese government expressed regret over the deaths on Tuesday and called for calm from the population in the region. “Nothing can justify any form of violence,” Patrick Muyaya, a government spokesman, said at a news conference in Congo’s capital, Kinshasa.

      Mr. Muyaya also said that the authorities would carry out an investigation into the attacks.

      Demonstrators had blamed the United Nations for the killing of protesters, but Khassim Diagne, the acting head of the U.N. peacekeeping mission in the country, told reporters that peacekeeping forces had not fired at those who breached their bases.

      Mr. Haq said that the global body’s forces had been “advised to exercise maximum restraint, using tear gas to disperse protesters and only firing warning shots when U.N. personnel or property are under attack.”

      The violence added to the mounting challenges confronting Africa’s second-largest country, whose 92 million people face rising food prices, slow economic growth and outbreaks of disease, including Covid-19, measles, cholera and Ebola.

      The security situation in the country’s east is deteriorating, observers said, and the U.N. forces have been limited in their ability to stop the multiple rebel groups operating across a vast region.

      During a trip to eastern Congo this month, the president of the Congolese Senate, Modeste Bahati Lukwebo, demanded the departure of the U.N. forces. “They must pack up,” he said, adding, “We ourselves will ensure peace, security and territorial integrity.”

      The dissatisfaction was underlined by Lucha, a Congolese civil society group, which said in a statement that the United Nations had failed to protect the public despite significant diplomatic, logistical and financial backing.

      Lush and rich in minerals, Congo’s eastern regions have faced devastation for decades from more than 120 militant groups operating in the provinces of North Kivu, South Kivu and Ituri, according to the Kivu Security Tracker, which documents violence and abuses in the region.

      In November, Congo and Uganda began a joint operation against the Allied Democratic Forces, one of the deadlier rebel groups in the region that has even carried out attacks in the Ugandan capital, Kampala.

      In February, the authorities accused another militia, the Cooperative for Development of Congo, of massacring about 60 people, including children, as they slept in a makeshift camp.

      Violence also flared in mid-June when another rebel group, known as M23, carried out a spate of attacks in which dozens of people were killed — some executed at close range, according to Human Rights Watch. Congo has accused Rwanda of backing the group, leading the Congolese president, Félix Tshisekedi, to suspend bilateral agreements with Rwanda. Concerns over the Rwandan role in the escalating violence in Congo led Senator Robert Menendez, the Senate Foreign Relations Committee chairman, to place a hold in Congress last week on U.S. security assistance to Rwanda.

      Many Congolese have questioned the effectiveness of the United Nations peacekeeping forces, who have been stationed in the country in one form or another since 1999.

      Officially known as the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of Congo, the current mission was mandated in 2010 by the Security Council to help safeguard civilians, deter armed groups and work closely with the government in peace efforts. With a budget of over $1 billion, the mission had 12,835 uniformed personnel as of June, with troops and military members drawn from at least 10 countries, including Bangladesh, Indonesia, Malawi and Uruguay, the U.N. said.

      Reagan Miviri, a conflict analyst at the Congolese research institute Ebuteli, said the latest protests presented an opportunity for politicians looking to distract the public from their own failures to deliver peace, economic growth and justice ahead of the 2023 elections.

      Demonstrations began on Monday in front of the United Nations base in Goma, the capital of North Kivu, and then spread to other towns in the province, including Butembo.

      For the public, the protests represent a culmination of years of frustration with the United Nations over its failure to stop the vicious cycles of violence and displacement, said Vava Tampa, an activist and founder of the rights group Save the Congo.

      “These protests are a cry for peace,” Mr. Tampa said in a phone interview. “They are telling the U.N. that if you cannot protect us, then what’s the point of you being here.”

      Steve Wembi reported from Kinshasa, and Abdi Latif Dahir from Nairobi, Kenya.

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      Billet

      Maurice Ulrich

      C’est le premier des 38 stratagèmes recensés par Arthur Schopenhauer dans son petit opuscule l’Art d’avoir toujours raison. Exagérer et déformer les arguments de l’adversaire pour mieux les réfuter. Mais il faut toute l’expérience intellectuelle et politique de l’ancien secrétaire général du Conseil consti­tutionnel, le dénommé Jean-Éric Schoettl, pour prolonger la démarche du philosophe allemand dans une tribune de la presse quotidienne intitulée « Quand les insoumis ravivent le mythe du vampire en politique ». À partir d’une intervention de la députée Rachel Keke interpellant vivement la droite sur le pouvoir d’achat, avec une formule empreinte d’une colère légitime, « qui a déjà touché 900 euros par mois ? Pour parler de salaires, vous n’avez rien à faire ici ! », il déroule sa thèse. Pour la gauche, « c’est en pompant la force vitale des dominés que les dominants accèdent au confort et au pouvoir ». Ainsi, « Marx théorise la notion d’exploitation au travers de l’extorsion de la plus-value, version scientifique du vampirisme ». Les vampires n’existent pas, le capitalisme non plus.

      capitalismele billet de Maurice Ulrich
      New York Times - World

      For Hong Kong’s Beijing-Backed Officials, Xi’s All That

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      The city’s leaders are rushing to embrace Xi Jinping, China’s leader, a performance of devotion that is a jarring shift for Hong Kong’s once rambunctious political culture.

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      By Austin Ramzy and Tiffany May

      HONG KONG — On his first full day on the job, Hong Kong’s new leader, John Lee, shared a picture of himself working at his desk with a printout of what he described as an important speech by Xi Jinping, China’s leader, placed next to his notebook.

      Mr. Lee is not the only Hong Kong official hanging on Mr. Xi’s words. Lawmakers held a six-hour session this month lauding Mr. Xi’s remarks on Hong Kong, with several also praising him for visiting the city recently despite an approaching typhoon and a Covid outbreak. And hundreds of top officials have attended group study sessions, including one titled “Spirit of the President’s Important Speech” held by the Civil Service Bureau. In a government news release describing the session, the term “important speech” was used 10 times, in nearly every paragraph.

      In mainland China, such displays of devotion to the country’s powerful leader are common, particularly under Mr. Xi, who moved early in his tenure to revive strongman politics and a cult of personality around him. But they represent a jarring shift for Hong Kong, a former British colony that was granted a high degree of autonomy when it returned to Chinese control 25 years ago.

      While Hong Kong has long had to abide by Beijing’s decisions over major issues, the bureaucracy’s conspicuous embrace of Mr. Xi has crystallized the city’s new identity as a territory firmly in Beijing’s grip. The performance of loyalty to Mr. Xi is the latest feature of the Communist Party’s assertive approach to Hong Kong and its efforts to tame the city’s defiant political streak.

      “In the history of Hong Kong, this is an unusual reaction,” said John P. Burns, an emeritus professor at the University of Hong Kong. “We have never spent so much time and energy poring over a speech.”

      In his speech, made on July 1 in Hong Kong to mark the 25th anniversary of the territory’s return to Chinese control, Mr. Xi emphasized that “political power must be in the hands of patriots.” His remarks were printed by state-owned publishing houses and displayed in bookshops alongside other books by the Chinese leader about governance, which have also been recently released in traditional Chinese characters for the Hong Kong market.

      So far Mr. Xi’s writings have received a mixed reaction from the public, with many people treating them as a curiosity. But among the pro-Beijing camp that now dominates Hong Kong politics, studying Mr. Xi, and being seen doing it, has become increasingly essential.

      Mr. Lee, Hong Kong’s chief executive, a longtime security official who was handpicked by Beijing, has led the campaign to study Mr. Xi’s words, giving talks at sessions for top officials. He called Mr. Xi’s Hong Kong speech a “blueprint” for the city and said he was organizing his government to meet its demands.

      He has cited Mr. Xi’s comments at most of his public events this month, including an exhibition of a giant hanging lantern and the graduation of a new class of police recruits. Mr. Lee encouraged the incoming officers to heed Mr. Xi’s reminder that “Hong Kong cannot withstand chaos.” (To mark their graduation, the new recruits goose-stepped in a parade, the first time the step has been used in the ceremony after Hong Kong law enforcement bodies dropped the British-style march.)

      The frequent references to the Chinese leader mark not just Beijing’s heavier hand in the governance of Hong Kong, but also the weakness of a local government that has been battered by mass protests and then the pandemic. Mr. Lee, who spent nearly his entire career with the police and the security service, lacks the sort of broad network his predecessors brought to the job through lengthy experience in the civil service or in business.

      “The leader of this government is much more dependent on the central government than any previous government,” Mr. Burns, of the University of Hong Kong, said.

      Mr. Xi’s brief visit to Hong Kong, his first in five years, was a victory lap for the leader as he declared an end to the city’s recent era of large-scale dissent. He urged the government to address livelihood issues like a lack of access to housing and economic opportunity, the sort of issues that Beijing’s allies have said are the root of Hong Kong’s mass pro-democracy protests.

      Mr. Xi also issued orders for Hong Kong when he visited in 2017, warning that any challenge to Beijing’s authority “crosses the red line.” But those words were largely ignored until 2020, when Beijing imposed a tough security law on the city, part of a sweeping crackdown that left most of the city’s prominent pro-democracy politicians in prison or exiled. The legislative council once saw boisterous debates and occasional heated protests, but such divisions vanished after Beijing implemented new rules to ensure only “patriots” could run for office.

      After Mr. Xi’s visit this month, dozens of lawmakers spent six hours praising Mr. Xi’s speech and the support he showed for Hong Kong during his trip. “President Xi, fearless of the epidemic risk and the typhoon threat, made an important speech in Hong Kong,” Regina Ip, a veteran pro-Beijing lawmaker, said.

      Ted Hui, a former opposition lawmaker who went into exile, said he was shocked by the discussion of Mr. Xi.

      “In the past, Hong Kong politics and the politics of mainland China were quite separate under the ‘one country, two systems’ practice, and in Hong Kong’s legislative council we didn’t talk about the speeches of mainland politicians,” he said.

      “What I see is that the culture of the mainland political system has been brought into Hong Kong,” he added. “It is a personality cult.”

      At the Hong Kong Book Fair this week, newly printed copies of Mr. Xi’s Hong Kong speech and works such as “Xi Jinping: The Governance of China IV,” the latest installment of his speeches and writings, were displayed prominently at the entrance to the vast display hall.

      The presence of Mr. Xi’s work at the fair was covered breathlessly by state media, with a China Daily headline calling Mr. Xi’s books a “big hit.” Top Hong Kong officials made highly publicized visits to the fair to buy copies of the books.

      But on Monday, more people were taking photos of the stacks of books than reading or buying them.

      Many visitors said his name out loud upon spotting the books. One man sporting a basketball jersey and tattoo sleeve paged through one tome with studied erudition as he posed for photos, suppressing his laughter.

      Chung Wah Chow, a freelance writer, said she came in search of “red books” after seeing social media posts about them. She spent several minutes comparing the English version of a compilation of the Chinese leader’s speeches and written work to the original Chinese. She said that the translation was better than she had expected.

      After putting the book back, she lingered, watching to see if others would approach the booth. Few did.

      “No one is lining up here,” she said. “I’m thinking of the workers who will have to carry all these heavy books after the fair.”

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      L'Humanité

      Burkina Faso. Doutes autour du « pardon » de Compaoré à la famille de Thomas Sankara

      Actu

      L’ex-président Blaise Compaoré, écarté par le peuple en 2014 et condamné par contumace à la perpétuité, s’est excusé pour le meurtre du révolutionnaire. Un prélude à un retour ?

      Lina Sankari

      L’homme arrivé au pouvoir à la faveur du coup d’État de 1987 qui avait coûté la vie au président Thomas Sankara donne l’illusion du repentir. Ce 26 juillet, l’ancien président burkinabé, Blaise Compaoré, a demandé « pardon au peuple burkinabé pour tous les actes » commis durant ses mandats (1987-2014) « et plus particulièrement à la famille de mon frère et ami Thomas Sankara », a expliqué son ancien bras droit, l’ex-chef de l’État, 71 ans, dans un message lu par le porte-parole du gouvernement, Lionel Bilgo.

      Dans l’hebdomadaire Jeune Afrique, la veuve de l’icône panafricaniste, Mariam Sankara, dit « douter de la demande de pardon » de l’assassin de son époux. Malgré le procès sous haute tension, achevé en avril, au cours duquel il a été condamné par contumace à la prison à perpétuité, Blaise Compaoré a toujours nié toute complicité. « J’ai demandé si Blaise était au courant de ce (que les soldats) ont fait, ils ont répondu par la négative », avait plaidé le général Gilbert Diendéré, condamné pour attentat à la sûreté de l’État, complicité d’assassinat, recel de cadavre et subornation de témoin.

      Blaise Compaoré doit être arrêté s’il rentre au Burkina

      Renversé par le peuple en 2014, Blaise Compaoré est exilé en Côte d’Ivoire. Dans son message, il demande aux familles de «  toutes les victimes de (lui) accorder leur pardon ». L’ex chef de l’État, invité par le chef de la junte, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, dont il est proche, avait effectué un retour aussi bref que scandaleux au Burkina Faso début juillet, sans toutefois être inquiété. Ce déplacement « dans le cadre de la réconciliation nationale » et cette demande de pardon signeraient-ils son retour ?

      blaise compaoréBurkina Fasothomas sankara
      Valeurs Actuelles

      Assemblée nationale : pourquoi le gouvernement a décidé de repousser la rentrée parlementaire

      Le 7 août prochain, si tout va bien, le Palais-Bourbon se videra pour au moins quelques semaines. C’est à cette date que doivent prendre fin les travaux parlementaires, avant le coup d’envoi de trois semaines de congés. Mais les députés ne se replongeront pas directement dans l’arène au 1er septembre. Selon Le Figaro, le gouvernement vient de repousser la reprise de l’examen des textes au 3 octobre prochain.

      Bien sûr, ce n’est pas un mois de vacances en plus pour les députés et leurs collaborateurs. Dès le début du mois de septembre, les discussions reprendront de façon moins officielle. Objectif : travailler les textes en amont, négocier avec les groupes d’opposition et se rencontrer, afin d’arriver plus rapidement et sereinement à des « compromis ». La réforme de l’assurance-chômage, qui doit entrer en vigueur avant la fin du mois d’octobre, fait notamment partie des textes que le gouvernement espère préparer au cours de ce mois de septembre.

      « Mieux co-construire la loi »

      Il s’agit donc de « donner du temps à la concertation avec les parlementaires et les Français sur les textes de la rentrée », a détaillé le ministre chargé des relations avec le Parlement, Franck Riester, mardi 26 juillet. « En prenant le temps de discuter en amont, nous travaillerons mieux », a également ajouté Yaël Braun-Pivet, présidente de l’Assemblée nationale, soulignant que « le Parlement sera au travail, en commission et sur le terrain en circonscription ».

      Mine de rien, glisse Le Figaro, l’événement a son importance au Palais Bourbon, où étaient jusqu’à présent convoquées des sessions extraordinaires à chaque rentrée. Preuve, sans doute, que la Macronie a compris que l’époque avait changé : faute de majorité absolue, les discussions sont beaucoup plus âpres à l’Assemblée… et les défaites plus fréquentes au moment de voter. « Nous venons de voter des textes en urgence pour les Français, mais nous devrons à l’avenir mieux co-construire la loi », estime le député Philippe Vigier, vice-président du groupe Démocrate (MoDem).

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      L'Humanité

      Russie. Les sanctions énergétiques se retournent contre les Européens

      Actu

      Baisse de l’approvisionnement du gaz russe, augmentation de son coût… L’Allemagne, particulièrement touchée, se trouve en grande difficulté. Emmanuel Macron, de son côté, multiplie les rencontres avec les dirigeants des pays du Golfe. Il reçoit ainsi ce jeudi Mohamed Ben Salmane, le prince héritier saoudien, redevenu fréquentable.

      Pierre Barbancey

      Les ministres de l’Énergie de l’Union européenne se sont accordés, mardi à Bruxelles, pour que leurs pays réduisent leur consommation de gaz de façon coordonnée. Un accord au forceps qui prévoit que chaque pays fasse « tout son possible » pour réduire, entre août 2022 et mars 2023, sa consommation de gaz d’au moins 15 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années sur la même période.

      En cas de « risque de grave pénurie », un mécanisme d’alerte rendra « contraignante » pour les 27 la réduction de 15 %, mais cet objectif sera adapté aux réalités de chaque État, notamment aux capacités d’exporter les quantités de gaz économisées aux pays dans le besoin, grâce à une série de dérogations.

      La ministre espagnole : «On ne nous a même pas demandé notre avis »

      La Russie représentait jusqu’à l’an dernier quelque 40 % des importations gazières de l’UE et certains pays, à commencer par l’Allemagne, en dépendent plus que d’autres. D’où le coup de gueule de certains dirigeants européens.

      La ministre espagnole de la Transition écologique et du Défi démographique, Teresa Ribera, expliquait ainsi à la veille de la ­réunion de Bruxelles : « Nous ­défendons les valeurs européennes, mais nous ne pouvons pas assumer un sacrifice disproportionné sur lequel on ne nous a même pas demandé notre avis. »

      Elle fustigeait notamment le refus de prendre en compte des « réalités diverses en matière d’infrastructures énergétiques de chaque pays membre ». Par le biais des dérogations contenues dans l’accord approuvé mardi, l’Espagne pourrait ainsi ne réduire que de 7 % sa demande gazière.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Les livraisons de gaz russe via le gazoduc Nord Stream ont, comme annoncé, baissé mercredi matin à près de 20 % de ses capacités. Le groupe italien Eni a en parallèle annoncé avoir été informé par la société russe Gazprom, invoquant une opération de maintenance sur une turbine, que les ­livraisons de gaz seraient limitées à 27 millions de mètres cubes mercredi, contre 34 millions « ces derniers jours ».

      Emmanuel Macron multiplie les rencontres avec les pays du Golfe

      Un porte-parole du Kremlin a estimé, mardi, que la réduction de débit s’expliquait par les sanctions occidentales prises contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine. « S’il n’y avait pas eu ces restrictions, tout aurait été accompli (…) dans les délais habituels », a-t-il dit.

      Et si les sanctions que les Européens et les Américains imposent à Moscou depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine parvenaient au but inverse ? Si la Russie exporte moins, la flambée des prix enregistrée, en revanche, remplit les caisses. Les difficultés que rencontre l’Allemagne auront des répercussions économiques sur tout le continent.

      Les stockages français de gaz sont remplis à 75 %, avec l’objectif qu’ils soient pleins à l’automne.

      Face à cette situation, la France se veut rassurante. Les stockages français de gaz sont remplis à 75 %, avec l’objectif qu’ils soient pleins à l’automne, a indiqué, ce mercredi, la ministre de la Transition ­énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

      Surtout, Emmanuel Macron multiplie les rencontres avec les dirigeants des pays du Golfe. La semaine dernière, il a reçu à Paris le nouveau président des Émirats arabes unis, Mohammed Ben Zayed Al Nahyane, et signé un « accord de partenariat stratégique global sur la coopération énergétique ». Ce jeudi soir, le chef d’État français doit dîner avec le prince héritier ­saoudien, Mohammed Ben Salmane, redevenu fréquentable.

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      Union européenneRussieprix du gazgaz
      L'Humanité

      Israël. Haute sécurité pour Salah Hamouri

      Actu

      L’avocat franco-palestinien, en détention administrative, vient d’être transféré dans une autre prison où les conditions sont plus dures.

      Pierre Barbancey

      Placer Salah Hamouri en prison ne semble pas suffisant pour les autorités israéliennes. L’acharnement contre l’avocat franco-­palestinien semble ne plus avoir de limites. Arrêté au mois de mars, il a été enfermé dans le cadre de la détention administrative, c’est-à-dire sans mise en accusation et sans procès, le dossier étant secret et non communicable à l’accusé, pas plus qu’à ses défenseurs. Cette détention de trois mois a été renouvelée en juin. Elle court jusqu’au 5 septembre. Détenu jusqu’à présent à la prison d’Ofer, Salah Hamouri a pu faire passer une lettre destinée à Emmanuel Macron à l’occasion de la Fête nationale française, le 14 juillet. Dans cette missive rendue publique par le comité de soutien pour sa libération, il attirait l’attention du président français sur son sort.

      Le régime israélien, mécontent de cette lettre, a visiblement décidé de punir Salah Hamouri. Le 26 juillet, il a été transféré de la prison d’Ofer à celle de Hadarim, établissement de plus haute sécurité. « Au cours des dix derniers jours, l’administration pénitentiaire d’occupation israélienne a classé le défenseur des droits humains et avocat Salah Hamouri comme “Sagav”, ce qui signifie un prisonnier présentant un degré de danger élevé. Cela implique un harcèlement continu, avec l’utilisation de menottes aux mains et aux pieds en plus de raids nocturnes répétés dans la cellule du prisonnier », explique le comité. 

      Salah HamouriIsraël-Palestineisraël
      Valeurs Actuelles

      Pouvoir d’achat : contre l’avis de la majorité, l’opposition vote une nouvelle augmentation des retraites

      L’été 2022 sera décidément celui de tous les apprentissages pour la macronie. Les discussions parlementaires autour des premières mesures du gouvernement Borne ont effectivement été le théâtre de plusieurs revers pour les députés du groupe Ensemble, peu habitués à devoir se passer d’une majorité absolue au Palais Bourbon. Comme le rapporte Le Figaro, le scénario s’est répété mardi 26 juillet. Dans le cadre de l’examen du projet de budget rectifié pour 2022, les députés ont voté une revalorisation supplémentaire des pensions de retraite, afin que ces dernières suivent l’inflation. 

      Initié par le groupe Libertés et territoires (LIOT), l’amendement visait à augmenter l’enveloppe des retraites de 500 millions, soit une augmentation de 0,4% en plus des récentes revalorisations déjà votées. En janvier dernier, elles avaient déjà augmenté de 1,1%, avant une hausse un peu plus nette de 4% en juin, afin de pallier les effets de la crise inflationniste. Jusque-là, donc, les pensions avaient augmenté de 5,1%, alors que l’inflation atteint 5,5%. « Il manque 0,4% », constatait le texte, soulignant que « le coût supplémentaire pour 6 mois de juillet à décembre 2022 est estimé à 500 millions d’euros pour les finances publiques »

      Un bras de fer très serré

      Or, les députés de la majorité étaient opposés à ce troisième coup de pouce. Constance Le Grip, députée Renaissance des Hauts-de-Seine, a par exemple considéré que cet amendement était « déraisonnable, compte tenu de la nécessité de rétablir la bonne santé de nos finances publiques et de pratiquer le sérieux budgétaire ». C’est pourtant l’opposition qui a remporté le bras de fer, à l’issue d’un match serré : 186 députés en faveur de l’amendement, contre 181 qui s’y sont opposés. Une fois encore, la Nupes, le Rassemblement national, et même une partie des Républicains, pourtant peu susceptibles de voter une telle mesure, se sont accordés pour mettre la majorité en minorité.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      Brésil. Bolsonaro peut-il torpiller le scrutin ?

      Actu

      Annoncé perdant face à la gauche lors de la présidentielle d’octobre, le président d’extrême droite menace l’intégrité de l’élection. Il pourrait également mobiliser les milices pour susciter des troubles dans le pays. Washington fait planer des sanctions.

      Lina Sankari

      Jair Bolsonaro oscille entre tragédie et bouffonnerie. Pour lancer sa candidature à l’élection présidentielle d’octobre, le président d’extrême droite n’a rien trouvé de mieux que d’inciter les siens à la sédition. Gilet pare-balles sous la chemise pour la dramatisation – clin d’œil grossier au coup de poignard qu’il avait reçu au cours de sa précédente campagne en 2018 –, le chef de l’État a appelé ses partisans, lors d’un meeting au cœur de la conservatrice Rio de Janeiro, à réitérer leur exploit de l’an dernier en prenant la rue, le jour de la fête nationale le 7 septembre. Le but ? Envoyer un message aux juges du Tribunal suprême fédéral (STF) : « Ces quelques sourds en blouse noire doivent comprendre ce qu’est la voix du peuple. » Et sa base de répondre : « Le Suprême, c’est le peuple ! » avant d’être invitée à prier Dieu « pour que le Brésil ne connaisse jamais les douleurs du communisme ». Son rival, l’ex-président de gauche Luis Inacio Lula da Silva (Parti des travailleurs, PT), obtiendrait 47 % des suffrages au premier tour, loin devant Jair Bolsonaro (28 %), selon le dernier sondage Datafolha.

      La Cour suprême dans le collimateur de Bolsonaro

      Sous d’autres latitudes, on appelle cela un coup de force. Il y a un an, le président demandait l’ouverture d’une procédure de destitution contre le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême, qui accusait Jair Bolsonaro d’ « abus de pouvoir politique et économique » alors qu’il s’en prenait au système de vote électronique utilisé par le Brésil depuis 1996. Rebelote, mi-juillet, mais cette fois le ton se veut solennel. Lunettes chaussées sur le nez, lisant sa déclaration devant tout ce que le Brésil compte d’ambassadeurs étrangers – à l’exception des émissaires chinois et argentins non conviés –, le chef de l’État annonce cette fois : « Nous voulons corriger les défauts, nous voulons la transparence, une véritable démocratie. » Moue polie des diplomates pourtant médusés. Jair Bolsonaro poursuit : « Je suis accusé en permanence de (fomenter un) coup de force. Nous avons le temps de résoudre le problème, avec la participation des forces armées. » Voilà pour la menace. Le Brésil de 2022, toutefois, n’est plus celui du coup d’État de 1964, lorsque les chars encerclaient les tours jumelles du Congrès national. L’arène internationale non plus.

      Pour Guilherme Boulos, précandidat à la députation pour le Parti socialisme et liberté (PSOL), formation qui soutient Lula dès le premier tour, le chef de l’État «  utilise le coup d’État comme un écran de fumée, une manœuvre de distraction pour éviter de discuter des questions qui comptent vraiment pour la majorité du peuple brésilien : l’inflation, le chômage, la baisse des revenus ».

      Figure de la gauche actuelle, il concède à Jair Bolsonaro un « ADN autoritaire » et assure que le locataire du palais du Planalto « fera de son mieux pour mobiliser ses milices politiques et ses partisans de la police militaire ». Avant d’ajouter : « Ce n’est pas suffisant pour frapper un grand coup et renverser la vapeur, mais c’est assez pour semer le trouble dans le pays, comme l’a fait Donald Trump au Capitole », en référence à l’assaut du 6 janvier 2021 par les partisans du milliardaire peroxydé afin de bloquer la certification des résultats du vote.

      Durant son mandat, Jair Bolsonaro n’a ménagé aucun effort pour alimenter les tensions préexistantes dans la société. Après plusieurs décrets sur la libéralisation du port d’armes, il a soutenu cette année une loi d’amnistie pour les propriétaires de calibres irréguliers. Le texte est façonné pour les « fazendeiros », les grands propriétaires terriens, qui n’hésitent jamais à tirer sur les militants du Mouvement des travailleurs sans terre (MST). La violence politique a connu un essor inquiétant ces dernières semaines. En témoigne l’irruption, début juillet, d’un policier bolsonariste dans la fête d’anniversaire d’un collègue partisan du PT, l’abattant de sang-froid.

      Le président du Tribunal supérieur électoral, Edson Fachin, voit dans les remises en cause du système électoral une volonté de limiter le débat aux « récits qui tendent la société ». Qu’il soit réélu ou pas, les divisions survivront au mandat de Jair Bolsonaro, qui les attise afin de compliquer la tâche de son successeur. Après lui, le chaos. D’autant que plus personne ne semble miser sur lui après la gestion erratique de la pandémie de Covid et le basculement du pays dans la récession. Ni les milieux d’affaires, ni les médias, ni la droite traditionnelle.

      Les progressistes se mobilisent

      Même les États-Unis ont pris leurs distances. L’an dernier, selon des informations de l’agence Reuters, le directeur de la CIA, William Burns, a exhorté de hauts responsables brésiliens à cesser de discréditer le système électoral. « L’intention du président brésilien est claire et dangereuse : saper la confiance du public et préparer le terrain au refus du résultat », écrit, dans le journal brésilien O Globo, Scott Hamilton, consul des États-Unis à Rio de Janeiro de 2018 à 2021, fraîchement retraité. L’ancien diplomate précise que toute tentative d’ingérence dans le processus électoral devrait faire l’objet de sanctions états-uniennes pour toutes les personnes impliquées.

      Il faut dire que le chef de l’État a tout fait pour provoquer une rupture institutionnelle durant son mandat. En 2020, le président enregistrait une vidéo depuis son téléphone pour appeler les Brésiliens à manifester contre le Parlement, accusé d’obstruction. Le socialiste Flavio Dino, gouverneur de l’État du Maranhao évoque « un crime de responsabilité » à même de justifier une procédure de destitution. Depuis, partis de gauche et organisations syndicales descendent régulièrement dans la rue, en rangs serrés, pour réclamer le départ du président. Les progressistes mobilisent également sur le fond. La Centrale unique des travailleurs (CUT) a mis sur pied 6 000 comités de lutte présents dans les quartiers. Comme le MST et le PSOL, le syndicat organise des épiceries solidaires alors que la faim – éradiquée sous Lula – fait son grand retour. Une manière d’évoquer un autre projet de société. Dans sa déroute, Jair Bolsonaro cherche à se raccrocher aux branches en attirant les « jeunes de gauche dans (son) camp ». Début juillet, il augmentait les aides sociales. Manière de faire oublier que l’austérité a sévi pendant quatre ans.

      brésilElections Brésiljair bolsonaroLula
      BBC

      SANS TITRE

      We've been hearing how the Ukrainian army's attack on a key bridge in the Kherson region of southern Ukraine could be significant.

      But a Russia-appointed official denies there's a problem in the region.

      Kirill Stremousov, a deputy head of the local administration in Kherson, told BBC's Newshour: "The situation has stabilised and we don't have a problem.

      "But every day a lot of Ukrainian rockets have been falling in the Kherson region and on the Antonivskiy Bridge.

      "This is not an occupation - our future is with Russia."

      Paul Adams

      BBC diplomatic correspondent, reporting from Kyiv

      A ferocious Ukrainian barrage, late on Tuesday, on a key bridge in Russian-controlled territory.

      The damage from this and earlier attacks is clear to see.

      Yesterday, Russia said the bridge was finally closed. For Moscow, it’s a setback.

      The city of Kherson is vulnerable.

      Separated from the rest of Russian-controlled southern Ukraine by the wide Dnipro river, Russia needs a number of key bridges to keep its forces supplied. That’s why Ukraine has been hitting them.

      Kherson was one of the first cities captured by the Russians at the beginning of March. It fell without a fight and was a significant prize for Moscow.

      A shocked population protested but there was very little they could do.

      Russia wants to annexe the whole area. It’s spoken about holding a referendum. But now Ukraine seems determined to take it back.

      And this is why Ukraine thinks it has a chance.

      The high mobility artillery rocket system, known simply as Himars, was supplied by America in an effort to turn the tide of the war. It's used to hit distant targets, including bridges, with great accuracy.

      They have to fight differently from the Russians. They can't just use a hammer to crack a nut.

      The strikes on the Antonivskiy Bridge in Kherson are forcing the Russians to move in certain ways and it's cutting off potential reinforcements and withdrawals. It will be a model for what they then might have to replicate in the Donbas.

      Russia is said to be sending reinforcements to Kherson. To lose such an important city would represent the biggest defeat for Moscow since the withdrawal from the outskirts of Kyiv back in April. But if it happens at all, it’s not going to be quick.

      And in the eastern Donbas, Russia’s grinding bombardment goes on. Not as intense as before, but tell that to the people of Bakhmut. Here, a lucky escape, but the city is being hit hard.

      If the course of the war is changing, it’s changing slowly.

      Marina Ovsyannikova, the former Russian state TV journalist who protested against the war during a live broadcast, has been convicted of discrediting the country's armed forces in anti-war social media posts.

      Ovsyannikova was an editor at the government-controlled Channel One at the beginning of the war - but on 14 March she interrupted the channel’s main evening news bulletin and held up a poster calling on viewers not to "believe the propaganda".

      She lost her job and was fined 30,000 roubles (£407).

      Today's trial focused on subsequent social media posts in which she wrote that those responsible for Russia's actions in Ukraine would find themselves in the dock before an international tribunal. She was fined 50,000 roubles (£677).

      In court, she described the war as "horror, blood and shame" and insisted “the purpose of the trial is to intimidate all the people who oppose the war" in Russia, Reuters reports.

      Describing her country as an aggressor, the news agency also quotes Ovsyannikova as saying the invasion of Ukraine on 24 February "is the biggest crime of our government".

      Ovsyannikova described the proceedings as "absurd" but the judge said the evidence confirmed her guilt and there was no reason to doubt its authenticity.

      Russian Foreign Ministry spokeswoman Maria Zakharova says negotiations between Moscow and Washington on exchanging prisoners are ongoing, but have not yielded results yet.

      Reports suggest Moscow is interested in exchanging US basketball star Brittney Griner for convicted Russian arms trafficker Viktor Bout.

      The two-time Olympic gold medallist has been in custody since February after Moscow airport officials found cannabis oil in her luggage.

      Griner, 31, pleaded guilty to the drug charges against her but denied deliberately breaking the law.

      US Secretary of State Antony Blinken said he would raise the matter in a call next week with Russia's foreign minister.

      Blinken and Sergei Lavrov have not spoken since the war in Ukraine began.

      The Ukrainian military has suffered losses following a Russian rocket attack on the Chernihiv region in northern Ukraine, the Interfax-Ukraine news agency has reported.

      Shelling hit the village of Honcharivske between 05:25 and 06:30 on Thursday, the agency quotes an official from the Ukrainian General Staff as saying.

      "About 20 rockets landed on the positions of our troops," the deputy head of the main operations directorate Oleksiy Hromov says.

      He says the launches were made from "the area of the settlement of Zyabravka in the Republic of Belarus".

      "There are losses among our personnel, which are being clarified," Hromov adds.

      He says this morning's missile attack on the neighbouring Kyiv region hit a military base in Lyutizh, destroying one building and damaging two others.

      Hromov adds the strike consisted of six Kalibr cruise missiles, one of which was shot down, launched from the Black Sea area.

      If you're just joining us this lunchtime, here's a quick recap of the main developments in the Ukraine war today:

      James Waterhouse

      Ukraine correspondent, BBC News

      In the southern Odesa region, the ports and ships have been frozen in time since 24 February.

      Crews have either been called up to fight, escaped the country or are stuck at either their homes or on their motionless vessels.

      This week however, something is brewing.

      After a landmark grain deal last Friday involving Russia, Ukraine, Turkey and the UN which could allow millions of tonnes to finally be exported again, rumours are everywhere over which ships will be heading out and when.

      The authorities here aren’t giving much away, but it’s clear they want to push on for the sake of their damaged economy, and the wider global food crisis caused by this war.

      There is a “but” though, in fact a few:

      Russia launched missiles at the port area of Odesa the day after the agreement was signed, and there are still air strikes landing across this coastline.

      There are also question marks over whether there are enough crews, and whether the ships can even be insured.

      And even if they can leave, the vessels will have to make it through mine-infested seas and past a Russian naval blockade which until now has suffocated Ukraine.

      There is a lot which can go wrong.

      It's been more than five months since Russia invaded Ukraine - and it can be tricky to remember what's what, who's who and, crucially, where's where.

      Using maps, let's remind ourselves of where the war is at.

      Kherson

      Donbas

      See more in Ukraine war in maps: Tracking the Russian invasion

      Speaking to the BBC, Ukraine's first lady, Olena Zelenska, defended her recent appearance in Vogue magazine.

      She and her husband were pictured by celebrity portrait photographer Annie Liebovitz - prompting some observers outside Ukraine to suggest it may have glamorised the war.

      “I am using every opportunity to speak about Ukraine and that was a massive opportunity. Millions read Vogue and speaking to them directly was my duty," Zelenska says.

      “In peaceful life, I’m not used to attention. Everyone is fighting on a front line and it’s work and I have to do that work."

      The first lady said Ukrainians were striving to retain a sense of normality in parts of the country which were free from Russian troops.

      "Even soldiers are saying to their friends to go and have a coffee, see a film, enjoy the peace that you have. We are here on the front line to give that peace for you. It’s a very delicate balance," she says.

      But she adds that it is "an illusion" that the capital city, Kyiv, is a completely peaceful city. The country has to keep working even while under attack from missiles, she says.

      "There is no life without development - we have to keep developing.”

      Ukraine's First Lady Olena Zelenska says Ukraine has approached the World Health Organization for mental health advice as the country is "under constant stress" from the invasion.

      In an interview with BBC World TV after a night of rocket attacks, President Volodymyr Zelensky's wife says the government is offering psychological support for Ukrainians as they cope with months of bombardment.

      “We have been under constant stress from 24 Feb and that does not relent,” she says.

      “We need expert help and that’s why we’ve approached the WHO who are helping us with psychological help.”

      Read more here.

      Some new figures to bring you from the government which show 104,000 people fleeing the war in Ukraine have received sanctuary in the UK through its visa schemes.

      This includes 31,300 people under the family scheme, and 72,700 people under the Homes for Ukraine sponsorship scheme.

      Figures also show that, as of Tuesday, around 198,200 applications have been made for visas, and 166,200 visas have been issued.

      Would-be sponsors of refugees have criticised the amount of form-filling required and ensuing delays with the Homes For Ukraine scheme.

      In April, the UK's Home Secretary Priti Patel apologised for the "frustrating" delays.

      We've heard a bit about the fighting that's raging in the Donbas - a region in eastern Ukraine - but what are those living there being told?

      Ukraine's deputy prime minister today called on residents of the Russian-held area to evacuate.

      Iryna Vereshchuk, who's also Ukraine's minister for reintegration of temporarily occupied territory, warned people they risk being cut off from "power, water, food and medical supplies, heating and communication" if they don't leave while they can.

      "Be wise and get ready for evacuations!" she urged on Telegram, noting the Russian army's tendency to target civilian infrastructure.

      Vereshchuk added the government had created an HQ to deal with evacuations.

      We've been hearing this morning about Ukraine's attack on a bridge in Russian-occupied Kherson.

      Meanwhile, Russian forces in the east said they had captured Ukraine's second largest power station - the Soviet-era coal-fired Vuhlehirsk plant near the town of Svitlodarsk, which is in the Donetsk region of south-eastern Ukraine.

      Oleksiy Arestovych, an adviser to Ukraine President Volodymyr Zelensky, described it as a "tiny, tactical advantage".

      Seizing the power plant in eastern Ukraine would be Moscow's first strategic gain in more than three weeks.

      Russian TV station Rossiya 1 reported that Russian troops and Donbas rebel forces had taken control of the power station.

      The Vesti programme's report from the self-proclaimed Donetsk People's Republic said it had been "liberated" by members of the private military company Wagner with the support of rebel artillery.

      Let’s hear from retired British Army officer General Sir Richard Barrons, who’s been sharing his thoughts on whether Western artillery can slow down Russia’s bombardment of Ukraine.

      He says he’s sure the arrival of “some Western weapons has made a difference” to the Ukrainian side – but reminds listeners of BBC Radio 4’s Today programme that Russian troops are currently enjoying an “operational pause”.

      Russia’s made clear its men are “regathering strength”, the General says, adding President Vladimir Putin’s troops believe they’re still on course to take the entire Donbas region of Ukraine – “perhaps by the end of August, maybe a bit longer... so there’s still a long way to go [for Ukraine]".

      The General acknowledges the significance of Ukraine being able to hit long-range and key targets – such as Antonivskiy Bridge, as we've reported – saying it’s forced Russia to “reorganise how they operate”.

      But, he insists, the “sheer scale” of Russia’s operation far outweighs the number of weapons donated to Ukraine so far.

      Andrew Harding

      Reporting from Donbas

      For anyone driving close to the meandering front lines of Ukraine's eastern Donbas region - from the shattered city of Slovyansk in the north, to the abandoned farming villages near Donetsk in the south - it can feel as if Russia's grinding, seemingly indiscriminate bombardments remain as frenzied as ever.

      But in the corner of a wheat field outside Donetsk, the commander of a Ukrainian artillery unit who asked to be known only by his first name, Dmitro, was adamant.

      "They're not firing as often. The rate of artillery fire [from Russian forces] has dropped by half. Maybe even more, maybe by two-thirds," he said, patting the side of a large green vehicle beside him.

      The vehicle - a self-propelled artillery piece with a huge barrel pointing south towards Russian-held territory - is a French manufactured Caesar, one of the growing number of sophisticated Western weapons that can now be spotted moving along country lanes throughout Donbas.

      Dmitro, and many others here, believe they are helping to turn the tide against Russia.

      Continue reading here.

      Joseph Lee

      BBC News

      As Ukraine steps up its counter-offensive to recapture Russian-occupied territory, here's a quick recap of where the conflict stands and how we got here.

      What's the big picture?

      Russia invaded Ukraine in February to international condemnation, but failed in its advance on Kyiv. By April it had pulled back to focus on its occupation of eastern regions, where separatists supported by Moscow have been fighting for eight years. Russia spent weeks bombarding Ukrainian forces with its heavy artillery, but Ukraine's commanders tell the BBC that new shipments of long-range Western weaponry have evened up the battle.

      Why is Kherson important?

      Ukraine's counter-offensive is now focused on the city of Kherson, which was the first to fall to Moscow's forces in early March. Standing at the mouth of the Dnipro river, the city is thought to be vital to Russian plans to hold southern Ukraine and establish a land bridge to Crimea - which was annexed by Moscow in 2014. Western intelligence suggests the occupation of the city is Russia's most significant gain from the war, and its loss would be a major political blow.

      What is the rest of the world doing?

      Western shipments of heavy weaponry - such as French Caesar and Polish Krab howitzers - have made it to the front line in recent weeks, allowing Ukraine to attack from greater range. US-made Himars - a multiple rocket launch system - were reportedly used to destroy the Antonivskiy Bridge in Kherson and target Russian ammunition stores. Meanwhile, European gas prices are climbing further as Russia restricts supplies, with the EU saying it is using energy as a weapon.

      Away from the battelfield now, French President Emmanuel Macron has hit out at "the hypocrisy [of some countries], particularly on the African continent" over failing to condemn Russia for its invasion of Ukraine.

      Speaking on a tour of West and Central Africa at the same time as Russia's Foreign Minister Sergei Lavrov was on a diplomatic tour of another part of the continent, Macron branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its attack on its neighbour.

      "Russia launched an offensive against Ukraine. It's a territorial war, the likes of which we thought had disappeared from European soil. It's a war from the early 20th, even the 19th century," Macron said at a press conference in Benin.

      He also accused Russia of spreading disinformation and using energy and food as tools in a "new type of hybrid world war".

      And in Cameroon, standing next to the country's president, Paul Biya, Macron said that African leaders had too often failed "to call a war a war, and say who started it", according to the New York Times.

      Many African countries have held back from outright criticism of Russia's aggression in Ukraine and kept a neutral position on the conflict.

      In March, 17 African countries abstained in a UN vote to condemn the invasion.

      Both sides are ramping up the rhetoric this morning, following the attack on the key bridge in Kherson, in southern Ukraine.

      But who's winning the war?

      Speaking to the BBC this morning, Jack Watling from defence think-tank the Royal United Services Institute (RUSI) said "the military situation is favouring the Ukrainians", while the Russians were "losing a lot of skilled and important people".

      The successful attacks on bridges over the Dnipro river had cut off a lot of Russia's forces on the western bank, he said.

      "They are now eating into the territory that the Russians control in that city", he added, but whether Ukraine can seize the city in full remains to be seen.

      "But they are definitely threatening the Russians."

      And the Russian response?

      "We’re seeing new Russian units being mobilised and then pushed into the country.

      "Some of them are being pushed into the south around Crimea.

      "The question is: are they going to be used to reinforce Kherson to try and stop what the Ukrainians are doing, or are they going to be pushed somewhere else to try and seize the initiative and force the Ukrainians onto the defensive again?"

      Plans to cut the size of the British Army must be abandoned at a time when "open war" is taking place in Europe, UK MPs have said.

      The cross-party Commons Defence Committee said the Ministry of Defence and military leaders risk looking "arrogant and unwilling to learn lessons" unless a major defence review is redrawn.

      MPs said they were "especially concerned" about plans to cut the Army by 9,000 troops in the Integrated Defence and Security Review, published in March 2021, before the Russian invasion of Ukraine and the chaotic withdrawal from Afghanistan.

      Both these events were "seemingly dismissed as insignificant", even though the last 12 months had shown the government was "manifestly not prepared" for a major international crisis.

      The Ministry of Defence said it would adapt its stategy and response to "meet emerging threats and challenges".

      Russian-installed officials in Kherson are claiming that the Ukrainian attack on a key bridge in Kherson "will not affect the course of hostilities in the region".

      The head of the local occupying administration, Kirill Stremousov, told reporters that the attack on the bridge complicated the lives of local residents but played down its wider strategic significance.

      Rossiya 1's Vesti programme said ferries would be arranged outside the Russian-occupied city, as the bridge was unusable and no vehicles can cross.

      Presenter Ernest Matskyavichyus said Ukrainian forces attacked the Antonivskiy Bridge, the only vehicle bridge over the Dnipro River, with 12 American Himars rockets.

      These long-range rockets are far more accurate than Russia's equivalent systems.

      Valeurs Actuelles

      Les députés RN vont porter plainte pour diffamation contre l’élu macroniste ayant exécuté un salut nazi en pleine Assemblée

      Un dépôt de plainte. Voilà ce qu’a annoncé la présidente du groupe RN à l’Assemblée nationale Marine Le Pen mardi 26 juillet, rapporte Europe 1. Cette plainte vise le député Renaissance (ex-LREM) Rémy Rebeyrotte, qui a exécuté le 12 juillet dernier un salut nazi en plein hémicycle à l’intention d’un de ses collègues du RN en lui intimant l’ordre de « ne pas faire ça ». Mais si le député mis en cause par Rémy Rebeyrotte, dont l’identité n’a pas été donnée par son collègue Renaissance, n’a pas été apperçu en train de commettre de geste, le député macroniste a lui bel et bien été vu par son collègue Les Républicains Marc Le Fur, qui l’avait alors repris à la volée : « C’était pas beau Monsieur Rebeyrotte […] ne recommencez plus ! » Rémy Rebeyrotte affirme qu’à la suite de cette altercation avec ce député RN, il aurait été pris à partie par « trois fachos » à la buvette de l’Assemblée qui l’auraient menacé.

      Rappel à l’ordre

      Rémy Rebeyrotte a reçu lundi un rappel à l’ordre par la présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance). Il s’agit du premier niveau de sanction prévu au sein de l’institution, ce qui a été dénoncé par plusieurs élus RN qui l’ont jugé insuffisant. Aussi Marine Le Pen, qui avait réclamé des sanctions à l’encontre de Rémy Rebeyrotte, a donc décidé de déposer plainte, jugeant la sanction prise manifestement peu crédible, rapporte Europe 1. La présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet ne pouvait seulement prendre que cette sanction, d’autres auraient nécessité l’accord du bureau de l’Assemblée, où siège… Rémy Rebeyrotte. Le député fautif a aussi été reçu par les instances de Renaissance, dont Aurore Bergé, présidente du groupe, qui a exigé de sa part des « excuses publiques inconditionnelles ».

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      BBC

      Ukraine war: West's modern weapons halt Russia's advance in Donbas

      By Andrew HardingBBC News, Donbas region, eastern Ukraine

      Soldiers on the front lines in eastern Ukraine say sophisticated Western weaponry has stalled Russia's furious bombardment. But is this merely a brief lull, or a sign that the tide is turning in the conflict?

      Five plumes of smoke pierced a clear blue sky on a hillside just north of Bakhmut, an almost deserted farming town that has been under sustained Russian bombardment for weeks.

      "This is no life for us. Nowhere is safe. I honestly wish my life was over," said 86-year-old Anna Ivanova, bending low, with the help of a walking stick, to pull weeds from her garden, as two Ukrainian jets roared low overhead.

      Ten minutes later, a succession of five or more loud booms rolled over the brilliant yellow sunflower fields to the west.

      For anyone driving close to the meandering front lines of Ukraine's eastern Donbas region - from the shattered city of Slovyansk in the north, to the abandoned farming villages near Donetsk in the south - it can feel as if Russia's grinding, seemingly indiscriminate bombardments remain as frenzied as ever.

      But in the corner of a wheat field outside Donetsk, the commander of a Ukrainian artillery unit who asked to be known only by his first name, Dmitro, was adamant. "They're not firing as often. The rate of artillery fire [from Russian forces] has dropped by half. Maybe even more, maybe by two-thirds," he said, patting the side of a large green vehicle beside him.

      The vehicle - a self-propelled artillery piece with a huge barrel pointing south towards Russian-held territory - is a French manufactured Caesar, one of the growing number of sophisticated Western weapons that can now be spotted moving along country lanes throughout Donbas. Dmitro, and many others here, believe they are helping to turn the tide against Russia.

      With a deafening blast, the Caesar fired the first of three shells at what Dmitro said was a Russian infantry unit and several artillery pieces 27km (16 miles) away.

      "We're much more accurate now. And we can hit them much further away," he said, with a grin. Within a minute, the artillery team had fired two more shells, and the vehicle was already moving away, fast, before Russian artillery had a chance to track its position and return fire.

      In recent weeks Ukrainian civilians and soldiers have watched, often gleefully, as drone footage and other videos uploaded on to the internet appear to have shown a series of massive explosions in Russian-held territory.

      It is widely reported that these are large ammunition stores, kept far behind the frontlines, but now within reach of the newly arrived Western weaponry, including American Himars and Polish Krab howitzers.

      "Listen to that silence," said Yuri Bereza, a bearded 52-year-old commanding a volunteer unit tasked with defending Slovyansk. For well over an hour one recent morning, on a visit to a network of defensive trenches east of the city, not a single explosion could be heard.

      "That's all because of the artillery you've given us - because of its accuracy," said Bereza. "Before, Russia had 50 gun barrels for every one we had. Now it's more like five to one. Their advantage is now insignificant. You could call it parity."

      But Bereza, like Dmitro, emphasised that Ukraine needed far more Western weaponry in order to launch an effective counter-offensive.

      "They can't beat us, and we can't beat them here. We need more equipment, especially armour, tanks, aviation. Without these things there will be enormous loss of life. That's the way Russia is used to waging war. They throw lives away," said Bereza.

      "Ideally, we'd like three times as many [Western weapons] as they've already sent us. And quickly," confirmed Dmitro.

      But a lack of weaponry is not the only thing potentially thwarting Ukraine's determination to liberate captured territory. Despite the reduced Russian bombardment, the Kremlin's forces continue to push closer to the strategic town of Bakhmut, raising concerns among Ukrainian forces about a lack of manpower and training.

      "Here's a simple trick," shouted a burly figure, lying on a dirt track and aiming his rifle, surrounded by forty attentive Ukrainian soldiers.

      "Bring your leg up like this," said the man, a former British paratrooper, who was part of a private group offering support to a Ukrainian brigade that had recently arrived to reinforce the frontlines.

      The Ukrainians were all volunteers, and had only had a couple of months basic training. Their commanders had reached an informal agreement with the Western trainers, for a five-day course.

      "Of course, it's scary. I've not seen war before," said the unit's 22-year-old commander, a lawyer, who asked that we not use his name.

      "Worrying is the fact that these guys… lack the basic soldiering skills that the West is used to," said another trainer, Rob, a former US marine.

      For now, Western governments have refused to send officials, or contractors, into Ukraine to help with military recruitment and training efforts. A handful of private organisations are operating here, independently.

      "It's a drop in the ocean. But it makes a difference, on a small scale," said Andy Milburn, a retired US Marine colonel, as he watched a training session.

      He stressed that his Mozart group had "zero" contact with, or support from, the US government, but he criticised Western nations for a "squeamish" and "short-sighted" refusal to engage more directly.

      "It's ridiculous. But these guys have lost so many people that they just don't have [enough Ukrainian instructors]," he said. "The West needs to plan for that now."

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      Une proposition de loi transpartisane demande la réintégration des pompiers non-vaccinés

      Réintégrer les pompiers non-vaccinés. Tel est l’objet de la proposition de loi déposée par Pierre Morel-À-L’Huissier, député du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires mardi 26 juillet, rapporte RTL. En effet, depuis août 2021, la promulgation de la loi relative à la gestion de la crise sanitaire a entraîné la suspension des sapeurs-pompiers ne possédant pas un schéma vaccinal complet. Or, dans le contexte de forts incendies que connaît la France depuis quelques semaines, les services de lutte contre les feux sont extrêmement sollicités. Aussi, pour remédier au manque de pompiers, Pierre Morel-À-L’Huissier a-t-il déposé une proposition de loi pour demander leur réintégration.

      Une proposition transpartisane

      Cette proposition de loi est transpartisane, et a recueilli une cinquantaine de signatures de parlementaires de tous bords politiques. Parmi eux, Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale, mais également un député de la majorité : Yannick Favennec, élu Horizons de la Mayenne. Les présidents des groupes Libertés et territoires et Gauche démocrate et républicaine (le groupe du Parti communiste) ont également signé.

      Ce texte, outre qu’il souligne cette suspension comme un « puissant frein au volontariat », explique que « si au pic de la crise sanitaire, les parlementaires ont jugé cette mesure comme utile pour protéger les personnes fragiles qui pourraient se retrouver au contact de personnels non-vaccinés, la situation sanitaire actuelle et sécuritaire de cet été ne justifie plus ces suspensions », cite RTL. Pour Pierre Morel-À-L’Huissier et les co-signataires de cette proposition de loi, le rôle des pompiers n’est pas limité aux « super incendies », mais est quotidien et très divers.

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      'The tip of the iceberg': Three Picasso artworks discovered in three months

      Issued on: 22/07/2022 - 18:18

      Joanna YORK

      A sketch worth hundreds of thousands, a children’s book and a ‘missing’ masterpiece... In the past three months, three unique artworks by Spanish artist Pablo Picasso have been found, in strange and unexpected circumstances. Is this a coincidence or not? 

      When the President of the Philippines, Ferdinand “Bongbong” Marcos Jr, won a landslide victory in May, 2022, he went to visit the home of his mother Imelda, former first lady and wife of the late dictator, Ferdinand Marcos Jr.  

      In a video showing mother congratulating son, one detail in Imelda’s opulent home stood out. On the wall, was a distinctive painting of an abstract nude rendered in blues and greens, on a red and orange bed. It was unmistakably Pablo Picasso’s “Femme Couchée VI”. 

      The painting was one of more than 200 that Imelda and Marcos senior acquired while the dictator was in power, using money siphoned from the Philippines to Switzerland. By the time he was deposed in 1986, he had plundered as much as $10 billion.  

      In 2014, “Femme Couchée VI” was targeted for seizure by anti-corruption authorities in the Philippines trying to recover some of those missing billions, but they failed to confiscate it and the work was declared “missing”. Since it was sighted in Imelda’s living room, questions have swirled over whether she owns the authentic version of the painting or a fake, or possibly both.  

      “It’s an astonishing story, for quite a few reasons,” Ruth Millington, art historian and author of “Muse”. “A criminologist might take decades or hundreds of years to track down a painting, but this one has been spotted online.” 

      As Picasso’s paintings of his muses are his most highly valued works, the real “Femme Couchée VI” is likely to be worth tens of millions of dollars. “It’s a bold and brazen move from the family if it is the real deal to show it on the walls behind her,” Millington adds. “But, if it's a replica, then it's the ultimate attempt to troll the authorities who are searching for the real painting.” 

      “An important discovery” 

      One month after Bongbong Marco’s victory in the Philippines, a second artwork by the Spanish artist was unexpectedly found, this time by his granddaughter Diana Widmaier-Ruiz-Picasso in France.  

      Searching through family storage in June, 2022, she came across a collection of origami birds and sketchbooks filled with colourful images of animals, clowns and acrobats by the artist. 

      Pablo Picasso made this origami bird by for his daughter from exhibition invitation cards 📸 Adam Rzepka © Private collection pic.twitter.com/gXP1zeGgJ0

      June 20, 2022

      When she showed the books to her mother – Picasso’s eldest daughter Maya Ruiz-Picasso – memories came flooding back. The artist had used the sketches to teach his daughter, now aged 86, to draw when she was a child. On some pages, her notes and sketches appeared alongside those of her father. Next to one circus scene she wrote the number “10” indicating her approval.   

      “It’s an incredibly important discovery,” Millington says. “We all know that Picasso was intrigued by children's imagination. This is showing hard proof of that in the form of the sketchbook. It also shows that dialogue between him and his daughter bringing that personal element into it.” 

      Weeks later, on July 5, 2022, yet another artwork by the master of Cubism unexpectedly came to light. 

      After being tipped off by customs officials, authorities at Ibiza airport in Spain searched through the luggage of a passenger arriving from Switzerland and found drawing, believed to be Picasso’s “Trois Personnages”, hidden in his bags. 

      Upon discovery of the work, the passenger claimed it was a copy and showed authorities an invoice worth approximately $1,560. But a further search of his bags unearthed a second invoice, from an art gallery in Zurich. The sketch, believed to be authentic, is valued at more than $460,000.

      🚨Officials in Ibiza seized a $460,000 #Picasso sketch that a passenger tried to pass off as a second-rate print #smuggling | @artnet 🔗 https://t.co/S3yZwk3eZU pic.twitter.com/GH8q7auLZS

      July 20, 2022

      A prolific artist

      Picasso was a prolific creator, estimated to have made around 50,000 artworks during his lifetime, compared to around 20,000 from Andy Warhol and 900 paintings from Van Gough. And these are just the authentic versions. “There's more fake Picasso's than real Picasso's, and there's a lot of real Picasso's,” says Dr Donna Yates, associate professor of criminal law and criminology at Maastricht University, in the Netherlands. 

      Currently, demand for works by the Spanish master is booming. “Since the pandemic, people are putting their money into artwork and trying to sell them on in a way that nobody quite expected,” Millington says. Insecurity in other markets is making art seem like a safe bet, “and a solid investment is something by a great master, like Picasso".

      In the case of works such “Femme Couchée VI”, infamy and intrigue only increase the value. Millington says, “even the fake now might be worth quite a lot because of the story around it".

      In a market that is full of Picasso’s – real and fake – where those works are in high demand, what to make of three unexpectedly coming to light in such different circumstances, in such a short space of time? 

      While the stories may be unique, they are not entirely unexpected. “It’s almost weirdly predictable,” says Yates. “It seems strange that we've got three kinds of Picasso things happening, but he produced a lot of work so there's a lot of Picasso artwork out there. At the same time, a lot of people target his work in a number of ways because he is very famous and his works are desirable.” 

      'The Wild West' 

      The art market is worth an estimated $65.1 billion globally, and the art crime market is also highly valuable. There are no global figures for the cost of art crime, but in the US alone the FBI’s art crime team has recovered more than 15,000 items valued at over $800 million since 2004. 

      According to Yates, a single case of a potential fake Picasso and another of illegal smuggling occurring within three months of each other are “the tip of the iceberg” when it comes to the true scale of art crimes occurring globally. 

      The smuggling incident in Ibiza is perhaps the least surprising of the three recent Picasso discoveries. “People think that artwork is always shipped around in well-packaged crates by professional art handlers, but often it is moved around in hand luggage,” Millington says. 

      Not only does this avoid costs such as taxes and the permissions needed to move some works of value, but the chances of getting caught are slim. “Often the least sophisticated forms of smuggling are the most successful,” says Yates. “Another one of the most common ways to smuggle things is through the post.” 

      The process of how valuable artworks fall into the hands of smugglers is relatively straightforward. Essentially works are sold to the highest bidder. “And frankly, more and more private individuals have much more money than museums do to buy these pieces,” says Yates. Once an individual owns an artwork, there is little to stop them transporting it as they please or selling it on to whom they wish.

      Perhaps the most unique of the three discoveries are the sketchbooks and origami found in France. But although there is no hint of foul play, even this discovery may not as straightforward as it seems.  

      Artifacts that can shed new light on the creative process of a great artist are extremely rare, and in this case the timing is exceptionally opportune.  

      In April 2022, the Picasso Museum in Paris launched a nine-month exhibition entitled “Maya Ruiz-Picasso, Daughter of Pablo” dedicated to Picasso’s relationship with his eldest daughter. Two months in, a surprise discovery of new artifacts is sure to help promotion efforts, especially as the sketchbooks and birds are to be added to the items on display. 

      Nonetheless, Millington is pleased that they will be displayed in a museum, “where there's some reflection on Picasso and his interest in children's imagination.” 

      “I think they would do extremely well on the art market, but the market is so unregulated,” she says. “It’s like the Wild West.” 

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      BBC

      Cold showers as German city of Hanover reacts to Russian gas crisis

      By David MolloyBBC News

      The German city of Hanover has turned off the heating and switched to cold showers in all public buildings because of the Russian gas crisis.

      It's the first big city to turn off the hot water after Russia dramatically reduced Germany's gas supply.

      Germans have been told to expect sweeping gas reduction measures and extra charges on their energy bills.

      And the EU has agreed to lower demand for Russian gas this winter by 15%.

      In a bid to save energy, Germany's northern city of Hanover has decided hot water will no longer be available for hand washing in public buildings, or in showers at swimming pools, sports halls and gyms.

      Public fountains are also being switched off to save energy, and there will be no night-time lights on major buildings such as the town hall and museums.

      Mayor Belit Onay said the goal was to reduce the city's energy consumption by 15% in reaction to an "imminent gas shortage" which posed a significant challenge for big cities.

      The rules apply to heating, too. Public buildings will not have any heating from April to the end of September each year, with room temperatures limited to a maximum of 20C for the rest of the year - with some exemptions.

      The city is also banning portable air conditioners, heaters and radiators.

      The policy is in line with announcements from Berlin last week, as Germany races to build up its reserves ahead of the winter. Other cities - such as Augsburg in Bavaria - have already introduced their own measures such as turning off public fountains.

      The 15% reduction target in Hanover matches the EU-wide goal to reduce reliance on Russian gas.

      And on Thursday, Germany confirmed that a planned gas surcharge on customers could be much higher than previously expected, to try to ensure energy companies do not go bankrupt in the coming months. "We can't say yet how much gas will cost in November, but the bitter news is it's definitely a few hundred euros per household," said Economy Minister Robert Habeck.

      Some reports said the levy could cost families an extra €500 (£420) a year.

      Germany has long relied on Russian gas for its energy needs but has recently accused Russia of restricting the flow in retaliation for EU sanctions over the war in Ukraine - something Russia denies.

      Russian gas supplies now account for about a quarter of the nation's needs, compared with more than half before the war.

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      France24 - World

      Hoping for a breakthrough, the search for answers on long Covid continues

      Issued on: 23/07/2022 - 12:05

      Joanna YORK

      A new US study is the latest to identify several factors that make some people more susceptible to long Covid than others. Yet with millions around the globe experiencing debilitating symptoms weeks or months after first being infected, the medical establishment does not yet understand why. 

      Patients who have been obese at some point prior to infection with Covid-19 are at higher risk of developing long Covid, a new study from the University of Southern California (USC) has found. 

      Researchers also found links between specific symptoms experienced during initial infection and the likelihood of developing long Covid, with sore throats, headaches and hair loss more likely to indicate that symptoms would persist months later. 

      The World Health Organization (WHO) defines long Covid as the presence of symptoms that last at least two months and cannot be explained by another diagnosis following coronavirus infection. The WHO says common symptoms include fatigue, shortness of breath and cognitive dysfunction, noting that symptoms may also fluctuate or reappear over time.

      Since medical professionals first became aware of the long Covid phenomenon back in 2020, scientists and researchers have been perplexed by the varied profiles of susceptible patients and researchers have struggled to provide conclusive answers. 

      Studies indicate a laundry list of possible predictors, including repeat Covid infections, high viral load infections, the presence of dormant Epstein-Barr virus, the presence of autoimmune antibodies and a lack of vaccination

      Some studies also contradict each other. The USC study did not find links between long Covid and age, race or gender while a June 2022 study funded by Johnson & Johnson found that the likelihood of having long Covid syndrome was “significantly greater" among females. 

      “At the beginning in 2020, we knew nothing,” says Rebecca Livingston, a clinical lead physiotherapist in the post-Covid service of London’s University College Hospital.  

      “Our thinking and our understanding around long Covid has definitely moved on and research is helping us to put together some of those pieces of the puzzle. But the more we discover, the more we realise that we don't yet fully know.”  

      'People don’t think they have it'

      In the meantime, long Covid is affecting millions around the world.  

      A UK study found that an estimated 2 million people were living with long Covid in June 2022. The USC study found that nearly one in four people who had coronavirus infections were still reporting symptoms up to 12 weeks later. In Wuhan, China, a May 2022 study found that among people hospitalised with Covid, half still had at least one symptom two years after infection.  

      Numbers are so high, in part, because the Covid-19 virus is highly contagious. In the past two years, more people have caught Covid than the common cold or seasonal flu. 

      But these figures are also likely to be underestimates. “People don't think they have it,” says Ruth Ainley, respiratory physiotherapist and long Covid specialist. “They think they’re just tired all the time because they’re run down from the virus, so they don't put two and two together.” 

      Even when people do believe they are unwell, some people are more likely than others to seek medical help. “The data that we have would tell us that the majority of people that have long Covid are women, they're middle-aged and they’re white,” Livingston says.

      “That data also reflects the people who we see in clinic, and we know that there are significant inequalities in terms of accessing ... health care, so it probably isn't wholly representative of the full picture.”  

      News articles have often focused on the shock of long Covid leaving people who are young, healthy and athletic with debilitating symptoms. But those with highly active lifestyles may also be more likely to notice symptoms such as fatigue, and to take those symptoms seriously, than older people.

      “Older people are very under-diagnosed,” Ainley says. “It's written off as they haven't shaken off Covid, or they're a bit weary and that's to be expected at their age.” 

      A 'difficult picture to piece together'

      Even among patients known to have long Covid, the complicated nature of the illness makes analysis difficult. There are more than 200 recognised symptoms of long Covid, according to the American Medical Association, which estimates that some 20 to 30% of patients are affected, even after a mild initial illness. 

      And there are few recognisable patterns for when symptoms might appear or how long they might last. 

      “Our expectation, when we started working with people post-Covid, was that we would assess them systematically and they would fit into categories. But the reality is it's much more blurry,” Livingston says. “People will have symptoms that affect lots of different systems and some people will have some symptoms and not others. It makes it a very difficult picture to piece together.” 

      The impact of long Covid on many patients’ lives is significant. As well as physical symptoms, a 2022 National Institutes of Health study found that a “substantial” number of patients – more than a third – experienced PTSD, anxiety or depression three months after the onset of symptoms.

      “You see really heartbreaking cases every day,” says Livingston. “It's a really difficult condition to live with.” 

      Waiting for an 'aha moment' 

      Looking to the future, there is some hope.  

      Ainley compares the struggle to understand the Covid-19 virus, and long Covid especially, to early experiences with HIV, when little was known about how to treat the virus or how it spread. “Now, HIV is not a death sentence like it used to be, but that took 30 to 40 years. The problem with long Covid is, we're two years into this and we just don't understand enough of the mechanisms as to how it works.” 

      Livingston expects that as more representative data about who has long Covid comes to light, more patterns will emerge to shed new light on who is susceptible.  

      “Every bit of research is chipping away and it does help to develop our understanding,” Livingston says. “I'd like to think that there will be an aha moment at some point in the future. You've got to hope for that when you're a clinician or a patient.” 

      As cases continue to rise in Europe and the United States, taking steps to prevent Covid infection in the first place is still the best line of defence.  

      And for those who already have the illness, research may soon provide much-needed answers. “There's research to look at why people are susceptible to things, but there's also research that needs to look to how we treat people and how we help people recover,” Livingston says.  

      “Long Covid is something that we're going to have to think about and treat for a long time. But we do know that people are recovering and that there are rehab approaches that can help people.” 

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      France24 - World

      Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?

      Issued on: 19/07/2022 - 20:09

      Tom WHEELDON

      While Europe scorches in the heatwave, some of its leaders are securing new gas suppliers to try to ensure the heating stays on this winter as the war in Ukraine forces the continent to confront its dependence on Russian gas. But analysts warn that new gas sources will not solve the problem – meaning Europeans will have no choice but to cut their energy consumption.

      Despite the searing heat, Europeans can soon be expected to restrain their use of air conditioning so they can stay warm this winter. French President Emmanuel Macron warned last week of a “scenario where we have to manage completely without Russian gas” because Moscow is using it as a “weapon of war”. Accordingly, France will have to go through a time of “energy restraint”.

      The problem became acute in mid-June when Russia’s state-run energy firm Gazprom cut gas supplies in the Nord Stream 1 pipeline to just 40 percent of capacity. The pipeline provides Russian gas to Germany through the Baltic Sea – and Berlin fears that Moscow will stop supplies completely when the pipeline is scheduled to reopen on July 21 after ten days of maintenance.

      Germany still gets 35 percent of its gas from Russia – down from 55 percent before Russia invaded Ukraine. France is less dependent but still exposed, importing 17 percent of its gas from Russia.

      Russia has already stopped sending gas to Finland, Poland and Bulgaria over their refusal to pay in roubles. And now there is a “very strong risk” that Moscow will follow suit with the whole continent and cut gas supplies completely before the winter, warned Jacob Kirkegaard, a senior fellow in economics and trade at the German Marshall Fund Brussels bureau.

      Russian President Vladimir Putin “needs a reset in the Ukraine war”, Kirkegaard said, “and one way to do that is by messing around with Europe’s energy supplies in the hope that support for the Ukrainian cause will therefore evaporate”.

      The “only way to decrease our vulnerability and disable Russia’s use of a blackmail tool is to immediately start getting ready for a total halt to Russian gas supplies”, added Agata Loskot-Strachota, a European energy specialist at the Centre for Eastern Studies in Warsaw.

      ‘Alternative suppliers will not be enough’

      Indeed, European leaders have been rushing to boost non-Russian gas supplies. Italian Prime Minister Mario Draghi travelled to Algeria on Monday to draw up an agreement to boost gas imports by 20 percent, even amid a political crisis at home threatening to bring down his government.

      Likewise, EU Commission President Ursula von der Leyen went to Azerbaijan on Monday to sign a deal to increase gas flow through a network of pipelines from the Caspian Sea to Europe.

      The continent is buying a record amount of liquefied natural gas (LNG) from countries like the US – with imports increasing by 47.7 percent year-on-year in April.

      LNG imports have bolstered European gas inventories, which are used to build up reserves in time for the winter. Overall, EU member states’ gas inventories have reached 52 percent of capacity, up from 43 percent at the same point in 2021. The EU Commission has suggested that member states fill their gas storage to 80 percent of capacity by November 1.

      Asked if these non-Russian supplies could meet Europe’s energy needs in the cold months to come, Kirkegaard said “the short answer is no, relying on alternative suppliers will not be enough”.

      “A lot of this additional supply takes time to become operational,” he explained. “It will definitely be helpful for the winter of 2023-24, but not this winter, especially if Russia cuts off supplies completely.”

      Need to reduce demand

      A big part of the problem is that gas cannot be transported as easily as oil or coal. It has to be transported via pressurised pipelines – or traded in liquid form, then transformed back into gas when it arrives in the country buying it (“regasification” in industry parlance).

      Roughly half of Europe’s regasification infrastructure is concentrated in the UK and Spain. Germany currently has no regasification capacity at all.

      Berlin has expedited the construction of regasification terminals and is leasing offshore facilities, which are quicker to build. However, it will be a while before Germany’s first floating regasification unit gets up and running, Kirkegaard said: “You’ve still got to get all the pipeline infrastructure laid. So it’s certainly not going to happen this year; it’s too late for this to be a relevant source of supply for Germany this winter, even if it will be a major role during the next one.”

      In light of all this, the EU “will not be able to fully replace Russian gas volumes this winter”, so reducing demand will be a “necessity”, Loskot-Strachota said.

      Market forces have already prompted energy saving. Thanks to the “explosion” in prices set off by the supply crunch, consumption has already fallen by “over 10 percent” across the continent, noted Claudia Kemfert, an energy specialist at the German Institute of Economic Research in Berlin.

      Policymakers are preparing to drive gas demand down further. While France awaits Macron’s economisation plans, the EU Commission is expected to unveil this week a request that countries limit cooling and heating of buildings.

      Germany is already asking people to reduce energy use – prompting local authorities to dim street lamps and close swimming pools. If Germans are not careful, the situation could become “critical”, Vice Chancellor Robert Habeck warned on July 7.

      “This is uncomfortable territory for politicians, especially during a heatwave, but they’re doing what they should do in pointing out that ordinary people need to help, not just governments and utilities,” said Ben Cahill, a senior fellow at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies in Washington.

      But while households can expect to reduce consumption, Cahill continued, the flow of gas to homes for heating and cooking will be the “number one priority” alongside supplies to critical infrastructure like hospitals.

      Concerns about industry, environment

      There will have to be hard choices about reducing businesses’ gas consumption. Again, Germany is in a particularly vexed position. Industry comprises more than 37 percent of its gas use; manufacturing giants like BASF – the world’s largest chemicals company – have long been accustomed to Russian gas supplies.

      “Rationing gas to companies is a complicated issue,” Cahill noted. “Sectors like chemicals and steel are dependent on gas and there’s no easy alternative because of the heat you need to generate.

      “Ideally governments would target energy-intensity companies but that’s hard to do because global supply chains are so linked,” he continued. “They will have to be careful.”

      That leaves electricity generation as the area in which governments are keenest to cut gas consumption. Here some countries have already made an uncomfortable decision.

      The EU’s long-term vision is for renewables to completely replace gas. But because renewables cannot make up for the immediate shortfall, countries like Germany and the Netherlands have suspended environmental regulations to ramp up coal output to generate electricity – even though it is the most polluting of fossil fuels.

      “Europe burning more coal is one of the most unfortunate consequences of the energy crunch,” Cahill lamented. “Nobody wants it, but if you want to keep the lights on it is hard to avoid.”

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      Italy signs clutch of deals with Algeria in bid to boost gas supply

      Business Daily

      Germany takes step towards gas rationing as supplies dwindle

      Business Daily

      Global gas supplies shaken by dual crises

      BBC

      SANS TITRE

      After crunching across a gravel path, surrounded by sun-parched plains, I finally arrived at the Cancho Roano archaeological site. Standing here, in the Guadiana Valley of the Extremadura region in south-western Spain, I imagined how different this dusty and arid flatland would have appeared 2,500 years ago when it was a hub of trade and worship for Tartessos, a mysterious Iberian society that thrived between the 9th and 5th Centuries BCE – and then abruptly disappeared.

      Today, though, a culmination of ongoing research and new technology are revealing more about this lost civilisation and the role it played in the history of Iberia.

      Going back millennia, Tartessos has been referred to in Greek and Roman texts, but due to conflicting descriptions – and, for a long time, a lack of conclusive archaeological evidence – it has not been easy for modern historians and archaeologists to pinpoint what Tartessos even was – a city, a kingdom, a river?

      Herodotus, the Greek historian from the 5th Century BCE, wrote of a harbour city beyond the Pillars of Hercules (modern-day Strait of Gibraltar), which led some researchers to think that Tartessos was a body of water and others to think it was a port (possibly located around modern-day Huelva on Spain's southern coast). There were even theories, inspired by Aristotle's writings, that Tartessos was the mythical Atlantis, although this has been widely dismissed in the scientific community. 

      Tartessos is now generally considered to be a civilisation that formed from a mixture of indigenous people and Greek and Phoenician colonisers in the Iberian Peninsula. And it was wealthy too, thanks to rich resources of metal and a prosperous trade economy. Early discoveries had led historians to believe that the civilisation was concentrated around Andalucía's Guadalquivir Valley, but more recent finds in the Guadiana Valley – farther west near Spain's border with Portugal – have made archaeologists rethink how expansive Tartessos was. In total, more than 20 Tartessos sites have been identified across Spain, and three have been excavated in the Guadiana Valley: Cancho Roano, Casas de Turuñuelo and La Mata.

      "The discovery of Cancho Roano was a revolution in the archaeology of the Iberian Peninsula," said Sebastián Celestino Pérez (Image credit: Getty/Cavan Images)

      Archaeologists uncovered Cancho Roano in 1978, and it revealed yet another piece of the story. The site contains the remnants of three Tartessian temples that were built in succession, each on the ruins of the previous, all of them orientated toward sunrise. An interpretation centre explains what's known of the history of the temples and the artefacts that were found inside.

      The adobe walls of the most recent temple (constructed around the end of the 6th Century BCE) outline 11 rooms and span an area of around 500 sq m. But for reasons that archaeologists have not yet deciphered, at the end of the 5th Century BCE, the people living here conducted a ritual in which they ate animals, discarded the remains in a central pit, set the temple on fire, sealed it with clay and then abandoned it all – leaving a host of objects to burn inside, such as iron tools and gold jewellery.

      "The discovery of Cancho Roano was a revolution in the archaeology of the Iberian Peninsula," said Sebastián Celestino Pérez, who was director during the 23-year excavation and is now a scientific investigator at the Institute of Archaeology in Merida. He explained that not only were the site's walls, altar, moat and artefacts (such as jewellery, glasses and a warrior stele) well-preserved despite the fire, but many scientists didn't believe such a place could be found outside of Andalucía, where all previous evidence had been unearthed.

      Cancho Roano's walls, altar (pictured), moat and artefacts were well-preserved despite the fire (Credit: Andrew Lofthouse)

      Casas de Turuñuelo, which has only been studied in the past few years (it was found in 2015), is the best preserved protohistoric building in the western Mediterranean and the site of the largest animal sacrifice in the area – more than 50 animals – which is helping scientists understand more about the Tartessian culture.

      "Turuñuelo [was] a sanctuary where a sacrifice of animals was also practiced and they were then thrown into the pit," said Celestino Perez, noting that this site was also burned down and sealed with clay in the same manner as Cancho Roano. "But Turuñuelo has another functionality, more ostentatious – it is like a symbol of power. It is contemporary to Cancho Roano, but nevertheless the construction techniques used at Turuñuelo are much more advanced and the materials of greater richness and brought from many points of the Mediterranean." 

      Using a new technology called photogrammetry, archaeologists are taking photographs of the ruins at Turuñuelo, and then using software to blend them and create 3D images that virtually reconstruct the buildings. The process helps them understand the construction types and techniques and the raw materials used – and as a result, the ruins at Turuñuelo are now known to be Tartessian, rather than Roman as previously thought.

      Casas de Turuñuelo is the site of the largest animal sacrifice in the area – more than 50 animals (Credit: Alamy/ WHPics)

      The La Mata site was found much earlier than the other two (in 1930), but it has striking similarities – and the approach now being used at Turuñuelo could unlock more of its secrets. "The most surprising thing for me is the very peculiar habit [the Tartessos] had of destroying their homes, that is, in all the sites found, the same behaviour has been followed: emptying all the vessels and amphorae, burning the building and burying it," said Ana Belén Gallardo Delgado, a historian and guide at La Mata. 

      "With the new technologies, I hope that much more can be clarified about the origin of this civilisation and delve a little more into its way of life. The Tartessian presence in the Extremadura area is becoming more and more important thanks to new advances in archaeology. Also, it is believed that another eight burial mounds found in the Badajoz area could be Tartessian buildings like those already excavated," she said.

      A model of Cancho Roano shows the remains of the site's most recent temple, constructed around the end of the 6th Century BCE Credit: Andrew Lofthouse)

      While research continues at the Extremaduran sites (Cancho Roano and La Mata are open to the public), history buffs can also view recovered Tartessian tools, horse statuettes and decorated ivory at the Archaeological Museum of Badajoz. It's located inside the Alcazaba, a 12th-Century Moorish citadel perched atop a hill and surrounded by well-kept gardens close to the Portuguese border. As I browsed a gallery dedicated to the Spanish protohistoric period, museum attendant Celia Lozano Soto pointed out a stele engraved with Tartessian inscriptions, the first example of writing in the Iberian Peninsula.

      "The language is still being studied and translated now," she said, "it's a mixture of different things which make it unique in this respect."

      A curious, palindromic script from around the 8th Century BCE, this writing stems from the Phoenician alphabet. It can be read from right to left or vice versa, although the sounds represented by each symbol are still uncertain.

      In addition to the language, mass sacrifices and fires, the other big enigma of Tartessos is why it abruptly vanished about 2,500 years ago.

      Tartessian inscriptions, like on this stele, are believed to be the first example of writing in the Iberian peninsula (Credit: Andrew Lofthouse)

      Eduardo Ferrer-Albelda, professor of archaeology at the University of Seville, pointed out that since the Tartessian society was rich in metals, any slow-down in trade could have ramped up tensions. "A crisis in mining is also documented, but violence had to play an important role," he explained. "The collusion between the Phoenician and indigenous aristocracies could have ended abruptly, so that an anti-Phoenician and anti-aristocratic movement can be assumed among the populations of the Tartessian area."

      Celestino Perez espoused another theory. "The most current thing is that it seems that there could have been an earthquake in the middle of the 6th Century BCE, followed by a tsunami that could have affected the main Tartessian ports, and that would be the cause of the rapid fall of Tartessos," he said.

      While understanding why the civilisation disappeared is important, the social and cultural impact of the Tartessos is the focus of current research.

      As Celestino Perez explained, "What seems to be the Tartessian port of Huelva has been located. If confirmed, it could be a giant step to understanding the Tartessian trade network. And the so-called Tartessian tombs of the Guadiana [Cancho Roana, Turuñuelo and La Mata] seem to have the key to know this culture better."

      BBC Travel's Lost Civilisations delves into little-known facts about past worlds, dispelling any false myths and narratives that have previously surrounded them.

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      Известия (RUS)

      В ЛНР рассказали о попытке украинских националистов отступить от Северска к Соледару

      Националисты Украины предпринимают попытку отступления от Северска к Соледару, что пресекается работой артиллерийских подразделений союзных сил. Такими сведениями в среду, 27 июля, поделился командир второго корпуса Народной милиции Луганской Народной Республики (НМ ЛНР) с позывным Тимоха. Корреспондент «Известий» Алексей Полторанин побывал на месте событий.

      По словам командира НМ ЛНР, артиллерийские удары корректируются при помощи беспилотных летательных аппаратов. Контрбатарейная борьба продолжается днем и ночью. Штуровая пехота союзных сил наступает при поддержке артиллерии.

      Выбить залпом: Украина теряет американские реактивные системы HIMАRS Какую тактику борьбы с этим вооружением разработали российские ВС

      «Противник уничтожается, сейчас пытаются отступить с Северска на Соледар, держим на одном уровне, не получается», — рассказал Тимоха.

      Военнослужащие второго армейского корпуса Народной милиции ЛНР также помогают в эвакуации мирных жителей. Сотрудник военной комендатуры, водитель с позывным Коба забрал из-под обстрелов около 60 мирных жителей во Врубовке недалеко от Попасной.

      «У нас несколько попыток и не смогли подступить, такой интенсивный огонь. Увидели расположение улиц, куда загонять технику, а на следующий день поехали эвакуировали большую часть», — рассказал Коба.

      Националисты прицельно стреляли по людям. Во время эвакуации сотрудники военной комендатуры прикрывали колонну с помощью зенитной установки.

      Попасную обстреливают чуть ли не каждый день, местным жителям приходится ютиться в подвалах. Из-за дыр в крышах после обстрелов боевиков горожанам приходиться прятаться в укрытия даже во время дождя. После окончания боевых действий в городе находится около 200 человек. Кто-то вернулся в родные дома. Участки и здания на наличие боеприпасов проверяют сотрудники военной комендатуры.

      «Объекты заминированы, в основном колодцы в жилых домах. Дабы оставить без воды, чтобы поднять панику и нежелание принимать ЛНР, и чтобы войска куда заходят в трудном положении», – рассказал военнослужащий НМ ЛНР с позывным Майкл.

      Сейчас военнослужащие второго армейского корпуса помогают жителям наладить мирную жизнь. Они доставляют людям гуманитарную помощь, делятся топливом и подвозят воду.

      27 июля Алексей Полторанин показал, в каком состоянии находится Попасная после обстрелов вооруженными формированиями Украины. От некоторых строений остались руины.

      Россия продолжает спецоперацию по защите Донбасса, о начале которой президент Владимир Путин объявил 24 февраля. Несколькими днями ранее ситуация в регионе значительно обострилась из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а также обратились за помощью к Москве. Президент РФ Владимир Путин 21 февраля подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      New York Times - World

      Bangladesh Seeks I.M.F. Loan as Inflation Rocks South Asia

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      As trade deficits widen, governments in the region struggle to import increasingly expensive diesel, gasoline and cooking gas.

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      By Saif Hasnat and Emily Schmall

      DHAKA, Bangladesh — Just a week after introducing scheduled power outages in response to the soaring cost of fuel in Bangladesh, the government said it was seeking help from the International Monetary Fund, joining two other nations in South Asia to do so in recent months.

      Government officials said the country was running low on foreign reserves, the problem that prompted both Sri Lanka and Pakistan to pursue I.M.F. assistance.

      “We can’t print dollars; we have to earn them,” A.H.M. Mustafa Kamal, the finance minister of Bangladesh, said Wednesday. “We earn dollars by the hard work of our people who work or do business abroad. They are the driving force of our economy.”

      Both money sent from Bangladeshis living overseas and exports have fallen amid fears of a global recession.

      High inflation caused by Russia’s invasion of Ukraine is dealing a hard blow to developing countries whose economies run on imported fuel. As trade deficits widen, governments are struggling to shore up enough foreign reserves to import increasingly expensive diesel, gasoline and cooking gas.

      In Sri Lanka, where drivers have to wait in line for days to refuel, the government defaulted on its debt in April, prompting a crisis that led to the president’s ouster this month. Observers fear that other countries may face similar turmoil.

      “Sri Lanka’s government was the first to fall. There have already been protests related to food and fuel prices in at least 17 countries because of inflationary pressures,” Samantha Power, administrator of the United States Agency for International Development, said Wednesday in New Delhi during meetings on the global food crisis. “If history is any guide, we know that Sri Lanka’s government will likely not be the last to fall.”

      Nepal, among the poorest countries in the region, had not fully recovered from the shocks of the pandemic and a drop in Mount Everest tourism when global inflation hit, further depleting its foreign reserves.

      Nepal’s government spends about a fifth of its budget on imported diesel, gas and other petroleum products, and has seen its indebtedness to India — its sole source of fuel — rise to dangerous levels.

      Government fuel rationing has sent consumer prices even higher.

      Rajendra Tamang, a taxi driver in the capital, Kathmandu, said fuel prices have nearly doubled from a year ago.

      “Once the fuel price is hiked, the price of everything — tea to clothes and travel — goes up. Food prices have also increased. House rent is increasing,” he said.

      “But my earning is decreasing. People refuse to take a cab unless they have an emergency,” he added.

      Similarly in India, a widening deficit is draining foreign reserves.

      The country’s foreign exchange reserves shrank $7.5 billion in the week that ended July 15, according to central bank data.

      India has tried to confront the problem by continuing to import cheaper Russian oil and banning wheat exports, measures that have kept the country from experiencing the scarcity affecting some of its neighbors.

      But inflation is starting to be felt.

      India’s Parliament was rocked by protests this week after opposition leaders demanded a discussion on rising food prices. On Tuesday, Rahul Gandhi, an opposition leader from the Indian National Congress party, was briefly detained after he staged a protest outside the Parliament against rising prices and unemployment.

      Pakistan this month reached a preliminary agreement with the I.M.F. for the revival of a $6 billion bailout program as the country neared the brink of a balance of payments crisis.

      The deal broke a deadlock in discussions that had dragged on for months and came after Pakistan’s Prime Minister, Shehbaz Sharif, introduced tough economic measures to meet I.M.F. demands, including raising electricity rates, increasing fuel prices and ending government subsidies.

      Those moves have prompted public outcry and deepened the country’s political crisis as it struggles with a cratering economy, depreciating currency and double-digit inflation.

      While other countries in South Asia reported sharp economic declines in 2020, Bangladesh was an outlier. Its powerhouse garments-for-export industry, the second-largest in the world, helped keep the economy growing.

      But the invasion of Ukraine, and the surge of commodity prices, have proven a greater challenge.

      The government began scheduled power cuts last week, and has shut off diesel-run power plants indefinitely because of the high cost of diesel. It has also ordered gas stations to close at least once a week.

      Rising fuel prices are cutting into the garment industry’s profit margins.

      Showkat Osman Heera, a manager at Lyric Industries, a garment manufacturer in Bangladesh, said frequent power cuts mean diesel generators must be used to keep assembly lines running.

      “Before the recent power crisis, we needed only 100 to 150 liters of diesel a day; now we need more than 1,000 liters,” Mr. Heera said. “We did not miss any shipments yet, but if this situation continues, we may face real trouble.”

      Mr. Kamal, the finance minister, said last week that Bangladesh would not need I.M.F. support, downplaying the country’s economic vulnerability. He did not explain his about-face on Wednesday.

      Rashed Al Mahmud Titumir, head of the Department of Development Studies at the University of Dhaka, said the country was facing a difficult situation.

      “Bangladesh’s economy suffered two external shocks recently: the Covid-19 pandemic and the invasion of Russia to Ukraine,” he said. “Bangladesh has little capacity to withstand or absorb this kind of external shock.”

      Saif Hasnat reported from Dhaka, Bangladesh, and Emily Schmall from New Delhi. Reporting was contributed by Karan Deep Singh in New Delhi, Christina Goldbaum in Sacramento and Bhadra Sharma in Kathmandu, Nepal.

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      France24 - World

      France to increase monitoring of nuclear reactors to ensure winter energy supply

      Issued on: 27/07/2022 - 22:04

      NEWS WIRES

      France will intensify monitoring of nuclear power group EDF's fleet of reactors to ensure that the country will have sufficient electricity production for next winter, an official at the energy ministry told Reuters on Wednesday.

      Half of EDF's 56 domestic reactors are currently offline due to planned maintenance and work to fix corrosion issues. That has forced the group to repeatedly cut its output forecasts for the year, deepening concerns about the coming winter amid a European energy crisis due to the war in Ukraine.

      The French government - which is in the process of taking full control of EDF - earlier this week agreed with the utility to establish monthly "monitoring updates" regarding the progress on maintenance works and the availability of reactors, the official said.

      The aim would be to give market operators more transparent, accessible information on the state of the reactors, he added.

      "We are currently working on putting the fleet under supervision (...) and ensure that gradually we return to availability levels in line with best international practices," he said.

      The official said that the government wanted to make sure that France will "have enough available to make it through winter" and also hoped the reinforced monitoring would help lower electricity prices in the country, which have risen to record levels due to concerns about a power shortage.

      Earlier this month, the government - which already owns 84% of EDF - said it would take full control of the company in a buyout deal worth 9.7 billion euros ($9.83 billion) to help it fund investments to repair its existing reactors and build new ones.

      (REUTERS)

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      France outlines plans for buyout of EDF to relaunch country’s nuclear industry

      WAR IN UKRAINE

      Can Europe keep the heating on this winter amid Russian gas crunch?

      AS IT HAPPENED

      EU members strike deal to cut Russian gas use

      Известия (RUS)

      Украинские боевики обстреляли Донецк запрещенными минами ПМФ-1 «Лепесток»

      Украинские неонацисты рассыпали по Донецку запрещенные противопехотные фугасные мины (ПМФ-1) «Лепесток». Об этом 28 июля сообщил штаб территориальной обороны Донецкой Народной Республики (ДНР) в своем Telegram-канале.

      На всех паром: Минобороны запустило морские перевозки в Мариуполь Суда доставят в город грузы для восстановления разрушенной инфраструктуры

      «Украинские боевики нанесли ракетный удар по Донецку, рассыпав запрещенные противопехотные мины ПМФ-1 «Лепесток» нажимного действия. Сотрудники скорой помощи при выезде на адрес обнаружили множество мин ПМФ-1, которые были сброшены при обстреле города средствами РСЗО ВФУ», — говорится в заявлении ведомства.

      Штаб уточнил, что мины были найдены на улицах Манежная, Сбежнева, Тищенко, Новоясиноватская, Рабфаковская, Светличная, Артемовская Куйбышевского района города и улицах Путиловская и Куинжи Киевского района Донецка.

      Кроме того, ведомство предупредило о том, что противопехотные мины националистов могут находиться в других районах города, и призвало жителей ни при каких обстоятельствах не прикасаться к подобным взрывным устройствам.

      27 июля мэр Донецка Алексей Кулемзин рассказал о трех погибших в результате обстрела города украинскими боевиками: при обстреле Куйбышевского района погибли двое мужчин, еще один человек погиб в Петровском районе города. Тогда же штаб территориальной обороны ДНР рассказал о том, что в результате обстрела боевиков в Донецке пострадала школа-интернат.

      26 июля украинские боевики выпустили в сторону Донецка 15 ракет из БМ-21 «Град», из-за чего начался крупный пожар на нефтебазе в Буденновском районе города.

      Система противовоздушной обороны (ПВО) сработала в Донецке ранее, 25 июля. По сообщению первого замглавы министерства информации Донецкой Народной Республики Даниила Безсонова, в тот день силы ПВО сбивали выпущенные по городу ракеты вооруженных формирований Украины (ВФУ).

      На Украине и в Донбассе продолжается спецоперация РФ по защите населения Луганской и Донецкой народных республик, о начале которой президент РФ Владимир Путин объявил 24 февраля. В Москве пояснили, что в ее задачи входят демилитаризация и денацификация Украины. 19 апреля российская сторона заявила о начале следующего этапа военной операции — «полном освобождении Донецкой и Луганской республик».

      Обстановка в регионе значительно обострилась в середине февраля из-за обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в Россию и обратились за помощью к Москве. 21 февраля президент РФ подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      BBC

      The same skills that enable workers to operate successfully within company hierarchy and rise to the top also breed successful interpersonal relationships

      In order to do your job effectively, you need hard skills: the technical know-how and subject-specific knowledge to fulfil your responsibilities. But in a forever-changed world of work, lesser-touted ‘soft skills’ may be just as important ­– if not even more crucial.

      These skills are more nuanced, even low-profile: think personal characteristics and behaviours that make a strong leader or a good team member. Especially amid the normalisation of remote work, where collaboration and the ways to innovate have changed, companies are beginning to catch on to the importance of these intangibles when building out diverse, successful teams. 

      As a result, employers are increasingly considering a candidate’s soft skills as closely as their experience and explicit technical specialties, say experts. 

      For some workers, some soft skills are innate – personality traits that make someone a naturally good communicator or analytical thinker. But for others, developing and honing soft skills can be more challenging. Yet it is possible for every worker to develop and hone these characteristics as well as learn how to show them off. And that, say experts, is something we should all be doing. 

      What are soft skills?

      There is no definitive list of soft skills, but the term essentially refers to abilities beyond the technical. Confidence with certain software, for instance, is a hard skill; on the other hand, knowing how to analyse different software packages to figure out what a company should be using requires critical thinking: a soft skill. 

      Another major soft-skill area is communication. Effectively communicating with colleagues, clients and management requires dexterity and emotional intelligence. Empathy, teamwork and compassion are also skills that fall under that same umbrella.

      The term ‘soft skills’ itself is just jargon, says Eric Frazer, author of The Psychology of Top Talent, and assistant professor of psychology at Yale University School of Medicine. “From the standpoint of behavioural science, it really refers to a series of mindsets and behaviours. Some examples of soft-skill mindsets might be someone who’s a continuous learner, or someone who’s highly resilient. Many behaviours – critical thinking, active listening, imaginative problem solving to name a few – are also soft skills.”

      In essence, he continues, the term is just another phrase for ‘people skills’. “It’s about a person's sense of self, and how they relate with other people.” 

      Many soft skills are highly practical, like efficiency, prioritisation, organisation and time management – all traits that are becoming increasingly critical for remote and hybrid workers. “People who are high performers have the discipline to structure their day, and to be highly effective within a set time frame,” says Frazer.

      And soft skills aren’t merely useful at work – they’re generally invaluable. The same skills that enable workers to operate successfully within company hierarchy and rise to the top also breed successful interpersonal relationships, for instance.

      A notable shift

      As many of the highly technical parts of work are becoming increasingly automated, or replaced by technological tools, companies are instead looking for workers who can problem-solve, juggle larger responsibilities and work well with others. The ongoing labour shortage also has organisations focused on longevity: employees who have the interpersonal skills and emotional intelligence to grow into leadership positions offer a lot more value.

      Additionally, soft skills have become even more important in the post-pandemic, largely remote work landscape. For instance: communication can be much more nuanced and complex when workers don’t see colleagues face to face. Adaptability, too, is a soft skill – and the past two years have called for a lot of it.

      Soft skills include communication, critical thinking, prioritisation and more (Credit: Getty Images)

      As a result, employers are actively soliciting candidates who have these intangibles. In a 2021 review of more than 80 million job postings across 22 industry sectors, education non-profit America Succeeds found that almost two-thirds of positions listed soft skills among their qualifications. And across all the job postings, of the 10 most in-demand skills, seven were ‘soft’, including communication, problem solving and planning. 

      The same report showed certain types of positions prioritise soft skills even more: they were the most desired qualifications for 91% of management jobs, 86% of business-operations jobs and 81% of engineering jobs – a fact that may be surprising, since it’s a field generally considered highly technically focused.

      “When we look at today's workforce,” says Frazer, “there's definitely been a shift away from just having what I would call ‘tacit knowledge’ and ‘tacit skills’… meaning, you're just good at what you do. If you're an engineer, you're good at coding or designing. If you're working in finance, you're good at numerical data analysis.” Where organisations have shifted, he says, is “there is a deeper understanding that people have to come first, before performance”. It’s not to say that technical skills have fallen by the wayside, he adds, but companies have increasingly come to realise emphasising the interpersonal skills that hold organisations together are what “drives great results”.

      Global job site Monster’s The Future of Work 2021: Global Hiring Outlook revealed soft skills such as collaboration, dependability and flexibility are among the skills employers most prize in workers. Yet, executives report struggling with finding candidates who have well-developed soft skillsets – and have for years

      Part of that, says Frazer, is that skills like imagination and flexibility are difficult to quantify. “Inventories and questionnaires don't really capture these attributes with any great precision,” he says. And candidates aren’t necessarily highlighting those abilities on their CVs or LinkedIn pages, though perhaps, he adds, they ought to be.

      Articulating your ‘moon-shot mentality’

      This increasing emphasis on soft skills may unnerve some workers, especially those who are not naturally good communicators or “born leaders”, as Frazer says. But he adds that these are learnable skills, even if some people may have to work a bit harder. “People who want to get better at their jobs, or be better workers, or have better work-life balance, understand and appreciate the value of constantly sort of fine-tuning these mindsets and behaviours.”

      We tend to be aware of our strengths, but honing interpersonal skills starts with soliciting feedback to identify your weaknesses and blind spots. Improving them may mean forcing yourself out of your comfort zone. If you want to improve your imaginative thinking or problem-solving, for instance, try sitting in on brainstorming sessions with the company’s creatives.

      In one report, soft skills were the most desired qualifications for 91% of management jobs, 86% of business-operations jobs and 81% of engineering jobs

      Emotional intelligence can be increased, too, by developing social awareness and learning to regulate your own feelings and respond to others with empathy. On top of improving job prospects, that has added benefits: research shows people with high emotional intelligence are less likely to experience stress and anxiety.

      As hiring managers increasingly search for people with these intangibles, they may tailor their interview questions to try to uncover a candidate’s soft skillset. “When you ask someone, ‘give me an example of a time you were really resilient in your professional life,’ or, ‘tell me a story that highlights your moon-shot mentality,’ you’re asking them to demonstrate those mindsets,” he says.

      As for the interviewee, “let’s say you’re asked, ‘what’s your approach toward continuous learning?’” he continues. That’s a moment to show the interviewer you’re willing and excited about learning, and have the skills to do it. “The best response would be to say, ‘well, I went to this conference last year; I attend this webinar once a month; I just finished reading this book; I subscribe to this industry periodical.” 

      To best prepare for situations like these, candidates should identify their strongest soft skills in advance, and be ready to demonstrate them, he says. The technical skills and experience on your CV will always be important, but in the changed world of work, they’re not enough: you’ll still need to convince recruiters you possess the softer skills that will help you succeed.

      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

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      Looming Question for Putin Opponents: Can You Change Russia From Jail?

      For opposition figures choosing to stay in Russia after President Vladimir V. Putin’s invasion of Ukraine, imprisonment looks like a matter of time. It’s also a subject for fierce debate.

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      By Valerie Hopkins

      Shortly after Russia shocked the world by attacking Ukraine on Feb. 24, Ilya V. Yashin, a local Moscow councilman and prominent opposition figure, decided it was time to see a dentist.

      The Kremlin was in the process of criminalizing criticism of the war, and Mr. Yashin, a very vocal critic, had decided to stay in his home country and continue to oppose President Vladimir V. Putin. Eventually, he reasoned, jail time was highly likely.

      “I’m honestly terrified of dentists,” Mr. Yashin said in a recent interview on YouTube, “but I got ahold of myself and did it because I realized that if I ended up in prison, there wouldn’t be any dentists there.”

      Two weeks after the interview was published, Mr. Yashin, 39, was indeed arrested. He is now in pretrial detention in Moscow, on charges of “disseminating false information” about the war. He faces a sentence of up to 10 years.

      Mr. Yashin’s arrest highlights the rapidly constricting avenues for dissent inside Russia as Mr. Putin cracks down on any divergence from the official narrative of the invasion. Beyond that, it has reignited the debate among the Russian opposition over how leading figures like Mr. Yashin can best serve the cause of undermining Mr. Putin: outside the country they want to reform, or inside a penal colony?

      Mr. Yashin remains convinced he made the right choice. “What crime did I commit?” he asked rhetorically in a handwritten letter from prison to The New York Times. “On my YouTube channel, I criticized the special military operation in Ukraine and openly called what is going on a war.”

      But some opposition figures disagree, saying that staying and fighting might seem courageous, but that prison is an ineffective platform for pushing reforms.

      “Yashin is fearless — he is a fighter, he is brave,” said Dmitri G. Gudkov, a Russian opposition leader who left Russia last year. “I am sure that he will not back down,” he continued. “But I’m just sad that he will waste his life. It’s not understandable.”

      Mr. Gudkov went into exile after what he described as “credible threats” that a criminal case against him would result in jail time. He said he had encouraged Mr. Yashin, a longtime friend, to go into exile as well.

      Our Coverage of the Russia-Ukraine War

      Yevgenia M. Albats, a journalist and friend of Mr. Yashin who also decided to stay, took the opposite view, saying it was impossible to engage in politics seriously from abroad.

      “You cannot be a Russian politician in New York, in Manhattan,” Ms. Albats said in a phone interview from Moscow. “You cannot call yourself a Russian politician and be in London.” Still, she conceded, “The risks are very high and they are getting higher.”

      Mr. Yashin acknowledged as much in the YouTube interview posted shortly before his arrest, with the Russian journalist Yuri Dud. “I understand that each day could be my last one as a free man,” he said.

      He later wrote on social media that he believed it was his clear refusal to leave, expressed in that interview, that resulted in his arrest.

      In his letter to The Times, which was scanned and sent last week, Mr. Yashin wrote that Russian “prisons are swiftly filling with political prisoners” because Mr. Putin feels threatened.

      “These harsh repressions,” Mr. Yashin wrote, “indirectly confirm that the current military campaign is devoid of legitimacy.”

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      Mr. Yashin knew his outspokenness and his platform would make him a target, and friends agree that his detention was only a matter of time. He had been repeatedly fined for “discrediting” the Russian military — mostly by talking about other wars. In April, he shared a well-known photograph of women protesting the Vietnam War in 1969, saying that the hypocrisy behind the rationale for the war, expressed in the slogan “bombing for peace,” remained present today.

      He was also fined in May for citing a condemnation of Russia’s invasion of Afghanistan by Andrei Sakharov, the first Russian to be awarded the Nobel Peace Prize, and the well-known words of a Soviet bard who raised alarm about the invasion of Czechoslovakia in 1968.

      After the invasion began in February, he continued to call out Mr. Putin’s government, holding regular livestreams on his YouTube channel criticizing the power of the security services in Russia. He also documented a visit to the penal colony holding the most prominent Russian opposition figure, Aleksei A. Navalny, and made reference to a BBC report about Russian atrocities in Bucha, the basis of his charge for distributing false information.

      The only choices open to opposition politicians from Russia today are “emigration or prison,” said Lyubov Sobol, who was forced to emigrate after her boss, Mr. Navalny, survived an attempted poisoning, returned to Russia and was immediately arrested. It was on Mr. Navalny’s advice that Mr. Yashin went to the dentist.

      Mr. Navalny has remained influential in jail. The large team that he assembled before his arrest has reconstituted abroad. Observers say maintaining such a public profile from prison requires a large apparatus like Mr. Navalny’s; Mr. Yashin has so far been able to smuggle out messages later posted to social media.

      Ms. Sobol, a lawyer, said she could not criticize a colleague while he was in jail. But she said no one in Russia could fill in for Mr. Yashin, on YouTube or in the political arena.

      “He had a huge YouTube channel, a large audience, which trusted him,” she said of Mr. Yashin, who has 1.3 million subscribers. “I know many people who sent his videos to their grandparents. And they changed their minds about Russian propaganda, because he spoke very simple, bright and good language.’’

      “There are no other people” in Russia able to do that right now, she said.

      Mr. Yashin became active in politics when he was 17, just as Mr. Putin came to power, and quickly rose to lead Moscow’s chapter of the youth wing of the liberal Yabloko party. When Yabloko reprinted a Russian translation of George Orwell’s dystopian novel “Nineteen Eighty-Four,” Mr. Yashin wrote the introduction, warning that the “era of Big Brother” had begun in Russia.

      He eventually became close with the opposition politician Boris Nemtsov, who was shot dead in Moscow in 2015 by assassins believed to be linked to Ramzan Kadyrov, the strongman who has led the Russian region of Chechnya since 2007. Around the time of his murder, Mr. Nemtsov was compiling a report on the involvement of Russian soldiers in the war that had begun in eastern Ukraine in 2014. Mr. Yashin finished and released the report, and became one of the few politicians willing to openly criticize the Chechen leader.

      In 2017, Mr. Yashin and fellow opposition candidates won seven out of 10 seats on the local council in the Krasnoselsky district of Moscow.

      As council head, Mr. Yashin addressed quotidian concerns: playgrounds, parking, gentrification. He repurposed his official car and driver as a free taxi for the district’s disabled. On YouTube, he delivered regular reports about the council’s achievements and challenges. He called out the corruption of government agencies and subcontractors.

      Facing constant scrutiny from the prosecutor’s office, Mr. Yashin stepped down as council head in 2021, said Yelena Kotenochkina, who took over council leadership.

      Prosecutors “were constantly checking what we were doing,” she said. Mr. Yashin’s repurposing of his official car prompted an investigation for abuse of power.

      In March, another council member, Aleksei A. Gorinov, suggested the district shouldn’t hold a children’s event celebrating the Soviet victory in World War II while children were dying in Ukraine. Ms. Kotenochkina agreed. At the end of April, both were charged under the “false information” law. Ms. Kotenochkina managed to flee to Lithuania; Mr. Gorinov was sentenced to seven years in a penal colony.

      Ms. Kotenochkina said the case against her and Mr. Gorinov had been a “hint” to Mr. Yashin that he should leave the country or face prison.

      And late one June evening, Mr. Yashin was detained as he walked in a park with a friend, the independent journalist Irina Babloyan. He was accused of disobeying police orders — a bogus charge, insisted Ms. Babloyan — and sentenced to 15 days in jail. As soon as he was released, he was arrested again on the false information charge, and now awaits trial. Last week, Russian authorities labeled him a “foreign agent,” a government label tantamount to enemy of the state.

      In a message published on the Telegram social media app on Tuesday, Mr. Yashin called the decision to stay in Russia “very difficult, but correct.”

      “Now people see: We are not running anywhere, we stand our ground and share the fate of our country,” he wrote.

      “This makes our words worth more and our arguments stronger. But most importantly, it leaves us a chance to regain our homeland. After all, the winner is not the one who is stronger right now, but the one who is ready to go to the end.”

      Alina Lobzina contributed reporting.

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      France24 - World

      Live: Three Ukrainian ports resume work following deal on grain exports

      Issued on: 27/07/2022 - 07:07Modified: 27/07/2022 - 22:21

      FRANCE 24 Follow James VASINA

      Three Ukrainian Black Sea ports resumed work Wednesday, Ukraine's navy said, following a UN-backed deal aimed at releasing 25 million tonnes of cereals stuck in Ukraine. Russian energy giant Gazprom cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline to about 20 percent of its capacity, German authorities said. Follow our live blog for the latest developments. All times are Paris time (GMT+2).

      11:35pm: Zelenskiy advisor says Russia captured second largest power plant

      Russian forces have captured Ukraine's second biggest power plant and Moscow is undertaking a "massive redeployment" of troops to three southern regions, a senior adviser to President Volodymyr Zelenskiy said on Wednesday.

      Russian-backed forces had earlier announced the capture of the Soviet-era, coal-fired Vuhlehirsk power plant.

      "They achieved a tiny tactical advantage - they captured Vuhlehirsk," presidential adviser Oleksiy Arestovych said in an interview posted on YouTube.

      9:59pm: US top diplomat Blinken expects call with Russian counterpart Lavrov 'in coming days'

      US Secretary of State Antony Blinken said Wednesday he expects to speak with Russian Foreign Minister Sergei Lavrov for the first time since before Russia invaded Ukraine on February 24.

      Blinken said he expected a telephone call "in the coming days" with Lavrov with the primary aim of pushing forward an offer to release US basketball star Brittney Griner and another jailed American, Paul Whelan.

      The conversation "will not be a negotiation about Ukraine", Blinken told reporters. "Any negotiation regarding Ukraine is for its people ... to determine," he said.

      However, Blinken said he would urge Russia to fulfil a breakthrough agreement reached last week in Turkey to allow the release of Ukrainian grain after a blockade has sent global food prices soaring.

      "Hundreds of millions of people are waiting for these ships to set forth from Ukraine's ports," Blinken said.

      He also said he would warn of further consequences if Russia annexes more Ukrainian territory. Moscow in 2014 seized Crimea and declared the peninsula to be part of Russia, a move not recognized by most of the world.

      The telephone conversation will be the first recognised contact between Blinken and Lavrov since February 22, when the US diplomat wrote to cancel a meeting they had planned as a last-ditch effort to avert the Russian invasion.

      7:31pm: ‘Eyes of the world’ on grain coordination centre, says Turkish defence minister

      Turkish Defence Minister Hulusi Akar said “the eyes of the world are upon” staff manning the joint coordination centre for Ukrainian grain exports, which opened in Istanbul on Wednesday.

      Some 20 personnel will monitor ships transporting grain between three Ukrainian ports to ensure they have safe passage through the Black Sea and that the new transport corridor does not enable war efforts for Ukraine or Russia.

      The personnel includes Ukrainians, Russians, Turks and UN officials.

      “In the past we’ve heard reports of Russians and Ukrainians boycotting each other at negotiations,” said FRANCE 24's Jasper Mortimer, reporting from Turkey. More recent reports suggest staff are cooperating.

      5:51pm: Germany accuses Russia of ‘power play’ over reduced gas supply

      A senior manager at Russia's Gazprom said on Wednesday that the company was still awaiting the return of a Siemens Energy turbine for the Nord Stream 1 gas pipeline, blaming the German company for the delay. 

      Siemens Energy said it was up to Gazprom to supply the required customs papers for the return of the turbine after servicing in Canada.

      Russia has cited turbine problems as its reason for cutting gas supply via Nord Stream 1 – its main gas link to Europe – to just 20 percent of capacity from Wednesday.

      The German government has strongly refuted the claim from Russia. "This is a power play," said a spokesperson Wednesday, saying Berlin saw no reason for Russia not to accept the return of a repaired turbine for the pipeline.

      4:42pm: Macron in Benin says Russia 'one of last imperial colonial powers'

      French President Emmanuel Macron on a visit to Benin Wednesday branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its invasion of Ukraine.

      "Russia launched an offensive against Ukraine. It's a territorial war the likes of which we thought had disappeared from European soil," Macron said on the second leg of a trip to west Africa to reset France's relations with the continent, where many nations are former French colonies.

      "I speak on a continent that has suffered colonial imperialism. Russia is one of the last imperial colonial powers," he said at a press conference with Beninese President Patrice Talon.

      2:47pm: France could provide Germany with gas in case of shortage, say ministry officials

      France could provide Germany 20 terawatt hours of gas, or 2 percent of German consumption, during winter months if needed in the context of war in Ukraine, French energy ministry officials said on Wednesday.

      A standoff between Europe and Moscow since the Russian invasion of Ukraine has exposed the bloc's reliance on Russian gas and sparked a frantic search for alternative energy sources.

      Germany, Europe's top economy and its largest importer of Russian gas, has been particularly hit by supply cuts since mid-June and is preparing for all scenarios including a complete stop to Russian gas supplies.

      >> Germany has ‘homework’ to do on gas demand cuts to preserve EU unity

      2:00pm: Ukraine's navy confirms work under way at Black Sea ports to prepare for grain exports

      Ukraine's navy confirmed on Wednesday that work had started at three Ukrainian Black Sea ports aimed at preparing for the resumption of grain exports.

      "In connection with the signing of the agreement on the unblocking (by Russia) of Ukrainian ports for the export of grain, work has been resumed in the ports of Odesa, Chornomorsk and Pivdeny," the navy said on Facebook.

      "The departure and arrival of ships to seaports will be carried out by forming a caravan that will accompany the lead ship."

      Reporting from Istanbul, FRANCE 24’s Shona Bhattacharyya said: “Those boats could take between 36 and 48 hours to arrive. Precious hours before the flow of Ukrainian grain once again reaches the global market.”

      1:27pm: Joint centre for Ukraine grain exports opens in Istanbul

      Turkey on Wednesday formally opened a joint coordination centre for Ukrainian grain exports under a UN-backed deal aimed at resuming shipments for the first time since Russia's February invasion of its neighbour.

      Turkish Defence Minister Hulusi Akar unveiled the centre at a ceremony held five days after Moscow and Kyiv put their names on a deal designed to deliver wheat and other grain across the Black Sea from three designated Ukrainian ports.

      The centre will be staffed by civilian and military officials from the two warring parties and delegates from Turkey and the UN.

      Their primary assignment involves monitoring the safe passage of Ukrainian grain ships along established routes and overseeing their inspection for banned weapons on the way into and out of the Black Sea.

      1:09pm: Ukraine says operations resume at ports designated for grain export

      Kyiv said Wednesday that work had resumed at three Black Sea ports designated under a recent deal with Russia to resume cereals' exports that have been blocked by Russia's invasion.

      "In connection with the signing of the agreement on the unblocking of Ukrainian ports for the export of grain, work has resumed in the ports of Odesa, Chernomorsk and Pivdennyi," the Ukrainian navy said in a statement on social media.

      Kyiv and Moscow last week agreed a mechanism with the help of Turkey and the United Nations to allow blocked Ukrainian grain to be exported from the three ports.

      12:21am: Ukrainian parliament approves appointment of new prosecutor general

      Ukrainian parliament approved the appointment of lawmaker Andriy Kostin as the country's prosecutor general on Wednesday, the prosecutor general's office said.

      Some 299 deputies in the 450-seat parliament endorsed Kostin's appointment, it said on the Telegram messaging app.

      Kostin is a member of President Volodymyr Zelenskiy's Servant of the People party. The president had earlier nominated Kostin to replace Iryna Venediktova, who was removed as prosecutor general earlier this month.

      11:50am: Russia vows to hinder work of Western media after RT France ban

      The Kremlin on Wednesday vowed to hinder work of Western media in Russia after a European court upheld a broadcast ban imposed on Russian news channel RT France.

      "Of course, we will take similar measures of pressure on Western media that operate in our country," Kremlin spokesman Dmitry Peskov told reporters.

      "We will also not let them work in our country," he said, describing the Kremlin's reaction to the ban as "extremely negative".

      11:24am: European court upholds broadcasting ban on Russia's RT France

      A European court on Wednesday upheld a broadcast ban imposed on Russian news channel RT France as part of EU sanctions slapped on Moscow over its invasion of Ukraine.

      The European Court of Justice in Luxembourg issued a judgement throwing out an appeal from state-owned outlet RT against the ban, which the EU imposed in March over accusations that the network spreads disinformation.

      10:53am: Strike on hotel in east Ukraine kills at least one

      At least one person was killed by a Russian strike on a Ukrainian hotel in the Donetsk region town of Bakhmut on Wednesday, local authorities said.

      "According to preliminary information, there are dead and wounded, a rescue operation is underway," local Governor Pavlo Kyrylenko wrote on Facebook. The local emergency service said a toll of one dead and four wounded had been confirmed so far.

      9:47am: Ukraine forces strike key bridge in Russian-occupied south

      Ukrainian troops have struck a strategic bridge essential for Moscow to supply its forces occupying the country's south, as Russia pounded several areas in Ukraine with rocket and artillery strikes.

      The Ukrainian military struck the Antonivskyi Bridge across the Dnieper River late Tuesday, the deputy head of the Moscow-appointed administration for the Kherson region, Kirill Stremousov, said.

      He said the bridge was still standing but its deck was pierced with holes, stopping vehicles from crossing.

      The 1.4-kilometer (0.9-mile) bridge sustained serious damage in Ukrainian shelling last week, when it took multiple hits. It was closed for trucks but had remained open for passenger vehicles until the strike late Tuesday.

      8:55am: Russian mercenary group Wagner made tactical advances in Donbas, says UK intelligence

      Russian private mercenary group Wagner has likely made tactical advances in the Donbas region of eastern Ukraine, British military intelligence said on Wednesday.

      The advances were made around the Vuhlehirska Power Plant and the nearby village of Novoluhanske, the ministry of defence said on Twitter, adding that some Ukrainian forces have likely withdrawn from the area.

      Latest Defence Intelligence update on the situation in Ukraine - 27 July 2022 Find out more about the UK government's response: https://t.co/11Xt2JqVi1🇺🇦 #StandWithUkraine 🇺🇦 pic.twitter.com/Edi1d3H1Yj

      July 27, 2022

      7:29am: Gazprom slashes Nord Stream gas deliveries to Europe

      Russian energy giant Gazprom drastically cut gas deliveries to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20 percent of its capacity, German authorities said.

      The Russian state-run company had announced Monday that it would choke supply to 33 million cubic metres a day — half the amount it has been delivering since service resumed last week after 10 days of maintenance work.

      7:16am: EU agrees to cut gas consumption amid Russian supply fears

      European Union governments agreed Tuesday to reduce consumption of natural gas this winter to protect themselves against any further supply cuts by Russia amid its invasion of Ukraine, although the measure contains exemptions for some countries.

      "European Commission President Ursula von der Leyen was trying to portray this as a moment of great unity today but behind the scenes there was a lot of disunity", reports David Keating, FRANCE 24's correspondent in Brussels.

      6:44am: Yellen discusses price cap on Russian oil with UK's Zahawi

      US Treasury Secretary Janet Yellen considered a proposed price cap on Russian oil on a phone call with British Finance Minister Nadhim Zahawi on Tuesday, a move to reduce the impact of the war in Ukraine on global energy prices.

      © France Médias Monde graphic studio

      (FRANCE 24 with Reuters, AP and AFP)

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      Russia accused of waging war out of working nuclear power plant in Ukraine

      As it happened

      Strike on Odesa will not affect grain shipments says Russia

      WAR IN UKRAINE

      Russia speaks of expanding Ukraine mission despite realities on the ground

      L'Humanité

      Football La FFF maintient Bordeaux en Ligue 2

      Actu

      Le comité exécutif de la Fédération française de football a finalement suivi la proposition de conciliation du CNOSF, au vu des nouvelles garanties financières, et donné son accord pour que les Girondins jouent en Ligue 2 en 2022-2023.

      Nicolas Guillermin

      Bordeaux disputera bien le championnat de Ligue 2 cette saison. Les 14 membres du comité exécutif de la Fédération française de football (FFF) ont tranché mercredi 27 juillet en donnant leur feu vert au maintien du club, six fois champion de France en Ligue 1, en deuxième division. C’est la fin d’un long feuilleton pour les Girondins, qui avaient été rétrogradés administrativement en troisième division, pour raisons budgétaires le 5 juillet, par la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG), le gendarme financier du football. À trois jours de la reprise du championnat, la FFF a donc décidé de suivre la proposition de conciliation du comité national olympique et sportif français (CNOSF), qui plaidait pour une réintégration en L2.

      [voiraussi : 754452 : Ça peut vous intéresser]

      « Le soutien des supporters a été essentiel »

      En grande difficulté budgétaire, Bordeaux n’en a pas fini pour autant avec les auditions devant les instances sportives et va encore rester sous observation pendant de longs mois. La DNCG a convoqué ses dirigeants mardi 2 août afin de «  juger de toute mesure immédiate de suivi et de contrôle à son encontre ». Dans son communiqué la FFF précise que les Girondins seront sous « un contrôle financier renforcé et régulier durant la saison 2022-2023 ».

      Dès l’annonce de la décision du comité exécutif de la FFF, le président propriétaire, Gérard Lopez, adepte des montages financiers complexes et pointé du doigt dans la très mauvaise gestion du club, s’est félicité sur Twitter d’ «  une excellente nouvelle pour les Girondins et le foot français » et a décidé «  d’offrir les places » pour le match Bordeaux-Valenciennes, samedi à 19 heures, car «  le soutien des supporters a été essentiel ». La ministre des Sports, Amélie Ouéda-Castéra, y est allée aussi de son tweet en faisant part de sa «  s atisfaction de voir que les procédures sont allées à leur terme en toute indépendance. Les Girondins appar tiennent au patrimoine sportif français ». Bordeaux-Métropole, qui a renoncé fin juin à percevoir du club un loyer de 5 millions d’euros pour le stade Matmut Atlantique pour la saison à venir, a de son côté souligné «  une excellente nouvelle ».

      Accords entre les Girondins et leurs créanciers

      Relégué sportivement en L2 au terme d’une saison catastrophique parmi l’élite, Bordeaux revient de loin. Et cette dernière étape devant le « Comex » de la FFF composé notamment de son président, Noël Le Graët, ne s’annonçait pas comme une formalité malgré l’avis favorable du CNOSF. Loin de là. En 2020, le patron de la Fédération avait qualifié Gérard Lopez, alors à la tête du club lillois, d’ «  acrobate de la finance ». Début juillet, il ne cachait pas, après la sanction de la DNCG, sa désapprobation concernant la gestion des dirigeants. «  Il y a des clubs qui sont plus ou moins gérés. (…) C’est dommage pour Bordeaux mais les risques qui ont été pris sont un peu insensés », avait-il lâché à Télématin.

      Il semble que pour convaincre Noël Le Graët et les treize autres membres du comité exécutif, le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75 % (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 millions en augmentation de capital, 14 millions en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).

      Soutien des élus et parlementaires locaux

      La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français fondé en 1920. Enfin, le soutien des élus et parlementaires locaux a montré l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répétaient qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menaçait 300 emplois.

      L’histoire se termine donc bien pour le club de la Gironde, comme cela avait le cas pour Nice en 2002 et Lens en 2014, repêchés in extremis grâce à des garanties financières solides juste avant la reprise du championnat. Le RC Strasbourg avait eu moins de chance en 2011 tout comme Le Mans en 2013. Après avoir réussi à convaincre le Comité national olympique et sportif français, ils avaient été recalés par la FFF.

      Faire revenir les Bordelais au stade

      Ce maintien ne signifie pas la fin des problèmes pour Bordeaux qui va être soumis à de nombreux défis cette saison. L’encadrement de sa masse salariale ne va pas lui faciliter la tâche pour remonter en Ligue 1 afin de toucher des droits télés plus conséquents. Il va falloir créer une dynamique pour faire revenir les Bordelais au stade, qui sonne désespérément creux, et surtout mettre en place, enfin, une stratégie économique viable et vertueuse.

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      Известия (RUS)

      Адвокат американца Уилана не исключил его обмена на Виктора Бута

      Адвокат американца Пола Уилана, осужденного в РФ за шпионаж, Владимир Жеребенков рассказал 27 июля, что он не исключает возможности обмена своего подзащитного на россиянина Виктора Бута, находящегося в тюрьме США.

      Вашего и наших: Пол Уилан может отказаться от апелляции из-за обмена Для возвращения осужденных необходимо, чтобы они получили помилование

      «Что касается Уилана, то переговоры о его обмене именно на Бута были сразу после приговора, однако потом они застопорились», — сказал Жеребенков в разговоре с ТАСС.

      Пол Уилан был задержан в Москве в конце декабря 2018 года. В отношении него возбудили уголовное дело по статье о шпионаже (ст. 276 УК РФ). В середине июня 2020 года Мосгорсуд приговорил Уилана к 16 годам колонии строгого режима.

      Тем же днем источники телеканала CNN рассказали о том, что президент США Джо Байден одобрил план сотрудников его администрации об обмене Виктора Бута на удерживаемых в России Бриттни Грайнер и Пола Уилана. По словам собеседников телеканала, американская сторона передала России свои предложения и считает, что «может добиться успеха».

      В этот же день госсекретарь США Энтони Блинкен объявил о намерении на днях провести переговоры с министром иностранных дел России Сергеем Лавровым, обсудить судьбу американских граждан, арестованных в России. При этом в Министерстве иностранных дел РФ информацию о получении Москвой соответствующего обращения от Вашингтона опровергли.

      Как рассказали в Белом доме, Джо Байден готов к «экстраординарным шагам» в рамках возвращения Бриттни Грайнер и Пола Уилана. Координатор по стратегическим коммуникациям в Совете национальной безопасности Джон Кирби отказался раскрывать детали предложения российской стороны по обмену американцев на обвиняемого в торговле оружием и заключенного в США Виктора Бута.

      ВКонтакте
      BBC

      US economy shrinks again ringing recession alarms

      The US economy has shrunk for the second quarter in a row, a milestone that in many countries would be considered an economic recession.

      That is not the case in the US, which uses additional data to make that call.

      But the contraction, at an annual rate of 0.9% in the three months to July, has drawn widespread attention as worries about the economy grow.

      Prices for groceries, petrol and other basics are rising at the fastest pace since 1981.

      As the US central bank raises borrowing costs quickly to try to cool the economy and ease price pressures, fears are rising that a recession is coming - if it has not officially started already.

      Faced with sinking public confidence, US President Joe Biden has tried to make the case that the economy remains sound, noting that the unemployment rate remains at a low 3.6% and hiring has remained strong.

      This week, ahead of the data from the Commerce Department, he told reporters that the economy was "not going to be in a recession". That prompted his opponents in the Republican party to accuse the White House of trying to redefine the term.

      "White House recession 'rebrand' won't reduce Americans' suffering," they said.

      In the first three months of the year, the US economy shrank at an annual rate of 1.6%. At the time, economists attributed the decline in gross domestic product (GDP) to quirks in trade data.

      But Thursday's report showed more marked slowdown, with growth weighed down by declines in the housing market, business investment and government spending. Consumer spending grew at a slowerannual rate of 1%, as people spent more on healthcare, accommodation and dining out, but cut back on goods and groceries.

      Harvard professor Jeffrey Frankel previously served on the National Bureau of Economic Research committee, the group of academics that is charged with making the official declaration of recession. He said he did not think a recession started at the beginning of the year, noting the strong jobs growth. But after that he was less confident.

      "Things have already slowed down, so I'm not saying that everything is great," he said. "Odds of a recession going forward are substantially higher than for a random year."

      Inflation in the US hit 9.1% in June, the fastest pace of price appreciation in more than four decades.

      On Wednesday, the US central bank responded to the problem with another unusually large increase to its key interest rate, its second 0.75 percentage point rise since it started raising rates in March.

      By making borrowing costs more expensive, the Federal Reserve is hoping to reduce spending on items such as homes and cars, in theory easing some of the pressures putting up prices. But lower demand also means a decline in economic activity.

      Recent reports have shown consumer confidence falling, the housing market slowing, and the first contraction in business activity since 2020. The US stock market has sunk since the start of the year, and companies from social media giant Meta, the owner of Facebook and Instagram, to carmaker General Motors have said they plan to slow hiring. Some other firms, especially in the property sector, have announced job cuts.

      An economy built on stilts?

      Sasan Kasravi lost his job in June working as a speech and debate coach in the Bay Area.

      The 31-year-old said he was not personally worried about facing a long bout of joblessness. But his views of the economy are bleak, consistent with surveys showing less than 15% of Americans describe economic conditions in the US as good.

      "I think everybody is sort of waiting for the pandemic to blow over, for the war in Ukraine to settle down, but that's not going to resolve any of the inherent systemic flaws," he says, citing high housing costs, student debt and speculative bubbles in sectors like crypto.

      "It seems to be built on stilts and we're all wondering if this is the thing that sends it plunging."

      Federal Reserve chairman Jerome Powell said this week that he did not think the US economy was in recession, but he noted that some slowdown had begun and more was likely to be necessary for inflation to return to more normal levels.

      Just how severe the expected downturn will be remains a matter of heated debate.

      "The last time we saw inflation this high, in the 1980s, we had a pretty deep recession," said Laura Veldkamp, finance professor at the Columbia Business School. She said policymakers have learned from that experience, raising hopes for a milder downturn.

      But slowdowns in China and in Europe, which has been hit harder by the surge in energy prices from the war in Ukraine, raise risks from abroad. Nor is the US alone in raising interest rates.

      "Many other countries have more serious problems... and they will very likely get hit and that could spill over to us," Prof Frankel said.

      He said it was important to consider factors such as the labour market to determine the start of a recession, noting that some downturns, like the burst of the dot com bubble in 2001, would not qualify as a recession under the two-quarters-in-a-row-of-contraction rule, despite the many jobs lost.

      Estimates of output in the large US economy often get updated significantly as more data comes in. Even in the UK, there are cases of recessions getting revised away.

      Politics, he added, has nothing to do with it, at least historically.

      "Every knowledgeable macroeconomist knows that recession in the US is not defined by a mechanical rule," Prof Frankel said. "But given the polarisation of politics, there are people who are going to be cynical about it and assume the worst."

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      Un général de Napoléon durant la campagne d’Italie

      Le travail effectué par le féru d’histoire a permis de retracer le parcours de François-Marie Clément de la Roncière. « Le comte fut un général de Napoléon Bonaparte qui participa aux campagnes d’Italie et allemandes. Il fut blessé en Bavière en 1809 où il perdit un bras. Il est ensuite venu s’installer à Incarville, en 1837 et vécu 17 ans ici, dans les deux châteaux du village », a-t-il indiqué. 

      Le général est devenu le maire de la commune pendant huit ans et a fait « don de biens fonciers et finançant, sur ses deniers personnels, la première mairie-école et une école maternelle, en payant le salaire de l’institutrice », a-t-il ajouté sur celui qui repose dans le caveau familial, aux côtés de sa troisième épouse, de l’une de ses sœurs et de son beau-père.

      Une rénovation de 14 000 euros 

      Après avoir fait cette découverte, le conseiller municipal a décidé de mettre en place un projet de restauration, autorisé par un descendant indirect retrouvé. Les travaux se concentrent sur la stèle qui doit être refaite à l’identique avec un coût estimé des travaux d’environ 14 000 euros. 

      La commune aux 1 500 habitants n’a même pas été sollicitée pour participer aux rénovations. « Les habitants n’auraient pas compris, il y a d’autres priorités », a affirmé le jeune homme. C’est via la fondation du patrimoine et le département de l’Eure qu’il a pu lever plus de 10 000 euros au total.

      Réhabiliter la mémoire du maire, pas du général de Napoléon

      Alors que la France a fêté le bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte cette année, Byron Fery souhaite seulement corriger l’erreur de sa ville qui a oublié son ancien maire. « Sur nos réseaux sociaux, j’ai vu des commentaires émanant de groupes vantant les faits d’armes de l’Empereur. À ce sujet, je suis transparent : nous réhabilitons la tombe pour honorer l’ancien maire de la commune, pas le général ». Malgré ces dires, la rénovation a également été possible grâce au rattachement du comte à la figure napoléonienne.

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      France24 - World

      Benin authorities, traditional leaders seek return of more stolen artworks from France

      Issued on: 27/07/2022 - 18:41

      French President Emmanuel Macron visited Benin on Wednesday some eight months after France returned 26 works of art seized by colonial soldiers in Benin in 1892. Thousands of other looted artworks remain in France, and traditional leaders and government authorities in Benin are hopeful that the return of the 26 is only the beginning of a process of restitution.

      Statues, sceptres, and the doors of the royal palace of Dahomey are just some of the 26 looted artefacts returned to Benin by France's Quai Branly museum in November 2021, after three years of negotiation.

      The return of the artworks was a priority for Beninese President Patrice Talon since his election in 2016.

      "We're not going to ask for everything to be returned. Beninese works must remain in museums around the world so that the world sees the greatness of Benin," Talon said in February 2022, at an exhibition in Cotonou that included returned works.

      French colonial forces took the artworks, which were royal property, during the looting of the Kingdom of Dahomey in 1892. Thousands of other looted artworks remain in France.

      In the original palaces of Abomey, traditional leaders hope to see them returned.

      "I am happy but there are still many objects to be recovered, like those of the amazon women who lost their lives fighting against the French," said Kpodjito nan Zognidi, a traditional queen. "What belonged to them was taken away by the coloniser. I would like all these to be returned too."

      Beninese authorities are hopeful the return of the 26 artworks is only the beginning in a long process of restitution.

      "France started this restituion process with these 26 works, we belive that this is just the beginning, and we are sure this is a movement that will not stop any time soon," said Culture and Tourism Minister Jean Michel Abimbola.

      Click on the player to watch the full report.

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      Macron pledges French support in Benin for security, culture and education

      Across Africa

      An emotional exhibition of Benin's returned royal treasures

      Benin exhibits looted treasures returned by France

      New York Times - World

      Tourist Jailed for Taking Artifacts in Iraq Has Conviction Overturned

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      A British retiree who had been sentenced to 15 years in prison for pocketing stones and shards at an archaeological site was acquitted on appeal.

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      By Cora Engelbrecht

      A British tourist who was imprisoned for stealing ancient artifacts from an archaeological site has had his conviction overturned by an Iraqi court.

      The tourist, James Fitton, a 66-year-old retired geologist, was initially sentenced to 15 years in prison and had been detained for more than four months. Looting antiquities with weapons or with other people is a crime that is punishable by death in Iraq.

      Mr. Fitton was arrested in late March after airport security confiscated 22 pieces of pottery and stones found in his luggage as he was leaving the country.

      He confessed in court that he had picked up the artifacts while taking a tour of the Sumerian site of Eridu in the south, saying he did not know the act was punishable by law. Iraq’s Criminal Court found him guilty in June of attempting to smuggle the items abroad.

      “We are celebrating a great victory — my client is free,” Thair Soud, Mr. Fitton’s defense lawyer, said in an interview. He expected his client would be released over the next few days from the Tasfirat prison in Baghdad, where he has been held since Jun. 6. “We are all relieved. It is a victory for my client and for the Iraqi judicial system,” he said.

      According to a decision by Iraq’s Federal Cassation Court on Tuesday, provided by Mr. Soud, his client’s original sentence mistakenly relied on “insufficient evidence” and Mr. Fitton would be released from prison “immediately unless there is an impediment.”

      Iraq’s Cassation Court said in its decision that Mr. Fitton, who “entered Iraq as a tourist and legally,” had picked up objects that “were located in vast and scattered places on the ground, unguarded, and their appearances seemed to suggest they are ordinary stones, not antiques.”

      Mr. Soud, who had expressed surprise at the initial sentencing, said that he defended his client’s case with a four-page memo outlining errors by the Criminal Court.

      Mr. Fitton had also wrapped the objects in Kleenex in his luggage, indicating that “these were souvenirs, not treasures someone was trying to hide,” he said.

      Another German tourist who was traveling in Mr. Fitton’s group, Volker Waldmann, who had also been found with two artifacts in his luggage, was acquitted in June after he said he had been carrying the objects for Mr. Fitton.

      The severity of Mr. Fitton’s sentence attracted immediate global attention in a country where looting is frequent but crimes against Iraqis are rarely met with such harsh punishment. Mr. Soud was met with an outpouring of support for his client on social media, he said, from Mr. Fitton’s friends and family as well as Iraqis.

      More than 350,000 people signed an online petition organized by Mr. Fitton’s family to call for his release.

      “We were informed this morning that the appeals court has decided to quash the verdict of the Felony Court,” Mr. Fitton’s son-in-law, Sam Tasker, wrote in a post on the petition’s webpage on Wednesday. “Once he is home, we will celebrate and take some time to recover as a family, and will be happy to tell the story to anyone who will listen.”

      “The strain on his family has been very difficult,” said Mr. Soud, adding that he had remained in touch with them daily. Mr. Fitton, his lawyer said, had remained in good spirits.

      “Throughout his detention my client has remained calm and hopeful,” Mr. Soud said, adding that Mr. Fitton’s living conditions in the prison were good. His client had never once complained, he said.

      Mr. Fitton “is a good man and will even be missed,” Mr. Soud said, adding that his client had managed to earn the respect of prison authorities and inmates during his time in Baghdad. “But everyone would like him to return home to his family.”

      Falih Hassan and Sangar Khaleel contributed reporting.

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      BBC

      Neighbours finale: Final episode airs in Australia after 37 years

      By Simon Atkinson and Shaimaa KhalilBBC News, Melbourne

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      Neighbours finale: 'Goodbye to a character I've grown up with'

      The final episodes of TV soap opera Neighbours have been aired in Australia.

      Hundreds of fans gathered to watch on a big screen in Melbourne - the city where the show is set and produced.

      In the UK, where Neighbours found most success, the finale will be broadcast on Friday evening on Channel 5.

      Former stars of the show including Kylie Minogue, Jason Donovan, Guy Pearce and Margot Robbie returned to say goodbye to Ramsay Street.

      Over almost 37 years, the soap has had plane crashes, bushfires, drownings, and several tearful bedside death scenes.

      But while we won't be giving away plot spoilers for the UK audience, the show's producers had been clear they wouldn't end on scenes of destruction and devastation.

      Instead, executive producer Jason Herbison told the BBC the aim was to give a "group hug" to fans who had grown up with the show.

      In Melbourne's Federation Square, hardcore fans turned out to watch the final slice of life on Ramsay Street, in the fictional Melbourne suburb of Erinsborough (famously, nearly an anagram of Neighbours).

      The show's demise after almost 9,000 episodes comes amid dwindling ratings. In Australia, Neighbours has struggled to attract 100,000 daily viewers on a subsidiary channel of Network Ten.

      Even in the UK, where in the late 1980s, 20 million people regularly tuned in - more than a third of the population - viewing figures are now closer to one million.

      In March, Channel 5 announced it was dropping the show - leaving a funding gap because the British network was a key broadcast partner in the series.

      Stefan Dennis, who has played Paul Robinson since the show started in 1985, told the BBC that it was going to take a while to "say goodbye to Paul".

      "He's not just someone I come to work and play for a few hours, and then go home," he said.

      "You're talking about a character I have grown up with, matured with, developed with for nearly 40 years.

      "I don't know how I am going to say goodbye. I'd like to think I'm going to hang the suit up and walk away, but I think it'll take a bit of a while to shake off."

      Minogue, who played Charlene Robinson from 1986 to 1988, set social media alight when she posted pictures of her and on-screen husband Jason Donovan, back on the street.

      ‘Now we’re back together’ @neighbours pic.twitter.com/fFoo2ndIfx

      The 1987 episode of the couple's wedding is still perhaps the soap's most iconic moment.

      The show also helped launch the careers of Hollywood stars including Liam Hemsworth and Russell Crowe as well as singers Natalie Imbruglia, Delta Goodrem and Holly Valance.

      This week it was revealed another former Neighbour turned Hollywood star, Margot Robbie, had returned for the farewell.

      The show has lately featured more diverse characters and storylines, amid questions over how well it really reflected modern Australia. It had the first same-sex marriage on Australian TV.

      But it also had its controversies - recently a number of actors came forward with racism allegations. Production company Fremantle Media promised a review.

      On the finals days of filming, however, the set was buzzing - filled with faces that have been with audiences for decades.

      Ian Smith, who played Harold Bishop, came back after a seven-year hiatus. He said the return of former castmates had created the "best, warmest, funniest reunion".

      Showing the BBC around his former stomping ground, Harold's Café, he expressed confidence his cardigan-wearing "fuddy-duddy" character would live on.

      "Over the seven or eight years I've been away, I've been made aware that he is a bit of a force, still, in this world," he said.

      Smith - who also wrote episodes but never those including his own character - said the show's success in the UK partly was down to the portrayal of a different way of life.

      "You could say hello to your doctor, who lived next door. You could call him by his first name. You would sometimes go to his swimming pool, he would sometimes come to your swimming pool. All these things that didn't happen in the UK," he said.

      "We always tried to show we were wallowing in the sun, getting a suntan. In truth half the time we were being put in light cotton shirts and freezing to death."

      His sentiments are echoed by British expat Gemma Clement, who moved from Manchester to Melbourne 12 years ago - a shift she says was prompted by watching the soap.

      "Because of Neighbours, it's where I ended up. It always looked so sunny and nice and the lifestyle is great. Not quite like on Neighbours but it's still awesome," she told the BBC.

      A fixture of childhood

      Simon Atkinson, on the set of Neighbours

      Like many other British kids in the '80s and '90s, I grew up watching Neighbours - sometimes twice a day.

      I clearly remember the primary school assembly going wild, when Mr Debenham, instead of playing the usual hymns, hammered out the familiar theme tune on his piano.

      And the only thing which truly sustained a pen pal relationship with my cousin in Australia was getting inside info on Ramsay Street. At the time, the show was at least six months ahead of what we were seeing on the BBC.

      Once my interest in the show tailed off, so did our correspondence. Sorry, Amanda.

      As a journalist I've been lucky to visit some fascinating places and meet extraordinary people globally. But a recent trip to the Neighbours set was a particularly memorable day - seeing the doorway of Lassiters, inside the Waterhole, and chatting with the actors who play Paul and Harold.

      It was also hard not to feel sympathy for the cast and, especially, the crew who stayed passionate about the soap until the end.

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      L'Humanité

      Euro 2022 : les Bleues veulent bousculer l’Allemagne

      Actu

      Les footballeuses françaises affrontent la redoutable équipe allemande en demi-finale, ce mercredi, en Angleterre. Les joueuses de Corinne Diacre rêvent d’une première finale. Le point sur leurs atouts pour y arriver.

      Nicolas Guillermin

      Le parcours du combattant continue. Après avoir éliminé, en quart de finale de l’Euro 2022, les Néerlandaises (1-0), tenantes du titre et vice-championnes du monde, les Bleues ont rendez-vous avec un autre monument du football.

      Pour accéder à la finale, les joueuses de Corinne Diacre doivent écarter l’Allemagne, ce mercredi 27 juillet, à Milton Keynes, en Angleterre. Un match (20 h 50, TF1) qui s’annonce palpitant entre deux équipes résolument tournées vers l’offensive, mais dans lequel la Frauen-Nationalmannschaft, huit fois lauréate à l’Euro, avec six victoires consécutives entre 1995 et 2013, part largement favorite.

      « On veut être à Wembley dimanche »

      Qu’importe, les Françaises, qui n’ont disputé que deux demi-finales dans leur histoire (Mondial 2011 et JO 2012), y croient et veulent rapporter un premier trophée tant attendu. « On veut être à Wembley dimanche ! » lance, décomplexée, Pauline Peyraud-Magnin, gardienne de l’équipe de France.

      Dominatrices dans les grandes largeurs face aux Pays-Bas (33 tirs et 10 corners), sans toutefois faire preuve d’efficacité devant le but (victoire au terme de la prolongation), les Bleues disposent désormais d’un match référence dans ce tournoi face à une grande équipe.

      Retrouvez toutes les choniques de Mejdaline Mhiri, rédactrice en cheffe des Sportives.

      Les choix effectués depuis dix-huit mois par Corinne Diacre, avec la mise sur le côté de têtes d’affiche comme Amandine Henry ou Eugénie Le Sommer et l’arrivée de nouveaux talents, commencent à payer.

      Après l’heure de jeu, samedi, ou en prolongation, la sélectionneuse a d’ailleurs lancé plusieurs remplaçantes alors que les jambes commençaient à peser, et le niveau n’a pas baissé. Désignée joueuse du match, Selma Bacha (21 ans, 10 sélections, 1 but) a dopé le jeu des Bleues, tout comme Clara Matéo (24 ans, 15 sélections, 2 buts), qui a apporté de l’audace et de la percussion. « Notre force, c’est le mélange entre l’insouciance des jeunes comme Selma ou Clara qui nous apportent énormément, et l’expérience des plus vieilles », explique la milieu Sandie Toletti (27 ans, 33 sélections, 2 buts).

      Face à une défense de fer

      Une fougue et une profondeur de banc qui seront bien utiles face à l’Allemagne, favorisée par le calendrier avec 48 heures de repos supplémentaires. « À nous de bien gérer les émotions et ces deux jours en moins », glisse Charlotte Bilbault, sentinelle devant la défense et une des trois joueuses de champ à avoir été titularisées à chaque rencontre avec l’ailière droite Kadidiatou Diani et la défenseure centrale et capitaine Wendie Renard.

      Football. Viking Club Paris, une soirée avec les Bleues

      Faciles vainqueures des Autrichiennes ­(2-0), les Allemandes n’ont pas eu besoin de disputer les prolongations, contrairement aux Bleues. « Quand on gagne, on récupère toujours plus vite, répond Corinne Diacre. C’est le calendrier, il est comme ça, on le savait depuis le départ… On va faire comme on fait d’habitude, on va s’adapter. » Et Selma Bacha de lancer : « Il faut tout laisser en Angleterre : nos poumons, nos cœurs, nos tripes ! »

      L’efficacité dans les derniers gestes et le réalisme seront les clés de la rencontre face à l’Allemagne et sa défense de fer. Avec quatre victoires en autant de matchs, onze buts inscrits et aucun encaissé, les partenaires de Sara Däbritz ne sont pas venues passer des vacances en Angleterre. Comme l’équipe de France, les championnes olympiques (2016) et du monde (2003 et 2007) présentent un savant mélange de joueuses expérimentées (Svenja Huth ou Alexandra Popp) et de jeunes footballeuses talentueuses à l’image de Lena Oberdorf ou Klara Bühl, élue joueuse du match en quarts.

      Mais les Bleues n’ont pas à trembler car elles ont déjà fait jeu égal avec la Nationalmannschaft depuis l’arrivée aux commandes de Martina Voss-Tecklenburg en 2019. Battues à Laval (0-1) la même année, elles ont ensuite pris leur revanche (1-0) à Strasbourg, l’an dernier. La balle est au centre.

      « Mesdames, assez joué ! » : quand la Football Association chassait les footballeuses hors du terrain

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      Valeurs Actuelles

      Policiers, gendarmes, élus : quelles sont les professions les plus touchées par la violence ?

      L’explosion de la violence et de l’insécurité, constatée partout sur le territoire depuis plusieurs années, touche toutes les catégories de Français. Certaines professions sont cependant plus exposées que les autres, note Le Figaro, qui a consulté un rapport éloquent du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI). Le document a l’originalité de croiser différentes statistiques, permettant d’établir un classement des professions publiques les plus touchées par la violence.

      Sans guère de surprise, ce sont les forces de l’ordre qui occupent les premières places. Policiers nationaux et gendarmes sont en tête, avec 52% des victimes d’atteintes à personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public (36,7% pour les premiers, et 16,2% pour les seconds). « Les atteintes à l’encontre des forces de sécurité sont entre cinquante et soixante fois plus fréquentes que pour l’ensemble de la population », constate le SSMSI.

      Les violences contre les élus augmentent

      Le reste du classement est dressé comme suit : policiers municipaux (8%), agents de transport (5,1%), intervenant socio-culturel (4,4%), professeurs et surveillants pénitentiaires (4,1%), personnels de santé (3%), pompiers (2,4%) et élus (1,8%). Si, selon les services de la place Beauvau, « la part des atteintes en lien avec le travail est stable depuis 2016 », certaines professions semblent de plus en plus prises pour cibles. C’est le cas des personnels de santé, des agents de sécurité privée et des élus, dont la part dans les violences recensées est passée de 0,8% à 1,8%. Selon le ministère de l’Intérieur, 1186 élus ont été victimes de violence en 2021.

      Le Figaro précise cependant que le rapport du SSMSI n’est pas épargné par les failles, chose que le document évoque d’ailleurs sans détour. En effet, la profession de la victime est « absente ou suspectée d’être mal renseignée pour 20 % » des faits recensés en 2021, en raison du « logiciel de rédaction des procédures de la police nationale, [qui] ne requiert pas une saisie obligatoire de la profession des victimes lors de l’enregistrement d’un fait ».

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      France24 - World

      Macron pledges French support in Benin for security, culture and education

      Issued on: 27/07/2022 - 13:24Modified: 27/07/2022 - 13:25

      FRANCE 24 Follow

      French President Emmanuel Macron pledged to support Benin by investing in security, education and a new French cultural centre in a joint press conference with Benin’s President Patrice Talon in Cotonou on Wednesday. Macron’s visit to the west African nation comes after French opposition lawmakers warned of an “alarming” increase in human rights abuses in Benin.

      Macron’s visit to Benin is the second stop of a three-nation tour of west African states. The four-day tour, ending in Guinea-Bissau Thursday, marks Macron’s first trip to Africa in his new term as French president as he seeks to reboot France’s postcolonial relationship with the continent. 

      Macron spoke of an “unprecedented partnership” between France and Benin during the joint press conference and a desire to support plans to turn Benin into an “example of development” in west Africa.

      Talon and Macron announced plans for further collaboration through investments in security, education and culture in Benin.

      On the security front, France could deliver drones and more sophisticated weapons to Benin to help it tackle a worsening Islamist insurgency that is threatening the region, said Macron.

      Benin, alongside Gulf of Guinea states Togo and Ivory Coast, has seen increasing attacks from militants linked to al Qaeda and the Islamic State group as violence spreads south from the Sahel countries of Mali, Burkina Faso and Niger.

      A new French strategy is to help the countries strengthen their armies, provide support and allow them to take the lead in operations on the ground.

      Macron said France was already providing Benin with intelligence, training support and other civilian aid to help develop areas that are vulnerable to jihadist threats.

      Macron pledged to deliver vehicles, de-mining equipment, bulletproof vests and night vision equipment soon.

      Talon said that Benin was hoping for more because the fight against terrorism has become one of the country's major challenges, and could hurt its economy.

      "Unfortunately, we have so far not managed to convince French military authorities on certain aspects of military cooperation, particularly the supply of equipment, but I salute France's support on intelligence and training," Talon said.

      "We need weapons," Talon said, adding that the country had the financial means to acquire the equipment from third parties but would prefer to deal with France.

      In the field of education, Macron pledged to increase French funding and sign partnerships between schools and universities in the two countries covering various subjects from the arts to vocational training.

      Cultural development was also high on the agenda.

      The French president was lauded for championing the return in 2021 of more than a dozen artefacts looted from Benin by French colonial forces in 1892, soothing a source of friction between Paris and its former colony.

      Talon said the two countries would develop an “artistic hotspot” in Cotonou including the opening of an equivalent to the Villa Medici, a French cultural institution in Rome.

      Letter from opposition lawmakers

      Macron’s visit comes after 75 French opposition lawmakers on Tuesday wrote a letter to the president drawing attention to the "alarming" situation of political prisoners in Benin amid a crackdown by the Talon administration on opposition figures.

      Talon denied that the country was holding political prisoners. “In Benin no one is in prison for political reasons, they are in prison because they have committed crimes for political reasons,” he said.

      He maintained that these crimes “should be punished” and chastised the media for focusing on when prisoners would be freed.

      (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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      Macron says France ‘remains committed’ to Africa’s security on first stop of three-nation tour

      France formally returns looted Benin artworks at Élysée ceremony

      Death toll in Benin national park attacks rises as France opens terror probe

      BBC

      Ukraine war: Putin chants cause outrage at Turkish football match

      By Matt MurphyBBC News

      Ukrainian officials have condemned Turkish football fans who chanted Russian leader Vladimir Putin's name at a Champions League clash in Istanbul.

      Thousands of Fenerbahce supporters joined in the chant after their team conceded a goal to Ukrainian champions Dynamo Kyiv.

      Ukrainian Ambassador Vasyl Bodnar said the incident had "saddened" him deeply.

      Dynamo Kyiv won the match 2-1, having drawn 0-0 in the first leg played in Poland because of Russia's invasion.

      "We will never understand the words of support for the Russian killer and aggressor who deliberately kills Ukrainians and destroys our country," Mr Bodnar wrote on Facebook. "Even football, which is so loved in Turkey, has its limits."

      The chants appeared to have been sparked after Dynamo midfielder Vitaliy Buyalskyi celebrated giving his side the lead by making an eagle gesture with hands, which some fans believed to be a nod to Fenerbahce's arch-rivals Besiktas.

      Fenerbahçe fans chanting “Vladimir Putin” after a Dynamo Kyiv player celebrated scoring in this #UCL qualifier.Absolutely tasteless 👎 pic.twitter.com/NocU0MTpbk

      Dynamo's head coach Mircea Lucescu told reporters after the game that the sport "cannot accept the behaviour of the fans".

      "I did not expect such chants. It is a pity," he added.

      The incident sparked uproar on social media, with some users saying the Turkish side should be banned from European competitions.

      The BBC has approached organisers Uefa for comment.

      The incident comes just weeks before the return of the top flight of Ukrainian football on 23 August. The Ukrainian Premier League was abandoned after the Russian invasion in February, which made it unsafe to continue.

      But earlier this month, officials from the Ukrainian government, football association and state emergency services announced that the competition would resume within weeks.

      "Holding football competitions during the war is not only about sports," Andriy Pavelko, president of the Ukrainian FA, told reporters.

      "It is about demonstrating the fearlessness of our people, the indomitable spirit and desire for inevitable victory. This is a unique initiative in world history: football against war in conditions of war, football for the sake of peace."

      The exact format of the competition is yet to be confirmed, but it is expected that games will be payed behind closed doors in the Kyiv region and other cities further west.

      Just two sides from last season's incomplete schedule, Desna Chernihiv and FC Mariupol, have announced that they will not be able to take part. Both sides have seen their infrastructure devastated, with Mariupol currently under Russian occupation after a protected siege.

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      France24 - World

      In Myanmar and abroad, anti-junta protests continue after executions of four pro-democracy activists

      Issued on: 26/07/2022 - 19:27

      Yu-Hsiang Wang

      The executions of four pro-democracy activists in Myanmar by the military junta not only attracted international condemnation but also fuelled anti-junta demonstrations that have been taking place in the country since early 2021. The FRANCE 24 Observers spoke to demonstrators in Myanmar and abroad for whom the junta’s brutality only served as a catalyst for their determination to achieve democracy.

      As Myanmar endeavored to seek democracy for its society after a long history of political unrest, the coup d’état in February 2021 launched by the Min Aung Hlaing-led military junta once again deferred the democratization agenda.

      Since then, numerous strikes and demonstrations against the junta have taken place in cities and rural areas throughout the country.

      The democratic resistance has been severely repressed by Myanmar's army, and civilian casualties in military raids have been constantly reported.

      >>READ ON THE OBSERVERS: Burned churches: Myanmar’s junta accused of abuses against the Christian minority

      On July 25, Myanmar's military rulers executed four prisoners, including Kyaw Min Yu, a writer famous for his prominent opposition to the junta, and Phyo Zeya Thaw, a hip-pop singer and an activist.

      It was the country's first use of capital punishment in decades, sparking widespread condemnation both domestically and internationally.

      While many pro-democracy Myanmar activists abroad are afraid more death sentences will be carried out, citizens remaining in the country continue to call for more constructive support from the international community.

      Pro-democracy demonstration in Yinmarbin

      Pro democracy youths in a village, Yinmarbin Township, are still marching with vigor to keep opposing the military dictatorship. #2022July25Coup #WhatsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/Byel8Kj8vN

      July 25, 2022

       

      ‘We won’t post any cremation ceremony for them until we get democracy’

      Said Kay is the founder of Twitter Team for Revolution, a digital platform aimed at informing the world of the ongoing demonstrations in Myanmar on Twitter.

      The executions carried out on July 25 renewed the international community’s awareness about the ongoing political turbulence in the country. One of the slogans on platform's page reads, “No need for cremation”.

      Protesters marched to condemn the executions of the four activists on July 25, 2022. Twitter/@kayparilnyein1

      First image: “We are making a revolution, and there is no need for cremation. If you dare to kill us, kill us like this”. Second image: “We are martyrs, we will never die in people’s minds”.

      When questioned about this slogan, the owner of the daily updated Twitter account explained:

      In Burmese culture, if someone dies, the rest of the family needs to conduct cremation.

       

      Buddhists believe that death is a natural part of life, and that those final moments can significantly impact the individual’s rebirth.

       

      When death is imminent, Buddhists focus on keeping the person calm, peaceful, and we pay tribute to the good deeds he/she performed during their lifetime. 

       

      For this, the family or friends of the deceased may ask a monk to come and read the prayers. Sometimes, they chant along with the monks. But this is the tradition for a person who dies of a disease.

       

      Our heroes were murdered by the military regime, and their families don’t have the access to getting the bodies back. As such, we won’t post any cremation ceremony for them until we get democracy.

       

      Photos of monks in Mandalay protesting against the executions of pro-democracy activists with the three-finger salute inspired by the Hunger Games. Twitter/@minmyatnaing13

       

      In this photo, the poster reads: “Have you heard any comments from the famous monks, who are promoting themselves as missionaries, saying that they (the junta) should not do it (the executions)?” A message, according to our Observers, believed to accuse prominent religious figures of being nationalists and taking the junta's side. Twitter/@minmyatnaing13

       

      Kay added that many democracy supporters have changed their social media profile pictures to plain black to show their sadness and strong opposition to the junta.

      Calling on the international community to legitimize and negotiate with the National Unity Government of the Republic of the Union of Myanmar, the country's government in exile ousted in 2021, Kay believes that mere condemnations from international governments will not suffice to stop the junta.

       

       Fifty years ago, the Burmese army went on a rampage in villages with ethnic minorities [Editor’s note: The statement refers to General Ne Win who, in the 1960s, initiated a coup d'état in which large-scale violence was used against democracy supporters and minorities]. In 2021, their brutality reached urban areas.

       

      We can’t have dialogues with the murderers. Our future is bleak as the junta is killing, abducting people, and burning houses.

      >>READ ON THE OBSERVERS :Residents of Myanmar’s Kayah State flee to jungle to escape military junta

      In search of international support

      But demonstrating in Myanmar has great risks, so many take the fight abroad. On the day before the executions took place, Myanmar expats in Japan gathered on the street to protest against the Japanese government's decision to invite Ming Aung Hlaing to the state funeral of former prime minister Shinzo Abe.

      Expats in Japan protesting against the junta in Myanmar

      今日は日本全国9箇所で行われている #ミャンマー の皆さんのデモ。日本政府が支援しているのはミャンマー国民を虐殺しているミャンマー軍。民主の為に戦っているミャンマー国民の皆さんへ支援をお願いします。#July24Nihon#WhatsHappeningInMyanmar#日本政府はミャンマーの国民統一政府を承認 #NUG pic.twitter.com/DUORKniaWW

      July 24, 2022

       

      On July 26, pro-democracy Myanmar communities in cities from New York to Bangkok protested against the junta for carrying out the death penalty, and demonstrated for democracy in Myanmar.

       

      Protesting in New York against the executions of Myanmar pro-democracy activists

      Today, Myanmar people in New York made a worship in front of the Myanmar consulate for 4 fallen democracy activists who had been executed by Myanmar juntas, and also for all the fallen hero’s.#2022July26Coup #WhatsHappeningInMyanmar pic.twitter.com/ogdPNakYpK

      July 26, 2022

      Crowds gathering outside the embassy of The Republic of the Union of Myanmar in Bangkok. Facebook/@Sam

       

       

       

      ‘I pray that Myanmar will get democracy as soon as possible’

      Our Observer in Bangkok, Sam (not his real name), attended the gathering in front of the embassy of The Republic of the Union of Myanmar on July 26 and provided us with videos he filmed during the demonstration. 

      Even though we, the exiles, are safe, I feel bad for the people who are dying in Myanmar. 

      I hope that Min Aung Hlaing will be punished as soon as possible, and I hope that Aung San Suu Kyi, whom the people love, will be released soon.

      Download the app

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      L'Humanité

      Le CNOSF favorable au maintient de Bordeaux en L2

      Actu

      Convaincu par l’évolution de la santé financière du club et le jugement d’homologation, rendu par le tribunal de commerce de Bordeaux, l’instance a notifié à la FFF, ce lundi, une proposition de conciliation en faveur d’une levée de la rétrogradation en 3e division. La balle est dans le camp de la Fédération française de football.

      Nicolas Guillermin

      C’est un pas de plus vers la Ligue 2. Rétrogradés administrativement en troisième division par la DNCG, le gendarme financier du football, les Girondins de Bordeaux ont franchi une nouvelle  étape dans leur lutte pour la survie du club. Quatre jours après l’audition des dirigeants bordelais, vendredi, le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a rendu un avis favorable, ce lundi 25 juillet, pour le maintien au deuxième échelon du foot professionnel, où le club est descendu au terme d’une saison catastrophique sur le plan sportif en Ligue 1.

      Dans sa conciliation, le CNOSF « propose à la FFF de rapporter la décision de sa commission d’appel de la DNCG du 5 juillet 2022 », qui avait confirmé la rétrogradation de Bordeaux en National. En d’autres termes, l’instance olympique invite la Fédération française de football à revenir sur sa décision. Dans leur avis, les conciliateurs indiquent qu’ils ont fait le «  constat que le club requérant a fourni d’importants efforts afin de présenter les éléments permettant de lever un certain nombre de doutes (...) de sorte que la mesure prononcée apparaît aujourd’hui excessive ». Ils précisent également que «  le club, non seulement, n’est pas en état de cessation des paiements mais a fourni des éléments, des documents et l’évidence de la disposition des fonds nécessaires à assurer la continuité de l’exploitation pour la saison sportive à venir ».

      Visiblement, la défense des dirigeants bordelais et de son président hispano-luxembourgeois, Gérard Lopez, adepte des montages financiers pour le moins complexe, a convaincu le CNOSF lors de l’audition qui a duré plus de trois heures la semaine dernière. Le jugement d’homologation du plan de sauvetage, rendu le 19 juillet par le tribunal de commerce de Bordeaux, a aussi fortement pesé dans la balance. Ce document scelle les accords conclus entre les Girondins et leurs créanciers, deux fonds d’investissement américains, King Street et Fortress, à propos de la dette, réduite de 75% (de 53 millions à 13,5 millions d’euros), et de la mise sous séquestre de 24 millions d’euros (10 en augmentation de capital, 14 en garantie de ventes de joueurs lors du mercato).

      La vente, le 21 juillet, jour du grand oral devant le CNOSF, du prometteur attaquant Sekou Mara, transféré à Southampton pour 13 millions d’euros, a également plaidé en la faveur du monument en péril du football français, six fois champion et vainqueur à  quatre reprises de la Coupe de France. Enfin, le soutien des élus et des parlementaires locaux montre l’unité régionale derrière le club au scapulaire, dont les dirigeants répètent qu’une rétrogradation en National signerait l’arrêt de mort avec un probable dépôt de bilan qui menacerait 300 emplois.

      La balle est désormais dans le camp de la FFF et le temps presse. Le comité exécutif de l’instance faîtière du ballon rond doit maintenant examiner la proposition de conciliation et envisage de se réunir dès mercredi, quatre jours avant le début de la saison de Ligue 2. La décision sera rendue dans la journée avec deux cas de figure possibles. Soit le « Comex » suit l’avis des conciliateurs du CNOSF : Bordeaux serait alors officiellement maintenu en L2 et pourrait disputer le match de la première journée, samedi, contre Valenciennes. Soit le comité exécutif refuse et maintient les Girondins en National. Les dirigeants bordelais auraient alors un ultime recours possible en déposant un référé en suspension auprès du tribunal administratif pour tenter d’arracher in extremis leur maintient en L2 avant le coup d’envoi de la saison.

      bordeauxfootball
      France24 - World

      Tunisia’s referendum: Victory for ‘yes’ vote, but failure for revolution

      Issued on: 27/07/2022 - 14:11

      Tunisians have approved a new constitution granting unchecked powers to the office of President Kais Saied in a referendum marked by low voter turnout. The move has sparked warnings of a dangerous democratic regression in a country facing political and economic crises. 

      Preliminary results announced by Tunisia’s electoral commission late Tuesday confirmed a foregone conclusion. More than 94 percent of the votes backed the new constitution, which will see sweeping executive powers given to the president and the removal of key checks and balances, including weakening the influence of the country’s parliament and judiciary. The vote was marked by a high abstention rate, with nearly 70 percent of Tunisians boycotting Monday’s referendum, reflecting a mixture of apathy and a lack of faith in the country’s elites in their country’s post-revolutionary future.

      Ahead of Tuesday’s announcement by the electoral commission, there was little doubt the "yes" campaign would prevail, according to exit poll forecasts. "Tunisia has entered a new phase," Saied told celebrating supporters hours after polls closed. "The referendum will allow us to move from a situation of despair to one of hope."

      But Tunisia is facing a major economic crisis aggravated by the Covid-19 pandemic. The North African nation is also grappling to prevent food shortages since the war in Ukraine sent global cereal prices soaring, presenting a food security challenge for a country heavily dependent on wheat imports. Rising food prices have also sparked fears of social unrest in the country once dubbed “the cradle of the Arab Spring” following the ouster of Tunisian strongman Zine al-Abidine Ben Ali. For several years after the 2011 uprisings, Tunisia was hailed as the only democracy to emerge from the Arab Spring. But the new constitution threatens to unravel the democratic gains in a country now deeply polarised over President Kais Saied’s greatly expanded powers.

      ‘A hyper-presidential regime’

      Tunisia’s 64-year-old president considers the new constitution an extension of a "correction course" which began on July 25, 2021, when he dismissed his prime minister and suspended parliament before dissolving it earlier this year, citing political and economic blockages.

      Human rights defenders and Tunisian opposition figures have denounced the absence of checks and balances in the new constitutional text. The warnings increased last month when Saied, having granted himself power by decree to summarily fire judges, proceeded to dismiss 57 judges.

      "This new constitution raises very serious concerns within civil society on several issues related to the rule of law, and is a major regression compared to the 2014 Constitution,” said Lamine Benghazi of the Tunis-based NGO Lawyers Without Borders.

      According to Benghazi, the new text "enshrines a hyper-presidential regime", placing the head of state "above any political or penal accountability". It also raises fears about the independence of the judiciary, which has been "torpedoed over the past year".

      On February 5, Saied announced the dissolution of the Supreme Council of the Magistracy, an independent body created in 2016 to appoint judges. The Tunisian president accused the body of bias and of being under the influence of the Islamist Ennahda party.

      Days later, Saied announced that he had replaced the Supreme Council of the Magistracy with another "temporary" body and gave himself the power to dismiss judges and prohibit them from going on strike.

      "Tunisia is moving towards a less parliamentary and more presidential system," analyst Youssef Cherif told AFP. "The examples of the region and Tunisian history indicate that this will lead to a hardening of the regime and less democracy," he added.

      Authoritarian spectre in ‘post-Saied era’

      Saied’s undermining of the country’s legislative and judicial branches threatens to spark a resurgence of authoritarianism in a country that was long ruled by strongmen before the 2011 revolution.

      "We are perhaps witnessing the birth of a new dictator. It may not be Kais Saied, but it will be his successor,” Nabil Guassoumi, a teacher in Kasserine, situated around 300 km from Tunis, told FRANCE 24.

      A veteran politician and jurist, Saied has dismissed international warnings of a constitutional power grab. "It is not at this age that I will start a career as a dictator," he has noted ironically.

      The real danger confronting the country could arise "in the post-Kais Saied era", noted Cherif.

      The expansion of presidential powers could allow Saied’s successor to usher Tunisia towards a "real authoritarian regime, even as dictatorial, as in the time of Ben Ali", explained FRANCE 24’s Bruno Daroux.

      Opposition choice: Boycott or vote ‘no’

      Supporters of Saied have hailed the results of the referendum, but their jubilation "poorly hides" the lack of interest among a large segment of the Tunisian population over the referendum, said FRANCE 24’s Karim Yahiaoui, reporting from Tunis.

      Around 70 percent of registered voters did not turn out to vote: a record for the post-Ben Ali era, said Benghazi. "It is therefore mainly abstentions that have prevailed. In a self-respecting democratic country, there should have been a minimum participation threshold of 50 percent," he noted.

      Tunisia’s opposition remained divided between voting ”no” and boycotting the referendum, explained Yahiaoui.

      For Afef Daoud, head of the left-wing Ettakatol party, the boycott was obvious. "This constitutional reform was not a demand of the people, who were asking for economic and social reforms," said Daoud in an interview with FRANCE 24. By abstaining massively, the people clearly answered "We are not interested", she noted.

      'We have seen nothing, neither work, nor freedom, nor dignity'

      The Tunisians who voted "yes" were not necessarily endorsing Saied, but rather sanctioning the system put in place since 2011, explained Yahiaoui.

      Hichem Abaidi, a chemistry graduate who is now unemployed, tries to survive in Kasserine by giving private lessons. His anger is directed at the leaders who preceded Saied: "We have seen nothing, neither work, nor freedom, nor dignity. While they were in power, we got nothing,” he told FRANCE 24.

      In the end, Tunisians are condemning the country’s "political practices", not the 2014 Constitution, said Daoud. The 2014 constitution “opened the way to a better future, but once voted, it was never implemented. The political parties elected since 2014, such as the grand coalition of Ennahda-Nidaa Tounes, have never responded to the demands of the population", she explained

      The National Salvation Front, a coalition of opposition parties in Tunisia, accused the electoral body on Tuesday of "falsifying" turnout figures, arguing that Saied's referendum had "failed".

      But for the majority of Tunisians, the most burning concerns are economic. Sluggish growth (approximately  3 percent), high unemployment (nearly 40 percent of young people) and galloping inflation have increased the number of poor people to 4 million in a country of less than 12 million inhabitants.

      The country, now on the verge of default with a debt of over 100 percent of GDP, is negotiating a new loan with the IMF. The loan has a good chance of being granted, but will require sacrifices in return that are likely to further inflame social discontent.

      This article was adapted from the original in French

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      Известия (RUS)

      В NASA рассказали об отсутствии у РФ планов по уходу с МКС до 2028 года

      Россия намерена сохранять свое присутствие на Международной космической станции (МКС) вплоть до 2028 года. Об этом 27 июля рассказало агентство Reuters со ссылкой на руководителя космических операций Национального управления по аэронавтике и исследованию космического пространства США (NASA) Кэти Людерс.

      «У МКС есть запас прочности» Исполнительный директор «Роскосмоса» по пилотируемым программам Сергей Крикалев — о перспективах станции и о том, зачем на Луне могут потребоваться землянки

      Представитель управления сообщила, что NASA получила заверения из России о продолжении сотрудничества на МКС в обычном режиме, так как в настоящий момент РФ ведет работу над запуском и эксплуатацией Российской орбитальной служебной станции.

      «Ни на каком рабочем уровне мы не получаем никаких указаний на то, что что-то изменилось», — рассказала Людерс.

      Таким образом она прокомментировала намерение РФ выйти из программы МКС, в частности заявление главы «Роскосмоса» Юрия Борисова от 26 июля о том, что Россия решила выйти из проекта МКС после 2024 года. Борисов тогда же напомнил о планах «Роскосмоса» планирует создать собственную орбитальную станцию.

      В тот же день руководитель программы МКС NASA Робин Гейтенс рассказал, что управление не получало от «Роскосмоса» официального уведомления о выходе из программы МКС. По его словам, Россия, как и США, изучает, «что предстоит дальше, и что будет после программы МКС».

      30 апреля бывший глава «Роскосмоса» Дмитрий Рогозин заявил, что корпорация приняла решение по дате окончания работы РФ на МКС, однако госкорпорация не обязана сообщать о нем публично. Российская сторона предупредит партнеров по МКС за год до окончания работы, данный срок предусмотрен международными обязательствами.

      17 апреля ведущий научный сотрудник Института космических исследований РАН Натан Эйсмонт заявил, что эксплуатация МКС станет практически невозможной, если РФ решит выйти из проекта.

      Международная космическая станция — пилотируемая орбитальная станция, используемая как многоцелевой космический исследовательский комплекс. В проекте участвуют 14 стран: Россия, США, Япония, Канада, Бельгия, Германия, Дания, Испания, Италия, Нидерланды, Норвегия, Франция, Швейцария, Швеция.

      ВКонтакте
      L'Humanité

      Kevin Mayer

      Homme du jour

      Nicolas Guillermin

      C’est le sauveur de l’athlétisme français. Dimanche, au dernier jour des Mondiaux d’Eugene, en Oregon (États-Unis), Kevin Mayer a évité le zéro pointé au camp tricolore en apportant la première médaille, et en plus en or, grâce à son titre en décathlon. Avec 8 816 points au terme des dix épreuves, le Montpel­liérain s’est imposé devant le Canadien Pierce Lepage (8 701) et l’Américain Zachery Ziemek (8 676). C’est le second titre mondial pour le double médaillé d’argent olympique (2016 et 2021), cinq ans après celui décroché à Londres. Une belle performance pour cet athlète de 30 ans gêné depuis l’automne par des blessures aux talons d’Achille. «  Je n’ai eu que deux mois de préparation. On ne prépare pas un décathlon comme ça, souligne-t-il. (…) C’est vraiment une énorme fierté de réussir dans ces conditions-là. »

      sportathlétismedécathlonhomme ou femme du jour
      BBC

      Commonwealth Games: Birmingham set for Thursday's opening ceremony

      Last updated on 7 hours ago7 hours ago.From the section Commonwealth Games

      Over the next 12 days, Birmingham will welcome 72 teams and about 6,500 athletes and officials to compete in the biggest sporting programme in Commonwealth Games' history.

      For the first time at a major multi-sport event, there will be more medal events for women than men - 136-134.

      There are also a record 42 Para-sports events at the Games.

      The opening ceremony takes place at Alexander Stadium on Thursday with coverage on BBC One from 19:00 BST.

      The live action gets under way on Friday and among the new sports to be showcased are women's Twenty20 cricket, three-on-three basketball and mixed synchronised swimming.

      It is due to be the best-attended Games with 1.2m tickets already sold.

      The action will take place in 15 venues across the West Midlands with one - track cycling - at the Lee Valley velodrome in London.

      British Olympic stars Laura Kenny and Adam Peaty will race in cycling and swimming events for England, while Geraint Thomas, who finished third in the Tour de France, rides for Wales as the home nations countries compete individually.

      Jamaican sprint superstar Shelly-Ann Fraser-Pryce, fresh from her 100m world title, will attempt to add individual Commonwealth gold to her glittering collection.

      Ariarne Titmus, who did the 400m-800m freestyle double at the Tokyo Olympics, will compete in the pool for Australia.

      Bermuda's Olympic triathlon champion Flora Duffy is expected to vie with England's Georgia Taylor-Brown in the women's race.

      New names will emerge and new ideas will be floated as well.

      At the end of the Games, in Birmingham's International Convention Centre, Commonwealth nations will battle it out in a pilot event.

      After 10 days of in-person action though, the pitches will be virtual and the battlegrounds out in cyberspace. Esports' arm's-length debut has divided opinion, but will attract plenty of interest.

      It is expected that there will be something more familiar about the medal table's final look.

      On home soil four years ago, Australia topped the standings with 80 gold medals and 198 trips to the podium in all. England were a distant second with 45 golds, ahead of India and Canada with 26 and 15 respectively.

      Wales will hope to build on 2018 when they enjoyed their most successful Commonwealth Games with 10 golds.

      Laura Muir and Duncan Scott, world and Olympic medallists in athletics and swimming respectively, lead a Scotland team with aspirations to go better than the nine golds they picked up on the Gold Coast.

      Gymnast Rhys McClenaghan, who won Northern Ireland's sole gold last time out, has overcome a potential block on participatingexternal-link to defend his pommel horse title.

      Once all the duels are done and the medals dished out though, the biggest question will be whether Birmingham - Europe's youngest city with nearly 40% of its population aged 25 or under - has injected new life into an old concept.

      The Commonwealth Games began life in 1930 as the British Empire Games. Now, the legacy of Britain's Victorian-era expansion and exploitation is coming under scrutiny.

      In March, the Duke and Duchess of Cambridge were warmly welcomed to Jamaica, which celebrates 60 years of independence on 6 August, by Fraser-Pryce and double Olympic champion Elaine Thompson-Herah. But the country's Prime Minister Andrew Holness was clear that he wants to remove the Queen as head of state. And soon.

      The sounds of protest mixed with welcome during that royal visit. It could continue during the Games. In contrast to the Olympics, Organisers have given athletes the freedom to "make positive expressions of their values" on the field of play and podium.

      In the years since 1930, the Commonwealth and the Games have evolved into something different and distinct from Empire. Competing in Birmingham, will be athletes from Rwanda and Mozambique, two nations that were never part of the Empire.

      A 65-strong Barbados team will take part in their first Commonwealth Games since the Caribbean nation replaced the Queen as its head of state in 2020.

      Sports Minister Nigel Huddleston accepts that the world around the Commonwealth Games is changing, but says their relevance endures.

      "The Commonwealth still has resonance and value, particularly in a diverse city like Birmingham where there's a lot of people who have come from the Commonwealth," he said.

      "It does have meaning. It might not be what it was in the past, but it's evolving and changing, and that focus on values and what can unite us is key."

      The Games will need to keep evolving, not just to out-run history, but also to keep pace with the present.

      The first Games, staged in Hamilton, Canada, promised to be "free from the excessive stimulus and the babel [sic] of the international stadium".

      "They should be merrier and less stern, and will substitute the stimulus of novel adventure for the pressure of international rivalry," added the mission statement. external-link

      Space in the sporting calendar is more squeezed now than it was a century ago though - the World Athletics Championships finished on Sunday, the cricket season is in full swing and the Premier League football season starts on 5 August.

      Is there still room for "merry" sport when grudges and spats sell seats and subscriptions? Can any stimulus be "excessive" in a world of competing bells, whistles and screens?

      Birmingham will need all its verve and energy and every star to shine bright.

      If it does, then it could prove there is still a place for a curious, and unique slice of sporting competition.

      France24 - World

      Fit for a (bike) king: TdF winner Jonas Vingegaard gets hero's welcome in Copenhagen

      Issued on: 28/07/2022 - 10:00

      Dheepthika LAURENT

      IN THE PRESS - Thursday, July 28: The US says it could strike a deal with Russia to free WNBA player Brittney Griner, detained in Russia on drugs charges. Also, we look at the women's Euro final, Tour de France champion Jonas Vingegaard's hero's welcome in Copenhagen and the beginning of the Commonwealth Games in Birmingham. Finally, Australia's long-running soap opera Neighbours that launched the careers of Kylie Minogue and Margot Robbie comes to an end.

      Известия (RUS)

      В США попросили переименовать оспу обезьян из-за толерантных соображений

      Власти Нью-Йорка обратились ко Всемирной организации здравоохранения (ВОЗ) с предложением переименовать оспу обезьян на более толерантное название, чтобы не травмировать представителей ЛГБТ-сообщества и темнокожих. Об этом сообщает газета Le Monte 27 июля.

      Повышенный статус: почему ВОЗ признала оспу обезьян ЧС мирового масштаба Кому в итоге увеличат финансирование и ждать ли введения новых ограничений

      «Эта терминология также уходит корнями в расистскую историю и болезненна для цветных общин», — приводятся в публикации слова комиссара здравоохранения города Нью-Йорка Ашвина Васана в письме главе ВОЗ Тедросу Адханому Гебрейесусу.

      По мнению чиновника, название «оспа обезьян» может возродить у этнических и сексуальных меньшинств память о расистских оскорблениях, что впоследствии может привести к тому, что некоторые пациенты, заразившиеся вирусом, не станут обращаться за медицинской помощью.

      25 июля появилась информация, что администрация президента США Джо Байдена рассматривает возможность ввести режим чрезвычайной ситуации в области здравоохранения из-за оспы обезьян.

      23 июля ВОЗ признала чрезвычайной ситуацией вспышку заболеваемости обезьяньей оспой. Свое решение она объяснила тем, что специалисты в настоящий момент недостаточно осведомлены о механизме передачи вируса между носителями, а обстановка удовлетворяет международным критериям ЧС в области здравоохранения.

      Оспа обезьян — это инфекционное заболевание животных и человека, которое характеризуется лихорадкой, общей интоксикацией и появлением экзантемы. Вызывающий его возбудитель близок генетически к вирусу натуральной оспы (оспы человека).

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      New York Times - World

      Senior European Parliament Member Targeted as Spyware Abuse Spreads

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      The attempted hack of a Greek opposition leader is the first aimed at a European Parliament member to be detected, but he has plenty of company among politicians, journalists and dissidents.

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      By Matina Stevis-Gridneff and Monika Pronczuk

      BRUSSELS — As the number of politicians, activists and journalists hacked with spyware grew to include prime ministers and prominent dissidents in the European Union, the world’s biggest democratic club, the European Parliament in April started checking its members’ phones.

      About 200 devices in, it hit its first positive.

      A high-profile European Parliament deputy from Greece and leader of a major opposition party there was targeted with malicious spyware last year, an analysis of his phone by the Parliament’s technology experts revealed.

      The politician, Nikos Androulakis, who became leader of Greece’s third-largest political party, the center-left PASOK-KINAL, at the end of last year, submitted his personal mobile device to the new spyware-detecting tech lab at the European Parliament in Brussels.

      Late last month the experts notified Mr. Androulakis that, in September 2021, weeks after declaring he would be a candidate to lead the opposition party back home, he had received a text message with a link that would have installed the spyware Predator, a clunkier version of the famous spyware Pegasus, on his phone, had he clicked on it.

      “Let’s look at this seriously friend, there’s something to gain,” the text said in Greek, followed by the link.

      Mr. Androulakis, not recognizing the sender, didn’t take the bait, and so his phone wasn’t infected.

      The discovery of the attempt, following cases in Spain, Hungary and Poland, compounded concerns that, even in a bloc that claims to be the world’s standard-bearer for democracy and the rule of law, such technology is being used for nefarious political purposes.

      The European Commission, the E.U. executive branch, deferred the matter to national authorities, but the pressure on it to act has been mounting, not least because it has had its own staff targeted by spyware.

      In a letter to a European Parliament deputy dated July 25 and seen by The New York Times, the European Commission said that its top justice official Didier Reynders and a number of his staff had received alerts from Apple in November that their phones had been compromised by spyware. The infection alert, and the letter, were first reported by Reuters.

      In the letter to Sophie in ’t Veld, a Dutch lawmaker who chairs the European Parliament’s special committee on spyware, the European Commission said its own experts had not been able to confirm the infection but had found “several indicators of compromise” and couldn’t ascertain who was behind them.

      “Governments are buying this stuff and it’s very, very difficult for them to resist the temptation to use it for political purposes,” said Ms. in ’t Veld.

      “It’s too early to say what’s going on here, but it doesn’t look good does it?” she said of Mr. Androulakis’s case. “It doesn’t matter if the phone wasn’t compromised, the political fact is that there was an attempt,” she added.

      The Greek government said in a statement Monday that the authorities should investigate the case urgently. It has firmly denied using Predator.

      The Predator software is marketed by a company called Cytrox, based in North Macedonia. The company’s website is defunct and no one immediately responded to an email request for comment.

      Meta and Google have documented the use of realistic-looking links, which mimic mainstream Greek websites, being used to infect personal mobile devices with the spyware. The link sent to Mr. Androulakis was from one of the fake websites recorded by Meta. The attempt took place soon after a similar effort to infect the phone of Thanasis Koukakis, a Greek investigative journalist, though a text message succeeded after Mr. Koukakis clicked on the link.

      The Greek government, in April, denied being behind the infection of Mr. Koukakis’s phone.

      Mr. Androulakis, the Greek opposition leader, filed a lawsuit with Greece’s top court on Monday to try to compel the Greek authorities to investigate.

      “Revealing who’s behind these appalling practices and who they are acting for isn’t a personal matter, it’s a democratic duty,” Mr. Androulakis said after filing the lawsuit in Athens.

      Citizen Lab, the world’s foremost experts on spyware, based at the University of Toronto, said in a report on Predator that the governments of Egypt, Greece, Indonesia, Madagascar and Saudi Arabia, among others, “are likely among Cytrox’s customers.” The lab has said it is highly unlikely that companies or individuals have been able to buy the spyware, which costs hundreds of thousands of dollars.

      The Predator spyware is a less sophisticated version of Pegasus, a software that was developed by the Israeli company NSO Group, ostensibly to help governments catch criminals and terrorists. The software allows users to monitor every aspect of a target’s phone — including calls, messages, photos and video. Predator requires the target to click a link; Pegasus does not.

      In November the Biden administration blacklisted NSO Group, saying it had knowingly supplied spyware that has been used by foreign governments to target dissidents, human-rights activists, journalists and others. Around the same time, Apple sued NSO to block it from infecting iPhones; Meta (then Facebook) also sued NSO in 2019 over attempts to infect users through WhatsApp.

      Last year a forensic investigation by Citizen Lab, Amnesty International and an international consortium of media organizations revealed that several governments, including members of the European Union, deployed Pegasus to spy on scores of their own citizens.

      The European Parliament began investigating the claims, and during a visit to Israel discovered that at least 14 E.U. governments had purchased Pegasus, with two of these contracts terminated by the NSO group. Chaim Gelfand, general counsel and chief compliance officer of NSO, said at least one of those terminations was because the government was using the software for “purposes other than fighting serious crime and terrorism.”

      “Every customer we sell to, we do due diligence in advance in order to assess the rule of law in that country,” Mr. Gelfand told the committee last month.

      Citizens in at least six E.U. nations have been targeted by the spyware, according to a recent study commissioned by European lawmakers. Among those hacked were Spain’s prime minister, Pedro Sánchez, and the country’s defense minister. Others reportedly targeted include Charles Michel, prime minister of Belgium at the time, Mr. Reynders, the E.U. top justice official, and President Emmanuel Macron of France.

      In Hungary, the authorities targeted at least 39 people, including journalists, with the Pegasus software, according to the investigative news outlet Direkt36. An official investigation concluded that the Hungarian government acted lawfully.

      The Polish government confirmed in January that it had acquired Pegasus, but denied accusations that it was using it to spy on government critics, despite reports from local media about scores of hacks.

      In Spain, a Citizen Lab report, confirmed by forensic research by Amnesty International, revealed that several Catalan public figures were targeted with surveillance software, mostly after the 2017 unsuccessful referendum for the Catalan independence.

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      BBC

      Sebastian Vettel: Four-time world champion to retire from Formula 1 at end of 2022 season

      Last updated on 1 hour ago1 hour ago.From the section Formula 1comments590

      Four-time world champion Sebastian Vettel is to retire from Formula 1 at the end of this season.

      The 35-year-old said the decision had been "difficult" and that he had "spent a lot of time thinking about it".

      The German said he would "take more time to reflect on what I will focus on next" at the end of the year. He said spending more time with his family was a priority.

      Vettel will leave the sport as one of the most successful drivers in history.

      Only Lewis Hamilton, Michael Schumacher and Juan Manuel Fangio have won more world titles than Vettel, and only Hamilton and Schumacher have more than his 53 race wins.

      He added: "Today is not about saying goodbye. Rather, it is about saying thank you - to everyone - not least to the fans, without whose passionate support F1 could not exist."

      Vettel, who won four consecutive drivers' titles with Red Bull from 2010 to 2013, said he had "really enjoyed" his time with Aston Martin in 2021 and 2022, adding: "Although our results have not been as good as we had hoped, it is very clear to me that everything is being put together that a team needs to race at the very highest level for years to come.

      "I hope that the work I did last year and am continuing to do this year will be helpful in the development of a team that will win in the future, and I will work as hard as I can between now and the end of the year with that goal in mind, giving as always my best in the last 10 races."

      Aston Martin had wanted to keep Vettel next season, but he decided he wanted to step away from the sport.

      In recent years he has become an outspoken campaigner on social and environmental issues.

      Vettel has always eschewed social media, but he launched an Instagram account on Thursday just before his retirement announcement, with his biography there describing him as "public figure".

      In a video on his websiteexternal-link on Thursday, he said: "I love this sport but as much as there is life on track there is my life off track, too. Being a racing driver has never been my sole identity.

      "I believe in change and progress and that every little bit makes a difference.

      "Committing to my passion no longer goes side by side with my wish to be a great father and a husband."

      He added: "I feel we live in very decisive times and how we all shape these next years will determine our lives.

      "My passion comes with certain aspects that I have learnt to dislike. They might be solved in the future but the will to apply that change has to become much stronger and has to lead to action today - we cannot afford to wait.

      "My best race is still to come."

      Aston Martin have made no announcement about a replacement for Vettel next season.

      Vettel, who has raced in F1 full time since 2007, has had a career in two parts.

      His most successful era was with Red Bull, who he joined in 2009, and for whom he won 38 grands prix and four consecutive titles from 2010-2013.

      The second and fourth of those titles were seasons of extraordinary domination.

      In 2013, he won 13 races in the season, equalling the record set by Schumacher in 2004, including the last nine in a row - the longest run of consecutive victories in a single season, and the equal longest run ever. Alberto Ascari also won nine in a row across the 1952 and 1953 seasons.

      But his triumphs in 2010 and 2012 came at the end of intense, season-long battles.

      His first title was won in extraordinary circumstances and in a fight with four other drivers through the year - his Red Bull team-mate Mark Webber, Ferrari's Fernando Alonso and the McLaren pair of Hamilton and Jenson Button.

      Vettel went into the final race in Abu Dhabi third in the championship behind Alonso and Webber, having never led the points all year.

      But after Ferrari made a catastrophic strategic mistake and called Alonso into the pits in response to Webber, the Spaniard was unable to climb back through the field, and Vettel dominated the race to overtake both his rivals and clinch the title.

      In 2012, the fight was even more intense, as the season devolved into a straight fight between Vettel and Alonso.

      In a slower car, Alonso built a huge lead as Vettel and Red Bull ran into a series of problems in the first half of the season and Alonso was 39 points ahead of him with seven races to go.

      But intense development to the Red Bull car led Vettel to win four races in a row in Singapore, Japan, South Korea and India in the final third of the season. Helped by Alonso being taken out at the start in Belgium and Japan by Lotus drivers Romain Grosjean and Kimi Raikkonen, Vettel overhauled the gap and held on in the final three races to clinch his third title.

      Vettel's run of success ended in 2014, when new engine regulations ushered in a period of Mercedes domination, and he began a period of unexpected inconsistency.

      He was outperformed in his final year at Red Bull by new team-mate Daniel Ricciardo, and then moved to Ferrari for 2015, openly saying he wanted to follow in the footsteps of his childhood hero Schumacher, who had won five titles with the Italian team from 2000-2004.

      Vettel won 14 races for the team between 2015 and 2019, making him the third most successful driver in its history in terms of victories.

      But he and the team fell short of the title he so craved, despite having the most competitive car for much of the 2017 and 2018 seasons.

      There were reliability and operational problems on Ferrari's part, but through 2018 Vettel also began to make a series of mistakes, the frequency of which was highly unusual for a driver of his calibre and which have never been fully explained.

      Ultimately, the team lost faith in Vettel. In 2019, they signed Charles Leclerc as a benchmark for him in only the Monegasque's second season in the sport.

      Leclerc outperformed him in his first year with the team. When the 2020 season was delayed by the pandemic, Ferrari made the decision in the period before it started to drop Vettel at the end of it.

      The decision caught Vettel by surprise, and he made no secret of the fact that he was affected by it. Regardless, his legacy will be as one of the greatest drivers in the history of the sport.

      After leaving Ferrari, Vettel's true character has become clearer, as he has felt freer to speak his mind.

      He has been a director of the Grand Prix Drivers' Association for several years, and has become an increasingly potent spokesman on major global issues, particularly the climate crisis.

      He appeared on BBC's Question Time earlier this year, and came across as an eloquent and intelligent figure, more than capable of addressing the contradictory position in which he found himself as an environmentalist and F1 driver.

      He admitted it made him a hypocrite, and said it made him question whether racing in F1 was the right thing to do.

      "It's my passion to drive a car," he said. "Every time I step in the car, I love it. When I get out of the car, of course I'm thinking as well: 'Is this something we should do, travel the world, wasting resources?'"

      In his own case, he now has an answer.

      France24 - World

      Ukraine ‘will help combat hunger and rising prices for food’, FM Dmytro Kuleba says

      Issued on: 26/07/2022 - 17:09

      Marc Perelman Follow

      Ukraine’s Foreign Minister Dmytro Kuleba spoke to FRANCE 24 about the four-way agreement on the export of Ukrainian wheat, the delivery of arms to Ukraine and the military situation on the ground, especially around the city of Kherson. He stressed that Ukraine would do everything in its power to resume the export of agricultural products and combat famine and rising food prices, especially in Africa and Asia.

      • Dmytro Kuleba, Ukraine Foreign Minister
      Известия (RUS)

      В РФПИ заявили о сбывающемся прогнозе рецессии в США

      Прогноз Российского фонда прямых инвестиций (РФПИ) от 2 июля, в котором утверждалось о начале рецессии в США по итогам второго квартала 2022 года, сбывается. Об этом 28 июля заявил гендиректор РФПИ Кирилл Дмитриев, комментируя данные минторга США о снижении ВВП страны во втором квартале 2022 года на 0,9% в годовом исчислении, при том что ожидался его рост на 0,3%.

      От инфляции к рецессии: каковы шансы глобального экономического спада Отмечается слишком много признаков надвигающегося кризиса

      По словам Дмитриева, к выводу, что в США начинается рецессия, РФПИ пришел еще в начале месяца на основе экономических данных, в том числе информации Федерального резервного банка Атланты.

      «Сегодняшние данные министерства торговли США за второй квартал 2022 года, которые показали снижение ВВП на 0,9%, вместе с ранее опубликованными данными о снижении ВВП на 1,6% за первый квартал, подтверждают масштабную рецессию в США, поскольку техническое определение рецессии в экономике предполагает падение ВВП два квартала подряд», — пояснил гендиректор РФПИ.

      Он отметил, что ситуация в экономике США, стран ЕС и ряда других государств продолжает ухудшаться из-за введенных ими антироссийских санкций, разрыва глобальных логистических цепочек и растущей инфляции.

      «При этом целый ряд фактов указывает на дальнейшие замедление экономики США, в том числе рекордно низкое за 70 лет значение индекса потребительских настроений согласно опросу Мичиганского университета», — заявил Дмитриев.

      По мере того, как многие страны распродают гособлигации США, все более общепризнанным становится тот факт, что санкции наносят больший вред экономике США и стран ЕС, чем России, заключил он.

      Накануне Федеральная резервная система (ФРС) США второй раз подряд повысила базовую процентную ставку по федеральным кредитным средствам на 75 базисных пунктов (б.п.) — до 2,25–2,5% годовых. Это стало последним шагом в усилиях ФРС снизить самый высокий за 40 лет уровень инфляции в стране.

      В тот же день глава ФРС Джером Пауэлл, заявил, что не верит в рецессию, поскольку центральный банк приложил максимум усилий против нее.

      Инвесторы опасаются, что именно кампания ФРС по повышению ставок может привести экономику к рецессии. Но Пауэлл заверил, что центральный банк будет внимательно следить за экономическими данными, чтобы определить будущие шаги. Он допустил, что может потребоваться еще одно крупное повышение, но наступит также момент, когда ФРС станет замедлять темпы повышения.

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      Известия (RUS)

      Суд оштрафовал экс-сотрудницу «Первого канала» Овсянникову на 50 тыс. рублей

      Экс-сотрудница «Первого канала» Марина Овсянникова оштрафована на 50 тыс. рублей по протоколу о дискредитации Вооруженных сил Российской Федерации (ВС РФ). Такое решение вынес 28 июля Мещанский суд Москвы.

      Язык до Киева: кто оправдывал войну в Донбассе Как бывшие российские журналисты работают на украинские власти

      «Признать Овсянникову виновной в совершении правонарушения, предусмотренного ч. 1 ст. 20.3.3 Кодекса об административных правонарушениях, оштрафовать на 50 тыс. рублей», — огласила решение судья.

      Санкция статьи предусматривает штраф в размере от 30 тыс. до 50 тыс. рублей.

      Ранее, 1 июня, в отношении Овсянниковой был составлен административный протокол о дискредитации Вооруженных сил РФ. Экс-корреспондент устроила провокацию в эфире «Первого канал» 14 марта, когда ворвалась с плакатом в эфир программы «Время».

      После этого она уволилась с работы и уехала в Германию, заключив контракт с изданием Die Welt. Однако в июле немецкое издание его расторгло. После этого 4 июля журналистка сообщила о намерении вернуться в Россию.

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      France24 - World

      Anti-UN protests turn deadly in DR Congo

      Issued on: 26/07/2022 - 22:41

      Georja Calvin-Smith Follow Georja Calvin-Smith Follow

      In tonight's edition: At least three UN peacekeepers and 12 demonstrators are killed in escalating anti-UN protests in eastern DR Congo. Also, French President Emmanuel Macron says that his country will open colonial archives on Cameroon to shed light upon the painful era. He is in Yaounde at the start of a tour of Central Africa aimed at further resetting relations with the continent.

      L'Humanité

      Coups de balai pour les salariés d’Arc En Ciel

      Actu

      Les syndicats tenaient une conférence de presse, mercredi, au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie à Paris, pour dénoncer les infractions répétées au Code du travail opérées par le sous-traitant du nettoyage.

      Cécile Rousseau

      La répression bat son plein sur le campus de Jussieu (5e arrondissement de Paris). Mercredi 26 juillet, la CGT de la Sorbonne Université, SUD éducation, ainsi que le collectif CGT parisien du nettoyage tenaient une conférence de presse pour dénoncer les licenciements abusifs de certains employés du sous-traitant chargé de l’entretien, Arc En Ciel Propreté. « Il y a urgence à agir, exhorte Danielle Cheuton, du collectif CGT parisien du nettoyage. Trois chefs d’équipe ont été virés et d’autres personnes sont sur la sellette à la suite des différentes grèves qui ont été menées. Depuis avril, on impose aux salariés des charges de travail supplémentaires et ceux qui refusent sont sanctionnés. » Pour les syndicats, depuis la prise de contrat de cette société, en février 2021, tout part complètement à vau-l’eau. Une grève massive, suivie par 100 % des 120 des employés en septembre 2021, avait permis de mettre au jour des conditions de travail inhumaines, avec des tentatives de modification radicale des horaires et des heures complémentaires non payées et non majorées.

      Mais le protocole de fin de conflit, qui avait permis d’obtenir quelques avancées, n’a ensuite pas été totalement respecté. Sur ce constat, une seconde mobilisation a éclaté en février 2022 pour exiger le non-licenciement de deux chefs d’équipe et également le retrait du projet de pointeuse mobile. Le 19 mai, c’est un autre chef d’équipe qui est débarqué. Pour Stéphane Rohbach, secrétaire général de l’union locale CGT du 5e et du 6e arrondissement, pas de doute : « Les trois chefs sur cinq qui ont été licenciés ont participé à la première grève. Ils se débarrassent des personnels récalcitrants ; 10 % des effectifs ont disparu depuis 2021. » Samy, qui avait débrayé en septembre 2021, s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur après treize années sans nuages au sein de l’université Pierre-et-Marie-Curie. « Je savais que j’étais sur leur liste noire. Lors de la deuxième grève, le ton est monté avec une responsable quand j’ai défendu mes collègues mobilisés. J’ai eu des témoignages contre moi et j’ai été mis à pied quinze jours. » Licencié le 13 juillet, officiellement pour avoir refusé d’effectuer des tâches supplémentaires sur son temps de travail, l’employé est dégoûté. « Juste avant, ils m’avaient mis sur le dos un chef d’équipe qui me suivait partout. La vraie cause du licenciement, c’est parce que j’ai protesté contre leurs méthodes. Je ne vais pas me laisser faire. »

      Ce surcroît d’activité exigé par la direction, en lien avec la suppression des heures complémentaires, un autre salarié qui tient à rester anonyme a aussi refusé de le prendre en charge. Et pour cause. En plus de ses missions habituelles, équivalant déjà au travail de trois personnes, cela impliquait de vider 22 poubelles supplémentaires. En guise de représailles, il s’est vu sanctionné par deux avertissements et un retrait de deux heures de salaire par jour pour absences injustifiées. Selon les fiches de paie que nous avons pu consulter, son revenu est tombé à 900 euros au mois de mai (contre 1 200 euros en avril). « On lui inflige une punition digne du XIXe  siècle alors que les sanctions pécuniaires sont interdites par le Code du travail », dénonce Danielle Cheuton, avant de poursuivre : « Arc En Ciel a un sentiment d’impunité. Elle sait qu’elle va être condamnée mais elle s’en moque, compte tenu de la lenteur de la justice. Le montant des condamnations à venir est intégré dans son fonctionnement. »

      Alors qu’une enquête de l’inspection du travail est en cours, Yacine Ikhlef, représentant de SUD éducation, rappelle que la société n’en est pas à son coup d’essai : « Elle a été condamnée 24 fois en appel pour des faits quasi similaires. Depuis sa création, elle a toujours été en conflit avec les salariés. » Contactée par l’Humanité, Arc En Ciel n’a pas donné suite. De son côté, l’université, donneuse d’ordres du prestataire de nettoyage, ne semble pas non plus exemplaire dans ce dossier. « Nous avons alerté au sein du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), poursuit Yacine Ikhlef. Mais, lors de la deuxième grève, la direction de l’université nous a parlé de partenariat “gagnant-gagnant”, permettant de dégager des marges. Entre les licenciements abusifs, les infractions au Code du travail et les fraudes à l’Urssaf, Sorbonne Université ne peut pas ignorer ce qu’il se passe. Le recours à la sous-traitance ne peut se faire que via une dégradation des conditions de travail. Il faut réinternaliser cette activité. »

      société de nettoyagesous-traitancebas salairesSalaires rémunérations
      BBC

      Euro 2022: England v Germany final will be 'a great football feast', says Martina Voss-Tecklenburg

      Last updated on 27 July 202227 July 2022.From the section Women's Euro 2022

      The Euro 2022 final between England and Germany at Wembley will be a "great football feast", according to Germany boss Martina Voss-Tecklenburg.

      Alexandra Popp scored twice as eight-time European champions Germany beat a spirited France side 2-1 in the second semi-final on Wednesday.

      They will now play England on Sunday in front of a crowd of up to 87,200.

      "It's a classic game, it will be an incredible final," said Voss-Tecklenburg.

      "We look forward to this game, as everyone will do in England and in Germany.

      "We will be playing at Wembley in front of 80 or 90,000 people and most of them for England and against us but we understand that and we're accepting the challenge."

      A peak TV audience of 4.9 million watched Germany seal their place in the final, with another one million streams watched on iPlayer and BBC Sport, a day after 9.3 million watched on TV and two million streams were viewed as England beat Sweden.

      England, who have never won the tournament, reached the final thanks to a 4-0 victory against a Swedish side ranked second in the world at Sheffield United's Bramall Lane on Tuesday.

      However, Voss-Tecklenburg felt there were still plenty of areas to attack the Lionesses, saying: "England have been incredible in this tournament every single game for dynamism, lots of goals and they are so incredibly confident.

      "They know what they have to do but in the first 30 minutes against Sweden they showed you can hurt them and that will be our task. It will be a great football feast."

      England, then coached by Phil Neville, lost 2-1 to Germany in front of 77,768 at Wembley in November 2019, with Klara Buhl scoring a 90th-minute winner.

      However, Voss-Tecklenburg felt that match would not be a good indicator of what was to come on Sunday.

      "You can't compare that match. England are three years more mature," she added.

      The Lionesses have not been beaten since Sarina Wiegman took over in September. That undefeated run includes beating Germany on home soil for the first time in their history at the Arnold Clark Cup in February.

      "I know Sarina is an incredible coach, it's not about being the better coach," said Voss-Tecklenburg. "We know each other's strengths. It's small details, forcing certain things, making fewer mistakes.

      "We know what we have to expect and we will be ready but we have high respect for each other. She has already proved with the Netherlands that she can win a title and I hope it stays at one title."

      Popp became the first player in the tournament's history to score in five successive games and now has six goals, the same as England's Beth Mead in the race to end as the tournament's top goalscorer.

      For Wolfsburg striker Popp it has been a remarkable recovery after 10 months out with a serious knee injury, which needed two bouts of surgery to fix before she returned to action in March.

      She began this tournament as a substitute, but came off the bench to score the fourth in a 4-0 win over Denmark before she secured a starting role with Lea Schuller ruled out of the matches against Spain and Finland because of Covid.

      Popp then took her chance by scoring in every match of the tournament, although she said she was not focused on winning the Golden Boot.

      "I have to disappoint you, it's all about the team," Popp said after the match. "If I don't get these crosses I can't score the goals.

      "It's not my objective that I want to win the Golden Boot - the main objective is to win the European Championship. If I have the opportunity to win the Golden Boot it would be nice but if it does not happen and three of my other team-mates score goals I'll be very happy."

      The meeting of England and Germany in the final is a mouth-watering prospect, with former England goalkeeper Siobhan Chamberlain describing it as "the most romantic final as a football fan that you could wish for".

      She said: "For England, in a hosted tournament, it is absolutely brilliant. You've got so many one-v-one battles in that match-up that you can get excited over but for me, it's Alexandra Popp versus Millie Bright, two of the standout players of the tournament."

      Christian Spiller, chief sports editor for German publication Zeit, said the final would bring the tournament's two best teams together.

      "That's not always the case so this is going to be a great game and everyone can just look forward to it.

      "England v Germany, what a game, what a rivalry. It doesn't get any better."

      New York Times - World

      Protesters Storm Iraqi Parliament

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      No lawmakers were present when the demonstrators, who were mostly followers of the Shiite cleric Moktada al-Sadr, were in the building.

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      By The Associated Press

      BAGHDAD — Hundreds of Iraqi protesters breached Baghdad’s Parliament on Wednesday, chanting anti-Iran curses in a demonstration against a nominee for prime minister chosen by Iran-backed parties.

      The majority of the protesters were followers of the influential Shiite cleric Moktada al-Sadr. The demonstrators, all of them men, were seen walking on tables of the Parliament floor, leafing through folders, sitting in the chairs of lawmakers and waving Iraqi flags. The incident raised the stakes in the political struggle for Iraq nearly 10 months after federal elections.

      No lawmakers were present. Only security forces were inside the building, and they appeared to allow the protesters in with relative ease.

      The demonstrators were protesting the recent selection of Mohammed al-Sudani as the official nominee of the Coordination Framework bloc, a coalition led by Iran-backed Shiite parties and their allies.

      It was the largest protest since federal elections were held in October, and the second time Mr. al-Sadr has used his ability to mobilize masses to send a message to his political rivals this month. Earlier in July, thousands heeded his call for a mass prayer, an event many feared would devolve into destabilizing protests.

      Hours after his followers occupied Parliament, Mr. al-Sadr issued a statement on Twitter telling them their message had been received, and “to return safely to your homes,” signaling there would be no further escalation to the sit-in.

      The incident, and Mr. al-Sadr’s subsequent show of control over his followers, carried an implicit warning to the Framework party of a potential escalation to come if the government forms with Mr. Sudani at the helm.

      Mr. al-Sadr’s ability to mobilize and control his large grass-roots following gives him powerful leverage over his rivals. In a similar fashion, his followers stormed the Green Zone in 2016 and entered the country’s Parliament building to demand political changes.

      Earlier on Wednesday, demonstrators breached Baghdad’s heavily fortified Green Zone, which houses the Parliament and other government buildings, as well as foreign embassies.

      Protesters chanted curses against Iran and said, “Sudani, out!”

      Riot police tried to repel the protesters using water cannons, but demonstrators scaled the cement barrier walls and pulled down slabs using ropes to enter the Green Zone.

      The demonstrators walked down the zone’s main thoroughfare with little resistance from security forces.

      The caretaker prime minister, Mustafa al-Kadhimi, called for calm and restraint, and for protesters to “immediately withdraw” from the area.

      Mr. al-Sadr recently stepped down from the political process despite having won the most seats in the October federal election. Protesters carried portraits of the cleric.

      Mr. al-Sudani was selected by the State of Law leader and former premier Nouri al-Maliki. Before Mr. al-Sudani can face Parliament to be seated officially as premier-designate, parties must first select a president. Protesters also chanted: “Maliki, garbage!”

      The Framework, in a statement, said it had known of “calls urging chaos, stirring up strife” within the last 24 hours since nominating Mr. al-Sudani.

      Mr. al-Sadr exited government formation talks after he was not able to corral enough lawmakers to get the majority required to elect Iraq’s next president.

      By replacing his lawmakers, the Framework leader pushed ahead to form the next government. Many fear doing so also opens the doors to street protests organized by Mr. al-Sadr’s large grass-roots following and to instability.

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      Известия (RUS)

      Момент гибели блогера-крановщицы во время падения крана в Тюмени попал на видео

      Очевидцам в Тюмени случайно удалось снять на камеру смартфона страшные кадры падения козлового крана, при котором погибла известная в городе блогер-крановщица. Как видно на оказавшихся в распоряжении «Известий» кадрах 28 июля, тяжелый кран сорвало с места сильным порывом ветра.

      Огромная конструкция начала движение по проложенным рельсам и ехала всё быстрее, так что ее уже невозможно было остановить. На записи можно заметить, как один из работников стройки бежит за краном, пытаясь хотя бы что-то предпринять для его остановки, однако это ему не удается. В конечном итоге кран в какой-то момент наклоняется и падает на землю.

      Как сообщили 27 июля в региональном управлении СК РФ, во время проведения работ сильный ветер раскачал конструкцию и кран рухнул с высоты 12 м. Известно, что в кабине в этот момент находилась 32-летняя тиктокер-крановщица Эльвира, которая погибла.

      Женщина была известна своими видеороликами о работе крановщицей. Их она выкладывала в видеоплатформу Tik-Tok. У погибшей осталось двое детей.

      Следователи выясняют все обстоятельства произошедшего и устанавливают виновных. По факту инцидента возбуждено уголовное дело по статье о нарушении правил безопасности на стройке, повлекшем гибель человека.

      ВКонтакте
      BBC

      It was the clock, not the steam engine, that was the most important machine of the Industrial Revolution

      I'm looking at a warning sign inside a laboratory in London. "Do not touch the maser," it reads. It's attached to a tall black box, on wheels, mounted in a steel protective case.

      Turns out it's a pretty important box, and the sign is there for a reason. It's not dangerous, but if I were to meddle with the device, it might just disrupt time itself.

      It's one of a few such devices held at the National Physical Laboratory in south-west London, helping to ensure that the world has an accurate shared sense of seconds, minutes and hours. They're called hydrogen masers, and they are extremely important atomic clocks. Along with around 400 others, placed all around the globe, they help the world define what time it is, right now, down to the nanosecond. Without these clocks – and the people, technology and procedures around them – the modern world would slowly drift into chaos. For many industries and technologies we rely upon, from satellite navigation to mobile phones, time is the "hidden utility".

      So, how did we arrive at this shared system of timekeeping in the first place, how does it stay accurate, and how might it evolve in the future? The answers involve looking beyond the clockface to explore what time actually is. Dig a little deeper, and you soon discover that time is more of a human construct than first appears.

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      It wasn't always the case that everyone in the world kept the same time. For centuries, it was impossible, and time could only be defined locally by the nearest clock. At one place it was midday, but down the road it was 12:15. As recently as the 1800s, the US was operating with hundreds of different time standards, defined by cities and local railroad managers.

      Part of the reason was that there was no feasible way to synchronise every clock in a country, let alone right across the Earth. For much of human history, this didn't matter: people worked when they needed to, didn't travel far, and if they wanted to know the time, could find out by checking a nearby sundial, town clock, or listening for church bells, or a call to prayer.

      The dropping red ball at Greenwich was used to disseminate time across London at 13:00 each day, while the Shepherd Gate Clock showed GMT directly to the public (Credit: Alamy)

      However, as the industrial age took off, it became clear that this state of affairs could not continue. In some cases, it was deadly. For example, in New England in the mid-1800s, two trains collided head-on, killing 14 people, because one of the conductors was using a "poor borrowed watch", which was misaligned with his colleague's.

      To operate effectively, growing economies needed a better shared sense of accurate time: so that factories could employ workforces on the same hours, trains could leave and arrive when they were supposed to, and bankers could time-stamp financial transactions.

      As the historian Lewis Mumford once noted, it was therefore the clock, not the steam engine, that was the most important machine of the Industrial Revolution. Steam engines may have powered factories and transport, but they couldn't synchronise people and their activities.

      For a while, the premier arbiter of this new shared time was Greenwich in London. Advanced mechanical clocks kept there showed the "true" time: Greenwich Mean Time (GMT). In 1833, timekeepers added a ball to a mast at the Royal Greenwich Observatory in London. It would drop at 13:00 each day, so that merchants, factories and banks could readjust their drifting clocks.

      A few years later, GMT was distributed by telegram nationwide as "railway time" – ensuring that the whole UK train network was aligned. In the 1880s, the Greenwich time signal was sent across the Atlantic via submarine cable to Harvard in Cambridge, Massachusetts. And at the International Meridian Conference in Washington DC, more than 25 countries decided that GMT should become the international time standard.

      In the early 20th Century, the BBC began to play a role in helping to spread precise shared timing. When the corporation began broadcasting radio around the world, it included a series of "pips" on the hour, which at time were generated in Greenwich. Today the BBC creates them, and there are six in total, with the hour marked by the beginning of the final, longer pip. Some other countries have them too: in Finland, they're known as the "pipit", for example. Sadly, though, digital radio has decreased their accuracy for setting your watch, because the signal conversion adds a slight delay.

      As the decades passed, however, it became clear that a better way of synchronising time was required. The timekeepers of Greenwich might have laid a claim to operate some of the world's most accurate clocks, but they based their calculations on an unreliable reference: the time it took for Earth to spin through one rotation.

      To deliver accurate time, all clocks require a periodic, repeating process – whether it's a swinging pendulum, or the electronic oscillations of a quartz crystal. The clocks at Greenwich were calibrated using the time it took for the Sun to reach the same position in the sky after a day. Their pendulum was therefore the Earth itself, spinning at a seemingly predictable rate. (This also applied to Universal Time, which replaced GMT in 1928.) 

      However, in the 20th Century scientists realised that our planet's rotation speeds up and slows down over the years, due to gravitational effects from the Moon, Sun and other planets, geological shifts within the core and mantle, and even oceanic and climatic changes. In 1900, it was spinning almost 4 milliseconds slower, on average, than it was at the turn of the 21st Century. So while the world's best timekeepers could claim greater accuracy than the average watch or grandfather clock, they themselves were wrong about the "true" time.

      Atomic time

      Around the same period, quantum physicists suggested that atoms might contain a far better way of keeping time than Earth's rotation. Apply a specific frequency of electromagnetic radiation to an atom and its energy levels change. You can use an electronic counter to keep track of these transitions. Like a swinging pendulum, this makes for a stable periodic process on which to calculate a timescale. It would prove to be the basis for the "atomic clock". 

      Atomic clocks keep time far more accurately than any clock based on Earth's rotation – so accurate in fact, that if we fully based our world on them, eventually time would depart from night and day, so that the Sun would rise at 18:00 in the evening. It's why the world's timekeepers add leap seconds every so often.

      An early atomic clock "maser", in the mid-1950s (Credit: Getty Images)

      The hydrogen masers at NPL in London are some of the world's most important atomic clocks. There are several hundred more of them around the world, operated by national metrology institutes, and they are the new arbiters of time for all of us. But it's not quite as simple as reading out the time from them: no atomic clock is perfect, due to things like local gravitational effects or differences between their electronics.

      Metrologists therefore need to iron out those imperfections. Here's how that works: a lab like NPL records and refines timing information from its bank of atomic clocks – the hydrogen masers – applying the occasional correction if the clock appears to be drifting (metrologists call this "steering" and they do it using separate equipment used to define the length of a second…we'll return to that later.) 

      NPL then sends that to the International Bureau of Weights and Measures (BIPM) in Paris. The timekeepers at the BIPM create an average of all those measurements, giving extra weight to the better performing clocks. Further adjustments are made, and eventually this process spits out what's called International Atomic Time (TAI - Temps Atomique International).

      Once a month, the BIPM sends out TAI in an extremely important document called "Circular-T" (You can download the latest one here.) This document allows national laboratories to steer their clocks again, and crucially, to distribute a precise time to the industries that need it. For the UK, that's NPL's job, but in the US it's the National Institute of Standards and Technology and there are many more around the world. Circular-T essentially informs the modern-day equivalent of the dropping ball at Greenwich.

      With high-frequency trading, the financial markets now rely on very precise time (Credit: Alamy)

      While most people don't need to know the time down to the nanosecond, many industries and technologies do. "Satellite navigation is probably one of the most ubiquitous high accuracy requirements but there are others," says metrologist Patrick Gill at NPL. "Communication synchronisation, energy distribution and financial trading all require high precision time." New technologies also bring additional demands: the 5G network is built on precise synchronisation, for example, as is the navigation technology guiding autonomous vehicles.

      The thing is, though, TAI is still a construct of a hypothetical "true" clock time: a measurement that the world is merely agreeing to keep to. It's not just that it's a weighted average of many different atomic clocks, each one giving slightly different readouts. There's another reason, and it boils down to a fundamental question: what exactly is a second? Over the years, the definition of this SI unit has changed –  and therefore so has our definition of time. What's more, it could change once again soon.

      Redefining the second

      It used to be that the second was defined as 1/86,400 of the mean solar day – the average time it takes for the Sun to reach the same point in the sky at midday, which takes approximately 24 hours. In other words, it was based on the Earth's rotation, which we now know is irregular. The second, by this definition, would therefore have been longer in 1900 than it was in 1930, when the planet's average rotation was faster. (Metrologists once had a similar problem with the kilogram: it was based on a block of metal held in a vault in Paris, but it would inexplicably change over time, and therefore so did everyone's definition of kilogram.)

      Midway through the 20th Century, metrologists decided that this would not do. So, they created a new definition for time. In 1967, it was decided that the second should instead be based on a fixed numerical value of the unperturbed caesium ground-state hyperfine transition. "It's a bit of a mouthful," admits Gill. So, what does it mean?

      Fundamentally, it's just another periodic, repeating process – the basis for all timekeeping. If you bathe caesium atoms in microwaves, they release more electromagnetic radiation, with a specific frequency that depends on the energy levels within the atom. By measuring this frequency – like counting pendulum swings – you can measure time's passage.

      Inside the room where one of the atomic clocks is operated at the National Physical Laboratory (Credit: Alamy)

      The scientists at NPL do this with what's called a caesium fountain. "We use light to toss the atoms up in the air by about half a metre and they fall back under gravity. You can then interrogate that fountain using tunable microwaves," explains Gill. The fountain setup is necessary, because "you want to be make them as unperturbed as possible. If you're holding the atoms by some other means, like electrically, or using light to hold them, that will change your frequency."

      This definition was chosen because caesium is reliable as an isotope – virtually all atoms in a sample will respond to electromagnetic radiation in the same way. Also, in the 20th Century, microwave frequencies could be more accurately and reliably measured than higher frequencies on the electromagnetic spectrum. It's perhaps analogous to the way that you can measure your own heartbeat with a stopwatch, but you need more advanced technology to measure the frequency of a fly's wings.

      For some, clock time has a dark side. Live by the clock, they say, and it becomes a master, not a companion. The sociologist Barbara Adam has argued that when industry took control of time, it became a "quantifiable resource that is open to manipulation, management and control, and subject to commodification, allocation, use and abuse." Non-industrial cultures often think of time differently. For some, it flows uphill, for some it's more akin to a lake than a line, and for others, the future is behind and the past is in front. Time is not seen as a commodity that can be "spent" or "wasted".

      For decades, this definition has held fast. "That's very good because that means the standard isn't changing every five minutes, which is important in metrology," says Gill. And it's used by NPL and BIPM to underpin the calculations on documents like Circular-T.

      However, as science has advanced – and as ever more accurate time is required by new technologies – metrologists have begun to contemplate a new definition for the second. It won't happen overnight – perhaps in the 2030s – but it would mark the biggest change to shared timekeeping since the 1960s.

      "Even when the second was defined in terms of this microwave transition in caesium, it was already understood that you could make a better clock by going to an optical frequency," explains physicist Anne Curtis at NPL. "Optical frequencies oscillate much, much faster in the hundreds of terahertz. Hundreds of trillions of oscillations per second."

      Why is higher frequency better? "The way you can think about why that matters is to think about a ruler with a finite number of lines," explains Curtis. So, on a standard ruler, the millimetres are marked, but not the micrometres, for instance. "If you increase the number of lines by four orders of magnitude, you can obviously measure much more precisely."

      NPL is developing optical clocks based on neutral strontium atoms... with lasers (Credit: NPL)

      So, at laboratories like NPL, scientists are now experimenting with new optical technology, with the hope that within the next decade or so, the second will get a new definition.

      Much more testing is needed first though. "You need to create a definition that's usable, that's practical, and realisable for all of the different national metrology labs around the world," says Curtis. "So it can't be just some bespoke thing that only one group can do. And if they do it really well, it has to be something that we can universally call a redefinition."

      Time as a construct

      So what should the rest of us make of all this? For one, it illustrates an extraordinary truth: there is no clock on Earth that can ever be perfectly stable or run at exactly the right rate. This was true when people used sundials, and it’s still true today – even with atomic timekeeping.

      The second, for instance, is defined according to the technology we have available, and what a group of metrologists charged with making the decision choose it to be. Atomic clocks, no matter how accurate, still need "steering". And when metrologists do things like add leap seconds to the timescale, they are adjusting time to human needs: to make sure some things stay the same, like the enjoyment of the sunrise in the morning.

      Clock time is what we agree; it's not the true time.

      However, this agreement is a necessity for living and working within modern societies. If we went back to the days when all time was defined locally, many of our technologies would stop working, trains would crash, and financial markets would collapse. Like it or not, the world is built on clock time.

      It can be illuminating, though, to consider what the foundations of this construct actually are. When you think about time like a metrologist does, time becomes something different.

      Back at NPL, as I read the "do not touch the maser" sign, I ask one of the scientists showing me around if he himself is a good timekeeper: is he personally punctual, for example?  "Oh, I only think in nanoseconds," he replies.

      *Richard Fisher is a senior journalist for BBC Future and tweets @rifishHe writes the newsletter The Long-termist's Field Guide, and is the author of an upcoming book called The Long View (Wildfire/Headline).

      If you want to dig deeper into timekeeping, the UK National Physical Laboratory offers a free e-learning course called Introduction to Time and Frequency Measurement.

      --

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      Valeurs Actuelles

      Sondage : 71% des Français favorables à une forte réduction de l’immigration

      Si, il y a quelques années, l’immigration semblait être l’obsession exclusive d’une droite nationale largement marginalisée, la situation a bien changé. Désormais, la méfiance vis-à-vis de l’immigration s’est largement diffusée dans la société, à gauche comme à droite. En atteste une nouvelle enquête réalisée par l’institut CSA pour le compte de CNews, et diffusée mercredi 27 juillet : elle démontre que 71% des Français sondés s’accordent à souhaiter une diminution « considérable » des flux migratoires.

      Faut-il baisser « considérablement le flux d’immigration en France », interrogeait donc l’institut CSA. A cette question, 37% des sondés ont répondu « oui, tout à fait » et 34% « oui, plutôt ». A l’inverse, seuls 20% des sondés ont répondu « non, plutôt pas ». Enfin, 8% des Français interrogés estiment même qu’il ne faut « pas du tout » réduire considérablement les flux.

      Les électeurs de gauche hésitent

      Inutile de gloser longtemps sur la quasi-unanimité des électeurs de droite à ce sujet : 94% d’entre eux sont favorables à une telle mesure (97% pour Les Républicains et le Rassemblement national, 95% pour Reconquête !). Les résultats sont plus intéressants en ce qui concerne le reste du champ politique, et reflètent notamment une nette dichotomie entre les leaders politiques des formations de gauche et leurs électeurs.

      Il y a, à ce sujet, un relatif équilibre entre La France insoumise (dont 45% des sympathisants sont favorables à une diminution « considérable » de l’immigration), le Parti socialiste (50%) et la gauche radicale (PCF, LO, NPA – 48%). Seuls les électeurs écologistes se détachent un peu du lot, puisque seuls 41% d’entre eux ont répondu « oui, tout à fait » ou « oui, plutôt ». En général, néanmoins, 47% des électeurs de gauche accueilleraient favorablement une diminution drastique de l’immigration en France. Une conviction pourtant nettement absente des discours de la Nupes.

      Enfin, note le CSA, et contrairement à un lieu commun bien connu, la volonté de réduire les flux migratoires n’est ni l’apanage des Français les plus âgés ni des plus riches. Tous les classes d’âge gravitent autour des 70% de réponse positive, des 18-34 ans aux plus de 65 ans. Par ailleurs, les CSP+ sont 64% à avoir répondu oui, contre 78% pour les CSP-.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      New York Times - World

      What to Watch This Summer

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      The Japanese Author Behind ‘Bullet Train’ Is OK That the Film Isn’t So Japanese

      Kotaro Isaka dreamed that his novel would get the big-screen treatment. Now it’s an action thriller starring Brad Pitt. Does the lack of major Asian stars matter?

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      By Motoko Rich

      SENDAI, Japan — Kotaro Isaka, one of Japan’s most popular crime thriller writers, is a self-described homebody. He rarely leaves Sendai, the city in northeast Japan where he lives, and many of his books are set there.

      Yet when his 2010 novel “Maria Beetle” was adapted into “Bullet Train,” a Hollywood action film starring Brad Pitt, Brian Tyree Henry and Joey King that opens in the United States on Aug. 5, he embraced the largely Western cast and highly stylized, hyper-neon setting that can perhaps best be described as Japan-adjacent.

      In writing “Maria Beetle,” a thriller about multiple assassins trapped on the same high-speed train, Isaka created a motley crew of characters who are “not real people, and maybe they’re not even Japanese,” Isaka, 51, said during a recent interview in the lounge of a hotel restaurant not far from his home and just steps from the local shinkansen — or bullet train — station. The novel, which was originally published in Japan, debuted in English last year.

      With its fast-paced plot, colorful assassins, high body count, sadistic teenage villain and cheeky humor, Isaka always dreamed the novel might make an ideal Hollywood movie. Its original Japanese context, he said, did not matter much.

      “I don’t have any feeling of wanting people to understand Japanese literature or culture,” Isaka said. “It’s not like I understand that much about Japan, either.”

      Turning Isaka’s novel into an American-style action movie with a mixed cast from the United States, Britain and Japan was part creative license, part business decision. Despite the popularity of manga graphic novels and anime cartoons outside Japan, few live-action movies or television shows with all-Japanese casts have become international hits in recent years. Unlike global phenomena from South Korea like “Squid Game” and “Parasite,” Japan has enjoyed art-house acclaim for films like the recent Oscar winner “Drive My Car” and the Cannes Palme d’Or-anointed “Shoplifters,” but rarely international box office success.

      There have already been complaints in the Asian American media about whitewashing, though the cast of “Bullet Train” includes Black, Latino and Japanese actors. David Inoue, the executive director of the Japanese American Citizens League, told AsAmNews that “this movie seeks to affirm the belief that Asian actors in the leading roles cannot carry a blockbuster, despite all the recent evidence indicating otherwise, beginning with ‘Crazy Rich Asians and extending to ‘Shang-Chi.’”

      That Isaka himself regarded his characters as ethnically malleable “gave us comfort in honoring its Japanese soul but at the same time giving the movie a chance to get big giant movie stars and have it work on a global scale,” said Sanford Panitch, a president of Sony Pictures Entertainment Motion Picture Group, the studio behind “Bullet Train.”

      For anyone who has lived through the strict pandemic border closures in Japan, the presence of so many non-Japanese people on a train supposedly traveling from Tokyo to Kyoto is jarring, and makes clear the movie bears little resemblance to real life.

      David Leitch, the director of “Bullet Train,” and its screenwriter, Zak Olkewicz, said they wanted to preserve some of the novel’s most important characters — three generations of one Japanese family. “People who haven’t necessarily seen the movie will be surprised to find out that the plot pretty much kind of is about the Japanese characters and their story lines getting that resolution,” Olkewicz said, though the characters aren’t at the center of the film.

      Yet even in Isaka’s novel there are Western references: One of the assassins is obsessed with Thomas the Tank Engine, a detail that is preserved in the movie.

      “We were all really aware and wanted to make it super inclusive and international,” said Leitch, who directed “Deadpool 2” and “Atomic Blonde” and served as an executive producer on two “John Wick” movies. The diversity of the cast, he said, “just shows you the strength of the original author’s work and how this could be a story that could transcend race anyway.”

      At one point the filmmakers considered changing the setting. “We had conversations like ‘maybe it could be Europe, maybe it could be a different part of Asia,’” Leitch said. “Where could we see all these international types colliding?”

      In the end, he decided, “Tokyo is as international of a city as anywhere.” (With key plot points hinging on the train arriving on time at various stops along the route, Isaka said, “we can only think of a Japanese bullet train.”)

      Leitch had hoped to shoot parts of the film in Japan, but the pandemic made that impossible, so he leaned further into a fantastical vision created on an American sound stage. Seeing it, Isaka said he was grateful to have the story’s extreme violence removed from any kind of realistic setting. “I am relieved that it’s set in Japan’s future or like a Gotham City,” he said. “It’s a world that people don’t know.”

      In Japan, Isaka has published more than 40 novels — many of them best sellers — and his agents hope the high profile of “Bullet Train” will help elevate his work among English-language readers who already have an affinity for Japanese entertainment through manga, anime or Haruki Murakami, the Japanese novelist who is a literary star in the West.

      The son of art gallery owners in Chiba, east of Tokyo, Isaka grew up reading mysteries and thrillers, including translations of novels by Agatha Christie and Ellery Queen. He moved to Sendai to study law at Tohoku University, where he began writing short stories.

      After graduation, he took a job as a systems engineer but woke up before 5 a.m. most mornings to write fiction. Because the apartment he shared with his wife was too small for a separate writing space, he would sometimes retreat with his laptop to a stone bench along the river near his apartment, tapping out stories in the evenings after work.

      In 2000, his first novel, “Audubon’s Prayer,” which features a talking scarecrow, a cat who can predict the weather and a childhood bully-turned-policeman, won the Shincho Mystery Club Prize for newcomers.

      Two years later, with his wife’s encouragement, he cut the cord to a monthly paycheck. “I thought if I don’t quit my job and focus,” he said, “I cannot write something great.”

      Several of his novels have been adapted into Japanese movies, though none of them have been released in the United States. His works in translation are popular in China and South Korea.

      Even before his novels were translated into English, Japanese critics detected an American — or at least Hollywood — sensibility in his work.

      The way characters speak in some of his novels is “almost as if he is copying American movie-style dialogue in Japanese,” said Atsushi Sasaki, a book critic. “When you watch the dubbed version of Hollywood movies, the Japanese can sound very unnatural, and that’s how I always imagined his books and what his characters were saying.”

      With Isaka’s work all but unknown to English-language readers, Yuma Terada and Ryosuke Saegusa, the founders of CTB, a film production and literary agency that represents Isaka, consolidated the copyrights to his novels and commissioned translations of a handful of them, hoping to pitch him as a literary cousin to Murakami.

      Sam Malissa, who translated “Maria Beetle,” along with another novel, “Three Assassins,” which is part of a loose trilogy and has also been published in English in Britain and the United States, said the madcap energy of Isaka’s work might help push the boundaries of Western stereotypes about Japanese literature. Too often, he said, English-reading audiences conceive of Japanese fiction as akin to Ukiyo-e woodblock painting with a “koan-like inscrutability,” Malissa said.

      Terada, a former financier, and Saegusa, a longtime editor at Kodansha, one of Japan’s largest publishing houses that has issued several Isaka novels, began shopping Malissa’s manuscript of “Bullet Train” to several studios but initially found no takers. After Terada and Saegusa boiled down the plot to a five-page summary, three studios bid, and Sony ultimately won. (Terada and Saegusa are executive producers on the film.)

      Shortly after “Maria Beetle” was optioned for the film, the translated novel sold to Harvill Secker, a London-based unit of Penguin Books.

      Liz Foley, the publishing director, read the manuscript on a beach holiday. “Suddenly I was transported into this world that felt slightly off-kilter,” she said. Although the book had been optioned by Sony at that point, neither Leitch nor Pitt had yet been attached to the project.

      So far, Foley said, the English edition of “Bullet Train” — which was retitled from the original — has not been a best seller but has had “really good sales.”

      The American publisher Overlook Press, a unit of Abrams Books, released it last August in the United States, where it was welcomed with positive reviews. On NPR’s “Fresh Air,” the critic John Powers described “Bullet Train” as “the irresponsible pleasure of sheer entertainment.” Both publishers are issuing film tie-in editions in the hopes of capturing some movie afterglow.

      Foreign literature is a notoriously difficult market in English. But Philip Gabriel, Murakami’s longtime translator who has translated three novels by Isaka, hopes the film adaptation of “Bullet Train” will pique the interest of other English-language publishers. “The name recognition will at the very least get publishers to say, ‘Hey, let’s look again at these other Isaka novels,’” Gabriel said.

      Outside of English-language markets, Isaka’s work is getting more screen treatment: His novel “The Fool of the End” is scheduled to be made into a Korean drama series for Netflix.

      Isaka said that just as his work is leaping onto the global stage, he can no longer reliably make the six-page daily writing target he set for himself when he was starting out as a novelist.

      “I have already written a lot of what I am meant to write,” he lamented.

      He said his wife, who two decades ago gave him permission to quit his job to write full time, recently told him to focus on producing one good novel in his 50s.

      “I feel lighter now,” he said.

      Hikari Hidacontributed reporting.

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      BBC

      It was really about men living in a city suddenly experiencing nature in all its terror. That was what people identified with – John Boorman

      Based on James Dickey's best-selling novel, Deliverance (1972) marked a highpoint in the work of British director Sir John Boorman. Having made the successful jump to Hollywood several years before, Boorman directed some of the strongest films of the period. In particular, Point Blank (1967) and Hell in the Pacific (1968) confirmed him as a director of note in the 1960s. Boorman went on to have a highly successful career, his  films littered with prizes, while he received a Bafta fellowship in 2004 and, earlier this year, a knighthood. Yet Deliverance, released in the US 50 years ago this weekend, is the work that stands out in his varied and accomplished catalogue of work, not simply for its qualities but as one of the most controversial and unnerving films of the 1970s.

      Warning: this article contains offensive language

      More like this:Hitchcock's most controversial thriller– The ultimate anti-war filmsThe blinding terror of 'daylight horror'

      It centres on four city boys on an outdoor weekend around the fictional Cahulawassee River (really Georgia's Chattooga River) in the Appalachian mountains. Lewis (Burt Reynolds) is the group’s natural leader, determined to take the other three away from their more usual golf courses to face the forces of nature. The river and its surrounding area are about to be flooded for a dam. Ed (Jon Voight) looks up to Lewis' machismo, while Bobby (Ned Beatty) and Drew (Ronny Cox) are perplexed and amused by the trip, as well as ignorant of the dangers of the landscape and condescending to the local mountain community. They drop off their cars and take to the water, in spite of warnings about the perilous rapids. What follows for the four men is a brutal weekend of survival, not simply facing off against the landscape, but also several locals, who are far from welcoming.

      At heart, the film is a clash between four city-dwellers and the forces of nature (Credit: Alamy)

      Deliverance shows Boorman's skill as a director, achieving his usual visual flair but with a decidedly more disturbing subject matter. The film is remembered for two sequences especially: one of "duelling banjos" in which Drew and a local boy (Billy Redden) conjure up an impromptu duet between banjo and guitar, and an infamous scene where Bobby is sexually assaulted and ordered to "squeal like a pig".

      Fifty years on, Boorman tells BBC Culture that the film was a challenging one to make from the off, recalling how the studio Warner Bros was uncertain about its content. "It was a pleasurable location and a good cast," he says, "but the studio was beating me over the head to reduce the budget. They really didn't want to make the film in the end. They got cold feet about the rape in particular. Studios, when they don't want to make film, reduce your budget hoping you'll go away. They finally reduced it to $2m and I still made it with a profit in the end."

      Just like the characters of his film, Boorman exhibits a streak of defiant determination in the face of adversity, even today, aged 89, having retired from filmmaking after 2014's Queen and Country. "It's a tough world making movies," he says with an undeniable fondness. "If you want to fight for your ideas and principles, it's tough. But we did it."

      Deliverance stands as a powerful exploration of the harshness of the rural landscape, one with an ecological message that still resonates; that the destruction of the natural world has consequences for everyone. But the other aspect, one that has provoked a more divided response over the years, is its portrayal of "local" folk. In many ways, it defined a very particular branch of US cinema – one that became particularly popular in the 1970s, and expressed an abject fear of those who lived outside of cities.

      People vs landscape

      The link between place and people is incredibly important in Deliverance. In fact, it's arguably the main driver of the division between the central urbanite quartet and the many country folk, or "mountain men", who appear. Boorman explores his characters initially through their relationship to topography before delving deeper. The locals seem to be a part of the landscape while the vacationers are outsiders wanting to conquer it for their own personal ends; a common theme of what is often labelled the Southern Gothic. The genre first came to prominence in literature of the 20th Century, with authors such as William Faulkner and Tennessee Williams. Moving on to the big screen, filmmakers ran with its visual and atmospheric potential in films ranging from Charles Laughton's The Night of the Hunter (1955) and J Lee Thompson's Cape Fear (1962) to Don Siegel's The Beguiled (1971). Filmmakers made the most of the genre's dark and Gothic portrayal of the Southern States; highlighting in particular an almost surreal grotesquery they saw as embedded in the Deep South.

      Dr Bernice Murphy, a researcher from Trinity College Dublin who specialises in the Southern Gothic, believes Deliverance to be a good example of what the genre does, especially with regards to people and place. "The Southern Gothic generally depicts the region as a place that has been left behind by the rest of the United States," she tells BBC Culture, "and which is dangerously in thrall to the self-aggrandising myths of the Old South. Deliverance is a superb example of the Southern Gothic meets backwoods horror narrative: the Georgia wilderness is here depicted as a place set apart from the rest of the world."

      From the very beginning, the four vacationers are shown in contrast to the local people in virtually every conceivable way. Whereas the mountain folk have vehicles rusted to the point of collapse, the men travel in brand new cars, including an appropriately named Ford Country Squire. The car's name alone hints at their naivety. Boorman highlights how the contrast between the men and the environment drove the film's drama. "It was really about men living in a city suddenly experiencing nature in all its terror," he says. "That was what people identified with."

      One of the key thrills of Deliverance is the high-octane rafting scenes, which John Boorman says contained "genuine danger" (Credit: Alamy)

      If Deliverance has anything to say about the mountain folk, however, it is to not underestimate them. The drama comes precisely from the complacent attitude of the urban dwellers in ignoring the advice of wiser locals. One of the very first locals they encounter tells them to forget their trip, if only because of the river's perils: the irony of the film, of course, is that the river hurts and eventually kills more effectively than the mountain men who attack them. When Drew is swept under by its currents, there's an uncertainty as to whether he was shot before he fell and drowned, later shown to not be the case. Even the hardy Lewis is mangled by the river's rocks rather than at the hands of a mountain man.

      When it comes to the film's most infamous moment, the brutal and seemingly random sexual assault, the two particular mountain men involved could be seen as manifestations of the land defending itself from those about to destroy it. There's something almost fantastical about the horrifying scene, its randomness given no real narrative explanation. "Damming a river is almost like a sin against nature," Boorman suggests when discussing the film's ecological content. "To almost kill the flow of a river and turn it into still water is a horrible thing to do. But we do it." It's a sin that, within the film's metaphorical framework, Bobby in particular pays the price for.

      The men's attackers could on one level be seen as a kind of manifestation of the anger felt by the landscape – Dr Bernice Murphy

      Earlier in the film, Lewis uses the loaded word "rape" to describe what is happening to the land as diggers seen from afar prepare the damming project that will submerge the forest underwater and force local residents to move ("We're gonna rape this whole goddamned landscape. We're gonna rape it."). Murphy notes that this acts as a horrible premonition of what is to come. "The attackers here could on one level be seen as a kind of manifestation of the anger felt by the landscape, their sexual assault of Bobby a brutal riposte to the 'rape' of the landscape mentioned in the film's opening voice-over."

      Even many years on, that scene in particular still causes consternation for some local residents. For the film's 40th anniversary in 2012, CNN journalist Rich Phillips revisited the Rabun County area in North-East Georgia used for filming to discuss Deliverance with various residents and some of its surviving cast. The response was still mixed. As the local county commissioner Stanley Darnell told Phillips, "We were portrayed as ignorant, backward, scary, deviant, redneck hillbillies… That stuck with us through all these years and in fact that was probably furthest from the truth. These people up here are a very caring, lovely people."

      In spite of this, the response at the time in the region was in fact generally positive, as Boorman remembers it. "The locals were very helpful. I kept in touch with several of them. They were really great and helped in all sorts of ways. The film was a great success and the locals were proud of having been involved in a film that was so successful. So there was a sense of loyalty there."

      Overall, it's interesting that the two violent mountain men define the perception of the film, when other "locals" are much more sympathetically drawn. When the surviving three protagonists finally make it to the end of their trail, they find the people they encountered at the beginning of the film have been true to their word and driven their cars downriver for them. Indeed, the inhabitants of the area are helpful to them, even though it transpires that Ed may have killed an innocent local man, mistaking him for the surviving attacker from the earlier assault.

      Its powerful legacy

      Despite this, it was the two violent mountain men that left their mark on US cinema. The classic urban/rural divide that Deliverance foregrounded was one that would reoccur throughout US cinema in the years that followed, and in even more consciously terrifying forms, through many films in what constituted the "hillbilly horror" and “backwoods horror” sub-genres.

      Tobe Hooper's The Texas Chainsaw Massacre was one of the many films that followed Deliverance in creating terror out of the urban/rural divide (Credit: Alamy)

      Even if the landscapes are decidedly different, it's not too difficult to see the same underlying blueprint at play in movies like Tobe Hooper’s The Texas Chainsaw Massacre (1974) and Wes Craven’s The Hills Have Eyes (1977). Both deal with outsiders entering the rural outback and finding communities embedded within it who don't take kindly to being disturbed. Though the violence and characterisation is decidedly turned up to 11 – as is the wont in more out-and-out horrors like these – the continuity with Deliverance is undoubtedly there.

      In hindsight, Deliverance and its successors can be seen as a response to the counter-culture trend that developed within the US during the 1960s for mostly middle-class people to leave the city and head into the country in order to drop out of the rat race. These 1970s films were satirising what they saw as the naïveté of such Back-to-the-Land-ism, which remained a popular tonic against the enveloping consumerism and violent globalism of the US, as 60s optimism gave way to 70s pessimism.

      More specifically, the outward-bound-trip-gone-wrong also became a popular trope in North American thrillers and horrors that followed over the next decade, from William Grefé’s Whiskey Mountain (1977) to Peter Carter’s Rituals (1977) and Walter Hill's Southern Comfort (1981), and many, many more. Most lack the overall quality of drama found in Boorman’s film, however, and certainly few matched its breathless tension and adrenaline-fuelled action. One thing Deliverance benefited from, in the dramatic stakes, was being shot in sequence, a rarity in Hollywood. "It was a great experience as it was probably the only time in my career that I shot the film in sequence," says Boorman, "That was a great help for the actors, too, as they didn't have to keep going back and forth." The decision paid off, and Jon Voight ended up with a Golden Globe nomination for his performance, while Boorman was nominated for a best director Oscar.

      I had a man ready to rescue the four lead actors all the time and they thankfully managed to stay alive – John Boorman

      Interestingly, Deliverance had some positive real-world effects on the area where it was filmed. In spite of the portrayal of the landscape as brutal and the locals as unforgiving, tourism boomed in Georgia in the years following its release, and its action sequences kick-started the area's craze for white-water rafting, now a multimillion-dollar industry, no doubt because aspiring daredevils were thrilled by the very real sense of jeopardy it conveyed. Indeed, Jon Voight's stunt double Claude Terry went on to buy some of the actual rafting equipment used in the film and founded the oldest white-water rafting company in the local area, Southeastern Expeditions.

      While all four leads had stunt doubles, the real actors did their fair share of dangerous filming on the water too. "I had four good guys, who were very brave," Boorman recalls of filming the river sequences with his cast. "I had a man ready to rescue them all the time and they thankfully managed to stay alive. Ned Beatty said he could have overturned the canoe and gone under. He said, 'How will John finish the film without me if I drown?' And then his second thought was 'That fucker will find a way to do it without me!'"

      "There was a genuine danger in the rafting scenes," he adds. "I wanted the men to experience the real situations. It was a joyous thing to go down the rapids and face that danger." The scenes were genuine enough to effectively advertise the landscape to future thrill seekers.

      This is the ultimate irony of Deliverance: for all that it made the Appalachians a source of horror, it genuinely brought a thriving tourism to the area of Rabun Country. In their 2012 story, CNN reported that a quarter of a million people visit the rapids each year just as Lewis and his friends did on that cursed weekend in 1972. Thankfully, however, the locals today are friendlier than a few of those met on that fateful trip downriver.

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      BBC

      Continued research shows that catastrophic thinking is a serious contributor to many other anxiety disorders.

      Imagine you’ve applied for a dream job, and you have now been selected for the second round of interviews. Do you celebrate your progress so far, and start preparing for the new challenge? Or do you immediately start visualising a rejection, agonising over what it will do to your self-esteem? “If I flunk this, I’m a total failure,” you tell yourself. 

      Or perhaps you’re waiting for a reply to a message to a friend. When you don’t receive an immediate response, you start imagining all the ways you might have offended the person – without even considering the possibility that they are just occupied with some other task. 

      Maybe it’s geopolitical events that concern you. You spend hours, every night, ruminating on the threat of nuclear war, the emergence of another deadly virus or the likelihood of an economic recession. The devastation it could cause for you and your loved ones keeps playing out in your mind’s eye. 

      If any of these situations feel familiar, then you might be susceptible to catastrophising: a mental habit in which you overestimate the chances of something bad happening, and exaggerate the potential negative consequences of that scenario. 

      “It’s a negatively skewed way of thinking, which elevates the intensity of emotions to levels that are hard to manage, and in some cases they are overwhelming,” explains Dr Patrick Keelan, a psychologist and certified therapist in Alberta, Canada. 

      Abundant research shows catastrophising can pose a serious threat to mental health, and may also amplify feelings of distress accompanying conditions such as chronic pain. Catastrophising can occur at any point in our lives – but the lingering fears of Covid-19, combined with the pressing political and economic uncertainty, could certainly exacerbate the tendency. 

      Finding ways to break those toxic thinking cycles should therefore bolster anyone’s resilience – and there may be no better time to learn. 

      Free from Freud 

      Psychologists’ understanding of catastrophising as a serious risk factor for mental illness stems from the birth of Cognitive Behavioural Therapy. 

      For the first half of the 20th Century, psychoanalysis – developed by Sigmund Freud and others – had been the primary means of tackling mental illness. The aim was to uncover suppressed fears and desires – often resulting from events in early childhood, and sexual in nature – that created psychological conflict.

      By the middle of the century, however, psychotherapists such as Albert Ellis and Aaron Beck had started to look for alternative ways of guiding people through their distress. Rather than trying to unearth hidden psychological conflict, they focused on people’s conscious thought processes, by targeting the maladaptive thinking patterns or “cognitive distortions” that could be leading to distress. 

      Right from the outset, catastrophising was identified as a potentially important cognitive distortion – with Beck writing about its potential role in phobias. Someone with a fear of flying, for example, might interpret a slight rattle in the cabin as a sign of a technical fault. If they were less prone to catastrophising, they might notice that the cabin crew looked unalarmed, but a catastrophiser would assume that the staff simply weren’t paying attention – and as the unnerving sound continued, they would start imagining the awful ways they might die. 

      Continued research shows that catastrophic thinking is a serious contributor to many other anxiety disorders. At work, for instance, a perfectionist with catastrophising tendencies might agonise over the smallest mistake. “They might engage in catastrophic thinking such as ‘I’m going to get fired’ and ‘If I get fired, I won’t be able to handle it’,” explains Keelan. At some point, the person’s fears may reach a point where they are simply no longer able to function in their role. For someone with health anxiety, meanwhile, catastrophising may lead someone to self-diagnose any slight change in their body as a sign of cancer. 

      In some cases, people may start to catastrophise the bodily sensations that accompany anxiety. If they are nervous about giving a presentation, for example, they think that their pounding heart is a sign that they are going to have a heart attack. The result is a spiral of negative thinking that can lead to a full-blown panic attack. “The catastrophic misinterpretation of the bodily signals [fuels] anxiety and fear, which then makes it more likely that you’ll interpret the situation catastrophically,” says Barnabas Ohst, a psychotherapist in Freiburg, Germany, and a co-author of a recent meta-analysis examining the role of catastrophic thinking in panic disorder

      Over the past few years, research has shown that catastrophic thinking can render us more vulnerable to many other mental illnesses – including post-traumatic stress disorder and obsessive-compulsive disorder, and even certain kinds of psychoses. 

      Catastrophic thinking can even exacerbate feelings of physical pain. In this case, the thoughts may concern how long the discomfort is going to last – “it’s never going to go away” – or its cause. You might assume that a terrible headache means you have brain cancer, for example. Experiments show this kind of thinking only amplifies pain signalling in the brain, so that the distress is more intense and takes longer to pass. As the pain scientists Beth Darnall, at Stanford University, and Luana Colloca, at the University of Maryland, wrote in a recent paper, this negative mindset is “like picking up the can of gasoline and pouring it on a fire”.

      Catastrophising means imagining all the ways you could flunk a job interview - and the multiple ways doing so could derail your life (Credit: Getty)

      Emotional contagion 

      Many factors can explain why some people experience catastrophic thinking more than others. 

      Personality traits such as neuroticism – which are partly genetic – may explain some of the differences. We may also have learnt our thinking style from family members. If you always saw your parents considering the worst possible outcome of any event, you may naturally view any difficult situation through the same lens. Our current context will also play a role. High baseline feelings of stress and insecurity will mean that much smaller triggers could tip you into that spiral of negative thinking. 

      If you have found that your own thoughts have started to take a downward turn in the last year or two, this may not be a coincidence: there is some evidence that world news events may exacerbate our catastrophising. 

      Sometimes, you may catastrophise about the events themselves – such as the war in Ukraine, the emergence of another Covid-19 variant, or the collapse of the economy. At other times, the link may be less obvious, with the doom and gloom of the news cycle adding a general level of anxiety that leads you to worry more about your personal problems – even if they seem completely divorced from geopolitics. 

      One study, from the University of Sussex, UK, asked independent judges to rate various TV news items for their emotional qualities – whether they were positive or negative, pleasant or unpleasant, calm or exciting – and then showed a selection of these clips to a group of 30 participants. 

      Before and after they watched the clips, these participants completed questionnaires about their top three worries in their lives, and at the very end, they also took part in an interview, discussing one of their personal preoccupations. As expected, the participants who had watched the negative news items were considerably more anxious at the end of the clip, and – crucially – were more likely to show catastrophic thinking when discussing their personal problems, compared with those who had seen neutral or positive films. 

      This was a relatively small study. But further experiments confirm that news consumption has a lingering influence on our mood, which could, in turn, send our thinking down a darker path.

      Anyone can fall victim to catastrophising, and some research suggests world news events can exacerbate this tendency (Credit: Getty)

      Breaking the cycle 

      Whatever the source of your catastrophising, cognitive behavioural therapists like Keelan say that it is possible to break the negative thought cycles. 

      Awareness is essential, so the first step should be to pause your thinking and recognise when your mind is going down a psychological black hole. You might notice that you are feeling anxious about an interview, for example. If your next thought is “I’m going to flunk it”, however, you could question the basis for this automatic assumption. What reasons do you have to think you will automatically fail? And how else might you be able to interpret the situation based on the evidence at hand? If you try to take the viewpoint of an objective observer, you could recognise that failure is a possibility, rather than a certainty – and that there are proactive steps you could take to improve your chances of performing at your best. 

      You should be particularly conscious of unhelpful generalisations and over-exaggeration – thoughts like “I’m a failure and I’ll never get a job”. In this scenario, you might try to consider the fact that everyone has bad interviews occasionally – it does not mean they are all hopeless failures. And should you fail, you can learn from this experience to improve your performance in the next one. 

      To consider another example, imagine that you have serious anxiety about catching Covid-19, which is now occupying all your waking thoughts. While it is rational to recognise the risk of infection, you may quickly jump to the conclusion that you are infected whenever you feel a slight tickle in your throat, and then start panicking about your ability to cope if you do get ill. 

      In such cases, you can encourage yourself to suspend judgement until you develop symptoms – that slight tickle in your throat may just be a false alarm. You could also remind yourself that your vaccination will significantly reduce the risk of severe symptoms, and think about the ways you might ease your recovery, if you do get sick – by calling on a friend to do your shopping while you are ill, for example. 

      The aim, in each case, is to develop a more balanced view of the situation based on the evidence at hand. “Using these tools regularly typically results in the person reducing the intensity of their anxiety to manageable levels compared with the levels based on catastrophic thinking,” says Keelan. 

      Unpicking your thoughts in this way may be hard initially, but it should get easier with practice. You could start keeping a tally of how often you have been ready to jump to the worst conclusion, when the ultimate outcome turned out to be far brighter than you had started to imagine. In this way, you’ll see just how often catastrophising had been creating unnecessary worries. Remembering this fact could provide further reassurance the next time that you feel tempted to descend into doom-filled thoughts. 

      None of this requires mindless Pollyanna-ish optimism – but a simple recognition of all the possible outcomes. Disaster is not necessarily sitting around every corner. 

      David Robson is a science writer and author of The Expectation Effect: How Your Mindset Can Transform Your Life, published by Canongate (UK) and Henry Holt (USA) in early 2022. He is @d_a_robson on Twitter.

      L'Humanité

      Numérique. Le sort de Twitter se jouera devant les tribunaux

      Actu

      Trois mois après avoir remué ciel et terre pour racheter le réseau social, Elon Musk a retiré son offre. Durement pénalisée financièrement, l’entreprise demande réparation.

      Pierric Marissal

      L’homme le plus riche du monde veut désormais casser son jouet. Après avoir récupéré plus de 40 milliards d’euros pour acheter Twitter en avril, menacé les salariés d’un vaste plan de licenciements et humilié les hauts dirigeants de l’entreprise sur leur propre réseau social, Elon Musk a décidé, le 9 juillet, qu’il n’en voulait plus. Les principaux intéressés pourraient se sentir soulagés, mais l’affaire a lourdement porté préjudice à cette entreprise financiarisée. D’autant que le chiffre d’affaires a reculé et que les derniers résultats publiés vendredi montrent une perte nette de 270 millions de dollars sur un an. Et comme la suite de l’affaire du rachat se jouera au tribunal, mais pas avant octobre, les boursicoteurs sont plongés dans le doute. Dans son communiqué, le réseau social pointe clairement la raison de ses mauvais résultats financiers : « À cause de l’incertitude liée au rachat de Twitter par Elon Musk. »

      Twitter. Elon Musk débarque avec son oseille et ses casseroles

      Un procès à l’automne

      C’est Kathaleen McCormick, une juge d’un tribunal spécialisé du Delaware, qui a ordonné la tenue d’un procès resserré sur cinq jours à l’automne. Même si les locaux de Twitter sont à San Francisco, l’entreprise possède une boîte aux lettres dans ce paradis fiscal notoire (1,6 million de sièges d’entreprise pour 900 000 habitants), où elle a déclaré son siège social, comme la majorité des multinationales états-uniennes. Et cette magistrate a forcé un rachat l’an passé, dans un cas à peu près comparable. Kathaleen McCormick a en tout cas accédé à la demande de Twitter de hâter la tenue du procès, contre l’avis d’Elon Musk. Ce dernier veut en effet du temps pour essayer de prouver la raison qu’il a avancée pour mettre fin à la transaction.

      « Hypocrisie » et « mauvaise foi »

      L’homme d’affaires accuse en effet les dirigeants de Twitter d’avoir minoré la proportion des comptes automatisés – robots, ou bots – présents sur le réseau social. La direction avait en effet indiqué que la part des bots n’excédait pas les 5 % du nombre total des comptes, mais Musk estime que c’est un mensonge et accuse Twitter de ne pas lui avoir fourni suffisamment de données pour vérification. Il reste que le patron de Tesla a demandé que le procès ne se tienne pas avant 2023, et réclame au moins six mois pour affiner son estimation du nombre de bots, qu’il pense plutôt proche des 20 %. Il se croit lésé car, s’il n’y a pas un humain derrière le compte, celui-ci n’est pas « monétisable ». L’entreprise vaudrait ainsi moins cher que prévu. « L’accord de fusion ne mentionne même pas les bots ou les spams », s’est insurgé l’avocat de Twitter qui, dans sa plainte, accuse le milliardaire d’ « hypocrisie » et de « mauvaise foi ». C’est que le Los Angeles Times a montré qu’un quart des tweets vantant les mérites de Tesla étaient écrits par des bots ; d’autres ont participé à faire de SpaceX l’une des cinq marques les plus suivies sur Twitter…

       Nous soupçonnons que M. Musk veut retarder ce procès suffisamment longtemps pour ne jamais avoir à rendre de comptes.

      avocat de Twitter 

      « Il sait que, dans ce genre de circonstances, une justice en retard est souvent une justice non rendue », poursuit l’avocat. Le réseau social entend donc le forcer à honorer son engagement de l’acquérir pour 44 milliards de dollars ou, du moins, à lui verser une respectable compensation.

      elon musktwitterdelaware
      BBC

      "That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."

      Indian food author Kalyan Karmakar is making up for lost time.

      Today, he enjoys the subtle touch of ghee in many of his favourite Bengali dishes, adding it to steamed rice with fried kaatla fish (Indian carp) for ghee bhaat, and swirling it into phyaana bhaat, a one-pot rice dish cooked with its own starch, mashed potato and a boiled egg. Even his khichuri (also spelled khichdi), a comforting rice and lentil porridge Karmakar associates with rainy days, is incomplete without the ubiquitous fat.

      But it wasn't always like this.

      "I belong to the set of people who grew up under the impression that ghee is unhealthy and [I am] now making up for it," he said, "It's [essentially] the purest food on Earth."

      For millennia, ghee has been a venerated staple of the subcontinental diet, but it fell out of favour a few decades ago when saturated fats were largely considered to be unhealthy. But more recently, as the thinking around saturated fats is shifting globally, Indians are finding their own way back to this ingredient that's so integral to their cuisine.

      For Karmakar, a renewed interest in ghee is emblematic of a return-to-basics movement in India, which was years in the making but fast-tracked during the pandemic, when "people started being more mindful about their food", he explained. This movement is also part of an overall trend towards "slow food". In keeping with the movement's philosophy, ghee can be produced locally (even at home) and has inextricable cultural ties.

      Many Indians make ghee at home by skimming off the cream (called malai in Hindi) that forms when unpasteurised raw milk is boiled. Then, they churn it, traditionally by hand using a wooden stick, but now, more frequently, in a blender – usually adding a spoon of yogurt or curd and ice cubes – to make butter. The butter floats on top of the buttermilk (which is reserved to prepare other dishes, such as lentils) and is then boiled to make ghee.

      Making ghee is a labour of love for Nitin Ahir, co-founder of GirOrganic, a dairy farm and ghee producer in the city of Surat in the west Indian state of Gujarat. Instead of using imported cow breeds like Jersey, Holstein and Friesian like mass producers do, he gets his milk from his herd of Gir cows, an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula. He allows his cows to graze openly on grass and makes sure that calves have their rightful first share of their mothers' milk before milking. 

      His A2 ghee, a type of ghee that is considered nutritionally superior, is made via the "bilona method" in which a small motor-operated machine moves clockwise and anti-clockwise mimicking the traditional motion of a handheld wooden churner, a process that he admits "isn't the most cost-effective and resists large scale production". Nevertheless, he estimates he's witnessed a 25-30% increase in demand for his ghee since the pandemic began.

      At a basic level, ghee is a type of clarified butter believed to have originated in India as a way to preserve butter from going rancid in the hot climate. Churned cream or butter is simmered slowly until the moisture evaporates and any browned milk solids are removed, resulting in a sumptuously rich, fragrant and nutty fat.

      Gir cows are an Indian-born breed native to the Gir hills and forests of the Kathiawar Peninsula (Credit: Meenakshi Vashistha/Alamy)

      For many Indians, however, ghee is historically something more sacred than just a cooking fat.

      "Ghee is the final and purest form of milk – the last extract," said author and food historian Pritha Sen. "It was considered the purest offering to the gods and the medium by which prayers were carried to the heavens."

      Its history dates back millennia. "Paeans to ghee are found in the Rig Veda, a collection of ancient hymns and prayers dating back nearly 4,000 years," explained Colleen Taylor Sen, a Chicago-based food historian and author of Feasts and Fasts: A History of Food in India. "According to legend, Prajapati, lord of the creatures, rubbed his hands together to create the first ghee, which he poured into flames to create his children."

      Ghee is also deeply woven into the fabric of Indian culture. Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies as it is believed to be auspicious. In Ayurveda, a traditional Indian system of medicine, Ghee is considered a virtual panacea. And its wholesome qualities have been embraced by generations of mothers and grandmothers.

      Traditionally, Hindus pour ghee into fire at marriages, funerals and other ceremonies (Credit: rvimages/Getty Images)

      For US-based food author Sandeepa Mukherjee Datta, who runs Bong Mom's Cookbook, choosing ghee when it was time to introduce fat and oil to her babies was a no-brainer. "[It's] good fat, to give the young bones and brain nourishment and vitamins," she said.

      Her mother took things a step further, insisting on nothing but homemade ghee. "She would make small jars of ghee and send it for her granddaughters with anyone who was flying across the Atlantic," said Datta. "That ghee was pure and tasted like a gift from heaven."

      "Ghee is not only a medium to cook and fry food," said Datta. "Before the advent of fancy cereals and oats, every Bengali child was unified by the same breakfast dish on school mornings." The dish, ghee-alu sheddho-bhaat (ghee-mashed potatoes-rice), she explained, is almost Bengal's unofficial state food. "In those days, before carbs and fat got a bad rap, mothers felt this dish was the right balance to fortify their children throughout the day."

      That "bad rap" – due to claims that saturated fats are bad for heart health – affected ghee, which has up to 50-70% saturated fat. For a few decades, consuming ghee fell out of favour in India. In the 1980s, vegetable oils were heavily promoted by the industry, and as vegetable oil consumption went up, ghee consumption went down. "The advertising would really shake you up," he said. "The urban and Western exposed population began looking down on traditional oils and using the vegetable oil."

      With time, the neutral flavour of refined vegetable oil became the norm – and ghee the exception.

      Chef Ranveer Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop (Credit: Najeeb Aziz)

      "The whole fat conversation from the 1980s onwards was out to make saturated fats [the villain] – fortunately, we understand the fat and cholesterol space better now," said celebrity chef Ranveer Brar, an author, restaurateur and MasterChef India judge.

      While experts still advise against a high-fat diet, some have begun to mellow their stance on the overall risks of saturated fat. And thanks partly to the high fat keto diet craze, ghee's popularity has soared in countries like the US.

      However, the West's newfound interest in ghee may be somewhat misguided. For one thing, much is made of ghee's high smoke point, which passionate advocates extoll for its ability to withstand higher temperatures than butter. But according to Brar, the objective of cooking with ghee "isn't to get to smoking temperature in the first place; [it's] just to a point of extracting the flavours."

      Furthermore, in India, ghee is not consumed in copious amounts for a quick-fix or to help stick to lower carb macros (due to the fat's satiating effect). Instead, the traditional approach to ghee is one of moderation, harmony and grace. Here, the pale yellow, crumbly fat isn't just blitzed into coffee; it stars as a final touch to dishes, moving slowly as small dollops of it are transformed by heat into a molten gold liquid, settling into every mouthful.

      According to chef Ranveer Brar, ghee pairs well with dishes that have pronounced lactic notes like korma (Credit: StockSolutions/Getty Images)

      So how is ghee best used? Brar recommends using ghee with lentils or in dishes with pronounced lactic notes, such as yoghourt-based curries, like korma. "Start with a light smear on your soups in winter, on your pita or flatbread. [Then] you can use it for marinating and tempering. [Eventually], it becomes an essential part of the [overall] bouquet that you inhale," Brar said.

      Chef Manish Mehrotra, culinary director of Indian Accent restaurants and part of the Old World Hospitality group for the past 22 years, said it was important to him when setting a menu to include recipes paying homage to the unique flavour of ghee. He is confident the world is coming to understand his country's cuisine and recognise its "authentic" tastes. One of Mehrotra's signature dishes is ghee roast mutton boti (savoury chunks of flavourful meat), "The ghee imparts this smoky-sweet flavour. It's one of our best-sellers," he said.

      Chef Nikita Rao of Mumbai's Ekaa restaurant believes in celebrating the distinctive nature of each ingredient. "It's ingredient-driven fine-dining," she said. With such concerted focus on the food itself, she explained how the ethos behind using ghee in a recipe is allowing it to assimilate and let other components sing. Her Morning Glory salad with tamarind dressing, for instance, is topped with homemade creme fraiche and  a tempering of ghee, curry leaves and fiery resham patti chillies. "The tempering is less than 10% of the entire salad, but people absolutely love it, and buffalo ghee complements the entire dish."

      Ghee is an ingredient that's integral to Indian cuisine (Credit: Rajdeep Ghosh/Getty Images)

      Ultimately, understanding ghee means understanding a collective Indian identity, an approach to food that is cohesive, holistic and balanced – and one where ghee isn't a piecemeal part or overpowering presence. And when ghee is understood for its true essence, good things are sure to follow.

      Brar always has ghee within arm's distance of his stovetop. As he said, "I've grown up with my grandma's chunni [scarf or stole] and the whole house smelling of ghee. When I reach for ghee, I'm searching for more than just a fat. I'm reaching out for my childhood."

      BBC.com's World's Table "smashes the kitchen ceiling" by changing the way the world thinks about food, through the past, present and future. 

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      Valeurs Actuelles

      En Sologne, la polémique enfle autour des clôtures de chasse

      « La Gironde est dévastée par le feu, la Sologne est tout autant menacée ». La tribune publiée le 26 juin dans le Journal du Dimanche a pour objectif de frapper les esprits, jusqu’au plus haut niveau de l’État. Elle pointe, actualité oblige, le risque que fait peser la clôture des territoires de chasse par leurs propriétaires, face à d’éventuels incendies sur ce territoire naturel, situé entre le Cher et le Loir et Cher. Pompiers et animaux seraient inévitablement entravés et piégés par ces obstacles, explique le texte. Or, avec le réchauffement climatique, la hausse significative des incendies dans les Pays de la Loire et le Centre Val de Loire dans les prochaines années n’est plus une éventualité à exclure, selon le Groupe Intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Dans ce contexte, la tribune demande clairement à Élisabeth Borne non seulement d’interdire la pose de nouvelles clôtures mais encore de faire retirer les enclos actuels. En Sologne, cette pratique s’est amplifiée depuis une dizaine d’années.

      Une trentaine de grands propriétaires parisiens

      3 000 kilomètres de clôtures constatées début 2020 contre 600 kilomètres en 2011. La pose de grillages a connu une accélération exponentielle depuis une décennie en Sologne, pourtant zone classée Natura 2000. A l’origine, une trentaine d’hommes d’affaires propriétaires de terrains de chasse dépassant parfois les  3 000 hectares. Selon Raymond Louis, président des Amis des chemins de Sologne, « le gibier est ainsi maintenu dans la propriété enclose grâce à des clôtures montant à 2 mètres de haut et sans ouverture au sol. Il ne peut donc pas circuler librement, ce qui cause également des dégâts irrémédiables pour tout l’écosystème ». Opposant depuis 21 ans à l’engrillagement du territoire, Raymond Louis a rallié Nicolas Vanier à sa cause. Devenu le porte-parole de l’association, le cinéaste écrivain vit lui-même en Sologne et pointe différents griefs. « Les gros animaux qui ne peuvent pas s’échapper se nourrissent des végétaux et de la flore, constate-t-il. On remarque immédiatement la différence entre une forêt clôturée, au sol en général épuisé et infecté, et un espace libre. L’introduction illégale de sangliers provenant d’Europe de l’Est fait de surcroît peser un risque lourd de contamination à la fièvre porcine des animaux sauvages et d’élevage du cru ». Benjamin Tranchant, président du groupe de casinos éponyme, dont la propriété est située à Chaumont-sur-Tharonne dans le Loir et Cher, récuse cette accusation. « Lorsque nous introduisons des animaux, c’est en totale conformité avec les règles sanitaires, assure-t-il. Tout ceci s’apparente à de la diffamation sur le thème des riches parisiens qui salissent la Sologne. Je vote pourtant ici. Plusieurs plaintes sont en cours contre nos détracteurs ». Contrairement à Benjamin Tranchant, Yves Forestier, président du groupe de location de véhicules frigorifiques Petit-Forestier, ainsi que Christian Tafanel, président des Établissements de boissons, eux aussi propriétaires d’immenses réserves de chasse en Sologne, n’ont pas pu être joints.

      Montée au créneau des chasseurs et de la région

      « Il ne s’agit pas de Paris bashing mais d’en appeler à la responsabilité de chacun, assure au contraire un chasseur solognot. Ces parties mondaines où les tableaux atteignent régulièrement 80 à 100 grands animaux ressemblent plus à du Ball trap qu’à de la chasse dont elles ne respectent pas l’éthique ». Vent debout contre l’engrillagement des propriétés solognotes, les fédérations de chasse du Cher et du Loir et Cher ont reçu l’appui du président de la Fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen. En votant en décembre 2019 un nouveau schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet), interdisant l’installation de grillages de grande hauteur « dénaturant le paysage, condamnant le tourisme et menaçant la biodiversité », la région Centre Val de Loire a donné un signe clair aux défenseurs du territoire. « Ce schéma, qui s’appuie sur les conclusions de deux inspecteurs généraux des ministères de l’agriculture et de la transition écologique, a pour objectif de sauvegarder cet écosystème merveilleux que constitue la Sologne, explique François Bonneau, président de la collectivité régionale. Or ce paradis, devenu un véritable labyrinthe, est en train de mourir du fait de ces pratiques illégales ».

      Arsenal législatif renforcé

      Malgré cette unanimité des acteurs locaux, le question de l’engrillagement reste d’autant plus sensible qu’il touche à la propriété privée, protégée par la Constitution et le Code civil. « Tout propriétaire a le droit de délimiter son bien, assure Benjamin Tranchant. Je ne fais rien d’illégal en posant des clôtures, contrairement à ce qu’explique la région. Elles ont pour objectif de dissuader les intrus de pénétrer sur ma propriété et de ne pas laisser le gibier se trouvant sur mes terres profiter essentiellement à mes voisins ». Afin de renforcer le droit commun dans les zones de chasse, trois députés du Cher et du Loiret avaient présenté en octobre 2019 au Parlement une proposition de loi. Un rapport interministériel datant de janvier 2020 est également resté lettre morte. Il démontrait de son côté « combien l’engrillagement portait atteinte à la biodiversité, aux paysages, au tourisme, à la gestion de la forêt, à l’éthique de la chasse comme à la sécurité face au risque d’incendie ». Reste à savoir si la remontée inexorable des feux de forêt du sud vers le centre de l’Hexagone fera cette fois réagir les politiques nationaux. Les signataires de la tribune promettent pour la rentrée de septembre une mobilisation importante des habitants et des élus de tous bords pour y parvenir.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      Emmanuel Macron in West Africa as French influence called into question

      Issued on: 25/07/2022 - 23:11

      Aline BOTTIN James CREEDON Follow

      In tonight's edition: The French president has kicked off a tour of Cameroon, Benin and Guinea-Bissau at a time when French influence in Africa is being called into question in several countries.

      Meanwhile, Russian Foreign Minister Sergei Lavrov was in Congo-Brazzaville this Monday for the second leg of a five-day tour of Africa to try to strengthen Moscow's ties with the continent.

      Finally, the southern French city of Arles hosts a major photography festival, where several African artists are on display including James Barnor, a celebrated Ghanaian photographer.

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      BBC

      Why Premier League teams are flocking back to Asia

      By Nick MarshBBC News, Singapore

      "I don't have a religion, I don't have a god. Liverpool Football Club is my religion - it's a way of life for me."

      Vijay was born in Singapore - nearly 11,000km (6,800 miles) away from Liverpool's Anfield stadium - and he's been waiting since 2011 for his team to visit his home city.

      He's not the only one. Earlier this month more than 50,000 fans filled Singapore's National Stadium for a friendly match between Liverpool and Crystal Palace.

      After three years of Covid travel bans, English Premier League teams are once again criss-crossing the globe on pre-season summer tours.

      The financial significance of these trips is hard to overstate. When Manchester United registered a commercial revenue loss of nearly $56m (£46.8m) in 2021, the club said it was "primarily due" to Covid disruptions, which included the cancellation of the first team's pre-season tour in India.

      Now with restrictions eased, many clubs are flocking back to their number one overseas market.

      "Asia is our single largest region in terms of fan base," Billy Hogan, Liverpool's chief executive told the BBC.

      "Someone once said to me you could stand at any airport and jump on any plane and have a reason to go there and find Liverpool fans. But a third of our global support is here and we feel there's tremendous opportunity in Asia."

      Global appeal

      This summer Premier League rivals Manchester United chose to visit Thailand and Australia, where they also played Liverpool and Crystal Palace.

      Meanwhile, Tottenham Hotspur went to South Korea, which is the home country of their superstar striker Son Heung-min.

      From a sporting point of view, these trips make little sense. Long flights across several time zones, high temperatures and humid weather are not ideal preparation for a new season back home in England.

      "It's not my favourite thing to do," says Liverpool's manager Jurgen Klopp, in response to a question from the BBC at a press conference.

      "First and foremost I'm a coach and if we could do two weeks in Austria and train twice a day there, that would be better."

      "But we know how big our fanbase is in Asia and to be close to them is a wonderful thing."

      In reality, the debate in elite football was settled a long time ago. The commercial argument has won conclusively and executives this summer will feel vindicated by the high levels of demand they have seen in the region.

      New figures reported this year show that, for the first time ever, the Premier League will receive more revenue from international broadcasters than it will from domestic channels in its UK home market. Asia alone is expected to account for $1.4bn between next season and 2025.

      In South Korea, Spurs' exhibition match against a local all-star side sold out within 25 minutes. It also became the most streamed sporting event in the country's history.

      Meanwhile, promoters in Bangkok felt comfortable setting the starting ticket price for a friendly between Manchester United and Liverpool at $136. In Singapore, the cheapest tickets cost $107.

      These prices are significantly higher than fans would expect to pay in England for a competitive fixture, but ultimately they represent the powerful pull of the Premier League's top clubs.

      A Liverpool spokesman told the BBC: "We did not set these ticket prices, we receive a set fee, and do not receive any share of ticket revenues."

      Asia earnings

      How much teams receive for these far-flung friendlies tends to be closely guarded within the industry, but analysts say the fees are unlikely to justify the trips alone, especially when travel and staff expenses are factored in.

      "Teams don't actually make a huge amount of money directly from the pre-season games, maybe a few million dollars per match at the very top end," said Kevin McCullagh, the Asia-Pacific editor for trade publication SportBusiness.

      "But there's a bigger game afoot. This is about brand building and fan engagement in a market that will deliver much bigger long-term revenues from broadcast rights deals and sponsorship deals with Asian brands and companies. That's where the real money lies out here."

      While they were in Singapore, Liverpool signed a new shirt sponsorship deal, reportedly worth more than $240m, with Standard Chartered, an Asia-focused bank.

      Apart from helping raise a sponsor's profile on the global stage, football clubs can also provide them with ready-made treasure troves of consumer data.

      Manchester United, for example, estimates that their customer relationship management (CRM) database contains 50m records. On social media last year they had 176m connections.

      So in return for its sponsorship money, a brand and its marketing department will often get valuable insights into the consumer behaviour of millions of fans who have registered or engaged with the club at some point in the past.

      "The first thing big brands will ask is to see is the data on the fans," Mr McCullagh said.

      "Before they invest, they want to know how many fans a club has, the demographics, the ages, how many men, how many women, their income profile, things like that," he added.

      However, it is television money that has propelled English football to the top financially.

      For many years other sports leagues - including European football leagues - have looked enviously at the Premier League, who were the first to come to Asia and establish commercial ties in the 1990s.

      The Premier League's competitiveness, distinctive fan culture and association with the English language have all contributed to it becoming the most-watched sports league in the world, attracting a combined viewership of 3.2bn globally.

      Half of the global fanbase and a quarter of television audience, the Premier League says, is in Asia-Pacific - that is despite games often finishing in the middle of the night.

      Yet experts say it will be a challenge to retain all of these fans, especially with a much wider range of pastimes and lifestyle consumption choices available to younger generations.

      Last year Florentino Perez, the president of Spanish giants Real Madrid, said "Young people are no longer interested in football. They have other platforms on which to distract themselves."

      This point of view, along with predictions that television revenues will eventually taper off, convinced some executives at top European football clubs that a new competition would have to be invented to keep fans engaged.

      Last year's ill-fated European Super League - a 'closed shop' format that would have included five English Premier League clubs - was seen by many as appealing to the millions of fans around the world, especially in Asia, who would prefer to watch elite clubs rather than the middling teams.

      But it was eventually scrapped after a furious backlash from fans, both in the UK and globally.

      "European football clubs should not make assumptions about Asia, indeed they must fight for every dollar they make," says Simon Chadwick, global professor of sport at Emlyon Business School in France.

      "Asian consumers are smart, sophisticated, and perceptive. You could even argue that in recent years there has been some disengagement from European football amongst Asian fans, so clubs are advised neither to be arrogant or naive in assuming that Asia is the goose that laid the golden egg."

      Mr Chadwick also said the prospect of competitive Premier League matches being played abroad - something first proposed in 2008 - is unlikely in the short-to-medium-term, although the debate will come around again eventually.

      Back in Singapore, Vijay removes his shirt and shows off his back. It is covered in Liverpool tattoos and the years of every single trophy won in the club's history. He is optimistic about the future.

      "My father was a Liverpool fan and the first thing I did with my baby daughters was to put a Liverpool shirt on them. This will carry on through the generations, believe me".

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      Fearing for their lives: Rescuing Afghanistan's women judges

      Issued on: 22/07/2022 - 16:46

      Annette Young Follow

      As August 15 marks one year since the Taliban seized power in Afghanistan, we again report on the plight of Afghan women. Annette Young talks to Fawzia Aminy, a Supreme Court judge who managed to escape to Britain via Greece within weeks of Kabul falling, and to the woman who helped facilitate her rescue, Baroness Helena Kennedy QC, the director of the International Bar Association's Human Rights Institute. The two are seeking to help those women left behind.

      Our team also meets a young woman entrepreneur in Kabul struggling to keep her business alive under the Taliban.

      The 51 Percent is taking a break over the European summer and will return early September.

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      • FAWZIA AMINY, Former judge, Afghan Supreme Court
      • BARONESS HELENA KENNEDY QC, Director, Int. Bar Association's Human Rights Institute
      Valeurs Actuelles

      Bretagne : Intermarché renonce aux rituels casher et halal dans ses abattoirs

      La viande qui sort des abattoirs bretons d’Intermarché ne sera plus estampillée « casher » ou « halal ». Comme le relate 20 Minutes, la Société vitréenne d’abattage (SVA) Jean Rozé, qui exploite deux abattoirs à Vitré (Ille-et-Vilaine) et Trémorel (Côtes-d’Armor), a décidé de ne plus procéder aux abattages rituels exigés par l’islam (viande halal) et le judaïsme (casher). Cette décision, qui remonte au 1er juillet dernier, a été prise par le groupe des Mousquetaires (ancien nom des Intermarchés) au nom du bien-être animal.

      « Les attentes générales de la société concernant la bientraitance animale ont très significativement évolué au cours des dernières années », écrit le groupe dans un communiqué, qui évoque « la prise de conscience sociétale ». En France, précise 20 Minutes, l’abattage rituel est une exception autorisée par la loi, qui oblige normalement les abattoirs à étourdir les animaux avant de les tuer. Mais, « afin de garantir le libre exercice des pratiques religieuses », l’égorgement tel qui se pratique pour la viande halal est autorisé.

      Un marché important

      La décision de la SVA Jean Rozé est un vrai bouleversement, qui lui fermera mécaniquement les portes à un marché important : jusque-là, « sur 300.000 bovins abattus par an, l’abattage rituel concernait 15 % des animaux », a expliqué la société contactée par 20 Minutes. La firme précise que « cet arrêt sera sans conséquences significatives sur les process de travail ». Tous les ans, la SVA Jean Rozé commercialise 250 000 bœufs, 100 000 veaux et près de 300 000 agneaux.

      Ille-et-Vilaine : les dernières actualités

      « 20 sauvages les ont fracassés » : à Saint-Malo, l’agression de policiers interroge l’IGPN

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      L'Humanité

      Les agents de nettoyage refusent la corvée

      Actu

      SNCF Depuis plus d’une semaine, les 9 salariés employés pour l’entretien du technicentre cheminots d’Hellemmes-Lille sont en grève. Ils réclament 10 embauches supplémentaires et le versement d’un treizième mois.

      Marie Toulgoat

      Sur le portail vert qui marque l’entrée du technicentre SNCF de Hellemmes-Lille, une grande banderole a été érigée. En lettres capitales noires, les salariés y on écrit leur credo : « Fini l’esclavage. » Sur leur piquet de grève depuis 9 heures, les 9 salariés de la ­société de nettoyage Elior Services ont la détermination du premier jour, bien que leur mouvement ait commencé lundi 18 juillet. Pour ces travailleurs affectés au nettoyage des locaux du centre de maintenance et de réparation des TGV, la lutte s’est imposée comme une nécessité. « Ce qu’on nous demande d’accomplir, c’est infaisable. Je suis fatiguée, stressée, franchement je n’ai plus le moral » , souffle Corinne Brisville, agente de nettoyage qui dénonce aux côtés de ses collègues une brusque dégradation de ses conditions de travail.

      Tout commence le 1er juillet, lorsque les salariés, alors employés par deux groupes différents, passent sous le giron d’Elior Services, vainqueur de l’appel d’offres de la SNCF. Tandis qu’ils étaient 22 à astiquer les bâtiments de l’entreprise ferroviaire, Elior n’en a embauché que 9 d’entre eux. « Pour le reste, ce sont des CDD qui n’ont pas été renouvelés ou des personnes qui sont parties d’elles-mêmes », détaille Ali Benirbah, cheminot militant à SUD rail venu apporter de l’aide aux grévistes. Conséquence : les salariés seraient à présent moitié moins nombreux à effectuer un travail de la même ampleur. « Nous étions 6 auparavant dans mon bâtiment, je me suis retrouvée toute seule », ajoute Corinne Brisville. Les 9 grévistes, soutenus par SUD rail, la CGT et la CFDT, ­réclament au moins 10 embauches pour pouvoir exercer dignement leur activité. Mais la réponse apportée par la société est loin de les satisfaire.

      la direction réfute avoir coupé dans les effectifs

      La situation devient toutefois urgente. Face à l’insalubrité de leurs locaux, que SUD rail explique par le sous-effectif des agents de nettoyage en plus du mouvement de grève, les cheminots du technicentre ont utilisé leur droit d’alerte. « C’est aussi notre manière d’être solidaires de la lutte de nos camarades et de dire que nous voulons plus d’embauches parmi les agents de nettoyage », assure Ali Benirbah. De son côté, la SNCF n’a pas pipé mot sur cette situation, assure le syndicaliste.

      Contactée, la direction d’Elior réfute avoir coupé dans les effectifs des agents de nettoyage. « L’activité était assurée par 22 personnes et en deux volets avant le 1 er   ju illet. Elior Services n’a répondu à l’appel d’offres que d’un de ces deux volets, qui embauchait 9 personnes. Par ailleurs, le cahier des charges de la SNCF a évolué : certains bâtiments qui étaient nettoyés quotidiennement avant le 1 er  juill et doivent l’être à présent deux fois par semaine », assure-t-elle. La direction de la société indique également avoir donné son ­accord de principe à des embauches, à condition que les salariés reprennent le travail, pour évaluer les besoins de personnel. Ce n’est pas suffisant pour les grévistes, qui reconduisent leur mouvement. « Nous sommes tous d’accord entre nous, nous voulons que la direction craque », insiste Christophe Walraeve, l’un des agents de nettoyage grévistes.

      agents de nettoyagegrèves
      Известия (RUS)

      Washington Post раскритиковал США за ложь про «отрицательный рост» экономики

      ВВП США сокращается второй квартал подряд, а американские власти продолжают настаивать на «отрицательном росте» экономики. Такое заявление сделал обозреватель The Washington Post Чарльз Лейн.

      «Данные Министерства торговли США, опубликованные в четверг, вполне могут подтвердить, что валовой внутренний продукт сокращается второй квартал подряд», — пишет он 27 июля.

      «Американцы только говорят с нами, но на практике ничего не делают»‎ Посол Палестины в РФ Абдель Хафиз Нофаль — о последствиях визита в регион Джо Байдена, политических контактах с Израилем на фоне выборов и будущем ближневосточного «квартета»

      Отмечается, что на фоне этого, Белый дом 25 июля опубликовал заявление, в котором отметил, что нет ничего «официального» в часто цитируемом практическом правиле, согласно которому полоса неудач в две четверти определяет рецессию.

      По словам Чарльза Лейна, эта ситуация напомнила о том, как понятия «рецессия» и «депрессия» избегала администрация 39-го президента США Картера. Его помощники, обеспокоенные возможными политическими последствиями, дали ему указание никогда не произносить слова «депрессия» или «рецессия».

      В следствии чего, Альфред Кан — экономист Корнельского университета, ответственный за усилия президента Джимми Картера по борьбе с инфляцией, на следующей встрече с репортерами язвительно сказал, что нация находится в «опасности перспективы худшего банана за 45 лет».

      На сегодняшний день жителям США в очередной раз угрожает инфляция. Но, как отмечается в материале, в распоряжении президента США Джо Байдена не так много эффективных инструментов.

      «Как и предсказывал Кан, чтобы подавить инфляцию, потребовался резкий — как бы это сказать? — спад, спровоцированный повышением процентных ставок Федеральной резервной системой и отмеченный безработицей, пик которой пришелся на 1982 год и составил 10,8 процента. Подобная кампания по повышению ставок ФРС, начавшаяся в марте, стала причиной того, что многие сейчас беспокоятся о риске «банана»», — заявил Лейн.

      По его словам, экономика США уже поскользнулась на кожуре, а государственная политика пока результатов не приносит. Он припомнил ситуацию на рынке молочных смесей, который до сих пор переживает дефицит: именно действия Вашингтона сделали цепочку поставок уязвимой после остановки крупнейшего в США завода Abbott Laboratories, считает автор.

      Согласно новому пресс-релизу бюро экономического анализа американского Мминторга, ВВП страны во втором квартале года опустился на 0,9 процента в пересчете на год.

      24 июля глава минфина страны Джанет Йеллен заявила, что замедление экономики США является необходимостью. Она добавила, что в стране «слишком высока» инфляция, в экономике наблюдается замедление, но при этом отметила, что признаков рецессии нет.

      13 июля агентство Bloomberg сообщило, что годовая инфляция в США по итогам июня ускорилась до 9,1%. Данный показатель стал максимумом с ноября 1981 года.

      11 июля немецкое издание Wirtschafts Woche отметило, что экономика США не избежит рецессии, вопрос лишь в том — когда это произойдет. Одними из предпосылок к экономическому спаду можно считать планомерное снижение курсов на американских биржах и аналогичную ситуацию с процентными ставками по долговременным бондам.

      В июне Bloomberg заявил, что этот рост инфляции в США подтолкнет Федеральную резервную систему к повышению процентных ставок и «усугубит политические проблемы для Белого дома и демократов». За день до этого президент США Джо Байден назвал «проклятием» рекордную инфляцию в стране.

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      L'Humanité

      Bagnères-de-Bigorre. 43 jours de bagarre pour les salaires chez Pommier

      Actu

      Industrie. Les salariés du fabricant de matériel d’électricité, filiale du groupe Cahors implantée dans les Hautes-Pyrénées, entamaient, ce mardi, leur 43e jour de grève.

      Luis Reygada

      En plein cœur de l’été, certains s’adonnent aux plaisirs des congés et profitent de longues marches dans le magnifique arrière-pays occitan. À Bagnères-de-Bigorre, dans les Hautes-Pyrénées, ils étaient plus d’une centaine à battre le pavé, ces dernières semaines, mais pour d’autres raisons : leur effort ne s’inscrit pas dans l’endurance kilométrique mais dans le rapport de forces qui oppose force de travail et capital, et se cristallise dans la grève.

      Cornes de brume

      Ici, voilà maintenant plus de deux mois que le conflit ­social a éclaté, le 24 mai, et c’est « au son des mégaphones, des cornes de brume, des pétards et sous la fumée des fumigènes » que les employés de l’usine Pommier ont déjà défilé plusieurs fois dans le centre-ville pour faire entendre leurs revendications (1).

      Quarante-trois jours que leur patron, Grégoire Libert, fait la sourde oreille face à des grévistes qui rappelaient, ce mardi, au sortir d’une conférence de presse, la légitimité de leur lutte : « Nous nous battons pour conserver un fleuron de l’industrie sur notre territoire, pour nos emplois, ainsi que pour la juste rémunération de notre travail. Nous réclamons le droit de vivre et travailler dignement. »

      Payé au smic après 17 années d’ancienneté

      Bruno Lavigne est ouvrier monteur chez Pommier, une des dix filiales du groupe Cahors, spécialiste de la gestion des réseaux électriques et de télécommunications pouvant se vanter de compter parmi ses clients des acteurs majeurs du marché comme Enedis, Engie, Vinci, Bouygues ou encore Eiffage.

      «Dans ce site, on fabrique des cellules électriques qui vont dans les blocs de béton servant à redistribuer l’électricité », nous explique celui qui, malgré 17 années d’ancienneté, peine à boucler ses fins de mois avec un salaire d’à peine 1 330 euros net. « Quand je suis rentré dans la boîte, avec le treizième  mois et les primes, on arrivait à s’en sortir. Maintenant, le Smic m’a rattrapé ; c’est malheureusement le cas de beaucoup de travailleurs à Pommier. »

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Après deux années difficiles, les salariés estiment s’être assez retroussés les manches et avoir suffisamment supporté les difficultés – provoquées notamment par une réduction drastique des effectifs, passés de 129 à 67 salariés – pour mériter aujourd’hui des hausses de salaires permettant au moins de faire face à l’inflation. Lors des dernières NAO, alors que les comptes de l’entreprise sont redressés, l’intersyndicale CFDT-CGT a réclamé des augmentations de 5 % et le retour de la prime de vacances, d’un montant de 400 euros.

      Surcharge de travail, burn-out

      Mais la réponse de la part de la direction est « non », et ce malgré l’image que Cahors met en avant dans sa communication : celle d’un groupe qui serait « socialement responsable » et adepte du « dialogue social constructif » avec « des équipes ressources humaines à l’écoute ». «On a perdu tous nos acquis au prétexte que l’usine n’allait pas bien, rappelle Aurélien Leroy, délégué syndical central CGT. La prime de vacances mais aussi la prime de la médaille du travail, les chèques emploi service universel… Aujourd’hui, la ­ société fait des bénéfices, alors nous n’acceptons pas qu’il n’y ait aucune négociation possible. La diminution de 50 % des ­effectifs a provoqué une dégradation de nos conditions de ­travail, avec de la surcharge et même des burn-out. Les salariés en ont marre, ils doivent être écoutés. »

      Déterminés à se faire entendre, les grévistes accumulent les mobilisations et reçoivent de nombreux soutiens à travers le département et même au-delà, notamment de leurs collègues de la filiale Maec-Cahors, dans le Lot. Lorsque les Pyrénéens débarquent en bus pour interpeller leur PDG jusque sous les fenêtres de son bureau, le 15 juin, leurs ­camarades débrayent pour aller les soutenir. Eux-mêmes s’étaient déjà mis en grève en mars 2021, avant de relancer un mouvement en novembre à la suite d’un protocole de fin de conflit que n’aurait pas respecté Grégoire Libert.

      Un ancien de chez Goldman Sachs

      Aujourd’hui, les salariés de Pommier ne croient plus en la sincérité de cet ancien de chez Goldman Sachs. La CGT indique avoir saisi l’inspection du travail pour des délits d’entrave et le non-respect du droit de grève. «Il refuse de se réunir, laisse pourrir le conflit et ne fait que des propositions par téléphone et à la baisse, qu’il sait inacceptables pour nous», précise Aurélien Leroy (2).

      Malgré les difficultés de tenir un mouvement comme celui-ci dans la durée – le taux de grévistes est passé de 95 % à un tiers aujourd’hui et la CFDT s’est résolue à reprendre le travail depuis le 4 juillet –, les grévistes se disent décidés à bloquer la production «jusqu’à obtenir de véritables négociations ». Quitte à faire pression en passant par la préfecture, la Direccte ou même l’Élysée !

      Profitant d’un passage du président de la République dans la région, la semaine dernière, les représentants de la CGT se sont en effet réunis avec certains de ses conseillers pour leur exposer leurs griefs. «Ils ont pris note et se sont engagés à contacter M. Libert. Pour le moment, nous n’avons aucun retour, mais espérons qu’ils tiendront parole rapidement. Quoi qu’il en soit, nous ne lâcherons rien» (3).

      https://www.onparticipe.fr/cagnottes/YImwzBhS

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      grèvescgtcfdtSalaires et pouvoir d'achat
      BBC

      Dangerous bacterium found in Mississippi soil

      By Michelle RobertsDigital health editor

      US health officials say they have found a rare but dangerous type of bacterium in soil and water samples in the Gulf Coast region of Mississippi.

      The bug, called Burkholderia pseudomallei, can make some people extremely sick if they become infected.

      Most healthy people who come into contact will not develop the serious illness called melioidosis, which can be treated with antibiotics.

      Medics are now on alert for any possible cases.

      Melioidosis can occur in people who have underlying diseases, such as diabetes and chronic kidney disease.

      The US Centres for Disease Control is advising residents who might be at higher risk to take precautions:

      "Given the very small number of cases of melioidosis identified historically in the United States, CDC believes the risk of melioidosis for the general population continues to be very low," the agency said.

      It is unclear how long it has been in the environment and where else it might be found in the US.

      Worldwide, most cases are in people who live in, or have travelled to, areas where the bacterium naturally occurs, such as parts of South and South East Asia and northern Australia.

      Cases of melioidosis have also been linked to imported contaminated commercial products from disease-endemic countries. This happened in the US in 2021, when a cluster of four cases in four states were linked to an imported contaminated aromatherapy spray.

      The soil investigations in Mississippi were prompted by two cases of melioidosis in unrelated people living in the region in recent years. Person-to-person spread is extremely rare.

      Health officials tested soil and water samples in and around both patients' homes. Three of the samples tested positive, suggesting the bacterium has been present in the area since at least 2020.

      Melioidosis can cause symptoms like fever, joint pain, and headaches as well as lung problems and blood infections.

      Around the BBC

      BBC World Service - Health Check, The Deadly Disease Melioidosis

      Cave rescue- The dangerous diseases lurking underground - BBC Future

      Related Internet Links

      CDC

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      France24 - World

      ‘Courageous visionaries’: How a German district cut dependence on Russian gas

      Issued on: 27/07/2022 - 18:52

      Sam BALL

      Russia has drastically reduced its gas supply to Europe following its invasion of Ukraine on February 24, leaving the EU scrambling to make up the deficit. But one district in Germany has perhaps already shown how the continent could end its energy dependence on Moscow. Thanks to “courageous visionaries”, the Rhein-Hunsrück district has not relied on gas from Russia, or anywhere else, for decades, instead producing its own energy through an array of renewable sources.

      L'Humanité

      Festival Anne Paceo, la batteuse chamane

      Nos recommandations culturelles

      Bientôt à l’Astrada, à Jazz in Marciac, la musicienne en pleine renaissance nous parle de son dernier album. Une alliance de jazz et de gammes d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs.

      Fara C.

      Idéalement illustrée par l’inventivité – sans visa et avec une vision universelle – de la poète du tempo Anne Paceo, la spécificité de Jazz in Marciac rayonne à nouveau comme l’aiment ses dizaines de milliers de fidèles : avec de la musique sur l’ensemble du village. Au chapiteau, le public s’est pressé pour les prestations incendiaires de Nile Rodgers, Rhoda Scott, Marcus Miller, Jeff Beck, Dominique Fils-Aimé (une vraie révélation !), et pour les récitals intimistes de Diana Krall, Melody Gardot… Bientôt, place à Gregory Porter, Wynton Marsalis, Hiromi, Ayo, Keziah Jones et d’autres sommités. Avec des concerts à 15 heures et 21 heures, l’Astrada, attentive à la parité, recevra notamment Anne Paceo. Entourée de sa dream team (Marion Rampal, Isabel Sörling, Christophe Panzani, Tony Paeleman et Benjamin Flament), la batteuse, compositrice et, avant tout, musicienne totale revisitera son album S .H.A.M.A.N.E.S., d’une beauté inouïe, puissante et apaisante. Avec elle, le groove gambade à travers chants et prairies multicolores, jazz rhizome, gammes pentatoniques d’Afrique, d’Asie et d’ailleurs. Un groove d’allégresse et de guérison.

      Au festival Marseille Jazz des cinq continents, vous avez évoqué la pandémie et ses conséquences en présentant le titre Dive Into the Unknown (Plongée dans l’inconnu).

      Pas mal de morceaux de l’album me sont venus peu avant la pandémie et pendant celle-ci. Quand le confinement nous est tombé dessus, j’ai eu l’impression qu’on me coupait les ailes en plein vol. En mai 2020, je devais créer le répertoire sur scène au festival Jazz sous les pommiers (à Coutances, dans la Manche – NDLR), cela a été annulé. Pendant de longs mois, il nous était interdit de nous voir, de simplement partager des tranches de vie avec nos proches, de jouer ensemble. Nos liens sociaux étaient réduits à néant. Personne n’avait imaginé une situation pareille, terriblement frustrante, anxiogène. Nous avons toutes et tous plongé dans l’inconnu. Nos repères avaient explosé. Par ailleurs, j’avais perdu mon grand-père quelque temps auparavant. Avec ma sœur et des proches, nous l’avions accompagné jusqu’à son dernier souffle en lui murmurant des chansons au creux de l’oreille. Ce disque semblait partir du chaos. J’ai décidé de réunir toutes mes forces et de lui imprimer l’énergie de la renaissance.

      Vous allez vous produire à l’Astrada, que représente Jazz in Marciac pour vous ?

      C’est un festival légendaire. Quand j’ai joué au chapiteau en 2017, c’était fou, pour moi, de me retrouver sur cette scène où, depuis des décennies, s’étaient succédé des sommités. Nous avions eu la première standing ovation du festival, c’était impressionnant. J’ai un attachement particulier à l’Astrada, qui m’a accueillie plusieurs fois avec mes groupes. On y a fait aussi la résidence de création scénique de Bright Shadows. J’ai beaucoup de chance car Fanny Pagès, la directrice, m’accompagne depuis longtemps, avec bienveillance.

      Quand vous avez commencé la batterie, à l’âge de 10 ans, la perceviez-vous comme un instrument d’homme dont vous vous empariez ?

      Non, je n’ai jamais eu ce genre de questionnement jusqu’au conservatoire, où j’ai reçu en pleine poire des réflexions machistes, sous-entendant, par exemple, que je n’y avais été admise non pour mes capacités mais parce que, femme, pour des raisons de quota. Sur le coup, ça m’a déstabilisée. Mais, en parallèle de mes études, d’immenses artistes, qui ne se préoccupaient pas de mon genre, faisaient appel à moi pour jouer avec eux : Rhoda Scott – la créativité et la conscience de cette grande dame sont un modèle pour beaucoup –, Alain Jean-Marie, Christian Escoudé… J’ai beaucoup appris à leurs côtés. En lisant des livres comme King Kong Théorie, de Virginie Despentes, et Sorcières. La puissance invaincue des femmes, de Mona Chollet, j’ai encore plus pris conscience de l’iniquité qui se niche dans la division des fonctions et rôles sociaux assignés à chacune et chacun, dans l’exclusion de nombre de groupes à cause de leur classe sociale, à cause de leur prétendue race, orientation sexuelle, etc. On n’est pas anti-mecs quand on dénonce la domination de « l’homme-blanc-hétéro-cis-riche » ; d’ailleurs, des hommes qui ont une conscience politique la dénoncent aussi. On remet simplement en cause le pouvoir confisqué par une minorité au détriment de l’humanité dans son entièreté.

      www.jazzinmarciac.comwww.annepaceo.comjazz in marciacanne paceojazzfestival
      Valeurs Actuelles

      « Toilettes non genrées » et « semaine LGBT » : un lycée grenoblois conquis par le wokisme

      Grenoble serait-elle en passe de devenir la capitale de l’extrême gauche en France ? C’est en tout cas une idée désormais bien ancrée que les récents évènements de ces derniers mois devraient conforter dans l’esprit de ses contempteurs. Burkini, fantasmes écologiques, violences d’extrême gauche et désormais promotion de la propagande LGBT au sein des établissements scolaires. C’est en tout cas ce qui ressort d’un compte rendu de réunion sur la transidentité qui s’est tenu le 22 juin dernier dans les locaux du lycée Argouges et que Valeurs actuelles a pu se procurer. On y apprend notamment que l’entrevue a été convenue à la demande de deux élèves transsexuels de terminale souhaitant faire un bilan de leur passage au sein de l’établissement et envisager, in fine, des propositions concrètes pour améliorer la condition des personnes de même orientation sexuelle. La démarche s’inscrit par la même dans la circulaire édictée par l’ancien ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, qui appelait alors les recteurs d’académies à une « meilleure prise en compte des questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». A l’époque, certaines préconisations avaient fait jaser l’hémisphère droit de la sphère politique. Il était notamment question, sur demande de l’élève, de « l’adoption d’un nouveau prénom et l’utilisation de pronom correspondant à leur genre » ou encore « d’autoriser l’élève à utiliser les toilettes et vestiaires conformes à son identité de genre ». Des propositions en tout point semblables à celles retenues à l’issue de la réunion. C’est ainsi, qu’à la rentrée prochaine, les enseignants devront ajouter le champ « Prénom choisi » en plus de la mention « Prénom » sur le formulaire d’information traditionnellement distribué aux élèves en début d’année scolaire. Le lycée devra également mettre à disposition des élèves le désirant, un toilette « non genré » et « proposer un étage d’internat mixte pour permettre à celles et ceux qui ne peuvent choisir de trouver leur place ». L’accent sera par ailleurs mis sur la sensibilisation qui verra plus particulièrement intervenir des associations dans le cadre d’une semaine LGBT. Un dispositif par ailleurs déjà expérimenté au sein d’autres établissements scolaires de renom comme Sciences Po Lyon qui impose une semaine obligatoire consacrée au « genre et à l’inclusion ».

      L’UNI monte au créneau

      Alerté sur la question, le syndicat étudiant de droite UNI a réagi dans un communiqué de presse pour dénoncer l’usage de « l’argent public à des fins idéologiques ». « Ce n’est pas la première fois qu’un établissement scolaire grenoblois est touché par ce type de propagande. On se souvient notamment d’Eric Piolle qui, dès 2020, a fait réorganiser la cour de récréation du groupe scolaire Clemenceau afin de la dégenrer. A l’échelle nationale, le site web de l’association SOS Homophobie qui se félicite d’être intervenue dans plus de 3318 classes depuis l’année scolaire 2018-2019, permet de nous donner une idée de l’ampleur de cette propagande », souligne par ailleurs le mouvement. Si certains verront probablement dans une telle démarche une énième ode à la tolérance, d’aucuns veulent penser la question en véritable phénomène de société. « A Grenoble, ce genre de polémique est répétitif. La présence de l’extrême gauche se fait de plus en plus sentir dans la ville au sein des établissements scolaires. Il y a quelques mois nous avons vu l’affaire de la viande hallal servie dans les restaurants de l’IEP, les professeurs menacés et plus récemment les violences de certains militants politiques. Dans cette affaire, nous avons à faire à une minorité qui souhaite imposer sa vision des choses à la majorité avec de l’argent public et ce alors que, l’administration du lycée ne semble pas parler d’une seule voix en interne », lance Yvenn Le Coz, responsable UNI à Grenoble. Une controverse morale qui interroge également sur un plan juridique. « L’inclusion, avancée pour justifier ces mesures, serait de traiter les personnes transsexuelles autrement que les autres. On est loin de l’idéal républicain qui voudrait soumettre tout un chacun aux mêmes règles », s’étonne encore Yvenn Le Coz. « Nous savons que le lobbying est très présent dans ce lycée. La neutralité du service public voudrait qu’on ne considère pas les individus en fonction de leurs caractéristiques propres », conclut Hanane Mansouri, responsable des Jeunes Républicains 38. En attendant une réaction au plus haut sommet de l’État, l’idéologie woke continue de faire son chemin.

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      Известия (RUS)

      Опубликованы кадры удара по укрепрайону украинских боевиков из САУ «Пион»

      Военкор «Известий» Алексей Полторанин в четверг, 28 июля, показал, как бойцы второго армейского корпуса Народной милиции Луганской Народной Республики (ЛНР) нанесли удар по укрепрайону Вооруженных сил Украины (ВСУ) в Донбассе.

      С помощью самоходной пушки 2С7 «Пион» они выпустили снаряды с надписью «За детей Донбасса».

      Рабочие недели: когда завершится освобождение территории ДНР Решающую роль в этом может сыграть окружение ВСУ в Горском, Золотом и Лисичанске, считают военные эксперты

      «Ключевые задачи — это помочь нашим братьям, дончанам, освободить территории их республики полностью, как раньше мы сделали со своей, а также максимально оттеснить противника от наших границ, чтобы не дать ему не малейшей возможности наносить артиллерийские и какие-либо другие удары по ЛНР», — рассказал официальный представитель второго корпуса Народной милиции ЛНР Иван Филипоненко.

      Отмечается, что расчеты артиллерии обнаружили целевые указания — было найдено скопление вооружения и личного состава противника. Филипенко пояснил, что сейчас по ним работает 203-милиметровая самоходная артиллерия.

      Военнослужащий второго армейского корпуса Народной милиции ЛНР с позывным «Борода» заявил, что самоходная гаубица «Пион» лучше всего подходит для работы по укрепрайонам противника.

      «Эта машина создана для (нанесения ударов) по укрепрайонам и колонн. Укрепрайоны разбиваем, продвигаемся вперед. Только цель приходит, две-три минуты, и мы уже наносим удар», — отметил он.

      Другой военнослужащий второго армейского корпуса Народной милиции ЛНР с позывным «Гарик» отметил, что в ходе удара цель была поражена.

      «С двух-трех снарядов поражается цель, разбивает в клочья. Сегодня били по укрепрайону», — сказал он.

      Ранее в этот день военный корреспондент «Известий» Семен Еремин заявил о начале штурма Авдеевского укрепленного района. По словам корреспондента, донецкая артиллерия совместно с ВКС России поддерживает пехотные подразделения Донецкой Народной Республики (ДНР) плотным огнем.

      Войска прорываются к тем самым позициям, с которых украинскими боевиками обстреливается Донецк, Макеевка, Ясиноватая и окрестности этих городов.

      18 июля официальный представитель первого корпуса Народной милиции ДНР Эдуард Басурин заявил, что военным республики удалось взять Авдеевку в полукольцо, а путь из нее в Константиновку был заблокирован в двух местах. Кроме того, Басурин отметил, что сейчас идет подготовка к началу полноценного освобождения территории ДНР от украинских военных.

      24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      BBC

      Lulo Rose: Largest pink diamond in 300 years found in Angola

      This rare pink diamond, weighing 34 grams, is thought to be the largest discovered in the last 300 years.

      The 170-carat stone has been named the "Lulo Rose", after the mine in Angola where it was found.

      It is believed to be the largest pink diamond mined since the 185-carat Daria-i-Noor, which was cut from a larger stone and is now among the Iranian national jewels.

      The Lulo Rose is a type 2a diamond, meaning it has few or no impurities.

      "This record and spectacular pink diamond recovered from Lulo continues to showcase Angola as an important player on the world stage," said Diamantino Azevedo, Angola's minister of mineral resources.

      It is the fifth largest diamond recovered from the Lulo mine - a joint venture between Australia's Lucapa Diamond Company and the Angolan government.

      Similar diamonds have been bought for tens of millions of dollars in the past, with one - known as Pink Star - selling at a Hong Kong auction for $71.2m (£59m) in 2017.

      But it's impossible to speculate on how much the Lulo Rose will fetch until it's cut, said Joanna Hardy, an independent fine jewellery specialist

      Pink diamonds are extremely rare - but the same physical attributes that make the stones scarce also make them very tough, and not easy to work into shapes.

      Hardy said the stone is unlikely to end up on public view - or even brought to auction - as retailers have clients waiting to snap up such a rare find.

      The largest known pink diamond is the Daria-i-Noor, discovered in India, which experts believe was cut from an even larger stone.

      The largest rough diamond of any colour ever recorded is the Cullinan diamond, found in South Africa in 1905.

      Weighing 3,107 carats - more than half a kilogram - it was cut into 105 different stones.

      The largest of these - the Cullinan I - is the biggest clear cut diamond in the world and forms part of the UK Crown Jewels.

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      France24 - World

      Holocaust survivors condemn race remarks by Hungary's Orban

      Issued on: 27/07/2022 - 08:41

      NEWS WIRES

      Jewish community representatives on Tuesday voiced alarm after Hungarian leader Viktor Orban spoke out against creating "peoples of mixed-race".

      In a speech in Romania's Transylvania region, which has a large Hungarian community, the 59-year-old ultra-conservative prime minister criticised mixing with "non-Europeans".

      Terming Orban's speech "stupid and dangerous", the International Auschwitz Committee called on the EU to continue to distance itself from "Orban's racist undertones and to make it clear to the world that a Mr. Orban has no future in Europe."

      The speech reminds Holocaust survivors "of the dark times of their own exclusion and persecution," the organisation's vice-president Christoph Heubner said in a statement sent to AFP.

      Heubner called specifically on Austrian Chancellor Karl Nehammer to make a stand when he hosts Orban on an official visit to Vienna on Thursday.

      "We do not want to become peoples of mixed-race," Orban said on Saturday.

      Orban, known for his anti-migrant policy, has made similar remarks in the past but without using the Hungarian term for "race," according to experts.

      Government spokesman Zoltan Kovacs said Orban's speech had been "misinterpreted" by those who "clearly don't understand the difference between the mixing of different ethnic groups that all originate in the Judeo-Christian cultural sphere, and the mixing of peoples from different civilisations".

      In his speech, Orban also seemed to allude to the gas chambers of the German Nazi regime when criticising Brussels' plan to reduce European gas demand by 15 percent.

      "I do not see how it will be enforced — although, as I understand it, the past shows us German know-how on that," he said.

      Hungary's Jewish community has also slammed the speech.

      "There is only one race on this Planet: the Homo Sapiens Sapiens," chief rabbi Robert Frolich wrote on Facebook.

      And Orban advisor Zsuzsa Hegedus handed in her resignation over the "shameful position", calling the speech "a pure Nazi text," according to news outlet HVG.

      In response, Orban stressed "his government's policy of zero tolerance when it comes to anti-Semitism and racism", according to a letter that was made public.

      "You cannot seriously accuse me of racism after 20 years of collaboration," he argued.

      Bogdan Aurescu, foreign minister of fellow EU member Romania, said Orban's "ideas" were "unacceptable".

      A spokesman for the European Commission said it never commented on statements by European politicians.

      "What's clear is that the EU has a certain number of values which are enshrined in the treaties and it implements policies in line with these values and these treaty articles," spokesman Eric Mamer told reporters.

      (AFP) 

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      .cls-1{fill:#a7a6a6;}.cls-2,.cls-3{fill:#fff;}.cls-2{stroke:#fff;stroke-miterlimit:10;stroke-width:0.2px;}.cls-4{fill:#5bc9f4;}.cls-5{fill:url(#linear-gradient);}.Graphic-Style-2{fill:url(#linear-gradient-2);}.cls-6{fill:url(#linear-gradient-3);}google-play-badge_EN On the Ground

      Hungary’s opposition leader Marki-Zay faces Orban, tough electoral map in key vote

      Hungary's nationalist leader Viktor Orban wins fourth successive term

      Macron seeks common ground with Orban on EU security during Hungary visit

      New York Times - World

      After Mocking France’s Literary Elite, a Fraught Invite Into the Club

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      The Saturday Profile

      Mohamed Mbougar Sarr, a Senegal-born writer, has won high praise and top prizes from Paris’s insular publishing establishment. But the novelist wonders: Is it an endorsement or “a way to silence me”?

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      By Norimitsu Onishi

      PARIS — For African writers living in France, there is a dream they will never acknowledge publicly, a character says in Mohamed Mbougar Sarr’s novel, “The Most Secret Memory of Men.” That dream — “our shame, but also the glory we fantasize about” — is to be praised by France and its literary establishment.

      The post-colonial relationship between France and its former African colonies is a deeply fraught one. Even six decades after their independence, France looms large not only in their politics and economies, but also in their imagination.

      “The relationship with Paris is very strong because, in the end, there is only Paris,” Mr. Sarr said. “When we meet anglophone African writers, they’re surprised that the relationship with France is still so strong.”

      France remains omnipresent for many francophone African authors like Mr. Sarr, 32, who grew up in Senegal and has lived in France for the past dozen years. Their readers are in France, Mr. Sarr said, and France remains the place of literary “judgment, validation and recognition.”

      Late last year, Mr. Sarr became the first writer from Africa south of the Sahara to win France’s top literary prize, the Goncourt, established in 1903. But it wasn’t only his background that stood out. A subject of his novel was precisely the French literary establishment, which he describes with a mix of harshness, ridicule and affection.

      So why did this establishment grant him its highest award?

      “I don’t know how to interpret it exactly,” Mr. Sarr said, in a two-and-a-half-hour interview in the Paris office of his publisher, Philippe Rey. “Does it mean that they have a better sense of humor, more self-derision, than believed? Or is it a way to silence me, or to endorse me with the prize?”

      He added, “But I really hope that it’s because it’s above all a good book.”

      The novel — “La plus secrète mémoire des hommes” in French — was praised nearly universally, with Le Monde calling it “a great book.”

      At its heart is a quest to find a long-forgotten (and fictitious) Senegalese author, T.C. Elimane, who briefly won praise for a novel published in France in 1938, at the height of the colonial era. Initially praised by the French literary establishment, which dubbed him the “black Rimbaud,” the character is accused of plagiarism, his book is withdrawn from circulation, and he is reduced to silence.

      “The Most Secret Memory of Men” — whose main narrator is a young novelist who appears to be a stand-in for Mr. Sarr himself — is told in various literary styles, with French, African and Latin American influences. The story travels through space and time, from contemporary Paris to postwar Argentina to a Senegalese village. Besides the main narrator, a collection of voices complement one another to form an overall story, as one of the novel’s main goals is to put different realities and traditions “on the same level,” Mr. Sarr said.

      Mr. Sarr’s book was inspired by the real-life story of a Malian writer, Yambo Ouologuem, whose novel, “Bound to Violence,” won France’s second-most prestigious prize, the Renaudot, in 1968. Accused of plagiarism, Mr. Ouologuem stopped writing and returned to Mali.

      The accusations of plagiarism against the fictional and real-life authors — who incorporated Western literature into their work, using it for their purposes — touch upon a central question of colonialism and Africa’s place in the world today, Mr. Sarr said. Western writers — anyone from Jean de La Fontaine to James Joyce — could cull from the past without accusations of plagiarism because the Western canon was considered part of their heritage.

      “People are very happy when an African, because of colonialism, writes in a European language that was a colonial language,” Mr. Sarr said. “But I get the impression that there are limits. It shouldn’t go too far. By too far, I mean, there shouldn’t be insolence or irreverence.”

      “When you are the source of a heritage,” he continued, “you have to be able to accept that your heirs, in appropriating that heritage, renounce that heritage or make fun of it.”

      Which is exactly what his novel did.

      The Goncourt can make careers overnight, and Mr. Sarr has kept a busy schedule more than half a year after his victory. Nearly 40 translations of his novels are in the works; the English version of his prizewinner is slated to appear next spring.

      It was his fourth novel since he started writing a decade ago, following his move from Senegal to France.

      “I started to write because of solitude,” he recalled, “and there was also the experience of immigration, and all the little problems that immigration exposes.”

      The oldest of seven brothers, Mr. Sarr grew up in Diourbel, a small and dusty city in the center of Senegal, not far from Touba, the center of the dominant Sufi Muslim brotherhood called the Mourides. Family life was rooted in the tradition of the Mourides and the culture of his ethnic group, the Serer.

      He learned to speak Serer at home, and, then later, Wolof, Senegal’s main language, around the neighborhood. At home, in keeping with the Serer’s matriarchal tradition, his mother and grandmother would tell him tales about the family and the wider world, often in the courtyard where a mat was laid out in the evenings. This oral tradition infuses his novel, in which critical truths are revealed through the narration of a woman called the Mother Spider.

      French, he learned in the private Catholic school he attended in Diourbel, though he regularly heard it at home from his father, a medical doctor, who would send his son to bookstores. His father, a subscriber to several newspapers, regularly tasked his son with writing “press summaries of the news, random events or what the president went to inaugurate that day,” Mr. Sarr said.

      “I was born in an environment that encouraged me from a very young age to seek words and books,” Mr. Sarr recalled. “But there was no library at home where I found an existing collection of books. Instead, there were books that were bought for me or given to me when I asked for them.”

      Though his mother also speaks French, Mr. Sarr has always communicated with her strictly in Serer. With his father, it has always been a mix of Serer and French.

      After going to high school in Saint-Louis — the former colonial capital of French West Africa along Senegal’s Atlantic coast — Mr. Sarr, like many of his home country’s brightest students, came to France to further his studies.

      His first three novels dealt with contemporary themes — Islamic extremism; migration; and homosexuality in Senegal. The more timeless themes in “The Most Secret Memory of Men” began to germinate in his mind as soon as he began writing a decade ago.

      Living in Beauvais, a city about 50 miles north of Paris, Mr. Sarr started writing full time after his studies and also began scrutinizing the French literary establishment, which plays a crucial role in his novel.

      “I spent many years on the periphery of that world — observing it, reading its books and getting to know its figures before I entered it, somewhat brutally, almost like a breaking and entering,” Mr. Sarr said.

      His entry was initiated last September when his novel was included on the long list of the Goncourt.

      France’s literary awards are regulated by a clubby, insular world that tends to reward established members in a time-honored exercise of back-scratching that generally blocks newcomers. Juries are dominated by aging white men who are appointed for life; some are editors at big publishing houses and go so far as to champion books they have edited themselves. The literary juries symbolize a France resistant to change.

      “I’m not sure that France’s literary institutions can continue functioning like that much longer,” Mr. Sarr said.

      Alone among the major awards, the Goncourt has carried out overhauls to make it more credible. Still, even the Goncourt was hit with a scandal last September as one of its 10 jurors lobbied and cast a vote for a novel written by her romantic partner.

      Mr. Sarr’s brothers and parents began closely following the evolution of each list as it was whittled down. A brother sent him a news alert even before he himself learned that he had made the short list.

      Last November, on the day the Goncourt was to announce its new laureate, Mr. Sarr waited in the tiny Paris offices of his publisher. He was informed he had won a few minutes before the official announcement — and the flood of news articles announcing that France’s most prestigious literary prize had been awarded for the first time to a writer from sub-Saharan Africa.

      Mr. Sarr called his parents in Senegal. The usual greetings taken care of, the son delivered the news to his father.

      “We got it,” he said, using the French pronoun “on.”

      They had broken into the house.

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      New York Times - World

      Ex-Goddess Works to Reform 700-Year Tradition. Her M.B.A. Helps.

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      The Saturday Profile

      As a child, Chanira Bajracharya was worshiped in Nepal, but still made time to study. She is now encouraging the girl goddesses who’ve followed her to do the same.

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      By Emily Schmall

      PATAN, Nepal — When the 6-year-old goddess wept for four days, it was viewed as a terrible omen for Nepal, and her tears appeared to have foreshadowed a national tragedy.

      On the last day of her crying, June 1, 2001, the crown prince of Nepal killed nine members of the royal family, including his parents, King Birendra and Queen Aishwarya, before shooting himself.

      More than 20 years later, in a nondescript office in Patan, an ancient city a few miles from the capital, Kathmandu, that girl who had been worshiped as a goddess was now a woman concerned with more earthly matters: Chanira Bajracharya, a freshly minted M.B.A., was handling loan applications at the financial services firm where she works.

      Her ability to land a corporate job has set her apart from most other former kumari, women who in their prepubescent youth were worshiped as the living embodiment of a Hindu goddess — but most of whom were denied education.

      “People used to think because she’s a goddess, she knows everything,” said Ms. Bajracharya, 27. “And who dares to teach a goddess?”

      She was speaking at the family home in Patan, where she had performed her divine duties for 10 years.

      The walls of one room were covered with photographs of her in full kumari regalia, a small girl with brightly painted lips and eyes lined with kohl. In one photograph, she is looking down imperiously at the last king of Nepal, Gyanendra, the assassin’s uncle.

      Her days were often spent receiving a long line of visitors, who would kneel at her tiny feet, which were never supposed to touch the ground outside. The devotees would place offerings of cash and fruit into brass bowls as, wordlessly, Chanira would stretch out an arm covered in red satin, smudging vermilion paste, a religious marker called a tika, on their foreheads as a blessing.

      The institution of the kumari, which means “virgin” in Nepali, stretches back seven centuries. The tradition centers on the story of a Hindu goddess, Taleju, who gave counsel to a king.

      At one meeting, he tried to sexually assault her, and she disappeared. He expressed such remorse that she told him that while she would never again reappear in her own body, he should worship a young girl, through whom the goddess would continue her kingly counsel.

      Since the 14th century, girls as young as 2 have been chosen from Buddhist families from the Newar community living in the Kathmandu Valley.

      A dozen children are bestowed the title of kumari at any one time, but only three, representing the three ancient kingdoms of the Kathmandu Valley, including Patan, observe the kumari lifestyle full-time. The other goddesses, Ms. Bajracharya said, are “just part-time.”

      The kumari, Ms. Bajracharya said, act as a syncretic symbol between Hinduism and Buddhism, the largest faiths in Nepal, a country of about 30 million.

      “Under Buddhist culture children are protectors,” said Chunda Bajracharya, a retired professor of the Newar language who is not related to the former kumari. “It’s our culture, tradition and a matter of pride,” she said.

      Most kumari before Ms. Bajracharya, including her aunt, Dhana Kumari Bajracharya, received no formal education. Losing their divinity when they get their first period, many enter adulthood illiterate and struggle to find a life beyond the throne.

      Ms. Bajracharya is working to change that, urging the current crop of young goddesses to study as she did, which she believes will not only help them, but also help shield an institution that critics argue deprives girls of their childhoods and human rights.

      “It makes it easier to get back to the society after retiring,” she said. “It’s really hard being illiterate in this world.”

      Ms. Bajracharya, who remains a staunch champion of the tradition, had favorable feelings about her unusual childhood.

      “Those moments were the best moments of my life,” she said. “Everyone was coming to see me, everyone was coming to get blessings from me, they were bringing a lot of gifts, being part of festivals.”

      And she rejected any notion that the role had violated her rights.

      “People used to think that as a goddess, we have a very secluded life, we don’t get to speak with others, we don’t get time to play, we’re not allowed to smile,” she said. “All those myths that have been so popular, sometimes I get so irritated.”

      Still, no one considers it an easy role.

      Kumari are rarely allowed outside. During the dozen and a half times each year they do go out, for rituals or during Nepali Hindus’ festival season, they must be carried, either in a palanquin or in someone’s arms. They do not speak to strangers — and when in the throne room, do not speak to anyone, even family.

      In exchange, they are afforded unparalleled respect. At the Indra Jatra festival, when the kumari of Kathmandu is driven in her chariot through the streets of the city, she reconfirms every year the head of state’s legitimate claim to power with a tika.

      Because their emotions are perceived as a reflection of the nation’s well-being, as Ms. Bajracharya’s outburst before the royal massacre was, they must strive to remain passive during rituals.

      Ms. Bajracharya’s reign as the living goddess of Patan, from 2001 to 2010, saw some of Nepal’s greatest political change, from the palace killings her tears were believed to have foretold, to the Maoist insurgency that intensified afterward. In 2008, Nepal abolished its 240-year-old monarchy and became a democratic republic.

      That same year, Nepal’s Supreme Court ruled that the kumari tradition should be preserved but amended. It ordered the government to give kumari an educational allowance, in addition to the stipend and retirement pension they already received.

      “Once girls did not study. Now all children study. So that freedom should be there for kumari,” said Udhav Man Karmacharya, the head priest at Taleju Temple in Kathmandu.

      And that education did not interfere with Chanira’s divine duties, he noted.

      “She was quite natural as a goddess,” he said.

      Before Chanira was born, her mother, Champa Bajracharya, received a holy sign in a dream — a lotus flower falling from heaven into her womb. She went to a Buddhist priest, who interpreted the dream to mean that her child would be a pure soul who would “rebel from the world,” she said.

      When it came time to deify a new young girl in Patan, all 150 families in the Ratnakar Mahavihar Hakhabahal community there, part of the Newar clan, were invited to bring their female children to an elaborate selection trial. The head priest performed tantric rituals asking Taleju to inhabit one of the children. An astrologer studied their charts.

      “The one chosen by the goddess, she starts showing signs, she’s becoming more polite, her face appears red. Those physical changes, they happen. Everyone who is there can see she’s being possessed by the goddess,” Ms. Bajracharya said of what she remembers of that day when she was selected.

      “The ones not chosen by the goddess cry, or walk away or run, or show some other unacceptable behavior that disqualifies them,” she added.

      The finalists are examined by the priest’s wife for scars, birthmarks and other perceived defects. The girl with the highest number of 32 prescribed qualities — including eyes like a deer, and heart like a lion — becomes the next kumari, invested with the power of the goddess.

      Kumari usually live sequestered away from their parents, raised by official caretakers. But Ms. Bajracharya stayed at home, as there was no special kumari house for her during her reign.

      After she completed a typical day’s divine duties, she studied, played with her cousins and watched movies on a computer. No roughhousing, though — a childhood scrape could have cost her her divinity.

      Her mother arranged for her to be tutored by a teacher from a nearby school.

      Ms. Bajracharya, who stepped down at 15, still commands respect in the Newar community of Patan. And she mentors young goddesses, like her successor, 9-year-old Nihira Bajracharya, not related, who receives tutoring.

      “We really need education to survive,” she said she told Nihira’s parents when the girl assumed the throne at 5. “Being a kumari can be a great responsibility, but apart from that she is also a normal girl, and she will have a life after her divine duties, and she needs every skill that is required to survive.”

      Post-retirement life is notoriously difficult for many kumari. They can struggle to walk properly or speak above a whisper, after doing so little of both. A popular myth says any man who marries a kumari dies within a year, though many former kumari do wed.

      Ms. Bajracharya’s own dating prospects have been affected by the myth, she said, having received fewer proposals for marriage than her peers.

      But she has landed a much-coveted job with a foreign company, a subsidiary of Home Loan Experts, a mortgage brokerage based in Australia. Ms. Bajracharya believes it was her family’s modern adaptation of the traditional kumari lifestyle that enabled her to do so well, studying business administration at the prestigious Kathmandu University.

      Few people at the office know that the new credit analyst spent her childhood worshiped by royalty and Nepal’s first president. On a recent Monday, she was just one of a dozen workers, mainly young women fresh from business school, eyes fixed on desktop computers, assessing Australian home loan applications from 6,000 miles away.

      “As a kumari, I was not allowed to speak to many outsiders,” she reflected. From those days “to now being in a position where I have to communicate constantly with foreign clients, it’s been a journey,” she added. “And I really feel like I have so much more to learn.”

      Bhadra Sharma contributed reporting.

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      Известия (RUS)

      МИД Финляндии предложил меры по ограничению туризма из России

      Финляндия рассматривает вопрос об ограничении выдачи виз гражданам России на фоне проводимой специальной военной операции по защите мирных жителей Донбасса. Глава консульского отдела финского министерства иностранных дел Юсси Таннер предложил шесть вариантов решения, передал 27 июля телеканал Yle.

      Визовый сбой: перестанет ли ЕС выдавать Шенген россиянам И насколько сложно сейчас попасть в Европу транзитом

      Так, первый вариант предусматривает полное прекращение выдачи виз, но это противоречит законам Евросоюза и шенгенского пространства. Другой вариант — попробовать ограничить количество принимаемых заявлений, однако в России около 100 тыс. многолетних многоразовых документов.

      Незаконным наравне с запретом на выдачу будет считаться аннулирование этих 100 тыс. виз. Согласно идее министра, можно было бы разрешить въезд в страну только по веской причине родственникам финских резидентов. К таким причинам относятся лечение и прочее.

      Также Таннер предложил закрыть границу для пассажирских перевозок, однако, по его мнению, едва ли это положительно воспримут как европейские граждане, так и политики.

      27 июля официальный представитель МИД РФ Мария Захарова предупредила о том, что возможное прекращение выдачи Финляндией виз россиянам будет расценено как откровенно дискриминационная политическая мера.

      Ранее в среду замглавы департамента информации и печати МИД РФ Иван Нечаев отметил, что перспектив нормализации отношений России и Финляндии в условиях санкционных действий Хельсинки не просматривается. Дипломат подчеркнул, что разрушение связей с Финляндией происходит на фоне ее превращения в «малую» страну НАТО «со всеми вытекающими из этого факта последствиями».

      25 июля исполняющая обязанности премьер-министра Финляндии, министр по делам ЕС и госсобственности Тютти Туппурайнен заявила, что власти страны не планируют прекращать выдачу виз россиянам. Такой вопрос следует решать на уровне ЕС и стран Шенгенского соглашения, указала она.

      При этом отдельные партии Финляндии выступили за прекращение выдачи туристических виз российским гражданам. Согласно заявлению, эту меру необходимо принять в ответ на начатую РФ спецоперацию по защите Донбасса.

      Спецоперация была начата на фоне обострения ситуации в Донбассе из-за обстрелов со стороны украинских военных и обращения ДНР и ЛНР за помощью к РФ.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      France24 - World

      UK-US environmentalist held on spy charges temporarily released from Iranian jail

      Issued on: 27/07/2022 - 14:53

      NEWS WIRES

      Morad Tahbaz, an environmental campaigner with UK and US citizenship held in Iran on espionage charges, has been temporarily released from jail and is currently at his family home in Tehran, Britain said on Wednesday.

      "The Tahbaz family have confirmed Morad has been released from Evin prison on furlough and is at their home in Tehran," the UK Foreign Office said in a statement.

      Tahbaz, who has Iranian citizenship as well, remained in prison in Tehran while British-Iranian dual nationals Nazanin Zaghari-Ratcliffe and Anoosheh Ashoori flew home in March after the UK government repaid a historic debt to Tehran.

      His daughter Roxanne has criticised Britain's government for leading them "to believe all this time that he was to be a part of any deal they were making for the other hostages".

      "Yet he's still there. He's been abandoned by his government," she told AFP.

      The UK government maintains that it cannot secure his release because he is also a US citizen, and that the Iranians are also having discussions with Washington officials.

      "Morad is a tri-national and we continue to work closely with the United States to urge the Iranian authorities to permanently release him and allow his departure from Iran," the Foreign Office said Wednesday.

      A Tehran court in 2020 jailed Tahbaz for 10 years on charges of spying, conspiring with Washington and damaging national security.

      He and seven others convicted on similar charges worked with environmental group Persian Wildlife Heritage Foundation to track endangered species and were arrested on suspicion of espionage in early 2018.

      Britain's foreign ministry told Tahbaz's family that when the other hostages were released, Iran had agreed to free Tahbaz on unrestricted curfew.

      But he was returned to Tehran's Evin prison within 24 hours of his partial release, prompting him to go on hunger strike.

      Zaghari-Ratcliffe was released on furlough in March 2020, but was taken back to Evin prison after two weeks, before being fully released two years later.

      (AFP)

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      With Sign Language and Sound, an Artist Upends Audience Perceptions

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      Christine Sun Kim’s poetic and political art pushes viewers to consider the limits, and misunderstandings, that come with communication in any language, whether spoken or signed.

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      By Andrew Russeth

      Last summer, a small plane hauled a sign with an intriguing phrase over Manchester, England: “The Sound of Smiling.”

      At the Queens Museum in New York right now, “Time Owes Me Rest Again” is scrawled on a wall, each supersized word accompanied by curving lines swooping across the enormous mural.

      And earlier this year, visitors to the Mildred Lane Kemper Art Museum in St. Louis were confronted with an atrium-filling artwork listing sources of personal trauma, including “Dinner Table Syndrome.”

      “I’m finally at the point where I can do whatever I want, and I am going for it,” the artist responsible for all of this, Christine Sun Kim, said in American Sign Language from Berlin, her longtime home.

      Ms. Kim, who was born deaf, said that while growing up, and later, as an aspiring artist, she knew she was being denied opportunities afforded the hearing.

      That is a common experience, according to Gerard Buckley, president of the National Technical Institute for the Deaf and dean of the Rochester Institute of Technology, where Ms. Kim studied as an undergraduate. “Deaf children throughout the world,” Dr. Buckley wrote in an email, “all too often hear negative messages about their career aspirations.”

      With Ms. Kim’s work now sought out by collectors and museums around the world, Mr. Buckley said she has become a role model for deaf children — and the artist said she’s now “trying to make up for all those years.”

      Over the past decade, working in wry drawings (charts, text and musical notation), video, audio, performance and the odd airplane banner, Ms. Kim, 42, has made work that is poetic and political, charismatic and candid, and that upends the conventions of language and sound.

      At MoMA PS1 in Queens in 2015, Ms. Kim staged an installation that asked visitors to hold a speaker in their hands and walk while trying to keep a protruding antenna in contact with a wire overhead. When done successfully, a voice emerged from the speaker, reading a text. It was a difficult task, a physical embodiment of how tenuous — and rigid — communication can be.

      As her reputation has grown and her work has been featured in increasingly high-profile venues, she has become the very rare artist with a public platform that transcends the often insular art world.

      At the 2020 Super Bowl, in what she said was an act of both protest and patriotism, Ms. Kim performed the national anthem in American Sign Language, or ASL. But Fox, which was broadcasting the game, showed her for only a few seconds before cutting away, a decision she condemned in a guest essay for The New York Times.

      More About on Deaf Culture

      Five years earlier, she delivered a hugely popular TED Talk about ASL, her art and navigating the hearing world. Initially hesitant about the TED invitation — “I was almost a little bit embarrassed about how corporate it was” — the talk, now viewed over two million times, changed her life, she said, bringing global attention to her work.

      Ms. Kim has lived in Berlin for almost a decade, but she was born in Southern California to parents who had emigrated from South Korea. One of her drawings is a pie chart labeled “Why My Hearing Parents Sign,” and two of the larger slices read, “To Make Sure I Feel Loved” and “My Sister Is Also Deaf,” but the largest is “They’re Cooler Than Your Parents.”

      In high school, Ms. Kim could not take a sculpture class because no interpreter was offered, and even at R.I.T. (which has a large deaf population, and named her a distinguished graduate this year), she could not enroll in some courses for the same reason.

      Post-college, she decamped to New York, and worked as an assistant at the Lexington School for the Deaf and as an educator at the Whitney Museum while trying to figure out her future.

      “Deaf people are always teachers by default,” she said, recalling that time. “We have to teach hearing people ASL, Deaf culture, whatever. So I think that inside, I had given up on being an artist, too.”

      (Like many of her peers, Ms. Kim capitalizes the word Deaf to connote a shared culture.)

      Ms. Kim got an M.F.A. from the School of Visual Arts in 2006, but was still feeling listless when she made a transformative trip to the German capital for a residency.

      Many exhibitions in the city involved sound art, and that got her thinking.

      “It took me a while to admit that I wanted to work with sound — maybe a few years, actually — because I was scared,” Ms. Kim said. “I thought that working with sound was something that was so oppressive, and ingrained or dominant in our society.”

      But she eventually enrolled in Bard College’s sound program, which encourages experimental approaches to the medium, and earned her second M.F.A. in 2013, before settling in Berlin. On a previous trip there, she had met an artist, Thomas Mader, 38, now her husband and occasional collaborator. He learned ASL and helped teach it to their daughter, Roux, who just turned 5.

      Much of Ms. Kim’s art nudges viewers to reconsider how they hear and perceive, and pushes them to think about the limits, and risks and misunderstandings, that come with communication in any language.

      At the Queens Museum, the zooming lines in her gargantuan mural suggest comic-book action, but they actually chart the motions required to sign its defiant title, “Time Owes Me Rest Again.”

      The piece “foregrounds ASL as a language — and it’s not generally centered in a monumental way in spaces,” said Sally Tallant, the museum’s director.

      That enigmatic airplane banner (“The Sound of Smiling”) was from Ms. Kim’s “Captioning the City” project, whose texts, scattered playfully around Manchester, alluded to how closed-captioning can elucidate or obscure meaning, depending on how it renders nonverbal material like music.

      Lately, echoes have been appearing in Ms. Kim’s work. “In my very Deaf life, everything is repeated or an echo,” she said. “Beth is basically repeating what I’m saying, and captions are a repetition or an echoing.”

      (She was referring to Beth Staehle, her ASL interpreter for the video interview for this article.)

      In the hearing world’s view of deafness, or in the Deaf community itself, Ms. Kim said, there’s always a danger of a single view, an echo, being repeated unthinkingly.

      “Echo Trap” was the title of a sprawling mural exploring that danger, which she presented at a 2020–21 exhibition about art and disability at the Museum für Moderne Kunst, or MMK, in Frankfurt, Germany. A black line bounced along the walls, with the words “HAND PALM” atop it, nodding to the gestures for “echo” in ASL. It appeared to be engulfing the room.

      Her similarly expansive work seen in St. Louis, “Stacking Traumas,” raised fraught topics like being stuck at dinner with hearing people who cannot sign. (That is “Dinner Table Syndrome.”)

      Ms. Kim is part of “a whole generation of mostly young, American and female artists who are political and are activist, and doing some great work — the activism is part of their work,” said Susanne Pfeffer, the MMK’s director.

      In the same MMK exhibition, Ms. Kim displayed work from “Deaf Rage,” a series of casual-looking charts that record her exasperation with the art industry and the broader world. One rage-inducing example: “Curators Who Think It’s Fair to Split My Fee With Interpreters.”

      As part of her activism, Ms. Kim is the co-founder of an initiative with the designer Ravi Vasavan that promotes the use of a Deaf Power symbol, rendered as <0/.

      “Deaf people have worked really hard to protect, to fight, to kind of be an activist — and there isn’t really room to have fun, to play, in our lives,” the artist said. “I feel like we don’t get to play enough because of our identities at times, or because of the way that society is set up.”

      Ms. Kim’s mischievous and incisive art, and even her activism, attempts to correct that.

      “I just want deafness to not be just about barriers,” she said while discussing <0/. “Deafness can also be about joy. It’s also about community. This is our way of telling people that.”

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      Valeurs Actuelles

      Lyon : un groupe antifasciste dénonce « l’occupation coloniale » de la Guillotière par la police

      Tout le monde n’est pas du même avis lorsqu’il s’agit d’évoquer la Guillotière. Bien sûr, riverains, forces de l’ordre et élus locaux ne cessent d’alerter sur l’insécurité grandissante au sein du quartier lyonnais, au point que certains commerçants sont contraints de fermer leurs magasins très tôt pour permettre à leurs employés de rentrer en sécurité. La lecture que fait des événements le Gale, pour Groupe antifasciste Lyon et environs, est cependant bien différente. Dans un billet de blog diffusé sur son site internet, le mouvement antifasciste prend même la défense d’un « archipel populaire dans le centre de Lyon ».

      Surtout, il estime que la mairie et l’Etat y pratiquent « une gestion policière coloniale ». « Depuis quelques années, le quartier connait une occupation policière de plus en plus intense », écrivent les antifascistes lyonnais, estimant que « toute personne étant identifiée comme arabe, noire ou étrangère est contrôlée, humiliée et violentée par la police de manière systématique ». Le Gale évoque également la prétendue répression des « formes de solidarité et d’organisation populaires comme le marché sauvage de la place du Pont ».

      Contre « la police, l’Etat et les bourgeois »

      « C’est la misère, le racisme et la gestion policière qui détruit nos vies », poursuit le Gale, qui justifie ensuite le vol et le trafic de drogue : la Guillotière « n’échappe pas à la violence de rue ou à la drogue pour oublier ou survivre à une vie difficile ». Détail cocasse : le groupe antifasciste semble même reconnaître un lien entre immigration et délinquance, en évoquant un « quartier [qui] a toujours été le point de chute des personnes migrantes à travers les derniers siècles » et qui « était déjà surnommé « le triangle du crime » au début du XXe siècle ».

      Enfin, le groupe antifasciste dénonce la politique de gentrification menée par les pouvoirs publics, désireux d’investir dans un quartier « situé entre le centre bourgeois de la presqu’île et le centre financier du quartier de la gare de la Part-Dieu ». « Peu à peu, cet archipel populaire tend à être remplacé par une population plus riche », constate le Gale, qui évoque l’expulsion progressive, « entreprise de manière non dissimulée par la mairie », de magasins caractéristiques comme « les magasins de téléphonie (Taxi phone), Kebabs, bars à chicha » auxquels on préférait « des magasins bio, galeries d’art et bars branchouilles ».

      Un (grand) remplacement commercial contre lequel le Gale est décidé à lutter en soutenant le camp « des oubliés, des débrouillards et des énervés » face à « la police, l’Etat et les bourgeois ». « La surmédiatisation de façon dramatique des faits divers à la Guillotière ne fait qu’exciter l’extrême droite et donne aux policiers un sentiment d’impunité », poursuit le billet, justifiant l’agression dont été victimes trois policiers la semaine passée lors d’une interpellation. « Nous souhaitons participer à une Guillotière révolutionnaire qui se défend, s’organise et se soulève face à l’Etat oppresseur », conclut le groupe antifasciste. Tout un programme.

      RETOUR DE BÂTON ET AUTODÉFENSE POPULAIRE CONTRE LE HARCÈLEMENT POLICIER ! Face à l’occupation policière quotidienne à la Guillotière, le quartier se défend. pic.twitter.com/8Luly4ttkq

      — Groupe Antifa Lyon (@antifa_lyon) July 21, 2022

      Lyon : les dernières actualités

      La maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon nie l’insécurité à la Guillotière

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      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      Известия (RUS)

      Приговоренный к казни наемник Аслин пожаловался на бездействие Лондона

      Приговоренный к смертной казни в ДНР британский наемник Эйден Аслин, участвовавший в боевых действиях в рядах ВСУ, рассказал 28 июля, что Украина и Великобритания не предпринимают никаких попыток для его освобождения.

      Время возмездия: иностранных наемников в ДНР приговорили к смерти Два британца и марокканец признаны виновными в наемничестве и насильственном захвате власти

      По его словам, в министерстве иностранных дел Соединенного Королевства ему отвечают размыто: мол, что якобы «работа ведется» и что его «дело первоочередной важности». При этом никаких подробностей не раскрывают, ссылаясь на секретность информации.

      «Я спрашиваю: «Вы хотя бы пытались установить контакт (с ДНР. — Ред.), чтобы выступить в качестве посредника? Если Украина говорить не хочет, возможно, вы могли бы стать посредником между двумя сторонами». Отвечают: «Нет, мы этого делать не хотим, потому что ДНР не признают официально», — рассказал он RT.

      Комментируя такую позицию Великобритании, Аслин назвал Лондон лицемерным. Он отметил, что в 2017 году Великобритания вела диалоги с сирийскими курдами, хотя в мире эти отряды самообороны никем не признавались.

      Помимо Аслина Верховный суд ДНР 9 июня приговорил к смертной казни еще двух наемников — британца Шона Пиннера и марокканца Брагима Саадуна. Подсудимые признали вину по ст. 232 Уголовного кодекса ДНР («Прохождение обучения в целях осуществления террористической деятельности»). Пиннер и Брагим также признали себя виновными в действиях, направленных на насильственный захват власти.

      Еще 10 июня заместитель начальника управления первого корпуса народной милиции ДНР Эдуард Басурин отмечал, что власти Великобритании так и не вышли на связь с руководством республики по поводу сложившейся ситуации.

      Великобритания, в свою очередь, направляла России ноту в связи с ситуацией с осужденными в ДНР британскими наемниками.

      В связи с этим первый заместитель председателя комитета Совета Федерации по международным делам Владимир Джабаров в разговоре с «Известиями» назвал хамством обращение Великобритании к России по поводу приговоренных к смертной казни наемников. Он пояснил, что раз такую высшую меру наказания наемникам вынес Верховный суд ДНР, то, соответственно, властям Великобритании и следует обращаться к руководству республики, а не к России.

      Россия 24 февраля объявила о начале проведения спецоперации по защите мирного населения Донбасса. Она началась на фоне обострившейся в середине февраля ситуации в регионе. Тогда власти ДНР и ЛНР сообщили об участившихся обстрелах со стороны украинских войск, объявили об эвакуации мирного населения в РФ и попросили о признании независимости. 21 февраля президент РФ Владимир Путин подписал соответствующий указ.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      France24 - World

      Death toll in Philippines earthquake rises, scores injured

      Issued on: 27/07/2022 - 04:39

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      A 7.0-magnitude earthquake killed at least three people in the northern Philippines Wednesday, toppling buildings, and shaking high-rise towers more than 300 kilometres (185 miles) away in the capital Manila.

      The shallow but powerful quake struck the mountainous and lightly populated province of Abra on the main island of Luzon at 8:43am (0043 GMT), the USGS said, after initially measuring the quake at 6.8 magnitude.

      Shallow earthquakes tend to cause more damage than deeper ones.

      In Dolores, which felt the full force of the quake, terrified people ran outside their buildings and windows of the local market were shattered, Police Major Edwin Sergio told AFP.

      "The quake was very strong," Sergio said, adding there were minor cracks in the police station building.

      "Vegetables and fruits sold in the market were also disarranged after tables were toppled."

      A video posted on Facebook and verified by AFP showed cracks in the asphalt road and ground in the nearby town of Bangued, but there was no visible damage to shops or houses.

      A number of people were injured in Bangued and taken to hospital for treatment, police chief Major Nazareno Emia told AFP. 

      University student Mira Zapata was in her house in San Juan town when she felt "really strong shaking".

      "We started shouting and rushed outside," she said, as aftershocks continued.

      "Our house is ok but houses down the hill were damaged." 

      Ring of Fire

      The Philippines is regularly rocked by quakes due to its location on the Pacific "Ring of Fire", an arc of intense seismic activity that stretches from Japan through Southeast Asia and across the Pacific basin.

      Wednesday's quake was the strongest recorded in the Philippines in years.  

      In October 2013, a magnitude 7.1 earthquake struck Bohol Island in the central Philippines, killing over 200 people and triggering landslides.

      Old churches in the birthplace of Catholicism in the Philippines were badly damaged. Nearly 400,000 were displaced and tens of thousands of houses were damaged. 

      The powerful quake altered the island's landscape and a "ground rupture" pushed up a stretch of ground by up to three metres, creating a wall of rock above the epicentre. 

      In 1990, a magnitude 7.8 earthquake in the northern Philippines created a ground rupture stretching over a hundred kilometres. 

      Fatalities were estimated to reach over 1,200 and caused major damage to buildings in Manila.

      The nation's volcanology and seismology institute regularly holds quake drills, simulating scenarios in the nation's active fault lines. 

      During major earthquakes, the agency said people would find it difficult to stand on upper floors, trees could shake strongly, heavy objects and furniture may topple and large church bells may ring. 

      (FRANCE 24 with AFP and REUTERS)

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      Search for survivors after Philippines hit by multiple deadly earthquakes

      Son of Philippines' former dictator Marcos sworn in as president

      Scores still missing as death toll climbs from Philippines landslides, floods

      Известия (RUS)

      Брат Бута оценил предложение обменять его на граждан США

      Российского гражданина Виктора Бута предложили обменять на американцев Пола Уилана и Бриттни Грайнер. Подобную сделку обсуждают не в первый раз, поэтому семья российского бизнесмена не уверена в ее исходе. Об этом его брат Сергей Бут рассказал в четверг, 28 июля.

      Вашего и наших: Пол Уилан может отказаться от апелляции из-за обмена Для возвращения осужденных необходимо, чтобы они получили помилование

      «Комментировать пока ничего не могу в данном случае, потому что это было неоднократно. Сейчас главное дождаться, чтобы они приняли решение. А то мы уже тут по 100 раз каждый раз об этом говорим, что-то пытаемся делать, а потом всё проходит, как пшик», — сказал он в беседе с телеканалом «360».

      По словам Сергея, Виктор рассказал родным о плохом питании и отказе в медпомощи. В остальном он не жаловался на условия в американской тюрьме.

      Также Сергей отметил, что в заключении брат следит за происходящим в мире. Он получает информацию только из американских источников, но, несмотря на пропаганду, поддерживает проведение спецоперации России на Украине.

      «О спецоперации России знает. Сказал, что наконец-то, сколько можно всё это терпеть. Он читает только американские СМИ, и даже так поддерживает», — сказал брат.

      Сергей слышал о Поле Уилане и Бриттни Грайнер, но не вдавался в детали. Он отметил, что для него главное, чтобы Виктора отпустили домой.

      «С одной стороны, а в чем его вина? Те что-то сделали, нарушили закон, а он какой закон нарушил? Сняли о нем фильм, и на его основании сделали виноватым. Там нет никакого ни закона, ни правосудия. Поэтому предсказать, как это произойдет, я не могу», — заключил он.

      27 июля телеканал CNN рассказал об одобрении президентом США Джо Байденом сделки по обмену содержащихся в американских тюрьмах российских граждан на осужденных в РФ граждан Америки. Согласно данным канала, Бута должны обменять на обвиняемую в контрабанде наркотиков баскетболистку Грайнер и осужденного за шпионаж Уилана.

      Пресс-секретарь президента РФ Дмитрий Песков заявил, что договоренностей об обмене Виктора Бута на американцев Бриттни Грайнер и Пола Уилана пока нет.

      Ранее в этот день официальный представитель МИД РФ Мария Захарова рассказала, что стороны ведут переговоры по возможному обмену заключенными, однако пока конкретный результат не достигнут, сообщает телеканал «Звезда».

      11 июня адвокат осужденного в США российского бизнесмена Бута Стив Зиссу назвал неизбежным обмен подзащитного на содержащихся под стражей в РФ американских граждан. Тогда же он рассказал журналистам об ухудшении здоровья Бута в тюрьме из-за инфекции. Он пообещал обратиться в суд, чтобы обеспечить своего подзащитного квалифицированной медицинской помощью.

      Виктор Бут отбыл в американской тюрьме уже половину 25-летнего срока заключения по обвинениям в подготовке сговора с целью убийства граждан США и материальной поддержки терроризма. Его задержали в Таиланде в 2008 году и передали США.

      Россиянина обвинили в намерении продать партию вооружения леворадикальной группировке «Революционные вооруженные силы Колумбии». Его мать в этом году обратилась к президентам США и РФ с просьбой договориться о возвращении ее сына в Россию.

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      BBC

      In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present – Peter Godfrey-Smith

      It was a big night for Inky the octopus. The day's visitors had been and gone, and now his room in the aquarium was deserted. In a rare oversight, the lid of his tank had been left ajar. The common New Zealand octopus had been without female company for some time, sharing a tank with only a fellow male, Blotchy. The loose lid provided Inky with an opportunity. With eight strong suckered limbs and, quite possibly, intimate concerns on his mind, Inky hauled himself out of the water, made his way under the loose lid, and off across the aquarium floor.

      He made it about 13ft (4m) when he found something else – not a mate, but a drain that emptied into the Pacific Ocean. With that, Inky was gone.

      (No one, besides Blotchy, was there to witness this great escape. But with the help of a wet trail and a few telling sucker marks, Inky's movements were later pieced together by the staff of the New Zealand National Aquarium in the city of Napier.)

      As Inky demonstrated in his famous escapade, octopuses are enterprising animals adept at problem solving. They are acutely intelligent and able to learn novel tasks and orient themselves within their environment. There is also growing consensus that octopuses are most likely sentient.

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      People who work with octopuses or who spend a lot of time in their company describe the sense that when you look at an octopus, there is something looking back.

      "When you're dealing with an octopus who's being attentively curious about something, it is very hard to imagine that there's nothing experienced by it," says Peter Godfrey-Smith, professor of history and philosophy of science at the University of Sydney in Australia, and author of Other Minds: The Octopus and the Evolution of Intelligent Life. "It seems kind of irresistible. That itself is not evidence, that's just an impression."

      Given this hunch as a starting point, how do you begin to explore the consciousness of an animal so unlike ourselves?

      The octopus has a body plan and nervous system very unlike our own – yet we share the capacity to experience pain, and possibly other feelings (Credit: Getty Images)

      To start with, what do philosophers and scientists mean by "consciousness" in this context? Godfrey-Smith takes it as meaning there is "something it is like to be that animal". In a famous essay, the philosopher Thomas Nagel asks "What is it like to be a bat?" Nagel described the problem that imagining the inner experience of a bat is very difficult, if not impossible, when your reference point is the human body and your own human mind.

      Likewise, imagining an octopus's inner life is a hard thing to do from our human standpoint. Try it for a moment – imagine what it's like to be suspended in the cool blueish twilight down at the seabed, perhaps a slight drag of current pulling you this way and that, your eight arms waving gently around you. When you picture the tips of your suckered limbs moving, what do you imagine it feels like? Is it, perhaps, something like wiggling your human fingers and toes?

      Now add into the equation that an octopus is an invertebrate, with no skeleton at all. Its legs have no femur, tibia or fibula, no feet and no toes to wiggle. Instead, octopuses have a hydrostatic skeleton, combining muscular contraction and water's resistance to compression to generate movement. This is very different from your own experience of moving your extremities – a little closer might be when we move our tongues, which also make use of hydrostatic pressure. Indeed, the octopus's limbs are covered in suckers that have unique sensors that taste everything they touch.

      "The octopus's arms are, in some ways, more like lips or tongues than hands," says Godfrey-Smith. "There's a whole great cascade of sensory information of that taste-based form that's coming in every time the animal does anything. That's very different from our situation."

      Take a closer look at the octopus's nervous system, and things get even stranger. The octopus's arms have more autonomy than our human arms and legs do. Each has its own miniature brain, giving it a degree of independence from the animal's central brain. Our own nervous system, however, is highly centralised, with the brain the seat of sensory integration, emotion, initiating movement, behaviour and other actions.

      "One of the real challenges we have is to try to work out what experience might be like in a less centralised, less integrated kind of system," says Godfrey-Smith. "In the case of the octopus, people sometimes ask whether there might be multiple selves present. I think it's just one self per octopus, but there might be a kind of partial fragmentation, or just a sort of looseness there."

      The closer you look at the octopus's body and nervous system, the harder it becomes to grasp – or believe you are grasping – what it might be like to be an octopus. After all, the last common ancestor we shared with octopuses lived 600 million years ago (an uninspiring-looking animal something like a flatworm).

      The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them – Heather Browning

      However hard it might be to do, it's worth trying to understand whether octopuses have consciousness, and what it's like if they do, says Godfrey-Smith. "We've just got to think about it, work through it and try to put together a picture."

      It's a question that is becoming more urgent. The multinational seafood firm Nueva Pescanova is currently seeking licenses to open the world's first commercial octopus farm in the Canary Islands. The announcement has raised objections from animal welfare activists that it is not ethical to farm such intelligent and possibly sentient animals. As one essay puts it: "When the question of animal consciousness is under consideration, our guilt or innocence as a civilization for an enormous body of cruelty may hang in the balance."

      Nueva Pescanova told BBC Future that the firm is carrying out research into the "cognitive and neurophysiological mechanisms of the octopus", and that its aquaculture conditions allow the firm "to objectively improve the octopus welfare". Nueva Pescanova says its aquaculture conditions will mimic the natural habitat of the octopus in the wild. "It is a novel system that is giving excellent results in terms of growth, survival and endowment of the specimens," a spokesperson for the firm says.

      Octopuses are talented escape artists, known to unscrew jars from the inside and open the lids of their containers (Credit: Getty Images)

      As Heather Browning, a postdoctoral researcher in animal sentience and welfare at the London School of Economics, argues in an essay: "The mind of an octopus may be highly different from our own, but it is only by trying to see the world from their point of view that we will be able to find out what is good for them and hence ensure their welfare."

      Browning, who is working on a project on the Foundations of Animal Sentience at LSE, was part of a team that sought to answer the question of whether octopuses are conscious in an influential report.

      One approach is to start out with a case study for something we know is sentient: other human beings. "If we really get down to it, we assume that we are sentient ourselves, and we assume that other humans are like us as well, which I think is really reasonable," says Browning. "From there, you can start looking at features that other animals might have in common with us."

      Take, for instance, the ability to feel pain – the focus of the LSE team's report on cephalopod molluscs (which include octopuses, cuttlefish and squid) and decapod crustaceans (which include crabs, crayfish, lobsters, prawns and shrimps). Browning and her colleagues reviewed more than 300 scientific papers to distil eight criteria that suggest an animal can feel pain:

      An animal can meet a criterion with a high, medium or low level of confidence, depending on how conclusive or inconclusive the research is. If an animal meets seven or more of the criteria, Browning and her colleagues argue there is "very strong" evidence that the animal is sentient. If it meets five or more with a high level of confidence, there is "strong evidence" of sentience, and so on.

      Using this measure, Browning and her colleagues concluded that there was little doubt octopuses could feel pain, and were therefore sentient. They met all but one of the criteria with high or very high confidence, and one with medium confidence. They scored most highly out of the creatures studied – more so even than their cousin the cuttlefish, who are considered to be more intelligent. (Browning notes, though, that far less research has been done on cuttlefish and other cephalopods besides octopuses, which affects their scores.)

      The report was used as evidence to inform an amendment to the UK's Animal Welfare (Sentience) Bill to recognise that cephalopod molluscs and decapod crustaceans are sentient.

      "I think that's a good thing, the fact that in the UK octopuses and also crustaceans are getting a new kind of recognition in animal rights," says Godfrey-Smith.

      The ability to feel pain is just one of the many facets of consciousness – there is also the ability to feel pleasure, to feel bored or interested, to experience companionship, and many more. With more research, scientists may be able to devise similar scales to measure more of these different aspects of consciousness in animals.

      Understanding octopus sentience could help improve their welfare in captivity, and feed into debates on the ethics of farming them (Credit: Getty Images)

      There is a second line of evidence, besides looking for what correlates with human experience. That is to consider the biological role of consciousness and why it evolved. "This is something that people are just starting to question," says Browning.

      One possibility is that consciousness evolved alongside behaviours such as complex types of learning, decision-making and making motivational trade-offs (do you risk nipping out from under your shelter to grab at a passing morsel, even though you saw a predator about earlier?). It's complex situations like this that might give rise to the sense of experience.

      "There are some things that people think, at least in the human case, you can't do unconsciously," says Godfrey-Smith. "These include responding in an intelligent way to novelty."

      Sometimes when presented with a novelty, such as a lever in their tank, octopuses respond with an ingenuity all of their own. For experimenters, this originality can get a little frustrating.

      In one experiment from 1959, the psychologist Peter Dews trained three octopuses – which he named Albert, Bertram and Charles – to pull a lever in their tank, which lit up a bulb and released a small piece of fish. Albert and Bertram learned how to do this without a great deal of difficulty. Charles, however, was more obstinate. Dews wrote: "Charles anchored several tentacles on the side of the tank and others around the lever and applied great force. The lever was bent a number of times, and on the 11th day was broken, leading to a premature termination of the experiment."

      The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness – Marta Halina

      As well as being "particularly feisty", as Godfrey-Smith puts it (Charles got into the habit of squirting water jets at anyone who came near his tank), the octopus showed a marked interest in the light bulb, which Albert and Bertram largely ignored. Charles, however, encircled the light with his tentacles and carried it off into his tank.

      Such examples of attentive curiosity are telling, according to Godfrey-Smith. "Some of the leading theories of what consciousness is in animals agree that a kind of attentive orientation to things is not the kind of thing that can occur unconsciously in us, or it seems other animals," he says. "So that's a mark highly suggestive of experience."

      We still don't know exactly why consciousness evolved, but it could be closely tied up with complex behaviours and learning to deal with novel situations (Credit: Getty Images)

      If the octopus is indeed sentient, it still leaves open the bigger question: what is it like to be an octopus? Part of the reason this is so difficult to answer is that science doesn't provide results in a useful form for assessing subjective experience, says Marta Halina, an associate professor in the department of history and philosophy of science at the University of Cambridge.

      "What it is like to be an organism from that organism's first-person perspective – we don't have access to that," says Halina. "Science takes the third-person perspective on systems – and so we have a problem."

      Making this leap from the objective to the subjective has become known as "the hard problem of consciousness" (see box to the left).

      This problem, as philosopher David Chalmers states it, is: how do the physical processes in the brain give rise to the subjective experience of the mind?

      Despite decades of neuroscience research into phenomena like sleep, wakefulness, perception and problem-solving, the hard problem of consciousness persists. As Chalmers argues, it's conceivable that we could understand the neuroscientific underpinnings of a wide array of human behaviours without need to invoke a subjective, first-person experience of the world to make sense of it.

      Chalmers believes the hard problem is ultimately a question for scientists to answer – though whether our current scientific methods are equipped to do so remains to be seen.

      There may be no neat solution to the hard problem yet, but there are one or two practical ways around it. One is to look at "behavioural correlates" or "neurological correlates" of consciousness – in other words, behaviours and neural systems that we suspect are closely related to conscious states. "We can use those as markers of consciousness," says Halina. (This is what Browning and her colleagues at LSE did, using markers such as the presence of nociceptors.)

      There is a risk, however, that we get bogged down in our own human perspective. "We're most certain about human consciousness and so often the neurological correlates and behavioural correlates that we're relying on are grounded in the human case," says Halina. "The further we move away from humans in terms of structure and behaviour and function, the less certain we are that we're actually tracking consciousness."

      For instance, if you look at an organism like the fruit fly and search for a human-like neural system for sensing and responding to pain but don't find it, this doesn't rule out that the fruit fly is able to feel pain. "It just means that they might do it a little differently," says Halina.

      This is why the octopus is such an interesting case – it can be seen as a form of "conscious exotica", or an example of consciousness very unlike our own, as Halina writes in an essay on the subject. Octopuses are different enough from us that a lot of our assumptions about them have to be questioned – and even our assumptions about ourselves.

      "By asking whether octopuses are conscious like us, we might be asking a question that doesn't make a lot of sense because we don't fully know what it's like to be conscious," says Halina.

      She uses the example of a technique borrowed from the consciousness researcher Susan Blackmore, in which she sets the task of asking yourself the question "am I conscious now?" throughout the day, whenever it occurs to you – on the verge of sleep, eating breakfast, or in the midst of conversation.

      "You find that you're not so confident about what consciousness is at any given moment," says Halina.  

      As well as learning more about octopus's consciousness for their own welfare in the light of commercial farming, their minds may also tell us something about ourselves.

      "It's valuable to consider what it's like to be an octopus because that can lead us to re-evaluate what it's like to be a human," says Halina. "And maybe reflecting on how little we know about what it's like to be a human can lead us to be more open about what it's like to be an octopus."

      * Martha Henriques is Editor of BBC Future Planet, and tweets at @Martha_Rosamund

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      Valeurs Actuelles

      La maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon nie l’insécurité à la Guillotière

      Le déni. Mardi 26 juillet, Fanny Dubot, maire écologiste du 7e arrondissement de Lyon, était l’invitée de BFMTV Lyon pour s’expliquer sur l’insécurité qui ravage le quartier de la Guillotière. Et en particulier sur l’agression de trois policiers survenue la semaine dernière lors d’une intervention dans ce quartier emblématique pour l’insécurité qui y règne. « Depuis quelques mois, on voit des accalmies, on voit des améliorations, on voit que le marché à la sauvette n’est plus là. Mais par contre, c’est un acte inadmissible qui ne doit plus se reproduire », s’est défendue Fanny Dubot, en réagissant à l’attaque contre les policiers.

      Les écologistes défendent leur action

      L’édile a défendu bec et ongle l’action de la mairie de Lyon, dirigée par l’élu EELV Grégory Doucet. Pour Fanny Dubot, « la municipalité a pris le sujet à bras-le-corps dès son arrivée ». Elle a rejeté les critiques adressées par l’opposition parlant de « zone de non-droit » concernant la Guillotière. « Ce dont on a besoin sur la place Gabriel Péri, c’est plus de moyens humains et pas simplement cinq cars de CRS quand il y a un coup de projecteur médiatique », poursuit-elle, précisant que 31 caméras de vidéosurveillance sont installées autour de la place. « On n’a pas forcément besoin de plus de caméras », a affirmé Fanny Dubot sur BFMTV. Elle a rappelé que le maire écologiste de Lyon, Grégory Doucet, s’était rendu « à différentes reprises » sur la place Gabriel Péri. La maire du 7e arrondissement a toutefois admis qu’il manquait 20 % de policiers municipaux à Lyon, comme au niveau national. Le quartier de la Guillotière est tristement connu pour ses faits-divers, entre agressions et trafics, poussant même les commerçants du secteur à fermer leurs commerces plus tôt.

      Invité de BFMTV ce mardi, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a rappelé que « 475 personnes ont été interpellées dans ce quartier » depuis le 1er janvier. « Ce qui prouve que la police fait beaucoup son travail dans ce quartier », a ajouté le ministre. « Par ailleurs, il y a eu 80 étrangers en situation irrégulière qui ont été interpellés depuis le 1er janvier », a poursuivi Gérald Darmanin qui a annoncé sa venue à Lyon « très bientôt », où un nouveau centre de rétention sera ouvert.

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      L'Humanité

      Anne-Marie Garat n’écrivait que pour mieux voir

      Actu

      DISPARITION La romancière, qui vient de mourir, laisse une trentaine de livres dans lesquels se fait jour, sans relâche, une vision hardie et généreuse de l’Histoire, dont elle a finement exploré les méandres.

      Muriel Steinmetz

      A nne-Marie Garat s’est éteinte mardi matin, à l’âge de 75 ans. Son œuvre littéraire, riche de quelque 30 romans, se caractérise par un humanisme combattant. Elle n’hésitait pas à intervenir, avec force, dans les questions sociopolitiques brûlantes. En 2021, par exemple, elle nous accordait un entretien lors de la parution d’ Humeur noire (Actes Sud), réflexion profonde, aux accents de brûlot, sur la mémoire dissimulée de sa ville natale, Bordeaux, enrichie grâce à la traite négrière. L’intime y cédait le pas à la colère, inspirée par une visite au musée d’Aquitaine où elle tombait en arrêt devant un cartel au ton délibérément colonialiste qui la mettait en fureur… Dans ce livre majeur, elle s’interrogeait sur l’amnésie volontaire et le mensonge collectif. La composition de l’ouvrage coïncidait avec la levée, en de nombreux pays, d’une grande vague de colère lucide à propos de l’esclavage et du colonialisme. Humeur noire constituait le rare texte d’Anne-Marie Garat écrit à la première personne. Dans le « je » « de (sa) langue d’auteure », disait-elle, Humeur noire devenait ainsi une sorte d’autoportrait d’une romancière qui, d’ordinaire, ne racontait pas sa vie.

      Couronnée, en 1992, par le Femina

      Anne-Marie Garat naissait, en 1946, au fond d’une impasse dans le quartier ouvrier des Chartrons, au nord de Bordeaux. Le père aux mains calleuses tourne les barriques de vin en plein vent. La mère « pédale à la Singer tard dans la nuit ». Petite, elle rêve, « ronge son frein », se découvre une boulimie pour les livres. Elle fait des études de lettres et obtient un DEA de cinéma à Paris. Le septième art convoque tous les autres (littérature, danse, peinture, théâtre, poésie, musique, sons). Anne-Marie Garat l’enseigne, ainsi que la photographie. Elle sera d’ailleurs chargée de mission auprès de Jack Lang et de Catherine Tasca pour l’apprentissage du cinéma à l’école. Elle collabore notamment à Trafic et aux Cahiers.

      Ses romans l’ont rendue familière à un grand nombre de lecteurs. Elle était couronnée, en 1992, par le Femina (dont elle était membre depuis 2014) et le Renaudot des lycéens pour  Aden (Seuil) . On lui doit une trilogie très remarquée, parue chez Actes Sud, composée de Dans la main du diable (2006), l’Enfant des ténèbres (2008), fresque magistrale sur le XXe siècle où elle évoque la montée des dictatures totalitaires, et Pense à demain (2010). Elle y relevait, haut la main, le défi d’allier l’érudition au succès populaire. En 2008, elle avait pris une position publique contre ce qu’elle jugeait être des dérives liberticides du gouvernement français : « Criminalisation systématique de qui s’insurge, écrivait-elle, dénis de justice, inhumanité érigée en principe de gouvernement. Presse paillasson, muselée par ses patrons, industriels des armes. Intimidations, contrôles au faciès, humiliations, brutalités, violences et leurs dérapages – quelques précipités du balcon, quelques morts de tabassage accidentel – sitôt providentiellement dilués dans le brouhaha des crises bancaires, de l’affairisme et du sensationnalisme saignant. » Elle a donné des textes à notre journal et fréquentait la Fête de l’Humanité avec plaisir. C’était une femme enjouée, spirituelle et souriante, très ferme sur les principes de l’éthique républicaine au plus haut sens.

      Son écriture feuillette le temps

      Mentionnons, parmi ses livres récents, chez Actes Sud, Programme sensible (2012) , la Première fois (2013) , la Source (2015) et encore la Nuit atlantique, publiée début 2020. La Source peut être vue comme l’origine de tout ce qu’elle a écrit. Une femme âgée, issue de la terre, rumine tout un siècle de transformations qu’elle raconte, en récitante, au coin du feu, à une jeune sociologue attentive. Chez Anne-Marie Garat, l’écriture feuillette le temps, à coups d’histoires saisies de biais, comme en vrac, ce qui évite le roman familial trop bien rangé. L’archive est remplacée par le souvenir vif qui remonte le fil des générations. La fiction exige, de la part du lecteur, un pacte de croyance intime, du même ordre que celui de la romancière vis-à-vis de ses personnages – souvent féminins – , lesquels n’ont d’essence qu’à travers la puissance d’existence qu’elle leur prête. À coups de traces rassemblées, d’images éparpillées, tout un art de la mémoire retrouvée se fait jour, chez cette grande lectrice de Proust. Le « Il était une fois » a chez elle repris du service. Elle apportait une attention scrupuleuse aux mots, à la polysémie, à l’étymologie et à l’usage du langage que font les hommes. Évoquant son grand-père revenu éborgné de la guerre de 14, elle disait : « J’écris mes romans avec cet œil mort. J’écris pour essayer de voir. »

      anne-marie garatLittératureDécès
      France24 - World

      Women’s Euro 2022: England beats Sweden 4-0 to advance to final

      Issued on: 26/07/2022 - 23:38

      NEWS WIRES Selina SYKES

      England is heading back to Wembley Stadium for a European Championship final.This time it’s the women’s team going for the title.

      Sealed with an impudent back-heeled goal by Alessia Russo, England swept past Sweden with a 4-0 win on Tuesday in the first Euro 2022 semifinal match.

      Germany or France await in Sunday’s final — they play on Wednesday — and the winner will be taking on a host team that has captured the imagination of a nation. Just like England’s men’s team did last summer at Euro 2020, when it got to the final at Wembley but lost in a penalty shootout to Italy.

      “Football’s Coming Home,” sang the excitable home fans in the crowd of 28,624 at Bramall Lane in Sheffield in the final minutes of what proved to be a one-sided match as England reached the final of a European Championship for the third time, after 1984 and 2009. England lost both times and has never won a major international tournament.

      The Swedes, ranked No. 2 in the world behind the United States, were supposed to represent England’s toughest test of the tournament but they had no answer to the attacking power of Sarina Wiegman’s team.

      Or its brilliant finishing.

      Beth Mead scored her tournament-high sixth goal to set England on its way, controlling Lucy Bronze’s cross from the right and shooting home first time on the turn from 10 yards (meters) in the 34th minute.

      Mead is only the second player to score six goals at a single Women’s Euros, after Germany’s Inka Grings in 2009.

      Bronze scored herself in the 48th with a far-post header from a left-wing corner, the ball going through two pairs of legs and past late-diving goalkeeper Hedvig Lindahl.

      The third goal was the best of all and summed up the confidence coursing through this England team.

      Russo — just on as a substitute — had a close-range shot saved but gathered the rebound and, facing away from goal, produced a cheeky backheel that went through the legs of the 39-year-old Lindahl.

      Fran Kirby added the fourth through a chip from the edge of the area that Lindahl got both hands to but couldn’t stop the ball rolling into the net.

      (AP)

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      England beats Austria in opening match of Women's Euro 2022

      EURO 2022

      England to launch women's Euro 2022, bid to take game to next level

      Russia thrown out of women's Euro, banned from European club football next season

      Известия (RUS)

      Лавров и Ван И обсудили перспективы сотрудничества и модернизацию ШОС

      Министр иностранных дел РФ Сергей Лавров встретился на полях заседания Совета министров иностранных дел (СМИД) Шанхайской организации сотрудничества с главой МИД КНР Ван И. В ходе встречи дипломаты обсудили деятельность и перспективы ШОС, а также модернизацию объединения.

      «Главы внешнеполитических ведомств России и Китая обменялись мнениями по ключевым аспектам деятельности Шанхайской организации сотрудничества, а также перспективам ее дальнейшего развития, включая вопросы модернизации объединения и повышения его авторитета на международной арене», — сообщает 28 июля официальный сайт дипломатического ведомства.

      Улан, товарищи: как идет строительство газопровода через Монголию И почему страна против санкций, но уже 18 лет отказывается стать членом ШОС

      Как сообщает пресс-служба ведомства, в ходе беседы были затронуты вопросы развития Евразии, а также тема поддержание мира и спокойствия в регионе.

      «Подчеркнули ведущую роль ШОС в построении региональной архитектуры безопасности, отметили значительный конструктивный вклад Организации в процесс поддержания мира и стабильности, обеспечения экономического развития в Евразии. Министры подробно обсудили вопросы подготовки к предстоящему заседанию Совета глав государств-членов ШОС», — уточняется в пресс-релизе.

      Встреча Совета министров иностранных дел Шанхайской организации сотрудничества проходит прямо сейчас в Ташкенте.

      Ранее, 14 июля, все лидеры государств — членов ШОС подтвердили свое участие в работе саммита в Самарканде. Уточняется, что на грядущей встрече ожидается участие лидеров стран-наблюдателей при ШОС и руководителей партнерских организаций — ООН, СНГ, ОДКБ, ЕАЭС и других.

      11 июля исполняющий обязанности министра иностранных дел Узбекистана Владимир Норов сообщил о том, что Иран станет членом ШОС на саммите в Самарканде. Во время него будет подписан меморандум об обязательствах Ирана как члена ШОС. Тогда же Норов объявил, что Белоруссия подала заявку на вступление в ШОС, и во время сентябрьского саммита будет начата процедура ее принятия в состав организации.

      ШОС была создана в 2001 году подписанием соответствующей декларации главами Казахстана, Китая, Киргизии, России, Таджикистана и Узбекистана. В последующие годы к ним присоединились Индия и Пакистан. Сотрудничество между государствами происходит на различных уровнях — от обеспечения стабильности и мира до обмена знаниями и технологиями в науке, культуре, образовании.

      Государствами-наблюдателями при ШОС являются Афганистан, Иран, Монголия и Белоруссия. Партнеры — Шри-Ланка, Турция, Армения, Азербайджан, Камбоджа и Непал.

      Очередной саммит ШОС пройдет 15 и 16 сентября в узбекском Самарканде.

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      Valeurs Actuelles

      Trappes : un jeune conduit sans casque et sur une voie piétonne, sa famille s’oppose à son interpellation

      Ce n’est pas la première fois qu’une partie de la population de Trappes démontre son hostilité envers la police. La dernière fois, c’était le 10 juillet dernier, après l’arrestation d’un homme qui avait égorgé un passant au hasard. Son frère avait rameuté des jeunes habitants du quartier de la ville des Yvelines pour s’en prendre à la police. Ce mardi 26 juillet une patrouille de police a pu à nouveau faire l’expérience de cette hostilité, a appris Valeurs actuelles de plusieurs sources policières.

      Il est entre 7h et 8h du soir, vers le square Stendhal, lorsqu’une patrouille de police aperçoit deux jeunes motards au loin, circulant sur une zone piétonne, donc interdite aux motos. L’un, de « type nord-africain », selon les critères d’identification visuelle de la police, conduit un T-Max (un scooter Yamaha réputé pour sa rapidité et pour son taux de vol), et l’autre, cagoulé, pilote une motocross Kawasaki de couleur verte. Les policiers décident de s’approcher pour effectuer un contrôle, mais n’en ont pas le temps.

      Aussitôt que les agents mettent pied à terre, le conducteur du T-Max s’enfuit, tandis que le chauffeur de la motocross, Sofiane S., 18 ans, tente, en vain, de démarrer sa moto. Trop tard. Les policiers, qui l’empêchent de fuir, lui demandent dans un premier temps de retirer sa cagoule, puis lui expliquent qu’il va être emmené au commissariat pour un contrôle. Et ce, d’autant plus que la motocross, qui ne porte aucune plaque d’immatriculation, n’est pas homologuée. Mais l’interpellation ne se déroule pas tout à fait comme prévu.

      La situation dégénère face à l’hostilité des habitants

      D’abord calme, Sofiane S. accepte de monter dans la voiture des policiers, sans menottes, puisqu’il s’agit d’un « simple contrôle », indique le procès verbal de l’interpellation, auquel Valeurs actuelles a eu accès. Cinq jeunes adultes « de type africain » arrivent alors sur les lieux avec l’intention manifeste d’empêcher les agents de mener à bien l’interpellation. « Vous cherchez des histoires », « il n’a rien fait », « vous ne partirez pas avec la moto », déclarent ces derniers, d’après le rapport effectué par les policiers en intervention, qui doivent brandir leurs armes de défense (type LBD) pour maintenir les cinq jeunes gens à distance.

      Dans la voiture, Sofiane S., le mis en cause, leur crie d’appeler sa famille. Son message est de toute évidence entendu, puisque quelques secondes plus tard cinq à six femmes arrivent à leur tour sur le lieu de l’interpellation. Sans se soucier des faits, ni de la loi, elles réclament la libération du jeune homme, allant même jusqu’à tenter d’ouvrir la portière de la voiture de police pour lui permettre de fuir. D’autres habitants arrivent à leur tour sur place, portant à une vingtaine d’individus le groupe hostile aux agents qui, de leur côté, appellent des renforts et tentent d’empêcher à la fois Sofiane S. de s’enfuir, mais aussi à certaines de ces femmes de l’y aider.

      Profitant du mouvement général, un des jeunes hommes présents, âgé entre 18 et 20 ans, monte sur la motocross et tente de la démarrer en la poussant. Il est aidé dans son entreprise par un adulte qui tente d’empêcher les policiers d’accéder à la moto tout en filmant avec son téléphone. Après avoir fait usage de leur bombe lacrymogène, les policiers parviennent finalement à rattraper la moto et à chasser le jeune homme qui se trouvait dessus. Craignant que le même individu, qui tente de saisir un objet, ne le leur jette à leur tête, ils tirent au LBD. Le jeune homme n’est pas touché, mais il prend ses jambes à son cou et ne réapparait plus. Du côté de la voiture de police, où Sofiane S. est toujours détenu, la tension monte encore. Khalifa S., un Tunisien de 53 ans qui n’est autre que le père de Sofiane S., et qui réclame la libération de son fils, s’en prend physiquement aux policiers. Son vœux est rapidement exaucé puisque, dans la confusion générale, son fils parvient à s’échapper de la voiture.

      Des familles qui vont tout tenter pour extraire un des leurs des filets de la police nationale.

      Les renforts de la Bac mettent finalement un terme aux tensions. Khalifa S., le père, est interpellé et emmené au commissariat où il est placé en garde à vue tandis que la motocross est immobilisée. Une sécurisation de commissariat a par ailleurs été effectuée dans la foulée pour anticiper d’éventuelles représailles. Le fils est quant à lui toujours recherché. « Nos collègues sont toujours aussi mobilisés contre les rodéos urbains sur ce département, cette intervention de police en est l’exemple, déplore François Bersani, secrétaire départemental du syndicat de police Unité SGP, dans les Yvelines. Le travail de ces policiers engagés contre la délinquance est toujours aussi difficile d’autant plus au contact de familles qui vont tout tenter pour extraire un des leurs des filets de la police nationale. » Et le même policier de dénoncer par ailleurs « les attaques incessantes aux mortiers et projectiles contre les policiers des commissariats de Trappes et Elancourt depuis ce début d’année ».

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      Valeurs Actuelles

      Incendie de la Montagnette : décès d’un sapeur-pompier après avoir combattu le feu

      L’adjudant-chef Martial Morin est mort lundi 25 juillet. Ce sapeur-pompier de la Drôme âgé de 54 ans a perdu la vie dix jours après avoir fait un malaise lors d’une intervention sur l’incendie de la Montagnette, dans les Bouches-du-Rhône. Les pompiers de la Drôme ont annoncé la nouvelle sur Twitter, ce mercredi 27 juillet, faisant part au passage de son « immense tristesse ». Un hommage funèbre lui sera rendu vendredi 29 juillet à Tain-l’Hermitage.

      ⚫️ AVIS DE DÉCÈS

      C’est avec une immense tristesse que nous vous informons du décès de l’adjudant-chef Martial Morin du CIS de Tain l’Hermitage des suites d’un malaise survenu le 15 juillet dans l’exercice de sa mission à l’occasion de la lutte contre un feu de forêt à Tarascon. pic.twitter.com/k9QwELAlfT

      — Pompiers Drôme (@sdis26) July 27, 2022

      L’hommage des politiques 

      Plusieurs personnalités politiques ont réagi sur Twitter au décès de Martial Morin. À commencer par le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin : « Très grande tristesse à l’annonce du décès de l’adjudant-chef volontaire Martial Morin […]  J’apporte tout mon soutien à sa famille, ses proches et ses camarades. » 

      Très grande tristesse à l’annonce du décès de l’adjudant-chef volontaire Martial Morin, survenu suite à un malaise lors d’une opération contre un feu de forêt dans les Bouches-du-Rhône. J’apporte tout mon soutien à sa famille, ses proches et ses camarades. https://t.co/udzT1ULEUH

      — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) July 27, 2022

      « Tristesse » à gauche et à droite 

      Du côté de la droite, le député Les Républicains (LR) Éric Ciotti a déploré la mort du sapeur-pompier, adressant ses « pensées à sa famille, ses proches et ses frères d’armes ». De même pour le député et président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, qui a rendu honneur à la « famille » de Martial Morin et « à tous ses collègues qui luttent courageusement chaque jour au péril de leur vie ».

      J’apprends avec une immense tristesse, le décès de l’adjudant-chef Martial Morin, sapeur-pompier de la Drôme.

      Il est mort en luttant contre les flammes à Tarascon.

      Pensées pour sa famille, ses proches et ses frères d’armes. pic.twitter.com/fHnctKe6a2

      — Eric Ciotti (@ECiotti) July 27, 2022

      C’est avec une profonde tristesse que j’apprends le décès de l’Adjudant-Chef Martial MORIN, soldat du feu tombé dans l’exercice de son devoir.

      Mes pensées vont à sa famille et à tous ses collègues qui luttent courageusement chaque jour au péril de leur vie. pic.twitter.com/PwVmGqs7dY

      — N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) July 27, 2022

      Des personnalités d’extrême gauche ont elles aussi rendu hommage à l’adjudant-chef. C’est le cas de la présidente de La France insoumise (LFI) à l’Assemblée, Mathilde Panot : « Pensées à ses camarades, et à tous les pompiers qui se battent tous les jours au service de la population. » La députée LFI Raquel Garrido a présenté ses « condoléances à la famille et aux camarades » du défunt. « La mort au bout du combat contre le feu. Gratitude infinie à l’égard des pompiers qui risquent leur vie pour la collectivité », a-t-elle encore écrit sur Twitter.

      Hommage à l’adjudant-chef Martial MORIN, tombé dans l’exercice de sa mission d’intérêt général.

      Pensées à ses camarades, et a tous les pompiers qui se battent tous les jours au service de la population. https://t.co/K063mcw5cv

      — Mathilde Panot (@MathildePanot) July 27, 2022

      La mort au bout du combat contre le feu. Grattitude infinie à l’égard des pompiers qui risquent leur vie pour la collectivité. Mes condoléances à la famille et aux camarades de l’adjudant-chef Martial Morin. https://t.co/MdGBozmA98

      — Raquel Garrido (@RaquelGarridoFr) July 27, 2022

      Drôme : les dernières actualités

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      L'Humanité

      Céleste, une vie dans l’intimité et les paperolles de l’auteur

      Nos recommandations culturelles

      La relation entre Marcel Proust et sa gouvernante inspire à Chloé Cruchaudet un roman graphique qui donne furieusement envie de se plonger dans l’œuvre-monument.

      Lucie Servin

      Paris 1956. À l’hôtel de la rue de Canettes, un couple d’antiquaires en quête d’objets ayant appartenu à Marcel Proust sonne chez Céleste Albaret, son ancienne domestique. La cafetière du « grand homme » déclenche le processus de la madeleine et ramène Céleste à l’époque de sa jeunesse. Elle a 21 ans en 1913 quand, fraîchement débarquée de sa Lozère natale, elle entre au service de l’écrivain par l’intermédiaire de son mari, Odilon, qui était déjà son chauffeur.

      Céleste s’occupe d’abord du courrier. Elle court Paris pour distribuer les premiers exemplaires de Du côté de chez Swann, refusé par Gallimard et publié à compte d’auteur chez Grasset. Mais, bientôt, vient la guerre. Son mari mobilisé, Céleste s’installe chez un monsieur Proust à la santé fragile qui vit désormais reclus, nostalgique du monde qu’il voit disparaître, comme un « bibelot de riches sous cloche », et se consacre tout entier à l’écriture d’ À la recherche, du fond de son lit.

      Indispensable confidente

      Chloé Cruchaudet a choisi d’emprunter l’escalier de service pour plonger dans l’intimité du créateur et rendre hommage à l’« officiante invisible », la servante dévouée au sourire de Joconde qui, en s’adaptant avec abnégation à toutes les lubies et les extravagances de l’écrivain, lui était devenue au quotidien une assistante indispensable, une confidente, une amie. Car Céleste ne se contentait pas d’assurer l’intendance et le secrétariat, elle avait appris le « téléphonage », se chargeait de toutes les commissions, gardait la porte contre les importuns et ne se privait pas de donner son avis. C’est elle qui imagine le système de collages en accordéon sur les manuscrits et ordonne le fouillis des « paperolles », ces feuilles volantes que Proust multipliait pour corriger ou insérer des rajouts à ses textes et qu’il utilisait aussi pour lui passer des messages. Peu à peu, le personnage s’épaissit, sculpte dans le miroir des rapports sociaux une relation d’interdépendance complexe, ambiguë. Au-delà de l’admiration et de l’amour inconditionnel de Céleste pour son maître, la dessinatrice joue des contrastes et plaide pour un traitement à égalité. La jeune femme au franc-parler s’affirme, se révolte, s’initie aussi, au contact du dandy, à la beauté et à l’art, qui, « contrairement à l’amour, ne déçoit jamais ».

      La documentation est solide. Céleste a elle-même dicté ses souvenirs. En donnant forme aux réminiscences, aux citations choisies, chaque planche retient, sans chercher à imiter, comme une essence de la phrase proustienne. Chaque détail compte pour évoquer un décor, des odeurs, des sensations, pour retranscrire dans l’image aquarellée le rendu mouvant de la texture mémorielle, toutes les réalités transformées par les impressions oniriques et fantomatiques. De Paris à Cabourg, avec humour, poésie et élégance, le trait sautillant de cette comédie burlesque célèbre la liberté de création et affranchit le mythe de son lot de préjugés intimidants. Reste à (re)lire Proust en attendant la sortie du second tome de ce diptyque exaltant.

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      France24 - World

      Guterres says attack on UN in Congo may be war crime, asks for investigation

      Issued on: 26/07/2022 - 12:27Modified: 26/07/2022 - 19:03

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      UN Secretary General António Guterres says the attack on UN peacekeepers in the Democratic Republic of Congo may be a war crime, according to a UN spokesperson.

      "He underscores that any attack directed against United Nations peacekeepers may constitute a war crime and calls upon the Congolese authorities to investigate these incidents and swiftly bring those responsible to justice," deputy UN spokesperson Farhan Haq said in a statement.

      Three United Nations peacekeepers and at least 12 demonstrators have been killed in escalating anti-UN protests in eastern DR Congo, officials said on Tuesday.

      Anger has been fuelled by perceptions that MONUSCO, the UN mission in the Democratic Republic of Congo, is failing to do enough to stop attacks by armed groups.

      Crowds on Monday stormed a MONUSCO headquarters and supply base in Goma, the chief city in North Kivu province, and the protests spread on Tuesday to Beni and Butembo to the north.

      Butembo police chief Colonel Paul Ngoma said three peacekeepers there -- two Indians and a Moroccan -- had been killed and another injured, while seven demonstrators had died and several others were wounded.

      Earlier, government spokesman Patrick Muyaya said on Twitter that "at least five people (were) dead, about 50 wounded" in Goma.

      The security forces had fired "warning shots" at protesters to stop attacks on UN personnel, he said.

      MONUSCO is one of the world's biggest peacekeeping operations.

      But it has regularly come under criticism in the troubled east, where many accuse it of failing to do enough to end decades-long bloodshed.

      More than 120 armed groups roam the volatile region, where civilian massacres are common and conflict has displaced millions of people.

      In Monday's unrest, hundreds of people in Goma blocked roads and chanted hostile slogans before storming MONUSCO's headquarters and a supply base there.

      Protesters smashed windows and looted valuables, while helicopters airlifted UN staff from the premises and security forces fired teargas in a bid to push them back.

      The unrest in Goma continued on Tuesday, with the fatal shooting of a man near the supplies base, an AFP correspondent saw.

      Congolese security forces held back a crowd outside the facility, some of whom carried placards such as "Bye-bye, MONUSCO."

      At Goma's CBCA Ndosho Hospital, the head of administration, Serge Kilumbiro, told AFP that 28 people had been admitted with gunshot wounds on Monday and eight more on Tuesday.

      In Beni, about 350 kilometres (215 miles) to the north, soldiers deployed on the road leading to the MONUSCO base there on Tuesday, while protesters burned tyres. Shops, markets and petrol stations were closed.

      In the town of Butembo, security forces dispersed protesters who had gathered in front of a MONUSCO base, witnesses said.

      Ngoma, the local police chief, said some youths were "armed".

      Resurgence of rebel militia

      The latest protests come after the president of the senate, Modeste Bahati, told supporters in Goma on July 15 that MONUSCO should "pack its bags".

      They coincide with the resurgence of the M23 -- a militia that lay mostly dormant for years before resuming fighting last November.

      The rebels have since made significant advances in eastern Congo, including capturing the North Kivu town of Bunagana on the Ugandan border.

      The UN first deployed an observer mission to eastern Congo in 1999.

      In 2010, it became the peacekeeping mission MONUSCO -- the United Nations Organization Stabilization Mission in the Democratic Republic of the Congo -- with a mandate to conduct offensive operations.

      It has a current strength of about 16,300 uniformed personnel, according to the UN.

      MONUSCO on Monday said it "vigorously condemned the attack" on its premises in Goma, "carried out by a group of looters on the sidelines of a demonstration which, in addition, was banned by the mayor of Goma".

      In a statement on Monday, Khassim Diagne, the deputy special representative of the UN secretary general to MONUSCO, said the peacekeepers were there to protect civilians. 

      "The incidents in Goma are not only unacceptable but totally counterproductive," he said.

      On Tuesday, Guterres also said the United Nations would work with Congolese authorities to investigate the deaths of demonstrators.

      (FRANCE 24 with AFP)

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      ‘Mango Man’ Is the Fruit’s Foremost Poet, Philosopher, Fan and Scientist

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      The Saturday Profile

      With 300 types of mangos to his horticultural credit, Kaleem Ullah Khan is quick to tell anyone in India and beyond about the infinite potential of the fruit and its tree, including as medicine.

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      By Mujib Mashal and Hari Kumar

      MALIHABAD, India — Theirs is a friendship of over half a century, the old man and his mango tree.

      His days, spent with a monk-like contentment knowing that each could be his last, are now largely reduced to the tree’s shade and the tree’s care.

      The tree, at least 120 years old, was there long before Kaleem Ullah Khan, 82, first came to this field in Malihabad, in the state of Uttar Pradesh in northern India. And it will be there long after he is gone.

      But Mr. Khan has spent a lifetime grafting hundreds of different kinds of mango onto this mother tree — and by doing so, he has grafted his own life story onto it as well.

      His profound affection is obvious as he runs his hand over the bend of a cut in the tree’s bark as if caressing an old scar. He walks the nursery surrounding the tree with the care he would use in tiptoeing over sacred ground, as he checks on the new saplings, readied to be sold far and wide. He has moved his bedroom to the edge of the nursery; he has stored the planks for his own future coffin nearby.

      “If you look at it from a distance, it’s a tree. But when in fruit, you are in awe — what is this show?” he said, pointing to the tree’s dense branches that curled out like the tentacles of an octopus. “If you see through your mind’s eye, you will see that this is at once a tree, an orchard, and most importantly it is a college for the world’s mangoes.”

      Mango has not only been Mr. Khan’s livelihood, but his identity. He has gained national, even global, fame as the “mango man” for his decades of experimentations.

      The kinds of mango grafted over decades of work on branch after branch of the mother tree, now drooping with the sweet fruit, are so many that he struggles to remember all their names.

      There is the NaMo mango, named after Prime Minister Narendra Modi in 2014, when he swept to power with the promise of growth and development for India; a mango named after Sachin Tendulkar, who led India’s national cricket team and is thought of as one of the sport’s outstanding batsmen; another named after the legendary Mughal-era dancer and courtesan Anarkali, whose story is told in many tales and films. The pulp of each side of a Anarkali mango has a different color, different aroma and different flavor.

      One of Mr. Khan’s earliest varieties is named after Aishwarya Rai, the actress and model crowned Ms. World in 1994.

      For his efforts, the Indian government awarded him one of the country’s highest civilian honors, the Padma Shri, in 2008.

      Mr. Khan is philosophical about the fruit, and obsessive — like a scientist who, at the end of a lifetime of discovery, is resigned to the vastness of those still beyond his reach. He repeats to anyone and everyone his faith in the fruit’s infinite potential.

      On a recent afternoon, he left the nursery to attend the swearing-in ceremony of Yogi Adityanath, the powerful chief minister of Uttar Pradesh. Mr. Khan was hoping to get a minute with Mr. Modi, the guest of honor, to make a pitch about what he is dedicating the remaining days of his life to: an effort to prove that extracts from the mango flower and the tree’s sap (which he adamantly refers to as “the tree blood”) can cure anything from impotency to heart disease.

      But he never made it to the event, stuck in a traffic jam.

      “My intention was to announce there that five men who are having strength problems — I will cure them for free,” he said, referring to erectile dysfunction.

      Mr. Khan’s view of the mango — that we are all fleeting, but that the fruit is almost eternal — embodies the passion for it found across much of India. The country is the world’s largest producer of mango, much of it consumed domestically, often during heated debates about which region produces the most delicious variety, or how exactly the mango should be eaten. Sliced? Cut into cubes? Or slowly squeezed to pulp in your fist and then the juice — sweet, tangy, vibrant — sucked out of it through a hole at the top?

      “We come, we eat mangoes, and we leave the world,” Mr. Khan said. “But as long as the world is there, this fruit will be there.”

      He was born in 1940 in Malihabad, where his father, Abdullah, ran the tree nursery and raised 11 children.

      The son was a distracted and miserable student. Before the news of his failing seventh grade — for the second time — reached his father, Mr. Khan packed a basket of mangoes and took a predawn train to his grandmother’s village about 200 miles away.

      “I stayed there 17 days so I don’t get a beating,” he said with a smile. “When I came back, I quietly joined my father at the nursery. He didn’t say anything.”

      That was the beginning of the son’s life of experimenting with the fruit: crossbreeding, grafting branches, growing new saplings.

      One of the earliest trees he experimented on as a teenager dried up soon after, leaving him scarred — and with questions he wanted to answer. But it would be decades before he could return to grappling with those mysteries, as he had to focus on the nursery’s commercial work, to raise and support his own family.

      It wasn’t until the 1980s that he turned his attention again to developing new kinds of mangoes, mainly on the 120-year-old tree to which he has grown so close.

      The tree’s original type of mango — the “Asl-e-mukarar,” which translates to something like “the original, repeated” — is named after a tradition in local poetry readings where the audience, with shouts of “Mukarar, Mukarar,” requests a favorite line to be read again.

      Mr. Khan continued to graft onto the old tree, eventually producing 300 different kinds of mangoes — each varying in color, size, taste, density and aroma. His method is exacting. First he carefully slices a wound into one of the tree’s many curling branches, then he inserts a piece cut from the branch of another type of mango tree and ties them together so they generate new tissue.

      As word of his success spread, the presidential palace in New Delhi wanted one of his trees. Mr. Khan was elated, he said, “that a tree from a small man, the soil from this small place, Malihabad” would make it to India’s capital. He chose a younger tree on which he had grafted 54 different kinds of mangos.

      “For three days, I was restless — how do I shift it? This is a delicate thing,” Mr. Khan remembered thinking. “Just like when a mother is putting a baby to sleep, feeding it milk, and the baby falls asleep and the bottle is removed and the baby doesn’t even notice — we have to remove the tree like this.”

      Photos from the presidential palace archives show the planting ceremony in August 1999: A proud Mr. Khan, in his usual white kurta suit and white cap, watched as President K.R. Narayanan and other dignitaries shoveled dirt.

      “The president joked to his wife that ‘this man is a scientist without education,’” Mr. Khan recalls. “I told him I am not a scientist — I am just a servant of this tree.”

      If anything, Mr. Khan has a bone to pick with scientists.

      Not far from his nursery in Malihabad is the Central Institute for Subtropical Horticulture, which began as the mango research institute in the 1970s. Scientists there dismiss Mr. Khan’s claim of hundreds of varieties, saying his efforts should be considered as just “new hybrids,” a scientific distinction that incenses Mr. Khan. Developing a new variety, the scientists say, requires years of experimentation and testing, as many as two decades of work before certification.

      But they, too, were admiring of Mr. Khan’s dedication.

      “What he is doing is an art,” said Neelima Garg, the director of the center who has spent 34 years there as a scientist.

      As Mr. Khan prepares for what he sees as the final leg of his life’s journey, he spends most of his time around the old tree. About two months ago, he moved from the house where his wife, sons and grandchildren live, to another house on the edge of the nursery — taking up a bedroom that has a balcony overlooking the tree.

      “Sometimes, the tree asks me questions — and I sit up and think about them,” he said. “It leaves me restless — what does it want? I think about the questions for hours.”

      He has advised his children to complete his funeral and burial processions as quickly as possible after he dies — hence the planks for the coffin in the nursery storage, ready for quick assembling.

      Through his mango work, Mr. Khan has made many friends and influenced many more, but he insisted he didn’t want crowds of people at his funeral. “I don’t want people to be bothered by having to come visit,” he said.

      Mr. Khan is content with the fact that he will soon depart. A Muslim by faith, he believes in afterlife — and there, too, he sees the prospect of mangoes.

      “My real home is there,” he said. “And it is written — that all the fruits of the world are there.”

      “What bothers me is that all this will go to the grave with me,” he added about his way of developing new mangoes. “But what makes me happy is that all those people who took saplings, when their trees bear fruit, they will think of me.”

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      L'Humanité

      Jean Jaurès vu par Stefan Zweig : « Une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but »

      Au mitan des années 1900, le grand écrivain autrichien rencontre Jaurès. D’abord par hasard, dans la foule, puis au restaurant. Ce qui ne fait qu’accroître son désir de voir « ce tribun du peuple » en meeting, « dans son élément ». Il tire de ces moments un portrait (publié en août 1916 dans le journal viennois « Neue Freie Presse ») qui donne à voir toute l’épaisseur physique et morale du socialiste, ainsi que l’impression qui saisissait le peuple à son écoute. Extraits.

       C’est il y a 8 ou 9 ans, dans la rue Saint-Lazare, que je le vis pour la première fois. Il était 7 heures du soir, l’heure à laquelle la gare, cette masse d’acier noire avec son cadran étincelant, se met à attirer la foule, tel un aimant. […]

      Accompagné d’un ami, avec peine, je me frayais lentement un passage quand soudain il me poussa du coude : « Tiens! v’là Jaurès ! » Je levai les yeux, mais il était déjà trop tard pour saisir la silhouette de celui qui venait de passer devant nous. Je ne vis de lui qu’un dos large comme celui d’un portefaix, d’imposantes épaules, une nuque de taureau courte et massive, et ma première impression fut celle d’une force paysanne que rien ne saurait ébranler.

      La serviette sous le bras, le petit chapeau rond posé sur sa tête puissante, un peu courbé à l’image du paysan derrière sa charrue, avec la même ténacité, il progressait peu à peu, de son pas lourd et imperturbable, à travers la foule impatiente. Personne ne reconnaissait le grand tribun, des jeunes gens filaient devant lui en jouant des coudes, des gens pressés le dépassaient, le bousculant dans leur course ; son allure restait la même, fidèle à son rythme pesant.

      La résistance de ces flots noirs et houleux venait se briser comme sur un bloc de rocher devant ce petit homme trapu qui suivait son propre chemin et labourait son champ personnel : la foule obscure, inconnue de Paris, le peuple qui se rendait à son travail et qui en revenait. De cette fugitive rencontre, je ne gardai que la sensation d’une force inflexible, solidement terrienne, allant droit au but.

      Je ne devais pas tarder à le voir de plus près et à découvrir que cette force était un simple élément de sa personnalité complexe. Des amis m’avaient invité à leur table, nous étions quatre ou cinq dans un espace exigu. Soudain il entra, et de cet instant tout fut à lui : la pièce qu’il remplissait de sa voix ample et sonore, et notre attention tant visuelle qu’auditive, car si grande était sa cordialité, si éclatante, si brûlante de vitalité sa présence que chacun, stimulé malgré soi, sentait sa propre vigueur s’accroître.

      Il arrivait directement de la campagne ; son visage large, ouvert, dans lequel de petits yeux enfoncés lançaient néanmoins des éclairs vifs, avait les couleurs fraîches du soleil, et sa poignée de main était celle d’un homme libre, non pas polie, mais chaleureuse. Jaurès paraissait alors d’humeur particulièrement joyeuse ; il avait, en travaillant au-dehors, piochant et bêchant son bout de jardin, à nouveau transfusé dans ses veines une énergie et une vivacité qu’à présent, avec toute la générosité de sa nature, il prodiguait en se prodiguant lui-même.

      Il avait à l’intention de chacun une question, une parole, un geste affectueux avant de parler de lui-même, et c’était merveilleux de voir comment, à son insu, il commençait par créer chaleur et vie autour de lui pour pouvoir ensuite, dans ce climat, laisser libre cours à sa vitalité créatrice.

      Retrouvez ici toute la biographie de Jaurès.

      Je me souviens encore nettement de l’instant où, tout à coup, il se tourna vers moi, car c’est alors que je plongeai pour la première fois mes yeux dans les siens. Petits, et malgré leur bonté éveillés et perçants, ils vous assaillaient sans que cela fût douloureux, ils vous pénétraient sans être importuns. Il prit des nouvelles de quelques-uns de ses amis socialistes viennois ; à mon grand regret je dus avouer que je ne les connaissais pas personnellement.

      Il me posa ensuite des questions au sujet de Bertha von Suttner (1), pour laquelle il semblait avoir une très grande estime, et il voulut savoir si chez nous elle avait une influence effective, vraiment sensible, dans les cercles littéraires et politiques. Je lui répondis que chez nous on n’avait que peu de réelle considération pour le merveilleux idéalisme de cette femme d’une noblesse exceptionnelle. On l’estimait, mais avec un léger sourire de supériorité, on respectait ses convictions, sans pour autant se laisser convaincre dans son for intérieur et, tout compte fait, on trouvait quelque peu lassant son entêtement perpétuel à défendre une seule et même idée. Et je ne lui cachai pas combien je déplorais de voir justement les meilleurs de nos écrivains et de nos artistes la considérer comme une insignifiante marginale. Jaurès sourit et dit : « Mais c’est précisément comme elle qu’il faut être : opiniâtre et coriace dans son idéal. Les grandes vérités n’entrent pas d’un seul coup dans la cervelle des hommes, il faut les enfoncer, sans relâche, clou après clou, jour après jour ! C’est là une tâche monotone et ingrate, et pourtant ô combien nécessaire ! »

      On passa à d’autres sujets et la conversation ne cessa d’être animée tant qu’il resta parmi nous car, quelle que fût la nature de ses propos, ils venaient de l’intérieur, ils jaillissaient, brûlants, du fond de sa poitrine, de son cœur ardent, de toute cette plénitude de vie accumulée, amassée en lui, d’un prodigieux mélange de culture et de force. […]

      A présent, je l’avais approché, je connaissais ses livres – un peu à l’image de son corps par leur ampleur ramassée, leur côté massif –, j’avais lu beaucoup de ses articles qui me permettaient de deviner l’impétuosité de ses discours et cela ne faisait qu’augmenter mon désir de voir et d’entendre également un jour dans son univers à lui, dans son élément, cet agitateur, ce tribun du peuple.

      L’occasion ne tarda pas à se présenter. Le climat politique était redevenu étouffant, ces derniers temps les relations entre la France et l’Allemagne avaient été chargées d’électricité. […] Certes les manifestes fraternels des socialistes français et allemands étaient collés sur les murs, mais à la vérité ils y restaient rarement plus d’un jour : la nuit, les camelots du roi les arrachaient ou les salissaient de leurs sarcasmes.

      En ces journées de trouble je vis annoncé un discours de Jaurès : à l’instant du danger, il était toujours présent. Le Trocadéro, la plus grande salle de Paris, devait lui servir de tribune. […] La salle gigantesque commença tôt à se remplir. Je ne sais plus si c’était un dimanche, mais ils avaient revêtu leurs habits de fête, ceux qui d’ordinaire sont à l’œuvre en blouse bleue derrière une chaudière, dans les usines, les ouvriers de Belleville, de Passy, de Montrouge et de Clichy, pour entendre leur tribun, leur guide.

      Bien avant l’heure, l’espace immense était noir de monde. […] La foule ondoyait simplement, puissante, agitée, pleine d’espoir et pourtant parfaitement disciplinée – spectacle déjà en lui-même inoubliable et lourd de destin. Puis un orateur s’avança, la poitrine barrée par une écharpe, et annonça Jaurès.

      On l’entendit à peine mais aussitôt le silence se fit, un immense silence habité. Et il entra. De son pas lourd et ferme que je lui connaissais déjà, il monta à la tribune et, tandis qu’il montait, le silence absolu se transforma en un grondement de tonnerre extasié en signe de bienvenue. La salle entière s’était levée et les acclamations étaient bien plus que des sons émis par des voix humaines, elles exprimaient une reconnaissance tendue, accumulée depuis longtemps, l’amour et l’espoir d’un monde ordinairement divisé et déchiré, muré dans son silence et sa souffrance.

      Jaurès dut attendre plusieurs longues minutes avant que sa voix puisse se détacher des milliers de cris qui faisaient rage autour de lui. Il dut attendre, attendre encore, avec constance, grave, conscient de l’importance du moment, sans le sourire aimable, sans le feint mouvement de recul propre aux comédiens en de pareilles circonstances. Alors seulement, lorsque la vague s’apaisa, il commença à parler.

      Ce n’était pas la voix de naguère qui mêlait amicalement au cours de la conversation plaisanterie et propos sérieux ; c’était à présent une autre voix, forte, mesurée, nettement marquée par le rythme de la respiration, une voix métallique qu’on aurait dite d’airain. Il n’y avait en elle rien de mélodique, rien de cette souplesse vocale qui, chez Briand, son redoutable camarade et rival, séduit tellement, elle n’était pas lisse et ne flattait pas les sens, on ne sentait en elle qu’acuité, acuité et résolution. Parfois il arrachait, telle une épée, un mot de la forge ardente de son discours et le jetait dans la foule qui poussait un cri, atteinte au cœur par la violence de ce coup. […]

      Il marchait en long et en large, levait un poing fermé contre un ennemi invisible puis le laissait retomber sur la table comme pour l’écraser. Toute la pression accumulée en lui montait de plus en plus dans ce va-et-vient de taureau furieux et, sans qu’il le veuille, le rythme acharné de cette formidable exaltation s’imposait à la foule. Des cris de plus en plus forts répondaient à son appel et quand il serrait le poing beaucoup d’autres peut-être suivaient son exemple. La vaste salle froide et nue se trouvait d’un seul coup remplie par la fièvre apportée par ce seul homme, cet homme vigoureux, vibrant sous l’effet de sa propre force. [...]

      Le travailleur vigoureux et infatigable qu’il était avait pris sur lui la charge la plus lourde : rester pondéré dans un pays saisi par la passion, et à peine la paix fut-elle menacée qu’il se dressa comme d’habitude, sentinelle sonnant l’alarme dans le danger. Le cri destiné à réveiller le peuple de France était déjà dans sa gorge quand il fut jeté à terre par ces gens de l’ombre qui connaissaient sa force inébranlable, et dont il connaissait les projets et l’histoire. Tant qu’il montait la garde, la frontière était sûre. Ils le savaient. Il fallut qu’il ne fût plus qu’un cadavre pour que la guerre se déchaîne et que sept armées allemandes s’enfoncent sur le territoire français. »

      (1) Pacifiste autrichienne, prix Nobel de la paix en 1905.

      Jean Jaurèsstefan zweig
      Известия (RUS)

      Военкор «Известий» показал работу артиллерии при штурме авдеевского укрепрайона

      Военный корреспондент «Известий» Семен Еремин в четверг, 28 июля, показал работу артиллерийской поддержки при штурме авдеевского укрепленного района.

      «Орудие работает по мере необходимости, когда приходят корректируемые данные. Пришли данные — выстрел», — пояснил он.

      Рабочие недели: когда завершится освобождение территории ДНР Решающую роль в этом может сыграть окружение ВСУ в Горском, Золотом и Лисичанске, считают военные эксперты

      Ранее в этот день Еремин заявил о начале штурма авдеевского укрепленного района. По словам корреспондента, донецкая артиллерия совместно с ВКС России поддерживает пехотные подразделения Донецкой Народной Республики (ДНР) плотным огнем.

      Войска прорываются к тем самым позициям, с которых украинскими боевиками обстреливается Донецк, Макеевка, Ясиноватая и окрестности этих городов.

      26 июля командир батальона «Русь» с позывным Вульф рассказал «Известиям» о боевой обстановке в Авдеевке. По его словам, усилия украинских боевиков направлены на артиллерийские обстрелы позиций ДНР, их артиллерийские подразделения при этом «выдвинуты» на вторые, третьи линии обороны. При этом, отметил командир, бойцам ДНР удалось нанести неонацистам существенные потери.

      18 июля официальный представитель первого корпуса народной милиции ДНР Эдуард Басурин заявил, что военным республики удалось взять Авдеевку в полукольцо, а путь из нее в Константиновку был заблокирован в двух местах. Кроме того, Басурин отметил, что сейчас идет подготовка к началу полноценного освобождения территории ДНР от украинских военных.

      24 февраля Россия начала проведение специальной операции по защите Донбасса. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      France24 - World

      Jellyfish invasion: Climate change blamed as swarm swamps Israeli coast

      Issued on: 26/07/2022 - 15:52Modified: 26/07/2022 - 16:24

      Sam BALL

      A vast swarm of jellyfish has appeared off the coast of Haifa in Israel in recent days, turning beaches normally packed with summer bathers into no-go areas. Scientists say the phenomenon is a result of climate change and human impact on the marine ecosystem.

      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

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      The Saturday Profile

      Her Father Fled the Nazis. She’s the New U.S. Ambassador to Germany.

      For Amy Gutmann, a respected democracy scholar, her role as President Biden’s envoy to Germany is not a job, “it’s a mission,” one both professional and personal.

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      By Katrin Bennhold

      FEUCHTWANGEN, Germany — After Amy Gutmann’s father fled the Nazis in 1934, he swore never to set foot in Germany again. For the rest of his life, he boycotted German goods and only spoke English to his daughter. Germany, he impressed on her when she was growing up, was “very bad.”

      Nearly a century later, Ms. Gutmann, a respected democracy scholar, has moved to Germany — as the new U.S. ambassador. With antisemitism and far-right ideology once again resurgent, and with Russia waging war on Ukraine close by, her new role is not a job, she says: “It’s a mission.”

      That mission is personal as well as geopolitical.

      Earlier this month, Ms. Gutmann was striding up a cobbled alleyway in Feuchtwangen, the sleepy Bavarian town where generations of her German ancestors had dwelled before a Nazi mayor burned down the local synagogue and declared his town “Jew-free.”

      When the current mayor came to greet her, Ms. Gutmann pulled out the small black-and-white photograph of her father that she always carries with her.

      “You’ll forgive me for speaking not only as the U.S. ambassador to Germany, but as Amy Gutmann, the daughter of Kurt Gutmann,” Ms. Gutmann, 72, told a crowd of local dignitaries. “I would not be here today were it not for my father’s farsightedness and courage.”

      The timing of her official arrival as ambassador on Feb. 17, Ms. Gutmann said in an interview, felt particularly poignant, coming one week before the invasion of Ukraine by a revisionist Russian president who has been accused by her own boss of committing “genocide” in his quest for empire.

      Seventy-seven years after America and its allies defeated Hitler’s Germany, the two countries are now united against Russian aggression. A big part of Ms. Gutmann’s job will be to keep it that way.

      “Germany and the U.S. today are extremely strong allies and they’re allies in defense of human rights and in defense of the sovereignty of democratic societies,” she said. “It closes a loop, while leading us forward into an era that my father never had the opportunity to witness.”

      When President Biden called her in April 2021, she was the longest-serving president of the University of Pennsylvania, a mathematics major turned political philosopher who had written more than a dozen books about democracy.

      “Do you want to be my ambassador to Germany?” Mr. Biden asked her.

      Ms. Gutmann was sworn in on the Hebrew Bible her German grandmother Amalie, for whom she was named, had brought with her from Germany.

      Germany has welcomed Ms. Gutmann not just as a representative of a new administration but of the American ally of old — before it turned fickle and abrasive during the Trump years. Ms. Gutmann’s predecessor, Richard Grenell, threatened to stop sharing intelligence with Germany and posed for selfies with lawmakers of the far-right Alternative for Germany party.

      Our Coverage of the Russia-Ukraine War

      Repairing America’s alliances was one of President Biden’s main foreign policy objectives and Germany was central to this effort, making Ms. Gutmann a perfect candidate, said Julianne Smith, a longstanding Biden adviser and now the U.S. ambassador to NATO.

      “The president believes that Germany is an indispensable partner for us and he wanted to send someone that he knew well,” Ms. Smith said.

      (Before Mr. Biden offered her the job, Ms. Gutmann had offered him one in 2017 as a lecturer at her university, an offer that came after he lost his son Beau and “saved” him, as he once described it.)

      “It was just obvious in his mind that she was the right person at the right time,” Ms. Smith said. “She is a proven leader and she is an intellectual giant.”

      When her father died in 1966, Ms. Gutmann was only 16 and Germany was still filled with former Nazis.

      In the three decades since reunification, the country has worked hard to own up to its history — and apply the lessons of that history.

      But it took the arrival of over a million refugees from the Middle East under former Chancellor Angela Merkel, in 2015-16, for Ms. Gutmann to fully trust Germany’s transformation.

      “I was deeply moved by Merkel’s welcoming of refugees,” she said. “It made a strong, perhaps decisive difference in my sense of Germany’s commitment to human rights.”

      She added, “Germany today is a model of acknowledging the past.”

      That acknowledgment was on display in Feuchtwangen, where the director of the local museum guided Ms. Gutmann through an exhibition on 800 years of Jewish life in the town that also described in unsparing detail the persecution of Jews under the Nazis.

      Among the exhibits were items from Ms. Gutmann’s own family. A photograph of her grandfather. A postcard written by her grandmother. As a gift, Ms. Gutmann was handed copies of her father’s report cards. “German was not his strength it seems,” she said, laughing.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      “Everybody gets report cards, but to see something in which there were semi-normal times for him was a high point,” she said later. “I only knew my father after he was traumatized.”

      Her father, an Orthodox Jew who fled Germany when he was 23 and later organized the escape of his parents and four siblings, barely spoke to Ms. Gutmann about his own past, but he taught her about the Holocaust.

      “He clearly did not want me as a child to know — let alone to carry forward — his emotional trauma, but he definitely wanted me to carry the lessons of ‘never again’ forward,” Ms. Gutmann recalled.

      Raised in the small town of Monroe, N.Y., Ms. Gutmann said she felt like “a strange kid,” as she put it, her Jewishness and intellectual curiosity making her a double outsider.

      Her mother urged her to do well in school. After winning a scholarship, she became the first in her family to go to college and earned a Ph.D. from Harvard before teaching at Princeton for nearly 30 years and becoming president of the University of Pennsylvania in 2004.

      Her book “Democratic Education,” which shows why democracies need a robust public education system, is a standard in the field.

      “One reason I wrote about democracy and education was that it is a path out of tyranny,” she said. “The first thing the Nazis did was to close down the press and burn books.”

      The Gutmann house in Feuchtwangen, where her father grew up, has become a bookstore, which delighted her. “Oh my God! If this were a Hollywood script, it would be a bookstore,” she said, before purchasing half a dozen books for her grandchildren.

      Her father had been an apprentice with a metallurgist in nearby Nuremberg, home to the biggest Nazi Party rallying ground, where he boarded with a Christian family that treated him well. But when he watched them flash the Hitler salute at a passing Nazi march, he knew it was time to leave.

      “He fled when he could because he saw what was happening,” Ms. Gutmann said. “One of my missions is that people need to know how important it is to speak up early.”

      For all Germany’s efforts to apply the lessons from its past, one great leap remains, she said: Long reluctant to spend on its military, let alone deploy it, Germans have to trust themselves to lead on military matters.

      “Diplomacy is the first recourse — but it often does not work against brutal tyrannies,” Ms. Gutmann said.

      That, too, is a lesson from World War II, she said: “Were it not for the military force of the allies, Hitler would have won.”

      “And now we have Putin,” she added. “Without military force, there is no way Ukraine can defend its sovereignty. At this moment, as in many other moments in the history of democracies, we have to have not only the military might, but the willingness to use it.”

      In Germany, that realization is still sinking in. The government has committed to a 100-billion euro rearmament program in what Chancellor Olaf Scholz dubbed a “Zeitenwende” — or historic turning point — but Berlin has been criticized for dragging its feet on delivering heavy weapons to Kyiv.

      “I believe the Zeitenwende is real,” Ms. Gutmann said. “If there’s anybody who’s not disposed to be soft on Germany, it’s me. But I do think we have to recognize what a historic moment this is, and we will continue to urge Germany to do more.”

      Ms. Gutmann worried that both Germans and Americans “overestimated how enduring democracies are — they’re not, unless you fight for them,” she said, adding, “Everything we do makes a difference. And everything we don’t do makes a difference.”

      For all her eagerness to visit Feuchtwangen, the night before she traveled there, Ms. Gutmann barely slept.

      “I was worried sick that I would go there and feel they hadn’t really come to terms with the past,” she recalled, “that I would be disappointed and I wouldn’t have been able to hide it — and it would have been just a terrible moment.”

      By the time she left the town, she was reassured.

      Addressing the small photograph of her father in her hands, she said, “You would be so proud of not only your daughter, but of your country, the United States, which became your country, and the country that you had to leave — and what they have become: Two of the greatest allies still fighting what you would tell me is a fight that could never end.”

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      France24 - World

      'Just waiting to die': The Kenyans surviving on berries in drought-stricken north

      Issued on: 22/07/2022 - 18:14

      Sam BALL

      It has been three years since the small village of Purapul in northern Kenya saw any significant rainfall and residents have been forced to turn to eating bitter wild berries in order to survive, though some say it is just a matter of time until they succumb to starvation. Their plight is part of a severe drought affecting people across the Horn of Africa, where an estimated 18 million people are on the verge of famine.

      Известия (RUS)

      Литовская оппозиция предложила ввести безвизовый режим с Россией

      Делегация литовской оппозиции выступила с инициативой ввести безвизовый режим между Литвой и Россией. Об этом сообщила 28 июля лидер литовского общественного движения «Заря справедливости» и координатор «Форума добрососедства» Эрика Швенченене.

      Визовый сбой: перестанет ли ЕС выдавать Шенген россиянам И насколько сложно сейчас попасть в Европу транзитом

      «Мы хотим обратиться с просьбой рассмотреть возможность введения безвизового режима между Россией и Литвой. Для начала между Литвой и Калининградской областью», — сказала Швенченене на пресс-конференции на площадке медиагруппы «Россия сегодня».

      По словам Швенченене, такие безвизовые взаимные поездки будут способствовать получению гражданами Литвы неангажированной информации о жизни в России.

      «Информацию, которую будут привозить люди, наша власть не закроет. Каждый человек становится, по сути, маленьким инфоцентром, и все эти инфоцентры наши власти не смогут закрыть», — указала политик.

      Швенченене отметила, что ввести безвизовый режим между странами ей уже удалось ранее убедить президента Белоруссии Александра Лукашенко.

      «Мы создали «Форум добрососедства», и наш первый визит был в Белоруссию. Нам удалось прорвать информационную блокаду с Белоруссией после того, когда мы попросили его о безвизовом режиме, и он это предоставил. Это был лучший способ снять информационную блокаду, потому что люди хлынули туда и уже закрыть уста людей стало невозможно. Они говорили, что видели, они писали в соцсетях, и это нам помогло. Вот уже несколько месяцев критика в отношении властей Белоруссии смягчилась, поскольку закрыть информацию оказалось невозможно. Люди всё видят сами», — рассказала политик.

      30 июня Белоруссия разрешила безвизовый въезд в страну гражданам Польши до конца текущего года. Это решение было принято Лукашенко для поддержания добрососедских отношений двух стран.

      Также с 15 апреля продолжает действовать безвизовый режим для граждан Латвии и Литвы. В ответ в Риге рекомендовали воздержаться от поездок в Белоруссию.

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      Valeurs Actuelles

      Le Mans : un Afghan arrêté après avoir poignardé des passants

      Un Afghan « récemment installé au Mans »

      Des blessés légers

      Deux personnes souffrent de « blessures importantes ». Leur pronostic vital n’est toutefois pas engagé. Un policier a aussi été « légèrement blessé lors de cette intervention ». Une enquête a été ouverte et confiée au Service Régional de la Police Judiciaire d’Angers pour faire la lumière sur « les motivations » de cet individu.

      Le Mans : les dernières actualités

      Un couple de sexagénaires mort par arme à feu à leur domicile au Mans

      Au Mans, une mère de famille originaire de Djibouti jugée pour l’excision de ses trois filles

      Au Mans, un migrant ivoirien condamné pour avoir agressé et dépouillé un jeune homme dans son appartement

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      L'Humanité

      Pour Lucie Aubrac, la guerre est aussi une affaire de femmes

      Actu

      La résistante lance un appel depuis Londres, le 20 avril 1944, sur les ondes de la BBC et, parlant au nom des Françaises, dénonce la barbarie nazie.

      Benjamin König

      Comment résumer une vie aussi riche, intense et digne que celle de Lucie Aubrac ? Quand elle prononce ce discours, le 20 avril 1944, à 21 h 25, au micro de la BBC, voici deux mois qu’elle est arrivée à Londres, après déjà plusieurs années de résistance. L’année précédente, en 1943, elle a organisé l’évasion de son mari, Raymond Samuel – qui prendra le pseudonyme « Aubrac » dans la clandestinité –, à Caluire, près de Lyon, où il avait été arrêté avec Jean Moulin. Lucie Bernard, de son nom de naissance, était arrivée à la fin des années 1920 à Paris, menant des études d’histoire et militant aux Jeunesses communistes.

      Depuis juillet 1940, l’émission Honneur et Patrie est diffusée quotidiennement par la BBC, et Lucie Aubrac veut mettre en lumière le rôle des femmes dans l’ensemble des actions de la Résistance : le soutien, la solidarité, mais aussi la lutte, qu’elle soit logistique ou parfois armée. Et les déportations, citant les « 347 du camp d’Auschwitz ». Pour que ne soit jamais rabaissé ou oublié leur combat pour la paix. La guerre n’est jamais une seule « affaire des hommes ». 

      Extrait du discours

      Le Conseil national de la Résistance a lancé un appel à la conscience mondiale pour que soient connues les terribles conditions de vie et de mort que l’Allemagne fait subir aux patriotes français. Il signale dans son appel les 270 femmes françaises mortes au camp d’Auschwitz, en Silésie ; 270 sur 347 qui y furent déportées en janvier 1943, 270 femmes françaises dont certaines paient le crime d’être veuves d’otages fusillés à Paris. À cette longue liste il faut ajouter toutes celles qui, en France même, dans les prisons de Vichy et dans les prisons allemandes, connaissent souvent le même sort. “La guerre est l’affaire des hommes.” Mais les Allemands, qui ont menacé des femmes et asphyxié des enfants, ont fait que cette guerre est aussi l’affaire des femmes. Mais les Allemands et la police de Vichy ne connaissent pas le droit international, et cette guerre est aussi l’affaire des femmes.

      Nous, les femmes de France – je dis “nous” car il y a deux mois seulement que j’ai quitté mon pays, nous, les femmes de France, avons dès l’armistice pris notre place dans ce combat. Notre foyer disloqué, nos enfants mal chaussés, mal vêtus, mal nourris ont fait de notre vie depuis 1940 une bataille de chaque instant contre les Allemands. Bataille pour les nôtres, certes, mais aussi bataille de solidarité pour tous ceux qu’a durement touchés l’occupation nazie.

      Arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau.

      La grande solidarité des femmes de France : ce sont les petits enfants juifs et les petits enfants de patriotes sauvés des trains qui emmènent leurs parents vers les grands cimetières d’Allemagne et de Pologne ; ce sont dans les prisons et les camps de concentration en France les colis de vivres, les cigarettes, le linge nettoyé et raccommodé, qui apportent aux patriotes entassés derrière les murs un peu d’air civilisé et d’espoir ; ce sont les collectes de vêtements et de vivres qui permettent aux jeunes hommes de gagner le maquis ; ce sont les soins donnés à un garçon blessé dans un engagement avec les Allemands.

      Et puis maintenant que tout le pays est un grand champ de bataille, les femmes de France assurent la relève des héros de la Résistance. Dans la grande armée sans uniforme du peuple français, la mobilisation des femmes les place à tous les échelons de la lutte : dactylos, messagères, agents de liaison, volontaires même dans les rangs de groupes francs et de francs-tireurs, patiemment, modestement, les femmes de France menèrent le dur combat quotidien.

      Vous n’êtes qu’un prénom, Jeannette ou Cécile, mais arrêtées, torturées, déportées, exécutées, vous restez dures et pures, sans confidences pour le bourreau. N’est-ce pas vous, héroïne anonyme, qui, arrêtée par la Gestapo, frappée au visage, défigurée, un œil perdu, vous évanouissant aux terribles coups de cravache sur le haut des cuisses, êtes restée silencieuse ? Ils vous ont enfermée avec les prostituées, sans soins pour vos plaies infectées.

      C’est peut-être dans la cellule voisine que mourut Thérèse Pierre, les reins brisés par la torture, que Mme Albrecht attendit la hache du bourreau… Battues, méprisées, toutes seules devant la souffrance et la mort, si notre martyrologe est long, nous savons, nous, femmes de France, nous qui connaissons le prix de la vie, qu’il faut nos pleurs, nos souffrances et notre sang pour que naisse le beau monde de demain. » 

      Retrouvez tous les discours de cette sérieMaximilien RobespierreAngela DavisWilly BrandtYasser ArafatJean JaurèsThomas SankaraLucie AubracDominique de VillepinErnesto "Che" Guevara

      Discours pour la paixlucie aubrac2ème guerre mondialerésistance
      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

      Ukraine Dispatch

      Kyiv Nightlife Comes Back Amid Urge for Contact. ‘This Is the Cure.’

      Frenzied raves. Crowded bars (with free therapy). And of course, cuddle parties. Nightlife is returning to Ukraine’s capital. But revelers still have to reckon with guilty feelings. Plus curfew.

      Young people partying in Kyiv earlier this month.Credit...

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      By Jeffrey Gettleman

      Photographs by Laura Boushnak

      KYIV — The rave had been planned for weeks, with the space secured and the D.J.s, the drinks, the invites and the security all lined up.

      But after a recent missile strike far from the front lines killed more than 25 people, including children, in central Ukraine, an attack that deeply unsettled all Ukraine, the rave organizers met to make a hard, last-minute decision. Should they postpone the party?

      They decided: No way.

      “That’s exactly what the Russians want,” said Dmytro Vasylkov, one of the organizers.

      So they rigged up enormous speakers, blasted the air-conditioning and covered the windows of a cavernous room with thick black curtains. Then, they flung open the doors to an old silk factory in Kyiv’s industrial quarter.

      And as if on command, the room filled with young men with their shirts stripped off and young women in tight black dresses, everyone moving as if in a trance, facing forward, almost like at a church, the D.J. the altar.

      It was dark, sweaty, loud and wonderful. Here was a country locked in a war that touched every person in the room but still, they were dancing their hearts out.

      “If you know how to use it, this is the cure,” said one raver, Oleksii Pidhoretskii, a young man who lives with his grandmother and hadn’t been out for months.

      After a prolonged silence, Kyiv nightlife is roaring back.

      Many people are venturing out for the first time since the war began. To drink by the river. To meet a friend. To sit at a bar and have a cocktail. Or three.

      Our Coverage of the Russia-Ukraine War

      This is a city full of young people who have been cooped up for two years, first because of Covid and then the war with Russia. They yearn for contact. War makes that urge even greater, especially this war, where a Russian cruise missile can take you out, anywhere, anytime.

      And now that summer is in full swing, and the heavy fighting is mostly concentrated in Ukraine’s east, hundreds of miles away, Kyiv is finally feeling a little less guilty about going out.

      “This was a big question for me: Is it OK to work during the war? Is it OK to pour a cocktail during the war?” said Bohdan Chehorka, a bartender. “But the first shift was the answer. I could see it in the customers’ eyes. It was psychotherapy for them.”

      Each passing weekend, in a city that already enjoyed a reputation for being cool, it gets easier to find a party. A hip-hop event the other night became a sea of bobbing heads. The party was held outdoors. For a spell, it started raining. But that didn’t matter. The party was on. On the dance floor, bodies were bumping.

      Across town, people spilled out of sidewalk cafes. Inside the bars stood fewer empty stools than just a few weeks ago. Along the Dnipro River, which wends through Kyiv, hundreds of people sat on the walled banks, with friends, and often drinks, silhouetted by the amazingly long twilight and a silky blue sky, soaking up the wonders of a northern clime in the throes of a summer night.

      But curfew hangs over this city like a hammer. The party may be on but so is the war.

      At 11 p.m., by municipal decree, everyone has to be off the streets. Anyone caught violating this faces a fine or, for young men, a potentially heavier consequence: an order to report for military service. Working backwards, that means bars close at 10, to allow workers to get home. Last call is at 9. So people get going early.

      The rave in the old silk factory, for example, started at 2:30 in the afternoon.

      Still, even at that odd hour, people at the rave said they succeeded, with the help of the pounding techno and some other aids, in forgetting about the war. They synced up with the bass vibrations, closed their eyes and were able to “dissolve,” and “escape,” they said. Momentarily.

      The war is not just a looming shadow but a force that directs everyone’s life, dominates everyone’s thoughts, shades everyone’s moods, even if they’re trying really hard to do the things they enjoyed before.

      Both the hip-hop party and the rave donated proceeds to the war effort or humanitarian causes, part of the reason the parties were held in the first place.

      And in casual conversations, like one at Pink Freud, a bar, the war keeps coming up. Small talk between a young woman and Mr. Chehorka, the bartender, who also works as a psychotherapist, led to a conversation about hobbies that led to a discussion about books that led, inexorably, to the Russians.

      Mr. Chehorka told the young woman that he was selling his large collection of Russian language books because he never wanted to read Russian again.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      “This is my own war,” he explained.

      He added that he felt the city’s whole psyche had changed. “Kyiv’s different now,” he said. “People are more polite, more friendly. They’re not drinking as hard.”

      A yearning for close connection, for something meaningful amid a seismic, terrifying event that won’t end, is what brought two dozen people to a recent“cuddle” party.

      Cuddle parties started before the war, but the people who came two Sundays ago — a mix of men and women from their early 20s to mid-60s — said they really needed them now.

      The cuddlers gathered in a large, tent-like structure near the river, and as new age music played, they lay on floor cushions in a big warm heap. Some stroked their neighbor’s hair. Others clutched each other tightly, eyes closed, like it was the last embrace they’d ever share with anyone. After about 15 to 20 minutes, the heap stirred awake.

      The cuddlers opened their eyes, untangled themselves, stood up and smoothed out their pants. The whole idea is to seek bodily comfort from curling up with a stranger. They found new cuddling partners and new positions.

      The instructor was clear that none of this was supposed to be sexual or romantic. But still, it looked like a G-rated orgy.

      This cuddling is another dimension of Kyiv’s party scene at the moment: Many social gatherings are specifically engineered to provide solace.

      Maksym Yasnyi, a graphic designer, just held a 24-hour yoga party, which he said was “really cool” but it wasn’t like going out before the war.

      “Before the war, Kyiv nightlife was sparkling with different colors,” he said. “You could spend the whole night going from party to party. If I allow myself to think about this, I’ll make myself really upset.”

      Now, when it hits 10, Kyiv radiates a nervous energy. People drinking on the street, or out by the river, check their watches. They cap the clear plastic bottles of cider they were swigging, get up and walk quickly.

      Cars move faster. More run yellow lights. The clock is ticking.

      Uber prices triple, if you can find one.

      Some young people, seeing the impossibility of hailing a ride, say bye to their friends and duck their heads and start running home, desperate to beat curfew.

      At the stroke of 11, Kyiv stops. Nothing moves. The sidewalks lie empty.

      All that energy that was building, building, building, suddenly plunges into a stunning, citywide hush.

      Oleksandra Mykolyshyn contributed reporting.

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      BBC

      Every Ukrainian living in constant stress since February - Zelenska

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      Ukraine's First Lady Olena Zelenska has raised awareness of the impact of Russia's invasion on the mental health of normal Ukrainians as well as soldiers.

      Speaking to BBC World News, she said that "every person lives in constant stress from the 24 February, that does not relent". Adding that each and every Ukrainian has to learn to live with that feeling and be strong.

      Известия (RUS)

      Роспотребнадзор заявил об отсутствии необходимости в противоэпидемических мерах

      На данный момент необходимости в том, чтобы снова ввести противоэпидемические ограничения, нет, заявили в Роспотребнадзоре в четверг, 28 июля.

      Уколоться не забыться: в контроле над COVID-19 поможет память клеток В России прошел клинические испытания простой тест, который определит необходимость ревакцинации

      «На сегодняшний день необходимости в возобновлении общефедеральных противоэпидемических ограничений нет», — отмечается в Telegram-канале ведомства.

      Но Роспотребнадзор заявил, что из-за распространения новых подвидов штамма «Омикрон» на территории РФ зафиксирован рост заболеваемости.

      «Однако заболевание, вызванное подвариантами BA.4/BA.5, которые сейчас превалируют в нашей стране, протекает не так тяжело», — подчеркнули в сообщении

      Роспотребнадзор рекомендует людям с хроническим заболеваниями носить маски в общественных местах и использовать антисептические средства.

      Ранее в этот день пресс-секретарь президента России Дмитрий Песков призвал соблюдать все рекомендации российского правительства и Роспотребнадзора. От этого зависит, будут ли снова введены масочный режим и другие меры, предупредил он.

      Кроме того, в четверг Федеральный оперативный штаб по борьбе с COVID-19 сообщил о том, что за сутки с 27 по 28 июля на территории России зафиксировали 11 515 новых случаев COVID-19.

      Накануне замдиректора ЦНИИ эпидемиологии Роспотребнадзора Наталья Пшеничная рассказала о выявлении семи случаев заболевания новым штаммом COVID-19 «Кентавр» на территории России.

      ВКонтакте
      L'Humanité

      1972, la gauche se met d’accord

      Actu

      V e République L’objectif ambitieux affiché est de « mettre fin aux injustices ». Après dix années de négociations en interne et entre formations politiques, le 27 juin 1972, le PS et le PCF ratifient un « programme commun de gouvernement ».

      Jean Vigreux

      Si la signature du programme commun intervient en 1972, son origine remonte aux enjeux de la bipolarisation de la vie politique sous la Ve République. Les équilibres de la République précédente – liés au scrutin proportionnel départemental – sont rompus. Le PCF, premier parti depuis la Libération, n’arrive pas, avec 10 députés, à constituer un groupe parlementaire alors que le nombre de voix qu’il rassemble (19,2 % des suffrages) est proche de celui des gaullistes (20,4 % et 198 députés). Le mode de scrutin – au suffrage uninominal majoritaire à deux tours par circonscription – fait ainsi l’élection.

      La mise en place du nouveau régime met également fin à un tabou républicain imposé par le souvenir du césarisme bonapartiste, à savoir l’élection du président de la République au suffrage universel direct. L’année 1962 marque la véritable rupture. Dès le débat d’octobre sur la motion de censure, certains orateurs du PCF en appellent à un sursaut des forces démocratiques devant déboucher sur un projet de « programme commun ». Si le mot est lancé, il faudra attendre dix ans pour que cela se concrétise.

      décomposition-recomposition

      Malgré tout, il faut souligner que, à gauche, la question du programme commun fait écho aux mémoires des expériences de 1936 ou 1944-1947. Mais le processus de rapprochement doit composer, non seulement avec la décomposition-recomposition de la SFIO en Parti socialiste, mais aussi avec les événements de mai-juin 1968 et les élections présidentielles de 1969. L’union de la gauche, dans le cadre d’un programme commun de gouvernement, invite à construire une alternative. à ceux qui disent : « Une seule solution, la Révolution ! », d’autres répondent : « Une seule solution, le programme commun ! »

      La SFIO ne parvient pas à se relever de l’élection présidentielle de 1969. Face à cette crise, l’Union des clubs pour le renouveau de la gauche (UCRG), dirigée par Alain Savary, fusionne avec ce qui reste de la SFIO et avec l’Union des groupes et clubs socialistes (UGCS) de Jean Poperen pour fonder le Nouveau Parti socialiste (NPS) en juillet 1969. La présence des proches de Guy Mollet ne facilite pas cette refondation. Le Centre d’études, de recherches et d’éducation socialistes (Ceres) de Jean-Pierre Chevènement dénonce cette mascarade sous la forme d’un pamphlet intitulé Socialisme ou social-médiocratie. Ces formations éclatées arrivent toutefois à s’unir. La Convention des institutions républicaines (CIR), dirigée par François Mitterrand, participe à la (re)fondation du Parti socialiste, au congrès d’Épinay-sur-Seine (juin 1971), regroupant le NPS, Objectif 72, Vie nouvelle et de nouveaux militants. Nouveau parti, nouveaux statuts et nouvel emblème sont alors de mise. Le PS peut s’engager dans les discussions avec les autres formations de gauche.

      À l’autre pôle de la gauche parlementaire, le PCF connaît également une mutation d’ampleur. Waldeck Rochet, tombé malade, laisse le parti à Georges Marchais. C’est au Comité central d’Arcueil (7-9 octobre 1971) que le PCF approuve à l’unanimité l’idée d’un « programme de gouvernement démocratique et d’union populaire ». Il s’agit de « changer de cap ». Ce projet définit explicitement une voie transformatrice qui prolonge l’idée de démocratie avancée, exposée en 1968.

      Le programme commun de gouvernement est ratifié le 27 juin 1972. Si le PCF s’allie au PS, une troisième force entre dans l’alliance un mois plus tard, donnant de fait au PS une place centrale : le Mouvement des radicaux de gauche de Robert Fabre. Les radicaux scissionnent alors en deux branches, l’une choisissant la droite, l’autre la gauche, faisant du centre un « impensable » au sein de la Ve République.

      revendications fortes

      L’idée de la démocratie politique, économique et sociale irrigue tout le document. Tant dans le domaine institutionnel que dans celui des relations internationales, le texte ne préconise pas une rupture mais une évolution dans le cadre d’une prochaine législature. La partie économique avec de larges nationalisations introduit les changements les plus forts.

      Le texte comprend également une mention importante pour revaloriser le salaire minimum, la réduction du temps de travail à 39 heures, la retraite à 60 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, l’abolition de la peine de mort, la dissolution de l’Otan, mais aussi de nouveaux droits syndicaux, la construction de logements sociaux, la lutte contre la pollution de l’air et de l’eau, l’égalité femmes-hommes, etc. S’il s’agit d’un programme politique, il n’en demeure pas moins que des organisations syndicales (CGT, CFDT, FEN) l’approuvent. La CGT soutient explicitement ce programme qui constitue, selon elle, le débouché de toutes les luttes revendicatives.

      L’union de la gauche crée une dynamique : PS et PCF connaissent une embellie. Aux élections législatives de 1973, le PS obtient avec le MRG 20,8 % des suffrages exprimés, talonnant le PCF, stable à 21,4 %. Mais certains communistes déplorent les illusions unitaires qui ont laissé le terrain libre au PS. Si « l’union est combat », l’espoir suscité par ce programme commun ne faiblit pas. Les effets de la crise économique et sociale sous les années Giscard lui confèrent toujours une dimension d’alternative, malgré la rupture unilatérale de 1977 par le PCF. Si la référence au programme commun s’efface, son débouché sera le 10 mai 1981.

      gaucheprogramme commununion de la gauchegeorges marchais
      Valeurs Actuelles

      Nord : un mineur meurt dans l’accident d’une voiture qui fuyait un contrôle de police

      Des « ronds-points à contresens » et des feux brûlés

      Une interpellation

      Au moment de l’accident, « l’équipage policier n’était pas en course-poursuite » mais se contentait de suivre la voiture à distance « en signalant sa progression et demandant des moyens », a précisé la DDSP. L’automobiliste de 16 ans a été arrêté. Les pompiers ont précisé que trois autres jeunes ont été légèrement blessés et conduits dans des hôpitaux à Lille et Roubaix. Comme le relate France Bleu, le maire de Wattrelos Dominique Baert a déploré ce drame tout en se demandant ce que des mineurs faisaient au volant d’une voiture en pleine nuit. Une enquête a été ouverte et confiée au parquet de Lille.

      Lille : les dernières actualités

      Lille : un chauffard fonce sur une ambulance avec un pompier et une victime à l’intérieur

      Lille : un trafiquant de 19 ans condamné pour avoir livré des paquets par drones dans une prison

      Lille : face à la prolifération des boîtes à clefs AirBnb, la police sort la pince à découper

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      Cuba blackouts bring misery amid sweltering heat

      Issued on: 20/07/2022 - 17:45

      Sam BALL

      Long and frequent blackouts coupled with sweltering summer heat are bringing misery to many in Cuba, which has been suffering power outages for months amid rising oil prices and a deepening economic crisis. And things are unlikely to get better any time soon, with the government warning on Monday there is no short-term solution to the problem.

      Valeurs Actuelles

      Metz : un Afghan interpellé après avoir agressé sexuellement une mineure dans le tramway

      Une jeune fille a été sexuellement agressée à Metz (Moselle), lundi 25 juillet. Selon Actu.fr, les faits se sont déroulés dans la soirée, alors que la jeune fille de 17 ans circulait en bus. Au cours de son trajet, un homme s’est alors installé à ses côtés, avant de commencer à « se coller à elle en lui touchant la cuisse et frottant l’épaule ». Pire, il aurait également entrepris de la suivre lorsqu’elle est descendue du bus.

      Heureusement, la jeune fille a pu courir en direction de contrôleurs qui opéraient non loin. Après l’avoir mise en sécurité, ces derniers ont contacté la police, arrivée sur les lieux quelques minutes plus tard.

      Une garde à vue prolongée

      Grâce au signalement fourni par la malheureuse victime, les policiers ont pu interpeller le coupable assez rapidement. Selon Actu17, ce dernier est un ressortissant afghan de 27 ans. Placé en garde à vue dès lundi soir, il était toujours retenu mardi en fin d’après-midi. Le site d’actualités indique même que sa garde à vue a été prolongée, le temps que l’enquête suive son cours.

      Metz : les dernières actualités

      La mosquée de Metz visée par des engins incendiaires

      À Metz, un homme avec 112 mentions à son casier judiciaire interpellé après avoir percuté une voiture de police

      Metz : arrestation d’un couple accusé d’être à l’origine de milliers de faux passes sanitaires

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      France24 - World

      Wildfires in France: Flames reach Europe’s biggest sand dune

      Issued on: 19/07/2022 - 17:18

      Sam BALL

      A massive wildfire that has been raging for days in southwest France has now reached the famed Dune du Pilat, Europe’s tallest sand dune and a major tourist destination attracting more than 2 million visitors a year. Firefighters are battling flames in the forest behind the vast dune and have been working to protect nearby hotels.

      L'Humanité

      Le «Parc» : 50 ans d'histoire de l’arène des Princes

      Il était une fois

      Le 25 mai 1972, le Parc des Princes accueillait son premier match. Le coup d’envoi d’émotions grandioses, servies par le PSG, le XV de France et les Bleus, tel le sacre de 1984. Devenue « monument national », l’enceinte parisienne – bijou de conception – s’ouvrira aux stars du rock, au pape... Récit d’un vaisseau des Trente glorieuses où s’est façonnée une partie de l’histoire du pays.

      Lionel Venturini

      Il a rendu le béton aérien. Le nouveau stade des compétitions internationales des équipes de France de football et de rugby ouvre le 25 mai 1972 avec une rencontre modeste, un match amateur retour des éliminatoires des JO 1972 de Munich. L’équipe de France olympique reçoit sa consœur soviétique, en tâchant de faire oublier le 5-1 infligé à l’aller.

      Malgré la nouvelle enceinte remplie aux deux tiers (35 000 spectateurs, dont… 30 000 écoliers invités pour faire nombre), l’URSS d’Oleg Blokhine, futur ballon d’or trois ans plus tard, l’emporte 1-3. Les tribunes seront en revanche pleines le 4 juin 1972, pour la finale de la Coupe de France de football opposant, devant Georges Pompidou, l’OM à Bastia (2-1 pour les Marseillais). Vingt-six années durant, le « Parc », comme joueurs et supporters l’appelleront la plupart du temps, sera l’écrin des plus sublimes moments de football et de rugby.

      Une ancienne zone de chasse de la noblesse

      Dans la France de Georges Pompidou, il était temps que le pays se dote d’un stade moderne, audacieux dans sa forme, pour accueillir un football de plus en plus professionnel. Jusqu’à ce premier match de mai 1972, c’est le vieux stade Yves-du-Manoir, à Colombes, qui abrite les matchs internationaux de football et de rugby, ainsi que les finales de la Coupe de France.

      L’enceinte des Hauts-de-Seine peut certes recevoir plus de 60 000 spectateurs, mais le manque d’investissements se fait ressentir, l’inconfort est là, au point que les trois quarts des tribunes seront bientôt interdites au public, avant d’être rasées.

      La France des Trente Glorieuses ne sait pas alors que ces dernières vont bientôt s’achever quand, au milieu des années 1960, est prise la décision de doter la capitale d’un stade moderne et d’un troisième Parc des Princes. Sur l’emplacement de ce qui était à la fin XVIIIe siècle une zone de chasse de la noblesse, s’élève à partir de 1897 un premier stade vélodrome du Parc des princes : 3 200 places assises seulement, mais le directeur du stade, un certain Henri Desgrange, a le sens du spectacle – et de ses affaires.

      Celui qui est aussi le directeur de « l’Auto-vélo » et le créateur du Tour de France cycliste en 1903, pour augmenter les ventes de son journal, prend ainsi soin d’y faire arriver l’ultime étape du Tour, jusqu’en 1967. Le Parc est alors plutôt un vélodrome prisé, même si des matchs de « football-association » ou de « rugby football », comme l’on disait alors, s’y déroulent.

      Boxe anglaise et patinage artistique

      En 1932, ce premier Parc évolue, les tribunes s’agrandissent, offrant 40 000 places, et leurs noms demeurent, encore aujourd’hui, tribune présidentielle, Paris, Auteuil et Boulogne. Ce deuxième Parc des princes est toujours à prédominance cycliste, le long des 454 mètres de ciment rose qui ceinturent l’arène centrale.

      À côté des rencontres de Football et de rugby, de matchs des Bleus, du Stade français ou du Racing, la boxe anglaise s’y invite parfois et même le patinage artistique, en 1933. C’est là que Nicolas de Staël a, en 1952, un choc esthétique et peint cinq toiles sur les footballeurs du Parc, où la pelouse peut être pour lui rouge ou bleu sombre.

      En 1967, Raymond Poulidor franchit en vainqueur de l’étape la porte du Parc et referme sur lui l’histoire entre le Parc et le vélo. C’est que pointe à Paris une autre enceinte, le boulevard périphérique. Construit tronçon par tronçon, celui-ci s’approche des beaux quartiers de l’ouest de la capitale. Son tracé passe juste… en dessous des tribunes du stade. Le second Parc est détruit pour laisser place à l’enceinte qui se dresse aujourd’hui encore.

      50 portiques courbes

      Son architecte, Roger Taillibert, y multiplie les audaces. Le Parc, c’est d’abord un coup de crayon, une ondulation de sa cime rythmée par 50 portiques courbes de béton précontraint, chacun de hauteur différente. « J’ai utilisé le béton, dira-t-il, pour démontrer qu’il pouvait être aussi intéressant que l’acier. Il peut prendre la même forme que ce dernier et la même résistance. Il propose aussi un espace beaucoup plus vivant. » « Le vocabulaire plastique du béton armé est si riche que l’on ne se lasse jamais de l’explorer », affirmait en écho Oscar Niemeyer, le grand architecte brésilien.

      Ancré dans l’aire urbaine de la capitale, le Parc des princes, et ses encorbellements qui ajoutent des jeux d’ombre à sa façade, surgit au détour de la rue parisienne ou du périphérique, près de la porte de Saint-Cloud. Enchâssé dans les beaux quartiers parisiens, le stade se découvre mieux de l’intérieur : 77 000 m3 de béton et 7 000 tonnes d’acier l’enserrent.

      Taillibert signera par la suite un stade plus audacieux encore, celui de Montréal pour les JO de 1976. Là encore, ce sera en béton, avec un toit rétractable – jamais il ne fonctionnera –, attaché par des câbles à une tour inclinée de 165 mètres de haut. Le Canada imputera à l’architecte et au maire de Montréal une lourde part de responsabilité dans le naufrage financier de ces jeux Olympiques.

      Taillibert pourtant, à 80 ans, concevra encore des stades en Afrique du Sud, en prévision de la Coupe du monde de 2010, avant de mourir en 2019. En comparaison, le Parc des Princes, avec une facture finale de 150 millions de francs (168 millions d’euros en 2022 actualisés avec l’inflation), quoique doublée par rapport au devis initial, paraît raisonnable.

      Un chaudron de béton

      Le Parc, où aucun pilier n’est là pour gêner la vue des spectateurs, est aussi le premier en Europe à se doter d’un éclairage intégré sur le pourtour du toit, là encore pour libérer le regard. L’absence de piste d’athlétisme et le fort degré d’inclinaison des tribunes, comme dans les stades anglais, permet à la majorité des 45 000 spectateurs d’être à proximité des lignes de touche.

      L’ellipse dessinée par Taillibert a toutefois un inconvénient majeur les tribunes situées dans les virages sont, elles, éloignées des buts, à l’instar des stades de la Beaujoire à Nantes ou de Gerland à Lyon. L’absence de parking est critiquée, tout comme la capacité, modeste. Mais quand Taillibert livre le stade, au terme d’un chantier principal de vingt-quatre mois, l’architecte sait ce qu’il a fait : un chaudron de béton.

      « Quand les gens chantent, explique-t-il dans le documentaire “Le Parc, prince des stades”, de Nicolas Bergès (voir « En savoir plus »), le bruit tourne comme dans les arènes de Rome. » « Effectivement, une arène », songe lui aussi le rugbyman Jean-Baptiste Lafond, qui a plus à l’esprit l’image de gladiateurs secoués. La clameur du Parc, elle, peut tout autant porter qu’intimider. « On entend bien quand on se fait siffler », admet le footballeur Daniel Bravo, resté sept saisons sous le maillot parisien.

      Jean-Pierre Rives, maillot en sang

      Jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le Stade de France, en 1998, pour les compétitions internationales, le Parc des Princes fut l’emblème de la nation. Club résident depuis son accession en première division en 1974, le PSG y gagne, en 1982, la Coupe de France face à Saint-Étienne au terme d’une rencontre épique, avec les supporters envahissant le terrain pour les tirs au but, devant un François Mitterrand impassible. C’est là encore que Jean-Pierre Rives en sort le maillot en sang, lors d’un France-Galles en 1983 – en fait, le sang de Serge Blanco qu’il a involontairement percuté. Là encore que les Tricolores emmenés par Platini remportent la finale du championnat d’Europe en 1984, face à l’Espagne (2-0).

      À quelques reprises, le Parc sort de sa destination initiale, il accueille le pape Jean-Paul II en 1980, un concert des Stones en 1990 ou des Pixies en 2004, en dépit d’une acoustique inadaptée, voire un meeting de Jacques Chirac lors de la campagne présidentielle de 1981.

      La face sombre du supportérisme

      Le Parc est bien sûr indissociable du Paris Saint- Germain Football club (1), qui ne l’a plus quitté depuis 1974 et son accession à la première division, avec Just Fontaine comme entraîneur et Daniel Hechter comme président – le couturier dessinera le maillot historique du club. Quand Canal Plus rachète le PSG à Francis Borelli en 1991, c’est avec l’ambition de transformer le club parisien. L’aboutissement est ce titre de vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupes, en 1996, avec Luis Fernandez.

      Le Parc, c’est aussi la face sombre du supportérisme ultra. Deux fois il fut endeuillé par la mort de supporters aux abords du stade. En 2006, un supporter du Paris SG est abattu par un policier lors d’échauffourées à la sortie d’un match contre l’Hapoël Tel-Aviv. En 2010, un supporter ultra meurt de ses blessures au cours d’un affrontement entre hooligans de la tribune Auteuil et de la tribune Boulogne. Sommé de réagir, le PSG se débarrasse du problème en supprimant les abonnements annuels à prix réduit.

      Après l’intermède du rachat par le fonds d’investissement Colony Capital en 2006, le PSG est racheté en 2011, avec la bénédiction du président Nicolas Sarkozy, par une entité du fonds souverain qatari Qatar Sports Investments (QSI), émanation du soft power de l’émirat. QSI injecte des moyens conséquents dans le club, lui permettant d’écraser le mercato mondial et d’attirer des joueurs parmi les plus chers au monde, comme Neymar, Mbappé ou Messi.

      L'aire des Qataris

      Le représentant du fonds qatari, désormais propriétaire à 100 % du club, Nasser Al Khelaïfi, PDG depuis novembre 2011, engage vite des travaux de transformation du Parc. À commencer par des entrées modifiées pour rendre moins visible la présence de policiers… Ses invités se nomment Leonardo Di Caprio, Jay-Z ou Beyoncé ; 2 000 places supplémentaires sont créées pour une jauge qui approche les 48 000 au total. Plus de spectateurs choisis aussi : les places VIP en loges passent de 1 600 à 4 500 quand il n’y en avait que 350 dans les années 1980, des chiffres qui signent les transformations du football professionnel. « On s’est inspiré de l’avenue Montaigne », reconnaît l’architecte Tom Sheehan, qui a œuvré à la rénovation des espaces VIP du Parc. Les touristes se pressent pour visiter le vestiaire des joueurs, le couloir qui répertorie les maillots historiques du club, se calent dans les sièges rembourrés des loges qui contrastent avec les strapontins des virages.

      Les Qataris ont fait entrer le Parc dans la cour des grands du foot business. Une loge à l’année peut monter à 300 000 euros, et Nasser Al Khelaïfi a obtenu de la Mairie de Paris (propriétaire du stade) un accord pour porter la capacité du Parc à 60 000 places après les JO 2024. En 1997, pour le dernier match au Parc du XV tricolore, Richard Bohringer prononce sur la pelouse, micro en main, une fois le match terminé, l’oraison funèbre d’un Parc qui en termine avec les matchs internationaux : « Une âme restera, un stade va s’éteindre, mais son écho nous suivra. »

      (1) Voir « l’HD » n° 723 du 10 septembre 2020, « Paris Saint-Germain. Cinquante ans, encore trop jeune pour le sommet ? » par Patrick Mignon.

      EN SAVOIR PLUS

      « Roger Taillibert, architecte », d’Alain Orlandini, éditions Somogy, 2006.

      « Le Parc, prince des stades », documentaire de Nicolas Bergès, 52 min, Productions-France Télévisions, 2012. Disponible en DVD et VOD sur capuseen.com

      « Parc », de William S. Touitou et Jérôme Bénadiner, documentaire de 70 min, When We Were Kids Production, 2010 ; whenwewerekids.fr

      Pour visiter le Parc : psg.fr/stadium-tour

      footballrugbypsg
      France24 - World

      Talking Europe’s summer look back: European decision-makers and debates from 2021-22

      Issued on: 15/07/2022 - 15:53

      Catherine NICHOLSON Follow

      France 24’s Europe team invites you to look back on the most recent parliamentary season (which started in September 2021) and some of the key European decision-makers we’ve been scrutinising, including European Commission President Ursula von der Leyen.

      From Russia’s military buildup and consequent invasion of Ukraine, to ensuing debates on how to support Ukrainians in terms of military aid and help for refugees, we’ve been holding those in charge to account, such as Deputy Secretary General of NATO Mircea Geoana and the Prime Ministers of Croatia and Slovakia.

      We’ve also followed Finland and Sweden’s rapid bids to join the NATO military alliance, since before the applications were even made.

      Away from the war, we kept a close eye on developments in the EU and the United Kingdom’s post-Brexit relations. We also grilled the EU Commissioner for Migration on how the lack of a pan-EU migration policy is impacting EU-UK relations.

      Lastly, France spent six months at the centre of the European stage, as the French government took on the rotating presidency of the Council of the European Union – all while President Macron ran for re-election against some Eurosceptic and Europhobic opponents.

      Produced by Georgina Robertson.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Mircea Geoană, NATO Deputy Secretary General
      • Ursula von der Leyen, European Commission President
      • Andrej Plenković, Prime Minister of Croatia
      • Eduard Heger, Prime Minister of Slovakia.
      • Stelios KOULOGLOU, Greek MEP, The Left Group
      • Michael GAHLER, German MEP, CDU Party (European People's Party)
      • Tytti Tuppurainen, Finnish Minister for European Affairs
      • Tomas TOBÉ, Swedish MEP, European People's Party
      • Gabrielius Landsbergis, Lithuanian Minister of Foreign Affairs
      • Maros Sefcovic, European Commission
      • Margaritis SCHINAS, European Commissioner for “Promoting the European Way of Life”
      Valeurs Actuelles

      Beauvais : onze ans après l’incendie de ses locaux, la police fait son retour dans le quartier sensible d’Argentine

      La police a fait son grand retour dans le quartier sensible d’Argentine, à Beauvais (Oise), raconte Le Parisien lundi 25 juillet. A l’occasion du marché hebdomadaire qui se tient tous les lundis, la police municipale a inauguré une antenne de « tranquillité publique, police municipale et prévention », qui sera ouverte toutes les lundis matin de 9h à midi. Un petit événement dans ce quartier très chaud, dont la police nationale avait été chassée il y a onze ans, à la suite de l’incendie du commissariat.

      Depuis lors, les forces de l’ordre ne s’aventuraient à Argentine que depuis leur base du centre-ville. Un drame pour les habitants, qui se sont longtemps sentis abandonnés. « J’aurais préféré des policiers nationaux mais c’est mieux que rien, explique Marie-France au Parisien. J’habite rue de Bourgogne, on est plus tranquille, je pense que les riverains des Champ-Dolent seront heureux de cette arrivée. »

      Le nouveau local déjà caillassé

      S’il y a des mécontents, c’est effectivement le plus souvent parce que la population aurait préféré voir arriver la police nationale – plus équipée, plus rassurante. « Ce projet n’a pas pu aboutir », avoue Paulin Kozakiewiez, directeur police et sécurité de la ville de Beauvais. « Les policiers municipaux assurent la sécurité avec un lien direct avec la police nationale si nécessaire », promet-il cependant. Pour l’heure, les habitants du quartier Argentine devront donc se contenter des services des « municipaux ».

      « Quand tu viens dans le centre commercial et que tu vois des jeunes traîner et fumer, ce n’est pas bon pour les affaires. Cette présence policière va changer les choses. C’est important la sécurité », se réjouit tout de même Fathi, un commerçant du quartier. « On va se sentir mieux protégés », abonde Tarik, un riverain. Mouss, en revanche, ne cache pas son inquiétude : « Ils ont brûlé le local de la police nationale, qui va les empêcher de brûler cette antenne ? Ils l’ont déjà caillassée ! » En mai dernier, rappelle Le Parisien, le futur local de la police municipale a été caillassé alors qu’il était encore en travaux. Comme un avertissement aux policiers municipaux à qui incomberont, dès cette été, les premières patrouilles.

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      Известия (RUS)

      Fox News указали на массовую скупку китайскими компаниями американских земель

      Китайские фирмы, связанные с истеблишментом КНР, в последнее время массово скупают сельскохозяйственные земли в США, причем зачастую в непосредственной близости от секретных военных объектов. На это 26 июля указала обозреватель телеканала Fox News Сара Картер. Видеозапись доступна на хостинге YouTube.

      С видом на остров: США пытаются вывести Китай из себя Нэнси Пелоси планирует официальный визит на Тайвань назло Пекину

      «Например, в 2021 году бывший китайский военный чиновник приобрел 130 тыс. акров земли прямо здесь, в Дель-Рио, штат Техас, вдоль границы с Мексикой. Этот участок располагается весьма близко к авиабазе Лафлин. Даже более того, он окружает эту секретную авиабазу», — рассказала Картер.

      Если в 2019 году китайцам принадлежало около 192 тыс. акров (примерно 77,7 тыс. га. —Ред.) на территории США, то в последнее время площадь значительно увеличилась. Ситуация, аналогичная техасской, наблюдается и в Северной Дакоте, а вышки китайской компании Huawei, по мнению Картер, могли блокировать работу ядерных пусковых установок.

      В газете Financial Times 7 июля назвали промышленный шпионаж со стороны китайских компаний растущей угрозой для западного бизнеса. Такое заявление сделали, опираясь на совместное заявление директора ФБР США Кристофера Рея и главы британской службы контрразведки МI5 Кена Маккаллума.

      Кристофер Рей отметил, что правительство Китая представляет собой еще более серьезную угрозу для западного бизнеса, чем могут думать многие предприниматели.

      Кроме того, представители ведомств предупредили, что Китай широко использует «спонсируемые государством хакерские атаки». Они рекомендовали западным бизнесменам сотрудничать с ФБР и МI5 для устранения данной угрозы.

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      Valeurs Actuelles

      Au Canada, le pape François dénonce la « cancel culture »

      Le Pape François effectue un long voyage au Canada, entamé le dimanche 24 juillet dernier. Depuis le Québec, mercredi 27 juillet, il en a entamé la seconde partie en prononçant un discours devant le Premier ministre Justin Trudeau et Mary Simon, gouverneur général du Canada. Une prise de parole au cours de laquelle le Pape a réaffirmé sa volonté de défendre les populations indigènes, relate Le Figaro, tout en alertant sur les périls de la « cancel culture ».

      Apprécié pour ses accents les plus progressistes, le souverain pontife n’a cette fois-ci pas fait les choses à moitié. Il a même fustigé une nouvelle forme de colonisation, et dénoncé une « mentalité colonisatrice » qui ne se « guérit pas facilement ». « La colonisation ne s’arrête pas, elle se transforme même en certains lieux, se déguise et se dissimule », a théorisé le pape, estimant que les dérives de la pensée progressiste s’assimilent à une forme de « colonisation idéologique ».

      S’inspirer des Amérindiens

      « Autrefois, la mentalité colonialiste a négligé la vie concrète des personnes en imposant des modèles culturels préétablis », a d’abord déclaré le pape François. Mais selon lui, la « cancel culture » et le wokisme « s’opposent à la réalité de l’existence, étouffent l’attachement naturel aux valeurs des peuples, en essayant d’en déraciner les traditions, l’histoire et les liens religieux. » Poursuivant son raisonnement, l’évêque de Rome a ajouté que cette « cancel culture, qui évalue le passé uniquement sur la base de certaines catégories actuelles », a le défaut de ne mettre en avant qu’une « mode culturelle uniformisée qui rend tout égal, ne tolère pas de différences et ne se concentre que sur le moment présent, sur les besoins et les droits des individus ».

      Cependant, le pape François n’est pas devenu un fieffé réactionnaire pour autant. Critiquant cette dérive idéologique née de la « société du bien-être », le pape a appelé son auditoire à s’inspirer des traditions des peuples amérindiens. Le souverain pontife a listé quatre piliers : une vision sur le long-terme de la politique, une attention prioritaire à la famille, l’ouverture au multiculturalisme et la lutte contre l’injustice sociale. Tout un programme que le pape devrait continuer à développer jusqu’à son retour à Rome, vendredi 29 juillet.

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      France24 - World

      Au revoir, French presidency of the EU: A mixed bag of results for Macron

      Issued on: 01/07/2022 - 11:41

      Catherine NICHOLSON Follow

      France is handing over the baton of the Presidency of the Council of the European Union to the Czech Republic. It’s a rotating role that every EU member state holds in turn for six months – meaning that with 27 member states, it only comes around once every 13 and a half years. 

      The role is supposed to be an opportunity for the country that holds the presidency to push its policy ideas and influence the agenda. But for France, the last six months have been dominated by the Russian war on Ukraine and to a certain extent, France's own presidential and parliamentary elections. 

      In this programme, we're assessing President Emmanuel Macron’s performance, and looking ahead as France hands over the EU presidency to the Czech Republic.  

      Show presented by Catherine Nicholson, produced by Georgina Robertson, Sophie Samaille, Isabelle Romero and Perrine Desplats.

      The action was co-financed by the European Union in the frame of the European Parliament's grant programme in the field of communication. The European Parliament was not involved in its preparation and is, in no case, responsible for or bound by the information or opinions expressed in the context of this action. In accordance with applicable law, the authors, interviewed people, publishers or programme broadcasters are solely responsible. The European Parliament can also not be held liable for direct or indirect damage that may result from the implementation of the action.

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      • Ondrej KOVARIK, Czech MEP, Renew Europe
      • Gwendoline DELBOS-CORFIELD, French MEP, Group of the Greens/EFA
      ANALYSIS

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      FACT OR FAKE

      Debunking claims that the French president is the head of the EU

      Talking Europe

      Pro-EU 'Monsieur Europe' Emmanuel Macron re-elected: Europe reacts

      Известия (RUS)

      В Белоруссии представили обновленный Renault Koleos 2022 года

      В Белоруссии стартовали продажи обновленного кроссовера Renault Koleos 2022 модельного года. Примечательно, что автомобиль будет доступен гражданам России с оплатой в российских рублях и полным пакетом документов для постановки на учет в РФ. Об этом 28 июля сообщило агентство «Автостат».

      Права под нож: кому запретят садиться за руль из-за болезней Процедура допуска водителей к управлению автомобилем может измениться

      Обновленный Renault Koleos оснащен 2,5-литровым бензиновым двигателем мощностью 171 л.с., который работает в паре с 7-диапазонной автоматической трансмиссией X-Tronic и системой полного привода All Mode 4×4-i.

      В оснащение кроссовера входят такие системы контроля как опция динамической стабилизации и система помощи на подъемах Hill Start Assist.

      Обновленный Renault Koleos имеет также функции бесключевого доступа, систему автоматической парковки с оптическим отображением доступных зон, функцию контроля усталости водителя, систему предупреждения водителя об отклонении с выбранной полосы. В салоне новый сенсорный экран навигационной системы планшетного типа, его размер 8,7 дюйма.

      В машину установлена мультимедиа R-Link 2 и премиальная аудиосистема Bose.Новинка доступна в люксовой версии Premium Plus.

      12июля французская компания Renault заявила, что ее мировые продажи после ухода из РФ упали на 29,7% по сравнению с 2021 годом и составили немногим более 1 млн автомобилей. В компании подчеркнули, что Россия была вторым по величине рынком для Renault.

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      La Corée du Sud s’invite dans le dossier des futurs sous-marins australiens

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

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      D’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…

      Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.

      Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.

      En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…

      Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.

      À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».

      Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.

      La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.

      Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».

      Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.

      Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.

      Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.

      Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.

      Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.

      En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.

      La Corée du Sud s’invite dans le dossier des futurs sous-marins australiens

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

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      D’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…

      Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.

      Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.

      En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…

      Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.

      À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».

      Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.

      La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.

      Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».

      Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.

      Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.

      Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.

      Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.

      Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.

      En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.

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      D’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…

      Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.

      Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.

      En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…

      Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.

      À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».

      Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.

      La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.

      Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».

      Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.

      Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.

      Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.

      Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.

      Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.

      En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.

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      D’ici mars 2023, le gouvernement australien, désormais dirigé par Anthony Albanese, devrait préciser le type de sous-marin nucléaire d’attaque [SNA] qui équipera la Royal Australian Navy [RAN] dans le cadre de l’alliance AUKUS [Australie, Royaume-Uni et États-Unis] qui, forgée en septembre 2021, avait eu raison du contrat que Canberra avait attribué au français Naval Group pour douze sous-marin océanique à propulsion classique de type « Shortfin Barracuda ». Et surtout, compte-tenu des délais nécessaires, s’il faudra passer par une capacité intérimaire…

      Et tout laisse à penser que la marine australienne n’y coupera pas. En effet, selon un rapport [.pdf] du Congrès des États-Unis dont le quotidien britannique The Guardian s’est fait l’écho, le programme de SNA « Virginia » de l’US Navy connaît des difficultés, avec des retards dans la production des unités commandées et dans la maintenance de celles qui ont été livrées, le tout conjugué avec une hausse des coûts amplifiées par les pénuries de pièces et de certains composants. Et dans le même temps, l’industrie américaine doit mener de front le programme « Columbia », lequel vise à remplacer les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins [SNLE] de la classe Ohio.

      .pdfpdffait l’écho

      Quant au Royaume-Uni, si le remplacement des sept SNA de type « Trafalgar » par ceux de la classe Astute approche de son terme, la Royal Navy prépare d’ores et déjà la suite avec le projet « Submersible Ship Nuclear Replacement » [SSNR], pour lequel une enveloppe de 85 millions de livres sterling a été débloquée en septembre 2021 pour financer des études préliminaires confiées à BAE Systems et à Rolls Royce.

      En outre, et dans les années à venir, les chantiers navals d’outre-Manche seront surtout mobilisés pour l’ambitieux programme de « Dreadnought ». Or, celui-ci est prioritaire puisqu’il permettra de renouveler les quatre SNLE de type Vanguard sur lesquels repose la dissuasion nucléaire britannique. Pourront-ils construire, en même temps, des SNA de type Astute pour l’Australie? Là est la question…

      Par ailleurs, un autre facteur est à prendre en considération. En effet, et contrairement à leurs homologues français [ceux des classes Rubis et Suffren], les réacteurs nucléaires des SNA américains et britanniques fonctionnent avec de l’uranium hautement enrichi [UHE], qui sert aussi à produire des armes nucléaires. Et cela n’est donc pas sans conséquence sur le régime de non-prolifération… auquel le Parti travailliste australien, dont est issu M. Albanese, est très attaché.

      le régime de non-prolifération

      À noter que, dans un récent rapport sur les développements possibles de l’alliance AUKUS, la Chine n’a pas manqué de relever ce point, en appelant la communauté internationale à « prendre des mesures communes pour sauvegarder le régime de non-prolifération nucléaire ».

      Dans un article publié par le groupe de réflexion australien « Lowy Institute », le professeur Alan J. Kuperman a estimé que le gouvernement de M. Albanese n’avait que trois options devant lui.

      un article

      La première serait de faire en sorte que les SNA livrés par les États-Unis ou le Royaume-Uni à la Royal Australian Navy puissent fonctionner avec de l’uranium faiblement enrichi. Ce qui paraît très compliqué à obtenir, surtout dans des délais relativement contraints. La seconde serait de faire appel à la France… Et donc de lui commander éventuellement des SNA de type Suffren.

      Si rien n’est impossible, l’affaire semble mal engagée… Même si les relations entre Paris et Canberra ont pris un nouvel élan depuis quelques semaines, l’affaire AUKUS aura laissé des traces… Et puis une fois que les six SNA « Suffren » prévus pour la Marine nationale auront été construits à Cherbourg, Naval Group s’attellera au programme « SNLE 3G », qui permettra de remplacer les quatre SNLE de type « Le Triomphant ».

      Enfin, la troisième option serait de revenir au plan initial que le prédécesseur de M. Albanese, Scott Morrison, a jeté aux orties. Est-il envisageable de reprendre le contrat qui avait été notifié à Naval Group en 2016 pour les douze Shortfin Barracuda là où il a été arrêté? On peut tout imaginer… même l’implication d’un nouvel acteur, à savoir la Corée du Sud.

      Ainsi, selon des informations livrées par Breaking Defense, Séoul entend jouer sa carte, alors que ses relations avec Canberra sont déjà très bonnes, le ministère australien ayant récemment commandé 30 obusiers K-9 [ou AS9 Huntsman selon la nomenclature australienne] et 15 véhicules blindés de ravitaillement en munitions K-10 [ou AS10] auprès du sud-coréen Hanwha.

      par Breaking Defense

      Lors d’un dîner organisé le 21 juillet avec des responsables de la défense des deux pays [et avec Jeong-sik Kang, l’ambassadeur de Corée du Sud en Australie, signe de l’importance de cette question pour Séoul, ndlr], les officiels sud-coréens ont assuré à leurs homologues australiens que leur industrie navale serait en mesure de construire des sous-marins d’attaque à propulsion classique de type Dosan Ahn Chang-ho [ou KSS-III] pour la Royal Australian Navy en sept ans.

      Ce délai n’est pas sorti de nulle part : en 2030, les six sous-marins de la classe Collins que possède actuellement la marine australienne commenceront à être retirés du service, ce qui donnera lieu à une rupture temporaire de capacité qui pourrait s’éterniser, faute de disposer des SNA attendus dans le cadre de l’alliance AUKUS.

      Pour rappel, affichant un déplacement de 3’000 à 3’500 tonnes pour une longueur de 83,3 mètres, le Dosan Ahn Chang-ho emporte notamment dix missiles balistiques mer-sol « Hyunmoo 4-4 », des missiles antinavires Hongsangeo et des torpilles lourdes. Doté d’un système de propulsion anaérobie [ou AIP pour Air Independent Propulsion] alimenté par des batteries lithium-ion Samsung SDI, son autonomie serait d’une cinquantaine de jours.

      En outre, la Corée du Sud n’a pas fait mystère de son intention de se doter de sous-marins nucléaires d’attaque… ce qui pourrait ouvrir la voie à une coopération avec l’Australie.

      de son intention
      France24 - World

      Is Macron’s ‘European Political Community’ a realistic prospect?

      Issued on: 26/06/2022 - 17:52

      Tom WHEELDON

      France’s presidency of the EU ends on June 30 with Emmanuel Macron’s new big idea, a “European Political Community”, hanging in the balance. This community would encompass EU membership candidates like Ukraine and possibly ex-member Britain. For some observers, the French president’s idea offers a way to bring countries into the European project while the long accession process takes its course. Others argue that Macron’s plan offers few clear objectives.

      EU leaders discussed – but did not advance – Macron’s vision for this new European structure at their summit in Brussels on Thursday, which capped France’s six-month presidency of the EU.

      This proposed Community would be a framework for EU members and democratic, European non-members to discuss shared interests. Its overriding goal would be “stabilising the European continent”, Macron said on a trip to Moldova earlier this month.

      Macron put forth the idea in an address to the EU Parliament in early May, arguing that this was necessary to square a circle and allow Ukraine, Moldova, North Macedonia, Albania, Serbia, Bosnia and Kosovo to join the European fold even if they are not yet ready for EU membership. But the organisation would be open to all democratic European countries, so Norway (a single market member), Iceland (also in the single market), Switzerland (linked to the EU by a plethora of bilateral deals) and the UK (famously an ex-member) could join. The group could also encompass the former Soviet republics of the Caucasus, Georgia, Armenia and Azerbaijan.

      “Ukraine, through its combat and its courage, is already today a member of the heart of our Europe, of our family, of our Union,” Macron said.

      On the other hand, the French president went on, “even if tomorrow we granted them the status of candidate for membership of our European Union […] we all know perfectly well that the process allowing them to join would take several years – in truth, probably several decades. And it is the truth to say this, unless we decide to lower the standards of this membership and therefore to completely rethink the unity of our Europe.”

      The European Political Community would offer a solution to this conundrum regarding Ukraine’s EU bid, Macron argued.

      ‘An urgent need?’

      The EU 27 fast-tracked Ukraine to membership candidate status on Thursday, suggesting that Macron was stretching a point by saying “decades”. Nevertheless, Ukraine needs a lot of heavy lifting before it can join the bloc – especially in terms of tackling endemic corruption and matching EU rule of law standards.

      Bringing Ukraine and other candidate states like Moldova into the EU before they have successfully applied reforms is not possible, because it would “drastically change how the bloc works”, noted Claude-France Arnould, formerly a senior French diplomat, now at the French Institute of International Relations in Paris. But at the same time, she continued, “there is an urgent need to bring European countries who share the EU’s interests and democratic values into the fold”.

      The EU must “adapt accordingly” if it wants to avoid the “paralysis” that would come from enlarging too quickly, Arnould continued. Thus, Macron’s initiative is an “obvious political necessity”.

      Without such an initiative in place, there is currently no institutional framework that “can accommodate the geopolitical need” to immediately bind Ukraine to the EU, added Gesine Weber, a researcher at the German Marshall Fund’s Paris bureau.

      An ambiguous reception

      But it looks like Kyiv will take a lot of convincing to accept anything that falls short of admission to the EU. “Nothing that falls short of EU membership would be acceptable,” Ukrainian Foreign Minister Dmytro Kuleba said days after Macron’s announcement in May. Kuleba expressed fear that a European Political Community would give the EU an excuse to keep Ukraine out of the bloc, decrying such a scenario as “discriminatory” – although since then French officials have assured Kyiv that Ukraine will not be kept out of the union indefinitely.

      In Brussels on Thursday for an EU-Western Balkans summit, North Macedonian Prime Minister Dimitar Kovacevski said Macron’s proposal was a good idea but emphasised that it “should not and must not be a substitute for full European Union membership”.

      The UK has the most ambiguous stance of all potential members of a European Political Community. British Prime Minister Boris Johnson expressed “lots of enthusiasm” for Macron’s idea during discussions with the French president on the sidelines of Sunday’s G7 summit in Bavaria, the Élysée Palace told Agence France Presse.

      However, last month Foreign Secretary Liz Truss (a frontrunner to succeed the politically damaged Johnson) scorned Macron’s idea, telling Italian newspaper Corriere della Sera: “My preference is to build on structures that we already have that work successfully, whether it is the G7 or NATO.”

      Olaf Scholz, chancellor of the EU’s hegemon Germany, is the person Macron most needs to convince. And Scholz struck a similar tone to Kovacevski, praising the French president’s idea while warning that it should not get in the way of the long-running EU accession process for North Macedonia, Albania and Serbia.

      ‘A forum for grandstanding’?

      Berlin has long been sceptical of Macron’s grand ideas for Europe. In his 2017 Sorbonne speech the French president outlined a new vision for the EU centred around the concept of “strategic autonomy” – meaning the EU’s complete military, economic and technological independence from other great powers, not least a mercurial US. Scholz’s predecessor Angela Merkel said nothing against “strategic autonomy”. But she did nothing to make it a reality.

      A more worrying historic precedent for Macron’s idea is his predecessor François Mitterrand’s idea for a European Confederation. Just after the collapse of the Berlin Wall in 1989, Mitterrand proposed such an organisation to bring together the entire European continent, without superseding the then European Community. Despite the support of Jacques Delors, the president of the European Commission at the time and Mitterrand’s close ally, nothing came of Mitterrand’s proposal because there was little genuine enthusiasm outside of France.

      Macron’s idea will likely have the same destiny as Mitterrand’s, for much the same reason, argued Richard Whitman, a professor of European politics and international relations at the University of Kent: “If you read the extensive European Council conclusions on it, what they’re saying basically nullifies the idea, because they’re saying [Macron’s proposal] shouldn’t do anything to undermine the EU or the process of enlargement – so, for those who want to be EU members, it sends out a nice message, but its purpose in not clear.”

      In light of that, the warm words from other leaders can be seen as “an exercise in everybody listening and nodding and feeling they have to give Macron something”, Whitman continued. “There are all sorts of other ways to engage the countries Macron has in mind.”

      “I especially liked what Macron said at the end of his speech setting out the idea last month – ‘act decisively, move swiftly, dream big’,” added Andrew Smith, a professor of French politics at the University of Chichester. “I think there’s a laudable idea there about an active EU that seeks to really engage with the world, instead of watching things pass by or insulating its citizens from phenomena coming from elsewhere. And engaging with the UK in a way that avoids the diplomatic spats of recent years is certainly a good thing.”

      However, beneath the surface, Smith concluded, outside of France it looks like Macron’s idea is less attractive in practice than in theory: In the absence of concrete, specific goals, “the concern is that this would create a forum for political grandstanding, especially for disgruntled candidate states who are frustrated by the length of time their EU accession takes”.

      French governments have a habit of proposing grandiose, abstract-sounding notions, to which the rest of Europe responds with nods and silence. But all that said, the war in Ukraine creates a conundrum: How to meet Kyiv’s desire to join the EU without rushing a long and complex process?

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      What does French President Macron’s proposed ‘European Political Community’ entail?

      War in Ukraine

      Facing an existential threat, Ukraine seeks ‘immediate’ EU membership – but can the bloc deliver?

      Talking Europe

      'EU candidate status is a kind of anti-depressant pill': Albanian PM Edi Rama

      France24 - World

      Growing risk of famine as climate emergency worsens in Somalia

      Issued on: 28/07/2022 - 09:33

      Georja Calvin-Smith Follow Georja Calvin-Smith Follow

      In tonight's edition: Millions of people in Somalia are on the brink of starvation. We speak to Rein Paulsen from the FAO, who is in Somalia meeting with drought-affected communities. Meanwhile, campaigning for Kenya's presidential elections picked up again on Wednesday after a deeply underwhelming presidential debate. And Senegal heads to the polls on Sunday for legislative elections in which 165 seats are up for grabs.

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      Les Pays-Bas ont l’intention de commander 96 missiles Patriot MIM-104E GMT auprès des États-Unis

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

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      Mises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.

      Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.

      En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.

      Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.

      « La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.

      Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».

      Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.

      Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      Les Pays-Bas ont l’intention de commander 96 missiles Patriot MIM-104E GMT auprès des États-Unis

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

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      Mises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.

      Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.

      En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.

      Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.

      « La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.

      Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».

      Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.

      Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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      Mises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.

      Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.

      En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.

      Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.

      « La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.

      Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».

      Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.

      Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

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      Mises en oeuvre par le 802 Patriot-squadron du Defence Ground-Based Air Defence Command [ou, en néerlandais, Defensie Grondgebonden Luchtverdedigingscommando – DGLC], qui relève de l’Armée royale néerlandaise, les quatre batteries de défense aérienne Patriot acquises par les Pays-Bas en 1987 ont été récemment modernisées par le Letterkenny Army Depot [LEAD], implanté à Chambersburg [États-Unis], afin d’accroître leurs capacités opérationnelles et de prolonger leur durée de vie jusqu’en 2040.

      Jusqu’à présent, ces quatres batteries PATRIOT néerlandaises fonctionnaient avec des missiles intercepteurs PAC-2 et PAC-3. Et elles pourront bientôt ajouter une nouvelle corde à leur arc.

      En effet, dans un avis publié le 21 juillet, la Defense Security Cooperation Agency [DSCA], l’agence chargé des exportations d’équipements militaires américains le cadre des « Foreign Military Sales » [FMS], a rendu un avis favorable pour la vente aux Pays-Bas de 96 missiles MIM-104E Guidance Enhanced Missile-Tactical [GEM-T], avec leurs équipements pour un montant estimé à 1,19 milliard de dollars.

      Selon son fabricant, Raytheon, le missile GEM-T est une évolution du PAC-2 qui « offre une capacité améliorée pour détruire les missiles balistiques tactiques, les missiles de croisières ou les avions ennemis en complément du PAC-3.

      « La vente proposée augmentera les capacités défensives de l’armée néerlandaise » et soutient l’objectif « d’améliorer la défense nationale et territoriale aisin que l’interopérabilité avec les forces américaines », fait valoir la DSCA dans son avis destiné au Congrès.

      Cela étant, ce contrat potentiel a encore une inconnue. En effet, généralement, les Pays-Bas demandent des compensations pour leurs achats d’équipements militaires. Or, indique la DSCA, « à l’heure actuelle, les accords de compensations sont indéterminés et seront définis lors de négociations entre l’acheteur et l’industriel [Raytheon] ».

      Pour rappel, les Pays-Bas ont déployé leurs batteries PATRIOT sur des théatres extérieurs à plusieurs reprises, notamment pour assurer la défense aérienne d’Israël et de la Turquie pendant la guerre du Golfe [en 1991] et l’opération américaine Iraqi Freedom en 2003. Puis, dans le cadre de l’Otan [opération Active Fence], 802 Patriot-squadron a été sollicité pour assurer la défense du territoire turc contre de potentiels tirs de missiles depuis la Syrie.

      Enfin, depuis avril 2022, il est engagé en Slovaquie, aux côtés d’une unité allemande, pour renforcer la défense du flanc oriental de l’Otan, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

      Известия (RUS)

      В немецком Ганновере для экономии газа отключат горячую воду в спортзалах

      В немецком Ганновере для экономии газа отключат горячую воду в спортзалах. Об этом в четверг, 28 июля, бургомистр немецкого города Ганновера Белит Онэй.

      Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%

      Он отметил, что нехватка газа представляет собой серьезную проблему для муниципалитетов, особенно для такого крупного города, как Ганновер. По его словам, необходимо снизить потребление энергии на 15%.

      «Меры — это реакция на надвигающуюся нехватку газа. Ситуация, как показали последние несколько дней, непредсказуема <...> Каждый сэкономленный киловатт-час экономит запасы газа», — приводятся его слова на официальном сайте администрации города.

      Кроме того, температуру отопления спортивных и тренажерных залов решено ограничить до 15 градусов, жилья — до 20 градусов. Также будут отключены водонагреватели умывальников для рук и наружное освещение общественных зданий.

      Ранее в этот день сообщалось, что в Германии с 1 октября будет введен дополнительный сбор для потребителей газа. По данным газеты Die Zeit, введение платы позволит поставщикам газа переложить на потребителей возросшие затраты на топливо. В Германии около половины домохозяйств пользуются газом для отопления жилищ.

      27 июля поставки газа по «Северному потоку» из России в Германию сократились до 20% от мощности газопровода. Это произошло на следующий день после того, как в Telegram-канале «Газпрома» появилось предупреждение о снижении поставок газа в связи с остановкой эксплуатации еще одного газотурбинного двигателя Siemens на КС «Портовая».

      В июне была также частично снижена прокачка по газопроводу из-за отсутствия турбины Siemens, которую Канада отказывалась вернуть российской стороне после техобслуживания из-за санкций. Вследствие этого поставки газа были снижены. 17 июля стало известно, что канадская сторона все-таки отправила оборудование в Германию.

      В свою очередь представитель Кремля Дмитрий Песков подчеркнул, что турбина для «Северного потока» будет установлена после всех формальностей и отладки технологического процесса. Он также напомнил, что Россия всегда выполняла свои договоренности по поставкам топлива, даже в самые сложные времена, продолжая подавать газ в ЕС. При этом он подчеркнул, что снижение объемов поставок связано с незаконными ограничениями, которые ввели европейцы, и в частности ФРГ.

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      Известия (RUS)

      Верховная рада приняла закон об особых гарантиях для граждан Польши на Украине

      Верховная рада приняла закон об особых гарантиях для граждан Польши на Украине. Об этом 28 июля сообщил народный депутат Ярослав Железняк в Telegram.

      Тот не ест: Варшава заставит украинских беженцев работать

      «В частности, граждане Польши смогут находиться на территории Украины в течение 18 месяцев после принятия закона и пользоваться всеми правами и свободами, как и граждане Украины», — написал он.

      В том числе они будут иметь те же права на трудоустройство, получение образования, социальных выплат, медицинского обслуживания, что и украинцы.

      По его словам, поддержали законопроект 283 депутата.

      Украинский президент Владимир Зеленский внес в Верховную раду соответствующий закон 11 июля.

      Зампредседателя комитета Совета Федерации по международным делам Андрей Климов в беседе с «Известиями», комментируя решение украинского лидера, выразил мнение, что Зеленский продает интересы украинского народа. Он считает это «сдачей украинской территории».

      Польский президент Анджей Дуда 5 мая заявил, что границ между Польшей и Украиной в будущем «больше не будет».

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      France24 - World

      A 'new Cold War' as Russia, France, US compete for influence in Africa

      Issued on: 28/07/2022 - 09:07

      NEWS WIRES

      Russian, French and American leaders are crisscrossing Africa to win support for their positions on the war in Ukraine, waging what some say is the most intense competition for influence on the continent since the Cold War. 

      Russian Foreign Minister Sergey Lavrov and French President Emanuel Macron are each visiting several African countries this week. Samantha Power, head of the U.S. Agency for International Development, went to Kenya and Somalia last week. The U.S. ambassador to the U.N., Linda Thomas-Greenfield, will go to Ghana and Uganda next week.

      “It's like a new Cold War is playing out in Africa, where the rival sides are trying to gain influence,” said William Gumede, director of Democracy Works, a foundation promoting good governance.

      Lavrov, in his travels across the drought- and hunger-stricken continent, has sought to portray the West as the villain, blaming it for rising food prices, while the Western leaders have accused the Kremlin of cynically using food as a weapon and waging an imperial-style war of conquest - words calculated to appeal to listeners in post-colonial Africa.

      Under President Vladimir Putin, Russia has been working to win support in Africa for several years, reinvigorating friendships that date back a half-century, when the Soviet Union backed many African movements fighting to end colonial rule.

      "Now that campaign has gone into high gear,” Gumede said.

      Moscow's influence in Africa was on display in March during the U.N. vote to condemn Russia's invasion of Ukraine. While 28 African nations voted in favor of the resolution, a significant minority of countries on the continent - 25 - either voted to abstain or did not vote at all.

      Russia's top diplomat this week visited Egypt, Congo, Uganda and Ethiopia, pledging friendship and charging the U.S. and European countries with driving up food prices by pursuing “reckless” environmental policies. He also accused them of hoarding food during the COVID-19 pandemic.

      “The situation in Ukraine did additionally negatively affect food markets, but not due to the Russian special operation, rather due to the absolutely inadequate reaction of the West, which announced sanctions,” Lavrov said in Addis Ababa, Ethiopia's capital.

      Lavrov was warmly received in Uganda by President Yoweri Museveni, who for years has been a U.S. ally but has refused to criticize Russia over the invasion. Museveni even suggested at the outbreak of the war that Putin’s actions might be understandable because Ukraine is in Russia's sphere of influence. 

      Just as Ugandan President Museveni cites his struggle against colonialism to fend off criticism of his brutal rule today, so he cites the Soviet Union's support for the fight against colonialism to justify ignoring Russian war crimes in Ukraine today. https://t.co/P9A6SvIDNd

      July 27, 2022

      Lavrov voiced support for reform of the U.N. Security Council to give African countries permanent seats and greater influence. 

      Appearing with Lavrov, the Ugandan leader spoke fondly of old ties with Russia, asking how he could spurn Moscow when he has good relations with countries that participated in slavery. 

      Museveni, an opinion leader on the continent who has held power for three decades, is an obvious choice for Russia as someone to strengthen ties with, said Ugandan political analyst Asuman Bisiika. 

      “Uganda is the center of gravity in East Africa,” Bisiika said.

      Museveni, 77, has been strictly wearing a mask in public since the COVID-19 outbreak. But he did not have one on when greeting Lavrov in front of photographers, apparently wanting to show warmth to the Russian. Museveni had a mask back on in his next public appearance a day later.

      Russia is also courting African public opinion through its state television network, RT, formerly known as Russia Today. RT has announced that it will open a new bureau in Johannesburg.

      RT was abruptly removed from Africa's biggest pay-TV platform in Africa, Johannesburg-based Multichoice, in March after the European Union and Britain imposed sanctions against Russia. It is not clear whether establishing the new bureau will enable RT to resume broadcasts to Africa through Multichoice, which claims nearly 22 million subscribers on the continent.

      “For Russia, it is the battle to be heard in Africa. It is not important for the actual war effort but for their long-term political influence," Anton Harber, professor of journalism at the University of the Witwatersrand in South Africa. “They see it as fertile ground to cultivate their influence, and, of course, votes in the U.N. are important."

      On his tour of Africa, France's Macron accused the Kremlin of using TV channels like RT to spread propaganda in support of the war. And he charged the Kremlin with blackmailing the world by thwarting the export of grain from Ukraine.

      "They are blackmailing because they are the ones who blocked cereals in Ukraine. They are the ones who regulate their cereals,” he said in Benin. His itinerary also included Cameroon and Guinea-Bissau.

      Macron appealed to Africans to side against Russia. 

      “I’m telling you here in Africa, a continent that has suffered from colonial imperialism: Russia is one of the last colonial, imperial powers. She decides to invade a neighboring country to defend her interests,” he said. “That’s the reality.” 

      Power, the top U.S. AID official, was in East Africa to pledge aid to help the region's fight against hunger amid a devastating multi-year drought. She did not hold back in criticizing Russia. 

      “By blockading Ukraine’s grain exports and restricting the trade of Russia’s own fertilizer, Putin’s actions have had the consequence of inflicting pain on the people of Kenya and on other countries throughout the world," Power said in Nairobi. “He is hurting the people of Kenya in order to benefit his own situation.”

      (AP)

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      Marcon calls Russia 'one of the last imperial colonial powers' on Africa visit

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      L’US Air Force mise sur une solution de pilotage autonome pour réduire ses équipages de C-130J Hercules

      par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022

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      Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.

      En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.

      Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.

      Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.

      « Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.

      Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.

      Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.

      Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.

      L’US Air Force mise sur une solution de pilotage autonome pour réduire ses équipages de C-130J Hercules

      par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022

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      Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.

      En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.

      Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.

      Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.

      « Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.

      Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.

      Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.

      Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.

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      Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.

      En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.

      Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.

      Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.

      « Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.

      Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.

      Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.

      Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.

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      Comme l’US Army, et malgré les généreuses primes qu’elle offre, l’US Air Force peine à recruter des pilotes et à garder ceux qu’elle a formés. Selon son chef d’état-major adjoint, le général David Allvin, il lui en manquerait 1’600 pour atteindre ses objectifs… D’où l’idée de recourir à des solutions de pilotage autonome, basées sur des algorithmes d’intelligence artificielle, pour remédier à cette pénurie.

      En effet, le 13 juillet dernier, l’entreprise Merlin Labs a fait savoir qu’elle venait d’avoir conclu un accord avec l’US Air Force pour tester une technologie de pilote autonome à bord d’un avion de transport C-130J Hercules.

      a fait savoir

      Concrètement, un logiciel – appelé « Merlin Pilot » – se subsituerait au co-pilote de l’appareil. En clair, et au-delà la fonction classique de pilotage automatique qui permet de maintenir le cap et l’altitude durant un vol, il serait en mesure de piloter l’avion, y compris lors de turbulences, du décollage à l’atterrissage.

      Ce qui, explique Merlin Labs, pourrait ouvrir la voie à des vols totalement autonomes, c’est à dire sans équipage. Mais on n’est pas encore là… étant donné que ce logiciel n’est pas encore capable de détecter les obstacles, comme des oiseaux dans le ciel ou des voitures sur une piste. Ce qui fait que le présence d’un pilote est encore nécessaire pour reprendre la main si nécessaire. En outre, il faut prendre en compte les échanges entre l’avion et les contrôleurs aériens, ce qu’un tel système ne peut pas [encore] faire.

      « Philosophiquement, nous pensons que le contrôle du trafic aérien doit pouvoir interagir avec un avion autonome », a cependant estimé Matthew George, le Pdg de Merlin Labs, dans les colonnes de Popular Science.

      Popular Science

      Par ailleurs, et sans préciser comment il comptait s’y prendre, l’Air Mobility Command [AMC], le commandement de l’US Air Force dédié au transport aérien et au ravitaillement en vol, a indiqué, cette semaine, qu’il envisageait également de réduire les équipages de ses avions-ravitailleurs KC-46A Pegasus… Pas pour des raisons liées aux ressources humaines mais, curieusement, par souci de sécurité.

      de réduire les équipages

      Ainsi, pour les missions potentiellement dangereuses, l’équipage d’un KC-46A serait réduit à deux aviateurs [le pilote et l’opérateur de ravitaillement]. Pour autant, l’AMC ne parle pas de remplacer le co-pilote par un algorithme d’intelligence artificielle… Pas encore, du moins.

      Quoi qu’il en soit, réduire l’équipage d’un KC-46A permettrait de limiter les pertes humaines en cas de conflit dans l’Indo-Pacifique dans la mesure où il considère que les avions-ravitailleurs seraient les plus vulnérables face aux missiles adverses. Un raisonnement pour le moins curieux… puisque, justement, une telle initiative porterait atteinte à la sécurité des vols, ce qui n’a d’ailleurs pas manqué d’être critiqué sur les réseaux sociaux, et que la solution serait plutôt de renforcer la protection de ces appareils.

      New York Times - World

      Russia-Ukraine War

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      Ukraine Dispatch

      ‘We Survived Another Night’: In Ruined Suburb, Solace in a Small Community

      In a largely abandoned apartment complex on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, the people who stayed behind find comfort in their surroundings and each other.

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      By Jane Arraf

      Photographs by Emile Ducke

      SALTIVKA, Ukraine — On a recent Saturday morning, Yevhenia Botiyeva weeded the flower bed outside her apartment building, a routine she has taken on since she returned home in late spring.

      She worked methodically, seemingly unbothered by the apocalyptic landscape of burned buildings, shattered windows and the occasional thud of artillery that surrounded her.

      Her husband, Nikolai Kucher, who had survived Covid-19 and a heart attack and now had cancer, would emerge soon from their first-floor apartment to build a wood fire to heat water in a blackened kettle for coffee. But for now it was just Ms. Botiyeva, 82, tending to the overgrown lilies.

      It was an oddly cozy scene for a war zone — a testament to how even the threatening and surreal starts to feel normal given enough time.

      “Tea or coffee?” Ms. Botiyeva offered, pouring hot water from a plastic thermos as she sat at a folding kitchen table placed outside the building. A vase filled with orange lilies and deep yellow heliopsis paid homage to a picture of the Virgin Mary affixed to a nearby wall by the building’s entrance.

      “The mother of God protects us,” she said serenely, urging her guests to try their “wartime sweets” — salty crackers topped with creamy honey spooned from a jar.

      Planned in the 1960s as a bedroom community on the outskirts of Kharkiv, Ukraine’s second-biggest city, Saltivka was once a district of half a million people. Now in largely abandoned apartment blocks which once held thousands of people, there are merely dozens.

      Ms. Botiyeva, a retired ophthalmologist and her husband, a retired engineer, said they preferred to endure the hardship rather than join the millions of displaced Ukrainians relying on the kindness of strangers while they wait out the war. In the process, they have created a community with the others who have stayed behind.

      There aren’t many: Ms. Botiyeva and her husband live in one of only four of the 33 apartments in their building that are still occupied.

      Just 20 miles from the Russian border, Saltivka bore the brunt of much of Russia’s initial assault.

      Every visible building has scorched walls and shattered windows. The shops that are still standing have been boarded up. Nearby, an apron and other pieces of clothing hang from the upper branches of a tree, swept there by an explosion, according to the residents.

      The playgrounds are deserted — families with children have fled.

      There is no running water, no heat and no safety from continuing Russian attacks.

      Our Coverage of the Russia-Ukraine War

      But few residents leave the apartment complex since most of the suburb is so heavily damaged and there are no buses running — and the nearest grocery store is now an hour’s walk away.

      A message scrawled on an abandoned van blocking part of the road to the apartment complexes warns there is no civilian access to the area. That security ban, imposed during the worst of the shelling, has now been lifted. For the most part, however, only security forces and volunteers delivering food come here.

      “We survived another night,” Halyna Zakusova, a neighbor, said while hugging Ms. Botiyeva after emerging from the sixth-floor apartment she shares with her son.

      Ms. Zakusova, 65, sat at the outdoor table and stroked a black and white cat, Musa, that had jumped into her arms.

      Live Updates: Russia-Ukraine War

      The two women, casual acquaintances before the war, have become friends. Ms. Zakusova, a retired city employee, moved into the building 31 years ago in the chaotic collapse of the Soviet Union.

      Because their apartment building — number 25 — is on the edge of the complex, the police and volunteers drop donated food nearby and the residents distribute it to neighboring buildings.

      “We take what we need and we give the rest to other people. When we don’t have something, we can go to them,” Ms. Botiyeva said. “Life is like a boomerang: how you want to be treated you should treat other people, even people you don’t know.”

      The two women meet every day for coffee, Ms. Botiyeva said, and when they make something nice, they share it. A few days ago, Ms. Botiyeva made cherry vareniki: dumplings filled with sour cherries gathered from a nearby tree, cooked over a hot plate.

      Outside the next apartment block, another woman, Larysa, sat at a battered wooden table pitting cherries to add sugar to and freeze for the winter. “They have vitamin C,” Larysa said. Suspicious of foreign visitors, she did not want to give her last name.

      “Some of our neighbors left for abroad, some went to western Ukraine and some went to other regions,” said Lyudmyla, 67, a retired accountant sitting next to her. “Those who had no money stayed here.”

      Lyudmyla showed off the fruit trees she planted when she first moved into the building in 1991. She also declined to give her last name for privacy reasons but handed out handful after handful of tart cherries.

      Nearby the cherry trees, there are apricot, walnut and apple trees.

      There are also flowers “for the soul,” said Mr. Kucher, Ms. Botiyeva’s husband.

      In addition to packaged food, the police drop off donated dog and cat food for abandoned pets. Outside Building 25, a few minutes after a stray tabby cat finished eating from a bowl of dried food, two pigeons stepped up to finish off the rest.

      Every other day, Ms. Zakusova’s son, Oleksandr Ihnatenko, 37, trudges out to the edge of the complex with a bucket of grain to feed dozens of racing pigeons in a two-story pigeon coop for an absent neighbor.

      Ukrainian artillery aimed at Russian forces thuds in the background. After Russia failed to capture Kharkiv in the invasion in February, Ukrainian forces pushed them back — in some places back to the Russian border. But Ukraine’s second biggest city is of such strategic importance that Russia is expected to eventually launch another all-out assault for it.

      After the terror of the early days when they huddled in the basement, the remaining residents have become experts at recognizing frightening noises, Ms. Botiyeva said.

      “At first you’re scared, you’re confused, you cannot accept the situation,” she said. “Now we understand what is outgoing, what is incoming. We are not afraid of every sound. Now we have experience. But it is better not to have this experience.”

      Ms. Botiyeva and her husband left the apartment for a few months after the start of the war, not because they were afraid but because they were freezing, she said. They stayed with friends and when spring came, they returned.

      Mr. Kucher said they wore out their welcome. His wife gave a more ethereal reason for coming back.

      “A home needs to feel that it is loved, that it is not abandoned, that it is not left behind,” Ms. Botiyeva said, adding, “So that it can take us in later and we can live here in peace.”

      Ms. Zakusova and her son stayed through the winter despite the subzero temperatures. She said they poured boiling water into hot-water bottles and burrowed under piles of blankets to keep warm.

      As the summer goes on, and with what might be a bigger Russian offensive looming, peace seems elusive.

      “We thought we would be a generation that would not know war,” Ms. Zakusova said. Her mother, 88, survived World War II but is now trapped in a village in the Russian-occupied Kherson region.

      “We can’t reach her by phone, we can’t go there,” she said. “We have no idea what’s going on. Does she have food? Does she have medicine?”

      Ms. Zakusova said if the war was still raging when winter came, she planned to go find her mother and stay with her. Her son would remain behind.

      “He will survive, but my mother won’t,” she said.

      “It will be all right,” she said, not just with conviction but also with a remarkable serenity considering all the hardships she had faced and were likely still to come. “We will be all right.”

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      Известия (RUS)

      Вечером четверга на Москву прольется около 20% месячной нормы осадков

      Вечером в четверг в Москве местами прольется до 15–20 мм осадков, что равно около 20% месячной нормы. Об этом 28 июля сообщил ведущий сотрудник центра погоды «Фобос» Евгений Тишковец.

      Стихии творение: ждать ли в августе аномальной погоды Метеорологи объяснили возросшую частоту и силу экстремальных явлений природы

      Сильные дожди, по его словам ожидаются в период с шести до восьми вечера.

      «С заходом солнца, в 20:44, и наступлением сумерек осадки пойдут на убыль и полностью прекратятся к 3 часам ночи 29 июля, после чего погода возьмет курс на улучшение, а воздух станет свежее», — рассказал Тишковец «РИА Новости».

      Также он уточнил, что с юго-запада надвигается еще одна мощная гряда грозовых облаков, но на текущий момент в атмосфере наметилась небольшая передышка.

      Первая порция разрозненных кучево-дождевых облаков высотой 12–13 км, сопровождаемых локальными ливнями, грозами и градом, накрыла Москву около полудня 28 июля.

      Ранее в этот день сообщалось, что в Москве с полудня и до конца суток 28 июля ожидаются ливень, гроза и град, а также шквалистый ветер. Синоптики предупреждали, что порывы ветра могут достигать 20 м/с.

      Однако на наступающий месяц руководитель Гидрометцентра России Роман Вильфанд прогнозировал август без сильной жары.

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      France24 - World

      Marcon calls Russia 'one of the last imperial colonial powers' on Africa visit

      Issued on: 28/07/2022 - 09:03

      NEWS WIRES

      French President Emmanuel Macron, on a visit to Benin Wednesday, branded Russia "one of the last imperial colonial powers" for its invasion of Ukraine.

      "Russia launched an offensive against Ukraine. It's a territorial war, the likes of which we thought had disappeared from European soil.

      "It's a war from the early 20th, even the 19th century," Macron said on the second leg of a trip to Africa to reset France's relations with the continent, where many nations are former French colonies.

      "I speak on a continent that has suffered colonial imperialism," Macron added.

      Delivering the broadside at a news conference with Benin President Patrice Talon, Macron said "Russia is one of the last imperial colonial powers", because it had decided to "invade a neighbouring country to defend its interests".

      Russia sent troops into Ukraine on February 24, triggering a war that has killed thousands, displaced millions and sparked fears of a global food crisis over blocked grain exports.

      Macron accused the Kremlin of launching "a new type of hybrid world war".

      "It decided that information, energy and food were military instruments placed at the service" of the war in Ukraine, he said.

      Macron said he wanted to "describe what's happening today in the baldest terms".

      He accused Russia of disruption through "disinformation", describing it as "one of the countries to make the most forceful use of instruments of propaganda".

      He referred specifically to the television channels Russia Today and Sputnik.

      Simultaneous Russian tour

      Russia has cut back on gas deliveries to western Europe and Ukrainian grain has remained blocked in ports since the start of the war, driving a surge in global prices for energy and cereals.

      Russia's energy giant Gazprom slashed its gas exports to Europe via the Nord Stream pipeline on Wednesday to about 20 percent of its capacity, German authorities have said.

      Ukraine, meanwhile, says it had restarted operations at its Black Sea ports, a key phase to resuming grain exports under a UN-backed deal.

      The French leader is on a tour of three African countries — Cameroon, Benin and Guinea-Bissau — that coincides with an African tour by Russian Foreign Minister Sergei Lavrov.

      In Ethiopia on Wednesday, Lavrov urged a gathering of African diplomats not to back a US-led world order.

      It is up to us to decide whether to have a "world where we have (the) so-called collective West... totally subordinated to the United States and feeling... that it has the right to decide when and how to promote its own interests, without following international law", he said.

      The West responded to Russia's military incursion into Ukraine by imposing sanctions on Moscow.

      In Addis Ababa, Lavrov accused the West of throwing its principles "down the drain... when they needed to do what they believe is to punish Russia".

      "I don't have the slightest doubt that if need be, they will not hesitate to do the same in relation to any other country... which would irritate them," he warned.

      French pledge of support

      In Cameroon on Tuesday, Macron said the archives on French colonial rule in Cameroon would be opened "in full" and asked historians to shed light on the period's "painful moments".

      French colonial authorities brutally repressed armed Cameroonian nationalists before the country's independence in 1960. 

      Tens of thousands of supporters of the Union of the Peoples of Cameroon (UPC) party died at the hands of French colonial troops and of the first post-independence president, Ahmadou Ahidjo.

      Macron also pledged that France, "acting in support and at the request of our African partners", would stand by African countries facing security problems.

      France is reconfiguring its posture in the Sahel after falling out with the military junta in Mali, the epicentre of a bloody 10-year-old jihadist campaign in the region.

      After a pullout from Mali that is expected to be completed in the coming weeks, France's Barkhane anti-jihadist force will have around 2,500 troops in the Sahel, just under half of the deployment at its peak, French officers say.

      The force will also make a tactical shift, acting more in a support role for local forces as opposed to taking the lead, they say.

      (AFP) 

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      Macron pledges French support in Benin for security, culture and education

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      Russia ‘isolated’ at G20 as Lavrov storms out of talks

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      Emmanuel Macron in West Africa as French influence called into question

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      La Marine nationale veut un drone sous-marin océanique mis en oeuvre depuis un navire de surface

      par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022

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      En octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.

      « On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.

      Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.

      « Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».

      Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

      « L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.

      « Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.

      En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.

      Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».

      Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.

      À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?

      Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.

      Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.

      La Marine nationale veut un drone sous-marin océanique mis en oeuvre depuis un navire de surface

      par Laurent Lagneau · 24 juillet 2022

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      En octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.

      « On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.

      Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.

      « Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».

      Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

      « L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.

      « Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.

      En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.

      Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».

      Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.

      À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?

      Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.

      Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.

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      En octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.

      « On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.

      Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.

      « Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».

      Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

      « L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.

      « Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.

      En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.

      Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».

      Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.

      À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?

      Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.

      Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.

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      En octobre 2021, Naval Group a dévoilé un démonstrateur de drone sous-marin océanique [DSMO] développé sur ses fonds propres, avec le concours de Thales [capteurs] et Delfox, spécialiste de l’intelligence artificielle. Affichant un déplacement d’une dizaine de tonnes pour une longueur de dix mêtre, cet engin peut naviguer à 150 mètres de profondeur et à la vitesse de 15 noeuds grâce à une pile à combustible fonctionnant avec de l’hydrogène.

      a dévoilé

      « On l’a conçu comme un système de renseignement », avait expliqué, à l’époque, Cyril Lévy, directeur des programmes « drones » chez Naval Group. En effet, grâce à ses capteurs [radar, caméra, sonar], ce DSMO pourrait être utilisé pour patrouiller au large d’une base navale afin d’identifier d’éventuelles menaces ou bien servir d’éclaireur pour un groupe aéronaval.

      Cela étant, interrogé au sujet de ce projet de Naval Group lors d’une audition au Sénat, quelques semaines plus tard, le chef d’état-major de la Marine nationale, l’amiral Pierre Vandier, s’était montré plutôt réservé à son égard.

      « Il n’y a pas eu de discussion entre la Marine et Naval Group sur le drone sous-marin. C’est un projet intéressant pour les marines du Golfe persique par exemple puisqu’il s’agit d’un mini sous-marin à qui on peut confier des missions non éloignées des côtes. La Marine nationale n’a pas exprimé de besoins dans ce domaine-là », avait estimé l’amiral Vandier. « En revanche, avait-il continué, on regarde avec intérêts les développements technologiques de ce projet dans la mesure où ils pourraient converger un jour avec nos besoins militaires ».

      Visiblement, la réflexion sur les drones sous-marins océaniques a avancé. En effet, le projet d’en doter la Marine nationale figure la dernière version du Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense [DrOID], publiée cette semaine par l’Agence de l’Innovation de Défense [AID].

      Document de référence de l’orientiation de l’innovation de défense

      « L’enjeu majeur est la capacité à faire évoluer les frégates de premier rang existantes et les sous-marins de la classe Suffren dans tous leurs domaines de lutte respectifs », explique l’AID au sujet des développements capacitaires intéressant la Marine nationale.

      « Les autres enjeux concernent l’amélioration des capacités de lutte sous la mer avec des travaux sur les sonars ainsi que l’accroissement des performances de guerre électronique, des futurs moyens de guerre des mines et des futurs moyens d’interdiction », poursuit l’agence, qui n’oublie pas de citer les travaux relatifs à un nouveau système de lutte anti-torpilles, au renouvellement de la composante « porte-avions » et à la capacité de patrouille maritime aéroportée.

      En outre, il s’agit également de développer davantage les technologies ayant trait au combat collaboratif, en particulier pour les navires de premier rang.

      Ainsi, le DrOID évoque le développement de technologies permettant de « contrer les menaces antinavires les plus modernes tels que les missiles hypervéloces », d’optimiser la « capacité de lutte sous-marine des bâtiments de surface et des aéronefs », d’améliorer le « leurrage sonar » ou encore d’améliorer la « sécurité incendie, la résilience au choc et la maîtrise des signatures des plateformes et des navires ».

      Le document insiste sur la poursuite des recherches sur les technologies nécessaires pour la maîtrise des grands fonds marins [jusqu’à – 6000 mètres], conformément à la stratégie récemment dévoilée par le ministère des Armées pour ce domaine. Ce qui suppose des efforts en matière de robotique.

      À ce propos, le DrOID mentionne des « travaux de montée en maturité des technologies préparant les premières démonstrations » de drones [dont le type n’est pas précisé, ndlr] mis en oeuvre depuis un sous-marin à l’horizon 2025-26. Et il est aussi question d’un « démonstrateur de drone sous-marin océanique longue endurance pouvant être mis en œuvre et récupéré à partir d’un bâtiment de surface ». Faut-il en conclure que Naval Group a su convaincre de l’utilité de son DSMO?

      Quoi qu’il en soit, lors de l’édition 2022 de « l’opération i-Naval« , organisée le 7 juillet dernier à base navale de Toulon par la Direction générale de l’armement [DGA] – Techniques Navales et l’Université de Toulon, il a été fait grand cas du « combat connecté sous-marin »… et donc de l’apport du DSMO de Naval Group mais aussi celui d’un relais acoustique sous-marin développé par Thales et Sercel Défense, d’un système de détection de menaces par la génération d’un champ électrique mis au point par Elwave, du mât hybride multicapteurs 360 [MTT1] de Photospace et de la technologie de guidage acoustique d’Arkeocean, laquelle permet de déployer un essaim de drones sous-marins.

      l’opération i-Naval

      Par ailleurs, Naval Group affiche de grandes ambitions dans le domaine des drones sous-marins, lesquelles vont se concrétiser par un investissement de 140 millions d’euros pour créer un « centre d’excellence des drones, systèmes autonomes et armes sous-marines » sur le site des Bormettes, dans le Var.

      investissement de 140 millions d’euros
      New York Times - World

      Below an Israeli City, a Musical Harmony Belies the Tensions Above Ground

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      Israel Dispatch

      In an underground reservoir built 1,233 years ago in a city that saw sectarian riots last year, visitors hear a beguiling musical composition that combines Arab love songs with Hebrew poetry.

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      By Patrick Kingsley

      RAMLA, Israel — In a subterranean reservoir, underneath the Israeli city of Ramla, the stone walls echo with an Arab-Jewish harmony at odds with the frictions of the world above.

      Visitors to the medieval site, built by Muslim rulers 1,233 years ago, enter hearing the words of Jewish liturgical poetry and Arab folk songs, each sung to the same Arab music.

      To listen to the composition, you descend from street level via a steep staircase, down to a turquoise pool. From a jetty at the bottom, you step into a white dinghy. Then you paddle across the carp-filled water, underneath several loudspeakers, and through an arcade of 36 stone arches that give the place its name: Pool of the Arches.

      Under the speakers in the eastern arches, you can hear the Jewish poetry. Under the western arches, the Arab songs. And in the middle, a mix of the two. Each track is different, but they are mostly slow, somber melodies that blend ethereal vocals with the strumming of an oud.

      “Art that brings people together,” said Jalil Dabit, one of the first visitors to the musical installation, and a member of Israel’s Palestinian minority. “Perfect for Ramla,” he added.

      Any intercultural project in Israel — where many Arabs complain of systemic discrimination by Jews, and many Jews fear they will never be accepted by Arabs — has the potential to feel either resonant or contrived.

      In Ramla, one of Israel’s so-called mixed cities, that potential is even greater.

      Ramla was founded in the early eighth century during the Umayyad caliphate, and in the Middle Ages, it was briefly a Christian stronghold. Upon its capture by the new state of Israel in 1948, Israeli soldiers expelled thousands of Arabs from the city. Today, its population of 76,000 is an ethnic mishmash — three-quarters are Jews, one-quarter Arabs.

      During ethnic unrest last year, set off by the latest Gaza war, Ramla was one of several mixed cities where there was fighting between Arab and Jewish citizens.

      Against this backdrop, the local art museum, Contemporary Art Center Ramla, is attempting to address the tensions, and bring art to a city often overlooked by Israel’s cultural elite. The installation at the underground reservoir, “Reflection,” running for a year, is one of the center’s flagship initiatives.

      “It gives a chance for everybody to have their own voice,” said Smadar Sheffi, the center’s director.

      10 miles

      44

      Ramla

      Pool of the

      Arches

      ISRAEL

      40

      1/2 mile

      Tel Aviv

      WEST BANK

      JORDAN

      1

      Lod

      Jordan River

      Ramla

      Jerusalem

      By The New York Times

      When the reservoir was built in 789, the city’s residents fetched water by lowering buckets from small gaps in the reservoir’s roof. Today, the project’s loudspeakers hang from the same openings.

      Emanating from those speakers is a 22-minute cycle of four Arab love songs, each played simultaneously with four Jewish religious poems. All the songs and poems are at least a century old, and each of the four pairings is set to a different Arab tune.

      In one matchup, an Arab folk song popularized in the 1970s by Fairuz, a Lebanese singer, is set against a Jewish poem written in the 19th century by Rafael Antebi, a Syrian-born rabbi. The Arabic song depicts a hypnotized lover while the Hebrew verse addresses an exiled Jew’s yearning for Zion.

      All the songs and poems were recorded by a team of three singers — two Jewish and one Arab. Then they were blended together by Dor Zlekha Levy, an Israeli artist who led the project, and Yaniv Raba, an Israeli composer.

      Mr. Zlekha Levy, 32, often focuses his work on this kind of linguistic overlap, and says he became fascinated by the relationship between Jewish and Arab culture as a teenager. His grandfather was one of more than 120,000 Arabic-speaking Jews who fled or were expelled from Iraq in the early 1950s. He continued to watch Arab films every week until he died decades later, and regularly visited Arab communities in Israel, piquing his grandson’s interest.

      In 2008, Mr. Zlekha Levy visited Cordoba, the Spanish city where Muslims and Jews lived side by side in the Middle Ages. Sitting in the city’s cathedral, a former mosque near the home of Maimonides, a revered medieval Jewish philosopher, Mr. Zlekha Levy had an epiphany. He realized he wanted to make art that evoked a similar kind of cultural exchange.

      It was “a kind of motivation,” he said. “I really try to recreate this kind of experience.”

      To those familiar with Israel’s aboveground tensions, Mr. Zlekha Levy’s project at the reservoir could seem like a gimmick. But there is nevertheless an organic quality to it, both politically and artistically, residents and organizers said.

      Within Ramla, where Arab-Jewish relations are comparatively less fraught than in some other mixed cities, the investment in the project reflects the relative willingness of the city authorities to support intercultural exchange.

      During the ethnic unrest last May, the violence was contained much more quickly than in Lod, another mixed city nearby — thanks to better ties between the leaders of Ramla’s different communities, and more inclusive municipal leadership.

      After the riots broke out, the city’s Jewish mayor went door to door with local Arab and Jewish leaders, persuading people to stay home. The mayor also organized a community street dinner that brought together dozens of Jewish and Arab community leaders, again salving the anger.

      “I’d have to be naïve to think there aren’t challenges — we are in a conflict that has been here for generations,” said Malake Arafat, an Arab school principal in Ramla.

      But there are strong bridges between Ramla’s different communities, Ms. Arafat said. “And they are embedded in the structure of daily life,” she added. For instance, she said, her Arab students participate in community projects in the school’s mainly Jewish neighborhood, and some of those Jewish neighbors come to the school’s events.

      Similarly, the artistic concept of mixing the Jewish liturgy with Arab music is also a phenomenon with long roots in the real world. The practice is often heard in many contemporary synagogues run by Jews of Middle Eastern origin.

      Even after moving to Israel in the early years of the state, many Jews from the Arab world, known as Mizrahi Jews, still retained an affection and affinity for the Arab songs they grew up hearing on the radio.

      Religious Mizrahim wanted to use that music as part of their religious practice. In order to make it suitable for the solemnity of a synagogue, they’d take the original Arab tunes and overlay them with Hebrew lyrics, some of them written by rabbis and some taken from sections of the Torah.

      Moshe Habusha, a leading Mizrahi musician, regularly performed these compositions for Ovadia Yosef, a former chief rabbi of Israel who died in 2013 and whose legacy still dominates religious Mizrahi society.

      In fact, Mr. Zlekha Levy and his collaborator, Mr. Raba, used combinations of Hebrew poems and Arab tunes that were already religious Mizrahi staples.

      They then adapted those combinations and recorded Jewish singers and musicians performing the new adaptations.

      Separately, they recorded an Arab performer singing the Arabic lyrics of the Arab love songs, set to the same Arab music as the Jewish poems.

      Finally, they decided to play the recordings of both the Jewish poems and the Arab songs side by side in the reservoir’s middle. So as you float beneath the central arches, you hear both melodies — creating the perception of a single, united composition, even though the two recordings in fact remain separate tracks, played from separate speakers.

      “There’s a deep connection between the cultures,” Mr. Zlekha Levy said.

      “We are not that different from each other,” he added. “And this is what also this installation explores.”

      Myra Noveck and Hiba Yazbek contributed reporting from Jerusalem, and Gabby Sobelman from Rehovot, Israel.

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      France24 - World

      ‘Earth Overshoot Day’ comes earlier every year

      Issued on: 28/07/2022 - 13:17

      Earth Overshoot Day marks the date on which humanity has consumed all the resources that the Earth can sustainably produce in one year. For 2022, this day falls on Thursday, July 28. The date has been steadily coming earlier – barring the occasional exception – since 1970.

      From today onwards, humanity is living on credit. Every year, Overshoot Day – the date by which humanity has consumed all the resources that Earth can sustainably produce in one year – arrives earlier. In 1970, it fell on December 29, in 1990 on October 11, and this year on July 28, proof that we are deepening our "ecological debt" to the planet.

      While the date has been arriving earlier in the year for most of the past five decades, there have been some exceptions: In 2020, due to the repeated lockdowns imposed to manage the Covid-19 pandemic, Overshoot Day came on August 22.  

      The date is mainly symbolic and is considered useful by NGOs to measure the ecological impact of human activity, although the index is still little used in policymaking. 

      "The deficit is getting bigger and bigger, and yet there has been no real jolt to the political system," says Véronique Andrieux, director of the World Wildlife Fund (WWF) in France. "And any delays in the yearly date have been incidental, not intentional,” she observes. “We observed an improvement during oil shocks, the pandemic and financial crises.”  

      The Global Footprint Network has been calculating Overshoot Day since 1971 based on data from UN reports by cross-referencing the ecological footprint per person (the amount of surface area required for food, transportation, housing, etc.) with the world's biocapacity (the capacity of ecosystems to renew themselves) per person. Laetitia Mailhes, the NGO’s spokesperson, would like to see sovereign states use this index to measure other aspects of the ecological crisis.  

      Qatar and Luxembourg: The world’s worst performers  

      The indicator varies considerably from one country to another. According to a list drawn up by the Global Footprint Network think tank, the worst performer for this year is Qatar, which had already reached its annual resource limit on February 10, followed closely by Luxembourg on February 14. 

      France reached this day on May 5. The date could be pushed forward by 25 days within just one presidential term if the French government were to implement more "ecological planning", according to the WWF. 

      At the global level, pushing forward Earth Overshoot Day by six days every year would allow us to reach the date of December 31 by 2050, explains the Global Footprint Network. 

      Since 2003, the think tank has been trying to raise public awareness. The hashtag #MoveTheDate calls on internet users to propose concrete solutions to move the date forward. The Global Footprint Network has also provided a platform for individuals to calculate their personal ecological fooprint since 2007. 

      There is immense #PowerOfPossibility in the countless existing solutions that #MoveTheDate. With them, we can make ourselves more resilient and #MoveTheDate of Earth Overshoot Day. https://t.co/XWlEi2K9QB pic.twitter.com/9joCMU8Jje

      June 5, 2022

      ‘An extraordinary awareness-raising tool’ 

      For Andrieux, Overshoot Day presents a "robust and solid" methodology that goes beyond the carbon footprint. "We're not just talking about the climate crisis but also the ecological crisis as a whole, and in particular the collapse of biodiversity." 

      At present, however, few nations are using this indicator to guide policy. Only a few countries, such as Montenegro, base their sustainable development strategies on their ecological footprint. Some municipalities have also opted for this calculation method, including some 20 cities in Portugal

      Even though the Overshoot Day index has still not yet been widely adopted at the state governance level, this tool has proven its worth in raising public awareness for environmental issues. Bettina Laville, the honourary president of Comité 21, a French network made up of sustainable development actors, calls it "an extraordinary and extremely meaningful awareness-raising tool, which succeeds in making people aware in a concrete way of something that may seem abstract". 

      This article was adapted from the original in French

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      ‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year

      Earth Overshoot Day slightly later this year due to Covid-19 pandemic

      The Debate

      Earth Overshoot Day: How Can We Create a Sustainable Future?

      New York Times - World

      Words of War: A Literary Lifeline for the Battlefield

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      Does poetry have any place in a war zone? For one correspondent, it is indispensable.

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      Even the newest of correspondents knows not to go into a war zone without the right training, the right gear and the right exit plan. But some seasoned reporters have learned that they need something more to sustain them through the bleak days and nights of carnage. Something to remind them of the humanity beneath the inhumanity. For some, it is poetry.

      Few correspondents are more seasoned than Alissa J. Rubin, who in 15 years at The New York Times has served as a bureau chief in Baghdad, Kabul and Paris and before that covered conflict in the Balkans. We asked her to talk about what she reads when her job brings her to the battlefield.

      By Alissa J. Rubin

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      When I think about poems for a war zone or really for covering anything sad or traumatic — so much, of course, is sad that isn’t war — some of the ones that come to mind may at first strike some people as off the point. But each one I describe here calls on us to find the humanity amid the brutality, to pay attention to the details, and shows us how the smallest thing can be infinitely large, that it can convey tragedy but also remind us that beauty still exists, that there can be life even in the rubble — and, yes, even love.

      Space is limited when you are on the road, but I always travel with paperback collections of two poets: W.B. Yeats and W.H. Auden. There are also others (listed below) who can offer solace and insight both to those covering conflict and those reading about it.

      For me, the book on war that I keep rereading is one that I was reluctant to take up and then, when I was persuaded to, never expected to finish, much less to be transfixed by: Homer’s “Iliad.”

      I first read it during the war in Iraq, and was amazed by its immediacy. How could something composed 2,600 years ago make sense to me? But it did.

      There are extended metaphors drawn from peaceful moments in the natural world. Yet when these metaphors are used to describe the terrible barbarity of warfare, they remind the reader of the violence inherent in human existence, but also of a kind of nobility.

      Here the Greek warrior Patroklos throws his spear, killing one of the Trojans’ best fighters — and his death becomes that of a noble tree:

      It struck right between Sarpedon’s midriff and his beating heart.Sarpedon toppled over,As an oak tree falls or poplar or tall mountain pine which craftsmen cut with sharpened axes, to harvest timber for a ship —That’s how he lay there stretched out before his chariot and horses, groaning and clawing at the bloody dust.

      The “Iliad” is also startlingly psychological.

      After the hero, Achilles, kills his enemy, Hector, the leader of the Trojans, he drags the body around the Greek camp over and over and over. Hector may have been vanquished, but Achilles cannot rid himself of the fury he feels at Hector for having killed Patroklos, his best friend, in an earlier battle.

      Nowadays, we might speak of Achilles’ rage as PTSD. But above all it is a reminder that for many on the battlefield, the nightmare moments of war simply will not go away.

      The “Iliad” hit me hard back in Iraq, and it stays with me today, and so the first poem I have chosen is based on a scene from the epic. It is by an early 20th-century Greek poet, Constantine Cavafy, and is about the horses of Achilles, which were given to him by Zeus, the king of the Greek gods. The horses are immortal — but when they see Achilles’ best friend killed, they cannot help but weep.

      My last selection is taken directly from the “Iliad.” It recounts a visit to Achilles by Priam, the father of the slain Trojan hero, Hector. Priam has come to plead for the return of his son’s remains, so that he can be buried properly. (This will be recognizable to any war correspondent: Whatever the era and whatever the culture, proper disposition of the bodies of the dead is sacrosanct.)

      Priam is an old man, and his courage in confronting the warrior who has been desecrating his son’s body in the Greek camp, and his plea to him, are a powerful and moving moment. Priam asks Achilles to think of his own father, and somehow, in that moment, Achilles is able to let go of his anger.

      The poems in between those two bookends are just works by poets I love, and who I feel have taught me something about loss, about violence but most of all about the duty — my duty — to observe closely with mind and heart what is being lost, overlooked, forgotten, destroyed. It is all that I have to give, my way of showing respect for all who are suffering.

      When I am in ugly places, I also try to read poems that focus on one or two small things that take my breath away, that call me to pay attention. The bird sitting on a branch and offering inspiration in “Black Rook in Rainy Weather” by Sylvia Plath comes to mind. So do the shoes that Robert Hayden recalls his father polishing in “Those Winter Sundays” — an act of love the boy does not recognize until years later, when he is a man.

      Then there are poems about writing, like “From The Frontier of Writing” by Seamus Heaney, which is a brilliant depiction not only of the small-scale war of putting words onto paper but also of what it is like to go through a checkpoint. Auden’s incredible “Musée des Beaux Arts” is about how disaster can strike — a boy can fall to his death from the sky or, in my world, a bomb can wipe out an apartment block — and yet there are people who never seem to notice the catastrophe.

      Because that Auden poem is so well-known (Times readers may recall the “Close Read” we did on it this year), I wanted to include another Auden work that is often overlooked, one that he wrote as Nazi Germany invaded Poland, marking the seemingly inexorable advance of war across the continent. The poem, “September 1, 1939,” is — like so much of his poetry — prescient about human beings’ ability to destroy their own civilization.

      I have included another great poem about war: “Nineteen Hundred and Nineteen” by Yeats. I am in awe of the poet’s breadth and depth, and this poem is one I’ve spent so many hours with. The opening line pulls you up short: “Many ingenious lovely things are gone,” he begins. A later stanza describes a moment of violence in a period of civil war that erases past and present alike. Yeats is talking about the brutality of soldiers in Ireland’s War of Independence — 100 years ago — but I see the horrors of fighting in Syria, in Afghanistan, in Bosnia.

      Now days are dragon-ridden, the nightmareRides upon sleep: a drunken soldieryCan leave the mother, murdered at her door,To crawl in her own blood, and go scot-free.

      I always try to read a few poets from the places that I cover when I am there. That means I have often spent time with the pre-Islamic poetry from Iraq (sadly, in English translation since I do not read Arabic).

      But recently, with the war in Ukraine and the refugees in Eastern Europe in mind, I have also been plunging into the work of the Polish Nobel laureate Wislawa Szymborska. Her poem “Could Have” sums up my feelings about having been spared over and over, not just from the threats one encounters during conflicts but also from all the terrible other things that could have dragged me into the abyss, both psychological and physical.

      I have also spent time with the work of Mahmoud Darwish, a Palestinian poet who wrote in his native land and in Beirut and Paris. He is the quintessential poet of exile, a successor to Dante, forever searching for paradise but condemned to life on a broken earth. I love his poems because they are so specific to place. They remind me that as a reporter, I have to be loyal and true to the place I am covering, and understand that for those I am writing about, it may be holy ground, even if I cannot see it that way.

      I struggled with this in Iraq, because it is a land of scrub desert, whose grandeur only grew on me slowly. But for the people I covered, it was home, its flaws barely visible. Where I saw the Tigris and Euphrates as slow moving and sometimes clogged with trash, the people I wrote about saw them as the rivers that gave them their place in history as Mesopotamia.

      Darwish writes about seeing things as they are seen by others in his poem “The Cypress Broke,which I have included. Reporting in a time of war requires a kind of radical empathy, something that takes you deep into a time and place. Poetry like his helps remind me how focusing on the particular can offer the best path to grasping the universal.

      There is also “Journey of the Magi,” perhaps my favorite poem by T.S. Eliot. It is told from the point of view of one of the three kings bearing gifts for the Christ child.

      For this king, who is from a long way off, and of a different faith, the journey takes more than it gives. It is above all a poem about doubt. But it offers such vivid description of travel in places that sound like Afghanistan or Kurdistan that I felt I recognized the king’s journey and could imagine riding a camel in his retinue.

      And the cities hostile and the towns unfriendlyAnd the villages dirty and charging high prices … Then at dawn we came down to a temperate valleyWet, below the snowline, smelling of vegetationWith a running stream and a water mill beating the darkness.

      Ultimately, for all its talk of doubt, the poem is about the longing to find faith — and the terrible, forever uncertainty inherent in that quest.

      There are many more poems that I could recommend for those touched by war and those fortunate enough not to be. But these are a start. I hope one or another catches your eye and perhaps lets you discover a poet you did not know.

      Audio produced by Jack D’Isidoro.

      The Horses of Achilles, by Constantine Cavafy

      When they saw Patroklos dead— so brave and strong, so young —the horses of Achilles began to weep;their immortal natures were outragedby this work of death they had to look at.

      Read the full poem.

      Could Have, by Wislawa Szymborska

      It happened, but not to you.You were saved because you were the first.You were saved because you were the last.Alone. With others.On the right. The left.

      Read the full poem.

      From the Frontier of Writing, by Seamus Heaney

      and everything is pure interrogationuntil a rifle motions and you movewith guarded unconcerned acceleration —a little emptier, a little spentas always by that quiver in the self,subjugated, yes, and obedient.

      Read the full poem.

      Musée des Beaux Arts, by W.H. Auden

      About suffering they were never wrong,The old Masters: how well they understoodIts human position: how it takes placeWhile someone else is eating or opening a window or just walking dully along

      Read the full poem.

      September 1, 1939, by W.H. Auden

      Faces along the barCling to their average day:Lest we should see where we are,Lost in a haunted wood …Children afraid of the night

      Read the full poem.

      Nineteen Hundred and Nineteen, by William Butler Yeats

      We too had many pretty toys when young:A law indifferent to blame or praise,O what fine thought we had because we thoughtThat the worst rogues and rascals had died out.

      Read the full poem.

      The Cypress Broke, by Mahmoud Darwish

      And the cypressbroke. And those passing by the wreckage said:Maybe it got bored with being neglected, or it grew oldwith the days, it is long like a giraffe, and littlein meaning like a dust broom, and couldn’t shade two lovers.

      Read the full poem.

      Black Rook in Rainy Weather, by Sylvia Plath

      I only know that a rookOrdering its black feathers can so shineAs to seize my senses, haulMy eyelids up, and grantA brief respite from fearOf total neutrality.

      Read the full poem.

      Those Winter Sundays, by Robert Hayden

      Sundays too my father got up earlyand put his clothes on in the blueblack cold,then with cracked hands that achedfrom labor in the weekday weather madebanked fires blaze. No one ever thanked him.

      Read the full poem.

      The Journey of the Magi, by T.S. Eliot

      . . . Were we led all that way forBirth or Death? There was a Birth, certainlyWe had evidence and no doubt. I had seen birth and death,But had thought they were different; this Birth wasHard and bitter agony for us, like Death, our death.We returned to our places, these kingdoms,But no longer at ease here …

      Read the full poem.

      The Iliad, Book 24, by Homer

      The majestic king of Troy slipped past the restand kneeling down beside Achilles, clasped his kneesand kissed his hands, those terrible, man killing handsthat had slaughtered Priam’s many sons in battle.… Dear God my life so cursed by fateI fathered hero sons in the wide realm of Troyand now not a single one is left, I tell you.… Most of them violent Ares cut the knees from underBut one, one was left me to guard my walls, my people —The one you killed the other day, defending his fatherland,My Hector! It’s all for him I’ve come to the ships now,To win him back from you — I bring a priceless ransom.Revere the gods, Achilles! Pity me in my own rightRemember your own father …

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      La Royal Navy veut un démonstrateur de drone aérien dédié à la lutte anti-sous-marine

      par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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      Dans son plan stratégique « Mercator », la Marine nationale fait de l’acquisition de drones aériens une priorité, son objectif étant d’en équiper l’ensemble [ou presque] de ses bâtiments de surface, selon le principe « Petit drone, petit bateau. Gros drone, gros bateau ».

      D’où les évaluations opérationnelles [EVALOPS] qu’elle mène acutuellement, que ce soit avec le SMDM [Système de mini drone Marine] « Alianca » à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM] « Commandant Bouan » ou avec le Schiebel S-100 V2 [encore appelé « Serval »] depuis le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Mistral au cours de la mission Jeanne d’Arc 2022.

      À noter que, à cette occasion, ce drone a été utilisé pour faire de l’appui feu naval, en relation avec la frégate légère furtive [FLF] Courbet, lors d’un tir d’entraînement au canon de 100 mm. « Grâce aux nouveaux outils tactiques du système S100 V2, le drone permet la mesure précise des écarts entre les impacts observés et la cible, permettant ainsi de relayer les corrections à apporter pour faire but », a expliqué la Marine nationale, la semaine passée.

      Ces EVALOPS serviront à nourrir les réflexions concernant le Système de drone aérien de la Marine [SDAM], dont la réalisation a été confiée à Airbus et à Naval Group, sur la base de l’hélicoptère civil léger Cabri G2. Cela étant, lors de la récente audition de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le sénateur Cédric Perrin a fait part de son inquiétude au sujet de la poursuite de ce programme.

      « Le SDAM a, si je puis dire, du plomb dans l’aile. Je ne me prononce pas sur son opportunité, mais nous avons pris beaucoup de retard depuis vingt ou trente ans sur le sujet des drones. Et, pour une fois qu’un matériel arrive presque à maturité, le choix de la marine risque d’aboutir à son abandon pur et simple. Qu’en est-il exactement? Quelles sont les difficultés rencontrées par ce programme, et quelle est votre position sur le sujet? », a en effet demandé M. Perrin au ministre.

      Celui-ci a rassuré le parlementaire. « Concernant le SDAM, les prochaines semaines sont décisives. Des essais de qualification déterminants pour la suite du programme sont prévus à l’automne. Les crédits sont là Je pourrai [vous] en indiquer le détail », a en effet répondu M. Lecornu.

      Un éventuel abandon du programme SDAM serait d’autant plus surprenant que l’exercice Polaris 21, effecté en novembre 2021 en Méditerranée, a justement permis de souligner le rôle important que pouvait tenir la écomposante drone » dans un engagement de « haute intensité ». D’ailleurs, d’autres forces navales ne s’y trompent pas, comme l’US Navy, qui expérimente des applications allant au-delà des traditionnelles tâches de surveillance, de renseignement et de reconnaissance dévolués à ces drones aériens embarqués.

      Ainsi, en juillet, la marine américaine a testé avec un succès un drone MQ-8C Fire Scout doté du système de détection de mine SMAMD [Single-system Multi-mission Airborne Mine Detection], sous l’égide du Naval Surface Warfare Center [NSWS]. Une telle fonctionnalité pourrait être celle que les forces navales belges et néerlandaises envisagent pour les drones suédois Skeldar V-150 qu’elles ont commandés pour leur programme conjoint rMCM, confié à Naval Group et ECA.

      Quant à la Royal Navy, elle envisage un autre type de mission pour les drones aériens embarqués : la lutte anti-sous-marine. En effet, dans le cadre du programme Proteus, le ministère britannique de la Défense [MoD] a notifié un contrat de 60 millions de livres sterling à Leonardo pour développer un démonstrateur possédant une telle capacité.

      « Les essais évalueront la capacité du drone à larguer des bouées acoustiques et à alerter un hélicoptère avec équipage si un sous-marin est détecté. Conçues pour fonctionner à un coût moindre par rapport aux aéronefs avec équipage, les capacités dérivées du démonstrateur pourraient également réduire l’exposition du personnel de la Royal Navy aux menaces », a justifié le MoD.

      En cas de succès, ce nouvel appareil serait susceptible de fournir des « capacités améliorées » de surveillance et de collecte de renseignement, permettant aux hélicoptères [Merlin et Wildcat] de la Royal Navy de se concentrer sur d’autres missions », a-t-il ajouté.

      Selon la marine britannique, Leonardo devra tester le démonstrateur de trois tonnes – basé probablement sur le SW-4 Solo ou l’AW09 – lors de « longues et exigeantes patrouilles de guerre anti-sous-marines » dans des conditions identiquelles à celles dans lesquelles évoluent les Merlin Mk2. D’autres applications sont envisagées, comme l’évacuation de blessés, le transport ou bien encore la liaison de navire à navire. Le premier vol est attendu en 2025.

      La Royal Navy veut un démonstrateur de drone aérien dédié à la lutte anti-sous-marine

      par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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      Dans son plan stratégique « Mercator », la Marine nationale fait de l’acquisition de drones aériens une priorité, son objectif étant d’en équiper l’ensemble [ou presque] de ses bâtiments de surface, selon le principe « Petit drone, petit bateau. Gros drone, gros bateau ».

      D’où les évaluations opérationnelles [EVALOPS] qu’elle mène acutuellement, que ce soit avec le SMDM [Système de mini drone Marine] « Alianca » à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM] « Commandant Bouan » ou avec le Schiebel S-100 V2 [encore appelé « Serval »] depuis le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Mistral au cours de la mission Jeanne d’Arc 2022.

      À noter que, à cette occasion, ce drone a été utilisé pour faire de l’appui feu naval, en relation avec la frégate légère furtive [FLF] Courbet, lors d’un tir d’entraînement au canon de 100 mm. « Grâce aux nouveaux outils tactiques du système S100 V2, le drone permet la mesure précise des écarts entre les impacts observés et la cible, permettant ainsi de relayer les corrections à apporter pour faire but », a expliqué la Marine nationale, la semaine passée.

      Ces EVALOPS serviront à nourrir les réflexions concernant le Système de drone aérien de la Marine [SDAM], dont la réalisation a été confiée à Airbus et à Naval Group, sur la base de l’hélicoptère civil léger Cabri G2. Cela étant, lors de la récente audition de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le sénateur Cédric Perrin a fait part de son inquiétude au sujet de la poursuite de ce programme.

      « Le SDAM a, si je puis dire, du plomb dans l’aile. Je ne me prononce pas sur son opportunité, mais nous avons pris beaucoup de retard depuis vingt ou trente ans sur le sujet des drones. Et, pour une fois qu’un matériel arrive presque à maturité, le choix de la marine risque d’aboutir à son abandon pur et simple. Qu’en est-il exactement? Quelles sont les difficultés rencontrées par ce programme, et quelle est votre position sur le sujet? », a en effet demandé M. Perrin au ministre.

      Celui-ci a rassuré le parlementaire. « Concernant le SDAM, les prochaines semaines sont décisives. Des essais de qualification déterminants pour la suite du programme sont prévus à l’automne. Les crédits sont là Je pourrai [vous] en indiquer le détail », a en effet répondu M. Lecornu.

      Un éventuel abandon du programme SDAM serait d’autant plus surprenant que l’exercice Polaris 21, effecté en novembre 2021 en Méditerranée, a justement permis de souligner le rôle important que pouvait tenir la écomposante drone » dans un engagement de « haute intensité ». D’ailleurs, d’autres forces navales ne s’y trompent pas, comme l’US Navy, qui expérimente des applications allant au-delà des traditionnelles tâches de surveillance, de renseignement et de reconnaissance dévolués à ces drones aériens embarqués.

      Ainsi, en juillet, la marine américaine a testé avec un succès un drone MQ-8C Fire Scout doté du système de détection de mine SMAMD [Single-system Multi-mission Airborne Mine Detection], sous l’égide du Naval Surface Warfare Center [NSWS]. Une telle fonctionnalité pourrait être celle que les forces navales belges et néerlandaises envisagent pour les drones suédois Skeldar V-150 qu’elles ont commandés pour leur programme conjoint rMCM, confié à Naval Group et ECA.

      Quant à la Royal Navy, elle envisage un autre type de mission pour les drones aériens embarqués : la lutte anti-sous-marine. En effet, dans le cadre du programme Proteus, le ministère britannique de la Défense [MoD] a notifié un contrat de 60 millions de livres sterling à Leonardo pour développer un démonstrateur possédant une telle capacité.

      « Les essais évalueront la capacité du drone à larguer des bouées acoustiques et à alerter un hélicoptère avec équipage si un sous-marin est détecté. Conçues pour fonctionner à un coût moindre par rapport aux aéronefs avec équipage, les capacités dérivées du démonstrateur pourraient également réduire l’exposition du personnel de la Royal Navy aux menaces », a justifié le MoD.

      En cas de succès, ce nouvel appareil serait susceptible de fournir des « capacités améliorées » de surveillance et de collecte de renseignement, permettant aux hélicoptères [Merlin et Wildcat] de la Royal Navy de se concentrer sur d’autres missions », a-t-il ajouté.

      Selon la marine britannique, Leonardo devra tester le démonstrateur de trois tonnes – basé probablement sur le SW-4 Solo ou l’AW09 – lors de « longues et exigeantes patrouilles de guerre anti-sous-marines » dans des conditions identiquelles à celles dans lesquelles évoluent les Merlin Mk2. D’autres applications sont envisagées, comme l’évacuation de blessés, le transport ou bien encore la liaison de navire à navire. Le premier vol est attendu en 2025.

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      Dans son plan stratégique « Mercator », la Marine nationale fait de l’acquisition de drones aériens une priorité, son objectif étant d’en équiper l’ensemble [ou presque] de ses bâtiments de surface, selon le principe « Petit drone, petit bateau. Gros drone, gros bateau ».

      D’où les évaluations opérationnelles [EVALOPS] qu’elle mène acutuellement, que ce soit avec le SMDM [Système de mini drone Marine] « Alianca » à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM] « Commandant Bouan » ou avec le Schiebel S-100 V2 [encore appelé « Serval »] depuis le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Mistral au cours de la mission Jeanne d’Arc 2022.

      À noter que, à cette occasion, ce drone a été utilisé pour faire de l’appui feu naval, en relation avec la frégate légère furtive [FLF] Courbet, lors d’un tir d’entraînement au canon de 100 mm. « Grâce aux nouveaux outils tactiques du système S100 V2, le drone permet la mesure précise des écarts entre les impacts observés et la cible, permettant ainsi de relayer les corrections à apporter pour faire but », a expliqué la Marine nationale, la semaine passée.

      Ces EVALOPS serviront à nourrir les réflexions concernant le Système de drone aérien de la Marine [SDAM], dont la réalisation a été confiée à Airbus et à Naval Group, sur la base de l’hélicoptère civil léger Cabri G2. Cela étant, lors de la récente audition de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le sénateur Cédric Perrin a fait part de son inquiétude au sujet de la poursuite de ce programme.

      « Le SDAM a, si je puis dire, du plomb dans l’aile. Je ne me prononce pas sur son opportunité, mais nous avons pris beaucoup de retard depuis vingt ou trente ans sur le sujet des drones. Et, pour une fois qu’un matériel arrive presque à maturité, le choix de la marine risque d’aboutir à son abandon pur et simple. Qu’en est-il exactement? Quelles sont les difficultés rencontrées par ce programme, et quelle est votre position sur le sujet? », a en effet demandé M. Perrin au ministre.

      Celui-ci a rassuré le parlementaire. « Concernant le SDAM, les prochaines semaines sont décisives. Des essais de qualification déterminants pour la suite du programme sont prévus à l’automne. Les crédits sont là Je pourrai [vous] en indiquer le détail », a en effet répondu M. Lecornu.

      Un éventuel abandon du programme SDAM serait d’autant plus surprenant que l’exercice Polaris 21, effecté en novembre 2021 en Méditerranée, a justement permis de souligner le rôle important que pouvait tenir la écomposante drone » dans un engagement de « haute intensité ». D’ailleurs, d’autres forces navales ne s’y trompent pas, comme l’US Navy, qui expérimente des applications allant au-delà des traditionnelles tâches de surveillance, de renseignement et de reconnaissance dévolués à ces drones aériens embarqués.

      Ainsi, en juillet, la marine américaine a testé avec un succès un drone MQ-8C Fire Scout doté du système de détection de mine SMAMD [Single-system Multi-mission Airborne Mine Detection], sous l’égide du Naval Surface Warfare Center [NSWS]. Une telle fonctionnalité pourrait être celle que les forces navales belges et néerlandaises envisagent pour les drones suédois Skeldar V-150 qu’elles ont commandés pour leur programme conjoint rMCM, confié à Naval Group et ECA.

      Quant à la Royal Navy, elle envisage un autre type de mission pour les drones aériens embarqués : la lutte anti-sous-marine. En effet, dans le cadre du programme Proteus, le ministère britannique de la Défense [MoD] a notifié un contrat de 60 millions de livres sterling à Leonardo pour développer un démonstrateur possédant une telle capacité.

      « Les essais évalueront la capacité du drone à larguer des bouées acoustiques et à alerter un hélicoptère avec équipage si un sous-marin est détecté. Conçues pour fonctionner à un coût moindre par rapport aux aéronefs avec équipage, les capacités dérivées du démonstrateur pourraient également réduire l’exposition du personnel de la Royal Navy aux menaces », a justifié le MoD.

      En cas de succès, ce nouvel appareil serait susceptible de fournir des « capacités améliorées » de surveillance et de collecte de renseignement, permettant aux hélicoptères [Merlin et Wildcat] de la Royal Navy de se concentrer sur d’autres missions », a-t-il ajouté.

      Selon la marine britannique, Leonardo devra tester le démonstrateur de trois tonnes – basé probablement sur le SW-4 Solo ou l’AW09 – lors de « longues et exigeantes patrouilles de guerre anti-sous-marines » dans des conditions identiquelles à celles dans lesquelles évoluent les Merlin Mk2. D’autres applications sont envisagées, comme l’évacuation de blessés, le transport ou bien encore la liaison de navire à navire. Le premier vol est attendu en 2025.

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      Dans son plan stratégique « Mercator », la Marine nationale fait de l’acquisition de drones aériens une priorité, son objectif étant d’en équiper l’ensemble [ou presque] de ses bâtiments de surface, selon le principe « Petit drone, petit bateau. Gros drone, gros bateau ».

      D’où les évaluations opérationnelles [EVALOPS] qu’elle mène acutuellement, que ce soit avec le SMDM [Système de mini drone Marine] « Alianca » à bord du patrouilleur de haute-mer [PHM] « Commandant Bouan » ou avec le Schiebel S-100 V2 [encore appelé « Serval »] depuis le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Mistral au cours de la mission Jeanne d’Arc 2022.

      À noter que, à cette occasion, ce drone a été utilisé pour faire de l’appui feu naval, en relation avec la frégate légère furtive [FLF] Courbet, lors d’un tir d’entraînement au canon de 100 mm. « Grâce aux nouveaux outils tactiques du système S100 V2, le drone permet la mesure précise des écarts entre les impacts observés et la cible, permettant ainsi de relayer les corrections à apporter pour faire but », a expliqué la Marine nationale, la semaine passée.

      Ces EVALOPS serviront à nourrir les réflexions concernant le Système de drone aérien de la Marine [SDAM], dont la réalisation a été confiée à Airbus et à Naval Group, sur la base de l’hélicoptère civil léger Cabri G2. Cela étant, lors de la récente audition de Sébastien Lecornu, le ministre des Armées, le sénateur Cédric Perrin a fait part de son inquiétude au sujet de la poursuite de ce programme.

      « Le SDAM a, si je puis dire, du plomb dans l’aile. Je ne me prononce pas sur son opportunité, mais nous avons pris beaucoup de retard depuis vingt ou trente ans sur le sujet des drones. Et, pour une fois qu’un matériel arrive presque à maturité, le choix de la marine risque d’aboutir à son abandon pur et simple. Qu’en est-il exactement? Quelles sont les difficultés rencontrées par ce programme, et quelle est votre position sur le sujet? », a en effet demandé M. Perrin au ministre.

      Celui-ci a rassuré le parlementaire. « Concernant le SDAM, les prochaines semaines sont décisives. Des essais de qualification déterminants pour la suite du programme sont prévus à l’automne. Les crédits sont là Je pourrai [vous] en indiquer le détail », a en effet répondu M. Lecornu.

      Un éventuel abandon du programme SDAM serait d’autant plus surprenant que l’exercice Polaris 21, effecté en novembre 2021 en Méditerranée, a justement permis de souligner le rôle important que pouvait tenir la écomposante drone » dans un engagement de « haute intensité ». D’ailleurs, d’autres forces navales ne s’y trompent pas, comme l’US Navy, qui expérimente des applications allant au-delà des traditionnelles tâches de surveillance, de renseignement et de reconnaissance dévolués à ces drones aériens embarqués.

      Ainsi, en juillet, la marine américaine a testé avec un succès un drone MQ-8C Fire Scout doté du système de détection de mine SMAMD [Single-system Multi-mission Airborne Mine Detection], sous l’égide du Naval Surface Warfare Center [NSWS]. Une telle fonctionnalité pourrait être celle que les forces navales belges et néerlandaises envisagent pour les drones suédois Skeldar V-150 qu’elles ont commandés pour leur programme conjoint rMCM, confié à Naval Group et ECA.

      Quant à la Royal Navy, elle envisage un autre type de mission pour les drones aériens embarqués : la lutte anti-sous-marine. En effet, dans le cadre du programme Proteus, le ministère britannique de la Défense [MoD] a notifié un contrat de 60 millions de livres sterling à Leonardo pour développer un démonstrateur possédant une telle capacité.

      « Les essais évalueront la capacité du drone à larguer des bouées acoustiques et à alerter un hélicoptère avec équipage si un sous-marin est détecté. Conçues pour fonctionner à un coût moindre par rapport aux aéronefs avec équipage, les capacités dérivées du démonstrateur pourraient également réduire l’exposition du personnel de la Royal Navy aux menaces », a justifié le MoD.

      En cas de succès, ce nouvel appareil serait susceptible de fournir des « capacités améliorées » de surveillance et de collecte de renseignement, permettant aux hélicoptères [Merlin et Wildcat] de la Royal Navy de se concentrer sur d’autres missions », a-t-il ajouté.

      Selon la marine britannique, Leonardo devra tester le démonstrateur de trois tonnes – basé probablement sur le SW-4 Solo ou l’AW09 – lors de « longues et exigeantes patrouilles de guerre anti-sous-marines » dans des conditions identiquelles à celles dans lesquelles évoluent les Merlin Mk2. D’autres applications sont envisagées, comme l’évacuation de blessés, le transport ou bien encore la liaison de navire à navire. Le premier vol est attendu en 2025.

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      L’US Army a de sérieux problèmes de recrutement

      par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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      Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

      Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

      En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

      Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

      Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

      Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

      Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

      S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

      D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

      « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

      L’US Army a de sérieux problèmes de recrutement

      par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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      Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

      Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

      En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

      Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

      Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

      Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

      Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

      S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

      D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

      « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

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      Depuis quelques années, l’US Army connaît des difficultés récurrentes pour recruter, au point d’envisager d’assouplir ses critères de sélection afin d’élargir le « vivier » de candidats potentiels à un engagement.

      Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

      En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

      Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

      Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

      Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

      Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

      S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

      D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

      « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

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      Ainsi, en 2016, le chef du Pentagone, qui était alors Ashton Carter, lui avait demandé de revoir ses « normes de recrutement » afin de s’assurer qu’elles n’étaient pas « trop restrictives », notamment s’agissant du surpoids, de la forme physique, de tatouages et de consommation passée de marijuana. Faute quoi, avait-il dit, l’US Army « risquerait de s’isoler du reste de la population ».

      En outre, M. Carter avait expliqué qu’il était de plus en plus difficile de recruter de nouveaux soldats dans les États du nord-est… alors que les forces armées amériaines avaient moins de peine à trouver des candidats à un engagement dans leurs « viviers traditionnels », à savoir le monde rural et les États du sud.

      Et M. Carter de souligner que les « enfants de militaires » avaient deux fois plus de chance que les autres de s’engager dans l’US Army, qui, selon ses termes, « commençait à ressembler à une entreprise familiale ». D’où la nécessité pour celle-ci, avait-il estimé, d’avoir une approche « moins décourageante vis-à-vis de certaines catégories de personnes dont le nombre croît rapidement ».

      Six ans plus tard, la situation ne s’est pas améliorée… Et elle risque même de se dégrader davantage, selon le général Joseph Martin, chef d’état-major adjoint d l’US Army.

      Ainsi, a-t-il dit lors d’une audition parlementaire, cette semaine, 10’000 recrues vont manquer à l’appel pour l’exercice 2022. Et, selon des projections pour 2023, le déficit devrait s’aggraver, avec plus de 28’000 postes qui ne seraient pas pourvus. Au total, et si ces prévisions se révèlent exactes, cela équivaut à l’effectif de neuf à dix brigades [Brigade Combat Team, BCT] de l’armée américaine… Ce qui est significatif.

      Pour expliquer cette situation, le général Martin a évoqué les conséquences de la pandémie de covid-19, la concurrence du secteur privé et la réduction du vivier de recrutement, la part de la population potentiellement apte pour s’engager étant passée de 29 à 23%. Et il a aussi souligné le fait que de « moins en moins d’Américains manifestent un intérêt à servir ». En clair, le « vivier » de candidats potentiels – que se partagent aussi l’US Navy, les Marines et l’US Air Force – se réduit comme peau de chagrin.

      S’agissant de l’impact de la crise covid, et au-delà des aspects économiques, l’US Army fait valoir que l’enseignement à distance s’est traduit par une « baisse du niveau académique et de la forme physique », ce qui joue évidemment sur l’aptitude des candidats potentiels à un engagement.

      D’après CNN, l’armée américaine pourrait baisser une nouvelle fois ses normes de recrutement, l’idée de ne plus exiger un diplôme d’études secondaires pour s’engager ayant été avancée. Cependant, cette orientation n’est pas privilégiée. C’est ce qu’a en effet laissé entendre Christine Wormuth, la secrétaire à l’US Army, dans un entretien donné à l’Associated Press.

      « Nous sommes confrontés à une question fondamentale : devons-nous abaisser les normes pour atteindre nos objectifs ou devons-nous revoir nos objectifs pour maintenir une force professionnelle de qualité? », a demandé Mme Wormuth. Et pour elle, la qualité doit primer sur la quantité. Sauf que cela ne résoud pas le problème, sauf à réduire le format de l’US Army, ce qui aurait des conséquences capacitaires et opérationnelles.

      L'Humanité

      Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

      Premier plan

      Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en une année. Sept ans après l’accord de Paris, malgré des progrès notables, les engagements des États mènent toujours vers un réchauffement supérieur à l’objectif de 1,5 °C. Pour protéger les populations de ses impacts, plusieurs pays, telles la Gambie, la Suisse ou l’Autriche, commencent à mettre en œuvre des stratégies nationales.

      Alexandra Chaignon

      Si la courbe n’est pas infléchie, la planète s’oriente vers un réchauffement de 3,2 °C d’ici à la fin du siècle, alertait en avril le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec).

      D’autant que les conséquences dévastatrices du changement climatique sont devenues une réalité partout sur la planète : 3,3 à 3,6 milliards de personnes sont désormais considérées comme « très vulnérables ».

      Suivre les performances des pays

      Sécheresses, canicules, tempêtes, inondations, pénuries d’eau… Les événements extrêmes se multiplient. Face à ce constat, certains pays agissent, certains plus que d’autres. Mais l’engament face au réchauffement ne se joue pas seulement sur un seul critère.

      Climat. Faire vite et juste : les points clés du rapport du Giec

      Plusieurs outils de surveillance existent d’ailleurs à l’échelle planétaire, permettant de suivre les performances des pays en matière de protection du climat, prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre, la consommation énergétique, le recours aux énergies renouvelables, la politique climatique, etc.

      3,3 à 3,6 milliards de personnes sont considérées comme très vulnérables aux dérèglements climatiques. 

      Tous montrent qu’aucun pays ne fait assez bien dans tous les domaines. Ainsi, en Norvège, l’énergie hydraulique couvre près de 95 % des ­besoins en énergie du territoire, mais c’est l’un des pays qui extraient le plus de pétrole par habitant au monde.

      Même si les financements ont tendance à manquer...

      « Les pays classés haut n’ont aucune raison de se détendre. Des efforts et une action encore plus importants de la part des autorités sont nécessaires pour amener le monde sur la voie de maintenir la hausse des températures en dessous de 1,5°C », avertit ainsi le Climate Change Performance Index, outil de surveillance indépendant qui, depuis plusieurs années, laisse vide les trois premières places de son index afin de symboliser l’incapacité des États à mettre en place des politiques efficaces.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Néanmoins, des États font des efforts et montrent qu’il est possible d’agir. À tous les niveaux, et à l’échelle planétaire. Même si les financements ont tendance à manquer, tout espoir n’est pas perdu, comme le souligne Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement : « Alors que la sonnette d’alarme retentit un peu partout dans le monde pour alerter sur l’urgence climatique, nous voyons des pays et des entreprises s’unir dans le but de réduire de manière plus ambitieuse les émissions de gaz à effet de serre. »

      Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

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      Prisons, l’État rechigne à respecter le droit

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      Des avocats toulousains et l’Observatoire international des prisons ont attaqué l’État pour sa non-application d’une décision de justice l’obligeant à améliorer les conditions de détention à Toulouse Seysses.

      Camille Bauer

      C’est une action juridique inédite destinée à pousser l’État à garantir une amélioration des conditions de détention dans les prisons, qu’ont entrepris des avocats du barreau de Toulouse et de l’ Observatoire international des prisons (OIP). Le 12 juillet, ils ont déposé une requête en référé devant le tribunal administratif de la ville. Leur but, obtenir une astreinte financière pour le ministère de la justice accusé, comble de l’ironie, de ne pas avoir respecté une décision de justice. La visite, en mai dernier, de la prison par le bâtonnier Pierre Dunac a en effet permis de constater que rien ou presque n’a été fait pour exécuter l’ordonnance rendue par ce même tribunal le 4 octobre 2021. Saisie à l’époque en urgence par la Contrôleure générale des lieux de privation de liberté, Dominique Simonot, la justice avait alors prescrit onze mesures pour améliorer des conditions d’incarcérations dans ce centre, jugées indignes.

      1 000 prisonniers pour 600 places

      « Nous sommes dans une logique de sauvegarde de la dignité et de la santé des détenus. Il faut que ces injonctions soient appliquées. Or ce n’est pas le cas », a expliqué à France 3 Occitanie, un des avocats venus le 26 juillet plaider à l’audience. Désormais autorisé au même titre que les parlementaires à visiter la prison, le bâtonnier a pu constater une mise en application très partielle des demandes du tribunal. Dans leur majorité, les problèmes dénoncés — présence de cafards, entretien et lavage insuffisant, cours de promenades « encombrées de détritus », sanitaires collectifs, bouchés, absence de cloisons pour les toilettes dans les cellules de 11 m 2 en moyenne où s’entassent plusieurs détenus - ont persisté. Déjà dramatique en 2021, la surpopulation s’est même aggravée, pour atteindre plus de 1 000 prisonniers pour 600 places.

      Cette saisine du tribunal administratif s’inscrit dans la guérilla juridique que mène l’OIP pour obtenir que l’administration pénitentiaire obtempère, quand la justice ordonne des améliorations dans les prisons. Depuis des années, les décisions de justice allant dans ce sens, certaines exigeant des mesures urgentes, ne sont pas ou peu suivie d’effet. La condamnation de la France le 20 janvier 2020 par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) en raison de « l’indignité des conditions d’incarcération dans plusieurs de ses prisons », mais aussi pour violation du droit pour les personnes détenues dans des conditions dégradantes à un recours effectif pour mettre fin à ce mauvais traitement, n’y a rien changé. Le Conseil d’État lui-même s’est refusé à deux reprises à contraindre l’administration à l’action, en s’assurant de la mise en place des mesures. « Tout se passe comme si l’administration estimait disposer du pouvoir d’apprécier la nécessité ou l’opportunité de mettre rapidement en œuvre les mesures prescrites par le juge, n’hésitant pas à remettre à plus tard l’exécution de certaines injonctions au profit de la réalisation d’autres actions qu’elle juge prioritaires », a rappelé l’OIP dans une analyse publiée le 7 juillet.

      [voiraussi:689898:Lire également :

      Prisons surpeuplées, piqûre de rappel pour la France

      « la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme »

      Cette résistance de l’État à mettre les moyens nécessaires pour assurer des conditions d’incarcérations dignes survient alors que la surpopulation explose dans les prisons françaises. Selon les chiffres du ministère de la justice, publiés le 26 juillet, 72 067 personnes étaient incarcérées au 1 er juillet pour 60 702 places opérationnelles, soit près de 2 000 de plus qu’il y a quatre mois. La densité carcérale est de 118,7 % contre 112,5 % il y a un an. Elle atteint même 150 % dans 53 prisons et dépasse 200 % dans cinq autres. « Notre rôle à nous, c’est un rôle de vigie et on est obligé de constater que ce n’est plus possible, a rappelé à France 3 avant l’audience Maître Pierre Egea-Ausseil, de l’Ordre des avocats de Toulouse.  Je vous rappelle que la France est régulièrement condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme. Il faut régler le problème, afin que le pays des Droits de l’homme soit conforme à sa destinée ».​​​​​​​

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      BBC

      Fourth patient seemingly cured of HIV

      By James GallagherHealth and science correspondent

      A man who has lived with HIV since the 1980s seems to have been cured in only the fourth such case, say doctors.

      He was given a bone marrow transplant to treat blood cancer leukaemia from a donor who was naturally resistant to the virus.

      The 66-year-old, who does not want to be identified, has stopped taking HIV medication.

      He said he was "beyond grateful" the virus could no longer be found in his body.

      The man is known as the "City of Hope" patient after the hospital where he was treated in Duarte, California.

      Many of his friends died from HIV in the era before antiretroviral drugs could give people a near-normal life expectancy.

      'I never thought I would see the day'

      Human immunodeficiency virus (HIV) damages the body's immune system. This can lead to Aids (acquired immunodeficiency syndrome) and the body struggling to fight off infection.

      In a statement, the man said: "When I was diagnosed with HIV in 1988, like many others, I thought it was a death sentence.

      "I never thought I would live to see the day that I no longer have HIV."

      However, he was given the therapy not for his HIV, but because he developed the blood cancer leukaemia at the age of 63.

      The man's medical team decided he needed a bone marrow transplant to replace his cancerous blood cells. By coincidence, the donor was resistant to HIV.

      The virus gets into our body's white blood cells by using a microscopic doorway - a protein called CCR5.

      However, some people, including the donor, have CCR5 mutations that bolt the door shut and keep out HIV.

      Cure remains 'Holy Grail'

      The City of Hope patient was closely monitored after the transplant, and levels of the HIV became undetectable in his body.

      He has now been in remission for more than 17 months.

      "We were thrilled to let him know that his HIV is in remission and he no longer needs to take antiretroviral therapy that he had been on for over 30 years," said Dr Jana Dickter, an infectious diseases doctor at City of Hope.

      The first time this happened was in 2011 when Timothy Ray Brown - known as the Berlin Patient - became the first person in the world to be cured of HIV.

      There have now been three similar cases in the past three years.

      The City of Hope patient is both the oldest patient to be treated in this way and the one who has lived with HIV for the longest time.

      However, bone marrow transplants are not going to revolutionise HIV treatment for the 38 million people in the world currently infected.

      Dr Dickter told me: "It's a complex procedure with significant potential side effects. So, it's not really a suitable option for most people living with HIV."

      However, researchers are looking at ways of targeting the CCR5 doorway using gene therapy as a potential treatment.

      The case was reported at the Aids 2022 conference in Montreal, Canada.

      Commenting on the findings, Prof Sharon Lewin, president-elect of the International Aids Society, said: "A cure remains the Holy Grail of HIV research."

      She said there had been a "handful of individual cure cases before" and they provided "continued hope for people living with HIV, and inspiration for the scientific community."

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      Le même jour, depuis l’Ouganda, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a assuré que la Russie n’était pas la cause des « crises de l’énergie et des denrées alimentaires », déplorant une « campagne très bruyante » autour de ce sujet. Les livraisons de gaz à l’Europe ont nettement baissé, faisant craindre des risques de pénurie cet hiver. De même pour l’alimentation, bien que l’Ukraine et la Russie aient passé un accord pour permettre à nouveau les exportations de céréales dans des « couloirs sécurisés » en mer Noire. L’Ukraine a d’ailleurs dit espérer reprendre les exportations « dès cette semaine ». 

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      Peeling Paint in Hong Kong Reveals Work of Newly Relevant ‘King’

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      Hong Kong Dispatch

      When he was alive, the graffiti of Tsang Tsou-choi, or the “King of Kowloon,” was considered peculiar and personal. In a radically changed city, his mostly vanished art now has a political charge.

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      By Austin Ramzy

      HONG KONG — Often shirtless in summer, smelling of sweat and ink, the aggrieved artist wrote incessantly, and everywhere: on walls, underpasses, lamp posts and traffic light control boxes.

      He covered public spaces in Hong Kong with expansive jumbles of Chinese characters that announced his unshakable belief that much of the Kowloon Peninsula rightfully belonged to his family.

      During his lifetime, the graffiti artist, Tsang Tsou-choi, was a ubiquitous figure, well-known for his eccentric campaign that struck most as a peculiar personal mission, not a political rallying cry.

      But Hong Kong has become a very different place since Mr. Tsang died in 2007, and his work — once commonly spotted, but now largely vanished from the streetscape — has taken on a new resonance in a city where much political expression has been stamped out by a sweeping campaign against dissent since 2020.

      “In his lifetime, particularly early on, people thought he was completely crazy,” said Louisa Lim, author of “Indelible City: Dispossession and Defiance in Hong Kong,” a new book that examines Mr. Tsang’s legacy. “Even at the time that he died no one was really interested in the content or the political message of his work. But actually, he was talking about these Hong Kong preoccupations long before other people were — territory, sovereignty, dispossession and loss.”

      When a decades-old work surfaced earlier this year, it started drawing a crowd to a setting that could hardly be more mundane: a concrete railway bridge, built over a roadway and adorned with little besides a registration number and a warning against graffiti.

      The bridge sits near a bird market and a sports stadium on Boundary Street, a road that marks the edge of the territory ceded by the Qing dynasty to the British in 1860 after the Second Opium War. It is covered in gray paint, some of which flaked away this spring — exactly how remains a mystery — to reveal a palimpsest of Mr. Tsang’s work from several eras of painting at one of his favorite sites.

      Lam Siu-wing, a Hong Kong artist, said he happened across the Boundary Street work while out for an evening walk in late March.

      “I thought the old Hong Kong was saying hello again,” he said.

      News of the discovery began to spread, with When In Doubt, an artist collective that Mr. Lam belongs to, describing his find as a rare treasure. The group noted that it’s one of the earliest artistic creations to prod discussion of an essential and increasingly pressing question in Hong Kong: Who does urban space belong to?

      While the legitimacy of his territorial claims is questionable, based on his reading of his own family tree, Mr. Tsang became a sort of popular sovereign in his own right; he is now widely known as the “King of Kowloon.” His death at 85 was given blanket coverage in the local media, with some newspapers covering their front pages with rarefied characters reserved for royalty.

      Despite his fame, his works were often daubed over by municipal workers tasked with keeping graffiti at bay.

      But even as his art disappeared, the questions it touched on became more relevant and wrenching, permeating the pro-democracy protests that engulfed Hong Kong in 2014 and 2019.

      And while many of those protesters were too young to have ever known a city slathered with Mr. Tsang’s work, they also covered public places with their own slogans and painted over symbols of Chinese authority in the Legislative Council and other government buildings.

      “Again and again over the years, his ideas had trickled into the lifeblood of the city through the medium of calligraphy, percolating into its veins,” Ms. Lim writes in her new book.

      The protest graffiti from 2019 has now been almost entirely erased, although “Be Water” — a Bruce Lee mantra adopted by demonstrators — and other messages can sometimes still be seen faintly on walls and walkways.

      Likewise, little remains of the thousands of works by Mr. Tsang that once plastered the city. A few, particularly items he did on paper and other more portable mediums, have sold at auction. M+, Hong Kong’s new art museum, has more than 20 works of his in its collection, including a pair of ink-painted wooden doors.

      But far more are hidden under paint on the streets of the city.

      Mr. Tsang received just a few years of formal education, and some experts have sniffed that his writing, almost all done by brush and ink he used by the gallon, was not calligraphy in the formal Chinese tradition. Still, his work was shown at the Venice Biennale in 2003, and pieces sell for as much as $100,000.

      Researchers say the style of his work, which is filled with lists of ancestors and names of places he claims, was likely inspired both by the writing primers he used as a child and the text-heavy advertisements that filled the city in the middle of the 20th century.

      Over the years, efforts to preserve Mr. Tsang’s work have been piecemeal, with some works destroyed through negligence. In 2017 a city contractor painted over a work on an electric switch box near an arts college, damaging it beyond repair. Officials have said others are too badly deteriorated to warrant protection.

      The MTR Corporation, the Hong Kong mass transit operator that owns the bridge at Boundary Street, said it is investigating how to preserve the site’s work, with Hong Kong’s government saying it was offering technical advice.

      Two other Tsang pieces — a pillar near the Star Ferry terminal at the southern end of the Kowloon Peninsula and a lamp post outside a public housing estate — were covered with clear plastic boxes more than a decade ago in response to growing public demands that they be preserved.

      Willie Chung, a collector who met Mr. Tsang in the early 1990s and spent years documenting his work, helped organize a petition to protect the art. But he laments there is no commemorative signage to tell passers-by about them. He has documented dozens of other sites as well, but is cautious about publicizing the locations, saying official preservation policy is still too inconsistent.

      “There’s still a lot of uncertainty,” he said.

      For now, he makes regular visits to check on them and add protective coatings. After days of spring rains, he traveled to a handful of sites in eastern Kowloon. At one he took out a small wire tool and removed layers of adhesive accumulated from advertisements slapped onto a lamppost that Mr. Tsang had painted years ago. His characters peeked out from under gray paint, declaring him owner of that spot.

      At another location, Mr. Chung crossed several lanes of traffic near a construction site. Bemused workers in yellow hard hats watched as he walked past thorn bushes and plastic barriers to series of pillars. He scraped off the traces of dead vines with a putty knife, then a layer of paint.

      Gradually, the characters became clearer. “Tsang,” read one. Then above it, “China.” Once, the stark characters had stretched around the pillar and others nearby. For now, they remain almost completely hidden.

      “I hope there will be a day,” Mr. Chung said, “when we can share this with everyone.”

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      BBC

      Why Nadine Dorries called out Rishi Sunak's suit

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      Culture Secretary Nadine Dorries has defended a tweet she made in criticism of Tory leadership candidate Rishi Sunak.

      Ms Dorries tweeted on Monday about the cost of Mr Sunak's suit and Prada shoes, while commending his opponent, Liz Truss, for her £4.50 earrings.

      Speaking to BBC Breakfast's Charlie Stayt in Birmingham ahead of the Commonwealth games, Ms Dorries said that she made the comments as she believed that candidates "need to relate to the lives that people lead".

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      Trois Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace vont participer à l’exercice Pitch Black, en Australie

      par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

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      En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

      PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

      Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

      L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

      Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

      Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

      « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

      Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

      Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

      Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

      Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

      Trois Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace vont participer à l’exercice Pitch Black, en Australie

      par Laurent Lagneau · 23 juillet 2022

      Laurent LagneauPartagezTweetezPartagezEnregistrer

      En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

      PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

      Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

      L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

      Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

      Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

      « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

      Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

      Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

      Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

      Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

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      En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

      PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

      Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

      L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

      Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

      Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

      « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

      Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

      Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

      Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

      Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

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      En 2018, l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE] avait participé à l’exercice Pitch Black, organisé tous les deux ans par la Royal Australian Air Force [RAAF], en déployant trois Rafale de la 30e Escadre de chasse ainsi qu’un A400M, un A310 et un avion-ravitailleur C-135FR. Puis, par la suite, ce détachement fut engagé dans la mission PEGASE [Projection d’un dispositif aérien d’Envergure en Asie du Sud-Est], laquelle passa par l’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, Singapour et l’Inde.

      PEGASE « fut l’occasion d’opérer avec les pays de la région et de démontrer […] notre capacité de projection de force et de puissance. Cette mission fut aussi l’occasion de faire passer un message fort aux ultramarins : l’armée de l’Air est là pour protéger tous les Français, où qu’ils soient », avait commenté le général Philippe Lavigne, alors chef d’état-major de l’AAE, lors d’une audition parlementaire, en octobre 2018.

      Cette mission avait également une dimension diplomatique, l’un de ses objectifs ayant été aussi de montrer que la France se tenait aux côtés de ses partenaires de la région Indo-Pacifique, avec la capacité d’y déployer des moyens en quelques heures, en cas de besoin. La paticipation de l’AAE à l’exercice aérien de grande ampleur Pitch Black s’inscrivait dans le cadre du renforcement des liens militaires avec l’Australie qui, deux ans plus tôt, avait commandé douze sous-marins à propulsion classique à Naval Group [ex-DCNS].

      L’édition 2020 de Pitch Black ayant été annulée en raison de la pandémie de covid-19, l’AAE revint dans la région Indo-Pacifique en 2021, via la mission « HEIFARA WAKEA », qui consista notamment à « projeter » trois Rafale, deux avions-ravitailleurs A330 Phénix et deux A400M en Polynésie française.

      Puis, en septembre de la même année, l’Australie annonça sa décision de se procurer des sous-marins nucléaires d’attaque [SNA] via une alliance nouée avec les États-Unis et le Royaume-Uni [AUKUS] et, donc, d’annuler le contrat attribué à Naval Group. Et, avec la crise diplomatique qui éclata par la suite entre Paris et Canberra, une participation de l’AAE à Pitch Black 2022 paraissait hypothétique, si ce n’est difficilement imaginable.

      Cela étant, les relations entre la France et l’Australie se sont depuis améliorées, à la faveur d’un changement de gouvernement à Canberra. Et le nouveau Premier ministre australien, Anthony Albanese, s’attache désormais à « restaurer » la confiance qui prévalait entre les deux pays avant l’affaire dite des sous-marins. Ce qui s’est traduit par un nouvel élan impulsé lors de sa récente visite à Paris.

      « La France et l’Australie forgeront une nouvelle relation de défense. Nous renforcerons notre collaboration et nos échanges relatifs aux intérêts de sécurité partagés, notamment grâce à un engagement opérationnel et à des échanges de renseignement », a-t-il ainsi été avancé, dans une déclaration conjointe publié à l’issue d’un entretien entre le président Macron et M. Albanese.

      Finalement, l’AAE participera bien à l’édition 2022 de Pitch Black, dont le coup d’envoi sera donné le 19 août prochain. C’est en effet ce qu’elle a annoncé via les réseaux sociaux, le 22 juillet. Elle y engagera trois Rafale, deux A400M « Atlas » et deux A330 MRTT « Phénix », dans le cadre de la « projection de puissance Henri Brown », du nom d’un parachutiste SAS de la France Libre originaire de Nouvelle-Calédonie.

      Ainsi, dans un premier temps, l’objectif pour la formation de l’AAE sera de rejoindre la Nouvelle-Calédonie en moins de 72 heures depuis la Métropole, en passant par la base 104 d’al-Dhafra, aux Émirats arabes unis. Puis elle rejoindra ensuite le nord de l’Australie pour l’exercice Pitch Black, qui se terminera le 8 septembre. À noter que les forces aériennes sud-coréennes et allemandes y participeront « pleinement » pour la première fois. Du moins, si les soucis de siège éjectable des Eurofighter EF-2000 de la Luftwaffe sont réglés d’ici-là.

      Puis le détachement de l’AAE enchaînera avec la mission PEGASE, avec des interactions prévues en Indonésie et à Singapour.

      Par ailleurs, il sera question encore plus loin en 2023, l’AAE ayant l’ambition de « projeter » en Indo-Pacifique jusqu’à vingt Rafale et dix avions ravitailleurs en 48 heures.

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      Valeurs Actuelles

      Bahreïn rejoint le Partenariat industriel pour le développement économique durable

      Le Haut comité du Partenariat industriel pour le développement économique durable s’est rassemblé lors d’une deuxième réunion qui s’est tenue au Caire, mercredi 27 juillet. Y participaient notamment la ministre égyptienne du commerce et de l’industrie, Dr. Névine Gamea, le ministre de l’industrie et des technologies avancées des Émirats arabes unis, Dr. Sultan bin Ahmed Al Jaber et le ministre jordanien de l’industrie, du commerce et de l’approvisionnement, Youssef Al Shamali.

      Lors de la réunion, le Haut Comité a annoncé et accueilli le Royaume de Bahreïn comme nouveau membre du Partenariat, représenté par Zayed bin Rashid Alzayani, ministre de l’Industrie et du Commerce de Bahreïn.

      Bahreïn, un important producteur d’aluminium brut et de minerai de fer, augmentera la valeur ajoutée totale de la fabrication industrielle du partenariat de 106,26 milliards de dollars à 112,5 milliards de dollars. Bahreïn est un secteur industriel solide, avec plus de 9 500 entreprises, 55 000 employés et 4,3 milliards de dollars d’investissements directs étrangers dans l’industrie.

      Le partenariat vise à établir de grands projets industriels conjoints, à créer des opportunités d’emploi, à contribuer à l’augmentation de la production économique, à diversifier les économies des pays partenaires, à soutenir la production industrielle et à augmenter les exportations.

      Le Haut Comité a également examiné une présentation du Comité exécutif, faite par Abdullah Al Shamsi, sous-secrétaire adjoint de la Croissance industrielle, au ministère de l’Industrie et des Technologies avancées ; Dana Alzoubi, secrétaire général du ministère jordanien de l’Industrie et de l’Approvisionnement, ainsi que Hatem Alashry, conseiller du ministre égyptien de l’Industrie et chef du Comité exécutif.

      En conséquence, 12 projets d’une valeur de 3,4 milliards de dollars US ont été présélectionnés et passeront à la phase des études de faisabilité. Au total, le comité exécutif a reçu 87 propositions de projets industriels axés sur les engrais, l’agriculture et l’alimentation. Dans la phase suivante, le partenariat se concentrera sur les secteurs des métaux, des produits chimiques, des plastiques, des textiles et des vêtements.

      La délégation comprenait également l’ambassadrice des Émirats arabes unis (EAU) en Egypte, Maryam Al Kaabi ; l’ambassadeur de Jordanie en Egypte, Amjad Al-Adayla ; l’ambassadeur du Royaume de Bahreïn en Egypte, Dr. Khaled Fahad Alalawi, ainsi que Hisham bin Mohammed Al-Jowder, sous-secrétaire adjoint au développement industriel au ministère de l’Industrie et du Commerce de Bahreïn et Mohamed Hassan Al Suwaidi, directeur général et PDG de l’ADQ, entre autres.

      Dans ses remarques, Dr. Névine Gamea a souligné l’importance du partenariat industriel pour faire face aux conséquences économiques des crises mondiales et a mis en évidence l’importance de l’engagement du secteur privé dans le développement durable du monde arabe.

      « Ce partenariat est essentiel pour garantir les chaînes de valeur et d’approvisionnement, atteindre l’autosuffisance industrielle et créer davantage d’emplois », a déclaré M. Jameh, ajoutant : « Nous souhaitons la bienvenue à Bahreïn dans ce partenariat, qui permettra de maximiser les avantages des capacités industrielles des quatre pays. »

      « Pour tirer parti de cette initiative, les partenaires échangeront leur expertise scientifique et technologique, établiront des partenariats industriels et profiteront des marchés des partenaires pour promouvoir le commerce multilatéral », a-t-elle ajouté.

      « Le gouvernement égyptien est très désireux de faire ce qu’il faut pour soutenir ce partenariat et lui ouvrir la voie afin qu’il puisse atteindre ses objectifs », a-t-elle ajouté.

      Entre-temps, Youssef Al Shamali a déclaré : « La réunion d’aujourd’hui est une continuité de celles du comité exécutif, tenues ces deux derniers jours, qui ont abouti aux ateliers sectoriels de plusieurs semaines réunissant des experts dans les domaines de la pharmacie, de l’agriculture, des engrais et de l’alimentation. » Il a noté que ces progrès ont été réalisés deux mois après le lancement du partenariat à Abou Dhabi.

      La Jordanie, a-t-il souligné, tient à soutenir tous les aspects du travail arabe commun, conformément aux instructions du roi Abdallah II, et la réunion d’aujourd’hui montre comment les dirigeants des trois pays partagent une vision commune sur l’union des efforts pour créer un projet économique global.

      « La réunion a mis en évidence les liens politiques et économiques qui unissent nos nations, et ouvre une nouvelle ère d’action conjointe et d’intégration économique efficace aux effets tangibles », a ajouté le ministre. Il a également noté que l’adhésion de Bahreïn au partenariat va accélérer le rythme de réaliser l’intégration économique souhaitée.

      Dr. Sultan Al Jaber a souligné l’engagement des EAU dans le partenariat, en déclarant : « La vision du président Son Altesse Cheikh Mohamed bin Zayed Al Nahyan souligne le rôle de la coopération, des synergies et de l’intégration en tant que facteurs clés du développement économique et de la croissance qui soutiennent la stabilité et la prospérité. Nous souhaitons tirer parti des forces, des avantages concurrentiels et des capacités du partenariat pour établir une base solide pour une croissance économique durable. »

      « Aujourd’hui, nous accueillons Bahreïn comme un ajout vital et dynamique au partenariat. Le secteur industriel de Bahreïn joue un rôle crucial dans le développement économique durable. Je tiens également à remercier la République arabe d’Egypte d’accueillir cette deuxième réunion du Haut Comité. Nous sommes impatients de passer en revue ces projets conjoints et d’évaluer les prochaines étapes requises de la part des entreprises du secteur privé, des agences gouvernementales et des organismes de soutien afin de garantir la faisabilité des projets pour une mise en œuvre rapide », a déclaré Al Jaber.

      « J’invite les entreprises à tirer parti des avantages concurrentiels et des possibilités de partenariat disponibles dans chacune des nations participantes et à réaliser leurs propres études de faisabilité afin de maximiser les chances de réussite de leurs projets. En tant qu’agences gouvernementales, nous devons identifier les facteurs clés dont ces projets ont besoin pour réussir et maximiser nos efforts afin d’aider les entreprises à surmonter les obstacles potentiels. Nous fournirons également le soutien nécessaire pour que les entreprises industrielles puissent investir en toute confiance dans des projets réussis et les mettre en œuvre. Cette combinaison de soutien gouvernemental et d’engagement du secteur privé aidera le partenariat à obtenir un maximum d’avantages économiques et sociaux durables », a-t-il ajouté.

      Il a conclu : « Le partenariat industriel pour le développement économique durable est ouvert à toute partie qui souhaite contribuer au développement du secteur industriel, promouvoir l’intégration entre les industries et tirer parti des avantages concurrentiels offerts par les EAU, l’Egypte, la Jordanie et maintenant Bahreïn. Nos efforts et notre travail d’équipe renforceront le développement des entreprises et des pays impliqués dans ce partenariat en réduisant les coûts, en préservant les chaînes d’approvisionnement, en créant davantage d’emplois, en stimulant l’autosuffisance, en planifiant l’avenir et en appliquant les dernières technologies. »

      Dans son discours, M. Zayed Alzayani a transmis les salutations de Son Altesse Royale le Prince Salman bin Hamad Al Khalifa, prince héritier et premier ministre de Bahreïn, et a exprimé son appréciation pour l’admission du Royaume au partenariat. Il a expliqué que le partenariat reflète une forte volonté de promouvoir l’intégration industrielle entre les pays arabes et le monde, tout en cherchant à atteindre un développement industriel durable. Cela s’aligne sur les visions et les aspirations de Sa Majesté le Roi Hamad bin Issa Al Khalifa, Roi de Bahreïn, pour renforcer le développement économique et créer de nouvelles opportunités.

      « Le Royaume de Bahreïn a connu un succès et une croissance continus dans le secteur industriel au cours des dernières décennies. C’est le résultat des politiques adoptées par le gouvernement depuis les années 1960, qui visaient à réduire la dépendance au pétrole et au gaz naturel, et à diversifier le secteur industriel en créant des usines dans des domaines tels que l’aluminium. Cela s’est ajouté à la création de nouvelles zones industrielles et à l’attraction des investissements étrangers en encourageant les projets industriels et en fournissant les infrastructures nécessaires », a-t-il déclaré.

      « Afin de faire progresser le secteur industriel, le gouvernement a lancé le 30 décembre 2021 la stratégie pour le secteur industriel (2022-2026), qui constitue un élément central du plan de relance économique post-pandémie. Cette stratégie vise à accroître la contribution du secteur industriel au PIB, à augmenter les exportations et à fournir des emplois aux citoyens. La stratégie repose sur l’adoption de la quatrième révolution industrielle, la mise en œuvre du concept d’économie circulaire du carbone ainsi que des politiques de gouvernance environnementale et sociale efficaces, l’encouragement des investissements dans les infrastructures technologiques et l’automatisation de la fabrication, et l’augmentation de l’efficacité des chaînes d’approvisionnement pour construire une industrie développée et durable », a-t-il ajouté.

      « Grâce à cette stratégie, nous ciblons un certain nombre d’industries pertinentes pour les secteurs inclus dans ce partenariat. Nous pensons que cela offre des opportunités de croissance et de prospérité pour les industries manufacturières dans les secteurs de l’aluminium et de la pétrochimie, en plus des industries incluant les énergies renouvelables, et l’hydrogène vert et bleu, qui soutiennent l’engagement de Bahreïn à atteindre la neutralité carbone d’ici 2060, ainsi que les industries alimentaires, pharmaceutiques et microélectroniques », a conclu Alzayani.

      La deuxième réunion a approuvé le guide d’adhésion au partenariat ainsi que le compte rendu de la première réunion du Comité. Des rapports ont également été présentés sur les secteurs de l’agriculture, de l’alimentation, des engrais, de la pharmacie, du textile et de l’habillement et des métaux, tandis que des PDG d’entreprises industrielles ont offert leur point de vue.

      En 2019, les EAU, l’Egypte, la Jordanie et Bahreïn ont représenté 30% de la contribution industrielle du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord au PIB, totalisant 65 milliards de dollars d’exportations industrielles. La population combinée de ces pays est de 122 millions d’habitants, soit 27% du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord et 49% de la population des jeunes de moins de 24 ans de la région.

      La valeur des investissements directs étrangers aux EAU, en Egypte et en Jordanie a atteint 151 milliards de dollars entre 2016 et 2020, soit 42% des nouveaux investissements directs étrangers au Moyen-Orient. La valeur totale des exportations de ces pays s’est établie à 433 milliards de dollars en 2019, tandis que les importations se sont élevées à environ 399 milliards de dollars.

      L’ajout de Bahreïn, dont le PIB est de 39 milliards de dollars, améliorera grandement le Partenariat et contribuera de manière significative à ses résultats. Cela devrait augmenter le PIB des pays membres de 809 milliards de dollars en débloquant des milliards d’opportunités dans différents secteurs, dont 1,7 milliard de dollars dans le secteur alimentaire et agricole, 4 milliards de dollars dans le secteur des minéraux, 1,7 milliard de dollars dans le secteur des produits chimiques et des plastiques, et 0,5 milliard de dollars dans le secteur des produits médicaux.

      Depuis 1975, Bahreïn a beaucoup investi dans son secteur industriel dans le cadre de ses efforts de diversification économique. Le pays a créé de nouvelles zones industrielles et s’est également efforcé d’attirer les investissements étrangers en encourageant et en favorisant les projets industriels. Le secteur industriel de Bahreïn est soutenu par des industries locales de premier plan, notamment la pétrochimie, les plastiques, les fonderies d’aluminium, la transformation des aliments, les textiles, l’ingénierie, la réparation navale, la granulation du fer, la fabrication d’engrais et un secteur bancaire dynamique.

      Bahreïn exporte des produits métalliques pour une valeur de 4 milliards de dollars par an et autorise la pleine propriété étrangère dans le secteur industriel. Il est un centre opérationnel compétitif dans la région du golfe Arabe. Mina Salman, un port de la capitale Manama, se caractérise par ses opérations de chargement, d’expédition, d’exportation et d’importation de classe mondiale.

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      BBC

      The public relations and ad firms refusing fossil fuel clients

      By Suzanne BearneBusiness reporter

      Up until three years ago, PR and advertising firm boss Marian Ventura was more than happy to work on projects for oil and gas companies.

      "I felt I was pushing change from the inside, collaborating to enhance their transparency and accountability," says the founder of Done!, which is based in Buenos Aires, Argentina.

      She says that in Latin America the fossil fuels industry is considered "prestigious". "They sponsor every sustainability event or prize in the region, and of course they are the 'best clients to have, for their big budgets."

      Then in 2019, Ms Ventura's feelings started to shift when she decided to certify her business as a so-called "B Corp" organisation. This is a global certification scheme whereby firms aim to meet the best possible social and environmental standards.

      "As a B company, we know that in order to fulfil our corporate purpose we cannot turn a blind eye to these questions: Who am I selling to? What am I selling? Will I be proud of what I am selling in 10 years?," says Ms Ventura.

      As a result, she started to reduce her oil clients, but in 2021 she went one step further.

      Last year, she decided that Done! would become one of the now 350 advertising and PR firms who have joined a movement called Clean Creatives. Joining the movement means they pledge to refuse any future work for fossil fuel firms, or their trade associations.

      "We dropped off at least four active clients related to oil and gas, and refused a dozen quotation requests, that actually keep coming," says Ms Ventura.

      She adds that her decision has come in for criticism. "People with whom we have stronger relationships, told me that they don't agree with our position, because they believe oil and gas are irreplaceable resources for society, and they assure it can be developed in a responsible way."

      The United Nations (UN) recognises that the burning of fossil fuels - oil, natural gas and coal - "are by far the largest contributor to climate change". It says that they account for "nearly 90% of all carbon dioxide emissions".

      Speaking on the subject back in April, the UN Secretary General Antonio Guterres said "some government and business leaders are saying one thing, but doing another". He added: "High‑emitting governments and corporations are not just turning a blind eye, they are adding fuel to the flames."

      Meanwhile, a report this year by the UN's Intergovernmental Panel On Climate Change said that "corporate advertisement and brand building strategies may also attempt to deflect corporate responsibility". The study went on to ask whether tighter advertising regulation was required.

      Duncan Meisel, director at US-based Clean Creatives, says he sees a shift happening. "We know there's agencies not taking the pledge who have told us privately that they are no longer pitching to fossil fuel clients. It's a step forward."

      He adds: "The fossil fuel industry uses advertising agencies and PR agencies to make it harder for governments to hold them accountable. And ads are misleading and make companies seem more committed to climate action than they really are."

      Some advertising firms are, however, continuing with fossil fuel clients, such as the UK's WPP, whose subsidiaries have worked with the likes of BP, Shell and Exxon Mobile.

      "Our clients have an important role to play in the transition to a low carbon economy and how they communicate their actions must be accurate," says a WPP spokesman. "We apply rigorous standards to the content we produce for our clients, and seek to fairly represent their environmental commitments and investments.

      "We will not take on any client, or work, whose objective is to frustrate the policies required by the Paris Agreement [on climate change]."

      Meanwhile, the world's largest PR firm Edelman, was at the end of last year criticised for its work for fossil fuel companies. Its clients have included the American Fuel and Petrochemical Manufacturers, and also Exxon Mobile.

      The US headquartered firm subsequently carried out a 60-day review of its climate strategy, and boss Richard Edelman said in a company blog post in January that it might have to "part ways" with clients not committed to net zero emissions.

      Edelman declined to give a subsequent comment to BBC News for this article.

      Oil and gas trade association, Offshore Energies UK (OEUK), says it is wrong to criticise PR and advertising firms that work with the energy sector.

      "Pressuring agencies to avoid working with companies involved oil and gas is counter-productive to combatting climate change, as they're also the ones with the decades of energy expertise that are developing and rolling out the cleaner technologies that are needed," says OEUK external relations director, Jenny Stanning.

      New Economy is a new series exploring how businesses, trade, economies and working life are changing fast.

      A spokesperson for the Advertising Association says that it does not believe the fossil fuel industry should be banned from advertising "but we do recognise the right for individual companies to decide who they do and don't work with".

      "Accuracy and honesty in all advertising is paramount," he adds. "This is an area carefully regulated by both the CMA [Competition and Markets Authority] and ASA [Advertising Standards Authority], which expects advertisers to be able to show evidence for any claims they make on the environmental impact of the products and services they feature.

      "We believe in the freedom of speech, and Clean Creatives are exercising that right. Our end goals are the same i.e. net zero, but we think a more nuanced approach is required."

      Solitaire Townsend, boss of UK advertising agency and PR firm Futurra, gave up working with oil and gas clients some 15 years ago.

      She says that more and more firms in her industry will have to follow suit - if they wish to attract the best staff.

      "A lot of agencies will come to the point where they have to make the decision if they want to be able to recruit the brightest," says Ms Townsend. "The young ones don't want to work with oil and gas [clients]."

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      L'Humanité

      En France, le mois de juillet explose les records de sécheresse

      Actu

      91 départements sur 96 font l’objet, depuis mardi, de restrictions d’usage de l’eau. Pour Météo France, ce mois de juillet « sera très probablement le mois le plus sec jamais enregistré depuis 1958 ».

      Eva Douley

      Alors que le risque d’incendie demeure maximal, la carte indiquant les différents niveaux d’alerte sécheresse a viré au rouge dans une bonne partie de l’ouest du bassin de la Loire, mais aussi dans le Lot, l’intérieur du Var ou la Drôme. Dans les départements en « état de crise », la suspension totale des prélèvements d’eau, excepté pour assurer l’exercice des usages prioritaires (santé et sécurité civile), a été imposée par les autorités. Les prélèvements à des fins agricoles sont proscrits, et certains villages de la Loire-Atlantique sont même placés en « alerte eau potable » depuis le 20 juillet.

      « Le mois de juillet 2022 sera très probablement le mois de juillet le plus sec jamais enregistré depuis 1958 », a déclaré mardi une porte-parole de Météo France. « En moyenne sur la France, il est tombé 8 millimètres de précipitations du 1er au 25 juillet », soit « un déficit énorme de précipitations », éclaire Christian Veil, climatologue chez Météo France. Jusqu’à présent, le mois de juillet le plus sec jamais enregistré depuis le début des mesures de Météo France était celui de 2020, avec 16 millimètres de pluie cumulés. « Une différence alarmante que la précipitation prévue vendredi ne devrait pas résorber », estime Christian Veil. En Lorraine, le faible débit de la Moselle oblige la centrale nucléaire de Cattenom à puiser l’eau destinée à refroidir ses installations dans un bassin de retenue voisin depuis vendredi. En Franche-Comté, la situation est également catastrophique, au point que plusieurs communes du Doubs n’ont plus d’eau potable et doivent être alimentées par des camions-citernes, selon la préfecture.

      Deux incendies qui ont duré pendant douze jours

      « On a un record du nombre de départements avec restriction », selon le ministère de la Transition écologique. Sur 96 départements, seuls la Haute-Vienne, les Yvelines, les Hauts-de-Seine, Paris et la Seine-Saint-Denis ne sont pas concernés par au moins un arrêté préfectoral limitant certains usages de l’eau, selon le site de l’information sécheresse du gouvernement, Propluvia. Pour assurer les opérations de contrôle et le respect des arrêtés sécheresse, l’État a mobilisé l’Office français de la biodiversité (OFB). « Depuis le début des arrêtés sécheresse, au début de l’été, l’OFB a réalisé 1 400 contrôles, avec des taux de conformité de 80 à 90 % », a expliqué à l’AFP Loïc Obled, directeur général délégué de l’Office. Mais, alors qu’un nouvel incendie a parcouru mardi soir 900 hectares dans l’Hérault, l’association Eau et Rivières de Bretagne plaide, elle, pour des restrictions encore plus strictes, en réclamant « un effort sérieux de modération des consommations ».

      Incendies : « On va vers un doublement, voire un triplement de l’activité des feux en France »

      Dans un été déjà marqué par la recrudescence des feux, les deux incendies qui ont brûlé pendant douze jours plus de 20 000 hectares de forêt en Gironde alertent les différentes préfectures. Le Vaucluse a interdit l’accès à l’ensemble de ses massifs forestiers pour la journée en raison du risque élevé d’incendie. Idem dans les Bouches-du-Rhône, où la préfecture a prolongé jusqu’à mercredi la fermeture des 25 massifs forestiers du département, dont le très touristique parc national des Calanques. Le Var ou la Haute-Corse ont également bouclé plusieurs massifs. L’agriculture est très touchée : en Bourgogne, l’alerte rouge sécheresse laisse entrevoir des vendanges précoces, battant le record de 2020, où la récolte avait démarré le 16 août. Du jamais-vu depuis… 1556.

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      Valeurs Actuelles

      Etats-Unis : à Washington, Donald Trump fait un pas supplémentaire vers une candidature en 2024

      Donald Trump préparerait-il son retour, dans l’optique de l’élection présidentielle 2024 ? L’ancien président des États-Unis, toujours extrêmement populaire au sein de son électorat, a tenu un discours très offensif à Washington, mardi 26 juillet. Surtout, rapporte Le Figaro, il n’a cessé de faire allusion aux élections de mi-mandat, prévues pour novembre prochain et que les Républicains sont en position de remporter. « Le peuple américain est sur le point de rejeter le gouvernement failli de Joe Biden, Nancy Pelosi, Chuck Schumer et de la gauche radicale dans une victoire écrasante », a déclaré Donald Trump.

      Fustigeant la politique menée par les Démocrates, il a rappelé l’insécurité grandissante constatée aux États-Unis : « Chaque jour, il y a des coups de couteau, des viols, des meurtres et des agressions violentes de toutes sortes imaginables… Il n’y a plus de respect de la loi, et il n’y a plus d’ordre ». « Notre pays a été littéralement mis à genoux », a-t-il poursuivi, évoquant l’inflation sans précédent et les « humiliations historiques sur la scène mondiale ». « Le rêve américain est en lambeaux et nous n’aurons bientôt plus de pays, si cette attaque économique, sociale et contre la civilisation elle-même n’est pas rapidement inversée », a encore déclaré Donald Trump, devant une foule en délire entièrement acquise à sa cause.

      « Vaincre le crime et la violence en Amérique »

      « Nous aurons besoin d’un effort total pour vaincre le crime et la violence en Amérique… et s’il faut être dur, mauvais et méchant pour y arriver, nous le serons ! », a-t-il aussi promis, comme pour planter le décor en cas de retour aux affaires. L’ancien président, parti dans le chaos en 2021 après l’émeute de ses partisans au Capitole, a enfin rappeler son intention de lutter contre l’immigration illégale : « Nos frontières grandes ouvertes sont une plaie béante qui permet aux gangs de trafiquants de drogue, aux trafiquants d’enfants, aux passeurs d’êtres humains et à des dizaines de milliers de criminels dangereux d’entrer dans notre pays… ».

      Donald Trump s’est aussi servi du progressisme exacerbé des démocrates pour se poser, aux côtés des Républicains, comme un rempart contre le wokisme. « Les déviants qui distribuent des contenus sexuels dans les jardins d’enfants ou qui fournissent des bloqueurs de puberté à de jeunes qui n’ont aucune idée de ce que c’est… enfreignent la loi et devraient être tenus pleinement pour responsables », a-t-il tonné. Avant de faire une dernière promesse, sans trop se mouiller pour le moment : « Lorsqu’un président républicain reprendra la Maison-Blanche en 2024, ce qui, je le crois fermement, arrivera, il y aura énormément de choses à faire ».

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      Jour du dépassement : comment faire reculer cette date fatidique

      Actu

      Ce jeudi 28 juillet marque le « jour du dépassement », date à laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la Terre peut fournir en un an, selon les calculs du Global Footprint Network. L’ONG américaine et le WWF pointent du doigt un système agricole et alimentaire insoutenable.

      Anaëlle Hédouin

      Selon l’ONG Global Footprint Network, nous atteignons ce jeudi 28 juillet le « jour du dépassement », date où l’humanité a épuisé l’ensemble des ressources biologiques que la Terre peut générer en un an. Depuis les années 1970, cette date grignote toujours plus de jours – à l’exception d’années de crise comme 2020. En 2021, ce jour intervenait le 29 juillet, soit un jour plus tard.

      En 2002, il y a vingt ans, il tombait deux mois plus tard. Laetitia Mailhes, porte-parole du Global Footprint Network, explique : « Nous consommons autant que 1,75 planète. On produit plus de CO2 que ce que les forêts et les océans ne peuvent absorber. On prélève plus de poissons que ce que le système aquatique peut régénérer, et on déforeste plus qu’on plante. » Nous entamons alors jusqu’à la fin de l’année les ressources du capital naturel de la planète.

      La surconsommation mise en cause

      Pour effectuer ce calcul, l’ONG américaine a croisé les données de la biocapacité de la Terre (capacité physique des espaces à régénérer les ressources) avec l’empreinte écologique des activités humaines (surfaces terrestres et maritimes nécessaires pour produire les ressources consommées et absorber les déchets).

      Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

      Estimée à l’aide de 15 000 données par pays, l’empreinte écologique est composée de six catégories : la culture, le pâturage, la forêt, la pêche, le bâti et l’empreinte carbone. Représentant 60 % de l’empreinte écologique, cette dernière catégorie « doit absolument être éliminée d’ici à 2050 », affirme Laetitia Mailhes en s’appuyant sur le rapport du Giec. À la seconde place de cette empreinte écologique se trouve la culture. Selon les chiffres de l’ONG, 55 % de la biocapacité sont utilisés pour nous nourrir.

       La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim. »

      Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF

      Pour Pierre Cannet, directeur du plaidoyer et des campagnes WWF, ce « jour du dépassement » est l’occasion d’ouvrir les yeux sur une cause majeure de ce déficit : un système agricole et alimentaire non soutenable. Si l’agriculture est fortement impactée par les phénomènes climatiques extrêmes de ces derniers mois (sécheresses, canicules et feux), son modèle est pointé du doigt comme l’un des principaux responsables de ces conséquences. Selon l’ONG, l’agriculture représente 80 % de la déforestation du monde, un quart des gaz à effet de serre mondiaux, et 70 % de la perte de biodiversité terrestre.

      Ce système alimentaire se base également sur un modèle de surconsommation où la viande tient une place jugée disproportionnée : 63 % des terres arables de l’Union européenne sont utilisées pour la production animale. Plus encore, Pierre Cannet s’indigne des disparités de ce modèle : « Notre système alimentaire a perdu la tête. La moitié de la surface productive est utilisée pour nous nourrir, et pourtant, 700 millions de personnes crèvent de faim et 2 milliards d’autres sont en surpoids. »

      Privilégier l’agroécologie

      Pierre Cannet envisage trois transformations à enclencher, et la première passe par nos assiettes : « Modifier les régimes alimentaires en réduisant la consommation de protéines animales. » La campagne « Stop aux meathos » (condensé de « meat », « viande » en anglais, et mythos) lancée par le WWF s’occupe de déconstruire les préjugés de la « culture des viandards », poussant à surconsommer de la viande.

      La seconde priorité du WWF est de « stopper la conversion des espaces naturels ». L’Union européenne étant le deuxième plus grand importateur de produits agricoles associés à la déforestation tropicale, le WWF exige des pouvoirs publics d’éliminer des rayons les produits concernés. Enfin, il faudrait « transformer les modes de production » vers l’agroécologie, en abandonnant le modèle d’élevage industriel au profit d’un modèle s’appuyant sur le pâturage et la diversification des cultures.

       On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. Pierre Cannet, Directeur du plaidoyer et des campagnes WWF

      « Si chaque année on fait reculer de dix jours la date du dépassement, on serait capable d’éliminer le déficit écologique avant 2050 », indique Laetitia Mailhes, optimiste. Réduire la consommation de viande de moitié permettrait déjà de reculer la date de dix-sept jours, et réduire le gaspillage de moitié ferait gagner treize jours.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Mais, pour Pierre Cannet, le travail commence déjà par la France, car si toute l’humanité vivait comme les Français, le jour du dépassement aurait été atteint le 5 mai. L’objectif pour l’ONG est de faire reculer cette date au 30 mai d’ici la fin du quinquennat. Le directeur du plaidoyer et des campagnes WWF rassure : « On est inquiets, mais il n’y a pas de fatalité. L’importance se trouve dans les actions à l’échelle individuelle et dans les décisions politiques attendues. »

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      environnementressources naturellesConsommationagriculture
      Известия (RUS)

      На Украине признали невозможность победить Россию без переписывания истории

      Для того чтобы одержать победу над Россией и русским миром, необходимо написать новую историю Второй мировой войны по версии Украины. Об этом в четверг, 28 июля, заявил советник главы МВД Украины Вадим Денисенко.

      «В тот трагический момент мы поднялись на защиту Родины» Как в России встретили День памяти и скорби

      «Наша глобальная ошибка была в том, что мы не сможем на самом деле вопреки нашей победе, вопреки всему бороться с русским миром, если мы не напишем нашу историю Второй мировой войны», — сообщил Денисенко в эфире телеканала «Украина 24».

      Чиновник также указал, что современные киевские власти должны написать «новую историю городов и сел Украины», поскольку та, которая была написана в 70-х годах прошлого века, уже «морально устарела».

      16 мая президент России Владимир Путин в ходе юбилейного саммита Организации Договора о коллективной безопасности (ОДКБ) заявил, что в Европе варварски сносят памятники и переписывают историю. Как подчеркнул российский лидер, странам ОДКБ необходимо противодействовать любым попыткам обеления нацистов, их пособников и последователей.

      8 мая сообщалось, что активисты «Молодой гвардии Единой России» (МГЕР) и «Волонтерской роты» провели у посольств 14 недружественных государств в Москве выставки-перформансы под слоганом «Правду и память не отменить!». В преддверии Дня Победы более 5 тыс. активистов организовали у посольств европейских государств акции, в ходе которых призвали европейские государства помнить правду о Великой Отечественной войне.

      19 апреля первый заместитель постоянного представителя РФ при ООН Дмитрий Полянский на заседании Совета Безопасности ООН заявил, что Запад использует украинцев как пушечное мясо. Полянский отметил, что западные страны переписывают историю России и потакают самым «безумным» измышлениям стран Восточной Европы о роли СССР в борьбе с германским нацизмом.

      Тогда же замглавы администрации президента РФ Сергей Кириенко заявил, что переписывание истории привело к тому, что сегодня в мирных жителей снова стреляют, как это делали нацисты. По словам замглавы администрации президента РФ, «мы уже один раз обеспечили победу над нацизмом, и наш народ, наша страна точно сделает всё для того, чтобы этот нацизм больше никогда не смог поднять голову».

      Россия 24 февраля начала проведение операции по защите мирного населения в Донбассе. В Москве пояснили, что в задачи спецоперации входят демилитаризация и денацификация Украины, что необходимо для обеспечения безопасности России. Решение было принято на фоне обострения ситуации в регионе в результате обстрелов со стороны украинских военных. Власти Донецкой и Луганской народных республик объявили об эвакуации жителей в РФ, а 21 февраля российский лидер Владимир Путин подписал указ о признании независимости ДНР и ЛНР.

      Больше актуальных видео и подробностей о ситуации в Донбассе смотрите на телеканале «Известия».

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      France24 - World

      ‘Overshoot day’: humans surpass what Earth can produce in a year

      Issued on: 28/07/2022 - 08:12

      NEWS WIRES

      Mankind marks a dubious milestone Thursday, the day by which humanity has consumed all Earth can sustainably produce for this year, with NGOS warning the rest of 2022 will be lived in resource deficit. 

      The date — dubbed "Earth Overshoot Day" — marks a tipping point when people have used up "all that ecosystems can regenerate in one year", according to the Global Footprint Network and WWF.

      "From January 1 to July 28, humanity has used as much from nature as the planet can renew in the entire year. That's why July 28 is Earth Overshoot Day," said Mathis Wackernagel, president of the Global Footprint Network.

      He added: "The Earth has a lot of stock, so we can deplete Earth for some time but we cannot overuse it forever. It's like with money; we can spend more than we earn for some time until we're broke."

      It would take 1.75 Earths to provide for the world's population in a sustainable way, according to the measure, which was created by researchers in the early 1990s.   

      Global Footprint Network said Earth Overshoot Day has fallen ever sooner over the last 50 years.

      Uneven burden

      In 2020, the date moved back three weeks due to the Covid-19 pandemic, before returning to pre-pandemic levels.

      The burden is not evenly spread. If everyone lived like an American, the date would have fallen even earlier, on March 13, Wackernagel said.

      The two NGOs point the finger at the food production system and its "considerable" ecological footprint.

      "In total, more than half of the planet's biocapacity (55 percent) is used to feed humanity," the two NGOs said.

      "A large part of the food and raw materials are used to feed animals and animals that are consumed afterwards," said Pierre Cannet of WWF France.

      In the EU, "63 percent of arable land... is directly associated with animal production", he said.

      "Agriculture contributes to deforestation, climate change by emitting greenhouse gases, loss of biodiversity and degradation of ecosystems, while using a significant share of fresh water," the NGOs said.

      Based on scientific advice, they advocate reducing meat consumption in rich countries. 

      "If we could cut meat consumption by half, we could move the date of the overshoot by 17 days," said Laetitia Mailhes of the Global Footprint Network.

      "Limiting food waste would push the date back by 13 days, that's not insignificant," she added, while one-third of the world's food is wasted.

      (AFP) 

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      Tobacco industry has ‘devastating’ environmental impact, WHO says

      Perspective

      Greenwashing or environmentally friendly? A closer look at sustainable fashion

      ONE OCEAN SUMMIT

      Macron speaks to One Ocean Summit about protecting marine environment

      BBC

      Protesters storm Iraqi parliament in Baghdad

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      Hundreds of people stormed Iraq's parliament on Wednesday after breaking through barriers into the highly protected Green Zone in Baghdad.

      Efforts to produce a new government have ended in deadlock after Iraqis voted in their last general election more than nine months ago.

      There has been no agreement between the country's political factions on who will be the country's new prime minister and president - with the latest nomination thought to have sparked this protest.

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      Valeurs Actuelles

      Canada : le pape François demande pardon aux peuples autochtones pour « le mal commis » par l’Eglise

      Le pape François, arrivé au Canada dimanche 24 juillet, a prononcé un discours très attendu ce lundi, à Maskwacis, dans l’Alberta, à l’ouest du pays. S’adressant aux populations autochtones, rapporte BFMTV, le souverain pontife s’est excusé à plusieurs reprises pour le « mal commis » par l’Eglise catholique. Le pape a notamment évoqué les pensionnats pour enfants amérindiens gérés par l’Eglise pendant très longtemps, dans lesquels ont existé de nombreux « abus physiques et verbaux, psychologiques et spirituels », et la coopération de certains membres de l’Eglise à la des politiques de « destruction culturelle » de l’identité amérindienne.

      « Je suis affligé. Je demande pardon », a déclaré le pape François, évoquant une « erreur dévastatrice ». Il a prononcé son discours sur le site de l’ancien pensionnat d’Ermineskin. Un endroit qui a « fait résonner en [lui] un cri de douleur, un cri étouffé qui [l’a] accompagné ces derniers mois ».

      Un génocide culturel au Canada ?

      « Les politiques d’assimilation ont fini par marginaliser systématiquement les peuples autochtones (…) Vos langues et vos cultures ont été dénigrées et supprimées », a encore raconté l’évêque de Rome. Au Canada, différents spécialistes estiment que ces politiques, auxquelles a pris part l’Eglise catholique, auraient tué 6 000 personnes entre la fin du 19e siècle et la fin des années 1990. Cet épisode est parfois qualifié de « génocide culturel ».

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

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      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

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      Dépassement

      Éditorial

      Christophe Deroubaix

      À partir d’aujourd’hui, l’humanité vit à crédit. C’est le fameux « jour du dépassement ». De plus en plus établi dans les consciences, il contribue à modeler les termes du débat ­public. Mais, « en même temps », il est instrumentalisé par ceux qui n’agissent pas, ou peu, ou en tout cas pas assez, et qui en profitent pour faire étalage d’une volonté de papier mâché.

      Dans la dernière livraison du Journal du Dimanche, Agnès Pannier-Runacher, ministre en charge de la patate chaude, a tapé du poing sur une table qui en tremble encore : « La clim, portes ouvertes, ce n’est plus acceptable ! » « Couper le wifi la nuit » ou « Ne pas envoyer un e-mail le soir avant d’aller se coucher… » ont trouvé de la compagnie.

      Si seulement on pouvait sortir la planète du chaudron dans lequel elle est plongée avec ces petits gestes du quotidien, nul doute que des centaines de millions d’humains s’y prêteraient de bonne grâce. Mais il faut bien plus. Plus précisément, il faut une action d’une autre nature que la simple addition des bonnes volontés et pratiques individuelles.

      La lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital.

      Créateur d’inégalités, le changement climatique est surtout le produit des inégalités. Selon un rapport d’Oxfam et Greenpeace, rendu public en début d’année, 63 milliardaires français émettent autant de CO 2 que 50 % de la population.

      À titre d’exemple, Bernard Arnault est allé faire trempette, dimanche dernier, dans la Méditerranée. Un aller-retour à bord de son jet privé. Six tonnes de CO2 dépensées, soit 2 500 fois plus que le même trajet en TGV. On compte sur Emmanuel Macron pour le rappeler à la « sobriété ».

      Autrement formulé : la lutte pour le changement climatique devra endiguer, voire refouler l’accumulation de capital ou… elle ne sera pas. Les inactifs économiques s’avèrent aussi être des inactifs climatiques. Lorsque la Macronie, gardienne fébrile d’un système dépassé, refuse d’augmenter la fiscalité sur les mégaprofits qui sont en train d’être annoncés, elle commet une double faute : contre la justice sociale et contre la planète.

      Réchauffement climatiqueEditorial
      BBC

      Climate change killing elephants, says Kenya

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      Kenya's Wildlife and Tourism ministry says that climate change is now a bigger threat to elephant conservation than poaching.

      In the past year, the country has recorded 179 elephant deaths due to the ongoing drought affecting the Horn of Africa.

      Following consecutive seasons of poor rains, rivers and water pans have dried up and grasslands have shrivelled in the game reserves.

      The BBC's Mercy Juma reports from the Tsavo National Park in Kenya, one of the largest parks in the world.

      Известия (RUS)

      Орбан призвал Европу перестать думать о введении эмбарго на российский газ

      Премьер-министр Венгрии Виктор Орбан призвал Европу отказаться от мысли о введении эмбарго на российский газ. Об этом он заявил 28 июля на совместной пресс-конференции с канцлером Австрии Карлом Нехаммером.

      Газовая доза: как будет развиваться энергокризис в Европе Что последует за подорожанием голубого топлива до $2000 и решением стран ЕС сократить его потребление на 15%

      «Венгрия до сих пор находила способы достигать согласия с ЕС по всем антироссийским санкциям. Однако сейчас мы уперлись в стену, которая называется «газовое эмбарго». Я предлагаю странам сообщества не пытаться об нее биться. Думаю, я не одинок в своем мнении», — приводит слова Орбана Magyar Hírlap.

      О невозможности газового эмбарго заявил также Нехаммер. По его словам, такие санкции нанесут вред всему Евросоюзу.

      26 июля министр иностранных дел Венгрии Петер Сийярто заявил, что его страна стала единственной, выступившей против решения Евросоюза о сокращении потребления газа.

      Ранее в тот день было объявлено, что главы энергетических ведомств стран Евросоюза пришли к договоренности и согласовали «существенно облегченный» план сокращения потребления газа.

      21 июля Сийярто обсудил с вице-премьером РФ Александром Новаком поставки российского газа, а также сотрудничество в атомной энергетике. Глава МИД заявил, что намерен таким образом защищать национальные интересы своей страны.

      13 июля Сийярто высказался о том, что Венгрия не готова даже обсуждать эмбарго на газ из России и не поддержит новый пакет санкций Евросоюза, если в него будут включены ограничения против «Газпрома» или Газпромбанка.

      В тот же день правительство Венгрии объявило чрезвычайное положение в области энергетики. Оно предполагает принятие ряда мер, направленных на обеспечение Венгрии топливом в преддверии отопительного сезона. В частности, с августа будет увеличена закупка газа за рубежом и сокращено потребление топлива внутри страны.

      2 июня Сийярто говорил, что Венгрия «прагматично подходит к вопросам поставок энергоносителей». Он отметил, что 85% потребляемого в стране газа является российским. Венгрия не станет заниматься поисками альтернативных поставок топлива, пока не будет расширена пропускная способность трубопровода TANAP.

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      Le projet européen de capacité de tir au-delà de la vue directe va pouvoir passer à la prochaine étape

      par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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      En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

      « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

      Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

      Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

      Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

      Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

      « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

      « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

      Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

      Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

      Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

      Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

      Le projet européen de capacité de tir au-delà de la vue directe va pouvoir passer à la prochaine étape

      par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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      En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

      « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

      Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

      Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

      Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

      Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

      « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

      « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

      Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

      Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

      Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

      Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

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      En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

      « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

      Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

      Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

      Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

      Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

      « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

      « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

      Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

      Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

      Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

      Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

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      En novembre 2018, le projet EU BLoS, pour Beyond Line of Sight [Tir au-delà de la vue directe – TAVD], avait été approuvé par les ministre de la Défense de l’Union européenne [UE], au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], l’enjeu étant alors de développer une famille de missiles possèdant une telle capacité, dans le cadre de travaux coordonnés par MBDA pour le compte de la France, de la Belgique et de la République de Chypre.

      « Ce projet contribuera à une approche européenne cohérente et autonome dans le domaine du combat terrestre tout en renforçant la contribution qualitative des nations européennes à l’atteinte du niveau d’ambition de l’Otan », avait alors souligné l’industriel, à l’époque.

      Puis, un an plus tard, la Commission européenne confirma ce projet en finançant une première phase de développement, appelée « LynkEUs », via le Programme européen de développement industriel pour la Défense [PEDID], précurseur du Fonds européen de Défense [FEDef], alors en gestation.

      Pour rappel, ce programme repose sur le missile Moyenne Portée Terrestre [MMP], récemment rebaptisé « Akeron MP » par MBDA.

      Avec une dizaine d’entreprises impliquées, LynkEUs consiste à utiliser un drone pour repérer une cible et communiquer ses coordonnées à un poste de tir du missile Akeron MP, dont la portée est de 5 km. Ce qui a récemment fait l’objet d’évaluations tactiques [EVTA] menées par l’armée de Terre et la Direction générale de l’armement [DGA]. En outre, des démonstrations de plusieurs autres technologies [simulateurs, décollage/atterrissage automatique d’un drone aérien depuis une tourelle, etc] et tirs réels avec une désignation d’objectif autonome doivent avoir lieu à Chypre d’ici la fin de cette année.

      Mais sans attendre leurs résultats, MBDA et les autres entreprises impliquées pourront passer à l’étape suivante, appelée « MARSEUS » [Modular Architecture Solutions for EU States].

      « Dans le cadre de son nouveau programme FEDef et suite à l’avis des États Membres, la Commission européenne vient de retenir le projet MARSEUS, dont MBDA est le coordinateur, avec comme objectifs la consolidation, l’approfondissement et l’élargissement de la capacité de tir au-delà de la vue directe pour le combat terrestre », s’est en effet félicité le missilier, via un communiqué diffusé le 21 juillet.

      « Conduit en partenariat étroit avec les forces armées françaises, belges, chypriotes et désormais également suédoises, MARSEUS, capitalisant sur les acquis de LynkEUs, vise à consolider un concept opérationnel européen autour de la capacité TAVD des missiles du combat de contact et du combat collaboratif consolidé au travers d’une vision de Gestions des Effets », a ensuite expliqué MBDA.

      Et d’ajourer que MARSEUS permettra également « d’identifier et d’expérimenter de nouvelles solutions technologiques émergentes susceptibles de contribuer aux évolutions futures de ces architectures de systèmes d’armes ».

      Comme pour LynkEUs, les travaux relatifs à cette nouvelle phase s’appuieront sur l’Akeron MP mais aussi sur l’Akeron LP, c’est à dire le « Missile haut de trame » [MHT] qui armera les hélicoptères d’attaque Tigre Mk3 de l’Aviation légère de l’armée de Terre [ALAT], voire les futurs drones tactiques Patroller.

      Outre MBDA, le projet MARSEUS réunit l’École Royale Militaire, John Cockerill Defense, FN Herstal et Xenics pour la Belgique, Novadem, ATOS, ARQUUS et DELAIR pour la France, Additess et SignalGenerix pour la République de Chypre ainsi que SAAB, BAE Hägglunds et Exensor pour la Suède.

      Maintenant que MARSEUS a été retenu, MBDA et ses partenaires vont désormais entrer dans une « phase de négociation de l’accord de subvention avec la Commission », a précisé l’industriel.

      Valeurs Actuelles

      Au Nigeria, les chrétiens sont devenus “une espèce en voie de disparition”, s’alarme un prêtre

      Le Nigeria est sous le choc après le meurtre sauvage du père John Mark Cheitnum, survenu dans l’Etat du Kaduna (Nord), le 15 juillet dernier. Celui-ci – le dernier d’une longue série d’enlèvements et de meurtres de religieux – bouleverse et interroge la communauté catholique, relate Aleteia, dimanche 24 juillet. Le prêtre qui a célébré les obsèques du défunt, le père Jega Daniel Romanus, a estimé que ce nouveau drame était le reflet d’un « pays en faillite », précisent nos confrères, qui citent ses propos. Dans son homélie, il a estimé que les chrétiens étaient devenus « une espèce en voie de disparition » au Nigeria. Et de poursuivre : « Nous enterrons un prêtre qui est la victime d’un gouvernement local défaillant, d’un Etat défaillant et d’un pays défaillant. »

      « Un pays où les animaux sont plus libres que les êtres humains » 

      Depuis le début de l’année 2022, au moins vingt prêtres ont été enlevés ou tués dans ce pays d’Afrique de l’Ouest situé dans le golfe de Guinée, précise Aleteia. Une situation que le père Jega Daniel Romanus a tenu à dénoncer. Il a notamment décrit « un pays où les animaux sont plus libres que les êtres humains [et] où les animaux ont plus d’espoir d’atteindre le lendemain que les êtres humains »

      Depuis maintenant douze ans, le Nigeria souffre d’une insécurité grandissante et préoccupante. Le pays est le théâtre de violences djihadistes qui se déroulent dans le Nord-est. Au climat d’insécurité, s’ajoutent aussi des mouvements séparatistes au Sud-Est et des pilleurs dans le Nord-Ouest. Depuis quelque temps, des événements violents ont également commencé à gagner le Sud-Ouest.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      France24 - World

      West Africa food insecurity demands climate-smart response amid multiple crises

      Paid and presented by

      Issued on: 18/07/2022 - 17:22Modified: 19/07/2022 - 10:00

      World bank

      As crises multiply and the devastating conflict in Ukraine drags on, its global effects are being felt hard in the Sahel and West Africa, a region with more than 32 million people facing acute food insecurity. The war’s impacts risk pushing an additional 9 million people in the region into food insecurity.

      In the face of the crisis, the World Bank is deploying short- and long-term responses to boost food and nutrition security, reduce risks, and strengthen food systems.

      These actions form part of the institution’s global response to the ongoing food security crisis, with up to $30 billion in existing and new projects in areas spanning agriculture, nutrition, social protection, water, and irrigation. This financing will include efforts to encourage food and fertilizer production, enhance food systems, facilitate greater trade, and support vulnerable households and producers.

      Soaring prices

      The shockwaves of the conflict are expected to have complex, long-lasting impacts for the world. Global prices are forecast to remain at historically high levels through the end of 2024, and the war is altering patterns of trade and production in ways that will aggravate food insecurity and inflation. These jolts come after two years of COVID-19 pandemic disruption, dealing a fresh blow to an already fragile global food system grappling with climate extremes. 

      « Today, with soaring inflation, unfortunately many people in Africa are struggling to have access to basics such as food products, » says Ousmane Diagana, World Bank Vice President for Western and Central Africa.

      Markets in the Sahel and West Africa are experiencing stark price rises of oil, rice, wheat and other commodities on the international market, and poorer households spend disproportionately more on food than those better off. The price of wheat, a food staple for many households, stood 60% higher at the start of June 2022 compared to January 2021, according to World Bank data.

      The price of fertilisers too, essential for productive agriculture, has surged since the war and now stands almost three times higher than a year ago. The knock-on effect is expected to reduce food production over the coming years as soaring prices force many farmers to use less fertiliser.

      Tackling root causes

      The World Bank is mobilising support for emergency responses in the Sahel and West Africa to help countries at risk of food insecurity respond faster. It is also working with its humanitarian partners to monitor regional food insecurity and draw up Food Security Preparedness Plans.

      The challenge of boosting the region’s food and nutrition security is also demanding long-term responses. And, as many root causes—and consequences—of food insecurity defy national borders, regional approaches are being adopted to build food systems resilience across Western and Central African countries.

      The $716 million Food System Resilience Program (FSRP) is one such approach. It aims to benefit some four million people in West Africa by increasing agricultural productivity through climate-smart agriculture, promoting intraregional value chains, and building regional capacity to manage agricultural risks.

      The Great Green Wall

      As food systems in the Sahel and West Africa face exceptional stress, there is also a growing demand for more climate-smart investments to support countries where communities face the compounded effects of climate change, conflict, and unprecedented environmental degradation.

      The African-led Great Green Wall is a major regional initiative that promises such climate-smart solutions to transform both the region’s economies and ecosystems. By 2030, it seeks to restore some 100 million hectares of degraded land and generate 10 million jobs in rural areas, supporting people’s ability to respond and adapt to climate risks. The World Bank has committed to invest $5.6 billion between 2020 and 2025 in 11 countries taking part. Over 60 projects are focused on transforming livelihoods in the Great Green Wall through landscape restoration, improved food systems, and access to climate-resilient infrastructure.

      Tangible results

      Before, I used chemical fertiliser every year and I could go through 20 or 30 bags of it,” says farmer Nama Boureima in Sapouy, Burkina Faso, one of hundreds benefiting from biodigesters installed in the country.

      By adding a mix of cow manure and water to biodigesters, farmers can generate renewable biogas for cooking and organic fertiliser for their fields. This reduces CO2 emissions by capturing methane emitted by the manure, while lowering pressure on forest resources previously used for household fuel.

      Now I don't worry anymore about the fertiliser problem,” Boureima says.

      His farm illustrates some of the sweeping changes in progress under the Great Green Wall. Some 270,000 hectares of land have been brought under sustainable management in Burkina Faso; more than 2,500 micro-projects have been financed; 1.5 million people have seen their monetary benefits from forest products increase; and 10 million tons of CO2 have been reduced or avoided.

      About 2.6 million people benefited from the US$900 million Nigeria Erosion and Watershed Project (NEWMAP) that reinforced the country’s ability to fight erosion, natural hazards and disasters, while creating 20,000 direct and 32,000 indirect jobs through Sovereign Green Bonds — a first for Africa.

      In Niger, additional yields of as much as 58% have been achieved by agro-sylvo-pastoral communities thanks to training on climate-smart strategies.

      Green future

      As global food security challenges mount, tapping the potential of these ambitious climate-smart investments is seen as essential for making the region’s economy more resilient, achieving inclusive growth, and combating food insecurity.

      When these elements are put together, not only does it transform the economy, but jobs are created too. That allows young Africans to stay in Africa and make a living from their work by being in Africa,” says the World Bank’s Diagana.

      Learn more about World bank's projects and operations at www.worldbank.org/en/region/afr/western-and-central-africa

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      L'Humanité

      Gambie. Championne de l'accord de Paris !

      Actu

      Lina Sankari

      La Gambie est bonne élève. Elle présente l’un des meilleurs bilans mondiaux en termes d’efforts climatiques. Selon un rapport de l’ONG Climate Action Tracker, le pays, enclavé au Sénégal, est même celui qui respecte le mieux l'accord de Paris avec une empreinte carbone d’à peine 0,01 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

      Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

      Il en va de sa survie : l’érosion côtière menace, et la capitale, Banjul, pourrait être inondée en 2080, si rien n’est entrepris. Lors de la COP 26 à Glasgow, en novembre 2021, les négociateurs gambiens ont identifié le problème : les pays riches, à qui ils ont demandé de respecter leurs engagements.

      « Banjul est située au niveau de la mer, c’est une île entourée d’eau, ce qui la rend particulièrement vulnérable. Banjul peut disparaître. C’est pourquoi j’appelle les grandes puissances à nous aider, car elles font partie du problème, donc elles doivent faire partie de la solution, car nous voulons que Banjul soit là pour les cent prochaines années et nous n’y arriverons pas seuls », a exhorté Rohey Malick Lowe, le maire de la capitale.

      Réduire le gaspillage alimentaire

      En attendant, le pays d’Afrique de l’Ouest prend ses dispositions pour freiner la montée des eaux qui guette déjà les rizières : en s’infiltrant dans le fleuve Gambie, l’eau salée rend les champs incultivables. Comme le Vietnam, la Gambie réfléchit à semer de nouvelles variétés de riz, plus résistantes au sel, mais qui nécessitent des investissements.

      Face à cet enjeu de sécurité alimentaire, 6 000 arbres et des rochers sont implantés le long de la côte pour lutter contre l’érosion. Le pays prévoit en outre de réduire de moitié ses émissions de CO2 provenant de la riziculture et de l’élevage à l’horizon 2030.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      D’ores et déjà frappée par des phénomènes climatiques violents – tempêtes, inondations –, la Gambie vise enfin à réduire le gaspillage alimentaire, à aménager des parcs éoliens et à lancer des projets de reboisement.

      Dernière décision, le 1er juillet : l’interdiction de toutes les exportations de bois pour protéger la forêt, vitale pour la subsistance des populations rurales, et du trafic illicite des bois rares, en particulier du bois de rose.

      Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

      environnementgambieéoliennes
      France24 - World

      Japanese Cooperation Ready to Ignite Africa’s Recovery

      Paid and presented by

      Issued on: 29/06/2022 - 19:54

      JICA

      The fading of the Covid-19 emergency heralds a new dawn for free trade and economic integration in Africa. The key to success, says the Japan International Cooperation Agency (JICA), is that Africans chart their own path forward in partnership with the international community.

      "Regional integration is key to the continent’s future resilience”, said Toshiyuki Nakamura, Senior Vice-President of JICA during a high-level symposium in Johannesburg on 21 June. Panellists from JICA, the African Union Development Agency (AUDA-NEPAD), the United Nations Development Programme (UNDP) and the African Development Bank (AfDB) debated how to reignite economic integration on the continent following the pandemic, which disrupted the developmental ambitions of African nations.

      The event formed part of the lead-up to the 8th Tokyo International Conference on African Development (TICAD8) on 27 and 28 August. Established in 1993, TICAD is Japan’s flagship initiative to support Africa’s growth. Held in partnership with the African Union Commission, the United Nations, the UNDP and the World Bank, this open forum brings together African countries, international organizations, private companies and civil society for Africa’s development.

      Japanese-led cooperation, outlined by JICA at the symposium, aspires to accelerate Africa’s recovery with infrastructure development and policy reforms to achieve the goals defined in Agenda 2063 of the African Union. In his keynote speech, H. E. Norio Maruyama, Ambassador of Japan to South Africa, emphasized the two pillars of Japanese investment in Africa: “Ownership and partnership.”

      For Nakamura, the shift from aid to ownership and partnership has allowed the continent to become attractive for the markets, inviting private and public capital.

      Africa - Budding Heavyweight of Free Trade

      The symposium looked ahead to the implementation of the landmark African Continental Free Trade Area (AfCFTA), which entered into force in May 2019 and is expected to reshape international trade. The agreement covers nearly all African Union (AU) countries, connects 1.3 billion people, and has the potential to lift 30 million people out of extreme poverty, according to the World Bank.

      “In the post-crisis world, Africa must have its place at the table”, said George Kararach, Lead Economist at the AfDB. Ayodele Odusola, Resident Representative of UNDP South Africa and Director of the UNDP’s Finance Sector Hub for Africa, concurred, saying it was time for Africa to rethink trade. “African countries do not consume what they produce, and they do not produce when it comes in. We need to really think this one around."

      The AfCFTA will be the world’s largest free trade area in terms of number of countries. Its realization will include multi-million infrastructure projects and multilateral agreements.

      Its success will depend on the resilience of institutions and policies, said Odusola. Nakamura echoed this point, noting that the road ahead would need to include “enhancing productivity and improving the business environment to invite investments.” The panel also emphasized the fundamental importance of investing in quality infrastructure, an area of active JICA support across the continent, under the flagship Program for Infrastructure Development in Africa (PIDA), and to strengthen start-ups and small businesses.

      Streamlining Customs Procedures - A Key to African Prosperity

      Central to facilitating trade are One Stop Border Posts (OSBPs), which reduce the time and cost of moving people and goods across borders by placing customs procedures under one roof. Nearly 120 such posts are in operation across Africa, with 14 receiving support from JICA.

      At the symposium on June 21, AUDA-NEPAD launched the Third Edition of the OSBP Sourcebook. This operational guide for OSBPs jointly produced by JICA and AUDA-NEPAD has become an invaluable resource for the promotion of free trade in Africa.

      Third Edition of the OSBP Sourcebook © JICA

      “The third edition comes at a significant time for us”, said Dr. Towela Nyirenda Jere, Head of Economic Integration, AUDA-NEPAD, in announcing the Third Edition. “We have yet to take full advantage of the economies of scale that greater market integration can provide. Against this backdrop, OSBPs are central to enhancing interconnectivity and to deepening regional market integration.”

      TICAD8 - An Integrated Approach to Resolving Africa’s Challenges

      During TICAD8 in August, public and private stakeholders will address the unprecedented recession of Africa’s economy as a result of Covid-19 and global financial instability. A developing continent, Africa is particularly vulnerable to financial fluctuations in foreign markets, geopolitical and health crises.

      TICAD has stressed the importance of African ownership in the development process since its inception and promoted concerted efforts to meet the objectives of Agenda 2063, the African Union’s blueprint “to achieve inclusive and sustainable socio-economic development”.

      “When talking about economic integration we must also consider health, education, social networks and other factors. We need an integrated approach. This is the basic concept of TICAD”, explained Nakamura.

      Through the years, JICA has contributed to the economy, society, peace and stability of the continent. Its offices in 31 African countries strive to diversify industries, create jobs and promote innovation and investments. Among its flagship achievements is the Corridor Development initiative, which has contributed to robust and inclusive economic growth in targeted regions in North, West and Southeast Africa by effectively combining infrastructural, institutional, industrial and social development under a long-term plan.

      Across these activities, JICA’s approach has always centered on empowering African people to take charge of their own future. TICAD8 will provide possibilities not only to strengthen the international community’s partnership with Africa, but also Africa’s role and influence in the world.

      “TICAD has really given us an opportunity”, said Odusola. “It is one of the few win-win partnerships on the continent.”

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      Learn more about JICA’s projects and operations at www.jica.go.jp/TICAD/en/index.html

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      New York Times - World

      Guerra Rusia-Ucrania

      En medio de la guerra y los toques de queda, las fiestas y conciertos vuelven a Kiev

      Fiestas frenéticas. Bares abarrotados (con terapia gratuita). Y, por supuesto, fiestas de abrazos. La vida nocturna vuelve a la capital ucraniana. Pero los habitantes de la ciudad todavía tienen que lidiar con sentimientos de culpa. Y el toque de queda.

      Jóvenes de fiesta, en Kiev, a principios de este mesCredit...

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      Por Jeffrey Gettleman

      Photographs by Laura Boushnak

      KIEV — La fiesta multitudinaria se había planeado durante semanas, el espacio estaba reservado y los DJ, las bebidas, las invitaciones y la seguridad, todos preparados.

      Sin embargo, después de que un reciente ataque con misiles, lejos del frente, matara a más de 25 personas, incluyendo niños, en el centro de Ucrania, una agresión que perturbó profundamente a toda Ucrania, los organizadores de la fiesta se reunieron para tomar una decisión difícil de último momento. ¿Debían posponerla?

      Esta fue la decisión: de ninguna manera.

      “Eso es exactamente lo que quieren los rusos”, comentó Dmytro Vasylkov, uno de los organizadores.

      Así que instalaron bocinas enormes, pusieron el aire acondicionado a tope y cubrieron las ventanas de una sala cavernosa con gruesas cortinas negras. A continuación, abrieron de par en par las puertas de una antigua fábrica de seda del barrio industrial de Kiev.

      Y como si se tratara de una orden, la sala se llenó de hombres jóvenes sin camisa y mujeres jóvenes con vestidos negros ajustados, todos moviéndose como en trance, mirando hacia delante, casi como en una iglesia en la que el DJ era el altar.

      Era una noche oscura, sudorosa, ruidosa y era maravilloso. He aquí un país inmerso en una guerra que afectaba a todos, sin embargo, estas personas bailaban con todas sus fuerzas.

      “Si sabes usarlo, esto es la cura”, comentó Oleksii Pidhoretskii, un joven asistente a la fiesta que vive con su abuela y que llevaba meses sin salir.

      Tras un prolongado silencio, la vida nocturna de Kiev vuelve a rugir.

      Mucha gente se aventura a salir por primera vez desde que empezó la guerra. Para beber junto al río. Para salir con un amigo. Para sentarse en un bar y tomar un cóctel. O tres.

      Esta es una ciudad llena de jóvenes que han estado encerrados durante dos años, primero por la covid y luego por la guerra con Rusia. Anhelan el contacto. La guerra hace que ese deseo sea aún mayor, especialmente esta guerra, en la que un misil de crucero ruso puede acabar contigo, en cualquier momento y dondequiera que estés.

      Y ahora que el verano está en pleno apogeo, y que los duros combates se concentran sobre todo en el este de Ucrania, a cientos de kilómetros de distancia, Kiev se siente por fin un poco menos culpable por salir.

      “Para mí, las grandes preguntas eran: ¿Está bien trabajar durante la guerra? ¿Está bien servir un cóctel durante la guerra?”, dijo Bohdan Chehorka, un barman. “Pero durante el primer turno obtuve la respuesta. Podía verlo en los ojos de los clientes. Para ellos era psicoterapia”.

      Tras cada fin de semana que pasa, en una ciudad que ya tenía la fama de ser genial, es más fácil encontrar una fiesta. La otra noche, un evento de hiphop se convirtió en un mar de cabezas que se movían. La fiesta se celebró al aire libre. Por un momento, empezó a llover. Pero eso no importó. La fiesta había comenzado. En la pista de baile, los cuerpos chocaban.

      Al otro lado de la ciudad, la gente salía a las aceras de las cafeterías. Dentro de los bares había menos taburetes vacíos que hace unas semanas. A lo largo del río Dniéper, que atraviesa Kiev, cientos de personas se sentaban en las orillas amuralladas, con amigos y a menudo con bebidas; el crepúsculo increíblemente largo dibujaba las siluetas de las personas contra un cielo azul sedoso, empapándose de las maravillas de un clima nórdico en plena noche de verano.

      Pero el toque de queda pende sobre esta ciudad como un martillo. La fiesta puede estar en marcha, pero también la guerra.

      A las 11 de la noche, por decreto municipal, todo el mundo debe estar fuera de las calles. Cualquiera que sea sorprendido infringiendo esta norma se enfrenta a una multa o, en el caso de los jóvenes, a una consecuencia potencialmente más grave: la orden de presentarse al servicio militar. De manera invertida, eso significa que los bares cierran a las 10, para permitir que los trabajadores lleguen a casa. La última llamada es a las 9. Así que la gente se va temprano.

      La fiesta en la antigua fábrica de seda, por ejemplo, comenzó a las 2:30 de la tarde.

      Sin embargo, incluso a esa hora tan extraña, los asistentes a la fiesta dijeron que, con el ritmo de la música tecno y otras ayudas, consiguieron olvidarse de la guerra. Se sincronizaron con las vibraciones del bajo, cerraron los ojos y pudieron “disolverse” y “escapar” por un momento, aseguraron.

      La guerra no es solo una sombra que se cierne, sino una fuerza que dirige la vida de todos, que domina los pensamientos de todos, que ensombrece los estados de ánimo de todos, aunque se esfuercen por hacer las cosas que antes disfrutaban.

      Tanto la fiesta de hiphop como la fiesta multitudinaria donaron los ingresos al esfuerzo bélico o a causas humanitarias, parte de la razón por la que se celebraron en primer lugar.

      Y durante conversaciones casuales, como una en el bar Pink Freud, la guerra sigue saliendo a relucir. Una breve charla entre una joven y Chehorka, el barman, que también trabaja como psicoterapeuta, se convirtió en una conversación sobre aficiones que desembocó en una discusión sobre libros que condujo, de manera inexorable, a los rusos.

      Chehorka le contó a la joven que estaba vendiendo su gran colección de libros en ruso porque no quería volver a leer esa lengua.

      “Esta es mi propia guerra”, explicó.

      Y dijo que sentía que toda la psique de la ciudad había cambiado. “Kiev es diferente ahora”, dijo. “La gente es más educada, más amable. No beben tanto”.

      Un anhelo de conexión cercana, de algo significativo en medio de un acontecimiento sísmico y aterrador que no termina, es lo que llevó a dos decenas de personas a una reciente fiesta de “abrazos”.

      Las fiestas de abrazos comenzaron antes de la guerra, pero las personas que acudieron hace dos domingos —una mezcla de hombres y mujeres de entre 20 y 60 años— dijeron que ahora las necesitaban de verdad.

      Los asistentes se reunieron en una gran estructura en forma de tienda de campaña cerca del río y, mientras sonaba música new age, se tumbaron en cojines en el suelo formando un gran y cálido montón. Algunos acariciaban el pelo de sus vecinos. Otros se abrazaban con fuerza, con los ojos cerrados, como si fuera el último abrazo que compartirían con alguien. Al cabo de unos 15 o 20 minutos, el montón se despertó.

      Los abrazados abrieron los ojos, se desenredaron, se levantaron y se alisaron los pantalones. La idea es buscar el confort corporal de acurrucarse con un extraño. Encontraron nuevos compañeros de mimos y nuevas posiciones

      El instructor tenía claro que nada de esto debía ser sexual o romántico. Pero aun así, parecía una orgía para todo público

      Estos abrazos son otra dimensión de la escena festiva de Kiev en este momento: muchas reuniones sociales están diseñadas específicamente para proporcionar consuelo.

      Maksym Yasnyi, diseñador gráfico, acaba de celebrar una fiesta de yoga de 24 horas, que, según él, fue “realmente genial”, pero no fue como salir antes de la guerra.

      “Antes de la guerra, la vida nocturna de Kiev brillaba con diferentes colores”, dijo. “Podías pasarte toda la noche yendo de fiesta en fiesta. Si me permito pensar en esto, me pongo muy mal”.

      Ahora, cuando llegan las 10, Kiev irradia una energía nerviosa. La gente que bebe en la calle, o junto al río, consulta sus relojes. Tapan las botellas de plástico transparente de sidra que estaban bebiendo, se levantan y caminan rápidamente.

      Los autos se mueven más rápido. Hay más semáforos en amarillo. El reloj avanza.

      Los precios de Uber se triplican, si es que se puede encontrar uno.

      Algunos jóvenes, al ver la imposibilidad de conseguir transporte, se despiden de sus amigos, agachan la cabeza y empiezan a correr hacia sus casas, desesperados por vencer el toque de queda.

      Al filo de las 11, Kiev se detiene. Nada se mueve. Las aceras están vacías.

      Toda la energía que se acumulaba sin cesar, de pronto se hunde en un silencio impresionante en toda la ciudad.

      Oleksandra Mykolyshyn colaboró en este reportaje.

      Jeffrey Gettleman es corresponsal internacional y ganador del Premio Pulitzer. Es autor de las memorias Love, Africa. @gettlemanFacebook

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      BBC

      BBC footage reveals abuse of disabled Ukrainians

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      BBC News has gained access to institutions in Ukraine where widespread abuse and mistreatment of disabled people has been uncovered.

      Around 100,000 children and young people live in these institutions, which pre-date the war with Russia.

      Human rights investigators say Ukraine should not join the European Union until it closes these institutions.

      The Ukrainian government has promised a series of reforms over the past few years, acknowledging that its system of institutionalisation needs to change.

      Watch inside one of the institutions in an exclusive BBC report, and see the full report on the BBC iPlayer (UK only).

      Reporter: Dan Johnson

      Producer: Ruth Clegg

      Filmed by: Phill Edwards and Anastassia Zlatopolskai

      Edited by: Phill Edwards

      Известия (RUS)

      Диетолог рассказала о самой полезной для здоровья ягоде

      Одной из самых полезных для здоровья ягод считается черная смородина благодаря большому количеству витамина С. Употребление ягоды в пищу повышает иммунитет и сопротивляемость организма к различным простудным и инфекционным заболеваниям, рассказала 26 июля диетолог Елена Соломатина в беседе с aif.ru.

      Грести плод в себя: сколько черешни можно съедать в день Врачи рассказали, почему от сезонного деликатеса клонит в сон

      Врач также напомнила, что смородина обладает эффектом замедлять старение и препятствовать развитию у человека возрастных заболеваний.

      «Витамин С, антиоксиданты и те же антоцианы <...> блокируют развитие сердечно-сосудистых заболеваний, онкологии, различных заболеваний глаз. С этой точки зрения черная смородина обладает ярко выраженным профилактическим действием против основных заболеваний, связанных со старением организма», — рассказала эксперт.

      Соломатина также напомнила, что семечки черной смородины также очень полезны для здоровья.

      «Семечки черной смородины содержат ненасыщенные жирные кислоты, которые защищают от действия так называемого плохого холестерина, холестерина низкой плотности, из-за которого происходит развитие атеросклероза», — пояснила врач.

      28 июля врач-диетолог, член Национальной ассоциации диетологов, нутрициологов кандидат медицинских наук Дарья Русакова рассказала о том, какие продукты растительного происхождения являются наиболее полезными для стабильной работы почек. Врач напомнила, что для поддержания здоровья почек в рацион питания следует включать зелень, ягоды и овощи, богатые жидкостью.

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      La Chine cherche à développer une torpille longue portée à propulsion nucléaire

      par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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      En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

      Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

      Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

      Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

      Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

      Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

      Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

      De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

      Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

      « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

      Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

      La Chine cherche à développer une torpille longue portée à propulsion nucléaire

      par Laurent Lagneau · 22 juillet 2022

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      En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

      Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

      Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

      Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

      Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

      Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

      Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

      De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

      Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

      « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

      Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

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      En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

      Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

      Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

      Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

      Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

      Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

      Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

      De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

      Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

      « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

      Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

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      En 2014, le quotidien « South China Morning Post » [SCMP], publié à Hong Kong, avait rapportée qu’un institut de technologique chinois travaillait sur une projet de sous-marin pouvant atteindre une vitesse de plus de 5000 km/h en utilisant le principe de la supercavitation, lequel consiste à générer un gaz suffisamment chaud pour créer une bulle de vapeur pour envelopper un objet en mouvement [comme une torpille] afin de réduire considérablement le frottement de l’eau.

      Dans le détail, l’institut chinois avait affirmé avoir mis au point une membrane qui, composée d’un liquide spécial, devait se former autour du sous-marin. Cependant, cette annonce laissa les spécalialistes sceptiques… Et, en premier lieu, une telle technologie rendrait impossible d’utiliser un gouvernail, qui utilise la justement la résistance de l’eau pour changer de direction. Ensuite, au-delà des questions sur l’autonomie d’un tel engin, il faudrait prendre en compte les contraintes mécaniques, les lois de la physique étant ce qu’elles sont…

      Quoi qu’il en soit, depuis, on n’a plus entendu parler de ce projet… Qu’en sera-t-il pour celui que vient d’évoquer ce même SCPM? Cette fois, il n’est plus question de faire atteindre une vitesse « hypervéloce » à un engin sous-marin… mais de mettre au point une torpille à propulsion nucléaire. Ce qui n’est pas sans rappeler celle mise au point par la Russie [la torpille « dronisée » Status-6 Poseidon, ndlr] pour armer le sous-marin K-329 Belgorod, récemment livré à la marine russe.

      vient d’évoquer

      Faisant partie des armes décrites comme « invincibles » et dévoilées en mars 2018 par le président russe, Vladimir Poutine, la torpille Poseidon a un rayon d’action illimité grâce à sa propulsion nucléaire. Supposée capable de naviguer à vitesse d’environ 70 noeuds à une profondeur de 1000 mètres, elle serait dotée d’une tête nucléaire d’une puissance de deux mégatonnes afin de détruire les infrastructures portuaires stratégiques, voire des villes côtières.

      Le programme chinois dont s’est fait l’écho le SCPM est différent. Ainsi, dans une revue éditée par la China Shipbuilding Industry Corporation [CSIC], le constructeur naval le plus important du pays, un chercheur de l’Institut de l’énergie atomique, Guo Jian, a fait état de travaux portant sur la conception d’un réacteur nucléaire « jetable » dont les dimensions sont assez réduites pour tenir dans une torpille pouvant être lancé depuis un tube lance-torpilles standard.

      Ainsi, une torpille propulsée par un tel réacteur nucléaire pourrait atteindre et maintenir une vitesse de croisière de plus de 30 noeuds pendant 200 heures. Puis, une fois une cible repérée et identifiée, elle s’en séparerait pour ensuite continuer sa course grâce à une batterie interne. À noter que sa charge militaire serait conventionnelle, ce qui fait une autre différence avec la Poseidon russe.

      Pour mettre au point ce réacteur nucléaire modéré au graphite, il a fallu développer une « technologie mature et simple, facile à utiliser et à entretenir, peu coûteuse et adaptée à la production de masse », ce qui a obligé les chercheurs chinois à « sortir des sentiers battus », a expliqué M. Guo. A priori, les dispositifs de sécurité ont été allégés, seuls les composants critiques étant protégés des radiations.

      De telles torpilles pourraient être mises en oeuvre par des sous-marins à propulsion conventionnelle, comme ceux de type 039, dont une nouvelle version plus « furtive » [le type 039C, ndlr] aurait récemment été admise au service. Et de par leur rayon d’action, elles pourraient faire peser une menace constante sur les bases navales américaines [comme celles de Guam et de Hawaï].

      Par ailleurs, toujours dans les colonnes de la revue publiée par la CSIC, un chercheur de l’Académie des sous-marins de la composante navale de l’Armée populaire de libération [APL], Ma Liang, a laissé entendre que ces torpilles pourraient agir « en meute » grâce à des algorithmes d’intelligence artificielle et d’apprentissage automatique.

      « Des torpilles intelligentes seraient ainsi capables de tendre une embuscade de l’autre côté de l’océan et de frapper des sous-marins alors qu’ils quittent leurs eaux territoriales, souvent difficiles à atteindre par des plates-formes habitées », a-t-il expliqué.

      Cela étant, l’une des questions que l’on peut se poser est de savoir pourquoi ce programme de torpille à propulsion nuclaire a fait l’objet d’une publication quasi-officielle. Est-il déjà dans une phase avancée? Ou bien l’objectif est de lancer une fausse piste à l’intention des planificateurs des marines adverses?

      New York Times - World

      El Mosad aclara nuevos datos sobre los ataques terroristas en Argentina en la década de 1990

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      Una investigación de la agencia de espionaje israelí descubrió que Hezbolá organizó una célula para llevar a cabo los atentados y rechazó las sospechas de que hubiera argentinos o funcionarios iraníes en Buenos Aires.

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      Por Ronen Bergman

      TEL AVIV — Dos ataques terroristas contra objetivos israelíes y judíos en Buenos Aires en la década de 1990 en los que murieron decenas de personas fueron llevados a cabo por una unidad secreta de Hezbolá cuyos agentes, contrario a las afirmaciones generalizadas, no fueron ayudados a sabiendas por ciudadanos argentinos ni asistidos en el terreno por Irán, según una investigación del Mosad, el servicio secreto de Israel.

      El estudio interno realizado por el Mosad, cuyas conclusiones escritas fueron compartidas con The New York Times, ofrece un relato detallado del modo en el que se planearon los atentados, incluida la forma en que el material para los explosivos se introdujo de contrabando a la Argentina en botellas de champú y cajas de chocolate.

      Aunque el Mosad enfatiza que la inteligencia israelí aún cree que Irán, que respalda a Hezbolá, aprobó y financió los atentados y suministró el entrenamiento y el equipo, las averiguaciones refutan las afirmaciones sostenidas por mucho tiempo por Israel, Argentina y Estados Unidos de que Teherán tuvo un papel operativo. También rebaten las sospechas en Argentina de que funcionarios locales y ciudadanos habían sido cómplices de los ataques.

      En el primer ataque, en 1992, en el que murieron 29 personas, la Embajada de Israel en la capital argentina fue destruida. El segundo, en 1994, el blanco fue la sede de un centro comunitario judío, en donde fallecieron 83 personas, incluido el terrorista, en uno de los ataques antisemitas más mortíferos desde la Segunda Guerra Mundial.

      Las secuelas de las explosiones han resonado por décadas en Argentina: algunos de los encargados de investigar los atentados fueron procesados tiempo después por obstruir la investigación y políticos de alto nivel han sido acusados de estar implicados.

      Los atentados también sorprendieron a Israel, que se considera el protector de los judíos en todo el mundo, y revelaron el alcance global y la creciente amenaza de Hezbolá en ese momento.

      Ambos atentados fueron ejecutados por Hezbolá en venganza por las operaciones israelíes contra la milicia chiita en Líbano, según la investigación del Mosad. Hezbolá utilizó una infraestructura secreta que construyó por años en Buenos Aires y otros lugares de Sudamérica para preparar y realizar los ataques.

      La investigación determinó que los explosivos utilizados en ambos atentados fueron llevados a Argentina de contrabando por agentes de Hezbolá en envases de champú y cajas de chocolate en vuelos comerciales regulares desde varios países europeos. Luego fueron ocultados en un parque de Buenos Aires.

      Los productos químicos utilizados para fabricar las bombas fueron adquiridos por una empresa comercial creada por Hezbolá para encubrir sus operaciones en Sudamérica, según la investigación.

      Los responsables de los dos ataques nunca fueron llevados ante la justicia ni fallecieron en los diversos ataques que Israel realizó a lo largo de los años contra Hezbolá, según la indagación, y viven en Líbano.

      Se emitieron “alertas rojas” de Interpol contra dos personas acusadas de ser atacantes, ambas identificadas en la investigación del Mosad como agentes libaneses de Hezbolá. Una tercera persona es buscada por Estados Unidos. El comandante de operaciones de Hezbolá, Imad Mughniyeh, mencionado por la investigación del Mosad como jefe de la unidad que llevó a cabo los atentados, murió en una operación conjunta israelí y estadounidense en 2008.

      Las conclusiones se basan en información recopilada a partir de interrogatorios con sospechosos, vigilancia, escuchas telefónicas y agentes. Las conclusiones de los informes internos fueron confirmadas en entrevistas realizadas este mes a cinco altos funcionarios del Mosad actuales y retirados.

      La investigación también reveló fallos del Mosad, que no tuvo ningún aviso previo de los atentados. El segundo ataque fue muy similar al primero y fue realizado por el mismo grupo, pero la investigación reveló que la inteligencia israelí no detectó la actividad que lo antecedió.

      Los hallazgos del Mosad y los funcionarios actuales y retirados retratan a un Hezbolá superado en un sentido convencional por el ejército israelí en Líbano, y que comenzó a construir unidades encubiertas en diferentes partes del mundo para ampliar su alcance y atacar a israelíes u objetivos judíos.

      A partir de 1988, Hezbolá envió operativos a varios países de Sudamérica para adquirir “experiencia que les permitiera abrir negocios legítimos y tener una fachada comercial sólida para desplazarse entre diferentes países”, según las pesquisas del Mosad.

      Identifican a los operativos por su nombre y dan detalles de los pasaportes falsificados y otros documentos que utilizaron. Los agentes de Hezbolá compilaron inteligencia sobre la seguridad de las fronteras, las formas de crear empresas encubiertas y los posibles objetivos de los ataques, incluida la Embajada de Israel en Buenos Aires.

      El 16 de febrero de 1992, Israel asesinó al líder de Hezbolá, Abbas al-Musawi.

      Después de ese ataque, según el Mosad, Hezbolá envió a un alto operativo, Hassan Karaki, con un pasaporte brasileño falsificado a Buenos Aires, donde compró la camioneta utilizada en el ataque a la embajada.

      El comandante adjunto de la unidad de operaciones de Hezbolá, Talal Hamia, también llegó a Buenos Aires, donde se reunió con Muhammad Nur al-Din, un libanés de 24 años que había emigrado a Brasil unos años antes y quien había aceptado ser un atacante suicida.

      Hamia salió de Argentina un día después del atentado en el que Al-Din se inmoló; todos los demás operativos de Hezbolá también abandonaron el país. El informe del Mosad ofrece detalles de las conversaciones telefónicas entre Mughniyeh, el comandante de Hezbolá, y sus operativos.

      En 2017, el Departamento de Estado de Estados Unidos ofreció hasta siete millones de dólares por información que condujera a la localización, el arresto o la condena de Hamia.

      El general de brigada Uri Sagie, exjefe de inteligencia militar israelí que recomendó asesinar a Musawi, reconoció en una entrevista en 2016 que Israel no había previsto la amenaza. “No predije con precisión la reacción de Hezbolá”, dijo.

      Los hallazgos del Mosad aseguran que esas fallas fueron “un estímulo significativo” para Hezbolá. En marzo de 1994, la misma unidad planeó un atentado suicida en Bangkok, pero el terrorista suicida se arrepintió y abandonó la misión.

      Más tarde, el director del Mosad en ese momento, Shabtai Shavit, recibió una advertencia de un alto funcionario de la agencia de inteligencia de que existía un grave peligro de otro ataque contra judíos o israelíes en Sudamérica, especialmente en Argentina, según dos funcionarios de seguridad israelíes que en ese entonces estaban activos y que pidieron no aparecer con sus nombres al discutirse temas de inteligencia clasificados.

      Shavit creía que la operación había sido realizada por Irán, y no por Hezbolá, y ordenó el monitoreo de la embajada iraní en Buenos Aires, que no mostró actividad inusual, aseguraron. Shavit declinó hacer comentarios.

      Israel continuó atacando a Hezbolá en Líbano. El 2 de junio, la Fuerza Aérea Israelí embistió un campamento de Hezbolá en Líbano, en el que 50 personas fallecieron y otras 50 resultaron heridas. Las estaciones de radio de Hezbolá prometieron “una respuesta total en todos los niveles”.

      Un mes después, el 18 de julio de 1994, el centro comunitario judío en Buenos Aires fue atacado.

      Según la investigación del Mosad, los mismos operativos de Hezbolá responsables del bombardeo del centro comunitario el 18 de julio de 1994 estuvieron detrás del derribo de un avión de pasajeros panameño al día siguiente, un incidente en el que murieron 21 pasajeros, entre los que se encontraban 12 líderes de la comunidad judía en Panamá.

      Los hallazgos del Mosad afirman que debido a que la red operativa de Hezbolá “no fue expuesta y neutralizada después del ataque a la Embajada de Israel”, esas mismas personas fueron utilizadas para “ejecutar un ataque aún más mortal” en el centro comunitario dos años después.

      Tras los atentados se hicieron acusaciones que implicaban que funcionarios argentinos con simpatías ultraderechistas o neonazis podrían haber estado involucrados.

      Pero los hallazgos del Mosad concluyen que no hay evidencia para sustentar esas afirmaciones.

      “Solo los operativos de la unidad de operaciones exteriores de Hezbolá participaron en el atentado, sin ninguna colaboración de ciudadanos locales”, concluye la investigación.

      Sobre Irán, el Mosad citó las pesquisas de un fiscal argentino, Alberto Nisman, de que Teherán aprobó los dos ataques, sin agregar detalles. En 2007, por pedido de Nisman, Interpol emitió una serie de alertas rojas contra altos funcionarios iraníes, incluido Ahmad Vahidi, quien actualmente es ministro del Interior de Irán.

      Argentina, Israel y Estados Unidos llevan mucho tiempo acusando a funcionarios de la Embajada de Irán en Buenos Aires de haber colaborado en los atentados con ayuda material y organizativa. Teherán ha negado repetidamente las acusaciones.

      Sin embargo, la investigación del Mosad determinó que Irán no participó en la perpetración de los ataques ni en dar asistencia a los agentes. El Ministerio de Relaciones Exteriores argentino no respondió inmediatamente a las solicitudes de comentarios sobre los resultados.

      Sebastián Basso, el jefe de la unidad de investigación argentina que investiga el ataque al centro comunitario, dijo el jueves que Irán “fue el autor intelectual” de la operación.

      “La fiscalía considera que hay pruebas suficientes para que altos funcionarios del gobierno iraní tengan que dar explicaciones”, dijo.

      En 2015, Nisman fue encontrado muerto después de anunciar su intención de enjuiciar al presidente y al ministro de Relaciones Exteriores de Argentina por un acuerdo ilegal con Irán; las circunstancias de su muerte siguen sin estar claras.

      Los atentados en Argentina cambiaron las reglas del juego entre Hezbolá e Israel, y provocó que Israel fuera más reacio a intentar asesinar a altos miembros de la organización por temor a represalias, según cuatro exfuncionarios israelíes.

      Esa renuencia contribuyó a debilitar la posición de Israel contra Hezbolá a fines de la década de 1990, cuando sufrió grandes pérdidas en Líbano, lo que finalmente lo llevó a retirarse del país en mayo de 2000, dijeron los exfuncionarios. Añadieron que el temor a las represalias fue también una de las principales razones por las que Israel decidió no atacar las instalaciones nucleares iraníes en 2012.

      Ana Lankes colaboró con reportería desde Buenos Aires.

      Ronen Bergman es redactor de The New York Times Magazine, con sede en Tel Aviv. Su libro más reciente es Rise and Kill First: The Secret History of Israel’s Targeted Assassinations, publicado por Random House.

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      Guerra Rusia-Ucrania

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      ‘Rusia puede ser derrotada’: Ucrania insiste en que puede ganar la guerra, pero Occidente exige ver resultados

      Mientras recalcan que las armas occidentales pueden cambiar el rumbo de la guerra, los funcionarios ucranianos resaltan los recientes ataques exitosos que han ejecutado con los nuevos sistemas de cohetes de largo alcance.

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      Por Andrew E. Kramer

      KIEV — Hace apenas unas semanas, el ejército ucraniano estaba siendo golpeado implacablemente en el este, al sufrir numerosas bajas a medida que cedía terreno ante el avance ruso. Parecía que el apoyo occidental se estaba debilitando, en medio del escepticismo ante la posibilidad de que Ucrania pudiera ganar una guerra de desgaste o de que la afluencia de armas sofisticadas cambiaría el rumbo del conflicto.

      A pesar de todo, el mensaje de los ucranianos para el mundo no cambió: “Podemos ganar, nuestra estrategia está funcionando, aunque lentamente. Solo sigan enviándonos las armas”.

      Todavía nadie sabe si Ucrania vencerá al ejército ruso invasor que es más numeroso y cuenta con un armamento superior, o incluso cómo sería la victoria. Y las súplicas por armas de Ucrania se han convertido en una cantinela tan constante que algunos en Occidente las han ignorado, pues las tratan como un ruido de fondo poco realista.

      Pero esta semana, mientras los militares ucranianos empleaban nuevos sistemas de cohetes de largo alcance para destruir la infraestructura rusa, Ucrania está tratando de demostrarle al mundo que puede derrotar a los rusos. Y está señalando las pruebas.

      Según los funcionarios, el ataque reciente en la ciudad de Nueva Kajovka, en el río Dniéper del sur de Ucrania, en el que los sistemas de cohetes de artillería de alta movilidad (HIMARS, por su sigla en inglés), suministrados por Occidente, impactaron un depósito de municiones ruso e hicieron que las municiones brillantes salieran volando por todos lados, algo así como un espectáculo letal de fuegos artificiales, es prueba de esto.

      Hace varios días, una descarga de artillería ucraniana impactó un puente importante ubicado en el río Dniéper que era un punto de cruce vital para los suministros rusos. Los analistas dicen que el ataque marca el comienzo de una contraofensiva en el sur con miras a recuperar Jersón, una ciudad importante.

      El jueves de la semana pasada, funcionarios ucranianos dijeron que sus fuerzas habían atacado más de 200 objetivos en el sur utilizando misiles de largo alcance y artillería.

      “No hay dudas de que Rusia puede ser derrotada, y Ucrania ya ha demostrado cómo”, dijo el martes 19 de julio el ministro de Defensa de Ucrania, Oleksii Réznikov, en un discurso ante el Consejo Atlántico.

      La primera dama ucraniana, Olena Zelenska, llevó el mensaje personalmente a Washington al día siguiente, durante una participación inusual ante el Congreso. Pidió más armas y dijo que Rusia estaba “destruyendo” su país.

      A pesar del renovado optimismo de los ucranianos, analistas militares y funcionarios occidentales dicen que es demasiado pronto para pronosticar un cambio en el futuro y es probable que todavía quede mucho trabajo por hacer. Advierten sobre el peligro de poner demasiadas esperanzas en armas particulares en medio del caos y la fluidez de un frente de batalla que serpentea cientos de kilómetros desde Járkov, en el norte, hasta Nicolaev en el sur.

      “Ahora estamos logrando lo que no hemos logrado antes”, dijo Taras Chmut, director de un grupo no gubernamental que ayuda a los soldados ucranianos. “Pero no hubo progreso en el frente. No hay una panacea, ni una varita mágica, que conduzca a la victoria en el futuro”.

      Sin embargo, altos funcionarios de seguridad ucranianos proyectaron una visión optimista esta semana en Kiev.

      “Cuanto más rápido sea el suministro de armas por parte de nuestros aliados, más rápido terminaremos esta guerra”, dijo Oleksiy Danilov, jefe del consejo de seguridad nacional de Ucrania, quien aseguró que su país no tiene intención de ceder territorio en un acuerdo negociado, como han sugerido algunos en Occidente. “Esto es solo una cuestión de quién le gana a quién”.

      El 20 de julio, Ucrania recibió la confirmación de Estados Unidos sobre su estrategia, cuando el Pentágono se comprometió a suministrar cuatro lanzacohetes HIMARS más y otras armas potentes, incluidos dos sistemas de defensa aérea tipo NASAMS para ayudar a Ucrania a protegerse contra los ataques con misiles. Y el secretario de Defensa, Lloyd J. Austin III, ofreció una evaluación más optimista de las posibilidades de Ucrania.

      “Nuestra ayuda está marcando una diferencia real sobre el terreno”, dijo Austin en una reunión de funcionarios de defensa occidentales. “Rusia cree que puede sobrevivir a Ucrania, y sobrevivir a nosotros. Pero ese es solo el último de una serie de errores de cálculo cometidos por Rusia”.

      El principal oficial de inteligencia del Reino Unido, Richard Moore, jefe del MI6, también brindó una evaluación optimista, y dijo sobre el ejército de Rusia: “Creo que están a punto de perder fuerza”. Moore dijo que las fuerzas rusas “de alguna manera tendrán que hacer una pausa, y eso les dará a los ucranianos la oportunidad de contratacar”.

      Lejos del campo de batalla, Ucrania consiguió un respaldo económico por parte de la Unión Europea, que propone que sus miembros reduzcan el consumo de gas por temor a que el presidente Vladimir Putin corte las exportaciones hacia esos países. El jueves, Rusia reanudó el flujo de gas a través de un gasoducto vital hacia Alemania, aliviando los temores de escasez, al menos por el momento.

      La posibilidad de que el armamento de largo alcance que ahora llega a Ucrania pueda hacer retroceder al ejército ruso se ha convertido en una incógnita fundamental en la guerra.

      Estados Unidos y los europeos desconfían de la estrategia de enviar demasiado equipo antes de que se pueda entrenar a los soldados ucranianos; los analistas han señalado que existen indicios de que Ucrania no podría asimilar el manejo de ese armamento tan fácilmente como afirma.

      A los funcionarios occidentales también les preocupa que, envalentonados por la nueva potencia de armas, Kiev pueda iniciar una contraofensiva demasiado pronto. Y al Pentágono le preocupa la posibilidad de agotar sus propias reservas en los próximos meses.

      Hace un mes, parecía que Rusia tenía una ventaja significativa. Los soldados ucranianos lucharon y finalmente, en feroces y sangrientas batallas en las calles y en duelos de artillería, perdieron las ciudades de Severodonetsk y Lisichansk, en el este de Ucrania. Algunos funcionarios occidentales cuestionaron las posibilidades de esa estrategia de tierra arrasada y dijeron que Ucrania no podría ganar una guerra de desgaste.

      Incluso el presidente Volodímir Zelenski, en una rara reflexión hecha en público sobre la estrategia, reconoció el alto costo en vidas que significa tratar de mantener el terreno frente al embate del ejército ruso en las comunidades destruidas y en su mayoría desiertas, a las que llamó “ciudades muertas”, al decir que de 60 a 100 soldados ucranianos morían cada día. Otros funcionarios ucranianos dijeron que esa cifra era mucho mayor.

      Los comandantes ucranianos dijeron que prolongar la fase de combate urbano infligió más bajas a los rusos que a los ucranianos. Réznikov, el ministro de Defensa de Ucrania, dijo que entre 9000 y 11.000 soldados rusos murieron en dichos combates, lo que, según advirtió, justificaba las tácticas ucranianas. (Su afirmación no pudo ser verificada de manera independiente).

      La intensidad del combate ha disminuido en el Donbás desde que cayó Severodonetsk y los ucranianos se retiraron de Lisichansk, lo que sugiere que los rusos estaban haciendo una pausa para reposicionarse o que sus capacidades se habían degradado significativamente. La atención se ha desplazado hacia el sur y al oeste, en el área cercana al río Dniéper, donde Ucrania ha utilizado artillería de largo alcance suministrada por países occidentales, incluido Estados Unidos, para atacar objetivos más lejanos detrás de las líneas del frente.

      A medida que intensifica los ataques en el sur, Ucrania se enfrenta a otro dilema estratégico: cómo debe utilizar sus nuevas capacidades letales. ¿Concentrar la potencia de fuego para defenderse en el este o avanzar con un ataque hacia la ciudad sureña ocupada de Jersón, que está en manos de los rusos, pero se considera vulnerable?

      “La estrategia es una cuestión de opciones, y las opciones vienen con concesiones”, dijo Michael Kofman, director de estudios rusos en CNA, un instituto de investigación en Arlington, Virginia.

      Los funcionarios occidentales entienden el deseo de Ucrania por recuperar territorio y lograr una victoria que despierte las esperanzas de su pueblo. Pero algunos funcionarios occidentales creen que su ejército no está listo para una gran contraofensiva en la región cercana a Jersón.

      Ante esto, Ucrania responde que ha evitado maniobras precipitadas o arriesgadas con el nuevo armamento y que no se actuará de manera prematura.

      “Entendemos que no tenemos suficientes recursos para emprender una estrategia activa”, dijo Oleksandr Kyrylenko, subjefe de personal de las fuerzas armadas de Ucrania. “Estamos trabajando con nuestros aliados. Cuando tengamos las fuerzas necesarias, decidiremos sobre las acciones futuras”.

      Derrotar al ejército ruso sigue estando al alcance de Kiev en este momento, pero no indefinidamente, ya que el apoyo occidental depende de que Ucrania demuestre que puede liberar las áreas ocupadas, dijo Evelyn Farkas, directora del Instituto McCain y exsubsecretaria adjunta de Defensa para Rusia, Ucrania y Eurasia.

      “Para ellos no basta con contener a los rusos”, dijo Farkas. “Si los ucranianos no pueden mostrar algún éxito en el campo de batalla, y si es de una manera dramática mucho mejor, el apoyo de Estados Unidos y Europa al esfuerzo bélico se debilitará”.

      Los funcionarios ucranianos han moderado las expectativas. En junio, Kyrylo Budanov, jefe de la agencia de inteligencia militar de Ucrania, dijo que los contrataques tendrían éxito en agosto. En julio, Réznikov, el ministro de Defensa, dijo que esperaba resultados para fin de año.

      Por ahora, los funcionarios ucranianos dicen en entrevistas que sus fuerzas están demostrando la capacidad de usar el nuevo armamento para lograr impactos directos y dolorosos en las líneas de suministro, las tropas y los almacenes de armas.

      Dicen que, ante la posibilidad de un contrataque, tienen la intención de volar puentes y áreas de preparación cerca del río Dnipro, cortar las líneas de suministro rusas y retirarse a la orilla occidental del río, incluso en Jersón.

      El general Kyrylenko negó cualquier tensión con Estados Unidos por el suministro de armas o decisiones estratégicas sobre su uso. “Estamos en plena coordinación con nuestros socios”, dijo. “Cada arma suministrada preserva la vida de nuestro pueblo, nuestras mujeres, nuestros niños, nuestra población”.

      Para ayudar a disipar las preocupaciones de que las armas puedan perderse o desviarse, el gobierno de Zelenski presentó la semana pasada un sistema de rastreo por computadora, llamado CODA, que monitorea todo el armamento donado.

      Los funcionarios ucranianos también le restaron importancia a las dificultades de entrenar a los soldados para operar varios sistemas nuevos simultáneamente o mantenerlos. Danilov, jefe del consejo de seguridad, dijo que Ucrania tiene un millón de soldados, incluidos los de las unidades policiales y los nuevos reclutas. Con más soldados que armas, dijo, el entrenamiento no desvía a las fuerzas del frente.

      Estandarizar el arsenal de artillería sería útil, eventualmente, dijo el general Kyrylenko.

      “Después de la victoria lo resolveremos”, afirmó.

      Marc Santora colaboró en este reportaje desde Londres y Maria Varenikova desde Kiev.

      Andrew E. Kramer es un reportero del buró en Moscú. Fue parte de un equipo que ganó el Premio Pulitzer en 2017 por cobertura internacional de una serie sobre la proyección encubierta del poder de Rusia. @AndrewKramerNYT

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      BBC

      Climate change: UK sea level rise speeding up - Met Office

      By Georgina RannardBBC Climate & Science

      Sea levels are rising much faster than a century ago, reveals the Met Office's annual look at the UK's climate and weather.

      The State of the Climate report also says that higher temperatures are the new normal for Britain.

      Conservationists warn that spring is coming earlier and that plant and animal life is not evolving quickly enough to adapt to climate change.

      The report highlights again the ways climate change is affecting the UK.

      The UK is warming slightly faster than the average pace of global temperature increase, it also explained.

      The Met Office assessed climate and weather events for 2021 including extreme events like Storm Arwen that caused destructive flooding.

      Sea levels have risen by around 16.5cm (6.5 ins) since 1900, but the Met Office says the rate of rise is increasing. They are now rising by 3-5.2mm a year, which is more than double the rate of increase in the early part of last century.

      This is exposing more parts of the coast to powerful storm surges and winds, damaging the environment and homes. Around 500,000 homes are at risk from flooding, scientists say.

      Extreme sea levels during Storm Arwen last November were only avoided because it hit during a lower than usual tide, explains Dr Svetlana Jevrejeva from the National Oceanographic Centre.

      While the coastline always changes, climate change and sea level rise are exaggerating those changes, she told BBC News.

      "The scale, rate and impact will change and it will change dramatically quite soon," she explains.

      The report also says that while the UK climate in 2021 was "unremarkable" by modern standards, it would have been exceptional 30 years ago. That is because climate change is altering the planet, making hotter temperatures the norm.

      Our planet has warmed by 1.1C since the industrial revolution about 200 years ago. The Intergovernmental Panel on Climate Change says this is caused by greenhouse gases from human activities. In the next 20 years, global temperature is expected to reach or exceed 1.5C of warming.

      Had last year's temperatures occurred in 1992, it would have been one of the UK's warmest years on record, it highlights.

      "Although 1C of warming might not sound like much, it has led to maximum temperatures like the 32.2C we saw in 2021 becoming routine rather than the exception. This is particularly stark when considering the record-breaking heat the UK experienced just last week," says Mike Kendon, from the Met Office National Climate Information Centre.

      The changing climate is also bringing spring earlier, impacting plants and animals, as well as farmers.

      Species that come into leaf early in the year were even earlier last year, but unusually cold temperatures in April caused delays to late-blooming species, the Met Office says.

      And September and October were warmer than average, which delayed autumn and meant that trees lost their leaves later than used to be normal, explained Professor Tim Sparks of the Woodland Trust.

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      Watch: Before and after footage of a sand scheme in Norfolk, to prevent coastal erosion

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      Valeurs Actuelles

      Etats-Unis : des Etats tentent d’empêcher le recours à la pilule abortive, qui représente un avortement sur deux

      Le 24 juin dernier, l’Amérique « pro-vie » était ravie : la Cour suprême autorisait l’interdiction locale de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), en revenant sur l’arrêt « Roe vs Wade », après près de cinq décennies. En l’espace d’un mois, de nombreux Etats américains ont interdit l’avortement, raison pour laquelle les cliniques qui pratiquaient cet acte chirurgical ont été forcées de fermer leurs portes. Désormais, ces mêmes Etats souhaitent aller plus loin, en empêchant le recours à la pilule abortive, rapporte La Croix dimanche 24 juillet. Aux Etats-Unis, celle-ci représente la moitié des IVG.

      L’IVG banni dans huit Etats 

      Aux Etats-Unis, depuis le 24 juin, huit Etats ont banni l’avortement. Certains se trouvent dans le Sud (Texas, Oklahoma, Arkansas, Mississippi, Alabama), d’autres dans le Midwest (Dakota du Sud, Missouri, Wisconsin), détaillent nos confrères. Prochainement, l’Idaho, le Wyoming, le Dakota du Nord et le Tennessee devraient les imiter. Sauf en cas de suspension par la justice locale, comme c’est le cas dans l’Utah, dans le Kentucky, en Arizona, en Louisiane ou encore en Virginie occidentale. L’IVG, dans un futur proche, pourrait dont être interdite dans une vingtaine d’Etats. Mais nombre de militants « pro-vie » disent ne pas être pleinement satisfaits, car l’opération chirurgicale n’est pas le seul moyen d’avorter. 

      Des lois à l’étude 

      En effet, l’agence fédérale américaine qui délivre les autorisations pour les médicaments avait donné son feu vert à la pilule abortive en 2000. Celle-ci est disponible jusqu’à dix semaines de grossesse, sur ordonnance. Or, cette procédure – il s’agit en réalité de deux types de pilules – est désormais suivie par de nombreuses femmes aux Etats-Unis. D’ailleurs, rien ne les empêche de se les procurer dans un Etat où l’avortement est interdit, si elles les font venir par la poste. Si autrefois la prescription devait être obtenue en personne dans un hôpital ou une clinique, la téléconsultation et l’envoi des pilules ont été autorisés depuis la crise sanitaire. Cette mesure, contestée par l’administration Trump, a été définitivement entérinée par l’administration Biden, explique La Croix.

      Dans les Etats anti-avortement, plusieurs lois sont à l’étude, ou même, ont déjà été adoptées. Par exemple, en Louisiane, envoyer des pilules par la poste est illégal, nous apprend le quotidien. Une peine allant jusqu’à cinq ans de prison peut donc être prononcée. 

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      Известия (RUS)

      Байден и Си Цзиньпин начали телефонные переговоры

      Президент США Джо Байден и глава Китайской Народной Республики Си Цзиньпин начали телефонные переговоры. Об этом сообщили 28 июля в Белом доме.

      Пошлинные мысли: зачем США отменять тарифы на товары из КНР И какие аргументы есть у сторонников и противников этого шага

      «Звонок президента Байдена с главой КНР Си Цзиньпином начался в 8:33 по восточному времени (15:33 мск. — Ред.)», — говорится в сообщении.

      О предстоящих телефонных переговорах Байдена и Си Цзиньпина рассказало 27 июля агентство Bloomberg. Тогда координатор по стратегическим коммуникациям в совете национальной безопасности Белого дома Джон Кирби сообщил, что Байден в ходе разговора планирует обсудить с Си Цзиньпином в том числе ситуацию вокруг Украины и обстановку в Индо-Тихоокеанском регионе.

      Сам Байден рассказал о своем намерении провести телефонный разговор с Си Цзиньпином еще 20 июля во время делового визита в Массачусетс. Тогда отмечалось, что вероятной темой обсуждения должна стать отмена повышенных тарифов на большую часть экспорта из Китая, введенных еще во времена экс-президента Дональда Трампа, что должно помочь США снизить темпы инфляции в стране.

      По мнению азиатских экспертов, подобный шаг позитивно повлияет на экономическую обстановку и позволит нормализовать торговые отношения между США и Китаем.

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      L'Humanité

      Islande. Sus aux énergies fossiles !

      Actu

      Lina Sankari

      Au départ, il y a une contrainte. Et une solution politique. Souvent vantée pour son recours à près de 100 % aux énergies ­renouvelables pour sa consommation électrique, l’Islande est favorisée par l’activité volcanique, qui alimente l’énergie géothermique, et les fleuves glaciaires qui nourrissent l’hydroélectrique.

      Jour du dépassement : il est encore possible d’agir, la preuve !

      « Malgré de bonnes intentions, l’Islande n’a pas eu recours aux énergies renouvelables en raison de leur importance pour le climat. Sa motivation était simple : elle ne pouvait pas faire face aux variations du prix du pétrole causées par de nombreuses crises qui ont frappé le marché mondial de l’énergie. Isolée près du cercle polaire, elle avait besoin d’une ressource énergétique stable et économiquement viable », résume la directrice de l’Iceland School of Energy de l’université de Reykjavik, Halla Hrund Logadottir.

      9 habitations sur 10 chauffées grâce à l’énergie thermique

      Jusqu’au choc pétrolier, les combustibles fossiles dominent. C’est toujours le cas dans le transport, mais aujourd’hui 9 habitations sur 10 sont chauffées grâce à l’énergie thermique, et les sites de production tournent également grâce aux énergies propres.

      Au départ, les initiatives sont isolées mais, dès les années 1950, les municipalités explorent de nouveaux projets et 530 usines hydroélectriques sortent de terre, favorisant des systèmes de production indépendants. Durant la décennie suivante, le gouvernement crée un fonds de garantie pour le forage géothermique qui attribue des prêts pour la recherche et les tests de forage qui entraînent, malgré tout, pollution au soufre et émissions de CO2.

      La plus grande usine de captage de CO2 au monde

      Dans le même temps, le cadre juridique et ­réglementaire encourage les foyers à se connecter au réseau de chauffage par géothermie. Les producteurs de silicium ou d’aluminium restent toutefois des industries polluantes susceptibles de compromettre les objectifs de ­réduction des émissions à un minimum de 40 % dans le cadre des accords de Paris.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      En septembre 2021, l’Islande inaugure la plus grande usine de captage de dioxyde de carbone au monde. En extrayant le CO2 de l’air pour l’enfouir à jamais sous terre, elle projette ainsi d’éliminer 1 % des gaz à effet de serre émis sur notre planète d’ici à 2025 et compense en une année l’impact de 4 000 vols Paris-New York. Une trentaine d’installations similaires existent déjà dans le monde. En France, on trouve au moins 8 formations géologiques imperméables et argileuses capables de contenir le CO2.

      Focus Celles et ceux qui agissent pour la planète

      environnementRéchauffement climatiqueislandegéothermie
      Известия (RUS)

      Историк оценил заявление Зеленского об истинной наследнице Киевской Руси

      Термин «Киевская Русь» — это искусственный термин, существовало одно понятие — Древнерусское государство и оно образовалось в Новгороде, заявил в четверг, 28 июля, историк, кандидат исторических наук Борис Морозов.

      «Волим царя восточного»: как Украина объединилась с Россией Почему запорожские казаки отказались от евроинтеграции

      Таким образом он прокомментировал заявление президента Украины Владимира Зеленского, который опубликовал видеообращение, в котором указал, что Украина является единственной законной наследницей Киевской Руси, а «двоюродным племянникам и очень дальним родственникам» не нужно посягать на ее наследство и историю.

      «Термин «Киевская Русь» — это искусственный термин, территориально-географический термин, созданный учеными второй половины ХIX века. В советское время термин внедрился в учебники. Существовало одно понятие — Древнерусское государство, Русская земля. Оно образовалось в Новгороде, а стало таким большим, когда к нему присоединился Киев. Никакого Киевского самостоятельного государства не было», — подчеркнул Морозов в беседе с «Известиями».

      По словам историка, в конце XIX века термин «Киевская Русь» постепенно начали употреблять, но не вкладывая в него этнического содержания. Например, его использовал крупнейший украинский ученый Михаил Грушевский, который был известен своими националистическими настроениями.

      «Еще до монгольского нашествия Киев не был центром Русской земли. После монгольского нашествия западно-русские земли попали в орбиту Великого княжества Литовского», — уточнил историк.

      Доктор исторических наук, профессор кафедры истории России до XIX века исторического факультета МГУ им. Ломоносова Антон Горский, в свою очередь, отметил, что заявление Зеленского — сугубо политическое, с научной точки зрения подобные рассуждения бессмысленны.

      «Если брать государственный аспект, непрерывность государственности, тогда, конечно, Россия является наследницей, а на Украине были перерывы, когда она находилась под властью Литовского княжества и Речи Посполитой», — уточнил Горский.

      Заявление Зеленского также прокомментировал официальный представитель МИД РФ Мария Захарова. Дипломат призвала Зеленского не обижаться на то, что часть страны будет называться Русью.

      В Совбезе России распад украинской территории предрекали и в апреле. Секретарь ведомства Николай Патрушев рассказал тогда, что Вашингтон задолго до госпереворота 2014 года внушал украинцам исключительность их нации и ненависть ко всему русскому. По его словам, «история учит тому, что ненависть никогда не сможет стать надежным фактором народного единства» и народы на Украине объединяет «страх перед зверствами националистических батальонов».

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      BBC

      Bernard Cribbins: Doctor Who and Wombles star dies aged 93

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      Watch: From Wombles to Doctor Who: Bernard Cribbins' career in video

      Doctor Who and Wombles actor Bernard Cribbins has died aged 93, his agent has confirmed.

      During a career that spanned seven decades, Cribbins narrated the 1970s children's programme The Wombles.

      He also played the Doctor's companion Tom Campbell in the 1966 film Daleks' Invasion Earth 2150 AD returning 41 years later in the revived TV series.

      Cribbins returned to the show as Wilfred Mott, the grandad of Catherine Tate's character Donna.

      He played Wilfred from 2007 to 2010.

      The actor was known by generations of children - he also played the station porter Albert Perks in 1970 film The Railway Children.

      Former Doctor Who showrunner Russell T Davies led the tributes, posting a picture of him on set, while saying: "I'm so lucky to have known him. Thanks for everything, my old soldier. A legend has left the world."

      A post shared by Russell T Davies (@russelltdavies63)

      Comedian and actor Matt Lucas, who also featured in Doctor Who, called Cribbins a "brilliantly talented man".

      Songwriter and producer Mike Batt, who wrote the theme tune for The Wombles, told BBC News: "He was rather mischievous and just great - funny, giggly company to be with. But he took his work very seriously and he was a fine actor on all levels. I think he'll be so badly missed by so many."

      Dame Floella Benjamin, who appeared alongside Cribbins on children's television, tweeted: "He was a creative genius, great storyteller and knew just how to communicate with an audience."

      I adored working with #BernardCribbins back in the 80’s. He was a creative genius, great storyteller and knew just how to communicate with an audience. He has left a lasting legacy. #RIPBernard ❤️ pic.twitter.com/O8NC63A2EP

      Actor and writer Mark Gatiss said: "There was no one quite like Cribbins".

      "A gifted comic actor with an incredible seam of pathos and real heart. From Sellers to Star Turn, Wombles to Wilf," he continued. "I once gushed to him about his lovely performance in Hammer's 'She'. That afternoon he was off to play five aside - aged almost 90."

      John Simm, who played The Master in Doctor Who, posted: "Loved him. He would happily do all the Wombles voices on command... actually transporting me back in time, for real!"

      "Really sad news," added Culture Secretary Nadine Dorries. "What a talent and a life well lived."

      Cribbins' agent higlighted the actor's "such diverse work", and said: "He worked well into his 90s, recently appearing in Doctor Who and the CBeebies series Old Jack's Boat.

      "He lost his wife of 66 years, Gill, last year.

      "Bernard's contribution to British entertainment is without question. He was unique, typifying the best of his generation, and will be greatly missed by all who had the pleasure of knowing and working with him."

      There was, Bernard Cribbins said, something of his father in Perks from the Railway Children.

      He was funny, hardworking, caring, loyal and someone who could turn his hand to anything. Mr Cribbins senior was also the person who inspired young Bernard to have a go at acting at school.

      By the time Bernard Cribbins was 14, he was working full-time at Oldham Rep and 50 years later, he could look back on a career in which he was almost never out of work.

      It was his sideline in variety that drew him to the attention of the man who would go on to produce the Beatles, George Martin. Hole in the Ground and Right Said Fred, two stories of manual labour ending in untimely deaths, were chart hits loved by children and endlessly played on BBC Radio's Junior Choice.

      For those of a certain age, he was everywhere - from Carry On, to the radio, to children's TBV to the Tufty public information films and the Buzby adverts. He was familiar but never so famous that Cribbins, the man, ever overshadowed whatever he had turned his hand to that day.

      As an actor, comedian, singer and raconteur, he tried his hand at everything, from Shakespeare to pantomime, Jackanory to Top of the Pops.

      Born in Oldham in 1928, Cribbins left school at 13 and found work as an assistant stage manager at a local theatre club, taking on small acting roles before serving an apprenticeship at the Oldham Repertory Theatre.

      The actor became well-known in the UK for having a string of successful novelty records in the 1960s such as Right Said Fred and The Hole in the Ground - a monologue which Noel Coward selected as one of his Desert Island Discs.

      In the 1970s he landed some major big-screen roles, including playing barman Felix Forsythe in Alfred Hitchcock's Frenzy.

      In the popular sitcom Fawlty Towers, Cribbins appeared memorably as the ostentatious hotel guest and spoon salesman Mr Hutchinson, in the episode where frustrated owner Basil stresses out about a visit from the hotel inspectors.

      Cribbins' voice was a fixture in UK living rooms, thanks to shows like Jackanory, which he frequently read stories on from 1966 to 1991- he holds the record as the reader of the most stories on the show.

      He also performed the title role in the CBeebies series Old Jack's Boat from 2013 2015.

      In a 2014 interview with the Guardian, Cribbins gave his thoughts on what made him such a renowned storyteller.

      "Well, I think I'm a good actor, without being boastful," he said. "I have an array of voices. And intensity is a word you might use. Engage with that little figure on the other side of the lens."

      At the age of nearly 90, he published an autobiography looking back on his years in show business in 2018. Its title was Bernard Who? 75 Years Of Doing Absolutely Everything - and its advice was simple.

      "Do your best and be grateful for every single job".

      'Stories to make hair curl'

      In Davies' dedication to Cribbins, he recalled the late star's first day back on the Doctor Who set: "His first day was on location with Kylie Minogue, but all eyes, even Kylie's, were on Bernard. He'd turned up with a suitcase full of props, just in case, including a rubber chicken," he said. "And what an actor. Oh, really though, what a wonderful actor."

      "We once took him to the TV Choice Awards and sent him up on his own to collect the award, and the entire room stood up and cheered him," he added. "That's a lovely memory."

      "It was so special to work with Bernard Cribbins," wrote actress Helen Lederer, describing him as the "king of props and stories to make hair curl".

      I'm so very sad. My dear pal Bernard Cribbins has died. We met on Anything Goes & kept our 'Friendship' for over 33 yrs. A very special man of many talents. Funny, kind, genuine, always had a smile on his face & a quip. One of the good guys. I will miss him so very much. RIP pic.twitter.com/9KrDUUuKMv

      Actress and singer Elaine Paige shared a picture of the two of them together, describing Cribbins as "a special man of many talents" and "one of the good guys".

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      Villas, appartements de luxe : la justice ouvre une enquête sur les avoirs russes en France

      La justice française se penche un peu plus sérieusement sur les avoirs russes en France. Selon Le Parisien, lundi 25 juillet, le parquet national financier (PNF) a ouvert une enquête préliminaire le 1er juillet dernier, et se concentre particulièrement sur les oligarques les plus proches de Vladimir Poutine. L’enquête, confiée à l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF), concerne les chefs d’accusation suivants : blanchiment en bande organisée, corruption, détournement de fonds publics et fraude fiscale aggravée.

      Le dossier ouvert par le PNF n’est cependant pas une simple opération de représailles, cinq mois après le début de la guerre en Ukraine. Tout est parti d’une plainte déposée, le 20 mai dernier, par la branche française de l’ONG anticorruption Transparency International. L’organisation s’interrogeait alors tout particulièrement sur la façon dont plusieurs oligarques proches du Kremkin sont parvenus à se constituer un important patrimoine immobilier entre 2003 et 2018. Des villas ou des appartements de luxe en grand nombre, situés sur la Côté d’Azur, la côté basque, les Alpes ou l’ouest parisien.

      Une liste de milliardaires soupçonnés

      « Cette plainte est le fruit du travail de recherche très rigoureux de notre cabinet en partenariat avec les équipes de l’ONG à partir de sources ouvertes et en s’appuyant sur des informations et des documents qui nous ont été transmis de façon anonyme », a expliqué Me William Bourdon, avocat de Transparency International. Selon Le Parisien, le dossier monté par l’ONG est effectivement très précis : il contient les noms de milliardaires russes possédant ce type de biens immobiliers en France, et dont l’origine semble douteuse. Ces noms, précise le quotidien francilien, n’ont pas été rendus publics afin de préserver la sécurité des enquêteurs et des membres de Transparency International.

      En cas de succès, l’enquête et les condamnations qui s’en suivraient pourraient déboucher sur la saisie par l’Etat de ces biens immobiliers luxueux, comme cela est déjà arrivé récemment pour les propriétés, estimées à 150 millions d’euros, du vice-président de Guinée équatoriale. En tout cas, Me Bourdon s’est affiché optimiste : « Il n’y a aucun doute que ces faits de vastes opérations de blanchiment en France vont être caractérisés et que leurs responsables seront poursuivis ».

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      Guerre en Ukraine : l’Italie saisit le yacht à 530 millions d’euros d’un oligarque

      En raison des sanctions européennes annoncées, l’Italie a sévi. Elle a gelé un yacht d’une valeur de 530 millions d’euros appartenant à l’oligarque russe Andreï Melnichenko. Ce bateau à trois-mâts, nommé SY A, considéré comme l’un des plus grands yachts privés à moteur à voile au monde, a donc été saisi par les autorités italiennes, relate BFM TV ce samedi 12 mars. Il était amarré dans le port de Trieste, ville située au nord-est de l’Italie. La police locale, en charge de la lutte contre la criminalité financière, a d’ailleurs précisé qu’Andreï Melnichenko était propriétaire du navire « par l’intermédiaire d’une société basée aux Bermudes ».

      Gel de ses avoirs et interdiction de visa

      Le multimilliardaire russe, qui a fait fortune dans les filières du charbon et de l’engrais, fait les frais des sanctions européennes en lien avec la guerre en Ukraine menée par l’armée de Vladimir Poutine. De nombreux oligarques possédant des propriétés et biens en Europe ont été placés sur une liste noire de l’Union européenne (UE). C’est donc le cas d’Andreï Melnichenko, qui a déjà vu ses avoirs gelés et son visa interdit dans les pays de l’UE. La semaine dernière, l’Italie avait déjà saisi un autre yacht appartenant à l’oligarque russe Alexeï Mordachov, magnat de l’acier, rappellent nos confrères. Son navire, le Lady M, d’une valeur de 65 millions d’euros, avait accosté à Imperia, dans le nord-ouest de l’Italie. Le yacht avait d’ailleurs fait escale durant huit jours à Bordeaux avant de se rendre en Italie.

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      L'Humanité

      Sciences. Comment le poisson-zèbre devint souris de laboratoire

      Actu

      Il ne s'agit pas d'une fable, mais de la publication d’un atlas complet du génome de ce petit poisson, qui permet aux chercheurs d'étudier de nombreuses maladies génétiques humaines. Fruit d’un consortium international, ce travail pourrait aussi aboutir à l’arrêt des recherches chez les mammifères. Explications.

      Jérémie Bazart

      Vous connaissez le croco-lion ? C’est un animal très, très méchant, qui a une tête de lion d’un côté et une tête de crocodile de l’autre.

      - Mais, alors, comment fait-il pour faire ses besoins ?

      - Ben, justement, il ne peut pas ! C’est pour ça qu’il est très, très méchant ! »

      Ce dialogue est une blague, bien sûr, mais il met en lumière un animal qui possède des caractéristiques communes à d’autres animaux ou objets. Il en va ainsi du chien-loup, du requin-marteau ou du poisson-zèbre.

      Ce dernier vient justement de faire ­l’objet d’une publication dans la revue « Nature Genetics » (1). Son atlas génétique ­complet vient d’être rendu public et cela va aider les chercheurs en médecine et en sciences de la vie du monde entier à élargir les recherches possibles. Car la particularité du poisson-zèbre (zebrafish, en anglais), ce n’est pas que d’avoir un corps rayé comme un zèbre, équipé de nageoires comme un poisson...

      Il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent

      Le poisson-zèbre est utilisé comme vertébré modèle dans plus de 1 200 laboratoires du monde entier pour des études sur la fonction des ­organismes, des cellules et des gènes impliqués dans le développement, la régénération, le comportement, la toxicologie et la modélisation des maladies.

      Car ce petit poisson présente l’avantage d’être facile à élever et d’avoir des embryons uniformes et transparents qui se développent en dehors de la femelle. De plus, il est possible de rendre le poisson-zèbre transparent à l’âge adulte grâce à une mutation génétique. Ainsi, inutile de procéder à une dissection ou à des méthodes invasives destinées à observer des effets dans le corps du poisson.

      À quoi ressemblaient les chiens de la préhistoire ? Les dernières découvertes

      Par ailleurs, le génie génétique permet de modifier ce poisson à volonté en fonction de ce que l’on souhaite étudier : molécules, stades de développement, organes, etc. Enfin, le zebrafish possède des propriétés régénératrices inhabituelles qui intéressent grandement les chercheurs, bref, c’est un cobaye idéal pour comprendre et tester tout un tas de choses. D’ailleurs, l’animal a permis de nombreuses découvertes en ­génétique.

      Un catalogue de 140 000 régions d’ADN

      Mais, avec la publication de « Nature ­Genetics », les scientifiques espèrent que la recherche va franchir un pas supplémentaire. « L’atlas proposé aidera les chercheurs à mieux étudier les conditions de divers types de cancer (par exemple, celui de la peau), les maladies cardiaques et les maladies du vieillissement », expliquent les scientifiques dans la revue.

      L'Humatinale

      Du lundi au vendredi, l’actu essentielle décryptée par la rédaction de l’Humanité.

      Pour réaliser cet atlas génétique, ce ne sont pas moins de 27 laboratoires qui ont travaillé en commun. Ils ont, ensemble, réalisé un travail colossal qui a consisté­ à annoter, de manière fonctionnelle, le génome en développement du poisson-zèbre, collecter toutes les données génomiques publiées et en produire de nouvelles, normaliser ces données, créer et maintenir un centre de coordination des données pour l’accumulation continue et le téléchargement de données génomiques sur le poisson­ zèbre, générer un hub qui permet la visualisation avec des navigateurs de génome courants.

      Leur travail a abouti à la mise à disposition d’un catalogue de 140 000 régions d’ADN impliquées dans la régulation de l’expression des gènes chez le zebrafish­. « Cette étude s’appuie sur des milliers d’échantillons (1 802 exactement avec des millions de données chacun) et fournit l’image la plus large des régions d’ADN candidates pour la reproduction transgénique et la recherche génétique sur le développement et les maladies », poursuivent les auteurs.

      Détrôner la reine des labos ?

      L’article détaille les éléments d’ADN impliqués dans plusieurs stades de développement ­embryonnaire et améliore la compréhension de l’équivalence génétique entre le poisson-zèbre et la souris, si bien que les scientifiques se mettent à rêver…

      Recherche médicale. Des fourmis capables de renifler le cancer ?

      En effet, grâce à leur atlas, le zebrafish­ ne pourrait-il pas détrôner la souris blanche, mammifère reine des labos ? Toujours est-il que la cartographie proposée, elle-même en libre accès, témoigne de la façon dont une initiative de collaboration internationale peut avoir un impact au profit d’une communauté de chercheurs. Grâce à la mise à disposition de l’atlas, les scientifiques vont pouvoir utiliser l’information génétique du poisson-zèbre pour leurs futures études.

      « Avec notre nouveau catalogue, nous nous rapprochons d’une carte entièrement réalisée à partir de laquelle on peut superposer le génome humain », conclut l’article. Ce type d’activité permettra aux chercheurs du monde entier de tester de nouveaux traitements, de nouveaux médicaments et de mieux comprendre les maladies ­humaines et animales.

      (1) « Multiomic atlas with functional stratification and developmental dynamics of zebrafish cis-regulatory elements ». « Nature Genetics », juillet 2022.

      Quel modèle animal pour étudier l’humain ?

      Selon le ministère de l’Éducation supérieure, de la Recherche et de l’Innovation, en 2019, les animaux les plus utilisés dans les laboratoires de recherche étaient les souris (61 %), puis les poissons-zèbres (12 %), les rats (9 %), les lapins (7 %), les chiens et chats (0,31 %) et enfin les primates (0,18 %).

      Les modèles animaux sont nombreux pour étudier l’impact d’un médicament ou d’une transformation génétique sur le corps. Est-il possible cependant d’extrapoler les résultats obtenus avec un animal chez l’homme ? Non, bien sûr. Mais, même avec le développement des modèles numériques, des simulations pharmacologiques, les modèles animaux restent d’actualité. En 2010, un atelier de la Commission européenne intitulé « Les souris sont-elles des modèles pertinents pour étudier les maladies humaines ? » a réaffirmé que, malgré des essais pharmacologiques chez l’homme, les modèles murins demeurent irremplaçables dans les études précliniques. Mais il ne précise pas si les modèles aquatiques peuvent remplacer les souris… Affaire à suivre.

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      génétiquelaboratoireanimauxsciences
      Известия (RUS)

      Аналитик заявил о демонстрации КНДР готовности дать отпор США

      Председатель Государственного совета Северной Кореи Ким Чен Ын своим заявлением о готовности к войне с США отправил посыл как гражданам КНДР, так и мировой общественности. Такое мнение аналитик Центра экспертного сопровождения политических процессов Петр Колчин высказал в четверг, 28 июля.

      «Северокорейцы не выставляют нам счета после каждого голосования в ООН» Посол РФ в КНДР Александр Мацегора — о мотивации Пхеньяна в признании ДНР и ЛНР

      Он отметил, что страна продемонстрировала готовность к вызовам со стороны потенциальных противников.

      По словам эксперта, возможное противостояние с Соединенными Штатами является актуальной темой на протяжении всей истории КНДР. Колчин напомнил о результатах кровопролитной войны 1950–1953 годов, которая стала серьезной исторической травмой для граждан Северной Кореи.

      «Заявление направлено на граждан Северной Кореи, чтобы показать решительность правительства в условиях американского давления. Так и продемонстрировать всему дальневосточному региону — Северная Корея усиливает свой военный потенциал, и готова противостоять любой агрессии, будь то Южная Корея, Япония или США», — заключил Колчин в беседе с телеканалом «360».

      Ранее в этот день Ким Чен Ын заявил, что Северная Корея готова к военным столкновениям с США, сообщает телеканал «Звезда». Кроме того, он осудил администрацию президента Южной Кореи Юн Сок Ёля и подчеркнул, что любые попытки нанести удар по территории КНДР будут встречены суровым ответом и «уничтожением».

      26 июля аналитик Сергей Кондратьев оценил ядерную опасность КНДР как низкую. Несмотря на успехи в области ракетостроения, у Пхеньяна по-прежнему есть проблемы с разработкой систем доставки ядерного оружия. Немаловажно и то, что Северная Корея не заинтересована в открытом конфликте с другими странами, подчеркнул Кондратьев.

      3 июля Центральное телеграфное агентство Кореи опубликовало заявление МИД КНДР, в котором оно обвинило США в милитаризации Европы и превращении Азии в регион НАТО. В северокорейском внешнеполитическом ведомстве считают, что Америка хочет установить военное господство «не только над Азаитско-Тихоокеанским регионом, включая Корейский полуостров, но и во всем мире».

      8 июня заместитель постпреда России при ООН Анна Евстигнеева отметила рост напряженности на Корейском полуострове. Причиной ситуации Евстигнеева назвала отсутствие прогресса в деле урегулирования противоречий в регионе политическим путем. Кроме того, добавляет дипломат, США намеренно игнорируют призывы Пхеньяна прекратить враждебную деятельность против них и устраняют любые возможности для налаживания диалога.

      ВКонтакте
      BBC

      James Lovelock: Influential green thinker dies aged 103

      British scientist James Lovelock, who devoted his life to the global green movement, has died on his 103rd birthday, his family has said.

      His 1960s Gaia theory found that Earth, from rocks to air, was one huge interconnected and self-regulating system.

      His work formed the basis of much of climate science.

      And he had warned climate change could be a tipping point for the planet.

      But his support for nuclear energy and for fracking attracted criticism from other environmentalists.

      Working for Nasa in the 1960s, Lovelock had what he called a Eureka moment when he realised living things had a profound impact on the environment around them.

      This led to the radical idea everything on Earth, from oceans to every living organism, was a living, connected system.

      Some scientists saw the idea as too "new age". But the theory spread and formed the basis of the growing green movement.

      Lovelock, who lived in Dorset, also revealed chemicals were destroying the ozone layer.

      He later became an independent scientist and was driven to reveal the huge threat posed to life by a warming world.

      "We're playing a very dangerous game," Lovelock told BBC News in 2020. "It's direct interference with one of the major regulating mechanisms of Gaia."

      Met Office Hadley Centre climate-impacts research head Prof Richard Betts said: "I am devastated by Jim's death. He was a source of inspiration to me for my entire career. Jim's influence is widespread, profound and long-lasting."

      "He will be remembered for his warm, fun-loving personality, his truly innovative thinking, his clarity of communication, his willingness to take bold risks in developing his ideas, and his abilities to bring people together and learn from them."

      Science Museum Group science director Dr Roger Highfield said: "Jim was a nonconformist who had a unique vantage point that came from being, as he put it, half scientist and half inventor.

      "Endless ideas bubbled forth from this synergy between making and thinking."

      Lovelock's dedication to warning the world about climate change meant he carried on working past retirement age.

      "My main reason for not relaxing into contented retirement is that, like most of you, I am deeply concerned about the probability of massively harmful climate change and the need to do something about it now," he said in 2011.

      And two years ago, he said the biosphere - all systems of life on Earth - was on its last 1% of life.

      His family said: "Our beloved James Lovelock died yesterday in his home surrounded by his family on his 103rd birthday.

      "To the world he was best known as a scientific pioneer, climate prophet and conceiver of the Gaia theory.

      "To us, he was a loving husband and wonderful father with a boundless sense of curiosity, a mischievous sense of humour and a passion for nature."

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      Scientist James Lovelock: "AI is a new form of life"

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      Inflation : le gouvernement prêt à porter la remise carburant à 30 centimes par litre

      Changement de plan. Initialement, la remise carburant en vigueur depuis le 1er avril dernier devait décroître progressivement jusqu’à disparaître en décembre prochain, pour être remplacée par un dispositif centré sur les faibles revenus et les plus gros rouleurs. Le nouveau fonctionnement de cette réduction ayant cependant été rejeté par les députés républicains, Bruno Le Maire a évoqué une autre option, samedi 23 juillet. Le ministre de l’Economie s’est dit favorable à un passage à une remise de 30 centimes par litre, contre 18 actuellement.

      « La remise pourrait passer de 18 à 30 centimes d’euro en septembre et en octobre puis passer à 10 en novembre et 10 en décembre », a-t-il déclaré, cité par Le Figaro. Une augmentation qui, couplée à la remise de 20 centimes par litre récemment accordée par TotalEnergies, pourrait faire passer le litre d’essence à 1,50 euro dans certaines stations-service. Or, c’est ce prix symbolique que voulaient obtenir les Républicains. Satisfaits, ces derniers ont donc retiré leurs amendements, et pourraient voter la mise en place de cette réduction.

      La gauche peu convaincue

      Plus généralement, Bruno Le Maire a multiplié les gestes en faveur des Républicains, annonçant être favorable au report de l’indemnité carburant transport (ICT). Ce dispositif, qui devait remplacer la ristourne au litre, était combattu par la droite, qui réclamait une mesure plus généralisée. Enfin, le ministre de l’Economie a également fait un pas en direction d’une aide spécifique aux petites stations-service rurales – là encore, une demande récurrente des Républicains.

      « Nous avons eu raison de soutenir cette proposition d’avoir le carburant à 1,50 euro parce que nous y arrivons et les Français pourront nous remercier d’avoir persisté », s’est félicitée la députée LR Véronique Louwagie. Un enthousiasme assez peu partagé par l’opposition de gauche qui, en plus de moquer un accord entre la droite et la majorité peu surprenant, brocarde déjà une fausse mesure. « Vous annoncez quelque chose (le litre à 1,50 euro) qui sera vrai au mois de septembre, qui ne le sera plus en octobre, qui le sera encore moins en novembre et plus du tout en décembre », a raillé le député communiste Nicolas Sansu. La Nupes, de son côté, milite plutôt pour un blocage des prix permanent – du moins en attendant la fin de la période inflationniste.

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      Синоптик рассказал о погоде в Центральной России на август

      К середине следующей недели термометры покажут до +30 градусов. Август в Центральной России прогнозируется немного теплее положенного, сообщил 28 июля ведущий сотрудник центра погоды «Фобос» Евгений Тишковец.

      Стихии творение: ждать ли в августе аномальной погоды Метеорологи объяснили возросшую частоту и силу экстремальных явлений природы

      «С наступлением августа, который обещает быть немного теплее положенного, в условиях малооблачной погоды и смены северной тяги ветров на южную температура воздуха с каждым днем начнет повышаться, и к середине следующей недели термометры покажут +25–30 градусов», — рассказал он «РИА Новости».

      Ранее в четверг научный руководитель Гидрометцентра России Роман Вильфанд рассказал, что в августе не ожидается сильной жары, но погода в Москве будет летней. Он отметил, что, по предварительным расчетам, небольшое повышение температуры начнется уже с 1 августа.

      Накануне руководитель прогностического центра «Метео» Александр Шувалов сообщил, что сейчас жаркая погода, накрывшая Западную Европу, обойдет Россию стороной. По его словам, надвигающийся циклон понизит температуру воздуха в европейской части России.

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      L'Humanité

      Ouvrir les yeux

      Éditorial

      Laurent Mouloud

      En astronomie, tout est question de profondeur. Profondeur de champ : plus vous scrutez loin dans l’Univers, plus l’image des objets qui vous revient est ancienne. Mais aussi profondeur de vue, tant il est vrai qu’aucune autre discipline scientifique ne parvient à susciter autant de réflexions existentielles. À ce titre, les images spectaculaires et inédites du télescope James-Webb, dévoilées depuis lundi, ouvrent un nouveau chapitre dans la quête perpétuelle de savoirs et de sens qui a toujours guidé l’humanité. Les somptueux clichés montrant des galaxies formées peu après le big bang, il y a plus de 13 milliards d’années, ne peuvent qu’interroger chacun d’entre nous. Ils sont autant un exploit technologique qu’un exercice d’humilité face à l’immensité de notre monde et la place que nous y occupons.

      Levez le nez au ciel reste, sans doute, l’une des plus vieilles activités humaines. Que ce soit pour admirer une voûte étoilée, y dénicher un dieu quelconque, se repérer en mer, mesurer le temps, marquer les saisons, savoir planter les graines au moment opportun, l’astronomie a toujours été au cœur de nos sociétés, de ses bouleversements et de ses avancées. Songeons au révolutionnaire Copernic, révélant que la Terre n’était pas au centre de l’Univers, obligeant la science de l’époque et les dogmatismes religieux à s’adapter à cette nouvelle vision du monde, plus complexe, plus réelle. Levez le nez au ciel, donc, pour mieux ouvrir les yeux.

      Nul ne sait encore ce que va nous révéler précisément le télescope James-Webb dans les années à venir. Il tentera d’en savoir plus sur les premiers instants de notre monde. Peut-être parviendra-t-il à détecter des signes de vie – végétale ou animale – sur de lointaines exoplanètes ? Cette incertitude fait l’essence même des sciences fondamentales dont l’astronomie est la plus vieille représentante. GPS, scanners, satellites, téléphones mobiles… La recherche sur les étoiles a toujours entraîné dans son sillage nombre de progrès plus terre à terre. À des années-lumière de cet utilitarisme, dont certains veulent parer d’avance toute recherche, ces images à couper le souffle rappellent que l’émerveillement et l’exaltation de mieux se connaître doivent rester le propre de l’Homme.

      télescope james-webbEditorialastronomie
      Valeurs Actuelles

      Fraudes bancaires : alerte rouge

      Tout commence par un appel sur son portable, l’après-midi du 23 février dernier. Victoire, 24 ans, en plein travail derrière son ordinateur, décroche. L’homme au bout du fil se présente comme son conseiller à la Société générale. Le robot d’alerte de la banque a fait remonter une opération douteuse sur son compte. Est-elle bien à l’origine d’un paiement par carte bancaire effectué sur Internet chez Darty. com d’un montant de 439,90 euros à quatre heures du matin ? Non, bien sûr.

      Le conseiller se veut rassurant : « Il me confirme que ma carte a été piratée et ajoute immédiatement de ne pas m’inquiéter, qu’il est encore temps de bloquer le paiement et qu’il va m’accompagner pour faire opposition. » Il lui demande de suivre des étapes bien précises : connexion à son espace client depuis le code qu’il lui a envoyé par un SMS estampillé Société générale, puis entrer son code de carte bancaire pour finaliser l’opposition. Sa carte est bloquée, lui certifie-t-il, il va maintenant falloir la récupérer afin de pouvoir émettre la nouvelle.

      Il lui propose le passage d’un employé de La Poste qui la récupérerait dans une enveloppe cachetée. Peu de temps après, elle reçoit un appel d’un homme qui lui dit être dans le hall de son immeuble pour prendre un pli. Aimable, en tenue de postier. Victoire lui donne l’enveloppe. Dix minutes plus tard, elle reçoit coup sur coup deux SMS de la Société générale. Deux retraits, de 2 500 euros chacun, ont été effectués à quelques minutes d’intervalle, dans un distributeur de son quartier.

      C’est à cet instant qu’elle comprend être tombée dans un piège. Une arnaque très sophistiquée. Tout était faux, jusqu’au site de la banque où elle a été dirigée, une copie conforme. Elle appelle immédiatement le vrai numéro permettant de faire opposition à sa Carte bleue. L’opérateur lui confie que les arnaques sont devenues tellement sophistiquées que même des conseillers bancaires se font avoir. Dans la foulée, la jeune femme dépose une préplainte en ligne puis se rend au commissariat. « J’espérais qu’ils obtiendraient les vidéos des retraits grâce aux caméras de vidéosurveillance, prouvant que je n’étais pas à l’origine des retraits. »

      Des semaines de tergiversations vont suivre : le conseiller de Victoire décroche rarement son téléphone, ne répond pas à ses messages, ou signale qu’il faut attendre que leur service chargé de traiter les fraudes ait statué. Finalement, la réponse tombe : Victoire est considérée comme responsable, elle ne sera donc remboursée qu’à 50 % de son préjudice, soit 2 500 euros. Un remboursement présenté comme un geste commercial par la directrice de son agence. Et obtenu contre la signature d’une promesse de n’engager aucune poursuite.

      La direction de la Société générale invoque le secret bancaire

      La règle, lors de tout type de fraude, est que la banque est tenue de rembourser ses clients victimes, sauf si elle prouve que ces derniers ont fait preuve de négligence grave. Peut-on accuser cette jeune femme de négligence grave alors même que l’escroquerie était si sophistiquée ? Comment les escrocs connaissaient-ils son nom, son adresse, son numéro de portable, comment savaient-ils qu’elle possédait un compte dans cette banque ? Surtout, comment ont-ils fait pour relever les plafonds des retraits bancaires quotidiens à des distributeurs ? Plafond, dans le cas de Victoire, qui aurait dû être limité à 500 euros.

      La direction de la Société générale invoque le secret bancaire pour refuser de commenter ce cas… Nombre de clients victimes, politique de remboursement, failles du système bancaire : elle a également refusé de répondre aux nombreuses autres questions qui restaient en suspens.

      Ghislaine a eu, si on peut dire, plus de chance que Victoire. Le 27 juin dernier, elle découvre avec stupéfaction trois retraits d’un montant total de 3 800 euros effectués avec sa carte bancaire. Elle n’en est pas à l’origine, elle ne s’est jamais séparée de sa carte, elle a été piratée, sans avoir la moindre idée du mode opératoire des escrocs, si ce n’est une agence de voyages à qui elle avait commandé un séjour, il y a plusieurs années, et avait, pour la seule fois de sa vie, communiqué ses numéros de carte. Plainte, opposition, le fraudeur, avec l’argent de Ghislaine, s’est offert un séjour avec les plus belles prestations dans un Center Park ! Il sera cueilli le sixième jour, veille de son départ, par la police et placé en garde à vue. Happy end : la Caisse d’épargne a intégralement remboursé Ghislaine.

      L’UFC-Que choisir porte plainte contre douze banques

      Ces deux histoires sont en réalité d’une banalité absolue, pour ne pas dire inquiétante. Le nombre et la progression des fraudes de ce type font froid dans le dos. Selon les chiffres tirés du dernier rapport de la Banque de France, le montant total des fraudes aux moyens de paiement s’est élevé à 644 millions d’euros au premier semestre 2021. En 2020, elles avaient concerné 1,3 million de ménages ! Un chiffre en hausse de 161 % en dix ans…

      Fin juin, l’UFC-Que choisir annonçait avoir porté plainte contre douze établissements bancaires pour pratiques commerciales trompeuses, considérant les nombreux refus de remboursement injustifiés. Les principales banques françaises sont dans le viseur de l’association de défense des consommateurs : La Banque postale, Crédit agricole, Banque populaire, BNP Paribas, Société générale, CIC, LCL, Boursorama, ING, Nickel, Cetelem et Floa Banque. L’association rappelle que la loi impose aux banques de rétablir immédiatement le compte des victimes, sauf négligence grave de ces dernières, qu’elles sont censées prouver. Elle a également saisi l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, qui avait déjà appelé les banques à améliorer leurs pratiques de remboursement l’année dernière, et Bercy, réclamant la multiplication des contrôles.

      L’association révèle recevoir de plus en plus de plaintes de consommateurs victimes de fraude à qui leur banque refuse tout remboursement. Elle a analysé 4 300 signalements de refus de remboursement et ses conclusions sont sans appel : tous posent problème ! L’UFC-Que choisir dénonce des refus injustifiés et considère qu’il y a une véritable stratégie des banques pour s’affranchir de leur obligation de démontrer la négligence personnelle de leurs clients, avant un refus de remboursement.

      Des courriers bancaires automatiques de refus d’indemnisation

      Bien souvent, au lieu de mener une véritable enquête sur les fraudes pour prouver cette éventuelle négligence, les agences osent même envoyer des courriers automatiques justifiant le refus de remboursement car la fraude a été effectuée en passant par l’application de la victime. « Les pratiques commerciales des banques sont trompeuses car elles refusent de se soumettre à cette obligation légale et laissent croire que leurs clients n’ont pas droit au remboursement », appuie Matthieu Robin, chargé de mission chez l’UFC-Que choisir. « En cas de litige, les victimes doivent engager un véritable parcours du combattant , poursuit l’expert : il leur faut tout d’abord démontrer qu’elles ont tout fait pour résoudre le litige à l’amiable avec le conseiller bancaire pour commencer, puis avec le service réclamation et enfin le médiateur de la banque avant de pouvoir saisir la justice, où les délais sont très longs. C’est seulement juste avant le jugement que les banques acceptent enfin de transiger. »

      De surcroît, les montants concernés sont loin d’être négligeables : 60 % des cas étudiés par l’UFC concernent des fraudes de plus de 4 000 euros et qui dépassent parfois plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et 20 % des escroqueries ne seraient jamais indemnisées, selon un rapport d’enquête du ministère de l’Intérieur sur le cadre de vie et la sécurité.

      L’association, considérant que ces fraudes pèsent sur les finances des ménages, espère du gouvernement que des sanctions soient créées pour les banques ne respectant pas leurs obligations légales de remboursement (normalement, un jour ouvré au maximum après le signalement de la fraude), dans le cadre du projet de loi “pouvoir d’achat” actuellement en débat à l’Assemblée nationale.

      Au-delà de l’augmentation du nombre des fraudes, tous les observateurs s’accordent sur un point encore plus pré-occupant : non seulement les modes opératoires sont de plus en plus sophistiqués, mais surtout les fraudeurs ont une vraie longueur d’avance sur les systèmes de sécurité des établissements bancaires.

      Une sophistication qui laisse parfois sans voix. Comme le cas de cet étudiant, Sébastien, signalé à l’émission quotidienne de Julien Courbet sur RTL, Ça peut vous arriver, qui débusque les arnaques et aide les consommateurs à se défendre et à faire valoir leurs droits. Un fraudeur se fait passer pour Sébastien et dépose un chèque volé de 7 400 euros sur le compte courant du jeune homme. Sans que ce dernier, bien entendu, soit au courant. Dans la foulée, les fraudeurs accèdent à son compte et font une série de virements pour un total du même montant vers un compte qu’ils ont ouvert avec une fausse identité et qui sera clôturé une fois l’argent récupéré par les escrocs. La banque dispose de dix jours pour vérifier que le chèque est bien provisionné. Quand elle découvre qu’il fait l’objet d’une opposition, le compte du jeune homme est déjà débité des 7 400 euros et les fraudeurs sont loin ! Résultat, sans qu’il ait réalisé aucune opération ni transmis aucune donnée personnelle à quiconque, l’étudiant se retrouve avec un découvert de 7 250 euros…

      Les fraudeurs ajoutent des bénéficiaires et augmentent les plafonds

      « Actuellement, les fraudeurs sont tout à fait capables d’ajouter des bénéficiaires sur les comptes bancaires et réussissent ainsi à les siphonner, après avoir augmenté les plafonds autorisés », raconte Blanche de Granvilliers, une avocate spécialisée qui intervient aux côtés de Julien Courbet dans l’émission. « De même, poursuit-elle, ceux qui pensent que leur argent est en sécurité sur un Livret A ou un Livret jeune se trompent. Les escrocs réussissent aussi à transférer l’argent des livrets sur les comptes courants avant d’effectuer des virements frauduleux. » Le second problème majeur, après les refus de remboursement, reste que les banques sont loin d’avoir réagi à l’ampleur du phénomène. Certaines n’ont communiqué sur l’interdiction absolue de transmettre ses codes de carte bancaire que fin 2021, alors que le milliard d’euros de fraudes par an a été franchi dès 2018. « Les failles sont nombreuses », regrette Blanche de Granvilliers. Exemples concrets : régulièrement des personnes âgées de 80 ans et plus qui n’ont jamais utilisé Internet ni une application pour effectuer un mouvement sur leur compte et qui brutalement effectuent plusieurs virements d’un montant important vers l’étranger. « Nous avons aussi eu le cas d’un vieux monsieur dont la Carte bleue avait été débitée dans dix pays en même temps sans la moindre réaction de la banque » , se souvient l’avocate.

      En fait, les comptes ne sont pas surveillés. « Je ne comprends pas pourquoi aucune grande banque n’a mis en place un numéro d’urgence pour signaler les virements frauduleux, à l’instar de ce qui existe pour faire opposition aux Cartes bleues, s’étonne-telle. Résultat, celui qui constate ce type de mouvement sur son compte un samedi soir doit attendre l’ouverture de son agence, le mardi matin suivant, pour pouvoir agir. »

      De même, beaucoup d’établissements sont très légers lors des ouvertures de compte : la plupart du temps, il suffit de se présenter avec une carte d’identité, qu’elle soit volée ou pas, pour ouvrir un compte. Sans vérification ni de la signature ni de l’adresse. Ce sont ces comptes-là que les fraudeurs ajoutent comme bénéficiaires et sur lesquels ils virent de grosses sommes. Pour les retirer immédiatement et disparaître dans la nature…

      « Ces quelques exemples signent le manquement évident des banques à leur devoir de vigilance », assène Blanche de Granvilliers. Et il est dorénavant permis de douter que les banques jouent toujours leur rôle premier, qui consiste à protéger l’argent qui leur est confié !

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      BBC

      Music industry as tough as it has always been, watchdog says

      By Shiona McCallumTechnology reporter

      The UK's competition watchdog has found streaming has made the music industry challenging for many artists.

      The Competition and Markets Authority (CMA) said more than 80% of recorded music was now listened to via streaming, with more than 138 billion streams in the UK last year.

      MPs had demanded a "complete reset" of the industry, amid "pitiful returns" for artists.

      They had called for the CMA to look into the power of the major players.

      Although the primary focus of the report was on consumers, the watchdog found a small number of high-profile artists enjoyed most of the financial success while the majority made no substantial earnings.

      CMA interim chief executive Sarah Cardell said: "For many artists, it is just as tough as it has always been - and many feel that they are not getting a fair deal."

      But the report notes streaming has made it easier not only for listeners to access music but also for artists to record and share it.

      Low earnings

      The report addresses the claim most artists are paid far too little for music streams and the business model benefits only big labels and star acts.

      A million streams per month would earn an artist only about £12,000 per year, it says.

      Spotify is believed to pay between £0.002 and £0.0038 per stream, Apple Music about £0.0059.

      YouTube pays the least - about £0.00052 (0.05p).

      Catherine Willcox, of UK country-music duo Ward Thomas, told BBC News: "Having been in the industry for more than a decade and achieving relative success - a number-one album, sold-out tours and many exciting festival spots - it may appear from the outside that we would be fairly comfortable financially.

      "However, with the decline in album sales across the board and the rise in streaming, no-one is fully sure how they will sustain a creative career as the landscape of the industry changes so dramatically."

      The CMA noted every artist was competing harder than ever before for each of these streams - both with new artists and, in the form of the back catalogue, all the music ever made.

      "We are incredibly lucky to be able to do this full time for the moment," Wilcox said, "but it is always very tenuous - and this is coming from two artists who profit from the masters, the performance rights and live shows.

      "This is even more difficult for songwriters who only get their writer's cut."

      Best songs

      More artists than ever before are releasing music, the report says, but this does not mean more are successful.

      Analysis published by the Intellectual Property Office (IPO) shows the number reaching one million UK streams per month remains low, about 1,700.

      "Some of the best songwriters we know have had to secure other sources of income and so can't dedicate the proper time needed to their craft," Wilcox said.

      "The best songs are yet to be written - but if they aren't being fairly compensated, too many very talented people will be forced to quit."

      New audiences

      The report found streaming was now the primary means for artists and labels to distribute music and the public were embracing it.

      Some of the other key findings include:

      A number of groups had called for a full market investigation by the CMA - and more solutions to support singers and songwriters.

      But the watchdog rejected this because "our initial findings have not identified any significant concerns in terms of consumer outcomes relating to music streaming".

      The #BrokenRecord campaign was one of those groups - started by Gomez member Tom Gray at the beginning of lockdown, after artists lost touring income.

      He told BBC News: "A serious concern is the mantra that things have always been this difficult.

      "Indeed 'just as tough as' suggests things may have been worse - but we can see no evidence for such an assertion.

      "The IPO carried out a report into creator earnings last year and could not find data to say where things were in the past, so it feels fairly groundless.

      "Creators find it harder now to make income from recorded music than ever before."

      'Good deal'

      Listeners now have access to a huge choice of music for a fixed monthly subscription fee - and these have fallen in real terms.

      But Mr Gray said this was bad for artists.

      "Rhapsody, the first streaming service cost $9.99 in 2001," he said.

      "Streaming costs the same 21 years later.

      "Obviously, that is a good deal for consumers - but is it destructive to the value of music itself?

      "The answer ought to be, 'Yes.'"

      The CMA also touched on the "strong concern" from some artists labels gave insufficient information about their how their earnings were calculated.

      Mr Gray said: "Whilst music has always been precarious, the pro-rata system is significantly more 'winner takes all' than anything we've seen before."

      The CMA said the market was delivering good outcomes for customers but it would be concerned if:

      Association of Independent Music chief executive Paul Pacifico said: "We welcome the CMA's update report, which reinforces what we know - that building success in music is hard - and underlines the need for organisations across music to work together to secure positive outcomes for the sector."

      British Phonographic Industry chief executive Geoff Taylor also welcomed the findings and said: "We will continue to engage with the CMA and government to help ensure that the streaming market works to the benefit of artists, songwriters, record companies and fans."

      'Serious problems'

      Ms Cardell said: "Our initial analysis shows that the outcomes for artists are not driven by issues to do with competition, such as sustained excessive profits.

      "We are now keen to hear views on our initial findings, which will help guide our thinking and inform our final report."

      Musicians' Union general secretary Naomi Pohl said it was "disappointing" the "competition issues" in the streaming market "will not be explored fully by a CMA investigation".

      "The CMA's release today highlights what it sees as positive impacts of music streaming - but we feel they have failed to recognise the very serious problems posed to creators," she said.

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      L'Humanité

      Astronomie. Le télescope James-Webb dévoile notre jeune Univers

      Actu

      La Nasa a présenté, lundi et mardi, les premiers clichés pris par le plus grand téléscope du monde. Ces somptueuses images montrent des galaxies formées peu après le big bang et révolutionnent le savoir sur l’origine de l’espace.

      Anna Musso

      Du jamais-vu. Un véritable feu d’artifice d’étoiles. Le plus puissant des télescopes construits par la Nasa, par l’Agence spatiale européenne et par l’Agence spatiale canadienne, le James-Webb Space Telescope (JWST), a dévoilé le 11 juillet le fantastique cliché en couleurs du premier champ profond de l’Univers. C’est l’endroit le plus éloigné de la Terre jamais photographié, montrant des galaxies formées pour certaines d’entre elles il y a 13,8 milliards d’années, peu après le big bang.

      Avec le télescope James-Webb, l’univers à portée de main

      Dévoilée le 11 juillet, la première image  prise par le télescope James-Webb : un amas de galaxies situées à environ quatre milliards d’années - lumière. Un voyage dans le champ profond de l’univers, il y a environ 13,8 milliards d’années. © NASA/AFP

      Cette image infrarouge, qui a nécessité un temps d’observation de douze heures et demie, est la plus profonde et la plus nette de l’amas de galaxies Smacs 0723. Agissant comme une loupe, un effet appelé lentille gravitationnelle, cet amas de galaxies a permis de faire apparaître derrière lui des centaines d’étoiles orangées plus lointaines, donc bien plus anciennes.

      D’une beauté et d’une précision inégalées, ce premier cliché qui va marquer l’histoire de l’astronomie témoigne du parfait succès du télescope spatial, cent fois plus puissant que son illustre prédécesseur Hubble. Lancé le 25 décembre 2021 par une fusée Ariane 5, JWST a parcouru 1,5 million de kilomètres (quatre fois la distance de la Terre à la Lune) pour arriver fin janvier en orbite autour du point dit « de Lagrange L2 ». De là, il réalise ses observations dans l’infrarouge afin d’étudier les objets les plus éloignés et les moins chauds et de remonter ainsi dans le temps.

      David Elbaz : « L’essentiel est invisible pour les yeux mais pas pour le James-Webb »

      Pour explorer l’Univers, JWST dispose de quatre instruments : une caméra NIRCam, qui fournit des images dans le proche infrarouge, et trois spectromètres infrarouges, qui mesurent la répartition des rayonnements complexes, dont MIRI fourni par l’Agence spatiale européenne, afin de scruter le cœur des galaxies abritant des exoplanètes.

      Grâce à ces instruments, la Nasa a pu offrir au monde ce mardi 12 juillet quatre autres images extraordinaires illustrant toutes les possibilités d’observation du télescope : deux nébuleuses, ces gigantesques nuages de gaz et de poussières, une exoplanète (une planète en orbite autour d’une autre étoile que notre Soleil) et un groupe de galaxies en train de se percuter. La première des nébuleuses est celle de la Carène, la plus grande de notre galaxie, située à environ 7 600 années-lumière. C’est une pouponnière où naissent les étoiles, dont beaucoup sont massives, faisant plusieurs fois la taille de notre Soleil. Elle présente des couleurs variées dues à l’émission lumineuse d’atomes comme le soufre, l’hydrogène ou l’oxygène. La seconde nébuleuse dite de l’Anneau austral est un immense nuage de gaz entourant une étoile mourante située à 2 000 années-lumière.

      L’Agence spatiale américaine a aussi présenté, ce mardi, la première spectroscopie de l’exoplanète WASP-96b, une planète géante de gaz, distante de 1 150 années-lumière. La spectroscopie permet de déterminer la composition chimique d’un objet lointain et d’étudier son atmosphère afin de déterminer si un développement de la vie est possible. Enfin, dernière cible du télescope, une image présente quatre galaxies en interaction dans la région dite du Quintette de Stephan, situé dans la constellation de Pégase, très éloignée de notre Voie lactée.

      Le Quintette  de Stephan, un regroupement  de galaxies, dont deux sont en train de fusionner. © NASA/AFP

      Avec ces premières images, c’est l’histoire de l’Univers depuis les origines qui se dévoile progressivement. Et ce n’est qu’un début puisque la mission de JWST va durer une vingtaine d’années. Les chercheurs peuvent dès maintenant commencer à interpréter les données collectées, ouvrant la voie à une très grande aventure scientifique. «  Une nouvelle ère a commencé pour l’astronomie », résume Jonathan Lunine, planétologue et physicien à l’université Cornell.

      télescope james-webbastronomie
      BBC

      Madhya Pradesh Covid-19: Thirty India students vaccinated with one syringe

      A health official is being investigated for vaccinating 30 students with a single syringe in the central Indian state of Madhya Pradesh.

      The incident took place in a school in Sagar district where children were being given Covid-19 vaccines.

      India's health ministry mandates a "one needle, one syringe, only one time" protocol for Covid-19 vaccines.

      India has administered over 2.03bn Covid-19 vaccines so far.

      Single-use disposable syringes are widely used in India to avoid the spread of deadly diseases like HIV. However, there have been multiple incidents in the past where a single syringe has been reused in hospitals due to a shortage of equipment.

      Jitendra Rai, who was vaccinating the children, told the media that he was only given one syringe by the health department and he was just following orders.

      Parents who had accompanied their children spotted the issue and reported it to the school authorities.

      When state officials reached the school, Mr Rai was missing from the school and his phone was turned off.

      The state's health department has registered a case of negligence against him. Meanwhile, it has also started an inquiry against the official responsible for dispatching equipment for the vaccination drive.

      A spokesperson from the opposition Congress party has demanded that the state's health minister should resign over the incident.

      India is the second country after China to have crossed the two-billion Covid vaccines mark. In July, the government announced a 75-day free Covid booster dose programme for all adults to mark India's 75th independence anniversary.

      According to India's health ministry, 98% of adults have received at least one dose of the Covid vaccine, while 90% have been fully vaccinated.

      On Wednesday, the country reported 18,313 daily cases for the past 24 hours and 57 Covid-related deaths.

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      Why did India rush to approve a homegrown vaccine?

      The children whose friends are small Zoom squares

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      Valeurs Actuelles

      Le jour de libération fiscale est (enfin) arrivé !

      Soyons heureux, depuis le 17 juillet, les salariés français travaillent pour eux, et non plus pour un État incapable de faire des économies sur ses dépenses de fonctionnement. Cela dit, faut-il pour autant s’en réjouir ? De travailler pour soi, oui certainement même si on aimerait aussi que ce jour arrive un peu plus tôt dans l’année ! En revanche, il ne faut pas se réjouir de la date du 17 juillet. Selon l’Institut Économique Molinari qui vient de publier sa 13ème étude sur le sujet intitulée La pression sociale et fiscale réelle sur le salarié moyen au sein de l’UE en 2022, la France est le deuxième pays de l’Union européenne à avoir un jour de libération fiscale aussi éloigné dans l’année. Elle se situe entre l’Autriche (18 juillet) et la Belgique (15 juillet). Heureux Chypriotes, ils travaillent pour eux à compter du 15 avril.

      Plongeons-nous dans cette passionnante étude. Cécile Philippe et Nicolas Marqués, respectivement président et directeur du think tank, rappellent en préambule, que cette année, le taux d’imposition réel du salarié est de 44,2 % dans l’Union européenne. Un pourcentage qui a reculé de 0,3 % en un an (mais il ressort en hausse de 1,4 % par rapport au pic de 2014). « Les différents gouvernements européens ont résisté à la tentation d’augmenter la fiscalité pour combler des déficits creusés par la crise sanitaire », expliquent les auteurs de l’étude. Concrètement, un taux réel d’imposition de 44,2 % signifie qu’un salarié gagnant 100 euros en garde 55,80.

      Le taux français s’établit, lui, à 54,15 %, soit 9,95 % de plus que la moyenne européenne. Rapporté au calendrier, nous obtenons le 17 juillet. Certes, le taux français a baissé de 0,47 %, mais c’est presqu’exclusivement le résultat d’une baisse du salaire moyen observée en France. Trois autres pays sont dans la même situation que la France, avec un taux supérieur à 50 % : l’Autriche (54,34 %), la Belgique (53,46 %) et l’Allemagne (50,99 %). « Cela signifie que le salarié moyen n’a pas de maîtrise directe sur plus de 50 % des fruits de son travail, son influence sur la prise de décision étant, au mieux, indirecte », résument les auteurs.

      Autre calcul intéressant auquel s’est livré l’Institut économique Molinari, celui qui consiste à comptabiliser tout ce que ce l’employeur doit débourser pour que son salarié puisse disposer de 100 euros de pouvoir d’achat réel. Dans l’Union européenne, l’employeur doit en moyenne débourser 183 euros. Ce montant se décompose en 100 euros de salaire, 32 euros de charges patronales, 18 euros de charges salariales, 25 euros d’impôt sur le revenu et 8 euros de TVA. En France, ce ratio explose, ce qui explique en partie les difficultés que peuvent rencontrer les entreprises françaises plongées dans la mondialisation et sa concurrence. Ainsi pour qu’un salarié français puisse disposer de 100 euros, l’employeur devra s’acquitter de 218 euros (100 euros de salaires, 66 euros de charges patronales, 36 euros de charges salariales, 9 euros d’impôt sur le revenu et 7 euros de TVA estimée).

      Cette pression nuit au pouvoir d’achat des Français notamment en raison de charges patronales et salariales qui sont des records européens. « Ils sont dus aux choix français de recourir à des modes de financement moins économiques, avec le financement d’un grand nombre de politiques publiques par des prélèvements sur les salaires, expliquent les auteurs. Les retraites sont, par exemple, financées quasiment exclusivement par des prélèvements obligatoires, là où nos voisins diversifient leur financement et bénéficient des rendements générés par les placements ce qui permet d’amortir les tensions autour des retraites par répartition liée à la dégradation de la démographie. » Conséquence, les employeurs ont l’impression de dépenser énormément – d’où des limitations d’embauches et d’augmentations salariales sur le territoire – tandis que les salariés jugent, eux, que leur travail n’est pas rétribué à sa juste valeur. « Cette réalité explique pourquoi les entreprises françaises sont, toutes proportions gardées, plus internationalisées et créatrices d’emplois à l’étrangers que leurs concurrentes. Elle explique pourquoi le taux de chômage est plus élevé dans l’hexagone que dans la moyenne de l’Union européenne », conclut l’Institut.

      Il est intéressant de mettre cette étude en regard d’un récent rapport de la Cour des Comptes sur les recettes fiscales françaises : « les recettes de l’exercice ne couvrent qu’à peine 60 % des dépenses. Ainsi, à compter du début du mois d’août 2021, l’État a financé ses dépenses par un accroissement de sa dette. » On comprend mieux pourquoi l’État n’est pas très chaud pour augmenter les impôts qui représentent déjà « un pognon de dingue » pour les Français.

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      ‘Están atrapados en este ciclo de violencia’: los hijos de los combatientes del Estado Islámico están creciendo en condiciones desafiantes

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      Dejar a hombres, mujeres y niños capturados en prisiones y campamentos dirigidos por los kurdos hace que se corra el riesgo de generar una nueva camada de combatientes del terrorismo global, advierten grupos de derechos humanos y el ejército de EE. UU.

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      Por Charlie Savage

      AL-HOL, Siria — Visto desde un helicóptero, este enorme campamento donde se encuentran las esposas y los hijos de los combatientes muertos o capturados del Estado Islámico (EI) era un mar de tiendas de campaña blancas contra el paisaje desolado y azotado por la sequía del noreste de Siria.

      Desde tierra, la dimensión humana de esta tragedia es evidente. A medida que un grupo de vehículos blindados se abría paso por una carretera polvorienta, los niños salían para colocarse junto a la valla en medio de la basura. Algunos saludaban. Un niño, con una camiseta desteñida de La guerra de las galaxias, se puso de pie con las manos entrelazadas a la espalda. Otro, con una camisa polo que le quedaba enorme, sostenía una estrella hecha con papel.

      Al-Hol es un campo de detención para personas desplazadas por la guerra del Estado Islámico, los guardias no permiten que los residentes salgan por la puerta. Alrededor del 93 por ciento de las 55.000 personas que se encuentran aquí son mujeres y niños, casi la mitad de los cuales son menores de 12 años. Aunque la mayoría tienen una madre iraquí o siria, miles provienen de otros 51 países, incluidas naciones europeas que han estado renuentes a repatriarlos.

      El mundo ha dejado de ponerles atención desde la caída del principal bastión del EI en 2019. Pero decenas de miles de niños que crecen en circunstancias brutales y son muy vulnerables a la radicalización han quedado en el olvido. Están rodeados de mujeres militantes extremas; cuando estos niños se convierten en adolescentes, se les transfiere a prisiones de guerra para combatientes.

      “Hemos visto la violencia y también sabemos que tenemos una gran población de niños que están creciendo”, dijo Daoud Ghaznawi, quien supervisa la administración de servicios en el campo por parte de organizaciones no gubernamentales en conjunto con guardias al servicio de un grupo paramilitar liderado por kurdos que controla la región. “De seguir así, nada bueno puede salir de esto”, agregó.

      Grupos de derechos humanos y el ejército han alertado sobre los peligros de dejar languidecer en el desierto a los hijos detenidos de los miembros del EI: además de ser crueles, las condiciones de miseria en las que viven hacen que se corra el riesgo de convertirlos en una red de extremistas insensibles a la violencia y enfadados con el mundo.

      El campamento para mujeres y niños forma parte de una constelación de instalaciones en el noreste de Siria supervisadas por la milicia liderada por los kurdos que también incluye casi dos docenas de prisiones que albergan a unos 10.000 hombres adultos, presuntos combatientes del Estado Islámico que han demostrado ser aún más difíciles de repatriar y que podrían fugarse.

      A finales de 2018, Al-Hol albergaba a unos 10.000 refugiados y otros desplazados por la guerra. Pero a principios del año siguiente, cuando la coalición respaldada por Estados Unidos sitió Baghuz, el bastión restante del EI, las mujeres y los niños que huyeron o sobrevivieron fueron separados de los hombres y enviados a este campamento. Su población aumentó siete veces.

      Durante años, el Departamento de Estado ha instado a los países a repatriar a sus ciudadanos, como lo hizo Estados Unidos. Hacerlo es políticamente impopular dada la asociación de los prisioneros con el Estado Islámico e incluso sus hijos más jóvenes suelen ser estigmatizados como peligrosos. Sin embargo, varios grupos de mujeres y niños se han marchado.

      Irak, que tiene más personas detenidas, avanza lento: muchos iraquíes se muestran hostiles ante la posibilidad de que las familias del EI regresen. La semana pasada, Timothy Betts, coordinador interino de contraterrorismo del Departamento de Estado, participó en una conferencia del Instituto del Medio Oriente y dijo que Irak había repatriado a unos 600 combatientes de ISIS y otras 2500 personas de Al-Hol, aproximadamente una décima parte de sus ciudadanos que están aquí y en un campo de detención más pequeño.

      Este mes, Francia repatrió a 16 mujeres y 35 niños, incluidos algunos huérfanos. Se dice que quedan alrededor de 165 niños franceses y 65 mujeres, junto con aproximadamente 85 hombres franceses.

      Alemania tiene de tres a cuatro decenas de hombres adultos bajo custodia en este campamento, y Bélgica y el Reino Unido tienen alrededor de dos decenas cada uno, dijo un funcionario; Turquía y Rusia tienen cada uno varios cientos. Muchos países europeos son especialmente reacios a aceptar de nuevo a los hombres, por temor a que, según sus sistemas legales, el encarcelamiento dure solo unos pocos años.

      Mientras tanto, la seguridad empeora en el interior de Al-Hol. Ha habido alrededor de 25 homicidios en lo que va del año. Aunque los datos disponibles son imprecisos, la frecuencia de los asesinatos ha aumentado desde la primavera e incluye un asesinato la semana pasada y una mujer que fue decapitada el mes pasado. Se cree que las mujeres extremistas del EI, que se han erigido como la policía religiosa, son responsables de muchos asesinatos como represalia por trasgresiones como hablar con las autoridades del campamento.

      Una delegación en misión de investigación, liderada por el senador republicano por Carolina del Sur Lindsey Graham, visitó las instalaciones en las últimas semanas e invitó a un reportero de The New York Times a una visita inusual de un alto funcionario estadounidense.

      La situación podría empeorar pronto. Turquía considera que el grupo paramilitar liderado por los kurdos que controla el noreste de Siria está vinculado a un grupo terrorista separatista. El grupo paramilitar, conocido como Fuerzas Democráticas Sirias (FDS), ha sido el principal aliado de Estados Unidos sobre el terreno en su lucha contra el Estado Islámico en Siria.

      Turquía, aliada de Estados Unidos en la OTAN, atacó a las FDS en 2019, lo que desestabilizó la frágil región. Este país ha señalado su intención de volver a atacar pronto.

      Si hubiera otra incursión turca, los funcionarios estadounidenses creen que cientos de miles de personas que viven en la región fronteriza podrían ser desplazados, lo que aumentaría la agitación. También temen que los guardias de la prisión de las FDS y una fuerza de seguridad interna en Al-Hol redistribuyan personal al frente, como ocurrió en 2019, y puedan perder el control de los detenidos del EI.

      “Si en efecto se realizara un ataque turco, es muy probable que tengamos un EI 2.0”, dijo el general brigadier de la Fuerza Aérea Claude K. Tudor Jr. durante un vuelo en helicóptero sobre Siria en el que viajaba Graham. Tudor es comandante de la fuerza especial de operaciones que trabaja para derrotar al EI en Irak y Siria.

      El general estadounidense advirtió que los grupos paramilitares podrían tratar de reagruparse a través de fugas masivas de prisiones y agregó: “Creemos que el EI está buscando atacar otra prisión o hacer algo en Al-Hol”.

      Las Fuerzas Democráticas Sirias ya tienen poco control en la región. De pie bajo un sol abrasador en la azotea de un edificio de administración de prisiones en la cercana Hasaka, el general Amuda, jefe de una unidad de comandos de las FDS, una fuerza asociada designada por Estados Unidos, y quien utiliza un seudónimo, describió un infame ataque del EI allí en enero.

      Se produjo una batalla de dos semanas en la que murieron decenas de guardias de las FDS y cientos de detenidos y combatientes del EI. Relató el asalto con lujo de detalle y mostró los edificios acribillados y un lugar en el que, según dijo, los milicianos habían quemado vivos a dos guardias.

      Después, cuando el ejército estadounidense trató de determinar quiénes habían muerto o escapado, quedó claro que la milicia no tenía registros completos de sus detenidos. Entre los reclusos de Hasaka también había cientos de adolescentes, algunos de los cuales, al parecer, fueron traídos de Al-Hol al crecer; otros adolescentes fueron enviados a centros de rehabilitación de los que se dice que carecen de la capacidad necesaria para albergarlos.

      “Que la milicia no tenga una imagen particularmente precisa de lo que está sucediendo te dice lo que necesitas saber”, dijo Charles Lister, director de los programas de Siria, Contraterrorismo y Extremismo en el Instituto del Medio Oriente. “No estamos haciendo nada para evitar que la generación actual de detenidos quiera seguir luchando si logran salir, y crear un desastre para la próxima generación”.

      Abdulkarim Omar, jefe de relaciones exteriores de la administración regional, dijo que los niños adoctrinados que tenían entre 12 y 14 años deben ser separados porque podrían representar amenazas o producir bebés para el EI. Negó que los adolescentes que fueron enviados a las cárceles porque no había lugar en los centros de rehabilitación fueran alojados con los adultos curtidos en la batalla.

      De los aproximadamente 10.000 hombres adultos detenidos que son acusados ​​de luchar por el EI, unos 5000 son sirios, 3000 son iraquíes y 2000 provienen de otros 60 países, dijeron las autoridades.

      La mayoría de esos 2000 provienen de países del Medio Oriente o África del Norte, incluidos Túnez, Marruecos, Argelia y Arabia Saudita. Alrededor de 300 son rusos, mientras que más de 250 provienen de países occidentales y europeos, dijeron las autoridades.

      Al-Hol se divide de manera similar. El campamento principal alberga a unos 47.000 sirios e iraquíes. En un anexo hay 8000 esposas e hijos de combatientes de ISIS de otros países. Aproximadamente 66 bebés nacieron cada mes el año pasado, dijeron las autoridades.

      En 2022, el ejército estadounidense tiene previsto destinar 155 millones de dólares en Siria para capacitar y equipar a las FDS y para otros trabajos como reforzar las prisiones donde se encuentran miembros del EI. El Departamento de Estado y la Agencia de Estados Unidos para el Desarrollo Internacional planean usar 852 millones de dólares para la asistencia humanitaria en Siria y para apoyar a los refugiados en los países vecinos.

      Los fondos del Pentágono han ayudado a pagar guardias e infraestructura, incluidos detectores de metal en Al-Hol, así como vallas internas que se tiene planeado construir ese mes, lo cual les permitiría a los guardias cerrar secciones en caso de que estalle una revuelta o, después de una, para limpiar las armas de contrabando. El ejército estadounidense también está recabando datos biométricos, como el ADN, de los prisioneros adultos.

      En Hasaka, el general de división John W. Brennan Jr., comandante de la fuerza especial contra el Estado Islámico en Irak y Siria, dijo que las naciones que no estén dispuestas a repatriar a sus ciudadanos del EI deberían al menos pagar a las FDS por alojarlos.

      Graham también sugirió que las Naciones Unidas podrían crear un tribunal internacional para enjuiciar a los miembros sirios del EI; la región disidente no es una nación soberana reconocida con un sistema legal. Pero señaló que la gente había expresado las mismas ideas durante una visita similar hace cuatro años y comparó la situación actual con la falsa calma que sobrevino después de la Primera Guerra Mundial.

      “La mayoría de la gente piensa que la guerra con el EI ha terminado”, dijo Graham. “No piensan en cómo reparar el daño. ¿Qué hacer con los presos? ¿Cómo darles a los jóvenes mejores opciones? Es por eso que solo dan números de guerras, simplemente siguen repitiendo”.

      La mayoría de los niños que están en Al-Hol no van a la escuela porque no hay suficientes, y algunas mujeres se niegan a dejar que sus hijos asistan a clases. Ghaznawi dijo que hace poco tuvieron que cerrar dos escuelas porque dejaron de contratar a los residentes del campamento como personal de apoyo y sufrían ataques todo el tiempo, dijo.

      Kathryn Achilles, activista y directora de medios y comunicación en Siria de Save the Children, dijo que opera seis “espacios provisionales de aprendizaje” en Al-Hol, incluido uno que esta organización reconstruyó hace poco después de que fue incendiado. Enseñan un programa básico de inglés, árabe, matemáticas y ciencias, pero la creciente violencia, traumatiza aún más a los niños, comentó.

      “Estos niños no eligieron ir a Siria ni nacer ahí y están atrapados en este ciclo de violencia que los castiga por los pecados o los pecados percibidos de sus padres”, comentó. “Las FDS ahora son responsables de esta gente. Estos niños están atrapados en el sistema, pero lo que necesitan es regresar a casa”, dijo Achilles.

      Vinculando la mejora de la seguridad en los campamentos con la calidad de vida, Ghaznawi le restó importancia a los episodios en los que los niños de Al-Hol arrojaron piedras contra los reporteros calificándolos como niños inquietos que se portan mal, pero agregó que eso podría empeorar.

      “Tenemos una población joven que envejecerá cada vez más y eventualmente podría pasar de efectuar actos violentos a tener más y más afiliaciones ideológicas con el EI”, dijo.

      Sangar Khaleel colaboró en este reportaje desde Irak.

      Charlie Savage es un corresponsal de seguridad nacional y políticas legales en Washington. Recibió el premio Pulitzer y trabajó en The Boston Globe y The Miami Herald. Su libro más reciente es Power Wars: The Relentless Rise of Presidential Authority and Secrecy. @charlie_savageFacebook

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      Valeurs Actuelles

      Inflation : Bruno Le Maire annonce que le taux du livret A passera à 2% en août

      Bonne nouvelle pour les millions de Français qui possèdent un livret A. Jeudi 14 juillet, dans un entretien accordé au Parisien, Bruno Le Maire a annoncé une nette revalorisation de son taux, qui va passer de 1 à 2% au 1er août 2022. « Dans la situation actuelle, aucun autre produit (que le livret A) n’offre autant de sécurité. Le placement est garanti et les intérêts sont défiscalisés », a expliqué le ministre de l’Economie, louant aussi les mérites du livret d’épargne populaire (LEP), qui passera de 2,2 % à 4,6 %.

      « Le LEP est le placement le plus efficace pour protéger contre l’inflation », estime Bruno Le Maire, qui regrette que le LEP ne soit pas assez connu. « 15 millions de nos compatriotes ont le droit d’ouvrir un LEP et moins de la moitié en ont un », souligne le ministre, qui rappelle que grâce à une « première campagne de communication en février dernier, 400 000 nouveaux LEP ont été ouverts ».

      « Tout n’est pas possible »

      « Nous avons déjà engagé plus de 20 milliards d’euros depuis octobre 2021 pour protéger le pouvoir d’achat, et les nouvelles mesures que nous proposons ont à peu près le même coût », liste Bruno Le Maire, évoquant la hausse du SMIC de 2 %, la revalorisation des pensions de 4 %, le dégel du point d’indice de 3,5%, etc. Mais pour le ministre, le gouvernement aura du mal à aller plus loin sans gravement endetter l’Etat, ou prendre le risque de prolonger la spirale inflationniste : « Parce que nous ne souhaitons pas de hausses d’impôts, nous devons rester dans cet ordre de grandeur pour que le déficit public ne dérape pas en 2022 », explique Bruno Le Maire.

      Comme un avertissement envoyé aux Insoumis, qui multiplient les propositions nettement plus radicales : « Tout n’est pas possible financièrement », rappelle le ministre de l’Economie, qui rejette frontalement la proposition de la Nupes de bloquer les prix. « Ces propositions ne sont ni sérieuses ni souhaitables », estime-t-il. L’opposition est prévenue, à quelques jours de la présentation à l’Assemblée nationale de la loi pouvoir d’achat.

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      L'Humanité

      Des siècles après : on a enfin retrouvé l'origine de la grande peste

      Plus de 700 ans après son déferlement, la peste vient de lever l’un de ses derniers mystères. Une équipe a mis en évidence la souche ancestrale du bacille responsable de l’épidémie la plus meurtrière en Europe, en Asie centrale, dans les nécropoles de l’actuel Kirghizistan. Récit.

      Marine Cygler

      Entre 1346 et 1353, une terrible épidémie de peste s’est abattue sur l’Europe décimant des dizaines de millions de personnes, entre 30 et 50 % de la population selon les régions. Si on supposait que la maladie était arrivée de l’est par la route de la soie, son point de départ a été, pendant des siècles, un mystère qu’une équipe internationale de chercheurs de l’université de Stirling, en Écosse, de l’institut Max-Planck et de l’université de Tübingen, en Allemagne, vient, enfin, de lever.

      « Mawtānā » était-il inscrit sur certaines stelles

      Les scientifiques détaillent dans la prestigieuse revue « Nature » l’enquête minutieuse qui leur permet d’affirmer que l’épidémie la plus meurtrière d’Europe s’est bien déclenchée en Asie centrale, plus précisément près du lac d’Issyk-Koul, dans le nord-est de l’actuel Kirghizistan.

      Là, dans deux anciens cimetières datant du XIVe siècle, des historiens ont remarqué que les tombes des années 1338 et 1339 étaient particulièrement nombreuses : sur les 467 tombes datant de 1248 à 1345, 118 correspondaient à ces deux années-là. Plus intrigant, certaines stèles portaient des inscriptions détaillant la cause de la mort : « mawtānā », c’est-à-dire « pestilence » en ancien syriaque.

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      Une surmortalité liée à une maladie contagieuse quelques années avant que la peste n’atteigne l’Europe via le bassin méditerranéen, il n’en fallait pas plus pour que les chercheurs se sachent sur la bonne voie. Sauf qu’il manquait encore des preuves directes pour trancher ce débat vieux de presque 700 ans.

      La souche ancestrale

      Avant de laisser la place aux généticiens, les historiens ont pu retrouver, en étudiant les registres du cimetière, l’emplacement de trente squelettes de cette époque déplacés à la fin des années 1880. C’est à partir des restes de ceux-ci que les spécialistes de l’ADN ancien ont pu poursuivre les investigations.

      Ils ont réussi à extraire du matériel génétique à partir des dents de sept individus différents. Trois d’entre eux contenaient de l’ADN correspondant à celui de Yersinia pestis, le bacille de la peste qui se transmet à l’homme à partir de morsures de puces de rongeurs.

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      Mais identifier les plus vieilles victimes jamais exhumées ne signifiait pas encore que les chercheurs avaient découvert la souche ancestrale de la bactérie à l’origine de la grande épidémie du Moyen Âge. Les scientifiques ont réussi à retrouver la séquence de l’ADN de la bactérie et ils l’ont comparée à celles connues des différentes Yersinia pestis. Ils ont ainsi pu placer la bactérie des sites kirghizes à la première place de l’arbre généalogique de ces bactéries : autrement dit, ils avaient bien la souche ancestrale.

      Un bacille à la conquête de l’Ouest

      Ce qui est assez logique : le Kirghizistan se trouve sur la route de la soie, un réseau de voies commerciales reliant l’Asie et l’Europe à l’époque. De plus, les dépouilles analysées sont issues de communautés chrétiennes connues pour commercer. La peste a donc profité de ces échanges commerciaux et voyagé avec les hommes, les rongeurs ou encore les poux et les puces, à la conquête de l’Ouest.

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      La peste a aussi voyagé dans le temps : les chercheurs ont pu établir que les bactéries présentes dans ces cimetières étaient aussi des ancêtres directs de la majorité des souches de peste qui circulent dans le monde aujourd’hui. Car la peste n’a pas disparu de la surface de la Terre. Elle demeure une menace importante (voir ci-dessous l'entretien avec Florent Sebbane). Le bacille reste redoutable grâce à sa faculté de se multiplier dans le corps de façon furtive, non détectable par le système de défense de notre organisme.

      « Sans être une menace, la peste reste une préoccupation majeure »

      Le point avec... Florent Sebbane, directeur de recherche à l’Inserm (1)

      Dans quels territoires la peste est-elle présente ?

      Comme beaucoup de maladies infectieuses, elle est liée à la pauvreté et à l’insalubrité. De plus, certains modes de vie (stockage de récoltes dans les habitats et literie à même le sol) augmentent le risque de contacts avec des animaux pestiférés. Aujourd’hui, la peste est présente sur tous les continents sauf le continent européen. Elle sévit principalement à Madagascar et en République démocratique du Congo, mais elle touche aussi les États-Unis. Il faut aussi noter qu’elle peut réémerger après des décennies d’absence, comme ce fut le cas récemment en Algérie et en Libye.

      Pourquoi peut-elle réapparaître après des années d’absence ?

      Nous ne le savons pas vraiment et c’est une question de recherche essentielle. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de cas humains de peste que la maladie est absente dans la nature. Autrement dit, nous nous demandons où la bactérie causant la peste se cache pour ne pas être vue pendant des décennies chez l’homme. Quel est son réservoir de longue durée et quelles sont les conditions qui conduisent à sa réémergence ? Certains ont proposé que le bacille se maintienne indéfiniment dans certains réservoirs animaux, voire le sol. Cependant, cet agent infectieux pourrait avoir de grandes difficultés à survivre à l’extérieur d’un hôte.

      Comment est-elle surveillée ?

      Il n’y a pas de programme de surveillance mondial, mais des pays concernés tels le Kazakhstan, la Chine ou Madagascar surveillent étroitement les réservoirs animaux. Et lorsqu’une épidémie n’est pas contrôlée, l’OMS et les autorités sanitaires du pays concerné mettent en place des mesures pour empêcher sa propagation. L’une des craintes est que les gens fuient et disséminent la peste, y compris la forme respiratoire, dont le taux de mortalité est proche de 100 % en absence de traitement antibiotique précoce.

      Constitue-t-elle toujours une menace pour l’humanité ?

      Je ne dirai pas qu’elle est une menace, mais elle reste une préoccupation internationale majeure. Elle est un problème de santé publique et son apparition ou réapparition peut aussi avoir des impacts économiques et psychologiques considérables. Son bacille fait partie des micro-organismes les plus surveillés ; il pourrait être utilisé de façon malveillante. Il peut aussi devenir multirésistant aux antibiotiques. Enfin, il pose un problème écologique : il serait capable de donner le coup fatal à des espèces en danger critique d’extinction, par exemple le hamster d’Europe.

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      Les États-Unis déploient au moins six avions de supériorité aérienne F-22A Raptor en Pologne

      par Laurent Lagneau · 28 juillet 2022

      En février, au moment où la Russie accentuait sa pression militaire sur Kiev avec un déploiement massif de troupes aux abords des frontières ukrainiennes, on pouvait penser que les États-Unis allaient renforcer la posture défensive de l’Otan en envoyant, en Europe, des avions de supériorité aérienne F-22A Raptor, comme cela avait pu être le cas par le passé.

      Finalement, douze chasseurs-bombardiers F-35A du 34th Fighter Squadron de l’US Air Force furent dépêchés à Spangdahlem [Allemagne] tandis qu’au moins six F-22A Raptor prirent la direction des Émirats arabes unis, qui venaient de subir plusieurs attaques de drones, revendiquées par l’obscure organisation « Alwiyat al-Waad al-Haq » [« Brigades de la juste promesse »]. Et cela, avait soutenu le Pentagone, afin de « renforcer les défenses déjà solides des pays partenaires » et « d’avertir les forces déstabilisatrices que les États-Unis et nos partenaires se sont engagés à garantir la paix et la stabilité dans la région ».

      Cela étant, et alors que la guerre en Ukraine vient d’entrer dans son sixième mois, Moscou a durci le ton à l’égard des livraisons d’équipements militaires occidentaux à l’armée ukrainienne, lesquels permettent à celle-ci de tenir en échec les forces russes. Ou du moins de ralentir leur progression, voire de contre-attaquer, comme c’est le cas dans le secteur de Kherson, grâce à l’apport des systèmes d’artillerie américain M142 HIMARS.

      La semaine passée, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré que la Russie ne « peut pas permettre à l’Ukraine d’avoir des armes qui menaceront directement son territoire ». Et de prévenir que Moscou pourrait étendre son offensive à d’autres parties du territoire ukrainien si les Occidentaux continuaient de livrer des des systèmes d’artillerie à longue portée à Kiev.

      Le 27 juillet, Constantin Gavrilov, le chef de la délégation russe pour les négociations de Vienne sur la sécurité militaire et la maîtrise des armements, a averti qu’une hausse des livraison d’armes occidentales à l’Ukraine « pourrait obliger la Russie à y apporter des réponses plus dures ».

      💬Выступление руководителя Делегации Российской Федерации на переговорах в Вене по вопросам военной безопасности К.Ю.Гаврилова на 1019-м пленарном заседании Форума #ОБСЕ по сотрудничеству в области безопасности, 27 июля 2022 годаhttps://t.co/K7rLTTYGDp pic.twitter.com/kyCSfOjbX2

      — Russian Arms Control Delegation in Vienna (@armscontrol_rus) July 27, 2022

      Quoi qu’il en soit, et afin de parer à toute éventualité, le Pentagone s’est décidé à déployer au moins six F-22A Raptor sur le flanc oriental de l’Otan. Ces appareils, qui viennent de faire une escale à Lakenheath [Royaume-Uni, seront basés pendant quatre ou cinq mois sur la base aérienne de Lask, en Pologne.

      Selon l’US Air Force, ces F-22A Raptor appartiennent au 90th Fighter Squadron, établi sur la base d’Elmendorf-Richardson, en Alaska. Ils seront engagés dans la nouvelle mission de l’Otan, appelée « Air Shielding ».

      Le F-22A Raptor « ne peut être égalé par aucun avion de chasse connu, ce qui en fait une plateforme hautement stratégique pour soutenir la mission Air Shielding de l’Otan », a fait valoir l’US Air Force, dans un communiqué.

      Pour rappel, développé par Lockheed-Martin, le F-22A est avion dit de « 5e génération », mis en service en 2005 au sein de l’US Air Force. Furtif [c’est à dire ayant une signature radar réduite], il est en mesure d’abattre plusieurs cibles simultanément au-delà de la portée visuelle [« Beyond Visual Rage »] avant d’être détecté par l’adversaire. Il est également doté de capacités de frappe au sol.

      Cependant, son point faible est sa disponibilité, affectée par des opérations de maintenance rendues compliquées par un approvisionnement en pièces détachées affecté par la fin prématurée de sa production, l’administration Obama ayant considéré, en 2009, que cet appareil, conçu au temps de la Guerre Froide, faisait partie du passé.

      À noter que, récemment, des F-35A auparavant basés à Spangdahlem ont été redéployés à Ämari, en Estonie, aux côtés de Mirage 2000-5 français et de F-16 belges.

      « Le F-35 est un avion incroyablement performant et polyvalent. Opérant aux côtés des autres nations alliées dans les pays baltes, il maintient l’intégrité de l’espace aérien européen et contribue directement à la mission de protection aérienne de l’Otan », a commenté, début juillet, le général français Pascal Delerce, chef adjoint du Commandement aérien allié.

      BBC

      A mind-reading combat jet for the future

      By Michael DempseyTechnology of Business reporter

      During World War II, Spitfire pilots described their plane as so responsive it felt like an extension of their limbs.

      Fighter pilots of the 2030s, however, will have an even closer relationship with their fighter jet.

      It will read their minds.

      The Tempest jet is being developed by the UK's BAE Systems, Rolls-Royce, European missiles group, MBDA and Italy's Leonardo.

      One feature will be an artificial intelligence (AI) tool to assist the human pilot when they are overwhelmed, or under extreme stress.

      Sensors in the pilot's helmet will monitor brain signals and other medical data. So, over successive flights the AI will amass a huge biometric and psychometric information database.

      This library of the pilot's unique characteristics means the on-board AI will be able to step-in and assist if the sensors indicate they may need help.

      For example, the AI could take over if the pilot loses consciousness due to high gravity forces.

      At the Farnborough Air Show, BAE Systems said that by 2027 it will be flying a demonstrator jet from its Warton plant in Lancashire that will test some of these technologies.

      This aircraft will be a test-bed for a host of different digital capabilities - among 60 different demonstration projects, some of which will be entirely software-based.

      The appearance of the Tempest aircraft has matured since early images were first released of it in 2018. Among other things Its weight has been reduced and its outline slimmed down.

      When it eventually takes to the skies, the Tempest will likely be routinely flanked by un-crewed combat drones, described as 'adjuncts' by the Tempest consortium.

      Such advances will require entirely new systems of monitoring and control to be built from scratch.

      "We have to deal with the pace of change in technology" says John Stocker, Tempest's business development director.

      "In the past, defence spending frequently drove advances, with commercial technology catching up later. Now, commercial technology is often more advanced."

      Mr Stocker envisages building the new fighter with systems that can be upgraded as easily as downloading an app onto a smartphone.

      Meanwhile, much of the manufacturing of the jet will be automated. Robots on the production line will share data with suppliers, so parts can be quickly dispatched.

      The project will also see BAE Systems and Leonardo co-operate with Japan's Mitsubishi - Mitsubishi's F-X future fighter project has much in common with Tempest.

      This is a new experience for European aerospace businesses, but greater cooperation with Japan has been made possible because projects exist in a digital realm.

      "You can do these things a lot quicker in a digital environment, collaboration is much easier. We're not carrying briefcases between Tokyo and Warton," Mr Stocker jokes.

      A team of interpreters and staff who can communicate fluently in both English and Japanese on deeply technical matters keeps the alliance with Mitsubishi's F-X fighter team going.

      More technology of business:

      Leonardo's Edinburgh-based radar arm is also working with Mitsubishi.

      The popular idea of radar as a rotating dish, scanning ahead and bouncing signals off approaching objects, has given way to digital examination of sensor data.

      However the sensors pick up far too much detail for a human brain to assess, which is why AI has become critical in analysing and processing the torrent of data.

      In the Tempest, it is hoped AI will act as a kind of gatekeeper, preventing the pilot from becoming overwhelmed by incoming intelligence.

      The whole project is being devised in parallel with weapons manufacturer MBDA. Missiles may be launched from a Tempest but handed over to one of its robot adjuncts for redirection to a more urgent target.

      All of this action will rely on entirely new engines. Rolls-Royce needs to power not just the Tempest's flight, but its entire complex, digital system. On-board, data-crunching could heat the plane up like an overburdened laptop.

      Rolls-Royce engineers are plotting how to siphon off that heat while generating enough energy to keep Tempest's squadron of digital gadgets humming along.

      "We want to power every aspect of the system," says John Wardell, Rolls-Royce future programmes director.

      The UK government has already committed £2bn to the Tempest project and that figure will multiply before the jet enters service. Yet, an obvious question remains. Why not just build more of the existing Typhoon fighter?

      BAE Systems says that by 2040, the UK and its allies will face new threats and more sophisticated weapons calling for more appropriate technology in response which could come in the form of the Tempest.

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      How state-of-the art technology is shaping new fighter jets.

      The export success of the Typhoon also explains much of the UK government's enthusiasm for Tempest. The Typhoon has contributed £21bn to the UK economy while supporting over 20,000 jobs, after a state investment of £12bn, the company claims.

      No doubt both the fighter consortium and the UK government will be keen to reap similar rewards from the next generation of fighter jet.

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      L’histoire d’un combat au féminin pluriel

      Télévision Arte propose le documentaire À nos corps excisés, coécrit par Anne Richard et Halimata Fofana. Il raconte le combat de cette dernière, excisée à l’âge de 5 ans lors de vacances au Sénégal, contre cette pratique aux effets tant physiques que psychiques.

      Perrine BontempsÀ nos corps excisés,

      Interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal, l’excision est pourtant toujours pratiquée. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées. Halimata Fofana, une Française d’origine sénégalaise, a choisi de confier son histoire à la réalisatrice Anne Richard, car elle n’était «pas satisfaite » de « la manière dont le sujet était traité ». L’autrice (1), qui est aussi éducatrice à la protection judiciaire de la jeunesse d’Évry, estimait que « ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles » n’étaient véritablement expliqués dans les travaux existants.

      La raison première de l’excision ? Les croyances. Cet acte empêcherait de tomber enceinte hors mariage. Ce qui est faux, bien entendu. Mais surtout, comme l’avance la cousine d’Halimata Fofana dans le documentaire, il s’agit de « contrôler le corps de la fille ». Un travail d’éducation et de sensibilisation est nécessaire pour effacer des années de traditions, mais cela prend du temps. L’autrice de 38 ans n’a aucune rancœur envers ses parents, qui ne lui ont pas épargné cette mutilation. « Ils ont fait ce qu’ils ont pu, avec ce qu’ils avaient. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est leur cas. »

      À travers ce film, Halimata Fofana montre que l’excision qu’elle a subie enfant n’est pas un tabou, ni pour elle ni dans sa famille. Anne Richard l’a filmée en conversation avec sa mère, son frère, ses cousines et ses amis. « Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide, explique la concernée, je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux. » Les premiers échanges avec ses proches ne se sont pas faits devant les caméras. Rendre cette parole publique a permis cependant de lui donner une nouvelle ampleur.

      Halimata Fofana a souhaité partager son vécu, ses ressentis, pour « mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et – (elle) l’espère – finisse par disparaître ». D’après l’autrice, la vision d’une personne concernée, c’est ce qui permet de traiter l’excision de manière plus juste, et aidera, peut-être, à faire évoluer une situation amplifiée dans le monde, depuis le début de la crise sanitaire.

      À l’ombre de la cité Rimbaud, TélévisiondocumentaireArteexcision
      Valeurs Actuelles

      Véronique Louwagie, députée LR : « Diminuer les dépenses publiques pour revaloriser les classes moyennes »

      Valeurs actuelles. Quel était le bien-fondé économique de ce bouclier tarifaire mis en place à la fin de l’année 2021 ? A-t-il soulagé concrètement les Français ? Véronique Louwagie. Je pense qu’il est important d’apporter des réponses quand il y a des augmentations très brutales. En revanche, lorsque ces augmentations s’établissent dans la durée, il faut aussi que ce soit pérenne. Et la réponse durable que nous proposons c’est d’aller vers des diminutions de taxes de manière générale. Vous avez aujourd’hui par exemple de la TVA qui s’applique sur toutes les taxes parafiscales qui existent au niveau de l’électricité, du carburant et du gaz. C’est l’impôt sur l’impôt. On propose de diminuer cet impôt là pour que tout le monde puisse bénéficier d’une diminution des tarifs d’électricité, de gaz et de carburant. Nous sommes le pays qui a un taux de prélèvements obligatoires parmi les plus élevés de l’Union européenne. Il faut agir sur ce niveau de prélèvements obligatoires, et donc sur le niveau des dépenses publiques pour évidemment réduire le déficit public et réduire notre endettement.

      Fin de la ristourne de 18 centimes sur le carburant en octobre, bouclier tarifaire sur le gaz et l’électricité stoppé à l’horizon 2023… Et après ? On a mis avant les élections la poussière sous le tapis. Aujourd’hui la situation de nos finances publiques est accablante. Il faut y apporter des réponses. Mais la difficulté c’est que même le gouvernement, dans ses différents textes qui nous sont soumis, qu’il s’agisse du texte sur le pouvoir d’achat ou du projet de finances qui en découle, ne propose aucune mesure de réduction des dépenses publiques, aucune réforme susceptible d’entraîner une réduction de ces dépenses publiques. Il faut pouvoir faire profiter à tous les Français d’une augmentation du pouvoir d’achat par une réduction des prélèvements obligatoires.

      Ces décisions ferment-elles le chapitre du « quoi qu’il en coûte », le slogan phare du gouvernement pour soutenir les dépenses des ménages ? Le quoi qu’il en coûte a été nécessaire durant la crise sanitaire. La difficulté, désormais, c’est que le gouvernement n’enclenche pas le mécanisme vertueux qui nous permettrait d’avoir des finances publiques à la hauteur de ce qu’on peut espérer. A savoir une diminution des prélèvements obligatoires et une diminution des dépenses publiques. Ça n’a pas du tout été enclenché et nous mettons encore la poussière sous le tapis ; on verra cela plus tard. Mais non, nous sommes en début de mandat, c’est l’occasion de mettre en place un cercle vertueux pour arriver à une situation qui soit acceptable par les uns et les autres.

      Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.

      Le gouvernement Borne songe à des aides ciblées dès janvier 2023 en remplacement du bouclier tarifaire. Comment cela se concrétisera et qui pourra en bénéficier ? C’est toujours le problème des aides ciblées. Avec des dispositifs qui méritent de lutter contre les fraudes, avec des dispositifs qui coûtent très cher en matière de bureaucratie, d’organisation administrative ; et nous savons qu’aujourd’hui la bureaucratie coûte très cher au niveau de nos dépenses publiques, il faut véritablement lutter contre cela. Deuxième point : les classes moyennes ne bénéficient jamais de ces redistributions, hors ce sont ces classes là qui travaillent, qui se lèvent tôt le matin, qui participent à la croissance et à la création de richesse du pays. Donc vient un moment où il faut mettre fin à l’exclusion de ces classes moyennes des dispositifs de redistribution.

      Bruno Le Maire a confirmé une politique d’aides ciblées à partir de janvier 2023, le gouvernement verserait alors une aide économique en fonction du revenu des ménages. Est-ce judicieux ? Il faut que le gouvernement entende les messages qui relèvent des élections. Les Français ont fait passer des messages de mécontentement, notamment pour remettre le travail au sein même de la vie de chacun, des messages pour ne plus avoir d’injustices territoriales, des messages pour contrer les injustices sociales, des messages parce que les classes moyennes contribuent énormément à l’activité économique et qu’ils ne font jamais partie de ceux qui bénéficient de prestations. Un véritable ras-le-bol s’est exprimé et le gouvernement doit l’entendre. Et il doit aussi être vertueux pour enclencher ce mécanisme des dépenses publiques, parce que c’est la base. Continuer à distribuer sans enclencher le mécanisme de diminution des dépenses publiques, sans envisager la réforme des retraites, sans engager la réforme du chômage, sans engager une réforme de débureaucratisation, ce sont des dispositifs qui sont voués à l’échec.

      Doit-on s’attendre à une aggravation de la fracture sociale ? Il faut que les Français puissent vivre correctement et honorablement des revenus de leur travail. C’est le b.a.-ba : le travail participe à l’émancipation de chacun. Le travail permet une insertion dans la vie sociale. Il permet aussi d’avoir une vie familiale apaisée. Le travail, c’est une base essentielle. Et derrière le revenu du travail qui permet de vivre normalement, il faut pouvoir diminuer un certain nombre d’impôts. Taxes sur le carburant, TVA, impôt sur le revenu et s’y ajoutent d’autres taxes parafiscales. En réponse, il faut vraiment enclencher le mécanisme de diminution des dépenses. Il faut pouvoir diminuer les cotisations sociales, et créer de la richesse. Et surtout il faut que cela profite aux travailleurs.

      Ce type de message contribue certainement à diviser les Français : il y a d’un côté ceux qui travaillent dur et qui ne bénéficient pas d’aides sociales, et ceux qui vivent de prestations sociales ou d’allocations. Donc évidemment, cela contribue à diviser. C’est pourquoi il faut rassembler autour de la valeur travail. Il faut pour cela mieux rémunérer le travail et sortir des dispositifs d’assistanat qui enferment les Français quelques fois sur plusieurs générations. Le mot d’ordre est donc : diminuer les dépenses publiques, baisser les cotisations sociales et mieux rémunérer le travail.

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      Destiné à la Marine nationale, le premier patrouilleur de la classe « Félix Éboué » entame ses essais en mer

      par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022

      Moins trois ans après avoir été choisi par la Direction générale de l’armement [DGA] pour livrer six nouveaux patrouilleurs outre-Mer [POM ou classe « Félix Eboué »] à la Marine nationale, le chantier naval Socarenam a annoncé, le 26 juillet, que l’Auguste Bénébig, premier navire de la série, venait d’effectuer sa première sortie et donc de commencer ses essais en mer.

      La construction de nouveau patrouilleur aura été menée tambour battant, malgré les contraintes imposées par les mesures sanitaires liées à la pandémie de covid-19. Pour rappel, ce bâtiment avait été mis à l’eau à Saint-Malo, en octobre dernier, avant de prendre la direction de Boulogne-sur-Mer pour les travaux d’armement.

      Par ailleurs, en avril dernier, la Marine nationale a organisé la cérémonie de prise d’armement pour essais du patrouilleur Auguste Bénébig, le lieutenant de vaisseau Jean-François Cabaret ayant été reconnu comme son commandant. Celui-ci aura à mener les essais et les tests de qualification depuis la base navale de Brest, la livraison du navire à la Marine nationale étant attendue d’ici la fin 2022 ou le début de 2023. Ensuite, il rejoindra la Nouvelle-Calédonie.

      Ce patrouilleur « est un prototype, nous sommes partis d’une feuille blanche et nous en avons fait un condensé de haute technologie », a confié Philippe Gobert, le Pdg de la Socarenam, à la presse locale. Ces essais permettront probablement d’apporter, le cas échéant, des améliorations… d’autant plus qu’il n’y a pas beaucoup de temps à perdre, le chantier de Boulogne-sur-Mer devant recevoir la coque du second POM [le « Jean Tranape« , ndlr] en août prochain et réaliser les travaux d’armement en dix mois.

      Pour rappel, d’un déplacement de 1300 tonnes [soit trois fois plus que les patrouilleurs P400 qu’ils vont remplacer] pour une longueur de près de 80 mètres, une largeur de 12 mètres et un tirant d’eau inférieur à 3,5 mètres, les POM auront un rayon d’action de plus de 5’500 nautiques et la capacité de naviguer à la vitesse maximale 24 noeuds.

      Dotés du système de gestion de combat Lyncea, fourni par Nexeya, du radar de surveillance Kelvin Hugues Mk11 SharpEye en bande X livré par Hensoldt UK et d’une capacité de communication par satellite, les POM seront mis en oeuvre par un équipage d’une trentaine de marins. S’agissant de l’armement, et alors que l’on parle désormais d’un « durcissement » des opérations navales, ces navires ne disposeront que d’un canon télé-opéré de 20 mm et de quatre mitrailleuses [deux de 12,7 mm et deux de 7,62mm]. Enfin, ils pourront accueillir un drone aérien à décollage vertical et trois embarcations [deux rapides et une autre dite de « servitude »].

      Photo : SOCARENAM

      BBC

      The tech helping to bring you your morning coffee

      By Luana FerreiraBusiness reporter, Brazil

      For an estimated one billion people around the world drinking coffee is a daily regime.

      Yet what many coffee lovers might not know is that they are often drinking a brew made, at least in part, from Brazilian beans.

      "Brazilian beans have popular characteristics, and are known for their body and sweetness," says Christiano Borges, boss of the country's largest grower, Ipanema Coffees.

      "Therefore, many coffee blends in the world use our coffee as a base."

      Brazil is far and away the world's largest grower of coffee beans. It accounts for more than one third of all global supplies, or 37% in 2020, to be exact. In second place is Vietnam with 17% of supplies.

      Some 70% of Brazil's coffee plants are the highly-priced arabica species, used in fresh coffee. The remaining 30% are robusta, which is used primarily for instant coffee.

      The problem for Brazil, and world coffee supplies in general, is that last year the country's annual crop plummeted by almost a quarter due to a drought across its main coffee growing region, which centres on the south-eastern states of Minas Gerais, São Paulo and Paraná.

      The knock-on affect has been a global reduction in coffee beans supplies, and a subsequent doubling in wholesale prices since this time last year.

      To try to alleviate any future falls in production, Brazil's largest coffee producers are increasingly turning towards technology to help them successfully grow and process the best possible crop, both in terms of size and quality.

      New Tech Economy is a series exploring how technological innovation is set to shape the new emerging economic landscape.

      One such firm, Okuyama, says it is now investing at least 10% of its revenues in technology. Based in Minas Gerais, it has coffee plantations covering 1,100 hectares (2,718 acres).

      Its staff use a computer app called Cropwise Protector, which is made by Swiss-Chinese agricultural tech firm, Syngenta.

      Linked to ground sensors and satellite imagery, the tool gives the farm workers a visual analysis of the farm, or plantation, on a tablet device or laptop.

      They can then quickly apply such things as drip-irrigation, or pest-control, to a very specific area that might need it, rather than a whole field or the entire farm.

      The idea is that this far more targeted approach is far faster, and kinder on the environment.

      "Every year there is a new challenge, and these technologies help us to overcome those barriers," says Bruno Hiroiti, coffee beans manager at Okuyama.

      "We have also invested in technologies for the coffee drying process, where we can monitor the temperature, which is defined by the type of coffee we are drying."

      Okuyama dries some of its coffee beans in drum heaters after harvesting, to prevent them from spoiling while they are stored ahead of being roasted. Getting the temperature and timing correct is essential to avoid wastage, both in terms of the beans and the energy used to power the heaters.

      At Ipanema Coffees, which has 4,300 hectares of plantations across three sites in Minas Gerais, Mr Borges says it has also very much gone down the tech route in recent years.

      "We have made a huge investment on semi-automated irrigation, where the system measures the water deficit and weather conditions - giving us recommendations for each area."

      He adds that the investments are helping the firm to reduce the impact of climate change. "We have climate problems such as droughts, and global temperature increases.

      "The irrigation system has helped us to improve our productivity... and it has become a climate insurance for us."

      Ipanema says it also has trackers on all its tractors to measure productivity, and is another user of Cropwise Protector. "It helps us monitor agricultural pests, by only using a tablet," says Gustavo Michalski, the firm's agricultural coordinator.

      "It allows us to manage the problem and make more assertive decisions, and more sustainable ones, as we can monitor the indicators that give us the location and intensity [of a particular problem] in each areas."

      After its beans are harvested, Ipanema has, for a number of years, been using automated selection machines, which only pick the ripe ones, which are yellow and red.

      "We set the machine by programming the colours we need," says Rodrigo Ferreira, the firm's industrial director. "Once we put the beans in the conveyor belt the beans that are not the colour we defined will be expelled by a compressed air jet."

      Flora Viana, global marketing manager for digital agriculture at Syngenta, says that Brazil's coffee producers can "no longer increase their productivity just by buying more land".

      "We are reaching the limit of areas available," she adds, "producers need to instead optimise their production process."

      Yet, Mr Borges adds that the technology is reliant upon having trained staff. "It is pointless to have great tool if we don't have a team motivated and prepared for them."

      He adds that Ipanema has 800 employees, and often they go to college for training.

      However, this increased use of technology is not universal across Brazil's coffee producers.

      While it has been adopted by the big players in industry, such as Ipanema and Okuyama, the myriad of small producers that produce 66% of the country's crop are lagging behind.

      But the hope is that the roll out of 5G mobile phone networks will improve internet connections in rural areas, making technology such as Cropwise Protector more prevalent.

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      L'Humanité

      « L’objectif de l’excision, c’est de s’approprier le corps de la femme »

      Dans « À nos corps excisés », documentaire coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, Halimata Fofana livre un témoignage personnel sur ce dont elle fut victime à l’âge de 5 ans. Aujourd’hui, à 38 ans, elle se bat contre les mutilations sexuelles et appelle à ce que la parole se libère et que les représentations évoluent. Entretien.

      Perrine Bontemps

      Vous avez écrit un livre, « Mariama, l’écorchée vive », en 2015. Aujourd’hui, vous racontez votre histoire dans ce documentaire. Pourquoi avoir décidé de témoigner publiquement ?

      J’ai voulu faire ce documentaire parce que je n’étais pas satisfaite de ce que je voyais à la télévision, de la manière dont le sujet était traité. J’ai donc pris mon bâton de pèlerin, un synopsis et j’ai ­démarché les sociétés de production à Paris. Je savais qu’en étant moi-même concernée, je pouvais aller beaucoup plus loin que quelqu’un d’extérieur.

      Vous trouviez le traitement de ce sujet superficiel ?

      Tout ce qui était autour de l’excision n’était pas expliqué : ni l’aspect psychique qui découle de cet acte, ni les raisons pour lesquelles les mères font exciser leurs filles. La préparation du documentaire a été longue ! Je travaille dessus depuis 2018, et j’ai trouvé une productrice en janvier 2019. Mais c’est seulement en 2020 qu’Anne (Richard, la réalisatrice – NDLR) est arrivée dans le projet. Il fallait alors qu’un lien de confiance se crée. J’appréhendais la manière dont les femmes noires sont présentées dans les médias français, je ne voulais pas tomber dans ce piège. Donc, j’étais très méfiante.

      Aviez-vous déjà eu l’occasion d’aborder ce sujet avec votre mère et votre famille ?

      J’en avais déjà parlé avec ma mère, nous sommes très proches. Nous avions discuté des conséquences, mais rendre ces discussions publiques leur donne une nouvelle ampleur. Ma mère ne passe jamais dans les médias, je l’ai trouvée très courageuse de prendre la parole de la sorte.

      Une part de vous en veut-elle à vos parents de vous avoir fait subir cet acte ?

      Non, je ne vis pas avec la haine en moi, ça consume de l’intérieur. Mes parents ont fait ce qu’ils ont pu avec ce qu’ils avaient. Certes, ils ont fait de grosses erreurs, mais c’est complexe. Il fut un temps où j’étais en colère, ensuite j’ai compris. Quand vous n’avez pas été à l’école, c’est très compliqué de remettre en cause une éducation et des croyances, et c’est le cas de mes parents.

      Pour quelles raisons l’excision est-elle pratiquée ?

      C’est une question de croyances, justement. Comme le dit bien ma cousine dans le documentaire, l’objectif est de s’approprier le corps de la femme, d’exercer un contrôle absolu, mais il y a aussi la question de la virginité. Le point de départ, c’est la peur que la femme tombe enceinte en dehors du mariage, alors qu’il n’y a aucun lien entre les deux, parce que l’excision n’empêche pas de tomber enceinte.

      Est-ce un tabou pour vous et votre famille ?

      J’ai déjà écrit un livre à ce sujet, j’en ai un deuxième qui sort le 24 août (1), où je parle du mariage forcé et de l’excision, j’en parle publiquement et régulièrement. J’échange aussi librement avec ma mère, mon frère, la parole circule. Petit à petit, la parole se libère, même si ce n’est pas encore totalement fluide. Je ne pense pas qu’il faille brusquer les gens pour qu’ils parlent à tout prix, c’est important que ça vienne d’eux.

      Avez-vous voulu faire ce film pour justement amener vos proches à aborder le sujet plus en profondeur ?

      Je l’ai fait en partant du principe que faire des films, ce n’est pas réservé qu’à une partie de la population. Je voulais voir comment, à partir d’un traumatisme, je pouvais produire quelque chose et aussi mettre la lumière sur cette pratique, afin qu’elle diminue et, je l’espère, finisse par disparaître. L’objectif était de dire les choses telles que je les ressens, que je les ai vécues. Je voulais aussi toucher le plus de personnes possible. Je parle ici d’excision, mais avec l’inceste et le viol, il y a des problématiques qui se recoupent.

      Vous êtes-vous déjà rapprochée d’associations qui accompagnent les victimes d’excision ?

      Non, parce que je chéris ma liberté. Si j’ai pu m’en sortir, c’est grâce à la ­littérature : mes livres, ce documentaire, je travaille aussi sur un  seul en scène. J’ai conscience que je suis une ­petite pierre sur le chemin de certaines femmes, mais que ce sont elles ensuite qui vont faire tout le travail. Je dis souvent : le seul moyen de s’en sortir, c’est de s’accomplir dans sa vie parce que personne ne va venir vous sauver. Mon discours n’est pas celui des associations, j’en suis consciente. Mais, l’ayant vécue moi-même, dans ma chair, et ayant fait tout ce parcours, je sais. Chacune fait en fonction de sa personne, de son vécu. Mais ce sont elles qui sont courageuses et qui ­arrivent à faire quelque chose de leur vie, malgré tout ça. 

      Entretien réalisé par Perrine Bontemps

      (1) « À l’ombre de la cité Rimbaud », aux éditions du Rocher.

      À nos corps excisés. Documentaire. Arte / Mercredi 27 juillet / 22 h 35

      Un récit intime et vital

      Halimata Fofana, 38 ans aujourd’hui, a subi une excision à l’âge de 5 ans, alors qu’elle était en vacances au Sénégal. Au-delà de la douleur physique, qui l’a accompagnée les années suivant cet acte de mutilation, la douleur psychique est elle aussi bien présente. Devenue auteure, elle se bat contre ces pratiques, toujours d’actualité. Dans ce documentaire, qu’elle a coécrit avec la réalisatrice Anne Richard, elle échange avec ses proches : sa mère, son frère, ses cousines, ses amies. De la France au Sénégal, en passant par le Québec, elle retrace son parcours et explique comment elle a géré ce traumatisme. Prendre la parole publiquement est pour elle un moyen de se reconstruire et d’éduquer sur la question. En France, en 2019, le gouvernement estimait à 125 000 le nombre de femmes excisées, des chiffres qui ont doublé en dix ans. Avec la crise du Covid, les mutilations sexuelles chez les femmes et les filles ont connu une forte hausse dans le monde. Il reste un long chemin à parcourir pour éradiquer cette pratique, pourtant interdite dans de nombreux pays, dont la France et le Sénégal. P. B.

      documentaireArteexcision
      Valeurs Actuelles

      Un colosse allemand aux pieds de plus en plus d’argile

      La Deutsche Qualität a visiblement du plomb dans l’aile. Il n’y a pas si longtemps, quand vous parliez de mécanique allemande, les yeux de votre interlocuteur se mettaient aussitôt à briller car il en connaissait sa solidité, sa fiabilité… et aussi sa valeur financière. Mais à la lecture des derniers chiffres du commerce extérieur allemand publiés, on peut se demander si les rouages de l’économie ne sont pas en train de se gripper outre-Rhin et si le sacro-saint modèle économique allemand, si envié, n’a pas vécu son temps ou n’a pas été exagérément loué par tous.

      En mai, et pour la première fois depuis 1991 – la réunification de l’Allemagne est entrée en vigueur le 3 octobre 1990 -, le commerce allemand a plongé dans le rouge à hauteur de 1 milliard d’euros, contre un excédent de 3,1 milliards enregistré un mois plus tôt et de 13 milliards un an auparavant. Certes, c’est peu, d’autant que, depuis le début de l’année, ce pays affiche toujours un excédent commercial de plusieurs milliards d’euros en cumulé, que bon nombre de ses partenaires européens rêveraient d’avoir. Une situation qui, d’ailleurs dans le passé, a pu provoquer quelques frictions et agacements entre eux. C’est aussi bien peu, surtout si on compare les chiffres français et allemands du commerce extérieur. Mais en Allemagne, quatrième puissance économique mondiale, cette contre-performance est vécue comme un véritable choc, pour ne pas dire une humiliation. Sept mois après son élection à la chancellerie, Olaf Scholz va devoir régler un problème auquel il ne s’attendait sûrement pas.

      Une mécanique qui cachait des faiblesses

      Jusqu’alors, la réussite de l’économie allemande reposait en effet sur la force de son industrie : son poids dans le PIB outre-Rhin est supérieur à 20 %, soit environ le double de ce qu’elle représente en France. L’Allemagne était aussi reconnue dans des domaines aussi variés que l’automobile, et tout spécialement sur le segment du luxe et du haut de gamme avec les marques Mercedes et Porsche, la chimie et la pharmacie (Bayer, Merck… ), les machines-outils et la construction électrique. On admirait également l’importance de son Mittelstand, ce tissu d’entreprises dynamiques, de taille moyenne, employant entre 500 et 1 000 salariés. Elles sont plus nombreuses de l’autre côté du Rhin que de ce côté-ci, pour des raisons qui tiennent à la fiscalité française sur la transmission des entreprises. On pouvait, enfin, citer la performance des chambres allemandes du commerce extérieur et la présence de ses entreprises dans les multiples salons à l’international. Tous les grands clients s’arrachaient ses produits, ce qui a permis à l’Allemagne de s’affirmer comme un cador des exportations, le troisième mondial derrière la Chine et les Etats-Unis.

      Las, le conflit entre la Russie et l’Ukraine, et les fermetures successives des villes et des régions chinoises au gré des multiples épisodes de reconfinement sanitaire sont venus bousculer cette mécanique qui semblait si bien huilée. Une mécanique qui cachait paradoxalement en elle des faiblesses. En s’accumulant, elles se sont révélées au grand jour au cours du mois de mai, alors que la dépréciation de l’euro face au dollar aurait dû, au contraire, doper les exportations allemandes hors d’Europe. Elles ont été pénalisées, comme l’a observé Volker Treier, responsable des affaires économiques internationales et européennes à l’Association des chambres allemandes de l’industrie et du commerce : « Le ralentissement des exportations a commencé », déclarait-il au début de juillet

      En 2009, la Chine était le huitième partenaire économique à l’exportation de l’Allemagne ; elle est aujourd’hui le deuxième, derrière les États-Unis. Or il devient de plus en plus difficile pour les entreprises allemandes d’y exporter leurs machines-outils, déjà parce que la demande est moindre en raison de la crise sanitaire. Mais aussi parce que les entreprises allemandes subissent les pénuries de composants électroniques en provenance justement de Chine et la hausse des prix, qu’elles ne peuvent répercuter en totalité sur leurs clients internationaux. Par ailleurs, l’empire du Milieu était un des marchés phares pour l’industrie automobile allemande (qu’elle soit de luxe ou non) ; autant dire que lorsqu’on est confiné, on ne change pas de voiture ! Enfin, tout le monde parie sur un prochain ralentissement de la croissance chinoise (et aussi américaine), ce qui va, de fait, réduire un peu plus la demande pour les produits allemands.

      Un redoutable effet ciseau avec la Russie

      Le problème avec la Russie est différent. Pire, il est même double : l’Allemagne est confrontée à un redoutable effet ciseau. L’embargo décidé par l’Union européenne en réaction à l’invasion de l’Ukraine (hormis pour les produits pharmaceutiques qui peuvent y être envoyés) limite les exportations. En outre, depuis qu’Angela Merkel a décidé de sortir du nucléaire après la catastrophe survenue à la centrale nucléaire de Fukushima en mars 2011, l’Allemagne a accru sa dépendance énergétique à la Russie ; elle doit faire face à une importante hausse du prix du gaz. En résumé : bien moins d’exportations et des importations bien plus chères.

      Dans une période où tout allait bien, l’Allemagne s’est sans doute trop endormie sur ses succès. Plongée dans une situation géostratégique instable, elle se retrouve aujourd’hui piégée par sa stratégie haut de gamme et par sa trop grande dépendance à la Chine et à la Russie. Le problème, c’est que les raisons qui ont pesé sur le commerce allemand en mai n’ont pas d’issues à court et à moyen terme. L’augmentation des échanges avec les Etats-Unis ne suffiront pas à les compenser.

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      Coca-Cola, roi de la pollution plastique

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      Télévision Arte diffuse un documentaire édifiant sur les pratiques environnementales de la multinationale américaine.

      Perrine Bontemps

      Une baleine retrouvée morte, échouée sur une plage, du plastique dans l’œsophage et plein l’estomac… Les premières images de ce documentaire font froid dans le dos. Le plastique représente aujourd’hui un quart des déchets marins dans le monde. Comme l’énonce la narratrice, « chaque année, l’industrie des boissons non alcoolisées produit 470 milliards de bouteilles en plastique à usage unique. 25 % d’entre elles sont fabriquées par une seule société : la Coca-Cola Company ». Cette dernière possède plus de 200 marques, dont Sprite, Fanta, et 55 eaux minérales. La production équivaut à 3 millions de tonnes de plastique par an, et 200 000 bouteilles fabriquées par minute. Des chiffres colossaux.

      Jusqu’aux années 1970, les boissons étaient commercialisées dans des bouteilles en verre réutilisables, donc bien moins polluantes. De larges campagnes de publicité ont ensuite été diffusées pour mettre en avant les atouts du plastique, à savoir d’importantes économies pour l’entreprise et, par répercussion, le consommateur. Pourtant, dès 1971, ainsi qu’en témoigne un rapport commandé alors par la société elle-même, Coca-Cola était bien au courant des conséquences potentiellement néfastes du recours à ce matériau pour l’environnement.

      Mais les pratiques n’ont pas changé fondamentalement. Les industriels se réfugient derrière ce qu’il faut bien appeler des opérations de communication. « Coca-Cola maîtrise totalement le greenwashing, ils ont quasiment inventé le terme », analyse Emma Priestland dans le documentaire, coordinatrice des campagnes Break Free From Plastic (Libérez-vous du plastique). Depuis les années 1990, la société s’est engagée à plusieurs reprises à recycler ses produits et « a échoué sur toute la ligne », précise Clarissa Morawski, directrice de Reloop.

      Laura Mulholland, réalisatrice du documentaire, embarque les téléspectateurs dans un tour du monde de la pollution Coca-Cola. L’île tropicale de Samoa, l’Ouganda, le Royaume-Uni, les Philippines, les États-Unis… autant de territoires submergés par les bouteilles du fameux soda. « Le problème tient au faible taux de collecte, aussi bien dans les pays en développement qu’en Amérique, en Europe et en Asie », explique Clarissa Morawski. En 2018, Coca-Cola s’est engagé, d’ici à 2030, à rendre 100 % de ses emballages recyclables (ce qui est déjà le cas en réalité), à utiliser 50 % de matériaux recyclés et à collecter bouteilles ou canettes pour chaque emballage vendu. Un engagement qui, au vu de la situation sur le terrain, ne peut que susciter le scepticisme.

      Télévisioncoca-coladocumentaireArte
      BBC

      Latitude 2022 in pictures: Ed Sheeran joins Snow Patrol

      Tens of thousands made the most of the sunshine as the Latitude festival played out with its mix of music, art, comedy and a few surprises.

      Last year's festival at Henham Park was a government pilot event, testing whether big-scale events could return in the middle of a pandemic.

      This year, the restrictions were gone. Ravers raved, mosh pits formed and a few brave souls even swam in the lake to cool off at temperatures climbed.

      This video can not be played

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      A drone captures Henham Park site from the air

      The line-up was a little uneven. For every Lewis Capaldi or Phoebe Bridgers, there was a new or left-field act that meant nothing to the festival's largely mainstream audience of middle-aged parents and kids. It was no surprise that nostalgic 90s/00s bands like Groove Armada and Shed Seven drew some of the biggest crowds of the weekend.

      Musical highlights included Lewis Capaldi's big-hearted singalong set on Friday night; US indie singer Phoebe Bridgers, whose hushed acoustic songs cast a spell over the BBC Sounds stage; Little Simz, seemingly having the time of her life at the Obelisk arena; and Take That's Mark Owen, who got the crowd to sing Happy Birthday to his 10-year-old daughter Fox.

      As many of the performers at the Comedy Arena noted, Covid seemed to have been completely forgotten at the first full Latitude since 2019. "Remember banging a pan in the street in your pyjamas?" asked Kerry Godliman. "Did we dream that?"

      But compére David Morgan urged caution, telling fans: "Please, please, please take a lateral flow test when you get home."

      I've got a swab up my nose right now.

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      More on this story

      Listen: Gary Lineker on the pass as guest chef

      Listen: Marcus Brigstocke and Rachel Parris

      Listen: Comedian Aisling Bea on Lewis Capaldi

      Lewis Capaldi says he's 'too lazy' for new album

      Frankie Boyle questions cancel culture

      The festival-goers stockpiling to cut costs

      Listen: BBC Music Introducing at Latitude

      Drummer to play Latitude weeks after joining band

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      Malgré la guerre en Ukraine, Moscou confirme la tenue des manoeuvres militaires « stratégiques » Vostok 2022

      par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022

      En 2018, la Russie avait abondamment communiqué au sujet des manoeuvres « stratégiques » Vostok, organisées dans l’est du pays tous les quatre ans, en insistant sur leur ampleur « exceptionnelle » depuis le début des années 1980. Ainsi, elles devaient mobiliser environ 300’000 soldats, 36’000 blindés et plus d’un millier d’aéronefs. En outre, les forces chinoises et mongoles étaient invitées à participer.

      « Ces manœuvres visent à renforcer et à développer les relations russo-chinoises, le partenariat stratégique multilatéral ainsi que la coopération pratique entre les forces armées des deux pays », fit valoir le ministère chinois de la Défense, à l’époque.

      « Il y aura comme un air de Zapad-81 [le plus grand exercice militaire organisé par le Pacte de Varsovie, ndlr], mais en plus imposant d’une certaine manière. […] Imaginez 36.000 engins militaires se déplaçant en même temps : des chars, des blindés de transport de troupes, des véhicules de combat d’infanterie. Et tout cela, bien sûr, dans des conditions aussi proches d’une situation de combat que possible », avait commenté Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense.

      Cela étant, le nombre réel de participants fut sans doute moindre, les chiffres avancés par Moscou englobant les troupes de combat [dont l’effectif total avait été évalué par l’Otan à 75’000/100’000] et les unités de soutien, qui ne prirent pas part à la « phase active » de Vostok 2018.

      Quatre ans plus tard, les forces russes sont engagées dans l’invasion de l’Ukraine où, selon Londres et Washington, elles auraient perdu environ 15’000 hommes et compteraient, sans doute [et selon une « évaluation prudente »], trois fois plus de blessés.

      « C’est environ le même bilan que lors des dix ans qu’ils ont passés en Afghanistan dans les années 1980 », a relevé Richard Moore, le chef du MI6, le service de renseignement extérieur britannique, la semaine passée. « Et on ne parle pas ici de jeunes issus de la classe moyenne de Saint-Pétersbourg ou de Moscou. […] Ce sont des pauvres enfants de la Russie rurale, ils viennent des villes ouvrières de Sibérie et sont pour beaucoup issus des minorités ethniques. Ils sont [la] chair à canon » de Vladimir Poutine, le président russe, a-t-il ajouté.

      Quoi qu’il en soit, on pouvait se demander s’il y aurait une édition 2022 des manoeuvres Vostok étant donné l’implication des forces russes sur le sol ukrainien. Et il y en aura effectivement une…

      « Les manoeuvres appelées Vostok auront lieu du 30 août au 5 septembre et mobiliseront des contingents militaires d’autres pays », a annoncé le ministère russe de la Défense, le 26 juillet. À noter qu’il n’a pas donné de détails sur l’origine des soldats étrangers qui y prendront part. Pas plus qu’il n’a précisé l’ampleur de ces exercices…

      « Nous attirons votre attention sur le fait que seule une partie des Forces armées de la Fédération de Russie est impliquée dans l’opération militaire spéciale [l’invasion de l’Ukraine, ndlr], dont le nombre est tout à fait suffisant pour remplir toutes les tâches fixées par le commandant suprême », a-t-il cependant assuré.

      Par ailleurs, le ministère russe de la Défense a affirmé qu’un « certain nombre de médias étrangers diffusent de fausses informations sur des activités présumées de mobilisation ».

      Sans doute a-t-il fait référence à une « campagne de recrutement » qui, selon l’Institut américain pour l’étude de la guerre [ISW], aurait commencé en juin dernier, avant d’accélérer ces derniers jours.

      « La Russie a lancé une campagne à grande échelle pour former des bataillons de volontaires dans ses 85 régions et districts autonomes. […] Les bataillons seront apparemment composés d’environ 400 hommes âgés de 18 à 60 ans, affectés dans des unités d’infanterie motorisée ou navale, mais aussi les communications et la logistique. Les recrues ne sont pas tenues d’avoir effectué préalablement un service militaire et n’auront que 30 jours de formation avant d’être déployées en Ukraine », avait expliqué l’ISW, dans une note publiée le 16 juillet.

      L'Humanité

      Plus c’est toxique, plus ça rapporte

      Actu

      Les cinq plus grosses sociétés agrochimiques au monde, réunies au sein du puissant lobby CropLife International, ont gagné 13,9 milliards d’euros en 2018 grâce aux ventes de pesticides, dont 35 % classés extrêmement dangereux. Ce marché reste hautement rentable pour les firmes chimiques européennes, dénonce un collectif de représentants d’ONG et de scientifiques. D’après l’ONG suisse, Public Eye, les géants de l’agrochimie ont vendu dans le monde plus de 80 000 tonnes de pesticides interdits en Europe, dont 90 % de ces produits viennent d’usines installées sur son territoire. L’Union européenne continue donc de fabriquer pour le reste du monde ces produits qu’elle interdit chez elle. Le Brésil est le principal marché de ces pesticides. Un tiers des substances qui y sont vendues ne sont pas autorisées en Suisse ou dans l’UE.

      cactus 40
      Valeurs Actuelles

      À la manifestation “Justice pour Adama”, la haine anti-flic d’Assa Traoré ne fait plus recette

      « Ça s’essouffle! Ils sont combien ? Allez, 1500 au maximum. » Dans un bistrot à proximité de la gare de Persan (Val-d’Oise), le gérant du Café de la Gare se souvient des manifestations précédentes organisées par Assa Traoré, la soeur d’Adama, décédé le 24 juillet 2016 en tentant d’échapper aux forces de l’ordre [depuis cette date, les autorités judiciaires n’ont toujours pas déterminé si les gendarmes qui l’avaient interpellé sont responsables, NDLR]. « Il y a deux ans ou trois vous ne pouviez pas passer dans les rues tellement c’était bondé, se remémore le barman attablé à sa terrasse. Là, ils n’ont pas réussi à rameuter beaucoup de monde. »  

      À cet instant de la journée le cortège est déjà sur pied depuis deux heures. La manifestation débute aux alentours de 12h30, les proches de la famille de Beaumont-sur-Oise se regroupent sur le parvis de la mairie de Persan. Seules 200 personnes attendent avec impatience l’arrivée de la soeur aînée de cette très nombreuse famille polygame de dix-sept enfants. Ici, tous se connaissent et se saluent par un franc et amical « Salam ». Parmi les manifestants, les incontournables protagonistes de la lutte « anti-flics » qui assistent Assa Traoré depuis 2016 se sont déplacés, notamment son frère Bagui. Suspecté d’avoir agressé des policiers après le décès d’Adama Traoré, la justice l’a acquitté le 10 juillet faute de preuves suffisantes. 

      « La SNCF a volontairement annulé des trains »

      Avec cinquante minutes de retard, la cheffe du clan Traoré débarque sur la place. T-shirt noir floqué du slogan « Justice pour Adama, sans justice, vous n’aurez jamais la paix », banane Adidas autour de la taille et Nike Air Jordan flambantes neuves, l’icône française de la lutte dite « anti-raciste » affiche une mine déconfite devant ce nombre peu élevée de manifestants. Mais la « Gardienne de l’année » selon le magazine américain Time tient une explication pour ce comité d’accueil restreint : « La SNCF a volontairement annulé des trains qui viennent de Paris. » 

      Rassurée par un argument quelque peu fallacieux — des travaux sont en cours sur la ligne de Transilien H entre Paris et Persan obligeant la SNCF à annuler des trains —, la tonitruante militante harangue la foule et ressasse les mantras habituels : « Les policiers ont causé la mort de mon petit frère », « la justice française est complice, c’est une honte », « nous sommes les victimes d’un système raciste qui nous oppresse ». À noter que l’acquittement de Bagui Traoré donne de nouveau du grain à moudre à la militante dans sa lutte contre l’institution judiciaire : « L’État français a tenté de faire taire mon frère Bagui car il était le dernier témoin de l’assassinat d’Adama. » Ce jour-là, un autre évènement joue aussi son rôle dans l’énervement exacerbé de l’activiste indigéniste. Le 14 juillet, les trois policiers qui ont interpellé Adama Traoré ont été décorés de la Légion d’honneur. « Une honte », peste-t-elle. 

      Aux alentours de 14h15 le petit groupe se met en marche direction Beaumont-sur-Oise, la commune voisine. Au début, l’ambiance est morose. Aucun manifestant ne scande de slogans, les organisateurs en t-shirts roses sont désorganisés et n’entonnent aucun chant ou autre maxime anti-raciste. Après être passé sous un pont ferroviaire, du bruit arrive du bout du tunnel. Sur un rond-point, des militants du NPA rejoignent défilé d’Assa Traoré. Au nombre de trente environ, ils tiennent tous un drapeau rouge floqué d’un haut-parleur blanc, le sigle de leur formation politique. 

      La gauche réunie derrière Assa Traoré 

      D’autres organisations de gauche arrivent en nombre pour soutenir la lutte de la « gardienne de l’année ». L’UNEF avec sa déléguée Maryam Pougetoux arbore les drapeaux de son syndicat pour parader aux côtes du clan Traoré, tout comme Révolution Permanente, un média d’obédience marxiste qui appelle depuis plusieurs semaines les internautes à se mobiliser autour de la famille de Beaumont-sur-Oise. Le militant antiraciste Taha Bouhafs, lui aussi, marche dans le cortège. 

      La France Insoumise ne boude pas non plus son plaisir d’assister à cette marche. Un grand bataillon d’élus du parti mélenchoniste arpente les chemins des communes du Val-d’Oise tels Éric Coquerel, député de Seine-Saint-Denis, et l’eurodéputé Manuel Bompard. 

      Une prière de rue organisée au milieu de la route 

      La manifestation se met en branle. Le nombre de participants atteint désormais les « 1500 personnes » affirme un jeune homme, joint de cannabis au coin des lèvres. Un membre du staff estime à 1200 individus la foule qui bat le pavé. En dépit de sa taille réduite, les voix du groupe portent dans toute la commune de Persan. Le désormais très connu « Pas de justice ! Pas de paix ! » s’ébruite dans toutes les rues de cette ville de banlieue parisienne.

      En comité plus restreint que les années précédentes, les actions de la manifestation n’en sont pas moins marquantes. Devant le commissariat de Persan, le défilé s’arrête. Assa Traoré qui est montée sur un char depuis la jonction avec les syndicats et les partis de gauche, tance les forces de l’ordre. « Regardez ce bâtiment, il restera une tâche dans l’histoire de France », tempête la jeune militante. Même la musique sur les enceintes porte un message houleux, l’un des morceaux répétant en boucle « Fuck le 17 ».

      Puis, la douce mélodie du rap s’estompe, les militants se taisent, Taha Bouhafs cesse de discuter avec ses proches de LFI, la mère d’Adama Traoré arrive à la tribune. Émue aux larmes, elle demande à l’un des organisateurs d’entonner une prière en arabe en hommage à son fils décédé. Militants, partisans, simples manifestants lèvent tous les paumes de leur main vers le ciel et écoutent ce qui s’assimile à une oraison funèbre. 

      Prière de rue organisée par la famille Traoré devant le commissariat de Persan ! pic.twitter.com/LISmSSz8w8

      — charles paliard (@CharlesPaliard) July 18, 2021

      La famille Traoré : une guerre de l’image 

      À la fin du chant, un court instant, le silence s’installe avant qu’Assa Traoré ne vienne le briser en hurlant « Justice pour Adama ». Une expression que les manifestants répètent comme un seul homme. 

      La marche se poursuit. Dans une avenue à l’entrée de Beaumont-sur-Oise, la dirigeante du comité Adama demande aux manifestants de lever le poing pour une photographie. Dans cette rue, tous les participants du cortège sont regroupés sur un seul axe pour donner à la maigre troupe l’illusion d’une foule immense. Sur Twitter, une prise de vue de cet instant sera publiée et mise en avant « pour montrer que nous sommes nombreux aujourd’hui », souligne Assa Traoré du haut de son char. 

      Des habitants de Beaumont-sur-Oise craintifs 

      Cette guerre de l’image et de la communication se produit devant des riverains craintifs sinon méfiants. Au milieu de l’après-midi, aux alentours de 15 heures, une femme observe la manifestation depuis sa fenêtre. Quand Valeurs actuelles l’approche et lui demande son avis sur les violences policières ou encore sur le Comité Adama, elle refuse et ferme avec entrain ses volets. « Je ne veux pas témoigner devant la presse », lâche-t-elle inquiète. 

      Dans la rue où « Adama Traoré a été interpellé parce qu’il faisait du vélo », comme le martèle sa soeur, les langues se délient. À l’écart de l’oeil des manifestants, les habitants de cette allée des hauteurs de Beaumont-sur-Oise brisent l’omerta. « Je ne veux pas donner mon prénom, je peux seulement vous dire que j’ai 66 ans, lance un homme sur le palier de sa maison. En tout cas, je ne comprends pas pourquoi ils manifestent, il faut arrêter maintenant. Ils mettent un bazar dans la ville. » 

      De l’autre côté de la rue, sur son balcon, Claire, 59 ans, ne mâche pas ses mots : « Je suis quasiment née ici et j’ai toujours vécu dans cette ville. Avant, c’était une bourgade tranquille, sans racailles. Je ne peux pas certifier que les Traoré dérangent dans la ville. En revanche, je peux vous dire que toute la journée il y a des jeunes qui trainent dans les rues. Je ressens une hausse de la délinquance. » 

      Quelques encablures plus loin, les organisateurs du cortège annoncent fièrement dans les microphones l’arrivée dans le « quartier » où vivent les Traoré. Sur les toits de immeubles, des banderoles à l’hommage d’Adama sont tenues par de jeunes hommes qui allument en même temps des fumigènes. Cette étape annonce la fin de la manifestation et le début d’un festival. 

      « On était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République »

      Cinq-cent mètres plus loin, sur un terrain de foot, une véritable kermesse s’est installée. Des stands vendent des souvenirs à l’effigie d’Adama Traoré. Révolution Permanente le média marxiste tient lui aussi un petit commerce. Plus loin quelques saucisses sont grillées pour rassasier des manifestants qui ont marché toute l’après-midi sous le soleil. Une scène  de concert a été montée. Tout le gratin du rap français sera présent mais fatiguée par une journée de reportage nous ne resterons pas. Dans son micro, comme pour se rassurer, Assa Traoré continue d’affirmer : « Nous sommes hyper nombreux à manifester. C’est incroyable. » 

      Un discours qui tranche avec ce que pensent les autres manifestants. Dans une voiture qui nous a pris en stop sur le bord de la route, deux militantes nous ramènent à la gare de Persan. Elles témoignent : « Ouais, là on était carrément moins nombreux que l’année dernière sur la place de la République. » Mais leur cheffe leur a rappelé le discours à tenir pendant toute la journée. La conductrice répète machinalement : « De toute façon, c’est la faute de la SNCF qui a annulé les Transiliens. » Un Transilien que nous prenons vingt minutes après avoir été déposé à la gare de Persan…

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      La France ne participera pas au projet européen d’intercepteur endo-atmosphérique de missiles hypersoniques

      par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022

      En novembre 2019, MBDA s’était réjoui d’avoir été désigné « coordinateur » de l’ambitieux programme européen TWISTER [Timely Warning and Interception with Space-based TheatER surveillance] qui, retenu au titre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO], visait à mettre au point un système anti-missile reposant notamment sur un intercepteur multi-rôle endo-atmosphérique. Il s’agissait de disposer, à terme, de moyens permettant de contrer des menaces qualifiées alors d’émergentes, comme les missiles hypersoniques.

      Avec la France aux manettes et la participation de l’Allemagne, de l’Espagne, de la Finlande, de l’Italie et des Pays-Bas, ce projet se proposait ainsi de « renforcer la capacité des Européens à mieux détecter, suivre et contrer ces menaces grâce à une combinaison de capacités améliorées d’alerte précoce spatiale et d’intercepteurs endo-atmosphériques » tout en confortant la « capacité autonome de l’Europe à contribuer à la défense antimissile balistique de l’Otan ».

      Dans l’édition 2021 de son Document de référence de l’orientation de l’innovation de défense [DrOID], l’Agence de l’Innovation de Défense [AID] avait souligné l’importance de TWISTER, en expliquant que ce programme reposerait en particulier sur une « composante spatiale d’alerte et une capacité d’intercepteur endoatmosphérique ».

      Or, en juin 2021, au titre du Programme européen de développement de l’industrie de défense [PEDID ou EDIDP], la coordination des travaux relatifs à la composante spatiale d’alerte avancée fut confiée par la Commission européenne au groupe allemand OHB, dans le cadre du projet « ODIN’S EYE » [multinatiOnal Development INitiative for a Space-based missilE earlY-warning architecturE].

      Bénéficiant d’une enveloppe d’environ 7,8 millions d’euros et devant durer 24 mois, ce projet consiste plus précisément à préparer le développement d’une capacité de détection des missiles balistiques et hypersoniques ainsi que des lanceurs civils depuis l’espace dans le cadre d’une défense antimissile européenne. La France y est représentée par l’ONERA, ArianeGroup SAS, Airbus Defence & Space SAS, Thales LAS France SAS et Thales Alenia Space France SAS. Ce projet réunit également l’Autriche, la Belgique, le Danemark, l’Espagne, la Finlande, la Grèce, l’Italie, la Lituanie, les Pays-Bas et la Pologne.

      Puis, en novembre de la même année, MBDA annonça l’ouverture d’un bureau permanent à Bruxelles afin de renforcer sa « présence au plus près des institutions de l’Union européenne [UE] et de l’Otan » pour mieux soutenir « leurs initiatives visant à renforcer la coopération européenne en matière de défense », dont TWISTER.

      Seulement, la semaine passée, et cette fois au titre du Fonds européen de Défense [FEDef], la Commission européenne a lancé le projet « European Hypersonic Defence Interceptor » [EU HYDEF], qui doit donner lieu à un « démonstrateur d’intercepteur européen endoatmosphérique pour contrer les menaces post 2035 ». Et donc les missiles hypersoniques.

      Avec son expérience en la matière, son projet Aquila, qui fédère la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie, et son rôle dans TWISTER, on pouvait penser que MBDA avait toutes les cartes en main pour mener à bien ce programme, doté de 110 millions d’euros. Il n’en a rien été, la Commision européenne ayant confié la coordination d’EU HYDEF au groupe espagnol SENER Aeroespacial, dont les références dans le domaine de la défense antimissile et du vol hypersonique ne sautent pourtant pas aux yeux…

      Dans sa notice explicative, la Commission européenne précise que EU HYDEF est lié au projet TWISTER. Reste qu’aucune entreprise française n’y est impliquée… En revanche, il réunit, outre l’Espagne, l’Allemagne [avec Diehl Defence], la Belgique, la Norvège [qui n’est pas membre de l’UE, ndlr], la Pologne, la République tchèque et la Suède. En résumé, le seul pays européen qui développe des armes hypersoniques [missile ASN4G et planeur V-MAX, sans oublier les missiles balistiques M51] ne prendra pas part à un projet consistant à développer un missile intercepteur contre ce type de menace.

      Selon La Tribune, qui cite plusieurs sources à Bruxelles, les Français auraient été « trop sûrs d’eux » dans cette affaire et « pas assez à l’écoute » face à la concurrence emmenée par SENER Aeroespacial, qui « a joué à fond le jeu du processus compétitif de la Commission », quitte, sans doute, à en promettre beaucoup trop… En outre, souligne l’hebdomadaire, il n’y a « aucun repêchage possible » pour MBDA.

      Cela étant, si le DrOID 2021 évoquait le projet TWISTER, la version de 2022 n’en dit pas un mot. S’agissant de « l’alerte avancée, les travaux concernent la valorisation des acquis, la poursuite des travaux de caractérisation de la menace, ainsi que l’étude de l’architecture d’un système d’alerte avancée et la recherche de solutions modulaires pour la désignation depuis le sol de cibles balistiques au système SAMP/T [Sol-Air Moyenne Portée / Terrestre]. Les travaux relatifs à l’obtention in fine d’une capacité d’alerte avancée spatiale, recherchée à l’échelle européenne, est portée par le domaine ‘espace' », y lit-on au chapitre « protection et surveillance », lequel met l’accent sur la levée de risques liés « aux missiles surface-air futurs ».

      BBC

      In pictures: First Scottish Tree Hugging Championships

      The inaugural Scottish Tree Hugging Championships were held at the weekend.

      Events in the competition at Ardtornish, on Lochaber's Morvern peninsula, included hugging as many trees in one minute and freestyle - the most inventive way of hugging a tree.

      The winner was Alasdair Firth, who lives locally on a woodland croft.

      An Darach Forest Therapy and Darach Social Croft held the event in association with Finland's annual World Tree Hugging Championships.

      All images copyrighted.

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      Valeurs Actuelles

      Une si longue attente

      C’est un phénomène optique qui chaque jour se confirme, mon cousin. Plus vous êtes loin du Château, de M. de Marville, de son gouvernement, plus les contours du tableau sont nets : le chef de l’État décide, les ministres exécutent, les députés marchent au pas. Plus vous vous approchez plus les figures sont floues, si bien qu’à hauteur d’homme l’observateur se trouve perdu dans une atmosphère aussi nébuleuse qu’incertaine. M. de Marville hésite, Félix Coudreux est fébrile, les députés marchent comme des canards sans tête. Voyez le dilemme autour des élections de nos provinces.

      À l’heure où j’écris cette missive, M. de Marville a enfin renoncé à repousser la chose après l’été. Il l’a fait parce que la colère était trop grande. C’est heureux, mais le plus étonnant est qu’il ait un moment songé à disposer, comme d’un instrument, d’un élément essentiel de la liturgie démocratique. Cette idée m’est apparue au départ si baroque que je ne voulais pas y croire. Je me trouvais, l’autre semaine, dans le bureau d’un jeune et brillant ministre qui m’assurait que ce report lui apparaissait inutile et dangereux. « Quitte à perdre une élection, m’expliquait-il, il vaut mieux que ce soit au seuil de l’été plutôt qu’en plein automne. »

      Il s’en trouvait d’autres pourtant pour échafauder dans le secret d’un souper ou d’une conversation des théories avantageuses, où les légitimistes se déchiraient à force d’attendre, où le scrutin installait définitivement le duel tant désiré entre M. de Mar-ville et Mme du Halga. Déjà, certains imaginaient Jérôme-Nicolas Séchard profitant de ce sursis pour abandonner sa province et se lancer pleinement dans la seule et grande bataille. Le chef de l’État, dit-on, penchait d’abord pour l’automne.

      Dans cette préférence, la politique avait la meilleure part, mais la crainte des juges, sachez-le, comptait aussi pour beaucoup. Il a finalement changé d’avis. Il y a un an, croyez-moi, j’aurais tenté de comprendre les causes profondes du cheminement de son esprit, aujourd’hui, il m’apparaît inutile de faire un tel effort.

      Une fois encore, en effet, M. de Marville a poussé jusqu’au bout l’hésitation avant de décider. Il a donc organisé en trois jours une étrange consultation, demandant aux maires de trancher à sa place. Nos petits maires sont admirables, mais, enfin, quelle curieuse idée de demander aux simples édiles de choisir comme doit le faire un chef d’État !

      Sachez-le, mon cousin, il est environ cent villes en France où les lois jouent dans toute leur vigueur, où l’intelligence des citoyens s’élève jusqu’aux problèmes d’intérêt général ou d’avenir que la loi veut résoudre ; mais, dans le reste de la France, où l’on ne comprend que les jouissances immédiates, l’on se soustrait à tout ce qui peut les atteindre. Aussi, dans la moitié de la France rencontre-t-on une force d’inertie qui déjoue toute action légale, administrative et gouvernementale.

      Entendons-nous. Cette résistance ne regarde point les choses essentielles à la vie politique. La rentrée des impôts, le recrutement, la punition des grands crimes ont lieu certainement ; mais, hormis certaines nécessités reconnues, toutes les dispositions législatives qui touchent aux mœurs, aux intérêts, à certains abus sont complètement abolies par un mauvais gré général. Pour ceux-là, la valeur d’une élection compte pour peu. Finalement, la majorité d’entre eux se sont montrés sages et nos élections auront lieu. M. de Marville a fort heureusement changé d’avis.

      Me revenaient à l’esprit les confidences d’un conseiller (celui d’un ministre) que j’interrogeais sur toutes ces décisions qui tardent à venir. « Ne vous impatientez pas, persiflait-il, et ne cherchez pas à savoir, M. de Marville décidera en fonction du dernier qui a parlé ! » Attendre, attendre à chaque fois jusqu’à la dernière seconde, telle est la règle de ce règne. Tantôt, nous appelions M. de Marville “Jupiter”, mon cousin, sans savoir que ce grand dieu de l’Olympe pouvait être à ce point la proie d’interminables oscillations…

      Félix Coudreux : président du Conseil ; Amphitryte du Halga : présidente des frontistes ; Jérôme-Nicolas Séchard : président de la région Hauts-de-France.

      Valeurs actuelles Hors Série : Russie - Ukraine, l'histoire tragique

      Livre : Wokisme La France sera-t-elle contaminée ?

      Valeurs actuelles Grands Débats : Sommes nous encore une grande puissance ?

      L'Humanité

      À Mussy-Grancey, l’Aube sort du maquis

      Jérôme Skalski

      Né il y a une cinquantaine d’années sous l’impulsion des anciens combattants du maquis de Mussy-Grancey, il avait fermé ses portes il y a trois ans pour travaux. Le musée de la Résistance de Mussy-sur-Seine, entre Troyes et Dijon, les ouvrira à nouveau le mercredi 3 août, sous l’appellation de musée de la Résistance de l’Aube, au terme d’un projet de rénovation. Modernisé dans son approche pour répondre aux attentes du public avec un projet scénographique se déclinant sur trois salles d’exposition, il proposera au visiteur la découverte des grandes phases de la création des premiers mouvements et réseaux de résistance auboise, une immersion dans la vie quotidienne du maquis, ainsi qu’un ensemble de documents permettant de saisir le sens et la portée de l’engagement de la Résistance menant à la libération de Troyes, en coopération avec le mouvement de libération nationale de la Résistance. Situé au 6, rue Boursault, le musée appartient au réseau des Musées de France.

      résistancemusée
      Opex 360

      Israël confirme que ses chasseurs-bombardiers ont été visés par un système russe S-300 au-dessus de la Syrie

      par Laurent Lagneau · 27 juillet 2022

      S’il a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Israël joue la carte de la prudence à l’égard des deux belligérants en faisant valoir les liens « privilégiés » qu’il a noués avec eux. Et cela d’autant plus que sa population compte environ 20% de personnes originaires de l’ex-Union soviétique, ce qui est un élément à prendre en considération en période de campagne électrorale…

      Cependant, le Kremlin a, semble-t-il, pris ses distances avec Israël. Ainsi, le président russe, Vladimir Poutine, a exprimé son soutien aux Palestiniens lors des violences dont l’esplanade des mosquées, à Jérusalem, a récemment été le théâtre. En outre, une délégation du Hamas, organisation considérée comme terroriste par les autorités israéliennes, a été reçue à Moscou. Et, ces derniers jours, en invoquant des « infractions à la loi », le ministère russe de la Justice a demandé la dissolution de l’Agence juive qui, depuis 1929, facilite l’émigration vers Israël de personnes de confession juive.

      Mais c’est surtout en Syrie que s’est produit l’incident le plus grave. En mai, un expert militaire de la chaîne de télévision israélienne Channel 13 a révélé que des chasseurs-bombardiers F-16 de Tsahal avaient été visés par une batterie de défense aérienne S-300 PMU lors d’un raid aérien contre un « centre de recherche scientifique syrien » établi dans le secteur de Masyaf [province de Hama]. Aucun des avions engagés dans cette mission ne fut touché.

      Jusqu’alors, et malgré la fréquence de leurs raids pour empêcher des transferts d’armes vers le Hezbollah [la milice chiite libanaise, ndlr], détruire des positions tenues par l’unité al-Qods des Gardiens de la révolution iraniens ou répondre à des attaques contre son territoire, jamais des chasseurs-bombardiers israéliens n’avaient été visés de la sorte depuis l’envoi en Syrie de batteries S-300PMU par la Russie, en 2018.

      Qui plus est, peu après le début de leur intervention en Syrie, les forces russes avaient trouvé un accord de « déconfliction » avec leurs homologues israéliennes afin d’éloigner le risque de méprises. Aussi, cet incident dont fit état Channel 13 constituait une surprise dans la mesure où, si des batteries S-300 ont été livrés à l’armée syrienne, aucun tir ne peut être effectué sans l’autoritsation préalable des Russes.

      Cela étant, l’état-major israélien s’était refusé à faire le moindre commentaire sur les informations révélées par Channel 13. Mais il a finalement changé d’avis… Sans doute que la dégradation des relations entre l’État hébreu et la Russie en est la raison.

      Ainsi, le 26 juillet, le ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, a confirmé que des chasseurs-bombardiers de Tsahal avaient bien été visés par les forces russes lors du raid effectué dans les environs de Masyaf. « C’était un incident ponctuel », a-t-il dit, avant de préciser qu’il s’était produit alors que les avions « ne se trouvaient déjà plus dans la zone au moment du départ des missiles ».

      En outre, le ministre a également confirmé que le radar de la batterie S300 n’avait pas réussi à se « verrouiller » sur les chasseurs-bombardiers israéliens. Sur ce point, au moins deux interprétations sont possible : soit il a été brouillé par des moyens de guerre électronique, soit le tir contre les avions de Tsahal n’était qu’un message adressé par la Russie à Israël.

      Quoi qu’il en soit, M. Gantz n’a visiblement pas voulu mettre de l’huile sur le feu. « Nous avons des liens très importants avec la Russie. […] Je pense que nous devons agir avec délicatesse et dialoguer avec les Russes », a-t-il dit. Une position qui tranche avec celle avancée par Avigdor Lieberman, l’un de ses prédécesseurs.

      « Si des systèmes d’armes russes sont utilisés contre nous en Syrie, nous agirons contre eux » et « si quelqu’un tire sur nos avions, nous allons les détruire », avait-il en effet prévenu, alors que Moscou venait d’annoncer la cession de systèmes S-300 aux forces syriennes.

      BBC

      In pictures: From Tenerife to Greece, wildfires rage in Europe

      By Elsa MaishmanBBC News

      In a week that saw a heatwave sweep through Europe, many countries are still battling to contain wildfires.

      Thousands of acres have been burned, and across the continent people have been forced to flee their homes as the flames approach.

      Here are some of the most dramatic pictures.

      Spain

      Fires began burning in Tenerife, in the Canary Islands, on Thursday. The fires have affected several towns, and changes in the wind have complicated work to extinguish them. Some residents in Tenerife have been evacuated, bringing their animals with them.

      "It is very shocking because you are at home and you don't expect something like this to happen," one woman said. "To have to rush out, pack your suitcase in two minutes, with the children and the animals, it is very hard."

      Slovenia

      Forest fires picked up strongly on Thursday and Friday in the west of the country, near the border with Italy. Several villages in the Kras region were evacuated, as thousands of firefighters battled the flames and foresters cleared trees in a bid to reduce spread.

      Greece

      Tourists and locals have been evacuated from a popular tourist area on the island of Lesbos, as a fire which started in mountain forests spread, destroying homes in the beachside resort. Some elderly residents could only pack a few plastic bags with belongings before leaving on a bus.

      France

      Two huge blazes in the south-western region of Gironde have now been contained after round-the-clock efforts from emergency services. They have left thousands of acres of damage in their wake.

      .

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      Valeurs Actuelles

      [Entretien] Julien Rochedy : “Je veux que les vérités du passé nous reviennent”

      Valeurs actuelles.La nouvelle gauche “woke” n’est en vérité que le dernier symptôme morbide de cette philosophie de la déconstruction née dans quelques esprits malades de la dernière partie de ce désespérant XXe siècle, écrivez-vous en préambule de votre ouvrage. Est-ce le sentiment que ce “nihilisme systémique” atteignait aujourd’hui un point de non-retour qui vous a poussé à écrire ce livre ?

      Julien Rochedy.Pourquoi notre civilisation fait-elle tout pour disparaître ? C’est la question qui me hante depuis mon adolescence. Le nihilisme profond, diffus et à la fois invisible pour bien des gens – car dissimulé dans nos idées généreuses et le phénomène moderne qui nous appartient en propre -a effectivement atteint son stade ultime avec le wokisme. D’une manière générale, je pense qu’il s’agit de l’expression finale de la postmodernité, laquelle n’est que l’acmé de la modernité qui ne devait finir, en dernière analyse, qu’en suicide collectif. Pourquoi ? La modernité comme façon “d’être au monde”, comme métaphysique, conception de l’homme et intentions politiques, prend vraiment son envol avec les Lumières. Elle constitue une rupture radicale avec tout ce que nous avions traditionnellement pensé dans notre civilisation. Claude Polin résume ainsi : « La civilisation occidentale a incarné successivement deux philosophies radicalement contraires. La philosophie classique estimait qu’il y a une nature des choses physiques et morales, que l’homme ne saurait transgresser sans se nuire à lui-même. La philosophie moderne affi rme que les désirs individuels sont la mesure de toute chose. »

      À partir de là, nous avons basculé dans un processus qui fonctionne comme une négation sans limite (Adorno) qui devait mécaniquement se terminer par le désir de disparaître. Mais parce que, moi, je n’ai absolument aucune envie de me flageller et de m’annihiler en tant que Blanc, chrétien, hétérosexuel, Français, Européen et Occidental, j’ai voulu écrire ce livre pour revenir aux vérités classiques qui furent celles de nos pères avant ce basculement moderne qui conduit nécessairement, je le répète, au suicide.

      Pourquoi dites-vous qu’un esprit non formé va aujourd’hui systématiquement pencher – et penser – à gauche ?

      Parce que nous vivons encore dans une civilisation dont la plupart des idées et des inclinations sont “modernes” ou “postmodernes”, c’est-à-dire essentiellement de gauche, quelles que soient les nuances de cette dernière (libérale, socialiste, progressiste, etc. ). Dès lors, penser en suivant seulement l’esprit du temps et les tendances spontanées de la société nous conduit naturellement, malheureusement, à pencher à gauche. De surcroît, il faut comprendre que la modernité n’a eu de cesse de jeter l’opprobre sur les vérités classiques. Aujourd’hui, celles-ci passent immanquablement pour des idées “d’extrême droite” quand elles ne sont, en vérité, que les idées de la véritable droite et, plus généralement, celles des grands Anciens. Prenons un exemple parmi des dizaines : la pensée classique estimait que l’amitié (Aristote) était à la fois la cause et le but d’une société, laquelle n’était possible qu’à travers une homogénéité importante entre ses membres. C’était une conception organiciste de la cité, et sans elle la vie en commun était non seulement impossible à terme, mais condamnait immanquablement la cité au déchirement et, in fine, à la mort. Avec la modernité, cette conception classique changea radicalement : la cité dut désormais être le fruit d’un contrat entre des membres abstraits mais prétendument rationnels. Cette idée funeste continue de présider à nos destinées : les Français ou les Européens ne doivent plus fondamentalement se ressembler pour “vivre ensemble”, mais adhérer à une ridicule “charte républicaine” ou aux “valeurs européennes”, etc. Même dans ce qui se croit être “de droite” en France, on pense souvent de la même façon, et on craindrait de revenir à la vérité classique qui veut que, pour se rassembler, il faille d’abord et surtout se ressembler.

      Pourquoi avoir choisi d’ouvrir votre réflexion sur la philosophie de droite (et celle de gauche qui lui fait face) à la Révolution française ?

      Car ce que l’on appelle “la droite” – la véritable -n’est, en réalité, que l’avocate des vérités classiques face aux nouvelles vérités “de gauche” qui ont ouvert le processus moderne au XVIIIe siècle et, de manière fracassante, avec la Révolution française. Or, je pense que ce processus arrive à son terme et qu’il est enfin temps de revenir à ces vérités du passé. Attention, que l’on me comprenne bien : il ne s’agit pas d’être réactionnaire au sens strict et de vouloir revenir au passé. C’est impossible et contre-productif. Je ne veux pas que le passé revienne, je veux que les vérités du passé nous reviennent ; c’est assez différent. De nos jours, il existe des sociétés ayant de très hauts niveaux de développement technique qui continuent pourtant de communier avec ces vérités des Anciens. Il n’y a que l’Occident qui veut mourir à ce point en tant qu’Occident, c’est-à-dire dans tout ce qui le constitue dans sa chair (et non simplement dans ses “valeurs” qui ne sont que des abstractions). Je crois possible d’avoir la technologie sans le nihilisme qu’entraîne, encore une fois, toute pensée moderne, je veux dire toute pensée de gauche.

      Toute la gauche, et notamment en ses formes actuelles, se trouve résumée dans un dialogue, plus exactement un aller-retour qui va de Voltaire à Rousseau puis revient à Voltaire. Pouvez-vous nous décrypter cette image ?

      Historiquement, la première gauche est libérale et entame sa négation fondatrice à l’égard de la chrétienté. C’est effectivement celle de Voltaire. Il faut extirper la religion de notre société car elle est jugée sans nuance “obscurantiste”, opprimante et privilégiée. Une fois l’Église écrasée comme infâme, le règne de la Raison, de l’individu et de ses désirs pouvait enfin nous conduire à une meilleure société. Derrière, arrive nécessairement la gauche socialiste, engendrée mécaniquement par la gauche libérale puisque cette “meilleure société” fantasmée tarde évidemment à advenir, notamment pour tout le monde. C’est Rousseau qui découle alors de Voltaire. Ils sont adversaires en apparence, comme le sont extérieurement de nos jours les “libéraux” et les “socialistes”, mais ils partagent, comme l’avait bien vu Heidegger, « une même métaphysique ». Ils sont matérialistes et progressistes, en un mot : ils sont modernes. Cette modernité (la gauche) a donc comme postulat indépassable de vouloir toujours émanciper l’individu et, quand elle se pare de couleurs socialistes, elle conserve en vérité toujours ce désir, mais croit seulement pouvoir l’émanciper d’autant mieux par le collectif. À travers la révolution et la “dictature du prolétariat”, elle pense pouvoir le libérer de la tyrannie, de l’oppression de classe, du capitalisme, etc. Mais quand cette émancipation que l’on croyait possible par le collectif échoue comme au XXe siècle, avec les catastrophes communistes que l’on connaît, alors la gauche revient tout simplement à son postulat de base en se passant dorénavant du moyen collectif : c’est la pensée de la déconstruction que nous subissons aujourd’hui. Elle établit que l’oppression n’est plus seulement le produit d’une religion ou d’une classe sociale, mais le fruit de tout ce qui est normatif et qui s’impose de facto à l’individu. C’est d’ailleurs pourquoi cette dernière gauche en date s’accorde parfaitement avec le capitalisme actuel, car libérer les désirs individuels des carcans normatifs finit bien souvent par favoriser, essentiellement, la consommation sans limite.

      Face à ces personnages, vous proposez les figures “droitières” d’Edmund Burke, de Joseph de Maistre et celle, moins connue, de Johann Herder. Qu’est-ce que la droite doit à ces penseurs ?

      J’ai voulu présenter la philosophie de la droite originelle à travers ses fondateurs, ses premiers penseurs, car je me suis aperçu, avec déception, qu’ils étaient totalement méconnus dans notre pays. La gauche a si bien réussi son lavage de cerveau culturel que tout le monde connaît Voltaire et Rousseau, mais personne ne connaît ni ne lit plus Maistre ou Burke. Qui se souvient même de Herder, lequel eut pourtant une postérité intellectuelle majeure ? Et Donoso Cortés, dont les fameux discours appartiennent, selon Carl Schmitt, au patrimoine des plus grands discours politiques de l’humanité ? Beaucoup de gens se disent de droite, se pensent de droite, par réaction et réflexe, mais ne connaissent pas les philosophes qui ont engendré leur camp politique. Je pense que c’est l’une des nombreuses raisons qui expliquent les continuelles défaites idéologiques de la droite face à la gauche. Nous devons connaître les sources de nos doctrines pour nous armer intellectuellement face à une gauche qui, certes, multiplie les erreurs, mais qui ne commet jamais celle de dédaigner la pensée grâce à laquelle elle avance pour nous laisser toujours meurtris et larmoyants, au bord du chemin de l’histoire.

      Continuité, appartenance, autorité, hiérarchie, gratitude, humilité aussi ; quels sont, selon vous, les mots qui définissent ou devraient définir l’homme de droite ?

      L’homme de droite est un classique ; c’est par nature un Ancien. Il craint que le chaos, originel et tapi derrière toute chose, ne revienne détruire l’harmonie qu’il souhaite dans la nature et la société. C’est pourquoi il aime l’ordre, qui est la condition du maintien des choses belles, rares et fragiles, ainsi que de la véritable justice. Il sait que cette dernière n’est réelle que dans la hiérarchie car elle consiste à donner à chacun ce qu’il mérite de par ses dons et son rang. Hiérarchiser, c’est avoir des critères, et donc croire au Beau, au Vrai et au Bien comme universaux, garde-fous des tendances nihilistes à la relativisation générale.

      Il est davantage spiritualiste que matérialiste, car il croit à l’importance de la religion, des forces de l’esprit, des liens que l’homme doit toujours conserver avec un sacré. Il pense que la société est la conséquence d’un groupement de familles qui, avec le temps, se sont de plus en plus ressemblé jusqu’à créer une culture particulière, une identité singulière, une civilisation aux traits distincts que le devoir impose avant tout de perpétuer. Il n’est pas hostile par principe aux changements, mais ceux-ci doivent s’appréhender prudemment et être toujours regardés en fonction du bien commun, c’est-à-dire avant tout en fonction de ce qu’ils apportent à la survie et au développement de la communauté.

      Enfin, c’est un homme qui aspire fondamentalement à la liberté, mais qui en connaît tellement la saveur qu’il sait, précisément, que celle-ci s’exprime et se maintient d’autant mieux dans les contours de la coutume, des traditions et, comme le disait Burke, grâce à une certaine virilité. Pardonnez-moi cette vision quelque peu romantique mais, au fond, c’est un chevalier : maître en son domaine et attaché à ses libertés ; croyant en Dieu et donc au Bien et au Mal ; protecteur des faibles et donc soucieux de son peuple ; garant de l’ordre et de la justice ; guerrier pour maintenir les traditions de son royaume ; et humble, enfin, vis-à-vis du passé qu’il honore et, par là, du futur qu’il prépare, certes sans espérances inconsidérées, mais toujours avec force et fidélité.

      Dans votre longue postface intitulée Droite & Déconstruction , vous finissez en attaquant la gauche actuelle wokiste issue de la philosophie de la déconstruction. Pouvez-vous nous expliquer la nature de cette nouvelle gauche et en quoi elle est éventuellement différente de l’ancienne ?

      En effet, en présentant la philosophie de la contre-révolution, je suis revenu aux sources de la pensée de la droite. Cependant, j’aime toujours utiliser des auteurs passés dans la mesure où ceux-ci peuvent encore nous être utiles aujourd’hui. J’ai donc dû m’intéresser à toute la philosophie de la déconstruction née dans les années 1970 en France, et qui a surtout germé aux États-Unis (sous la fameuse marque French Theory ) pour essayer de comprendre ce que nous devons subir de nos jours. En lisant ces grands penseurs, de Blanchot à Derrida en passant par Deleuze et Foucault, je me suis rendu compte que nous avions affaire à nos pires ennemis, aux plus dangereux poisons pour notre civilisation et pour tout équilibre mental dans ce monde. Je pèse mes mots : j’ai découvert les vecteurs du nihilisme les plus fous, et quel ne fut pas mon effroi lorsque je me suis rendu compte que ces derniers régnaient dans les universités, influençant ensuite les médias, le monde économique et jusqu’à la politique !

      Leur objectif explicite et assumé consiste à détruire tout ce que le beau préfixe issu du grec archè induit dans une civilisation, car archè est commencement et commandement. C’est toute l’archéologie et toutes les architectures qui sont visées : il faut oublier nos racines, nous libérer des ordres normatifs (le genre, la culture, l’appartenance identitaire, les restes de la tradition, le théologique, etc. ), détruire même l’idée de l’amitié dans la cité pour que n’existent que des nomades faisant marcher à plein leur “machine désirante” dans une fluidité totale pour un “devenir cyborg”. Et pour parvenir à ce délire utopique mais effroyable, il faut d’abord renverser toutes les valeurs, les critères et les normes. C’est ce à quoi s’emploient en ce moment les wokes.

      L’objectif de la gauche woke est donc, en un certain sens nietzschéen, d’inverser toutes nos valeurs ?

      Cela signifie qu’avant de mettre tout “sens dessus dessous” pour échapper à toute architecture normative censée “oppresser” les individus, il faut d’abord mettre tout ce qui est dessous dessus. En clair, tout ce qui était jadis considéré comme inférieur ou secondaire doit devenir le centre de l’attention et le nouvel objet de considération, voire de vénération : la matière plutôt que l’âme, le sensible plutôt que l’intelligible, l’affect plutôt que la raison, la différence plutôt que l’identité, l’autre plutôt que le même, l’homosexualité plutôt que l’hétérosexualité, la victime plutôt que le héros, le féminin plutôt que le masculin, le “racisé” plutôt que l’homme blanc, l’animal plutôt que l’homme (le courant antispéciste), le tiers-monde plutôt que l’Occident (le courant postcolonialiste), les minorités plutôt que la majorité, le relatif plutôt que l’objectif, l’informe plutôt que le beau (l’art contemporain), l’obésité plutôt que le sain (le “ body positive” ), le déviant plutôt que le conforme, la racaille plutôt que l’honnête homme, les sous-cultures plutôt que la grande culture, le handicap plutôt que le fonctionnel (l’“antivalidisme”), le présent plutôt que le passé, l’athéisme (ou l’ésotérisme) plutôt que la religion, etc. Dans tous les domaines ou presque, il faut prôner l’exact inverse de ce que les structures de notre civilisation proposaient à l’homme et à l’organisation de la cité. Voilà la philosophie du wokisme contre laquelle doit impérativement s’armer intellectuellement la droite.

      Pourquoi dites-vous que l’écologie nous offre une merveilleuse opportunité ?

      Oui, j’ai effectivement beaucoup d’espoir quant au retour des vérités classiques, notamment grâce au sentiment écologique qui pénètre petit à petit les populations occidentales. L’écologie est pour le moment l’otage de la gauche, laquelle ne s’en sert que pour exprimer son ressentiment, que pour continuer à attaquer l’homme blanc et la civilisation occidentale en les culpabilisant, et en ne voulant plus qu’ils se reproduisent. Or, en vérité, l’écologie appartient tout entière à la pensée traditionnelle, et donc à la droite. Elle est souci du foyer (et donc de la patrie), désir de renouer avec la nature (et donc, aussi, avec la nature en nous), elle est une crainte du chaos, elle est volonté de conserver et de prudence, et, surtout, elle est un idéal d’harmonie : bref, encore une fois, elle est totalement et radicalement de droite. Quand la version “politique” de celle-ci s’en sera enfin rendu compte, alors nous pourrons avancer, et enfin envisager l’avenir sous de meilleurs auspices. La pensée des Anciens, grâce à l’écologie, reprendra en main notre civilisation en fermant définitivement, je l’espère, la parenthèse moderne, et donc, en fait, tout espace de déploiement de la gauche et du nihilisme dans l’histoire.

      Philosophie de droite, suivi de Droite & Déconstruction, de Julien Rochedy, Éditions Hétairie, 270 pages, 22 €.

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      BBC

      Norfolk's 'underwater paradise' captured during heatwave

      By Neve Gordon-FarleighBBC News

      An underwater photographer captured the beautiful world under the surface of the Norfolk sea during the heatwave.

      Photographer Chris Taylor said the temperature of the water was perfect "for cooling off, but not so cold as to make you yelp".

      He has been snorkelling since he was 15 years old and has been photographing around Sheringham for five years.

      Home to a variety of marine life, he described it as being an "underwater paradise".

      After temperatures in the town reached the high 30-degrees Celsius last Monday, Mr Taylor took to the sea on his first snorkel on the chalk reef this year.

      He has previously photographed the Sheringham Snorkel trail, formed on top of a disused Victorian sewage pipe, and said it did not "disappoint" during this week's hot weather.

      Since he has been photographing the reef, he said he had not noticed any differences in the underwater landscape and it remained a "thriving and healthy ecosystem".

      The Marine Conservation Society said the Norfolk coast was home to the longest chalk reef in Europe.

      The reef itself was recognised as a designated Marine Conservation Zone in 2016, with beaches in the East awarded Blue Flags.

      Mr Taylor said "crystal clear, azure seas and sandy beaches" made the coastline resemble the Caribbean on hot days.

      He said: "So many people stand on the shoreline or go for a paddle and have no idea what's literally just feet from their feet."

      The Marine Conservation Society says on its website that ocean ecosystems that regulate our climate are under threat due to climate change.

      It says the ocean can help make significant emissions cuts if we rewild large swathes of the seabed.

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      Le Service de santé des Armées bénéficiera d’un « investissement majeur » dans la prochaine LPM

      par Laurent Lagneau · 26 juillet 2022

      Avec la suspension du Service national, les réformes menées dans le cadre de la Révision générale des politiques publiques [RGPP] en 2008 et le plan SSA 2020, qui prévoyait initialement la suppression de 2’000 postes [sur 16’000] et la différenciation de ses huit hôpitaux d’instruction des armées [HIA], le Service de santé des armées [SSA] ne représente plus aujourd’hui que 1% de l’offre de soins en France. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part – à la hauteur de ses moyens – à la gestion de la pandémie de covid-19, en concentrant son action sur les collectivités et territoires d’outre-Mer.

      Cela étant, l’activité opérationnelle intense de ces dernières années [Afghanistan, Mali, Centrafrique, etc] et la hausse significative des effectifs de la Force opérationnelle terrestre [FOT] de l’armée de Terre décidée en 2015 ont mis le SSA en surchauffe, avec des médecins et des infirmiers sur-sollicités par les opérations extérieures [OPEX]. Cette situation a été décrite à maintes reprises dans des rapports parlementaires… Et elle a même inquiété le Haut Comité d’évaluation de la condition militaire [HCECM] pour qui elle ne pourrait pas durer indéfiniment.

      « L’intensité de l’engagement du SSA en opérations extérieures et les limites que le service rencontre en termes de ressources humaines l’ont conduit à diminuer son soutien à des activités en métropole », avait-il résumé en 2019, allant jusqu’à évoquer une « dégradation de l’accès aux soins des militaires et de leurs familles ».

      De l’avis de beaucoup, le plan SSA 2020 était allé trop loin… Aussi, en octobre 2020, et après avoir décidé de mettre un terme à la déflation de ses effectifs en 2017, Florence Parly, alors ministre des Armées, dévoila une nouvelle feuille de route pour le service, avec l’objectif « d’aligner ses moyens et son organisation de façon cohérente avec le modèle d’armée 2030 ». Et d’insister : « Le SSA est un peu l’asssurance-vie de nos armées et il est la clé de voûte d’un modèle d’armée complet ».

      D’où le nouveau plan stratégique SSA 2030, lequel vise à réaffirmer l’identité et la militarité du SSA, à redéfinir ses relations avec la santé publique, à investir de manière ciblée dans des domaines clés [recherche biomédicale, transformation numérique, approvisionnement en médicaments, etc], à renforcer son attractivité et la fidélisation de ses personnels ainsi qu’à redéfinir son organisation interne.

      Et cela en vue de garantir « au militaire, une offre de santé singulière au métier des armes et portée vers l’excellence, aux forces armées, l’accomplissement de la mission, aux autorités, sa propre résilience et sa participation à la résilience de la Nation et à la communauté de défense, un accès renforcé à son offre de soins ».

      Lors de son audition par la commission sénatoriale des Affaires étrangères et de la Défense, la semaine passée, le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a rendu un hommage appuyé au SSA… avant d’assurer qu’il disposerait de nouveaux moyens à la faveur de la prochaine Loi de programmation militaire [LPM] en cours de préparation.

      « Il faut un investissement majeur dans le Service de santé des armées. En tant qu’ancien ministre des outre-mer, j’ai une dette envers ce service, sans lequel une part importante de nos capacités sanitaires dans ces territoires se serait effondrée – y compris en Polynésie française et en Nouvelle-Calédonie, où la compétence sanitaire a été transférée aux collectivités sui generis. Cela pose aussi la question des relations entre le Service de santé des armées et la médecine de ville ou l’hôpital public civil », a déclaré M. Lecornu.

      Évidemment, la supension de la conscription a contraint le SSA à se recentrer… et à réduire la voilure, faute de pouvoir s’appuyer sur des appelés qui, ayant terminé leurs études de médecine, exerçaient en unité avec le galon d’aspirant, avant d’être éventuellement versés dans la réserve.

      « À l’époque du service militaire, un interne pouvait se voir accorder les galons de médecin capitaine, médecin commandant, voire, pour les spécialistes, médecin lieutenant-colonel, et s’engageait, pour le reste de sa vie, à servir dans la réserve. La suspension du service national a professionnalisé le Service de santé des armées, mais elle l’a aussi recentré sur certaines missions », a ainsi expliqué M. Lecornu [sur ce point, le ministre s’est sans doute laisser emporter par son propos : les médecins ayant effectué leur service militaire avec les galons de capitaine ou de commandant ont dû être très rares…].

      En tout cas, en 1996, le SSA comptait 4’500 appelés, dont 835 médecins, qui représentaient alors 25% des effectifs médicaux, et 443 conscrits ayant une formation paramédicale [soit 15% des infirmiers, 25 % des laborantins, 51 % des kinésithérapeutes et la totalité des orthoptistes].

      Quoi qu’il en soit, M. Lecornu a fait le constat que « beaucoup d’unités [du SSA] sont fatiguées, après avoir été très sollicitées par les opérations et la crise covid ». Aussi, a-t-il fait valoir, « nous ne pourrons continuer indéfiniment ainsi » et « nulle armée ne peut se projeter sans l’assurance que le sanitaire suivra, nulle famille ne laissera partir un soldat sans assurance que nous donnerons tout pour accompagner blessés et malades ».

      En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre des « moyens supplémentaires dans certaines spécialités », comme celle ayant trait aux « blessures psychiques sont tout aussi violentes que certaines blessures physiques ».

      Aussi, « j’ai demandé au médecin général des armées qui dirige le Service de santé des armées [le MGA Rouanet de Berchoux, ndlr] de nous faire des propositions. Nous avons une stratégie à l’horizon 2030, mais le covid doit nous inciter à accélérer les choses. Il faut resserrer le calendrier sur certains aspects, et le détendre sur d’autres », a indiqué M. Lecornu.

      En attendant, un rapport du Sénat, publié lors des discussions portant sur le projet de loi de finances initiale pour 2022, avait estimé que le SSA était encore « fragile face à l’objectif de haute intensité », la remontée en puissance de la « médecine des forces », amorcée deux ans plus tôt, étant jugée « trop lente », avec plusieurs spécialités essentielles sous forte tension.

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      Le « wokisme » de Netflix irrite aussi les personnes issues de minorités

      Impossible d’y échapper. Dans la quasi-totalité des programmes produits par Netflix ces dernières années, impossible de faire sans un personnage LGBT, noir ou issu d’une quelconque minorité. Le géant du streaming se fait fort de proposer les programmes les plus inclusifs possibles… même quand l’ajout d’informations sur la sexualité ou l’origine des personnages est parfaitement inutile. Un progressisme acharné qui excède de très nombreux utilisateurs, y compris les spectateurs issus de minorités, a constaté Le Point.

      « Je suis noir, je le sais et j’ai déjà vécu du racisme. Mais quand je regarde des séries, j’ai l’impression que c’est partout, tout le temps, et ça m’énerve de me sentir comme une victime alors que je veux juste me détendre après les cours », explique à l’hebdomadaire Nelson, 17 ans. Le jeune lycéen cite l’exemple de la série Lupin, qui met en vedette Omar Sy : « Il y avait presque à chaque épisode du racisme des Blancs sur les Noirs. Ça m’énervait en tant que Noir, pas parce que c’est injuste, mais parce que c’est pas ça ma vie. »

      Un activiste aux importantes responsabilités

      « J’aime bien les contenus LGBT sur Netflix, mais ce qui me gêne, c’est quand l’info sur la sexualité tombe comme un cheveu sur la soupe », abonde Eliott, également âgé de 17 ans et qui explique au Point être lui-même homosexuel. « On a l’impression que c’est faux et qu’on sert juste à cocher des cases », explique le jeune homme. « Les séries Netflix, en ce moment, se concentrent beaucoup sur la représentation de toutes les catégories : gay, polyamoureux, bi, cisgenre, etc. au point que ça devient les traits principaux des personnalités des personnages », ajoute enfin Anna, 18 ans, étudiante en histoire et « féministe engagée ».

      Le constat que dressent Nelson, Eliott et Anna dans les colonnes du Point ne sort pas de nulle part. Selon l’hebdomadaire, il est la conséquence du travail de Darnell Moore, vice-président de la stratégie d’inclusion de la plateforme. Cet activiste, décrit comme « intersectionnel, antiraciste et queer », est chargé de passer les programmes de Netflix au scanner woke, et de ne pas laisser une occasion de créer un personnage qui en coche les cases. Un activisme forcené qui pourrait être l’un des problèmes compliquant les affaires de Netflix : au premier semestre 2022, et pour la première fois depuis des années, la firme a perdu des abonnés.

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      Safran et Rolls-Royce s’associent pour la propulsion des futurs missiles antinavires et de croisière franco-britanniques

      par Laurent Lagneau · 25 juillet 2022

      Il y a encore quelques mois, et malgré la conclusion de la revue principale d’architecture [« Key Review »] menée conjointement par la Direction générale de l’armement [DGA] et le Defence Equipment & Support [DE&S], la poursuite du programme franco-britannique FMAN/FMC [Futur missile antinavire/Futur missile de croisière] était incertaine, en raison des hésitations britanniques et [surtout] des brouilles diplomatiques successives entre Paris et Londres [Brexit, affaire des sous-marins australiesn].

      Cela étant, les deux parties ont fait un pas l’une vers l’autre… Et, en février dernier, la DGA a pu annoncer le lancement des « travaux de préparation du missile antinavire et futur missile de croisière », après la signaure d’un accord étatique et la notification d’un contrat à MBDA.

      Et c’est donc dans ce contexte que Safran et Rolls-Royce vont s’associer pour « développer et finaliser une nouvelle solution de propulsion pour un missile subsonique doté de capacités de capacités de furtivité » dans le cadre du programme FMAN/FMC. Pour cela, les deux motoristes sont signé un contrat de « phase d’évaluation » avec MBDA.

      « Signé dans le cadre du salon aéronautique de Farnborough, cet accord acte la collaboration effective de Rolls-Royce et de Safran Power Units, au côté de MBDA, afin de répondre aux exigences des autorités gouvernementales française et britannique en termes de propulsion », a précisé Safran. Et d’ajouter : « L’objectif est d’offrir des capacités qui vont totalement changer la donne et permettre de traiter des cibles et des systèmes de défense aérienne durcis sur des champs de bataille de plus en plus contestés ».

      « Nous sommes fiers de rejoindre le programme FMAN/FMC et de contribuer à renforcer une collaboration stratégique entre la France et le Royaume-Uni, initiée avec le développement du système de propulsion du missile de croisière SCALP-EG [ou Storm Shadow pour les Britanniques, ndlr] au début de la décennie 1990. Safran Power Units apporte plus de 60 ans d’expérience dans la développement et la production de systèmes de propulsion avancés pour différents missiles, tels que le SCALP, l’Exocet et le MdCN [missile de croisière naval] », a commenté Ghislaine Doukhan, PDG de Safran Power Units.

      Le programme FMAN/FMC est capital pour permettre aux forces françaises et britanniques de maintenir leur aptitue à « entrer en premier » sur un théâtre d’opérations.

      Dans le détail, le missile anti-navire [ou FMAN] donnera non seulement la capacité aux navires et aux aéronefs de détruire un bâtiment hostile mais aussi de « supprimer » les défenses aériennes ennemies [capacité SEAD, pour « suppression of enemy air defense »]. En effet, selon rapport parlementaire sorti en 2018, cet engin pourrait être utilisé de « manière plus offensive, afin de répondre à la multiplication des défenses sol-air ou sol-mer, en particulier celles installées le long des côtes ». Quant au futur missile de croisière [FMC], il est destiné à remplacer les SCALP et Storm Shadow, qui seront obsolètes à l’horizon 2030.

      BBC

      UK heatwave: Ashill homes fire damage captured by drone

      Drone pictures have shown the devastation of a fire that swept through a village on the UK's hottest day.

      About 20 homes were either destroyed or badly damaged in Ashill, Norfolk, on Tuesday, when a fire in a neighbouring field got out of control.

      Paul Claussen, Breckland Council's deputy leader, said it "looks like a war zone, it's absolutely shocking".

      He said housing officers were in "close contact" with those affected.

      Norfolk Fire and Rescue Service crews were called to the village, near Swaffham, at about 17:00 BST on Tuesday, with 18 of them fighting the flames at their peak.

      Temperatures in Norfolk were above 39C (102F) during the hottest parts of Tuesday.

      Mr Claussen, Conservative, said community volunteers were "just being overwhelmed by the scale of people donating clothing and food".

      "We know family and friends are putting people temporarily up. Your heart just goes out because people's lives have been absolutely devastated."

      A fundraising page set up to help villagers has raised more than £11,000.

      The Bishop of Norwich, the Right Reverend Graham Usher, said he would be at the Church of St Nicholas in Ashill on Sunday.

      He said: "Sunday's gospel about prayer and hospitality has much to say about how we care for all who have lost their homes this week."

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      Families left devastated as homes destroyed in fire

      Homes destroyed and wildlife killed as fires spread

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      Breckland Council

      Norfolk Fire and Rescue Service

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      Valeurs Actuelles

      Sciences Po Lyon, de la fabrique des élites au laboratoire du wokisme

      C’est devenu une scène habituelle pour beaucoup. Presque prémonitoire. L’accession de Marine Le Pen au second tour de l’élection présidentielle rime souvent avec débordement autour des facultés de sciences politiques. Les images s’attardent longuement sur le campus de la rue Saint Guillaume à Paris, où quelques étudiants croient bon de bloquer l’accès en affichant leur colère de voir à nouveau « l’extrême droite aux portes du pouvoir ». A Lyon, autour du non moins cossu campus de l’avenue Berthelot, qui abrite l’antenne locale de Sciences Po, les mêmes scènes se reproduisent avec une irrémédiable constance. Les effectifs de police sont présents en masse aux abords de l’établissement pour encadrer le blocus sans pour autant y mettre un terme. Et lorsqu’une poignée d’étudiants s’affairent à retirer les poubelles bloquant l’accès à l’entrée, les forces de l’ordre s’interposent. Officiellement pour prévenir tout risque d’affrontement entre les étudiants pro et anti blocus. Pourtant, une fois le blocus levé, il n’est toujours pas question de reprendre les cours. Cette fois-ci c’est le concierge du bâtiment qui s’y oppose. « Il nous a dit qu’il avait ordre de ne pas retirer et nous a empêché de le faire nous-même » rapporte un étudiant présent sur place.

      « L’administration à la merci des mouvements d’extrême gauche »

      Dans pareil contexte, l’administration peine difficilement à masquer sa partialité. Le soutien est parfois sans ambages, comme à Nantes, où la directrice avait directement enjoint ses ouailles à « faire barrage à l’extrême droite le 24 avril prochain ». A Sciences Po Lyon, les précautions sont de mise mais le soutien est à peine voilé. « L’administration a annulé tous les cours dès 8h du matin et ce, malgré le déblocage et le départ des étudiants » rapporte Guillaume, en première année. L’établissement situé dans le septième arrondissement continue de jouir d’un prestige intact aux yeux des étudiants lettrés, fort de sa réputation scolaire. Rapidement pourtant, certains déchantent. Sciences Po ne tient plus ses promesses. Beaucoup d’étudiants pensant atterrir dans la fabrique des élites de demain se retrouvent plongés au cœur d’un laboratoire woke grandeur nature où se mêlent tous les éléments de la vulgate progressiste : décolonialisme, indigénisme, féminisme anti patriarcal ou encore écologisme forcené. « Je connais une fille qui est partie en première année à cause de harcèlement et de l’ambiance » explique un étudiant. Si l’université est depuis bon nombre d’années le réceptacle des idées autrefois maoïstes et trotskystes, la nouveauté est plutôt à chercher du côté de l’administration, elle aussi désormais gagnée par la fièvre woke. Cette dernière, loin de s’en tenir à une neutralité de rigueur, prend fait et cause pour ce nouveau courant. L’écriture inclusive, pourtant objet de nombreuses controverses, s’est solidement imposée au sein du campus où le simple fait d’adresser un mail sans se conformer à la nouvelle norme vaut désormais l’étiquette de « fachos » et l’excommunication morale. « En arrivant à Sciences Po, je m’attendais à avoir à faire à une horde de gauchistes mais ce qui m’a le plus déçu, c’est l’implication de l’administration » reprend Guillaume. « Elle est à la merci des mouvements d’extrême gauche » abonde Marie dans un soupir, étudiante en deuxième année. Les conférenciers sollicités à l’initiative des rares étudiants de droite du campus se voient systématiquement opposer une fin de non recevoir par l’administration qui invoque les risques de trouble à l’ordre public pour justifier sa décision. « On a simplement réussi à inviter François Asselineau et Jean Lassalle pour l’instant », s’amuse Paul. A l’inverse, les conférences autour de thèmes bien choisis de la doxa progressiste sont légions. Souvent sous la pression des associations militantes, mais parfois également à l’initiative de l’administration elle-même. Au programme des dernières semaines : « Les luttes paysannes face à la privatisation », « Formations aux bases de l’antiracisme », « L’économie peut-elle être féministe ? » « Être entrepreneur.e noir.e en France » ou encore « L’identité de genre et de sexe dans le sport et la compétition ».

      « Hommes et femmes ne sont que des conceptions culturelles »

      Si les conférences marquent indéniablement un parti pris assumé par la direction de l’IEP, la participation des étudiants à ces dernières a toujours relevé jusqu’à présent de la simple volonté. Difficile d’en dire autant du cursus suivi par les étudiants eux-mêmes. Ainsi, une semaine sobrement intitulée « genres et inclusion » est désormais au programme de la deuxième année avec en prime, une présence obligatoire et une note coefficient 2 à l’issue du cours. Une occasion toute trouvée pour décliner le fil complexe de la théorie du genre sur une semaine au gré d’intervenants venus expliciter les « usages du terme patriarcat », « les masculinités dans le contexte américain » ou encore le lien obtu entre « genre et économie ». Derrière l’apparence du vernis scientifique, les conférenciers expliquent notamment que les « hommes et les femmes ne sont que des conceptions culturelles » et jugent « absurdes » ceux qui « essayent d’expliquer les comportement par la biologie ». Pour l’IEP, la semaine Genre et inclusions se veut « un temps de sensibilisation et de formation aux logiques de stratification, discrimination et de domination fondées sur le genre, la race, la catégorie sociale, l’orientation sexuelles, les capacités physiques, etc ». Dans un autre registre, les étudiants se voient également proposer de passer un diplôme optionnel axé autour de trois options bien spécifiques : « Minorités aux Etats-Unis », « Inégalités homme femme aux Etats-Unis » ou encore « Free speech vs racist speech ». Et lorsqu’il n’est pas question de race ou de genre, c’est sur le terrain de l’écologie que les étudiants sont amenés à plancher. Plus précisément autour de cours tels que « enjeux politiques et sociaux de la transition environnementale » ou encore « économie environnementale ». Outre l’instauration d’enseignement à part entière, l’entrisme woke a également gagné des matières, a priori imperméable à toute approche subjective. « Lors d’un récent cours d’espagnol, nous avons passé toute l’heure à étudier la question de l’avortement en Amérique Latine » explique cette étudiante à Valeurs actuelles.

      « Sciences Po n’est pas fait pour étudier »

      Le matraquage idéologique que subissent les étudiants semble bien porter ses fruits. Un récent sondage réalisé au sein de l’IEP de Lyon démontrait que ces derniers plébiscitaient Jean-Luc Mélenchon pour 65% d’entre eux en vue de l’élection présidentielle. Un magistère moral peu propice à la diffusion d’idées contestataires dans ce haut lieu de la gauche morale où les milices antifascistes se chargent d’éteindre tout contre feu qui dévierait de la doxa. « Ils nous garantissent la liberté d’expression mais pas la liberté après expression » lance cet étudiant rapidement étiqueté à « l’extrême droite » lors de son entrée à l’IEP. Les méthodes sont rodées et similaires à celles utilisées contre le professeur grenoblois désigné à la vindicte populaire sur fond d’accusation d’islamophobie, quelques mois plus tôt. Intimidations, ostracisme, fichage et parfois même menaces. Tout est permis contre les « fachos ». Dans ce nouveau modèle, le débat et l’échange civique ont laissé la place aux « safe spaces », garants de la protection des minorités face à toutes opinions jugées blessantes. « J’ai même été exclue d’une association de jeux de société », s’indigne Marie. L’établissement baigne dans un climat maccarthyste et les rares étudiants de droite qui assument leurs convictions profondes doivent vivre avec l’étiquette de parias. « Ils cherchent à nous créer une mauvaise réputation afin que même les moins engagés nous détestent. Ils vont faire courir des rumeurs et nous dénoncer auprès de l’administration pour que nous subissions l’anathème et soyons isolés socialement. Sciences Po n’est pas fait pour étudier » finit par lâcher cet étudiant avec dépit.

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      Valeurs Actuelles

      Le suicide industriel de l’Europe…

      Tout le monde en est maintenant convaincu, sauf que c’est un peu tard : l’industrie manufacturière, c’est fondamental pour une économie, surtout à l’aune de la souveraineté. Mais pour fabriquer des choses, il faut essentiellement de l’énergie et des matières premières. L’Europe s’échine consciencieusement, et même opiniâtrement, à rendre l’une tellement coûteuse qu’elle en devient inaccessible et à s’interdire purement et simplement d’utiliser les autres.

      Pour l’énergie, c’est déjà évident. Les consommateurs en sont victimes et le perçoivent, mais l’industrie est également concernée. Conjoncturellement, il y a bien sûr les coûts d’approvisionnement, touchés par la reprise post-Covid et la guerre en Ukraine. Mais structurellement, l’énergie chère est inévitable en Europe. Le gaz, l’essence et l’électricité sont tellement taxés directement qu’ils représentent une des premières sources financières de l’État. Il y a en outre des facteurs plus subtils de renchérissement : les dépenses du réseau électrique pour connecter et corriger les défauts des énergies intermittentes, les “marchés de capacité” imposés à ces énergies, car il faut bien produire même les nuits sans vent, les “certificats d’économie d’énergie”, tout cela payé in fine par les consommateurs et les industriels. En outre, la raréfaction volontaire des sources d’énergie (abandon du charbon, du nucléaire en Allemagne, l’interdiction d’exploration) pousse évidemment les prix à la hausse.

      Emissions de CO2 : le « marché à polluer »

      Mais il y a un sujet moins connu, et pourtant de première importance : le marché des quotas d’émission de CO2, qui est imposé aux grands industriels utilisateurs d’énergies fossiles, que ce soit les énergéticiens ou les producteurs de matières premières : ciment, acier, verre, chimie… Notons que, pour rendre la chose satanique, les écologistes appellent ça un “marché à polluer”, alors que le CO2 n’est en aucun cas un polluant ! Ce dispositif, d’une complexité extrême, fait jusqu’à présent l’objet d’allègements partiels pour les industries pour lesquelles, par nature, l’émission de CO2 est incontournable, car elle fait partie chimiquement du procédé. C’est le cas du ciment, de l’acier, de nombreux produits chimiques. De fait, les industriels de ces secteurs travaillent pour changer complètement les procédés, mais cela ne peut être qu’à long terme, à base d’une électricité qui sera de toute façon de plus en plus chère et avec des surcoûts importants.

      À titre d’exemple, la tôle d’acier se vendait 400 euros la tonne (chiffre de 2019, dernier représentatif d’un marché équilibré). La production d’acier à partir de minerai de fer émet 2 tonnes de CO2 par tonne d’acier ; par le biais du marché des quotas de CO2, un prix du dioxyde de carbone de 100 euros par tonne (cible généralement admise comme étant nécessaire) augmente de 50 % le prix, c’est insurmontable pour les producteurs locaux. Cela n’a quand même pas échappé aux fonctionnaires européens et c’est pour cela qu’ils n’osaient pas imposer à plein leur système pour les matières premières industrielles, craignant que cela entraîne des délocalisations, appelées pudiquement “fuites de carbone”. Mais la volonté de l’Union européenne d’instaurer une taxe carbone aux frontières change la donne. Il est clair que cette taxe ne peut être appliquée qu’aux matières premières, car le calcul de l’empreinte carbone de produits finis se heurterait à des difficultés méthodologiques, pratiques et juridiques insurmontables. Même limitée aux matières premières, cette taxe posera des problèmes de droit international du commerce et ne verra peut-être jamais le jour. Mais les difficultés viendront aussi de l’harmonisation avec les règles internes de l’Union européenne : les contraintes financières exercées pour raison climatique contre l’industrie sont tellement disséminées dans l’ensemble des taxes et des surcoûts qu’il sera impossible de faire la balance entre un acier, un ciment ou un engrais importé ou produit localement. Or, la taxe aux frontières annule toute raison d’alléger le système des quotas pour les industries de base. Et même si on y arrivait, on se retrouverait avec une contrainte interne sur les matières premières et pas sur les produits finis. Mettre une taxe aux frontières pour protéger des matières premières locales trop chères, cela s’appelle du protectionnisme. L’histoire montre qu’inévitablement la perte de marchés et de valeur sur les produits finis sera bien supérieure au gain (ou à la non-perte) sur les matières premières. On risque donc d’arriver à une situation pire qu’actuellement en matière de désindustrialisation.

      Substances chimiques : on légifère sur le danger et non sur le risque

      Le deuxième sujet est encore moins connu du grand public. Il s’agit de la réglementation européenne sur les substances chimiques, dont l’acronyme en anglais est Reach (“enregistrement, évaluation et autorisation des substances chimiques” au regard de la santé et de l’environnement). Contrairement à une idée reçue, ce règlement concerne tout ce qui nous entoure et qui est considéré comme “non naturel”, pas seulement les “produits chimiques” dans leur définition commune, c’est-à-dire des molécules de synthèse pour pesticides ou matières plastiques. Le problème, c’est que la démarche de Reach implique de décrire le monde des objets avec des notions juridiques simplistes : la notion de “substance” (qu’on peut assimiler aux matières premières) et la notion d’“article” (interprétée comme produit fini). Et le flou des définitions permet toutes les interprétations. Là encore, compte tenu de la complexité que cela entraînerait, l’Europe a renoncé à appliquer les mesures les plus contraignantes aux produits finis, importés ou non. Or, dans son application, ce règlement prend un tour inquiétant : au lieu d’essayer de gérer les risques engendrés par nos fabrications et leur utilisation, il interdit de plus en plus l’introduction, la fabrication et l’utilisation de certaines substances en Europe. Autrement dit, on légifère sur le danger et non plus sur le risque. Or, le risque se gère, mais la seule façon de gérer le danger, c’est sa suppression pure et simple. Il y a déjà des conséquences importantes sur des pans entiers de l’industrie et même de l’agriculture. Une des plus touchées est l’industrie des traitements de surface, utilisant par nature des produits dangereux. Par exemple, il est plus facile d’importer un objet chromé que de le chromer en Europe. Mais en plus, in fine, le résultat est que l’objet est totalement fabriqué hors d’Europe, cela facilite la logistique. Et presque tous les objets que nous utilisons sont traités en surface.

      En contraignant les matières premières et l’énergie tout en renonçant à l’étendre aux produits finis car c’est presque impossible, l’Europe adopte l’attitude de l’ivrogne qui a perdu ses clés sur le trottoir en sortant de sa beuverie en pleine nuit : il cherche seulement sous le réverbère, car il n’y a que là qu’il y a de la lumière. Dans les deux cas, pour appliquer des principes qui partent d’objectifs par ailleurs consensuels (climat et santé), devant les difficultés d’application, l’Europe vire au dogmatisme, et préfère pénaliser son industrie que de renoncer à ses démarches ou même simplement de les amender. Le processus est pervers car le péril avance imperceptiblement. C’est du grignotage. Et pour couronner le tout, le classement de certains investissements comme “non verts” par la “taxonomie” européenne influe sur les orientations des grands organismes financiers, et cela ne touche pas que l’énergie. Il est probable que, dans l’esprit de certaines de nos élites, la démarche est assumée. Pour elles, l’Europe est le centre intellectuel du monde, aux autres de garder les mains dans le cambouis. C’est peut-être cela, le néocolonialisme ?

      * Michel Negynas est spécialiste des questions industrielles et environnementales. Dernier ouvrage paru : “Chroniques d’un monde écofantasmé”, en e-book sur toutes les librairies Internet, 4,99 €.

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      Contre l’arrêt de la Cour suprême sur l’avortement : le cœur brisé ? Certes, mais lequel ?

      L’Amérique vient de prendre un peu d’avance sur le plan éthique. Cette Amérique, toujours montrée du doigt parce qu’elle préfère savoir les armes aux mains des honnêtes propriétaires plutôt que dans celles des seuls criminels ; cette Amérique a son idée pour rappeler à tous le caractère sacré de la vie humaine à la différence de Kim Kar-dashian, star de la téléréalité, qui déclare : « Aux États-Unis, les armes ont plus de pouvoir que les femmes. » En revenant sur l’arrêt Roe vs Wade, la Cour suprême a remis aux mains de chaque État, c’est-à-dire au plus près des citoyens, la liberté et la responsabilité de décider de ce qui est juste et bon sur le plan éthique.

      L’État de droit est menacé par la colère des célébrités californiennes celles qui s’émeuvent de voir les Inuits manger du phoque. L’actrice et productrice américaine Patricia Arquette a ainsi twitté : « Demain, une femme qui a besoin d’un avortement en Amérique ne sera pas autorisée à cause de six marchands de pouvoir fanatiques. » La championne de l’équipe féminine de football des États-Unis aux cheveux rose-violet, Megan Rapinoe, s’est déclarée « triste ». Mais pourquoi au juste ? Depuis le Maine, Stephen King a enchaîné les messages ironiques sur Twitter, du genre : « C’est la meilleure Cour suprême que le XIXe siècle ait jamais produite. » « I am heartbroken today, a écrit Michelle Obama.

      « I am heartbroken for people around this country who just lost the fundamental right to make informed decisions about their own bodies. » (En français : “J’ai le cœur brisé pour les gens de ce pays qui viennent de perdre le droit fondamental de prendre des decisions conscientes concernant leur propre corps. ”) Le moins que l’on puisse dire, chère Michelle, c’est que, de corps, il y en a deux. L’un dépend de l’autre, mais a néanmoins une existence propre. Situation qui perdurera encore longtemps après la naissance. La musicienne américaine Taylor Swift reprend le communiqué de Michelle Obama et confie être « absolument terrifiée » en rappelant qu’après « des décennies de lutte » ce droit leur est arraché. « Arraché » ? Comme l’est le petit corps aspiré ? La chanteuse Mariah Carey parle de sa détresse de devoir expliquer à sa fille de 11 ans que « nous vivons dans un monde où les droits des femmes se désagrègent ». Il fut un temps où l’on n’enseignait pas aux jeunes filles le « droit » de tomber enceinte. Aucun mot pour l’adoption, la vraie alternative, le cas échéant.

      “J’ai le cœur brisé”, dit donc Michelle Obama. Mais de quel cœur parle-t-elle ? La vérité est que les cardiomyocytes, cellules contractiles qui composent le muscle cardiaque, apparaissent au vingt et unième jour et qu’elles se mettent à battre avant même que le cœur soit complètement formé. Elles battront toute la vie jusqu’au jour et à l’heure que nul ne connaît. Connaissez-vous un bébé qui soit favorable à l’avortement ? Les pauvres, ils ne savent pas écrire de pancartes “mon corps m’appartient”, mais qui peut en douter. Voilà ce qui, personnellement, me brise le cœur.

      En France, les défenseurs de la vie parlent de choix, quand aux États-Unis on parle de vie pro-life ; les pro-choice sont ceux qui veulent avoir le choix d’avorter. Qu’est devenue la France, fille aînée de l’Église ? Ni pro-life ni pro-choice, ¡ Viva la muerte ! L’avortement ne se discute plus, il est remboursé. Sang pour sang. La France vient d’inventer les pro-death. Bientôt l’euthanasie. Comment s’étonner dès lors de la prolifération des infanticides ? Et quid des rescapés qui, parce que, malades ou vieillards, seront rattrapés bientôt par l’euthanasie ? Est-il possible que la seule façon d’échapper à la mort en France soit de commettre un crime ? Parce que ça, l’abolition de la peine de mort pour les criminels, ils y tiennent ! Dans ce monde chrétien sans Dieu, seuls les assassins seraient donc réputés innocents ?

      « N’est-ce pas une personne qui est tuée lors de l’avortement ? L’enfant à naître est pourtant une vie, répond le pape à sa propre question rhétorique. Est-il licite d’éliminer une vie humaine ? Est-il juste d’embaucher un tueur à gages pour résoudre un problème ? » Vous avez bien lu : un tueur à gages. Le souverain pontife n’y va pas par quatre chemins. « Nous vivons dans une culture du rebut, poursuit François. L’inutile est écarté. Les vieillards… les malades en phase terminale ; et les enfants non désirés renvoyés à l’expéditeur avant leur naissance. Pourtant les manuels médicaux parlent de tous les organes présents dès la troisième semaine. »

      Alors qu’il faisait mine de s’en laver les mains, laissant à Christophe Castaner le sale boulot (passer de douze à quatorze semaines le délai légal pour avorter), Emmanuel Macron était finalement à la manœuvre, le 19 janvier, à Strasbourg, devant le Parlement européen. Le chef de l’État a notamment fait part de sa volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne. Discours qui intervient au lendemain de l’élection de Roberta Metsola à la tête du Parlement européen. Le choix controversé de cette Maltaise de 43 ans est une source d’espoir dans la mesure où la nouvelle présidente a affirmé son opposition totale à l’avortement. Malte est l’un des derniers pays européens, avec Andorre et le Vatican, où l’avortement n’est pas légal.

      Il aura suffi qu’une petite intrigante propose au Parlement français l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution pour qu’accourent les supplétifs venus de toute la gauche. Il n’y avait pas de majorité présidentielle à Paris, mais il y en aura une pour la culture de mort.

      C’est peut-être un détail pour vous, mais le diable, dit-on, ne vit-il pas dans les détails ? Le 1er janvier 2022, la France est devenue le premier pays au monde à interdire le broyage et le gazage des poussins mâles. Qui n’avait pas le cœur brisé en apprenant ces méthodes ? Encore un effort, nous sommes sur la bonne voie…

      * Thierry Martin est essayiste, anthropologue de formation et ancien doctorant à l’EHESS.

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      Le Conseil d’État dit “non” au burkini

      Le Conseil d’État, juridiction administrative suprême, a donc rejeté l’argumentation de la municipalité de Grenoble, qui tentait, comme elle l’avait fait devant le tribunal, de soutenir que le burkini n’était qu’un maillot de bain comme les autres et que sa délibération ne visait qu’à élargir les possibilités d’accès aux bains. Comme le tribunal, dont la décision se trouve intégralement validée, le Conseil d’État fonde essentiellement sa décision sur le principe de neutralité du service public, principe fondé sur l’article 1er de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, sur la loi du 9 décembre 1905, sur la Constitution de 1958, réaffirmé et mieux défendu au plan des mesures d’urgence par la loi du 24 août 2021 “confortant le respect des principes de la République”. Le Conseil a écarté l’illusion que voulaient entretenir les associations défenderesses (la Ligue des droits de l’homme, l’association Alliance citoyenne et la Ligue du droit international des femmes) qui soutenaient qu’il ne s’agissait pas nécessairement de vêtements à connotation religieuse. Il a également rejeté un argumentaire plus subtil tiré de ce que la délibération grenobloise ne proposait pas au public musulman des prestations supplémentaires et permettait simplement aux usagers de se vêtir comme ils l’entendaient.

      Le Conseil admet que les principes de laïcité et de neutralité du service public n’interdisent pas que des spécificités d’organisation et de fonctionnement du service puissent correspondre à des convictions religieuses. Mais il rappelle que l’administration n’est pas tenue de tenir compte de telles convictions et que les usagers n’y ont aucun droit. Il rappelle aussi que l’article 1er de la Constitution interdit à quiconque de se prévaloir de ses croyances pour s’affranchir de la règle commune. Le point 9 de l’ordonnance, qui contient le cœur de la motivation du Conseil d’État, croise, comme le tribunal, le motif de violation de la neutralité avec celui tenant à l’hygiène et à la sécurité. Le Conseil d’État affirme que la municipalité de Grenoble a écarté les règles d’hygiène et de sécurité édictées par son règlement pour répondre à des convictions religieuses et qu’ainsi la dérogation apparaissait « très ciblée » . Le principe de neutralité des services publics a donc subi une atteinte qualifiable de « grave » et la décision de la municipalité demeure suspendue.

      Le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France

      Si on va au-delà de cet arrêt, qui sera évidemment confirmé sur le fond par la juridiction administrative, plusieurs remarques doivent être faites. En premier lieu, un coup d’arrêt est porté aux dérives de l’islamisme politique, qui tend à introduire, sous couvert de majoration des droits individuels, des coutumes et des prescriptions religieuses relevant de la civilisation arabo-musulmane, qui, pour respectables qu’elles soient dans le cadre qui leur est propre, ne sauraient avoir cours dans une culture assimilationniste à la française. Il va sans dire que, symétriquement, les Français qui se déplacent dans les pays musulmans ne sauraient s’affranchir – et d’ailleurs on ne les voit pas s’affranchir – des habitudes et des coutumes en vigueur dans le vaste monde de l’oumma. Il est certain qu’en pays musulman, le regard porté sur la femme est différent du nôtre, qu’il dépend de considérations qui ne sont pas sans valeur, mais le principe “à Rome, vis comme les Romains” doit être respecté de tous les habitants de France. La notion de liberté, et en particulier la liberté de religion, brandie par les islamistes, ne doit pas et ne peut pas être opposée au combat contre le séparatisme, combat qui doit être cher aux citoyens de France, qui tend à la survie de notre État, de notre civilisation et de notre peuple. Les fidèles de toutes les religions doivent en tout état de cause respecter, lorsqu’ils se trouvent en France, l’obligation de discrétion qui découle implicitement mais nécessairement de l’ensemble des textes protégeant la neutralité de l’État.

      En deuxième lieu, quid des arrêtés anti-burkini pris en ce qui concerne l’espace public des plages et lieux de baignade ? Le Conseil d’État a annulé, on l’a dit dans un précédent éditorial de la présente revue, la plupart de ces arrêtés ( Valeurs actuelles du 2 juin 2022). Mais la profusion des incidents liés à ces tenues, dont la presse a rendu compte récemment, devrait inciter les maires, les préfets et les juges à se montrer moins conciliants avec des tenues d’inspiration manifestement religieuse. Le contraste est fort et pénible à contempler, pour nos regards déshabitués des inégalités trop voyantes, entre les femmes musulmanes voilées de la tête aux pieds, restant la plupart du temps sur le sable, et leur mari bondissant dans l’eau en tenue normale de baignade. Rappelons ce fait évident que l’on ne voit jamais des musulmans mâles en burkini ! D’autre part, eu égard à la gêne, et pour les mouvements de natation des baigneurs et pour les opérations des sauveteurs, que représentent ces tenues, et au souci d’égalité, ces vêtements pourraient être interdits au double motif de la sécurité de la baignade dans les zones ouvertes et d’une trop grande visibilité de l’engagement religieux des baigneuses concernées. L’interdiction du burkini dans les piscines publiques marque une étape. La suite est à observer, à décrire et à réaliser.

      Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français

      En troisième lieu, on notera le rôle éminent du “petit” juge dans la détermination de la jurisprudence ; le Conseil d’État se trouvait en l’espèce en présence d’un jugement régulier et bien motivé ; le préfet de l’Isère défendeur et les rédacteurs du Conseil d’État avaient déjà une matière à approuver ou renverser. Ils n’étaient pas devant le fait brut. Les tribunaux “de base” sont parfois plus à même de percevoir les sentiments profonds du peuple français au nom duquel, rappelons-le, toutes les décisions juridictionnelles sont rendues. Et, comme ils n’ont pas la lourde charge de définir une position au niveau national, ils peuvent se permettre d’être plus audacieux. Ils peuvent ainsi jouer un rôle actif d’éclaireurs dans la construction du droit.

      En quatrième lieu enfin, on doit remarquer que les décisions du tribunal administratif de Grenoble et du Conseil d’État donnent un sens et une portée à une loi – celle du 24 août 2021 – que d’aucuns estiment molle et trop peu explicite. Le rôle du législateur n’est pas de définir la vêture correcte, ni la notion de “bon père de famille” ou de “tenue décente”, ni de rechercher et d’expliciter tous les cas d’application. Un correct partage des rôles entre le législateur posant les principes et un juge respectant l’esprit des lois suffit à fonder une bonne gouvernance. Alors qu’une nouvelle législature s’ouvre, avec un grand nombre de députés débutants, cette remarque est importante.

      * François Bernault est ancien président de chambre aux cours administratives d’appel de Marseille et de Lyon.

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      La guerre sur nos plateaux TV

      Qu’on soit consultant (rémunéré) ou invité occasionnel (non rémunéré), perché sur son inconfortable fauteuil, l’impression est la même, pour tous : celle du perroquet obligé de se répéter, de plateau en plateau, pour commenter des images vues et revues, parfois fausses ou manipulées. Sollicité par l’animateur, le “sachant” doit savoir rebondir, commenter, même quand il doute de l’intérêt ou de la véracité de l’information. Il sait et comprend tout, même quand il ne sait pas tout et ne comprend pas tout. Le commentaire doit être rapide et simple, sinon simpliste – “Pas de tunnel, coco !”

      Sur les chaînes d’info en continu, l’information ne s’arrête jamais, c’est du “H24”. On nourrit le temps d’antenne, un œil sur la concurrence et les chiffres d’audience. D’où cette pénible impression de godiller, de la tragédie la plus brutale à la scène la plus futile, au gré des sujets. Cette pression de l’immédiateté nous transforme en robinets à commentaires. Et, parfois, on parle trop… Il faut accepter de passer de l’essentiel à l’accessoire sans hésiter, donner son avis sur tout, avoir réponse à tout et savoir cacher, parfois, le fond de sa pensée, sous peine de quitter ce grand ballet de la notoriété TV. On montre, on commente, on s’indigne. Parfois, quand l’animateur cherche la qualité – il y en a -, on prend le temps d’expliquer. Mais vite, vite.

      Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant

      Les débats restent trop souvent biaisés, la pression insidieuse. Depuis le 24 février, on reprend sans recul ce qu’assurent les Ukrainiens. Ne jamais douter de ce qu’ils disent. On relativise au contraire ce qui vient des Russes. On remet systématiquement en question ce qu’ils affirment. Le cadre de la réflexion est implicite : Volodymyr Zelensky fait de la communication, Vladimir Poutine de la propagande. L’un est habile, l’autre est brutal. Toutes les infos passent à la même moulinette du conformisme ambiant. Les Ukrainiens bombardent Donetsk ou telle autre ville séparatiste ? “Une rumeur, on va vérifier… ” Puis on passe à autre chose. Les huit ans de bombardements ukrainiens contre le Donbass prorusse (14 000 victimes depuis 2014) ? “Oui, c’est ce que disent les Russes. ” Les reportages documentés de la journaliste Anne-Laure Bonnel, curieuse, franche, courageuse ? “La propagande du Kremlin, rien de plus. ”

      Fin mars, le courant dominant assure que l’armée russe recule sous les coups ukrainiens. La conclusion paraît évidente : la Russie est en train de perdre la guerre. Expliquer qu’il peut aussi s’agir d’un repli opératif vers une autre partie du front ? Inaudible. En avril-mai, la contre-offensive ukrainienne n’est plus aussi victorieuse que prévu, les Russes gagnent même du terrain. Qu’importe ! Un mois, c’est une éternité. La boucle médiatique ne s’arrête jamais, l’info chasse l’info. En juin, qui se souvient encore de ce que disaient les experts en avril ? Les Russes bombardent Marioupol ? Donc, ils rasent la ville. Rappeler que le matraquage vise surtout l’immense complexe industriel périphérique Azovstal ? Inaudible, encore. Des crimes de guerre russes ? Oui, ils sont avérés. Des crimes de guerre ukrainiens ? “On manque d’infos… Ils sont agressés. ” Une maternité ou une école ravagées par les bombes ? L’horreur, bien sûr. Les Ukrainiens n’y auraient-ils pas placé des armes, des positions de tir ? Possible. Sur place, on sent un certain flou. L’envoyé spécial lui-même s’interroge. En studio, au contraire, pas de doute. Les experts du plateau balaient les réserves du terrain. La visite de Macron à Kiev, le 16 juin, est-elle un moment historique ? Plutôt discutable, tout est surjoué. Sur le moment pourtant, la plupart des analystes opinent : “Oui, c’est un moment historique. ” Un postulat en phase avec le narratif de l’Élysée, qui fixe le cadre du débat. Les questions tendent à enfermer les débatteurs dans le mantra du jour.

      Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal

      Dans le bain permanent d’émotion et d’indignation que sont devenus la plupart des débats – d’emblée pro-Zelensky et anti-Poutine -, un plateau TV ressemble à une ligne de front, les balles en moins. Déroger à l’unanimisme idéologique ambiant, c’est se plaquer une cible dans le dos. Dans cette ambiance, expliquer l’agression russe, c’est la justifier. Nuancer, c’est faire le jeu de l’agresseur. Éclairer la complexité du terrain, c’est risquer d’être complice de crimes de guerre. Sur des plateaux saturés de moraline à deux kopecks, la nuance et l’explication passent mal.

      Nos chaînes battent le rappel de tous les spécialistes, célèbres ou obscurs. Les invités viennent des rédactions, des administrations, des grandes écoles, des think tanks, des instituts de recherche. Hier, au temps du Covid, on ne comptait plus les experts en pandémies, vaccins, doses, urgences, masques, sérologie, etc. L’actualité passe, le public se lasse. La guerre a remplacé la pandémie. On voit maintenant sur les plateaux tout ce que l’Université, la diplomatie et le monde militaro-industriel comptent de spécialistes du Kremlin ou de l’âme slave, des canons de 155 et des drones, du tchernoziom et de la raspoutitsa, des mers Noire et d’Azov, du blé et des blindés, sans compter tous les fins observateurs de ce grand malade qu’est Vladimir Poutine. Sur certains plateaux, on le sait avec certitude atteint d’un cancer – la thyroïde (“le cou enflé”), le pancréas ou la prostate (“le ventre ballonné”) -, ou de la maladie de Parkinson (“il s’accroche à son bureau”). Avec, en prime, de sévères troubles neuro-cognitifs. Et tout s’éclaire : “Poutine vit dans un monde parallèle… ” Quant aux Russes, ils sont “lobotomisés”.

      Il faut de tout pour faire de bons plateaux, les rééditer chaque jour, plusieurs fois par jour. Les militantes ukrainiennes, “de simples citoyennes”, crèvent l’écran. Leur blondeur et leur charmant accent slave assurent à ces pasionarias une présence quotidienne, malgré d’incroyables excès de langage et un mépris affiché pour tout ce qui n’est pas explicitement pro-ukrainien. Débattre face à des gens arborant les couleurs jaune et bleu de l’Ukraine, comme d’autres épinglent le ruban rouge du Sidaction, par solidarité, c’est avancer dans un champ de mines. Gare à ceux qui ne s’affichent pas “solidaires” ! Les intellectuels genre Nouvel Obs , biberonnés au Monde , à Libé et à Télérama, occupés à remplir le goulag des mal-pensants, ont toujours leur rond de serviette, comme l’inévitable intellectuel en chemise blanche et crinière laquée, spécialiste de l’autopromotion, l’éditorialiste politique du genre “réponse-à-tout”, l’opposant russe de service ou le transfuge du KGB, les experts qui ne sont que des communicants du camp atlantique, les influenceurs patentés, le psychanalyste qui lit dans le cerveau du “maître du Kremlin”, le soviétologue vintage qui veut expliquer Poutine par Staline, le général tiré de sa retraite. Les chaînes “consomment” beaucoup de ces étoilés, plutôt flattés d’être rappelés sur le front. La plupart apportent le sens du réel, la lucidité.

      Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles

      Je participe – un peu – au grand show des chaînes d’info. Surtout sur LCI et BFM, en pointe sur le traitement de cette actualité. Avec de bonnes audiences, ces chaînes tirent clairement leur épingle du jeu. Évidemment, le courant dominant y ronronne, mais il est possible de marquer ses désaccords. Bien sûr, certaines analyses décoiffent certains “experts”. Quelques camarades de plateau grondent. Mais il est possible de s’exprimer, en toute liberté. C’est tout à l’honneur des responsables et des animateurs.

      Oui, malgré les critiques, ces chaînes d’info sont absolument utiles. Elles abordent des sujets (militaires ou géopolitiques) que les autres médias ne traitent pas, faute de temps ou de place. Elles présentent des reportages plus complets qu’ailleurs. Elles enrichissent la réflexion, permettent des explications et des perspectives indispensables. On y trouve des journalistes-animateurs qui travaillent vraiment leurs sujets. Leurs questions parfois naïves et souvent affûtées sont celles que se pose le grand public. Elles poussent les spécialistes dans leurs retranchements, jusqu’à bousculer aussi certaines certitudes. C’est tant mieux.

      Allez… J’y retourne.

      * Frédéric Pons est grand reporter, enseignant, auteur de “Poutine”, Calmann-Lévy et Mon poche.

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      Eric Kaufmann, auteur de “La Révolution démographique” : “Pourquoi le ‘moment populiste’ est amené à resurgir”

      Valeurs actuelles. Dans votre livre, vous vous intéressez à l’émergence d’une “identité blanche”. Pour l’instant, elle semble toutefois au point mort, au moins politiquement : Donald Trump a été battu, en Autriche, Sebastian Kurz n’a pas non plus été reconduit, en France, le Rassemblement national n’arrive toujours pas à remporter d’élections majeures… Comment l’expliquez-vous ? Eric Kaufmann. Depuis 2018 et la première parution de ce livre en anglais, le monde a été confronté à une série de défis sans précédents. Le Brexit a rebattu les cartes au Royaume-Uni ; nous avons subi une pandémie telle qu’on n’en rencontre qu’une fois par siècle ; en Ukraine, on a vu la première guerre entre États sur le sol européen depuis 1945 ; tout cela sans même parler de la crise du pouvoir d’achat de ces derniers mois. Toutes ces crises économiques, politiques et sanitaires font le jeu des gouvernements du “système”. À qui les citoyens font-ils le plus confiance en période de pandémie ? Pas aux populistes. Ils veulent des dirigeants qui savent vraiment ce qu’ils font en termes de politique sanitaire. Cela a contribué à étouffer le “moment populiste”. En revanche, les questions à l’origine de ce moment populiste n’ont, elles, pas été adressées. Les progressistes se sont contentés de répéter leurs accusations et de se montrer de plus en plus agressifs. Beaucoup de politiques pensent que la période actuelle représente la nouvelle norme, ce qui n’est pas le cas. Nous avons traversé une séquence extraordinaire ; mais la pandémie, en tant qu’enjeu politique, est déjà en train de s’effacer ; la guerre en Ukraine, le coût de la vie, ces crises aussi pourraient trouver un terme. À l’heure actuelle, dans l’esprit des individus, toutes ces crises ont pris le pas sur les enjeux liés à l’immigration. Mais si la tendance s’inverse, si ces questions deviennent moins prioritaires dans l’esprit des électeurs, alors les questions ethno-culturelles resurgiront et le populisme de droite avec.

      Est-ce que vous pensez que les derniers résultats électoraux témoignent de l’existence d’un plafond de verre pour les partis populistes ? Il y a, clairement, un maximum aux scores que ces partis peuvent atteindre. La base de leur électorat se compose d’une partie spécifique de la population qui, psychologiquement, est opposée au changement. À côté de cela, il y a une autre partie de l’électorat qui aime le changement, qui le considère comme stimulant. Ils sont moins nombreux, mais ils existent réellement et ne voteront jamais pour des populistes. Cela laisse un groupe intermédiaire pour lequel le plafond électoral n’est pas bien déterminé. Ce que l’on constate dans les études, c’est que, malgré la crise des migrants, la plupart des gens n’ont pas changé de réponse à la question “faut-il réduire ou augmenter l’immigration ?”. Parce que la réponse à cette question est très liée à l’idéologie et à la psychologie, elle reste stable quels que soient les événements qui marquent l’actualité. Ce qui change, c’est simplement que ceux qui veulent moins d’immigration, qui représentent une large majorité, placent ce sujet plus ou moins haut sur l’échelle de leurs priorités. Et c’est cela qui détermine le score des populistes. Pour l’instant, ils peinent à percer parce que les questions matérielles ont pris le pas. Si l’immigration reprend le dessus, cela sera bénéfique aux populistes.

      Le racisme est un concept tellement mal défini qu’il peut être manipulé pour atteindre un objectif politique.

      Vous semblez considérer que les conservateurs appartiennent essentiellement aux générations plus âgées. Pourquoi cela ? En France, par exemple, le leader du Rassemblement national, Jordan Bardella, est âgé de 26 ans, et en Autriche, Sebastian Kurz a été élu deux fois chancelier avant ses 36 ans. Ce que j’essaye d’expliquer au travers de cette idée, c’est que, du simple fait des mariages interethniques, tout le monde deviendra, non pas dans ce siècle mais sans doute au cours du prochain, d’une même nouvelle ethnie. La majorité sera alors incarnée par un groupe métissé, qui reprendra à son compte l’histoire et la mémoire de la majorité “historique”. En revanche, il y aura toujours une division entre ceux qui s’identifieront comme appartenant à la majorité ethnique, peut-être parce qu’ils seront conservateurs, et ceux qui se revendiqueront multiculturalistes parce qu’ils seront progressistes. On le voit déjà aux États-Unis, où l’identité Wasp [White Anglo-Saxon Protestant, en français “protestant anglo-saxon blanc”] s’est fondue dans une identité blanche incluant les immigrés catholiques et les juifs, et où les Hispaniques qui votent républicain ont de plus en plus tendance à s’identifier comme “blancs”. Ce que l’on constate notamment, c’est que les Hispaniques et les Asiatiques qui ont voté Trump ont les mêmes opinions que les Blancs sur toutes ces questions : ils veulent moins d’immigration, pensent que la majorité blanche est attaquée… Ils adhèrent à l’idée qu’il y a une identité nationale américaine, un pays avec une majorité blanche, des minorités et des traditions héritées du passé. C’est quelque chose qui est aussi amené à émerger en Europe : une forme d’identification à la majorité ethnique qui constitue l’identité nationale. Le fossé idéologique dépendra alors moins de votre couleur de peau que de votre rapport à l’immigration, la discrimination positive, la théorie critique de la race, etc. C’est cela qui fera de vous un progressiste, un conservateur, un démocrate, un républicain. En clair, la couleur de peau n’est plus importante en tant que telle mais en tant qu’élément définissant une idéologie.

      Pourquoi l’immigration est-elle un sujet aussi radioactif dans le débat public ? Parce qu’on a vu, à partir des années soixante, se développer un tabou autour de la question du racisme. La signification de ce terme a été progressivement étendue afin d’empêcher toute forme de débat sur l’immigration. Dans la plupart des pays occidentaux, l’essentiel de l’immigration vient de pays qui ont une origine ethnique différente de la majorité. Cela permet d’accuser de racisme toute personne qui se dit favorable à une baisse de l’immigration. Cela alimente une toxicité du débat. Le problème, c’est que ce terme est tellement mal défini qu’il est à géométrie variable et, in fine, cela empêche d’avoir une discussion honnête sur le sujet. Quand Donald Trump dit que la plupart des Mexicains qui rentrent illégalement aux États-Unis sont des violeurs, cela relève du racisme. Mais quand il explique vouloir construire un mur pour freiner l’immigration, on n’est pas sur du racisme, alors que c’est précisément ce que clament les démocrates. C’est déjà une conversation très subtile en tant que telle, alors si vous êtes face à quelqu’un qui crie “raciste, raciste, raciste” à tout bout de champ… Il nous faut nous accorder sur une vraie définition du racisme, rigoureuse, scientifique, pas juste une vague définition que l’on peut tordre pour atteindre un but politique.

      Tant que la gauche fera du déboulonnage des statues son combat premier, elle le payera dans les urnes.

      Cela fait penser au débat sur la notion de “grand remplacement” : le terme est systématiquement décrié par les progressistes, qui dénoncent une théorie complotiste, alors que dans le même temps ils se félicitent de la “créolisation” de la société… Il y a une certaine forme d’hypocrisie sur ce sujet : dès que la droite attire l’attention sur les changements ethniques, c’est du “grand remplacement” et c’est horrible. Mais si c’est la gauche qui dit la même chose, alors c’est progressiste et formidable. Cette contradiction n’est pas tenable dans le temps. Si l’on parle de “grand remplacement”, il est important d’être très précis dans ce que l’on dit : l’idée selon laquelle il y a une transformation ethnique n’est pas controversée, et si c’est ce que vous entendez par “grand remplacement”, si c’est ce que les sondés veulent dire quand on leur pose la question, il n’y a pas vraiment matière à débat. En revanche, si vous sous-entendez que c’est un changement organisé, une volonté délibérée de se débarrasser des Blancs – ce qui à mon sens est la vraie définition du “grand remplacement” -, là on est dans une dérive vers l’extrême droite. Mais si l’on veut avoir un vrai débat sur ce sujet, il faut que, lorsque les médias annoncent que la population blanche américaine décline pour la première fois de l’histoire des États-Unis, et lorsque le réalisateur Michael Moore s’en félicite sur Twitter en expliquant que « c’est le plus grand jour de l’histoire de l’Amérique », on puisse s’interroger sur la raison de ce déclin. Aujourd’hui, il est impossible d’avoir cette conversation, le sujet est utilisé comme arme par les groupes politiques.

      À l’inverse des mouvements populistes, les universités, notamment, font face à l’émergence des progressistes woke et de la cancel culture . Comment peut-on rétablir le débat d’idées ? À l’université, les sciences humaines et sociales ont toujours penché à gauche, mais cela s’est significativement accru : dans les années soixante, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, le rapport était de trois chercheurs pour un en faveur de la gauche ; aujourd’hui, il est plutôt de douze, treize voire quatorze pour un. Le problème, c’est que lorsque tout le monde autour de vous partage vos idées, cela contribue à faire émerger des positions plus extrémistes. On voit par exemple que les universitaires n’hésitent plus à discriminer politiquement : au Royaume-Uni, un sur trois déclare qu’il refuserait d’embaucher quelqu’un se déclarant pro-Brexit, et aux États-Unis, un sur deux refuserait d’engager un partisan de Donald Trump. Il est très délicat de contrer cette tendance, mais c’est quelque chose que les gouvernements peuvent mettre en place. Il faut contraindre les universités à respecter une forme de neutralité politique, ce qui implique d’être sur leur dos en permanence. Aux États-Unis, on voit passer des projets de loi qui prévoient d’infliger des amendes aux universités qui ne garantissent pas la liberté d’expression, par exemple si un professeur est licencié pour ses idées. En fin de compte, le problème vient surtout de ce que le racisme, le sexisme, la transphobie ou l’homophobie sont des concepts trop vagues, qui peuvent être instrumentalisés pour s’en prendre aux adversaires politiques : si vous critiquez le mouvement Black Lives Matter, c’est que vous êtes raciste ; si vous êtes contre la discrimination positive, c’est que vous êtes raciste ; si vous critiquez les mouvements antiracistes, c’est que vous êtes raciste. L’universitaire américain Ibram X. Kendi défend ainsi la thèse selon laquelle si vous n’êtes pas ouvertement antiraciste, qu’il définit comme un engagement contre le racisme structurel, c’est que vous êtes raciste. Encore une fois, pour apaiser le débat, il faudrait pouvoir s’accorder sur une définition précise de ces termes. Or tant que ce débat aura lieu derrière les portes closes des universités et non pas sur la place publique, les bureaucrates continueront de se plier aux exigences d’un petit groupe d’activistes.

      Après avoir longtemps imposé ses vues sans contradiction, le mouvement woke fait tout de même aujourd’hui l’objet d’une hostilité forte d’une part de l’opinion publique. Pensez-vous qu’il a atteint un plafond ? J’en doute fortement. Le simple fait que le New York Times publie des éditoriaux contre la cancel culture ne suffi t pas à prouver que le mouvement reflue. Cette cancel culture trouve aujourd’hui un fort écho chez les plus jeunes et, à mesure qu’ils entreront sur le marché du travail, ils importeront cette idéologie, ce “socialisme culturel”, sur leur lieu de travail. La démographie va propulser le “wokisme”. Il est amené à devenir un sujet de plus en plus important, et même un enjeu politique à même de déterminer l’issue des élections. On le voit déjà, en partie, au Royaume-Uni et en Europe, notamment à travers la question du déboulonnage des statues, ou encore quand des politiciens britanniques se voient demander, au détour d’une interview, ce qu’est une femme. C’est typiquement le genre de sujets qui peuvent propulser les populistes : beaucoup de personnes considèrent qu’il est ridicule de ne pas être capable de définir simplement ce qu’est une femme, et si la gauche refuse de le reconnaître, cela renverra une mauvaise image d’elle. C’est le genre de choses qui sont portées par des activistes de gauche, mais qui vous font perdre des élections. Ces questions de guerre culturelle, parce qu’elles n’ont pas été résolues, vont prendre une place de plus en plus importante dans les agendas politiques, et tant que la gauche ne sera pas alignée avec la population dans son ensemble, cela lui créera des problèmes. Tout comme les questions d’immigration et de multiculturalisme lui ont coûté le vote des classes ouvrières. Si la gauche s’engage sur le programme trans, elle pourrait être facilement attaquée par la droite et perdre beaucoup d’électeurs. Cela va être intéressant à observer. Pour le moment, cette guerre culturelle n’est pas rentrée dans l’esprit des électeurs en dehors des États-Unis. Mais de plus en plus de pays prennent le même chemin, s’interrogent sur ce qui est enseigné à l’école, le rapport à l’histoire et au passé, à la liberté d’expression et ses limites. Tous ces sujets vont prendre de plus en plus de place dans les années à venir.

      La Révolution démographique, d’Éric Kaufmann, JC Lattès, 540 pages, 23,90 €.

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      Flèche, charpente, première messe : le point sur le chantier de Notre-Dame de Paris

      Où en est le chantier de Notre-Dame de Paris ? Les choses avancent, relate Le Parisien dans un point d’étape publié jeudi 28 juillet. « Les étapes s’enchaînent régulièrement et l’objectif de la réouverture en 2024 de Notre-Dame est toujours un objectif qu’on se doit d’atteindre », précise aujourd’hui l’entourage du ministère de la Culture. Une première messe pourrait être célébrée le 8 décembre 2024, à l’occasion de la fête de l’Immaculée Conception.

      « Ça ne veut pas dire pour autant que la cathédrale ouvrira à tous le lendemain », tempère un connaisseur du dossier à la mairie de Paris, pour qui « il paraît [cependant] impossible qu’une messe ne soit pas célébrée en 2024 à Notre-Dame ». Dans les faits, d’ici à la fin de l’année 2024, « le chantier de restauration global ne sera pas achevé, puisqu’il y aura encore des travaux à l’extérieur, mais les intérieurs seront livrés au public et aux fidèles ».

      Les choses sérieuses vont commencer

      En septembre dernier, trois opérations très importantes se sont achevées. D’abord, les opérations de nettoyage approfondi des intérieurs (voûtes, murs et sols) ont été terminées, les pierres ayant désormais retrouvé leur teinte blonde habituelle. Les voûtes ont également été dessalées, une obligation après avoir reçu énormément d’eau lorsque les pompiers luttaient contre les flammes. Enfin, l’ensemble du vieux réseau technique (eau, chauffage, électricité) a été retiré. Ce vaste nettoyage était une étape primordiale avant d’entamer le gros des travaux.

      Place, désormais, aux choses sérieuses. « La seconde phase de travaux, qui commence à la fin de l’été, va permettre au chantier de rentrer dans une dimension vraiment monumentale », explique au Parisien le cabinet de la ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak. Dans le détail, les ouvriers qui œuvrent à redonner à la cathédrale son lustre d’antan vont s’atteler à l’installation de la nouvelle charpente et à la restauration des voûtes fragilisées. Par la suite, la toiture sera réinstallée, ce qui devrait permettre le retour de la célèbre flèche de Viollet-le-Duc d’ici à la fin de l’année 2023.

      Toute la France mise à contribution

      Tout est donc prêt, ou presque, pour entamer ces grosses opérations. Des blocs de pierre massifs ont été extraits des carrières minérales de l’Oise, et plus de 1 300 chênes ont été prélevés dans les forêts françaises. Découpés en plus de 2 000 pièces différentes, ces arbres sont en train de converger vers les ateliers de charpentiers, où différents tronçons de la charpente seront montés « à blanc », avant d’être montés sur la cathédrale. Pour ce faire, un échafaudage de 600 tonnes sera érigé à l’intérieur de Notre-Dame, dès le mois de septembre 2022.

      Enfin, tandis que ces chantiers monumentaux se préparent, les travaux de restauration intérieure se poursuivent. Depuis le mois de mars 2022, note Le Parisien, des tailleurs de pierre, des restaurateurs de peinture, ou des ferronniers travaillent quotidiennement sur le chantier. Le grand orgue de Notre-Dame est également en cours de restauration en Corrèze, tandis que le haut du tapis qui ornait le chœur de la cathédrale est soigné dans les locaux du Mobilier national, à Paris. Les peintures qui habillaient les chapelles latérales sont en voie de restauration en Essonne, tandis que les vitraux sont nettoyés un peu partout – dans l’Aube, l’Eure-et-Loir, en Côte-d’Or, dans le Rhône ou le Val-de-Marne. Comme si toute la France se mobilisait pour faire renaître l’un de ses plus beaux joyaux.

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      Un mémorialiste moraliste

      Ancien gauchiste devenu une des vigies les plus pertinentes et intransigeantes des dérives de son ancien camp, Christopher Hitchens (1949-2011), essayiste anglais (et américain à partir de 2007), est encore méconnu. À son nom, systématiquement (jusqu’à la couverture de son livre), l’on associe Philippe Muray, George Orwell, Arthur Koestler, voire Albert Camus – et ses amis Martin Amis, Ian McEwan, Salman Rushdie, Susan Sontag. Tout cela est répertorié mais insuffisant. Hitchens est aussi un ancien élève d’Oxford et les citations de Lucrèce, T. S. Eliot ou, plus près de nous, de W. H. Auden ou de Philip Larkin l’attestent : sa culture classique (mais non seulement) est impressionnante et a représenté une arme de destruction massive de ses adversaires dans les débats intellectuels qui ont émaillé sa vie de polémiste-né.

       La publication de ses Mémoires, Hitch-22 , est l’occasion de vérifier combien le catch 22 le définit (comme l’indique leur titre souriant). Le catch 22 ? « Allusion à Catch 22 , roman de Joseph Heller (1961). L’expression “catch 22” décrit une situation paradoxale à laquelle on ne peut échapper car la solution au problème est elle-même la cause du problème » (note du traducteur Fabrice Pointeau).

       Hitch (son surnom) est bien un catch 22 . En France, Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner (ami de Hitch) ou Jacques Julliard, à leur manière, dans leur fidélité à certains universaux, sont devenus des catch 22 : insolubles, irrécupérables, “irréconciliables”, décidés depuis toujours, et après Péguy, à dire ce qu’ils voient, uniquement ce qu’ils voient.

       Comme Hitch. Leurs deux ennemis principaux sont la bêtise et l’idéologie. Les armes de Hitch, outre son érudition et ses valeurs (vieux mot français, désuet), sont un humour démentiel (on sourit trois fois par page, chaque page) et une logique (au sens strict pour cet ancien étudiant en philosophie) dans le raisonnement, imparable : le lire donne l’impression de le voir… penser. Le rouleau compresseur (sa rigueur lexicale) déroule les arguments et l’on constate à la fin que l’adversaire, sonné, a disparu.

       On ne reviendra pas sur les combats politiques qui ont rythmé la vie de Hitch : ce sont ceux de sa génération (du Viêt-nam et Mai 68 au 11 Septembre, etc. ), où celle-ci s’est souvent abîmée et trahie ; où lui, venu d’une gauche marxiste internationaliste, s’est sauvé, voire révélé. On ne reviendra pas sur les pages dédiées à l’amitié (le chapitre sur son “frère” Martin Amis est bouleversant – une amitié qui justifie presque une vie) ou sur l’affaire Rushdie (autre grand ami), sur l’Irak ou le 11 Septembre (où Edward Said, intellectuel et ami, lui devient de plus en plus suspect). Ni sur sa judéité, qu’il découvre par hasard. Tout cela est passionnant mais ce qui donne le la de l’ensemble vient de plus loin. De ses parents, qu’il a aimés et respectés. À propos de son père, commandant de la Royal Navy, admiré « pour son absence de malice et son aversion pour la dissimulation ou la sournoiserie », il écrit des pages mémorables qui résument, ironiquement, exactement ce qui sera le propos et la trajectoire de sa vie. Un livre d’une grande beauté, élévation, honnêteté, insolence.

       “Hitch-22, Mémoires”, de Christopher Hitchens, Le Cherche Midi, 688 pages, 23,90 €.

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      Les sentinelles de Sartène

      Dans les Notes de son voyage de 1839, Prosper Mérimée, alors inspecteur général des Monuments historiques, convient qu’ « une profonde obscurité couvre les premiers âges de la Corse », et il ajoute : « Sans remonter aux traditions mythiques sur le roi Cyrnus, fils d’Hercule, et sur la bergère ligurienne Corsa, des témoignages nombreux prouvent que l’île fut connue et fréquentée dans des temps très reculés par les navigateurs de plusieurs nations de la Méditerranée. »

      Mais comment expliquer la présence, dans cette contrée isolée, de « quelques monuments d’origine inconnue, et absolument analogues à ceux qu’en France ou en Angleterre on nommerait druidiques ou celtiques » ?

      Les archéologues savent que les mégalithes ont été érigés bien avant l’arrivée des Celtes en Europe occidentale ; il n’empêche, ceux qui se cachent sur l’île de Beauté n’ont pas encore révélé tous leurs arcanes. Au sud de Sartène, les 60 hectares du plateau – ou pianu – de Cauria, dominés par le massif rocheux de la Punta di u Grecu, recèlent trois témoignages majeurs de cette préhistoire encore méconnue.

      Autrefois noyé dans un maquis épais, le site de Renaghju semble avoir été habité dès le milieu du VIe millénaire av. J.-C., au néolithique ancien. Mille ans plus tard, les nouveaux occupants commenceront à y dresser des petre zuccate – pierres levées ou menhirs -de petite taille. Quarante-six d’entre elles ont été réédifiées au cœur d’un petit bosquet de chênes verts, afin de dessiner une double file et un demi-cercle.

      À quelques centaines de mètres de là, les alignements d’I Stantari – “les Pétrifiés” – se composent d’une vingtaine de statues-menhirs anthropomorphes, datées de l’âge du bronze, entre le XVe et le Xe siècle av. J.-C., et disposées en deux colonnes parallèles. Fait unique en Europe, on y distingue des détails anatomiques et vestimentaires, naïvement sculptés : visages, bras et mains, ceintures, “pagnes”, armes… De chaque côté des têtes, des sortes de cupules sont parfois creusées, peut-être pour y fixer des cornes de bovidés. Certains spécialistes ont voulu y trouver des analogies avec les mystérieux “peuples de la mer”, adversaires de l’Égypte au Nouvel Empire. Parmi eux, les Shardanes seraient les ancêtres des Sardes actuels.

      Des gibets où les proies du Malin expient leurs péchés

      Cette théorie a été abandonnée. Les stantari sont l’œuvre de la culture torréenne, d’origine ligure, qui a également bâti les nuraghes de la Sardaigne voisine. Dès lors, ces effigies hiératiques magnifieraient les vertus d’une classe de guerriers.

      Jadis, les Corses voyaient dans les infilarate – ces rangées de stantari -les gibets où les proies du Malin expiaient leurs péchés. Pareillement, les dolmens étaient considérés comme des autels de sacrifices païens, ou les enclumes gigantesques sur lesquelles Satan accomplissait son œuvre infernale. Tel est le cas de celui, tout proche, de Funtanaccia, la “forge du diable”. Planté au sommet d’une butte naturelle, il est constitué d’une dalle de granite reposant sur dix montants verticaux. Au solstice d’hiver, le soleil levant éclaire sa chambre funéraire, depuis longtemps désertée…

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